DU MÊME AUTEUR
LES SOUVENIRS CHRÉTIENS DE DAMAS
1. Souvenirs de Saint Paul, pelit in-4° de XX-72 pp. et 3 plall-
ehes. I-Iarissa, 1944.
Il. Jean de Damas (ellpréparation). ÉTUDES DE MANUSCRITS
Manuscrits du Qalamoun. 1.
Manuscrits Melkites de Ypbr9ud; 29 pp., extrait des Orientalia Chrisliana Periodica, vol. VI, 1940.
Il. Les Manuscrits de Ma(loula, in-4°, 33 pp., extrait du B E 0,
1942-1943,
t. 1)( et Xl,
1945-1n~6.
Manuscrits du Liban. 1.
Les Manuscrits de la Bibliothèque des Missionnaires de Saint Paul (pa-
raîtra prochainement).
ET PÈLERINS AU QALAMOUN, ill-4°, 34 pp. avec HIle carte, extrait du B E 0, t. X, 194·3-1944.
VOYAGEURS
L'IMPRIMERIE AU LIBAN
P. dOSEPH NASRALLAH
L'IMPRIMERIE A V
LIBAN
G.'avure sur hois de Züber
II A.lll S S A /J !) 1- 8
Cum
peI' mi"u Superiorum
Il a fallu plus de deux millénaires après l'invention de l'Alphabet par les Phéniciens, pour en arriver à l'invention de Vlmprimerie par Gutenberg. Ce lent et long chemin devait encore parcourir un demi millénaire de plus, . après Gutenberg, pouraboutir, du fragile caractère en bois et de la presse à .bras" aux linotypes, aux intertypes et aux offsets modernes. l'Ëc'riture même de cet Alphabet devait de son côté traverser' autant de siècles' patients et laborieux pour évoluer du stylet à: cire et de la plume d'oie à nos stylos ciFtuels et à nos machines; à écrire. Ces simples réflexi~ris' qUÎ'''db~.Jvent nous inciter à une iuste modestie, ne nous inspir~h't p"cs ;rn!oins d'admiration pour la! somme incalculable de labeur et"' d"é recherches que nos devanciers ont dû dépenser afin que nous puissions profiter de leurs. inventions et nous prévaloir de leur progrès. Mais à quoi serviraient toutes les imprimeries du monde, qui'" nous auraient été données d'un coup, par un cadeau miraculeux. du ciel, s'il n'y avait eu, au bord de nos rivages, le génial inven-· teur qui conçut de transformer l'écriture indéchiffrable de son temps, en urie représentation élégante et concise de 25 sorz-
VI
A ce Phénicien inconnu qui a donné la vie e't des ailes èle lettre morte, qui lui a donné l'ubiquité et l'omniprésence de la Jumière elle~même, la rapidité de l'éclair et quelquefois la force terrible du tonnerre et de la foudre, adressons pieusement au frontis.pice de . cet ouvra~g~, .not~e salut reconnaissant. Mais quelque chose de plus profond que l'Alphabet et l'Ecriture, quelque chose d'infiniment plus riche que l'Imprimerie êt .tous les modes les plus perfectionnés de leur diffusion matérielle, 1e veux dire la pensée de l'homme qui écrit, et, l'âme même de .l'homme qui pense, ont-ils progressé parallèlement à la profusion des moyens faciles et rapides de leur expression? Hélas! les progrès abusifs de nos mécaniques, quelles qu'elles ~oient, parce qu'ils ne sont, peut-être, que d'invention humaine, semblent souvent peu compatibles avec l'intégrité de cette part mystérieuse de l'homme, unique et précieuse entre toutes, qui lui vient, semble-t-il, d'au delà <de· I.ui-même,et q~i porte parfois iusque dans nos ténèbres la marque d'une empreinte divine. En effet: sur les milliards d'ouvrages, par exemple, qui s'é(:rivent et s'impriment aux quatre coins du monde, depuis l'inven·tion de l'Alphabet, et puis, longtemps plus tard, depuis l'invention de l'Imprimerie, combien y eh a-t-il qui valent pour la sauvegarde et l'élévation de notre vie spirituelle, Homère, Pindare, Pythagore, -Eschyle, Sophocle, Euripide, Platon, Aristote, Virgile ou Marc.Aurèle, qui ignoraient l'imprimerie?
VII
Si l'âme de l'homme, dans ce qu'elle a de particulièrement essentiel: amour, pitié, communion etcompréhension, n'a pas progressé avec l'évolution de ses instruments, de diffusion, c'est qu'il lui faut encore un inventeur autrement plus sénial, et un magicien aufrement plus bienfaisant, qui lui rende, à elle aussi, la vie et des ailes. Or, nous l'avons ce rédempteur miraculeux, dans la divine personne du Christ. Il attend humble~ent au seuil de notre âme assombrie et touiours plus solitaire, il attend fid~lement que nous l'y laissions apporter et répandre sa lumière et sa flamme à iamais salutaires. Et c'est iustement là, que l'Alphabet et l'ecriture, c'est en cela précisément que l'lrnprimerie et ~a propagation, peuvent contribuer à résoudre le problème de la nécessité de notre rénovation. C'est là que réside leur pluos noble mission. Dans cette belle histoire de l'Imprit1le1~ie RU I . . ioan, que le R. P. Nasrallah a eu l'heureuse idée de retracer et qu'il a su réaliser avec un clalr et scrupuleux talent, nous allons voir, pour notre consolation, que la plupart des labeurs des Presses Libanaises ont été généralement consacrés à l'édition d'ouvrages destinés à la formation spirituelle et à l'édification morale de nos compatriotes, dans tous les genres et de toutes les confessions.
C'est sans doute cette production, où 'surabonde l'effusion des cœurs, qu'il serait si utile de voir se multiplier, dans une proportion égale, par toutes les imprimeries du globe. C'est elle,
VIIi
pour sûr, qui explique d'ailleurs pourquoi ici, en dépit de la tourmente générale du monde livré à l'anarchie, et de nos angoisse,s particulières trop menacées de désespoir, une si grande partie· de la paix de l'âme et de sa dignité, a pu être préservée dans' nos Montagnes, et triompher de nos misères.
le R. P. Nasrallah a déià brillamment servi le suprême Inventeur de cette résurrection de l'âme, qui nous attènd depuis vingt' siècles et dont nous avons tant besoin à notre époque, en consacrant de son côté à l'apôtre fulgurant de cet Inventeur, à l'indomptable Saint Paul, une pertinente monographie que l'on souhaiterait de voir dans toutes les ma'ins d'ici et d'ailleurs. En voulant illustrer à présent les annales de l' It12p1~it12ei~ie l . . ibatzt:lise, si singulièrement dévouée à servir la vie de l'âme, qui nous est plus nécessaire que le pain .et l'eau pour la vie du corps, le R. P. Nasrallah ne fait que confirmer encore mieux les grands mérites par lesquels il a droit à n'ctre admiration et à notre gratitude.
Je suis heureux qu'il ait bien voulu me réserver le privilège d'être l'un des premiers à l'en féliciter.
CHARLES CORM BeY1~outh,
!i
I)écet12b1~e
1948
~4,
V./1Nl':'PR()])()S
(( Les habilanlsde ce /-Jiban onl figuré les sons de la voix; ils onl (( les Livres » par excellence où l' [-[(lInanilé' continue à puiser les données de la paix sllr terre el du ,bonheur dans l'A tl-delà». ( Accueil de Son E. Cheikh Béchara el Khoury à Ml' G. Duhalnel).
fIne légenlle raj)}J()l'te qu'll la veille de livrer au Inonde son (le Illettre lin, jJ(ll' la découverte de l'I1llJ)rimerie, fi Hne ])ériolie Illéritoi.re et ]Jénible (l(~ l'esjJrit, (;ulenberg eul llne vision qui. j'aillit jJl'iuer l' Ilu111anilé, lie la jllllS grande invention, (J]lrès celle (ie l'AlJ)lzabel. Gutenberg vii avec terrenr, que grâce à l'1111])]'iJneric, les bons el hélas! les 111QllVais livres, se (ii/fuseraient avec ]"a])i(lilé. Il ne put s'elnpêcher (le li~él11.ir, li la }Jellsée qu'il serait callse involontaire (le cetle uague ÎnllHOl1(le OH at~~ée (ie l)llblica.. lions J)eruerses qui assailliraient la conscienc(~ ll.l1111aine, qui f éclabousseraient (le leur j'ange et l''éloigneraient (le sa I;Yn. Il résolut (le briser les illslrlllnellts el les pièces, qu'avec }Jeine il avait in vent(~S" et (ie laiss(~r à d'autres, le soin (le sllPllorter la lourlle resjJonsabililé ll(~ (ioier l' flul1lQnilé li' 11 n glaive à (iozzble tranc/zant cajJable (ie l'éloigru~r (le Dieu, en coujJQnl les liens qui l'unissent à l~lli, OH (le la raj)])]'ocher (le J.A li en !llcililanl les l110yens (i' a]J]J]'olo/1l.iir ,Ses 11l!Jslères. secJ'(~1 el
La légen(le Ile (lit j)(1S la l'oison ]Jour laqucllf>' (;lllenberg négligea ses ajJ]Jrélzensions el le (;iel perlHit qu'il o})J)or/dl li. l'lllllnanifé, C0l1Z11le le fit (lutrelois ,le (lieu 1"]zol ])Olll' l'l~crilllre, la SOllrce l'e bie11 e1 (le JJ laI qIl' es l l'11111) r i111 erie. Scrll])ule d'illll1nilU~, diront les llns, (1~~lol'l1laliol'l {le conscience' {l'lIll tiJnoré, avanceront les autres, (lélicalesse {l'tune d']lonnéle
x
AVANT-PHOPüS
/zOl1l1lle, a/lirlneronS-110llS, qll' effraye llne lourde l'esj)onsabilité ..En jetant les yeux SUI' les (ievantures lie beaUCOlljJ lle nos librairù~s lnodcrIlCS, Ile relnarquons-nous /J(1S que ll~ .,; noirs pressl~lllilll(~llls qui avaient assailli (;utlJ.ll1Jerg étaient ronflés ?
On (lirait que les IJr(~111iel's réalisaleurs de flll1pril11erie, conscients du (langer qu'encollraitleur invention, aient lJOlllil sanctifier l(~llr CelllJre et lui enlever sa l'orce de noscivité l.~n consacrant ses prelniers travaux à i'éfiilioll et li la (li/lizsion (lll Livre le jJ!llS sailli qu'ait jJossé(lé l'Hll111allilé, la 13iblt.~.
Ce
SCl'lljJll/e IJrofes.~iollnel {les
!)rCllliers éllileul's
Il' a jJllS
ial'lJë
li s'é/Houssel' et il fair(~ jJlace li l'a/11bition (ill gain el du lllcre.
])'é111incnls IJrot(~Ssei',rs contelll[JOrains ]Jréclzeni la sJ)iritlialisalion, la rédelllptioll Inél1u!, de l'Occilienl qui se lnaférialisl'., par des contacts plus fitélJul'.nts avec l'()rienl où les sources lle l'inspiration sont encore vives, où, suivant /(~ 11zol (le Maurice IJarrès, sOllIJl(~ toujollrs l'esjJrit. Quoi qu'il en soil {le cette gélu~rellse conception nOlis (~stinl()llS ' que l'Occilicni jJclzl IJr(~llllre (l(~ /'()ricnt, en ce qui rcgarlie L'art graplzique, llne salutaÎre /(!çon. Les prel1zière~ il1zpriJneries (lu I.Jevanl 'i},Qllt vOllé leurs el/orts à la gloire (le I)icll el li la llilrl.lsioll {lcs œllV]:;!S de bien. Mr. Charles Corln l'a j"ail relllarqller llans la pré~ face liont il a bien VOUlli honorer cel ouvrage. La 11lajorilé (les prolluc.lions de la prenl.ïère iJnpriJneric li' Orient (ÏJHjJrilnerie israélite de (;onstantino!Jle) regarl/e la Saint(~ Écriture et ses (A"f01111lU~n [aires. Lapi'enlière i111])rimerie (ill Liban, celle de Qllz~la!la~ a édité le Psautier, « le creur de J)iell », COlnnH~ ['ont ap/Jelé les anciennes l~glises (le Syrie. [.ies prenlières ill1jJrillleries arabes (Je l'Ori(~l1l, celle (l'AlcI), de S. Jean de 511eïr et de .')t. (Jcorye.,. (le IJeyroullz, se sont astreintes à ne publicr que lies livres religieux. .lA~S dl.~ll:r grandes i111pri111Cries qui ont vu le .iol~r au XIXe siècle, l'I111IJri111l~ rie Anléricaine et l'I111pl'illlerie Call1oliqul~, onl ell lIes origilll~S'- réligiellses. [.jes prenlières illlprillleries 11111S11lJ11arl(~S qui se sont établies au ["iban dans le derlli(~r quart {lu XIXe siècle, ont (lonné la
AVANT-PHOPOS
XI"
pril1lallté aux ouvrages classiques ellilLél'airc~~, étabLissant ainsi la !J1-iJnalllé lle l'esprit snI' la chair.
fJes llllllaies reLigienses ll(~ l'Égypte racontent que le j)airiarche copte Cyrille V (1854,-.1861), orlloll11a il tout son clergé de recevoir avec p0111/Je La prell1ière illzprilll.erie dont il dolait sa COlll11lllnalllé. l~vêques et IJr(~tres revêtus (le leurs !JLllS beaux orne11lerlts, clercs jJOrtallt la croix, les cJzalldelier~-; el les encensoirs se porlerenl aH d(~Vallt d'elle en chantant (les /lYlllnes d'allégr(~sse. Le peuple délirait d(~ joie. Le jJairiarc/le en personne reçut" l'il~lpri ll1crie li la porte llulJatriarcat eIi disant: « n'était la craillte du Jlll~ pris ll(~s igrlorants, je s(~rais sorti dans la rue l~t j'aurais (lansé (levant elle, COll1111e ])avi(i devant l'Arche? » J~xagération
sans liouie, nzais reconnaissallce de la gran(l(~llr de la 111ission de rIJ}lpriJl1erie~ (~ar ell(~ en a une, et l'lI/le des plus belles: donner llne forlne précise (~l durable cl l'é/)hél1zèr(~ pen.çée lIll/naine, llétendre l(~s idées qui nous SOllt chères, ré]Jandre la vérité el aider li L'éliucation des l11asses.
I~etracer la naissance el le dévelop/Jelllenl de l'Ilnprinlcrie au Ijhan c'est racont(~r l'histoire littéraire el religieuse du pays. l../introlluctioll (.le la. typographie a répon(ill au besoin d'ull peuple de ]Jollvoir chanter plus jacilelnel.l1 les louanges lie SOIl .l)iel.l, de renouveler les Spl~rC(~S de ses- aspirlltions religieuses el d'ap!JrClldre aiséInent lesélélllents des COJzll;ûissances /llI111aines. lJn(~ fois établie dans le pays, l' IllljJri111erie II facilité l'usage du Livre,. elle t'a dillilsé et par là lllêllle a été une source du .l~en()llVeaU inteLlectuel. Cerch~ vicieux, circuit f'erllzé ! L/ aurore de la l~enaissallce ail I~iban appelle l'introduction de l'IU1]Jrtmerie, el celle-ci devient Ull facll~llr puis.sant dans l'éjJ(lIlOuisse111ent de la Rellaissallce.
])e Loui lellljJS, le
l~iban
a été une terre lIe rej'uge, ( nne terre
XII
AVANT-PHOPOS
d'élection de la cOlllpréhension, de la tolérence, des libertés »)(1) •. .lI ne s'eslja111.ais déjJarfi de ce rôle izlllllanitaire, ni (lans les 1lelnp~')' ilnciens, ni durant le Moyen-Age, ni !Je-ndanl les ]'Cl11.jJS NI()(lerll(~s. El COnl111e autrefois, les savants de 11yzance, chassés (le lellr ]Jafrie])ar les Turcs, ont trouvé ·asile (~1l Europe el onl été les !J}"01110-· leurs de la ~,.Renaissallce, les elle!:') des COlnlllUnallfés callzoliql.les· obligés d(~ quiller DallIas, f\lep ou ln MésojJol al11ie, ])0 li r éclza]Jpel' aux ve.Talions des paellas turcs ou all:r tJ'acast~eries (le leu]'S"· coreligionnaires ·chrétiens ont accouru vers les lHonlagnes (Ill ](asrarviin et du Sn[, se lnettre SOllS la protection (l'une autorité1110illS oll1.brageuse et plus clél11enfe. (;es patriarclzes en j'uile, (iont la CO/nlHU naufé atteignait parlois quelques centaines de /i(lèles ont" rl~ssolldé l'anneau d'une ~:clzall1e lln n1.ol1zeni brisé el ]Jar leur union avee le k)iège de ])ierre, ont puisé dans le (;entre d(~ la C'lzrélienlè llne science sûre el l'anlol1r de l'éruditio!1. I~àibles en lzOnl111CS, pallvres en rèsSOl1rees, ces COllllllllnautés ont eu recours à ['(Jeci-· dent J)Ol1r l'édition lles livre~,; dont elles avaient besoin, f~I])()ll1' l'é(.luca/ion de leur élite iniellec/lIelle.
Nous arrivons ensllite ail:}; le111jJS héroz'ques (le l'his/Dire (le la lY]Jogra]Jl1ie au IJiban ,. ils elnbrassenl le XVIIe el le .L~ VIlle siècles. [Jne il1ljJriJnerie se faIllle lians la Sainie Qa(ll,~a. [ln ré/ollglé (ie
J.)yrie, G[)porle en lZOlH111age au jJQYs qlli le ]Jrotège, le /ruit lie son laient ef lle son eS]Jril inventif' el le flote (le la jJrCIHière i111jJriJnerie arabe. .Son exel11ple est suivi par d'autres. [Je X/Xe siècle, (f\~r
an Nah(Jal, siècle du l~enOl1lJeall classique lies leltres arabes voit le l~iban tenir Hll rôle !JréjJondéranf". Le }JGYs se COllvre d'écoles et lle collèges,. une certaine liberté politique, rançon (les s0111bres années (.Ill lllilieu llu siècle, perlHel l'éclosion dn ,!ollrnalislllc. l)e nouveaux besoins surgissent, nécessitant la c]'éati~n (le 1111.zlti]Jles il1l[Jrillleries. El nous voilà au seuil (lu XXe sièclc. f-Ja précipitation (les événel1lenis 1110/1l1ianx lnei1enlsllbilen1enl le f.Jiban en contact
inti/ne avec l'Oeeilient el c'est l'Occillenl, avec seséfablissClllents (1) Discours inHugural de Son E. Cheikh Béehul'a cll{houry, il la Générale ùe ru nesco.
:~c COllrél'ellCe~
A V ANT- PROPOS
XIII
...scolaires de tOllies sortes, avec ses livres, ses t/zèses, ses j)ériodiqucs, .4)es 11lagazincs, S(~S al/ieh.es, ses tracts de ]Jl'opagnnde qui envahit le ]Jays, Illllltij)lialli les illljJri11leries jJOllr salis!llÏre à talli (le nécessités.
*** (;'l~sl
trop d(~l1l(lnder li llll llislorien ( que llire aLors s'il (~sl doublé d'un pré/lis/orien ou ll'Ull paléograjJlze !), que de lui inljJOSer une enquête sur l'étal aC/Hel de la IY!Jograj)/Zie libanaise . .Il y Cl in"coIHjJatibililé entre la lliscijJline lie l' historien (~t la lnél/zo(ic (le l' enqtl(~tellr,. abstraction laile du sacritic(~ qu' on (le111and(~ à l]ue/QU'llll /labilué à ji-éqllenter le passé el li r(~tracer les « SOl.lven irs ») .(le le111j)S révolus ou (le 11lOllllrnenis âisj)arlls. (;e (luI' sacrifice nOlle.') nous le S0111111eS ilrljJosé jJOUl' satisfaire aH (iésir (l'lln Q17li, qU'Ull séjour (~n Al11.ériqne a fanliliarisé avec les chiffres el les statistiques. Nous (~sp(~rons ne j]as le décevoir.
Quelques alllitiés on! été li l'origine et aidé li la réalisation (ie Nons rell1el'cions la (;0111111ission libanaise du Mois de l'Urll~sco, el en particulier Ml; Joseplz Najjar, (le la confiance qu'elle IZOllS a lénl0ignée en nous Facilitant la !Jublicatioll lIe cetle a~lllJre. C'est à elle que nous la (levons eniière111(~nt. Nons rCJ11.erCiOl1s le l~. 1). SUjJérienr (Ill 111011astère de St. Jean de Sl.leÏr qui nous a ai11lablcl11.en.l J}rélé les clichés gravés sur bois ])ar (Abclallalz Zaber précieuse1llent gar(Jés llans le COllvent. NOliS relnerciolls en/ill le I~. !). ])alll !jar!] qui a bien VOUlll revoir 110tre texte. NOliS ne pouvons ])(lsser sons silence la coreiialilé avec laquelle, les lllailresi111pri111.(~llrS de Beyroullz nous ont toujol1rs reçu eljonrni les renseigneJn(~nis utiles sur l'élal (le leurs n-laisons. I)LlL~si()ns-nolls ne pas décevoir· tant d' 11111iliés !
cel ouvrage.
.Harissa, le 25 llécen1.bre lfJ4·8, en la F(~te (le ;'loël.
]~Inl~l()(j-RAI")III]~
Liste des sources consultées les pIns inlportnnles
Bacel (P.) Carali. (P.)
Ilisloire de l'!lllprinlCrie dans la Vallée du LVii, Al IJilâl, 1U13. XXII, pp. 1Q5, 198, 426. Abdallah Ziibcl' el" son ÎlnprÎlnerie arabe, l~(), 1908, pp. 281-287.
Le nouveau CollèDe Maronite de l~olne (1890-1927) (en nnd)e), Imprilnerie al Alain, Beit-Chabüb, 1939. Fakhr ed Diu Il, prince du I~iban el la arahe), I-Iarissa, 1938.
COlll'.
de 1'oscane (en
Charon (C.) flistoil'e des })atriarcals Melldtes, t. III, l:>aris, l~)]O. Chartouni.(R.): Chronologie des Patriarches 1l1al'olliles pal' le patriarche AdJ)ouaïhi, Beyrouth, 1902.
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Bibliotheca arabica, IIalle-es-Salle, 1811. == Schnurrer. Schnürrel.' 'rarrazi (VLe de): 11istoiJ'e du ./ollrnalisnle Arabe (en arabe), 1 V vol., Beyrouth, 1913-1933. Volney (C.-F.): Voyage ell Surie el en Egypte pendant les années 17'83, 84 cl 85, 40 édition, Paris, 1807. Zaïdan (G·.) I-lisloire de la I~illéJ'llLllre Arabe (en arabe), t. IV, Le Caire, "1937.
INTRODUCTION
T'itrc gl'uvé sur hois pral' Züber
1~11
1455 Gutenberg ternlinait l'édition de lu 13ible. (:'élnit le premier ouvrage inlprilllé.· Cinquante-neuf ans plus tard, le 12 septenlbrf3 1514, le typograplle vénitien (iregorius de Gregoriis faisait paraître à F~ano, petite ville des Marches, en, Italie, 'le prenlie'r livre arabe, ](ilab 8alaf'as Salv((i (1). (:'csl HIle partie de l'Ilol'ologio/1 conLenant les heures canoniales selon le rite de l"Église mell{itè. I~e typographe en avnit fait une dédicace ell Iatill au pape, I~éou X, datée, "elletiis, Ital. Deccl1lbris MDXVII (2).
''l'al1dis qu'au cours du XVIe .siècle, la typograpllie faisait de rapides progrès ell l~urope et les imprin1eries éditaient CIl lal1"gues occideillales on orientales de l10nlhreux ouvrages, l'Orient restait au sla<-ie, des copistes. La copie demeurait CIl llonneur\ dans les ernlîtages de la Wadi .Qadïsa, dalls les lllOllastères syriaques de IJeïr MaIlla à 13serri, de S. Jeall de HardIIl et de S. fieorges de I-IadsIt; les moines <-ies couvents 111Cll{ites de NotreDanle de Qaftln,
In-12 de 120 pp. non chiffrées avec 12 lignes par page.
(2)
Cf. description de cette édition rarissime, in Shnurrer, pp. 231-234, 13iblio
thèque, l, pp. 290,
-411-~112,
d
Charon, Ilis* des Pat., 1. III, p. 10a, Graf, Geschichte, l, p. 63G et Philip .I\.. IIitti, J'Ize Finit 1300/c F)I'Înled in Arabie, note de 4 pp., puhliée à part sans indication de non1 d'imprilncrie.
XVI
lNTRODUCTION
lectue1. C:'est à lui que revient l'honneur d'avoir établi les prenIiers coniacts entre le I..4iban et les villes d'Italie, toules resplclldisSHlltes du rayollnenlent intense de la ll.ellaissance. (:e renouveau, il est vrai, s'était traduit par l'introductiOll HU Lihan des 111éthodes de la technique occidentale, plutôt que par des enlprunls ou des productions littéraires. (:es dernières denleurèrent l'apanHge des 1110ines et des gens d']~glise. I~:lles devinrent florissantes, lorsque les ]~glises d'O rien t furent en contact. plus intinIe avec l'Occident, c'n particulier avec l'Église de Ilol11e. I.)(~jà, dans la première nloifié du XVIe siècle, le paLri~rche nlaronite, MUsa al tAkküri, avail scellé définitivenlent l'unioll de sa nntion avec le S. Siège; ell 155~~, le catholicos 11estoricIl Si111éon Soulaka fit sü profession de foi et donna Ilnissance à l'Église chaldéenne cütholique; le patriarche syrien jacobite Né
(1) Sur ce nlissionnaire~ cf. Cheikho~ /Ju Nation IJlal'onile, pp. 6-{)9, A. Hahhath, DOClllllenls inédits, t. l, fase. l, pp. 195-207.
XVII
INTHODUCTION
Le J ésu ile enll1Ienait aussi U Ile version arahe 111nnuscrite de la avait résolu de l'inlprinlcr il l{olne. A son arrivée dans la Ville l~lernelle, il prése Il ta au pape, Sllr sa lnissioll, II Il rapport délaillé~ à la fill duquel il énIütLait des vœux, en Yue de l'avance111ent de l'f~glise Inaronite: rel èvenlenl de son clergé par l'adlnission 0U118 les collèges rOlllains de nOlllbreux cand idats au sacerdoce, fondation à Ilollle d'une i111prinlerie qui puisse éditer les livres :.trabes et syriaques dont celte Église avait besojn. L.es vœux du 1).l~liHllo furelll eXallC(~S. Par sa bulle lililnana sic j'erl.lllf' du 5 juillet 15~4, (i-régoire X.lII consacrait la fondation du C:ollège Maronite; ilcolllptait à celte date 20 élèves apparlenant à divers diocèses de la C0l1I11lUnuulé (1). Il encouragea le cardinal I?erdinand de Médicis il l~Lal>lir il I~ome, l'inl prinlcrie qui porla son 1l0111, et fonda celle de 1)0111inique J-lusa. l...Ie 1). Ynbannu ibn Ayynb al I~Ia~rnlli, venu il I\OlllC, en 15~3, snI' la dClllande du cardinul <:araffa, ponr surveiller r(~dition des livres liturgiqnes, éc.rÎvit, en 1585, au 1). l~liano : "« le pupe nous a dotl~ d'une Sla111jJ(l ( inlprinlerie), 11111l1ie de grands caractères syriaques. Dieu le réea 111 p e 11 se da 11 S' 1e 110 Ya llill e des C: i e II x (2) ». 1\ que 11 e da tee 11 rell10ntc la fondation'? l->eut-être, il 15H3. Les bibliolhè((ues ]Joss è de 11 tell e tIe t, II n 0 U vrage in li luI é, Ta qa 110 b (IIq fi d as(( s as San at, l~ilJle; il
l~éuoluliol1
de 1'1~xislel1ce des années, établissclnenl des Illois el (ies f(~les slliuanl!e rite (les Syriens G'lzaldéens ( sic) corrigés d'aJ}/'ès le calendrier donné sous la protection (le l'autorité de lV. ~S. }Jèl'e le ]Ja})e (; régoire XIII; (Lans la kc.;ainte Église C~atholiqlle l~oll1aine, terlniné dans la ville de llollle, l'an 15~:-3 du l'Iessie (3). I~e li.vre ne porte Hueun non1 d'inlprinlerie, lllaÎs ses cnrHctères ressen1blelll il ceux de l'()llicilll11 ]Jej'1l1lclorllI11, édité en 15R5 pal' !)0111iniclue l~asa. (1) Sur l'histoire de cc collège, eL Cheikho, La l\Talion tHaronilc el/a COlllpagnie de Jéslls, p. 09 sq. L'idée de la fondation d' li Il collège 111HrOn i te revient nu pape Pic V ; il en avait InênlC décrété l'érection à Chypre sous la surveillance de l'archevêque latin du rOYUlllne. 'T'out était prêt pOUl' la l'éalisatiQl1 du projet lorsque l'île fut cl1\'lIhie par les '"furcs ( 1570-1571 ).
(2)
~l!J . . n J.)Ll~ (~.:6A1~' sbunpa ;:il:lbH ù
A
)
l::b.... \ ( l~l:.JI) l~J J.FJ»
Chcikho~ op. cil, p. 62. «'-? )~.n ~; "S:::lA ~ ~jl~ ~I • ~=S:::H (3)
111-1°, inlprilué en c(ll'siilli, JJiblioi/zèqlle, l, p. 281, nO .327.
JNTRonUCTIO'N
XVIII
l . c P. I~liano n'avait pas altendu cetle date pour fonder une illlprinlerie. Aidé du typographe G. l .. lltcllH et d'un graveur nOlllBlé (iranier, il avait, prépaté les caractères arnbes et 'syriaques nécessaires et édita en 1580 la versio)} arabe d'qll ('atéehis1l1e auquel il avait ujo'nté un appendice réfutant les erreurs Iespll1s ell vogue en ()riel1t (1). Avant sa 111issioll au I~iban, il avait fait paràîlre, en 1366, à l'inlprinlerie du Co-liège I\0111Uin, la version arabe de la Croyance
Orillodoxe de tÉglise de l~ome, 4:.)) 4_~~'4:_f"';;)\l' 4;\..\Jt'~l;:c'(2) La 1l1ênle inlprin1erie avait édité Ull livre d'apologétique de la foi chrétienlle, H(jda "ftfu::;(l~labat ]'n~l(ïll!Jai baz'na cAli/nef]l du Inêule HU tell r (i)). Eliano Il'avait pas Jilli sa nlission auprès des l\1aronites, aussi le pape le pria-t-il de relourner au I..iban. I-Ie nlissionnaire, acc0111pagnè du 1). 13runo, et d'un frère, arriva à Qannnbïn, 'le lllardi B juillet 1580. Il rapportait avec lui, entre autres choses t de nOl1lbreux exenlplaires de SOlI (;atécllis111e qu'il distribua aux évêques, aux prêtres et aux laïques. (:ette seconde Inission dura deux ans. I)ans les diverses lettres qu'Eliallo écrivait à Roule il (1)
L'ouvrage ilnpl'imé en carsilni porte le titre suivant:
~.. ~ ~:.~,
J<:l
I,JaÀ>,J I-&..~ r)! l!..iJI ..:.~) .._~:);;.) 1.. l!) l~
....r .J~).J.!.)r, lil; J.:-n J.l~ ~:.J) ~~J.~ ;~A .J:~tt (sic) ~.)..n C>l_J Cheikho, op.cit., p. B.t.
.. ~:~:_A '0'\· ;:..... ul_~j J~":'
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Jr. ~~:-l\
(.o:JI
J ~'-,~'.J J\j-n ~Â~ Jr. Cl_JI r.J~ ~ J'~c. ~H:H
C'est il tort qne cet auteul' (loc. cit.), attribue l'ouvrage primitif à Pierre Canisius. Le téllloignnge de Hichard Silllon, ne laisse pas de doute à ce sujet: (c le P. Brun avait fait en latin un catéchisme qui contenait lcs erreurs des autres sectes de l'Orient avec la réfutntioll, et expliquait cn Inênle tClnps les Hl'ticles de nostre foy selon la luéthode de l'Église lloillaine. Le P. Jean Baptiste Elian 1l1it en arabe cc catéchisme, le fit inlpritner ct le donna à exaruincr dans un synode des Maronites qui fut assemblé au l'il. Lihan, il fut rcceu et approuvé dc tous en plein sYll()dc~ ct leur servit ensuite de règle. » l{ich. Silllon, Voyage ail l'rIt. l..,itan, 1685, p. 342.
(2) J1'idei Ol'l!loc/oxa bl'cvis et explicata confessio qllanl Sl1cl'osancla l~oll1ana .Ecclcsia docet, llomae, jussu sanctiss. D.N. Pii X, in Collegio Societatis Jesu, 1556, petit in-4°, arabe ct latin en regard. Cf. Bibliothèque, 1, p.257, nO 1232, Shnurrer, pp. 236-2i37, nO 237. (3) Schnurrer, p. 23!, J3ibliolhèque l, p. 87, Steinschneider, })oZcnl. Literailll', nO 72 b.
XIX
INTHODUCTION
ne
(1) ()/!iciull1 /)e{ullcloflllH ad liS Il III It1aI'Ollitanl1n,S . .1>. N. Gl'egorii XI[I Pont. ~ilax. inlpcnsn. clutldaicis chal'nctel'ibus Înlpl'eSSuln. H.olnae. l)olui nicus·Basa, petit 7
.in-4o, ( IJibliothèqlle, l, nO 1339 ).
.~l~l.J ~l-!~i ~:) JI)", ua.~ ..:,..i' ..j .Jai
.... ~l~J
( ;':4.JJ &~'~)"'J'M u-iO ) .l~.J»
(r)
If" ~ 1~.f. ~)" !l~ J~ 4_~:s:::J' '-;'"";:) L:b~; W1 .J1.I... 1:J W\) t J.!'; U=-ll
Chcil{ho, La COlnpagnie de Jésus, p. 84.
« J!.Jb LJ~JtJ !I..)b:-Jl .)bl;. ~ ~, ûS::: J
(8) lUissale' Chaldafcllnl .iuxla l'Îllll11 .Bcclesiae Ilaliollis It1al'Oliil al'll nI , Homae, "'ryp. lVlédicis, 159-1-, petit in-fol, 268 pp + 2 fcuillets. Cf." Schnurrer, p. 240, 1JiblioJ.hèqlle~ l, p. 281-282. L'édition porte enchifl'l'es latins la date de 1594 et en chiffres syr~aques celle de 1502. Sur la raison de cette divergence, cf. H.enuudot, JAillir· !Jial'lllll Ol'ienlalilllll Colleclio, t. Il, p. 4~ et P. ))ih, Élllde sur la Liturgie ltlaro/lile, p. 35-36. On y trouve plusicurs des' figures sur hois qui se ,-oient dans l'édition t{lcs l~:vangilcs (~i)
arahes de 159l.
llomne, ex tspog.'upllia linguarum externanllu apud J~lC. LUlnrm, 15H6, in-8° 280 pp. 4 feuillets. Cf. Schnul'rer, p. 240, Biblioihèque, l, p. 282. ]i:lIe publia la même année r llebdonll.ldarlrllll sell Ilol'ae Seplelll Callonicae~ quae a seclllariblis
+
Jlt/al'onitas reeilar; soient.
><."
xx
INTRODUCTION
rie iVIédieis avait lernliné en 15Hl (1) une belle édition arabe de r!;:vangile avec de nOlnbrell~,es gravures snI" bois dues il l"enlpesla; une seconde éditioll avec version latine parut la' Illênle année. En 1595 fut publiée la Profession dç foi de (:Iénlenl \TIll que doivent réciter les ()rientaux renlrnnt dans l'Église catholique. (2) tAl l11ission d'Elinno avnit cel'tes porté des fruils; lllais ses rapports il la curie ronlHine firenL croire qu'il avait ranlené les. Maronites à l'Union et firent naître des doutes sur leur orthodoxie. Les Nlaronites qui se trouvaient à I-lollle ,ne 111anquèrent pas de plaider la cause de lenr Église. Mais les' hrl1jls colportés cl. les. doules répandus n'en continuèrent pas"llloins à inquiéter la curie. I~e pape résolut d'envoyer au Liball une nouvelle 111ission. Il choisit le l~. (lirolnlllo l)andini S." J., .qu'il cha'rgea d'étudier: sur place la religion et les nlŒnl'-S (les Maronites, de déternliner les . conditions' pour de nouveaux élèves il ROIne et l'nttribution aùx anciens d'enlplois proportionnés à leurs cnpncités (:-3). J)nndini enlportuiL avec lui, de la part de (:lélnenl VIII, 200 exenlplaires d n l\'lissel édité en 15U2-159,1.
Les ::prenliers prêtres. sortis du (:oIlège ~:jaronile revinrent au Liban en ,1590. l)'n ntres' les sui vircn t dans la suite. Certains préférèrent rester en Europe se consacrer il des travaux d'érudition. I~es nns et les autres avaient puisé à Ilollle, avec une piété solide, la science sacrée qui leur permettra de répa.ndre non seulenlent sur l'Orient, 1l1ais SUl" r()ccident, les fruits d'une riche érndi tioll (4). I)ans la Ville Eternelle, ils consacrèrent leurs loisirs-'à la revision etJl l;édilioll de livres litu'~"giques ou d'ol1vrnges pouvantforr~~.~r.·resî)riteLle cœur de leurs eoreligionnaires. Nous l?vangelil~ln
(1)
SanclulJl
]Jollllni lVosll'i .lesll Christi conscripllllll A quatuor
lil)(lj,g(~listis . sanclis id est l/athaeo, lltarco, Luca cl ./ohallne, L:~) V"'J.iU J:~ 'JI \
(Sclll~ùr~ .. l:.> j!J li)J v--:i,.J-J J4 ~~l ~-..~.HU &:.:l:~\I' l'eT,
p.
(2)
34;~-~351
).
S~hnul'rer,
c: "l'~" ~J:S:::l.\~7"'U',;tJ'~i .
pp.
23g~2:IO, 11°
'" . .'
2H9,
(3) ·p1Y;, art. illal'onitcs pnr P. ])ilJ, col. 62. .... . (4) BI'cf Sapicnlel' (11h11 de Léo.n X'III, 30 )~O\~. 18B1, dans.L~onis.Xl,]II?oni~
Max;ul. .Jeta, t. XI, p. 376.
. -
-..., ..
;....
j::"Hngél Îai re de 1591. lIn})]'; 11lerie il/édici..,; (Réduction d'un tiers)
INTHODCCTION
XXII
devons ainsi il (.irgis Hl <:nrnlïlli, à ~"IiJ]üïl al Adnïti et à (i-ibrflïl a~ ~ahYflni r(ldilion du Missel de 1591- et de 13H6. (~irgis
l./iulprinlcrie rOlllaine de Savary de r~rèYes lil éditer en lot:) le (:nléchisI11C llolnnin du C:ardinal I~ellHrnlin ( + 1(l22 ), Doctrina
Chris/fana llobel'Li carel. IJellar111ini, /lUIlC !)rillll11n e:r ilalico idio11late in arabicll111 jUS.'HI 4-).[). f.;T. [Jauli \1 ])ont. lkla:r.. lranslala [Jer \!ictorillIl I1l A-C)ciaiac Accllrenselll el (;abr. .Sionitalll l~(ielliellSelll
Marollilas e il/ollie f.Jibano ('2). L,(~ COl1l1llentaire de la Doctrine cllrélienne de 13ellarnlin, plus étendu que le précédent et tradui l en arabe par Jean de I.la~rlïll, ]>urul en 1627 Ù l'lnlprinlerie de ln llropngande (:~); Lexte arabe; tandis que le prenlier portait en regard le latin et l'urab~. I.Aes 111ênles Na~rallah Salaq de cAcIüra et Gibraïl a~ ~ahyüni surveillèrent l'édition d'une traduction des l)sHllllles (4), faite par eux sur le lexte nrahe.
En tG 16, Gibraïl
a~ ~uhYflni
el Ynl)anna nI
I~Ia~r(ini
publièrent
à llaris, chez Sa vary de Ilrèves, leur ou vl'age, [(jtab li ~iJli(at. an Na{lulvyat (5); trois ans. plus l.ard ils firent paraître la version latine de ]{itab Nuzlzat al Mll.~ttlq li dikr al l11n.~lïr wal Allïq d'el' Idrisi, sous le nonl de al (;ufira/f/al al'} Ntlbyat (G).. I~n 1()22, Salaq édita à I-lol11e son nlanuel d'Élénlenls .de l.a /.Jangue Arabe, Maba-
di al L.llfjat al rjlrabynt (7); en .1627, llIa(lballillAugat al t.j-lrabyal. Ihrahï111 al I:Iaqlani (Ecchellensis) publia l'année d'H près {-Illla.~al Gl'ullllHaLica s!Jl'iaca, sioc chalduicâ~ Georgii 11lich{lclis ,11nirac l~'1dclliensis (lC theologi, Collegii 1lla/'olliLal'lUll alil/Hni, ;n seplelu li1>l'oS divisa,·;Rolllae, l'yp. ling. externe apud Jac. Lunain.
(1)
e Libano, philosoph;,
+
(2) l{olue, 1613, petit in-So, 171 pp. 2 feuillets. Cc InênlC catéchisrnc a été réédité en 1612, 1668, pal' l'Ilnpl'ilnerie de la Propngande, (lJibliothèqllC, l, p. 266, Il.
1269-12ïl ).
+
(3) 199 pp. "i feuillets, ( /libliothèqlle), l, p.' 26;1, Il. 12G5~. (-1) Liber PSalUl01'1l1n Daviclis, e:t; al'ab,~CO idiollla[e inlalillll1l1 tralls[allls a Vic-:10l"io Scialac el Gabriel Siollita , IlUll'Ollilis. e lltfollle LibllllO. Petit in-4°. Il fut ré~
(5) (6)
(7)
SchnulTcl', p. 29, nO 50. Geographia Nllbicnsis. Apud Stephallllin Paulinulll, Sch rÜll'rc l', p. 33.
XXIll
INTRODIJG1TON
al Lll!ial al j lrabyat, (!ll'il fIt suivred'llne gt"anlmaire syriaque en latin (1). Il collabora ]lOUr une large part il la préparation de la-Biblia S"aCr(l arabica, puhliée pHr la Propagande en 1671. Is1Jaq ns Sidr
NOlis pourrions allonger indétinitnentla liste des ouvrages de cellepléïade de savants il qui revient l'honneur d~avoir répandu en Occident la connaissance de l'Orient. NOlis nous restreigno'lls cependant, aux Œuvres qui eUTent de l'influence sur la fornlation des élèves orientaux, on qui profIlèrent à leur- conl-
111unanté. I.~es nutres élèves de llonle qui retournèrcn t au Ijban, infusèrent à leur Église une renlHrquahle vitalité. (:'esl à eux « qlfe revient le lllérite d'avoir été, dans leut' pays, les prenliers et les principaux insligatenrs de la rénovation intellectuelle du I..Iibull. flrilee ù eux, le 1110uvenlenL des études gagna les régions les plus reculées, et l'on peu t dire que la Syrie 1110derne toute entière doit SOlI progrès, pour une large parL, à rinlpl~lsioll de cette élite d'infatigables ouvriers, sortis du Collège Maronite de Ilol11e (2). Ils établirent à l'o111bre des cloehers des villages ou des 111 urs des lllonnslères les pl'enlières écoles du I.Jiban. Ils ne furent pHS suns influencer le patriarche Yiil)anna MalJlnf, pour la fondation du sénlinaire de N.-O. de IJa\vqa (1624), dont la direction fut COIlfiée aux I{él~ollets (:3). (:'est à eux enfin qu'il faut faire rClnonler l'installation de la prenlière inlprilnerie du Liban, celle de Quzbnya.
iJe 12 nlars 158:1, s'enlbarquait de llollle l'évêque titulaire de Sidon, I.Jèonard l\bel (-!), envoyé par le pape Grégoire XIII pour poursuivre et afTernlir ln réalisation de l'unioll des C0J11nlunautés (1)
Lillg.flae s!Jl'iacae sive
c/zaldaicc IIlSlillllio, in 16, ltomc, Propagande, 1628. A
AIIJa.qlâni est l'aut.eul' de nOlnbl'cux ouvrages d'él'l1~lion en latin; il publia aussi des textes arabes ·d'auteurs ol'ientaux. (2) DTC, art. cit., col. 115. L(1-1~l're
Saillie, Paris', 16(5-!, pp. 43 41 et 485.
(B)
Fr. -Eugène Hoger,
(.:1)
Sur cet évê
II\THODCCTI0N
XXIV
syriaque et ch~~ld~enlle, et encourager ceIJe de rl:~glise arlnénienne et de l'Eglise 111elkile. Le délègué ne put Inêllle pas voir le patriarche syriaque l)üuds
ra
I~éollard ·(Abel ent~i une entrevue, il Aïla ( l...iban), HYCe le patriarche l11elkite, Joachiul \T l)nou; puis ulle uutre, il Alep, avec le patriarche lYIichel "TIl. l"e vieux pn 1riarche soLtscriviL \'0lonliers la profession qui lui fut présentée. Il proll1it de faire son possihle pour fnire adopter cette foi par les siens, nulis la nlort ne lui en laissa pas le tenlps. C:elle lllission du d(~légllé apostolique n'c.ut pas les résultats qu'on atlendait d'elle. Elle porla cependant un fruit. I~lle prépara à l'lJnion le prêLre alepin qui deviendra plus tnrd, HU début du X\TIle siècle, l'archevêque MaIatios I(arnlé. l~t lorsque ce dernier deviendra patriarche, il enverra en 1689, des élèves au (:ollège de la l)ropagande eL entrera ell pourparlers a vee la curie rOlllaÎne pour rédilion des livres liturgiques de son l~gl ise.
(1) P. Yül)annH (Izzo, l~eLlJ'~ Cil syriaque dll patriarche A,rinatios (15i9), Ilnpri111el'ie Catholique, Beyrouth, Itl:~-!, pp. Il, 12. ~ (2) Liber Sacrosancli ELJangelii de Jesll (,'/zl'islo l)onlÎllo el J)eo l\rosfro, petit in-40, Vienne, 1555. L'édition fut faite pal' les soins de Jean Albert \Vidnlanstadt, jurisc. et chancelier des provinces oric.ntales d'Autriche et aux frais de 1'ernpercur qui en fit tirer 1.000 exclnplaires. Il en conserva ~OO el envoya 3QO aux deux patriarches sYl'~aq~lc dl Antioche ct des l\1aronitcs. Les 200 autl·cs furent donnés à l\1oïse de l\1fil'dïni ( Cf. l1ibliol/zèqllc, 1, pp. 146-147).
l'itre sur bois gra\'é par ZalJcr
PREMIÈRE PARTIE
Vignettes de J' I/orologio.1l 'de Fano ~ ~....~~~~~::tJ
l.
k
Prelnière page du Psautier de Quz1.laya.
IMP~IMERIE
DE QUZHA y A
Le couvent de St l\.ntoine de Quzbaya (1) est l'un des lllonastères les 'plus populaires de Syrie et du Ijban. I.JCS pèlerins Y' accourellt de toutes parts. Ses religieux son t reçus partout HYe.C· vénératio.n. Nous ne COl1naîssons riell de l'histoire de sa fondation. Des auteurs la font renl0nter au XIe siècle. L.e colopholl {l'u·n lllanuscrit nous en atteste l'existence en 115-1 (:2). Il nous est dilIicile de reconstituer l'histoire du 111011nstère, les docUlllents. faisant presque 'COlllplètenlcnl défaut. Détruit au XVIe siècle par' suile des exactions des hobereaux locaux, il fut reconstruit peu de tenlpS après. Ses llloincs on plutôt ses erillites ne furent jaBlais, llo111breux; quelques.. unslnérilèrent par leurs vertus d'êt~"e pro-· IllUS il l'épiscopat (3). Il passa, en 170S, à la (:üngrégation 13aladite et de'IYICUre de nos jours le pri.ncipal nlonaslère (le l'()rdre. l\U début du XVIIe siècle, le couvent e0111prenait un sous-sol~, un corridor, une s~lle de réunion et HIle ch'apeHe. Il possédait en oulre un moulin et des terres (Li). !)es ernlitages élaient creu.. sés dans les bancs de l'oeller entourant .le lllonastère. Plusieurs·, ernlîtes de la fanl.ille ar Rizzi, originnires de l3qnfa, passèrent leur vie dans ces cellules, durant le XV e siècle (5). 1.. a traditioll continua dans la faluille durant le XVIe siôcle. 1\tlil]nïl ar I-lizzi fut tiré de 8911, ernliLage, ell lllurs 1567,. pour ll10nter sur le siège patriarcal; son frère et successeur sur le Inênle siège, Snrkis, y vivait aussi CIl erlTlite. 1-43 fanlille al" Rizzi avait dalle une prédiOQ' leclion ponr le couvent de Qnzbnya; cela nous explique, peutêtre, pourquoi, nu début du XVIIe siècle, un autre Sarkïs ur Rizzi" archevêque de Danlas, y établit une irnprilnerie. Il est regrettable que les sourees de l'histoire religieuse d:u I... iball se soiellt tu sur l'origine de la prelnière ilnprinlerie du, pays. Ni les" l\nnales d'ad l)u\vaïhi, ni l'I-listoire de la (:ongrégatioll L.ibanaise de (ierll1ilnos Fnr1)at, lli~elle de A. ,Qara (li, ni (1) L. Cheikho, Histoire de l'Imprirncrie en Orient, Mach., 1900, pp. 251 sq.; P. Ni{lnatallah nll(~\fri, f-Iistoire. du Couvent de s.t Antoillc de Quzl)uya, lJtlaclz. t 1901, pp. 361-368, 872-87ï; P. Anlün Sibli, Une Excursion au Nord du Liban, Mach., 1926, pp! 751-75.4'; Libhüos D~igel', I(a.~f al .{lard." (ail 111a(uïbes Lubnii.n wal ffubasa', Beyrouth, 1923, passim; P. Carali, La Vie de révêquc (Abdallah Qara(li, La l~evue
r
S!Jrienne, 1930, pp. 309-311, 361-368; P. L. Bleïbel, IIistoire de· Ordre Libanais lVfal'onite, Le Caire. 192,J, 1, pp. 59-67. (2) Mg~' Joseph Dehs t l'ül'ï[z SÜI'1Ja, t. VII, p. 150. (3) Op. cil., pp. 155, 156., 306, 315. (4) .Ad Duwaïhi, Annales, anno J54/1~ .. (5) I~a Revue Patria.rcale, art. cit., p. 3670
2
,J.
NASHALLAH
rllistoire du .Sa111nlaS Alltünios al tAïlltüfïni, 11i les lelt.res et les dOCUlllcnts contell1porains, ni les voyageurs de l'époque Quares111ius (1618-1626), de MOllconys (164:7), Tllé.venot (1655-1659), le chevalier d'Arvieux (1660), J. Goujon (1668-16G9), De ~a lloque (lG88), I-Ienri IVIaundrel1 (1697), J ~hn Green (J 736), I~ichard 1)0cocl{e (17:38), lIe 110US en·ont laissô le Illoindre souvenir. I)'où vient-elle 'l Qui l'a fondée? Qu'est-elle devenue après 1610? A.utUllt de questions qui attendent toujours un.e réponse; et nous croyons qu'elles ·attelldront longtemps. U'n dotite 111ênle plane s,ur ln ·date du prelnier livre sorti de ses presses. I~t. I~v. Asse111ani signale dans SOlI catalogue de la Bibliothèque LaurenlieIlIle (1) un ]Jsaulicl' bilingue, syriaque et ·car.~ani, disposé sur deux colonnes, qui aurait. été édité à Quzl)aya, ell 1585.. l . a versioll nrabe aurait été l'œuvre de Georges, évêque maronite de NicosIe. s. Assenlani se fit Pecho de cetle attributiol1 dans son cata.. logue des nlallllscrits de la Bibliothèque Nanie11ne (2). D'autres :l.nteurs suivirent leur opinion. Scllniirrer (3) s'élève contre cette nltributioll. C.e.ll'est d'ailleurs pas la première fois que la science h.ilJliographîque des .ASSCll1tllli est en défaut. (4) 'Ul1 ]Jsautiel' ·ne pouvait pas être édité au Ijban CIl 1585. Qui en aurait assuré l'exécution.? Aueull élève du (~ollège Maronite Jl'était encore. retourné au Liball et personne dans le pays ne p.ouvaiL l11cner à bonne fin une (~uvre pareille. Onze ans plus tard, le 1). Dandini constatait encore que dalls toull'()rient et par conséquent ,dans le Ljball, il n.'existait aUCUlle ilnprimerie. Il voit nlênle dans cette carellce « un grand bénéUce pour cette Natioll ( l11uronite ) et pour tout le (:hristianislne » (5). Négation fornlellc Ile supportant aucune illlerprétation (6). Jusqu'à preuve certaine
(1)
CalaIog, BibIio/h. Mediceae Lallrenlianae, p. 71, Catalog. de' Codiei nlanoserini orientali della Bibl. Naniana, p. 8. (B) Cf. Schnurrer, p. 341. ~ (4) Cf. une autre erreur au sujet de l'édition de la Bible arabe de Bukarest, Schnurrer, p, 369. (5) Itlissione .Apostoliea al Patriarca, e Maroniti deI Monie [.Jibano, dei ]). GiJ'olarno JJandini, In Cesena, MDCL'VI, pp. 60-69, (6) Le H.. P. Mibaïlilaggi, Le Psautiel' Syriaque, il/ach. 1934, p. 361, donne d'autres raisons pour ne pas admettre l'édition de 1585; tuais nous trouvons inacceptable l'interprétation qu'il donne ( p. 360) de l'attestation du P .. l)andilli. (2)
3
r..'IMPRI:MEHIE A U LIBAN
vérité que le ])sa"lltier de QuzlJuya date de lOlO. C:e qui a probablclnent illduil Assenlani CIl erreur c'est que, au début eL à la fin de l'ouvrage, il est attesté que Sarl{Ïs al" llizzi a été le principal artisan de l'édition. Il aurait confolldu entre Sarkïs le patriarche (1581.-1590) et Sarl\Js l'arcllcvêque de I)alnas (1600-16aS)6 l.,e senl dOCUlllent que 110US ayons sur le [)saulier de Ql1z'" IJaya est 1e li vre lui-111 ên1 e (1 ). Il port e en effet au d éb II t et ù la fill des rellseignenlellts historiques in téressal1ts. Ce jJsautier est Uil pelit in-folio de 28 enl. de long, sur 15,5()
de large ayant 260 pp. de 24 lignes chacnne. L.es pages sont divisées en deux Cololliles, bordées chacune d'ull encadl·'enlcnt ell 110ir. J-Ja colonne de
'",:".1;l\ ~:â:_l C;lJ ~A:...I.,a.U ~f .,)(!L;. Seul le texte syriaque esL donné les deux derniers lQsabl~l. I.AC recto du prenlier folio porte un double enCadrC111ent; il. COllllllence ell haut par le (;/o1'ia, suivi du titre du livre écrit en syriaclue et CIl carstlni. I.. e llliliell de la page est réservé aux :~r 1110iries de l'évêque al' I{izzi: cèdre ombrageant UII pélican, auprès des ailes duquel sont irlscrites les deux initiales S. N. (Salus Noslra); un filet d'eau sort du pied du cèdre qtl'encadre deux épis. I... es arnloiries sont snrnlonlées d'une croix el d'une 111itre latine. I.Je 110m de Sarl{.Ïs est inscrit autour. ·Une poésie ell arabe
t
(1) Une description de cet ouvrage rHre a été fuite par SchnUITC.·, p. '351 ; IJ' Cheih:hù, ltfach., 1900, p. 253; Fr. Babinger, Zeitsch. f. d"·alttes.VVissellschafl. 1925, p. 275. Une autre plus détaillée a été donnée pal' le P. l{aggi, arf. cil., p. 350 sq; l'au.. · teur fait en outre une conlparaison critique entre notre édition et celle faite p~H~ ·W. Enl. Barnes, 1 lze .Peschita Psallel' accordillf] iD the West Syrian lea:~l, Caluhridge, 1904·. l
4
J.
NASHALLAH
Une préface signée par l'évêque Sarkïs ne eontient aucun rense·jgnell1ent Ilistorique; elle développe l'utilité des psaumes pour le salut des âmes. l~lle est adressée « aux frères ctoyanls catholiques». Elle se ternline uinsi: « NOlls avons pris s6in de l'édi,tion de ce livre et nons l'avons cOlnll1ell~ée avec In grâce et l'aide de I)ieu ... ainsi que sür l'avis et avec l'agrénlent du seigneur llo,noré, notre frère très grand, l'évêque (iirgis
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en entier par le P. Butros (;hfileb, Mach., 192Ll, p. flOI.
L'IMPHIMEHIE AU LIBAN
(~irgis (Alllïra (1), en tant qu'évêqued'Ehden, ù (lui se rntfacIle le couvent de Quzbaya, n pel'Illis l'illlpressiol1 de l'ouvrage. Il ne s'est pas défendu cependant, suivant l'indication d'al' Rizzi, de fournir sn quolè-part du travail. Il na(luit à I~hden dans la seconde nloitiè dllXVle siècle. Il fut envoyé en 1583 au (:ollège l\1aronile
(1) ASSenl:lll.i, 13ibZ. Orient., 1. l, p. 552; Debs, 1'dJ'ib Snrya, 'TIl, p. 299 ;Sartfini, Chl'onoloqie, p. 117; D. 1". C., art. Maronite, col. (56-67 ; IJarfüs, I~es ltlèves ,de l'Ancien Collège l\1aronite de ROIne, al lWallü.ral', 1935, VI, p. 665 et surto,ut B. Ghaleb, Quelques célébrités du Collège Maronite de Home, Nlach., 1924, XXII,. pp. '341-350, 4aS-448, 49-7 -509, 586-598, 708. (2) Lettre QllallHJis Inare du 25 noveolhrc 1628. (;~) Ad l)u,vaïhi. anno 1638; Debs, J'ârill, "II, pp. 314-31G; Cheikho, /.Ja Nalion MarolliLe, pp. 98,99,102,106, llO; Rng'f~'i, ari. ci!., pp. 316-348 et notes surtout; IJarfùs, art. cil., p. 665; l11aclz., 1925, p. 51G.
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<"i"irgis
,j.
NASHALLAH
y fInUIl conIIU généralenl.ellt sous le nom de (iirgis ihll
~Iarün. I~:lle
retourna au Libull au début de 1609. I-Je patriarche
Ynseph al' IlÎziÎ était nl0rt quelques nl,ois auparavant. Sonsl1ccesseur, Yül)anlla 1\:[a1]lof, chargea les lnêmes personnages de reto~lrller à la Ville l~ternelle pour lui obtenir le palliu111 (160Ç)~ I.les délégués rentrèrent de' IloIne en 1610 (1). , Il est curiellx (lue 110US trouvions les nonlS de ecs mênles délégués·à la ·fin du Psautier de Quzbaya et qu'ils aient travaillé enselnble à l'édition de l'ouvrage. Celte particularité nous parle à eroire, qu'à leur retour de ROIlle, ils enlnlenèrent llne inlpril1.1erie qu'ils installèrent à Ql1zbaya (Sar1{Ïs et Eliüs, étant errni-' tes dans le couvent) et se l11irelll aussitôt au travail. .Nous avons vu que le l~. I~Iiano avait consacré une parUe de sa vie apostolique au .!.service de l'.Église lllaronite. C'est grâce à ses rapports lllultipliés que {lrégoire XIII avait fondé à llonle l'inlprinlerie de I)ominique 13asa et encouragé la fondatioll de celle des Médicis, en vue de l'édition des livres liturgiques de la comnlunauté. Il avait fnit plus que cela; il avait fondé lui-nlême. une :imprimerie, ell vue
étollilante pour l'époque, où les inlprinleries étaient peu 110111breuses et le travail d'éditioll considérable. Ne serait-il pas vraisenlblnble qu'Eliano, 1110rt en. 1589, aurait fait dOl1 de son 1111priulerie à la Nation n1aronite? 11icll ne nous aflirlne la chose,. lnais elle nous paraît très possible. Sarl{ïs rentra à li. 0 Jlle , à une date que nous ne pouvons pas' 16. Nous avons une attestation de son séjour dans la Ville Éternelle el1 1{)22, dans un bref de (irégoire XIII. Il fut chargé de l'éditioll du ~'~lïm, de quelques autres livres lilul"giqu.es, d.e la gramlnaire syriaque deIIaqelani et ' de la révision de la version de la IJiblia. J..)Qcra Arabica. . ~
(1) Sur les fondcrnents historiques de cette double députation et les difficultés.' ou les contradictions qu'on rencon tre chez" certai11s historiens, cf. Raggi, J:.. C" 1'>5aulier de Quzl)aya, arl. eiL., pp. 347 -~l48 et notes. Nous sonllllCS certain du retour de Sarl<Ïs au Liban, mfllgl'é l'aHil'1nation contraire d·Ad I)u\vaïhi suivi par Dehs et Cheikho. Nous en avons une preuve dans la lettre de Pie V·, adressée à l'énlir Fabr' cd l)jil, le 16 janvieJ' 160B, cf. texte in Carali~ l~'akhl' ad-l)zl1, II, pp. 154-155 et I~
pp. 17·1-1 75.
Psautier de Quz1.laya.
Missel nlaronile :Édition de l'Imprilueri_e Médicis rééditée par celle de J. Luna (Réduotion de deux tiers)
L'IMPRIMEHIE
AU l ..IBAN
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Al qassls l~lias, filsdll ~l'agg IJtlUna, fils de Bûlos,d.e la futtlille ,·dë:s~ara~iral, 'nnquit à I~h·deil. Il entra âU coirVel1t de :QüzIJaya. Il ,fit pnttie as'1quale l~li, originaire de Canlerino, ville ·des Marches d'Italie, de l
*** I.. .'édition~u ])sQutier de QuzIJaya ru t nn 'essai sans -lellclelllain. 'Nous ignorons la raisoh pour laquelle l'ilnpt'ÎI11erie s'arrêta HI)tès (1) l)ebs, l'iir1.l1, \TII, p_ 320 ; Maclz., 1924, p. 499, note 2. (2) Ad l)ll\Vaïhi, Anno 164·4·; Dcbs, op. cil., pp. 320-321. (3) Cf. Carali, Fabr ecl Diu, II, table, voc. Miiri1ll ( l'éuêque (;il'fiis ). (4) C'est l'ancielineCamei'inum, ville Îrupoi'tante de rOlnhl'ie rornaine, aetuel(··lelnent c'est une ville de 12.000 hahitants, siège d\lil archevêché, cf. DI1GI~, art. .(:a111crillo, par L. J adln, col. 594-600.
8·
:1.
NASnALLAI-I
cet essai. J~tait-ce le dépnrt de SaIl fOlldaleur pour Il.ome et la~ dispersiol1 de son équipe? Peut-être. Qu'est-il ad.vellu de. ses caractères .et des diverses pièces qui la C0l11posaient'? Il fallt eroi-re qu'i.ls furent dilapidés ou ulis hors de service. Sinon, les chro.. l1iqueurs de l'()rdre I.Jibanais, tj\bdallah Qara (.Ji et (ierluanos.. I~arlü1t nous les auraient 'Il1enliollnés en parlant de la prise de po~session dn couvent de Quzbaya par l'Ordre naissant. ,Si l'im~· primerie de Quzl,laya existait au début du XVIIIe si,ècle, 119us ne ]~ourl~ions pas expliquer la telltative de GibrÜII I:Iaw\va d'anlener' une autre presse de l'I~urope. La delllunde du 1)'. (}irgis Qasu c,. vicaire général de l'Ordre, faite en 1729 à son supérieur, lYIil)nïl Isl{undar, alors à Rome, d'éditer dans la ville l;~ternelle, l'opuscule de St A11toine ou d'ell rapporter les caractères disposés ef Inis ell pages ('1), ilnpliçrue forcénlent le désir d'éditer l'ouvrage snI' la llouvelle inlprin1erle à laquelle travaillait r·}\bdallall Zü.l]er· de,puis 1728. Il faut attendre le début du XIXc siècle, pour qU'Ull second essai ressuscitât la typo'grapllie dans la Vallée de la Qàdï..· sa. l-)ourtant le Liban était. arrivé à un, stade où la 11écessité de l'inlprilnerie se faisait de plus en .plus sentir. l)iverses tenta lives... auront lieu pour l'en doter. l~lles échoueront toutes. I.rorce sera. de recourir à l'Occident pour fourl~ir le pays el1 livres.
***
I?endal1t SOll séjour en Italie, l~alJr ed ])111 avait compris la llccessi.té (ie s'appuyer SILr l'Europe, de gagner sa confiance. A, la prière de I . ouis XIII, ·ilpernlit de relever l'ancienne 11tlsiliquede 'Nazareth. Le P. Josepll de 1"'renlhlay, l'f~nlill~nce Grise, COll" seiller et confidellt de Richelieu, profita de ses bonlles dispositions pour fonder quelques nlissions au Liban. Il écrivit, le' lCI" juillet 1626, an I.lréfet de la Propagande, pour lui annoncer la fondalioll d'un sémiIlaire à Beyrouth. Il cOlnptait y adjoindre 1111 collège, pour le fonctionnenlcnt duquel, quatre !)ères urrivè.. relIt au Liban (2). l.,'an'née d'après, le P. de TreJllbley el le l~. I-Aéonard de Paris 'sollicitèrent de ltonle de pouvoir fOllder une" ilnjJril11.erie au. Liban, destinée à répandre dans tout le Lev~nt des livres n.écessaires à la pl~opagation de la foi, ell syriaque". (1) P. L. Bleïhcl, Jlistoîte de l'Ordre Liballais Nlal"onile, ~t p~ lfl9. (2) H.istelhueber, 1~l"adiliol1s J'?rançaises au Liban, p. 81;' P. 'Haphu:ël, Le llôte" (les ll!Jarollilés dans le retollr des 1~9lises Orienta/eSt pp. 28-2~.
L'IMPRIMEHIE AU LIBAN
,·cn persan et en copte (1). I . a chute de Fal]r ed DIlI Ile perluit pas aux (:apucins d'exécufcr leurs ·projets. Seule la nlissioil de Beyrouth fut fondée. Le Liball den1eurait donc sans inlprimerie; ct pourtant le travail ·des anciens élèves du Collège ~laronjte de llome et du Collège de I~avenne (2) portait ses fruits; de nOlnbreuses écoles 'fleurissaient à l'onlbre des églises et des monastères. La l~ropa gande avait décrété le 18 sept. lH34 l'ércctiollde sept écoles au I..Iiban. Le collège-séminaire de I~Iauqa « fournissait aux élèves ·les moyens de s'appliqller à l'acquisition de la vertu, de la piété ·et Lde la science, afin qu'ils deviennent capables d'instruire les Maronites» (3). I..I'étude de l'Hrabe, du syriaque et du latin y était ·obligatoire pour tous. I..Ics plus dallés ·apprenaient le persan, le grec et d'autres langues encore~ Les missionnaires latins, (:arllles, C:apl1cins et Jésuites, .établis dans la MOIltagne, à Alep, à ])amas, à Tripoli et à Sidon avaient fondé des écoles dans leurs -centres d'apostolat pour affermir l'œuvre de l'Union pour là,quelle ils étaient venus. Ils trouvèrent auprès <.i.e quelques mCIYlbres de l'épiscopat oriental de précieux auxiliaires. I... es missions .avaient rénové la vie religieuse. (~elle-ci, grâce ·au régiule des (:apitulations, ou à l'abri naturel qu'offrait la Montagne, pOl1vait :s'extérioriser sans crainte. IJu récitation privée de l'ofIice d.ivin se généralisait. Les écoles avaient HuglllCllté le nombre des lettrés. La nécessité des livres se faisait de pIns en plus selltir. ComIne les ilnprimeries faisaient défaut dans le pays, on se reluit à ·éd.iter eIl Europe, les livres le~ plus eourants pour l'usnge litl1rgî'{Iue, des ouvrages de lectures ou des rnan.uels classiques et enfin ,des recueils de piété ou d'ascétique. (:es derniers sont pour la ~plupart des cOlnpositions dues aux lllissionnaircs latillS ou des versions faites par des ecclésiastiques orientaux élevés à Ronlc. A l'avènemellt de Grégoire XV, le patriarche lnaronite ·Yül)anllU Mal}ltïr députa à Il.ome le P.Léonard, franciscain, pour ·offrir au llouveatl pape les félicitations du peuple et lui delnan-
0) Actes de la S. C. de la Propagande, 24 sept. 1627~ N. 14, f. 288, cité in Carali, l:tUb,. ed D'in, l, p. 45. v (2) Fondé grâce aux libéralités de Na~rallah Salaq. Il fut supprimé en .1665 par .Alexandre VII. Cf. dOClllnents à ce sujet in D1~C, art. Maronite, col. 66. (3) Bl'efs: In sllperelninentc, 24 juillet 1625; CunI /lOS .sllper,30 juillet 1625 ; . Non exarllil, 30 août 1625; Qllalnvis Inare, 25 novelnbrc 1628.
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J..
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arrivée le P'.
NASI\A,LLAH
au.t.~~es
clloses, tIlle éditio·n des livres liturgiqu.es. I)è-s,· I~éonar(l alla tro.uver l'arcllcvêque ar liizzi, pl~O, cureur du patriarche auprès du St Siège, qui fit part. de ces.désirs a,u pape. (~elui~ci renouvela il)col.l.tiIlcnt les instructions de· l)aul V con.cernaIlt l'inlpressiQI1 de l'GfDee férial. Il nlourut avan~t d'avoir vu. ra.chèv~nlellt de ces. travaux; l'édition sortit des pres~ ses CIl 1624 (1.). Les anciens élèves. dll (:o11ège Maronite, résida~lilt à I{0111.e, continuaie~lt il as.surer la révisi.oll et la correctioll des. ~ditions. (îibrüïl as. ~ahyüni, établi à llaris depuis- 1614·, fl~t rap.~ pelé à I-lpnlc à C(~t effet. IJe pah:iul'che Yoseph IJalïb envoya d.e· son côté une députation au p.ap:e Innocelll X, ell 16.45, pour (}b~ tenir le palliunl et demander l'irnpression du S~1.11né el} caractè-· res .fins et la rééditioll de la granlmaire syriaque de Ci. (Anlïra (2). Le S~lïmé fut édité en 1~,647. Nous avons déjà lllentionné quelqu·es éditions d'ouvrages" faites à li.ome dans la prenlière nl0itié du X'Tlle siècle, à l'usage (lu clergé et des fid·èles de l'Églis.e 111aronite. Nous y ajoutons'~. à titre docUlllentaire, quelques. a.utres, sans aucune prétellt-ïoll d'en dresser une liste C'Olllp-lète : .ltdilions liturgiques: H.ite de la Procession de la Croix, 1647. Parlie hiél'nale du Phinh:ilh, 1656, ct pa.rtie estivale en 1666 (3). J\likhaïl al I-la::;rouni, auxiliaire du palriarcheYouseph lIalib, édita en 16a7, en. carchouni, son ou,... vrage sur le comput grégorien. ~1irhej an 'Naïrollni et YOllseph al cIsu\vi fl··~· renl en 1703 l'édition de 1'.I~vangéliaire syriaque, arrangée en 1611 par An.lp-· nias a::; Sahyouni. .l~ditions classiques: [.Jrincipes de la langue arabe de Butros al l\'1louchi 1624; al.Ajrollrnyal, cl u nlême, 1633; Isagnge de l'hornas de Novare, F. 1\1'., texte latin et arabe, 162.5, chez Paulinus; (;l'anunaires s)'riaqlles d'ach Chidralvi, 1636. el du pa.tri·ürche al CAqouri, 1.64·5. lt
'Ouvrages apologétiqlles: Dilacidalio Specilli ~J.~ l,J)~j J~ ,~.).) ;1,.)1\ ~:>'-~ ,-;-"l~Ç de Bona:v. ~iolva.sia di BolOl1ia, F. M., 1.626, texte arab.e el latin. (4-). Le P; Ph.ir-.. li I?pe Guadagnoli (t 1.656), F..[\il., écrivit cOIl;tJ;e le Dlême Alun.ad Zcïn al cAbidin, une apologie, c.:r....J..~l...J\ ~j û: ~!../:)~ ~~, Jl ~)}l.)J...,s'~~~l ~~~~H ~~~~'; elle.. fùt é.ditée ù n.Ol1)e en 1.63,7 sous l.a survei.Uance d.u lib4nais ~ous.eph allraqlj; ni, puis réédiLée une année plus lard. Signalons encore l'Antitheses llidei,. ,=,~:-1\ ü1:.'.J\ ~~ t;.J.H ~ ~t:) de Don)inique de Silésie, F. ~1., publiée en do~-' (1) (3) (L1)
.Apud. Stephanum Paulinulu. (2) Ad '!)uwHïhi, i:tllllo,,1645. Sous le titre Officia Sanclol'ulll jllxta ritum Ecclesiœ .Nlal'onilal'l.lnl. Schnurrer, op. cU. t H. 2'14.
L'Il\IPBI~IEHIE AU LIBAN
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bIe texLe en 1üilS. A H.OlllC encore, fllt édité en 1681, ..~-'~, Je. J..~ll "-:,,,l:)' ~:i:j .Jilin . ..J,.;, ~.ib\..)J' ~1.~L.'\,,'1 ~:i::J J;lin ~..... .J.il' ~_~:S::n JAl du P. l\1.icbeJ. Fébure, nlissionnairc en Syrie. Le principal ouvrag'e d'ascétislrlC, {~djté à Ilorne à l'usage de l'Orient est la version arabe de l'Ilnilalion de Jésus-Christ faile par le carme Célestin de Ste Ltidwine 1 n}i~sionnaire nu Liban. L'édition rernonte à l'an 1663.L'Inlpri.-· lneric· de la Propagande publia en 1692 un recueil de prières à l'usage des ()rienlaux, llor'ae dilll'nae el noclürnae ad ilSllln Orienta/ill/n, dont l'auteur est le chaldéell Elias al ~1.11~alli (X.VIle siècle) ('1). lJne version arabe des .Annales ecclesiaslici de BaI'On"Ïtls, faite pal' le capucin Bricc de Hennes, parut dans la rnème inlprin1crie, à partir de 1653 sons le lilr.'c ~"::,H ~)I.J:J\ .. I~es ll1aisons d'éditions de la yille de l)aris, surtout eellc de Savary de J31~èves, ancien anlhassadeur du lJoi auprès de la Sublillle l)orle, qui effectua de 1605 il 1607 un voyage en Syrie et all Ijban et qui, constatant la pénurie d'ouvrages chez les chrétiens d'()rient, résolut de les aider en ;fondant une inlprinlerie à Ilolne puis à IJ aris, ne contribuèrent pas péu à l'éditioll d'ouvrages à l'usuge du clergé oriental. Nous en avons énUluéré les principaux. l~a version arabe du Catécl1isme dn cardinal de l~icllelieu, faite par .le capucin Juste de Beauvais, fuL 1Hussi faite à llaris en 1640. I)urant SOll séjour dans la Ville I~un1ière, (~. as ~ahyüni ne se contenta pas de préparer le texte de cinq volumes de la I~ible l)olyglotte dite de t,e Jay, il se chargea de fabriquer les poinçons (lui servirent à faire les lnatrices d.es caractères arabes et syriaques nécessaires à l'éd-ilion des textes. Ces caractères furent longternps connus par le nOll1 de leur inventeur (2). As ~Hllyüni assura en mên1e tenlpS la révision et la correctioll des épreuves.
***
Le 20 nIai IG70, Estéphanos ad !)u\vaïhi (:3) était élu patriarche. I-""cs souJfranccs et les sacrifices qui assaillirent SOll pon.tincat Ile portèrent pas atteinte à son activité intellectuelle. Il fonda à la fin du siècle un séminaire à Qannübïll et Îlltroduisit, dans le lllonachisnl'e, l'écollolllÎe des ordres llloderlles d'Occident. (1) . Schnurrer, Il. 264; Mach., 1906, pp. 470-474; recueil réédité en 1727 par les soins du n1ul'onite Yüseph ibn ct\hdallah. (2) Le Long, Discozzl's Sllr les Edilions des Bibles Polyglottes, pp. 118, 119; Michaud, 1jiblioytaphie lJniuerselle ancienne el lnodel'ne, t. XV, P, 326. (:~). 1\. Sibli,Biogl'aphie du.paLtiaJ'che ad DuuJaïhi (en arabe), .t913, surtout pp. 153, HJH-214 ; J)1'C, art. 111al'onite, col. 70-72.
f2
.1.
NASRALLAH
Ad Ol1\vaïlli teilta de reviser les livres lilurgiques de son I~ glise afill d'en faire une éditioll définilive. Il s'entoura d'homn~es capables, tels que les èvêques Bütros lVlal)lüf (1), Yüseph. ibn 13arbur al ~Ia~rüni, Ya~qüb tA"vwad al ~Ia~ruI,li et Ynseph Ml1baralc. I..Je rituel revisé par lui" el achevé en 1694 fut envoyé à I-loille CIl 1695. I.Ja l)ropagande offrit généreusenlent de prendre à sa charge les frais de l'édition; le projet n'eut pas de suite (2). Deux an.cîells élèves du Collège Maronite de I{o111e,.Ibrüllïm , al Ghazïri (3) el Nli1)nïl al Mtüsi (4), avait été chargés par ad !)uwaïl1i de l'éditioll des livres liturgiques. Ils réussirent à élablir nne inlprilnerie, dont ils fondirellt cllx-rnênlCS les caractères. Ils renouvelèrent ainsi le geste d'un. autre l11aronite libanais, Jacques I.Juna( Ya (qül> Qamar), fondateur de l'inlprinlerie r0111uinc, 1'gpograpllia lilzguaruln"externarUlll, (lui édita en 1596 le ]Jiaconicon, la /}bié et la (;ranl1TICLire syriaque de (j\lllïra (5), ell IG08 HIle rèé~ di.tion du Missel de 1592-9-1:, en 1642 lIlle Granlll1aire arabe, en latin, 'du 1). Il l1. G·uad.aglloli cl ell 1655 un abrégé de l'Histoire Ecw
clésiastique du P. Brice de Hennes, 44:1;'\ .i:... 4.... J.AtI ~);II :ra.:~
· I.Ja nouvelle inlprinlcrie prit le norn de Typograpllie de Michel Metoscita. Elle lil parnître, suivant le télllOigllage d'ad I)u,vaïh-i, la J..~bié, le I)iaconicon et le l)salltier (H). Al
r;-U ...\:_1' .J.f~·J'
fi-hazïri l'en.ira· au Liban ell 1700; SOll conlpagnoll de111eUra quel(Ille tenlps à ROIne, puis transféra l'iulprinlerie à Malte ell vue' de l'enllnen.er au Ijban. Le 1::>. G·. I:faw\va, après son abandon de la (:o11grégation. Ijbanaise et sa brouille avec {iirgis YaI11111, évêque d'Ehden, s'offrit ell 1702 au patriarche a,: Etude sur la Liturgie Marouile, p. Bl . . (3)' I::Iiu~fü~, .al·i. cit.; p. 808 ; I~a Natio'n Màronile, p. 129~ (4) : ~Iarfüs~ 'art. cil., p. 810; La NaUoll lJ1arouile, p. 131 ; Maclz. 1924, p~ 102.. ·; (5) Cf. supra. (6) 'l'étnoignage cité in ,La Nation Maronite, p. 129, cf. aussi p. 131. Un autre libanais, le jésuite Pierre Mubarak, originaire de Batl}a (t 1742) a~ait été chargé de corriger et d'améliorer les caractères de l'im prilnerie Médicis, Sibli, IJiographie, p. 77. ". "
~tè ~hH~ o~.;~ J' ~tlt)l" J.!~ ~i' ~,,:;(J. ~.x,.)b~J\ .JI. ( (.,,> J~L.):~ ) il_;»
(7)
il Malte. Elle devin l là l>fopriélé d'un jésuite, al badri I~lias·(1.). Ce dernier la légua nu pat~~inrche (~ibraïl al J-llauzüni; Blais le .~idiaq
Yüseph, frère du jésuite, prétendit en avoir la propriété el ne reconnut pas la donation faite par son frère. I~e patriarche Ya(qüh (A\v\vad écrivit alors une letlre au 1). Elias, datée du dé.. l>ut de juin 1708, dans laquelle il le mit au courant de la situation. Nous la citons d'après les archives de l~kerké: J\JJ' ~~ l4 ~~.,,:iJ i,::i;.J~ 4;)) lj~J l:;\ ~bJl .. cJ <sH ~11~kl' 4,~ ü 4 r->::... l_j ( l>
ùl JI; ......;..J! J~J.':'JI IjJ.JJ
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· (2) « ~...~ Ùt. ~.. ~ Nous ne savons pas quelle fnl In réponse du jésuile et COlll111Cn t se terlllinn cette h isLoire. I)'après ln leltre d 11 pa triarche, l'illlprirnerie en question ne fonctionnait déjù pIns. (:e qui est certain, c'est qu'elle ne fu t pas a pportée au I~iball.
L.a tentative d'installer une seeonde inlprinlerie dans le pays ua d() Il e. () n revin t il éd i le r e Il l~: 11 1'0 Il e 1esou v rage s do Il t o Il fi Vait b eso i Il. Ilse rai t fa s Li die 11 x e Lin ut il e d' è11 U ln é rcr t 01.1 S eellX (lui y parurent dans le courant du XVIIIe sièele. Ils sont très nOlllhrenx et appartiennent aux catégories nlention nées plus haut. I..Aa fondation de séIllinaires en Orienl néeessitn en outre l'édition de livres de théologie 1110rnle el doguluLique (;'~). (~ch 0
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d'nprès Abdallah Qara(li, Ilistoire de la COllgrégation ;.Liballa;se, rnanns- ( J... i~:, crit autogt'aphe cité in Bleïbel, llisloil'e, 1, p. 4 éL • · (1) Le P. Carali, La llelJlle Patrial'cale, 1~'30, p. 548, Ilote 1, penche il J'id(~Jlti~ Hel' avec le P'. l~lias Sim(ani, oncle du grand Joseph Assclnani.
~4~.t~ r J.l~ ~)'JI. .;la:J' J~_J t POÜI' l'éditiol; d~s livres liturgiques, cf. P. ))ïh. l~'lllcle Sl11' la Lillll'9it~ Mal'onite, riassinl; D1'C, art. Maronite, col. 129-131 ; llaggi, De la LitUl'gic lnaronit(·, Mach., 1935, pp. 5tH sq; pour les autres, cf. L. Cheikho, Catalogne des NlanllSCl'its des auleurs arabes chrétiens depuis l' Isl<.l1ll, Be:rfouth, 192~lJ passin}. (2)
(3)
14·
I..,'évêque nlcl1{ite d'Alep, MaIntios I{armé, avait entrepris de reviser sur le grec, les versions arabes ·des livres liturgiques. Ce travaill'anlena à entrer en relatiqns avec RC)Il1e, pour denlander des li vres. I..Aa I?l'opngande lui envoya quelques jnlprinlés de la 13ibliothècIue Vnticane (1). ])nlls nne lettre de ln 111i-oclobre 7140 (16:-31), I{arnlé anllonça au cardinal 130rgia que les Capucins lui avaient reluis les livres grecs envoyés pHI' la l)ropagande; il lui delnHnda dè faire éditer la I3ible, CIl grec et ell arabe, ainsi (IU'UIl,dicLionnaire dans les deux langues. Il lui fjt part en outre de la fil1 de la version qu'il avait entreprise de l'Euc/lo1age, de l'IloroLogion, de trois autres li vres liturgiques et lui denlHnda de les faire inlprinlcr il Ilol11e, parce que, dit-il, «les cllrétiens de nos pays SOllt pauvres et ne peUVeJlt pas nJfronter les prix des lllunuscrils» (2). I~a proposition ayant"été agréé9 et l\1alatios devenll entre tenlpS l->Htl'iarche, sous le 110111 d'Aftymios, reçut une lettre du pupe UrbflÎJl VIII, lui denlundanL d'envoyer son travail. Il lui fil pn1'venir, par le 1110yen de son disciple, le I~. Ilal]Ülllios le (:hio'te et l'évêque 111'aronite Isbüq HS Sidrü\vi, 1'1~uch()loge, le I--iiturgicoll, l'IIoro/ogioll et prornit de les faire suivrc du A.')ynaxail'e (:3). !lal]()Illios portait deux lettres du patriarche, l'une au Souverain !)ontire et l'autre nu l~réfet de la llropagande. La prelnière cOI~ticnt. des indications intéressantes sur la Inanière d'édi.ter les livres li.turgiques (4). lJrbail1 VIII institua une cOlllnlÎssion en vue de les exnminer. I~lle fut dissoute peu de tClllpS après. l.J'èditioll des ouvrages fut par suite retardée. Le patriarche Macarios Za(ïol (1647-1672), second sucees.... senr de I{arnlé, fit de nouvelles démarches anprès de ln I~ropa gallde, ell vue d'obtenir l'inlpression tUllt désirée (5). Il Jl'eut pas de succès, par suite des lell1eurs de la bureaucratie rornaine. Ses successeurs tournèrent lenrs regards ailleurs. Athanase III l)a1>bils, s'adressa au voïvode de Valachie. (:c dernier finan~~a l'installation d'une impriIncrie près de 13ul(arest et le prêtre i\ntllÎlne, géorgien d'origine, présida à la façoll des cara~tères arabes. (1) Archives de la S. C. de la Propagande de la Foi, 1622, Congrégation dn 11 avril, n. 2. (2) Lettre publiée par le P. C. Basa, in al' 11içlilal al Jl!lllballi.~yal, ]~):i8, p. 815 . . (a) Lettre du patriarche nu cardinal Antoine, datée de 1G34, puhliée in urL. cil., pp. B16··317. (4) Lettre publiée in art. ci!., pp. ~H ~)-320. . (G) Archives ..le la S. C. de ln Propagande, 1662, Congrégation du 22 Inai, 11. Git
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~~~~~~~~~~~~~~~~~~'
~'~'~~'~~""~'~I'~ Frontispice cl' ad Dalû.lal al LünlCat d".Aftymios Saïfi, arche\'êque de rryr et de Sidon. Imprimerie de la Propagande, 1710.
])sulzlier melkite. -
Edition de Padoue-, 1709.
,Les livres édités \
dan~ la 2c impl'illlCrie de Bukarest sont:
'Le Litllf!/ieon. (19 juillet 1745), le }lSlllll iel' (1747); des ouvrages de polélnique: Qac.1d' al.~laqq lV,a
Naql
al} 8idq
(Jassy, 1746), verSi~)ll arabe du De Ar-
de Nectaire,
fibllS
patriarche de J érusalem; al cAsi.ï' al'
llabbiilli (25 fév riel' 1747 v. s.), .version d'UIH~
partie du Syn-
tagnla
du rnédecin
Argen tis ; Actes des deux
conciliabules
de CP. (1722, 1727), sui vis de 5 traités
de polélnique contre l' J~glise HOlnainc ct de quelques décrets
disci plinuircs.
.I )ernièrc page de la version arahe du S!]lltagnul d'Argcntis, aL~i:lsa.' ur l~abballi, faite pal' l'iCc>1l011l0S
Mascad NasH (X'TlIln s.).
Itnpl'imel'ie de JassJ}.
L'I~IPHli\IEHIE AU LIBAN
15
Après la 1110rL d'l\nLhiInc, l'inlpl'irnerie de 1311karest lOlnba cn décadence. l~e successenr orthodoxe de I)abbüs sur le siège d'Anlioche, Sylvestre (+ 2() ll1ars 17()(j) en établit une seconde dans le lTIonastère de Sl Sabbns à 13ukarest, puis à Jassy, grâce nux secours du voïvode et avec l'aide de deux lypographes l'un syrien, le~~(lI11/niis (iiJ.°gis al IJalabi el l'antre libannis, le 1110ine l\liljüïl, originaire de !(üra. .Il est regrettable que l'histoire de Ial)Tpographie ne nons ail cOllSerV{~ que le non1 de ce llloine lih<.lnais, laissant dans l'oubli tout ce qui regarde sa vie.
1~ Il 174:-3, 13 e Il 0 i L XlV, p n r sa 1J u Il e 1)eIll(Il Hl a l li 111 ,or do Illl a l'i Inpressioll d II IJillll'yicoll Incl ki le a l.lssi lôt CI lle l'édi lion d~s 1ivres du rite copln-alexandrin serail ternlinée.' (:olnnle celle·ei d ura b ea II c() II Il plu s q LI elle rH va i L Pe 11 Sl~ Il (-~ 11()î t X1V, (e Ile 11 e se lernlinH qu'en l7G-l, el le lllèll1e pape étant l110rt depuis 175S), on ne p e Il sap1us Ù l' (~d i l i 0 11 des 1i v r e S III el kil esa\'a Il t 1e XI Xc s. L.'inlpriJnerie de la I)ropagande édita cependant plusi.eurs encyeliques de papes el quelques Hctes des (:ongrégnliol1s rOllluines, regardan L les l~glises C) rien ta les cn géllél"(d et l'É:glise lllclkil.e Cil particulier. l~lle publia aussi les C'1 011s lilllliollS des Inoines et des moniales de l'()rdre ehouérile et de llolnlJrel1~ ou vrages ùe théo.logie ou d'ascèse. NOlIS cn avolls dressé nlle lisLe dans notre élude sur ~es lnlprinlcries l\Ielkiles (ill Jfaçal'l'at, 19·J~, pp. ·4,Ja-44~1). i't
* -*
1) e p li i s sap rel n i (~ re i Il S l a Il H li 0 Il au I.j h a Il (X \T Ile s i ècIe ), 1a eo 111 nI II na ul (~ sy ria q II e ca l ho 1i q II e Il ri l de prol'o 11 des ra cin es. ElIe eut seSlll0naslères (Mür l~phrünl Hl' jlUg-lll, il Sbü nié, Cil 1705; N.-J). des l)oulel1rs, près de Znq IVliküël, CIl 17(j:~; Surfé, 'en l7SU). Quant il fI;:glise arl11énienne, ce n'est qu'cn 1740 qu'ult synode choisit l'évêque d'L\lep, l\brahanl Ardzivian, C0111111C catholieos. l)ersécu,lé par les hérétiques, il fu t cüntraint de se retirer au Liban, à !(reÏll1 (près de (Josta), berceau de la Congrégation des Anlonins. Ses prenliers successeurs résidèrent ù I3zo1nmür.
« I)ès que les conllllUllaulés ch~'él:iennes dissidclltes d'Orien l ont COlnmellcé Ù rentrer dans le giron de .l'Itglise (:athol,ique, le prenlier soin dn Saint-Siège ~ été de tout tenlpS, de reviser et de puhlier leurs livres liturgicjues, afin de favoriser leur vie spiri-
tG
.J.
NASHALLAB
tuclle, objet prillcipal de tonte religion» (1). <:'esl ainsi que llofacilita à Tilnolaos I{arnük, évêque de Mardïn, l'édition à l)adoue d.e quelques-uns de ses ouvrages. La l)ropagande fit publier en 16H6, le 1.~~ll111é à l'usage du clergé' syriaque (2)..Athanase Safar, évêque de Ma~'dïn depuis lH85, résidant à [tollle, avait été auLorisé, .en 1690, par InllocenL XII, à faire des quêtes en :B:urope, ell AUlériql1e et aux Indes, en vue de doter sa COlllnlUllHulé d'ull 111011astère. Il pensait liti. adjoindre une illlprinlerj~.·14e patriarche l'ell (lissuada; les SOl11nles recueillies furent consacrées il rucha t d'un. couvènt dans la Ville Éternelle (~1). Il faut arriver en 181 (l pour voir l'I~glise syriaque dotée
9
(1) J.-M. Vosté, ().P., Clênlcllt J)avid, archevêque syrien de ])alllas, ()rieillalia Christiana Pel'iodica, t 948, XIV, p. 219. (2) Breviarilllll Fel'iqle Syriacll111 SS. l~plzl'cJll cl iacob SYl'OJ'll1rl .Ïu:rlu rillll1l e.i"sdelll nalionis qll.od incipit a feria seCllllda llsque ad sabballllll inclusive, Itnp. de la .Pl·opagande. La Inênle i'llprilneric réédita l'ouvrage en 1i87. (3) I)e 'farl'uzi, A~daq Ina. kan an l'aT"ib Lublllln, II, p. 316~H 17. (4) Mach., 1900, pp. 174-t77. (5) Cf. 1\1. Franco, Essai SUI' l'histoire des Israélites d(~ l' l~lll}Jil'e OllOllHlll depuis les Origines jusqu'à nos jours, Paris, 1897, pp. 80-81, 93-9~1, 12,'1-12H, 266-269. L'auteur 111entionne à la p. 9~l, un ouvrage de Joseph Ben l~7.l'a, intitulé l'rlassa l\J/éleh, édité à J)amas en 160.1. C
~~'w\it' ••
'l'itrc
SUI'
hois gravé par Züber.
DEVXIÈME PARTIE
\Tignctte tirée du P(ll'uclétiqJle. -- :t~:dition dtAlep, 1711.
])éhut de l'fleure de Sexte d'après l'Ilol'ologioll de Fano
( 1514). In-12 de 120 pages non chiffrées.
.l.l'IMPRIMEHIE AU LIBAN
17
1--4C patriarche lllell{i-Le Athanase J)abhas ( 16~7 .. 1724 ) elltretenait d.elJuis 1685 d'excellentes relations uvec (:onstuntin 13ran.coveanul~ voïvode de Valachie. Il in téressa le prince an sort de ses prêtres d'Ol"ient qui lllanql1aienl de livres pour la récitation d.c leur office ou pour l'acconlplîsseillent de leurs charges pastorales. Sur ses instances le pl~ill ce fit installer à Sinagovo, ell Valachie, une ilnprinlel'ie nrabe qui édila plusieurs livres de liturgie (~). Lorsqu'en 1704 Athanase regagna la Syrie, il tint à installer une inlprinlerie dans sa ville patriarcale, Alep. I../iniliative
IMPRIMERIE D'ALEP Schnül'rer (2) pense que les carnclères en sont les lnêlnes qne ceux de Sinagovo; Athal13se les Hurail rapportés de Bll}{arest. I)e nlême, Charon (3), I... evenq (1.1) et (iraf (5) affirlnent que le 1l1atériel de l'impriulerie d'Alep provient de Valacllic. De Sacy se refuse à y voir une nlêlne origine et trouve, avec raison, unedifIérence
(1.) S"r ces ouvloagcs, cf. P. Nasrallah, Les Iluprilueries l\1clkites jusqu'ù la fin du 18e s~ècle, Al-lIfaçarral, 1948, 34c année, pp. 438- 140. L
(2) (3)
BiblioL1wca, p. 270. II~st. des ])a[,.., III, p. 1(-)9.
(4) Al1u;liIQSe III, in ]JIIGE, col. 137. (5) Gescldclzte, l, p. 117. 2
18
J. NASHALLAH
l"itt'c du Liturgicon édité à Bukarest en 1.701. ( D lrn eIl si 0 Il S de l' 0 ri9 i Il a l o' 18 X 1t~ 1/2 )
entre les deux genres de cHraetères (1). 'Une I-Jiographie (2) de Z~tbet attribue à ce dernier la cl"éatioll d'une inlprill1erie [arabe
à Alep: « Il fit ,une ill1prill1erie à Alep avec son frère. Il en gra'; va les nlatrices, les caractères et tous les instruments. Ils y imprinlèrent plusieurs livres et ~ela sans (IU'ils eussent vu d'illlpri(1) Bibliothèque, J, p. 289. Cheikho, Macho, 1900,_ pp. 355, 35H est aussi pour une origine différente. • (2) Cette biogrn phie est l' œu vl'e de Yuah:im Mutran (1696- t 766), disciple de Züber; elle a été puhliée in Al-llfaçal'l'at, 19~18, pp. 385-397.
Ltlj\lPHI~'IERIE AU LIBAN
lnerie el sans être 'guidés par
..
I-Ja prenlière page 'duprC111ier:livre inlprilllé à
tier, donne les" nrln~s .<10 Constantin'·.. Bn'ss.arab.fl
Alep~
le J)sau-
·]~rancoveHnu1.
()r, si cet écusson ~sl le l11êrne, dans~es signes. distinctifs, dalls celte édition el dans ".Je I..IitUl;gicOll de 1701 (2),. les caractères d'illlprinlcrie en sont, tolalenlenl difl'érents. Cela nous incitei(. voir deux graveurs diJrél~e-nts pour les caractèrGs des deux inipi"jnleries. Mais alors p()urquoi les arnles du yoIvode de Valachie sontelles nlises au d.ébut de l'édi tion '? :!-)ourquoi Alhanase ..dédie-t-il les
~~~\!t ~ ~;~~>•.•. 0~1•. •.•~·.···• ~$ lri~t)~.~~ .·• ~~;:.~~;...~fi~~i ~G~t, . ~~~~t~~l~li~~~n;~~;~·~)JI.UW~~t ~U~~~.)'~')~ûJ~~,PJ~),\.f··.·~··.·.~·Il~;;
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l'itre de l'I-Iorologion édité il Bukarcst cn 1702.
(1) (2)
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.. ::".
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ji/s. de 11al'issa, p. 45, AI-Maçarral, 1948, p. 387., Cf. Fac-sin1Ïlé desdcux écussons jn' Charùn, Ilist., III, pp. 58 et 110.
:20
.f.
NASHALLAH
·1
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~.) i ~,...:JJ :
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+. 'fitre du Psautier édité il Alep en 1706. ( (;rallcleUf naturelle)
prénlîces
Psautier: «~.).II"";).\ t7b Ji' JI \:.A;J (~I ) ..jl :...:.. ». Nons pouvons aillsi toujours regarder ZüIJer comme le créateur de la première im prinlerie arabe d'Cl riellt. '"fou t ce que nous savons de son habileté
I.,'I~IPUI:\IEnIE AU LIBAN
21
artistique confirllle le ténloignage de la IJiograI)hie'. Nous saVO~lS·. par ailleurs que Abd'allah, avant la conlposition de ses ouvrages. de conLroverse avec les ()rlhodoxes, ouvrages qui datent tous d'après 1720, entretenait d'ex,cellenls rapports avec le patriarchel)abbas. Illui avait transerit de n0111breux lllanuscrîts (1), ct COlll-' posé plusieurs ouvrnges (2). L'ilnprinlerie d'i\lep fonctionna jusqu'en lïl1 ; elle ell1ploya. trois sortes d~ caractères . .I~es l)renliers, grêles el fluets, sans beauté, onl servi à l'édition du l~salltier, de rl~vangéliaire de' 1.706, du livre des l)rophéties et de l'Épistolier. lACS deux autres. sonL plus ressenlblants à l'écriLure nasbi CIl usage cllez les copistes chrétiens de Syrie. Ils ont été enlployés pour l'inlpressiolli de !(ilüb ad-I)l1rr al-1Vluntaljab, des I-IonléIies ,du patriarcllc Athanase, du l)arnclitique el du Ljvre sur la confession. DUlIS l'I~. . vangéliaire de 1708 'la préface, qui est la nlônle que celle de l'É:vangéliairc de 1706, a ét(~ inlprinlée avec les 111ênlCS caractères que ceux de ce dernier; il a ainsi cnnservé HU début, la date de 1706; le eorps de l'ouvrage est imprinlé avec d'autres caractères res... senlblants li ceux de la secon~e catégorie.
I.Jes grands litres sont les 111êuleS, dans les trois genres d'é-> dilion. Nous Ile savons pas pour quelle raisoll, les presses d'Ale}), ne fonctionnèrent plus après 1711. Il est vrai que de nOlllhrellx au leurs, anciens et 1110dernes, Charon (3), Graf (4) croient que le' J?sautier Y ,fut encore édité CIl 1725 et ell 17:15. Opinion inacceptable; déjà Schnürrer (5) la 111cttait ell doute; l10US verrons plus. loins que Zabel' ne lnanqua pas d'enlprunter (Iuelques inslrunlents à celte inlprimerie; elle était dOlIC dans l'inlpossibilité de· ira vailler. Ajouter à cela qu'aucune bibliothèque Ile conserve des. (t) LeUre de Zâtzcr al( P. ]1'rolnage, du ?2 octobre 17'4.0, 411s. de llal'issa, p. ~6,. 'f. Jock, Jésuites el ChOllél'ites, p. 419.
(.J)
Lelll'e d(J, Zabel' à ]Jabbiis, cf. ,jlr.. lU<;<11at aZ·Mllballic!Jat, 1H38, p. 2-18" IIisloire de.~ }>all'. Ill, p. 109 Geschichte, J, p. 1H).
(5)
,Bibliol/zeca, pp. 380,:3ï4-tJ75.
(2) (:~)
Prclnière .pHge de l'l~vangéliaire édité à Alep en 1708.
( DiJnensiolls nat llrelles de l'espace cOlnpl'îs da liS l'ellCadl'elllent : 25 X 15 1/2 )
, 23
r..'Il\"lPHIMEHIE AU LIBAN
€xen1plaircs de.d,q.u'l)Je.édilion et Si-1'Ull oul'nutre', COl11rljeI~llis(1), pt,rlent de l'éditi()rl d~1?35,c'est qu'en réaUté~. ils c()nf9 n dcntlu 1re éditiOll de Sueï.J.~ ay(ù~' 'celle' inlaginaire (i'i-\l(~i).:·· . 'J'
()uant aux ouvrages édités par lï.lllprinlerîe d'Ale:l~.'
•
cc sont:
170G : ])saàlier (2), réédité en 170H
1706 : livangéliaire.Oj), 'jllol;Ù ~:tI (17~tlJ j..;lkll ....Â~;~1I J:~\l\ o..;Jl:)' 1;JI JJ'-i.1' j (sic)
J..
~::l:f\l\ :tA!) \II ù.. ,-~~iill (J)\ ÎI.l.~ '-;"':)' ~ ..uI
~::",,-::i_lI ôy";1I \:...y"J • Il donn e 1es quatre Évangiles à la suite, par périeope et non pas cbapitl'c par clùipitre. (Jne table plac(~e ù'la:fin, pernlct de s'y' reco~il~nÎlre,.suivant les occurGllces du lelnps ct des fêles. 1707 : l(itab a.d-fJurr al-Munta[zab (4), ~\l\AA û" ~~:~1' J~H ~\:S~
~~ iH ~': ~:-~J:~:··U'""·~.l.AH,
a~l 110lnélies de St Jean Ch rys()stome,
avec lluepetile préface d'l\thanase Da~)has.
1708 : I~LJangéliaire (5), .1..;\)1 ~:tI (17.atl J y..;lkl\ "';~r~lI Ji·\il o..;Jl:S-
I~.JI:.)' i7,~); [:).1' ,renfermant les péricopes évangéliques pour les fêtes de l'année, l'éditeur y a joint des cOlnUlcntaÎres. (1)
Catalogue of arab 1300ks l, p. :}2S. t
(2) Petit in 4(;, de VIlI-276 pp. irnprilnées en rouge ct cn noir, avec scizeligncs .à la page, cf. ScllnUrl'el', Il. :3a9, Charon, op. ciL., pp. 109-112. Paul de Lagarde fit réilnprinlcr cette édition ( Psa!Lcri'1111 Job !-)l'ovcl'bia arabicc, (~()ltillgen~ 1876.) .après y nyoÎl' fait quelques corrections orthographiques. Il se ser\'Ît en outre de -l'édition de Sucïr de 1735. (3) Petit in folio de 285 pp. non llUlnérotées, de 25 lignes en noil't encadren1ent ·égalenlellt en noir, ti tl'es et l'ubr'iques en rougc,·cf. Sehn Ul'rer, Il. 340. (4) 511 pp. de 29 X 18, à2'J lignes entièren1ent· en noir t cilcadrenlcntnoir t SChntllTer, Il. 267 t p. 273. ' .
.
(5) Petit in fol. de 280 feuillets non llUnlél'olés, à 20 liglù~s par page:; tahleaux' ,des 4 évangélistes au début de chaque série.
Page de l'~:pist()licl' édité il Alep. ( illêllles dilllellSiolls que l' J!J'vallyéliaire )
25
L'IMPHIMEHIE AU· LIBAN
1708: I.Jiure (les ]Jroplléiies (1), ~~.r~l\ ~\ .. )7~J\ ~l:(' 1708? : l~)isiolier. 1711 : [{olllélies ll'il/lzanase. ]Jalriarclze (le JéJ'llsalell1, ( J J::""" l~~ \
J;~ \),4 précédées d'une h0l11élie de St Jeall Chrysost0111e (lue l'I~ glise (irecque li t à l'orthros de l)àques et suivies d'tnI l11al1denlent du patriarehe de .Jérusalenl, ChrysHnte NotarHS (1707 -17~31 )·(2). .
::J .x. .)b-:J\
J-~11 aoù l 1711 : I>araclélique, (;-3) (sic) Ù J~:·~-l5-,:H ~\:~
S... ..;,.1.\ 0 ~~.__.4j'. . ~ lB 1711 : 'l'raiié sur la conFession, conlposé par I)abbas el. intitulé
,..(,..tI) ....; j\..l\ Î ;l~ ~;) ....; 1)\~ \lI) ~~ ):1I 4;:Â;:5"'" r:.:..:':'; :~~) 4/1....) ("1) ~ill J\j~ \II) 4~):1I ".r" ~ t'~~1I ")..1.11 ~l ... ( )1 ) ()n a prétendu que l'i rnprinlerie rétcntion~ gratuite, sans aucun, fondenlcnt et qui ne mérite pas qU'ûIll s'y arrête.l./inlprinleric de Sueïr est l'œuvre exclusive du .~alrunaS: i\bdallalJ. Zal]er.
(1) Petit in füno·dc 138 feuillets divisés en deux colonnes, ell· rouge et en noir. cf. I)e Sacy, IJibliothèqlle, I, p. 286, Schnl1rrer, n. 269, pp. 2i2-27~l.
(2)
In 40, ·t21 pp. à 22 lignes par page, Schnurrer,
Il.
270, p. 273.
(3) ])cux volulues in fol. de 806 pp. (l'un de 1 à 314· et l'autre de 315 à 806) ; les pages sont divisées en deux colollnes, de 22 lignes chacune en encre noire; en.. cadreluent égalclncnt en noir; titres en rouge, cf. Schnurrer .Pp. 2ï3, Il. 270. (4)
In 80, 170 pp. à 11 lignes, Schnurl'er,
Il.
271, pp. 273-274.
2G
J.
NASHALLAII
IMPRIMERIE DE'SHUEIR 1\ 1·1l) 1\. I~ I~ A:l:1 Z'f\ 1\.11 I~lt (1 (.;8(")-'174·8 ) l\bdaIJall Uls de Za1]arin Sü'ieg, connu généralcll1ent sous le IlOIIl de Abdallah ZülJcr, naquit à I-Ianl~ en IG8Q (1). l)'ulle illtellIgence précoce, il se dist i ,n g L1 a b i e Il tôt
da ns
le
lllètier
. qu'exerçait SOll pè..
re,l'orfèvrerie. Il y devint d'une 11ahilelé eonso111mée . .Il quitta I-Innla eù 1.701 et vint ù Alep. C'est là qu'il reçut sa forll1H tion in tellectuelle, pour l'a-,' rabe auprès du !-~elll Sulelnlül1 Hll-
Nal,la\vi et au])rès du 1>. r~aga \ pour la philosophié'et lesscienees ecclésiastiques (2). Au
début, Zaber eutretint d'excellents rapports avec le AbdallahZaber peint par Iui-mêln('. ( POl'll'aitconscrvé an COlllJenf" de St. J. de 1511eïr)
patriarche bIT~,
J)ab-
(lui, il cette
(1) l . . es dOCUluents' biogl'aphiqucsne sont pas d'accord sur le lieu et la'date de, la naissnace de ZÜber. Une Autobiographie le fait llaître à IIHlna en 1680; la Iliographie assigne au contraire, Alep, COlnlne vil1enntale ; quant à la date, elle donne 1684. Nous suivons la premièreell attendant que de notlveaUXdocUlnents nous
éclaircissent cette diflicul té. (2) «Nous avons fait (ZalJcr et son cousin N. Silïeg) nos études littéraires, sous
L'Ii\IPHIMEHIE AU LIBAN
27
·é'poque, Ile s'était pas ofliciellenlent prononcé contre le catholi'c~.snle. Ahdallah resta cIuelql1e tCtnps il son service, lui transcrî.vanL des lllunuscrits, lui C0111pOSHnl certains ouvrages ct surtout co 111 pl. é tan t et sur ve i 11 an t so 11 inl pl' j 111 e ri e. Ces bon Il es rel nt i 0 11 S restèrent jusqu'en 1.720. Les controverses entre catholiques et orthodoxes, si violentes dans la prelllÎère parti.e du XVIIIe siècle ne laissèrent pas Zél]Jer ind.iff'é('cnt. Il devint bientôt le chanlpioll du catholicislne. La S. C. de la l)ropagande le fit denlander par l'intermédiaire du 1>. (~-. 11"'nrl,lül", pour ocçuper une place honorable dans ses bnr~aüx. Zaber décli na l'oH"re (1). lVlais ses controverses intenlpestives et son in trépidilé le désignaient ù la vengeance de ses ennenlis. Aussi lorsque le patriarche l)ubbüs revint il l\lep en 1722 illuni de lettres pour 11101ester les catlloliques, Z il ber fi g 1.1 ra i t- il en t ê te des vic t j 111 es. Il qui t ta Ale Il, d a Il sIe s <1e l'''' lliers jours de novcrnbre 1722 et se réfugia nu couvent de S. J. de Sueïr. Il y denlcnra 8 IllOis, occupé ù ses travaux de polénlique. I)c 172;~ à 172G, Abdallah passa sa vic entre le couvenl: de Sueïr (2), Ziiq lVliküël (20 juillet 1723 - janvier 1724 v. s.), l\.ntnra chez les 1)1). Jésuites (janvier 17211 -- juin 1.725), Züq l\lik.üël de nouveau (juin 1725-1726), S. Jenn de Sueïr ( 1726-1728). l)ollr ·la pôriode de 1728, pHI' suite de l'expulsion des religieux de Slleïr par les orthodoxes, Zül]er s'étahlit de nouveau à ZÜ(!. C'est là flu'il travailla il la réalisatioll (l'une nouvelle ilnprinlcrie pour répandre les li vres religieux. Il l'installa définitivenlent il S. Jean de Sueïr en 1731. Il. assista en 17~-)f) HU concile de S. Sauveur; il t III ê 111 e cha rg épar l'asse 111 b1è e, a vecIe 1). YCI sep h ]3üb il n, de travailler à 1'unioll des deux C:ongrègations basiliennes. I~a vie de Zabel" à S. Jean de Slleïr se passai t enlre la COll) position et ri 111 Il l' essi 0 n des 0 II V rH ges. Il 1110 11 ru t 1e :30 a 0 Ù t 17,18 v. s.
ru
l'habile direction du savant .~eïb Suleïlnan l'Alépin SUl'1l01nn1é cl-Nal)aoui ct c'est le P. Jean Baja\l seul, lui le très zélé, très savant et le très gl'and IconoIno~, qui nous initi~\. aux secrets de la science philosophique, théologique ct religieuse» { Aulobiographie de Zilber, cit[~ in l~O, 1908, p. 222 ).
(1)" LcLtre de ZiifJer ail ]). 11'rolnage, l,il es, p. L12~1.
111S.
de I-Ial'issa, p. 72; Jésuites et 'ChOll~"
(2) Il Ile sc fixa pas d\d)ord, il St. Jean de Sueïl' ne \'otl1ant pas que ia Congrégation [fIt à cause de lu i, exposée aux vexations d'Athanase.
28
.f.
NASHALLAH
Zabel' est rUll de ces honllnes 1111iversels il qui. tout réussit. Il excelle 'ù la fois da HS l'orfèvrerie, la gravure, l'horlogerie (1), la peinture (2), la littérature dans ses diverses branches enfin. Les llnnales (;llollériles porten t de] 11 i ce télnoignage: « Iole 30 Fac-silnilé de r[>erilHI'(~ el du sceau de Zr.bcl' :.ioùt 1748 fut rappelé à la gl'a\'{~ pHI' lui-lnêlllC. nliséricorde de son l)ieu le Sarll111iis Abdallah ~al]er l'Alépin, astre de rC)ricll t, Hlodèle· des savants, unique à son époque, sans pareil dans son pays.... .11 COll1pOSa environ dix ouvrages ayant tous pour hut le trÎoln-· phe de la foi catholique contre les h(~réli(lues et .les SCllislllUli-· ques; il corrigea des livres innolllbrables traduits en arabe; il éclaircit leurs passages obscurs, lnit de l'ordre dans leut' COllI-' position et redressa l'arabe défectueux qui les rendait inC0111préhensibles, de sorte qu'il en est plulôL l'auteur que le traducteur ou le correcteur... I~n effet, gràce à sa pénétration d'esprit, il excelle dans toutes les branclles de lu science, noLoirenlent dans, la langue arabe qui n'avait pour IUÎ.Ul1Cllll secrel. Il était sl,lrtout 111nître en logique, en théologie, en philosophie et en sciences naturelles. lVlais ce qui le 111it an prenlier rang des savants, ce· fut, sans contredit, l'habileté avec' laquelle il 111uniail l'arl de la controverse (i~) ». (:'est donc ù ZÜf! l\Jil{àël que Zül]er entreprit la créntion de' I.Ja lJiographic.. pp_ 44-45 du IT1S, s'étend longuclnent SUI' son h~~hilt'té. Nous possédons de Zaber plusieurs tableaux, celui du P. Gérasilnos, fonda-· teut' dc l'Ordre chouél'itc, celui de ~1axinl0s IJnkï111 et dc NiJ
(2)
(3)
J11~t;.
de IJarissa, pp. 365-366.
r...'IMPUIMERIE A U LIBAN
29
tinlprinlerie. I~a 13iograjJhie nous relate en effet que c'est dans -ce village « qu'il COlTIlnença à faire une autre inlprinlerie très perfectionnée, lllalgré qu'il n'eût aueUIl outil pour l'aider dans ce genre de travail, qu'il n'eût pas de local couvenable ct per:sonne qui counût 1111 artisanal quelconque en dehors du labourage, sauf un .orfèvre qui l'aida en lui procurant quelques instrulllents de travail et eIl le secondant en de petits travaux (1). lACS insLrlllllenLs qui lui 11lallquent, il les fit apporter d'Alep, suivant l'attestation des f1nnales Chouérites (2). Ici COlnme à Alep, Zül]er fabriqua les 111Htrices, les plaques, fondit les caractères et tout ,l'appareil nècessaire (i3). Il prit .l110dèlc, pour ses Ilouveaux cal'actères', nOl1 pas sur les caractères grêles d'Alep, nlais sur ceux ·de l'iulprinlerie de la Propagande, qui ressenlblaient davantage à l'écriLure kanasi (ecclésiastique), enlployée par les copistes ··dans la transcription. d.es livres li turgiques. l)our la presse cllel11ênle, il avait chargé le 1). Frol11age de la lui aIll.cner d'Europe. -Ce dernier l'afIirnle, dans une lettre adressée le 21. jUllvier 172(i à l'Ull de ses Uillis de Si<.lon, Ml' ']'ruihilier et dont nous ne pos,sédons qu'une traductioll arabe. I.e llère ne se fait pas faute de .s'allribuer tOlite l'initiative du travail. «Je suis occupé en c.e ma.. mellt, écrivait-il, à 1110nter les diverses pièces d'une inlprimeri.c ··que je viens de faire venir dtl~l1rope. J'ai fuit graver des caractères àrabes senlblables à ceux
I~orsque, (1)
(2)
Abdallah revint de Züq en 17:31, et qu'il s'installa
1I1s de Harissa, pp. 45-45, Al-Maçarrat, 1948, p. 388. Ms de I-Iarissa, p. 46.
(3) L'on consel've encore de nos JOUI'S, à l)eïr es Sueïr, les luatl'ices fabriquées ,·,cn argent massif, les plaques en cuivre et les caractères de plomh.
(4)
IYaprès I?O, 1908, p:284.
30
.J. NASHAI~LAH
à Sueïr, 'il y trànsporla son inlpr.il11crie non encore achevée. Les'· troubles et les vicissitudes. par lesquels passa la jeune, CongrégalioTl chouérite, ne pcrnlircnt pas sa nlÎse S11l' pied d'a~llvre. I~lle' COnl111enCera à fonctionner CIl lï:)~3; et encore le travail fut-il interrornpu ; il repri t en 17:.~4, date Oll fu t terrni née l'inlpression~ du illiziin az-Za1110n. I/ouvrage fut tiré à 800 exenlplaires.
I . es ill111ules (;hollérii(~s ne s'exprÎll1ent pas 'flutrelllent sur' l'origine de l'ilnprirneric de Sueïr. ilnno 173.1: J-Jorsql1.e les I~'1rères revinrent ù S. Jean, le .~alnlll(lS Abdallah quitta Züq et revint une seconde fois an couvent; il llabita dans la cellule .qu'il 11'avait habit.é qu'un IllOis a près qu'clIc eut été hÊllie. «(:n1') lorsque les l~rères fnr~nt dispersés du couvent, il s'en alla â Zncr cl e0111111ença à faire l'iolprinlerie. Il en travailla une honne part i e. ]~ n, r e t 0 11 rl1 a nt à S. J e n n , il e111IIIen a fi vec lu i, to II t ce qu' i avait fabriqué et conlpléla ce qui ell lllanquait. I-Je Vicaire (~.é-, Jléral, le l-l. Niqolüos, lui désigna l'un des l~"rères pour qu'il s'iniLiil t et qu' i 1 l'a i. dà t, ce 1-1' r ère est Yu ft k Ïln. i b Il a 1-l\111 il' <-1n de 13a n 1llek; il était encore 110vice (1)). Anno 1'733 : « l~n ces tenlps (entre1e 15 a vr il ct. 1e 19 j uiIl et), co 1111llen ça à St Jea n le t ra v ai 1 de l'i 111.,.. priJnerie arabe par le Bl0ye11 du .~am111tis Abdallah Zül]er l'alépin. Il l'avait préparée et perfeclionnée, de ses propres lnains et par l'acuité de sorl in tell.igence, lorsqu'il élait à Zoq lVlil{üël, duran t l'époque Otl les schis111utiques occupèrent S. Jean et les I~'.rères. ell furent éloignés. Lorsque ces derniers revinrent, Abdallall revillt aussi et travailla à l'imprilnerie jusqu'à ce qu'il refit eOlnpIétée. Il conlmença par l'iulpressioll du livre de lVlizOn az-Zalll(iI1,. ( dont il tira) 800 exemplaires (2) ».
t
l)e Volney qui vistita le Ijban en 178:1-1785 et séjourna quel-· cI uete111 ps à S. J eaIl deS ueïrat tr i bue t 0Utel' i Il i li a ti ve et' t 0 LI t e· l'installatioll de l'imprinlerie il ZaIJer (8). Ulle s~ule voix discor(1) 111s cIe IIarissa, p. 1.07. Sur la vie et les œuvres de Mutrâll cf. notre article,. les l)isciples de Zabel~, Al-Maçarrat, 1948, p. 431.-435.. (2) Op. cil., p. 122. (3) « Il ( Zabel' ) connaissait les avantages de 1'ilnprimerie: il eut le courage deformer le triple projet d'écrire, de fondre et d'ilnprin1cr; et il parvint il l'exécuter' par son esprit, sa fortune et son talent de graveur, qu'il avait déjà exercé dans la
L'IMPnI~fEnIE AU LIBAN
Ilorte d'entrée de l'Inlprirnerie de ZüIJer
Ponr ne pas dénlnger la vie de prièJ~es des Inoines, ZÜQer Ht construire le local de son ilnprimerie à qùclques dizaines 'dè InèU'es au nord-est du ll:lOnastère. Un escarpClllent roeheux pouvait su pporter une partie de la constructio~], le reste fut conquis sur la 111ontagne. Les
religieux chouérites, 111algré les ll1ultiples restaurations dont leur couvent' a été l'ohjet, ont respecté le local prinlitif. Il est~ COll1posé ~l'un "corridor, d'~111 hall et de trois charnhl'es. l . . c eorridor s'ouvre sur la port~ (1' ~ntl'ée; il mcsu re 9 mè~re~.· dç long sur 2 de large. Il i ntl'oduit de pleill pied dans le hall long de 6 Illètres et large de, ~" éclail'é par trois fenêtres disposées en triangle et donnant vers le nord-ouest, sur la vallée. Une nUl$taba en Inaçon .. nerie ~.?llrt le long du mnr septentrional. Ce hall servait de Ch~Jllbre à
Zaber.
·Une natte
jetée à' terre, quelques peaux de nloutons ou un tapis recouvrant la 11lafliaba, quelques chai-
ses basses formaient l'alneuhlelllent de la pi,èce. l)eux portes donnent accès, à gauche et à droite, à deux salles..La prelnière longue de tOm sur 3 m 50 cpntenaiellt les casier~ des caractères. Elle servait de salle de composition. Elle est éclail~.êe du côLé nord:-ouest par trois
fenêtres et une fenêtre du côté ouest. La seconde, de 6 1ll sur 311,'1 50, renfermait la presse. Cette salle donne accès ûu côté est à une autre plus ,petite. Zaber y avait installé les instru nlents pour fondre les caractèl'es et composer l'encre. w
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J.
NASHALLAH
dUJJte de l'époque, celle du voyageur !.)e la Iloque, dans une lelt1 C du 21 déce111bre 1735 pu.bliée dans le Mercure, 11lai 173G. 9
Nous donnons III extenso le télnoignage (1) de ce voyageur afin que le lecteur puisse le cOlnparer uyec la lettre du 1). 1;1'0l11age à Mr. Truihilier, cIlée plus haut. 11 y verra qu'elle s'en inspire. D'ailleurs De la Iloquc avoue tenir ses renseigllclnents de 1"rllillilier lu i*lnêlne. (:e dern icI' rapporte avec exagération les I)Uroles du Il. I~"ronlHge faisant COlllÙlC réali tés les espoirs et les projets du missiollnaire. IÂe JésuIte avait écrit en cfret: « J'ni fait grav'er des caractères arHbes semblables il ceux dont on se sert à I{ome, à la I)ropagande »). I)e la lloquc ne se fail pas faute de transformer ce télnoignage el d'afIirnler que le Il. I~rolnage {if vellir les caractères de Tl0111e. Ensuite le Jésuite cOllllnunique «qu'il recevra bientôt des typographes que le ']'. Il. Ciénéral ne lardera pas d'envoyer». Il fait ainsi part de ses espoirs à son alni. l~spoirs qui ne furent réalisés que dans l'inlagination et sous la plunle de I)c la Iloque. l . es autres déLails fournis par le voyageur se rapprochent de la légellde.
Si véritablelnent le 1:J.
l~'rolnage
avait eu tnnt de part dans
profession de joaillier. Il avait hesoin d'un associé, et il eut le bonheur d'cn lrouvele un qui partagea ses desseins; son frère (sic) qui était supérieur à Mnr I~Iallna, le détel'lllina à choisir cette résidence; et dès lors, lihre de tout autre soi Il, il se livra tout entier à l'exécution de son projet. Son zèle et son aptivité curent tant de succès, que dès 1733, il fit paraître les psaUlnes ( sic) de J)ayid en un volum<>. Ses caractères furent trouvés si corrects et si heaux, que ses enneluis Inêlnes achetèrent son livre... Ils ilnitent parfaitement l'écriture à la Inain ; ils en observent les pleins et les déliés, et n'ont pointl'ail' maigre et décousu des caractères d'Europe » Voyage en Surie et en l~gyple pendant les années 1783,84· cl 85, 4 0 édition, t . .I1, Paris, 1807, pp, 78-89. '" (1) Le P. Frolnage fit venir de Home de « heaux car~lctères arabes et d'habiles ouvriers en ce genre, qui passèrent en ~yrie. L'impriluerie s'~tablit dans le lUOIHlStèl'e de S. J. I~aptiste surnommé Alclzouil', fort proche d'Antoul~a, et attenant à un village dont le curé, l\iaronite, qui en est originaire, fut chargé des principales fonctions de cette opération, sous la direction et sous les yeux du P. Fromage, On aurait bien plaCé cette imprimerie dans la maison même des Jésuites cl' Antoul'a, si les lieux resserrés avaient pu le perl'ncttre; mais c'est presque. la même chose, à cause de la grande proximité». D'après La l?ibliothèqlle de Mf. le IJaron Si/lJestre
de Sac!], t. f, p. 412.
L'I.~IPHIMEHIE AU LIBAN
la créatiùn de l' in1 llrinlerie de Sueïr, 'il n'aurait pas 11lanqné de s'en prévaloh~ - et avec ·raison d'ailleurs - dans sa lettre à ZüI)el". Nous savons en effet que les rclalions de Zaljel' et de Fromage Hvaient été excellentes jusqu'à l'affaire des Ab(dat (1736). Le Jésuite lllême les cQlllpnrait poétiql1elllent aux relation.s de Jonathas el de l)avid. I~lIes s'en ven ilnèren t dans la suite et en 1740, les anlis d'hier devinrent ennenlis irréductibles. Le l~. {.fI' 0 m age é cri vit à Zü 1)e r II 11 e le tl r e da Il sIn q 11 elle il lu i fit sen l i r tout ce qu'il'devail aux Jésuites et lui reprocha sa conduite peu re co Il na i ssa Il tee Il vers 1es lVI i ssi 0 1111 aire s. Z ft 1] er y ré Il 0 n dit avec sa verve COUlulllière el réduisit il leur jusle lllesure les biellfaits de la 'Mission en sa faveur. Or le 1-). l~~ronlage qui rappelle à ZülJer qu'il s'est servi dans ses ollvrnges, de tènloignages patristiqiIes traduits ou colligl's par les Jésuites, pour ne pas mentioIl'11er des choses plus mesquines encore, aurait 'eu beau jeu de lui rappeler ce qu'il lui devait pour l'inlprinlerie, si réellenlent il en a v Hi L été l'i n i ti aLe ur 0 u 1c cr t~ ta leu r, 0 li S ''j 1 l'a v Hi lac he té e de ses propres deniers, ou s'il avait fait venir des typographes ou des ca ra c l è re s de Ilo nI e. Il a 11 rai l fi i n sir éd II i t so 11 a cl versaire a 11 si1ence ell lui retirant son plus beau titre de gloire auprès de ses c0111patriotes. Or nons ne renlarquons rien de tout cela. Le 1). l';roillage ne s'approprie qu'une c.hose dans l'inlprinlerie: ses "démarches, d'ailleurs intéressées, auprès de quelques bienfaiteurs, ponr procurer à Zal]er quelque argent et l'aider à subvenir aux frais de sa nouvelle création. C:eL argent servait d.'ailleurs en partie aux œuvres de la Mission (1). « I~t votre imprilllerie qui (1) Nons avons de cela le térnoigllnge exprès du P. Fromage lui~luêlne éCl'ivant à. Abdallah Zaber : (( J'ai un grand nOlnhre de COll naissances, ell Europe. Si j'en reçois des aumônes pour votre in) priIIlcrie, \'oulez-yous file pcnnettre de les enlploycl' en faveur des bonnes œuvres ct pour l'épandre lcs livres religieux? » (Cité in EO, 1908, p. 285). Zaber ne Illanqlle pas évidclnrncnt de rappelel' la chose plus tard. «Mais, dites-moi, écrit-il au P. Frolllnge en 17 JO, Il·ayez-vous rien gagné, vous autres, gt'âce à cette impri[ncrie? S'il n'en était pas ainsi', pourquoi donç In'avez-vous prié de vous laisser la libl'e disposition des atfmônes recueillies enfaveul' de l'imprirnerie? Ne me Faviez-vous pas demandé un jour qu'à Zûq Mikâël, nous nous prome~ions sur,la tCITHsse de ·Ina cellule? Si douc vous avez, pu r~cueillir des aumônes grflce au renom acquis par l'ilni),l'iln.crie, je n'ai été pour rien d~il1s votre abondance et, comme vous ne In'en avez pas fait profiter, vous aussi vous n'avez été pottr rien dans tout ce travail qui lu'a déjà tant coûté» ll/s. de Ilal'issa, p. 92, Jésuites et ChOllél'ites, p~ 437.
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vous fait vivre et qui en fait vivre d'autres, quels sont ceux par l'èntremise desquels une "œu\rrepàreille a pu être réalisée ?Ne sont~cepas les Jésuites?: N'cvons ai-je pas rell1is 60 pinstres de lapHl~t du ~) l\tlarc (TrelTolls), su pérîeur de la l\tlissioll, et quelque temps après, ne 'vous:,ui-je pHS renlîs une sonlnle pareille de la part dti 1). Gabt-jei '1 En ontre, 'il llne époque plus rapprocllée ellcore ,de nous, ne vous ni-Je pas renlis 16G piastres et plus? N'e'st-ce pas avec"ces d'ifférentes SOllll11eS que vous avez pu achever de 1110nter votre imprimerie? (1) ». i
R'enlurquez l'adje cl if possessif volre; il n'est pas pri.s, sous la plllllle du P. }"frornage, d~llS un sens péjoralif. Il exprinle une réalité. l..e P. }1'romage admet le t.itre de propriété de Zül]er sur l'inlprimerie; il lui. ru ppelle seulenlen l que les Jésuites contribuèreüt indirectenlent il sa réalisatioll. Nons nvoll~ dit pl ns haut, llOUS basant sur la lettre du 1). I~rolnage à Mr. 1~rt1ihiIier, que ce secours n'avait pas dépassé le rôle d'internlédinire, auquel il faut ajouter un secours d'ordre financier. l~ncore ce dernier n'étailil guère inlporlant. IAe 111issionnaire l'évalue lui-nlênle à 286 piastres. Or ,ZaIJer ralnène ce secours à sa juste valeur, 78 piastres, et ~onclllt: « cette ilnprinlerie, de la création de laquelle vous vous prévalez avec enlpllase, m'a déjà eoùLé, avant d'inlprirner Ull,e seule feuille, 1.000 piastres; et jusqu'à ce jour, j'ai déjà fuit des dépenses qui se montent à plus de 1.500, piastres. Qu'est donc la faible aUlllône que vous prétendez 111'avoir faite? Que sont vos 78 piastres, eu égard à la SOlnnle énorlne que j'ai déjà dépensée? Eussent-elles sufJi à créer lIne (~uvre pareille '1 (2) ». Il ne crnint pas de reprocller au P. Fronlage de s'être approprié la gloire de créer l'imprin1erie. « Mais dites-Inoi - sans paraître vous blesser le rnoills du n10ilde -- n'avez-voLls rien 'gagné vans autres, grâce à celle ilnpriluerie? (~H,r, vous avez été assez audacieux pour publier parlout que vous avez créé une inlprimerie ,en Syrie(3)). l
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VIle fois établie à Sueïr, l'iInpriulerie fonctionna régulièrement à 'partir de 17:-34.. Za1]er était secolldé dans son travail par S011 (1)
]Yaprès Jésuites et Chollériles p. 36J. t
(2) Ms. de Ilarissa, p. 89, Jésuites et Ghollériles, pp. -J35, 422-43..J.. (3) Lettre de Znber" nlS. llal'issa, p. 92.
L'IMPHIMEHIE AU LIBAN
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disciple Suleïnlün Qatlan (1) et par quelques 1110illes du COllvent.. . · (:Olnnle il conservait la propriété l'illlprinlerie, le 'profifclll était divisé à partie égale en.tre lui et la Congrégation cllouérite. !)ellx ans avant sa 11101't, sentt~llt ses forces décliner, Abdall~ll~ voulut régler le sort.de son œu vre. Ille fit en deux étHpes~ Eu 1746',. il légua à son neveu I.lutfallah Sinl (aIl Zaber une partie de sa for-· tune, 1110yenrlant quoi ce dernier se désistait de tout droit évelltllel sur .l'inlprinlerie el sur 'les livres npparlenant à S011 oncle (2).Iole 29 août 1748' v. S., Abdallah, sur S011 lit de .Illort, dictait à, SuleÏnlün ses dernières volontés. Il léguait l'imprinlerie, tous les. inslrllnlents qui s'y rapportaient et le local où elle était installée,. à la Congrégation ehouérite, il condition que Qattün en assumât la direction (3). lJ Il li tige Ile tarda pas à s'élever en 1761 entre' le nouveau directeur et Ja (:ongrégatioll. Quttün denlundait à ceque les llloines qui travailla ient dans l'inlprinlerie fussent détachés de la Congrégation, en tièrell1elll illdépendan ts, ayant une vie· à part, sinon qu'ils fussent renlplacès par des civils'. I~es supérieurs nlajeurs accédèrent à sa prelnière denlunde. (:et état de· choses qui était contre l'esprit des constitutions nl0nacales, devint U Ile source de dHIicultés el de discussions entre la MaisonMère et le personnel de l'inlprilYlerico De sorte qüe le Chapitre-
de
(1) Hanania Munayer, son contenlpornill, en parle avec beaucoup d'éloges et le' compare presque à SOlI nHl~tre, pour la vertu et la science (I-lisloire de la Congrégation de S. Jean, 111S 1larissn, p. 4). Sule.ïnl~ln naquit à Züq Mikâel, c'est là· qu'en 1726, Zâber fit sa connaissance. Il elnbl'ussa le lnêlne genl'e de vie que Ab-· dallah, il n'entra jalnais dans les ordres. Il aida Zabel' à la luise en état et à l'installation de son ilnpl'inlerie. il lllourut en 17·18. (Baphaïl I\.al'alné, Nllzhai ~z-Zalniill".
p. 62.). Qatlan est l'auteur de deux ouvrages de contl'overse. l)nl1s le premier, composé' SUI' la procession du S. Esprit, il réfute une hrochure schismatique anonyme, niant les téluoignages de S. Cyrille d'Alexandrie SUI' la Procession du S. l~sprit. L'j~~pître est adressée à Yüseph Ihn al-Maqdisi Ahdallah al-Katib, de' IIolllS. Le second, Du }lllrfJaioire, est une réfutation de l'enseignclnel1t orthodoxe-. au sujet du pUl'gatoil'e, exposé par F~lie Fabr.
en 1759, Épître
Qattan composa aussi la préface luise par
Zaber au début de l'édition du Livre'
des Prophéties. (2) Cf. RaUH wa CA nlal, })oclllnents historiques, as-Snmnlas Abdallah Zaber' 1684-174.8, septernbrc H)48, p. 72.
(3)
Cf. texte du tcstulnent dans l'Appendice nO 1.
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.'général de 1765 denlanda le retour il l'état de choses du telnps de Za ber. Ils li P ul ait en 011 tre q II e 1es Dl 0 in es qui t ra va ill aie 11 t à 1'-i 111 Pri nl erie fu s se 11 L S0 11 mis a II x r èg 1es et a11 su Pé rie11r deI a Maison-Mère (1). <-
C:elle 1110lion ne plut pas à Q.attün.. Il" résolut d'abandonner :le travail. Il réclalna COll1111e propriélé persollnelle, certaines pièces qu'il nVHit fabriquées après la 1110rt de Ztl]Jer. l~a Congré..: galion l'accl1sai~ d'avoir cassé la 1l1ulrice pOlir fondre les earactères. l . 'illlpritnerie pâtit de cel étal de choses, et s'arrêla pendant près de deux ans. Qal tan parti, les llloines de Sueï.r essayère.nt de faire continuer le travail. l..1a presse fonctionna an ralenti;
'ce qui les obligea à faire appel il SuleÏnlÜll. Ce dernier revint avec de nouvelles conditions. ,Dans son lestalllent, daté de novel11bre 1775, il abandonnait ù la Congrégalioll les pièces elles caraelères -qu'il avait fabriqués après la morL de Zül]cl' (2). I.JH direction de l'ilnprill1erie revenait il un religieux; Suleïnlân vieilli par l'âge ·était considéré COllllne conseiller tecllnique. rrrois 1110ines étnient nife.ctés à la presse, deux Butres à ln cOlnposilion et la lllise en place des caracLères, Ull autre devait apprendre il fondre les lettres. l..e neveu de Suleïlnan, lVlüsa Qattü n assurait l'apprentissage de la fonte et faisait le InonLage des pages ; il loucl1ait IOO piastres par Hll en plus de sa nourriture. Le texte original de ,cel arrangenlen t nous est conservé dans UI1 feuillet de la Bibliothèque de ])eïr es-Sïr. Il date du 1 janvier 1776 et est signé par le 1). l)aul. Qassar, Supérieur gélléral de l'Ordre eL ses quatre as:sistants et contresigné par le patriarche 1l1elkile 1"héodose I)ahhün et les évêques Gernlünos Aduln d'Alep et Agabios Qneïcer ,de l)iarbekir (3). Cl'
L'illlprin1erie s'arrêta CIl 1899, ne pouvant supporter la. ·concurrence des presses Illodernes. I)éjà à l'époque de VolneYt ·elle Il'avait pltlS son activité du tenlps de Za1)er. ~ I-Ae voyageur (1) Ces dissensioJ1S lloussont racontées en détail dans un ms. anonyme de la a3ibliothèque du couvent de ~;~leïr, conservé dans la collection parliculière du Sll.périeur général. (2) 'restament publié in exlenso dans Appendice. (3) Nous le donnons en appendice d'après [laïrd wa (Amal.
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L'IMPRIMERIE AU LIBAN
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nole que « quatre llloines travnillaient à l'inlprilnerie et quatreà la reliure (1) », ne luanque' pas de faire reIii.arqüei" que « l'éta~lissenlent est languissant et m.en~ce de finir. I-ies" livres se· vendent peu, à l'exception des psaUll1es, dont les chrétiens ont t'ait le livre classique de leurs enfants et qu'il fant, llour cette' raison, renouveler sans ·'cesse. ~es frais sont considérables, attendu que le papier vieIlt d'I~ul~ope et que la main d'œuvre est très, lenLe. Un peu d'nit ren1édierait au prell1ier de ces illconvéniellts;. tuais le second est radical. .. Quant au pen de débit des livres,. i.l ne faut lïnlputer qu'au mauvais choix que l'on en a fait; aIl lieu de traduire des ouvrages d'une utilité pratique, et qui fussent propres à éveiller le goùt des arts chez tous les arabes salIS distinction, l'on n'a traduit que des livres ll1ysliques exclusivement propres aux chrétiens (2»). I.~es prévisions d~ Volney se réali'sèrent 15 ans plus tard. W . G. Brown (3), constate qU'CIl 1797' l'inlprinlerie s'arrêta de travailler. Elle ne reprit· qu'en 1802.
L'imprirnerie de Sueïr édita de nombreux livres de liturgie,. ·de dognle, de 111orale, d'ascétique et de mystique, ete. Volney ell cite 15 dont une réédition, Schnü.rrer, 2<1, dont 6 é(liUons. des psaumes (4). Le Baroll de Sacy(5), 30, dont H rééditions, réparties entre 173t et 1823. l.4c 1.l. Cheikho (6) nlentionne depuis sa fondation jusqu'à son. arrêt en 1899, 27 ouvrages nuxquels. 'il fau t joindre 22 rééditions; sa liste est fort inconlplèlc. Nous la reprenons ell la c0111plétant. 1733-1734 : Iiitab MlzlÏl1 az Zama11 UJa Qllstas l1badyat al Insan t I~a Ilalal.lce du ''l'emps, du Jésuite J. E. Nierenlherg (t 1650); version arabe du P. l=frolnage et de Abdallah ZülJer. In 4°, 3G2 pp. (7). (1) Voyage, p. 9~. (2) Voyage~ p. 90. (3) Ifeisen in Afl'ica, ./Egypten llnd Syrien, Leipzig, 1800, p.568, cité in Schnurrer, pp. 278-279. (4) Voyage, pp. 91-D2. (5) 13iblioLhèqlle, l, pp. 413-414. «(i) Mach., 1900, pp. 3()1.-362. (ï) Héédité par l'Imprirnerie Catholique, Beyrouth, 18H2, 1886.
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: ](itab al MazlÏ1111r, Le l)sHutier, avec une préface de Zül]er.
-4 nov.
17~~6 : 1'a'alllI1l11laf l~ü)lyat li Ayam al Usbl1\ ~édilHtions Spirituelles pour les jours de la semail~e. I./~ute~r en est l111 carnle déchaussé résidant à A.l.ep (1711). Les citations scriptuaires sont ell rouge. 159 pp.
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16 oct. 17:38 : ]{itab MUl'sed al Masl~lY, IJvre du Guide du (:hrétien, du Jésuite l-.lh. d'Olllrclnan (1585-1652); version ara~)e du l? I~~rolnage et de ZaIJer. In 4°, a57 (1). 17~39 : 2p édition d II ]Jsalltier. 1739 : /(ilab al Iqtida' hil 111"asl~1, InlitHtion de Jésus-Christ. 17:)9 : !{itab .l~lliqt1r A·ba/ll al cAlaln, l.Jivre du Mépris des Vanités du Monde, COlllPQsé par, le l-l. Didacus, (). l~. M. (Diego ~'Estella .1- 1575 ) eL traduit de l'espagnol par le l~. I.1apll~ël Ventayol, SIl périe.ur .de's I~"'ranciscains de J érusalelll. 2 vol.(2) in 4°, 57B et 582 pp. L 17 17: Kilab Mur.~ed al {la(i, Livre du Guide du {lécheur, du [>. {Jaolo Segneri S. J. (.11 [)cnilente instruito a' ben confessarsi), versioll du 1). '!-1'rolllage ct de ZÜ]Jer. In 8°, 285 I)P. (3). 1753 : !(ita!J 1'afsll' sab(at MaZ111iirat at 1'arvbat, l.Jivre du Com111enLaire des sept IJsaunles du l)rophète David intitulés I)saumes de la I>_énîtence, œuvre du l>. Arnoudie (.1- 171B) ~t de Zül]er. 1753 : 3 e édition du ])salltier. 1756 : Mubta~ar at 1'a(1111l al llfasÏ~li, i\brégé du Catéchislne, in 8°,42 pp. 1758 : ](itab al' .l~asiî 'el, I~pistolier, in 4° ,403 pp. l . es litres du telnps du lnénée sont en ronge (4). 175H : 2e édition du lllên1e ouvrage. 17no : ](itab Mll1 ..~ed al ](ahen, I.. ivl'e du (~uide du IJrêtre, du IJ. Seglleri (Il con/essore inslruiio), version du I). F'romage. :10-! pp. 1764 : ](itab al BUl'/uïn a~ ~arï~l fi rlaqï.°qat Sirraï 1)ln al Masr~l, Livre de la I-.lreuve convaincante de ln vérité des deux l11Y81ères de ln foi du C:hrist, de Zül]er. I~l 12°, 173 pp. (1) Réé-dité p~r l'IrnprilllCl'ie des PP. l''''rnllciscains~ Jérusalenl, 1852. (2) Le prelnier volume traduit par entayol, contient les trois parties de l'ouvrage. Le second qui en renfernle la qüatl'ièluc., a .,été trnduit par Michel COl-jada . .N ous croyons que ce second vohllne a ét~ édité ava.ll le prenlier et Inême avant .Kilàb NIlll'sed al·Masï~zi. L'ouvrage a ét6 rééd'ité à Jél'tl'sâl~m en quatre volumes, ·en 1860 -1861. (3) lléédité à Sucïr et dans l'Impriluerie Catholique. (4) L'édition, comlnencée en 1756, fnt tern1inée en 1758.
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. Première page
de .I(iliib al BUl'hü.ll a~ $aJ'i~l •
.1764 : 4 e édition·du ])saulier. 1767 : Kilab al ()kloïbos, Ijvre de f()kloïbos, in ~o, 478 pp. c 17()8 : Ilj.lÏ~l al 1'a llJll al Masl~li, I~clail'cissenlent du Ijvre du <:atéchisllle; l'a uleu r est II n prêtre d 11 diocèse de llaris; ver'SiOll du F'. l~ronlnge. ~H)B pp. \·1769 : [{itabTa 'aI1111111lat (;alzanna111 aZJli/urlCal,. lVlédilations snr l'Enfer, traduites par Yüsef ibn Girgis al ~Ialabi, in 8°,. 9 + 163 pp. 1770 : 5 e éditioI1 du I)saLllier. 1770 : 3 e édition de 1'1~pislolier.
L'IMPHI~iEnIE AU LIBAN
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1772 : ](itab Qat an Nafs, Livre de la Nourriture de l'Ame, contellanl des nléditutions nlcnsuelles sur les souffrances de N~-S. Jésus-Christ. J-A'auteur··en est le 1.). Fr. llinaldi (1700), et le traducteur, l'hiéroillo-i"ne salv~\torien MiIJÜïl Mizraq. 3/15 pp. " 1775 : !(itab an Nabü'{jl al !(anasi, I..ivre des l-lrophéties. (Iralld format, 227 pp. 1776 : !(itab al Ingil a.~ Sarl/~ .Évangéliaire.·Grand forolat, 815 pp. 1779 : !(itab al IIoro!ogion, l'Horologion. 1780 : 6c édition du J)sautier. 1784 : 2 c étlitioll de l'Oktoïbos. 1787 ": .2c édit"ïon. de l'IIorologion. 1788.: [(itab a~ Magnla< al I--JubnlÏlli, Actes du (:ollcile du Mont .' Liban (1736). In 4°, 558 pp. 1789: 7 e -édition du ]Jsautier. 1792.: 4e édition d.c l'b))istolier. 179Ll.: 2e éditioll du MllfSe(l al fla/i, ill 8°, 8-285 pp. 1796 : Mandement du Patriarche d'Anlioche, Agabios. 1797 : ](itab Qatf al rlZ/liîr fi cIlln aç/l)immat wal Asrar, Tlléologie 11lorale C0111posée par rhiéro.ll10ine salvatorien cAlllmanuïl Sammü '. In Llo, :~/i2"PP' Li.'f c 1802 : [(itab Sar~l. at 1'a llln lva Qau){(ed al flnall al QaWÏ1n, COlll. nlentaire du Cutéchis111e composé par Germanos Adam, archevêque d'Alep, précédé d'une lettre du I.latriarclle Aga-bios l\lalar, du 25 mars 1802 v. s. 1803 : ~~e édition de l'IIorologion. 1 sept. 1804 : .ll..~a(1 bi lju~f)fl..f) al !(amalat wa~ç J.5i{iil al Matll1bat mill Mucalliml all(iiraf, [les l?erfections et des Qualités requises des Confesseurs et des règles qu'ils doivent observer dans l'adnlinistralioll du sacrernent de Pénitence. L'opuscule de 73 pp. est précédé d'une lettre du. patriarclle Mataro 1809 : 8 e édition du ])saulier. 1810 : ](itab al Ma{jllla c al An{lÏki, Actes du Concile de Qarqafé, tenu CIl 180f), du temps d'Agabios Matar. III 4Q , 239 pp. 1812 : Itusl1n1 al-Magllla al-Mllqaddas !Ji fJU$lÏs $ilrat Sirr al-Ifllàrisl!Ja, de la ForIne consécraloire des Paroles Sailltes "et de la croyance d-e l'épiscopal catholique en. ce doglue. C
L'IMPRIMEHIE AU LIBAN
181~3 : 2 e édition du livre des [Jroplzélies, 226 pp~ en dellx C~IOll'" Iles, ti tres CIl rouge. 1813 : 5e éditiol1 de rÉ'pislolier. 1816 : Be édition de [,()kloïbos. 1820 : ge édition du ])salllier 1822' : 4 c éditiùll de l'I-Iorologion. 736 pp.,' texte CIl noir, titres et: incipit en rouge. 1823 : lOe edition dti Psautier. 1825-1828 : Iiitab al Tn(lllll al ~lasl~li, Catéehislllc. In-16, 1.32 pp. 1825 : 6 c édition de tIÉjJistolier, Llü4 pp. 18a~3 : ae édition du livre des ])rOj)11éties, 22H pp. disposées. en deux colonnes. 18~3,t-18:)6 : l~asâ'el I~a(aw!Jal, Mandenlcnts pastornux du délégué apostolique en Syrie, Jean-I3aptiste Au'vergne (1833-18~36). ,.18:,36 : 3c édition du Gliide~des:PécJleurs. 1836 : ](ilab 1"arSll~ Bisiiraf' al Qlliddls Yüllalllla, (:omlncntaire de l'Évangile selon S. Jean (1). , . 1848 : Tarlqat (lLln li'a!JI all)rofeslaniylll, Apologétique conlre le l)roteslan lisule, traduite de l'italiell par le P. l\tlartinos Ma(lüf( + 1887). 510 pp. -+- Le ])sl.luliel' a longtcnlpS été le livre classique unique des écoles d'Orient. Cela nous explique pourquoi il fut si souvent éditô. Pour en faciliter 1'ilnpression la direction de l'ilnprinlcrie de SUCÏl' en tira des clichés. C'est de ces anciens cliehés que nous donnons une reproduction à la page pl'écédentc. (1) Le livre fut iUlprilllé en 1836 aux frais du Sü1Jl1n{is Gahriel al-Qllpti, copte -catholique du Saïd; il en avait obtenu l'autorisation du patl'iai'clie MaximosMaz~ IU01, dans une iettl'e du 2 avril 18B6 v. s. L~s frais de lïlnpression de mille exemplaires s'élevaient à 22.000 piastres, sans les frais de la reliure. Un litige s'éleva dans la suite entre Gahriel ct l'iinprilnerie; litige qui fut porté devant r~:mir Bé..chïr. Le Jnafjlis aS-l.~rzra de Beyrouth, en fut saisi en date du Gunuï.da 1255. Le samJ1U1S Inou\rllt en 1845, laissant un testament d'après lequel il distribuait 89 exemplaires et Je reste, c'est-à-dire 911 exelnplaires, était légué à la Congrégation Salvatorienne; la Congrégation, par le fait'mên~e, devait payer le reliquat du ~ompte, .qui s' élevait à 5.500 piastres, sans compter les frais de la reliure. La chose traîna en longueur; diverses solutions furent adoptées. Finalclnent la Congrégation paya la S()1nme et entra Cil possesion des exelnplaires. Cette affaire nous est racontée dans un dossier de lettres, conservées dans la !3ibliothèque privée du Supél'ieul' Général des Chouérites.
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.T.
NASnALLAH
: I{iti.~.b al Lilur!J!Ja, Liturgîcoll. 78 pp., encres rouge et noire.. : 11 C édition du Psautier.' : 5e éditioll de l'Horologion. 736 pp. : 4 e édition de l'Oktoïbos. : 7 c édition de l'~pislolier. : :-le édi lion de l'I!;uangéliaire, avec tlne introduction de 3 pp. sur la haute d igllité des Évangiles et lenr su périori té sur' les livres des l.lrophèles et des Saints. I../édition est la nlêIne que celle de 1776; variantes cependant pour les tab-· leallX des quatres f:vangélistes. 1866 : 12c édi tiOIl d II ])sanlier. 1866 : 5 c édilion de l'()kloï[zos. i189 pp. 1867 : MU~lta .~ar at ]'a (['II11 al Iltihi, Abrégé du Cutéchisl11e. 1871 : 13e éditioll du ]J,()Qutier. 354: pp. 1872 : 8 e éditioll de l'I~pisiolier. 4:04 pp. l'ilres du 111énée en rouge. 1879: Ge édition de l'Horologion. 752 pp. en deux encres. 1880 : !{itab al I.Jitur{jya, IJturgicon de 88 pp., suivi des prières de la métalypsis llUlnéroLées de alel à nlÏn. l'fexte grec et arabe pour les diaconales et les prières publiques. 1884: : 4e édition du livre des ]Jrop lzéiies. 1894 : 1Lle édition du ]Jsalllier, 354 pp. 1899 : 15c édition du ])salliier, ~354 pp.
1843 1846 1852 1856 1857 1861
Ce livre est le dernier sorti de l'jlnprinlerie de Sueïr. Quand, en 182:1, eut lieu la preluière scission de la (:ongrégatioll chouérite entre baladites et alépins, les····prelniers eurent l'inlprinlerie el la reliure, les seconds prirent en contrepartie le couvent de NIaI' l~lias à Zahlé et" toutes ses propriétés. Nous voyons par là l'illlporlance qu'attachaient à l'inlpriulerie les uns et les a tl tres. ~ Malgré les perfeclionnenlcllts de la presse, introduits en ()riellt durant la seconde partie du XIXe siècle, l'inlprimel~ie de Sueïr resta ce qu~elle était du tenlps de Zül]er. On ne signale que le renouvellement de la presse, d'un couperet el de quelquespetils înstrui11ents. Le l-l..Ya (.qüb San1fifla les fit venir d'l~urope en 186tt
· f-;. 4.n
L'IMPRIMEIU.E AU LIBAN
'Celte stagnation nous explique pourquoi elle ne put résister à la I·co·ncurrence des presses installées il Beyrouth dans la seconde imoitié du XIXe siècle.
Antinlension g.·avé sur hois par
Zaber.
IMPRIMERIE SAINT GEORGES Le travail exéculé pur· Abdallah Zül]er chez les 1l1elkites Cêltlloliques,. fut entrepris chez les orthodoxes par le ,~eib Yüsef Nqüla ag.;.(iebeïli, connu sous le nonl d.' Abu (Askar (i· 1787 ). Ce dernier fonda à BeyrouLh, l'imprimerie de S. Georges(l). Il prit pour lllodèle les caractères de· ·Sueïr.· -Son premier travail. pa·~"ut en 1751., ce fut le !)saulier (2). Deux ans plus tard, il eù fit paraître ·llne séconde .édition (3) et suivant une aflirnlatioll de· Seetzen, 1'1Iorologioll et le I~itllrgicoll (4) . .L'inlprinlerie de S. \Georges s'arrêta après cet essai; elle il;e~ reprit son travail que dans la secollde lnoitié du XIXe siècle.
GTavure sur hois de Zùbcr.
(1) (2)
(3) (4)
lWach., 1900, p. 501. In 8, 367 p. avec 30 p. d'introduction cf. Schnurrer', AI-HiZal, III, p. 17, VI, p. 2;">3. Schllurrer, op. cil., p. 383-38J..
Il.
851,
pp.~383-84 ..
TROISIÈME PARTIE
'T'ÎLre arnbe et vignette gravés sur bois de Zaber.
1
-IMPRIMERIES .DE BEYROUTH
l)urant l'occllpaLïoll i~gyptienne, Suleïnlân Pacha (Sèves) établit sa résidence à Beyrouth. I..a ville s'ouvrit HU con1111erce européen. Après le retrait des. troupes étrangères, elle recueillit la succession n
1l\11-l1{,1l\'ll~:Jlll~S A.l'/I .Itl{'l CA" N l~S
]MI~IlIMEllII~ D]~ l\ll\L"fl~
I~es Missions protestantes précédèrent à Beyroutll ces Congrégations religieuses. J-4a toute preluièi"e origine de l'expallsion d.n protestantisllle en Orient renlonte à la fondatiol1 de 1810 au Séminaire cOIlgrégationalïste d'Andover (~lassacllusetts),.de l'Al11erican Board of COlTIlnissionllers for foreigll nlissions. Il ellvoya ses premiers Dlissionllaires
4
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.L
NASHALLAI-I
nne jnlpri lllerie arnbe qui fonclionna de 1822 à 18L12 (1). Si nous 111cnLionnons cette iUlprinlcrie, c'est que son correcleu.r au point de vue du style fut l'écrivain libanais I~arès as Sidiüq; elle fut d'ailleurs ,le noyau de l'Inlprinlerie Anléricaine de I3eyrouth. l..a presse de Malle publia durnnt les 20 ans de son existence une vinglaine d'ouvrnges, 'les uns de }iUérulure arabe, les aulres pure nIe n l rel j g i eux. 1-) a r ln i 1eS 0 IIVra g es d'a l'il e nr s li il Hna i S fi e Il t i 011nons, en 1X~~-l, la réédition d II Livre de la jJreliVe cOllvaincante de· la vérité lies deux Mys/cres de la foi du (;Jzrisl de Abdallah Zabel", en 18:)(-), IJa~lt al Ma(âleb de Gernlünos F'arl.lüL, en 18,.11, l?(v)l al{litab du Inênle auteur. }iürès âs Sidiüq y édil'a a l.1ssi plusieurs ouvrages scolaires (~). lMPltll\il{lllJ.~ DI~ B.I~Ylt01JTll
La date d'origine de la lVlissioll protestanle de 13eyrouth rc10 juillet 182~~. l'Irais ce Il'est qu'el1 lS27 qu'un des Inissionnaires de Malte, Elie Snlith, arriva dans la ville pour y apprend rel'a rab e à f 0 Il d. lIre lo ur n a da 11 s la suite il Ma 1te, In ni s re vin t s'installer à I3eyrollth en lS:·tt Entre tenlps un nutre lllissiollnaire avait acheté en 1830 un jardin situé près de Büb Ya(qilh, à l'enlplaceillent nel nel de l'I~cole a nléricaine des jeunes filles et y bàtit une lnaison Ù deux étages. l . . a Mission se relld-it C0111pte que l'faIte était en dehors du J)roche Orient; elle résolut d.c s'en appro ch e r d a van t nge . L.' i III Pri nl erie grecq 11 e et a l'Ill é Il i en nef 11 t transportée à Srnyrne et. la presse arabe, à Beyrouth. Elle flltins.. tuIlée au rez-de-chaussée de la bâtisse du Bab Yu cqnb.. 1110nte HU
Ainsi fut fondée l'Inlprimerie Alnérieaine de I~eyrollth qui 'rendit et continue à rendre de grands services il la science et à la culture en Oriellt. Jusqu'eI118~~8,la nouvelle presse se servit des' caractères utilisés à Nlalte; elle édita ainsi Fa:}l al !jitab puis u'5fLl al ]Crüb du t~eib Nfl~If al Yazigi (~) et un opuscule de doclri(1) DIIGE., art. Beyrouth, par l(orolevskij, col. 1aB2; Richter J., A hislory of Protestant tllissioll in the f\Te1v l-?asl, 1910, pp. 106, 18;>; The American ]:Jl'CSS, Beirut, Syria - Centcllnial 1822-1922. Ilnp. Alnéricnille, 192~. (2) Cf. liste des éditions de l'iInprirneric de Malte, in Cheikho, art. ciL, p. 504~ (3) 1836, 168 pp.
J.,'IMPHL\JEHIE AU LIBAN
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ne protestante: t.:'.)5::J1 J::~':JI "':""~ J.4 J" f,:'J AJI ül~':J\ (1). En 1838, Smith se rendit à Leipzig; il' Y 'aeheta de llouveaux caractères, UI1 peu grêles 111ais se prêtant fort bien aux inlpressiollS en petit fOflnat. Il nlourut ell 1857. Son successeur, le Dr. (:ornélius Vall Dycl( donna à l'ill1primerie un plus grand essor et la. perfectiollua. N0l11breux furent les libanais qui collaborèrent à l'Inlprinlerie Anléricaine on dont les ouvrages y furent édilés. l)our 110US restreindre au XIXe siècle, ll1cntîonnons la version prot.estante arabe de la Bible, faite sur l'hébreu et le grec par Slnith et (:ornélius Van I)yek, revue pour le style arabe par 13utros al Bustani, NÜ~ïf al Yüzigi et. Yüsef al AsIr. l?arnli les livres historiques~ signalons A·bbar al A!Jtirll li (;abal f.Albniin du ~~eib 'T'annüs nsSid.iüq ( 185B), Qa!t az ZulICir li 'l'arill ad l)llhüJ', de Y(1)nnna Abl{ürios, ~5illlUjr/al (1(" rl'arab fi 1'aqaddlllnal al (Arab de Noral Nofal, 1'(ïrtb, al Ytlll(ÏTl de (iirgi Sursuk, etc. jl.~ ~~eib Na~lf al Yüzigî y é
Cravure
SUI'
bois de Zaber.
(1) 1838, 60 pp. (2) Le lecteur trouvera une liste des principaux ouvrages édités:dans cette inl~' primcrie, avant 1900, in Cheikho, 111ach., art. ci t., pp . .[>05-508.
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'1l\~ll) III J.\!I EIlll~~ (~1\. '"or 1101~ 1 Q U I~~ (1)
L'idée qui a presidé à l'établissenlellt. de l'Inlprinlerie AlnéTieaine de 13eyrouth fut que la presse est le meilleur moyen pour ~la propagande religieuse. l~t d.c fait, dans ses débuts, cette inlpri-l"nerie édila plus de i100 ouvrages et brochures de propagande . p rotestante. T.. es Inissiollnaires parcouraient le IJhall, répandant llartout leurs opuscules, fondant des écoles· poul' apprendre à les ..lire et formant des prédicants indigènes qui pourraient aller par..tout. Il fallait pouvoir opposer à des lnissionuaires européens, pourvus largenlent de ressources intellectuelles et matérielles, ·d'autres ulissionnaires qui auraient ln mêlne instruction et disposeraient des ll1êl11es 111oyens. Ces ll1issionnaires ne pouvnient ·,être que les Jésuites. Dès 18 i18 ils se procurèrent llnç autographie (lui leur fut envoyée de l ..yo11 par le l~. J. Jordall. r~lle ne donna que des résul·tais nlédiocres et fut nlise de côté. Elle édita surtout des opuscules religieux. l)~ll'nli les ouvrages profalles, nous signalons le ,[JÎl,Uiifl de Germanos It'arl,lüt. Un ancien é~ève des Jésuites, le Comte de l'rémons, venu en pèlerinage ~ Jérusale111, passa par 13e yr 0 u th e]} 185:3. I~e Su p é rie 11 r deI a Mi ssi 011, 1e ·P. J. Billotte, 1li i "en ·exposa les besoins, et la nécessité d'avoir Ulle presse qui puisse con trebalancer l'actioll de l'Inlprinlerie Alnéricaine. I~e {:onl1e fournit les moyens d'avoir une iUlprinlerie. Et, en 1854, la Ilouvelle presse édita son premier livre en langue arabe, l'llni.Julioll de Jésus Cllrist, à 2.000 exemplaires. I-4a lllême année, elle publia d'autres ouvrages d.e piété. I../autographie fut envoyée au -collège de (;azïr; elle fit paraî.tre là Nullub al Mllla~l. des PI~. Yiisepll al I3ustani et Bntras aZ'Zugbi et réédita les ].Jroverbes de
. Luqman. I~ll
'" 1855, l'Ilnprhnerie de I3eyrouth fut pourvue de caractères
(1) A. I)utau, l/Imprimerie Catholique de Beyrouth, j~tudes, 1863, 1. II, p. 391 ; r."Imprimerie Catholique de Beyrouth et son (Euvre en Orient, 1853-1903, Bru··xelles, 1903, (fasc. suppléln. ùes Relations d'Orient). L. Chcikho, Mach., 1900~ .,pp. 996-716, SOl-80S, 839-844. ,
L'Il'~·IPHrMEHIE A (J LIBAN
5:)"
latins: elle édita ell 1856 SOlI prelnier livre bilingue: Éléments" de .langue fi'ançaise, en françnis et ell arabe, ell 1856, Ull dictionllaire français-arabe du Il. J. I-Ieury. I}année lllènle, le (:oluitë français des Écoles d'Orient offrit à la Missioll une seconde presse~ Jusqu'en 1860, les deux presses éditèrent trente ouvrages atteignallt le chiffre de 350.000 excnlplaires. Divers perfectionnemellts y furent introduits dans la suite, le plus inlportallt est sans contredit l'utilisation de la vapeur. A cette occasion: une fête fut célébrée à l'inlprinlerîe; l'un des 1~"'Irères coadjuteurs composa cette strophe de çirconstance :. !lui.sql1e la vapeur est de 111ode,
!)renol1s 1111 moyen si comnlode ; AnlÎ, confions-nous sallS peur A la vapeur; à la vapeur (1). Le journal al Ma.(/ma( al Voticiini, cree pour la défense dll (:oncile du Vatican, fnt le prelnier ilnprilYlé sorti de la nouvelle presse. Il fut renlplacé en 18ïO par al Ba..~lr.
Les premiers caractères utilisés par 1'1111prinlerie Catholiquefurent Hlnenés de J-laris. Ils furent renlplacés vers 1.868 par des. caractères de l'Imprinlerie Américaine: ces derniers cédèrent la place à d'autres plus beaux, ayant Constant.inople pour origine~ L/lll1primerie (:atholique lit de rapides progrès dans le derIlLer quart du XIXe siècle. Sa direction, toujours à l'afIftt des perfectionnements de l'outillage moderne, ne manqua pas d'y intro
])'après Cheilcho, Mach., 1900, p. 709.
Pl'eluière Iluprinlerie offerte en 1856 à la l\1ission des PP..Jésuites,
par le Comité des Écoles d'()rient.
( Cliché obligeamment communiqué par la Direction)
La presse à
ll1Uill
de 185(i
fait place à l'offset deux couleurs de1 D'18.
( Cliché obligeamment .communiqué par la Direction)
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J.
NASHALLAH'
Ulle énunlération jusqu'ell 1900 (1). <':es éditions toncllent 4 toutes les branches du savoir humain, Écriture Sainte, religion,. cOlltroverses, liturgie, ascétisrne, littérature, histoire, géographie, médeciIle, algèbre et llult.hèlnatiqnes, livres classiques, etc., etc. 1-4es écrivains liballais, anciens el 111odernes, l~arJ~lat, al Fül]üry, les Yüzîgi, les Sal'tüni, Ïes Bustüni y éditèrent nOll1bre de leurs ouvrages. Les Pères de l"Université St. Joseph, enrichirent la science orielltalistc d'éditions d'alTciens textes, d~ critiques litté...: raires, de monographies diverses et d'étude's. Sans conlpter les services incalculabes rendues à rorientalislne par la revue alMa.~riq qu'édite l'Imprinlerie (:atholiqlle depuis 1898.
Nous nous ell voudrions de ne pas lnentio.nner parnli les 111eilleures productioQs de cette inlprinlerie, l'édition arabe de la Bible. Le 1). A. Rodet en fit la version sur l'hébreu et le grec; le .~eill Ibrühïm al Yüzigî la revisa du point de vue du style. I../éditiOll C0111n1encée en 187G, 00H11 t Hile lllédaille d'or en 18iS, à l'Exposilion de l-laris.
*** I... a renaissance Jittéraire arahe esquissa de rapides progrès, dalls la seconde pnrtie du XIXe siècle. I~es écoles et les collèges se lnultiplièrent à Beyrouth et dans ]a Nlonlagne. L.es sénlÎnaires orientaux de Aïn-1"1rüz, de Saint Sauveur, de Sarfé, les collègessénlinaires de 1\ïn ..Warqa, de I{afar-l:Iaï, de lVlür (Abda, de llülnyé et les autres écoles, ouvertes'ù l'oinbre des 1110nastères des d.iverses (:ongrégations orientales, fornlaient des prêtres et l'épandal~nt l'ins trl1cli~n. l~l1tros all3ustün i établit, ell 18f):3, à Beyrouth, la prelnîère école nationale. Le patriarche melk.ite catholique d'Antioche, (irégoire Ynseph fonda, en 186(), dans la rnême ville, le collège stavropiginque de St. J. <':ht"ysoston1e, connll conll11unélllent sous le notTI de (:ollège l-latriarcal. I,j'èvêque orthodoxe, Gabriel Sfltïla, crea, en 1875, le f:ollège des r-l'rois Hiél'arques; la nlênle annee, Z. (:ohen jeta les bases d'une école t
(1)
lVlach., art. cil., pp. 711-716, 804-808,839-84-1.
r...'IlVlPHIl\1ERIE AU LIBAN
57
israélite; et une allnée plus tard, l\1gr Yüsef I)ebs, celles du Collège de la Sagesse. Par ailleurs, ~~lnilie Sursul{ fonda, en 1880, llne école pour les jeunes filles. I~a
Mission protestante ouvrit, dès 183L1:, Ulle l1Îg]1 sC]1001 ou séminaire de futurs lllinistres, qui fut transportée dUllS la suite à Vincent de Paul·( 18 /17-1848), Sœurs de S. .Josepll de l'Apparition (1848), développèrent leurs écoles. D'autres Congrégations vinrent les aider dans leur œuvre éducatrice; Dames de Nazarelll ( 18(8), Sœnrs des S.S. C(eurs, F'rères des. f:coles Cllrétiellnes (1889). Cette floraisoll d'écoles et de collèges fit de Beyrouth le centre intellectuel du Liban et du l")roclle-Ori.en~. Ce qui fit dire à un auteur allell1and: « Le progrès, l'activité de la presse et de l'inlprilnerie sous l'in:fluence cllrétieIlne firent: de Bcyroutll le centre de la librairie arabe. Nulle part en ~rurquie le nonlhre des illettrés Il'est 1110ins considérable que dans cette ville, cerVeatl de la Syrie» (1). (1) Banse, J)ie Tiirliei, Berlin, 191U, p. 346, cité in Lamlnens, .La Syi'ie, Précis lâstol'ique, Il, p. 192.
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~J.
NASHALLAH
l)es cercles I~Jtéraires virent le jour; les 110111111eS de leUres. dü tenlpS, fornlè~~cnt chez eux des réunions acadéll1iqnes. l)a1' ailleurs, les développenlents incessants d.e la ville, devenue le prenlier port et la capitale écononlique de la Syrie, d(~terminèrenl la l~orte, en 1888, à Y établir un vilayel. C:ette distinction favorisa une certaille vie poliliqtie, des journaux furen t créés. I~es inlprilneries existentes ne pOIl vaicn t plus suffire aux hesoins de l'heure. l.4es presses, qui, au début du sièele, s'étaient arr0lées, reprirent le travail, d'autres furent -créées.
I~ 11 e r e p ri t a II ln i 1i eu
revue al lIadyat y fut inlprilnée de 188~~ à 1~88.
(:ette presse cessa de fonctionner en 189g.
l~lle
est la quatrièlne cllronologiqllenlent établie à 13eyrouth. 1857. IJalïl al IJnri la fonda pOlrr assurer la publication de"son journal, fladïqat a{A.[zbar, prehlier journal arabe
I~lle remonte il
(1) Cf. Jugie, Theologia ]Jognlal"ica Chrislianol'll1ll ()rienLalilllll, l, pp. 52G-527. (2) An Ntlnat, 1912, p. 185. (3) Cf. liste in Cheikho, art. ciL, p. 502-503. (4) Mach., 1900, pp. 998-999. ~
L'IMPHIMEHIE AU LIBAN
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sieurs ouvrag,cs,de littérature: ]Jiwün al Mutanabbi, texte établi. ·et annot.é par 1311lros nI Bustnni,' ])il-vOn al F'üre(l, al (il~')r al (;Q,dtd, as Sa/nIT al AnlÏn, recueils dè poésies de son fondateur; des rOlnans de Salïrn I:3ustros, IJahl nI IJnri; une pièee de théàtre, (Aïda, de Salïlll Naq(Iüs, des ouvrages de droit, ete. (1) ~.
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v
Elle fllt fondée une année après la précédenle pHI' lhrühlnl Naggar. I~~lle édita peu d'ouvl"'nges, dont nne I-fistoire des Sultans turcs ( 1858) de Naggür lui-lnêule. J\pl'ès la lnort de son ron·dateur, 180:·3, l'ilnprinlcrie passa en partie il l'évêque 111aronite de I3eyronlh, rrnbya (j\' WI1, en partie an frère dn dèfunt. l~lle se dé<10 U b 1a a i Il sie n de ux. lVIgr (j\ \V Il fi t Pa ra î Lr e sn r l' li ne .1 e [.Ji [) re des l?vrtngiles., d'après une versi011 de' Gernlünos l;nrbüt (186;). I-Ianntl N·a&Ü~ür c0l11plét.a la seconde cL y édita quelques ouvrages el surLou t des publications COIIlJIJereiales.
l.,'U11 des enl ployés de l'Inl prilllerie Syrien Ile, Ynseph al. I}uri Snlfun résolut d'en fonder une aulre il son cOlnple. Il en -obtint ra utorisa tion de la l-)orle et eréa en 18G1, l'In1 prinlcrie al 'Unlonlyat.
Elle édit.a de 1801. il 186:3 quelques ouvrages, r0111anS, Œuvres littérai l'es, tracts de cOlnnleree, etc. E:n 18():~, !)ü\vüd I)Hcl1a, lnll.la.4. )arre!' du Ijball, denlunda il Salfüll de lui établir une ilnprînlerie à Bteddill. Salffill accepta. Il confia la sienne à Ull hOlll111e ·sûr, établit et ll1it en Œuvre 1'111ljJrÎ111erie al I.4ubll([nyal et revint .ù son Œuvre. (1)
(2) (3)
Cf. liste in Cheikho, art. ciL, p. Mach., 1900, p. 10:t2. Art. cit., pp. 1000-1001.
Han.
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I~'Ilnprilnerie ~l
cU Hl ülllyat assura l'édition de plusieurs jour-· naux, az Zahral, an 'Na1,1at, all Na(ja~l, premier quotidien de· langue arabe et at 1'aqaddüln et de llombr,eux ouvrages religieux,. philosophiques, dognlatiques, des recueils de sernlons, des livres. de controverses, de littérature, d'llistoire, des recueils de poésies, des ouvrages classiques. I..Ie P. Cheikho en fit une énunlérutioll' c0111plèle (1). Ynsef Salfün vendit, dans la suite, son inlprinlerie, à I~iz-· ql1ullall IJndra ct en établit une autre, ell 1874, l'I111primerie alJ{ull!Jal. I~lle fut louée après quelques années par le comité de· l'Association orthodoxe de St. Georges. l./Impriulerie al r{Jrriülllyat devint dèsornlais 1'1111pri111erie al (lJnlfimyal al ](alülileyaf(2). (:ette dernière édita sùrtouL des livres religieux et quelques li-· vres classiques et 11isloriques, dont l'IIistoire de Syrie, Tiïrlil . ..C) 11 r!J a, der é v ê que Y II se r Deb s (~3).
J./lm[Jrilllerie al
Jt;[llballi~,;yal
établie dans la procure de lu: Congrégation salvatorienne ell 18()5, s'occupa surtout des livres· liturgiques et des ouvrages des deux Yüzigi, NÜ~ïf et Ibrallï111 (4)., r~lle ne dura pas longtenlps, une partie de son onlillagc ayant été achetée par ijahl 13ada\vi, fondateur de l'Inlprinlerie al ~~a ,vü'cd. l~lle fu L ressuscitée ell 1921, dans la Maisoll-lVlère de la·. C:ongrégation, il St. Sauveur, près de Sidpn. Deux autres ill1prill1cries virent Je jour à Beyrouth, rannée· même de la fondation de celle des Salvatoriens, l'Inlprimerie as..· Siriiinyal, Cf lli se transporta dans la suite à I)eïr es Sarfé et 1'1/11-' jJ]'inlerie al 1{Tatanyat. Cette derll:ière, fondée par (~irgis SÜhïl1 et {Ianna al (iarzozi, travailla jusqu'~ll 1870. Al Garzllzi établit ell-' suite à son conlpte, ell 18fi9, 1'lmprill1erie al I.Jubnanyat qu'il vendit peu 'de ,tenlps après à Snlïnl Nqüla lVldavvar, puis en installa. u 11 e t 1'0 i si èDl e, e Il 1881, il la q 11 eIl e, il co 11 se rv a ') è Il 0 111 d'a 1 Lu b-· llllnyal. (:ette dernière passa dans la suite à Yüsef ~üder et dec. oo
Art. cit., pp. 1001-1003. 2) Loc. cit. (3) Cf. liste des ouvrages édités pur ces imprimeries, art. cil., pp. 1030-1032 .. (4) Art. ·cit., pp. 1032-1033.
(1)
L'IMPRIMERIE AU LIBA N
'vint l'InlpriJ11erie al (lllngat.
(lI
Ces diverses presses contribuèrent
.à la diffusion des livres et des revues dans le l..ihan (1).
Le derllier quart du XIXc siècle vit la naissance à I3eyrolllil ·de plusieurs antres maisons d'éditions: rllnpril1lerie (;um(yal ·al FUJIÜn, première imprinlerie lllusulmnne de la ville fond.ée en 1874 par CAb deI Qader Qal)hani (2); l'Ill1]Jrilllerie ]jeyrouth de MulJallllnad Rasïd ad Dana ( 18S5 ) (~~), . l'In1lJrinlerie Officielle du .vilayet ( 1885), l'IrH])J'illlerie al ildab (1890) de Anlln et tlalïl al IJür.i, 1'lm]Jfinlerie al Unsyai (1895) de MU].lHIIllllUd SalIlTI al Unsi (1), 1'lnlprilnCl'ie al F"aw(l'ed «D91) de Ijalïl Al .I3ada,vi et l'lmprilnerie al Ma tare! (18(i7) de ~1alïl SarkIs. Ces deux derllières :sont les plus inlportantes. l~lles éditèrent des journaux, des revues et de nOlnbrel1x ouvrages (4). IJalïl Sarkïs s'nssocia, dans son ceu vrc, 13ulros nI 1311stüni.. .J..Jeur ilnprinlcrie travailla ainsi jusqu'en 18ïG. lJalïl abandonna ··dans la suite, la presse à son. associé et en fonda une autre, qu'il .appela l'Imprinlerie al Adabyat. Al l\rla tarer travailla jusqu'en 1888 ; elle èdita les ouvrages de plusieurs h0111IneS de lettres de .l'époque, IJanna Ahl{ürios, I~"rancls IVIarrüs, ete; ellc assura Hl1ssi la pllblicatiol1 de Qatr al lYlll~llt (l.Sf>9) et du seconde volUlne de MLl~llt al MU~llt ( 1870) de Butros al Bustüni. La nouvelle impriluerie de Sarl{Ïs ful, pendant longtemps, l'une des presses les 111ieux outillées de Beyroutll. . I~lle édita de ·très nonlbreux ouvrages. Elle elnploya d'abord les caractères de l'Inlprimerie Américaine qu'elle échangea dans la suite contre ,··d'autres du genre isfalnbali gravé par Ibrahï111 al YÜzigi. ]~lle uti~ lisa aussi d'autres espèces de caractères, l'une, resselnblnnt au . (arisi, gravée par Qostantïll al 13ïtür et l'autre, plus grande gravée
.par Nagïb Sarkïs (5). I~'établi~semellt dans quelques inlprinleries, comnle celle des .1)1). Jésuites et de I:Ialïl Sarl{Ïs, de fondeuses de caractères n'a
(1) (2) (3) (4) c(5)
Sur ces imprimeries et)curs éditions respectives, cf. Maclz., lBÜ1, pp. 86-89. Art. ciL, pp. 319-320. Art. cil., p. 320. Art. cil". pp. 89-90, 322-324. Mach. art. cit., pp. 224-229.
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pus été sans in:fluence sur fextension de ln typograpllie dans le pays. lloinl n.'ét~it besoin de s'adresser à l'Occident pour créer ou renouveler les stocks de earnctères. (:erlaills caractères nlênle~ gravés par les Lihanais, COll1111'e IhrahIlll al Yüzigi, eurent beau~oup de vogue en Égypte et en Anlérique (1). L.e .~e'i~l est aussi l'invenlcur d'une série d'e caractères arabes lllobiles pouvant se placer indistinctenlcn t a 11 débu t, au rnilieu ou il la fin des 1110tS. Ils furent il l'origine de lïnvention de la dactylo ar~be. Ils étaiellt appelés à une grande destinée; ils furent détrùits nluilleurcllsenlent dans un 'incendie qui consuma l'inlprinlerie al Adabyat. Sarkïs les avait utilisés dèjà pour l'illlpressioll de réclanles dans. son journal al il~lwal et de notes de Nag(al al' .l~iï'ed (2).
Page de Nat/al' al' Rà.'ed éditée avec les deux genres de caractères gravés par Ibrahiul al Yiizigi.
(1) Sihli Smaïel, ~lawâde! \va IJawâ t.er, ci té in Al 111a{~al'l'at, 1947, p. 341. (2) Al Maçal'ral', 1947, pp. 341-3!12. .
~VATRIÈME PARTIE
'ritres:arabe:et- grec~gravés sur bois par Zfiber.
IMPRIMERIES EN DEHORS DE BEYROUTH I.Je rapport de l'l-\.ll1erican 1ioal'(/ pour 18~~-1, fHi t la constata li 011 sui van le: « No lI'e pres se a rab e est arr i vée de l\la Il e Ù 13e y.. roulh le 8 111ai dernier; elle a passé à la donn ne sa ns difficulté. Il y avait en Syrie-l)alestinc pas 1110ins de huit presses il celte date, savoir: une petite presse introduite sous les allspiees de la I.~rance, trois appartenull t aux Juifs et ira vnilla n t aclivenlen t à ~nfad, une au patriarche syrien, une aux Grecs papistes d'Alep, deux presses lithogrnphiques à la ll1ission du ]]ourd à J3eyrolllh. lVI fi i II Le Il a II t il vell HIle li f, et a li e 11 n e d'ellesn"est S0 UI 11 i s e au x tracasseries, àolla eensure, aux taxes du gouvcl'nelnenl») (1). IJes deux lithographies du Ilourd provenaient de l'Julle; elles furent c0111plétées pal' une presse, arrivée de la nlênle île, l'année du rapport. Quant à la !JJ'esse (les grecs ])QjJisles d'fllel), c"est, sans eontredit, celle de Suclr ; el pourlant lors de la seission de l'Ordre chouérite entre 13aladites el Alépins, survenue CIl 182~~, elle échu taux prenliers. l./origine alépine d II fondateur faisait croire, nu rnoi ns aux (~tI'angers, qu c rirn prinlerie tl ppartenait aux Alèpins. Nous ne sonlllles pHS arrivé à identifier la prclnière presse, présentée C0111111e introduite sous les aLlsj)ices (le la France. I.Je rapport avait-il en vue celle -rapportée ell 1782 par Sérapllï111 Süsüni et installée au couvent de ~lar lvlflsa ad I)u \v\vür 0\1atn) ? (:ela nous selnble peu propahle, car cetle presse provient de ll.onle et la F'l'ance n'a éLé pour rien dans son "ÏJIstaIlation au Liban. L'inlprinleriedu patriarclle syrien était il l\1~lr EphrümarI{agnl Ces deux dernières, avec celle de Snell', furent les seu~es presses de la Montagne, jusqu"à 1852. A partir de celte date, d'autres leut' furent adjointes à l~hden, à BteddIn, il Deïr el Qanlar, Ù 13(abda et nilleurs. 1)1~~UXI:I~~llll~ :1l\lPl\l.l\lERIE ]lE QUZ.lIA YJ\
Sérüphïrn- Süsani, religieux baladite natif de 13eyrouth, fut envoyé à Il.ome par ses sup.erieurs pour faire éditer le bréviaire nlaronite. Il termina-sa·nlission en 1782. A'son retour au Liban, il emmena avec lui· uneilnprimerie, réalisant -ninsi Ull rêve que son Église avait entrevtl au début d.u siècle précédent. La presse fut d'abord installée à Mür Musa ad I)awwar, ou M~lr Müsa al l.la(1)
G. Scherer, Mèditel'ranean Mtssions 1808-1870, p. 25.
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l~pisiolier (181()). 20 Illlprinlerie d<' Quzl)aya
(1) l'fach., 1900, pp. ~56-257, 670; L'Histoire du couvent de St Antoine 5urnon1Iué QuzlJaya, par le P. Ne c n1atallah all{afri, Mach., 1901, pp. 872-873. (2) l'l'C1vels in S1Jrfa .and lloly Land, 1822, p. 22.
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éditions, don t la dernière est de 1864; le ]>salltier enfin; des livres'. de piété, eOlllllle la vcrsion des visites au Saint SHcl~enlent de St Ijguori (18:)U); des livres de ç1octrine, tel 1111 cntéchisnle, la verSiOIl arabe d'un ouvrage dc N. 'firzago, Sllr le sacrcnlcIlt de pé-· nilence, Sir]' at l'awbal (182B) ; des opuscules classiques, conllne al I(arrasat, élénlenls de lecture syriaque, qui COllnnt 17 éditions,. don 1 la dernière date de '1888, l1falvred ai" l'a~7(llq fi lJ~n.l al (;1'al1zùi"tq (18ï3 et l8~H) du- I~. Ne{111atallnh al I{afri. (1). l.te dernier' livre sorti des presses de Qnzl:Hlya da le de 18Uï, c'est le J.S~~li"111é.. Le !). lVlürfln. f\ïlo (18:)7·_·-1U2.J) aSSUI11H la direction de celle inlprirnerie pendan t cinquan le cinq ans (2). lJ n alelier de reliure lui était adjoint. .1 :\'11)1\11\1 Ell II~ ]) E 811A l~F.I~~ (~3) 1\ son reL 0 II rd' I~ 11 r 0 p c (18 1()), 1e pat ri H r che s y ri (l fI li e, 1) i e r re VII (.ar\vé, rnpporla de I~ondrcs Ulle inlpriIneri.e cOlnprenant deux presses, don t une lithographie, des en l'acières arabes el. syriaques. avec lc\urs -111alrices. r~]le lui avait coùlé ~2().OOO francs or. })es cal'Hclèl'es syriaques gras et leurs 11ltdrices lui fu,rent envoyés. de l)aris par le baron S. de Sacy, le [) nlnrs lK20. l..e patriarche' installa l'ilnprÎll1crie HU couvent. de IVlür J~:phrünl al' 11agnl et lui assigna une l'en te 'fixe pour en assnrer la lllarche. l\lais deux évêques de la COlll111Unaulé, lVlilJüïll-IadüYH et (~i1)rùIl 1.10 111 si Hlécontents de (iarwé, l'aeellsèrelll anprès de la C:. dela l>ropagande, d' (~t re de e 0 11 n j veIl ee avec les pro te SJJllll s, et d'a v() i r ra pp 0 r té l'inlprinlerie dans lïnt.ent.ion de propnger les ouvrages des Iléfornlés. I./inlprinlerie delneura pnr suite inactive durant L5ans .. I.. orsqu'cll 18,11, le couvent d'al' l{agnl rut pillé par les Drllses, la lithographie t ernporlée par les pill~,rds et probabler.nen l brisée,. une partie des caractères fut dispersée. I... a presse resta intacte, cependant, avec les lllatrices des caraclè,l'cs syriaques et quelques. casiers de letlres. I)uranl son supérjoral à Sarf(\ ·le .I). 1\1il]üïl Azraq (18!19~18;)1) denlunda HU patriarche (;nr\vé de transporter-
ru
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(1)
(2)
Cf. liste des ouvrages édités in Cheikho, art. cil., p. 257.
Le P. 1\1arÏln Aïto, llloine libanais, par A. Sibli. j}lach., 192 L1, pp. 590-594. (3) IsJ)fiq A.nnnlé, Ilisloire du Couvent de N.-)Jal11e de la Déliurance, c'est-à~diJ'e de Sarfë, Üünié, 19!16-1 9L17, pp. 190,223, 282-286, 37()-378; Ph. de 'farrâzi, as Saldsel al 1~iil'lbyal, 1910, pp. 92-91,395; A~daq nUL kan (all1~ârib L,llbniin, II,1948,. pp. 317-323.
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l'in1prinlerie an sénlinnil'e, nfin d'y éditer quelques ouvrages classiques et liturgiques, à l'usage des élèves. Le patriarche lui répondit « qu'il est vnin d~espérer de faire fonetiollner l'imprilllerie »)(1). Elle ful cependant transportée à Surfé quelque tenlps après; Blais elle y denleura)nacLive. Sous l'in1pulsion du 1). 1..... ~abnllgi elle fut descendue il 13eyroulh en lSG5 el dotée de caractères syriaques, arabes el turcs. ~ab-üllgi y édita son journal an J\Ta{J(j~l. et quelques-uns de ses ouvrages dont al lJ~lÏl al (Arabyal Ivat 1'ahdlbni al 'A.(labyat (18G6). r~n 1870, l'in1prilnerie fut rn.; lllenée à Sarfé. l~lle travailla el1 veilleuse, inlp l'Înla en 1878 le J)iaconicon syriaque, texte syriaque et car(~nni. l~:lle s'arrêta de llouveall. En ISBn, les frères I)hili ppe et I.~~arïd al IJazen achetèrent ses grands caractères syriaques ponr éditer sur leur inlprinlerie al Arz le ]Jassionai, al fl([.~ n1aronite. I.le patriarche ll.abnlâni tenla de ressusciter l'ilnpriulerie de Surfé en IBOl; il la dota d'une non velle presse achetée à llaris, de -enractères lati ilS, arahes, 'syriaques, estranglzélo et grecs, et résolut de la descendre à 13eyrouth; il obtint en lUOl, un firnlHll de fondatioll de 1'1111prirllerie Syrienne, n 11 non1 du ViColllte I?h. de l'arrüzi. I~es tracasseries possibles d'une censure olllhrngeuse 111i flrent renoncer à son projet. L'inlpri111erie resta à Sarfé; elle y édita- des ouvrages liturgiques syriaques, quelques livres classiques et les saVH11ls travaux de Ra1)lnüni, en arabe, en français et en syriaque (2). F:n 1925 la vieille presse de 1816 l'esta à Sarfé et la nouvelle fut établie à Beyroll th ~llS le n0111 d'.ll11pl'irnerie IJatriarcale Syrienne. Elle assura de 192G à 1929 la parutioll de ln revue'al litaI' as A.~arqyat, fIt paraître en 1929 les I.Jilurgies Orientales et ()ccidentales de 11al.llllüni. Jo\. la lnort de ce dernier, elle fut vendue; les caractères syriaques denleurent cependant à Sarfé. ()n S'CIl servit en 1937 pour la cOlnposition du 1-~~~llJné, édité par l'imprilnerie des l':>P. l)aulist~s de ~Iar.issa.
***
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L'exlensioll que les écoles privées el officielles prirent au Ijball dans le dernier quart dn XIXe siècle (3) et la fondaLioll -de (1) (2) (8)
Lettre citée in Armalé, op. cit., p. 222. Cf. liste in A~daq ma Iain, II, pp. 320-322, et Armalé, op-~ ciL, p. 377. Sur l'extension de ces écoles, cf. Lllbniin, Beyrouth, 1334 1-1., pp. L169 sq, 477 w -
L'I:\IPHL\lERIE AU LIBA N
l10111brcux JOUl'naux ayant leut' direction .dans des bourgades de
la l\lontagllc (1) incitèrent Ù l'élablissernen t de plusicurs înlprinleries. lAcs arl"s graphiqnes furent ail.lsi dé~veloppés et des presses s 'é la bU re llJ à 131 e d cl Tn, Ù l~ Il de Il, il 1~ ~ ab da, dan sie cou vell t de '"ran1.Ïs, ù (;nnié, il l~l'ipolj, Ù IJadnl ct ailleurs. IAa pl:enlière inlprinlerie de 13leddïn (:2) relllonte il 1852. (:'esl une lithographie établie par I}anna al .A.s'ad, connu eneore sons le non1 de I.Iulllla l\.bi. ~a (h; elle fil paraître en 185:) 1.~'ar~l al lV!ll(allaqai' de Za\vzani; IJanna en nvnil écrit l'original de belle calligraphie. lAl lilhographie fut renlpJacée en 18G2 par nne inlprinlcrie. IJH seconde inlprinlerie, r.l1111)riI11l~rie al I~l1bIlo.n!Jal(3) doil son origine au 11111ta~'arJ'elI)ü\vüd l.:laeha. Nous avons vu qu'il a pp ela à cet e ffet Y ÏI se Il h Sa 1f CI n . )' il sep h é ta bli t 1a pre ss cet revInt il I3eyronlh, après l'avoir confiée à l\Jill,lenl Nnggür, qui en assnll1H la direclioll jusqu'en 187:-t l~lle nssnra la parntion de l~llblHïn, jonrnal bilingne oll1ciel de la 11111la~')(lrri/fJal, paraissant en arabe et en français (18G7-1Sn9). I~e prenlier ouvrHge sorti de ses presses est J(alilat l,va ])Înlnaf (1868). I~lle ru t transportée da 11 s 1a S li i te à 1) e ï rel Qa III Hr; eIle y éd i ta Cf 11 el q II es li vres do Il t la leltre A d'ull dictionnaire français-arabe de I~"'ad(Jlil Bustüni. l~n 1873 Naggür fut. relnplncé par IVlnll$ür 13übüt; lïnlprirnerie revi nt il l~teddln, elle s'accu pa d'édition de li vres classiques, de travaux cOlllmercial1x et d'inlprilllés dn gOllvernC111ent. I-.~lle s'arrêla 311 début du XX e siècle. I-Jes llloines 13aladiles à qui se rattache le couvent de Quzl.lHyn, établirent, en 1~55, llne inlprinlcriearabe dans leur lllonastère de N.-D. de 'ranlïs. l~lle édita de 1838 à 1882 quelques ouvrages religieux et classiques. Ses caractères arabes furent vendus duns la suite et renlplaeés par des caractères syriaques qui ne pouvaient servir qu'à l'édition de livres liturgiques. (-1) I...'inlprimerie d'Ehden (5) fnl fondée en 1859, par llo111ünos
sa
(1) L.e journalisnle ne delncura pas l'exclusivité de la ville de Beyrouth, la Montagne et la province eUI'ent leurs Iloolbreux journaux. I)e 1858, ·date de la parution du prcll1icl' journal du Liban, ~Iadiqal al Abbiil', à. 1900, si Beyrouth cOJnpta à elle seule 22 journaux, la province et la Montagne n'en eurent pas Il10ins de 8. (2) ftlach., tno1, p. 472; de Tnrrazi, IIistoil'e du JOllrnalisnle, l, p. 126. (3) lvlach., 1901, pp. 472-473 ; de 'farrazi, op. cit., II, p. 73-74. (4) jlfacll., art. ciL, p. It73. . (5) Mach., 1901, pp. 474 ; Sinl(an IJazen, 1'(Ïl'lb Elu1en, l vol., 1938, pp. 333-334~
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J.
NASRALLAH
Yanl1111n et le l). Yllseph Debs, futur archevêque de 13eyroutll. .1\0111[1nos fondit des caractères lui-mêule el les c0111pléla par ·d'aulres achetés il l'Ill1prirnerie Américaine. l~e prclnicr livre ·édité porte la date de 1~60. (:'esl I~e (~œlll' Contrit, al Qalb al .Mllnsa~leq, du Jésuite I~ . .J. ]-). l>innl:nonli (·r 170:1), traduit par Cr. I~"arbüt. L'inlprinlerie "fit parùîlre quelques opuscules de pi(~té puis :s'nrrêta; elle fut vendue dans la suite HU 111Dn3stère de Qllzl)ayn. L'llllprilnerie al (lJlnlanyal fut établie il 11 (abda, en 1891, par Ibrühïnl al A-s\vad ; elle assura l' édi Lion de jou rnaux, l~llbnan, des revues as 0a/a', al A!Janar, a ~ J.~alns et d'u 11 grand n0111bre d'ouvrages (1). l~lle élait très bien outillée et fournie de carnclôres -urabes!, lurcs, persans, français, grecs et syriaques. t1alIi rrannüs Bnl]os fonda égalenlent à B{abda en 189:1 l'Inl,prilnel'ie al Lubnnllyal 01,.1 al' l~aw{lal, pour assurer l'édition de S 0 Il j 01.1 r 11 a1 a r l~ arlJ rJ al (3 1 j fi Il vie r 18 B4 ). ElIe fi t Il fi ra î t re en -0 u1re LI n c v i Il g tai ne d' 0 n v ra ges (2). L.es deux i111prilneries de (iünié (IJJljJrilnerie al Arz) ct de '1'ripoli (IlrljJriJnerie al Baltlûal) doivent leur origine au jOllrnalis111e. I-Jc 15 oct. 189;) paraissait il (illnié le journal al i-ll'z des deux frères l)hilippe et l~~arïd nI tlflzen . .1.Acul" presse venail de I)aris, ses caractères arabes de la fonderie de rlnlprinlcrie (~a tholique et les syriaques de lïnlprÎlnerie de Sarfé. Al flrz fit paraître de nOl1lbrellX ouvrages syriaques ct arabes; parnlÎ ces derniers, les ouvrages 11isloriql1es occupent une place de choix (:3). I../inlprinlerie de rrr.ipoli fut fondée en février 1893 par MuI;lU111111ad I{ü111el al I3ubaïri; il Y publia son journul 7'arabulos dont le prenlier llunléro parut le 13 Blars 189~). I~'ilnprilllerie édita plu:sieurs ·ou vrages littéraires (4). I-Jfi revue a~ 8ajrj' de (Ali Nü~er cd D1n ( 1er janv. 1886) fut ·dolée d'une presse en 183D. Elle travailla quelque tenlpS à 13eyirouth puis fut transportée à (Abey. l~a revue paru t à {}\bcy le 18 février 189n. Elle y resta pendant quatre nns. Le jour'na] htHllOl'islique hebdonladaire, al Gl(bal, dtl sheikh Na\vfal ,alK.hazcn parut. cl .Dnr(otlll rn 1Hï2 Slll' gélatine; Lllul1b 01 ALbâb sorlit de la filênlc nlnnière, le 9 déccolbre 1883, dans l'école de I<'aflin. (1) (2) (3) ( 4)
Cf. liste in Mach., 1901, pp. 47-1, 520-522. Liste in Mach., 1901, p. 522. Liste in Jt[àch., 1901, p. f)23. Mac h., 190 l, p. 8 gl .
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PAl\TI L
I)Hrnli les inl pr-inleries .établies il 13eyrou lh dans le dernier quart du XIXe siècle plusieurs cessèrent de travailler avant 1900. Vers 1885, en efTet, la Sllblinle Ilorle, tolérante jusqu'à ce jour. il l'égard des 11laisons d'édition, prit des ll1esul:Cs radicales: tout livre, avant d'être in1prilllé devait préalnblenlent être examiné il (:onstanLinople; la presse fut soul11ise il une censure très sévère; plusieurs journ a llX ru l'ent suspendus. C:es 11lcsures· furent une source de difficultés auxquelles des inlprinleries ne purellt ré... sisler ; d'a utres s'arrêlèrent avec la
Illort
de leu 1'8 propriétaires.
Il en fu t ai nsi de l'I1111)l'ill1el'Îl~ a.~ ,,~'arq!Jal de l'évêque 'T'übia (1\ "VIl et de celle de ~Ial1na Naggür. l.Ja prenlière finit avec la 1110rt de l'évêque de 13eyrol1 th (1871); ~flder aehela la sec·onde en 1881. La prelnière IlllJJl'irflèrie allAzbnal1yat d'al Garzüzi vendue en 1872 à SalInl Nqüla lVlda\v\var, d'où son non1 d'Inl]Jl'i/nerie /..)(1lllnyat, qui avait édité quelques otlvr-ages lilléraires(l), fut lransportée il })anlHs en 18ï:J; elle y devint en 1~82 l'InljJriJJ1eri.e al 'la/hyai. QUHn t à la seconde Il11jJriJnel'ie al Lczbnnnyai, elle fut vendue en parlie il Ynseph Sâder et en partie il l'Ill1prÎJllcrÎe al fllidb de Anlïn et IJnlil Hl IJfiri. <':elle dernière s'(~tait dédoublée en lH98; une partie fut installée il Alexandrie, tlne aulr·e demeura à Beyrout h ; les deux presses conservèrent le 110111 prinli lif et éditèrent de nOlllbreux ouvrages; celle de Beyrouth inl priulH (luelques livres classiques français COIll pos<~s par Anlïn (2). 1./ill1 pri-
111erie de l)enkartoll (:)), fondée par ce pasteur ponr ln diffusion des livres protestnnts disparllt avanl1900. L'1111IJril11erie ({[[{ulLyat fut louée en 18K2 par l'Association grecque-orthodoxe de St. (leorges; Ibrühïul al As\vad l'acheta fillalelllcnl en 1895 eL la réunit à son illlprinlerie al ((Jlnlünyat (-1). I.~'InllJrÎJllerie (;a111(yat al I~Llnnn qui, par suite de son édition du journal 1'alllarc7i" al I~-'ll" (1) (2)
Cf. liste in 111ach., 1901, p. 88. Ibrühïnl !\laonad, Bibliographie des auleurs libanais de 1a1l9lW .française,
Beyrouth, 1949,11.315,310, :319. (3) ParOli ses éditions: (rV~ ~ 'A",) "~J) JAl ~-~ - ( t'"
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(-t) Cf. supl'a p. 58 ct G. B5z, L'Illlpl'illlcrie Saint GCOl'gcs, in /rnpressions, lB46 pp. 28-29.
J
L'Ii\1PHIMEHIE AU LIBAN
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porla ce non1 sur certaines de ses publications, passa à der vers la lin: du siècle.
l1Ül1,
I-J a cri se de 1885, d II re po 11 rIe s i nl pri III e rie s éd il a Il t des 1ivres' n'enlpècha pas la fondalion d'inlprinlel"ies COnll11erciales. C:ertaines,colunle celle de (ieorges lVlacr établie ell1885, ne durèrent pas longtenlpS, Blais d'autres, COlll111e l'Ilnpriillel'ie al flalnlllyat de (Id Gédéon (18(i8), l'Ilnpri111erie al J{ullyat de ti\bdel Qader (Itani, l'I111jJrilnerie pl {(jlfll{r(] (18B5) de Ynse·ph Ci-annüm 1'[1bet, p·ersistèrcllt tard dans le prenlicr tiers du XX e siècle; quelques-unes sont prospères de nos jours.
1)1~ '1 noo
il 1 nos (1).
***
l~arnli les inlprinleries qui doublèrent 1900, quelques-unes ne survécurent pas à la seconde décade du siècle. I~'Ilnprin1erie al (UI1111rnyat al !(alülz1cyal, qui avait assnré de 1880 il 1899 l'é~ dilion du journal al l11i~·brl~1. cl qui ponr cette raison avnil par~ fois porté le non1 d'.llllj)rilnerie al Jl;li~ba~l, con tinna à servir j llSqu'à la lllort de i\Igr Yüseph Debs (1907) (2). L/11111Jrilnerie Beyr () llllz S 11 ivit 1e s 11 u ct ua t i 0 11 S d II j 0 u r Il al do Il tell e por lai tIc Il () III et cessa d'exister avec lui en juillet 1909(~~); elle n'édila presque· pas d"ouvrages depuis 1000. L'!nlprinlcrie (:atholique, l'Illlprilllerie Américaine, les inlpri-. nleries Syrienue, ull\dabyat, al (Ilnlyat, al l\düb, all~a\vfl'ed, contin nèren t .à aeconlplïr leur 111 ission cultu l'elle en mulli pliant les
(1)
Nous devons heaucoup des renseignclnents contenus dans ce paragraphe et
le suivant à l'ohligeance de ~-1r le viColnte Ph. de l'arrazi et de MN1. G-. Buz et J. Sfeïr. Qu'ils veuille"nl trouver ici l'expression de notre gratitude. (2) ]~ditiolls de celte irnprilneric depuis 1900 :
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Ph. de 'l'arrfizi, flis/oire. du JouJ'nalislne~ II, pp. 38, 119-120.
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74
NASHALLAI-I
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éditions en langue arabe, fr~nçHise et anglaise (1); sur ses éditions de langue frallçaise, al i\dabya t porte le non1 d'lllljJrinlerie des IJelLes-Lellres (2). (:ette dernière avait eu à su,pporter une forte C0111111otÎon qui faillit Illettre fin à son existence: Uil j ncendie ( 17 seplenlbre 1895) dévora lout ce qu'elle contenait. I...'énergie de S011 propriétaire releva les ruines. En 1 90~, 25 e anniversaire (1) Nous ne Inent.ionnons pas les publications des deux prelnièl'cs inlprinleries : elles sont très nOlnbreuses, d'autant plus qu'elles sont consignées dans les catalogues publiés par ces deux nlaisons d'édition. Nous donnons une liste des principales productions des autres: /ll1pJ'lrnel'ie al A.dabgal' :
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• ('\. ~, ~ t ~ • V ) l,à; l .. J • J ,,:~J\ '-~ ..J Nous Olnettons dans cetle liste plusieurs ouvrages scolaires. L' Irnprilllcrie al
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édita: ~J
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" ~1:1~\ Jl~ .. '.J' J.~'.) - (r· ~ w'.Jl~ -i.... .J~ ~"}\J • ~J'~H .. ~)\~ Certaines de ses publication~ portent 1111priJncrie Yflseph • ( ,'\.. ~ 'C\. t ) (~\
Sader. 1.,'!lllpriInel'ie al PCllva'cd s'occupa de l'édition des livres liturgiques de l'Église Inelkite, le Pentécostarioll ( 1900), l' bpisioliel' ( 1900), le 7"riodioll ( 1903 ), l'Évangéliaire ( 1908) et de quelques ouvl~ages de son fondateur.
(2) Cf. le nom de ces ouvrages' in 1Jibliogl'aphie des aulellrs libanais, 11S. 230, 229, 262, 168, 23, 317, 318; pour ceux édités pal' Al Fa,va'ed, cf. nO GO, 61.
75
L'IMPfiIMERIE AU LIBAN
I·de la fondation de son journal, Lison al f-{al, ~~Ialïl Sarl<Js renler"cia ses 110nlbreux anlis venus lui présenter leurs félicitatiolls et ·leur déclara qu'en (iix huit ans l'inlprinlerie avait édité 650 nuIII ér 0 s ré par li s e 11 t re 0 uvr ages li tl éra ire s, sci en li fi CI ues, re l.i gie II x, "livres [rai ta nt d'agriculture on d'i nduslrie; le nOlnbre des exelll'plaires publiés s'élevait à 1.190.00{) sans y COIn pter Lisan al {Ial et -d'au tres journaux on revues (1). L/1111pri111crie al Vilayat con tinua ·ù assurer les irnprinlés du gouvernenlent dont le Salnà111é; celle al lJnsyat appelée aussi al Ma (areF porta, à partir du 9 avril 1902, le n0111 d'IlnprÏJncrie al lqbal lorsque (i\bdel Baset al Unsi fit ·paraître le jonrnal de ce nonl (2).
I.Jes longues et coû leu ses détnarches qu'il fallait faire au près ·de la SilbliIne l)orle pour obtenir l'autorisatidn, la concession, i111t(az, de fonder une illl prin1erie dans le vilayet ernpêcllèren t l'étêlhlissenlenl de n0111brellScs presses il Beyrouth. ])ur conlre le l'éginle particulier dont jouissait la Montagne y rendail la cllose plus facile; d'aulant plus que les inlprimeries du Ijhan n'ôtant lJUS astreintes à la censure acceptaient volontiers l'éditioll d'on,rrages prohibés dans le vilayet. (:ela nous explique l'iInporlance prise par certailies i.mprirneries de la Montagne C0111111e al (U1111[1nyat (;3), al I..Jubnanyat et al i\rz (4). (1) {2)
Ilisloire du JOlll'nalisnle, II, pp. 31,129-186. Éditions portant Impl'iruel'ie al JJfactil'ef :
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Cf. liste de ses ilnprilnés depuis l BOa in Ibrâhilll al Aswad, ](ilàb Talllv1r .al Adhall fi Tal'ï{z LllblHïn, II, 1927, pp. 863, 367. (3)
(4) 1 ~ • t)
L.istc des éditions d'al Lllbnilnual depuis 1901 :
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NASHALLAH
!..Ies inlprilneries établies ù Be'yrouth entre 1.9.00 et 1908 fl~-' rent rilnprinlerie CO,nl1?1erciale at'l'labOi (1900) fondè,epnr Isk.an-· dar al Ijüri, l'Ilnprimeriean Nago.1l de Salïlll Mann (1900), l'lrnp-prinlerie al AJllyat, l'I111primerie al Inii~(]r el l'Imprilnerie al M,qllür (1905). An Nagül) fut la prenlière impriulcrie israélit,e in~t~ll lée à Beyroutll et dans le Liban. Al lVlanar établie pt;ll' l'évêqlreArsanios I~Iaddad el{:. Yanni Ile dura qu'une année. I./InlprinlCrie· al Ahlyat fondée par scib Al)nlad rrabbüra ne tarda .pas à prendre'
ces deux ouvrages COlnprennent une par- ! ( ,"-
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Inerie· a~ $abl'. Ce recueil fut la cause de la Inort des fondateurs de l'irn prilncrie. Al Arz édita quelques ouvrages français conlnle la Perpétuelle indépendance du Li-ban de Ph. al Ijuzen, 19.10.
77
L'Ii\IPHIMEHIE AU LIBAN
.(le l'inlpOl'tan'ce. Elle édita de nOlnbreux Ollyrages (1) et conClif-' 'renlment avec la librairie du mêlne n0111, elle prit pour tâclle de ·doter les écoles Inusullnanes d'ouvrnges scolaires. Les origines {le l'Inlprinlerie al 1l1ti~ar l'CInonte à 1886; c'est à cette date en ,effet que Suleïnlan fAznr fonda une 111aison de reliure qui fut ·<.ioublée en 1 U04 d'une inlpriolerie pour registres. l~lle' était .spécialisée pour ce genre de travail. QUll1al Quzh prit en 1905 l'autorisation de fonder une iluprinlerie, qui ne tarda pas à fu'sionner avec celle d'al Manal' ; elle disparut avec elle. f)ans la l\1ontagne deux inlpri111er.ies du non1 d'a.~ Sarqyal furent fO~ldées rune à IJadal, l'autre à Zablé. Na Ü1TI Abi I-tased fit 11araîlrecn septenlbre 19O1 le preluier nUllléro de son journal ·an NO:)il' sur son irnpl'ilnerie a.~ A.~al'qyat.qui possédait des caractères arabes et latins; elle édita quelques ouvrages (2). Quand r'
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78
J.
NASHALLAH
Abi !{flsed fut obligé de changer le non1 de son journal, qu'il-appela an. Na.., ;lr al Bayrnti (1 er janvier 1910), il transporta son inlprinle.rie il F'urn e's Sllhbfll{; elle y travailla quelque tenlpS à. des inlprinlés C0l11111erciaux puis s'arrêta lorsque son propriétaire' quilla le pays ponr la rrripolitaine. (Isa S. lVIa
Le journal al Aiat/cires (1006) de Brun1111:1na parut
SUI'
gélatine. Le sénli-
naire grcc-orlho(loxc de Balarnend sc servit pendant les I)['Cnlières années ~ du siècle d'un inst1'u rncn.l du Hlêrne genre pOlir ôdi l()r quelques Ji vI.'es, don t des extraits arabes des Pères de l'Eglise, à l'usage des sérrlinaristes.
L.e Gerald Inslilule de Sidon ernploya un duplicateur pOUl.' éditer quel-ques ouvrages scolaires cl l'usage de ses élôves, leI al il11.1Lalla.l (1$ Sa/fi de :N .. al IIélou ( 1nO()-l 007, 220 pp. ). J)l~
-1 HOS à 1914.
Ilévolulion Jellne-"rurque ( 1BOS) élargit les horizons de . liberté et supprilTla, au 1110illS pour un tenlps, nne censure de~· venue trop gênante. 1.4[\ politique cllvnllit les classes de la socié~·· té ; des clubs, des cercles politiques se fornlèrent ; les journaux. et les revues anglnelltèren t. I)e 1908 il 1~) 12, 4B journaux et 2G revues furent fondés à 1-3eyrou th, LIll journal ,et nne revue à Sidon, 8 journaux et :3 revues à 'T'ripoIi, 28 journaux et Il revues dans la Montagne. I..4es facilités de relations entre Occident el' Orient, l'extension de l'enseignenlen t dans tous ses degrés, tout.. cela fit qlle le XX.e siècle s'ouvrit sur l'()rient, et surlout sur le Liban, sous les auspices de la liberté et de la 8C'1ence. Écoles, institutions et presse réclalnaienl des ilnprinl'eries. I..4es anciennes'. I.Al
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L'IlVIPRIj\lEHIE AU LIBAN
79
ne suiTIsaient pIns; d·c nouvelles furent fondées ù 13eyrouth et dans la lVlonlagne, (l'autant plus que IZ111/illzn'était plus requis. Les presses qui s'établirent à cette époque ù J:3eyrouth el dans l~l lVlo11tagne dépassent la'trentaine. (:ertaines furent créées ponr assnrer l'édition de quotidiens on de revues, et durèrellt ce que durèrent ceux-ci. I.Jes travaux de ville cependant assurèrent une pIns longue existence aux ÎI)lprill1eries de Beyrouth. La politique de IllFqllisalion du conlilé {Jnion et l)rogrès et l'i lllpérialislne des JCUlles 'l'ures ne tardèrent pas il ressusciler les. nleSl1reS répres.. sives de 1885. De Il0111breux journaux et revues furent sllspelldues eL leu 1'8 propriétaires poursuivis; les écoles et les inlprirnerics furen t é troitell1en t surveillées. I)lusieurs hOll1lneS politiques furent c.ontraints de se rérugier en I~gypte et en Europe. l.Jà, 101n de la censure, ils conlinuèrent ù défendre les i11térêts de leur pays en fondant des quotidiens édités sur de pet.i~es presses établies par eux il cel effet. (:es Inesures draconiennes ne furent pas sans influence Sllr l'arrêt de quelques inl prinlerj es de Beyrouth. el de la province. IÂes inlprinlcries de la Montagne continuèrent il jouir d'une plus grande liberté. I)eux anciennes il11prilllcries de I3eyrouth cessèrent d'exister, rI 111 p ri 111 erie 13e y r 0 u t h ( 1nOn) el 1'1111 Pri 111 e rie Sy ri en Il e (1911) I.Aes nouvelles presses qu i furen t j nslnllées à 13eyroulh durant cetle période n'eurent pns l'inlportance des anciennes. I~n voiei la liste: an Najll'es (1 U08), al Ma~labbal (1 nOS), al TaLvJllJ (1 UO~), al CAbbasyat (1909), al' Il{iIDi (190H), al Iiti~Hïd, al c j l:;;Fyal (1910), al ~lasna' (lB10), al vlratan (1910), al lqli~,;ij(l (1910), Lithographie Cressot ou I111J)l'irnerie .l/rançalse (1910), al Barq (1.912), an Nahçlat (1~)1:1), Journal de Beyrollllz (191:-3), Jeanne (J'Arc(1914). 1,/Inlprilnerie an. Na/ll'es fut fondée par Anïs .cId al fJuri, elle porta dans la suite le n0l11 de la revue aIl Nafl{'eS (1 er Blars 1910). III Ma~labbat fut établie par I~"a
80
NASHALLAH
.f.
par Mul)anl111ad al I~aquer COln111e itnpr"inlerie cOlnnlerciale; elle édita à ce titre des, journaux COnl111e I~isan' al Ilti~la(l de F'élix Fürés, des revues C0111lnC 'al (Irfan. Son fondateur ne tarda pas à y faire paraître son journnl al l~alafi (29 juin 1911). All:lasna.', alltTa!an et al Barq naquirent pour,continuer l'éditiol1 de la revue al flasll(J' de (iirgi. N. l~flz (parne dès le 20 juin lH09), du journal al vVa{an, de Sibli l\lalla{, du journal al Barq (1 er sept. lH(8) de J3sara A. nI IJuri; al lqli.~ild dut son 110111 il la revue al 1ql i\çtl(i cl' A11 niba1 Ab é 1a (15 0 Ct. 1910). 1..'i ln p ri 111 rie al I.,l [l S11 a' s'arrêta en 1912. I.A'I111prilnerie an. NQll~ICll fut fondée en lU13 par le P. Louis I)ar.ian (1879-1917); il Y édila ses deux revues, al' Jlisalat (191~3), al Ma~laSel1 (nov. lD13), et des o~lvrnges. (~irg.i. Marfns avait fondé à Constantinople en 1H08 le journal !(alinlal al {laqq et une imprill1erip pour ell assurer l'édition. l)eux ans plus tard il- vendit journal et presse à (Abd el .lJalllïd HZ Zaha,vi et vînt s'installer à Beyrouth. Il y établit une inlprinlerie (191B) et fit paraître un journal bilingue, franç.ais el nraLe, Journal de .l3eyroulll (7 octol>re 1914). L'ill1 prilnerie étu it snrtOl1 t cOIn 111erciale; elle avait la spécialité de l'ilnpression des grandes aff:iches avec caraclères sur bois. I-Ja lithographie Cressol fut élablie en 1910 par Louis Isidore Cressot ponr U11 bIlt C0l11nlercial; elle' publia de 1912 à.1914 fllcbdollladaire français la Marguerite.
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La plupart de ces ilnprinleries ne cOlnprenaienL qu'ulle presse avec, une ou deux caisses de caractères; elles t1taient. incapables d'éditer des ouvrages de longue haleine. Al 1"lll.v{iq (1), aIl Nall(1)
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81
L'IIVIPHIMEHIE AU LlnAN
(lat (1) et al IlIi~l.ild (2) faisaiellt exception, elles publiaient de IlombrCllX livres. I~es autres Il' éditèrent que de rares ouvrages (3).
Parnli les anciennes imprinleries de 'la ville, 1'1111 prinlerie Catholique et l'Imprimerie Anléricaine régnaient ell maîtres par la diversité, la lllUltiplicilé et la qualité de leurs productionSe l/Imprinlerie Catholique inaugura 'en 1908 les lYlélanges de la Faculté Orientale. Al l\dabyat et al CIlnlyat (i) continuaient à éditer (1) <:?).,?cU ;,),)~, ",:,"!.l~ t \ q")
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82
J.
NASRALLAH
de 110mbreux ouvrages. Al Fawa 'ed délaissa pour un temps l'é.. dition des ouvrages pour ne s'oecuper qlle de celle du journal al A'll1Jtl[ qui devint bi-qüotidiell à partir de sept. 1UüS. Le n01TI du journal comnlença à supplanter celui d\nl F~avva 'ed et le to-· ponYlne Illlpl'irnerie al A~lW{ï1 relnplaça peu à peu celui .d'Ilnprimerie al Fau){ï'ed. I./Itnprinlerie Syrienne publia quelques ouvrages (1) avant de disparaître en 1911. Al Ahlyat prenait par
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83
L'IMPRIMERIE AU LIBAN
contre de l'in1portance et égalait al Adabyat par ses productions littéraires (1.). Al Igtillud (2), al Iqbal (3), al Adah (4), assuraient (1) .) "ir. -
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les livres classiques de la Librairie al Ahlyat et les journaux de son fondateur,
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84
,1.
NASRALLAH
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de journaux~ de livres et divers travaux de ville. l~'Inl primerie al Vilayat continl~a à assurer les imprinlès du gouvernelnent et à éditer le Sa/lllïrna et quelques ouvrages (1). "Al I~IaN rnïdyat prit en 1912 le nOll1 d'Impri111erie (;édéoll (2), elle se cantonna avec la maison (Azur et CItüni dans les inlprimés C0111111erciaux surtout la façoll des registres; cette dernière en exportait des quantités appréciables ell Égypte. At 1'a!Jrtl acquérait de l'importullce et devenait la presse de la colonie française de la ville . . - Son propriétaire y fit paraître, avec le conconrs de Ijalï:l Zalnié, le qnotidien at 1'aba[ (21 octobre 1908), puis en 1909 le journal français Le lféueil. Malgré celLe 1l11l1t.iplicilé de presses dans ln ville"quelques journaux et revues paraissaient SUI' plaque de gélnLinc, cornrne ash Shâfe' (depuis 1n(7), .àl Ilti(lâd alIVli~J'i ( Nov. 191 B).
Les imprilneries fOlldées en province durant ce laps de telnps furent al J:lar/arat (1908), al Watallyat (1908) de 1~ripoli; allVlarg (1909) de MargCyün; al (Ir/lill (1910) de Sidon. Al fJarjarat fut établie par (iirgi Yanlli en vue de l'édilioll de sa revue al Mabi1~let (16 nov. 19U8). Al l'Va!anyai de I~lltfalla Ij:lü"t date aussi de InOS; elle assura la publication du journal al flawadel (7 déc. 1911) et édita quelques livres liturgiques et classiques(3). (1) (;,~, ..l . ~~1.,~:;'J' J~l.i~' - ('rrC\) ~44 ~~j' J.-:"J .. JJl.. l\ ~~':l; ~ .)li:~)" ~e~ •
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85
L'IMPRIMEBIE AU LIBAN
Al Balayai" continuait ses éditions (1) et la publication de S011 journal. As cad Ral)l)ul établit à MargCynn en 190D une petite presse afil1 d'y éditer S011 journal al Mar{j (25 juill;l 1909). Le Il déco 1910 tAref ez ZaIn fonda l'inlprimerie al c.lrfëtll pour y publier sn revue al cIrfaI? dont le premier numéro avait paru il Beyroutll le -5 février 1909, et le journal {;abal cAnlel (28 déc. 1911). I./inlprimerie Ile tarda pas à prendre de l'hll portance; elle multiplia ses éditions et se spécialisa dans l'inlpressioll des ouvrages se rapportant à la !.~Ïcat. L'Iraq lui faisait appel pour l'édition de ses livres de doctrine, d'llistoire ou de littérature (2). Elle n'ent ja'nIais de caractères latins. Nonlbreuses furent les 'inIprimeries installées dans la lVIol1tar gne depuis la Ilévolution Jeulle- furque; elles durent pour la plupart leur exi~tence au journalisme; leur vie fut éphénlère, seule l'Ilnpri111erie Sailli Paul fut appelée Ù lIIl développenlent considérable. !)ans le Liban':'N"ord, Bulros Yalnlnïl1 ressuscita à Ehdell la presse de SOlI père; il Y édita son journal Ell.den (13 février 1913),
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86
.J.
NASHALLAH
son livre Riwa.yai Batal Lllbnttn et quelques imprimés COllllnerciaux. Il la vendit il 1"ripoli ell 1~31. I-J'!lnjJrilllerie al UtlnOI1!]at de B (abda fut transportée à Beyrouth en 1912; elle y édita plusieurs ouvrages(l). Al LHbnanyat de Bal)os fut aussi lransportée à (;isr Nahr Beyroutll ell 190H(2). l>ar contre de nouvelles imprinleries furent installées il. TI (abda : 1111prirncrle al' I~aslnyat, ou ImpriJn(~rie Officielle et In1prin1erie al Antl1nyal. Yüseph I)acha 11'ranco, nllllafjaj're/du I~iban (1907-1912) ressusci,ta le 25 janvier 190B, le journal officiel Lllbnilll. Il fonda à cet effet une ilnprinlerie qui denleura jusqu'à l'Occupation française, éditant les ilnprilnés officiels du gouvernclnent. I~e I-l. Ynsepll Sidiaq, assistant de rOrdl'e Antonin installa dans le COllvent St Alltoine de B (abda l'1111primerie al Antüllyat; .elle était dolée de caractères lali IlS, arabes et syriaques. Elle assura la parulioll de la revue J(awkab al Baryat (1 cr janvier 1911) des Antonin.s, le journal af.Ba'iraq de Sa (ïd et de Nagïb >J\.qI (2B déc. 1911 ) et édita quelques ouvrages (:)). Ell 1BOS, a~ :jaj'tl', revue e~ inlprimerie, quittèrent (Abey pour s'installer il l{al"ar l'JalLa. I..Jc 2 mai 1909, nouveau déménagement !(iliib TalllvLr al Adhiin, II, p. 367. (2) Quelques-unes de ses éditions, à B(nhda, à partir de 1008 :
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87
L'IMPHIMERIE AU LIBAN
pour tAley. Retour à (Abey en 1911; ils y demeurèrent jusqu'à la guerre de 1914(1). Le 1). 'l'übia tAtallall établit CIl 1908 une petite inlpri111erie à Anlélias pour éditer son journal al f-Iaqq. A (;beïl, Salinl Wellbé fonda l'Jl11prÎ11zerie as Saflnl!]al el"! vue de l'édition du jOUl'Ilal al rii/flnal" (2:3 juillet 19(9); la presse fut trHl1sportée dans ln suite il cAnlsIt. I.4'Inl]Jri111erie a.~ A.C)agnr fu t établie à IJnmulana pour assurer a.~ !.S~a!Îür, jonrnal d'Elias cAd et de Y Llsepll al l:Iagg (1 BIO). 1~'IlnpriJn.erie al G(Ïnlicaf" fut fondée à I~Htrnll par le 1:l. Estépllünos l)a\v pour la publication de sa revue Mariallal al (lJtnlani (1 el' j nin 1909). Salïnl M\lSi et Mill)cnl Ijalaf fondèrent à {;Îsr Nahr Beyrouth avec leur revue al f,/Llql1q ( 18 février 1910), l'inlprimerie du mên1e nom. Ilasïd N3~r établit en lB10 à !(afarslma l'inlprinlerie conlnlercÎale al" Ra.~l(lyat. Le journal Za~llal all"latat (~) déc. 1910) d'Ihrahln1 al' Ra Ci et de Sukri BaIjl)üs eut son iU1priulerie à Zaillé. Il ell fut de 11lênle de l'hebdonladaire al tlalv(jter d'.Ibral1Im abu IJater (IG nlai 1912). (Isa 1\In (lof prit, en fondant sa revue al Atar, l'autorisation d'établir une ilnprinlerie; Sa (Id (ieba et Nagïb M. al Mas(alani Hrent de l1lême pour leurs journaux respectifs Za~llat et al tA$l" ; mais les presses ne furent jamais fondées (2). Na (fInl al Bllstani fonda el1 lnai lD12 le journal DefI' el Qamar qu'il édita à Deïr el Qalnar snI' une petite pédale. Il acheta quelque temps après la presse de l'Inlprinlerie Syric11ne. rrrop petites pour assurer l'édition d'ouvrages il11 portants, ces imprimeries Ile l11anqneront. pas cependant de publier quelques livres, des brochures surtout (:) et d'assurer divers travaux de ville. (1)
Editions:
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Co';:::-
'ùJ-...:ll
• (, ~ 'tH , .. ::,~ )
(2) (3)
cIsa Maclüf l'drlb !tladfnal Zablai 1913, vers la fin. /nlpl'inlel'ie as Sali/nyai, OU\Tages d'Adih Lnbl]üd édités à cAmsH: t
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Ilnpl'imel'ie al GiilniCat : ( 'C\ \ , ) .J~ rJ' .Ji L~b_1 <.!) .,~lj • wl:.:J Inlpl'inlel'ie al ~Illql1q: J:l> l,,-~J.
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88
J.
NASRALLAH
L' Ilnprimerie Saint Panl ou Im.prilnerie al Bülusyal fut fondée p'ur l'évêque Gernlânos Mu taqqad le 8 mai 1910. l~a presse fut achetée chez IsI{andar al tIt1ri, propriétaire d'ai l"'abat et les caractères arabes et latins à la fonderie des Jésuites. l~e prelnier llunléro de la revue al Maçarrai parut le 1er juin 1910; l'inlprîlnerie édita la lnênle Htll1'ee SOl1 prenlîer ouvrage Dablrat al A$garai~n. Les preluiers I~aulisles assuraient tout le travail d'édition. l~n oct. 1914, Uil atelier de reliure fut adjoint à l'inlprimerie. Les jou l'ClaUX de la iVlon Lagne paraissan L su r plaque de géla t i ne son t les suivants: Bs!tarJ'é (13 avril (910) publié à B~harré par le carnlP Wanîs, al A.dao ('IcI' ocL.19tO) édité êl Qaïlùlé pal' Fa'pz GhusLine, alltfidnlaJ' de BaskinLa ( 20 nov. t 9(2), Zahrat ash Shabibal de Sh ll\veïl'àl (H) février ., 90H), Ibrîq az Za'il de Youseph IJitLi à l)ûlnour (101 t) (lIisl. du Journalisrne, l'V,
pp. 30-32).
I)E 1914 à 1918
I-Ja guerre de 1914-1918 fut parliculièrenlent pénible au ljbnn. Elle brisa son élan intellectuel et y accull]ula de nombreuses ruines. Quelques selnaines après l'entrée de la Turquie en guerre, la Porte abolit l'autonolnie de la l\Ion lagne et « ét~ blit dans ce sandjal{, suivallt la Hale envoyée par elle à ses alliés austro-germaills, le systèn1e adnlinistratif en vigueur dans les autres parties de l'Enlpire». La plupart des écoles furent fermées, les journaux suspendus ou 111uselés; beaucoup dïnlprinleries furellt arrêtées, certaines réquisionnèes. I-Jes inlprinleries al tlJilTIÜnyat, al AIl"Ïünyat, s'arrêtèrent dès la prenlière année de la guerre. An Nah<Jat cessa de travailler avec lé-l Inort de son fondateur, le P. Dariün ( 18 fév. 1917); il en fut de lnênle d'al Adüb à la luorl d'Anlïll al Ij:flri (1917). Ces imprjnleries Inlprirl1crie al' lla.çïdgat : ,-:,,~~6H ';:'l~ - ( ~:~;,
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r..,tIMPRIMERIE AU I~IBAN
ne se relevèren t plus; les petites presses fondées après 1908 pour l'édition de journaux ou de revues cessèrent d'exister elles aussi. L'Inlprînlerie Cnlholique fnt luise à snc et ses inachines réquisionnèes pour DanlHs, Beyraulll et B(abda, par les autorités Inilitaires; rInlprinlerie Française subit le mêlne sort; celle de ZaI,llat al Fatal fut transportée au ~IigilZ. Al Arz, al Ahlyut et al Fa,va'ed s'arrêtèrent elles aussi à la suite de l'exécution (1916) ou de l'exil de leurs propriétaires. I... es autrçs irnprinleries, travaillèrent au grand ralenti, se cantonnant dans les travaux de ville. Celles au service du Gouvernement Ile rnanquèrent pas de publications: l'Imprilllcrie al Vilüyat, tout en conlinuant d'assurer les imprinlés de l'État, édita de 1:-3;38 à 13:36 H., Mab{j~let (.Il... nlynt lva Adabyal (:~ vol. en turc), sur l'l1istoire du viIflyet de Beyrouth, avec traduction arabe des deux prenliers, dont l'un parut en 13:\5 1-1. dans l'Ilnprilnerie al Iqbal (:347 pp.) et l'autre en 1336 J-I. dans l'impriluerie du vilüyet (51(-) pp.). Cette dernière publia aussI les Mémoires de (iamal Pacha, en arabe, en turc et en françnis. Al Adabyat édita ell 1334 lI. l'cncyclopé: die .l~ub.nttll; al CIlmyat. publia plusieurs ouvrages ell faveur du régime (1). L'Inlprilllerîe Journal de Beyrouth fit paraître en 191() Mubta~~ar Tarïb Alalcïngai" de S. IJaddud et l'IIisloire de Beyrouth (franç.) de ·Wallrân Warjahed. Al cA$ryat connut des moments de prospérité; son journal al Balay fut l'un des rares quotidiens qui continua à paraître et son propriétaire fut autorisé à publier en Blars 1918 la revue al FiliIII. DI~
1918 Ù 1930
L'armistice de 1918 fut une délivrance. I~a vie renaquit des ruines et un essor plus puissant que celui d'avant-guerre transfor1113 la vie culturelle, sociale el matérielle duljban. La période d'après-guerre, avec les changements profonds qu'elle opéra - (,.... v"
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NASRALLAtf
dans toutes les classes' de la société el sur tous les domaines,avec le développenlent . intensif de l'instruction, avec les nouveaux besoins qu'elle créa, développa les arts graphiques. {Tlle part plus grande fl.lt rêservée dans leurs travaux aux langues étrangères, surlol1t·à:-la langue française. I}nrrivée d'un nou\'el élélnent 'ethl1iql1e dans le pays, les: Arnléniens, Illotivn la fon~ dation d'iIllprimeries en. cette langue. La multiplicité et la diversité des besoins, le développelnent .des llluisons de êOlllnlercc, des banques, des sociétés de toutes sortes, l'extension du cin.élll.3.; .auglnentèrent les impri111és commerciaux .et développèrent ce que 110US. SOllllnes llubitués à appeler les imprimeries COlllnlerclaIes qui produisent depuis la carte. de visite en noir, la mil1uscule étiquette Inédicale ou la boîte à cigarettes en couleur jusqu'aux registres o~ aux grandes afIiclles llluiticolores qui parfois salissent les façades de nos places publiques. A Beyroutll, l'Iluprinlerie' (:atholique~ l'Imprimer~ie Anléri~ caine, la Lithographie Cressot, se rééquipèrent; les' deux prenlières utilisèrent les perfectionnements introduits en Europe dans les arts grnphiques. " Al Fa\vü 'ed, al Ahlyat, nt 'rabüt, plus ou lnoins C0111prOn1ises pendant la guerre eurent un regaiIl de vitalité. L.es autres imprimeries al Adabyat, al
*i'\* . I~a réouverture de l'lulpl'imel'ie Catholique n'alla pas sans difficulté. rrout y avait été enlevé, sauf une gral~de presse, trc>p lourde à 'lnanœuvrer.' l .. es· tnachines purent rentrer à l'imprimerie, y comprisull coupe-'carton'(lui avait fait·le voyage de la Mec-
Hl
I/IMPRIl"IEHIE AU LIBAN
qne. lAe I.frère MaIler avait eu, en 1914, l'idée' de retirer àtenlpS les lnatrices el les poinçons, ainsi que' les 'objets des appareils photographiques, et de les 111ettre en sûreté. On se relnit à l'œuvre avec 10 ouvriers, dont le salaire consista d'abord en quelques poignées qe farine et qui faisaient tout il bras. Vint ensuite un petit lTIotenr il 'pétrole de 2 ehevaux·; peu il peu' on réussit à .acquérir n·n 1l101eur à Ulazont (le la foree de 15 cllevaux:. ,(:'esl cette machine qui fonctionna jusqu'en lH29-1930,:épdqueoù toute., la force Inolrice fuL reIn placée par des lllachines "électriques D.rouard au nombre de 2:.3 (1). I~e' 'flot des publications' reprit 'son cours dès les derniers 1110is de 1.918 .el 1930 .il renlonta au niveau atteint aux époques de sa plus grande floraison': (2). illltla.~req reparut en 1920; les .N/élanges de:la jlaculte Orientale prirent avec Je vol. VII ( 1U14:.. 1921 ') le IIonl de Mélallges de: runilJersilé St. Jose/)1l ,. la BiblioLheca Arabica I,.')cllolaslicoi:unl, ,- vit paraître son tOlne 1cr en 1H27. l/i Jllprilllerie célébrtl ....·eù.~. lH28.1e 75c anniversaire de sa fondation. ".. . T./All1crican l)l'(~sS fêla en 1B22 so,11. centenaire el publia à cetle occasion une plaquette relatant son histoire et ses travaüx (3).',
en
Elle avait édité jusqu'il crUe daLe 72 Bibles uI'uhes de fOl'rnals d.Îvcrs, en 2.200.000 exemplaires, ct atteint ~ .2~,O.OOO.()OO pages dïrnpl'irnés. dans les l.aQ·~ gues suivantes: arabe, anglaise, française, turque, nrnlénienne, perse et kurde. Elle avait l'ail paraitre, pOl.1t~. la seule année In~2, 14·;LOï5 voll1rnes,·.çnÜ'e B~ble, livres religienx ou scolaires, aLleignanL le tolal de 25.1'1·9.58'.. J)()gcs.'·'Lc (;entellnia!-(p. BU) donne des sl:a'UsLiqBcs eornparaLives poüt.'le·s annéc's 1R76 el 'IH22, nous les transcrivons pOUl' l'intérêt qu'elles représeutent: .. '" 1876 '1922 PublicaLions in Press Catalogue 20j 462 VOIUITI'es Prinled during- the'Yenr,' :38,4·50 .,143 ,07tl . Pa.geR Prillted during the -Ycaf' . 1:i,7S0,!)80 ~~)', 149,584 ()f "vhich, pagc's bf Scri pLI) J'e for the ", A.111erican Bible Society .4-,277,500 Of \vhich, 'rexL Books HcligiollS LilCl'allll'fl, . Tracts, etc. . 9!509,480' '7,64~,200 p. , 51'9,18'1 Of \\lhich, Pages of Job \\'ork Tolal Pages franl the begin ning -t59,810,aOO 1,240.496,a90 (1) Les Jésuites en Syrie, 1831-1931 - Université St.' Joseph. VI Les œuvres de presse de Re!JrollLh, Paris., p.65 ; XII IJCS F'l'ères:Coadjulelll'S lvlissionnaiJ'cs, pp. 2637, 49-fiH.
' ..
(2) Cf. un coup dtcejl.d'ellselnble~·SUl~ les puhlications'de flmprinlcrie Catholique, in Les Jésuites en Syrie, pp. 39-f)4~ . .. (3) 1'he A,nerican Press BeiJ'l11, SYl'ia. ---- Celllelliliai 1822~1922, 50+56:, pp..
92
J. NASRALLAli
L'imprinlerie fut dotée en 1922 d'une automatique el d'une linotype, la prenlière arrivée dans .le pays.. La poursuite dn but que ses fondateurs lui avuient assigné, la pro,pagande religieuse, - elle inlpriula ainsi, de 1923 à 193:-3,2.111.450 exenlplaires de la 13ihle on de parties de hlI3ible -_.- ne l'cll1pêcha pas de consacrer une parlie de son activité nux éditions scolaires, littéraires, historiques ou sociales. Nous constatons nlême qu'à parlir de cette époque la, tendance vers les éditions ultrareligie.uses se fit plus forte. l~arlni les réalisations intéressantes de celle période il faut signaler al Bustan (1930), dicLionnaire arabe du .~eib (Abdallah .al 13ustani (2 vol. de 144:6 el 1402 pp. ), et l?dkihal al Busfdn ( 1930 ) du nlême auteur ( 168 i1 pp. ) (1). I~a l..Jill1ograpl1ie (;ressoi" tendue il son propriétaire le an oct. '1919 'fut rééquipée et reprit ses travaux. L'Imprimerie t'canne d'Arc des Pl). Capucins reprit aussitôt nprès guerre. Grâce à l'ai.de du I-Inut-(:0I11missariat elle fu t dotée de nouvelles lnachines. Son hut prelnier était la diffusion de la bonne presse. ~:lIe édila' deux bulletins nlensuels, l'un français, [Jullelin ,~l. IA)lll~S et l'autre arabe, ~adtq al (flïfat, des périodiques français el arabes dont l'()rielli jUS(lU'à IB2--l, la k'}!Jrie, des traductions d'ouvrag~s français en arabe, des livres scolaires français et arabes, des ouvrages français (2), des tracts, divers travaux pour le Cadastre, le Haut-Colllnlissariat (3), surcharges des till1bres et divers travaux de ville. SOIl principal allimateur était le !). Rémy de St. Etienne. Al FauJQ'ed reprit ell IB18 sous la clirection de son fondateur, avec une plus grande vitalité. Son journal bi-quotidien l'empêcha de se livrer aux éditions de C0111lnUnde; les travaux de ville avaienL ses faveurs; elle accu pait une cenlaÏ11e d'ouvriers. Elle subit 'lIn nouvel arrêt en 1921 par suite de l'exil de IJ. Badawi ; journal et Îluprinlerie passèrent sous la direction de Sinl ~Üll I~a l'al) Seïf qui fOllda le (Illotidien ~ada l il~ll,va! (5 avril lH23). (1)
Cf. Centennial of A'lle,.ican }J ress , 1934, 26 pp. (tiré à part de la revue
aH
J.Vasrat wal Buslâll, 1934, nOS 9 et 10). (2) Cf DHghel', op. cil. nOS 182, 1981, -t509; Ibrahïu1 ~laouad, op. ciL nOS 187, 475, 524. (3) Bullelin Officiel des actes adtninisll'alifs du Il. C. f'., mensuel, à partir de 1919. Recueil des actes aclnlilll$ll'util's du Il. C. F'. ell Surie el all. Liban réunis par Ph. David ( 1919-1931 ) cu 12 fase. in-8.
93
L'IMPRIl\fEHIE AU LIBAN
En 1928 Bada\vi revint à S011 travail. L'Imprimerie al Ahlyat devint à partir de 1920 l'Imprimerie Tabbara; elle délaissa elle aus... si les éditions d'ouvrages(l) pour se spécialiser dans les ilnpriIllés commerciaux et les édition~ de. périodiques comme le journal alilfa (ra~l depuis sa fondation, 1Cl' lllUi 1H2t, j llsql1'à ce qu'il fut doté d'une presse, les revues al Mar'al al (;adtdat (l(W avril IB21), Sanlll' a~ $irial' (1 er janv. 1925) de Julia I)iluasqyat, al (;dllli(al as Stiryal de (0111ar Abü Na~r (14 mai 1919). Elle fut dotée d'une zincographie en 1H22. I"e lra vail con1111ercial plus luc,ratif que l'édilioll des livres aura désornlais la prédilection de plusieurs ll1aisons COll11ne al 1'abal (2), al Tau}fiq (3). IsI{andar al I:Iüry reprit en 1921 l'éditioll de son journal Le l~éveil qui dura jusqu'en 1931. Al Adabyat qui, effectivement ne s'était pas arrêtée durant la guerre, I1lontra durant cette période nlaÏns de vitalité que par le passé. I)epuis 1918 elle n'édita plus de livres français; ses publications (le langue arabe se firent 1110ins nonlhreuses. I~isan al rIal absorbera toute son activité. L'Ilnprilnerie altIlmyal porLera parfois le non1 d'I111prilnel'ie Yasepll A-5ader. Elle conserva son attrait pour l'édition des livres scolaires de langue arabe. Elle COlllmença à faire paraître dès le 1er avr. 1921 an Nasrat al Qafja'yal. En 1922 Salïnl ~üder ouvrit Hnc secollde iOlprimerie, qui porta elle aussi le nOin d'Inlprimerie ~ader; elle édila des livres français et surtout arabes pour la librairie du mênle IIOffi. Elle fut ven(iue en 1927 an journal
La Syrie. Al Iglihad aSSlllna l'édition du journal al l:jla~l fondé par son propriétaire et Naglb Ahi (Akar le 11 déc. 1H22. 1~lle publia de n0111breux ouvrages en langue arabe dont une 7 héologie Dog1
Inalique, en 3 vol. d'Eli[is (imayyel (1923) et quelques livres fran-
fOJldateur d'ail Na.qâ~l eut nussi son journal, al (il/am al !srii'lli à pa~tir du IC1' sept. 1921. E:n 1925 cette imprinlerie publia ç.ais.
I~e
(1) Parlui ses éditioll'S: J\ .J.ii • ~lJ.~.)t' - ( '~"'r.) ~J.jt ,:it J.:_....} ~.l~l' ";/.,J
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(2) Les éditions f,'ançaises de cette nluison pOl'tent parfois le HOlU d'Imprimerie aI l'abat, parfois celui du Réveil cf, Daghcr. op. cit., nOS 277, 1447. 5220.
(3)
• ( , -. r'l) ~1> ~:~:} • J,a.Âll
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NASRALLAH
-~e:pl-'enliel" ouvrage· édité au I~ibHll- e,·n caractères îlébreux., Ser~r l{eria Velilnoud IJailadrrn (Ijvre de lecture pour les en~ants}.·. Al'A~ryat se restreignit désorùlHis ù l'édition de son journal al Ba1ilfj auquel elle adjoign'it à partir du 5 janvier 192:-3 célle d~ l'li'ebdornadaire:·al l(a,~kl1l. Elle sera connue dés-orn1ais, et d'ailleurs ·depuis IH14·, sous le nonl (l'IlllpriJnerie al IJala!i; al-Iliba[,'ne ··cess.a ;pas d'éd-iter le journal dont éll~ portait le ,nom, elle ait son actif la publication d(~ quelques li vres arabes et de plusieurs pé'l'iodiques, al Ml.lna(;e,~ (18 oct. 1926), al Nlzzllâge.s' al .NIl1,gnt.lrt"(aout -1-927) de I-.-Jnbïb cA\tvad. L'lnlprinlcrie (ié(léolldélaissa pour :u'u ·:teinpsl'édilion des ouvrages pour se livrer·nux lrHvaux de villes. "'A pal~lir de··1920 le G0l1VernC111cnt ct àiverses sociétés concessiollnaires lui confièrent de l10111brel1x inlprînlés (l). .A I ](ullyal :reprit.. ell 1921 sous::la :dil'ection du ~la.(j(j lVli~büb ]lÜnÎ,· lllunie '.d~; càractères arabes :et. latins; ·elle prendra désornlais .le nonl ···d?.llnprilnerie (Illini,EIl 1H29la 'lllaisol1 sera dédoublée entre .les deux :fils d'j-\bdel Qader:·haÜfJ Mi~büb se consacra à·la typographie et ~ul!l!ll\l.lnlad il la façon. et il la reliure ode cahiers el de registres. l~' Illlprirnerie (;\zar coliserva encore s.ur ses l'arcs éditiollS l'ancien nOl11 d'!ulprilJlcrÎe al Inli..~(il' (2); elle se cons,acrera de plus en plus à la façoll d'e registres. I~'IlnprÎ111.erie. (Je l~uxe I~aJ(ed établie en In12 par 13a~ïr Ilnqed, 'coli1mc inlprilne:rie cOllllllerciale reprit ses petits travaux nprès guerre, après nvoir été ferluée parce que SOlI propriétaire y . avait jnlprinlé cl.es billets de banque; elle dura jusqu'en. lH30.· . Les imprimeries ofIicielles al Wilaya! de 13eyrouth et"Ql' .Ras'·mgat de B(abda passèrent dans les servi·ces du I-Iaut-Colnmissariat ..de f"rance à 13eyrouth. })eux presses en furent prélevées el don.n'ées à lïnlprill1erie Jeanne d'Arc. Avant de disparaître al' 'I{as. myat édita en 1920 le nouveau journal ofIiciel, (;arldal Ll.lbllQll al [(ab.'r. l/Inlprinlerie Journal de 11eyrol.liJl de I:Iarfüs fut, el.le au'ssi, vendue HU IIaut-(:omnlissariat. Ce derllier forllla·avee···le nlatériel'de ces trois ,iInprirrleries qu'il pe.rfectionna en leur adjoi(1)
.Le principal ouvrage édit.é fut L'Indicateur S!Jrien, cOlnnwl'cial, adlninË.'dl'a-
tif, indusli·iel,·"1922-1U29
eu 5 vol.
.
. (2) Pour les éditions françaises, cf. Daghe .., op. cil., nOS 12(i5, 1978; yajoutcl' le Bulletin adlnillistrali{ du gOllvcl'llelJ1clll de LaLlaqllieh, le Code des obligations;
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Je. ~;. J:clc"'~
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gn-ant HIle ·pres.s~ litho,graphique et d'autresarliçles, une irnpri. l.n·erie . appelée l1telier lypo,qraphiquedes troupes du I..i~Vallt .ou I/11prilnerie qu Halll-Colnn1issariat. Elle assurait les iInprimés de rar1née, les travaux privés du Hal.1t"Colllnlissariat et- Ifoe sé~ rie de cartes de Syrie et d.u I~iban au 20.000 e, 10.0QOc, 5.000 c:····.et. à diverses antres échelles. l)on1' des raison~ financières et;adm~~ nistratives, . l'imprinlerie fut dédoublée en deux, l'une conserva· le nonl d'jlleliel' typographique des ]'roupes llu Levant et l'a.l1tl~~. {ut a p.pelée Bureau lopograpl1ique des 7'rollpes du Levant., I . . a prenli'ère éditait les inlprirnés de l'arnlée, de ses divei'ss~tvice$, et ll1èlne du I-Iaut~(:onlnlissariat,bulletins, brochures, ·a.c,tes, etq~~. d'où parfois le 110111 d'Impri111crie du I-Iaul-Comlnissariat q~l'elle continua " à porter la seconde se ·consacra il la cartographie. L'llnprinlerie al l-iublZ(lllyal reprit le travail à Beyrouth mènl~, puis s'arrêta définitivenlent en 192~3, deux ans après la Inort ù.~ son fondateur (25 oct. 1~)21). Al (Abbasyal ftlt vendue en 1925 ,il Ibrahïnl l{rayyeln. Abmad (Abbas s'enfuit à I:Iaïfa; il Y fo'nda u~e nouvelle inlprill1crie. I{rayyem appela sa presse al r-lisaill du 1101ll de son journal. l\près trois ans :~de travail il la vendit .. à (l·. (A \vad fondateur d 11 quotidien al ~fllrryat (25 oct. 1918),. d'al MI.ll1a!ie.~ (7 déc. 1H22). Ce dernier la Init en gage après que~que temps cllez Mishal~l (~leïlüt.
I~es inlprilneries ~e province qui reprirent après guerre fu~ l'ent al Ija~lo.rat et al 1ilTa{allyal de 'l'ri poli. I-Ia première reprit la publication d'al Mabti)lel et fit paraître' quelques petits roma.n~ et UII ouvrage intéressant, Tara(jenl (Vlama' 1'arabu[os all~aj'~la' l.lJa TJdaba'(lza (1929, pp. 303) de Abdallah Il. Noral ; la seconde reprit aussi l'édition du journal.al fJawadet, Blais elle devint plütàt cOlnnlerciale. Al IJalagat inlprÎlnu peu d'ouvrages nprès guerre; l'élnir As(ad al Ayyübi y édita à partir de 1922 son jour: Ital k5ada .~ A-~a(b et à partir de 1927 le qno.tidien ad Dllt. l./ilnpri"7 merie fut vendue dans la suite à BeYfoutll. L'ilnpl~imerie al Mary de Marg(yün fut transportée par son propriéta'ire à Nahatié, en 19.27; ellejr denleura quelques mois puis fut ranlenée à Mar€ryün. Al (1rllin de Sidon continua l'édition de sa revue et multiplia s~s'publi~~tionsscolaires, historiques et religieuses. L'J(1lpri!nerie
.t. NASRALtAtt
St. Paul reprit ses' activités le 25 ao(\t IH19, elle renouvela ses caractères; en nov. de la 111ênle année reparut la revue al Maçarrat ..
Jusqu'à IH20 l'ilnprimerie n'avait à son actif aucun ouvrage français. A partir de 192G elle se rnodernisu et développa son nlutériel: 1926 acha,t d"une première grande presse nOx90, 1928 acquisition d'une seconde 70x100. Pnrnli les réalisations intéressantes de celte époque, il faut faire nne J11enlion spéciale de l'Horologion (1927), de l'I1uanyéliaire arabe édité. en 192B par les soins de Mgr l\faxinlos SÜïg (aujourd'hui sa B()alitude Maximos IV). Elle inaugura en 1H2(i la publicat'ïon des DOCLllllents inédits pour servir à l' l1istoire du patriarcat Inelkite d'Antioche. L'1111J}rilllerie a~') fjafa' reprit en 1920 à (Abey; elle y resta jusqu'en 1926. Après eette date elle fut transportée il !{afnr Malta; elle y travai.lla en ve'illeuse éditant quelques livres nrabes, le périodique s'étanL transporté il Beyroutll ( 1926-1928 ); en 1H28 le journal reparut à l{al'ar Matta; il Y delneura avec l'inlprilnerie jusqu'ell 19:37. I-lasld Nn~r fit paraître le 15 oct. 1~)18, le journal as Salam sur sa presse al' l~(l.~ldyal; l'iulprinlerie publia de rares ollvrages arabes. I/ll11.jJrünerie Za~llat all?at(ii assurait la parution du journal du même nOln et ne Inallql1ait pas d éditer quelques ouvrages et des périodiques divers. 9
I~es
***
irnprinlcries qui nnquirent à 13eyrouth durant cette période furent: al ildab (1920), (Abdel lUaleh~ (1920), St. (ieorges (1921), al vVatanyat (1921), Jos. 8aiqali (1922), (Abdo tlalifé (1922), Naglb Sl.vaïri (1922), al Mi$ba~l (1922), AIlgelll (1922), al Qamus al (AIn (1923), Ant. el Jean l}alïfë (1 92 1), Qozma (1924), Rl.~a (1928), al Wafa' (1929), al !str(ladyat (1929), allluda, al Arz (1920), ]iaf"a l Arz (1921), ad Dabbar (1922), l'Orient (IU2,J), al Ma(rad (1927), as Salanl (1926), fjauJt al A~lrar (1927), la Syrie (1927), al Balraq (1929), al (lJrabal, al f,Iatlb (1n2n). ~lles sont })ou1" la plupart 'conlmerciales; les onze dernières eurent des périodiqtles' pour raison d'être. Nous ne faisons pas entrer dans cette énumération les presses arnléniennes. A l'encontre des ilnprimeries d'avant 1914, celles fondées après 1920 étaient toutes dotées de caractères latins. Lê P. G(ïtawi loua en 1920 une petite presse fondée par L
97 (j\bdel Ghani f1\rü'ïssi el Fuüd I~antes en vue de l'édition de leur jou rllal al MUfi{l ( 9 février 1909). Il acheta llne seconde presse ~n 1U2;~t el lrois ans plus tard il leur adjoignit celle d'al Arz de GOnié. Al Adah s'occupa surtout de l'é(lilioll des travaux dlt'J~Iaul COlllmissariat (1); elle assura ainsi de 1922 à 1~)2G le Journal Officiel; elle inlprÏllla nne série d'ollvrnges scol~dres pour la librairie ~flder. ~Jais ln mnjeul'e partie de ses travaux étaient des travaux de ville, pour les bHnques ell particulier. Elle engngeait jusqu'à 40 ouvriers divisés en deux équipes, une de jo'ur el HIle de nuit. I~lle a vai L la spéeialité de rilnpression des affiches en gros caractères de bois ou de pl0111b. L'I1111J/'illl,erie (Abelel 11lalelc, fondée ell lB20 par Girgis (AhdeI Malek consacra ses prenlières unnées à lïll1pression de tra· vaux de ville. A parLir de IB2:3, elle se réserva aux ouvrages 'sco~ laires arabes composés par son fondateur. (:ertaines œuvres connùrenl. plusieurs (~ditions. L'association grecque orthodoxe de Beyrouth avait voulu rellollveler en lH14 l'lnlprimerie St. Georges. Elle avait cOlunlandé à cel effet une presse d'Europe. Mais la guerre intervenant, presse ne fut pas lTIontée ; elle attendit jusqu'en 1921. Elle conl;" mellça ses prenlières éditions à eette date S0118 la direction de (iirgi CAtié et irilprin1a le quotidien al I-Iadyat ( 17 n,ove IH21 )~ Deux HIlS plus tard elle fut achetée par l'évêcllé orLllodoxe de J3eyrouth qui la vendit à SOI1 tour à Mgr l)llotios IJüry· qui y édita son journal al tA ïll ( fi vril 192B ); ce dernier s'ell dessaisit quelques nl0is après, il en garda cependant les cnractères. L'imprimerie St. ("eorges 11lunie (ie caractères latins et arabes édita surtout des livres arabes dont les deux derniers volumes de TanlVlr al Aff/liln fi 7'arïb I.. ublllÏl1 d'Ibrahinl al Aswad ( 1925, 1927).
la
I./lrnpril11erie al lVatal1yal fut fOlldée à Danlas ell
1~19
par cO lllar Mneïnlné, qui la transporta il Beyrouth trois ans plus tard. En 1927 elle fut dédoublée: une presse échut à Ijalïl l\Jneïnlné qui lui conserva son n0l11 prinliLif et l'autre à cO nlar Ini-nlênle. Cetle dernière prit le nonl (l'Inlprimel"ie l11ne'imné. Al Watanyat consacra la 111ajeure partie de ses acli vités ù l'édilion des jour(1) Cf. Daghcy, op. ~il., nOS cf. âussi Maouad, op. cil., n. 185.
1~)77,
2601-260·l,
260fj~2(?08~
2fHB, '2620-26.22.,;
98
,1.NASHA LLAfI
naux al A~lrar avant la fondation de son inlprimerie t al IlurrlJat (i\."vad, al c1:1hd al (]adld, bilingue, IJaïr I)~l~ al. er Abdab (5 11lars 19:2:», al' Rayal.de YCiseph us SH\vda (1 janv. 1~)27); des revues COlllll1e al {lidr de cAfirat ~a cb, al flayili al (;adldat de IJabbubat IJaddüd. I~lle inlpriIna peu de livres avant (Iu'elle échut à IJalïl; depuis qu'elle appHrlïnt à ce dernier, elle se consacra plulôt à l'édilioll d'ouvrages scolaires; celle de C()_ nlar delnenra éditrice de journaux. 'Josepll Saïqali fonda en 1922 une imprimerie cornll1erciale spécialisée dans l'iolpression des boîtes de cigarettes et des lilllbres fiscaux; elle édita cependant quelques journaux. C0111111erciales à l'origine furent les i 111primeries ilb. Ij"alljë, Angélll, QozIna, Ani". el lean l:lallfe. La prenlière resta essentiellemellt COll1mercinle ne s·occupant (lue des travaux de ville. Les autres éditèrent des périodiques, des brochures, des livres français et arabes. Allgélïl assura la parution de Beyrolll1l-SJ1ort ( () ocL 1929) et imprinla des livres arabes et français. I~'Ilnp]'imerie Qozma fondée à I)anlHs en lB2ü (c'est là qu'elle imprima les tilllbres postes de Faï~al, roi de Syrie) fut transportée à Beyrouth en 1Ç)24 par Ghallas et Michel Qozlna . Avec les iUlprimés administratifs el les travaux ùe ville, elle eut la spécialité de la confection des ellveloppes. !larnli ses éditions: les revue ~alvl al riaqq de J3ern. Gho~n ( 15 janv. 1923), Minerva de Marie Ynnni (15 avril 1923), allj.âress de Alnln Ghra)Tyeh (15 mai 19~il), A1IIJaïlat wa I~ai'lat de !(aram M. !{aranl (1 re janv. 1928). Elle inlprilna quelques livres français, de nombreux ouvrages arabes scolaires ou autres, parmi lesquels as k')u[ür uJal !-l(ijab de Nadïrat Zeïn ed OIn (1928) et les répliques des .~eibs cAbdel Qflder al Magribi et NI. Ghala'Ini, MU~lalnmad lval flnra'at (lH2U) et NaÇ/artu fi !(itab as Sufür Ival f-li{jab (-1 Ç)28). 1/I1TI!Jri111erie ilnt. et Jeall (faIllé garda pendant longtelnps la spécialité des grandes afliches en couleurs. L/lmpi'inlerie Naljib SlvaV'i fondée par ce d·ernier en 1922 delneura excillsivenlent comll1erciale. (:elle al Mi$b(Ï~l fut allssi établie par Mi~bab rrabbarn la même année dans le mê111e but ; elle édita dans la suite des ouvrages arabes pour le compte de la librairie al Ahlyat. L'1111pri111erie al QliInfls al cAIIl remonte à 1923; elle fut établie par Hanna l\bi llüsed pour nssurer l'édition du quotidien an Nadi (fondé le 16.juin 1914) et la
de Girgi
de
ed
L'IMPHIMERIE AU LIBAN
revue al Qalniïs .al tA.m ( 15 janv., 1923 ) ; elle inlprînla quelques livres arabes, divers journaux, les tracls du parti du Peuple et divers travaux de ville arabes et français; elle s'arrêta en 1H25. L'lr111JJ'iJneric Ift~a fut fondée en 1H28 par Anton Rïsa Smüli conlnle presse 'pnrenlent COlnnlerciale ayant la spécialité de la chromolithographie. l\Iul.lÏ id !)ïn tlammnd. acheta en 1929 une presse de Surfé qu'il dola (le HOU veu ux caractères et établit rinlprinlerie al v~Tal(r en vue de l'édi lion de livres littéraires arabes. F~lle en inlprinlH un cerLain nonlbre. Ml' I~"arïd Médawwar, directeUl"" de la li B S, école prÏJllHirc rattachée à l'Université Anléricaine, renlil en état une presse qui se trouvait il l'Ulliversité depuis 19 18 el institua un COll l'S de typographie. L'ilnprin1erie, nommée al Isli«f{i{lyat, travailla jusqu'en l H~~~) éditant quelqües pièces de théâtre, des livres scolnires et les divers imprimés de l'Université. Na(nln lVlknrzel envoya de N'e\v.. Yorl{ à son parent, l'énlir Ynsepll nbi 1 I.JHnlH (, un mntériel d'imprimerie dont une linotype..A.hi 1 LanlH ( fonda alors l'Inlpl'inlCrie al Jillda qui édita quelques livres arabes. Quant aux inlprinleries de périodiques, quoique établies prinlitivemenl pour nssurer l'édition de journaux ou de revues, elles ne dédaignaient pas d'iulprinler des livres et surtout divers travaux de ville. ill /\rz fut fondl\C en ID20 par le ,~eÏlz Ynseph IJüzen en vue de lïnlpressioll de son journal du mênle nonl. !)ellx Hns plus tard arl~êl d.u quoLidien et. de lïnlprinlerie par ordre du GOllvernemen L. I{epri~e des deux en 1n2:3. l./inlprilnerie édita pendant qnelqnes tell1pS le journal al Minbar de <.L\li Na~er ed DIn (15 février 192~~) eL des livres français et arabes. Elle s'arrêln défi Il i tïvenlent en 1D2(). Fala 1 i\rz est le journal d'I~lius l\s(a<1 N(ï111 (f> HOùt IH21); il ful dolé d'une presse. En ID22 Yüseph lVlkarzelélablil nne inlprilnerie en vue de l'édition de son hebdolnadaire ad ])abbül' (1 el' jan v. 1H23 ); elle publia aussi quelques livres arahes. 1/0rienlll'eul son imprinleric qu'en 1924; clIc f II t fo Il dé e par G. IJ nb bu z eL (i. Na qq ü s ; eIl e éd i t fi COll Cli rrernnlcnt avec le jonrnal, l.JQ kC)yrie, La l~evl.le liu IJiball et des livres français (1). lVIi.cllel Zakknr, propriétaire du journal al Mc(ra~l depuis le 1cr lllUi 1H21, fonda en 1H27 l'inlprinlerie du Inênlc non}; elle publia à parlir du 1er déc. lU29 al Alatra
l)aghcl', op. cil'.,
nOS
2238, 40a4.
100 elle imprima des périodiques français COlnme Le Jour, La Syrie, arabes ilsia, aIl Nida' al QauJllli et quelques livres français et· nra}>es. [-la lSyrie eut son inlprimerie particulière à partir de IB27. [-l'Imprimerie al il~ll'lï.l' doit son origine au journal du 111ênle nonl fondé trois an.s pl us tôt (6 jan vier l B:24) par (}ubran rl\l \vaïni ; elle édita de 1929 à 1930 al il~lrür al Afzl:jurlJarat. Les deux dernières inlprinleries étaient dolées de caractères lalins pour lravuux de yille. ill Bai~raq de YOseph et As(ad (Aql (D août lU2H) eut son iqlprinlel~ie el.l IH29; elle était réservée au journal. Al (ll/-übat assurait l'édition de la revne du lnême nOln fondée pHI" alIJümani.·; . elle fuL vend lie en 19~15. fil Ijatl1J fut élabl ie par IJaïrallah S,nüli fondateur du journal du rnênlC nOlTI. D'nutres inlprimeries de périodiques Il'euren~ qU\l11e existence éphéll1ère telle l'ifnprinlerie du journal ~Jabbal (22 sept. lB22) de Ijalïl·I{amlè vendue CIl 1926 à I~uad Rezq.
l~es
***
nouvelles i rrlpl'ilneries fondées en province sonl: a/ lYglïl"!Jat (lB19), al' l~aqlb (lH20), al cil.yryal, al I,Îlvo' (192ï) de 'l'ri poli. I~e Ijban-N'ord eut, de 1n25 il 1937, une iluprirnerie, il Zgorta, établie pur Farïd. i\ntün pour nssurer 1'(~diLioll de S011 journal i.5ada .~ i.<)amâl (4 juillet 1925); elle publia de rares ouvrages. I~n IBB7 son propri.étaire la fit descendre à rrripoli ; elle y continua son œuvre jusqu'à ce (!u'elle fût vendue en 1944 il Rahïf al IJngg. (:es presses étaient dotées surlout de caractères arnbes. lJ ne variété de ca~"actères latins le lIr perillet tait d'assurer les travaux de ville. Au Mont.-I~iban établisselnent de l'inlprilnerie al ll'arqa' de ~alïma, al (ilianl de Bil{faya, k.~·anls de DÙlnnr, de eelle des lnoines baladites il (~heil, des ~1issionnaires libanais à (~ünié, el al il1lafcll'el' ù Sweïfüt. Al ~/Varqll' est l'ancienne presse de l'inlpri111erie al l.Iaqq d'Anteliüs; elle fut aclletée en J U23 par Yüseph al 13as (aluni en vue de l'édition de son journal al ~l'arqiL'. III ~jllaln renlonte à la Inême a HIlée. Le 6 janvier 1~J2:) lVlichel lJüyel{ fit paraître le journal du mênle n0111. L'inlprinlcrÎe édita en outre 8al11l111 de (~ahhnr (Arlda el ([\bdallah (;hünenl (U lllai 1n~9) de 13askinta, al" I-Jal'lili d'I~:rrlile I:Iabsi et ~lichel IJayek (1{~1' 111Ui lB29), la ReUlle Syrîelllle du P. Qara1li (192(j) devenue à partir
as
L'IMPIlIMEHIE AU LIBAN'
101
(lu 2H juillet IH2n, la Ifevue [Jatriarcale (~l Magallat al Batriarkyat) el de nOlnbreux ouvrages en langue arabe. Esper (ihrayyeb fonda une imprinlcrie à Danlür en 1926 Hfin dey éditer sa revue ~.~ S'anls; elle publ!a quelques petits ouvrages C0111111e Dlu)lÏll Sal)rür al Wadi, puis fut vendue en 1940 au (iahal Drnze. l . es baladites l11aronites voulurent ressusciter les traditions gl'aphiqucs de leur Ordre en établissant une inlprinlerie dans le couvenl de Saïdat al M(ünüt, près de (iheïl (ltt25), destinée à éditel' des trnvaux de toules sortes. I~lle cOlnprenait lIne pet.ite presse, une couseuse, un petit massicot, des cnractères arabes et Ul1 peu de caractères latins. Elle édila de nOInhreux livi"es philosophiques, religieux et scolaires. l/Ilnprimerie des k!issioll1laires Libanais fut fondée à i;l1nié ell IB2B; elle se développa dans la suite et devint une bOllne nlaisoll d~édi lioll. vVadï( IJanllu établit en 1n19 Ù S\veï.füt l'lnljJrimerie al .1lfa(iïl'e{ pour assurer l'édition de sn revue du nlême non1 (1 er février 1918). I"a presse denlel1ra à S,veïfat jusqu'el1 192G éditallt en outre al ~jidl'(lcr juillet 1919) de (Afifé ~a(b. En 1926 elle fut transportée à Beyrouth, passa au frère du fondateur, I~alïnl IJanna, et devint l'Irnprilllerie as "C)aliirn ; elle imprinla des ouvrages arabes et continua l'édition d'al Ma\lrej'. Au Liball-Sud, l'Ordre Inel1{ile de St. Sauveur établit une iUlprimerie en 1923, dans su Inaison"ulère, près de Sidon. Elle devait servir prilnitivement à répandre parnli les membres de la C:ongrégation les lettres circulaires des supérieurs généraux; elle édita quelques brochures à partir de IH28. I.. e 27 janvier 1921 paraissait à Marg(yün le 1er llUl.Jléro du journal an Nall(lat al Mu l'!} (yl1nyal, éditéeîl Sidon. I.. e journal fut doté d'une itrlprimerie en 1928, vendue bientôt. après, en 1\>:12. A Zal)lé, Iskandar lliüsi fonda le journal ( 28 sept 1922) et l'iulpriolerie d'a~ 8a~uïti l '[l(l'ell; presse et quotidien furent transportés quelques années plus tard à Beyrouth. A Zablé aussi, }1'uad I{ezk établit en 1927 l'imprinlerie al jt,!!u~ulmi afin d'éditer la revue du Blême nonl (lcl' avril 1926). (:ctle ,presse n'inlprinla pas de livres Blais le journal all~all1t de Sukri BaljlJus. Elle fut transférée à Beyrouth en 1945 et
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J. NASRALLAH. D)~
1930 A NOS .TÛUll.S.
La vie des arts graphiques se développa llormalelnent depuis IH:~O. l... e nombre toujours croissant des ilnprinlés n'auglnenta pas au délrinlent de la perfection technique. L,es iOlprinlcries libanaises avaient déjà enregistré de grands progrés depuis lHLO; '~une énornle différence se rernarque en effet entre les éditions d'avant 191 .1 et celles d'après 1920. (:cpendant si la perfection tec h ni CI u e deI a co nI posil i ollé ta i l H t te i nt c, a n (~t a it loi n deI a p erfection artistique de )a .présentation et dans rexécution des inlpri.. ~nés en couleurs. Cela s'expliquait par le Inanquc du matériel approprié et, l'absence de techniciens. Ces lacunes se comblèrent après In:11. I.Jes revues parurenL désorlnais sous couverture artistique de différente~.couleurs; plusieurs périodiques adoptèrent l'impression en deux' cou leurs. I.JH zincogrnvllre se perfectionna ,; la tricllronlie denleura (Iuelque peu déficiente. M'ais Hprès la dernière co n fla gra ti 0 11 ln 0 Il dia] e, plu sie li rs ln ais 0 n s d' éd i t i 0 Il set inlprinleries furent doh~es d'un outillage ultra-moderne; de sorte qu'elles pel,lvent acluellclnent se prévaloir de produire des œuvres aussi parfaites que celles des meilleures maisons d'J3:urope. La guerre de lU:,~n-1UiJ5, contraircrnent il celle de lH14 ne fut pas préjudiciable aux nrts graphiques du l->roche-()rient. lJes écoles, les collèges et les uiliversilés n'inlerrolllpirent. guère leurs cours; les journaux et les périodiques continuèrent ù paraître conlnle par le passé. I.Ju rupture mOlnentanée des relations uvee la I-rrance divisée contre elle-nlênle rendit irn possible ri 111 porlation des 1l1anuels scolaires de langue française dont Oll se servait dans le pays; l'enseignenlent devint difIjeile dans tOlites .les institutions. 1.. a rentré.e des classes de 1941 révéla l'alnpleur du danger. Une société anonyrne libanaise d'éditions, l.Jes Lelil'cs 11~l'ançaises, ful fondée il 13eyrou th sous les, a tlspices de la J)élégationgénérHle de la I~"rance (:olllbaltunte HU LevHnt; elle considéra qu'elle avait avant tout une fonctio,n d'or.dre public et nlOl'al à remplir, qui est, suivant ses slatuls «l'édiLion el la difl'usion de tous les ouvl'nges destinés à favoriser le développenlcllt de la culture française et des anlitiés françaises dans le Inonde ».. Constituée le 28 janvier 194~,. In Société l en Incsurc de fournir, pour la rentrée d'octobre, sinon la totalité, du 1l1oÎns la grande nlajorité des ouvrages dont on avail besoin. Celte réus-
ru
L~IMP.RIMERIE AU LIBAN
site inopinée fut la récompense des efforts conjürés du. personIlel de la Société (1) et des InHî lres· inl prilneurs' li LI l\loyen.. Orient. Une trentaine d'imprimeriés d'Alger, d'l~g'ypte, de llalesline, des pays du lAevant s'étaient luises au travail. Ennloills de trois ans 2 111illions (l'exemplaires d'ouvrages français, livres scolaires pour l'enseignenlent prinlaire et secondaire, classiques français, Lextes philosophiques, lilt(~rall1re générale furent édités.. I~es imprinleries lihanaises, celles de 13eyrouth en particüIier, assurèrent l'édition de plus d'un l11illion (l'ouvrages qui portèrent. le rayonnenlent de la pensée française dans le Moyen-Orient~ fA.. frique du Nord, l'1\. I~. l~"., le (~arrlerouIl, le (:ongo 13elge, la Nou~ velle-Calédonie, l'Océanie, les Indes françaises, Madagascar .et la Iléunion. L.e Ijhan (2) paya ainsi une partie de ln delte de l'esprit contractée par lui envers la I~~rance (~~). tJùe crise uiguë sévissait dans les iluprinleries liballaises, faute de cOlnmandes; les denlalldes d'impression étaient rendues encore plus rares par la pénurie et la chèreté du papier. I~'inquiélude saisissait patrons et ouvriers, I.Jes [.Je/ires Françaises fournirent largemellt travail et papier. Une activilé fiévreuse s'enlpara des presses libanaises el bien des maisons qui végétaient avant 1n:39 acquirellt de la fortune. (1) « Un jour nous r~~conterons à nos petits-fils l'histoire de ces FJ'unçais de l'Orient, exilés, enfants perdus, les UIlS coj}(lanlnés à lTIOrt, d'autres déchus de leurs dl'oits de citoyens, tous et tous les jours dénoncés COlnnle traîtres à la patrie. l~h bien, ces exilés el ces traîtres, trouvèrent n1(~yen de rendre présente à leut's yeux et â leur cœur la patrie absente. Ils rééditèrent Corneille, H.acine et Molière. Ils fil'cn t ilnprilner Voltaire, Housseau, Victor IIllgo el Baudelaire. Ils retrouvèrent dans les gl'ands textes de leur littératcu('(~ rail' de la patrie, le sol, le ciel et lrs eaux, une certaine Haveur du vent, l'hal'lnonie de leurs pnysages, le clilnnt spil'itu~l de Paris. Ils pensaient bien d'ailleurs que la pensée incorporée à ces illustres pngcs n'étaient pas seulement consolation ct rejaillisselllcnt de leurs propres sources illtilnes, Inais encore nourriture pour tous les esprits, affranchisselnent pour toutes les intelligences, principe d'élévation pOUl' tous les cœurs». (Go Bounourc, La Syrie et l'Orient, 13 nov. 19J2). (2) « En quelle .contrée·une telle cntl'cprise serait·(·lle Inicux cOlll()l'ise et' tnieux. approuvée qu'en ces pays qui, les pr'enliers, ont conçu le livre COlunle Instrument spirituel, connne Inessagei' de la tl'allscendance, COllllne arche d'alliance et cOlnme dépÔt cIe la Loi' vivante qui règle: les rapports de rhomlne ct de Dieu» (G. Boul1~.n~re, art.· cil. ) . . '. (3) Nous devollH 'a dOCUlnentat~on sur l.Jcs, Leltres Française, ft 'Ml' Ph. Bianqui's; ailcicn adinill:istrateur de la dite sociête, q uïl veuille trouver ici l'expression d.eltotl'.e .gratitude. .
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J. NASl\ALLAH
Un autre facteur de ,prosp(\rité issu de la guerre fut l'édition des inlprinlés de propAgande. t,e Proche-()rienl fut pendant six ans un chanlp clos, le terrain de chasse convoité et disputé par les nations. Chacune d~elles s'efforçait d'ac(lllérir ses sYlnpathies. Une profusion de tracls, de bl·ochures, d'œuvres de propagande de toute sorte y furent édités et distribués. Autant de ressources pour les inlprinleries du pùys. C:es fortunes, que le conlmerce du pnpiel' décuplera, les aideront, une foi,s ln conflagrntion mondiale ternlinée, il s'équiper el à se llloderniser. (:elle prospérité des arts graphiques libanais insilera d~Hnciel1s ouvriers typogrnplles à récln111Cr leurs indelnnilés et à quiller les .-naisons où ils travaillaient pour acheter une presse et quelques casiers de caractères. Ils exéeutnient d'abord divers lraVHllX de ville et s'efTorçaien t de corn pIéter' leu l' 1l1H t.éric 1. 1)1 usiel1rs inl prinleries actuelles de Beyrouth se rècltllllent de celte origine. Certaines mênle sont devenues des ll1nÎsoils de quelque inlportance. I,e besoin de défendre leurs intérêts ou de perfectionner leur art amena les ouvrie 1'8 typogrn phes et les lllai tres-inlprimeurs à se groupe!' en confédérations. I..4es premiers éprouvèrent la nécessité de se syndiquer dès IH2:~. Ils eurent un porlepal'ole, 1e péri 0 di que al Ya qcf. al dès 1e 1el" j II i Il 1929. A 1a S II i te d'un lllouveluent de grève le Gouvernement supprinlH la fornlatian; 111ais l'activité des typographes cOlllinuu. En 1934 leur association fut reconnue sons le nonl d'Association des Typogl'aphes, (;aln tiyat (lIlllm,a[ al lJla!{lbe( ; dissoute en 1935, elle fut refornlée en 19:-36. NIais par suite de l'elnprise du partie communiste, une scission se produisit dans le groupe. Le parti procOlllmullisle garda l'ancien nonl, tandis que d'al:ltres typographes formèrent le groupenlent (;an1 yat l'abitat nla$la~lat al [(illïb. La gl1~rre de 19:-39 supprinlu l'une et l'autre. Le 20 nov. IHt.18 les anciens Inenlbres de la l~(jbital grossis de 110uveal1X élénlents formèrent le Syndical des Typograplles et (les l~ellelll's approuvé par le (iouvernement par l'arrêté n. 9407. Les élénlents pro-colllnlunisles refol"lnèrent leur preillier groupe. l . . a première organisation C0111pte 100 melnbres, la seconde une quarantaine. Mais jusqu'à présent des élénlcnls inlportants cornIlle ceux des impritneries (:atholique, St IJaul, IJnllfé, etc, restent dans l'expectative. Les 111aîlres-inlprimeurs fornlèrent eux aussi une confédérat
105 tian dont l'asselnblée générale se ti11t le 22 juin 1945. Ln Confé.. dératioll eut bielltôt SaIl comité directeur, SOlI règlenlcnt et sa revue, Impressions ( al 1'\iba tat), dont le premier llunléro parut en JUÏIl '1 H45. Elle grollpe lllle quaralltaille d'inlprinleries el colllprend en outre une section pour les zincograplles.
'* * * Nous ne I.rouvons riell à signaler dans la vie des anciennes imprimeries établies à Beyrouth. Certaines cependant disparurent; d"autres plus nOlnbreuses les re~'lplacèrent. Malgré cette période de prospérité pour les arts graphiques libanais, quelques maisons s'atrêlèrenL Il en fut ainsi des imprimeries al-I-Ittda, at-Ta\vflq (1 H32), allVli~bül.l (19:33), al Isti (dadyaL (1 HB3), alIgtihâd (1 U:1-:1), qualre ans après la Inort de son fOlldateur, aIl Nafü'es; cette dernière écllUt, à la 1110rt d'ArrIs al IJüry (lB22), il son frère Suheïl, elle fut vendue vers 19:~8; al (Urübat (19:15), a~ ~al)afi trrü 'ell. Depuis son transfert à Beyrouth (1937), l'Inlprinlcrie a~ ~nfü' continua il éditer son journal, publia quelques livres arabes puis fut vendue en 19 /17. A la mort de IJ. 13adaoui (1932), al Fa,va 'ed passa à ses enfants qui la vendirent en 1933 à J. SIIlTI. Ce dernier la loua à
J. I-Iarl11fls qui établit 1'111ljJrinlerie al-Biltld. Afill· d'asstlrer la parution de son journal, Tl.aqlb al A~llV{il, J. I~. Seïf fut obligé de fonder une iInprinlerie qui prit le 110111 du journal (19:37). l.Jors.. qu'en 19:17 le f:Iaut-COllll11issariat retira l'autorisation au quotidien al Bilad, l'inl prinlerie du lnênle nonl s'arrêta aussi; J. SIIm la loua à lbrahïlll Naggar, propriétaire du journal al J~iwo' ; la location dura Jusqu'en 1Ç)47; à cette date l'ancienne presse d'nI FHwü'ed fut vendue en partie à
1.06 ,/
.RI~làni el
Cie,
OU
d]mpressions et
Dpr
lvan Na.~r at~ S-'arqyat (Maisort ()rientale), J. I-IarlllüS conservant la
at Tibi(af
d'l~Jitions
propriété de la presse. Par suite de la guerre de 19:39 les deux impriluerics des l'roupes du I~evant furent transférées à 131)nlndnn-gare en 1H40. Elles retournèrent à Beyroutll après rarlnistice et le J3ureau 1'0pogl'aphique devint 1'11npl'ilnerie du Service Géogl'ap11iqlle. En 1941 arrêt de l'Atelier 'Typographique; le stoc]\> de papier fut liquidé et les ll1ucllÎnes passèrent au Service Géographique. Il fut reconstitué quelque tenlps après, au lllonlent de l'entrée des troupes de la I-france I...ibre à Beyrouth, sons le IIon1 d'I111prilllërie des I~'1orces l~'rançaises I~ibres ( 1. F. F. L.). L,a 110uvelle inlprilllerie édita des tracts, des brochures et des trnvallX adn1inistratifs pour l'Arlnée ét la Délégalion française. }\ l'approche des troupes de Rommel d'al (l\lanleïn (1942), elle fut transportée à Süq nI Gharb; elle y resta jusqu'ell 1943, puis réintégra ses locaux du Grand Sérail la n1ême année. En t94() les deux ilnprilneries, celle des :F'. r..". l~. el, celle du S. Géographique furent dirigées vers la " 'rance ; quelques vieilles 111aclliJlCS furent vendues il Beyrouth. Depuis 19 /15 arrêt de l'irnprin1erie I--Ia Syrie; en 19-17 fin. de celle d'al J3aïraq passée au journal az ZalnlÏll. IJes llouvelles 'Îlllprirneries fondées il Bey~outll furent: I1npri/nerie de la Ijbrairie al I(a,~.~al ( 1930), 11f! I.Jaïlal lva I.Jaïlat (1930), all?llnlÏl1 (1B~30), (;. 111édallJlvar (1931), 1)11. Naqqd.~ (lB31), al {ladllat (1931), al I:layal ar l~i{jrJyat (19~31), !Jar all?unl1n (lH32), al-1'igaryal' (1932), al-Jtli~li1d (19:13), al Jlli~l(ld al IJllbniïni (1933), A. I~l~lilJli (1931:), al Iqli~';iid (19~~5), al !(alv](ab (1 9;3()), (;arllJal Beyrouth (19:-37), Harlnl1.~ ( 19:37), l~aqlb al il~llV{l1 (1 B37), al fladli .(1937), Bl(yun (1938), an Na.qlnat (1.9:18), al Asrar (1938), (;lllayyel (l'ères (1938), [Jar al A~lad (19aS) (1),
r..
(1) Nous rcgl~cttons de ne ricn donner HU sujet de cette lnaison (l'édition, son propriétaire s'étant ahstenu dc fournil.' le llloindre renscignelnent.
. (2)
Le propriétaire de cette imprimerie n'a voulu donner aucun détail.
L"IJ\IPUIMERIE AU LIBAN
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]'élégraplle (1.947), al r·Anlal (19!17), az Zalnan. (1947), al /:Iakl111 (19-17), l~ta l (;abal (19 /17), SalTlya (lH47), [(. fjaïqali (1947), .Nii$ï{ (1948), al Istiqlàl (1948), .flabïb et (Azar (1948), al (AlaIn. (1948), al Lubnanyal (1948), lliJ. ~aïqali (1948), ])iir an Nilla' (194B), al I~annyal (1 94B), I('a~l~lal (19 i19), 11lljJrimerie (le l'OrlireC1Iouérile
( 1949). I.Jcs imprinleries arméniennes Il'entrent pas dans cette nOll1enclature. Toutes ces lnaisons sont encore florissantes de II0S jours. Nous signalons seulenlent que celle (rA. l{i1)ani, équipée en vue de l'édition d'ouvrages arabes, al Il111UJa{j d'Au1ïIl ]{ihalli, français, J~éSOUJl (19 /11) de P'aragalla Ijayel{ et anglais, Nol a ,,)crvanl in. the flouse de JOIIII Gnyvood Ijnll forma à partir de 1B42 avec l'Inlprinlcrie al roIln1yat, la maison ~a(ler el I~l~l.iini. D'autres n'eurent (Iu~une existence épllémère, ce sont : celle de Jl{ll..çba~l (Jleïllit' fondée COnll11e Ï'nlpriulerie commerciale et qui fut achetée en 1.9:38 par Fnad MIduni, propriétaire d'al ASTar ; celles du journal al (il/Ill al (;adld de IJaïr cd DIn al Abdab fondée en 1930 et vendue deux HIlS plus tard au quotidien Azlaf] ; du journal an Nidâ' de I{azenl, (Adel et 'raqiddine a~ ~tllb, 3.chetée après (luelque tenlps par I-Iarnlüs ; celle dll journal al MasZI' de \L\ref Ghrayyeh qui dnra de lU34 à 1.9:18. Georges (Aql établit en 1935 une inlprimerie eon11uerciale ; elle p()rta' parfois le nOl11 d'inlprinlerie al IqtÎ$ad; elle édita des livres arabes. Elle fut velldue el1 194~) à Ibrahïn1 I)iüb qui lui cOI~serva son dernier nOln. lVlr I~arld lVlédaw\var fondateur de l'iulprinlerie al Isli
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vres et des journaux. En 1937 al Asnlar fut autorisé à f~ire paraître le quotidien al Gllmhüryai ; l'inlprinlerie prit de Il.ouvean le non1 du journal. Quotidiell el presse furent arrêtés ell 1943 ; l'imprinlcrie est en traill d'être liquidée. l . e jourllal al [{auJkab fut doté d'une presse en 1936 ; cinq ans plus tard ses caractères furel1t vendus ct la presse fut conservée ponr l'inlpression de clichés" sur objets en cartoll. . En 1937 l'italien A. Carli fonda une inlprinlerie cOllllllerciale; lors de l'entrée de l'Ilalie en guerre, le Séquestre général se saisit de la presse; il la luit plus tard au service des l.Jettrcs l~rall çaises ( début 19L13 ) ; elle devint l'I111prinlcrie fJo L. 1/. I.Ja Société y édita de 1943 à 194:5 trois ouvrages et la série des couvertures ell couleur de ses classiques. Elle fut rendue à son propriétaire CIl 1945 qui la fit travailler pendant trois Hns puis la vendit à l'imprimerie al I.4ubnùllyat. lJlle petite 'imprllnerie COlll111Crciaic fut fondée vers 1937 par Niazi !{aranl puis vendue ell 1DaS ù l'inlprilnerie al In~af. . Le Service (l'InfornlutiOll et de Itadiodiffusion de la I~"rance Libre aù I.~evant projela de fonder en 111a1'S 194~) un journal fra"nco-libanais, LAa Nation. Il aclleta à cet effet une inl prinlerie d'Égypte; elle fut conllue sous le 110nl d'.l111]JriJncrie la l\Talion ; elle édita quelques ouvrages pour les I . etLres }"'rançaises. I.Jes circonstances politiques ayant charlgé en 1.944·, le quotidien Ile fut plus fondé et l'inlprinlerie fut vendue. Elle forlna la Sociélé (l']in/Jressions el d'Éditions (S. J. E.); cette dernière inlprilna des ouvrnges soit pour les Lettres Françaises soit pour des particuliers. En 1946 elle fut achetée, en partie par MM. Na~E]ar et SessIn, "ell parlie par l'ilnprimerie I~"'üQel et Gll1ayyeI.
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])e IBi30, à nos jours plusieurs imprinleries furenl établies en provillce. I.Aes unes ne durèrent qne qllelque~ années, d'autres furent transportées à 1-3eyroulh, d'uulres enfin sont prospères de nos jours. Nous signalons parll1i les prelllières, l'inlprinlerie al (;arni(af de S\veïfüt", al flqan, al (fll'a'es de J3il{faya. Al (}anlrat fut établie ell 1931 dans le Collège National de S"veïfat par le pasteur 'fünios Sa (d ell vue d'enseigner aux élèves la pratique de la typographie; elle édita pendant plusieurs Ullllées le périodique
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al Grllnitat. Ell lU~10 Yüseph Sall\VÜn ~Iilyel{ fonda à Bil{faya l'I111prilnerie al Itqan ; la presse était comnlerciale, elle itnprinla cependant quelques brocl1ures; ell 19~)4 I:Iüyel{ s'associa tAb_ da11ah rOI use ï ln i; ce cl er nier y é di t a sa re vue al (.L4,. li ' es (f0 Il dé e le 1er sept. 1924) dont le 110n1 remplaça celui d'al Itqan. A parti r de 1936 IJ us eï ln ide vi 11 t leseu 1 pro p riéta ire de la presse. Ce tte derni\~re continua à faire paraître la revue, publia le journal l~(Jla l (;abal (19~~6-1938), une série de r0111anS de son propriétaire, 'illflln, ["alla, lliruiyat, des livres d'l~d. B~eïbel et d'autres encore. I~ll 19-10 la presse fut vendue à l'Inlprinlerie Catholique. I/IlTIjJrilnerÎe jf-'ata l (;abal L fondée à Beït Sabüb en 1938 par Georges J. I-Iayek; elle y resta jusqu'en 1947. Elle assura la parution du journal ]?ata l Gabat de SOll fondateur el publia quelques li vres arabes. ~=n 194:2 presse et journal s'arrêtèrent. Cinq ans plus tard, reprise de l'inlprinlerie à 13eyrouth. l\.dlb Glulrzüzi établit une presse dans la I?ranz Mission à l{as al lVlatn CIl 19~3{), afin de faire paraître son journal ltlaniirat a.~ SV nrq ; il la fit descendre à Beyroutll en 19-17. I~"ondatioll à rrripoli des imprinleries .(Jayëi{a ( 19~-)6 ), al '1adï.lai (1938)~ al A.dlb (194:-3), Dar al ]?ai)là' ( 194-1), as $,'alllal (lBJ8) ; à Sidon, al (A::;ryat ( 1930); à BatrflIl an Na$r (1948) ; J?â(lel el (;/l1ayyel (1946) à Dora; Illl.prilnerie des Ap]Jrenlis libanais (19~18) à l,Iüznlyé ; al fVadi ( 1931), Qr I~asi (1~n33) à ZabIé; Qabb Elias (1949) dans la bourgade du nlênle nOin. Des brochures arabes porlent le non1 !llllJriJnerie al' I~ia(l ( Antéliüs). i\.ntélHis depuis 1914 n'a pas eu d'ilnpritnerie ~lrabe. lViais Farïd SÜhïl1 abu 1~"a(Jel qui édilait sa revue ar l~iiirj. à Beït Sabüb, se perlnettait d'inscrire ce toponynle au bas des pièces de théâtre qu'il y publiait. L'inlprinlerie de Saïdat al lVI(ünât fut descendue il (ibeil en 19~3J ; elle y travailla cinq ans, fut endolnll1agée par un incendie en 19:3U et v.endlle. Arrêl de l'inlprilncrie de l)eïr el Qanlar de Na Ü111 nI Bl1stâni. ( 19~~5 ); la presse est encore conservée dans le sérail de la ville. I~"'in aussi des inlprilneries al Marg (1982) et an Nah<Jat al Margtyünyat (lU~)2). Nadra Aloi' acheta en 1932 deux presses, rUIle, grande, pour éditer son journal al 1Vi1di (Zahlé) et l'autre, petite, iJour les travaux de ville. Elles furent vellducs à l)amas CIl 1945.
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Vu la cOlnpénétration et la 111ultinlicilé de leurs travaux, il e~l diflicile de grouper les arts graphiques libanais sous des titres COlnnluns. Nous pouvons lléannl0ins les réunir sous les rubriques suivantes: InnisOns d'éditions, in1primeries ordinaires, inl'prinlcries cOlumerciales et imprimeries de pôriodiques. Cette division n'enlpêche llllllenlent que des nIaisons d'éditions fassent des imprimés cOlnnlercial1x ou que telle inlprimerie, fondée pour' Hssurer la parl1tioll d'un journal, acceplàt l'édition de livres ou
d'in1prinlés divers. MAISONS D'ÉDITIONS:
Nons entendon~ par maisons d'éditions, les inlprinleries qui, nOll seulement éditel1t des ouvrages pour leurs clients, 111ais font paraître à leur propre c0111pLe des œuvres ou des séries d'ouvrages qu'ils lancenl dans le COnl111erce. 011 en conlpte de nos jours au Ijbuil une dizaine; les unes à Beyrouth, les autres en province. Celles de 13eyroutli. sont: l'InlpriInerie Catholique, l'Imprinlcrie Anlcricaine, I)ar al I{assüf, ~üdcr et llïbâ ni; en province: l'Ilnprinlcrie St. IJaul, celle des lVlissiollnuires Ijban.ais et celle de St. Sauveur. L' 11npriJ11erie Catl1,oilqne (1) est à l'heure actuelle une des plus in1portanLes et des plus aeLives du l)roche-Orient. I~lle fut. dès son origine et. reste encore un inslru111cnt de culture et de diffusioll dans le domaine des lettres arabes (2). ~:lle doit à l'an1pleur de SOll équipenlent tecllnique et à la souplesse de son administration, la possibilité de faire face à des travaux variés et (1) T'outes ces données SUI' rInlprinlerie Catholique sont prises, souvent lllot à Inot, de UniIJel'sil"é Saint Joseph de .Beyrouth, annuaire publié par l'Université à l'occasion de la 3c Assclnblée Générale de rlJNI~SCO à Beyrouth, 1948, et d'une note à nous comnluniquée par le H.. P. P. Coron, directeur de l'Iluprilnerie. Qu'il veuille trouver ici r expression de notre grati tude. ,. (2) cc Il y a longtclnps, écrivait en 1891 Barbier de Meynard, qu'on' rcconnaît en J~urope les services rendus aux littératures sémitiques et en prelnier lieu à ra~ l'abe, pHI' rImprilnerie Catholique de Beyrouth. Elle a bien méri té de nous surtout depuis qu'elle a lnis au jour toute une bibliothèque de honnes chrestolnathics et de textes classiques, proses et vers, tirés des plus anciens et des lueilleurs auteurs. Ln part de plus en plus grande qu'elle prend ainsi aux progrès de l'érudiÜon orientale u droit à tous nos reInercîment~» (Jollrnal Asiatiqlle, 1891, t. 1.
p. 339).
111 ëomplexes.; toutefois les éditions d'ouvrages, surtout dans le domaine des Lettres Arabes, continuent à constituer son effort principal et pour aillsi dire sa spécialité. Les éditions de l'lnlprimerie Catholique peuvent se répartir comme suit: les éditions religieuses, les édi tions scolaires, les éditions litléraires, .les éditions scientifiques, les éditions artistiques et les éditions de propagande et de publicité. Les éditions des travaux locaux, pour importants qu'ils soient, ne suffisent pas à absorber taule son activité. Du monde enlier affluent vers elle les comrnandes les plus variées et elle compte parnli ses clients attitrés un grand nombre dtAcadémies et d'Instituts divers. Parmi ces derniers nomluons: l'gcole des Langues Orientales de Paris, Je Warburg Inslitute de Londres, les Instituts d'Alger, du Caire, d'Istambul, de Damas. Divcrsesmaisons à Paris, Londres, Alger, Le Caire, Istambul, Téhéran, Ammân, Damas, reconrent à elle pour taules les éditions orientales de valeur scientifique. .Les services comrrlcrciaux de l'Imprimerie Calholique permeLtent d'as~ suter, dans dtexcellentes conditions, pour divers pays de la tigue Arabe, l'exécution de travaux aussi particuliers que l'édition des timbre-postes, la confection des passe-ports ou des annuaires léléphoniques. Les gouvernements libanais, syrien et transjordani.en confient aux presses de l'Imprimerie toutes leurs érnissions postales. Leurs Ministères particuliers font d'une façon constante appel à ses services. . Le catalogue des édi.tions de l'Imprimerie compte déjà plus de 600 nu.. méros. Certaines publications sont d'intéressantes réalisations, telle Mllnjjed, dictionnaire répandu dans le monde enlier, parvenu en pèù d'années à sa sixième édition et à son 3Ge mille, le Lin1es de Chalcis des RR. PP. Poidebard et lVlou terde, la collection de la Bibliolheca Arabica Scolaslicorlun, la série ·d'albunls consacrés à la peinture libanaise, etc. etc. Ses publications se répartissent entre plusieurs langues européennes; elle est outillée pour la plu... part des langues orientales telle que le syriaque, le copte, le persan, l'arménien, l'hébreux, le chaldéen, l'estranghélo. «Ses ouvrages religieux s'écoulent dans toutes les chrétientés de langue arabe, surtout au· Liban, en Syrie, I)amas, Alep, en Palestine, en l~gypte et en Iraq et jusque dans les deux Amériques, au Soudan et au Sénégal. La rnoiLié de ses publications scolaires, élônlcnlaires et classiques, va au Liban ct en Syrie; l'autre moilié se disperse et rayonne au loin. Le I)ictionnaire arabe du Père .Maluf, la gram rnaire arabe de H.. Chartouni, le Majani du P. Cheikho sont expédiés par quan lités considérables au Caire qui est le grand nlarché du livre arabe. L'imprimerie les envoie directement au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Palestine, en Iraq, en Perse, en Arabie, aux Indes, à Ja va, à Sumatra. ]~lle est en relations continues avec trois librairies de la ~1ecqlle. Les ouvrages de philologie, les di-· ,vans des poètes, suivent les mêmes directions par nloiIidres quantités. Les dif.l'érenls Manuels et surtout les Dictionnaires arabes-français ou françaisarabes, lui sont constamment dernandés dans les pays de Mandat français et dans l'Afrique du Nord. Ses rapports avec les librairies orientalistes de Leipzig, de Paris, de Londres, qui alimentent les bibliothèques universitaires sont incessants (.Les Jésuites, p. 69). .
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J. NASÎlALLAi-î
Les activités de l'Imprimerie Cat.holique sont réparties en cinq sectIons: la section administrative, la section cornmel'ciale, la section d'éditions, ]e service social et le service technique; ce dernier con1porte lesalcliers suivants: Composition lnanllelle française el arabe employant chacune 1 contrcnluître et 8 ouvriers. COlnposilion j'rançaise n1écanîqlle comprenant 4- linolypes et. une lllono.. type servies par t contremaître et B ouvriers; la rnonotype d II type universel peut aussi composer l'arabe. Composition à"la lnain pour les laügues étrangères. Photogravure typographique employant 1 conlrerrHlîtrc el 4· ouvriers. [:Jhologravllre offset employant 1 contremaître ct 1 ou"vrier. Dessin avec un dessinateur litulaire et divers collaborateurs accidentels. flnpression typographique dolée de : 3 presses en blanc 7ûx100, 2 presses en blanc 5üx70, ti minerves 35x50, servies par 13 ouvriers. Impression offset, dotée de : 1 presse deux couleurs 90x1 H5, 1 presse une couleur 50x70, 1 presse une couleur 35x50, employant 4· ouvriers. Ces deux ateliers possèdent le malériel accessoire suiv"ttnl: 1 broTlzcuse, 1 vernisseuse, t massicot, servis par trois ouvl'iers~ Un seul chef d'atelier assnre la bonne marche des ateliers d'irnpression. })liage employant les jeunes ouvriers cl leur début d'apprentissage, une douzaine environ sous les ordres d\ln contrelnaîlre, dolé d'une plieuse automatique. Fonderie, avec deux fondeuses et une fraiseuse à c"arncLères cnlployant trois ouvriers et un chef d'atelier. Reliure dolée de l'oulillage suivant: 2 couseuses au fil n1étallique, 1 couseuse au fil textile, 3 piqueuses au fil métallique, 1 brocheuse au fil textile, 1 massicot, 2 cisailles, 1 machine à fouler, 1 presse à dorer à n1ain, comprenant 14· ouvriers et un conlremaître. Cet atelier assure le finissage de Lous les irnprimés, les reliures couranles et soignées. L'In1primerie Catholique comprend en outre un magasin général el expédition, un atelier tnécanique et un atelier de n1enuiserie.
Le calalogne de l'Arnerican Press pour 1947 ~ompte jusqu'à 545 l1uméros d'ouvrages, répartis entre Sainte ~:criture, livres classiques, livres religieux et lniscellanea ; poésie, r0l11anS, nlOl'ale et llygiène sociale, éthique, etc. .Elle assura depuis l H10, l'éditioll de la revue de l'lJniversité Allléricaine, al ](ullyat; elle contInue il. assurer celle d'an Nasral, depuis 1866. Elle assun1e ell outre l'éditiOl1 de la majorité des publication$ orientales de l'Université Anléricaine, réparties ell trois séries, Archeological series, Natural Science series et () riental series. Ses clients les plus assid us se répartissen t entre l'Algérie, le lVIaroc, la J'Iunisie, la. l'ri politaine, la llerse, l'Inde, l'}\ustralic, le Brésil, les l~tats-lJnis, les états de l'Alnériqllc du Sud, les Philippines, divers pays d'Europé, S)Trie et la I)alestine.
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L~Il\IPHIMEnlE
A iJ LIHAN
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ktje.rvice technique: composition manuelle pour langues européennes el langues orientales, arabe, persan, arnlénien, hébreux cL I.angue grecque; conl" posilion mécanique avec 1 linotype du Lype universel. Il cornporLe les nlachines suivantes: 3 grandes presses 12üx120, 6üx90, 70xlOO, 1 automatique, 3 pédales, 1 presse à main, 1 nlachine à réglure, 1 J11LlSsicot, :~ perforeuses, 1 couseuse. Un atelier de reliure est adjoint à l'in1prinlcrie. La fonderie est arrêtée depuis 1948.. 44. ouvriers.
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est l'une des ill1prim.eries qui en peu d'ullnées se changea de petite 11resse il bras ell une grande ll1uison d'édition C0111prenullt trois sections: section d'édition, sectioll d'impression et sectioll de distribution avec succursales ~n J.~gypte, ell Iraq et ell Syrie. Ses débuts furent très 1llodcstes. C'est ell 1930 qlle M. Mu~tapha I~Htbnll(lh, sc proeùra, il l'instigation de 1\1. l\bdnllah Masnüq une petite pédale 14x2ü cn vue de l'édiLion d'ouvrages scolaires de langue arabe. I..Ia nouvelle fOlldalion se développa rapidenlenl; presses et casses de cnrnctères -augn1en lèrenl en 1101ubre el cn ill1portance. l~llc devint depuis In-1:3 la propriété exclusive de M. l~'ntballah, qui ln perfectïonlln, lit beallcou P pOUl"' SOl1 extension el lui dOHlla son 110111 actuel de IJiîr all((l.~S{lf. I.Ja llluison Il'Jlésite pas il éditer des quotidiens, des hebdolnadaires ou des revues Inensuelles COIllnle ](ü.ll A.~aï', a~ ~ayad, al (;adl(/, al Il1lan, al 1\ 11111li, al J'arlq, an Nàgtil; elle inlpritne surtout des livres et d'une façoll spéciale ses livres à elle. Dar al !(assüf inlprirna, de 1930 il 194·8,308 ouvrages scolaires, 14·4 ouvrages de littérature, 40 d'histoire, 24 de scoutislue, 26 de politique, 18 de sciencc, 12 divers, 12 de religion, 32 de psychologie sans cornptcr une multitude de brochures. L'année 1948 marque un record avec 38 livres scolaires, 2G littéraires, 5 scientifiques, 5 religieux, 6 de politique, 6 d'hi.stoiro, 2 de scoutisn1e. Ces ou vragcs ont pour auteurs des Libànais, des Syriens, des Iraquiens des Palestiniens et sonl répandus dans tout le Proche·~Ori.cnt ct même dans l'Afrique du Nord. Ln. langue arabe donline dans les pu blicnli.ons de la mai... son; elle en édite cependant en français, en anglais et en kurùe. Son service technique comprend: 3 grandes presses dont deux 70x100 et: une 78xt12, 2 petiles 2~x35 et 22x32, 2 n1ass·jcots, dont l'un automatique, 1 piqueuse, 3 c~useuses dont une auLornatique. BQ ouvriers.
Les Il)ultiples l)rodllctions des .ltnpril1leries :joJler et l~'[}lani se répartissent enlr~ éditions de la IIlnison et ()clilions de corn... l11undes dont llne trentaine traitant de l'instruction, des devQ.ir's· de la gendarlllerie et des connaissànces annexes, llne vingtaiùc de traités de droit, de sociologie, d'llisloire, quantité. d'ouvrnges littéraires, de pièces ·de tlléâlre, de rOl11allS. !)arll1i les pre~~ 8*
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Î11ières, les ouvrages d'AmIn Rïl)n ni et de' Mil)a 'lIN u (aime OCCÜ" pent une place de choix. Nous ne pouvons pas passer sous silence quelques éditiollS de luxe qui lui font honneur: Poellls, de Maurice Bisarüt (194:3) et Tlle !--Iuzumiyat ol Abul fila d'l\lllïll Il.iIJ.ü11i (1944). I..,a maisoll édite en outre un certain nOlnbre de périodiques dont le pÏus illlportant est al-Adtb. Son service tecluliql.le comporte depuis t 94·7 une linotype arabe el 8 presses dont 3 grandes, 5 petites et une autoluatique, 1 pour laille-douce; t piqueuse, 1 perforeuse, t grand massicot el 2 cisailles ':PQur Gartan; caractères latins et arabes. Atelier de reliure. 22 ouvriers. Depuis 19L18 la librairie A. ~âder fit acql1isitioll d'un stocl{ d'e caractères arabes; elle songe à ressusciter Sail inlprimerie
de 1922. !)our le mOillent la compositioll malluelle se fait dal1s la librairie el l'impres~ion Sllr diverses presses de la ville (1). Les trois maisons d.'éditions de province appartiennent à des congrégations religieuses. 14a prenlière est l'Ill1prili1Crie St. ])alll. Depuis 19~30 cette nlaisoll n'a cessé de perfectiolll1er SOlI service: 1935, acllat d'une automatique, d'U11 massicot, 19-:18 seconde automalique, 19 i19 offset une cOllleur et atelier correspondant de pllotogravure. Le catalogue des édiliollS paulistes atteint 100 l1Uméros répartis entre livres liturgiques, scolaires, l1istoriques,' so.. ciologie, romans, etc, etc. Comme réalisations intéressantes signalons l'Epistolier (1939), et une série d'ouvrages de psallique dont le premier parut ell 1939. Parll1i ses éditions scolaires al Mu.~au)u)eq arriva en peu d'années à sa 6e édition avec 1111 tirage de plus d'Ull million d'exenlplaires. Elle publie actuellemelll diverses séries d'ouvrages scolaires: histoire, géogrnphie, sciences, grammaire sllivant le llouvèau programnle du GouvernemellL libanais. Son nouveau Caléclzisll1C en couleurs est un succès. L'Imprimerie St Paul comprend trois sections: la cOlnposîtion Inanuelle avec t chef de section et 9 ouvriers, l'in1pression avec 1. chef de section el 4 ouvriers, l'ùnpression sur offset avec 1 technicien et 1 ouvrier, la reliure avec 1 chef de section et 12 ouvriers. Quant au matériel i~est composé de : 1 offset 56x4ô, 2 presses eri blaric 70xtOO et 6üx90, 2 automatiques 5üx35, 34x25 1 Inassicot, 1 piqueuse, 1 couseuse au fil métallique, t perforeuse, 1 nlachine à fouler, 1 pour arrondir les coins, 2 tonnes de caractères arabes, 2 de latins et 2 de grecs et de psaltique. (1)
Le fascicule était sous presse lorsque nous apprîmes que la libairie venait
dtêtre dotée dtUll matériel d'imprimerie.
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I~'Imprimerie des Missionnaires Libanais, ell plus de l'édition de la revue de la Congrégation, al Manaral (1930), lança dans le public plusieurs séries scolaires: livres de lecture, de l11athérnatiques ou d'histoire; elle édita ell outre de nombreux ouvrages français, anglais, arabes, syriaques. SOll catalogue conlprend les séries suivantes: littél'atl1re, histoire, liturgie, droit canon, livres scolaires. COlllme travaux intéressants: Uil dictiollllaire syriaque et arabe du l~. Yüscph I:lbeIqa, intitulé al Quiaf ad Danial (19BO), le S~llJJlé (1935), le l~ililel du 111aringe pour l'Église jacobite ( 19 /1 8), en syriaque aussi.
Service technique: 5 presses 70x t 00, 58x82, 50x32, 4·0x27, 35x25, 2 mas...; sicots, 1 couseuse; composition à la main avec caractères latins, syriaques ct arabes. Atelier de reliure. 18 ouvriers.
I/lnl]JriJllerie St. Io-f;)al.lveur ne prit de l'activité qu'à partir de IH33. Elle C0111111ença cette 111êll1e année il publier la revue arMilballi~yal; les ouvrages se multiplièrent depuis 193·t. SOll catalogue renferme plus de 50 11U111éros, répartis entre livres liturgiques (quelques-uns avec nlusique byzHntille), classiques,
l?isi1lal al
ouvrages d'histoire, de spiritualité, de nlorale, de sociologie, de littérature, r0.111al1s, etc. Signalons parmi ses productions A111tâl I~a flan/aine (1~)34), version arabe des l~"ables faite par le P. Abu Ifana; 1'arïll l~Tila!lat J.')üleÏlniîn Basa (1936) et 1'àrlll 'l'aïfat a.r l1ül1l al Malalcyat (2 vol., 1938-19·45 ) du 1). C. Bâsa. Matériel: 2 presses, 50 X 70 et 30 X 40, 1 nlassicot, 1 perforcllse, l. piqueuse, 3 tonnes de caractères arabes, latins, grecs, psaltique et musique. 12 ouvriers. IMPRIMERIES PROPREMENT DITES:
Nous classons 'sous le titre d'in1prinleries proprell1ent dites toutcs' celles qui sont d'une certaine ill1portallce, qui dirigent leurs activités vers l'éditiOll des ouvrages et acceptent divers travaux de' ville. I~a plupart des inlprill1cries fondées à Deyl'OUtIl dans la seconde n10ilié du XIXc sièele entrent dans celle catégorie. ~:lles sont actuellenlcnt au Ilol11bre de quatorze; la plus Hllcîenne est celle de G. Gédéon.
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,f. NASHALLAH
Service technique :'~, presses 107x76, 70x50, 55x38, 50x35, celle dernière à margeur autolnaLique, 3 pédales 38x27, 36x2~), 38x27, 3 presses à n1ain cl ont de tl X. 2q· x -1 7, et une '1;) x 10 ; 1 In ach j nc à régI II re la rgeu r S3 cm., 1 m 3chine pour .l'impression cn laille-douce, 1 Hlachine pour l'inlprcsSlon enTe.. lief; t 111assieot automatiquo largenr 105 cm., cisailles à carton Inl'gellr 1O~) en)., 1 rnachiue à dorer,' nulornati
Elle continue à inlprinler des ouvrages, tIc préférence ell langue française -,·et divers travaux de ville. Service technique: 2 grandes presses, 3 pédales, t perforeuse, t piqueu-
sc, 1 nlussicot. 10 ouvriers.
Les aulres Ï1'n prinlcries sont: as Salülll, al Watallyat, al I,Iadïtal, al [llil)üd, al In1üf, aIl Nagnlat, an Nagüb, Na~~nr, al 1'.1asani, Sanlya, al (1\.lan1. Deux i111prinleries sont COllllues il 13ey~ roulh sons le non1 d'as Sa10n1. I...Ja pren1ière est l'ancienllc inlprill1crÏe an Nagal). de Salïlll lVlann. Elle perdit peu à p'(~ll son p'relllier non1 pour prendre à partir de lÇ)47 le nom d'as Sa1Ü111. Elle édile des . livres arabes et 11ébreux. Service lechniqne: Li pl'CSSCS de grandeur n10yenne, 1 lllassicot, 1 perfo'
reuse; caractères arabes, hébreux ellalins. 3 ouvriers.
I-JH seconde est rancie·nne i111prin1crie al NIa (itrer de S\veïfüt. Depuis soli transfert ù Beyrouth (1926) as SallÏIII assure l'édiliol1 du périodique al Matarel et de livres arabes. I~lle est fornlée d'une pédale, d'une presse 2üx25; une tonne de caraetères ara.. bes, variétés de caractères latins. 2 ouvriers. Al vVa(anyat n'édite plus de revues; elle nssnre la parution du journal as l.~arq. Son travail principal est l'irnpression de livres seolnires; clle édite les livres de la librairie all\hlyat. l~lle ne publia janlnis de livres français. Service technique: 2 presses 70x'lOO, q·5x55; t rnnssicot, 1 couseusc, 1 piqueuse; caractères arabes, variétés cOIrlInercinles de cnl'oclôrcs laLins. 5 ouvriers pour l'irnprirnerie et 8 110'01' le cornple d'as k~al'q. I;ondée en 10:31 par I:Ia1I111 I~a~~güli, al ':lac/ltal publia quel··
ques livres arabes et assura surtout la parut.ioll de plusieurs re-
l/Il\IPIUl\IEHIE AU, LIBAN
vues al Adlb, all.ialiî'e! al tA$ryal, al" ~!'atïq, et·.iourllaüxall~i l.VÜ', al Yàl.LJln; elle édite acluellemelll àl MafJallal at '!'ibbyal ·al
t.ll lll !Jo[ et al'
.l~aLV1Dë{(i.··
...
Service technique: 2 presses dont u ne de 90x115,
1.1 n
olassicot, 11 ne piqueuse, 1 perforeuse; t tonne de caractères arabes· et 700 kls de latins. 4: ouvriers au cQrnplc de l'irnprirl1crie et 7 au cOlnpte d'ar Rau.nuad. 1111lll~l.o.d
ou 1'1Jnioll fut fondée en ln:1:~ par ~l\hdul !{a!.lnlün elle fut fornlée de .l'outillage des trois illlprill1eries al I~lab (19:~:3) nI Igtlhüd et al tUrühut (1935). En 1n:~G
entre ouvrages scolaires, littérùires, 11istol'iques el de socio.logie ; une partie des éditions d'al 1l[ak,~LÏf se fit .cllez elle. Service technique': 3 presses 1tOX80, 35x 15, 3Bx27, 1 ùulolualique 5üx35, L
1 nlussicot, 1 couseuse, 1 perforeuse, t piqueuse; 2500 kls de caractères arahes ct 150 espèces de caractères latins; 30 ouvriers. .
L/lmprilnerie al .l11.~iîl fu l fondée en 193n par tAbdel' IJalI111 Naqri et l\sta d abn E;ala. Elle inlpriLna .divers ouvrages arabes don t Mll~la111111ad Napoléon as A.')a111(j' du ·.~eZb Ilasenl ad Dartar~ dür allVIadani et lVIl11)amniad al Bl1ndaq; elle assure depuis IH!18 le j OUfl1Ul al Mlzorl. Service technique: 3 presses 57x82, 35x25, 23x33, 1 pédale, t massicot, 1 couseuse; caractères arabes ct Iati os. 6 ou vriers.
M. Ya ~ q Ïl b SIl ill f 011 da en 19~38 à J3u rgal l~ a r fi g 11 é U il e i lllprilnerie C0J.11ll1ercialc ayant deux presses provenant de l'impri.111c.r.ie de Saïdat al M \lnat. Il irnprÎlna diverses brochures arnbes e t f~' a Il ça i ses c l S II r t0 11 t des t r a va 11 x a cl 111 i 11 i st rat ifs poli r l' A r ln ée . l~'ilnprilllerie fut trans'portée ù 13eyrouth en 19,42; elle fut agrandie et prit le non1 d'.ll1ljJril1zerie de l'É'loile, an Nar/ll1.at. I~lIe assura la parution de revues COlnn1e [-,es (;allîcl's. ]Jédagogiques, de livres arabes et de brochures françaises. Service technique: 5 presses 6üx90, 31 ><42, 26x36, deux 20x30, 2 rnassicots, t pcrforeuse~ 1 piquellse, t couseusc, 1 machine pour arrondir les coins, cisailles à carton; 2 tonnes de caractères arabes et 1 tonne de latins. t8 ouvriers. A.Leliel' de reliure.
En 1H~15 }\ntoinc Hbü Sabal{é établit l'ilnpri~lerie an Na.rJ((~I. Elle publia des revqes. COlnnle Dllnîa 1 [(alvnllcb, de"s livres
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J.
NASRALLAH
arabes comme plusieurs ouvrages de Raïf al IJüry, arnléniens, tel Le Voyage en Arménie de l'évêque Tél'énik Poladian (1916)-; elle édite actuellemellt as SaluJa de Ab. abü Gawdéet al Adab as Sa(bi de lVlicllel Qahwagi. Service technique: 2 p~esses 60x90, 57.><37, un massicot, une piqueuse; caractères arabes et arméniens, variétés de caractères latins pour travaux de ville. tl ou vriers.
f..Jes Imprimel'ies-I)/lotogl'aVllre ·Na~~ar remontent il 19L16 ; elles succédèrelll à la Société d'Impressions et d'Édifions. Elles éditèrent de nonlbreux journaux français et arabes, Le COlnmerce du Levant, ar Rawwâd, Nidà' al Watan, al Hadar, etc, des revues comme Magallat al fIi/tmai' ; elles assurent l'éditioll du Soir. Depuis oct. 1948, la maison al Mal{süf y fait iniprirner ses ouvrages. ·Serviçe techniqlle: ~ gra~des presses, 3 linotypes ·françaises, 3 pédales, 1 plieuse, t massicot, cisailles, t piqueuse; COlllposition manuelle latine et arabe avec 10 tonnes de caractères; atelier de photogravure. 50 ouvriers.
Les Imprilneries al lfasani renl0ntent à 1946, Adïb Hl IJasani acheta en 1946 l'imprimerie de M. et As {ad Abdel Malel{; illa compléta dans le suite. l~a nlaison assure les éditions de Dar aIl Nasr al {Arabyal de (Omar abü n Na~r et de J:Iasan Lulfi et celle des livres scolaires de la librairie Mneïmné ; elle inlprinla d~au-. tres ouvrages ell langue arabe. Service technique: 2 presses 70xfOO et 40x28, 1 n1assicot, 1 piqueuse; 1500 kls decaractères arabes, variétés de caractères latins pour travaux de
ville. 5 ouvriers.
Depuis sa fondation l'Imprimerie Farés ISalnga (19 L17) assure la parution des journaux et périodiques al Baïraq, $ada al GallUb, Marqad al (Anzat; elle inlprima des ouvrages arabes dont une partie de Manahel al Adab al (Arabi de la librairie ~ader. Service technique: 2 presses 60X90, 27x35; 1200 kls de caractères arabes et 50 de latins. 4 ouvriers pour le compte de l'imprimerie et tO pour celui
d'al Baïraq.
Al (Alam travaille à I3eyrouth depuis 1948. Elle cOlltinue il éditer le journal du nlême nonl, quelques livres arabes et divers travaux polir la l'>résidence de la République libullHise el l'École d'agriculture. Depuis son installation à Beyrouth elle est devenue davantage imprimerie conlmerciale. Service technique: 2 presses 70x1 00, 35x4·5, 1 massicot, 1 couseuse, 1 perforeuse; caractères arabes (2 tonnes), latins (variélé) et arméniens. 7 ouvriers.
L'Impl'imerie G. (Abdel Malelf Il'édite que des ouvrages ara-
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t
" . {. . ~ . ,. . . IMPHîMERIE AU LIBAN
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hes, lIvres de lecture ou de littérature, COlllposés par son propriétaire. Service technique: 1 grande presse, 1 pédale; caractères arabes et la.. lins. 3 ouvriers. IMPRIMERIES COMMERCIALES:
Les imprimeries commerciales SOllt celles qui s'adonnent sur"" tout aux travaux de ville de tout genre. Certaines cependant, les nlÎeux outillées, ne refusent pas l'édition d'ou·vrages ou de périodiques. Beyrouth compte actuellement 37 imprimeries de ce genre; les plus anciennes el1 sont les maisolls (Itani (1883) et cAzar (190-1). La 111aisoIl M. (Itani assura de 1943 à 1947 l'éditioll du journal al An$ar fondé par (Abdel Qader N. tltani; l'État libanais et le })1-11) lui confient beaucollp d'imprimés. Service technique: 7 presses dont une 70xtOO et les au tres de grandeurs variées, 1 machine à réglure, 1 pour faire le dos··, 1 pour fouler les registres, 1 pour la façon des sacs de papier, 1 pour les boîtes de carton; 3 massicots, 2 perforeuses, 3 piqueuses; caractères latins et arabes. 30 ouvriers. Une mai... son de reliure est adjoinle à l'imprimerie. La luaison fl~1.lnad (llani el {ils se consacre presque exclusi-
vement à la façoll des registres et des cal1iers" Elle est outillée de machines appropriées: t machine à réglure 70 x 100, 1 pour tracer le cartonnage, 2 pour arrondir et faire le dos, 3 pédales, 1 pour faire les coins des boîtes, 1 massicol 83x83, 2 piqueuses, 1 perforeuse. 9 OU~ vriers. La maison édite depuis 1930 le Cale/ldl~ier Cltiini.
Depuis 1932 le nom d'IlnpriJnerie (Azat prévalut sur celui d'al Inti~ar; la maison se cantonna de plus en plus dans la fa... çon des registres; elle édita rarenlent des livres (1). Service technique: 6 presses dont 3 grandes 70xtOO et 3 petites; 3 massicots, 70xl00, 100x25, 88x88, 3 piqueuses, 2 perforeuses; composition Inanuelle latine, arabe et grecque. 30 ouvriers. Une maison de reliure est jointe à l'inlprimerie.
Depuis 19~1O les ilnprimeries Tabbara, J. ~al'qali, Angélil, Ant. f;t J. Ijall{é se départirent de leur exclusivisme dans les travaux de ville, pour éditer des livres arabes et 8Ul'tOUt fran... çais. Toutes COlltribuèrellt à l'effort des Lettres Françaises (2). QOZ111a,
(1) Cf. Maouad, Bibliographie, nOS 63, 291; elle imprima aussi quelques livres pour IAes Lettres Françaises. (2) En dehors des éditions pour les Lettres Françaises cf. pour Angelll, Maou.. nd, op. cit., 11.146, et l'ouvrage même de Maouad; pour IJallfé, nO!~49, 234, 415.
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j. ·NASRAI..f.,Ai-i
S~ïqali assure depuis 193() l'édition dll JOllrnal Officiel du Gonvet"- ' llement. L'irnpriulcrie (Libdo [jalt[é denlC111'e ce qu'elle ful dè.s le début, inlpriulcric' C0111111erc"Ïale. Le service technique de l'Ilupl'imerie-Zincographie Tabbara cOlnprcnd': 7 presses dont une grande 100x70 oL 6.s'échelonnant enlre 57x82 rt SOx2:i; t offset 7üxtOO depuis le débul dè 104·D; 1 in1prirncrie pOUl.' laille-douce; 2,n1assicots,éisailles~ 2 pérforeuses, 2.couseuses el 2 piquüusesdonL une ?-ulomaliqu~ P0!JT chaque espèce; 3 tonnes de caraclères arabes et 500 kilos de latins. 'La rnai.son est dolée d'un atelier de zlllcogrnvure ultra moderne. .24 oüvri.ers dans riolfH'inlerie et 5 dans la zincogruv'tlre. . Celui .qe $aïqali con1porLe 2 grandes presses 7üxtOO, 03x!H5 ct 8 de formals divers ·entre '5ûx35 et 35x25, 1 offset depuis 1945; 2 Juassicols, cisailles, 3 couseuses, 1 perforeuse; Ji. lonnes de caractères arabes et latins. 30 ouvriers. matérIel del'impriolcric Angelzl se conlposc de :3 grandes presses, d~ux 7ÛX"O.o,~ une GOX~O 'eL .~·enlrc llloyennes et petites, deux 4·0x35, deux 3üx35 el une 25x25; Lrnassicot, 2 perforeuses; caraclères latins, arabes·ct ~~~rc.s moder,nes.15 ouvriers. Un atclie.r de reliure u'vec Lous ses accessoires est joint à l'ilnprimerie. Celui de !(ozlna c'olllprcnd: 1 grande prcs~e aulomatique 70x.100 avec margclll' nuLOlnatiquc t '1 petite autonlatiql1c 30X1.!), 9 petites de forma ts' dj.ve~'s, 1 111assicot, il brocheuses an tOlnaliques, 1 perfo-~ reuse; ob Lil1age approprié cOIllpleL pour cartonnage et reliure; cnrnctères laLins et arabes, signes de musique oceidel1lnle. 20ouvr·iers. L'inJprirnerie A'nt. 'eL; J~ {-Ialïjébonlporte-: 2 presses. 63><-95 et 57X82, 1 RllloHlaUque 35xUO, 4 petites pédales, 1 rnassicot, 2.. pique.uses, 2 perf'oreùscs; caraclères arahe's çt latins très' vari.és, caractère~ en bois de 50 crn. pour ailiches. 15 ouvriers. Celle çie cAbdo·IJalïfé :.2 presses 26x37, 1'rnassicot 50X;i2, 1 perforeuse, 1 piqueuse; cal'actè~,es laUns et arabes. 3 ouyriers...
Le
Les H1ILres inipi'inlcries COrrlI11erciale de 13eyrouth sont at rribâ t, 1':>.11.' Nnciqas; . al 'Adah, I{.ISi~, I)ilr ~ nll~"'l1n Ürl, (inlüyyel, Cressot, al Itqan~ Asqar, . ·.nn Nasr; !-i-'nla l'(~H:bal, HZ Zan1Ül1, al Isliqlül. La premibr.e . c om.prènd 6 p'resses dont 1 g[~ande 60)<90, 2 n10yennes ct 3 petites;:2 rnassicols, 2 piqüeuscs, 2 perforeuses; caract.ères latins et arabes. 3 ouvriers pour .le compte de l'irnprirnerie cl'S pour Iccon1ple des journaux ad Difit et a;.~ I.~.anls qui :s'y écU telll.: La seconde possède 2 presses 60x~O et 4·7x57, 1 Inassicot, 1 piqueuse, 1 perfOl'ellSe; 300 kIs de caractères laliu.s c( ~OO d'al'aby.s: 4,' Ouvri,ers.c:,Le s'er.vice technifjuc. ·d'àl Adab conlpqse de: 2 grandes presses ·60x9.0,,:57.x82; 2 ·peli les 25X35, 20x30, 1 ~assicot, 1 couseuse, 1 .perforeuse, 1. pi'q~euse; caractères latins et ara.hes. 5"ouvriers.
se
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I../Impril.lle·ri~ Jj.isa;.s~ ,cantolllle dans sa s'p(~cialité, la chronlo~
fithographie; elle'" inlpi'Înle tous travaux de ville en coul~urs, tilubres, :'ac:tions,boi~e~d'é qigarettes; rdè:grosses comnHllldes d.c cet arLicle ~ni p[u:.vien,nent: de ~"rZlllsjordan'i~ et de llalcstine. ~ '. "·Mcit~riel!: ;3 .pr~8s~~ Ii.l6"o.graphiques .100X130, 50x70, 4·5X60, 1 offset <.:.
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L'IMPRIl\1ERIE AU LIBAN
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puis 194.7, 1 rotative pour héliogravure, offset et typographie, elle f(lit en rnêlne ternps le numérotage, le datage elle découpage; 1 bl'onzeuze, 1 machine à découper à l'en1porte-pièce, cisailles circulaires, 1 perforeuse spéciale pour vignett'es, 1 piqueuse, 2 lnassicols. Atelier de photogravure. 20 ouvriers. Ell 19:i2 M. Eliüs Qulfüt fonda Dar al [/UllLÏI1; six ans plus tard il s'associa le I)r "Vadi( 13utros. L'itl1primerie édita plusieurs périodiques, an Nasi'at (1932-1935), fl,la{jallat al Id.ët.cal al J-illbnal1yat (1939-1940), al (;ullzhzïr (19-JO-ID41), le ,'ournal Officiel el (Iuelques livres arabes. Service technique: 3 presses 76x110, 30x4,O, 24x34· ; 1 massicol, t perfo-
reuse, 1 couseuse; 14·00 kls de caractères arabes et 600 de latins. 11 ouvriers.
l,,'Imprinlcrie (;nlayyel {J'ères fut établie en, 1938 par Elie et Jos. Glnayyel comlne purement comnlercialc, ayant la spécialité de l'impressioll sur carloll; elle est dotée à cet effet; elle fit ell 1948 l'achat d'une rotative deux couleurs illlprill1ullt 8 à 10 111ille feuilles par heure. Service technique: 2 presses 70xlOO, 32x22, 2 petites ct 1 rOlative 3tlx35; 1 massicot, 3 cisaiUes, 3 Inachines à réglure, 1 nlachine pour faire des plateaux en carton, 3 couseuses, 1 piqueuse; caractères 1alins et arabes. 10 ou vriers. L'inl primerie reçoit des commandes de Syrie et de Transjordanie.
La Lil110grapllie Cressot est actuellement une véritahle inlprinlerie. I)epuis 19 15 en effet elle se 1110derllisa, achat d'une grande presse, d'une offset (début 19,-1-8). Elle se caillonnc toujours dans les travaux C01111nerciaux. Service technique: 2 presses 70x100, 50x70, 1 offset, 1 li lhographie, 1 L
bronzeuse, 1 raineuse pour boîtes, 1 vernisseuse, 1 nlassicol 72x72; caractères la ti ns et arabes. 10 ou vriers. I~es propriétaires-fondateurs de l'I/lljJrilnerie al Itqal1 (1 n45) ~onl cAli (ialnIl Sukri el Ablnad tlaral{é. J..Jfi lnaison ne publia janlais de livres mais des périodiques Hrabes, al Tarü'e/: ]Junia lI(aLvakeb, NU.rJzï.ll1. Lubnan, al MCll,v(e(!, al U.~büc. I~lle édite actuellelnellt l'llcbdoll1adaire NLlgl1111 Lllbnal1 - arl [)ûnia 11~"ann!lat de Safil{ Sul{kar et d'AI)mad I.faraké et assure la parution de (jlstarat de l)ierre 11aphaël. Elle exécute de nOl1lbreuses i111pressions ell.conleurs surlout les scénarios des films, et des ilnpressions sur boîtes de carlon. Service technique: 2 presses 50x70, 25x35, 2 pédales, t massicot, 1 pi-
queuse; caractères latins et arabes. 5 ouvriers.
!.,jcs Ilnprilneries A.~qar frères, ou les f\louvelles Éditions Orielltales (N E 0), furent fondées en 1ü,-16 par Allt. et Fârès Asqar, 9
122
J.
NASRALLAH
conlme inlprinleries C01111nerciales; elles ne publièrent pas de périodiques 111ais de rares livres français COlnnle Dieu est l..Jibanais, de l~"aragalla IJfiyel{ (1045), COlTIl11.11nicalions et Causeries Médicales dn Dl' B. Sa (d (1 H46). Elles ont la spécialité de l'inlpressîoll ell coulenrs pour boîte.s de produits pharlnaceutiques. Service technique: 1 presse :i2x42, 1 pédale, 1 pel'foreuse, 1 piqueuse, t massicot; caractères lalins et arabes. 7 ouvriers.
L'1111jJrinlerie an Nasr date du 1 er août 19~1G ; elle fut achetée
à l' f\rnlée par Basïr rr0111a el R. Basïl; elle édita diverses revues, elle assure nctuellenlent la parution de plusieurs périodiques scolaires C01TIlne Na<~ral al Qllrban, Barld nt J'ullftb; elle inlpri~ Ille des li vres et des cahiers pour les écoles. Service technique: 4· presses dont une gl'anc1e, t 111ussicQL, 1 perforeuse, 1 piqueuse; caractères l.!llins et arabes. 15 ouvriers.
L'.l111prÏ111.erie Pala l Gabal édite, ell pIns du journal al Muzade l'énlir l\lülek S. SllUb et de Jl;[arJallal al M((11ad de (i-a cfar Saraf ed DIn, quelques ouvrages. arabes de peu d'inlportance. Service technique: 1 pre&se 57x82, 1 couseuse; 800 Ids de caractères ara-
Te
C
bes, variétés de caractères français pour travaux de
ville~
3 ouvriers.
Les I111jJriJlleries llz Zalnàn furent fondées en. 19i17 par MM. Il. Abela et Jacques S. Qnlati pour assurer en prernier lieu la parutiOIl du journal du nlême nonl; elles devinrent dans la suite C0111111erciales. .I~lles nssurent actuellenlenl l'édition de plusieurs périodiques a~ $aj(l', $ada Lllbnilll, al flnba', etc. Service technique: 3 presses, 1 rnassicot, 1 piqueuse, 1 perforeuse; caractères latins et arabes. 10 ou vriers.
I... es IIIlj)rilnCl'ies al Istiqlal fOlldées en 1948 par fi,111111tÜZ al t1atïb et I.Jasan S. t!lüni inlprinlent surtout des périodiques arabes, a{i Diar, al (;lunllür, a$ k5a~lafi t Tà'ell, ad ]Junia, as 8ll lat t
al' l1ia(lyat. Service technique: 3 presses 70x t 00, q·5x35,
15XH~), l rnassicot·, 1 couseuse,l piqueuse; caractères arabes, ·variétés de caractères latins pour travaux de ville. 3 ouvriel's au con1ple de l'imprirnerie etJ6 des périodiques.
I..Jes inlprinleries suivantes sont exclusivement cOlnnlerciales: Swaïri, al l~un[1l1 ou Inlprinlcrie d'Art, l\1éda\var, at rrigaryal, Bu Cyon, (Izzeddln, al Iqti~üd, ~Ial{Iln, I{arïm Saïqali, Michel Saïqali, NU~ïf, I?abïb et (Azur, al Lubllunynt, al l.funnyal, Faral),
al I{awkab. L'll11.primerie SwaÏri Ile fit aucun progrès depuis son établis:-
L'IMPRIMERIE AU LIBAN
selllent; elle reste tOlljours dans le 111ênle état. Elle renferlne 2' pédales ~35x~~O, 22x lG, 1 presse à lnain 50x40, 1 lnassicot, cisailles, t perforeuse; caractères arabes el latins. 1 ouvrier. C'est en lH30 qu'Elie et (Azar Mann achetèrent lïrnprilnerie de 13H~ïr I-lüqed; elle ne s'occupe qne de travaux de ville. Sel'vice technique: 2 presses 50x36, :i7x29, 1 pédale; 1. rnassicoL, 1 couseuse, 1 piqueuse; 500 kls de caractères latins, 200 d'arabes et 200 d'hébl'eux41' 2 ouvriers. L'Irnprimerie ftfédawLvar comprend 2'pédales, 1 piqueuse, 1 perforeuse,. 1 couseuse; caractères latins et arabes; 2 ouvriers.
L'Itnprimerie at 'l'i{/llryal fut fondée en 1932 par l\1u f?tafa Ranla<.!ûn as Sanli ; elle inlprinla quelques journaux COlllIIle af I-Iad(l/~ al !-!ayill, elle édi le:actllellcll1en t an Nalz0r. SjJécialiié.~ affiches coloriées. Service lee/utique: 2 presses 70Xl00 et 35x60 ; 1 nlHssicot; 1 lonne de caracLères arabes ct 300 Ids de Intins.:3 ouvriers un compte de .l'imprimerie et sept pour celui du journal.
A partir de 19:-36 t1\bdel I~al;nlan Bu (yün joignit il SaIl irnpri,... 111el'ie llne presse pour ilnpressioll du papier clnballnge-rouleau. De p II is q li' il vendit aIL t ti bfi d (1 H38 ), .i 1 ses p éci al isada Il S ce· gen re cl' i ln pre ss ion a uCl II e1 j 1 aj 0 t1 t fi hie n l ô t celu i du pa pier fi n. enveloppant les agrumes. Serviçe technique: 1 presse pou r i In pression cl II papier-rouleau faisant
1
260 lnètres à la minute, 1 aulre pour papier pour agrurnes inlprimant 1800, feuilles à la rninute, 2 pé.daIes pour tra vaux de ville; 1 rnassicot ; 500 Ids de caractères arabes. 7 ouvriers. Depuis 1937 la nlaison possède un atelier de zincogravure; il esl inactif del1uis 10 ans.
l/Iolprinlerie tIzzcddln~fut:établie en 1939 par clzzeddïn l\;{llbanllnad al (ianl.al; elle édita:quelques revues C0111me NU!lüm Lubnan, ad Dunia l ]/annyal ;;~la 111ajeure partie de ses productions sont des travaux de ville surlou t des enveloppes. ~péciali-· té : inlpression en blanc en relief. Service technique: 4 presses 57x82, 38x /t-8, 26x36, 30X:1(); 1 massicot, 1 perforeuse, 1 couseuse; 700 Ids de caractères arabes et 200 de latins. 9 ouvriers. Al ]qli.~ad cornprend 2 I)resses 28x38, 23X33, 1 pédale, 1 massicot; 300 Idsde caractères arabes et 100 de latins. 6 ouvriers. L'Inlprlnlcl'ie ~lakifn remonte à lual'S 1945; elle fut établie par rfufiq JJakin1; elle in1porLe des caractères· des fonderies égyptiennes as Sarq, al Ittibüd Us Sarqi, et les vend au Liban. Elle comprend 2 presses 20x30 et 24x34" 1 couseuse, cisailles. 4 ouvriers.
L']nlprimerie !iarvn
~5aïqali fut fondée en 1947 et celle de
jJlichel
~5aïqali:
124
J.
NASRALLAH
·en 1948. La première comprend 2 presses 22x30, 1 massicot, 1 couseuse; caractères latins et arabes. 1 ouvrier. La seconde, 1 presse 70xl00, 2 aulornaLi-: 'ques 22X35, 1 massicot, 1 couseuse; caractères 1alins el arabes. 2 ouvriers. .:L'Ilnprinzerie B.~{il'a Nëi$ïf est une petite presse se livrant aux travaux de ville. ·L'Imprimerie al J(atvkab ou al La!1qi renferme l. presse 6üx50 avec un ouvrier. L'ilnprio1erie de Jean Ijabïb et de 1'1ichel cAzar débu la en 194,8 ; elle corn.:prend. 1 presse 24X34·, t pédale, 1 massicot 60X60'; caractères latins et ara bes. t ouvrier. G. Zg'eïb et Sacld cUvveïni achetèrent 1948 l'iITlpriIIlcrie Caroli el la nornmèrent al J~llbnâ.n.)'at ; en dehors des travaux de vnle, celte presse a la :·spécialilé de rirrlpression sur verre et sur fai:ence. Service technique: 1 offset .2 couleurs 66x9t), 2 presses 33x44 ct 28xa;S, 1 rnachinc pour in1pression sur verre, 1 perforeuse, 1 piqueuse, 1 massicol ; caractères latins, grecs et arabes. 5 ouvriers. L'impri.mcrie d'Elias FJabïb Fara(l. date d'une année seulement. Son propriétaire, émigré palestinien la sauva de Ilaïfa et l'installa à Beyrouth. Elle ·.comprend 1 rolaprinl autonlatique 23x35. ~, ouvriers.
en
Adïb GharzlIzi en faisant descendre à Beyrolltll SOlI impri'merie 'de llüs al Matn (lHLJ6) la fit appeler Illzprinlcrie al Nlar'al .~wal l?ann du nonl d'une revue qu'il y éditait. En 1949 il s'associa Na~ri I~adïfé et M. Rased. L'imprill1erie s'appelle acluelle:111en t al }-?annyal; elle publie des li vres ~lrabcs et inlprime sur·tout des ét.iquettes en. couleurs. Service technique: 2 presses 36x52, 10X25, 1 offset-litographie, 22,nOX35, l massicot; caractères arabes, variétés cOlnmerciales de caractères latins. ·.3 ouvriers.
Deux inlprinleriesnouvellell1ent installées à Beyroutll ne :.sont pas encore enlrées en pleine activité. ()n ne peut pas ellcore ell déterlnincr l'orientation. L.a prenlière, celle de Fa(l~iill, ·.cependant, sell1ble être purement conlmerciale. Elle est équipée ··,(l'une intertype universelle, d'une presse 70xl00, d'un massicot, de caractères latins et arabes. I... a seconde, I111jJrÎllzerie (ie l'Orâre .chouérite, est dotée d'U11 service technique 1110derne provenant .·d'A111ériqlle: :). presses dont une 158x114 avec Inargeur aulo-matique pouvant ilnprilner recto et verso il ht"fois, les deux autres SOllt de i32x4Ü, ~)5x50; 1 plieuse, 1 couseuse avec 6 aiguilJes, 1 InachiIle pour dorer le dos, 1 machine pour faire les coins, -1 massicot 7üx 100; 1500 IrIs de caractères arabes et 300 kls de ·latins. Elle débuta avec cinq ouvriers le 12 mai 19 19 et COlnnlen·,.,ça par l'éditiOll d'Ull ouvrage scolaire de nlalhélnatiques. L
J.,'Il\IPRIl\1EHIE A U LIBAN
125
IMPRIMERIES DE PÉRIODIQUES :
I.les ilnprinleries de périodiques furent fondées à l'origine" pour assurer l'éditiOl1 de quotidiens ou de revues; elles n'ae.... ceptent qu'accidelltellenlent des éditions d'ouvrages; elles assurent néannloins divers travaux de ville. J3eyrouth en cOlllpte' actuellenlent une vingtaine. Aucune d'elles Ile fail partie de lai Co~fédératioll des 11laîtres-ilnprinleurs. I..Ia plus ancienne est allqbal, appelée depuis 19·-18, lmprinze-rie al llulla, le journal a/Iqbal ayanL été supprinlé en 1 9~~2, et renlplacé depuis quelque tenlps par al Ruda. Service tec/uâqne : 1 presse 60x90, 1 pédale 3()x~·5 ; 400 kls de caractèresarabes, variétés de caractères latins pour lravaux de ville. 4 ouvriers.
'
l~'lrnprimerie
al Balag assure toujours la parlltîol1 du jour-· nal de ce nonl et al [(askal. I~l1e possède 1 presse 60x90 (celle de lHlO) et 5001{ls de caractères arabes; très peu de caractères. latins. 6 ouvriers. l./inlprilllerie de L'Orient est la .plus inlportante parnli lespresses de périodiqlles; elle assura ell plus de son journal, la· parutioll d'Étapes, de J.lfarii~lel, d'al fJayal et édita 4·3 ouvrages. pour les Lettres Françaises. Service technique: 2 presses 6DX90, 4 i 1l terLy pes don t 2 t'ra nçaises et 2 cl Il type universel; cOlnposition manuelle latine et arabe. 22 ouvriers.
Les Inlprimeries ad DabbtïT se consacrent exclnsivelnent à! l'édition de l'hebdomadaire du nlènle 11om. Elles assurent des. travaux de ville. Service technique: 1 presse 6Üx90, 1 automatique 3t)x35, 2 peLites pédales; 1 111assicot, 2 couseuses, 1 piqueuse; 1 Lonne de caracLères arabes; variétés commerciales de latins. 7 ou vriers.
L' In1prilnerie !)al.vt al A~lr(lr est la continuatioll de la presseal Allrar. Service technique: 2 presses 70xt 00 et 60x90; lt)OO kls de caraclères ara..· bes et 300 de latins. 8 ouvriers.
Depuis, la mort de Michel Zal{kür (1937), al Macral.i fut dirigée de "19:-37 à 1947 par la veuve du défunt. L/imprimerie conti-· tlUa à assurer la parution des journaux arabes qu'elle publinit avant 1930. Le 1er sept. elle fut louée par "les propriétaires de la .l~elJlle du Liban, MM. l. et E. MaI}lflf. Depuis cette date la presseest au service de la revue. Service technique: 4 presses dont une 70xtOO, 1 automaLique; 1 massi-·
126
J. NASIlALLAH
'coL, 1 plieuse automatique, 1 perforeuse, 1 piqueuse, t découpeuse pour vjgn(\lles; caraclùres lalins et arabes. 10 ouvriers. A.l J\1.a c raçl fut .l'une des pre,rnières imprin1eries du pays à imprilner de grandes afliches avec caraclères sur bQis; elle conserve toujours celle spécialité. Un atelier de zincogravure (\~ 1 f':) If Rchr
il 1n nl Clison.
Al Ijatïb édile, en plus du journal, les ouvrages arabes de 'SOI1 propriélaire: j?aluCt{je( al (11~\'1' (1 H33), f.Albntll1. al (;alnll (19~38), :etc. M. Ij. SITIüli COl1lpte agrandir son imprimerie et la convertir ,en œuvre de bienfaisance pour faire travailler les désllérités. Service technique: t presse 60XDO; caractères arnbes; 3ol.1vriers. I{aranl Milbem l\:a1'aI11, fondateur d'AlI Laïlai wa I-iaïlai (tel' janv. 1928) acheta ell 19~-30 l'inlprinlerie al Barq et en dotn sn revue. La presse n'édite que le périodique et les ouvl'nges de .son propriélaire: ~arbal al '11/aI11 (193H), al Ma~~(lür (19:-37), A.~brl!l al Qaryal (19:~8), etc. E;lle comprend 1 presse ell blanc 84x112, 1 eylindriql1e 54x:35 ; f lnassicot, l couseuse; caractères Jalins ·'Ct arabes. 5 ouvriers. Al l:Iaytlt ar l~iarJyat e~t un journal hebdonladaire sportif fondé en lU~)l par Na~ïf Magdalülli, SOlI propriétaire le dota en 'lllêlne tenlps d'une ilnprilnerie qui s'adonne surtout à l'édition de publications et d'Opllscules sportifs. l~lle assura de lH3·1 à .19;38 la parution d'al Mallihi, hebdollladaire littéraire, artistique et ·sportif de ~alîba Magdalani. Service technùJllc: 1 presse 25x1·2, 1 pédalo :30x30, caractères arabes et ~a t i n~. 1
on"rier.
J~e journal et l'imprinlerie
al 1l1i~lad al fA.lbnüni furent fon
<
bes, pen rle latins. 8011vrirrs.
Depuis 19:-34 le 110111 d'J111prilllcrie Lisan al lfaJ. rell1plaça celui d'f/l1primerie a/ Adabyat et l'activité de cet.te 111uison se restreignit ù l'édition du journal et aux travaux de ville. Service techniqlle: ~ presses 70xl00, une 45x30 et 1 pédale, 1 massicot, ,cisailles, 2 pl'esses pour papicI~; 2 Lonnes de carnclèrrs arabes mises en service et 15 tonnes en réserve; 500 kilos de caractères laLins. 18 ouvriers. La fonderie jointe à l'imprin1erie augmente d'activité.
L'IMPRIMERIE AU LIBAN
127
L'lnl])rimerie Le Jour fut établie en fH36 par Ml' 1.\1. Sïl)u, le jOllrllul paraissant jüsqu'à cette date chez al Ma (rad ou sur d'autres presses. L'Histoire (lu IJiban de I~lanche cAn1nlün (3 éditions de 1939 à 1949), et quatre 'ouvrages pour les I~ettres Françaises furetlt publiés par cette ilnprimerie. Elle édita pendant la guerre de lB40 le The Eastern Ti111eS; elle assure toujours la .parutioIl du COl1l1nerCe du l . evant. Service techniqlle: 1 grande presse, 2 petites, 3 linotypes, 1 massicot, 1 piqueuse; composition manuelle latine et arabe. 20 ouvriers.
L'I/11]Jri111erie (;arldal Beyrolli/l fut fondée en 1937 par Mul).i d DID Hll N~üli et ses associés; une zincogr·aphie porlant le 110n1 d'al Ahly lui fut adjointe; l'imprilnerie édite le quotidien arabe I-Jeyrollflz et filebdollladaire Beyrollill al J1,fat'){i'. Service technique: 1 grande au tomaLique 70xl00, 2 presses 60Xf)O; 1 n13ssicot 80; caractères arabes et latins. 15 ouvl'Ïers. I~lle est en train de s'équiper pour devenir une importante irnprin1erie cornrnerciale; une intertype cl u type 11 n i versel lu j a l'ri ve incess~lJn rn en t. I~'lrhl)rimerie al r-Ia(lz-l fut établie en 1H37 par Elie I,Iarfns en vue d'as~l1rer l'édition du journal du lnême nOln. Son ~ondatel1r ·en vendit la presse en 194.8 à ·Qaïsi et Mgarbel se réservant les caractères. ~:lle édi le nctuellelnellt l'hebdonladaire al Ida tal et le quotidien al 1J.adll'. Service technique: 1 grande presse l1üx120; 1 grande plieuse ulltornnti-
·que; composition arabe uniquement. 50uvl'Ïers.
L/in1priulerie de $ada l A~llViil est équipée .d'une presse .80x120, e.t d'une tonne de caractères arabes; pas de caractères latins. 8 ou vriers. I~'Iml)rilllerie al ilsra1" édite toujours le nlagazine du mênle 110n1, elle assure divers travaux de ville et iIl1prinle les ouvrages ,de l'auLenr dont le plus inlportant est 1"01'111 al {larb al tAZfllny·at al 'UZa fi l Bilad al j lrabyat, en 9G fuse. de L1158 pages. C
Service technique: 3 presses dontl grande et 1 auto111atique, 1 piqueuse; caracLères arabes et laLins. 3 ouvriers.
L'Illlprilnerie an Nasral al Qarja'yat, doit SOll nom à la revue mensuelle bili"ngueReuzzc Judiciaire Libanaise qu'elle 'publie depuis le lel' janvier 19··15. l~lle édita à partir de 1947 Marln1.((al ·QatVanln an Nal~rat al Qacj.ü'yat 10 vol. de 8 111ille pp. Service technique: 1 presse 57x.82, i pédale, 1 piqueuse; corn posi lion manuelle arabe (400 kilos) et latine (100 kilos). 4-
onvrier~.
Les quotidiens arabes Télégrap/le de N.· et de 1'. Mntni et al
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J.
NASRALLAH
(Anlal parle-parole des l:lhalanges libanaises ont leur,Înlpriulerie particulière depuis 1947. La prelnière comprend 1 presse 7Dxl00 et surtout des caractères arabes avec 7 ouvriers; la seconde, 1 autonlatique 60xno à tirage rapide, 5000 par heure, 1 petite presse; 1 tonne de caractères arabes. 10 ouvriers. I~'IJnl)rinlerie 11lneYnlné n'a pas de journal propre; nons la classons ici cependant parce qu'elle n'édita et 11'édite encore que des périodiques. l~lle assura de 19:-31 à ln45 la parution régulière d'an Nahar, ce qui lui valut sonvent le nonl d~InllJrinle!'ie aIl Nall(Ïr,. elle assura aussi al Hadar (lH45-19<17), an Nah~lat (1947). Elle édi te actnellelnen t Garïdat al YallJll1. Service technique: 1 grande presse 90X120, pouvant inlprimer recto et verso à la fois, 1 moyenne 5üx35 et t pelite pour travaux. de ville; cisailles, t perforeuse; 1 tonne de caractères arabes, peu de latins. El1e n'a pas de ty-
pographes à son compte, les journaux fournissent les leurs.
En 19-1-1, Ml' Enlile Bnstani fonda une 111·aisoll d'édition, l)ar al 7-'ibë(af wan Nas/' as Sarqyal, en vue de l'impression d'ouvrages, de journaux, de revues et tout genre de publications. Elle n'ilnprilna jusqu'à présent que des périodiques: Asia, al Abbll/', al Anbil' al Ablrat, allntiqad, Sll'illl iqti.'. uJ.dyat, al.(Jabll'. .Jusqu'en 19-16,la lnaison utilisa la presse de 1-larn108. La luêlne anl1ée Bustuni· en acheta une à laquelle une linotype fut adjoillle el1 1948. Service technique: 2 presses 70x100, 60x90, pédale 35x25, linolype arabe; 1 tonne de caractères arabes et 400 de latins. Ce 111alél'iel appartient à MM. E. Bustani, J. :Harnlüs et à ]a maison ~adèr-HÏbani. C'est pour celle raison que le non1 /n1j)l'Îlnel'ie Sader-11ï{uini el Cie. prévalut sur celui de })àr al 1ibctat lvan jVa.~r as Sarqyat. ]~lIe ,est aussi nommée parfois In1prinlerie Asia. 7 ouvriers. 1
En, 1916, NI. Gabriel al lVIurr voulant faire paraître un journal acheta une presse. Les circonstances lie pern1ettant plus de n1ettl'e le projet à exécution, la presse fut vendue à C!lnâd a~ ~ulb. Ce dernier fonda Dar an Nida'. En réalité la maison n'édite que les journaux ad !Jiiir et al I-Iada[. Elle porte parfois le non1 d'1111prilnerie aL Lllbnahi du non1 du quotidien dont a~ ~1111.1 prit la concession ll1ais qui ne parut pas 6-11Core. Service lecluûque: t presse 6Dx90; 1 tonne de caracLères arabes et 150 Ids de latins. L'imprimerie n'a pas de typographes à son compte, chaque journal en a 7 au sien.
Le' Service d'Infornlation Américain il. Beyrouth possède une presse depuis 1944; elle sert à l'édition des tracts de propagande, des brochures que le service distribue dalls le Moyen-()rient.
L'IMPRI!\fERIE AU l.IBAN
129
Des j~urnaux enfin, comme al lfadll, ad Dtznia, an Nicjal, ont les caractères arabes et font cllez eux la composition, nlais Îlnprilnent sur des presses étrangères. I~e COIll/TIerCe (lu Levant eut anssi pendant quelque temps ses caractères latins.
*** IMPRIMERIES EN DEHORS DE BEYROUTH :
I~n dehors des trois nIaisons d'éditions signalées plus 113ut" d'al (Irfan et d'al (A~ryat de Sidoll, qui sont (les imprinleries. proprenleIlt dites, les presses de provillce se livrent plutôt aux travaux de ville ou à l'édition de périodiques. l~es inlpressions en langu.es étrangères y sont rares. Contrairement à Beyrouth, Tripoli Ile connaît pas de vie intellectuelle intense. Elle a certes ses écoles el ses collèges, elle Ile 111anql1e pas de périodiques; mais la vie de l'esprit n'y fleurit pas. Le graphisnle reflète cet état. Les inlprimeries de la ville· sont avant tout des imprimeries COnl111erciales, Il'éditant des livres qu'exceptionilellement ; certaines furellt fondées pour assu-· rel" la parution de journaux ou de petites revues. Elles sont grou-· pécs dans HIle rue' dénommée I:Iaï al Matabe \ Rue des lm pri-· meriese l'ri poli çonlpte actuelleillent 10 inlprimeries, dOllt ·deux seu-· IenIent sont illscrites dans la ConfédératioIl des l11aîtres-inl primeurs (lu Liban, al lfacJ.ôrat et al lfadllal. I..4a prenlière est la plus ancien'ne de la ville. Depuis 1940, An\var (Ulnlan (Adra s'associa au fondateur, G. Yanni, nlort depuis. F~lle assura et continue à assurer la parution des revues aIl Nibrils, al' I~ia(l, Sada l JiulLyat, des journaux al IllS(Ï', al :AfLlstaqbaL, aIl Nllgl1m. Service technique,. 3 presses 57x82, 3nX23, 28x20, 1 petite presse à main~
1 lnassicot, 1 perforeuse; 50 kls de caractères latins et 700 d'arabes. 3 ouvriers.
L'InlJ)rimerie Ijayilta est actuel1enlent la plus i111portante de' ln ville. Elle date de 193G. Après l'éloignenlent de son fils du Li-· ban, SalIm Ijayata transporta à "fripoli l'Inlprimerie al Fann al' lfadl.t. Elle y assnra la publicatioll de plusieurs journaux tels" al Mllstaqbal, ai" J'1amaddon, ar I~a'ed ; de revues cornlne an Nah-· (lat de Wagïll MuIJ.i d Dïll de Tartüs, al Ar/faI", etc; elle édita quel.. ques liyres arabes conllne aIl Na!?111 at 7-"1al'lf de Na~ïf rrurbeyo
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J.
NASHALLAH
Service technique: l presse 120x120, 1 peliLe 30x51, 1 massicot, 1 perfo:'" .reuse, 1 couseuse; 4·00 kls de caractères latins et 900 d'arabes. 7 ouvriers.
I/Inlprilnerie al Adlb viellt ell second lieu. Elle date de 194:3et appartient à Adlb Nassabé et Cie. Elle édita des revues scolaires, an Nibras, at J'alabat, al I(llllyat al Islclll1yat ; quelques livres dont Ull recueil de zagal, IlllllJa[jyat (1947), de Marfln Ahvvagi. Service technique: 2 presses q·5x35 et 28x30, 1 au lomalique 28X38, 1 mas... sicot 7üx100, 1 piqueuse; 500 kilos de caractères arabes et 300 de latins. 3 ouvriers. I~es autres imprimeries de rrripoli sont, suivant leur ancienneté: l'Imprimerie al ]'if/llryai", fondée en 1919 par Ablnad Sb~l (i pour les travaux de ville; elle n'édita ni livres, ni jOllrnaux, lli revues; 1'1rnprirnerie ar llaqlb établie el1 1920 par IsI,andar Na~r. pour éditer le journal ar l~aqlb; elle s'arrêta à la mort de son fondateur pour reprendre en janvier 1948 sous la direction de son fils, !)iab Na~r. Elle n'inlpritna que le journal et des travaux de ville ..
La prernière renferme 2 pédales 4·0x27, 35x22, 1 n1ussicot 60x60, 1 piqueuse, t couseuse; 150 kls de caraclères laLins, et 100 d'arabes. 2 ouvriers. La seconde corn porte 1 presse 7uXIOÛ, 1 petiLe pédale; 50 kls de caractères latins et 500 d'arabes. 2 ouvriers.
L'IJnpl'Îlnel'ie all~itlJd' fut fondée ell 1927. Elle parle "le n0.111 du jourl1al al Lilvii' dont vingt nUlnéros parurent seulement. Après·la disparition du quotidien, elle s'occupa de l'édition de quelques périodiques de 1'ripoli COlnnle al J.4~lblir, ar l~a'ed el de quelques livres de {Abdel Magïd al Ghazzi. Al Ijwü' est actuellement une inlprimerie exclusivernellt cOlllluerciale appartenant à San1ïl:t at 'l'all1)11. Elle comporte 1 grande presse 70xlOO, -1 petite 36xBO; 1 massicot, t perlforeuse, 1 couseuse; des caractères arabes et lalins. 4 ouvriers. Na~er Nassübé aclleta de 1311tros Yanl111ïn en lB31 rilnprirne:rie établie par ce dernier à Ehden et l'appela al Qan{Cat. l~lle ne fit paraître IIi livres, ni périodiques. Elle Il'exécuta que diver-s ·travaux de ville. "Service technique: 1 pédale 26x3~, l rnassicot, 1 perforeuse; 200 kls de
,caraclères arabes et 100 de lalins. 2 ouvriers. I~'Imprilnerie Dar al FaÏ~Hl' est rancienne ImprilnCl'ie l.)ada· :8 SalHal de Zgorta. l~lle édita un lnoment al Ar/far, et publia
quelques livres; elle assure actuellen1ent la parution du journal ~awl
al
I?ai'~lâ'.
L'IMPRIMERIE AU LIBAN
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Service technique: 2 p~esses, 60x90, 35x30; caractères arabes 500 Ids et' la li ns 50 Ids. 4· ou vrier~. I~' Imprilnerie al 'ladltat succéda à l'Ilnprill1crie al F'ai~~la' fon,dée en 19~37; elle appartient depuis 1938 à tIzzeddïl1 Ynnès et Cie. Elle édita un moment le journal al 1'allladdol1, la revue al'
.Riacj. et divers livres arabes. EUe comporte 2 presses 50x50, 25x 15, f lnassicot, 1 piqueuse, 1 cou:seuse, 800 kls de carncl(~rp,s arabes et 250 Ids de la lins. 4- ollvriers. L'I111J)]>iJnerie (l,~ !.~"alnàl date de 19-18 seulemen t ; elle fut fon-
A Sidon al tIl'j'r111 prend de l'ilnportance et 111ultiplie ses publications. Elle ilnprinla al Mar,ii et al QaIalTI a~ 0arl~1 à partir de 1934. Elle assure, en plus de sa revue, divers périodiques scolaires, l'a111arat al ]-?ulll1n, y}T a~li 1 Kllllyal et de nombreux ouvrages arabes d'llistoire, de littérature, de doctrine Clli tite, des livres ,classiques. Elle continue à éditer de 111ultiples travaux d'auteurs iraquicllS. tAbdel Razzal( al Ijasani y inlprima une série d'ouvrages dont, en 1H48, Tarlil al (Iraq as Sîasi l Ifadll, en 3 volumes. Service technique: 2 presses, 57x82 et 25x37, t massicot, 1 piqueuse, 1 perforeuse; 100 Ids de caractères la tins et une tonne d'arabes. 3 ouvrirrs. L'imprimerie fait partie de la Confédération des lnaltrcs-imprimeurs.
Avant l'établissenlent de ses presses, la librairie al tA~ryal éditait chez al tU rfün, la série de ses 111unuels scolaires. C'est en 19:-)0 que Muba~nlad a~ ~ü"vi établit à Sidon une ilnprimerie comnlerciale, al (A.5ryal, réservée aux travaux de ville. En 1936 SarIr al An~ari fonda 1'1rnpril11erie at Tigaryat en vue de l'éditi on de livres classiques. Les deux imprinleries s'unirent en 1938 pour former 1'1rl1primerie al tA~çryat, qui édita le journal Abiibll de IJuseïn al I:Iabbül et surtout une série de livres scolaires: leçons de chose, géograpllie, 11lorale civique, aritllmétiques. Service techniqne : 5 presses 70xtOO, 50x70, 35X25, 30x45, 27x27, 2 massicots, 1 perforeuse, 1 piqueuse; une tonne el dernie de caracLères 200 Ids de latins. 13 ouvriers.
arabe~,
Il existe aetuellelnenl à Marg~yün une petite pédale pour travaux de ville; elle appartient à (;irgis Elias I~addüd. l . es deux 11ebdolnadaires de la ville s'éditent à Sidal1 (al Qalam Q$ ~Qrl~l
132
J. NASRALLAH
d'Alfred abü Samra) Otl à Beyrouth ($ada al Ganab de Ruçli Dal]ïl). Deux iInprinleries sont encore en fOllction à Zahlé, ,Za~llaf all"?atat et ar [{asi. La prell1ière assura et continue à assurer la parution de div'ers périodiques de la Bqa ( cornIlle Jupiter, Qabb· Elias, al Wadi, ·~"radi t .11ai~ln ; elle publia quelques livres arabes. Service technique: 1 presse fJüx90; '1 lllassicol ; GOO Ids de caractères ara-· bes, variétés commerciales de latins. 6 ouvriers. La seconde est exclusivement comnlerciale; elle comporte 2 presses45x35, 1 massicot, 1 couseuse, 1 piqueuse. 3 ouvriers en' hi ver et 6 en été.
o',
l)epuis deux mois seulenlellt la Bqa ( est en possession d'unetroisièlne presse. Des émigrés d'Anlérique de Qabb I~lias ont en-· voyé à leur bourgade d'origine une presse 50 X 70 et des caract'ères arabes pour assurer l'édition de la revue Qabb I~lias. L'lnlprimerie Far/el et (;Jnayyel publie des livres arnhes et se livre surtout à la" façon et à l'inlpression de boîtes de fanlaisie, de gobelets et d'assiettes en carton. Service technique: 1 presse üüx 140, 2 n1oyennes; 1 nlassicot, cisailles, t couseuse, 1 piqueuse, t machine à régI ure; caractères arabes et la tins. 10 ouvriers pour l'iolpl'imel'Ïe et 20 pour la fabrique de boîtes. Atelier de reliu re.
L'Ilnprill1erie des .tl1Jprentis libanais (Mntba (at 'al cUmnlai al Lubnanïyn) ~st appelée à Ull développelnent sensible. Fondée par le P. A. Qortba\vi el1, vue d'enseigner la typographie à de pauv'res orphelins, elle débuta eri mai 19·18. Elle édite l'hebdomadaire as Sirac et inlprillle al Mina', al Wllrz](l, a.~ !-~abïbal al cAnIi/at, Le Canard, fJl1 J. E. C. et des livres arabes. Sèrvice technique: t presse 82 X57, 1 péda le 25x22; t massicot, 1 perforeuse, 2 couseuses; 1 tonne de caraclèr'es ar'abes el 300 kls de latins. ·Atelier de reliu.re. 10 ouvriers et 20 apprentis.
L']nlprÎlnerie an Na$r fut fondée à Batrfln le 6 février 19.18 par Ibrahïm Man~ül" Mun (eln en vue de l'édition de la revue du nlême nonl. Elle assure divers travaux conllnerciaux de la région et publie quelques livres. l~lle est fornlée d'une presse, d'un nlassÎcot ; caractères latins et arabes. 2 ouvriers. l
LES IMPRIMERIES ARMÉNIENNES AU LIBAN :
])ès 1894 l'Inlprimerie Catlloliql1e édita des catéchismes soit en arnlénien, soit en Lure, en caractères arméniens (1). En 1H12 l'évê(lue de Mardïll, Usil{ I{ulyun, ell résidence à 13zonl111ar, dota le (1)
Henseigncment dû à l'obligeance du IL P. l\fécérian S. J.
L'IMPRIMERIE AU LIBAN
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:-convent d'nné prèsse avec des caractères arll1éniens; il Y impriIna le Notte Père et .quelques autres prières; il s'arrêta là et son ,·essai fut sans lendelnain; la presse demeura inactive jusqtl'ell 1948 où elle fut vendue à Beyroutll. Il faut arriver en 1920 pour 'voir se développer au Liban, à Beyrouth surtout~ les arts graphiques arnlénîens. l~es événelncnts d'Arlnénie et l'exode de Ci1icie .qui suivirent la guerre de 1914-1H18, ell effet, obligèl~ellt des ·,·milliers d'Arlnéniens à quitter leur foyer et à chercher refuge ··dans les pays linlitrophes. Beaucoup pai~lni ce « peuple tragique» 'vinrent au Liban et s'insLallèrent de préférence dans les villes. Ils 'Ile tardèrellt pas à s'y organiser, à y avoir leurs écoles propres, ,leurs journaux et leurs pllblications ; ce qui nécessita la créatioll -d'in1prinlcries. {-lou!" avoir Ul1.e clientèle llloins réduite les propriétaires de ces presses joignirent aux caractères arnléniens, des ·caractères arabes et latin.s; ils purellt ainsi assurer, en dellors ·de divers travaux de ville, l'édition d'ouvrages et de p.él'iodi(lues ,français ou nrabes. (Tue 11lissioll américaine, la Near East Relief, recueillit eIl 1U20 des orpllelins arll1éniells et fonda il leur iIltention 1111 or... ·phelinat, à Alltéliüs, (1923). L'orphelinat dura quelques années Sallal{ Il, catllolicos de (~ilicie, réfugié all Liban. avec :-S011 peuple s'établit lui aussi à Alltélias; il installa ell 1929, sur J'errlplacement de l'orphelinat sa cathédrale et SOll séminaire. En 1931 la Near East l{elief lui fit don d.u lllutériei d'une ::pelile illlpriulerie qu'elle avait établie ell Grèce: une pédale, Ull ·n13ssicot et de caractères anglais. La presse fut installée à Antélins; la nlêlne année on lui adjoignit des caractères arméniens achetés à Cl) et en 1940 on fit l'acfJ.uisition d'une grande presse. Depuis 1B~31 l'IlnprilllCrie du Caillolicosat édite une revue, .llask ( I~pi), et assure la parutioll de plusieurs autres. Elle publie en outre des li vres scolaires, religieux et llistoriques, 11ne trentaine jusqu'à présent, dont le plus ilnportant est l'Histoire -.lies [Jatriarclles ar111éniens de Cilicie de 14·4·1 à 194-0 de Papl{ell 1 .-( grand format de 14 16 colollnes). Service technique: 1 presse 70xtOO, 1 pédale, t Inassicot, des caractères
~seulelnellt.
L
.arrnéniens (1500 kls), latins et une variété de grecs, arabes et hébreux pour ·édition d'ouvrages de philologie; atelier de reliure (1). (1) Cf. Impressions arlnéniennes et l'Irnprimerie du Cu·qlo1icosat arménien de :tCillicie par le P. l(enel, in {-!asIr, 1946, pp. 310-324..
J. NASRALLAH
D'autres impri111eries s'étaient déjà établies dans le pÜyso. Certaines ne durèren t que (Iuelques années~ d'~ulres sont- enco.. .· re prospères de nos jours. vVartan I{ivorl{ian enlnlena en 1~)2l1, de 13111garie, une presseet des caractères; il fOllda l'illl prin1erie flrazlan; il Y édita des·. livres arlnéniens, un dictionnaire, des otlvrnges scolaires et LIll journal TC/lallaguer. Il la vendit en 19:30 à Sarkis Pal{hdikian qui el1 changea le non1 en imprimerie ilraz. i\raz iln·prinla des liyres. de liltérature; ses caractères furent vendus en 19;38 nu jonrnal Arauod. L'In1prinlerie l'aschgian fondée égalenlcnt en 1924 corn-· me inlprinlerie comnlerciale, fut louée en ID27 par M. (iabrnch qui y édita son journal hunlorislique Bos-Ros; elle fut vendue ell 1930 à Donel{ian. Le n1êlne Ciabrnch propriétaire du journal f..Je Peuple, possédait des caractères arlll.éniens. La conlposition' se faisait au journal et fin1pression cilez al 'Vatallyat. Parnli les. imprimeries disparues signalons aussi celle de Jacob Uvezian· spécialisée dans l'éditioll de la lllHsîqlle arnlénicnne ; 1'11nprllnerie Ni~an installée à 1311rg I-Ianl111ùd ell 1H:32, elle édita la revue· ])ziadzov (Arc-en-ciel) et plnsieurs livres scolaires el religieux t .. elle assura en oulre divers travaux de ville français et arnb~s ;. 1'lmjJriJnerÎe Pllrad établie el} 19~~8 et vendue nne année après ;, l'111lpriJl1erie Dolbakian fondée en 1~)-14, 11111 nie de caractères ar111éniens et latins fut égalenlellt vend ue en 1H47, son propriétaireétant parti pour l'Arlnénie soviétique; le journal Arauod eut Ul1 1110nlen t sa presse; depuis 19Li8 le quotidien lui-nlêlne est arrété. I-Iaïgazun1 Ghazarian fonda en 1~)38 l'inlprin1erie flrax ; elle· édita HIle revue pour enfallts el des livres religieux protestants. Ses caractères furent vendus à ArQvod et son nlatériel au collège· arJnénien de \Vüdi bu Gnlïl qui en a établi l'inlprinlerie tJamar~n existulll de 1108 jours. 1/imprill1erie cOlnnlerciale lJ;!azlnarian fa 11-·· dée el1 1938 nlUllie de caractères latins s'arrêta en 1U{lG. U Il ty-' pogrnplle du journal Aztag, Halnpartzollnl I-IagQpiun, enllnena des, caractères arnléniens de CP et fonda le journal Ecoll0mia qu'ililnprimait chez l'Anlerican I)ress. Beyrouth possède actuellenlent 20 iUlpriuleries; la plus gran~ de est celle de l~otos. Nombre d'entre elles assurent uniqllenlent. l'édilioll de périodiqu.es armélliens~ l~olos fut fondée à Alep en 1934; en 19~15 Ulle branclle
en.!
L'IMPHIMEHIE A U LIBAN
135
fut étahlie à Beyrouth. C'est une ilnprinlerie cOlllnlerciale et de travaux d'arLElle édita plusieurs qnotidicllS arabes; elle assure actuellenlent la parution d'al (;undi l Lubniini eL de la revue arnlénienne ilnÏ. Elle iUlprinla divers livres scolaires arnléniens
et français et édita plusieurs ouvrages pour Dar al lVlal{süf. Service technique: 2 presses cn blanc 7üxl00, B7X82, 1 offset llne couleur 35x55 depuis 194·8, 3 cylindt'iqucs de formats divers, 1 plateau, 2 régleuses pour cahiers et registres, 2 lnassicols, l couseuse, 1 piqueuse, 1 perforeuse; 2 tonnes de caractères arabes, t tonne de lalins, 1 Lanne d'arméni.ens, 200 Ids de tu rcs. 20 ouvriers..Atelier de reliul'G. L/Imprinlerie du jOUl'llnl J.4ztag remonte à 1926; le quotidien· s'appelait prilniliveinen t ]Junik; il prit son n0111 tlcluel en 1929;.
il est le prenlicr journal arnléllien de Syrie et du Liban. Depuis 193B l'iIllprinlerie est au service du journal et ne possède que des caractères nrlnéniens; avant cett.e date, ellc acceptait des éditions de comnlnnde; elle inlpri111a ainsi al (AI1([ ai (;adld de IJaïr ed !)ïn al l\l,ldnb, a.~ l.~'arq, etc. l./inlprinlerie est forInée d'uIle presse GOxUO et de 500 kls de caractères. 6 ouvriers. L'IIH.l)rin"lerie Azad fut fondée en 1928 par ,rahan Ouzounian, C0111111e Îll1prlnlerie C0111111erciale; elle édita de lloinbreux Ollvrages sc()laires et quelques ronlans en arlnéllien. Elle a la spécialité de l'inlpression sur nlétal. Service technique: 1 automatique dCIUi-offset ,J5x35, et 2 presses 48x35 et 3Ux22, 1 massicot 76x76, '1 perforeuse, des caractères arn1éniens et une variété de caraclères arabes et latins pour travaux de ville. 2 ouvriers.
L'Impri171crie I-Iayk ou I111priInerie (le la l~ellaissance fut établie en IH35 par I-Iayl{ l\lillussian conlme inlprimerie commerciale; elle publia quelques livres de piété et des ouvrages scolaires en arnlénien ; elle assure Allo / Allo! du cercle du Sucré(:œur. Elle est fornlée d'ulle presse 50xG5, de trois pédales,d'lln ll1assicot, d'une piqueuse, de caractères arlnéniens, arabes et latins. 3 011 vriers. L'IlnlJriJrzerie Donekian est depuis 19:-30 une ilnprimerie conllnerciale ; elle édile aussi des livres, SOlI propriétaire ayant une librairie. L'Illlprimerie Massis fut fondée ell 1931 par GI1Uzarian et Cie. C'est une imprilnerie conln1erciale ayant publié quelques petits ouvrages scolaires en français, en arabe et en arméniell. Service technique: 1 presse 50x35, 1 n1assicot, 3 piqueuses; 1 perforeu.se ; caractères arméniens, arabes et latins. 4 ouvriers. Atelier de reliure.
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.1. NASRALLAH
Allalâd est le nom d'une pelile iUlpriluerie comnlerciale établie en 1935 par Artin Der Ohanessian et Malnpré Hissarial1;' actuellenlent elle appartient il ce dernier. Elle cOlllprellcl: 1 pédale 24x34, 1 massicot, 1 piqueuse, 1 couseuse; caractères arméniens, latins et arabes. 2 ouvriers. M. Mal{soudia!1 possédait dès 19:~6 une presse à Antélias; il Y édita qQelques iivres religieux; il la vendit ell 19:39. Six ans plus tard il s'associa ù lVlassis; en 19··tH il prit sa part de cette dernière et fOllda l'in1primerie Maksoudian. Il publia des livres scolaires, religieux, d'llistoire, en arlnénien dont le plus inlportallt est L'I-listoire l]' Alep de lVIgr A'l'davast Surn1eyull (19-16, 1000 pp.). L'inlprimerie n'a pas de presse actuellelnent, elle ne fait que le travail de composition, l'édition se fait chez l?adel et (î-mayyel; elle possède 500 l{ls de caractères arll1éniens et 100 de latins. 2 ouvriers. Le journal Ararat d'Onllil{ Jarnhuliall a son imprilnerie exclusive depuis 1936. I~'IlnJ)rilnerie Zartoll/c fut fondée ell sept. 1937 pour assurer la parution dll journal du nlême llom.;. elle édita cependant quelques livres ainsi que les publications de l'Association Culturelle l'él{éyan. Elle conlprend HIle presse 70 X 100, Ulle pédale, des caractères armén.iens, une variété de caractères latins et arabes. 7 ouvriers. Manassé Slll1 urlloquian possède depuis 19~)7 des cara.ctères arméniens confiés il l'American l)ress. Il y fait paraître sa revue arlnénienne ÉCllOS (le la Jeunesse et de nOlnbreux ouvrages, surtout religieux à caractère protestant. l\1egllerinll travaille depuis 19:-39 sur une pelite pédale à l'iIllpression sur boîtes en carlOll. La presse est installée dans sa propre lllaison à 13urg ~amn1üd. ()nibar l)ress appartenant à O. Tnpollzian el C:ie fut fOlldée ell 1947; elle publie des livres nrnléniens dont le plus in1portant est L'Arnlénie aux carrefours (ies roules intercontinentales de Ilou-' pen Der Minassian, 1947-19·18. SOlI service lecJlllique comprelld une machine cylindrique de grandeur llloyenlle, deux pédales, une piqueuse, 1111 duplicateur, un 1l1assicot 71xlQO; des caractères arménieIls, latins et arabes. 5 ouvriers. L'Ilnprimerie rlrJ11énienne Cafllolique renl011te à 1947. SOll E. le cardinal Agagianiall la fonda afin d'assurer l'édition de l'hebdomadaire Massis et de le revue Avédik ; ·elle édita ell outre quèl-
L·IMPHIMEnIE AU LIBAN
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ques livres scolaires et des brochures en arlnénien. S(~rvice teell'" nique: dellx grandes presses~ une pédale, Ull petit lnassicot, une couseuse, une perforeuse, caractères arméniens, latins et arabes. 5 ouvriers. 1./Ill1prinlerie l}l'lin Ohanncssian transportée de Dalnas à Beyrouth en 1927 travailla jusqu'en 19-18. En sept. de la mêll1e année, son propriétaire partit pour l'Arul,énie, il en vendit les caractères ù Bïlezil{djan et enl111enu la presse avec lui. L'!mprinlerie Jean Bilezikdjan est actnellenlcnt une petite imprinlerie cOlnlnerciale dont l'outillage cOlllprend une presse cylindrique 3-1x43!1 une petite pédale, une piqueuse, des caractères armé... niens, lalins et arabes. 3 ouvriers. L'Inlprinlerie Van/cie esL depuis 1~}:l8 une brancllc de l'inlpri.. Inerie du journal Zal'lonk ; elle édite des livres littéraires. L'Imprinlerie Sarkissian est une petite presse établie en 1949 pour l'éditioll de travaux de ville à Burg I:!anlnlûd ; celle de IJer ISalzaguian transférée d'Alep depuis quelques mois, fait les mêUles travaux. L'inlprimerie du Dr Gozqatlian, établie dans une luaison s'occupe de l'inlpression et de la façon de cahiers scolaires.
Il faut arrî,:cr en 1814 pour voir en r~urope la prenlière application de la force 1l1otrice, la vapenr, il l'inlprinlcrie. rroutes les presses fOllctionnaient il bras d'honlnle. Le Liban ne connut cette npplication qu'en 1867 L'Imprinlerie C:atholiql1e emmena de l)aris UIle lnachine à vapeur de la force de trois chevaux. 011 ne put efIicacelllent l'utiliser qu'en 1869 et le premier usage qu'on en fi,t,' fut pour défendre le concile du Vatican. L'American Press n'utilisa la vapeur qu'après 1880. Ce lllode se l'épandit dans la suite pour devenir conlnlun dès la fin du siècle dans les maisons d'une certaine irnportance. A la vapeur succéda le gaz dans l'Americall !)ress de 1913 à 1922 et les nloteurs à pé"trole dans l'In1primerie Catholique à partir de 1918. Actuellemellt l'électricit(~ est lafol"ce Iilotrice génétalelnellt en usage, même dans les petites ,imprimeries. Il
101<
la8
J. NASHALLAH
Des fonderies locales assurent les besoins des presses libanaises. I.Aa plus ancienne est celle de l'Anlerican l)ress. Jusqu'en 19:36 l'inlprinlerie se servit de caractères provenant de Londres. I)evant leur incolllffiodité el leur manque d'élégance, la direction confia à Eli Snlith le soin d'en façonner d'autres. Snlith quitta J3eyroutll pour I..4eipzig, enlportant avec lui des Inodèles accentués des nleilleurs calligrapiles d'Egypte, de Il.,alnas et de (:onstanlinople. L'exécuLion des matrices et des caractères fut faiLe à lAeipzig sous ses regards. I...orsqu'il revint à Beyrouth (1841) avec les nouvelles Inatrices, une fonderie fut installée dans l'All1erican l)ress. Elle eu t à fournir en caractères la plupart des in1prill1cries du Liban C0l11111e al Ma taref, al Adabyat, al tIln1yat, elc. et l'lmprinlerie CaLllolique pendant 15 ans. Durant la 1re moiLié du XX e siècle la fonderie eut à satisfaire des demulldes lui venant de la Syrie, la I.)alestine, l'Iraq, la Perse, les Indes, l'Arabie, le lVlaroc, l'Algérie, la Tunisie, la Tripolitaine, l'Egypte, le Soudan, les l)llilippines, l'Australie, le Brésil, l'Argentine. F:ll~ est arrêtée depuis 1924. Les caractères fourllis par la fonderie de l'Americarl l.Jress SOllt COI1IIUS sous le 110n1 d'alnéricani. La fonderie de l'Imprimerie Catllolique est postérieure à celle de l'American Press, elle date de 1874; mais elle fut appelée à Ull plus grand développenlent. ~lle rétlSsit à créer un type de caractères, dit stal11bouli, où les divers accents vocaliques sont fondus sur le corps de la letlre. La plupart des presses de Beyroulll adoptèrent ses caractères; ils sont en usage dans d'autres imprinleries arabes du Ijban et du Moyen-Oriellt. Depuis quelclues années les services de la fOllderie recllercllaielll les lnoyens d'adapter l'alphabet arabe aux machines à cOlnpos~r nloderlles: lillotype et 11lonotype. Ils réussirent à créer deux espèces de corps 16 dont l'U11 coufique demi gras. Ils réalisèrent de même différentes espèces de caractères latins. Les fondeuses de l'Imprimerie Catholique sortirent depuis 1902 des caractères arméniens, syriaques et coptes. Elles ont abandonné actuellement ce genre de travail. ,'l'rois culligraplles le· .~eill IbrühïlTI al Yazigi, Constalltïll Bltfi~ ,et Nagïb Sarl{Ïs collaborèrent à la façon des caractères de la
L'IMPRIMERIE AU I~IBAN
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fonderie d'al Adabyat. L'atelier travaille actuellement avec assiduité; il peut produire Qllotidjenllelnent jusqu'à 15 l{ls de caractères. Ses clients se répartissent entre le Ijban, la Syrie, la Palestine, Bagdad, les Indes, le Malayo et la rrunisie. IAl fonderie J. ~l\hbüd établie à Beyroutll en 19~39 façonne des caractères arabes (0 espèces) et français (3). l~lle en envoie en deJlors du Ijban, en Syrie et au BrésiL I)renant 1110dèle sur Uil stol{ de caractères arméniens, arrivés de CIJ CIl 1B:39, ponr le COlllptC de l'imprinlerie du Catllolicosat d'Antélias, elle en fondit il espèces. Elle fournit la plupart des presses arlnén.iennes de 13eyrouth. Depuis quelques anllées des produits des fonderies d'Egypte firent leur entrée au I.jbUI1. Ils furent adoptés par des mai~ sons d'éditions COlnme Dür al Kassüf. Fait digne de renlarque, les iniprinlcries de l'fripoli utiliselit de préférence des caraclères provenant de deux fonderies d'Alep, !{àïlüll et celle 'de l'Ilnprimerie Maronite. 'Ils sont' d'un'usage restreint dans 'les presses de Beyrouth. I~es fonderies Deberny et ï)eignot, représelltées Ù Beyrouth par la nlaisoll Joseph I{adige el Cie, fondée en 1898, acquirent de longqe date la préférence des illlprilneries libanaises; elles fournissent la grallde partie des caractères latins. Des presses arnléniennes se procürent parfois à Constanli-, ha pIe les caractères de leur langue.
***
I..4a clicllerie fut en usage dans l'Inlprinlerie Catholique depuis 1890, et la zincogravure depuis 1895. l/AnlericariPress se servit de l'électrotypie de 1905 à 1'928. Actuellenlent, 11 ateliers de 'zincogravure établis il Beyrouth assurent les besoins des arts graplliques libanais. Nous les énull1érons par ordre d'importance: Ilnprinlerie Calholique, al 1\/1a (rad, 'rilo, Na~sâr, Sa (di, al Ahly, Sarl{is (on Sil-ber), I3agdndi, I-Iayl{, ~alüb. I..4abban, Nazlh I~abbêÏn. Dar al }\.1)ad et 13u (yün en ont chacllll un, lnais ils ne fonctionnent pas. l)epuis 19~38, rrripoli. possède une zincographie appartenant à Allîs al l~ü1)(iry. L'Imprinlerie St. l:laul en sera incessanllllcnt dotée. Les travaux d'lléliogravure s'exécutent encore au Caire.
..
~.
,
CONCLUSION lAC grain de sénevé .jeté ell terre, il y a plus de trois cenIs ans, dans Uil couvent ellfoui sous les conlreforLs de la vullée sainte de Qadïsa, a gerlné, grandi. Ses ranlificatiolls se sonL étendues, ont cOllverlle pays de presses et d'ilnprinlel'ies arabes, syriaques, arllléniennes, 11ébraïques, en passant par la plupart des lnngues européennes, sans oublier le grec, le turc, le l\~urdc, etc. l~uis sance d'assinlilation d'une civilisation plusieurs fois 111illénaire dOllt le 'destill se caractérise par Uil élan spontané vers l'universel. Universalisl1le d'une culture où s'allient et s'associent dans une inC0111parabie har"mOllie l'Orient et l'Occident. I.les débuts des arts graphiques libanais ont été 11ésitants dans un siècle troublé, dans une époqne où le pays cherehait il afJerlllil~ son indépendance, et nous savons que « le Ijvre veut le silence, la solitude, la lumière douce.») Après Hne tell tative hardie, couronnée de succès, la typograpllie libanaise s'est arrêtée pour ne repelldre que 12~3 ans plus tard dans un antre 1110llastère. Quzl,laya et Sueïr, voilà les deux patries d'origine du graphis,ne dans le pays. t"ait digne de relnarque, le Ijban n'est direetenlent redevable à aucun étranger dé la naissance de 1'.iInprinlerie chez lui. Ce sont ses propres enfants élevés à Ilolne qui ont été les fondateurs de la presse de Quzbaya et c'est lIn syrien, ayant élu le I...iball COlll1ne seconde patrie, qui a établi celle de Sueïr. I..Ia Syrie partage avec le Liball l'honneur d'être l'initiatrice de l'Orient aux arts graphiques arabes: l~imprinlerie de Sueïl" est la contilluatioll de celle d'Alep. tjbanais aussi est le fondateur de la première impi'inlerie de Beyroulh, Ynsepll Nqüla Abu cAskar. L,e pays est cepelld~lllt redevable Ù l'()ccident. du développenlent pris par la typographie durallt le XIXe siècle.
I)epuis plus de trois cents aIlS les arls graphiques libanais an service de la pensée. Instrument de propagande par excellence, ils ont servi à répandre parmi les Libanais eux-mêmes
SOllt
CONCLUSION
141
d'abord, les bienfaits de la culture et de la science. Leur chan1p d'apostolat s'est élargi dans la suite, leur zone d'activité s'est étendue à la plupart des pays envirollnanls. l . e Phénicien a été dans les 1'1enlps Anciens le propagateur de l'Alphabet dans le monde médit.erranéen, le I-libanais des 1'emps Modernes a été le distributeur du graphis111e arabe dans le monde. I)ès la prelllière partie du XIXe siècle, des Ijbanais ont établi des presses en Egypte; plus lard, ce fut le tour de {:onstanti· llople, de la l>alesline, de (:hypre, de l'Europe et de l',A.nlérique. L'histoire de 1'1/11jJrinlerie libanaise en de/lors (lll /.Jiball est encore à faire; elle est aussi évocatrice, aussi éloquente, plus éloquente mênle que celle de l'Ilnprilnerie au Liban. Elle farnle la nlagnifiqne illustration de la vie d'un peuple dévoré par une volonté d.e COnl111Uniql1er à nutrui le fruit de ses laheurs, par UII besoin d'effusion, d'épanchcIllent et de donation tolale" Nous avons cité ce ténl0ignage du géographe allemand E'rvald Banse sur Beyrouth de la fin du XIXc s. « le progrès, l'activité de la presse el de l'imprimerie sous l'influence chrétienne firent de Beyrouth le centre de la librairie nrabe. » Cet honneur lui est acluellenlent disputé par d'autres villes, DUlllas et I~e Caire en particulier, lllais il Ile reste pns 1110ins vrai que la ville de Beyroutll delneure la grande pourvoyeuse de tout le MoyenOrient, des Indes, de l'Afrique du Nord, de l'Anlérique et nlême de l'Europe en ouvrages et en imprimés de toute sorte. I~e rayonnenlent phénicien n'a pas dépassé le cadre du :VIonde ancien. Maintenant que les distances ne sont plus qu'illusion, celui de l'Imprinlerie libanaise s'étend sur les Cinq parlïes du 111onde. « Sur les pages ouverles (du IJvre) il arrive que se reflètent à la fois les profondeurs de l'histoire elles SOllllnets de la beaulé. I-Je Livre p·orle cette fleur éphérilère qui s'a ppclle la 1110de, fleur sitôt fanée, lnais d'abord toujours sédu-isante et toujours sûre de refleurir grâce à la magicienne lllélnoire de l'holnnle qui invente la grâce du démodè... Etrange ,existence que celle du Livre: elle tient à la pensée, à la société et à l'art» (1). Né dans (1) Le Livre eL les Arts graphiques français,
inh~oduction
par G. Bounoure, p. X.
142
CONCLUSION
les monastères, le Livre libanais a revêtu dans sa jeu'nesse .cet air d'austère gravité 11abitllelle aux maisons de recneillenlcnt. I.lorsque le grnphis111e s'est généralisé et est devenu Ul1 i)alrimoine COlnnlUll, il a changé d~ forme; et lnalgré les difficultés de fOllderie du caraclère aralJe, il a gardé une certaine dignité, qui le' fait sortir du vulgaire tout en étant dépourvu de tout arL. JUSqll'à 1930 les industries graphiques sont dellleurées' à un stade que nous a.ppellerions volontiers stade classique marqué pal' la sobriété et 1'11nifornlité de la présentation, ignorant la forln:c constaillmenl 111011Vante du n1agazine et de la publicité. De 110S Jours, l'édition, la publicité, l'inlage sous toutes ses fornlCS: dessin, photographie, afliche, et la typograpllie dans toutes ses appli.cations, de l'éditi.oll de luxe à la Illise el1 page de quotidiens, tout ce qui s'in1prin1e': pour être VIl aVU11l d'être lu, suivant formule de· Paùl Valéry, bref le .grapl1isme libanais tout entier s'est mel:veilleusenlent adapté aux exigences d'un urt de plus en plus épris du culte de la fornle, d'un art auquel les exigences de la publicité ont ouvert une voie nouvelle, irrationnelle d'ailleurs et intenliollnellenlcnt sou111ise à une vogue mornentanée.
la
I~ivre ne doit pas faire oublier celle de son contenu, de son « ânle »~ Il es~ à souhaiter que les arls grapl1iques libannis Il'intervertiront jamais l'écllelle des valeurs et, fidèles à leurs traditions, ~1011 11éront toujours aux choses de l'Esprit, la primauté. sur celles de la Matière.
La recherche de la beauté extérieure du
110ns
Gravure sur bois de Zaber
APPENDICES
La presse de Zaber consîste etl n11 support en bois en fOrIne de potcnce l au lnilieu duqucl est fixé un plateau égalcment en hois. La traverse Stlpél'ieure laisse passer une grosse vis au bout de laquelle est fixé lU} plateau en fer, lisse sur sa face inférieure et à nervures sur la face supérieure. La vis est actionnée pHr une manivellc'. Sur le plateau fixe on déposait la com'position que l'on recouvrait après encrage d'une feuille dc papier. Le plateau supérieur comluandé par la vis descendait exercer une pression sur le prelnier. Pour s'assurer plus de puissance, la presse devait être étayée aux poutres du plafond de l'atelier. l~lle n' cst pa~ sans analogie avec celle que, représen~e ln gravure d'un li.. vre sorti en 1507 de l'àtclicr d'c l'ilnprimeur parisien Josse Ba'dc.
Presse de Za ber
et petite presse à fouler en bois, de l'hnprirncrie de Sueïr.
1 - Testament du sammasAbdallall Zal].er (1)
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146 Il -
ApPENDiCES
Fatwa du P. Yüsepll Babïla sur la dissensIon sütvenüd entre Suleïnlun Qattull et l'Ordre cllouérite au sujet de l'Inlprimerie (1)
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Ces trois dernières pièces sont tirées de
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wa (Anlal, 1948, pp. 74-79.
147
APPENDICES
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148
APPENDICES
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IV --- Nouvelles bases de travail entre Suleïmun Qaltan et l'Ordre chouérite
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{Cliché obligeamment communiqué par M. Fathallah
20 presse d~
CIlnprirnel'ie
de ·Sucïr faite par les disciples
de
Zaber.
Salie dt~ çonlposition de l'Itnprinlerie de Sueïr (État actuel)
(Cliohés obligeamment communiqués par 1\1.
F~tl;J.al1ah)
151
ApPENDICES
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152
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Gravure sur bois de Zâber
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ERRATA au lieu de
Ure
Page
Ligne
XVII
36
62
82
XIX
18
1535
1634
XXII XXIV 21
2
1594
1592
»
1596
1594
7
Düudsali
I)awüdsah
note 3
10
109
1842
50
10
1841
»
29
puis Ufjul
51
12
Agam
»
16
1859
1856
52
19
l'rélDons
'rrémont
»
20
Billotte
Billotet
61
10
(991
1891
li
U~ül
LllfJal al rl'âb
A (yiill
20
seconde
second
62
12
al A1).wal
J....isan al I:Ial
72
25
avant 1900
peu après 1900
77
Il
Nacüm
Ahbiid
SO'
15
Zahihvi
Zahrawi
81
6
1908
1906
91
15
Scholasticorunl
Scolasticoruln
96
29
~awt al
al Al)ràr
Atu'al'
Gravure sur hois de Zabel'
INDEX des nonlS des ill1prinleries libanaises citées dans l'ouvrage.
N. B. - 1. Les nOlns des ilnprimeries existant de nos jours sont ·écrits en ro11lain, les antres Cil italique. 2.' Les chiffres arabes en italique relH'oient aux endroits où il est explicitenlenl traité de l'ilnprimerie en question. 3. Pour des raisons tgpographiques nOlis avons suppriJné l'article arahe al.
(Abey Sa/cf,
70, 86, 87~ !J6
(Aley Sara', 87 (Anlsït 8aiï./ngal, 87
Antélias Catholicosat (Imp. du) 133 IIaqq, 87, 100 Ma/csolldian, 136
Riaçl, 109 29
(Antüra, B(abda
Alliilnyat, 86, 88
Lublliillyal', 70, 75, 86, 9:> llasI11!Jal' ( Officielle), 86, 94 llaw(lal, voir Lubnanyat CUtmàllyat, 70, 72, 75, 86, 88
B(albe'cl{ B(albcc/c, 101
Batrüll (;ùl1ltal, 87 Na~r',
109, lB2
13eït Snbüb l"ala 1 (;ai>al, 109
Beyrouth (Abbâsyal, 79-80, 90, ü5 ' .4bdel llfalele (A.), 107, 118 (Abdel Malcl{ (G .), 9U, 9'1, 118-11.9 A.düb, 61, 72, 7;l. 83, 88 Adah, 96, 97, 120 Adabyat, 61-62, 7H, 74,-75, 81, 83, 89, 90, 9.~, 126, 1:~8
CA.hd al (;adld, 107 Ah/yal, 76-77, 83, 89,90,93 cf. ~rabbara il~l1'ar, 96, 100 A6wiil, 61, ~13, 74, 82 tAlaln, 107,1.16,118 AIr Laïlat wu Laïlat 106, 126 (Amal, lOi, 128 Amcrican Press, X, 49- 50~ 50-51, 52, 53, 65, 70, 73, 81, 90, 91-92, 110, 112-118, 134, 136, 137, 138 Anahid, 186 Angelil, 96, 98, 119,120 CAqI (G.), 10'7 Ararat, 136 t
Aravod, 13-! Arax. (H. Ghazarian), 134-
Araz, 13ft. ArnlénicIllle Catholique, 136-137 Art (Imp.'imerie ù'-), 122 Al'z. 96, 99 Asia, 128 Asqal', 106,120, 121-·122 Asdi.·, 106, 107, 12'7 CAt;;ryat,79-80, 81, 89,90 Alelier 1)]pographiqlle, 95, 105, (AUJ/l (Tiib!Ju), 59 t 72 Azad, 135 Aztag, 135 (Azfi.', 84, 94, 11'9 Baïr'aq, 96, 100 lag, 94·, 106, 125 .Ba.rq. 79, 80 des .Belles telll'es, voir al Adabyat Beyrouth, 61, 73, 79 Bi/ad,105
na
ilezil{djan, 137
155
INDEX
1'opogl'ap!tiqllc, 95, 105 106, 122, 1.'28 Ca J'li, 108 ])abhül', H6, 99, 125 Dûr al AIJad, lOG })Ül' al Funull, lOG, 120, 121 })Ül' al l(,lssùf, lOG, 110, 113 Dar an Nidfl', 107, 128 DûI' at 'fihüCat \\!'lll Nnsr as Sal'qyat,
Bureall
BUcYÜll,
voir ~üder-Hïl)ani et Cie !)ollJH kian, 134-
Donekian,
1:~4,
135
]~:toilc, voir Nagnlat
Fü{Jcl et (i-rnayyel, 106
Fa<J<Jul, 107, 124· al.Fanll-al~Jadit.,
107, 127 Fannyat, 107, 122, 124-
Fai'ah, 124 l''atall A rz, 96, 99
.Fatal 1 (;abal, 107, 120, 122 a1, 73, 74, 82, 89, 90, 92, 195 Fnnün, 106, 122, 123 Gii.111taL' al FUI1ÜIl, 61, 72 Ü-arïdat Beyro"üth, 106, 127 Gédéon, '73, 90, 94·, 115-116 (~ln;l'yyel frères, 106, 120, 121
I~"alvii'ed,
G-ozqatlian, 1S7 lOS
(;uI1l11111'!Jat,
~!abbat, 100.
IJahïb et cAzal" 107, 122,124J}ac/iqal al Abba.r, voil' Syrienne I:Iadï.t. 127 f:Iadnat, 106,116-117
IIrazlan, 134 JInda, 96, H9, 105 Ifuda (lqhül), 125 1gtihad, 7B, 88, no, 9.~, 105, 117 cIlnl!Jl1l, 61, 73, 74, 81-82, 89, 90, ~}3, 107, 138 Inlprinlcrie Alnéricaine, voir Alncriean Press
Imprilnerie Cntholiquc, X, 37, 39, 52-5(;, 70, 78, 81, 89, 90-91, 104, 110-112,132, 137, 188 lmprilnerie ]-?l'a.llçaise, 79, 80, 89 l. F. F. L., 1 1. L. L. F., 108 11}lpl'ilnerie l~all'iarcale S!Jrienne, 68 In~af, 106,108,116,117 Ini;~iil', 76-77, 90, 94, 119, voir (Azar l~liib, 117 IsliCdadyat, 96, 99, 105, 107 Istiqlal, 107, 120, 122 CItulli, 84 CIHini ( Alllnad ), 9/1, 119
va
Citani ( Mishnh ), 9!1, 1.19 Itqnn, l06~ 120, 121 lLLibüd, 79, 81 Ittil}ud, 106, 117 nI Ittil}ud al Lubnnni, 106, 126 lqbaI, 75, 83, 89, 90, 9,1, 125 lqli§lid ( A. Abéln ), 81, 90 lqli'5àd, voil' (;. (Aql Iqti~àd (I. Diah), 106, 107, t 22, 128 clzzeddin, 106, 122, 128 Jamaran, 134
IJagopian •.134 ~Iakinl, 107, 122, 123 IJalïfé ( Abdo), 96, 98, J20 lJalifé (A. ct .1.), Uô, 98, lÜ-l, 119,120-· ~Ial1lÏd!Jat, 73, 84·
.Jeanne d'Arc, 79, 81, 92, 9t, 116
IIarrnûs, 105~ 106 I~I H fi a Il i, 106, 1 t n, 118 ~lasnii', 79, 80, 81
[(llll!Jat
IJat.ïb, gO, 100, 12(-; IIaul-Co11111Jissal'iaf, 95 al 1:1ay fi t ar Il ia(J y a t, 106, 12()
IIayk, 135 ~lisâl1l, 95
JOUI"
(Le),
127
Journal de Beyrouth, 79, 80, 89, fJ4 K~l\vkHb, 106, 108, 122, 121, [ülll!Jat (cItani), 73, 20 t 9[/
(Salfün), 60, 72 Lisan nI J:lül, 126 JAitllographic Cressot, voir Inl!>r.'Frélllçaisc et no, 92. 120, 121 f.Jh.vu', 105
Lubnan. lOf) Lllblliilli, voir })ar an-Nidü c Lubnall!JaL (Gharzüzi), 60, 72
15G LlIbl1â.1l!J at ,
'INDEX
QOZlna, 96, 98, 119, 120
95
Luxe,9IJ, Ma cii.l'ef (Bllst.iini), (;1, 138 Itlacaref, voir al Unsyat Macr, 7:~, !tlababbat, 79 Maksoudian, 186 Ma lUÏ.r, 76, 77 Macrad, 96, 99-100, 125-126 al Mar'at wal Falln, 124 Masa', 107 Mussis, 135 llfaZl11al'iall, 131,
Médaw\var, 106, 128 Meguerian, 136 lltli!jbiil) , 96, 105 voir al Ulnümiat
Mi~b{i~l,
MUâq, 107-108 1\lneïrnné, 97, 128 l'rILlfid, 97 Nluvallitjyat, 60, voir St. Sauveur Nafii's, 79, 81, 90, 105 f\Ta{jüb (S. Mann ), ï6, 90, 93, 116 Nagal) (Abü Sabaké), 106, 117-.118 NafJfJiir (Hanna ),
Nagluat, 106, llü,
59, 72 117
Na/nïr, 128 lVahq.a[, 79, 80-81, 88, Naqqils, tOn, 120 Na~ïf, 107, 122, 12 1/
Nasl', 106, 120, .121 an Nasl'at al QHQ.a'yat, 101, 106, 127 Na~~al', 106, 116, 118
lValioll .( La), 1O~ N. E. ()., cf. Asqar frères. l'vidâ', 107
0llicielle, 61, 75, 8!', 89
Qllzb,77 RawI,79 ltenaissance, voir I-Iayk Hévcil, 93 RI~l(jlli (A.), 106, 107 Rïsa, 96, .99, 1.20-121 ltotos, 1c14- .135 Sabl', voir iil'z Sabra, voir Talvf,q Sada 1 A1.lwal, lOG, 127 Sader ( Salïlll ), ~)3, 114 Süder ( Yüseph ), cf. (Ilrll1Jal Sader-liïhful'i, 107, t10, ~J13-11!, Sâdcl'-H.ïhani et Cie, 105, 106, 128 Sa~l(lli ll'a'eh, 101, 105
Sahaguiull, 1.17 Saint-Georges, X, 4-6, 58, 72, 97 Saïqali ( Jos.), ~)(), 98, 119, 120 Saïqali (K. ), 107, 122, 1.23 Saïqali ( M. ), 107, 122, 1211 Salfllu (1-1. I-Ianna), 96, 101 SaluIlI ( S, Mann), 116 Satnya, 105,107,116,118 Sarqycll', 59, '72 Sawt al Abrat", 125 Service Géographique, 106 Sociél é d'1~l1pressiolls et d'ÉdiL ions, 108, 118 S\Vaïl'i, 96, 98, 122-123 Syriün!Jal, 60, (-;8 Sy rie, 96, 100. 10ô Syrienne, 58-59, 73, 79, 82, 87 rfahat, 7(). 8 1" 90, 93, 120 rrnhbill"H 93. 1\unarat al Funün, voil" (ialn(yat al Fllnün
Ohannessian, 1c'17 Onihar press, 136 Ol'(ll't~ Chouérite, 107, 12!1 Orient (L'), 96, 99, 125 Pen/all'Lon, 72 ]JuTlilr, voir Aztaq
l'aschgian, '134Tawfiq, 79, 93, l05 'félégraphe, 107, 128 Ti{jaryat, 106, 122, 123 c Ulllütnyal, 59-60
Purad, 131, Qalllüs ~l cAul, 96, 98-99 Qleïlat, 107
Union, VOil" al Itti1}ad Unsyat. 61, 75, voir Iqhill c Urübal, 96, 117
c Un1iilJlyal
]{â{rzlikyat,
60,
73
157
INDEX
Uveziall, 134 Vantek, 137 Vilayat (iInprlrnel'ie al) voir Officielle
94 "Tafa', 96,99 107 ~Vatall, 79, 80 Watan!Jat ( G. Sühïl1 ), 60 Watanyat (M neïlnné), 96, 97, 116,134 Zaman, 107, 120, 122
Bikfaya [tqan, 108, 109
'1
. St. Paul, 85, 88,
Hl) 96,
10-1, 110, 114·
I(afar Matta
l.4itho,ljl'aphie, 6.C) Lubllëi.nyal, 59, 6B
sara, 96
Mar bp/1ram ar MargCynn
Burg ~Iamlnüd Nisàll, 134Sarldssinn, 137
Bzommnr, 132-138 Damür 100, 101
Deïr al Qalnar Dell' al Qall1ar, 87, 109 Lubnanyat, 87 . Fü~lel et Gnlayyel, t 09, 132
Ehden Yallllnln ( B. ), 85-86, 130 \
Yamlnlll ( IL),
69~70
Subbül{
I~addüd, 181 Mal'{j, 84, 85, 95, 109 ail NahcJal al Mal'il!JÏlnyal, 101, 109
Mar Müsa ad DaUJlviir, 65 Mar Müsa al flabal;i, voir ad Dawl1J(ir
Nabatié
Qabb Éliüs Qahb f:liâs, 19!:i, 132
Quzbaya 1re irnpl'imerie, X, XII, XXIII, 1-8 20 inlprhnerie, 66-67 l~as
Sarqgal,78
al Matn
MallUl'at
Ghazir
as SUl'q. 109
Salïrna
~l11to.gl'aphie de . .. ,
52
. vVarq'a', 100
Saint Sauveur, .101, 110,115
Saïdat alll1(ü.llcU, 100, 10.1, 109 Salïll1!Jal,
I~agJJ1, 65,67
111(11'9, 95
Dora
es
Sagl1r, 87
J-Jarissa
l?asidIJat, 87, 88, 96
Bteddïn
Furn
I:Jammüna
182 Kafar Sï111U
100-101
(Il ni'es, 108, 109
SalHs,
115 I~Iadal Sarqyat, 77
~Iazmié Apprentis libanais (ltup. des), 109,
Zartonk, 136, 137 {.tifaln,
Missionnaires Libanais, 100, 10.1, 110,
87,
Gisr Nahr Beyrouth lfuqüq,87
(iÜllié .li rz 68, 70, 75, 76, 89
Sarfé Inlprirnerie de ... , 16, 60, 67-68, 70
Sidon cA~I'yat, 109, 129, 131 (Irfall, 84, 85, 95, 129, 131 l'iijul'yut, 181
158
INDEX
QanaCat, 130
Sueïr Impl'inlerie de ... , X, XII, 8, 23, 25, 26-/15. 65
Sweïfüt Ma cii l'ef, t 00, 101, Il fi Giinli" at" 108-1 09
Tripoli Adib, 109, 130 Balaga!, 70, 85, 95 Dar al Faïl}ii', 109, 130 I:Ia<.lâl'at, sr;, 95, 129 ~Iadïlat, 109, 129, 131 Ijayata, 109, 129 Lhvü', 100, 130
llaqïb,. 100, 130 Samiil, 109, 131 Tigaryat, 100, 130 Watanyat, 85, 95
Zalllé Mll~uïlni,
101
Hasi 109, 132 Sa{uïfi l" Tlféh, 101 Sarqyat, 77-78, lot Wiidi, 109 Za~dat al Fatal, 87, 88, 89, 96, 132
Zgorta Sada s Sal1uj[, Züq, 27, 29, 30
Gl'avurcs sur bois de Zaber
t 00, 130
TABLE DES MATIÈRES
Pages QUELQUES RÉFLEXIONS EN GUISE DE PRI~FACE PAU M. CH. CORM .
V
AVANT-PROPOS •
IX
BIBLlOGHAPfIIE .
. XIV
INTRODUCTION
.
XV
Avant rent.rée de l'lm prirnel'ie au Liban, le pays avait recours à L'Occident pOUl' l'éc1ilion de ses ouvrages: l\ome (XXII-XXII), Paris (XX. Il -XX Il 1), Vi en Il e ( XXI V )
PUEMIÈRE PARTIE:
XVIIe siècle .
Imprimerie de Quzbaya Tentali ves in frucLueuses d'Î nslalla lion d'aulres irn pd nleries au' Liban après l'arrêt de celle de Quzbaya - Nouveau reconrs à l'Occident pour l'édition d'ouvrages. •
DEUXIÈME PARTIE: XVIIIe SIÈCLE .
17
1rn pri rncrie d'A lep Irn.(H'irnerie de Sueù' Inlprirnerie de St. Georges (Beyroulh) 'TROISIÈME PARTIE: XIX c SIÈCLE
7
17
26 46
.
47
Imprimerifs Je Beyrouth ImprÎmel'Îes A.méricaines
49
lm prinlerie Catholiqne .
52
Antres hnprimerics.
58
QUATRIÈME PARTIE: XIX
4·9
e SIÈCLE .
Iln primeries en dehors de I3rYl'olllh 2e Irnprir"nerip de QllzltHJH. 1rn pl'i nlcric de Sarfé. Imprimeries de Bleddïn, Ehdcn, B'=abda, '=Abey.
6B
65
65 67 "fÜITIïs,
Günié, Tripoli, 68
160
T ABLE DES MATIÈRES
Pages e
CINQUIÈME PARTIE: LES AUTS GRAPI-IIQUES AU XX SIÈCLE
•
71
De 1900 à 1908
73
De 1908 à 1914 De 1914 à 19t8 De 1918 à 1930
78 88
..
..
De 193~ à nos jours . Maisons d'éditions . Imprimeries proprement dites Ilnprim·eries conl mel'ciales Impri~eries de périodiques·- . "Imprinleries en dehors de Beyrouth Imprirneries arméniennes au Liban
Force lllblrice - Fonderies - Zincogl'avure CONCLUSION
89 102 •
110
·
115
·
1t 9
·
125
• .129 ·
132
·
137
·
ApPENDICES
o
140 143
ERRATA
·
153
INDEX
• 154 159
TABLES DES MATIÈRES
lM?
o
DE SAINT PAUL -
HARISSA (LIBAN)