PARLONS
ÉWÉ
Parlons... Collection dirigée par Michel Malherbe
Déjà parus Parlons bété, Raymond ZOGBO, 2004 Parlons b...
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PARLONS
ÉWÉ
Parlons... Collection dirigée par Michel Malherbe
Déjà parus Parlons bété, Raymond ZOGBO, 2004 Parlons baoulé, Jérémie KOUADIO N'GUESSAN, Kouakou KOUAME, 2004. Parlons minangkabau, Rusmidar REIDAUD, 2004. Parlons afar, Mohamed Hassan Kamil, 2004. Parlons mooré, Bernard ZONGO, 2004. Parlons soso, Aboubacar TOURÉ, 2004. Parlons koumyk, Saodat DONIYOROV A, 2004 Parlons kirghiz, Rémy DOR, 2004. Parlons luxembourgeois, François SCHANEN, 2004. Parlons ossète, Lora ARYS-DJANAÏEV A, 2004. Parlons letton, Justyna et Daniel PETIT, 2004. Parlons cebuano, Marina POTTIER-QUIROLGICO, 2004. Parlons môn, Emmanuel GUILLON, 2003. Parlons chichewa, Pascal KISHINDO, Allan LIPENGA, 2003. Parlons lingala, Edouard ETSIO, 2003. Parlons singhalais, Jiinadasa LIY ANARA TAE, 2003. Parlons purepecha, Claudine CHAMOREAU, 2003. Parlons mandinka, Man Lafi DRAMÉ, 2003 Parlons capverdien, Nicolas QUINT, 2003 Parlons navajo, Marie-Claude FEL TES-STRIGLER, 2002. Parlons sénoufo, Jacques RONGIER, 2002. Parlons russe (deuxième édition, revue, corrigée et augmentée), Michel CHICOUENE et Serguei SAKHNO, 2002. Parlons turc, Dominique HALBOUT et Ganen GÜZEY, 2002. Parlons schwytzertütsch, Dominique STICH, 2002. Parlons turkmène, Philippe-Schemerka BLACHER, 2002. Parlons avikam, Jacques RONGIERS, 2002. Parlons norvégien, Clémence GUILLOT et Sven STORELV, 2002. Parlons karakalpak, Saodat DONIYOROV A, 2002. Parlons poular, Anne LEROY et Alpha Oumar Kona BALDE, 2002. Parlons arabe tunisien, M. QUITOUT, 2002.
Jacques Rongier
PARLONS ÉWÉ Langue du Togo
L'Harmattan 5-7, rue de l'École-Polytechnique 75005 Paris France
L'Harmattan Hongrie 1053 Budapest Kossuth L.u. 14-16 HONGRIE
L'Harmattan Italia Via Bava, 37 10214 Torino ITALIE
(Ç)L'Harmattan, 2004 ISBN: 2-7475-7376-1 EAN : 9782747573764
Abréviations
a. adv. Clrc. compI. CODJ. dém. excl.. id. int. in tj . intr. loc. D. D.loc. np. , Deg. part.
adjectif adverbe circonstanciel complément conjonction démonstratif exclamation idéophone interrogatif interjection intransitif locatif nom nom locatif nom propre négation, négatif particule
pers. pl.
personne pluriel pOSSe possessif pre pronom personnel pr..pers. pronom personnel , préposition prep. postp. postposition qe quelque chose qn quelqu'un , , . reclproque rec. syntagme nominal sn. SU]. sujet syntagme verbal sv. reI. relatif tr. transitif v. verbe v .1oe. verbe locatif
I. LA LANGUE EWE
L'éwé fait partie du groupe kwa de la famille de langues dénommée Niger-Congo qui s'étend depuis le Sénégal jusqu'à l'Océan Indien et au Nord du Kalahari. Il est parlé dans le Sud-Togo jusqu'au niveau d'Atakpamé et jusqu'au Lac Volta au sud-est du Ghana. Au Togo, qui compte près de 5 000 000 d'habitants en 2004, on évalue les Ewé à 2 900 000 mais on estime que la langue éwé est parlée par près de 3 200 000 personnes car elle est utilisée par de nombreuses autres ethnies du Togo (Mina et Guin, Ouatchi, Adja, Akébou, Akposso, Ahlon). La variante dialectale mina, qui est devenue le parler populaire de Lomé, constitue une langue véhiculaire pour l'ensemble du pays. Au Ghana, on compte 3 000 000 d'Ewé. La langue y est enseignée dans de nombreuses écoles primaires. Enfin, l'éwé est encore parlé ou au moins compris par des ethnies béninoises (650 000 PIa, Péda et Mina et 780 000 Adja) et il est plus ou moins compréhensible pour beaucoup de Fan qui est la langue la plus importante du Sud-Bénin. L'éwé est donc compris par près de 8 millions de personnes. La langue présentée ici est standard mais toutes nos recherches ont été faites exclusivement au Togo.
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II. Carte d'identité du Togo Nom officiel:
République du Togo (indépendance en 1960) Population: environ 5 000 000 d'habitants Superficie: 56 785 km2 (600 km de long sur 50 à 150 de large) Frontières: 644 km avec le Bénin 126 km avec le Burkina 877 km avec le Ghana Côtes : 56 km sur l'Océan Atlantique Erosion importante, recul de 140 m par endroits en 6 ans Point culminant: Mont Agou : 984 m Régions: Maritime (6 100 km2, 927 753 hab.) des Plateaux (15 540km2, 662 873 hab.) de la Kara (4 490 km2, 280 697 hab.) Les Ewés occupent la Région Maritime et en partie celle des Plateaux. Climat: Climat tropical chaud et humide avec une grande saison des pluies de juin à septembre coupée par une une saison fraîche peu arrosée au mois d'août. Grande saison sèche de novembre à avril avec harmattan au nord. On note des variations selon la latitude et les reliefs. Température moyenne: 28 0 Population (estimée en 2000): 4 680 000 habitants Espérance de vie en 1998: 49 ans (45,66% de moins de 15 ans et 3,03% de plus de 64 ans) Mortalité infantile en 1999: 80%
Réfugiés en 1999: 10 000 Ghanéens Capitale: Lomé (375 000 habitants en 1997) Autres villes importantes: Sokodé, à 350 km de Lomé: 50 000 hab. Kara, à 428 km : 35 000 hab. Kpalimé, à 120 km : 30 000 hab. Atakpamé, à 167 km : 30 000 hab. Bassar à 407 km : 22 000 hab. Dapaong, à 662 km : 22 000 hab. Tsévié, à 35 km : 20 247 hab. Aného, à 45 km : 14 272 hab. Vogan à 53 km : Il 087 hab. Seules Kpalimé, Tsévié, Lomé, Aného et Vogan sont en pays éwé. Aného, Vogan et une grande partie de Lomé sont Mina (= Guins), le mina étant un dialecte de l'éwé. Siège du gouvernement et capitale économique: Lomé Statut: République Constitution du 27 septembre 1992 Président élu pour 7 ans au suffrage universel Assemblée Nationale: 81 membres élus au suffrage universel Partis principaux : R.P.T. (Rassemblement du Peuple Togolais) Parti unique de 1969 à 1991 U.F.C. (Union des Forces de Changement) C.A.R. (Comité d'Action pour le Renouveau) C.F.N. (Coordination des Forces Nouvelles) U.T.D. (Union Togolaise pour la Démocratie) U.J.D. (Union pour la Justice et la Démocratie) Monnaie: le franc CF A Un franc
=
100 FCFA
; 1 euro
=
650FCFA
PNB: 330 $ par habitant en 1999 Dette extérieure: 1,35 milliards de $ en 1998 8
Agriculture:
coton, manioc, maïs, palmistes, sorgho, riz, arachides, café, cacao Elevage: volailles, chèvres, moutons, bovins Mines: phosphate, fer, marbre Industrie: ciment, boissons, industrie alimentaire Principales exportations: phosphates, café, cacao, coton Routes : 7 520 km Voies ferrées: 525 km Religions: Animisme: 50% Catholiques: 26%, essentiellement dans le sud Musulmans: 15%, surtout dans le nord mais en expansion dans le sud Protestants: 9% Langue officielle: le français Langues nationales: éwé et kabyè A utrcs langues: une quarantaine (v. carte linguistique) dont les plus importantes sont: l'éwé (utilisé par environ 42% de la population) le tem le kabiyè le ntcham l'akposso l'adélé ... Chronologie:
- 500 000 Début de l'âge de la pierre taillée. - 20 000 XVe s.
Les habitants du Togo fabriquent des haches. On construit des maisons en pierre. Des agriculteurs d'Oyo se joignent aux forgerons Alu de Tado qui deviendront les Adja et fonderont le royaume d'Agbomé.
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Du XVe au XVlle s. : Passent les Portugais, les Danois, les Français et les Anglais. Commerce de l'or, des épices et des perles bleues. XVlle s. Les Fanti provenant d'Elmina (Ghana) s'installent sur le littoral. XVIlle s. Traite négrière. Les Anufo ou Tchokossi provenant du pays Baoulé en Côte d'Ivoire s'installent dans le Nord du pays. 1 800 Le Brésilien De Souza s'installe à Adjido et entre en conflit avec le prince Komlagan qui va fonder Agoué. XIXe s. Des missionnaires protestants et catholiques évangélisent le pays. Les protestants de Brême sont très actifs. 05-07-1884 Plaku, représentant le roi Mlapa III de Togo et le Dr Nachtigal, envoyé de Bismarck, signent un traité. Le pays devient colonie allemande. 1894-1914 Protectorat allemand 1897-1900 Pacification. Les Allemands développent l' agriculture (cacao). 1900-1912 Développement du commerce. Construction du wharf et de trois voies ferrées. Les Français cèdent Aného et Porto-Seguro aux Allemands. Délimitation du Togo en accord avec les voisins français et britanniques. 26-08-1914 Occupation franco-anglaise. Les Allemands sabotent leur station de TSF de Kamina. 19-07-1919 Traité de Versailles. Mandat confié à la 10
France et à la Grande-Bretagne (Togoland). Le Togo Britannique (Togoland : 30 000 km2) est rattaché à la Gold Coast (Ghana). Togo français (55 000 km2). Le peuple éwé se trouve ainsi divisé. Dès 1920 Le Togo Bund réclame l'unification du Togo. Les Français développent la culture du café et introduisent l'igname dans le Nord du pays. 30-08-56 Fin du mandat anglais. Le Togo devient une république autonome. Nicolas Grunitzky devient chef du gouvernement. Après plébiscite, le Togo Britannique est 1957 intégré à la Côte de l'Or (Ghana). Le peuple éwé se trouve ainsi divisé. 27 -04-58 Sylvanus Olympio forme un nouveau gouvernement. Le Togo indépendant 27-04-60
13-01-63
13-01-67
Le Togo accède à l'indépendance. Sylvanus Olympia est le premier président de la République Togolaise. Gnassingbé Eyadéma renverse le gouvernement par un coup d'Etat militaire. Olympio est tué. N.Grunitzky devient chef de l'Etat. C'est la Seconde République. Eyadéma intervient pour la deuxième fois. Le gouvernement est renversé. Eyadéma devient le chef de l'Etat. Il sera confirmé dans cette fonction en 1972, 1979, 1986, 1993 et 1998. Politique d'unité nationale, de développement économique, culturel et artistique au service de la nation. Il
02-021976
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13-01-80 23-09-82 13-01-83
Nationalisation des mines de phosphate. Accord de coopération technique avec la France Proclamation de la Ille Réplublique avec une nouvelle Assemblée Nationale. La frontière avec le Ghana est fermée pour raison de contrebande avec le café et le cacao. Visite du Président français F.Mitterrand.
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ill.
LE PEUPLE EWE
A. Histoire Certains prétendent que les Ewés auraient traversé l'Ethiopie, le Soudan et le Nigéria avant de s'installer au Bénin puis au Togo et au Ghana actuels. En tout cas, toutes les traditions orales s'accordent pour les faire provenir d'Oyo au Nigéria. Ils auraient émigré d'abord à Kétu (au Bénin actuel) puis, beaucoup plus tard, le clan royal se serait installé à Tado (actuellement au Togo) qui était alors le centre métallurgique du bassin du Mono. Les agriculteurs Ewé se joignent alors aux forgerons Alu de la localité dont l'ancêtre serait descendu du ciel avec le marteau et l'enclume à la main pour constituer le peuple dénommé Adja. Aujourd'hui, Ewe et Adja constituent plus de 40% de la population du Togo. Vers la fin du XIVe siècle, une partie des Adja franchit le Mono et s'installa, vers 1450, à Notsé. Au début, les relations entre Notsé et Tado restèrent amicales jusqu'au jour où le prince Sri, issu d'un mariage entre une fille du chef des clans de Notsé et le roi Asimadi de Tado s'enfuit à la mort de son père en emportant son trône, provoquant ainsi une scission. Par la suite, un certain Ajawuto conduisit ses hommes au-delà du fleuve Kufo à Allada d'où, plus tard, certains émigreront vers Agbomé au Bénin: ce sont les Fon qui établiront le royaume d'Agbomé. Les autres atteindront la Côte et fonderont la ville qui deviendra Porto-Nova: Ce sont les Gun.
Au cours du xve siècle, sous le règne de Da, le plus ancien souverain, deux remparts (àgbôgbôwo) furent édifiés à Notsé. Le premier (àgbôgbovi) protégeait les palais royaux. Le second (àgbôgbôg~ ou simplement àgbôgbô), construit vers 1600 par le roi Agokoli, avait un périmètre d'une quinzaine de kilomètres et englobait les secteurs habités par les autres clans et les champs cultivés, soit en tout 1470 hectares. L'épaisseur de la muraille, renforcée avec de l'argile pétrifiée, variait de 6 à 8 mètres. Sa construction coïncide avec une période de trouble et d'insécurité, ce qui explique sans doute la tyrannie, la violence et la cruauté imputées au roi Agokoli et la haine à son égard engendrée chez ses sujets. C'est pourquoi, la population organisa, vers 1620, un exode massif
(Cf. Les Ewe deKouma, Uset Coutumes,A.D.E.T.O.P,
2000, pp. 26 à 28). La légende raconde que la fuite fut organisée une nuit, lors d'une fête au palais du roi. Depuis plusieurs mois, les femmes conservaient les eaux usées. profitant du son des tamtams et des réjouissances au palais, elles allèrent déverser les jarres d'eau contre le mur de terre, là où il était le plus étroit. Elles parvinrent ainsi à percer une brèche par laquelle les émigrants s'enfuirent. Les uns se dirigèrent vers les montagnes: le Mont Agou, Kpalimé, Klouto, le Plateau de Dayes (Dànyl), certains poussèrent jusqu'à Ho et Péki (Ghana actuel) et s'implantèrent dans toute la région située à l'Est de la Volta. D'autres partirent vers le Sud, jusqu'à Gamé d'où ils se scindèrent en plusieurs groupes: Les At]l:> se fixèrent sur la côte et créèrent le centre de Kéta (aujourd'hui au Ghana et envahi par la lagune). Les Tot] atteignirent le pays Adangbé dans le bassin inférieur de la Volta. D'autres encore s'établirent sur la lagune au Togo. Leur village deviendra, au début du XXe siècle, un 14
quartier de la ville de Lomé. Enfin quelques-uns allèrent se fixer dans la brousse, près du fleuve Zio. On les appelle Aveawo (ceux de la forêt) car, à cette époque, le pays était encore couvert de forêts tropicales. Parmi ceux-là, les Watsi (Ouatchi, déformation de I)uatsi (Notsé» s'installèrent dans le bassin du Mono, en particulier à Afanya, Tabligbo et Vogan. Plus tard, un autre groupe quitta Notsé pour des terres plus fertiles, vers Komé et Dzofi tandis que les clans Hudu et Blakpa s'installaient à Atakpamé. Dès lors, l'unité politique des Ewé était rompue mais Notsé est néanmoins restée la ville ancestrale où se trouve le chef traditionnel choisi à tour de rôle parmi les membres des anciens clans. Le territoire des Ewé s'étend donc aujourd'hui depuis le Bassin de la Volta au Ghana jusqu'à l'Est du Mono au Bénin. Les Guin proviennent du Ghana. En 1680, des Gan qui venaient d'Accra, puis les Fanti d'El-Mina, demandèrent l'hospitalité au roi de Tado. Anécho est le centre le plus important avec Lomé que le chemin de fer a transformé en zone de contact entre entre Ewé et Mina. Il est issu de ce contact une langue véhiculaire commerciale (le guin ou gggbe), que certains nomment éwé-mina, qui gagne progressivement du terrain sur l'ensemble du territoire togolais au point que la plupart des gens nomment cette langue indifféremment tfJV~ guin ou mina, ce dernier terme étant d'ailleurs impropre puiqu'il devrait désigner un peuple (les Mina) et non une langue.
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Dans la carte linguistique du Togo qui suit, les parlers gbc (proche de l' éwé) sont Ie gain (g~gbe), l' adangbc (adi,!gbe), le hwc, le watsi, l'adja (orthographié parfois a;a, adza en éwé), le maxi le wudu et le kpcsi Les locuteurs ahlon, akposso, ana, akébou, délo, adélé et anyanga sont au moins bilingues, l'éwé étant leur deuxième langue. A noter que les Ahlon parlent l'igo, les Akposso l' ikp:Js:J:Jles Adélé le gldlre, les Akébou le k~kp~~k~, les Anyanga le kinyanga.
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B. Espace culturel Comme partout dans le monde, et surtout dans les villes, les Ewés s'occidentalisent peu à peu. Les traditions qui variaient d'une région à l'autre se sont modifiées au cours du temps en se resituant dans un contexte nouveau et l'administration moderne en relègue certaines inexorablement dans le passé. Cependant, beaucoup restent encore aujourd'hui bien vivantes. Nous en présenterons quelques-unes, passées ou encore actuelles, grâce à des extraits des Ewés de Kouma~ Us et Coutumes (Association Découverte Togo Profond), de Srjc[èc[è lè Evèdùk:J me (Mariage traditionnel dans les pays Ewé) d'Akakpo Nyaletasi, et du roman de David Ananou, Le F11s du Fétjche~ traditions décrites il y a seulement un demi-siècle, au travers de tranches de vie. Il faut savoir, par ailleurs qu'une partie de la population éwé s'est convertie au christianisme (principalement au catholicisme et au protestantisme) abandonnant, mais pas toujours, les rites animistes. Voici donc le cadre de vie et les traditions des Ewés. 1. La fondation d'un village Celui qui a eu l'idée de réunir les siens est considéré comme responsable du groupe.. [.. .J. Très souvent cette tâche revient à la personne qui a organisé l'exode de la famille et qui l'a conduite dans une autre contrée.. Après la cérémonie de la pose de la première pierre, on délimitait le village par des pierres ou par des arbres (en particulier des yucca) et l'on choisissait un nouveau chef. (Les Ewe de Kouma. Us et coutumes~ A.DE.TO.P.,
20
p.31)
2. Les chefferies L'organisation sociale des chefferies est considérée comme une forme de démocratie. L'administration est fondée sur l'assemblée de chefS et de notables. Les notables sont des sages de tous les quartiers. Ils se réunissent autour de la chefferie pour débattre de tous les problèmes inhérents au village et adoptent les lois devant régir la vie de la communauté. Ce corps est proche de la monarchie constitutionnelle. La cheffèrie est conlposée du chef central appelé dùfià ou encore t:Jgbui; de son chef guerrier àsàfo (qui gère les conflits et les accidents et qui assure la sécurité du village contre toute agression extérieure); du porte-parole !sami (qui doit être habile, bon parleur, garant et maître des us et coutumes, qui dirige les discussions et transmet le message au public) ~. du responsable de la jeunesse s~nEfià (fià: chef; s:J'he: les jeun es) (qui est le bras valide du village et qui canalise l'énergie des jeunes); de celui des femmes fiànY;)DU ou ny3nuJià (cheftaine - nY;)Du: femme~ qui dispose d'une certaine autonomie administrative et s'entoure de son porte-parole et de sa responsable de guerre, et défend les femmes dans les assemblées ~. de celui de l'autorité foncière (dùt;)) (qui s'occupe du respect et de l'intégrité du territoire, qui gère les problèmes fonciers au niveau du village, qui est censé connaître le cadastre, les limites de propriétés de chacun, qui contrôle les activités du chef et l'assiste dans le règlement des litiges); d'un conseiller particulier du chef central~. du rassembleur public dit le gongonneur; et enfin de la police du chef (àsràfo, qui escorte le chef et en est son garde du corps). [... ] La chefferie est coutumière et les membres sont choisis à vie. (Les Ewe de Kouma. Us et coutumes, A.DE.TO.P.,
21
pp. 33-36)
3. L'intronisation d'un chef L 'intégrit~ l'élégance et l'éloquence constituent les principaux critères de sélection. Le chef n'est pas élu mais son choix doit refléter la volonté populaire. On consulte alors un conseil de sages composés de vieu~ des riches et des guérisseurs traditionnels. [..] Le chef règle les conflits interoes et extemes. Il a le pouvoir de décision et d'exécution. [..] Il doit être une personnalité disponible~ impartiale et puissante. Avant son intronisation~ le futur chef doit être préparé moralement et spirituellement pendant neuf ou quinze jours. [...] Il est enfermé dans une pièce obscure. [..] Les femmes qui sont en période de menstruation ne sont pas autorisées à lui préparer ses repas. [..] Les prêtres coutumiers les plus renommés et les sorciers les plus puissants des régions plus ou moins proches viennent le fortifier en esprit et en puissance. [..] Des familles lui proposent leur fille en mariage. D'autres lui laissent leur champ. Au demier jour des cérémonies~ le chef est accompagné à la rivière pour un bain dit de renaissance qui se mit tôt le matin avant la première lueur du soleil. Durant la baignade~ le chemin qui conduit à la rivière est gardé par des guerriers. Après le bain~ le chef est présenté à toute la population [. n] On invite les chefS des villages et cantons environnants ainsi que plusieurs hautes personnalités., des familles alliées ainsi que ceux qui peuvent apporter leur concours spirituel. [...] Une fois le chef é111~on ne peut plus élire un autre chef de son vivan~ du fait de la force intril1sèque et sacrée des sennents. [...] La démission ou la trahison d'un chef intronisé est à proscrire~ parce que ces actes constituent un véritable sacrilège. Mais il arrive que le chef ne puisse remplir ses fonctions~. il peut alors être amené à choisir un remplaçant. Dans ce cas-là~ une simple prière et un sacrifice de bête suffisent pour permettre au Régent de jouer pleinement les fonctions du chef mais il ne sera intronisé chef qu'après la mort de son prédécesseur. [..]. Aujourd'hui toutes ces traditions tendent à disparaître avec le modemisme et la dégradation de nos us et coutumes. Parfois~
22
ce sont des décisions interministérielles souvent sur des bases politiques.
qui nomment
(Les Ewe de Kouma. Us et coutumes, A.DE.TO.P.,
pp.37-40)
4. Les cérémonies
les chefS
de protection du village
[..] Protéger un village signifiait lui éviter les maladies mortelles ou incurables telles que la rougeole~ la varicelle~ la lèpre etc... De même~ les vents violents qui emportaient les habitations~ les morts accidentelles comme les fausses couches~ les nl0rt-nés et enfin les agressions extérieures font partie des malheurs à écarter du village. ( . .) Pour la cérémonie de protection~ il est demandé à tous les natifS du village~ même ceux qui sont à l'étrange~ une contribution financière pour permettre la tenue effective des cérémonies. A vec cet argent collect~ les vieux achètent des bouc~ des poulets~ des liqueur~ des pots de vin de palme~ de la farine de maïs~ de l'huile rouge etc... [..] Les fils du village viennent faire des sacrifices [auprès du trône) et expriment leur vœux: trouver du travai~ de la protection au service~ la sécurité lorsqu'ils travaillent à l'extérieur; bref la chance et le succès dans leurs entreprises respectives. Le trône est une chaise sculptée sur bois entourée de fétiches gardées dans un appartement. Il est sacr~ représente le pouvoir du chef et constitue un objet important pour tout le village. On doit observer les principes et les règles. Il ne doit pas y avoir de feu dans les foyers durant toute la cérémonie. Ceux qui veulent vaquer à leurs occupation~ c'està-dire les fonctionnaires d'Etat résidant dans le village mais n 'étant pas des autochtones~ doivent respecter aussi les règles dans leur résidence et dans leur famille. Ils ne peuvent manger que des aliments cru~ de l'eau et du gari. Tôt le matin~ les vieux et les adeptes de différents fétiches du village se rassemblent et font un grand feu sur la place publique. Le feu provient des pierres comme au temps de nos ancêtres. [...] Ce grand feu servait à préparer les animaux et
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les pâtes avec de l'huile rouge. Les mets ainsi obtenus serviront à l'offrande, L 'omande est divisée en deux; l'une est déposée à l'entrée du village pour les aïeux, juste devant l'idole~ l'autre partie sous le grand arbre à palabre du village. [. . ,] Dans le temp~ seuls les vieux étaient autorisés à se rendre sous cet arbre~' personne n'avait le droit de lui enlever une branche~ même pas une feuille. {.. ] Une fois les cérémonies terminées~ chaque responsable de foyer va chercher un vieux récipient us~ abandonné sur un dépotoir pour récupérer des braises du feu sacré qui seront u!11isées ce jour-là pour le feu des ménages. Les cérémonies durent jusquà quinze heures. (Les Ewe de Kouma. Us et coutumes, A.DE. TO.P., pp.48-53)
5. La maison Les Ewé vivent dans des cases rectangulaires, construites en pisé et avec des toits couverts avec des palmes. En ville, on vit souvent dans des concessions dont les pièces donnent sur une cour intérieure qui ne comporte pas d'aménagements~ seulement un ou deux arbres. La concession est généralement bordée sur un de ses côtés par l'l1abitation principale et clôturée par un mur sur les trois autres faces. (Alain Ricard, in Recherche Pédagogique
et Culture, n.57, 1982).
6. L'agriculture Les Ewé cultivent surtout le manioc (àgbèll) et le maïs (bli) qui sont à la base de leur alimentation mais aussi }' arachide (àzl), le haricot (àYl), l'igname (tè) et le taro (màIJkàni). Et dans la région de Kpalimé, les paysans tirent l'essentiel de leurs revenus de la vente du café (k3fi) et du cacao (kôkô). Le coton (4,èti) dit Mono du
24
nom du fleuve principal et Sokodé.
du Togo, se cultive entre Notsé
7. Les cocotiers Les cocoteraies sont en bord de mer. On grimpe cueillir les noix et on les taille avec un coupe-coupe. Le lait de coco est désaltérant. Ensuite la noix est fendue en deux et l'on râcle la chair avec la cuillère du pauvre qui n'est autre qu'un éclat extrait de la coque. Les noix de coco (yèvunè) sont vendues sur les marchés. Une partie est destinée à l'exportation.
8. La pêche Elle est pratiquée par les AIJl~ et les Mina en mer, dans les lagunes, sur les lacs, en particulier au Lac Togo, et en . . rlVlere. " En mer, on pêche au filet (
maquereaux
(dzàclu),
crevettes
les les Le et
(b3Iuvi),
crabes (àgl~ et l~gbàli), capitaines (tsikoè), raies (tàtrà), dorades (slkaslka), thons (kpàku), anguilles (t3dà), baracoudas (llzi), silures blancs etc... Sur la plage, les femmes attendent avec leurs bassines sur la tête pour se répartir le butin. On fait sécher les petits poissons nommés dey} (essentiellement des s11urcs blancs) sur le sable, soit sur la plage, soit le long de la route. Les dey} se vendent à la mesure. 25
Dans les lacs, on pêche des s11ures (àdèyè), des tl1apias (àkpàvi), des brochets (tàgbàlizi), des soles (àfdfàmè), des chrysicthys (bldlàvi), des perches (àslk:», des angul11es ou des capitaines d'eau douce (ànyat:» à partir de pirogues (àkro) creusées dans des troncs de fromagers (uiiti). A la saison des pluies on recherche les crevettes de lagune (bdlu). Parfois, on pratique aussi, surtout au Bénin, la pêche à l'àkàdzà. Des filets délimitent un certain espace à l'intérieur duquel on jette des branchages qui, en pourrissant, deviennent un bon appât. Au bout de six à neuf mois, les poissons ayant grossi ne peuvent plus traverser les mailles des filets. Ce genre de pêche est très rentable.
9. L'élevage On élève des bœufs (nyi), des chèvres (gb;2), des porcs (hà) et de la volal11e (àfemèxèwo), mais cela reste insuffisant au niveau national, d'où la nécessité d'importer la viande. Les Ewé font peu d'élevage. Celui des bovins est réservé en particulier aux Peuhls dans le Nord. En pays éwé, il existe néanmoins quelques importantes fermes avicoles. 10. Le palmier à huile et l'extraction
du vin de palme
Les produits des palmeraies sont faiblement exportés mais couvrent les besoins de la population en huile (dèm'i). C'est aussi du palmier à huile (dèti) qu'on extrait le vin de palme (dèhà) : Le palmier est un arbre fàcile à planter. Il connaît une croissance rapide dans les pays à climat tropical humide (1350 à 1450 mm/a). Le malafoutier doit abattre un palmier pour 26
recue11lir le vin. Les branches sont coupées au maximum~ puis on laisse le tronc élagué deux ou trois semaines. On perce un trou à l'extrêmité supérieure où se trouve le bourgeon terminal. A l'aide d'un tuyau de bambou placé dans ce trou~ on recueille un liquide blanchâtre qui tombe goutte à goutte dans un petit canari en argile placé au-dessous. Des branches coupées et ta11lées sont disposées pour protéger le trou et empêcher poussière et saletés dy tomber. Au fur et à mesure que les jours ptlssen~ on agrandit le trou pour le tenir propre. A l'aide des brindilles on chauffe l'intérieur du trou matin et soir afin de laisser le jus s'échapper. Le chauffâge permet aussi de tuer les petits insectes et nlicro-organismes susceptibles de favoriser la pourriture du tronc. [...] On peut ainsi obtenir un jus doux et bien mousseux. Un canari irrégulièrement rincé favorise le développement des moisissures qui provoquent la fermentation rapide du vin. Le vin de qualité inférieure a un goût âcre. En généraL le vin se récolte les matins et les soirs au lever et au coucher du soleil. Fraîchement recueill1: 11 est capiteux nlais passé cinq J.our~ il devient for~ âpre et exerce lin effet plus enivrant. C'est une boisson appréciée et utilisée aussi bien au cours des réjouissances que lors des événements malheureux. Les cabarets de vin de palme sont des lieux de retrouvailles et de distraction des paysans de retour des champs. Les amateurs de ce vin témoignent qu'accompagné du pili-pili piment fort on s'enivre moins vite. [...] (Les Ewe de Kouma. Us ct coutumes~ A.DE.TO.P.,
Il.
pp.79-81)
L'industrie
L'exploitation d'un gisement de calcairc (kàlàbâ) près de Tabligbo a permis la création de cimcntcrics (slmaw:)fewo) qui sont d'une importance capitale si l'on tient compte de l'accroissement démographique, de l'urbanisation et des besoins en infrastructures. Et la découverte 27
d'un gisement de phosphate en 1952 au nord du Lac Togo sur une bande de 35 km a suscité de grands espoirs. Exploité à partir de 1961, les exportations de phosphate ont connu leur apogée en 1974 avec 2 600 000 tonnes mais ont été par la suite concurrencés par les autres pays producteurs. En 1999, 2 millions de tonnes seulement ont été exportées. Enfin le barrage de Nangbéto sur le Mono fournit une partie de l'électricité aux Togolais, l'autre partie provenant du barrage d'Akossombo sur la Volta au Ghana.
12. L'artisanat Les artisans éwés sont de véritables artistes qui apprennent sur le tas dès le plus jeune âge. On se spécialise soit dans la poterie (zemèmèd~), soit dans les batiks (bàtikl) , soit dans la confection de colliers (k5wlàwo), de bracelets (à15nùgèwo) ou de boucles d'oreilles. Ou bien on devient sculpteur (à4.àIJùnukpàla ou nukpàla), peintre (nutàla) ou tisserand (àv51~la). On transforme des calebasses en divers ustensiles. Parfois, c'est tout un village qui se spécialise dans le tissage comme à Assahoun ou dans les colliers faits de coquilles d'escargots découpées en fines rondelles à Agbeliko. Mais ces activités sont liés à la demande. Tant qu'il y a des touristes, ce type d'artisanat est florissant. Malheureusement, depuis une décennie, les touristes se raréfient et les artisans artistes se reconvertissent dans la menuiserie (àtikpàd~), la couture (nut5d~), les petits boulots. .. Il existe aussi des centres artisanaux comme celui de Kloto réputé pour en particulier pour ses beaux batiks.
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13. Le commerce Suite à l'arrivée des premiers Européens au XVe siècle, des échanges commerciaux s'instaurèrent dont le principal fut la traite négrière. Au négrier débarquant ses articles de traite sur la plage~ le négociant africain proposait par l'intermédiaire du courtie~ des matières premières (morphil (défenses d'éléphant), perles~ gomme~ huile de palme~ or)~ des de l'artisanat (tissus~ articles ouvragés)~ des épices~ des victuailles (viande~ céréale~ légume~ eau potable) pour l'approvisionnement du navire~ et bien entendu~ des esclaves
[... J. En
contre-partie,
les négociants
européens proposaient
une gamme très variée d'articles dits de traite [...]: (nous résumons) du tabac à prise~ des armes à feu et leurs accessoires~. des métaux et articles métallique~ des pacotilles et « guinéal1/erie» (cauris~ verroteries~ pipes de traite~ chapeaux ordinaires ou de fantaisie~ babiole~ habits de parade etc.)~ des eaux de vie~ des textiles (cotonnades peintes ou jndienne~ toiles de lin~soierie~ draps...) (Histoire des Togolais~ Vo1.1, des origines à 1884, sous la direction du professeur N.L.Gayibor, Lomé, 1997, pp.236-251)
Les Ewés du Bassin du Mono, par la position de leur royaume, pouvaient, au XVIIe siècle, faire du commerce non seulement avec les peuples du Nord mais aussi avec ceux de la côte qui, eux, faisaient des échanges avec les premiers navigants espagnols~ anglais et français. De nombreux produits manufacturiers de pacotille: tissus, fusils~ alcools~ sels et surtout tabac étaient échangés contre des produits tropicaux: l'huile de palme~ l'huile de karit~ le coton et même l'or. (Les Ewe de Kouma. Us ct coutumcs~ A.DE.TO.P.)
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Entre 1960 et 1990, le gros commerce togolais était prïncipalement aux mains des étrangers et le moyen commerce se partageait entre des étrangers, surtout des Libanais, et une minorité nationale active dont les célèbres Nana Benz qui ont bâti leur spectaculaire réussite sur la vente des pagnes (àv?». Certaines sociétés ont pu réaliser des chiffres d'affaire de plusieurs milliards de F CFA. Mais aujourd'hui, de nombreux étrangers ont quitté le pays devant une insécurité grandissante et le commerce en subit les conséquences. Quant au petit commerce, il est assuré par une grosse masse. de Togolais et surtout de Togolaises qui ont du mal à gagner leur vie. 14. Les cauns et l'argent Autrefois, la monnaie d'échange était le cauris, un petit coquillage blanc, provenant de l'archipel des Maldives. Le cauris servit de monnaie dès le début de ce millénaire jusqu'au vingtième siècle. On transportait les cauris par colliers de 40 nommés' hokà (liane (kà) de cauris (ho)). On les mettait dans un sac nommé kàtàku. Petit à petit, ce terme a pris le sens de mille francs parce que, dans chaque sac, on mettait mille cauris. En guin, kàtàku en est venu à traduire tout simplement le nombre mille et aussi la poche, là où l'on met l'argent, tandis qu'en éwé, mille se dit àkpe. Aujourd'hui, sac se dit àkpo (peut-être à rapprocher de àkpe (?) mais le grand sac qui sert à transporter du maïs, du manioc ou des haricots se dit kàtàku. De nos jours, au Togo et au Bénin, la devise est le franc CFA tandis qu'au Ghana, c'est le cédi. Au Togo, les premières pièces de 25 F avaient un chameau en effigie. 30
On les a nommées kpond, c'est-à-dire le bossu (la mère (nd), de la bosse (kpo»). Le chameau se dit kposo (so: cheval)., A Kpalimé, les pièces avaient en effigie une tête de cheval tandis qu'à Atakpamé et dans le Nord, on les nommait dz~ta (lion). La pièce de 50 F était kpovè, contraction de kpond èvè (deux bossus). Aujourd'hui, on dit biyè èwo (10 billets, le billet étant autrefois un billet de 5 F). L'unité de monnaie continue, non seulement en pays éwé mais dans toute l'Afrique Noire francophone et même à Madagascar, à être la pièce de 5 F. Pour avoir les prix en centimes ou francs CFA, ils faut donc multiplier par 5. Biyè dz~ (un billet rouge) est la pièce de 100 F car autrefois, les billets de 100 F étaient rouges. 15. La cuisine éwé Le maïs, le manioc et dans une moindre mesure l'igname étant à la base de l'alimentation des Ewé, nous allons nous attarder quelque peu sur les différents mets que l'on en tire. a. Les préparations
à base de maïs
Le maïs peut être bouilli ou grillé. Lorsqu'il est frais, on l'appelle bllfa, bllmu ou blltimu (fa ou mu: frais). Lorsqu'il est à moitié sec, on le nomme dzèkpèli. Râpé et transformé en pâte, on le fait soit bouillir, soit frire, pour en faire le kplti ou kpàkpàlili que l'on assaisonne avec du sel, des oignons ou des piments. Sec et moulu, on en fait également
de la pâte
(àkpl~) ou de la bouillie
(dz3gb:».
àkpl~ désigne donc la pâte ordinaire obtenue en faisant simplement bouillir la farine délayée dans de l'eau tout en la remuant. Il existe toutefois plusieurs variétés 31
d'àkpI~ : w~kpI~ est une pâte de farine séchée non fermentée (w~: farine) et w~t3t3kpI~ une pâte de farine grillée (torréfiée) (t3t3 : grille). dzèIJ1mmè, dzèts'ik:pl~, dzèkpI~ ou dzolJgoli sont autant de termes qui désignent une pâte que l'on prépare en versant la farine dans la sauce (detsl) bouillante dans laquelle on met des haricots, du poisson, du crabe ou des écrevisses. .. La farine de maïs délayée (dzà ou dzàtsl) est utilisée lors des prières ou des libations, mais on peut aussi l'ajouter à la sauce pour la rendre plus consistante. On obtient alors une sauce de farine (w:>detsl). Le maïs sec et moulu peut encore être frit dans l'huile pour en faire des beignets nommés kàklo. Sec et grillé, on l'appelle z3kIàIê, bIi kloIoè ou bli t3t3. Avec la farine obtenue à partir du maïs grillé (w~ t3t3), on fait de la bouillie (w~t3t3dzogb~) ou de la pâte (dz31Jg3li). La bouillie est préparée à partir d'une farine sèche, c'est-àdire non fermentée que l'on appelle w~dzogb~. On peut obtenir plusieurs types de bouillies: soit une bouillie lourde, épaisse (dzog~ toto) (toto: épais), soit une bouillie granuleuse avec de gros grains (dz3gb~ to1m) (to 1m : faire des grains; litt. : pousser des grains), soit une bouillie légère (dz3gb:> tsroloe) (tsroIoe: pas épais) si le maïs est cru ou torréfié. Ce type de bouillie est destiné généralement aux bébés (vidzj dzogb:> ou vif~dzogb~) (vidzlè ou vif~: bébe) ou aux malades (d3n3dzogb:» (d3nd : un malade). Lorsque la pâte est fermentée, on l'appelle àm:>. Elle diffère des autres par le goût, l'odeur et la couleur. àm:> est un terme général qui désigne la pâte de céréale fermentée, moulue et crue. Selon les régions, il prend les
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formes dialectales àm;:?, ma, ema, maw£ ou àmawe. L'àm:> de maïs s'appelle blim:>, celle de mil rouge, qui contient davantage d'amidon que le maïs, Jam:>. Les pâtes diffèrent enfin selon que le maïs aura été préalablement bien hydraté ou légèrement mouillé seulement. On obtient du Irutdnù ou du tSlg~dzi. Le Irut3nù (cette préparation proviendrait de Cotonou) désigne le maïs mouillé légèrement puis moulu à moitié de façon à ce que l'on puisse enlever facilement les téguments (tsro). On obtient alors une pâte blanche dont la valeur n'est pas très nutritive. Le Irutdnù donnera: . l'àm:>kplç qui est une pâte fermentée que l'on fait cuire dans un peu d'eau bouillante, tout en remuant, de façon à ce qu'elle puisse être modelée. C'est la préparation la plus courante. . l'àm:>dzogb:> ou bouillie d'àm:>. . l'àblo qui est un pain de maïs cuit avec du levain sur un feu de charbon (kpomèbolo) (pain (àbolà) dans (mè) le four (kpo)) ou à la vapeur (tsimèbold) (pain dans l'eau (tsi)) : de l'eau est mise à bouillir sur le feu, dans un récipient sur lequel on place un plafond en bois en forme de grille où l'on dépose les boules de pâte sur des feuilles, le tout recouvert d'un linge puis d'un couvercle afin que la chaleur soit bien conservée. Quant au tSlg~dzi (sur la grande eau), il désigne le maïs que l'on a mis à tremper pendant deux jours. Il est alors bien imbibé. On l'écrase au moulin (mdte) puis on le laisse fermenter pendant 24 heures. Il a une grande valeur nutritive.
A partir du tSlg~dzi, on obtient, comme
avec le kutdnù, de l'àm:>kpl~, de l'àm:>dzdgb:> et du k:>IJ mais qui seront plus nutritifs.
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Citons encore: . l'àkp~ ou karn, généralement
désigné en français par le
terme d'akassa, qui se prépare comme la pâte àkpl~ : on tamise les grains, on enlève les téguments que l'on donnera aux poules ou aux vaches puis on mouille et on va écraser au moulin. Une fois prêt, l'akassa est servi ou vendu sous forme de boule dans une feuille verte nommée karnmàkpà (feuille d'akassa; àmakpà= feuille). . le gbl~ qui est une variété d'akassa : la pâte déjà à moitié cuite est mise dans un emballage de feuilles et l'on fait cuire ensemble la pâte et les feuilles. . le k:>~ que l'on nomme peut donner les bouillies suivantes: . l'àkluidzdgb:> qui est une bouillie granuleuse. . le k3dzogb:> qui est en gros grains car on ne remue pas vite. . l'àkàtsa qui est une sorte de pâte fermentée qu'on écrase pour être délayée dans de l'eau, de façon à ce qu'on puisse la boire. b. Les préparations
à base de manioc
A cause de ses multiples utilités, on dit que le manioc, c'est la vie (la vie (àgbè) y est (Ii). Pourtant on le nomme aussi Irutè (l'igname (tè) de la mort (Iru» parce qu'il contiendrait des substances nocives. Et chez les wàtsi de la région d'Afanya, on le nomme àtitè (J'igname de l'arbre (àti». On ne jette rien du manioc: On le mange en fùfù, en tranches, en beignets ou en pâte; les feuilles sont préparées en légumes et les écorces qu'on laisse pourrir dans un trou permettent de produire des champignons comestibles. Mais on peut aussi brûler ces 34
écorces en leur mettant par-dessus un canari renversé. Ce canari ainsi enfumé, donne, après avoir été nettoyé, un agréable parfum à l'eau qu'on y conserve. Lorsque le manioc a moins d'un an, il peut arriver que l'on en mange les tubercules crus, mais généralement on en fait plutôt des tranches (àgbèlik~) que l'on fait cuire: ou bien on lui enlève l' écorce (kl~) ou bien on le pèle (kpà). àgbèllctàblul (manioc boul1li (ctà) en le (-1) remuant (blù» est une variété d'àgbèllk:>. On y ajoute des condiments et de l'huile pendant la cuisson de façon à obtenir un ragoût de manioc, une sorte de manioc au gras. Avec les tranches de manioc cuites puis pilées, on prépare le foufou, pâte que l'on consomme avec une sauce. Le foufou de manioc s'appelle àgbèllfùfù mais il existe bien entendu d'autres types de foufou: le foufou d'igname (tèfùfù), le foufou de banane plantain (àblàdzofùfù), le foufou de taro (mà1Jkànifùfù)... Les petites tranches séchées de tubercules s'appellent kdkdte ou kdkd1Jte (cossette). Ces tranches moulues donnent une fàrine très fine (kdko1Jtew:» avec laquelle on fait de la pâte nommée kokà1Jtekpl~. Le manioc râpé s'appelle àgbèllm~. S'il ne contient pas trop d'eau, on le prépare tout de suite et on obtient: . de l'àgbèllm~kpl~ qui, est une pâte plus élastique que celle du maïs fermenté. . du gari (gàli) qui a un aspect granuleux. Le manioc râpé est pressé, séché et torréfié. . des beignets de manioc (àgbèllkàklo) : le manioc râpé est pressé afin de le déshydrater un peu, puis on le met en boules que l'on fait iTire (kàklo). . du yàkàyake : le manioc râpé est déshydraté et tamisé, puis on le fait cuire à la vapeur d'eau. Pour cela, on met de l'eau à bouillir dans une cuvette, une casserole ou une 35
marmite sur laquelle on pose un couvercle troué recouvert d'un linge. Le manioc râpé est placé sur ce linge et le tout est recouvert pendant deux à trois minutes. Le yàkàyake se mange avec du poisson frit, des tomates, de la sauce et du piment. Il est recommandé de ne pas en consommer une trop grande quantité à la fois car il provoque une soif intense. . du pain de manioc (àgbèlikp~n~) qui est plutôt une sorte de biscuit. Si le manioc râpé contient trop d'eau, on le presse en le mettant dans un sac de raphia par exemple, sous un gros poids de sable ou de pierre. L'eau qui en sort contient de l'amidon (gomà) qu'on recueille pour en faire du tapioca (tàpiokà) ou de la colle. c) Les préparations
à base d'igname
Avec l'igname on fait du foufou (tèfùfù) nommées tèkàlikà ou simplement kdlikà.
ou des fiites
16. Le mariage a. La demande en mariage En principe~ pour les demandes de main régulières dans la localit~ on offre deux boute17lcsd'alcool aux beaux-parents. Si la requête est agréée~ on donne soit immédiatement soit à la veille du mariage~ une dot qui varie avec les époques et la position de l'un ou l'autre fiancé (..). On ajoute à cela six bouteilles d'alcool que l'on sert à tous les membres de la bellemaison afin d'implorer la bénédiction de tous sur la future vie conjugale de la jeune fille. Bien entendu~ on n'oublie pas la
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part qui doit revenir de droit aux fétiches et aux mânes des ancêtres... (...). Certains paient la dot de préférence en nature: pagnes divers~ fichus de tête~ bijo~ parfum~ pommade~ poudre de riz etc...~ le tout soigneusement rangé dans une grande cuvette émaillée flambant neuf (. . .). A u cours de la période qui s'étend entre la demande de main et le mariage~ le fianc~ d'habitude~ se doit d'aider souvent ses beaux-parents dans leurs travau~ de leur offIir les prémices de ses récoltes~ de faire preuve vis-à-vis d'eux de la plus grande courtoisie. Plus la date des noces est lointaine~ plus le prétendal1t doit multiplier ses bienveillantes attentions afin de parer aux évictions possibles et... tant mieux pour les beauxparents qui se frottent les mains d'aise. La célébration des noces fut flXée au dimanche de la semaine suivante. En attendant ce jou~ les deux fiancés~ sous la conduite de la future belle-mère se rendirent chez un féticheur de Togoville pour le bain et les cérémonies rituelles qui précèdent les alliances qu'on voudrait durables et fécondes. A leur retou~ Sodji leur fit ramasse~ à chacun~ un peu de sable et d'ordures de la place du marché. A vec cela~ il leur fit un grigri ayant pouvoir de neutraliser l'effet... psychique des cancans et des mauvais souhaits. (Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
Akakpo Nyaletasi précise qu'habituellement, le père, l'oncle paternel cadet ou aîné et le frère aîné du prétendant se rendent chez les parents de la jeune fille, saluent par leur nom de jour de naissance et que le père dit: Je ne vous apporte aucune mauvaise nouvelle. Je voudrais que vous me donniez votre fille pour qu'elle me puise de l'eau. Dans le cas où il y aurait plusieurs filles à marier, le père de la prétendue demande laquelle il voudrait, après quoi il dit: Rentrez chez vous~ J.e vous donnerai la réponse plus tard. 37
b. La femme est conduite à son prétendant Dans certaines régions comme celle de Tsévié, si la jeune fille était restée vierge jusqu'à la demande en mariage, on l'emmenait chez le prétendant où avait lieu la cérémonie de la mise de la corde de raphia. Les parents de la jeune fille lui nouaient aux poignets et aux bras une corde de raphia, utilisée par ailleurs pour tresser des nattes, puis on demandait au futur mari et à sa famille de venir couper le raphia afin de s'emparer de la promise en disant: « Comme vous avez bien élevé cette fille~ nous vous remettons cette somme d'argent (qui variait entre 2 et 15 hoka (1) selon les possibilités de sa famille) et cette bière et lui coupons la corde de raphia avec votre pennission »). Puis, s'adressant à sa future épouse, il disait: « Je te coupe aujourd'hui ce raphia. C'est pour la paix et pour une longue vie que je te le coupe ». La jeune femme prenait alors place face à tout le monde, entourée de sa mère et de sa tante paternelle aînée tandis que le prétendant allait s'asseoir avec sa famille dans un coin parmi les gens. Les parents de la jeune fille annonçaient ce qui avait été apporté. L'argent revenait aux parents de la fille mais la bière était pour tous ceux qui assistaient à la cérémonie. Puis on invoquait les mânes des ancêtres et ce n'était qu'après cette prière que l'on avait le droit de boire. Alors une journée entière de réjouissances pour les deux familles ainsi que pour les vieux et les notables du village commençait. La jeune fille ne rejoignait pas son mari tout de suite mais seulement deux ou trois jours plus tard lorsque le jeune homme, à la tombée de la nuit, l'envoyait chercher et l'on faisait alors une deuxième cérémonie, celle de la préparation de la bière locale. (1) Voir le chapitre L'argcnt.
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c. La préparation
du mariage
A Séva et dans les régions environnantes~ les mariages réguliers se pratiquent de deux mçons : ou bien la jeune fille quitte sa maison un soi~ au su ou à l'insu de ses parents et gagne furtivement le toit de son fiancé qui alors fait résonner le tamtam annonciateu~ ou bien elle se mit emmener de chez elle par un cortège que le prétendanflui envoie à la tombée de la nl/it. (..) Dès l'aube~ ce fut un véritable remue-ménage dans les deux familles (..) [Seules~ les tantes) devaient parler à la fiancée et lui prodiguer des conseils relatifS à la vie conjugale (..). Ici on égorgeait des porcs pour les repas du soir et du lendemain. Là~ on préparait le hangar pour le tamtam des noces. Des amis s'offraient pour la pêche dans la lagune. Des voisines se dépensaient activement dans une cour intérieure transformée en cuisine en plein air (..). La bouteille d'alcoo~ de temps à autre~ faisait sa ronde stimulante (. .). (Le Fils du Fétiche~ David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
d. La cérémonie La promise est conduite en cortège à la maison de son futur mari tandis que l'on chante en chœur en frappant des mains. On s'arrête à l'entrée de l'enclos pour chanter 1'hymne des époux et exécuter quelques pas de danse et l'on pare la jeune épouse. Elle est alors accueillie par son beau-père et l'on entre dans la concession tandis qu'explosent des pétards. Les invités prennent place autour des nouveaux époux auxquels on adresse conseils et souhaits de bonheur. Les tamtams entrent en action, le cognac, le sodabi, le peppermint et la bière mettent l'ambiance et les danses deviennent de plus en plus animées. On jette aux visages des danseurs des 39
mouchoirs ou des pagnes en signe de remerciements et la fête dure toute la nuit. Au petit matin, les époux reçoivent les visiteurs mais par la suite, pendant plusieurs mois, ils ne sortent jamais ensemble. (Voir Akakpo, N., 1976, SrJ4.èqè lè Evèdùk:J mè, Kpomé et sa traduction Akakpo, N. 1976, Mariage traditionnel dans les pays E~vé).
17. La naissance
des jumeaux
La naissance des jumeaux donne lieu à de grandes manifestations. C'est là que les dieux sont fàvorables et c'est un honneur pour les parents qui doivent leur témoigner leur reconnalssance.
Au huitième jour, on mit une fête comme pour tous les enmnts. Mais la première sortie des jumeaux occasionne des cérémonies particulières. Les jumeaux de la région et leurs parents cueillent de la main gauche certaines plantes qu'ils viennent déposer dans une jarre. Cette jarre contiendra l'eau pour la toilette et la boisson des jumeaux pendant sept jours. On s'enivre~ on danse~ on s'amuse. Plus taret on achète quatre coqs ou quatre poules ou deux poules et deux coqs selon les sexes des jumeaux, et deux marmites identiques. On cueille à nouveau les plantes que l'on vient déposer à côté des marmites. Les jumeaux invités bénissent les plantes et les mettent dans des vases qu'ils placent sur un tas de terre pétrie dans une case. Cette case est désormais vouée au culte des nouveauxnés. On remplit les marmites sacrées d'eau potable. On répand tout autour un mélange de gingembre~ de kolas~ de haricots et d'huile de palme. Chants et danses reprennent. On mange~ on boit, on mit des don~ on formule des vœux. Les dieux sont contents~ on est heureux. Chacun s'en va de son côté. (Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
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18. La première enfance Dès que la maman le pouvait elle reprenait ses activités: cuisineJ lessiveJ corvées d'eauJ travaux champêtresJ foires etc. .. L 'hygiène et la puériculture étaient inconnues. Le jeune enfant courait de nombreux risques. Il était nu et souvent malade. En cas de maladieJ on l'initiait aux décoctions et autres thérapeuthiques indigènes sans souci de doses et d'àpropos. On s'arrêtait lorsqu'il vomissait. Alor~ on le misait gigoter en l'air de fàçon à ce que le liquide ingurgité lui descende dans toutes les parties du corps et on lui misait prendre une deuxième dose. En cas de fièvreJ on le plongeait dans un bain froid d'où il ressortait en grelottant. En cas de jaunisseJ on triturait certaines herbes dont le jus caustique servait de collyre. On s'en prenait aux yeux mais on ne s'attaquait pas à la fièvre même. La mortalité infàntile était élevée. Elle était due en grande partie à l'ignorance des mamansJ mais aussi aux sorciers que l'on consultait et qui préconisaient des traitements néfastes et de nombreux sacrifices de poulets ou de moutons aux ancêtres après avoir prétendu reconnaftre le coupable et identifié J'ancêtre dans lequel le malade s'était réincamé et usé du chantage (mute de quoi J'enfànt serait irrémédiabJement perdu). (Le Fils du Fétichc~ David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
19. Parents
et enfants
A voir beaucoup d'enfants (...) est Je plus grand rêve des foyers africains. }Jais Je manque de formation dont souffrent les enfant~ la quasi indifférence que les parents témoignent quant à J'éducation de ces petits qui sont Je monde de demainJ ne cessent pas d'être un spectacle effrayant et lourd de conséquences fiicheuses. Fils ou petit-fils de pères polygamesJ
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trop souvent polygames à notre to~ nous n'avons guère le véritable esprit de fàmille (.. .). Dans une même fàml1le., on voit le père manger à part., la mère se servir à la cuisine et l'enmnt attendre les reliefs de part et d'autre. Bien rarement on nous verra sortir ensemble pour le culte., le spectacle ou les promenades. Chacun ira de son côté et avec qui il voudra. Les parents sont souvent bien habillés tandis que l'enfànt devra se contenter d'un pagne en haillons ou d'une vieille chemise du papa. Père et mère auront leurs lits moelleux mais le pauvre rejeton couchera sur une natte étendue sur le so1., entre les fàuteu11s du salon ou les marmites et les foumeaux de la cuisine. Un autre mal qui frappe nos enfants est qu'ils sont souvent donnés comme boys aux amis des parents. C'est à croire qu'on ne veut vraiment plus d'eux une fois qu'on s'est réjoui de les a voir. (...) La perversion gagne du terrain., surtout dans les villes par suite de la prévarication des parents. Aussi n'est-il pas rare., hélas., de voir des enfants qui à peine âgés de douze à quinze ans., connaissent tous les secrets de la débauche... (Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
20. L'éducation
traditionnelle
de l'enfant
L'enfant n'est jamais exclu du cercle des adultes pourvu qu'il sache y demeurer silencieux et tranquille. En écoutant leur conversation., son intelligence s'ouvre à la connaissance du monde. En principe., il n y a pas de sujets défèndus aux enfants., mais on prendra quelque prétexte pour les envoyer ailleurs lorsqu'on veut tenir des propos qui doivent rester secrets. On éduque l'enfànt à ne pas manger ce qu'il a reçu en cadeau avant de l'avoir montré à sa mère ou à un frère aîné; à ne pas lever les yeux devant l'adulte qui lui parle., l'interrompre par des questions.,. à obéir à ses aînés et aux voisins en leur rendant les petits services qu '11peut fàire sans accepter de 42
récompense ~" à ne pas crier quand il est frappé ~" à supporter les tatouages et la circoncision sans qu'on lui offre à manger" En générai, tous les membres de la faml1le participent de près ou de loin à l'éducation de l'enfant." chacun essaie de lui transmettre intégralement la forme de vie qu'il a lui-même reçue des parents. Le drame actuel est que les éducateurs traditionalistes ne se rendent pas toujours compte que le monde a changé" L'école enseigne aux jeunes des notions qui demeurent incompréhensibles et mystérieuses pour les adultes non scolarisés et les porte parfois à démissionner plus ou moins de leur rôle d'éducateurs. Si le système éducatif de la famille traditionnelle s'appuie sur le respect de l'autorité et sur Jes barrières des interdi~ J'écoJe~ de par sa mentalité scientifique~ tend à détruire ces interdits et à soumettre à critique l'enseignement des ancêtres. (Roberto
Pazzi,
L 'hommc
Evé, Aja~ GED~ P"D et SOD UDivcrs~ pp. 275-277)
21. La réincarnation
et le culte des ancêtres
Les Ewé sont persuadés que sous la peau de chaque être humain vit un ancêtre" La transmigration n'est possible qu'entre aïeux et petits-fils d'une même famille. Il est donc facile pour le devin d'identifier l'ancêtre en question. Il suffit de connaître la liste des défunts de la famille et de tenir compte du sexe et de les tirer au sort au cours d'une cérémonie. On consulte les morts et on sollicite leur appui pour chaque événement important ou pour chaque malheur ou gros problème familial" 22. Le sorcier La sorcellerie est conçue comme un pouvoir mystérieux que détiennent les individus qui en ont reçu J'initiation" Les sorciers sont craints comme Jes ennemis de l'humanité. Sur 43
leur initiation et leur activité qui demeurent couvertes du plus strict secret, on raconte des détails horrifiants: on dit notamment qu'ils ont le pouvoir de saisi~ maltriser et démolir l'esprit pendant le sommeil et en lui donnant forme de chat, de vautour ou de hibou. Leur force réside dans le rapport qu'ils entretiennent avec les forces maléfique~ les Na. (..) L'identification des sorciers demeure un problème très délicat. En principe~ ce n'est que l'oracle qui peut révéler que telle personne est un sorcie~ mais les devins évitent de poser cette question~ lors de leur consultation~ pour éviter de fàire peser une grave suspicion sur certaines personnes. (Roberto
Pazzi,
L llomme
Eoo, Aja,
OED, F"D et SOD UDivers,
pp. 303)
- Estimez-vous heureux d'être ici à cette heure et n'ayez plus peur d'aucune puissance occulte. Je vous demanderai une somme de cinq mille francs contre les trois mille francs que je voulais prendre à vos adversaires ca~ vous comprenez bien~ il est plus difficile de détruire. Ensuite~ J.e vous remettrai ce qu'il mut pour votre sauvegarde (...). Le sorcier se leva et, craquant comme un vieux chariot rouillé que l'on remet en service~ il sortit de la pièce~ pénétra dans un appartement sombre d'où il ressortit, tenant une besace en peau de caïman. Il reprit place dans sa chaise longue et, chantonnant un air de lui seul connu~ il sortit de son sac les obJ.ets les plus hétéroclites: amulette~ peigne~ fourchettes~ fiole~ dents d'hippopotame~ fémur d'enfant cauri~ portraits du Kaiser et d'Aristide Briand etc... Il prit un flacon de poudre noire~ versa un peu du contenu dans la paume de ses hôtes et leur dit de l'avaler. C'était la poudre préventive~ capable d'immuniser contre tout assaut d'ordre spirituel. Confiants~ les visiteurs obéirent sans discuter. Ensuite~ le viel1lard leur remit sept cauris à enterrer aux carrefours de Séva et dans leur maison. Ces cauri~ frottés contre l'os fémoral du sac et enduits de suif de phacochère avaient la vertu de confondre les ennemis les plus achamés et d'attirer la sympathie de tout le monde. (Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981) 44
23. La mort
a. L'annonce du décès fA vlessi] imposa le silence et recommanda la discrétion à ses enfants. Pui~ torse nu selon la règle du couvent., elle courut annoncer la nouvelle au féticheur-chef du village. Ce demier fit prévenir ses adeptes qui se réunirent aussitôt. Les femmes se rendirent dans la forêt., et exactement comme pour la cérémonie des jumeau~ elles cueillirent., de la main gauche~ certaines plantes qu'elles vinrent déposer sur le cadavre. Des chansons et des danses religieuses furent exécutées. Alor~ un coup de canon retentit pour indiquer la fin des pratiques fétichistes et le commencement des obsèques selon la coutume ordinaire. (..) « Un arbre gigantesque venait de choir ». Dès le décè~ toutes les femmes de la famille se lamentent bruyamment. En signe de deuil~ elles se détressent les cheveu~ quittent leurs boucles d'oreilles et autres bijoux. Puis elles se rasent la tête. Au décès de l'homme marié, son épouse fàit le deuil par des lamentations et des gestes qu'on pourrait dire rituels: mains J.ointes pointées vers le haut (je suis seule désormai~ traquée par la mort)~ mains au-dessus de la tête (qui pourvoira à mes besoins ?)~index sur les lèvres (je n'ose dire mot)~ bras croisés Sllr la poitrine et mains sur les épaules (je suis à la merci de tous)~ mains sur les épaules d'autrui (qui me protègera ?)~ en piétinant le sol et en se ûappant les cuisses (j'aimerais mieux mourir moi aussi)~ en traînant les fesses par terre (c'est la désolation)~ assise en s11ence~ le menton entre les mains et les coudes sur les genoux (méditation). (D'après P.Ametozion,
fascicule sur les ouvrages du Togo, p. 291)
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Un avis de décès
(kugbèJiJqèqè)
1. Agdd na ml L.. (1) 2. Nyèmedo àJa cle niiàtà dzro o. 3. T~gbui be mâgbl~ na ml be d3Je megàva àmètsitsià N egl~ d. 4. Egbè fi~ woàd~ IJÙ(2). 5. Ets3 t)di woadzrè eto Idd L.. G01J.
nyo na
1. Attention à vous f... 2. Je n'ai pas crié sur votre tête inutilement. 3. Le grand-père (a dit) que je vous dise que la couche n'est plus devenue bonne pour le vieux Néglo. 4. Aujourd'hui soir, ils veilleront. 5. Demain matin~ ils l'arrangeront! Dong! (son de la cloche).
On peut constater combien la traduction littérale semble éloignée du contenu du message. Voici la traduction de l'annonce dans le style officiel qui convient ici. A vis f... Le chef a le regret de vous informer que le vieux Néglo n'est plus. Ce soir aura lieu une veillée funèbre et l'enterrement a été fixé à demain matin. Qu'on se Je dise! b. Avant l'enterrement Le fils du Fétiche commanda un cercueil à Porto-Séguro et plusieurs estagnons de sodabi dans les distilleries du sous-bois de Vogan. Vers dix heures du soir, Je corps du défunt fut transporté dans une cour intérieure et déposée sur Je so~ Ja mce contre terre. Ruisselant de sueur, les travailleurs avaient presque terminé la construction de l'apatam. L 'un d'e~ se misant J'interprête des autres~ entonna la chanson composée
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par Dansou au sujet des obsèques. En choeu~ tout le monde lui répondit à partir du passage suivant: Pleurer une nuit entière Sans la moindre goutte de liqueur Est inadmissible en cas de funérailles Amenez des boisson~ égorgez des bêtes. - Tant pis pour la personne qui est décédée. - Les vivants doivent jouir! (...) Soucieux avant tout de faire des funérailles dignes de son père~ c'est-à-dire entourées de tout le faste désirable~ Dansou apporta cinq bouteilles d'alcoo] que les quinze hommes présents vidèrent comme des siphons amorcés. Alors commença une veillée qui se prolongea jusqu'à l'aube. Dès la pointe du jou~ on procéda à la préparation du cadavre (. . .J. Bientô~ des jarres d'eau bouillantes furent introduites dans la petite cour privée. On apporta du savon et des éponges. Amagan et Kodjo dévêtirent le corps raidi et le placèrent sur trois escabeaux: un sous la tête~ un autre sous les reins et le troisième sous les pieds. Puis commença le bain ou plutôt la cuisson~ à en juger par la très haute température de l'eau. Le corps fut mouill~ puis énergiquement frotté pendant plus de trois quarts d'heure. Le ravitaillement en eau bouillante était assuré par des fèmmes qui s'activèrent de leur mieux. Quand le cadavre dut jugé suffisamment décrass~ autrement dit quand l'extérieur fumant parut assez râcl~ on procéda au nettoyage de l'intérieur. Cela consistait à faire des pressions sur l'abdomen à l'effet de le vider complètement. Ensuite~ on empoigna les membres raides~ e~ le dos arc-bout4 les deux hommes brisèren~ en ricanan~ les articulations des genou~ des coudes~ et des épaules. Il fàllait que le défunt fût souple en arrivant chez les ancêtres! Et il devenait mieux et plus qu'un acrobate. Enfjn~ on fit la barbe au vieux Sodji afin de le rajeunir avant son départ pour le grand voyage. Puis on rinça à l'eau froide le corps supplicié que Sassi essuya et couvrit de parures aux emblêmes du Tonnerre. A vec des chiffons et du coton~ les yeux furent bandés et les orifices bouchés. Comme
-
47
linceu~ un carrt! de t011e blanche fut enroulé autour du cadavre que l'on coucha dans le beau cercue11 de Porto-Séguro" En guise de viatique:} des pièces de monnaie:} des billets de banque et des grigris furent placés à côté de lui" Entre ses mains brillait un rasoir bien tranchant car il fallait que le défunt tue le sorcier ou l'empoisonneur qui lui avait donné la mort" Puis on cloua la bière qu'on transporta ensuite dans la grande cour où il y avait un monde fou" Des pleurs éclatèrent de partout stimulés par des détonations assourdissantes" (Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvel1es Editions Latines, Paris, 1981)
c. Les funérailles D'habitude:J après l'enterrement du défunt on reporte la date des funérailles à une époque assez reculée surtout lorsqu'on
n 'est pas en mesure de supporter immédiatement les frais
(.""),,
D'une part le décès de son père n 'ayant pas eu lieu dans la « période de recue11lement»:} et d'autre part considérant le potentiel de ses moyens d'action:J il fit savoir qu'il désirerait tout clore dans la huitaine (...)" Durant la semaine:J des séances de tamtam et des coups de canon maintinrent dans la maison la lourde atmosphère de deuil (...). Le village fut sur pied avant l'aube:} brutalement tiré du sommeil par des détonations successives" Bientôt tout le monde afflua vers la demeure du bon fils qui honorait son père (.. .). Alors Aholou:} le « chairman» des manifestations sortit d'une case et suivi de Têko:} de Dansou et de quelques autres parents:} se porta à l'entrée de la maison et s'arrêta:J face à la rue" Un silence de mort s'établit dans l'assistance. décoiflà et arrangea son pagne qui traînait derrière lui donna une calebasse contenant un mélange fàrine de maïs. Aholou toussota et de sa voix déclara:
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Le vieux se lui. Dansou d'eau et de sépulchralc:J
-
Sodji., nous ignorons la cause de ta mor~ mais nous savons que du lieu où tu te trouves maintenan~ tu vois le pass~ le présent et le futur. Nous serons toujours fidèles à ta mémoire et te rendrons tous les services que tu es en droit d'attendre de nous. Si ta mort est voulue des die~ dors en paix et veille sur nous. Ensuite~ le Fils du Fétiche lui tendit un verre plein d'alcool. Il le reçut et reprit sa harangue: Tout homme a des ennemis et des ennemis. Il peut se faire que ton décès provienne d'une source adverse. Dans ce cas~ enivre-toi de cet alcool que nous t'offrons et venge-toi sans délai! (...) La grande séance funéraire était ouverte. Bientô~ des cuvettes et des marmites d'aliments furent amenées sous le hangaz; accompagnées de bouteilles de sodabi et de gourdes de bière. On dansa avec joie. On fit bombance. On but à tire-larigot. Les invités s'en donnèrent à cœur joie. Dans l'après-midi., on recueillit des dons substanciels qui permirent de couvrir tous les frais engagés depuis le jour du décès. Dansou n'avait rien perdu. A u contraire~ il enregistrait même un excédent de caisse.
-
(Le Fils du Fétichc~ David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
d. Le veuvage Selon la coutume~ tout époux (homme ou femme) même divorc~ ayant eu de son mariage des enfants vivants ou mor~ est tenu~ sous peine d'aliénation mentale~ de pratiquer le rite du veuvage en cas de décès de son partenaire. A vlessi se devait de se conformer à la loi de son pays (.. .). Ce qui l'ennuyait terriblemen~ c'était d'avoir à vivre côte à côte~ durant cinq longs mois~ avec ses co-épouses~ les anciennes femmes que Sodzi avait répudiées et qui tombaient elles aussi., sous le coup de la loi du veuvage. A vant de hire pratiquer cette coutume~ les anciens de la famille éplorée consultent d'abord un devin avant de connaître les désirs de
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l'époux décédé. A cet effet Aholou et Têko allèrent chez le charlatan Afo (...). Afo remplit d'eau sa calebasse magique~ y regarda longuement et dit:
-J'ai
déjà fait venir l'esprit de Sodzi. Posez-lui des questions vous-mêmes. - Sodzi fit Aholou~ nous venons demander si tu consens à ce que tes trois fèmmes subissent ensemble l'épreuve du veuvage. - Non~ répondit sèchement une voix qui n'était ni celle de Sodzi ni celle d'Afo~ mais qui résonna tout près dans la case même où étaient les trois hommes. - Alors~ comment devons-nous nous y prendre? - Qu'A vlessi seule fasse les cérémonies! Quant aux deux autres fèmmes~ renvoyez-les chez elles. - Si nous les renvoyons~ elles deviendront folles. - Tant pis pour elles. (Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
24. Les vaudous (voduwo) Dans le Sud-Togo, dès qu'un individu meurt, il devient ancêtre et vaudou. Ce qui maintient les vivants au contact des ancêtres et des puissances invisibles est l'interdit. De tout être humain qui meurt on peut dire qu'11 est devenu vôdu car la mort l'a introduit dans le domaine obscur et mystérieux de l'au-delà. On appelle aussi vôdu les enmnts anormaux (ou présentant dans leur corps des particularités étranges~par exemple les yeux bleus~ la taille naine etc.). Des objets que les ancêtres ont vénérés peuvent aussi éventuellement être remis en vénération et constituer des vôdu nouveaux (mais rattachés aux grandes familles de la Foudre~ de la Variole etc.). Chaque famille peut ainsi avoir ses propres vôdu auxquels on offre les prémices du champ et des sacrifices 50
au commencement de la nouvelle année et dans les moments critiques (...). TOlites ces Puissances sont conçues comme inférieures à Dieu mais au-dessus des hommes: pratiquement l'homme les vénère pour les avoir à son service. (Roberto p. 302)
Pazzi, L 'honlme Eut; Aja~ Gen~ F.,n et son Univers~ Lomé, 1980,
25. Les interdits (k?inuwo) L'intcrdit est en quelque sorte le lien juridique qui maintient en contact l'être humain (vivant) avec les Ancêtres (défunts)~ avec les puissances invisibles et aussi en dernier ressort avec Dieu lui-même. La vie religieuse et sociale se fonde sur l'observance des Interdits: on croit que la transgression des Interdits imposés par la tradition provoque inévitablement calamités et malheurs. L 'observance des mênles Interdits marque l'appartenance à un même clan ou association ou confrérie: (( Les gens qui font les mêmes gestes rituels sont nlenlbres d'un même clan...». Certains interdits sont propres aux fenlmes enceintes (ex. ne pas regarder un caméléon). La plupart (tant ceux que les Ancêtres ont laissé que ceux qu'importe l'Oracle) sont de nature alimentaire." ne pas manger tel ou tel produit ou le produit cuit de telle manière. Pour les adeptes" dans le tenlps de leur initiation" il y a aussi des interdits qui visent le COl11portel11ent: ne pas cultiver le champ avec une halle à 111anche de bois" ne pas utiliser un coupe-coupe de fabrication européenne" ne pas monter sur les moyens de tral1sport moderlle~ ne pas porter les charges sur la tête~ ne pas se couvrir la tête avec le foulard (pour les femmes)~ ne rien révéler de ce qu'ils ont vu dans l'enceinte du vôdu etc.." Certains de ces interdits seront même observés ensuite pour toute la vie: par exel11ple" celui des devins de ne pas cultiver
la terre (Cf.
Wolf;
Totenismus
1911).
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dans Anthropos"
~
La transgression d'un interdit peut exiger des recours coûteux à l'Oracle~ qui prescrira le rite de réparation à accomplir. (Roberto Pazzi, L 'homme Evt; Aja" Oen" F:Jn et son Univers" Lomé, 1980, pp. 298-299)
26. Le rite de la réconciliation Traditionnellement, la réconciliation peut être une véritable cérémonie: la veille, on brûle un épi de maïs dépourvu de ses grains que l'on met dans une calebasse d'eau qui reste au dehors dans la fraîcheur de la nuit, fraîcheur qui symbolise la paix (1Jutifafa signifie à la fois paix et ffaîchcur). Au réveil a lieu la réconciliation avec l'eau de la calebasse. Celui qui est offensé asperge son antagoniste de fines goutelettes d'eau avec la bouche. 27. Les griots Le griot (hàs1n5) est un poète ambulan~ dépositaire de la culture orale~ et jouissant d'un statut social ambigu (à la fois objet de crainte et de mépris). (Le Petit Larousse)
Le griot est estimé et redouté à cause de la puissance mettre en chansons les travers de ses adversaires. (Roberto p.243)
qu'il a de
Pazzi, L 'homme Evé" Aja" Oen" F:Jn et son Univers" Lomé, 1980,
Profitant du caractère universel des chansons~ nos musiciens (= nos griots) utilisent également l'art de la composition pour battre en brèche les principes de leurs adversaires particuliers ou commun~ tant dans le domaine politique que dans celui de la vie courante. Parfoi~ on confie des idées à élaborer et à
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mettre en musique~ tout comme l'on apporte des articles aux directeurs de joumaux. (Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
28. Une puissance invisible:
la foudre
La foudre est considérée comme une puissance invisible qui « venge les crimes et les larcins» (définition du Père Labat 1730). Son culte est assuré par des confréries. Les sàkpe (pierres de tonnerre) sont des météorites que l'on conserve dans les sanctuaires de la foudre. Quand elles font une victime~ le prêtre de la confrérie se rend sur les lieux avec ses adeptes. On fouille le terrain jusqu'à ce qu'on trouve la pierre que la foudre~
en frappant
sa victime~ y aurait laissé.
(Roberto Pazzi, L 'homme Evé, Aja, Oen, F~n et son Univers, Lomé, 1980, p.41)
29. Les age Dans la mythologie éwé, age désigne un esprit malin, un nain qui égare les curieux, les explorateurs ou les simples promeneurs dans la forêt, et qui les emporte. Ainsi, lorsqu'il arrive que des personnes disparaissent, on peut aller jusqu'à leur faire des funérailles. Mais si ces disparus reviennent après un long temps d'absence, alors ils deviennent des êtres puissants auxquels on attribue la faculté de prédire l'avenir, de guérir des malades, de faire des miracles. Ils peuvent aussi devenir prêtres vaudous.
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30. Un jeu : le jeu de six (àqjto) Le jeu de six, appelé ailleurs awalé est une sorte de plateau à deux rangées de six cases dans lesquelles les joueurs déplacent des billes nommées àc1).qui sont les graines de l' euphorbia drupifera, arbuste épineux semblable à une ronce. Le jeu de six est très ancien. Il est connu jusque chez les Soussou de Guinée et même jusqu'en Océanie. On met quatre billes dans chaque case, puis l'un des joueurs vide une case et dépose les billes en suivant, une à une, dans les autres cases. Le deuxième joueur aussi ramasse le contenu d'une case de son côté et joue. Ils continuent alternativement jusqu'à ce que l'un d'eux pose un piège à l'autre. Si on ramasse le contenu d'une case et qu'en jouant, la dernière bille tombe sur une case où il n'y a qu'une bille, c'est gagné. Il faut jouer de plus en plus vite pour amener l'adversaire à se tromper. Il existe différentes règles de jeu. Et il existe aussi le jeu de deux, le jeu de quatre, le tokpoè auquel on joue par hémisphères, etc... 31. Ampè Un peu partout, aussi bien en ville que dans les campagnes, on verra des petites filles ou des adolescentes en train de jouer à ampè. Il s'agit d'un jeu très répandu qui consiste à sauter en frappant des mains et du pied en même temps que l'autre jambe est en l'air. Les joueuses décident dans quel cas elles gagnent: soit le pied levé du même côté (
32. Les lieux sacrés et les totems Les lieux sacrés sont en général des sites qui ont une particularité (au pied d'un grand arbre, au bord d'un torrent...) ou qui sont difficiles d'accès (rochers, sommet de montagne, forêt dense...). Mais bien entendu, n'importe quel lieu peut être décrété sacré. A Kouma Kanda, c'était une grotte découverte par des chasseurs, devenue aujourd'hui un site touristique. Lors de la guerre contre les Ashanti venus de la Gold-Coast, les Kouma s'y réfugièrent en 1869. Cette grotte était envahie de chauvesouris. Quand les ennemis arrivèrent, ils n'entendirent que les cris des chauve-souris. Ils se dirent qu'il n'y avait personne à l'intérieur et rebroussèrent chemin. Les populations de Kouma furent sauvées par la grotte et les chauve-souris. [...] Les chauve-souris deviennent donc un totem et la grotte un lieu sacré pour toutes les populations de Kouma. Aucun natif de ce canton ne consomme de chauvesouris. [. ..] Chaque année~ tous les natifs de Kouma se réunissaient devant la grotte pour faire des offrandes à Kevuvu (leur dieu protecteur et dieu de bonheur). (Les Ewe de Kouma. Us et coutumes, A.DE.TO.P.,
pp. 55-63)
33. La chasse et la guerre Les chasseurs pourchassent le gibier des joumées entières. Certains chasseurs passionnés quittent leurs villages et vont s'installer assez loin en dehors du territoire du canton. De petites cabanes de brousse constituent leurs habitations. Parfoi~ ces jeunes sont taxés de paresseux par leurs fIères car la chasse occupe leur temps et n'arrivent pas à cultiver la terre. Leur équipement impressionne souvent: une casquette de peau
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de bête sur laquelle sont accrochées des amulettes~ une guenille taillée dans la peau d'une bête sauvage souvent en déconfiture autour des reins~ une grosse ceinture en cuir portant des capsules de bois renfermant des pochettes remplies de poudre noire ti [qui représente la vertu et le pouvoir pour les féticheurs et les prêtresses vaudou], de petits tubes en cuir sur le côté gauche dans lesquels on range soigneusement les balles de plomb mbriqués par eux-mêmes. De petits grains de cailloux peuvent être utilisés lorsque les balles de plomb manquent. De petits poignards sont fixés sur la ceinture. Les objets de protection ne manquent pas. Souven~ sur un bandeau~ des amulettes mites de plusieurs dents de léopard ou de plumes de rapaces constituent les éléments d'un porte-bonheur. [...j Les clubs de guerriers vénèrent des fétiches qui sont les dieux de la guerre. Ce n'est donc pas à l'habileté ni à l'endurance seule qu'on attribue la mort de l'animal ou la victoire sur l'ennemi pendant la guerre mais aussi à des forces surnaturelles. Après une partie de chasse~ lorsque le chasseur est arrivé à tuer une bête féroce tel un bufle ou une panthère~ il est organisé des cérémonies de délivrance et de purification pour que le chasseur puisse se protéger contre l'âme de l'animal ou
l'ennemi
tué. Pendant dix-neuf jours
~
le chasseur respecte
certaines règles spéciales de conduite. [.. .j. (Les Ewe de Kouma. Us et coutumes, A.DE.TO.P.,
pp. 72-73)
A vant de participer à une guerre~ [les Kouma] organisaient les cérémonies d'awasa. Sur A wasaft~ le lieu sacré du fétiche~ les grands prêtres rassemblaient les vaillants futurs guerriers parmi lesquels on comptait des jeunes femmes volontaires. Les hommes y participaient de fàçon obligatoire. Il y a toujours en Affique beaucoup de pratiques ancestrales qu'on n'arrive pas à expliquer. Les gardiens de ces traditions demeurent réticents à livrer aux autres générations leurs secrets liés aux préparatifs de guerre. On sait seulement qu'une décoction d'herbes était préparée et déposée au milieu de la
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troupe. Tour à tou~ chaque participant à Ja guerre venait prendre Je liquide pour se la ver la tête et les pieds. Ceux pour qui Je liquide rougissait les cheveux n'étaient pas admis au front car il était dit qu 'ils y laisseraient leur vie. Les jeunes admis voyaient leurs cheveux blanchis. [...] Toute l'armée ainsi préparée devenait invulnérable aux balles et était prête pour tout combat. Le héros de la bataille contre les Ashanti fut Tusa (Gâchette de Fusil) qui suivait son père lors des parties de chasse lorsque la guerre des Ashanti éclata. C'est lui qui tua le porteur du tamtam fétiche et magique des Ashanti mettant ainsi fin à l'avancée de ces envahisseurs [en 1869, dans les Monts Kloto]. [...]. Le jeune Tusa entra en transe~ comme pris de folie. Son père se jeta sur lui enleva de son sac une poudre noire ti qu'il mit dans ses narines. Quelques instants après~l'enfant reprit conscience. Le tamtam magique Glawu abandonné fut ramassé et rapporté au camp des Kouma. Depuis ce jou~ il est soigneusement gard~ seul dans une chambre~ car sa peau originelle qui le recouvre est celle d'un homme et le bâton pour le taper est une côte humaine. (Les Ewe de Kouma. Us et coutumes, A.DE.TO.P.,
pp. 75-78)
34. La musique et la danse En Afrique, la musique ne peut être dissociée de la vie. Elle est un langage qui offre à ceux qui l'entendent J'occasion de s'extériorise~ une manière d'invitation au dialogue. On ne joue pas n'importe quelle musique à n'importe quel moment. Par ailleurs, La musique est indissociable de la danse, les danses sont innombrables et chacune est réservée à des occasions particulières. Parmi les plus répandues, se trouvent l'akpese (danse de réjouissance des jeunes, toujours offerte aux visiteurs pour rehausser l'éclat de l'accueil et généralement 57
exécutée pendant les fêtes de fin d'année et au cours des cérémonies de sortie de deuil, des anniversaires etc...), l'àtrlkpoè, danse purement folklorique, et l'àdèhu ou àdèuu qui est une danse de chasseurs au cours de laquelle il n'est pas rares que les exécutants entrent en transe. Chez les Guins, l'adzogbo et le gbeko sont des danses spectaculaires. L'ategble est une danse des chasseurs de Kouma accompagnée par le tamtam fétiche nommé ategbleuu ou glauu. Certaines danses tendent à disparaître et ne sont plus exéçutées qu'en de rares circonstances. Tel est le cas de la danse royale dzokoto. Les instruments de musique sont aussi souvent réservés à certaines circonstances et à certaines personnes. Les tamtams sont variés et omniprésents. Les atopani étaient surtout des' moyens de communication à longue distance (on pouvait transmettre des messages en se fiant à la successions des tons hauts et bas, ce qui montre à quels points le ton est important dans la langue) mais ils servaient aussi et servent encore à rythmer l'agbogbo~ la grande fète des ethnies éwé
(..J.
Le gà-kokoé
est une double cloche à battant exteroe pour
annoncer les nouvelles et battre la cadence. et est aussi une clochette destinée à appeler un fétiche. L'ese est un assemblage de sonal1les utilisé par les féticheurs éw~ mina et ouatchi et représente l'âme des revenants. [...J Les cors sont réservés aux chasseurs. C'est de cet instrument qu'il convient en effet de rendre aux nobles animaux abattus l'hommage qu'ils ont largement mérité. Enfin les asogoé sont des maracas qui donnent un rythme aux danses de réjouissance. Le kpèti est un tambour de forme évasée~ utilisé dans la région maritime pour les réjouissances et les funérailles. L'àwàgà est constitué de quatre sonailles Joints l'un à l'autre en une barre centrale qui permet de tenir l'instrument en main. Il accompagne les danses des féticheurs Ewé et lvfina. (Le Togo aujourd'hui,
M.Piraux, Ed. j.a, Paris, 1977, pp. 55-58)
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Enfin, certains tamtams sont spécifiques à une ethnie particulière. L'apendza est exclusivement le tamtam des Kouma de Kouma-Konda. C'est un tamtam sculpté dans du vitex (bois local) et couvert de peau de bouc blanc teinté de noir.. Apendza est un modèle unique, pouvant être joué seulement par une seule personne initiée [... ..J.. /1 est gardé dans une salle spécialement aménagée chez le chef de guene ou un vieux initié.. Deux personnes sont chargées de lui faire des sacrifices.. [.. J Kouma-Konda est l'unique village du canton à l'avoir adopté jusqu'à ce jour.. Partout où un chef ou un notable est intronisé ou inhumé, que ce soit dans le canton ou ailleurs, ce groupe apendza est sollicité.. Apendza est également le nom d'une danse accompagnée par ce tamtam. Apendza demeure à ce jour - outre akpese - la danse de réjouissance populaire, l'unique danse traditionnelle qui regroupe les gens.. (Les Ewe de Kouma.. Us et coutumes, A.DE.TO.P.,
pp. 64-69)
L'Africain aime passionnément la musique et l'auteur qui a écrit La Nuit, toute l'Afrique Danse n'a rien exagéré. La musique tient une place dans les manifestations indigènes. C'es( elle qui préside aux cérémonies de naissance, de mariage, de deuil.. Elle est l'âme des réjouissances lors des moissons, des fëtes coutumières, des événements extraordinaires comme l'éclipse de lune, les invasions acridiennes, les états de siège.. Comme dans tous les pays, elle est vocale ou instrumentale. Compositeurs et virtuoses forment une caste rare, privilégiée. Dans les pays évolués, les chansons ont souvent plusieurs auteurs, les uns pour l'air, les autres pour les paroles.. Mais dans nos milieux, le compositeur de la musique est en même temps poète, philosophe et nouvelliste.. Chez les tribus où les instruments à cordes ou à vent prédominent, les chansons sont presque toutes en voyelles ou en syllabes simples pour accompagner l'orchestre.. lvfais dans les régions où le tamtam 59
constitue~ avec les castagnettes~ les seuls instruments., la musique vocale est toute une littérature orale où l'âme nègre se met à nu et s'épanche à loisir, mieux que dans les contes et les proverbes. C'est précisément le cas pour le Sud du Togo et du Dahomey. [... ] (Le Fils du Fétichc~ David Ananou, Nouvel1es Editions Latines, Paris, 1981) .
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IV. DESCRIPTION A. L'alphabet
DE LA LANGUE
et la prononciation
La prononciation est la plus grosse difficulté de l'étude de l'éwé qui est une langue à tons, ce qui signifie que lorsqu'on change la musique d'un mot, ce mot change de signification. Imaginons une séquence musicale do ré mi fa sol la si. Prononcez, par exemple, le mot to sur la note de musique S1: il signifiera montagne. Prononcez-le ensuite sur la note ré et il signifiera alors buffle. Pour distinguer les tons, on utilise des accents sur les voyelles. Comme il n'existe, en éwé, que deux tons pertinents (haut et bas), le ton bas, qui est le moins fréquent, sera noté par un accent grave. On écrira donc: to
to
montagne buffle
Il existe aussi des tons modulés, prononcés sur deux notes, par exemple va (viens I) (ré-si) et âva (il viendra) (si-ré). âva se prononce donc sur trois notes: si-ré si L'accent circonflexe représente donc un ton descendant tandis que l'accent circonflexe inversé représente un ton montant. Il est surtout important de reconnaître si un ton monte ou descend, s'il est plus haut ou plus bas que le précédent. L'écart entre deux tons varie selon les locuteurs et selon l'expressivité. La fin de la phrase est généralement plus basse que le début, c'est-à-dire que le dernier ton bas est plus bas que les autres tons bas et que si le dernier ton est haut, il est plus bas que les tons hauts précédents. Enfin, si le ton est pertinent, il n'en reste
pas moins qu'il peut varier en fonction de l'entourage phonologique. Ainsi le radical/vu! de àvu (chien) se prononce selon le contexte [vii], [VÙ] ou [vu]. , avu , ., avu Sla àvula àdèvu
[àvU] [àvU] [àVÙ] [àdèvu ]
chien
ce chien le chien chien de chasse
Voici maintenant l'alphabet, qui comporte 30 lettres et 5 digraphes (deux lettres pour un seul son). Chaque lettre ou digraphe se prononce théoriquement toujours de la même façon. Cependant, e, dz et ts peuvent avoir des réalisations différentes et il peut exister de légères variations selon l'origine des locuteurs.
a b d dz
Exemplesen éwé
Exemplesen
Explication
avec traductions en français
français quand c'est possible
si nécessaire
àvU bu di dzè dzi
avant beau dans Dzoungarie Djibouti
chien perdre chercher sel ciel
àctu dent
e
eye lè
et être
été queue 62
Devant i, dz se dj ou prononce mieux dy. La d rétroflexe. pointe de la langue touche Ie palais. e fermé e
tête feu
e ouvert
e f
ne à lui fu plume
I
Iu os
9 gb
, ga argent gbè VOIX
y
, ye
h
hà porc
I
k kp
enfant lm mourlr kpe pl erre
vIvre cave
1 m n ny
10 mà na nya
lot mot nous agneau
1] 0
1]ùti orange to montagne
Bilabiale sourde fricative. Soufflez SI vous comme vouliez éteindre une bougie. gare Labio-vélaire sonore. Prononcez g et b simultanément. Le g ne sonne pas distinctement. Semi-voyelle antérieure. Fricative vélaire sonore. Proche du h anglais.
soleil
VI
crocodile vlsage donner sa VOlr
Labio-vélaire sourde. Prononcez k et p simultanément. Le k ne sonne pas distinctement.
anglais: sing o fermé
tôt porte 63
o p r
S t ts
u v u
to père pepepe exactement tro tourner
àsi maln ta dessiner tso venir de tsi eau
dù va uu
village venlr voiture
poupée
o ouvert Ce son est rare en éwé. Roulé avec la langue. Une seule vibration. Espagnol: para
aSSIS tas tsé-tsé tchèque
Devant 1, ts se prononce tch ou mieux ty dialectalement.
doux vache
Bilabiale fricative.
comme SI VOUS vouliez éteindre une bougie. Anglais: watch Vélaire sourde fricative. Jota espagnole.
ouate w x
wo xa
ils balai
y z
ya zù
alr devenir
sonore Soufflez
yacht zèbre
En ce qui concerne les consonnes, il faut bien distinguer: [b]
et
[gb]
rd]
et
[tij 64
[i] [P] [n]
et et et
[fJ [kp] [~]
rh],
[y] et [x]
et ne pas confondre les voyelles: [0] [e]
[~] [e].
et et
Chaque voyelle peut être soit orale soit nasale à l'exception de e et de o. Les voyelles nasales comportent un tilde souscrit. prononciation ~.
L' orthographe
~ correspond
à la
/~ ~, J, Q et -yi se prononcent respectivement an, aln, ln, on et oun comme dans banc, pain, camping, bon et Dzoungarie.
i Q 11 Les voyelles redoublement:
~là ~àle ee ~"
viandeJ animal mouton
vi i
terne
f~ hù
se lever soupir
OUI
longues
sont
orthographiées
bleWÙù
volontiers doucement, lentement
èè
OUI
kataa
complètem ent
fàà
65
par
leur
B. Catégories grammaticales 1. Le verbe Mis à part le ton haut qui dans un certain entourage morpho-phono logique peut être infléchi en ton montant, le radical verbal est invariable. Les marques aspectuelles, temporelles et modales s'y préfixent ou s'y suffixent. a. Les formes verbales Les formes verbales se résument à celles de l'aoriste, du progressif, de l'habituel, du futur et du subjonctif exhortatif. L'impératif a, excepté le ton infléchi, la même forme que l'aoriste à la deuxième personne du singulier tandis qu'aux autres personnes, il se confond avec le subjonctif exhortatif. Le conditionnel utilise les marques du futur et du subjonctif. Les autres formes comme celles de l'ingressif par exemple, sont périphrastiques ou relèvent du domaine lexical (cf. entre autres les verbes auxiliaires ). 1) L'aoriste L'aoriste ne comporte aucune exprime une action révolue: YàWQ w3 d:>.
marque
particulière.
Il
Yawo a travaillé.
2) Le futur Le futur exprime une action envisagée. s'accole à gauche du verbe:
66
La marque
a-
Yàwo awd d:>.
Yawo travaillera. Yawo va travailler.
Le futur éwé ne correspond futur français.
pas systématiquement
a) Il peut traduire le subjonctif ou l'infinitif
au
français.
Outre sa fonction de marquer la certitude à venir, le futur lorsque il est précédé de be (que) ou de hafi (avant de, avant que) peut être traduit par un subjonctif ou par un infinitif. Il correspond au mode subjonctif français en particulier après les verbes di be (vouloir, vouloir que), dzro be (avoir envie de), lè be ou lè na ... be (falloir que) : Mèdi be woàva. Elè be woàva.
Je veux qui1 vienne. Il faut qu'il vienne. (il est qu'il viendra)
Elè ne be woàva.
Il faut qui1 vienne. (il est à lui qu'il viendra)
Mèdi be nàva. Elè be nàva. EIè na wo be nàva.
Je veux que tu viennes. Il faut que tu viennes. Il faut que tu viennes.
Miedzro be miaYI àSlmè. Nous avons envie d'aller au marché. Remarquons l'infinitif:
que dans plusieurs
EIè be wààva.
cas, on peut traduire par
Il lui faut venir. 67
Elè na wo be nàva. Mèdi be maya.
Il te faut venir. Je voudrais venir.
b) Il peut marquer la probabilité And kpèkpèm (ou: Akpè)
ou l'approximation:
Cc doit être lourd. (Ce sera en train de peser)
",.1. ',.1. ' M an:> a"t.eme ' h a"t.eo.
Il ne doit pas encore être à la maison. Il n'est certainement pas encore à la maison. Amèdzrodzèfea an:>metà àlàfa ètg tso àfisià. L'hôtel est à environ 300 mètres d'ici. 3) L'habituel L'habituel exprime une action fréquente ou habituelle. La désinence -na ou -a s'accole à la droite du verbe: Yàwo w3à d:>.
: Yawo travaille. Yawo a l'habitude de traval1Ier.
4) Le subjonctif-exhortatif Le subjonctif-exhortatif exprime soit un souhait ou désir, soit un ordre, une interdiction, une obligation, conseil ou une pression sur l'interlocuteur (exhorta tif). marque de ce mode est celle du futur mais, à la personne du singulier et du pluriel elle peut être ne-. Yàwo neva ! Mèdi be neva !
Que Yawo vienne! Je veux qu'11 vienne! 68
un un La 3e
5) L'impératif A l'impératif,
le verbe a la forme nue:
kp:> ! gb3 ! t:> !
: regarde! : reviens! : arrête-toi!
Toutefois, si la voyelle du radical verbal a un ton haut et que la consonne est une sonore, le radical prend un ton montant: va
venu
va! bi
viens!
~uyè
danser danse!
se presser
ge
entrer
b--1.
presse-toi!
ge
entre!
di di!
chercher
la àti
cherche!
la àti
être rapide dépêche-toi
y:> Y5 Kàfi !
za za
,
, naga na gà mi !
couper du bois coupe du bois! appeler appelle Kofi !
donner de l'argent donne-nous de l'argent!
Rappelons que lorsqu'un ton montant est suivi d'un ton haut, la more haute est reportée sur le ton haut: ge ~e emè!
-- > ge
69
A la deuxième personne du pluriel, le verbe est précédé du pronom mi-. On ne note pas de variation tonale: mièva mlva !
vous êtcs vcnus venez!
miègb3 mlgb3
vous êtes revenus revenez!
mièdi midi!
vous avez cherché cherchcz !
mièkp:> mikp:> !
vous avez regardé regardez!
A la première personne du pronom mi-. miedzo midzo ! va midzo !
du pluriel, le verbe est précédé
nous sommes partis partons! partons!
Le sujet énonciateur s'inclut parmi les personnes qu'il exhorte. Nous nommons ce type d'impératif cohortati£ A la troisième personne du pluriel, le verbe est précédé de ne-: wonedzo !
qu'ils partent!
A la troisième personne du singulier, ce ne- se contracte avec le pronom personnel: ney. !
qu'il s'en aille! (e + ne + yi) 70
Si le sujet est un nom ou un syntagme nominal, rien n'est changé: Yàwo neva !
Que Yawo vienne!
Arne sià nege
Que cet homme entre! Que les enfants restent ici!
Yàwà kple Amà wone
Dzo! Nedzo! Yàwo nedzo !
Pars! Qu'ilparte! (exhortatif) Que Yawo parte!
I.PI
Midzo! Va midzo ! Midzo! Wonedzo!
(cohortatif) Partons! Partons! Partez! Qu'ils partent! (exhortatif)
2.PI 3.Pl
en
Yàwo kple Kàfi wonedzo ! Que Yawo et Kofi partent! 6) Le progressif Le progressif exprime une action en déroulement et se construit sur le modèle des tournures locatives. C'est en quelque sorte une nominalisation du genre «l'action de faire quelque chose» ce qui devient selon les règles de nominalisation: chose-rie) manger-action de. Mais pour 71
simplifier, on peut dire (ce qui n'est pas juste) que le progressif est formé du verbe lè (être) suivi du verbe précédé de son complément, l'ensemble suivi de -m, soit:
lè + N + V + -m Elè nu
Il est en train de manger. Il mange.
(Il (e-) est (lè) dans l'action (-m) du manger (qù) d'une chose (nu).
Si le verbe redoublement:
est
intransitif,
va (venir) Elè vavam.
il
est
nominalisé
par
vava (la venue) Il est en train de venir.
(comme si va prenait la place du nom). Pour la construction des nominalisations III. B. 5) (Autres types de nominalisations
de verbes, cf. : en a) et b».
Enfin, le nom complément remplacé par un pronom.
déterminé
peut
être
ou
Elè àgbèll fùfùà tom. Elle p11e le fufu de manioc. Elè etom. Elle est en train de le piler. Le progressif peut être présent, passé, futur, habituel, itératif-continuatif, impératif-exhortatif.
72
a) Le présent progressif Yàwà lè d:) w:)m.
Yawo travaille. Yawo est en train de travailler.
C'est-à-dire: Yawo est (lè) dans (-m) le fait de faire (wd) du travail (d:». (Mais en aucun cas, -m ne signifie dans)
Le verbe locatif lè qui sert à former le présent progressif, ne peut s'appliquer aux autres temps (passé, futur, habituel). Il est alors remplacé par n3 (rester, être). b) Le passé progressif Il se forme comme le présent progressif, mais avec le verbe locatifn3 à l'aoriste (forme neutre) : En3 nu clùm 11était en train de manger 11mangeait c) Le futur progressif Il se forme comme le présent progressif, mais avec le verbe locatif n:) au futur. Ce temps a deux valeurs. Il indique: soit une action en déroulemen~ probable ou supposée, soit une action envisagée en déroulemen~ ce qui implique un contexte approprié. An:) nu clùm.
Il doit être en train de manger.
Gà si mè nàva
d) L'habituel progressif Il se forme comme le présent progressif, mais avec le verbe locatif nd à l'habituel et il indique une action fréquente ou habituelle considérée dans son déroulement. Il peut être passé, présent ou futur. S'il est passé ou présent (c'est-à-dire s'il renvoie à une période révolue ou à une période en cours), ndà ou ndnà (habituel de nd) s'emploie dans les deux cas. S'il est futur (c'est-à-dire s'il renvoie à une période envisagée), and (futur de nd) conserve ses deux valeurs fondamentales à savoir action envisagée, et probabilité ou supposition. Au passé et au futur, un contexte approprié est . necessalre. "
En3à nu ~ùm. Il est toujours en train de manger. Lè jè SI va YI mè la, endà nu
74
e) L 'itératif-continuatif
progressif
L'itératif indique qu'une action est faite à nouveau, une deuxième fois. Le continuatif indique que l'action se continue. La forme (gà- : re-J à nouveau) qui précède le verbe lè In3) est identique dans les deux cas. Egàlè z3z3m.
Il marche à nouveau. Il continue à marcher.
f. L' impératif-exhortatif
progressif
Il nécessite un contexte du genre qu '11 soit en train de faire cela quand... Nd dd warn hafi màva eta. Sois en train de travailler quandJ.'arriverai. Résumons les formes verbales du progressif: Présent progressif
Elè nu etùm. Il est en train de manger.
Passé progressif
End nu
Futur progressif
And Il Il Il
nu etùrn. mangera. sera en train de manger. doit être en train de manger.
75
Habituel progressif
En3à (ou: n3nà) nu {ùm. Il mange. Il mange continuellement.
Itératifprogressif
Egàlè nu {ùm. Il est à nouveau en train de manger.
Continuatifprogressif
Egàlè nu
Exhortatif progressif
N end nu
Impératifprogressif
Nd nu
7) Le conditionnel Le conditionnel est le mode l'action indiquée par le verbe de dépend d'une condition. Selon réalisée dans une situation généralisable) ou à venir, le présent habituel ou futur. On considèrera I'hypothétique.
propre à exprimer que la proposition principale que cette condition est révolue, actuelle (et conditionnel est passé,
deux sortes de conditionnels:
76
l'irréel
et
a) L'irréel L'irréel est le mode propre à exprimer que l'action indiquée par le verbe dépend d'une condition que l'on juge improbable ou irréalisable. Selon que cette condition se rapporte à une situation révolue, actuelle, à venir ou généralisable, l'irréel est passé, présent, futur ou habituel. A l'irréel, chaque proposition (principale et hypothétique) est introduite par ne (SI). Si l'on commence par la proposition proposition
hypothétique, le sujet est précédé de ete et la est close par le démarcateur la ou -a.
Irréel passé Le verbe de la proposition principale est au futur tandis que celui de l'hypothétique est à l'aoriste: MaYl kpe wo ne èva. Je serais allé t'attendre si tu étais venu. (mais tu n'es pas venu)
Ne 4.e èva la, ne maYl kpe wo. Si tu étais venu, je serais allé t'attendre. Irréel présent La proposition hypothétique est à l'aoriste si l'aspect est accompli, au présent progressif si l'aspect est inaccompli. Dans les deux cas, le verbe de la proposition principale se met au futur progressif: Ne 4.e èva la, ne mian3 d:>w:Jm fifia. Si tu étais venu, nous serions maintenant de traval1ler. (mais tu n'es pas venu) 77
en train
N e ~e èle d:>warn la, féfern wornand. Si tu étais en train de travailler, il ne serait pas en train de s'amuser. (mais tu n'es pas en train de travailler)
Irrél futur Le verbe de la proposition principale est au futur tandis que celui de l'hypothétique est à l'aoriste: Ne ~e àva èts3à, ne maYI kpe WOe Si tu venais demain, je viendrais t'attendre. (mais tu ne viendras pas)
Irréel habituel
Le verbe de la proposition hypothétique est à l'habituel tandis que celui de la principale est au futur simple ou progessif. ,:I.""amewo b ua N e "\.e "" tàme " " 1a, womaw:>a "" au " à o. "
Si les hommes étaient raisonnables, pas la guerre.
11sne feraient
(mais ils ne le sont pas)
Ne 4.e àmèwo bùà tàmè la, woman3 àuà wam o. Si les hommes étaient raisonnables, ils ne seraient pas en train de faire la guerre. b) L'hypothétique La proposition hypothétique est introduite par ne (si, quand, chaque fois que...) et le verbe de cette proposition se met à l'aoriste. 78
Si l'on commence par la proposition hypothétique, ci est close par le démarcateur la ou -a. Hypothétique
celle-
passé ou présent
Le verbe de la proposition principale
se met à l'habituel:
Ne Kati kp:> gà la, eq,ùnè fifia. Quand Kofi gagnait de J'argent, il Je dépensait aussitôt. Quand Kofi gagne de l'argent, l11e dépense aussitôt. Ne Kafi va la, mèkpenÊ lè uudzèfe. Quand Kofi venait, j'allais J'attendre à la gare routière. Hypothétique
futur
Le verbe de la proposition l'habituel:
principale
se met au futur de
Ne Kati kp:> gà ètsa la, a4.ùl kaba. Si Kofi gagne de l'argent demainJ il le dépensera aussitôt.
Ne tsl dzà ètsa la, Kati mava o. S'11 pleut
Hypothétique
demainJ Kofi ne viendra pas.
habituel
Si l'on a affaire à une vérité ou à une constatation d'ordre général, le verbe de la proposition conditionnelle se met à l'aoriste tandis que celui de la principale est à l'habituel: 79
Ne àmèwo s3 gb3 akpa la, ectèà ru. Si on est trop nombreux~ on se gêne. Ne tsl dzà la, nyèmeylnà w3à d:>o. Quand il pleut., je ne vais pas travailler. 8) L'ingressif
(se mettre à~ commencer à) :
L'expression se mettre à (faire gc.), ou commencer à se traduit par de àsi ... mè (mettre la main dans...). Le terme qui s'insère ne peut donc être qu'un nom ou un syntagme nominalisé: Ede àsi nuctùctù mè. Yàwo de àsi d:>w3w3.
Il s'est mis à manger. Yawo s'es! mis à travailler.
D3 de àsini WÙWÙmè.
Je commence à avoir fàim.
(la faim a mis la main dans le fait de me tuer)
9. La réitération Lorsqu'une action a lieu une nouvelle fois, on utilise le verbe gbùgb3 (recommencer à~ re-) suivi du verbe en question. C'est gbùgb3 qui prend les marques modoaspectuo-temporelles, le verbe restant le plus souvent, (mais pas obligatoirement) invariable à l'exception de l'habituel qu'il est préférable de répéter. Le complément d'objet peut suivre soit gbùgb3, soit le verbe principal. W ogbùgb3 w5 m:>a.
Ils ont refait la route.
W ogbùgbd w5 m:>a.
Ils ont refait la route.
80
W ogbùgb3è w3. W ogbùgbd w~è.
Ils l'ont refaite. Ils l'ont refaite.
W oagbùgb3 W oagbùgb3 W oagbùgb:J W oagbùgb:J
Ils referont la route.
wd m:>a. m~a w:J. aW:Jm~a. m:>a aW:J. )
W oagbùgb:J m:>a w:Jnà. W ogbùgb:>nà w:>a m:>a. W oagbùgb:J w3nà m~a. W oagbùgbd wdà m:>a.
Ils refont (régulièrement) la route.
gbùgbd peut être utilisé avec n'importe
quel verbe:
gbùgbd gbld
redire
gbùgb:> ~ù nu
remange~ manger à nouveau
etc. .. 10. Les verbes auxiliaires Certains verbes perdent quelquefois leur sémantisme propre et prennent une valeur purement grammaticale. Nous les appelons verbes auxiliaires. De fait, le verbe auxiliaire entre tout simplement dans le cadre des séries verbales puisqu'il précède ou suit généralement un autre verbe dont le sémantisme est plus marqué. Avant de présenter les verbes auxiliaires, il est bon d'analyser le fonctionnement des séries verbales. Considérons l'exemple suivant:
Etr:>va ts:>bll nam.
Il m a rapporté du maïs. Il est revenu m'apporter du maïs.
(Il est retourné,
est venu, a pris du maïs, a donné à moi)
81
Dans une telle phrase, le sujet n'est pas répété, et si le verbe n'a pas de complément, il peut précéder immédiatement un autre verbe. Le temps grammatical est généralement le même pour tous les verbes de la série. Atr~ âva âts~ bl! nam. Il me rapportera du maïs. Etr~na vana ts~na bl! nam. Il me rapporte (habituellemen~
toujours) du maïs.
Cependant, la répétition des marqueurs modo-aspectuotemporels rend la phrase lourde. C'est pourquoi le marqueur est le plus souvent mis en facteur commun et dans ce cas, s'il précède le radical verbal, il se met de préférence au premier verbe tandis que s'il le suit, il se met de préférence au dernier: Atr~ va ts~ bl! nam. Etr~ va ts~na bl! nam. Alors, tout se passe comme si l'on avait un seul verbe: tr~vats~. Mais les variations sont également possibles. Atr~ âva ts~ bl! nam. Atr~ va âts:J bl! nam. Etr~na va ts~na bl! nam. Le dernier énoncé gagne à prendre la forme réduite en -a au dernier verbe: Etr~na va ts~a bl! nam.
82
Le verbe particulier.
gb~ (reveni~ L'inaccompli
alTiver) a un comportement se rend toujours par l'habituel.
Egb3nà.
Il arrive, il vient (Il est là)
par opposition à : Elè gb~gb~m.
Il revient. Il est sur le chemin du retour.
Voici une phrase où l'on dénombre cinq verbes en série: A l'accompli: Eyi tr~ gb5 va do gbè na wo. Il est revenu les saluer. Au présent habituel: Eyinà tr~ gb5nà va doa gbè na wo. Eyinà tr~na gb5 va doa gbè na wo. Il a l'habitude de revenir les saluer.
Principaux
verbes auxiliaires:
a) Ceux qui précèdent le verbe et interviennent pour en marquer l'aspect, le temps ou la modalité: tr:>
(re-, retoume~ l'itératif)
recommencer
83
à, marque de
Etr:J va.
va
Il est revenu.
(venir:! aller (suivi d'un infinitif):! être sur le point de:!marque de l'exhortatifou du futur) Miva dzo!
gbùgb~
Partez!
(refaire:! re-:! à nouveau:! encore une fois)
Gbùgb~ yi àfe ! Migbùgb~ srQ è ! Egbùgb~ gàgbl~è. dzo
(et voilà que) Edzo yi. Edzo dzo.
nya
Retourne à la maison! Etudiez-le encore une fois! Il l'a répété.
Et voilà qu'il - id-
est parti.
(bien:! savoir:! avoir accompll~ connaître:! être faclle à)
D~lelea nya v~ gàke nye l~mè mehaya tututu o. Je suis bien guérl~ pourtant je ne suis pas très en forme. (La maladie a su finir mais mon corps n'a pas complètement guéri)
Mènya nya dùa mè ale gàke màte IJu abu. Je connais bien la ville mais il peut arriver que je m y perde.
Enya kp:Jna, menya w:3nà o. C'est facile à regarder:!ce n'est pas facile à faire. 84
gà
(re-, encore, continuer à, marque du continua tif ou du réitératif; ne plus) Egà tr:> va. Il est revenu (une deuxième fois). Variantes dialectales:
ka
kà, gbà
(un peu, un peu mieux, à peu près, être assez, faire un peu, augmenter un peu)
Gbèa ka Iu. L 'herbe est un peu plus sèche. Eka yi ~e mègbe. Il est retourné un peu en aITière. Eka nyo. Ça va à peu près. C'est assez bien. (devoir...) a-, la (marque du futur qui pourrait provenir de va) Comparez : Ava ku. Aku.
Il va mourir. Il va mourir.
Màva va. Mava.
Je vais venir. Je vais venir. Je viendrai.
Et dans les formes dialectales: Kàfi vava ge. Kàfi ava ge.
Kofi va venir. - id-
(mis pour Kôfi lè vàva ge).
85
Il mourra.
b) Ceux qui suivent le verbe et interviennent pour en marquer l'aspect, le temps ou la modalité: (déja, pratiquement, du terminatif)
vd
Eva vd. Evd vd.
finir, marque du résultatifou
Il est déja venu. C'est pratiquement
fini.
-na Nous classons dans cette catégorie ce suffixe aspectuel qui a perdu son sens d'origine. Pour lui en donner un, disons: avoir l'habitude de ou agir souvent. Ewdnà d~.
a
Il a l'habitude de travailler. Il travaille (souvent).
(Variante de na) Ew3à d~.
kp~
Il traval1le.
(une fois, Jamais (à la forme négative), pour voir, donc, déja)
voir,
Ce verbe, lorsqu'au temps passé il suit le complément, indique que l'action exprimée par le verbe principal a eu lieu au moins une fois.
Miedo go kp~. Nous nous sommes déjà rencontrés.
86
Nous nous sommes rencontrés une fois. Il nous est arrivé de nous rencontrer (au moins une fois)
Mimedo go kp:) o. Nous ne nous sommes Jamais rencontrés. Me
Il n a jamais mangé de fonio.
Mè
J'cn ai déjà mangé. Il m'est arrivé d'en manger.
AtsÈ nekà w3 kp:) !
Ose donc! Aie donc le courage! (Le courage~ qu'il te gonfle une fois 1)
c) Ceux qui suivent eXpanSIOn: na
le verbe
et introduisent
(à, pour, donner, marque de l'attributif) Ets:)è na Kofi.
l11'a donné à Kofi.
Egbl3 na Kdfi be yèàdzo. Il a dit à Kofi qui1 partirait. wu
(que, plus que, dépasser, marque du comparatif) Etsl wu Kdfi.
be
Il est plus âgé que Kofi.
(que, dire que, image d'énonciation) E(gb13) be nàva. Il a dit qui1 fallait que tu viennes. 87
une
be peut devenir bena (forme de l'habituel). Edi bena nàva. he-
Il veut que tu viennes.
(et, être consécutif; marque du consécutif; pour, dans le but de) Eva hebdb3 n3 ànyi.
Il yint s'asseoir. (Il vint et s'assit)
A l'habituel, he- prend la forme normale hena : W otso àtiawo hena ddydfe aCtefe tùtù. Ils ont abattu des arbres pour la construction d'un hôpital Au futur, he- devient aha- (e+à+he+a) Ava ahabdb:> n:> ànyi. se-
(Equivalent
/1 yiendra s'asseoir.
de he-)
Sedè nyuie !
Bon yoyage ! (Et va bien)
Eva sebdbd n3 ànyi. -tà-
Il yint s'asseoir.
(pour + infinitif; marque le but) Yi -tàts:>àbolo.
Va chercher du pain (de maïs). (Va pour prendre du pain)
Le verbe va se retrouve dans vaseq,e (jusque) qui se décompose en va+se (s'arrêter ou atteindre) +se
88
(déplacer vers). D'ailleurs entre ces morphèmes. Eyi vase
des éléments peuvent s'insérer
Il est allé Jusqu'à Tsévié.
Exlç àgbàlçà và yi se cle àxà èw:3lia. Il a lUJ.usqua la dixième page. (... est venu, est allé, s'est alTêté, s'est déplacé jusqu'à ...)
Eva sena cle Ldmè.
Il va habituellementJ.usqua Lomé.
b. Les modalités Nous distinguerons
quatre types de modalités:
1) les modalités de l'assertion Elles rendent compte du fait que le locuteur prend en charge son énoncé en assertant que ce qu'il dit est vrai ou faux. L'énoncé est affirmatif ou négatif. Eva. Meva d.
Il est venu. Il n'est pas venu.
La forme négative est marquée par me- (ne) qui précède le verbe et de la particule o. Le pronom personnel de première personne du singulier est nyè-. Au présent simple et habituel, ceux de la deuxième et troisième personne du singulier s'insèrent entre me- (élidé en m-) et le radical verbal. Aux première et deuxième personnes du pluriel, ils sont mi- et mi-.
89
nyèmenya 0 mènya
" Je" ne sa1Spas tu ne sais pas il ne sait pas nous ne savons pas vous ne savez pas 11sne savent pas
<>
menya
<>
mimenya
à
m'imenya
<>
womenya
à
Au futur, l'adverbe de négation est partout réduit à mqui précède la marque du futur a-" nyèmava
0
maya
maya mimava m'imava womava
J"e ne viendrai pas tu ne viendras pas il ne viendra pas nous ne viendrons pas vous ne viendrez pas 11s ne viendront pas
....
0
0 à à d
A la forme progressive,
me- précède lè ou n3.
melè vavam d
il n'est pas en train de ven1r
men:) vavam à
11n'était pas en train de ven1r
Au prohibitif,
l'adverbe
de négation est mègà-.
mègàva à !
ne viens pas!
La particule à (pas) se place en fin d'énoncé.
Nyèmew3nà o. Nyèmedzè
àmi <>.
Je ne travaille pas. Je n'ai pas acheté d'huile" 90
Nyèmadzè àmllè aSlmè egbè o. Je n 'achète pas d'hu11e au marché
auJourd'hui.
Nyèmenya be wova o. Je ne sais pas s '11ssont venus. Tout énoncé comporte nécessairement une modalité assertive. Dans le cas de l'interrogation, le locuteur demande à son interlocuteur d'asserter à sa place. Evaà ? La demande négative:
Est-11 venu? d'assertion
Meva dà ?
peut
porter
sur une
forme
N'est-il pas venu?
L'énoncé peut être totalement assumé par le locuteur ou au contraire être ressenti comme distinct de lui-même. Dans le deuxième cas, il pourra par exemple rapporter un discours. Le style sera direct ou indirect: Egbl3 be : "Màva". Egb13 be yèàva.
Il a dit: "Je viendrai". Il a dit qu'il viendrait.
Le style indirect est reconnaissable à l'écrit à la ponctuation et aux guillemets. Dans le discours oral, des malentendus peuvent se produire: Egbld be màva. Egbld be : "Màva".
Il a dit que Je viendrais. Il a dit: "Je viendrai".
91
2) Les modalités de l'incertain Elles regroupent le probable, le vraisemblable, le possible, l'éventuel et la visée (ce que l'on envisage) : Ava.
Il viendra. (visée) Il a dû venir. (probable)
Ate 1JUnye be wààva. Il se peut qu'il vienne. Dèwohii yèàva.
Il viendra peut-être. (éventuel)
Ete 1JU va.
Il a pu venir.
3) Les modalités appréciatives Elles font sensations, subjectives:
intervenir l'émotivité, les sentiments, les les impressions, le jugement. Elles sont donc
X3 sià 1010. EI?Jà vàva. Eva kabakaba. Mèsusu be woàva.
Cette maison est grande. Il aim e venir. Il est vite venu. Je pense qu'11 viendra.
Ces trois types de modalités contraintes grammaticales.
n'entraînent
92
pas, en éwé, de
4) Les modalités intersubjectives Elles recouvrent: a) la causation Le causatif ou factitif est une forme grammaticale qui exprime que le sujet fait en sorte que l'action ait lieu, au lieu de la faire directement lui-même. En français, le factitif s'exprime entre autres par le verbe auxiliaire faire (faire faire) ou rendre ou par des affixes (purifier, embellir, ridiculiser) ou par le verbe agentif (sans verbe auxiliaire ni suffixe ou préfixe) (b1anchir= rendre blanc). En éwé, le procédé le plus courant consiste à employer le verbe auxiliaire na (donner) et de le faire suivre de la proposition précédée ou non par bé (que): Ena (be) ex~IQàwo va. Il a fait venir ses amis. (Il a donné (= il a fait) que ses amis sont venus)
Le verbe auxiliaire grammatical:
prend
les
marques
de
temps
Elè nanam (be)
peuvent être et qui ont donc
Ex. Il a fajt traverser la route à l'aveugle. (1) Ena ijkugbàgbàt:>a tso m:>. (Il a fait que l'aveugle traverse la route)
(2) Ezi ijkugbàgbàt:>a dzi wdtso m:>. (Il a obligé (il a forcé sur l'aveugle) pour qu'il traverse la route)
(3) Ena wokpl3 t)kugbàgbàt:>a tso m5. (Il a fait que quelqu'un accompagne l'aveugle à traverser la route)
(4) Ekpl3 t)kugbàgbàt:>a tso m:>. (Il a accompagné
l'aveugle pour traverser la route)
L'aveugle (t)kugbàgbàt:» (t)ku) cassés (gbàgbà) !
est le propriétaire
Certains verbes ont par eux-mêmes bien ils l'acquièrent lorsqu'ils complément d'objet.
(t:» des yeux
un sens causatif ou sont SUIVIS d'un
Atia mù.
L'arbre est tombé. L'arbre s'est abattu.
Emù àtia.
Il a fajt tomber l'arbre. Il a abattu l'arbre.
b) le déontique qui touche aux contraintes ciales ou morales (emploi du futur) Abù dzllawowo.
Il faut respecter ses parents. 94
so-
Nuq,ùsie nàts~ aq,ù àkpl~. La pâte se mange de la main droite.
c) l'obligation (lè (...) be, dzè (... be), lè vevie be) Elè be wààva. Edzè be w:3àva. Elè vevie be wààva. Il faut qui1 vienne. /1 doit venir. d) la nécessité Ehiaè be wààva.
(hig: be) /1 faut qu'11 vienne. Il doit venir. Il est nécessaire qu'11 vienne.
Ehiaè nê be wààva. Il lui faut venir. Il lui est nécessaire de venir. Le sens de hi~ est être nécessaire à, falloir ou avoir besoin de, vouloir selon le point de départ de l'énoncé: Agbàl~vi aq,e hi~.
Une carte d'identité m'est nécessaire.
Mèhi~ àgbàl~vi aq,e. J'ai besoin d'une carte d'identité. Il me faut une carte d'identité. Ehi~ be nay. àslmè.
Il faut que tu ailles au marché.
He hia wo.
Ii leur mut un couteau. Ils ont besoin d'un couteau. Ils voudraient un couteau. 95
e)
l'autorisation,
la permission
et l' empêche-
ment (tt: 1)U,l[è àsi, na m:J) Até 1JUva.
Il peut venir.
W o
On l'a laissé venir. (On lui a enlevé la main il est venu)
(On l'y autorise)
W omena m~è wova o. On J'a empêché de venir. (On ne lui a pas donné le chemin, il n'est pas venu)
f) la volonté Edi be mava. Mèbe neva. Edi be yèàva.
(bt:, di be) Il veut que je vienne. Je veux qui1 vienne. Il veut venir.
g) l'injonction V v, a.
Neva! Mègàva 0 !
et la prohibition Viens! Qu'il vienne! Ne viens pas!
Notons que l'exhortatif de ne- est megà- qui devient mègà- à la deuxième personne du singulier (mé + è + gà- ) et éventuellement et màgà- lorsqu'il est combiné avec le futur. 2. Les pronoms personnels a. Généralités Les pronoms personnels
sujets précédent le verbe:
96
eva
il est venu elle est venue
wova
ils sont venus elles sont venues
Les pronoms personnels compléments (d'objet) suivent le verbe. S'ils ne comportent qu'une seule lettre, ils se soudent à lui: ekp:>è ekp:>m ekp:> wo ekp:> ml
ill'a vu(e) 11m'a vu(e) 11les a vu(e)s 11 vous a vu(e)s
Les pronoms personnels possessifs. Ils se placent:
s'emploient
aussi
comme
soit en position ad.iectivale : x:>nyè x:>wo
ma chambre ta cham bre
(Ils se soudent alors au nom) soit en position de nom complément: nye x3 wox:>
ma chambre ta chambre
(Ils ne s'attachent pas au nom) eJe x:>
sa chambre
(lui-de. chambre)
(Le pronom est lié au nom par la particule Je qui se soude à lui). 97
Pronoms personnels isolés
Pronoms personnels sujets
Pronoms personnels compléments
nyè (1) wo (1) eya
mè- nyè- (2) -m è-, nè- (3) wo e-, wo- (4) -è,
mlawo "" mlawo woawo
mie-, mi-(5) mlè, mlwo-
Pronoms personnels possessifs -nyè, nye -wd, wo
-1 (6)
ml ml wo
efe, e- (7) miafe, mia "\1': mla "" mlaj"e, wofe,
wo
(1) nyè et wo se prononcent ènyè et èwo. (2) nyè- ne s'emploie qu'à la forme négative. " ~1" nu. me't,u
nyème4.ù nu o.
J'ai mangé. Je n'ai pas mangé.
(3) nè- et wo- s'emploient lorsque la phrase ne commence pas par un sujet.
e4.ù nu
tu as mangé il/elle a mangé
nukà nè4.ù ?
qu'as-tu mangé?
nukà wo4.ù ?
qu'as-il mangé?
è4.ù nu
èyl eyl
tu cs allé il/elle est allé(e)
98
àfikà nèYl ? àfikà waYl ?
où es-tu allé(e) ? où est-il/elle allé(e) ?
(4) mi- et ml- s'emploient
à l'impératif.
nous a vons mangé vous a vez mangé
miectù nu mlèctù nu mictu nu !
mangeons! ... que nous mangIons
mlctu nu
mangez! ... que vous mangIez
(5) 1- s'emploie lorsque le radical verbal qui précède est terminé par un u ou un i8
il l'a frappé(e) il l'a mangé(e) il l'a avalé(e)
efaè e
un radical
mèkp~è
verbal
terminé par :>, -è se prononce
[mèkp5è]J8e l'ai vu(e)
Si le radical verbal se termine par a,
a + -è devient -Ê à + -è devient -È mieta
nous avons dessiné
miete
nous l'avons dessiné(c) 99
wonyà wonyè
ils ont chassé (qn) ils l'ont chassé(e)
On peut aussi écrire [mietè] et [wonyè].
mietaè et wonyàè mais on prononce
(6) e-, mia-, mià- et wo- s'emploient dans des relations inaliénables, c'est-à-dire principalement avec les postpositions locatives et les relations parentales. kpl~à dzi edzi
sur la table sur elle~ dessus
xdà mè emè
dans la maison dans elle~ dedans
àtiawo g3mè wo gdmè
sous les arbres sous eux~ au dessous
et:> mia t:>
son père notre père votre père leurs parents
mlà n:) wo dzllawo
A certaines personnes, marque du futur:
, a ,
,
--->
ma
--->
a
â
--->
â
e- + a e
~+
le pronom
s'amalgame
Mettons tout cela sous forme de conjugaison. 100
à la
b. Les pronoms personnels 1) Pronoms personnels
et la conjugaison affIXes sujets:
Au présent: mè-va , e-va e-va mIe-va miè-va wo-va
je suis venu(e) tu es venu(e) il/elle est venu(e) nous sommes venu(e)s vous êtes venu(e)s ils/elles sont venu(e)s
Remarquons:
. que
seul le ton distingue èva (tu es venu(e)) de eva (il/ elle est venu(e)) et mieva (nous sommes venu(e)s) de mlèva (vous êtes venu(e)s). . que mlè- (vous) ne s'emploie plusieurs personnes.
que si l'on s'adresse
Au futur: ma-va a-va a-va mIa-va mIa-va woa-va Les pronoms se contractent
Jee viendrai tu viendras 11 viendra
nous viendrons vous viendrez ils viendront avec la marque du futur a- : 101
à
mè-
+ a --->
è-
+ a ---> a
é+ a --- > mie- + a --- > mla- + a --- > ma-, a-, mla sont prononcés ton haut.
ma a miamla-
[mà], [à] et [mlà] devant un
2) Pronoms personnels affixes compléments: ekp:J-m ekp:J wo ekp:J-è ekp:J mi ekp:J m i ekp:J wo
il m'a vu(e) il t'a vu(e) 111'a vu(e) 11nous a vu(e)s
il vous a vu(e)s il les a vu(e)s
A la troisième personne du singulier, si le radical verbal se termine en -a, il y a contraction et mutation de phonème: wogbl3ne.
on le dit.
a + e -- >
e
3) Pronoms personnels isolés: nyè wo ye
mOl
toi IU1~elle
mlawo mlawo " woawo
102
nous vous eux" elles
4) Possessifs: t~-nyè t=>-wo t=>-a yè-t=> mia-t=> mlà-t=> wo-t=>
père ton père son père son (propre) père notre père votre père leur père
Remarques:
1) yè- réfère au sujet de la proposition principale une phrase de style indirect.
dans
2) à la 3e personne du singulier, le nom est précédé du possessif et suivi de l'article. 3) Si l'on a affaire à une relation de possession, possessifs prennent les forme suivantes: vu-nyè nyè vu VU-WQ wo vu
ma voiture ma voiture ta voiture ta voiture
efe vu yèJe vu miaJe vu
sa voiture sa (propre) voiture votre voiture
mlafe vu
notre voiture
wofe vu yèwofe vu Remarquons
leur voiture leur (propre) voiture
encore: 103
alors les
1) que nyè et wo peuvent être soit compléments de nom (ils précèdent le nom), soit adjectifs (ils suivent le nom) 2) que s'ils sont compléments modifications tonales: a) si le ton devient haut: uu
-->
de la syllabe qui suit est montant, nyè uu
b) si la syllabe qui prend un ton montant: nyè wo
de nom, il se produit des
--> nye mSl --> wo mSl
il
(ma voiture)
suit a un ton bas, le possessif
(mon panier) (ton panier)
c) si la syllabe qui suit modifications tonales s'annulent:
a un
ton
haut,
les
nyè + kuku ~ nye kuku ~ [nyè kuku] (mon chapeau) d) si le nom qui suit comporte un préfIXe nominal, ce préfixe prend le ton haut: àgbàl~
-->
nyè agbàl~ (mon livre)
3) qu'aux autres personnes,
les pronoms
personnels
se
combinent avec le relateur Je (de) qui ne s'emploie ni à la première ni à la deuxième personne du singulier;
104
4) qu'après fe, la syllabe qui suit est modifiée selon les règles édictées ci-dessus en a) et d) :
uu àgbàl~
--> fe uu -- > Je agbàl~
5) Pronoms personnels
et forme négative
La particule négative me- se place avant le verbe et se contracte éventuellement avec le pronom personnel sujet et la marque à- du futur. La particule d (pas) se place à la fin de l'énoncé ou de la proposition niés. nyè-me-nya
<>
Je
ne salSpas
m-è-nya
<>
tu
m-e-nya
<>
il/clIc nous vous ils/clIcs
ne salSpas nc sait pas ne savons pas ne savcz pas ne savent pas
Je tu il/elle nous vous ils
nc viendrai pas ne viendras pas ne viendra pas nc viendrons pas ne viendrez pas ne viendront pas
mi-me-nya
<>
mt-me-nya à wo-me-nya d nyè-m-a-va m-à-va
<> <>
m-a-va 0 mi-m-a-va
<3
ml-m-a-va 0 wo-m-a-va 0
c) Les pronoms personnels
è- et nè- (ou n-)
Tous les deux signifient tu, mais si le pronom n'est pas en tête d'énoncé ou s'il n'est pas en position sujet de la proposition principale, il est obligatoirement nè- ou n-. 105
Nukà wdm nèlè ? Qu'est-ce-que tu es en train de faire? Agbàl~ ka xlèm nèlè ? Quellivre es-tu cn train de lirc ? Va alebe nadzè si nye xdd~mè la. Vcnez pour que vous connaissiez
ma chambre.
Attention! Ne confondez pas nà- ou na- (tu + futur) et nà- (tu + subjonctif-exhortatif) ou na- (il + subjonctifexhortatif). ?
Afikà nan3 ?
Où t'asseoiras-tu
Ehia be nànd àfii. Edzè be nan3 àfii.
Il te faut t'asseoir ici. Il lui faut s'asseoir ici.
d. Les pronoms personnels c- et woL'opposition e-/wo- est sensiblement la même que celle de è-/nè-. wd- s'emploie lorsque le positionnement canonique des termes (Sujet-Verbe-Complément-Circonstanciel) est modifié. Nukà w3m wdlè ?
Qu'est-ce-qu'il est en train de faire? Amèdzrodzèfe
g~ wdnye.
C'est un grand hôtel.
Nyàtèfee wonye be èdoa èuègbè mah~ ? Est-ce vrai que vous parlez l'éwé ?
106
Il s'emploie également en tête d'énoncé dépendant, que cet énoncé soit juxtaposé (avec idée de but), coordonné (par eye (et)) ou subordonné (par hafi (avant que). Kddzo uù u3à na Paulo wdàge ~e uua mè. Kodjo a ouvert la porte à Paul pour qu'il entre dans la voiture. Les énoncés sont ici juxtaposés. wo- réfère à Paul et non à K~djo. Le futur -à- traduit la glose pour que.
Xd la mè ka eye wokèkè h~. La chambre est claire et vaste. Les énoncés sont coordonnés par eye.
Yàwo va ~o hafi wodzo. Il est parti quand Yawo est arrivé. Les énoncés sont en relation de subordination.
e. Le pronom logophorique yèExaminons
les énoncés suivants:
(1) Edi be yèagbà gàà ? Veux-tu changer de l'argent? (2) Edi be yèan3 kplg sià IJutià ? Voulez-vous vous asseoir à cette table? '(3) Edi be makp13 yèà ? Veux-tu que J8et'accompagne?
107
(4) Egbl:3 be yèàva. Tu as dit que tu viendrais. Vous avez dit que vous viendriez. (5) Edzro Yàwo be yèafia èuègbèm. Yawo veut m'apprendre l'éwé. (6) Edzro Paulo be woàfia èuègbè yè. Paul veut qu'il (Yawo) lui apprenne l'tfwé. (7) Egbl:3 be yèàsr;} 1Jlis'igbè. Il a dit qu'il apprendrait l'anglais. (8) Egbl:3 be woafia 1Jlis'igbè yè. Il (Kofi) a dit qu'11 (Paul) lui apprendrait l'anglais. (9) Miedi be miàw:3 d:>. Nous voudrions trava11ler. (10) Mèdi be maw:3 d:>. Je voudrais travailler. (11) Mièdi be yèwoan:3 kpl~ sià IJutià ? Voulez-vous vous asseoir à cette table? (12) Mièdi be miakpl:3 yèwo ~oà ? Voulez-vous que nous vous accompagnions? (13) W odi be yèwoàdzo. Ils veulent s'en aller. (14) Wodi be woàdzo. Ils veulent qu'ils s'en aillent. (15) Wogbld be yèwoàsrg 1Jlis'igbè. Ils ont dit qu'11s apprendraient l'anglais. (16) Wogbld be woàfia 1Jlis'igbè yèwo. Ils ont dit qu'11s (leurs amis) leur apprendraient l'anglais. 108
On constate: 1) que yè est traduit par:
. la marque de l'infinitif en (1), (2), (5)
. tu ou
vous de politesse complément
en (3).
. tu ou vous sujet en (4) . lui en (6) et (8) . il en (7). 2) que le pluriel yèwo est: . la marque de l'infinitif en (11) et (13) . vous complément en (12) . ils en (15) . leur en (16). NB. Le deuxième vous des traductions (2) et (11) n'apparaît pas en éwé (forme pronominale en français: D:J (s'asseoir).
3)
que le verbe de la proposition est soit un verbe de volonté ou de souhait (di be), soit un verbe impersonnel (edzro ...be), soit un verbe d'assertion (gbl5 be).
4)
que dans tous les cas, yè, ou yèwo apparaissent dans des propositions subordonnées et réfèrent au sujet réel de la proposition principale (il y a identité au niveau de la notion).
NB. En (5) et (6), le sujet réel est Yàwo et Paulo. Le sujet syntaxique est e-
Edzè be Kati naj1è kàklo ~èka. Il faut que Kofi achète un poulet. 109
Elè be woatso ketekèm~a hafi w:3àtr~ yi
Il dit qu'11 viendra.
Eto àSlmè hafi wova. Il a passé au marché avant de venir. Enfin, le futur peut se traduire en français par le conditionnel dans des cas de concordance des temps: Elè gb3gbl3m be ava. Egbl:3 be ava.
Il dit qu'il viendra. Il a dit qu'11 viendrait.
5) que ce que nous venons de constater en (4) ne s'applique pas aux premières personnes du singulier et du pluriel (Cf. (9) et (10» : Miedi be yèwoaw3 d:J. * (inacceptable) Mèdi be yèaw3 d:J. * (inacceptable) 6) qu'à la 3e personne du singulier ou du pluriel, si le pronom ne réfère pas au sujet réel de la proposition principale, il prend la forme wo- ou wo-. Nous pouvons donc dresser le tableau suivant:
110
Proposition principale
Je tu
il nous vous ils
, me, eemle...., mlewo-
/ Proposition subordonnée Référence au sujet réel de la principale ,
, m, , ne- , n, wo-
me- , m,
ye, yemle- , ml, yewo, yewo-
, ml, mi-
Rappelons enfin que yè + a et yè + à- se prononcent respectivement le plus souvent [ya-] et [yà-]. 3. Le nom Les langues africaines, en général, sont d'une surprenante richesse lexicale. Le linguiste Benjamin Lee Wharf constatait qu'un grand nombre de langues amérindiennes et africaines abondent en distinctions d'une finesse de construction et d'une élégance logique indiscutables sur la causation~ l'action~ son résultat, les processus dynamiques~ l'énergie~ les données immédiates de l'expérience etc ... toutes choses relevant de la pensée réflexive qui constitue en fait la quintessence du rationnel. A cet égarrt elles surpassent de loin les langues européennes (1). L'éwé tire sa richesse des possibilités infinies de formation du vocabulaire. Ce qui suit vous en persuadera.
111
a. Composés et dérivés L'éwé est une langue isolante à tendance agglutinante: les unités lexicales sont invariables et se soudent les unes aux autres pour former des mots nouveaux. Pour déchiffrer ces mots composés, il suffit en général de commencer par la dernière unité et de remonter vers la première. Ainsi, yafam3 (climatiseur) est la machinc (md) qui rafraîchit (fa) l'air (ya). Pour une glose en français, l'ordre des unités est donc m:J-fa-ya. En outre, il se produit fréquemment des variations tonales (ya se réalise yà à cause du ton montant qui suit). Dans yamèvu (vaisscau dc l'air), vii (voiturc} véhicule} vaisseau) devient uu parce qu'en composition, tout élément final ayant un ton montant prend un ton haut. Ces mots composés sont extrêmement nombreux et il s'en crée continuellement: dzdkèke kpeddmè
moto kilomètrc
(bicycletteà feu) (intervalleentre les pierres)
ndfedzèsi
adrcsse
(marque du lieu où l'on habite)
etc. . . Certains termes sont en voie de devenir des suffixes et permettent ainsi de créer systématiquement du vocabulaire. Tous les suffixes (peut-être à l'exception de la) sont en fait de simples noms en voie de grammaticalisation. Ils peuvent être autonomes, et leurs seules modifications sont morpho-syntaxiques: perte du préfixe vocalique nominal lorsqu'ils sont en position de déterminés dans un nom composé. Autrement dit, n'importe quel nom est susceptible de jouer un rôle de suffixe et c'est bien ce qui 112
se passe effectivement. En conséquence, on pourrait considérer qu'il n'existe en éwé que des noms-suffixes et non de purs suffixes. Cette situation ambiguë nous amène à considérer quatre cas: 1) le positionnement des éléments les uns par rapport aux autres ne permet pas de constituer un syntagme, et le dernier de ces éléments n'est pas en voie de devenir un suffixe. Nous parlerons alors de composition; 2) le positionnement des éléments les uns par rapport aux autres ne permet pas de constituer un syntagme mais le dernier de ces éléments est en voie de devenir un suffixe. Nous parlerons alors de dérivation. 3) le positionnement des éléments les uns par rapport aux autres constitue un syntagme et le dernier de ces éléments n'est pas en voie de devenir un suffixe. Nous parlerons alors de composition par agglutination. 4) le nom composé comporte un ou plusieurs affixes. Nous parlerons alors d'un mixte composition/dérivation. Quelquefois, certains mots relèvent à la fois de la suffixation et de la composition par agglutination en raison de l'ambigüité de la catégorie grammaticale du deuxième terme (dans ny~nùvi, vi peut être interprété soit comme un nom apposé signifiant enfant, soit comme un nom-suffixe à valeur diminutive, soit encore comme un adjectif qualificatif signifiant petit; dans kôklotsu, tsu peut être interprété soit comme un nom apposé signifiant mâle (àtsu) soit comme un nom-suffixe de même sens).
àfe
(pièce, maison)
(è)nu (chose)
-- > dzàdofe
(cuisine)
--> dzàdofenu
(ustensile de cuisine)
113
-->
(è)uu (véhiculc)
t5dziuu
(pirogue)
Le préfixe nominal è- n'est jamais écrit mais il est fréquent dans le discours oral, en particulier si le nom est en position de sujet. 1) Composition Posons les symboles suivants et examinons rentes possibilités de création lexicale:
N V A L I S
nom verbe Adjectif nom locatif terme interrogatif suffixe
P D NN NM PT PV
les diffé-
participe déictique nominalisation numéral particule particule verbale
a) Nominaux composés de deux noms Deux cas sont possibles: ..
..
le deuxième
nom est déterminé
par le premier
...
ànyitsl notsl
ml lait
àgbàl~gà
billet de banque (argentde papier)
(eau d'abeille) (eau de mamelle, eau de sein)
le deuxième nom est mis en apposition au premier kôklotsu
coq
(gallinacé qui est mâle (àtsu) et non le mâle d'un gallinacé)
114
....
ny~nùvi
fillette
(femme qui est enfant et non enfant de femme)
b) Nominaux composés de trois noms Le dernier élément est déterminé par le second qui à son tour est déterminé par le premier: nylnotsl
lait de vache
(eau de mamelle de vache)
c) Nominaux composés de nom + verbe +
nom Pour en découvrir la droite:
le sens, il suffit de les lire à partir de
to~onu
écouteur
(chose pour prêter l'oreille)
nu~ùsi
main droite
(main pour manger les choses)
d) Diverses
combinaisons
Certaines combinaisons, à l'intérieur même du nom composé, constituent à leur tours des unités sémantiques.
N+V+PT+N
tofoclonyà
conseil
(parole qui frappe l'oreille)
N+N+V+N
nyàgbèf¥tèm3
radio
(machine qui présente l'annonce de la parole) (= les informations)
N+N+NN
èuègbèfiafia (enseignement
NM + NN
enseignement de J'éwé de la langue éwé)
~èkaw3wd (le fait de faire un)
115
unité
N+V+N+A
gbèdox~g~
cathédrale
(grande maison où l'on prie)
N+P ouN+P
kpetata
statue, monument
(dessin de pierre ou pierre dessinée)
N+NN+A
tàkpekpeg~
congrès
(grande réunion)
N+N+NN
1Jdinuclùclù
petit d4ieuner
(le manger de la chose du matin) (= repas du matin)
N+NN+N
nyàdz~dz3gbàlèjournal (papier de l'avènement des affaires) (= papier des événements)
N+V+N+N
nuq,ùsib:>
bras droit
(bras de la main qui mange les choses)
N+I+N
yèkaYl ?
quand?
(le moment de quel moment 1) (yè
N+D+N
yèmaYl
= yi)
ce temps-là (le moment de ce moment-là)
N+V+V ou N+NN+V
clè nu fia montrer quelque chose (enlever .cho se.montrer)
nuclèfia (OUnuclèclèfia) démonstration, exhibition, présentation, exposition
116
N+V+PT N+NN+PT
ou
do gbè
prler
gbèdo
prière
2) Composition par agglutination Il s'agit de nominalisation de syntagmes ou d'énoncés par agglutination des éléments (qui se trouvent éventuellement modifiés pour des raisons phonosyntaxiques). L'ordre des éléments n'est pas modifié. a) Nominalisation yètr:>
d'un nom et d'un verbe
après-midi,
soir
(Ie soleil a tourné)
b) Nominalisation d'un nom et de l'adjectif s'y rapporte ou d'un participe-adjectif: gà gbàgbà gàgbàgbà
de l'argent "cassé" de la monnaie
gà ~ù~ù
de l'argent dépensé (mangé)
gàc1.ùc1.ù
monnaie (d'échange)
àmè kuku àmèkuku
un homme mort un mort, un défunt (kuku
est le participe
qui
de 1ru (mourir»
Remarque: La nominalisation du prédicat (nom + complément) prend une forme phonique identique à celle du nom composé par agglutination. gàgbàgbà
le fait de faire de la monnaie
gàctùq,ù
le fait de dépenser de l'argent 117
c) Nominalisation d'un verbe et d'un complément (ou d'un nom locatif) xd IJk:> xdlJk:>
a VOlr un nom célèbre~ renommé
gbd cie emè
se reposer
gbdq,emè
le repos
d) Nominalisation ,
D a'Al" "{.uame. dàciùàmè
Sèsè lè làmè.
(soufflerdedans)
d'énoncé:
Un seIpent a mordu quelqu'un morsure de serpent
sèsèlèlàmè
La sensation est dans la chair. sentiment
yè tr:>
Le soleil a tourné.
yètr:>
après-midi
Afd fiè Afdfiè
Le pied brûle. Avril
Adèe mekp~ xè Adèemekp:>xè
Le chasseur n'a pas vu d'oiseau. Novembre
3) Dérivation Les suffixes sont soit des noms ou particules assimilables à des noms (les noms-suffixes) soit des noms-adjectifs tels que -vi (petit) et -g~ (grand)). Les noms-suffixes les plus usités sont ceux qui réfèrent à des agents (-la), à des individus (-nd, -t:», à des objets (nu), à des lieux (-Je), à des qualités, des propriétés ou des 118
caractéristiques (-t3), à des périodes (-yi) ... mais aussi à des plantes (-ti), à des oiseaux (-xè), à des pots (-ze) ou sous l'influence des nouvelles techniques, à des véhicules (-vu), à des moteurs ou des machines (-m:)), à la vaisselle ou à certains ustensiles de cuisine (-gba) (de àgba= assiette). Voyons-en
quelques-uns:
Le suffixe de lieu -Je On peut créer à volonté des noms de lieu par adjonction du suffixe -fe qui provient probablement
de àfe (maison)
nusrQfe
lieu d'étude~ école
d:>wdfe àmèdzrodzèfe
lieu de travaiL bureau~ atelier lieu où descendent les étrangers~ hôtel
tSl1èfe dz£)dofe
lieu où l'on se lave~ salle de bain
kpofe
lieu où l'on mit le feu~ cuisine lieu où 11y a des bosses (sur la route)
Le suffixe agentif -la On peut créer à volonté des noms d'agent par adjonction du suffixe -la, qui provient peut-être de l'article la (le~ la~ celui qui, celle qui) :
àfdzdla àgbàts:Jla àtikpàla
celui qui marche à pie~ le piéton celui qui prend les bagages~ le porteur celui qui sculpte le bois, le menuisier 119
àtits3la
celui qui coupe les arbres, les bûcherons celui qui fait du tra vail, le travailleu~ l'ouvrier celui qui enseigne (des choses), l'enseignant, le professeur celui qui conduit le taxi, le chauffeur de taxi
d~w:Jla nufiala tàksikùla
Le suffixe
-f:J
Le suffixe -t~ (de t~, père) note une appartenance fonction:
ou une
dùk~mèt~
celui qui appartient à un pays~ le citoyen
àfet~
le père de la maison, le chef de famille~ Monsieur celui qui a un petit bâton~ l'agent de police un Loméen un Togolais celui du pain, le vendeur de pain le Pl.opriétaire du pied, le piéton
kp3vit~ Lomèt:> Togot~ kp:>n~t:> àf3t~
En langue guin, le suffixe -t:> remplace le suffixe agentif -la: nufi:Jt:J
l'enseignant, le professeur (éwé : nufiala)
Le suffixe -f3 Le suffixe -t3 note une qualité, une propriété (qui est...) :
120
mumut:J gbèmumut:J Ylb:>ta ctèvita g~t:3 tsltsit:3 et:) t3nyè
frais, vert vert, (qui est vert, celui qui est vert, le vert, la verte) noir (qui est noir, celui qui est noir, le noir, la noire) petit, cadet (qui est petit, celui qui est petit, le petit, la petite) grand, aîné (qui est grand, celui qui est grand, le grand, la grande) grand, aîné (qui est âgé, celui qui qui est âgé) le sien, la sienne (sapropriété) le mien, la mienne (mapropriété)
Dans les deux derniers exemples, t3 n'est pas suffixe. C'est un nom auquel on peut donner le sens de propriété. Ainsi s'explique mieux la formation des pronomsadjectifs précédents. Le suffixe -vi Le suffixe -vi (de vi, enfant, petit) a valeur de diminutif: 1Jutsùvi ny:>nùvi
garçon fille
àgbàl~vi
carte (d'identité, de police ...)
Yàwavi
Yawavi
(petit homme) (peti te femme)
(petit papier) (la petite Yawa, ou Yawa la cadette)
ylètivi
étoile
(petite lune)
121
Le suffixe
-gg
Le suffixe -g~ (grand, aîné) a une valeur augmentative: Ijutsùg!! ny:>nùg!!
grand garçon grande fille
Yàwag~
Ya wagan
(la grande Yawa, ou Yawa l'aînée)
x3g~
chambre
à coucher
gàg~
billet (de banque)
(grandecase) (grandargent)
Les noms suivants ne sont pas encore ressentis des suffixes mais sont en voie de le devenir.
comme
-nu (la chose qui, la chose que, la chose de
...)
Le suffixe -nu désigne l'objet qui permet de faire l'action indiquée par le prédicat (verbe et complément) :
uufonu
instrument
de musique
(chose pour battre le tam-tam c'est-à-dire les membres de l'orchestre)
yagb:3nu
soufflet (chose pour souffler de l'air)
toctonu
écouteur (chose pour prêter l'oreille)
àsitutunu
essuie-mains (chose pour s'essuyer les mains) 122
utilisée par
tSllènu
serviette de toilette (chose pour passer de l'eau) (lè tsl= se laver)
vu (véhiculc~ voiturcJ piroguc) yamèuu
aVIon
t3dziuu
barque,
m:)z:Juu
(véhicule dans l'air) piroguc
(véhicule sur l'eau)
voiture particuJière~ conduite intérieurl (véhicule de voyage)
àmèsimèuu
voiture d'occasion (véhicule de la main de quelqu'un)
àgbàts:Juu
camIon (véhicule qui prend les marchandises)
àsitsàuu
camion
" " auauu
camion ml1itaire
(véhicule de commerce)
(véhicule pour aller à la guerre)
gàkpodziuu
train (voiture sur barres (kp3) de fer (gà))
t3g3mèuu
sous-marIn
àv3uu
voilier, piroguc à vOI1c
(véhicule sous l'eau)
(véhicule à pagne)
dzouu
canot à moteur
123
(véhiculeà feu)
m3 (moteur; machine) yagb3md
ventilateur (machine à souffler de l'air)
réfTigérateur
nufamd
(machine à raffraÎchir
gbèf!!ctèrnd
radjo~ poste
les choses)
de radio
(machine pour annoncer)
agblèdèmd
tracteur,
motoculteur
(machine à cultiver les champs)
nukpldmd
aspirateur (machine à balayer les choses)
àk:>1Jtàbùmd
calculatrice (machine Apenser les comptes)
àgbàbùmd
calculatrice~ ordinateur (hù àgbA : calculer)
àgbàk:>md
grue (machine à soulever des charges)
Si l'appareil suffixe nu.
n'a pas de moteur, alors on utilise le nom-
yagbdmd yagb3nu
ventilateur
tsitsy3md
filtre à eau
éventail,
souffl
et (objetà souffletde l'air)
(machine à filtrer l'eau - il Y a un moteur)
124
tsitsydnu
filtre à cau (chose à filtrer l'eau - il n' y a pas de moteur)
gba (assiette,
nu
récipient)
casserole (récipient pour faire cuire les choses)
sanyàgba
casserolc,
cocotte
(récipient en aluminium)
nutdgba
poêle (récipient pour faire griller (ou (frire) les choses)
tsilègba
cuvctte, bassinc (récipient pour se laver)
detsigba àkplegba
cuvctte ou assiettc pour la sauce assiette de pâte ou assiette pour la pâte
fùfùgba
assiette de foufou ou assiette à foufou
nunyàgba
cuvette, bassine (récipient pour laver les choses (pour la lessive ))
nudzragba
plateau (assiette pour vendre les choses)
ze (POt) nu
marmite
(pot pour faire cuire les choses)
125
nu
marmite en métal cruche Jarre marmite à sauce jarre pour le vin pot pour la bou11lie
àkpl~ze
récipient pour la pâte marmite à huile pot à farine plpe
, , amlZe wdze
àtàmàze
(gà = fer, métal) (pot en pierre)
(pot à eau)
(pot à tabac)
yi (période~ époque~ moment, temps) ddtoyi
famine
(période où apparaît la faim)
nu4,eyi
récolte
(époque où l'on cueille les choses)
m~zdyi
voyage
d~wdyi
temps
nu
moment
kàmètèyi
moment réservé au sport
(période de voyage (où l'on marche la route»
de travail
du repas
(moment où l'on fait du travail)
(moment où l'on mange les choses)
(moment où l'on tire dans la corde)
àgblèdèyi
période où l'on va au champ
ku
période de sécheresse
126
tsidzàyi
saison des pluies (moment de la tombée des pluies)
ti (arbre~ bois~ morceau
de bois~ bâton~ tige~ plante)
uùti àdid3ti
kapokier baobab
(arbre à pirogue)
ma1Jg3ti bliti àgbèIiti m:)z3ti
manguier
(arbre à mangues)
maisJ tige de mais maniocJ tige de manioc
gbectèti
bâton pour sc frayer un chemin
canne~
bâton
(arbre à "pain de singe")
(bâton pour marcher la route)
(bâton pour enlever l'herbe)
àkpl~dàti
louche à pâte (bâton pour remuer la pâte)
tèti uuf3ti àxàfuti
piquet, ramaillat à igname batte
(bâton pour frapper le tamtam)
côte
(bâton en os du côté)
t:J (père~ propriétaire
de)
~kuagb~t~
un aveugle
fùw3àmèt:)
handicapé, infirme, invalide
(le père de l'oeil cassé)
(le père à qui la peine fait l'homme)
àf3gbegblet:) àdzèt:) dz3t:)
un hoîteux un sorcIer
(le père du pied abîmé) (le père de la sorcellerie)
un charmeur, un ensorceleur (le père du grigri) 127
gàt:>
un riche
hiàt:>
un pauvre, un nécessiteux
(le père de l'argent)
(le père du besoin)
kdt:>
un nécessiteux
(le père du manque)
-
ni (mère mais s'emploie indifféremment deux sexes) ~kund tokund bdk:>nd kdnd tsùkund
un aveugle un sourd prêtre vaudou femme stérile un fou
àhàndmun3
un lvrogne
pour les
(la mère de l'oeil) (la mère de l'oreille morte) (la mère du fa) (la mère du manque) (la mère de la folie)
(la mère qui s'enivre en buvant du vin)
Les noms locatifs peuvent également comme des suffixes. Comparons:
être interprétés
dans la nuit la nuit
(l'intérieur de la nuit)
yàmè dùmè
anv111age, v111e
(l'intérieur de l'air) (l'intérieur de village)
fùtà
plage
(tête de la mer)
lè za mè zamè De même:
Le premier nom peut supporter un déterminant: 128
dùamè
la ville
(mais lè dùa mè : en ville)
Le suffixe nominalisateur
-e
Le suffixe nominalisateur -e est l'un des rares véritables suffixes. Il transforme en nom des groupes de mots, modifie le sens d'un nom ou lui confère une valeur diminutive, esthétique ou affective. Il devient -i après u, i ou en combinaison avec e, et £ lorsqu'il est combiné avec a.
àti kpàkpà àtikpàkpè (àti + kpàkpà + è)
bois sculpté objet en bois sculpté
gbèku gbèkui
graine d'herbe fonio
àtàmàze àtàmàzi (àtàmàze
pipe pipe
+
Le nominalisateur et concrète: àtikpàkpà àtikpàkpè
(pot à tabac)
1)
confère au terme une valeur singulière
bois sculpté (en général) obJ.et en bois sculpté, statuette en bois
Il n' y a pas de limites à la création des noms qu'on les considère comme composés ou comme dérivés. 129
4) Mixtes composition
/ dérivation
Les nominaux suivants comportent soit des suffixes (8) (pouvant affecter les premiers éléments, qu'ils soient composés ou non) soit des noms locatifs (L) (pouvant également affecter les premiers éléments, qu'ils soient composés ou non).
N+L+N+N
àgblèmènuku
produit des champ~ récolte
(graine de la chose de l'intérieur du champ)
N+N+L+NN
dùtàmèd~d~
missionnairc~ étranger; émissaire (envoyéde l'intérieurde l'étranger) (= envoyéde l'étranger)
N + N + N + S + V + S dùk~tèfendla représentant
diplomate~ (d'un organisme)
(celui qui est à la place d'un pays)
NN
+ L + NN + V + S
n3ndmètata4.èfe cinéma(bâtiment) (lieu où l'on projette des formes dessinées)
N+A+V+S
m3dzakactèJe
théâtre
(lieu où l'on enlève le visage raide)
N+NN+V+S
tàkpekpewdfe
salle de réunion~ salle de congrès
(lieu où l'on rencontre des têtes)
N+L+V+S
d~dzitsàla
inspecteur
(celui qui se promène sur le travail)
A+S+N+NN
dldlJenukp~kp~
télévision
(fait de voir les choses d'un lieu éloigné) 130
A+S+N+V+N
dldlJenukp:>m:3 poste de télévision (machine à regarder les choses d'un lieu éloigné)
N+V+PV+L
gbècloq,afe 6g1ise~ lieu de prière (maison où l'on prie)
g3mèdzèdzè
L+NN)
commencement
(tombée du dessous)
N+N+L
dùk:>mè
nation
(intérieur du groupement humain (= intérieur de la nation)
du pays)
N + N + L + N + V + N dùk:>mèb:>lufdha équipe nationale de football (groupe qui frappe le ballon dans le pays)
N+A+N+L
nyànyuihamè
église évangélique
(l'intérieur de la société de la bonne nouvelle)
N+V+S
gddofe
lieu de rencontre, lieu de rendez-vous (lieu où l'on met la rencontre)
5) Autres types de nominalisation a) à partir de verbes Il suffit de redoubler le lexème verbal. Si ce lexème comporte un r ou un 1 après une autre consonne, ou bien une voyelle nasalisée, ce 1, ce r, ou la nasalisation s'effacent dans la première syllabe de la forme nominalisée. De plus, si le ton est haut, il est infléchi en 131
ton montant qui se réalise bas après une consonsonne sonore ou une nasale. Nous notons cette réalisation par un accent circonflexe inversé: YI ylyl
aller allée~ Fait d'aller
ts:> ts~ts~
prendre prise~ mit de prendre
va v3.va
venir venue~ fait de venir
yra tr:>
(bénir) (tourner)
j1e (acheter) dzra (vendre) dzrà (m élanger) 1~ (aimer)
-7 yayra -7 t~tr:>
(bénédiction) (tour)
-7 fej1e -7 dzadzra -7 dzàdzrà 7 1315
(achat) (vente) (mélange) (amour)
b) à partir d'un verbe et de son complément d'objet Il s'agit en fait d'une composition de deux noms dont le premier est un nom simple ou composé et le second la nominalisation d'un lexème verbal. b~lùfofo
fajt de jouer
au ballon
(frappede ballon)
L'élément redoublé disparaît généralement, mais toujours, lorsqu'à son tour il devient déterminant: b~lùfôha
équipe (de foot) 132
(b all on! frapper/équipe)
pas
c) à partir d'adjectifs On forme des noms provenant éventuellement du suffixe -mè.
abstraits à partir d'adjectifs de verbes d'état par adjonction
dl dl didlmè
être long long la longueur
kèkè kèkèmè
être large, large la largeur
1dlo Idldmè
être gros, être grand, gros, grand la grosseur, la grandeur
goglo gdglomè
être profond, profond la profondeur
kpè kpèpkè kpèpkèmè
être lourd, peser lourd, pesant le poids
k:> k:>k:> k:>k:>mè
être haut haut la hauteur
trI tltrl tltrlmè
être épais épais l'épaisseur
133
b. La détermination
du nom:
1) Les déterminants Les déterminants suivent le nom auquel ils se rapportent. Si ce nom est affecté d'un adjectif déterminatif, ils suivent l'adjectif. Il est d'usage d'accoler le déterminant -à au terme qui le précède. Ce -à est une forme réduite de la (qui ne s'attache pas au terme précédent) : xi> xi>à x:J la
malson la maison la maison
x:J a
une (certaine) maison la grande maison la grande maison une (certaine) grande maison
xi>g~ xi>ga la X:Jg~ atte
La marque du pluriel est -wo qui s'accole nom, de l'adj ectif ou du dernier déterminant: xi>wo xi>àwo
à droite du
des maisons les maisons
(mais on ne peut pas dire X:Jlawo (*) ) x:J attewo
des maisons certaines maisons
xd g!! a
de grandes maisons certaines grandes maisons 134
2) La particule ke (n'importe ... / ... que ce soit) Cette particule sert à extraire un élément quelconque d'une classe d'objets: quel que (soit)~
SI ke
n'importe
quel
nu <1.esia<1.eSI ke
quoi que ce soit
àmesl ke
qui que ce soit n'importe qui
àfisl ke
où que ce soi~ n'importe où
gà SI mè ke
quand que ce soi~ n'importe quand
gbèslgbè ke
quel que soit le J.our où n'importe quel J.our
àleke ke (wdànye h~) quoi qu' (i] en soit)~ n'importe comment c) Détermination
par expansion
Le nom peut être déterminé par un ou plusieurs adjectifs déterminatifs, par un nom complément ou par une expansion relative. 1) Par un adjectif déterminatif L'adjectif miné:
déterminatif
x5 g~
se place à droite du nom déter-
(une) grande maison 135
(maison.grande)
2) Par un complément Le complément
de nom
de nom précède le nom déterminé:
Lomè yamèuudzèfe
l'aéroport de Lomé
(Lomé.aéroport)
Il peut lui être relié par la particule Je (de)
Yàwo fe uu
la voiture de Yawo (Y awo.de.voiture)
Si les mots découper:
sont vraiment
trop
longs,
on peut
dùk:>mèb:>lùfàha dldifenukp~m~
-? dùk~mè b~lùf:Jha ~ dldlfe nukp:>m5
nyànyuihamègbèdox:Jg~
~
nyànyuihamè
les
gbèdox3g~
ou: nyànyui hamè gbèdox3g~ (grand temple de l'église évangélique) Si un déterminant ou la marque du pluriel s'insère dans le mot, alors ce dernier est scindé en deux: ndn3mètata~èfe
~ n3n3mètatawo
4.èfe
3) Par une expansion relative L'expansion relative suit le nom déterminé. Elle est introduite par SI ( qui, que) et close par la ou -à seulement si l'énoncé n'est pas terminé: x:J sllè Lomèà (...) (. . .) xd sllè Lomè.
la maison qui est à Lomé (...) (...) la maison qui est à Lomé.
136
Sùkuvi SI fi nu kp~ la akp~ tohèhè. L'élève qui a fraudé sera puni. Kdklo si meJ1e la lè kplga dzi. Le poulet que j'ai acheté est sur la table. SI est en fait un démonstratif qui s'accorde en nombre avec son antécédent. C'est donc sur lui qu'est reporté la marque du pluriel. Kdklo slwo meJ1e la lè kplga dzi. Les poulets que j'ai achetés sont sur la table. dont se traduit par SI Je (duque~ de laquelle) ou slwo Je (desque1sJ desque1s)J où par SI mè ... lè ou SI mè ...
qui ou avec 1cquc1par si
... kpli
ou si ... kple.
Agbàlç SIJe akpà lè dzjè la nye t~nyè. Lc livrc dont la couverturc cst rouge est à moi. Mèbe mafia wd àfe si mè wddzirii nù si Ijut:>mèfO tso na wo lae nye esi. Voici la pcrsonnc dont je t'avais parlé.
137
Nyèmenya gà SI mè woava o. Je ne sais pas quand il viendra.
Nyèmegàcto iJku gbèsigbè wova o. Je ne me souviens plus dujour où il est venu. La locution
eSI... tà la,...
comme:
la tête (c'est-à-dire la raison) de ce que...) encadre
litt. :
(puisque,
étant donné que, une
proposition relative ordinaire, introduite par le relatif SI, close par la et dont l'antécédent est le pronom neutre e(ce, c'. Esl àtsiaJù gb:>medidl 0 tà la, mieyl fùtà. Comme la mer n'était pas loin, nous sommes allés à la plage.
4. L'adjectif
a. Généralités L'adj ectif qualificatif déterminatif (épithète) suit immédiatement le nom auquel il se rapporte et précède les déterminants et la marque du pluriel. dù
vl1le grande ville
dùg~ dù g~ a4.e dù g~ aQ.ewo
une grande ville de grandes villes
Il existe très peu d'adjectifs non composés, non agglutinés ou non dérivés en éwé. Et encore pourrait-on se demander s'il ne sont pas tout simplement d'une autre catégorie. Ex. ylb3
noir
138
Mais on dit: Elè ylb~
Il est noir.
où lè est un verbe locatif, ce qui suppose que ylb~ est un nom, mais par ailleurs on prononce plutôt ylb~~ ce qui supposerait qu'il s'agisse alors d'un idéophone... C'est donc seulement par leur positionnement dans l'énoncé que l'on peut leur attribuer une valeur adjectivale. De même, les adjectifs prédicatifs (attributs) comme dans l'exemple précédent sont rares. Les adjectifs prédicatifs du français sont traduits en éwé par de véritables verbes d'état qui prennent souvent la forme de l'adjectif épithète correspondant. diill
1. long 2. être long
kèkè
1. large 2. être large
b. Création d'adjectifs 1) Par réduplication
à partir de verbes d'état
k3 kdk3
être propre propre
k:> k:>k:>
être haut haut
2) Par agglutination , X:J aSI " "
x5àsl
avoir de la valeur précieux 139
3) Par dérivation a) Avec le suffixe -e ou -1 De nombreux adjectifs sont crées par adjonction du suffixe -e /-£ /-i (le même que le nominalisateur) à partir de verbes d'état: nyo nyoe, nYUl
être bon, beau bon, beau
àmà mumu . amamUl ""
feuille verte, feuille fraîche vert
b ) Avec le suffixe -t3 (relatif à) WÙd5 d5WÙt5
a voir fàim affam é
gàdz~ gàdz~t5
CUIvre en CUIvre
gb~ gb~t3
d'abord premIer
c. Traduction des adjectifs du français A l'adjectif tructions :
français
correspondent
140
donc diverses
cons-
. un
adjectif simple ou un idéophone : lè dziè lè yeye
être blanc être neuf; être nouveau
lè ~àctà lè vi, lè soe
être bouilli être petit
Agàddà lè ctàbdctàbd. Le fossé est profond. Efe atawul lè dzjè.
Son pantalon est rouge.
. un verbe d'état (qui inclut donc la copule être) : nyo fu
être bon être sec
. un adjectif (ou participe passé) composé à partir du verbe correspondant: gbl~ gbegbl~
abîmer abîmé
tsi tsitsl
être vieux vieux
. un dérivé d'un nom ou d'un composé nominal: gà gàtd
métal métallique
. un nom (la copule est alors le verbe nye) nye nyàtèfe être vrai nye dzldefdt:J être courageux (
= être un courageux)
141
. une proposition s3 si s3
relative être proche proche
(qui est proche)
d. La numération Voici les noms des nombres de 1 à 20 : 1.
~èka , , eve 2.
Il. wui4,èke ., , 12. WUleve
3. 4. 5. 6. 7. 8.
èt~ , , ene
13. wuièt~ ., 14. WUlene
àt~
15. wuiàt~ 16. wuiàde 17. wuiadre
àde,àd~ adre ,
enYl 9. àsièke 10. èwo
18. wuiènyi 19. wuiàsièke 20. blaèvè [blâàvè]
Si l'un des 10 premiers nombres, à l'exception de ~èka, est précédé du pronom personnel wo, on insère amè entre wo et le numéral même s'il ne s'agit pas de personnes. Dans la prononciation, le è de àmè s'élide. 2. wo amè èvè
[àmèvè]
3. wo amè èt~ , 4. wo ame' ene
[àmètg] [àmèné] [àmàtg] [àmàdé] [àmàdré] [àmènyî] [àmàsiékè] [àmèw6]
5. 6. 7. 8. 9. 10.
wo amè at~ wo amè àde wo amè adre wo amè ènyi , wo ame' enYl wo amè èwo
142
Les numéraux ordinaux cardinaux le suffixe -lia: èvè èvèlia
s'obtiennent
en
ajoutant
., , WUlene wuiènèlia
deux deuxième
aux
14 14
Mais premier se dit gb~b. Au delà de 20, les unités sont reliées aux dizaines par la particule -v:>- (orthographiée aussi sans traits d'union) : blaèvè-v:>-èvè blaèvè-v:>-èt~
22 23
Les nombres indiquant les dizaines sont composés à partir du verbe bla (attacher) (pensons aux bûchettes que l'on attachait par 10 pour apprendre à compter) : blaèvè
20
blaàde
60
blaèt~ blaènè
30 40
blaàdre blaènyi
70 80
blaàt:>
50
blaàsiekè
90
aè se prononce [â]. blaèvè [blâvè] Après les dizaines, --
11 21 31
blaènè-v:>-
41
143
Les numéraux
ordinaux
sont toujours
en -lia (-ième) :
blaèvèlia
vingtième
blaèvè-v~-~èkelia blaèvè-v~-èvèlia
vingt-ct-unième vingt-deuxième
En chiffre, on écrit 20-lia (20e), 21-lia, 22-lia. Pour l'ensemble
des noms de nombre, cf. IV. C. 4.
e. La comparaison I). Le comparatif de supériorité
(plus ... qut:)
L'équivalent de plus que est, en éwé, un verbe (wu) qui a le sens de dépasser. Kddzo tsi wu Kàfi. Kod.io est plus âgé que Kofi. (Kodjo est âgé dépasse (= plus que) Kofi)
j1ùtiawo X:J àsl WU àk:J~uawo. Les oranges sont plus chères
que les bananes.
(Les oranges ont du prix plus que les bananes)
Kàrà diill WU Sdkd
Mais il existe d'autres constructions plus complexes qui utilisent des expressions telles que gbd ... IJuti YI (venir contre ... (et) aller), t6
... IJuti YI (sortir contre ... (et) aller), Id
(frapper la tête de), nye ... na (être ... pour).
144
... tà
K:3dzo Je x:3 gb5 Kdfi-t:3 lJuti YI. La maison de Kodzo est plus grande que celle de Kofi. Yàwd Je agbàlçwo to Kàfi-t:3wo IJuti YI sM. Yawo a beaucoup plus de livres que Kofi. (Les livres de Yawo sortent contre ceux de Kofi (et) vont en grand nombre)
EJ5 wà tà. Il est plus fort que toi. (Il bat ta tête)
Yàwo nye tsltsl name Yawo est plus âgé que moi. (Yawo est un vieux pour moi)
2) Le comparatif d'infériorité
(moins...
que)
Il n'existe pas d'équivalent en éwé. On utilisera soit des termes opposés (moins grand que = plus petit que), soit la forme négative du comparatif d'égalité (pas aussi grand que). Dàd11è soè wu àvu. Le chat est plus petit que le chien. (Le chat est moins grand que le chien)
3) Le comparatif d'égalité aussi ... que Pour exprimer le comparatif d'égalité, on utilise àbe... ène (comme), soit le verbe sd (être égal). Yàwo k:>àbe Kdku ène. Yawo est aussi grand que Kakou. (Yawo est haut comme Kokou)
145
soit
Atia k:> si> kple xi>à. L'arbre
est aussi haut que la maison.
(L'arbre est haut, est égal avec la maison)
f. Le superlatif absolu On utilise, comme en français des adverbes appréciatifs Yàwo tsl1Jut:>. Yàwo tsl s3gb3. Yàwo tSl akpa.
:
Yawo est très grand. Ya wo a beaucoup grandi.
Yawo est trop vieux. (tsl : être âgé, être vieux, avoir grandi)
g. Le superlatif relatif Examinez les exemples: 1) Le deuxième terme de la comparaison sous-entendu. Yàwo tSl wu. ou : Yàwo nye tsltslà.
est
Yawo est le plus âgé. (Yawo est l'âgé)
EI~à 1Jùtiwo wu.
Il préfère les oranges. (Il aime mieux les oranges)
K3dzo nye g~3 wu. Kodjo est le plus grand. (Yawo est grand (et) dépasse)
2) Le deuxième terme de la comparaison indiqué. K3si nye suèt3 lè mia d3mè. Kossi est le plus petit de nous. (Kossi est petit parmi nous)
146
est
Kddzo nye k:]k:]td wu lè fomèà mè. Yawo est le plus grand de sa famille. (Kodzo est grand, dépasse dans la famille)
Efe katiJ, tà lè èuègbès:]srg mè. Il est le plus fort de tous en éwé. (Il leur bat tous la tête dans l'étude de l'éwé)
5. L'adverbe a. La fonction adverbiale Traditionnellement, l'adverbe est une partie du discours qui sert à modifier le sens d'un verbe} d'un adjectif ou d'un autre adverbe et il a la caractéristique d'être invariable. En réalité, on regroupe sous ce terme des catégories différentes. En éwé, la fonction adverbiale catégories suivantes:
se trouve réalisée par les
1) adjectif simples xoxo
déjà} il Y a longtemps}
vieux} ancien
bà~à blèWÙ
mal, mauvais lentement, doucement, doux} calme
calmement, lent,
2) adjectifs dérivés (en -e, -è ou -t£iè) VIe sesIe
nYUIe kpuiè
un peu fort, fortement bien bientôt, brièvement 147
IJutsùt:Jè
vir11em ent
1:312>t:J bùbùt:3è dziIrut:Jè
avec amour respectueusement avec colère
td est un marqueur d'adjectivisation du nom pouvant luimême provenir de la nominalisation d'un verbe ou d'un verbe avec son complément. Pour notre part, nous appellerons adverbe seulement cette catégorie en nous fondant sur le critère morphologique qu'elle présente.
3) Adjectifs dérivés + ~e L'adjectif peut également prendre une fonction adverbiale par adjonction à la fois du suffixe nominalisateur (-e / -e / -i) et du déterminant fafee fafee
~e
~e (un, une):
fac11e
seSle
facilement
sesee
fort (Adj) ~e fort CAdy)
nYUl
bon
g;!
grand
nyuie ~e
bien
g~~e
grandement
Bien que très courante, cette tournure, qui provient guin, est mal acceptée par l' éwé standard. 4) Noms à valeur adverbiale az~ titi tsa
maintenant maintenant autrefois
- le moment
présent - le moment présent - le temps d'autrefois
148
du
èts:J
hier, demain
- le J.our d'avant le jour d'après
nyitsd
avant-hier, après-demain le deuxième J.our d'avant le deuxième jour d'après
egbè àfi
aujourd'hui
- le jour
là (où...)
- endroit
de ceci
Ces noms peuvent, dans certains cas prendre des déterminants, la marque du pluriel, être antécédents de relatives,
avoir la fonction
egbèà fi fia nyitsd ma
sujet, complément
de nom
aujourd'hui
- ce Jour
maintenant alors
-' cc moment-ci - ce moment-là
...
ètsd Je d:>
ICI - ces endroits demain - le jour qui vient travail d'hier (salutation)
Egbà nye àslgbè.
AUJ.ourd'hui est le J.our de marché.
Tutu àfisià !
Nettoie ici!
àfisiàwo èsd SI gbdnà
-Nettoie
cet endroit!
En conséquence, les règles d'orthographe imposant d'écrire ètsd avec è- ou àfisià en un seul mot ne sont pas justifiées.
149
b. Les idéophones Les idéophones d'adverbes.
constituent
une catégorie
particulière
L'idéophone est un élément de la langue qui associe un phonétisme et un sémantisme particulier. Par phonétisme particulie~ il faut entendre un certain nombre de caractéristiques statistiquement et/ou structurellement marginales (...). Par sémantisme particulier 11 faut entendre que le sens est lié à l'expressivité, à l'émotion~ à l'affectivité; 11 peut s'agir d'un terme amusan~ grotesque~ pt[joratif ou recouvrant des domaines lexicaux considérés comme "tabou". (1) (1) Idéophones et Adverbes Expressifs en Bambara, Aûique et Langage n° 15, 1er semestre 1981.
1) Morphologie
Gérard
Dumestre,
in
par
sa
des idéophones
En éwé, l'idéophone morphologie: a) allongement
est
reconnaissable
de la dernière voyelle
uùù fàà
longtemps d'accord, sans problème~ volontiers~ facl1ement
fuu
beaucoup~ en grande quantité, très
~aa
au loin calmemen~ sans parler avec certitude~ sans faute lentemen~ doucemen~ calmement
kpoo godoo blèwùù
150
b) réduplication
de syllabes
tututu kàkàkà ti ti ti
exactement, juste coûte que coûte très blanc~ d'une tante
bà~àbà~à blèWÙblèWÙ
mal, méchamment lentement, très lentement, doucement très longtemps~ longuement
kakakakakaka
blancheur
écla-
(le locuteur choisit son nombre de ka et le débit devient de plus en plus rapide: ka ka ka ka ka kaka)
nyàmànyàmà blùh3blùh3 h313h313
indistinctement de façon trouble de façon incompréhensible
lilili
avec une bonne odeur avec une mauvaise odeur rapidement et légèrement lentement, lourdement et péniblement
111111 kprr
kprr
On constate que le ton a valeur modalisatrice et sert à opposer le lourd au léger, le bon au mauvais, le rapide au lent, le gros au petit etc ... c) par des combinaisons inhabituelles kpràkpràkprà kprr, kpITf, kprrrr
consonnantiques
bruyamment (en croquant) vite et avec légèreté
151
2) Valeur des idéophones L'idéophone
peut évoquer! :
des bruits claquements chutes
kpdd,kpàà,kdd,pàà kpd, po, kplèè, gblà, tsayi, gbldo
crIs paroles
tiàà, tàà, hoo, tin butubutu, wlewle, h:313h3Id, ti~ti~ bobobo, lelele, l~wl~w, tàbàlà gbùdùgbùdù,kpokpo,kpotokpoto gblùgblù, kokoko
chants tambour trompette bruits faits avec les pieds
tuu, euèuè, h~è~è,fuidd gbùdùgbùdù, gb'idigb'idl, gblùgblùgblù
des odeurs agréable
lilili
désagréable
l'ill11,kyq, gèllgè1'i, 11gbà11gbà, sràmàsràmà, l'ikIIlkl, l'ik'iIlk'i1'ikl
des saveurs insipides amères
yàà, yàyoà, làloà dridri, hoyihoyi, heliheli
agréables
~ebi~ebi, IJana1Jana
1 (1) Exemples empruntés à Westermann.
152
le toucher doux
b3l3b3l3, b3ylb3yl, b3ny3b3ny5,
dur
~d3~d5, biq]blq] kpàbàà, gbàdzàà, kfitsàà, kpràq]l, kàkdd
les formes largeur
kpàbàà,gbàdzàà
pointu creux longueur
blcldd gldbdd 13b33, tràlàà, lègbèè
rondeur sphéricité volume circularité
gd
les diminutifs largeur
kpabee,gbadzee
pointu creux longueur
bicloee globoéé legbee, l:>b:>ee,tralee
rondeur volume circularité
gocloee, mlimoee, mlii, gonyoee gblatoee kotoee, kotokloee
Cette série montre que l'on forme les diminutifs régulièrement en remplaçant les tons bas par des tons hauts, à par -ee et -dd par -oee.
153
Les couleurs (clarté, luminosité...) vii
sombre
VII nyèè nyee
un peu sombre lumine~ qui ressort un peu lumineux rouge vif
hèè hee
.,
.,
.,
EnlaEnlamlaEnla
.,
rouge vif lumières sous forme (mià, mià, mià, mià
EniaEniamiamia tsiritsiri heliheli
petits Ilashs nOlr rouge, couleur
de flash
pour chaque flash)
feu
A titre de curiosité, nous citerons Westermann qui relève plus de trois douzaines d'idéophones pour décrire la façon de marcher: z:> bafobafo z:> bèhèbèhè z:] biabia z:] b3h5b3h3 z:>bulabula
zd dzedze z:>dziadzia z:] 4.àb3ctàbd
démarche rapide d'un petit homme qui se démène démarche lourde, traînante et pénible démarche d'un homme grand qui fait de grandes enjambées démarche lourde de quelqu'un de gros quand on marche sans savoir où l'on va démarche désinvolte démarche énergique qui marche en se dandinant (comme un canard) 154
z:J ctàcU4.àq)
qui marche avec peine
z:J !èfè
démarche de quelqu'un de gros qui se tient raide z:Jjiàtàjiàtà démarche dégingandée de quelqu'un qui a de longues jambes Z:Jgblùlùgblùlù qui marche en regardant droit devant soi (comme un buffle) qui marche en dodelinant zd g:)~g:)~ de la tête z3 g:)wug:)wu qui marche tête baissée en boitant légèrement qui marche avec de nombreux zd hloyihloyi objets et vêtements qui pendillent autour de lui qui marche droit, fièrement et sans zd kàkà bouger le buste z:J kodzokodzo qui marche penché en avant z3 k3nd3k3nd3 démarche d'une personne élancée et légèrement voûtée z:J k3nd3brèk3nd3brè démarche pénible d'une personne élancée et légèrement voûtée qui marche les jambes serrées zd kpa4.ikpa4.i qui marche tranquillement zd kpokpoo zd kpu4.ukpu4.u zd kùnddkùnd3
zd lum~lum~ zd m~em~e zd pia1JpiaJ]
zd sii sn
démarche d'un petit homme pressé démarche pénible d'une personne respectable élancée et légèrement voûtée qui marche à petits pas rapides comme des rats ou des souris qui marche en remuant la tête qui marche à petits pas démarche de quelqu'un de petit qui se dandine en traînant 155
z:} tàkàtàkà z:} tiàtyràtiàtyrà
qui marche sans équilibre démarche puissante d'une personne qui se tient raide
z:} tienti,etienti,e z:} tiàtià
qui marche en balançant le ventre marche rapide qui marche en se traînant
z:} tiaclitiacli z:} ti~ti~
démarche digne et déterminée de quelqu'un de grand et mince
z:} wud:>wud:>
marche fatiguée d'une femme digne et respectable ou d'une personne habillée trop grand
z:} ulàulà
démarche pressée, légère, dégagée mais gênée par des vêtements qui font du bruit qui marche vite
z:} uuiuui
(1) A Study of the Ewe Language, Dietrich Westermann, Oxford University Press, Amen House, London E.C.4. Traduit par nous.
On se rend ainsi compte de la richesse lexicale apportée par les idéophones. Et la liste ci-dessus peut bien entendu être allongée: zd blatsiblatsiblatsi z:} tiketiketike zd tikàtikàtikà zd gebugebu zd gèbùgèbù
démarche gênée (quand le pagne est trop serré) démarche saccadée mais légère démarche saccadée et lourde démarche d'une femme de petite taille qui fait sauter les seins démarche d'une grosse femme qui fait sauter les seins 156
z:J kàkàkà z:J kpukpukpu
démarche décidée démarche pressée et légère
Enfin, la remarque suivante de Gérard Dumestre (1) est précieuse pour l'étudiant de langues africaines: (Les idéophones) (2) témoignent fréquemment d'un sens fluctuant et difficl1e à cerner (..). Un idéophone proposé hors contexte plonge souvent le locuteur dans la perplexité lorsqu'il s'agit de lui assigner un sens précis (..). Le plus fréquemment l'idéophone "évoque" plus qu'il ne "désigne" et c'est seulement en contexte que son sens peut être cemé avec netteté (..). Nulle part ailleurs (cette constatation) n'apparaît aussi évidente, nulle part ailleurs le pourcentage de termes au sens ''insaisissable'' n'est aussi important. (1) Les redoublées en a du bambara, Gérard Dumestre, in Afrique et Langage, n° 20, 2c semestre 1983. (2) Par commodité, nous écrivons dans cette citation idéophones au lieu de Ra qui s'applique essentiellement au bambara et constitue une catégorie particulière d'idéophones. Or la citation est valable pour un grand nombre d'idéophones d'autres langues afticaines.
6. L'interjection a. Généralités Elle précède ou suit l'énoncé dans lequel elle n'exerce pas de fonction syntaxique. Elle peut exprimer des sentiments ou des sensations (surprise, étonnement, crainte, honte, mépris, dégoût, acceptation, douleur etc...). Elle sert à interpeler, à attirer l'attention... En aucun cas, elle ne décrit. Elle constitue à elle seule un énoncé. En ce sens, elle doit être distinguée de
157
l'idéophone qui a un rôle modalisateur portant sur l'un des termes de l'énoncé. Voici regroupées quelques interjections en fonction de ce qu'elles expriment: Accord Accueil Acquiescement Attention à attirer Chagrin Colère
yod, ç~,~~ àtuù, dzaà ç~,èè,ydd àgdo, bee woeè, wuii tsia
Condescendance Confirmation Dégoût Dérision Désapprobation
ts.ü,tsaan
Douleur
aà, ai, ad, M, àdzayi, yii, adzè, àhi ijbo, àpld gbenè, 1], éè, od, ke, àlele,
Encouragement Etonnement
èb~è,àbM, tsdd WÙÙ,ii hdd,dzroo
ç~
mm Excès Excuse Honte Ignorance Interpellation Joie Mécontentement
suwà, uwà kaflà, tàflàtse boo ohoo 00, -eee (ex. Yàwdeee !) yia, ziwoè, àmpa tsoo, tsia
Mépris
ts.ü, tsia, tsoo o,dà,ao,~ààbi,gbè~e,
Négation
gbèctegbècte
158
Permission d'entrer ou de passer ... Refus
àgod àd, ao, 4,ààbi, gbè4,e,
gbèttegbètte Remerciement yoo Réponse à une salutation ydd Réponse à une sollicitation èèèè, 1)m (produit au registre supérieur)
Reproche Ridicule Surprise
dzroo, koo hod, WÙÙ, ii
Agréable
eè, ad, ke, àlele, 1], dzàlele, huhuhu yia, chad, ziwè, àmpa
Désagréable
tsod, kp:> 4.a, àk:ùà
b. Les énoncés interjectifs La particule ldd sert à créer des énoncé interjectifs. Son sens est également difficile à définir. On ne l'emploie que lorsqu'on s'adresse à quelqu'un (remerciement, attention à attirer, sympathie, condoléances, consternation, salutations, souhaits...). Dandddnd Ida! Akpe Ida! Agd Ida!
Merci! Merci! Attention! Veuillez me laisser passer, s'il vous plaît!
Kp:> nyuie Ida!
Faites bien attention!
Nous regrouperons par thèmes quelques énoncés ou locutions interjectifs. La plupart ne sont interjectifs que
159
dans la mesure où ils sont devenus certaines circonstances.
formules
dans
1) Reproche Hod na wd !
Honte à toi!
2) Remerciement Ew5 d5 ! W de w5 d5 kakaka!
Tu as kit le tra vail! C'est toi qui as fait le travail! (qui a travaillé longtemps)
Akpe na w5 !
Merci à toi!
3) Excuse Excusez-moi! Je vous en prie. S'il vous plaît.
Mèclè kuku.
(Je tire le chapeau)
4) Attention à attirer
Do to ! Kp~
Ecoute! Tiens! Regarde!
5) Sympathie, condoléances, Bàbà na wd ldd!
consternation
Je suis désolé pour vous! Condoléances! (Malchance à toi)
160
6) Salutations,
souhaits ...
IJdi na wo ! IJdi na mi Idd ! IJddna wo ! Fi~ na wo ! D5 àgbè ! Ddd:>nenyo ! Ddd~ nyuie ! Nekè
Bonjour! Bonjour! Bonjour! Bonsoir! Bonne nuit! Bonne nuit I Bonne nuit! Bonne nuit!
Dzaà, dzaà, dzaà !
Bonne
(Matin à toi) (Matin à vous) (Midi à toi) (Soir à toi) (Dors la vie) (que le sommeil soit bon) (Sommeil bien) (que le j our se lève sur nous)
arrivée!
(Bienvenu, bienvenu, bienvenu !)
Dzaà Idd ! Woe z:>è Idd ! Woe
Bonne arrivée! Bonne
arrivée!
BonJ.ourl Enfin
(C'est toi qui as marché)
te voilà!
(C'est toi qui arrives après moi! C'est toi qui as mangé derrière)
Hedè nyuie ! Sedè nyuie !
Bon voyage! Bon voyage! (Et aine bien (1))
Gbd kaba Ido !
Bon voyage! (Retourne vi te)
Miagàdo g5 !
Au revoir! (N ous nous rerencontrerons)
Eyi 'ts5 !
A demain! (Cela va (à) demain)
Eyi ny'îtsd !
A après-demain! A un de ces jours! (Cela va (à) après-demain)
161
fè nyui na wd !
Bonne année! (Année bonne à toi)
fè yéye na wd !
Bonne année! (Année nouvelle à toi)
Ces énoncés peuvent bien entendu être augmentés ou réduits, modalisés (en particulier par l'emploi des particules Id3 ou -e), modifiés en fonction du contexte. Ils ne sont pas entièrement figés. I] di ! . I]d 1 l 00. I]di na wd ! I]di na ml ! I)di na mlldd ''
,
Miagàdo go ! Miagàdo goè !
Bonjour!
(le matin)
! Au revoir!
7. L'inverseur màIl est toujours possible de créer des items ayant un sens négatif ou un sens contraire à celui indiqué par le radical par préfixation ou insertion de l'inverseur mà- (particule qui permet d'inverser le sens). Les termes ainsi obtenus peuvent être soit des noms, soit des adjectifs, soit des adverbes et sont formés à partir de noms, d'adjectifs, de verbes ou de syntagmes complexes (nominalisations, ensembles Verbes+ Complément Locatif etc...). L'inverseur précède toujours un radical verbal. . Si ce radical n'a pas de complément, l'ensemble est le plus souvent redoublé et l'on obtient un adjectif.
162
kp:> màkp:>màkp:>
invisible
gbl~ màgbldmàgbld dzùdzd màdzùdzdmàdzùdzd
dire~ parler indicible sc repose~ cesser inlassable~ incessant
VOlr
. Si ce radical est complété par un nom, on obtient une forme nominalisée avec redoublement du radical précédé de l'inverseur. kp:> dzldzd
être content
dzldz:Jmàkp:>màkp:>
(voir!joie) mécontentement
~ù m:>lu m:>lumà~ùmà~ù
manger du riz fàit de ne pas manger de riz
kp:> 4.èvi tà
protéger un enfant (voir la tête d'un enfant)
4.èvitàmàkp:>màkp:> etàmàkp:>màkp:>
non-protection d'enfant sa non protection~ fait de ne pas le protéger
~o to
obéir (prêter! oreille)
tomàctomàcto
désobéissance
L'adverbe est marqué par l'adjonction apres u ) ou -:>e t [t:>e " ] :
du suffixe -e (ou -i
"""
màdzùdz:Jmàdzùdz3è
inlassablement, sans repos 163
sans cesse~
màdzùdz5màdzùdzdt:3è
"
"
dzidz5màkp:>màkp:>è dzidz5màkp:>màkp:>t:3è
avec mécontentement " " " " "
"
m:>lumàetùmàetùi etàmàkp:>màkp:>t:3è
sans manger de riz sans le protéger
. S'il n'y l'inverseur, traduit par en français)
"
"
"
"
a pas redoublement du radical précédé de on obtient néanmoins un nom (pouvant être un infinitif, un adjectif ou un participe passé :
, , masl màkl:>
qui n'est pas coupé qui n'est pas la vé
màetù
qui n'est pas mangé
. Si le radical verbal est un élément composé, cet adjectif n'est pas redoublé: nya dà eti
prévoir
nyadàeti
prévisible
mànyadàeti
imprévisible
eto to
obéir obéissant désobéissant
etoto màetoto
d'un adjectif
car si l'on redouble l'adjectif, on obtient un idéophone ou adverbe descriptif: en désobéissant, avec désobéissance
màctotomàctoto
164
. Si le radical verbal est locatif, c'est tout l'énoncé qui se nominalise et si, comme c'est le cas le plus fréquent, ce radical est lè (être), ce dernier se change en na : D5k:Jkp:J lè ànyi.
Il Y a du tra vail. (On embauche)
d5kp:Jkp:Jrnàn5ànyi
chômage (fait qu'il n'y ait pas de travail)
rnokaka
lè
... IJU
reprocher à...
mokakamàn3IJu
fait de ne pas faire de reproches
mokakamàn3lJut:J
celui à qui on ne peut rien reprocher
Des modifications morphologiques se produisent lors du redoublement. Les consonnes Irl, III et la marque de nasalisation disparaissent de la première syllabe d'un terme redoublé: dzra (tourner)
--->
J1è lQ
--- > JèJ1è --- > ldl~
(acheter) (aimer)
dziidzra
(vendu) (acheté) (amour)
D. L'emprunt L'emprunt n'est pas négligeable en éwé qui se trouve actuellement envahi par un flot de termes français au Togo et anglais au Ghana qui risquent de dénaturer la langue à brève échéance. Pourtant, la plupart du temps, il existe des équivalents mais par ailleurs l'emprunt n'est pas ressenti comme tel par les locuteurs. On mélange 165
simplement les langues parce que pour exprimer telle notion ou telle idée, c'est plus pratique. Le tableau suivant ne retient que des termes véritablement éwéisés qUI d'ailleurs proviennent essentiellement d'autres langues (anglais: An, allemand: Al, portugais: P). L.E. = langue d'emprunt; Fr = français)
Terme éwéisé
terme d'origine
Sens L.E. original
àflagà ày:>nl
flag iron
fer
bàtalà batri beletl
battery belt
biklà
An An P An An
blayè
bricklayer Bleistift
crayon
An
biyê
billet
billet
F
b:>klti b:>sù b:>tà b:>yl
bucket bus butter boy
breq} breki biro butrù
bread brake bureau beurre
An
An An An An
boy garçon
An An Fr An 166
terme éwé
àWÙligà àualauu tèkàli àfible àfidziblakà atre x~tùla nUIJl~ti àk:anuIJI~ti t:>kpo
d~ts~vi sub~vi àbolo tet:>nu d~w~fe
Sens
drapeau fer à repasser barque pile ceinture
m~con crayon
pièce de 5F,5F seau autobus beurre boy pain frein bureau beurre
dàntalà
dantala
P
dinà
dinner
drevà
driver
dr5 dzekè dz:)bù
draw, drawn jack job
fesrè fità
Fenster fi tter
Al An
foto
photo
Fr
fra
franc
Fr
fri
free
libre
An
àbI34.ènana
frim i
frame
cadre
An
u~truti
gaflo
garfo
P
gazù
gaz
Fr
glasù g:)tà
glass gutter
An An
gutlè
good day
An
amer
An
nu
An tiroir tiré
An An An An
167
d~
n5n5mè tata
k~po tsldô ts1lè ~d5
lampe à pétrole grand repas d'amis chauffeur tiroir, armoire cric job, boulot, gagnepain fenêtre mécanicien photo franc (devise) sortie d'apprentissage cadre de porte fourchette gaz, accélérateur verre gouttière fossé bonjour (vers
hamà hayà
hammer hire
kérosène
An An
kàkî kàro
kaki carreau
Fr Fr
kilo klakè
kilo clerc
Fr An
klasè klçzl
classe kerosine
Fr An
klôp~tù
coal-pot
An
kotù k~bà
coat cupper
cuivre
An An
k:>fi k:>là
coffee collar
col
An An
k:>là k:>nà k~pô
colour corner cup
k~tù
court
An
kukù kulà làtrikl
cook cooler electric
An An An
An An An
tasse
168
zùkpe
sùkux?)
àmà
dzogoe tsmônu kplu kôdzo
midi) marteau louer (voiture) kaki carreau carrelage kilo fonctionnaire classe pétrole, essence fourneau à charbon veste pièce de monnaie argent café col, cravate couleur coin gobelet, verre, coupe tribunal
cuisinier cruche électricité, êlectri que
làvindà
lavender
lità l:>~ l:>yà l:>tU l:>ki luzù
litre law lawyer lorry lock loose
mastà
master
matsest
lavande
camion desserrer maître
An An An An An An An
ts1m. àmtueui se senyala uu tro, tu
An
Afet~
matches
An
dzosinu dzositi
metà mett m:>nl
metre mate morning
An An An
~fisi pant
office pan
pawà
power
matin
An An essence
An
d:>sr~vi gdi
d:>w~fe nu~àgba gusç
àgbàlç pepa pètrô p:>fisl
paper petrol polish
potômàntô
portemanteau
p:>ctà
powder
.....
An An An
polir
Fr
poudre
An
169
tutu, .. ..... SI amI"-
parfum, lavande Iitre loi avocat voiture serrure dévisser Monsieur, patron allumette(s) mètre apprenti bonjour (le matin) bureau casserole force, pouvoir, puissance papier essence cirer portemanteau serviette sac poudre de toilette
p3mpi ràdiô
pompe radio
rezà sàbalà sarna
razor cebola summon
sedà silvà
seda silver
Fr Fr
nyàsè-
pompe radio
ID:>
.
An P An
convoquer
P An An An
gèlùhe tr:> ... tà
yèyiyi àsrafô gbàdagbà
Slzm sodzà
season soldier
, sopa
soupe
P
stampo sukl! sùkû taflô
stamp sucre school Tafel
An Fr An All
tawlô
towel
An
ta yà telà tèlèfonù tèlègram t1kè
tyre tailor telephone telegram
An An Fr
àWÙt~la kàJôm~
Fr
kàJô-
ticket
An
gbàlç àgbàlç -vi
tfi t:>tsi
tea torch
An An
"'-
170
nusr;Ue nUIJI~kpe tsllètse tsllènu
rasoir oignon porter plainte contre soie argenterie saison soldat
soupe, sorte de sauce timbre sucre êcole tableau serviette de toilette pneu tailleur têléphone télégramme ticket thé lampe de poche
tre àyè
essayer
try
An
, W~
An
à~àIJù kà
tsimin'i
chimney
tsi tsà
teacher
An
tseà
chair
An
sizà w~ts1 gu~ivlIJ
scissors watch good evening bye-bye
An An An
baibài
cheminée
être rusé
zlkpu'i àblèg~ ga'f' 0~okul fiè miagàdogô
An
verre de lampe enseignant professeur chaise ciseaux montre bonsoir au revoir
D. Syntaxe 1. Les schémas de phrase Si nous posons:
S V C Cire
=
sujet
= verbe = complément =
complément
d'objet circonstanciel,
le schéma canonique de la phrase éwé est:
I
Cire
+ S + V + C + Cire I
Chacun des éléments de ce schéma, à l'exception du verbe, peut être absent:
Ex.
( 1)
v
(2) (3)
S
+
V
+
c
V
+
C
171
(4) (5) (6) (7)
(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7)
S S Cire + S Cire + S
+ V + C + Cire + V + Cire + V + C + V + C + Cire
Va! SI dzo ! Yàwo SI dzà ! Yàwo w3nà d:>lè àgblè mè. Yàwo YI Ldmè Gbèsiagbè la, Yàwà YInà Ldmè. Gbèsiagbè la, Yàwd w3nà d:>lè àgblè mè.
Traduction: (1) (2) (3) (4) (5) (6) (7)
Viens! Allume la lumière! Yawo a allumé la lumière. Yawo trava111e (fàit du travail) au champ. Yawo est allé à Lomé. Chaquejou~ Yawo va au champ. ChaqueJ.our, Yawo trava111e au champ.
2. Divers points touchant à la syntaxe a. Le complément
d'attribution:
Le complément d'objet suit immédiatement le verbe. En conséquence, le complément d'attribution se place après le complément d'objet même s'il est direct (c'est-à-dire non introduit par un verbe tel que na (donne~ donner à)):
172
Ets~ gà na Yàwo.
Il a donné de l'argent à Yawo. (complément d'attribution introduit par le verbe na)
Ena gà Yàwo.
Il a donné de l'argent à Yawo. (complément d'attribution)
Efia àgbàl~à Yàwd. Il a montré le livre à Yawo. Si le complément d'attribution est un pronom personnel, il suit également le complément d'objet. Ets~ gà name
Il m'adonné
Efia àgbàl~am.
Il m'a montré le livre. I11ui a montré le livre.
Efia àgbàl~ laè. Efia àgbàl~ sià mi. Ena àgbàl~ ~èkam.
de l'argent.
Il nous a montré ce livre. Il m'adonné
un livre.
Miàna àgbal~ èvè ml. Nous vous donnerons deux livres. Màna àgbàl~àwo kat~ w3. Je te donnerai tous les livres. b. Le complément
de but:
hcna et l[à-
Ces deux particules annoncent un complément de but, mais hena introduit un syntagme nominal (une nominalisation) tandis que ctà- précède toujours un verbe. EYI àSlmè
173
Eyl àslmè hena àtikutsetsewo jèFè. Il est allé au marché acheter des fruits. (pour l'achat de fruits)
c. Renvoi du verbe locatif en fin d'énoncé: Si, dans une relative, il y a un verbe localisateur
(lè pour
une relation statique ou 4.e pour une relation dynamique), ce verbe se trouve rejeté en fin de proposition. Si le verbe localisateur
est cle, il se réécrit 4.0.
Esiàe nye àslmè àfisl miej1è kokloàwo lè. Voici le marché où nous avons acheté le poulet. Emàe nye m:> SI to nudzrala àtikutsetsewo na mi lè la.
acte di be yèadzra
Ça" c'est la rue dans laquelle un vendeur voulait nous vendre des fruits. Emàwoe nye àti slwo te wolè mia dz3m lè. Voici les arbres sous lesquels ils nous attendent. Le 1Jku cte àfisl nadà kdtàkua 4.0 la 1]U. Fais attention où tu vas poser le sac.
d) Renvoi du verbe d'attribution position
na en fin de pro-
Si la relative comporte le verbe d'attribution ce dernier est rejeté en fin de proposition.
174
na (donner),
Menya 1Jutsù SI wàfà nù na la à. Il ne connaît pas l'homme à qui il a parlé. e) Le démarcateur
la
Nous appelons démarcateur la particule qui sert à démarquer une séquence d'énoncé ayant une fonction déterminée (circonstanciel, proposition subordonnée relative ou conjonctive...). Voyons quelques exemples:
Lè Togo la, ... Lè m~ dzi la, ... Lè ijkèkè gb~ t~ dzi la, ... Gàwu la, ...
Au Togo, ... Dans la rue, ... Le premier jour, ... Surtout. . ., A van! tout.
Ne èlè yèvu nu4.ùclù dim la,... Si tu veux de la cuisine européenne, ... Esl wogbd cle emè vd ke1J la,... Après s'être bien reposé,... Ati SI àtitsàlaa mù la nye y=>ti. L'arbre que le bûcheron a abattu est un karité. La virgule après la n'est pas absolument nécessaire puisque le démarcateur a précisément la même valeur que notre virgule.
f) La particule hi Elle suit le terme sur lequel elle porte et en conséquence précède le complément d'attribution s'il y en a un : 175
Na dehà hâmu.
Donne-moi aussi du vin de palme. (Tu m'as déjà donné autre chose)
Na dehà hâè.
Donne-lui aussi du vin de palme.
Miena dehà 1Jutsù sià hâ. A cet homme aussi nous avons donné du vin de palme. (Nous en avions déjà donné à quelqu'un d'autre)
Eyà hâ, end dehà.
Lui aussi a bu du vin de palme. (Moi, j'en avais déjà bu)
A la forme négative, hi prend le sens de non plus: Mena dehà hâ mi :J. JI ne nOllS a pas donné de vin de palme (et il ne nous avait pas donné autre chose)
non plus.
Nyè hi, nyèmeno dehà o. Moi non plus~je n'ai pas bu de vin de palme. Mena dehà woawo hâ o. Il ne leur a pas donné de vin de palme à eux non plus. A la forme négative, répété ou bien en corrélation kple~ il correspond au français ni ... ni ....
Melè àfil 0, eye melè àfima hi o. Il n'est ni ici ni là-bas.
176
avec
T:>nyè kple n3nyè melè d:>w3m o. Ni mon père ni ma mère ne travaillent. g) Le thématiseur
ya :
Lorsqu'on veut parler de quelque chose ou de quelqu'un en l'opposant à autre chose ou à quelqu'un d'autre, on emploie le terme ya nommé thématiseur. Yàwa j1è àkpete. Ak:>siwa ya l1è nutata aCte. Yawa a acheté
un sac. Akossiwa~
elle~ a acheté
un
tableau. Miawo ya la, mie.f1è àtikpàkpè. Quant à nous~ nous avons acheté une statuette en bois. Nyè ya, mèj1è àgbàl~. De mon côt~ j'ai acheté un livre.
h) Le focalisateur yc ou -c Lorsqu'on veut parler de quelque chose ou d'une personne à l'exclusion de toute autre chose ou de toute autre personne, on emploie le terme ye ou -e nommé focalisate ur. On le traduit généralement en français par c'es~ c'est ... qui, c'est ... que~ ce sont ... qUl~ cc sont ... que etc. . . Amekà ye kpà esià? Qui a sculpté ceci?
ou Amekàe kpà esià ?
Kàfi ye. C'est Kofi (qui l'a sculpté). 177
Dèviawoe va. ou: Dèviawo ye va. Ce sont les enfants qui sont venus. (personne d'autre n'est venu)
Remarquons que dans les interrogatives, n'est n'est pas nécessairement traduit:
le focalisateur
Amekàe kpà esià ? Qui est-ce qui a sculpté ça ? Qui a sculpté ça ? A la forme négative, on commence par menye ... (ce n'est pas...) :
Menye Katie nye nutiala a. Ce n'est pas Kofi qui est professeur. i.
I)ut:>
Ce mot a deux sens: Comme adverbe, il signifie très ou beaucoup: Enyo 1]ut:>. C'est très bien. Ew:3à d:>1]ut:>. Il travaille beaucoup. S'il suit un nom ou un pronom personnel, il signifie même, en personne. Il est alors tantôt adverbe et reste invariable, tantôt adjectif et prend la marque du pluriel. nyè IJut:>
moi-même toi-même
wo IJut:> eyà IJut:> yè IJut:>
lui-même~ elle-même soi-même~ lui-même~ elle-même 178
mia 1Jut~wo ou miawo 1Jut~
nous-mêmes
mià 1Jut~wo ou miàwo 1Jut~ wo 1Jut~wo ou woawo 1Jut~ yèwo 1Jut~wo
vous-mêmes eux-mêmes, elles-mêmes soi-même, eux-mêmes, elles-mêmes
Yawo lui-mênle. l'enfant lui-même
les enfants eux-mêmes
Yàwo 1Jut~.
j.
L'exclamation
Il Y a plusieurs exclamatifs:
façons
de construire
les énoncés
1) Si l'exclamation porte sur un terme de l'énoncé, les constructions suivantes sont possibles:
a) O! + Nom ou Nom + , ô * O! Kuviat~!
Quel paresseux!
(0, paresseux!)
b) Groupe du nom sujet + kàe nye esl(à) ! I)d:>kutsu kàe nye esl(à) ! Quelle
chaleur!
(C'est quelle chaleur qu'est ceci !)
Agbàl~ nyui kàe nye esl(à) ! Quel beau livre!
179
c) Groupe du nom sujet+-e+nye+esl(à)
!
Dzox:>x:>enye eSl(à) ! Quelle
d)
chaleur!
(C'est la chaleur qu'est ceci !)
Groupe du nom sujet+pee matif) + nye eSl(à) !
(terme excla-
Dzàx~x~ pee nye esl ! Quelle chaleur! 2) Si l'exclamation porte sur la totalité de l'énoncé, les constructions sont les suivantes: a) Enoncé + 100 ! Avii siàwo wona 100 ! Que ces chiens sont aboyeurs! Ce que ces chiens peuvent aboyer! b) Enoncé + kOIJ ! Avii sià wona kOIJ ! Ce que cc chien peut aboyer! E
Qu'est-ce qu'il mange! Qu'est-ce qu'il peut manger! (Il mange énormément)
c) Enoncé + là (donc) ! Cette construction traduit l'agacement, l'exhortation, le conseil, la confirmation... 180
l'incitation,
I)è sr~ là ! N ew3è là !
Marie-toi donc! Qu'il le /âsse donc!
L~à gbl~ là!
Mais c'est que la viande est avariée!
k. Les compléments
circonstanciels
locatifs
1) Généralités En éwé, les compléments circonstanciels, principalement de lieu, sont introduits par un verbe, assimilable dans certains cas à une préposition, et clos par un nom qui est en même temps postposition. Nous nommerons ces noms et ces verbes noms locatifs et verbes locatifs. Considérons
les deux énoncés suivants:
E.lè xd.à -
mè.
(II.estlchambre.lalintérieur de)
Il est dans la chambre. Ewdà d~ -lè x3.à
mè.
(Il fait/travail/est/chambre.la/intérieur
de)
Il travaille dans la chambre. lè est un verbe locatif. Dans le deuxième énoncé, il est assimilable à une préposition. mè est un nom locatif que l'on peut interprêter soit comme un nom (l'intérieur) soit comme une postposition (correspondant à la préposition dans en français). Le nom locatif est souvent devient alors suffixe.
inclus
181
dans le lexique.
Il
Là. mè d:>.wd. ~
Lomé lieu de travaiL bureau (travail.faire.1ieu)
Le complément
. une
circonstanciel
locatif peut représenter:
localisation spatiale: Agbàl~à lè kpl~ dzi. Le livre est sur la table. Kddzo lè Yàwo gb:>. Kodjo est chez Ya wo.
. une localisation temporelle: Eva lè
fè 2004 mè.
Il est venu en 2004.
. un procès en déroulement: E. lè nu 4.ù.m.
Il est en train de manger.
. un propos: Wofa nù lè end ]J1l1i.
On a parlé de sa mère.
. une cause: Mèyi di kèkevi !tek3t5kua fe kpèkpè tà. Je suis allé chercher un chariot parce que le sac était trop lourd. (... à cause du poids du sac)
182
L'ensemble verbe et nom locatifs traduit les prépositions de lieu du français. àctakà mè lè àctakà mè
l'intérieur de l'armoire dans l'armoire
àctakà dzi lè à
le dessus de l'armoire sur l'armoire
à
l'arrière de l'armoire derrière l'armoire
Le nom locatif est invariable. C'est le nom localisé qui prend les marques de détermination. lè x:J.a mè lè x:J sia mè
dans la chambre dans cette chambre
lè x:J acte mè
dans une chambre
lè x5 nyui acte mè
dans une belle petite chambre
2) Les verbes locatifs Le verbe locatif peut, lorsqu'il fonctionne comme un verbe, supporter toutes les marques modo-aspectuotemporelles comme tout verbe d'action. Ainsi, le verbe yi (aller) peut prendre les formes yi (impératif ou accompli), à.yi (futur), né. yi (exhortatif), et peut être nominalisé comme dans les tournures progressives et intentionnelles (yiyi.fi (en train d'aller), yiyi gé (sur le point d'aller). Cependant, certains de ces verbes sont défectueux. Ils ne supportent pas tous les déterminants adverbaux et lors183
qu'ils n'en supportent prépositions.
aucun, ils deviennent
de véritables
Les principaux verbes locatifs sont: lè/nd yi dè dzè
être aller aller arriver qq part tom ber
(1) E.lè Lo.mè.
'le va t80
à (mouvement) venu venir de
Il est à Lomé. (Il.est/Lo.mé)
(2) E.lè d5.wd.ft5.
Il cst au bureau. (Il.est/travai1.action
(3) E.lè àti.à dZL
de.1ieu de)
Il est sur l'arbre. (Il.est/arbre.1e/dessus
de)
(4) E.lè d5 wd.m.
Il cst en train de traval11er. (Il.est/trav811/action de. (en) train de)
(5) E.n:) d5 wd.m.
Il était en train de travailler. (Il.était/travail/action de/(en) train de)
(6) E.yl àfe mè.
Il est allé à la maison. (Il.est allé/maison/intérieur de)
(7) E.lè d5 wd ge.
Il va tra vaillcr. (Il.est/travail/action de/le but de)
(8) E.dè kùkù ge.
Il a failli mourir. (Il.est allé/le fait de mourir/le but de) 184
(9) E. va mià gb:J.
Il est venu chez nous. (Il.est venu/nous/côté
(10) Wo.kafu.llè
de)
e.fe tocloclo dzIlà.wo là.
(Ils.ont loué/êtrellui.del
obéissance/parent.s/tête)
Il a été récompensé pour son obéissance envers ses parents. (11) E.lè àgbàl~à dà.m clé x5.à mè. Il met le livre dans la chambre. (II.estllivre/mettre.(
(12) (13) (14) (15) (16)
en)train de/àlchambre.lalintérieur
de)
Il est allé à la forêt. (1) Il est allé au bureau.
EYI tic àve mè. E.yi d~w5Je. E. va àfe.mè. E.dè dù.a mè. Atia dzè x:J dzi
Il est venu à la maison. Il est allé au village. L'arbre est tombé sur la malson.
En (12), YI n'est plus locatif. Il est relayé par 4,e, seule véritable préposition locative en éwé. Considérons
(12)
dans cette optique les énoncés suivants:
E.lè nu xlè.m lè x5.a mè. (II.estlchose/le lirelle déroulement d l'actionlêtre/chambre. lai l'intérieur de)
Il lit dans la chambre. (13)
E.ge cie x:J.a mè. (II.est tombé (= est entré)/àlchambre.lall'intérieur
Il est entré dans la chambre.
185
de)
(14)
Ts~ àgbàl~ sià dà tie kpl~à dzi (Prends/livre/ce/pose/à (MVT)/table/le dessus de)
Pose le livre sur la table.
(15)
Xèvi a
tombé/de (MVT)/arbre.1e/le
dessus de)
Un oiseau est tombé de l'arbre. (16)
E.kpe tiewo1Ju. (I1.a ajouté/à (MVT)/eux/corps)
Illes a aidés. (17)
E.
Il a pris l'avion de Kotonou. (= qui va à Cotonou)
(18)
E.4.o yamèuu tso Kùta.nù (I1.est monté/avion/venir/Cotonou)
Il a pris l'avion de Cotonou. (= qui vient de Cotonou)
(19)
E.
(20)
E.lè yamèuu
ou : E.lè yamèuu
(21)
E.jù dù YI ti6 x3.a mè. Il entra dans la (Il. c ourut/c our se/ aIl a/à/chambre.l
186
chambre ail 'intérieur
de)
en
courant.
En (20), c'est le syntagme verbal
(1) ze àgba
Oarre) (assiette)
tsl.ze fùfù.gba
(2) àsi
(main)
E.lè Kàti si.
(jarre d'eau) (assiette de foufou)
(Il.est/Kofi/la main de) (C'est dans la main de Kofi)
Koli en a. E.lè àsi.nyè. (Il.est/mainlma) (C'est dans ma main)
J'en ai. (3) dzi
(ciel)
kp:> nu dzi (regarder/chose/ciel)
regarder quelque chose
187
(4) àgbàl~ (livre)
àgbàl~.nyè (livre.mon)
mon livre 1JU
(corps)
E.kpe ~e 1Ju.nyè. (I1.a ajouté/à/corps.mon)
Il m a aidé. (5) .m (ne peut être isolé)
E.lè fùfù
Fùfù ~u.m.é wo.lè. C'est du foufou qu~"]est en train de manger. (foufou/le manger de.dans l'action de.c'est/i1.est)
Kèfi.é. C'est Kofi. (Kodi.c'est)
Kèfi.é và. C'est Kofi qui est venu. (Koti.c'est/est venu)
Dans la première série, ze et agba sont des noms qui ne peuvent avoir une fonction locative. Dans la seconde, àsi et dzl peuvent fonctionner soit comme noms soit comme postpositions. Dans les deux premières séries, on constate que: a) lorsque la syllabe finale d'un nom a un ton montant, elle prend un ton haut dès que ce nom se trouve déterminé par un autre nom:
ze
~
-ze
b) le préfixe nominal vocalique à- s'efface dès que le nom est déterminé à sa gauche par un autre nom: 188
àgba
-7
-gba
c) les deux règles précédentes les postpositions: dz'i àsi
-7 -7
dzi SI
d) en devenant postposition, sens premIer: dz'i dzi , aSI SI
.
sont valables pour
le nom perd son
(le ciel, le haut) (le dessus de, sur) (la main) (à, de) (marque la possession)
Dans la troisième série, on constate: a) que lorsque le nom est déterminé à sa droite par un pronom personnel à fonction possessive, il ne varie pas. b) que la postposition n'est plus postposition qu'elle précède le terme sur lequel elle porte.
PUIS-
Pour toute ces raisons et parce qu'il est indispensable de les distinguer des postpositions d'origine verbale, on ne peut nommer ces éléments postpositions. Etant donné qu'ils dépendent d'un verbe locatif, qu'ils ont une fonction locative et qu'ils possèdent quelques caractéristiques du nom, nous proposons de les nommer noms locatifs.
189
Par ailleurs, dans la quatrième série, la particule -é est un présentatif ou un focalisateur qui ne peut apparaître que suffixée à un nom ou à un syntagme nominal. En conséquence, l'ensemble fùfù 4.ù.m ne peut être qu'un syntagme nominal, 4.ù que la nomina1isation du verbe 4.ù (manger), réduction de la forme 4.ù4.ù parce que cette forme est déterminée à droite, et donc .m ne peut être qu'un nom locatif: Le nom locatif a donc un comportement distinct de celui du nom proprement dit: . Il est toujours dans une relation de dépendance avec le nom du complément locatif. . Il ne supporte pas de déterminants ad-nominaux. . Il peut s'intégrer au lexique (Cf. d5.w3.fe (bureau) et Ld.mè (Lomé) en (2» et dans des cas plutôt rares, il se dissocie de l'unité lexicale. En effet, un déterminant peut s'insérer entre le nom de lieu et le nom locatif. E.yl Ld.a mè. (Il.est allé/Là.1e/l'intérieur de)
Il est allé à Lomé. Id étant, étymologiquement, le nom de la plante (loti) dont on se servait pour faire les cure-dents et qui poussait à l'emplacement actuel de Lomé. Voici une liste des principaux noms locatifs.
domè
(l'espace entre, le milieu de) A4.àkà la lè kplg.à kple àbàti.a ddmè. La caisse est entre la table et le lit. 190
dzi
(le dessus de, le haut de) Tsùminu1JI~ti.a lè àgbàl~.à dzi Le crayon est sur le livre.
~àmè
(le dessous de) Dàdi lè kplg d_omè. Le chat est sous la table.
fe
(le lieu ou') E. lè nù~ù~. Il est au restaurant.
fd
(la surface de) Mè.kp:>.è lè m:>.a jQ. Je l'ai vu sur la route.
E.lè dzl.jQ. Il est en haut. E.lè nu.a tr~.m Il est gênant.
~
tsia jQ àgbà la jQ.
(Il tourne la chose dans la louche dans l'assiette)
E.~ b3.£t Il est allé au champ. "" ~ " t :J.~ I)u t su.a.wo " r~
Les hommes
sont allés à la pêche.
191
fomè
(la surface creux de)
intérieure
de, l'intérieur
de, le
Tsllè gàtsi fàmè. Il y a de l'eau dans la louche.
gbe
(le lieu de) E.y} nù.gbe. Il est m orl. (Il est allé dans le lieu de la chose)
gb:>
(le côté de, la proximité
de, chez)
T:>.nyè lè Kàfi gb~. Mon père est chez Kofi. ge
(le but de, l'imminence
de, (sur) le point de)
Mè.lè nu 4.ù gee Je suis sur le point de manger. godzi
((pendant) la période de, vers) Mè.kp:>.è lè yètr:> godzi. Je l'ai vu dans 1'après-midi.
godà
(le delà de, l'autre côté de, 1'aITière de) E.lè x3 godo Il est deITière la case.
192
gdmè
(le dessous de, le bas de)
E. dzè d5wdwd gdmè. Il a commencé de travailler. IdId
(la direction de, vers)
E. ~ àfi.ma l:>fo. Il est parti par là. -m
(le déroulement
de l'action de, (en) train de)
E.n~ nu
mè
(l'intérieur de, le dedans de) Yàwa -lè xd.a -mè. Yawa est dans la chambre.
mègbe
(l'alTière de, l'après de) Lè nyà sià mègbé la, ny:>nù.à dzo. Après cela, la femme s'en alla. (Après cette parole, ...)
Mà.tr5 va lè ylèû ètg mègbé. Je reviendrai dans trois mois. ,
',.1:' kà meg N ut] n:> a"l.a ' t' ' ' l :>l.a ' b e.
Le crayon
est delTière la boîte.
193
nù
(la bouche de, l'entrée de) E.lè àuàk~.a nù. Il est à la tête de l'armée. E.lè ~dd nù. Il est au soleil.
~gd
(l'avant de, le devant de) } " d a ~;I~ K 0 fi1 ~. M e. ' t s:> ag ' b a' ~.a ' ' '
,
J'ai posé le livre devant Kofi.
~kumè
(le devant de, la face de, l'opposé de) E.lè xd la ~kumè. Il est devant la case.
1JU
(le corps de, la peau de, la personne de, le contre) Dzdgbènyuié lè e.JJY. Il a de la chance. (La chance est sur son corps)
Wo.dzl
hà -dé uiifàfo JjY. On a chanté au son du tamtam.
1Juti
(le corps de, la personne de, le propos de, la cause de)
Mi.à.kpe ~ ndvi.wo t)uti. Nous aiderons ton frère. 194
tà
(la tête de~ la cause de~ la raison de)
E.ts~ àgbà la ~ àb5.tà. Il a mis le fardeau sur l'épaule. W o.yi va di kèkévi ~ kàtàku.a Je kpekpe tà. On est allé chercher un chariot parce que le sac était trop lourd. (... à cause du poids du sac)
tamè
(le haut de~ cime de)
le sommet
de~ le faîte de~ la
Xèvi.a. wo dzè àti.a tamè. Les oiseaux se sont posés l'arbre. te
sur la cime de
(le dessous de~ le bas de) Dàdllè àlg d~.m lè kplg te. Le chat dort sous la table. E.Yl ctà.b5b5 nd àti acte te. Il alla s'asseoir sous un arbre.
titinà
(le m11ieu de~ le centre de)
E.lè m~ la titinà. Il est au milieu de la route. Mie.lè- dù là -titinà.
Nous sommes au centre de la ville. 195
(Je côté de, Je bord de)
to
Wo.lè m~ to. Ils sont au bord de la route. (à )si
(la main de, la possession
de)
Vii lè Kàfi si. Kofi a une voiture. (Une voiture est dans la main de Kofi)
(à)xà
(le côté de) , ,1~ M e.ts:> ag " d a ~ K 0' fiI xa. ' ' b a' }~.a '
J'ai posé Je Jivre à côté de Kofi.
On aura remarqué: 1- que les parties du corps sont largement représentées. 2- qu'un certain nombre de noms locatifs sont composés soit d'un, soit de deux noms eux-mêmes chacun locatifs. Les morphèmes dà
fo go àg5 dzl, me
entrant en composition
sont:
le trou, le creux les organes génitaux féminins Ja surface, la plaine, l'étendue le dehors, J'extérieur les fesses, l'anus, Je derrière le haut, le ciel le dos, J'arrière 196
me" gbe IJU àti
IJU,IJ tjku ta
le dedans~ l'intérieur le lieu~ l'endroit le corps~ la peau l'arbre~ le morceau de bois~ la charpente l'oeil l'oeil
(lui-même formé de 1jù (oeil) et de ]ru (graine))
la tête
Ainsi, mègbe (derrière), c'est l'endroit (entre) est le dedans du trou etc...
du dos, ddmè
A cette liste, on ajoutera: a) des noms locatifs qui ne sont liés qu'à certains noms et qui par conséquent sont peu rentables; ehè (la direction de) (est lié aux points cardinaux) W o.lè dzi.ehè. Ils sont au nord. b) un nom locatif g (marqueur zéro) qui touche: . les noms de pays
Togo, Amerikà, Abl3tsi "".
Togo~Amérique~ Europe E.va
Togo.
Il est venu au Togo.
. les noms de villes
I)3tse, S3k3cte, Kàrà Notst; Sokodt; Kara) E.)1 Kàrà. Il est allé à Kara. 197
"".
. un nombre restreint de noms communs:
àfe
(le pays, le pays natal)
E.lè àfe. Il est au pays. àgblè
(le champ) E.yl àgblè. Il est allé au champ
dè
(le pays, le pays natal) E.tr~ yl wo dè. Il est retourné au pays.
xéxé
(l'extérieur, le dehors) E.lè xexe. Il est dehors.
sùkû
(l'école) E.dè sùkû. Il va à l'école. (IlIa fréquente)
Néanmoins, un nom locatif (autre que e) peut intervenir pour déneutraliser: E.lè àgblè mè.
Il est dans le champ. (=
E.lè xéxé nù.
il est au champ)
Il est dehors. (c'est-à-dire dans la cour ou à l'entrée ou près de la porte)
198
1. L'interrogation On distingue deux catégories de questions: les questions ouvertes auxquelles on peut répondre par oui ou par non et les questions fermées auxquelles on ne peut répondre
.
..
nI par OUI nI par non.
1) Les questions ouvertes Elles sont marquées par la particule interrogative accolée au terme qui précède, en fin d'énoncé:
E
Tu as mangé. As-tu mangé?
Elè nu
Il est en train de manger. Est-il en train de manger?
MeClù nu o.
Il n il pas mangé.
Mectù nu oà ?
Nil-t-il pas mangé?
Elè nu
-à
Womedo go Kofi ~di sià o. Ils n'ont pas rencontré Kofi ce matin. Womedo go Kàfi ~di sià dà ? N'ont-ils pas rencontré Kofi ce matin? 2)
Les questions fermées
Elles sont introduites par un terme interrogatif et la dernière syllabe de l'énoncé prend un ton bas ou descendant 199
La plupart des termes interrogatifs sont composés nom et de l'adjectif inteITogatif kà (quel, quelle). àfikà ? àmekà ? nukà ?
où ? qui? quoi?
Afikà wolè ? Afikà nèts:J ? Amekà vâ ?
Où est-l1 ? D'où viens-tu ? Qui est venu?
En conséquence, du pluriel:
que...
d'un
(quelendroit1) (quellepersonne1) ? (quellechose1)
ces termes peuvent prendre la marque
Amekàwo vâ ?
Qui est venu?
(On sait que plusieurs personnes sont venues)
Autres mots interrogatifs
:
pourquoi?
nukàtà ?
(à cause
(tà) de quelle chose 1)
(tà : tête, cause)
nukà 1Juti ?
pourquoi? (à propos de quelle chose 1)
àleke ? àleke
.u
comment?
tiô ?
-id-
nenie ?
combien?
Nukàtà mièvâ ? Aleke wow3 ?
Pourquoi êtes-vous venus? Comment a-t-l1 fait?
Aleke nèf~ tiô ?
Comment vas-tu ? 200
Vi nenie lè àsiwo ? fè nenie lè àsiwo ?
Combien d'enfants avez-vous? Quel âge as-tu ? (Combien d'années sont dans ta main ?)
Gà nenie JO ?
Quelle heure est-l1 ? (Combien d'heures ont sonné 1)
Enfin, il existe un terme (WQtte ? SrQwo tte ?
Quel est ton nom? Comment va ta femme? Où est le livre?
Agbàl~à ~e ? Nyè cte ?
Et moi?
Ne eva xoxo
Et s'il était dijà venu?
E. Les expressions idiomatiques L'éwé dispose d'innombrables expressions qui ne se laissent pas calquer sur le français et qu'il est donc préférable de retenir en bloc: ka
être sûr que
(être à dessus que)
il est fàtigu6
(la fatigue a pressé son corps)
«tèkp:>m be
Je suis fàtigué se reposer
àlekeke w:Jan:J ha la
de toute façon~ en tout cas,
se reposer J'espère que
(descendre dedans)
(soufflerdedans) Gevois la route que)
n'importe comment, quoi qu '11en soit (comment que ce soit aussi)
etc ... 201
6. Questions d'orthographe 1. Détermination
du nom
Lorsqu'un nom se trouve déterminé par un autre nom sans autres marques de détermination, les deux noms sont orthographiés accolés.
go ab5b~ ~ ab3b~
coquille escargot coquille d'escargot
nudzràc1.ofe dz3dz3mè
ongmc origine} ancienneté
~ dz3dz5mènudzràc1.ofe
musée
(lieu où l'on conserve les choses anciennes)
Si l'on juge que le mot est graphiquement trop long, nous suggérons de séparer par éléments qui forment un tout. dz5dz5mè nudzràc1.ofe
musée
Si l'on insère une (ou plusieurs) marque(s) de détermination (déterminants, pluralisateur, possessifs, suffixes diminutifs ou augmentatifs...), il est préférable de couper après cette (ou ces) marque(s) de détermination. kplua uiuli Togo Yeyea kp5kpl3
dispute de la coupe fait de diriger le Togo Nouveau
202
dzddzdmènu wo dzràq,oJe
musée
(lieu où l'on conserve des objets anciens)
dzddz:3mènua wo dzrà
musée
(lieu où l'on conserve les objets anciens)
Mais cette règle n'est pas pleinement satisfaisante par le fait que, dans ces deux derniers exemples, le deuxième élément est incomplet. Ou bien on doit écrire en un seul mot, ou bien ajouter le complément, ce qui alourdit l'ensemble. dz:3dz:3mènuwodzrà
dzddz3mènuwo
nudzrà
dzddz3mènuawo
nudzrà
C'est pourquoi on écrit généralement: xexeamè Loamè hanyèvi hawovi
Je monde Lomé mon prochain ton prochain
àfenyèmè àJewàmè àsig~mè
ma maison ta maison
. .
aSlVlme " "
grand marché petit marché
(hilvi: prochain)
(àsimè : marche)
Dans la tradition écrite, la lexie a donc tendance à s'écrire en un seul mot même lorsqu'elle se trouve brisée par des éléments déterminatifs.
203
Si le nom déterminant est un nom propre, on sépare les deux éléments par un trait d'union. Afrikà-kàsàIJku
gongophonc
(Afrique-hannonium)
2. àmè, nu et àfi et le pronom relatif
si
Le relatif si s'attache aux antécédants àmè (hommc, pcrsonnc), nu (chose), àfi (endroit), et même àle (ainsi, manièrc) : ameSl " " nusl àfisl àlesl
cclui qui, celui que ce qU1,ce que où alnSl que
De même, l'interrogatif kà ? (qucl ?, quclle ?) s'accole aux noms àmè, nu et àfi : àmekà ? nukà ? àfikà ?
qui? quoi?, quc... ? où?
Si l'énoncé comporte le terme àfikà, il se termine par le verbe locatif lè si le procès du verbe est statique, par le verbe locatif
204
Nyèmenya àfikà wosrgè lè o. Je ne sais pas où 11l'a appris. Afikà woda agbàl~via eto ? Où a-t-il mis la carte d'identité? Nyèmenya àfikà wode clo o. Je ne sais pas où 11l'a mise. De la même façon, les composés de àmè, nu et àfi avec sia (marque de parcours) s'écrivent en un mot: ,
,.
ameSlame ., nUSlanu àfisiàfi
,
tout le monde, tous tout partout
Enfin, avec le démonstratif sià (cc, cette), on obtient encore àfisià (iCI) et àfima (là, là-bas). Par contre, on écrit: , , ., ame Sla àmè ma ., nu Sla nu ma
cet homme cet homme-là cette chose cette chose-là.
205
V. VOCABULAIRE DE BASE Nyàtiwo
A. Mots-clés OUI
non et (entre deux groupes nominaux) (en fin d'énumération) (entre deux prépositions) ou malS si (condition) merCI B. Expressions
Nyàgb3gbl3wo
usuelles
je veux..., je désire... où se trouve... ? y a-t-il... ? y a-t-il... ? (lieu précisé) combien coûte... ? donnez-moi.. . montrez-moi.. . allez à... attendez-moi arrêtez-vous (iCl]
.
mèdi be... àfikà ... lè ? ... Iià ? ... lè ... -à ? ho nenle nye... ? ts:>... na name fia... -m, fiam... YI... làlàm, n3 tè kp:>n1 n3 tè (4.eàfi sià) nyèmenya 0 men 0 kaflà, tàflàtse mè4.è kuku mè4.è kuku mède nù di) na wo
.
Je ne salS pas il n y en a pas
excusez-mOl s'il vous plaît
.
Je vous enprle
èè ào kple kpàkple eye àlo gàke ne àkpe, àkpe na WOe
.
206
parlez-vous (français) ? parlez-vous (éwé) ? bon appetit
èdoa (fr~segbè)à ? èdoa (èuègbè)à ? àsi lè nù mè na wo nyèmate IJU0
Je ne peux pas
c. Parties du discours (en français) 1. Adverbes beaucoup peu trop très
1Jut~, 83gb3 VIe
aussI encore
akpa IJut~ hâ gà-
pas encore
mé
peut-être
ctèwohjj
JamaIs toujours maintenant ensemble
gbècte 0 tègbèè, elaa fi fia
haele 0
cte dù àfi8ià àfima te, g~mè, lè ànyi mè dzi
ICI
là en bas en haut à droite à gauche tout droit devant derrière près loin
lè
vite lentement 2. Pronoms
kaba blèWÙù (voir partie grammaticale) mè-
Je tu tu (lorsqu'on ne commence pas par le sujet) il, elle nous vous ils, elles, on
e" ne-"
emIe mlè wo-
tous, tout le monde
ameSlame " ". "
personne
àmè a~eke [àmètteke]
3. Prépositions à (statique) (dynamique)
lè
dans sur sous avant après chez à côté de entre contre au milieu de avec
lè ... mè lè ... dzi lè ... gdmè, lè ... te lè ... ~g3 lè ... mègbe è ... gb=> lè ... gb=>,lè ... xà
~e
lè ... dàmè lè ... ]JU,lè ... ]Juti lè ... dàmè kple 208
depuis~ à partir de J.usqu'à pour
tso vaseete, va se ete be, bena,na
4. Adjectifs numéraux 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9.
etèka èvè èt::, ènè àt~ àdé adre ènyi àsièke
Xèxlèmèwo
10. èwo 20. blaèvè
11. wuietèke 12. wuièvè
30. blaèt2> 40. blaènè
13. wuièt::, 14. wuiènè
50. 60. 70. 80. 90.
15. wuiàt~ 16. wuiàde
blaàt3 blaàde blaadre blaènyi blaàsièke
17. wuiadre 18. wuiènyi 19. wuiàsièke
21. blaèvè va etèke
100. àlàfa etèka
22. blaèvè va èvè 25. blaèvè va àt~
101. àlàfa ctèka kple ctèka 110. àlàfa ctèka kple èwo
1 000.
àkpe ctèka
1 001. 2 000. 10 000.
àkpe etèka kple etèka àkpe èvè àkpe èwo
1e gb~td
10e
èwolia
Z èvèlia jC èt::,lia
15e wuiàt~lia 20e blaèvèlia
100e àlàfalia 1000e àkpelia 10 OOOe àkpe èwolia
1997. .fè àkpe ctèka àlàfa àsièke blaàsièke va adr~lia 209
5. Verbes
D~w5nyàwo
avoIr être (qc ou qn) être (qq part) aller venIr
lè ... si nye lè yi va
entrer sortir
ge
ouvrIr fermer prendre envoyer apporter donner
uù tu ts:) ts:) ... clo cla ts:) ... va ..., ts:) ... vê ts:) ... na, na
acheter vendre coûter payer
jlè dzra xd tufè
changer montrer
mettre (sur/sous/dans) poser s'arrêter SUIvre
dà go
ts:) ... dà t:) tè kpld ... eto, ti yomè
laisser perdre (qc) (argent) (match, jeu)
clè àsi bu
gagner (argent) (vaincre) trouver
clù (gà), kp:) (gà)
gu ge lè
... mè
clù ... dzi
kp:) 210
faire essayer de appeler demander répondre aider accompagner rencontrer conduire habiter vouloir pouvoIr devoi~ fàlloir que choisir chercher aImer accepter refuser VOIr écouter comprendre sa voi~ connaître remerCIer saluer
parler parler (une langue)
w3 ... kp:> y:> bia clo kpe kù lè di te IJU elè be, edzè be tia di l~ l~ gbe kp:> sè,
... g3mè
nya da àkpe do gbè na
fonù do (gbè) ~;'
traduire oublier
IJl3
se rappeler lire apprendre enseIgner
'i.e
211
... g~me '"
... be
écrire répéter
1]13 gàgb13
sc réveiller dormir sc baigner sc la ver la ver la ver (linge) manger boire boul1lir faire bouillir faire cuire repasser (vêtement) coudre couper compter réparer allumer (lumière~ feu) éteindre commencer finir être fini construire
f~ d:> à1?J
Iè tSI Iè tSI k1:> nyà c\.ù(nu)
no (tSI) fiè fiè tSI ntà dzrà ...
wunù v5 tù
6. Adjectifs et verbes d'état Nukafunyàwo kple n:JD.:J'mèd:Jw:Jnyàwo
-
Adjectifs
être
lointain proche
di dl si sd
di dl
possible
nyawd
nya wi), lè bi)b~
s~"
212
impossible cher
mànyaw3
bon marché
kp3kpg
vraI
vavà gbegbl~ v man:>me " "
fàux fàux (non vrai) fàcile diffic11e fàtigué malade sale
propre casst; brisé seul autre fort heureux jeune nouveau VIeux petit grand haut bas long large beauJ joli laid bon bon (à manger) froid
x:>aSI " "
manya w3 xd àsl kpg nye nyàtèfe
b3b3
gbl~ nye àdzè b3bd, lè b3b:>è
sese si nu ti k3 na led3
sese nu ti k3 na 1e di)
fàcli k3k3 gbàgbà
fd cli k3 gbà
clèka, clecleko bubù
clèka koe
sese dZldz:> SI metsi à yeyè tSltsl VI, soe
S~ 1JU
dzd (dzl -) metsi
<>
lè yeyè tsl lè vi, lè soe, lè tukui
g~ k:>k:> ànyi di dl kèkè nYUI nyànyr~ nYUI
lè g~ k:> lè ànyi mè did! kèkè nya kp:>
VIVI
VIVI
fa fa
fa
213
nyr~ nyo
cuit bouilli cru mûr nOlT
blanc rouge plein vide rapide lent affamé assoifé
bibi
bi lè clàclà lè mumù
~àclà mumù 'Û'Û Ylbd
'Û lè Ylb:) lè vie
YI dzi y~y~,
lè dziè
fuj1u zaza blèWÙ ddWÙt5 tSlk5WÙt5
y~,
lè fiij1u za lè blèWÙù WÙ (d5
- ...)
WÙ (tslkd
D. Vocabulaire thématique 1. Le temps (qui passe) Gàmè année semalne J.our (durée) jour (date) heure aujourd'hui hier demain avant-hier après-demain
fè ylèti kdsicla, kwàsi~a ~kèkè gbè gà egbè ètsd, èts5 SIva yi èts5, èts5 SI gb5nà nyltsd, nylts5 SIva YI nyltsd, nyltsd SI gb3nà
ma~ midi (milieu de la journée)
~ili ~dd
mOlS
214
- ...)
après-midi SOlr
yètr:> fiè
nuit
z~ z~mè
2. Jours de la semaine lundi mardi mercredi jeudi
dzoc@gbè braq,agbè
ou dzoq,a braq,a
kuctagbè yawoq,agbè
kucta yawoq,a
vendredi
fiq,agbè
samedi dimanche
memlecta gbè kdsiq,agbè
ficta memlecta kdsi
Parallèlement à la semaine de 7 jours, il existe un cycle agricole et cultuel de 4 ou 5 jours selon les régions: 4 jours chez les Adj a, les Fon et les Ewé (A1JI:), Agou, Kpando...), 5 jours chez les Ewé du littoral du Togo, les Guin, les Ewé-I)watsi, les Saxwé et les Xwla. Voici les noms des jours de la semaine de 5 jours chez les Ewé du littoral:
Afen~gbè
Journée (gbè) où l'on reste (n~) à la maison (àJe)
Agblètsugbè
Journée (gbè) du champ (àgblè) mâle (àtsu) (Ce jour-là, on cultive le champ du père)
215
Domègbè
Journée (gbè) du milieu (dome)
Dàtegbè
Journée (gbè) sous (te) le serpent (dà) (pour le culte des ancêtres)
Fètegbè
Journée (gbè) sous (te) la dette (fè) (Les jeunes travaillent au champ de leur futur beau-père pour payer la dot à leur fiancée)
Et voici un calendrier
Afen~gbè Agblètsigbè Agblèàmègbè Asltogbè
de quatre jours:
Journée Journée Journée Journée marché
où l'on reste à la maison où l'on reste aux champs dans (mè) le champ que l'on passe (to) au (àsl)
7. Mois de J'année Les noms de mois du calendrier empruntés à l'allemand:
Yanuar Februar Mars
April Mayi Yuni
moderne
Yuli Ag:>s Septemba
Mais ces noms, qui s' accomodent phonique de l'éwé sont aujourd'hui
216
avaient
été
Jktoba N3vemba Dezemba
mal du système rejetés car l'éwé
standard tient à conserver les noms traditionnels tout en les faisant correspondre à ceux du calendrier occidental.
JanVIer
dzàve
février mars
dzàdzè tèdoxè
avril mal
àfdfie dàmè
JUIn j.uillet
, , mas a siatrll3trl
août
dàsiamlmè
septelnbre octobre
àny3ny3 kèlè
novelnbre
àdèmàkp:Jxè
décelnbre
dzàmè
1:JCmois traditionnel
fààve
Le feu (dzo) dans laforêt ( -vè). Le feu tombe (dzè). Le trou (do) de l'igname (tè) se ferme (xè). Le pied (à6) brûle (fie). Cueille (dà) des légumes (àmà). (Nom d'une fleur) Sèche (sia) moi (fi) ramasse (I?» moi (fi). (Il faut se dépêcher de ramasser les récoltes à cause des pluies) Mets (dà) la main (àsl) dans (mè) l'huile (àml). (Eny~ny~: C'est pourri) (Nom d'une herbe proche de la citronelle) Le chasseur (àdèà) ne verra pas (makp:J) d'oiseau (xè). dans (mè) le feu (dzo). Abats (Jo) la forêt (àve).
217
Notons également l'existence d'un calendrier lunaire antérieur aux autres. ylèti désigne aussi bien la lune que le mois. Les mois lunaires sont comptés par numéros progressifs de cinq à quinze. Le premier mois de l'année est celui qui coïncide avec le solstice d'hiver, en décembre: on l'appelle lune cinq. Le suivant est lune six etc... Le mois (ou les deux mois, selon les années) qui suivent la lune quinze ne sont pas comptés. On les considère comme de mauvais mois et l'ont dit ylèti mànya-nyÏk:J (lune sans nom). Le point de commencement du compte peut varier cependant d'une région à l'autre. Ainsi, le mois lunaire du 5 octobre au 3 novembre 1975 était considéré comme lune quinze dans la basse vallée du M:Jn:J (chez les Xwla, les Eve et les Ge), tandis que plus au nord, les Aja le considéraient comme lune quatorze. A l}otsé, où le système semble être différent, cette même lune était appelée treize. R. Pazzi, L'Homme 1980, p.52.
Evè, Aja, gÈn, En et son Univers, Dictionnaire,
4. Géographie et nature Anyigba kple xexcamè Nord Sud
dziehè ànyiehè
Est Ouest
yèdzèfe
ciel
dzÏ1Jg5, dzi~g311 yè
soleil lune
yètoclofe, yèclox3fe
ylèti 218
Lomé,
éto11t: pluie vent nuage
ylètivi tSl ya àlili, àlilikpo
pays terre
dù ànyigba
mer côte plage montagne rivière source puits Jardin brousse forêt arbre
fù, àtsiafù fùtà fùtà, kefùtà to tdsisi
5- Transports voiture} auto bicyclette garage (pour garer) (pour réparer) train gare ferrovière gare routière a Vlon bateau chemin} piste} route} rue grand'route
tSldz3fe VÙdo àb:> gbemè aye "
àti Vi1wo uii kèke uiit:>dzèfe uiidzrà~ofe ketekè ketekèdzèfe uudzèfe yamèuu tddziuu, mell m:> m:>g~ 219
vava,gb3gb3 dzodzo
arrivée départ 6. Nouniture boisson (eau) (non alcoolisée) (alcoolisée) (fait de boire) eau lait thé café bière vin de palme
Nut[u([ù tsl àhàvivi àhà, àhàses~ nundno tsl nylnotsl tî k:>fi biyà dèhà
viande du boeuf du mouton de l'agneau
là nyll~ àlelà
du porc pOIsson
hàlà
crabe crevette oeuf poulet paIn pain de maïs gâteau biscuit légume pomme de telTe tomate
àgàl~, àgl@ b3luvi àzi, kdklozl
àlevilà t3mèl~, àkpàvi
kdklolà kp:>n:>,yèvukp~n:> àbolà kp~n:>vivi, àbolàvivi kp~n~vivi àmà, àmàgbe yèvute tlmâtl 220
manIOC Igname
àgbèll tè
pâte foufou
àkpl~ fùfù gàli m:>lÙ,m:>ll w:> Ijùti vi, d3IJùti sùkll dzè àta, àtÎ1Jukàli bùtrù, b:>tà
garI rIZ farine citron sucre
sel pOIvre beurre huile vmaIgre
7. Hôtel, restaurant petit déjeuner dtfieuner dîner bouteI1le
amI " " vinigà,
àhàtsltsl
Amèdzrodzèfc~ nuq,ùfc J]di nuctùctù J]d:>nuctùctù
verre bol assi efte couteau fourchette cuillère chambre lit drap matelas couverture
fi~ nuctùctù àtùkpa k:>pù àgba goba, àgba goboe àgba, àgba gbàdzè he gafl3 gàtsl x3, x3d:>mè àbiiti àbiidziv:> bell kùntu
oreiller
suctui 221
serviette sa von bain note~ addition
8. Vie domestique
tsllète, pàpahll à~i, àdzàl~ tsllèlè àk=>ntà Afemègbèn3n:}'
malson étage adresse porte clé loyer
x:3
papler livre
pepà, àgbàl~
lumière lampe table chaise tapis
dz:3 àka~i kplg zlkpui
toilettes vêtements souliers pantalon chemise bijoux
à f:3dziX:J àWÙwo à f:3kpàwo àtawul dziWÙ slkanuwo
coton
~ètifu sedà
SOle
dzifàx:3, àsa1Ju n:3fem~ u:3 safui x:3fè
àgbàl~
àf3~odzinu, x:3mènyigbav=>
222
aiguille
kà àbul
allumettes feu
matsesl dZQ
bruit
Zl, toli
fil
9. Relations humaines
Amègbèt:J Je kàdodowo
Monsieur
Afet:>
Madame nom
Afen:J 1)k:>
nom de famille prénom
f:3mèt)k:>,t:>1)k:> dzlgbèt)k:>
amI
x~l~ x~IQnyenye
amitié amour
1:31~
hôte (celui qui reçoit) (celui qu'on loge) hospitalité homme (en général) homme (mâle) femme
àfet~ àmèdzro àmèdzrox:Jx5 àmè, àmègbèt:> 1)utsù ny:>nù
famille
fàmè sr~
mari ou épouse enfant (fils, fille) enfant (en général) parents pere "
VI
~èvi dzllawo t:>
223
mère frère ou soeur
n3 n3vi
jeune fille jeune homme
~ètùgbul ~èkakpul
10. Termes de parenté Les termes de parenté présentent quelques difficultés pour J'Européen en raison des champs sémantiques qui ne correspondent pas et de la hiérarchie et des relations entre les membres de la famille. On devra toujours avoir en tête, au niveau lexical, les principes suivants: 1) On ne distingue pas a priori les garçons des filles, les hommes des femmes: n3vi VI
sr~ t~gbuiy~vi nyr~èy~vi
frère ou soeur fils ou fille mari ou femme petit-fils ou petite-fille neveu ou nièce etc.. .
Mais si l'on tient à préciser le sexe, on détermine le nom par une apposition: n3vi 1Jutsù n3viny~nù
frère
("frère" homme)
sœur
("frère" femme)
vi 1Jutsù
fils
(enfant homme)
viny~nù
fille
(en rant femme)
etc...
224
2) On précise le plus souvent si la personne désignée est plus jeune ou plus âgée que celle qui joue le rôle de relateur. Les suffixes utilisés sont alors: plus âgé que
g~ vi, -
plus jeune que
~è ou c(i s'emploient avec t:>(père), nd ou da (mère). fog~ fdfog~ fdfovi
petit
t:>g~
oncle paterocl
grand
frère frère
(plus âgé que soi) (plus jeune que soi)
(plus âgé que le père)
oncle pateroel
t:>c{i
(plus jeune que le père)
etc.. .
Bien entendu, si l'on n'a qu'une seule tante paternelle, par exemple, il est inutile de préciser si elle est plus jeune ou plus âgée que le père. On l'appellera seulement taste L'aîné et le cadet sont désignés par les adjectifs g~td (grand, âge) et
frère aîné
ndvi 1Jutsù
frère cadet
On utilise aussi des termes spécifiques: àfetse
le cadet, le benjamin
àfefe, fui, foè
la cadette, la benjamine 225
En outre, les enfants reçoivent des noms particuliers arrivent après plusieurs autres du même sexe8 Ainsi:
s'ils
un troisième garçon successif sera appelé Mesaè, une troisième fille successive Masa un quatrième garçon successif Anani une quatrième fille successive Mana ou Tsydtsyd un cinquième garçon successif Anumu une cinquième fille successive Menu ou Podvi un sixième garçon successif Asi:>m une sixième fille successive Anayi ou Asi:>mvi. De plus, on attribue le prénom en fonction du jour de la semaine où l'enfant est né et certaines salutations correspondent précisément aux jours de naissance des interlocuteurs8 Ces salutations peuvent commencer de la façon suivante:
- Awonè ? - Ami. - Adzo.
Es-tu né unJ8eudi? (1) Je suis né un samedi. Moi, J8csuis né un lundi.
(1) Il s'agit d'une expression figée qui doit être interprétée comme Quel jour cs-tu né ? 8 On peut dire aussi Awoeà ? (Es-tu de J.eudi ?)
226
Le tableau suivant résume les prénoms masculins féminins ainsi que les salutations qui correspondent chaque jour de la semaine.
Jours I)kèkè
Prénoms masculins I)utsù1Jk~wo
Prénoms reminins Ny~nù1Jk~wo
K3dzo Kwàdzo K3mla K3bla
Adzo Adzowa Abra AbIa Ablewa Aku Akuwa Akuyo Yawa Ayaw~ Awo Afua Afiwa Afi Ami Amà Ameyo Ak~siwa K~siwa Esi Awusi
Lundi
Dzocta
Mardi
Bracta
Mercredi
Kucta
K3ku Kwàku
Jeudi
Yawocla
Yawo
Vendredi
Ficla
Kôfi
Samedi
Memlecla
K3mi Kwàmi
Dimanche
K~sicta Kwasicta
K3Si Kwàsi
et à
Salutations Gbèdodo
Adzo Abra Aku
Awo Afi Ami Awusi
Si cet enfant est un n-ième garçon ou une n-ième fille successive, on fait suivre le prénom du nom correspondant de la liste ci-dessus. Par exemple, si 227
l'enfant est né un vendredi (Fitta), on l'appellera Kdfi si c'est un garçon, et s'il est le troisième garçon, on le nommera Kdfi-Mesa. Les marques hiérarchiques selon l'âge servent également à dénoter le respect ou l'affection: t:>gbuig~
1) grand oncle paternel plus âgé que le le grand-père 2) le grand-père (dont on parle avec respect)
t:>gbuivi
1) grand oncle paternel plus jeune que le grand-père 2) le grand-père (dont on parle avec affection)
Elles servent enfin à distinguer des notions différentes telles que: Sfgg~
belle-soeur qui s'est remariée avec le frère de son premier mari décédé, qui était plus âgé que lui (alors que srg désigne habituellement le mari ou la femme.
sf:Jvi
-id- , mais qui était plus jeune que lui.
3) Comme il est courant que dans une famille, il y ait plusieurs demi-frères ou demi-soeurs, il est naturel que l'éwé dispose de termes spéciaux pour les désigner:
228
n3vi
frère (ou soeur) de même père et de même mère (on précise souvent par t:>
père}
une
n3td
frère (ou soeur) d'une même mère mais de père différent (celui de (-t3) de la mère (n3))
t:>vi
frère (ou soeur) d'un même père mais de mère différente (enfant(vi) du père (t:>))
àtsuslvi àsltsuvi
enfant du père né d'un premier mariage enfant de la mère né d'un premier mariage
4) On distingue les jumeaux et les (vèn3viwo) d'après leur ordre d'apparition: àtsu àtse
premier jumeau sorti deuxième jumeau
àk3k:> àkoele
première J.umelle sortie deuxième J.umelle
Le faux-jumeau
jumelles
est désigné par àtsu ou àkoete, la fausse-
jumelle par àtsujè, àk:>kd ou àkoelè. 5) Oncles et neveux, grands-parents
et petits-enfants...
On fait toujours la distinction entre oncle paternel oncle maternel, tante paternelle et tante maternelle:
229
et
t:J
g!
t:JV
oncle patemel plus âgé que le père oncle patemel plus jeune que le père
nyroè, nyrul nyinè
oncle matemel
nyroèg~ nyroèvi
oncle matemel plus âgé que la mère oncle mateme1 plus j.eune que la mère
ta SI
tante patemel1e
taslg! taslvi
tante pateme11e plus âgée que le père tante pateme11e plus jeune que la mère
n3g~, dàg~
tante mateme11e plus âgée que la mère
n3v, dà<û
tante mateme11e plus j.eune que la mère
-id -
Les neveux et nièces se désignent par l'enfant qui appelle l'oncle (ou la tante). Par rapport à l'oncle paternel (t:>g~) par exemple, le neveu (ou la nièce) est appelé( e) t:Jg~Y:Jvi (enmnt (vi) qui appelle (y:» l'oncle patemel (t:>g~)). Par rapport à la tante matemelle (n54.i), le neveu (ou la nièce) est appelé( e) n34.iY:Jvi. Les grands-oncles sont désigné( e)s par:
et grands tantes
t:>gbuig! t:Jgbuivi
frère du grand-père plus âgé que lui frère du grand-père plus jeune que lui
màmag~
soeur de la grand'mère plus âgée qu'elle soeur de la grand'mère plus jeune qu'elle
, . mamaVl
230
Les petits-neveux
et petites-nièces
s'appelleront
donc
t=>gbuig~y=>vi,t=>gbuiviy=>vi,màmag~y~vi ou màmaviy~vi. Le système est identique entre grands-parents et petitsenfants~ arrière-grands-parents et arrière-petits-fils~ beaux-parents et gendres ou brus: t=>gbui , mama
grand-père grand'mère
t=>gbuiy=>vi
petit-fils
ou petite-fille
(par rapport au grand-père)
màmay~vi
petit-fils
ou petite-fille
(par rapport à la grand'mère)
t:Jgbuit~gbui ,
mamamama "
arrière-grand-père arrière-grand-mère
t~gbuit~gbuiy~vi arrière-petit-fils ou arrière-petite-fille (par rapport au grand-père)
màmamàmày~vi arrière-petite-fils
ou arrière-petite-fille
(par rapport à la grand-mère)
Pour les beaux-parents~ on ne distingue pas entre père (ou mère) du mari et père (ou mère) de la femme: towo to
beaux -parents beau-père
231
l?,xo
belle-mère
toy:>vi
gendre (ou bru) (par rapport au beau-père)
l?'xoy:>vi
gendre
(OU bru)
(par rapport
Par contre, pour les beaux-frères les différences suivantes: nyo,ny:>,nyg
à la belle-mère)
et belles soeur~ on fait
t:>g~ t:>4,è nyoy:>VI
beau-frère beau-frère beau-frère
(mari de la soeur) (frère du marI) (frère de la femme)
srg, srgvi, srgg~
belle-soeur (femme du frère)
tasl, taslg~ taslvi nYOY:>Vl
belle-soeur (soeur du mari) belle-soeur (soeur de la femme)
On voit qu'un grand nombre de termes de parenté ambigus par rapport aux dénominations du français:
sont
srg réfère aussi bien au mari qu'à la femme, comme nous l'avons vu, mais aussi à la belle-soeur, femme du frère etc.. . t:> désigne le père mais aussi l'oncle pa tem el. dàdavi peut-être un diminutif affectueux (maman} petite soeur), un terme pour désigner la tante matemelle plus jeune que la mère (synonyme de davi), ou bien un mot qui signifie simplement jeune fille ou Mademoiselle. De même, da ou dag~ désigne soit la tante matemelle (par respect), soit la tante matemelle plus âgée que la
232
mère, soit la grande soeur (dans lequel cas, g~ donne le ton du respect). fd ou fofo signifie soit père, soit grand frère soit Monsieur dans lequel cas on écrit avec une majuscule (Fà, Fofo). tasl est la tante paternelle ou la belle-soeur, soeur du mari, mais on appelle aussi tas} la fille unique qui arrive après plusieurs garçons. Enfin, ndvi signifie frère, soeur, cousin ou même camarade ou ami quand ce n'est pas compatriote ou simplement son prochain. 6) Les cousins et cousines sont appelés indifféremment ndviwo mais les cousins entre eux se disent: taslvinyroèvi
(par rapport à la tante paternelle et à l'oncle maternel)
t:Jg~vit:>~èvi
(par rapport aux oncles paternels)
Pour les cousins par rapport aux tantes maternelles,
on
dira dag~vit:>~èvi. Pour rendre exemple:
plus
claires
ces
notions,
Nyè kpakplil mienye taslvinyroèvi. Nous sommes cousins. Cela signifie: 1) Ma mère est ta tante paternelle. Tu l'appelles donc tasl.
233
prenons
un
2) Ton père est mon oncle maternel. Je l'appelle donc nyroè. Par conséquent, nous sommes enfant de tante paternelle (taslvi) et enfant d'oncle maternel (nyroèvi). Les cousins germains et cousines germaines
se nomment
dag~~et:>~evi (enfant d'une tante maternelle paternel) ou l'inverse, tasIvinyroèvi.
et d'un oncle
Dans la famille, certaines personnes jouent un rôle particulier. Ainsi, les oncles et tantes paternels ont, pour leurs neveux et nièces, autant d'importance sinon plus que les parents eux-mêmes. L'oncle paternel partage avec le père l'autorité familiale. C'est à lui qu'on fait appel en cas de conflit avec le père, et en cas de décès du père, c'est encore à lui que revient la charge des enfants. Mais l'oncle maternel est aussi respecté. Autrefois, l'adolescent passait plusieurs années auprès de son oncle maternel pour le servir. En reconnaissance, l'oncle laissait à son neveu une partie de ses richesses. Il. vle
mort
palX guerre lutte force vol voleur aide
Vie en société
Had:J'm ègbèn:J'n3
àgbè lm lJutifafa , , aua uIulI IJus~ fi, fififi, nufifi fiàfit:> kpekpe~eIJu 234
secours conseil
kpekpe~egu,x5narnè nux3xIg, nuxIgàrnènya,
renseignement
tofdcto numèctèctè, nyàmèctèctè gbèctocto, gbèctoànyi,
rendez-vous
gbèctocti 12. Economie
Gànyàwo
agriculture commerce
àgblèdèdè àdz:>, àdz5dodo, àSltsàtsà
marché boutique
aSlme " fiase
tra vail construction
d:> tùtù
argent or priX impôts crédit, dette emprunter, prêter
gà slka àSI àmI5k:>e fè ye
13. Professions
,
D5wo
travailleur paysan, agriculteur propriétaire
d:>w3la àgblèdèla t:>,x3t:>, ànyigbat:>
médecin, ta11leur
ct:>kità nut3la
docteur
235
réparateur CU1Slnler
femme de ménage, bonne boy journaJiste écrivain étudiant cordonnier tisserand
14. Politique
nudzràclola nuclàla àmègb~vi àmègb~vi nyàdz5dz5d~w5Ia, nyàkàkàla àgbàl~15Ia nusr:)la àf5kpàt51a àv5I?Jla Dunyà
Etat peupJe président opposition révolution progrès
dùk~ dùk~ dùkp15la dùnyàhèlawo àgl~dzèdzè ~g5dèdè
enseignement école université
nufiafia
15. Religion Dieu église, lieu de prière église (communauté) temple prêtre prière messe vaudou
sùku, nusrQ.{e sùkuk~k~ K:Jnylnyl,
suo:Jsub:J
Mawu gbèdoxa x5sèha gbèdoxa,rna~a fadà, nun51a gbèdodocla rnisà, s51èmè vàdu 236
anImIsme fétiche féticheur féticheuse 16. Parties du corps
tr:>sùb3sub~ trg, legba tr:>nù tr:>SI Amègbèt:J Je !Juti nuwo
tête corps bras pie~ patte Jambe maIn doigt poitrine épaule seIn fesse coeur estomac poumon ventre intestin re111
tà àmèblibd, àmè1Juti àb:> àf3 àta, àf:3 àsi, àl3 àsibide àk:>tà àb~tà no gbi, àg3mè dzl àgbdvu dzltodzlto d3mè d3kà àYIIru
vess1e oeil oreille Joue nez bouche lèvre
à4.ùcl:>go J)Iru t6 àI:>, àI~gd 1)3ti nù nùy1
dent
à4.u
langue
àcte 237
peau
I]uti, I]utigbàI~
os
fu
cheveux genou coude
clà kId àb:>gIlgo
16. Maladies
D3wo
boutons cataracte des yeux coqueluche dysenteric éléphantiasis lèpre
nutsetse
mal de tête mal de dents mal au ventre paludisme plan
tàctù àctuctùàmè ddmèq,ùl àtikètsl gbodd
tétanos tuberculose variole
ddsese y3mèkpe sàkpàted3
épidémie
ddvoe
docteur hôpital
cl:>kità, d5ydIa d3ydfe,kQdri,d5n:>kQdri
17. Animaux chien chien (mâle) chienne chiot
àctè k01Jko1J,k01Jko1Jui slkpui nylzd ànyl, dz5bu
Làwo àvu àviitsu , , avun:> ,
v
aVUVl
238
.
chat chat (mâle), matou chatte chaton
àse, dàdi dàdltsu dàdln3 dàdlvi
mouton
àle gbg, gbgn3 nYI, nYltsu nYI, nylnd hà s:> tedzi f3mizl f3mizl, àzui àh3ne kpakpa,kpakpaxè tsàxè xèvi tègli àkà àgùt5 àkàga
chèvre boeuf vache cochon cheval âne lapin lièvre plgeon canard pintade Olseau perdrix peIToquet chauve-souris vautour épervier antilope phacochère smge éléphant girafe lion panthère hyène
àuàkà dzogbezi, sàdè gbehà fie,fio àtiglinyl zlkdlègbè dzàta làklè gbètè
239
pangolin (des arbres) (de terre) agouti: aulacode renard serpent crocodile} caïman varan lézard margouillat gecko tortue caméléon crapaud
gùmèIluj x~ woàtàklalè dà 10 àgblèIo àdogIo àtakpIatsu x:Jmènyatri kId àgàmà àkp:>kpl:>, àblto
grenouille escargot (gros) (petit)
àdi, àdlgbg, àb3b:> àkdt6
papillon (petit)
dzjkpàkpà kpakpalùuui, k3klouà dèblagdmè, fiatà dàyikpodàyikpo, k:>d:>ml tàgbàtsu tàgbàtsuvi mu
(gros) libellule mante religieuse mouche moucheron moustique guêpe cafard termite ver ver de terre fourmi fourmi magnan araignée pou
lluj, IlujIluj
àzàz;!, uàu~, Ily kàkàrakà, gbàgbIàuul bàbà v:> v:>kII
àc{i4.evi, dzèvi, àslsl zanuvo ylyi, yèvi, woàyawuyi yd 240
18. Plantes baobab palmier à huile . ronIer " fromager manguIer arachide épinards oIgnon piment mil rIZ haricot
18. Vêtements pagne pantalon manteau vêtement de soirée vêtem ent d'intérieur pYJama chemise de nuit blouson veste robe pullover imperméable survêtement chemise maillot (de sport)
Atiwo àdldo, àdldoti dèti àg5ti uiiti mangàti àzl gboma sàbalà àtadi fd m:>ll, m:>lù àYI A WÙwo àv:> àtawui, àtatràla àWÙdziWÙ,àVÙv:>kotù àtsy~kotù x3mèWÙ ànyiml3WÙ zâWÙ àwudziwul kotù àWÙ lègbè àVÙV3WÙ tslWÙ
kàmètèWÙ dziwul kàmètewul 241
mal1lot de bain T-shirt chaussette sous- vêtem ent slip~ caleçon~ culotte de femme culotte courte~ short écharpe, foulard cache-sexe cra vate~ col chaussure~ soulier sandale~ samara chapeau~ coiffe casquette manche ceinture poche bouton
tsllèWÙ trlko àBgode àWÙtewul gode, godui, godevi àtakpul tàku kàmègoe k3là à6kpa àtokota kuku kukuvi àWÙb3 àndziblakà, àndziblanu kotoku, àkpo àWÙnùfu
242
VI. CONVERSATION COURANTE, TEXTES
A. SALUTATIONS Gbèdodowo Aleke nèf~ 4.0 ? Mèfg nyuie.
Comment allez-vous? Je vais bien.
Ef~à ?
Comment allez-vous? Jt: vais bit:n.
Eç, mèf~. Egbè Je d:>.
Bonjour (quand on s'est déjà vus dans la journée)
D:> gbè.
Bonj.our.
Etsd Je d:>.
Bonjour (quand on ne s'est pas vu depuis la veille)
D:> tsd. Y 00, d:> tsd.
Bon.jour.
NYlts:> Je d:>.
Bonjour (quand on ne s'est pas vu depuis plusieurs j ours)
D:> nYlts:>.
Bonjour.
Gbè4.egbè Je d:>.
Bonjour (quand on ne s'est pas vu depuis longtemps)
D:> gbè4.egbè. I]di. IJdi na WOe M:>nl.
Bonjour. Bonj.our (le matin)
I]di.
Bonj.our.
I)dd. I)d3 na wo.
BonJ.our
I) dd.
(aumilieu de la journée) BonJ.our.
Afemèt~wo ~e ? Wofo.
Comment ça va à la maison? Ça va.
Sr~wo ~e ? Ell.
Comment va votre femme? Elle va bien.
Dèviawo WoII.
~
?
Comment vont les enfants? Ils vont bien.
Fi~. Fi~ 100. Fiç na wo. Bonsoir. Yod. Booro~ D5 àgbè. Bonne nuit. Miagàdo go. Au revoir. Miagàdo goè. Au revoir.
244
B.
NA WO ?
ALEKE WOYJNA
1. - Nyèa,
1Jk~nyèe
2. - I)k~nyèe
nye
nye
Yawo.
Paulo...
W
SrgwQ
0 ya
woy~na
nê? 3. - E1Jk~e nye Ami. 4. -
M'là viwo 1Jk~
5. - Woy~a 6. - Nyè
IJutsùviawo ya, woy~ani
be K3dzo
be Yàwo,
kple K3ku. eg3mèe
nye be wodzlrii
Yawo
IJk:>enye Ami
elàbe wodzii
Memle
1Jutsù tslt81t3IJk~e nye K3ku
gbè.
elàbe wodzll
Ku
IJutsùvi ctèvit3IJk~e nye K3dzo
elàbe wodzll
Dzoclagbè. 10.
-
Kp:>
Il. - W oy~a mi be Afiwa 12. - Vinyè
ny~nùvi
mlàfe IJk~wo
kple Ak:~siwa.
tsltslt31Jk~e Afiwa
elàbe wodzll
Fi
13. - Ny~nùvi
elàbe
Kwàsi
o.
245
wodzll
COMMENT
VOUS APPELEZ-
VOUS?
1. - MOI:je m'appelle Yawo. Et vous? 2. - Je m'appelle Pau1... Et votre femme? Comment s'appelle-t-elle ? 3. - Elle s'appelle Ami. 4. - Comment s'appellent vos enfants? 5. - Les garçons s'appellent Kodjo et Kokou. 6. - Moi, j.e m'appelle Yawo parce que j.e suis né un j.eudi. 7. - Ma femme s'appelle Ami parce qu'elle est née un samedi. 8. - Mon fils aîné s'appelle Kokou parce qu'il est né un mercredi. 9. - Mon fils cadet s'appelle Kodjo parce qui1 est né un lundi. 10. - Et vous} les filles? Comment vous appelezvous? 11. - Nous nous appelons A.fiwa et Akossiwa. 12. - Ma fille aînée s'appelle Afiwa parce qu'elle est née un vendredi. 13. - Ma fille cadette s'appelle Akossiwa parce qu'elle est née un dimanche. 14. - Et vous} Paul? Quelj.our êtes-vous né ? 15. - MOI:je ne le sais pas.
246
c.
1. - Kp~
ALEKE
NEF8 DO ?
nèfg
2. - Mèfg nyuie. Wè ya
10. - En. Il. - Dèviawo . 14. - Y 00, gbè (a)~e gbè. 15. - Gb:>nyè fa.
247
COMMENT
VAS-TU?
1. 2. 3. 4. 5.
- Tiens, Kofi I... Comment vas-tu ? - Bien, et toi? - Avez-vous fàit bon voyage? - Oui, ça a été un très bon voyage. - Alors, comment vont les Loméens ?
6.
- Ils
vont bien.
7. - Et à la maison? 8. - Ça va. 9. - Et ta femme? 10. - Elle va bien.
Il. - Et les enfants? 12. - Ils vont bien aussi. 13. - Ça fàit longtemps. (Travail d'un certain jour)
14. - Oui, ça fait longtemps. (Oui, d'un certain jour)
15.
- Chez
moi, c'est la paix.
(Que m'apportes-tu
16.
- Je viens
comme nouvelle ?)
t'informer que J.e vais marier ma
fille.
248
D.
ASIDEDE
1. "Y ovo, va kp:> àkpete sià SI wowd kple logbàdzè la..., àlldziblanu ma SI wowd kple dàgbàdzè. 2. Mexd àSl o. Maw:} àsl bdb:>è na WOe 3. 4. 5. 6.
Vèn5vi siàwo x5 fr~ àkpe àtg ! Tekti wots:> kpè. Ekpàkpà xd yèyiyi gèetèe, kp:> eta !... ! - Exd àsl akpa. - Nènie y:>m nèlè? ... Gb15 wd asl name
7. - Fr~ àkpe èvè. Max:} wu nenema o. ',1; 8 . - Fr~ a' k pe evea "'? k :> '1-lm ne' l e' ...
9. - Enyo. Akpe. Nyèmelè naneke dim o. 10. - Y OVO, fr~ àkpe ètg, màts:>è na WOe
Il. -T s:>àkpe ètg kà nam". 12. Nua do àsi Paulo dzodzro mè. Edo àsl. 13. Ena àkpe èvè àlàfa ètg ke fifia nudzrala mebia wu àkpe èvè àlàfa àdre o. 14. Tètè, Paulo wd àbe àkpe èvè àlàfa ade va va k:}, evd. 16. - Ao, nyemayl wu àkpe vè àlàfa àtg o. 17. - Enyo. Ts:> àkpe èvè àlàfa àtg la v£." 18. Paulo dzo kple vèn3viawo. 19. "AIet:>, kp:> n5n3mètata sià eta... Nyèe tÊ. 20. - Nenie nèj1è vèn3vi siàwô ?... 21. - Nyè ya, mèlè wo dzram àkpe èvè àlàfa èt:>è."
249
MARCHANDAGE 1. - Yovo, viens voir ce sac en crocodile..., cette ceinture en peau de serpent. 2. Ce n'est pas cher. Je te mis bon prix. 3. 5000 F, cesjumeaux font 5.000 F. 4. C'est du teck. Il y a du travail, regarde! 5. - C'est trop cher. 6. - Combien tu dis 7... Dis-moi ton prix. 7. - 2 000 F, ça ne vaut pas plus. 8. - 2 000 F 7... Tu plaisantes... 9. - C'est bon. Merci. Je ne veux rien. 10. - Yovo, trois mille francs, je te les laisse. Il. Donne-moi seulement 3 000". 12. Paul commence à être intéressé. Il marchande. 13. Il donne 2 500 F. Maintenant, le vendeur ne demande pas plus que 2 700. 14. Alors, Paul mit semblant de s'en aller. 15. "Yovo, attends. Ne t'en va pas. Donne seulement 2600, c'est tout. 16. - Non, J.ene dépasserai pas 2 500. 17. - C'est bon. Donne-moi 2 500. 18. Paul s'en va avec les jumeaux. 19. (Un peu plus loin) 20. ''Monsieur, regarde cette statue... C'est moi qui l'ai sculptée. 21. - Combien vends-tu cesJ.umeaux 7... 22. - Moi, je les vends à 2 300 F. " 250
E.
ASIGAME
1. ASIg~è lè katolikIt:>wofe gbèdoxa fe mIàkpa dzi. 2. E'Ûnà gbèsiagbè. 3. E'Ûnà Ijut:>. Amèwo
y:>nÊ fy-y.
4. W omedzèà si nudzrala kple nuJ1èla o. 5. Ny:>nù nudzralawo lè àrnèwo y:>m lè àfirnÈ : "Afet:>, va Fè peyà. W ornexa àSI o. m àmèwo. 12. Ny:>nùvi soèwo dro màndàrinlloo fia, 100 àzl, 100 bli tatd, 100 kakl~ 100 kd1Jkadà àlo màtseslwo bàkpetewo dzrarn. 14. Ny:>nù tdmèl~ dzralawo x:J m:>, fd, Ii... woll, gàke womakp:> wohe o. 17. Eye, lè àmèha g~ siàwo d3mè la, uuwo kp:>a m:> tona. 18. - Memle
251
LE GRAND MARCHE
1. 2. 3. 4. 5.
Le grand marché est situé à gauche de la cathédrale. Il a lieu tous lesJours. Il est très animé. Il grouille de monde. On ne sait pas qui achète et qui vend. Les vendeuses vous inteIpellent: ''Monsieur, viens
111'acheter des a vocats. Ils ne sont pas chers. 100 F un avocat". 6. Ici les bouchers dépècent la viande. 7. Là, ce sont des étalages bien présentés. 8. Le sucre côtoie l'huile, le savon, les peignes, la lessive et les cigarettes. 9. Les tomates sont disposées par petits tas de 5 ou 6. 10. Les marchands de tissus font la haie. 11. Les vendeurs de cassettes vous accrochent. 12. Des petites filles vont et viennent, portant sur la t8te des mandarines ou bien des pois sucrés, des cacahuettes, du maïs grillé, des boulettes de maïs, du nougat ou encore des allumettes... 13. Les enfants proposent des sacs en plastic. 14. Toute une rue est occupée par des marchandes de pOlssons. 15. On y trouve du poisson frais, du poisson fumé et du poisson séché. 16. Ailleurs, ce sont les citrons verts, les petits piments rouges, le gombo, la farine de manioc, le mil, le sorgho... mais on n y voit pas de fonio. 17. Et dans cette cohue, les voitures trouvent moyen de passer. 18. C'est le samedi que le marché est le plus animé. 252
F.
AGBELI
1. - Nukà dzram wolè lè àfimâ ? 2. - Agbèfi ye. Agbèll nye Togo Je nuq,ùq,ù veviet:Jwo d3mèt:> q,èka. Agbgèll mèe woq,èà gàli kple tàpiokà tsonê. 3. Woq,ùà eJe mm, nuk:>, àgbèllkàklo àlo àkpl~. 4. Wosiaa àgbèll SI wof11Ia. Ne eJu la, ezùà kdkàte eye wots:>nê Ylà gàte g:Jmè. 5. Ne wotùi la, ezùà w:> eye woctànè lè ze mè. 6. W ots:>a eJe a1Jgbàwo ctàà àmàe eye wots~a eJe atiwo doa dzde. 7. W ol~a àgbèlltsro k:Jnà cte dzd mè eyè wots~a ze tsy~a edzi eSl mè àdzùdzd kèJe ~di la, wokl:>a ze la mè eye wokùà tSl dea emè alebe ueue t:Jxè acte n:Jà tSlla mè. 9. W oate IJu de tsroawo do g~ acte mè, evona lè àfima. 10. Eyè lè ~kèkè actewo mègbe la, ulo SI woclùnà la doà go tso emè. Il. W omets~a àgbèll Je naneke Jua gbe d. 12. Eyatàe wogbl:Jnà be àgbè Jl. 13. Gàli ya kàkà cte Afrikà dùwo kat~ mè kloe. Wots~a àgbèll kIlo àdre hew:Jà gàli kIlo ctèka. 14. Gb~ la, wofià àgbèllà; wodea tSl, wotsy3nè. Emègbe, wozia àgbèllm:> eSl wova t:Jnà lè gàlit:Jgba mè. 15. Wo@nè kple kanaml àbe llzi, kpdku alo slkaslka ène alo àkpàvidetsl. Nuctùctù sià woy:>na be gàJisisi àlo plng.
253
LE MANIOC 1. - Qu'est-ce qu'on vend là-bas? 2. - C'est du manioc. Le manioc est l'un des éléments de base de l'alimentation togolaise. C'est à partir du manioc qu'on fait le gari et le tapioca. 3. On mange le manioc en fufu, en tranches, en beignets ou en pâte. 4. On fàit sécher les tranches. Une fois séchées, ces tranches deviennent des cossettes et on les apporte au moulin. 5. On les écrase pour en fàire de la farine que l'on prépare dans la marmite. 6. Les feuilles sont préparées en légumes et même les tiges servent à faire du feu. 7. Les écorces sont brûlées et l'on met par-dessus un canari renversé dans lequel la fumée pénètre. 8. Et le lendemain matin, on lave le canari et on le remplit d'eau. Il prend ainsi un parfum agréable. 9. On peut aussi enfouir les écorces dans un trou et et les laisser pourrir. 10. Au bout de quelquesJours, poussent des champignons comestibles. 11. On ne Jette rien du manioc. 12. C'est pourquoi on dit que le manioc, c'est la vie. 13. Quant au gari, il s'est répandu un peu partout en Afrique. Il faut sept kilos de manioc pour faire un kl10 de gari. 14. D'abord, on râpe le manioc, on l'imbibe d'eau puis on le presse. Ensuite, on le fait fermenter et griller sur une céramique. 15. On le mange avec du poisson frit brochet, thon ou dorade rose
poissons.
- ou
-
bien avec une sauce de petits
Ce plat se nomme garisisi ou pinon. 254
G.
D8KP8KPL8
1. W osiadeYI a to.
2. Ny:>nùwo 1è etr:>m 1è ke dzodzo la dzi. 3. Lè kpeq}q} àctewo mègbe la, hème 4. Dùamèt:>wo kata lè àfima. 5. I]utsùwo kple c.tèviwo b3bd tè eIe uuIdIà d. 6. Ny:>nùwo dro àgba dàwo tsaka. 10. S~~ kd la, t3mèl~ soè hamè hamè àkpe nanewo àbe dzà g~dwo àbe tsikoè, tàtrà, slkaslka, kpdku, tddà, 11zi kple àdèyè ène 1è kèldem, lè kpo tlm lè 1Jd:>nù.
255
LA PECHE AU FILET 1. Tout le long de la route, sèchent de petits poissons. 2. Des femmes sont en train de les retourner sur le sable chaud. 3. Quelques kilomètres plus loin, deux longues files de pêcheurs tirent un filet bleu. 4. Tout le village est présent. 5. Les hommes et les enfants s'are-boutent sur la corde en chantant tandis qu'un petit orchestre ne cesse de Jouer. 6. Les femmes attendent patiemment avec leurs bassines sur la tête pour sc répartir le poisson. 7. Les barques ont du mal à franchir la barre pour atteindre le rivage. 8. Certains pêcheurs sont obligés de sc jeter à l'eau. 9. Les filets sc croisent. 10. Bientôt, des milliers de petits poissons de toutes sortes frétillent et scintillent au solel1: des maquereaux, des crevettes, des crabes, mais aussi quelques gros tels que des capitaines, des raies, des dorades, des thons des anguilles, des baracoudas et des silures blancs.
256
H.
LE YAWO GB~
1. ESl mège '-te kp:>a mè la, mèkp:> àmèwo 1è uàuà g! a~e mè. 2. Ny:>nùwo kp1e ny:>nùviwo n:>nu kp1:>m 1è x:>x:>nùkp1e xa fOmèvi vovovowo. 3. Ny:>nù actewo n:>x3 slwo kat~ dd cte xexe nù la mè kp13m, bubùàwo n3 àti slwo te fo q} wu la kp15m. 4. I)utsùvi soè acte sllè àmama la, n3 no fum kple '-t3kùtsa eye ny:>nù acte n:>tsl1èm na vidzj lè àfea titinà. 5. Tùgbèdze acte n:>tSl dùm lè VÙd:>mè kple t:>kpo eye won:) ek:>m '-te tSl1ègba g~ acte mè. 6. Lè dzogoè acte mè la, Afiwa n5 làb5k3 kpàm hena koliko t3t3. 7. Lè dzd sllè exà dzi la, tSl n3 fièfièm eye ctèvi acte n3 b1i ctàctàny3m lè egb:>.
8. "- W3ez~ ldo ! 9.-Yoo! 10. - Elè m:> dzià ?
Il. - Eè!" 12 . A me "" SlWO
n:>" erne '
1a d 0"..:I~ "\.e
x:>x:>nu... " "
14. Ami cto àtsyg. Età eIe av3 dzj la. Enya kp:>kp:>. 15. 16. 17. 19.
W onam n3 ànyi è na àmè SI lè nye xà. Tete Yawo uù soctàbltùkpa acte eye àmèsiamè no vi
acte lè k:>J)k:>la mè. 20. Wocto dzè lè nyà 'SI kple ekèmè IJuti. 257
CHEZ YAWO
1. Quand J.epénétrai dans la concession~ je découvris une animation particulière. 2. Des femmes et des fillettes étaient en train de balayer la cour avec différentes sortes de balais. 3. Les unes balayaient dans les pièces qui donnent toutes sur la cour, les autres balayaient sous les deux arbres~ là où c'était le plus sale. 4. Un petit garçon~ tout nu~ était en train de faire sa toilette avec un filet-éponge et une femme lavait son bébé au milieu de la cour. 5. Une jeune fille tirait de l'eau du puits avec un seau et la versait dans une grande bassine. 6. Dans un coin~ Afiwa était en train d'éplucher des ignames pour en faire des frites. 7. A côté d'elle~ près du feu sur lequel bouillait de l'eau~ un enfant mangeait des grains de maïs bouilli. 8. "- Bonne arrivée.
9. - Merci 10. - Vous avez trouvé le chemin. 11. - Oui. " 12. Les gens qui étaient à l'intérieur sortirent dans la cour. 14. Ami s'était faite belle. Elle avait mis son pagne rouge. 15. On me fit asseoir sur un banc sous l'apatam. 16. On m'apporta une calebassée d'eau. 17. J'en bus deux ou trois gorgées et la passai à mon voiSln. 19. Puis Yawo déboucha une boute111e de sodabi et chacun en but un fond de verre 20. On parla de choses et d'autres. 258
I.
AFRIKATJW0.FE
.F0MEKADODOWO
1. - Amè sià nye fonyè. 2. Eyàe kp:> dzinyè. 3. Amè kèmè hi nye ndvinyè bubù. 4. I)utsù siàe nye Kdmla, ndvinyè IJut:>IJut:>: t:>4,èka nd 4,èka viwo mienye. 5. Amè sià nye ndvinyè ny~nù ctèvitd. Taslnyè nye esià. 6. Lè afrikà la, miedea vovototo t:>fomè kple ndfomè domè. 7. Gàwu la, miedea dzèsi mia dz'ilawo ndviIJutsùwo lè wofe tSltsl nù, ne wotsl wu mia foro kple mia dada àlo wow:J 4,èvi wu wo. 8. Nènema kee wdnye lè ndgomè ha. 9. Gàke melè godoo be woàde dzèsi ndvi 1Jutsùwo tso n:Jvi ny:>nùwo gb:> à : n3vi koe wonye. 10. Eye mia dzllawo Je Jomèt:>wo (àlo ndviwo) Je viwo kat~ zù mia n:Jviwo. Eyàtà n3viko miey~na. Il. Ne mèlè nu Jorn tso ndvinyèwo Je viwo IJuti la, mày:> wo be t~CÛy~vi,t~g~y:>vi, tasly:>vi, naCÛy:>viàlo n:Jg~y:>vi kple bubùwo. 12. Mày:> srQnyè ny:>nù Je naviny~nù be nY:Jnyè. Eye ne srgnyè navia ay:>nyè h~ la, ay~ni be nY:Jnyè. 13. Mày:> ndnyè'tsusl yeye be nàvi àlo n3vl. 14. Gàwu là, nàvinyè la zù ndnyè ndviny~nù. 15. Ne et si wu danyè la, ezù nàgg àlo n:J'gg. 16. - Mauù emè be nyèmesèà Afrikàt:>wo Je fomè kàdodowo mè nyuie o.
259
LA FAMILLE AFRICAINE 1. - Lui c'est mon grand fTère. 2. C'est lui qui s'est occupé de moi. 3. Celui-là, c'est un autre fTère. 4. Ça, c'est Komla. C'est mon vrai frère, même père même mère. 5. Elle, c'est ma petite soeur. Voici ma tante paternelle. 6. En Afrique, nous faisons la différence entre la famille du côté du père et celle du côté de la mère. 7. De plus, nous précisons touJ.ours, s'11s'agit d'un oncle, s'il est l'aîné ou le cadet de notre père ou de notre mère. 8. Il en est de même de la tante qui peut être aînéc ou cadette de notre père ou de notre mère. 9. Par contre, il n'est généralement pas nécessaire de distinguer les frères des soeurs: c'est toujoursn3vi. 10. Et tous les cousins sont considérés comme des frères: cest encore n5vi. 11. Quand je parle de mes neveux, J.c dois dire le petit qui m'appelle oncle paternel cadet ou aîné de mon père ou le petit qui m'appelle tante paternelle ou maternelle, cadette ou aînée de ma mère etc... 12. Quand je parle de la soeur de ma femme, je dis ny~nyè (ma belle-soeur), mais quand ma belle-soeur parle de mOl: elle dit aussi ny~nyè (mon beau-frère). 13. J'appe11enàvi celle qu'on a épousée après ma mère. 14. De plus, cette nàvi est considérée comme la petite soeur de ma mère. 15. Si elle est plus âgée que ma mère on l'appellera nàg~. 16. - Je dois avouer que je my perds dans la faml1le africaine! 260
J. 1. 2. 3. 4. S.
MIVA KPL;} I]U! FUFUA BI
Lè yèmayl mè la, wo4.o kplg g!! a4.e 4.e rèz~ti gdmè. Ami gb15 be : "Mitè 4.e kpl2 1)uti. Mind àfisiàfi SI dzro mila. A, ekp5td zlkpul ~èka. KdIru, ts~ ~èka va !
6. W 0 ya, gbl5 na Aku be nets~ nu Clù~ùla vê". 7 . TSIgba a4.e lè kpl~ dzi xoxo hena àsik~kl:>. 8. W okù tsl ~e àgba bubù a." 17. Eye àmèsiamè ka fùfùk~e ~èka kple nuctùsi, ts~è t~ detsl eye wo4.ul kple x51~k~. 18. Wo
261
A TABLE LE FOUFOU EST PRET 1. Pendant ce temps} on avait dressé une grande table sous l'arbre à raisins. 2. "- Passez à table} dit Ami. 3. Mettez-vous où vous voulez. 4. Tiens} 11manque une chaise. 5. Kokou} apportes-en une / 6. Toi, va dire à Akou d'apporter à manger". 7. Sur la table} il y avait dtfjà une cuvette d'eau pour se laver les mains. 8. A côté, dans un autre bol, 11y avait de l'eau pour s'humecter les mains avant de prendre une boulette de foufou} sinon la pâte colle aux doigts. 9. Il Y avait aussi le savon pour sc relaver les mains après le repas} et la serviette pour s'essuyer. 10. Un proverbe dit que "l'enfant qui sait se laver les mains mange avec les adultes". 11. Or il n' y avait pas d'enfànts à table. 12. Paul en demanda la raison. 13. "- /1 Y a des familles où les enfants ne mangent pas avec les adultes. 14. Chez nous} ce n'est pas le cas} mais comme nous sommes nombreux aUJ.ourd'hui, les enfants mangent à part. " 15. Akou arriva avec le foufou et Akossiwa suivit avec la sauce. 16. "- Allez-y! Servez-vous l" 17. Et chacun se prit une boulette de foufou de la main droite} la trempa dans la sauce et la mangea avec un morceau d'agouti. 18. On mange toujours de la main droite. 19. Le repas se déroula dans une bonne ambiance.
262
K.
LE DJYJLA
GBJ
1. - N3 ànyi... Afikàe lè vewàm ?
2. - Nyèmenya tutu o. 3. Dè<û te lJunyè. Mègb:>dz:>bâ. Eye tà lè veyèm edziedzi. 4. - Etso Fr~ va etèfe dldlà ? S. - Ad, k3sicla clèka koe nye esià. 6. - Zl gb~3e nye esi nèva Afrikàà ? 7. - E~, zl gb~3e. Nukàtà nèlè biayèm nènemâ ? 8. - Elàbena lè nyàtèfe mè la, yacl311cl:311 na clèq)tea àmè IJU. 9. - Nyàtèfe. Dzàdzd s3gb3 kple fàfa memam bàcle o. Il. - Màdo wo kp:>... Dè àWÙ... DziWUl ka. 12. Enyo. Ml5 àfisià... 13.
Do àbd ~a ne maxd dzodzo na wo...
14. 15.
Vùwo
16.
Kpe kpe... Kè nù eye do àclè
17 . A. 19. Ke wo dzi ya lè sesie eye wolè d~ w3m nyuie. 20. 21.
Enyo. Gbùgb5 àwùà
263
CHEZ LE MEDECIN
1. - Asseyez-vous ... Où avez-vous mal? 2. - Je ne sais pas aUJ.uste. 3. - Je me sens fatigué et fàible. Et J.'ai un mal de tête persistant. 4 - Etes-vous arrivé de France depuis longtemps? 5 - Non, depuis une semaine seulement. 6. - Est-ce la première fois que vous venez en Afrique? 7. - Oui, c'est la première fois. Pourquoi me demandezvous cela? 9. - Parce qu'cn général le changement de climat fatigue. 10. - C'est vral:J.ene suis pas encore habitué à la forte chaleur ni à la chaleur humide. Il. - Je vais vous examiner. Déshabl1lez-vous... La chemise seulement. 12. Bien. Allongez-vous ici... 13. Donnez-moi votre bras que je prenne votre tention. 14. La tention est un peu basse. 15. Asseyez-vous et respirez fort. 16. Toussez... Ouvrez la bouche et tirez la langue. 17. Cette langue est chargée. 18. Il faut soigner le foie. 19. Quant au coeur, il est solide et bat régulièrement. 20. Bon. Rhabillez-vous. 21. Je vais vous mire une ordonnance.
264
L.
LE DUA ME
1. Yawo tt:J yt to dzi lè edèdù mè hena 1]kèkè aetewa. 2. Amè gèetèwa dra àgbà ete tà lè m:J dzi lè àst slwa q}. gbèmagbè la tà. 3. Ke est àmèàwa sè kp~ kà la, wodzè fi:J to enùmake. 4. W odo go eye wodzè to viig~ gè4.è IJUlè m~a dzi. 5. Ke esl woeto toa ta mè la, wamegàdo vu à. 6. M=>la dzè èvè. 7. W oto esl to ~ùsi mè la dzi; uùuù lè àfima t]ut=>,gàke woyl ~o àfe kaba. 8. Dùà lè t3 aete to eye àve hâ tè ete eIJu. 9. Eyàtàe ytyl kple gb3gb5 màdzùdz3màdzùdz3l1
~o.
10. Ny=>nùa~ewo dèà t5 mè zl ètg àlo zl ènè gbè ~èka. Il. Bubù actewo ylà nakèf3fe. 12. Ne t]utsùàwo meyl àgblè d la, woylà jèdàfe lè t3sisiwo mè. 13. Yèàctewoylla, wodà à8àbù lè àfisl t81 xa ~o 83gb:) la. W ots:Ja l~viwo gb3nè edziedzi. 14. Afisià la, tùgbèdzewo n3 nu siam cle kà dzi. 15. Ke t3mèe wonyàà nu lènà, eye ne nuawo s3 gb3 la, wosia wo ~e kpe dzi lè t3à to. 16. AfimÈ la, vin3 acle lè dzàgb~ dam na via soè la. 17. Lè blivàwo xà la, wolè kùsllgm. 18. Elè kàko be woaq}. tsà lè dùa mè hena gbèdodo na , ,. , ameSlame. 19. - W oezo ! - Y 00. - Làmèt:Jwo ?...
265
AU VILLAGE 1. Yawo est retourné pour quelquesjours dans son village natal, dans la montagne. 2. Il Y avait beaucoup de gens sur la route avec des fardeaux sur la tête~ à cause des marchés qui se tenaient ce jour-là. 3. Mais dès que les gens entendaient le klaxon 11sse rangeaient sur le bord de la chaussée. 4. Ils ont croisé et dépassé de nombreux camions. 5. Mais en arrivant dans la montagne~ il ny avait plus de circulation. 6. La route se divisait en deux. 7. Ils ont pris à droite le chemin poussiéreux et 11ssont vite arrivés à destination. 8. Le v11lage est situé près d'une rivière et la forêt est toute proche. 9. C'est pourquoi il y a un va-et-vient incessant. 10. Certaines femmes vont chercher de l'eau trois ou quatre fois par jour. 11. D'autres vont chercher du bois. 12. Les hommes~ quand 11sne se rendent pas au champ~ vont à la pêche à la ligne. 13. Que1quefois~ ils pêchent au filet là où il y a beaucoup d'eau. Ils rapportent presque touJ.ours des poissons. 14. Ici, des filles étendaient du linge à sécher sur un fil. 15. Mais c'est à la rivière qu'on fàit la lessive et s~1 y a beaucoup de linge~ on l'étale sur des pierres au bord de l'eau. 16. Là une maman donnait de la bou11lie à son re~ieton. 17. Près des silos de maïs~ on s'adonnait à la vannerie. 18. Bien sûr, il a fallu faire le tour du v11lage et saluer tout le monde. 19. - Bonne arrivée! - Merci. - Et les gens de Lomé? ...
266
M.
VEN~VIWO
1.Vèn3viwo dzldzl hèà dzldzakp~kp~ gèctèè vanê. 2. Elè àbe mawuwo dà àsi cte edzi ène eye elè na dzllawo be woactè wofe 1Jùdzèdzèkp~kp~ fia to wofe akpedadzèslwo mè. 3. Lè ijkèkè ènyia gbè la, woctùà àz~ àbe na ènè àlo kdklon3 èvè kple kdklôtsu èvè cte àtsufdmè àlo nafdmè nù, kple zevi èvè siwo c(iwo naèwo. 9. W ogàwaà gbe slwo wots~ dànà cte zeviawo xà. 10. Vènavi slwo wokpe VBla, yraa gbèàwo, eye wo ts~a wo dea ze mè, est wots~na dàà cte uègba mè lè xa mè. Il. Tso esià dzi ytnà la, x~ sià tr~ zù vlf~wo fe kanuwdfe. 12. W okùà tSt nan3 la hl~a fdà xI~ zeàwo. 15. W o
LES JUMEAUX 1. La naissance desjumeaux donne lieu à de grandes manifestations. 2. C'est que les dieux sont favorables et c'est un honneur pour les parents qui doivent leur témoigner leur reconnalssance. 3. Au huitième jou~ on fait une fête comme pour tous les enfants. 4. Mais la première sortie des J.umeaux occasionne des cérémonies particulières. 5. Les jumeaux de la région et leurs parents cueillent de la main gauche certaines plantes qu'11s viennent déposer dans une jaITe. 6. Cette JaITe contiendra l'eau pour la t011ette et la boisson des jumeaux pendant sept J.ours. 7. On s'enivre~ on danse~ on s'amuse. 8. Plus tard, on achète quatre coqs ou quatre poules ou deux poules et deux coqs selon les sexes des jumeaux~ et deux marmites identiques. 9. On cueille à nouveau les plantes que l'on vient poser à côté des marmites. 10. Lesjumeaux invités bénissent les plantes et les mettent dans des vases qu'ils placent sur un tas de teITe pétrie dans une case. 11. Cette case est désormais vouée au culte des nouveaux-nés. 12. On remplit les marmites sacrées d'eau potable. 13. On répand tout autour un mélange de gingembre~ de kolas~ de haricots et d'hul1e de palme. 14. On mange~ on boit, on fait des dons~ on formule des voeux. Les dieux sont contents~ on est heureux. 15. Chacun s'en va de son côté. 268
N.
SODZI JE KU
1. I)kèkè wuiàtg S~IJ,àmèg;! Sàdzi nd ulullm dzl 4.èl~mèfOt3è lè Iru kple àgbè dàmè. 2. Gbè etèka fi~ la, egb3 t80 àgblè kple àtikètsl ses~ acle kpàkple àxàve ses~ acle. 3. EsI 4.èc{ite et]u kelJ la, ey~ gag~wo kat~ vÊ, ké t3tr~ aeteke meva emè à. 4. Amèg~ de àsi hlàlotsàtso dzi.
mè eye womù dzè efe abà
5. Lè vdvg SI 4.oè tà la, AvlèsI dzè dzo mè kloe. 6. Edo vdvggbè be "Dakpê ! Dakpê ! Dakpê !" 7. Abe Irud~folaa ke ène la, v m3à hâ. nye tr;2sùbdla. 8. End vodukp~ mè kplil kp~ eye wànya kdnu clèsiacle. 9. Gb~ la, ena 4.àclui zl eye wodè se na vlawo be womagàgbld nyà la na àmè à4.eke o. 10. Eye dzlmè fuJ1u lè kdnua nù la, efu dù YI 4.àka nyà la tà na tr:mùà dùfià la. Il. Amè la na wona nyànya et3 slwo fo fu. 12. Ny~nùwo YI àve mè àbe alèsl wow3 lè vèn3viwo Je k3nuwdyl ène la, wodà gbè àclewo ete miàsi esl wots~ va dà ete àmèIruIru la dzi. 13. Hàdzldzl kple yèclucluwo va emè lè kdnua nù. 14. Tètè, tuti etèka c{ihena nyànyanana tr;2k3nuwo nùwuwu kple kuk3nua lJut~ fe gdmèdzèdzè lè dùk~ mè 4.àclowo nù. 15. "Ati g;! acte mù".
269
LA MORT DE SODZI
1. Depuis quinze J.ours~ le vieux Sodzi se débat désespérément entre la vie et la mort. 2. Il rentra un soir des champs avec une fièvre intense et des douleurs atroces dans les côtes. 3. A bout de force~ il manda tous les spécialistes de sa connaissance mais rien n y fit. 4. Le vieux se mit à râler et retomba lourdement sur sa couche. 5. Prise de iTayeur, A vlessi faillit tomber dans le feu. 6. - Dakpê ! Dakpê ! Dakpê !'~ s'écria-t-elle affolée. 7. Tout comme le mourant, la maman était fétichiste. 8. Elle avait fait le couvent avec lui et connaissait les préceptes de la religion. 9. D'abord, elle imposa le silence et recommanda la discrétion à ses enfants. 10. Puis~ torse nu selon la règle du couvent, elle courut annoncer la nouvelle au féticheur-chef du village. 11. Ce dernier fit prévenir ses adeptes qui se réunirent. 12. Les femmes se rendirent dans la forêt et, exactement comme pour la cérémonie des jumeaux~ elles cuel11irent, de la main gauche~ certaines plantes qu'elles vinrent déposer sur le cadavre. 13. Des chansons et des danses religieuses furent exécutées. 14. Alors~ un coup de canon retentit pour indiquer la /in des pratiques fétichistes et le commencement des obsèques selon la coutume ordinaire. [...] 15. "Un arbre gigantesque venait de choir".
270
o.
LODODO ADEWO
La plupart des proverbes qui suivent sont empruntés à Roberto Pazzi: Ancienne Littérature Ewé-Mina, Premier Fascicule, Lomé, 1978. Nous avons éwéisé les formes et tournures dialectales.
1. Ku, màtèkp~. 2. Amèkuku kd nu, àmè àgbèàgbè fa àvi. 3. Ne kpg yi do xoxo la, 1J~1Jdèmevdnà Iè eJ)U:J. 4. 5. 6. 7.
Amè a4.e mekp~na egbè be yèkp:> ètsd o. KId medz}nà vi woc{inà àb3b:> o. Nyàdikàklo ye àZl ~e fùt~fe. Kdklovi metùnà xo na kàklon:3 o.
8. Amè nyanyawo Je dù mè kd ye z~ dona cle m:>zdla Iè. 9. Kàbfi be : "Afeny:>nù woclènà". 10. Ne l~klè melè àfe oà, ye dzàgolà zùnà dzàta. Il. Amè ttèka kà Je tae bi~nà, wogbldnà be "Tàdzj" k~mèt:>wo. 12. Nus} W:Jgoà, eyà kee wdnà tree 13. AI3viwo kata mesdnà à. 14. L~ ny} yè. 17 . Ne I~tà Ièà, àmètà meylnà à. 18. L~ SI dzè ~gdà mendnà tSl bùblù o. 19. Nunyui, l~nde : vie wddz}nà. 20. Ne èdzè dà x~Igà, ày} do mè. 21. Dd kp~4.i, àfi
271
22. Kutè be yèw3 nyui, yèmex3 àkpe o. 23. Hà meq}nà hàsln5 o. 24. Ave SI mè 1~lenu lèà, ye mè ke àvu bènà a fia
GbQ[lègà mej1ènà nyl o. KId be yèlè ye ttum lè go mè, gàke meIè dzedzem à. KId be
30. Gbg med:>na gbètè Je kp:> nù d. 31. 32. 33. 34.
To sènu mesèà àlè woàtàklalè Je tJIrumè o. Av5lgla metànà àV:Jnyui o. Hotsia àIJ3kà mè wolè.
35. 36. 37. 38.
Kabll be gege ts3 wu CÛq}. AgI~ gbl5 be kàl~àwoe n3nà àjùtsla nù. Kabakabadila mègbeddmè wàtsina. Af3kpàdola mesina àIJùdzà o.
39. Atse be x3t:>Je ijIrumè yèkp:>na hafi nalon3 dzùnà d. 45. Amesllè t3ku kum la, ne ekp=>àjlati h~, aleè. 46. AJe bàk:>n5 medzènà àmè 1]Uo. 47. 48. 49. 50. 51.
Ne uuti Iru la, à bùnà be yè n3 koe YI nugbea, kId gb=>ewddzènà. Ne èYI tJkugbàgbàn3wo dè la, wd h~ àgbà iJIru. 272
52. Gb~wo kat~ Je nù dzo lè yie d. 53. ZikpuI g~ menye fià 5. 54. Ne àgbàl~ vu lè vu nùà, mekà kId o. 55. Agl~ be : "Ne mègàlè z5z5m àxàdziàxàdzi m:>bum mèlè d." 56. Ze wu zea, t5 gb:> wokp:>nÊ lè. 57. AJel~ medzlnà gbemèI~ o.
273
hâ, menye
QUELQUES PROVERBES 1. 2. 3. 4. 5. 6.
La mo~ ne la provoque pas! Le mort rit, le vivant pleure. Même à un vieux léopard, les tâches ne s'en vont pas. Ne regarde pas aUJ.ourd'hui pour connaître demain. La tortue n'accouche pas d'un escargot. La poule qui cherche des ennuis pond chez son ennemI. 7. Le poussin ne raconte pas la tradition à la poule. 8. C'est seulement dans le village où il est connu que le voyageur est surpris par la nuit. 9. Le singe dit: "C'est avec une femme de son clan qu'on se marie". 10. Quand le léopard n'est pas làJ la civette devient un lion. Il. Quand la tête de quelqu'un devient rougeJ on appelle "Têtes Rouges" tous ceux de son clan. 12. Cc qui arrive à la gourde arrive aussi à la calebasse. 13. Tous les doigts ne sont pas égaux. 14. L'animal qui sc nourrit soi-même ne maigrit pas. 15. Comme on fait son lit on sc couche. 16. L'argent fait l'homme. 17. Quand 11y a une tête de bête} la tête de l'homme ne tombe pas. 18. La bête qui est devant ne boit pas l'eau trouble. 19. Le bien, c'est une femelle: 11met au monde ses petits. 20. Si tu deviens l'ami du serpent, tu descendras dans son trou. 21. La souris entre dans le trou qu'elle connaît. 22. Le manioc dit qui1 a bien trava111émais qu'on ne l'a pas remercié. 274
23. La musique n'enterre pas le musicien. 24. Dans la forêt où il y a des animaux féroces) même le chien se cache. 25. Ce n'est pas parce que tu as gagné un procès qu'il te mut danser avec une hache. 26. Le prix de la chèvre n'achète pas le boeuf: 27. La tortue dit qu'elle danse dans sa carapace mais que ça ne se voit pas. 28. La tortue dit qu'elle aussi aime les tresses mais elle n a pas de cheveux. 29. Si un village est éloign~ 11s'en trouvera un autre plus éloigné encore. 30. La chèvre ne se couche pas à l'entrée de l'hyène. 31. Même l'ore11le la plus fine n'entend pas les cris de la petite fourmi. 32. Le coq ne chante pas devant le renard 33. Le tisserand ne porte pas de beaux pagnes. 34. La richesse se trouve dans les lianes épineuses. 35. Le singe dit qUl1 est plus rapide de tomber que de descendre. 36. Le crabe dit que les courageux restent devant les vagues de la mer. 37. Qui veut aller trop vite reste en arrière. 38. Qui porte des chaussures ne fuit pas les épines. 39. Le chat dit qUl1 observe le patron avant d'entrer dans la case. 40. Le beignet de haricot est .rouge au dehors mais blanc
à l'intérieur. 41. On ne s'installe pas sur la tête de l'éléphant pour sculpter sa défense. 42. Le caméléon dit que si l'on va lentemen~ c'est la mo~ si l'on va vite) c'est encore la mort. 43. Le monde est comme la peau du caméléon. 275
44. On n'insulte pas le crocod11e avant de traverser le fleuve. 45. Celui qui est en train de se noyer s'accroche même à un roseau. 46. Le devin du pays ne convient pas aux gens. 47. Si le kapokier meurt c'est le papayer qui pousse à sa place. 48. Quand le léopard sort, le chien se cache. 49. Celui qui najamais voyagé croit que seule sa mère fait de la b01111ecuisine. 50. Quand l'escargot va en voyage, c'est chez la tortue qu'il descend. 51. Si tu vas au pays des aveugles, toi aussi tu perdras la vue. 52. Si toutes les chèvres ont la bouche blanche, on ne peut savoir laquelle a mangé la farine. 53. Le grand trône ne fait pas le roi. 54. Si la peau du tamtam est déchirée, cela ne concerne pas la tortue. 55. Le crabe dit: "Ce n'est pas parce que je marche de côté que je perds mon chemin". 56. C'est au bord de l'eau qu'on voit si une jarre est meilleure qu'une autrc. 57. L'animal domestique n'accouche pas d'une bête sauvage.
276
NUXEXLELEG£GBEMœ
P.
1. Ed:>a
Ie z~à
?
2. Eç, ele ZQ.
3. Nuke
ole wd
4. Mule
clèfl~sêgbe ggmè
5. Eh~
<3?
! Ojro be yèlakpla
6. Eç, nyèmukp:> 7. Onya
gçgbe
8. Eç, mùnya 9. Dè
clo g~gbe
sè gçgbe
Il. Mùgu 12. Ao,
nywecle
o.
eIJQt]I:>. nam. clo gggbe
mè.
be d:>ye. àpê gàmè
od'âldn1
13. Akpla
à ?
1JQIJI:>à ?
nU1JQIJI:> yà gQmè
10. JigbMe
g~gbe
mè.
s:>ponupo
kndoo.
sùgb:>.
g~gbe
kn
àme
cle any:> wu
be
oakple
àme-
clemàkp:>.
wètri
14. Ne ond Agwç 15. Eç, mùclo kpata 16. Miaclo 17. Coo!
woma
mùle
nè à, dlasè
vi Clèka lè go
g~gbe mè
nyweCle.
ne maIJl3
ènu
kèo
sè à.
èd:>a tè. Gàmè
18. Eç, ejè be
sù v3 mia
19. N è mictù
nu
20. Es:) gbè;
eye
(Extraitde Manuel
à ?
clù nu
victe.
v3 à, miaYl wètr:> mè
Progressif
drg. à, miagbàYl
de Conversation
SO), deX.Tohouégnon)
277
miabe
en Langue
d:>à ji.
Guin (Leçons
49 et
TEXTE EQUIVALENT
EN EWE
1. D~a lè z3z5mà ? 2. E~, elè z5z3m. 3. Nukà w5m nèlè ? 4. Mèlè fr~segbè g5mè ctèm cte g~gbè mè. 5. Aha_! Edi be yèasr~ g~gbèà ? 6. E~, nyèmekp:> sè g~gbè nyuie o. 7. Enya g~gbè IJ51)13à? 8. E~, mènya et):Jl)ld. 9. Dè nUIJ:JIJldsià gdmè nam tie gçgbè mè. 10. DZlgb:Jctanyi fe d~ ye. Il. Mègu gànyèmè ts~ fonufo kple wo. 12. Ad, èdo à13ni s5gbd. 13. Ne àsrg gçgbè kple àmè acte la, anyo wu be ne , 'A~ asrge" amea"t.ema ' k p~. 14. Ne ènd Agoè ylèti ène la, àsè g~gbè nyuie. 15. E~, àgbàl~vi tièka lè àsinyè lè go me nam bena maIJ13 nu slwo kata sèm mèlè. 16. Miacto d~a tè ? 17. Tsy03 ! Gàmè sù vdà ? 18. E~, edzè be miactù nu vi acte. 19. Ne miectù nu v3à, miaYI dr~. 20. ES:J gbè; eye yètr~ mèà, miagàYI miafe d:Ja dzi.
278
LECTURE D'UN TEXTE GUIN (MINA) 1. Le travail va-t-il bien? 2. Oui, ça marche. 3. Que fàis-tu ? 4. Je traduis le français en mina. 5. Ah, c'est ça ! Est-ce que tu veux apprendre le mina? 6. OU1:je ne le comprends pas bien encore. 7. Sais-tu écrire le mina? 8. Oui, je sais l'écrire. 9. Traduis-moi ce texte en mina. 10. C'est un travail de patience... 11. J'aiperdu mon temps à bavarder avec toi. 12. Non, tu mas beaucoup aidé. 13. Il est plus facile d'apprendre le mina avec quelqu'un que tout seul. 14. Si tu restes à Agoué pendant quatre mois, tu connaîtras parfaitement le mina. 15. Oui, j'ai un carnet dans la poche pour écrire tout ce que j'entends. 16. Arrêtons-nous de travailler. 17. Comment! Est-il déjà l'heure? 18. OU1:il faut que nous mangions un peu. 19. Quand nous aurons fini de manger, nous ferons la sieste. 20. D'accord, et dans 1'après-midi, nous continuerons notre travail. (1) àme4.emàkp:>
sans VOlTpersonne (ne pas (mà-) voir (kp~) un (atle) homme (àmè))
Il s'agit d'un adverbe (avec le suffixe inverseur ma-), c'est pourquoi on l'orthographie en un seul mot.
279
Les différences:
1. Le niveau phonologique
Ewé
Guin
Exemples Ewé Guin
Signification
Idzl (devant IiI Iel ou Ir/)
Ijl [j]
dzi edze dzlgb5qj dzro
JI ., eJe jlgb5cte Jro
sur il faut patience désire~ vouloir
Idzl (devant loI I:JI ou lui)
Izl
dzo
zo
feu, lumière
Itsl (devant IiI Iel ou Ir/)
IcI [tc]
tsyoo
coo
Comment!
Itsl (devant loI I:JIou luI)
/s/
tS:J
S:J
prendre
280
Ifl
Ipl
fo nu
pd nupo parler, bavarder
luI
IhI
uu
hu
voiture, tamtam
Iyl
Iwl
ylèti yètr~
wètri wètr~
mois, lune après-midi
leI
leI
mè
mè ame " " nyè ne ènè
dans personne
ame " " nyè ne ene " "
mOl Sl
quatre
Ce dernier point n'est pas généralisable. constate plutôt est que là où l'éwé prononce parfois [e], le mina prononce [e] (e fermé). mè [ma] àmè [àmà]
mè [me] àmè [àmè] etc.. .
281
Ce qu'on [a], [A] et
dans personne
2. Le vocabulaire
Ewé
Guin
Signification
me- ... 0
mu- ... <> IJ- ... <>
ne ... pas
m- ... d u- ... 0
" " " " " "
sià
ylà, yà
a
Agbàl~ ~èka lè àSlnyè.
Mù~o woma ~èka. J'ai un livre.
SI, slwo
kè,kèo
qui, que (relatifs)
nufiala
nufi:>t:> àhomè
professeur à la maison
ca kpo
aUSSl
àfemè ha kô
ce} cette un} un ccrtain a VOlr
seulement aucun} pas de
a~eke
sr~ nYUle nyo kple s3gb3
kpla
en gUln (ex. traduire -) apprendre} étudier bien être bon
nywe~e ny:> ku,kudo sùgb:>
et, avec beaucoup
282
àgbàl~
woma
kata miagàyl
kpata miagbàyl
hafi
keIJgboe
di à fil àfima
JI fiyè
livre, cahier, lettre, J.oumal... tout nous continuerons à aller avant de, a van! que vouloir, chercher . . lCl là
funu
Différences Ewé:
Nasalisation Ewé:
au niveau tonal lè (être)
Guin:
le, le
plus fréquente en guin z3 (marcher)
Guin:
283
z~
3. La grammaire Guin
Ewé
Signification
Présent progressif Elè z:Jz:Jm. Ele z~. Elè d:>w:Jm. Ele w:J d:>. Nukà w:Jm nèlè ? Nuke :Jle W:J:J.
Il marche. Il travaille Que fais-tu 7.
Futur AW:J d:>.
Elaw:J d:>.
Il travaillera
mù- , m- , Q-,
Je
Pronoms personnels me" ,
,
e-, ne-
~0"
-
tu
mle-
mI-
nous
mlewo-
mlo-
vous ils~ elles~ on
'"
284
Possessifs
nye, -nyè wc, wo
efe miafe mlàfe wofe
àpê àpô ebe miabe
mon} ma} mcs ton} ta} tcs son} sa} scs notrc} nos
mlàbe oabe
votre} vos leu~ leurs
Relateur de détermination
be
Ie I
nominale
de I
I
285
VII.
LEXIQUE
EWE
- FRANÇAIS
Les consonnes sonores transforment le ton haut de la syllabe en ton montant. Dans ce lexique, ce ton montant n'est pas indiqué mais il découle de la règle ci-dessus. Par exemple, àb~ doit se lire [àb5] puisque [b] est une consonne sonore tandis que àfa doit se lire [àfâ] puisque [fJ est une consonne sourde.
A àbà àbàdziv:> àbalà àbàtia àbe ... ène àbl àblt:> àblàdzo àblà~è~è Ablàtsi àbl~
àb~ àb:> àb:>b:> àb~d:>w~la àb:>gà
natte drap (de lit) 1. teigne 2. voile (f.) lit comme blessure, plaie blessé (n.) banane plantain vitesse Europe liberté, indépendance arbre à palabre pain traditionnel gâteau 1. jardin 2. grillon bras, manche (f.) escargot jardinier grelot 286
àb~gllgo àb~gbàfu àb~nùge àb~tà
coude omoplate bracelet épaule
àb~tàfu àb~tàsltikè àbù àbul àdè àdç àdègbe àdèyè àdèla àdèlà àdldo àdàglo àdàkpo àd:, adrè àdràtsl àduàdu àdzà àdzàdzà àdzàlè àdzè
clavicule vaccln pente~ versant aigulïle~ seringue bave~ salive~ sueur
àdzè àdzexè àdzà àdz:, àdz~ àdz?>blè àdz:>doIa
menteur sorCler hibou devinette taxe commerce~ entreprise SUle commerçant
SlX
chasse s11ure chasseur gibier baobab lézard réchaud rat palmiste sept lait de coco ensemble cage ~.nageolre guêpe sa von mensonge,. sorcellerie
287
àdzù à4.àbàfu
sourcil
à4.àbà.fà.fà
minute caisse, carton boîte, tiroir
clï
à4.akàgo àctakà vi àctàIJù à ctàIJùnyal
a
art ; technique spécialiste
à c1.àIJùnyanya
spécialisation
à ctàIJùw?>l a
technicien larme folie, délire fou (m.)
àc1.àtsl àctàuà àctàuàt:> àctè a
langue un, un certain, quelque aucun, aucune quelques, des bille poison, venin; sa von papaye papayer mousse (f.)
à
mort par empoisonnement pion (pour J.ouer)
àctinu
produit toxique
àct?>
àctù
nuque fumier, humus, engrais
à
dent
à
dentiste
àctùct:>
urlne
àctùct:>toè
vessle 288
à@kpo àfa àfa àfi àfi àfi acte àfi acteke àfi bu àfikà ? àfima àfisl àfisià àfisiafi àflagà àB àBbide àDb~lù.fà.fà àDb~lù.fàla àBdzi àBgà àDk~e àBku àBkudzèla àBkpà àBkpàml àBkpàt~la àBnè àBm~ àBti àBtofe àBt~ àBzi àBwuI
dépotoir oracle deml~ moitié sourIS cendre quelque part nulle part ailleurs où ? là, Y où ICI
partout, n'importe où drapeau pied, Jambe, patte orteil jeu de ballon, football footballeur cabinets, w.c. grelot (à la cheville) cheville accident, catastrophe blessé, accidenté, victime chaussure, sabot (d'animal) clrage cordonnier quadrupède piste, sentier jambe,. roue, pneu,. tréteau trottoir piéton pas (m.) chaussette, bas 289
Afrikà àfù
Afrique brume
àfa àfe
crl maison, habitation, domicl1e, concession; natal, village
àfelikà àJemè àfemèl~ àfen:' AJen:, àfet~ Afet~ àJiJi àj1à àgà àgazà àgl~ àgàmà àgowà àgowàti àg:,mè àg:,ti àgùt~ àgbà àgba àgbàd~ àgbàdrofe àgbàdzè
pays
VOlSln foyer,
maison
anlinaldomeshque maîtresse hôtesse
de maison;
dame;
Madame maître, monsieur, hôte Monsieur
miroir, glace, vitre, carreau, verre (matière) roseau précipice scorplon cra be caméléon goyave goyavler
fond, dessous
(n.)
rônier chauve-souris fardeau, charge, colis; échaffaudage; étalage assiette, bol, plat, plateau apatam, hangar kl10mètrc CUlT, peau 290
àgbàBB àgbàgba àgbàlè
déménagement effort; équilibre cuir~. papie~ document, livre~ manuel, revue~ lettre~ courrler
àgbàlçdzrafe àgbàlçdzràla
librairie libraire
àgbàlç~akà àgbàlçkotoku àgbàlçmanyala àgbàlç1JI~la àgbàl~tafe àgbàlçti àgbàlçvi
bibliothèque enveloppe illettré (n.) auteur
àgbàlçxlçla àgbàlçx~ àgbàuu àgbàwo àgbè àgbèfi àgbèn~n?' àgbèyà àgbltsa àgblè àgblèdèdè àgblèdèla àgblèdèm?' àgblèdènyigba àgblèd:> àgblèlo àgblè1]l?'la
(meuble)
. . . lmprlmerle étagère (à livres) ticket étiquette~ vignette~ prospectus~ camet lecteur bibliothèque (salle) camlon bagages vie~ existence manIOC existence~ mœurs oxygène aubergine champ~ plantation agriculture~ culture agriculteur, cultivateu~ paysan machine agricole~ tracteur terrain tra vail champêtre margouillat laboureur 291
àgblètà àgblèx?' àgbo àgbo àgbàgblo àgb~s?'s?' àgbùgb:> àhà
àhàkùà àhàmumu àhànofe àhàsesç àhàvivi àhàuùnu àhllha àhà àhàm àhàsl àhàvi àh~hl?' àh~ne àhu àka àkàbà àkac1.i àkàfO àkàgi! àkakati
campagne abri champêtre~ hutte bélier portail planche quantité, abondance ,. affluence ,. dose~ ration nombril boisson locale~ liqueur, boisson alcoolisée~ vin (de palm e) serveur ivresse~ ébriété buvette~ bar liqueur, alcool, eau-de-vie limonade tire-bouchon mille-pattes veuf; veuve (n.) cyclone~ tempête~ tornade~ ouragan veuf; veuve (n.) neveu cerveau~ cervelle pigeon~ colombe brouillard, rosée charbon tatouage lampe} lanterne} phare (d'un véhicule) fj-onde~ lance-pierres vautour torche 292
àkaIo àkana àkàtsa àkIà àkIàmà àkIo ako àkàbe àkàgàvi
plâtre~ chaux~ badigeon acompte~ arrhes bouillie foie chance pirogue perroquet plnce enfant unique~ fils unique~ fille unique
àk~b Il àk~dàdà àk~dala
CUivre
àk~ttu àk~4.ugblè
banane
àk?>ttuti àk~ntà àk:u àkùtsa àkpà
bananier poitrine~ thorax gaine~ trousseJ étui éponge carpeJ poisson; gale; selle; gousse partie~ élément; lo~ séquence~ paragraphe trop~ trop de remerciemen~ merci; mi1le mi1lion reconnaissanceJ remerciement pâte lance sac crapaud, grenouille raphia
àkpa akpa àkpe àkpe àkpe àkpedada àkpIç àkpl?> àkpo àkp?>kpI?>
àla
élection~ scrutin~ vote électeur bananeraie
293
àlàfa àlàkpà àlàkpàt:> ale ale be àIe àlegbègbè àlegell aleke? àleke wonye h~ àl~kpl:,la àlen~ àlevi àll àlldziblanu àlili àlo àlobalo àl?> àl~ àl:J àl:,lefe àl:,nù àl:,nùgà àl:,vi àmà àma àmadà àmàdede àmagul àmàgbe àmàkpà
cent, centaine mensonge~ simulation menteur ~.infidèle alnsl~ SI
afin de~ afin que~pour mouton SI: teL tellement, beaucoup rat comment? quoi qu'il en soit berger brebis agneau hanche~ rein~ taille ceinture nuage ou~ ou bien charade maln Joue sommeil queue (de casserole...) poignet bracelet doigt verdure~ légume; couleur, teinture nudit~ sexe~ nu banane plantain couleur escabeau~ banc~ tabouret légume~ laitue feuille 294
àmama
nudité individu~ personne~ typc~ homme (en général)
àmè acte
quelqu'un personne celui queJ celle queJ
, , ame
àmè acteke , , ame SI
, , , ame SIWO
àmèblibà àmèbùbù àmèdzro àmèdzrodzèfe
àmèvv àmèvJe àmèha àmekà ? àmèk:>uu àmèkuku àmèkuku
, , , amemo Amerikà
, ,. , ameslame àmètsltsl àmèWÙla , amex:>x:J " " àmèYlb~
àml àml dzè , , ana ànyi
celui qui celle qui ceux que~ ceux qUl~ celles que~ celles qui corps obéissance~ politesse étranger, hôte hôtel enteITement cimetière foule~ attroupement., cortège~ public qui? bus~ car défunt., mo~ cadavre cercueil masque Anlérique~ Etats-Unis chacun~ n'importe qui tout le monde vieillard, vieux (n.)~ adulte assassil1~ tueur accueil Noir huile~ graisse~ pommade hUIÏe rouge (de palme) pont terre, argile, torchis,. abeille 295
ànyiehè ànyieu~ ànyigba
àslclèclè àsiekè àsigè àsike
sud arc-en-ciel terrain~ terre, sol, parcelle~ territoire, zone, pays, nation géographie cssaim d'abcl1lcs ruchc brique Clrc miel caoutchouc, résine ~.coJle~ glu /Tonde, lance-pierres uniforme (n.) goudron; vemis, pcinture carquols non étagc prix, coût tarif; valeur; foire; épouse doigt handball marchandage ncuf (num.) anneau, bague queue (d'un animal)
àsilefe às'imè . " aSlnu " às'inu àsinùd:> àsinùd:>w~la àsinùd:>w~lawo
queue (de casscrole...) marché écriture marchandise travail manuel artisan~ travailleur manuel main-d'œuvre
ànyigba1Jutinunya ànyiho ànyikpè ànyikpe ànyi1Jè ànyitsl à1Jè à1Jètu àIJko à1J~ àIJùgoè aD àsaIJu àsl àsibide àsib:Jlù
296
aSISI " " "
àsltsàla àsltsàtsà àsitutunu . . aSIVI " àsluu àsiwul àsra àsràfO àta àtabu àtadi àtafu àtakpul àtama àtamazi àtatutud~ àtawul àti
àtidzèfe àtiglinyl àtikè
client, clientèle,. fourmi commerçant commerce eSSUI e-maIns
doigt taxi-brousse gant plafond soldat, militaire cuisse, Jambe serment piment fémur culotte, short tabac pIpe poliomyélite pantalon arbre, bois, morceau de bois, plante,. piquet, poteau, bâton, baguette, perche, tringle, poutre, manche (en bois), cadre sCIerIe éléphant
médicament, remède produit
àtikèdzrafe àtikèdzrala àtikèkui àtikètsl àtikutsetse àtikutsetseti
pharmacie pharmacien pilule malaria, palu, fièvre fruit arbre fruitier 297
,.
àtikpàla àtikpo àtil?» àtimèkà àtiml àtÏt]ùkàle àtitsola àtitsom?» àtitsro àtivi àtokàta àt?» àt:)
àt:>t:> àtràkpul àtùkpa àtukpavi àtukpauùnu àtsiaJù. àtsu àtsusl ava " " àve àvegb:>ç àvifafa àv?» àv?»I2)I~la àv?»l~l~ av:>x:> " " "
avu " "
a" vu " " avux:> àuà
menU1Sier bûche~ tronc~ fût branche~ rameau liane résine
pOlvre bûcheron tronçonneuse écorce bâtonnet, bûchette samara~ sandale nid clnq ananas escalier bouteille flacon tire-bouchon mer, océan mâle coépouse~ rivale grenler forêt biche pleur étoffe~ tissu~ toile~ pagne tisserand tissage tente combat, lutte chien niche guerre~ bataille~ combat 298
àuàkà àuàk:> àualà àuàtso àuàtsotso àuàtsot:> àuàw?>fe àuàw?>la àuàw?>nu àWÙ àWÙb:> àWÙdziwuI àWÙnùgbui àWÙtewuI àWÙt?>la àxà " " axawo
a" x~ àya àyè àyèmènuw?>la àyèm:> àYI àYlku a" za
épervier armée aile mensonge . . . clrconclSlon menteur champ de bataille guerrier, combattant arme habi~ vêtemen~ tenue manche (de vêtement) survêtemen~ blouse bouton (de vêtement) sous- vêtemen~ jupon, maillot de corps tailleur page; hanche; côté, profil, bas-côté les côtes puce pelgne ruse, truc, moyen, prétexte hypocrite astuce haricot reln, rognon fête, J.our férié; date
àziàvi
célébration œuf arachide cacahouète concubine, maîtresse
àZlza
nain, pygmée
àzS!~ù~ù àZI aZl "
.
àzi t?>t:>è
299
parcours,
àz:> Ii
marché:
B bà
ba bàbà bàbàk~ bàbàmè bàbla bàbà baka bàIi bàllmè bàtàkànyà bè bè be bèbèfe be
bouc; pancréas fouet, cra vache termite; boue; condoléances termitière marécage lien mauvais, vilain mélanger vallée bas-fond bourbouille s'abriter, se cacher, se refugier paille de, que, dire que, pour que, afin que, afin de abri, refuge, repaire matelas masque soin pour que faucille paillotte tenailles brûler (intr.) brûler, flamber cuire être mécontent, se vexer demander, quémander se venger se renseigner interroger, questionner 300
bià biàbia bIbi bibi bilel blsi biyà biyè biyè dz~ bla bla bla abi blayè blè blè nù blèkp~è blèmànuwo dzràclofe blèWÙblèWÙ, blèwùù bli blibô blileàtsa bIS bl~sù blù Blunyà bôk~ bOl) bosoml b~ b~ha b:> b~b2>
b~b~è b~kitl b~k~ b~lu
rougir demande} question cuisson vaillant bic cola bière 5 F, pièce de 5 F (CFA) 100 F, pièce de 100 F (CFA) lier, attacher tôt panser, faire un pansement crayon consoler flatter lèopard musée lentement, doucement maïs entier, total bouillie de mais bleu brosse} pinceau troubler, être trouble; gronder (qn) Noël devin plutôt bougie} cierge rassembler, réunir s'associer pulluler être facile; être mou mou; simple} facile seau calmement, lentement écrevisse 301
balle, ballon terrain (de foot), stade football crevette beurre libellule mardi frein penser, réfléchir, estimer ,. respecter, obéir à calculer, compter penser disparaître, perdre; se tromper de autre accuser, condamner perdre son chemin, se perdre honneur, respect, politesse; estimation disparition, perte autre et autres, etc, ainsi de suite s'imaginer que, se figurer que boiteux, handicappé beuITe
b~lù b~lùJoJe b~lùJOJô b~lùvi b~tà b~tsri bra
D dà dà dà àdè dà àk~ dà àlàkpà
jeter, lancer; mettre, poser, placer; peser J.ouer (cartes...) ; serpent; mère, grande soeur, cousine; arc chasser voter, tirer au sort mentir 302
dàd~ dà
... cte
...
dzi
dà ... cti dà ct~ dàjè dàk~
dànù dà tu da àhe da àkpe dàda dàdag~ Dàdavi dàdi dà
dàvi
dahè dàkpui dè dè àgblè dè d~mè dè dù dè ... ge
dè dè de de de de de de de
mègbe ijg~ àbl ... gu dàdonu dzè dzesi fè gà ha
dekà de kà vè de
se (be)
soigner augmenter garder pêcher au filet pêcher à la ligne boxer, donner un coup de feu bafouiller tirer un coup de feu~ fusiller être pauvre~ être misérable remercier maman tante MademoÎselle chat tante matemelle pauvre python~ vipère 1. pays, frontière, douane 2. palme cultiver avoir la diarrhée être renommé faillir reculer se perfectionner blesser épicer saler indiquer,. remarquer griffer emprisonner grouiller,. être compact, être dense, être épais attacher,. coopérer pendre, se pendre être interdit (de) 303
desukfi de tsl de yàfarn:) dèdetsl dèd3y3la dèdù dègblè dèyl dèhà dèku dènù dènyigba dètà dèti detsl dèv~ di diill diill didi didle diill Jenukp~kp~ diill fenukp~la diill fenukp~m~ diillrnè dà dô
dà go do
être sucré humecte~ irriguer climatiser sauce-graine médecin traditionnel, guérisseur célèbre~ fameux palmeraie petits poissons vin de palme noix de palme frontière patrie règime de noix de palmes palmier sauce~ soupe tenue traditionnelle cherche~ vouloi~ souhaiter être loin de~ être éloigné; être long, y avoir longtemps long recherche~ souhait, voeu longtemps~ longuement télévision téléspectateur poste de télévision distance~ ,éloignement, longueur apparaître~ être saillant trou~ crevasse~ gouffre~ ravin~ tranchée~ sillon~ antre~ tanière~ terrier sorti~ jaillir 1. plante~ cultiver 2. mettre 3. être dense~ être luxuriant, être épais 304
do àbuI na do àBkpà do àfa do àtsu doàWÙ do dàfi do dzidz~ na do dziku do do do do do do do do do do do do
gà gàs~ go ... gbè gbè '-ta gbè na yli kèke kpo kp~ nukôkoè ijg~
do V~V~ dôdokp~
dôdokp~w~la dôgo
4. mettre dans~introduire~ injecter 5. monter (dans un véhiculè) 6. parle~ pratiquer (une langue) 7. prête~ emprunter 8. produire 9. rendre (causatif) JO.tomber vacciner se chausser crie~ brailler s'accoupler s 'l1abille~ se vêtir chuchoter intéresse~ plaire à se mettre en colère~ se fâche~ s'énerver emprunter, mire un emprunt monter à bicyclette rencontrer, se rencontrer parler (une languè prier saluer crier, s'écrier pédaler, aller à bicyclette en vain essayer, tente~ tester chatouille~ mire rire précéde~ progresser, avant (de~ que) faire peur, effrayer examen~ concours~ test, composition candidat scarabée 305
dômè dômè dômènyila dômènyinugbàlç d?>
d~ d~
d~ àl?> d~ àl~ gkutà d~ àtsl d~ d3dàJe d?>dàl a d~deàsi d~dzikp~la d~fe d?>gbo d5kà d3kù d~kpl?>la d5mè d?>mèdèdè d?>mèdzoè d5n?>(n) d5n5k~dzi d5n5k~uu d~nyanya d5IJuti d5gùtiti d~s~sr~ d~sr;Ue d~sr~vi
milieu, intervalle entre, panni héritier testament 1. mal, maladie 2. ventre, boyau 3. faim, disette 4. bec travail, ouvrage, métier, profession, emploi 1. envoyer, déléguer 2 commander, ordonner dormir, s'endormir faire la sieste être constipé durer, résister infirmerie guérisseur devoir, exercice directeur, contremaître logement estomac intestin dindon dirigeant ventre, abdomen diarrhée colère malade, infinne hôpital ambulance compétence citron, citronnade citronnier apprentissage centre d'apprentissage apprenti 306
d3toto d3t~ d3w3fe d3W3hati d3w?>kpl3 d~w3la d:Jw:>nu d:Jw:>w:> d~y:>Je d?>Y3la draivà dro dr:J dr~ç dù dù dùd3nun3Je dùd~nun3la dùd3w?>la dùfula dùg~ dùk~ dùk3tèfen~fe dùk~tèfen~la dùkpl3la dùmèg~ dùmèt3 dùmèvi dùmèvigbàlç dùnyà dùnyàhèla
disette, famine employeur atelier, chantier, bureau, usine collègue, confIère établi, bureau (table) ouvrie~ travailleu~ employé instrument, outil tra vail dispensaire, infinnerie, hôpital docteu~ médecin, infirmier chauffeur, pilote, conducteur porter buffet rêve, songe puiser village, ville, pays ministère ministre fonctionnaire coureur ville état, peuple, population am bassade ambassadeur dirigeant, président notable habitant, villageois, indigène citoyen carte d'identité politique politicien
307
DZ
dzà dzàdzènyenye dzàdzrà4.o Dzàmanyà Dzàmayèvu dzàta dzè
pleuvoir hygiène} netteté 1. préparation} rangemen~ préparatifs 2 . réparation} réglage Allemagne Allemand lion 1 . se pose~ se perche~ atterrir 2 . sort~ apparaître (soleil) 3 . bifurque~ virer 4 . scie~ fendre} se flssure~ se fendille~ se lézarder 5 acheter (des liquides) 8
dzè dzè dzè dzè dzè dzè
àdè àdrù à4.àuà àBkpà àgbàgbà
dzè dzè dzè dzè
àgbàgbà be ànyi dzl na 4.èka
dzè
... g~mè
dzè kpokpo dzè si dzètùgbè
68 payer sel sue~ transpire~ être moite moisir être fou avoir un accident faire des efforts} se surmene~ se débrouiller essayer de tomber satisfaire} contenter être beau (homme) débute~ commencer tomber malade connaître} reconnaître être belle} être jolie} être élégante} faire J8eune (femme)
308
dzèsl
apparaître (personne)~ se montre~ être saillant, avoir l'air être magnifique~ être pittoresque~ être splendide conversation, causerie~ entretien lieu de stationnement, station 1 . signe, signal, marque
dzè SIde de
2 . preuve~ signature, symbole~ constat indication, remarque~ note~
dze dzè àni dze
dzèfe
dzèsIdo dzètè dzl dzl (x - y) dzl dzl
dzi dzldza dzidze
notice, mention tatouage patate douce accoucher, se reproduire, se multiplier naître coeur, courage, audace augmenter, se développer chanter accoucher 1 . dessus (n)
2 . ciel, tonnerre sur 1. effrayer, épouvanter, terroriser 2 . être effroyable, être affreux~ être horrible~ être terrible, être atroce, être grave~ être sérieux (blessure) rouge porc-épie mesurer, doser
309
dzidzèdzè dzidzèmè dzidzi dzidzi4.edzi dzidz~ dzi4.ègbè dzi4.ù4.ù
dzi4.ùfe dzi4.ùla dzi~ (lè -/n~) dzièhè dziJô dzigbèZi! dzigb~4.i dzikèdzo dziku dzikp~kp~ dzila dzigg~ dziijg~n dzÙJ :) dzita dzitodzito dziwul
dzo dzodofe dzodzè dzodzo
dzodzo dzodzo
bonheur, réussite~ satisfaction paix~ quiétude~ sécurité reproduction~ naissance développement joie~ gaît~ enthousiasme 1 . foudre~ coup de tonnerre 2 . scolopendre 1
. administration~
règne~
gouvernement 2. victoire~ triomphe royaume vainqueur, gagnant être rouge nord 1 . ciel 2 . étage. anniversaire patience éclair colère~ mécontentement surveillance~ protection parent ciel firmament effrayant, épouvantable guitare poumon chemise~ veste~ vêtement audessus de la ceinture feu~ incendie~ lumière~ phare cuisine février, saison sèche 1 . chaleur, température 2. vol, en vol chaud départ 310
dzo
dz?i dzl na dz?i gà dz?i S~ dz?i
... IJU
dz?idz~ènyenye dz~gbènyuit~è dz?igbèv~ç dz?ila dzrà ... 4.0
dzra dzrà
lundi savaneJ désert braise vélomoteur, moto foyer (à trois pierres) fourneauJ réchaud, foyer essence décembre cendre huile de palme salée perle 1 . arriver, se passer 2 . attendre 3 . collecter, recueillir 4 . être droit, se redresser plaire à cotiser faire la tontine veiller sur, garder J.ustice heureusement malchanceJ mésaventure gardien 1 . conserver, épargner 2 . ranger, entreposer 3 . préparer, apprêter 4 . se prêparer, s'apprêter, s'êquiper 5. régler, réparer vendre réparateur querelleJ conflit avoir envie de injurier, insulter cesser, interrompreJ se reposer 1 . repot, répit 311
2. fumée, vapeur Juron
dzùnyà
D ctà
tlà q,àctànu
ctàctà {àctà {àfôfô ctàfôla
ctè àbla
~è àsl {è àWÙ {è
... {a
faire cuire, cuisiner, préparer (un repas), faire bouillir cheveux pour faire la cuisine, préparer à manger être tranchant indéfiniment,
tOUJ.OllIS,
souvent oie cuisson, distillation bouilli coiffure, tressage tresse use, coiffeuse (pour dames) coiffeur diplôme témoin 1 . enlever, ôter, retrancher, déduire, extraire 2 . cueillir, moissonner 3 . attraper, décrocher 4 . produire 5 . résonner se presser, se dépêcher, se précipiter 1 . marchander 2 . laisser, lâcher se déshabiller enlever, supprimer 312
~è fia clè foto
~è ru ~è ru na clè mltsl ~è môdzaka clè m~ na ~ènu
ctè sr~
... mè
~è~ ~è~i ~èka ~èkakpul ~èkatsitsi ctèkaw~w~
jllustrer, présenter, prouver, démontrer, révéler photographier, filmer peiner, gêner, agacer, ennuyer, perturber, distraire contrarier, déranger, embarrasser se moucher se distraire" se divertir autoriser, pennettre" tolérer vomir faire la sieste"
faire un somme se marier, être marié cracher ensemble-, en communauté être solitaire dans" mettre dans luciole démonstration-, preuve-, illustration fatigue fourmi un-, une-, seul adolescen~ J.eune homme solitude union-, communion-, fusion-, réconciliation aucun chaque" n'importe quel coton autre jeune fille-, adolescente Mademoiselle enfan~ gosse enfance peut-être 313
cU cU
àsi
cU
cUkù cU tsà c.ti c.ti
c1Jcti
c1.iIôIô crùcèkè crùcù c.tinu ttô to tto
c.to àtsy~ c.to àtsy:> na
1 . descendre 2 . inhumer faire Je marché témoigne~ être témoin~ attester se reposer être rassasié résonner être maigre~ être chétif se promene~ déambuler saJeté~ crasse~ déche~ détritus résonne~ retentir, tinter, sonner guette~ espionner surprenant 1 . descente 2 . inhumation mûr 1 . son~ sonnerie~ tintement 2 . gJissemen~ trébuchement 3 . réduction 1 . baisse~ réduire~ modérer 2 . glisse~ être glissant pollution doute maigre~ chétif tache~ saleté se taire 1 . arrive~ atteindre 2 . destjne~ adresser 3 . créer, produire~ constituer 4 . décide~ fixe~ prescrire 5 . mettre (qq part)~ exposer embelli~ être coquet orne~ décorer 314
dzè ...
<1.~
...
<1.:>
àclùcl:>
el:>Io ctp ... kp~ el:>dàla
bavarder, causer, converser en voyer souffler sangloter s'attabler se rappeler, se souvenir 1 . écouter 2 . se coucher (soleil) être mouillé se coucher 1. arrivée 2. décision~ décret, mesure à prendre~ principe~ règlement, prescription~ règlemen tation 3. classement, rangement, organisation 4. organisme 5. programme discipline envoi, expédition organisateur silence~ calme étape~ échelon bourbouille soi-même égoïste chiffon~ torchon décrire 1 . fllet 2 . trompe arranger, corriger, réparer 1 . être plein~ être en crue 2 . pondre uriner être rassasié essayer, goûter, déguster pêcheur au fllet 315
ct3ct~ctO
ct3kàdzib~lù
ct3fi<1,311
ct3mè clù
ctù ctù àzi! ctù dzi
arrangemen~ correctionJ rectification volley-ball docteur J . changer, échanger, troquer, altemer, remplacer, 2 . réparer J . changemen~ échangeJ trocJ alternanceJ
remplacement 2 . luxationJ foulureJ entorse cimeJ faîteJ sommet J . manger, consommer, se nourrir, dévorer, grignoter, mâcher, mastiquer, broûter, picorer 2 . célébrer, fêter 3 . gagner 4 . user 5 . faire mal, piquer, picoter poudre fêter régner manger, dé.ieuner, âmer J. conquérir, gagner, vaincreJ triompher deJ avoir la maJ.orité
ctu<1,~nù na ctù<1,ù
<1,ùmu
c.iùsi mè
2. administrer, gouvemer danser orduresJ détritus lécher em brasser J . consommation 2 . piqûreJ picotement 3 . privilège gecko à droite 316
E tu} vous (politesse) le} la} l~ cela (pr.pers.) iL elle} ce} c ~cela voilà ... que} cela fait ... que} il y a ... que souven~ toujours se cela} cela là-bas aussitô~ simultanémen~ dès que dès que comme ceci mais} pourtan~ or lui elle puis} et (entre deux propositions)
ê-è
eenye eSl edziedzi e~okul., na e~okul. ema enùmake es! kô (la) es! ... tà esià ev~,ev~à eya eye
E
ç, èç
oui} si F
fà fà àVl fa fà fàà fadà fàfà
J . déplorer 2 . roucouler pleurer être doux} être frais} être froid vipère volontiers prêtre plainte
317
fafa
fafa fè fe
fe fe fe fèfe fèfeJe fèfenu fèfevidzl fèfekp:>fe fègbàlç fesrè fesrètunu fètri fètu fètugbàlç fètutu fètsu fèxexe fi fi fi w~ fià fia fia ID:> fiàdù fiàfit:> fiàsa
re/Ioidissemen~ ra/Iaichissement /Iaîcheur, /Iais (n) /Iais, paisible 1 . dette 2 . griffe 1 .jouer, s'ébattre 2 . plaisanter 3 . fendre, trancher J.eu J.ouer 1 . jeu, amusement 2 . plaisanterie terrain de jeu jouet poupée théâtre facture fenêtre volet gombo paye, salaire, traitement quittance paiemen~ remboursement ongle paiement, règlement voler, dérober vol, pillage, triche /Iauder 1 . roi, chef 2 . hache montrer, désigner, enseigner, démontrer guider, montrer le chemin capitale (d'un pays) voleur, cambrioleur, pillard palais, Présidence 318
fidoha fi~a, fi~agbè fiè fie fièfiè fi~ fiëmè fi fi fifilàà fifia
fità flagà ID fll kôto flù
fô fofo fofog fofogtsi foto foto~èla fotô~èm~ B f~ f~bubu Bf~ flmizi
coopérative vendredi 1 . bouilliL; grésiller 2 . démanger singe bouillant soiL; bonsoir soirée vo~ pillage J.uste, à l'instant, tout de suite, tout à 1'heure, bientôt 1 . le présent, maintenant 2 . chaleur 3 . sueuL; transpiration mécanicien fanion, drapeau ligne, traie, raie, rayure, éraflure, file, rang, rangée cercle 1 . feinteL; dérouter 2 être distrait, être étourdi, se tromper 3 être embarrassé 4 délirer grand frère, cousin père canne à sucre J.us de canne photo, portrait photographe appareil photo ramasser se réveiller, se lever accusation, condamnation, inculpation réveil lapin, lièvre 319
fù fù
être blanc~ blanchir
1 . peine~ difficulté 2 . deuil être blanc poiL pelage~ plume~ plumage se débarbouiller
fù yié fu fumo fùctèctè
dérangemen~ gêne~ tracas~ perturbation 1 . foufou 2 . blancheur peine~ difficulté~ souffrance Peul entonnoir adversaire~ ennemi mousse~ écume~ bulles
fùfù fùkpekpe Fulàni fùne fùt:> futukp:>
.F Jà
1 . semer, cultiver, produire 2 . roter
Jà.ffi jè Je jèdàdà jèdàla Ji j1è j1è àsl
fo jô fo jô fo fo
àsikpe bà detsI clà cti
infection an~ année~ âge
de (relateur) pêche à la ligne pêcheur à la ligne antilope~ biche
acheter, payer faire les courses 1 . ventre 2 . miL mille~ sorgho applaudir être boueux préparer le repas coiffer, tresser 1 . salir, polluer 2 . être sale~être taché 320
fofu
fokà fo kpe fonù fo se fo tsl faun fox1!! fodo fodi fofe foJu fokatsa fomè Iomèvi
.P fù fu fu fudù fu gbè Iu tsl fùJ1u fufOfe fufOfô JuJu fui fùmèkpo fùtà
1 . assembler, réunir, grouper 2 . se rassembler, se réunir, se regrouper téléphoner être enrhumé parler, causer, bavarder fleurir être humide, être mouillé jouer du tamtam entourer, encercler, faire le tour de tourner autour de ventre sale clavier recueil, ensemble bouillie de mil 1 . famille, race 2 . semelle espèce, genre, sorte, variété, type, catégorie 1 . éructer 2 . éponger 1 . mer 2 . hameçon, ligne sécher, tarir os courir J.eter nager vide, libre, pour rien réunion recueil, réunion, assemblage sec, aride petite soeur, cousine île côte, littoral, rivage, plage 321
G gà
gàgà gbàgbà g~ gàdo go gàdzà gàdzikp:Jla gàdzràcto gàdzràctofe gaflo gàfô gàkà gàke gàkpôm:J gàkp:J gàmè gàrnèn?>la gànà gànu gàÔkui gàs:J gàtàgbàdze gàtàgbàdzetronu gàt~
1 . fe~ métaL minerai 2 . cloche} sonnette 3 . heure 4 . argent 5 . prison à nouveau} encore monnaie gran~ gros} important se revoir grillage trésorie~ intendant économie} épargne banque fourchette montre heure cuve} bidon forgeron répéter fil de fe~ câble mais} cependan~ pourtan~ or voie ferrée prison 1 . temps 2 . prison prisonnier hyène cuvette} seau lunettes bicyclette clou tournevis riche (n.) 322
gàtsi gàtsyala gàtula gàvi gàwu gàx~ gàx5gbàlç gàzaz!! gàze ge
ge ~e ... mè gè~è gège Gàna glMu gl~g5mè glè gll gli gli gfi4,ola glitola glù go go (lè - 4,esia4,e mè) gôdevi godô gôdodo godôdô gôdofe
cuillère soudeur forgeron fil de fer 1 . galette 2 . râteau prison chèque} mandat dépense casserole 1 . tomber 2 . échouer entrer, pénétrer plusieurs échec Ghana mâchoire menton vipère m ur, paroi} rempart 1 . se tordre 2 . dévier 3 . branler conte maçon conteur cultiver (le rjz) 1 . gourde} carapace} coquille 2 . rivage de toute fàçon} en tout cas caleçon à l'extérieur de} en dehors de rencontre} retrouvailles sortie rendez-vous 323
en général, naturellement côté~ direction noix de cola gourde~ cabosse profond s 'approcher de~ être près de lampe de poche participation participant bikoutier pot bas~ base~ fond, dessous sous commencement, début syllabaire cours préparatoire débutant école primaire définition signiflcation~ raison rigole perdre labourer gingembre
godoo godzi go
gbà gà gbà ijku gbi! gbàdagbà gbàdzà
1 . casse~ brise~ croque~ écraser 2 . démoli~ défoncer 3 . s'écrouler faire de la monnaie être aveugle d'abord, premièrement auparavant gendarme large~plat, étendu 324
Gbàgà gbàgblàdzè gb~t~ gbè gbè
gbe gbe gbe sr~ gbède gbèdodo gbèdodotia gbèdox~ gbedrô gbedzi gbe
Lac Togo cafard premier, primitif 1 . cueillir 2 . résonner 1 . jour, date 2. voix, bruit, son 3 . langue, langage 4 . fois 1 . herbe 2 . infusion, tisane refuser, rejeter, nier répudier, divorcer forgeron salutation prière église, chapelle, temple couleuvre pâturage décoction jamais ordures souris, rat des champs poste de radio abîmé, détruit, dévasté, mauvais phacochère dépotoir fonio dépotoir poubelle brousse liane animal sauvage sentier vert grammaire 325
gbèsèla gbèsètola gbèsiagbè gbetsl gbi gbl~
gbl?i gbl?i dzÙDyà gbl?i ~i gbl~ mawunyà gbôgblo gbogbotsu gbôgbotsuyàmêuu gboma gb~
gb?i ~e emè
gb:> gb~ gb?i~emê gb~gbl?i gb?igb?i
gb?inu gb:>tsu gb:>vi gbùgb3
interprète traducteur quotidiennemen~ chaque jou~ tous les jours tisane fesse J . abîme~ gâche~ détruire, dévaste~ endommage~ ravager 2 . être abîmé, être avarié, être endommagé dire, raconte~ citer jure~ dire des jurons prédire prêcher planche sauterelle, criquet hélicoptère épinard (variété) J . se détendre 2 . respire~ aspire~ inspirer 3 . renifler, humer 4. veni~ revenir 5. vanner se reposer chez, auprès de, à côté de chèvre répit, pause, repos tiède 1 . souffle, respiration, haleine 2 . esprit 3 . arrivée van bouc boy reveni~ re326
y yayla yàylafe yè ye ye yèatlewoyl yèbià yèdzèdzè yèdzèfe yètlox2>fe yètlox2>yl yètlutlu yètlula yèkayl ? yèmayî yèsiayl yèsiayl SI yètr~ yètr3kpa yèsi yèyiyl
caché~ secret~ confidentiel cachette~ repaire soleil prêter, emprunter craie parfois~ quelquefois~ tantôt rouille lever de soleil es~ orien~ levant oues~ occident crépuscule danse danseur quand? à cette époque-là n 'importe quan~ toujours quan~ chaque fois que après-midi, soir après-midi ombrelle~ parasol, parapluie époque~ période~ momen~ saison~ temps époque~ période blanc cacher, se cacher, dissimuler lune~ mois calendrier étoile cri
YI yi yla ylèti ylètigbàI~ ylètivi yIi H hà
1 . cochon~ pore 2 . chan~ chanson 327
ha
1 . groupe, équipe 2 . trousseau 3 . variété, espèce, type aussi, même, ainsi que société, association, organisme, troupe, club compagnie, camaraderie chant chorale chanteur, griot pas encore avant, avant de, avant que viande de porc, du porc 1 . société, troupe 2 . catégorie membre d'un club, équipier uniforme camarade, compagnon 1 . louer (qc) 2 . être guéri
hâ hab:>b:> hadede hàdzldzl hàdzlha hàdzila hà4.e ... Ô haft hàlà hamè hamèvi hamèWÙ hati haya
I moteur ingénieur Pâques
indzln Indzlniyà Istà
K kà
1 . concemer 2 . être tant pis pour 3 . dépouiller
kà
liane, 111,ficelle, corde, lacet mentir toucher 1 . vite, à la hâte
ka àuàtso ka ... guti kaba,kabakaba
328
Kablè kàdodo kàdzid:Jè kà~ùgbi kafu kàfùkafu kàfùkafuhà kàfofô kàfogbàlg kàkà
kaka kakaka,kakakaka kàka~edzi kàkàrakà kakati kak£ kàkla kàklo kàleyl kàmètètè kàsàtJku kàtàpilà k.bb. (kple bubùwo) kè kè kè q} ke kèdzoèkèdzoè kefùtà
2 . tôt Kabiyè liens, relations, communication, coopération écureuil noeud louer, féliciter, complimenter félicitation, louange, appréciation cantique téléphone télégramme communiquer (qc), diffuser, propager, divulguer, dévoiler, publier morceau, portion beaucoup, infiniment assurance, certitude cancrelat torche morceau, fragment, bout, tesson séparation, divorce beignet poivre gymnastique, sport, match instrument à cordes, piano, guitarre tracteur etc... s'épanouir racine douter sable, poussière luciole plage (de sable) 329
kèkè kèkè
kèkè {e ... dzi kèkè tà kèke, kèkevi
kèkedola kèkle kèmÈ keg, kegkeg kèse kèsln~nu kèsln~t:> ketekè ketekèm:> kIlo kisl kisl kla
klalô kle klç klèzi kll klô kloe klôsalô
être large, être vaste, être spacieux large, vaste, spacieux s'agrandir s'étendre, se développer, s'agrandir 1 . chariot, brouette, caddie 2 . bicyclette 3 . quenouille cycliste lueur, lumière, reflet,clarté, éclairage autre complètement, tout à fait, entièrement singe trésor, fortune, richesse riche (n.) train chemin de fer, voie ferrée kilo(gramme) rat em brasser 1 . afficher, avertir 2 . séparer, se séparer, divorcer prêt (a.) décortiquer, écosser, éplucher luire, briller, scintiller, étinceler, resplendir pétrole heurter, buter, trébucher 1 . genou 2 . tortue presque, approximativement argent (métal) 330
kl=> kl=>à6 kl:) àgbàwo kô kô kô àl~gb~nu kônu ko kôdzoè, kôdzul kôklo kôklotsu kôklôzi kôkô kôtôku k~
k~ k~ emè k=>
k~
k~bà k~dzi k:)fi
k~fiti k=>Ie k=>Iet=> k~k~ k~k~ k=>k~ k~k~è k=>k=>è
laver faire la toilette faire la vaisselle se moquer de seulement sourire rire dépece~ couper houe poule coq oeuf de poule cacao poche~ sac~ enveloppe 1 . être cla~ être propre~ être pur 2. verser, déverser, vider cou être cla~ être évident 1 . être hau~ être grand 2 . soulever, porte~ transporter 1. amas~ tas
2 . morceau 3 . poing 4 . quartier cuivre~ pièce de monnaie hôpital, clinique café caféier ferme~ hameau~ village fermie~ villageois clarté~ pureté~ propreté propre~ pur hau~ supérieur sain~ sacré teigne 331
k~l£dzl k5nu k5nuw~w5 k5nylnyl k~gk:> k~pô k5si
kù tSl ku ku
ku droç ku to kucta, ku~gbè kucUVl kukù kuku kuku kùntru kura kùsl kutsetse kutsetseti kuvia
collège, lycée cérémonie, tradition, coutume cérémonie d'initiation religion verre (à boire) tasse, gobelet dimanche, semaine dimanche ethnie, tribu racisme dialecte Noël 1 . conduire, piloter 2 . déterrer, extraire, puiser, récolter prendre de l'eau avec la main (pour se laver...) mourir, être mort 1 . mort (f.), décès 2 . grain, graine, noyau, pépin, fève 3 . comprimé, cachet 4 . sécheresse rêver être sourd mercredi saison sèche cuisinier chapeau mort, crevé couverture du tout panier fruit arbl'e fruitier paresse 332
paresseux
kuviat~ KP kpà
kpà clà kpakpa,kpakpaxè kpakpalùuul kpàtà kpàtsà kpàtsàti kpè
kpè gù kpe kpe
1 . couper, tailler, sculpter, peler (de l'igname) du taro) 2 . composer coiffer canard papillon subitement, tout à coup} soudain coupe-coupe flamboyant (n.) 1 . être lourtt peser 2 . être énorme être timide in viter 1
. caillou}
rocher, 2 3 4
kpe àk~ kpe cle
... IJU
kpe fù kpe kpe kpe tà kp~ kpecleIJut~ kpefoàmè kpèkula kpekui kpèkpè
pierre}
roche}
dalle
. tableau . pion . pile
(électrique)
5. toux} rhume 6 . séchoir 7. tribune lutter aider, dépanner peiner, souffrir de tousser se réunir come} trompette aide} assistant, collaborateur grippe arbitre galet, gravier, latérite lour~ pesant 333
kpèkpe kpèkpectel)u kpèkpèmè kpè1Juid5 kpètà kpetata kpetikè kpçvi kpèkpE kplànyàà kple kple bubùwo kpl5
kpl5 nu kpl5 ... clo kpl5 ... valVE kpl5 ... yi kpl~ kpl5la kpl~v5 kplu kpo kpo
kpôd5 kpodzo kpôkpô kpon5 kpos:> kpovit:> kp:>
invitation secours} aide} contribution poids épilepsie dysenterie statue bonbon sifflet menottes partout e~ avec} à} en} de} par
etc.. . 1 . conduire} guide~ escorter 2 . dirige~ gouveme~ préside~ arbitrer balayer suivre amene~ ramener mener, emmener, remmener table guide} leade~ dirigeant nappe coupe 1 . bâton} trique} massue
2 . raiL voie ferrée 1 . bosse} butte} côte} montée 2. bloc} massif 3 . saut lèpre four fièvre lépreux dromadaire} chameau policie~ agent de police voi~ apercevo~ regarde~ constate~ trouve~ ausculter 334
kp~ kp~ kp~ dzidz::, kp=>~a kp=>m:> kp:> nyuie ! kp=>IJusç kp:> ... dzi kp:>n:> kp~n~fôfe, kp=>n:>mèfe kp:>n=>t:> kp~n:>vivi kpui kpuiè (lè/n~ -)
enclos, clôture, palissade, haie fois être content, se réj.ouir 1 . regarder, voir, vérifier 2. visiter, rendre visite à espérer attention! être fort, être résistant s'occuper de, prendre soin de, protéger pain boulangerie marchand de pain biscuit, gâteau petit, court, bref être petit, être court
L là àku la ill la
l~ctè~è làfu l~gbàdzè làha làklè l~pakpa làlà làmèsç l~nyl1a lànylnyi
siffler le, la, f (déterminant) J . animal, bête 2. viande, chair, muscle 1 . abattre, couper, amputer, dépecer 2 . être aigre pêche laine peau troupeau panthère punaise (insecte) attendre santé éleveur élevage 335
làWÙla làxalàxa lè lè lè esime lè/n:>
lè/n:>àgbè lè/n:>ànyi lè/n:>àsi lè/n:>àxà lè/n:>be lè/n:> b:>b~è
lè/n:>d~ lè/n:>dzàà lè/n:>dziç lè/n:>4,aa lè/n:>gbàdzàà lê/n:>klalô lê/n:>na ... be lê/n:>sesiç lê/n:> tàmè lê/n:> tsitrè (nù) lè/n:> vie lè/n:> vevie lè/n:> vôvô(vô) lè/n:>
... dzi
lè/n~ ... g~mè
boucher scie exister, être présent à tandis que 1 . être (qq part), être situé, se trouver, se tenir debout, y avoir 2 . habiter, demeurer, vivre à 3 . égaler, être égal à vivre, être vivant, subsister 1 . s'asseoir,
être assis,
rester assis 2 . être présent avoir, posséder être à côté de falloir que être facile être àjeun être tranquille être rouge être éternel être plat être prêt devoir, falloir que être fort, être vigoureux, être en bonne santé être au-dessus de être debout, se tenir debout être petit être important, compter être différent, être distinct, être varié 1 . être sur 2 . être sur le point de être au-dessous de 336
lè/n:> ... gb:>
lè/n~ ... -m lè/n~ ... mè lè/n~ ... lè/n:> ... lè/n~ ... lè/n:>... lè/n:> ...
IJu si tà te tèfe
lè/n:>... to(mè) lè/n:> ... xà lè tsi le le le le le le le
bè blanui d~ fè yèbià hlô
le gku tte
... IJU
le to
legba letà letàkôtôku letriki fi fi
fiàWÙ
lià lià lia
être auprès de, être à proximité de, être chez être en train de 1 . être dans, mire partie de 2 . comporter, contenir être contre, être sur avoir, posséder avoir lieu à cause de être sous être à la place de, représenter être au bord de, border être à côté de se laver, prendre un bain, faire la toilette attraper, saisir, capter, tenir prendre soin de être triste être malade couver rouiller étrangler contrôler, inspecter, observer être attentif à idole, fétiche lettre enveloppe électrique y avoir, exister, être présent, se porter (santé) mil, millet repasser (un vêtement) durcir, être raide, raidir échelle grimper, monter, escalader, franchir, gravir 337
limite frotter, frictionner guêpe pangolin fondre, être en fusion 1 . crocodile 2 . proverbe être gros, être grand gros, grand, vaste, étendu grosseur, grandeur, volume, calibre, superficie ou, ou bien ramasser 1 . aimer, estimer, accepter, admettre 2 . tisser, tresser préférer aux environs de, à peu près serrure ramassage, vidange amour, estime, affection, passion volonté belle-mère (mère de l'épouse) s'abattre (sur qc, sur qn) blé J . se raser 2 . se précipiter âme
lifo fill fi]l fiuui 10 10 1010 1010
lolomè 100 àlo 1~ l~
l~ wu l~fô l~kl 1~1~ 1~1~ 1~I~nù I~xo
lù lù lù lùu~
M -m ma
, . me, m , mOl 1. diviser, décomposer, séparer 338
ma màbùàmè màdèblibo màdèijg~ màdèto màdz~kp~ màk3màk~ màma
màmiwàta màmle maI)go maI)goti màI)kàni màsà matsesl màv5 màuàmàuà mawu
mawux:> mè mè mèmègà
... 0
mègbe mègbe mègbectocto mègbetsitsi memi memlecta(gbè) mètsonu
2 . distribuer, répartir, partager ce/cette ... -là impoli incomplet sous-développé superflciel étrange impur 1 . grand-mère 2 . distribution, répartition, partage 3 . division, décomposition, séparation 4 . habitude sirène dernier mangue manguier taro J.uin allumette éternel, inflni immobile dieu temple faire griller dans, à l'intérieur de J-e,j' ne ... pas (prohibitif) dos, arrière, revers derrière, à l'arrière de testament retard fln (sable, farine...) samedi empêchement 339
mètsonu mEn mERdzèfe mi mi mi mlàmia
miamiàfe miafe miàmè miè
mièmieminiti mit si mla mlekpui mli mlo ml=>ànyi
mI~èba mo modzaka~ctè modzakatsàq}q} modzakatsàq}la mofufe
conséquence~ résultat navire~ bateau port avale~ déglutir 1. vous (compl.) 2. vous (su}.) 1. nous (compl.) 2. nous (su}.) votre 1 . rétrécir, serrer 2 . se rétrécir, se serre~ se contracter notre votre notre gauche (n.) 1 . pousse~ bourgeonne~ germer 2 . tarir vous
(SU}..)
nous (su}.) minute morve dresse~ dompte~ domestiquer réchaud rouler, arrondir dérouler 1 . être couché 2 . se coucher enfln flgure~ visage~ mine distraction~ divertissement tourisme touriste lavabo
340
môfugba m~
cuvette (de WC), bassine (pour la toilette) 1 machine, appareil, engin "
2 piège m:)
"
1 chemin, piste, route, voie, rue, traj"ectoire, traj"et 2 brèche, entaille " 3 guichet " "
m:>dzèfe m:>dziyluu m:>dz~ti m:)c.tègbàlè m~fiadzo m:>fiala m:)fiati m:>gigli m:>go m:>gbàuu m~gbède m:>kèkè m3kp3kp3 m3fi m3figblè m3nana m3nù m~te m~trakpul m~tr:>nu m:>uè m:>xafe m:>xenu m:>xeti m:>xexe
embranchement, carrefour taxi-brousse guidon, volant permission permis ordinateur feu de signalisation guide poteau indicateur, panneau déviation talus bulldozer mécanicien congé, vacances espoir riz rizière autorisation manière, méthode, procédé, moyen, possibilité moulin ascenseur manivelle ra vin tournant, virage barrière claie obturation, obstruction, barrage (sur la route) 341
m~z~ctakà m~z~gQàlèvi m~z~Ia m~Z~Z3 mù
valise passeport voyageur, passager voyageJ transport 1 . abattreJ faire tomber 2 . s'abattreJ tomber, chuter, choir, se renverser s'enivrer moustique moustiquaire chuteJ renversement fraisJ cru musique
mu mu mud~ mùmù mumu mùzikl N na
na na no nakè nakègbà naneke 0 nène negbe negblè neku nènema nenie ? neti no nojà no no no
1 . donner, céder, offrir, décemer, foumir 2 . mireJ rendreJ provoquer àJpour allaiter boisJ morceau de boisJ bois sec fagot rienJ zéro tu si, quand exceptéJ sauf co co teraie
amande de palmiste ainsi combien? cocotier boireJ consommer (essence) ronD cr mamelleJ pisJ sein téter 342
nôgoè noleWÙ nonùvi n~ n:> n:>èwo
n3fe n3fem~ n3n3mè
n~vi nù
nu nubabla nubable nubiabia nubiala nublanui nudànu nudodo
nudodokp~ nudzadzra nudzôdzoè nudzôdzoètikè nudz3dz3 nudzrala
rond soutien-gorge nourrisson rester, habiter, demeurer, résider, séjourner mère l'un l'autre, les uns les autres demeure, logement, résidence adresse aspect, attitude, comportement, tempérament état frère, soeur, cousin, cousine 1 . bouche, gueule, mufle 2 . entrée, embouchure 3 . bout, extrémité chose,
obJ-et, article
1 . union 2 . testament paquet demande, revendication, sollicitation mendiant, quémandeur pitié, tristesse balance 1 . mise, mit de mettre 2. vêtement, tenue 3 . semence, plant examen vente insecte, bestiole insecticide événement vendeur, vendeuse, marchand 343
nu~à~à nuctàgba nu~àla nu~èfia nu~ù~ù nu~ù~ùgbàlç nu~ùJe nu4,ùla nu4,ùx5 nufago nu fam 5 nufiafia nufiala nu fifi nufèJ1è nuJ1èla nùJôJô nug:imèsèsè nugui nugbagbè nùgbi nukà ? nukàla nukôkô nukômoè nùku
nuku nukapkpà nukpàla nukp~Je nukp~kp~
cuisine~ fait de cuisiner casserole cuisinier exposition nourriture~ alimentation~ repas menu restaurant, lieu où l'on mange mangeur, consommateur salle à manger, réfectoire glacière congélateur, réfiigérateur enseignement, cours~ instruction enseignant, instituteur, maître~ professeur, moniteur vol (délit) achat acheteur ba vardage~
entretien~
entrevue~ récit compréhension boîte être vivant lèvre 9 quol.9. ~
que... .
charlatan~ voyant, devin rire (n.) sourire (n.) étonnement, stupéfaction~ surprise~ mystère semence sculpture sculpteur théâtre J . vue~ visibilité 344
. séance~ spectacle 3 . gain~ revenu spectateur brouette vannerie 1 . distribution~ partage 2 . habitude explication~ renseignement plante 2
nukp:>la nul:>kèke nul~l~ numama numè
nus~sr~ nusr;Ue nusr2gbàl~
cadeau~
offIe~
don~
récompense boisson boisson richesse intelligence~ sagesse~ instruction lavoir laveuse~ blanchisseur savant connaissance~ sa voir moisson~ récolte oubli cahier craie ardoise 1 . écrivain~ auteur 2 . secrétaire crayon~ stylo écriture 1 . incision~ balaJre~
tatouage 2 . peinture 1 . étude 2 . leçon centre d'apprentissage, lieu d'étude manuel (n.) 345
nusr~Ia nutaIa nutata
étudiant peintre 1 . dessin, image, gra vure, tableau 2 . reptile région, localité moustache couturier, tailleur couture bouchon forge couvercle, capuchon graine mal, péché, vice malfàiteur, délinquant délinquance lecture lecteur conseil lèvre
nuto nutogè nut~la nut~t~ nùtunuÎ nutùtù nùtuvi nutsetse nuv~ nuv~w~la nuv5w~w~ nuxèxlç nuxlèIa nux~xl~ nùyi NY nyà
nyà
nyà a~eke nyà nu nya nya kp~ nya kp~kp~ nya nu
1 . chasser, éloigner, exclure, expulser, renvoyer 2 . laver 3 . pétrir 1 . parole, mot, terme 2 . palabre, histoire, affaire, cas, problème, sujet rien faire la lessive connaître, sa voir
être charmant, être mignon, être rayonnant être beau être instruit 346
nyàdz~dz~gbàlè nyàdzfidz~gblfila nyàdz~dz~wo nyàttoànyi nyàf3kpe nyagg. nyàg3mèttèq,è nyàg3mèmèq,èla nyàlem~ nyàleti nyanu nyàsèla nyàsèm~ nyàtèfe (le - mè) nyàv;2 nyè nyè nyè rnj nyè g~ nye nye àdzè nye àcU nye àgbà nye fùmè nye zi ny1 ny1 nyi
journal, périodique, magazine, revue, presse j.ournaliste les informations texte phrase vieille femme traduction dictionnaire traducteur magnétophone antenne (radio, télévision) intelligent auditeur transistor, poste (radio, télevision) vérité, réalité vraiment, évidemment, en effet malheur éternuer moi, je (forme négative) déféquer roter être (qc, qn)
être faux être toxique, être vénéneux être exténuant être misérable être bruyant nourrir, alimenter, élever (des animaux) boeuf; vache 1 . se dissoudre, se diluer, fondre 2 . sucer
3 . user 347
nyi tsr2 nyl
ny~ ny~ nY;2 ny~nù nY:Jnùvi nyE>ny~ nyE>nyr~
nyrà nyr~ nyroè nyroèy~vi nyr~ nyui nyui nyuie nyuie (lè -/n~)
nyuie wu
hériter défense (d'éléphant) oncle matemel lait de vache avant-hier, après-demain taureau être bon, être beau, être fertile beau-frère (frère de l'épouse) meilleur que beauté, qualité, prospérité 1 . noircir 2 . être renommé, être réputé égrener 1 . éveiller, réveiller 2 . se réveiller bele-soeur femme fille, fillette réveil noyade, immersion, submersion gronder (qn) être vilain, étre laid oncle matemel neveu, nièce se noyer, sombrer le bien, le beau bon, beau, j.oli, chic
bien, couramment, normalement être sain, être en bonne santé, aller bien, bien se porter mieux que 348
I) ~di ~d~ ~d31~ gè ge
ggo ~g~ ~gàdèdè ~gàylyl ~kèkè ~kèkènyui gk~ gk~gbàlè gk~g5gl:i gk:Jgàgl:i ~e ... te gk:JY:Jgbàlè gk:JY:JY:J ~ku ~ku~odzinu ~kumè ~kutà ~kutsro ~kuuùuù glislI)lisl-bl3tsi I)lisl-yèvu gl:i
matin, bonjour (le matin) bonJ.our(à midi et l'aprèsmidi) sieste gémir 1 . casser, lIacturer, plier 2 . moissonner, récolter 3 . tondjge lIont devant, avant progrès, perfèctionnement progrès, développement J.our, date jour férié, fête nom, prestige liste inscription signature registre appel oeil, yeux, vue souvenir 1 . visage, façade
2 . cadran faire un sonme paupière civilisation anglais Angleterre Anglais (un -) 1 . défricher 2 . écrire, rédiger, inscrire, prescrire, marquer, enregistrer
349
gl2>àb~ gl2>àsidede gl2>àzi! gl2>
... be
IJl~
IJ~ IJ~
... te
J8ardiner signer dater oublier s'enroule~ se tordre~ se tortille~ se pelotonne~ se blotti~ se serrer troue~ perce~ transperce~ perfore~ crever (qc)
1 ve~ astico~ chenille 2 pet effroi, épouvante~ terreu~ menace intimidation~ terrorisme revenan~ fantôme 8
8
IJ~dzi g~dzidodo g~n g~IJl2>dzèsl IJ2>g~
g~ti IJ3tidô IJÙ gu gu
caractère~ lettre~ alphabet crevaison~ perforation ne~ museau narine écharde~ épine~ piquant contre~ su~ au sUJ-et de
1 réponse~ réplique 2 solution~ résultat _
_
gùkà gus~ gùti guti gùticUcU gutifafa IJutinyà gùtiti gut~
réponse force~ puissance~ énergie~ résistance~ ardeur orange peau~ corps Jaune paix histoire oranger 1
8
beaucoup~
très~
énormément 2 même~ -même~ soimême~ propre _
350
homme garçon
lJutsù lJutsùvi 0
pasteur
os:>fô p pepà pepàts:>nu pepi pe, pepeepe posu
papier portefeuille harmattan précisément poste (f.)
....
R ràdio r:>bà r:>bàtu
radioJ poste de radio plastique fronde S
sà sa v~ sàbalà safui sàladà sanyàgba sàIJku sè sè g~mè se
sç IJU
nouer sacrifier, immoler oignon clef salade casserole orgueJ hannonium comprendreJ entendreJ sentir, ressentir comprendre 1 . loi, règlement 2 . défenseJ interdiction 3 . destinJ destinée étre fort, être résistant 351
sefofô sès~ ses~
si
si àIJ~ si
sia -siasiafe siariil~rii sigàr£tl slka sikanu sinima slzô sobo sô<1.àbi s~
s~ gbè s~ gbE>
fleur 1 . force, puissance 2 . dureté, difficulté 3 . gravité 1 . être dur, être difficile 2 . être fort, être puissant 3 . etre grave 1 . allumer (feu, lumière) 2 . oindre, enduire 3 . couper, blesser, entailler peindre, colorier 1 . fuir, s'enfuir, se sauver, déguerpir, détaler, s'évader, s'échapper 2 . couler, ruisseler étaler, étendre, faire sécher tous les, chaque séchoir juillet cigarette or bIiou cinéma ciseaux mollet eau-de-vie, sodabi être égal, être ex-aequo, être identique, être pareil, être semblable, être conforme être prêt être abondant, être suffisant, être copieux, être nombreux, pulluler, grouiller
s~
1 . cheval
s~dzà s~fi
2 . tontine militaire, soldat pelle 352
s:Jgà s:Jgbe s3gb3 s:Jhe srà srè srç sr3 sr:> sr:> nu sr~~èclè sr~gbegbe stampo sù sub:> sùb~sub:> sub:>vi suè SÙSU
tontine
gazon assez, beaucoup J-eune (n_) tamiser fondre, faire fondre cactus époux, épouse, mari, femme appl.endre, étudier, imiter faire des études, s'instruire, s'exercer, s'entraîner mariage divorce timbre suffire, être suffisant adorer, servir culte, religion, messe boy coussin, oreiller petit, minuscule un peu sucre école lycée, collège grande école, université boulon, écrou, vis tournevis élève, écolier salle de classe rester (qc) dernier, reste
1 pensée, avis, opinion, _
idée, supposition
2 mémoire _
3_intention, proposition, proJ-et 353
su su
penser, supposer, en visager, deviner, imaginer
T tà tà tànu ta
ta tàba tàbaze tàdz:> tàclofe tafia tàgbàtsu tàgbàtsuvi tàkolul tàku tàkuvi tàkpefe tàkpekpe tàkpex:> tàrnè tàrnèbùbù tagkà tàsi tasi tàta
mettre (un pagne) 1 . têteJ le haut de 2 . cause J.urer, parier, prêter serment 1 . dessiner, gra ver, imprimer, publier 2 . castrer
3 . ramper 1 . saliveJ crachat 2 . lacJ étang, mareJ marais tabac pipe impôt destinationJ direction tableau mouche moucheron crâne foulard mouchoir lieu de réunion réunionJ meeting, congrès salle de réunion haut, cimeJ sommet 1 . penséeJ réflexion 2 . souci réservoir (essence...) taxi 1 . tante patemelle 2 . belle-soeur 1 . portrait, carteJplan 2 . castration 354
tàulufi tayà tè tè tè fifia tè gbè tè kàmè
tè kp~ tè nù te
te te te ttètU ... gu te IJU
... IJU (~ètU -) te IJU Dye be te
tedzi tèfe tèfeD3la tefen3n3 tègli tègbèè tètè tète tètèkp~ tetùla tl kpo ti yomè
défense pneu enfler igname sue~ transpire~ être moite grogner, rugir faire du spor~ faire un match essaye~ tenter, s'exercer à être debout 1 . piquer (insecte) 2 . presse~ compresse~ comprimer 3 . affûter meule sous être épuisan~ être exténuan~ être fatigant pouvoir, arriver à (mire qq), réussir à être fatigue se pouvoir que, être probable que âne endroi~ place, lieu, site représentant, remplaçant, successeur présence, représentation, succession perdrix touJ.ours,continuellement puis pression épreuve, exercice, tentative meunier sauter, sautiller, bondir poursuivre, persécuter 355
tia til tfigbe t1mafi fitrl tltr1mè to
to
to
to
to to dzo to egb=>be to vovô to uù Togo Togo-t~nù togbè togb=> tohèhè
tokun~ tomè toti totro
chois~ sélectionner, élire} voter thé citronnelle tomate épais épaisseur être trapu} être épais 1 . buffle 2 . mortier 3 . cercle 4 . creux 1 . pousser, croître} faire sortir 2 . piler 3 . citer, conter, raconter 4 . décortiquer 1 . bord, rebord, lisière 2 . beau-père (père de la femme) 3 . montagne 4 . oreille} ouïe au bord de brûler bien que être différent, varier saigner Togo Lac togo colline} coteau}plateau malgré punition} amende} sanction} châtiment, pénalisation sourd (n.) claque} gifle pilon tuyau 356
toy~vi t~
t~ t~ bu t~
t~ t~ àsi t~ 4.à t~ tè t~ uù t~dziuu
t~fe t~gbui t~gbuinu t~ka, t~kpo t~mèlà t~mèlMu t~mènyl t~sisi t~t~ t~t=> t=>t~
t~t~
belle-Elle} bru} gendre 1 . coudre} repriser, confectionner 2 . rôtir, mire rôtir, mire frire fleuve} rivière} lagune boiter 1 . s'arrêter, stationner,
cesser, se tenir debout 2 . piquer 3 . être en délire 4 . tremper père toucher tresser s'arrêter, se tenir se garer bateau} navire 1 . arrêt, stop 2 . parking aïcul, grand-père tradition seau poisson arête de poisson hippopotame cours d'eau} fleuve} rivière} courant couture} confection frit, glillé 1 . arrêt, stationnement 2 . cessation} interruption 3 . mélange} confusion} trouble} complication 4 . équilibre bouleverser, troubler, embrouiller, compliquer 357
t~tr~
t~uu t:Jxè t:Jxèè traIe trè tre trèn:J trI tro tro visl tr~
tr~ dzo tr:J gb~ tr:J va tr:J w5 tr:J YI tr:J zù tr:J tr:Jnu tr:JsI tm (nu) tu
changement, transfonnation, tournant, variation ruisseau, torrent particulier, spécial, typique particulièrement, spécialement, exceptionnellement mince, fin célibataire coller, cacheter vieille fille, femme non mariée être épais, être gros tourner, pivoter, faire tourner visser, dévisser changer, varier, modifier, transformer, convertir, faire demi-tour, virer repartir retourner, revenir, rentrer revenir réorganiser repartir, regagner redevenir fétiche féticheur fétiche use vomir 1 . construire, bâtir, édifier 2 . fra vaiJJer, fabriquer
tù dzùdz~ tu tu tùkaéla
3 . moudre, broyer, écraser fumer, faire de la fumée fermer, barrer, barricader, boucher (un trou), obturer fusil remue-ménage 358
tukui tukpe
tout petit cartouche, balle (de fusil), obus pistolet, revolver dos pousser (qc) construction fermeture essuye~ astiquer, nettoyer, effacer (un tableau) J.uste, justement, précisément, exactement
tukpul tùmè tùtù tùtù tùtu tutu tutuutu
TS tsà tsà àsl tsà àsi tsa tsàcUcU tsàcUfe tsaka tsàxe tse tsetse tsl
tsi tsi tsi mègbe tsi t?>mè tsi trè
1 . errer, flâner 2 . ruisseler faire du commerce tâtonner autrefois promenade, randonnée, excursion excursion, lieu d'excursion brouiller, mélanger, diluer pintade produire (plante) cabosse 1 . grandir, pousser, croître, vieillir 2. fermenter 1 . éteindre 2 . rester louche (n.) être en retard, tarder se noyer se tenir debout 359
tsi trè
tie ... nu
tsldzàdzà tsldzàyl tsidz~fe tsifudô tsifufu tsifula tsigô tslgoè ts1k~ ts1kpe tsilèfe tsilefe tsllele tsl1etse tsiml tsltsetse tsitSI tslwunu tso tso hlô na tso ... mè tso tso tsofe tsoti ts~ ts=>
conteste~ contredire~ protester contre~ s'opposer à pluie saison des pluies source piscine nage~ natation nageur citeme gourde soif grêle~ glace, neige lieu de baignade~ lieu où on se lave, salle de bain barrage~ retenue d'eau toilette serviette de toilette parfum cascade vieux (a.) arrosoir couper, découper, casser, rompre, tondre, moissonner égorger tra verser 1 . venir de, provenir de 2 . se lever de, depuis provenance~ motif; raison~
circonstance pieu, piquet 1 . être habile, être rapide 2 . être précoce 1. prendre, saisir, se munir de 2 . porte~ supporte~ transporter 360
apporter entreprendre emporter tamis~ van dédaigner, mépriser, haïr coqul1le~écaille~ cosse, épluchure~ gousse héritage héritier terre glaise~ argile souder, raccorder, joindre brochette filtrer, s'infiltrer, suinter 1 . couvrir, recouvrir, se couvrir, s'obscurcir (ciel) 2 . encombrer 3 . se ren verser funérailles orphelin passoire obsèques, organisation des funérailles
ts~ ... ve ts~ ... w~ ts~ ... YI tsrànui tsri tsro tsr~nu tsr;2nyila tsù tsya tsyàtsyàgga, tsyà tsy~
tsy!tsylgga
tSY;2 tSY;2evi tsy~nu tSY;2W~W~
v và
va va emè va y! vasecte vàva vava ve ve dzè vènàvi vète
ensemencer venir se réaliser, se produire passer J.usqu'à venue~ arrivée réel, vrai 1 . picoter, fàire mal
2 . regretter être salé jumeau caleçon, slip 361
vève vèvesèsè
vèvesèsè
vie vivi vivi vlvimè vlvlti vlvlvl vIàvôô vlo vIn vo vo vodàdà vodàla vodu
vovo vovo vovo vovo
douleur, amertume, regret peine, souffrance, supplice, douleur sympathie important, principal, de base surtout, notamment bougie, chandelle enfant, flls, fllleJ petit (d'un animal) petit peu, un peu de bébé, nouveau-né maternité proflt, bénéflce, intérêt, avantage, utilité un peu, légèrement être bon, étre doux, être sucré, être appétissant bon, doux, sucré, succulent, délicieux, exquis saveur, bon goût obscurité, mystère petit à petit, progressivement de temps en temps être insolent, être vilain déplier, déployer, dérouler être libre, être à l'aise se gâter, être pourri faute, erreur, infraction coupable (n.) vaudou J . temps libre, liberté 2 . indépendance distinct, différent pourriture, moisissure, moisi pourri 362
vovonana vovoovo vovovo v~
libération séparément, différemment différen~ varié flnir de~ être flni~ être usé déJ.à 1 . ver de terre} lombric 2 . offrande avoir peul; craindre} redouter mal (n.) mauvais être méchan~ être crueL être odieux} être insupportable méchan~ vilain} crueL odie~ terrible sacrifice peu~ crainte} épouvante} frayeu~ panique} terreur ombre} silhouette tirer se peigner être déchiré puits froid (n.) pullove~ vêtement contre le /i-oid 1 . dévorer 2 . déchjre~ user
v~""" v~ v~ V~ v~ V;2q} V;2q}
v~sa, v~sasa v~v:) v~v~n VÙ VÙ 4.à vu vu do
VÙv~ VÙv~WÙ vu vu
u uà uàuà uauà uè uè uèwu
tremble~ bouge~ remuer tremblemen~ mouvement guêpe manque~ falloir de peu fossé être plus petit que 363
ue uèdzi uètsuvi uèue uIun un ulô uloulo vlu u:)
u:)nù u:)nùd~dr~ u~tru uù uù uu
uudzèfe uudzrà4.oIe uudzrà4.ola uùfu uùfo uùkà uukùla uukùsùkû uukpe uum:> uuti uut~fe uùuù
sentir mauvais} avoir une odeu~ empester orage criquet odeur Jutte} combat disputer (un match...)} Jutte~ se débattre champignon tiède hérisser 1 . porte 2 . python tribunal J.ugement porte 1 . ouvri~ déboucher 2 . sentir bon 1 . sang 2 . soufflet 1 . tamtam} tambour 2. véhicule} voiture} embarcation gare garage (de réparations) garagiste kapo~ duvet planche vaisseau sanguin chauffeu~ conducteu~ automobiliste} pilote auto-école klaxon chaussée} grand'route fromage~ kapokier parking 1 . poussière 364
2 . exode secousse, tremblement trembler, remuer, secouer, agiter, grelotter poussière immigré tremblemen~ secousse wagon
uùuu uuuu uùuùdedi uùuùvala uùuuuu uux~
w wluiwlui wo wo wo wo-wo wo wo wo -wo wo àvi wôàlç wodzoe wôwo woxi w~
w~ w~ àbe
w~ àmê w~ àuà
... ène
fin, en petits morceaux pétiller toi, te, vous ton, ta, votre il, elle ton, ta, votre J . aboyer 2 . éclater, exploser, craquer ils, elles, les, leur (pr.pers.) leur (poss.) [marque du pluriel] sangloter après-midi, bonsoir léger, souple, simple J . aboiement 2 . éclatemen~ explosion parapluie, ombrelle, parasol J . faire, fàbriquer, confectionner, accomplir 2 . mimer 3. égaler, être égal à néré paraître, sembler, Faire semblant être gentil, être aimable combattre, guerroyer 365
être boueux travailler se querelle~ se disputer 1 . s'aJJie~ s'uni~ coopérer 2 . se réconcilier organiser, programmer être paresseu~ être oisif être rocailleux être élégant agir faire pitié~ être lamentable
w?i bà w?i d:J w?i dzrè w?i 4.èka w?i 4.otto w?i kuvia w?i kpe w?i lèkè w?i nu w?i nublanui w?i nùku
1
. être
étonnant, être
mystérieux 2 . étre ému~ s'émerveiller w?i gud:J
utiliser
W:J w?inà
fàrine~ poudre acte~ cérémonie~ manifestation surprenant, extraordinaire néré (arbre) meunier fonio tue~ assassine~ abattre~ massacre~ immoler avoir mim avoir soif dépasser davantage~ plus~ Je plus achever, terminer, finir arroser, asperger
w?inùku w?iti w:Jtùla W:JX£ WÙ
WÙ(d?i -) WÙ (ts1k:J -) wu
wu wunù wu tsi
x xà xà xa
nasse auprès de~ à côté de
1 . se courbe~ se tordre 366
xl~ nu xl~
2 . moissonne~ récolte~ cueillir (haricots) 1 . balai 2 . guet, affût bâiller s'enrouler tracas 1 . étroit 2 . courbe oiseau 1 . obstrue~ barre~ coincer 2 . paye~ rembourser 3 . s'étendre 4 . rattraper payer empêcher (de) mange-mil oiseau, petit oiseau dehors la nature 1 . monde, terre, univers 2 . temps (météorologique) parapluie, ombrelle, parasol 1 . compte, énumération 2 . déchjffj-ement, lecture tou~ pourtou~ périmètre, circuit rôdeur 1 . compter, énumérer 2 . déchiffrer, Jire conseiller, recommander meugler, mugir, hennir,
xo xoxo
miauler, coasse~ croasser dé.ià vieux, vieille (a.)
xa xako xatsa xàxa xaxe
xè xe
xe fè xe m~ (na) xè4.ùfô xèvi xexe xexeamè xexemè xèxi xèxlè
xl!!fôfo xl !!fOl a xlè
bêle~ barrir, J.appe~
367
x~
1 . accueillir, recevoir, capter 2 . coûter, valoir 3 . envahir, s'étendre, occuper 1 . bâtiment édifice, immeuble, case, maison, chambre, salle 2 . agouti être blessé être cher, avoir de la valeur être chaud être renommé, être réputé croire ami chambre à coucher, dortoir loyer charpentier locataire
x~
x~ x~ x~ x~ x~
àbl àsl dzô gk~ sè
X~
x~d~mè x~fè x~gbala x:>hayat~ x~15 x~15w~w~ x~mènu x5mègini, x5mètre ... x~ml " x:>namè x5n5mè x:>gk~ x~sèha x:>tà x:>tùtù x:>x~nù
ami amitié meuble gecko charpente secours logement renommé, célèbre église toit construction (d'un bâtiment) terrasse, cour y
yà ya
air, gaz, atmosphère, courant d'air, vent vide (n.) quant à 368
yàfam?> yàgb?>nu yàkàyake yàmè yàmèuu yàmèuudzèfe yàmèuukùla yawo cta(gbè) yayra yè-
-yèye ye yèvu yèvukpakpa yèvunè yèvunèti yèvutè Yèvuwodè yeye YI YIà6dzi YI... dzi YIgg3 yi ylb~ yl~3,y1kà yiti YIYI ylylmè yomètiti yoo
climatiseur éventai~ ventilateur couscous cie~ cosmos~ climat, temps avion aéroport, aérodrome aviateur J.eudi béni 1 . i~ elle 2 . i~ elle~ te, vous (logoph.) 3 . son, sa me lui elle c'est ... que, c'est ... qui Blanc oie noix, noix de coco cocotier pomme de terre Europe, Occident, Pays des Blancs neuf; récent, modeme aller aller aux toilettes 1 . augmenter, ajouter 2 . continuer à~persister se perfectionner, progresser coupe-coupe, machette noir toile d'araignée flamboyant (n.) araignée rythme persécution, poursuite merci (réponse à une salutation) 369
1 . fumer, enfumer 2. guérir (qn) tombe 1 . appeler, invoquer, convoquer, interpeler 2 . prononcer, épeler 3 . être plein 4 . remplir karité (fj.uit) fumeur karité (arbre) bénir se dessécher, faner
y:i y:i,y~dô Y:J
Y:Jku y~la Y:Jti yra yr~
z za
za z~nuv~ç ze zemèla zernèrnè,zernèrnèd~ zl zl
Zl <1,èka Zl kpi zi zi zi ... dzi
zlkpul zôbo
1 . utiliser, dépenser 2 . être actif; être habile 3 . être assaisonné nuit fourmi magnan canari, pot, vase potier poterie régner 1 . siège 2 . bruit, vacanne 3 . gazelle 4 . fois, reprise une fois, à la fois se taire pipe appuyer, presser, enfoncer forcer, obliger, contraindre, pousser (à) chaise, banquette, selle éléphantiasis 370
zogb~ Z3 Z3 z3m~ Z3 mègbe z~ yi gg~ z~he
z3fi Z3Z3 zr5 ZÙ zù zù dzùdz?i zùkpe
bouillie marcher., parcourir., rouler., défller Jarre voyager., faire une toumée reculer avancer copain, compagnon, compagne teigne marche, défllé 1 . être lisse 2 . polir., niveler devenir marteau, massue, masse s'évaporer enclume
371
TABLE DES MATIERES
I. II.
LA LANGUE EWE LE PEUPLE EWE A. Histoire B. Espace culturel 1. La fondation d'un village 2. Les chefferies 3. L'intronisation d'un chef 4. Les cérémonies de protection du village 5. La maison 6. L'agriculture 7. Les cocotiers 8. La pêche 9. L'élevage 10. L'industrie Il. Le palmier à huile et l'extraction du vin de palme 12. L'artisanat 13. Le commerce 14. Les cauris et l'argent 15. La cuisine éwé a. Les préparations à base de maïs b. Les préparations à base de manioc c. Les préparations à base d'igname 16. Le mariage a. La demande en mariage b. La femme est conduite à son prétendant c. La préparation du mariage d. La cérémonie 17. La naissance des jumeaux 18. La première enfance 19. Parents et enfants 372
20. L'éducation traditionnelle de l'enfant 21. La réincarnation et le culte des ancêtres 22. Le sorcier 23. La mort a. L'annonce du décès b. Avant l'enterrement c. Les funérailles d. Le veuvage 24. Les vaudous 25. Les interdits 26. Le rite de la réconciliation 27. Les griots 28. Une puissance invisible: la foudre 29. Les àge 30. Un jeu : le jeu de six (àq}to) 31. Ampè 32. Les lieux sacrés et les totems 33. La chasse et la guerre 34. La musique et la danse ill. DESCRIPTION DE LA LANGUE A. Alphabet et prononciation B. Catégories grammaticales 1. Le verbe a. Les formes verbales 1) L'aoriste 2) Le futur a) traduit le subjonctif ou l'infinitif français b) marque la probabilité ou l'approximation 3) L'habituel 4) Le subjonctif-exhortatif 5) L'impératif 6) Le progressif a) présent 373
b) passé c) futur d) habituel e) itératif-continuatif f) impératif-exhortatif 7) Le conditionnel a) L'irréel b) L'hypothétique 8) L'ingressif 9) La réitération 10) Les verbes auxiliaires a) ceux qui précèdent le verbe b) ceux qui suivent le verbe c) ceux qui suivent le verbe et introduisent une expanSIon b. Les modalités 1) Les modalités de l'assertion 2) Les modalités appréciatives 3) Les modalités de l'incertain 4) Les modalités intersubjectives a) La causation b) Le déontique c) L'obligation d) La nécessité e) L'autorisation, la permission et l' empêchement f) La volonté g) L'injonction et la prohibition 2. Les pronoms personnels a. Généralités b. Les pronoms personnels et la conjugaison 1) Pronoms personnels affixes sujets 2) Pronoms personnels affixes compléments 374
3) Pronoms personnels isolés 4) Pronoms personnels possessifs 5) Pronoms personnels et forme négative c. Les pronoms personnels è- et né- (ou n- ) d. Les pronoms personnels è- et WQ e. Le pronom logophorique yè3. Le nom a. Le nom simple b. Composés et dérivés 1) Composition a) Nominaux composés de deux noms b) Nominaux composés de trois noms c) Nominaux composés de nom+verbe+nom d) Diverses combinaisons 2) Composition par agglutination a) Nominalisation d'un nom et d'un verbe b) Nominalisation d'un nom et d'un adjectif c) Nominalisation d'un verbe et de son complément d) Nominalisation d'énoncé 3) Dérivation 4) Mixtes composition / dérivation 5) Autres types de nominalisation a) à partir de verbes b) à partir d'un verbe et son complément d'objet c) à partir d'adjectifs b. La détermination du nom 1) Les déterminants 2) La particule ke c. Détermination par extension 1) par un adjectif déterminatif 2) par un complément de nom 375
3) par une extension relative 4. L'adjectif a. Généralités b. Création d'adjectifs 1) par réduplication à partir de verbes d'état 2) par agglutination 3) par dérivation a) avec le suffixe -e ou -i b) avec le suffixe -t?) (relatif à) c. Traduction des adjectifs du français d. La numération. e. La comparaison 1) Le comparatif de supériorité 2) Le comparatif d'infériorité 3) Le comparatif d'égalité f. Le superlatif absolu g. Le superlatif relatif 1) Deuxième terme de la comparaison sous-entendu 2) Deuxième terme de la comparaison indiqué 5. L'adverbe a. La fonction aderbiale 1) Adjectifs simples 2) Adjectifs dérivés (en -e, -è ou -t?)è) 3) Adjectifs dérivés + ~e 4) Noms à valeur adverbiale b. Les idéophones 1) Morphologie des idéophones a) Allongement de la dernière voyelle b) Réduplication de syllabes c) Combinaisons consonnantiques inhabituelles 2) Valeur des idéophones 6. L'interjection 376
a. Généralités b. Les énoncés interjectifs 1) Reproche 2) Remerciement 3) Excuse 4) Attention à attirer 5) Sympathie, condoléances, consternation 6) Salutations, souhaits... 7. L'inverseur màC. L'emprunt D. Syntaxe 1. Schémas de phrases 2. Divers points touchant à la syntaxe a. Le complément d'attribution b. Le complément de but: hena et ttàc. Renvoi du verbe locatif en fin d'énoncé d. Renvoi du verbe d'attribution na en fin d'énoncé e. Le démarcateur la f. La particule hi g. Le thématiseur ya h. Le focalisateur ye- ou ei. lJut~ j. L'exclamation 1) porte sur un terme de l'énoncé 2) porte sur la totalité de l'énoncé k. Les compléments circonstanciels locatifs 1) Généralités 2) Les verbes locatifs 3) Les noms locatifs 1. L'interrogation 1) Les questions ouvertes 2) Les questions fermées E. Expressions idiomatiques 377
F. Question d'orthographe 1. Détermination du nom 2. àmè, nu et àfi et le pronom relatif SI IV. VOCABULAIRE DE BASE A. Mots-clefs B. Expressions usuelles C. Parties du discours (à partir du français) 1. Adverbes 2. Pronoms 3. Prépositions 4. Adjectifs numéraux 5. Verbes 6. Adjectifs et verbes d'état D . Vocabulaire thématique 1. T emps (qui passe) 2. Jours de la semaine 3. Mois de l'année 4. Géographie et nature 5. Transports 6. Nourriture 7. Hôtel, restaurant 8. Vie domestique 9. Relations humaines 10. Termes de parenté Il. Vie en société 12. Economie 13. Professions 14. Politique 15. Parties du corps 16. Maladies 17. Animaux 18. Plantes 19. Vêtements 378
v.
CONVERSATION COURANTE, TEXTES A. Salutations B. Comment vous appelez-vous? C. Comment allez-vous? D. Marchandage E. Le grand marché F. Le manioc G. La pêche au filet H. Chez Yawo I. La famille africaine J. A table, le foufou est prêt. K. Chez le médecin L. Au village M. Les jumeaux N. La mort de Sodzi o. Quelques proverbes P. Lecture d'un texte guin (mina) VI. LEXIQUE EWE-FRANÇAIS TABLE DES MATIERES BIBLIOGRAPHIE
379
BIBLIOGRAPIllE
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