les sorcières grutloises MICHEL LEIEUNE avec
L.FLEURIOT P-Y.LAMBERT R.MARICHAT A.VERNHET
Ed
LE PLOMB MAGIQUE DU LARZAC ET LES SORCIÈBES GAULOISES
Dans la Gaule, en voie de romanisation, du l"'siècle de notre ère, la langue gauloise continuait d'être écrite, notamment dans I'exercice de la magie.
Une sépulture du Larzac, des environs de 100 après J.-C., vient de livrer le plus considérable de tels documents magiques : une tablette de plomb portant une soixantaine de lignes en écriture cursive; c'est le plus long texte connu en langue gauloise. Ce document nous fait pénétrer dans un univers de femmes se livrant à des opérations de magie et de contre-magie, et nous fournit, sur les corporations de sorcières dans le vieux monde celtique, des lumières inattendues.
Inattendu aussi, le degré d'évolution de la langue gauloise qu'il ressort de ce précieux témoignage.
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LE PLOMB MAGIWE
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LE PLOMB MAGIQUE DU LARZAC ET LES SORCIÈRES GAULOISBS
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Une rlouzaine d'années après que la tableLte de Chanrrlières aiL surgi (janv. 1971) d'une source sacrée en pâys arÿerne l\oi Ê,t. CeLt. XV-1, 1977. p. 156-l6tl). r'ient, de surgir (aoùt 1983) d'une sépull,ure en pays rutône un ilutre documenl nragique sur plomb, celui-ci d'une arttpleur rerrrarqutble. I3ien rlue conrportant, quelques rnutilations. le texte conserr'é (comptanL plus de I (,00 le[tres. et plus dc 160 mots) esl, désormais, de loin. le plus long texte srrivi du gauloi"s, et soutient Ir comparaison ar,ec ce qu'es[ llour le celtibère le grand bronze de Botorrit.a (dêcouverL en !970). Postérieur de plus d'un denri-siècle au plomb de Clranralières, le plornb du Larzac, datable des environ-q de
inal,Lerdues.
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100, se trour-e nous apporter des infornrations linguisLiques
précieuses
(r'oir p. ex. I'appendice). Mais (conrme pout
Charnalières) I'interprétaLion du docuuenI corüporl]e des diflicultés cunsidér bles. dont, on peut seulerrent espérer qu'elles serorl, âu fil du l,emps, au
rnoins partiellenrent ler'ées. « Plomb du Larzirc » esL la désignation cor)urodej parce que brève, que nous recorrmandons pour cel obje[ provenânI du lieu-dit. La \rayssière, sur la comnrune de l'I{ospitaleL-du-Larznc (Aveyron. arri de Millau, canton de \ant). à une quinzaine de km au Sud du site de La Graufesenque. Le plomb est conservé (comnre I'ensenrble des matériels de l,a Vayssière et, de La Graufesenrlue) au dépô[ archéologique de Millau. En accord alec tous les intéressés, il a été décidé, à l'auLonrne 1983, que la publicaLion serait préparée collectivenent. dans Ie séminaire de grantmaire comparée de ùIichel Lejeune, à lLr IVe section des Ilautes-É[udes. Avec ]ui (ci-lprès : \IT,) onI notarnnent, parl-icipé rux discussions (1984) Édouard
Bachellery. lirançoise Bader, Colette Bémont, Haymond Bloch, Léon Fleuriot (ci après : I-F), Pierre-Y't es Larnbert (ci-après PYL), Robert Marichal (ci-après RM). Jean-I-ouis Perpillou. Georges Pinault, Jean Taillardat, Âlain Vernhel, (ci-après : ÀV).
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LEJEUNE
€t coll.
Oa trouvera dens ce qui suit : une note de l'inventeur (AV) sur la découverte eC le contrxte archéologique ; une étude paléographique par RM ; pour I'interpretation, une intmduction par ML aux principaux problèEes, destinée à eervir de cadrG aux discusgions du sémineire ; puis des suggeations berméneutiques plus perconnelles de LF et PYL.
M.L.
LA DÉGOI'YEBIE ET I,E3 DOITf,fDS ABOÉOII)CIQÛES À la sortie Nord du r-illaç de I'HospitaleLdu-Larzac, eu lieu-dit La Vayasière, un habitat gallo-romain a été depuis longtemp rtconuu par des trouvailles de surface et des sondagesr; le mobilier découvert attesté une ror s. au + ve s. A feible distânce au Nord de occupation de ce uicus du
de la grande voiê de Lodève ( Luleua) à l'habi[at, en bordure immédiate Millat ( Conilalomagus ), la nécropole du uicus a fai[ l'objet de fouilles de sauvetager qui, de l98l à 1984, ont dégage ll5 tombes, datant des deux premiers siècles de no0re ère. La pratique dominan[e est I'incinération. La sépulture consiete alorc généralement en un foyer funéraire, au creux d'une I
fosge de x 2 m environ, renfermant, dans la couche de cendres, des ollrandes déposéea avant ou pendant la crémation; après la cr{mation, uue poignée
d'ossements brtlés se Urouve recueillie dans une urne placée soit dans la fosse-foyer, soi[ (cas, par exemple, de la tombe 7l) à quelques dizaines de cm de celle-ci. La sépulLure 71t a livré uu mobilier assez riche, en particulier une . quarantaine de veses qui perme[tcnt de la dater de la période 9Gll0, Le plus grrnd de ces va.es (une coupe hémisphérique Dragendorll 37 de La GrauIesenque), brisé et brtlé dans le foyer, mais entièrement reconstituable, porte eous Ie pied, grevée à la pointe sèche après cuisson, l'inæription
n"
gollo-tumain. d. I'Awüon, 1e47,
p.7t,
3. LÀ publicqtlon do cêtte sépulturo pâr ÂV êrt €nvkegéê pour Callld XLIII,
1085.
l. A, Albenquo, Ino.nlditG.k l'archhlogi. i Goltia XXXVllt-2, r98O, p. 404-465.
467
2.
Collta
xLl.z,
1083,
p. 475.
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I,E PLOMB DII LITtzÂC E
3
gemma erl cursive lal.ine. \oter aussi la présence d'une bague de fer dont le chal.on en piite de \erre ar-ait parLicllernenl fondu à la chaleur du bûcher, bague dont le dianrèLre intérieur (14 à l6 rnm) serait trop petit pour un doigl, :rrasculin. À 60 crn dc la fosse-foyer se brouvait Ia tombe proprement dite, veo I'urnc cinéraire : petiL vase globulâirc à deux anses, à pâte orangée,
Iraul de 118 nrnr. a\,ec diamètre d'embouchure de llll nrm. En guise de rouvercle, soigneuserrent posés I'un sur I'autre, les deux morceaux d'unc plaque de plomb opisthographe protégeaicnt une poignée d'os humains lr
rù lés.
l-a plaqrre, d'une épaisseur de 0,9 à
1,13 mm, doiL u\.oir eu, quand ellc intacte, une for:re oblorrgue irrégulière, avec u e largeur max. d'envirolt 2(i crn eL une hauLeur rnax. d'environ [4 cm ; droite eL gâuche sc définissanl, pnr lr direction de l'écriLure, la plaque étai[ plus haute à gauche qu'à droite. l-e poids total subsistlnt est de 276 g. Le plomb a pris, avec le Lernps. urre
ét.âil,
r'olorltion grise blanchâtre. Lln texte en culsive lal,ine occupe les deux {aoes des deux rnorceaux dc la Jrlrrque. Le scripteur est passé d'unc face à I'autre en laisant pivol,er le plorrrb d'arrièr'e en avant (ou d'avant en arrière) et non de gauche à droil,e iou rle droite à gauchc)- Dès [e nettoyage, nous {vons établi une reproduction graphique e[ une prerrrière [ranslitération du docuruent, tlui ont, sen'i rk: |ase ru trar-ril ultérieur eL onL été rctouchées en fonction de celui-ci ; il rous a donc fallu instituer des désignaLions pour les dcux fragurenls e[. lrorrr les dcux faces; ces désignal,ions ont. été conservées par la suite, él,an[ culc:rdu qu'on doit, les Lenir pour convcntionrrelles el, qu'elles n'impliquenl, l)ns rrécessairement, l,el ou tel ordre de lecl,ure. -\ été appelé I le lragrnent le plus grand, apparlenanL au côté ou la 1rl;rquc est le plus hauLe. qui se trour e être, sur les deux Ïaces, le côté gnuche rlu document. -\ é1,é appelée 1 a la face rle I qui comruenco par insinde (el tornporte 1ti Jigncs) : 1 b la Ïace de I qui conmenoe par etic (el, cornporte 1ir ligncs). Pour I'irul,re fragrnent (r1ui conserve les oôtés droits des deux faccs),
l
i,té appelée 2 a. la lace dnnI le coltntencemenL est mutilé (ct, qui conporl.e lignes. plus une surcharge). 2 b l.r face commençant par aia (et oonportant a ussi 13 lignes). Lors de la découverte. Ie fragmcnI I étail- posé sur l'eû]bouchure nrônre ,sa face b vers l'urne), le fragment 2 par dessus l'aul,rc (sa face b ters le hru[). avec. donc, I a ct,2a en cont,act. Ce dispositif a-t-il ét,é, lors de I'r.rlrturation de l'urne. voulu (eL signifir:atif), ou forl,uitr, on ne peut, Ie dire; rJrr nroins (observation de iUL), s'il se conlirrrre (voir plus loin) que le lrrgnrent 1:J
L
I-es lâboràtoires du l\l usée du
[.ouvrc, ârrxquels Ia p]aqtre a é[é con liée pour exarllctl,
olll. âpprouvé ccl.l.e prudence, eL estimé qu'il nc conÿenâiL pâs de pousser plus loin
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PLOMB DU LÀTIZÀC
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l Éltt réutilisé. on loil, qrr'il se LrouvaiL ô[re irnmédiatemenL accessible pour lc rér:tilisateur' (sans tléplacemenL de 1). Au urorrrenl de la trourzrille, )es deux fragnrents étaienL oollés I'urr à l'lrrlre par des oxvdatious métalliques et des concrétions calcaires. Les inscripliors. qui n'apparaissaient pâs, ont été révélées par un long ct délicat
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L'état de dégradaLion du métal a interdil, l,out lel,l.oyage chirniquea. En 1 b, en raison de la tragilité du support, on s'est tolonIairemerrL abs[enu de dégager en en[ier les lignes l0 à l3 ou I'inscription se devine sous la couche oxydée pulvérulente, mais disparaî[rait, en môme l,0rrps que celle-ci. Le point, lirral mis ainsi à Ia resLauration, I'illustration pJrolographique définiLive. ici utilisée, a été établie par le laboratoire CarrrilleJullian d'-\ir-en-Provcnce (clichés Chéné).
-i -:.- lûi ,1 . :r-1r
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nel loyage à l eau et au scalpel.
QuaLre observations nratérielles complémentaires peuvent être uliles à l'interprétal,ion tlu document : l) Il se rnanileste deux types d'écriLure. Le premier occupe la totalité de I a. I b. 2 a el, les sept dernières lignes de 2 b. Le second, plus profondénrent grâ\'é. ne se rencontre rlue dans le moL aia en surcharge à la l. l0 rle 2a, et dans les lignes 1 6 de 2 b. conuuençanL par aia. Tout donne à penscr qu un prenrier scripteur a grar'é la plaque en son entier ;un second interrient ensuite, ne prenant en ntain que le fragmenl2; après un début direcl, à la hrut,eur de 2 a 10 (aia en surcharge), qu'il abandonne aussitôt, il décide d'uliliser la frce b, v eflaçant en partie les lignes de son prédécesseur pour y grir\-er son texte. De fai[, une expérience que nous avons nous-même réalisée nronLre que l'elïacement, d'une inscription gravée en trai[s légcrs sur drr plomb lon oxydé est une opération presque aussi facile que sur de la cire. Cette nranipulation due au deuxième scripteur peuL expliquer aussi l aspecL très usé des lignes 7 et,8 de 2 b : il avait commencé à effacer un peu plus de surface qu'il ne lui en fallail,. 2) --\u borrl gauche des faces 2 a et 2 b subsistent encore par[iellemenl des éléments d'un trait sensiblement vertical, rayanL la plaque de haut en bas. lnl,erprél,ation incertaine. Trait de prédéÇoupage (à finalil,é purement méoanique)? Limil,e de colonne pour la disposiiion du texte (cette lirnite ayanl, ensuite, guidé la découpe)? La première hypothèse irnplique un fractionncmcnl, du plonrb antéricur à I'interven[ion du premier scripteur eL dest,iné seulernent à lui fournir rluatre surfaces de fnrmaL propice à inscription. T,a seconcle suppose que le premier scripLeur a opéré sur une plaque inLacte, el, a choisi de I'uliliscr dans le sens de la largeur en distribuant son [exl,e sur rteux colonnes, la brisure ull,éricure du plomb ayanL alors un caracLère purerrerrl, rituel. 3) Des [rnces de marl,elage son[ bien visibles sur le bord du plomb au début des ligncs 1a1, I a3,2âô. Un examen radiographique a décelé tl'autres meurtrissures rJc martelage épürses sur la plaque, Il sernble bien s'agir là de vcsl.iges du façonnage initial du plomb. t 1021
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' l- gJ aisa -! I lr.,-:r.!i I, : :, .rt 1". :-:r I t,
LE PLOMR DU
LARZ^C
4) De petites cavités accidentelles de la surface il faut distinguer deux [rous volontaires faits avec une aiguille, d'environ I mm de diamètre, traversant le plomb de part en part, L'un a{Tecte le Iragment 1 au-dessus du d de adsa en 1a4, e[ dans le premier a de anda en 1b 12, Le second allecte le fragment 2 dans le a de onda en 2 a 2 et dans le second a de anan en 2 b 12. Ici encore on peut envisager et une interprétation matérialiste (souci de relier les deux fragmenLs couvrant l'urne par un fil les assujettissanL I'un à l'autre) et une interprétatiou rituelle (percemeut seul, ou percement e, ligaLure, ayant des connotations magiques). A.V.
t 1031
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MICHÈL LEJ DUNE
et
coII,
ETUDE PAI,EoGRAPHIQIIE CONSTITUTION DtJ DOCL MEN'f
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Comme ÀV le signale plus haut, deux mains se manifestent, dans l'inscripl,ion du plomb, ['une en 1 a, 1 b, 2 a, et aux lignes 7-13 de 2 b, I'autre aux lignes 1-6 de 2 b. ML propose de les désigner respectivement par rl1 eL ,lf, d'une parL pour éviter I et, II, ou A et B, trop proches de nos dénominations des lragments (1, 2) et des iaces (a, b), d'autre part, pour évoquer la plus reûrarquable diIïérence entre les deux scripteurs :notation -m chez l'un, -n chez l'autre, de la nasale en lin de mot (voir plus loin), Que N soib inLervenu âprès M esL hors de doute. Ayan[ à inscrire un [erte bref, qui tlevaiL commencer par aia..,. mais sur un plomb déja couvert d'écriture par M, jl prend en main le fragment 2 et, le tenan[ à I'envers par rapport au texte de M, commence sur la Iace a dans ce qui esL pour lui le coin supérieur gauche (mais qui ébail, pour M le coin inférieur droii). Au bout de trois let[res (dont Ies traits se superposeti à t'écriture M). apparemment, méÇontent de l'imbrication résultante des textes, il repart à zéro, retournc le fragment (cet[e fois, lace b orienLée oornûre c]rez M), elTace les premières lignes de M pour dégager un champ qui, au jugé, doit lui suffire, et trace de nouveau aia. etc. Les scripteurs M et tY son[ donc intervenus à tour de rôle, dans ce[ ordre. prôbablement au moment des funérailles de Ia fosse 71, o'esl, à dire à une date (entre 90 eL 110) postérieure à ta tablette de plomb de Chamalières, aux [ablel,l,es sur cire de Pompei, et, à la majeure partie des bordercaux (sur argile encore crue) de La Graufesenque, tous documents relevant de la familles des cursives lâl,ines sur cire (l,racées à la pointe sur surface non rigide). Mais. bien qu'intervenanL à La Vayssière à une mème époque, les mains M et lY sont, très diflérentes l'une de l'autre. ,l{ est à peu près verticale, N esI inclinée à droite. M est plus habile, rapide comme on peu[ l'êLre sur une matière relativement résistante comme le plomb, énergique, souple, parfois maniôrée (cf. m, n, r) ; ce pourrait être l'æuvre d'un professionnel (cf. m, nos 1 à 3) ; c'es[, en tout, cas, celle d'rrn scripteur à qui l'écriture est familière, el, qui a su adapter à son tempérament le modèle scolaire. -tY, au oonLraire, est lent et maladroit (cÎ. b), reproduiL lâborieusement Ie type le plus élémentaire, semble n'avoir guère l'habitude d'écrire, Contemporains à La Vayssière, M ct .lü n'en appartiennent pas moins à deux générations différentes. À'paraît bien Ie plus vieux : ses a, ses I sont archaiques ; il emploie le d barré (équivalenL du « l,hê[a » de6 Lexl,es gallo5. Pour plus ample informaLion sur ces écrit,ures, on pourra se repo er à l'étude grâphique dcs bordereaux de Lâ Grâufesenque dont l'édition est sous presse dans I'un des prochâins suppléments
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grecs et des bordereaux de La Graufesentlue) pour I'alTriquée /ts/, ainsi daus liOat. . .. 2 b 2. alors que JI ne la note plus que par dss (lidssatim, I a 5). ss (lissatim, 2 a 9) ou s (lisatim, 2 a 6). [,es Iins de moLs rre sonI rnalquées par des poinl,s que de fuçon irrégulière, cornrrre d'ailleurs dans Lous les textes contemporains ; points. chcz -1I : fréquents en 11, râres en 2a et 1b. absents en 2b7-li: chez -Y, trois cxeurples seulellent, dont un poûrl, llnàl de texte. Pas plus chez -lI que chez N les lel,tres ue sont liées (elles ne le sonl, d'uilLeu rs ,jaurais dans les écriLures sur cire). CLez -\', les lel,Lres se suivent, isolées coùrme dans un alphabet ; seuls. rluelques esprrces légèrement, plus larges lont soupQolner des coupures entre deux rnots. réputés pour cela dillérenl.s, nuis sans certitude. Chez -lI. les rlots, priraissent ssez souvenl séparés, à rléIauI de poin[s. par des esprces plus larges qu'enlre les lettres d'un tuême ùlot, ou répulé l,el, nrais cela n'esL pas svstéùrilticlue. eL Ile peuI d'àilleurs pas l'ètre dans les écril,ures où les lettres ne sont. pls liôes. l,orsqu'il s'agiI de lexles latins. l'éditeur sépare lcs rnols rl'lprès le sens sans tenir grlnd compte rles esplccs. Ici. la répétiliol de plusicurs rnols rlâns des passages différent.s rlu texte. eI un certain nombre d'identifir.rtions suggérées par les celListes ont, pu nous servir tle critères, .\joutons que les Iins de lignes. dlns la lresure oit elles nous sonl conser-
\'écs. n'tpportent uucune infornral,ion sur la clélinriLa[ion rles nrol,s : los rlcux scriptcurs pâssenL d'une ligne ri lu sui\ante sâns respecter nécessairenrenL llns de nrols ou lins de ,*rllahes. -\insi. chez -1,1. changemeot de ligne rpr'ès fir de mo[ : liciatim/ en I a i>. après lin tle sl llabc : licia/tim et 2 a 6li
2 a !)/ll). cl oours de syllabe ; nit/ixsiûtor en 2 a etc. ; do rlrême chez -\' : Ii0at/ias cn 2 b 2/J.
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sagiüont/ias en 2 â 8/9,
P RO F,OS tî E.
F3ier qu'il ait fait, I'objeI de nonlrreuses r:onh'otLations entre paléo^ graphes el, linguistes, nous sollnles conscients de la part d'arbitraire qui subsiste dans le projeL de Lranscription ci-aprôs. notirùrurenL pour la lecture de Ie[tres (ainsi i et 1) ou de séquences (ainsi ni eI re) de tracé souvenL ambigu, ou ellcore pour la prise en corrrpte des espaces. \otre âpptrât rnarque, plus d'une fois. notrc embarras ; les philologues, 11ui. dlns les cas d'incertil,ude, écart.eruient uoLre choix l,rouveront, indiqutie dans cet apparat la probabilil-é que nous concédons par â\'ânce à un choix rlifTôrent.
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LE PLOMB DU
LÀRZAC
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§ecteur 1a
insinde . se . bnarcom bricto[ 2 neianom anuana sanande r[ 3 na . brictom . uidluias uidlu[ 4 tigontias . so . adsagsona . seu e[ 5 tertionicnim . lidssatim liciatim {i elanom . uoduiuoderce lunget 7 ['llutonid ponc . nitixsintor siI 8 duscelinatia inteanon . anuan I 9 esi . andernados brictom . banoI l0 flatucias . paulla dona potitiL ll iaia . duxtir . adiegias potil 12 atir paullias ' seuera duI 13 ualentos dona paulli[?]usI l4 adiega. mati r . alias 15 potita dona prim. [?1. ! 1
16
abesias l.
t
bnarcom, à cause de la courbure du
trait
précédant o, préférable
à
(ruais pourrait être une faute de copie de M pour) bnanom. -2,sananderf...: lecture sûre pour toutes les lettres sauf la dernière, mais, malgré la urutilation de sa partie basse, r plus probable que o. - - 4, tigontias : tigoritias possible ; entre adsags e[ ona. petil trail : interponc[ion (alors, fautive ?) ou accident ? â, tertioni-, mâis tertiore- seraiL possible I sur le cJ de -cnim, voir tableau -des leL[res ; liciatim : le petit morceau de plomb portant la finale -tim et le -t
l. 6, tracés qui figuren[ sur le dessin comme sur les premières photos, et que j'ai vus, a disparu depuis. - 6. elanom ou (avec i4, voir tableau des le[Lres) eianom ; lunget, mais luriget possible. 10, dona, mais (et aussi en 1a13, lalâ, 1b2) bona non exclu. .-- 11. potif... :ici aussi est Lombé un minuscule fragmenl, qui portait, le hâut du i qui ligure sur le dessin. - 14. alias ou (avec i4) aiias? de lunget à la
i1071
14
MICEEL LEJEUNE
Fig. 6,
et coII.
- Le sectcur
t1081
2 â.
LE PI'I.IB DU
8æteur
I
I.^RZÀC
1ô
a
l ..,. . sênit conêctosl... 2 .. ]onda bocca neoc. [... 3 .. ]irionti onda boca nef.. 4.on barnaunom ponc nit â ixsintor sies eianepien 6 digi ne lisatim ne licia 7 tim . nc rodêtim . biont 8 utu semnerom sagiti ont 9 ies seucrim lissatim licia l0 tim anandognem acolut I Il utEnit andognam I 12 de bocca I 13 diom ncl 4, au débuü : ion, pon, ton? 3, irionti ou crionti. 2, nenec ? - 6, 6, digi préférable à digs, câr s « plongerait » sous la cies corrigé en sies. crevasse. 8, sagitiont, cI. 2 b l0 : la partie supérieure du g n'est visible que sous certaius éclairoges. - 10, 11, -gnam evec un m2 à la l. 10, un m4 à la l. 11. 10, acolua, surchargé par aia (à l'cnvers, de maiu N), n'esf - bou[ à fait sûr. 13, diom : le i, légèrement convexe, esf €n peut-êl,re pâs surcharge sur un trait légèrement concave; peut-être le scripteur avait-il commencé un o qu'il aurait abandonné aussitôt qu'il se serait aperçu qu'il avait oublié le i ? Ou bien, à la rigueur, drom, evec perte du bas de r ?
t1091
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MICHËL LEJEUNE Ct
- Le
COII.
secLeur I b.
t 1101
LA PLOMB DU
§ecteur 1
2 4 5 6 7
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c eiotini os cueti rufena casta dona i uonus coetic di ligenti r .
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ulatio.nicnom aucitidnimI aterem potiti ulatucia rat. banonias ne . incitas . biontutu in das mnas ueronadas brictas lissina. i seuerim licinaue . tertioni I
elabi tiopritom biietut u sesme' ratet seuera tertionena ne incitas biontutus ... dul anatia nepi ande incorsonda donicon. s incarata
sont, sûrs le u iuitial rle uonus eL le r linal de diügentir: mais après l'interponction , c n'esL qu'une possibilil,é incertrine (aussi bien, premier trait 4, après ulatio, interponction (alors, indue) ptutôt d'un e rnu[ilé. p. cx.). 13,
quc pet.lt
trait
- ; dans le dernier mol,, -nim
accidentel
prétérable à -rem;
-nim. un d (ou un b ?) dont, [e deuxième trait est abimé par une crevasse, mais dont j'ai cru apelcevoir Ia trace;sinon, o? - 5, en lin de ligne, après rat. basc de deux traits qui pourraient apparl,enir à un e. 6, en lin de ligne, in esl, la Iecl,ure lu plus protiable d'après le dessin el, les premières pho[os; rnais le petit, fragnrent qui porlait. ces let,tres, ainsi que ce qui suit lissin à la l. 7, est aujourd'hui perdu. - 8, tertionil... (cf. 1 u 5), mais on pourraiL lire tertiorel . . . . 9, elabi ou (rnieux ?) eiabi avec i4. - 10, le plomb n'auLorise que tertioneûa ou tertioleina (rnênle si c'est une {aule de .rl1 pour tertionicna). ll, en Iin de ligne, du ou bu. 13, incorsonda ou incorsorida. - 14, -donicon meilleur que dorecon. ava rt
t1111
18
MICIftrL LEJEUNE
et
coII.
seca{ 1 aia[-. ? nitia 3 iasud
de
{ aatû
5 oeslir tl oeirr
{
rTl /À t+/'
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prer* 7 su- tü 8 eaot I suet l0 peti 11 .. -ir 12 .. -s 13 ...lic de
r,arl',,-roàt t' 'iiX kt I
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de cicto+ d un tedr para
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et bien éd
Fig. 8. -
Le
secLeul 2b.
un c: GlI probabb(
p. par erÈ être
acril
I aurait dL
mutilee ; premier b7, tres
L cl
particulià
1b9.2et 11. --ontia-s--I q! app
lt12l
arteor
LE PIOMB DU
LÀRZÀC
19
Secteul 2 b de seconde rnain
:
I aia[. . . ]cicenaI 2 ni ti a nn c ob ueol i 0 at I 3 i asu ols o np onne 4 antumnos . nepon 5 nesliciatia ne osuode 6 neiauodercos . nepon de première main
.
:
7 su. biiontutu semni 8 anom adsaxs nadoci 9 suet petidsiont sies
peti sagitiontias seuI 1l .. ]im tertio lissatimL 12 ..ls anandoCna[. . ].. I 10
13 . .. ]ictontias. I
I , à Ia base du premier a, à droi[e, petiL trait vertical superllu ; entre c et e rle cicena, cL dans e, petiLs traits obliques sans signifioation plausible : restes 2, sous ncob, Iégères lignes horizon[ales d'un texte antérieur mal eIïacé ? parallèles, très serrées, bien visibles seulement sur certaines photos agrandies 4, le m de antumnos a éte écrit sur eL bien éclairées : [races de grattage ? - antérieur? 6, dans uodercos, ! un c : correction, ou vestige d'un texte probable (bien qu'on manque d'autres r de cetl,e mâin pour s'en assurer ; mais p, par exemple, ne séduit pas) ; après ceLte leLtre, un petit, trait qui pourraib 7, su[ : après un s (très eflacé, mais cerLain) et un u, lettre être accidentel. voit pourraii être Ie second trait d'un a dont la base qu'on le trait mutilée ; aurait disparu dans la crcvasse, mais on devraiL apercevoir le début du premier Lrait, à gauche, au-dessus de la crevasse. Dans biiontutu, la panse du b7, très eflacée, esI cependant visible à jour brès frisant et sur certaines pltoLos parLiculièrement bien orienLées. En fin de ligne, le i de semni surprend (cf. I b 9, 2 a 8) et il est, de plus, anormulenreot hauL : c'est peuL-être un accident. 13, si même finale 11, .. ]imou .. ]em? Danslissatim, un m2incomplet.
- de lettre après que dans sagitiontias 12a819,2 b 10), le vestigc appartelant au mot suivant.
--ontias
t1131
os
20
I,ICHEL LEJEUNE ct coII.
)'o'I'E StiR I LO,\c.t. o) Le iioriptcur:\'ue hauteur que
ses
connaît, pour i, c1u,un formal, unique (de rnême aj e. l. m, n. el_c.). eL ne tournil, pas cl,exemplà de -ii_ enl,re
consonne el, r'ovelle.
ü I
ta
li
!
ir,
1r-
Voici les usages de,lf l. .\ l initiale dcvant eurrsonne : incitas, t b6, 1b l1;tnteanon, l ati?: I b 13: incarata, lblà:) 2u En fir de ûrot, : elabt, t h9;peti,2b 10;potitt, l b ô; nepi, 1b12; .._rionti, Za3. 30 Entrc consonnes :
n
;
D(
mais insinde,
. . . digt, 2 a 6 ;
I
_
a l;incorsonda.
rnais esi,
1ag:
t ?tt
iat
[.,' iùl [,i m'
itt ,lo Entrc r-oyelles
:
-il- ([rais pas d'exemple de -ii-) peuL_êlre ailas 1 a l4 (s,il rre s,agiL ;- rvec -l-, eta...,2a b;etotioios, 1bl;...]iata, 1a11 ; ...eianom, I a 2: - rnais uidluias, I a ll? avec
ne
pas de allas)
5o Entre consonne ct voyelle ; avec -il- (mais pas d'exemple de
--
avec
-l-. biontutu, lb6, lbll;
-ii) biietutu, I
t1l4l
adiega,
bg
IIt Pn_
; bilontutu,
1a14;
adiegias,
2b7
;
1a1l;
rt,
lie]
Llt PLOMIi Dli L{llzÀc
, . . lanatla, I b 12 ; sagittontias, 2 b I0 ; terttonil. . ., 1 b U ; ttopritom, I b 1) ; tigootlas, là4: sles, 2a'c.2b g: siont, 2b9?; liciattm, 2aGi7; altas. 1 a 14 ; - rnais duscelinatia. 1 a 8 ; tertionif. . ., 1 b 8 ; tertionicnim, 1 a 5? ; tertio,2 b 11;ulatio I b-l;abesias, I a 16; ulatucia. I b5: flatucias, I a l0: liciatim, 2 û 9/10, 1a 5;paullias, 1a12 I banonias, 1b 6;etotinios. lbl.
i-llte
,I'È]CÉS DES LË,TT RIiS.
lnt."
Main
oal,rs i
f,r'':
ri
21
ne
I. EII
a'.
l:lbi
r11
1: I a 11(adiegiAs) ;2:1a 5 (lidssAtim) ;3:1a4(Adsagsona) (ulatuciA) ;â:1b7 (Anuana). Toutes ces (dAs) ;6:la2
;
ïormes sonL usuelles.
b:7 : 1 a9(Bano) ; 2 : I al(Bna) : J : I a I (Bric) ;4 : I a9(Bric). c : -U: I b I (etiC) ;2: lb 1l (inCitas) :3 - I ai (...iCnim), aler: le
rti,,n n nl e,-
traiL 2 maladroitemeot. incliné à droite et qui pourrait faire croire à un (rnais les p ne sonL jamais aussi bauts) : 4 - I a I (Bric) ;5:1b-t{...iC-
p
nom).
hda
â'.,:
(uiDluia) : 3: Ia3 (uil]lui...): a1 (insinDe) :2:la3 d:1:'l 4 :. 1 b 2 (Dona); le b eL le d se distinguent par Ie IfliL que, dans b. le trait 2 es[ courbe eI légèrer»ent onduleux (cf. bI). dans d en revanche, légirremenI convexe et presque rectiligne ; nrâis, lors d'un tracé hâtif,2 de b peuL devenir rec[iligne (cf. bl), de sorl€ qu'en 1a 10. I a 1ô. I b2, on p<.rurraiL hésiter ontre bona e[ dona, hien que d m'y paraisse certain ; rnais si le plomb est une copie, Ie scripLeur pcut s'êl,re troupé lui-nrême en lisanL son nrodèle. (sE) ;9:1al (insindE) ;3:2a6(nElisatim). e'. 1:lal
â:r:
f : 1 b 2.
digi
i: I:
g : I a 6, 1a I (inslnde)
bt: ti.
ÊtatÊtut.
Ees-
r
ll
t'i: ll:
:
;2: I a 9 (brlctom) :3:ltll(Iaia.oùils'agit
certainernent, cl'ttne I longa, nruis la hauleur des i esL trop variable chez,ll pour <1u'on en tienne r:ompte; r'oir plus haut) ;l:ta5(teltlo...;lecl.ure sûre, cI. l b8, 1 b 10, 2 b I l : on r.oiL donc que des conlusions avec 13 sonl possibles ; ceci auLorise. par exemple à lire eianom (f a 6) et eiabi (1 b 9) avec i4, en y rel,rouvânt le thèr[e de eianom (l a 2, avec i3) : et peut-êire le rrrot lu alias (1 a 14, aYec 13) appartient-il en fait à un doubleL aiia- (avec i longa en troisième place) de aia 2 b l). l: 1:l all (uid|-uias) ;2:2b 1l (Lissatim) ; 3:1a 14 (aLias) s'il ne s'agil pâs d'un i (aiias). m :7:1b8 (seueriM) ;2:1a 14 (Matir) ;3: I a 5 (...icniM) ; r:et m (1, 2, 3), qui est ârchrique, caractérise, à l'époque, les écritures sur cire, esL le seul qu'ernploient, alors les professionuels, el,, à I-a Vayssière, est propre âu scripl.eur,11 (1a1, la2, I ail, 1a5, 1a6, 1a9. 1a14, 1a15. 1b
8,2 a 4,2 a 6,2 a 7,2 a 8,2 a 9,2 a 10,2 b 7,2bA);4 : : 1 b,l (. . . icnoM) ; ceL û ( 1, 5 ), aolr:ulun à l'époque,
ligne) ; 5
t11sl
1 b.l (en lin de est caracbérisé,
22
MICHEL LEJEUNtr
et coII. chez le
A IJÿ
ÀA
't3/6
âA z1 4;
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dans amais a{ parfois tienL plus
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(usuel
p:7 r:1 4 :1b-2
t12 u[L
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À
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}-ne, fu i
.,;),j
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lire donc b (dans
12
TTI
T
e:2bi:?b,
1a
^
d:7: équivaloir
(t
l:1:2
Iréqueutes
m: ?b,l Fig, 9.
-
Les tuacé6 dos mâins
I1161
M et
JV.
I,E PLOMB DU
LARZÀC
lI (l b 4, 1bi, 1b7, 1b9,2rr11,2a1:.1) par le développemen[ du premier [rait (conrparer n eL r). n : 7 : 1 b 11 (Ne) ; 2 : 1 b2(doNa) ;celn (1,2,),norrnalàcetteépoque. I a2 (anuaNa) ;4:1a 2 (eiaNom) ; ces n esb exceptionnel chez )l;3: (3, ;1,) sont (au même tit.re que m4, mJ et tous les r) caractéris[iques de la main -ùf ; des lormes analogues, mais avec un moindrc développement du traiL l. deviennent usuelles dans Ies écritures bureaucra[iques au débul du + lIe s. : on peu[ se dcmander si, en I a l, bnarcom ne pourrait pas être le bnanom lLtendu par les ccltistes (atec uu n4 don[ ]e trait 3 esl incuné, rnais de rlirnension inlérieure à celle de la pluparL des c), ni (ainsi, 1 â 5. tertioNlcNlm) n'est dis[inguable dc re que pu.ce quei dans n. le trait 2 doit ê[re recl.iligne, alors <1u'il doiL ôtre ondulé dans r ; rnais n4 nrontre qu'il esL parlois légèrentent ondulé dans n, eL rJ qu'il est partois rectiligne dans r. de sorLe qu'enLre les lecLures ni el, re le cltois apprrrtient plus souvent, âu philologue qu'au paléographe.
cùez le scripteur
o:1:l
a 1 (brictO-..): 2 peut-ètre dans sanandeOi... (? 1a2) ; 7 chez,il) et 2 sont, des fornes classiques. p:7:1a7 (Ponc) ; 2 :2 h l0 (Peti) ;forntes classiques. r : l:\a 15 (pRim...):2: I b3 (diligentiR) ; 3:1aô (teRtio. -.): : 1 b2 (Rufena) ; 5 : 1 a 9 (andeRnados). 4 re : (ainsi ateREm. 1 b 5) ; voir ni.
(usuel
s:7:lal(inSinde) ;2:1a12(paulliaS) ;les deux ductus sonL usuels. t : 1 - I a ir (lidssaTim) ; 2 : I a 3 (bricTom) ; 3 : 1 a ô (terTio...). u: I :1a:) (Vidluias) ;2:2a 11 (Vtanit). x : 1 : 2 a 5 (nitiXsintor) i 2 :1a 11 (duxtir). Uein -\'
a: 1:2 b 1 (aiA) ; 2:2b4 {Antu...) ;3:2b2 (li0A- . . ) ; ces brois lormcs sonf, archaiques. mais elles sont encore bien vivanles, nobammenL dans les bordereaux des poLiers de La Graufesenque, au milieu du + rer s. L'existenoe d'une fonne 4 (liée à une lecLure antucAnus en 2 b 4) esL très douteuse : parce que ce serait chez ce scripleur le seul a sans traiL cenLral. eI parce quc le c senrblc avoir éié sutchargé par Io première partic d' un m : Iire dorc antumnos. b (dans coBue0,2b2) : forme ItraladroiLe du bl de.11. c: 1:2 bô (liCiatia) ;2:2b 6 (uoderCos). d: 1:2 bb (uoDe) ;2:2b6 (uoDe) ; 3:2b2, Ietl,re barrüe pour équivuloir au thêLa. e '. 2 b, passim. i :2 b, passim,
l:1 :2b2lLiïat);2:
2 b 3(uol-)
;3
:
2 b 5(Licia) ;formes itrcltaiques
fréquentes darrs les bordereaux de La Graulesenque. m:2b 4 (voir note sur a4). t 1171
24
MICHEL LUJEUNE Et CoII.
n:2b, I,assim, o: 1:2b2 (cobue0) ;
2
(neOs).
p:2b,
(vol)
-zb}
; 3:2b3
(sOn)
;4:2bô
passim.
r:2b6(uodeRcos).
s:7:2b3
(son)
I:2b,passim.
u:
1
:2
;2:2b4
b 2 (cobVe0)
(...noS).
i 2:2b ô (vodercos). R,M.
APPBOCIIE DU TTXTE Prolégomènes volontairement ponctuels à une recherche herméneutique en devenir (dont LF et PYL, plus loin, présenteront des essais diversement svsLémalisés). II s'agissaiL, en ouvranL le séminaire, de définir, pour les discussions, un certain nornbre de grandes orientations. Les vues ci-dessous (rédaction rrrêtée à la fin de février 1985) peuvent s'écarter, sur tel ou tel poinb, de la brèr'e présentation proposée Ie 7.12.1984 à I'Académie des Inscrip[iorrs6.
QI.:EL ORDRE DE I,E(:1'L RE?
1. Nous atons d'un seul tenant (2 b 1-6). et intacl, (à l'exception de quelques le[Lres de 2b 1), le brel message magique de main À-, dont nous savons qu'il esI posLérieur au texLe M, puisqu'it lui a été surimposé. Postérieur de cornbien ? On ne saurait, le dirc. Il peut être quasimen[ concomitanL s'il date, lui aussi. des lunérailles ; s'il y a eu réouverture du caveâu pour réu[iliser le plomb, rien ne permel de présumer l'écârt de temps; c'esl, seulemen[ dans la première hypothèse que les deux textes auraient cltance d'avoir en commun non seulement un lormulaire magique Lraditionnel (li0at/ias 2 b 2/3 : lidssatim I a 5 ; uodercos 2 b 6 : uoderce 1 a 6 ; etc.), mais une mênre visée personnelle (si aia 2 b 1, objet principal de l'intervention de -\, était., ce que rien ne prouve, la même aiia qui joue un rôle mineur chez tlf,
I
a
ll).
En tout état de cause, le texl,e
§
a été écrit, e[ doit se lire, après .[f.
2. Illais Ie texLe M (outre diverses muLilaLions accidentelles, de I'ordre de quelques let,tres, à la fin de lâ moitié des lignes environ; outre aussi I'effacemenL volontaire par Iÿ des lignes 2 b l-6), a l'inconvénient de se présen[er À nous réparti en[re quatre sectæurs dont I'ordre de succession 6. CII-41 1984, p.703-713. t1181
2lr
].E PLOMB DU LÀRZI(:
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IriF. 10. - Ilrconslitrtti(,rrdelrpluqu(!iessHid(mis('crlpluccdesfràSm0ntsotdcslxcu es) !:r à la lnênc fûcc quc I c).
rlâns lunc rles dous hlpolhèsos possilrlcs iâpptrlcnùrrcc de
.l
Ê
L t.
!
ii e o
n'est pâs ér'idenl, (les dénontination-.
I
et 2 pour les fragntents. ir eL b pour
les [aces. ébrnt conventionnelles).
rr, l-e conlenu du document n'esl, pas assez clair présentenrcnt pour nous guider, à deux exoeptions prr)s, de poids inégal : lo ll esL certaitt que Ie lexte ne cornnrence pas avec I b. dont, le rnot, initial esl le coordonnant, etic «et, de plus. . .. » 20 II est 2ossià/e que les pretnières lignes de I h continuent. mais nvec une slructure modifiée (coordonnanl.s) et d'ailleurs peu cohérente, lc caLalogue homogène I a9-16. ü,) D'aul.re part., I eL 2 ne se raccordent pus dans leur état acl,uel, et la fonrre de 2 a n'indique pas cluiremenL si 2 a es[ la parLie droite de 1 a (hypol,hèse présen[ée dans la fig. 10) plutô[ rlue celle de 1 b, et, réciproquetnent. t 1191
2ti
MTCHEL LEJEU\I:
c)
Nous ignorons enlin si la plaque
Lr
et coll.
été brisée ar.anL ou rprès son ins-
cription par;\1. Si la gralure u précédé Ia brisurc, -lI, opérant, sur uue plaque inl,acte rlonl chaque face était divisée en deux colonnes. a dt norrnalement, conrmencer sur la gauche d'une des faces (en l'cspèce, I a. puisque etic I b 1 ne peul. êtrc initial), pour continuer par la colonne de droite, eL reiourüer ensuite la plaque ; d'oir (compLe tenu de nol,re incertiLude ü) ordres possibles :
(Il)
Si la plaque a été préalablement brisée..l/ disposait de deux fragttrelts qu'il pouvait utiliser dans un ordre tluelconque. en coul-tânt les deux faces
coutrir lcs deux taces dc l'autre. l-es deus fraguren[s étanL inégaux. -11 u dù. ins Linctivement . prendre en rnain rl'abord lc plus grirnd (I) qui ollraib un chrrnp plus anrple à la grature. Ce rlui (r:ornpte tenu dc l'argunenl etic ct de l'incertil"ude 6) donne comt'ue r]1d1s-s probables: de l'un
avlut
de
lI
III).
trsT-tL't'ot-Jot'Rs
F
unti\,,.2. I a ll ri't r-
2t, 11.
lrr I
t-tBLË!
8. -\ T.a Yayssiire. deux sorciprs Iormulent des irnprécations.
IÈ
.r quItrrr,ii ::
r-,
I :.- j
Ilatuc:ês i giru l,, - -J,
lrl- r ^' rr..,..r
le.
5. I
r-=
el'l,-Ll:- :i
r-,r i
lll1l'!,i- 1_ !ùPIil-:.:.À
le caractère encore controversablc de I'ordre tle lecture. que la oontribut.ion de RII suivrail, conv ent iounel le rnen t un des ordrcs I-II (en fait I), celles de Mt., I-F. PYL un des ordres llI-l\ (en fait,
-
\ ir, -:
I
*2a_-?1, lll. )ta-tL (lV) /1a+lb--+2b>2a Il a été ronvenu. pour rnanilester
i
1,.u
ll,;
(I)
\1a+2a-+1b+2b l1a+2b+lb+2a
4.,-,u,
Sl
. r,rr I .. I I .r' I r ptL I - ltt I Pr -: 1l soit l, -' r I)irl "L :--r ,
ou sorcières (appelonslcs .S-,
el
,§2)
51, qui peut-ôtre n'est pus trop sùr(e) de son écriture (du moins sur plornb).
ne va pas au-delà d'un hrouillon (sur cire'l), eL conlie I'exécutiort définitive à un professionnel de l'ôcriture, -1/. En revanr:he, §2, qui n'éorit que par occasion eb gauchement, r-a néannroins procéder tlirecteurenl sur le plonlb52 n'esL aulre qtte -\. L'imprécation la plus lonuue, cclle de 51, nous purvienl, dono par l'enLlcnrise r.le -lI. Ce que nous avons n'esL qu'une copic. EsL-elle lldèle? Question d'autanl, plus justifiée que. cctL cinqurnl,e ans après la couquète. lc gaulois ne survit plus, ou peu s'en faut, que sous forme orale (à quelques exceptions près courmc, justemenL, les pratiques magiques)..{ cette époque. un prolessiorrnel de l'écriture n'a donc guère I'occasion d'écrire auLre chose que du latin. Il est dès lors possible que ,I.l ait été ruédiocrernent funrilier aver: le gaulois. et ait, fait des fau[es de copie,
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PLOMB DT
LÀITZ,\C
li
4. !)ue sorr orthogltphe soit, [lol,Lante ne sii]nifie rien à cet igard (celle de S/ peul, 1'avoir été lussi bien). -\insi pour lcs géminées (bocca 2a2,2a 12. mais boca 2al3) :pour i antér'ocaliquc (biiontutu 2It7, mais biontutu 1b(i. th1l.2a7) :pour l'allritlrrée, -l/ ignoranL d'ailleurs I'usage de 0 (lidssat- I a 5, lissat- 2 a 9. 2b11, lisat- 2 a{i) :pour la séquence : gu[t,urale ] silllante (adsagsona I 4.1. rttais adsaxs
na 2 h 8, nitixsintor I a 7. 2 a a) ; pour la sérluenr-e : gutLurale + rlentale (du1tir L a 11. ruâis brictom 1a l. la3, Iag, brictas I h 7) : pour coetic I b3 mais cuetiicl 1b 1 : etc. llne Iois cepelrlant perce le bou[ rle l'oreil]e : ulatucia 1 b ,1. mais flatucias I a ltl : il s'agit d'une souche onomastique celtique /uldlo-/? ; Ie gaulois ignore /fl-/, comrne il ignore tout /f/ ; le laLnr connàîb /fl-/ mais igoore /rl-/. C'esl, pârcc qu'il est d'habit.udes phonétirlues latines que )1. copiarrt, lcs rrol,s en /r'l-/ de son rrrodèle, y t. uûe fois. subst,itué /tl-/. 5. llnc Iois en ôr-ei), on constateru, par conhontat,ions iuternes, des erreurs de copie cerLaines. IJeux femmes. Ser-era el, Tertionicna, jouenI conjoinLement un rù]e iIrrpor[aût dans l'intprécal,ion de 57 (§ 18) eL leurs or1)s sonL plusieurs fois lnentionnés, le second él,lnt (au nonlin. en -o ou à l'aoc. en -im) écrit:
enl air tertionicnim enllrI tertionilcnim] en 1 b t0 tertionena en 2 b 11 tertio
(sic, pour -onicna) (sr'c.
pour -onicnim)
soil, foul,ivemcnt deux fois sur qual,re. par mélecturc du rlodèlc en I b 10, pirr ornission rl'une uroilié du rnol en 2b 11 (te docurnent ne conlient, par ailletrrs, aucuue ahrér.ialion), I'une eL I'autre fois, par rnésill,ellisence de
t'original. I|Iésintelligence aussi pour le dérivé de mêmc structtue. ulationicnom 4, que r11 coupc en deux par unc inLerponcLion. I)ans le cat.aloglue de femrnes 1 a 9 16 où sorrL nrarquées les relations de « mère » i\ « fillc » ou de « fille » à « nrère » d'une fenrme à l'autre (§ 15-17), adiega matir aiiass en 1 a 14 a porrr contre-parLie iâia duztir âdiegias en I a 11, oir il es[ évident que iaia esl un lapsus par inLerversion pour aiia Inath'ertance plus grare en I â 16 oùr nourin. + matir (ou du7-tir) manquenL devant le gén. abesias : dcux mots, donc, oubliés. -{ ce ntènre catalogue appartient (1 a 9/10) bano[na dultir] /flatucias 1 IL
7, Àjout,er I b 4 ulationicnom. Sur la souchc, c[. Holdor III 420 sÿ.; sur Iâ racino,
Ittv
1l
r!.
8. \vec
i, prâtiquemenL identique à un 13. L'ambiguité alo lecture d'une llur[ à li colrespondancc {rnême fauLivc) de I a I l, grâco d'autre pârL au lâitqu'une souchc -l(irio- osl bien âLlcstée en gâulois (I{oldcr I70,7?, Ill 525, â10, 5.11) âlors quc ',1/lo- y ost sâns exrslerce, lrtro(i i4 du premier
se trlsouL gràoe
Î1211
2ll
ytcHEL LEJEU\E et coll.
la contre parlie scrail, ulatucia < matir > banoîias. i\I.ris en I b 5, Ie second nrol, de ladite rrrenl,ion esl rateft] : situatiol qui s'éclaire pnr Ia présence. cellc-là légitinre. du ruot ratet en I h 10, le nrôcanisme de la faul,e porrrant êLre le suivanl,. Dats son vr-el-vicnt. entrc Ia cire et kr plomb, lc doDL
regard de lI. une fois tracé ulatucia. I accrocllér sur une autre ligne du modèle, (mais srns dnute en rnônre posiLion dans ceLte ligne quc matir dans la sienne)
un rDot ratet de mônre aspecl. général (lue lc matir qu'i[ alait, entr'aperçu l'insLanI d'avlnt en copiatt, ulatucia. L'incornpételce gau)oise de -11 se reconnait non à l irradrcrttnce clle-urênre, de Ltpc banal. mais au Iail qu'il ne s'el soit pâs irperçu el. ne se soil, pas corriijé. f)ans lcs exenrples ci-dcssus. les fauLes de copit, de -l/ peuÎcnt êLre Dtises en évidence par la seule r:riLique inl,erne du Lexte. grâce aux recoupemenLs eL
qu'il autorise. NIais si -lI apparuîL là, plus d'uue Iois. copisLe inaltentil ct inexacI par ignorance du gaulois. il scrlriL irrrprudent de préLendrc le corriger, en I'absence de Lcls recoupemert.s. pnr réTércnoe seulemenl, à l'idée que riorrs nous faisons du te\te ou à Iimage quc no{rs nous faisons du garrlois.
confrontât.ions
),1_û)1E
DE t',E)tyt:5.
6. Gurr.é ir la pointc -sur I'un des vascs rlu mobiljel funéraire, Ie nom Oetnma ir toule clrancc d'ôtrc celui du défunt. ou de lr défunte. de la sépulLure 7l;c'est un cognor)en dc stocl< lalin. lelatilcruent rare. de genre aurbigus. r'olorrtiers lémininro comnre l'rppellatif qu'il transpose- Si, d'autre parl,, la lrague à uroiLié brirléc trour'ée dans les ccndres étail, au doigL du cadavre lors de la créma[ion. ou serail assuré. r'u son faible diamètre. <1u'il s'agissait, d'ure Iemme; rela resLerail, plausible s'il fallail, roir Ià un présenl, ïunéraire déposé dans les cendres bn)lantes: c'csl à une nrorte, plutôt, qu'à un morl. qu'il esl norurrl d'oflril une bague de femlre, ll y ii donc de lortes présornptiols pour tlue la sépulture 71 soiL férninine. CJn lui a confié, dûment rrralmeuée selon les ritcs (oassurc el, perçage). une tablell.e de nrtlédicLiou. en déposant, celle-ci sur l'urne nrême syrrbolisaû[ la défurte. 'l'oute tonrbe. à dire trai. esl, pour les vitants r'oie d'acci's vers les Infern ux, ll'I.lis si celle-ci a été élue de préfércnce à d'aulres. c'esi peul-ôtre qu'il e\isl,ait une convenance particulière enl,re la personne donl, elle abril,aiL les resLes cL ll nature du docurnenl rnaléfique qu'on lui confiait. Or le Lexte, on ra le voir. est une manifestation de maqie férninine. On est tenté dc 9, I1 a o\isté uD poLier Gemmâ dont Os\\âld, ,nd€r', relèvo ur cerLâin nonrhrc d'estâmpilles très dispersôes (pp. I33,371, 3891. Ir plupârt sur Drag. 18, parlois cn assoriaLion â\ec rn potier Clarus, al.elier màt locâlisablc iSud-Ga lc ?l el mâl dâLable (à pârtir de Néron ?1. 10. Iro Kajanto, I-olin Cognontiid \l\165), p. 3,16. ,\insi unc Gcnrmù à Scns, CIl- -\IIt 2975, etc, Sur huiL excmplos de Gcrrmulâ, scpl. lémnlllrs,
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I,E PLOMH Dt' L{MÀC
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croire que Gemnra, dc son vivanl,, aÿait été elle-rnême une sorcièrc, et apparaissait ainsi, dans sa torrrbe. cotùnrc l nrcilleurc des rnessagères pour une rnalédiction.
r,l,,rnb, le
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-:
29
't
Ir.rr
- .,1,-eDce
: -- i.,liolts
7. Dès la phrase linrinaire du texle. il esl, Iait étal, de uragic des lcmnres, bnanom brictoim I ir l. Le nonr de la « lerrrrre » apparail, dans la l,ab]r:Lte à I'acc. pl. mnas I b7 e[ au géu. pl. bnanom 1a I, mnanom 2a8,2h7r1 ; nous sonlrues ir I'éprtquc oir.la séquence lréritée '-zrn- éLaot depuis longt.emps passée à -qrn-]2. une séquerce gauloise r'écente -rln- corlulreoce à rêsultcr de -àn-r3 par assirnilal,ion de nasaliLé. donnant, naisstrncc à dcs {lottcrlents graphiques -htt|-n/]t- (qu'attesle dolc nr,rtre docurllent). On ret.rour e le radical celLique 'ür,ig- (de 'ülr3'ÿà-) illustré rroLorrrrncnl, par r. irl. ür'icÀl
«
pouvoir ruagitlue
»1d.
l'ornrule nagirlue, incantation. sort. ohjet pourvu d'un Le texLe de Chamalières proclaurtiL son desseil d'agir' «pirr la lorce :loagicpe (ltiTLia) des Jnlernuux (artleron)»: on uvail là I instruureu[al t]'un abslrait, eî -la-'. briclî. Ce quc rrous apl)orl.e le te\Le du Larzao. c'cst, un participe en -lo-15 suhsl,lu[.ir'é iru neul.re brictom (l a l; aussi. I a jl) et se rétéranl. à un acte nragitlue particulier (ùriclorrr tiiant à Ùr'icld cornnc sous les norls en '-li- aux norrs en '-l.r- dans la doctrine de
[]cnvenistc). ll s'agiI tl'uo ai:l,o bien déiini de fenrmes bietr définies (se « hârunr lnulieruur », celles qui seront nonrruér:s plrrs loirr) ; et cet, acLe, donL elles ont pris I'ini[iatir e, il s'ugit à présenL de le rct.outner « corrtre Icurs (propres) persoûnes », iil/n eianom anuana 1 a l/2 (propremenL « irr eâruùl nônlin »). Le « nom »16. ici. sr.rnbolise la llersonne. cr»lnre il esL courar)L err rrragic, el, cornl)re l'a1,tesle encore le Iorû)ulâire ogrlniquelT.
bnanom
ll. l;n Ia t,2â8, ?b 7 prècédé de Iâ parLicule dénro slrâlrve procllliqLre se- (non Il soit d'un srul lcnirDl avec le substânLiI: i hàrurr
fléchiel, éclilo soit sépâréni(,rrt i1 â muliorr.rrn ,.
1: : -: ,rgt], .-.: : ii.irn L
r, -- Irrier'!::-ii-,ltr0 -- - :,r itrril
-: - -ri ,: tle
i: - . '!
I,r
rlir
.I/ \lIl
12, D oir les Iiuirles en -./un.!, -oano- jlrsql| rcj con)rucs seulemcùL dâ]ls l'oromâsIique lHolder I ?1)J, I t 891, I I I 74,5'. llais o\ertlplc d lln pârticipt pâssif dâns no[re teritc mêrne : !4,1, gér. ln. (?) barna'rnom rjugts, lqui r'impliquc pxs que ùolre nrâlédici.ron soit conscquencc, comme sou\ cnL, d'un liLigo ,iuridi(lue : il p0ut aussi bicll s ngir, d'un jugcnrenL d'ouLre-tomhc'. 1:i. Quo à soit issu de
'9,
{conLmc,
ici, d.ns 'r"n,i) ou.lc 'rl conrrne dûùs dIô,tr./
dunltlo- (' dheübh-), eLc. I{. \:cùdrIes, l-cx. é1. it l. onc. 11-811. lâ. Uêmo p.rrlicipe, dars sâ foùclioll udjeolivÀte, cu ] b ? I mEs ... briêtâs ... \ncr. pl. . ffmmr,s Éous l crnprisê dts la mâgie ,, 16. Pour 1â lorrne du mot en cellique, parlir dc.nmrt, d oir gaéliquc 'a[nirx > ogtnl. ar--rl, v. irl, /rinrn; mâis pâr dissimilâtion, e)r briltonique, dènâsâlisrtjon de lâ consonte médiîne /m pâÉse à 4,, : \_, gall, onu, eLc. On voil. dôsormâis que 1c gaulois âl.Lcsle la Iflême dissinrilalion | 'onuan: pl..nuaoa (!lr I â2 c[ proDâblemcnt I a8 ifln du n]ot muIilée). 17. Lcs norns dcs détunts, drns les ùprLaphes ogânriques, sonl âu gôril.il, lcqrcl dépend rl'un nloL r\ÿ i nom r bier plus souvell implioitc qu'erpriûré. Cc quc sl nlboli,re Io monrrmen[, c'csL ]e ( nom,, c'esl-À-dlre la persoûre du détunt, t
l23l
:10
MrcIlEL LEJELI(E ct coll,
8. l)cs femmcs ont nris en branle des rrralétces. et le l.exte vise à en retourner l'e{IeI conlre elles. Il s'agil, donc d'une démarche de contre nragie. .\ prrlir dc ces constittations, l'cnquête devra se dér.elopper dans deux clircctions : cclle des [ortrulations magiques, et celle de la sorcellerie 1érnininc.
II
t
Sur le prenrier poinl,, nous nous bornerons à quelques obser.r'al,ions rapides.
est naturel que I'approche se fa-cse par confronlation étyrlologique rers l'aral (britt,onique el guélique) ou lers I'amonl, (inrlo européen) à condition que soient plausibles les siglilications résulLantes. -{insi partira-t-on tolontiers des racines i.e.'leiq- «ligoter» (11rl,l' Hj8) el .(s)lei,q- «poilçonnero i/EII'1016). notions nttendues dans un l.e[ contexte, pour expliquer rospecl,ivenrent di-ligentir 1b3 d'une parl,, tigontias la4 et ni-tixsintor 1a7, 2 a -1/à d'autre part. le détail rnorphologique restant, à préciser. Iflais ici sc pose, iiccessoiren'rent, la tluestion de possibles actions du lalin. Considéreru[-on di-ligentir comme un lexème authentiqueurent gaulois, apparenté (sans plus) au groupe de lat,. ligdre, Iicbr', et dont l'apprrrition r.ient appor[er à liydle un surplus, bientenu, d'assise ét-vlrologique 'l Ou voudra-t-ou 1' r-oir lruoyennanl celtisation en di- du préverbe) un emprunt pur et sinrple à Iat. dî-Lig1rc1 Considéreru-t-on ni-tixsintor conrllre exempL de l.ouLe in[luence élnrngi're, ou voudra-L-on y r-oir (par équivalence de 'ni- arec 'da- et de '(s)leig- atec 'dhig.,-) tn oalque de lal,. dé-ligere'! Il est, pJausible qu'en Oaule romanisée il y ait eu certaincs con[aminations entre rlagie indigène el, magie roruaine, mais dé[ions-nous de leur faire la parL trop belle. Que nous appâraisse cn gaulois un vocable sans correspondanI celtique u]Lérieur, 1nâis aveo des parentés en i.e. occidenLal et noLannrenl en latin, veillons r) pcser [oujours les possibilités respccLites d'un sinrple cousinage et d'un enlprunt. Cela dit. la tàche de I'enc1uèLe va coosister à identifier puis à inLerpréter les élérrrenLs du lexique mugique de Ia tablet[e. Un des signes à quoi ils se laissenl. reconnaitre est leur appartenance à des séries. eL le rel,our de ces ,céries. De ce procédé répéLitit, Ies exerlples sont nombreux;on relève ici Ie plus relrrrrquable :
1a5 lidssaüm liciatim I b 7/8 lissinaf-ue] licina-ue 2 a 611 ne-lisatim ne-liciatim 2 a 9/10 lissatim liciatim 2 h 1l lissatim
une lernrr. 'lil éLroiIerni.rL'a:. :2
b
É
9. I',,,;-',., onL dr r,,lrr,. ,ic. cOltttttrl l,r. . i:iarr
fi brithltt i ;r lr.
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faitule1l..-n oI 1,,., âii Itlêrltt: ltr--._,il!
1, !r ,E1 \olle l;,i r. -- r nous in[,,r " .. "
ou Ll()r-
l,Ft l, ]' li <1'\ 10. I,, ..: ,1u repétr,l,l,:- - :,t I-r' t"rr. -\.. lequel r-l : .:1I
irpris crcena -r- i û\ anl cice:-a f. Lien r1u' I :r.1:. rrenl I r,,i- \tâ
Itrlt.. (1" -, r\oir i ll ::.1 l'\irll" \ - ,'l rlu crrll l, - -- i C r'-t - -: ,suilerrt \ r--l11. l-, - -. ,,r Es, el'r: :. :,
ne-rodatim
a\ec lonrule bin{ire, une fois anrputée (2 b 11) de son second l.eflrre, une fois accrue (2 a (i/7) d'un terme supplémcnLaire ; il parait s'ag,ir (en accord vec un nonr dc fcrnnre) de parl,icipes passés 'li0alo, ' Liciata, ' rctlalrlg, eL parallèlerrent rle norns '/i6inn, 'llcina désignant sans dou[e les agents qui rendenl,
2i::r
2bô
'Polilos \l .-r l
ZC
lr. t,:,r,l; l-.":- t.
Ph
ar. llr'..-;t ,l, l' . possi|j,,i I,, r - rr Dlrèrc
esl.
18. (ii dcrnier, âppârtcnanl, à 'pto-da.-lo- ('dô-j ou plrl.ôt à 'pto-db\-lo- i'lhê-), ki seul d'nrtLlyse évidcnte; lcs âul,res sonL issus de verbes dénominâtits (!n -,i-.
11241
?1. rl , '-
LE PLOMB DI] CO
r. il\ De.
hs. ?TS
ion DO-
I'. €tt7SE
litIDS
rà oir
une femnre
LARZAC
'liîala ot '/iciola, Ces éléments se retrouvent d'ailleurs il esL vrai) dans Ie bref texte .lÿ :
31
(moins
étroitement associés,
213 2bb 2b
li0atias
liciatia
0. Pour [ous les celtistes, les premiers mots bnanom brictom du texte ont évoqué des passages bien connus de la littérature irlandaise nrédiévale comme brcchtaib ban mberarrs «he is takeu by the spells of women », comme fri brichlu ban ocus gobann ocus druadzo « againsL the spells of women and smiths and wizards », etc. Aux activités des sorcières, la tradition gaétique fait une place notable, attesl,ânb Ieur spéciflcité et leur eflicacité. On peut attendre que les anciens Celtes continentaux aient connu les mêmes institul,ions magiques, urais on n'en avait jusqu'ici, à trâvers deux ou l,rois témoignages sporadiques d'au[eurs latins, que des aperçus fugitifsrl. \otre tablette nous fait, pour la première fois, pénétrer dans cet univers et nous informe, comme on va le voir, sur ses ag€nts.
br.
re de
'tt
it€ toe
T. Eà
,u
lcr tse Gê
ii
I-E§
PEÀSOIVÀ,{ GES.
10. Pour qui aborde un tel document, les éléments immédiatement repérables sont, en règle générale. les anthroponymes.
Le texte .iï, dans sa briève[é, n'en présenbe qu'en son début (2b1), lequel est, d'ailleurs, mutilé :aia [...]cicena [...;it peut ne rien manquer après cicena en lin de ligne ; il y a sûrement lacune (de quatre lettres environ) avant cicena (perte d'un bref nom propre? d'un coordonnant?). Il semble bien que I'imprécotion Ài concerne deux femmes (Aia et Cicena), éventuellenrent trois (Àia, X., e[ Cicena), men[ionnées (ou invoquées?) en début de texte. Ce[te orientaLion féminine lui est commune avec l'imprécation M (voir § 11) ;mais Cicena ne se retrouve pas en M, et, il n'est pâs strr que I'Aia de -\' soit la même que l'Aiia de ,l,I (l a I l, 1 a l4), banal membre du catalogue 1a9-16. C'esL sur les personnages de ,11 que vont porLer les remarques qui suivent (§ I l-18).
11. Les noms propres de M sonL, tous ou presque, féminins. Excepl.ion apparenLe : potiti qui, en 1 b 5, a I'air d'être le génitif d'un .Potibos. Ntais nous penchons à Ie rapporter à cette môme Potitâ nommée bL. rcc Eè-
rut
19. DÂns
le récit du ( Voy0ge al/enturcux de Conle» publié pàr J. Pokorny
:
1t-, 192A, p. 197. (1903), p. 357 : il s'âgil, dc lâ 20, Thesaurus paleohibernicus (SlokeB-Strachân) plière dc Pâ[ricc, requérânt les puissânceô célcstes dc le prctég€r conlre une série dc possibles périls, permi lesquels dos maléllces de triple o.igine (ôorcières, torgeron6, mâgiciens). 21. Cf, C. .l ulliân, HtuIoire d.lo Gaulell,p. tl0 et IV, p.421, n.5.
ZCPî
II
t
12sl
32
MTcHEL LEJEUNE
et
coll.
a 15 (sans doute aussi en 1 a I t) : soit par emploi exceptionnel du datit potiti au lieu du génitif potitias (« 4., mère pour2r Po[iLa »), soiI par I'abrévial,ion (volontaire ou d'inadvertance), pour potiti(as), comme on a en 2 b 13
cn
I
l'abréviation tertio(nicnim). Ceci, parce que nos au[res exemples de matir font référence à une fille, non à un fils (S 16) ; or, ici, fm]aterem « nrère » esL nécessaire, et 'atelem «père» impossible, el apposition à un nom de femme (acc.) aucitionim.
Exceptions probables : eiotinios en Ib I et ulationicnom en 1 b4 (si tou[efois ce dernier nom est bien à l'acc. sg. et non âu gén- pl. « parmi les enfants2s de Vl. »). 12. -{ une ou deux excepl.ions près (ci-dessous a, ô), désignaLion de l,ous les personnages par nom unitlue. Soit, idionyme gaulois2a cornme Abes(i)a Ia16, Adiega 1a11 eL Ia14, Aiia Ia1l ei 1a14, ,\ucitionazs Ib4, I3anona 1 a9 et 1 b6, Eiotinios l b l, Tertionicnazn passim, Vlalionicnos
1b4, Vlatucia 1a10 et, 1b5,'l...lvona? (cf. t b 2/3). Soit cognomen I a 12 (et, cf. 1al3),Potita1a11et1b5(e[ct. 1 a l0), 'Prima (cf. I a 15), Severa 1 a 12 et aussi passim, Valens2s 1 a 13. La
latinsT comme Paulla
coexisLence des deux stocks est un
eL demi après
la
état de choses normal en Gaule un siècle
conquête.
Ex,eptions à la désignoLioo par nom unique : a) Aucun e:remple stTr de formule bimembre gorrloise (idionyme -{ adjectif patronyrnique). Sans doute -io- eL -icno- dans eioünios 1 b 1 et dans ulationicnom I b 4 (si c'est bien un acc. sg,) sont-ils des suftixes patronymiques, mais ou bien quelque tabou, dans ce contexle de sorqellerie féminine, excluait, Ia désignation directe d'homrnes eL irnposait le recours à une périphrase patronymique (« le fils de X. »), ou bien, plus banalement,
il
s
?3. -\u câs oir serait rclcnuc l'hypothèsc d'un gén. pl. (r pârmi les cnfânls de Yl., -,l,uc. .. - cl- Vl. ... ,, âvcc rnâcoluthc âcc./nomin.), on pourrâil. notcr que Ic père a iloxDé ia sa fillc (l,Ialucia) un nom dc mêmc rfldicâl que lc sicn, 2.1. Lcs un8 déjà connus (,1iio-, Bdnond, l,lalo-, e[c.), les autrcs non. 25. lL n'y s pas de rûisoùs dôcisives dc voir là l'ârrângement d'un ÎâdicâI lâlin lau.lit . cncân ,), câr sont bien ùtlesl,és en gaulois lâ souche ouc- (Holdcr t ?89, Ill 743) 0t les sumsûLio s 'ilio- (lI 82) ct -ono- (It 858), 26. L'ordinol de ( [rois r cst hirio- en grrrloi§, tedio- cn lâtin. Non sculcrîent Ie gaulois r câlqué l'usàge 1âLjrt en [irant un sobriquet de I'ordinal, mois il q pour celo empruttô Ia forme mêmc dc I'ordinal lâ[in. Nous rangcons néânmoins ce nom dâns lâ listc des noms gâuloi8, porce qrre lâ sulllxation esL de [ypc indigène, Il s'àgit d'un hybride. 27. Polilus (dont nou8 âvons ici lc téminid Polilû) est un cognomen trè6 râre, bien (lue co soil, un dcs plus anciens de ceux que rous connâissionS en lâtin (un L. Volerius )1. [. VoL si n. Politrs consul cn - 483, d'eprès les Fâsles). 28. Lcs cogDominâ laLins isslrs de psrlicipcs présents sonl. épic0ncs (n latin. l]ans notrc document, du7(tir + gèn. renÿoic à la mèIc, non àu père (aiie dultir âdi.gia! I a ll, ètc.l. lleconnûitre ici à Valens le geùe léminin.
11261
git ,l'u
pirs rrlrr,idiet
I à l. it,:|inrerr f.rt ge irntten f.àtrû
), [n lice ...1a<x 13. L< p ,lrn: cr
1rr.ut.
It
s
rrrrr
pan
agit ,1. .ito:
l autr. ,l; l-i 2lr ltt : r
lrt:'1,,r!,- fdu rlent : r ,,ir § C
"- .dtr
l)rrl.Pnt- du p 14.
\,.ii
,lr :i\.:-- Tü I l, I,,. -I r 1.-,_ ,_
l,' u. 2i,i,. -,-r I I, I .. - \ ,.,r,-i.*r ? l,
22. tlonstrüction moins cloqùânLe qu'il nc pârall-, dès lors qu'il B'âgit, non d'urrc parenl,é nâlurellc, mâis d'unc rclation âcquisc (§ 17),
a
est eD J,r--roi
casta.
I,:,:.,rrl
,lissua,l- F:i l.r
I
3,, I_,,=t*
,lrr'rn 1,.:- .!
Illl ,1.
ill- 1. r,.,û i: -.L
jJ.l I.. r,rulr l(rrrr .: lq?it :l:J I_ :. \ . il1 r:1 âl
L}]
l:j
PI,OMB I)U LIRZA(]
i ,l.,ttt
il s'agil
!- \ lirI r, 1.i
pas imrnédiaLcmcnt clair (discussion : § l l) si la séqucr)ce seuerim tertionicnim (1 a,l. etc.) désigne une lerrrrne ou r.lcux : rlans lc preuricr câs. Iormule biurenbre gauloise (el, pleirre r aleur patron\,nrique de -icrrrr-) ; rlirns le second,
:a--f? ' ,:: I rlr {-l
1"
i : l. :: lr,,: : :: r1l
d'anciens pûlror-yrnes dégradés en idiorrvr»es. [)'autrc plrt,
il
o'est,
anciel patrouvrne err -icrro- dégradé eo i(lion§rne. li) l-rr seul cretttlrle20 rle l'orurule birnerlbrc lltine iiru lrimirrin. gcnl.ilice f cognoruen) : rufena casta I h2 13. [,es personnagcs du lcxi,e -'l / se disl.ribuenI en deux grou1,es ,1u,'u peul. dans ce cornbab de sorcii.res. supposer irntagonistes I)'une parL {au noruûrirl,if ou ir I'rrcusrl.il). Severr 'l'erliolicnr (ou, s'il s aqit dc deux femrrcs. Severa el 1'ertionicnl). prisels) à lraltic d'un boul. à l'ar.rl,re de I'irrrprécation .lI de hrcon répÉlitive /l a l. I b8. I b 10.2a9.
2b t0) :roir § lJ. l)'âul-re part. lrenLionnés chrrlun une seule [ois iul tomiûirtif ou à ['act:usrrlilr0. des Personnirges tlnurrrérés on lllre lisl,e i\ rleux étlges (l a 9-16 calirlogue férttinin horrtogi'ne : I h l-li: irrldi[if hélrirogi.ne irr câtaloi{ue précér.lelt) : r'oir§ 16. C'esl cetl.c dist,ribuLiolsr qui rlissuarle rl'idenliller r\ec la Severa orrniprésentc du pretnier groupe la rrtoclcste SeTeta rlu cirlalo!.aue (l a l2). :
.;
l-,,
14. \i.rici, rérluiLes ri'abord : -:,-
de Seÿelir fcrLioricna
=,a'
nririnrrl.
les
liorl rttesIations32
I b ll). ...seuera tertion <
ic > na . . . tertionicnim lidssatim liciatim... 2 b 10/11, ...seufe/riim tertio(nicnim) lissatim/...3e 2 a 9. ...seuerim lissatim liciatim... Ib7/8. ...lissinaluel/seuerim licinaue tertionicnim. . . sr.
la,1/b.
l. ::-
ir leur crrrrte\[e
:
, . . seuelrim I /
--\ consiclérel les quatre prenriers erculr)es. ol r le scnlittenl, : csI en présence rl'une [orrnule onornaslirlur. hintenrlrrc lirlionvrlc
1()
;
qu on patro-
J9. Où n(' sâurriL \oir (lârs âia ... cicenâ do ? l] I lr\1, -\' un Irrrr'Àlltle à rulenâ casta, D:rbord pàrcr qtlr l ordro dr,s mols cr)snoritcrr I)ri'cè,l nl rlols le gcntilire rx rlisslâdc. lal d'rLutrc pl]rl, à câIs(, d(, la dispâril;on rl rn Itot ir|ûs âia. jlo. Lorsque tel ou l('l de c.s ltrsonràgos rppxrâî| tler'\ lois, rj cst. kL srcon(lc fois. comn)e réla)renl. d ulr irrlt,c, cl à rn câs riiffé.rnt -\jnsi .\riâ n cst (lirccIomcIlL on cârrsc rIu'err 1â ll lârr norninllit : on I î 11, r'|l giDitit, r'llc srrl (lc ra.I'iIcrrcr à -\rliegâ. Elc. lll. Et non t,) trrit qrrc ILlne csl pcû[ ôtr0 ditc ( ljll{, (lr '1 , tTcrl.ionicr^], l' ulr(l ,l l! flllc dê \'àl(,ns: cxr du7tir. ')n lo \1'r'r:' i.§ l7 . r'imtrli,tllr p:r-§ Iililllron nalrrrello. ct \'ùlcns rsl, ùn Donl dc foùInc, jl!. Ici pr.rtsontérs, pr,rrr h.oln[loditÉ dc l:{ rliscussion. da s lln lllrr orrlrr q o rillli rlc krrrs flppâritions dâns le te)iLê lI. :13. ll n'\ î pas dc plâco, sùr lc plorùb. l)r'ur ùn iliciatim qui ruftrit slli\i lissatim. 31. Ll l]sl,rI,\'l,qrclr'\'ientl'hc reùscidér.dcrosLitueriuel à lx Iin d0 I b 7. Lc Slrrl,,ii à son torr 1âl)rès lc collil'èrr, depuis Bolôrrrt.r âllrsLe rloDr, ... -r€ . -xe ,.n c.lti,jr,
lt27l
:l
I
I,llCH
El- l-l:JEt',lE ct
Coll.
S. Iille de '1 . »), rlési;_r[rtion pleine ici eDrployée soit four parer à urr ris(luc rl'hornonyurie. soit etr vertu de I'iurpor[ance du personnirgc: nyDrc :
«
nlulgré toul iifcessoire, du second élérnent. en rcnd possible ionnelle omission (2 I 9) : ll: rlue cettc désignation à I'accusatif d'une lentrtre urtique est correctcnr0nl. suivie d'une ou plusieurs épitlrèlc-s à l'ar"cu-
20 que le caracl,ère.
l'ocr:
as
Iif
férninin sirrgulier. -\ celte \uc rontretierrL le r.inrluiirne exemple; si lissina est lugerrt tlui [r'nd une fcrnnre lissata el, licina celui rlui rend une femlre liciata. on v \.oiL. séplrértrent. lissina conrlitionner seuerim et licina condil,ionner tertionicnim : rli-rjonction incornpal,ible ar-ec l hÏpotlrèse d'une persoune unique. Ce tntlnre passage 1 b 7/1. aide. au rcsle, à co[rpreûdre coDlnrenl peuL rlcrncurer légitirlre I'acr"usatil. sittu itr pour lissatim et liciatim en apposition ir unc séquenr:e seuerim tertionicnim oir nous soùrmes désormilis arlrenés à \oir Ies uollrs apposé"q rlc /ra.r [errrnres : c'csl ([ue chacune des deux épithètes crl ls)-ndète ne ren\oie qu'à un seul rles rleux anthroponymos en asvrrdète: « S. (ct) T.. (la) lissata iel Ia) Iiciata ». \r'cesstrirerrrent. ujoultrns rlrrr: I irlrsencc de tertionicnim après seuerim cn ?49, el cellc dc liciatim rl)ris lissatim el 2h ll, nous serlhlell[ lron sa
sigrri{icatir es. eL a"signirlrtes lrluLr)1, ir des inadverlances rlu copislc. .\ r'r: point. nous allons. en Iavcuf rle I'intcrprétation dualiste (S. ot.'l'.). lhr:rlhet rles présonrpliorrs rlirus les r,rrnlerites élargis (oir, pour plus rle clat'tri. nous rél)arous. entrc l)ilrentlri,scs. les inatlver[ances qu'oo ÿient
I
rr
l-li. .. tigonties . .
seue
rim
tertionicnim lidssatim liciatim
eiaDom
? l, Ill-l
l.
2 a tl-l(1. I h (i1,.
..
sagitiontias seu er im tertio(nicnim) lissatim (liciatim) . . . sagitiontiâs seuerim (tertionicnim) Iissatim liciatim ... in das mnas ueronadas brictas lissina;ue seuerim licinaue
cnim ; eiabi ... l)'une ptrl. au rlélrul rle la proposilion
tertioni
suir.anl,e. les nours rlc S. r:1,'t'. srrrrl relrris lrar un rrnirplrorique ftirrrinin pluriel '. gé1. eianom I ir (i, instr, eiabi I lr 9. J)'autre pall. rlans lir Proposition rnr'rne oir ils Iigurent à laccusul"if, les rrottrs rle S. et T. sott prrt.érltis rle participes fémininss; ù I'ucc. 7rlalie1 cu -ontias (1 a {, ! b l{). ? a tt). lirrlin, en I b {i-9, les rleux accusatifs (disjoints) seuerim ct tertionicnim sont. serlLle-t-il. ;rpposés au nlot mnas, acc. pl. du nom de l.r « fet[lue »;
:li.
Ir:llrs c('l illrl pl. i-ias, rlas l,rrrinils ' n -nl-.
.l
I xcc.
dr Fallluis, lrc sont l)irs cor[ondu6 l'âcc. pl. i-as) des Llimcs r11 -rilhiùr's rtr -uti-j-i-; dc cc d(,rnier pârâdigme rclè\'enl lcs p rlicipcs t
r28l
LE pLoMB
Dt r-ArtzAc
3ir
il
sc peuL, de surcroîl, clue das soil l'acc. térn. du uunréral « dcux »36. Et Ie passlge signilierait : « que conl,re (in) ces dcux fernrr. es (das mnas) . . nrauditcs (brictas) agisse d'une part lissina à l'égurd de Serera, d'autre part Iicina à l'égard de TerLionicna ». .
on obscr\era quc. nrèrnc -*'agissant dc deux feluues, lc pluriel qu'entploic noLre texte. et non (à supposor r1u'il existriL) le
Corolla irernen 1,.
c'esL
duelNT.
15. [,es autres personnages, consLituanI un -g.ouÈe opposé,
se
rencorrtrent
err 1 a 9-16 eI, I b l-6 (ce qui es[ uD rrgurrcnt pour un ordre tle lecture 1a-1 b : ..s 2). Vicnl, d'abord (l a9-16) le colalogue slrlclo serr*rr: en asvndè|"e, e[ dorrc sur le rrêlle plan. lisl,e dc.nonrs de fenrnes au nonrinuLif. chacune ill,aut, de plus. délinie soit r:omme matir ou du/,tir (§ l7) soil comnre dona (§ 18) par rélérence à d'auLres personnes (désignécs ir un cus aulre tluc Ie lorninati[). L'Lre fcntrne (c'est le cas dc Pol.ita 1a ll/12 et 1a li:alrparenrrtrenL celui. russi, de Scvela I a l2/1ts) peul,, ir I'occasion. rllre délinie ri Ia /r.ris 1,ar ule rôlérence du t,vpe matir/du7"tir eL l)àr une référenctr du lvpe dona ; lcs cleux référenccs. alors, ou (pour Serera) se suivent, iurrrrédiateruent (sans répétition du nonr de I'intéressée), ou (pour Potita) sont disj.rintes iil s agit alols peu[-ôLre d'omission réprtrée) avec répétiIiol du nom. f)ans ce caIalo1-lue. il v a eu. de lu parL rlu copiste. dir erses inadter[ance,.. À la lin de la l. 9, une fois resl,iLuées les rlcux delnièr'es lct[res de banolna].
-il nc reste plrrs de place oir erit. pu se loger lc nrot pour nous tle
lr délinil,iol
inverse
I
{cn I'espèce, du7-tir : inférable b 5/6) qui régit flatucias ; rrol, dorrt, on nc
poulaiL laire l'écononrie eI qui â donc été. purerùenI el sirlrplenrent, orrblii. abesias. au géniti[- de\rait, êbre précédé du substantil matir ou duXtir. lui-rnêtre précédé d'ul nolr de lcrlue lu rronrina[if ; l'un el l'rulre ont. été orrris. Ce-s inirdverturces. rlui sonl sùres. rrèneDt à s'ilrlcrroger sur 1a l:]: lir dona paullius est-elle Ser-era. ou bierr une autre fclrme donl le nonr aurail été omis enl,re uâlentos el dona? Vague soupçon auquel on o'â pas de mol,ifs sullisants pour ii'arrôter. - - Comp[e tenu de ces ohserr.ations, caLllogue mcnLionnarrt. au nominltif, sepI fcmrues: (Àdiega. Àiia, Barona, Paulla, Potil,a, Ser-era. eL \ (mère ou [ilte d'--\bes(i)a, cn Iin de liste). ar-cc rJispositif suivant :
-- L'ulirluc uoL de la I. l(i.
3ô. .\ l-iriliâle, '(r,.' :'d- esl LriLloniqur et g éli(loo. Porrr !a Ilerrorr rhr trurDÉr l l,ùonlin. -âcc..li de l'irlandâis gârdc trâcc de lâ \ieille ,ln.llc i.e. '-oi. On urrraiL rn gàulois, pollr I'Rcc, âu moins, rligncmont srrr lâ prcmière déciinitison, corlmo cr1 lâtin 1éDrinin, (dutu ).
37. Sur un év!'rtu()l norriû. durl rr) , dâns la s(x:ondc dô0linaiso gauloisr, (t,tstiltlnt)? tercobrcla?) voir Do[r'c discllssion d ns /-dlonas Xl,lV, 1985, p.:75-a.q(1. Srrr ulr (iÿclltuol acc. (?j dud cn 'i do thèm(.s consonânlrques, \'oir oe qIi concrrnc ,,ô,lcr.e I à 6 d,rns
lr r,,olril'uli,,r
rlo PYI , pl,rs b.ls.
1129)
36
MIcHEL LEJEUNE
bano[na] (dultir)
paulla ia potifta sêuera
dona duxtir m]etir du[1tir] dona adiega matir potita dona (me. ? du. ?) (X.) dt
Sans le désordre
etb été
flatucias
potiti[us] adicgias
paullias ualêntos
paullius aiias
primfius] abesias
à l'omission réparée concernant Potita, lu succecsion
:
fl.
banona
du1ür
paulla aiia
dona
p'..
dultir
4...
,"y
seuera adiega
(x.)
ct coll.
.
matir
p...
d
dona duJ(tir done
Pr.
, t
mêtir m? / d.
.
u.., p... ?
4... 4...
F
è
Soi[ un groupement de sep[ femmes. Sep[: nombre volontiers magique, il sera tentant de songer à quelque corpora[ion de sept sorcières. Mais avec deux réserves. L'une découle de l'incer[aine fiabilité de la copie .1'1. L'aul,re est liée à la présence, dans l'addil,if I b au catalogue, de la mère de Potita (Aucitiona, lb4) eb de la mère de Banona (Ylatucia, I b6), soil, deux sorcières de plus ; trois même, avec Casta (l b 2). et,
16, L'additif I b 1-6 se présenl,e comme une série d'ajouts au caLalogue slriclo sensu, Ie premier ajout étant introduit par lu coordination Iorte etic « et, de plus, ... » (I b 1). les suivants par un coordonnanL encore renforcé co-etic (l b3; variante phonétique cuetic lbl) ret, conjoinl,ement, de plus ... r, dont le premier élément est la forme anLévocalique co- de com-lcon-. On se demandera si, à la fin (rnutilée) de Ia ligne I b 3, après diligentir (suivi d'interponction), le c i.. . ] qui subsiste n'est pas I'initiale
d'un troisième coetic/cuetic. Dans le dé[ail, la structure de I'additif est confuse. Schémaùiquement, il semble qu'on parte d'anthroponymes (désormais masculins aussi bien que féminins; ces derniers, assor[is de références matir ou dona), mentionnés en principe ou nominatif, eL vcnant s'ajouter au câtâlogue soiù au coup par coup (À, ts), soit groupés en asyndète (C).
Y
b i -
ci ct
F
d':
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l{
L ?-ar
It
t 130I
LE PIjME DU
D'oir schéma (1) A Eiotinios B
37
I.ÀRZAC
:
Casta
Vlationicnos
Aucitiona Vlatucia avec variante possible (2) A Eiotinios B Casta C
enfants de Vl.
:
Auci[iora VlaLucia
Un premier brouillagera est résul0é de l'introduction, en position B bis, d'une parcnlhèse, qui est une phrase à verbe diligentir, elle-même introduite par coetic : r et Un Tel (À) et Une Telle (B) < et qu'ils soient ligotés >r0 et Tels autres (C) ». Un second brouillageao est venu du passage indt à l'accusatif des deux premières personnes de C daus I'hypothèse 1, de Ia première personne de C daus I'hypothèse 2, après quoi il y a reLour au nominatif (seul correct) pour Ylatucia. CeLte anacoluthe est-elle due à I'idée verbale convoyée par diligentir (même si le verbe est, en fait, passif)? Ou bien (hypothèse 2), le génitif pluriel ulationicnom a-t-il été pris par M pour un âccusatif singulier), d'orl par conLagion aucitionim fm]aterem?
l?. Dans le cadre du catalogue et de son additif, loas les noms d.e femmes (au nominatif; exceptionnellenent, pour aucltionlm, à l'accusatif : voir ci-dessus) son[ assor&.e d'une ftférence (soit, matir/duXtir, soit dona, soi[ l'une
et l'autre). Voyons d'abord les référencesar d'apparence « genéalogique r introduitee par les termes, clairs d'emblée, matjr « mère » eL dul4tir « fille », I'un e[ I'autre d'ascendance i.e.{8, le premier seul conservé en celtique moderne (v. ir[. 38. Cerl,sincment intcrvenu âü niveâu de lâ rédaction S r, 39. Traductioû donnéo seulemerlt eîcmpli lralio, Serrs, modê ot voix rcstenl, en di6cùalon. 40. Il peut remotlLer à S I si diligetrtir en e8t cau8e. II c8t plus probâblement dt à M 8i e5t en câuse uÈtionicnoûr,
,ll. Voh plus bâs, exempleÊ I à VIII. - Su! le8 mot6 certsinement omis pûr €t VI, voir § 15. - Sur potiti lric,) en VII, géDitif âbrégé (ou dâtil ?), ÿoi. § ll. tâp8us de M en IV (flbt au tieu de ûatir), voi! § 5.
M
-
en III Su! l€
42. D'unê pârt 'mo-l€Î, d'âutre pàtt 'dhugh(e)ltu d'oir ccltique commun 'dalrlir, La spiEnlisation dc domale devaût, dentale cst lacultatlveEen[ notée (qlols, pû. X) en gauloiÊ, I'ortho gra p hc ét a nt Éur co p oint caprioiouse ; Mécrit duxtir I û Il, mÀisbrictom I43,
I
c 9, bdctar
I
b 7, alols qu'ot
llt briittl^ à Chemalièles,
t13ll
38
MTcHEL LEJEUNE
et coll,
màLhir), le second éliminé tant en brittoniquear qu'en gaélique{a, si bien qu'il était tentant d'assigner cette élimination au coltique commun : à tortr on le voit désormais. Parallèlement, alors que le vieux nom 'suna- du r lils r ne subsiste plus en celtique moderne{5, s'accrolt le probâbilité qu'on puisse un jour le retrouver en cellique ancieu. Nous nous trouvons en présence soit de références ascendântes (« X, lille de Y. »), soit, de références descendantes (« Y. mère de X. »), soit parfois (par recoupement de deux notices) de références croisées (« X. tlle de Y. » / « Y. mère de X. »). Réïérences croisées
I I a 11 ia dultir adiegias It I a 14 adiega matir aiias III 1 a 9/10 banofna] (duXtir) flatucias l b 5i6 ulatucia <matir> banonias :
V i a 12i13 scuera du[1tir] ualentos Référence d'orientation non connue
YI 1a16 (.. Références descendantes
VII VIII
4/5
1b 1 a 11/12
On notera
..
.tir)
:
abesias
aucitionim [m]aterem potiti(as)
poti[ta m]atir paullias.
:
a,) que les noms des personnes concernées par l'opération magique (colonne de gauche; nominatif, sauf en VII : par méprise, accusatif) et, les noms des personnes de référence (colonne de droite; génitif) sont tous des noms de femmesai ; à,) que peuvent ê[re à la fois coucernées par l'opération magique de notre plomb des fommes de deux générations successives (Àdiega et, sa {ille Aiia, II-I; Vla[ucia-Banona, IV-III) et même de trois (Aucitiona-Potita-Paulla,
vlI-VIII-I
a
l0)
conserrl se fait,
;
c)
que (dans les limites, du moins, de notre texte), une mère n'a jamais qu'uDe Iille.
43. Atr prollt de 'mcrhù (Bàll. ûerchi. 44. À prolll, de 'eni-gene logeû rNlcEN^, v. irl. ingen). - Sur une hypol,hétlque Êurvivance d'un proto-8âéliquc 'duchlob dsns l'élément proclitique deF do cerloinê rroms dc femme6 or! v, irl., voir Michel Â. O'Brieq C.llica lll, 1956, p. 178. 45. Remplâoé par 'ma(k.Jrrbo- û enlânt », 46. Sur uelentos V, voirn.28; §ur potiti ( )VII,ÿoir §ll. 11321
;
l'ascenù
cc entièrl[ Il !G
(non.
t
Lelles- r'1
contrairt f otrr
l'orgatri cienues-
I
espertc I lui sucrù
I'autre Ir Iamille r
carrièrt, semble
:
t
Da[
Larzac
:
Références ascendantes
ceq naturc
r
â
18. Pr déliniel o dooa. c caractàG nettes
ètt
(faute dc
fanrilialc
mot. aG en relati prix. reæ
«
\.Js ê
I\ r.
\ le X.l la XII T b
li. lÀ
à l'âppui a soulè\ e, L à initrâlê
'
I,T] PLOMB
DL L,\RZj,C
:t9
Ce svilème de références de femnre à leurrne esl nrrrniTesleurent d'iru[r'e rlature que Ia généa)ogie, à laquelle iJ emprunte sorr lexicluc. Dans l'usagc inrlo-europécn. que les (iarrlois. nous lc savons. ont lidèh:ment
consc[\'é, Ia rnise err place d'un indilidu, hornrne ou lernrle. dirrrs une lignéc se [ait, par référence à son ascendance (non, cornlre ici, intlilléreumenb, u l lscendance el, r\ la descendance). et exclusiverrrent à I'ascendance paternelle (non, comrne ici, à la sertlc ascendilnce t,. a[ernelle). \ous nous l,rouvonr clonr: entièreurenL hors du cadre irstilul,ionnel nornral. 1l IIe suliit pas, pour en renrlre conrple, de souligncr que le plorub du l-,arzac nous plonge dans un norule de fennes, car les fenrmes. en Lât)1. quc
tclles, n'onl pas d'insIilutions qui leur soienI propres. fout s'('claire. au contrâire si l'on recclnnait qu'il s'agiI d'Ltr. montLe tle sarcièrcs. \otre tablette est le premier document qui donÈe une inforrrration sur l'organisatiou. le recruLemenl,, la perpéLuulion d'une corporuLiol de nragicieones. Lcs secrets des prrt.iques rlagiques se transuel,tent d'urre st,rcirire expell,e à une lemrne plus jeune qu'ellc inil.ie. qu'elle s'associe. eL qui un jor)r lui succèdera ; en langage llagique, l une, l'enseignarl,e. esL lu « lIôre », l'autre l enseigrrée, e,rt la «Fille» (qu'il y ail- ou non entre elles des liens de Iamille au scns usuel du Lermc). ll peuL urrir.cr. pour une « NIère » en fin rle carrière. que srr «Fille» se soit, elle-mêrle donné déjà une «Fille» (ce qui sernblc êLre le ci1s, on l'a vu, de la séquence ,\ucil.iona-Potita-Prulla). 18. Puisque les lcrnntcs irnpli<1uécs dans notre procédurc üallique
sooL
ditinies, concurrenrnrent, piu des références matir/du/,tir et par des référelce§ dona. on desrl, a prloli, tenir les dernières oussi pour des relatious de caracl,ère uragiqrre. Les divcrses suggesl,ions présenl,éca en srlnrinlrire, devinel,tes ét]'nrologiques à partir de dona, voire de bonarï, ont toutes été r'iciées (fuutc de bien cornprendle mati. et dultir) par la tisée de quelque si[uatiorr familiule orr para-familille. \ous arouons n'irvoir présenl,erlent, pour ce mol,. aucune explication sa[isfaisrnte à proposer. Nous le rentlrons par : « en rclation IrloBique a\-cc. . . », traducl,ion lrrudernmenL irnprét:ise, urais, à ce
prix, rer:evable.
Nos exenrples sonL nu norlrbre de rluatrc:
IX I a 12/l:l -\ 1 a 10 Xl I a 15 XII 1 b 2/3
seuera . . . dona paulliusl .. paulla dona potitiius . . potita dona prim ius . . . rufena casta dona l. . . luonus , . .
.
.
,17. Les lrâoés de d e[ de b éLanl âssez voisrrs, les deur lectlrres onL été misos en âÿânL,
à l'âppui dhypothises divcrscs. Si le rfloL n'csl, fâs ur emprunl à lat. dor?ina (cè qr soulèÿc, [ouL d'abord, des dilliculLés phonél.iques), on a joué sùr divcrs rfldicaus i.e. à inil"iâlc 'd- ou 'dr. ou 'dh- olr'tllùr- ou 'ûh- or 'bluÈ.
tl33l
40
MtcHEL LEJEUNE et coll.
...us, conservée eL XII, à restiLuer4s à parbir. de là en X et XI. Elle surprend. Nous suggérons d'y reconnaîüre un instrumenLal pluriel [hématique. De même que Les noms de référence se caractérisent par une finale
en
IX
'-di, au dat. sg. du même paradigme, passé à *-.ii en celtique commun, surviL encore sous forme -ai dens les premiers Lex[es gallo-grecs (graphie -our,), mais se réduib, avant I'ère chréLienne, à une longue de timbre iltcrmédiaire à lol et lnl, dépourvue de nota[ion propre (d'ou graphies gallo-
grecques plus récentes soiü o soit ou), pareillement '-dis, passé à '-iis er celLique commun, a dt évoluer à parLir de là d'abord vers -uis, puis vers une finale monophtonguée susceptible de notations -os et -us (ceLte dernière se mani{estant dans notre texte). Cet instrumen[al, nous l'interprébons comme sociatif : « en compagnie des . . . ». En IX, X et XI, il s'agit du dérivé masculin-neutre en -io- d'un nom propre:Paullos ou Paulla, Potitos ou Potita, Primos ou Prima. Or Paulla et Potita figurent au « catalogue r (lequel igrore les noms d'hommes : § 1l) ; on peuI se demander si une Prima n'y figurai[ pas aussi à I'origine (ce serait, alors le nom, omis par M, de la « Mère » ou de la « Fille » d'Abes(i)a). Nous rapporLerons donc aux léminins Paulla, Potita, Prima nos trois dérivés en -io-. On constate alors que les relations dona insLi[uent, à I'intérieur de cette
petite corporation, des rapports transvemaux qui recoupent les lignées initiatiques matir/dultir; ainsi Severa (de Iignée V) se trouve-t-elle latéralement associée à Paulla (de lignée VIII), etc. On ne peut rien savoir des êtres que désignent ces pluriels : probablement, magiques; éventuellement frappés d'un [abou qui interdiL de les nommer, Nous nous contenterons de traduire : « Severa, en relation magique (dona) avec Ceux de Paulla; etc. », la majuscule dont nous allectons « Ceux » visant à suggérer Ie caractère magique et, mystérieux de ces entités. Si, syntaxiquemeni, XII es[ parallèle à IX, X, XI (dona ] instr. pl. à valeur sociaLive), Ies entités en cause sont difîéremment présentées; i[ ne s'agit, pas d'un dérivé en -lo- d'anthroponyme ; mais rien ne permet d'interpréter ce mot, dont le débuL nous manque. Dans une traducLion, nous Ie laisserions en blanc : « CasLa, en relaLion magique (dona) avec les ... r.
lal,briGE baroauoq ;l
a-
nom
2
L!
teftioriû '-l ll,t.r rodatio b- pr seu.er io t- (!
-im :
-êm : a!a-odô!E -em : ataaEl
ll .,.,,1'1,,.ai finale en -m. rnoin:le e-l a:sri
ti .r.ûtL Da 2aiJ:nep6L partenlai tÉl inteanon . anurl pas la fini'le pc pour cette ,lerÊ s)-ntagDe --.an ... ] Cela li I'excepti,,n ,le q -\
qet
atténuati..n.
20. Dei tntfo r tique et ,:tltitràq à date hist,,rir;-, atec ÉrénÉraliiâli au début ,lu - trr eL à \[alaur'ne) I On nÉ =âit
b
ustilier nd ,1.!ianl G50. IrÈ stâr ul 'nchu-, cl. ai,iÈ-:a (viÿante ou rigiÈ c
j
I 19. On est, à première vue, ébahi par Ia pra[ique de M pour la nasale, finale de mo[ : il écrit -m, quelle gue soit l'initiale du mot suivaut (voyelle; p, b, 1t, t, s, n, /), dans les acc. sg. de thèmes en -o- (-om), de thèmes en -d- ou en -r- (-im), de thèmes en -d- (-am), de thèmes consonantiques (-em), ainsi que dâns les génitils pluriels (-om). 48, LeB vestige6 de lel,tre6 subsistsEts en I a t3 e[ I a l5 oxcluetrt.iEs, mais àul,ori8e[t
I
-om : bûao@ L
{9.
QUEL GAULOIS?
-ius (voire -i[i]us en
Exempl^:
o 13 ??).
tr34l
bi t.1ut a i.rli 51. En n;st!c.r eienomenunrlal, au6si une ou dÈ[x É â2. A lâ lnrs. gl Ilcql,ion de b.r!3rné$tiIe
r'
solutions ou -4n
(
juger ,, € tc.
LE PLOMB DT'LAIIZÀC
1l
Exemples:
-om : bnanom b- (l r I ). eianom a- (l u 2), brictom ui- (l u 3). eianom uo(l a 4). brictom b- (l a 1)), ulationicnom au- ( 1 b "+). tiopritom b- (1 b 9), barnaunom p- (2 a {), semnanom s- (2 a 8), L jdiom n- (2 a li}), semnanom a- (2 b 8) : -im : tertionicnim l- (1 r t). lidssatim l- (l a 5), liciatim e- (l a 5), aucitionim l-? (1 b41. seuerim 1- (l b8). lissatim n- (2a {1). liciatim n- (2a7). rodatim b- (2 rr 7). seuerim l- (2 a !)).lissatim l- (2 a 9). liciatim a- (2 â 101. seuierlim t- (2 b I l), lissatim i l- (2 h I t) -am : anandognam a- (2 a l0). andognam l?- (2 I 1l) ; -em : laterem p- {l b i). ;
ll s'oppose ainsi à -\' rlont le texle (à vrai rlirc. très LreI) ne présenl,e aucune Iinale en -m. mais paririt présenLer plusieurs firales erl -n do[], l'une au ùroins{$ est àssurée. celle du demier ttrol.'0 nepon 2 b 6. -\ cc[te constâtation de singulari[é pour -1,I. on approrlerir cependanL une aLl,énuation. l)eux ftris ru rnoinsil, il éclit -n en lin de r)rot, I)'urte part en 2 a il/,I : ne/pon b-. oir lu délinriLation des ruots ne {riL pas rle doule52. I)'àutre part,enl a I (or)la délinritalion desrnotsest.soulignéeparuucinLerponction) : inteanon anuan a'. lvec llute de copie proltable (rnais ceci rre concerne pas la finale) pour in eianon (c[. {iln eianom ânuana I a 2). - llléguera-l-deon, pâr cc dernièrc un Iapsus à l'intéricur celtc escep[ion. assinlilâtion lour
rr ...)? Cela laisserait eu toul, cas suhsister {avec l'exception dc nepon.
-n garanti par 2b6)
rlcien (dorlt les autres, lépontiqr.re ct, celtibère, sont des lalgucs -m), le grulois esL la seulc à préscnter, à date historirlue. une ncu[ralisation de I'oppo,rition -n/-rr en Iin de mot, 20. l)es
Lrois variétés connues du cellique
avec générrrlisation rle -rr. On pcut assigner lc clrangeurent, très grossièremen[, au début, du - uu s. : lcs dernrères survir-ances rle -m apparaissent (à Orgon eL a À'lalauc:ènc) rlans les exernplaires les plus archiilqucs (ou arcltaïsants?) 49. On o suil. trop co meùL scgmenter', ell 2bg,...lnitiarbcobuêo...,ricollrment justrner nn devar)[ c. Plus loi , uolson €L pon (2 » 3] sonl-ils des mo[s ? 3{). De stâlùt ircerlâin: S'âgrt.il d'une lorme néole dc 'n€l ùo- ith(tmâlisâtion tl(l 'nc,t -) ct, âlors, 2 â 3/.1 évoque-t il lc jugenrenL des morLs ? S'âgit-il d'une tormc néchie i\ivânt.e ou ligeo en advr[he) d un l.hème iDdéfini '/i"o-, ioi onclitiqrre à uno pârticuie négâti\'e ? Dc toLrte fàtor, '-,,1 éL) mologi(lue ià rnoins qu on âill(. chcrchcr do pcrr probablcs
solulions ou -0n $criliL issr tlc '-an(l), pûr'exernplc). ;t. tiu DégLigoârt, pârco qü'etlo csI proclitiqu(|, la pr(ipositior in iicj, + ùcc.) : li]n êiânom anuanl I l/l ieianom rcparâiL en I à 6 dans un ârrLrc conle\t('.. En né8ligeânt aLlssi un0 olr cleux sérlueÙccs doul lâ segrnertLâLion esL inccrlaine. 52. .\ lâ lois, grâce à lâ récurrcnce dc nêpon i2 h 6) c[ grà(,e à h) Lrès probûble iderrtilicâtioû dc barnrunom : pnrlicipc d'un vrrbe âpparenté à 8âll. àûr r ingement,, ôarnu ( juger' ,, otc.
tl3sl
42
MICHEL LEJEUNE
et
coII.
du lormulaire pparouôeravtep (ensuite -rev). Àu rer s. de notre ère, on n'avait, pârtout, que -n (chez les Gabales à Banassac ', neilalamon; chez les Àrvernes
à Chamalières; chez les Héduens à SainL-Révérien : buddullon, à Autun : canecosedlott, à luxey '. cantalon; chez les Mandubiens à Alise '. celicnon i eLc.J, à une exception près, embarrassante (flottement -nl-m chez les PicLons à Nainlré : rolin briuaLiom). II est dillicile de penser que, [rois cenLs ans après son élimination en Narbonnaise. -rn é[ait encore au moins serni-viwant dans certains parlers du Centre Ouest (chez les Ru[ènes du Larzac eI chez Ies Pictons de Naintré). Il est plus plausible d'assigrer aux habitudes graphiques latines de M Ia conversion systématique en -rn de tou[ -n final de son modèle S7 ; it ne se laisse aller que deux fois, par inadverLance, à demeurer fidèle au modèle (1
a8,2a4). A Ia luraière de ces données, on n'hésitera plus à taxer
de la[inisme Ie
briualiom de Naintré.
d' e:
ri o(
II a(
5 dr
ir E a(
tl II
21. Seule Ia question des nasales linales aurai[ pu conduire à l'hypothèse de quelque variéLe dialectale du gaulois, révélée par notre plomb. Cette vue écartée, c'est bien en lace de gaulois « nonnal » que nous nous Lrouvons. Mais d'un gaulois singulièremenL surprenant. Non seulement parce que la tablette nous livre une foule d'informal,ions sur des éléments de langue que nour ignorions ; mais aussi parce que'elle nous amène plus d'une fois à rectilier ce que nous pensions savoir. A titre d'exemple, on indiquera (en choisissan[ comme symboles de ces paradigmes le nonr léminin de la « jumenl, », le nom masculin du « cheval » eL le nom neu[re du « sanctuaire ») comment nous pouvons nous représenter désorrnais la première et la deuxième déclinaisons gauloises au premier siècle de notre ère68.
Nous avons gommé I'apport stricLement personnel de M, et parl,out rétabli -n en fin de mot. Pour la première déclinaison, voir étude à part; nous avons cru pouvoir ajouter [e voc. sg. d'après les inscriptions des pesons de Ïuseaux5a. Poui la deuxième déclinaison, voc. en -et1 et instr. en -u ne son[ que des resLitutions comparatives, non certaines; c'est Chamalières qui nous avai[ fourni la [inale -os d'acc. p[.56; le plomb du Larzac nous apporte le -us
d.
it
P|
L d
li
Io
el
?
d'
cl
li
ci
P
J,
53. Àbstraclion fâi[e d'un ducl évcnLuel (voh n. 37), d'un loc[tif cb d'un abtâtif (s'il existe) non connus. 54. CI. È1. delr, XV-I, 1977, p. g7-gA ; ain§i nala uimpi ( lolie flltc ! », etc. 55. Il n'es[ nullement assuré quc uodêrc! I a 6 soil, le ÿocaLif de uodêrcos 2 b 6. â6. Démonstratil sos r hôs.. Sc rappclcr que le point de dépârl, i.e. pcuL êl,re soit '-dns (que rcnète, ovec cclt. 'd > ,, la déclinâisoo ir'lândaisc: /?ru < 'uirdns), soit '-das (que renèLc lâ flnrle gâuloise, dc mèmc que le flnâle osquc -Éss < '.rrns),
tr36l
h
f,
d
LE PIOMB DU
LARZAC
43
d'instr. pl. (§ 18) ; nous inférons -oüo du dat. pl. agannlobo à Plumergat6? : extension analogique probable au type consonanLique d'une Iinale thématique; pour le pluriel neutre, restitution probable (cf. -a dane Ia flexion consonantique : anuana I a2). Schéma résultant (sans notation de quantiüés)
nomin.
voc. acc, gén, dat. instr. nomin. âcc. gén.
sg. ,narco marco!, marca marce? marcin morcon marcias marci marci marcu marcia marcu? pl. marcos ? marci marcas malcog matcq,non
mq.rcon
det.
marcabo
instr.
marcabi
marcobo? marcua
:
nemeton
nemeta?
28. Pour les autres paradigmes nominaux, le plomb du Larzac ne nous procure que quelques informations sporadiqueeEs. Mais c'esL surtout pour le verbe que son apport est à la lois remarquable (par la nouveauté des données) et décevant : analyse n:orphologique souvent ambiguë eI impossibilite présente d'intégration à un sysüème ; du moins peut-oa a priori supposer, puisque le texte vise à obtenir certains eflets (maléliques), que ces formes verbales sont volitives c'est-à-dire relèvenL de catégories comme t désidératif », « futur », « injonctif », « subjonctif », « optatil », « impératif », etc., l'attribution de telles étiquettes demeurant Iargement subjective. o,, Soib biietutu (1 b 9) d'une part, d'autre part bi(i)ontutu (l b 6, I b ll, 2 a 718,2 b 7), qui s'opposent clairement comme 3e sg. à 3e pl. - Incertitude, d'abord, sur le radical ; à côté de 'àirI- (ici probablemenü dans -bue0 2 b 2, c1. buetid à Chamalières), le gaulois avaib-il 'àhra-i-, comme le latin a à la lois fiù eL fui'l Ou bien s'agit-il d'une LouI autre racineEe ? C'esü à la foig I,identification de la portiou Iinale du verbe, et l'élucidation du contexte, qui permettron[ d'établir qi le verbe es[ ou non transitif, ce qui sera uu des 57, Ann, Brct.
LXXVIII, f971, p.
665-672.
-
C,e€t seDB vlaisemblance que f9€), p. tl4, rote l, a voulu
J. V. Hubschmied, Soch., OrI unil Wod (Fes[Fbe J. Jud,
voir un iémolgnâge direct de -o60 denS une dédlcsce qui, en lait, est de lsngue entièrement lâLlne (CT'L XIII 3071 r tlu!. Rudiobo soctum, êlc-). Il convieni dê continuer à yoir 6n -Audioüo uû dat. Bg. lâlin, non un dât. pl. gâulois. 58. Gén. 89. en -o, (uêlêlltos I s 13) et pl. n. eE -a (ltrusDr, I a 2) dan8 la floxloû consonqnl,ique. Surtout, féminin en -i- des participes en -a,-, apparcnt dens tigonti$ I a 4, lagitiontias 2 a 8 et 2 b 10, [. . .]ictontir! 2 b 13. 59. On pourâit songer, p. ex,, à bitt.3. pl. pionzi tits doûDent., piandu.qu'ils doûûeDt ! ..
1t371
.11
MTcHEL Ll:J!:rrNE
et coll.
élérnents de notre choix. Même problème pour le radical de celtib. ùionli6o. - IncerbiLude, d'autre part, sur la lin de mot . . .tutu (dans laquelle a peut remonter À 'ri ou à 'ô) ; peoserâ-L-on à cer[aines caractéristiques d'impératif'l, ou cherchera-t-on là des pronoms sullixés?
lr,) Soi[, maintenant, 3e pl. nitixsintor la7,2a4 (les deux lois la conjoncLion ponc6z précède). Sur préverbe 'ni- eL rqcine '(s)ledg-, voir § 8. On a immédiateruent pensé à ler sg. mrrrcosior sur un peson d'Autun6t, el, accueilli aveo vit intérê[ ce nouvel exemple de désinence en -, en gaùloiso4. Mais s'agit-il du rnême sullixe, ou n'r-t-on pas plutôt '-sge/o- désidératit (t hénal,ique, non alternant) à Au Lun, rnais '-89ê-l-si- optatif à La Vayssière ? Et -r a-|,-il la même valeur? Il est plausible, dans nof,re texte, qu'il s'agisse d'un passil r dëfiganl.ur r; mais on a l,oujours vu, e[ proboblemen[ avec raison05, dans morcosior, un usage de lt voix moyenne associé à une expression désidérative. Sens passif plausible, également, pour diligentir I b ll « dEligenl.ur » (SE) ; mais comment rendre compte elors des accusatifs qui suivent? Et, quelle explication du vocalisme de -ir? c,,)
Pour ces verbes du texte (et pour les autres aussi), on voit LouL le cheurin
restânt à parcourir. M.L.
E88AI D'IMTBPE,I'TATIOT,AITAT?IIqI'E L'environnement e[ [a nature du supporL caractérisent ceLte inscripüion d'une façon frappan0e par repport à d'aul,res inscripLions gauloises d'une étendue comparable. Le plaL de l-ezoux, éLudié EC L. 17. p. 127-144, est une inscription très riche en mots eioulois âtLestés pâr d'auLres sources; elle est rnalheureusement incomplète, rnais, par le lieu de la trouvaille corlme par la nature du support, elle n'ollre guère de traits commu[s avec les inscrip60. Botorriln, lignc À 7 (lectu.c revùe) '. . . . I cni oiiaTus îomui liiTai Ti'l'aô stuonTi iomui iom orrnoi PionTi iom CuËTaicol I .,,, 6vec une lormo v€rbtle àionli qu'on È, dsns le meme Lexte, Épproché€, de
Piæ[u. (^ 5 : àiselrs), roPi§rfi (A8 |
to-biseli),
n.PinTot \A 10|. nc-binlor'). Le6 lormc§ 6igmntiques du ccltibèrc fonl, à lcur totr, penser âu àirri.l dc Chamalières (1. lll. 61. Cl. ombr. lululo \. soyezl., r qu'ils soicnù ! .), clc. 62. Laquclle âppûrâlL deùr. lois (1. 7, 8) à Chsmùlière§. 63. Voir n. 54. Sur un dcs vcIsûnl§, nû}coaiol', iur I'eutre, le nonr p.oprc lém.
64.
ll
sit on celtibcrc unc linâlc 3. pl. eû -nlor, ôvoqutnt notrc | n.-binlot; volr n. 60). Tent cn cellibèrc qu'en gaulois, lc
semblo qu'on cn
nirirrinlor (Botolritâ
timbre o de lâ voycllo ^10 implique qusntitd êtyûrologique brèvc ( . , . dr), 65. Encorc que ne soit p{s, à la llgu€ur, oxclu r i€ veux êl,re chevRuché r (au Inosculln), suivi du vocâtll du nom dc lû lllle. t
l38l
LE
Pt,Ot4ts r)Lr [Â&ZÀC
li,
tions de Chnr)1alières el clu l,lrz-a(. Oes dertr rlernrùres sonl, des il-.lriptions urrgiqucs grl\écs sul lablettcs rle plolnh, ll o'esL riorc pirs srrrlrrenanl dc rencontrer ul) aertairr rocabulaire com]llun conllre l-trielia ou r/'ialrrl. rrots rlui ont. trail Ious rleus à lu «magie ». flais nous loudrioDS aussi insister' sur les disseurLliutces. I-a texle rle Clritntllirlrcs pnlicnt d une sourcr: lrrirtélique: il tut Llour'é arr I]1i]ieu d'irrrocations de diver,.es nirlutes. objets s1'nrbolisalt. lir guérisor). tlhleltes de bois dont lout e irLscliption ii anjourd'hui rlislruru. /')C L li-r. p. 173-1!0; t. 16, p. l3ir-lil{): t. 17. p. 1lit li!): cc te\lc irlcrque un dieu guirisserrr, -llqr»tos;lt iill)lcLl.c rltti lc lrortc esl d'rsyrect soi!.Lné. \'oire reclrcrché et n'a subi àucun Lriritenrent. r iolenl. -§ il esl, questiorr rle nragie rlarrs les cleux cas. il est à peiue |esoin de rolrpeler que l:r tnagie ;r rleux aspects 1-rrinciliaur : cllc 1»otège linvoclteur ou attaclue se-r cnnrnlis : la l,ablrt.te de Chanrrrlières esl du premier l.ypo66: celle du [-arzac. on ra lc \oir'. du second. Elle a été trour'ée. et, c'esit lc Iait ossentiel. r)oD dalts une source béné[ir;ue lnàis düns une [onrhe6t : il lre s'âgit I)âs d ule piè( e concernanl, dcs lrorlnres c[ associlrrt « nous » e[ « eus » ice qrri r:xclul intention Irosl-ile) mais cl'un docurrcnl concenrirnl des [cnlnles ct llentiolnanL exprcssérnr:nt, cel.Le «rragie rles letrnres» donl. Ies l.exles irlanr.lais nrel,Ien1, en tlr-idence la nrt.ure nrllélirlue ; l.l pla(lue rlu I-urzac a. dc plus, subi rlcs lr ilemenls T.iolents thlisure el. percement). signes de nralélice. Ceci d it. on ne,* étonnera prS. Pour autant. de releYer entre les docunrenl,s rle Oharualières el rlu I.arzac des sinriliturles linguistiques. puisrlu'il s'agit rle lexLes gaulois dc r'é;.lions el d'épotlues voisiles. 66. I-r câr'x('tèrr. (.sseDliel ,lê lirrscription de Châr'r.llièrt'< csl d(rlr( unù ],riàrc cl
tsl (10 l)iùs 0û pLrs lcconDu. J 'l-. liocir, { Gairlish eli.... \, Ptoæ.edinqs oî llte llüt:uftl (.:ellic Colloquiuil, t. ll, 198J, t,, iilr-l1.1, écrit p. l0a : i It is hârlllr" possil,lc thut lhc I.isl 'of nâmcs' is tho ldrgcl ol ir cursc; lor lho flrst or $êcon(l rrdiridrral ir il ... is called ûrlrolion r ir\okrr,. i irlorlri.lLrlcur,. Il is he 1\ho offers lhe lrrà]r'r irr thi' I sg in L'elrall ol hrnisoll ilnd hi-r ldloss in llrr Lisl ,. Il rc\icnt là-d.ss s p, 106. \oIs r\ons Iûonita,
C(roi
|1i-llr.. lirrt'ossiLiliLé d(' llou\cr rci lo rrle ronâir dr l rcuocâtiô,. È1. Ceu. L l;.p lÂnrnis rtIcslé 0rr (hü1r., cl rn(orr nroins ure " cnlllre-cuocâtio,. {i7. ()n r pprllerr ir:i. co|nnrî lc prolosc.\. \r.rnhol. l(: tc-\tc rie I)il:'tloro,ic sicilr \', '-J8,6 sur les Gàrlois. (n se bornânt à h d(.rniire l,lrrt.se iici crl[e a\et lx trîdulrtion dr' (lh. ()lLliûthcr drns l'éd. de Ilarvrrd Ilnitcrsitt Prcss, 1970' : zul zmà :dr: :r?d: :ôv èF6û:).i,8,.ÿ =e;ei.ernzr;av ivio,t: è;,.cro'r,àe lelpagpÉvz; «'ic r'izelor.q rerci.euaüôclÿ eiq :iv 7:upiv. ôa :ôv .E;ei.e'rrli)z6tt»v tiv«1vr»ooprévov :zir4. , Fot the hfli(f of l)ythâgortls pre\'iuls arDorlg thenr, lirat tL(! souls oI rtcn âl'c imrnor[âl àn(l tlt0l aiier â prcscrll,({j nutnlr0r of }1'rrrs, tl)c} cornûroDcc Lrpon lr nc$ Iilo, lhe soùl entcring int(, irnolher bo(lt'. (;onscquontl\ \r ârr' lold-,, " llt th( fun(.râls ot lheir doâd. sorrr c[:t lfl.Lcrs upor the ptr0, 111)ich ll)cf hrvc rYriltcIl to tIîir decetlserl kitsnx.r, ùs il Lh. d,,1,1 §ould bc able lo rcâd lbosr lclters,. - -\jollIons, à lillr dr rÉtrtren.c gcnrlrâ1. il rrts concel.ne pas hs Celtr.s . rn p ssngr rle 'l âcile 1-lxrr II 69. (lue Irorrs signale ot'lr:rtârrrnr'nt \lrre Charnpr,âLr\ | (;orrnrnicus étânt rrlâ14(lc. ses 0ûr(xnis, pour lc \oucr à nilI m,,rl. rôprndent. rhez lui ( des lâmbeau\ (fu cirda!rts dél(rrés, dcs lormul{,s rl {'rrrhilrteDrrnt rt (l imprécâtion (ctlrntnn ?t teut)Iioncs). (lcs lltbl(.ttes d(, plr, )lr oü ,ltiil !.r'r\ ( l, ronr ,1r (;crnrlrnicus (noùen. iuntheis laûulis itÂctitlunt), (l.s (l(rlrris LIrrNins n n itiÉ I'rirltrs ot ternts d-urr saDg noir, rl (l'|1rlres Intltticrs qrrc l on crorl il, rrlrrre ,r dil\ ,rr, r l.s iirrrts au\ divinitas iIllr'rnrlos, lfird. (ioolzrr. coll. dùs I ni\,rsil,s,1. tr:rr',' t 1391
46
MICHEL LEJEUNE eT CoU.
L F I
I a 4, adsaxsna,
2 b 8, Ce mot semble être composé d'un préfixe od- et d'un radicâl -sog-s-, puis d'un suflixe -ona, mâl écri[ ou mutilé dans le second cas. Le préIixe est celui de cd-gorion, à Chamalières. Pour le sens, cf.. irl. ad-segal «ils demandent », I81,4-S 9. Le radical sag- est âppârenté au la[. sdgia, au got. s,tÀj@n r suchen », à I'anglais lo seek, au gall. haeddu t aLl.eindre, mériter », au v. breL. haid- GV B 71. On rappellera aussi la rac. *seg- du sanskr. srilt$aÉa t Bandiger, Sieger », lEW 888. La lorme antique la plus proche est le nom propre §acsena, CIL ){III 8683. Le sens liLtéral serait t l'atteignante, l'iu[ercédante r? adsegsona,
aia 2a t0 (à l'envers), 2b
I ; cf. alias I a 14 (lire aiias?), aiaia 1a 11 (lire
aiia ?).
(l
Nomin. ou voc. d'un nom de lemme (Holder I 70 III 542), ici fille d'Àdiega a 14) ; mais ce n'est pas le nom de la mor[e (graffite Gemma aur un vase).
anatia, 1b
12.
le plur. neutre d.e 'analion «âme» (cf. biLL. anate-mori, gall. moy. eneilfaur « à la grande âme ») comme nous l'avons signalé à A. Vernhet dès qu'il nous a communiqué ce texte. Voir fEW'38 pour les correspondants. ll est, douteux qu'en I b 6 on trouve la place pour rétablir analia; lJre plutôt : ne incilas. biontulu a(n\das . . . Ce peut être
anda 1 b 12 (analia nepi andal. . .\. Peut être incomplet; comparer a(n)das ! b 12 ; ou évoquera aussi siies eia nepi andigi 2 a 6, eL inldas I b 617. Plusieurs hypothèses possibles : a) si anda est complet (cf. ondos ; penser aussi à ondo), démonstratif Iém.?, c'est I'hypothèse la plus probable. ü) si formes incomplètes, el andigi plus lidèle à la lorme d'origine, songer à irl. andach, gén. ondaig « mauvais », LEIA, L7ô.
I a2 et andernados, I a9. Les lormes antiques les plus proches soll Anderoni CIL lI, 2598, Andernus CIMI 1336, 66, anderon à Chamalières, EC 15, l8l-182 eL L7, 149. Deux hypothèses depuis dix ans à ce sujet : a,) anderon r inferual, souterrain »; à,) r ayant traiL aux jeunes », particulièrement âux jeunes femmes : andernados peut signifler r groupe de jeunes femmes ».
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-anncobue0, 2 b 1-2. Précédé de nili-, nous avous ici un composé de aznco- eL do bueï,ll semble que 6ue0 est une geconde personne (du subj.? : «que tu sois»?), de même thème que buetid EC 16,777 et 17, 135; 19, 167. CÎ. lat. frs, de'bhgisi, fuam (fuas), IEW 148. Quant à annco-, il nous renvoie à britt. 'anlto- dans
i1401
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IE PL(]Mll Dtr LARZÀ(I
17
bret, et gal[. di-onc « partir, sortir », gall, cgfr-anc, 6te|. n]oy. cuu/-anc, puis coul\'-onc « rerrcorrLre », .. .-anko venarrL de tpÀo-; mais Ia formation sclait plus proche de celle de l'irl. ocu ttiat «ils Loucheront », LEIA, B 35 el B 16, de 'onhollLl-, Loth, Fô'40. p. 3511. Nous traduisons -ottnco bue\ par «
que
tu
sois proche
».
2b12, nit-andognam 2all, an-andognam 2a10. ÉvenLuellerneni, lenlolcée par nil- ou néglLivée par an-, désignaLion lcl.lal. indi-gencr) de « celle clui est née à l'intérieur » ; opposer, à Chamalières, andognalm]
peli-gttos «nô au )oin », -EC 15, lil2-183 et 17. 153- Pour ando-, la comparaison avec le r. ttl. ind, irt. err, Thurneyscn GOI t'ù21, paraît s'imposer.
antucanos 2b1(??). Si telle ri[ail, la lecLure, sorger à o,r- négatif et -Iucanos : « sans enfant », « rror gràÿide » avec un radical cornparable à celui du sauskrih ,üc-(( etlants » IEll' 108i. hL. laultas « utérus », IELIr 1081. - Ilais lecture plus probable : ne antumnos, que rrous vetrons ci-dessous.
anuana, 1a2, anuan(a..)? 1a8. On s'accorde ici pour y voir des fornres plurielles « les notns » d'un plus ancicn 'ananrna, colrespoudunL au v- gall. enrrein « nonts », au v. bret. enaen, Fif-' 19, 199, v. irl. (utaùna GOl2O(1. auciticnim (lecLure plobable en) 1 b 4. Àcc. de norn propre dérivé Auciticna (mais cf. oucis à Luzaga: luliocci
aucii barosioca. . .1). barnaunom 2 a 4. I Saus doute tle 'barttamnctm, Lot\\\\e anan»1d-tttruarta, le celLtb. lisounei
cle 'tlisannei EC 1,1.426 « démolition » eL'[aunei, de'lqnttei «coupe»; bernaunotn peuL signifier « de ceux qui sont jugés », gén. plur, d'un dérivé d'un radical àorn bien atteslé en gall. ei bret. au sens de « jugemenl, », E. Ilamp, Celtica 11. 68-7ô.
biietutu I b9. biiontutu2L 7, biontutu 1 b6, 2a7, biontutus 1 b J1. Peu probableuenL substa[tiT nu sens de «vie» apparenLé à gall. Ôgaryd de * ltitt:cluls comùle le 't. irl. beothu « r'ic », GO1 125. Plus probablernent, r,erbe ; pcut-ôLre forrne de « êLre » ; Ia rnême incerlitude règne dans le cas du celtibère Ù,ionli, Àctas . . . 1'übingen 1976. p- 172, . uvec réducticrr, IaiL norrnal en cellique d'un radical bhLoi en'bli. CeperrdanL, Ia séric d'accusatils qui suit scmble appeler un verLe LlausiLif donl le seus pourraiL êLre « ftapper » ; ce seraiL rlono un dérivé de la riicine 117. L)ans cc cas, on cornplendrait, : bionlu- « qu'elles frappenL » de 'Ltionlarl, comùre Ie sanskr. 6/ra|arrla d.e'bfuronlôd. Le deuxiètùe -lu scraii rrn ahlaLif -lir. de 'ldd, « par ceci »? Lesensvjrtuel de bionlu- esl à rapprocher
'bheia-,Ilillt
dc celui dc napltiselu « quoi qu'il advienne », EC 16, 132-134 et du cel[i]rère üiselu-s cn face de lo-üiseli EC 16, 13i1. t 1411
l8
MICHEL LE.I EU]II Et
COII.
bocca 2 a 2, 2 a 12, boca2 a 3.
Les sens possibles sont nombreux, mais n'oublions pas qu'it exisLe un dieu Boccrrs, Holder I, 4ô{ et ll1, 891. D'autres hlpothèses peuvent venir à
-r .fi
I'espriL : o,) le sens de « bouche » est le plus probable, car le latin 6ucco n est peut-être qu'un emprunt au celtique ; ù/ ce pourraiL êLre un adjectif « dour. nrou, tendre » .. . v. bret, buc, bocc, plur. üocion. brei. mod, üorrÀ « nr,ru. [endre » ...;c,/ on lle peul, guère penser à 'àocca « r-ache », car, à cettÈ époque, I'évoluLion *boukka- >'bokbd > -bùkha, n'avaiL pas, en général. alteint le stade du /ô/ ; d/ on ne doit pas écar[er Ia possibilité d'un nrc,t
latin lrocus, I Ell' 162. bricto 1 a l, brictom 1 a3, brictas I a 6. On a reconnu ici un radical qui exprirne l'iriée r, d'illurrrination », rle « magie » ou de celle qui l'exerce, la « magicienne » ; le mo[ est apparenté à brirtia, à Chamalières, au nom .Blirln, Briclo, Gal)ia 8, l5â. On a dejà conrparé I'irl. briclil, notanrrnent dans ia Lorica aLtribuée à Saint Patrice. 'l'hes. Paleohib.II, 3ô7, 8, et protégeanL conLre les : brichlu ban ocus gobann appareuLé au
ocus druad' contre « les magies des fernmes, dcs forgerons, eL des druides ». Le mo[ se [rouve en composiLion dans le nom du rêve :irl. sualn-bhriochl bceL. hun-ure, avec àre r rnagie », plur. àreou ; on peut pcnser aussi au v. bret.
l»ith DGVB
9O.
trlÇ
1I
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I
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cicena 2 b 1,
-
C'est sâns doute un trom propre ; on compârera Tlarli Carro Cicino CIL XII 356, lcs Cicinettse.s C,lI-, 9110 a, l'épiclèse Cicollus;le lat, cicarus est emprunté au gaulois. Le radical se retrou\.e dans gall. cr'g, bre[. Àig « chair », mais le sens ancien peut, avoir été ( muscle, Iorcc ».
d
Pour la linale de derce, on doit oiter L'cuele, .lliîie, pour oellc de d.ercos le gén, oganrique I uacallos, bien que dercos puisse représentcr aussi un acc. plw., de 'ùerco(n /s. Quanl, aux sens, deux sont plausibles : c,,/ le sens de « oavité oculaire, cavité, trou ». ct ü/ aussi « tonrbe » quiest Lrès souvent celui de I'irl. derc, DIL, D 33. ùIoins lréquent, et ceci esL curieux, est le sens de «æil, regard ». Une prernière lecLure de R. Marichal eb A. Yernhet était uodtmoderce lungel, plus tard corrigée et uocLLti uotlerce /rrngel. Toutefois, le n est de graphie exLrêmernent conrpliquée dans cc texte et la seconde lecture nous paraî|, d'explication lralaisée. La premièrc donnerait urr sens parLiculièrenrent séduisant ici : uo duno-derce « sous le [unrulus dc la tolrrbe ». Ce radical derc- est panceltique : irl. derc déjà ci[é. v. bret. et moy. bret. dercÀ, adjectif « évidenL, r'isible, beau» ..., gaulois derco «æil», EC 14,64.
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dercela6,dercos2bfi,
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b 3.
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Nous rlévcloppons ici une hypothèse de M. tsrot, par[anL de l'idée qu'en bril,toniquc [e radical dlig- del'itl. dligirn « j'ai droit à, je méril,e, je dois » , . .
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P.!
LE PLOMB DU
It'il e\iste un Eÿent venir
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doux, mou, car. à cette «
üriuÀ
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üucca n'est «
r- en eénéral, Ité d un mot,
LÀRZÀC
I am en[itled to » I on pourrait con sidérer diligenlir, d'un plus ar,cierl 'dligentir, comme l'exact équivalent de l'irl. dleglair « sont mériiés », mais ce peut être aussi un déponent,, comme dans Milan 36 a 29, rodligestar, préü. 3e pers. sg. passif. On auraib airrsi ;. eiotinios-cu el (ic) ... uenus-co elic tliligenlir ( que l'elTort-ci et le souhait-ci soient atteints, O Rulena Casta » ... mériLe », moy. gàll. dlgaf «
dona
I a13, 1a15, Ib2,donicon1b14.
Le vieux cel[ique avait un nom ldonios de l'« être humain
-oation », de arl apparente E- rjo a déjà Seiat Patrice,
I xus gobann da druides ». -in-bfuiochl, :i au v. breL.
L
fi9 r chair r,
rlc
de dercos
GSt un acc,
., le sens de rseot celui h -ns de ÿcrhet
était Toutefois, le
I b lait
Lb
:econde
uu
sens
tombe
».
f-bre-l. derch, l{ ô1. :
frdée qu'en
,idoiso...
» (répondant
à gr. 106vroç) que M. Lejeune a reconnu dans l'iuscription de Vercelli, avec une iuitiale complexe qui ensuite s'est réduite à d-. S'il y avaiL moyen de
justifier l'absence du sullixe -io-, dona s'expliqueraif, comme signifiant ( femme, épouse r, et I'adjectif donicon signilierait « qui à trait à I'homme ou à la femme dunoderce
».
(?) 1a6.
Lecture incertaine, mais dont on a évoqué (sous derce) I'interêt; pour le sens ici de duno-, on pense au rapport entre ftaas eL dùnum, IEW 263. duscelinatia
s Cicino CIL I- cr'carrrs es[
49
esL souvent devenu *delig- en brittouique : irl. dliged, mais gall. moy. d,glget ( deLLe », bret. ÿarn. delé (au lieu de dle, gle en KLT), bret. del/il « droit, à,
I
a 8.
Ce long mot est composé de dus- « mauvais », v. irl, do-, v, breL. do-, moy, gall. dg-; puis vienü -cali, forme d,e 'kailo- « présage, augure, ; 'duskailo-, puis dasÀéIo- correspoud à l'irl, do-chél till-omen », avec le radical cé, { augurium », tandis que le gall. hy-goel vient de 'su-lcailo-, à Lravers une lorme intermédiaire 'su-këlo-; rappelons ici que Su-cellus possède une variante Su-caelus qui met en cause l'étymologie traditionnelle de ce nom. -nalia esL l'exact correspondant du gatl. moy. neit, mod. noid « sauü » et ( §orf ». Nous âvons souligné, GYB 379-380 que le I sau[ » et le { sort » sonL liés dans les langues brittoniques : gall. Ilaa, breL, lamm û saut I et ( sort r, moy. gall. drgc-lam, moy. breL. drouc-lamm « mauvais sor| », irl. léimm « saluL », ling im
«
ie sauLe » ; si bien que les Lingorres sont plutôt les « chanceux
que les ( sauLeurs
»
; car leur nom est apparenté au v. alt. gi-lingan, à I'all. ge-Lingen «rélssir ». A. Partridge, Eigse, 18, 26-37, cil,e des exemples ou te saub est lié à des rites de passage. Il semble que nalla peuL être un pluriel neu[re de 'nalion, eL dus-kêli- un génit. sing. Une traducLion libterale de »
d.uscelinalia seraiù donc
«
les mauvais sorts du présage r.
1a2, la6,eia2a5. « pour ou par elles », « d'elles » : malgré des approximations de graphie ou de lecture il semble bien qu'on ait, ici, des formes fémirines d'un mème eiabi 1b9, eianom
pronom, sur quoi IEW 282.
t1431
r'()
MICH
EL LE.IEUNE et coII.
eiotinioscuet I b 1. Nous ne sornmes pas du tout sûr qu'il s'agisse d'uu nom propre. le seul norn masculiû de la liste, car les noms masculins cornrne Polili n'apparaissenL que pour préciser I'identité des femmes de cette Uste : d'auLre part, aucun nonl upptrenté, de près ou de loin, n'est réperborié dans Holder; enfin eiolittiosaul . . . esL inLercalé entre des nons de femures au nominatif. Urr
e\elnl, II,rl,ler
nonr supposé Eiolittios, au norninatif. n'aurait que faire daus cct,l,e énunrération. Nous pensons que c'esL une graphie atec ci pour yod, reste pcut-ôl,re de l'ortlrographe grecque comme ertopou/ieuru, et dans Coreizs/ Su-cariLts,
ce
Orgeleiuslorgelia, etc., Holder 2, 1.110-1411, graphic que l'on reLrouve en ÿ. brcl. lweiamlhoiarrt, edeiruLeliclecliunet, Iloeianll Iloianl, dIlB 23. L'enrploi du 0 dans ltræ0,li1alia, dans cc Lexte, montre que l'influence greoque n'étail; pas totalemelL elïacée, Ceci pernret de rûpprocher urr 'iofunlos des norns gaufois en iotu-, iolo-, iolo-, Ellis-Evans, Gi,-\' 2l l-215, de l'irl. ll « zèle », du sanshr. yolnri « effort, peine, ambitiort », ÿoirna « qui s'elïorce », « amhitieux », lClI/ 506-â07. On [rouvera dans GP-\' les références à lotu-tir. lolui-rb, SetluarLo-iotuos, loLacabo, Iolo-tt o, eLc.; eiolinios-cu et (ic) semble ôtre coordouné à uenus-co elic. Nous traduirions eiolinios par « eflor[, tenl,ative, reclrerche
,1
aussi.
I
a9.
Il
senblc que c'esL une forme \erbale, Se pers. sing. du verbe « ètre » comrne eôôi « est, », -EC 14,44i-448; cependanl unc seoonde persorr[e, peu dilïérente. n'est pas impossible: nous aurions donc une conjugaison imrni «
je
suis », esi
'frionti
«
t,u es », edrli
«
il
est »?
2 a 3.
ÉtanL donné l'équation ll a lucias-f]atuc ias, il est vraisernblable de r-oir ici ' uriottLi, de .«,rlonli, qui correspondraib au bret. nro).. grueonl, greottt « ils Iont», à nroins que l'on ne pense à gt'r,ionl « ils couserrt,, lienL, piquent,, attachenL », sens possible dans un texLe de rnugie. Cf. le moy. bret. groysorrl « ils altachèrent », Gwéuolé, r'. 91J2. -ias. dans ligonLias, saoilionLia.s, rridluias est. plutô1, uue désinence rle génitif singulicr, de nonrinat.if ou d'accusatif pluriel qu'un pronom fiminirr; dans liïaliat uolson nous lisons plutô1, liOolia saol sott clue 'li1alias uol sott.
incarata 2 b
] rtr.
qtl inti
Il r,1ui
et ,l
urr
r:r,li, li le I,rrt -
illl' lrrlL (
it
i,
t
rrnr,
inco:s 1 (.i r litar.- E 1r
li,
r';
.i
un. j,u:
inda: I i
».
erionti(?) 1a9. Pcut-ê[re à lirc /rionli (à quoi on se reporLerâ)r urais ir.ionli est possible esi
incrtas
15.
Le rudical correspond à celui du gall. angànlol« I hate, dislike ». GI,C /.;l ; I'alLernance des formes en ar?- e[ in- issues de 'r.r esL obsen'able en celtique antique conlinental cor ùre en bri[tonique. On l'a dit EC 17, 148, avec des 11441
insinie s I-- rs lll ,jlr: I r-'. . inte:nor!
Il *:: 'ii ral,i..,u (e _-:
liciatia-l
L-
i,
-ln,i,:-.i.:
Licir.t.t. tou t .-r « jei-- i" ctllt,lr- I E(-
t1
1..
«
lait ,i-
((
li L,, rj,
I r, r: baLl,:: i.
rt lr r:-
LE PLOMB DU exemples comme
tlolder 2,
a
LC.IIZÀC
51
n-dedion!in-dedii, etc, On rapprochefi) i,tcqrata de lncarus,
1.18.
1b6 el, t b ll. Deux fois, cc nroL est précédé de ne;la coincidenoe de forme avec le latin ud irtcitas rà I'extrêrne, jusqu'au boutr peuL ôtre fortuite; si incilas esL ccllique. on peuL penser à une formaLion composée d'un préfixe in- r dedans r et d'un radicul cdl, lu i-môme comparable à cil-bio à Lezotx, EC 17 ,l4l-142, rudical qui exprinre l'idée de « réunion », bien atl,estée dans le gall. cyd, cydio, le breL. kejan, l;ichen, e|c., dc 'Àil-i- ; incilos peut simplemeni être la forme ancienne du gall. moy. gjkyl, mod. gnghytl « LogeLber », « ensemble », Welsh Gramrnar 438. composé de gn- eL de cgtl.
incitas
incors I h 13. Ce nrot signifierait « lernrere sclon une hypothèse de P,-Y. Lambert citant Ii. Ilamp. EC 18, 113;le radical cor'- esL pan-celtique, mais la multipliciLé des mots riillérents ou des sens diflérents de ce radical rend possible urre foule d'hypothèses. ÿoir DGVR 117-ll8 sous cor 1,2eLi). indas
I
b 6/7.
Voir
onda.
1a l. Lc plus sinrple
insinde. se
le v. irl. ür sin « ceci,r, GOI 304, LEIA F. llader, .\rnsterdam. Studies 4, 37 ; il faut cil,er aussi --e «là ». Insinde.se signilierait r en ceci ici». esL de comparer
S l1 1. de 'setn4he,
le bret. sea. se,
internon I a 8.
Il
senrble que ce mot,, écrit peut-êl"re inleanon, soiL de graphic erronée : inlel qui est at,testé (Endlicher), dérir'é compa-
ce seraiL un dérir'é du gaulois
rable au
lrt.
irrleurrs.
liciàtia 2 b5, liciatim I a5. 2a5, 2a9/10 et licina-ue 1 b7-8. Le dossier antique du radical /ic- esL immense ;cI. Holder 2, 206 et suiv. : Anbi-lici, Arc-lica Licoios, Liccoas, Âr.xrou(zotepoü) (Le Lech), Liciniacum, I.icirilla, I-icinus lal. licina-ue), Licnos, eLc.l c'est pourquoi il n'es[ pas du touI sûr qu'il s'ugisse d'un mot latin. On pcnse à un sels général du sens de ( jel,er, lanccr » (ici : un sort) en se rappelanl, que lancea, Àcyri,a est, un mot, celtique passé en latin (lEll'8112, sous la racine '(p)lâk, '(p)lèk) ; on a rappelé, IiC 17 , l2l-122,la parenté d u bret. moy. er-lec-gue: « prê|, » avec l'irl. oir-Iicud « fait de prêtcr », id. léicim « je laisse » eL « je je[te » i ici liciolia signifieraiL « lunccuse ou jeteuse de sort » ; acr:us. liciolim. Un radical '/iÀ « dévier », d'une rac. 'leik, lElÿ 309, 669, est rnoins probable ici, bien qu'il soi[ atlesté dans le gall. llullgo «Lo fall, to tire, [o faint», ct le bret. r-ann. Ioegein «dér'ier», l.oLh, RC 12,37O. t
r4sl
,r2
MTcrrEL LEJEUNE
et coll.
I â t, lisatim 2 a 6, lissatim 2 a 9, 2 b 1l eb lissina- 1 b 7. Le radical lidss- qui apparait dans ces mots sous des graphies diflérentes est explicable diversement, bien qu'il s'agisse d'une opération magique; le dossier antique es[ mince : citons lislas à Botorrita, EC 14. 43O, Lissina Galla C I L lll lO:121, Lislenüæ C I L \ 3179 eL Lislinae, tardil eL incertain, [Iolder 2, 242. On peut penser : aJ à I'irl. liuss « exécration » mais l'on aurait alors '/fssu ; àJ à l'irl. less « soulagement, remède », mais on attendrait alors 'lessu- : c,,l au nom du «fort». irl. anc. Iis, v. bret. 1is, gall. llys, urais le sens n'es[ guère probable ici. Signalons plutôt d,,l Ie radical du gall. llgsu « reprobare » (tes[es), avec le rodical du rnot pan-celtique gualifiant ce qui esl] « iûdéniable, sans défaut, sùr, légal » .. . irl. moy. d{-les, v. bret. di-Iis, di-lcs, gall. di-19s. Dans ce cas, lidssalim seruiL I'accus. de lidssalio « réprouvante » et lissina « action de réprouver ». Bien qu'il ne soit pas atLesté en celtique, signalons eJ le mot v. ht. all., v. sax., v. angl. lisl « habileté, prudence », gob. lisleig «habile», IEW 671. Mais d'auLres hypothèses sont possibles; cf. irl. ,rili6 « tresse », et uussi « cheveux, crêLe de vagues » DIL T-311. -. tidssatim
lunget
I
a 6.
Il laut peut-être joindre
uo. . .lunget « place sous. fournit, procure, aide », avec un radical lung- comparable au gall. go-lltng « fournir »'puis « procurer,
vider », irl. fo-long « Lo support, sustain », gall. ellung, trl. in-loing. Ce radical se re[rouve, sans le -n- infixé, dans un radical /og-, celui du gaulois/logan/ « tombe », écrit lokon, v. breL. -cob-loenl « ils placent » DGI.B 219, guo-loelic « placé sous, caché », bret. u:rod. go-loet,
matir 1a 14,
et, sans doute
[m]atir 1 a 12, fm]aterem Nomin, et acc. du nom de la « mère », irl mathir.
I
b ô.
nectæ?
DI et nrl -
tL
neclo;
,
brtt nec 2l Cer
au
'tocü
'nerro- (t
dono'7.r
2
nepoo
Leâl]c.
sg_ a
sall- cùr lrl. t3l_ nes 2
ba
(rD r fomre ù
nit--
ltari, ni-lr.rsi* sisnilie.t ésalenrcd
ne
En
6, 1b
ll,
négation de phrase. En 2 a 2, 2 a 3, ré[ablir sans doute onda bo(c)ca ne iepon. En 2 a 6, trois fois ne + accus. en -im. Faut-il, de plus, isoler ne dans la séquence ponne anlumnos'l Peutrêtre combinaison ancienne de rre âvec ( êLre » dans nes<'ne-es 2 b 5 (« que tu ne sois pas liciatia r) et dâns ,r€anr- < næenl-'! 2 b 3. Ces lormes peuvent être comparables à nappiselu, d.e 'nepodbiselu, EC 16, f31, au bret. ninl (het) «ils ne sont (pas) », au lat. ,xerrxo, nolo, à l'irl. nt, ni, de 1b
'ne-est, GOI 487, nandat
«
they are not», GOf 486.
ne/antumnos nepon 2 b 3/4. PeuL ê[re ' re anl omnos nepon « qu'elles ne soient la crainte de quiconque ,. Pour la contraction de ne f verbe, voir ci-dessus. Pour 'omnos (ici, graphie umnos), voir LEIA, O-22 sous drnun « crainte », gaul. Ex-omnus, Eæ-obnus, gall. eh-ofn, moy. bret. eh-affn, icl. ess-amîn, thème en -u, ce qui n'est pas certain pour Ie gaulois, car on a -OBNO- sur des monnaies Holde{ 2,822. Toutefois, la grande di{Iiculté est d'expliquer une graphie 'umnos pour omnos qui est âttendu,
tt46l
P t6,2 sisnaloE ters 7ü), z t:
«
de Cincc
CII \II
nitianucd (-tn a anttcDbuâ
IEII'3ll
j
qur \ reDI
frortiÈre
I
onda?a!
Signal coùr pa
rer
etlGÀI
LE PIÆMB DI' nectos?
LARZI\C
53
2a l.
Dans Ia dillicile séquence senilconectos, plusieurs mots dontse démonstratif et nit ci.2 t I I ? zeclos est-il un correspondant de l'irl. necàl I pur », du gaulois 'neclos, corrigé de nelcos, LEIA N-6 et 16 ; â-t-o[ un radical nec-comparable
au bret. vann. negein
« L].]er »
(Loth, ÀC 41, 214, Pokorny, IDW 762)'l
neos 2 b 5.
Ce mot pourraiL représenter un plus ancien 'neraos, comme none de 'nqwnei EC 17, 134, et namelos. de 'naumelos (r'ôid.)- Supposera-t-on ici 'neuo- (cl. gr. vÉFoq à côLé de'newgo-, cornme nous avons supposé (pour dona) 'adono- à côté de ad.ongo- lci. gr. 10,6vroç). nepon 2 b 4, 2b 6, aepi
I
b 12, 2a 5.
Le sens est t quiconque, quelqu'un » ou « quelque chose » 1 nepon peuL être acc. sg. ou gén. plur. et n€pi gén. sg. C'est le correspondanL évident de bret. gall. corn. nep, neb, de I'irl. nech ; rappelons nappiselu de 'nepod-bisetu, EC
16,
l3l.
nes2b5. On a vu (sous ae) que nes pourrait être une contraction de ne, plus une forme du verbe « êLre ».
nit-. Dans nil coneclos 2 a L, ula-ttil arulognam 2 a 10, ulo-nid I a 7, ni- dans ni-tiasinlor I a7 eL 2 a 4/5, peut-être rifi- dans nili-anncobue|, 2 b 2. t'ri-tsignifie « dedans, intérieur, propre à »; on verrâ ula- à parL; nili- sera également vu plus bas; ni est a[testé déjà à La Graufesenque dans lo-ni ZC P 16,247 ; on le compare au v. sâx. nil/re « sous », v. hb. all. nidc r sous » ; signalons le v. galt. ni-loncm « ci-dessous », dans l'inscription de Towyn, vers 700, BBCS 11,92, LHEB 621et 668 uotæ l : Cincen celen lricel nilanam « de Cincen le cadavre demeure ci-dessous lui » (le monumenL). Nilio-genna CIL XII 162 est à compârer à nit-andognam. nitianncobueO 2 b 2.
On a vu par ailleùrs anncobueïl il fauL sans doute comprendre nilio« constant, qui demeure », sanskr. nilyo- « perpél;uel » ; « ceux qui derneurent dans le pays », Allo-broges « cetx qui viennent d'un autre pays», Anlo-broges «ceux qui sont dans un pays frontière (situé en avant) »). anncobueî, avec nilloIEW 311 (Nitio-broges
onda 2 a 2, 2
a3,2 a 12 eb I b
13.
Signalons ondo dans ', aimo-praes-ond.o à Arroyo del Puerco ; fauL-il compâr€r anda-'l ol Ie latin unde, ind.e, ol I'irl. and « là, alors » LEIA. i 75 eL VGK l, 195? ou encore, couper autremen[ les mots? 11471
-c4
üICHEL LEJEUNE et coII.
peti2b9,2b10.
rapports él
trouve dans le Calendrier de Coligny : peli uæ iuri, et peut-être à Botorrita dans cuali. Le sens est r quot », { tous ceux qui, âussi nombreux que D, bret. pel à üoutes époques, gall. ral.oy. pel EC 14,420, Hamp, .BSL 68, 90. Pelid semble être pour peli-dd « toutes celles qui lient cela (id) ».
-onli en cd
l,e mot
se
ponc I a 7, 2a4 ; ponne 2 b3, ponne esL peut-êtrc de même radical que ponc : ce dernier ligure aussi à Chamalières. Le sens paralL être « quand », dans le cas de ponc; potr ponne, on peut penser aussi au gall. moy. po ny « nonne » '. po ng allaf i ggscu gma'l « est-ce que je peux dormir ici? », D. S. Evans, Gr. of Middte Welsh 175-L76,
Pokorny, IEW U6.
pritom I b9 (dans tioprilom). Radical fréquent dans l'onornas[ique i Pritto, Priltillus... Holder 2, 1047 ; cf. gall. moy. prid « prix d'achat, valeur », ancien nom verbâl de prgnaf, breL. prenafi, v. bret. pril. dans les noms propres, irl. : crilh IE\ÿ 648. Ici le sens peut être « paiement, compensation, vengeance » ou « rachat »?
rat...lb5.
Enterd sanandct/r
-\
en
suùI
partic{
h 1 se1al.2,
tion. r'sanskrit
Démc se. sen.
dt
semnaoc Si raa
Peut-ôtre une erreur pour 'motû', car encadré par : Vlalucia en I a 9, on a Ban(onia) (duælir? ) Flolucias.
ratet
ou acc. pL ou itératirr est peut+t atteindrc I
el,
Banonias
;
I b 10.
Ce peut êLre un verbe en -et ; comparons : rqtel Seuera à: ad,sagsona . .. lunget eL à: adsaasna suet. Radical très attesté ; -Rol CIL VII 580, deae Rali, RIB ao 1454, 1903, deo Ralamalo, Su-ralus, Du-ralus cités ZCP 26,257. Cf. bret. rol { pensée, propos délibére r, plur. raloez; un homonyme v. bret. ral, gall. rhatl signifie « grâce, faveur », et l'on a en outre un v. breü. rad « stipulation ». S'agit-il d'un seul moL, de sens très large, ou plutôt d'homonymes ? L'irl. rolà « faveur » correspond au briti. roü, ùad, DGV B 293, sous rad, mais non rdlà « garanLie » à cause du â long.
rodêtim 2 a 7. C'esL sans doute l'acc. sing. d'un mot 'rodolia « celle qui livre, place, donne, procure », d'un radical attesté dans le gall. rhorkli, rioi « douner », le v. bret. kem-rcd t dot », mod. roiri, reiâ « donner t,
rufenacastalb2.
<
Cf. g=r 'sebno-- 't
Samnrlrl t Samr'oga 1342. r 313
qu il s'a6l familialcs.
v. i rl.
sor-l
nomi
eD
!
nance o/c,I
EC lir.
lA
uePo uoF fenrmes ql
de f)ionvsi seuera
Iel
La fer qu'il failla r
delal{l
Nom propre (au vocaLif ?). sagitiontias 2 a 8, 2 b 10 et, cf. aussi ...ictontias 2 b 13. Ce radical sog- est aussi celui de od-sagsona, de sailo-(cusla) à Botorrita ; il signilie « chercher à atteiudre, attaquer. . . o ; on peut voir ici une formation
participiale comme dans gépouoæ de 'bherontia, VailtanL, BSL 37, 106, Szemerényi, Einführung 177,292, comme le pense âussi J. Taitlardat; Ies
tr48l
personnes t
noms. et a
sies2a5,l
« ique) attendu dr
I
LT] PLOMB D(]
-\
i)C
L.\IIZA(:
rapporl,s (il,ymologiques sonl éLroil,§ ;tÿec lir :le [)rlrs. plur. du prés. indic. en onli en ccltique, cl, irussi cn erli-, el,c.; -orrlias esL un gé1, sing., ou un nomin, ou acr'. plur, La dérivat.ion en -l- tle sagil-ionlios su11gère une fornre factitir e ou iLérrtive cornme dans le la[. '-il.i,'c, ct il fau t. ra ppeler que sagilla « fièche » est peut-ôlre un nrol, cellique passé en latin. Cilons irl. scigid « il cherche à at{,einrlre » et lc ro d ical pa n-briItonirlue Io eà de ' sogi- « at tcirtl.e. nrérit e ». etc. Errl,endre dolc « cellc qui fait at,teindre ». lJl cf. plus bas ligorrllns. sananderfna 1 it 2/il. -\ srrlrdiviser proLraLlerrrenl cn -tutdeuta 1r'oir à part) el sttt- « it parl, en particulier ». cI. irl. soia rle 'seitis /Èll'9()7. gall. irurr, scul ou en corttposil,ion, r. brct. ,lran. nrorl. l:r-rn. ,ll,llll carte {i, cl ua'han, l)ol'tl 2ll0-2lli, san-skril. sarulld,.
selal.2u1:soiâ1. Dérncrnstratits : irl. se. serr, at,tesl,é
à
se
et so. r'- brel. so.
Loul.es épotJues
el
-!nn. llrel.76. (i3it-ti.l l. bret. mod
désignant un r.rbjcL plus éloigné ,1ut
s,r'
semnenom2a8.2b7lt'i. Si rnl ( ùn. rayrprocher iJ. Tlillardal) sp.ü,ionom I à L Cf. gernr. 'vbntno: rloturanl..Seautottes IFjll tiES. GP-\' 196, atec gerrtr. 'set,na-, 's?tn1an- « -.iIPc. lignée. lilce ». à\'0c rles corresponrlants contt)re Snrrniles. Subelli. l,e cclIique pré,"crrte des nottts conttne .Strntnitts, Samnia, ,Soran«gerr.,rrs cI les ferrrres Santrilru ,] l'emlrouchure de lr Loirc. llolder 2. ll-t42, l3{:l ; la 1rrésence tl'un ,l.l,ol atrrkt-gttunr « inrligena » renlorce I'itnpression qu il s'agit ici d une rlÏâire c()Drelnanl des descendances ou des lignées fanrilialcs. lloins prohahle e,*t un rlérir'é 'saib-n- lEll tl9l. apparenté ru r'. irl. soi[ « chirrme » sirrûnir'« fanl,r'»rte ». Par conlle. le rlpltrocltctnet[ ,les noûrs eD splllo- et (les lroDrs en srrrrrri- prrtail juililié. car il exisle une altetnanre n/c. bien atIestÉe cn gau!ois Iarrlil. indi;rertrlante rlu rlcgré rle la racine. EC l]u, li9:17. l3:l :21.2:Jir. Èlrrlrlr.r'I. col.2 el ljJ9l ;ajoulons les notlrs en uept)luuU) /'lfl 20. ll-1. On r'orlisc. irn: rlotrte lloI r'itc. en 'nûrlrlil.rn le$ lenrmcs quc Strabor alrpelle :]q tôv IzgrvLrôv 1'»e.ixtc., lÿ. l. {i. possédées de Diorrlsios. Semttttttortt esI un acr'. sg, ou un gi'nil, plur. seuera
I
â 12,
Ib l(,, seuerim I lrli, ùa1), Irr.1,2blll.
La ferrtrrre ainsi notttttrée jouc un rr)lt irnporllnt.. [-1, otr les :il selrLltr qu'il laille rlislinguerr.*errelz lerlionitnt de seaerrr r1l'rlir'' uale los duû Pdulli de I a l?i1:1. Si. dirns lcs aulres pirssirge-r seuera ct letliotricnn étaient deur personnes rlilTérentes lutre rlc I'autre. on attendr it uû conoecleur enlre les nonls, cl, âllssi en I [' 10 un verlre arr pluriel.
siles'li I a 7, cL. siont 2 b 9. ( ((tue) lu lies ». « (qu') ils licnl. u c[. skr. syoli « il lie » 1ülI' 891
sies 2 a 5. 2 b 9,
atlondu (lars un coûlextc rragique.
tt49)
:
tcrrrte
i,(j
Ntcnrr, r-EJeuxe et coll.
sinde : voir insinde.
,
2b9
(douteusement suiet] 2b7). Ce pourrait, être un indic. 3e sg. en -el, ci. v. irl. sôaid., sdid dél,ourne » IEVr 914, gall. moy. -heu dans am-heu «douLe»
suet
«
i[
tourne,
suolson 2 b 3.
IIl est douteux qu'une leLtre, qui ne pourrait alors être que i, soit perdue dans Ia craquelure enLre l et s]. Serrrble être un composé de srr- « bon, bien » et d'un second [erme -uol(i)son. cf. l"o/rsros sur une monnaie briLtonique Holder 3, 442. It s'agit de la racine 'uel- (EVi ll-o7 (2\; nous en avons rapproché le gaulois aelor EC 11, €)0 61 « je veux », le bril,l,. grueil « meilleur », anciennement « choix, désir. préférence »; su-rrol. son peut signilier « bon choix de ueruc co qui est voisin dans le LexLe.
»
et doit ôtre rapproché
tertionicna, -nim et YarianLes. Second nom probable d'une des fernmes nommties Severa.
tigontias I a 3. Ce terme semble signilier « marquante, piquante, celle qui envorlle », au gén, siog. ou au nomin. ou accus. plur. Sans doute s'agit-il d'une formation par[icipiale comme sogilionlia. Holder 2, 860, donne de nombreuses formes comparables : Alisonlia, Bregonlius, Lëponlii, I.icotlius, Mogontia, Segonlios, Vesonlius, et surtout ?icunlia, Holder 2, 1840. Le radical se retrouve
v. bret. ligorn « faiI de marquer », ( marque », DGVB 313, de même origine que le grec otlypa. dans le
tixsintor I a7,2a4lô. Ce verbe est sans doul,e de même radical qlue ligontias; c'es[ une 3e pers.
plur. passive d'une lorme désidérative r quelles soienl, marquées », lit, «
piquées
».
tio- I b 9 (dans lio prilom). On comparera lio cobreelio (Coligny), lio inuoru §ilaanos (Banassac), T'iolonica... eL aussi le sanskr. lyri «jener». IEW 1OA7, r,. sax. lÀil «là», mâis, pour le sens, cf. aussi le sanskr, tga-japa «lower kind of muttering », in Leumann Cappelier, opposé à maàc-jcpa, avec maha « grand ». Voir prilorn à part. -uûrnos.
Yoir neanlumnosualentos
I
a 13.
Génitif d'anl,hroponyrne de genre ambigu. t
1sol
I !
i
ô LE PI.OMB DU Yenusco
I
57
I.ÀNZAC
b 3.
Avant, lacune d'un urot ou deux (d'ou possibilité d'un elic perdu, liaison avec ce qui précède, notammetl eiolinios : voir cidessus).
Qu'il s'agisse de
uenus (moI complet)
ol
de uenusco, comparer le toponyme
Venusca uallis Holder 3, 176, eI le v. ht. all, ounsc
«
souhait », all. Wunsch,
angl. uris/r. v. isl, u&nask rse vanter », sanskr. udû,chali «il souhaite rtdi,chd «væl », et, bien cutændu, uenus, IEW 1146-1147. Yeronadas,
»,
I b 7.
Le radical est comparable à celui de I'irl, ferunn « ceinture » <'uereno-, feronn, ferann « terrain clos, terriLoire » ; Ie français uarenne, gareate «Lerrain enclos », àl'origine, nous semble être d'origiue celtique. V eronadas t encerclées, enl,ourées, ensorcelées
D
est un terme qui n'étonne pas dans un tæxte magique.
vidlu et vidluias, 1 a 3. Des dérivations nominales en -l- de la racine 'geid- « voir, savoir », IEI,/ 1127 se trouvent, dans le gotique fair-weitl « spectacle », le liL. pa-otd,ulis «image», Ie grec elàuÀiç et elàÉÀÀEsc«,: gatveaut (Hesych.), le sanekr. oidura- « sage », comme J. Taillardat l'a lait obseryer. Dans ce cas, urdlu, ablatif, serait « par magie, pâr voyance » eL uidluios « voyantr, savante, sorcière ». On doit citer Udlu-gesus, menLionné déjà EC 14, 415, car ueinitial se réduit souvent à u- en gaulois (cL lJenellil\J nelli). On trouve aussi nillu sur une céramique précoce à Angers, Gallia 38, 395, Le gall. gwgtklon « wizard » ofTre le même radical que uidla.
Ylatucia I b5, flatuciEs 1a 10, vlaüonicnom, I b4. Ce dérivé du terme pan-celtique ulalo- est ici un nom propre, probablement. Pour la famille des Vlattii, on verra B. Rémy, Éludes Foréziennes,3, f970, f09-136, Holder 3, 420421. Ç'esL le radical du gall. grulad, bret. moy. glocl, de l'irl. flaith, etc. IEW 1ll2; la graphie flo- pour ulo- peut être due à l'influence du latin; mais cette évolution est sporadiquement attestée en gaulois. Le lrançais « flonelle » n'avait pu être expliqué de façon satislaisante jusqu'ici, ni par un emprunt à l'irl. olonn I laiue », ni par un emprunt au breton gloan «laine», mais une évolution de'ulanelld «petite laine » en'flanella résout la dilllculté : il s'âgit d'un mot gaulois. vode/neia 2 b 5/6.
a/ Il s'agit de quelque chose ou de quelqu'un placé dessous, uo-, mais le radical serait explicable de plusieurs façons ; cf. sanskr. ni-dhanorn « arrêt, séjour r, grec ouv-O!ver,, IEW 237. Mais ce peut être ü,) plus précisément un autre nom de la « tombe », comme I'angl. den « trou, tanière », bas la|. danea « area », fElll 249 : uo-deneia t sous les trous, les tombes », pourrait être synonyme de uo-d.ercos; mais c'est plutôt un dérivé en -eros, -ios : uo-ileneia «
souterraine I ?
tlsll
58
UTCHEL LEJËUNE
et
coII.
cld ioit
Yodunodercê (?).
\oi
4*cc
et,
4uno-.
pa
uta nit 2 a 11, uto nid I a 7. On doit comparer se,nil en 2 a I ; voir ni-l- ci-dessus. Reppelous aussi les utc celtibères, el, du-ci, lo-ni à La Graufesenque. Nil. exprime l'idée d'intérieur, d'inférieur; ula semble exprimer l'idée de supérieur, d'extérieur, et on doit abandomer l'explication par uD substântif que nous avions avancée EC 14, 438. Par contre i[ faut rapprocher le sanskr. ûd-, ùl- « empor, hinaus r, le v. irl. uss, oss, composé de 'ud-s, LEIA 0-34 et,, plus encore, le v. bret. ud, ul, EC ll,4il8-439, qui n'est jamais cite, le got. ril, le v. sax. rll, l'angl. oul, le got. utona r von aussen r. Il se peut que ulo nil sigailie quelque chose corume «in and outr, r entièremen[, complètementr; voir Pokorny, IEW 312 et, 1103-l104.
s?tt
dd odi
û
du
.4 ud
!ü4 O'E
S'il convient de mettre rapidement à la disposition des spécialistes urr texte nouveau de cette importance, nous sommes conscient d'assumer, avec les premiers défrichements, un rôle ingrat pour un document de cette ditficultc. Eù c'est sous toutes éserves que nous esquissons lee linéamen[s d'une traduction d'ensemble (en gardant pour la Iin le texte 2 b l-2 b 6 de main N). insinde . se bnanom briclom anuana san-onderna
uitllu uidluiat ligonliat eianom briclom . so . adsagsona uo-lungel uo dunoderce
des femmes magiciennes les nome léminins (ou : inferaaux?), à part, par voyence de voyante marquante de ces magiciennes ici. Que l'atteigrante place (procure), sous le monticule de regard ?).
la tombe (ou : sous le
Severa Tertionicna,
lissalim licialim
comme agissante et jeteuse de sorC
eianom
d'elles (contre elles). Dehors et dedans (entièrement) quand elles seront marquées que tu lies les mauvais présages de sort parmi (leurs) noms. -
ponc ni-liwinlor silesl dus-celi-nalia inlernon anuana esi.
Est ici
andernad.os
la troupe léminine (l'infernalité)
biclom
des magiciennes
banolnia dualirl flaluciæ paulla dona potiti
Banonia Iille de Vla[ucia Paulla femme de Potitos,
tl52I
or{
ucrl
Iiri li.it eiû
biid
rù
En ceci ici,
scueim lettionicnim
ultnid
uld ncl
ncû
-ir qr*
s
ino
otdt
dor,
inq
otù ncl
otù
ncpa
Pot
sià
:
ne lt
neù
3
LE PLOMB DU
<malfi >
ulaluci@
banonias
iaia ductir adiegias
potilta mlatir paullias seuera dulælir) ualenlos dona paulli adiega malir atias polila dona primli
tlud.bl
abesiae
f. . .)eiolinios cu ellic) rufena casla dona 1..,1 uonus co etic
diligentir
1...1 ulalionicnom
sucilicnim malerem polili ulalucia l malir > banonias
I I D
I
ne biontutu incilas andas mnas ueronadas briclss
59
LÀIIZÀC
Vlatucia mère de Banonia,
Iaia fille d'Adiega, Po[ita mère de Paulla, Seuera Iille de Valens, femme de Paullos, Adiega mère d'Aia, Potita lemme de Primos, fille d'Abesia
Que le . . ., et I'efTorL aussi, ô Rufena Casta femme de [. - .
et le souhait
]
aussi
soient méri[és. IContre?] Vlationicnos (et) Auciticna mère de PoLitos, ô Vlatucia mère de Banonia. Qu'elles ne lrappent, ensemble ces lemmes
-
ensorceleuses, magiciennes.
par action ou jet de sort,
lissina seuerîm lic inaue lerlion ilcnim) eiabi tio-prilom
Severa Terüionicna. Envers elles, que ce
biielutu semnanom
frappe Ia descendance,
rolel seuera le ionicna ne incitas biontulu slinÿlu anatia nepi
décide Severa Tertionicna. Qu'elles ne lrappen[ pas ensemble
anda,,. incors . ..
cette
onde lbocca) .
donicon
..
incarala
l. . .fa
se
..
... nil
.,
.
...
enlermé . . . par cette bouche .,
,..
.
non-aimée . . .
coneclos
...
ici en dedans lié,
par cette bouche,
onda bocca ne nelpon)
(ceLte vengeance)
par ceci les âmes de quiconque
humain
.
prix
frionli
onda bocca nepon barnaunom
qu'elles ne cousent quiconque,
par cette bouche,
ponc ni-liasi nlor siies eia nepi andigi
quiconque des gens jugés. quand dedans elles seront marquées que tu lies celles (les bouches) de quiconque
ne lisatim ne licialim
ni I'agissante ni la jeLeuse de sort
(est) désigné que
u53l
rl0
Ifl(:Ht:t,
e»t tlo
t
t
t
elles ne (lat ImpI)eIll
ili; la Iignéc rle l'assaillanl.e, -
tttt .(argiiionli(rr
orlr l'agissanle la jeleuic rle sorl rrorr irrdisèue
seteriat /i,*srrlinr ici ul im r t tt tut d ogt ûcolul. . . l
r
-{er a trr
qt'til
rlehors et dedans iensctrtblel
ndotn1tù .. ,on
i..
Et,)ti et coll.
ni lr lilrante
t'oiuLint biotrhtltt t1? F
t,t;.,
Iinrlignrre... plr cetlt houclre
.
'1la boccu
.) dion
net-. .
..
.
.
. -. stliel biiLttrlulu scmtrunont
qu elle détournc,
udstnsiotttoioc,..
...
rcelles
rluil frappelt la desccnditnco
pelid sionl
I'atl,eignarrte ... qrr'cllc rlôtournc. Itrules celles qui lienl cela
sies
tu
lteli s
I'agissante It-u ties ?j.
5Il?l
i sie1,s
atrutldogttal-nt . .
...t,iclonliust.-. uiut, . . . lcicenu'" . . . )
niti-artrcobueï
li0olio suolsott n? anlumtlos ,tepon
lon
nes licialia uod.eneia trcos uo dercos nepott
.
lies toul.cs celles qui attirqueut
Selera'fcrtionicnl
.. ... .
la non-indigènc ... les r... antes ,..
... -\ia Oicena ..., que [u sois proche ct, conslantt agisslnlc de bons torux. 11u'elles ne soient pas Ia crtinl.e des gcns.
-
Nc sois pas jeteuse de
sorLs
soutelraine sous les nour elles tonrbes des gens
Nous loudrions, en Lerrninunt, al,tircr l'attention sur lc Iait que le groupe de fernmes nomurées ici peut forl, bien atoir été un groupe organisé. Les six femmes nomntées ensernble sur la {ace I a semblenl d'ailleurs souvent apparenl,ées, Lcs noms portés sur 1 b rte sonL pas forcéntent la suite des tncmbres rlu rnênre groupe. 'foul, indique que le Lcxl,e cherch0 à protéger conLre I'acl,ion, au moins, des six fenrmes du prcnrier groupe. On doit rappeler ici les communaulés de fcmmes bien al.testées en Gaule et chez les Bretons du HautMoyen-,\gc ; mais, lrès souvent, leurs mernbres sonl au nontbre de neuf (A. et 13. Rees, Cellic Heritoqe, Londrcs 1961. '192-196). t-es ncuf prétresses t
ls4l
I,E PLOMB DU LAIIZAC
01
de Sena, r:hez les Ossisnres « in Ilritanuico mari » (Pomponius -llelo III, 6, .18) pouvaicnt, susciter Ia tempèl,e eL se changer en bêtes. Nous ignorons
I'effectii du groupe des fcmrnes « Samnitcs ». ureutionnécs pur Strabon l\, '1, 6), qui, dans une île de I'ernbouchurc de la Loire. étaient possédées par Dionysos eL se comportaienL en Ménades. Neuf ét,aieul, les sorcières de la lorêt, de Gloucesl,er attesl,ées dals Ia vie de suinL Sarnson. 'r'rrc siècle (-|rtn. Boll.6. 96-97) et dans le lexte gallois ruoyen de Peredur § 1,1, peu[-être aussi dans le Livre Noir, fol, 11 b. dans '. « caer leo a gutidion », « Gloucestcr ct les sorcières », Loth. Ies Xlabinogic,tt 2, 69. La Vila Merlirri de Geolïroy de Monmouth parle de ùIorgane e[ de ses huiI sceurs dans l'île d'-tvallon ou l'on doit, porter ÀrLhur blessé à mort (R. S. Loornis, Cellic Myth l9l) et tout ceci rappelle aussi les neuf fillcs d'Aegir de la my[hologie scandinave. On retrouve ce clriflre neuf dans des pratiqucs magiques liées à la nrédecine : Ilarcellus de Bordeaux (éd. [I. Niedermant, Corp. lletlic. ô, Leipzig 1916, 120) rr<-rus apprend oomment l'on décornpte les «novem
(Geogr.
glandulac sorores » et, une formule analogue figurc dans les proverbes bretons rassemblés par Saur'é au xlxc siècle. La Bretagne nrédiévale avait, en principe, neuf grands saints, neuf nalions, neuf prélal,s. neuf barons... (Planiol, I-es lnstilulions brelonnes, Rennes 1955, 3, 178) ; la neuvièrrre tague, tn nôbad lonn.lon naofed est, plus forte que les autres (181,1, N f9-20), Le chilïre neuf est en effei forrné de trois triades et I'on comprend la religion des Celtes pour ce chillre. Toutefois, ici, nous n'avons que six personnes étroitemenl, groupécs et les auLres ne sonL pas reliées à elles de façon assez étroite pour quc l'on puisse allirmer que ce ohiflre fatidique esl, aLteint. Il n'empêche que nous pouvons très bien nous trouver en présence d'un groupe de préiresses ou sorcières donl, on cherche par ceLl,e l,ablette, à contrecarrer le pouvoir mâléfique pour certaines vicLimes.
L.F.
ESSAI D'INTEBPRÉTATION SI,IÿIE Notre ordre de lecture pour lc [exte M
esL 1
a-
I b-2 a-2
b.
arir,t 1,,.
ts:r\ àP['dD!.taa
atlùn. Entu-
{âutoiuf
insinrle
I
a 1.
L'analyse en prép. in « dans » l- locatif en -e ('-ei,) du thème déntonslratif sindo- qui fournit les arLicles du celLique insulaire et les déInonstratifs brittoniques (gall. hgnn « cela », hynng « ceci ») est phonétiquement viable : mais la proximilé d'un autre démonstratif (se- dans se bnoaom) la rend peu probablo. Mieux vauL donc analyser insfnde comtrte une forme r-erbale. Ce peut être un impératif prés. 2 sg. l.hémalique avec pré\.. üt- eL thème verbtl
ssl
ô2
MICHEL LE,IËI NE Ct
(JOII.
sind(elo)-. Orr peuL cornparero& v. bt. dortohirtttom g!. âustunr « IaiL de vider, d'éprriser », gall. guehgruut « vider, vcrser, dériister» (avec un norrr verb. çloehgtr « pillage dévaslal"ion » fréquenl, dans la poésie archaique. rllmcs Prydein 8 « ils leront un triomphe gu'edg guehyn: rprès le pitlage ». Cala -ltteirin 891 oe lflu) luric-Ll?hlJn « â\'eo sorr bras qui vide lcs cuirasscs »). se-bflanom.
Par[icule dérnonstraLive se-60. proclitique. Elle esb enclititlue en v. irl.. en bret., ruais on a le proclitique 'sc- dans des adverbes de [ernps ]iritt. : gall. he-ddiu « aujourd'hui (ce jour) », : bret. /ri:io, [ilio ; gall. henoelh « ce
soir» ('se-no\l-) bre|. heno:; gall. (h)eleni «ceLte rnnée », bret. he ulene1o. Il est possible que le proclitique se- ait err une place ohligatoire dans l'énoncé : comrne Ie verbe, a\ ec ses parl,icules relativos, doit occ,uper la deuxième place dans I'éroncé breton, de rnênle le -qroupe cornmandé par se- semble occuper la seconde place après le verbc dans la phrase gauloise. bnanom. Géu, pl.?1 du mot *g,una- « fenrrne », donnâuL cell". bna- puis, pàr âssilnilotion de nasalil,é, rnno-. Voir Veudryes, Le:ritlue B s.u. ôe,r ('g,"cnr), gén, sg. trna ('y,"n-eas). Les autres fornres du rnoL dans ce l,est.e ont m- iniLial, ce qui pourraiI indiquer que la graphie bnanom. archaïque, a été préférée dans l'irrtitulé, plus soigneusenrent écrit que la suite du [exte. De plus, il y a
: 68.
fity
ologie
ic g\ehAn, elc.: Ifor Williârns, BIrCS I /1921-2:ll, ll3-t16,
suppos.
'üfi-dh-, cÎ. le th. v. irl. scm- ( ÿerser ». râpprocheûrents possibl(.s : mo}-. gâll. ,tù€runnr, ( irrjguor ,, noûr verbâl ,lue,"gr, B. T.^ulres 32.10, ie ' uor-sind-.llais le mol. â éLé irrsiluc ici expliqué ârrtremcnl. : voir Il. LoiYis, BruL Dingeslout 2i;c in. à 108.16) cL L Williùins, BIrCS XI (r941-4.1), 1,12. Il n'y u pas do correspondânl sùr en irl. : Sinn r srLire r, dérivé noîr ÿcrlt. Êinnad x tâil de mîudirc pâs d'él.ymologic srirc (r'. Érirr XI, l$40-3?, 001, mâis la lornx, ', n'à ÿ, irl n'a pas -fld- (tlt. 44 c l0l. - Le verbc do-sdinrl r il 0hâss0, pcul â1'oir le sens dc ( r.irler,, ct l on admct génér8leûronL qu'il a adopté lc rodoublernent do-sephainn àe son hornon!'rne à 'rr.- initial (s€innid. il joue d un inslrurnent »). C. \\-atliins Ie Lire do 'scn-r! chcrthor à oblcnir, : ûrais ceh n'expli(llrc pûs bien l:r fle\ion thématique du présenl. ÿoir détâil drns Vcndryes l€iiq,re.., s.u. I se,ln-. Le norn ÿcrhâl â régulrèremcrt -nl ,in:11 (lo[t)tld) darc l(s rnanusorits hs plus ancirns. ll -v âùrâil, lic{ al'isoler un verbe v. irl. .lt)-$ein N il scrse, il coulc ,, drstiûcl. dc .lo-sei n \ il chassc » c[ compârâhlo perrt-être à
gr. o^-évôor islokes, }{Z XXXVII, 1904,260). tig. Se- a\'âiL une vâriânte s€n, qùe i'où relrouvc drns l ârlicle ('sen-d- > sjnd-), dâns I'ârticlo nculrc llom.-àcc. sg. irl. (llxr, dâns lc pronom reiàLif dirccL ou uldirocl dc l'irl. lrtN/ ls,ar « c(r q'ri), ot, d'xprès C. Wxtlii s, dâDs \,. irl. indi , inde ! aujourd'hui, hiet ». 70. Voir, li. Il:rmp,.ât. C€l.. }(Vtl, 1980, 166-167; po.]t he-ddiù ol. C. $'elkins, Triuium l, I9t)6, t0f-!0 et E, Hâmp, Ét. Ceu. XIY, 1975,472-4'i7 (qui idcntilir ce se avec lo conncclerlr dc phrâsè se- dâns ÿ, irl, se-ch,'se l;r'e, votr Thurn,, Gr. 350). 71. lI n'est pâs sùr que cctte forme soiL rrtilisahic pour jusl.iner le gon. pl. al)erranl. y, irl. bûa (i(lcntique à lâ lorme de oomposilion et â l.hème de dérivâlron, ct. Bononu plrrs brs)
|
barr r1e
'9""n-2-o^ plutôt qùe d.e'gan(e)" d orl dissiûrilé qlri âurait donné
bùn.
t
1s6l
I
l
i,I
rl
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T
i,
I
s
t)
ts
LE PLOMB DU
63
LÀRZÀC
interponctioa enLre se et ànonom. Compareî semnanom 2 a 8, semn[ semnlanom2bTlS, Àuüre forme du même thème, mnos, I b 7.
I
b g,
brictoIm. Compléter par -m, cf. briclom I a g. Cf. gaul. üriolia (Cham.). Il y a donc eu deux formations de nom verbal, en -lo- (n.) et en Jd (I.). Les deux formations existent en v, irl. Pour ce thème verbal àrig- r jeter un sort, enchanter ,, voir Vendryes, Leæique B s.ù. bricht, big-. se-bnanom briclolm: «ce charme magique des lernmes (de femmes)r. Clles (acc. pl.) brichlu ban « charmes des femmes » dont Patrice demande à être protégé dans sa rLorica», Thes. Pal. Hib. ll 367.8, el les brectu ban qui enlèvent Condla à sa famille, Echtra Condla, LU 10015.
i]n eianom anuana. In : suppléer le i- manquant, dans la lacune finale de I a 1 Prép. in « dans, sur r, attendue après un verbe composé de la même prép. eianom pron. anaphorique Iém. cL lat. ea ('eïd), au gén. pl. de th. en -d skr. -dnam) ; on a aussi l'instrum. pl. eiabi I b g et l'acc- sg. ou le nom. sg. dans eianepiandigs (2 a 617). Anuana acc, pl. d'un neutre eî -mn > man, ci. loncnamon (Cham,). C'est le mo[ « nom ], v. irl. ainm <'anmen 1'anm412, gén. sg- anmann, gall. ennr refait avec la voyelle du pl. moy. gall. enuein (d,e *onaonr, passé de la flexion neutre à la llexion masc.), brcL. (h)ano. L'accord du gaulois avec
(:
le britionique pour l'innovation
-nm-
> -n*- permet de
considérer
ce
changement comme très ancien (ce que supposait, déjà K. Jackson, Ecrly Britain 414). Pour un v. br. enuen voir El. Ccl|. XIX 199. Le changement -nm- > -n*- est un ca8 particulier d'une tendance plus générale : la nasale labiale au contact de toute sonantæ semble avoir eu la même évolution, Pour -mn- voir barnaunom plus bas, et les réIérences ciLées iüü. Pour -rrn- citons Bormo --> Boruo (d'otr Bourbonne, Bourbon, avec I'évolution normale de -rg-, lat, cutuus 1r, coarôe) mais currni (rbière », Et. Celt. Xÿ, l, 97 f. xoupg.r, Dioscoride) fait, exception, en face de (gallo-) laLirt ceruêcia, r cervoise », de 'kerm-. Pour -lrn- voir uddluios I a 3. Traduction possible : « verse ce charme de femmes (ou Ie charme de ces femmes) sur leurs noms r. sao ander/na
I
a2/3.
,4nde- « au-dessous », isolé dans gaul. ande-dion (Cham.), forme un dérivé andero- (gén. pl. brialia anderon Cham. « la magie des Enfers »?) et un autre dérivé onderno-, exactement comme on a lat. inferus eL infernusOn peut hésiter entre un sens propre (« les noms ci-dessous ») €t un sen§ religieux (r infernaux »). Nous preférons le sens propre ici, car plus loin les 72.'tr,nod'rprôsF.O.Lindoman,ThebipleNpûsenlalionofschtùoinGrueh,,.,64-96.
tls7l
li{
MrcHEr- r.HJEü}n
cr
coll,
lrêr[es Ielln)e$ seronl, désignécs par rlrûs ueronanlos (n1rr'às l énurnération) : fenrnes r:i-de-ssus » ('l), Son est sans doul,e l'élénrent obserÿé dêns r'. irl. sain adj. «p.rrliculier. spér:ial » /'srrrri-), dans gall. grla,lran « sépcr'é, à part », cL aussi dans Ial. si,r{r « silns » et ses correspondanLs. .\-1, or ici Ia prép. ou l'âdj.? La Jrrép. serait .onscr\1ie à l'initiale rle,s adr'. locâu-r ctl dl- de I'irl. (r'oir en dernicl lieu ]976 16,1-1(iir) : ccs a.l\. mirrquent la provenalce. -\hlqvis[ ZCP \\\V ll es[ rernrrrluable de rel,rouver ici srrrr devanl, une indical,ion rlc lieu. nrais arljeclirale cel,te fois l,san anilerno setait, l'équivalenL d'irl. anls). «
brictom uidluias
l'üIlrirrs
esl,
I
llf i rlÈ, ,1.:i
,l-r r,F, ads
'll
I
l',i
a :),
un qénil,if de lh. en -( ou err -iri. Conrure on
la ru
poul
dnuana,le -u- peut leprésentcr un âncien-m- : il csl, donc possitrle dor.ontparer lc nrinr tle la prophétesse intelrogée par \Iedb àu débul, de la .[r,rin, ledellr t1r. i. de 'l'irilraa : -m- > -(- aplis -l-?) i déri\'é rlr{rsc. Feidlimid. Ce serait, rlonc lc ttotn de la « tnagicienne », sur le l,hrlnre verb, 'ruir,l- « conniiitre ». (lui rlonno d'aillertr; le gttll. gu:ydlttrtfgln'ir1rlorr « solcière », et le norrr du « clruirle »
',lru-u'itl-s « rlui connaîL bien
»?s.
seua l
I
n rtl
\|
uidlu as /tigontias so I û li/.[. T'igonlius, cerlainernenl, ar:cordé au prerrrier ridluins, sc présente corltur] le gén. 1. se. d'un prrl.iciyrc présentTr drr rerbe rlui reÿienL plusieurs lois plui lrrin. rri ii:rsinlor I a 7, 2 a 4/r-r, cf. peut-êl,rc aussi -digs 2 a 6. {)n se reporteni r'r I a 7 pour la reclrerche tlu sens de ce t,hètrc. .So. dénronslratif, déjà connu par rosirr. §osio voir ùI. Lejeune. l,'l- Cell. \\rl I 1980 r-rl -ill (qui suppose ussi efsro sur lc plat de Lezoux). On a probalrlcrrrenL ici un ncutre so(d). at ac(ord ltec briciom cornure sujel et prédical d'une phrase nr»ninale, «ceci (est) un chirrnrc de rrragicienne... ». Il serail tentanL de donuer deus désinences dilTérenl.es aux deux rrânilcs[ations du thùrrte rrirlla- : si le prctr. ier es[ un gén. sg. en -ilrs- déternrinÉ 1,al
Ie part.icipc liootlias, le second, intcrposé enl.re eux. pourrait êtrc I'objel rlu partililre. à )'acc. pl. (uidluas). .\rec cette bvJ-rothèse. on trirduir;ril.
7jl J. Ttlillrr(l.rt sisnrh' le sLrlll\. r -l- drrns gr- eià)iiq ll'o}i 1127,. L n esl pt's s'ir ,trr-or trrissc cornpurcr irl. nrod. /iol/ral " a ttlirl, hâg or golJlin iPelcr O (:onncll , pour ' lc,trx,l l ôtÿrnologi(r dt \\'. l-clûrnnn tZCP YI lf,ô, pîtâlt lrès â\enlu,éc. 71. Irorrr ln lorrnâtion d'un pârlicipe lénr. en -i»II- aü licu de -{rli, coInpllr.r l. lrùtnomilno illr.rso dLr lxtjn, oir 1. I,i- â supplânté lc m, rrl-. T ironli.rs cûprulltr li, \olc1h lhrlrnlltirluo ar ùrasc lin. Àrlre e\. (lo pârliripo léminin, sârilirnlia$ lpeut-êtro .l rrn âLrlrc câs ! c 8/9, 2l) 10. lrl(,\roD d(,s lhèml.s {,n -i-: londu(r avec celle des th. {rn -ld {qui or' so L un râjerûrss,,tDr'Dtl; lcs dorrr: flo\ions oDt !rn gén. sg. cn ids tris anoio 1'l'hurn., Gr. 187). Pour une I)ossilritila -i1,r voil en rternier liee F. O. I-inileman, Ér. Ccll. XIX l5t. Lcs pârtrcip€s pnis?Ills âclils Do sonl conIlüs qlle sous fornrc de resl,es lossilisés, substântivÉs, en celtiquo iusulârre : \oir \ endrles, ,re$lscâ.il, SDrrrrer l!li)5, 229 s. Mâis lc $aulois tl pr âvoir urr réritàl)ll, I)îrticipe â\0c r'ocliorr vcrbàlr. tl
s8l
:
i,r-' :1,*':1
) LE PLOMB DU
r.ti.rn
:
LÀRZÂC
65
uid,luias uidLuqs ligoniios par : « d'u!.e sorcièr€ qui ensorcelle des sorcières ». Ceci serait une précision intéressante sur la situation réciproque des dilïérents
ticu lier. let..sirre
acteurs de la tablette. Elle serait en conformiLé avec la première phrâse, qui demande à la divinité de retourner la magie de cer0aines lemmes contre leurs
p- :erait
proPres noms.
rier lieu crDance.
:o. nlàt:
adsagsona
I
a 4,
Nom de divinité en -oaa (cf. Diuona, Matrona, Dirona, . . . ), probablemen[ de racine 'sdg-?5, ici strement au vocatif car le terbe est à I'impératif (voir uoderce, plus bas).
tr
pour
nParer Fedclnr
b:erait tt r. qui tuide .
Gtxnme
Ë
plus
lEdera ZL
t:.
.
seuefrim / tertionicnim lidssatim liciatim / eiaoom uodui uoderce t a 4-6. Le groupe objet comporte plusieurs noms propres et noms communs en -im, avec lesquels on peuL ranger seuelrim. La séquence uodui uotlerce se prête à plusieurs analyses. On a pu penser à un groupe préposilionnel, prép. uo «sous s ! duïuo, numéral redoublé (: lat. « bini »). g subst. acc. duel derce « sous les deux yeux », comparer peut-être v. irl. arch. diuderc glosé « long regard » sous I'influence de lat. diu (w. LU â03, 611). Mais la syntaxe paraî[ requérir d'y chercher un verbe, régissant, les acc. en -im. Soit en faisant de uoderce un verbe, impératif thénratique 2 sg., « regarde (par en dessous) »; uo-dui répondrait, trlors à I'adverbe v. irl. fo-dl « deux Iois »76 pour lequel on pose précisément'uo-dqri (Pok. 229) ;le composé uo-tlerl*lo- pourrait avoir une valeur magique : regarder en dessous, c'esl, ausgi avoir le mauvais ceil (ou un regard menaçant : hom. üæ6àpc., A 148,
TobaËdi,:at
eic. ).
nife-.-
75. Étymologic : On pcut hôEiter entrc un lhèmc 'soh-,lal. oacû, gâll. àdg. r détestablc i (e[ assach i compùrgâtion by thc oath of 300 msr', Geirlûdu 219, p. ê. de 'd,d-tak-s-), el le lhèmc rcg- .cherchcr.J commun à toutæ les langues celliques et susceptible d'emplois mûgiques : c[. lât. §drd ( §orcière r, ptaesagîum, eLc. On prélèrcra lâ deusième solution, qui est h seùlc possibl0 dans sogilioxliar. L'irl. anc. û un subJ. en -s- dûns cc thôme ÿerbol, ce qui r pu pcrme[l,rc d'élsborcr Lrn nouveou l,hème, cf. gall. lechlt al[ir» dc 'r€ir.-s-, etc. ll .,"anncomp.irl. dd-latg til rccherche, demande, série r, noû \'crb. aisced, rrcquêter imod. i n-airc, r$stuil.cment.). Vâis lÉ\ rccollslruction'rtd-sag-ni proposôe pour gll]. moy, ds&xÿa {demûndc dc prcLêction, protection, bénédiction., ursulÿno \lr, i imploftr, procurer pâr mogie. (tvBMdà. 100.34-36 - PKM A3.24: .I. Loth, tldb. | 143) par E. Ilomp, BACS XXVI, lS74-16, 154 s. rfesl pas âssuréc, csr il vâut mieu-\ considérer cc mot comme un comp. de sDUr r chârmc magiquc r, empr. au la[. ,ignuat, yoir K. Jeckso\ Edtl! Btîlqin 492-493, 76. Outre le pâmllélisme des deux qdÿerboa irl. et gâul,, rl est inléressànt de signaler lâ mêmc âllitémtion uodti uodcrc€ dans des poèmes irlandais, comme: lBûilê in Scdil, éd. K. Meyêr, ZCP ]{ll 234, § 47.\ [odercla Bandac lo dii lfrislo.lhsal slüaig Mide mâis comme nous le signâlc Proinséâs Ni ChâLhain, le thème verbâl est ccrtainemenl dilïérent, car il s'âgit do la tivière Bândâc (. Dée6sc,) : . La Bandae rougirâ deux lois, les ormécs de lfes[h tomberont r {où fo-de.cla esL poùr fo-detglq, sur l'adj. dcr, i rouge .).
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Soit. si rrorlrrcr étail rrn lolat.jl cl. tûtl(rcos 2 L 6). err chelchatrl utl ilrlrriratil rle lcrl)e drtri\'(i en -i- dâns rr"r/rri : « dépouilte?7 Severir el 'lertiorrir.rr{r. ar \Io(lercos ». llais dans ct. r.as l'intcrprétaLi)\r uo-dpryle uous paraîL prrilirlhle, r oir p. 176. Le gloupe rrLjel cornprcrrd derr.r.- nonrs lrropres. ^Serreililr el,'l'erlionirnin, (,1 (Lru\ norls (olnrnuns. lirisr-dirn el lirialinr. déterr»inés par le gérr. pl. cionon lhr |eut sc denranclcr s il -" asiL rl urr seul l)ersollllge (\rlru irrdirirluel - l)irtror)ÿrne (:n -i.r!o-) ou de (leu\ (le Jrallonvrne étanl ernltlt;.i,cn lorct.ion rlc norrr inrlirirluel). I)ui-sr1u'il \. I (leu\ quâlilicirlifs, on pourrait, yreuser rlu il r' :r ;russi ricux lernrncs rlilTérerrtes pour les porLer : or LL suile rlu lexte invilr: à lrri,ftlrer cellr. rlcuxièruc solution. clr on r- lit : . .lissinn'rre/Srrrerint litittrrte'l-erliuticltiu i.l b7f8) oir
Sa
ucra e I I'erLir-rnicrr a sol I neI lelten I iripirnies el. irssoriécs. I csl)ecl,i\ 0lleDl
.
rrur nrrirrres thènres /irlss-/1is"- el /ic-. Irirr oolséquen1. ici aussi..Selzla el 'l'trliuticttq sonl, à consirli'rcr conrrle rlen\ J)el'sonlrages riilléreuts TI(,lrlli.s ell rs\ ndi le. el (lélinies I espeeli\ errenl ((,rtrlle « la /irtssoli- et Lr /iciali- d'clles ». I- irle sg. er -irr (latrs uil llli,r)e et -i (Serærin. 'l erlùtrticnin).1tr-uvienl srrns rloule rlcs llri.tncs (,1 i. quoi(ltre unr provelànce dilTi,rcnte (ih. err -i-) srril irttssi lrtrssilrle. Lilssalirn el liciulirt. rluanl à eus. senthlenl lrien ôlrc des llt. err -i-. [orrlr!s aTel le sullixe rl rrgenL -oli- lsans douLc idcnlirlue rru ttottt rl ircliorr cn Jr À Irrriginel :gall. -iarl- nl. -(o)ith, -/rrJirl. lL. en -i-, Cl. g;rul. .là'eûaies « lcs lrabitanls ». srrr rll-û rûn- ( Labiler ». - \élrrrurrin.. ol lt()u\e rles lirtrner llrlclrie" corlrrre li0oliu -2lt 2l:), ltûalio ! lr ir. tlui prrutririr:nl irussr Iiritc lrenscr ir une lorrrration de participt. passiI co -la-f-lri.
ior rle lidssatim. liciatim. roCatim. l)otrerrt i,trç interprélrles cnserrlrle (es trois lon]res. éLlrrrenls en 2 a 6/7 rl tttte rtiquertcc lernirire rrr li*litn ne licialint tte rrfiolint. rodatim. le 1r1u,. cllir (le ces lerurei. a étri lc prer»icr corlpris. ll s àgit à l'riridente tlrr llr. '(y)ut lhtfr-. tle gr'. npo(o)ti0z1pr,. da lal. proficiscot. el rlrti (lonDe ert brillonitluc le vcrlre « (lorler » : gull. r'lrorlril bret. r'zi. ainsi qtte le rerbe srrpplétil r-. ill. rla r'«l «il a rlonné» (d'une irrrre redoui)léc 'ro-llÀpr1Ào-1. Cf. l'«1. ll l1:j-i. I-;r I aline 'dliftllo- asl, (,olrrrùr l)our .r\.t.rir donné en s0ul. lc rorn du r'r)r,1uerl. (.),tntlak tCoorlé.0[c.] el pcuL-être àeàe (Pel. II:31t0;. rt)tloliùt. r'torlr rl'irgerrl. serlil l'(,qrrir-alerrL cle gtll. rhrttldiatl « celui qlli rlonne » 1x'ut ètre alec ulre r aleur reliSieuse : « celui tlelle) rlui ol1re. rlrri salrilic ». ll rt'\' a tttirirtlcnirnl lrius àu( un rloulr: : gall. r/rr,rldi n a tieu à laite rvec liL rirc. 'rlr'i- «.lonrer». rlonl Ie seul leslisc reltirlue serlrble èlre irl. .1.i/i, gall. rlarr,rr « rloo » Itttcrlrrrllirl
'ii. t.t \.)\t. îttlti r. ! drltrJl'ill.,-( .l un rrl()r't. ». rt \erl)e diri\'é ort -.i- : lotlbttid t;l dépollillc,. Sur /ndr, de 'r.ru./Lro-, \or'aj//lico tll l3l ; m is /i)d, tl iaâll. ÿôddtl l)orr\enl. illrssi refironlcr à '4odlro- 'pour lo trrrtrnrcrrt. cl ÿrr'./ri i guôfr , tlo 'ot,/,sÈ). t 1601
LE PII)}ID DU
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67
LÂRZÂC
liciatim nous pâralt être un nom d'agent lermé sur un verbe dénominatif lui-même dérivé d'un emprunt au le|. licium « fil de chalne »?8. Ce dernier est fréquemment, employé dans la magie : voir Virg., ÛcL8.74, Ovide, ,{rn. I.8.8, Pétrone 131.4 (où il s'agit de guérir un homme impuissant) ; dans plusieurs textes, Pline H.N.28.48, etc., il s'agit de guérir diverses maladies physiques. On doit citer surtout un texte d'Ovide, Fosles 11575, oir le ftcium est associé à I'usege du plomb: Cantata ligat cum fusco licia plumbo celle lie des lils de chalne ensorcelés à un morceau de plomb de couleursombre r est question, dens ce texLe, d'une sorcière qui opère le jour de la lête de Mu[e, ou Tacita « la déesse MueLte r : la suiLe du texte indique bien le but visé par la sorcière, âosliles linguas uinæimue ... Aussi a-t-on pensé que le moL plumbo, du vers cité plus haut, ne se référait pas à une statuette, uno elligie (hypothèse de Wünsch), mais à une tablette de défixion, comme cellee qu'a recueillies Audollenü (Defiæionum Tabellae...,) : c'est l'interprétation, notammen[, de Ànne-Marie Tupet, La ùlagie dans la Poésie laline,p. 4O9 eL s.
Il
lidssstim, edin: les diverses graphies (dss/ss/O) indiquent une sllriquée -ls-. Àucune solution certaitre ne se pÉsen0e à I'heure actuelle, Pengera-t-on au gall. moyen llyssu « récuser un temoin r, ou au th. irl. sliss « éclat, copeau »? Si I'on peut admettre la possibilité que le couple lidssatim - licialim corresponde au couple des mots latins licium - plumbum dans le texte d'Ovide, on cherchera À assimiler li&s- à un mot, évoquant une tâbl€tte, ou l'écriturc.
Or, le lat. Iilll,)era pourrait être un rapprochement, possible, s'il remonte bien à 'liles-ii. Ldssc&'- serait donc équivalent à lüllerdlorr pmlesseur d'écriture r, mais bien entendu la r lettre r doit, avoir ici toute sa valeur magique : celui qui s'en sert le fait pour jeter uu sort. Liciali- egl donc le magicien se servan[ des lils de chaîne, et ,idssort'le magicien se servânt des lettres, c.-à-d. de l'écriture. Les deux mots sonf épicènes.
lunget/-uton-id
1 a 6/7.
Il faut sans doutæ lier lungel (l a 6l eL ulonid (début ligue I a 7) : dans d'autres parüies du texte on trouve un élément (cer[ainement pronominal) -rrlu suffixé à des lormes verbales : biiel-ulu (l b 9) ôront-alu (l b 6; diviso ea bionllulu sur les lignes 2 a 7-2 a 8). On peut comparer aussi le gmupe ,8. Noter quc le mot ,icium e8t emptoyé prr les poètcs pour dé6igner le fll deE Parques, rymbolê do lâ vie humqiDo. DrnE bloD dss civtll6atlons, le tl de chdne doit âtre ourdl !en8 êl,re coupé. - Noter tusli quo lo prophôtê8§ô ftl, Fad.Im, citée pluE hâut, apparqtt danB lâ Tâin du Liÿro do LoinEtcr avec un claidab cotlhoira, un méLier à tis6er le6 lran8i6, ou à pépeler une chalno : voia h repré6cntrtion d'ur modèle irl. sncien dana ler PRIÀ 53 C, p. 216 (1050-61), . A tqblet wervln8 llom Logorc r; ê1. dessin d'un modèle écoSEeis modeme denE
.ymbole, volr,Ér. crfl.
lc
dictrlonneire do Dwolly B,!, daolbh . §rârping-lrame
xxl
178.
tl6ll
'.
Sur
co
ll8
MtcHEL LEJETINE et coll.
ulon-il (début,2 a 1l), qui seruble suiyre une lorme verbale Lernrinée en -l (lecture douteuse, acoLal,2 a l0). Si cette analyse esL justc, on seraiL en droiL de reconstiLuer le groupe verbal gaulois comme suiL:
fléchi Prouon sullixé lurtgel ulort
Verbe
acolel hiont biiel -
ulatt
ttht uht
Connectcur enclitique
id
il
id s(e)
buet bueI
(Cham.)
\brc9,2b1) l'ordre inverse : yI 11m gu:elgnt
Or Ie brittonique présente ces élénenLs dans pour qu'ils me voient » Ll. llend. 121.26 (particule
f pron. infixé a vertre), ccla peut-être sur le rnodèle des pron, inlixes, placés entre prér.erbe et thèrne
«
verbal. lunget esL formé sur un thùrne à nasale infixée. p. ê. au subj. prés. (avec voy. thérnntique e/o). Au lieu du Lb, 'trng- « araler», nous proposons lo thr)nre '1orrg- « relâclter - placer » ; cl. i9all. clftung. di|ûr,ng « reLicher. Iibérer » idc 'lo-ttgh- ; sur l'ér'olution « placer » -+ « lâcher ,. cf. le causatiI irl. do-luigi « il pardonne »). Pour l'ernploi d'un verbe conrrne « libérer » dans ce genre de texte. cL.\udollenb no 137 :«ne quis eunr softral nisi nos qui fecimus».
uton est l'objet de lungel. Pour I'identilication d un thènre prononrinlrl ukrlula-, t,otci quelles sont les données actuelles : o. ConrparaLir,es. Gr. *ütoç et oü;oq sonl, eu\-ulêrnes rles prononrs constitués par la fossilisation d'une sdquence particule (connecteur) + anâphcrrique, r:f. C. Wa iins, Celltcct \I 1963 22-23. Gr. æüqoq ('au + to ) eL gr. oüto6 ('so- | u f lo-) sonl directernent comparables à gaul. rrJo- : par[icule de phrase lr-. pron. lo-. b) CelLiques. [,e connecl,eur celIibère rrlo (uTa) penL représenter le neutle pluriel d'un t,el anaphorique (cI. lat. rTuio). Mris peul.-on, de plus, en trouver [race en celtique insulaire? Oui, en brittoniqueTe. si l'on prèlc une vâleur étvmologique à la graphie r'. bret. rrl/rd (rrd devanl voyelle) pour ce qui esL cn gall. la parlicule verbale yd (voir Fleuriot, 1)ict.829 a, qui l'l compris cotttnte un prér.erbe : rnais il l'analyse comrne plr[icule dans deus rouÿeau\ ex., El. Cell. NI, 2, 196&l9fi7, .lii-l s.). 79. En rcvanche, I'irl. ânc. no lournil, irucun témoignage sùr : lcs pron, sum\es
do
3" ss. (neùtre) eu -i, (cl, Cellica XI I, t977, 104 s.l, les pron. amxés à cer[aino§ ptéposiiiotls (/raûid ( dc lui », cl. sdmlaitl ( ainsi ù) ne remonlenL pos de fâçon ccll,aine à 'iro- ni à 'ûlofléchis. I-'élérnent copulc -id (cx. dlr,a condid r pour quc soit r), comparé pâr Thurncysen à It pârt. gall. ÿdd, pollr(ûiL ôtre mieux compris par réfètence à la particule ÿd, liée au vêrbe
êtrc.
t162)
LE PI-OMlt l)L LAnZ-.\(l
6(.1
-id (-it) rrous sernblc ê[re une particule verbalc ; elle inl,roduirait ici uno subordonnée au subjoncl,if (cf. l'crnploi coruplétif de gall. ÿd./, bre[. e.-). Car les
particules vcrtrules bri[t.oniqws (gdd, gd) cf, les prou. inlixés du r'. irl. iclasses B, 0), se laissent compirrer en part,ie à la sérluence -ulon-id', - d uoe parL lhurnevscn (Gr. 286, ll2t) rapporte lc pron. irrfixe classe ll à un pron. indo-européen 'lo-. qui apparaitrail, aussi dans *il- donnaul, gall. r7d (part.icule verl.ialc liée âu \-erbo êLre r7d-yro « il est », el, à la négatiol. riir/. brel . rredu « il n'est pa-§ »). - E. Hamp, I.eslschrifl S:emeréttgi I 313 préfère laprès Pedcrscn) conrp{rer gall. ud à lat. ila, skr. ili:un élémenbde sl.ructure coùrparable à lat. ifur « ainsi » esL aussi restitué dans l'adv, irl, (s)«nl
lirluc -s/r/ r'oir plrrs lrin p. 114. -ltl a dorc garrlé eo gaulois l'ernplrri ertr-li tirlue de sr. àé. ponc nitixsintor siies I a 7 icl. 2a {/5), ponc. irprès ulon iL1i1, eL irprès nppo,r ltatttouttont (2a.1) paruiL bien r-rt re un r. 'À",rÈ relàtil lléchi ir l'acc. m. sg. ; le -c final, slns Àoûe de '-L(" e) esl, lr particule générniisante rles pron. relatifs indélinis. lal.. tluieutnrlur, rlrri.rr7rrr,. gall. l)u'r bllt1i1ûa. r'1. rlé.jà notle rrnall'se de 2orc rllns Chantalières rEl. llrl1. \\:I lirl: urrrlheureuseù\erL lû\l('ha|tan est douteu\;lolr. c-(t sfrr dflus ,leirn ltont sexill. Porrc n'est pirs cxacLernenI ul pron. relatil : il tr'esI pls sr'rr (lue le rellique ancien ait eu un pror. relatil hérité. C'cst plrtlô1, rrn pror. r'elal.if indé[ini. irrtelrogrrtif à l'origine. sies. tuujours après des Lorrrres r-erbales de :] pl. i1 ir 7 - 2 a l/,-r. cl, pelid siottl sies 2 b 9) esl le norn. pl. tiré du prou. féruioin -si « elle » (irl. si. lrrilt. /ri. cI. lngl. sÀe.rll. sie eLc.). Ce pluriel n'est pas cor)serl'é eu ccltique insulairc. Porrr I'emploi d'un pron. suje[ après ure forme l spbgls çonjlEuee, r:f. (lhirrrr ttediiu-nti « ,ie prie. oroi » (li. ÈI. Scltmidt. ,Slu/in Czllicn \ l\'/\\' ,
1979/80 2ll7 s.l.
ni-tixsinto! : :le Pcrs. drr pl. d'un oplttif en -si- (cI. rnorcosior sur uo peson rle fuseau lui aussi tléponent). Hn celLique insulairc. Ia llcxion déponenLc ]le -§en]ble p s crractériscl cerLains rlodes ou temps. rnais cerLains lerbcs el, ,rerl.aincs personnes de la coniugaison (ainsi, t el, l:i pl. rlu pré1,. r'. irl,. bonnor, baltr'1. Cet optatif en -.si-, déponcnt (- ancien alhénratique?), t 1631
'il)
MTcHEL LEJËuNE et coll.
pourrail, êLre formé avec le môme suffixe que les futurs désidératifs thémaLiques en -sye/o- (ex. bisslel Cham.), lizsinlor esL sans doute à tirer du même verbe que ligontias; -digs dans eianepiandigs (2 a 5-6), pourrait appartenir au mêrnc r-crbe. Pour I'identificaLion de la racine, il y a, a priori, des possibilités diverses
:
.
d.high-, de laL. ftryo. irl. cott-uluinc; Ped. II 505 6 (te stmple dingitl signifie « presser, faire entrer de force, enfoncer ; et abaisser, abattre » I s'emploie notammeni pour enfoncer un clou, une pointe. une arnre. ce qui sernble révéler une ancienne confusion avec le thème verb. suivant,), 'dhîgh- de laL. dëfîgo:«ficher, enfoncer ». 'lig-lslig- all. slecherL laL. instiç1îLre, etc. « piquer », Pok. 1016,
'ligVlsteigh- all. sleigea irl. Iiogrr « je vais », eLc. Nlais la présence du préverbe ni « vers le bas » (voir Thurn. Gr. 523) nrène à penser qu'il s'agit, ici d'urr calque dt: lat. dofîgo, mot approprié dans un contexLe de détxion. Dans ce cas, il s'agit de . dhigh- «hc\er, enfoncer ») partiellemenb confondu avec 'dhigh- « presser, presser l'argile, construire » dans l'irl, dingid. 1l esL possible qu'un ano. rton verbâl tli,ge soif, à comparer clireclemenL à lat,. figo : Audachl Morainn Version A, dligid cach do-lhenga dlge ILL 3758t s.) ou dige est représentée par diôe dans les autres mss. « Clraque tnauvaise langue mérite le dige (var. tlibe : fail" d'être coupé) ». La tlefixio était proprement ['acte d'enfoncer des pointes dans la tableLte de plon.rb : on peuL se demander si ce n'étaiL pas la représerrtaLion sy[rbolique tl'une autre ac[ion, consistanL à mutiler avec une pointe la langue de I'ennemi (sur l'usage des pointes dans les defixiones voir Audollent. Ivi n..). De nornLreuses défixions comparent, la langue de l'ennerni à Ia tablette elle-nrêure : « clue sa langue soit de plomb comrne cette tablette », eLc. Pour l'emploi cle defigo avec obj. linguam, voir Audollent § 222 B (lut,l huic gallo Iingualrnl uiuo extorsi et defixi , . . )
0n
est, donc coûduib,
pour:
lunget-uton-id ponc ni-tixsintor à la traduction
sies,
:
qu'elle (Severa leur sorcière) relâche (libère) celui, quel qu'il soit, qu'elles ouronl en.orcelé par une r1elirio,r. «
À
ce niveau de l'analyse, on pourrail, alors dégager les conclusions sui-
La tablette est un acte de contre-magie. clestiné ri sbopper les agissernents d'un cerLain nombre de lemmes. I)e plus, une Iernme leur a servi de licialïlltdssatï pour ensorceler leurs victimes (vraisemblablement, des hornmes?) On peuI se demander si cette femme n'est pas la morte, qui est censée garder, par-delà la tombe, tous ses pouvoirs de sorcière. t 1641
LÈ
PLOMB DU LÂRZAC
'it
duscelinatia 1 a 8. Sans doute instrum. en -io comme üriclia (Cham.), d'un thème en -d, peut-être à sullixe de nom d'action -d comme ôriord. L'analyse la plus probable consiste à isoler un prélixe péjoratit dus- (connu en cel[ique insulaire, irl. du-ltlo- + lénition, gall. dy- f lénition ou spiration). On peut certaine-
ment couper celi-nalia (lnatd)
:
celd est vraisemblablement
la forme de
composiLion de celo-, thèm., connu par irl. cel « perte, mort, déchéânce » d'oir l'adj. cil th. en -i-, « faux, catasLrophique » (cf. pour le sens, gall. celwgdtl ( mensonger -- 'ltelo-rtrid- tla,uase science r) ; cet adj. irl. cil étant principalement connu dans des composés contme cil-brelh ( jugement laux», '/celË ürllo-, il est possible d'y voir le reste de '/re1i- élément de composé présent d.ar.a dus-celi-natia. Quant à nara, ce doit être un élément de composé comparable à l'élémenL -nod de gall. marwnad f. « éloge lunèbre », irl. marbnad « id, », Le simple est connu en irl. anc. :irl. naüh « sorte de poème », nath-breth rsentence», sén-nalh «charaîe magique», elc.; nalh est de genre douteux (1ém. dans les exemples, maig masc. pour les grammairiens). Donc das-celinalio signifierait: ( par un chant de mort néfaste ». Mais it est possible que -celino- représente, avec -i- d'anaptyxe, uu th. verb.'cel-na- (? v.irl. cell- i mener, guider,, Ped. II 482). Cf. encore gaul. SuceJlus nom de dieu. ! I
inteanon (?) anuan[ I a 8. Ces mots semblen[ parallèles à ifn eianom anuana de la ligoe 2. Les trois jambages de le peuvent valoir ei si le trait horizontal est une grifiure âccidentelle. De toute façon, le -n linal est assuré, car il n'y a aucun doute sur l'ideutité du mot euivant : cet -.r linal semble apparaîl,re ici comme une { faute révélatrice r de la prononciation véritable, ce qui conduirait à penser que le -m partout ailleurs est une graphie archalsante ou latinisante, C'est évidemment devânt voyelle que nous attendons la véritable nâsale Iinale: cette faute est donc bien un tesL révélateur. Supposer, in etanon artuanla « conlte leurs noms ».
-]êsi andernados brictort 1 a 9. esi pourrâii être une lorme du verbe ( être »; c'est 2e sg, 'esd qui explique gall. uy-l « Lu es », et 'ray -> yru « il esi » (Ped. I I429). Mais c'est plutôt une forme verbale incomplè[e que nous supposerons, soit [hémâtique comme *ôieres-i « tu por[es » (d'oir v. irl. ôiri), ou '/rozesi r tu chantes », soit a[hémaLique, sur
le thème 'dâz- «placer» cf. gaul, àeàe, gr. tiOqç «tu mets», impér. ti0er, mets | » (' di-dhe-si ?,/ Nous pourrions avoir ici desi « tu mets », ou « mets ! ». andernados brictom, derniers mots de cette introduction, sonL comparables aux derniers mots du passage introducteur de la tablette de Chamelières, brhlia anderon. La syntaxe cependant est diflérente : au lieu d'un nom d'âction en -ro- (biæld) à l'instrumental sg., nous âvons un neutre à l'acc. ( ?) sg., hrictom. It y a lieu de penser que andernados a ici la même fonction que
«
tr6sl
72
MTcHEL LEJEUNE
et coll.
'. un génitif complément de nom. II faut sans doute y voir le gén. sg. collectif et ad-s, -ados, comme on en a en gT ec pour les nombres (àuÉc, d'un àud.àoç, rpr46, etc.). E. Hamp a dégagé des correspondants de ce sullixe en irt. anc., Eriu XXXIII f982, 178-179: dioa «paire» de * dwisad-td, tléüle « groupe de deux, période de deux jours » d,e 'dwisad.-io-, On pourraib ajouter dilTérents collectives et -bad, -rad passés à la flex. des f. Lh. en -d: fiüad ('widw-ad-d) sur fid e boie », elc. Il est remarquable que le génitif soit ici du genre f. (c'esL du moins le genre du sullixe grec -éc -d8oc) : en lace de brialia anderon « par I'enchante-
anderon
menL des hommes ci-dessous rr uous âvons andcrnados ünclorn r I'ensorcellement de la [roupe ci-dessous », avec une expression otr chacun des éléments â changé de genre. Cela n'empêcheraiL pas de traduire aùssr andercn eL andernados comme se réÎérâtrt tron pâs eux persounes citées, mais aux êtres surnaturels (soutærraius) qui sont invoqués : cette possibilite de traduc[ion n'est pas exclue.
-
CATALOGUE I a-l b.
En I a 9 s'ouvre une liste d'anthroponymes que nouo anâlysons comme suit (NPl : nom de personne au nomin. sg. ; PAR: terme de parenté; NP2
:
nom de personne à un cas fléchi)
PÀR
NPT
l\ 2)
Banolna) Paulla
6'1 7l 8) 9)
Potilta Seuera
tuliega Potita
cuetic
Rufena
NP2 Flatucias
3l (i)Aia
4) 5)
:
dona
Politil
duclir mlalir dulxtir do(n)a
Adiegias
moJir dona
Casta
Paullias V alentos
Paullil Aiias Prim iasI
L. L.I
Abesias etic Eiolinios
donq
lBalnonus
coelic
diligenliql.
?
10) Vlatucia
.l
Vlalionicnom Aucilioni(m) mqlerem Polili
qtallir)
Banonias
Notes critiques : no 1, omissiou du motrlille», ici restituable avec certitude yod (?), d'apres le no 10; - no 3, feute iaia pour aia par anticipationno du omission no 4, autre resLitution possible : Polifios] / alir ; 5, 0f. no 6 ; dr n de dona ; - no J, Primius était encore visible lors des premiers dessine de Vernhet. 11661
LE PLOMB DU LÀRZÂC
73
Le no 10 a probablernenL été râjoutÆ après coup, car le no 9, qui semble désigner toute une catégorie d'individus, deyait être terminal de liste, comme l'esL à Chamalières, inten'enant en queue d'une liste de noms de personnes, la mention générale elic secoui lonataman toncsiionlioao. Le no 10 (avec retour au nomina[if après les accusatifs du no 9) pourrait douc inaugurer la seconde partie du Lexte ; sa lecture demeure d'ailleurs incertaine (le mot médian ayant d'abord éLé lu ralet). Les problèmes les plus ardus concernenL le no 9. C'esL le seul article où (outre le génitif de référence Politi) Iigure, comme mis en cause (accus.), un homme au moins, Vlaliotticnom, à côte d'une lenmesr Aucilioni(m). Quan\ à diligenlim, il nous paraîL peu probable qu'il s'agisse d'un sobrique[
latin Diligens (coulme on a un ltalens en 1 a 13). cas auquel l'article nommerait trois pemonnes : le scripLeur auraiL-il sauté les elic les séparant? Mais res[erait à justifier les trois accusatifs. Pourquoi, alors, ne pas légitimer au moins les deux dérivés en laisant de diligenlim une forme verbale qui les régirait (acc. f. sg. de participe latin en -enl-, à désinence oeltisée: emprunt à lat. i1ëligô82, mot fréquen[ dans les dé{ixions, avec ici celtisation en di- du préverbe)? Mais, dans une telle analyse: « celle (non nommée) qui lie V. (et) 4., mère de P. », comment justilier (lapsus par anLicipabion ? ?) l'accusatif du participe lui-même ? Entre les nos 7 et 8, une lacune possible avant, üesics - mais ce pourrait être aussi une locution sans NP, prép. aD (: lat. aü) et esias gén. 1. sg. du prrnom de 3e personne ('esiris Thurneysen Gr.285), « (issue) d'etles»?
TERMES DE PÀRENTÉ I a-r b.
Mdlir
eL
178-179).
« mère » (irl. môlhair) et, la r fille » ar.c. Der-lDar-, d'après M. O'Brien Cellica III
duclir sont. clairement la
(p.-ê. conservé dans
Duclir
l'irl.
peuL être omis (no 1).
Dona reshe auj. obscur. On la nourrice (lat. nonno, etc.)80,
esL tenté
d'y voir un mot, enfantin désignant
80. ret l,ou6 ccux qui prêtcront, cs 6ermeni... r (si c'est rong.), ou .el, l,ous ceux qui lânceronl ce sort... » (8i c'esl, ronk-) en laiseqnt -coui non traduit. 8t. S'aglt-il d'un Bobriquet Auciliono, adaplé du nom lâtin aucrid de I'r encqn '? 82. Audollcnt 214 A, 4i 199,7. 83. Compârer elors le th. ir1. don- ( consoler r; bûL, dizona x seÿrer N eL encore : irl. dan- r tétêr r, gall. dunu (vâr. dglnu), bftt. dera. Cl. encore 'Doru, dée8se mère des Tuolha Dé Danand eL des TtL Dé Danond.
1167')
Mrc
I[ y a. il
H
ril- LEJEU\E et coll.
vrai, d'auLres possibilités : Si la correspondance à\'ec lat. domina (via domna> ùt(n)na'!) nc sernble guère possible. on pourraiL songer soi[ à un hypocoristiquest de drolir'(mais comnrent, unc rnème femme pourait-elle èLre drrrlit.de V. et rlotw de P.. en ô?), soiL (en suplrosant la diphl,ongue orr déjà réduiLe à a à la dal,e du lexte) ù un Lerme 'tlorrtur. lui-rnême issu dc 'domn-86 plutôt quc esb
de'doPn-86.
Lr diflicultê est augnentée pâr I'incertitude louchan L ]a forrne du complénrenl de dono : pour les nos 2 eLô, dona Polilil. do(n)a Paullii-. on scraiL LenLé de considérer qu'il y a lacune. éLanL donné la forrne du no i, dono l\'iniusl, et du no ll, dona | )notrus. Donu esl, donc suivi d'une forme en -ius ; cell,e désinence ne peul, guère être rlue l'aco. pl. d'un dérir.é pa[ronyruique en -io- ; l'acc. pl-. cornme il arrivc en r.. irl. et. semble-|,-il. en gaulois môrne, marquerait I'appartenance à un groupeET: Lraduction provisoire de dono Pûmius : « rrourrice chcz les enfanls de Prima ». Co-etic. urelic pourraient êLre des formes renforcées de elic avec Ia prép. Aom- « avec ». /ro- devant, voyelle ou semi-r'ovelle ou rn Elic lui-même est une fornre de eli (La Graulesenque) sullixé en '-Àf,.e/. ne ircitas biont-utu. (s)in/das mnas ueronadas brictas I b 6/7. La parLicule ,re est-elle positive ou néga[ir.e ? Peut-êl,re positive avec nodcvenu ne- comrne lo- devienl re- darrs rcoddas (r,ase d'Àrgenl,on),
8-1. Cf- v. irl. da « lille i, dans qLlclques \P lf)a Dergde, gcn. sg. ; ,d cfh,ro€ch - ingen dâll, fiC XV .132 ; ,a lll ( la ItUc muette ,, etc,l âulrc expli(jâl ion, O'Rahilly, EfII.\l 128 s, 85. ( héril,icl, succcsseur»:nl. IÜ-donun
86. Cl. v.irl. duan {poème d'échâ[gc» L compârc à lât. ddmrurn (Wâlkins,
C€llicd
\I,
1976, !701.
87, Pour expliqucr l'âcc. pl., il nc scnrble pas nécessairc dc prêLcr reclion vcrbale au substârtit dona (memc si on peul, le supposel parfois poÙr certâins subsl.ântifs : cf. ÿ. itl. dirmilîu /iid ( révérence,, d'après Vendlyes Ctamntdire du Dieil-itlandaist l3g), OrI doil pluLôL compârcr gâllo-grec roourrouq dc I'insoripl.ion de Vaison, Do. 7, sur lequel voir l{. I-cjcurrc, Il{. Cell. XII, .15-46, II s'âgil alc lâ mêmo slnLâxc: l'appflrteûânce à un clûn s'exprime à I'occ. pl, err ÿ ul., i\ÿet! trIoccu l ÿIaccu (+ génitif de I'ancêtr.c ôpollymej srrr lcquel voir U c Néill, Ériu lll lX. flocc semblc être I'acc. pl. de ,tocc ( fllsr (ici présent dâns le sulnxe pàtroor"mi(luc). A é[ô réinterp]été plus tard en Àrac [.li r fils dü pctiL-fils r; scmblc correspondre à l'ogâm. ,14--10l .l,l UCOI, oi lc deuxièmc mol, est inconnu. L'acc. pl. sc l,rouve encore pour Cortu lde corca ( âvoiûe r) Iréquenl, dàns les noms de lribus. l tâdllire ,looulrou: Napaunat4 pâr ( faisant p0rtie des citoyens ale Nlmes » (Napr,cruoatr6 seraiL à I'âcc. pl. dcB lh. en -Ë). On peul âu8si considérer qu'il ô'âgtt d'une forrne d'instrum. pl. Lhémâiique à l'origine (ML, ÿ. p. 134), mais l'inscription dc Vaisorr Semblerait montror que ce câs s'esL conlondu âvec I'acc, pl, t
l68l
I,E
PI,OMB ])U
L-{RZÀC
IC
Est-ce un verlre ou un subslantil que incilcs'l Dans ll secondc hvpol,lrèse, errrprunL ptrssible au lat. irrcilae. -tt'Ltnt ov ittcilu. -orun (à ptopos des pions
réduits à I'impuissance e[ ir ['inrmolrilité au jeu r.l'échecs). ]Iais. si üioat-ulu dcvait, ôLro un déLrut dc phrase (cornme lurrrTel-ulon- id) , orr lcchercherait alcrrs ici urr verhe. répondant à lirl,. (in)cila, -ûre. Les tluatre rlols cu -«s peurenl ôtrc. a priori, soit nourin. pl. soit acc.
pl. : ils :ignifient : « res feruurcs ci-r.lessus. soumiscs à enrhânteùleut » : irrticle-dérrrrrrsl,rllif sirllo- : ndj. u?tot1a(lo- tirô rlu collectil eu -od- formé sur la préposil,ion tter <'rtper-, r'[, lltrtonymc ollu'nados I a 9 : purl.icipe passé 6r'iclo- cle lti11-
«
elchanLer
»,
bi(i)ont-utu I b li (el. IbIl.2a7/8.2b7) et biiet-utu Ib9. respectilcmenL:1" pl. ct. 3e sg.. pirrlissent corlporl,er le llrènre 'ülr(rr,,,/-I- « èlre ». ir\-cc désinence llrémalique (cï. lat. fir;. etc.). P. ê. s'agil il ici rl'un subj. prés. - un inrlicrl.i[ prés. rre seurble pirs oonvenir, à rroins r]e 1ui prêter un sens Iulul rlorrttrre puur le grrll. /ly,/,/;.
Quelle est- lt fonctiou du pron. sulIixé -rrlrl ) Si c esl utr d{t. nr. sF-, esl-il figt! en adlerbe ou a-t-il encole force dc prr,rnour. el alors cluel csl, )e personnagc ruasculin irutluel il rerrvoie (dieu clrrrlgé de tnel.tlc en teuvre Ies volu\ du requérânL) l.\ccessorrenrerrl.le -ir-. lrarticule rlc plrrlse, itnplirluct-il que la séquertce üiorti-ttlrt soit irtitiale l ,si oui. ccln esclul I'appartcnirrrce s1'nLaxitlue rle incilns art groupe tle rrrrras. Trarlullion propostic : « que ces fernrues ci-rlessus elchanl(.cs soienL! pour lui. réduites à l'inrpuisslnce ». ou err(,.lre : « rlu'il les aiL. r'rirlujLes à l'iurpuissance
».
On se lappellera tlue I'expression d « tvoir'» rlans les langucs cellitlues se fait, justenrent, irÿec uu pron. datil sulliré au \ erLe « ê[re » : r'. irl. lnilÀirrar <. (s)tii11eLi-rnû « es1, r\ uoi ». « j'ai », à tluoi csl parallèle üioll-rrlrr « soienL â
ll11 »"".
On o|lservcra. en toul c s. que rlirns Lous L:s irutres escrrrlrles de üiorrlrrlrr. bieh u. la \erLe esL cotttpléLé pat uu Doul \llll)irl à l'accusaliftlioprilom, liciatint, elt.). et. pri'seule donc urre .o[,rLlu(,l.ion autre rluc celle de nol.r'e passage.
lissina[-ue] / seuerim licina-ue tertioni cnim] / eiabi tiopritom biiet-utu I lr 7-9. La structure svr»élrique de I'tlnolcé im'ite à restituer _-rir l. 7 ; ellc nrel, err é\.iderr(re, par dissociltion, ]'esist.cnce distirrote d'unc Scuell eL d'urre
88. -{\cs âi.rrlrlü " sonl àlrl,poürrxiolrltLussidlrîr'risenp:lr':rllnl,.(li\,.r'\.,,rrln's,s du rêrb. , (:1r,, , , l|,,llIl rr ills l:rrr. t) v. ul. d.,-cÔId iud-com-j, i il peul »; 2) cela-hi cl orti ùl i il l)rrtloit ,, litlrlrtll(irrenl. , il lsL à lî ch,)sr, ) .ll\r,c lrs frav. :
possessils rc, cél
:
gàll-
cinl,4ar, - prlrl inli\o
:
3\ dupailh, ûrod. rtpo, lDilm. " cirîr'Dx, mâqi.tu( ". conrpo.,l (lI ad- rt d'l nom
vcr'bâl
dr
verbe êLre-
t 1691
76
MrcHEr, LEJEUNE et coll.
TerLionicna (dont les noms sont toujours ailleurs mentionnés en asyndète, le second pouvant dans ces con[extes être pris pour un paüronyme) ; on notera qu'une des femmes esL associée à ftssina, l'autre à licina (théonymes ? ou désignations de prabiques magiques ?). eia-bi es| le socia[if instrumenLal déjà isolé dans gobed.bi (Do. 33) par M. Lejeune, llE,t LXXXI 19i9, 257. lioprilom présenle un pré[ixe lio- déjà renconl,ré dans les documents gauIois. Si l'on compare les gralfi[,es ÿ erlamaca eL T io-lamica (Lezorx, C lL Xlllt 10016 15 c, d; relectures de M. Marichal RÈ,4 LXXVI 1974 28O n.), on peut déduire que lio- est un préverbe ou un groupe de préverbe;cf. encore lio-cobri;rtio, Coligny ; Ilo-ll-uora, forme verhale. Ce ,io- est, sans doute pour dio- (- d.î-od. ou 'di-op), avec un assourdissement initial qui se retrouve daus Flalucia I Vlalucia, liannco- plus bas I peut-être aussi à Cham. (pissiumi : bissiumi). - Le second élémen0 parait être un nom verbal 'bhJlo- > brito-
(neu[re), de *àâer
«
porter
»8e.
àiieluüa gemble être Ie seul verbe conjugué
; n'étant pas construit cette Iois avec un prédicaL, mais avec un nom verbal, il doiL avoir un sens dilléren[ (cI. irl. od-cola « il peul »?) ; il est au sg. en facteur commun : «que tanL Lissina que Licina puisse enlever (respectivement) Seuera eL TeÉionicna, avec elles (: avec toubes les autres) ».
semnlas? / m]ratet seuera tertionicna /
ne incitas biontutu I b 9-11. La forme verbale pourrail, être incomplète. La comparaison avec irl. rdrÀ ( garantie, sûreté », eL rclÀ « faveur, grâce », n'est donc pas assurée. On pourrait penser à (b)rutel : nt)talet, « a trahi » (v. irl. malnoid, « il trahit » nom verb. mrath, gall. 6rad, dérivé dénominaLif brotlu). Ce verbe a un prét. en -l-, mais nous àyons peuL-ê[re ici un verbe tiré, comme eu brittonique, du nom verbal en Jo- (ici au subj. ?). « Que Seuera et Tertionicna l,rabissent ces fernrnes de [elle sorte qu'elles soient réduites à I'impuissanue ».
I ldul
l/anatia I b 11/12.
Rappelerai[ duscelinalia I a c. Si ['on peuI isoler analia, ce serait Ie pl. n. de analio- : gall. enaid « âme » (voir Jackson Early Brilain 580, 598). nepianda. Ct. nepiantligs 2 a 5/6. Comprend peut,-êLre nepian de ' nekg-ia-m « mottn » (mais ce serait un acc, sg. irrégulier au lieu de 'nepim). Sinon, isoler nepi gén. m. sg. de'nelyo-« aucun», irl. nech, bti|L. neb c1. nepon2b 4.
', g ll, diebrlJd ( fsit de priver, d'eniever t E. Hâmp, ZCP XXXIX, 1982, 2t2-214, mel6 c?. v. irl. dlxparl mêmc sens gall. d,iotgd ( dénégation, abjurâLion | (de dî-op),
89, On hésil,e entre deux rapprochements (? di-od-, pour de d1-op-) I ou
I1701
LE PLOMB DU ia-nd
et
e.
ne:
on tYnres ?
'>r
rrar
ot-. :litu-
L \III3
n_
on
- eotore rte p,rur ir.e,ldns
;,
i-,rikr
dtr
fDi. liE+renL
:uira
et
r\-Èr irl.
asulie. tr"hit »
E
Prét. du
{nr-
qu-elles
le pi. n.
!tnlrie bltepi
»
incors onda fbocca
1
b
I-ARZÀC
77
13.
qui suit toujours onda (c1.2 42, 243, 2a 12) et qu'il convient donc de restituer ici, es[ sans doute Ie nom de la « bouche », ici à I'acc. pl. (neutre) ;lat. bucca paraît bien être d'origine celtique, cf. fr. àec: le gaulois a pu avoir à la fois '6eAlro- et.boltho- (cf. Ernout-Meillet). Onda §emble être un possessif tiré d'un adv. de lieu : cf, l'emploi possessif en fr. de la prép. de, du relatif dont ('rte-unde), elc. Onda pourrait être un adr'. *onde de là » (cf. la[. inde), pourvu tardivement d'une flexion. « lncors : le celtique insulaire a un Lhème verb. cor- « placer, mettre », qui forme de nombreux composés, comme bret. digor « ouvrir » ('dê-kor-), gall. agor «id. » (analysé par E. Hamp, EI. Cell. XVIII 1981, 113), cÎ. BACS I, 1. On peub penser que in-cor signifie «fermer» (-s d'impératif aoriste 2e sg. c[. Cham. lure; ci. digs 2 a 6). Traduire : « lerme leur bouche ».
Le mot
bocca,
Sont obscurs et sans conLexte donicon 1 b 14 et incarata 1 b 15 (ce dernier de cara- « airrer »??). ..
.
..
.
]a se nit conectosf. . . / ] onda bocca ne nefb ? /
...]erionti onda boca 2a1-3. Séquence lacunaire et, obscure: on reconnait des connecteurs (ne, se ou sen, ll). Seuls éléments sûrs : retour de onda boc(c)u «leurs bouches ». Les verbes sont '. coneclo \:lat,. conecto, « je lie »?) ; blerionti, peut-être subj. en -e- > -i- (normal pour un verbe thématique). Sens approximal,if : « je lie . ,. leurs bouches », « et que leurs bouches ne parlent, pas » (ne, connecteur -lne négation). nef . ?. ] / pon barnaunom ponc nit/ixsintor sies eia nepi an/digs 2 a 3-6,
Si mot coutplel,, nepott. soiL ' nelt4o- « rnorl, » (thème en -u- l,hématisé), soif plulô|, 'ne-h*o- « aucun », indélini fréquent à l'iuitiale en celtique insulaire et servant courammenl d'antécédent aux rclatives. Le mot semble revenir au génitif dans nepi. barnaunom : parlicipe médio-passif ert '-nttto- ), -4no- (même trail,erneoL que dans (tnuand; st)t des phénomènes analogues en Italie du Nord, voir [I. Lejeune, B§I XLIX, 1953, 41 s.) ; thèrre verbal üarnu- « juger » (gall. barnu, barnal'), de 'bh1'-to-mi, forme seL de la racine .tfier- «porter» (c[. E. Hamp, Cellica Xl68-75). On peuI hésiter sur le genre (masc. ou neutre) et sur la voix (passive ou moyenne) :«juge»? «jugement»? «jugé, condamné »? Eu touL cas le mot indique nettemenL un contexte judiciaire. On aurait pu envisager de her: barnaunom à betionti (
78
urcHEL LEJEI\E et coll.
figa. La formation on-dig-s pourrait ètre r:ellc d'rrn substanl,if à valeur d'agenl,, type 'dru-utùl-s « druide ». Pour le passage, on peut hésiter entre plusieurs inlerpréLaLions: arl « et aucun juge t1u'elles auraient frappé de délixion, qu'elle (la rnorte) soit pour lui I'enleveuse de défixion » :
b) a,,,ec nepon. nepi. désignanl- un nlort àu rnasculin :« un rrrort condamné qu'elles auraienl. frappé rle cléfixion. qu'elle soit pour ce nrorL I'enteteuse de défixion »: c) en faisanl" de porc une conjoncLion « si » : « si jarnuis elles ont lrappé de délixion l'un des juges. frappe de défixion (inrpéraLif digs) cette rnorte» \eia(n) nepiarr. â\'ec un âcc, sg. -iam I icrr récen[, pour les thèlues en -id, distinct de l'acc, sg. in des lhèrnei en -i. étendu aux thèlrles en -.r). ne lisatim ne licie/tim ne rodatim biont/utu semnanom 2 a 6-8.
Pour I'inl,erprétal,ion rles rarliclux lissa-, licia-, rola-, yoir plus haul,, Sclon le sens qu'on prête au verbe prirrcipll bir» ulu, on Iera des fornrations cn -lirn urt nonr d'irgent en -li- à I'acc. sg. (cornnre en I a) ou des founations de noms verbaux en -id, (ou en Ji-) à l'acc. sg. Dans le pren)ier cas. bionl-rrltr « soienl, à Iui » p'enclrait son sujet à l'nccusatif. ce qui n'esl, pas inrpensable en celtique (cf. v, irl, -/i1 « cs[, » -+- {cc.. 6elra, « esL porl,é » + acc.) ; alors : « qu'il possède el, lr sorcii're rlu lids- el, la sorcière du {il, eL la soroière qui o['lre. de ces fernures » ; variante : 6ionl-rrlrr signilierait « qu'ils aperçoivent, », il aurail pris diathi,se actir-c.
ll
I
5
s
de considérer cetl,e consbruction con)rne : nom lerbal à I'âcc. t bieletlu « il y soit. il lruisse ». Les nonts verbaux preunent, régulièremenl, leur objet au génitit en r'. irl. :« qu'ils pui-<sent en-§orceler ces feDllres prr l'éçril,ure, par le /iciunr. par l'olTrantle (aux Enfers?) ». e-"t, prôtérable cependant
farûllùle à
7lt lioprilotr üiieirlrr
sagitiont/ias seuerim lissatim licia/tim anandognam 2 a iJ-l(1. sugilionlios: finale rle lrrrl,icipe féurinin en -oali- (gén. sg.?) ou 3,'pl, du 1rrésenl, en -onli uec pron. suflixe -ias. au nonr f, pl. Cette 2e hypothèse supposerait, que le celIi(lue ail cornu non seulemenL un a{fixe relatif indécliÙable -io. mais aussi un pron. relatif -ios. -id (?), décliné. En l,out cas, c'esl, un verbe rlénoninalif Llrérnal.ique lormé sur s«gili-. lui-mêrne not)r d'acLion
er -li- du verbe sagi- « chercher » : c'est le nom r.erb. soigid. sciged du r.erbe 1rl. saillid « il chcrcùe » (voir en clernier Iieu F. 0, Lindemirn. Brf)§ X.X\ l-2. \ov. t982,49-:'t0), I-'errploi d'un rlénominatif formé sur le norr verbal invite à chercher un sens technique lrès particulier. l,'irl. soigid (n. r'b,) signifie « visite. at[at1ue. recherche ». et au sens légal « réclanralion. revendication rl'un droit » : s«gilionli«s : « (lui réclamenL ». Traduction possible : « elles qui rétlatnenl, Severa. sorcière liciali- cL /issali-, non indigène » ou 11721
r
n
:: I
n
LE encore, ;]ène
«
PLOMB DIJ
I-ARZA(J
79
elles qui se plaignent dc Scçer{r (corrrrne rJ'une) soroière non irtdi-
».
andogna, an-andogna : ce ruot a ut accusatiI sg. cn -onl au lieu de -im. Cela pcul I'lire penser tJu'il ne s'agil pls d'un thtrne en -a. ayant subi l'iirralogirr des thèmes en -i l-io, mais d'un thènre en -d. Ct. P. Ilonl,cil Elénenls rle phonélitlue el rle t»otplrclogie du lolitr lli6. qui rat.tar:he précisémenl,
ltrl. inrli-gena ir une lornation en -à (' t"tdo-genllr ). frn autre corrrpose. 'etri-11etra. r ér'olué r'ers le scns rle « tille », el, a été absorbé par les r. en -o en irl. (ingen. gén, in11nc; urais l'ogatr- INI(;EjNÀ pourrail êtrc un gén. ânciell en -iis)o o.
acolat-/-utanit andognam ...on/-da bocca .. . /diom ne 2 a 10-111. Séquerrrc obscure. [,e terbe (?) acolql lail, penscr au laL. qccoht, « j'habite auprès ». -l-lnrr-. . .ontloqttarn, acc. f. sg. « cette indigirne ». Oo peul, aussi r:onsidérer quc le,r tuots unrkrynurn, oldn bnccor sont. les éltirnents d'uue lisl.c rle p;rrl.ies du corps et. dc l'ànre (à .:c lnoü)eût. andoqndm - itgenium c|. it). aigne):rlarrs ce cas. ct,olol serail ir rapportcr à une dirinil,é rlui possède, ou à urr nrrl qui hahite la virtirne.
iSix lignes rran(luenL au lc\te ,l/. en 2 b l-6, elïacées par -Tl s!.., i...liontrt,r semn/anom adsaxsonado[.. / suet petidsiont sies/peti sagitiontias seu/ler]im tertio lissatim /..ls an andognatt [ . . . / . . rictontias 'I l) 7-13.
Hestituer b\ionldu. Explir:aLions r.lir erscs possihles lrour su il. 7) et srrel (1.9). -\dverbe ('srj, rr.rv. gall. ,/rrr) « irinsi »? Conjonction? Particule réftéchie reposàol sur 'sruet1l. irl. Iadiin. ftirr. r'oir \'[. O'Brien citti.Érirr \\I 9ll s.) l ûdse:tsonuth)- '. <'1. udsogsona I a -1 et la sullixaLion de rntlernqrlos 7 at), Scns lxrssihlc « ainsi soient à lui celtes de ces feurmos qui appartiennenl à.\rlsaxoua»1l). sies « elles » suit un terhe qui pourrait êt.re pelirlsionl. Ce serait un désidérrrtil ll" pl. on -s.r.7e,/o d'un lhènrc lerLal peli- (cf. g U. or.-àedu «épargner». r, irl. ar'-crssi « il prenrl cn pi{ié. il épargne »). lequel esb saus doulc a recrrrrlirilre à la l. 1{) à l'inrpéraiif 2e sg. Sens possiblc : (sael con.i.) « si elles épargnent. éprrgne r:elles qui sc plaignent, e[c. ». l,a suitc est. a pproxirna l,ive rnent lrirrallcle arrx lignes 2 a li-l(1. Cette lrvpothtise suppose que -ds- rle petidsior rnarque uir -s sirllr!e (grrrplrie iaverse) On aurait ptr irussi cornparer
-
S0. Porrr ccs coütposés {rn -rnd, orr pe l. 0(rrüparcr gflll. /rdid,r i'dli a/.fl11 i closcenilâncr:, , tl tlniun n nItule, nâlrrrel , .= hrct. dlâI. drncn ( ùâtur( » (.J. Loth, nC \XXvl lt6, \\Xl\ 63 j H. Hamp, /IBCS XVI 279, qui pose àu choix. 'ûndo-r.rÈ, 'endo g?n-,' tule-lta .
lrogéniture
t r 7.3l
80
MTcHEL LEJEU§*E
et coll.
peli à gall. breL. pcd « combien » de 'À.ol-, ct. laL. quol (timbre -o- passé à -e-). )iclonlias 2b 13 : peuL être à restituer coneclonlias?
Nous passons au texte 2 b
l-6 de N.
aia... cicena,..2b1. Noms propres
; ci. aiia en I a, et Cicenenses
Holder.
ni 2b2. Sans doute négatiorr à voyelle longue
('na).
tianncobueO 2 b 2.
{
Le scribe rV esl, le seul à employer le Tau gallicum, valan[ -ts-. Il esL sûr que 6uels esL une forme du verbe être, déjà connue par Cham. 6uel-id : ce subj. 3e sg. thématique, 'bho-e-|, se présenl,e suffixé avec des par[icules diverses, -ld (cÎ. lc -/i)d relatif du v. irl., et Ie ydd partioule verbale du gallois, de .r'-dÀe d'après IJ. Hamp, Mélary1es Szemeréngi, Àrnsl,erdam 1979 I343 s.), et, -s, sans doul,e pour -se particule de phrase, v. irl, sech, el,a. Nous proposons d'analyser ce -s(e) comme la particule expliquant les désincnces relatives 3e sg. en -s du v. irl. (auj. encore utilisée dans le Conamara) : ôeres <'bere.t-s(e) «qui porte » (l'ancienneté de I'apocope dans -s/e,/ suflisant à justifier I'absence dc palatalisal,ion : C. Watkins sur as, 'esljjo, Ériu XXI 9), De ce fait, on pourra oomprenrlre ÛueO comme l'équivalen[ dc v. irl. ûess (accentué) « qui soil,, qui serait» (Thurn., Gr. § 787), ou üos (inaccentué, copule) (Thurn., Cr. § 802) - ou plus exao[errren[, de -/ess daus liicless « qui laissera » (Thurn., Gr. § 638) car notre verbe être semble être ici utilisé comme I'auxiliaire du futur des verbes faibles, cf. laL, ccu abo. Cette analyse de la IormaLion du lutur laible irl. n'est, pas accepLée par l,ous (en parL. Thurneysen), cÎ. les derniers travaux sur la question par E. (i. Quin, Eria X\lX 1978, 13-4 eL :\. Ila nrtnesber ger, BBCS XXVIII 1978-1980, 395 s. Ces autcurs sc sonL souvent deurandé quelle é[ait la forme du radical verbal dans le fuLur, thème ternporcl, ou lorrniltiorr norninale cornrne le participe ? Or lionnco- semblebien être urr thème temporel. Onpeutcomparcr gall.er r,lionc, diharyaf, « s'échapper, s'enfuir » et « délivrer », bret. moy. eL rnod. dionc, diank « s'échapper ». 0e verbe a normalemerrL un Lhème thématique cf. gr. aor. ëvêykov, irl, ro-icctt « j'aLteins » (avec exLension secondaire 91. Le'I- dc dihangal î'esL p.rs élymologique (plulôt dù uLr hiaLus) | il n'est donc pâs nécess{irc de poscr 'di'at$-?k- comrrre fait 1e Geiriadur; il sumL de supposer ^di ttk(o)-.
lt74l
LE PII)trB DU
,.
I.JT&ZAG
8I
du timbre -i-, ? ct. Thurn.). Sous la lorme 'onlr-, signilie r apporter r (irl. ro-acc) ; sous la forme '4lr- / enlc-, signille plutôt {se mouvoir » (intrans.). Yoir Ped. II 652-558, I 152, Pok.3l7. liOat/ias uolson 2 b 2/3.
A
uokon, comperer gall. gwall (aana doute de 'gunll, ci. guo- > gaaguarlhaf, etc.) r fautæ, erreur, mensonge, piège, etc. I el breL. gwoll r mal, méfait, danger ». Sur 'uel-eo-, irl. fcll r traltrise r. Iiùolias parall déterminer aorson. Il n'est pâs possible que liflqlîos æiL un th. en -d : ce ne peut êtrc qu'un [h. en -î I -id ou -ai. Donc, soit un nom d'ac[ion en -ld (r qu'elle n'échappe pâ8 au mâl de I'enaoroellement par lits- ») ou un pârticipe eî -to, -lA (« qu'elle n'échappe pas au mal de I'ensord.ams
celée r).
2 b 3-6.
h5
La suitc du textæ N s'organise apparemment sans verbe maiE evec le retour de certâins ligâtêurs (ne-s? ne-os1). L'interprétation est hès hâsardeuse, sauf peut+tre potur anlumnoE et uodercos,
3.
antumnos 2 b 4.
ir GI
r). D. le)
Ce semble bien être le correspoadant du gall. moy. annufr r autre monde, monde dee morts, monde souLenain » (voir déjà Et. Celt. X\l 1979, 174), de 'arule-dubno- (comp. de 'duüno' r monde r). On a déjà l'assimilation de nasalité -ôn- > -rnn-, observée daus v. irl. domun; d'aillours, -mn- ici ne peut être ancien comme on l'a vu poùr anuana. I-e -!- doihil B'interprét€r comme une sonore geminée (: 'and(c)dubno-1, ot simple (: 'an(dc)dubno-), nous ne pouvons Ie décider.
I h
ncpon
b il è b h I
I
I d L E d + h
2b4,2b6. rmortr ('neku, ici
Nom du
[hématieé au gén. pl. 'nehçon> nepon).
I.e celt. insulaire ne connalt, que le thème en -u-, au degré zéro, 'plcu- (v. irl. éc ; gall. angheu, brel. Anlou, anc. pl.). On doit cependant réserver la possibilite de comparer le pron. indéfini de thème 'nele.o- (v. irl. neclr, gall. bret. neb).
ponne 2 b 3.
Si ce n'est pas l'intê ersion megiquo du pécédetrt, ce serâit pEut-être le correspondant de l'interogatif correspondant à la question unde, v. irl. csn « d'ou ? », gall. moy. et mod. pon * oir ? » et r quard'l », v, gall, ponlpan. Le mot aurait ici lc sene relatif, « là où (se trouve) le monde infernal deg morts ). uodercos 2 b 6,
Délini (comme aussi anrumnos) per le gén. pl. subséquent nepo\ ce doit, êùre (comme onlumnoEl un nomilr. Eg. (Chém. ?). Ce ne peut
tl7sl
êtrc un verbe,
ti..)
MICHEL LEJEUNE CI
COI].
comrnc il a éié supposé pour uo-derc.e 1 a 6. Si c'élait un ndjectil composé (sur derÀ- « regarder »), on attendrait unc dérir.ation en -i- (type lat. imberbis). conrnre \'. irl. fodi'c adj. « visible, évident » ('rro-d(e )rk-i-). lJrc solution au problème rle la dérivation consisl,e à supposer que uo-dcrcos, lh. en -o-, es[ le composé d'un adj. th. en -o-, lercos : irl. de,'g « rouge » (rouge sombre. cou leur du sang ; cf. angl. durl;, eLc). Lcs adj. de couleu r d ortnent souvenL dcs Nonrs Propres en cellique : 1"loln (rouge), Donn (tsrun), Cior'-dn, eLc. Or le dieu des morts en Irlande cst, désigné par des épithètes : Craac[ « sanglant » lin Crom Cruach«le courbé sanglanl, »), ou « Donn ». Par conséquent Yo-dercos pourrai[ ôtre une épithète du même style pour le dieu des morts, « Le Rougebrun d'Err-bas », - La graphie -c- pour /g/ seraiL exacl,etnerrL parallèle à {- pour /d/ dans onlumnos, en positiol appuyée ; cl, anssi uercobrelo(s), arcanlodan(os) sur les rnonnaies lixoviennes. Obscur reste uode lneia ou uodelne.ia 2b516.
Conclusions.
On peuL a{firmer qu'il s'agi[ d'une déllxion érnanant, de personnes en procès (cf. barnaunom) avec un certain nombre de femmes. Deux d'entre elles senrblent avoir joui d'une réputaLion de sorcière. La tabletle intervient dono dans un conllit opposant peut-être deux corporations de magiciens, peuf être
disl,inctes par Ie sexe.
Si I'ac[e de delixio eL son vocabulaire son[ copiés sur un modèle latin, quelques notions religieuses propres au monde celtique : anlumnos, nom de l'Âu[re monde ; I/odercos, « Le Rouge », dieu des nrorts ; p.-ê. Adsagsona si c'est une diviniLe ; p.-ê. uidluo « magicienne » ou
il y a touL de même ici
voyante ». Il convienù d'ê[re extrêmement prudent sur l'éventualité d'un rapport entre le mor[ et la sit,uation humaine oir a été écrite la table[te. Si le mort s'appelaiL Gemmo (qomme semble I'indiquer un objet personnel ref,rouvé dans !a tombe), il est clair que ce nom est absenI de la tabletl,e. D'après les papyri magiques grecs, on pc,uvail, jeler la défixioo « dans la tomhe d'un morL depuis longtemps décédé, ou dans une fontaine inutilisée »; la défixio était accompagnée parfois d'une bague (Preisendanz-Wünsch, Papgri Graecoe mogicae I 190-193) - ce qui esL p.-ê. le cas ici. Il était normal donc que le nom du mort fùt complètemenL oublié au mornenI de la défixion. Sur le plan linguistique, notons parmi les apports essentiels : en phonéLique, la fermeture rle e, o, en i, u devant des groupes -nd- (insinde) ou ng(lungel) ; la Lransformation de la nasale labiale en wau au contact, d'une sonanle 1 de nouveaux exemples d'apocope (-bueï, p.-è, incors, digs). Graphi qlrement, on observe la tendance à substituer des sourdes aux sonores dans certaiues positions el, pour certaines articulations (d- inilial el explosif,
«
lt76)
LE PLO}tB DU I,ARZAC notés ,-) ; cf. aussi la yariaLion
V
83
latucialFlaLucia. Mais l'hésitation en[re -rn
et -n finaux n'â peut-être pas d'autre râison que I'adoption des graphies latines.
L'apport morphologique tient essentietlemenL à la déclinaison des
Lhèmes
str esi dans la preuve
de pro-
en -o-. Sur le plan syntaxigue, I'apport le plus
noms sullixés en gâulois : biiel-utu, lungel-ulon-id, eLc. Entn le lexique gaulois révèle ici de nombreux emprunts au latin, ce que laissait âtLendre le caractère meme du [exte : les thèmes verbaux /icio-, incila-, conecl-, dilig-, p.-e^ acola-; lilsa- de son côté serai[ emprunté à un
dialec[e italique diflérent du latin. Enfin,
nilig- serait non un
emprunt,
mais un calque dv lat. defigo, ce qui n'excluL pas que le simple (dig-./ ait, pu être employé dans la magie gauloise.
P.-Y. L.
11771
APPENDICE
LA PNE@RE DÉCI,If,AISOf, Bot.
:
Grand bronze de Botorrita, dans Beldisca I (Sâmgosse, 1982).
CEIJTISUE
: A, Beltrân & A. Tovâr,
Conlrcbio
: H. Le§.is & H. Pedorsen, A concise compotalioe cellic gîommot (GôttinBen, 1939), Cellib. : M. Lejeune, Cellibetic@ (salamanque, 1955). CCCG
CIIC : R.A.S. Màcalister, Cotpus i,tscîiplionum insulqrum cellicetum I (Dublin, 1945).
Do. : G. Dotl,in, I-@ longue gauloise (Paris, l9l8). GOI : R. Thurneysen, A grammqt of old itish (Dublin, 1946). GPN : D. Ellis Evâns, Gqulish peÉonal nomes (Oxford, 1967). Larz. : Plomb du Larzac (ci-après, p.95 sv. ; LaM. M et LaIz- N : portions du texte dues respectivement aux mains M et N. Leponl,: M. l,ejeune, Leponlica (Paris, l97l), MLH : J. Untermânn, t. I (\Viesbaden, 1975) des Monumenta linguqrum hispanicarum.
PID : J. r hatmough, t. lI (camtridge USA, 1933) des Praeilalic dialecrE of ltal|). ffIG : M. Lejeune, t. I (Paris, 1984) d! Recueil des insffiptions gauloises Wh. : J. lvhatmouèh, The d.ialects of ancient Gaul (Câmbridge USA 1949195r ; rééd. 1970). Le plomb du Larzac, ou il n'est question que de lemmes, se trouve nous apporter des informations inatLendues sur la flexion des thèmes en -ô en Gaule aux âlentours de * 10o, et incite à une mise au point sur ce parâdigme nominal en celtique ancien. DON NÉES,
Dans le tableau ci-âprès, les données gauloises (III), les unes ânf,érieure§, les autres postérieures à notre ère, sont encâdrées d'un côté par les données lépontiques (I) et celtibères (II), les unes et les auLres antérieures à notre ère, de I'autre (IV) par les finales que restitue classiquemerL (CCCG; GOI) comparée du celtique comme origine des formes casuelles irlandaises médiévales et modernes; de sorte que le tableau se lit (en gros) chrouologiquement de gauche à droite. En I, II, III ne sont presentées (er italiques) que des finales épigraphi quement attestées; il n'es[ pas donné d'indications sur les quantités rrocaIiques, celles-ci ne se trouvant jamais notées dans les écritures celtiques dérivées de t'ibère (II), de l'éLrusque (I, et, pour I'Italie, III), du grec (III), du latin (tardivement II, et III). En revanche en IV (or) il s'agit, de res[itutions), les voyelles longues ont été signalées oomme telles lorsqu'en syllabe
la grammaire
t88l
IJ6
MTCHEL LEJ[:U:{E
finale elles étaient suivics de consonne non nasale (c'est-à-dire dans les conditions qui les préscrr-aient dc ['amuïssement), Dn I, II, III, pour l'acc. sg. et le gén. pl., les flottements entre -m et -,. (r'oir ci-dessous, p. 135, § 20) relèvenl de I'histoile phoné1,it1ue ct sonl. sans pertinence nrorphologique, d'ou nol,re symbolisation -m/-n. L'ordonnrnce verl,icale du tableau néglige eL le nombre duel et les cas tocatif, loca[if et, ablaLif. sur quoi nous ne savons ricn ou rien de sûr. [[ndiquons enlin que nous avons laissé de cô1"é. parce qu'elle est de seconde rrrain, l'inforrnation procurée pâr Pausanias X 19, ll : irqrov rè dvopcr ïot
ll
III
Celtib.
Gaulois
-t _a4
IV 'Protogaélique
,-a
-(,9
-unt6
-aml-anro puis
-os6
-asl2 -aira
-im/-inu
-en ou
puis -iasr8
'-ids'l
puis -ir5
'-i24
puis -ial6 -.Is
'!11
'-d(n)s
-os§, -o$18 Gén.
98
?
puis -onoml-anonrs
Da[.
-ubo2o
Instr.
-abizt
'-om25
-abi( s)
RÉFT:RENCl'5.
l.
Fréquent pdI-À
« tombe » (P1D 268 ; etc.) ; noms de femmes ( P l D 321 : uENra ME! ELrKNÀ, ,rÉulx,r xn,rsanlxx.r,; etc.), 2. p.rr.,ru ct IRUTAM en I'1D ll00 (désignations dc sbructures funéraires). 3. Noms de femmes (PID 269 : sr-.lNrlr vER(aLÀr;304 : se,rsurer).
t89l
rorrs o'Éfyuor,octE GAULoISE
hks
4. Ainsi désormais
-et -a d :cn. ,læ '
tas
=8,'.
1).
(F trlre !F ùi-al"Dr
l g.. F PôI i lnâIt t q"'il
,3?l f{,'
Bl, l. 7, lire CoiTiCa «haec tessera »)1 ainsi (toponymes sur monnaies)
Co-iTiCa t tessera hospitalis» (Cellib.85, e[c.; en
ia
ConTeiPia (MLH L75), leTaiÉama (A68), etc.
5, Air.si ÉTarh CoiTiCarh «eamdem « decumam » (Bot. Al0), etc.
tesseram
» (Celfiô. 81, l.
6),
TeCamelam
csf dc
-Ë.
87
:
6. Ainsi (toponymes sur monnaies) éeCoTias loCas (MLII À77 : monnaie de Segontia Langa), etc. - Mais d'autres linales en -os, à Villastar (Celüià. RI) et à Botorrita, ne sont pas nécessairemen0 à ce cas (nomin. et acc. pl. a priori pensables; mais contextes obscurs). 7. Des Iinales en -oi de BoL. lmaénai A2, etc.) pourraient appartenir à
dat. sg. 8. Rien ne donne à croire qu'à Villastar (Cellià. Rf), ARAIANOLI appartienne à la lre décl. 9. Fréquen[ : anthroponymes dans épitaphes (nIG G-f06 oucylroourc xoucràpouvrc ; e[c.) ou dédicaces10. Un exemple ceriain à Todi (dernier tiers du - rre s.) : r,oxrx «tornber (Lépont, § 12; de - loghd-); un autre possible à Saignon (date inconnue i en tout cas, avant -50) : . . . pr.ocrlxa.vl | . . . (EfC G-150). 11. Vers { [00 en Larz. M (pas d'exemple en Larz. Iü) pour les thèmes erL-d: seuerim ( 1a8,2a9,2b 10-11), acc. de seuera (1 a12, 1 b 10), etc.; pour les thèmes eD -id : licialim (1 a 5, 2 a 6-7, 2 a 9-10), acc. de liciolia (2b5), etc. Seule apparente exception '. (an)and,ognam (2af0,2all) : mâis s'âgit-il d'un thème en -ll ? 12. Un exemple certain à Montagnac (RIG G-224ll dans la plus ancienne inscription gauloise (vers ou âvant 200 ?) : aÀroovrea4 ; un exemple possible à Briona (seconde moitié du -ttes'.iLépon. §l5) si...rour^s[... y est bien le premier élémeut d'un syntagme signi0ant r ciuitatis iussu ». 13. Vers f 100 en Larz. .tvlr pour les thèmes en -d (adiegias I a ll, gén. de adiega I a 14; paullias 1 a 12, gén. de paulla I a l0; etc.) comme pour lee thèmes en -id (florucias 1a l0,gén. de olalucia 1b 5;etc.);en Larz..ff exemple seulement pour un thème en -ia (Ii0olios, 2 b 2-3). - Ceci rend plausible que, dans la signature de potier (Do. 58 : Wh. 175; da[e incertaine) reTlugenos sullias,le nom du père ait été Sul/o (idée de Hertz reprise par Thurneysen, GOI p. 188; cf. cPl{, p. 471). - Ceci rend possible que, dâns les grâllites de Bibracte (.BIG G-235 à 255; Iin du - re' s.), certains génitifs en -la6 aient appartenu à des noms en -a. - Et voir aussi add. eu fin d'article. 14. Dans une série d'épitaphes du - lr€ s. à Beaucaire (âIG G-163) et dans le Vaucluse (G-124, -135, -146, -153), noms de déIuntes au dat. en -dr (p. ex. ecxn lar pÀavàoourxouvrcr G-146). 15. A partir, approximativement, de - 100 apparaît (en fait, dans des dédicaces à des divinités féminines) une finale -i: dans le première moiLié du I0r 8. à Vaison (p1Àr1oag.r.BlG G-163); au + ter s. à Lezoux lrosmerti: des
te0l
88 È;C
MtcHEL LEJEI]\E
XV-I,
1977,
p. 111 sr'.) et
(brigindoni. Do. 38
:
Wh.
(si
le norninatif était en -ona-) à Auxel-
160).
16. À Charnalii:res (DC \\'-1. 1977, p. 156 sv.). üri7.lia anderon tpar le pouvoir magique des Iufernaus » : instrumental prohable d'un nom d'action err -lc- (conrme en postule I'irlandais : GOl, p. 449). 17. Les nomin, pl. en -as qu'on renconlre, p. ex,, dans les comptes de potiers de la Graufesenque sont à assigner beaucoup nroins au substrat gaulois qu'à l'ér'olul,ion propre du latin vulgaire \licuios. parutas, eLc.). 18. .\vec graphie de sifllani.e locl-e, à 'fodi (dernier tiers du - tte s.) : ,rnrue,§ (I-lponl. .§ l2), désignation d'unc strucl,urc funéraire; avec graphie dc sifllante norrua)e, en Larz-. l/ (vers f 100) : ür das mnus... (l b 7) « in duas mulieres... », 19. Aucun exernple de gén,
pl. de Lhèrue en -ri n'était oonnu pour le gaulois jusqu'à ce que l,arz. .lI. rers i 100, nous apporte une série de finales ei -tnom (.bnonom I a I « mulierunr »; eianom I a 2 « earum »; etc.). 20. A date gallo-grecque, y),aveuxa6o (IIIG G-6.1), pox)'oroua6o (G-6ô), avôoouvva6o (G-fll.l). vaga,ror,ra6o (G-2011), peut-être Iou]Àctror6[o] (G-184).
21. En Larz.,l1, instr. f. pl. cloôd (ou eiabi2 lb9) en regard du gén. f. pl. elanom (ou eionorn ? I a 6). 22 à 21. Ët marge du paradigme nornral des rènres en '-ri du vieilirlandais (symbolisé pâr trdlÀ <'lôla <'leul{i « peuple »), nos grammaires expliqucnl, l'irrégularité du nom de la « feurme » par son caractère (par[ielleme»1,) nonosyllabique, et, privilégienl, les informations émanant de ben par rapport aux infornrations émananl- tle ftiolà. Nous ne les suivons pas duns notre tablcau, oir figurent. seulenent les restiLutiols appelées par lc paradigme régulier.
22. I-'accusatif lriaillr adrneL indilléremment des anLéoédenl,s 'tôten el 'lolin. Le choix de '-en\CCCG,00l) est Iié à l'explir:al.ion de ôeh (antécéden[ 'beten, non 'benin),
23. Ici, la C'-trinc reçue est bien obligée de séparer I'explication du monosyllabe (mnri inplique 'ünas) et. celle des polysyllabes (lüailÀe implique 'lôtids).
24. Ici encore la doctrine reçue doit distinguer le problème de mno{ (intpliquant 'bnol) el. cclui des polysyllabes (ldoillr implique 'lôli). 25. En fait, ni tiurbre (o ou o?) ni quuntité (longue ou brève?) ne sont, assurés, nrais seulerncnl, lc caractère uronosyllabique de l'ancienne finale. D1§CU§§IO,\'S. Les trois nouvcautôs qu'apporle le plomb du Larzac sont de caructères et d'époques difTércntes. l,'une (gén. pl.) n'es[, pournous, pus daiable /,4,,); les deux autres sont, de date hisl,r-rrique (,8, C,/.
t9l l
89
NOTES D,ÉTYMOLOCIE CAI]LOISE
A
I)u paradigme i.e. des thèmes en -d (idcntiliable dans les langucs non anatoliennes), un des cas donL Ia finale es[ le nroins bien é[ablie est, le génitif pluriel.
Là ou elle pourrait, s'être conservée, on [rouve, postulant soiL '-dnr (v. sl. -ri) soit .-om (lit. -i!, Iette -u, v. norr. -a), soit l'un ou l'autre (v. irl.), une terminaison qui, dans chacune de ces langues, est identique à celle des Lhèmes en -o-, et dont on ne saiL dans quelle mesure ello ne leur est pas emprunl,ée.
Ailleurs (outre Ia dériva[ion adjectivale cn '-s,ho- de l'arnrénien), on a t-d-sdm (grec, osco-onrbrien, latin), soit -â-rdm. des innovations du type soit Cette dernière es[ cornnrune à tout l'indo-iranien (skr. -dnam, a7-. -anqm, ÿ, p, -dndm), et a un écho dans un secteur du germanique occidental (v. h. a. et v. sax. -ono, en regard de -o en v. angt.). ll apparaît désormais que le r:eltique est ici part,agé, courne l'esI le germanique. I'innovation '-ri-no'm sc manifeslanl. en gaulois. r)ais non en gaélique.
B
En un premier l,ernps (non datable), une diphLongue finale '-d-i (au dal.. sg.) passe en gaulois à -di et. devient, pareille à '-di ancien (parfaiL le sg.). IJn un second terrrps, cet, -ai se monophiolgue en -i (événement, qui sc siLue dans la première moitié du - Ier s. : ci-dessus, 14, 15). La dédicace de Lezoux (ci-dessus, 15) esL exemplaire en oe qu'elle présente lc nrêrrre -i comme âboutissement de '-oi (le sg. ieuri), de t-di (dat. rosmerli), de.-gai (dat. rigani). Cette coalescence, au daL. sg., des thèrnes en -a el, des thèmes en -i a sans doute {acitité par la suite I'inlrusion (C,/ de finales (acc. sg., gén. sg.. instr. sg.) de thèmes en -i dans Ia déclinaison en -ri. I-a monophtongaison -ai > -i en finale absolue ue conccrne que les linalcs [ones) de polysyllabes. Sous le ton. dans les nronosyllabes, la diphtongue a dù subsisl,er, C'est au noins "e qu'on peut inférer de I'irlandais : daL. sg. mno,i
(a
«
mulieri » en regard de dat. sg. lüail,h
1
protogaéI.
'lôli
«
populo
».
(: L'analogie des Lfièmes elr -i se mâûifeste à l'acc. sg, ('-rm substitué ir .-tim). au gén. sg. ('-yds substitué à .-ds) el, à I'instr. sg. (.-yd substit.ué ri '-â) ; cI. skr. rleui lderî.m ldeoyâs ldeo.rTri. Notre prenrier l,érnoignage (Larz.) date de f 100, Mais terminus pos[ quen : pour le génitif (ci-dessus. 12) seconde moitié du - Ir€ s., pour l'accusatif (ci-dessus, l0) premièrc Inoitiè du - ler s., en sorte que le changemenl auraiL pu largement. précéder lr première appariLion de -im, -ias dans nos Lextcs. La solidariLé de -im et -ias en gaulois est une raison de préférer désormais '-in à '-en pour l'acc. sg. gaélique de Lype Lioilà (ci-dessus,2l).
l92l
9(-l
MICH F:I, LEJEI]NE
t) 'l ant pout le gaulois que pour le gaéliqrre. une série d'apparentes e\ceptiorrs à la flexion régulière des Lhèn1es en -c résultc de la méconnaissance d'un
petit, groupe de [.]rèrucs cn -d (plus anciennernent, en '-a). analoguc au Lvpe
lal. ittrligena < . -!le.tù) / gén. pl. ittdigenum < .-gen(a)-ttm. u) Et Larz. -ll. 2 a 10.2a 12. ?h 12. âcc. set. en -orr pour irrrpliquant un nonrminatif 'ondo-gnà
atdognont.
< 'lttlo gna {« indigena »).
à) Du rrorn de la « lemrne », nous ignorons si sa llexion s'organisait en gaulois. comrne elle le lait, en irlanrlais, autour d'un double thème 'g.enai'g,,tttl-. I-e secourl seul (bna-) nous es[ fourni (l,arz.:11 1a 1) parlegénitif pluriel ürronorr (aligné sur celui des l,hèmes en -a). c./ \Iais
il cst clair
qu'en irlandais le paradigme hérité du rronr dc lil
fcmnre » (norrrirr. 'g,"erra > 'bettd> ben', acc.'g'"tr(a)-tp>'hetren> bein; Èén. 'q'",rrr. > rrrrrri) é[,ail, assez différenl de celui des tlèmes cn -d pi)ur riclrapper aux allérations anulogiques dc ce dernier, Lesrlites altéraLions (inf'luelce des l,hôrncs en -i) sont peuL-êl,re à assigner ri rrue plrirse très anciennc du proto-gaélique. à un uronrenL où'-ù ('Lenci) el '-o ('loula) él.aierrt errcore dislincts en finale absolue.
«
lln lait. deux arguments ont été alancés er fâleur d'un ancien'-err (non '-ûr) de Io décl. à I'acc. sg. (/;O/ § 296) : qu'on ait üein e[ rron .'àirr. ioil et non "lrril, Mais Ie second exenrple appelle la nrêrne explication que le lrrerrricr;ce nonr de Ia « volonté » esl un ancien 'lo1». ressortissant tru pel,il groupt, des thèn]es elr -d.
d7 On notera enlll l'éLrange appréciation de r\ri!:\À comme nonrin. sE. i)insi. e\pressénrerû. CCCG § 290. (;O1 § 296) rlans la bilingue oganriquelalirre CIIC 362: si l'épitaphe lltine s'énonce âu nonrina[if. col]lle il est
nonrral f-{I'17O,all,l FILl.1 (,'I'.\'.1(;,YIJ. l'épitrphe ogamirlue s'énonce (cournlc lolrles les aul,res sans exccptinn) au $énit,it (-srronlcls tsu;uxÀ r:lr^-r(i\l):apposé r\ l'inconteslable génitiI -\\'ITorriiris (reconnu cotttute l,el, GOI. il,id.). lc rnot « Iille» doil être. Iui aussi. entendu aù génilif, donc lu lrarlitionnelle l-ient à l'idée que le génitil devrait ôtre ici en -ios; c'est une Iois. encore, nrécorrnaîl,re la spécilicité des noms en-ri(en l'espèce. 'cti-qena). Ccpcndanb, t.ô1, dans 1'hisl,oire rle l'irlandais, des rnoLs irrégulicrs oomûre lol ou ittllett oût tendu. sous 1'action de I'analogie. à ôtrc largemenL récupérés par le paradigtre de prerrrière déclinaison.
,tI)I)t:
-\'
DI: .v
.
l-a poLerie [etrnel lJû de Ia (iraufeserrque est, égarée depuis plus d'un rlerni-siècle, et, Ie graflil.e qu'ellc Jrorte n'est éludiuble qu'à parLir du cliché Herrnet. heurcuscrnent, fort net (p. ex.. I-ëponl, pl. lX). - Le sccond moL t93l
xorrs n'ÉryuotoclE
Elp. d'ua tFpe
Er. Ien ttffiiI Èla
Hrr:
cÀuLoIsE
91
a d'abord été lu (par Hermel,, et après lui) luritus. - Lecture une première fois améliorée par R. Marichal \CRAI 1971, p. 204) en lubitus ou lubites,
ce qui orientait vers la racine *leubft-; d'un verb e * lubh-yo- on a, par ailleurs,
à La Graufesenque et à Banassâc, un impératif présent 2e sg. luüi et un subjonctil présent 2e sg. lubiias (Marichal, iüid.) ; de ce même verbe « rimer », M. Lejeune reqonnaissait dès lors en laàilus une 3e pl. de prétérit (-Léponl., 1971, § 16) et L. Fleuriot, préférant lubiles, y reconnaissait une 2e sg. d'optatif moyen (.É1. Celf. XVI I, 1980) p. 123). - Une nouvelle amélioration de lecture m'est obligeammenI communiquée (1984) par R. Marichal : c'est, firalement, luàilias qu'il faut lire. I1 pourrait alors s'agir du gén. sg. d'un mot 'luàilo de première déclinaison, en rapport, avec * lubh-go- « aimer » : soit nom d'action (comme, probablemenl,, *briAla, ro-smerta, etc.) «amoris», soit (plutôt?) participe passé féminin « amatae ». L'estampille du potier Germanus, au revers, situe ce nouvel exemple de génitif en -ios dans le troisième quart du aler s., c'est-à-dire une génération environ avant le document du Larzac,
l:sr XI. L.
iti ûi, 'üla.
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i.lcsl -t ;ET
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TÀBLE DE§ MATIÈRES Pages
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Pr,oùrs DU I-ARzÀc. 1
l0 24 24 26 28
3l 40 44 61
AppnNorcu.
La prenière déclinaison cel[ique
85