ORGANE INTERNATIONAL DE CONTRÔLE DES STUPÉFIANTS
2010
Précurseurs et produits chimiques fréquemment utilisés dans la fabrication illicite de stupéfiants et de substances psychotropes
Publication des Nations Unies Imprimé en Autriche Numéro de vente: F.11.XI.4 E/INCB/2010/4
30 USD ISBN 978-92-1-248180-7
EMBARGO Respectez la date de publication: Ne pas publier ou radiodiffuser avant le mercredi 2 mars 2011, à 11 heures (HEC)
ATTENTION *1057930* V.10-57930â•›—â•›Janvier 2011â•›—â•›515
NATIONS UNIES
Rapports publiés par l’Organe international de contrôle des stupéfiants en 2010 Le Rapport de l’Organe international de contrôle des stupéfiants pour 2010 (E/INCB/2010/1) est complété par les rapports techniques suivants: Rapport de l’Organe international de contrôle des stupéfiants concernant la disponibilité de substances placées sous contrôle international: assurer un accès adéquat à des fins médicales et scientifiques (E/INCB/2010/1/Supp.1) Stupéfiants: Évaluations des besoins du monde pour 2011 – Statistiques pour 2009 (E/INCB/2010/2) Substances psychotropes: Statistiques pour 2009 – Prévisions des besoins annuels médicaux et scientifiques concernant les substances des Tableaux II, III et IV de la Convention de 1971 sur les substances psychotropes (E/INCB/2010/3) Précurseurs et produits chimiques fréquemment utilisés dans la fabrication illicite de stupéfiants et de substances psychotropes: Rapport de l’Organe international de contrôle des stupéfiants pour 2010 sur l’application de l’article 12 de la Convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988 (E/INCB/2010/4) Les listes à jour des substances sous contrôle international, comprenant les stupéfiants, les substances psychotropes et les substances fréquemment utilisées dans la fabrication illicite de stupéfiants et de substances psychotropes, figurent dans les dernières éditions des annexes aux rapports statistiques annuels (“Liste jaune”, “Liste verte” et “Liste rouge”) publiées également par l’Organe. Comment contacter l’Organe international de contrôle des stupéfiants Il est possible d’écrire au secrétariat de l’Organe à l’adresse suivante: Centre international de Vienne Bureau E-1339 B.P. 500 1400 Vienne (Autriche) Le secrétariat peut aussi être contacté par: Téléphone: Télex: Télécopieur: Télégramme: Adresse électronique:
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Le texte du présent rapport est également disponible sur le site Web de l’Organe (www.incb.org).
ORGANE INTERNATIONAL DE CONTRÔLE DES STUPÉFIANTS
Précurseurs
et produits chimiques fréquemment utilisés dans la fabrication illicite de stupéfiants et de substances psychotropes Rapport de l’Organe international de contrôle des stupéfiants pour 2010 sur l’application de l’article 12 de la Convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988
NATIONS UNIES New York, 2011
E/INCB/2010/4
PUBLICATION DES NATIONS UNIES Numéro de vente: F.11.XI.4 ISBN: 978-92-1-248180-7
Copyright © Nations Unies, Organe international de contrôle des stupéfiants, janvier 2011. Tous droits réservés. Les appellations employées dans cette publication et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part du Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Production éditoriale: Section des publications, de la bibliothèque et des services en anglais, Office des Nations Unies à Vienne.
Avant-propos Au cours des 20 dernières années, le régime international de contrôle des précurseurs a été progressivement renforcé, ce qui a permis d’éviter que des quantités considérables de précurseurs chimiques ne parviennent aux laboratoires clandestins de fabrication de drogues. L’Organe international de contrôle des stupéfiants, qui a pour mandat de suivre et d’évaluer le respect par les gouvernements des obligations qui leur incombent en vertu de l’article 12 de la Convention de 1988, qui a trait au contrôle des précurseurs, a continué de jouer un rôle important à cet égard. L’Organe analyse les schémas et tendances les plus récents en ce qui concerne le détournement et le trafic de précurseurs, identifie les lacunes des systèmes nationaux et internationaux de contrôle et adresse des recommandations constructives aux gouvernements en leur suggérant des solutions ciblées. Dans son rapport sur les précurseurs pour 2010, l’Organe fait le point de la situation en ce qui concerne le contrôle des précurseurs chimiques dans le monde. Conformément à la résolution 49/3 de la Commission des stupéfiants, ces quatre dernières années, 121 gouvernements ont communiqué à l’Organe des informations sur leurs besoins légitimes annuels concernant les précurseurs des stimulants de type amphétamine. Le système électronique d’échange de notifications préalables à l’exportation lancé par l’Organe est devenu un pilier du régime international de contrôle des précurseurs. Les initiatives internationales dirigées par l’Organe, comme le Projet “Prism” et le Projet “Cohesion”, ont continué de rassembler les gouvernements en vue de prévenir les détournements et d’enquêter sur le trafic. Leurs efforts concertés ont permis d’éviter que des tonnes d’éphédrine et de pseudoéphédrine ne soient détournées vers la fabrication illicite de stimulants de type amphétamine et ont débouché sur des saisies de grandes quantités d’anhydride acétique destinées à la fabrication illicite d’héroïne. Je suis heureux de constater que nombre de gouvernements continuent d’accorder la priorité à la participation à ces initiatives efficaces. Cependant, tout en reconnaissant les progrès accomplis jusqu’à présent, le rapport met en lumière les défis qui subsistent. La détermination des sources d’approvisionnement en substances non inscrites aux Tableaux en remplacement de précurseurs soumis à contrôle est une source de préoccupation croissante pour la communauté internationale, tandis que le détournement de précurseurs des circuits nationaux de distribution doit retenir toute l’attention des autorités nationales chargées du contrôle des drogues. L’Afrique de l’Ouest demeure vulnérable au trafic de précurseurs et les pays d’Asie occidentale continuent d’être visés pour le transit des précurseurs utilisés dans la fabrication d’héroïne destinés à l’Afghanistan. En outre, bien que la cocaïne soit une drogue largement répandue, on manque encore d’informations concernant les sources et les schémas du trafic des précurseurs utilisés dans la fabrication de cette substance.
iii
S’attaquer aux aspects nouveaux du contrôle des précurseurs est une tâche dynamique qui exige une ferme volonté politique et des efforts soutenus de la part de tous les gouvernements. Mais l’action individuelle des gouvernements ne suffit pas toujours. Le trafic de drogues et la criminalité organisée, en particulier le trafic de précurseurs chimiques, ne pourront être éliminés que grâce à une intervention concertée de la communauté internationale. Les connaissances existent, l’infrastructure est en place, et l’Organe est certain que le système international de contrôle des précurseurs continuera de donner des résultats. Le Président de l’Organe international de contrôle des stupéfiants
Hamid Ghodse
iv
Préface La Convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988 dispose que l’Organe international de contrôle des stupéfiants fait rapport chaque année à la Commission des stupéfiants sur l’application de l’article 12 et que la Commission examine périodiquement si le Tableau I et le Tableau II sont adéquats et pertinents. L’Organe a décidé de publier, outre son rapport annuel et d’autres publications techniques (sur les stupéfiants et les substances psychotropes), son rapport sur l’application de l’article 12 de la Convention de 1988, conformément aux dispositions suivantes de l’article 23 de cette Convention: 1. L’Organe établit un rapport annuel sur ses activités, dans lequel il analyse les renseignements dont il dispose en rendant compte, dans les cas appropriés, des explications éventuelles qui sont données par les Parties ou qui leur sont demandées et en formulant toute observation et recommandation qu’il souhaite faire. L’Organe peut établir des rapports supplémentaires s’il le juge nécessaire. Les rapports sont présentés au Conseil [économique et social] par l’intermédiaire de la Commission, qui peut formuler toute observation qu’elle juge opportune. 2. Les rapports de l’Organe sont communiqués aux Parties et publiés ultérieurement par le Secrétaire général. Les Parties doivent permettre leur distribution sans restriction.
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Table des matières Page
Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
v
Notes explicatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ix
Chapitre
I.
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
II.
Mesures prises par les gouvernements et par l’Organe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
A.
Champ d’application du contrôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
B.
Adhésion à la Convention de 1988 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
C.
Renseignements fournis à l’Organe en vertu de l’article 12 de la Convention de 1988 . .
2
D.
Mesures législatives et de contrôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2
E.
Besoins légitimes en précurseurs des stimulants de type amphétamine . . . . . . . . . . . . . . .
3
F.
Notifications préalables à l’exportation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4
G.
Communication de données concernant le commerce, les utilisations et les besoins licites de précurseurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5
H.
Autres mesures prises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5
1.
Activités menées dans le cadre du Projet “Prism”, initiative internationale de lutte contre le détournement de produits chimiques utilisés dans la fabrication illicite de stimulants de type amphétamine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5
Activités menées dans le cadre du Projet “Cohesion”, initiative internationale de lutte contre le détournement de produits chimiques utilisés dans la fabrication illicite de cocaïne et d’héroïne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6
Ampleur du commerce licite et tendances les plus récentes du trafic de précurseurs . . . . . . . .
6
A.
Substances utilisées dans la fabrication illicite de stimulants de type amphétamine . . . .
6
1.
Éphédrine et pseudoéphédrine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6
2.
Noréphédrine et Ephedra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
9
3.
3,4-méthylènedioxyphényl-2-propanone, phényl-1 propanone-2, acide phénylacétique et pipéronal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10
4.
Safrole et huiles riches en safrole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11
5.
Substances non inscrites aux Tableaux et tendances de la fabrication illicite . . . . . .
12
B.
Substances utilisées dans la fabrication illicite de cocaïne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
13
C.
Substances utilisées dans la fabrication illicite d’héroïne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
15
D.
Substances utilisées dans la fabrication illicite d’autres stupéfiants et substances psychotropes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
17
Conclusions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
17
2.
III.
IV.
vii
Annexes (voir CD-ROM en page 3 de couverture) I. II.
Présentation de renseignements par les gouvernements en application de l’article 12 de la Convention de 1988 (formulaire D) pour la période 2005-2009
III.
Saisies de substances inscrites aux Tableaux I et II de la Convention de 1988 signalées à l’Organe international de contrôle des stupéfiants
IV.
Liste des pays et territoires faisant rapport à l’Organe sur le commerce licite et les utilisations et besoins légitimes de substances inscrites aux Tableaux I et II de la Convention de 1988 pour la période 2005-2009
V.
VI. VII. VIII. IX. X.
viii
Parties et non-Parties à la Convention de 1988, par région, au 31 octobre 2010
Besoins légitimes annuels en éphédrine, pseudoéphédrine, 3,4-méthylènedioxyphényl-2propanone et phényl-1 propanone-2, substances fréquemment utilisées dans la fabrication de stimulants de type amphétamine Gouvernements ayant demandé l’envoi d’une notification préalable à l’exportation en vertu de l’alinéa a) du paragraphe 10 de l’article 12 de la Convention de 1988 Substances inscrites aux Tableaux I et II de la Convention de 1988 Utilisation de substances inscrites aux Tableaux dans la fabrication illicite de stupéfiants et de substances psychotropes Utilisations licites des substances inscrites aux Tableaux I et II de la Convention de 1988 Dispositions conventionnelles aux fins du contrôle des substances fréquemment utilisées dans la fabrication illicite de stupéfiants et de substances psychotropes
Notes explicatives Abréviations employées dans le présent rapport: MDMA
Méthylènedioxyméthamphétamine
3,4-MDP-2-P
3,4-méthylènedioxyphényl-2-propanone
P-2-P
Phényl-1 propanone-2
PEN Online
Système électronique d’échange de notifications préalables à l’exportation
Les appellations employées dans la présente publication et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part du Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Les noms des pays ou régions mentionnés dans le texte sont ceux qui étaient utilisés officiellement au moment où les données ont été recueillies.
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Résumé En 2010, la coopération internationale a continué de porter ses fruits et il est devenu plus difficile pour les trafiquants de se procurer certains des principaux produits chimiques dont ils ont besoin pour fabriquer des drogues illicites. La Convention de 1988 jouit d’une adhésion quasi universelle et 11 États seulement, dont 7 en Océanie, n’y sont pas parties. Les gouvernements ont également adopté des mesures efficaces, comme la décision unanime de ranger l’acide phénylacétique, substance de plus en plus fréquemment utilisée pour la fabrication de stimulants de type amphétamine, précédemment inscrit au Tableau II, parmi les substances visées au Tableau I. Au cours de la période considérée, de nombreux gouvernements ont continué de renforcer leur législation en vue de prévenir le détournement des précurseurs, notamment ceux de l’Afrique du Sud, de la Chine, d’El Salvador, du Mexique, du Myanmar, de la République tchèque et du Samoa. Le système électronique d’échange de notifications préalables à l’exportation (PEN Online) a donné des résultats particulièrement prometteurs: il constitue pour 115 pays et territoires l’outil le plus efficace pour surveiller le commerce international de produits chimiques inscrits aux Tableaux et identifier rapidement les transactions suspectes. Le système PEN Online, par l’entremise duquel sont enregistrées quelque 1 500 notifications par mois, est le pilier du contrôle international des précurseurs. L’Organe est préoccupé par le fait que la plupart des pays d’Afrique ne l’utilisent pas encore, ce à quoi il importe de remédier rapidement. Il engage instamment tous les gouvernements à commencer à utiliser le système mais aussi à répondre rapidement aux notifications lorsque des transactions apparaissent comme suspectes et à vérifier soigneusement la destination et l’utilisation finales des envois de produits chimiques. La réexportation est un autre aspect de la question qui devra davantage retenir l’attention des autorités compétentes à l’avenir. Les activités menées dans le cadre du Projet “Prism” et du Projet “Cohesion”, initiatives internationales visant à prévenir le détournement des produits chimiques utilisés dans la fabrication de stimulants de type amphétamine, d’héroïne et de cocaïne, ont, cette année encore, donné des résultats positifs. Elles ont permis de rassembler au sujet des schémas du trafic des informations importantes qui sont venues compléter les connaissances des autorités participantes et d’identifier les défaillances des mécanismes de contrôle. Néanmoins, le trafic de précurseurs persiste et fait intervenir de plus en plus de substances non placées sous contrôle. Ainsi, les préparations contenant de l’éphédrine et de la pseudoéphédrine sont devenues les principales substances utilisées pour la fabrication illicite de méthamphétamine. En outre, l’apparition de produits dérivés de précurseurs placés sous contrôle, comme les esters de l’acide phénylacétique, est un problème que toutes les autorités compétentes doivent s’attacher à combattre. L’Organe a par conséquent décidé de consacrer une section spéciale du rapport de cette année à l’utilisation de produits chimiques non inscrits aux Tableaux pour la fabrication illicite de drogues et aux mesures qui pourraient être adoptées à cet égard.
xi
Les trafiquants ont continué de cibler l’Union européenne ainsi que l’Asie orientale et occidentale pour se procurer l’anhydride acétique nécessaire à la fabrication illicite d’héroïne en Afghanistan. De plus, en dépit de l’action menée au plan régional par les services de détection et de répression et des efforts déployés par les autorités afghanes, cette substance continue de parvenir aux laboratoires clandestins de ce pays. L’Organe encourage l’Union européenne à renforcer l’efficacité de ses mécanismes internes de contrôle des précurseurs et demande instamment au Gouvernement afghan d’intensifier ses efforts d’interception des précurseurs et de communiquer à l’Organe les informations qu’il est tenu de soumettre en vertu de l’article 12 afin de lui permettre d’analyser utilement la situation en ce qui concerne la fabrication illicite d’héroïne en Afghanistan. En outre, l’Organe engage instamment tous les gouvernements à fournir un appui au Gouvernement iraquien pour l’aider à empêcher l’utilisation de ce qui paraît être l’un des principaux itinéraires empruntés pour le trafic d’anhydride acétique dans la région. L’Organe se félicite du plan d’action conçu par l’Équipe spéciale chargée du Projet “Cohesion”, en coopération avec les autorités des pays d’Amérique du Sud, pour combattre le détournement et le trafic de produits chimiques utilisés dans la fabrication de cocaïne dans la région. Il engage instamment tous les gouvernements à participer aux futures initiatives ciblées à cet égard et, comme toujours, est prêt à appuyer ces efforts conformément au mandat dont il est investi en vertu des traités internationaux relatifs au contrôle des drogues.
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I. Introduction 1. Le présent rapport passe en revue les mesures prises par les gouvernements et par l’Organe international de contrôle des stupéfiants pour appliquer les dispositions de l’article 12 de la Convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988 1. Le chapitre II commence par un compte rendu des activités liées au transfert de l’acide phénylacétique du Tableau II au Tableau I de la Convention de 1988, suivi d’informations concernant l’état des adhésions à la Convention et le respect, par les gouvernements, de leurs obligations en matière de communication d’informations à l’Organe, ainsi que les mesures législatives et de contrôle qu’ils ont adoptées. On trouvera également dans ce chapitre les dernières informations disponibles concernant les évaluations des besoins légitimes en précurseurs des stimulants de type amphétamine, ainsi que l’utilisation faite du système électronique d’échange de notifications préalables à l’exportation (PEN Online). Le chapitre II se termine par un résumé des activités réalisées et des résultats obtenus dans le cadre du Projet “Prism” et du Projet “Cohesion”, initiatives internationales de lutte contre le détournement de précurseurs utilisés pour la fabrication illicite de stimulants de type amphétamine ainsi que d’héroïne et de cocaïne. 2. Le chapitre III examine les informations disponibles concernant le commerce licite de différents précurseurs chimiques, ainsi que les principales tendances du trafic. L’analyse renseigne également sur les cas les plus représentatifs d’envois suspects stoppés, et de détournements ou de tentatives de détournement du commerce international, ainsi que sur les saisies de ces substances. Il contient aussi des conclusions et des recommandations spécifiques visant à faciliter l’adoption par les gouvernements des mesures nécessaires pour prévenir le détournement et le trafic de précurseurs chimiques. Ces recommandations et conclusions sont résumées au chapitre IV. 3. Comme les années précédentes, les annexes I à X contiennent des informations pratiques mises à jour visant à aider les autorités nationales compétentes à s’acquitter de leurs tâches, notamment des __________________ 1
informations concernant les évaluations des besoins légitimes annuels pour certaines substances fréquemment utilisées dans la fabrication illicite de stimulants de type amphétamine, une liste des gouvernements qui ont demandé que leur soient adressées des notifications préalables à l’exportation, des informations concernant l’utilisation des substances placées sous contrôle dans la fabrication illicite de drogues, ainsi qu’un résumé des dispositions applicables des traités.
II. Mesures prises par les gouvernements et par l’Organe A. Champ d’application du contrôle Transfert de l’acide phénylacétique du Tableau II au Tableau I de la Convention de 1988 4. L’acide phénylacétique est un précurseur immédiat du phényl-1 propanone-2 (P-2-P), substance inscrite au Tableau I de la Convention de 1988 qui est utilisée pour la fabrication illicite d’amphétamine et de méthamphétamine. Préoccupé par les saisies croissantes d’acide phénylacétique, l’Organe a entrepris en 2006 un examen de cette substance en vue de la transférer du Tableau II au Tableau I de la Convention de 1988. Sur la base des informations communiquées par les gouvernements, il est parvenu à la conclusion que les mesures de contrôle applicables aux substances du Tableau II de la Convention n’étaient pas suffisantes pour prévenir le détournement d’acide phénylacétique. Il a par conséquent, en novembre 2009, soumis à la Commission des stupéfiants une recommandation tendant à ce que l’acide phénylacétique soit reclassé. En mars 2010, à sa cinquante-troisième session, la Commission a décidé à l’unanimité de transférer l’acide phénylacétique du Tableau II au Tableau I de la Convention de 1988. Cette décision prendra effet le 17 janvier 2011.
B. Adhésion à la Convention de 1988 5. Au 31 octobre 2010, 183 États avaient ratifié ou approuvé la Convention de 1988 ou y avaient adhéré, et l’Union européenne l’avait officiellement confirmée (étendue de la compétence: article 12). Depuis la
Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 1582, n° 27627.
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publication du rapport de l’Organe pour 2009 sur l’application de l’article 12, aucun autre État n’est devenu partie à la Convention. L’on trouvera à l’annexe I du présent rapport des informations sur les pays ayant adhéré à la Convention, par région. 6. Des 11 États 2 qui ne sont pas encore devenus parties à la Convention de 1988, sept se trouvent en Océanie. Or, il y a de plus en plus de raisons de craindre que les pays d’Océanie ne soient utilisés comme points de transbordement pour le trafic de précurseurs chimiques. Du fait du faible taux d’adhésion à la Convention de 1988 en Océanie, ainsi que de la proximité géographique de la région avec celles où sont fabriquées des drogues illicites, la région est vulnérable au trafic de précurseurs chimiques. En conséquence, l’Organe engage instamment ces 11 États à appliquer les dispositions de l’article 12 et à adhérer à la Convention sans plus tarder.
C. Renseignements fournis à l’Organe en vertu de l’article 12 de la Convention de 1988 7. Au 31 octobre 2010, 127 États et territoires au total, ainsi que la Commission européenne (au nom des États membres de l’Union européenne), avaient envoyé le questionnaire annuel sur les substances fréquemment utilisées pour la fabrication illicite de stupéfiants et de substances psychotropes (formulaire D) pour 2009 (voir l’annexe II pour de plus amples détails). Le Zimbabwe a soumis le formulaire D après avoir manqué à le faire pendant plusieurs années.
exhorte à nouveau ces États parties à s’acquitter des obligations qui leur incombent en matière de communication d’informations en vertu de la Convention de 1988 et à soumettre ponctuellement le formulaire D. Il rappelle également aux États qu’ils doivent utiliser la dernière version du formulaire D, qui est disponible sur le site Web de l’Organe (www.incb.org). 9. Au 31 octobre 2010, 57 gouvernements avaient déclaré des saisies de précurseurs chimiques sur le formulaire D pour 2009, soit une légère augmentation par rapport à 2008 (47 gouvernements). Ainsi, 54 gouvernements ont signalé des saisies de substances inscrites aux Tableaux I et II de la Convention de 1988, et 25, des saisies de substances non inscrites à ces tableaux. Cependant, quelques gouvernements seulement ont fourni des renseignements sur les méthodes de détournement et de fabrication illicite et sur les envois stoppés. En outre, un grand nombre de gouvernements ont communiqué des renseignements concernant les saisies sous forme de chiffres globaux et n’ont pas donné assez de détails pour permettre à l’Organe d’analyser et d’identifier les tendances nouvelles du trafic de précurseurs et de la fabrication illicite de drogues. L’Organe demande donc instamment à tous les gouvernements qui opèrent des saisies de fournir, comme ils en ont l’obligation, des informations détaillées sur les méthodes de détournement et de fabrication illicite, ainsi que des informations sur les envois stoppés.
D. Mesures législatives et de contrôle
8. Quelques États parties à la Convention de 1988 (Burundi, Gabon, Gambie) n’ont jamais soumis le formulaire D à l’Organe. Plusieurs autres, dont Antigua-et-Barbuda, les Bahamas, la Barbade, les Comores, Djibouti, l’ex-République yougoslave de Macédoine, la Grenade, la Guinée, la Jamahiriya arabe libyenne, le Koweït, le Lesotho, le Libéria, le Nigéria, la Sierra Leone, le Suriname et le Swaziland, n’avaient pas présenté le formulaire D depuis plusieurs années. Il y a lieu de noter en outre que quelques États parties ont soumis le formulaire D bien au-delà de la date limite fixée par l’Organe, à savoir le 30 juin. L’Organe
10. En 2009, le Gouvernement sud-africain a modifié sa Loi sur le contrôle des médicaments et des substances apparentées afin d’inclure l’éphédrine, la noréphédrine et la pseudoéphédrine dans la liste des substances sujettes à des mesures spéciales de contrôle. Ces substances ne peuvent désormais être importées ou exportées qu’avec l’autorisation du Ministère de la santé de l’Afrique du Sud. En outre, la loi ainsi modifiée soumet à de rigoureuses mesures de contrôle la prescription et la distribution de préparations pharmaceutiques contenant de l’éphédrine et de la pseudoéphédrine.
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11. En juin 2009, le Gouvernement tchèque a modifié sa loi n° 167/1998 relative aux dispositions applicables aux préparations pharmaceutiques contenant de la
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Guinée équatoriale, Îles Marshall, Îles Salomon, Kiribati, Nauru, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Saint-Siège, Somalie, Timor-Leste et Tuvalu.
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pseudoéphédrine. Désormais, les distributeurs et fournisseurs ne pourront vendre de telles préparations que s’ils sont munis des permis pertinents. 12. En avril 2010, le Gouvernement mexicain a renforcé les mesures de contrôle applicables à l’acide phénylacétique en transférant cette substance et ses sels et dérivés du Tableau II au Tableau I de la loi fédérale sur le contrôle des précurseurs. Depuis ce reclassement, l’importation et l’exportation de cette substance sont subordonnées à l’obtention d’un permiso sanitario. Le Gouvernement mexicain a en outre placé sous contrôle national la méthylamine, l’acide hydriodique et le phosphore rouge. Ces trois substances, qui ne sont pas placées sous contrôle international, sont utilisées dans la fabrication illicite de stimulants de type amphétamine. 13. En octobre 2009, le Gouvernement du Samoa a adopté la Loi de 2009 portant modification de la loi sur les stupéfiants, qui prévoit l’application de mesures de contrôle aux substances inscrites aux Tableaux I et II de la Convention de 1988. Selon cette loi, le trafic de précurseurs destinés à la fabrication illicite de drogues est passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à la perpétuité. 14. En février 2010, le Gouvernement d’El Salvador a adopté un règlement interdisant l’importation, l’exportation, la fabrication, la distribution, la vente, la possession, l’entreposage et le transport d’éphédrine, que ce soit sous forme de matière première ou sous forme d’ingrédients entrant dans la composition de préparations pharmaceutiques, à l’exception de l’éphédrine sous forme pharmaceutique injectable. 15. En février 2010, le Gouvernement du Myanmar a décidé d’inclure les huiles riches en safrole à la liste des substances soumises à la réglementation nationale des précurseurs. À ce propos, l’Organe rappelle à tous les gouvernements que les huiles riches en safrole doivent être soumises aux mêmes mesures de contrôle que le safrole3. 16. En mai 2010, la Chine a renforcé les mesures de contrôle applicables à la fabrication, à la distribution et au commerce de précurseurs pouvant être utilisés dans la fabrication de préparations pharmaceutiques, __________________ 3
Voir le rapport sur les précurseurs pour 2007 (publication des Nations Unies, numéro de vente: F.08.XI.4).
notamment l’ergotamine, l’ergométrine, lysergique, l’éphédrine et la pseudoéphédrine.
l’acide
E. Besoins légitimes en précurseurs des stimulants de type amphétamine 17. Dans sa résolution 49/3, la Commission des stupéfiants a prié les États Membres de communiquer à l’Organe des évaluations annuelles de leurs besoins légitimes pour quatre substances fréquemment utilisées dans la fabrication de stimulants de type amphétamine, à savoir le 3,4-méthylènedioxyphényl-2-propanone (3,4-MDP-2-P), la pseudoéphédrine, l’éphédrine et le phényl-1 propanone-2 (P-2-P) ainsi que les préparations contenant de telles substances. Le nombre de gouvernements ayant communiqué à l’Organe de telles évaluations n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Au 31 octobre 2010, 123 gouvernements avaient communiqué ces évaluations à l’Organe. Le Luxembourg et le Zimbabwe ont pour la première fois communiqué leurs besoins légitimes en éphédrine et pseudoéphédrine. On trouvera à l’annexe V du présent rapport un tableau des évaluations des besoins légitimes communiquées par les gouvernements. Ce tableau est régulièrement mis à jour et peut également être consulté sur le site Web de l’Organe. Le document sur la manière de calculer les besoins légitimes annuels en éphédrine et en pseudoéphédrine est également disponible sur le site Web. 18. Les quatre premières années de fonctionnement du régime des évaluations des besoins annuels légitimes ont montré son utilité pour la vérification de la légitimité des envois de précurseurs. Cette expérience a cependant aussi révélé des difficultés continues: certains des principaux pays qui font commerce de précurseurs, comme la Suisse, ne sont pas en mesure d’évaluer leurs besoins; certains communiquent des évaluations très élevées ou qui augmentent rapidement au cours de la période quadriennale, comme le Bangladesh, l’Égypte, l’Iran (République islamique d’) et le Pakistan; et les gouvernements de quelque 70 pays et territoires ne fournissent toujours pas d’évaluations. 19. Bien qu’un grand nombre de gouvernements mettent régulièrement à jour les évaluations de leurs besoins, l’Organe relève que certains ne l’ont pas fait depuis plusieurs années et que quelques gouvernements ont autorisé des importations de ces substances en
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quantités bien supérieures aux évaluations de leurs besoins. L’Organe encourage les gouvernements à revoir régulièrement les évaluations de leurs besoins et à lui communiquer les informations les plus récentes. À ce propos, il demande également aux gouvernements, et surtout à ceux qui font un commerce important (y compris sous forme de réexportation) de ces quatre substances et de leurs préparations, de rester vigilants pour veiller à ce que leurs besoins légitimes correspondent à la situation du marché. L’Organe invite en outre les gouvernements à lui faire savoir quelles ont été les méthodes suivies pour établir les évaluations.
F. Notifications préalables à l’exportation 20. Les notifications préalables à l’exportation permettent aux gouvernements d’identifier rapidement les transactions suspectes de précurseurs chimiques placés sous contrôle international et d’éviter ainsi que ces substances ne soient détournées du commerce international. En 2010, les Gouvernements de l’Afghanistan, de l’Australie, d’El Salvador, du Ghana et de la Thaïlande ont officiellement demandé de recevoir des notifications préalables à l’exportation de substances inscrites au Tableau I et au Tableau II de la Convention, conformément au paragraphe 10 de l’article 12 de celle-ci. Ainsi, au 31 octobre 2010, 78 gouvernements au total, y compris ceux des deux territoires, avaient demandé de recevoir de telles notifications. Une liste de ces gouvernements figure à l’annexe VI du présent rapport. L’Organe rappelle aux gouvernements des pays et des territoires exportateurs qu’ils ont l’obligation de communiquer des notifications préalables à l’exportation aux gouvernements des pays et territoires importateurs qui les ont demandées. 21. Le système électronique d’échange de notifications préalables à l’exportation (PEN Online), lancé par l’Organe international de contrôle des stupéfiants en mars 2006, est devenu pour les gouvernements l’outil le plus efficace pour surveiller le commerce international de substances placées sous contrôle et identifier rapidement les envois suspects. Au 31 octobre 2010, 117 pays et territoires avaient accès au système PEN Online. En moyenne, plus de 1 500 notifications préalables à l’exportation sont
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envoyées chaque mois par le biais de ce système, contre environ 600 par mois il y a trois ans. 22. La plupart des pays qui exportent ou importent d’importantes quantités de précurseurs utilisent systématiquement le système PEN Online, mais un certain nombre de pays qui se sont fait enregistrer à cette fin ne l’utilisent pas. L’Organe exhorte les gouvernements qui se sont fait enregistrer pour utiliser le système PEN Online et qui font commerce de précurseurs, comme Aruba, le Bangladesh, la Barbade, Chypre, le Honduras, le Kirghizistan, le Mali, le Myanmar, le Nicaragua, la République de Moldova et la République du Congo, à l’utiliser systématiquement. 23. Près de la moitié des pays qui ne se sont pas encore fait enregistrer pour utiliser le système PEN Online se trouvent en Afrique. Comme ce continent est de plus en plus utilisé par les trafiquants pour le transit de précurseurs, l’Organe engage instamment l’Éthiopie, la Guinée, Madagascar, le Niger, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo et le Togo à s’associer au système. Les pays d’autres régions, comme l’Arménie, le Belize, l’Indonésie et l’Iraq, sont également encouragés à utiliser le système PEN Online. 24. Comme un retour rapide d’informations permet de vérifier la légitimité des envois dans les meilleurs délais, l’Organe encourage les gouvernements importateurs à répondre dans les délais prescrits lorsque l’envoi n’est pas autorisé. Si elles ont besoin de plus de temps pour vérifier la légitimité d’une transaction donnée, les autorités compétentes du pays importateur doivent en informer le pays exportateur et lui demander de retarder la livraison de l’envoi en attendant que les vérifications requises soient achevées. Il est également rappelé aux pays importateurs qu’ils doivent utiliser la fonction réponse du système PEN Online (plutôt que d’envoyer des courriels ou des télécopies) pour communiquer des informations, afin de pouvoir ainsi assurer une chaîne continue de surveillance via le système.
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G. Communication de données concernant le commerce, les utilisations et les besoins licites de précurseurs 25. Conformément à la résolution 1995/20 du Conseil économique et social, l’Organe prie les gouvernements de lui communiquer des données relatives au commerce, aux utilisations et aux besoins licites de substances inscrites aux Tableaux I et II de la Convention de 1988. Ces données permettent à l’Organe de cerner les tendances générales du commerce international de précurseurs et d’aider ainsi les gouvernements à repérer les échanges commerciaux inhabituels et les envois suspects. 26. Au 31 octobre 2010, 113 États et territoires avaient communiqué des informations sur le commerce licite et 107 sur les utilisations licites de précurseurs et les besoins légitimes (pour de plus amples informations, voir l’annexe IV). Le taux de communication de données est semblable à celui de l’année précédente. Les Gouvernements du Belize et de la Mongolie ont pour la première fois soumis des informations concernant le commerce licite de précurseurs.
H. Autres mesures prises 27. Les deux initiatives internationales lancées par l’Organe international de contrôle des stupéfiants, le Projet “Prism” et le Projet “Cohesion”, ont continué de servir de cadre pour la surveillance du commerce licite de produits chimiques utilisés pour la fabrication illicite de stimulants de type amphétamine ainsi que d’héroïne et de cocaïne, respectivement, et pour différentes opérations ponctuelles menées au plan régional. C’est ainsi en particulier qu’ont été lancées en juillet 2009 l’Opération “Pila” et l’Opération “Dice-2” (Data and Intelligence Collection and Exchange) qui ont l’une et l’autre fait l’objet d’une évaluation lors d’une réunion conjointe des Équipes spéciales chargées des Projets “Cohesion” et “Prism”, tenue à Bogota du 15 au 17 juin 2010. Les paragraphes ci-après rendent compte des résultats de cette réunion.
1. Activités menées dans le cadre du Projet “Prism”, initiative internationale de lutte contre le détournement de produits chimiques utilisés dans la fabrication illicite de stimulants de type amphétamine 28. L’Équipe spéciale a analysé en détail les résultats de l’Opération “Pila”, axée sur le commerce mondial d’éphédrine et de pseudoéphédrine, en faisant porter plus particulièrement son attention sur les préparations pharmaceutiques, ainsi que sur le commerce de P-2-P et d’acide phénylacétique. L’Opération “Pila” a été lancée le 1 er juillet 2009 et s’est achevée le 31 mars 2010. Fondée sur les résultats obtenus dans le contexte des opérations “Crystal Flow” et “Ice Block” qui l’avaient précédée, elle a permis de rassembler d’importants renseignements sur les méthodes de trafic et les organisations de trafiquants, de compléter de manière appréciable les connaissances acquises lors des deux opérations précédentes et d’identifier les faiblesses des mécanismes de contrôle dans un certain nombre de pays et de régions. Il était plus spécialement préoccupant de noter la facilité avec laquelle certains pays importateurs autorisaient des envois même s’ils étaient considérés comme suspects par le pays d’origine et l’Organe. 29. On peut mesurer le succès de l’Opération “Pila” aux informations qui ont été communiquées et qui ont permis d’approfondir les enquêtes menées par les services de détection et de répression. Au total, 40 envois suspects, représentant plus de 12,8 tonnes et 199 millions de comprimés d’éphédrine et de pseudoéphédrine ont été suspendus, arrêtés ou saisis, ce qui a empêché la fabrication illicite de jusqu’à 11,5 tonnes de méthamphétamine. En outre, plusieurs envois suspects de P-2-P ont été identifiés (voir le chapitre III pour de plus amples informations). La plupart étaient destinés au Guatemala, ce qui confirme que les pays d’Amérique centrale sont devenus d’importants pays de destination et de transit pour les précurseurs destinés à la fabrication de méthamphétamine. L’Opération “Pila” a également révélé que les trafiquants s’intéressaient à présent à des substances non placées sous contrôle, comme les esters de l’acide phénylacétique. 30. L’Organe continue de surveiller de près les transactions faisant intervenir des précurseurs utilisés pour la fabrication de stimulants de type amphétamine notifiées par le biais du système PEN Online et
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encourage tous les gouvernements à maintenir le même niveau de coopération et de vigilance que celui qui a permis le succès des opérations passées. Les envois suspects, les saisies et les tentatives de détournement notifiés depuis la clôture officielle de l’Opération “Pila” le 31 mars 2010, représentant 66,5 tonnes de précurseurs, reflètent l’engagement d’un certain nombre de gouvernements et mettent en relief l’utilité des échanges constants d’informations et de renseignements sur les transactions suspectes et des enquêtes visant à remonter à la source de ces transactions. Il est rendu compte plus en détail d’un certain nombre d’affaires au chapitre III ci-après. 2. Activités menées dans le cadre du Projet “Cohesion”, initiative internationale de lutte contre le détournement de produits chimiques utilisés dans la fabrication illicite de cocaïne et d’héroïne 31. L’Équipe spéciale a également analysé en détail les résultats de l’Opération “Dice 2” et les faits nouveaux intervenus à cet égard depuis sa dernière réunion, en octobre 2009. L’Opération “Dice-2” était axée sur le partage de données concernant les saisies, les tentatives de détournement et les envois suspects d’anhydride acétique, ainsi que sur la vérification de la légitimité des utilisations finales des envois passés. Pendant l’opération, qui a duré neuf mois et a été appuyée par 60 pays et territoires, l’Organe a examiné 860 envois internationaux d’anhydride acétique, émis 10 notifications concernant des transactions suspectes et a reçu 30 rapports de différents pays et de l’Union européenne après la fin de l’opération en 2010, contenant une évaluation des résultats. Les envois d’anhydride acétique saisis au cours de l’opération, qui ont représenté plus de 26 tonnes, concernaient plusieurs pays d’Europe et d’Asie. L’on trouvera au chapitre III ci-après de plus amples informations sur ces affaires, ainsi qu’une analyse des tendances du trafic. 32. L’Équipe spéciale est convenue que l’opération s’était soldée par des résultats importants et avait atteint les objectifs fixés. L’opération avait permis d’échanger des informations sur les tendances du trafic et des détournements et avait mis en relief l’importance d’un réseau pour faciliter l’échange multilatéral de renseignements et autres données. Comme l’Opération “Pila”, l’Opération “Dice-2” a permis d’identifier les lacunes des mécanismes de contrôle et a mis en relief
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la nécessité pour les gouvernements de revoir les mesures de contrôle.
III. Ampleur du commerce licite et tendances les plus récentes du trafic de précurseurs 33. L’on trouvera ci-après un aperçu des principales tendances et des faits nouveaux survenus en ce qui concerne aussi bien le commerce licite que le trafic illicite de précurseurs chimiques entre le 1 er novembre 2009 et le 31 octobre 2010, ainsi qu’un résumé des informations concernant les saisies, les détournements et les envois suspendus ou stoppés dans le cadre du commerce international, de même que sur les activités liées à la fabrication illicite de drogues. L’analyse est fondée sur les informations communiquées à l’Organe par divers mécanismes, notamment le système PEN Online, le formulaire D (pour 2009), le Projet “Prism” et le Projet “Cohesion”, ainsi que sur les renseignements qui lui ont été communiqués directement par les gouvernements. L’Organe tient à remercier tous les gouvernements des renseignements qu’ils ont portés à son attention.
A. Substances utilisées dans la fabrication illicite de stimulants de type amphétamine 34. Entre le 1 er novembre 2009 et le 31 octobre 2010, les autorités de 45 pays exportateurs ont utilisé le système PEN Online pour 4 392 transactions concernant des envois de précurseurs de stimulants de type amphétamine. Des enquêtes ont été menées sur la légitimité de 304 envois, dont 42 ont été suspendus, stoppés ou saisis. 1. Éphédrine et pseudoéphédrine Commerce licite 35. Du 1 er novembre 2009 au 31 octobre 2010, 3 345 envois de pseudoéphédrine et d’éphédrine ont été enregistrés dans le cadre du système PEN Online, portant sur un total de 1 191 tonnes, 31 020 litres et 8 836 742 comprimés de pseudoéphédrine et 150 tonnes, 84 litres et 72 210 comprimés d’éphédrine. Ces envois provenaient de 44 pays et territoires
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exportateurs et étaient destinés à 146 pays et territoires importateurs. Trafic 36. L’un des résultats tangibles des activités menées dans le cadre du Projet “Prism”, surtout celles qui mettaient l’accent sur les préparations pharmaceutiques contenant de l’éphédrine et de la pseudoéphédrine (c’est-à-dire l’Opération “Ice Block” et l’Opération “Pila”), est qu’il existe désormais une prise de conscience accrue du rôle important des détournements de substances sous cette forme en tant que matériaux de départ pour la fabrication illicite de stimulants de type amphétamine. Si les informations communiquées à l’Organe au sujet des envois d’éphédrine et de pseudoéphédrine sous cette forme demeurent limitées, les données disponibles confirment une tendance claire: des 35 cas portés à l’attention de l’Organe pendant l’Opération “Crystal Flow”, des 40 cas dont il a eu connaissance dans le cadre de l’Opération “Ice Block” et des 139 cas qui lui ont été signalés pendant l’Opération “Pila”, 11 %, 27,5 % et 67 % respectivement des substances en question se présentaient sous la forme de préparations pharmaceutiques. L’Organe se félicite de l’attention accrue qui est accordée aux envois d’éphédrine et de pseudoéphédrine sous forme de préparations pharmaceutiques et encourage les gouvernements à surveiller également la teneur en éphédrine ou en pseudoéphédrine de ces préparations. Cette teneur peut varier considérablement et, ces dernières années, l’Organe a eu connaissance de comprimés contenant entre 30 mg et 300 mg de ces substances. 37. Presque toutes les tentatives de détournement et saisies de préparations contenant de la pseudoéphédrine destinées au Guatemala ont continué de provenir du Bangladesh. Les quantités saisies ont varié entre 6 kg et 1,2 tonne, et les comprimés avaient une teneur relativement élevée en pseudoéphédrine (240 mg). L’Organe engage instamment le Gouvernement du Bangladesh à surveiller de près le commerce d’éphédrine et de pseudoéphédrine, y compris les importations de matières premières destinées à la formulation de préparations pharmaceutiques et leur réexportation ultérieure sous cette forme. 38. des
Les autorités honduriennes ont également opéré saisies de préparations contenant de la
pseudoéphédrine. Une saisie portait sur un envoi de près de 30 millions de comprimés de pseudoéphédrine provenant de la Province chinoise de Taiwan, et une autre, sur plus de 152 millions de comprimés (plus de 9 tonnes) provenant de la République arabe syrienne. En outre, les autorités indiennes ont signalé sur le formulaire D avoir arrêté un envoi de 120 kg à la demande des autorités honduriennes après que l’importation dans ce pays de chlorhydrate de pseudoéphédrine eut été interdite. 39. Les saisies d’éphédrine, sous forme aussi bien de matière première que de préparations, se sont poursuivies au Mexique. La plupart d’entre elles ont été opérées dans le port maritime de Manzanillo, dans l’État de Colima, où cinq envois représentant près de 8 tonnes ont été saisis. Les autorités mexicaines n’ont signalé que cette seule saisie de pseudoéphédrine sous forme de préparations pharmaceutiques, en avril 2010. représentant plus de 3,7 tonnes, effectuée à Port Veracruz à bord d’un navire venant de l’Inde. Des saisies d’éphédrine destinée au Mexique, en quantités comprises entre 40 kg et 1 tonne, ont été signalées par le Paraguay, ainsi que sur le formulaire D par les autorités de l’Allemagne, du Chili et des Pays-Bas. Hormis deux saisies d’éphédrine transitant par les Pays-Bas en provenance du Bangladesh et du Ghana signalées par les autorités néerlandaises et la saisie d’un envoi de 445 kg d’éphédrine à l’intérieur d’un conteneur chargé au Chili, tous les autres envois destinés au Mexique provenaient apparemment de l’Inde. 40. Les autres pays d’Amérique centrale et des Caraïbes identifiés comme pays de destination des envois suspects d’éphédrine ou de pseudoéphédrine sont notamment le Belize, la Jamaïque et la République dominicaine. Un envoi stoppé de 55 kg de chlorhydrate de pseudoéphédrine destiné au Brésil, ainsi que des saisies de 220 kg et de 47 kg de pseudoéphédrine brute en Colombie et au Brésil respectivement, ont été signalés à l’Organe au moyen du formulaire D. Ces dernières années, la réglementation applicable aux produits contenant de l’éphédrine et de la pseudoéphédrine a été progressivement resserrée, ces substances allant jusqu’à être totalement interdites, surtout en Amérique centrale et au Mexique. L’Organe relève que l’introduction d’une réglementation contribue beaucoup à réduire les risques de détournement et rappelle aux gouvernements des pays exportateurs qu’ils doivent se tenir informés
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des restrictions applicables aux importations et consulter les sources d’informations disponibles, comme la brochure d’information à l’intention des autorités nationales compétentes qui est affichée sur le site Web de l’Organe. 41. Comme les années précédentes, l’Europe continue d’être utilisée comme point de transbordement, des envois en provenance d’Asie du Sud et du Sud-Est, destinées au Belize, au Guatemala et au Mexique ayant été signalés, bien qu’en moindres quantités, en Allemagne, en Espagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord. D’autres pays de transit sont notamment les Émirats arabes unis, le Mexique et le Panama. 42. Si les saisies de grandes quantités d’éphédrine et de pseudoéphédrine en transit par les pays d’Afrique à destination de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Nord ont été moins nombreuses, les risques subsistent que l’Afrique soit utilisée par les trafiquants comme source de précurseurs chimiques. Tel est le cas en particulier des pays d’Afrique de l’Ouest, où des envois de 500 kg et de 200 kg de chlorhydrate d’éphédrine destinés à la Guinée et au Niger respectivement ont été stoppés. Les envois d’éphédrine ou de pseudoéphédrine destinés à d’autres pays d’Afrique suspendus en attente d’éclaircissements de la part des pays importateurs ont représenté au total plus de 5,5 tonnes; elles étaient destinées notamment à l’Afrique du Sud, l’Égypte, l’Érythrée, l’Éthiopie, au Ghana, au Maroc, au Nigéria et à la République démocratique du Congo. Il ressort des informations communiquées à l’Organe sur le formulaire D que plusieurs pays ont stoppé des envois d’éphédrine ou de chlorhydrate de pseudoéphédrine destinés au Kenya, à Madagascar, au Nigéria, à la République centrafricaine et au Togo. Les autorités de la Côte d’Ivoire, seul pays d’Afrique à avoir présenté au moyen du formulaire D des données concernant les saisies d’éphédrine et de pseudoéphédrine, ont signalé avoir saisi plus de 30 000 comprimés d’éphédrine. Les autorités néerlandaises ont stoppé un envoi de 500 kg d’éphédrine en route vers le Zimbabwe, les autorités de ce pays ayant confirmé que cet envoi faisait partie d’une série d’importations non autorisées. 43. Les pays doivent faire preuve de la même vigilance en Asie occidentale, région qui a elle aussi été la cible de groupes criminels. L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) a signalé
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une augmentation soudaine et marquée des saisies de d-méthamphétamine de haute pureté sous forme cristalline (“shisheh”) depuis 2008, surtout dans les pays d’Asie de l’Est et du Sud-Est utilisés pour le trafic à destination ou en provenance de la République islamique d’Iran. Des envois d’éphédrine et de pseudoéphédrine à destination de cette région, tant sous forme de matière première que sous forme de préparations pharmaceutiques, ont été stoppés ou suspendus, notamment deux envois d’une tonne au total acheminés de l’Inde à l’Iraq en 2009 et 2010, ainsi que plus de 100 kg de chlorhydrate de pseudoéphédrine à destination des Émirats arabes unis et 500 kg de chlorhydrate d’éphédrine destinés à la Jordanie, signalés par le Canada sur le formulaire D pour 2009. L’Organe engage instamment les gouvernements à continuer de resserrer leurs mécanismes de contrôle des précurseurs, notamment en établissant des évaluations réalistes des besoins légitimes, afin de réduire le risque de détournement et d’éviter de devenir la cible des trafiquants. 44. Contraste frappant avec les saisies de méthamphétamine sous forme de produit final opérées en Asie du Sud-Est, il n’a été signalé dans cette région que très peu de commandes suspectes, d’envois stoppés ou de tentatives de détournement des précurseurs nécessaires à la fabrication de méthamphétamine. Les autorités indiennes ont indiqué sur le formulaire D qu’elles avaient suspendu un envoi de quelque 35 kg de sulfate de pseudoéphédrine destiné au Myanmar. Les autorités chinoises ont mené une opération de grande envergure qui a débouché sur la saisie de 104 400 kg d’éphédrine provenant de 64 entreprises. 45. L’Allemagne, la Belgique, le Canada, l’Espagne, l’Inde et le Royaume-Uni ont également signalé sur le formulaire D des envois d’éphédrine ou de pseudoéphédrine auxquels il n’a pas été donné suite ou qui ont été stoppés parce que les autorités compétentes des pays importateurs avaient émis des doutes quant à leur légitimité. Ainsi, les autorités canadiennes ont stoppé quatre envois vers la Belgique, représentant au total près de 16 tonnes de sulfate de pseudoéphédrine, ainsi que deux envois vers les États-Unis d’Amérique de chlorhydrate de pseudoéphédrine, représentant au total près de 60 tonnes. Par ailleurs, à plusieurs occasions, les évaluations des besoins légitimes annuels ont conduit à s’interroger sur la légitimité de certaines importations. Les autorités suisses, par
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exemple, ont demandé à l’Organe de confirmer la légitimité d’envois de chlorhydrate de pseudoéphédrine en Bosnie-Herzégovine. Sur la base des évaluations des besoins légitimes annuels du pays, seule a été autorisée l’exportation d’une partie des quantités initialement commandées. 46. Les saisies signalées sur le formulaire D ont fréquemment porté sur des quantités bien plus modestes et des substances obtenues frauduleusement des circuits locaux de distribution, de pharmacies, de détaillants ou de vente par Internet. Les quantités détournées ou importées clandestinement de cette façon sont généralement destinées à la fabrication illicite artisanale à des fins de consommation personnelle ou à une consommation directe. 47. Le poids total des saisies d’éphédrine brute déclarées par 23 pays s’est monté à 41,9 tonnes, la Chine (28 tonnes) représentant plus de 65 % du total, suivie par l’Argentine (près de 10,5 tonnes) et le Chili (un peu moins de 1,2 tonne). Les saisies signalées par le Mexique ont été légèrement inférieures à 900 kg. Pendant la même période, 15 pays ont déclaré avoir saisi de l’éphédrine sous forme de préparations pharmaceutiques, le poids total de toutes les saisies représentant 2,9 tonnes. Le Myanmar et l’Inde ont signalé des saisies de plus de 1,6 et 1,2 tonne de préparations contenant de l’éphédrine, respectivement. 48. Les quantités totales de pseudoéphédrine brute dont les saisies ont été déclarées sur le formulaire D ont atteint 7,2 tonnes. Les autorités du Myanmar ont déclaré avoir saisi près de 3,3 tonnes de pseudoéphédrine brute, le Mexique, plus de 2,6 tonnes. Les autorités australiennes, chinoises et colombiennes ont signalé des saisies des quantités de pseudoéphédrine brute supérieures à 200 kg. En outre, 12 pays ont déclaré avoir saisi des préparations pharmaceutiques contenant de la pseudoéphédrine représentant un total de 1 075 kg. L’Australie, les Pay-Bas et la République dominicaine ont constitué ensemble plus de 85 % des saisies déclarées. Les autorités salvadoriennes ont signalé avoir saisi et détruit plus de 42 tonnes de pseudoéphédrine sous forme de matière première et de préparations pharmaceutiques dans 51 établissements différents du pays après que l’utilisation de pseudoéphédrine eut été interdite le 1 er juin 2009. D’importantes saisies de comprimés de pseudoéphédrine – 1,7 million et 13 millions – ont également été déclarées par les
autorités thaïlandaises respectivement.
et
cambodgiennes,
49. L’Australie et la Nouvelle-Zélande signalent régulièrement d’importantes saisies d’éphédrine et de pseudoéphédrine en vrac ou sous forme de préparations pharmaceutiques. La Nouvelle-Zélande a continué d’enregistrer un grand nombre de cas de trafic de préparations contenant de la pseudoéphédrine, essentiellement sous forme de Contac NT en provenance de Chine. 50. Plusieurs autres gouvernements ont signalé avoir saisi de l’éphédrine et de la pseudoéphédrine sous forme aussi bien de matière première que de préparations pharmaceutiques. Les autorités canadiennes, françaises et vénézuéliennes ont déclaré avoir saisi d’importantes quantités de ces substances, et d’autres saisies portant sur de plus petites quantités ont été signalées par les autorités de 25 pays. L’Organe demande à tous les gouvernements de surveiller comme il convient, en faisant preuve de vigilance, toutes les étapes de la chaîne de fabrication et de distribution interne ainsi que d’exportation et d’importation de précurseurs chimiques placés sous contrôle, ainsi que de s’assurer le concours des industries concernées. L’Organe rappelle aux gouvernements de consulter les principes directeurs concernant le Code de déontologie volontaire pour l’industrie chimique publié en 2009. 2. Noréphédrine et Ephedra Commerce licite 51. Entre le 1 er novembre 2009 et le 31 octobre 2010, il ressort des informations sur les exportations et les importations signalées par le biais du système PEN Online que 11 pays ont exporté au total 43 435 kg de noréphédrine à destination de 23 pays importateurs. Trafic 52. Les autorités du Costa Rica et des Pays-Bas ont signalé des saisies de noréphédrine apparemment destinée au Mexique. Compte tenu de la disponibilité réduite de l’éphédrine et de la pseudoéphédrine, l’Organe engage instamment les gouvernements à demeurer vigilants pour contrôler les substances comme la noréphédrine qui pourraient remplacer ces deux substances sans qu’il soit nécessaire de
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modifier fondamentalement fabrication illicite.
le
processus
de
53. Deux pays seulement, l’Allemagne et l’Australie, ont signalé au moyen du formulaire D des saisies d’Ephedra, la plupart des envois de petites quantités provenant des États-Unis d’Amérique. Un envoi de Nouvelle-Zélande en Australie contenait près de 25 kg d’Ephedra. Les autorités mexicaines ont également déclaré avoir saisi en avril 2010 un envoi de 3 645 kg d’éphédrine présentée comme étant de l’“extrait de thé noir” en provenance de l’Inde. La situation en 2009 a par conséquent beaucoup changé par rapport aux années précédentes, lorsque plusieurs pays ont déclaré des saisies ou des tentatives de détournement portant sur plusieurs tonnes d’Ephedra. L’Organe note que ce changement fait suite à l’adoption par plusieurs pays de mesures législatives et de mesures de contrôle visant soit à interdire l’importation d’Ephedra, soit à permettre un contrôle national approprié, et encourage tous les gouvernements à continuer de faire preuve de vigilance en ce qui concerne l’Ephedra et les autres sources naturelles d’éphédrine et de pseudoéphédrine ainsi qu’à envisager d’adopter des mesures appropriées pour les soumettre au même régime de contrôle que les substances en question, afin d’éviter qu’elles ne soient utilisées pour la fabrication illicite de drogues. 3. 3,4-méthylènedioxyphényl-2-propanone, phényl-1 propanone-2, acide phénylacétique et pipéronal Commerce licite 54. Le commerce licite de 3,4-MDP-2-P et de P-2-P est réduit et ne fait intervenir qu’un petit nombre de pays. Entre le 1 er novembre 2009 et le 31 octobre 2010, seuls cinq envois de 3,4-MDP-2-P, représentant au total quatre litres, ont été signalés par l’intermédiaire du système PEN Online. Pendant la même période, l’Organe a été informé de 35 envois de P-2-P par l’intermédiaire de ce système. Huit pays ont exporté au total 14 690 litres vers 16 pays importateurs, dont un envoi de 8 865 litres à destination de la Jordanie. Ce pays a ainsi représenté pour la deuxième année consécutive la majeure partie du commerce international licite de P-2-P signalé à l’Organe. La Jordanie et la République arabe syrienne étaient également les pays de destination des envois de 9 800 litres et de 3 900 litres, respectivement, stoppés
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par les autorités indiennes en 2009. L’année précédente, l’Organe avait commencé à appeler l’attention des autorités jordaniennes et de tous les autres gouvernements pour qu’ils fassent preuve de prudence lorsqu’ils autorisent des envois de P-2-P destiné à être utilisé, comme l’ont déclaré les autorités jordaniennes, comme produit de nettoyage et de désinfection et pour remplacer ce précurseur par l’un des nombreux autres produits chimiques pouvant être utilisés pour la fabrication de tels produits. Les doutes exprimés à propos de la légitimité des envois de P-2-P vers la Jordanie et vers leur destination finale, l’Iraq, étaient étayés par les résultats de l’analyse de laboratoire des prétendus produits de nettoyage en question communiqués à l’Organe, et dont il ressortait que ces produits ne contenaient aucune trace de P-2-P. Malgré tout, les autorités jordaniennes ont informé l’Organe qu’elles avaient l’intention d’autoriser l’importation de 9 tonnes de cette substance en 2010 en vue de la fabrication des mêmes produits de nettoyage et de désinfection. L’Organe demande instamment au Gouvernement jordanien de régler cette question sans plus tarder, en particulier en resserrant les mesures de contrôle applicables au P-2-P, y compris aux exportations vers l’Iraq, et en recalculant et révisant les évaluations de ses besoins légitimes annuels de cette substance. 55. La situation en ce qui concerne le commerce international, pour ce qui est à la fois du nombre de pays impliqués et des quantités vendues, est différente pour l’acide phénylacétique, précurseur immédiat du P-2-P, et le pipéronal, substance pouvant être utilisée comme produit de remplacement du 3,4-MDP-2-P pour la fabrication illicite de MDMA. Entre le 1 er novembre 2009 et le 31 octobre 2010, l’Organe a été informé de 315 envois d’acide phénylacétique (2 989 tonnes au total) de 12 pays exportateurs, destinés à 41 pays importateurs. Si l’on fait abstraction d’un envoi de 2 688 tonnes des États-Unis vers les Pays-Bas, le volume total des exportations déclarées en 2010 par le biais du système PEN Online s’est chiffré à 310 tonnes environ. Le Mexique demeure l’un des principaux importateurs de cette substance (132 tonnes). Avec le transfert de l’acide phénylacétique du Tableau II au Tableau I en janvier 2011, le nombre d’exportations déclarées par le biais du système PEN Online augmentera très probablement. Dans le cas du pipéronal, l’Organe a été informé de 549 envois entre le 1 er novembre 2009 et le 31 octobre 2010, soit au
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total 2 123 tonnes environ, expédiés par 16 pays exportateurs à 45 pays importateurs. Les quantités exportées et le nombre de pays impliqués sont comparables à ceux enregistrés l’année précédente. Étant donné le volume considérable du commerce international d’acide phénylacétique et de pipéronal et le resserrement des mesures de contrôle applicables à d’autres précurseurs plus immédiats, lequel aura vraisemblablement pour effet d’accroître la demande illicite, l’Organe exhorte les gouvernements à suivre de près les mouvements de ces deux substances dans le cadre du commerce aussi bien international que national. Trafic 56. L’on a continué, pendant la période considérée, d’enregistrer les mêmes écarts que ces dernières années entre le volume et la fréquence des saisies de MDMA et des saisies de précurseurs nécessaires à sa fabrication. L’Australie et les Pays-Bas ont été les seuls pays à déclarer sur le formulaire D des saisies de petites quantités de 3,4-MDP-2-P. Les autorités allemandes ont signalé sur le formulaire D la seule tentative de détournement de cette substance depuis 2005, lorsqu’un particulier a essayé de se procurer 300 litres de 3,4-MDP-2-P. Les autorités espagnoles ont informé l’Organe, sur le formulaire D également, avoir stoppé deux envois de 1 tonne et de 500 kg de pipéronal destinés au Mexique et à la Turquie, respectivement. Les autorités de plusieurs pays d’Europe, dont la Bulgarie, la Hongrie, l’Italie et le Portugal, ont déclaré avoir saisi du pipéronal sous forme de comprimés semblables à ceux d’“ecstasy”. Il n’est pas possible de dire, à ce stade, si cela représente ou non une nouvelle tendance visant à dissimuler la nature de cette substance en tant que précurseur chimique ou si cela reflète plutôt une nouvelle tentative de tromper le consommateur potentiel, autre aspect du marché illicite des drogues de synthèse. 57. Les informations concernant le P-2-P font apparaître un tableau différent. Ainsi, 13 pays ont communiqué des informations sur les saisies au moyen du formulaire D pour 2009. Ceux qui ont signalé avoir saisi d’importantes quantités de P-2-P sont notamment la Chine, avec près de 2 300 litres et la Fédération de Russie, avec plus de 1 700 litres. Les pays d’Europe orientale ou les pays entretenant des liens avec ceux-ci, à savoir l’Allemagne, la Bulgarie, l’Estonie, la Lituanie et la Pologne, ont également déclaré avoir saisi du
P-2-P dans des quantités atteignant parfois 120 litres. En août 2010, l’Organe a été informé d’une saisie de 5 000 litres de P-2-P en Belgique, quantité qui correspond au total saisi en 2009. 58. Les données concernant les saisies d’acide phénylacétique communiquées par les gouvernements au moyen du formulaire D révèlent une forte augmentation par rapport à l’année précédente: il a été saisi au total 41,7 tonnes de cette substance en 2009, contre moins de 160 kg en 2008. Le Mexique, la Chine et la Serbie, avec 30,6 tonnes, 8,5 tonnes et 1,9 tonne, respectivement, ont représenté la majeure partie de l’acide phénylacétique saisi. Plusieurs gouvernements ont également déclaré sur le formulaire D avoir saisi de l’acide phénylacétique dans des laboratoires illicites. L’augmentation des saisies reflète sans doute le resserrement constant des contrôles applicables aux précurseurs traditionnels. 4. Safrole et huiles riches en safrole Commerce licite 59. Entre le 1 er novembre 2009 et le 31 octobre 2010, l’Organe a été informé de 39 envois de safrole, y compris sous forme d’huiles riches en safrole, représentant un volume total de 101 840 litres, dont plus de 14 500 litres exportés en une seule fois de l’Espagne à destination du Brésil. Les huiles riches en safrole ont constitué les deux tiers environ du commerce international de safrole. Trafic 60. Le nombre et le volume des envois suspects et des saisies de safrole et d’huiles riches en safrole signalés à l’Organe demeurent négligeables par rapport aux estimations de la fabrication illicite de MDMA. Pendant la période considérée, deux transactions signalées par le biais du système PEN Online, à savoir l’exportation par les États-Unis de 180 litres de safrole à destination du Mexique, ont été identifiées comme suspectes. Aucun pays n’a déclaré avoir stoppé des envois de safrole sur le formulaire D, mais les autorités de cinq pays ont informé l’Organe qu’elles avaient saisi en 2009 1 050 litres au total de cette substance, dont 929 litres en Lituanie. Les autorités canadiennes, australiennes, néerlandaises et britanniques ont déclaré avoir saisi des quantités moins importantes – de l’ordre de 5 à 80 litres – de safrole et d’isosafrole. Un envoi de 4,56 litres saisi en Australie provenait apparemment de
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la Papouasie-Nouvelle-Guinée; c’est la première fois que ce pays apparaît comme impliqué dans le trafic de safrole. 61. Le Cambodge, l’un des trois pays d’Asie du Sud-Est à avoir promulgué des règlements spécifiques de contrôle de la production et du commerce d’huiles riches en safrole, principalement pour des raisons environnementales et écologiques, est le seul à avoir saisi ces dernières années de grandes quantités de safrole et d’huiles riches en safrole. Après en avoir saisi 570 litres en 2006, 3 260 litres en 2007 et 4 740 litres en juin 2009, les autorités cambodgiennes, avec le concours de la Police fédérale australienne, ont détruit, en février 2010, 13 600 litres d’huiles riches en safrole, quantité représentant tous les stocks connus de cette substance au Cambodge et deuxième plus grosse quantité qui ait été détruite depuis que les autorités cambodgiennes ont interdit les huiles riches en safrole en 2007. Bien que rien ne permette de penser, à ce stade, que les huiles riches en safrole saisies au Cambodge étaient destinées à la fabrication illicite de MDMA, l’Organe encourage les gouvernements des pays où poussent des espèces végétales riches en safrole et des pays producteurs de safrole à rester vigilants face au détournement possible de ces substances vers les circuits de fabrication illicite de drogues. 5. Substances non inscrites aux Tableaux et tendances de la fabrication illicite 62. Les mesures de contrôle applicables aux précurseurs traditionnels ne cessant d’être resserrées, les criminels se tournent, de plus en plus, vers des produits chimiques de remplacement non inscrits aux Tableaux, sous forme de pré-précurseurs ou de précurseurs intermédiaires, pour la fabrication illicite de stimulants de type amphétamine. C’est ainsi qu’en août 2010, la Belgique a saisi plus d’une tonne d’alpha-phénylacétoacétonitrile, précurseur immédiat du P-2-P, en provenance d’Asie du Sud-Est et en route vers les Pays-Bas. Dans un autre cas, un envoi d’acide mandélique, précurseur de l’acide phénylacétique, a été suspendu avant d’être ultérieurement remis sur le marché. Les autorités néerlandaises ont déclaré avoir découvert du méthylglycidate du 3,4-MDP-2-P dans un laboratoire illicite du sud du pays en avril 2010; le méthylglycidate du 3,4-MDP-2-P appartient à la catégorie de substances qui dissimulent la composition chimique des précurseurs inscrits aux Tableaux et qui
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peuvent aisément être reconverties, comme mentionné dans le rapport de l’Organe pour 2009. C’est la première fois que cette substance a été découverte aux Pays-Bas, puis plusieurs saisies y ont été effectuées, ainsi qu’en Slovaquie. Le méthylglycidate du 3,4MDP-2-P a été initialement détecté et analysé avec succès en Australie en 2004. 63. Indépendamment des données sur les saisies isolées de produits chimiques de remplacement non placés sous contrôle, d’autres informations reflètent l’évolution séquentielle entraînée par l’introduction de mesures législatives ou de mesures de contrôle. C’est ce que l’on constate au Mexique et dans les pays d’Amérique centrale, où les mesures de contrôle des précurseurs chimiques ont été progressivement resserrées aussi bien pour ce qui est des substances visées que d’un point de vue géographique. Ces mesures réglementaires ont notamment abouti au déplacement des laboratoires de fabrication illicite, comme en témoignent les premiers laboratoires illicites de méthamphétamine signalés par l’UNODC au Honduras et au Guatemala en 2008 et l’apparition de produits chimiques pouvant servir de produits de remplacement à ceux qui sont soumis à un contrôle plus rigoureux. 64. Au Mexique, depuis l’interdiction des produits contenant de l’éphédrine et de la pseudoéphédrine, en 2008, et surtout l’introduction de mesures législatives concernant l’acide phénylacétique et ses sels et dérivés en 2009, plusieurs saisies importantes de ces substances ont été effectuées, dont une saisie record de 450 tonnes en 2010. On ignore si ces envois, dont la plupart provenaient de Shanghai (Chine), étaient ou non destinés à la fabrication illicite de P-2-P et ensuite de méthamphétamine, mais plusieurs dérivés de l’acide phénylacétique, en particulier ses esters, peuvent être facilement reconvertis en acide phénylacétique. Deux autres envois de plus de 45 tonnes de phénylacétate d’éthyle, l’un des dérivés de l’acide phénylacétique visés par la législation mexicaine, ont également été stoppés par la douane au Belize en avril 2010 à la demande du Mexique, pays de destination. Le Belize n’ayant promulgué aucune loi régissant la saisie ou la destruction de substances non inscrites à un Tableau, les autorités de ce pays ont retourné l’envoi à l’exportateur. L’Organe a relevé, au fil des ans, que les différentes mesures de contrôle introduites dans divers pays ont créé des situations comme celle qui a été observée au Belize et il encourage tous les
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gouvernements, y compris ceux des pays de transit, à harmoniser leur législation et à veiller à ce qu’elle leur permette de faire face aux nouveaux défis. L’Organe recommande également au Gouvernement chinois et aux gouvernements qui ne le font pas encore de soumettre les esters de l’acide phénylacétique et les esters d’autres acides organiques inscrits aux Tableaux (c’est-à-dire N-acétyl l’acide anthranilique et l’acide anthranilique) à une surveillance aussi étroite que celle qu’ils appliquent aux acides eux-mêmes. 65. Plusieurs gouvernements ont rendu compte sur le formulaire D des tendances de la fabrication illicite. Les autorités allemandes, espagnoles et mexicaines ont informé l’Organe de cas dans lesquels de l’acide phénylacétique avait été trouvé dans des laboratoires illicites. Plus spécifiquement, les autorités allemandes et espagnoles avaient enregistré des cas de fabrication illicite d’amphétamine faisant intervenir aussi bien de l’acide phénylacétique que de l’anhydride acétique. L’Organe a par ailleurs été informé de trois cas de fabrication illicite d’amphétamine en juin 2010 à Erevan, capitale de l’Arménie, portant au total sur 265 kg d’acide phénylacétique, 150 kg de P-2-P et 12 kg d’amphétamine sous forme de produit fini. Comme de l’acide phénylacétique est de plus en plus fréquemment découvert dans des laboratoires illicites, l’Organe engage tous les gouvernements à s’employer spécialement à identifier les produits chimiques nécessaires pour convertir l’acide phénylacétique en P-2-P, en particulier l’anhydride acétique. 66. Les autorités belges et lituaniennes, ainsi que les autorités de Hong Kong (Région administrative spéciale de Chine), ont signalé sur le formulaire D avoir démantelé des laboratoires utilisant du P-2-P comme matière première. Dans les laboratoires découverts en Lituanie et à Hong Kong, les trafiquants cherchaient sans doute à fabriquer de la méthamphétamine, ce qui confirme, comme on le pensait, le retour, dans d’autres parties du monde, aux méthodes basées sur le P-2-P pour fabriquer illicitement de la méthamphétamine, ce qui avait déjà été constaté avec le Mexique. Cependant, les informations communiquées à l’Organe au moyen du formulaire D et par d’autres sources au sujet des produits chimiques non inscrits aux Tableaux et des méthodes de fabrication illicite confirment que les méthodes établies de fabrication de méthamphétamine
à partir de pseudoéphédrine et d’éphédrine, y compris sous forme de préparations pharmaceutiques, demeurent très répandues. Il ressort des données transmises par un certain nombre de gouvernements que des méthodes de fabrication non traditionnelles d’amphétamine et/ou de méthamphétamine à partir de benzaldéhyde et de fabrication de MDMA sont utilisées avec le safrole comme matériau de départ, ou que des stimulants de type amphétamine que l’on rencontre fréquemment, comme du 4-bromo-2,5diméthoxyphénéthylamine (2C-B) sont fabriqués illicitement à partir de méthoxybenzaldéhyde, comme signalé par les autorités hongroises. Les pays ayant informé l’Organe de saisies de produits chimiques non inscrits aux Tableaux au moyen du formulaire D sont notamment l’Allemagne, l’Australie, la Belgique, le Brésil, le Canada, la Colombie, l’Espagne, la Fédération de Russie, la Lituanie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, les Philippines, la République tchèque et la Slovaquie. Comme tenu du nombre croissant de notifications concernant des substances non inscrites aux Tableaux, l’Organe engage instamment tous les gouvernements à mettre en place des mécanismes appropriés pour éviter que de telles substances ne soient utilisées pour la fabrication illicite de drogues. À ce propos, il appelle l’attention de tous les gouvernements sur la dernière version de la liste de surveillance internationale spéciale limitée de substances non inscrites, qui peut leur être communiquée sur demande et qui peut être consultée sur la page Web à accès restreint de l’Organe.
B. Substances utilisées dans la fabrication illicite de cocaïne Permanganate de potassium Commerce licite 67. Après avoir diminué, comme indiqué dans le rapport de l’Organe pour 2009, le volume des échanges mondiaux de permanganate de potassium est revenu, en 2010, aux niveaux des années précédentes: entre le 1 er novembre 2009 et le 31 octobre 2010, 30 pays exportateurs ont déclaré à l’Organe avoir exporté vers 132 pays importateurs 1 624 envois de permanganate de potassium représentant une quantité totale de plus de 27 748 tonnes. Les échanges mondiaux de permanganate de potassium ont fait intervenir
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principalement des pays autres que de la région d’Amérique latine; des cinq plus gros importateurs, seul le Brésil appartient à cette région. Trafic 68. Pendant la période considérée, l’Organe a enquêté sur la légitimité de 38 envois, représentant au total 1 096 tonnes de permanganate de potassium, vers 25 pays. Des envois destinés au Mozambique et à la République arabe syrienne, de 41,5 tonnes au total, ont été stoppés. L’Organe relève avec plaisir la vigilance croissante dont font preuve les autorités compétentes en ce qui concerne les envois de permanganate de potassium destinés à des régions autres que l’Amérique latine, en particulier celles situées le long des itinéraires de trafic de cocaïne. 69. Simultanément, le nombre de saisies déclarées de permanganate de potassium a continué de baisser, pour atteindre son niveau le plus bas depuis cinq ans, dépassant à peine 25 tonnes en 2009. Ces saisies ont été déclarées par 11 pays au total, contre 15 en moyenne au cours des quatre années écoulées, les quantités saisies ne représentant que la moitié environ des quantités enregistrées en 2009 et 15 % seulement du chiffre record atteint en 2008. Cette tendance à la baisse reflète essentiellement la diminution des saisies en Colombie, qui ont représenté ces dernières années environ 90 à 94 % des saisies mondiales de permanganate de potassium. Le Pérou et l’Équateur, avec près de 1,8 tonne et environ 500 kg saisis en 2010 respectivement, se sont classés en deuxième et troisième positions. Comme indiqué dans les rapports précédents de l’Organe, une partie du permanganate de potassium saisi en dehors de l’Amérique du Sud était probablement destinée à la fabrication de stimulants de type amphétamine plutôt que de cocaïne. 70. Lors de la réunion de l’Équipe spéciale chargée du Projet “Cohesion”, tenue à Bogota en juin 2010, les autorités colombiennes ont indiqué qu’elles estimaient qu’environ 60 à 80 % du permanganate de potassium utilisé dans la fabrication illicite de cocaïne était lui-même fabriqué illicitement, souvent dans les mêmes laboratoires que ceux qui fabriquaient de la cocaïne. Les quantités de précurseurs du permanganate de potassium notifiées par les autorités colombiennes sur le formulaire D pour 2009 (595 kg pour le permanganate de potassium, aucune saisie de dioxyde de manganèse) ne permettent pas d’évaluer l’ampleur
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de la fabrication illicite de permanganate de potassium. Il est donc permis de conclure que le détournement de permanganate de potassium des circuits nationaux de distribution et son introduction clandestine ultérieure dans un autre pays demeurent un autre moyen de se procurer cette substance pour la fabrication illicite de cocaïne. 71. Plusieurs pays, aussi bien de la région de l’Amérique latine que d’autres régions, ont déclaré avoir saisi plusieurs substances des Tableaux I et II ainsi que des substances non inscrites, principalement dans le contexte du raffinage après le trafic et de l’adultération de la cocaïne. Deux incidents signalés à l’Organisation mondiale des douanes, dans lesquels les autorités de la Côte d’Ivoire ont stoppé des envois de 1 200 litres d’acétone et de 2 600 litres de méthyléthylcétone destinés au Bénin et à la Guinée respectivement, semble-t-il, pour le raffinage de la cocaïne, montrent que les activités illicites liées à la fabrication de cocaïne peuvent apparaître en n’importe quel point des itinéraires de trafic de cocaïne. L’Organe engage donc instamment tous les gouvernements à accorder une attention particulière aux envois de produits chimiques utilisés dans la fabrication illicite de cocaïne, en particulier des solvants utilisés pour son extraction. 72. Le petit nombre de cas de détournements du commerce international, la modicité des quantités saisies et la connaissance incomplète que l’on a des sources et des schémas du trafic du permanganate de potassium dans la région de l’Amérique latine mettent en relief la nécessité d’agir d’urgence. Conformément à une recommandation formulée par l’Organe dans son rapport pour 2009, l’Équipe spéciale chargée du Projet “Cohesion” a, lors de sa réunion de Bogota, élaboré un plan d’action qui prévoit l’adoption d’une large gamme de mesures réglementaires et de répression concernant à la fois les produits chimiques pertinents des Tableaux I et II et les substances non inscrites. Ce plan contient notamment des recommandations tendant à ce que les États s’emploient à mieux connaître les besoins nationaux légitimes et les utilisations légitimes du permanganate de potassium, ainsi que les sociétés autorisées à faire le commerce de cette substance, utilisent le système PEN Online et échangent des informations sur les envois de substances pertinentes non inscrites à des Tableaux. L’Organe félicite l’Équipe spéciale pour le travail qu’elle a accompli et l’engage instamment, de même que tous les
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gouvernements intéressés, à mettre en œuvre le plan d’action dès que cela sera possible en pratique.
efforts soutenus pour continuer de dissuader les trafiquants qui cherchent à se procurer cette substance dans des pays d’Europe.
C. Substances utilisées dans la fabrication illicite d’héroïne
76. Un autre élément important à cet égard est la conscience accrue qu’ont les États membres de l’Union européenne de la nécessité de s’attaquer au problème posé par les détournements nationaux du marché intracommunautaire. L’Organe note que, dans un rapport sur l’application et les résultats de la législation relative aux précurseurs de drogues adoptée par la Commission européenne en janvier 2010, il a été souligné, entre autres, que les mécanismes de contrôle des précurseurs, et en particulier de contrôle du commerce national d’anhydride acétique, présentaient certaines défaillances. Le rapport recommande plusieurs mesures correctives facultatives, notamment une modification de la législation en vigueur en matière de précurseurs. L’Organe note les efforts que déploie l’Union européenne pour améliorer l’efficacité des mécanismes de contrôle des précurseurs appliqués dans la région et tient à encourager la Commission européenne et les États membres de l’Union européenne à adopter d’autres mesures pour empêcher que des produits chimiques précurseurs ne soient détournés de leurs territoires en vue d’une fabrication illicite de drogues.
Anhydride acétique Commerce licite 73. Pendant la période allant du 1er novembre 2009 au 31 octobre 2010, les autorités de 27 pays exportateurs ont établi 1 230 notifications préalables à l’exportation d’anhydride acétique. Ces envois étaient destinés à 86 pays et territoires importateurs et représentaient au total 215 000 litres d’anhydride acétique. Trafic 74. Le volume des saisies d’anhydride acétique notifiées à l’Organe au moyen du formulaire D a varié considérablement au cours des 15 dernières années. Après avoir enregistré une tendance à la baisse pendant plusieurs années entre 2001 et 2006, le volume des saisies d’anhydride acétique a accusé une hausse progressive pendant la période 2007-2008, avec un record de 199 300 litres atteint au niveau mondial en 2008, les efforts concertés déployés par de nombreux gouvernements et l’adoption de différentes mesures opérationnelles ayant porté leurs fruits. La Slovénie et la Hongrie ont représenté ensemble 75 % du volume saisi au cours de l’année concernée, soit près de 150 000 litres. Les saisies mondiales ont totalisé 21 000 litres en 2009. Les pays qui ont signalé sur le formulaire D avoir saisi de l’anhydride acétique en quantités supérieures à 1 000 litres sont le Japon (8 424 litres), le Pakistan (4 532 litres), les Émirats arabes unis (4 000 litres) et l’Inde (1 038 litres). 75. L’évolution des tendances des saisies d’anhydride acétique, surtout depuis 2007, doit être replacée dans son contexte: en 2007, plusieurs États membres de l’Union européenne et la Turquie ont entrepris conjointement des enquêtes qui ont débouché en 2008 sur une série de saisies d’anhydride acétique, notamment en Slovénie et en Hongrie. Les saisies d’anhydride acétique se sont poursuivies en 2009 et 2010: 800 litres ont été saisis en Slovaquie, et près de 20 000 litres en Bulgarie. Les saisies régulières opérées dans la région montrent qu’il importe de déployer des
77. Hormis le Mexique, les pays d’Afrique, des Amériques et de l’Océanie n’ont signalé au moyen du formulaire D pour 2009 que des saisies de quantités réduites (habituellement moins de 10 litres). Dans le cadre de l’Opération “Dice-2”, les autorités mexicaines ont informé l’Organe de saisies d’un volume total de près de 3 250 litres. Les autorités turques ont déclaré avoir saisi 13 000 litres d’anhydride acétique, 2009 étant ainsi la troisième année consécutive pendant laquelle les saisies d’anhydride acétique dans ce pays ont dépassé 10 000 litres. Les autorités pakistanaises ont déclaré une saisie de 4 600 litres d’anhydride acétique devant être introduit clandestinement en Afghanistan en juillet 2009. Par la suite, en mars 2010, elles ont à nouveau saisi 14 600 litres de cette substance en provenance de Chine et à destination de l’Afghanistan via l’Inde et les Émirats arabes unis. Par ailleurs, dans le cadre de la deuxième phase de l’opération “Communication, compétence et formation régionales en matière de lutte contre le trafic” (TARCET), l’UNODC a enregistré quelque 400 litres d’anhydride acétique saisis par les autorités afghanes et
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plus de 1 000 litres saisis par les forces étrangères dans le pays en 2009. 78. Les autorités de la République islamique d’Iran ont également informé l’Organe qu’elles avaient opéré entre septembre 2009 et mai 2010 trois saisies étroitement liées représentant au total 380 litres d’anhydride acétique; les envois saisis provenaient du nord de l’Iraq. La coopération du Gouvernement iraquien avec les autorités des pays exportateurs a empêché la livraison de plusieurs envois de cette substance, destinés pour la plupart à des sociétés iraquiennes précédemment inconnues. Les dernières transactions suspectes concernaient des envois de 7 000 litres d’anhydride acétique, en mars 2010, et plus de 92 000 litres, en septembre 2010, qui ont été stoppés et suspendus par les autorités de l’Espagne et de la Chine respectivement. Tous ces éléments montrent que l’Iraq continue d’être une cible pour les trafiquants. L’Organe apprécie le concours apporté par le Gouvernement iraquien s’agissant de stopper les envois suspects. Il tient toutefois à faire part de ses préoccupations quant à l’absence d’enquêtes complémentaires pour identifier les personnes ayant passé les commandes suspectes dans le pays. 79. Pendant la période considérée, des changements sont intervenus dans les pays ciblés par les trafiquants: les autorités allemandes, grâce à des efforts soutenus de prévention, ont pu signaler une diminution du nombre de commandes suspectes d’anhydride acétique destinées à des pays d’Asie occidentale après le record enregistré en 2008. Toutefois, les autorités espagnoles ont continué de recevoir des commandes suspectes d’anhydride acétique et des commandes ont commencé à être reçues aux Pays-Bas, en rapport avec plusieurs pays d’Asie occidentale. En 2008, la République de Corée a été identifiée comme étant l’une des principales sources et l’un des principaux points de détournement de l’anhydride acétique saisi en Asie occidentale en route vers l’Afghanistan. Bien qu’il n’y ait pas eu récemment de saisies de quantités significatives de cette substance dans ce pays, il apparaît que la République de Corée demeure l’une des sources de d’anhydride acétique, comme en témoigne une saisie de 390 litres opérée aux Émirats arabes unis. 80. À l’occasion, des commandes d’anhydride acétique représentant plusieurs centaines de fois le volume des importations annuelles moyennes ont été placées par des entreprises dans des pays qui
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n’importent habituellement pas d’anhydride acétique, comme l’Arabie saoudite, Bahreïn, Djibouti et le Koweït. À ce propos, l’Organe est préoccupé par le fait que les autorités compétentes n’ont pas toujours répondu à ses demandes de renseignements concernant la légitimité des envois suspects ou n’ont pas fourni d’informations satisfaisantes concernant l’utilisation finale proposée de cette substance dans leur pays. L’Organe tient à rappeler aux autorités nationales compétentes que lorsque des entreprises inconnues situées dans des pays qui, par le passé, n’ont importé que des quantités mineures de cette substance, importent occasionnellement de grandes quantités d’anhydride acétique, l’affirmation de l’importateur que la substance sera utilisée à des fins de “consommation ou distribution nationale” ne doit pas être considérée comme une preuve suffisante de la légitimité de l’importation en question sans enquête plus approfondie. 81. L’Organe note également les efforts que continue de déployer le Gouvernement afghan pour combattre la contrebande de produits chimiques utilisés pour la fabrication illicite d’héroïne dans le pays, comme en témoigne la participation de l’Afghanistan à la deuxième phase du programme TARCET en 2009 ainsi que le fait qu’il a invoqué le paragraphe 10 a) de l’article 12 de la Convention de 1988 en ce qui concerne toutes les substances inscrites au Tableau I et au Tableau II de ladite Convention. L’Organe en félicite le Gouvernement afghan mais note également que celui-ci ne communique toujours pas au moyen du formulaire D les informations qu’il est tenu de fournir au sujet des saisies de précurseurs. Par conséquent, l’Organe n’est à nouveau pas en mesure de confirmer les quantités de précurseurs saisies dans le pays en L’Organe demande instamment au 2009. Gouvernement afghan de lui fournir des informations plus complètes concernant les saisies afin de se conformer ainsi à l’article 12 de la Convention de 1988. Substances non inscrites aux Tableaux 82. L’Organe a été informé en mai 2010 d’un envoi de 17 600 litres de chlorure d’acétyle dont les autorités iraniennes n’avaient pas autorisé l’importation. Les autorités colombiennes ont signalé sur le formulaire D pour 2009 avoir saisi 1 500 litres d’acide acétique prétendument destinés à la fabrication illicite d’héroïne. Dans le cadre de la deuxième phase de
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l’opération TARCET, l’UNODC a enregistré en 2009 plusieurs saisies de produits chimiques non inscrits, dont 5 tonnes de chlorure d’acétyle au Pakistan, 2 tonnes de chlorure d’ammonium, 23,5 tonnes de caféine et 2,2 tonnes de carbonate de sodium en Afghanistan et 1 500 litres d’acide acétique en Chine. Ces produits chimiques peuvent être employés à différentes étapes de la fabrication illicite d’héroïne, notamment pour son adultération, et ils sont soupçonnés d’être utilisés comme précurseurs ou comme produits de remplacement de l’anhydride L’Organe rappelle à tous les acétique. gouvernements qu’ils doivent mener une enquête approfondie sur les transactions suspectes et les saisies de substances non inscrites aux Tableaux et lui en communiquer les résultats afin de pouvoir mieux comprendre quels sont les produits chimiques effectivement employés pour la fabrication illicite d’héroïne et quelles sont leurs sources et ainsi organiser les interventions appropriées.
D. Substances utilisées dans la fabrication illicite d’autres stupéfiants et substances psychotropes Alcaloïdes de l’ergot et acide lysergique Commerce licite 83. Entre le 1 er novembre 2009 et le 31 octobre 2010, il a été signalé l’exportation par 12 pays de 330 envois d’alcaloïdes de l’ergot (ergotamine et ergométrine et leurs sels) représentant au total 2 763 kg et 107 litres vers 49 pays importateurs. En outre, il y a eu pendant la période considérée 9 envois d’acide lysergique représentant au total 8,5 kg. Trafic 84. Les autorités de l’Australie, de la Fédération de Russie et de l’Irlande ont signalé sur le formulaire D des saisies de 322 grammes au total d’acide lysergique, dont 300 grammes en Irlande. En outre, l’Australie et l’Ukraine ont déclaré avoir saisi de petites quantités d’ergotamine et d’ergométrine, respectivement.
IV. Conclusions 85. Sur la base des éléments dont il dispose, l’Organe note les tentatives de plus en plus fréquentes des trafiquants de détourner des précurseurs chimiques des circuits de distributions nationaux. L’Organe engage toutes les parties à la Convention de 1988, en particulier les principaux pays qui en font commerce, à surveiller efficacement la fabrication, le commerce, la distribution et l’utilisation finale des précurseurs chimiques à l’échelle nationale. 86. Face au renforcement des mesures de contrôle des précurseurs inscrites aux Tableaux, l’Organe note que les trafiquants utilisent de plus en plus souvent des substances non inscrites (notamment des dérivés) en remplacement des substances placées sous contrôle international pour fabriquer illicitement des drogues. Pour contrôler ce phénomène, l’Organe demande instamment à tous les gouvernements de prendre les dispositions suivantes: a) Élaborer des mesures pour surveiller ou contrôler de près les dérivés et autres formes de substances placées sous contrôle, en particulier les esters d’acide phénylacétique, ainsi que les sources naturelles des substances placées sous contrôle, comme l’Ephedra, de la même manière que les substances en question; b) Collaborer avec le secteur industriel en vue d’élaborer un code volontaire de bonnes pratiques pour prévenir le détournement de telles substances pour la fabrication illicite de drogues, en s’inspirant des Lignes directrices pour l’élaboration à l’échelle nationale d’un code volontaire de bonnes pratiques pour l’industrie chimique (2009) établies par l’Organe; c) Consulter régulièrement la dernière version de la liste de surveillance internationale spéciale limitée de substances non inscrites établie par l’Organe. 87. Tout en se félicitant de l’attention accrue portée par les gouvernements aux envois d’éphédrine et de pseudoéphédrine sous forme de préparations, l’Organe note que la teneur en éphédrine et en pseudoéphédrine des préparations qui lui ont été signalées ces dernières années a varié de 30 à 300 mg. L’Organe prie par conséquent les gouvernements, lorsqu’ils surveillent de près les envois de préparations contenant de
17
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l’éphédrine et de la pseudoéphédrine, de tenir dûment compte de leur teneur. 88. Les évaluations des besoins légitimes constituent un outil essentiel pour identifier les tentatives de détournement de précurseurs chimiques. L’Organe engage donc instamment les gouvernements à continuer de resserrer leurs mécanismes de contrôle des précurseurs des stimulants de type amphétamine, notamment en établissant des évaluations réalistes des besoins légitimes, afin de réduire le risque de détournement. Lors de l’établissement de leurs évaluations, les gouvernements souhaiteront peut-être examiner le document sur les éléments dont les gouvernements peuvent tenir compte lorsqu’ils déterminent leurs besoins annuels légitimes en éphédrine et pseudoéphédrine, disponible sur le site Web de l’Organe (www.incb.org/pdf/e/precursors/Issues_ that_Governments_may_consider_when_determinin g.pdf). 89. L’Organe reconnait les efforts déployés par l’Équipe spéciale chargée du Projet “Cohesion” pour identifier les itinéraires et les méthodes de trafic des produits chimiques utilisés pour fabriquer illicitement de l’héroïne. Il note en outre que l’Iraq est devenu un point de transit pour le détournement d’anhydride
18
acétique destiné à la fabrication illicite d’héroïne en Asie occidentale, en particulier en Afghanistan. L’Organe engage la Commission européenne à adopter des mesures de contrôle globales et efficaces pour prévenir le plus rapidement possible les détournements incessants de cette substance. Il engage également tous les États à aider le Gouvernement iraquien à faire en sorte que son territoire ne soit pas utilisé pour le détournement de cette substance. 90. L’Organe prie instamment les gouvernements concernés, en particulier le Gouvernement afghan, de lui fournir des informations plus complètes en ce qui concerne les saisies pour se conformer ainsi à l’article 12 de la Convention de 1988, et de participer et de contribuer activement aux opérations et activités de durée déterminée pour lutter contre le trafic dans le cadre du Projet “Cohesion”. 91. L’Organe se félicite du plan d’action élaboré par l’Équipe spéciale chargée du Projet “Cohesion” visant à lutter contre le trafic de produits chimiques utilisés pour fabriquer illicitement de la cocaïne en Amérique du Sud. Il encourage tous les gouvernements concernés à soutenir d’autres initiatives pour mettre en œuvre ce plan d’action.
Table des matières Page
Annexes I.
Parties et non-Parties à la Convention de 1988, par région, au 31 octobre 2010 . . . . . . . . . . . . . .
1
II.
Présentation de renseignements par les gouvernements en application de l’article 12 de la Convention de 1988 (formulaire D) pour la période 2005-2009 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6
Saisies de substances inscrites aux Tableaux I et II de la Convention de 1988 signalées à l’Organe international de contrôle des stupéfiants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
12
Liste des pays et territoires faisant rapport à l’Organe sur le commerce licite et les utilisations et besoins légitimes de substances inscrites aux Tableaux I et II de la Convention de 1988 pour la période 2005-2009 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
39
Besoins légitimes annuels en éphédrine, pseudoéphédrine, 3,4-méthylènedioxyphényl-2propanone et phényl-1 propanone-2, substances fréquemment utilisées dans la fabrication de stimulants de type amphétamine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
47
Gouvernements ayant demandé l’envoi d’une notification préalable à l’exportation en vertu de l’alinéa a) du paragraphe 10 de l’article 12 de la Convention de 1988 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
52
VII.
Substances inscrites aux Tableaux I et II de la Convention de 1988 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
56
VIII.
Utilisation de substances inscrites aux Tableaux dans la fabrication illicite de stupéfiants et de substances psychotropes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
57
IX.
Utilisations licites des substances inscrites aux Tableaux I et II de la Convention de 1988 . . . . .
61
X.
Dispositions conventionnelles aux fins du contrôle des substances fréquemment utilisées dans la fabrication illicite de stupéfiants et de substances psychotropes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
63
III. IV.
V.
VI.
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Annexe I Parties et non-Parties à la Convention de 1988, par région, au 31 octobre 2010 Note: La date à laquelle l’instrument de ratification ou d’adhésion a été déposé est indiquée entre parenthèses. Région
Afrique
Parties à la Convention de 1988
Non-Parties à la Convention de 1988
Afrique du Sud (14 décembre 1998)
Guinée (27 décembre 1990)
Guinée équatoriale
Algérie (9 mai 1995)
Guinée-Bissau (27 octobre 1995)
Somalie
Angola (26 octobre 2005)
Jamahiriya arabe libyenne (22 juillet 1996)
Bénin (23 mai 1997)
Kenya (19 octobre 1992)
Botswana (13 août 1996)
Lesotho (28 mars 1995)
Burkina Faso (2 juin 1992)
Libéria (16 septembre 2005)
Burundi (18 février 1993)
Madagascar (12 mars 1991)
Cameroun (28 octobre 1991)
Malawi (12 octobre 1995)
Cap-Vert (8 mai 1995)
Mali (31 octobre 1995)
Comores (1 er mars 2000)
Maroc (28 octobre 1992)
Congo (3 mars 2004)
Maurice (6 mars 2001)
Côte d’Ivoire (25 novembre 1991)
Mauritanie (1 er juillet 1993)
Djibouti (22 février 2001)
Mozambique (8 juin 1998)
Égypte (15 mars 1991)
Namibie (6 mars 2009)
Érythrée (30 janvier 2002)
Niger (10 novembre 1992)
Éthiopie (11 octobre 1994)
Nigéria (1 er novembre 1989)
Gabon (10 juillet 2006)
Ouganda (20 août 1990)
Gambie (23 avril 1996)
République centrafricaine (15 octobre 2001)
Ghana (10 avril 1990)
République démocratique du Congo (28 octobre 2005)
1
E/INCB/2010/4
Région
Parties à la Convention de 1988
République-Unie de Tanzanie (17 avril 1996)
Swaziland (8 octobre 1995)
Rwanda (13 mai 2002)
Tchad (9 juin 1995)
Sao Tomé-et-Principe (20 juin 1996)
Togo (1 er août 1990)
Sénégal (27 novembre 1989)
Tunisie (20 septembre 1990)
Seychelles (27 février 1992)
Zambie (28 mai 1993)
Sierra Leone (6 juin 1994)
Zimbabwe (30 juillet 1993)
Non-Parties à la Convention de 1988
Soudan (19 novembre 1993) Total régional 53 Amériques
2
51
2
Antigua-et-Barbuda (5 avril 1993)
États-Unis d’Amérique (20 février 1990)
Argentine (10 juin 1993)
Grenade (10 décembre 1990)
Bahamas (30 janvier 1989)
Guatemala (28 février 1991)
Barbade (15 octobre 1992)
Guyana (19 mars 1993)
Belize (24 juillet 1996)
Haïti (18 septembre 1995)
Bolivie (Etat plurinational de) (20 août 1990)
Honduras (11 décembre 1991)
Brésil (17 juillet 1991)
Jamaïque (29 décembre 1995)
Canada (5 juillet 1990)
Mexique (11 avril 1990)
Chili (13 mars 1990)
Nicaragua (4 mai 1990)
Colombie (10 juin 1994)
Panama (13 janvier 1994)
Costa Rica (8 février 1991)
Paraguay (23 août 1990)
Cuba (12 juin 1996)
Pérou (16 janvier 1992)
Dominique (30 juin 1993)
République dominicaine (21 septembre 1993)
El Salvador (21 mai 1993)
Sainte-Lucie (21 août 1995)
Équateur (23 mars 1990)
Saint-Kitts-et-Nevis (19 avril 1995)
E/INCB/2010/4
Région
Parties à la Convention de 1988
Saint-Vincent-et-les Grenadines (17 mai 1994)
Uruguay (10 mars 1995)
Suriname (28 octobre 1992)
Venezuela (République bolivarienne du) (16 juillet 1991)
Non-Parties à la Convention de 1988
Trinité-et-Tobago (17 février 1995) Total régional 35 Asie
35
0
Afghanistan (14 février 1992)
Jordanie (16 avril 1990)
Arabie saoudite (9 janvier 1992)
Kazakhstan (29 avril 1997)
Arménie (13 septembre 1993)
Kirghizistan (7 octobre 1994)
Azerbaïdjan (22 septembre 1993)
Koweït (3 novembre 2000)
Bahreïn (7 février 1990)
Liban (11 mars 1996)
Bangladesh (11 octobre 1990)
Malaisie (11 mai 1993)
Bhoutan (27 août 1990)
Maldives (7 septembre 2000)
Brunei Darussalam (12 novembre 1993)
Mongolie (25 juin 2003)
Cambodge (2 avril 2005)
Myanmar (11 juin 1991)
Chine (25 octobre 1989)
Népal (24 juillet 1991)
Émirats arabes unis (12 avril 1990)
Oman (15 mars 1991)
Géorgie (8 janvier 1998)
Ouzbékistan (24 août 1995)
Inde (27 mars 1990)
Pakistan (25 octobre 1991)
Indonésie (23 février 1999)
Philippines (7 juin 1996)
Iran (République islamique d’) (7 décembre 1992)
Qatar (4 mai 1990)
Iraq (22 juillet 1998)
République arabe syrienne (3 septembre 1991)
Israël (20 mars 2002)
République de Corée (28 décembre 1998)
Japon (12 juin 1992)
République démocratique populaire lao (1 er octobre 2004)
Timor-Leste
3
E/INCB/2010/4
Région
Parties à la Convention de 1988
République populaire démocratique de Corée (19 mars 2007)
Turkménistan (21 février 1996)
Singapour (23 octobre 1997)
Turquie (2 avril 1996)
Sri Lanka (6 juin 1991)
Viet Nam (4 novembre 1997)
Tadjikistan (6 mai 1996)
Yémen (25 mars 1996)
Non-Parties à la Convention de 1988
Thaїlande (3 mai 2002) Total régional 46 Europe
4
45
1
Albanie (27 juillet 2001)
Grècea (28 janvier 1992)
Allemagnea (30 novembre 1993)
Hongriea (15 novembre 1996)
Andorre (23 juillet 1999)
Irlandea (3 septembre 1996)
Autrichea (11 juillet 1997)
Islande (2 septembre 1997)
Bélarus (15 octobre 1990)
Italiea (31 décembre 1990)
Belgiquea (25 octobre 1995)
Lettoniea (25 février 1994)
Bosnie-Herzégovine (1 er septembre 1993)
Liechtenstein (9 mars 2007)
Bulgariea (24 septembre 1992)
Lituaniea (8 juin 1998)
Chyprea (25 mai 1990)
Luxembourga (29 avril 1992)
Croatie (26 juillet 1993)
Maltea (28 février 1996)
Danemarka (19 décembre 1991)
Monaco (23 avril 1991)
Espagnea (13 août 1990)
Monténégro (3 juin 2006)
Estoniea (12 juillet 2000)
Norvège (14 novembre 1994)
ex-République yougoslave de Macédoine (13 octobre 1993)
Pays-Basa (8 septembre 1993)
Fédération de Russie (17 décembre 1990)
Polognea (26 mai 1994)
Finlandea (15 février 1994)
Portugala (3 décembre 1991)
Francea (31 décembre 1990)
République de Moldova (15 février 1995)
Saint-Siège
E/INCB/2010/4
Région
Parties à la Convention de 1988
République tchèquea (30 décembre 1993)
Slovéniea (6 juillet 1992)
Roumanie a (21 janvier 1993)
Suèdea (22 juillet 1991)
Royaume-Uni de GrandeBretagne et d’Irlande du Nord a (28 juin 1991)
Suisse (14 septembre 2005)
Saint-Marin (10 octobre 2000)
Ukraine (28 août 1991)
Serbie (3 janvier 1991)
Communauté européenneb (31 décembre 1990)
Non-Parties à la Convention de 1988
Slovaquiea (28 mai 1993) Total régional 46 Océanie
45
1
Australie (16 novembre 1992)
Nouvelle-Zélande (16 décembre 1998)
Îles Marshall
Fidji (25 mars 1993)
Samoa (19 août 2005)
Îles Salomon
Îles Cook (22 février 2005)
Tonga (29 avril 1996)
Kiribati
Micronésie (États fédérés de) (6 juillet 2004)
Vanuatu (26 janvier 2006)
Nauru Palaos Papouasie-Nouvelle-Guinée Tuvalu
a b
Total régional 15
8
7
Total mondial 195
184
11
État membre de l’Union européenne. Étendue de la compétence: article 12.
5
E/INCB/2010/4
Annexe II Présentation de renseignements par les gouvernements en application de l’article 12 de la Convention de 1988 (formulaire D) pour la période 2005-2009 Notes: Le nom des territoires non métropolitains et des régions administratives spéciales apparaît en italique. Un blanc signifie que le formulaire D n’a pas été reçu. X indique qu’un formulaire D rempli (ou un rapport équivalent) a été présenté, y compris lorsqu’il n’y avait rien à signaler. Entrées en gris: pays ou territoires parties à la Convention de 1988 (et années durant lesquelles ils l’ont été). Pays ou territoires Afghanistan Afrique du Sud Albanie Algérie Allemagneb Andorre Angola Anguilla a Antigua-et-Barbuda Antilles néerlandaises a Arabie saoudite Argentine Arménie Aruba a Australie Autriche b Azerbaïdjan Bahamas Bahreïn Bangladesh Barbade Bélarus Belgiqueb Belize Bénin Bermudesa Bhoutan Bolivie (État plurinational de) Bosnie-Herzégovine Botswana Brésil Brunéi Darussalam Bulgarieb
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E/INCB/2010/4 Pays ou territoires Burkina Faso Burundi Cambodge Cameroun Canada Cap-Vert Chili Chine Chypreb Colombie Comores Congo Costa Rica Côte d’Ivoire Croatie Cuba Danemark b Djibouti Dominique Égypte El Salvador Émirats arabes unis Équateur Érythrée Espagneb Estonieb États-Unis d’Amérique Éthiopie ex-République yougoslave de Macédoine Fédération de Russie Fidji Finlande b Franceb Gabon Gambie Géorgie Ghana Gibraltar Grèceb Grenade Guatemala Guinée Guinée-Bissau Guinée équatoriale Guyana Haïti Honduras Hongrieb
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E/INCB/2010/4 Pays ou territoires
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Île Christmas Île de l’Ascension Île Norfolk a Îles Caïmanes a Îles Cook Îles des Cocos (Keeling)a Îles Falkland (Malvinas) Îles Marshall Îles Salomon Îles Turques et Caïques a Îles Vierges britanniquesa Inde Indonésie Iran (République islamique d’) Iraq Irlandeb Islande Israël Italieb Jamahiriya arabe libyenne Jamaïque Japon Jordanie Kazakhstan Kenya Kirghizistan Kiribati Koweït Lesotho Lettonieb Liban Libéria Lituanieb Luxembourgb Madagascar Malaisie Malawi Maldives Mali Malteb Maroc Maurice Mauritanie Mexique Micronésie (États fédérés de) Monaco Mongolie Monténégroe
8
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E/INCB/2010/4 Pays ou territoires a
Montserrat Mozambique Myanmar Namibie Nauru Népal Nicaragua Niger Nigéria Norvège Nouvelle-Calédoniea Nouvelle-Zélande Oman Ouganda Ouzbékistan Pakistan Palaos Panama Papouasie-Nouvelle-Guinée Paraguay Pays-Basb Pérou Philippines Pologneb Polynésie française a Portugalb Qatar RAS de Hong Kong RAS de Macao République arabe syrienne République centrafricaine République de Corée République de Moldova f République démocratique du Congo République démocratique populaire lao République dominicaine République populaire démocratique de Corée République tchèqueb République-Unie de Tanzanie Romanie b Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord b Rwanda Sainte-Hélène Sainte-Lucie Saint-Kitts-et-Nevis Saint-Marin Saint-Vincent-et-les Grenadines Samoa
2005
2006
2007
2008
2009
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X
X X
X
X
X X X X X X X
X
X
X
X X X X X
X X X X X X X
X X X X X X X Xd X
X
X
X X X X Xd X
X X X X X X X Xd X
X X X X X
X X X X X
X
X
X X X
X X X
X X X
X X
X X X X X
X X X X X X X
X X X X X X X
X X X X X X X
X X X X X X
X X X
X X X X X X X X
X X
X X X X X
X
X X X
X X X X X
X X X X X X X X
X X X X X X X
X X
9
E/INCB/2010/4 Pays ou territoires Sao Tomé-et-Principe Sénégal Serbieg Seychelles Sierra Leone Singapour Slovaquie b Slovénieb Somalie Soudan Sri Lanka Suèdeb Suisse Suriname Swaziland Tadjikistan Tchad Thaïlande Timor-Leste Togo Tonga Trinité-et-Tobago Tristan da Cunha Tunisie Turkménistan Turquie Tuvalu Ukraine Uruguay Vanuatu Venezuela (République bolivarienne du) Viet Nam Wallis-et-Futuna a Yémen Zambie Zimbabwe
2005
2006
2007
2008
2009
X X
X X X
X
X X X X
X X X
X X X
X X X
X X X
X X X
X X X
X X X
X X X X
X X X
X X X
X X X
X
X
X
X
X
X X X
X X X X X X X
X X X X X X
X X X X X
X
X X X X X
X X
X X
X X
X X X X X
X X
X X
X X
X X
X X
X
X
X X X
X X X X X X
X
X X X
X
Nombre total des gouvernements qui ont présenté le formulaire Dh
133
144
136
141
132
Nombre total de gouvernements priés de communiquer des renseignements
212
213
213
213
213
a b c d e
Application territoriale de la Convention de 1988, confirmée par les autorités concernées. État membre de l’Union européenne. Information fournie par l’Australie. Information fournie par la France. Par sa résolution n° 60/264 du 28 juin 2006, l’Assemblée générale a décidé d’admettre le Monténégro à l’Organisation des Nations Unies.
10
E/INCB/2010/4 f
g
h
Depuis le 9 septembre 2008, “République de Moldova” est la forme utilisée à l’Organisation des Nations Unies à la place de “Moldova”. Suite à la Déclaration d’indépendance proclamée par l’Assemblée nationale du Monténégro le 3 juin 2006, le Président de la République de Serbie a fait savoir au Secrétaire général que la République de Serbie succédait à l’union étatique de Serbie-etMonténégro en tant que membre de l’Organisation des Nations Unies ainsi que de tous les organes et organisations du système, et qu’elle assumait pleinement tous les droits et obligations qui incombaient à l’union étatique en vertu de la Charte des Nations Unies. Depuis le 3 juin 2006, La République de Serbie a agi au sein de l’Organisation des Nations Unies sous la dénomination de “Serbie”. En outre, la Commission des Communautés européennes a présenté le formulaire D pour les années 1993-2008.
11
E/INCB/2010/4
Annexe III Saisies de substances inscrites aux Tableaux I et II de la Convention de 1988 signalées à l’Organe international de contrôle des stupéfiants 1. Les tableaux A.1 et A.2 ci-après présentent des informations concernant les saisies de substances inscrites aux Tableaux I et II de la Convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988 que les gouvernements ont fournies à l’Organe international de contrôle des stupéfiants conformément au paragraphe 12 de l’article 12 de cette convention. 2. Les tableaux comprennent des données sur les saisies effectuées dans les pays ainsi qu’aux points de sortie ou d’entrée. N’y sont pas incluses les saisies qui ont été signalées mais dont on sait que les substances concernées n’étaient pas destinées à la fabrication illicite de drogues (saisies effectuées par exemple pour des raisons administratives ou saisies de préparations à base d’éphédrine/de pseudoéphédrine destinées à être utilisées comme stimulants). Ne sont pas non plus indiqués les envois stoppés. Les tableaux peuvent comprendre des données présentées par les gouvernements autrement que sur le formulaire D. Unités de mesure et facteurs de conversion 3. Des unités de mesure sont indiquées pour chaque substance. Les décimales n’étant pas précisées dans les tableaux, les nombres ont été arrondis selon que de besoin. 4. Pour diverses raisons, les quantités de certaines substances saisies signalées à l’Organe sont données dans des unités différentes; il se peut par exemple qu’un pays exprime ses saisies d’anhydride acétique en litres, tandis qu’un autre les exprimera en kilogrammes. 5. Pour pouvoir véritablement comparer les informations recueillies, il est important de présenter toutes les données de manière uniforme. Pour simplifier cette normalisation, les quantités sont indiquées en grammes ou en kilogrammes lorsque la substance est un solide et en litres lorsque la substance (ou sa forme la plus commune) est un liquide. 6. Les saisies de solides signalées à l’Organe en litres n’ont pas été converties en kilogrammes et n’ont pas été incluses dans les tableaux, car la quantité effective de substance en solution n’est pas connue. 7. Pour les saisies de liquides, les quantités données en kilogrammes ont été converties en litres en appliquant les coefficients suivants:
12
Substance
Coefficient de conversion (des kilogrammes en litres)a
Acétone
1,269
Acide chlorhydrique (solution à 39,1 %)
0,833
Acide sulfurique (solution concentrée)
0,543
E/INCB/2010/4
Substance
a
Coefficient de conversion (des kilogrammes en litres)a
Anhydride acétique
0,926
Éther éthylique
1,408
Isosafrole
0,892
3,4-méthylènedioxyphényl-2-propanone
0,833
Méthyléthylcétone
1,242
Phényl-1 propanone-2
0,985
Safrole
0,912
Toluène
1,155
D’après les densités (The Merck Index (Rahway, New Jersey, Merck, 1989)).
8. Par exemple, pour convertir 1 000 kg de méthyléthylcétone en litres, il faut multiplier par 1,242, soit 1 000 x 1,242 = 1 242 litres. 9. Pour la conversion des gallons en litres, on a supposé que la Colombie utilisait le gallon des États-Unis (3,785 litres) et le Myanmar le gallon impérial (4,546 litres). 10. Lorsque les quantités signalées ont été converties, les chiffres obtenus après conversion figurent en italique dans les tableaux. 11.
Le nom des territoires apparaît en italique dans les tableaux.
12. Le tiret “–” signifie néant (pas de données sur les saisies de cette substance dans le rapport pour l’année considérée). 13. Le signe “°” signifie une quantité inférieure à la plus petite unité de mesure prise en compte pour la substance considérée (par exemple moins de 1 kilogramme). 14. Les chiffres étant arrondis à l’unité la plus proche, il se peut qu’il y ait des divergences entre le total des saisies par région et le total des saisies dans le monde.
13
E/INCB/2010/4
14
Safrole (litres)
Pseudoéphédrine (kilogrammes)
Permanganate de potassium (kilogrammes)
Pipéronal (grammes)
Noréphédrine (kilogrammes)
Phényl-1propanone-2 (litres)
3,4-MDP-2-Pa (litres)
Acide lysergique (grammes)
Isosafrole (litres)
Ergotamine (grammes)
Ergométrine (grammes)
Éphédrine (kilogrammes)
Année
Acide Nacétylanthranilique (kilogrammes)
Pays ou territoire par région
Anhydride acétique (litres)
Tableau A.1 Saisies de substances inscrites au Tableau I de la Convention de 1988 signalées à l’Organe international de contrôle des stupéfiants, 2005-2009
Afrique Côte d’Ivoire 2007
–
–
º
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Afrique du Sud 2005 2006 2007
25 13 7
– – –
13 10 –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
º – –
1 – –
– – –
2005
–
–
º
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Total régional 2005 2006 2007 2008 2009
25 13 7 0 0
0 0 0 0 0
13 10 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
1 0 0 0 0
0 0 0 0 0
Amérique centrale Costa Rica 2006 2007 2008 2009
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – 30
– – – –
– – – –
3 3 3 –
– – – –
El Salvador 2008
–
–
3
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Guatemala 2006
–
–
1
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Zambie
Amériques
Safrole (litres)
Pseudoéphédrine (kilogrammes)
Permanganate de potassium (kilogrammes)
Pipéronal (grammes)
Noréphédrine (kilogrammes)
Phényl-1propanone-2 (litres)
3,4-MDP-2-P a (litres)
Acide lysergique (grammes)
Isosafrole (litres)
Ergotamine (grammes)
Ergométrine (grammes)
Éphédrine (kilogrammes)
Acide Nacétylanthranilique (kilogrammes)
Année
Anhydride acétique (litres)
Pays ou territoire par région
Panama 2006 2007 2009
– – –
– – –
– 10 000 º
– – –
5 000 – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
République dominicaine 2008
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
14
–
Total sous-régional 2005 2006 2007 2008 2009
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 1 10 000 3 ˚
0 0 0 0 0
0 5 000 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 30
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 3 3 17 0
0 0 0 0 0
Amérique du Nord Canada 2005 2006 2007 2008 2009
º – – – –
– – – – –
53 1 730 246 110 357
– – – º –
105 – – 300 –
– – – – –
109 º – 3 –
3 942 7 378 370 2 823 –
– 1 59 – –
º – – 230 –
– – – – –
– – – – –
º º – 14 154
– – – 21 80
2005 2006 2007 2008
83 77 4 39
5 1 – 5
1 370 229 1 181 104
– – – –
– 9 10 000 –
1 – – –
– – – –
– – º –
1 2 2 3
– 1 1 132 º
1 000 – – 1 383
93 143 2 6
82 289 4 562 602
6 5 6 3
2005 2007 2008 2009
10 10 4 440
– – – –
7 3 696 3 293 879
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – 119
– – – –
4 000 000 2 000 010 – 4 289 000
40 000 10 – –
526 12 216 2 874 2 681
– – – –
États-Unis
Mexique E/INCB/2010/4
15
Total sous-régional 2005 2006 2007 2008 2009 Amérique du Sud Argentine 2006 2007 2008 2009
93 77 14 43 440
5 1 0 5 0
– – – –
Bolivie (État plurinational de) 2005 –
1 1 5 3 1
Safrole (litres)
Pseudoéphédrine (kilogrammes)
Permanganate de potassium (kilogrammes)
Pipéronal (grammes)
Noréphédrine (kilogrammes)
Phényl-1propanone-2 (litres)
3,4-MDP-2-P a (litres)
Acide lysergique (grammes)
Isosafrole (litres)
Ergotamine (grammes)
Ergométrine (grammes)
Éphédrine (kilogrammes)
Acide Nacétylanthranilique (kilogrammes)
Anhydride acétique (litres)
Année
430 959 123 502 236
0 0 0 0 0
105 9 10 000 0 0
1 0 0 0 0
109 0 0 0 0
3 942 7 378 370 0 0
1 3 61 3 119
0 1 1 132 0 0
4 001 000 0 2 000 010 1 383 4 289 000
40 093 143 12 6 0
608 289 16 778 3 476 2 835
6 5 6 3 80
– – – –
– 382 4 316 10 440
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
2 º 132 52
– – – –
– – – –
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
232
–
–
Brésil 2005 2006 2007 2008 2009
– – 3 – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
36 82 700 206 4
– – – – 47
– – – – –
2008 2009
– –
– –
– 1 187
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
12 –
– –
– –
2005 2006 2007 2008 2009
140 8 798 4 672 30 8
– – – – –
– – – – 1
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
675 904 401 630 793
– – – – 220
– – – – –
Chili
Colombie 140 98 144 41 22
E/INCB/2010/4
16 Pays ou territoire par région
Safrole (litres)
Pseudoéphédrine (kilogrammes)
Permanganate de potassium (kilogrammes)
Pipéronal (grammes)
Noréphédrine (kilogrammes)
Phényl-1propanone-2 (litres)
3,4-MDP-2-P a (litres)
Acide lysergique (grammes)
Isosafrole (litres)
Ergotamine (grammes)
Ergométrine (grammes)
Éphédrine (kilogrammes)
Acide Nacétylanthranilique (kilogrammes)
Année
Anhydride acétique (litres)
Pays ou territoire par région
Équateur 2006 2008 2009
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
300 775 480
– – –
– – –
2006
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
50
–
–
2005 2006 2007 2008 2009
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
67 1 337 1 502 516 1 774
– – – – –
– – – – –
336
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
0 0 0 0 0
0 1 382 4 316 11 964
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
010 674 603 065 103
0 0 0 0 267
0 0 0 0 0
– – – – –
36 5 5 6 28
– 276 000 – – – – – – – –
– – – – –
– – – – –
2 – – – –
1 153 – – 2 857 2 275
– – – – –
168 000 – – – 10 000
– – – – 55
– – – 1 100 380
– – – – –
Paraguay Pérou
Venezuela (République bolivarienne du) 2009 – – Total sous-régional 2005 2006 8 2007 4 2008 2009
140 798 675 30 8
141 100 146 43 25
Asie
184 319 860 700 120
17
E/INCB/2010/4
Asie de l’Est et du Sud-Est Chine b 2005 11 891 2006 2 126 2007 5 297 2008 5 186 2009 926
Safrole (litres)
Pseudoéphédrine (kilogrammes)
Permanganate de potassium (kilogrammes)
Pipéronal (grammes)
Noréphédrine (kilogrammes)
Phényl-1propanone-2 (litres)
3,4-MDP-2-P a (litres)
Acide lysergique (grammes)
Isosafrole (litres)
Ergotamine (grammes)
Ergométrine (grammes)
Éphédrine (kilogrammes)
Acide Nacétylanthranilique (kilogrammes)
Anhydride acétique (litres)
Année
RAS de Hong Kong 2005 – 2009 –
– –
1 –
– –
– –
– –
– –
3 356 –
º –
– –
– –
– –
º 3
– –
RAS de Macao 2007
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
5
–
–
2005 2008
– –
– –
270 111
– –
– –
– –
– –
77 –
77 –
– –
– –
– 2
– –
– –
2009
8 424
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
2005 2006 2007 2008 2009
1 638 1 401 959 1 142 700
– – – – –
325 1 288 530 751 –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – 3 272
– – – – –
Philippines 2005 2006 2007 2008 2009
– – – – –
– – – – –
1 645 71 35 204 9
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – 1
– – – – –
– – – – –
– – – – 8
– – – – º
– – – – –
République de Corée 2008 14 800 2009 13
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– 1
– –
– – – –
c
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – 45 965 – – – –
Indonésie
Japon Myanmar
Thaïlande 2005 2007 2008 2009
– – – –
– 4 º
E/INCB/2010/4
18 Pays ou territoire par région
Total sous-régional 2005 13 2006 3 2007 6 2008 21 2009 10
0 0 0 0 0
300 133 236 2 754 1 038
– – – 1 –
300 133 236 754 038
Safrole (litres)
Pseudoéphédrine (kilogrammes)
Permanganate de potassium (kilogrammes)
Pipéronal (grammes)
Noréphédrine (kilogrammes)
Phényl-1propanone-2 (litres)
3,4-MDP-2-P a (litres)
Acide lysergique (grammes)
Isosafrole (litres)
Ergotamine (grammes)
0 0 0 0 0
3 435 0 0 0 0
1 230 0 0 2 857 2 276
0 0 0 0 0
168 000 0 0 0 10 000
0 0 5 2 63
– 1 226 – 1 284 –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– 50 290 – –
– – – – –
0 0 0 1 0
0 1 226 0 1 284 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 50 290 0 0
0 0 0 0 0
º 2
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
Émirats arabes unis 2009 4 000
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Kazakhstan 2005 2006 2009
– – –
– 31 –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – 5
– 27 –
– – –
Asie occidentale Arménie 2008 2009
2 4 3
425 678 425 770 129
Ergométrine (grammes)
0 0 0 0 0
Total sous-régional 2005 2006 2007 2008 2 2009 1
38 6 6 7 28
0 0 0 0 0 45 965 1 100 0 3 656 0
19
E/INCB/2010/4
0 276 000 0 0 0 0 0 0 0 0
Asie du Sud Inde 2005 2006 2007 2008 2009
529 527 256 128 063
Éphédrine (kilogrammes)
Acide Nacétylanthranilique (kilogrammes)
Année
Anhydride acétique (litres)
Pays ou territoire par région
Safrole (litres)
Pseudoéphédrine (kilogrammes)
Permanganate de potassium (kilogrammes)
Pipéronal (grammes)
Noréphédrine (kilogrammes)
Phényl-1propanone-2 (litres)
3,4-MDP-2-P a (litres)
Acide lysergique (grammes)
Isosafrole (litres)
Ergotamine (grammes)
Ergométrine (grammes)
Éphédrine (kilogrammes)
Acide Nacétylanthranilique (kilogrammes)
Anhydride acétique (litres)
Année
Kirghizistan 2007
9
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Ouzbékistan 2006 2007 2009
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
º 8 9
– – –
– – –
– 15 239 4 532
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
1 – –
– – –
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Pakistan 2005 2008 2009
République arabe syrienne 2008 390 Turquie 2005 2006 2007 2008
3 3 13 10
913 772 303 553
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
28 197 – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
Total sous-régional 2005 3 2006 3 2007 13 2008 26 2009 8
915 776 312 182 536
0 0 0 0 0
0 31 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
28 197 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 8 0 14
0 27 0 0 0
0 0 0 0 0
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – 1
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
Europe États non membres de l’Union Bélarus 2006 – 2008 º 2009 –
européenne – – –
1 – 1
E/INCB/2010/4
20 Pays ou territoire par région
Safrole (litres)
Pseudoéphédrine (kilogrammes)
Permanganate de potassium (kilogrammes)
Pipéronal (grammes)
Noréphédrine (kilogrammes)
Phényl-1propanone-2 (litres)
3,4-MDP-2-P a (litres)
Acide lysergique (grammes)
Isosafrole (litres)
Ergotamine (grammes)
Ergométrine (grammes)
Éphédrine (kilogrammes)
Acide Nacétylanthranilique (kilogrammes)
Année
Anhydride acétique (litres)
Pays ou territoire par région
Croatie 2006 d
–
–
–
–
–
–
–
1 333
–
–
–
–
–
–
Fédération de Russie 2005 4 303 2006 9 903 2007 24 984 2008 25 2009 32
– – – – –
293 13 6 3 2
– – – – –
– – – – –
– – – – –
2 – 52 120 1
– – – – –
– 402 191 2 128 1 731
2 1 º – –
– – – – –
1 306 4 195 10 4
2 1 º – º
– – – – –
Islande 2005
–
–
41
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
2005 2006 2007 2008 2009
– – – – –
– – – – –
1 º º º º
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
2005 2006 2007 2008 2009
23 33 130 400 19
– – – – –
9 18 º – º
– – – º º
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – 18 – –
– – – – –
9 81 1 352 846 41
º º 478 – 1
– – – – –
3 º 2 56
– – – –
76 º 55 212
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
1 310 243 1 100
– – – –
– – 100 –
– – – 1
– – – –
26 4 – –
Norvège
Ukraine
21
E/INCB/2010/4
Union européenne Allemagne 2005 2007 2008 2009
Pseudoéphédrine (kilogrammes)
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
º – 1
– – –
– – –
2005 2006 2007 2009
– – – –
– – – –
– 126 – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
25 – – –
– – – 120
– – – –
– – – –
– – – –
– – 250 –
– – – –
2005 2006 2007 2008 2009
2 38 – – –
– – – – –
86 – 183 43 –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
1 32 – – 40
– – – – –
– – – – –
105 – – – –
– – – – –
– – – – –
2006
–
–
–
–
–
–
–
–
590
–
–
–
–
–
2005 2006 2007 2008 2009
– – – – 5
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– º – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
3 – 7 1 º
– – – – –
– – – – –
2005 2006 2007 2008 2009
º º º – –
– – – – –
– – 7 – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
27 51 98 22 49
– – – – –
– – – – –
1 – – – –
– – – – º
7 – – 1 841 –
Safrole (litres)
Permanganate de potassium (kilogrammes)
– – –
Noréphédrine (kilogrammes)
– – –
Phényl-1propanone-2 (litres)
– – –
3,4-MDP-2-P a (litres)
Pipéronal (grammes)
Acide lysergique (grammes)
– – –
Isosafrole (litres)
– – –
Ergotamine (grammes)
3 º 1
Ergométrine (grammes)
2006 2007 2008
Éphédrine (kilogrammes)
Anhydride acétique (litres)
Acide Nacétylanthranilique (kilogrammes)
Année
Autriche
Belgique
Bulgarie
Danemark Espagne
Estonie
E/INCB/2010/4
22 Pays ou territoire par région
Pseudoéphédrine (kilogrammes)
– 70 º – –
– – – – –
– – – – –
º 2 – 2 º
– – º – –
– – – – –
2005 2006 2007 2008 2009
– º – – –
– – – – –
5 2 4 6 263
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– º – – –
3 960 – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – 6 997 502 40
– 7 – – –
2005 2007 2008
– – –
– – –
1 088 – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– 3 º
2005 2006 2007 2008 2009
– – – 63 616 –
– – – – –
15 63 º – 2
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
2009
–
–
–
–
–
–
300
–
–
–
–
–
–
–
2009
–
–
º
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
2005
–
–
º
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Safrole (litres)
Permanganate de potassium (kilogrammes)
– – – – –
Noréphédrine (kilogrammes)
– – – – –
Phényl-1propanone-2 (litres)
– – – – –
3,4-MDP-2-P a (litres)
– – – – –
Acide lysergique (grammes)
– – – – –
Isosafrole (litres)
– º – –
Ergotamine (grammes)
– – – – –
Ergométrine (grammes)
– 15 – – –
Éphédrine (kilogrammes)
Pipéronal (grammes)
Acide Nacétylanthranilique (kilogrammes)
2005 2006 2007 2008 2009
Année
Anhydride acétique (litres)
Pays ou territoire par région
Finlande e
France
Grèce
Hongrie
Irlande Italie Lettonie E/INCB/2010/4
23
Pseudoéphédrine (kilogrammes)
Permanganate de potassium (kilogrammes)
Pipéronal (grammes)
Noréphédrine (kilogrammes)
Phényl-1propanone-2 (litres)
3,4-MDP-2-P a (litres)
Acide lysergique (grammes)
Ergotamine (grammes)
Ergométrine (grammes)
Éphédrine (kilogrammes)
Acide Nacétylanthranilique (kilogrammes)
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
3 4 – 567 116
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – 1 – 929
Luxembourg 2006
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
100
3
º
–
2005 2006 2007 2008 2009
– – – 900 –
– – – – –
– – 5 135 40
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
1 162 105 20 – 40
340 174 – – 207
– – – – 165
– – – – –
– – 5 094 1 975 –
– – – – 25
– – – 60 20
2006 2007 2008 2009
– – 160 –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
1 085 241 39 119
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
2007
–
–
2
–
–
–
–
–
–
–
–
º
1
–
– – – – –
– – – – –
27 1 1 2 6
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
º º º 1 –
– – – – –
Safrole (litres)
– º – º –
Isosafrole (litres)
Anhydride acétique (litres)
2005 2006 2007 2008 2009
Lituanie
Pays-Bas
Pologne
Portugal République tchèque 2005 2006 2007 2008 2009
E/INCB/2010/4
24 Année
Pays ou territoire par région
Pseudoéphédrine (kilogrammes)
Permanganate de potassium (kilogrammes)
Pipéronal (grammes)
Noréphédrine (kilogrammes)
Phényl-1propanone-2 (litres)
3,4-MDP-2-P a (litres)
Acide lysergique (grammes)
Ergotamine (grammes)
Ergométrine (grammes)
Éphédrine (kilogrammes)
43 87 1 206 –
– – – –
35 1 1 º
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
145 64 4 –
– º – –
– – – –
Royaume-Uni 2005 2006 2007 2009
– 3 – –
– – – –
– – 50 –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
10 2 – –
– – – –
– – – 5
2005 2006 2007 2008 2009
– – – – 800
– – – – –
2 1 º 1 º
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
º – º – 1
– – – –
2007 2008
6 472 86 118
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
2007 – 2008 – 2009 – Total régional 2005 4 374 2006 10 082 2007 32 794 2008 151 223 2009 912
– – –
300 – ˚
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– º –
– – –
– – –
– – –
0 0 0 0 0
1 679 162 560 245 527
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
2 0 52 120 301
5 147 1 438 20 0 40
1 681 2 407 774 2 757 2 483
2 1 18 0 165
0 0 0 100 0
1 579 156 6 653 2 835 46
2 1 7 727 503 67
33 0 8 1 901 954
Safrole (litres)
2005 2006 2007 2008
Isosafrole (litres)
Anhydride acétique (litres)
Acide Nacétylanthranilique (kilogrammes)
Année
Pays ou territoire par région
Roumanie
Slovaquie
Slovénie
Suède
E/INCB/2010/4
25
Pseudoéphédrine (kilogrammes)
Safrole (litres)
– – º 3 6
– 3 º º –
2 000 000 7 17 – –
º – 1 – –
81 159 159 37 417
– 50 7 – 14
1 25 2 2 7
– – – – –
20 – – 15 –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– º – – –
147 – – – –
– – – – –
3 25 14 2 8
0 0 0 0 0
450 92 167 1 117 77
0 0 0 59 0
0 13 32 0 0
0 0 255 1 5
115 0 113 0 º
400 0 1 907 0 º
0 0 0 3 6
0 3 0 0 0
2 000 000 7 0 0 0
0 1 1 0 0
227 159 159 37 417
0 50 7 0 14
Total mondial 2005 22 379 2006 26 430 2007 57 308 2008 201 363 2009 21 005
5 1 0 6 0
0 276 105 0 5 022 0 10 032 59 300 0 0
1 0 255 1 5
226 0 165 124 301
2 940 2 607 836 5 619 4 885
2 6 1 150 230 195
6 169 000 107 2 000 010 1 483 4 299 000
182 682 100 973 153 282 46 114 25 225
Permanganate de potassium (kilogrammes)
400 – 1 907 – º
Pipéronal (grammes)
115 – 113 – º
Noréphédrine (kilogrammes)
Acide lysergique (grammes)
– – 255 1 5
Phényl-1propanone-2 (litres)
Isosafrole (litres)
– 13 32 – –
3,4-MDP-2-P a (litres)
Ergotamine (grammes)
– º – 59 –
Éphédrine (kilogrammes)
Ergométrine (grammes)
Acide Nacétylanthranilique (kilogrammes)
430 92 167 1 103 77
Anhydride acétique (litres)
– – – – –
Année
Océanie Australie 2005 2006 2007 2008 2009 Nouvelle-Zélande 2005 2006 2007 2008 2009 Total régional 2005 2006 2007 2008 2009
a b
c d
e
41 4 22 18 41
997 840 657 243 931
12 8 2 2
924 816 297 823 40
840 39 529 55 24 956 45 986 5 147 1 925 7 241 1 048
3,4-méthylènedioxyphényl-2-propanone. Pour des raisons statistiques, les données relatives à la Chine ne comprennent pas celles de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong, de la RAS de Macao et de la province chinoise de Taiwan. La Thaïlande a déclaré avoir saisi, en 2005, 95 comprimés d’éphédrine. Signalé à l’Organe international de contrôle des stupéfiants par la Mission permanente de la Croatie auprès de l’Organisation des Nations Unies à Vienne en mai 2007. La Finlande a déclaré avoir saisi en 2005 3 042 comprimés contenant 50 mg d’éphédrine, 1 705 comprimés contenant 30 mg d’éphédrine, 300 comprimés contenant 8 mg d’éphédrine et 192 comprimés contenant 25 mg d’éphédrine.
E/INCB/2010/4
26 2 – 12 – 1
Pays ou territoire par région
Toluène (litres)
– – – –
5 2 – –
224 286 1 038 1 038
– – – –
– – – –
– – – –
163 173 413 –
197 524 615 –
Total régional 2005 2006 2007 2008 2009
161 319 369 0 0
0 0 0 0 0
5 2 0 0 0
224 286 1 038 1 038 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
163 173 413 0 0
197 524 615 0 0
–
–
–
412 500
–
–
–
–
–
–
–
–
1 041
–
–
–
–
–
République dominicaine 2009
–
–
–
–
–
250
–
–
–
Total sous-régional 2005 2006 2007 2008 2009
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 412 500 1 041 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 250
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
Pipéridine (kilogrammes)
161 319 369 –
Année
Éther éthylique (litres)
Afrique Afrique du Sud 2005 2006 2007 2008
Pays ou territoire par région
Acétone (litres)
Acide sulfurique (litres)
Acide phénylacétique (kilogrammes)
Méthyléthylcétone (litres)
Acide chlorhydrique (litres)
Acide anthranilique (kilogrammes)
Tableau A.2 Saisies de substances inscrites au Tableau II de la Convention de 1988 signalées à l’Organe international de contrôle des stupéfiants, 2005-2009
Amériques Amérique centrale El Salvador 2006 Panama 2007
E/INCB/2010/4
27
Amérique du Nord Canada 2006 2007 2008 2009
120 142 1 235 1 023
– – – –
– 7 – –
278 41 36 175
– 4 – –
21 3 – –
º – – –
Toluène (litres)
Acide sulfurique (litres)
Pipéridine (kilogrammes)
Acide phénylacétique (kilogrammes)
Méthyléthylcétone (litres)
Acide chlorhydrique (litres)
Éther éthylique (litres)
Acide anthranilique (kilogrammes)
Acétone (litres)
Année
171 – 1 4
184 448 906 1 024
845 179 406 180
2 443 4 020 5 197 6 206 1 295 1 765 425 13 502
États-Unis 2005 2006 2007 2008
44 9 6 4
326 530 931 114
– – – –
839 1 190 1 420 2 817
11 30 3 3
414 266 888 411
1 835 111 154 279
925 – º 1
4 4 º 180
446 3 069 1 2
2005 2007 2008 2009
538 1 492 8 674 13 242
– – – –
1 200 62 447 8
78 721 14 102 7 681
– – 1 002 –
15 000 – – 30 654
– – – –
9 18 6 004 2 230
44 864 9 650 8 565 14 023 14 265
0 0 0 0 0
2 1 1 3
039 190 489 264 8
11 492 30 544 4 650 17 549 7 856
1 835 111 158 1 281 0
15 925 21 3 1 30 654
4 4 0 180 0
446 854 3 069 350 1 424 8 185 2 234
2 000 668 1 086 719 504
– – – – –
– 45 108 290 271
3 854 42 000 401 204 589
– – 35 802 – 12
– – – – –
– – – – –
29 172 6 28 957 659 442
Mexique
Total sous-régional 2005 2006 2007 2008 2009 Amérique du Sud Argentine 2005 2006 2007 2008 2009
3 4 7 7 14
738 204 410 537 526
– – – – –
E/INCB/2010/4
28 Pays ou territoire par région
Bolivie (État plurinational de) 2005 2 362
–
–
19 419
Toluène (litres)
Acide sulfurique (litres)
Pipéridine (kilogrammes)
Acide phénylacétique (kilogrammes)
Méthyléthylcétone (litres)
Acide chlorhydrique (litres)
Éther éthylique (litres)
Acide anthranilique (kilogrammes)
Année
Acétone (litres)
Pays ou territoire par région
–
–
–
22 010
925
500 562 195 357 797
3 006 1 512 6 225 30
– – – – –
– – – – 4
272 863 12 5 315 220 1 947
1 325 5 964 14 66 185
Brésil 2005 2006 2007 2008 2009
– 512 1 040 44 84 520
– – – – –
102 306 32 17 1 336
2 8 1 1 17
2005 2006 2008 2009
600 220 95 –
– – – –
– – – –
5 – 400 –
– – – –
– – – –
– – – –
282 14 958 1 593 1 185
– – – –
2005 2006 2007 2008 2009
1 218 468 1 467 242 1 207 105 1 468 212 1 381 411
– – – – –
235 259 410 228 034
182 736 286 532 519 122 313 312 191 926
14 822 60 818 103 838 21 359 38 849
– – – – –
– – – – –
394 148 1 321 764 524 653 305 755 249 441
22 746 26 587 43 346 27 2 914
2005 2006 2007 2008 2009
20 – – – 2 285
– – – – –
– – – 60 –
147 – 443 423 3 984
9 179 28 550 500 6 927 15 356
– – – – –
– – – – –
4 071 – 200 143 1 378
8 – – 449 –
2006 2009
200 632
– –
– –
10 –
–
– –
– –
– 5 160
– –
Chili
Colombie 54 23 33 68 5
Équateur
Paraguay E/INCB/2010/4
29
Toluène (litres)
Acide sulfurique (litres)
Pipéridine (kilogrammes)
Acide phénylacétique (kilogrammes)
Méthyléthylcétone (litres)
Acide chlorhydrique (litres)
Éther éthylique (litres)
Acide anthranilique (kilogrammes)
Acétone (litres)
Année
Pérou 2005 2006 2007 2008 2009
– – – – –
– – 12 800 150 –
848 286 780 171 932
0 0 0 0 0
54 23 46 68 6
Asie de l’Est et du Sud-Est Cambodge 2007 702
–
–
7 004 97 111 51 737 82 232 31 522
14 – – – –
– – 69
Total sous-régional 2005 2006 2007 2008 2009
20 398 8 444 84 549 29 864 18 580
1 1 1 1 1
243 477 293 498 487
– – – – –
– – – – –
– – – – –
007 880 146 286 247
0 0 0 0 0
0 0 0 0 4
–
–
–
–
–
–
14 863 19 088 90 013 11 687 25 147
5 789 420 700 126 716 405 671 151 298
– – – – 871
31 803 – – – 8 570
2 – – – –
1 466 228 855 93 619 238 215 89 448
34 350 46 939 69 335 11 781 18 099
–
–
3
–
–
–
–
–
– –
– –
7 –
– –
– –
– –
– –
– –
337 610 350 438 641
36 914 24 303 33 433 75 963 72 601
245 361 554 390 286
575 407 594 098 897
27 90 140 28 54
28 425 6 309 33 107 30 776 77 257
750 1 343 592 338 334
971 049 232 267 863
3 908 216 220 3 318 –
28 32 43 3 3
912 766 580 794 099
Asie
Chine
a
2005 2006 2007 2008 2009 Ras de Hong Kong 2005 RAS de Macao 2005 2006
E/INCB/2010/4
30 Pays ou territoire par région
Toluène (litres)
Acide sulfurique (litres)
Pipéridine (kilogrammes)
Acide phénylacétique (kilogrammes)
Méthyléthylcétone (litres)
Acide chlorhydrique (litres)
Éther éthylique (litres)
Année
Acide anthranilique (kilogrammes)
Acétone (litres)
Pays ou territoire par région
Indonésie 2005 2008
165 183
– –
– –
325 110
– 5
– –
– –
– 5
– 105
2007 2008 2009
163 – 8 997
– – –
2 814 352 1 707
75 128 2 378
– – –
– – –
– – –
– 32 –
– – –
Philippines 2005 2007 2008 2009
2 685 – 902 132
– – – –
– – – 7
– 320 385 39
– – – –
– – – –
– – – –
– – – –
– – – 3
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
73 54
– –
169 180 602 317 651
14 0 0 0 0
863 088 827 039 861
6 124 420 700 127 111 406 294 153 715
0 0 0 5 871
31 803 0 0 0 8 570
2 0 0 0 0
–
–
–
–
17 624
–
–
–
7
– –
650 188
– –
– –
– –
– –
– –
– –
– –
Myanmar
Thaïlande 2005 2006 Total sous-régional 2005 2006 2007 2008 2009 Asie du Sud Bangladesh 2009
7 97 52 83 40
14 19 92 12 26
1 228 93 238 89
539 909 619 252 448
34 46 69 11 18
350 939 335 886 102
2006 2008 31
E/INCB/2010/4
Inde
Toluène (litres)
Acide sulfurique (litres)
Pipéridine (kilogrammes)
Acide phénylacétique (kilogrammes)
Méthyléthylcétone (litres)
Acide chlorhydrique (litres)
Éther éthylique (litres)
Acide anthranilique (kilogrammes)
Acétone (litres)
Année
Maldives 2008 2009
– –
– –
– –
– –
– 3
– –
– –
10 860 –
– –
Total sous-régional 2005 2006 2007 2008 2009
0 0 0 0 0
0 650 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 17 627
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 10 860 0
0 0 0 0 7
Asie occidentale Arménie 2009
º
–
–
º
–
–
–
º
–
Kazakhstan 2005 2006 2009
9 48 71
– – –
– – –
76 12 156
– – –
– – –
– – –
61 1 978 1 530
– 413 –
Kirghizistan 2006 2007 2008
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
– – –
231 346 2 983
– – –
40 10 º 1 2
– – – – –
– 3 1 1 3
– 3 º – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
Liban 2005 2006 2007 2008 2009
E/INCB/2010/4
32 Pays ou territoire par région
Ouzbékistan 2006 2007 2009
Toluène (litres)
Acide sulfurique (litres)
Pipéridine (kilogrammes)
Acide phénylacétique (kilogrammes)
Méthyléthylcétone (litres)
Acide chlorhydrique (litres)
Éther éthylique (litres)
Acide anthranilique (kilogrammes)
Année
Acétone (litres)
Pays ou territoire par région
– º –
– – –
– – –
120 60 –
– – –
– – –
– – –
542 3 132 300
– – –
2008 2009
15 –
– –
– –
– 8 220
– –
– –
– –
– –
– –
Tadjikistan 2007
–
–
–
–
–
–
–
1 007
–
4 081 280 º
– – –
– 530 –
168 – –
2 – –
– – –
– – –
– – –
– – –
40 4 139 280 17 73
0 0 0 0 0
0 3 531 1 3
0 302 60 0 8 376
0 2 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 751 485 983 830
0 413 0 0 0
Pakistan
Turquie 2006 2007 2008 Total sous-régional 2005 2006 2007 2008 2009
2 4 2 1
Europe États non membres de l’Union européenne
Albanie 2007
13
–
10
5
–
–
–
–
–
2005 2006 2007 2008 2009
61 905 4 020 3 17
– – – – –
– – – – 3
– – – – 1
– – – – 1
– – – – –
– – – – –
560 74 700 – – 5
18 – 558 – 1
Bélarus E/INCB/2010/4
33
–
–
º
–
–
–
–
1 846 1 249 6 605 –b 574
– – 6 – –
– 128 3 – –
3 485 8 181 135 349 –b 2 113
4 6 3 2 10
– – – – –
– 6 – 3 7
1 – 1 –
– – – –
– – – –
6 428 809 1 314 477 109
2005
–
–
2009
–
2005 2006 2007 2008 2009
299 219 168 4 1
668 255 132 1
Toluène (litres)
–
– – – º –
Pipéridine (kilogrammes)
– – 2 – –
244 502 067 214 252
Acide sulfurique (litres)
Acide phénylacétique (kilogrammes)
Méthyléthylcétone (litres)
– – – – –
40 64 31 5 1
Éther éthylique (litres)
Acide chlorhydrique (litres)
Fédération de Russie 2005 2006 2007 2008 2009
Acide anthranilique (kilogrammes)
216 – 5 – –
Acétone (litres)
573 734 133 296 088
Année
741 587 406 598 247
2 093 80 205 5 165 725 239
–
º
–
1 900
–
–
–
2 320 2 036 115 – 966
– – – – 4
– – – – –
224 56 060 79 609 –b 4 700
13 8 803 8 64
– – – – –
– – – º 26
– – – – –
4 3 62 3 128
3 6 13 11 322
3 1 2 1
– – – –
º – – –
– – – –
1 1 12 –
2 º 5 3
Islande Serbie Ukraine
Union européenne Allemagne 2005 2006 2007 2008 2009
11 4 5 10 5
090 065 269 314 227
Autriche 2006 2007 2008 2009
E/INCB/2010/4
34 Pays ou territoire par région
Toluène (litres)
– – – – –
– – 62 – –
8 650 125 1 256 1 850 50
– – – – –
– – – – –
– – – – –
– 5 173 – –
– – 22 – –
2005 2006 2007 2008
204 – – –
– – – –
º – – –
6 – – –
– – – –
º 500 50 153
– – – –
3 – – –
– – – –
2005 2006 2007 2008 2009
1 197 401 567 862 3 705
– – – – –
5 37 72 104 74
12 15 57 77 207
131 205 872 2 083 256
4 – – – 1
– – – – –
10 – 259 106 93
– – 1 1 42
2005 2006 2007 2008 2009
º – – – º
– – – – –
º – – – 2
º – – º –
– – – – –
– – – – –
– – – – –
15 4 15 º 7
10 2 2 – –
2006 2008
– 12
– –
– 1
23 23
1 –
– –
– –
2 –
– –
2007 2009
987 –
– –
– –
– –
– –
– 250
– –
– –
– 4 656
Pipéridine (kilogrammes)
19 400 2 890 78 1 510 1 165
Éther éthylique (litres)
Acide sulfurique (litres)
Acide phénylacétique (kilogrammes)
Méthyléthylcétone (litres)
Acide chlorhydrique (litres)
Acide anthranilique (kilogrammes)
2005 2006 2007 2008 2009
Année
Acétone (litres)
Pays ou territoire par région
Belgique
Bulgarie
Espagne
Estonie
Finlande
35
E/INCB/2010/4
France
Toluène (litres)
Acide sulfurique (litres)
Pipéridine (kilogrammes)
Acide phénylacétique (kilogrammes)
Méthyléthylcétone (litres)
Acide chlorhydrique (litres)
Éther éthylique (litres)
Acide anthranilique (kilogrammes)
Acétone (litres)
Année
Grèce 2007
–
–
–
–
–
–
–
3
–
2007 2009
º º
– –
– –
2 –
– –
– –
– –
1 1
– –
2005
–
–
–
5
–
–
–
–
–
2006 2007 2008 2009
– – 10 7
– – – –
– – – –
– – 20 –
– – – –
– 106 – –
– – – –
10 – 20 –
– – – –
Luxembourg 2006
835
–
–
100
889
–
4
–
88
2005 2006 2007 2008 2009
19 040 3 458 15 211 6 631 720
– – – – –
– 1 690 1 400 30 5
4 205 8 134 5 546 3 971 701
– – – 9 –
– – – – –
– – – – –
– 47 1 375 770 182
– – 29 400 –
2006 2007 2008
2 – –
– – –
– – –
76 145 231
– – –
– – –
– – –
19 12 31
17 º 20
2007
37
–
40
6
–
–
–
5
9
Hongrie
Italie Lituanie
Pays-Bas
Pologne
Portugal
E/INCB/2010/4
36 Pays ou territoire par région
République tchèque 2005 2007 2008 2009
Toluène (litres)
Acide sulfurique (litres)
Pipéridine (kilogrammes)
Acide phénylacétique (kilogrammes)
Méthyléthylcétone (litres)
Acide chlorhydrique (litres)
Éther éthylique (litres)
Année
Acide anthranilique (kilogrammes)
Acétone (litres)
Pays ou territoire par région
– – – –
– – – –
– – – –
– 4 – –
– – – –
– – – –
– – – –
– º – –
1 10 17 17
2005 2006 2007
125 338 –
3 3 –
14 2 6
– 11 500
26 – –
– º º
10 51 –
810 294 1 591
72 10 º
Royaume-Uni 2006 2007
5 –
– –
5 –
9 2
– –
– –
– –
13 2
8 5
16 – 2 4 1
– – – – –
– – – – –
9 8 6 24 13
– – – – –
– – – – –
– – – – –
º – – 1 1
63 62 67 88 36
137 592 588 249 452
3 3 6 0 0
6 447 2 676 2 906 615 200
958 432 814 502 237
2 693 3 130 992 2 092 1 223
4 500 156 153 2 181
10 55 2 0 0
372 202 – 2 027
– – – –
73 1 274 – –
375 271 – 40
5 3 – –
º – 1 º
– – – –
Roumanie
Slovaquie 2005 2006 2007 2008 2009 Total régional 2005 2006 2007 2008 2009
82 74 58 14 7
315 236 311 10 4
670 386 215 2 5
367 745 512 540 363
13 84 11 11 10
350 528 151 581 542
Océanie Australie 398 29 – 43
982 275 – –
E/INCB/2010/4
37
2005 2007 2008 2009
2 73 59 32 –
– – – – –
– – – – –
33 168 195 56 83
581 1 540 1 009 643 321
474 321 451 291 2 199
0 0 0 – º
74 218 1 274 5 3
416 491 504 235 272
7 73 62 32 º
0 0 0 1 0
0 0 0 – º
431 168 225 56 125
1 563 1 540 1 284 643 321
Total mondial 2005 2006 2007 2008 2009 a
b
1 1 1 1 1
542 196 358 921 968
47 732 521 159 155 41 655
16 59 2 180 4
1 870 325 5 031 145 907 909 602 023 435 810
378 663 414 610 552
693 487 635 831 572
17 653 6 188 º
77 46 145 84 33
765 787 377 669 715
579 1 462 1 000 827 461
789 662 812 276 353
31 94 141 31 73
Toluène (litres)
Acide sulfurique (litres)
Méthyléthylcétone (litres)
41 491 233 235 232
Pipéridine (kilogrammes)
Acide chlorhydrique (litres)
Total régional 2005 2006 2007 2008 2009
Acide phénylacétique (kilogrammes)
Éther éthylique (litres)
1 218 – 5 3
Nouvelle-Zélande 2005 2006 2007 2008 2009
Acide anthranilique (kilogrammes)
– – – – –
Acétone (litres)
102 321 249 291 172
Année
82 170 133 35 46
109 914 375 507 597
Pour des raisons statistiques, les données relatives à la Chine ne comprennent pas celles de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong, de la RAS de Macao et de la province chinoise de Taiwan. Les informations fournies par l’Ukraine sur le formulaire D pour 2008 concernant les saisies d’acétone, d’acide chlorhydrique et d’acide sulfurique n’ont pas été reflétées dans le tableau en attente de confirmation par le Gouvernement.
E/INCB/2010/4
38 Pays ou territoire par région
E/INCB/2010/4
Annexe IV Liste des pays et territoires faisant rapport à l’Organe sur le commerce licite et les utilisations et besoins légitimes de substances inscrites aux Tableaux I et II de la Convention de 1988 pour la période 2005-2009 Les gouvernements des pays et territoires indiqués ont fourni dans le formulaire D des renseignements, pour l’une ou plusieurs des années de la période 2005-2009, concernant le commerce licite et les utilisations et besoins légitimes de substances inscrites aux Tableaux I et II de la Convention de 1988. Ces informations ont été demandées conformément à la résolution 1995/20 du Conseil économique et social en date du 24 juillet 1995. Des précisions peuvent être communiquées au cas par cas, sous réserve d’impératifs de confidentialité. Notes: Le nom des territoires non métropolitains et des régions administratives spéciales apparaît en italique. X signifie que des informations pertinentes ont été présentées sur le formulaire D. 2005
Pays ou territoire
2006
2007
Afghanistan Afrique du Sud
X
X
Albanie Algérie Allemagne
a
2009
2008
Utilisations Utilisations Utilisations Utilisations Utilisations et/ou et/ou et/ou et/ou et/ou Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Andorre Angola Anguilla Antigua-et-Barbuda Antilles néerlandaises
X
Arabie saoudite
X
Argentine
X
X
Arménie
X
X
Australie
X
X
X
Autriche a
X
X
X
Azerbaïdjan
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X X
X
Aruba
Bahamas Bahreïn
X X
X
X
39
E/INCB/2010/4 2005
Pays ou territoire
Bangladesh
2006
2007
2009
2008
Utilisations Utilisations Utilisations Utilisations Utilisations et/ou et/ou et/ou et/ou et/ou Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X X
X
X
X
Barbade Bélarus Belgique
a
X
Belize
X
Bénin
X
X
Bermudes Bhoutan Bolivie (État plurinational de)
X
X
X
BosnieHerzégovine
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Botswana Brésil Brunéi Darussalam Bulgarie
a
Burkina Faso Burundi Cambodge Cameroun
X
Canada
X
X
X
X
X
X
X X
X
X
X
X
X
X
Cap-Vert
X
Chili
X
X
Chine
X
X
RAS de Hong Kong
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
RAS de Macao
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
a
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Chypre
Colombie
X
X
Comores Congo Costa Rica
X
X
X
Côte d’Ivoire Croatie
X
Danemark
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Cuba
X a
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Djibouti Dominique Égypte
40
X
X
E/INCB/2010/4 2005
Pays ou territoire
2006
2007
2009
2008
Utilisations Utilisations Utilisations Utilisations Utilisations et/ou et/ou et/ou et/ou et/ou Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins
El Salvador
X
X
X
Émirats arabes unis
X
X
X
Équateur
X
X
X
X
X
X
X X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X X
X
X
Érythrée Espagne
a
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Estonie a
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
États-Unis d’Amérique
X
X
X
X
X
X
X
X
Éthiopie
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Finlande a
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
France a
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
ex-République yougoslave de Macédoine Fédération de Russie Fidji X
Gabon Gambie Géorgie
X
Ghana
X
X
X
X
X
Gibraltar Grèce a
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Grenade Guatemala Guinée
X
Guinée équatoriale Guinée-Bissau Guyana
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Haïti
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Honduras Hongrie a
X
X
X
X
X
X
X
X
Île Christmas Île de l’Ascension Île Norfolk
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Îles Caïmanes Îles Cook
X
X
X
X
Îles des Cocos (Keeling)
41
E/INCB/2010/4 2005
Pays ou territoire
Îles Falkland (Malvinas)
2006
2007
2009
2008
Utilisations Utilisations Utilisations Utilisations Utilisations et/ou et/ou et/ou et/ou et/ou Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins
X
X
X
X
X
X
X
X
Inde
X
X
X
X
X
X
X
X
Indonésie
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Îles Marshall Îles Salomon Îles Turques et Caïques Îles Vierges britanniques
Iran (République islamique d’) Iraq
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Irlande a
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Islande
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Israël Italie a
X
Jamahiriya arabe libyenne Jamaïque
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Japon
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Jordanie
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Kazakhstan
X
X
X
X
X
X
X
Kenya Kirghizistan
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Lettonie a
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Liban
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Kiribati Koweït Lesotho
Libéria
X
Lituanie a Luxembourg
X a
X
X
Madagascar
X X
X
X
X
X
X
X
X
Malaisie
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Malawi
X
X
Maldives Mali Malte a
42
X
E/INCB/2010/4 2005
Pays ou territoire
2006
2007
2009
2008
Utilisations Utilisations Utilisations Utilisations Utilisations et/ou et/ou et/ou et/ou et/ou Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins
Maroc
X
X
X
X
Maurice
X
X
Mexique
X
X
X
X
Micronésie (États fédérés de)
X
X
X
X
Monaco
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Mauritanie
Mongolie
X
Monténégrob Montserrat
X
Mozambique
X
Myanmar
X
X
Namibie
X X
X
X
X
X
X
X
X
X X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Nauru Népal Nicaragua
X
X
Niger Nigéria
X
X
Norvège
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
NouvelleCalédonie
X
Nouvelle-Zélande
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Oman
X
X
X
Ouganda
X
X
X
X
X
X
X
X
Ouzbékistan
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Pakistan
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Palaos Panama PapouasieNouvelle-Guinée Paraguay
X
X
X
X
Pays-Basa
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Pérou
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Philippines
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Pologne
a
Polynésie française Portugal a
X
X
Qatar
43
E/INCB/2010/4 2005
Pays ou territoire
République arabe syrienne
2006
2007
2009
2008
Utilisations Utilisations Utilisations Utilisations Utilisations et/ou et/ou et/ou et/ou et/ou Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
République centrafricaine République de Corée
X
République de Moldova c
X
X
République démocratique du Congo République démocratique populaire lao
X
X
République dominicaine République populaire démocratique de Corée
X
République tchèque a
X
République-Unie de Tanzanie
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Roumanie a
X
Royaume-Uni a
X
X
Rwanda Sainte-Hélène
X
Sainte-Lucie
X
Saint-Kitts-et-Nevis Saint-Marin Saint-Vincent-et-les Grenadines
X
X
Samoa Sao Tomé-etPrincipe Sénégal Serbie
X
d
X
X
X
X
X X
X
Seychelles
X
X
X
X
Sierra Leone Singapour
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Slovaquie a
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
44
E/INCB/2010/4 2005
Pays ou territoire
Slovénie a
2006
2007
2009
2008
Utilisations Utilisations Utilisations Utilisations Utilisations et/ou et/ou et/ou et/ou et/ou Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins Commerce besoins
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Somalie Soudan Sri Lanka Suède
a
Suisse
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Suriname Swaziland Tadjikistan
X
Tchad Thaïlande Timor-Leste Togo Tonga Trinité-et-Tobago Tristan da Cunha Tunisie
X X
X
Turkménistan Turquie
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Uruguay
X
X
X
X
X
Vanuatu
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Tuvalu Ukraine
Venezuela (République bolivarienne du
X
Viet Nam
X
X X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Wallis and Futuna Yémen
X
Zambie
X
X X
X
X
Zimbabwe Nombre total des gouvernements qui ont présenté le formulaire D
113
102
121
108
120
116
123
Nombre total de gouvernements priés de communiquer des renseignements
212
212
213
213
213
213
213
X X
X
115
124
107
213
213
213
45
E/INCB/2010/4 a b
c
d
46
État membre de l’Union européenne. Par sa résolution n° 60/264 du 28 juin 2006, l’Assemblée générale a décidé d’admettre le Monténégro à l’Organisation des Nations Unies. Depuis le 9 septembre 2008, “République de Moldova” est la forme utilisée à l’Organisation des Nations Unies à la place de “Moldova”. Suite à la Déclaration d’indépendance proclamée par l’Assemblée nationale du Monténégro le 3 juin 2006, le Président de la République de Serbie a fait savoir au Secrétaire général que la République de Serbie succédait à l’union étatique de Serbie-etMonténégro en tant que membre de l’Organisation des Nations Unies ainsi que de tous les organes et organisations du système, et qu’elle assumait pleinement tous les droits et obligations qui incombaient à l’union étatique en vertu de la Charte des Nations Unies. Depuis le 3 juin 2006, La République de Serbie a agi au sein de l’Organisation des Nations Unies sous la dénomination de “Serbie”.
E/INCB/2010/4
Annexe V Besoins légitimes annuels en éphédrine, pseudoéphédrine, 3,4-méthylènedioxyphényl-2-propanone et phényl-1 propanone-2, substances fréquemment utilisées dans la fabrication de stimulants de type amphétamine 1. Dans sa résolution 49/3, intitulée “Renforcement des systèmes de contrôle des précurseurs utilisés dans la fabrication de drogues de synthèse”, la Commission des stupéfiants a: a) Prié les États Membres d’adresser à l’Organe international de contrôle des stupéfiants des évaluations annuelles de leurs besoins légitimes en 3,4-méthylènedioxyphényl-2-propanone (3,4-MDP-2-P), en pseudoéphédrine, en éphédrine et en phényl-1 propanone-2 (P-2-P), ainsi que, dans la mesure où c’est possible, des indications estimatives de ce qu’ils devront importer en préparations contenant ces substances qui peuvent être facilement utilisées ou extraites par des moyens aisés à mettre en œuvre; b) Demandé à l’Organe de communiquer ces évaluations aux États Membres de telle manière que ces informations ne puissent être utilisées qu’à des fins de contrôle des drogues; c) Invité les États Membres à informer l’Organe quant à la possibilité et à l’utilité d’établir, de communiquer et d’utiliser des évaluations des besoins légitimes en précurseurs et préparations visés ci-dessus aux fins de la prévention des détournements. 2. Conformément à cette résolution, l’Organe a officiellement invité les gouvernements à établir des évaluations de leurs besoins légitimes de ces substances. Ces évaluations communiquées par les gouvernements ont été publiées pour la première fois en mars 2007. 3. Le tableau ci-dessous reprend les données les plus récentes communiquées par les gouvernements concernant ces quatre précurseurs chimiques (et les préparations en contenant, le cas échéant). Ces données devraient fournir aux autorités compétentes des pays exportateurs au moins une indication des besoins légitimes des pays importateurs et prévenir ainsi les tentatives de détournement. Les gouvernements sont invités à examiner les chiffres publiés, à les modifier s’il y a lieu et à informer l’Organe de tout changement nécessaire. Ces données sont celles qui étaient disponibles au 31 octobre 2010; pour les mises à jour, voir www.incb.org/incb/precursor_estimates.html.
47
E/INCB/2010/4
Besoins légitimes annuels signalés par les gouvernements en éphédrine, pseudoéphédrine, 3,4-méthylènedioxyphényl-2-propanone, phényl-1 propanone-2 et préparations en contenant (en kilogrammes)
Pays ou territoire
Afghanistan Afrique du Sud
Éphédrine
Préparations contenant de l’éphédrine
3,4-MDP-2-P a
50
50
6 000
5 000
0
0
10 000
0
10 000
0
0
0
1
3 046
Albanie
1
Algérie
10
17 000
8 000
20 000
Allemagne Argentine
50
Australie
5
15
Autriche
84
7
Azerbaïdjan
20
10
Bangladesh
368
49 021
Barbade
250
160
Bélarus Belgique
16 000
60 100
Belize Bénin Bosnie-Herzégovine Botswana Brésil Bulgarie Cambodge Canada Chili Chine RAS de Hong Kong RAS de Macao
2 25
0
Colombie
1 250
1
0
0
1
1
1
1
1
0
0
50
1
1
11 000
2
1
0
0
0
3 807
0
0
0
0
P
P
15
10
1 500
0
15 000 g
2 000
500
200
50
300
2 000
5
20 000
251
5 000
150 000
160 000
900
1 600
0
8 590
0
0
0
1
10
1
159
0
0
P(7) c
Pd
P(4 000) c
P
1 230
1 028
1
1
31
1
0
0
0
0
0
0
100
Costa Rica Côte d’Ivoire
9 000
P-2-P b
300 3 000 g
Chypre
48
Pseudoéphédrine
Préparations contenant de la pseudoéphédrine
Croatie
100
Cuba
140
400 5
Égypte
3 300
46 000
1 000
El Salvador
P(6)e
P(2) e
P
P
Émirats arabes unis
200
41
63
2 499
Équateur
100
7 500
E/INCB/2010/4
Pays ou territoire
Espagne Estonie États-Unis d’Amérique Fédération de Russie
Éphédrine
Préparations contenant de l’éphédrine
Pseudoéphédrine
0
101
140 260
511 100
0
46 803
1 500 3
150
50
30
1 000 50
Ghana
2 000
700
Grèce
6
300
Guatemala
Guyana
0
150
Hongrie
0
600
Îles Cook
1
Îles Falkland (Malvinas)
1
Irlande Islande
P
0
0
0
0
300
0
0
1
300
1 893
1
0
0
6
51
0
0
30
150
Iraq
P
50
Haïti
Indonésie Iran (République islamique d’)
0
1
12 058
1 0 29 452
50
1
55 000
10
3 000
100
14 000
10 000
1
2
1
895
5
1 777
1
Israël
19
Italie
126
1 21
25 528
4 011
Jamaïque Jordanie Kazakhstan Kenya Kirghizistan
0 2 000
20 000
818
1
3 000
3 500
0
Lettonie
25
Liban
50
Lituanie Luxembourg Madagascar Malaisie Malawi Malte
5
200
36
Honduras
Îles Salomon
P-2-P b
5 336
Géorgie
Guinée-Bissau
3,4-MDP-2-P a
621 6
Finlande
Guinée
Préparations contenant de la pseudoéphédrine
60 500
20
32
27
41
383
8
220
1
0
350
0
0
0
0
0
1
600
1 702
180
150
225
0
13 500
220
220
340
1 000
49
E/INCB/2010/4
Pays ou territoire
Maroc
Éphédrine
1
0
Pseudoéphédrine
Préparations contenant de la pseudoéphédrine
3,4-MDP-2-P a
1 408
0
0
0
0
0
0
0
Maurice
0
0
0
0
Mexique
P
P
P
P
Monaco
0
0
0
0
Mongolie
1
Monténégro Montserrat Mozambique
3
Nicaragua
Pf
Norvège Nouvelle-Zélande
1
1
1
Pf
P
3 849
5 823
200
1
50
650
Ouganda
150
Pakistan
22 000
Panama Papouasie-NouvelleGuinée
1
25
20
2 000
P 2 300
48 000 30
1
Paraguay
1 000
1 000
200 2 500
0
Pérou
54
2 409
1 192
Philippines
61
112
120
4 000
Pologne Portugal République arabe syrienne République de Corée République de Moldova République démocratique du Congo République dominicaine République populaire démocratique de Corée
P-2-P b
3
Myanmar Nigéria
0
0
0
0
0
0
0
15 1 000
50 000
15 950
32 500 60
250
250 900 220
2 300
1 500
République tchèque République-Unie de Tanzanie
770
18
500
500
Roumanie
156
4 2 300
2 000
3 000
1 000
0
1
8 252
Royaume-Uni
2
4 744
1
29 840
4
2 215
Sainte-Hélène
0
1
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
Sao Tomé-et-Principe Serbie
50
Préparations contenant de l’éphédrine
340
41
E/INCB/2010/4
Éphédrine
Préparations contenant de l’éphédrine
Slovaquie
26
2
Slovénie
4
Pays ou territoire
Pseudoéphédrine
Préparations contenant de la pseudoéphédrine
3,4-MDP-2-P a
1
0
0
0
0
0
0
1
33
0
23
36 900
0
0
0
0
0
250
Sri Lanka Suède
120
Tadjikistan
38
Thaïlande
33
Tristan da Cunha Turquie Uruguay Venezuela (République bolivarienne du)
0 1 350
Zimbabwe
213
0
26 000 22
1 000
20 000 5 000
5
10
50
50
Yémen Zambie
P-2-P b
Notes: Le nom des territoires non métropolitains et des régions administratives spéciales apparaît en italique. Un blanc signifie qu’aucun besoin n’a été signalé ou qu’aucune donnée n’a été reçue pour la substance en question. Un zéro (0) signifie que le pays ou territoire n’a pas de besoin licite pour la substance. Les quantités inférieures à 1 kilogramme ont été arrondies à 1 kilogramme. La lettre “P” signifie que l’importation de la substance est interdite. a 3,4-méthylènedioxyphényl-2-propanone. b Phényl-1 propanone-2. c
d e
f
g
Aucune importation ne sera plus permise 18 mois après l’entrée en vigueur de la réglementation, en juillet 2009, excepté pour la fabrication d’une solution de sulfate d'éphédrine injectable. Sauf solution de sulfate d’éphédrine injectable. Les importations de la substance ou de préparations en contenant sont interdites, à l’exception de celles de préparations d’éphédrine injectables ou de celles d’éphédrine comme principale matière première pour la fabrication de ces préparations. Une notification préalable à l’exportation est exigée pour chaque importation. Les importations de la substance ou de préparations en contenant sont interdites, à l’exception de celles de préparations d’éphédrine injectables ou de celles d’éphédrine comme principale matière première pour la fabrication de telles préparations. Un permis d’importation est alors exigé. Y compris les besoins licites en préparations pharmaceutiques contenant cette substance.
51
E/INCB/2010/4
Annexe VI Gouvernements ayant demandé l’envoi d’une notification préalable à l’exportation en vertu de l’alinéa a) du paragraphe 10 de l’article 12 de la Convention de 1988 1. Il est rappelé à tous les gouvernements de pays et territoires exportateurs qu’ils sont tenus d’envoyer une notification préalable à l’exportation aux gouvernements qui en ont fait la demande en vertu de l’alinéa a) du paragraphe 10 de l’article 12 de la Convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988, qui dispose que: sur demande adressée au Secrétaire général par la Partie intéressée, chaque Partie du territoire de laquelle une substance inscrite au Tableau I doit être exportée veille à ce qu’avant l’exportation les renseignements ci-après soient fournis par ses autorités compétentes aux autorités compétentes du pays importateur: i) Le nom et l’adresse de l’exportateur et de l’importateur et, lorsqu’il est connu, ceux du destinataire; ii)
La désignation de la substance telle qu’elle figure au Tableau I;
iii)
La quantité de la substance exportée;
iv)
Le point d’entrée et la date d’expédition prévus;
v) Tous autres renseignements mutuellement convenus entre les Parties. 2. Les gouvernements qui ont demandé une notification préalable à l’exportation au titre des dispositions susmentionnées sont énumérés par ordre alphabétique dans le tableau ci-après; suivent le nom de la ou des substances auxquelles les dispositions s’appliquent et la date de la notification de la demande transmise par le Secrétaire général aux gouvernements. Ces données sont celles qui étaient disponibles au 31 octobre 2010; pour les mises à jour, voir www.incb.org/incb/ cna.html. 3. Les gouvernements noteront qu’il est possible de demander que soit également envoyée une notification préalable à l’exportation pour toutes les substances inscrites au Tableau II de la Convention de 1988.
Gouvernement demandeur
Substances devant faire l’objet d’une notification préalable à l’exportation
Date de transmission aux gouvernements par le Secrétaire général
Afghanistan a
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
13 juillet 2010
Toutes les substances inscrites au Tableau I, acide anthranilique
11 août 1999
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
5 mai 2000
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
18 octobre 1998
Afrique du Sud
a
Allemagne Antigua-et-Barbuda Arabie saoudite
52
a
a
E/INCB/2010/4
Gouvernement demandeur
Substances devant faire l’objet d’une notification préalable à l’exportation
Date de transmission aux gouvernements par le Secrétaire général
Argentine
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 novembre 1999
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
12 février 2010
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Australie
a
Autriche Bélarus
b
Anhydride acétique, éphédrine, permanganate de potassium et pseudoéphédrine
Belgique
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
4 février 2000
Bolivie (État plurinational de) a
Acétone, acide chlorhydrique, acide sulfurique, anhydride acétique, éther éthylique et permanganate de potassium
12 novembre 2001
Brésil a
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
15 octobre 1999 et 15 décembre 1999
Bulgarie
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Canada
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
31 octobre 2005
Anhydride acétique
20 octobre 2000
Bénin
a
Chine RAS de Macao
c
Toutes les substances inscrites au Tableau I
Chypre
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
14 octobre 1998
Toutes les substances inscrites au Tableau I
27 september 1999
Toutes les substances inscrites au Tableau II
31 Janvier 2005
Danemark
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Égypte
Toutes les substances inscrites au Tableau I et acétone
3 décembre 2004
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
29 juillet 2010
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
26 september 1995
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
1 août 1996
Espagne
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Estonie
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
États-Unis d’Amérique
Anhydride acétique, éphédrine et pseudoéphédrine
2 juin 1995 et 19 Janvier 2001
Éthiopie
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
17 décembre 1999
Anhydride acétique, éphédrine, ergométrine, ergotamine, 3,4-méthylènedioxyphényl-2-propanone, noréphédrine, permanganate de potassium, phényl-1 propanone-2, pseudoéphédrine et toutes les substances inscrites au Tableau II
21 février 2000
Finlande
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
France
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Colombie
a
Costa Rica
a
El Salvador a Émirats arabes unis Équateur
a
a
Fédération de Russie
a
53
E/INCB/2010/4
Gouvernement demandeur
Substances devant faire l’objet d’une notification préalable à l’exportation
Date de transmission aux gouvernements par le Secrétaire général
Ghana a
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
26 février 2010
Grèce
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
20 juin 2002
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
7 september 1998
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
23 mars 2000
Acide anthranilique, acide N-acétylanthranilique, acide phénylacétique, anhydride acétique, éphédrine, ergométrine, ergotamine, isosafrole, 3,4-méthylènedioxyphényl-2-propanone, noréphédrine, permanganate de potassium, phényl-1 propanone-2, pipéronal, pseudoéphédrine et safrole
18 février 2000
Irlande
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Italie
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Japon
Acide N-acétylanthranilique, acide lysergique, éphédrine, ergométrine, ergotamine, isosafrole, 3,4-méthylènedioxyphényl-2-propanone, phényl-1 propanone-2, pipéronal, pseudoéphédrine et safrole
17 décembre 1999
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
15 décembre 1999
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
15 août 2003
Lettonie
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Liban a
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
14 juin 2002
Lituanie
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
31 mars 2003
Toutes les substances inscrites au Tableau I, acide anthranilique, acide phénylacétique, éther éthylique et pipéridine
21 août 1998
Maldives a
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
6 avril 2005
Malte
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
6 avril 2005
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
28 février 2000
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
16 avril 2007
Acétone, anhydride acétique, éphédrine, permanganate de potassium et pseudoéphédrine
12 novembre 2001
Paraguay a
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
3 février 2000
Pays-Bas
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Haïti
a
Hongrie Îles Caïmanes Inde a Indonésie
a
Jordanie a Kazakhstan
a
Luxembourg Madagascar Malaisie
a
Mexique Nigéria Oman
a
a
Pakistan
54
a
a
a
a
E/INCB/2010/4
Substances devant faire l’objet d’une notification préalable à l’exportation
Gouvernement demandeur
Date de transmission aux gouvernements par le Secrétaire général
Pérou a
Acétone, acide chlorhydrique, acide lysergique, acide sulfurique, anhydride acétique, éphédrine, ergométrine, ergotamine, éther éthylique, méthyléthylcétone, noréphédrine, permanganate de potassium, pseudoéphédrine et toluène
27 september 1999
Philippines a
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
16 avril 1999
Pologne
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Portugal
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
République de Corée
Toutes les substances inscrites au Tableau I et acétone 3 juin 2008 a
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
29 décembre 1998
a
Toutes les substances inscrites au Tableau II
11 september 2002
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
10 décembre 2002
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Royaume-Uni
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Singapour
Toutes les substances inscrites au Tableau I
5 mai 2000
Slovaquie
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Slovénie
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Sri Lanka
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 novembre 1999
République de Moldova
République dominicaine République tchèque
République-Unie de Tanzanie Roumanie
a
a
Suède
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
a
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
7 février 2000
a
Toutes les substances inscrites au Tableau I sauf le permanganate de potassium; acide anthranilique
18 octobre 2010
Turquie a
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
2 novembre 1995
Venezuela (République bolivarienne du)a
Toutes les substances inscrites aux Tableaux I et II
27 mars 2000
Union européenne (au nom de tous ses États membres) d
Toutes les substances inscrites au Tableau I
19 mai 2000
Tajikistan
Thaïlande
Note: Le nom des territoires apparaît en italique. a Le Secrétaire général a informé tous les gouvernements que le gouvernement demandeur exigeait également une notification préalable à l’exportation pour les substances inscrites au Tableau II de la Convention de 1988. b Non encore notifié par le Secrétaire général car, dans une communication ultérieure, le Gouvernement bélarussien a demandé au Secrétaire général de suspendre cette notification jusqu’à la mise en place d’un mécanisme national permettant de recevoir les notifications préalables à l’exportation et d’y donner suite. c Non encore notifié par le Secrétaire général. d Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Slovaquie, Slovénie et Suède.
55
E/INCB/2010/4
Annexe VII Substances inscrites aux Tableaux I et II de la Convention de 1988 Tableau I
Tableau II
Acide N-acétylanthranilique
Acétone
Acide lysergique
Acide anthranilique
Acide phénylacétique
b
Acide chlorhydrique a
Anhydride acétique
Acide sulfurique a
Éphédrine
Éther éthylique
Ergométrine
Méthyléthylcétone
Ergotamine
Pipéridine
Isosafrole
Toluène
3,4-méthylènedioxyphényl-2-propanone Noréphédrine Permanganate de potassium Phényl-1 propanone-2 Pipéronal Pseudoéphédrine Safrole
Les sels des substances inscrites à ce Tableau dans tous les cas où l’existence de ces sels est possible.
a b
56
Les sels des substances inscrites à ce Tableau dans tous les cas où l’existence de ces sels est possible.
Les sels de l’acide chlorhydrique et de l’acide sulfurique sont expressément exclus du Tableau II. Le transfert du Tableau II au Tableau I a pris effet le 17 janvier 2011.
E/INCB/2010/4
Annexe VIII Utilisation de substances inscrites aux Tableaux dans la fabrication illicite de stupéfiants et de substances psychotropes Les figures A.I à A.IV ci-dessous décrivent les méthodes traditionnelles de production et de fabrication illicites de stupéfiants et de substances psychotropes à l’aide de substances inscrites aux Tableaux de la Convention. L’extraction de la cocaïne de la feuille de coca ainsi que la purification de la pâte de coca et celle de la cocaïne et de l’héroïne brutes (forme base) exigent l’utilisation de solvants, d’acides et de bases. Beaucoup de ces produits chimiques sont utilisés à tous les stades de la fabrication de drogues. Figure A.I Fabrication illicite de cocaïne et d’héroïne: substances inscrites et quantités approximatives nécessaires pour la fabrication illicite de 100 kg de chlorhydrate de cocaïne ou d’héroïne Feuille de coca
Opium
Acide sulfurique (100 à 400 litres)
Pâte de coca
Morphine
Permanganate de potassium (20 kilogrammes)
Anhydride acétique (100 à 400 litres)
Cocaïne
Héroïne
Acétone/éther éthylique/ méthyléthylcétone/toluène (1 500 à 2 000 litres) Acide chlorhydrique (30 litres)
Acétone/éther éthylique (1 500 à 2 000 litres) Acide chlorhydrique (30 litres)
Chlorhydrate de cocaïne
Chlorhydrate d’héroïne
57
E/INCB/2010/4
Figure A.II Fabrication illicite d’amphétamine et de méthamphétamine: substances inscrites et quantités approximatives nécessaires pour la fabrication illicite de 100 kg de sulfate d’amphétamine et de chlorhydrate de méthamphétamine
Acide phénylacétique (400 kilogrammes)
Noréphédrine (150 kilogrammes)
Phényl-1 propanone-2 (200 litres)
Amphétamine
Éphédrine/ pseudoéphédrine (150 kilogrammes)
Méthamphétamine
Acide sulfurique
Sulfate
58
Méthcathinone
Acide chlorhydrique
Chlorhydrate
E/INCB/2010/4
Figure A.III Fabrication illicite de méthylènedioxyméthamphétamine et de drogues apparentées: substances inscrites et quantités approximatives nécessaires pour la fabrication de 100 litres de 3,4-MDP-2-P
Pipéronal (210 kilogrammes)
Produit Intermédiaire
MDA
Note:
a
Isosafrole (190 kilogrammes)
Safrole a (380 kilogrammes)
3,4-MDP-2-P
Produit Intermédiaire
MDMA
Il faut environ 250 litres de 3,4-méthylènedioxyphényl-2-propanone (3,4-MDP-2-P) pour fabriquer 100 kg de chlorhydrate de 3,4-méthylènedioxyamphétamine (MDA) et 125 litres de 3,4-MDP-2-P pour fabriquer 100 kg de méthylènedioxyméthamphétamine (MDMA) ou de 3,4-méthylènedioxy-éthylamphétamine (MDEA). Y compris le safrole sous forme d’huiles à forte teneur en safrole.
59
E/INCB/2010/4
Figure A.IV Fabrication illicite d’acide lysergique (LSD), de méthaqualone et de phencyclidine: substances inscrites et quantités approximatives nécessaires pour la fabrication illicite de 1 kg de LSD et de 100 kg de méthaqualone et de phencyclidine Ergotamine (5 kilogrammes)
Ergométrine (3 kilogrammes)
Acide anthranilique (100 kilogrammes) Anhydride acétique (100 litres) Pipéridine (100 kilogrammes)
Acide lysergique (1,5 kilogramme)
Acide chlorhydrique
Acide N-acétylanthranilique (125 kilogrammes)
Phencyclidine
LSD
60
Méthaqualone
E/INCB/2010/4
Annexe IX Utilisations licites des substances inscrites aux Tableaux I et II de la Convention de 1988 Pour vérifier la légitimité des commandes ou des envois, il est essentiel d’être informé des utilisations licites les plus courantes des substances inscrites aux Tableaux I et II de la Convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988, et notamment des procédés et des produits finals pour lesquels ces substances peuvent être utilisées. Les utilisations licites les plus courantes signalées à l’Organe international de contrôle des stupéfiants sont les suivantes: Substance
Utilisations licites
Acétone
Solvant d’usage courant dans l’industrie chimique et pharmaceutique; utilisé pour fabriquer des huiles lubrifiantes et comme intermédiaire pour la fabrication du chloroforme ainsi que pour la fabrication de matières plastiques, peintures, vernis et cosmétiques
Acide N-acétylanthranilique Utilisé dans la fabrication de produits pharmaceutiques et de matières plastiques et en chimie fine Acide anthranilique
Produit chimique intermédiaire utilisé pour fabriquer des colorants, des produits pharmaceutiques et des parfums ainsi que dans la préparation de produits avifuges et insectifuges
Acide chlorhydrique
Utilisé dans la production de chlorures et de chlorhydrates; pour la neutralisation des solutions basiques; et comme catalyseur et solvant en synthèse organique
Acide lysergique
Utilisé en synthèse organique
Acide phénylacétique
Utilisé dans l’industrie chimique et pharmaceutique pour fabriquer des esters de phénylacétate, de l’amphétamine et certains dérivés, et pour la synthèse des pénicillines; également utilisé dans des produits aromatiques
Acide sulfurique
Utilisé dans la production de sulfates; comme oxydant et comme agent dessicant et purifiant; pour la neutralisation des solutions alcalines; comme catalyseur en synthèse organique; dans la fabrication d’engrais, d’explosifs, de colorants et de papier; dans des produits de nettoyage pour canalisations et métaux, dans des produits antirouille et dans des liquides pour batteries automobiles
Anhydride acétique
Agent acétylant et dessicant utilisé dans l’industrie chimique et pharmaceutique pour la fabrication d’acétate de cellulose, comme agent d’ensimage et comme réactif pour le blanchiment par procédé à froid, pour le polissage des métaux et pour la production de liquides de freins, de colorants et d’explosifs
Éphédrine
Utilisée dans la fabrication de bronchodilatateurs (antitussifs)
Ergométrine
Utilisée pour le traitement de la migraine et comme oxytocique en obstétrique
Ergotamine
Utilisée pour le traitement de la migraine et comme oxytocique en obstétrique
61
E/INCB/2010/4
Substance
Utilisations licites
Éther éthylique
Solvant d’usage courant dans les laboratoires et dans l’industrie chimique et pharmaceutique, utilisé essentiellement comme agent d’extraction pour les graisses, huiles, cires et résines; également utilisé pour la fabrication de munitions, de matières plastiques et de parfums, et en médecine comme anesthésique général
Isosafrole
Utilisé dans la fabrication de pipéronal, pour la modification des parfums orientaux, et pour le renforcement du parfum des savons; utilisé en petites quantités avec du salicylate de méthyle dans les arômes de racinette et de salsepareille; également utilisé comme pesticide
3,4-méthylènedioxyphényl2-propanone
Utilisé dans la fabrication de pipéronal et d’autres composants de parfums
Méthyléthylcétone
Solvant courant utilisé dans la fabrication de revêtements, de solvants, de dégraissants, de laques, de résines et de poudres sans fumée
Noréphédrine
Utilisée dans la fabrication de décongestionnants nasaux et d’anorexigènes
Permanganate de potassium Réactif important utilisé en chimie analytique et chimie organique de synthèse; utilisé dans des procédés de blanchiment, dans des désinfectants, des antibactériens et des antifongiques, et dans la purification de l’eau
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Phényl-1 propanone-2
Substance utilisée dans l’industrie chimique et pharmaceutique pour la fabrication d’amphétamine, de méthamphétamine et de certains dérivés, et pour la synthèse de la propylhexédrine
Pipéridine
Solvant et réactif couramment utilisé dans les laboratoires et dans l’industrie chimique et pharmaceutique, ainsi que dans la fabrication d’articles en caoutchouc et de matières plastiques
Pipéronal
Utilisé en parfumerie, dans les arômes de cerise et de vanille, en synthèse organique et dans des produits antimoustique
Pseudoéphédrine
Utilisée dans la fabrication de bronchodilatateurs et décongestionnants nasaux
Safrole
Utilisé en parfumerie, par exemple pour la fabrication de pipéronal et comme agent dénaturant des graisses dans la fabrication du savon
Toluène
Solvant industriel; utilisé dans la fabrication d’explosifs, de colorants, de revêtements et d’autres substances organiques et comme additif d’essence
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Annexe X Dispositions conventionnelles aux fins du contrôle des substances fréquemment utilisées dans la fabrication illicite de stupéfiants et de substances psychotropes 1. Au paragraphe 8 de son article 2, la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 a dispose que: Les Parties feront tout ce qui est en leur pouvoir afin de soumettre à des mesures de surveillance autant que faire se pourra les substances qui ne sont pas visées par la présente Convention, mais qui peuvent être utilisées pour la fabrication illicite de stupéfiants. 2. Au paragraphe 9 de son article 2, la Convention de 1971 sur les substances psychotropesb dispose que: Les Parties feront tout ce qui est en leur pouvoir afin de soumettre à des mesures de surveillance autant que faire se pourra les substances qui ne sont pas visées par la présente Convention, mais qui peuvent être utilisées pour la fabrication illicite de substances psychotropes. 3. La Convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988 c contient dans son article 12 des dispositions concernant les points suivants: a) Obligation générale faite aux Parties de prendre des mesures visant à empêcher le détournement de substances inscrites aux Tableaux I et II de la Convention de 1988 et de coopérer entre elles à cette fin (par. 1); b)
Procédure de modification du champ du régime de contrôle (par. 2 à 7);
c) Obligation de prendre les mesures voulues pour surveiller la fabrication et la distribution. À cette fin, les Parties peuvent: surveiller les personnes et les entreprises; surveiller les établissements et les locaux soumis à un régime de licence; exiger une autorisation pour la fabrication et la distribution; empêcher l’accumulation de substances inscrites aux Tableaux I et II (par. 8); d) Obligation de surveiller le commerce international afin de déceler les opérations suspectes; prévoir la saisie de substances; informer les autorités des Parties intéressées en cas d’opérations suspectes; exiger que les envois soient correctement marqués et accompagnés des documents nécessaires; faire en sorte que ces documents soient conservés pendant au moins deux ans (par. 9); e) Procédure de notification avant l’exportation des substances inscrites au Tableau I, sur demande (par. 10); f)
Caractère confidentiel de l’information (par. 11);
_______________ a b c
Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 520, n° 7515. Ibid., vol. 1019, n° 14956. Ibid., vol. 1582, n° 27627.
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g) Envoi de rapports à l’Organe international de contrôle des stupéfiants par les Parties (par. 12); h)
Rapport de l’Organe à la Commission des stupéfiants (par. 13);
i) Non-applicabilité des dispositions de l’article 12 à certaines préparations (par. 14).
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Le rôle de l’Organe international de contrôle des stupéfiants L’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) est un organe de contrôle indépendant et quasi judiciaire, créé par traité, qui est chargé de surveiller l’application des traités internationaux relatifs au contrôle des drogues. Il a eu des prédécesseurs créés par les précédents traités relatifs au contrôle des drogues dès l’époque de la Société des Nations. Composition L’Organe se compose de 13 membres élus par le Conseil économique et social, qui siègent à titre personnel et non en qualité de représentants de leur pays. Trois membres ayant une expérience dans les secteurs de la médecine, de la pharmacologie ou de la pharmacie sont choisis sur une liste de personnes désignées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et 10 membres sur une liste de personnes désignées par les gouvernements. Les membres de l’Organe doivent être des personnes qui, par leur compétence, leur impartialité et leur désintéressement, inspirent la confiance générale. Le Conseil prend, en consultation avec l’OICS, toutes les dispositions nécessaires pour que celui-ci puisse s’acquitter de ses fonctions en toute indépendance sur le plan technique. L’OICS a un secrétariat chargé de l’aider dans l’exercice de ses fonctions en matière d’application des traités. Le secrétariat de l’OICS est une unité administrative de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime mais, pour les questions de fond, il en réfère exclusivement à l’Organe. L’OICS collabore étroitement avec l’Office dans le cadre des arrangements approuvés par le Conseil économique et social dans sa résolution 1991/48. Il collabore également avec d’autres organismes internationaux qui s’occupent aussi du contrôle des drogues. Au nombre de ces organismes figurent non seulement le Conseil et sa Commission des stupéfiants, mais aussi les institutions spécialisées des Nations Unies compétentes en la matière, en particulier l’OMS. L’Organe coopère en outre avec des organismes qui n’appartiennent pas au système des Nations Unies, en particulier l’Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL) et l’Organisation mondiale des douanes. Fonctions Les fonctions de l’OICS sont énoncées les stupéfiants de 1961, telle que modifiée psychotropes; et Convention des Nations psychotropes de 1988. En gros, les fonctions
dans les instruments internationaux suivants: Convention unique sur par le Protocole de 1972; Convention de 1971 sur les substances Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances de l’OICS sont les suivantes:
a) En ce qui concerne la fabrication, le commerce et l’usage licites des drogues, l’OICS, agissant en coopération avec les gouvernements, s’efforce de faire en sorte que les drogues requises à des fins médicales et scientifiques soient disponibles en quantités suffisantes et d’empêcher le détournement des drogues des sources licites vers les circuits illicites. L’OICS surveille également la façon dont les gouvernements contrôlent les produits chimiques utilisés dans la fabrication illicite des drogues et les aide à prévenir le détournement de ces produits vers le trafic illicite; b) En ce qui concerne la fabrication, le trafic et l’usage illicites des drogues, l’OICS met en évidence les lacunes qui existent dans les systèmes de contrôle national et international et contribue à y remédier. Il est également chargé d’évaluer les produits chimiques utilisés dans la fabrication illicite des drogues, afin de déterminer s’il y a lieu de les placer sous contrôle international. Pour s’acquitter des tâches qui lui sont imparties, l’OICS: a) Administre le régime des évaluations pour les stupéfiants et un système volontaire de prévisions pour les substances psychotropes et surveille les activités licites relatives aux drogues à l’aide d’un système de rapports statistiques, pour aider les gouvernements à réaliser, notamment, un équilibre entre l’offre et la demande; b) Suit et appuie les mesures prises par les gouvernements pour prévenir le détournement de substances fréquemment utilisées dans la fabrication illicite de stupéfiants et de substances psychotropes et évalue les