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DE
L'ÉCOLE
FRANÇAISE
DE
ROME
153
SÉGOLÈNE DEMOUGIN
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDI...
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COLLECTION
DE
L'ÉCOLE
FRANÇAISE
DE
ROME
153
SÉGOLÈNE DEMOUGIN
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS (43 av. J.-C. - 70 ap. J.-C.) PUBLIÉ AVEC LE CONCOURS DU CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L'UNIVERSITÉ DE PARIS I
ÉCOLE FRANÇAISE DE ROME PALAIS FARNÈSE 1992
- École française de Rome - 1992 ISSN 0223-5099 ISBN 2-7283-0248-7
Diffusion en France: DIFFUSION DE BOCCARD 11 RUE DE MÊDICIS 75006 PARIS
Diffusion en Italie: L'« ERMA » DI BRETSCHNEIDER VIA CASSIODORO 19 00193 ROMA
Stabilimento Tipografico « Pliniana » - Selci-Lama (Perugia) - 1992
INTRODUCTION
Depuis plus d'un siècle, les enquêtes prosopographiques ont été déve loppées par les historiens de la Rome antique; combinant des sources dis parates, elles ont formé la base solide du renouveau de l'histoire sociale et politique du monde romain. Elles ont permis une meilleure approche des composantes de la société et des mécanismes qui la meuvent, et une autre compréhension de leur évolution '. Cette déjà longue tradition a été illustrée par des noms connus, F. Miinzer, E. Groag, A. S te in, H.-G. Pflaum, pour ne citer que les disparus. Cependant, on doit admettre que, jusqu'à présent, et sauf exceptions, les études entreprises dans ce domaine ont surtout privilégié une strate bien particulière, située au sommet de la hiérarchie sociale, l'ordre séna torial. Il nous a semblé plus intéressant de consacrer une enquête exhaus tive à un autre ordre romain, l'ordre équestre2. En effet, par contraste avec l'ordre sénatorial, les autres couches sociales ont été plus négligées, sans que l'on puisse toujours invoquer, pour expliquer cette situation, les lacu nes de la documentation; bien réelles, elles n'expliquent pas tout3. L'ouvrage présenté ici s'intègre dans un ensemble de recherches sur l'ordre équestre impérial dans tout l'Empire romain; mais, pour des motifs évidents, il était impossible de publier tous les résultats obtenus. C'est ainsi que je me suis attachée à une période restreinte, l'époque julio-claudienne, entendue au sens large, de 42 av. J. C. à l'avènement de Vespasien, en 70 ap. I. C. Il est inutile sans doute d'insister sur l'importance de cette aire chronologique, où se défont lentement les structures républi caines, tandis que surgissent celles de l'Empire. Dans ce cadre précis, l'histoire d'une strate sociale bien définie s'appuye nécessairement sur l'établissement des biographies de chacun de ses membres. Cette Prosopographie des chevaliers julio-claudiens en constitue l'auxiliaire indispensable. Mais contrairement à nos prédécesseurs4, qui
1 Voir les considérations de Cl. Nicolet, OE 1, pp. 147-155; OE 2. pp. IX-XVIÎ; id.t in Des ordres à Rome, Paris, 1984, pp. 7-21. 2 S. Demougin, L'ordre équestre sous les Julio-claudiens, Rome, 1988. 3 Ead., op. cit., p. 5. 4 Ead., ibid., pp. 6-9.
2
PROSOPOCRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
avaient centré l'essentiel de leurs réflexions sur quelques groupes particu liers, sélectionnés dans l'ordre équestre, nous avons répertorié tous les che valiers connus; nous avons tenté d'établir le corpus le plus complet possi ble de toutes les personnes qui possédaient la dignité équestre sous les Julioclaudiens5. Il comprend tous les équités certi, au statut incontestable. Nous nous sommes attaché aux individus, dont nous avons voulu établir un Catalogue, sans présenter toujours une publication de toutes les sources disponibles. En effet, nous n'avons pas seulement étudié les che valiers les plus illustres, comme Mécène, Séjan, ou Burrus et tant d'autres, qui ont déjà fait l'objet d'études nourries; nous nous sommes contenté d'en rappeler le rang, puisque leur biographie était bien connue par ailleurs. Les notices que nous leur avons consacrées sont donc brèves. En revanche, nous nous sommes intéressé surtout aux chevaliers placés le moins haut dans la hiérarchie de l'ordre équestre: officiers ou dignitaires locaux, ils ont moins suscité l'attention. Il nous a semblé qu'une présentation chronologique s'imposait6, mal gré les difficultés inhérentes à ce type de classement. Ainsi, par exemple, en nous bornant à la période julio-claudienne, nous devions faire une sé lection parmi les chevaliers entrés dans l'ordre sous Néron, et connus sous Vespasien. Nous avons retenu les équités qui avaient parcouru la plus grande partie de leur carrière avant l'avènement du dernier Flavien. Nous avons voulu aussi mettre l'accent sur les données purement biographiques. Dans ce but, le classement adopté se fonde d'abord sur les dates — connues ou présumées — de la vie de chaque chevalier. Ainsi, pour ne prendre qu'un exemple, C. Sallustius Crispus, mort en 20, a été inséré à cette date, parmi les chevaliers de l'époque de Tibère. Il est vrai que des repères chronologiques aussi précis manquent le plus souvent; il en est pourtant d'autres, comme la date d'obtention d'une fonction offi cielle. Nous les avons utilisés comme base de notre classement. Les chevaliers qui entrent dans cette Prosopographie sont nombreux; cela nous interdisait de développer des notices trop longues, qui auraient alourdi considérablement notre ouvrage. Dans un souci de clarté, nous avons opté pour une présentation simplifiée, qui suit toujours les mêmes règles. La mention de chaque personnage est suivie de l'ensemble des réfé rences antiques qui établissent le rang. Si nous avons cité dans leur intc-
5 6
Dans l'ouvrage, sauf exceptions, toutes les dates s'entendent ap. J.-C. S. Demougin, OE, p. II.
INTRODUCTION
3
gralité les sources littéraires, nous avons fait un autre choix pour les ins criptions et les papyrus. Nous avons ainsi renoncé à citer in extenso les textes des documents épigraphiques; nous en avons extrait les cursus équestres, transcrits dans Tordre même où ils sont gravés sur les pierres, en séparant clairement chaque fonction exercée. Mais nous avons toujours donné le texte complet d'une inscription, quand il était nécessaire d'en discuter la restitution, ou d'en proposer une interprétation différente de celle de nos prédécesseurs. Nous avons aussi reproduit les dates qui appa raissent si rarement dans les sources. Pour les documents papyrologiques, nous y avons isolé l'indication des fonctions dont les chevaliers étaient titulaires. Il était cependant difficile de reporter intégralement les nombreuses mentions, de plus en plus abon dantes, que nous possédons sur les préfets d'Egypte. D'ailleurs, l'ensemble des références figure, de manière tout à fait complète, dans les travaux récents de G. Bastianini7. Dans les notices des vice-rois d'Egypte, nous avons fait état de deux rappels essentiels: la première attestation et le dernier témoignage daté de leur présence dans la province. La bibliographie moderne qui suit comprend d'abord les références aux grands recueils, Prosopographia Imperii Romani dans ses deux édi tions, et Realenzyklopadie avec ses notices individuelles. Elle mentionne ensuite les livres ou les articles qui ont apporté un nouvel éclairage sur l'un ou l'autre des personnes figurant dans notre catalogue. Nous n'avons pas voulu accumuler les références répétitives à des ouvrages qui se con tentent de refléter la communis opinio; elles encombreraient inutilement les notices. L'ouvrage, achevé en janvier 1985 e, et servant de fondement à notre synthèse sur l'ordre équestre julio-claudien, n'a pu être complété par la bibliographie parue postérieurement à cette date. La fiche individuelle de chaque eques Romanus expose d'abord le statut et analyse la carrière suivie. Elle propose ensuite une datation qui se fonde sur tous les éléments, internes ou externes qu'il est possible de tirer des documents parvenus jusqu'à nous. Nous nous proposons d'explorer le champ de l'histoire sociale; il faut donc insister sur les données qui font le mieux connaître la composi7
G. Bastianini. Listà dci prcfetti d'Egitto dal 30 a. C. al 299 p. C , ZPE, 17, 1975, pp. 263-328; id.t Listà dei prcfetti d'Egitto dal 30 a. C. al 299 p. C : aggiunte e correzioni, ZPE, 38, 1980, pp. 75-89. Sauf exceptions, nous n'avons pas cité O. W. Reinmuth; A Working List of the Prefects of Egypt, 30 B. C. to 299 A. D., BASP, 4, 1967, pp. 76128, ni R. E. Bennett, The Prefects of Egypt, 30 B. C. - 69 A. D.. diss. Yale, 1970. * Ainsi, le recueil Epigrafia et Ordine sénatorio, paru en 1984 à Rome, n'a pu être utilisé dans son entier; j'ai seulement cité les tirés-à-part qui m'étaient parvenus.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
tion de Tordre équestre et les milieux d'où sont issus les chevaliers. Dans cette perspective, nous avons prêté une attention scrupuleuse à l'origine géographique des chevaliers, que nous avons toujours essayé de préciser, malgré les incertitudes qui demeurent. Cette enquête s'accompagne de re cherches onomastiques. Cependant, il est superflu d'insister sur les limites de ce type d'investigation; nous ne les avons pas menées, sauf exception, pour les personnes qui portent des nomma impériaux, les Iulii et les Claudii. Nous nous sommes enfin penché sur les parentèles, les liens matrimo niaux, les relations personnelles, qui permettent de situer chaque chevalier à la place qui était réellement la sienne au sein de l'ordre équestre. Ainsi, notre vision globale de Tordre équestre résulte des analyses issues de cette Prosopographie qui ne rassemble que des notices individuelles.
LISTE ALPHABÉTIQUE DES CHEVALIERS JULIO-CLAUDIENS
N°
A
715 714 19 42 272 11 250 709 255 592 672 242 205 426 535 107 133 716 552 21 210 20 55 671 464 337 338 339 134 135 689 123 340 622 490 225 226
Q. ACM QUINCTILIANUS M. ACILIUS SILO C. ACLUTIUS GALLUS AELIUS GALLUS L. AELIUS SEIANUS L. AEMILIUS PAULLUS AEMILIUS C. AEMILIUS FRATERNINUS AEMILIUS HABETUS AEMILIUS IUCUNDUS AEMILIUS PACENSIS M'. AEMILIUS PROCULUS AEMILIUS RECTUS L. AEMILIUS RECTUS AEMILIUS RUFUS Q. AEMILIUS SECUNDUS L. AEMILIUS TUTOR [.] AESCIONIUS CAPELLA SEX. AFRANIUS BURRUS C. AGRIUS ALBINOVANUS PEDO ALBIUS ALBIUS TIBULLUS P. ALFENUS VARUS ALLEDIUS SEVERUS M*. ALLENIUS CRASSUS CAESONIANUS [.] ALLENIUS STRABO Q. ALLIDIUS M. ALLIUS RUFUS Q. ALLIUS RUFUS ALPINIUS MONTANUS M. AMBIBULUS P. ANCHARIUS C. ANICIUS CAESIANUS P. ANICIUS MAXIMUS L. ANICIUS PAETINAS L. ANICIUS PAETINAS
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
585 333 551 656 206 623 520 596 A 641 45 703 572 624 601 644 625 491 243 202 22 341 616 76 113 289 422 329 268 684 470 529 521 136 528 662 321 511 342 48 69 343 556 125 344 201 717 59 58
M. ANNAEUS MELA L.? ANNAEUS SENECA ANNAEUS SERENUS M. ANNIUS FAUSTUS ANNIUS RUFUS C. ANSTITIUS PANSA ANTON IUS ANTONIUS ANTONIUS HONORATUS ANTONIUS MUSA L. ANTONIUS NASO ANTONIUS NATALIS C. ANTONIUS RUFUS ANTONIUS SILO ANTONIUS TAURUS L. ANTONIUS ZENO APELLES APOLLONIUS L. APONIUS L. APPULEIUS P. APULANUS SABINUS ARELLIUS FUSCUS ARE1US (C. IULIUS) ARMIN1US M. ARRECINUS CLEMENS M. ARRECINUS CLEMENS A. ARRIUS PROCULUS [.] ARRIUS SALANUS ARRIUS VARUS M. ARRUNTIUS AQUILA ARRUNTIUS FLAMMA ARRUNTIUS STELLA [-1NIUS ASIATICUS ASIATICUS ASINIUS POLLIO ATANIUS SECUNDUS Q. ATATINUS MODESTUS SEX. ATELLIUS PAETUS ATHENODORUS CALVUS C. ATILIUS GLABRIO Q. ATINIUS MURRA [-]US ATTICUS Q. ATTIUS FRONTO L. ATTIUS LUCANUS AUFIDIENUS RUFUS C. AUFIDIENUS VILLUS [.1 AUFIDIUS P. AUFIDIUS
LISTE ALPHABÉTIQUE
130 57 565 327 554 311 137 138 288 718 232 440 413 60
T. AUFIDIUS BALBUS T. AUFIDIUS SPINTER C. AUFUSTIUS MACRINUS C. AVILLIUS FLACCUS AVILLIUS QUADRATUS SEX. AULIENUS P. AURARIUS CRASSUS [.] AURELIUS M. AURELIUS M. AURELIUS AN[-] M. AURELIUS COTTANUS L. AURELIUS PATROCLUS [.1 AUSPICATUS C. AUTRONIUS Β
37 139 345 492 698 719 346 696 712 140 204 548 347 141 335 348 72 349 350 720
C. BAEBIUS P. BAEBIUS Q. BAEBIUS C. BAEBIUS ATTICUS L. BAEBIUS AVITUS L. BAEBIUS BALBUS CN. BAEBIUS CELSUS L. BAEBIUS IUNCINUS BAEBIUS MASSA P. BAEBIUS TUTICANUS BARBARUS BARBARUS M. BARRONIUS SURA M. BENNIUS RUFUS BETILIENUS CAPITO M'. BETIUS BURIANUS L. BLATIUS VENTINUS L. BRUTTIENUS L. BRUTTIENUS Q. BURRENUS FIRMUS
C 351 52 142 39 626 493 671
M. CAC1US CERNA Q. CAECILIUS Q. CAECILIUS Q. CAECILIUS ATTICUS L. CAECILIUS SECUNDUS SEX. CAECILIUS SENECIO C. CAECINA TUSCUS
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
116 238 473 583 721 700 312 711 352 290 431 722 713 723 724 598 432 621 494 725 353 118 726 605 419 727 53 143 704 428 542 485 115 476 477 527 144 617 568 354 645 291 418 23 313 674 494 A 538
L. CAEDICIUS CAELIUS CURSOR CAELIUS POLLIO CAESELL1US BASSUS L. CAESIENUS FIRMUS C. CAESIUS APER C. CAESIUS NIGER SEX. CAESIUS PROPERTIANUS N. CAESIUS SENECIO T. CAESONIUS PRISCUS Q. CAICILIUS SEPTICIUS PICA CAICILIANUS M. CALIDIUS BALBINUS L. CALPURINIUS FABATUS L. CALPURNIUS FRUGI M. CALPURNIUS TUTOR SEX. CALVARIUS T. CAMURIUS IUSTUS L. CAMPANIUS FLACCUS P. CANINIUS AGRIPPA [.] CAPITONIUS [-] C. CAPRIUS C. CARISTANIUS FRONTO CAESIANUS IULIUS Q. CASCELLIUS LABEO L. CASSIUS CERIALIS CASSIUS CHAEREA M. CASSIUS DENTICULUS A. CASTRICIUS C. CASTRICIUS CALVUS [. CA]TILIUS LONGUS CATONIUS IUSTUS CATUS DECIANUS CAVARIUS PRISCUS CEIONIUS CELER [-] CELER P. CELER L. CELLIUS [-] CERIALIS CERVARIUS PROCULUS M. CESTIUS SEX. CETRIUS SEVERUS C. CILNIUS PAETINUS [-] CIMBER M. CINCIUS L. CIRPINIUS CLAUDIUS APOLLINARIS TI. CLAUDIUS APOLLONIUS TI. CLAUDIUS BALBILLUS
LISTE ALPHABÉTIQUE
604 467 495 480 607 558 675 534 322 496 606 628 728 567 51 96 627 615 98 614 145 146 147 237 148 729 248 239 110 355 512 513 356 357 710 40 643 292 260 673 293 420 561 531 436 101 456 536
CLAUDIUS CHIONIS TI. CLAUDIUS CLAUDIANUS TI. CLAUDIUS CLEONYMUS CLAUDIUS DEMOCRATES TI. CLAUDIUS DINIPPUS CLAUDIUS HERACLIDES CLAUDIUS IULIANUS CLAUDIUS LYSIAS TI. CLAUDIUS NERO GERMANICUS TI. CLAUDIUS PHILINUS TI. CLAUDIUS PRISCUS CLAUDIUS PRUDENS CONSIDIANUS C. CLAUDIUS SARDUS CLAUDIUS SENECIO []LIUS CLEMENS A. CLODIUS FLACCUS M. CLODIUS MA[-] C. CLODIUS NIGRINUS M. CLODIUS POSTUMUS C. CLODIUS PRISCUS T. CLODIUS PROCULUS CLODIUS TURRINUS CN. CLOVATIUS CLUTORIUS PRISCUS P. COELIUS ETRUSCUS M. COELIUS LECTUS C. COMINIUS CONSÏDIUS AEQUUS COPONIUS [.] CORNELIUS BALBUS L. CORNELIUS BOCCHUS L. CORNELIUS BOCCHUS P. CORNELIUS CICATRICULA C. CORNELIUS CORNUTUS CORNELIUS FUSCUS CORNELIUS GALLUS CORNELIUS LACO L. CORNELIUS M[-] CORNELIUS MANSUETUS CORNELIUS MARTIALIS [.] CORNELIUS N[-] CORNELIUS SABINUS CORNELIUS SENECIO CORNELIUS TACITUS Q. CORNELIUS VALERIANUS Q. CORVIUS FLACCUS COTTA P. CREPEREIUS GALLUS
10
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO CLAUDIENS
358 294 359 149 271 532 478 438
T. CULCISCIUS L. CURIATIUS [.] CURTILIUS CURTIUS CURTIUS ATTICUS CURTIUS PAULINUS CURTIUS SEVERUS CUSP1US FADUS
D 563 295 228 269 730 233 461 731 328 360 361 686 497 24
T. DECIDIUS DOMITIANUS SEX DECIUS DECIUS MUNDUS Q. DECIUS SATURNINUS [.] DECMANIUS CAPER DECRIUS DECRIUS CALPURNIANUS [-JNIUS DEXTER DEXTER D. DOMITIUS CELER [.] DOMITIUS MACER DOMITIUS SABINUS L. DOMITIUS SEVERUS CN. DUPILIUS
Ε 114 732 733 296 326 241 200 734
L. EGGIUS EGNATIUS CALVINUS [J EGNATIUS DOSSIANUS C. EGNATIUS MARUS L. EIENUS SATURNINUS L. ENNIUS M'. ENNIUS T. ENNIUS SECUNDUS
F 297 458 498 499 79 216 208 434
FABIUS FABIUS Q. FABIUS BLANDUS Q. FABIUS CALPETANUS FABIUS MAXIMUS C. FABR1C1US TUSCUS FACUNDUS M. FADIUS CELER FLAVIANUS MAXIMUS
LISTE ALPHABÉTIQUE
577 211 362 8 663 12 150 151 152 153 735 736 4 682 468 580 447 262 283 121 286 245 737 154 699 155 363 469
L. FAENIUS RUFUS L. FAIANIUS SABINUS P. FANNIUS M. FERIDIUS FESTUS L. FIRMIUS C. FLACCINTUS FLACCUS L. FLAMINIUS HISTER Q. FLAMINIUS HISTER SEX. FLAMINIUS HISTER P. FLAVIDIUS SEPTUMÏNUS C. FLAVINIUS QUIN[] C. FLAVIUS (T. FLAVIUS) HORMUS FLAVIUS NEON FLAVIUS NEPOS FLAVIUS PROCULUS P. FLAVIUS VERUS T. FLAVIUS VESPASIANUS M.FLORUS A. FOLMIUS CRISPUS Q. FRESIDIUS PEDO C. FUFIDIUSf-] [.] FULVIUS LESSO C. FULVIUS LUPUS SERVI LI ANUS L. FURIUS CLEMENS C. FURIUS TIRO F. FUSIUS
273 298 600 584 364 156 500 157 574 738 278 578 590 465 429 501
C. GALERIUS GALERIUS CRASSUS BETA GALLICANUS P. GALLUS HURIUS GALLUS Q. GAVIUS AQUILA [.] GAVIUS AQUILO Q. GAVIUS PEDO C. GAVIUS SILVANUS GEMELLUS GEMINIUS GERELLANUS GESSIUS FLORUS [.] GLITIUS BARBARUS P. GRAECINIUS LACO Q. GRANIUS BASSUS
11
12
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
502 158
M. GRANIUS CORDUS Q. GRANIUS LABEO H
159 435 414 454 320 160 161 117 78 270 74
HATERIUS RUFUS M. HEIUS HELVIDIUS M. HELVIUS C. HERENNIUS CAPITO N. HERENNIUS CELSUS T. HETEREIUS M. HOLCONIUS RUFUS Q. HORATIUS FLACCUS M. HORDEONIUS [-] HOSTILIUS RUFUS I
693 543 739 533 120 571 690 649 669 3 692 365 279 537 103 687 688 629 415 427 517 366 677 659 367 240 514 503
TI. IULIUS ALEXANDER C. IULIUS ALPINIUS CLASSICIANUS C. IULIUS ANTULLUS IULIUS AQUILA C. IULIUS AQUILA IULIUS AUGURINUS IULIUS BRIGANTICUS L. IULIUS BURDO L. IULIUS CALENUS L. IULIUS CALIDUS C. IULIUS CAMILLUS C. IULIUS CAPITO IULIUS CELSUS C. IULIUS CLEON IULIUS (GRAECINUS?) IULIUS CIVILIS IULIUS CLASSICUS TI. IULIUS CONTEDDIUS TIBERINUS T. IULIUS COURIBOCALUS L. IULIUS CRASSUS IULIUS DENSUS C. IULIUS ELAN[-] IULIUS FLAVIANUS IULIUS FRONTO L. IULIUS FRONTO IULIUS INDUS TI. IULIUS IULIANUS C. IULIUS LACO
LISTE ALPHABÉTIQUE
594 416 421 654 653 630 524 474 489 678 539 162 441 680 104 612 448 219 740 708 564 220 683 741 299 221 546 516 618 266 261 46 596 223
ΤΙ. IULIUS LATINUS T. IULIUS LENTINUS IULIUS LUPUS IULIUS LYSIMACHUS IULIUS MARTIALIS SEX. IULIUS MAXIMUS C. IULIUS MONTANUS IULIUS PAELIGNUS TL IULIUS PAPPUS IULIUS PLACIDUS TI. IULIUS POLLIO [.] IULIUS POSIDONIUS C. IULIUS POSTUMUS IULIUS PRISCUS IULIUS (PROCILLUS) C. IULIUS PROCULUS M. IULIUS ROMULUS C. IULIUS RUFUS M. IULIUS SABINUS IULIUS SECUNDUS C. IULIUS SPARTIATICUS IULIUS VESTALIS L. IULIUS VESTINUS IULIUS VIATOR TI. IULIUS VIATOR C. IULIUS VICTOR TI. IULIUS USTUS IUNIUS CILO L. IUNIUS COLUMELLA T. IUNIUS MONTANUS M. IUNIUS PROCULUS [-]IUS SEX[-] M. IUVENTIUS RIXA M. IUVENTIUS RUFUS L
368 437 111 163 61 666 483 610 369 742 80
L. LAETILIUS RUFUS C. LARTIDIUS NIGER CN. LERIUS FLACCUS [-] LIBO C. LICINIUS LICINIUS PROCULUS M. LICINIUS RUFUS P. LICINIUS SECUNDUS C. LICINIUS SUBINCANUS Q. LOLLIUS FRONTO LOLLIUS SCAEVA
13
14
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
446 593 665 697 235 246 97 560 370 164 371 302 484
LONGINUS LONGINUS LUCCEIUS ALBINUS SEX. LUCILIUS BASSUS C. LUCILIUS BENIGNUS NINNIANUS CN. LUCILIUS CAPITO P. LUCILIUS GAMALA LUCILIUS IUNIOR M. LUCILIUS PAETUS M. LUCRETIUS DECIDIANUS RUFUS C. LUDIUS RUFUS A. LUSIUS GALLUS L. LUSIUS GETA
M 77 9 425 619 743 203 608 372 373 165 744 166 285 573 47 504 705 A 25 23 303 99 167 505 374 304 695 81 591 540 486 16
C. MAECENAS L. MAENIUS C. MAENIUS BASSUS SEX. MAESIUS CELSUS M. MAGIUS ANTIQUUS M. MAGIUS MAXIMUS L. MALIUS REGINUS C. MAMILIUS RUFUS Q. MANILIUS CORDUS CN. MANLIUS L. MANLIUS BOCCHUS M. MANLIUS POLLIO MARCELLUS MARCIUS FESTUS L. MARCIUS OPTATUS C. MARIUS MARIUS MATURUS T. MARIUS SICULUS MARULLUS MASURIUS SABINUS C. MATIUS [-] MAXIMUS [-] MAXUMUS C. MEFFIUS SAXO MELA [-] MERCATOR MESSIUS CICIRRUS METILIUS M. METTIUS MODESTUS M. MILONIUS VERUS IUNIANUS M. MINDIUS MARCELLUS
LISTE ALPHABÉTIQUE
375 168 376 274 377 570 169 378 707
M. MINEIUS FLACCUS M. MINICIUS [-] M. MIN1US MINUCIUS THERMUS C. MUCIUS SCAEVA MUNATIUS GRATUS M. MUNATULEIUS MARCELLUS C. MUSANUS C. MUSONIUS RUFUS
Ν 379 325 170 82 595 315 685 222 445 705 553 334 305 582 640
[.] NAEVIUS Q. NAEVIUS CORDUS SUTORIUS MACRO L. NASIDIENUS AGRIPPA NASIDIENUS RUFUS NEAPOLITANUS [-]IUS NEPO[-]NUS NICANOR NIGER CN. NONIUS C. NONIUS FLACCUS NORBANUS PTOLEMAEUS C. NORBANUS QUADRATUS P. NUMISIUS LIGUS C. NUMISIUS MAXIMUS C. NYMPHIDIUS SABINUS
Ο 523 745 100 466 89 171 281 506 609 15 651 259 172 173 746 380 587
OBULTRONIUS CULTELLUS CN. OCTAVIUS P. OCTAVIUS L. OCTAVIUS BALBUS A. OCTAVIUS LIGUS L. OCTAVIUS RUFUS Q. OCTAVIUS SAGITTA C. OETIUS RIXA M. OFASIUS FIRMUS MARUS CORNELIUS COSSINUS OFILLIUS OFONIUS TIGELLINUS OLENNIUS SEX. OLIUS SECUNDUS M. OPPIUS P. OPSIDIUS RUFUS Q. ORFIUS FLACCUS CAESIUS OSTORIUS SABINUS
15
16
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIOCLAUDIENS
119 94 43 218 381 265
P. OSTORIUS SCAPULA Q. OSTORIUS SCAPULA OVIDIUS P. OVIDIUS NASO L. OVIDIUS VENTRIO L. OVINIUS RUFUS
Ρ 658 747 522 526 217 423 236 557 482 300 336 26 599 256 83 227 124 507 330 550 442 443 49 126 748 650 62 6 27 63 306 749 602 316 706 660 50 254
D. PACARIUS T. PACCIUS PRISCUS Q. PAESIDIUS MACEDO P. PALPELLIUS CLODIUS QUIRINALIS PANTULEIUS PAPINIUS SEX. PAPINIUS ALLENIUS PAPIRIUS PASTOR P. PAPIRIUS PASTOR C. PASSERIUS AFER PASTOR PATRUUS PAULINUS PAULLINUS PEDIATIUS SEX. PEDIUS LUSIANUS HIRRUTUS PEDO L. PEDUCAEUS FRONTO PERSIUS FLACCUS A. PERSIUS FLACCUS PETRA PETRA C. PETRONIUS CN. PETRONIUS ASELLIO T. PETRONIUS SABINUS PETRONIUS URBICUS [.] PINARIUS PINARIUS Q. PINARIUS [.] PINARIUS NATTA L. PINARIUS NATTA [-] PINIUS [-]US PLACIDUS PLAUTIUS SCAEVA VIBIANUS C. PLINIUS SECUNDUS PLOTIUS FIRMUS CN. POLL1ENUS POMPEIUS
LISTE ALPHABÉTIQUE
280 579 174 382 481 562 287 84 646 106 17 317 518 112 127 648 515 56 460 38 631 244 750 18 64 463 383 247 559 384 175 385 284 176 549 667 267 632 177 670 519 479 215
POMPEIUS POMPEIUS L. POMPEIUS SEX. POMPEIUS [-] SEX. POMPEIUS [-] T. POMPEIUS ALBINUS POMPEIUS FLACCUS POMPEIUS GROSPHUS POMPEIUS LONGINUS CN. POMPEIUS MACER POMPEIUS MENODORUS SEX. POMPEIUS MERULA POMPEIUS PAULINUS C. POMPEIUS PROCULUS T. POMPEIUS PROCULUS POMPEIUS PROPINQUUS A. POMPEIUS TERTULLUS? POMPEIUS TROGUS POMPEIUS URBICUS POMPEIUS VARUS [.] POMPILIUS [-] C. POMPILIUS CERIALIS SEX. POMPONIUS T. POMPONIUS ATTICUS SEX. POMPONIUS BALBUS L.? POMPONIUS CAPITO L. POMPONIUS LUPUS T. POMPONIUS PETRA Q. POMPONIUS RUFUS C. POMPULLIUS T. POMPULLIUS LAPPA T. PONTINIUS PONTIUS PILATUS L. PONTIUS STRABO PORCIUS FESTUS PORCIUS SEPTUMINUS [-] POSTUMUS PRISCUS C. PROCULEIUS PUBLILIUS SABINUS L. PUPIUS PRAESENS C. PURTISIUS ATINAS L. PURTISIUS ATINAS Q
28
P. QUINCTIUS
18
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
44 657
QUINTILIUS VARUS QUINTIUS CERTUS
R 332 751 178 508 179 180 10 131 212 71 472 586 452 753 752 386
RAGONIUS CELER C. RASINIUS TETTIANUS CN. RIC1NIUS PERSA TI. ROBIL1US FLACCUS C. ROMANI US [-] RONIUS [-] C. ROSIUS SABINUS RUBELLIUS BLANDUS RUBRIUS P. RUBRIUS BARBARUS R. RUFELLIUS SEVERUS RUFRIUS CRISPINUS RUFRIUS POLLIO [-] RUFUS (AE, 1964, 22) MUS RUFUS (CIL, X, 4867) L. RUSTIUS PICENS
S 181 91 754 231 13 95 29 444 85 30 387 182 455 664 207 214 86 755 31 756 433 388 449
[-] SABIDINUS SABINUS C. [-]IUS SABINUS C. SALLUSTIUS CRISPUS Q. SALVIDIENUS RUFUS SALVIUS P. SALVIUS APER L. SALVIUS OTHO SAMIUS SARMENTUS T. SATANUS SABINUS M. SATRIUS? [.] SATRIUS RUFUS SAUFEIUS TROGUS SCIPIO L. SEIUS STRABO C. SEPPIUS RUFUS SEPTIMIUS T. SEPTUMIUS TINIA L. SERGIUS LEPIDUS [.] SERTORIUS HISTRIANUS SERVI ANUS SEVERUS C. SERVILIUS C. SETTIDIUS FIRMUS
LISTE ALPHABÉTIQUE
691 132 633 634 257 183 93 249 224 307 184 581 757 758 575 102 655 487 635 701 566 661 129 647 462
SEXTILIUS FELIX Q. SEXTIUS NIGER C. SIBIDIENUS MAXIMUS L. SIBIDIENUS SABINUS C. SILIUS AVIOLA M'. SILIUS BALBINUS T. SORNIUS STAIUS [.] STATILIUS STATILIUS CAPELLA [-] STATIUS MCILUS STATIUS DOMITIUS Q. STATIUS GALLUS Q. STATIUS GALLUS FIL. Q. STATIUS PROXUMUS T. STATULENUS IUNCUS M. STERTINIUS RUFUS C. STERTINIUS XENOPHON M. STLACCIUS CORANUS SUBRIUS DEXTER SUBRIUS FLAVUS SUETONIUS LAETUS M. SUFENAS PROCULUS SER. SULPICIUS ICELUS MARCIANUS SULPICIUS RUFUS
252 555 275 331 545 2 759 1 389 390 230 760 589 41 32 459 258 391 90
M. TARQUITIUS SATURNINUS TENNIUS VETUS M. TERENTIUS C. TERENTIUS BASSUS MEFANAS ETRUSCUS TERENTIUS LENTINUS L.? TILLIUS [-] TILLIUS RUFUS C. TILLIUS RUFUS Q. TITECIUS Q.? TITECIUS TITEDIUS LABEO [.] TITIEDIUS FLACCUS FIL. L. TITINIUS GLAUCUS LUCRETIANUS L. TITINIUS SULPICIANUS M'. TITIUS TITIUS PROCULUS TITIUS SABINUS C. TITULE1US C. TREBATIUS TESTA
20
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIOCLAUDIENS
453 761 324 642 185 392 186 611 762 92 763 439 620 451 488 187
SEX. TRAULUS MONTANUS M. TREBELLIUS SEXTANUS L. TREBIUS SECUNDUS TREBONIUS GARUTIANUS [.] TREBONIUS VALENS P. TREPTUS? ATT1US TRICHO L. TUCCIUS MAXIMUS A. TULLIUS M. TULLIUS M. TULLIUS LIBERALIS L. TULLIUS SABINUS TURPILIUS C. TURRANIUS GRACILIS SP. TURRANIUS PROCULUS GELLIANUS M. TURTELLIUS RUFUS
764 253 128 702 65 393 394 652 308 509 430 188 73 576 189 395 88 14 108 475 679 301 263 54 264 209 191 450
P. VALERIUS BASSUS VALERIUS GRATUS VALERIUS LIGUS VALERIUS PAULINUS L. VALERIUS VIBRIO P. VALGIUS BARBA L. VARENUS LUCULLUS VARIUS CRISPINUS VARUS HTIUS VARUS C. VATERNIUS POLLIO M. VECILIUS CAMPUS P. VEDIUS POLLIO VEIANIUS NIGER A. VEIUS C. VELITERNIUS SABINUS VELLEIUS C. VELLEIUS C. VELLEIUS PATERCULUS VENTIDIUS CUMANUS CN. VERGILIUS CAPITO M. VERGILIUS GALLUS LUSTUS P. VERGILIUS LAUREA P. VERGILIUS MARO P. VERGILIUS PAULLINUS VERGINIUS P. VERGINIUS PAETUS L. VERGINIUS RUFUS
LISTE ALPHABÉTIQUE
276 192 603 765 457 588 396 190 668 105 229 397 636 471 541 193 398 282 399 694 33 544 7 525 318 75 277 424 547 400 87 5 637 234 569
VESCULARIUS FLACCUS VESPASIUS POLLIO M. VETTIUS MARCELLUS SEX. VETIUS RUFUS VETTIUS VALENS M. VETTIUS VALENS L. VETURIUS HOMUNCIO Q. VETURIUS PEXSUS VIBENNIUS RUFINUS M'. VIBIUS BALBINUS VIBIUS FRONTO C. VIBIUS PANSA C. VIBIUS PUBLILIANUS P. VIBIUS RUFUS L. VIBIUS SECUNDUS VIBIUS VISCUS L. VIBRIUS PUNICUS VIBULLIUS AGRIPPA L. VICCIUS A. VICIRIUS PROCULUS P. VICINIUS VICINIUS RUFINUS T. VINIUS PHILOPOEMEN VIPSANIUS LAENAS A. VIRGIUS MARSUS P. VITELLIUS VITRASIUS POLLIO C. VITRASIUS POLLIO L. VOLCACIUS PRIMUS M. VOLCIUS SABINUS VOLUMNIUS T. VOLUMNIUS T. VOLUMNIUS VARRO L. VOLUSENUS CLEMENS VULCACIUS ARARICUS
ANONYMI 401 638 766 34 194 767 402 195 196
CIL, CIL, CIL, CIL, CIL, CIL, CIL, CIL, CIL,
II, 56 V, 33767 V, 7370 VI, 32935 VI. 32936 IX, 436 a IX, 738 IX, 3158 IX, 3159
21
22
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIOCLAUDIENS
403 510 197 404 768 769 319 405 406 407 314 66 67 68 408 409 198 199 410 411 309 639 310 35 36 70 109 613 417 213 412 530 770 251 122 676 597
CIL, IX, 3672 CIL, X, 1711
CIL, X, 3888 CIL, X, 6427 CIL, X, 6442 a CIL, X, 6442 b
CIL, CIL, CIL, CIL, CIL, CIL, CIL, CIL, CIL, CIL, CIL, CIL, CIL, CIL, CIL, AE, AE, AE, AE, AE. AE, AE,
XI, 711 [-]NUS XI, 712 [-]ENTICOL[-] XI, 712 XI, 3113 XI, 3770 XI, 4191 XI, 4193 XI, 4194 XI, 4790 XI, 4790 XI, 4791 XI, 6352 XII, 4371 XIV, 3020 XIV, 3947 1926, 80 1926, 82 1931, 95 1933, 199 1954, 104 1964, 107 1980, 639
Akte 5° Congr. Epigr., p. 242
Corinth, 8, 2, 69 /. IL, 10, 3, 3 IAM, 498
/. Mars/, 58 /. Sardegna, 188 P. Tebt, 302 Pline, N H . 37, 45 Ps. Luc, Ner., 638
1. /.
C. TILLIUS C. F. COR. RUFUS Pompei, 17 05, Pompei, Campania. tiiibunus) mil(itum) leg(ionis) X, augur Verulis.
— P. Castrén, Ordo..., p. 83; p. 226. La famille des Tillii, installée à Pompei, a été présentée par P. Cas trén, qui a étudié l'épitaphe du tombeau de cette gens. Notre chevalier, Tillius Rufus, fut tribun militaire de la légion X* Equestris \ recrutée par César; il servit entre 50 et 40 av. J. C. Durant cette période, il reçut aussi l'augurât dans la petite ville de Verulae, où sa famille avait géré les hon neurs municipaux. De son grand-père, C. Tillius C. f. Cor.2, on ne sait rien. Son père, C. Tillius Rufus obtint la magistrature suprême à Arpinum, l'augurât à Ve rulae, et enfin le duovirat à deux reprises à Pompei, où il s'était trans planté, depuis Arpinum. Il me semble inutile de suivre P. Castrén, qui a supposé que les Tillii avaient quitté Arpinum, leur cité d'origine, pour s'installer à Verulae; ils devaient simplement posséder des biens sur le ter ritoire de la cité. C. Tillius le père avait épousé Fadia C. f., d'une fa mille équestre d'Arpinum3, qui lui donna deux fils, entrés tous deux dans l'ordre équestre. On ne saurait, par ailleurs, établir de liens de parenté en tre ces Tillii et le meurtrier de César, L. Tillius Cimber. 1
Sur la légion Equestris, cf. P. Castrén, About the legio X Equestris Arctos, 8, 1974, pp. 5-7; ). G. P. Best Colonia Iulia Equestris and legio décima Equestris, Talanta, 3. 1971, pp. MO; R. Frei-Stolba, Legio X Equestris, Talanta, 10-11, 1978-9, pp. 44-61; M. C. ). Miller, Legio décima equitata, The Ane. World, 2, 1979, pp. 195-244. 2 Arpinum et Verulae furent inscrites dans la tribu Cornelia; cf. Kubitschek, IRTD, p. 12 et 22; L. R. Taylor. VD, p. 161. 3 Cicéron. Ait., 15, 15, 1; 15, 20, 4.
2. /.
[L.? TILLIUSJ C. F. COR. Pompei, 17 05, Pompei, Campania. [tr(ibunus) mil(itum)] leg(ionis) X Equestr(is), [aug(ur)], duouir i(ure) d(icundo).
24
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
— P. Castrén, op. cit., p. 94; p. 226. Frère de C. Tillius Rufus, L.? Tillius Rufus fut tribun dans la même légion \ et suivit le cursus local à Pompéi, où il reçut l'augurât et le duovirât, entre 50 et 40 av. J. C. Il fit construire, à Pompéi, le tombeau de sa famille, dont il semble être le dernier membre connu. 1
3.
Voir le n° 1.
L. IULIUS CALIDUS
Cor. Nep., Att., 12, 4. Idem L. Iulium Calidum quem post Lucreti Catullique mortem multo elegantissimum poetarum nostram tulisse aetatem uere uideor posse contendere neque minus uirum bonum optimisque artibus eruditum; quem post proscriptionem equitum propter magnas, eius Africanas possessiones in proscriptorum numerum a P. Volumnio praefecto fabrum Antonii, absentcm relatum expediuit. — — — —
RE, 10, 1, 1919, col. 537, n° 158, F. Miinzer. L. R. Taylor, TAPHA, 99, 1968, p. 472. Cl. Nicolet, OE 2, p. 915. n° 184. F. Hinard, Les proscriptions, p. 479, n° 67.
Riche chevalier romain, possessionné en Afrique, Iulius Calidus était surtout connu comme le poète le plus élégant de son temps. Inscrit sur la liste des proscrits à la fin de 43 av. J. C , il fut sauvé par Atticus, à qui il dut son salut et sa survie. Nous ne possédons pas d'autres détails sur la biographie de ce person nage, qu'il faut distinguer, comme l'a établi Cl. Nicolet, d'un homonyme qui avait de grandes affaires en Afrique, en 56 av. J. C.
4.
C. FLAVIUS
1. Cic, Fam., 13, 31, 1. C. Flauio honesto et ornato équité Romano utor ualde jamiliariter.
NOTICES
25
2. Cor. Nep., Att., 8, 3. Id facile effici posse arbitrati sunt si principes eius ordinis (equestris) pecunias contulissent. Itaque appellatus est a C. Flauio Bruti familiari Atticus ut eius rei princeps esse uellet. 3. Plut., Brut,, 51, 2. Μετά δέ μικρόν των έν τη μάχη προ αύτοΰ πεσόντων εταίρων Ικαστον όνομάζων μάλιστα τη Φλαβίου μνήμη και τη Λαβεώνος έπεστέναξεν. Ήν δ'αύτου πρεσβευτής ό Λαβέων, 6 δέ Φλάβιος έπαρχος των τεχνιτών. — RE, 6, 1909, col. 2526, n° 11, F. Munzer. — Cl. Nicolet, OE 2, p. 880, n° 148. Ami de Cicéron, membre de l'ordre équestre dont il était l'un des principes, C. Flauius était aussi très lié à Brutus, pour lequel il chercha à rassembler des fonds après la mort de César1. Atticus, sollicité d'être le chef de file d'un syndicat de banquiers, refusa son concours au nom de la neutralité politique. C. Flauius devait suivre son ami jusqu'au bout de son engagement politique. Préfet des ouvriers de Brutus, il périt sur le champ de bataille de Philippes. 1
5.
R. Syme, RR, p. 103 et p. 192.
T. VOLUMNIUS
Val. Max., 4, 7, 4. Recognosse enim quoque T. Volumnii constantem erga amicum suum contatem... Qui ortum equestri loco, cum M. Lucullum familiaritater coluisset; eumque M. Antonium, quia Bruti et Cassii partes secutus fuerat interemisset, in magna fugiendi licentia, examini amico adhaesit, huiusque in lacrimas et gemitus profusus, ut nimia pietate causant sibi mortis arcesseret. — RE, 16 A 2, 1961, col. 876, n° 9, H. Gundel. — Cl. Nicolet, OE 2, p. 1082, n° 400. — F. Hinard, Les proscriptions, p. 1150, n° 157. Fils de chevalier \ et chevalier à son tour, T. Volumnius fut l'ami fi dèle de M. Lucullus, qu'il accompagna volontairement dans la mort, après la bataille de Philippes, en 42 av. J. C , alors qu'il aurait pu être épargné par Antoine. 1
Cf. Cl. Nicolet, Les finitores ex equestri loco de la loi Seruilia de 63 av. J. C , Latomus, 29, 1970, pp. 72-103.
26
6.
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
PINARIUS
Suétone, DA9 27, 6. Nam Pinarium equitem R. cum contionante se, admissa turba paganorum, apud milites subscribere quaedam animaduertisset, curiosum ac speculatorem ratus coram confodi imperauit. — RE, 20, 2, 1950, col. 1397, n° 2, E. Groag. Pinarius, chevalier romain, qui écoutait, en prenant des notes, un dis cours dOctave à ses soldats, fut accusé par lui d'espionnage, et tué im médiatement. Il est vraisemblable, comme Ta suggéré E. Groag, que cet incident se place durant la guerre contre les meurtriers de César, en 43 ou en 42 av. J. C. D'autres Pinarii de rang équestre sont connus en Italie \ après l'éta blissement du principat, sans que l'on puisse faire des rapprochements con cluants entre ceux-ci et notre chevalier. 1
Voir [.] Pinarius (62) et [.] Pinarius Natta (63). Q. Pinarius (27) est un chevalier italien, installé en Asie.
7.
T. VINIUS PHILOPOEMEN
1. Appien, BC, 4, 44. Ούίνιον Se απελεύθερος αύτου ΟύινΙου, Φιλήμων, obctav κεκτημένος λαμπράν» έν τω μεσαιτάτω της οίκίας έκρυψεν έν λάρνακι.
2. Suétone, DA, 27, 4. In cuius tamen pertinaciae paenitentiam postea T. Vinium Philopoemenem quod patronum suum proscriptum celasse olim diceretur, equestri dignitate honorauit. 3. D.C., 47, 7, 4. (Τόν Καίσαρα) τον 8έ Φιλοποίμενα καΐ ές τήν Ιππάδα κατατάζαι. — PIR, V, 449. — RE, 8 Α 2, 1958, col. 123, n° 3, Η. Gundel. — Α. Stein, RR, p. 111.
L'affranchi Philopoemen cacha son patron, proscrit par les Triumvirs, jusqu'au moment où il ne courut plus aucun danger. En récompense, il fut élevé à la dignité équestre par Octave, peu après 43 ap. J. C , peut-être dès 42, comme Ta proposé A. Stein.
NOTICES
8.
27
M. FERIDIUS
1. Caelius, ad Cic. Fam., 8, 9, 4. M. Feridium eq. /?., amici mei filium, bonum et strenuum adulescentem, qui ad suum negotium istoc uenit, tibi commendo et te rogo ut eum in tuorum numéro habeas. 2. CIL, XI, 6721, 75 ( = ILLRP, 1115), glans perusina. triibunus) mil(itum) leg(ionis) XL — RE, 6, 2, 1909, col. 2216, F. Munzer. — Cl. Nicolet, OE 2, p. 876, n° 142. En 51 av. J. C , Caelius recommanda à Cicéron, alors en Cilicie, le fils de l'un de ses amis, M. Feridius, chevalier romain, qui avait des in térêts dans la province. F. Munzer a proposé d'y reconnaître, une dizaine d'années plus tard, le tribun militaire de la légion Xla, qui participa au siège de Pérouse, du côté d'Octave. Cette identification est d'autant plus vraisemblable que le nom de Feridius est très rare \ Ainsi, le jeune che valier de 51 av. J. C , resté dans l'ordre équestre, s'engagea dans les der nières luttes civiles et combattit en 41-40 av. J. C. 1 F. Munzer a relevé trois inscriptions de Rome, CIL, VI, 17887-9, qui mentionnent M. Feridius Ianuarius, Feridia M. f. Ianuaria, M. Feridius Soterichus, et M. Feridius Fyrmus (sic), et une autre de Tibur, CIL, XIV, 3766 ( = /. IL, 4, 1, 328) nommant Feridia M. f. Rufa. On y ajoutera une inscription funéraire de Lyon, pour Feridia Orbiola, ΛΕ, 1976, 431.
9.
L. MAENIUS
EE, VI, 112, glans (perusina). a) tr(ibunus) leg(ionis) XII. b) tr(ibunus) l(egionis) XII. L. Maenius combattit dans les rangs de Tannée d'Octave, lors du siège de Pérouse. Son nom est gravé sur des balles de fronde tirées durant les assauts. Bien que sur l'une d'entre elles apparaisse l'expression PR que l'on pourrait développer en PR(imus pilus), il faut transformer ce PR en TRiibunus). En effet, sur le même matériel, le nom du primipile en titre de la légion XIIa où servait notre officier est Scaeua *, et il n'y a qu'un seul primipile par légion.
28
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
Nous ne possédons pas d'autres données de la biographie de ce par tisan d'Octave. « CIL, XI. 6721, 28 (= ILLRP, 1116a); BCAR, 88, 19823. p. 199, n° 17.
10.
C. ROSIUS C. F. ARN. SABINUS
W. Eck, Epigraphica, 41, 1979, p. 108, n° 16 ( = AE, 1981, 363), Blera, Etruria. triibunus) mil(iîum) leg(ionis) ////. La publication, par W. Eck, d'une inscription funéraire de Blera a permis de connaître une nouvelle famille équestre de la fin de la Républi que. Le père, C. Rosius C. f. Arn. est appelé eques, c'est-à-dire qu'il porte la titulature habituelle des chevaliers romains de la fin de la République!. De sa femme, Turrania Q. f., il eut deux fils, C. Rosius C. f. f. Arn., et notre tribun militaire. Cette filiation redoublée2 indique, comme l'a rap pelé W. Eck, que le grand-père avait, le premier de sa lignée, reçu le droit de cité après la Guerre Sociale, donc dans les années qui suivirent immé diatement 89 av. J. C. Son fils entra dans l'ordre équestre sans doute en tre 70 et 60. Quant au tribun militaire qui servit dans la légion IVa, il fut officier peut-être au moment où cette unité combattit sous les murs de Pérouse3. Ainsi, C. Rosius Sabinus aurait participé à la campagne de 4140 av. J. C. L'on ne connaît pas d'autres Rosii dans la région de Blera. ι Cl. Nicolet, OE î, p. 243. Cf. W. Ses ton, Les donateurs de l'amphithéâtre des Trois Gaules, Mél. Grenier, Bruxelles, 1962, pp. 1407-1417. 3 La légion figure sur des balles de fronde: CIL, XI, 6721, 19; 6721, 18 (= ILLRP, 1114) qui nomme le primipile, T. Etrius. 2
11.
L. AEMILIUS
Appien, BC, 5, 203. Οι δε βουλευταΐ... μετ'ού πολύ δέ άνηρέθησαν χωρίς Αιμιλίου Λευκίου, 6ς εν 'Ρώμη δικάζων επί τω φόνω Γαΐου Καίσαρςς την καταδικάζουσαν ήνεγκε φανερώς και πάντας φέρειν 'έκέλευεν ως εκλυόμενους μύσος. — Cl. Nicolet, OE 2, p. 766, n° 12.
NOTICES
29
Juge en 43 av. J. C , lors du procès intenté aux meurtriers de César en vertu de la lex Pedia ', et vraisemblablement chevalier romain2, L. Ae milius était aussi décurion de la cité de Pérouse. Lorsque L. Antonius, assiégé dans la cité, se rendit à Octave en 40 av. J. C , L. Aemilius3 échappa au châtiment réservé aux membres de la curie locale. E. Gabba4 a rapproché ce personnage de L. Aemilius, décurion des équités Galli5, sous César; mais le nom est trop répandu, et rend ce rap prochement très aléatoire. * Vell., 2, 69, 5. 2 Sur la composition des jurys sous le Triumvirat, voir S. Demougin, OE, p. 39 et s. 3 R. Syme, RR, p. 204. 4 E. Gabba, Appiani liber bcllorum ciuilium liber quintus, Florence, 1969, p. 81. 5 Caes., BGt 1, 23, 1.
12.
L. FIRMIUS L. F.
CIL, X, 5713 ( = D., 2226 = ILLRP, 498 a) Sora, Latium Adiectum. prim(us) pil(us), tr(ibunus) mil(itum), IlIIuir i(ure) d(icundo), primus colonia deducta pontifex. — Cl. Nicolet, OE 2, p. 878, n° 145. — H. Devijver, ME, F, 26. — B. Dobson, PP, p. 165, n° 1. L. Firmius parcourut une carrière identique à celle de M. Oppius '. OflScier subalterne, il obtint le grade de primipile2, avant de passer dans l'ordre équestre en devenant tribun de la légion Sorana, qui lui dédicaça plus tard un monument. Les vétérans de cette unité levée en Campanie furent installés dans la nouvelle colonie de Sora, vraisemblablement après Philippes3. Le chevalier avait géré le quattuorvirat dans le municipe de Sora, et en devint le premier pontife après la déduction de la colonie, en 41 av. J. C. 4 . Il était sans doute originaire de cette cité. 1
Voir le n° 173. A. Stein, RR, p. 136; R. Syme, RR, p. 571, n. 20. 3 Ritterling, Legio, col. 1564. 4 Voir Aussi L. Keppie, Colonisation and Vétéran Seulement in Italy, 47-14 B. C, Londres, 1983, p. 107. 2
30
13.
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
Q. SALVIDIENUS RUFUS SALVIUS
1. Vell., 2, 76, 4. Qui natus obscurissimis intiis parum habebat summa accepisse et proximus a Cn. Pompeio ipsoque Caesare equestris ordinis consul creatus esse, nisi in id ascendisset, e quo infra se et Caesarem uideret et rem publicam. 2. Suétone, DA, 66, 2. Ρrater Saluidienum Rufum, quem ad consultatum usque ...ex infima fortuna — RE, 1 A 2, 1921, col. 2019, n° 4, F. Miinzer. — Cl. Nicolet, OE 2, p. 1010, n° 310. — T. P. Wiseman, New Men, p. 258, n° 374. Nous n'insisterons pas sur la biographie, bien connue, de ce condottierre de la fin de la République, qui a souvent été analysée l. Peut-être ancien officier équestre de l'armée de César, et ami d'Oc tave, qui lui confia une série de commandements extraordinaires, il fut consul désigné en 40 av. J. C. Mais, tenté par le pouvoir, il ourdit un complot contre l'héritier de César, et fut condamné, la même année, par le Sénat. D'origine obscure, comme Cornélius Gallus2, il était peut-être ori ginaire du pays des Vestini, et l'un de ses descendants aurait été consul en 52 \ 1 2 3
14.
Cf. R. Syme, RR, p. 327; id., Sallust, Berkeley, 1964. p. 229. Voir le n° 40. A. Stein, RR, p. 212.
C. VELLEIUS
Vell., 2, 76, 1. Eo non fraudabo auum meum. Quippe C. Velleius, honoratissimo inter illos CCCLX iudices loco a Cn. Pompeio lectus, eiusdem Marci Brutique ac Ti. Neronis praefectus fabrum, uir nulli secundus, in Campania digressu Neronis a Neapoli, cuius ob singularem cum eo amicitia partium adiutor fuerat, grauis in aetate et corpore cum cornes esse non posset, gladio se ipse transfixit. — PIR, V, 237. — RE, 8 A 2, 1958, col. 635, n° 2, A. Dihle. — Cl. Nicolet, OE 2, p. 1065, n° 377. On connaît assez bien la biographie du grand-père de Velleius Paterculus, grâce à l'éloge qu'en fit l'historien. Il fut le préfet des ouvriers
NOTICES
31
de Pompée, qui le fit inscrire parmi les juges en 52 av. J. C , puis celui de M. Brutus en 44, et enfin celui de Ti. Claudius Nero. Il se tua en 40 av. I. C , car, déjà âgé et malade, il ne pouvait accompagner celui-ci dans son exil ! . Comme l'attestent ses fonctions, C. Velleius était un chevalier romain. Du côté maternel, il descendait d'un prince hirpin, Minatius Magius. Sa famille paternelle semble s'être installée en Campanie, où elle devait pro fiter de l'appui des Vinicii de Cales. Elle entretint aussi des liens d'ami tié avec la puissante famille des Claudii, et surtout avec le père de Tibère. C. Velleius eut deux fils, dont l'un, Velleius Capito entra2 dans le Sénat, où il siégeait en 43 av. ]. C. Le second demeura dans l'ordre équestre3. Ses deux petits-fils entrèrent dans l'ordre sénatorial4. 1 Cf. G. V. Summcr, The Truth about Velleius Paterculus: prolegomena, HSCPh., 74, 1970, pp. 257-298. 2 T. P. Wiseman, New Men, p. 271, n° 472. 3 Voir le n° 88. « Voir le n<> 108.
15.
OFILLIUS
Appien, BC, 5, 532. 'Τπεφώνησε χιλιάρχος Όφίλλιος ... 'Αλλ '6 μέν τόδε ειπών ές τήν έπιουσαν αφανής ήν, και ούδ', 8 τι γένοιτο, έγινώσκετο. — RE, 17, 2, 1937, col. 2039, n° 2, F. Miinzer.
Servant comme tribun dans l'armée d'Octave, en 36 av. J. C , Ofillius fut l'un des meneurs d'une mutinerie, pendant laquelle il réclama pour les soldats χωρία καΐ χρήματα; il disparut mystérieusement le lendemain, sans doute assassiné sur l'ordre d'Octave. Ofillius est l'un de ces officiers subalternes, parvenus au rang équestre par la nomination au tribunat militaire '. Il est peu vraisemblable de l'assimiler au personnage homonyme qui servait dans l'armée d'Antoine en 39 2 , ou d'y voir un parent du célèbre juriste Ofilius3. Nous ne connaissons pas l'origine exacte de l'officier, bien que l'on rencontre des Ofillii de rang équestre à Terventum \ 1
Cf. S. Demougin, Coll. Naples, p. 293, et OE, p. 361. FI. Jos., Ant., 14. 345 = Bell., 1, 259. 3 Cette suggestion est faite par R. A. Bauman, Lawyers in Roman Transit tonal Politics, Munich, 1985, p. 74. « L. 0611iii3 L. f. Vol. [-], CIL, IX, 2599, Terventum. 2
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
16.
M. MINDIUS M. F. MARCELLUS
1. G. Mancini, NS, 1924, p. 511 ( = AE, 1925, 93 = SEG, 4, 102), propre Velitras, Latium Adiectum. praefectus classis, ίπαρχος του στόλου. 2. Appien, BC, 5, 102. Μινδίω 8έ Μαρχέλλω των εταίρων τινί των Καίσαρος, φίλος èv τη πρότερα γεγονώς αύτομολία. — RE, 15, 2, 1932, col. 1772, n° 5, F. Miinzer. — Cl. Nicolet, OE 2, p. 953, n° 234. Mindius Marcellus, préfet de la flotte d'Octave, apparaît dans le récit que fait Appien de la première trahison de Menodorus, l'amiral de Sex. Pompée. Il fut aussi honoré par les navarques et triérarques d'Octave, dans une inscription bilingue érigée à Velitrae. Originaire probablement de cette cité, d'où venait la famille d'Au guste, il était le fils du chevalier M. Mindius \ et neveu du sénateur L. Mescinius Rufus2. Le P. Min(i)dius mentionné par Vitruve3 pourrait ap partenir à la même famille. 1 2 3
17.
Cf. Cl. Nicolet, OE 2. p. 952. T. P. Wiseman, New M en, p. 240, n° 251. Vitruve, 1, pr. 2.
CN. POMPEIUS MENODORUS ou MENAS
1. Vell., 2, 73, 3. Perque Menant et Menecratem, paternos libertos, praefectos classium latrocl· niis ac praedationibus infestato mari ad se exercitumque tuendum rapto utebatur. 2. Appien, BC, 5, 338. Μηνόδωρόν τε έλθόντα ελεύθερον ευθύς άπέφημεν έξ απελεύθερου. 3. Porphyrio, ad Hor. Ep.t 4, 1. Hanc eclogam in Pompeium Menant scribiî: libertum Pompei Magni qui praefectus classis fuit. 4. D. C, 48, 45, 7. Έν τιμή μεγάλη ήγαγε δακτυλίοις τε χρυσοις έκόσμησε καΐ ές το των Ιππέων τέλος έσέγραψε.
NOTICES
33
— RE, 15, 1, 1931, col. 896, n° 1, F. Munzer. — A. Stein, RR, p. 37; p. 42; p. 111. Nous n'insisterons pas ici sur les activités militaires de Menodoros (ou Menas), affranchi du grand Pompée, et préfet de la flotte de Sex. Pompée. Ses palinodies constituèrent l'une des péripéties du conflit entre celui-ci et Octave '. Pirate au service de Sex. Pompée2, il passa du côté de l'héritier de César, qui lui octroya l'ingénuité fictive, et l'admit parmi les chevaliers romains, en lui donnant l'anneau d'or, en 38 av. J. C. Il trahit son bienfaiteur, pour retourner avec les Pompéiens, et mourut en 35 av. ]. C , dans un combat naval devant Siscia3. Il s'agit d'un Oriental, peut-être d'un Cilicien. 1 2 3
18.
Cf. F. Munzer. loc. cit., col. 897900. C. Cichorius, RS, pp. 256-257. D. C, 49, 37, 6.
T. POMPONIUS ATTICUS
1. Cor. Nep., Att., 1. T. Pomponius Atticus, ab origine ultimae sîirpis Romanae generatus, perpetuo a maioribus acceptant equestrem obtinuit dignitatem. 2. Id., ibid., 12. His igitur rébus effecit ut Ai. Vipsanius Agrippa ... praeoptaret equitis Romani filiam generosam nu pi Us. 3. Id.t ibid., 19. Namque hic contentus ordine equestri quo erat ortus in adfinitatem peruenit imperatoris Diui filii. 4. Tacite, Ann., 2, 43, 9. Contra Druso proauus eques Romanus Pomponius Atticus dedecere Claudiorum imagines uidebatur. 5. Suétone, Tib.t 7, 3. Agrippinam, Marco Agrippa genitam, neptem Caecili Attici, equitis R. ad quem sunt Ciceronis epistulae duxit uxorem. — Drumann-Groebe, V2, pp. 30 et s. — RE, Supp. 8, 1956, col. 503, n° 102, R. Feger. — Cl. Nicolet, OE 2, p. 990, n° 283.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
Nous nous bornerons ici à rappeler brièvement les éléments essen tiels de la biographie d'Atticus, l'un des chevaliers romains dont la person nalité est la mieux connue. Né à Rome en 110 av. J. C , d'une famille de chevaliers fortunés, Atticus devait être adopté plus tard par son oncle, le riche Q. Caecilius. Il refusa la carrière des honneurs, et préféra Yotium et la neutralité politique. Resté dans Tordre équestre, il évita de participer aux conflits et aux discordes civils, et sut conserver l'amitié d'adversaires irréconciliables, comme Octave et Antoine. Il disparut en 32 av. ] . C , en se donnant la mort. Atticus, dont la soeur avait épousé Q. Cicéron, le frère de Torateur, doit être compté parmi les membres de la famille impériale. Sa fille, Caecilia Attica, fut la première épouse d'Agrippa, et sa petite-fille fut la première épouse de Tibère '. 1
19.
Voir en dernier lieu J. M. Roddaz, Marcus Agrippa,
Rome» 1984, pp. 81-84.
C ? ACLUTIUS L. F. TER. GALLUS
CIL, X, 4876 ( = D., 2227), Venafrum, Campania. duouir urbis mœniundae bis, praefectus iure deicundo bis, duouir iure deicundo, tr(ibunus) mil(itum) legionis [pr]imae, tr(ibunus) mil(itum) legionis secundae Sabinae. — H. Devijver, ME, A. 12. Le cursus d'Aclutius Gallus se présente en ordre direct, comme c'est l'usage à haute époque. Il énumère d'abord les fonctions locales, dont nous connaissons trois étapes: un duovirat extraordinaire, pour fortifier la ville, à un moment où de nombreuses villes d'Italie renforcèrent leurs défenses, devant les troubles dus aux guerres civiles '; deux préfecture duovirales; enfin, le duovirat régulier de la colonie tout récemment fondée par Octave2. Il passa ensuite dans Tordre équestre, en recevant le tribunat militaire. Il fut d'abord officier de la legio prima, qui combattit déjà avec Octave contre Sex. Pompée3, puis de la legio secunda Sabina4, levée en Sabine, et dissoute par l'héritier de César après Actium. Cette carrière est à placer à l'époque triumvirale5, où de nombreux domi nobiles devinrent tribuns militaires. Notre chevalier, comme l'atteste
NOTICES
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sa tribu Teretina6, est originaire de Venafrum, où sa gens n'est pas connue par ailleurs. 1
Liebenam, SVW, p. 137; L. Keppie, Colonisation, p. 119. CIL, X, 4842 ( = D., 5743); cf. S. Diebner, Aesernia-Venafrum. Rome. 1979, p. 70. 3 Ritterling, Legio, col. 1376. « Id.t ibid., col. 1484. 5 L. Keppie, op. cit., p. 139, préférerait placer la fondation de la colonie après Actium. 6 Kubitschek, IRTD, p. 35; L. R. Taylor, VD, p. 161. 2
20.
ALB1US
Aelianus, Fr. 107, vol. 2, p . 238 H. "Αλβιος ες την ίππάδα τελών, τήν 'Αντωνίου θεραπεύων καΐ ύπαικάλλων άμα φάτνην. — PIR2, Α, 482.
Albius, qui était membre de Tordre équestre, fît partie de l'entourage d'Antoine entre 43 et 31 av. J. C. ! . 1
21.
Un autre parasitus, chevalier romain, apparaît aussi dans le Fr. 109, p. 239 H.
C. A G R I U S
Varr., Kes Rusticae,
1 , 2 , 1.
Offendi ibi C. Fundanium socerum meum et C. Agrium equitem Romanum socraticum et P. Agrasium publicanum spectantes in pariete pictam ïtaliam. — RE, 1, 1893, col. 902, n° 1, Klebs. — Cl. Nicolet, OE 2, p. 168, n° 4.
C. Agrius, philosophe académique, fut l'un des interlocuteurs de Varron, dans le premier livre des Res Rusticae, rédigé à la fin de la vie de Térudit, entre 42 et 30 av. J. C. Il appartenait à Tordre équestre. L'on connaît des Agrii d'époque républicaine à Casinum l et à Aqui2 num ; mais on fera surtout un rapprochement avec le chevalier romain C. Agrius C. f., eques9 dont l'urne cinéraire a été retrouvée sur le territoire de Collatia3. 1 CIL, P, 1541 = X, 5191 (^ ILLRP, 63): Agria Sueia N. f., prêtresse de Vénus et de Cérès. 2 CIL, I2, 1542 = X, 5190 ( = ILLRP, 544): Cn. Agrius Cn. f. Pollio, IVuir i. d.. 3 AE, 1974, 198.
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22.
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
L. APPULEIUS L. F.
CIL, XIV, 3948, Nomentum, Latium Vêtus. tr(ibunus) mil(itum). — M. Devijver, ME, A, 154. L. Appuleius fut tribun militaire dans une légion inconnue. Contraire ment à H. Devijver, nous estimons que ce personnage a été en fonctions à l'époque triumvirale. On peut invoquer ici autant le style général du texte: absence de tribu et de surnom, que les éléments que l'on peut tirer du relief funéraire où sont représentés l'officier et ses parents '. L. Appu leius servit entre 44 et 30 av. J. C. Son père, L. Appuleius L. 1. Asclepiades, originaire de la partie orien tale de l'Empire, et sa mère, Appuleia Sophonuba, dont le surnom fixe l'origine africaine, sont tous deux d'anciens esclaves, installés, après leur libération, dans la banlieue de Rome2. 1
Nous permettons de renvoyer le lecteur à notre article, Coll. Naples, p. 288, n. 89, pour la bibliographie, et OE, p. 792. 2 Cf. G. Fabre, Libertus. Patrons et affranchis à Rome, Rome, 1981, p. 203.
23.
M. CINCIUS L. F. HOR.
CIL, XI, 7495, Falerii, Etruria. IlIIuir Hure) d(icundo), trib(unus) mil(itum) legionis Gemellae. — H. Devijver, ME, C. 110. Comme tant d'autres officiers équestres, M. Cincius suivit d'abord la carrière municipale, en étant quattuorvir avant d'obtenir le tribunat de la légion Gemella. L'identification de cette unité fait problème: s'agit-il de la VIa Gemella, connue seulement par deux mentions!, qui pourrait être identique à l'une des légions VIa impériales, la Ferrata ou la Victrix? Nous préférons, avec E. Ritterling2, y voir une légion triumvirale, dissoute, comme beaucoup d'autres, après Actium. Originaire de Falerii, comme l'atteste sa tribu Horatia3, M. Cincius n'avait pas de famille directe puisque son affranchi, M. Cincius, M. 1. Eros
NOTICES
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fit graver l'épitaphe de son patron. En revanche le nom de la famille se rencontre à plusieurs reprises à Falerii \ 1
Voir les cursus de l'anonyme de Rome, CIL, VI, 32935 (34) et de Maximus (167). Ritterling, Legio, col. 1596. * Kubitschek, IRTD, p. 83; L. R. Taylor, VD, p. 163. 4 CIL, XI, 3125 ( = D., 3111): P. Tullius Q. f. Horat. Cincius Priscus, patron de la cité; Supplementa Italica, 1, 33: M. Cincius Rufus et son affranchie, Cincia M. 1. Aucta; ibid., 1, 34: Cincia. On connaît aussi à Ferentum [.] Cincius L. f., IVuir, et P. Cincius P. f., CIL, XI, 7432. 2
24.
CN. DUPILIUS CN. F. HOR.
CIL, XIV, 2169 ( = D., 6193), Aricia, Latium Vêtus. tr(ibunus) mil(itum) in leg(ione), flam(en) Mart(is), q(uaestor), aed(ilis), diciat(or) Ariciae. — H. Devijver, ME, D, 37. Cn. Dupilius a commencé sa carrière comme tribun légionnaire. L'archaïsme de la formule tribunus militum in legione, comparable à celles que l'on rencontre dans des lois du Ier siècle av. J. C. \ nous amène à placer ce cursus à une époque ancienne, sans doute sous le Triumvirat. A Aricie, Cn. Dupilius fit une carrière locale. Le flaminat de Mars2 figure, comme c'est souvent le cas, en tête des fonctions revêtues, sans que Ton puisse déterminer sa place exacte. Il fut élu questeur, édile, puis dictateur. Cette dictature constitue la magistrature annuelle la plus importante dans toute une série de villes de la Ligue Latine3. Cn. Dupilius est originaire d'Aricie4, comme l'atteste sa tribu Horatia. D'autres membres de sa famille figurent sur l'épitaphe du tombeau familial; mais l'on ne connaît pas le statut social de son père, Cn. Du pilius M. f. Hor., ni de son frère, M. Dupilius Cn. f. Hor. Les gentes de sa mère, Muluia L. f., et de sa femme, Martia M. f. n'apparaissent pas dans la région. 1 Cf. la lex Iulia municipalis, par exemple (D., 6085), 11. 90-91: nisi quei eorum stipendia equo in legione IIII, aut pedestria in legione VI fecerit... 2 Le flaminat de Mars est une prêtrise locale; cf. H. Dessau, CIL, XIV, p. 203. 3 Liebenam, SVW, pp. 253-4; M. Humbert, Municipium, p. 291. 4 Kubitschek, IRTD, p. 12; L. R. Taylor, VD, p. 160.
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25.
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
T. MARIUS C. F. STEL. SICULUS
1. CIL, XI, 6058, Urvinum Mataurense, Umbria. aed(ilis), IlIIuir i(ure) d(icundo), pont(ifex), îr (i bu nus) mil(itum) leg(ionis) XII, praeftectus) duor(um) prin(cipum), praefect(us) in cl(asse) Cn(aei) Lentul(i) praet(oris) in Sicilia. 2. Val. Max., 7, 8, 6. Neque aliis dignus fuit T. Marius Urbinas, qui ab infimo militiae loco bénéficias diui Augusti imperatoris ad summos castrenses honores perductus eorumque uberrimis quaestibus locuples factus non solum ceteris uitae temporibus ei se fortunas relinquere a quo acceperat praedicauit, sed etiam pridie quant expiraret, idem istud ipsi Augusto dixit cum intérim ne nomcn quidem eius tabulis testamenti adiecit. — — — — —
PIR2, M. 319. RE, 14, 1930, col. 1821, n° 30, A. Stein. E. Groag, Klio, 14, 1915, pp. 51-57. Cl. Nicolet, OE 2, p. 946, n° 226. H. Devijver, ME, M. 35.
La carrière et la personnalité de T. Marius Siculus posent plusieurs problèmes qu'il n'est pas facile de résoudre. L'identification du personnage cité par Valère Maxime à l'officier de l'inscription d'Urvinum est due à E. Groag. On notera cependant que l'inscription a été perdue, et n'est connue que par deux copies anciennes auxquelles on ne peut se fier: par exemple, elle comporterait de nombreuses ligatures, ce qui surprend dans un texte aussi ancien. Quoi qu'il en soit, l'inscription énonce d'abord les débuts d'une car rière municipale, qui n'offre pas de difficultés particulières. Rédigé dans l'ordre direct, il est des plus fréquents, et rappelle l'édilité, le quattuorvirat, puis le pontificat. On pourrait croire que, comme le cursus municipal, la carrière mili taire suit l'ordre direct. Cependant E. Groag, pour faire coïncider les éléments offerts par le récit de Valère Maxime et les données épigraphiques, estime que le cursus militaire suivait l'ordre inverse \ Pour lui, Marius Siculus fut d'abord préfet dans la flotte de Cn. Lentulus Cruscellio 2 fils du consul de 49 av. J. C , qui, proscrit, se réfugia auprès de Sex. Pompée, en Sicile, et qui, après les accords de Misène en 39, reçut la préture en 38 ou l'année suivante3. Notre chevalier aurait ensuite participé
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39
à une autre campagne militaire, sous le commandement de deux princes. Alors que E. Bormann4 reconnaissait en ceux-ci Octave et Agrippa, lors de l'ultime campagne contre Antoine, E. Groag y voyait plutôt Octave et Antoine5, lors de la campagne décisive de 36 av. J. C. Enfin, en récom pense de ses services. Marius Siculus obtint le tribunat militaire dans la légion X// e , et en même temps le rang équestre. Ces propositions n'emportent pas entièrement l'adhésion. Il faut d'abord insister sur le fait qu'à haute époque les carrières équestres sui vent en général l'ordre direct. Ce n'est que bien plus tard qu'ordre ascendant et ordre descendant sont employés sur la même pierre6. Il faut donc renoncer à distinguer deux ordres différents dans le cursus de notre chevalier. Il faut aussi se tourner vers une autre interprétation des trois dernières fonctions obtenues, interprétation qui permet d'expli quer la rancune de Siculus envers Auguste. Marius Siculus est un de ces nouveaux chevaliers qui ont gagné leur statut sur le champ de bataille. Engagé dans l'armée, peut-être comme simple soldat, comme l'indique la remarque de Valère Maxime, ab infimo militiae loco, il fut sans doute nommé centurion, puis primipile. Il se fit alors remarquer par Octave, qui lui octroya le tribunat militaire, donc la dignité de chevalier romain. On doit rapprocher ici l'expression ad summos castrenses honores perductus de celle utilisée dans une expression augustéenne de Corfinium7, castren(n)sibus ... summis equestris ordinis honoribus. Marius Siculus fut donc nommé tribun de la douzième légion, qui devait recevoir plus tard le surnom de Fulminata, et qui se rangea très tôt du côté d'Octave, en se distinguant lors du siège de Pérouse8 en 41-40 av. J. C. C'est alors qu'Octave aurait distingué notre officier et l'aurait récompensé par le tribunat. On peut se demander si la préfecture des deux princes, qui suit le tribunat, appartient bien à la carrière militaire. On s'attendrait, dans ce cas, à ce que fût précisée la nature de cette préfecture, comme elle l'est d'ailleurs pour la dernière fonction connue du chevalier. Il pourrait s'agir, en réalité, d'une préfecture municipale, c'est-à-dire du remplacement de deux principes élus conjointement à la magistrature suprême annuelle. Quant aux deux princes, on manque de parallèles épigraphiques pour expli quer l'expression. Il est vrai que l'on peut suivre ici E. Groag9, et admettre que sont nommés ici Octave et Antoine; il existe d'ailleurs un texte où celui-ci est qualifié de princeps l0. L'absence de la mention de la magistra ture remplacée se rencontre à l'époque d'Auguste ". On se contente de nommer les personnages auxquels ont été substitués des notables locaux.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
Ainsi, Marius Siculus aurait remplacé dans sa ville natale Octave et An toine, entre 40 et 38 av. J. C. Enfin, notre chevalier aurait obtenu un commandement peu important dans la flotte du préteur Cn. Lentulus. Ce manque de considération expli querait son ressentiment contre Octave, et la vengeance posthume qu'il exerça contre le prince qui aimait être couché sur le testament de ses amis ,2. Marius Siculus, qui reçut son surnom après son séjour en Sicile, était né à Urvinum, comme l'atteste sa tribu l3. Il y passa le reste de sa vie dans l'obscurité. On connaît certains de ses parents dans la cité: T. Marius C. f.14; T. Marius Neronis f. Labeo u ; Sex. Marius Ligustinus w et Maria C. f. Apulata ,7. 1
E. Groag, loc. cit., p. 52. Appien, BC, 4, 14, 105; PIR2, C, 1389. i Broughton. MRR. II, ρ 391. * Ε. Bormann, CIL, XI, sub numéro. 5 E. Groag, ibid., p. 56. 6 Voir par exemple la dédicace de la statue offerte à C. Hedius Verus, equo publico et officier équestre, dans la seconde moitié du Ilème siècle. Le cursus équestre suit Tordre direct, le cursus municipal Tordre inverse, CIL, XI, 6123 -I- p. 1387, Forum Sempronii. 7 Voir le n° 195. I Ritterling, Legio, col. 1705. 9 Contra, Cl. Nicolet, op. cit., p. 947. 10 Vell., 2, 66, 4; cf. RE, 22, 1954, s. v. princeps, col. 2063, L. Wickert. II Voir les n° 118 et 184, où est omis le nom de la magistrature remplacée par les deux chevaliers. 12 Suétone, ΌA, 66, 8. u Kubitschek, IRTD, p. 78; L. R. Taylor, VD, p. 163. »« CIL, XI, 6086; 6087. ■* CIL, XI, 6089. » CIL, XI, 6065. 17 CIL, XI, 6090. On peut mentionner encore L. Marius Seuerus, CIL, XI, 6085; C. Marius C. f. Iucundus et son fils L. Marius Pedo, CIL, XI, 6088. 2
26.
[-] PATRUUS
1. G. Pesini, Epigraphica, 40, 1978, p. 165 ( = AE, 1983, 182) Fundi, Latium Adiectum. ----ATRVVS --■-MIL [~--P]atruus, / [trib(unus)] mil(itum) / [ — ] .
NOTICES
41
2. CIL, IX, 773 ( = D., 2499), Larinum, Apulia. M(arcus) Valerius C(aii) f(ilius), / Hispanus domo / Leonica, eques de / ala Patrui, hic situs / est. — H. Devijver, ME, P, 121.
Jusqu'à la publication par G. Pesini de l'inscription fragmentaire de Fundi, on connaissait une seule mention d'un officier, Patruus, qui com mandait une aile de cavalerie, à laquelle, suivant l'usage tardo-républicain, il avait donné son nom l . Comme l'a établi l'éditeur du texte, en se fondant sur la rareté du cognomen, il faut identifier les deux personnes, dont l'on connaît maintenant une partie de la carrière. Après un tribunat militaire, Patruus fut préfet d'une aile. L'on peut donc proposer pour les lignes 2 et 3 du fragment de Fundi les restitutions suivantes: [trib(unus)] mil(itum), / [praefiectus) equit(um) - - ] . La date haute de cette carrière découle du rappel, dans l'épitaphe d'un cavalier espagnol, de Vala Patrui, dans laquelle il fut enrôlé; le soldat mourut en Italie, où il fut inhumé. Comme l'a noté M. Speidel \ la présence d'une unité montée de cavaliers espagnols ne peut se rapporter qu'à l'époque triumvirale. En dehors de la nécessité d'acheminer des troupes pour le Bellum Actiense à travers l'Italie, il faut rappeller qu'en 36 av. J. C , des auxiliaires espagnols furent engagés dans la lutte contre les bandes armées qui sévissaient en Italie centrale et méridionale4. Il est vraisemblable qu'une partie de ces troupes demeura dans la Péninsule, jusqu'à son embarquement pour l'Orient. On placera donc la carrière de Patruus entre 43 et 31 av. J. C. Notre personnage était sans doute originaire de Fundi. 1
E. Birley, Alae Named after Their Commandera, Ane. Soc.t 9, 1978, pp. 257-273. M. Speidel, The Eastern Désert Garrison under Augustus and Tiberius, Studien zur Militàrgrenzen Roms, II, Cologne-Bonn, 1977, pp. 505-515; id., Auxiliary Units Named after Their Commandera: four New Cases from Fgypt, Aegyptus, 62, 1982, pp. 165-172. 3 Id., A Spanish Cavalry Decurion in the Time of Caesar and Augustus, Arch. Esp. Arq., 53, 1980, pp. 211-213. 4 CIL, I2, 1860 = IX, 4503 ( = D.. 2484 = ILLRP, 500); Appien, BC, 5, 547. 2
27.
Q. PINARIUS L. F. AEMILIA
A. v. Domaszewski, JÔAI, 2, 1899, Beibl., col. 84 ( = D., 8862); Rep. Ephesos, 705, Ephesus, Asia. χιλίαρχος λεγιώνος 2κτης Μακεδόνικης.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
— RE, 20, 1, 1941, col. 1398, n° 6, Groag. — H. Devijver, ME, P, 33.
Q. Pinarius fut tribun de la légion VIa, surnommée Macedonica après la bataille de Philippes, et qui suivit Antoine en Orient jusqu'à Actium '; l'unité reçut par la suite le nom de Ferrata. Aussi, notre personnage servit pendant l'époque triumvirale. Son grade atteste qu'il possédait la dignité équestre1. Inscrit dans la tribu Aemilia, qui fut donnée à Ephèse3, Q. Pinarius descendait d'un Italien installé dans la cité après l'annexion de la province d'Asie4. Il épousa Pinaria Doxa, probablement son affranchie. Plusieurs Pinarii de rang équestre apparaissent sous les Julioclaudiens5; mais on ne connaît pas le statut social de Pinarius Apollinaris, envoyé par Tibère pour régler les questions relatives aux vétérans installés dans la région de Trente6. 1
Ritterling, Legio, col. 1598. Voir aussi Broughton, MRR, II, p. 482. * Kubitschek, IRTD, p. 248. « Cf. E. Birley, Epi. St., 8, 1969, p. 79. 5 Se reporter à notre discussions sous le n° 63. • CIL, V, 5050 ( = D., 206). 2
28.
P. QUINCTIUS P. F. ROM.
CIL, VI, 3583, Roma. tr(ibunus) mil(itum) leg(ionis) XVI. — RE, 24, 1, 1963, col. 1000, n° 17, H. Gundel. — H. Devijver, ME, Q, 1. P. Quinctius fut tribun de la légion XVI*, créée par Octave1, et peut-être stationnée en Afrique avant la bataille d'Actium2. La date haute de l'inscription résulte à la fois de l'emploi du nominatif pour le chevalier, de l'absence de surnom personnel, et de surnom pour la légion, et de la présence, dans cette épitaphe, de la formule arbitratu. Inscrit dans la tribu Romilia, que Ton ne trouve qu'en Italie3, P. Quinctius s'installa à Rome, dont il n'était pas originaire. 1
Ritterling Legio, col. 1761. Id., ibid., col. 1762 et 1764. 3 Kubitschek, IRTD, p. 272; L. R. Taylor, VD, p. 274.
2
NOTICES
29.
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L. SALVIUS OTHO
Suétone, Otho, 1, 1-2. Maiores Othonis orti sunt oppido Ferentio, familia uetere et honorata atquc ex principibus Etruriae. Auus M. Saluius Otho, pâtre équité Romano. — — — — —
PIR, S, 108. RE, 1 A 1, 1914, col. 2029, n° 16, F. Miinzer. R. Syme, RR, p. 342. Cl. Nicolet, OE 2, p. 1011, n° 311. L. Gasperini, Arch. Class., 29, 1977, pp. 114-127.
L. Saluius Otho, originaire de Ferentium en Etrurie1 appartenait à Tune des familles les plus importantes de la région. Epoux d'une femme de rang inférieur au sien, il fonda une lignée qui devait accéder au Sénat2, grâce à l'appui de Livie, puis à l'Empire. Il devait vivre encore à la fin de la République. 1 Voir aussi A. Degrassi, Il sepolcro dei Salvii a Ferento: le sue iscrizioni, Rend. Pont. Ace. Arch., 24. 1961-2, pp. 59-77. 2 T. P. Wiseman, New Men, p. 259, n° 376.
30.
T. SATANUS T. F. SABINUS
CIL, I2, 1911 = IX, 5191 ( = ILLRP, 529), Asculum, Picenum. duouir quint ο, duouir CAP, praef(ectus) fab(runt). Le cursus de T. Satanus Sabinus appartient à une époque ancienne et semble suivre l'ordre direct. Ce notable municipal a géré à cinq reprises le duovirat, et a exercé les fonctions de duouir CAP, sur lesquelles nous allons revenir, avant de devenir préfet des ouvriers, ce qui attesterait son rang équestre. Le duovirat CAP reste difficile à expliquer. Th. Mommsen ' compre nait duouir cap(italis), seul exemple connu de cette charge. Il faut verser, en fait une autre inscription au dossier: CIL, V, 1912 = IX, 5195, Asculum: ---NVSDVOVIR ---RCVRAGR ---VS-FABRVM
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
D'après Garrucci, l'un des premiers éditeurs du texte, il faut inter préter à la deuxième ligne, cur(ator) a(gri) p(ublici). A. Degrassi s'est fondé sur cette proposition pour restituer, dans la carrière de Satanus Sabinus, la même fonction. Je me demande s'il ne faut pas pousser plus loin le raisonnement, en observant que la charge de praefectus fabrum est très rarement mentionnée avant le règne d'Auguste, et que l'on en connaîtrait deux titulaires à Asculum. Par ailleurs, le second cursus rap pelle tout à fait le premier, et, s'appliquant au même personnage, pourrait se restituer ainsi: [T(itus) Satanus T(iti) f(ilius) Sabi]nus, duouir / [quinto?, duouir]r cuiiator) agr(i) / [p(ublici)9 praefect]us fabrum. Il reste à définir la nature du second duovirat. Je rapprocherai cette charge exceptionnelle, dont le titulaire se vit donner les pouvoirs juri dictionnels duumviraux, de celle de duouir urbis moeniundae, confiée à Aclutius Gallus *, bien qu'elle touche un autre domaine. Ainsi, T. Satanus Sabinus, contemporain de celui-ci, fut chargé de gérer les terres publiques; Ton peut croire qu'il s'agit des terres confisquées par les Triumvirs, et mises à la disposition de leurs vétérans, installés dans de nouvelles colo nies 2. La carrière de notre chevalier se place donc dans la période triumvirale. Bien que la mention de la tribu manque dans la nomenclature de T. Satanus, comme cela se produit fréquemment à haute époque, il ne fait pas de doute qu'il était originaire d'Asculum, où l'on connaît deux affran chis de sa famille, T. Satanus T. 1. Amelintus3 et C. Satanus C. 1. Matogenes4. 1
Th. Mommsen, CIL, IX, sub numéro. Voir le n° 19. 3 Appien, BC, 4, 3. Cf. U. Laffi et M. Pasquinucci, Asculum, I, Pise, 1975, p. L. 4 CIL, IX, 5236. 5 CIL, IX, 5237. 2
31.
L. SERGIUS L. F. LEPIDUS
CIL, V. 50 ( = D., 2228); /. lt., 10, 1, 172, Pola, Istria, aed(ilis), tr(ibunus) mil(itum) leg(ionis) XXIX. — A. Degrassi, Atti Ist. Veneto, 101, 2, 1942-3, pp. 667-678 = Scritti Vari, II, pp. 913-924. — H. Devijver, ME, S, 40. — L. Keppie, Colonisation, pp. 203-204.
NOTICES
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Avant même de présenter la carrière de L. Sergius Lepidus, il faut déterminer son ordre. A. Degrassi a estimé que le cursus suivait l'ordre inverse. Cependant, on constate que les carrières de ses parents nommés sur l'épistyle de l'arc de Pola suivent l'ordre direct: L. Sergius C. f. fut aed(ilis)9 Iluir, et Cn. Sergius C. f., aed(ilis), Iluir, quinq(uennalis). Par ailleurs, à Pola, nous n'avons pas rencontré de cursus municipaux inver ses '. En conséquence, Sergius Lepidus fut d'abord édile, puis tribun mi litaire. On pourrait nous opposer l'une des dispositions de la lex Iulia municipalis, qui fixe l'âge minimum de candidature à 30 ans, à moins d'avoir efiFectué trois stipendia à cheval, ou six stipendia à pied dans une légion. Mais A. Degrassi lui-même a fait observer que certaines disposi tions de cette loi sont rapidement tombées en désuétude. Sergius Lepidus aurait ainsi pu bénéficier d'une élection anticipée, d'autant plus que la colonie de Pola, qui venait d'être fondée, avait besoin de trouver des candidats pour ses magistratures. Après son élection à l'édilité, Sergius Lepidus obtint un tribunat militaire dans la légion XXIX*, sans doute dissoute après Actium2. Originaire de Pola, le chevalier appartenait à l'une des premières fa milles de la cité, dont le stemma a été bien établi par A. Degrassi3. Son père, L. Sergius, et son oncle, Cn. Sergius, ont fait partie des premiers magistrats de la colonia Iulia Pietas Pola, l'un comme duovir, le second comme quinquennal. Mais, comme l'a montré récemment avec d'excellents arguments L. Keppie, il faut désormais attribuer la fondation de la colonie non plus aux Triumvirs, mais à César. Saluia Postuma, la mère de Lepidus, fit ériger à ses frais l'arc monu mental de la Porta aurea de Pola, entre 25 et 10 av. J. C. On rencontre dans la ville d'autres Sergii4 et des Saluii5. 1
Voir les cursus de L. Menacius Priscus, CIL, V, 47 = /. //., 10, 1, 70, et de Q. Seligius Albinus, CIL, V, 49 = /. //., 10, 1, 71. 2 Ritterling, Legio, col. 1821. 3 G.E.F. Chilver, Cisalpine Caul, Oxford, 1941, p. 88, donne encore une généalogie erronée. 4 Q. Sergius, CIL, V, 226 = /. //., 10, 1, 81; Sergia Flauia Lusiana, CIL, V, 226 = /. //., 10, 1, 81. 9 C. Saluius, d'époque augustéenne, /. //., 10, 1, 635 et p. 275.
32.
M'. TITIUS M'. F. FAB.
CIL, V, 2163, Altinum, Venetiae. trib(unus) (mil(itum) leg(ionis) VIII.
46
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
— H. Devijver, ME, T, 27.
M'. Titius fut tribun de la huitième légion, encore surnommée Augusta, à l'époque triumvirale *. La tribu Fabia, dans laquelle est inscrit le chevalier n'est pas celle d'Altinum, mais l'on connaît dans la ville une Titia Quieta2. La patrie de M'. Titius doit être plutôt Patavium, dont la tribu est la Fabia \ et où l'on rencontre d'autres Titii 4 . 1 Ritterling, Legio, col. 1645. 2 CIL., V, 2236. 3 Kubitschek, IRTD, p. 114; L. R. Taylor, VD, p. 164. « C. Titius C. f. C[-] CIL, V, 2789; C. Titius St. f. Lan(o), CIL, V. 3048; Titia Tertyllina, CIL, V, 3050.
33.
P. VINICIUS
Tacite, Ann., 6, 15, 2. Vinicio oppidanum genus, Calibus ortus, pâtre et auo consularium, cetera equestri familia erat. — RE,SA 2, 1958, col. 110, n° 5, R. Hanslik. — A. Stein, RR, p. 298. L'ancêtre de la célèbre gens Vinicia de Cales, P. Vinicius appartint à l'ordre équestre, et vivait peut-être encore sous les Triumvirs. Ses des cendants directs entrèrent dans le Sénat. Son fils, M. Vinicius P. f., fut consul en 19 av. J. C. \ comme son petit-fils et son arrière-petit-fils2. 1
Voir aussi R. Syme, RR, p. 342. Sur la famille, R. Syme, Missing persons, III, Historia, 11, 1962, pp. 147-149 = RP, pp. 531-533. 2
34.
---
CIL, VI, 32935, Roma. F
I
PAP S EDONICA MELLAE FABR
NOTICES
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Restitution proposée par Th. Mommsen: [ - ] f(ilius) I [ - ] Pap(iria tribu) / [ - ]s, / [p(rimus p(ilus) leg(ionis) Mac]edonica[e, / tr(ibunus) leg(ionis) VI Ge]mellae, / [praefectus] fabr(um). — H. Devijver, ME, Incerti, 101. L'analyse du cursus de l'anonyme de Rome montre bien les difficultés que présentent les carrières militaires julio-claudiennes. Il faut d'abord déterminer l'époque approximative à laquelle notre personnage a vécu. Comme l'avait déjà indiqué Th. Mommsen, la mention d'une légion Gemella, à la ligne 5, nous reporte à l'époque triumvirale. La carrière a été rédigée suivant l'ordre direct, et comprend deux fonctions, avant de s'ache ver par la préfecture des ouvriers, comme cela est fréquent dans les débuts de l'Empire. Les deux premières charges ressortissent du domaine militaire. La première a été comprise par Th. Mommsen comme un primipilat, et la se conde comme un tribunat militaire. Si effectivement la séquence primus pilus - tribunus militum se rencontre à haute époque \ on pourrait aussi retenir une succession tribunus militum - primus pilus2. Quoi qu'il en soit, il ne faut pas négliger non plus le nom des unités où a servi notre officier. La ligne 4 de l'inscription se termine par [-]edonica, qu'il faut restituer par [Mac]edonica, cet adjectif étant à l'ablatif, et non au génitif. Pour expliquer cette forme, on peut avancer une proposition, en se fondant sur un cursus de haute époque, celui du tribun Cn. Dupilius3, tribunus militum in legione3. Notre anonyme aurait ainsi obtenu le primipilat (?) dans une légion surnommée Macedonica. Il est impossible d'identifier cette unité; sous les Triumvirs, l'on connaît au moins trois légions qui ont reçu ce surnom4; on ne peut même pas exclure la simple mention de legio Macedonica, sans autres précisions. L'officier reçut ensuite le rang équestre, en étant nommé tribun d'une légion Gemella. Mais s'agit-il là de la VIa Gemella5? Il fut ensuite promu préfet des ouvriers. Pour l'ensemble de la carrière, l'on peut proposer les restitutions suivantes: [(Prénom-nom) .] f(ilius) / [(suite de la filiation) Papiiria tribu) / [(surnom)]s, / [pirimus) p(ilus) ? in legione Mac]edonica9 / [triibunus) mil(itum) leg(ionis) Ge]mellae / [praef(ectu)] fabrium). Inscrit dans la tribu Papiria, le chevalier anonyme est probablement d'origine italienne6. 1 2
Cf. L. Firmhis (12); M. Oppius (173). Cf. [.] Aclutius Gallus (19).
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
3 Voir le n° 24. Pour la type de formule, cf. C/L, I2, 791 = III, 6541 a et 12880 (= D., 2224 = ILLRP, 502), Athenae, N. Granonius N. f. C a l f ] , centurio Cornelei Spin[t]eri legio(ne) XIIX et Cn. Pompei Mag(ni) legione secunda. 4 II existait alors une légion IVa Macedonica, une légion Va Macedonica, une légion a VI Macedonica; voir Ritterling, Legio. col. 1549; 1572; et Q. Pinarius (27). s Pour la légion Gemella. César, BC, 3. 2, et M. Cincius (23). 6 Kubitschck. IRTD, p. 271.
35.
[-]SAB.
A. Minto, NS9 1930, pp. 296- 299, fig. p. 297 (= AE, 1931, 95), Pomonte, sur le territoire de Saturnia, Etruria.
Restitution proposée par A. Minto: [M(arcus) Fabiu]s Fabia/[nus S]ab{atina) M(arci) f(ilius), / aed(ilis), tr(ibunus) mil(itum) leg(ionum) VI et XXIX, / VVVG / [sibi j]ecit suisque / curauit. L'inscription de Pomonte, qui conserve la mention d'un officier éques tre, est gravée sur une plaque de travertin, appartenant probablement à un édifice funéraire. En même temps qu'elle, et provenant du même mo nument, fut retrouvée une plaque anépigraphe, mais sculptée, et représen tant à droite une cuirasse ornée de deux rangs de ptéryges et ceinte du cingulum, et à gauche un faisceau de licteur. Les deux symboles sont se-
NOTICES
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parés par un personnage en toge, faisant face au faisceau, et tenant à la main un rouleau; ils évoquent, d'après l'éditeur, les fonctions civiles (sans doute municipales) opposées aux fonctions militaires. Les compléments proposés par A. Minto pour le texte de l'inscription n'emportent pas l'adhésion. Avant même de les discuter, il faut établir la date approximative de la première plaque. La mention d'une légion XXIX* reporte naturellement à l'époque triumvirale *, et nous en connais sons un autre officier, L. Scrgius Lepidus2. Ce point établi, il faut essayer de comprendre les deux premières lignes du texte conservé. A. Minto a cru y déceler les différents éléments de la nomenclature de notre person nage; la première ligne comporterait les restes de son nom, S, et le début de son surnom, qui se terminerait dans la lacune de la ligne suivante, FABIA/NVS, suivi de la mention de la tribu Sabatina, et de la filiation. Il est difficile d'accepter ces restitutions. En effet, et surtout dans le cas d'une filiation simple, la tribu doit suivre et non précéder la filiation, en conformité avec la déclaration censoriale qu'effectue chaque citoyen. On doit donc envisager une autre solution, en versant au dossier une autre inscription funéraire, découverte dans le même lieu 3:
Se suivent sur cette plaque les noms d'au moins trois personnages: le premier est un anonyme, dont le nomen se termine par S, le second se nomme M. Tanusius C. f. Sab., la troisième Mucia M. 1. Saluia. Les différents nomma se suivent sans discontinuité, avec le rejet de la filiation civique à la deuxième ligne. L'inscription du tribun militaire suit le même modèle. En tête, sont mentionnés deux personnages, l'un masculin, l'autre féminin. Le prénom et la quasi-totalité du nom du premier ont disparu à la première ligne, et la filiation, comme la tribu sont rejetées à la seconde
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIOCLAUDIENS
ligne. La seconde se nomme Fabia, et sa filiation a été gravée sur la seconde ligne. On peut remarquer que c'est aussi le cas pour Petronia Ti. f., la mère du dédicataire. Il faut donc distinguer: [(prénom-nom] 5 [filiation) S]ab(atina tribu) et Fabia (Marcï) f(ilia). La ligne 3 du texte se termine par le rappel d'une fonction militaire; d'accord avec A. Minto, on doit y reconnaître un double tribunat militaire, celui de la légion V7e, puis de la XXIX*. Ces fonctions, qui attestent du rang équestre de l'anonyme, ont pu être précédées de responsabilités lo cales obtenues à Saturnia4. En revanche, nous ne pouvons proposer de restitutions satisfaisantes pour les lettres W V G qui se placent à la qua trième ligne. Comme l'atteste sa tribu5, notre chevalier était originaire de Satur nia, où l'on ne connaît ni de gens Petronia, la famille de sa mère, ni de gens Fabia, la famille de sa femme. 1
Ritterling, Legio, col. 1821.
2
Voir le n° 31.
3
A. Minto, loc. cit., p. 298, 6g. 3. Cf. A. Minto, Saturnia etrusca e romana, Mon. Antichi, 30. 1925, col. 613-615. Kubitschek, IRTD, p. 88; L. R. Taylor, VD, p. 163.
4 5
36.
---
M. Guarducci, Riv. Ist. Arch., 2, 1930, p. 86 ( = AE, 1933, 199), Priansos, Creta. trib(unus) m[il(itum) legionis] XX[X]l. Cet officier anonyme fut tribun de la trente-et-unième légion, sans que nous puissions déterminer son statut, chevalier ou fils de sénateur. Puisque la légion disparut en 31 \ le personnage exerça son commandement durant l'époque triumvirale2. 1
Ritterling, Legio, col. 1829. Le monument où figure l'inscription fut restitué par P. Munatius Priscus. Decianus. proconsul de Chypre et patron de Gortyne. 2
37.
C. BAEBIUS C. F. CLU.
CIL, XI, 623 ( = D., 2672), Forum Livii, Aemilia. tr(ibunus) m[il(itum) Ieg(ionis)] XX, praef(ectus) ora]e marit(imae) His]pan(iae) citer[ioris b]ello Actiensi. Illluir (iure) d(icundo).
NOTICES
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— H. Devijver, ME, B, 4. — M. Bollini, St. Romagn., 26, 1975, pp. 339-346. — P. Le Roux, L'armée romaine d'Espagne, p. 59, n. 197. C. Baebius commença sa carrière publique en étant tribun militaire de la légion XXa, à moins qu'il ne s'agisse de la XXXa \ Il fut ensuite chargé de garder la côte de l'Espagne citérieure, pour la protéger d'une éventuelle attaque des partisans de Marc-Antoine2. Après la victoire d'Octa ve, il revint à Forum Livii, pour y gérer le quattuorvirat. La mention du Bellum Actiense date ce cursus dans les années précédant et suivant la dernière campagne des guerres civiles. L'origine de C. Baebius prête à discussion. Cl. Nicolet 3 n'exclut pas une origine espagnole; H. Devijver pense que le chevalier était né en Emilie. Le surnom de Baebius étant très courant, on ne peut tirer de conclusions se fondant sur la nomenclature du chevalier. Cependant, ce lui-ci est inscrit dans la tribu Clustumina et non dans la Stellatina de Forum Livii \ La première tribu se rencontre surtout en Ombrie; la fa mille du chevalier pourrait venir de cette région. L'épitaphe de notre chevalier fut érigée par M. Sappinius L. f. [-], et l'affranchie Galla. La gens Sappinia est connue à Forum Livii par l'un de ses liberti5. 1
M. Bollini, loc. cit., p. 341, a proposé la XXXa légion, et non la XXa. Mais son argumentation repose sur des restitutions peu satisfaisantes, puisqu'elle se fonde sur des compléments arbitraires et non justifiés. Nous suivons ici de préférence P. Le Roux, op. cit. 2 Pour le praefectus orae maritimae, surtout connu en Espagne, cf. G. Barbie ri, Il praefectus orae maritimae, RFIC, 19, 1941, pp. 268-280, et 24, 1946, pp. 166-171; H. Devijver, The Career of M. Porcius Narbonensis, Ane. Soc.f 3, 1972, pp. 165-191; P. Le Roux, op. cit., pp. 153-157. Ces fonctions ne sont pas confiées, en général, à des tribuns légionnaires, mais a de jeunes chevaliers, pour lesquels elles marquent les débuts dans la carrière publique. 3 Cl. Nicolet, OE 2, p. 803. « Kubitschek, IRTD, p. 97; L. R. Raylor, VD, p. 163. 5 [C] Sappinius C. 1. ![-] et [.] Sappinius Faust[i]nus, CIL, XI, 612.
38.
POMPEIUS VARUS
1. Horace, Od., 2, 7. Ο saepe mecum tempus in ultimum deducte Bruto militiae duce quis te redonauit Quiritem dis patriis Italoque caelo,
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
Pompei, meorum prime sodalium, cum quo morantem saepe diem mero fregi, coronatus nitentis malobathro Syrio capillos? Tecum Philippos et celèrent fugam sensi relicta non bene parmula, cum fracta uitus et minaces turpe solum tetigere mento; sed me per hostis Mercurius celer denso pauentem sustulit aère, te rursus in bellum resorbens unda fretis tulit aestuosis. Ergo obligatam redde Ioui dapem, longa fessum militia latus depone sub lauru mea, nec parce cadis tibi destinatis. 2. Porphyrio, ad loc. Hoc ώδη ad Pompeium sodalem scribit qua gratulatu ei quod restitutus sit in patriam et testatur commilitonem sibi fuisse in castris M. Bruti. 3. Ps. Acro, ad loc. Ad Pompeium Varum scribit, gaudens ob eius in patriam reditum quem commilitionem sibi in castris Bruti et Cassii fuisse commémorât et bclli ciuilis euassisse pericula Augusto uictore, qua gratia liberius se conuiuium exhibere promittit. — — — — —
PIR, P, 497. RE, 21, 9, 1959, col. 2262, n° 50, Miltner. Drumann-Groebe, IV2, p. 594, n° 41. H. Frankel, Horatius, Oxford, 1937, p. 11. F. Hinard, Les proscriptions, p. 506, n° 106.
Pompeius Varus fut le compagnon d'armes d'Horace dans l'armée des Républicains, défaite à Philippes en 42 av. J. C. Comme le poète, il y fut vraisemblablement tribun militaire. Cela pose évidemment le problème de son statut personnel: était-il fils de sénateur, ou fils de chevalier, ou en core, tel Horace, un nouveau venu dans Tordre? Il est impossible de rattacher Pompeius Varus à l'une des gentes Pompeiae connues à la fin de la République; aussi, nous pensons que l'officier était d'origine équestre, sans pouvoir invoquer d'autres arguments que son grade. Proscrit, comme tous les partisans des chefs républicains, Pompeius Varus n'abandonna pas le combat après la défaite en Macédoine, mais se réfugia, comme tant d'autres, auprès de Sex. Pompée. Refusa-t-il le
NOTICES
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pardon en 39 av. J. C , et choisit-il le camp d'Antoine, ou profita-t-il de l'amnistie, cette année-là? Druman-Groebe, suivis par F. Hinard, avaient opté pour la seconde solution. Dans son commentaire aux oeuvres d'Horace, Kiessling 1 a préféré la première. Il est difficile de tirer argument de la date de publication des Odes, en 23 av. J. C , puisqu'elles contiennent des pièces écrites en 41 et en 40. Mais on peut, me semble-t-il, s'appuyer sur le vers 18 de la pièce d'Horace, longa fessum militia latus / depone, pour croire que l'engagement de Varus a dépassé les deux années et demi qui séparent Philippes de la paix de Misène. Ainsi, le chevalier n'est rentré en Italie qu'après l'amnistie générale qui suivit la défaite d'Antoine, en 29 av. J. C. 1
Kiessling - Heinze - Burck, Horatii opéra, l7, p. 187. Cf. R. G. M. Nisbet et M. Hubbard, A Commentary on Horace: Odes //, Oxford» 1978, p. 106 et s. 2
39.
Q. CAECILIUS Q. F. ATTICUS
1. CIL, XI, 4650 ( = D.t 2230), Tuder, Umbria. tri(bunus) mil(itum). 2. CIL, XI, 4651, ibidem. trib(unus) (mil(itum), praef(ectus) frument(i). 3. CIL, XI, 4652, ibidem, patronus, Jluir quinq(uennalis). 4. CIL, XI, 4653, ibidem. Iluir quin [q(uennalis)]. — H. Devijver, ME, C, 8. Q. Caecilius Atticus fut tribun de la légion XXXXa x dont les vétérans devenus colons lui dédicacèrent la première inscription qui le mentionne. Il s'installa à Tuder, nouvelle colonie augustéenne2, et y suivit le cursus local en gérant la quinquennalité, puis en devenant patron. La praefectura frumenti qui apparaît dans le cursus est une fonction locale; son titulaire assura le ravitaillement des premiers colons. Les vétérans de la légion
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
XXXX1* furent déduits à Tuder par Octave au plus tard en 31-30 av. J. C ; la carrière du chevalier se place donc tout à la fin du Triumvirat et dans les premières années du règne d'Auguste. Avant son installation à Tuder, on ignore son origine exacte; il s'agit sans doute d'un Italien. 1
Du même avis, L. Keppie, Colonisation, p. 177. 2 Pline, NH. 3. 113.
40.
C. CORNELIUS GALLUS
1. F. Magi, Studi Rom., 12, 1963, pp. 50-56 ( = 1964, 255 = 1968, 531), Roma. praefiectus) fabr(um) Caesaris Diui f(ilii). 2. CIL, III, 14147 5 =OG/S, 654 ( = /GR, 1, 1293 = D., 8995), Philae, Aegyptus. eques Romanus po[s]t rege[s] a Caesare deiui f(ilio) deuictos praeject[tus Alex]andreae et Aegypti primus. [Ιππεύ]ς 'Ρωμαίων μετά τήν καταλύσιν των έν Αίγύπτωι βασιλέων πρώτος ύπλ Καίσ]αρος επί] της Αιγύπτου κατασταθείς. 3. Strabon, 18, 819. Γάλλος μέν γε Κορνήλιος & πρώτος κατασταθείς έπαρχος της χώρας ύπ& Καίσαρος. 4. D.C., 51, 17, 1. Έκ δέ τούτου τήν τε Αίγυπτον υποτελή έποίησε καΐ τφ Γάλλω τώ Κορνηλίω επέτρεψε. 4. Suétone, DA, 66, 1. Neque enim temere ex omni numéro in amicitia eius afficti reperientur praeter ... Cornelium Gallum quem ad praefecturam Aegypti ex infima fortuna prouexerat. Sed Gallô quoque et accusatorum denuntiationibus et senatus consultis ad necem compulso. 5. Hieronymus, Ghron., Olymp. 188, p. 164, 6-11. Cornélius Gallus Foroiuliensis poeta a quo primum Aegyptum rectam supra diximus quadragesimo tertio aetatis suae anno propria manu se interfecit. — — — —
PIR2, C, 1369. REt 4, 1901, col. 1342, n° 164, A. Stein. A. Stein, RR9 p. 171; p. 384. A. Stein, Pràfekten, p. 14.
NOTICES
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— J. P. Boucher, Caius Cornélius Gallus, Paris, 1966. — Bastianini, Prefetti, p. 265.
La biographie de Cornélius Gallus, l'un des premiers compagnons d'Auguste, est relativement bien connue, et nous en rappellerons briève ment les principaux éléments. Né à Fréjus vers 70 av. J. C , condisciple dOctave, il n'était pas issu d'une famille de l'aristocratie romaine. Il dut sa brillante carrière à son ami, dont il embrassa le parti. Après avoir été préfet des ouvriers d'Octave l et avoir participé à la campagne contre An toine, il devint le premier préfet d'Egypte, après la conquête du pays. C'est en cette qualité qu'il fit graver la célèbre inscription de Philae, qui mentionne son rang. Cependant, sa mégalomanie grandissante2 fut dénon cée à Auguste par Valerius Largus. Rappelé en 26 av. J. C , et condamné à l'exil, il ne put supporter sa disgrâce et se tua. Cornélius Gallus, poète élégiaque célèbre, était une figure connue dans les milieux intellectuels romains; il introduisit Virgile auprès d'Auguste. 1 2
41.
Cf. G. Guadagno, Opuscula Romana, 6, 1968, pp. 21-26. D. C, 53, 27. 5-8.
L. TITINIUS L. F. AEM. SULPICIANUS
CIL, III, 605 (= D., 2678), Dyrrachium, Macedonia. pont if (ex), praef(ecîus) pro IIuir(o), et Iluir quinq(uennalis), tr(ibunus) mil(itum), et tr(ibunus) mil(itum) pro legato, et praejiectus) quinq(uennalis) T(iti) Statili Tauri. — H. Devijver, ME, T, 26. Le cursus de L. Titinius Sulpicianus commence par les plus hautes fonctions municipales: pontificat, remplacement d'un duovir régulièrement élu, quinquennalité, qui furent suivies ultérieurement de la préfecture quin quennale de Statilius Taurus. Cette carrière s'interrompit par le service militaire, d'abord comme tribun dans une légion non spécifiée puis comme tribun pro legato. En cette qualité ! , il reçut le commandement de détache ments légionnaires envoyés dans une région qui était en voie de constitu-
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIOCLAUDIENS
tion administrative. Mais nous ne savons pas où le chevalier fut envoyé avec ces troupes légionnaires. Les éléments de la datation que l'on peut proposer pour cette carrière sont offerts d'abord par la date de la fondation de la colonie de Dyrrachium, en 30 av. J. C. 2 . Par ailleurs, T. Statilius Taurus, consul suffect en 37 av. J. C , et consul ordinaire en 26 av. J. C , l'un des meilleurs généraux d'Octave, se trouvait en Illyricum dès 34 3 , et participa à la ba taille d'Actium, où il commandait l'armée de terre4. R. Syme 5 a supposé qu'il avait gouverné la Macédoine jusqu'en 30. Cela explique que la nou velle colonie le choisit comme quinquennal, sans doute dans les années qui suivirent sa fondation. La carrière de Titinius Sulpicianus se dérou lerait donc entre 30 et 25 ou 24. Comme l'indique sa tribu Aemilia6, notre chevalier s'installa à Dyrrachium avec les premiers colons. Il ne semble pas y avoir fait souche. 1 I. SaSel, Pro legato, Chiron, 4, 1974, pp. 467-478; R. C. Knapp, L. Axius Naso and pro legato, Phoenix, 35, 1981, pp. 134-141. 2 D.C., 51, 4, 6. 3 Broughton, MRR, II, p. 419. * Vell., 2, 65, 3. 5 R. Syme, RR, p. 288; il est suivi par R. Szramkicwicz, Les gouverneurs de province à l'époque augustéenne, Paris, 1976, p. 449. 6 Kubitschek. IRTD, p. 242.
42.
AELIUS GALLUS
1. D.C., 53, 29, 3. ΑΪλιος Γάλλος δ της Αίγύπτου άρχων έπεστράτευσε. 2. Strabon, 2, 118. Των τε 'Ρωμαίων και εις την έυδαίμανα Άραβίαν έμβαλόντων μετά στρατιάς νεωστί, ής ήγεΐτο άνήρ φίλος ήμΐν καΐ εταίρος Αίλιος Γάλλος. 3. Pline, NH, 6, 160. Romana arma solus in eam terram adhuc intulit Aelius Gallus ex equestri ordine. — — — —
PIR*. A. 179. RE, 1, 1, 1893, col. 493, n° 59, P. v. Rohden. A. Stein, Pràfekten, p. 16. Bastianini, Prefetti, p. 267.
NOTICES
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Aelius Gallus, « pâle figure comparée à celle de Cornélius Gallus » \ le remplaça en Egypte en 26 av. J. C. Il resta en fonctions jusqu'en 24, date à laquelle il mena une expédition en Arabie2, rapportée par Strabon, son ami. Nous ne connaissons pas son origine, mais nous sommes un peu mieux renseignés sur sa famille. Il aurait eu une fille, Aelia Galla, qui épousa le sénateur C. Propertius Postumus3. 1 2
R. Symc, RR, p. 370. Pour les difficultés d'accès au pays, cf. W. Thesiger, Le désert des déserts, Paris,
1978. * R. Syme, RR, p. 376; T. P. Wiseman. New Men, p. 254, n° 345.
43.
OVIDIUS
Ovide, Trist., 4, 10. 9-10: nec stirps prima fui, genito sum fratre creatus qui tribus ante quater mensibus ortus erat. 15-19: Protinus excolimur teneri curaque parentis imus ad insignes Urbis ab arte uiros frater ad eloquium uiridi tendebat ab aeuo fortia uerbosi natus ad arma jori. 28-32: Liberior fratri sumpta mihique toga est induiturque umeris cum lato purpura clauo, et studium nobis, quod fui, ante, manet. Iamque decem uitae frater geminauerat annos, cum périt, et coepi parte carere met. — RE, 18, 2, 1942, col. 1912, W. Krauss. Né en 44 av. J. C , un an avant son frère Naso 1 , le jeune Ouidius appartenait à une ancienne famille équestre de Sulmone, dans le pays des Péligniens. Il fit à Rome de brillantes études, et se destinait à l'éloquence. Se préparant à suivre la carrière sénatoriale, il porta, comme son frère, le laticlave2. Mais une mort brutale, à 20 ans en 24 av. J. C , mit fin à une carrière qui s'annonçait pleine de promesses. 1
Voir P. Ouidius Naso (218). A. Chastagnol, Latus clavus et adlectio. L'accès des hommes nouveaux au Sénat romain sous le Haut-Empire, RHD, 53, 1975, pp. 375-394. 2
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44.
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUD1ENS
QUINTILIUS VARUS
1. Horace, Ars Poetica, 438 et Porphyrio, ad loc. Quintilio siquid recitare. Hic erat Quintilius Varus Cremonensis, amicus Vergilii, eques Roman us. 2. Hieronymus, Chron., Olymp., 189, p. 165, 6-11. Quintilius Cremonensis Vergilii et Horatii familiaris moritur. — PIR, Q, 25. — REt 24, 1963, col. 899, n° 5, H. Gundel. — Schanz-Hosius, II, p. 278. Quintilius Varus, riche et cultivé, ami de Virgile et d'Horace, qui pleura sa mort \ appartint à l'ordre équestre. Né à Crémone vers 70 av. J. C. à Crémone, il mourut en 23 av. J. C , sans descendance connue. « Horace, Od„ 1, 24. 45.
ANTONIUS MUSA
1. D.C., 53, 30, 3. ΚαΙ αύτον μηδέν έτι μηδέ των πάνυ αναγκαίων ποιεΐν δυνάμενον 'Αντώνιος τις Μούσας καΐ ψυχρολουσίαις άνέσωσε* καΐ δια τούτο καΐ χρήματα παρά τε του Αυγούστου καΐ παρά της βουλής πολλά καΐ τό χρυσοϊς δακτυλίοις (απελεύθερος γαρ ήν) χρήσθαι τήν άτέλειαν καΐ έαυτω καΐ όμοτέχνοις ούχ 6τι τοις τότε όυσιν ... έλαβεν. 2. Ps. Acro, ad Hor. Ep., 1, 15, 3. Ob quant causam ab Augusto usque ad sestertium quadringentis ex senatus consulto accepit. — PIR2, A, 853. — RE, I, 2, 1894, col. 2633, n<> 79, M. Wellmann. Le médecin Antonius Musa, un affranchi \ sauva Auguste d'une grave maladie en 23 av. ). C. L'empereur reconnaissant, dont le Sénat suivit l'exemple, lui accorda de nombreux privilèges. Musa reçut le montant du cens équestre, la restitutio natalium, et probablement le rang de chevalier romain2, comme l'obtinrent après lui d'autres médecins impériaux3. L'on ne connaît pas la patrie de Musa, qui était sans doute un Grec de l'Orient. Son frère Euphorbus fut le médecin du roi Juba4. 1
Musa s'était rendu célèbre par ses méthodes thérapeutiques; cf. Suétone, DA, 59. 1; 81, 1; Pline, NH, 29, 6; 30, 117; 19. 128; 25, 77; 29, 141.
NOTICES
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2
Cet épisode se place avant l'aggravation de la condition des affranchis par Auguste en 18 av. I. C. 3 Cf. pour le statut des médecins impériaux V. Nutton, Archiatri and the Médical Profession in Antiquiry, PBSR, 45, 1977, pp. 191-226. « Pline. NH, 25, 77.
46.
[-]1US SEX[-]
CIL, X, 7531, Thermae Himeraeae, Sicilia. [equo public]o, praef(ectus) fabr(um), [trib(unus) mil(itum) le]g(ionis) XII [Ful]minatae, pro [legato] Caesari[s] Cypri, praef(ectus) c(o)h[ort(is) - - - ] equitatae. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 7, n° A. — H. Devijver, ME, S, 106. La carrière de cet anonyme sicilien a été étudiée par H.-G. Pflaum, dont nous reprendrons rapidement les conclusions. Le cursus, qui d'après l'usage ancien, suit l'ordre direct, comprend d'abord la titulature d'equo publico, premier exemple épigraphique connu. Il se poursuit par la pré fecture des ouvriers l, puis le tribunat de la légion XII* Fulminata. C'est alors que l'officier reçut la mission d'aller à Chypre avec des détachements légionnaires2, alors que 111e était provisoirement confiée à l'empereur, entre 27 et 22 av. J. C. Enfin, notre anonyme reçut le commandement d'une cohorte, à la fin de ses activités publiques, comme on le rencontre dans un autre cursus augustéen3. Il était probablement originaire d'Himère, ou de la région, bien que cette cité ne soit devenue colonie qu'en 21 av. J. C. 4 . La Iulia honorée en même temps que lui par M. Liuius Macedonicus est sans doute son épouse. 1
B. Dobson, Praefectus fabrum, p. 70. J. Sasel, Chiron, 4, 1974, p. 477. Cf. Q. Caicilius Pica Caicilianus, (431) et L. Titinius Glaucus Lucretianus (589). Au 1er siècle, la mention de la province où servent les pro legato de rang équestre est le plus souvent omise. 3 Cf. C. Caristanius Fronto Caesianus Iulius (118). 4 II n'est pas exclu que des ressortissants d'Himère aient reçu le droit de cité à titre individuel, avant la déduction de la colonie. 2
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47.
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
L. MARCIUS Q. F. GAL. OPTATUS
CIL, II, 4616 ( = D.f 6948), Iluro, Tarraconensis. aedil(is) Tarracone, Iluir Ilurone, et Iluir quinquennalis primus, praefectus Asturiae, tribun(us) milit(um) legionis secundae Augustae. — H. Devijver, ME, M. 30. — A. Tranoy. La Galice romaine, Paris, 1981, pp. 150-151. — P. Le Roux, L'armée romaine d'Espagne, Paris, 1982, pp. 101-103. L. Marcius Optatus est l'un de ces nombreux magistrats municipaux qui suivirent le cursus local dans plusieurs villes. Edile à Tarragone, il fut aussi élu duovir, puis quinquennal à Iluro, le premier après la création de la colonie. La nature de la préfecture de l'Asturie qu'il reçut ensuite n'est pas encore élucidée. On a considéré ' que cette charge consistait en l'admi nistration provisoire des régions conquises par Auguste, juste après 25 av. I. C. Nous connaissons un autre préfet, un personnage anonyme de Castulo2, qui aurait exercé des fonctions identiques. Cette interprétation a été mise en doute 3 par P. Le Roux, qui pro pose une assimilation entre cette préfecture et une praefectura cohortis, apparaissant normalement après des fonctions municipales. L'on est cepen dant gêné par la formulation même du texte, sans aucune mention de l'uni té. En revanche, P. Le Roux a parfaitement raison de noter que les pré fectures connues en Espagne ne sont jamais similaires les unes aux autres. Pourtant, les préfectures de régions confiées à des chevaliers apparaissent sous les Julio-claudiens4. Nous en resterons donc pour le moment à l'inter prétation traditionnelle. Marcius Optatus fut ensuite nommé tribun dans l'une des légions qui étaient stationnées en Espagne, la IIa Augusta5. H. Devijver a men tionné une proposition de datation d'E. Birley, qui place la carrière du che valier au Ilème siècle, alors que l'unité se trouvait en Bretagne. Il me semble que cette datation est trop tardive. En effet, s'y opposent des élé ments que l'on peut tirer du texte de l'inscription d'Iluro: cette épitaphe ne comporte pas de formule dédicatoire; le nom du défunt est au no minatif; enfin, elle mentionne que le chevalier annor(um) XXXVI in Phrygia decessit. L'emploi d'annorum au lieu d'annis, plus tardif, ren force encore une proposition de datation haute, dans les premières années du règne d'Auguste.
NOTICES
61
Probablement originaire d'Iluro, comme l'atteste sa tribu Galeria6, notre chevalier avait aussi commencé une carrière municipale à Tarragone, où Ton connaît des Marcii7. Cependant, il devait mourir loin de sa pro vince d'origine, sans que l'on connaisse les raisons de son voyage en Phrygie. 1
Cf. H.-G. Pflaum, Proc., p. 16, et Les empereurs romains d'Espagne, Paris, 1965, p. 92. Du même avis, et pour la même datation augustéenne que nous, G. Alfôldy, Germania, 62, 1983, p. 519. 2 CIL, II, 3271 cf. P. Le Roux, op. cit., p. 101. 3 Elle avait été acceptée par E. Ritterling, Legio, col. 1458, et par H. Galsterer, Untersuchungen zum rômischen Stâdtewesen auf der iberischen Halbinsel, Berlin, 1971, p. 57, n. 65. «5 Cf. S. Demougin, ZPE, 43, 1981, pp. 97-109. Ritterling, Legio, col. 1458; P. Le Roux, op. cit., p. 61. 6 Kubitschek, IRTD, p. 195. 7 Marchas Lucullus, CIL, II, 6127; RIT, 614, au Illème siècle; Marcia Procula, CIL, II, 4169; RIT, 224.
48.
ATHENODORUS SANDONIS F. CALVUS
Plut., Apopht., 207, B. Έν Si Σικελία "Αρειον αντί Θεοδώρου κατέστησε διοικητήν έπιδόντος δέ τίνος αύτω βιβλίον èv ω γεγραμμένον ήν φαλακρός ή κλέπτης Θεόδωρος 6 Ταρσεύς* άναγνούς Καίσαρ υπέγραψε* δοκεϊ. — — — — —
PIR2, Α, 1288. RE, 2, 2, 1896, col. 2045, n° 19, ν. Arnim. C. Cichorius, RS, p. 280. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1044. G. Bowersock, Augustus and the Greek World, Oxford, 1965, pp. 39-40.
La personnalité du philosophe stoïcien Athenodorus est bien connue. Maître et ami d'Auguste, il se vit confier par celui-ci la gestion de ses intérêts en Sicile; Athenodorus fut l'un des premiers procurateurs finan ciers de la province. Il avait donc reçu le rang équestre, comme devaient le recevoir par la suite d'autres intellectuels grecs célèbres l. Originaire de Tarse, Athenodorus retourna finir ses jours dans sa patrie, où Auguste lui donna mission de réformer l'administration muni cipale. 1
5
Cf. G. Bowersock, Greek Sophists in the Roman Empire, Oxford, 1969.
62
49.
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
C. PETRONIUS
1. Strabon, 17, 788. ΠερωνΙου....
άρξαντος της χώρας.
2. D. C , 54, 5, 4.
Γάΐον Πετρώνιον της ΑΙγυτου άρχοντα. a. 24 av. J.C. 3. Pline, NH, 6, 181. Intrauere autem et eo arma Romana diui Augusti temporibus duce C. Petronio et ipso equestris ordinus praefecto Aegypti. — PIR, P, 196. — RE, 19, 1, 1937, col. 1197, n° 21, A. Stein. — A. Stein, Pràfekten, p. 17. — Bastianini, Prefetti, p. 267. Le troisième préfet d'Egypte, C. Petronius, entra en fonctions en 24 av. J. C. et demeura dans la province jusqu'en 21. Durant sa préfecture, il conduisit des campagnes victorieuses contre les Ethiopiens !. C. Petronius appartint vraisemblablement à la gens Petronia d'As sise 2 et sa descendance entra dans le Sénat, avec ses deux petits-fils, P. Petronius, consul en 19 et C. Petronius, consul en 25 \ 1
Ces campagnes sont mentionnées dans les Res Gestae, 26; cf. aussi Strabon, 17, 821, et D. C , 53, 28, 3. S. lameson, Chronology of the Campaign of Aelius Gallus and C. Petronius, 1RS, 58, 1968, pp. 71-84. 2 RE, 6 A 2, 1932, s. v. Petronius, col. 1101. E. Groag. 3 Voir en dernier lieu U. Vogel-Weidemann, Die Statthalter von Africa und Asia in den fahren 14-68 n. Chr., Bonn, 1982, pp. 276-277.
50.
CN. POLLIENUS CN. F.
1. CIL, X, 7349, Thermae Himeraeae, Sicilia. Cn(aeo) Pollieno Cn(aei) f(ilio), / tr(ibuno) mil(itum), / legio XII. 2. C/L, X, 7350, ibidem. [t]r(ibunus) mil(itum). — H. Devijver, ME, P, 49. Les deux inscriptions qui mentionnent Cn. Pollienus ont été gravées, l'une aux frais de la légion XIIa, l'autre à ceux des citoyens romains
NOTICES
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d'Athènes. Le personnage honoré avait obtenu le grade de tribun militaire dans l'unité qui devait recevoir le surnom de Fulminata l et dont certains vétérans furent déduits dans une nouvelle colonie, Colonia Augusta Himeraeorum Thermitanorum, en 21 av. J. C. 2 . Cn. Pollienus, que nous consi dérons comme Sicilien, fut chargé de présider à l'installation des coloni de sa légion. En revanche, l'on ignore le motif exact qui lui valut d'être honoré par les Romains d'Athènes3. 1
Ritterling, Legio, col 1706. Par ailleurs, il faut comprendre le texte comme nous l'avons présenté plus haut, et non, comme le fait H. Devijver, tribunus militum legionis XII. Voir par comparaison l'inscription gravée en l'honneur de L. Firmius (12) par la légion IVa Sorana. 2 Ritterling, ibid., col. 1715. 3 Cf. Mommsen, CIL, X, sub numéro.
51.
[-]LIUS TI. F. PUP. CLEMENS
CIL, XI, 4575 = I, p. 186 (= D., 1901), Carsulae, Umbria. scr(iba) XXVI(uirum), [trib(unus) m]il(itum) a populo, Iluir iure dicundo Carsulis. — Cl. Nicolet, Tribunus miliium a populo, p. 46, n° 25. — H. Devijver, ME, C, 278. Clemens accéda à la carrière équestre par le biais de l'entrée préala ble dans Yordo scribarum. Sa charge de scribe des Vigintisexuiri permet, en outre, de dater assez précisément sa carrière, puisque, selon Dion Cassius \ les magistratures mineures fut réduites à vingt vers 20 av. J. C. Après cette date, le scribe reçut le tribunat militaire a populo et devint donc chevalier. Il fut ensuite élu duovir à Carsulae2. Nous connaissons une partie de sa famille: son père, Ti. [-]lius Vibi f. Clu., sa mère, [-]ia, son frère, [-lius] Ti. f. Clu. Le père et le frère sont inscrits dans la tribu Clustumina, tribu de Carsulae3. Mais le cheva lier porte une tribu différente, la Pupinia, peu fréquente en Italie4. Ce changement n'est pas dû à une adoption, mais plutôt à un transfert de résidence5. Clemens serait ainsi parti s'installer dans une autre cité d'Ombrie, comme Sassina, par exemple, affectée à la tribu Pupinia6, mais il garda des liens avec le berceau de sa famille.
64
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
Notre chevalier devait être très aisé, puisqu'il donna des jeux magni fiques à Carsulae, et en particulier le premier combat de gladiateurs offert à la cité. > D.C.. 54, 6. Cf. A. Degrassi, Quattuorviri, p. 335. 3 Kubitschek, IRTD, p. 70; L. R. Taylor, VD, p. 162. 4 Kubitschek, op. cit., p. 271. 5 L. R. Taylor, op. cit., pp. 321-322, n. 10; F. Galli, Cambi di tribu per domicilii translationem nclle regione augustee VI, VII, c VIII, Quad. Urb.t 18, 1974, pp. 133-148. * Kubitschek, ibid., p. 70; L. R. Taylor, ibid.t p. 163. 2
52.
Q. CAECILIUS Q. F. AN[IEN].
G. M. de Rossi, Forma Italiae, 1, 4, p. 148, fig. 354 ( = AE, 1967, 55), Tellenae, Latium Vêtus. praef(ectus) fabr(um). Q. Caecilius, mort jeune, ne fut que préfet des ouvriers. Mais on est mieux renseigné sur la date probable de sa carrière et son rang social, grâce à la mention, sur la même pierre d'un autre personnage, Q. Caeci lius Q. f. Anien., trib(unus) mil\itum)9 XXVIuir. Nous sommes là en présence de deux très proches parents, qui disparurent à la fleur de l'âge. Peut-être s'agit-il de deux frères, bien qu'ils portent le même prénom; à défaut, ils pourraient être cousins. L'un était destiné à entrer dans l'ordre sénatorial, comme le montre le début de sa carrière: tribunat militaire, puis l'une des fonctions du vigintisexvirat, devenu vigintivirât vers 20 av. J. C. '. Le second resta dans l'ordre équestre, et mourut vers la même époque. La famille des Caecilii était possessionnée à Tellenae, où se trouvait son tombeau familial, et où l'on connaît l'une de ses affranchies2. Mais à quel rameau de la gens rattacher nos deux personnages? G. M. de Rossi a pensé au consul de 57 av. J. C , Q. Caecilius Metellus, ou à celui de 52, Q. Caecilius Metellus, dont on ignore la tribu. En revanche, Q. Caecilius Q. f. Ani., qui figure dans le consilium décrit dans le 5c de Pergameno agro, et qui a été identifié au consul de 143 av. J. C. 3 était inscrit dans la même tribu que nos Caecilii, qui pourraient lui être appa rentés. 1 2 3
Voir ci-dessus, le n° 51. Caecilia [-], épouse de C. Iulius, sévir augustal, AE, 1967, 60. L. R. Taylor, VD, p. 198.
NOTICES
53.
65
A. CASTRICIUS MYRIOTALENTI F.
CIL, XIV, 2105 ( = D., 2676, add.), Lanuvium, Latium Vêtus. tr(ibunus) mil(itum), praef(ectus) eq(uitum), et classis, mag(ister) colleg(iorum) Lupercor(um) et Capitolinor(um) et Mercurial(ium) et paganorum Auentin(ensium), XXVIuir. — PIR2, C, 541. — RE, 3, 1899, col. 1776, n« 2 et 9; Supp, 1, 1903, coi. 278, n° 9 a, A. Stein. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1041. — Cl. Nicolet, OE 2, p. 830. — T. P. Wiseman, New Men, ρ .222, n° 109. — H. Devijver, ME, C, 99. La carrière et l'identification de A. Castricius posent de nombreux problèmes, et les solutions proposées ne sont pas toujours satisfaisantes. L'état-civil du personnage lui-même fait déjà difficulté: comment com prendre la nomenclature, avec la filiation Myriotalenti fdius? Récemment, D. Stockton y a vu le surnom du père, dû à la fortune que lui aurait valu la dénonciation de la conjuration de Murena, fortune composée des biens confisqués du conspirateur '. Cette explication n'est pas entièrement con vaincante, d'autant plus que l'expression Myriotalenti fdius apparaît dans un texte officiel2. On pourrait penser aussi que A. Castricius était le fils d'un Hellène, surnommé Myriotalentus à cause des biens considérables qu'il possédait; le nom de Castricius viendrait de la personne qui se serait en tremise pour procurer le droit de cité romain à notre personnage. Ainsi, Cl. Nicolet estime qu'il s'agit d'un negotiator installé en Orient. Cepen dant, en observant avec T. P. Wiseman que les Castricii formaient l'une des plus grandes familles d'hommes d'affaires de la partie orientale de l'Empire, on est amené à formuler une autre hypothèse: A. Castricius se rait le descendant de cette gens installée outre-mer, et son père était si riche qu'on l'avait surnommé « l'homme aux dix mille talents » 3 . Le cursus de notre chevalier suit sans doute Tordre direct. On peut d'ailleurs le rapprocher de celui de L. Pontius Strabo4 qui comporte les mêmes fonctions militaires. Après avoir été tribun dans une légion incon nue, A. Castricius reçut le commandement d'une aile, puis celui de la flotte. Il faut dissocier ici la préfecture de l'unité auxiliaire et celle de la classis5, qui, à ce moment, n'avait pas encore l'importance qu'elle devait prendre par la suite.
66
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
Interviennent ensuite dans la carrière la présidence de différents col lèges à Rome. Si les Capitolini* et les pagani Auentinenses semblent être des associations religieuses7, liées à des quartiers de la capitale, les Mercuriales, vraisemblablement, rassemblent les marchands d'esclaves de la capitale. Les Luperques, à la fin de la République, se recrutent en partie parmi les affranchiss. Auguste devait réserver l'entrée dans ce collège re ligieux aux chevaliers romains9. Enfin, A. Castricius fut élu à l'une des charges inférieures qui me naient à la carrière sénatoriale, et qui étaient accessibles aux jeunes cheva liers l0. Ovide " suivit la même voie que notre chevalier, puis renonça à la carrière publique. L'entrée dans le Sénat suivait l'élection à la questure; mais A. Castricius ne parvint pas à ce stade, et ne siégea donc pas dans la haute assemblée. En tous cas, la mention du sexvigintivirat permet de placer la carrière du chevalier vers les années 30-20 av. J. C. On a rapproché, avec quelques hésitations ", le chevalier et un autre Castricius mentionné par Suétone en 23 av. I. C : DA, 56,7: unum omnino e reorum ac ne quidem nisi precibus eripuit, exorato coram iudicibus accusatore, Castricium per quem de coniuratione Murenae cognouerat. On peut effectivement douter de l'assimilation. Tout d'abord, le nom de Castricius est assez répandu, et Suétone a omis de rapporter le prénom du dénonciateur du complot de Murena. On a pensé, qu'en récompense de ce service, Auguste aurait fait admettre Castricius parmi les sexvigintiuiri; mais Suétone ne dit mot de cette récompense. Aussi, nous préférons séparer les deux personnages. 1
D. Stockton, Historia, 14. 1965, p. 27. Voir les remarques de T.P. Wiseman, op. cit., p. 222. L'un des amis de Cicéron, P. Volumnius Eutrapelus, avait un surnom grec; cf. CI. Nicolet, OE 2, p. 1082. n° 401. « Voir le n° 176. 5 A. von Domaszewski. RO, p. 113; D. Kienast, Unîersuchungen zu dcn Kriegs· flotten der rômischen Kaiscrzeit, Bonn. 1966. p. 29. Il faut cependant récuser l'idée dé fendue par D. Kienast, d'une carrière équestre « inférieure » sous les Julioclaudiens. 6 Pour les magistri Capitolini républicains, cf. Cl. Nicolet, OE /, p. 245. 7 G. Wissowa. Religion und Kultus der Rômer, Munich, 1914. p. 249. 8 Voir ainsi C. Iulius Caesaris 1. Saluius magister Lupercorum, CIL, XI. 7804 ( = D., 9039). Ocriculum; C. Curtius Post. 1. Helenus. CIL, VI. 32437 ( = D.. 4945) Roma. 9 Mommsen. DP, VI. 2. p. 180. 10 Cf. A. Chastagnol. MEFRA, 85. 1973, pp. 594-597. 2
3
11
12
Voir le n° 218.
Voir les hésitations de A. Stein, PIR2, sub numéro. D. Stockton. loc. cit., p. 27. et A. Chastagnol. loc. cit., p. 595, ont opté pour la confusion des deux Castricii.
NOTICES
54.
67
P. VERGILIUS MARO
Vita Bernensis, éd. J. Brummer, p. 67. Publius Vergilius Maro, génère Mantuanus, dignitate eques Romanus... — PIR, V, 279. — RE, 8 A 1, 1955, col. 1022, K. Buchner. — Schanz-Hosius, II, 1, pp. 27-30. — A. Stein. RR, p. 378. — L. R. Taylor, TAPHA, 99, 1968, pp. 469-486. Nous ne présenterons pas, dans cette brève notice, une biographie détaillée du poète Virgile, né en 70 av. J. C. à Andes, près de Mantoue, et mort le 21 septembre 19 av. J. C. à Brindes, mais nous insisterons sur son rang. L'une des Vitae du poète, la Vita Bernensis, mentionne qu'il était che valier romain; mais ce récit n'est pas des plus dignes de confiance. Cepen dant, Virgile, d'origine simple \ vécut dans un cercle d'intellectuels pro ches d'Auguste2, et fut sans doute admis dans les rangs de Tordre équestre. C'est d'autant plus plausible que Virgile possédait la fortune nécessaire. En plus de l'héritage paternel, qui lui fut restitué après 40 av. J. C , il reçut du prince et de ses amis des largesses se montant à dix millions de sesterces3. Il put ainsi acquérir non seulement une maison à Rome, mais des biens en Campanie et en Sicile. 1
Ses parents étaient modici; cf. M. L. Gordon, The Family of Vergil, JRS, 24, 1934, pp. 1-12. 2 R. Syme, RR, p. 240; p. 440. 3 Donat, Vit. Verg., 13; Probus, Vit. Verg., 16.
55.
ALBIUS TIBULLUS
Suétone, De poetis, uita Albi Tibulli. Albius Tibullus, eques Romanus insignis forma cultuque corporis obseruabilis, ante altos Coruinum M essaiam origine dilexit cuius et contubernalis Aquitanico bello militaribus donis donatus est... Obiit adulescens. — PIR2, A, 484. — RE, 1, 1, 1894, col. 1310, n° 12. F. Marx. — Schanz-Hosius, II. 1, pp. 179-185. Comme nous l'avons fait pour Virgile, nous n'insisterons pas sur les détails de la biographie de Tibulle. Né entre 60 et 50 av. J. C. \ il
68
PR0S0POGRAPH1E DES CHEVALIERS ROMAINS JULIOCLAUDIENS
appartint à l'ordre équestre2, et trouva sa famille spirituelle dans le cercle de Coruinus Messala, qu'il accompagna durant la guerre d'Aquitaine, en 28 av. J. C. Ses premières oeuvres poétiques parurent en 26 av. f. C. Décidé à accompagner Messala en Orient, il dut s'arrêter à Corcyre, où il mourut en 19 av. J. C. Sa mère et sa soeur lui survécurent. Albius Tibullus possédait un domaine à Pedum, dans le Latium, où sa famille était installée. 1
L. R. Taylor» ΤΛΡΗΑ, 99, 1968, pp. 479-480. Contrairement à ce qu'elle a avancé, nous n'avons pas de témoignage irréfutable sur le rang de sa famille. 2 Sur le passage que nous avons cité de la biographie de Suétone, voir en dernier lieu F. délia Corte, Tetraonyma, Gênes, 1966, pp. 107-114.
56.
POMPEIUS TROGUS
Justin, 43, 5, 11. De postremo libro Trogus ait maiores suos e Vocontiis originem ducere: auum suum Trogum Pompeium Sertoriano bello ciuitatem a Cn. Pompeio percepisse, patruwn Mithridatico bello turmas equitum sub eodem Pompeio duxisse; patrem quoque sub C. Caesare militasse epistularumque et legationum simul et anuli curam habuisse. — — — —
PIR, P, 496. RE, 21, 2, col. 2300, n° 142, A. Klotz. A. Stein, RR, p. 308. Schanz-Hosius, II, pp. 319-327.
Pompeius Trogus était originaire du pays des Voconces, en Narbonnaise, et sa famille avait reçu le droit de cité par l'entremise de Pompée '. Son père, partisan de César, et son oncle, qui choisit le camp de Pompée, obtinrent sans doute le rang équestre2. Trogue-Pompée conserva le rang paternel, mais ne participa pas à la vie publique; il se consacra à son oeuvre. Si Ton ignore la date exacte de sa naissance, Ton connaît l'époque de sa disparition, juste après 20 av. J. C. 1
R. Syme, Tacitus, p. 622; E. Badian, Foreign Clientelae, 264-70 B. C , Oxford, 1958, p. 278, n. 4; p. 305. 2 Voir Cl. Nicolet, OE /, p. 987, n» 279.
NOTICES
57.
69
T. AUFIDIUS T. F. ANI. SPINTER
CIL, III, 399, Pergamum, Asia. Tullia M(arci) f(ilia) / uiua fecit sibi et suis; / M(arco) Tullio M(arci) f(ilio) Cor(nelia tribu) Cratippo / fratri suo / sacerdoti Romae et Salutis, / T(ito) Aufidio T(iti) f(ilio) Ani(ensi tribu) Balbo f(ilio) suo / tr(ibuno) mil(itum) Alexandr(eae) ad Aegypt(um) / leg(ionis) XXII ann(is) VIIII, / T(ito) Aufidio T(iti) f(ilio) Ani(ensi tribu) Spinteri uiro suo / tr(ibuno) mil(itum) in Hispania I leg(ionis) IIII an(nis) V. — A. O'Brien More, Yale Class. Stud., 8, 1942, pp. 164-165. — Chr. Habicht, A.v. P., 8, 3, pp. 164-165. — H. Devijver, ME, A, 199. Avant même de présenter la carrière d'Aufidius Spinter, il faut en discuter la date probable. L'épitaphe du tombeau familial mentionne, en dehors de lui, sa femme Tullia M. f., son fils T. Aufidius Balbus l, et son beau-frère, M. Tullius Cratippus. Les connexions familiales de ces per sonnages ont été mises en lumière récemment par Chr. Habicht. Les Tullii sont les descendants directs du philosophe stoïcien de Pergame, Cratippos, qui reçut de César le droit de cité, par l'entremise de Cicéron, dont il adopta les prénom, nom et la tribu. Son fils, M. Tullius Cratippus, fut prêtre de Roma et Salus à Pergame, peu avant 29 av. J. C. Son petit-fils, homonyme, devint flamine de Rome et d'Auguste, entre 18-17 av. J. C. et 14 2 . Dans ces conditions, le prêtre de Roma et Salus, sa soeur Tullia, et son beau-frère, T. Aufidius Spinter, appartiennent à la même génération. Ils ont vécu dans les premières décennies du règne d'Auguste. Cette datation entraîne une autre conséquence. Jusqu'à la mise au point de Chr. Habicht, on considérait que notre chevalier avait obtenu son grade au début du règne de Tibère3. Il faut, désormais, avancer son passage dans la légion IV* (Macedonica) qui se trouvait en Espagne4, et le placer vraisemblablement entre 27 et 19 av. J. C. Ainsi, notre chevalier prit part, pendant cinq années, aux campagnes ibériques d'Auguste. Les Aufidii, inscrits dans la tribu Aniensis, étaient sans doute origi naires de la colonie d'Alexandrea Troas5, foyer de romanisation dans la province d'Asie. Le fils de Spinter, Balbus, appartint lui aussi à Tordre équestre, mais la famille semble s'être éteinte avec lui. 1
Voir le n° 130. Chr. Habicht, op. cit., p. 165, avec la restitution qu'il propose d'une inscription de Pergame, IGR, 4, 316. 2
70
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
3 Ritterling, Legio, col. 1554; P. Le Roux, L'armée romaine et l'organisation des provinces ibériques d'Auguste à l'invasion de 409, Paris, 1982, p. 85. 4 P. Le Roux, op. cit., p. 61. 5 Kubitschek, IRTD, p. 247. E. Birley, ES, 8. 1969, p. 79, a préféré une origine pergaménienne.
58.
P. AUFIDIUS L. F.
CIL, XI, 1217, Placentia, Aemilia. IlIIuir, ïluir, tr(ibunus), mil(itum), praef(ectus) fabr(um). — H. Devijver, ME, A, 195. La carrière de P. Aufidius commence avec deux charges municipales, dont la succession fait difficulté. Pour expliquer cette séquence — quattuorvirat suivi du duovirat —, E. Bormann x suggérait que P. Aufidius avait d'abord été le magistrat suprême du municipe; quand la cité devint colonie, encore sous les Triumvirs ou dans les débuts du règne d'Auguste, il fut élu duovir. Cette interprétation, suivie par K. Beloch2 fut repoussée par E. Manni3, pour lequel la suite des magistratures s'explique mieux si on comprend IlIIuir (aedilis), puis Iluir. Enfin, A. Degrassi4 conclut qu'en l'absence d'éléments de comparaison, on reste dans l'incertitude. Si le texte de l'inscription avait comporté une indication comme Iluir colonia deducta5, les doutes seraient levés. Peut-être faut-il suivre E. Manni, et considérer le quattuorvirat comme une fonction édilitaire, bien qu'on ne dispose pas d'autres exemples probants. De toutes façons, après ces débuts municipaux, P. Aufidius reçut des charges relevant de la carrière équestre: le tribunat dans une légion in connue, puis la préfecture des ouvriers, qui vient achever le cursus, comme on le rencontre si souvent à haute époque6. L'absence de surnom person nel pour le chevalier, et l'omission de la dénomination de la légion nous incitent à placer la carrière à haute époque, au début du règne d'Auguste. Originaire de Plaisance, P. Aufidius fit édifier le tombeau familial, où furent ensevelis plusieurs membres de sa famille: L. Aufidius Cn. f., son père; Fadiena P. f., sa mère; L. Aufidius L. f. son frère, et l'épouse de celui-ci, Saluia Cila; une cousine du côté maternel, Liburnia L. f. L'exécu teur testamentaire, C. Annisidius C. f. Rufus est aussi mentionné sur la
NOTICES
71
dédicace du monument. S'il n'y a pas d'autres Aufidii dans la ville, ni d'autres Fadieni dans la région, les Saluii, en revanche, sont connus à Plaisance par leurs affranchis7. La gens Liburnia donna un duovir à Ariminum9. Enfin, la Table de Veleia mentionne les fundi ... Annisidiani in Placentino agro9; les Annisidiani avaient possédé sur le territoire de Plai sance des terres, qui conservaient leur nom à l'époque de Trajan. 1
2
E. Bormann, CIL, X I , p. 242.
K. Beloch, Rômische Geschichte bis zum Beginn der punischen Kriege, BerlinLeipzig, 1926, p. 500. 1 E. Manni, Per la storia dei m un icipi, Rome. 1947, p. 184. 4 A. Degrassi, Quattuorviri, p. 193. 5 Voir L. Firmius (12). 6 B. Dobson, Praefectus jabrum, p. 71. 7 Saluia ) . 1. Iconium et ses co-affranchis, P. Saluius Parnaches et P. Saluius Thelo, CIL, XI. 1270. • CIL, XI, 402. 'CIL,
59.
X I , 1147 ( = D . , 6675), 5. 77.
[.] AUFIDIUS [-]
CIL, XI, 4183 a, Interamna Nahars, Umbria. [Ijllluir i(ure) d(icundo), lpraef(ectus) c] ohortis [ — ] , trib(unus) mil(itum) leg(ionis) [ - - - e] t legioni [s - - - ] . — H. Devijver, ME, A, 194. Aufidius est le premier personnage d'une série dont E. Bormann ■ avait déjà relevé l'importance. Il s'agit de magistrats municipaux qui se sont acquittés d'une ou de plusieurs milices équestres et qui sont origi naires d'Interamna Nahars2. Nous avons adopté la même datation que l'éditeur du CIL, XI, en considérant que plusieurs éléments de datation permettaient de placer tous ces cursus à haute époque, dans les débuts du règne d'Auguste. Elle n'a pas été retenue par H. Devijver. Le cursus lacunaire d'Aufidius ne comprend que quelques étapes. Après le quattuorvirat, il obtint le commandement d'une cohorte, puis le tribunat militaire dans deux légions; les noms des unités restent inconnus. Le chevalier est originaire d'Interamna Nahars, où son nomen se retrouve à plusieurs reprises3. 1
E. Bormann, CIL, XI. p. 611.
72
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS 2
II s'agit de L. Autronius Causus (60); C. Licin[ius -] (61); Pinarius Natta (63); Sex. Pomponius Balbus (64); L. Valerius Vibrio (65); CIL, XI, 4191 (66); CIL, XI, 4193 (67); CIL, XI, 4194 (68). 3 T. Aufidius Prisais, CIL, XI, 4215 ( = D., 6591); Sex. Aufidius L. f. Clu. Niger, CIL, XI, 4247; Aufidia D.O. 1. Iucunda, CIL, XI, 4248; Aufidius, connu en 464, CIL, XI, 4331.
60.
L. AUTRONIUS T. F. CLU. CAUSUS
CIL, XI, 4184, Interamna Nahars, Umbria. tr(ibunus) mil(itum), IIHuir i(ure) d(icundo). — H. Devijver, ME, A, 262. Contrairement à d'autres cursus d'Interamna de la même époque, celui de L. Autronius Causus commence par le tribunat militaire, qu'il dut recevoir assez jeune. De retour en Italie, il géra le quattuorvirat dans les débuts du règne d'Auguste l. Inscrit dans la tribu Clustumina d'Interamna Nahars2, Autronius Causus porte un nomen connu en Ombrie et en Etrurie. L'on notera en particulier, sur le territoire de la cité toute proche d'Ocriculum, la pré sence du tombeau familial de L. Autronius Sex. f.3, et de ses affranchis, L. Autronius L. 1. Maximus, L. Autronius L. L Tertius, L. Autronius L. 1. Tertullus, et Autronia L. 1. Phrygia. 1 2 3
61.
Voir le n° 59. Kubitschek, IRTD, p. 72; L. R. Taylor, VD, p. 163. CIL, XI, 4105.
C. LICIN[IUS . F. CLU. ?]
CIL, XI, 4187, Interamna Nahars, Umbria. IIHuir i(ure) d(icundo), tr(ibunus) mil(itum). — H. Devijver, ME, L, 17. D'après les restitutions proposées par E. Bormann, C. Licinius géra d'abord la magistrature annuelle la plus importante de sa cité, puis il accomplit une milice équestre, dans une unité inconnue. La carrière de
NOTICES
73
ce personage est à placer dans les débuts du règne d'Auguste \ comme celles de ses collègues d'Interamna, ville où il était né. Le chevalier était allié à des notables de la ville: L. Licinius L. f. Lucullus, quattuorvir à la fin de l'époque républicaine2, et [.] Licinius L. f. [-], quinquennal3, et à d'autres Licinii, L. Licinius Priscus et son fils, L. Licinius Seuerus4. > Voir CIL, 3 CIL, « CIL.
2
62
le n° 59. I2, 2098 = XI. 4210 ( = ILLRP, 616). XI. 4223. XI. 4188.
[.] PINARIUS SEX. F. CLU.
CIL, XI, 4746, Vicus Marris Tudertium. Umbria. Iluir i(ure) d(icundo), [p]raef(ectus) sacr(orum), tr(ibunus) mil(itum). — H. Devijver. ME, P, 32. Ce personnage, dont la carrière suit le même ordre que celle de Pinarius Natta ' fut magistrat municipal de la cité de Tuder, régie par des duovirs. Il fut ensuite préfet des sacra, fonction sacerdotale propre à la ville, comme celle de praetor sacrorum l'est à Interamna Nahars. Après ces débuts locaux, il obtint un tribunat militaire dans une légion inconnue. La date haute de la carrière, peut-être dans les débuts du règne d'Auguste résulte de l'absence de surnom personnel et du silence observé sur le nom de la légion où il servit. Le chevalier était vraisemblablement apparenté aux Pinarii équestres d'Interamna Nahars. 1
63.
Voir le n° 63.
[.] PINARIUS T. F. CLU. NATTA
CIL, XI, 4189, Interamna Nahars, Umbria. pontif(ex), IUIuir,
74
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
pr{aetor) sacr(orum), îr(ibunus) mil(itum). — H. Devijver, ME, P, 34. Le cursus de Pinarius Natta suit l'ordre direct. Après avoir obtenu le quattuorvirat et deux charges sacerdotales, dont la préture des sacra, pro pre à la cité \ il passa dans Tordre équestre, en recevant un tribunat militaire. Pinarius Natta fait partie de cette série de chevaliers nés dans la cité dOmbrie, connue dans les débuts du règne d'Auguste l . Originaire d'Interamna, comme l'atteste sa tribu Clustumina2, le che valier était le fils de T. Pinarius T. f. Clu., notable municipal, et quattuorvir. Le type de promotion sociale connue par Pinarius Natta n'a rien d'exceptionnel. En revanche, nous connaissons plusieurs Pinarii Nattae, dont certains furent chevaliers romains. Ainsi L. Pinarius Natta3 appar tint à Tordre équestre vers 65 av. J. C , comme L. Pinarius Natta, d'Abellinum 4 , sous Tibère. Il faut mentionner aussi Pinarius Natta, le client de Séjan5, dont on ne connaît pas le statut social, ainsi que L. Pinarius L. f. Natta et son fils homonyme d'Aquilée6. Il faut ajouter à cette liste d'autres Pinarii de rang équestre: Pina rius7, tué sur Tordre d'Octave; le tribun militaire Q. Pinarius8, et Pina rius9. Il est difficile d'établir les liens, s'il y en a, entre tous ces person nages; on peut aussi se demander s'ils descendent de clients ou d'affranchis des Pinarii Nattae, nobiles au IVème siècle av. J. C. On ne peut établir de relations qu'entre nos Pinarii d'Interamna Nahars et les Pinarii de Tuder. Il existait encore sous l'Empire des Pinarii de rang sénatorial, et parmi eux L. Pinarius Scarpus, l'un des généraux d'Octave l0. L'un d'entre eux possède une nomenclature qui rappelle celles des Pinarii Nattae; il s'agit de C. Scoedius Natta Pinarianus, consul suffect en 80 ou en 81 ". En revanche, le statut social de Pinarius Apollinaris, envoyé par Tibère pour régler les conflits entre les habitants de Corne et les Bergalei u n'est pas connu. 1 On connaît 3 autres titulaires de cette charge: le père de notre chevalier; le personnage anonyme, CIL, XI, 4193 (67); T. Flauius Isidorus, eques Romanus connu en 240, CIL, XI, 4209 ( = D., 6630). 2 Kubitschek, IRTD, p. 72; L. R. Taylor, VD, p. 163. 3 Cl. Nicolet, OE 2, p. 979, n° 270. 4 Voir le n° 306. 5 Tacite, Artn., 4, 34. * Pais, 275. 7 Voir le n° 6.
NOTICES
75
« Voir le n° 27. • Voir le n° 62. *> ΛΕ, 20, 2, 1950, col. 1404, n° 24. F. Munzer. 11 RE, 20, 1, 1941, col. 1401, n° 17, E. Groag; A. Degrassi, Fasti, p. 23. " CIL, V, 5050 ( = D., 206).
64.
SEX. POMPONIUS C. F. CLU. BALBUS
CIL, XI, 4190 ( = D., 6628), Interamna Nahars, Umbria. IlIIuir i(ure) d(icundo), quaestor a decurionibus, tr(ibunus) mil(itum). — H. Devijver, ME, P, 73. Pomponius Balbus entre dans la série des quattuorviri augustéens ' d'Interamna Nahars. Sa carrière, présentée vraisemblablement selon Tor dre direct, indique d'abord la plus haute magistrature annuelle de la cité. La questure qu'il reçut ensuite fait problème; l'expression par laquelle elle est désignée, quaestor a decurionibus est un hapax. Cette désignation insolite semble indiquer qu'il s'agit non d'un honos, mais d'un munus2. Pomponius Balbus aurait été choisi par la curie locale 3 pour remet tre en ordre les finances de la cité; il faudrait comprendre qu'on a omis dans le texte de l'inscription un participe comme electus. On ne saurait admettre le raisonnement de W. Langhammer \ qui différencie la questure, honos partout où elle est prévue dans le cursus local, et celle qui est un munus, dans les collectivités où elle n'était pas prévue. Il suffit d'évoquer ici les cursus où la questure apparaît en fin de carrière, dans des cités où elle existe par ailleurs comme magistrature de début5. Après cette carrière municipale, Pomponius Bassus reçut le tribunat militaire dans une légion dont le nom est omis. Originaire d'Interamna comme l'atteste sa tribu6, le chevalier est le seul représentant connu de sa gens. 1
Voir le n° 59. * D., 50, 4, 18, 2. J Liebenam, SVW, p. 266. 4 W. Langhammer, Die rechtliche und soziale Stellung der magistratus municipales und der decuriones, Wiesbaden, 1973, p. 160. 5 Cf. par exemple, Q. Gauius Pedo (157); L. Pinarius Natta (306); T. Pomponius Petra (247); [.] Sertorius Histrianus (756). • Kubitschek, IRTD, p. 72; L. R. Taylor, VD, p. 163.
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65.
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
L. VALERIUS C. F. VIBRIO
CIL, XI, 4192 = IX, 4760, Interamna Nahars, Umbria. IlIIuir, trib(unus) mil(itum). — H. Devijver, ME, V, 44. L'inscription qui mentionne la carrière de Valerius Vibrio provient d'Interamna Nahars, et non de la Sabine, comme l'avait cru Th. Mommsen, suivi par H. Devijver. La carrière se présente selon l'ordre direct: après le quattuorvirat, obtenu dans sa patrie, Interamna, Valerius Vibrio fut nommé tribun militaire, dans une légion dont le nom n'est pas précisé, suivant l'usage ancien. Appartenant à la série des quattuorviri d'Interamna, le chevalier a vécu dans les débuts du règne d'Auguste \ 1
66.
Voir le n° 59.
---
CIL, XI, 4191, Interamna Nahars, Umbria. IIRIR M RVBRIVS [ - - - / / / / ] uir(o), [t] r(ibuno) m [il(itum) - - - / - - - ] Rubrius [ - - - ] . Les restitutions de l'inscription lacunaire d'Interamna Nahars ont été proposées par E. Bormann. L'anonyme aurait d'abord géré le quattuorvirat dans la cité ombrienne, avant d'accéder au tribunat militaire, au début du règne d'Auguste1. 1
67.
Voir le n° 59.
---
CIL, XI, 4193, Interamna Nahars, Umbria. [IIIHuir [i(ure)] d(icundo). trib(unus) [mil(itum)]. — H. Devijver, ME, Incerti, 197.
NOTICES
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Cet anonyme d'Interamna a parcouru la même carrière, et dans le même ordre que son collègue précédent '. Après le quattuorvirat, il devint tribun légionnaire, et à la même époque, dans les débuts du règne d'Au guste 2. La restitution de la magistrature locale a été suggérée à E. Bormann par la présence, dans cette inscription, d'un autre personnage, dont il ne reste qu'une partie du surnom, [-] illus. Il fut, lui aussi, quattuorvir iure dicundo, praetor secrorum, et questeur; il reçut de la cité des funé railles publiques, et une statue. Il s'agit vraisemblablement du père de notre chevalier. 1 2
Voir le n° 66. Voir le n° 59.
68.
CIL, XI, 4194, Interamna Nahars, Umbria. [îrib(unus) mil(itum) l]egionis XIII, [mag(ister) ? ordinis] aruspicum LX bis, [IlIIuir iure] dicundo. — H. Devijver, ME, Incerti, 198. — M. Torelli, Elogia Tarquiniensia, Florence, 1975, p. 122, n° 8. Ce troisième personnage anonyme d'Interamna Nahars appartient à la même série des quattuorviri d'époque augustéenne ', et sa carrière suit vraisemblablement l'ordre direct. Il fut tribun de la treizième légion, en laquelle il faut reconnaître la Gemina2, qui se trouvait en Illyricum au début du règne d'Auguste. Il présida ensuite le collège des soixante haruspices étrusques, à deux reprises3. Enfin, dans sa patrie, il géra le quattuorvirat. Le nom de la dédicante de l'inscription — femme, fille, ou parente proche, [—]ateuria T. f. est mutilé. 1 2 3
69.
Voir le n° 59. Ritterling, Legio, col. 1725, a exprimé des doutes sur l'identification. Sur ce collège, cf. M. Torelli, op. cit., pp. 122-135, avec la bibliographie.
C. ATILIUS A. F. GLABRIO
CIL XI, 1934 ( = D., 2685 = ILLRP% 638), Perusia, Etruria. C(aius) Atilius A(ulï) f(ilius) Glabrio, / IlIIuir quinq(uennalis), praef(ectus)
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
fabr[um] / delat(us) a co(n)s(ule), praef(ectus) cohor[tis I ?] / Tyriorum sagittar(iorum), / Titia A(uli) f(ilia) minore natus. — — — —
Cl. Nicolet, OE 2, p. 789, n° 37. H. Devijver, ME, A, 176. M. Dondin-Payre, MEFRA, 9, 1979, pp. 651-670. D. B. Saddington, Athenaeum, 61, 1983, pp. 264-266.
L'inscription de Pérouse, qui mentionne la carrière de C. Atilius Glabrio vient d'être étudiée à nouveau par M. Dondin-Payre, qui a révisé la pierre. Elle propose le texte suivant: C(aius) Atilius A(uli) f(ilius) Glabrio, / IlIIuir quinq(uennalis), praef(ectus) fabr[um] / delat(us) (?) a co(n)s(ule), praef(ectus) cohort(tis) / [...] corum (ou - gorum?) sagittar(iorum), / £ ou F (?) [...] A(uli) fiilia), minore natus. Avant de revenir sur les compléments proposés, rappelons que le cursus suit Tordre direct: il énumère d'abord les fonctions municipales — le quattuorvirat quinquennal —, puis une fonction spécifique à l'ordre équestre, la préfecture des ouvriers d'un consul, enfin une préfecture de cohorte. Les problèmes posés par le texte sont nombreux, et tiennent tout autant à l'interprétation qu'à la datation. Ils touchent d'abord au statut de la ville de Pérouse. La cité, célèbre par le conflit dont elle fut l'enjeu en 41-40 av. J. C , fut détruite cette année-là, mais rapidement reconstruite ! . Quels magistrats la dirigeaient-ils? M. Dondin-Payre2 a fort justement rappelé qu'en principe les quattuorvirs précèdent toujours les duovirs, dont la présence signale un changement de statut municipal. On possède des traces de ce changement à Pérouse, puisque deux inscriptions mentionnent les deux magistratures revêtues successivement par le même personnage. L. Proculeius P. f. Titia gnatus3 fut IlIIuir, Huir, tout comme P. Volumnius P. f. Violens4. E. Bormann en avait conclu que la ville avait été régie par des quattuorvirs avant sa destruction, puis par des duovirs après sa reconstruction5. Cette position, discutée par la suite6, a été adoptée par M. Dondin-Payre. De fait, l'on sait que Pérouse fut restituta par Auguste7. Mais, comme l'a fait remarquer D. B. Saddington 8, il n'est pas nécessaire de placer la transformation du statut juste après la destruction de la cité étruque. On peut raisonnablement estimer que la mutation s'est produite au cours du règne d'Auguste; on note, à cet égard, que les nomenclatures des deux magistrats que nous avons mentionnés plus haut donnent au moins un élément de datation. Si la première ne
NOTICES
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comporte pas de surnom, comme c'est fréquent à haute époque, la seconde en comprend un, et peut être un peu plus récente. Nous appuyerons notre proposition de datation augustéenne en exami nant le reste du cursus. La fonction de praefectus fabrum delatus a consule rappelle, de manière frappante, celle connue dans la carrière d'un autre chevalier de l'époque d'Auguste, Q. Aemilius Secundus9. L'expression, en revanche, n'apparaît pas dans l'épigraphie républicaine ,0. On arrive à la même conclusion pour la préfecture de cohorte, qui n'est jamais mentionnée dans les inscriptions de la libéra res publica ". D'ailleurs, ce commandement, sous Auguste, ne fait pas partie des mili ces équestres u, même s'il est accordé à quelques chevaliers. On peut citer ainsi [-]ius Sex[-] u , ou C. Caristanius Fronto Iulius Caesianus ,4. Là encore, il faut renoncer à faire de la carrière de Glabrio une carrière républicaine. Comme l'a noté D. B. Saddington, il est presque désespéré d'identifier la cohorte nommée dans le texte u : les compléments se fondent sur des parallèles trop tardifs. Quoi qu'il en soit, le cursus de Glabrio, avec ses trois étapes, atteste, en tous cas, les relations entretenues par le che valier avec les milieux romains. Atilius Glabrio est originaire de Pérouse. Grâce à M. Dondin-Payre, l'on connaît désormais un autre membre de la gens, A. Atilius L. f. Gla brio, IIHuir, honoré par les municipes et incolae de la cité w. M. DondinPayre l'a placé au milieu du Ier siècle av. J. C. en raison du quattuorvirat. Nous serons plus prudent, en estimant que le magistrat en question appar tient peut-être aussi aux débuts de l'époque augustéenne, comme celui de notre chevalier. Dans ces conditions, le quattuorvir n'est pas le père de notre chevalier, mais plutôt un cousin. Des deux branches connues actuellement de la gens Atilia, la première resta dans le cadre municipal, l'autre réussit à entrer dans l'ordre équestre. Comme le montre la nouvelle lecture de M. Dondin-Payre, on doit renoncer à identifier dans la mère du chevalier une Titia. * D. c , 48, 14.
2
M. Mondin-Payre, loc. cit., p. 658. * CIL, XI, 1943 ( = D., 6617). CIL, XI, 1944 ( = D., 6618). 5 E. Bormann, CIL, XI, p. 353. 6 On trouvera la bibliographie développée chez M. Dondin-Payre, loc. cit., p. 659. 7 CIL, XI, 1923 ( = D., 6614), Perusia: Aug(usto) sacr(um), Perusia restituta. 8 D. B. Saddington, loc. cit., p. 266. 9 Voir le n° 107. 10 D. B. Saddington, ibid., p. 265, n. 5. 4
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS H Nous renvoyons ici à la démonstration de D. B. Saddington, ibid., p. 265. 12 S. Demougin, OE, p. 346. u Voir le n° 46. 14 Voir le n° 118. 15 D. B. Saddington, loc. cit., p. 265. w M. Dondin-Payre, loc. cit., p. 661, fig. 2.
70.
MUS T. F. TER.
F. Benoît, Gallia, 11, 1951, pp. 109-110 ( = AE, 1954, 104, cf. AE, 1952, 109) Arelate, Narbonensis. [prim]us pilus bis, [tribu] nus militum bis, [pr]aefectus [e]quitum bis, [pr]aefectus castrorum, [p]raefectus fabrum, praefectus nauium, ex conlegio honoris et uirtutis, Iluir bis, aug[ur]t flamen Romae et [diui] Caes[aris]. — H. Devijver, ME, I, 13. — H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 196, n° 2. — B. Dobson, PP, p. 172, n° 1. L'anonyme d'Arles est le premier primipile impérial pour lequel nous possédons une carrière développée, décrite dans Tordre direct. Le primipilat bis qui ouvre le cursus n'est pas le primipilat bis réservé aux anciens tribuns du prétoire à partir du règne de Claude. Il s'agit simple ment du primipilat revêtu à deux reprises, comme le sont, dans le cursus que nous discutons, le tribunat militaire, la préfecture d'aile. Après ces grades équestres, l'officier fut nommé préfet de camp ', puis préfet des ouvriers2. Enfin, ses activités se terminèrent avec la préfecture des naues. Cette expression singulière, alors que l'on s'attendrait à praefectus classis, peut s'expliquer si l'on se rappelle que les bateaux pris à Antoine après la bataille d'Actium furent envoyés3 à Fréjus pour former le noyau de la flotte qui devait y être stationnée jusqu'à la fin du règne de Néron. Ainsi, notre officier aurait reçu pour mission de commander cette nouvelle classis. On peut ainsi dater la carrière des premières années du règne d'Auguste, datation corroborée par l'absence du nom des unités où passa l'amiral.
NOTICES
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De Fréjus, il prit sa retraite à Arles, dont il était originaire, comme l'atteste sa tribu Teretina4. Il parcourut le cursus local, en revêtant à deux reprises le duovirat, puis en devenant augure5, puis flamine de Rome et de César divinisé. L'officier appartint aussi au collège local des vétérans retirés dans la cité 6 . Le premier éditeur avait proposé de restituer le nom du personnage en [T. Iuli]us; mais ce complément reste hypothétique7. 1
Cf. S. Demougin, OE, p. 372. B. Dobson, Pruefectus fubrum, p. 69. 3 Tacite, Ann., 4, 5, 1. 4 Kubitschek, IRTD, p. 206. 5 Pour la restitution de l'augurât, cf. M. Christol et S. Demougin, La carrière d'un notable narbonnais, au début du Ier siècle av. J. C, ZPE, 49, 1982, pp. 141-153, surtt. p. 152. n. 50. * Id., loc. cit., pp. 146-147. 7 On connaît à Arles un T. Iulius, ILGN, 106. 2
71.
P. RUBRIUS M. F. MAE. BARBARUS
1. CIL, X, 5169 ( = D., 87), Casinum, Latium Adiectum. Imp(eratori) Caesari diui f(ilio) / Augusto, / co(n)s(uli) XI, imp(eratori) VII [...] / tribunic(ia) potesta[t(e) . . . ] , / P(ublius) Rubrius M(arcï) f(ilius) Mae(cia tribu) Barba[rus]. 2. CIL, III, 6588; OGIS, 656, Alcxandrcia ad Acgyptum. (έτους) ιη' Καίσαρος, / Βάρβαρος άνέθηκε.
Α[η]ηο XVIII Caesaris / Barbants praef(ectus) / Aegypti posuit. a. 12-13 av. J. C. 3. OGIS, 657 ( = IGR, 1, 1294); /. Philae, 140, Philae, Aegytus. Αύτοκράτορι Καίσαρι Σεβαστώι σωτηρι χαΐ ευεργέτη (έτους) ιη' / έπί Ποπλίου 'ΡοβρΙου Βαρβάρου. a. 12-13 av. J. C. — — — —
PIR, R, 92. RE, 1 A 1, 1914, col. 1171, n° 16. A. Stein. A. Stein, Pràfekten, p. 18. Bastianini, Prefetti, p. 268.
La carrière antérieure de P. Rubrius Barbarus reste inconnue. Mais il gouverna l'Egypte en 13-12 av. J. C. Inscrit dans la tribu Maecia, le chevalier n'est pas originaire de Casi num inscrite dans la Teretina '. On ne peut ainsi savoir s'il existait des
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIOCLAUDIENS
liens entre le préfet d'Egypte et les Rubrii connus dans la cité 2 et en particulier avec le chevalier républicain L. Rubrius2. En tous cas, on ne peut faire de rapprochements avec le modicus eques Romanus, Rubrius, connu en 15 par Tacite3. Les arguments avancés par A. Stein pour iden tifier sa fille en une Quinta Barbari f(ilia) de Rome 4 ne semblent pas tout à fait convaincants. 1 Kubitschek, IRTD, p. 16; L. R. Taylor, VD; p. 161. La tribu Maecia est peu fréquente. 2 Cl. Nicolct, OE 2, p. 1007, n° 304, avec la liste des Rubrii d'époque républicaine. Ce Rubrius est connu en 44 av. J. C. Il existait aussi une gens Rubria sénatoriale, T. P. Wiseman, New Men, p. 256, n° 363. 3 Voir le n° 212. 4 CIL, VI, 9245.
72.
L. BLATIUS L. F. SER. VENTINUS
CIL, II, 1176, Hispalis, Baetica. trib(unus) mil(itum) leg(ionis) V, et X Gem(inae), aed(ilis), Iluir. — H. Devijver, ME, B, 25. — P. Le Roux. Armée romaine d'Espagne, pp. 73-74. De la carrière de L. Blatius Ventinus, qui suit l'ordre direct, Ton connaît d'abord deux tribunats militaires: le premier dans la légion Ve, c'est-à-dire la legio V Alaudae, et le second dans la légion X* Gemina, qui se trouvaient alors toutes deux en Espagne l. La mention de la première unité date le texte de l'inscription; en effet, elle quitta la province en 15 av. J. C. 2 , après avoir participé aux campagnes ibériques d'Auguste. E. Ritterling3, récusé par J. M. Roldan Hervas4, a cru que L. Blatius Ventinus avait été chargé d'installer des vétérans à Hispalis. Mais Hispalis est une colonie de César5, et l'on ne sait pas si des vétérans des légions augustéennes y ont aussi été déduits, comme ce fut le cas, par exemple, à Emerita '. Comme l'a fait remarquer très justement P. Le Roux, Blatius Ventinus doit être considéré comme un chevalier originaire d'Hispalis. Il reçut deux commandements militaires successifs, à un moment où la situation, dans la péninsule ibérique, réclamait un encadrement militaire important. C'est dans sa patrie que le chevalier géra ensuite l'édilité et le duo-
NOTICES
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virât. La présence de sa gens dans le conuentus Hispaliensis est attestée par L. Blatius Calpurnianus7. 1
Ritterling, Legio, col. 1566 et 1678. I. M. Roldan Hervas, Hispania y el ejercito romano, Salamanque, 1974, p. 199. 3 Ritterling, Legio, col. 1670. 4 I. M. Roldan Hervas, op. cit., p. 207, n. 3. 5 Strabon, 3, 141. 6 Les coloni et incolae qui dédicacèrent l'inscription forment l'ensemble des habitants d'Hispalis. 7 CIL, II, 998. 2
73.
P. VEDIUS POLLIO
1. Pline, NH, 9, 7, 7. Inuenit in hoc animali documenta saeuitiae Vedius Pollio, eques Romanus ex amicis diui Augusti uiuariis earum immergens damnata mancipis. 2. Tacite, Ann., 12, 60, 6. C. Oppius et Cornélius Balbus primi Caesaris opibus potuere condiciones pacis et arbitria belli tractare. Matios posthac et Vedios et cetera equitum Romanorum praeualida nomina referre nihil attinuerit... 3. D. C, 54, 23, 1.
— — — —
Κάν αύτφ έτει Ούήδιος Πολιών άπέθανεν άνήρ άλλως μέν ουδέν μνήμης άξιον παρασχόπενος (καΐ γαρ έξ απελεύθερων έγεγόνει καΐ èv τοις Ιππευσιν έξητάζετο και λαμπρόν ουδέν είργάσατο) επί δέ δή τω πλούτω τη τε ώμότητι ονομαστό τατος γενόμενος ώστε καΐ ές ιστορίας λόγον έσελθεΐν. a. 15 av. J. C. PlRt V, 213. RE, 8 A 1, 1955, col. 568, n° 8, J. Keil. A. Stein, RR, p. 111; p. 400. R. Syme, 1RS, 51, 1961, pp. 24-30 = RP, pp. 518-529.
Des très nombreux témoignages qui mentionnent le célèbre et ri chissime Vedius Pollio \ nous n'avons retenu ici que les rappels de son rang équestre. Puisque la carrière et le milieu où il vécut ont été étudiés en détails par R. Syme, nous nous bornerons ici à présenter rapidement les prin cipaux éléments de sa biographie. Ami dOctave, il se rangea très tôt de son côté, et, après Actium, fut envoyé par lui en Asie pour réorganiser la province. Il semble avoir vécu ensuite dans une semi-retraite dorée, dans un luxe extrême, devenu proverbial2. Il possédait une splendide villa près de Naples, qu'il légua à Auguste.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIOCLAUDIENS
Ce fils d'affranchi fréquenta les milieux les plus élevés de la capitale, et joua un rôle important dans les premières années du règne d'Auguste, avant d'être écarté de la vie politique. On ne sait exactement où il était né. Comme l'a fait remarquer R. Syrne3, la dédicace d'un Caesareum par lui à Bénévent, et la présence dans la ville de ses affranchis semblent indiquer qu'il en était originaire. Mais c'est à Rome qu'il mourut, en 15 av. J. C. 1
Pour ne considérer ici que les inscriptions, Vedius Pollio dédicaça lui-même un Caesareum à Bénévent, CIL, X, 1556 ( = D., 109). Il fut honoré à Ilion, IGR, 4, 215; /. Ilion, 101; à Didymes, /. Didyma, 146; à Athènes, IG, II2, 4125. Il est nommé dans le célèbre décret de Paullus Fabius Persicus à Ephèse, CIL, 111, 7124, cf. F. K. Dôrncr, Der Erlass des Prokonsuls Paullus Fabius Persicus, diss. Greifswald, 1935. 2 Voir par exemple Tacite, Ann., 1, 10. 3 En revanche, A. Stein pensait qu'il était né à Tralles.
74.
HOSTILIUS RUFUS
Iulius Obsequens, 72. In Germania, in caslris Drusi, examen apium in tabernaculo Hostiliis Rufi praefecti consedit. — PIR2, H, 227. — RE, 8, 2, 1913, col. 2512, n<> 21, A. Stein. Hostilius Rufus fut préfet de camp dans l'armée de Drusus en 11 av. J.C. '. Il est vraisemblable que ce préfet de camp appartenait à l'ordre équestre, comme cela se rencontre souvent pour les préfets de camp des débuts de l'Empire2. On ne connaît ni l'origine, ni les connexions fami liales de l'officier. 1 L'incident de l'essaim d'abeilles qui vint se réfugier dans le camp de Drusus est rapporté par Dion Cassius, 54, 33, 2.; voir aussi Pline, NH, 11, 55; E. Ritterling, Fasti, p. 140. 2 S. Demougin, OE, p. 359.
75.
P. VITELLIUS
Suétone, Vit., 2, 2. Ceterum P. Vitellius domo Nuceria, siue die stirpis antiquae eius siue pudentis parentibus atque auis, eques cette R. et rerum Augusti procurator.
NOTICES
— — — —
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PIR, V, 503. RE, Supp. 9, 1962, col. 1741, n° 7 e, R. Hanslik. A. Stein, RR, p. 112; p. 300. H.-G. Pflaum. Carrières, p. 1018.
P. Vitellius, chevalier romain, jouissait de la confiance d'Auguste, qui en fit le procurateur de son patrimoine, vers 10 av. J. C. Il était originaire de Nuceria, en Campanie, où il appartenait à l'une des familles les plus en vue de l'aristocratie locale. La famille connut une ascension sociale ' fulgurante. Les quatre fils du procurateur entrèrent dans le Sénat, et deux d'entre eux furent consuls; deux de ses petits-fils le fu rent aussi, et l'un d'eux accéda à l'Empire. 1
76.
Cf. aussi R. Syme. RR, p. 86 et n. 342.
AREIUS
1. Plut. Ant., 80. Αυτός δέ Καίσαρ είσήλαυνεν είς τήν πόλιν Άρείω τω φιλοσοφώ προοσδιαλεγόμενος καΐ τήν δεξιάν ένδεδωκώς. 2. /
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PR0S0P0GRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
Ses deux fils, Denys et Nicanor, philosophes eux aussi, jouèrent auprès d'Auguste le même rôle que leur père. 1 2 3 4
Voir le n° 48. Plut., Praec. rei publ. ger., 18. Iuiianus, Ep. ad Them., p. 343 H. Sénèque, Ad Marciam, 4, 5, 6; cf. G. Bowereock, Augustus and the Greek World, Oxford, 1965, p. 41; p. 123.
77.
C. MAECENAS
1. Horace, Od., 1, 1, 1. Maecenas atauis édite regibus. 2. Jd. ibid., 1, 20, 5. Care, Maecenas, eques. 3. Ps. Acro, ad Hor. Sat.9 1, 20, 6. Constat Maecenatem in equestri dignitate mansisse sua uoluntate, dum ei laticlaui facultas pateret. 4. ld.f ad. Hor. Od.9 3, 16, 20. Maecenas enim eques Romanus fuit nec uoluit transirc in ordinem senatorium. 5. Porphyrio, ad Hor. Ser., 1, 6, 68. (Maecenas) abhorrens senatoriam dignitatem in equestris ordinis gradu se constituit. 6. D. C , 51. 3. 2. (Μαικήνας) ίτι Ιππεύς ήν. 7. Properce, 3, 9, 1. Maecenas eques Etrusco de sanguine regum. 8. Vell., 2, 88, 2. C. Maecenas equestri sed splendido génère natus ... quippe uixit angusti claui pane content us. 9. Tacite, Ann.t 6, 11, 1. Ceterum Augustus bellis ciuilibus Cilnium Maecenatem equestris cunctis apud Romanos atque Italicos praeposuit. 10. Martial, 12, 4, 1-2. Quod Flacco Varioque fuit summoque Maroni Maecenas atauis regibus ortus eques. — PIR2, M, 37. — RE, 14, 1928, col. 207, n° 6, A. Stein. — CI. Nicolet, OE 2, p. 932, n* 209.
ordinis
NOTICES
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La personnalité et la biographie de Mécène sont si connues que je me bornerai ici à rappeler brièvement son rang et ses relations familiales. Né le 13 avril d'une année inconnue, peut-être entre 70 et 60 av. J. C , il fut, dès la prime jeunesse, le fidèle compagnon d'Octave qu'il soutint durant son ascension vers le pouvoir. Il fut aussi le conseiller écouté du rant les premières années du règne d'Auguste. Renonçant volontairement au rang sénatorial, il resta dans l'ordre équestre, et vécut dans une retraite dorée à partir de 22 av. J. C , jusqu'à sa mort survenue en 8 av. J. C. Amateur d'arts, et écrivain lui-même, il s'entoura d'une pléiade des meil leurs littérateurs de son temps. Descendant, par sa mère, de la famille princière des Cilnii d'Arretium, Mécène était petit-fils et fils de chevaliers '. Il avait épousé Terentia, soeur de Varro Murena, le consul de 23 av. J. C , dont la famille était des plus illustres, et qui complota contre Auguste. Cependant, les Cilnii, parents de Mécène, n'entrèrent dans l'ordre sénatorial que sous Tibère2. 1
Pour le grand-père, C. Maecenas, cf. CI. Nicolet, OE 2, p. 933, n° 210. Voir en dernier lieu M. Torelli, Ascesa al senato e rapporti con i terri ton d'ori gine. Italie: regio VII: Etruria, Coll. Epigrafia e ordine sénatorio, Rome, 1984, p. 289. 2
78.
Q. HORATIUS FLACCUS
1. Horace, Ser., 1, 6, 45-49. Ν une ad me redeo libertino pâtre natum, quant rodunt omnes libertino pâtre natum. nunc quia sum tibi Maecenas conuictor, at olim quod mihi pareret legio romana tribuno. 2. Id., CM., 2. 7. Voir le texte sous le n° 38. 3. ld.t Ser., 2, 7, 53. Tu cum proiectis insignibus anulo equestri. 4. Id., ibid., 2, 6, 36-37. De re communi scribae magna atque noua te orabant hodie meminisse, Quinte, reuerti. 5. Vit. Hor.t p. 123, Reifferscheid. Augustus epistularum quoque ei officium optulit... Ac ne recusanli quidem aut suscensuit quicquam aut amicitiam suam ingerere desiit.
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— — — — — —
PROSOPOCRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
PIR2, H, 198. RE, 8, 2, 1913, col. 2337, Stempfliger. Schanz-Hosius, II, p. 111. L. R. Taylor, AJPh., 42, 1925, pp. 161-169. CI. Nicolet, OE 2, p. 914, n° 183. F. Hinard, Les proscriptions, p. 473, n° 63.
Nous n'insisterons pas ici sur les détails de la biographie d'Horace, bien connue au demeurant, mais sur son statut. Né en 65 av. J. C. d'un père affranchi et praeco, à Venouse en Apulie, il reçut à Rome une édu cation très soignée, qu'il acheva par un séjour à Athènes, où il fréquenta la fine fleur de l'aristocratie romaine. Comme ses compagnons d'études, il embrassa le parti de Brutus et de Cassius, et s'enrôla dans leur armée, où il reçut le grade de tribun. Cela signifie qu'il était considéré comme un chevalier ! . Après sa désastreuse expérience militaire, à la bataille de Philippes, en 42 2 , il revint en Italie, où il reçut le pardon. Avec les restes de l'héritage paternel, il acheta un office de scribe, ce qui confirme sa dignité personnelle, puisque ces charges étaient souvent acquises par des équités. Il revendit cependant son office, pour se consacrer à la création lit téraire. Auguste lui offrit une autre charge officielle, la direction de son secrétariat, qu'il déclina; cela atteste encore de son rang équestre. Intégré très tôt dans le cercle de Mécène, Horace fut l'ami des plus grands littérateurs de son temps, et joua même le rôle de poète officiel. Il mourut en 8 av. J. C , quelques mois après son protecteur Mécène. 1 2
Cf. S. Demougin, Coll. Νapies, p. 298. Pour la proscription d'Horace, cf. F. Hinard, op. cit., p. 953. et nos remarques, S. Demougin, OE, p. 32, n. 64.
79.
FABIUS MAXIMUS
1. Porphyrio, ad Hor. Ser., 1, 1, 13-14. Loquace delassare ualent Fabium. Quod Fabius Maximus Narbonensis equestri loco natus Pompeianas partes secutus aliquot libros Stoicam philosophiam pertinentes conscripsit. 2. Id., ibid.t 1,2, 134. Deprehendi miserum est Fabio uel iudice uincam. Satis urbane significat Fabium pro adultéra iudicaturum si iudex in hanc rem constituantur, qui harum rerum sit et ipse sectator.
NOTICES
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— PIR2, F, 45. — RE, 6, 1. 1909, col. 1776, n2 100, F. Munzer. — Cl. Nicolet, OE 2, p. 871, n° 138.
Avec Fabius Maximus, nous entrons dans la série des personnages mentionnés par Horace, et dont ses scholiastes ont précisé le rang social. Pour plus de commodité, nous avons regroupé tous ces chevaliers à la suite du poète, en estimant qu'ils devaient en être les contemporains; seuls ont été exclus ceux dont nous connaissons la date de la mort. Fabius Maximus avait embrassé le parti de Pompée, avant 49 av. J. C. Probablement rallié aux nouveaux maîtres, il s'adonna à la philosophie stoïcienne. Originaire de Narbonne \ il était de famille équestre, et fils de chevalier. 1 Cf. M. Gayraud, Narbonne antique, des origines à la fin du ïlïème siècle, Paris, 1981, p. 154.
80.
LOLLIUS SCAEVA
Ps. Acro, ad Hor. Ep.t 1, 17, 2. Praecepta uitae ad Lollium Scaeuam equitem Romanum an sectandi sint potiores et laudat Aristippum Cirenaicum qui adfectauerit cum regibus uiuere. — PIR2, L, 322. — RE, 11, 1, 1921, col. 343, n« 2, A. Stein. Le Scaeua à qui est adressée la pièce 17 du recueil d'Horace est ap pelé à tort Lollius par le scholiaste, à la suite d'une confusion avec le dédicataire de VEpître 18, Lollius Maximus1, dont l'on ignore le statut social. En revanche, Scaeua était chevalier romain. Horace, dont les Ε pi tres furent composées vers 21-20 av. J. C , lui donna des conseils précieux sur les relations avec les grands. ι RE, 13, 2, 1927, col. 1389, n° 11, Fluss; PIR2, L, 317.
81.
MESSIUS CICIRRUS
1. Horace, Ser., 1, 5, 54. Messi clarum genus Osci.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
2. Porphyrio, ad Hor. Ser., 1, 5, 51-2. Ostendit se relaturum contentionem quant inter se Sarmentus et Cicirrus ha~ buerint ambo et urbanitate et audacia noti équités tamen Romani. — PIR, M, 371. — RE, 15, 2, 1931, col. 1244, n° 6, A. Stein. Le chevalier romain Messius Cicirrus, dont Horace conte la joute bouffonne avec Sarmentus, participa au voyage de Mécène à Brindes en 37 av. J. C. Osque de Campanie, il était bien introduit dans les milieux intellectuels de Rome.
82. NASIDIENUS RUFUS Ps. Acro, ad Hor. Ser., 2, 8, 1. Nasidienus eques Romanus in aliis elegans in enumeratione autem lauticiarum suarum putidus. — PIR, N, 24. — RE, 16, 2, 1935, col. 1588, F. Miinzer. Dans le second livre des Satires, écrit vers 30 av. J. C , Horace se moque du riche chevalier Nasidienus Rufus ! , hôte importun, chez lequel se déroule le célèbre repas ridicule. Si Ton ignore d'autres éléments de la biographie de ce personnage, on notera que son nomen apparaît chez un officier de l'époque d'Auguste, L. Nasidienus Agrippa2. 1 2
83.
Le surnom Rufus est cité à deux reprises par Horace, Ser., 2, 8, 58-59 et 84-85. Voir le n° 170.
PEDIATIUS
Porphyrio, ad Hor. Ser., 1, 8, 29. Pediatius, eques Romanus, honesto patrimonio consumpto etiam castitatem morts amiserat ut indulgentia parentum mollis euaserat, ut omnem libidinem cum uoluptate pateretur. Propter quod eum Horatius jeminino nomine Pediatiam, non Pediatium appellauit; ob eamdem causam et fragilem dixit id est mollem. — RE, 19, 1, 1937, col. 32, F. Miinzer.
NOTICES
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Dans la Satire 8 du livre I, écrit vers 38-37 av. J. C , Horace se moque de Pediatius, aux moeurs infâmes. Ce chevalier avait perdu son patrimoine qu'il avait dissipé et, pour le reconstituer, se livrait à la prosti tution, ce qui le disqualifiait pour le maintien dans Yordo equester.
84.
POMPEIUS GROSPHUS
1. Horace, Od., 2, 16. 4-8: otium bello furiosa Thrace otium Medi phraretra decori Grosphe, non geminis neque purpura uenale neque auro. 33-36: Te grèges centum Siculaeque circum mugiunt uaccae, tibi tollit hinnitum apta quadrigis equa, te bis agro murice tinctae. 2. Porphyrio, ad loc. Hac ωδή Grosphum equitem Romanum Siciliensem adloquitur. 3. Ps. Acro, ad loc. Grosphus iste amicus erat Horatii commorans cum lecio, ac per hoc de eo illum precabatur. Hic est Grosphus quant in carminibus alloquitur eques Romanus Sicilia oriundus. — PIR, P, 464. — RE, 21, 2, 1952, col. 2273, n° 8, R. Hanslik. Pompeius Grosphus, chevalier romain et ami d'Horace, apparaît à plusieurs reprises dans les oeuvres du poète. Il est nommé dans le livre 2 des Odes, composé vers 28-27 av. J. C , puis dans le livre des Epîtres, en 20 av. J. C , où il est recommandé à un certain Iccius, administrateur des biens d'Agrippa en Sicile \ que connaissait bien le poète. C'est de cette même province que Pompeius Grosphus était originaire; il y était grand propriétaire terrien. D'après une suggestion d'A. Stein 2, ses descendants se seraient installés ensuite à Pompéi où Ton rencontre, en 59, deux duovirs, Cn. Pompeius Grosphus et Cn. Pompeius Grosphus Gauianus3, le père et son fils adoptif (?). Mais il se peut, comme l'a fait remarquer P. Castrén4 que ces Pompeii campaniens aient repris le cognomen d'une famille éteinte5. 1
PIR2, i, 15.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS 2
A. Stein, RR, p. 382. CIL, IV, Supp., 3340, p. 143; p. 145. 4 P. Castrén, Ordo Pompeianus, p. 110. 5 Voir aussi les M. Tulii Cicérones de Paestum qui ont repris la nomenclature du grand orateur. 3
85.
SARMENTUS
1. Porphyrio, ad H or. Ser.t 1, 5, 51. Voir le texte sous le n° 81. Id., ibid., 1,5, 55. Sarmenti domina extat. Sic hoc dicitur quasi liberîinus fuerit Sarmentus. Plut., AAÎ/., 59. Προσέκουσε Se Κλεοπάτρα παρά δεΐπνον ειπών αύτοΐς μέν όξίνην έγχεΐσθαι Σάρμεντον δέ πίνειν εν 'Ρώμη Φαλερΐνον ô δέ Σάρμεντος ήν των Καίσαρος παιγνίων παιδάριον, ά δηλίκια 'Ρωμαίοι καλουσιν. SchoL ad Iuu. Sat., 5, 3-4. Sarmentus natione Tuscus e domo Marci Fauonii incertum libertus an seruus plurimis forma et urbanitate pro meritis eo fiducia euenit ut pro équité Romano ageret, decuriam quoque compararet. Quare per ludos qui ibi primis XIIII ordinibus sedit, haec a populo in eum dicta sunt ... Dum autem causam usurpatae dignitatis dicit, precibus et gratia summoto accusatore dimissus est, cum apud iudices nihil aliud docere temptaret quam concessam sibi libertatem a Maecenate, ad quem sectio bonorum Fauonii pertinuerat. lam autem senex in maximis necessitatibus, ad quas libidine luxurieque déciderai, coactus auctionari, cum interrogaretur cur scriptum quoque censorium uenderet, non infacete bonae se memoriae esse respondit. — PIR, S, 144. — RE, 2 A 1, 1921, col. 25, A. Stein.
Sarmentus était d'origine étrusque et appartenait à la maison de M. Fauonius, l'ami de Caton, tué en 42 av. J. C. ! , sans que l'on puisse dé terminer son statut exact. Cet affranchi (ou esclave?) dut, sinon sa liberté, du moins sa fortune à Mécène, qui lui fit attribuer une partie des biens de M. Fauonius. Cette bienveillance de l'ami d'Auguste explique la par ticipation de Sarmentus au voyage de Brindes en 37 av. J. C. Il semble qu'il usurpait déjà alors le rang équestre, profitant de sa récente fortune; cela explique les moqueries de Messius Cicirrus à son égard2. Cette usur pation de rang fut favorisée par l'amitié particulière qu'il entretint avec Octave, et dont se moqua Cléopâtre en 31 av. J. C.
NOTICES
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Comme le fit Horace avec les restes de l'héritage paternel, Sarmentus acheta un office de scribe questorien, office accessible aux affranchis. Mais sa situation personnelle irrégulière lui valut un procès 3 qu'il gagna d'ailleurs. Son acquittement lui permit de conserver un statut et des privilèges auxquels il n'avait pas droit; il continua à se faire passer pour chevalier. Mais il perdit son rang à la fin de sa vie, quand, ruiné, il fut obligé de faire vendre ses biens aux enchères. 1 2 3
86.
Suétone, DA, 13, 2; RE, 6. 2, 1909, col. 2074, n<> 1, F. Miinzer. Voir le n° 81. Cf. A. Stein, RR, p. 41; p. 110.
SEPTIMIUS
1. Porphyrio, ad Hor. Od.t 2, 6, 1-8. Hac ode Septimium equitem Romanum commilitonem suum adloquitur, qua testatur gratissima sibi loca esse Tiburi et Tarenti. 2. Id., ad Hor. Ep.t 1, 19. Septimium amicum suum Neroni commendat, de quo et in carminum libris « Septimi Gadis aditure secum » ait. 3. Suétone, Vit. Horatii, p. 45, Reifferscheid. Exstant epistulae (Augustï) ...et rursus « tui qualem habeam memoriam ex Septimio quoque nostro audire ». — PIR, S, 306. — RE, 2 A 1, 1921, col. 1560, n° 15, A. Stein. Horace appréciait fort Septimius, également ami d'Auguste, qui avait été son compagnon d'armes, donc en 42 av. J. C , dans l'armée de Brutus et de Cassius. Ce séjour à l'armée comme tribun militaire confirme le rang équestre de Septimius. En 20 av. J. C , le poète recommanda son ami à Tibère, qui était en train de former la cohors amicorum qui devait l'ac compagner en Orient.
87.
VOLUMNIUS
1. FI. Jos., Bell., 1, 538. Προκαθίζουσίν τε οι ηγεμόνες ... Σατορνινος τε καΐ ot περί Πεδάνιον πρέσβεις, σύν οΐς και Ούολούμνιος ό επίτροπος.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
2. Id., Ant., 16, 280. Περί ών έπί τε Σατορνίνου καΐ Ούολομνίου των έπιστατούντων έγίγνοντο λόγοι. — PIR, V, 640. — RE, Supp. 9, 1962, col. 1853, η° 22, R. Hanslik. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1080.
Volumnius fut procurateur de Syrie, entre 9 et 6 av. J. C , au mo ment où le légat de Syrie, Cn. Sentius Saturninus intervint dans les affaires familiales d'Hérode le Grand \ Nous ne possédons pas d'autres éléments de la biographie de ce chevalier. 1
88.
Fl. Jos., Ant., 16, 332; 354; 369; Bell, 1, 543.
VELLEIUS
1. Vell., 2, 104, 3. Hoc tempus me functum ante tribunatu castrorum 77. Caesaris militem fecit: quippe protinus ab adoptatione missus cum eo praefectus equitum in Germania, successor officii patris mei, caelestissimorum eius operum per annos continuos VIIII praefectus aut legatus spectator tum pro captu mediocritatis meae adiutor fui. — PIR, V, 237. — RE, 8 A 1, 1955, col. 638, A. Dihle. — H. Devijver, ME, V, 63. Le père de C. Velleius Paterculus resta dans l'ordre équestre, comme son père l. De sa carrière, nous ne connaissons qu'une seule étape: une préfecture d'aile obtenue en Germanie, grade que devait aussi obtenir son fils. Comment dater le passage en Germanie de notre chevalier? G. V. Sumner2 suivi par H. Devijver, pense que l'historien remplaça son père en 4, quand il partit avec Tibère pour le front du Rhin. Pourtant, on ne peut accepter cette datation, qui se fonde sur la présence en Germanie, entre 1 et 3, de M. Vinicius protecteur de la gens Velleia* que Velleius aurait accompagné. Pourtant, C. Velleius, père de notre chevalier, mourut en 40 av. J. C , déjà âgé; son fils a dû naître entre 60 et 50 av. J. C. Il avait peut-être dépassé l'âge auquel on s'astreint à endurer les fatigues de la vie militaire. Par ailleurs, la faveur dont jouit C. Velleius Paterculus auprès de Tibère s'explique d'autant mieux si son père avait déjà servi
NOTICES
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sous les ordres du futur empereur. Ainsi, Velleius aurait pu participer aux campagnes de Tibère en Germanie, peut-être à celle de 8-7 av. J. C , la dernière expédition avant l'exil à Rhodes. Velleius, dont le frère était entré dans Tordre sénatorial, eut deux fils qui connurent la même promotion sociale4. 1 2
Voir le n<> 14; A. Stein, RR, p. 300. G. V. Summer, The Truth about Velleius Paterculus: prolegomena, HSCPh., 74, 1970, 3p. 275. R. Syme, RR, p. 362. 4 Voir le n<> 108.
89.
A. OCTAVIUS A. F. LIGUS
1. CIL, XI, 3312 et p. 1332, Forum Clodii, Etruria. tr(ibunus) mil(itum) (legionis VI), Iluir. 2. CIL, XI, 3304 ( = D., 135), bidem. Iluir. 33. CIL, XI, 3305 ( = D., 142), ibidem. — RE, 18, 1, 1936, col. 1851, n° 68, F. Munzer. — H. Devijver, ME, 0, 9. — G. Paci, Scritti Zambeili, Macerata, 1978, pp. 280-290.
A. Octauius Ligus fut honoré par les centurions de la légion VI* ex Hispania, dédicants de la première inscription qui mentionne le chevalier. Celui-ci servit donc comme tribun militaire en Espagne l . A Forum Clodii même, il fut élu duovir. Nous connaissons la date exacte de son duovirat2: en effet, avec son collègue, M. Genilicius Sabinus, il fit graver des dédi caces officielles, Tune à L. César, âgé de 11 ans, l'autre à Agrippa Postume, âgé de 7 ans, en 5 av. J. C. Sans doute originaire de Forum Clodii, bien que la tribu ne figure pas dans sa nomenclature officielle, A. Octauius Ligus avait peut-être des liens avec la gens sénatoriale des Octauii Ligures, dont deux membres sont connus en 75 av. J. C , L. Octauius Ligus et M. Octauius Ligus 3. Mais les différences de prénoms montrent que les Octauii Ligures de Forum Clodii appartenaient à une branche de la famille, restée dans Tordre éques tre, ou même descendaient d'un affranchi de ce rameau. En effet, notre chevalier semble appartenir plutôt au milieu des domi nobiles qu'à celui
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
des sénateurs romains et des chevaliers qui leur sont proches. Pourtant, R. Szramkiewicz 4 a vu dans notre chevalier un tribun militaire laticlave: rien ne vient confirmer cette supposition. Octauia M. f., épouse de Lucilius Gamala5, d'une ancienne famille dOstie, serait, elle aussi, originaire de Forum Clodii; mais elle n'apparte nait pas à la même branche de la gens que notre chevalier. 1 2 3
Ritterling, Legio, col. 1600; P. Le Roux, op. cit., p. 63. H. Devijver n'a pas fait le rapprochement entre le duovir et le tribun. Voir en dernier lieu T. P. Wiseman, New Men, p. 247, n° 290 et 291 on connaît à Luna un A. Octauius Ligus Ro[-], equo publico, cf. G. Mennella, ZPEt 51, 1983, pp. 215-8. 4 R. Szramkiewicz, op. cit., p. 422. 5 AE, 1973, 127, Ostia: voir le n° 97.
90.
C. TREBATIUS TESTA
Porphyrio, ad Hor. Ser., 2, 1, 1. Ad Trebatium scribit equitem Romanum. — — — — — —
PIR, T, 228. RE, 6 A 2, 1937, col. 2550, n° 7, P. Sonnet. P. Sonnet, Gaius Trebatius Testa, diss. Giessen, 1932. W. Kunkel, Herkunjt un soziale Stellung der rômischen Juristen, p. 28, n° 44. L. R. Taylor, TAPHA, 99, 1968, pp. 474475. C. Nicolet, OE 2, p. 1043, n° 350.
Des nombreux témoignages que nous possédons sur le célèbre juriste Trebatius Testa, nous avons retenu celui qui mentionne son rang. Ami de Cicéron et de César, il dut à celui-ci son entrée dans Tordre équestre dans lequel il demeura. Il était né à Velia, en Lucanie, en 84 av. J. C , et mourut en 4 av. J. C. Il possédait un domaine sur le territoire de sa ville natale.
91.
SABINUS
1. FI. Jos., Bell., 2, 16 = Ant., 17, 221. Συναντά δ' άυτοίς κατά τήν Καισάρειαν Σαβίνος ό της Συπίας επίτροπος εις Ίουδαίαν ανιών επί φυλακή των Ήρώδου χρημάτων. — PIR, S, 24. — RE, Ι Α 2, 1920, col. 1595, n° 4, Α. Stein. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1080.
NOTICES
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Sabinus, procurateur de Syrie, se rendit à Jérusalem à la mort d'Hérode, en 4 av. J. C , pour s'emparer des richesses du roi, et fut assiégé dans la ville par les Juifs, siège dont Quintilius Varus, le légat de Syrie, le délivra.
92.
M. TULLIUS M. F.
1. CIL, X, 820 ( = D., 5398), Pompei, Campania. d(uo)uir i(ure) d(icundo) ter, augur, tr(ibunus) mil(itum) a pop(ulo). 2. CIL, X, 822, ibidem. d(uo)uir i(ure) d(icundo) III, [qu] inn(quennalis), aug(ur). trib(unus) mil(itum) a pop(ulo). 3. CIL, X. 821 ( = D., 5398 a), ibidem. 4. EE, VIII, 330, ibidem. Ces deux inscriptions mentionnent seulement le nom de M. Tullius. — Cl. Nicolet, Tribunus militum, p. 39, n° 12 et 13. — P. Castrén, Ordo Pompeianus, p. 231. — H. Devijver, ME, T, 41. M. Tullius est le premier des tribuni militum a populo de Pompei. Après une brillante carrière municipale, où il devait gérer deux fois le duovirat ordinaire, et une fois la quinquennalité, et recevoir l'augurât ', il fut élevé à la dignité équestre par le don du tribunat militaire a populo. La mention de cette fonction permet d'attribuer cette carrière au règne d'Auguste, plus précisément entre 27 et 2 av. J. C. En effet, le temple d'Auguste érigé par M. Tullius à ses frais — indice d'une importante for tune personnelle — fut construit avant cette dernière date2. Originaire de Pompei, M. Tullius appartenait à une famille de colons sullaniens installés dans la ville; elle lui donna un duovir, Q. Tullius Q. f.3, et un candidat au duovirat, M. Tullius. 1
P. Castrén, op. cit., p. 70. Contrairement à Cl. Nicolet, qui estime que le cursus de M. Tullius peut se dater par la quinquennalité avant la construction du temple de la Fortune Auguste entre 2 av. J. C. et 3, je pense qu'on ne peut retenir ces bornes chronologiques. La première 2
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
inscription (n. 1) mentionne ce sanctuaire; mais il est antérieur à 2 av. I. C, car on y a retrouvé un texte appelant Auguste parens patriae (CIL, X, 823), titre que Ton retrouve sur une inscription d'Antioche de Pisidie, CIL, III, 6803 (= D., 101). Or à cette époque. M. Tullius n'était pas encore quinquennal. Nous ignorons, en revanche, la date exacte de la quinquennalité. 3 CIL, X, 803 (= D., 6357); 804. « CIL, IV, 1, 42, Supp.. 3, 7119.
93.
T. SORNIUS T. F. VEL.
CIL, X, 960, Pompei, Campania. pr[a]ef(ectus) fabrum. — P. Castrén, Ordo Pompeianus, p. 223. T. Sornius fut préfet des ouvriers, ce qui atteste son rang équestre. Pour dater sa carrière, on dispose d'un élément sûr. Le dédicant de l'ins cription gravée en son honneur, A. Clodius Flaccus ' était à ce moment duovir bis quinquennalis; son troisième duovirat se place en 2 av. J. C , et offre donc un terminus ante quem pour les activités de T. Sornius. Inscrit dans la tribu Velina, le chevalier n'était pas originaire de Pompéi. P. Castrén a proposé d'y reconnaître un immigrant de Cisalpine, venu en Campanie dès les débuts du règne d'Auguste, et comptant parmi les soutiens locaux du prince. On pourrait aussi songer au Picenum, inscrit en bloc dans la tribu Velina2. On rencontre à Pompéi de nombreux Sornii, et en particulier T. Sornius Eutyches qui apparaît à plusieurs reprises dans les archives de Caecilius Iucundus3. 1 2 3
Voir le n° 96. Kubitschek, IRTD, p. 272; L. R. Taylor. VD, p. 162. La liste des Sornii a été établie par P. Castrén. Voir aussi J. Andreau, Les affaires de Monsieur Jucundus, Rome, 1974, p. 45.
94.
Q. OSTORIUS SCAPULA
D. C , 55, 10, 10. ΚαΙ μέντοι καΐ έπαρχους των δορυφόρων τότε πρώτον Κύιντόν τε Όστώριον Σκαπούλαν χαΐ Πούπλιον Σάλουιον "Απρον άπέδειξεν. a. 2 av. Ι. C. — PIR. 0. 113. — RE, 18, 2, 1942, col. 1671, n° 5, A. Stein.
NOTICES
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— A. Stein, RR, p. 325. — A. Passerini, Coorti, p. 271. Q. Ostorius fut l'un des deux premiers préfets du prétoire nommés par Auguste en 2 av. J. C , année d'une sévère crise pour l'Empire \ Il ne faut plus lui attribuer désormais une préfecture d'Egypte, mais la donner à son frère, P. Ostorius Scapula2. Nous présenterons plus loin la gens Ostoria, originaire sans doute d'Amiternum, et passée dans le Sénat dès le règne de Tibère3. 1 2
R. Syme. The Crisis of 2 B. C, Bay. Ak. Wiss. Sitzungb.. 7. 1974. pp. 3-34. Voir sous le n° 119. * Cf. p. 124.
95.
P. SALVIUS APER
D. C, 55. 10, 10. Voir le texte sous le n° 94. — PIRt S. 97. — *£, 1 A 1, 1914, col. 2093. n° 11, A. Stein. — A. Passerini, Coorti, p. 275. P. Saluius Aper fut l'un des deux premiers préfets du prétoire, nom més par Auguste en 2 av. J. C. '. Nous ne connaissons pas la durée exacte de ses fonctions. En revanche, il est possible qu'il soit originaire de Brescia, où L. Sal uius Aper était quinquennal en 8 av. J. C. 2 . 1 2
96.
R. Syme. RR, p. 573, n. 41. CIL, V. 4902 (= D.. 4906). Brixia.
A. CLODIUS A. F. ΜΕΝ. FLACCUS
1. CIL, X, 793 ( = D., 5602), Pompei, Campania. d(uo)u(ir) i(ure) d(icundo). 2. C/L, X, 936, ibidem. [d(uo)u(ir) i(ure) d(icundo)]t qu [inq(uennalis)].
100
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUD1ENS
3. CIL, X, 960, ibidem. Iluir i(ure) d(icundo) bis, quinq(uennalis). 4. CIL, X, 890 ( = D. 6391), ibidem. d(uo)u(ir) i(ure) d(icundo) III. [Imp(eratore) Cae]sare XIII, / [M(arco) Plautio Si]luano con(n)s(ulibus). a. 2 av. J. C. 5. CIL, X, 1074 et p. 967 ( = D., 5053), ibidem. Huit i(ure) d(icundo) ter, quinquennalis, trib(unus) mil(itum) a populo. — Cl. Nicolet, Tribunus militum, p. 43, n° 20. — P. Castrén, Ordo Pompeianus, p. 155. — H. Devijver, ME, C, 48. A. Clodius Flaccus est l'un des membres de l'aristocratie pompéienne, dont nous connaissons assez bien la famille et les alliances. Ce magistrat municipal géra le duovirat ordinaire à deux reprises, et la quinquennalité. Le second duovirat, où il eut pour collègue M. Holconius Rufus l se place en 2 av. J. C. Cela permet de croire que sa carrière a dû commencer vers 20 av. J. C. Comme tant d'autres notables de Pompéi, Clodius Flaccus fut tribun militaire a populo, grade qui lui conférait en même temps le rang équestre, dont il pouvait largement remplir les conditions censitaires. Il suffit de rappeler, à cet égard, les dons en espèces et les magnifiques jeux qu'il donna lors de ses élections successives. Originaire de Pompéi, comme l'indique sa tribu Menenia2, Clodius Flaccus était le fils d'un scribe municipal, A. Clodius M. f. Pal., installé dans la ville campanienne, et devenu magister d'un pagus après 27 av. J. C. Le scribe avait épousé l'une des héritières d'une grande famille de Pom péi, Lassia M. f.3, prêtresse de Cérès. A. Clodius Flaccus eut une fille, Clodia A. f., elle aussi prêtresse de Cérès, qui épousa sans doute L. Cellius L. f. Men. Caluos, fils du chevalier L. Cellius4. Par ailleurs, A. Clodius Flaccus avait des relations suivies avec d'autres grandes familles de Pom péi, comme les Holconii5. 1 2 3 4 5
Voir le n° 117. Kubitschek, IRTD, p. 27; L. R. Taylor, VD, p. 161. P. Castrén, op. cit., p. 181. Voir le n° 144. P. Castrén, ibid.t p. 97.
NOTICES
97.
101
P. LUCILIUS P. F. P. NEP. P. PRON. P. ABNEP. GAMALA
F. Grosso, Atti 111° Congr. gr. e lat. Ep., Rome 1959, pp. 133-142 ( = AE, 1959, 254), Ostia, Latium Vêtus. aedilis, trib(unus) milit(um), dec(urio) adlec(tus) ex d(ecreto) d(ecurionum) grateis, Jluir ////, is causant coloniae publicam egit in sénatu. — — — — —
PIR2. C, 385. L. Vidmann, Eumonia, 2, 1958, pp. 1-20. R. Meiggs, Roman Ostia, p. 501. F. Zevi, MEFRA, 85. 1973, p. 577, n. 2. H. Devijer, ME. L. 32.
Lucilius Gamala appartient à l'une des familles les plus éminentes d'Ostie. Son cursus se présente dans l'ordre direct, et comporte cependant une anomalie dans l'énoncé: la place de l'édilité. On attendrait qu'elle suive, et non qu'elle précède le décurionat. Mais cette anomalie se ren contre dans d'autres carrières ostiennes '. On ne peut croire que cette édilité est celle du culte de Volcanus, car le nom du dieu devrait être mentionné. Il faut donc admettre qu'il y eu une erreur de gravure; la fonction doit être insérée après le décurionat. Lucilius Gamala fut d'abord tribun militaire avant de suivre la carrière locale à Ostie, marquée par l'admission gratuite dans la curie, l'édilité, et le quadruple duovirat. En outre, notre chevalier fut l'avocat de la cité devant le sénat de Rome. La datation haute de la carrière est indiquée par l'absence du nom de la légion où a servi le chevalier, et la graphie grateis pour gratis. Peut-on être plus précis? R. Meiggs propose une datation augustéenne, ou julioclaudienne; F. Grosso préfère identifier notre Gamala avec le P. Lucilius Gamala duovir à Ostie en 19 2 . Nous préférons adopter ici les conclusions de F. Zevi, qui a avancé des arguments tout à fait convaincants — en particulier la répétition du duovirat qui se rencontre à haute époque, non seulement à Ostie mais aussi à Pompéi, — pour placer les activités de notre Gamala durant le règne d'Auguste, et plus particulièrement dans la dernière décennie du Ier siècle av. J. C. La gens Luc Ma, connue pendant deux siècles, joua un rôle prépondé rant dans la colonie d'Ostie. On peut citer ici d'abord P. Lucilius Ga mala \ bienfaiteur local, qui épousa une Octauia M. f., peut-être liée avec les Octauii Ligures équestres de Forum Clodii 4 , et qui vécut durant la
102
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
première moitié du Ier siècle av. J. C. Son petit-fils, notre Gamala augustéen, eut un fils homonyme, duovir à Ostie en 19 5 . Les descendants du duovir gérèrent les magistratures locales à la fin du Ier siècle et au Ilème siècle: P. Lucilius Gamala filius fut duovir en 75 6 , et son homonyme, dernier membre connu de la lignée, fut magistrat et évergète à Ostie, entre Hadrien et Marc-Aurèle7. 1 2 3
CIL, XIV, 409. CIL, Xiv! 244 = 4534, Oostia; /. //., 13, 1, 184. CIL, XIV, 375 (= D., 6147); nous renvoyons le lecteur aux discussions exhaus tives de l'article de F. Zevi, cité dans la bibliographie de cette notice. 4 Voir A. Octauius Ligue, n° 89. Nous ne sommes par sûrs des liens entre Ces Octauii Ligures équestres et les Octauii Ligures sénatoriaux. Cf. M. Cébeillac-Gervasoni, Oc ta vie. épouse de Gamala et la Bona Dea, MEFRA, 85, 1973, pp. 257533. 5 Voir les références à la n. 2. *7 F. Zevi, Akte des VI. int. Kongr. gr. und lot. Epigraphik, Munich. 1972, p. 438. CIL, XIV, 376.
98.
M. CLODIUS POSTUMUS
1. OGIS, 659 ( = IGR, 1. 1163), Tentyra. Aegyptus. έπιστράτηγος, έθους λα' Καίσαρος, Θωύθ θ' Σεβαστηι. 6 septembre 1. — — — —
PIR2, C. 1178. RE, 4, 1, 1901, col. 82. n° 46, A. Stein. H.-G. Pflaum. Carrières, p. 1091. J. D. Thomas, Epistrategos, p. 185.
M. Clodius ' était épistratège de la Thébaide en Tan 1. Ce passage en Egypte reste le seul élément connu de la biographie du chevalier. 1
M. Vandoni, Gli epistrategi nell'Egitto greco-romano. Milan, 1971, p. 71, le nomme encore Claudius.
99.
C. MATIUS
1. Pline, NH, 12, 13.
Primus C. Matius ex equestri ordine, diui Augusti amicus, inuenit nemora tonsilia intra hos LXX an nos. 2. Tacite, Ann., 12, 60, 6. Voir le texte sous le n° 73.
103
NOTICES
— — — —
RE, 14, 1, 1928, col. 2210, n° 2. A. Stcin. A. Stein, RR, p. 197. C. Cichorius, RSt p. 250. Cl. Nicolet, OE 2, p. 947. n° 228.
Faut-il identifier ou dissocier C. Matius, membre de l'ordre équestre et amateur de jardins de C. Matius, ami et homme d'affaires de César? C. Cichorius, suivi par A. Stein et R. Syme1 a montré que le premier était le fils du second. Cl. Nicolet a douté de l'identification. Cependant, plusieurs arguments militent en faveur de la confusion des deux personna ges. C. Matius, le père, était un ami de jeunesse de César; dans ces con ditions, s'il était né vers 80 av. J. C , il aurait pu difficilement revendiquer ce titre, puisque le dictateur avait une bonne vingtaine d'années de plus que lui. Par ailleurs, il n'y a pas de raison de douter de la véracité de la datation proposée par Pline l'Ancien pour le C. Matius qu'il cite, et qui aurait vécu vers 3 av. J. C. Si l'on scrute le texte de Tacite que nous avons cité plus haut, il ap paraît que le nom de Matius revient dans une appréciation de l'auteur des Annales sur l'influence grandissante des chevaliers romains, avant que Claude ne prête des oreilles trop complaisantes aux affranchis. Tacite déplore que le parti vainqueur des dernières guerres civiles ait imposé à Rome sa loi et ses conseillers. Tacite oppose, dans son argumentation, C. Oppius et Cornélius Balbus, les conseillers de César, à ceux qui posthac — c'est-à-dire dans les débuts du règne d'Auguste — leur ont succédé, P. Vedius 2 et C. Matius. Pour toutes ces raisons, nous préférons distinguer C. Matius le père, conseiller de César de son fils homonyme, l'ami d'Auguste, qui demeura dans Tordre équestre. Ce dernier a pu naître ca 80 av. J. C. et avoir disparu aux alentours de l'ère chrétienne. Pour le reste, Ton ne connaît ni son origine, ni ses liens familiaux, sauf sa qualité de fils de chevalier. 1
2
100.
R. Syme, RR, p. 77.
Voir le n<> 73.
P. OCTAVIUS
1. BGU, 4, 1200. L. 1: Ποπλίωι 'Οκταίωι. L. 27: και τούδε του κθ' (έτους) [Κα]ίσαρος. a. 2-1 av. J. C.
104
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIOCLAUDIENS
2. IGR, 1, 1117, Socnopaei insu la, Aegyptus. 8v έπ[1 τ]ης Αιγύπτου. έτους λβ Καίσαρος Μεχίρ κε. 19 février 3. — — — —
PIR, 0, 16. RE, 17, 1, 1936, col. 1826, η° 37, Α. Stein. Α. Stein, Prafekten, p. 20. Bastianini, Prefetti, p. 268.
P. Octauius fut préfet d'Egypte de 2-1 av. J. C. jusqu'à 3. Il n'est pas connu par ailleurs.
101.
Q. CORVIUS FLACCUS
IGR, 1, 1109, Mahemdieh, Aegyptus. έπιστρατηγήσας Θηβαΐδος, δικαιοδοτών Πηλουσίωι. ίτους κς' Καίσαρος ΤυβΙ ιγ\ 8 janvier 4 av. J. C. — PIR2, C, 1519. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1091. — J. D. Thomas, Epistrategos, p. 185. Q. Coruius Flaccus était épistratège de la Thébaïde en 4 av. J. C. Nous ignorons la suite de la carrière de ce chevalier, qui était peut-être d'origine italienne.
102.
T. STATULENUS IUNCUS
CIL, XI, 1421 ( = D., 141); / //., 7, 3, 7, Pisae Etruria. fla[me]n Augustalis, po[ntif(ex)] minor publicorum p(opuli) R(omani) sacrorum, princeps coloniae nostrae. A(nte) d(iem) IIII nonas Apriles, qu[ae Sex(to)] Cato, C(aio) Sentio Saturnino co(n)s(ulibus) fuerunt. 2 avril 4. La carrière de Statulenus Iuncus ne nous est pas connue dans son ensemble. Ce notable municipal, princeps, de la cité de Pise, y fut flamine d'Auguste. Il appartenait à l'ordre équestre, comme l'atteste le pontificat
NOTICES
105
mineur dont il fut titulaire: ce sacerdoce, réservé aux chevaliers par Au guste 2, était l'un des plus considérés. Statulenus Iuncus était probablement originaire de Pise, où sa famille n'est pas autrement connue. 1 2
103.
Voir C. Antonius Rufus (624), lui aussi princeps ciuitatis. Mommsen, DP, VI, 2, p. 179.
IULIUS (GRAECINUS ?)
Tacite, Agr., 4, 1. Cn. Iulium Agricola uetere et inlustri Foroiuliensium colonia ortus, utrumque auum procuratorem Caesarum habuit quae equestris nobilitas est. Pater illi Iulius Graecinus senatorii ordinis. — — — —
PIR2, I, 344. RE, 10, 2, 1917, col. 125, n° 49, Gaheis. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1018. H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 309.
Iulius (Graecinus ?) ' appartenait à Tordre équestre, et accomplit une carrière administrative, comme procurateur des biens impériaux, vers 5. Originaire de Fréjus, en Narbonnaise, il eut un fils, Iulius Graecinus qui obtint la préture, mais fut tué sur l'ordre de Caligula2. Le préteur avait épousé Iulia Procilla, elle-même née dans une famille équestre, dont il eut deux fils, M. Iulius Graecinus3, et Cn. Iulius Agricola4, beau-père de Tacite. Il est difficile de croire, comme le voudrait Gaheis, qu'il est le dédicataire de deux pièces d'Ovide5, le surnom de Graecinus étant assez lar gement répandu6. 1 Le surnom est restitué d'après celui de son fils, L. Iulius Graecinus. * P//P I. 344. * AE, 1946, 94, Roma; cf. R. Syme, Tacitus, p. 20, et PIR2, I, 345. 4 PIR2, I, 136. 5 Ovide, Am., 2, 10; Ex Ponto, \, 6. * Cf. R. Syme, Hlstory in Ovid, Oxford, 1978, p. 72.
104.
IULIUS (PROCILLUS ?)
Tacite, Agr., 4, 1. Voir le texte sous le n° 103.
106
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
— RE, 10, 2, 1917, col. 125, n° 49, Gaheis. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1018. — H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 309. On peut répéter, pour Iulius Procillus le commentaire que nous ve nons de faire pour Iulius Graecinus, dont il fut le collègue, à la même époque. D'après R. Syme \ il serait, lui aussi, Narbonnais. Mais il faut lui assigner une origine différente, en mentionnant ici le récit de la mort tragique de sa fille, Iulia Procilla2: Tacite, Agr.t 7: nam classis Othoniana licenter uaga dum Intimilium (Liguriae pars est) hostiliter populatur, mat rem Agricolae in praediis suis interfecit, praediaque ipsa et magnam patrimonii partem diripuit, quae causa caedis fuerat. Celle-ci avait hérité de son père des domaines situés près de l'actuelle Vintimille, où il était probablement né. Iulius Procillus, notable ligurien, en donnant en mariage sa fille à un sénateur, fils d'un chevalier narbonnais, fit accéder sa famille au rang sénatorial. 1
R. Syme, RR, p. 338. 2 PÏR} I, 693.
105.
M'. VIBIUS M'. F. VEL. BALBINUS
CIL, IX, 5645 ( = D., 937), Trea, Picenum. tr(ibunus) mil(itum), pr(aefectus) fab(rum), pr(aefectus) eq(uitum)t q(uaestor), aed(ilis) plebis, praet(or) aerarit leg(atus) diui Aug(usti) et Ti(berii) Caesaris Aug(usti)t proco(n)s(ul) prouinc(iae) Narbonensis. P!R, V, 377. REt 8 A 2, 1958, col. 1967, n° 24, R. Hanslik. T. P. Wiseman, New Men, p. 273, n° 487. H. Devijver, ME, V, 91. H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 4, n° 3.
NOTICES
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Le statut originel de Vibius Balbinus doit être discuté. Il est indubi table qu'après la préfecture d'aile, il fut élu questeur, et entra alors dans l'ordre sénatorial. Mais était-il vraiment fils de sénateur, comme le pensait encore H .-G. Pflaum? Dans ce cas, la préfecture des ouvriers, fonction équestre par excellence, ne devrait pas figurer dans son cursus. Le passage de Suétone, DA, 38, 2, sur le service militaire réservé par Auguste aux fils de sénateurs est invoqué par H.-G. Pflaum à l'appui de sa thèse; pourtant, il n'y est fait allusion qu'au tribunat militaire, suivi de la préfecture d'aile , . Aussi, nous considérons que Vibius Balbinus était un chevalier, qui a fait deux milices équestres, le tribunat militaire, et la préfecture d'aile, la préfecture des ouvriers s'intercalant entre les deux grades. Cette partie de la carrière se place à la fin du règne d'Auguste, sans que l'on puisse préciser davantage, sans doute entre 5 av. J. C. et 5, puisqu'en 14, le nouveau sénateur, après la préture, reçut d'Auguste une légation, qui lui fut confirmée par Tibère. Comme l'atteste sa tribu Velina 2 , notre chevalier était né à Trea, où l'on connaît un autre M'. Vibius [-], peut-être sévir augustal3. 1 On peut faire la même remarque pour l'autre exemple cité par H.-G., Pflaum, C. Iulius Montanus; voir sous le n° 524; et S. Demougin, OE, p. 292. 2 Kubitschek, lRTDt p. 66; L. R. Taylor, VD, p. 162. 3 CIL, IX, 5655; cf. G. Bejor, Trea, Uno municipium piceno minore, Pise, 1977, p. 129, n<> 19.
106.
CN. POMPEIUS MACER
1. Suétone, lui, 56, 9. Quos omnis libellos uetuit Augustus publicari in epistula, quant breuem admodum ac simplicem ad Pompeium Macrum, cui ordinandas bibliothecas delegauerat, misit. 2. /. Priene, 247, Priene, Asia. δπαρχος Αύτ[οκρά]τορος Καίσαρος Θεού Σεβαστού. 3. Ovide, Ex Ponto, 2, 10, 21-22. Te duce magnificas Asiae perspeximus urbes: Trinacris est oculis te duce uisa meis. 4. Strabon, 13, 2, 3. Tt6v τε άπέλιπε (Θεοφάνης) Μάρκον Πομπήιον βν της ' Ασίας έπίτροπον κατέστησε ποτέ Καίσαρ ο Σεβαστός καΐ νυν έν τοις πρώτοις εξετάζεται των
Τιβερ(ου ψιλών.
108
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
5. Tacite, Ann., 6, 18, 3-4. Etiam in Pompeiam Macrinam exilium statuitur cuius maritum Argolicum, socerum Laconem e primoribus Achaeorum Caesar adflixerat. Pater quoque inlustris eques Romanus ac frater praetorius, cum damnatio instaret, se ipsi interficere: datum erat crimini quod Theophanen Mytilenaeum proauum eorum Cn. Magnus inter intimos habuisset, quodque defuncto Theophani caelestis honores Graeca adulatio tribuerat. a. 33. — — — —
PIR, P, 472. RE, 21, 1952, col. 2276, n° 92, R. Hanslik. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 11, n° B, et p. 957. R. Syme, History in Ovid, Oxford, 1979, p. 73.
Comme son père, le célèbre Théophane de Mytilène, ami intime de Pompée dont il fut le préfet des ouvriers \ Pompeius Macer2 appartint à l'ordre équestre. Ami d'Ovide, avec lequel il voyagea en Asie et en Sicile, il avait aussi des liens personnels très étroits avec Tibère. Avant même de présenter sa carrière, il faut en discuter la date, et revenir sur l'arbre généalogique de la famille. La controverse porte d'abord sur la date de naissance de Macer. R. Hanslik la place vers 5 av. J. C , tandis que J. Schwartz l'insère entre 58 et 53 av. J. C. 3 . Ces divergences sont dues à l'interprétation du passage de Tacite, qui rapporte le suicide du chevalier en 33; son fils, ancien préteur, l'accompagna dans la mort. Ce fils avait été préteur en 15 \ L'au teur des Annales considère que Théophane de Mytilène était le proauus de Q. Pompeius Macer, le sénateur. Cependant, ne commet-il pas une erreur5? Faut-il considérer que deux générations séparent l'ami de Pompée du préteur de 15? On obtiendrait ainsi deux stemmata différents: 1.
2.
Cn. Pompeius Mytilaenus
ι ι Pompeius ι
Cn. Pompeius Mytilaenus
ι ι
Cn. Pompeius Macer, procurator Cn. Pompeius Macer, procurator, eq. R. (.
Macer, eq. R.)
Q. Pompeius Macer, praetor
Q. Pompeius Macer, praetor Dans le cas d'une naissance entre 58 et 53 av. J. C , le procurateur aurait eu un fils, membre de l'ordre équestre, dont le propre fils, Q. Pom-
NOTICES
109
peius Macer, serait né avant 15 av. J. C , et aurait été élu préteur en 15. En revanche, si le procurateur est né vers 45 av. J. C , il serait mort à 78 ans, et son fils, le préteur, aurait eu au moins 48 ans, si Ton considère qu'il a vu le jour vers 15 av. J. C. Ces discussions ne débouchent pas sur des certitudes6. En fait, nous possédons d'autres éléments, que l'on peut tirer du texte de Strabon. Le procurateur était l'ami de Tibère, né lui-même en 42 av. J. C. Le νυν employé par Strabon renvoie à la situation du mo ment, c'est-à-dire aux premières années du règne de Tibère, vers 19. A ce moment, Pompeius Macer, qui avait été procurateur d'Asie, jouissait de l'intimité du prince. 11 est tentant d'en faire le presque con temporain de Tibère, qui, après son retour de Rhodes, en 4, l'aurait fait nommer procurator Asiae, fonction reçue vers 5. De même, le successeur d'Auguste appuya certainement la candidature à la préture de Q. Pom peius. Ainsi, l'ami de Tibère est le père du sénateur7. La carrière de Cn. Pompeius Macer comprendrait ainsi au moins deux étapes: la direction des bibliothèques, à Rome même, puis la procuratèle d'Asie. C'est durant son séjour en Asie que le chevalier fut honoré par les habitants de Priène8, en tant que représentant de l'empereur. Bien que son père, Théophane, soit né à Mytilène, où il reçut les honneurs divins, nous considérons que Macer a vu le jour à Rome, où il fut élevé avec les jeunes aristocrates de la capitale. Son fils entra dans l'ordre sénatorial; sa fille, Pompeia Macrina, épousa Iulius Argolicus, fils du dynaste de Sparte, Iulius Laco9. Celui-ci souffrit aussi du ressentiment de Tibère, tout en étant procurateur d'Achaïe, comme devait l'être son fils, Iulius Spartiaticus l0. La famille par alliance de Cn. Pompeius Macer entra dans le Sénat au Ilème siècle ". 1
Cf. Q. Nicolet, OE 2, p. 988, n° 280. Le texte de Strabon, qui donne pour Pompeius un praenomen Μάρκον, a été corrigé en Μάκρον. L'inscription de Priène que nous avons citée donne son nom complet: [Γν]αΐον Πομπ[ήΐ]ον |Μάκρο]ν. 3 J. Schwartz, Pompeius Macer et la jeunesse d'Ovide, Rev. Phil., 87, 1951, pp. 180190. On trouvera un résumé de la discussion chez R. Szramkiewicz, Les gouverneurs..., p. 483, qui ne cite pas le dernier repentir de H.-G. Pflaum, RHD, 44, 1968, p. 370, n. 3. 4 Tacite, Ann., 1, 72, 2. 5 Pour les erreurs généalogiques de Tacite, cf. R. Syme, Tacitus, p. 748. 6 Le dédoublement du préteur de 15 et du praetorius de 33, comme le voudrait J. Schwartz, loc. cit., p. 186, reste du domaine de l'hypothèse. 7 Voir aussi R. Syme RR, p. 347, contra A. Stein, RR, p. 177; H. Halfmann, op. cit., p. 100 n° 1. 8 Une monnaie de Priène mentionne aussi Pompeius Macer; cf. K. Regling, Die Mûnzen von Priène; 1927, p. 101, n° 186, pi. IV; M. Grant, From imperium to auctoritas, Cambridge, 1946, p. 389; H-G. Pflaum, op. cit., p. 11. 2
8
110
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIOCLAUDIENS 9
Voir sous ie n° 503. Voir sous le n° 564. 11 H. Halfmann, ibid., p. 125. n° 29.
10
107.
Q. AEMILIUS Q. F. PAL. SECUNDUS
CIL, V, 136* = III, 6687; Pais, 415 ( = D. 2683) Berytus, Syria. [In] castris diui Aug(usti) s[u]b P(ublio) Sulpi[c]io Quirinio le[gato] C[a]esaris Syriae honoribus décorât usf pr[a]efect(us) cohort(is) Aug(ustae) /, pr[a]efect(us) coh(ortis) II Classicae, idem iussu Quirini censum egi Apamenae ciuitaîis millium homin(um) ciuium CXVII, idem missu Quirini aduersus Ituraeorum in Libano Monte castellum eorum cepi, et ante militiem praeject(us) fabrum delatus a duobus co(n)s(ulibus) ad aerarium, et in colonia quaestor, aedil(is) II, duumir II, pontifexs — — — —
PIR2, A, 406. RE, 1, 1894, col. 590, n° 143, P. v. Rohden. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 108L. H. Devijver, ME, A, 90.
Le cursus de Q. Aemilius Secundus s'est déroulé en Syrie, province où il s'était installé. Il élut domicile à Beyrouth, devenue colonie en 14 av. J. C. '; mais il conserva sa tribu d'origine, la Palatina, alors que la ville fut inscrite dans la Fabia, tribu des Iulii. Le cursus sépare la carrière militaire et les fonctions municipales. La carrière militaire elle-même est précédée par la préfecture des ouvriers, appointée par deux consuls2, sans doute à Rome même. Le chevalier reçut ensuite en Syrie deux préfectures de cohorte: celle de la cohors Ia Augusta*, puis celle de la II* Classica, recrutée parmi les marins de la flotte4. Comme tant d'autres officiers, il fut chargé d'effectuer le recensement de la cité d'Apamée par Sulpicius Quirinius, légat de Syrie. Les discussions sur la date exacte de la légation de Sulpicius Quirinius n'ont pas cessé5. Mais l'accord semble s'être fait sur la date des débuts du légat, en 6 6 , année où s'effectua le cens général de la Syrie. Un peu
NOTICES
111
plus tard, Aemilius Secundus, avec son unité, conduisit une opération de pacification contre les Ituraei, et s'empara de leur citadelle sur le Mont Liban. A Beyrouth même, le chevalier suivit le cursus local, Il géra la ques ture, réduite à deux reprises — cas rare d'itération — puis le duovirat ordinaire deux fois. Il fut aussi pontife de la colonie. Comme nous l'avons déjà noté, le chevalier ne semble pas avoir fait partie des premiers colons de la cité, mais il se peut que, venu d'Italie7, pour accomplir ses milices, il ait choisi de s'installer dans la colonie. Il y fit construire le tombeau familial, où furent ensevelis son fils homonyme, et son affranchie, Aemilia Chia. 1
2
Strabon. 16, 756.
B. Dobson, Praefectus fabrum, p. 65. 3 Cichorius, Cohors, col. 248; cf. B. Haussoullier et H. Ingholt, Syria, 5, 1924, p. 24, n<> 5. 4 Cichorius, toc. cit., col. 273; K. Kraft, Zur Rekrutierung der Alen und Kohorten am Rhein und Donau, dise. Bern., 1, 3, 1951, p. 95. 5 Les discussions ont été commodément résumées par R. Szramkiewicz, op. cit., p. 448. « Pour la date de 6, voir J. et J. Chr. Balty, ARNW, 2, 8, 1977. p. 117. 7 I. Suohlati, Junior Officers of the Roman Army in the Republican Period, Helsinki, 1952, p. 343. n. 6, estime qu'il venait de Vénétie; mais il semble se fonder sur la première localisation — erronée — de l'inscription.
108.
C. VELLEIUS PATERCULUS
1. Vell., 2, 16, 2.
Quippe multum Minatii Magii, ataui mei, Aeculanensis, tribuendum est memoriae, qui nepos Decii Magii, Campanorum principis, celeberrimi et fidelissimi uiri, tantam hoc bello Romanis fidem praestitit. 2. /
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
3. /A, 2, 113, 3. Habuit in hoc quoque bello mediocritas nostra speciosi ministerii locum. Finita equestri militia designatus quaesîor necdum senator aequatus senatoribus, etiam designatis tribunis plebei, partent exercitus ad urbe traditi ab Augusto perduxi ad filium eius. — — — — —
PIR, V, 237. RE, 8 A 2, 1955, col. 637, n° 5, A. Dihle. Schanz-Hosius, II, pp. 580-586. T. P. Wiseman, New Men, p. 271, n° 472. H. Devijver, ME, V, 64.
Les débuts de la carrière de Velleius Paterculus sont bien connus, grâce aux allusions qui parsèment son oeuvre. Comme son père ', il demeura d'abord dans Tordre équestre, alors que son frère, Magius Celer Velleianus, était adopté par un sénateur de la famille maternelle de l'historien, avant de commencer la carrière équestre. Velleius Paterculus accomplit d'abord son service militaire. Tribun vers 2 av. J. C , il servit en Thrace et en Macédoine sous les ordres de P. Vinicius, le protecteur de sa gens, et de P. Silius. En 1 av. J. C , il fit partie de l'escorte qui accompagna Caius César dans sa tournée orientale, et assista à Tentrevue entre celui-ci et le Parthe Phraatakes. En 4, il partit en Germanie avec Tibère comme préfet de cavalerie. Sa fidélité à la maison impériale, et surtout au beau-fils d'Auguste trouva sa récompense en 6, quand il fut autorisé à briguer la questure, qu'il géra en 7. Il quitta donc Tordre équestre pour Tordre sénatorial où il devait poursuivre sa carrière2. On ne connaît pas ses activités officielles, s'il en eut, après 15. D'après une suggestion de R. Syme3 il aurait été entraîné dans la chute de Séjan. L'historien, dont nous avons déjà mentionné l'arbre généalogique4, était originaire de Capoue5. Ses descendants directs siégeaient encore au Sénat sous Néron: C. Velleius Paterculus, légat de la légion ///" Augusta fut consul en 6 0 6 et L. Velleius Paterculus fut élu à la même magistrature en 61 7 . 1
Voir le n° 88. Cf. T. P. Wiseman. op. cit., p. 271. R. Syme. RR, p. 465; voir aussi G. V. Sumner, The Truth about Velleius Paterculus: prolegomena. HSCPh., 74. 1170. pp. 257-298. 4 Voir plus haut, les n° 14 et 88. 5 Vell.. 1. 7. 72. 6 CIL, VIII, 10311. inter Rusicadc et Cirtam; A. Degrassi, Pasti, p. 16. 7 CIL, XVI. 4; A. Degrassi. Fasti, p. 16. 2
3
NOTICES
109.
113
---
1. M. Torelli, Epigraphica, 24, 1952, p. 70, ph. ( = AE, 1964, 107) Trebula Mutuesca, Sabini. CTVS CASTRORVM A ----- CAESARE AUGVSTI --- ESARE AVGVSTI F I ----- ILVRICO ARM --- AGRIPP Restitution proposée par M. Torelli: [- praefec]tus castrorum a[nnis? --- / sub Tib(erio)] Caesare Augusti [f(ilio), item / sub C(aio) Ca]esare Augusti f(ilio) i[n Hispa/nia], Ilurico, Arm[enia, / item sub?] Agrippa [---]· — B. Dobson, PP, p. 168, n° 7. Avant de revenir sur les restitutions proposées par M. Torelli pour cette inscription mutilée de Trebula Mutuesca, il faut faire remarquer que Ton ignore le nombre exact de lettres manquant à gauche et à droite; dans ces conditions, les compléments restent largement hypothétiques. Ce pendant, et contrairement à M. Torelli, je crois que le cursus suit l'ordre direct, comme c'est la règle à l'époque augustéenne. Par ailleurs, la resti tution proposée pour la première ligne conservée du texte n'est pas entiè rement satisfaisante. Il y aurait là une indication chronologique, annis ... Mais l'on ne trouve jamais, dans les carrières de préfet de camp de l'époque pré-claudienne, d'indication de la durée de la fonction, du moins dans l'état actuel de la documentation, contrairement à ce que l'on rencontre pour les cursus des officiers équestres \ Si l'on renonce à annis, on pourrait penser à l'énoncé du grade, suivi de la province d'exercice, comme, par exemple, [praefe]ctus2 castrorum A[egypti]. Il faudrait alors insérer un autre grade dans la lacune. Cependant, si l'on examine la succession des personnes qui figurent aux lignes 2, 3 et 5, l'on se trouve en présence de deux des fils adoptifs d'Auguste. Comme M. Torelli l'a bien montré, le second est Caius César. Comme pour nous le cursus est ascendant, la première personne nommée avant Caius César est vraisemblablement son frère, disparu avant lui. Quant au dernier, il ne s'agit pas de Vipsanius Agrippa, si l'on suit la logique de la carrière, mais plutôt d'Agrippa Postumus qui, durant trois ans de 4 à 7, fut héritier présomptif avec Tibère. Notons au passage qu'il existe des dédicaces faites en l'honneur non seulement du dernier fils d'Agrippa seul 3 , mais aussi en l'honneur de L. César, C. César, et leur
114
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIOCLAUD1ENS
frère, tous trois associés4. En conséquence, leur apparition dans Tordre chronologique de leur adoption ne surprendra pas. Notre anonyme, après avoir été préfet de camp, remplit une fonction qui ne lui fit pas quitter l'entourage des princes de la maison impériale. On pourrait penser ici au comitatus5. La difficulté vient du fait que l'expression cornes doit être accompagnée d'un complément au génitif, et que les noms des trois princes sont à Tablatif6. De la même manière, et pour des raisons identiques, il est difficile de penser à la praefectura fabrum, qui conviendrait pourtant à un officier de cette expérience7. Peut-être notre anonyme, qui avait obtenu le rang équestre avant la préfecture de camp, a pu diriger la maison militaire des trois princes, fonction qu'il devait quitter après la disgrâce d'Agrippa Postumus en 7. Il se retira sans doute alors à Trebula Mutuesca, dont il devait être ori ginaire. 1
S. Deraougin, OE, p. 320 et s. Cette expression apparaît dans le cursus d'A. Virgius Marsus (318). 3 Cf. par exemple, AE, 1972, 98, Tarentum; AE, 1974, 392, Bracara Auguste. « Rep. Ephesos, 253 (=AE, 1967, 470). 5 On ne peut songer ici au titre complet amicus et cornes, tel qu'il devait être utilisé par la suite. Pour des exemples épigraphiques, cf. H.-G. Pflaum, Bayerische Vorgeschichtsblâtter. 27, 1961, pp. 90-91 -Gaule Romaine, pp. 107-108. On ne peut non plus adopter un complément du type adlectus in ter comités a L. Caesare Augusti filio; il ne convient pas à l'étendue de la lacune. Par ailleurs, les comités des princes de la maison impériale étaient choisis avec soin parmi des personnes qui étaient leurs aînés, et souvent par l'empereur lui-même, ainsi Sex. Palpellius Hister, cornes Ti. Caesaris Aug. datus ab diuo Augusto, CIL, V, 35 ( = D., 946); /. //.. 10, 1, 66. Cf. ). Crook, Consilium principis, Cambridge, 1955, p. 35. 6 On doit aussi écarter une restitution comme adlectus in comitatu... qui apparaît à la fin du Même siècle pour le centurion Aurelius Pudens, adlectus in comitatu imp. Commodi Aug., AE, 1949, 38, Thaenae. 7 Nous adhérons entièrement aux conclusions de B. Dobson, Praefectus fabrum, p. 82, sur la nature de la préfecture des ouvriers confiée en fin de carrière à des officiers expérimentés. 2
110.
COPONIUS
1. FI. Jos., Bell,
2, 117.
Της δέ 'Αρχελάου χώρας είς έπαρχίαν περιγραφείσης επίτροπος της Ιππικής παρά 'ΡωμαΙοις τάξεως Κωπώνιος πέμπεται. 2.
/
18, 2.
Κωπώνιός τε αύτω (Κυρήνιω) συγκαταπέμπεται, τάγματος των Ιππέων, ήγησόμενος 'Ιουδαίων.
NOTICES
115
— PIR2, C. 1285. — RE, 4, 2, 1901, col. 1214, n° 2, A. Stein. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1082. Coponius, ex equestri ordine, reçut la préfecture de la Judée, où il séjourna de 6 à 9. Il est probable que le chevalier était originaire de Tibur1, et il est peut-être allié aux Coponii sénatoriaux de la fin de la République2. 1 1
111.
R. Syme, RRt p. 338. Cf. T. P. Wiscman, New Men, p. 226, n° 133.
CN. LERIUS FLACCUS
CIL, XI, 5218, Fulginiae, Umbria. tribunus mil(itum) leg(ionis) XIX. — H. Devijver, ME, L, 6. Cn. Lerius Flaccus obtint le grade de tribun militaire dans la légion XlXa, stationnée en Germanie, et qui devait disparaître dans le désastre de Varus en 9 1 ; notre chevalier servit avant cette date, sans que l'on sache s'il participa à la désastreuse expédition du légat. Lerius Flaccus était originaire de Fulginiae, où sa famille n'est pas connue par ailleurs. 1
112.
Ritterling, Legio, col. 1768.
C. POMPEIUS C. F. TER. PROCULUS
CIL, VI, 3530 ( = D., 1314), Roma. trib(unus) mil(itum) lcg(ionis) XVIII. praefectus fabrum, seuir centur(iarum) equit(um). — RE, 21, 1, 1958, col. 2286, n° 108, R. Hanslik. — H. Devijver. ME, P, 66. C. Pompeius Proculus est un chevalier1, et non un fils de sénateur, bien qu'il ait été nommé sévir des chevaliers romains, fonction qui de-
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIOCLAUDIENS
vait être réservée aux jeunes gens de famille sénatoriale par la suite. Son cursus suit vraisemblablement l'ordre direct. Tribun de la dix-hui tième légion stationnée dès 15 av. J. C. à Castra Vetera et disparue dans le désastre de Varus en 9 2 , il fut ensuite nommé préfet des ouvriers, après sa milice. Il commanda enfin un escadron de chevaliers romains lors d'une transuectio annuelle3. Contrairement à H. Devijver nous estimons que la tribu Teretina, dans laquelle est inscrit le chevalier, indique qu'il était d'origine italienne et non romaine. 1 Malgré les doutes de L. R. Taylor, 1RS, 14, 1924, p. 162; voir en dernier lieu S. Mollo, Atti CeRDAC, 11, 1980-1 (1984), p. 409. 2 Ritterling, Legio, col. 1767. 3 S. Demougin, OE, p. 243 et s., où nous discutons de la fonction de sévir des turmes équestres, et des termes employés pour dénommer les escadrons des chevaliers romains.
113.
(C. IULIUS) ARMINIUS
1. Vell., 2, 118, 2. Tum iuuenis génère nobilis, manu fortis, sensu celer, ultra barbarum promptus ingenio, nomine Arminius, Sigimeri principis gentis eius fdius, ardorem animi uultu oculisque praeferens, adsiduus militiae nostrae prions cornes, iure etiam ciuitatis Romanae decus equestris consecutus gradus, segnitia ducis in occasione sceleris usus est... 2. Tacite, Ann., 2, 10, 3. Cernebatur contra minitabundus Arminius proeliumque denuntians; nam pleraque Latine sermone interiaciebat, ut quis Romanis in castris ductor popularium meruisset. a. 14. — — — — — — — — — — —
2
PIR A, 1063. REt 2, 1, 1896, col. 1190, n° I. P. v. Rohden. A. Stein, RRt p. 386. A. Bang, Die Germanen im rômischen Dienst, Berlin, 1908, p. 89. E. Bickel, Rh. Mus., 84, 1935, pp. 6-15. E. Hohl, Hist. Zeit., 97, 1942, pp. 457-475. W. Ennslin, Gymnasium, 54-55, 1943-4, pp. 64-65. E. Hohl, Sizungb. Ak. Berlin, 1951, pp. 1-30. E. Sander, Gymnasium, 62, 1955, pp. 82-89. H. Callies, Die fremden Truppen im rômischen Heer, Mayence, 1964, p. 142. H. v. Petrikovits, BJ, 166, 1966, pp. 175-193.
NOTICES
— — — —
G. D. H. G.
117
Alfoldy, Hilfstruppen, p. 78; pp. 94-95. Timpe, Arminius-Studien, Heidelberg, 1970, pp. 14-49. Devijver, ME, I, 25. Alfoldy, Corsi di cultura sulVarte ravennate..., Ravcnna, 1977, p. 10.
Dans cette notice consacrée à Arminius, prince chérusque, allié puis ennemi juré de Rome, nous insisterons surtout sur son statut personnel, aussi longtemps qu'il resta fidèle à l'Empire jusqu'en 9. Les détails de sa biographie ont été abondamment discutés depuis le siècle dernier; il est inutile d'y revenir ici. Arminius est présenté par une brève notation de Tacite, et plus lon guement par Velleius Paterculus, qui le rencontra peut-être sur le Rhin. Les portraits qu'ils font d'Arminius ont nourri une polémique qui se pour suit encore. Pour Tacite, le prince chérusque fut le chef d'une milice étrangère, levée par Rome parmi ses alliés. Pour Velleius Paterculus, il reçut le droit de cité romain et obtint les gradus de la milice équestre; il fut donc intégré parmi les cadres réguliers de l'armée romaine. Certains commentateurs ont accordé plus d'attention aux dires de Tacite, en consi dérant qu'Arminius n'était pas un officier romain; d'autres, plus sensibles aux considérations de Velleius Paterculus, ont pensé que le Chérusque avait commandé une formation levée parmi ses compatriotes, mais qu'il avait été considéré comme un praejectus, au statut identique à celui de ses collè gues romains issus de Tordre équestre. On comprend mieux la situation d'Arminius si on la compare avec celle d'autres officiers d'origine gauloise ou germanique, tels Iulius Indus1, ou ces commandants d'unités bataves ou cannéfates qui jouèrent un rôle important dans la révolte de Iulius Ciuilis, en 69-70 2 . L'étude de D. Timpe a éclairci définitivement la question, et nous adhérons à ses conclusions. Il est indéniable qu'Arminius reçut, dans des circonstances qui restent obscures, le droit de cité, et qu'il participa à différentes campagnes entre 4 et 9: tel est le sens de l'expression adsiduus militiae nostrae prions cornes. Mais contrairement à ce que croyait, par exemple, E. Hohl, Armi nius ne suivit pas la même carrière militaire que Velleius Paterculus, par exemple. L'on ne connaît d'ailleurs pas, à l'époque augustéenne, d'alliés du peuple romain ayant commandé des légionnaires romains. En revanche, lorsque Velleius parle du decus equestris gradus, il ne faut pas perdre de vue que le service militaire 3 équestre ne compte, jusqu'à Claude, que deux étapes: tribunat militaire et préfecture d'aile. Arminius dirigea une unité montée recrutée parmi les Chérusques; il fut censé ainsi jouir du rang équestre, puisque les chevaliers commandaient ce type de formation.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
Mais il ne s'agit pas d'un eques Romanus qui pouvait prétendre à la même carrière que ses collègues. Il ne fut pas tribun militaire, et fut cantonné dans le commandement d'une unité auxiliaire, sans pouvoir dépasser ce niveau de la carrière équestre. D. Timpe a parfaitement défini le statut personnel d'Arminius. Celuici reçut, au début de sa carrière, la citoyenneté romaine; il fut l'un de ces principes ciuitatis dirigeant une troupe auxiliaire intégrée régulière ment dans l'armée romaine. Il parvint ainsi au rang équestre; mais il ne fut qu'assimilé à un chevalier romain, sans disposer de tous ses droits. En tant qu'officier, il prit part à la guerre pannonienne de Tibère, avant de suivre l'expédition de Varus, qui devait se terminer tragiquement. A par tir de ce moment, Arminius devint un opposant farouche à Rome. Sa fi gure devait incarner, pour les uns, le traître absolu, pour les autres, le véritable héros national. 1
Voir sous le n° 240. Cf. Iulius Classicus (688); Iulius Ciuilis (687). 3 S. Demougin, OE, p. 344 et s. La préfecture de cohorte, jusqu'à Claude ne fait pas partie du cursus militaire équestre; les préfets de cohorte sont choisis parmi les princes des peuples alliés de Rome, les officiers subalternes, et même parfois parmi les chevaliers. Cette ambiguïté devait disparaître avec la mise sur pied définitive de la carrière militaire équestre. 2
114.
L. EGGIUS
Vell. Pat., 2, 119, 4. At e praefectis castrorum duobus quam clarum exemplum L, Eggius, tant turpe Ceionius prodidit, qui, cum longe maximam partent absumpsisset actes, auctor deditionis supplicio quam proelio mon maluit. — PIR2, E, 4. — KE, 5, 2, 1905, col. 1986r n° 1. — B. Dobson, PP. p. 17; p. 129. L. Eggius était l'un des trois préfets de camp de l'armée de Varus, en 9. Il avait donc auparavant servi comme primipile, et avait peut-être obtenu le rang équestre. Il préféra courageusement la mort à la reddition. Peut-être était-il né en Italie, comme le suggère B. Dobson.
NOTICES
115.
119
CEIONIUS
Vell. Pat., 2, 119,4. Voir le texte sous le n° 114. — — —
P1R2, C, 597. RE, 3, 2, 1889. col. 1828, n° 1. P. v. Rohden. B. Dobson. PPt p. 129.
Préfet de camp dans l'une des légions de Varus ', comme ses collègues, Caedicius et Eggius, Ceionius, contrairement à eux, lâcha pied dans l'af frontement entre les Romains el les troupes d'Arminius, et fut supplicié par le vainqueur, en 9. 1 Cf. R. Syme, Die Zahl der praefecti castrorum im Hcere des Varus. Germania, 16. 1932. pp. 109-111.
116.
L. CAEDICIUS
1. Vell., 2, 120, 4. Etiam Caedicii praefecti castrorum eorumque, qui una circumdati Alisone immensis Germanorum copiis obsidebantur. laudanda uirtus est. 2. Front.. Str., 4, 7, 8. CaedKci>us primipilaris qui in G ermania post Varianam cladem obsessis nostris pro duce fuit. — PIR\ C. 113. — RE, 3. 2, 1899, col. 1245, n° 4, A. Stein. — B. Dobson. PP, 129. L. Caedicius 1 remplissait les fonctions de préfet de camp dans l'ar mée de Germanie, en 9. Il sauva la garnison d'Aliso, assiégée par les Germains. Il est vraisemblable qu'il avait obtenu la dignité équestre, comme ses autres collègues. 1
II ne faut pas douter de l'historicité de cet officier, mise en doute dans un article surprenant de V. Basanoff, Caedius primipilaris, Latomus, 10, 1931, pp. 285-288.
120
117.
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
M. HOLCONIUS M. F. RUFUS
1. CIL, X, 787 ( = D., 5915), Pompei, Campania. d(uo)uir i(uré) d(icundo) tert(ium). 2. CIL, X, 839, ibidem. [q]uinq(uennalis)f trib(unus) mil(itum). 3. CIL, IV, 1886, ibidem. d(uo)uir i(ure) d(icundo) ////. quinq(uennalis), trib(unus) mil(itum) a populo, Augusti sacerdos. 4. CIL, X, 890 ( = D., 6392), ibidem. IV d(uo)uir i(ure) d(icundo), [lmp(eratore) Cae]sare XIII, [M(arco) Plautio Si)uano co(n)s(ulibus). a. 2-1 av. J.C. 5. CIL, X, 847, ibidem. Iluir i(ure) d(icundo) [---], quinq(unennalis), trib(unus) mil(itum) a populo, flamen Caesa[ris Aug(usti)]. 6. CIL, X, 838, cf. p. 968 ( = D.. 6391 a), ibidem. Iluir i(ure) d(icundo) quinquies, quinq(uennalis), trib(unus) mil(itum) a populo, flamen Augusti. 7. CIL. X, 830 ( = D., 6391 b), ibidem. trib(unus) mil(itum) a populo, Iluir i(ure) d(icundo) V, quinq(uennalis) iter(um), Augusti Caesaris sacerd(os), patronus coloniae. — CI. Nicolet, Tribunus militum, pp. 14-18. — P. Castrén, Ordo Pompeianus, p. 176. — H. Devijver, ME, H, 21. M. Holconius Rufus ' était certainement Tune des notabilités les plus importantes de la colonie de Pompei sous le règne d'Auguste2. Il cumula les magistratures les plus élevées: cinq fois duovir, dont deux fois quin-
NOTICES
121
quennal. Il fut aussi flamine d'Auguste, et enfin patron de la colonie. Son quatrième duovirat se place en 2 av. J. C ; mais, comme il fut élu à un cinquième mandat, il resta à la tête de la cité pendant les dix premières années de notre ère. C'est à ce notable qu'Auguste fit décerner le tribunat militaire a populo. D'après les documents dont nous disposons, il reçut ce grade après son troisième duovirat. Né à Pompéi, M. Holconius Rufus3 est le premier membre connu d'une famille qui se maintint au premier rang de la colonie. Pourtant, il faut revenir ici sur les conséquences sociales de la nomination au tribunat militaire a populo, donc au rang équestre. Cl. Nicolet 4 a soutenu que les descendants d'un tribun militaire a populo étaient d'un niveau social plus élevé que leur ancêtre. P. Castrén s'est élevé contre cette affirmation, en notant que le fils ou le neveu homonyme du chevalier n'était que préfet iure dicundo à la place de Caligula en 40-41. Mais nous ne connaissons pas la carrière complète de ce préfet. D'ailleurs, le remplacement du prince régnant était particulièrement honorifique et se donnait à des mem bres éminents de l'aristocratie locale. Pour expliquer la relative décadence des Holconii, il faudrait alléguer la perte du rang équestre, par exemple à la suite de l'amoindrissement du patrimoine familial4. Les Holconii, en tous cas, semblent s'être maintenus dans les cercles dirigeants de Pompéi, de l'époque d'Auguste à celle de Titus. On peut citer ainsi parmi eux M. Holconius Celer, frère (ou fils ?) de M. Holconius Rufus, quinquennal désigné en 14; M. Holconius Gellius, duovir en 22-23. Les Holconii étaient alliés avec d'autres puissantes gentes de Pompéi, les Gellii et les Clodii5. 1 M. Holconius fit ériger à ses frais crypta, tribunalia, theatrum; CIL, X, 833; 834 <= D., 5638); 835. 2 P. Castrén, op. cit., p. 69. 3 Nous possédons une statue cuirassée d'Holconius Rufus, actuellement au Musée de Naples. 4 Cl. Nicolet, loc. cit., p. 64. 5 P. Castrén, ibidem, p. 70.
118.
C. CARISTANIUS C. F. SER. FRONTO CAESIANUS IULIUS
1. L. Cheesman, JRS, 3, 1913, p. 253, n° 1 ( = AE, 1913, 235 = D., 9502) Antiochia Pis., Galatia. praef(ectus) fabr(um),
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
pon[tif(ex)]f sacerdos, prae[f(ectus)] P(ublii) Sulpici Quirini Iluiri, praefectus M(arci) Seruilii. 2. Id., ibid., p. 254, n° 2 ( = AEf 1914, 260 = D., 9503), ibidem, praef(ectus) fabr(um), trib(unus) mil(itum) leg(ionis) XII Fulm(inatae), praef(ectus) coh(ortis) Bos[p(oranorum)]f pontif(ex), praef(ectus) P(ublii) Sulpici Quirini Iluiri, praej(ectus) M(arci) Seruili, praef(ectus) [ - - - ] . — PIR\ C. 245. — H. Devijver, ME, C, 81. C. Caristanius Fronto fut l'un des plus importants notables d'Antioche de Pisidie. Comme l'avait déjà vu le premier éditeur des inscriptions gravées en son honneur, le cursus, qui suit Tordre direct, sépare soigneuse ment les fonctions équestres des charges municipales. La carrière équestre s'ouvre avec la préfecture des ouvriers, et se poursuit avec le tribunat de la douzième légion Fulminata, peut-être déjà stationnée en Syrie *, puis la préfecture de la cohorte des Bosporani, recrutés en Arménie, et dont l'on ignore la garnison exacte2. La place de la préfecture de cohorte peut surprendre, mais elle se rencontre aussi dans la carrière d'un prolégat augustéen3. C'est peut-être par sa préfecture des ouvriers que Caristanius Fronto connut les hauts personnages qu'il devait représenter à Antioche plus tard. Mais, avant le tribunat et la préfecture de cohorte, le chevalier avait parcouru une honorable carrière à Antioche; il avait été élu pontife, puis prêtre. Il remplaça comme duovirs P. Sulpicius Quirinius, consul en 12 av. J. C , puis M. Seruilius, consul en 3 \ L'élection du premier eut lieu au moment de sa présence en Pisidie, lors de la guerre contre les Homonadenses, sans doute en 4-3 av. J. C. 5 . Quant à M. Seruilius, il se trouvait en Galatie peu avant l'obtention de son consulat6. La carrière publique de notre chevalier a dû commencer vers 10 av. J. C , et se pro longer au delà de 3, peut-être jusque vers 10, puisqu'il accomplit encore deux milices et reçut une troisième préfecture dans la colonie. Caristanius Fronto, inscrit dans la tribu Sergia, était originaire d'Antioche, fondée en 25 av. J. C , et où son père s'était installé. Peut-être celui-ci était-il déjà officier de la légion déduite en Pisidie7. La gens Ca-
NOTICES
123
ristania acquit et conserva le premier rang dans la cité. La fille de notre chevalier est sans doute Caristania Frontina Iulia, prêtresse publique, qui épousa un membre de l'ordre équestre, T. Volumnius Varro8. Le petit-fils du chevalier, C. Caristanius Fronto, entra dans le Sénat, et fut consul en 90; ses arrière-petits-fils C. Caristanius Fronto et C. Caristanius Paullinus appartinrent aussi à l'ordre sénatorial, comme le neveu du consul de 90, C. Caristanius Iulianus9. 1 2 3 4 5 6
Ritterling, Legio, col. 1706. Cichorius, Cohors, col. 255. H.-G. Pflaum, Carrières, pp. 8-9. A. Degrassi, Fastit p. 4 et p. 6. B. Levick, Roman Colonies in Asia Minor, Oxford, 1965, p. 213. R. Sherk, The Legates of Galatia front Augustus to Diocletian, Baltimore, 1951,
p. 25. 7
B. Levick, op. cit., p. 111, considère que le père du chevalier était parmi les premiers colons, et que la famille venait de l'Etrurie du Sud, contre A. Stein, RR, p. 402. « Voir le n° 637. 9 H. Halfmann, Die Senatoren aus dem ôstlichen Teil des Imperium Romanum bis zum Ende des 2. Jahr. n. Chr., Gôttingen, 1979, p. 109, n° 13; p. 129, n° 32, 33, 34. Une branche de la famille serait restée dans Tordre équestre jusque sous les premiers Flaviens.
119.
P. OSTORIUS SCAPULA
1. De Sanctis, Riv. Fil., 1937, p. 337 ( = AE, 1938, 136 = SB, 8003), MadinatMadi, Aegyptus. [*Τπέ]ρ Καίσαρος αύ[το] /κράτορος Θεού υί[ο]υ Δΐος Σεβαστο[υ / επί] Σκάπλου / [ήγε]μόνος. 2. PSI, 1149. L. 13: [μόνων — — — — — —
-]ευσάντω[ν Σκ]άπλου και Άκύλου.
PIR, 0, 113. RE, 18, 2, 1942, col. 1673, η° 5, Α. Stein. Α. Stein, Pràfekten, p. 21. G. Bastianini, Prefetti, p. 267. A. E. Hanson, ZPE, 47, 1982, pp. 243-253. M. Christol et S. Demougin, ZPE, 57, 1984, pp. 171-177.
Nos connaissances sur la gens Ostoria viennent d'être modifiées par la publication d'un papyrus de Yale, copie d'une supplique à un préfet d'Egypte, P. Ostorius Scapula. Jusque là, on considérait que le préfet du prétoire de 2 av. J. C , Q. Ostorius Scapula, avait ensuite été nommé vice-roi d'Egypte. Il faut désormais renoncer à cette identification, comme
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vient de le montrer A. E. Hanson, et dissocier Q. Scapula, praefectus praetorio de son frère, P. Scapula, praefectus Aegypti. Celui-ci séjourna en Egypte entre 3 et 11, et il faut l'insérer dans la lacune qui s'ouvre, pour ces années, dans la liste des préfets d'Egypte l. Il est difficile de préciser davantage la chronologie exacte de ses fonctions. A. E. Hanson, en se fondant sur une succession bisannuelle des préfets, a proposé une date pour la nomination de P. Ostorius Scapula, en 5. Le préfet fut envoyé en Egypte après P. Octauius2, qui gouverna la province en 3, et avant Iulius Aquila, en charge en 10-11 \ Les liens familiaux des Ostorii sont particulièrement intéressants, puisqu'ils montrent que ces derniers constituaient l'une des grandes fa milles équestres augustéennes, aussi puissante que la gens Scia de Volsinii, et qui se gagna une place importante dans l'aristocratie sénatoriale. Cette famille était originaire de l'Italie centrale; ses liens matrimoniaux avec C. Sallustius Crispus, le conseiller tout-puissant d'Auguste, pourraient in diquer qu'elle s'était installée près d'Amiternum. En effet, P. Ostorius Scapula épousa Sallustia Caluina, fille de Sallustius Crispus. M. Christol et moi-même avons présenté récemment le stemma des Ostorii, et je me bornerai ici à rappeler nos conclusions, en me permettant de renvoyer le lecteur à la démonstration que nous avons publiée. Q. Ostorius Scapula, préfet du prétoire d'Auguste, eut un fils homonyme, entré dans le Sénat et consul suffect au début du règne de Tibère; son petit-fils, Q. Ostorius Scapula, fut à son tour consul en 41. La descendance de P. Ostorius Scapula, le préfet d'Egypte, connut le même destin brillant: son petit-fils, P. Ostorius Scapula, fut consul suffect à la fin du règne de Tibère ou sous celui de Caligula, puis légat de Bretagne de 47 à 52; il devait mourir durant sa légation \ Son fils, M. Osto rius Scapula, consul suffect en 59, fut acculé au suicide par Néron, en 66. Cependant, la famille ne s'éteignit pas, si M. Ostorius Scapula, consul peut-être en 97, puis proconsul d'Asie sous Trajan est le petit-fils du consul de 59. Il est tentant de faire un rapprochement entre la prestigieuse gens Ostoria, et le chevalier Ostorius Sabinus5 qui accusa en 66 Barea Soranus, et reçut pour récompense les ornamenta quaestoria. 1 Cf. aussi W. Reinmuth, A Working List of the Prefects of Egypt, 30 B. C. to 299 A. D., BASP, 4, 1967, p. 77; R. E. Bennett, The Prefects of Egypt, 30 B. C. - 69 A. D., diss. Yale. 1970, p. 46. 2 Voir le n° 100. * Voir le n° 120. 4 Cf. A. R. Birley, The Fasti of Roman Britain, Oxford, 1981, p. 41. 5 Voir sous le n° 587.
NOTICES
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C. IULIUS AQUILA
1. CIL, III, 12046 ( = D., 5797 = IGR, 1, 1055), Alexandreia ad Aegyptum. praefect(us) Aegypti, anno XXXX Caesaris. έπαρχος της Αιγύπτου, (έτους) μ'. a. 10-11. 2. IGL, 49 ( = D., 9370 = IGR, 1, 1056), ibidem. Même texte que sous le n° 1. 3. PSI, 1149. Voir le texte sous le n° 119. — PIR2, I, 1265. — RE, 10. 1, 1917, col. 167, n° 61. A. Stein. — A. Stein, Pràfekten, p. 21. — Bastianini, Prefetîi, p. 269. C. Iulius Aquila gouverna l'Egypte en 10-11; l'on ne sait rien d'au tre de sa carrière. Son origine reste difficile à déterminer. R. Syme ' a suggéré sa parenté avec un chevalier homonyme, procurateur du Pont en 58-59 2 , et Bithynien lui-même. Iulius Aquila serait ainsi un provincial; mais le nom est trop répandu pour autoriser cette conjecture. 1 2
R. Syme, RR, p. 576, n. 85. Voir le n° 533. Cependant, déjà A. Stein, RR, p. 177, émettait des réserves sur le rapprochement.
121.
M. FLORUS
1. F. W. Green, Proc. Soc. BibL, 1909, p. 322 ( = AE, 1910, 207 = SEG, 20, 670 = SB, 10173), Wadi Semna, Aegyptus. Το προσκύνημα Θολεμαΐου κουράτορος σπιρής Φλώρου, κεντυρίας Βάσσου. έτους μ' Καίσαρος Παΰνι α'. a. 11. 2. IGR, 1, 1250, Wadi Hammarnat, Aegyptus. Λούκειος Καικείλιος Σωκράτης σπίρης Μάρκου Φρώρου (sic), Μομμίου.
κεντυρείας
— Η. Devijver, ME, F, 110-111. M. Florus commandait une cohorte stationnée en Egypte, à la fin du règne d'Auguste. Jusqu'à présent, on avait considéré que l'unité en ques-
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tion était une cohorte légère formée de légionnaires. M. Speidel ' a établi qu'il s'agissait d'une cohorte auxiliaire, chargée de contrôler le désert de Nubie sur ses confins orientaux; elle était stationnée entre Coptos et Pselkis dans les débuts de l'Empire. On peut y reconnaître soit la Ia Thebaeorum, soit la lla Ituraeorwn, hypothèse déjà avancée par W. Ruppel2. Il est imposible de déceler l'origine de M. Florus, dont le surnom est très répandu3. 1 Cf. I. Lesquier, L'armée romaine d'Egypte, Le Caire, 1918, p. 530; H. Devijver, Aegyptus, p. 119, n° 3, ont défendu la première interprétation, repoussée avec des argu ments convaicants par M. Speidel, The Eastern Désert Garrisons under Augustus and Tiberius, Studien zu den Militârgrenzen Roms, II, Beih. Jahrb., Cologne-Bonn. 1977, pp. 511-515. 2 W. Ruppel, Der Tempel von Dakke, 3. Le Caire. 1930, p. 44. 3
122.
Kajanto. LC, p. 233.
---
P. Tebt.t 302. L. 25-6: γενομέν[ο]ς έπιστράτηγος των Επτά μα' (έτους).
Νομών και [ΆπσινοΙτου],
a. 11-12.
— V. Martin, Les épistratèges, Genève. 1911, p. 180. — M. Vandoni, Gli epistrategi, p. 21.
Ce chevalier anonyme aurait été épistratège de THeptanomie à la fin du règne d'Auguste, si c'est bien à lui que se rapporte la date indiquée dans le texte '. 1
123.
Voir cependant les réserves de U. Wilcken, Chrest 1, p. 35.
M. AMBIBULUS
FI. Jos., Ant., 18, 31. Διάδοχος Se αύτω της άρχης παραγίνεται Μάρκος Αμβιούϊος. — PIR2, Α, 557. — RE, 1, 2, 1894, col. 1798, n° 1, P. v. Rohden. — H.-G. Pflaum. Carrières, p. 1082.
M. Ambibulus remplaça Coponius et fut préfet de Judée entre 9 et 12.
NOTICES
124.
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PEDO
PSI, 1149. L. 5: ήγεμονευσάντων Πέδωνος καΐ Μαξίμου. — Α. Stein, Pràfekten, p. 22. — Bastianini, Prefetti, p. 269.
Pedo fut préfet d'Egypte avant Magius Maximus, et après Iulius Aquila ! . L'on ne sait rien de plus sur la carrière de ce chevalier. Cepen dant, il faut rappeler qu'un consulaire, Pompeius Pedo, ami de Claude et tué sur son ordre2 est mentionné par Sénèque, qui en fait l'accusateur de l'empereur aux Enfers. Mais le rapprochement entre le préfet d'Egypte et le consulaire (son fils?) reste conjectural. 1
Sur la succession des préfets d'Egypte de 10 à 13, voir la mise au point de Bastianini, loc. cit., p. 269, n. 1. 2 Sénèque, Apoloc.. 13-14; P1R, P, 481.
125.
Q. ATTIUS FRONTO
1. P. Oxy., 1188. L. 8-9: 6 προς τω ίδίω λόγωι. L. 12 : (Ετους) μβ' Καίσαρος ΜεχεΙρ θ. 2 février 13. 2. P. Oxy., 2277. Même texte que sous le n° 1, mais daté du 16 février 13. — PIR2, A, 1356. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1089. — P. Swarney, The Ptolemaic and Roman idios logos, Toronto, 1970, p. 49.
Q. Attius Fronto exerçait les fonctions d'idiologue en Egypte en 13. Les autres activités de ce personnage sont inconnues par ailleurs.
126.
CN. PETRONIUS CN. F. POM. ASELLIO
CIL, XIII, 6826, Mogontiacum, Germania superior. trib(unus) mil(itum),
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIOCLAUD1ENS
praefiectus) equit(um), praef(ectus) jabrum Ti(berii) Caesaris. — H. Devijver, ME, P, 21. On ne connaît que la carrière militaire de Cn. Petronius Asellio, qui fut successivement tribun légionnaire et préfet d'aile. Les noms des unités sont omis, comme cela arrive fréquemment dans l'épigraphie des débuts de l'Empire. Ses activités militaires se terminèrent avec le poste de préfet des ouvriers de Tibère, à un moment où celui-ci avait déjà été adopté par Auguste. Donc, Petronius Asellio reçut la préfecture des ouvriers après 4; il se trouvait alors à Mayence, lors d'une des campagnes du prince. Plutôt qu'à l'expédition de 4 \ on pense ici à la guerre commencée en 11, dont la conduite fut laissée par Tibère à Germanicus en 13 2. Cn. Petronius Asellio, inscrit dans la tribu Pomptina d'Arretium \ était originaire de cette cité, où l'on connaît un de ses parents homonyme \ « Vell.f 2. 105. /
2
127.
T. POMPEIUS PROCULUS
EE, 8, 742 ( = D., 105), inter Fordongiano et Busachi, Sardinia. pro legato. Imp(erator) Caes(ar) Augusî(us) ... trib(unicia) potestat(e) XXXVI. a. 13-14. — PIR, P, 486. — RE, 21, 2, 1952, col. 2286, n° 109, R. Hanslik. — P. Meloni, L'amministrazione délia Sardegna, Rome, 1958, p. 183, n° 2. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1044. T. Pompeius Proculus fut gouverneur équestre de la Sardaigne, et commanda des troupes légionnaires \ à la fin du règne d'Auguste. Le reste de sa carrière reste inconnu, tout comme sa patrie. 1
H.-G. Pflaum, Proc., p. 129; J. SaSel. Pro legato, Chiron, 4, 1974, pp. 467-478.
NOTICES
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128. VALERIUS LIGUS D. C , 60, 23, 2. 'Ρουφρίω δέ δή Πωλίωνι τω έπάρχω εικόνα καΐ Ιδραν εν τω βουλευτικω, οσάκις αν ές τό συνέδριον αύτω συνεσίη· καΐ ίνα γε μη καινοτομειν τι δόξη, ίφη καΐ τον Αυγουστον επί Ούαλερίου τινός Λίγυος τούτο πεποιηκέναι. a. 44. — PIR, V, 68. — RE, 8 A 2, 1955, col. 52, n° 220. Lambertz. — Passerini, Coorti, p. 275.
Valerius Ligus est évoqué par Dion Cassius, à propos du siège donné au Sénat par Claude à son préfet du prétoire, Rufrius Pollio. Cet honneur avait un précédent; Auguste accorda la même prérogative à Valerius Li gus qui exerçait la même fonction, seul. Comme l'a déjà noté A. Passerini, Dion Cassius n'a pas fait d'erreur, et n'a pas confondu Valerius avec Varius Ligus '. Notre chevalier exerça sa charge après le renvoi des deux premiers préfets du prétoire, Q. Ostorius Scapula et P. Saluius Aper, nom més en 2 av. J. C. 1
129.
Varius Ligus fut condamné pour adultère en 25, cf. Tacite, Ann., 4, 42, 1.
M. SUFENAS M. F. PROCULUS
L. Gasperini, Quad. Ist. Cultura Tripoli, 3, 1967, pp. 113-114, fig. 21 Cyrenae, Cyrenaica. praefiectus) coh(ortis) Lusitanorum [ — ] . — RE, Supp. 14, 1974, n° 2, W. Eck. — H. Devijver, ME, S, n° 84 bis. — S. Demougin, Latomus, 37, 1978, pp. 620-624.
Nous avons déjà traité de la carrière et de l'origine de M. Sufenas Proculus, dédicant de bâtiments officiels à Cyrène \ et préfet de cohorte; nous nous permettons de renvoyer le lecteur à l'article que nous lui avons consacré et dont nous rappellerons ici les conclusions. Commandant la cohorte des Lusitaniens, qui se trouvait alors en Cyrénaïque, le chevalier y séjourna entre 4 et 14. D'origine italienne, il compte peut-être parmi ses descendants le gouverneur de Lycie sous Hadrien, P. Sufenas Varus. 1
A. Olivero, Africa Ital., 3, 1930, p. 118, n° 22; n° 23: ]. Reynolds, PBSR. 26, 1958, p. 160, b, pi. 31 a.
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130.
T. AUFIDIUS T. F. ANI. BALBUS
CIL, III, 399, Pergamum, Asia. tr(ibunus) mil(itum) Alexandr(eae) ad Aegyptum legdonis) XXII ann(is)
vint. — H. Devijver, ME, A, 196.
Fils de T. Aufidius Spinter !, dont nous avons déjà présenté la car rière et les liens familiaux, T. Aufidius Balbus appartint, comme son père, à Tordre équestre. Il fut tribun pendant 9 ans, en Egypte, dans la vingt-deuxième légion Deiotariana1. Il est vraisemblable que ce séjour en Egypte se place à la fin du règne d'Auguste, puisque le père est attesté dans les premières décennies de la même époque. 1 2
131.
Voir l'analyse que nous avons faite sous le n° 57. ). Lesquier, op. cit., p. 45 et p. 522; Ritterling, Legio, col. 17%.
RUBELLIUS BLANDUS
1. Tacite, Ann.t 6. 27, 2. Iulia Drusi filia quondam Neronis uxor denupsit in domum Rubellii Blandi cuius auum Tiburtem equitem Romanum plerique meminerant. a. 33. 2. Sénèque, Contr., 2, pr. 5. Habuit et rhetorem praeceptorem qui primus eques Romanus Romae docuit. — PIR, R, 80. — RE, 1 A 1, 1914, col. 1157, n° 1. F. Miinzer. — A. Stein, RR, p. 298. — Cl. Nicolet. OE 2, p. 1005, n° 302. Rubellius Blandus, de Tibur, fut le premier chevalier à enseigner la rhétorique, à la fin de la République et sous le règne d'Auguste '. Son fils entra dans le Sénat2 et son petit-fils épousa en 33 la fille de Dru su s, en s'alliant ainsi à la famille régnante3. Cl. Nicolet propose, avec quelques réticences, mais en suivant F. Miinzer, d'identifier le rhéteur avec C. Rubellius, héritier de Q. Turius en 43. Cependant, il observe fort justement que « si l'héritier de Q. Turius était un rhéteur connu, Cicéron l'aurait signalé ». En conséquence, et en
NOTICES
131
l'absence de preuves formelles, nous dissocierons Rubellius Blandus de Tibur et le negotiator C. Rubellius4. 1
Cf. H. Bornecque, Les déclamations et les déclamateurs d'après Sénèque le Père, Lille, 1902, p. 194. 2 T. P. Wiseman. New Ment p. 266, n° 360. 3 Sur le destin des Rubellii Blandi, cf. en dernier lieu R. Syme. The Marriage of Rubellius Blandus, AJPh.% 103, 1982, pp. 62-85 = RPt 4, 177-198. 4 J. H. d'Arms, Commerce and Social Standing in Ancient Rome, Cambridge, Mass., 1981, p. 69.
132.
Q. SEXTIUS NIGER
Sénèque, Ep., 98, 12. Honores reppulit pater Sextius qui lia natus ut rem publicam deberet capessere, latum clauum diuo Iulio dante non recepit; intelligebatur enim quod dari posset et eripi posse. — — — —
PIR, S. 474. RE, 2 A 2, 1923, col. 2050, n° 10, v. Arnim. A. Stein, RR, p. 198. Cl. Nicolet, OE 2, p. 1023, n° 326.
Le philosophe stoïcien Q. Sextius Niger préféra les travaux intellec tuels aux honneurs publics, et refusa le laticlave que lui offrit César. Il demeura dans Tordre équestre, dont il était membre, comme Ta démontré Cl. Nicolet. Il poursuivit son activité sous Auguste, et le maître de Sénèque, Papinius Fabianus, assista à ses leçons l. Son fils homonyme adopta les mêmes convictions philosophiques, et se rendit célèbre comme médecin; mais nous ne connaissons pas son statut. 1
133.
Sénèque, Contr., 2, praef. 4.
L. AEMILIUS M. FEIL. VOL. TUTOR
CIL, XII, 2600, Gêna va, Narbonensis. IlIIuir i(ure) d(undo), praef(ectus) fabrum, flam(en) Martis, flam(en) Romae et Augusti — H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 250, n° 2.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
L. Aemilius Tutor, dont la carrière a été commentée par H.-G. Pflaum, parcourut la carrière municipale à Vienne, dont le territoire comprenait le uicus de Genève. Il y géra le quattuorvirat, et reçut deux flaminats, celui de Mars, puis le plus important, celui de Rome et d'Auguste. La préfecture des ouvriers, obtenue après le quattuorvirat, atteste le rang équestre de son titulaire. La date augustéenne de ce cursus résulte de deux éléments: la men tion du flaminat de Rome et d'Auguste, après 26 av. J. C , et l'orthographe archaïque feilius pour filius dans la nomenclature du chevalier. L. Aemilius Tutor était originaire de Vienne1. De son fils homonyme, dédicant de l'inscription, on ne connaît pas le rang. 1
134.
Kubitschek, IRTD,
p. 213.
M. ALLIUS M. F. ΜΕΝ. RUFUS
CIL, X, 1132 ( = D., 6447), Abellinum, Campania. SEPTIMIAE.L.F.[---] MALLIOM.F.MEN.RV[FO] PRAEF.FABRVMCENQ.TRIB.MIL.A-POP E[QVES ROMANVS] HVNC-DECVRIONES.GRATIS-IN-ORDINEMSV[VM--] ADLEGERVNT· DWMVIRALIVM ■ NVMERO [ - - - ] ORDINEMADIITPETIITQVE.VT.DECRETO [ ---] QVOQVE · VOLVNTATEM · ESSE - ASCRIB [ERENT - - ] . — CI. Nicolet, Tribunus militum, p. 42, n° 21. — H. Devijver. ME, A, 109. La carrière de M. Allius Rufus reste difficile à interpréter; les pro blèmes qu'elle pose n'ont pas toujours été résolus de manière satisfaisante, et l'on ne peut se reporter au texte, puisque la pierre a disparu. Nous avons cependant reproduit la version donnée par le CIL. C'est la ligne 3 qui fait difficulté, avec la séquence praef(ectus) fabrum — cen(sor?) — qiuaestor?) — trib(unus) tnil(itum) a popiulo) — efques Romanus ?). La communis opinio suit les restitutions proposées par Th. Mommsen. Elle a été récemment combattue par Cl. Nicolet, pour qui censor, à Abellinum, n'est jamais abrégé en CEN mais en CENS *. Par ailleurs, il fait justement remarquer2 que le tribunat a populo « est toujours joint aux autres fonctions militaires ou nationales ... (il) n'est jamais intégré dans la série des fonctions municipales ».
NOTICES
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En effet, Tune des inscriptions découvertes récemment et mentionnant un tribunus militum a populo, [.] Aurelius Sex. f.3 vient appuyer cette remarque; elle sépare les deux carrières, et la succession praefectus fabrum - tribunus militum a populo. Dans le cas qui nous occupe, il faut d'abord considérer l'ordre du cursus, qui est donné, semble-t-il, par l'extrait des décisions de la curie locale qui figurent dans les dernières lignes du texte. M. Allius Rufus fut admis dans le sénat local, puis inscrit parmi les anciens duovirs, ce qui lui permettait de briguer la censure locale. La ligne 3 du texte comprend donc toutes les fonctions nationa les exercées par Allius Rufus. Cl. Nicolet propose la lecture suivante: PRAEF FABRVM CONS, praefectus fabrum consiulis). Cette restitution me paraît, comme à H. Devijver, improbable. En effet, l'abréviation de consul en CONS est très tardive, et peut difficilement s'insérer dans une inscription de l'époque d'Auguste. Il serait certes possible de citer, à l'appui de ce complément, une inscription de Plaisance4 qui mentionne rait un praefiectus) fabr(um) cons(ulis) bis. Mais ce texte a été copié par le chanoine F. Nicolli, qu'E. Bormann, dans son introduction sur l'épigraphie de la ville juge « zélé mais peu savant ». On ne peut donc pas se fonder sur cet unique exemple. Nous préférons retenir une autre suggestion de Cl. Nicolet, en com prenant que notre chevalier a été préfet des ouvriers quinquiens, à cinq reprises. En plus des deux exemples donnés par Cl. Nicolet5, tous deux de haute époque, il faut rappeler l'existence d'un praefectus fabrum ... sexto6 et d'un praefectus fabrum XV7. Ainsi, l'on peut reconstituer la carrière d'Allius Rufus. Il reçut la préfecture des ouvriers cinq fois, puis obtint le tribunat militaire a populo. Son rang équestre est marqué par le titre d'efquo publico]9 comme l'a bien vu Cl. Nicolet, et non celui d'e[ques Romanus] comme le voulait Th. Mommsen. A l'époque de sa rédaction, le règne d'Auguste, l'inscription ne pouvait comporter que cette titulature, à l'exclusion de toute autre. Admis dans la curie d'Abellinum, Rufus fut inscrit parmi les anciens duovirs. M. Allius Rufus n'est pas originaire d'Abellinum, inscrite dans la tribu8 Galeria, mais c'est certainement un Campanien 9. Nous connaissons l'un de ses parents en la personne d'un autre chevalier, [· Al?]lius C. f. [Rlufus10. M. Allius Rufus épousa Septimia Sil[-]. 1 2 3 4
Cl. Nicolet, loc. cit.. p. 43. ld., ibid.% p. 44. Voir le n° 138. C/L. XI, 1219 et p. 1252
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS 5
Cl. Nicolet, loc. cit., p. 43. C. Maenius Bassus (425). 7 P. Numisius Ligus (305). * Kubitschek, IRTD, p. 9; L.R. Taylor, VD, p. 161. 9 Plusieurs villes de Campanie sont inscrites dans la tribu Menenia. » CIL, X. 1131. 6
135.
Q. ALLIUS Q. F. VEL. RUFUS
CIL, IX, 5441, Falerio, Picenum. Iluir quinq(ennalis) ite[r(um)], flamen August[i], tribunus milit[um]9 praefectus c[oh(ortis) uel classis?]. — H. Devijver ME, A, 110. Les deux carrières suivies par Q. Allius Rufus sont bien distinctes. Le cursus municipal comprend la quinquennalité revêtue à deux reprises et le flaminat d'Auguste. La carrière nationale, plus développée, suit Tordre direct. Elle comporte d'abord un tribunat dans une légion inconnue, la préfecture des ouvriers, qui peut se placer, à haute époque au milieu de la carrière militaire ou même à sa fin, et enfin une autre préfecture. Th. Mommsen pensait à une préfecture de cohorte. Mais H. Devijver, sui vant une suggestion d'E. Birley, a proposé un commandement de flotte. On peut légitimement hésiter entre ces deux compléments. Au début de l'Empire, on connaît des promotions du tribunat militaire à la préfecture de la flotte '. En revanche, il arrive que la préfecture de cohorte se place à la fin de la carrière militaire2, à l'époque augustéenne. C'est durant le règne du premier prince que notre chevalier a été en fonctions, comme l'attestent l'ordre du cursus militaire et la mention du flaminat d'Auguste. Inscrit dans la tribu Velina, Q. Allius Rufus était originaire de Fa lerio 3. 1 Pour les promotions du tribunat militaire à la préfecture de flotte, voir [-]us Rufus (752); de la préfecture de camp à la même fonction, CIL, XI, 711 (319); Sex. Aulienus (311); de la préfecture d'aile à la préfecture de la flotte, A. Castricius (53); L. Pontius Strabo (176): P. Cornélius Cicatricula (356). 2 Voir les n<> 46 et 118. 3 Kubitschek. IRTD, p. 64; L. R. Taylor, VD, p. 162.
NOTICES
136.
135
[. -]NIUS L. F. HOR. ASIATICUS
CIL, XI, 7494, Falerii, Etruria. lllluir, tr(ibunus) mil(itum) a populo. — CI. Nicolet, Tribunus militum. p. 46, n° 26. — H. Devijver, ME, C, 51. Asiaticus suivit d'abord la carrière municipale, et géra le quattuorvi ra t. Il fut admis ensuite dans Tordre équestre, en obtenant le tribunat militaire sur la recommandation de sa cité, sous le règne d'Auguste. Inscrit dans la tribu Horatia, le chevalier était né à Falerii2. 1 E. Bormann, CIL, XI, sub numéro, a proposé, exempli gratta, de restituer le nomen en [Calpur]nius. 2 Kubistchek, 1RTD, p. 83; L. R. Taylor, VD, p. 163.
137.
P. AURARIUS P. F. POL. CRASSUS
R. Rebecchi, Epigraphica, 37, 1975. pp. 216-219 ( = AE, 1975, 394), Mutina. Aemilia. tr(ibunus) mil(itum), Vluir, aid(ilis). — H. Devijver. M£, A. 202 bis
P. Aurarius Crassus s'est d'abord acquitté de ses obligations mili taires, en étant tribun dans une légion inconnue. A Mutina même, il reçut le sévirat local, que l'on trouve aussi en Ombrie '. Il géra aussi l'édilité. L'orthographe archaïque aidilis fait assigner l'inscription au début de l'Empire, sans doute sous le règne d'Auguste. P. Aurarius Crassus, originaire de Mutina, comme l'atteste sa tribu Pollia2, a un nomen assez rare, connu surtout à Rome3. 1
L. R. Taylor, Seviri equitum Romanorum and Municipal seviri: a Study in Pre-mililary Training flmong the Romans, 1RS, 14. 1924. pp. 158-171. On peut remarquer ici que notre chevalier fut nommé seuir après le service militaire. 2 Kubitschek, JRTD, p. 97; L. R. Taylor. VD, p. 163. 3 Schulze, LE, p. 349 n. 1.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
138.
[.] AURELIUS SEX. F.
M. Pandolfini, Stud. Etruschi, 37, 1969, p. 311 (= AEt 1969-70, 188), Tarquinia. Etruria. flamen, IlIIuir i(ure) d(icundo), praef(ectus) fabr(um), trib(unus) mil(itum) a populo. — H. Devijver, ME, A, 203. Aurelius parcourut d'abord la carrière municipale; il reçut le flaminat, placé en tête des honneurs municipaux, et le quattuorvirat. Il aborda ensuite la carrière équestre par la préfecture des ouvriers, avant de recevoir le tribunat militaire a populo. Cette fonction date le cursus de l'époque augustéenne '. Notre chevalier est sans doute originaire de Tarquinia. 1
On observe le même déroulement du cursus pour M. Allius Rufus (134) et pour Q. Octauius Sagitta (281).
139.
P. BAEBIUS P. F.
CIL, V, 1882, Concordia, Venetiae. CBAEBIVSPFCLA PEDANIALF [.] BAEBIUSPF Ρ - BAEBIVS · Ρ ■ F · CLA SECVNDA PATER · HONORIB PBAEBIVSPFCLA MATER USSUS-[.]R MIL LEG XIII. GEM1NAI · EQVES ARMIL C(aius) Baebius P(ublii) f(ilius) Cla(udia tribu)t / P(ublius) Baebius P(ublii) f(ilius) Cla(udia tribu), / Publius) P(ublii) f(ilius) Cla(udia tribu), / legdonis) XIII Geminai eques, / armil [lis - ] . Pedania L(ucii) f(ilia) / Secunda, / mater. [.] Baebius P(ublii) f(ilius), / patert honorib(us) / usus, [t]r(ibunus) mil(itum). — H. Devijver, ME, B, 6. Afin d'en discuter la date, nous avons reproduit le texte de l'ins cription de Concordia qui mentionne plusieurs membres de la gens Baebia. La seule personne qui doit figurer dans notre Catalogue est le tribun mi litaire, qui obtint ce grade après avoir parcouru une carrière municipale ! .
NOTICES
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L'inscription a été érigée par le fils du tribun militaire, et elle rappelle l'ensemble de sa généalogie. A gauche sont nommés trois Baebii, dont les liens exacts de parenté sont difficiles à établir. Il peut s'agir de trois frères, dont le dernier nommé est le père du tribun militaire. On peut aussi supposer que C. Baebius, le premier personnage de la série, fut le frère de P. Baebius, et le père de C. Baebius, le cavalier légionnaire. Il est probable que le tribun militaire est le fils de Yeques de la légion XIII Gemina. Celui-ci est dit legionis XIII eques. Cette expression peut être mise en parallèle avec la formulation d'un autre texte, du début de l'époque triumvirale, où apparaît C. CanuleilusJ Q. f. leg(ionis) VII euocat(us)2. Notre cavalier légionnaire accomplit son service tout au début du règne d'Auguste, lorsque la légion XIIIa Gemina existait déjà3. Son fils fut tribun militaire à l'époque augustéenne, sans que nous puissions apporter plus de précisions. Dans ces conditions, il faut repousser la data tion proposée par H. Devijver, qui voudrait placer la carrière de notre officier sous Claude. Baebius est originaire de Concordia, comme tous les autres membres de sa famille; son épouse, Pedania Secunda est la seule personne connue de sa gens dans la cité. Il est difficile de rapprocher les Baebii de Concordia du procurateur C. Baebius Atticus, de Iulium Carnicum4. 1
R. Etienne, La formula usus, usa honore, Akte IV. int. Kongr. lat. und gr. Epigraphik, Vienne, 1964, pp. 119-123. 2 CIL, Ρ, 792 = X, 3886 (= D., 2225 = ILLRP, 497), Capua. 3 Ritterlin, Legio, col. 1728. 4 Voir sous le n° 492.
140.
P. BAEBIUS P. FIL. TUTICANUS
CIL, V, 3334 ( = D., 2677), Verona, Venetiae. tribu(nus) mil(itum) a populo, praef(ectus) eq{uitum), pro legato, pontifex, IlIIuir. — Cl. Nicolet, Tribunus militum, p. 33, n° 2. — H. Devijver, ME, B, 13. Le cursus de Baebius Tuticanus suit Tordre direct. Notre chevalier accomplit d'abord une carrière militaire, en devenant tribun militaire a
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
populo, puis en commandant une aile de cavalerie. Devenu un officier expérimenté, on lui confia ensuite des détachements légionnaires, pour administrer un district en voie d'intégration à l'Empire ', ou connaissant des difficultés temporaires. De retour à Vérone, il fut pontife, puis duovir. Baebius Tuticanus, en fonctions sous le règne d'Auguste, puisqu'il reçut le tribunat militaire a populo, naquit à Vérone, comme l'atteste sa tribu2. Si l'on rencontre de très nombreux Baebii dans la cité, il ne s'y trouve point d'autres P. Baebii3. > J. SaSel, Chiron, 4, 1974, p. 476. 2 Kubitschek, IRTD, p. 116; L. R. Taylor, VD, p. 164. 3 Pour le surnom Tuticanus, cf. Cl. Nicolet, loc. cit., p. 34.
141.
M. BENNIUS RUFUS
1. CIL, X, 1684 ( = D., 1375), Neapolis, Campania. procurator [i]mp(eratoris) Caesaris Augu[sti]. 2. CIL, X, 3713, Cumae, Campania, fistula plumbea. M(arcï) Benni Rufi. — PIR2, B, 107. — RE, 3, 1895, col. 277, P. v. Rohden. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1092. Les Oenses ex prouincia Africa honorèrent à Naples M. Bennius Rufus, qui fut procurateur en Afrique sous le règne d'Auguste '. Bennius Rufus, dont le nomen se retrouve dans toute la Campanie, est originaire de Naples, où l'on connaît un Bennius Proculus, vraisem blablement magistrat local2. On localise aussi à Pouzzoles des Bennii: Ben nius Celer3, ainsi que P. Bennius Augendus, Bennius Exoratus, et Bennia Charis4: Il faut aussi noter la présence à Cumes de M. Bennius S [ - ] , duovir en 7 ap. J. C. 5 . En revanche, le sénateur L. Bennius L. f. Qui. Félix Minicianus, XVuir sacris faciundis6, n'a pas de liens avec le pro curateur. 1
Cf. H.-G. Pflaum, RHD, 46, 1968, p. 378, qui, avec quelques doutes, maintient la datation augustéenne. 2 AE, 1956, 20. 3 CIL, X, 3001. * A. Dennison, A]A, 2, 1899, p. 377, n° 9. 5 CIL, X 3697; la datation consulaire est en grande partie restituée.
NOTICES
139
6
/. Sardegna, 55; M. Hoffmann Lewis, The Officiai Priests of Rome under the JulioClaudians, Rome, 1955, p. 55, n° 55; L. Schumacher, Prosopographische Untersuchungen zur Besetzung der vier hohen rômischen PriesterkoUegien im Zeitalter der Antoninen und der Severer, Mayence, 1973, p. 105, n° 87.
142.
Q. CAECILIUS L. F.
CIL, XI, 6940, cf. A. Calbi, Epigraphica, 43, 1983, pp. 251-257, Placentia, Aemilia. Texte édité par E. Bormann, CIL, XI: L CAECILIVS LF PETRONIA CF L CAECILIVS LF Q CAECILIVS FLACCVS PATER MATER FLACCVS FRA L F DECVR Q TR AVG CVRATOR IIIIVIR I D AVG TR MILIT AEDISIOVIS FACIVND AVG A POPVLO PRAEF FAB III FIERI IV[SSIT] Le texte édité par A. Calbi est identique pour les trois premières colonnes. mais diffère pour la quatrième: Q CAECILIVS L F DECVR A POPVLO PRAEF FiAlB AVG TR MILIT III FIERI IV[SSITJ — Cl. Nicolet, Tribunus militum, p. 46. n° 29. — H. Devijver, ME, C, 5. A. Calbi vient de publier et de commenter une nouvelle version de rinscription de Plaisance, après révision sur la pierre. Elle rétablit la lecture faite par le premier éditeur, I. Gatti \ qui transforme la compré hension du cursus de Q. Caecilius. Par l'inversion des lignes 3 et 4, il faut comprendre que notre personnage fut successivement decurio a populo, augur, tribunus militum, praefectus fabrum ter. L'expression decurio a populo est un hapax. Aussi, le premier éditeur crut à une erreur du lapicide, qui grava a populo à la suite de decurio, au lieu de le faire après tribunus militum. Cette solution présentait l'avantage de faire entrer Q. Caecilius dans la série bien connue des tribuns militaires a populo. A. Calbi, en préférant lire decurio a populo, rappelle toutefois qu'elle n'en connaît pas d'autres exemples. On pourrait peut-être faire un rappro chement avec la formule quaestor a decurionibus, que nous avons ren contrée dans la carrière de Sex. Pomponius Balbus 2 . Pourtant, les deux expressions ne sont pas équivalentes. Pour expliquer ce décurionat, A.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
Calbi pense qu'il se réfère à une élection par le peuple, c'est-à-dire l'assem blée locale, au moment de la fondation de la colonie augustéenne de Plai sance; la mention du peuple aurait « un significato preciso di contrappo sizione, di resistenza al nuovo assetto ». Cette hypothèse n'est pas fondée sur des arguments solides. Il est préférable de croire à l'inversion des li gnes 3 et 4. La carrière de Q. Caecilius alors ne présente plus de difficultés. Ce notable municipal, décurion et augure dans sa cité, passa dans l'ordre équestre en recevant le tribunat militaire a populo; il exerça ensuite à trois reprises les fonctions de préfet des ouvriers. Ce type de cursus est assez fréquent parmi les tribuni militum a populo1. Le chevalier appartenait à une famille en vue de Plaisance, installée dans la cité quand elle était encore un municipe. En effet, le frère de Q. Caecilius, L. Caecilius Flaccus, fut quattuorvir, donc avant la fondation de la colonie augustéenne. Cette indication, avec celle du tribunat mili taire a populo, fait placer les activités de notre chevalier sous le règne d'Auguste. Le père de notre chevalier, L. Caecilius Flaccus, fut déjà un notable municipal important. Cependant, son cursus, en plus de la questure, de l'augurât, et de la supervision de la construction du temple de Jupiter, comprend la fonction de TR, développée habituellement en tr(ibunus). Elle reste assez obscure. A. Calbi y voit un tribunat militaire4, bien que l'indication militum soit absente. Dans ces conditions, on peut se demander s'il s'agit bien d'un tribunat régulier de l'armée romaine. Puisque L. Cae cilius Flaccus a vécu à la fin de la République, et au moment des dernières guerres civiles, je me demande si ce tribunat n'est pas un commandement d'une milice locale5, levée dans la cité pour la défendre6. Commandant des citoyens, Caecilius Flaccus portait normalement le titre de tribun. La famille de Caecilius Flaccus connut, à la seconde génération, une ascension sociale habituelle pour les domi nobiles. Alors que l'un des fils restait dans le milieu municipal, le second s'élevait dans l'ordre équestre. Petronia C. f., leur mère, appartenait à une famille connue à Plaisance, surtout par Sex. Petronius Lupus Marianus, préfet des ouvriers7, et par M. Petronius, décurion de la cité 8 . 1
I. Gatti NS, 1899, p. 124. Voir sous le n° 64. 3 Cf. les remarques de Cl. Nicole t, loc. cit., p. 60. 4 A. Calbi, loc. cit., p. 255. 5 Cf. R. Ctappere, Les milices locales, Rev. Belge, 1903, pp. 201-215. 6 Dans un autre contexte, voir M. Valerius Seuerus, praefectus auxiliariorum aduersus Aedemonem, IAM, 449, Volubilis; ce préfet commandait des troupes levés dans la cité. Cf. M. Christol et J. Gascou, Volubilis, cité fédérée, MEFRA, 92, 1980, pp. 329-345. 2
NOTICES
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7
CIL, XI, 1219 et p. 1252. AE, 1959, 36, Clastidium. M. Petronius y est dit decurio Auguste Placent(ia). On connaît aussi à Plaisance Petronia M. f., CIL, XI, 1218, et Sex. Petronius Sex. 1. [-], CIL, XI, 1264. 8
143.
C. CASTRICIUS T. F. STELLAT1NA CALVUS
CIL, XI, 600, Forum Livi, Aemilia. C(aius) Castricius T(iti) f(ilius) Caluus trib(unus) [mil(itum) leg(ionis-] Stellatina [agr]icola bonoru[m libertorum] beneuolus [patronus], — RE, 3, 1899, col. 1776, n° 1, A. Stein. — H. Devijver, ME, C, 100. C. Castricius Caluus exerça les fonctions de tribun militaire, avant de se retirer sur ses terres pour y pratiquer l'agriculture. Cet amateur de jardins, sur lesquels il écrivit un traité l , vécut à l'époque d'Auguste. Sa famille, bien connue à Forli, dont elle était originaire, y possédait des ateliers de potiers. 1
Pline, NH, ind., 1, 19; PIR2, C, 539, où A. Stein n'a pas fait l'assimilation entre les deux personnages. 2 G. C. Susini, Note sui Castricii di Forli, Atti Dep. St. pair. Romagna, 1953-4, p. 271-3.
144.
L. CELLIUS L. F. ΜΕΝ.
/. Pompei, 4 EN, Pompei, Campania. Huit i(uré) d(icundo), tr(ibunus) mil(itum) a populo. — P. Castrén, op. cit., p. 97, p. 171. — H. Devijver, ME, C, 105. L. Cellius suivit la carrière habituelle des tribuns militaires a populo de Pompei; d'abord duovir de la cité, il passa dans l'ordre équestre en obtenant le tribunat sur recommandation de ses compatriotes, à l'époque d'Auguste. L. Cellius, originaire de Pompei comme l'atteste sa tribu Menenia ', était allié aux plus importantes familles locales. Son fils, L. Cellius L. f. 10
142
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
Caluos2, décurion, épousa la fille de A. Clodius Flaccus3, un chevalier de la ville. La gens Cellia était aussi alliée avec les Holconii4. » Kubitschek, IRID, p. 27; L. R. Taylor, VD, p. 161. Cf. P. Castrén, op. cit., p. 97. 3 Voir sous le n° 96. 4 Voir sous le m° 117.
2
145.
T. CLODIUS C. [F.] PROCULUS
CIL, X, 680, Surrentum, Campania. praef(ectus) (Jab[r(um)]9 tribunus mil(itum) [leg(ionis) IIII] Scythicae, leg(ionis) [---, ab imp(eratore)] Caesare Aug[usto missus pro] censore ad Lusitanos. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1050. — H. Devijver, ME, C, 204. T. Clodius Proculus s'engagea tout de suite dans la carrière équestre, après s'être acquitté de la préfecture des ouvriers. Il reçut deux tribunats successifs. La formulation tribunus legionis talis, legionis talis apparaît dans d'autres cursus du début de l'Empire \ Il fut nommé d'abord à la IVa Scythica, stationnée dans les pays danubiens2, puis fut muté dans une autre unité dont le nom a disparu. Mais l'indication du recensement en Lusitanie montre que le chevalier fut envoyé dans la péninsule ibérique; en effet, le census était souvent confié, en pareil cas, à des officiers servant dans les provinces concernées3. Aussi H. Devijver, en suivant Th. Mommsen 4 , a restitué dans le cursus la mention de la légion X* Gemina. A l'épo que d'Auguste, en effet, cette légion guerroya contre les peuples ibériques du Nord-Ouest, et certains de ses vétérans furent établis à Emerita5. Pour tant, avec des arguments convaincants, P. Le Roux 6 a montré qu'il s'agissait de la VI* Victrix. C'est alors que Proculus recensa les Lusitaniens, à l'épo que d'Auguste. Le chevalier, dont la fin de la carrière reste inconnue, était vraisem blablement originaire de Sorrente. 1
Voir par exemple M. Tarquitius Saturninus (252). Ritterling, Legio, col. 1477 et 1562. Voir Q. Aemilius Secundus (107), qui effectua un recensement en Syrie en tant que préfet de cohorte. 4 Th. Mommsen, CIL, X, sub numéro. 5 Ritterling, Legio, col. 1679; J. M. Roldan Hervas, Hispania y el ejercito romano, Salamanque, 1974, p. 206. 6 P. Le Roux, L'armée romaine..., p. 123. 2
3
NOTICES
146.
143
CLODIUS TURRINUS
Sénèque, Contr., 10, pr. 16. Et pecuniam itaque et dignitatem quant primant in prouincia Hispania habuit. eloquentiae debuit. Natus quidem erat pâtre splendidissimo, auo diui Iuli hospite, sed ciuili bello attenuatas domus nobilis uires excitauit et ita ad summam perduxit dignitatem. ut, si quid illi defuerit, scias locum dejuisse. Inde films quoque eius, id est meus... et in ipso génère uitate sequitur ad summa euasurus iuuenis, nisi modicis contentus esset... — PIR2, C, 1188. — RE, 4, 1, 1901, col. 103, n° 59. A. Stein. — Schanz-Hosius, II, p. 400. Clodius Turrinus, célèbre orateur et avocat de l'époque d'Auguste, était un grand ami de Sénèque le Père, qui rapporta l'essentiel de sa biographie dans une page des Controverses. La famille de Turrinus était l'une des plus opulentes et des plus importantes d'Espagne. Son grandpère reçut César; son père est qualifié de splendidissimus l, et appartint vraisemblablement à l'ordre équestre 2 . Les guerres civiles portèrent un rude coup au patrimoine de la famille, qui connut certainement alors un déclassement social. Turrinus, pourtant, par l'exercice de l'art oratoire, rétablit la situation, d'abord en reconstituant la fortune familiale, et en récupérant le rang. D'après l'expression de Sénèque qui le présente comme le princeps de l'Espagne, il est probable qu'il fut chevalier romain 3 . Le silence observé par Sénèque sur le caractère exact de la dignité 4 renforce cette hypothèse. Clodius Turrinus eut un fils que Sénèque le Père aimait comme l'un des siens. Mais Turrinus iunior semble avoir renoncé à toute ambition sociale 5 , et se contenta d'un rang modeste: il ne chercha pas à rester chevalier. 1 2 3 4 5
147.
Cf. Cl. Nicolet, OE î, p. 216. Voir S. Demougin, OE, p. 592. Voir Scx. Pomponius (750). Lorsqu'il s'agit du rang sénatorial, la précision est donnée; voir le n° 195. Voir Faianius (211) et Rubrius (212), modici équités Romani.
[C]N. CLOVATIUS CN. F.
CIL, X, 1067, Pompei, Campania. Iluir i(ure) d(icundo)9 tr(ibunus) mil(itum).
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
— P. Castrén, Ordo Pompeianus, p. 155. — H. Devijver, ME, C, 207. Le type de carrière suivie par Cn. Clouatius se rencontre souvent chez les magistrats municipaux. Après le duovirat, obtenu à Pompéi, il obtint le tribunat militaire, et entra ainsi dans Tordre équestre. Notre chevalier vécut à l'époque d'Auguste, comme le suggèrent l'absence de surnom personnel, et l'omission du nom de la légion. Il ap partint à une famille campanienne, installée à Pompéi.
148.
P. COELIUS P. F. ETRUSCUS
1. CIL, XI, 3331 + 7566 + M. Torelli, Elogia Tarquiniensia, Florence, 1975, p. 114 et s., Tarquinii, Etruria. trib(unus) mil(itum). 2. CIL, XI, 3370, ibidem. trib(unus) m[il(itum)]. M. Torelli, dans son édition récente des Elogia Tarquiniensia, vient de restituer, dans deux fragments du CIL, le nom du tribun militaire P. Coelius Etruscus. Les deux fragments sont datés par M. Torelli de l'époque d'Auguste ou de Tibère '; peut-être faut-il préférer ici le règne du premier, sans précisions supplémentaires. Coelius Etruscus était originaire de Tarquinii, où sa gens est connue par un notable local du Ier siècle, C. Coelius C. f. Valens 2 . 1 2
149.
M. Torelli, op. cit., p. 117. CILt XI, 3384. CURTIUS
Macrobe, Sat., 2, 4, 22. Curtius eques Romanus deliciis diffuens, cum macrum turdum sumpsisset in conuiuio Caesaris, interrogauit an mittere liceret. Responderat princeps: « Quidni liceat? » Ille per fenestram statim misit. — PIR2, C, 1607. — RE, 4, 2, 1901, col. 1863, n° 2, A. Stein. Curtius, chevalier romain, fut le commensal d'Auguste. L'identifica tion avec un personnage contemporain reste impossible.
NOTICES
150.
145
C. FLACC[INIUS? C. F. C. N. ?] FLACCUS
/. Paestum, 68, Paestum, Lucania. tr(ibunus) mil(itum), II[IIvir], patronus municipi. — H. Devijver, ME, F, 27. La carrière de ce chevalier ' originaire de Paestum ne comprend que trois étapes. Son rang équestre est attesté par le tribunat légionnaire dans une unité inconnue. C. Flaccinius parcourut ensuite le cursus local à Paestum, qui ne devait devenir colonie que sous Vespasien2. Il fut élu quattuorvir, puis fut choisi comme patron, probablement à l'époque d'Auguste \ 1 2 3
La restitution du nomen est donnée par les éditeurs exempli gratta. Pour la colonie flavienne. voir CIL, XVI, 12; 13; 15; 16; /. Paestum, 86. M. Mello et G. Voza, op. cit., p. 106.
151. L. FLAMINIUS L. F. HISTER 152. Q. FLAMINIUS L. F. HISTER 153. SEX. FLAMINIUS L. F. HISTER CIL, V, 913, Aquileia, Venetiae. L(ucius) Flaminius L(uciï) f(ilius) / Hister, aug(ur), tr(ibunus) mil(itum), I Titia P(ublii) f(ilia) uxsor, / Babullia T(iti) f(ilia) mater, / Q(uintus) Flaminius L(ucii) f(ilius) / Hister, tr(ibunus) mil(itum), / Sex(tus) Flaminius L(ucii) f(ilius) / Hister, tr(ibunus) mil(itum). — H. Devijver, ME, F, 29; 30; 31. Sur Tépitaphe du tombeau familial des Flaminii d'Aquilée \ figurent trois membres de Tordre équestre. Le premier nommé, L. Flaminius Hister, fut augure, puis tribun militaire. Sa mère, Babullia T. f.2, comme son épouse, Titia P. f.3 appartiennent à des gentes bien connues à Aquilée. Les deux personnages qui figurent à la fin du texte, Q. Flaminius et Sex. Fla minius, furent aussi tribuns militaires, sans avoir effectué de carrière lo cale. A. Calderini4 voyait les deux frères de L. Flaminius; mais, plus vraisemblablement, il s'agit de ses deux fils5.
146
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
A quelle époque ont vécu les Flaminii? On se trouve à une époque assez ancienne, puisque la tribu ne figure pas dans la nomenclature per sonnelle de nos chevaliers, et que les noms des légions sont omises. Les femmes ne portent pas de surnoms. Aussi, nous pencherons pour l'époque d'Auguste. Récemment, G. Bandelli6 a suggéré une datation républicaine pour cette inscription, sans donner d'arguments décisifs, mais en n'excluant pas 7 « una datazione délia prima età impériale », datation que nous maintenons. 1
Contrairement à ce qu'avance H. Devijver, il ne s'agit pas d'un titulus honorarius. A. Calderini, Aquileia Romana, Milan, 1930, p. 497. 3 Id., ibid., p. 553. * ld.t ibid., p. 497. 5 On sait que les liens de parenté sont assez rarement mentionnés sur les inscriptions de haute époque; cf. L. Sergius Lepidus (31). 6 G. Bandelli, Per une storia délia classe diligente di Aquileia repubblicana, Coll. Les bourgeoisies municipales..., Naples, 1981 (1983), p. 189. 7 Id., ibid., p. 199. 2
154.
[.] FULVIUS L. F. LESSO
CIL, II, 3852; /. Saguntum, 46, Saguntum, Tarraconensis. tr(ibunus) mil(itum) diui Aug(usti). — H. Devijver, ME, F, 93. En utilisant un titre inhabituel pour son tribunat militaire, Fuluius Lesso a voulu marquer, comme le faisait déjà remarquer Th. Mommsen \ que son grade lui avait été accordé directement par l'empereur2. Le chevalier, qui vécut sous le règne d'Auguste, et naquit à Sagonte, eut comme gendre Q. Fabius Niger, dont le statut est inconnu, et comme petits-fils Q. et L. Fabius, dédicants de l'inscription. 1 CIL, II, sub numéro. Th. Mommsen décelait là l'opposition entre les tribuns mili taires nommés par l'empereur et les tribuns militaires proposés par les cités. Mais ce sont les cités d'Italie uniquement qui pouvaient recommander leurs notables pour l'obtention de ce grade. 2 A. von Domaszewski, RO, p. 123; Cl. Nicolet, Tribunus militum, p. 72. * Voir Iulius Posidonius, sous le n° 162.
NOTICES
155.
147
L. FURIUS CLEMENS
U. Ciotti, San Gemini e Carsulae, Rome-Milan, 1976, p. 19, Carsulae, Umbria. U. Ciotti, dans son étude sur Carsulae romaine, cite une inscription inédite dont il ne publie pas le texte. Elle mentionne la carrière de L. Furius Clemens Ilvit iure dicundo, qui fut aussi quaestor, praefectus fabrum, quinquennalis et augure. Si l'ordre donné par U. Ciotti est identique à celui qui figure sur la pierre, nous sommes en présence d'un cursus municipal direct, qui passe du duovirat à la quinquennalité, avec une étape intermé diaire, celle de la questure. La préfecture des ouvriers semble marquer le statut équestre de Furius Clemens. D'après les observations d'U. Ciotti, qui se fonde surtout sur la pa léographie, l'inscription date de l'époque d'Auguste. On peut invoquer un autre argument à l'appui de cette datation. Carsulae est un municipe, régi normalement par des quattuorvirs ! . Or le cursus de notre chevalier com prend le duovirat. Cette anomalie se retrouve dans une autre carrière augustéenne2. A. Degrassi a proposé une explication pour cette anomalie: Carsulae ne serait devenue municipe qu'assez tard, et aurait eu alors une constitution duo ν ira le, transformée plus tard en quattuorvirale3. Faute de mieux, je me rallierai à cette proposition4. L. Furius Tiro semble originaire de Carsulae, où des membres de sa famille accédèrent au rang équestre avant le règne de Claude3. 1
E. Bormann. CIL, XI, p. 665. Voir le n° 51. A. Degrassi, Quattuorviri, p. 336. 4 La pierre a été trouvée sur le site de Carsulae; on ne peut donc pas rapporter le duovirat à une autre cité. 5 Voir C. Furius Tiro (363). 2 3
156.
Q. GAVIUS Q. F. AQUILA
CIL, V, 916, Aquileia, Venetiae. decurio, tr(ibunus) mi[l(itum)] a populo. — Cl. Nicolet, Tribunus militum, p. 33, n° 1. — H. Devijver, ME, G, 5.
148
PR0S0P0GRAPH1E DES CHEVALIERS ROMAINS JULIOCLAUDIENS
Q. Gauius Aquila était membre de la curie d'Aquilée, quand il fut proposé par la cité pour devenir tribun militaire, et passer ainsi dans Tordre équestre. La mention du tribunat militaire a populo date les acti vités du nouveau chevalier du règne d'Auguste. Le chevalier est originaire d'Aquilée, où sa famille semble avoir joué un rôle important '; on note en particulier son presque homonyme, T. Gauius Aquila2. Il épousa Hortia C. f. qui lui donna une fille, Gauia Q. f. Nous ne savons pas si l'on peut établir des liens entre les Gauii d'Aquilée et ceux de Vérone, comme le voudrait G.E.F. Chilver3, étant donné la diffusion de ce nomen. 1 A. Calderini, op. cit., pp. 501-2, qui donne la liste des très nombreux Gauii de la ville; les Q. Gauii sont particulièrement bien représentés, surtout parmi les affranchis. 2 Arch. Trieste, 20, 1895, p. 193, n° 50. 3 G.E.F. Chilver, Cisalpine Gaul. Social and Economie History front 49 to the Death of Trajan, Oxford, 1941, p. 90.
157.
Q. GAVIUS T. F. CLA. PEDO
CIL, IX, 4519 ( = D., 6545), Amiternum, Sabini. tr(ibunus) mil(itum) a populo, praef(ectus) fabrum), praef(ecîus) eq(uitum), octouir, c(uratof) f(rumenti) p(ublici)? q(uaestor), p(raefectus) pro o[cto]uiro. — Cl. Nicolet, Tribunus militum, p. 37, n° 7. — H. Devijver, ME, G, 10. Le cursus de Gauius Pedo sépare les fonctions militaires des charges municipales. Il commence par la mention du tribunat militaire a populo, qui permit à son titulaire de devenir chevalier, et se poursuit par la pré fecture des ouvriers, puis la préfecture d'aile '. A Amiternum, dirigée par un collège d'octouiri2, Gaius Pedo géra l'octovirat, sans doute duumuirali potestate \ puis se vit chargé d'une fonc tion qui reste mystérieuse. Pour O. Hirschfeld4, il s'agit de la direction du ravitaillement en blé. Il faut peut-être faire ici un rapprochement avec la praefectura frumenti, que l'on rencontre à Tuder, à l'époque triumvirale5. Ensuite, notre chevalier fut questeur, avant de remplacer un octovir régulièrement élu et empêché de s'acquitter de ses fonctions.
NOTICES
149
Q. Gauius Pedo s'était installé à Amiternum; mais sa famille n'en est pas originaire6. En effet, alors qu'Amiternum est inscrite dans la tribu Quirina7, le chevalier l'est dans la Claudia. Cette dernière tribu fut assi gnée à Aequiculi, chez les Èques8, où Ton connaît de surcroît un Q. Gauius Q. f. Quinto9. Aequiculi doit être le berceau de la famille de notre che valier. 1
Cf. Q. Octauius Sagitta (281), pour un cursus analogue. Liebenam, SVW, p. 256. 3 Id„ ibid.t p. 256. 4 Cette opinion dO. Hirschfeld est citée par H. Dessau, sub numéro. 5 Voir Q. Caecilius Atticus (39). 6 Contra, H. Devijver, op. cit., qui croit que Gauius Pedo était originaire d'Amitermum. 7 Kubitschek, IRTD, p. 54; L. R. Taylor, VD, p. 162. 8 Kubistchek, ibid., p. 48; L. R. Taylor, ibid., p. 162. Chez les Êques, Cliternia est aussi inscrite dans la tribu Claudia. 9 CIL, IX, 4145, Aequiculi. 2
158.
Q. GRANIUS M. F. LABEO
CIL, VI, 3521 Roma. triibunus) mil(itum) leg(ionis) tertiae. — J. Suohlati, The lunior Officers of the Roman Army in the Republican Helsinki, 1952, p. 363, n° 108. — H. Devijver, ME, G, 25.
Period,
De la carrière de Granius Labeo, on ne connaît qu'une étape, le tribunat militaire dans une troisième légion qu'il est impossible d'identifler. Le chevalier obtint ce grade au plus tard sous le règne d'Auguste. J. Suohlati, suivi par H. Devijver, estime que Granius Labeo était originaire de Pouzzoles; les Granii constituaient une importante famille d'hommes d'affaires dans cette cité '. Mais il faut rester très prudent, car à Rome même, les Q. et M. Granii sont nombreux2. Par ailleurs l'on trouve en Italie3 et même en province4 des Granii de rang équestre. Gra nius Labeo était probablement un Italien, sans que l'on puisse préciser sa patrie. De même, nous ne savons pas s'il avait des liens familiaux avec Q. Granius Bassus, procurateur d'Achaïe5. 1 J. d'Arms, The Romans on the Bay of Naples, Harvard, 1970, p. 125; id.. Commerce and Social Standing in Ancient Rome, Cambridge, Mass., 1981, p. 40 et p. 44; P. Castrén, Ordo Pompeianus, p. 173, n° 187.
150
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS 2 1 4 5
159.
Cf. CIL, VI, Index nominum. M. Granius Cordus (502). Q. Granius Optatus d'Egara, en Tarraconaise, tribun militaire, CIL, II, 4495, Egara. Voir sous le n° 501.
HATERIUS RUFUS
Val. Max., 1, 7, 8. Propioribus tamen ut Ha dicam lineis Haîerii Rufi equitis Romani somnium certo euentu admotum est. — PIR2, H, 31. La mort surprenante, à Syracuse, du chevalier Haterius Rufus est rapportée par Valère Maxime. De ce personnage, qui vécut peut-être sous Auguste, Ton ne sait rien de plus.
160.
N. HERENNIUS M. F. ΜΕΝ. CELSUS
G. Spano, NS, 1910, p. 390 ( = AE, 1911, 71), Pompei, Campania. d(uo)uir i(ure) d(icundo) iter(um)t praef(ectus) fabr(um). — P. Castrén, Ordo Pompeianus, p. 174, n° 191. N. Herennius Celsus suivit la carrière locale, où il revêtit à deux re prises le duovirat. Il obtint aussi la préfecture des ouvriers, qui atteste son rang équestre, comme d'autres notables de Pompéi \ à l'époque augustéenne. Il appartint à une famille de notables de la ville companienne, où il naquit2. Son petit-fils homonyme fut candidat à la questure sous le règne de Vespasien; l'un des parents, M. Herennius A. f. Epidianus3 fut duovir sous celui d'Auguste. La gens de sa femme, Aesquillia C. f. Polla, dont le lieu de sépulture fut offert par la curie, n'est pas connue par ailleurs. 1
Voir T. Sornius (93); M. Lucretius Decidianus Rufus (164). II est inscrit dans la tribu Menenia de la ville; Kubitschek, IRTD, p. 22; L. R. Taylor, VD, p. 161. 3 P. Castrén, op. cit., p. 97. Il s'agit d'un parent par adoption; la famille originelle d'Herennius Epidianus est l'importante gens Epidia. 2
NOTICES
161.
151
T. HETEREIUS
1. Val. Max.. 9, 12, 8. Cornélius enim Gallus praetorius et T. Etereius eques Romanus inter usum puerilis ueneris absumpti surit. 2. Pline, NH9 7, 184. Cornélius Gallus praetorius et T. Hetereius eques Romanus in uenere obiere. — RE, 6. 1. 1907. col. 712, F. Munzer. Les circonstances de la mort du chevalier romain T. Herereius sont rapportées à la fois par Valère Maxime et Pline l'Ancien, sans que l'on puisse déterminer avec exactitude la date; il faut peut-être songer au règne d'Auguste. 162.
[.] IULIUS POSIDONIUS
1GR% 4, 1626. Philadelphie. Asia. [.] Ίουλίον Πο/[σ]ειδώνιον/[χ]ειλιάρχον [Α]ύγούστου / 6 δήμος. — PIR2, 1. 479. — Η. Dcvijver. ME, I. 99.
Le personnage honoré par le peuple de Philadelphie fut κειλιάρχος Αυγούστου, c'est-à-dire tribunus Augusti, expression qu'il faut comparer avec celle de tribunus militum diui Augusti, qui apparaît dans le cursus de Fuluius Lesso '. Dion Cassius note 2 que l'empereur pouvait nommer directement au tribunat militaire les jeunes gens de l'ordre équestre. Iulius Posidonius reçut son grade dans ces conditions. L'on se trouve à une époque où les tribuns militaires étaient choisis directement par le prince, ou nommés par lui sur recommandation des cités d'Italie3, donc sous Auguste. Plus tard, il n'y eut plus lieu de mar quer cette différence. Il faut donc placer les activités de l'officier pendant le règne du premier princeps, et non aux Ier - H*"* siècles, comme le vou drait H. Devijver. Pour déterminer l'origine du chevalier, distingué par les Philadelphiens, on peut invoquer la rédaction grecque de l'inscription d'une part, et son nomen Iulius (son père avait peut-être reçu le droit de cité de Cé sar); il était vraisemblablement né dans la partie hellénophone de l'Empire. 1 2 3
Voir sous le n° 154. D. C . 53. 15, 2. A. von Domaszewski, ROt p. 128; Cl. Nicolet, Tribunus militum, p. 70.
152
163.
PR0S0P0GRAPH1E DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
[-] T. F. LIBO
A. Rambaldi, BCAR, 73, 1949-50, p. 50, fig. ( = AE, 1954, 47), Spoletium, Umbria. praef(ectus) equit(um). — H. Devijver, ME, L, 46. Des activités de Libo, nous ne connaissons que le commandement d'une aile de cavalerie. L'absence du nom de l'unité, et la formule simple praefectus equitum font assigner la préfecture aux débuts de l'Empire, peut-être au règne d'Auguste '. Notre chevalier était vraisemblablement né à Spolète. 1 Pour la formule praefectus equitum, cf. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 990. H. Devijver préfère une datation du Ier siècle.
164.
M. LUCRET1US L. F. DECIDIANUS RUFUS
1. G. Spano, NS, 1898, p. 171 (= AE, 1898, 143 = D., 6363 a), Pompei, Campania. Iluir iterum, quinq(uennalis), tr(ibunus) mil(itum) a populo, praefect(us) fabr(um). 2. CIL, X, 788 ( = D., 6363 b), ibidem. d(uo)uir III, quinq(uennalis), pont if (ex), trib(unus) mil(itum) a populo, praefiectus) fabr(um). 3. CIL, X, 851 ( = D., 6363 d), ibidem. Même texte que sous le n° 2. 4. CIL, X, 789 ( = D., 6363 c), ibidem. Même texte que sous le n° 2, mais gravé post mortem. — Cl. Nicolet, Tribunus militum, p. 11, n° 8. — P. Castrén, Ordo Pompeianus, p. 185. — H. Devijver, ME, L, 36.
NOTICES
153
M. Lucretius Decidianus ' fit partie du groupe des notables de Pompéi qui, partisans d'Auguste, obtinrent le rang équestre par le biais du tribunat militaire a populo. Sa carrière se déroula d'abord dans la cité, et fut bril lante. Il géra à deux reprises le duovirat ordinaire, et une fois la quinquennalité, et fut élu pontife. Après la quinquennalité, et avant le second duovirat, il devint chevalier, en étant nommé tribun militaire, et exerça ensuite les fonctions de préfet des ouvriers, qui se placent à la fin du cursus, comme c'est souvent le cas sous le règne d'Auguste. Le chevalier, né à Pompéi, appartenait originellement à la gens Decidia, et fut adopté par un Lucretius. Il entra ainsi dans l'une des plus considérables familles de Pompéi, alliée aux Epidii et aux Sa tri i, qui compta de nombreux magistrats locaux, d'Auguste à Titus 2 . 1
Le chevalier est simplement nommé sur les inscriptions suivantes: CIL, X, 815, cf. p. 868; 952; 953; 954. 2 Sur la gens Decidia et la gens Lucretia, cf. P. Castrén, op. cit., p. 100; p. 185.
165.
CN. MANLIUS CN. F. PA[P.]
CIL, II, 1477, Astigi, Baetica. trib(unus) cohortis praet(oriae), praefect(us) cohortium, Iluir, praefectus iure dic(undo). — H. Devijver, ME, M, 20. — B. Dobson, PP, p. 179, n° 30. Avant d'analyser la carrière de Cn. Manlius, il faut en déterminer l'ordre, qui fait difficulté. Doit-on considérer qu'il est inverse, comme le voulait A. v. Domaszewski \ ou direct, selon l'opinion d'A. Passerini2 et de B. Dobson3? La mention des charges municipales ne permet pas de prendre position: en effet, la préfecture iure dicundo peut s'exercer avant ou après le duovirat ordinaire. Il est donc nécessaire d'examiner les autres carrières des tribuns prétoriens de la même époque. Mais jusqu'à Claude, nous ne connaissons que 11 tribuns du prétoire4, et encore 6 d'entre eux sont cités par Tacite ou Flavius Josèphe5, avec la simple indication de leur grade. On ne peut donc mettre en parallèle avec celle de Cn. Manlius que les carrières de PauUus Aemilius6, L. Ouinius Rufus7, M. Vergilius Gallus Lusius * et de A. Virgius Marsus9. Tous ces cursus se placent sous
154
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUD1ENS
le règne d'Auguste et de Tibère. Ils sont rédigés suivant l'ordre direct et comportent tous le primipilat, obtenu une ou deux fois; le commandement d'une cohorte ou d'une aile précède toujours le tribunat dans les unités de Rome. Par contraste, la carrière de Cn. Manlius apparaît comme plus ancienne, et doit être placée sous le règne d'Auguste, à un moment où la carrière prétorienne n'était pas encore organisée. Cela explique le passage du tribunat du prétoire au commandement de plusieurs cohortes. Cette préfecture de cohorte ne doit pas être assimilée à la préfecture de camp d'unités auxiliaires, comme le voulait A. von Domaszewski. Il s'agit d'un commandement exceptionnel, dont on peut trouver le parallèle avec celui de P. Cornélius Cicatricula10, praefectus cohortium ciuium Rornanorum quattuor in Hispania, d'époque pré-claudienne. Dans sa patrie, Astigi, dont la tribu Papiria " apparaît dans sa no menclature, le tribun du prétoire géra le duovirat ordinaire et la préfec ture duovirale, à la place d'un duovir régulièrement élu. Sa gens n'est pas connue par ailleurs dans la cité. 1
A. v. Domaszewski, RO, p. 119. A. Passerini, Coorti, p. 100, n. 1. 3 B. Dobson, RO, p. XXX. On négligera la notice de R. Szramkiewiez, Gouverneurs, II, p. 480, qui indique pour Cn. Manlius une charge d'idiologue qu'il n'a jamais exercée. 4 On connaît encore moins les tribuns des cohortes urbaines; cf. Iulius Celsus (279) et L. Ouinius Rufus (265). 5 Cf. Staius (224); Dexter (328); Cassius Chaerea (419); Cornélius Sabimis (420); Iulius Lupus (421); Papinius (423). 6 Voir le n° 250. 7 Voir le n° 265. 8 Voir le n° 301. 9 Voir le n° 318. 10 Voir le n° 35b. 11 Kubitschek, IRTD, p. 170. Voir aussi P. Le Roux, Armée romaine, p. 299. 2
166.
M. MANLIUS C. F. POLLIO
CIL, XI, 3617 ( = D., 6578), Caere, Etrurîa. tr(ibunus) mil(itum) a populo, praef(ectus) fabr(um), cens(pr) perpetuus. — Cl. Nicolet, Tribunus militum, — H. Devijver, ME, M, 23.
p. 45, n° 24.
NOTICES
155
M. Manlius Pollio, dont le cursus suit l'ordre direct, passa dans Tor dre équestre par le tribunat militaire a populo, donc à l'époque augustéenne, avant d'obtenir les fonctions de préfet des ouvriers. Dans sa patrie, Caere, le chevalier reçut l'honneur de la censure per pétuelle \ Comme Ta rappelé Cl. Nicolet, il n'y a pas de relations entre la famille patricienne des Manlii et notre chevalier. Le père de celui-ci, C. Manlius C. f., fut aussi censeur perpétuel à Caere2, où sont connus C. Manlius A. f.3 et L. Manlius A. f. \ 1
Cf. Licbenam, SVW, p. 259. CIL, XI, 3616. * CIL, XI, 3666. * CIL, XI 3667. 2
167.
[-]TRO. MAXIMUS
CIL, IX, 2648 ( = D., 2228), Aesernia, Samnites. IlIIuir i(ure) d(icundo), IlIIuir quinq(uennalis) bis, flamen Augustalis, trib(unus) mil(itum) leg(ionis) VI Gemell(aé), praef(ectus) fabr(um), augur, quaestor. — H. Devijver, ME, M, 82. La carrière de Maximus, rédigée dans l'ordre direct, énumère d'abord les principales magistratures municipales qu'il obtint, le quattuorvîrat et la quinquennalité à deux reprises; il fut aussi nommé flamine d'Auguste. Maximus aborda ensuite la carrière militaire équestre, en étant nom mé tribun dans la légion VIa Gemella1. Cette unité est très mal connue. Par une allusion de César2, on sait que cette unité appartenait à l'armée de Pompée en 49 av. J. C. S'il s'agit de la nôtre, elle fut maintenue au moins jusqu'à Actium3. Il semble, en tous cas, que la mention, dans le cursus de Maximus, du flaminat d'Auguste, indique que la légion existait encore sous le règne de l'empereur. Le tribunat est suivi, comme on le trouve à haute époque, de la préfecture des ouvriers. De retour à Aesernia, sa ville natale comme l'atteste sa tribu Tromen-
156
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
tina\ Maximus y poursuivit la carrière municipale, en revêtant successi vement l'augurât, puis la questure. 1 2 3 4
168.
Voir sous le n° 23. César, BC, 3, 4. Ritterling, Legio, col. 1596; L. Keppie, op. cit., p. 32. Kubitschek, IRTD, p. 59; L. R. Taylor, VD, p. 162.
M. MINICIUS T. F. [-]
P. Dominici, NS, 1958, 74 ( = AE, 1960, 258), Falerio, Picenum. [Iluir] quiqiuennalis) iteru[m, trib(unus) mil(itum)] a populo, praef(ectus) [fabr(um)], equo publico. — Cl. Nicolet, Tribunus militum, p. 48, n° 33. — H. Devijver, ME, M, 57. Les restitutions de la carrière lacunaire de M. Minicius sont dues à Cl. Nicolet. Le cursus sépare les fonctions municipales et les charges pro prement équestres. Il comprend d'abord la mention de la quinquennalité, revêtue à deux reprises à Falerio. M. Minicius devint ensuite tribun militaire a populo, donc à l'époque d'Auguste, et fut titulaire d'une préfecture que l'on peut comprendre com me une préfecture des ouvriers. Nous appuyons notre complément sur la carrière de M. Allius Rufus *, le seul tribun militaire a populo qui fasse état, avec M. Minicius, d'une titulature équestre, placée à la fin du cursus. M. Minicius était probablement originaire de Falerio, où l'on ne con naît pas d'autres membres de sa famille. On peut noter cependant la présence de L. Minicius L. f., duouir2 dans une autre ville du Picenum, Cupra Maritima. 1 2
169.
Vor le n° 134. CIL, IX, 3605.
M. MUNATULEIUS M. F. ANI. MARCELLUS
CIL, XIV, 3438, Olevano, inter Praeneste et Afilas, Latium Vêtus. [trib(unus) mil(itum)] a populo.
NOTICES
157
— Cl. Nicolet, Tribunus militum, p. 47, n° 31. — H. Devijver, ME, M, 75.
M. Munatuleius Marcellus obtint le tribunat militaire a populo, donc le rang équestre, sous le règne d'Auguste. Nous ne connaissons pas ses autres activités, comme nous ignorons le statut social de son père M. Mu natuleius C. f. Ani. Montanus, nommé sur la même inscription. Contrairement à Cl. Nicolet, nous estimons que les deux Munatuleii sont originaires d'Afilae, comme l'atteste leur tribu Aniensis \ alors que Préneste est inscrite dans la tribu Mcncnia 2 . « Kubistchek, IRTD, p. 10; L. R. Taylor, VD, p. 160. 2 !d.. ibid., p. 27; ead., ibid., p. 160.
170.
L. NASIDIENUS AGRIPPA
CIL, XIII, 8270, Colonie Agrippinensium, Germania. tribun(us) leg(ionis) XIIII Gem(inae). — H. Devijver, ME, N, 7. L. Nasidienus Agrippa fut tribun de la quatorzième légion Gemina, stationnée à Mayence sous le règne d'Auguste1. Nous ne connaissons pas la suite de sa carrière 2 . D'après son nomen, assez rare et présent unique ment en Italie 3 , on peut penser qu'il était originaire de la Péninsule 3 . 1
Ritterling, Legio, col. 1729; 1774; id.t Fasti, p. 144. Etant donnée la fréquence du cognomen, il n'est pas sûr, comme le voudrait H. Devijver, que l'ala Agrippiana tire son nom du surnom de notre officier. 3 Voir les remarques de W. Schulze, LE, p. 275, et de B. et H. Galsterer, Die rômischen Steininschriften aus Kôln, Cologne, 1975, n° 199. 2
171.
L. OCTAVIUS L. F. CAM. RUFUS
CIL, XI, 6167 ( = D., 5673), Suasa, Umbria. trib(unus) mil(itum) leg(ionis) IIII Scythicae, praef(ectus) fabr(um) bis, duumuir quinq(uennalis) ex s(enatu) c(onsulto) et d(ecreto) d(ecurionum), augur ex d(ecreto) d(ecurionum) créai usf patronus. — H. Devijver, ME, 0, 10. η
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUD1ENS
Le cursus d Oc tau i us Rufus se présente dans Tordre direct, en sé parant les charges de la carrière nationale des fonctions municipales. Après le tribunat de la légion IV Scythica, et la préfecture des ouvriers obtenue à deux reprises, notre chevalier fut quinquennal et augure à Suasa, qui le choisit comme patron. Cette carrière est à placer à haute époque, peut-être à l'époque d'Au guste. Tout d'abord, la séquence tribunat militaire-préfecture des ouvriers se rencontre fréquemment dans les débuts de l'Empire. Ensuite, le cheva lier fut un évergète local, et assura à perpétuité l'entrée gratuite dans les bains municipib(us), incoleis, hospiti(bus) et aduentorib(us), uxsorib(us), serueis anceillisque eorum. La graphie ei pour î est aussi un indice d'an cienneté ! . Inscrit dans la tribu Camilia, Octauius Rufus était originaire de Suasa2. 1 2
172.
Cf. P. Lucilius Gamala, sous le n° 97. Kubitschck, IRTD, p. 77; L. R. Taylor. VD, p. 163.
SEX. 0[LIUS L. F.] A[E]M. SECU[NDUS]
Corinth, VIII, 3, 152, Corinthus, Achaia. [p]raef(ectus) fabr(um), theocol(us) Jouis [Ca]p[it]olini, aedilic(iis) et [Huir(alibus) e]t qu[inq(uennaliciis)] et ag[ono]t[heti]c(is) ornamentis d(ecreto) [d(ecurionum) o] mat us. Sex. Olius Secundus commença une carrière équestre en recevant les fonctions de préfet des ouvriers, mais il ne persévéra pas dans cette voie, et se contenta ensuite des honneurs locaux à Corinthe. Théocole1 de Ju piter, il reçut de la curie locale les ornements édiliciens, duoviraux, quin quennaux, et ceux d'agonothète. Il ne s'agit pas là de l'agonothète des Jeux Isthmiques2, mais de celui des jeux municipaux. En effet, les organisateurs de ces cérémonies confédérales précisent toujours la nature des compéti tions qu'ils ont présidées3. Sex. Olius Secundus, sans doute né à Corinthe, vécut sous le règne d'Auguste. Sa femme, Cornelia M. f. [-], qui appartint à une famille fort connue de la cité à cette époque4, dédicaça l'inscription funéraire de son
NOTICES
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mari avec son fils, Sex. Olius Sex. f. Aem. Proculus, dont on ne connaît pas le statut5. 1
Cf. J. H. Kent, Corinth, VIII, 3, 207; L. Robert. REG, 79, 1966, pp. 745-6. Nous ne sommes pas de l'avis de f. H. Kent, qui estime que cette inscription est une preuve de la restitution à Corinthe des feux Isthmiques, Strabon, 8, 6, 22, qu'il place en 3. 3 Voir les cursus de Ti. Claudine Dinippus (607); C. Iulius Laco (503). « Corinth, VIII, 2, 124; 125; VIII, 3, 173; 189. 5 A la dernière ligne de l'inscription on lit POS, qu'il faut développer en pos(uerunt) et non en pos[t obitum], comme le suggère J. H. Kent. 2
173.
M. OPPIUS [-]
CIL, IX, 798, Luceria, Apulia. centur(io) leg(ionis) VI, pirimus) [p(ilus) - - - ] , trib(unus) leg(ionis) II, pr[aef(ectus)] castror(um). — H. Devijver, ME, 0, 19. — B. Dobson, PP, p. 180, n° 2. La carière de M. Oppius est celle d'un officier subalterne, qui ac céda au rang équestre après le primipilat1. Centurion de la légion VI* Victrix2, il fut promu au primipilat dans une légion inconnue. Passé dans l'ordre équestre, il fut nommé tribun de la légion II* Augusta*, peut-être quand les deux légions se trouvaient en Espagne. Enfin, il termina sa car rière comme préfet de camp. Ce cursus se place aux débuts de l'Empire, probablement sous le rè gne d'Auguste, où les officiers subalternes sont encore recrutés en majorité en Italie. Notre chevalier est originaire de Luceria, ou de la région. 1 2 3
174.
S. Demougin, OE, p. 359. Ritterling, Legio, col. 1613. Id., ibid., col. 1465.
L. POMPEIUS M. F. POL.
CIL, V, 7566, Hasta, Liguria. aid(ilis), Huit,
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
Iluir quinq(uennalis), tr(ibunus) mil(itum) a populo. — Cl. Nicolet, Tribunus militum, p. 35, n° 3. — H. Devijver, ME, p. 52. L. Pompeius suivit la même carrière que la majorité de ses collègues, tribuni militum a populo. Après un cursus municipal, où il obtint tous les honneurs jusqu'à la quinquennalité à Hasta, il fut promu au rang équestre en obtenant le tribunat militaire sur recommandation de sa cité, donc sous le règne d'Auguste. Le chevalier était originaire de Hasta, comme l'atteste sa tribu '. On connaît trois autres membres de sa famille: sa mère, Septumia C. f.; sa femme, Herennia L. f., dont la gens apparaît par ailleurs dans la ville 2 ; son fils, A. Hostilius A. f. Pol. Pompeius Macer, passé par adoption dans la gens Hostilia. 1 2
175.
Kubitschek. IRTD, p. 103; L. R. Taylor, VD, p. 164. CIL, V, 7564 : Q. Herennius Sucessus, Vluir.
T. POMPULLIUS L. F. LAPPA
CIL, IX, 3307 ( = D., 5599), Superaequum, Paeligni. HUIT quinq(uennalis), trib(unus) milit(um) a populo, praef(ectus) fabr(um). — Cl. Nicolet, Tribunus militum, p. 37, n° 6. — H. Devijver, ME, P, 84. T. Pompullius Lappa parcourut une carrière semblable à celle de nom breux tribuns militaires a populo. Après avoir géré la quinquennalité à Su peraequum, il accéda au rang équestre par l'obtention du tribunat militaire, et termina ses activités publiques par la préfecture des ouvriers, sous le règne d'Auguste. Le chevalier était originaire de Superaequum, et il fit bénéficier la cité de largesses testamentaires: la construction d'une salle des ventes et l'é rection d'une statue de Mercure Augustus témoignent du niveau de sa for tune. Nous connaissons un autre Pompullius de rang équestre, C. Pom pullius \ sans pouvoir établir de liens entre ce personnage et notre che valier. 1
Voir sous le n° 384.
NOTICES
176.
161
L. PONTIUS L. F. STRABO
CIL, XI, 6964 ( = D., 2674), Luna, Etruria. duouir III, tr(ibunus) mil(itum) III, praef(ectus) eq(uitum) et classis. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1042. — H. Devijver, ME, P, 90. Les différentes fonctions qu'exerça Pontius Strabo sont exposées avec concision. Sa carrière municipale culmina avec le duovirat qu'il géra à trois reprises, sans parvenir toutefois à la quinquennalité. Il accomplit en suite son service militaire équestre. Tribun à trois reprises, il reçut ensuite le commandement d'une aile de cavalerie, puis celui d'une flotte. Ce cursus est tout à fait identique à celui de A. Castricius l. Il se place à la même époque, le règne d'Auguste, sans que nous puissions préciser davantage. L. Pontius Strabo était originaire de Luna, où sa gens n'est pas con nue par ailleurs. 1
177.
Cf. aussi I. Suohlati. Junior Officiers..., p. 383. n° 198, et D. Kicnast. op. cit.. p. 30.
C. PROCULEIUS
1. D. C, 51, 11, 4. ΚαΙ δια τουτ' έπεμψε προς αυτήν Γάιόν τε Προκουλέιον Ιππέα καΐ Έπαφρόδιτον έξελεύτερον, έντειλάμενός σφισιν δσα και είπειν καΐ πράξαι έχρην. a. 30 av. J. C. 2. Tacite, Ann., 4, 40, 8. At enim Augusîus filiam suam equiti Romano tradere meditatus est. Mirum hercule, si cum in omnis curas distraheretur immensumque attolli prouideret quem coniunctione tali super alios extulisset, C. Proculeium et quosdam in sermonibus insigni tranquillitate uitae, nullis rei publicae negotiis permixtos. 3. Porphyrio, ad Hor. Od., 1, 2, 5-6. Proculeius eques Romanus, amicus Augusti, carissimae pietatis erga fratres suos Caepionem et Murenam fuit adeo ut bona sua cum his aequis partibus diuiserit quia Mi bello ciuili erant spoliati.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
4. Ps. Acro, ad Hor. Od„ 1, 2, 5-6. Proculeium equitem Romanum laudat, amicum Augusti qui pius sic erga fratres suos Scipionem et Murenam fuit, ut cum spoliatis bello ciuili patrl· monium suum ex integro diuideret, quod cum eis iam ante diuiserat. — PIR, P, 736. — RE, 23, 1, 1957, col. 72, n° 2. R. Hanslik. — A. Stein, RR, p. 305. C. Proculeius appartient à ce cercle des chevaliers proches d'Auguste \ qui jouèrent un rôle déterminant dans la prise du pouvoir par l'héritier de César. Né vers 60 av. J. C , il fut, dès les débuts, un fidèle partisan d'Octave, qu'il assista durant toute la durée des guerres civiles; il prit une part active à la campagne de Sicile et accompagna Octave pour les campa gnes d'Actium et d'Egypte. Après la reddition de Cléopâtre, à qui Antoine l'avait recommandé, il s'entremit entre la reine et le vainqueur. Ce grand ami d'Auguste, qui refusa les honneurs et préféra les joies de Votium, faillit devenir le gendre de l'empereur, en 23 av. J. C , après la mort de Marcellus, mais se vit préférer Agrippa. On ne connaît pas la date exacte de sa disparition, advenue dans des circonstances tragiques: il se suicida pour échapper à la grave maladie dont il souffrait. C. Proculeius qui jouissait d'une grande fortune resta célèbre par les largesses qu'il prodigua à ses demi-frères, A. Terentius Varro Murena et Scipio2, tous deux sénateurs. Il était apparenté à une illustre famille éques tre, celle de Mécène3. Le chevalier était né, sinon à Rome, du moins dans le Latium. 1
R. Cf. 3 C. n'était pas 2
178.
Syme, RR, p. 227; p. 281; p. 385. /?£, 5 A 1, 1934, col. 706, n° 92, F. Munzer. Proculeius n'était sans doute pas apparenté à Seius Strabo (207), si celui-ci le fils de Terentia A. f., demi-soeur de notre chevalier.
CN. RICINIUS CN. F. PUP. PERSA
CIL, XIV, 2108, Lanuvium, Latium Vêtus. scr(ibà), tr(ibunus) mil(itum). — H. Devijver. ME, R, 7. Ricinius Persa figure sur l'épitaphe du tombeau familial des Albii, construit sur le territoire de Lanuvium. Détenteur à Rome d'une charge
NOTICES
163
de scribe dont la nature n'est pas précisée, il obtint aussi le grade de tribun militaire. Contrairement à H. Devijver, nous optons pour une datation haute de la carrière. Le chevalier vécut dans les débuts de l'Empire, peut-être sous le règne d'Auguste, comme le montrent l'omission du nom de la lé gion où il servit, et l'absence de surnom dans la nomenclature de l'un de ses parents. Il est difficile de déterminer la patrie de Ricinius Persa, bien qu'il soit inscrit dans la tribu Pupinia; en tous cas, il s'agit sans doute d'un Italien. L'on connaît une partie de sa famille par alliance: sa belle-soeur, Pomponia L. f. Rufa; son neveu, L. Albius L. f. Fab. Rufus, scribe édilicien à Rome; l'épouse Quintia L. f. Rufa ! et la grand-mère, Thoria A. f. de ce dernier. La gens Thoria de Lanuvium apparaît chez Cicéron 2. 1
Cf. à Lanuvium Q[uintia] Syn[th]esis, CIL, XIV, 2150. Cic, De fin., 2, 20, 6; CIL, XIV, p. 192. On connaît une Thoria M. f. à Bovillae, CIL, XIV, 2422. 2
179.
C. ROMANIUS P. F. ROM.
CIL, VI, 3534, Roma. tr(ibunus) mil(itum) II. — H. Devijver, ME, P, 9-10. La seule étape connue de la carrière de C. Romanius est le tribunat militaire, obtenu à deux reprises. Le chevalier vécut dans les débuts de l'Empire, probablement sous le règne d'Auguste, comme l'indiquent l'omis sion du nom des légions, et l'absence de cognomen personnel pour lui-mê me, son père P. Romanius C. f. Rom., sa femme, Manlia P. f. Inscrit dans la tribu Romilia, C. Romanius est un Italien, sans que Ton puisse préciser davantage.
180.
[-1RONIUS TI. F. TL N. [CAM.?]
CIL, XI, 6347, Pisaurum, Umbria. RONIVSTIFTIN TR.MIL. IIVIR-AVG
164
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[promus Tiiberiî) f(ilius) Ti(berii) n(epos) / [Cam(ilia tribu)?], tr(ibunus) mil(itum), Iluir, aug(ur). — H. Devijver, ME, P, 20. L'inscription lacunaire qui rappelle la carrière de [-Jronius devait comprendre, à la première ligne de la partie gauche manquante, le prénom et le nom du chevalier. E. Bormann, suivi par H. Devijver, pensait à [Pet]ronius. On pourrait aussi songer à [Bar]ronius. Si l'on opte pour un nomen plus long, comme Obultronius, Caetronius e t c . , il devient né cessaire de combler la lacune de la deuxième ligne par la mention de la tribu, et un cognomen. Le cursus commence avec le tribunat militaire, qui atteste du rang équestre de son titulaire. Il se poursuit avec des fonctions municipales re çues à Suasa, le duovirat et l'augurât. Il est vraisemblable que notre che valier a vécu à l'époque d'Auguste. Si notre restitution est exacte, l'officier est inscrit dans la tribu Camilia de Suasa l. 1
181.
Kubitschek, IRTD,
p. 77; L. R. Taylor, VD, p. 163.
[-] SABIDINDJS]
CIL, XIV, 3836; /. //., 4, 1, 439, Tibur, Aequi. [tr]ib(unus) mil(itum) a populo. — Cl. Nicolet, Tribunus militum, p. 47, n° 30. — H. Devijver, ME, S, 89. Sabidinus obtint le rang équestre par la nomination au tribunat mili taire a populo, sous le règne d'Auguste. Il était probablement originaire de Tibur, et apparenté à une gens Rutilia, connue dans la ville '; deux Rutiliae apparaissent sur la même inscription que notre chevalier. 1
182.
Rutilius Cléments, /. //., 4, 1, 438.
[.] SATRIUS N. F. TER. RU [FUS]
V. Spinazzola, NS, 1907, p. 698 (= AE, 1908, 218 = D., 9389), Teanum Sidicinum, Latium Adiectum. [t]r(ibunus) mil(itum) a popul[o], [I]IIIuir iur(e) dic(undo) qu[inq(uennalis)7].
NOTICES
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— Cl. Nicolet, Tribunus militum, p. 49, n° 34. — H. Devijver, ME, S, 10.
Le rang équestre de Satrius Rufus est attesté par le tribunat militaire a populo qu'il obtint sous le règne d'Auguste. A Teanum, il fut élu quin quennal. Originaire de Teanum, puisqu'il est inscrit dans la tribu Teretina \ le chevalier était allié, du côté maternel, aux Fufidii de la ville, qui sont cités sur la même inscription funéraire: [.] Fufidius L. f. L. n. L. pro[n.] Ter. Proculus, honoré de funérailles publiques par la ville de lader, en Dalmatie; [. Fu]fidius M. f. L. n. L. pron. Maxifmus], ainsi que [Fufidia -]rtia et Fufidia M. f. Mar[tia]. 1
183.
L. R. Taylor, VD, p. 97. n. 55.
M'. SILIUS M'. F. ΜΕΝ. BALBINUS
CIL, XIV, 4673 + M. Cébeillac et F. Zevi, MEFRA, 88, 1976, pp. 608-611, ( = AE, 1971, 152), Ostia, Latium Vêtus. BIAE POSTVMA M'SILIM'.FME 4 BALBINMIIIVIRVICET CVRIONISSACRORVM [---]. Restitution des éditeurs: [Fa?]biae [. f(iliae)] / Postuma[e] / M(anii) Sili M(anii) /(i/iï) Me[n(enia tribu)] I Balbini, IUIuir(i) Viceti[ae], / curionis sacrorum [fac(iendorum)]. Nous reprendrons ici rapidement l'analyse de l'inscription dOstie due à M. Cébeillac et F. Zevi. M". Silius Balbinus, originaire de Vicetia comme l'atteste sa tribu Menenia, y fut quattuorvir, probablement sous le règne d'Auguste. Cependant, il faut revenir sur la prêtrise de curio, sur laquelle les inventeurs n'ont pas pris réellement parti. En effet, il existait à Rome même des curiones, dont la dignité était accessible aux sénateurs comme aux chevaliers '. A considérer la titulature de ces prêtres, on s'aper çoit que plusieurs d'entre eux, de rang équestre, portent un titre déve loppé de curio sacris faciundis, tel L. Titinius Glaucus Lucretianus2 ou P. Fulcinius Vergilius Marcellus3, ou encore Scx. Caecilius Crescens Volusianus4. Un même titre est utilisé pour Silius Balbinus; mais la lacune
166
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
de la dernière ligne du texte aurait pu comporter une mention telle que curio sacrorum [p(opuli) R(omani)]. La comparaison avec les autres em plois du mot curio nous incite à croire que Silius Balbinus fut prêtre de rang équestre d'un sacerdoce romain. D'ailleurs, le texte sépare soi gneusement la magistrature accomplie à Vicetia, et la prêtrise revêtue ail leurs. Ainsi s'expliquent la présence du chevalier près de Rome, tout autant que la gestion d'intérêts économiques, liés aux courants commerciaux im portants entre l'Adriatique et le port de Rome, comme l'ont suggéré les premiers éditeurs. 1 2 3 4
184.
Mommsen, DP, VI. 2, p. 178. Voir sous le n° 589: curio sacrorum faciundorum. /. //., 4, 1, 49 ( = D., 9010) Tibur: curio p(opuli) R(omani) sacris faciundis. CIL, VIII. 1174 (= D., 1451) prope Teburba: curio sacris faciundis.
[.] STATIUS L. F. T[ER.-]CILUS
CIL, IX, 2359, Allifae, Latium Adiectum. ... S T A T I O L F F . .... CILO-TR.MIL PRAEFECTOIIVIRITER QVINQ AED AVGVSTALES HC [...] Statio L(uciï) f(ilio) T[er(etina tribu) -]cilo, tr(ibun(o) mil(itum)t / praef(ecto), Iluir(o) iterum), quinq(uennalï), / aed(ili), Augustales, h(onoris) c(ausa). — H. Devijver, M£, S, 74. Les Augustales d'Allifae honorèrent le chevalier Statius - Cilus; con trairement à H. Devijver, nous estimons que cilus est la terminaison d'un cognomen, et non un surnom, qu'il faudrait d'ailleurs restituer Cilus au nominatif et non Cilo. En suivant une suggestion de Th. Mommsen ', nous comprenons que la nomenclature du personnage comprenait l'indication de la tribu Teretina, où fut inscrite Allifae2, plutôt que l'expression de f[il(io)]9 difficile à comprendre, ou la mention de la tribu Falerna, comme l'a proposé, avec quelques réticences, H. Devijver. Le cursus semble suivre l'ordre direct, du moins pour les débuts; no tre personnage a ainsi obtenu le grade de tribun militaire, dans une légion inconnue. La disposition du cursus municipal fait difficulté. Se succèdent, dans le texte, une préfecture municipale, le duovirat et la quinquennalité,
NOTICES
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puis l'édilité. La place de cette dernière magistrature est aberrante. L'exa men de toutes les carrières municipales d'Allifae3 montre que l'édilité y apparaît toujours normalement avant le duovirat ou avant une préfecture. Il faut donc croire ici à une faute du lapicide, qui a gravé l'édilité à la troisième ligne, alors qu'on l'attendrait au début de la seconde ligne. Notre chevalier vécut au début du Ier siècle, peut-être sous le règne d'Auguste. En témoignent l'omission du nom de la légion et la mention d'une formule comme honoris causa4. Il était originaire d'Allifae où l'on rencontre d'autres Statii: M. Statius M. f. Chilo, fils de l'affranchie Orbia L. 1. Gnome5 et [.] Statius L. f. Ter. Capito6. 1
CIL, XI, sub numéro. Kubitschek, IRTD, p. 10; L. R. Taylor, VD, p. 161. * CIL, IX. 2346; 2348; 2353 ( = D., 6513); 2354 ( = D., 6512); 2356; 2357; AE. 1916, 118. Allifac devint colonie sous les Triumvirs, CIL, IX, p. 214. 4 Cf. M'. Aemilius Proculus (242). 5 CIL, IX, 2408. * CIL, IX, 2416. 2
185.
[. TRE]BONIU[S] VALENS
CIL, XI, 3216. Nepet. Etruria. [triibunus) mil(itum)] a populo, [IlIIuir] i(ure) d(icundo). — Cl. Nicolet, Tribunus militum, p. 44, n° 22. — H. Devijver, ME, T. 39. Trebonius Valens, dont le cursus suit l'ordre direct, passa dans l'or dre équestre en recevant le tribunat militaire a populo, à l'époque d'Au guste. Originaire de Nepet, où il géra le quattuorvirat, il est vraisemblable ment apparenté à M. Trebonius Valens ', préfet de Bérénikè sous Domitien. 1
186.
AE, 1956. 57; A. Bernard, Pan du désert, 68.
TR1CHO
Scnèque, De clem., 1, 15, 1. Trichonem equitem Romanum memoria nostra, quia filium suum flagellis
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
occident, populus graphiis in foro confodit; uix illum Augusti Caesaris auctoritas infestis tant patrum quant filiorum manibus eripuit. — PIR, T, 255. — RE, 7 A 1, 1939, col. 86, A. Stein. Le chevalier Tricho1 dut à la clémence d'Auguste d'échapper à la colère populaire, après avoir tué son fils. 1
Voir les remarques d'A. Stein, loc. cit., sur le surnom du personnage: Trixio ou
Trixo?
187.
M. TURTELLIUS C. F. RUFUS
CIL, XI, 1341, Luna, Etruria. duouir III, tr(ibunus) mil(itum) II. — H. Devijver, ME, T, 45. Le cursus, particulièrement concis, de Turtellius Rufus suit Tordre direct. Il mentionne d'abord le duovirat, revêtu à trois reprises, puis le tribunat militaire, exercé deux fois. Il date sans doute des débuts de l'Em pire, sous le règne d'Auguste, comme en témoignent la concision du texte, l'absence de tribu dans la nomenclature personnelle, et le silence observé sur les unités où le chevalier servit. Turtellius Rufus est originaire de Luna, où apparaissent deux Turtellii: [.] Turtel[li]us [-] l , et M. Turtellius L. f. Gai. Rufus, connu en 283 2. 1 2
188.
CIL, XI, 1394. CIL, XI. 6956 a.
M. VECILIUS M. F. L. N. CAMPUS
1. R. Bartoccini, Bull. Mus. Imp. Rom., 5, 1934, p. 46 ( = AE, 1937, 64), Luceria, Apulia. praeftectus) fabr(um), tr(ibunus) mil(itum).
NOTICES
169
2. J. Guey, )ourn. Savants, 1938, p. 73 ( = AE, 1938, 110), ibidem. praef(ectus) fabr(um), tr(ibunus) mil(itum), IIu[ir iure] diciundo), pont ifex. — RE, 8 A 1, 1955, col. 559, n° 3, R. Hanslik. — H. Devijver, ME, V, 58. Le cursus de M. Vecilius Campus est exactement daté de l'époque d'Auguste par la dédicace de notre seconde inscription, in honoriem) imp(eratoris) Caesaris Augustd). Il comprend d'abord deux fonctions éques tres, la préfecture des ouvriers et le tribunat militaire. Il se poursuit par les honneurs municipaux, le duovirat et le pontificat. Le chevalier était l'un des plus riches notables de Luceria, et nous possédons des preuves de sa fortune. Il donna à la cité dont il était ori ginaire le terrain à bâtir où fut édifié, à ses frais, l'amphithéâtre et sa clôture. La gens Vecilia est connue sur le territoire de la colonie, à Volturana, par un L. Vecilius [-], IlIIuir1, qui pourrait être le grand-père de notre chevalier. 1
189.
CIL,
ix, 936.
A. VEIUS M. F.
CIL, X, 996, Pompei, Campania. Iluir i(ure) d(icundo) inter(um) quinqu(ennalis), trib(unus) mil(itum) ab popul(o). — CI. Nicolet, Tribunus militum, p. 41, n° 19. — P. Castrén, Ordo Pompeianus, p. 235. — H. Devijver, ME, V, 61. A. Veius suivit d'abord le cursus honorum local à Pompéi, où il géra successivement le duovirat, puis la quinquennalité. Il passa ensuite dans l'ordre équestre par le tribunat militaire a populo, sous le règne d'Auguste. Descendant d'une famille dirigeante de la colonie sullanienne \ A. Veius n'eut pas de descendants, et ses biens passèrent, à la génération suivante, aux Stlaborii. 1
P. Castrén, op. cit., p. 97.
170
190.
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JUUOCLAUDIENS
Q. VETURIUS Q. F. POM. PEXSUS
CIL, XI, 3205 ( = D., 4948), Nepet, Etruria. Lupercus Fabianus, ex collegio Virtutis, trib(unus) mil(itum) II, praefectus fabrum. — H. Devijver. ME. V, 86. Avant d'analyser la carrière de Veturius Pexsus, il faut en déterminer l'ordre. D'accord avec B. Dobson \ nous pensons que la préfecture des ouvriers achève la carrière; mais nous devons aussi attirer l'attention sur la place des fonctions les plus honorifiques qui sont reportées au début du texte, et en tous cas, celle qui devait être réservée par Auguste aux membres de l'ordre équestre, le sacerdoce des Luperques. L'appartenance au collège Virtutis signale que notre personnage entra dans le collège des vétérans installés à Nepet 2 , ou peut-être dans une association de iuuenes. Le cursus du chevalier comprend ensuite un double tribunat militaire et se termine par la préfecture des ouvriers. Il appartient à une époque ancienne, comme l'indique la progression des fonctions exercées. Il existe, dans le texte même de l'inscription d'autres éléments de datation, comme l'utilisation du système numérique traditionnel pour donner le montant d'une donation testamentaire effectuée par le chevalier, et l'absence de surnom pour les autres membres de la famille de Veturius Pexsus, dont nous reparlerons plus bas. Enfin, la mention de la sodalité des Luperques dont fit partie notre personnage renforce encore la datation. En effet, les sections des Luperques Fabiani et Quinctiales n'apparaissent que dans des inscrip tions de la fin de la République et du tout début de l'Empire3. Les Luperci lulii furent supprimés par Auguste, et plus tard, l'on ne rencontre plus que de simples Luperci. Les anciennes distinctions entre les Luperques se sont donc lentement estompées. Cela nous amène à placer la carrière de Veturius Pexsus sous le règne d'Auguste. Le chevalier est inscrit dans la tribu Pomptina, qui fut celle d'Arretium et de Volsinii \ alors que Nepet appartint à la tribu Stellatina5. Mais les Veturii s'étaient installés dans cette dernière cité. La famille de la mère du chevalier, Fidustia L. f. est connue par deux de ses affranchis, P. Fidustius Antigonus, l'un des magistri Augustales primi en 13-12 av. J. C. 6 et Fidustia ]). 1. Prepusa7. Fidustia L. f. contracta un second mariage d'où naquit Raecia M. f., demi-soeur de Veturius Pexsus. La tante maternelle
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NOTICES
de celui-ci, Agrilia L. f. consacra la somme de vingt mille sesterces à l'édi fication du tombeau familial, et l'un des affranchis de sa famille, C. Agrilius D. 1. Ponticus8 est connu à Forum Caesi, tout près de Nepet. 1
B. Dobson, Praefectus jabrum, p. 70, n. 43. Cf. M. Christol et S. Demougin, ZPE, 49, 1982, pp. 141-154. 3 Th. Mommsen, DP, VI, 2, p. 180; G. Wissowa, Religion und Kultus der Romcr, Munich, 1914, p. 559. « Kubitschek, IRTD, p. 81 et 91; L. R. Taylor, VD, p. 163. 5 L. R. Taylor, op. cit., p. 163. * CIL, XI. 3200 ( = D., 89). 7 CIL, XI, 3233. « CIL, XI, 3326. 2
191.
P. V[E]RGI[NIUS] P. [F. PU] P. PAETUS
G. C. Susini, RAL, tr(ibunus)
1955, p. 237, n° 5 ( = AE,
mil(itum)
a
1966, 120), Sassina, Unibria.
po[p(ulo)].
— H. Devijver, ME, V, 68.
P. Verginius (ou Virginius?) Paetus fut tribun militaire a populo sous le règne d'Auguste. Comme l'atteste sa tribu Pupinia \ il était ori ginaire de Sassina. 1
192.
Kubitschek, IRTD, p. 75; L. R. Taylor, VD, p. 163.
VESPASIUS POLLIO
Suétone, Vesp., 1, 5. Polla (mater Vespasiani) Nursiae honesto génère orta patrem habuit Vespasianum Pollionem, ter tribunum militum praejectumque castrorum, fratrem senatorem praetoriae dignitatis. — PIR, V, 299. — RE, 8 A 2, 1958, col. 1711, H. Chocholc. — A. Stein, RR, p. 302. — H. Devijver, ME, V, 74. — B. Dobson, PP, p. 165, n° 2. Le grand-père de Vespasien, Vespasius Pollio, originaire de Nursie en Sabine, appartint à Tordre équestre; il parcourut une carrière militaire, en devenant tribun légionnaire à trois reprises, puis préfet de camp. Il est
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
difficile d'affirmer qu'il fut auparavant primipile '. Comme Vespasien na quit en 9, son aïeul vécut sous le règne d'Auguste2. La gens Vespasia entra dans l'ordre sénatorial à la même époque3 avec le fils de l'officier, qui atteignit la préture. Les fils de Vespasia Polla, elle-même fille de Pollio, obtinrent la même dignité que leur oncle. 1
S. Demougin, OE, p. 359. Contra, H. Devijver, op. cit., qui préfère une datation plus large. * T. P. Wiseman, New Men, p. 272, n° 480.
2
193.
VIBIUS VISCUS
Ps. Acro, ad Hor. Ser., 1, 10, 83. Visci duo fratres fuerunt optimi poetae: alii dicunt criticos fuisse. Pater eorum Vibius Viscus quamuis e diuitiis et amicitia Augusti clarus esset, in equestri tamen ordine perdurauit, cum filios suos senatores fecisset. — PIR, V, 407. — RE, S A 2, 1958, col. 1998, n° 66, R. Hanslik. — A. Stein, RRt p. 198. Le renoncement de Vibius Viscus aux honneurs sénatoriaux est aussi connu que celui de Mécène. Riche et ami intime d'Auguste, le chevalier préféra demeurer dans son ordre d'origine. D'après une suggestion de R. Syme \ Vibius Viscus était peut-être originaire de Brescia, où son nom apparaît dans l'épigraphie locale2. Ses deux fils, Vibius Viscus 3 et L. Vibius Viscus Thurinus3 entrèrent dans l'ordre sénatorial; son petit-fils, L. Vibius Viscus Macrinus4 fut légat de la légion Ia Adiutrix à Bonn, vers 50. 1
R. Syme, RR, p. 575, n. 70. CIL, V, 4201. » RE, 8 A 2, 1958, col. 1998, n» 66 et 67, R. Hanslik; T. P. Wiseman, New Men, p. 274, n<> 492 et 493. 4 G. Alfôldy, Die Legionslegaten der rômischen Rheinarmeen, Cologne, 1967, p. 5, n* 8. 2
194.
---
CIL, VI, 32936, Roma. I F PAP AE OPVLO R
NOTICES
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[ — . ] /(ι/ιο) Pap(iria tribu) / [-"]ae, I [praef(ecto) fab]r(um).
/ [tr(ibuno) mil(itum) a p]opulo,
— H. Devijver, ME, Incerti, 102. Cl. Nicolet, dans son article sur les tribuns militaires a populo \ a exprimé des doutes sur la restitution de cette inscription, en faisant obser ver qu'on ne pouvait rencontrer ces officiers à Rome. Pourtant, d'après la description de la pierre, le texte présenté ici est l'épitaphe d'un tombeau familial, qui doit mentionner plusieurs membres de la même famille, pa rents par le sang ou par alliance. C'est en cette qualité que notre tribun est mentionné parmi les défunts de la gens. D'après sa tribu, la Papiria, il doit vraisemblement être originaire d'une cité italienne. Il est d'autres exemples de familles italiennes qui s'installèrent à Rome, où elle firent éle ver leurs tombeaux2. N'étant pas Romain, l'anonyme entre bien dans la série des tribuns militaires nommés sur recommandation de leurs cités. Par ailleurs, si l'on rejette la mention de ce tribunat, il faudrait écarter aussi de la liste des officiers comme Trebonius Valens3, et les anonymes4 de Capoue et de Pisaurum, dont le cursus est tout autant lacunaire, et en proposer d'autres compléments difficiles à intégrer. Aussi, nous estimons que rien ne s'op pose à considérer notre anonyme comme un tribun militaire a populo, d'origine italienne. Son cursus se poursuit avec la préfecture des ouvriers, comme on le rencontre parfois chez ses collègues. L'ensemble de la carrière se place à l'époque d'Auguste. Il reste à proposer un complément pour la ligne 2 de l'inscription de Rome. On pourrait penser à une préfecture de cohorte, [piiaefectus) coh(ortis)-]ae; mais ce grade n'est pas obtenu par les tribuns militaires a populo. Il semble préférable de restituer un cognomen, peut-être [Scaeu]aef ou un autre surnom se terminant par A, comme Agricola, par exemple. 1
Cl. Nicolet, loc. cit., p. 52, n° 1. Voir ainsi C. Veliternius Sabinus (395), enseveli dans le tombeau des Ouii, ses parents par alliance. ' Voir le n° 185. 4 Voir les n° 197 et 199. 2
12
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195.
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CIL, IX, 3158 ( = D., 2682), Corfinium, Paeligni. [---] / Nigri annos XXXVIIII u[n]i / nupta uiro, summa cum / concordia ad ultumum / diem peruenit, très ex [e] ο / superstites reliquid liberos, liberos, / unum maximis municipi honorib(us) / iudiciis August(ï) Caesaris usum, I alterum castresibus eiusdem / Caesaris August(ï) summis [eq]u[es]/tris ordinis honoribus et iam / superiori destinatum ordini, / filiam sactissimam probissimo uiro coniunctam et ex ea duos / [nepotes — dédit]. — A. Stein, RR, p. 294. — H. Devijver, ME, Incerti, 162. Avec l'ascension sociale de cette famille anonyme de Corfinium, on possède une preuve de la volonté d'Auguste de favoriser ses partisans des cités italiennes '. Le père de notre chevalier avait certainement soutenu l'héritier de César, qui appuya la carrière de ses deux fils. Le premier se contenta du rang de domi nobilis. En revanche, le se cond accomplit le service militaire équestre2, sur la recommandation du prince, et fut autorisé par lui à se présenter à la questure pour entrer dans l'ordre sénatorial3. Cette situation familiale se répète encore souvent dans les débuts de l'Empire: au sein de la même génération, dans la même famille, une seule personne bénéficie de l'ascension sociale. Enfin, la soeur du futur sénateur se maria dans le même milieu que son frère, celui des notables municipaux. La famille était originaire de Corfinium. 1
Cfr. R. Syme, RR, pp. 339-341. S. Demougin, OE, p. 280 3 Cf. A. Chastagnol, MEFRA. 85. 1973, pp. 583-607. Pour les liens entre Tordre éques tre et les notables locaux sous les Julioclaudiens. S. Demougin, ibid.t p. 624 et s. 2
196.
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CIL, IX, 3159, Corfinium, Paeligni. [au]gur, tr(ibunus) mil(itum) a populo. — Cl. Nicolet, Tribunus militum, p. 36, n° 5. — H. Devijver, ME, Incerti, 163.
175
NOTICES
Nous ne connaissons que deux étapes de la carrière de ce chevalier anonyme de Corfinium: l'augurât municipal dans la cité, puis le tribunat militaire a populo, à l'époque d'Auguste. Le rapprochement fait par F. van Wonthergem entre cet anonyme et les Accauii de Corfinium reste tout à fait hypothétique '. 1 F. van Wonthergem, Antiche genti peligne, Alti Museo Civico di Sulmona, 1975, p. 18, a rapproché CIL, IX, 3159 de CIL, IX, 3195, qui comprend deux fragments qui mentionneraient les Accauii.
197.
[-] M. F. FAL. [-]
CIL, X, 3888, Capua, Campania. [tr(ibunus) mil(itum) a] populo. — Cl. Nicolet, Tribunus militum, p. 45, n° 23. — H. Devijver, ME, Incerti, 178. Tout comme l'anonyme de Rome \ ce personnage semble avoir ob tenu le tribunat militaire a populo, sous le règne d'Auguste. Malgré les doutes exprimés par Cl. Nicolet, il est difficile de restituer une autre fonc tion pour ce notable municipal. C'est une affranchie, [-] } . 1. Isia, qui fit graver l'inscription funéraire; peut-être épousa-t-elle le chevalier, puisque de telles unions ne furent pas interdites par Auguste2. » Voir le n° 194. * D. C, 54. 16, 2.
198.
---
CIL, XI, 4791, Spoletium, Umbria. MIL A POI NIISV [ - - - trib(unus)] mil(itum) a pop[ulo - - - / - - - ] n i i s u[ — Cl. Nicolet, Tribunus militum, p. 46, n° 27. — H. Devijver, ME, Incerti, 207.
].
L'anonyme de Spolète, dont une partie du cursus a été restituée par £. Bormann, fut tribun militaire a populo sous le règne d'Auguste. Il est probablement originaire de la cité ombrienne.
176
199.
PR0S0P0GRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
[-]LLIO
CIL, XI, 6352, Pisaurum, Umbria. IILIO OPVLO RDVOVIR |GVR Restitution d'E. Bormann: [---Po]///o, / [tr(ibunus)t mil(itum) a p]opulo, / [praef(ectus) fab]r(um), duouir, I [ - - - au] gur. — CL Nicolet, Tribunus militum, p. 46, n° 28. — H. Devijver, ME, P, 126. Le cursus de l'anonyme de Pisaurum sépare les fonctions nationales des dignités municipales. Après le tribunat militaire a populo, le chevalier fut préfet des ouvriers. Il semble que ce cursus équestre fut parcouru avant la carrière locale, qui comprend deux étapes, le duovirat et l'augurât. Peutêtre pourrait-on insérer, dans la lacune de la dernière ligne conservée du texte, la mention de la quinquennalité, duouir / [quinq(uennalis)9 au] gur. Notre chevalier, sans doute né à Pisaurum, vécut sous le règne d'Au guste.
200.
M'. ENNIUS
1. D.C., 55, 33, 2. ΚαΙ Σκενόβαρδός τέ τις προσποιησάμενος μετασήσεσθαι, και πέμψας κατ'αύτο τούτο προς Μάνιον Έννιον φρούραρχον Σισκίας. a. 8.
2. Tacite, Ann., 1, 38, 2. At in Chauds coeptauere seditionem praesidium agitantes uexillari discordium legionum, et praesenti duorum militum supplicio paulum repressi sunt. lus sent id M'. Ennuis, castrorum praefectus, bono magis exemplo quant concesso iure. a. 14. 2
— PIR , E, 62. — RE, 5, 2, 1905, col. 2588, n° 2, A. Stein.
— B. Dobson, PP, p. 172, n° 12. M' Ennius fut un officier subalterne; en 8, il commandait la place de Siscia, peut-être en qualité de centurion, ou de primipile. En 14,
NOTICES
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devenu préfet de camp en Germanie, il intervint avec énergie pour con tenir la révolte des légions cantonnées dans la province. Cet ancien primipile, qui servit sous Germanicus, accéda peut-être au rang équestre, comme c'est la règle pour les officiers de son rang avant Claude. Nous ne connaissons ni sa patrie, ni sa parentèle.
201.
AUFIDIENUS RUFUS
Tacite, Ann., 1, 20. Interea manipuli ... retinentes centuriones inrisu et contumeliis, postremo uerberibus insectantur, praecipua in Aufidienum Rufum, praefectum castrarum ira, quent deremptum uehiculo sarcinis grauant aguntque primo in agmine ... Quippe Rufus diu manipulons, dein centurie mox castris praefectus, antiquam duramque militiam reuoeabat, uetus operis ac laboris, et eo inmitior quia tolerauerat. a. 14. — PIR2. A, 1378. — RE, 2, 2, 1896. col. 2288, P. v. Rohden. — B. Dobson. PP. p. 172, n° 12.
Aufidienus Rufus était préfet de camp des légions de Pannonie quand elles se révoltèrent en 14, lors de l'accession de Tibère au pouvoir. Tacite, pour une fois, retrace les étapes de la carrière militaire, longue et difficile, de l'officier. Sorti du rang, il dut attendre longtemps sa promotion au grade de centurion. D'accord avec B. Dobson, nous pensons qu'il fut nommé ensuite primipile, puis obtint peut-être d'autres grades, avant d'être envoyé en Pannonie. Là, sa sévérité dans le service fut une revanche sur la lenteur de sa carrière. En tous cas, son dernier poste indique qu'il avait probablement été élevé à la dignité équestre.
202.
L. APONIUS [PUP.]
1. CIL, XII, 4230; ILGN, 558. Baeterrae, Narbonensis. praefectus equit(um), tribunus militum [legiionis)] VII, et legdonis) XXII, praefect(us) castrorum, flamen Augiusti) primus Urbi Iuliae Ba[eter(rensium)], praefetus pro Iluiro C(aii) Caesaris Augusti /(////).
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2. CIL, XII, 4235, ibidem. [trib(unus) mil(itum)] leg(ionis) XX [II, praefectus c] astr [orwn - - - ] . 3. Tacite, Ann., 1, 29, 2. Orantibus rursum idem Blaesus et L. Aponius, eques Romanus, e cohorte Drusi, lut us que Catonius, primi ordinis centurio, ad Tiberium mittuntur. a. 14. — — — —
PIR2, A, 934. H. Devijver, ME, A, 150. H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 195. n° 1. B. Dobson, PP, p. 169, nw 8.
Le cursus de L. Aponius sépare les fonctions militaires des charges municipales. Il présente une anomalie: en effet, la préfecture d'aile ne semble pas être à sa place; elle devrait s'insérer après les tribunats mili taires, auxquels elle est supérieure \ De la même manière, nous ne savons pas s'il convient, comme le fait B. Dobson, de restituer le primipilat avant la préfecture de cavalerie. Il semble préférable de croire ici à une erreur de rédaction de la pierre de Béziers: L. Aponius fut d'abord tribun mi litaire de la légion VIIa stationnée en Illyricum2, avant de passer en Egypte \ à la XXIIa Deiotariana. Il fut ensuite préfet d'aile et obtint enfin le grade de préfet de camp. Notre officier fut choisi par les Biterrois pour être le premier flamine d'Auguste; de même, il remplaça Caius César élu duovir, donc avant 4, peut-être après sa carrière militaire. On a rapproché depuis longtemps L. Aponius de Béziers du chevalier homonyme, qui fit partie de l'escorte officielle de Drusus en Pannonie, en 14. Il n'est pourtant pas sûr qu'il s'agisse de la même personne. On pourrait faire valoir contre l'identification le fait que la préfecture de camp était donnée à des officiers d'âge mûr; peut-être notre officier avait-il abandonné la vie active en 14 \ Originaire de Béziers, comme l'atteste sa tribu Pupinia5, L. Aponius épousa [Cornelia] Tertulla, flaminique à Béziers, dont il eut un fils; son nom est trop mutilé pour qu'on puisse le restituer*. 1
S. Demougin, 0 £ , p. 341. Ritterling, Legio, col. 1616. 3 /
NOTICES
203.
179
M. MAGIUS M. F. MAXIMUS
1. SB, 5235.
L. 1 : [ΜαγΙ]ωι [Μ]αξίμω[ι] L. 3-4: τηι λ' [Παχών] μα' [(έτους) Κ]αίσαρος. 25 mai 12. 2. G. Wagner, BIFAO, 70, 1971, pp. 21-29, n° 1-12, Karnak, Aegyptus. Les douze inscriptions comportent le même texte: "Ετους α' ΤιβερΙου / Καίσαρος Σεβαστού / επί Μαγίου Μαξίμου / ήγεμόνος, Βαρβάρου / επιστρατήγου. 14-15.
3.
CIL·, IX, 1125 ( = D., 1335), Aeclanum, Hirpini. M(arco) M(agio) M(arcï) f(ilio) Maximo, / prae(ecto) Aegypti, Tarraconenses. 4. Pline, NH, 36, 69. Inde eum (obeliscum) incommodum Maximus quidam praefectus Aegypti transtulit in forum. — — — — —
PIR2, M. 89. RE, 14, 1. 1928, col. 442, n° 28, A. Stein. R. Syme, RR, p. 378, n. 36. A. Stcin, Pràfekten, p. 22. Bastianini. Prefetti, p. 269.
De la carrière de Magius Maximus, nous connaissons essentiellement la préfecture d'Egypte, qui lui fut confiée entre 12 et 15. En se fondant sur une allusion de Philon l , προς Μάγιον Μάξιμον εντολών μέλλοντα πάλιν [άπ*] 'Αλεξανδρείας και της χώρας έπιτροπεύειν, Α. Stein pen sait que Magius Maximus avait été nommé deux fois en Egypte. En réa lité, comme Ta établi J. Rea2, il faut comprendre le texte comme πόλιν [τήν άπ']. Ainsi, Ton n'est pas obligé de supposer une itération de la préfecture d'Egypte, itération qui serait le seul cas attesté au Ier siècle, De plus, les inscriptions publiées par G. Wagner montrent que le séjour en Egypte de Magius Maximus s'est prolongé jusqu'en 14-15. Ainsi faut-il corriger la notice que A. Stein a consacrée à ce chevalier. L'inscription d'Aeclanum que nous avons reportée sous le n° 3 est un hommage des habitants de la Tarraconaise; aussi A. Stein, suivi par R. Syme, a supposé que Magius Maximus avait été procurateur dans cette province avant d'être nommé en Egypte. Pourtant, nous n'avons pas d'au tres preuves du passage en Espagne du chevalier. Il se pourrait que Magius Maximus ait eu d'autres relations qu'administratives avec les Tarraconais.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIOCLAUDIENS
Magius Maximus était originaire d'Aeclanum, et il appartenait à la famille princière des Magii, dont une branche entra dans le Sénat romain avant 81 av. J. C. 3 . Il était apparenté, du côté maternel, à Velleius Paterculus4 et à son frère Magius Velleianus. 1 2 3 4
204.
Phil.. In Flacc, 74. I. Rca. Chr. Egyp., 86, 1968, pp. 365-367. T. P. Wiseman, New Men, p. 239, n° 240, 241, 242. Voir le n° 108.
BARBARUS
G. Wagner, BIFAO, 70, 1971, p. 21, n° 1; 2; 3; p. 27, n° 9; p. 29, n° 12, Karnak, Aegyptus. Voir le texte sous le n° 203, n° 2. — J. D. Thomas, Epistrategos, p. 185.
Barbarus était l'épistratège de la Thébaïde, la première année du règne de Tibère, en 14-15.
205.
AEMILIUS RECTUS
D. C , 57, 10, 5. ΑΙμιλιίω γοΰν 'Ρήκτω χρήματα ποτέ αύτω πλείω παρά τό τεταγμένον έκ της Αιγύπτου ής ήρχε πέμψαντι άντεπέστειλεν δτι « χείρεσθαί μου τα πρόβατα, άλλ'ούκ άποζύρεσθαι βούλομαι ». a. 14 (sous le règne de Tibère). — PIR2, A, 394. — RE, 1, 1, 1894, col. 582, n° 124, P. v. Rohden; Supp. 8. 1957, col. 240. n° 527. W. Reinmuth. — A. Stein, Pràfekten, p. 23, cf. J. Schwartz, CEt 52, 1951, p. 440. — Bastianini. Prefetti. p. 270.
On s'est demandé si Aemilius Rectus, à qui Tibère donna des conseils de modération fiscale, fut bien préfet d'Egypte, d'autant plus que sous Claude, un autre vice-roi homonyme fut en fonctions dans la province '. Dion Cassius rapporte le trait de Tibère à l'année 14. Mais cette année-là, Magius Maximus était en poste2. Il faut trouver une autre date
NOTICES
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pour la présence du chevalier en Egypte. L'année 15 a été préférée par certains 3 ; mais, à cette date, Seius Strabo fut nommé en Egypte, pour être remplacé en 16 par C. Galerius 4 . Face à ces difficultés chronologi ques, il reste une solution: admettre qiTAemilius Rectus ne fut pas préfet en titre, mais chargé d'un intérim, en attendant l'arrivée du nouveau pré fet, comme Hiberus, affranchi impérial, gouverna le pays à la mort de Vitrasius Pollio 5 . Ou bien, ne fut-il qu'un fonctionnaire fiscal, le diocète? Le débat, reste ouvert. Le fils (?) homonyme d'Aemilius Rectus appartint à l'ordre équestre et devint préfet d'Egypte. 1 2 3
Voir sous le n° 426. Voir le n° 203. Cf. Bastianini, loc. cit., p. 270. « Voir les n* 207 et 273. 5 Voir le n<> 277.
206.
ANNIUS RUFUS
FI. Jos., Ant.t 18, 32. Διαδέχεται δέ καΐ τούτον "Αννιος 'Ρουφος, έφ'^ ου δη και τελευτα Καίσαρ. — P1R2, Α. 686. — RE, 1. 2, 1894, col. 2277, n° 79. P. v. Rohden. — H.-G. Pflaum. Carrières, p. 1082. Annius Rufus administra la Judée comme préfet, à la fin du règne d'Auguste et au début de celui de Tibère, entre 12 et 15.
207.
L. SEIUS STRABO
1. C/I, XI, 2707, Volsinii, Etruria. [pra] efectus [pra] etori [i]. 2. Vell., 2. 127, 3. Sub his exemplis Ti. Caesar Seianum Aelium, principe equestris ordinis pâtre natum, materno uero génère clarissimas ueteresque et insignes honoribus complexum familias, habentem consularis jratres, consobrinos, uuunculum... singularem principalium onerum adiutorem in omnia habuit atque liabet.
182
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
3. Tacite, Ann., 4, 1,7. Genitus (Seianus) Vulsiniis pâtre Seio Strabone, équité Romano, et prima iuuenta Gaium Caesarem diui Augusli nepotem sectatus... a. 23. 4. Id., ibid., 1, 7. 2. Sex. Pompeius et Sex. Appuleius consules primi in uerba Tiberii Caesaris iurauere, apudque eos Seius Strabo et C. Turranius, Me praetoriarum cohortium praefectus, hic annonae. a. 14. 5. Id., ibid., 1, 24, 2. Simul praetorii praefectus Aelius Seianus, collega Straboni patri suo datus, magna apud Tiberium auctoritate... 6. D. C, (Xiphilin) 57, 19, 6. Οΰτος ούν ό Σεΐαν&ς χρύνω μέν τινι μετά του πατρός των δοπυφύρν ήρξεν* έπεί δέ εκείνου ές τήν ΑΙγυπτον πεμφθέντος μόνος τήν προστασίαν αυτών έσχε... 7. Pline, NH, 36, 197. Remisit et Tiberius Caesar Heliopolitarum caerimoniis repertam in hereditate Sei eius qui praefuerat Aegypto obsianam imaginem Menelai. — — — — — — —
PIR, S. 246. Jt£, 2 A 1, 1921, col. 1125, n° 15, A. Stein. A. Stein, RR, p. 101; p. 349; p. 375. A. Stein, Pràfekten, p. 24. A. Passerini, Coorti, p. 267. D. Hennig, Aelius Seianus, Munich, 1975. pp. 5-7. Bastianini. Prefetti, p. 270.
L. Seius Strabo compta parmi les plus importants membres de Tor dre équestre sous Auguste. Il occupa les fonctions de préfet du prétoire unique dans les dernières années du règne d'Auguste. Comme ses collè gues, Ostorius Scapula et Saluius Aper, il était l'un des hommes de con fiance du souverain; on comprend alors les raisons pour lesquelles il est considéré comme un princeps de Tordre équestre par Velleius Paterculus. En 14, son fils, Aelius Seianus lui fut adjoint dans le commandement des cohortes prétoriennes par Tibère qui le nomma ensuite préfet d'Egypte, promotion habituelle à cette époque pour les praefecti praetorio. Son pas sage en Egypte se place en 15, puisqu'en 16 il était remplacé par C. Galerius '; il serait mort dans sa province.
NOTICES
183
Nous examinerons plus bas l'histoire familiale de Seius Strabo, ori ginaire de Volsinii, en présentant la notice consacrée à Séjan 2 . 1
2
208.
Voir sous le n° 273.
Voir sous le n° 272.
FACUNDUS
1. IGR, 1, 1366; W. Ruppel, Der Tempel von Dakke, 3. Le Caire, 1930, p. 43, n° 54, Pselkis, Aegyptus. σπείρης Φακούνδ[ου]. "Ετους α' Καίσαρος Τεβερίου Σεβαστού. après le 19 août 14-15. 2. IGR, 1, 1149; /. Koptos, 133, Foakhir, Aegyptus. σπε[ί]ρης Φακού[ν]δου. — H. Devijver. ME, F. 102-103. Comme M. Florus ', Facundus commandait une cohorte auxiliaire sta tionnée entre Pselkis et Coptos en 14-15. Il est possible qu'il soit un officier de rang équestre. 1 Voir sous le n° 121, où Ton trouvera la référence à l'article de M. Speidel qui a définitivement établi ce point. Voir aussi S. Demougin, OE, p. 337 et s.
209.
VERGINIUS
Tacite, H/s/., 1, 52, 6. Merito dubitasse Verginium equestri familia, ignoto pâtre, inparem si recepisset imperium, tutum si recussasset. — — — — —
PIRt V, 284. RE, 8 A 2, 1958, col. 1536, M. Schuster. A. Stein, RRt p. 308. R. Syme. RR, p. 479. R. Syme, Tacitus, p. 86.
Le consulaire Verginius Rufus, né en 14-15, qui devait jouer un rôle si important sous le règne de Néron \ était le fils d'un chevalier de Milan 2 ,
184
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
qui se contenta de vivre dans sa patrie, sans appartenir à l'aristocratie équestre. 1 2
210.
Cf. aussi R. Syme, Ten Studies in Tacitus, Oxford, 1970, p. 90. Pline, £p., 2. 18; cf. A. N. Sherwin-White, Commentary, p. 142.
ALBINOVANUS PEDO
1. Tacite, Ann., 1, 60, 2. Et ne bellum mole una ingrueret, (Gertnanicus) Caecinam cum quadraginta cohortibus Romanis distrahendo hosti per Bructeros, ad flumen Amisiam mittit, equitem Pedo praefectus finibus Frisiorum ducit. a. 15. 2. Sénèque, Suas., 1, 15. Nemo illorum potuit tanto spiritu dicare quanto Pedo qui in nauigante Ger~ manico dicit. — PIR2, A. 479. — RE, 1, 1, 1894, col. 314, n» 5, P. v. Rohden. — H. Devijver, ME, A. 97. Albinouanus Pedo commandait une aile de cavalerie en 15, lors de la campagne de Germanicus en Germanie. On Ta identifié avec le poète homonyme, ami dOvide !. En revanche, nous estimons qu'il n'a pas été un praefectus equitatus, selon une suggestion faite par E. Birley2. De même, on ne peut le reconnaître en Pedo, préfet d'Egypte sous Auguste3. On voit mal, en effet, un fonctionnaire relativement âgé, et déjà titulaire de la charge la plus prestigieuse de l'ordre équestre à cette époque, accepter ensuite un commandement partiel de la cavalerie d'une expédition germa nique. Déterminer la patrie du chevalier n'est pas aisé. J. Suohlati4 pensait qu'il était Lucanien. En effet, Appien présente en 81 av. J. C. un P. Albi nouanus qui commandait un τέλος Λευκανών3. Mais une enquête épigraphique exhaustive montre que les Albinouani connus en Italie n'apparais sent qu'à Rome, et sont souvent des Publii liberti6. Ils peuvent avoir appar tenu à la maison des descendants du sénateur républicain, ou de ceux du chevalier, qui possédait une maison à Rome7. D'ailleurs, il est vraisem blable qu'il y a des liens entre le sénateur et notre Albinouanus; mais nous ne pouvons déterminer s'il s'agit de parents par le sang, ou au contraire si le chevalier est le petit-fils d'un ancien esclave des Albinouani.
NOTICES
185
De toutes façons, il faut remplacer l'origine lucanienne par une origine romaine, puisque les Albinouani se sont implantés dans la capitale. Il reste à élucider les rapports qui unissent notre chevalier à Albi nouanus Celsus, connu comme cornes scribaque Neronis, accompagnateur de Tibère dont il était le secrétaire, en Arménie, en 20 av. J. C. Nous ne connaissons pas le statut exact de ce personnage. S. J. de Laet prétend « qu'il reçut l'anneau d'or d'Auguste » a , alors qu'aucune de nos sources ne signale ce don. On peut d'autant moins faire des suppositions sur l'entourage de Tibère, qu'à l'époque de son voyage, il n'était que le jeune beau-fils d'Auguste, sans espoir dynastique. J'ajouterai que la cohors de Tibère, durant le même voyage, comprenait un autre cornes, le poète Iulius Florus9, dont le statut n'est pas mieux connu. D'accord avec A. Stein, on doit considérer que Celsus et Pedo étaient apparentés; ils étaient attachés à la maison de Tibère, en 20 av. J. C. et en 15. Nous sommes peut-être en présence du père, Albinouanus Celsus, et du fils, Albinouanus Pedo, et non de deux frères, comme le voulait A. Stein. 1 Ovide, Ex Ponto, 4. 10, 4 (pièce écrite en 14); Sénèque, Contr., 2, 2, 12; Sénèque, Ep., 122, 15. 2 Voir H. Devijver, sub numéro. 3 Voir sous le n° 124. 4 I. Suohlati, op. cit., p. 343, n. 7 a. 5 Cfr. T. P. Wiseman. New M en, p. 210, n° 13. 6 En voici la liste: CIL, VI. 7019: Albinouana P. 1. Nice; CIL, VI. 34349: P. Albi nouanus P. 1. Philtppus, P. Albinouanus P. 1. Menander, P. Albinouanus P. 1. Menander, P. Albinounaus P. 1. Philomusus, Albinouana P. 1. Ac[-]. On connaît en outre C. Albinouanus Xan[·]. CIL, VI, 33994; Albinouanus Priscus et Albinouana Felicula, CIL, VI, 11306; Albinouana } . I. Zenis. CIL, VI, 6943; [.] Albinouanus[-], CIL, VI, 11305. 7 Sénèque, Ep., 122, 15. 8 Ses fonctions sont précisées par Porphyrio, ad Hor. Ep., 1, 8, 2, cf. PIR2, A, 478. L'interprétation de S. ). de Laet se trouve dans L'ordre équestre sous Auguste et Tibère, Rev. Bel. Phil., 20, 1941, p. 514. 9 Porphyrio, ad Hor. Ep., 1, 3; PIR2, I, 316. Porphyrion, très attentif au statut social des personnes qui apparaissent dans l'oeuvre d'Horace, ne signale ni le rang de Iulius Florus, ni la dignité d'Albinouanus Pedo.
211.
L. FAIANIUS L. F. SABINUS
1. CIL, XI, 838, Mutina, Aemilia. aed(ilis), flam(en), patr(onus) col(oniae), trib(unus) coh(ortis) prim(ae) Ligurum.
186
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2. Tacite, Ann., 1, 73, 1-2. Haud pigebit referre in Faianio et Rubrio, modicis equitibus Romanis, praetemptata crimina, ut quibus initiis, quanta Tiberii arte grauissimum exitium inrepserit, dein repressum sit, postremo arserit cunctaque corripuerit, noscatur. Faianio obiciebat accusator quod inter cultores Augusti, qui per omnes domos in modum collegiorum habebantur, Cassium quendam mimum corpore infamem, adsciuisset, quodque uenditis hortis statuant Augusti simul mancl· passe t. Rubrio crimini dabatur uiolatum periurio numen Augusti. a. 15. — PIR2, F, 107. — RE, 6, 2, 1907, col. 1967, A. Stein. — R. Syme, Ten Studies..., pp. 68-70. — H.-G. Pflaum, ZPE, 7, 1971, pp. 61-63. — H. Devijver, ME, F, 22. Le nom de L. Faianius a été transmis par les manuscrits de Tacite sous la forme Faianius; A. Stein a rétabli l'onomastique exacte du cheva lier. Celui-ci s'identifie sans doute à l'officier de Modène, dont le cursus est rédigé dans l'ordre direct. Après avoir obtenu réduite, le flaminat, le pa tronat dans la colonie même, le chevalier reçut le commandement de la première cohorte des Ligures, stationnée vraisemblablement en Orient l . Après cette milice, de retour en Italie, Faianius fut accusé de maiestate, mais absous après l'intervention de Tibère 2 . H.-G. Pflaum a préféré adopter la leçon medicis au lieu de modicis donnée par les manuscrits de Tacite. Pourtant ici Tacite joue sur l'oppo sition entre les chevaliers illustres3 et les autres membres de l'ordre éques tre, qui n'appartenaient pas à la couche dominante. On doit donc main tenir la leçon de modicus, et considérer que Faianius Sabinus n'apparte nait pas aux cercles dirigeants. Le chevalier était né à Mutina; l'on connaît un homonyme, qui dédi caça une inscription à Chios en 148 4 . 1
Cichorius, Cohors, col. 308. Cf. R. S. Rogers, Criminal Trials and Criminal Législation under Tiberius, Middlctown, 1935. 3 S. Demougin, OE, p. 594 et s. 4 IGR, 4, 942. 2
212.
RUBRIUS
Tacite, Ann., 1, 73, 1-2. Voir le texte sous le n° 211.
NOTICES
187
— PIR, R, 89. — RE, 1 A 1, 1914, col. 1170, n° 7, A. Stein.
De Rubrius, absous en 15 après avoir été accusé de majesté, nous ne connaissons que le rang de chevalier. Il semble difficile d'établir des liens entre le préfet d'Egypte connu sous Auguste, Rubrius Barbants1 et ce modicus eques Romanus. 1
213.
Voir sous le n° 71.
---
Corinth, 8, 2, 69 et addenda, p. 142, Corinthus, Achaia. LQ AVGVS CAESARIS TI CAESARI EX D D [---/*?]/(/o) Q[uir(ina tribu)?-] / August[tali ?, / proc(uratori)] Caesaris [Augusti / et] Ti(berii) Caesari[s Augusti,] / ex d(ecreto) d(ecurionum). — H.-G. Pflaum. Carrières, p.1018. Le fragment de cursus de Corinthe est difficile à interpréter, et les solutions que nous avons essayé de présenter restent sujettes à caution. Peut-être, dans les deux premières lignes, faut-il reconnaître les vestiges de la nomenclature de l'anonyme, avec la filiation, la tribu, et le surnom Augustalis. Nous ne savons pas non plus si nous sommes en présence d'un sénateur, proconsul d'Achaie, ou d'un chevalier, procurateur dans la même province, sans que nous puissions apporter plus de précisions sur les fonctions de celui-ci. La mention, dans le cursus, d'Auguste et de Tibère, le place dans les années 10-161. 1 Auguste et Tibère sont nommés rarement ensemble dans les cursus équestres; cf. M. Vcrgilius Gallus Lusius (301); Sex. Aulienus (311); A. Virgius Marsus (318).
188
214.
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
C. SEPPIUS RUFUS
1. P. Oxy.t 721 ( = Wilcken, Chrest., 364). L. 1 : Γαΐωι Σεππίψ 'Ρούφωι. L. 15: άπο του [είσιόντος] μΰ (έτους) Καίσαρος. a. 14. 2. P. London., 8, 11 ( = Mitteis, Chrest., 68). L'idiologue n'est pas nommé. L. 21: (Ετους) ά [Τιβε]ρ[ου Καίσαρος Σεβαστού. avant le 30 juin 14. 3. SB, 5954. L'idiologue n'est pas nommé. L. 4: α' (έτους) Τιβερίου Καίσαρος Σεβαστού. (30 juin) 15. 4. SB, 5232. L. 1 : Σεππίωι 'Ρούφωι. L. 16-17: μέχρι του ένεστώτος [α' (έτους)] Τιβερίου Καίσαρος Σεβαστού. (entre le 30 juin et le 28 août) 15. 5. SB, 5240. L. 6: τώι β' (έτει) ύπο Σεππίαυ 'Ρουφου. a. 16. — RE, 2 Α 2, 1923, col. 1549, η° 1, Α. Stein. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1084. — P. R. Swarney, The idios logos..., p. 67. C. Seppius Rufus exerça les fonctions d'idiologue entre 14 et 16. Nous possédons des traces de ses activités grâce aux archives de Satabous ! . On peut tenter de déceler l'origine de ce haut fonctionnaire de l'ordre équestre. W. Schulze 2 avait déjà observé qu'en Etrurie, dans le Latium et en Campanie, le nomen de Seppius se rencontrait souvent. Depuis la publication de son livre, l'aire de diffusion du gentilice s'est étendue à d'autres villes et régions. On le rencontre à Casinum 3 , à Uria en Apulie 4 et surtout en Emilie 5 . C. Seppius Rufus était un Italien. 1 Cfr. P. R. Swarney, ou. cit., pp. 41-49 pour une étude exhaustive du dossier de Satabous. 2 W. Schulze, LE, p. 277; p. 519. 3 AE, 1971, 112: [.] Seppius } . 1. Daus. 4 AE, 1964, 104: L. Seppius L. f. L. n. Hercl[-]. 5 AE, 1954, 201 = 1969-70, 195, Lunghero di Guardasone, près de Parme: Seppius Sabinus; F. Rebecchi, Atti Dep. Stor. pat. Mod., 1969, p. 267, Mutina: P. Seppius P. 1. Faustus et P. Seppius P. 1. Lepidus.
NOTICES
215.
189
L. PURTISIUS ATINAS
A. Marinovic, Ann. Hist. Dubrovniki, 6-7, 1975-9, p. 121 ( = AE, 1964, 227), Epidarum, Dalmatia. trib(unus) coh(ortis) VI Vol(untariorum). — G. C. Susini, Studi Romagn., 20, 1969, pp. 354 et s. — H. Devijver, ME, P, 117. L. Purtisius Atinas, tribun de la sixième cohorte des volontaires, appa raît sur une dédicace officielle de cette unité, qui mentionne aussi P. Cor nélius Dolabella, légat de Dalmatie vers 14-16 ! . Notre chevalier était originaire de Forum Livii, en Emilie, où sa fa mille était Tune des plus considérables de la ville, et obtint le rang équestre dès les débuts de l'Empire. On y connaît un autre officier éques tre, C. Purtisius C. f. Atinas2, très proche parent du tribun. 1 2
216.
P1R*, C. 1350. Voir sous le n° 479.
C. FABRICIUS C. F. ANI. TUSCUS
1. C E . Bean, New inscriptions, in J. M. Cook, The Troad, Oxford, 1973, p. 412, n° 50 ( = AE, 1973, 501), Tuzla, Asia. Iluir, augur, praef(ectus) cohort(is) Apulae, et operum quae in colonia iussu Augusti facta sunt, trib(unus) mil(itum) leg(ionis) III Cyr(enaicae) VIII, trib(unus) dilectus ingenuorum quem Romae habuit Augustus et Ti(berius) Caesar, praef(ectus) fabrum III, praef(ectus) equit(um) alae praet(oriae) IIII, hasta pura et corona aurea donatus est a Germanico im(peratore) bello Germanico. — — — —
RE, Supp. 15, 1978, col. 98, n° 13 a, W. Eck. T. D. Barnes, JRSt 64, 1974, pp. 25-26. P. A. Brunt, ZPE, 13, 1974, pp. 161-185. M. Speidel, Germania, 53, 1975, pp. 165-166. 13
190
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— H. Devijver, ME, F, 18. — W. Orth, ZPE, 28, 1978, pp. 57-60.
La carrière de Fabricius Tuscus a fait l'objet de nombreuses études, puique c'est l'un des premiers cursus complets d'officiers équestres qui nous soient parvenus. Elle suit l'ordre direct, en passant rapidement sur la partie municipale, qui comprend le duovirat et l'augurât. Le cursus « na tional » du chevalier, qui s'étend sur au moins dix-huit années, est bien plus développé. Il commence avec la préfecture de la cohors Apula, sans doute stationnée en Orient, peut-être en Galatie. Il se poursuit avec la surveillance de la construction de bâtiments publics ordonnée par Auguste, comme l'a rappelé P. A. Brunt. On peut ajouter à son commentaire que nous connaissons, à l'époque d'Auguste, un autre préfet de cohorte, chargé de l'érection ou de la réfection de bâtiments officiels, M. Sufenas Proculus, à Cyrène1. Notre chevalier servit ensuite comme tribun de la légion IIIa Cyrenaica, en Egypte, durant 8 ans. Après ce séjour lointain, il fut appelé à Rome, pour participer à la levée organisée par Auguste et Tibère. P. A. Brunt a montré avec des arguments convaincants que ce recrutement d'in génus se fit en 6, au moment où éclata la révolte de Pannonie, que Tibère devait réprimer. Ainsi, s'il n'y a pas d'interruption dans la carrière de Fabricius Tuscus — ce dont nous ne sommes pas sûr — la préfecture de cohorte se place avant 4 av. J. C , le tribunat de légion entre cette date et 5. Après la levée de 8, Fabricius Tuscus exerça les fonctions de préfet des ouvriers jusqu'en 11 2 , durant 4 ans. Enfin, notre chevalier commanda pendant quatre autres années Yala praetoria3, qui faisait partie de l'armée du Rhin, lors des campagnes de Germanicus. Celui-ci, salué du titre dïmperator avant la mort d'Auguste, devait décorer notre officier. Fabricius Tuscus, dont la famille est italienne, s'était installé dans la colonie augustéenne de Troie, comme l'atteste sa tribu Aniensis4. Il faut donc le considérer comme un citoyen de cette ville. Par ailleurs, je partage les doutes de P. A. Brunt5 sur l'identification, admise par G. E. Bean et E. Birley, de notre chevalier avec un homonyme qui fut l'une des sources de Pline l'Ancien. 1 2 3 4 5
Voir sous le n° 129. Voir P. A. Brunt, loc. cit., p. 174, pour une datation très légèrement décalée. M. Speidel, loc. cit., p. 166. Kubitschek, IRTD. p. 247. P. A. Brunt, ibid., p. 183.
NOTICES
217.
191
PANTULEIUS
Tacite, Ann., 2, 48, 1. (Tiberius) Pantulei, diuitis equitis Romani, hereditatem, quamquam ipse hères in parte legeretur, tradidit M. Seruilio, quem prioribus neque suspectis tabulis scriptum compererat. a. 17. — PJR, P, 70. — RE9 18, 3, 1949, col. 869, n* 1, A. Stein. L'héritage de Pantuleius, riche chevalier romain, qui devait revenir en partie à Tibère, fut rétrocédé par lui en 17 à M. Seruilius, désigné au paravant comme héritier. Notre chevalier est peut-être lié à C. Pantuleius C. f. Iustus l de Fundi, dont le fils, C. Pantuleius Graptianus appartint à Tordre sénatorial et fut légat en Thrace en 172 2 . 1 2
218.
CIL. X. 6265. Fundi. CIL. III, 7409 (= D., 5337), Philippopolis; CIL. XIV, 246, Ostia.
P. OVID1US NASO
1. Ovide, Trist., 4, 10. Voir le texte sous le n° 43. 2. Id., ibid., 2, 89-96. At, menini, uitamque meam moresque probabas, Mo, quem dederas, praetereuntis equo. Quod si non prodest et honesti gratia nulla Redditur, at nullum crimen adeptus eram. Nec maie commissa est nobis fortuna reorum, Lisque decem deciens inspicienda uiris. Res quoque priuatas statut sine crimine iudex, Deque mea jassa est pars quoque uicta fide. — — — —
PIR, 0, 119. RE, 18, 2, col. 1910, n° 3, W. Krauss. A. Stein, RR, p. 176; p. 198. Schanz-Hosius, II, p. 206.
La biographie du poète Ovide est suffisamment connue, pour que nous n'insistions ici que sur ses principaux éléments. Né le 20 mars 43
192
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
av. J. C. d'une ancienne famille équestre de Sulmone, Ovide fit d'excellen tes études à Rome avec son frère. Il porta le laticlave, et se préparait à suivre la carrière sénatoriale, après avoir géré l'une des magistratures vigintivirales ! . Mais il renonça aux ambitions politiques, et demeura dans l'ordre équestre, en se consacrant à la poésie. Auteur à la mode, il fré quenta tous les cercles aristocratiques de la capitale. En 8, il fut entraîné dans le scandale de Julie, et se vit réléguer à Tomi. Malgré ses demandes répétées, il fut contraint d'y rester jusqu'à sa mort, advenue probablement en 18. De ses trois mariages successifs2 — le dernier avec une protégée de la famille maternelle d'Auguste —, Ovide n'eut qu'une fille. 1 2
219.
Cf. A. Chastagnol. MEFRA, 85, 1973, pp. 583-607. Trist., 4. 10, 69; 1, 3, 9; ex Ponto, 1, 4, 47.
C. 1ULIUS C. IULII OTUANENNI F. RUFUS C. IULII GEDEMONIS NEPOS EPOTSOROV1DI PRON.
1. 1. I. Guey et A. Audin, CRAI, 1958, pp. 106-110 ( = AE, 1959, 61), Lugdudum, Lugdunensis. sacerdos Romae et Augusti. 2. CIL, XIII, 1036, Mediolanum Santonum, Aquitania. sacerdos Romae et Augusti ad aram quae est ad confluentem, praefectus fabrusm. — L. Maurin, Saintes antique, Saintes, 1978, p. 182. C. Iulius Ru fus, qui offrit et dédicaça l'arc de triomphe de Saintes, fut l'un des plus importants notables santons, dans les débuts de l'Empire, comme son compatriote C. Iulius Victor *. Prêtre de l'autel confédéral des Gaules à Lyon, Iulius Rufus devint ensuite préfet des ouvriers. Il entra donc dans l'ordre équestre. Cette famille, qui dut son droit de cité à César, sans oublier ses racines gau loises, pénétra donc dans le milieu aristocratique romain de bonne heure. Le soutien des Iulii à l'Empire s'exprima dans la dédicace de l'arc de triomphe de Saintes, terminé en 18, en l'honneur de Tibère, de Germanicus, de Drusus. Plus tard, notre évergète devait faire construire, avec ses fils2 et ses petits-fils l'amphitéâtre confédéral des Gaules. 1
Voir sous le n° 221. Cf. W. Seston, Les donateurs de l'amphithéâtre des Trois Gaules, Met. Grenier, 3, Bruxelles. 1962, pp. 1401-1417 = Scripta Minora, pp. 321-331. 2
NOTICES
220.
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IULIUS VESTALIS
Ovide, Ex Ponto, 4, 7. 1-2 : M issus es Exinas quoniam, Vestalis, ad undas, ut positis reddas iura sub axe locis. 6 : Alpinis iuuenis regibus orte. 15-16: Tendisti ad primum per densa pericula pilum, contigit ex merito qui tibi nuper honor. 29-30: At tibi, progenies alti fortissimo Donni, uenit in aduersos impetus ire uiros. — — — —
PIR2, I, 621. RE, 8 A 2, 1958, col. 1776, W. Reidinger (d'après les papiers d'A. Stein). C. Letta, Athenaeum, 64, 1976, pp. 66-8. B. Dobson, PP, p. 171, n° 10.
Iulius Vestalis, petit-fils (ou fils) de Iulius Donnus, préfet des Alpes de 13 à 44, et frère de Cottius, roi de cette même région de 44 à 62, appartenait à une famille princière ralliée à Rome, qui devait en hériter les états, la future province des Alpes Cottiennes. Il choisit de faire car rière dans l'armée romaine: il obtint le grade de primipile, et participa en 12 aux campagnes contre les Gètes, où il fut blessé. En 18, il fut envoyé dans la province où Ovide était exilé, avec les fonctions de praefectus orae \ ce qui atteste son rang équestre. C'est alors que le poète se lia avec lui. 1
221.
On trouvera la bibliographie sur le praefectus orae maritimae sous le n° 37, n. 2.
C. IULIUS CONGONNETODUBNI F. ACEDOMOPATIS NEPOS VOLT. VICTOR
1. CIL, XIII, 1042, Mediolanum Santonum, Aquitania. p[r]aefectus fabrum, tribunus militum cohort[is I Belgarum], [sacerdos] Romae et Aug[us]ti ad Confluentem. 2. CIL, XIII, 1043, ibidem, 3. CIL, XIII, 1044, ibidem. 4. CIL, XIII, 1045, ibidem. Même texte que sous le n° 1.
194
PROSOPOCRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
— H. Devijver, ME, I, 141. — L. Maurin, Saintes antique, Saintes, 1978, p. 182.
C. Iulius Victor est l'un des notables gaulois devenus citoyens romains, qui, peu nombreux ! , eurent accès au service militaire équestre. Après avoir été préfet des ouvriers, il reçut le commandement de la première cohorte des Belges, installée en Germanie2. Notre chevalier devait ensuite obtenir la plus haute distinction de sa province, en devenant prêtre de Rome et d'Auguste au sanctuaire confédé ral de Lyon. Sa carrière se place à la fin du règne d'Auguste et au début de celui de Tibère, comme l'indiquent d'une part, l'affirmation de la romanisation récente dans la nomenclature personnelle, d'autre part la men tion de la présidence de l'assemblée confédérale, fondée avec l'autel de Lyon en 12 av. J. C. Iulius Victor était originaire de Saintes, où il fut honoré par son fils homonyme, dont nous ne connaissons pas le rang, mais qui vivait encore en 49, année où il dédia un monument à l'empereur Claude3. 1 2
Cf. D. Timpe, Arminius-Studien, Heidelberg, 1970, p. 31. Stein- Ritterling, Beamte, p. 170. * C!L, XIII, 1037.
222.
NIGER
1. OGIS, 660 ( = 1GR, 1, 1236 = SB, 8580); /. Koptos, 41, Wadi Hammamat, Aegyptus. σπίρης Νίγρου. "Ετους ε' Τιβερίου Καίσαρος Σεβστου Φώρι ε'. 2 octobre 18. 2. Ο. Tait, 1, 245, Apollinis Hydreuma, Aegyptus. σπείρη(ς) Νίγρου Καμερησιανης. (έτους) Τιβερίου Καίσαρος Σεβαστού, επαγόμενων β. a. 15-18. — Η. Devijver, ΜΕ, Ν, 31.
Comme ses collègues M. Florus et Facundus \ à qui il succéda, Niger commanda une cohorte auxiliaire établie2 dans le Désert oriental. M. Speidel estime que le texte du Wadi Hammamat est postérieur à celui d'Apollinis Hydreuma, qui donne à la cohorte le surnom de Came-
NOTICES
195
rensiana. Ce nom semble dérivé du cognomen Camerensis3. Ainsi, il s'agi rait là, pour M. Speidel, du surnom du précédent préfet de l'unité, qui resta à la cohorte au moment du changement d'officier. Mais ne faudrait-il pas alors trouver dans le texte l'expression σπείρη Καμερησί-λνη Νίγρου ? On pourrait même se demander si le nouveau préfet de la cohorte ne se serait pas surnommé Camerensis Niger. 1
2
Voir les n° 121 et 208.
Nous renvoyons le lecteur à la notice de M. Florus (121), où nous avons résumé l'argumentation de M. Spiedel, n. 1. Cf. aussi J. Lesquier, L'armée romaine d'Egypte, p. 541, et H. Devijver, Aegyptus, p. 123, n° 14. 3 Voir le commentaire de J. G. Tait, O. Tait, sub numéro.
223.
P. IUVENTIUS RUFUS
1. F. W. Green, Proc. Soc. Bib. Arch., 1909, p. 322 ( = ΛΕ, 1910, 307 = SEG, 15, 670), Wadi Semna, Aegyptus. έτους μ' Καίσαρος Παΰνι α'. χιλιάρχος της τερτιανη(ς) λεγεών<ος>, και έπαρχος Βερνίκης. καί άρχιμεταλλάρχης της Σμαραγδου και Βαζίου και Μαργαρίτου καί πάντων των μέταλλων της Αιγύπτου. mai 11. 2. OG1S, 680 ( = 1GR, 1, 1236, Hammamât, Aegyptus. Ιτους ε' Τιβερίου Καίσαρος Σεβαστού Φαώφι ε'. μεταλ (λ )άρχης Σμαράκτου και Βασίου καί Μαργαρίτου καί λατόμων πάντων της Αιγύπτου.
— PIR2, Ι. 885. — Η. Devijver, Λ#Ε, 155.
20 octobre 18.
C'est avant Tannée 11 que Iuuentius Rufus commença sa carrière égyptienne. Il fut tribun de la troisième légion Cyrenaica et se vit confier ensuite l'administration de la région de Berenikè, et la direction de toutes les mines et carrières de l'Egypte1. Il était encore en fonctions en 18. Nous ne connaissons pas le reste de la biographie de cet officier, et nous ne suivrons pas H. Devijver qui lui assigne une origine italienne. En revanche, il faut mentionner l'existence du procurateur M. Iuuentius Rixa2, qui se trouvait en Sardaigne en 67. 1 2
J. Lesquier, L'armée romaine d'Egypte, p. 426 et s. Voir sous le n° 596.
196
PR0S0P0GRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULlO-CLAUDIENS
224.
STATILIUS
OGIS,
629 ( = 1GR, 3 , 1056), Pamyra, Syria.
ΚαΙ Γερμανικού Καίσαρος δια της προς ΣτατεΙλι[ον έπισ]τολής διασαφήσαντος... — PIR, S, 588. — RE, 3 Α 2, 1929, col. 2815, n° 3, Α. Stein.
Le Statilius nommé dans le Tarif de Palmyre fut procurateur ducénaire de Syrie, au moment où Germanicus, avec des pouvoirs étendus, se trouvait en Orient, en 18-19 '. 1 M. RostovtzcfT, Geschichte der Staatspacht in der rômischen Kaiserzeit bis auf Diokletian, Philol. Suppl. 9, Leipzig, 1904, p. 405; S. I. de Laet, Porlorium, Bruges 1949. p. 360, n. 1.
225.
L. ANICIUS L. F. PAETINAS
CIL, III, 14712 ( = D., 7160), Salonae, Dalmatia. L(ucio) Anicio L(ucii) f(ilio) / Paetinati, / IHIuir(o) iure dic(undo), / quinquennal(i), prae(jecto) / quinq(uennali) Drusi Caesar(is) / Germanici, praefec(to) I quinq(uennali) P(ublii) Dolabellae, / pontifia, flamini / luliae Augustae, praef(ecto) fabr(um)t / praefectur(a) Phariac(a) / Salonitan(orum). L. Anicius Paetinas est l'un des notables les plus importants de Sa lone, à la fin du règne d'Auguste et au début de celui de Tibère. Son cursus suit l'ordre direct, et ne mentionne que les fonctions les plus impor tantes qu'il exerça. Il géra d'abord le quattuorvirat, puis la quinquennalité et fut chargé à deux reprises de remplacer des personnages importants, élus à la quinquennalité locale: Drusus César et P. Cornélius Dolabella. Après avoir été élu pontife, puis flamme de Livie, il reçut la préfecture des ouvriers, qui semble attester son rang équestre. La datation de la carrière de Paetinas pose plusieurs problèmes. On dispose d'une donnée sûre, la mention de Iulia Augusta, adoptée testamentairement par Auguste, qui mourut en 29. Drusus César, élu quinquennal à Salone, séjourna en Illyricum entre 17 et 20 ]. Quant à P. Cornélius Dolabella, il gouverna la Dalmatie entre 14 et 20, et durant son séjour, fut honoré par les Salonitains2. Il est impossible de faire se succéder à la quinqucnnalité ces deux personnages en trois ans, en raison de l'intervalle légal de cinq années séparant deux lustres menés par les quinquennaux.
NOTICES
197
A. Jagenteuffel3, pour résoudre ce problème, a inversé le cursus d'Anicius Paetinas: la première préfecture pour remplacer Dolabella entre 12 et 15, et la seconde pour suppléer Drusus, entre 17 et 20. Cette inversion n'est pas nécessaire. En effet, un prince de la famille impériale ne se trouve pas nécessairement dans la ville ou la province4 quand il est élu magistrat municipal. Donc Anicius Paetinas put remplacer Drusus en 14 ou en 15, après sa propre quinquennalité à placer à la fin du règne d'Auguste, puis être substitué à Dolabella en 20. Reste à élucider la mention de la praefectura Phariaca Salonitanorum. O. Hirschfeld5 pensait à une préfecture destinée à surveiller la construction du phare de Salone. A. Betz6 estimait qu'Anicius Paetinas était le «di recteur du phare », et que la praefectura était constituée de l'ensemble des employés de la station du phare. Il est vrai que l'on connaît un fonction naire chargé de ce genre de fonction. A. Betz mentionnait une inscription de Rome7 gravée pour M. Aur(elius) Aug. 1. Philetus, proc(urator) fari Alexandriae ad Aegyptum. Mais ce témoignage permet simplement de con clure qu'à Alexandrie un affranchi impérial dirigeait l'exploitation du phare. Alexandrie était un port beaucoup plus important que Salone; au rait-on confié en Dalmatie à un chevalier une charge accordée à un affranchi en Egypte? Tout récemment, M. Zaninovié8 a pensé que la préfecture Phariaca était en relations avec le phare de Salone. La solution a été donnée depuis 1938 par E. Polaschek9 qui faisait référence à une inscription inédite de Salone, relevée par R. Egger: [—] / elatae funere p\ublico] / a praefectura Salo[-], / et Sentiae Priscilla[e-] / M(arco) Coelio M(arci) f(ilio) Max[imo?]. Ce texte prouve l'existence de la praefectura (Phariaca) Salonitanorum. Cette collectivité, qui jouissait de la protection de la grande cité proche ,0, semble avoir joui de l'autonomie municipale. Notre chevalier rendit probablement quelques services à Pharos, qui le remercia en lui élevant une statue. Le chevalier appartenait à une famille d'origine italienne installée à Salone "; son cousin germain, L. Anicius C. f. Paetinas n fit partie, lui aussi, de l'ordre équestre. 1 Tacite, Ann., 2, 44; 53; 3, 7. 2 PI&, C, 1348. 3 A. Jagenteuffel, Die Statthalter der romischen Provinz Dalmatien von Augustus bis Diokletian, Vienne, 1938, pp. 8-9. 4 Voir exempli causa L. Aponius (200) ou C. Pompilius Ccrialis (244). 5 CIL, III, sub numéro. 6 Ad. Betz, IÔAI, 35, 1943, Beib., col. 127-138. 7 ClLt VI, 8582 ( = D., 1576).
198
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS 8
M. Zaninovié, The New Latin Inscription from Pharia, Actes Vllème Cong. int. àpigr. gr. et lat.t Constantza, 1977 (1979), pp. 493-495. L'inscription publiée mentionne un decurio adlectus de Pharia. * RE, 19, 2, 1938, s. v. Pharos, col. 1866. 10 Rappelons l'existence d'une situation analogue entre Ostie et le uicus Augustanorum Laurentium; les notables d'Ostie entretenaient de bonnes relations avec le uicus et en devenaient les magistrats municipaux; R. Meiggs, Roman Ostia2, Oxford, 1973, pp. 69-70. 11 G. Alfôldy, Die Personennamen der romischen Provinz Dalmatia, Heidelberg, 1969, p. 57. 12 Voir le n° 226.
226.
L. ANICIUS C. F. PAETINAS
CIL, III, 14713, Salonae, Dalmatia. IlIIuir i(ure) d(icundo), praef(ectus) fabrum), IlIIuir i(ure) d(icundo) quinq(uennalis). L. Anicius Paetinas appartint à l'élite locale de Salone, où il fut quattuorvir ordinaire, puis quinquennal. Entre ces deux magistratures, il avait été préfet des ouvriers. Il avait donc été admis dans Tordre équestre. Pour dater sa carrière, nous nous fondons sur ses liens familiaux avec L. Anicius L. f. Paetinas *, qui vécut à la fin du règne d'Auguste et au début de celui de Tibère. C'est à la même époque que nous plaçons Pactivité de notre chevalier, qui était sans doute le fils du frère, ou de l'oncle de son homonyme. La famille, d'origine italienne, fit souche à Salone. 1
227.
Cf. le n° 225.
SEX. PEDIUS SEX. F. AN. LUSIANUS HIRRUTUS
CIL, IX, 3044 ( = D., 2689), Interpromium, Paeligni. prim(us) pil(us) legdonis) XXI, praef(ectus) Raetis, Vindolicis, Vall[is P]oeninae, et leuis armaturae, IlIIuir (iure) d(icundo)t praef(ectus) Germanici Caesaris quinquennalici [i]uris ex s(enatu) c(onsulto), quinquenn(alis) iterum. — PIR, P, 156. — RE% 19. 1937. col. 42. n° 5. E. Groag.
NOTICES
199
— A. Stein. RR, p. 334; p. 372. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 14. — B. Dobson, PP. p. 175, n° 18.
Sex. Pedius Lusianus fit un long séjour à l'armée, où il obtint le grade de primipile de la légion XXIa Rapax, stationnée en Germanie '. Il se vit ensuite confier l'administration civile et militaire d'un vaste district, qui devait plus tard constituer la province de Rhétie. Comme tant d'autres préfets julioclaudiens2, il était un chevalier qui gouvernait un territoire sous contrôle militaire. De retour en Italie, Pedius Lusianus suivit la carrière municipale. Après le quattuorvirat ordinaire, il remplaça Germanicus élu à la quinquennalité, avant 19. Il devait ensuite être élu régulièrement à cette même magistrature. La carrière nationale du chevalier se déroula à la fin du règne d'Au guste, et peut-être aux débuts de celui de Tibère. Il reste à déterminer la patrie du chevalier, et pour cela, il faut d'abord mentionner les deux membres de sa famille connus, qui appartinrent à l'ordre sénatorial. Sex. Pedius Sex. f. Arn. Hirrutus fut préteur, et son fils, Sex. Pedius Sex. f. Arn. Hirrutus Lucilius Pollio consul suffect sous Antonin \ peut-être en 158. Comme l'avait déjà noté E. Groag, ces sénateurs sont originaires de Teate4; ils sont inscrits dans la tribu Arnensis de la cité 5 , où l'on ren contre, en outre des Sex. Pedii6. Notre chevalier porte la tribu Aniensis dans sa nomenclature, tribu que l'on rencontre à Carsioli7, dans la Regio Quarta. Il est difficile de croire9 à une erreur du lapicide. La gens Pedia n'était pas originaire de Teate, où elle s'installa par la suite. C'est dans cette ville que notre primipile suivit la carrière locale9. Les descendants du chevalier ont probablement adopté la tribu de leur résidence, où leur ancêtre avait joué le rôle d'un bienfaiteur, en faisant construire l'amphithéâtre local. 1
Ritterling, Legio, col. 1790. Cf. H.-G. Pflaum, RHD. 46. 1968. p. 374; S. Dcmougin, ZPE, 43. 1981, pp. 97-109. 3 Voir en dernier lieu G. Alfôldy. Konsulat und Senatorenstad unter den Antoninen. Bonn. 1977, p. 90. 4 Cf. M. Torelli, Ascesa al Senato e rapport! con i terri ton d'origine. Italie: Regio IV (Samnium), Coll. Epigrafia e ordine senatorio, Rome, 1981, (1984), p. 186. 5 Kubitschek, IRTD, p. 51. 6 ££. 8, 124; 125. 7 Kubitschek, IRTD% p. 49. β M. Corbier, L'aerarium Saturni et l'aerarium militare, Rome, 1974, p. 397. 9 II faut rapprocher la formulation de la préfecture quinquennale de Pedius Lusianus
200
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
228.
DECIUS MUNDUS
FI. los., Ant., 18, 67. Ταύτης ήρα Δέκιος Μουνδος των τότε Ιππέων έν άξιώματι μεγάλω... — PIR2, D. 26. — RE, 4, 2. 1901, col. 2278, n° 1. Α. Stein. Decius Mundus, chevalier romain, fut le séducteur malhonnête de la vertueuse Pauline, épouse de l'un des (Sentii) Saturnini. Il causa ainsi l'expulsion des Juifs et des prêtres des cultes égyptiens de Rome ! . Il fut puni de son forfait par l'exil. L'expression dont use Flavius Josèphe pour indiquer son rang, των Ιππέων έν άξιώματι μεγάλω, pourrait correspondre en quelque sorte à illustris eques Romanus, expression dont use Tacite pour désigner cer tains membres de l'ordre équestre2. 1 2
229.
Tacite, Ann., 2, 85. S. Demougin, OE, p. 594 et s.
V1B1US FRONTO
Tacite, Ann., 2, 68, 3. Igitur in ripafluminisa Vibio Frontone praefecto equitum (Vonones) uincitur. a. 19.
— PIR, V. 381. — /?£. 8 A 2. 1958, col. 1971, n° 31. R. Hanslik. Tacite rappelle que Vibius Fronto, préfet de cavalerie en Cilicie en 19, s'illustra en arrêtant le fils aîné du roi Phraates, Vonones, qui tentait de fuir sa résidence forcée de Pompeiopolis. Nous ne connaissons pas la carrière ultérieure de l'officier, et nous ne pouvons adhérer à l'avis de H. Devijver, qui y voit un Italien.
230.
TITEDIUS LABEO
Tacite, Ann.t 2, 85, 1-3. Eodem unno, grauibus senatus decretis libido feminarum coercita cautumque ne quaestum corpore faceret cui auus aut pater aut maritus eques Romanus
NOTICES
— — — —
201
fuisset. Nam Vistilia, praetoria familia genlta, licentiam stupri apud aediles uulgauerat, more inter ueteres recepto, qui satis poenarum aduersum impudicas in ipsa professione flagitii credebant. Exactum et a Titidio Labeone, Vistiliae marito, cur in uxore delicti manifesta ultionem legis omisisset. a. 19. PiR, T, 185. RE, 6 A 2, 1937, s. v., Titedius, col. 1511; s. v. Titiedius, col. 1536, M. Fluss; Supp. 14, 1974, s. v. Vistilius, col. 210, n° 2 W. Eck. R. Syme, Ten Studies..., p. 75. H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 4, n° 2.
Si nous avons reproduit tout le passage de Tacite sur les malheurs conjugaux de Titedius Labeo, c'est que, jusqu'à présent, il a été mal inter prété sauf par W. Eck. En effet, Tacite mentionne qu'en 19 le Sénat renouvela les mesures prises contre la prostitution de toute femme dont le grand-père, le père, ou le mari avait été ou était membre de l'ordre •équestre '. La réglementation fut remise en vigueur à la suite de la dé claration faite aux édiles de sa volonté de se prostituer faite par Vistilia, d'une famille prétorienne, et fille de l'ancien préteur Sex. Vistilius qui se suicida en 32 2. Jusqu'ici, le sens du passage est parfaitement clair: il met en scène une femme appartenant au milieu sénatorial. Tacite fait ensuite l'historique de l'affaire judiciaire qui s'ensuivit, en notant que le mari de Vistilia fut aussi mis en cause. Il est évident <jue, si le mari fut traduit en justice dans le cadre des prescriptions séna toriales, c'est qu'il répondait aux qualifications légales définies par elles; il appartenait donc à l'ordre équestre. Il ressort clairement du premier para graphe de Tacite que Labeo était chevalier romain, et qu'il fut poursuivi à la fois en tant que mari complaisant et eques Romanus. La communis opinio considère Labeo comme un sénateur, à cause de la similitude de nom 3 entre lui et un ancien préteur dont la carrière et le passe-temps sont rapportés par Pline, NHf 35, 20: Paruis gloriabatur tabellis extinctus nuper in longa senecta Titedius Labeo praetorius, etiam proconsulatu prouinciae Narbonensis functus sed ea re inrisa etiam contumeliae erat. Le proconsul de Narbonnaise est-il identique au chevalier connu en 19? Si Ton accepte l'identification, il faut aussi admettre que le che valier passa dans l'ordre sénatorial après cette date. Il ne se trouvait donc pas en Narbonnaise dans les dernières années du règne d'Auguste, comme le voudrait H.-G. Pflaum. Il faut même croire qu'il parvint assez tard au rang sénatorial. Le scandale causé par sa femme empêcha vraisem blablement sa promotion sous le règne de Tibère. Comme l'ancien préteur
202
PROSOPOGRAPH1E DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
mourut très âgé, au moment où Pline rédigea son oeuvre, on ne peut placer son entrée dans l'ordre sénatorial qu'au plus tôt sous Caligula ou même sous Claude. On peut pourtant faire l'économie de ce raisonnement en pensant qu'en fait nous nous trouvons devant deux personnages de la même fa mille. Par extraordinaire, ni Tacite, ni Pline n'ont mentionné le prénom de Titedius Labeo. Je crois qu'il faut distinguer Titedius Labeo, qui apparte nait à l'ordre équestre en 19, et son frère (?), Titedius Labeo, qui était sénateur et reçut la préture et le proconsulat de Narbonnaise vraisembla blement sous le règne de Tibère. Rappelons que, dans ces mêmes années, entre 14 et 25, nous connaissons deux frères, les Cominii, dont l'un était sénateur, l'autre chevalier2. Avec les Titedii, nous avons la même situa tion familiale. Nous ignorons l'origine exacte de Titedius Labeo; peut-être, en sui vant R. Syme, faut-il croire qu'il était né dans le pays des Êques ou des Marses. 1 2 3
231.
Cf. S. Demougin, OE, p. 556 et s., sur le sénatusconsultum de Larino. Tacite, Ann., 6, 9, 2; PIR. V. 489; RE, Supp. 14, 1974, col. 210, n° 1, W. Eck. Voir sous le n° 248.
C. SALLUSTIUS CRISPUS
1. Ps. Acro, ad Hor. Car., 2, 2, 1. Sallustium Crispum alloquitur historiographum, equitem Romanum, Augusti amicum, libertatem et magnificentiam animi eius describens. 2. Tacite, Ann., 3, 30, 1-4. Fine anni concessere uita insignes uiri, L· Volusius et Sallusiius Crispus ... Crispum, equestri ortum loco, C. Sallusiius, rerum Romanarum jlorentissimus auctor, sororis nepotem in nomen adsciuit. Atque ille, quamquam prompto ad capessendos honores aditu, Maecenatem aemulatus, sine dignitate senatoria, multos triumphalium consulariumque potentia anteiit, diuersus a uetemm instituto per cultum et munditias copiaque et adfluentia luxu propior. Suberat tamen uigor animi ingentibus negotiis par, eo acrior quo somnum et inertiam magis ostentabat. Igitur incolumi Maecenate proximus, mox praecipuus, cui sécréta imperatorum inniterentur, et interficiendi Postumi Agrippae conscius, aetate prouecta, speciem magis in amicitia principis quam uim tenuit. Idque et Maecenati acciderat... a. 20.
NOTICES
— — — —
203
PIR. S, 61. Jt£, 1 A 1. 1914, col. 1955, n« 11, A. Stein. A. Stein, RR, p. 197; p. 428. R. Syme, RR, surtout p. 87.
De tous les nombreux témoignages sur la biographie de Sallustius Crispus, l'ami intime d'Auguste qui remplaça Mécène dans la confiance du princeps, nous n'avons retenu que ceux qui mentionnent expressément son rang1. Né vers 60 av. J. C , Sallustius Crispus appartenait à une honorable famille équestre. Petit-fils de la soeur de Salluste, il fut adopté par celui-ci, et prenant son nom, il fut aussi l'héritier, vers 35 av. J. C. de son immense fortune, dont il sut jouir avec raffinement jusqu'à la fin de sa vie. Appartenant d'abord au parti d'Antoine2, il se rallia à Auguste, dont il devint l'indispensable conseiller, en succédant à Mécène, écarté de l'en tourage direct du prince. Sa puissance fut d'autant plus grande qu'elle était moins apparente, et dépassa celle des plus importants sénateurs. Cris pus, d'ailleurs, refusa d'entrer dans le Sénat, suivant en cela la conduite de nombreux amis équestres d'Auguste. Il rendit de multiples services à la dynastie, et joua encore un rôle important au début du règne de Tibère: il fit supprimer en 14 Agrippa Postumus, et se chargea, en 16, de faire éliminer un faux Agrippa. Le chevalier adopta le fils de son ami, L. Passienus Rufus, consul en 4. Ce fils adoptif entra dans le Sénat, et conclut une double alliance matrimoniale avec la famille impériale; il devait devenir proconsul d'Asie3. Crispus avait aussi des liens familiaux avec une autre puissante famille équestre, celle des Ostorii4; sa fille épousa P. Ostorius Scapula, préfet d'Egypte. Le père adoptif du chevalier, l'historien Salluste, était né à Amiternum, en Sabine; mais nous ne connaissons pas l'origine de la famille du mari de sa soeur. Nous considérerons donc le ministre d'Auguste comme originaire de Rome. 1 Sallustius Crispus n'est pas nommé avec une titulature d'eques Romanus sur deux inscriptions d'Ephèse, FiE, 3, 25 et 26; cf. déjà A. Stein, op. cit., p. 197, n. 1. 2 Cf. S. Demougin, OE, p. 66. 3 U. Vogel-Weidemann, Die Stat thaï ter von Africa und Asia in den jahren /4-6δ η. Chr.t Bonn, 1982, p. 326, n° 45. 4 Voir sous le n° 119.
204
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
232.
M. AURELIUS M. F. COTTANUS
CIL, XIV, 2298 ( = D., 1949), Ager Albanus, Latium Vêtus. Ll. 13-15: Cottanumque meum produxit / honore tribuni quem fortis I castris Caesaris ememit. — A. Stein, RR, p. 113. — H. Devijver, ME, A, 223. M. Aurelius Cottanus, fils de l'affranchi M. Aurelius M. 1. Zosimus, bénéficia des nombreux bienfaits prodigués à son père par le patron de celui-ci, le consul de 20, M. Aurelius Cotta '. Ce puissant personnage fa vorisa son ancien esclave2 en lui remettant plusieurs fois le montant du cens équestre, en pourvoyant à l'éducation de ses enfants, en dotant ses filles, et surtout en accordant à son fils une recommandation pour le faire nommer tribun militaire. Cette nomination fit entrer Cottanus dans l'ordre équestre. Faute d'autres éléments3, nous placerons la rédaction de l'épitaphe de Zosimus vers 20, l'année du consulat de son patron, sans pouvoir être plus précis. Nous ne connaissons pas l'origine de Zosimus, ni celle de son épouse, Aurélia Saturnina, une co-affranchie; nous considérons que Cottanus était né à Rome. 1
PIR2, A, 1489. Cotta nobilis umbra mea précise le texte de l'épitaphe métrique dont nous n'avons reproduit qu'une partie. 3 H. Deviver place Cottanus à l'époque d'Auguste. A. Stein considère comme terminus ante quem la date du sénatus-consulte de 23, réglementant l'accès à Tordre équestre et l'interdisant aux fils d'affranchis. 2
233.
DECRIUS
Tacite, Ann., 3, 20, 1-2. (Tacfarinas) postremo haud procul Pagyda flumine cohortem Romanam circumsedit. Praeerat castello Decrius, impiger manu, exercitus militia et illam obsidionem flagitii rat us. a. 20. — PIR2, D. 32. — RE, 4, 2, 1901, col. 2306, n° 2, A. Stein. Au moment de l'offensive de Tacfarinas, en 20, Tacite rapporte la conduite héroïque d'un certain Decrius commandant une cohorte assiégée
NOTICES
205
par le rebelle. Mais l'expression de Tacite est ambiguë: nous ne savons pas si Decrius fut praefectus cohortis. Il pourrait aussi s'agir d'un centu rion faisant office de curator cohortis. Dans le doute, H. Devijver Ta éli miné de ses listes. Mais on peut aussi considérer que cet officier était chevalier romain. Nous connaissons d'autres Decrii de rang équestre, le préfet des vi giles Decrius Calpumianus \ et L. Decrius L. f. Ser. Longinus, préfet des ouvriers, qui se fit ensuite nommer centurion2. 1 2
234.
Voir sous le n° 461. AE, 1913. 315. Agnano.
L. VOLUSENUS L. F. CLU. CLEMENS
CIL, XI, 6011 ( = D., 2691), Sestinum, Umbria. trib(unus) mil(itum)t praef(ectus) tir(onum) Gall(iarum) Na[rbonen]sis [et Aquita]n[icae], praef(ectus) tir(onum) Gall(icarum) Na[rbonen]sis [et Aquita]n[icae]9 a[c ibi? census] accepit missus a diuo Aug(usto); hic, cum mitteretur a Ti(berio) Caes(are) Auguste) in Aegypt(um) ad iur(is) dictionem), decessit prouinc(ia) Aquitania. — — — — —
PIR, V, 649. RE, Supp. 9, 1962, col. 1856, n° 5, R. Hanslik. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 17, n° 4. H. Devijver, ME, V, 132. H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 189, n° 1.
La carrière de L. Volusenus Clemens suit l'ordre direct. Après un service militaire comprenant deux étapes, le tribunat militaire et la pré fecture d'aile, le chevalier fut envoyé en Gaule pour y procéder à la levée de recrues et à un recensement. Cette mission gauloise se poursuivit jusqu'au moment où Tibère nomma Clemens iuridicus en Egypte; mais le nouveau promu mourut en Aquitaine, avant d'avoir rejoint son poste. Inscrit dans la tribu Clustumina \ Clemens est originaire de Sesti num. Sa famille était l'une des plus importantes de la cité. Le chevalier y fit faire une adduction d'eau avec ses frères, C. Volusenus Curio et T. Volusenus Macedo2, qui possédaient une tuilerie3. Le statut social des deux frères n'est pas connu. La fille, ou plutôt la petite-fille de C. Volu senus, Volusena C. f. Augurina, épousa le chevalier romain P. Aelius P. f. 14
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
Clu. Aper4 et fit graver l'épitaphe d'un affranchi de la famille, L. Voluse nus L. lib. Cupitus5. La gens Volusena est aussi connue par [.] Volusenus Iustus6. 1
Kubitschek, IRTD, p. 76; L. R. Taylor, VD, p. 163. 2 CIL, XI. 6016 ( = D.. 5758). * CIL, XI, 6689. 264. 4 CIL. XI. 6012. Sestium. P. Aelius Aper. equo publico, ne fut que magistrat muni cipal. Son épitaphe, comportant la mention abrégée D(is) M(anibus) nous interdit de re monter trop haut dans le Ier siècle pour la datation. * ΛΕ, 1981. 337. * CIL, XI, 6017.
235.
C. LUCILIUS C. F. BENIGNUS N1NNIANUS
CIL, IX, 3155, Corfinium, Paeligni. C LVCILIO CFBENIGNO N1NNIANO 4 R .. A POPV
8 - OVINC . IS EDILICI.T LVCILIACF BENIGNA Restitution proposée par Th. Mommsen: C(aio) L(ucio) / C(aii) f(ilio) Benigno / Ninniano, / [t](ribuno) [mil(itum)] a popu[lo / - - - / - - - / quaestori / pr]ouinci[ae H]is[paniae ult(erioris) / a]edili Ce[r]iali, / Lucilia C(aii) f(ilia) / Benigna. Restitution proposée par Cl. Nicolet pour les lignes 7-9: quinq[ennali --- / a]edili, uel [a]edilici[a---]. — — — — —
PIR2, L. 380. RE, 12. 1, 1926. col. 1642. n° 2, F. Miltner. Cl. Nicolet, Tribunus militum, p. 35, n° 4. G. Alfôldy, Fasti Hispanienses, p. 182. H. Devijver. ME, L, 31.
L'interprétation de la carrière de Lucilius Benignus est rendue diffi cile en raison des nombreuses lacunes qui défigurent l'inscription de Corfinium. Jusqu'à l'étude de Cl. Nicolet, on admettait que le cursus était
NOTICES
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mixte, et appartenait à un chevalier devenu sénateur. Cl. Nicolet, en re vanche, a estimé que la carrière du chevalier était toute municipale. Malgré une argumentation séduisante, nous sommes contraints d'en revenir à l'explication traditionnelle. Le cursus de Lucilius Benignus n'est pas présenté dans l'ordre inverse, mais dans l'ordre direct. Il fait d'abord état du tribunat militaire a populo, puis d'autres fonctions. Si l'on examine attentivement les carrières municipales des au tres tribuni a populo, qui comprennent plusieurs fonctions, on s'aperçoit qu'ils ne sont jamais rédigés dans l'ordre inverse, mais toujours dans l'ordre direct, comme c'est la norme pour les cursus équestres du début de l'Em pire '. Il faut donc renoncer à la proposition de Cl. Nicolet. La mention du tribunat devait être suivie, dans la lacune des lignes 5 à 7, de celle d'autres fonctions militaires, comme la préfecture d'aile et/ou la préfecture des ouvriers, rencontrée assez souvent chez les tribuns a populo. Cette partie de la carrière se place sans doute à la fin du règne d'Auguste. Notre chevalier fut ensuite autorisé à se présenter à la questure, et exerça cette magistrature en Espagne. Il fut ensuite élu édile. D'accord avec G. Alfôldy, on peut dater le cursus sénatorial des premières années du règne de Ti bère, avant 20. C. Lucilius Benignus était né à Corfinium, où sa fille, la dédicataire de l'inscription, est connue par ailleurs. L'importance de la gens2 est attes tée par la présence de nombreux Lucilii \ 1 Voir le cursus de L. Pompeius (174); Q. Gauius Pedo (157); M. Lucretius Decidianus Rufus (164); M. Holconius Rufus (117); A. Veius (189); A. Clodius FI accus (96); M. Allius Rufus (134); Q. Octauius Sagitta (218). 2 Sur la gens, cf. M. Torelli, Ascesa al Senato..., p. 188. * CIL, IX, 3240: C. Lucilius C. et D. 1. V[-]; 3147: C. Lucilius Arcestus; 3241: Lucilius Neo et Maritime Lucilia Benigna; 3188 ( = D., 5273): les scabillarii C. Lucilius Lu cilius Lupercue et C. Lucilius Malchio.
236.
SEX. PAPINIUS Q. F. ALLENIUS
1. CIL, V, 2823 ( = D., 945), Patavium, Venetiae. tr(ibunus) mil(itum), q(uaestor), leg(atus) Ti{berii) Aug(ustï), tr(ibunus) pl(ebis), pr(aetor), leg(atus) Ti(berii) Caesaris Aug(usti) pro pr(aetoré),
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
co(n)s(ut), XVuir sacr(is) fac(iundis). 2. Pline, NH, 15, 47. Atque peregrina sunt zizipha et tuberes, quae ipsa non pridem uenere in Italiam, haec ex Africa, Ma ex Syria. Sex. Papinius, quem consulem uidimus, primus utraque attulit, diui Augusti nouissimis temporibus, in castris sata... — — — —
PIR, P, 76. RE, 18, 3, 1949, col. 982, n° 6, R. Helm. R. Syme, RR, p. 575, n. 70. H. Devijver, ME, P, 11.
C'est avec beaucoup d'hésitation que nous introduisons Sex. Papinius dans notre catalogue. En effet, il a été considéré comme un chevalier passé dans le Sénat par D. Me Alindon ', pour qui tous les sénateurs julio claudiens, dont le cursus commence par le tribunat légionnaire, sont des hommes noui, quand on ne connaît ni leur famille, ni le statut de leur père. Cette interprétation nous semble difficile à soutenir. Pourtant, il y a un argument qui peut conforter la thèse de D. Me Alindon. Sex. Papinius, qui est originaire de Padoue2, porte un cognomen, Allenius, que Ton retrouve comme nomen pour deux chevaliers de la cité, M'. Allenius Crassus Caesonius et [. Al]lenius Strabo3, dont la carrière se place avant le règne de Claude. Le sénateur serait donc issu d'une famille équestre. Si le texte de Pline nomme le même personnage, celui-ci se trouvait en Syrie comme tribun militaire dans les toutes dernières années du règne d'Auguste. Il fut ensuite autorisé à se présenter à la questure, sans doute entre 15 et 20. Il quitta donc alors l'ordre équestre pour l'ordre sénatorial. Le destin de Sex. Papinius, qui fut d'abord brillant, ne nous intéresse plus directement à partir de ce moment. Il obtint le consulat ordinaire en 36. Mais de ses deux fils, l'aîné, Sex. Papinius, se suicida en 37 4. 1
D. Mac Alindon, Entrv to the Senate in the Early Empire, 1RS, 47, 1957, pp.
191-198. 2
Cf. G. Alfôldy, Senatoren aus Norditalien, Regiones IX, X, und XI, Col!. Epigrafia e ordine senatorio, Rome, 1981, (1984), p. 337. 3 Voir les n° 337 et 338. 4 Tacite, Ann., 6, 49, dit qu'il était consulari familia; voir aussi Sénèque, De ira, 3, 18, 3.
NOTICES
237.
209
CLUTORIUS PRISCUS
1. Tacite, Ann.f 3, 49, 1-3. Fine anni, Clutorium Priscum equitem Romanum, post célèbre carmen quo Germanici suprema defleuerat, pecunia donatum a Caesare, corripuit delator, obiectans aegro Druso composuisse quo, si extinctus foret, maiore praemio uulgaretur... a. 21. 2. Id., ibid.f 3, 51, 1. Ductusque in carcere Priscus ac sîatim examinatus. a. 21. 3. D. C. (Xiphilin), 57, 20, 3. Έκδημουντος δέ φτοΰ Τιβερίου Γάϊος Λουτώριος Πρίσκος ίτπτεύς.... a. 21. — PIR2, C, 1199. — RE, 4, 1901, col. 118, n<> 1, Α. Stein. Le poète Clutorius Priscus, qui appartenait à Tordre équestre, com posa avec succès un thrène en l'honneur de Germanicus, et en fut récom pensé par Tibère. Mais, en 2 1 , il commit l'imprudence d'en préparer un autre pour Drusus, alors malade, et de le réciter devant des dames de qualité. Dénoncé, il fut condamné et exécuté, en 2 1 . Le même récit est fait par Dion Cassius, mais le nom du chevalier est corrompu, et il faut le rétablir. L'origine du chevalier reste difficile à dé terminer. Son nomen est rare, et se rencontre en Italie à V i b o l et à Carsulae 2 . 1 CIL, X, 60 (= D., 6464): Clutoria L. f. Quarta, épouse d'un affranchi qui obtint les ornements censoriaux. 2 CIL, Xï, 4571: T. Clutorius C. f. et T. Clutorius T. f. Clemens.
238.
CAELIUS CURSOR
Tacite, Ann.t 3, 37, 1. Et Considius Aequus et Caelius Cursor équités Romani quod fictis maiestatis criminibus Magium Caecilianum praetorem petiuissent, auctore principe ac decreto senatur puniti. a. 21. — PIR2, C, 129. — RE, 3, 1, 1899, col. 1265, n° 22, A. Stein.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
Caelius Cursor, de Tordre équestre, encourut le châtiment demandé par Tibère, pour avoir faussement accusé de majesté le préteur Magius Caecilianus.
239.
CONSID1US AEQUUS
Tacite, Ann., 3, 37, 1. Voir le texte sous le n° 238. — PIR2, C, 1279. — RE, 4, 1, 1901. col. 912. ηϋ 8. A. Stein. De Considius Aequus, condamné en 21 en même temps que Caelius Cursor, et pour les mêmes motifs, on ne connaît que le statut de chevalier. Il existe peut-être des liens entre notre personnage et la gens sénatoriale des Considii, connue au 1er siècle av. J. C. \ " T. P. Wiseman, New Men, p. 225; Cl. Nicolct. OE 2, p. 848.
240.
IULIUS INDUS
Tacite, Ann., 3, 42, 3. Praemissusque cum délecta manu lulius Indus e ciuitate adem discors Floro et ob id nauandae operae auidior inconditam multitudinem edhuc disiecit. a. 21.
— PIR2, I, 358. — RE, 10, 1, 1917, col. 652. n° 280, A. Stein. — H. Devijver, ME, I, 69. Pour réprimer la révolte de lulius Florus, les Romains levèrent chez les Trévires demeurés fidèles une unité irrégulière qu'ils confièrent à lulius Indus '. Ce notable, devenu citoyen, qui reçut un commandement délicat dans des circonstances difficiles, dut recevoir le rang équestre (s'il ne le possédait pas déjà auparavant), dès que son unité fut régulièrement consti tuée en Vala Indiana Gallorum. Le statut équestre de lulius Indus est implicitement confirmé par le mariage de sa fille, Iulia Pacata Indi filia2, qui épousa le procurateur de Bretagne, C. lulius Alpinius Classicianus \ 1 2 3
Pour la bibliographie, se reporter à H. Devijver, op. cit., sub numéro. RIB, 12; PIR2, I, 685. Voir sous le n° 543.
NOTICES
241.
211
L. ENNIUS
Tacite, Ann.% 3, 70, 2. L. Ennium, equitem Romanum, maiestatis postulatum quod effigiem principis promiscuum ad usum argenti uertisset, recepi Caesar inter reos uetuit. a. 21. — PIR2, E, 61. — KE. 5. 2, 1905. col. 2588, n° 1, A. Stein. — C. Cichorius, /?S, p. 390. L. Ennius fit partie des nombreux accusés de maiestate pour des motifs futiles sous le règne de Tibère. L'empereur intervint lui-même pour prendre la défense de ce chevalier, et pour faire suspendre les poursuites. En effet, L. Ennius était l'un des intimes de Tibère. Il épousa une fille de son astrologue, Thrasyllos, mort en 36 *; de ce mariage naquit Ennia Thrasylla, épouse de Naeuius Sutorius Macro2 et maîtresse de Caligula avant son avènement. L'oncle de celle-ci, Ti. Claudius Balbillus3 parvint aux plus hautes fonctions équestres. 1 2 3
242.
D. C, 58, 27. Voir le n<> 325. Voir le n<> 538.
M'. AEMILIUS M'. F. PROCULUS
C/L, III, 7089 ( = D., 398), Pergamum, Asia. praef(ectus) fabr(um) M(anii) Lepidi aug(uris) proc[o(n)s(ulis)]. — PIR2, A, p. 59.
M'. Aemilius Proculus, honoré par les Pergaméniens, fut le préfet des ouvriers de M'. Aemilius Lepidus, alors proconsul d'Asie. D. Magie l a tenté de prouver que le sénateur ne fut pas proconsul en titre. Mais sa démonstration est rendue inutile à cause de la nature de la préfecture des ouvriers, accordée à notre chevalier: seul le gouverneur, dans la province, pouvait nommer un préfet des ouvriers. M'. Aemilius Lepidus séjourna en Asie en 20-21 2. Etant donné la similitude du prénom et du nom, on peut se demander si Aemilius Proculus n'était pas le fils d'un affranchi du proconsul, parvenu
212
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
au rang équestre grâce à l'aide financière et à la protection du sénateur, comme ce fut le cas pour M. Aurelius Cottanus3. 1
p. 65. 2 3
243.
D. Magie, RRAM, Princeton, 1950, p. 1362. Contra, B. Dobson. Praefectus fabrum. Cf. U. Vogcl-Weidcmann, op. cit., p. 236, n° 33. Voir le n° 232.
APOLLONIUS
P. Oxy., 294. L. 16: άρχιστάτωρ. L. 33: (έτους) θ' ΤιβερΙου Κα(σαρ[ος Σεβαστού Χο]ίακ ιε'. 11 décembre 22. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 976; Supplément, p. 133. L'huissier en chef du préfet d'Egypte, en 22, était un certain Apollo nius, qui devait appartenir à l'ordre équestre. En effet, les autres archistatores que nous connaissons, L. Sept[-] Petrof-]1 et Lucien2, qui rempli rent les mêmes fonctions au Ilème siècle, étaient chevaliers. Nous sommes bien renseignés sur les devoirs qui incombaient à ce fonctionnaire, sur les revenus de la charge, sur les promotions ultérieures, grâce à un texte de Lucien qui définit exactement les obligations et les avantages attachés à ce poste3. D'après son surnom. Apollonius était originaire de la partie hellénophone de l'Empire. 1 2 3
244.
H. G. Pflaum, Carrières, p. 976, n° 146 bis. /
C. POMPILIUS CERIA[LIS]
CIL, XI, 7066 ( = D., 6598), Volaterrae, Etruria. IlIIuir i(ure) d(icundo) quinq(uennalis), praef(ectus) Drusi [Caes(aris)t tr(ibunus) mil(itum) ?] leg(ionis) XXI Repacis. — H. Devijver, ME, P. 71.
NOTICES
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L'épitaphe du tombeau familial des Pompilii à Vol terra commémore d'abord le chef de famille, qui obtint les honneurs les plus importants dans sa patrie, la quinquennalité, puis le remplacement de Drusus César, entre 14 et 23. C. Pompilius fut ensuite nommé officier de la légion XXIa Rapax, établie alors à Vetera, en Germanie '. On a hésité, pour la resti tution du grade, entre le primipilat et le tribunat. Nous penchons pour la seconde solution, en observant d'abord le statut de la famille, puis en considérant que le remplacement d'un prince de la maison impériale élu magistrat revenait d'abord aux chevaliers établis dans la cité 2 . Le chevalier était originaire de Volterra; l'un de ses fils d'ailleurs est inscrit dans la tribu Sabatina de la ville 3 , et Ton y connaît au moins un autre Pompilius4. Il épousa Laelia M. f. Broch[illa ? ] , dont il eut au moins deux fils, C. Pompilius C. f. Sab. Procu[lus], pontife perpétuel à Volterra, sans que l'on connaisse plus son statut, et [.] Pompilius [-], [e]quo pub(lico). 1 2 3 4
245.
Ritterling. Legio, col. 1781. Voir ainsi L. Aponius (202). Kubitschek, IRTD, p. 90; L. R. Taylor. VD, p. 163. CIL, XI, 7074: L. Pompilius Apcr et Aprilis.
Q. FRESIDIUS PEDO
N. Aimé-Giron, ASAE, 26, 1926, pp. 109-112 ( = AE, 1927, 4 = SEG, 8. 654), Tentyris, Aegyptus. έπιστρατήγος. Ιτους ένατου Τιβερίου Καίσαρος Σεβαστού Μεσορήι, επαγόμενων δ', 27 août 23. — P1RK F, 483. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1091. — I. D. Thomas, pistrategos, p. 185.
Fresidius Pedo était épistratège de l'Heptanomie en 23. Nous igno rons la suite de la carrière de ce chevalier, dont le nom se retrouve dans toute l'Italie centrale '. 1
W. Schulze, LE. p. 357.
214
246.
PR0S0P0GRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
CN. LUCILIUS CAPITO
1. G. Patriarca, Bull. Mus. Imp. Rom., 3, 1932, p. 43 ( = AE, 1934, 90), Cos, Asia. Τιβερ[ίου] Καίσαρος Σεβαστ[ου Θε]ου επίτροπος. 2. Tacite, Ann.t 4, 15, 3. lia quamquam nouo homini censorium funus, effigiem apud forum Augusti publica pecunia, patres decreuere apud quos etiam tum cuncta tractabantur adeo ut procurator Asiae Lucilius Capito, accusante prouincia, causam dixerit, magna cum adseueratione principis non se ius nisi in seruitia et pecunias familiares dédisse; quod si uim praetoris usurpasset manibusque militum usus foret, spreta in eo mandata sua; audierant socios. Ha reus cognito negotio damnatur, a. 23.
3. D. C, 57, 23, 4. Τούτο Se τον Καπίτωνα τον τήν Άσίαν έπιτροπεύσαντα ές το συνέδφριον έσήγαγε... a. 23. — PIR2, L, 381. — RE, 13, 1, 1926, col. 1642, n° 24, A. Stein. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1072. Cn. Lucilius fut procurateur de la province d'Asie avant 23, année où il fut accusé devant le Sénat par ses administrés, et condamné. Procu rateur du patrimoine, il ne devait gérer que les seruitia et pecuniae du prince.
247.
T. POMPONIUS T. F. POL. PETRA
CIL, XI, 969, Regium Lepidum, Aemilia. aedilUs), Iluir, praef(ectus) fabr(um) ////, trib(unus) mil(itum) leg(ionis) X Gemin(ae), praef(ectus) equitum, praef(ectus) Germanici Caesaris, Iluir quinq(uennalis)t q(uaestor), p(atronus).
NOTICES
215
— RE, 21, 2, 1952, col. 2343, n° 63, R. Hanslik. — H. Devijver, ME, P, 79.
Le cursus de Pomponius Petra est rédigé dans Tordre direct. Le che valier gravit les étapes de la carrière locale à Regium Lepidum, jus qu'au duovirat. Il reçut ensuite des fonctions équestres: la préfecture des ouvriers, durant quatre ans, puis le tribunat de la légion Xa Gemma, alors en Espagne \ sans que l'on connaisse la durée de son séjour dans la province, puis le commandement d'une aile de cavalerie. De retour en Italie, il remplaça Germanicus, élu magistrat, donc avant 19, puis fut élu quinquennal, questeur et enfin patron de sa cité. Pour dater la carrière, l'on dispose de deux repères chronologiques: en effet, Germanicus fut adopté par Auguste en 4 et disparut en 19. Il est possible que la préfecture de Pomponius Petra se place entre 11, époque du grand commandement du prince en Germanie, et la mort de celui-ci. Le début du cursus municipal se place alors dans les dix premiè res années de notre ère 2 . Quelques années après la disparition de Ger manicus, vers 23, le chevalier termina sa carrière municipale. Pomponius Petra était originaire de Regium Lepidum, comme l'atteste sa tribu Pollia3. Depuis E. Ritterling, on l'identifie avec l'un des frères Petrae, illustres équités Romani4, tués en 47. Cette assimilation reste dou teuse. Tout d'abord, notre chevalier, après avoir parcouru une très longue carrière commencée au début de notre ère, vivait-il encore en 47? S'était-il installé à Rome, où il aurait fréquenté les cercles les plus aristocratiques de la capitale? En effet, l'adjectif illustris s'applique à ceux des chevaliers qui brillent du plus vif éclat social5. On peut ensuite faire un rapproche ment entre la situation de Pomponius Petra et celle de Faianius Sabinus6; celui-ci, également officier équestre et patron de sa colonie, n'est pour Tacite qu'un modicus eques Romanus. Enfin le cognonem Petra, relative ment rare, se rencontre aussi chez des personnes n'appartenant pas aux ordres supérieurs7. Pour toutes ces raisons, nous préférons dissocier Pom ponius Petra de Regium Lepidum d'une part, et les deux Petrae, d'autre part. 1
Ritterling, Legio, col. 1680; P. Le Roux, L'armée romaine..., p. 85. Voir C. Fabricius Tuscus (216), praefectus fabrum ΠΠ à la fin du rège d'Auguste. 3 Kubitschek, IRTD, p. 99; L. R. Taylor, VD, p. 163. 4 Voir sous les n° 442 et 443. 5 Cf. S. Demougin, OE, p. 594 et s. 6 Voir sous le n° 211. 7 Ce surnom ne figure pas dans les listes de I. Kajanto. LC. On le rencontre chez M. Musidius Petra, soldat de la flotte de Misène, CIL, X, 3387 (= D., 2836). 2
216
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
248.
C. COMINIUS
Tacite, Ann.t 4, 31, 1. His tam adsiduis tamque maestis modica laetitia intericitur, quod C. Cominium equitem Romanum, probrosi in se carminis conuictum, Caesar precibus fratris qui senator erat concessit. a. 23. — PIR2, C, 1268. — RE. 4, 1, 1901, col. 607. n° 5, A. Stein. — A. Stein, RRt p. 302. C. Cominius, accusé d'avoir écrit des vers outrageants pour Tibère, fut pardonné grâce à l'intervention de son frère sénateur. A. Stein a pro posé d'identifier le chevalier romain avec C. Cominius Macer dont un aurige remporta une victoire en 15 l; mais ce rapprochement reste hypo thétique. Par ailleurs, on a cru retrouver son frère en la personne de T. Cominius Proculus, proconsul de Chypre en 43-44 2 ; il s'agit plutôt ici, si nous sommes en présence de la même gens, du fils ou du neveu du chevalier. La présence à Narbonne, à la fin de la République, d'un magistrat local, T. Cominius C. f. Pollia3 n'est pas un indice suffisant pour y placer l'origine de la famille. 1 2 3
249.
CIL, VI, 37836 ( = D., 9349), Roma; PIR2, C. 1267. PIR2, C, 1270. CIL, I2, 2282 = XII, 4389 ( = D., 6966); M. Gayraud. op. cit.. p. 150.
STAIUS
Tacite, Ann., 4, 27, 3. Missusque a Caesare propere Staius tribunus cum ualida manu ducem ipsum et proximos audacia in urbem traxit. a. 24. — PIR2, S, 586. — RE, 3, A 2, 1929, col. 2139, n° 3, A. Stein. — B. Dobson, PP, p. 86. Staius, tribun du prétoire donc chevalier romain, fut envoyé à Brindisi par Tibère pour mettre fin à la rébellion ourdie par T. Curtisius, un prétorien retiré du service. Ces missions exceptionnelles étaient souvent confiées à des officiers de la garnison de Rome.
NOTICES
250.
217
PAULLUS AEMILIUS D. F.
1. CIL, X, 3881 ( = D., 2686), Capua, Campania. primus pilus bis, praefectus equit(um), tribunus c(o)hort(is) IIII praetor(iae). 2. Tacite, Ann., 2, 11, 1. Praefuere Stertinius et e numéro primipilarium Aemilius, distantibus locis inuecti, ut hostem diducerent. a. 16.
5. Id„ ibid., 4, 42, 2. Nam postulato Votieno ob contumelias in Caesarem dictas, testis Aemilius e militaribus uiris, dum studio probandi cuncta refert... a. 25. — PIR2, A, 328. — RE, 1, 1, 1894, col. 542, n° 2, P. v. Rohden. — A. Stein, RR, p. 148. — H. Devijver. ME, A, 71. — B. Dobson, PP, p. 175, n° 17. Le cursus de Paullus Aemilius, dont nous ne connaissons que les dernières étapes, suit Tordre direct. Il mentionne d'abord le primipilat bis, qui n'est pas, à l'époque julio-claudienne le primipilat reçu après les com mandements dans la garnison de Rome, mais le simple grade de primipile, reçu à deux reprises. Appartenant au corps des anciens primipiles, attendant une affectation, Aemilius fut envoyé en Germanie en 16, où il participa à la campagne contre Arminius. Il obtint ensuite un comman dement d'aile, qui atteste son rang équestre, puis fut nommé tribun de la quatrième cohorte du prétoire. Il était encore en fonctions en 26, quand il témoigna contre Votienus Montanus, en révélant à Tibère publiquement les calomnies qui se propageaient sur son compte. On notera d'ailleurs que Tacite appelle militares uiri les officiers professionnels et expérimentés qu'étaient les commandants des unités de Rome. Paullus Aemilius, honoré à Capoue par son affranchi Senecio, était originaire de cette ville.
251.
---
/. Sardegna, 188, Forum Traiani, Sardinia. [prae]f(ectus) prouincia[e Sardiniae-].
218
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIOCLAUDIENS
— P. Meloni, L'amministrazione délia Sardegna, Rome, 1958, p. 183, n° 3. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1044.
Ce gouverneur équestre anonyme de la Sardaigne fut honoré par les ciuitates Barbariae, qui formaient un district placé sous commandement militaire '. Il se trouvait dans la province entre 20 et 25. 1
Voir le cursus de l'évocat du prétoire. Sex. Iulius Rufus, ClLt X, 2954 (= D., 2686). Praeneste.
252.
M. TARQUITIUS T. F. TRO. SATURNINUS
1. CIL, XI, 3801 ( = D., 2692) Veii, Etruria. praef(ectus) cohort(is) scutatae, primus pilus leg(ionis) XXII, trib(unus) mil(itum) legdonis) III, leg(ionis) XXII. 2. CIL, XI, 3805 ( = D., 6579), ibidem, décret des Centumuiri municipi Augusti Veientis. L. 16: Adfuerunt... L. 21: M. Tarquitius Saturninus. L. 36: Gaetulico et Caluisio Sabino co(n)s(ulibus). a. 26. 3. CIL, XI, 3804, ibidem. [primus pil(us)] leg(ionis) X[XII, trib(unus) mil(itum) legionu?]m duar[um III et XXII-·-] — H. Devijver, ME, T, 3. — B. Dobson, PP, p. 176, n° 19. Il faut d'abord dater la carrière de Tarquitius Saturninus: en 26» il assista à une séance de l'assemblée locale à Veii. Son cursus militaire se place avant cette année-là. Notre officier était sorti du rang. Sa première fonction connue, la préfecture de cohorte, était confiée, avant le règne de Claude à des che valiers ou à des centurions '. Il l'obtint en Egypte, où était stationnée la cohors scutata ciuium Romanorum2 et où il accomplit le reste de sa car rière militaire. Il fut ensuite nommé primipile de la XXII" Deiotariana, puis accéda au rang équestre, comme l'atteste sa promotion au grade de
NOTICES
219
tribun de la légion ΙΙΓ Cyrenaica, puis de nouveau de la légion dont il avait été le primus ptlus. De retour en Italie, Tarquitius Saturninus 3 s'installa dans sa patrie Veii, comme le montre sa tribu Tromentina \ Il entra dans la curie locale, où son fils, T. Tarquitius Rufus, siégeait aussi en 26. Figurant à l'avantdernier rang de la liste des centumuiri, celui-ci devait être encore trop jeune pour avoir entrepris la carrière équestre, à moins de s'être contenté du rang de notable municipal. 1 2 3 4
253.
Voir S. Demougin, OEt p. 346. Cichorius, Cohors, col. 331; J. Lesquier, L'armée romaine..., p. 93. L'officier est aussi simplement nommé sur un autre texte de Veii, CIL, XI, 3802. Kubitschek, IRTD, p. 89; L. R. Taylor, VD, p. 163.
VALERIUS GRATUS
FI. Jos., Ant.t 18, 33-34; 35. Kat πέμπτος ύπ'αύτοΰ (Τιβερίου) παρήν Ίουδαίοις έπαρχος διάδοχος ΆννΙω 'Ρούφω Ούαλέριος Γρατος... ΚαΙ Γρατος μεν ταύτα πράξας εις Τώμην έπανεχώριε Ινδεκα έτη διατρίψας έν 'Ιουδαία. — PIR, V, 58. — RE, 8 Α 1, 1951, col. 41, n° 195, Lambertz. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1082. Valerius Gratus gouverna la Judée entre 11 et 26, année où il fut remplacé par Ponce Pilate ! . Nous ignorons s'il poursuivit une carrière publique. 1
254.
Voir aussi FI. Jos., Ant., 18, 177.
POMPEIUS
Suétone, Tib., 57, 4. Nec multo post in senatu Pompeio cuidam equiti R. quiddam perneganti, dum uincula minatur, (Tiberius) affirmauit « fore ut ex Pompeio Pompeianus fieret », acerba cauillatione simul hominis nomen incessens ueteremque partium fortunam. — PIR, P, 440. — RE, 21, 2, 1952, col. 2264, n° 57, Lambertz.
220
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIOCLAUDIENS
Tibère menaça un certain Pompeius, chevalier romain, durant une séance du Sénat. Cette indication permet de placer l'incident entre 14 et 26, années où le prince résidait encore à Rome, qu'il devait quitter défini tivement pour la Campanie, puis pour Capri ! . Etant donné la diffusion du nomen de Pompeius, il faut renoncer à l'identifier, comme le voudrait Lambertz, avec un autre chevalier romain homonyme, mis à mort en 32 2 . 1 2
Tacite, Ann., 4, 67. Voir sous le n° 280.
255.
AEMILIUS HABETUS
256.
PAULLINUS
H. Harrauer et R. Seider, ZPE, 36, 1977, pp. 109-120; ]. F. Gilliam, ibid., 41, 1981, pp. 277-280. L. 1-3 : L(ucius) Caecilius Secundus, eques ala Paullini, turma Dicaci, C(aio) Pompeio, militi cohor(te) Ae[mili?] Habeti... L. 12-13: Actum Alexandr(eae) ad Aegypt(um), (ante diem) IIX k(alendas) septembres) C(aio) S[allus]tio Crispo, L(ucio) Lentulo Scipione 25 août 27. Aemilius Habetus! commandait en 27 une cohorte installée près d'Alexandrie, tandis que son collègue, Paullinus était préfet d'une aile de cavalerie cantonnée en Basse Egypte. Il est impossible d'identifier ces deux unités. 1 La lecture du surnom est due a I. F. Gilliam, qui, rappelle l'existence du surnom Habitus, porté par le consul de 8, A. Vibius Habitus. Cf. I. Kajanto, LC, p. 232.
257.
C. SILIUS C. F. FAB. AVIOLA
1. CIL, V, 4919 ( = D., 6100); P. Romanelli, Bull. Mus. Imp. Rom., 10, 1939, pp. 41-42, 2 pi. ( = AE, 1941, 72), Zenanus, prope Brixiam, Venetiae. M(arco) Crasso Frugi, L(ucio) Calpurnio Pisone co(n)s(ulibus), (ante diem) III nonas Februarias. C(aius) Silius C(aiï) f(ilius) Fa(ia tribu) Auiola. 3 février 27.
221
NOTICES
CIL, V, 4920, ibidem. Même date consulaire. praef(ecîus) fabr(um). CIL, V, 4921 ( = D., 6099 a), ibidem. L(ucio) Silano flam(ine) Mart(iali), C(aio) Vellaeo Tutore co(n)s(ulibus), pridie non(as) Décembres). tribunus) mil(itum) leg(ionis) III Aug(ustae), praef(ectus) fabr(um). 4 décembre 28. CIL, V, 4921 ( = D., 6099), ibidem. Même date consulaire, non(as) Décembres). trib(unus) mil(itum) leg(ionis) III Aug(ustae), praefiectus) fabr(um). 5 décembre 28. H. Devijver, ME, S, 51-2. C. Silius Auiola est connu par quatre tables de patronat qu'il échangea avec quatre cités d'Afrique en 27 et 28, et qui permettent de suivre la pro gression de sa carrière: Dates 3 février 27 a. 27 4 décembre 28 5 décembre 28
Cités Ciuitas Themetra Senatus populusque Thimiligensis Ciuitas Apisa Maius Senatus populusque Siagitanus
Cursus de Silius Auiola —
praefectus fabrum trib. mil. leg. III Aug., praefectus fabrum trib. mil. leg. III Aug., praefectus fabrum.
En février 27, Silius Auiola venait probablement d'arriver en Afri que, où il devait remplir les fonctions de préfet des ouvriers du proconsul de la province. La protection de ce chevalier qui était lié avec le gouver neur était recherchée par les cités africaines; on connaît la même situa tion sous Néron pour un autre préfet des ouvriers, C. Aufustius Macrinus \ Notre chevalier obtint ensuite le tribunat de la légion 2 qui était cantonnée en Afrique, la ΙΙΓ Augusta. Les deux fonctions sont indiquées dans l'ordre inverse; c'est la première fois que l'on rencontre cet ordre dans un cursus équestre \ C. Silius Auiola était un Trumplinus, inscrit dans la tribu Fabia de Brixia4, cité à laquelle furent rattachés les Trumplini5. Peut-être le cheva lier prit-il sa nomenclature d'après celle de C. Silius A. Caecina Largus, 15
222
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
consul ordinaire de 13, qui aurait pu accompagner son père» P. Silius, dans son expédition victorieuse contre les Rhètes en 16 av. J. C. 6 . On connaît à Brixia d'autres Silii7. 1
Voir sous le n° 565. Ritterling, Legio, col. 1503; P. Romanelli, Storia délie province romane dell'Africa, Rome, 1959, p. 224. 3 H. Devijver a rappelé une hypothèse de Gsell, faisant de Silius Auiola le premier préfet de l'ala Siliana. Elle pourrait aussi avoir été commandée par un autre Silius que notre chevalier. 4 Kubitschek, IRTD, p. 108; L. R. Taylor, VD, p. 164. 5 U. Laffi, Attributio et contributio, Pise, 1966, pp. 27-29. 6 Nous remercions M. Chris toi, qui nous a suggéré cette hypothèse. 7 M. Silius Cornelianus, CIL, V, 4296; Silia Prisca, épouse d'un sévir augustal, CIL, V, 4401. 2
258.
TITIUS SABINUS
1. Tacite, Ann., 4, 68. 1. lunio Silano et Silio Nerua consulibus, foedum anni principium incessit tracto in carcere inlustri équité Rotnano Titio Sabino ob amicitiam Germanici... janvier 28. 2. /<*., ibid.f 4, 70, 1-2. Sed Caesar sollemnia incipientis anni Icalendis Ianuariis epistula precatus uerti in Sabinum, corruptos quosdam libertorum, et petitum se arguens, ultionemque haud obscure poscebat. Nec mora quin decerneretur; et trahebatur damnât us, quantum obducta ueste et adstrictis jaucibus niti pote rat, clamitans sic inchoari annum, has Seiano uictimas cadere. fin janvier 28. 3. D.C., (Xiphilin), 58, 1, 1. Λατιάριος δέ τις εταίρος Σαβίνου ανδρός των πρώτων εν 'Ρώμη .... a. 28. — PIR, Τ, 202. — /*£, 6 Α 1, 1937, col. 1569, n° 39, Α. Stein. — Α. Stein, RR, p. 101, n. 4.
Titius Sabinus, illustris eques Romanus \ fut condamné pour sa fidé lité envers la famille de Germanicus, en 28. Ce furent des sénateurs amis de Séjan qui ourdirent un piège contre lui. 1
S. Demougin, OE, p. 594 et s.
NOTICES
259.
223
OLENNIUS
Tacite, Λ/Μ., 4, 72, 1-2. Eodem anno Frisii, transrhenanus populus, pacem exuere, nostra magis auaritia quant obsequii impatientes. Tributum Us Drusus iusserat modicum pro angustia rerum, ut in usus militaris coria boum penderent non intenta cuiusquam cura quae firmitudo, quae mensura, donec Olennius e primipilaribus regendis Frisiis impositus terga urorum delegit quorum ad jormam acciperentur. a. 28. — PIR, 0, 61. — RE, 18, 2, 1937, col. 2435, A. Stein. — B. Dobson, PP, p. 176, n° 20.
La révolte des Frisons, en 28, fut provoquée par les exactions fiscales du primipilaire Olennius, chargé des fonctions de praefectus ciuitatis. Nous considérons que cet ancien primipilc, qui reçut une affectation ultérieure, dut être élevé à la dignité équestre. L'officier était vraisemblablement né en Italie '. 1
260.
W. Schulze, LE, p. 346, admis par B. Dobson, op. cit.
CORNELIUS MANSUETUS
CIL, X, 4789, Insula Lipari. procurat(or) Ti(berii) Caesar(is) Aug(usti) et Iuliae August(ae). — PIR2, C, 1402. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1018. Cornélius Mansuetus fut procurateur du patrimoine de Tibère l et de Livie. Ses fonctions se placent entre 14, date de l'adoption testamen taire de la femme d'Auguste et 29, date de sa disparition. 1
Voir aussi C. Herennius Capito (320) et Sex. Afranius Burrus (552).
224
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
261.
M. IUNIUS C. F. G AL. PROCULUS
CIL, X, 6309 + p. 1015, Terracina, Latium Adiectum. praef(ectus) equit(um) diui Aug(usti), ipraefectus) fab(rum). — H. Devijver, ME, I, 100. L'inscription qui mentionne Iunius Proculus est dédiée à [Ti(berio) C]aesari diui Auglusti) f(ilio) Augusto, et à diuae Augus[tae]. Gravée sur le monument offert aux princes par le chevalier, elle fut rénovée grâce à une largesse testamentaire de Pompeia Q. f. Trebulla. Le titre de diua donné à Livie atteste que la rénovation eut lieu au plus tôt sous Claude, qui accorda l'apothéose à l'épouse d'Auguste *. En revanche, le donateur vécut sous le règne de Tibère, jusque vers les années 30, en tous cas jusqu'en 29, année de la mort de Livie. Iunius Proculus reçut le commandement d'une aile de cavalerie, sur nomination de l'empereur, dans les dernières années du règne d'Auguste2 et obtint ensuite la préfecture des ouvriers, comme on le rencontre souvent dans les cursus équestres pré-claudiens. La famille du chevalier n'était pas originaire de Terracine, inscrite dans la tribu Oufentina3; la tribu Galeria, par ailleurs, n'est pas fréquente en Italie4. Il est vraisemblable pourtant que Iunius Proculus était Italien, comme l'a suggéré H. Devijver. 1 2
Suétone, Cl, 11, 4. Voir, pour des officiers nommés par l'empereur Iulius Posidonius (162) et Fuluius Lesso (154). 3 Kubitschek, IRTD, p. 33; L. R. Taylor. VD, p. 161. 4 Kubitschek, op. cit., p. 271.
262.
P. FLAVIUS VERUS
G. Wagner, BIFAO, 73, 1973, pp. 183-189, Baharieh, Aegyptus. Έπ[1] Ποπλίου Φ[λα]υίου [Ό]υήρου, (έτους) ιε' Τιβερίου Καίσαρος Σεβα-τοΰ ός Σεβαστού. 28 août 29.
P. Flavius Verus fut un fonctionnaire romain en poste en Egypte en 29; il avait sous sa juridiction l'oasis de Baharieh. L'inscription dédicacée
225
NOTICES
par le stratège Heraclides ne mentionne pas la fonction exacte de Verus. Il n'est pas le préfet d'Egypte, puisque C. Galerius ' gouvernait la province à cette époque. Il s'agit plutôt d'un épistratège de THeptanomie, ou même d'un officier. 1
263.
Voir sous le n° 273.
P. VERGIL1US P. F. P. N. POL. LAUREA
CIL, V, 7567 ( = D., 6747), Hasta, Liguria. Iluir i(ure) d(icundo), praef(ectus) fabr(um), iudex de IIII decuriis equiKunù selectorum publicis priuatisqique), praef(ectus) Drusi Caesaris German(ici) [f(ilii) Iluir(i) quinq(uennalis)]. — S. Demougin, luges, p. 145, n° 2. Nous avons déjà analysé le cursus de P. Vergilius Laurea, et nous nous permettons de renvoyer le lecteur à notre article sur les iudices de l'Italie. La carrière du chevalier suit Tordre direct, et commence par la magistrature duovirale à Hasta. Membre de Tordre équestre, il devint préfet des ouvriers, avant d'être nommé sur l'album des juges à Rome. Il remplaça ensuite Drusus César, le second fils de Dru su s, élu quinquennal à Hasta. Cette fonction se place avant Tanné 30, année où fut incarcéré le jeune prince. Comme l'atteste sa tribu Pollia \ notre chevalier était originaire de Hasta; son frère, mentionné sur la même inscription que lui, appartint aussi à Tordre équestre2. 1 2
264.
Kubitschek, ÎRTD. p. 103; L. R. Taylor, VD, p. 164. Voir le n° 264.
P. VERGILIUS P. F. P. N. POL. PAULLINUS
CIL. V. 7567 (= D., 6747), Hasta. Liguria. equo publico. index de IIII decu[r(iis)], praef(ectus) fabrum, praef(ectus) c(o)hortis II ufet]era[nae---1iorum
exercitus [---1.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
— S. Demougin, Juges, p. 46, n° 3. — H. Devijver, ME, V, 67.
Comme nous Tavons fait pour son frère Vergilius Laurea \ nous reprendrons ici rapidement les éléments de la notice que nous avons déjà consacrée à Vergilius Paullinus, dont le cursus suit Tordre direct. Membre de Tordre équestre, comme Tatteste sa titulature d'equo publico, Paullinus fut aussi juge à Rome. Il poursuivit ensuite la carrière équestre nationale, en devenant préfet des ouvriers, puis en commandant la seconde cohorte des vétérans, recrutée chez un peuple dont le nom a disparu. Cette carrière se place à la même époque que celle de Vergilius Laurea. 1
265.
Voir le n° 263.
L. OVINIUS L. F. TER. RUFUS
CIL, X, 4872 ( = D., 2021), Venafrum, Campania. prim(us) ordo cohortium praet(oriarum) diui Augusti, prim(us) pilus leg(ionis) XIIII Gem(inae), trib(unus) mil(itum) coh(ortis) XI urb(anae), trib(unus) mil(itum) coh[ort(is)] III praet(oriaë), praef(ectus) fabr(um), HUIT.
— B. Dobson, PP, p. 174, n<> 15. L. Ouinius Rufus est Tun des rares tribuns du prétoire des débuts de TEmpire, dont nous connaissions assez bien la carrière. Le cursus, dans Tordre direct, omet les débuts militaires. En fait, Rufus fut un euocatus Augusti, qui continua son service, et atteignit le grade de centu rion dans les cohortes prétoriennes, encore sous le règne d'Auguste. Il fut envoyé ensuite comme primipile dans la légion XIVa Gemina, alors en garnison à Mayence \ sans doute dans les premières années du règne de Tibère, contrairement à ce qu'a avancé E. Ritterling2. Rappelé à Rome, Ouinius Rufus devint officier des cohortes station nées dans la capitale; il obtint alors le rang équestre. Il commanda d'abord la onzième cohorte urbaine, puis la troisième cohorte du prétoire. Nous ne pouvons estimer la durée exacte de ces tribunats. Enfin, et de manière inhabituelle, il fut nommé préfet des ouvriers3.
NOTICES
227
Originaire de Venafrum, comme l'atteste sa tribu Teretina4, le che valier y géra le duovirat, peut-être vers 30. Nous connaissons plusieurs membres de sa famille: son père, L. Ouinius M. f. Ter.; sa mère, Allidia L. f. Rufa, dont le nom se retrouve à Capoue5; son frère, M. Ouinius L. f. Ter. Vopiscus; son épouse, Pullia Prima, dont la gens est connue aussi à Capoue6. Venafrum se trouvant aussi à la limite de la Campanie et du Latium Adiectum, on rencontre des Ouinii à Teanum Sidicinum7. 1 2 3
Rîtterling. Legio, col. 1730. Id., ibid., col. 1744. Pour la place inusitée de la préfecture des ouvriers, cf. B. Dobson op. cit., sub
numéro.
4 Kubitschek. IRTD, p. 35; L. R. Taylor. VD, p. 162. 5 CIL, X. 4004: AUidia D. 1. Peculium; Allidia Sex. D. 1. 6 CIL, X, 4309: Pullia N. 1. Epicaris et N. Pullius N. 1. Faustus. 7 CIL, X, 4792 ( = D., 5677): M. Ouinius Faustus, augustal, au Hème siècle.
266.
T. IUNIUS D. F. ANI MONTANUS
AI Jug., 1, 173 ( = AE, 1938, 173), Emona, Pannonia superior. tr(ibunus) mil(itum) VI, praef(ectus) eq(uitum) VI, praefiectus) fab(rum) II, pro leg(atd) //. — PIR2, I, 780. — RE, 7, 1940, col. 313, n° 105 a. A. Stein; Supp. 15. 1978, col. 125. n° 105. W. Eck. — H. Devijver. ME, ï, 148. Le cursus, rédigé dans Tordre direct, de T. Iunius Montanus est l'un des rares exemples connus où la durée des fonctions est indiquée 1. Tribun militaire six ans, préfet d'aile six ans, préfet des ouvriers pendant deux ans, il finit sa carrière comme prolégat. La carrière est ancienne, comme cela ressort de la formulation de l'inscription. Nous disposons aussi d'un autre critère de datation: nous connaissons le petit-fils du chevalier, T. Iunius C. f. Montanus, dont le cursus sénatorial a été récemment publié2, et qui fut consul suffect en 81. S'il avait obtenu le consulat suo anno, il serait né en 48. Mais cela n'est pas sûr, bien qu'il ait obtenu la charge la plus prestigieuse du vigintivrat, le triumvirat monétaire; cela d'ailleurs fait croire que son père était déjà
228
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
passé dans Tordre sénatorial, et qu'il était né sous Tibère. Si le sénateur n'a pas été élu consul à 33 ans, cela nous laisse une marge chronologique plus grande. Nous pouvons alors placer sa naissance entre 40 et 48, celle de son père entre 20 et 28. Quant à notre chevalier, T. Iunius Montanus, il servit dans les premières années du règne de Tibère, peut-être jusque vers 30. Inscrit dans la tribu Aniensis d'Alexandrie Troas3, le chevalier était originaire de cette cité, dont son petit-fils fut le patron. Nous ignorons les raisons de son passage à Ε mon a. 1
S. Demougin, OE, p. 319. AE, 1973, 500, Alexandrie Troas; H. Halfmann, op. cit., p. 103, n° 6. * Kubitschek, lRTDt p. 247.
2
267.
[-] F. POSTUM[US]
CIL, VI, 29715, Roma. [trib(unus) mil(itum) le]g(ionis) IIII Macedonicae, pra[ef(ectus) fabrum uel equitum? prae]f(ectus) Drusi Caesaris Iluiri q[uinq(uennalis)]. — H. Devijver, ME, P, 130. L'inscription qui mentionne la carrière de Postumus est conservée dans les réserves du Musée du Vatican, mais elle provient d'une cité d'Italie. Postumus, dont le cursus suit l'ordre direct s'acquitta au moins d'une milice équestre, le tribunat de la légion IVa Macedonica, alors en Espa gne '. Il fut ensuite nommé préfet; on peut hésiter, pour la restitution de la fonction, entre la préfecture des ouvriers, suggérée par B. Dobson 2, ou la préfecture d'aile \ qu'on ne peut exclure. En effet, le commandement de cavalerie constitue, avant Claude, la seconde et dernière étape du ser vice militaire équestre. Enfin, dans sa cité d'origine, le chevalier remplaça Drusus César, élu quinquennal. Nous ne savons pas s'il s'agit de Drusus, fils de Tibère, disparu en 23, ou Drusus, fils de Germanicus, disgracié en 30 et mort en 33. Nous placerons la préfecture quinquennale avant l'an née 30, obtenue dans la ville italienne dont Postumus était originaire. 1
Ritterling, Legio. col. 1551; 1554; P. Le Roux. L'armée romaine d'Espagne, p. 85. B. Dobson, Praefectus fabrum, p. 69, n. 43. 3 Sous Tibère, la séquence tribunat militaire - préfecture des ouvriers apparaît dans le cursus de Q. Decius Saturninus (269); la séquence tribunat militaire - préfecture de cavalerie dans celui d'Arrius Salanus (268) et de T. Pomponius Petra (247). 2
NOTICES
268.
229
[.] ARRIUS SALANUS
CIL, X, 6101 ( = D., 6285), Formiae, Latium Adiectum. praef(ectus) quinq(uennalis) Ti(berii) Caesaris, praef(ectus) quinq(uennalis) Neronis et Drus[i] Caesarum désignât us, tub(icen) sac(rorum) p(opuli) R(omanï), aed(ilis) III, augur, interre [x], trib(unus) milit(um) leg(ionis) III Aug(ustae), leg(ionis) X Geminae, praef(ectus) equit(um), praef(ectus) castror(um), praefiectus) fabr(um). — H. Devijver, ME, A, 163. — B. Dobson, PP, p. 174, n° 16. Le cursus d'Arrius Salanus n'est pas facile à interpréter, et Tordre chronologique des différentes fonctions exercées d'abord dans la partie mu nicipale semble avoir été bouleversé, surtout si Ton compare la carrière avec celle d'un autre tubicen populi Romani, Q. Decius Saturninus '. Tous deux ont remplacé le souverain et les princes de la famille impériale élus magistrats locaux. On a considéré 2 que la carrière suivait Tordre inverse; mais au con traire, et d'accord avec B. Dobson3, nous estimons qu'elle est présentée en ordre direct, du moins dans sa partie nationale. En revanche, les deux fonctions locales de prestige, les préfectures de remplacement, ont été placées en tête de Tinscription et témoignent ainsi de Thonneur fait à notre chevalier. La première mentionne Tibère, sans le titre d'Augustus4, à un moment où il n'était pas encore empereur. Quand le texte fut gravé, Arrius Salanus était seulement préfet désigné de Néron et de Drusus, les deux fils de Germanicus. Il est probablement mort juste après sa désignation. De toutes façons, la présence de Drusus dans le texte permet de placer sa rédaction au plus tard en Tannée 30, quand la famille de Germanicus fut mise à Técart. Le premier poste indiqué après les préfectures est le tubicinat du peuple romain, obtenu à Rome s . La carrière municipale proprement dite comprend Tédilité, la plus importante magistrature annuelle à Formies, revêtue a trois reprises6, Taugurat et enfin la charge d'interrex. En cette qualité, notre chevalier organisa, à la suite de la défaillance des magistrats régulièrement élus, de nouvelles élections7.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
Arrius Salanus s'acquitta aussi d'une carrière militaire et commença par le tribunat, dans deux unités: la légion ///" Augusta* en Afrique, puis la Xa Gemina, stationnée en Espagne9. Ces deux tribunats peuvent se placer dans les premières années du règne de Tibère. E. Ritterling, suivi par H. Devijver, a considéré !0 que le second tribunat avait été obtenu sous Auguste. Mais sa position se fondait sur l'interprétation inverse du cursus, qu'il faisait commencer par la préfecture des ouvriers. Il n'est pas nécessaire de suivre cet avis, depuis que B. Dobson a montré que la praefectura jabrum, avant Claude, occupait souvent la fin des cursus militaires. Arrius Salanus commanda ensuite une aile de cavalerie, avant d'être nom mé préfet de camp. Ce grade est, en principe, réservé aux anciens primipiles, mais notre chevalier n'était pas issu de leurs rangs. Nous sommes encore à une époque où, par exception, la préfecture de camp peut échoir à des équités ". Enfin, cette brillante carrière se termina avec la préfecture des ouvriers. Le chevalier, originaire de Formies, épousa Oppia, qui fit graver son épitaphe. 1
Voir sous le n° 269. Voir plus bas, n. 10, pour la référence à E. Ritterling, qui a adopté cette position. 3 B. Dobson, Praefectus fabrum, p. 72. 4 Le titre à'Augustus figure dans l'inscription d'Aquinum dédicacée à Q. Decius Saturninus (269). 5 S. Demougin. OE, p. 712. 6 Liebenam. SVW, p. 264. 7 /
269.
Q. DECIUS Q. F. M. N. SATURNINUS
1. CIL, X, 5393 ( = D., 6286), Aquinum, Latium Adiectum. pontif(ex) minor Romae, tubicen sacror(um) publ(icorum) p(opuli) R(omani) Quirit(ium), praef(ectus) fabr(um) co(n)s(ulis) tert curator uiarum Labic(anae) et Latinae, tr(ibunus) mil(itum), praef(ectus) fabr(um) i(ure) d(icundo) et sortiend(is) iudicibus in Asia, lllluir i(ure) d(icundo) Veronae,
NOTICES
231
q(uaestor) bis, Iluir (iure) d(icundo), Iluir iter(um) quinq(uennalis), praef(ectus) quinq(uennalis) Ti(berii) Caesaris Augusti, iter(um) Drusi Caesaris Ti(berii) f(ilii), tertio Neronis Caesaris Germanici, pontif(ex), flamen Romae et diui August(i) perpetuus, ex auctor(itate) Ti(berii) Caesaris Augusti et permissu [ejius cooptatus coloniae patronus. 2. CIL, X, 5392, ibidem. [prae]f(ectus) quinq(uennalis) Ti(berii) Caesaris Aug(usti) /(////), [p]ontifex, quaestor, Iluir i(ure) d(icundo). 3. CIL, X, 5394, ibidem. Même texte que sous le n° 1. — PIR2, D, 27. — H. Devijver, ME, D. 4. Pour déterminer Tordre de la carrière fort longue de Decius Saturninus, on peut se fonder sur le cursus municipal, rédigé dans Tordre direct. Cependant, les fonctions sacerdotales romaines ont été isolées en tête de Tinscription d'Aquinum. La carrière nationale commence par la préfecture des ouvriers consu laire, que le chevalier obtint à trois reprises; cela prouve qu'il était bien introduit dans les milieux dirigeants de la capitale. Il reçut ensuite la curatèle de deux routes italiennes, la uia Labicana et la uia Latina, fonction qui n'était pas encore confiée uniquement à des anciens préteurs '. Enfin il fut nommé tribun dans une légion inconnue. Il fut ensuite nommé à nouveau préfet des ouvriers mais cette fois en province. Il accompagna le proconsul d'Asie en Orient. On peut faire l'hypo thèse qu'il avait connu celui-ci à Rome, ou même qu'il en avait déjà été le préfet des ouvriers lors de son consulat. Le texte de Tinscription spé cifie ses attributions, contrairement à l'usage2. Il fut chargé des consulta tions juridiques, et présida au tirage au sort des juges. Comme l'atteste par ailleurs le cursus de Claudius Chionis3, il s'agit vraisemblablement du choix des iudices pour le tribunal du gouverneur. Comme cette fonction apparaît dans la carrière d'un autre chevalier, il n'est pas nécessaire ici de supposer qu'à titre exceptionnel on confia à Decius Saturninus les res ponsabilités d'un légat du proconsul4.
232
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUD1ENS
Après cette brillante carrière, le chevalier devait cumuler les honneurs municipaux. Il fut élu quattuorvir à Vérone, dans des circonstances exceptionnelles5: ei honorent IlIIuiriatus) detu[lerunt Veronenses ratione habita] absentis eius extra or[dinem]. Nous ne sommes pas en mesure de déterminer les raisons exactes de cette distinction. A Aquinum même, il parcourut tout le cursus local, en étant deux fois questeur, et duovir quinquennal. Enfin, honneur exceptionnel, on lui confia à trois reprises le remplacement de princes élus à la quinquennalité: tout d'abord Tibère luimême, puis son fils Drusus, et enfin Nero, fils de Germanicus. Il cumula aussi les prêtrises, le pontificat, le flaminat perpétuel de Rome et d'Au guste. Enfin, avec l'assentiment de Tibère, il devint le patron d'Aquinum. Pour dater cette carrière si longue, nous disposons surtout de la mention des trois princes. Si le rappel de Tibère ne donne pas d'indications précises, la présence de Drusus, mort en 23 et de Nero, disgracié en 30» permet de fixer les activités de notre chevalier avant cette dernière date. Comme un intervalle de cinq ans sépare chaque quinquennalité, il s'est écoulé au moins dix ans entre celle de Tibère et celle de Nero. Ainsi Arrius Salanus a-t-il accompli la plus grande partie de sa carrière à la fin du règne d'Auguste, et au début de celui de Tibère. Il était originaire d'Aquinum, où l'on connaît l'un de ses parents, Q. Decius M. f. C. n. Helu[-]\ 1 Voir en dernier lieu W. Eck. Die staatliche Organisation Italiens, Munich, 1979. pp. 37-44, surtt. p. 44. 2 B. Dobson, Praefectus fabrum, p. 65. 3 Voir sous le n° 604; A. Bloch. Musée Belge, 9, 1905, p. 369. 4 Cf. L. Robert, Bull., 1161, 606; Gnomon, 31, 119, p. 665 = Scripta Minora, 3. p. 1630. 5 Cette explication est mentionnée dans le texte n° 2. * CIL, X. 5412.
270.
M. HORDEONIUS [-]
CIL, VI, 30692 ( = 92), Roma. procurator re[uersus ex] prouincia Nar[bonensi], — P!R2f C, 201. — RE, 8, 2, 1913, col. 2404, n° 1, A. Stein. — H .-G. Pflaum, Carrières, p. 1055; Supplément, p. 120. — H.-G. Pflaum. Narbonnaise, p. 110, n° 2. M. Hordeonius fit partie du groupe des amis de Séjan qui, au début de l'année 31, offrit des bustes d'argent et d'or à Tibère ! et à la Concordia.
NOTICES
233
A cette époque, il était revenu de Narbonnaise, où il avait été procurateur impérial, de 27 à 30, comme le propose H.-G. Pflaum, ou même pour une durée plus longue, puisque Tibère laissa en place très longtemps les fonc tionnaires qu'il nomma. La gens Hordeonia est connue déjà sous la République2; elle était installée à Pouzzoles3. A Rome même, Ton rencontre de nombreux Hordeonii, en majorité des affranchis ou des affranchies de Marcus, prénom de notre chevalier. Mais ce sont peut-être les anciens esclaves de la famille d'Hordconius Flaccus, légat de Germanie en 68 4 , qui aurait eu des liens de parenté avec notre chevalier. » Voir T. Pekary, MDAIRA. 73-4, 1966-7, pp. 10-130. F. Miinzer, RE, 8, 2, 1913, col. 2045, signale une famille de negotiatores campaniens de ce nom. On le rencontre aussi à Signia, pour des magistrats municipaux, P. Hordeonius P. f. Gallus et M. Hordeonius M. f. M. n. Rufus, CIL, l2, 1503 = X, 5691 ( = ILLRP, 135). 3 J. H. d'Arms, Tacitus, Hist., 4, 13 and the Municipal Origins of Hordeonius Flaccus, Historia, 13, 1974, pp. 497-504; F. Zevi, Par. Pas., 35 1980, p. 57. 2
* PIR2. H. 202.
271.
CURTIUS ATTICUS
1. Tacite, Ann., 4, 58, 1. Profectio artu comitatu fuit: unus senator consulatu junctus, Cocceius Nerua cui legum peritia, eques Romanus praeter Seianum ex inlustribus Curtius Atticus... a. 26. 2. Id., ibid., 6, 10, 2. Marino participe, Seianus Curtium Atticum oppresserai. a. 32. — PIR2, C, 1609. — RE, 4, 2, 1901, col. 1866, n° 14, A. Stcin. — A. Stein, RRt p. 101, n. 4. Curtius Atticus fut l'un des plus chers amis de Tibère, qu'il accompa gna en 26 durant le voyage en Campanie, qui préludait à l'installation définitive à Capri. Ses liens avec le prince ne l'empêchèrent pas de subir les effets de la vindicte de Séjan, dont il était l'ennemi. Il mourut avant la chute de Séjan en 31. Curtius Atticus, dont nous ne connaissons ni l'origine, ni la parentèle, .appartenait au groupe choisi et restreint des illustres équités Romani1. 1
S. Demougin, OE, p. 594 et s.
234
PR0S0P0GRAPH1E DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
272.
L. AELIUS SEIANUS
1. Vell., 2, 127, 3. Voir le texte sous le n° 207. 2. Tacite, Ann., 4, 1, 3. Voir le texte le n° 207. 3. Id., ibid., 1, 24,2. Voir le texte sous le n° 207. 4. Id., ibid., 4, 39, 5. Falleris enim Seiane, si te mansurum in eodem ordine putas, et Liuiam quae C. Caesari, mox Druso nu ρ ta fuerit, ea mente acturam ut cum équité Romano senescat... a. 23. 5. Id., ibid., 4, 58, 1. Voir le texte sous le n° 271. — — — — — — —
PIR2, A, 255. RE, 1, 1, 1894, col. 529, n° 133, P. v. Rohden. A. Stein, RR, passim. R. Syme, RR, p. 339; p. 363. D. Hennig, L. Aelius Seianus, Munich, 1975, p. 5 et s. A. Fraschetti, Helikon, 15-16, 1975-6, pp. 253-279. M. Corbier, MEFRA, 95, 1982, pp. 719-756.
La biographie de Séjan est bien connue, et nous n'avons tenu compte ici que des témoignages sur son rang et sa famille. Né à Volsinii, le che valier suivit en Orient Caius César, puis commença une carrière officielle. En 14, il était préfet du prétoire avec son père Strabo, qui fut nommé préfet d'Egypte. Séjan resta seul praefectus praetorio. Jouissant de la plus entière confiance de Tibère, dont il sauva la vie, Séjan devint, après le prince, le personnage le plus puissant de Rome. Adversaire juré de la famille de Germanicus, il tenta de s'introduire dans la famille impériale en promettant le mariage à la fille de Drusus, fils de Tibère. En 26, il ac compagna le souverain en Campanie, pour un éloignement qu'il avait pro voqué. L'ascension de Séjan devait culminer en 30, lorsqu'il fut désigné, avec Tibère, consul pour cinq ans, ce qui le faisait entrer dans l'ordre sénatorial. Supçonné de vouloir s'emparer du pouvoir, Séjan fut arrêté et condamné à mort le 18 octobre 31. Si la biographie de Séjan ne pose pas de problèmes majeurs, il n'en va pas de même pour ses liens familiaux, qui n'ont cessé de provoquer
NOTICES
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des controverses. La discussion a été relancée par la publication, due à M. Corbier, d'une inscription inédite de Bolsena, qui mentionne A. L. Seii A. f. curatores aquae qui firent construire une fontaine ex aère conlato. M. Corbier considère que ces deux personnes peuvent être soit le père et l'oncle de L. Seius Strabo, le préfet du prétoire, et donc le grand-père et le grand-oncle de Séjan, soit un frère de Strabo et Strabo lui-même, ou enfin deux frères de Strabo \ Nous reviendrons plus bas sur cet arbre généalogique, en nous intéressant d'abord à Seius Strabo2, puis à ses enfants pour lesquels l'on possède des jugements contradictoires de Tacite et de Velleius Paterculus. Seius Strabo fut l'un des principes de l'ordre équestre sous Auguste. Il contracta mariage dans une famille sénatoriale, puisqu'aux dires de Velleius Paterculus et de Tacite, Séjan avait pour oncle maternel Iunius Blaesus consul suffect en 10. Strabo épousa donc une Iunia, et en eut plusieurs enfants, dont Séjan. Au moins deux des frères de Séjan passèrent dans l'ordre sénatorial et furent consuls. Mais Strabo ne se maria-t-il pas plusieurs fois? Le débat fut relancé par la publication d'une inscription acéphale provenant du territoire de Bolsena, et retrouvée dans les réserves du Musée de Florence par A. Fraschetti: CIL, XI, 7285: [---] / praefectus Aegyp[ti et] / Terentia A(uli) f(ilia) mater eiu[s, et] / Cosconia Lentulii Malug[inensis f(ilia)] I Gallita uxor dus ae[dificiis] / emptis et ad solum de[iectis] / balneum cum omn[i ornatu / Volsiniens]ibus ded[erunt / ob publlica co[mmoda]. Cette inscription aurait été gravée en 15, au moment où Strabo fut nommé préfet d'Egypte, en quittant la préfecture du prétoire. Les premiers commentateurs du texte ont considéré, en effet, qu'il ne pouvait mention ner que ce personnage. Sa mère, Terentia A. f., serait la soeur du con sul de 23 av. J. C , A. Terentius Varro Murena, dont une autre soeur épousa Mécène3; son épouse, Cosconia Gallitta, fille ou soeur de Ser. Cornélius Lentulus Maluginensis, consul suffect en 10 et collègue de l'oncle maternel de Séjan. D. Hennig4, cependant, a déjà attiré l'attention sur le fait que, si on maintenait cette identification, Strabo aurait été âgé de 60 ans et sa mère de 80 ans au moins. Par ailleurs, Séjan étant né lui-même vers 20 av. I. C. peut difficilement être le fils de la soeur d'un consul de 10. Cosconia Gallitta n'est donc pas la mère de Séjan. Strabo s'est marié deux fois: d'abord avec Iunia, soeur de Q. Iunius Blaesus, puis avec Cosconia Gallitta. G. V. Sumner, estimant que l'attribution du texte acéphale de Bol-
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
sena était erronée, a proposé de restituer dans la lacune de la première ligne le nom d'un autre préfet d'Egypte, C. Caecina Tuscus5. Cette thèse a été réfutée à la fois par D. Hennig et par A. Fraschetti avec des argu ments très convaincants. De toutes façons, l'inscription de Bolsena se place à la fin du règne d'Auguste, ou au tout début du règne de Tibère. On peut essayer de proposer une autre hypothèse, fondée sur l'adop tion de Séjan. Il devint ainsi le fils d'un L. Aelius. De plus, Séjan resta chevalier; il est vraisemblable qu'il fut adopté par un eques Romanus, et non pas par un Aelius de la famille des Aelii Tuberones6. En revanche, nous connaissons un chevalier de haut rang, qui devait être un peu plus âgé que Seius Strabo, et qui fut, lui aussi préfet d'Egypte, Aelius Gallus7. Comme G. V. Sumner\ il nous semble que cette solution permet de régler certaines difficultés. Le père adoptif de Séjan aurait offert un balneum à la cité dont était originaire son fils. Sa mère, Terentia A. f. n'est alors plus nécessairement liée à la gens des Terentii Varrones. Son épouse, Cosconia Gallitta ne serait plus la fille du consul de 10, mais pourrait appartenir à la génération précédente. Par ailleurs, on peut aussi observer qu'Aelius Gallus n'aurait eu qu'une fille naturelle, Aelia Galla, épouse du sénateur C. Propertius Postumus9; il aurait donc cherché tout naturellement un fils dans une famille de rang élevé, mais de niveau équestre. Cette adoption renforça ainsi les liens entre deux grandes familles proches du pouvoir. On peut même croire qu'Aelius Gallus était originaire d'Etrurie, et fit partie ainsi des amis équestres d'Auguste originaires de cette partie de l'Italie, comme Mécène et Seius Strabo lui-même. Il reste à examiner un dernier point: le statut originel de la famille de Séjan. Si notre hypothèse sur l'adoption du préfet du prétoire est juste, il est indéniable que la gens Seia était l'une de ces puissantes fa milles parvenues au premier rang sous Auguste, comme la gens Ostoria ou la gens Sallustia. Dans ces conditions, comment interpréter le municipalis adulter, injure décochée à Séjan par Tacite ,0? Marque-t-elle vrai ment l'humble origine municipale des Seii? Pour répondre à cette que stion, il faut se tourner vers la génération de Seius Strabo, et des curatores aquae de Bolsena, A. et L. Seii. Il est vrai, comme l'a justement rappelé M. Corbier, que l'un d'entre eux porte le prénom Lucius, celui de Seius Strabo et de son fils Seius Tubero; le prénom de Séjan lui-même est emprunté à son père adoptif. En revanche, il semble bien que l'on con naisse le père de Strabo en la personne de M. Seius, riche chevalier romain, qui possédait une villa à Ostie, et qui inventa le foie gras ". Déjà C. Cichorius u pensait que cet eques Romanus, disparu en 46 av. J. C ,
NOTICES
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était le grand-père de Séjan. D. Hennig " a fait remarquer que Ton rencontrait à Ostie des Seii, et même des L. Seii. Il est tentant d'adopter cette suggestion: ainsi le rang éminent de la gens Seia, entrée dans l'ordre équestre dès la première moitié du Ier siècle av. J. C , serait confirmé. Une autre constatation vient renforcer le doute sur la parenté très proche de Seius Strabo et des curatores aquae. Ceux-ci firent construire une fontaine ex aère conlato; M. Corbier M a bien montré que les fonds nécessaires avaient été rassemblés par une souscription publique *. Les deux Seii n'auraient donc pas offert le monument à la collectivité. Il est surprenant que ces deux membres d'une famille équestre se soient dé robés à l'évergétisme attendu des domi nobiles16. On rappellera ici que certains de nos chevaliers, qui n'appartenaient qu'aux élites municipales, n'hésitèrent pas à supporter les frais de grandes constructions publiques " qu'ils donnèrent à leurs concitoyens. Aussi nous préférons voir, dans les curatores aquarum les membres d'un rameau moins fortuné et moins élevé socialement de la gens Seia. On ne peut même pas exclure qu'ils descen daient d'un affranchi de la famille. Le destin de la femme et des trois enfants de Séjan fut aussi tragique que le sien. Avant de s'éprendre de Livilla, il épousa Apicata, qu'il ren voya en 23. Après sa mort, en 31, son ancienne épouse se suicida; ses deux fils, Strabo et Capito, et sa fille Iunilla furent exécutés malgré leur jeune âge. 1
M. Corbier, loc. cit., p. 744. Voir sous le n° 207 pour la carrière de L. Seius Strabo. 3 L. Cantarelli, BCAR, 32. 1904. pp. 147-152; C. Cichorius, RS, p. 192. 4 D. Hennig op. cit., p. 11. 5 G. V. Sumner, Phoenix, 19. 1965. pp. 134-145. Pour C. Caecina Tuscus, voir sous le n° 671. 6 Voir D. Hennig, op. cit., p. 15. 7 Vois sous le n° 42. 8 G. V. Sumner, loc. cit.. p. 140. 9 T. P. Wiseman, New Men, p. 254, n° 354. 10 Tacite. Ann.t 4, 3, 4. 11 Cl. Nicolet, OE 2, p. 1016, n° 317. M. Seius était inscrit dans la tribu Aemilia; nous ne connaissons pas celle de Seius Strabo. 12 C. Cichorius, Hermès, 39, 1904, p. 461. 13 D. Hennig, op. cit., pp. 10-11. 14 M. Corbier, loc. cit., p. 733. 15 Ead.. ibid., p. 735. 16 Voir les exemples donnés par M. Corbier, loc. cit., p. 724, n. 4, d'entreprises édilitaires confiées à des notables locaux qui en assumèrent les frais. 17 Pour ne prendre que deux cas parmi bien d'autres, voir M. Holconius Rufus (117) à Pompei, et M. Vecilius Campus (188) pour l'époque d'Auguste. Voir aussi le tableau que j'ai présenté, OE, p. 93 n. 108. 2
16
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUD1ENS
273.
C. GALERIUS
1. P. Oxy., 294. Le nom du préfet manque. L. 33: (έτους) θ' Τιβερίου Καίσαρ[ος Σεβαστού Χο]ίακ ιε'. 11 décembre 22. 2. Ν. Aimé-Giron, ASAE, 26, 1926, ρ. 108 ( = ΑΕ, 1927, 4 = SEG, 8, 654 = SB, 7256), Tentyris, Aegyptus. ήγεμών. έτους ενάτου Τιβερίου Καίσαρος Σεβαστού Μεσορήι επαγόμενων δ'. 27 août 23. 3. Sénèque, Helv., 19, 6. Post hoc nemo miratur quod, pet sedecim annos quibus Aegyptum maritus eius obtinuit, numquam in publico (Heluia) conspecta est. 4. /
PIR2, G, 25. RE, 7, 1, 1910, col. 598, n° 1, E. Groag. A. Stein, Pràfekten, p. 25. Bastianini, Prefetti, p. 270.
C. Galerius gouverna l'Egypte pendant 16 ans, sous le règne de Ti bère, entre 16 et 31, année de son rappel à Rome. Il mourut durant le voyage de retour. Le préfet épousa Heluia, modèle des vertus conjugales, soeur aînée de la mère de Sénèque, à qui le philosophe adressa une consolation. En se fondant sur sa parenté probable avec P. Galerius Trachalus, consul en 68, E. Birley! pense qu'il était originaire d'Ariminum. Nous ne connaissons pas le degré exact de cette parenté. 1
274.
E. Birley, Gnomon, 26, 1951, p. 443.
MINUCIUS THERMUS
Tacite, Ann., 6, 7, 2-5. Q. Seruaeus posthac et Minucius Thermus inducti, Seruaeus praetura functus et quondam Germanici cornes, Minucius equestri loco, modesta habita Seiani
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amicitia; unde Mis maior miseratio... Sed Minucius et Seruaeus damnati indicibus accessere. a. 32. — PIR2, M, 630. — RE, 15, 2, 1932, 1932, col. 1844, n<> 27. — A. Stein, RR, p. 334.
Parmi les nombreuses victimes de la répression qui suivit la chute de Séjan, se trouvait le chevalierl Minucius Thermus, qui fut condamné après avoir dénoncé des complices — vrais ou supposés — du préfet du prétoire. Il est possible de déterminer la patrie du chevalier, en versant au dossier une inscription funéraire de Telesia2, des débuts de l'Empire. Elle mentionne C. Minucius Q. f. Fal., sa femme Pontia P. f., et surtout leur fils, C. Minucius C. f. Fal. Thermus, quinquennal, et l'épouse de celui-ci, Decimia Maxsima, ainsi que l'affranchie Minucia Vicana. Ces Minucii Thermi n'ont pas de relations avec leurs homonymes sénatoriaux du 1er siècle av. J. C. En revanche, il est vraisemblable qu'ils étaient des proches parents de notre chevalier. La gens Minucia, ainsi, peut être divisée en deux rameaux, l'un passé dans l'ordre équestre, l'au tre resté dans le milieu des domi nobiles. Notre chevalier serait ainsi ori ginaire de Telesia. L'ascension sociale de sa famille ne s'arrêta pas là, puisque le fils du chevalier serait Minucius Thermus, ancien préteur, mis à mort sur l'ordre de Tigellin en 66 3 . 1 2
Sur l'expression equestri loco, cf. Cl. Nicolet, Latomus, 29, 1970, pp. 72-103. CIL, IX, 2234 (= D., 6510). La carrière du magistrat municipal est longue; elle comprend les étapes suivantes: praetor Iluir bis, aquae curât or, quaestor II, quinquennalis. 3 Tacite, Ann. 16, 20, 3.
275.
M. TERENTIUS
1. Tacite, Ann., 6, 8, 1. Nam ea tempestate qua Seiani amicitiam ceteri falso exuerant, ausus est eques Romanus M. Terentius, ob id τeus, amplecti modum apud senatum ordiendo... a. 32. 2. D.C., 58, 19, 1. (Τιβέριος) τότε 8è έφείσατο μεν και άλλων τινών καίτοι τφ ΣεΙανω ψκειωμένων, έφεΐσατο δέ καΐ Λουκίου Καισιανου στρατηγού Μάρκου τε Τερεντίου Ιππέως... a. 32.
240
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
— PIR, T, 48. — RE, 5 A 1, 1931, col. 597, n° 28, A. Stein. — A. Stein, RR, p. 431, n. 2. M. Terentius, chevalier romain ami de Séjan, fut accusé de compli cité avec le préfet du prétoire. Mais il se défendit avec vigueur, en rap pelant qu'il en avait recherché l'amitié parce qu'il le voyait comblé de faveurs par l'empereur. Ce plaidoyer lui permit d'être absous, tandis que ses accusateurs étaient punis de l'exil ou de la mort '. 1
276.
Cf. Tacite, Ann., 6, 9, 1.
VESCULARIUS FLACCUS
1. Tacite, Ann., 2, 28, 1-2. Et reo per Flaccum Vescularium equitem Romanum cui proprior cum 77berio usus erat. Caesar indicium haud aspernatus congressus abnuit. a. 16. 2. Id„ ibid., 6, 10, 2. Nec secus apud principem Vescularius Flaceus ac Iulius Marinus ad mortem aguntur e uetustissimis jamiliarum Rhodum seeuîi et apud Capreas indiuidui, Vescularius insidiarum in Libonem internuntius: Marino participe Seianus Curtium Atticum oppresserai. a. 32. — PIR, V, 294. — RE, S A 2, 1958, col. 1693, n° 2, W. Reidinger. — R. Syme, Ten Sîudies, p. 75. Vescularius Flaccus, chevalier romain fut l'un des plus dévoués et des plus vieux amis de Tibère. Il le suivit dans ses retraites successives, d'abord à Rhodes de 6 av. J. C. à 2, puis à Capri, à partir de 27. Malgré les services qu'il rendit à Tibère, en provoquant la chute de Libo en 16, il fut accusé de complicité avec Séjan, condamné et exécuté en 32. Le chevalier était peut-être originaire de Rome \ 1
Voir cependant les considérations de R. Syme, op. cil.
NOTICES
277.
241
VITRASIUS POLLIO
D.C., 58, 19, 6. Κάν τούτω Ούιτρασίου Πωλίωνος του της Αιγύπτου άρχοντος τελευτ/;σάντος Ίβήρω τινί Καίσαρ ε ίω χρόνον τινά το εΌνος επέτρεψε. a.' 32. — PIR, V, 523. — RE, 8 A 2, 1958, col. 418, n* 6, R. Hanslik. — A. Stein, RR, p. 177. — A. Stein, Pràfekten, p. 25. — Bastianini, Prefetti, p. 270. L'on connaît deux préfets d'Egypte qui se nomment Vitrasius Pollio. Le premier, qui mourut durant ses fonctions en 32, fut remplacé par Hiberus, un affranchi impérial. Le second gouverna la province sous le règne de Claude, et nous avons conservé une partie de son cursus épigraphique l. Ainsi cette famille équestre, installée à Capoue, compta deux hauts fonctionnaires sous les lulio-claudiens. 1
278.
Nous discuterons de la famille et de l'origine des Vitrasii Polliones sous le n° 434.
GEMINIUS
Tacite, Ann.t 6, 14, 1. Fine anni, Geminius, Celsus, Pompeius, équités Romani cecidere coniurationis crimine; ex quis Geminius prodigentia opum ac mollitia uitae amicus Seiano, nihil ad serium. Et Iulius Celsus tribunus in uinclis laxatam catenam et circumdatam in diuersum tendens suam ipse ceruicem perfregit. a. 32. — PIR2, G, 142. — RE, 7, 1, 1910, col. 1024, n° 4, A. Stein. Geminius, riche chevalier romain ami de Séjan, fut condamné à la fin de Tannée 32 sous l'inculpation de conjuration. Sa fortune et sa vie épicurienne ne justifiaient pas sa condamnation.
279.
IULIUS CELSUS
1. Tacite, Ann., 6, 9, 6. Contremuerant patres ...ni Celsus urbanae cohortis tribunus tum inter indices Appium et Caluisium discrimini exemisset. a. 32.
242
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
2. Id., ibid., 6, 14, 1-2. Voir le texte sous le n° 278. — PIR2, I, 1256. — RE, 10, 1, 1917, col. 548, n° 179, A. Stein. Iulius Celsus, tribun d'une des cohortes urbaines, donc membre de l'ordre équestre, fut en 32 l'un des dénonciateurs des complices de Séjan; cependant, il réussit à sauver quelques-uns des sénateurs inculpés à tort. Mais dès la fin de l'année, soupçonné de comploter à son tour et arrêté, il prévint la condamnation par un horrible suicide.
280.
POMPEIUS
Tacite, Ann., 6, 14, 1. Voir le texte sous le n° 278. — PIR, P, 440. — RE, 21. 2, 1952, col. 2264. n° 57, Lambertz. Pompeius, accusé de conspirer avec Geminius et Iulius Celsus, périt en même temps qu'eux, à la fin de l'année 32. Le nom de Pompeius est trop répandu pour qu'on puisse identifier notre chevalier à l'homonyme menacé au Sénat par Tibère l. 1
281.
Voir sous le n° 254.
Q. OCTAVIUS L. F. C. N. L. PRON. SER. SAGITTA
1. CIL, IX, 3311 ( = D., 6352), Superaequum, Paeligni. quinq(uennalis) IL 2. A. De Nino, NS, 1898, p. 75 ( = AE, 1898, 79), Sublaequum, Paeligni. [quinq(uennalis) / / ] . 3. Id., ibid., 1902, p. 124 (= AE, 1902, 189 = D., 9007): N. Persichetti. MDAIRA, 27, 1912, p. 304, Superaequum, Paeligni. Iluir quinq(uennalis), praef(ectus) fab(rum), prae(fectus) equi(tum),
NOTICES
— — — — — — — —
243
trib(unus) mil(itum) a populo, procurat(or) Caesaris Augusti in Vindalicis et Raetis et in ualle Poenina per annos IIII, et in Hispania prouincia per annos X, et in Suria biennium. PIR2, 0, 39. RE, 18, 1, 1936, col. 1855, n° 85, A. Stein. A. Stein, RR, p. 325; p. 372. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 7, n° 1, et p. 952. CI. Nicolet, Tribunus militum, p. 48, n° 32. H.-G. Pflaum, RHD, 46, 1968, pp. 74-5. H. Devijver, M£, 0, 11. B. Dobson, PPt p. 170, n. 333.
Le cursus de Q. Octauius Sagitta semble se présenter dans Tordre direct, et sépare les fonctions municipales des fonctions équestres. Notre chevalier fut trois fois quinquennal à Superaequum; mais nous disposons de deux témoignages sur sa seconde quinquennalité, pendant laquelle il fit refaire deux basiliques, peut-être aussi le forum, et paver Tune des rues principales de la cité. La carrière militaire suit un déroulement inhabituel, même pour la haute époque à laquelle elle appartient. La préfecture des ouvriers précède la préfecture d'aile, elle-même suivie par le tribunat militaire a populo. Comme il est impossible de passer du commandement de cavalerie au tribunat militaire, on est obligé d'admettre que le cursus est mal rédigé. En tout état de cause, la préfecture d'aile doit être insérée à la place du tribunat. Nous ne savons pas, en revanche, s'il faut, avec B. Dobson, croire que la préfecture des ouvriers elle-même se place à la fin du cursus militaire, qui suivrait ainsi l'ordre inverse, tandis que le cursus procuratorien adopterait l'ordre direct. Après ce service militaire, Octauius Sagitta accéda aux procuratèles, d'abord en Rhétie, où il demeura 4 années, puis en Espagne pendant 10 ans, et enfin en Syrie, où il séjourna deux ans. Pour dater cette carrière, on dispose d'un élément sûr, la mention du tribunus militum a populo, création augustéenne. H.-G. Pflaum, après avoir opté pour les années 15-11 av. I. C , revint à une date plus récente, le règne de Tibère1. G. Winkler2 maintint une datation haute, dans les années 15-14 av. J. C. Octauius Sagitta aurait accompagné le légat sé natorial dans la région, soumise ensuite au régime militaire de la pré fecture. Nous connaissons d'ailleurs l'un de ces préfets, Sex. Pedius Lusianus Hirrutus3, en fonctions avant 19.
244
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
le suis moi-même revenue sur la question4, en estimant que Octauius Sagitta était bien un procurateur financier, qui se trouvait dans le district alpin durant la seconde moitié du règne d'Auguste. Pourtant, étant donné la durée des fonctions du chevalier en Espagne, je crois qu'il se trouvait dans la péninsule ibérique sous le règne de Tibère, qui laissa ses fonctionnaires longtemps en poste. Il est donc nécessaire de placer la procuratèle de Sagitta dans les dernières années du règne d'Auguste. Si Ton considère que notre chevalier était encore en poste en 14, il aurait été nommé en 10. Sa carrière procuratorienne, après les 12 ans passés en Espagne et en Syrie se serait terminée en 26 par la retraite. Mais nous ne savons pas si les fonctions procuratoriennes ont été séparées par des périodes de congé ou d'inactivité; il est possible qu'en fait Sagitta se soit retiré vers les années 30. Comme l'atteste sa tribu Sergia, le chevalier était originaire de Superaequum5, où l'on connaît l'un de ses affranchis6. Sa famille parvint au rang sénatorial: son petit-fils, Octauius Sagitta, fut tribun de la plèbe en 58; mais condamné pour meurtre passionnel, il fut relégué à deux reprises, et finit par se tuer en 70 7 . 1 H.-G. Pflaum (cf. en dernier lieu RHD% 46, 1968, p. 72) s'est rallié à l'avis de E. Meyer, Zur Geschichte der Wallis in rômischer Zeit, Basler Zeit., 42, 1943, pp. 77-8. E. Meyer fondait son argumentation d'une part sur l'organisation de la province, d'autre part sur le fait que le titre Caesar Augustus pouvait s'appliquer non seulement à Auguste, mais aussi à l'empereur régnant. Sur le problème des titulatures impériales de ce type, et la mention d'Augusti, cf. E. Meyer, Nochmals Augusti, Klio. 52, 1970. pp. 283-285; id., Augusti. Chiron. 5. 1975. pp. 393-402. 2 G. Winkler, Die Statthalter der rômischen Provinz Raetien. Bay. VorgeschichtsbL. 36, 1971, pp. 50-60; id., Laterculus praesidum prouinciac Raetia. Ziva antika, 21. 1971. pp. 185-188. 3 Voir sous le n° 227. 3 Voir sous le n° 227. 4 S. Demougin. ZPE, 43. 1981, pp. 98-100. 5 Kubitschek, lRTDt p. 53; L. R. Taylor, VD. p. 162. * CIL, IX. 3035. 7 Tacite, Ann., 13, 44; Hist., 4, 44.
282.
VIBULLIUS (?) AGRIPPA
1. Tacite, Ann., 6, 40, 1. Sed exterruit quod Vibulenus Agrippa eques Romanus, cum pérorassent accusatores, in ipsa curia depromptum sinu uenenum hausit prolapsusque ac moribundus festinatis lictorum manibus in carcerem raptus est faucesque iam exanimis laqueo uexatae. a. 36.
NOTICES
245
2. D.C., 58, 21, 4. ΈπεΙ μέντοι Ούιβούλιός τε Αγρίππας Ιππεύς φάρμακον έν αύτω τω βουλευτηρίω έκ δακτυλίου ^οφήσος απέθανε, a. 33. — PIR, V, 421. — RE, 8 A 2, 1958, col. 2468, Stiglitz. — R. Syme, Τen Studies, p. 77.
Vibullius (ou Vibulenus?) Agrippa, chevalier romain accusé de majes té s'empoisonna en plein Sénat. Tacite place l'événement en 36, tandis que Dion, qui suit une autre source, le mentionne en 33. Us ne s'accordent pas non plus sur le nom du chevalier; mais Vibulenus et Vibullius sont attestés. Dans ces conditions, on peut se demander s'il y a vraiment des liens entre ce chevalier, dont le nom reste problématique, et Vibullia Alcia Agrippina, de la famille d'Hérode Atticus.
283.
T. FLAVIUS VESPASIANUS
Suétone, Vesp., 2, 3-4. Sumpta uirili toga latum claum, quamquam fraîre adepto, diu auersaîus est. nec ut tandem appeteret compelli nisi a matre potuit... Tribunatum militum in Thracia meruit; quaestor Cretam et Cyrenas prouinciam sorte cepit. — — — —
PIR2, F, 398. RE, 6, 2, 1909, col. 2623, n° 206. Weynand. A. Chastagnol. Historia, 25, 1976, pp. 253-256. H. Devijver. ME, V, 83 bis.
A. Chastagnol vient d'étudier à nouveau les débuts dans la carrière publique de Vespasien, et a établi, avec des arguments convaincants, que le futur empereur s'était acquitté du tribunat militaire angusticlave, vers 30, avant de briguer la questure, obtenu fin 35 ou fin 36. Nous renvoyons donc le lecteur à son éclairante démonstration dont nous adoptons les conclusions. Vespasien naquit en 9 dans une bonne famille de Reate. Son père, Flauius Sabinus, avait certainement accru considérablement le patrimoine familial, puisqu'il put assurer à ses deux fils le cens sénatorial. Il fut d'abord un employé d'une grande compagnie fermière, publicum quadragesimae in Asia egit, puis pratiqua le prêt chez les Helvètes, faenus
246
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIO-CLAUDIENS
apud Heluetios exercuit. On a considéré ' qu'il appartenait à l'ordre éques tre, en raison de ses activités. Pourtant, il me semble qu'il faille re pousser cette hypothèse. Tout d'abord, nous ne connaissons pas l'emploi exact de Sabinus dans la société du quarantième d'Asie; cette taxe d'octroi n'atteint d'ailleurs pas l'importance de l'ensemble des revenus fiscaux de la province. De même son activité en Helvétie n'est pas propre aux chevaliers2. On peut aussi invoquer un autre argument: jamais Suétone ne précise le statut social du père de Vespasien, mais il oppose tout à fait clairement la famille paternelle à la famille maternelle, bien plus haut placée. Le grand-père de Vespasien, Vespasius Pollio 3 était chevalier, et le frère de sa mère Vespasia Polla, sénateur de rang prétorien. 1 2
A. Stein, RR, p. 301. Sur le statut social des publicains dans les débuts de l'Empire, cf. S. Demougin, OE, p. 109. Sur le séjour en Helvétie. D. van Berchem. Ktéma, 3, 1978, pp. 267-274. 3 Voir le n<> 192.
284.
PONTIUS PILATUS
1. J. H. Ganze, Ecclesia, 174, 1963, p. 137 ( = AE% 1963, 104), Caesarea, ludaea. [pr]aefectus Iuda[ea]e. 2. FI. Jos., Ant., 18, 35. Πόντιος δέ Πιλάτος διάδοχος αύτώ ήκεν. 3. Id., Bell., 2, 169. Πεμφθείς δέ είς Ίουδαίαν επίτροπος υπό Τιβερίου Πιλάτος... 4. Tacite, Ann., 15, 44, 3. Auctor nominis eius Christus Tiberio imperitante per procuratorem Pontium Pilatum supplicio adfectus erat. 5. Philo, Leg. ad Caium, 38. Πιλάτος ήν των ύπαρχων επίτροπος αποδεδειγμένος της Ίουδαίοας. 6. FI. Jos., Ant. 18, 89. ΚαΙ Πιλάτος δέκα Ιτεσιν διατρίψας επί 'Ιουδαίας είς 'Ρώμην ήπείγετο ταΐς Ούιτελλίου πειθόμενος έντολαις ουκ δν άντειπεϊν. — — — —
PIR, Ρ, 607. RE, 20, 2, 1950, col. 1322, n° 45, Α. Stein. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1082. I. P. Lémonon, Pilate et le gouvernement de la Judée, Paris, 1981.
NOTICES
247
Ponce Pilate était le gouverneur équestre de la Judée, qui confirma la condamnation à mort du Christ. Il fut en fonctions entre 26 et 36. L'inscription de Césarée, publiée en 1963, a révélé son titre officiel, praefectus. En cette qualité, il dirigeait une province où se trouvaient station nées des forces militaires 1. Nous ne possédons aucune information nouvelle sur les antécédents, l'origine ou la famille de Ponce Pilate. 1
Cf. sur la définition du préfet à l'époque julioclaudienne, mon article in ZPE, 43, 1981. pp. 97-109.
285.
MARCELLUS
FI. Jos., Ant. 18, 89. ΚαΙ Ούιτέλλιος Μάρκελλον των αύτοΰ φίλων έκπέμψας έπιμελητήν Ίουδαίοις γενησόμενον Πιλατον έκέλευσεν επί 'Ρώμης άπιέναι...
τοις
— P1R2, Μ, 193. — RE, 14, 1, 1928, col. 1490. n° 2, Α. Stein. — H.-G. Pflaum. Carrières, p. 1082.
Le légat de Syrie, Vitellius, releva de ses fonctions Ponce Pilate, en conflit avec les Samaritains, et envoya pour le remplacer un certain Marcellus. Celui-ci. qui faisait partie de la cohors amicorum du gouverneur, était sans doute chevalier. La suppléance du préfet de Judée se place à la fin de Tannée 36, quand Pilate quitta sa province.
286.
A. FOLMIUS? CRISPUS
OGIS, 661, Tentyris, Aegyptus. Υπέρ Αύτοκράτορος Τιβερίου Καίσαρος νέου Σεβαστού Θεαυ Σεβαστού υΙου, ίπί Αδλου ΆουιλλΙου Φλάκκου ήγεμόνος καΐ Αύλου Φωλμίου Κρίσπου έπιστρατήγου. entre 34 et 37. — — — —
PIR2, F, 535. RE, 6, 1909, col. 2838, A. Stein. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1091. J. D. Thomas, Epistrategos, p. 185.
248
PROSOPOCRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIOCLAUDIENS
A. Folmius (ou Fuluius?) Crispus fut l'épistratège de la Thébaïdc en fonctions au moment de la préfecture d'Auillius Flaccus. Ses an técédents ne sont pas connus.
287.
POMPEIUS FLACCUS
1. Pline, NH, 15, 83. Omnia haec in Albense rus e Syria intulit L. Vitellius, qui postea censor fuit, cum legatus in ea provincia esset, nouissimis Tiberii Caesaris temporibus. 2. Id.t ibid., 15, 91., Et haec (pistacia) autem idem Vitellius in Italiam primus intulit eodem tempore, simulque in Hispaniam Flaccus Pompeius eques Romanus qui cum eo militabat. — PIR, P, 463. — RE, 21, 2, 1952, col. 227, n° 82, Lambertz. — H. Devijver, ME, P, 58. Pompeius Flaccus accomplit tout ou partie de son service militaire équestre en Syrie, comme tribun et/ou préfet de cavalerie. Il suivit l'exemple du légat L. Vitellius, et introduisit la pistache en Tarraconaise, tout à la fin du règne de Tibère, entre 35 et 37. La contrée où se rendit le chevalier à son retour de Syrie est vrai semblablement son pays natal. Contrairement à H. Devijver, nous con sidérons qu'il est espagnol.
288.
M. AURELIUS C. F. GAL.
CIL, II, 49 = /. Pacensis, 236, Pax Iulia, Lusitania. Iluir, flamen Ti(berii) Caesaris Aug(usti), praefecitus) fabr(um). La carrière de M. Aurelius compte trois étapes: le duovirat et le flaminat de Tibère à Pax Iulia1, entre 14 et 37, puis la préfecture des ouvriers, qui atteste son rang équestre.
NOTICES
249
Inscrit dans la tribu Galeria, le chevalier est originaire de Pax lulia 2 . 1
R. Etienne, Le culte impérial dans la péninsule ibérique d'Auguste à Dioctétien, Paris, 1958, p. 199. 2 Kubitschek, IRTD, p. 186.
289.
M. ARRECINUS M. F. [-] CLEMENS
M. Vinicio-Gentili, Epigraphica, 38, 1976, pp. 51-58 ( = AE, 1976, 200), Ariminum, Aemilia. trib(unus) mil(itum) leg(ionis) III Cyren{aicae)t et leg(ionis) XX, praef(ectus) fabrum, HUIT,
Illuir, aug(ur). — H. Devijver, ME, A, 159 bis. — S. Dcmougin, MEFRA, 90, 1978, pp. 317-330.
Nous avons déjà analysé la carrière de M. Arrecinus Clemens, et nous nous permettons de renvoyer le lecteur à notre article, dont nous reprendrons rapidement ici les conclusions. Le cursus, qui pour nous suit Tordre direct, énumère d'abord deux tribunats militaires, dans les deux légions d'Egypte, la IIIe Cyrenaica et la XXIIa Deiotariana \ puis la préfecture des ouvriers qui intervient après le service militaire proprement dit. De retour en Italie, M. Arrecinus Clemens suivit la carrière muni cipale: il fut élu au duovirat, puis au triumvirat, magistrature propre à Ariminum, avant de devenir augure, L'ensemble de ce cursus appartient à l'époque de Tibère. Comme la mention de la tribu a disparu de la pierre d'Ariminum, il reste difficile de déterminer la patrie du chevalier, d'autant plus que cet élément est indispensable pour établir le degré exact de ses liens de parenté avec les M. Arrecini de Pisaurum. Le premier connu fut le préfet du prétoire de Caligula2, M. Arrecinus Clemens. La confusion des deux personnages résoudrait le problème, mais nous ne sommes guère con vaincus de l'identification de l'officier équestre et du commandant des cohortes prétoriennes. Nous distinguerons donc les deux chevaliers. 1 2
Pour un cursus similaire dans les légions d'Egypte, cf. le n° 252. Voir plus bas, sous le n° 422.
250
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAINS JULIOCLAUDIENS
290.
T. CAESONIUS PRISCUS
Suétone, 776., 42. 7. Nouum denique officium (Tiberius) instituit a uoluptatibus, praeposito équité R. T. Caesonio Prisco. — PIR2, C, 211. — REt 3, 1, 1897, coll. 1318, n° 8, A. Stein. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1024. T. Caesonius Priscus fut chargé par Tibère de l'organisation des fêtes impériales; ce chevalier romain fut ainsi le premier des procuteurs a uoluptatibus, dont nous connaissons deux autres titulaires ! . Nous ignorons si T. Caesonius Priscus était lié aux Caesonii sénatoriaux2. 1 Ti. Claudius Classicus, sous Trajan, Rep. Ephesos, 852 ( = AE, 1972, 574), Ephesus; cf. G. Boulvert, ZPE, 43, 1981, pp. 31-42. A. Ofellius Maior Macedo sous Hadrien. H.-G. Pflaum, op. cit., p. 272, n° 112. 2 PIR2, C. 209. 210, 212.
291.
C. CILN1US P. F. POM PAETINUS
CIL, VI, 1376, Roma. legat(us) Ti(berii) Caesaris Aug(usti), praetor, tribun(us) plebis, quaestor, tribunus militum, proconsul. — — — —
PIR2, C, 731. RE, 3, 2, 1899, col. 2546, n° 2, E. Groag. A. Stein, RR, p. 169; p. 503. H. Devijver, ME, C, 108.
Cilnius Paetinus est un homme nouveau \ qui s'acquitta du service militaire équestre comme tribun légionnaire, puis fut autorisé à poser sa candidature à la questure, et à entrer dans le Sénat2. La suite de sa carrière n'intéresse plus notre enquête, mais se place sous le règne de Tibère. Par les femmes, Cilnius Paetinus était apparenté à Mécène, et ap partenait à une famille princière d'Arretium, où il était né. Ses descen dants siégeaient encore au Sénat sous le règne de Trajan3. Un autre
NOTICES
251
rameau de la gens resta dans l'ordre équestre: L. Cilnius L. f. Pom. Secundus fut préfet de cohorte en 93 \ 1 Cf. M. Torelli, Senatori ctruschi délia tarda Repubblica e dell'Impero, Dia Arch., 2, 1969, pp. 291-2. * A. Chastagnol, MEFRA, 85, 1973, pp. 583-607. 3 C. Cilnius Proculus. PIR2, C, 732; M. Torelli, loc. cit., p. 292. « CIL, XVI, 39.
292.
L. CORNELIUS L. F. ΜΕΝ. M M
CIL, X, 688, Surrentum, Campania. flamen Romae, Ti(berii) Caes(aris) Aug(usti), augur, aed(ilis), Iluir, qu [inquennaUis)], praej(ectus) fabr(um) bis. L. Cornélius M[-] parcourut une carrière presque entièrement mu nicipale à Sorrente, qui culmina avec la quinquennalité. Les prêtrises, isolées au début du cursus, mentionnent le flaminat de Tibère, obtenu entre 14 et 37. Notre personnage reçut la préfecture des ouvriers à deux reprises, fonction qui atteste son rang équestre. Inscrit dans la tribu Menenia \ le chevalier était né à Sorrente. » Kubitschek, IRTD, p. 32; L. R. Taylor, VD. p. 161.
293.
[. CORJNELIUS C. F. TRO. N[-]
CIL, III, 2018, Salonae, Dalmatia. [praefcectus) fabjrum bis, trib(unus) mil(itum) bis leg(ionis) uel leg(ionum) [··-,corona] aurea et hasta pura a [Ti(berio) Caesare d]iui Augusti f(ilio Augusto do[natus~--]. — H. Devijver, ME, C, 241. De Cornélius Ν [-], on ne connaît que la carrière équestre, qui s'ouvre avec la préfecture des ouvriers. Il fut aussi tribun de légion sans que Ton puisse déterminer le nom de l'unité ou des unités dans lesquelles
252
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
il servit. C'est à ce moment qu'il fut décoré par Tibère, entre 14 et 37. Comme l'atteste sa tribu Tromentina \ le chevalier était originaire de Salone, où l'on connaît de très nombreux Cornelii2. 1 2
294.
Kubitschek, IRTD, p. 236. Cf. G. Alfôldy, Die Personennamen.... p. 78.
L. CURIATIUS L. F.
CIL, X, 1262, Nola, Campania. flamen diui Augusti, prim(us) pil(us), trib(unus) mil(itum) II, praefiectus) castror(um), praef(ectus) fabr(um). — H. Devijver, ME, C, 258. — B. Dobson, PP, 179, n° 27. Le cursus de L. Curiatius, qui suit l'ordre direct, offre une série d'éléments qui permettent de le dater. Si la mention du divin Auguste offre un terminus post quem, l'absence de tribu et de surnom dans la nomenclature, l'imprécision des unités militaires, la formule ex arbitratu Hyacinthi lib(erti) qui figure à la fin de l'inscription, incitent à dater la carrière du règne de Tibère. L. Curiatius, officier sorti du rang, obtint les fonctions de primipile dans une légion inconnue, puis passa dans l'ordre équestre en obtenant à deux reprises le tribunat militaire. Contrairement à H. Devijver, qui pense à des tribunats prétoriens, nous estimons que nous avons là deux simples tribunats légionnaires, comme en reçut M. Tarquitius Saturninus l. Notre chevalier fut enfin nommé préfet de camp, et sa carrière s'acheva avec la préfecture des ouvriers, dont on ne s'étonne pas qu'elle apparaisse à cette date dans le cursus d'un officier expérimenté2. L. Cu riatius est, selon toute probabilité, originaire de Nola, où l'on ne connaît pas d'autres membres de sa gens1. 1 2 3
Voir sous le n° 252. B. Dobson, Praefectus fabrum, pp. 72-73. Cf. pourtant CIL, X, 5737 Sora: T. Curiatius T. 1. Priamus.
NOTICES
295.
253
SEX. DECIUS P. [F. -]
CIL, XII, 2430, Saint Alban, Narbonensis. trib(unus) mil(itum) l[eg(ionis - - -, donis donatus] a Tiberio Caesare [—], IlIIuir, flam(en) M[artis]. — H. Devijver, ME, D, 3. — H.-G. Pfllaum, Narbonnaise, p. 199.
La carrière lacunaire de Sex. Decius énumère, dans Tordre direct, un tribunat légionnaire dans une légion inconnue, pendant lequel il fut décoré par Tibère. Il suivit ensuite le cursus municipal à Vienne, comme le fit son compatriote Aemilius Tutor1, et géra le quattuorvirat avant d'être élu flamine de Mars. Le chevalier est originaire de Vienne, où sa famille n'est pas au trement connue. 1
296.
Voir sous le n° 133.
C. EGNATIUS C. F. HOR. MARUS
CIL, IX, 652 ( = D., 6481), Lavello, ad Venusiam, Apulia. flam(en) Ti(berii) Caesaris Aug(ustî)> pont if (ex), Iluir quinqiuenalis) ter, praef(ectus) fabrum. C. Egnatius Marus suivit la carrière locale à Venouse, et son cursus suit Tordre direct. Après les prêtrises, placées en tête de Tinscription, il géra à trois reprises la quinquennalité. La préfecture des ouvriers at teste son rang équestre. Originaire de Venouse, comme le montre sa tribu Horatia *, C. Egna tius Marus eut une fille, Egnatia C. f. Marulla, qui fit graver Tépitaphe de son père. 1
17
Kubistchek, IRTD, p. 44; L. R. Taylor, VD, p. 161.
254
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUD1ENS
297.
FABIUS
Tacite, Hist., 3, 62, 1 et 4. Isdem diebus, Fabius Valens Urbini in custodia interficitur... Natus erat Valens Anagniae, equestri familia. a 69. — PIR2, F, 68. — RE, 6, 2, 1909, col. 1869. n*> 151, Goldfinger. — A. Stein, RR, p. 308.
Fabius Valens, légat de la première légion en Germanie, et consul suffect en 69 ! , se rallia à Vitellius; mais, vaincu et capturé, il fut mis à mort par les partisans de Vespasien. Ce sénateur, homo nouus, était de famille équestre: son père était chevalier romain2. Fabius Valens naquit vraisemblablement sous le règne de Tibère. La famille était originaire d'Anagnia, dans le Latium Adiectum. 1
Tacite, Hist., 1, 52; 57. Voir Verginius (209), le père de Verginius Rufus, familia equestri. pâtre ignoto; nous avons étudié ces expressions dans OE, p. 588 et s. 2
298.
GALERIUS CRASSUS BETA
Ptol. Heph., in Phot. Cod., 151 b. Γαλέριος Se Κράσσος ό χιλιάρχος, δ έπι Τιβερίου Καίσαρος χιλιάρχος, Βήτα έκαλειτο ήδέως σεύτλω χρώμενος δ 8ή βητάκιον καλουσι 'Ρωμαίοι. — PIR2, G, 27. — RE, 7. 1, 1910, col. 598, n° 4, Ε. Groag. — Η. Devijver, ME, G, 2. De Galerius Crassus, surnommé Beta à cause de son goût pour la bette, on ne connaît que le rang de tribun. Contrairement à ce que pense H. Devijver, il est possible que cet officier soit un tribun du prétoire. De toutes façons, il appartenait à Tordre équestre.
299.
TI. IULIUS C. F. FAB. VIATOR
Pais, 185 ( = D., 2703), Aquileia, Venetiae. subprae[f(ectus)] coh(ortis) III Lusitanorum,
NOTICES
255
IlIIuir iure dic(undo), praef(ecîus) coh(qrtis) Ubior(um) equitatae. — H. Devijver, ΛίΕ, I, 139.
C. Iulius Viator, dont le cursus suit l'ordre direct, commença sa carrière par la sous-préfecture de la troisième cohorte des Lusitaniens, en garnison en Germanie inférieure '. Pour compléter sa carrière, on lui a attribué une autre inscription acéphale d'Aquilée: AE, 1895, 36: [---] / c(o)hor(tis) III Lusit(anorum), / curat(or) pro praef(ecto) / c(o)hor(tis) I Astuiium), aedil(is) desig(natus), I Belino / u(otum) s(oluit). Il me semble qu'il faut dissocier les deux personnages; tout d'abord, le commandement par intérim d'une cohorte aurait certainement été men tionné dans l'épitaphe de Iulius Viator. Par ailleurs, on trouve, dans cette fonction, plutôt des centurions, ou des préfets de cohorte2. Quoi qu'il en soit, notre chevalier, de retour à Aquilée, y géra le quattuorvirat, avant d'être à nouveau affecté dans une unité militaire, la cohors Ubiorum equitata, qu'il commanda en Germanie3. Ti. Iulius Viator, inscrit dans la tribu Fabia des Iulii, était le fils d'un affranchi d'Auguste, C. Iulius Aug. 1. Linus, qui donna à son fils le prénom de Tibère. L'on se trouve donc sous le règne de cet empereur. On peut même penser que Ti. Iulius Viator était entré dans l'ordre équestre avant 23, date du sénatus-consulte qui interdisait aux affranchis et à leurs fils de devenir chevaliers4. Ti. Iulius Viator épousa une ingé nue 5 , Erbonia Sex. f. Grata, dont la gens est connue à Aquilée par ses affranchis. 1 2 3 4 5
300.
Cichorius, Cohors, col. 313; G. Alfôldy, Hiljstruppen, p. 65 et n° 139. A. v. Domaszewski, RO, p. 119. G. Alfôldy. op. cit., p. 73. Pline, NH, 33, 34; S. Demougin. OE, p. 650 et s. A. Calderini, Aquileia romana. Milan, 1930, p. 493.
C. PASSERIUS P. F. VOL. AFER
1. CIL, XII, 1872, Vienna, Narbonensis. trib(unus) mil(itum) leg(ionis) XXII, IlIIuir, flam(en) diui August(i) d(ecreto) d(ecurionum),
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
flam(en) Germ(anici) Caes(aris), praef(ectus) fabr(um) III. 2. CIL, XII, 1873, ibidem. [t]rib(unus) mil(itum) [leg(ionis) XXII], praefect(us) [fabiium) III]. 3. CIL, XII, 2566, Frangy, in agro Viennensi. (rib(unus) mil(itum) leg(ionis) XXI"[/]. 4. ILGN, 268, Vienna, Narbonensis. [trib(unus) mil(itum)] leg(ionis) [XXII, — H. Devijver, ME, P, 15. — H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 200, n° 10. Le cursus de Passerius Afer suit Tordre direct et commence par le service militaire équestre, accompli comme tribun légionnaire de la lé gion XXIIa Deiotariana, installée en Egypte1. De retour à Vienne, il fut élu quattuorvir, et reçut deux flaminats prestigieux, celui du divin Auguste et celui de Germanicus. Il revint ensuite à la carrière nationale en étant nommé préfet des ouvriers. La date de cette carrière a été récemment discutée par H.-G. Pflaum; d'accord avec lui, nous la placerons avant le règne de Caligula. Mais il est possible d'être plus précis, et de considérer qu'elle s'est déroulée tout entière sous Tibère. Le flaminat du divin Auguste n'a pas été obtenu avant 15; le flaminat de Germanicus l'a été après 19. De plus, la place de la préfecture des ouvriers est un indice d'ancienneté. Comme l'atteste sa tribu Voltinia, le chevalier est originaire de Vienne2. Un autre rameau de sa famille, ou des affranchis de celle-ci, s'était installé à Vaison3. 1
Ritterling, Legio, col. 1793; pour une liste des tribuns de cette unité, cf. S. Demougin, MEFRA, 90, 1978, p. 319. 2 Kubitschek, IRTD, p. 212. 3 CIL, XII, 1370, Vasio: Q. Passerius Afer, sévir Augustal, et ses affranchis, Q. Passerius Valentinus et Q. Passerius Fortunatus.
301.
M. VERGILIUS M. F. TER. GALLUS LUSIUS
CIL, X, 4862 ( = D., 2690), Venafrum, Campania. prim(us) pil(us) leg(ionis) XI, praef(ectus) cohort(is) Ubiorum peditum et equitum,
NOTICES
257
donatus hastis puris duabus et coronis aureis ab diuo Aug(usto) et Ti(berio) Caesare Augiusto), praef(ectus) fabrum III, trib(unus) mil(itum) cohort(is) primae (praetoriae?), idio[lo]gus ad Aegyptum, Huir iterum, pontif(ex). — — — — — —
PIR, V, 278. RE, 13, 2, 1927, col. 1890, n° 16, F. Miltner. A. Stein, RR, p. 146; p. 278; p. 370. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 23, n° 7 et p. 958. H. Devijver, ME, V, 66. B. Dobson, PP, p. 170, n° 9.
La carrière de Vergilius Gallus Lusius a déjà fait l'objet d'études détaillées. Le cursus militaire qui s'est déroulé à la fin du règne d'Auguste et dans les premières années du règne de Tibère, comprend d'abord le primipilat de la légion XI* Claudia, alors stationnée en Dalmatie1, puis la préfecture d'une cohorte d'Ubiens2. C'est durant ses campagnes que notre officier mérita les décorations mentionnées par son cursus. Il devint ensuite préfet des ouvriers, fonction confiée alors à des officiers expéri mentés3, et enfin, il commanda une première cohorte dont le nom fut complété par Th. Mommsen en praetoria, pour expliquer la promotion suivante à un poste important de la carrière procuratorienne \ En effet, Vergilius Gallus fut ensuite envoyé en Egypte pour y devenir idiologue, avec des appointements ducénaires. Inscrit dans la tribu Teretina, le chevalier était originaire de Venafrum5, où il devait gérer le duovirat à deux reprises et obtenir le ponti ficat. De ses deux enfants, le premier, A. Lusius Gallus appartint aussi à l'ordre équestre6; la seconde, Lusia M. f. Paullina épousa Sex. Vettulenus Cerialis de l'ordre sénatorial7, dont les fils8 furent consuls9. Mais l'on ne connaît pas à Venafrum la gens Vergilia, dont un membre adopta le procurateur. 1 2 3 4 5 6 7
Ritterling, Legio, col. 1691. Cf. E. Stein, Beamte, p. 221. B. Dobson, Praefectus fabrum, p. 76. CIL, X. sub numéro. Kubitschek, IRTD, p. 35; L. R. Taylor. VD, p. 162. Voir le n° 302. RE Supp. 14, 1974, s. v. Vettulenus, col. 842, n° 1, W. Eck.
258
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS 8
Nous suivons ici W. Eck, loc. cit., en considérant, comme lui, que le laps de temps qui s'écoule entre le règne de Tibère et le consulat de Sex. Vettulenus Cerialis, en 72, est trop long pour que Ton puisse voir en celui-ci l'époux de Luisa Paullina. 9 Cf. R. Syme, Aîhenaeum, 35, 1957, pp. 306-316.
302.
A. LUSIUS A. F. TER. GALLUS
CIL, X, 4862 ( = D., 2690), Venafrum, Campania. îrib(unus) mil(itum) leg(ionis) XXII Cyrenaicae, praef(ectus) equit(um). — — — —
PIR2, L, 434. RE, 12, 1, 1924, col. 1873, n° 3, A. Stein. A. Stein, RR, p. 178. H. Devijver, ME, L, 39.
Fils du procurateur M. Vergilius Lusius Gallus ', Lusius Gallus s'ac quitta de deux milices équestres. Il fut tribun de la légion XXIIa Deiotariana en Egypte; le surnom de Cyrenaica est fautif2. Puis il commanda une aile de cavalerie. Comme son père fit carrière sous Auguste et Tibère, le service militaire du fils s'effectua sous le règne de celui-ci. 1 2
303.
Voir le n° 301. Ritterling, Legio. col. 1796.
MASURIUS SABINUS
Dig., 1, 1, 2, 48; 50-51. Masurius Sabinus in equestri ordine fuit et publiée primus respondit posteaque hoc coepit beneficium dari a Tiberio Caesare hoc tamen Mi concessum erat... Ergo Sabino concessum est a Tiberio Caesare ut populo responderet: qui in equestri ordine iam grandis natu et fere annorum quinquaginta receptus est. Huic nec amplae facultates fuerunt, sed plurimum a suis audit ori bus sustentatus est. PIR2, M, 358. RE, 1 A 1, 1914, col. 1600, n° 21, Steinwenter. A. Stein, RR, p. 131; p. 378. W. Kunkel, Herkunft und soziale Stellung der rômischen furistert2, Graz, 1967, p. 119, n° 6.
NOTICES
259
Le célèbre juriste Masurius Sabinus, qui reçut le ius respondendi de Tibère, fut admis dans Tordre équestre sans doute par le même prin ce, mais à un âge déjà avancé, à cinquante ans. A. Stein, en adoptant une conjecture de Borghesi, a déjà établi que Sa binus était vraisemblablement originaire de Vérone, ou de ses environs. Il était un parent d'un magistrat municipal, C. Masurius C. f. Sabinus1, connu à la même époque. Le Digeste mentionne la situation de fortune modeste du chevalier; c'est Tun des rares témoignages que nous possédions sur le niveau du pa trimoine d'un membre de Tordre équestre2. 1 2
304.
CIL, V. 3924 <=D.. 6704), Pagus Arusnatium. Cf. S. Demougin, OE, p. 74.
MELA
Pline, NHt 19, 110. Fama est Melam equestris ordinis, reum ex procuratione a Tiberio principe accersitum, in summa desperatione suco porri ad trium denariorum argenteorum pondus hausto confestim expirasse sine cruciatu. — P1R\ M. 445.
Pline rapporte le suicide du chevalier Mêla, accusé devant Tibère après avoir été procurateur. Ce fonctionnaire impérial doit être distingué du frère de Sénèque, Annaeus Mêla.
305.
P. NUMISIUS P. F. VOL. LIGUS
V. Cianfariani, Atti 111° Congr. Epigrafia, Rome, 1959, pp. 378-9, pi. XLVIII, 2 ( = AE, 1959, 284), Saepinum, Samnites. tr(ibunus) mil(itum) leg(ionis) III Aug(ustae), praef(ectus) fabrum XV, aed(ilis), Iluir quinquenn(alis), Iluir iur(e) dic(undo) //, q(uaestor) III, patronus municipii. — H. Devijver, ME, N, 19.
260
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Le cursus de P. Numisius Ligus semble avoir été rédigé dans le désordre '; dans la première partie, consacrée à la carrière nationale, l'ordre direct a été employé; dans la seconde, qui énumère les fonctions locales, la confusion règne. Si Ton tient compte des autres carrières mu nicipales de Saepinum, on constate cependant que Tordre normal a été bouleversé; mais la carrière municipale devait être rédigée dans l'ordre direct, le patronat en constituant l'étape finale. Certaines fonctions ont été simplement inversées. La carrière équestre n'offre pas de difficultés: le tribunat militaire de la légion ///" Augusta, en Afrique2, puis la préfecture des ouvriers, assumée pendant quinze ans. Cette durée inusitée nous amène à suivre H .-G. Pflaum3, qui place la carrière sous Tibère, à un moment où le prince laissa en place les fonctionnaires pour des périodes fort longues. Quant au cursus municipal, il faut d'abord déplacer la quinquennalité, et l'insérer après le duovirat ordinaire, pour obtenir la séquence: aedilis, Iluir iure dicundo II, Uuir quinquertnalis, quaestor III, patronus. On justifiera cet ordre en se fondant sur deux autres carrières de Sae pinum, tout d'abord celle de C. Afinius C. f. Vol. Cordus1 quaestor, IlIIuir, Iluir iure dicundo II, Iluir quinquertnalis, patronus municipi; ensuite, celle de C. Ennius Marsus 5f quaestor III, IlIIuir, praefiectus) iure dicundo bis, Iluir iure dicundo IIII, Iluir quinquennalis, patronus. Au passage, l'on peut remarquer qu'à Saepinum, l'édile local est un quattuoruir aedilis, alors que la cité est régie par des duouiri6. P. Numisius Ligus fut édile, puis duovir à deux reprises, et enfin quinquennal. Pour la questure, on a peut-être regroupé l'exercice de cette magistrature ordinaire, qui se place au début du cursus, et celui de deux questures exceptionnelles. Enfin, notre chevalier devint patron. Inscrit dans la tribu Voltinia7, il est originaire de Saepinum. Il épousa Vannia M. f. Quarta, dont il eut un fils homonyme, disparu pré cocement.
1
Le premier éditeur s'est gardé de proposer une explication et s'est contenté de si gnaler l'existence d'une carrière municipale. 2 Ritterling, Legio, col. 1494. 1 Voir le commentaire de H.-G. Pflaum, AE, 1959, 284. 4 AE, 1927, 118, Saepinum. 5 AE, 1930. 121, Saepinum. 6 Cf. A. Degrassi, Quattuorviri, p. 326. 7 Kubitschek, IRTD, p. 59; L. R. Taylor. VD, p. 162.
NOTICES
306.
261
L. PINARIUS L. F. GAL. NATTA
CIL, X, 1129 ( = D., 2698), Atripalda, prope Abellinum, Campania. aed(ilis) lluir, q(uaestor), tr(ibunus) mil(iium) leg(ionis) III, praefectus Bernicidis. — RE, 20, 1, 1941. col. 1401, n° 17, A. Stein. — H. Devijver. ME, P, 35. Le cursus de Pinarius Natta suit l'ordre direct. Après une carrière municipale à Abellinum, comprenant trois étapes, dont le duovirat, notre chevalier fut tribun de la légion ///" (Cyrenaica) en Egypte et gouverna le district de Bereniké, soumis à administration militaire '. On datait la carrière du chevalier de l'époque de Tibère, car on l'identifiait avec un client de Séjan, mentionné en 25 2 . Mais, comme A. Stein, nous hési tons à confondre les deux personnes, étant donné la diffusion du nom et du surnom pour des personnes de rang équestre3. En revanche, une datation haute est certaine, et on peut retenir Tépoque de Tibère. Tout d'abord, la légion IIIa n'a pas de surnom. Ensuite, le dédicant de l'inscription en l'honneur du chevalier, M. Biuellius C. f. Gai., notable municipal de rang élevé connu par ailleurs4, ne possède pas de surnom personnel. Comme l'indique sa tribu Galeria5, le chevalier était né à Abellinum. 1
J. Lesquier, L'armée romaine..., p. 427; H.-G. Pflaum, Carrières, p. 186. J. Lesquier, op. cit., p. 543; Ritterling, Legio, col. 1514; H. Devijver, op. cit., sub numéro, suivent l'avis d'H. Dessau. Le client de Séjan est mentionné dans les Annales, 4. 34, 3. 3 Voir sous le n° 63. 4 CIL, X, 1134, Abellinum; ce personnage fut censeur local. 5 Kubitschek. IRTD, p. 9; L. R. Taylor. VD, p. 161. 2
307.
STATILIUS CAPELLA
Suétone, Vesp., 3, 1. Inter haec Flauiam Domitillam duxit (Vespasianus) uxorem, Statilii Capellae equitis R. Sabratensis ex Africa delicatam.
262
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
— PIR, S, 592. — REt 3 A 1, 1927, col. 2190. n» 14, A. Stein. — A. Stein, RR, p. 393. Le chevalier Statilius Capella fut l'amant de Flauia Domitilla, qui devait devenir ensuite Pépouse de Vespasien. Il est difiScile de dater la liaison de Capella et de Domitilla. Cependant, on peut rappeler que Suétone place le mariage de Vespasien dans les débuts de sa carrière sé natoriale. Comme, d'autre part, nous savons que Titus, le fils aîné du futur empereur, naquit en 39, on peut croire que le mariage se place vers les années 35-38. Quoi qu'il en soit, Statilius Capella, né à Sabrata alors dans la province d'Afrique, vécut sous le règne de Tibère.
308.
VARUS
Sénèque, Ep., 122, 12-13. Varus eques Romanus, M. Vinicii cornes, cenarum bonarum adsectator, quas improbitate linguae merebatur, exclamauit: incipit Buta dormire... — PIR, V, 440. — RE, 8 A 1, 1955, col. 426, n» 7, R. Hanslik. Ami de M. Vinicius, consul en 30 et en 45, le chevalier romain Varus était redouté pour sa causticité. Il vécut sous le règne de Tibère.
309.
-- -
CIL, XIV, 3947, Nomentum, Latium Vêtus. a) C AI FLA PRAE b) VIGILVM TICAESA PROCVR PROVINC HOROLOGIVM
NOTICES
263
C(aius) [---] / A(uli) f(ilius) uel Λ / [ - - - ] / fla[men---] / prae[f(ectus) - - - , praef(ectus)] / uigilum [---] / Ti(berii) Caesa[ris Aug(usti) - - - ] / procur[ator---] / prouinc[iae uel arum?-·-] / horologium [d(e) s(ua) p(ecunia)] dédit. Le reconstitution de la carrière de l'anonyme de Nomentum se heurte à deux difficultés: d'une part l'étendue des lacunes qui défigurent le texte de l'inscription, d'autre part notre méconnaissance des cursus procuratoriens pour les débuts de l'Empire. En effet, nous ne connaissons que trois préfets des vigiles pour l'époque julio-claudienne: Q. Naeuius Cordus Sutorius Macro, P. Graecinius Laco, et Iulius Paelignus \ dont les anté cédents restent inconnus. Pour notre anonyme, nous ne pouvons identifier que deux fonctions: la préfecture des vigiles 2 et une procuratèle de province, qui se placent sous Tibère. Cet avancement, qui atteste que la carrière suit l'ordre direct, ne surprend pas, à un moment où le commandement des vigiles est in férieur aux grandes procuratèles provinciales3. Les autres compléments que nous pourrions proposer restent tout à fait hypothétiques. On ne peut même pas savoir si le flaminat qui appa raît à la ligne 3 est un flaminat romain ou un flaminat local, et si la pré fecture qui suit mentionne une milice équestre ou le remplacement d'un magistrat municipal. De même, il se pourrait que deux procuratèles pro vinciales suivent la préfecture des vigiles. Seule la dernière ligne se complète facilement: elle rappelle la donatio d'une horloge à la ville. Comme semblent l'indiquer ses largesses, notre anonyme était installé à Nomentum. 1
Voir les n° 325, 429, 474 Hirschfeld, KVW2, p. 253. n. 6. 3 H.-G. Pflaum, Carrières, p. 49; voir aussi P. Κ. Β. Reynolds, The Vigiles of Ancient Rome, Oxford, 1926, p. 32, optant pour l'ordre inverse, mais critiqué par A. von Premerstein, Gnomon, 3, 1927, p. 90. 2
310.
---
W. M. Ramsay, JRS, 14, 1914, p. 201 ( = AE, 1926, 82), Antiochia Pis., Galatia. [trib(unus) mil(itum) legiionis) -, praefec]t(us) alae Anti[anae, pr]aef(ectus ueteran[orum leg(ionis)] XII, praefectus [C] ommageni [s, praef(ectu$) Ti(berii)] Caesaris Aug(ustî).
264
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
— L. J. F. Keppie, PBSR, 41, 1973, pp. 13-15. — H. Devijver, ME, Incerti, 65. — S. Demougin, ZPE, 43, 1981, pp. 97-109. Nous avons déjà consacré une étude à la carrière de l'anonyme d'Antioche, et nous en reprendrons rapidement les conclusions. Notre person nage s'acquitta d'abord du service militaire équestre, en étant tribun dans une légion inconnue, puis en commandant une aile, Vala Antiana. Il fut ensuite chargé des vétérans de la douzième légion, c'est-à-dire de la dou zième Fulminata, stationné très tôt en Orient. Enfin, il devint le gou verneur équestre de la Commagène, annexée entre 18 et 38; en tant que préfet il y commanda les troupes qui y furent envoyées, tout en restant subordonné au légat de Syrie. A Antioche, dont il était originaire, il remplaça Tibère, élu magistrat local; cette indication date l'ensemble de la carrière.
311.
SEX. AULIENUS SEX. F. ANI.
CIL, X, 4868 ( = D., 2688), Venafrum, Campania. prim(us) pil(us) II, tr(ibunus) mil(itum), praef(ectus) leuis armat(urae), praef(ectus) castr(orum) imp(eratoris) Caesaris Aug(usti) et Ti(berii) Caesaris Augusti, praef(ectus) classis, praef(ectus) fabr(um), Iluir Venafri et Foro luli, flamen Augustalis. — PIR2, A, 1422. — RE, 3, 1, 1896, col. 2409, P. v. Rohden. — H.G. Pflaum, Carrières, p. 1042. — H. Devijver, ME, A, 201. — H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 197, n° 3. — B. Dobson, PP, p. 167, n° 5. La carrière de Sex. Aulienus est tout à fait caractéristique de l'épo que pré-claudienne, comme l'attestent la succession en ordre direct des grades militaires, l'omission du nom des unités, et l'absence de surnom personnel pour notre personnage. Après le primipilat ordinaire, obtenu deux fois, Sex. Aulienus passa dans l'ordre équestre et devint tribun
NOTICES
265
militaire. Comme Sex. Pedius Lusianus Hirrutus ', il commanda ensuite des troupes légères, avant d'être nommé préfet de camp, sans doute en 14; il fut maintenu dans son poste par Tibère. Sa carrière s'acheva par la préfecture de la flotte, et la praefectura fabrum2. Le cursus municipal est, lui aussi, intéressant. Comme l'atteste sa tribu Aniensis3, notre chevalier était originaire de Fréjus, où il fut élu duovir. Mais il s'installa en Campanie, à Venafrum, où il reçut la même magistrature, puis le flaminat d'Auguste. Sex. Aulienus, qui vécut sous Auguste et Tibère, ne semble pas avoir fait souche en Campanie. 1 2 3
312.
Voir le n<> 227. B. Dobson, Praefectus fabrum, p. 73. Kubitschek. IRTD, p. 208.
C. CAES1US Q. F. TER. NIGER
CIL, VI, 2169 ( = D., 1320), Roma. ex prima admissione, ex qua[t]tuor decuris, curio minor. — P1R2, C, 202. — RE, 5, 1897, col. 1316, n° 25, A. Stein. — J. Crook, Consilium principis, Cambridge, 1955, p. 155, n° 71. C. Caesius Niger n'a pas suivi une véritable carrière officielle. Son épitaphe, qui est Tune des premières à comprendre la formule Dis Manibus sacrum, ne mentionne que trois fonctions. Ami de l'empereur, il jouit des « petites entrées » '; il fut inscrit parmi les quatre décuries judiciaires; il obtint le sacerdoce de curion mineur2. Ce sacerdoce, plus que son rang de iudex, témoigne de son rang équestre3. Puisque Caligula créa la cinquième décurie de juges4, Caesius Niger vécut sous Auguste ou Tibère. Comme la judicature, à cette époque, est encore réservée aux Italiens, notre chevalier naquit dans la Péninsule. Mais sa tribu Teretina5 ne permet pas de le localiser dans une ville pré cise. Sa parentèle nous reste inconnue. 1
J. Crook, op. cit., p. 23. Mommsen, DP, VI, 2, 180. 3 La quatrième décurie était composée de non-chevaliers; S. Demougin, OE, Appen dice III, p. 445. 4 Suétone, Ce/., 16. 5 Apparaît à Rome, à l'époque d'Auguste un C. Caesius L. f. Niger, inconnu par ailleurs, CIL, VI, 36809 ( = 9250). 2
266
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN )ULIO-CLAUDIENS
313.
L. CIRPINIUS T. F. VEL.
CIL, IX, 5748 (= D., 2687), Ricina, Picenum. pri(mus) pil(us) iter(um), praef(ectus) leg(ionis) XXII, Iluir iterum quinquennalis. — PIR2, C, 740. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 16, n° 3. — B. Dobson, PP, p. 191, n° 57. L. Cirpinius obtint le primipilat à deux reprises, puis fut préfet de camp de la vingt-deuxième légion (Deiotariana) en Egypte. Une discussion s'est engagée sur la nature du primipilat: est-ce le simple primipilat, re vêtu à deux reprises, comme cela se rencontre sous les premiers Julioclaudiens, ou le primipilat bis, créé sous Claude pour les anciens tribuns du prétoire '? Nous penchons pour la première hypothèse, en observant que le cursus de L. Cirpinius appartient à la haute époque, à un mo ment où les préfets de camp recevaient le rang équestre, sous Auguste ou Tibère. L'officier ne refusa pas les honneurs municipaux. A Ricina, dont il était originaire comme l'indique sa tribu Velina2, il fut élu duovir, puis quinquennal. Mais sa famille n'est pas connue dans la ville. 1 2
314.
Voir les analyses de B. Dobson, op. cit., sub numéro. Kubitschek, IRTD, p. 66; L. R. Taylor, VD, p. 162.
[-]SCUS
CIL, XI, 3370 (= D., 2924) + M. Torelli, Elogia Tarquiniensia, Florence, 1975, p. 107 et p. 111, Tarquinii, Etruria. trib(unus) m [il(itum)]. En publiant les fragments inédits des Elogia Tarquiniensia, M. Torellia put compléter le fragment CIL, XI, 3370, qui mentionne un tribun militaire, membre du collège des haruspices ! . Nous suivons aussi M. To relli pour la datation probable du personnage de l'époque d'Auguste ou de Tibère2. Notre chevalier, né en Italie, était peut-être un Etrusque3.
NOTICES
267
1
M. Torelli, op. cit., pp. 122-124 et p. 130. En revanche, H. Devijver, ME, I, p. 347, a conservé l'ancienne restitution du surnom, Etruscus, due à E. Bormann, et a éliminé le personnage de ses listes. D'après la liste complète des haruspices, dressée par M. Torelli, ibid., pp. 122 et s., on peut constater que certains d'entre eux appartenaient à l'ordre équestre. 2 M. Torelli, ibid., p. 119. 3 Id., ibid., pp. 122-124: les haruspices dont l'origine est connue sont tous Italiens, et majoritairement étrusques.
315.
[.]US T. F. [-] NEPOS [-]NUS
CIL, II, 6097; RIT, 173, Tarraco, Tarraconensis. trib(unus) [mil(itum) leg{ionis)] VI, flam(en) [Romae] et August(i). — H. Devijver, ME, N, 28. Du cursus lacunaire de Nepos, nous ne connaissons que deux étapes: le tribunat militaire de la légion VIe (Victrix), alors en Espagne1, puis le flaminat local de Rome et d'Auguste à Tarragone. Pour dater cette carrière, nous préférons suivre E. Ritterling2 et G. Alfôldy3 qui la placent sous Auguste ou Tibère, plutôt qu'une datation plus vague, sous les Julio-claudiens, retenue par J. M. Roldan Hervas 4 et H. Devijver. Notre chevalier était sans doute né à Tarragone. 1 2 3 4
316.
Ritterling, Legio, col. 1611; P. Le Roux, L'armée romaine..., p. 84. Ritterlin, ibid., col. 1612. G. Alfôldy, RIT, sub numéro. ]. M. Roldan Hervas, Uejercito..., p. 573.
[.] PLAUTIUS SCAEVA VIBIANUS
H. v. Petrikovits, BJ, 161, 1961, pp. 469-470, Novaesium, Germania inferior. tribunus militum legionis V. — H. Devijver, ME, P, 43 bis. Une tabula ansata trouvée à Novaesium conserve le nom d'un tribun militaire de la légion Va Alaudae, en garnison dans cette cité sous Auguste et Tibère. Il n'est pas sûr qu'il s'agisse d'un officier de rang équestre·
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
H. v. Petrikovits se demandait, avec toutes les réserves d'usage, si le tribun n'était pas le petit-fils, inconnu jusqu'alors et adoptif, de A. Plautius, pré teur en 51 av. J. C. '; dans ce cas, il était destiné à entrer dans l'ordre sénatorial. Cependant, le doute subsiste. > T. P. Wiseman, New Men, p. 252, n° 324.
317.
SEX. POMPEIUS MERULA
CIL, III, 6627 ( = D., 2483), Coptus, Aegyptus. Coh(ors) I Theb(aeorum) cui praest / Sex(tus) Pompeius Merula. — H. Devijver, ME, P, 61. Sex. Pompeius Merula commandait la première cohorte des Thébains, levée en Egypte \ qui effectua des travaux routiers dans la Thébaïde, à la fin du règne d'Auguste et sous Tibère2. Il n'est pas sûr que le cognomen Merula indique une origine italienne pour notre officier. 1 2
318.
Cichorius, Cohors, col. 334. I. Lesquier, L'armée romaine..., p. 94 et p. 543.
A. VIRGIUS L. F. MARSUS
C. Letta, Athenaeum, 56, 1978, pp. 3-19 ( = AE, 1978, 286), Marruvium, Marsi. prim(us) pil(us) leg(ionis) III G allieae iterum, praef(ectus) fabr(um), tr(ibunus) mil(itum) in praet(orio) diui Aug(usîi) et Ti(berii) Caesaris Aug(usti) cohort(ium) XI et IIII praetoriar(um), IlIIuir quinq(uennalis), delato honore ab dec(urionibus) et popul(o) in coHonia) Troad(ensium) Aug(usta), et Manu [u] io. C. Letta vient de publier la carrière d'un officier du prétoire de l'épo que d'Auguste et de Tibère; il convient cependant de reprendre la dis cussion sur quelques points. Comme le premier éditeur, nous pensons que le cursus suit l'ordre direct. Les débuts de la carrière sont passés sous si lence, et le primipilat de la légion IIIa Gallica est inséré à sa place chro nologique. Il est à peu près sûr que, comme les autres tribuns prétoriens de l'époque, Virgius Marsus servit d'abord dans les rangs du prétoire!.
NOTICES
269
La première fonction est un primipilat iterum. Il ne s'agit pas, com me le croit le premier éditeur, du grade donné après le passage comme officier dans les unités de la garnison de Rome, que Ton rencontre à partir de Claude2, mais d'un second primipilat ordinaire, comme cela se rencon tre dans les débuts de l'Empire3. Si l'on considère que ce grade intervient après les tribunats de Rome, il faut admettre que le cursus ne suit pas l'ordre direct, contrairement à l'usage de la haute époque. En fait, Virgius Marsus fut primipile pour la seconde fois dans la légion Gallica de Syrie \ Après ce séjour en Syrie, l'officier fut envoyé en Egypte avec le grade de préfet de camp. Il commanda l'un des camps légionnaires en Egypte, à un moment où cette province comptait deux légions au moins; mais com me l'a bien montré C. Letta, il ne fut pas le commandant de toute l'armée d'Egypte5. Après ce séjour dans les provinces orientales, Virgius Marsus exerça la préfecture des ouvriers; cette fonction était alors confiée à des officiers particulièrement expérimentés6, et promis à un bel avenir. Virgius Marsus avait alors déjà reçu le rang équestre. Il fut ensuite promu comme tribun, dans les unités de la garnison de Rome, comme le montre l'expression, rarement usitée, in praetorio diui Augusti et Tiberii Caesaris Augusti1. Mais cette mention nous conduit aussi à prendre une position différente de celle de C. Letta. Les lignes 4 à 6 de l'inscription doivent être comprises ainsi, d'après sa restitution: PRAEF FABR TR MIL IN PRAET DIVI AVG ET TI CAESARIS AVG COHORT XI ET IIII PRAETORIAR Dans son commentaire, il indique, pour la ligne 6, que reste seule ment la haste verticale du R final. D'après la photographie qui accompagne l'article, la pierre est brisée juste après cette haste. Dans ces conditions, je me demande s'il faut vraiment restituer un R à la fin de la ligne 6. On peut penser aussi à E; ainsi la ligne 6 se comprendrait ainsi: cohort(ium) XI et IIII praetoriae. Cette proposition est suggérée par la formulation de certains diplômes militaires, donnés aux soldats de la garnison de Rome. La mention du prétoire de l'empereur revient dans quatre textes à peu près complets: —
AE, 1969-70, 420 - mars/décembre 73 [nomina spe]culat[orum qui in praetorio] meo m[ilitauerunt, item militum qui in cohortibus . praetor]iis et [.urbanis]. 18
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
—
CIL, XVI, 2 1 - 2 décembre 76 nomina speculatorum qui in praetorio meo militauerunt, item militwn qui in cohortibus novem praetoriis et quattuor urbanis.
—
CIL, XVI, 95 - 22 février 148 nomina militum qui in praetorio meo militauerunt in cohortibus decem ... item urbanis quattuor.
—
CIL, XVI, 98 - 18 février 150 nomina militum qui in praetorio meo militauerunt in cohortibus decem ... item urbanis quattuor.
La précision in praetorio meo disparaît des diplômes militaires sous le règne conjoint de Marc-Aurèle et de Lucius Verus8. Cette formule, cepen dant, montre bien que le praetorium Augusti comprend des unités de na ture différente: dans les cas que nous avons présentés, ce sont à la fois les cohortes prétoriennes et les cohortes des vigiles. Ainsi, Virgius Marsus aurait d'abord servi comme tribun dans une cohorte ΧΓ, puis dans la cohors ΙΙΙΓ praetoria. Comme Ta rappelé M. Durry, en principe, on n'occupe qu'un tribunat dans le même corps9. De plus, sous Auguste, quand Virgius Marsus se trouvait à Rome, il n'y avait dans le prétoire que neuf cohortes prétoriennes, numérotées de I à IX, et trois cohortes urbaines, comptées de X à XII10. Les unités qui portaient un numéro supérieur à IX n'étaient pas les cohortes prétoriennes. Cela nous amène à conclure que notre chevalier commença à servir dans les cohortes urbaines, puis dans les cohortes prétoriennes. Nous possédons un autre exemple de cette succession de grades dans le cursus de L. Ouinius Rufus ", tribunus militum co[hort(is)] XI urb(anae), tribunus militum coh[ortis / ] / / / praet(qriae). Virgius Marsus, nommé d'abord dans les urbaniciani sous Auguste, serait passé chez les praetorii sous Tibère. Cette explication paraît plus satisfaisante que celle avancée par C. Letta, qui se fonde sur toute une série de conjectures. Tout d'abord, pour lui, la première cohorte citée par le texte est une cohorte prétorienne, et serait donc la XIa; or en 23, il n'y en avait encore que neuf l2. Contrairement à la communis opinio qui la place plus tard, C. Letta pense que l'élévation du nombre des cohortes prétoriennes est due à Tibère. Mais, pour admettre cela, il faut aussi considérer l'ordre du cursus. Cela arrêta aussi le premier éditeur, qui estima que, si, en principe le premier tribunat, celui de la cohorte XIa, était revêtu sous Auguste, il fallait penser à une inversion de Tordre normal des deux tribunats. Pourtant, il n'est pas nécessaire de forcer l'in terprétation de ce cursus direct, qui semble tout à fait cohérent.
NOTICES
271
Par ailleurs, C. Letta, en décrivant la carrière du tribun, est obligé, pour appuyer sa thèse, de supposer qu'un assez long intervalle sépare les deux tribunats, auxquels il prête une durée annuelle, en suivant B. Dobson 1J; le premier est à placer en 14 au plus tard, le second au plut tôt après 23. Il se serait donc écoulé neuf ans entre les deux fonctions. Durant cette période, C. Letta place d'autres activités de l'officier, en particulier le primipilat iterum et un séjour à Alexandria Troas, dont nous allons parler plus bas. Mais, pour la période pré-claudienne, nous ignorons la durée réelle du commandement des cohortes de Rome. Dans ces conditions, nous considérons plutôt que les deux tribunats se suivent dans le temps, le premier à la fin du règne d'Auguste, le second dans les premières années du règne de Tibère. Cette position nous épargne de supposer, sans preuves, que le successeur d'Auguste fonda les deux dernières cohortes prétoriennes. Au contraire, l'omission dans le texte de l'adjectif urb(anae) peut avoir deux significations. Ou bien il n'y avait pas de confusion possible à cause de la numérotation des cohortes, ou bien le lapicide a commis une erreur de gravure. Après cette brillante carrière militaire, Virgius Marsus suivit un cur sus municipal, qui comprend l'exercice de deux quinquennalités, à Alexan dria Troas et à Marruuium. Le quattuorvirat, normal dans le municipe de Marruuium, l'est bien moins dans la colonie de Troade. Là encore on peut avancer deux explications. Comme le suggère C. Letta, l'on se trouve de vant un cas exceptionnel, où dans une colonie, un collège de quattuorvirs est constitué 14, ou encore l'impropriété ,5 de l'expression est causée par une confusion avec les institutions de Marruium. Nous ne savons pas dans quel les conditions eut lieu l'élection de Virgius Marsus à Alexandria Troas. C. Letta a cru trouver une explication en supposant qu'en qualité de primipile, le chevalier aurait été chargé de mener là une déduction de vété rans de la III* Gallica, entre 14 et 23, et aurait été élu quinquennal de la colonie augmentée de ses nouveaux habitants. Cette élection suppose une interruption d'un an dans la carrière militaire. Mais nous avons écarté cette hypothèse, en plaçant les tribunats de Rome après le primipilat de la légion syrienne. Peut-être Virgius Marsus posséda-t-il des terres en Troa de et s'y rendit-il après sa carrière militaire l6. Il put aussi rendre des ser vices à la colonie qui le remercia ainsi. Notre chevalier était sans doute originaire de Marruuium, où il prit sa retraite. Il laissa par testament à l'un des uici de la cité le uicus A ninus, dix mille sesterces et cinq imagines Caesarum argentiae. Il est presque désespéré d'identifier ces Césars. S'agit-il, par exemple, d'Auguste, de ses deux-petits-fils, de Tibère et de Germanicus? Ou de Tibère, Germanicus,
272
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Drusus fils de Tibère, et des deux fils de Germanicus? Cela offrirait un terminus ante que m, Tannée 30. Mais, pour l'instant, cette question reste sans réponse. 1
Voir Cn. Manlius, sous le n° 165. S. Demougin, OE, p. 381. 3 B. Dobson, RO, p. XXXI. 4 Ritterling, Legio, col. 1519. 5 Cf. H.-G. Pflaum, Proc., p. 145. 6 B. Dobson, Praefectus fabrum, pp. 71-72. 7 Cf. C. Lctta, loc. cit., p. 12. 8 La formule est absente, pour la première fois, du diplôme CIL. XVI, 124. 9 M. Durry, Les cohortes prétoriennes2, Paris, 1968, p. 143. Nous reviendrons plus bas sur le cas de L. Antonius Naso (703) où l'itération des tribunats est due à des circonstances particulières. 10 M. Durry, op. cit., p. 12. En 21 (Tacite, Ann., 3, 41, 2), il y avait une cohorte urbaine à Lyon. 11 Voir sous le n° 265. 12 Tacite, Ann., 4, 5. u B. Dobson, RO, p. XXX. 14 C. Letta, loc. cit., p. 12. u ld., ibid.. p. 13. 16 On ne peut rien tirer de la présence à Alexandrie de Troade d'un certain C. Marcius Marsus, CIL, 111, 393. 2
319.
[-]NIUS L. F. LE [M.]
CIL, XI, 711, Bononia, Aemilia. [pr(rimus) p(ilus), trib(unus)] mil(itum) ////, [praef(ectus) eq(uitum)] III, praefectus) c[astr(orum) imp(eratoris) uel Ti(berii) Caes]aris Augus[ti, praef(ectus) c]lassis, IIu[ir quinquenn]alis, pont [ifex]. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1041. — H. Devijver, ME, Incerti, 174. — B. Dobson, ΡΡ, p. 168, n° 6. L'anonyme de Bologne commença sa carrière par le primipilat, avant d'accéder au rang équestre. La suite de son cursus est conforme au schéma pré-claudien: tribun militaire pendant 4 ans, préfet d'aile 3 ans, il fut pro mu préfet de camp d'Auguste ou de Tibère. Cette succession de postes se retrouve dans les carrières de [-]us, et d'Arrius Salamis1. Enfin, il com manda la flotte.
NOTICES
273
A Bologne même, dont il était originaire, comme l'atteste sa tribu Lemonia2, le chevalier fut élu quinquennal et pontife. Il offrit à sa cité un édifice public. 1 2
320.
Voir les n° 70 et 268; B. Dobson, RO, p. 263. Kubitschek, 1RTD, p. 95; L. R. Taylor. VD, p. 163.
C. HERENNIUS T. F. ARN. CAPITO
1. P. Fraccaro, Athenaeum, 18, 1940, pp. 136-146 ( = AE, 1941, 105), Teate Marrucinorum, Marrucini. trib(unus) mil(itum) III, praef(ectus) alae, praef(ectus) ueteranorum, proc(urator) Iuliae Augustae, proc(urator Ti(berii) Caesaris Aug(usti). proc(urator) C(aii) Caesaris Aug(usti) Germanici. 2. FI. los., Ant., 18, 158. Έρέννιος Καπίτων ό της Ίαμνείας επίτροπος. 5. Philo, Leg. ad Caium, 30. Φόρων έκλογεύς ό Καπίτων εστίν των της 'Ιουδαίας. — — — —
PIR2, Η, 103. RE, 8, 1912, col. 666, n° 21, Α. Stein. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 23, n° 9. H. Devijver, ME, H, 13.
La carrière du procurateur Herennius Capito suit Tordre direct. II fut sûrement un officier expérimenté: tribun militaire, puis préfetl d'aile, il reçut ensuite la préfecture des vétérans d'une légion ou de plusieurs légions. Ce type de carrière militaire semble la règle pour les préfets des vé térans 2. Nous ne connaissons pas les secteurs géographiques où s'est déroulé le cursus militaire d'Herennius Capito. Mais il fut l'exécuteur testamentaire d'un centurion de la légion VIa Ferrata, M. Pulfennius Sex. f. Arn.; cette unité se trouvait en Syrie sous le règne de Tibère3. Il est vraisemblable qu'Herennius Capito fut chargé des ueterani de cette légion. Herennius Capito devint ensuite procurateur de la principauté de Iamnia, possession personnelle de la maison impériale; il l'administra pour le compte de Livie, disparue en 29, puis pour Tibère, et enfin pour Caligula \ Il resta donc en fonctions au moins de 27 à 37. En effet, en qualité d'exé-
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
cuteur testamentaire, le procurateur a fait graver une inscription en l'hon neur de Tibère, nommé comme s'il était vivant, avec l'indication de sa 38ème puissance tribunicienne et de son 5ème consulat; cela indique une période comprise entre le 1er juillet 36 et le 16 mars 37, date de la mort de l'empereur. Le chevalier se dit aussi procurateur de Caligula. Le texte est fidèle à la demande du testateur, mais a été rédigé après la mort de Tibère, sans changement de l'intitulé. Comme l'atteste sa tribu Arnensis, Herennius Capito était originaire de Teate Marrucinorum, comme son ami, M. Pulfennius5. Alors que la gens Herennia n'est pas connue par ailleurs dans la ville, la gens Pulfennia y apparaît6. 1
J'hésite à suivre M. Spcidel. in Mél. C. Daicoviciu. Cluj, 1974. pp. 375-379, pour qui Herennius Capito serait le premier préfet de Vola appelée plus tard ala I Claudia Gallorum Capitoniana. En effet, le surnom de Capito est assez répandu parmi les chevaliers romains. Nous ne connaissons pas non plus toutes les ailes de l'époque d'Auguste et de Tibère. 1 Voir sous le n° 310; L. Keppie. PBSR. 41. 1973. pp. 817. 3 Rittcrling. Legio, col. 1589. 4 Voir H .-G. Pflaum, op. cit., p. 25, sur les activités locales du procurateur. Par un heureux hasard, nous connaissons l'adjoint affranchi d'Herennius Capito. AE, 1948, 141. lamnia. 5 Kubitschek, IRTD, p. 51; L. R. Taylor, VD, p. 162. 6 ££, 8, p. 28, n° 4. Il existe une importante gens Pulfennia à Vcnafrum; cf. S. Diebner, Aesernia - Venafrum. Untersuchungen zu den romischen Steindenkmàlern zweier Landstàdte Mittelitaliens, Rome, 1979, p. 72.
321.
AT AN IUS SECUNDUS
D.C., 59, 8, 3. Άτάνιός τέ τις Σεκοΰνδος Ιππεύς τε ών καΐ μονομαχήσειν έπαγγειλάμενος... a. 37. — P1R2, Α. 1273. — RE, 2. 2, 1895, P. v. Rohden.
Le chevalier Atanius Secundus fit le voeu de descendre dans l'arène, si Caligula réchappait d'une grave maladie. Il fut contraint par le prince à accomplir sa promesse, et succomba dans l'amphithéâtre. Dion place l'incident en 37 '; le chevalier est ainsi l'une des premières victimes de Caligula. 1
Suétone évoque le même incident. Cal., 14, 2, en ne précisant pas le nom des protagonistes.
NOTICES
322.
275
ΤΙ. CLAUDIUS NERO GERMANICUS
Suétone, Cal., 15, 4. Patruum Claudium, equitem R. ad id tempus, collegam (Caligula) sibi in consulatu assumpsit. — PIR2, C, 942. — RE, 3, 2, 1899, col. 2784, n° 256. Cahcis. — A. Stein, RR. p. 52. Si Claude, le successeur de Caligula, figure dans un catalogue des che valiers romains, c'est parce qu'il appartenait encore à l'ordre équestre en 37, à l'avènement de son neveu. Vequester ordo l'avait déjà choisi comme son représentant dans deux circonstances: les funérailles d'Auguste, en 14, et l'envoi de félicitations officielles après la mort de Séjan en 31 '. Mis à l'écart sous le règne de Tibère, qui lui concéda seulement les ornements consulaires2, il vécut dans Votium. Caligula l'en fit sortir en 37, en le pre nant comme collègue au consulat pour deux mois, de la mi-juillet à la miseptembre de cette année-là3. Claude passa ainsi dans l'ordre sénatorial. 1 2 3
323.
Suétone. C/.. 6. 1. Id., ibicl., 5, 1. Id.. ibid., 5. 2; A. Degrassi, Fasti, p. 10.
MARULLUS
FI. Jos., Ant.t 18, 237. (Γαΐος) Ιππάρχην 8έ έπι της 'Ιουδαίος εκπέμπει Μάρυλλον. — — — —
PIR2, Μ, 352. RE, 14, 1930, col. 2153, n° 1, Α. Stein. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1082. H. Devijver, ME, M, 80.
Flavius Josèphe mentionne la nomination de Marullus en Judée, en lui donnant le titre de ιππάρχην, c'est-à-dire de praefectum equitum. En fait, selon une conjecture d'Hudson, adoptée déjà par A. Stein, il faut comprendre Ιπαρχον, praefectum. C'est d'ailleurs le titre officiel du gou verneur équestre de la ludée, que Flavius Josèphe utilise pour Valerius Gratus l.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Marullus, envoyé par Caligula, ne doit pas être confondu avec Marcellus2, délégué par le légat de Syrie, Vitellius, pour remplacer Ponce Pilate. 1
Voir sous le n° 253. La confusion a été faite par S. J. de Laet, AC, 8, 1939, p. 148, et par E. M. Smallwood, Journ. Jewish Stud., 5, 1954, p. 14, qui a renoncé depuis à cette hypothèse, in The leurs under Roman Rule, Leyde, 1976, p. 174, n. 101. Pour Marcellus, voir sous le n° 285. 2
324.
L. TREBIUS SECUNDUS
C/L, III, 8472 ( = D., 5948), ora a Narestae ostiis ad Salonas, Dalmatia. praefectus castrorum. — B. Dobson, PP, p. 349. L. Trebius Secundus, préfet de camp de la légion VIIa Claudia sta tionnée en Dalmatie \ fut envoyé par L. Volusius Saturninus légat de la province en 37-38, pour régler un conflit frontalier entre les Onastini et les Narestini. Cet ancien primipile était devenu vraisemblablement chevalier romain, selon les usages pré-claudiens. 1
325.
Ritterling, Legio. col. 1617.
Q. NAEVIUS Q. F. FAB. CORDUS SUTORIUS MACRO
1. D.C., 58, 9, 2. (Τιβέριος) επέστειλε κατ'αύτου τω συνεδρίω δια Ναιουίου Σερτωρίου Μάκρωνος... a/31. 2. Tacite, Ann.t 6, 15, 5. Dein redditis absentiae causis admodum uagis flexit ad grauiora et offensiones ob rem publicam coeptas, ut que Macro praefectus tribunorumque et centuriorum pauci secum introirent quoties curiam ingrederetur petiuit. a. 33. 3. F. de Visscher, /MI, 1957, pp. 39-44 ( = ΛΕ, 1957, 250), Alba Fucens, Aequi. praefectus uigilum, praefectus praetori Ti(berii) Caesaris Augusti.
NOTICES
277
4. Philo, Leg. ad. Caium, 75. Δια δέ της Μάκρωνος τοις ίππικοΐς - οία γαρ χορού τίνος ήγεμών έγεγένητο φερόμενος τα πρωτεία τιμής και ευδοξίας. 5. Suétone, Cal., 23, 4. Auiae Antoniae secretum petenti denegauit, nisi ut interueniret Macro pracfectus. — PIR2, N, 12. — RE, 16, 1, 1933, col. 1565, n° 21, A. Stein. — A. Stein, RR, p. 247; p. 273; p. 279. — A. Passerini, Coorti, p. 278.
Nous avons renoncé à citer tous les textes qui mentionnent l'action et la personnalité de Naeuius Sutorius Macro, en nous bornantl à trans crire ici ceux où apparaissent ses titres. Préfet des vigiles, il prépara la chute de Séjan, dont la succession lui était promise, mais il refusa habilement les honneurs que le Sénat voulait lui décréter2. Dans ses fonctions de préfet du prétoire, il acquit une in fluence de plus en plus grande sur Tibère, qu'il servit fidèlement, et dont il fut le bras séculier dans les purges de la fin du règne \ A la fin de la vie de Tibère, lui-même et sa femme, Ennia Thrasylla, maîtresse du jeune prince, favorisèrent Caligula4 et jouirent de sa confiance 5. Le successeur de Ti bère avait même promis le mariage à l'épouse du préfet du prétoire. Mais il prit rapidement ombrage des conseils qui lui étaient prodiguées par le couple6 et nomma Macro préfet d'Egypte7. Le nouveau promu ne rejoi gnit jamais son poste, et reçut l'ordre de se suicider avec Ennia Thrasylla, en 38, vraisemblablement après le mois de janvier8; leurs enfants périrent avec eux. Comme l'indique sa tribu Fabia9, Macro était originaire d'Alba Fucens à qui il offrit par testament l'amphithéâtre local. Son épouse, Ennia Thrasylla, était vraisemblablement la fille du chevalier L. Ennius 10 et se rait donc la nièce de Claudius Balbillus, lui aussi préfet d'Egypte ". 1
Tacite, Ann., 6, 23; 29; 38; 45; 46; 47; 48; 50: D.C., 58. 21; 24; 59, 1; FI. Jos., Ant., 218, 186; 188; 203 etc.. D.C., 58, 12, 7. *4 Id., 58, 18, 5; 21, 3; Tacite. Ann.% 6, 47. D.C., 58, 28; 59. 1. 5 Voir Suétone, Cal., 23, 6. 6 Philo, In Flaccum, 11-17. 7 Id., Leg. ad Caium, 39-41. * D.C., 59, 2. 9 Kubitschek, IRTD, p. 48; L. R. Toylor, VD, p. 162. 10 Voir sous le n° 241. 11 Voir sous le n° 538.
278
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
326.
L. EIENUS L. F. PAL. SATURNINUS
CIL, III, 14147, 1 ( = D., 8899), Syene, Aegyptus. Cohors Ituraeor(um) cui praeest L(ucius) Eienus L(ucii) f(ilius) Fal(erna tribu) Saturninus. Anno III C(aii) Caesaris Augusti Germanic(i) (ante diem) IIII kal(endas) Maias. 28 avril 39. — H. Devijver, ME, E, 8. L. Eienus Saturninus commanda la cohorte des Ituréens, c'est-à-dire la IIa Ituraeorum stationnée à Syène en 39 *. Comme l'a déjà remarqué H. Devijver, son inscription dans la tribu Falerna indique qu'il était né en Italie. Son nomen est extrêmement rare. 1 Cichorius, Cohors, col. 306; J. Lesquier, L'armée romaine..., p. 530 (avec une erreur sur Tannée).
327.
A. AVILLIUS FLACCUS
1. Philo, In Flaccum, 158. Φλάκκος, ό γεννηθείς μεν καΐ τραφείς και παιδευθείς εν τη ήγεμονίδι 'Ρώμη, συμφοιτητής δέ καί συμβιωτής γενόμενος των θυγατριδών του Σεβαστού, κριθείς δέ τών πρώτων φίλων παρά Τιβερίω Καίσαρ ι καί τό μέγιστον αύτου των κτημάτων, Αίγυπτον, επί έξαετίαν επιτραπείς. 2. Wilcken, Ostraka, 1372, 4 ( = Wilcken, Chrest., 414). L. 4-7: Φλάκ(κ)ος ήγεμών. (έτους) κ' Τιβερίου Καίσαρος Σεβαστού Μεσορή ις. 9 août 34. — PIR2, Α, 1414. — RE, 2, 1, 1896, col. 1392, n<> 3, P. v. Rohden. — Α. Stein, RR, p. 364. — A. Stein, Prâfekten, p. 26. — Bastianini, Prefetti, p. 271; p. 76.
Auillius Flaccus est bien connu, surtout grâce au pamphlet écrit con tre lui par Philon; nous rappellerons ici les grands traits de sa biographie. Né et élevé à Rome, compagnon des enfants impériaux, jouissant d'une grande fortune familiale, et ami de Tibère, ce chevalier fut envoyé en Egypte dès 32, et y resta 6 ans *, jusqu'en 38, année où il fut rappelé par
NOTICES
279
Caligula, et banni à Andros. Ruiné, il devait y mener une vie misérable, jusqu'au moment où l'empereur le fit assassiner par des sicaires en 39 2 . Ses biens furent confisqués et gardés par l'empereur. 1
Voir aussi G. Bastianini, ZPE, 17, 1975, pp. 263-268. Philon a laissé un récit « exemplaire » de la fin de Flaccus. La date du meurtre est donnée par la mention dans le texte de Philon, de Lépide, conseiller de Caligula, •qui devait être exécuté à son tour après septembre 39. Voir sous le n° 328. 2
328.
DEXTER
Sénèque, £p., 4, 7. Gaius Caesar iussit Lepidum Dextro tribu no praebere ceruicem, ipse Chaereae praestitit. — PIR2% D . 60.
— /?£. 5. 1, 1903, col. 296, n° 1, A. Stein. Une allusion de Sénèque à la conjuration ourdie contre Caligula en 39 ' par M. Aemilius Lepidus2 permet de connaître le surnom d'un officier du prétoire, Dexter. Ce tribun d'une cohorte prétorienne fut chargé de pro céder aux exécutions capitales à Rome\ 1 2 3
329.
Suétone. Cal., 24. PIR2, A, 371. L'exécution eut lieu après septembre 39; cf. D.C.. 59, 22, 7. Voir ainsi Tacite, Ann.t 15, 60, 2; 67, 8.
A. ARRIUS [.] F. AEM. PROC[U]LUS
Corinth, 8, 3, 154, Corinthus, Achaia. augur, prae[f(ectus) fabrum], aed(ilis), Iluir, sace[rdos] Neptuni Aug(usti), [isagogeus] Tibereon Augu[steon] Caesareon, et ag[onotheta] Isthmion et Caes[areon], La carrière d'Arrius Proculus suit l'ordre direct, et se déroula essen tiellement à Corinthe. La seule fonction qui n'appartienne pas au cursus
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local est la préfecture des ouvriers, réservée aux membres de l'ordre éques tre. Par ailleurs, le chevalier fut tour à tour augure, édile et duovir dans la colonie de Corinthe, puis prêtre de Neptune, sans que l'on puisse déter miner s'il s'agit de la seule prêtrise corinthienne, ou du sacerdoce isthmique. Enfin, il s'acquitta de deux liturgies. Il fut « isagogue », c'est-à-dire « introducteur dans un concours, charge inférieure à celle d'agonothète » \ pour des jeux célébrés à Corinthe encore sous Tibère. Après la mort de celui-ci, il présida les Jeux Isthmiques, vraisemblablement en 39 2. Ce riche chevalier était originaire de Corinthe. 1 2
330.
L. Robert, Rev. PhiloL, 55, 1929. p. 142. f. H. Kent, op. cit., sub numéro.
(PERSIUS) FLACCUS
Vita A. Persii Flacci, de commentario Probi Valeri, 3. Pater eum (Persium poetam) Flaccus pupillum reliquit moriens annorum fere VI. — PIR, P, 176. — RE, Supp. 7, 1940, col. 973, W. Kroll. — A. Stein, RR, p. 375. Persius Flaccus, le père du poète Perse, mourut quand celui-ci était âgé de 6 ans, en 40. Quel était son rang? On peut le déduire des quelques éléments qui figurent dans la biographie du poète. La famille était riche et possédait des domaines près de Luna, et près de Rome; elle avait des liens familiaux avec des membres de l'ordre sénatorial. Une branche de la famille était sans doute entrée dans le primus ordo. Ainsi il est pro bable que le père de Perse était un chevalier romain, comme le second mari de sa veuve1; son fils obtint le même rang. Persius Flaccus était originaire de Volterra en Etrurie, où l'on ne connaît pas de Persii. On peut cependant signaler une épitaphe de Populonia, qui mentionne une gens Persia, dans laquelle l'éditeur, A. Minto, pensait trouver la famile du poète3. Mais ses restitutions sont trop aléa toires pour emporter l'adhésion. 1 2
Voir sous Fusius (469). A. Minto. NS, 1914, p. 417: V CPERSFVSAFGAL VGALLONIA M F QVAR L PERSIVSC F F PERSIA C FPOLLA
281
NOTICES
Nous donnons ce texte qui a échappé aux grands recueils, en précisant qu'A. Minto restituait à la fin de la ligne 1 [Flaccus], et à la fin de la ligne 2 Quar[ta ou tina], et de nouveau, à la fin de la ligne 3 [Flaccus]. Plutôt que de restituer pour les hommes un surnom aussi long que Flaccus, alors que celui des femmes est bien plus court, il vaut mieux comprendre que GAL, à la fin de la ligne 1 peut être Gai [lus]. Mais si Ton comprend que GAL est l'abréviation de la tribu Galeria, on ne peut faire de rapprochement avec la gens Persia de Vol terra, qui devait être inscrite dans la tribu Sabatina (cf. Kubistchek, IRTD, p. 90; L. R. Taylor, VD, p. 163). En Etrurie, seules Luna et Pise sont inscrites dans la Galeria, Kubitschck. ibid.t p. 270.
331. C. TERENTIUS BASSUS C. F. FAB. MEFANAS ETRUSCUS 1. N. Degrassi, NS, 1950, p. 48, n° 25, Brixia, Venetiae. Panthagato / C(aii) Terentii Bassi / Mejanatis Etrusci. 2. CIL, II, 5792 (= D., 6102), Clunia, Tarraconensis. praefectus alae Augustae. C(aio) Laecanio Basso, C(aio) Terentio Culleo co(n)s(ulibus). a. 40. — H. Dcvijver, ME, Ί, 8.
En 40, C. Terentius Bassus commandait Yala Augusta, en garnison près de Clunia '; il conclut un pacte d'hospitium avec les Clunienses, com me cela se produit parfois pour les officiers équestres séjournant en pro vince 2. L'origine du personnage restait difficile à déterminer, jusqu'à la pu blication de l'inscription de Brixia, qui a échappé à l'attention3. Ainsi sont rendus caducs les commentaires faits sur la patrie probable du che valier, en se fondant sur des rapprochements onomastiques. N. Degrassi a rappelé, à juste titre, que la tribu Fabia est celle de Brixia, et que Ton rencontre des Terentii et des Mefanates dans la cité et sur son territoire. L'officier d'Espagne doit être assimilé à l'homonyme de Β rescia. 1 2 3
332.
Cf. P. Le Roux, L'armée romaine..., pp. 90-91. Voir C. Silius Auiola (257). Voir cependant A. Albertini, Commentari Ateneo di Brescia, 1957, p. 6.
RAGONIUS CELER
IGRt 1, 1057, Alexandrea, Aegyptus. έπιστρατήγος. έτους S' [[Γαΐου]] Καίσαρος Αύτοκράτορος Σεβαστού. a. 40-41.
282
— — — —
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PIR, R. 10. RE, 1 A 1, 1914, col. 128, n° 1, A. Stein. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1090. J. D. Thomas, Epistrategos, p. 192.
Ragonius Celer fut l'un des épistratèges égyptiens, en fonctions à la fin du règne de Caligula. On peut se demander si ce chevalier, inconnu par ailleurs, peut se rattacher à la famille sénatoriale des Ragonii d'Opitergium, qui atteignit le rang consulaire au Illème siècle1 . 1
G. Barbieri, L'albo senatorio da Severo a Car'mo, Rome. 1952, n° 833; 444; 1916. Voir X. Loriot. ZPE, 12, 1973. pp. 253-258, pour le consulat de L. Ragonius Urinatius Larcius Quintianus.
333.
L.? ANNAEUS SENECA
Tacite, Ann.t 14, 53, 5. Egone (Seneca) equestri et prouinciali loco ortus proceribus ciuitatis adnumeror? a. 62. — — — — —
2
PIR , A, 616. RE, 1, 1894, col. 2237, n° 10, O. Rossbach. A. Stein, RR, p. 307; p. 390. M. T. Griffin, Seneca, pp. 29-40. L. A. Sussman, The Elder Seneca, Leyde, 1978. pp. 18-33.
Des très nombreux témoignages que nous possédons sur Sénèque le Père, nous ne citons ici que celui qui établit clairement son rang; il ap partint à Tordre équestre. Né entre 58 et 53 av. J. C. à Cordoue, il vint faire des études à Rome d'où il fut chassé par la guerre civile. Il revint s'installer dans la capitale, une fois le danger passé. Il mena une vie in tellectuelle intense, et fréquenta les cercles cultivés de Rome. Il écrivit un célèbre traité de rhétorique. De son mariage avec Heluia, elle-même d'une excellente famille de Bétique et dont la soeur épousa le préfet d'Egypte C. Galerius, naquirent trois enfants. Deux d'entre eux, le philosophe et son frère aîné, L. Annaeus Nouatus, passèrent dans l'ordre sénatorial; le troisième, Annaeus Mêla préféra rester chevalier ', mais son propre fils, Lucain, devait imiter ses oncles.
NOTICES
285
Le fondateur d'une si brillante lignée qui fut décimée par Néron dis parut entre la mort de Tibère et celle de Caligula, entre 37 et 41, peutêtre en 39. 1
334.
Voir sous le n° 585.
C. NORBANUS C. F. AN. QUADRATUS
CIL, III, 381, Alexandrie Troas prim(us) pil(us), [tr]ib(unus) mil(itum), praef(ectus) castr(orum), augur, Iluir. — B. Dobson, PP, p. 178, n° 23. La fin de la carrière de Norbanus Quadratus se date avec facilité; ce personnage offrit par testament une dédicace à Claude, après son con sulat en 37 ' et avant la mort de Caligula. Il mourut donc entre septembre 37 et janvier 41. Son cursus s'est déroulé sous le règne de Tibère pour la plus grande part. Sans que soient jamais mentionnées les unités, l'inscription énumère les grades obtenus: le primipilat, puis le tribunat militaire, enfin la pré fecture de camp. Il n'est pas utile de supposer, avec Th. Mommsen, que le tribunat est un grade du prétoire. Nous ne manquons pas d'exemples de carrières primipilaires pré-claudiennes, où ce poste d'officier est le sim ple tribunat légionnaire. Originaire de la colonie d'Alexandrie de Troade, comme l'atteste sa tribu Aniensis3, notre chevalier y prit sa retraite, et accepta des honneurs municipaux, l'augurât et surtout le duovirat. 1
Voir plus haut, sous le n° 322. Voir ainsi L. Aponius (202); Sex. Aulienus (311); CIL, XI, 711 (319). * Kubitschek, IRTD, p. 247.
2
335.
BETILIENUS CAPITO
Sénèque, De ira, 3, 18, 3. Modo C. Caesar Sex. Papinium, cui pater erat consularis, Betilienum Bassum quaestorem suum, procuratoris sui filium, aliosque et senatores et équités Romanos uno die flagellis cecidit, torsit, non quaestionis sed animi causa.
284
— — — —
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
PIR2, B, 116. RE, 3, 1, 1897, col. 368, n° 3, Henze. A. Stein, RR, p. 307. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1018.
Betilienus Capito, procurateur de Caligula, jouissait de la confiance de l'empereur. Son fils, quittant Tordre équestre, était promis à une bril lante carrière, et avait été recommandé officiellement par le prince pour l'élection à la questure. Mais le jeune homme encourut la colère de Cali gula qui le fit exécuter. Comme le fils de Sex. Papinius, mort en 37, est cité dans le même passage \ on pourrait se demander si la condamnation de Betilienus Bassus ne se place pas la même année. On ne connaît pas les prénoms des deux Betilieni, qui pourraient aider à l'identification de ces deux personnes avec d'autres membres de la gens. Mais il existait à Alatrium une gens Betiliena dont les membres gérèrent les honneurs municipaux avant et après la Guerre Sociale2. D'autres Beti lieni apparaissent à Sora3 et même à Modène \ L'on connaît aussi un mo nétaire, Betilienus Bassus, de l'époque d'Auguste, qui pourrait appartenir à un autre rameau de la famille du procurateur \ Avec Betilienus Capito, nous possédons l'un des premiers exemples de fils de procurateurs6 qui accédèrent à la dignité sénatoriale. 1 D.C. (Xiphilin), 59, 25, 6, rapporte la même tragique affaire, mais en donnant seulement le nom du questeur, et en omettant la qualité du père. 2 CIL, I2, 1529 = X, 5807 ( = D., 5348 = 1LLRP. 528); CIL, I2, 1530 = X. 5806 ( = ILLRP, 529); ILLRP, 189. 3 EE, 8, 892. 4 F. Rebecchi, Atti Dep. Storia pair. Modena, 1969, p. 265. 5 PIR2. B, 115; R. Syme, RR, p. 574; T. P. Wiseman, New Men, p. 217, n° 68. 6 Voir Iulius (Graecinus) (103).
336.
PASTOR
Sénèque, De ira, 2, 33, 3-4. C. Caesar Postons splendidi equitis Romani filium cum in custodia habuisset munditiis eius et cultioribus capillis offensus, rogante pâtre ut salutem sibi filii concederet, quasi de supplicio admonitus duci protinus iussit... — PIR, P, 113. — RE, 18, 4, 1949, col. 2110, n° 1, A. Stein. Parmi les traits de cruauté de Caligula, Sénèque rapporte le traite ment inhumain infligé à un chevalier romain surnommé Pastor. Le jour
NOTICES
285
du supplice de son fils, qui offensait l'empereur par ses raffinements, il dut assister à un banquet donné par le prince, et ne montra pas son chagrin, afin de sauver son autre fils. Cette tragique affaire eut comme protagoniste un splendidus eques Romanus, c'est-à-dire un chevalier doté d'un vif éclat socialË. Nous ne connaissons pas la patrie de Pastor, mais peut-être était-il originaire de Rome, où il demeurait. 1
337.
S. Demougin, OE, p. 592.
M'. ALLENIUS M'. F. FAB. CRASSUS CAESONIUS
CIL, V, 2828, Patavium, Venetiae. tr(ibunus) mil(itum), praef(ectus) fabr(um), IlIIuir. — H. Devijver, ME, A, 104. Avec M'. Allenius Crassus, nous entrons dans la série des personna ges que, faute de mieux pouvoir établir leur datation, nous plaçons entre Auguste et Claude. Pour nous servir de guide, nous avons adopté diffé rents critères: tout d'abord dans la nomenclature personnelle, l'absence de cognomem, et éventuellement l'omission de la tribu, alors que la filia tion, plus ou moins développée, est indiquée. En ce qui concerne les car rières, nous avons relevé plusieurs indices d'ancienneté; pour les officiers, par exemple, le silence complet sur les noms des unités, cohortes, ailes ou légions dans lesquelles ils ont servi; la place de la praefectura fabrum pendant ou après les milices; et enfin, pour les primipiles l'accession à des grades réservés aux membres de l'ordre équestre. Enfin, nous avons tenu compte du formulaire même de certaines inscriptions, en particulier des épitaphes, et surtout de la présence de l'expression arbitratu (suivie du nom des exécuteurs testamentaires) utilisée essentiellement à la haute époque. C'est ainsi que nous sommes amené à placer entre Auguste et Claude le cursus de M'. Allenius Crassus, qui semble suivre l'ordre direct, en commençant par les milices équestres, ici un simple tribunat militaire, suivi par la préfecture des ouvriers, et qui s'achève à Padoue par l'exercice du quattuorvirat local. 19
286
PROSOPOCRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
Cette carrière est celle d'un notable local, dont la gens, au Ier siècle, constituait Tune des plus importantes familles de Padoue, d'où est origi naire le chevalier, comme le montre sa tribu Fabia \ Il est le très proche parent d'un autre chevalier qui a vécu à la même époque, [. Al]lenius Strabo2. Les Allenii sont alliés, sans que Ton sache exactement par quel canal, à Sex. Papinius Aliénais, consul ordinaire en 36 3 . Ajoutons que l'on rencontre d'autres Allenii dans la même région, à Ateste4 et à Vicetia5. » Kubitschek, IRTD, p. 114; L. R. Taylor, VD, p. 164. Voir sous le n° 338. 3 Voir sous le n° 236. 4 CIL, V, 2538 ( = D . , 7556 b): L. Allenius L. f. Rom. Vespa. 5 CIL, V, 3162: Ti. Allenius Florus, son épouse et affranchie Allenia Murra et Ti. Allenius Tyrannus. 2
338.
[. AL]LENIUS C. F. STRABO
F. Sartori, Atti lst. Veneto, 110, 1951-2, p. 267 et s., et pi. I A ( = AE, 1953, 33), Patavium, Venetiae. [p]raef(ectus) i(uré) d(icundo), tr(ibunus) mil(itum) p(er?) s(emenstrem?)t [c]ur(ator) aerariij). — H. Devijver, ME, A, 105. Bien que nous n'en possédions qu'une partie, ce cursus de Padoue semble lui aussi suivre Tordre direct. Après la préfecture de remplacement d'un quattuorvir, Allenius Strabo obtint le rang équestre avec le tribunat militaire. Les deux lettres qui qualifient ce tribunat, p.s., ont été dévelop pées par le premier éditeur en p(opuli) s(uffragio), expression qu'il pré fère à p(er) s(emenstrem), en rapprochant d'elle le titre de tribunus ml· litum a populo-, H. Devijver a adopté ce point de vue. Il me semble ce pendant que cette expression constitue un hapax difficilement admissible, étant donné la fréquence du titre de tribunus militum a populo, opposé d'ailleurs normalement à celui de tribunus Augusti!. Aussi, nous penche rons plutôt pour la seconde hypothèse, puisque l'existence des tribuni sexmenstres est bien connue par ailleurs2. Cela nous conduit évidemment à repousser la datation augustéenne de cette carrière, et à proposer, en revanche, une période plus large entre Auguste et Claude. Enfin, Allenius Strabo, de retour dans sa patrie, géra la curatèle de
NOTICES
287
l'aerarium, qui correspond à la questure, en intervenant à n'importe quel stade de la carrière3. Le chevalier, originaire de Padoue, est parent d'un autre membre de l'ordre équestre, M'. Allenius Crassus Caesonius4. 1
Voir les n° 154 et 162. Domaszewski - Dobson, RO, p. 47 et XXXVI. 3 Cf., par exemple, CIL, V, 2504: T. Ennius P. f. Pal. Secundus; 2861: Q. Gelli[us-]î Atti. Ist. Veneto, 110, 1951, p. 273: T. Iestinius T. f. Augurinus; CIL, V, 2822: T. Mustius C. f. Fab. Hortilius Fabricius Medulla Augurinus. 4 Voir sous le n° 337. 2
339.
Q. ALLIDIUS M. F. M. N.
CIL, X, 6228, Fundi, Latium Adiectum. aed(ilis), tr(ibunus) mil(itum)t praef(ectus) fabr(um). — H. Devijver, ME, A, 106. L'ordre du cursus de Q. Allidius pourrait prêter à discussion; en effet, l'édilité étant la magistrature la plus élevée des honneurs annuels à Fundi, l'on serait en droit de se demander si elle est intervenue au début ou à la fin de la carrière. Mais, étant donné que le personnage a vécu à une époque assez ancienne, où les cursus se présentent en général suivant l'or dre direct, nous opterons pour la première solution. Ainsi, Q. Allidius, n'a abordé la carrière équestre qu'après avoir géré Yhonos annuel le plus im portant à Fundi, en recevant d'abord le tribunat légionnaire, puis la pré fecture des ouvriers. Les critères que j'ai retenus plus haut pour dater ce type d'inscrip tion sont presque tous réunis ici; Q. Allidius a suivi sa carrière entre Auguste et Claude. Originaire de Fundi, Q. Allidius épousa Flauia M. f., et en eut un fils (Allidius) Volscus, dont nous ne savons rien par ailleurs. 340.
P. ANCHARIUS C. F. ROM.
Gamurrini, NS, 1905, p. 221 ( = AE, 1906, 76), Ateste, Venetiae. trib(unus) mil(itum) bis, praef(ectus) fa[br(um)]9 Iluir, aucur (sic).
288
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
— H. Devijver, ME, A, 114.
La carrière de P. Ancharius, rappelle, dans sa formulation et dans ses étapes, celle de M. Arrecinus Clemens d'Ariminum, que j'ai analysée plus haut \ Après deux tribunats légionnaires, il accéda aux fonctions de chef de cabinet d'un magistrat ou d'un pro-magistrat et, de retour dans sa cité, il participa à la vie locale, en étant duovir et augure. J. Suohlati2 et B. Dobson 3 ont placé l'activité de notre officier, le premier avant 15 et le second avant 69; nous préférons une datation un peu différente, entre Auguste et Claude, en nous appuyant sur l'absence de cognomen, celle du nom des unités militaires et Tordre du cursus. Comme l'atteste sa tribu Romilia \ P. Ancharius est originaire d'Ateste et il y joua sûrement un grand rôle, puisque la ville lui fit don honoris causa de l'emplacement de son tombeau, érigé par son épouse Vicellia Ti. f.5. L'on notera dans la ville la présence d'un autre membre de la famille, C. Ancharius C. f. Picens6, mort à douze ans. 1
Voir sous le n° 289. junior Officers, p. 344. 3 Praefectus fabrum, p. 69, n. 43. 4 Kubitschek, IRTD, p. 107; L. R. Taylor, VD, p. 164. 5 Elle est connue aussi par un autre texte d'Ateste, Pais, 554. * CIL, V, 2559.
2
341.
P. APULANUS P. F. POL. SABINUS DOMO E[P]OR[E]D.
CIL, III, 2711, Delminium, Dalmatia. tri(bunus) mil(itum) leg(ionis) XL — H. Devijver, ME, A, 158. De la carrière de P. Apulanus Sabinus nous ne connaissons que le tribunat angusticlave de la légion XI (Claudia), stationnée à Burnum en Dalmatie '. Quant à la date de ce tribunat, E. Ritterling l'assignait à la première moi tié du Ier siècle2; H. Devijver propose avec quelque doute l'époque de Claude; je préfère, pour ma part, le placer avant le règne de cet empereur. Comme l'inscription le spécifie, le tribun était originaire d'Eporedia, en Transpadane3, où il est le seul membre connu de sa famille. 1
Ritterling, Lcgio, col. 1692. Id., ibid., col. 1702. 3 Cf. AE, 1968, 466 pour d'autres légionnaires de la légion XI Claudia, originaires d'Eporedia. 2
NOTICES
342.
289
SEX. ATELLIUS SEX. F. PUP. PAETUS.
CIL, VI, 1806, Roma. tr(ibunus) mil(itum), scr(iba) q(uaestorius). — H. Devijver, ME, A, 174. Sex. Atellius Paetus est l'un des premiers scribes questoriens de rang équestre que nous connaissions. En effet, après une milice équestre, le tribunat légionnaire dans une unité inconnue, il acquit cette charge d'appa riteur à Rome. La date de cette carrière que je place avant Claude, et non sous les Flaviens comme H. Devijver, résulte de plusieurs éléments: la légion où Atellius Paetus a servi n'est pas nommée; la femme du chevalier, Fauonia, qui ne porte pas de surnom, a fait ériger le tombeau, arbitr(atu) Fauoniae uxoris et Sex(ti) Atelli Sex(ti) l(iberti) Philarguri. La tribu Pupinia où est inscrit le chevalier indique qu'il s'agit vrai semblablement d'un Italien, installé à Rome \ le me demande aussi s'il y a un lien de parenté plus ou moins proche entre lui et Atellia Prisca, épouse de Ti. Iulius Aug. lib. Xanthus, qui exerça des fonctions officielles sous les règnes de Tibère et de Claude2. 1
Kubitschek, IRTD, p. 271. CIL. VI, 32775 ( = D., 2816), Roma; il fut tractator Ti(berii) Caesaris et dtui Claudi puis subpraef(ectus) cla(ssis) Ale(xandrinae). 2
343.
Q. ATINIUS M. F. OUF. MURRA.
CIL, X, 6235, Tarracina, Latium Adiectum. tr(ibunus) mil(itum)t praef(ectus) fabr(um). — H. Devijver, ME, A. 181. Le cursus peu détaillé de Q. Atinius Murra me semble appartenir à une époque assez ancienne, et pourrait donc suivre l'ordre direct. Après le tribunat militaire, le chevalier a obtenu la préfecture des ouvriers, au près d'un magistrat ou d'un promagistrat. Cet ordre de la carrière incite à la placer avant le règne de Claude.
290
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Comme l'atteste sa tribu Oufentina, Q. Atinius Murra est originaire ' de Ter racine, et l'on y connaît au moins un autre membre de sa famille, Atinia M. f. Tertulla2, ainsi qu'une famille d'affranchis, [C. A]tinius 3· 1· Priamus et ses deux fils, [. A]tinius C. f. Rufus, et [. A]tinius C. f. Proculus 3 . 1 2 3
344.
Kubitschek. IRTD. p. 33; L. R. Taylor, VD, p. 161. CIL, X, 6392. U. Broccoli. Boll. ht. St. Arte Lazio, 8, 1975, p. 24-27, fig. 5.
L. ATTIUS L. F. VOL. LUCANUS
1. CIL, XII, 3177, Nemausus, Narbonensis. LATTIOLFVOL LVCANO SIGNIFEROCENTVR 4 TRIBVNOCOHORTV INGENVORVM Restitution de O. Hirschfeld: L(ucio) Attio L(uciï) f(ilio) Vol(tinia tribu) / Lucano, / signifero, centur[ioni], / tribuno cohort(is) [I ci]u[(ium) Rom(anorum)] / ingenuorum. 2. CIL, XII, 3178, ibidem. AVGLATTIVSL.ATTII PRIMIP1LAR1SL1B SIBIET LLIBERTOVF Restitution de O. Hirschfeld: [? IlIIIluir] Augiustalis) L(ucius) Attius L(ucii) Attii / [Lucani?] primipiloris lib(ertus), / [-] L(uciî) liberto u(iuus) f(ecit). — H. Devijver, ME, A, 185. — Y. Burnand, MEFRA, 85, 1975, pp. 712-716. — H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 258. — B. Dobson, PPt p. 181, n° 36. La carrière de l'officier nîmois, L. Attius Lucanus, ne peut s'expliquer que si l'on considère deux inscriptions de Nîmes qui mentionnent le mê me personnage. Mais les deux pierres n'ont pas été retrouvées, et les lectu res n'ont pu être corrigées. O. Hirschfeld admettait que le même officier apparaissait dans les deux textes; il fut porte-enseigne, centurion, primipile, tribun d'une cohorte de citoyens. Y. Burnard a suivi O. Hirschfeld,
NOTICES
291
en complétant la ligne 3 de la première inscription par le sigle PP, pirimus) piilus) ou p(rimi)p(ilaris). B. Dobson, qui a amélioré la lecture du nom de la cohorte, en proposant la cohors V ciuium Romanorum ingenuorum \ n'est pas très sûr de l'identification. Pourtant, celle-ci permet de placer le cursus avant le règne de Claude, puisque Attius Lucanus, sorti du rang, est parvenu au grade de tribun de cohorte, donné à des membres de Tor dre équestre2. En revanche, il n'est pas sûr que la première inscription comportait l'indication du primipilat. L. Attius Lucanus était originaire de Nîmes, comme l'atteste sa tribu Voltinia3; on y rencontre d'autres Attii4. 1 Pour les cohortes d'ingénus, cf. G. L. Chccsman. The auxilia of the Roman Impérial Army. Oxford. 1914. pp. 65-67. 2 Voir les n° 211; 215; 221. * Kubitschek. IRTD, p. 214. 4 ILGN. 426: T. Attius Quartio, T. Attius Carpophorus. T. Attius Ianuari(u)s; ILGN. 442: Attia Philenis. En revanche, M. Attius M. f. Volt. Paternus. equo publico honoratus et déçu non honoraire de Nîmes est originaire de Riez. CIL, XII. 3200 ( = D.. 6983).
345.
Q. BAEBIUS M. F. POLL.
CIL. XI, 1054, Parma, Aemilia. trib(unus) mil(itum) bis. — H. Devijver. ME. B. 7. Le cursus de Q. Baebius ne comprend que le tribunat militaire obtenu à deux reprises. Il se place vraisemblablement avant Claude; le chevalier ne porte pas de surnom, et on a omis de nommer les légions où il a été successivement envoyé. Inscrit dans la tribu Poilia de Parme \ Q. Baebius en est originaire, et reste le seul membre de sa famille connu dans la ville. ι Kubitschek. IRTD, p. 98; L. R. Taylor. VD. p. 163.
346.
CN. BAEBIUS T. F. CELSUS.
CILf XI, 5274, Hispellum. Umbria. prim(us) pil(us), praef(ectus) fabr(um), pont if (ex).
292
PR0S0P0GRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
— B. Dobson, PP, p. 182, n° 37. Avec Cn. Baebius Celsus, nous rencontrons l'un de ces primipiles ex périmentés qui accèdent ensuite au poste important de préfet des ouvriers. A Hispellum même il accepta le pontificat. D'accord avec B. Dobson nous plaçons cette carrière aux débuts de l'Empire, sans doute avant le règne de Claude. Bien que la nomenclature de Baebius Celsus ne mentionne pas sa tri bu, il était originaire d'Hispellum, où l'on rencontre un T. Baebius Cn. f. Rufus \ 1
347.
CIL, XI. 5297. Hispellum.
M. BARRONIUS M. F. OUF. SURA.
1. CIL, X, 541 ( = D., 6291). Aquinum. Latium Adiectum. II(uir) quinq(uennalis), aug(ur), tr{ibunus) mil(itum), praef(ectus) fab(rum). 2. CILf X, 5400, 1, 2, 3, cf. A. Giannetti, RAL, 1969. p. 49-50, ibidem. 3. L. Virno-Bugno, RAL, 1971, p. 686, ibidem. 4. A. Giannetti et A. Pantoni, RAL, 1971, p. 437, n° 22, ibidem. Huit vasques portent simplement le nom de M(arcus) Barronius M(arci) f(ilius) Sura. — H. Devijver, ME, B, 15. Pour analyser la carrière de M. Barronius Sura, il faut d'abord définir Tordre qu'elle suit. On peut penser à l'ordre direct — la carrière muni cipale se déroulant avant la carrière équestre —, ou à l'ordre inverse, les fonctions nationales précédant les honneurs municipaux. Je préfère la pre mière hypothèse à la seconde, car l'inscription apparaît comme assez an cienne et, en particulier, le nom de la légion où M. Barronius Sura a servi a été omis. Notre personnage a donc commencé par s'acquitter d'une carrière mu nicipale brillante qui devait le conduire à la quinquennalité et à l'augurât. On notera un oubli du lapicide qui n'a pas gravé le mot uir de l'expression duouir quinquennalis !. M. Barronius Sura passa ensuite aux fonctions pro-
NOTICES
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prement équestres; il fut tribun légionnaire, puis sa carrière se termina par la préfecture des ouvriers. Ce type de carrière appartient certainement à une époque assez haute, sans doute avant le règne de Claude. L. Virno-Bugno préfère une date plus ancienne2, la fin du Ier siècle av. J. C , mais ses arguments se fondant essentiellement sur l'onomastique du personnage3 n'emportent pas entiè rement l'adhésion. Inscrit dans la tribu Oufentina d'Aquinum4, M. Barronius Sura était originaire de la cité, qu'il dut certainement faire bénéficier de ses larges ses, puisqu'après sa mort, une statue lui fut élevée decreto decurionum publiée. Rappelons que l'on a retrouvé à Aquinum des bassins marqués à son nom, bassins que L. Virno-Bugno a étudiés, et dans lesquels elle a reconnu une partie de l'équipement d'un atelier de teinture. A Aquinum, il existait une véritable industrie de teinture d'étoffes imitant la pourpre de Tyr5. Le chevalier aurait possédé des teintureries, qu'il faisait vraisem blablement exploiter à son profit; ainsi l'on peut connaître l'un des rares éléments que nous possédons sur les activités industrielles d'un membre de la classe équestre6. A Aquinum même, la gens Barronia est connue par l'une de ses af franchies Barronia D. 1. Prima7. Je ne sais pas si on peut y rattacher M. Barronius [-], préfet quinquennal à la place de Domitien, en 73, à Interamna Lirenas8, ou M. Barronius L. f. Ter de Rufrae9. 1
La quinquennalité revêtue à deux reprises s'exprimerait quinquennalis IL Loc. cit., p. 695. Le nom de Barronius apparaît à la fin de l'époque républicaine pour un édile curule, P. Barronius Barba; cf. T. P. Wiseman, New Men, p. 217. n° 65, qui a déjà présenté une analyse onomastique rapide, que L. Virno-Bugno n'a pas connue. 4 Kubitschek, IRTD, p. 11; L. R. Taylor, VD, p. 161. 5 Horace. Ep., 1. 10. 27. Cf. l'épitaphe de P. Murrius P. P. I. Zêta, mercator purpurarius, de Plaisance, mort à Aquinum: Cagiano de Azevedo. Aquinum, Rom a, 1952. p. 78. et L. Virno-Bugno. loc. cit., p. 621. * Cf. S. Demougin. OE, p. 99. 7 CIL, X, 5449. * CIL, X. 5405. col. 2, 1. 9 (= D.. 6125): il s'agit des fragments des Fastes d'Interamna Lirenas. » CIL, X. 4836, Rufrae. 2
3
348.
M'. BETIUS M'. F. BUR1ANUS.
CIL, IX, 2568 ( = D., 6522), Bovianum Undecimanorum, Samhites. Iluir i(ure) d(icundo), HUIT quinq(uennalis) //,
294
PROSOPOCRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
tr(ibunus) mil(itum), praef(ectus eq(uitum). — H. Devijver, Λί£, Β, 23. Comme cela se déduit de la carrière municipale, le cursus de Betius Burianus suit Tordre direct. Ce notable local s'acquitta d'abord des hon neurs de Bovianum, le duovirat puis la quinquennalité à deux reprises. Il aborda ensuite, déjà âgé, la carrière militaire après avoir été admis dans l'ordre équestre; on lui confia les fonctions de tribun militaire, puis le commandement d'une aile. L'ensemble de l'activité de M'. Betius Burianus appartient, à mon avis, à la période pré-claudienne, et non julio-claudienne, comme le vou drait H. Devijver. La tribu est absente de sa nomenclature personnelle; les noms de la légion où il a servi et de l'aile où il a été promu l ont été omis et les milices suivent l'ordre augustéen. En dépit de l'absence de tribu, il ne fait pas de doute que le che valier était originaire de Bovianum, où il est le seul représentant connu de sa famille. 1
349.
H.-G. Pflaum, Carrières, p. 960.
L. BRUTTI[ENUS L. F.]
CIL, XI, 4120, Narnia, Umbria. L(ucio) Brutti[eno L(ucii) f(ilio)] / pontif(ici), t[r(ibuno) mil(itum)], / L(ucius) Bruttie[nus L(ucii) f(ilius)], tr(ibunus) mil(itum). — H. Devijver, ME, B, 28. De la carrière de L. Bruttienus, nous connaissons deux étapes: le pontificat à Narnia, et le tribunat militaire. Ce type de cursus appartient aux débuts de l'Empire, avant le règne de Claude '. Il reste à élucider les liens de parenté existant entre les deux person nes mentionnées sur l'inscription. Bien que les deux filiations soient resti tuées, il est probable que les Bruttieni, tous deux originaires de Narnia, sont des frères; ou bien le pontife est le père du tribun militaire. 1
H. Devijver a proposé le règne d'Auguste, mais je préfère une datation plus large; tout d'abord, l'absence de cognonem se rencontre jusqu'à Claude, et ensuite, nous ignorons la parenté exacte entre les deux hommes.
NOTICES
350.
295
L. BRUTTIENUS L. F.
CIL, XI, 4120, Narnia, Umbria. Voir le texte sous le n° 349. — H. Devijver, ME, B. 29. Frère ou fils du précédent, L. Bruttenius, de Narnia, a, lui aussi, ap partenu à l'ordre équestre, et a obtenu un tribunat légionnaire avant le règne de Claude.
351.
M. CACIUS C. F. CERNA
CIL, X, 4736, Sinuessa, Campania. Iluir. îrib(unus) mil(itum), praef(ectus) fabr(um). — H. Devijver. ME, C. 4. Il faut d'abord déterminer l'ordre du cursus de Cacius Cerna. Com me nous l'avons fait plus haut, nous optons ici pour l'ordre direct. Notre personnage, duovir à Sinuessa, accéda ensuite aux fonctions réservées aux membres de l'ordre équestre: tribun militaire puis préfet des ouvriers. L'absence de la tribu dans la nomenclature personnelle du chevalier, le silence observé sur le nom de la légion où il a servi, font placer cette car rière entre Auguste et Claude. M. Cacius Cerna, qui porte un nom assez rare ' est sans doute un citoyen de Sinuessa, et il pratiqua l'évergétisme en offrant à ses compa triotes un banquet public pour son anniversaire, sans que soit précisé le montant des sommes dépensées à cet effet. 1
352.
Schulze, LE. p. 350. N. CAESIUS L. F. SENECIO.
S. Ricci, NS, 1883, p. 9, n° 19; L. Franzoni, Vita Veronese, 19. 1966. p. 357 ( = AE, 1966, 126), Verona, Venetiae. tr(ibunus) mil(ilum). — H. Devijver, ME, C. 45.
296
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
Le tribunal militaire obtenu dans une légion inconnue est la seule étape connue de la carrière de N. Caesius, que nous plaçons avant le règne de-Claude. Le chevalier est originaire de Vérone, où les Caesii sont assez1 nom breux, et où Ton note, en particulier, des affranchis des L. Caesii: L. Cae sius Nicostratus, sévir augustal2, et [. CJaesius L. 1. [E]ros avec [C]aesia L. 1. [-]one\ 1 CIL, V, 3360: Q. Caesius Q. f. Pob, signifer, et M. Caesius Q. f. Pob., ueteranus de la légion XIV* Gemina, avec leur affranchi, Q. Caesius Q. 1. Primus. CIL, V, 3529: P. Caesius Mantuanus avec ses filles, Caesia Seruanda et Caesia Iuliana. 2 CIL, V, 3383. 3 Milani, NS, 1891, p. 43.
353.
C. CAPRIUS C. F. TER. C. N.
CIL, X, 5186, Casinum, Latium Adiectum. IMuir i(ure) d(icundo) iter[um], [q(uin)]q(uenna(lis)t pont ifex, tr(ibunus) mil(itum). — H. Devijver, ME, C, 79. Les différentes fonctions du cursus municipal de C. Caprius suivent l'ordre direct. Après avoir géré le quattuorvirat, puis la quinquennalité, puis le pontificat, il accéda à une milice équestre, le tribunat légionnaire. La datation haute de cette carrière — entre Auguste et Claude — résulte de plusieurs éléments: le nom de la légion a été omis; ni le chevalier, ni son épouse ne portent de surnoms. Comme l'atteste sa tribu Teretina ! C. Caprius était originaire de Ca sinum, où sa famille est connue par des affranchis, C. Caprius C. 1. Diphilus, C. Caprius C. 1. Amphio, et [.] Cap[rius -] 2. Il épousa Cerrinia L. f., dont le nom se retrouve surtout en Campanie3. 1
Kubitschek. ÏRTD% ρ 16; L. R. Taylor, VD, p. 161. A. Gianetti, RAL, 1971, p. 435, n* 14. 3 A Pompei: CIL, X, 978; 994 et 995. A Capoue: CIL, X. 4400; à Abellinum: CIL, X, 1160; a Caiatia: CIL, X, 4595. 2
NOTICES
354.
297
M. CESTIUS. P. F. CLA.
CIL, X, 7348, Thermae Himeraeae, Sicilia. primus pilus, praef(ectus) fabrum, trib(unus) mil(itum), Huit. — H. Devijver, ME, C, 107. — B. Dobson, HP, p. 178, n° 24. M. Cestius passa par le primipilat, puis obtint le poste important de préfet des ouvriers, d'où on le muta ensuite dans une légion comme tribun. Il n'est pas nécessaire de supposer, comme le voudrait H. Devijver \ qu'il s'agit du commandement d'une cohorte prétorienne. De retour en Sicile, M. Cestius accepta son élection au duovirat. Ce type de carrière appartient à l'époque pré-claudienne. Comme en témoigne sa tribu, M. Cestius était originaire d'Himère 2 , où son gentilice apparaît à plusieurs reprises 3 . En revanche, nous ne sui vrons pas H. Devijver quand il établit un lien entre notre chevalier et le le sénateur de Volturne L. Cestius Gallus Cerrinius Iustus Lutatius Natalis 4 ; rappelons simplement qu'il existait des Cestii sénatoriaux à la fin de la République et sous le règne d'Auguste 5 ; nous estimons très risqué le rapprochement entre ces grands personnages et le simple primipile d'Hi mère. 1
Cf. B. Dobson, op. cit., p. 9-14. Kubilschek, IRTD, p. 133. 3 CIL, X, 7385 et 7386: P. Cestius Catullus et son père homonyme; CIL, X, 7387: Cestia Catulle; CIL, X, 7384: T. Cestius Rufus. 4 CIL, X, 3722. 5 PIR2, C, 686; 687; 688. T. P. Wiseman, New Men, p. 223-224, n° 116, 117 et 118. 2
355.
[.] CORNELIUS P. F. [POB.] BALBUS.
S. Ricci, NS, 1893, p. 8, n° 18; L. Franzoni, Vita Veronese, 19, 1966, p. 357 ( = AE, 1966, 125), Verona, Venetiae. tr(ibunus) mil(itum), [IIII]uir Hure) d(icundo), augur. — H. Devijver, ME, C, 227.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Le cursus de Cornélius Balbus suit Tordre direct. Après le tribunat militaire, qui atteste son rang équestre, il retourna à Vérone pour y gérer les honneurs municipaux, en l'occurrence le duovirat, et y être augure. Cette carrière est à placer avant le règne de Claude; le nom de la légion où Cor nélius Balbus fut officier a été omis, et l'épouse du chevalier ne porte pas de surnom. Cornélius Balbus, homonyme du célèbre préfet des ouvriers de César était, comme l'indique sa tribu, originaire de Vérone ', où l'on connaît d'autres membres de la gens Cornelia1. Il avait épousé [Ca]ecilia L. f. 1 2
356.
Kubitschek, 1RTD, p. 116; L. R. Taylor, WD, p. 164. CIL, V, 3574: C. Corn[elius] Longus.
P. CORNELIUS P. F. SAB. CICATRICULA
CIL, XI, 6344 ( = D., 2693, add.), Pisaurum, Umbria. prim(us) pil(us) bis, praefect(us) equitum, praef(ectus) clas(sis)f praef(ectus) cohortium ciuium Romanor(um) quattuor in Hispan(ia), trib(unus) mil(itum), Iluir, et Iluir quinq(uennalis). — — — — —
PIR2, C, 1337. A. Stein, RR, p. 150. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1042. H. Devijver, ME, C, 232. B. Dobson, PP, p. 182, n° 38.
B. Dobson a déjà établi que la carrière de P. Cornélius Cicatricula appartenait à l'époque pré-claudienne, et nous suivrons son avis sur ce point. Le cursus suit l'ordre direct, avec une succession de postes tout à fait inhabituelle; tout d'abord le primipilat ordinaire, obtenu à deux re prises, puis une promotion à la préfecture d'aile, et de là, le commande ment de la flotte. Le chevalier fut ensuite envoyé en Espagne, pour pren dre la tête de quatre cohortes; ce commandement de cohortes de citoyens romains est tout à fait exceptionnel, mais on en retrouve un autre exemple avec Cn. Manlius *, qui cependant a d'abord été tribun d'une cohorte pré torienne.
NOTICES
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Enfin, Cornélius Cicatricula obtint le rang équestre après le primipilat et devint tribun. B. Dobson pense qu'il s'agit d'un tribunat du pré toire; mais nous ne le suivrons pas dans son analyse. En effet, tous les tribuns prétoriens que nous connaissons à haute époque, sont appelés ex pressément tribuni cohortis ... praetoriae2. Il s'agit en fait d'un simple tribunat légionnaire. A Pisaurum même, l'officier fut élu aux honneurs municipaux, duovirât et quinquennalité, et au pontificat. Mais, inscrit dans la tribu Sabatina, lui-même (ou sa famille) n'était pas originaire de Pisaurum, attribuée à la Camilia3; mais comme la Sabatina ne se rencontre qu'en Italie, Cor nélius Cicatricula est né dans cette région de l'Empire. 1
Voir sous le n° 165; Voir les cursus de Cn. Manlius (165); Paullus Aemilius (250) Ouinius Rufus (265); M. Vergilius Gallus Lusius (301); A. Virgius Marsus (318); T. Pontinius (385). 3 Kubitschek, RTD, 74; L. R. Taylor, VD, p. 163. 2
357.
C. CORNELIUS C. F. GAL. CORNUTUS.
CIL, VI, 3513, Roma. îrib(unus) milit(um). — H. Devijver, ME, C, 233. Nous ne savons presque rien de Cornélius Cornutus. Il fut tribun mi litaire dans une légion dont le nom a été omis, ce qui incite à le placer avant le règne de Claude. La tribu Galeria dans laquelle il est inscrit atteste qu'il était ou Italien, ou même peut-être Espagnol '. 1
358.
Voir la répartition de la tribu Galeria, Kubitschek, IRTD, pp. 270-271.
T. CULCISCIUS T. F. VOL.
CIL, VI, 1841, Roma. praej(ectus) fabr(um), scrib(a) aed(ilium) cur(ulium), Le cursus de T. Culciscius suit vraisemblablement Tordre direct. Après avoir été chef de cabinet d'un magistrat ou d'un promagistrat, il s'établit
300
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
à Rome, où il acquit une charge de scribe des édiles curules. La préfecture des ouvriers témoigne qu'il possédait le rang équestre. L'absence de surnom, et la concision du texte nous font placer sa ré daction avant le règne de Claude. Par ailleurs, déterminer la patrie du chevalier pose un problème. En effet, il porte un nomen extrêmement rare \ connu seulement pour luimême, et un membre de Yordo des lenuncularii d'Ostie en 152, T. Cul ciscius Clemens2, qu'il faut peut-être mettre en relation avec notre per sonnage. Celui-ci est inscrit dans la tribu Voltinia, que l'on rencontre en Italie, certes, mais qui fut donnée aussi à presque toutes les villes de la Narbonnaise. Nous nous demandons donc si T. Culciscius est né en Italie ou en Gaule Narbonnaise. 1 2
359.
W. Schulze, LE, p. 157. CIL, XIV, 250 ( = D., 6174), Ostie.
[. CU?]RTILIUS C. F. AIM.
CIL, X, 5583, Fabrateria Nova, Latium Adiectum. [pr]im(us) pil(us) leg(ionis) VI, praef(ectus) co(o)hortis, tr(ibunus) mil(itum), praef(ectus) equit(um), praef(ectus) [/] abr(um), Iluir, q(uaestor), aug(ur). — H. Devijver, ME, C, 259. — B. Dobson, PP, p. 179, n° 28. Le primipile Curtilius est parvenu à obtenir le rang équestre, après avoir servi, en dernier lieu, dans la légion V7a, dont nous ne pouvons déterminer s'il s'agit de la Ferrata ou de la Victrix \ ni, a fortiori, nous prononcer sur l'éventuelle garnison. Devenu chevalier romain, Curtilius poursuivit sa carrière militaire en passant par les trois grades qui devien dront la règle pour tout membre de l'ordre équestre après Claude; il reçut successivement et, dans Tordre, un commandement de cohorte, un tribunat légionnaire et une préfecture d'aile. Ce cursus fut couronné par la pré fecture des ouvriers, confiée à cette époque à des officiers expérimentés2.
NOTICES
301
L'ensemble se place avant le règne de Claude. De retour à Fabrateria Nova, Curtilius suivit le chemin des honneurs locaux, en étant élu duovir, puis questeur3 et, enfin, augure4. Il faut encore déterminer la patrie du chevalier, inscrit dans la tribu Aemilia. Il a gravi les échelons du cursus municipal à Fabrateria Nova, et les habitants d'Aquinum lui votèrent des funérailles publiques. Mais ni Tune ni Tautre de ces cités n'ont été placées dans la tribu Aemilia. H. Devijver a pensé, sans hésiter, que notre chevalier était d'Aquinum; B. Dobson, plus prudemment, lui assigne une origine dans la Regio I. Il nous semble qu'il est possible de connaître le berceau de la famille de Curtilius, car nous observons qu'à Fundi, inscrite dans la tribu Aemilia5, on connaît un Curtilius Curtorius6. Pour des raisons que nous ignorons, Curtilius quitta Fundi pour s'établir à l'intérieur du Latium. 1 Ritterling, Legio, col. 1556, attribue cette mention à la légion VIa Ferrata, mais à la col. 1612, il opte pour la VIa Victrix. 2 B. Dobson, Praefectus fabrum, p. 75. 3 Cette partie de la carrière apparaît ainsi sur l'inscription IIVIR Q AVG. H. Devijver et B. Dobson ont restitué lluir q(uinquennalis), aug(ur). Nous ne voyons aucune raison qui empêche de restituer lluir, q(uaestor), aug(ur), dans la mesure où la questure peut se placer après le duovirat. 4 Curtilius est le seul questeur connu à Fabrateria Nova; mais nous connaissons un cas où l'augurât intervient tout en fin de cursus municipal: CIL, X, 5587, Fabrateria Nova, [-] C. f. Tro. Pollio. 5 Kubitschek, IRTD, p. 21; L. R. Taylor, VD, p. 161. * CIL, X, 6254.
360.
D. DOMITIUS L. F. VOL. CELER.
Y. Burnand, Bull. £c. Nîmes, 2, 1967, p. 17-45, ( = AE, 1969-70, 340), Rognes, Narbonensis. tr(ibunus) mil(itum), praef(ectus) fabr(um). — Y. Burnand, Les Domitii Aqueuses, Paris, 1975, pp. 35-43. — H. Devijver, ME, D, 18. — H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 200, n° 9. Avant d'analyser le cursus de D. Domitius Celer, il faut déterminer Tordre suivi. Y. Burnand, qui a consacré un volume au mausolée et au domaine des Domitii, a opté résolument pour Tordre inverse. Mais il con sidère, lui-même, dans sa conclusion l que le mausolée sur lequel étaient 20
302
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
gravées les épitaphes pouvait être daté « dans un espace de quelques dizaines d'années antérieur au milieu du Ier siècle ». Or, à cette date, la préfecture des ouvriers peut parfaitement intervenir après la milice équestre (ou les milices équestres). En conséquence, la carrière du chevalier, qui se place avant le règne de Claude, suit l'ordre direct, et notre personnage, qui a fait construire le tombeau familial a été tribun légionnaire dans une unité inconnue, puis préfet des ouvriers. H. Devijver a essayé d'identifier ce personnage avec un autre Domitius Celer2, ami du légat de Syrie Pi son, l'adversaire de Germanicus, et a proposé d'attribuer à notre personnage un tribunat à la légion Vla Ferrata de Syrie. Il convient de revenir sur la chronologie des événements qui se produisirent dans cette province de l'Empire en 19, et d'étudier avec soin le récit tacitéen, afin de voir si l'hypothèse d'H. Devijver con corde avec lui. Pison, réprimandé par Germanicus à son retour d'Egypte, décida de quitter sa province (Tacite, Ann., 2, 69, 2), mais arrivé à Cos, apprit la nouvelle de la mort de l'héritier impérial (Tacite, Ann., 2, 75, 2). Il reçut alors des messagers des légions de Syrie: Tacite, Ann. 2, 76, 1: Adjluebant centuriones monebantque prompta illi legionum studia: repeteret prouinciam non iure ablatam et uacuam. Ne sachant que décider, Pison reçut des conseils de son fils, et éga lement de l'un de ses amis: Tacite, Ann., 2, 77, 1: Contra Domitius Celer, ex intima eius amicitia, disseruit utendum euentu: Pisonem non Sentium Syriae praepositum: huic fascis et ius praetoris, huic legiones datas. Pison se rallia à cette proposition et envoya Domitius en Syrie, pen dant que lui-même se constituait un embryon d'armée. Pendant ce temps, Domitius Celer gagna Laodicée: Tacite, Ann., 2, 79, 2: Intérim Domitius Laodiciam urbem Syriae adpu Isu s, cum hiberna sextae legionis peteret, quod eam maxime nouis consiliis idoneam rebatur, a Pacuuio legato praeuenitur. En fait, Domitius Celer, ami intime de Pison, l'avait sans doute ac compagné dans sa cohors amicorum, et rentrait avec lui en Italie; il essaya de soulever la légion qui semblait la plus favorable à l'ancien légat de Syrie, mais après que les officiers subalternes l'eussent assuré de leur appui. Il n'est donc pas sûr du tout que Domitius Celer, avant cet épisode, ait
303
NOTICES
servi dans la légion Ferrata. On peut aussi rappeler que A. Stein dans sa notice de la PIR, avait déjà insisté sur le fait que Ton connaissait d'au tres Domitii Celeres, à Aquilée et en Egypte, et que l'on ne peut se fonder uniquement sur l'homonymie pour identifier les deux personnages. En revanche, notre chevalier, comme tous les autres membres de sa famille, était originaire d'Aix. Il est assez difficile de déterminer les liens de parenté qui existent entre toutes les personnes nommées sur l'épitaphe du mausolée. On peut cependant proposer le stemma suivant3: L. Domitius L. f. Maguntius
■
i
L. Domitius L. f. Vol. Celer
=.
Domitia Sex. f. \
Domitius L. f. Vol. Macer
Ainsi, cette famille de notables aixois, qui possédait un magnifique domaine à Rognes, accéda au rang équestre dès les débuts de l'Empire. 1
Y. Burnand, op. cit., p. 238. PIR2, D, 140. 3 Burnand, ibid., p. 37, N° 17, rappelle les conclusions d'une étude de Mme Frézouls-Fasciato sur les mariages entre cousins et, la citant, dit « l'hypothèse du mari épousant une affranchie a paru peu vraisemblable à Mme Frézouls-Fasciato, parce qu'il s'agit des milieux dirigeants de la noblesse municipale». Malgré l'endogamie naturelle dans les élites municipales, cette remarque fait bon marché, il nous semble, de la législa tion d'Auguste sur le mariage. Il y a au moins un cas connu par l'épigraphie d'un chevalier ayant épousé une affranchie; il s'agit de L. Aufîdius Vinicianus Epagatinus, mari de Olia L. 1. Nice. CIL, XII, 4357, Narbo. 2
361.
[.] DOMITIUS L. F. VOL. MACER
Y. Burnand, Bull Ec. Nîmes, 2, 1967, P. 17-45 ( = AEt 1969-70, 340) Rognes, Narbonensis. tr(ibunus) mil(itum)t pontifex. — Y. Burand, Les Domitii Aquenses, pp. 35-43. — H. Devijver, ME, D, 22. Comme son frère D. Domitius Celer , , Domitius Macer obtint le rang équestre, et servit comme tribun dans une légion inconnue, avant Claude. A Aix, sa patrie, il fut élu pontife. > Voir le n<> 360.
304
362.
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
P. FANNIUS M. F.
CIL, V, 3366, Verona, Venetiae. prim(us) pil(us) leg(ionis) VI, praef(ectus) equit(um), IUIuir i(uré) d'i(cundo). — H. Devijver, ME, F, 24. — B. Dobson, PP, p. 179, n° 29. P. Fannius, dont la carrière suit Tordre direct, atteignit le grade de primipile à la légion V/e, dont nous ne savons s'il s'agit de la Ferrata ou de la Victrix \ et obtint ensuite le rang équestre. Il fut alors nommé préfet d'aile, sans que le nom de l'unité soit mentionné. De retour à Vérone, P. Fannius fut élu quattuorvir, et l'ensemble de sa carrière se place avant Claude. Il est vraisemblable que le primipile était originaire de Vérone. Mais il se trouve que l'on connaît plusieurs P. Fannii dans cette cité, qu'il faut essayer d'identifier. Tout d'abord, dans un texte qui date vraisemblable ment des débuts de l'Empire, apparaissent quatre fanorum curatores: P. Fannius M. f., C. Masurius C. f. Sabinus, P. Cutius P. f. Bibulus, L. Aemilius C. f. Malo2. Par ailleurs, ont été conservées deux épitaphes, évoquant un P. Fannius; la première a été publiée par Ricci3 et rappelle une Valeria M. f. [-], épouse de P. Fannius. La seconde, éditée par A. Buonpane4, est dédicacée à [Valeria ?] M. f. Anu[-], [ex testament]ο ? P(ublii) FannL Nous ne sommes pas sûr qu'il faille identifier le curateur des tem ples P. Fannius avec notre primipile (comme le voudrait, par exemple, B. Dobson), car on aurait sûrement rappelé cette charge dans son cursus. Par ailleurs, nous savons que c'est l'épouse de P. Fannius, Annia P. f. Auillia, qui a fait ériger le monument à son mari. Il faudrait donc sup poser que P. Fannius M. f. s'était marié à deux reprises, Valeria M. f. Anu[-] étant sa première femme. Mais d'après la restitution d'A. Buon pane, la dernière inscription ferait état des volontés testamentaires de P. Fannius. C'est pourquoi, et sans écarter absolument une identification complète des deux personnes, nous préférons distinguer le primipile P. Fan nius M. f. d'un sien parent, homonyme, curateur de temple à Vérone et époux de Valeria M. f. Anu[-]. Nous ne savons pas non plus s'il existait des liens de parenté entre ces Fannii et C. Fannius5, mort en 105, ami de Pline, avocat et biographe des victimes de Néron; il serait un parent de Fannia6, la fille de Thrasea Paetus et la femme d'Heluidius Prisais 7 .
NOTICES
505
1
Ε. Ritterling, Legio, col. 1612, opte pour la VIa Victrix, alors en Espagne. CIL, V, 3924 ( = D.. 6704), Verona. 3 NS9 1893, p. 7, n° 9 a. 4 Aquileia Nostra, 47, 1976, p. 148. 5 PlR2t F, 116. 6 PIR2, F, 118; mais la fille du padouan P. Clodius Thrasea Paetus devait s'appeler, comme Ta remarqué E. Groag, loc. cit., Clodia Fannia. 7 R. Syme, Tacitus, p. 559, n. 1; id.9 People in Pliny, JRS, 58. 1968, p. 148 = RP, 2, p. 716; S. Mratschek, Est enim flos Italiae: Literatur und Gesellschaft in dcr Transpadana, Athenaeum, 72, 1984, pp. 154-189. 2
363.
C. FURIUS C. F. CLU. TIRO F.
CIL, XI, 4572, Carsulae, Umbria. IHIuir quinq(uennalis), praef(ectus) fabr(um), pontifex, praef(ectus) equit(um). — H. Devijver, ME, F, 96. Le cursus de C. Furius Tiro suit Tordre direct et commence par la plus haute charge municipale de Carsulae, le quattuorvirat quinquennalis. C. Furius Tiro, qui appartenait vraisemblablement à Tordre équestre, abor da ensuite la carrière nationale par la préfecture des ouvriers, ce qui ne Tempêcha pas d'être désigné comme pontife à Carsulae. Enfin, sans passer par le tribunat légionnaire, il reçut le commandement d'une aile. Pour dater cette carrière, Ton dispose de plusieurs éléments: la sim ple mention de la préfecture d'aile \ le quattuorvirat qui se rencontre à Carsulae à partir de la seconde moitié du règne d'Auguste. Nous placerons donc l'activité de notre chevalier entre 15 av. J. C. et Claude. Inscrit dans la tribu Clustumina, Furius Tiro est originaire de Car sulae, et nous savons qu'il appartenait à Tune des plus importantes fa milles locales. En effet, son père, C. Furius C. f. Clu. Tiro, nommé en pre mier lieu sur l'inscription qui évoque les membres de sa famille, fut scriba quaestorius, IHIuir quinq(uennalis) ter(tium), et pontife. Il est évident que la charge de scribe fut occupée par lui à Rome: en effet, il y avait inter diction, pour un scribe municipal, de se porter candidat à Tune ou l'autre des magistratures de la cité où il exerçait sa fonction. De plus, Furius Tiro pater a géré à trois reprises la quinquennalité, ce qui donne la mesure de son influence et surtout de sa fortune. Nos deux Furii sont évidemment de proches parents de L. Furius
306
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Clemens, qui vécut au début du règne d'Auguste2, et qui, lui aussi, accéda au rang équestre. Deux autres membres de la gens Furia sont mentionnés dans l'épitaphe de Carsulae: Furia C. f. Secunda et Furia C. f. Polla, sans doute les soeurs de C. Furius Tiro filius. Il reste encore à signaler les autres Furii connus dans la ville: L. Furius C. f. Clu. [-] qu'il faut dater bien plus tard, puisque son nom apparaît sur la dédicace d'un sarcophage3. Il faut aussi dire un mot de L. Nonius L. f. Asprenas, IIHuir, qui est men tionné sur l'épitaphe des Furii Tirones et qui épousa, vraisemblablement l'une des deux Furiae. Sa nomenclature rappelle exactement celle de la grande famille consulaire des Nonii Asprenates4. 1 2 3 4
H.-G. Pflaum, Carrières, p. 960. Voir sous le n° 155. CIL, XI, 7853. Cf. R. Syme. RRt p. 524, n. 80 et T. P. Wiseman, New Men, p. 244, n° 273
et 274.
364.
[]URIUS C. F. AEM. GALLU[S]
CIL, X, 6099, Formiae, Latium Adiectum. [prae]f(ectus) leuis armaturae, p[raef(ectus) castr(orum)? leg(ionis) VIIII] Hispaniensis. — B. Dobson, PP. p. 185, n° 45.
Du cursus mutilé de Gallus, on ne peut restituer que deux emplois; la préfecture de troupes légères, et le primipilat de la legio IXa Hispana, que proposait E. Ritterling, suivi par B. Dobson '. Mais, comme, en prin cipe, les fonctions de praefectus leuis armaturae sont confiées à des primipiles ou des ex-primipiles tribuns militaires2, le cursus serait donc inverse. Or, nous avons affaire à une carrière qui, selon toute vraisemblance, se place à l'époque pré-claudienne. Si l'on adopte la restitution d'un primi pilat, l'ordre serait indirect, ce qui, nous semble-t-il, va à l'encontre de ce que l'on sait sur la présentation des carrières équestres et militaires avant Claude. Si l'on examine les cursus des deux autres praefecti leuis armaturae connus jusqu'à présent, on peut noter les étapes suivantes: A) Sex. Pedius Lusianus Hirrutus
prim. pil. leg. XXL prae[f.] Raetis Vindolicis Valli [s P]oeninae et leuis armatur.
ηυ 227
307
NOTICES
Β) Sex. Aulienus
primus pilus II, tr. mil. praef. leuis armât., praef. castr. imp. Caesaris Aug. et 77. Caesaris Aug., praef. classis, praef. fab.
n° 311
Aussi, nous nous demandons s'il ne faut pas compléter la mention de la légion Hispana par une préfecture de camp, comme c'est le cas de Sex. Aulienus. Gallus, ainsi, aurait été promu de la préfecture de la leuis armatura à la préfecture de camp de cette légion, stationnée alors en Illyricum \ et aurait peut-être obtenu le rang équestre. Inscrit dans la tribu Aemilia, Gallus est originaire de Fundi4; sur la même inscription est gravé le nom de [-Jurius C. f. M. n. Aem.[-], très proche parent du primipile (son frère, ou son fils?). 1 2
3 4
365.
Ritterling, Legio, col. 1670. A. v. Domaszewski, RO, p. 113.
Ritterling, Legio, col. 1666. Kubitschek, IRTD, p. 21; L. R. Taylor, VD. p. 161.
C. IULIUS C. F. FAB. CAPITO.
G. Brusin, NS, 1930, p. 445 ( = AE, 1931, 97), Aquileia, Venetiae. subpraef(ectus) eq(uitum). — H. Devijver, ME, I, 39. C. Iulius Capito fut nommé sous-préfet d'une aile de cavalerie, fonc tion donnée à des chevaliers romains s'acquittant d'une milice ! . Comme le nom de l'aile a été omis, l'on est en présence d'un cursus pré-claudien. Bien que la tribu Fabia dans laquelle le chevalier est inscrit soit celle des lulii et non celle d'Aquilée, il est vraisemblable que Iulius Capito est originaire d'Aquilée, où il fut enterré par sa mère dont le nom, lui aussi, est passé sous silence, autre indice d'ancienneté. 1
Domaszewski, RO, p. 119.
308
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
366.
C. IULIUS C. F. COR. ELAN[-]
IGL, 503, Gabaniak, Aegyptus. [pr]aef(ectus) eq(uitum). — H. Devijver, ME, I, 57. C. Iulius Elan[-] commanda une aile stationnée en Egypte, province où il mourut '. Nous placerons la préfecture d'aile avant l'époque de Claude pour deux raisons: tout d'abord l'absence du nom de l'unité, puis la for mule funéraire, qui est au nominatif, et comprend l'expression heic [situs est]. Nous ne saurions déterminer l'origine exacte de C. Iulius Elan[-]; son inscription dans la tribu Comelia ne nous parait pas un argument suffisant pour lui attribuer une origine orientale2. 1 2
367.
J. Lesquier, L'armée romaine, p. 535. Cf. la note écrite d'E. Birley. rapportée par H. Devijver. op. cit., sub numéro.
L. IULIUS FRONTO.
CIL, XII, 2393 ( = D., 7003), Augustum Vicus, Narbonensis. praef(ectus) equit(um), IlIIuir iter(um). — H. Devijver. ME, I, 66. — H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 199, n° 8. Le cursus de L. Iulius Fronto suit vraisemblablement l'ordre direct, à moins que l'on n'ait séparé la carrière nationale de la carrière munici pale. Après avoir été préfet d'une aile dont le nom n'a pas été précisé, le chevalier fut à deux reprises quattuorvir à Vienne. La titulature mili taire l de l'officier2, et la mention de la magistrature municipale de Vienne permettent de dater le texte: en effet, Vienne n'est devenue colonie que sous Caligula \ et ainsi Iulius Fronto a exercé ses responsabilités munici pales avant le règne de cet empereur; nous le placerons donc entre Au guste et Caligula. 1
Cf. H-G. Pflaum, Carrières, p. 960, pour les mentions de praefectus equitum. Fronto étant un surnom largement répandu (cf. I. Kajanto. LC, p. 236) nous n'avons pas de raison valable pour attribuer à ce Fronto comme le voudrait H. Devijver. op. cit., l'appellation de l'ala Frontiniana. 3 Th. Mommsen. CIL, XII. p. 218. 2
NOTICES
368.
309
L. LAETILIUS L. F. STEL. RUFUS.
CIL, IX, 1614, Beneventum, Hirpini. trib(unus) mil(itum) leg(ionis) XXII, don(is) hasta pur a, corona uallari, aedilis, quaes(tor) Iluir i(ure) d(icundo), praef(ectus) jabrum. — Cl. Gatti, Atti CDSIR, 1972-3, p. 91. — H. Devijver, ME, L, 2. L'ordre suivi par la carrière de L. Laetilius Rufus est direct, comme le montre la succession des honneurs municipaux. Ainsi, Laetilius Rufus, reçu d'emblée dans Tordre équestre, fut envoyé en Egypte, comme tribun de la XXIIa (Deiotariana); l'omission du surnom montre bien que nous nous trouvons avant la création de la légion XXIIe Primigenia, intervenue soit en 39, soit tout au début du règne de Claude '. Les circonstances dans lesquelles il mérita ses décorations, surtout la couronne vallaire, res tent inconnues; serait-ce au cours d'opérations militaires ponctuelles con fiées à la légion? De retour à Bénévent, le chevalier suivit le cursus local, jusqu'au duovirat, avant de devenir chef de cabinet d'un magistrat ou d'un pro magistrat. L'ensemble de la carrière se place entre Auguste et Claude. Inscrit dans la tribu Stellatina de Bénévent2, L. Laetilius Rufus était originaire de la ville où sa famille n'est pas autrement connue \ comme celle de son épouse, Atteia Q. f. Prisca. 1
Ritterling, Legio, col. 1798. Voir la liste des tribuns de la légion que nous avons publiée dans MEFRA. 1978, p. 319. 2 Kubitschek, IRTD, p. 38; L. R. Taylor. VD, p. 161. 3 Nous remarquerons cependant que l'on rencontre des Laetiliae Rufinae dans le nord de l'Italie, l'une à Tremosini chez les Benacenses, CIL, V, 4878, et l'autre, Laetitia Tib. fil. Rufina. à Brixia, CIL, V, 4554; à Opitergium, CIL, V, 2001, une Laetilia Ti. f. Secunda.
369.
C. LICINIUS C. f. [T]ER. SUBINCANUS.
CIL, IX, 2469, Saepinum, Samnites. Iluir, [t]r(ibunus militum. — H. Devijver, ME, L, 20.
310
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
La brève carrière de C. Licinius Subincanus suit Tordre direct et com prend deux fonctions: le duovirat municipal et le tribunat légionnaire, vrai semblablement avant le règne de Claude. Pour déterminer la patrie du chevalier, il faut rappeler que, comme l'avait déjà écrit Mommsen \ Saepinum est un municipe régi par des quattuorviri, et inscrit dans la tribu Voltinia2; les seules villes du voisinage où l'on trouve réunies à la fois la tribu Teretina et la magistrature duovirale sont Venafrum et Allifae; peut-être C. Licinius Subincanus était-il originaire et a-t-il vécu dans cette dernière cité proche de Saepinum. 1 2
370.
CIL, IX, sub numéro. Kubitschck. IRTD, p. 59; L. R. Taylor. VD, p. 161. M. LUCILIUS M. F. SCA. PAETUS.
CIL, VI, 32932, Roma. trib(unus) milit(um), praeftectus) fabr(um), praef(ectus) equit(um). — H. Devijver, ME, L. 34. L'épitaphe gravée de son vivant pour M. Lucilius Paetus et sa soeur Lucilia M. f. Polla rappelle rapidement, en suivant Tordre direct, les trois étapes de sa carrière: le tribunat militaire, la préfecture des ouvriers, la préfecture d'aile. Ce cursus est à placer avant le règne de Claude, comme cela ressort de l'omission du nom des unités militaires, et de la place de la préfecture des ouvriers. Inscrit dans la tribu Scaptia, M. Lucilius Paetus n'était pas originaire de Rome, mais c'est vraisemblablement un Italien '. » Cf. Kubitschek, IRTD, p. 272.
371.
C. LUDIUS C. F. [S]ER. RUFUS.
CIL, IX, 4887, Trebula Mutuesca, Sabini. trib(unus) mil(itum). — H. Devijver. ME, L, 38.
311
NOTICES
De la carrière de C. Ludius, on ne connaît que les fonctions de tribun militaire, qu'il faut placer entre Auguste et Claude '. En effet, le nom de la légion a été omis. De plus, Tépitaphe est gravée sur décision — arbitratu — des exécuteurs testamentaires, dont l'un, T. Opidienus T. f. Ser. ne porte pas de surnom. Inscrit dans la tribu Sergia, C. Ludius est originaire de Trebula Mutuesca2, où d'autres Ludii sont connus: Ludia Nicia et son affranchi C. Ludius Eros3; C. Ludius Sp. f. Col. Celer, membre d'un collège d'adora teurs de Silvain en 60 4 ; et deux Ludiis. 1
Nous serons plus large que H. Devijver, étant donné que notre chevalier porte un surnom. 2 Kubitschek. IRTD, p. 56; L. R. Taylor, VD, p. 162. * CIL, IX, 4921. 4 5
372.
AE. 1929, 2, col. 1. 11; cf. M. Torelli, RAL, CIL· IX 4888.
1963. p. 277.
C. MAMILIUS C. F. RUFUS.
CIL, V, 922, Aquileia, Venetiae. Illluir, tr(ibunus) mil(itum). — H. Devijver, ME, M, 15. C. Mamilius Rufus suivit une carrière courte; après le quattuorvirat à Aquilée, il reçut le tribunat militaire dans une légion inconnue. Ce cur sus, semble-t-il, s'est déroulé avant le règne de Claude. Malgré l'omission de la tribu, Mamilius Rufus était sans doute origi naire d*Aquilée, où Ton connaît de nombreux Mamilii ' dont certains sont des liberti. Mais le chevalier ne semble pas avoir eu de postérité, puisque c'est son affranchi, C. Mamilius Cresimus qui fit ériger son tombeau. 1
373.
Cf. A. Calderini. Aquileia Romana, p. 517-518.
Q. MANILIUS C. F. CORDUS
CIL, XI, 707 ( = D., 2705), Bononia, Aemilia. (centurio) leg(ionis) XXI Rapac(is), praef(ectus) equit(um), exact(or) îribut(orum) ciuitat(ium) Gall(iarum).
312
PR0S0P0GRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
— H. Devijver, ME, M. 18. Le cursus de Q. Manilius Cordus suit l'ordre direct; centurion de la légion XXIa Rapax, il aurait été promu directement au grade de préfet d'aile. Cet avancement très rapide ' est caractéristique des débuts de l'Em pire. Mais on peut se demander si deux étapes, le primipilat et le tribunat légionnaire, n'ont pas été omises. En effet, la promotion d'un centurion à la préfecture d'aile se fait, sous les premiers Julio-claudiens, pour les primipili. Il existe aussi une autre explication: Manilius Cordus est un che valier qui demanda une commission de centurion, et qui reçut ensuite le commandement d'une aile de cavalerie, commandement réservé aux che valiers. Quoi qu'il en soit, notre officier reçut mission de lever les tributs2 dus par quelques cités des Gaules \ Il est assez difficile de dater cette carrière; mais l'avancement inusité, l'absence de tribu dans la nomenclature personnelle, la concision de l'épitaphe incitent à la placer avant le règne de Claude. Manilius Cordus était peut-être originaire de Bologne; son affranchi. Certus, se chargea de l'y faire ensevelir. 1
Cf. A. v. Domaszcwski. RO, p. 107 et p. 170. O. Hirschfcld. KVW*. p. 75. 3 Nous suivons ici plutôt O. Hirschfcld que B. Dobson, RO. p. 262, et que H. Devijver, op. cit.. sub numéro. 2
374.
C. MEFFIUS C. F. CLA. SAXO.
CIL, V. 4375 (= D., 2694), Brixia. Venetiae. primus pilus, praef(ectus) cohort(is) (Carietum et Veniaesum), praefiectus) fabr(um), pontifex, quinquenn(alis). — H. Devijver, ME, M, 38. — B. Dobson. PP, p. 183, n° 39. Le cursus de C. Meffius Saxo est un excellent exemple de carrière primipilaire pré-claudienne, suivant l'ordre direct. Après le primipilat, Meffius Saxo obtint une préfecture de cohorte; nous savons qu'il s'agit de la cohorte des Canotes et Veniaeses \ car elle fit graver l'inscription en Thon-
NOTICES
313
neur de son ancien commandant. Cet officier expérimenté termina sa car rière nationale par la préfecture des ouvriers. C'est à Brixia qu'il prit sa retraite et assuma quelques charges locales, en étant désigné comme pontife, puis comme quinquennal. Cependant, inscrit dans la tribu Claudia, notre chevalier n'était pas originaire de Brixia; sa tribu, cependant, se retrouve dans de nombreuses cités de la Regio X2. Par ailleurs, comme Ta déjà fait remarquer B. Dobson, C. Meffius Saxo porte un nom typiquement celte; c'est donc en Ci salpine qu'il faut placer sa patrie, sans plus de précision. 1 2
375.
Cichorius, Cohors, col. 267. Kubitschek, IRTD, p. 270.
M. MINEIUS M. F. M. N. FLACCUS.
/. Paestum, 81, Paestum, Lucania. tr(ibunus) mil(itum). — H. Devijver, ME, M, 55 bis. M. Mineius Flaccus fut honoré par sa soeur Mineia. Son rang éques tre résulte de la mention du tribunat militaire, dans une légion inconnue. Nous placerons ce cursus assez tôt, vraisemblablement avant Claude; l'uni té militaire où le chevalier a servi n'est pas nommée, et la dédicataire de l'inscription, tout comme son autre frère, ne porte pas de surnom. Avec les Mineii, nous avons affaire à une importante famille de Pae stum1: Mineia fit aussi ériger un monument à son autre frère, L. Mineius M. f. M. n. 2 , et à l'un de ses petits-enfants3. 1
On notera à Latiano, près de Brindisi, à la fin de l'époque républicaine, la présence d'un décurion, A. Mineius A. f.4 Piper, AE, 1959, 172. 2 /. Paestum, 82. 3 /. Paestum, 84.
376.
M. MINIUS A. F. POLL.
CIL, V, 7481 + Pais, 956, Industrie, Liguria. praeftectus) eq(uitum), Iluir quinq(uennalis). — H. Devijver, ME, M, 63.
314
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUD1ENS
Le texte de l'inscription d'Industria est particulièrement difficile à in terpéter aux lignes 2 et 3 \ mais ce qu'il nous apprend du cursus de M. Minius est tout à fait classique; le chevalier servit d'abord dans l'armée comme préfet d'une aile de cavalerie. Puis, à Industrie même, il fut élu quinquennal. Nous placerons cette carrière à l'époque pré-claudienne, pour deux raisons: tout d'abord le chevalier ne porte pas de surnom; ensuite l'on s'est contenté, pour son commandement d'aile, de citer la formule la plus simple2. Inscrit dans la tribu Pollia, M. Minius est originaire d'Industria3 où il suivit la voie des honneurs locaux et dont les autorités locales lui of frirent l'emplacement du tombeau familial. Il avait épousé Minia N. f. Tertulla, sans doute l'une de ses parentes. 1 Ces deux lignes comporteraient le texte suivant DE DECEM PATERN1S / PRIMO PRO PRAEF EQ. On n'en comprend que les deux derniers sigles. Mommsen lui-même n'a pas réussi à comprendre la teneur de ces deux lignes. Une réédition en 1880 par Fabretti, d'après la pierre, n'a pas apporté d'améliorations; cf. Pais, sub numéro. Nous ne pouvons nous-mêmes proposer une interprétation plausible. 2 H.-G. Pflaum, Carrières, p. 960. 3 Kubitschek, IRTD, p. 103.
377.
C. MUCIUS Q. F. FAB. SCAEVA.
1. P. Collart, BCH, 67, 1933, p. 354 ( = AE, 1934, 61), Philippi, Macedonia. primus pilus leg(ionis) VI Ferratae, praef(ectus) c(o)hort(is). 2. /
NOTICES
315
Avant de discuter l'origine de C. Mucius Scaeua, il faut présenter sa famille. Les deux textes de Philippes que nous avons présentés honorent deux défunts, notre primipile, et P. Mucius Q. f. Vol., centurio legionis VI Ferratae, Iluir i(ure) d(icundo): on notera d'ailleurs que l'absence de cognonem pour le centurion offre un argument supplémentaire en faveur d'une datation haute6. Les inscriptions ont été érigées par C. Mucius C. f. Fab. Scaeua, le fils du primipile, en vertu d'une volonté testamentaire de celui-ci, ex testamento ipsius dans le premier texte, ex testamento C. Mucii Scaeuae dans le second. P. Collart7 a vu dans nos officiers deux frères, installés tous deux à Philippes; le premier conserva sa tribu d'origine, la Fabia, tandis que l'au tre, élu magistrat de la ville, fut inscrit dans la Voltinia de Philippes. Mais des deux frères, seul le premier parvint aux grades supérieurs et à la di gnité équestre, tandis que nous ignorons le statut de son fils homonyme. A cette gens appartient aussi C. Mucius Mucianus8, qui dédicaça un autel à la Fortune et au génie du marché. 1
Ritterling, Legio, col. 1589. Voir sous le n° 301. 3 Voir sous le n° 359. 4 Voir sous le n° 374. 5 Voir sous le n° 684. 6 Le premier éditeur plaçait nos textes dans la seconde moitié du 11° siècle. 7 P. Collart, loc. cit., p. 357. * AE, 1935, 51. 2
378.
C. MUSANUS C. F.
G. Foti, NS, 1952, p. 15,fig.(= AE9 1954, 163), Lucus Feroniae, Etruria. primus pilus bis, tr(ibunus) mil(itum), praefectus stratopedarces, Iluir quinquenn(alis). — H. Devijver, ME, M, 76. — B. Dobson, PP, p. 180, n° 31. C. Musanus suivit un cursus militaire présenté suivant Tordre direct. Après avoir obtenu à deux reprises le primipilat, il fut nommé tribun mi litaire, et accéda au rang équestre. H. Devijver a suggéré qu'il s'agirait d'un tribunat prétorien; mais il faut désormais renoncer à cette hypothèse,
316
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
en observant que dans une carrière similaire, comme celle de A. Virgius Marsus \ le tribunat prétorien n'intervient qu'après une préfecture de camp en Egypte. En revanche, les primipiles pouvaient être promus au tribunat légionnaire2. Enfin, C. Musanus fut préfet de camp en Egypte, sans doute au camp de Nicopolis, près d'Alexandrie3. De retour en Italie, il suivit le cursus local, à Lucus Feroniae, connu surtout par la grande propriété qu'y pos sédaient les célèbres Volusii Saturnini sénatoriaux; il y fut élu quinquen nal. Il est sans doute originaire de cette région de l'Italie, encore que nous devons signaler que, vers 38 av. ). C , un C. Musanus C. f. Classicus était quattuorvir à Vibo Valentia, où il fit, avec son collègue, restaurer les murs de la ville 4 . 1
Voir sous le n° 318. B. Dobson, op. cit., p. 63. * Id.t ibid., p. 71. 4 Cf. A. Degrassi, Epigraphica IV, /ML, 1969, p. 132 et E. Peroti, Par Pas., 29. 1974, p. 127-134. 2
379.
[.] NAEVIUS C. F.
W. Eck, Epigraphica, 41, 1979, p. 97, n° 5 ( = AE, 1981, 352) Bolsena, Etruria. tr(ibunus) mil(itum). W. Eck, en éditant ce texte de Bolsena, lui a donné un commentaire exhaustif auquel nous renvoyons le lecteur. Le magistrat de la cité, après le quattuorvirat, obtint le tribunat militaire, comme c'est la règle à haute époque '. L'absence de cognomen, l'omission du nom de l'unité militaire, cons tituent deux indices de haute époque; Naevius vécut durant la période préclaudienne, dans la cité étrusque. 1
380.
S. Demougin, OE, pp. 316-317.
Q. ORFIUS Q. F. QUI. FLACCUS CAESIUS.
1. CIL, IX, 4197, Amiternum, Sabini. triibunus) mildtum), praef(ectus) fabr(um)9 aed(ilis) iter(um).
NOTICES
317
2. CIL, XIV, 3906 ( = D., 6544), Lunghezza (Collatia), Latium Vêtus. Q. Orfius Q. f. Qui. Flaccus Caesius apparaît comme exécuteur testamentaire du primipile C. Apidius P. f. Qui. Bassus. 3. CIL, VI, 19483, Roma. Cette inscription mentionne peut-être [Q. Orfius Q. f.] Qui. Flaccus Caesius, exécuteur testamentaire. — H. Devijver, ME, O, 25. La carrière de Q. Orfius Flaccus suit l'ordre direct et mentionne d'a bord les postes de la carrière nationale qui attestent du rang équestre: le tribunat militaire dans une légion inconnue, puis la préfecture des ou vriers. A Amiternum même, le chevalier fut élu, à deux reprises, à réduite. La datation de la carrière de Q. Orfius Flaccus, que nous plaçons avant le règne de Claude, résulte de plusieurs éléments: tout d'abord l'or dre même du cursus, puis l'omission du nom de la légion; et, enfin, l'ap parition du chevalier comme exécuteur testamentaire du primipile C. Api dius Bassus, qui vécut avant 41. Inscrit dans la tribu Quirina d'Amiternum \ Q. Orfius Flaccus était originaire de la cité, et appartenait à une famille de notables locaux: l'un de ses proches parents (sinon son propre père?), Q. Orfius Fulcinius fut édile sous le règne d'Auguste2. On connaît aussi dans la ville Orfia Attice \ 1 2 3
381.
Kubitschek, IRTD, p. 54; L. R. Taylor, VD, p. 162. CIL, IX, 4182 ( = D., 3701). Amiternum. CIL, IX, 4322, Ager Amiterninus.
L. OVIDIUS L. F. SER. VENTRIO.
CIL, IX, 3082, Sulmo, Paeligni. tr(ibunus) mil(itum), praefiectus) fabrum, IIIFuir i(ure) d(icundo), IIHuir quinq(uennalis). — H. Devijver, ME, O, 26. La carrière de L. Ouidius, qui suit l'ordre direct, est tout à fait ca ractéristique pour un notable municipal. Après avoir obtenu le rang éques21
518
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
tre, il s'acquitta d'une milice, comme tribun légionnaire, puis il fut nom mé chef de cabinet d'un magistrat ou d'un promagistrat. De retour à Sulmone, il suivit le cursus local, et fut élu successivement au quattorvirat, puis à la quinquennalité. Ce type de carrière a été parcouru, semble-t-il, avant le règne de Claude, comme le montrent la place de la préfecture des ouvriers, et l'o mission du nom de la légion où le chevalier a servi. Comme l'atteste sa tribu Sergia, L. Ouidius Ventrio était originaire de Sulmo ! ; il semble avoir joué un grand rôle dans la cité, puisqu'il fut le premier à recevoir, après décision de Vordo, des funérailles publiques, et l'emplacement de son tombeau. Notre chevalier est certainement allié à la famille du poète Ovide, elle-même originaire de Sulmo2; mais nous ne pouvons déterminer avec exactitude les liens de parenté existant entre les deux rameaux équestres de la gens Ouidia. » Kubitschek, IRTD, p. 53; L. R. Taylor, VD, p. 162. Voir sous les n° 43 et 218.
2
382.
SEX. POMPEIUS SEX. F.
CIL, V, 2836, Patavium, Venetiae. praef(ectus) i(ure) d(icundo), praef(ectus) fabr(um) bis, augur. La carrière de Sex. Pompeius semble suivre l'ordre direct, et ne com prend que quelques étapes: la préfecture de remplacement des quattuorviri à Padoue, la préfecture des ouvriers obtenue à deux reprises, puis l'augurât. La préfecture des ouvriers atteste le rang équestre du person nage. Comme cela ressort de la nomenclature de Sex. Pompeius, la carrière doit être placée avant le règne de Claude, en tout cas dans les débuts de l'Empire. Ayant obtenu des honneurs municipaux à Padoue, Sex. Pompeius en est vraisemblablement originaire. 11 épousa Tullia Sex. f. Seuera, dont il eut une fille Pompeia Seuera; la gens Tullia est connue à Padoue par deux femmes, Tullia Ursina l et Tullia Q. f. Secunda, épouse d'un vétéran de la légion XXa29 qui vécut elle aussi à l'époque julio-claudienne. 1 2
C/L, V. 3052. CIL, V, 2838.
NOTICES
383.
319
L. POMPON1US L. F. LUPUS.
CIL, XI, 7427 (= D., 9196), Ager Sorrinensium Novensium, Etruria. 111 luir i(ure) d(icundo), quinq(uennalis) iter(um), trib(unus) milit(um) leg(ionis) 1111 Macedonic(ae), praefiectus) coh(qrtis) equitatae Macedonum et coh(ortis) Lusitanor(um) et Baliarum insularwn. — H. Devijver, ME, P, 78. Avec L. Pomponius Lupus, nous rencontrons à nouveau un magistrat municipal qui entra dans la carrière équestre après s'être acquitté de ses obligations envers ses concitoyens: en effet, il fut élu au quattuorvirat, puis, plus tard, à deux reprises à la quinquennalité. Il entama ensuite le cursus équestre en recevant tout d'abord le tribunat angusticlave de la légion IVa Macedonica. Les fonctions suivantes montrent qu'à ce moment il se trouvait dans la péninsule ibérique, où devait être stationnée la légion, ce qui nous offre un terminus ante quem9 puisque l'unité quitta l'Espagne en 43 '. Il fut promu ensuite à un commandement extraordinaire: on lui confia deux cohortes, avec le gouvernement des Iles Baléares. On peut se demander dans quelles circonstances on donna au chevalier de telles respon sabilités. Il est possible qu'un passage de Pline (NH, 8, 218) les rappelle2: certum est Baliaricos aduersus prouentum (cuniculorum) eorum auxilium militare a diuo Augusto petisse. Si c'est pour lutter contre ce fléau naturel que Pomponius Lupus fut envoyé aux Baléares, cela daterait son cursus du règne d'Auguste. Mais rappelons cependant qu'un autre gouverneur des Baléares est connu, avec le même titre de préfet, sous le règne de Néron 3 sans que l'on puisse invoquer les mêmes circonstances. Mais, en tout cas, notre che valier n'est pas un praefectus orae maritimae. Pomponius Lupus est très vraisemblablement originaire de Ferentium, où il fut honoré publiquement ob munificentiam eius, sans que soit pré cisée la nature exacte de ses largesses envers la cité. 1 2 3
Ritterling, Legio, col. 1551. P. Le Roux, L'armée romaine, p. 85. Voir la bibliographie moderne chez H. Devijver, op. cit., sub numéro. L. Titinius Glaucus Lucretianus, sous le n° 589.
320
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
384.
C. POMPULLIUS P. F. HOR.
CIL, IX, 996, Ager Compsinus, Hirpini. prim(us) pil(us), trib(unus) mil(itum), praef(ectus) eq(uitum). — H. Devijver, ME, P, 83. — B. Dobson, PP, p. 181, n° 33. Le cursus de C. Pompullius, qui suit Tordre direct, est tout à fait caractéristique de l'époque pré-claudienne. Après le primipilat, notre per sonnage obtint le rang équestre et fut nommé tribun légionnaire, puis pré fet d'aile. La, datation haute proposée ici résulte de plusieurs éléments: omission de surnom personnel, ainsi que du nom des unités militaires, pré sence de la formule arbitratu dans le texte de l'épitaphe. Inscrit dans la tribu Horatia, C. Pompullius n'était pas originaire de Compsa \ où d'ailleurs l'on ne rencontre pas d'autres Pompullii. Cepen dant nous connaissons au moins un autre Pompullius de rang équestre, à Superaequum, en la personne de T. Pompullius Lappa2. Ce nomen appa raît aussi en Ombrie3. Le chevalier avait épousé Careia P. f. Gemella, dont la famille n'est pas autrement connue. 1
Kubitschek, IRTD, p. 40; L. R. Taylor, VD, p. 161. La seule ville de la Regio II inscrite dans la tribu Horatia est la cité natale d'Horace, Venouse d'où, jusqu'à présent, les Pompullii sont absents. 2 Voir sous le n° 175. 3 A Fulginiae: Cn. Pompullius T. f. Cor. Hister, CIL, XI, 5246; à Sentinum: Pompullia Myrtale, CIL, XI, 5785; à Urvinum Mat.: Quarta Pompullia, CIL, XI, 6096.
385.
T. PONTINIUS.
CIL, XI, 4368 + p. 1369, Ameria, Umbria. primus pilus legdonis) V Mac(edonicae), [pr(aefectus)] eq(uitum), trib(unus) c(o)hortis) V pr[aet(oriae)]. — H. Devijver, ME, P, 85. — B. Dobson, PP, p. 181, n° 34. T. Pontinius a suivi la carrière primipilaire pré-claudienne. Après un service de centurion, il fut promu au primipilat de la légion V Macedonica peut-être en Mésie1. Il reçut ensuite une préfecture d'aile2, avant de re-
NOTICES
321
venir à Rome, pour commander la cinquième cohorte prétorienne, ce qui atteste de son rang équestre. H. Devijver a pensé qu'on pouvait faire remonter ce cursus à l'épo que d'Auguste; mais, comme l'expression DM figure en tête de l'inscrip tion funéraire de notre officier, on peut penser au règne de Tibère ou à celui de Caligula. T. Pontinius était né à Ameria, où l'on ne connaît pas d'autres Pontinii. 1 2
386.
Ritterling, Legio. col. 1582. Cette restitution est due à A. v. Domaszcwski, RO, p. 249.
L. RUSTIUS PICEN[S].
CIL, III, 10094 ( = D., 2679), Lésina insula, Dalmatia. tr(ibunus) mil(itum) uoui[t], / praef(ectus) eq(uitum) fec[it], — H. Devijver, ME, R, 17. La carrière connue de L. Rustius Picens ne comprend que deux éta pes, dont la succession ressort parfaitement du texte de la dédicace. Le chevalier était tribun militaire quand il fit un voeu et venait d'être promu préfet d'aile au moment où il l'accomplit. H. Devijver pense que L. Rustius fut le premier préfet de Yala (Gallorum) Picentiana, surnommée ainsi d'après son commandant. Il faut rester prudent, en observant d'abord que, sur le plan chronologique, l'on peut seulement établir que le cursus est vraisemblablement pré-claudien, puis qu'on n'indique pas le nom des unités ! . On sera plutôt d'accord avec G. Alfôldy2 pour voir en Rustius Picens un officier d'une légion de Damaltie, promu à un commandement d'aile dans une autre province, sans que Ton puisse apporter plus de précisions. Dans ces conditions, il est très difficile de déterminer la patrie du chevalier. D'après le surnom, Picens, il s'agit peut-être d'un descendant d'un colon romain du Picenum, installé à Salone et dont la famille pros péra en Dalmatie; c'est ainsi que H. Devijver y a vu un Italien de Salone. En revanche, G. Alfôldy a remarqué3 que le nom était répandu en Italie centrale, et que notre officier était Italien. Ne pouvant déterminer si nous avons affaire à un ressortissant de l'Italie ou de la Dalmatie, nous préfé rons, en l'absence d'autres éléments, classer notre chevalier parmi les Oc cidentaux. 1 2 3
H.-G. Pflaum. Carrières, p. 960. G. Alfôldy, Hilfstruppen, p. 16, n° 70. Id., Die Personennamen, p. 116.
322
PR0S0POGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
387.
M. [SATRIUS? -]
/. //., 3, 1, 76, San Gregorio, Lucania. [tr(ibunus) m] il(itum), praefect[us fabrum uel equitum? qui?]nq(uennalis) Aqu[ini?]. — H. Devijver, ME, S, 9. Une inscription du territoire de Volcei, extrêmement mutilée, men tionne une partie du cursus d'un personnage qui appartenait vraisembla blement à l'ordre équestre. Nous ne proposerons aucune restitution du nom de ce personnage. U. Bracco, l'éditeur de ce volume des Inscriptiones Italiae, a proposé SATRIUS, en restituant ainsi le nom de la première per sonne qui apparaît dans la partie conservée du texte, [S]atria. Il est évi dent que, si cette personne en est la soeur, notre chevalier appartient à la gens Satria; s'il s'agit de sa mère, comme cela est possible, on ne peut plus déterminer son nomen. D'après les restitutions d'U. Bracco, l'anonyme aurait d'abord obtenu les fonctions de tribun militaire, puis celle de préfet des ouvriers. Il nous semble que, si le tribunat légionnaire ne fait pas de difficultés, on pour rait, en revanche, proposer un autre complément que fabrum pour la pré fecture et penser, par exemple, à equitum, comme nous venons de le voir, par exemple, pour L. Rustius Picens l. Enfin, le chevalier aurait été quin quennal à Aquinum. Etant donné que l'inscription dont nous discutons ap partenait à un tombeau près de Volcei, on s'attendrait à ce que les magis tratures revêtues le fussent dans cette ville. Le premier éditeur a démontré qu'il existait à Aquinum une très importante gens Satria, à laquelle il rattache notre chevalier, dont les parents directs, pour une raison incon nue, se seraient installés à Volcei. Ainsi, le chevalier, originaire en fait de Volcei, a aussi accepté de suivre une partie du cursus local d'Aquinum. Le type de cursus, l'absence du nom de la légion où il fut tribun, incitent à placer sa carrière assez tôt, avant le règne de Claude. 1
388.
Voir sous le n° 386.
C. SER[V]ILIUS C. F.
CIL, XI, 1056, Parma, Aemilia. prim [ip] ilus, tribu [n(us) mil(itum)], praefe [c] tus castror [um].
NOTICES
323
— Β. Dobson, PP. p. 181, n° 35.
Les différentes étapes du cursus de C. Seruilius sont énumérées sui vant Tordre direct: après le primipilat, il obtint l'entrée dans Tordre éques tre, et poursuivit sa carrière comme tribun légionnaire, puis préfet de camp. Ce type de cursus est caractéristique de l'époque pré-claudienne. Malgré Tabsence de tribu dans sa nomenclature, il est vraisemblable que l'officier était originaire de Parme.
589.
fQ. TITECIUS -]S
CIL, IX, 3852; /. Marsi, 124 a et b, Supinum, Marsi. prim(us) pil(us), [trib(unus)] mil(itum). — B. Dobson. PP, p. 184, n° 83. [Q. Titecius -]s a obtenu deux fonctions militaires; il fut primipile, puis tribun légionnaire. L'absence du nom des unités où il servit, indique que Ton se trouve avant le règne de Claude. Nous connaissons plusieurs membres de sa famille originaire de Supi num. Le père, Q. Titecius Q. f. Ser. Rufus, est inscrit dans l la tribu Sergia de la ville 2 ; son épouse, Alfia Sex. f.[-]appartient à une famille de la cité 3 . Ils eurent au moins deux fils qui entrèrent dans Tordre équestre, l'un par le biais du primipilat, le second d'emblée par le tribunat mili taire4. D'autres Titecii apparaissent dans Tépigraphie de la ville 5 . 1
CIL, IX, 3851; /. Marsi, 125 a et b. Kubitschek, IRTD, p. 50; L. R. Taylor. VD. p. 162. 3 Cf. CIL, IX, 3859 Supinum: Alfius [-]. 4 Coir sous le n° 390. 5 Titecia Ianuaria. épouse d'un sévir Augustal: CIL, IX, 3858 = /. Marsi, 146; [T]itecia: /. Marsi, 152. 2
390.
Q. TITE[CIUS - ]
CIL, IX, 3852; /. Marsi, 124 a et b, Supinum, Marsi. tr(ibunus) mil(itum). — H. Devijver, ME, T, 22.
324
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
Du cursus de Q. Titecius, l'on, ne connaît que le tribunat militaire, qui atteste son rang équestre, et qu'il reçut avant le règne de Claude, com me son frère!. 1
391.
Voir le n° précédent.
C. TITULEIUS C. F. FAB.
CIL, IX, 3926, Alba Fucens, Aequi. prae(fectus) eq(uitum). — H. Devijver, ME, T, 30. De la carrière de C. Tituleius, nous ne connaissons que le comman dement d'une aile de cavalerie. Il a sans doute exercé cette préfecture avant le règne de Claude, comme l'attestent l'absence de surnom dans la nomenclature personnelle, et l'absence du nom de l'unité commandée. Inscrit dans la tribu Fabia , , C. Tituleius était originaire d'Alba Fu cens, où sa famille est très connue. Nous pensons même que son père, C. Tituleius Cn. f.2, IlIIuir qui[nq(uennalis)], était en fonctions au début de l'Empire dans la cité; le fils, devenu chevalier, s'était élevé jusqu'au second ordre de l'état. D'autres Tituleii appartiennent évidemment à la même gens: Cn. Tituleius C. f. Fab. Eques3, peut-être petit-fils du quin quennal4, ainsi5 que Tituleius C. f. [-]. T. Tituleius Successus, sévir augustal, était l'affranchi d'un autre membre de la famille6. 1
Kubitschek, IRTD, p. 48; L. R. Taylor, VD, p. 162. CIL, IX, 3927 et EE, 8, p. 44. n° 177. 3 Eques peut être un surnom; cf. CIL, II, 5964, seul exemple donné par I. Kajanto. LC. J'y ajouterai M. Postumius Eques, Mem. AttL Lincei, 1901, p. 100, Capua, et C. Luccius L. f. Eques, AE, 1966, 84, Sipontum, cf. S. Demougin, AION, 2, 1980, pp. 149-169. Ainsi, il n'est pas nécessaire de considérer que Cn. Tituleius C. f. Fab. porte la titulature républicaine eques (Romanus), comme le voudrait W. Eck, Epigraphica, 41, 1979, p. 111, n. 32. 4 CIL, IX, 3928. 5 AE, 1974. 312. 6 CIL, IX, 3952 et £E. 8, p. 45, n° 181. 2
392.
P. TREPTUS? M. F. ATTIUS.
CIL, XI, 394, Ariminum, Aemilia. (centurio) teg(ionis) X, {centurie) legiionis) XII,
NOTICES
525
eq(uo) publ(ico), trib(unus) leg(ionis) [ — ] . — A. Stein, RR, p. 156. — H. Devijver, ME, T, 35. Le texte de l'inscription qui mentionne P. Treptus ? (ou Trebius ?) Attius est loin d'être sûr \ et, en particulier, le nom exact du personnage est corrompu. Avec Treptus Attius, nous rencontrons pour la première fois un cen turion qui entre dans l'ordre équestre par l'octroi du cheval public; le second exemple connu épigraphiquement appartient au règne de Trajan 2. Après avoir servi dans la légion Xa (Fretensis), puis dans la légion XIIe (Fulminata), donc en Orient, l'officier subalterne reçut, pour des raisons que nous ignorons, Vequus publicus et poursuivit désormais la carrière équestre en obtenant le tribunat dans une légion dont le nom a disparu. L'absence du surnom des deux légions serait une preuve d'ancienneté, si nous disposions d'un texte parfaitement établi; nous placerons donc ce cursus avant le règne de Claude, mais avec les réserves d'usage3. Malgré l'absence de tribu dans la nomenclature du chevalier, il est probable qu'il était originaire d'Ariminum, ou du moins, de l'Emilie. 1
Cf. E. Bormann, CIL, XI, sub numéro. L. Aconius Statura, CIL, XI. 5992. Tifernum Mataurense. Ritterlin, Legio, col. 1740. a opté pour le Ier siècle, tandis que H. Devijver, op. cit., a préféré la première moitié de ce môme siècle. 2
3
393.
P. VALG1US P. F. P. N. TRO. BARBA.
CIL, X, 5582, Fabrateria Noua, Latium Adiectum. tr(ibunus) mil(itum), Jluir, pontdfex). — H. Devijver, M£, V, 46.
P. Valgius Barba, qui appartenait à l'ordre équestre, s'acquitta d'une seule milice, en obtenant le grade de tribun dans une légion inconnue. De retour dans sa patrie, Fabrateria Noua, il suivit le cursus municipal, et fut élu duovir, puis pontife. Pour dater cette carrière, nous ne disposons que d'un seul élément: la concision de l'inscription, qui marque une époque assez haute, peut-être avant le règne de Claude.
326
PROSOPOGRAPH1E DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
P. Valgius Barba était originaire de Fabrateria, comme l'atteste sa tribu Tromentina ]. 1
394.
Kubitschek, IRTD. p. 18: L. R. Taylor, VD. p. 161.
L. VARENUS L. F. [COR?] LUCULLUS.
C\L% XI, 5220 a et b, Fulginiae, Umbria. //// [uir i(ure) d(icundo)], tr(ibunus) mil(itum)t praef(ectus) fabr(um), qu[i] nq(uennalis) ite[rum], pont if (ex). — H. Devijver, ME, V, 50. L. Varenus Lucullus, dont le cursus suit l'ordre direct, commença sa carrière par les honneurs municipaux, et fut élu quattuoruir à Fulginiae. Après cette magistrature il s'engagea dans la voie de la carrière équestre, en obtenant le tribunat militaire. Il fut ensuite choisi par un magistrat ou un promagistrat romain comme « chef de cabinet ». Mais il ne poursuivit pas son ascension et retourna en Ombrie, où il se vit choisi à deux reprises par ses concitoyens comme quinquennal, et fut nommé pontife. L'ensemble de cette carrière se place vraisemblablement avant le règne de Claude. Notre chevalier était originaire de Fulginiae, où d'autres membres de la famille sont connus, en particulier L. Varenus L. f. Seuerus, soldat de la onzième cohorte urbaine, et fils de L. Varenus Venustus \ dont nous ignorons les liens exacts avec le tribun militaire. » CIL. Xi. 5219. Fulginiae.
395.
C. VELITERNIUS C. F. TER. SABINUS.
CIL VI, 3541, Roma. tr(ibunus) mil(itum). — H. Devijver, ME. V. 62. C. Veliternius Sabinus s'acquitta d'une milice équestre, le tribunat militaire, sans doute avant le règne de Claude.
NOTICES
327
Nous connaissons aussi son origine et les membres de sa famille par alliance; en effet, il est mentionné sur l'épitaphe du tombeau érigé par son beau-père, M. Ouius M. f. Ter. Rufus Venafr(o), pour les siens, c'est à-dire son épouse, Ferrania C. f. Tertulla, sa fille Ouia M. f. Polla, et son beau-fils — notre chevalier étant né d'un premier mariage de Ferrania Ter tulla. Les deux hommes sont inscrits dans la tribu Teretina de Venafrum '. 1
396.
Kubitschek. IRTD. p. 35; L. R. Taylor. VD. p. 161.
L. VETURIUS L. F. HOMUNCIO.
CIL, X, 8241, Aquinum, Latium Adiectum. tr(ibunus) mil(itum) leg(ionis) XV Apollinar(is), et leg(ionis) VII Macedonic(ae), praef(ectus) eq(uitum), pontifex. — H. Dcvijver, ME, V, 85. L. Veturius Homuncio entra d'emblée dans la carrière militaire éques tre, et se vit confier successivement deux tribunats militaires dans les pro vinces balkaniques: l'un dans la légion XVa Apollinaris \ l'autre dans la légion VIIa htacedonica qui, en fait, est la VII" Claudia2. C'est avec la préfecture d'aile que se termina son passage dans les cadres militaires. A Aquinum même, qui est vraisemblablement sa patrie, il fut nommé pontife. Cette carrière se place avant la règne de Claude, comme l'attestent à la fois le surnom Macedonica de la légion VII Claudia, et l'absence du nom de l'aile. 1 2
397.
Ritterling. Legio, col. 1748. ld.t ibid., col. 1629.
C. VIBIUS T. F. CLU. PANSA.
CIL, VI, 3542, Roma. tr(ibunus) mil(itum) bis. — H. Devijver, ME, V, 102.
328
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
C. Vibius Pansa fut, à deux reprises, tribun militaire, sans que Ton prenne soin de préciser les unités où il fut affecté. Cela incite à placer sa carrière avant le règne de Claude. Nous ne connaissons pas l'origine exacte du chevalier, mais son ins cription dans la tribu Clustumina montre qu'il était italien, et même peutêtre ombrien. R. Syme, le premier! a remarqué l'homonymie de notre che valier avec le consul de 43 av. J. C , mais celui-ci était originaire de Pérouse, inscrite dans la Tromentina2. C. Vibius Pansa avait épousé Domitia L. f. Maxima; de son beaufrère, L. Domitius L. f. Ouf. Liberalis, nous ignorons le rang. 1 R. Syme. Historia. 8. 1959, p. 210 = RP, 1, p. 458; voir le reste de la bibliographie chez H. Devijver. 2 Kubitschek, IRTD. p. 87; L. R. Taylor. VD, p. 163.
398.
L. VIBRIUS A. F. VOL. PUNICUS
CIL. XII, 2455, Montfalcon, Narbonensis. praef(ectus) equitum, primus pilus, trib(unus) mil(itum), praef(ectus) Corsicae. — — — — — —
PIR, V, 419. RE, 8 A 2, 1958, col. 2010, R. Hanslik. A. Stcin. RR, p. 139, n. 2. H. Devijver, M£, V, 109. H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 197. n° 5. B. Dobson, PP, p. 185, n° 44.
La carrière de L. Vibrius Punicus n'est pas présentée avec rigueur. Le passage de la préfecture d'aile au primipilat, puis la promotion de ce grade au tribunat militaire, ne correspondent à aucun type de cursus. II faut conclure à une rédaction fautive, qui a interverti les étapes; le pri mipilat devrait précéder le tribunatus et le commandement de cavalerie. Quoi qu'il en soit, après ce long stage dans des unités dont nous ignorons le nom, le chevalier fut nommé préfet de la Corse, c'est-à-dire gouverneur ayant sous ses ordres des troupes stationnées dans 111e. Celle-ci reçut en 6 un préfet équestre1, devenu procurateur sous Néron. C'est entre cette
NOTICES
329
date et la réforme des milices équestres par Claude que nous plaçons le gouvernement de Vibrius Punicus. Inscrit dans la tribu Voltinia de Vienne 2, le chevalier était originaire de cette cité, où Ton rencontre d'autres Vibrii, ingénus3 ou affranchis4; son fils adoptif, C. Vibrius Punicus M. Octauianus ne porte pas le prénom de son père. 1 D. C, 55, 28, 1. Le premier procurateur de Corse connu est D. Pacarius (658). 2 Kubitschek, IRTD, p. 212. J C. Vibrius C. f. Vo[lt.] Catianus, CIL, XII, 2432, Motta; C. Vibr[ius], CIL, XII. 2434, Mery. 4 L. Vibrius Eutyches, seuir. CIL, XII, 1879; L. Vibrius Daphnes, CIL. XII. 2030.
399.
L. VICCIUS C. F. ARN. F.
CIL, X, 3899. Capua, Campania. tr(ibunus) milit(um). — H. Devijver, ME, V, 110. De la carrière de L. Viccius nous ne connaissons que les fonctions de tribun militaire, qui lui furent confiées vraisemblablement avant le règne de Claude. Il est difficile de déterminer l'origine de L. Viccius; en effet, Capoue était inscrite dans la tribu Falerna, tandis que l'Arnensis se rencontre sur tout en Italie centrale *; de toutes façons, le chevalier était Italien. 1
400.
Kubitschek, IRTD, p. 272.
M. VOLCIUS M. F. SABINUS.
CIL, X, 4833 ( = D., 5739), Rufrae, Campania. tr(ibunus) mil(itum). — H. Devijver, ME, V, 126. M. Volcius Sabinus ne se contenta pas d'accomplir une milice éques tre comme tribun légionnaire, mais encore il pratiqua l'évergétisme en of frant aux habitants de Rufrae une adduction d'eau; ceux-ci l'en remer-
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
cièrent en lui élevant une statue. Il est probable que l'activité du chevalier se place avant le règne de Claude. Malgré l'omission de la tribu dans sa nomenclature, M. Volcius Sabinus était peut-être originaire de Rufrae.
401.
---
CIL, II, 56; /. Pacensis, 234 Pax lulia, Lusitania. [praef(ectus)7] equit(um), praef(ectus) fabrum. — H. Devijver, ME, Incerti, 1.
L'on ne connaît que deux étapes de la carrière de l'anonyme de Pax lulia: la préfecture de cavalerie et la préfecture des ouvriers. Si le cursus, comme il semble, suit l'ordre direct, il se place avant le règne de Claude. L'on ne sait rien de plus sur ce chevalier, dont il est, en particulier, impossible de déterminer la patrie.
402.
-- -
CIL, IX, 738, Larinum, Apulia. [a]ed(ilis), IIII uir [i(ure) d(icundo)?, IlIIuir?] quinq[uenn(alis), pra] ef(ectus) equ [itum]. — H. Devijver, ME, Incerti, 156. Le cursus de l'anonyme de Larinum, qui suit l'ordre direct, commence par la carrière municipale; la partie conservée du texte mentionne, en ef fet, l'édilité, le quattuorvirat et la quinquennalité. Notre personnage reçut ensuite le commandement d'une aile, sans que nous puissions déterminer si cette préfecture constituait sa première mi lice, ou si la partie perdue de l'inscription rappelait, par exemple, un tribunat légionnaire. La simple mention de la préfecture d'aile nous fait pla cer la carrière avant la règne de Claude. Le chevalier était vraisemblablement originaire de Larinum où il par courut les honneurs locaux, et où il fut honoré par les habitants de la ville.
NOTICES
403.
331
---
CIL, IX, 3672, Marruvium, Marsi. [primus p] ilu [s], tr(ibunus) mil(itum), praef(ectus) castr(orum). — H. Devijver, ME, Incerti, 165. — B. Dobson, PP, 185, n° 46. Les postes obtenus par l'anonyme de Marruvium sont énumérés dans l'ordre direct; le primipilat ordinaire précède le tribunat militaire, suivi lui-même de la préfecture de camp. Ce type de carrière se trouve à l'épo que pré-claudienne. Nous ne savons rien d'autre de l'anonyme, qui est peut-être originaire de Marruvium.
404.
-- -
CIL, X, 6427, Circei, Latium Adiectum. [trib(unus)] leg(ionis) VII Claud(iae), curat(or) aquae Tiburt(inae), patronus. — H. Devijver, ME, Incerti, 182. Du cursus de ce chevalier anonyme, nous ne connaissons que quel ques étapes. Il accomplit une milice équestre, le tribunat de la légion VIIa Claudia; la mention de cette légion sans ses surnoms de pia fidelis qu'elle obtint en 42 ! permet de dater la carrière d'avant la règne de Claude. A Circei même, dont il est peut-être originaire, le personnage fut chargé de veiller à l'entretien de l'approvisionnement en eau de la ville, en s'occupant de Vaqua Tiburtina; il s'acquitta sans doute fort bien de sa tâche, puisque les gens de Circei le choisirent comme patron. 1
Ritterling, Legio, col. 1617.
532
PR0S0P0GRAPH1E DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
405.
---
CIL, XI, 712, Bononia, Aemilia. tNTICOL Q_· F · C · · ^IM-FILMIAIF-ECL «(Vin · I . D rrtm. Vll.^i*TRIB-MlL*FfUEF »
ΚΑΒ F · FAIIVM U mit f V Ι Ν Q_· F Ο Τ Ε S Τ IwrtICVS · D l F S · D ι
[---] Denticol Q F C Β / [---] pr(imus) pil(us), praef(ectus) eq(uitum), I [--- II]uir i(ure) d(icundo), / [-- pr(imus)] pil(us) [II], trib(unus) mil(itum)t praef(ectus) / [--pr]aef(ectus) fabrum, / [Iluir q]uinq(uennall· cia) potest(ate), / [port]icus d(e) p(ecunia) s(ua) d(ederunt). — Cl. Gatti, Atti CSDIR, 4, 1972-3, p. 92. — H. Devijver, ME, Incerti, 191. — B. Dobson, PP, p. 186, n° 47. Pour interpréter correctement l'inscription de Bologne, il faut d'abord déterminer si elle mentionne un ou deux personnages. Cl. Gatti a opté ré solument pour la première solution, adoptée aussi avec quelques réserves par H. Devijver. En revanche, B. Dobson a préféré la seconde, et avec des arguments convaincants. En effet, on remarque que le primipilat ap paraît deux fois dans le texte, aux lignes 2 et 4. D'après ce que nous sa vons des cursus primipilaires pré-claudiens, il semble que, dans les cas de primipilats obtenus à plusieurs reprises, on les fait toujours figurer en semble, sans s'arrêter à leur place exacte dans le temps '. Donc, le texte de Bologne conserve la mention de deux personnes; les lignes 1 à 3 com prennent la carrière de la première, les lignes 4 à 6, celle de la seconde. Il faut aussi rappeler que cette inscription a été transmise par la tra dition manuscrite, et qu'en conséquence, la restitution de la ligne 1 reste délicate. ENTICOL fait penser au surnom Denticulus2 que l'on rencontre à Vérone3. Les quatre lettres qui le suivent QF CB cachent peut-être une filiation: Q(uintî) f(ilius) C(aii) n(epos). Quoi qu'il en soit, le premier personnage suivit la carrière primipilaire. Après le primipilat, il passa dans l'ordre équestre et reçut la préfecture d'aile qui apparaît dans la partie conservée du cursus. Ce type de carrière se place avant le règne de Claude. A Bologne, l'officier fut élu duovir, et offrit, avec un collègue ou un parent, une construction publique — des portiques —. Il était probablement originaire de cette cité.
NOTICES
333
1
Pour les primipilaU bis, cf. Sex. Aulienus (311); L. Cirpinius (313); A. Virgius Marsus (318); P. Cornélius Cicatricula (351). Pour les primipilats ter, Q. Crittius CIL, X, 6506 ( = D., 2640), Alvito; CIL, IX, 1630, Bcneventum. » I. Kajanto, LC, p. 224. 2 M. Cassius Denticulus (727).
406.
---
CIL, XI, 712, Bononia, Aemilia. Voir le texte sous le n° 405. — B. Dobson, PP, p. 186, n° 48. Le second personnage qui figure sur l'inscription de Bologne que nous venons de discuter obtint à deux reprises le primipilat, puis entra dans Tordre équestre, puisqu'il fut promu au tribunat légionnaire. La préfecture qui suit peut être soit un commandement de cavalerie, soit une préfecture de camp, comme le préconise B. Dobson 1. Cette brillante carrière s'acheva avec la préfecture des ouvriers, poste de confiance donné à des officiers émérites. De retour à Bologne, notre chevalier fut élu quinquennal, et fit cons truire à frais communs avec un de ses collègues (ou parent) des portiques dans la ville où il était né. 1 Pour la préfecture de cavalerie, A. v. Domaszewski, RO, p. 263; pour la préfecture de camp, voir sous le n° 70.
407.
---
CIL, IX, 3113, Falerii, Etruria. IUIuir, tr(ibunus) militum, pr(aefectus) fabr(um). — H. Devijver, ME, Incerti, 195. Déterminer l'ordre du cursus de cet anonyme de Falerii reste difficile; en effet, il peut se lire en ordre direct ou en ordre inverse. Mais comme le nom de la légion où a servi notre chevalier est omis, nous pensons que 22
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
la carrière est ancienne, et appartient probablement à l'époque pré-claudienne; elle s'interprète alors suivant l'ordre direct. Après avoir géré le quattuorvirat à Falerii, vraisemblablement sa ville natale, notre anonyme obtint le tribunat légionnaire équestre, et sa carrière s'acheva avec la pré fecture des ouvriers.
408.
-- -
409.
- US F.
CIL, XI, 4790, Spoletium, Umbria. ---- GVRIIIIIVIR EQVITVM ---- FABR - - - V S F TRIBMILHOCPD [ — au]guri, IHIuir(o), / [praefecto] equitum, / [praefecto] fabrum, / [---]us f(ilius), trib(unus) milit(um), hoc piosuit) d(edicauitque?). — H. Devijver, ME, Incerti, 205; 206.
Le premier anonyme parcourut d'abord la carrière municipale à Spolète, où il fut augure, puis quattuorvir. Il suivit ensuite le cursus militaire équestre. Après avoir commandé une aile de cavalerie, il reçut la préfec ture des ouvriers Ë. Son fils appartint aussi à l'ordre équestre et obtint le tribunat militaire. Les deux carrières se placent avant le règne de Claude, comme l'indiquent l'ordre du cursus du père, et l'absence du nom des unités militaires. Les deux chevaliers sont vraisemblablement originaires de Falerii. 1 Peut-être pourrait-on restituer, avant la préfecture de cavalerie, un tribunat militaire; mais il faudrait ensuite intercaler un autre grade avant la préfecture des ouvriers.
410.
---
CIL, XII, 4371 + 4372, Narbo, Narbonensis. [duomu]uir quinquenna[li]s, duomuir [iteru]m, praefectus pro duouiro, augur,
NOTICES
— — — —
335
[tribunu]s militum, primipilus, pra[e]fectus [nauium?, ex c]onlegio Honoris et Virtutis. H. Devijver, ME, Incerti, 228. H.G. Pflaum, Narbonnaise, p. 197, n° 4. B. Dobson, PP, p. 186, n° 49. M. Christol - S. Demougin, ZPE, 49, 1982, pp. 141-153, pi. V b.
La carrière de l'officier anonyme de Narbonne vient d'être à nouveau étudiée par M. Christol et moi-même; je me permets de renvoyer le lecteur à notre publication, dont j'exposerai brièvement ici les conclusions. Le cur sus se présente dans l'ordre inverse et sépare les fonctions militaires des charges municipales. Après un poste de début, qui est peut-être le com mandement de l'escadre stationnée à Fréjus, l'anonyme fut nommé primipile, puis passa dans l'ordre équestre. Il obtint alors le tribunat militaire, mais ne dépassa pas ce stade de la carrière militaire. A Narbonne dont il était sans doute originaire, il accepta de nombreux honneurs: l'augurât, suivi d'une préfecture duovirale, puis du duovirat à deux reprises, et de la quinquennalité. L'ensemble du cursus se place avant le règne de Claude.
411.
---
CIL, XIV, 3020, Praeneste, Latium Vêtus. --TERTRMIL --IRSEVIRAVG ---VIR.QVINQ [ - - - ] Ter(etina tribu ? uel [praef(ectus) fabr(um) ?] ter, tr(ibunus) ml· l(itum), I [duo]uir, seuir Aug(ustalis), / [duo]uir quinq(uennalis). — H. Devijver, ME, Incerti, 248. Le cursus de Praeneste, incomplet, peut être interprété de plusieurs façons. L'abréviation TER qui apparaît à la ligne 1 pourrait être comprise comme celle de la tribu Teretina. Mais TER n'est-il pas un adverbe, s'appliquant à la fonction précédente, qui a disparu dans la lacune du texte? L'une des charges possibles est constituée par la préfecture des ouvriers, que l'on connaît, pour une durée assez longue, dans des cursus du début de l'Empire \ et qui peut précéder le tribunat militaire. C'est à ce grade
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PR0S0P0GRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
que fut nommé ensuite l'anonyme, mais sa carrière nationale s'arrêta là, avant le règne de Claude, comme l'indique l'omission du nom de la légion. De retour à Praeneste, ville où il résidait, notre chevalier suivit le cursus local, en devenant successivement duovir, sévir augustal, puis quin quennal. Dans cette cité, le sévirat augustal est une prêtrise accessible aux ingénus, qui font partie de l'élite municipale2, et qui sont recrutés parmi les notables importants. 1 Voir par exemple C. Fabricius Tuscus (216); L. Numisius Ligus (305); C. Maenius Bassus (425). 2 CIL, XIV, p. 290; L. R. Taylor, ]RS, 14, 1924, pp. 158-171.
412.
---
1. /.//., X, 3, 3, Aegida, Histria. -.--NQTR.MIL ι ----VITNOMIN ----ECFVXS [ '--quï\nq(ennalis)t tr(ibunus) mil(itum), (centurio?) / [pos]uit nomin[e suo et I - - - ] e C(aii) fiiliae) uxs[oris]. — H. Devijver, ME, Incerti, 91. Le cursus mutilé de l'anonyme d'Aegida ne rappelle que quelques étapes de son cursus, et énumère au moins la quinquennalité, puis le tribunat militaire, avant un sigle * que A. Degrassi a développé en (centurio). Si nous adoptons cette restitution, il faut admettre que le cursus est en sens inverse; mais ceci ne convient pas à la datation de l'inscription qui, d'après A. Degrassi lui-même, est ancienne. Par ailleurs, si nous pen sons que le cursus est en ordre direct, il est impossible que le tribun mi litaire devienne centurion. D'ailleurs, pour le Ier siècle, nous ne pouvons citer qu'un seul cas où un chevalier romain soit nommé centurion: c'est celui de Sex. Maesius Celsus2, qui, avant 70, a été préfert des ouvriers et centurion de la légion IV Macedonica. Nous préférons donc renoncer à développer ce sigle l en l'abréviation de centurio. Il est probable que notre anonyme, après la quinquennalité, a obtenu le grade de tribun militaire dans une légion inconnue, c'est-à-dire que l'on se trouve peut-être avant le règne de Claude, comme l'atteste aussi l'ab sence de cognomen pour l'épouse de notre chevalier. L'officier était originaire de l'Histrie.
NOTICES
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1
Le cas se présente bien plus souvent à partir de l'époque de Trajan. pour des praefecti fabrum, qui choisissent la carrière centurionale. 2 CIL, XIV, 2989 (= D.. 6254), Praeneste, voir sous le n° 619.
413.
[- AUS?]PICATUS
D. M. Robinson, TAPHA, 67, 1926, p. 225, n° 51, pi. XXX ( = AE, 1927, 172), Antiochea Pis., Galatia. A) pi. XXX:
B) Restitution de D. M. Robinson: Aus-] picato II vi[r(o), Quin(quennali, Aug(uri), Trib(uno) Mil(itum), [leg(ionis) X Fretensis, Pr[aef(ecto) Fa-
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN fULIO-CLAUDIENS
brum II, praep[osito Praef(ecto) L. Corn(elii) [Sullae Felicis gêner [i German]ici Caesar[is co] hortis — H. Devijver, ME, A, 283. La restitution du cursus lacunaire d'Antioche proposée par le premier éditeur, D. M. Robinson, laisse subsister quelques problèmes. H. Devijver a tenté de les résoudre, sans justifier toujours ses compléments. Nous al lons essayer de les discuter, en nous appuyant sur les autres cursus d'An tioche de Pisidie de la même époque '. Dans sa publication, D. M. Robin son a donné deux clichés; celui de l'inscription est quasiment illisible; en revanche, celui de l'estampage est de meilleure qualité, et nous nous som mes fondé sur lui pour présenter des restitutions plausibles, étant donné que la partie droite de l'inscription a disparu. Le cursus, tel qu'il se présente, suit sans doute l'ordre direct, comme c'est la règle pour les carrières d'Antioche, et commence par énumérer les honneurs obtenus dans la cité: le duovirat, sans doute quinquennal, et l'augurât. On connaît ce début de carrière pour C. Iulius Proculus2 ou C. Anicius Caesianus3. Comme celui-ci, l'anonyme accéda immédiatement au tribunat militaire de la légion Xa Fretensis, stationnée en Syrie4. Il reçut ensuite les fonctions de préfet des ouvriers. Le chevalier poursuivit ensuite sa carrière par un poste que D. M. Robinson a restitué en praep [ositus]. Ce grade est tout à fait inusité dans un cursus de ce type; il doit être abandonné et remplacé par le commande ment qui intervient habituellement pour un membre de l'ordre équestre après le tribunat, la préfecture d'aile. On peut se demander si PRAEF a été complété par la simple mention EQVITVM ou EQVIT 5, ou par l'in dication PRAEF [ALAE -] 6. Sans en avoir de preuves formelles, nous in clinons pour la première hypothèse. De retour dans sa patrie, le chevalier reçut l'honneur de remplacer un membre de la famille impériale élu duovir. Comme cela ressort du cursus de C. Caristanius Fronto7, il faut compléter la fin de la ligne 7 en [Iluiri]. Comme l'a déjà vu D. M. Robinson, le personnage élu au duovirat dans la lointaine Antioche est l'un des gendres de Germanicus, L. Cornélius Sulla Félix8, consul en 33, qui épousa l'une des trois filles de Germanicus. Le texte de l'inscription mentionne son degré de parenté exact avec la famille régnante. Il est nécessaire cepen dant de supposer que le nom de Sulla Félix, Cornélius, a été écrit en tou tes lettres, et non abrégé sous la forme Corn(elius).
NOTICES
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Il reste à élucider le terme de )RTIS qui subsiste dans la dernière ligne conservée de l'inscription. D. M. Robinson restituait sans hésiter [co]hortis; mais alors il faut comprendre [praefiectus) co]hortis9 comme l'a suggéré H. Devijver, avec quelque hésitation. Ce complément soulève deux objections. Tout d'abord, il faudrait supposer une lacune beaucoup plus longue, pour y placer l'expression de praefectus cohortis. Ensuite, comment un officier expérimenté, qui a déjà fait ses preuves, peut-il être nommé au commandement moins important d'une cohorte? Certes, il existe des précédents augustéens9. Mais dans ces deux cas, la préfecture de cohorte intervient après un tribunat militaire, et non pas après une pré fecture d'aile. Nous renonçons donc pour l'instant, à restituer la der nière ligne de l'inscription, tout en proposant une lecture un peu diffé rente pour l'ensemble: [-- Aus?]picato, IIu[ir(o) quinq(uennali)9 aug(uri), trib(uno) mil(itum) [leg(ionis) X] Fretensis, pr[aef(ecto) fa-] brum //, praef(ecto) [equitum)], praef(ecto) L(ucii) Corn[eli Sullae] Felicis, gène [ri Germaή] ici Caesar[is Iluiri, -])RTIS [---]. Reste à préciser la date de la carrière de notre chevalier. La men tion de L. Cornélius Sulla Félix nous reporte au règne de Tibère. Mais nous nous demandons si, au moment de la disgrâce de la famille de Germanicus, entre 30 et 37, on honorait encore officiellement la parenté du collègue défut de Tibère. Peut-être la préfecture du gendre de Germanicus se place-t-elle sous le règne de Caligula. Ainsi, notre anonyme aurait ob tenu les principales magistratures locales et les fonctions militaires durant la seconde moitié du règne de Tibère et sous son successeur. Le chevalier était originaire d'Antioche de Pisidie. 1 Voir C. Caristanius Fronto Caesianus Iulius (118); AE, 1926. 82 (310); P. Anicius Maximus (490); C. Anicius Caesianus (622); C. Iulius Proculus (612); AE, 1926, 80 (639). 2 Voir le n° 612. 3 Voir le n° 622. 4 Ritterling, Legio, col. 1672. 5 Voir le n° 639. 6 Voir le n° 310. 7 Voir le n° 118. « PIR2, C, 1465. 9 Voir [—]ius Sex[—] (46) et C. Caristanius Fronto Caesianus Iulius (118), ori ginaire d'Antioche.
340
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
414.
HELVIDIUS.
1. Tacite, Hist., 4, 5, 2. Heluidius Priscus e Caracinae municipio Cluuiis, pâtre qui ordinem primi pili duxisset, ingenium inlustre altioribus studiis iuuenis adrnodum dédit. — PJR2, H, 59. — RE, 8, 1, 1912, col. 217, n<> 2, Gaheis. — B. Dobson, PP, p. 18 et p. 117. Le célèbre C. Heluidius Priscus, à qui Paetus Thrasea donna sa fille, et dont les qualités morales furent exaltées par Tacite, n'était pas né dans une famille sénatoriale. Fils d'un primipile, il fut le premier de sa famille à entrer dans Tordre sénatorial. On sait qu'il fut questeur avant 51 '; donc son père a servi sous Ti bère, et a obtenu le grade de primipile, peut-être sous Caligula. En tous cas, à cette époque, les primipiles accèdent au rang équestre, et nous pouvons croire qu'Heluidius était devenu chevalier romain; et sa fortune a permis à son fils de posséder le cens sénatorial. Une inscription de Serdica, en Thrace, mentionne un . Helui[di]us Pris [c] us 2 , e(ques) R(omanus); cela a donné l'occasion à Gaheis d'y re connaître notre primipile, mais il faut renoncer à cette identification, car le texte de Serdica a été gravé bien après la première moitié du Ier siècle \ Comme le rappelle Tacite, la famille était originaire de Cluviae, chez les Èques, et accéda rapidement à la dignité sénatoriale. Le fils du primi pile, C. Heluidius Priscus, dont la carrière subit un long arrêt sous Néron, à cause de ses liens matrimoniaux, fut préteur en 70, exilé et tué la même année; le petit-fils du primipile, consul avant 87, fut exécuté sur l'ordre de Domitien en 93, laissant un fils et deux filles4. 1
Voir sous le n° 527. CIL, III, 14207* ( = 7416). 3 Le texte comprend la formule dédicatoire abrégée D M, la titulature d'eques Romanus alors qu'on attendrait equo publico, et se termine par une expression du type militia equestri ornatus. 4 PIR2, H, 60; B. W. Jones, Domitian and the Sénatorial Order, Philadelphie, 1979, p. 105, n° 12L 2
415.
T. 1ULIUS C. F. VOL. COURIBOCALUS.
1. G. Giglioli, BCAR, 73, 1949-50, pp. 31-34 ( = AEt 1953, 56) Roma. q(uaestor) ciuitatis suae (Tricassium), sacerdos Augustalis, praefect(us) fabrum.
NOTICES
341
T. Iulius Couribocalus est l'un de ces notables des Trois Gaules, qui parvinrent à s'intégrer dans le second ordre. Ce Tricasse (de la région de Troyes) fut questeur de sa nation ' avant de devenir prêtre2 du sanctuaire confédéral des Gaules. C'est peut-être pendant qu'il s'acquittait de ces prestigieuses fonctions qu'il connut le Romain de haut rang qui allait l'at tirer en Italie; en effet, le poste de préfet des ouvriers qu'il obtint semble bien être celui de chef de cabinet d'un magistrat du peuple romain et té moigne ainsi qu'il avait reçu la dignité équestre. D'ailleurs, son fils, Lentinus, mort à 18 ans, et mentionné sur la même épitaphe que son père, avait exercé lui aussi la praefectura fabrum, et avait connu la même élé vation sociale. Pour dater cette carrière, G. Rupprecht et L. Maurin ont proposé tous deux les débuts de l'Empire, en raison de la formulation de l'épitaphe, et surtout du surnom celtique du père. On peut essayer d'arriver à une plus grande précision. Le père Couribocalus, est dit Caii filius; c'est donc au moins son propre père qui reçut le droit de cité, que l'on peut faire remonter à Auguste. Mais le fait que Couribocalus n'ait pas hésité à conserver un surnom gaulois (et sans parallèle connu), alors que son pro pre fils a adopté un cognomen latin \ comme cela se rencontre chez les notables de Saintes et de Périgueux, Iulius Victor et Pompeius Tertullus? 4 nous reporte à assez haute époque. L'on se trouve, peut-être, en core sous le règne de Tibère, ou au début de celui de Caligula. 1
G. Rupprechl, Untersuchungen..., p. 168. L. Maurin, Saintes antique, Saintes, 1978, p. 196, qui reconnaît dans ce titre de sacerdos Augustalis la titulature d'un prêtre de Tau tel du Confluent. 3 I. Kajanto, LC, p. 249. 4 Voir sous les n° 221 et 515. 2
416.
T. IULIUS T. IULI F. VOL. LENTINUS.
G. Giglioli, BCAR, 73, 1949-50, pp. 31-34 ( = AE, 1953, 56) Roma. praefect(us) fabrum. Fils du précédent, T. Iulius Lentinus, qui accompagna son père en Italie, avait obtenu les fonctions de préfet des ouvriers, qui attestent sa dignité équestre; mais un décès précoce, à dix-huit ans, l'empêcha de pour suivre la carrière publique.
342
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
417.
---
P. Meloni, Acts V° Congr. gr. and lat. Epigraphy, Cambridge, 1967, (1971), p. 242, Berchidda, Sardinia. praef(ectus) prou(inciae). De la carrière de cet anonyme, on ne connaît que le gouvernement équestre de la Sardaigne, entre 20 et le règne de Claude.
418.
[- P]OL. CIMBER
CIL, V, 7158, Pedemonta incerta. [trib(unus) mil(itum) leg(ionis)] I, et XI, aed(ilis), Iluir. — H. Devijver, ME, C, 275.
Cimber appartint au groupe des notables municipaux qui s'acquittè rent du service militaire équestre. Il fut tribun dans deux légions. Il est impossible d'identifier la première '; la seconde est la XI* Claudia, qui se trouvait en Dalmatie sous les Julioclaudiens2. Cette mention permet de dater le cursus puisque l'unité ne porte pas encore les surnoms de pia fidelis qu'elle reçut en 42 \ Notre chevalier fut ensuite édile puis duovir dans une cité de Cisalpine. Il nous semble qu'on peut peut-être reconnaître cette cité. En effet, la ville d'Eporedia, en Transpadane, était inscrite dans la tribu Pollia4, comme notre chevalier, et elle était régie par les duovirs5. Cimber serait donc originaire de cette ville, comme un autre tribun de la même légion, P. Apulanus Sabinus6. 1 2 3 4 5 6
II peut s'agir des légions VI à VIIII. Ritterling, Legio, col. 1688 et 1701. D.C., 60, 15; Ritterling, ibid., col. 1691. Kubitschek, IRTD, p. 119; L. R. Taylor. VD, p. 164. CIL, V, p. 750. Voir sous le n° 341.
NOTICES
419.
343
CASSIUS CHAEREA
1. Tacite, Ann., 1, 32, 4. Cassius Chaerea (centurie), mox caede C. Caesaris mentoriam apud posteros adeptus, tum adulescens et animi ferox, inter obstantes et armatos ferro uiam patefecit. a. 14. 2. FI. Jos., Ant.t 19, 18. Έτερα Se αύτοις συνεκροτειτο, ής Χαιρέας Κάσσιος χιλίαρχος ήγεμών ήν. 3. Suétone, Cal., 56, 4. Cum placuisset Palatinis ludis spectaculo egressum meridie adgredi, primas sibi partes Cassius Chaerea tribunus cohortis praetoriae depoposcit, quem Gaius seniorem iam et mollem et effeminatum denotare omni probro consuerai... 4. /
Omnium itaque factorum dictorumque in eo ueniam et obliuionem in perpetuum sanxit ac praestitit, tribunis modo ac centurionibus paucis e coniuratorum in Gaium numéro interemptis, exempli simul causa et quod suam quoque caedem depoposcisse congnouerat. — PIR2, C, 488. — RE, 3, 2, 1899, col. 1682, n° 37. A. Stein. — B. Dobson, PP. 176, n° 21. Cassius Chaerea, l'assassin de Caligula, est bien connu; nous nous sommes contenté ici de rappeler son rang. En 14, il était centurion dans l'armée de Germanie, quand éclata la sédition militaire; il fut le seul of ficier subalterne à résister courageusement aux mutins. En 40, déjà âgé, il était devenu tribun du prétoire. En butte aux railleries et aux plaisan teries déplacées de Caligula, l'officier décida de le tuer. Son rôle fut pri mordial dans la conjuration '; il sut se gagner l'adhésion de certains de ses collègues, et surtout celle du préfet du prétoire, M. Arrecinus Clemens2. Le meurtre perpétré le 24 janvier 41, Cassius Chaerea, qui voulait rétablir la res publica, s'opposa au choix de Claude comme empereur, et fut con damné à mort. 1 2
Pour un récit détaillé, cf. FI. Jos.. Ant.t 19, 15-221. Voir sous le n° 422.
344
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
420.
CORNELIUS SABINUS
1. FI. Jos., Ant., 19, 46. Χαιρέας Se δείσας ώς Κορνήλιον Σαβΐνον ήπείγετο και αυτόν μεν χιλίαρχον Κντα... 2. Suétone, Cal, 58, 3. (Alii tradunt) ... Cornelium Sabinum, alterum e coniuratis, tribunwn ex aduerso traiecisse pectus. 3. Suétone, Cl, 11, 2. Voir le texte sous le n° 419. 4. D.C., 60, 3, 5. Kal ol ό Σαβίνος εκών έπαπέθανε, μή άξιώσας κολασθέντος αύτου περιείναι. a. 41. — PIR2, C, 1241. — RE, 4, 1, 1900, col. 1424, n° 308, Α. Stein. — Β. Dobson, PP, ρ. 130.
Cornélius Sabinus, tribun du prétoire, fut entraîné par Cassius Chae rea dans la conjuration contre Caligula. Après le meurtre, il fut pardonné par Claude, qui lui garantit l'impunité, mais il préféra, par une mort vo lontaire, ne pas survivre à son collègue.
421.
IULIUS LUPUS
1. FI. Jos., Ant., 19, 190-191. (Χαιρέας) Ίύλιον εκπέμπει Λουππον ένα των χιλιάρχων κτενουντα τήν τε γυναίκα Γαΐου και την θυγατέρα. Κλήμεντος δ'βντι συγγενεΐ τω Λούππω... 2. Suétone, CL, 11, 2. Voir le texte sous le n° 419. 3. FI. Jos., ibid., 19, 269. *Απήγετο ουν τήν έπί θανάτω και συν αύτω Λουππός τε καΐ 'Ρωμαίων πλείους. — PIR2, Ι, 388. — RE, 10, 1, 1919, col. 663, n° 327, Α. Stein. — Β. Dobson, PP, p. 83; p. 131.
Iulius Lupus, tribun du prétoire et parent du préfet du prétoire Arrecinus Clemens \ participa à la conjuration contre Caligula et fut envoyé par Cassius Chaerea pour tuer Caesonia, l'épouse de l'empereur, et sa
NOTICES
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petite fille. Comme certains de ses complices, il fut condamné à mort par Claude2. Sa parenté avec Arrecinus Clemens, originaire de lOmbrie, indique qu'il était Italien, et peut-être même ombrien. On considère habituelle ment qu'il fut le père de Ti. Iulius Lupus, préfet d'Egypte3 et grand-père de P. Iulius Lupus, consul en 97 ou en 98 \ Cependant, vu la fréquence de ces noms, il convient d'accepter cette parenté avec prudence. 1
Voir sous le n° 422. Pour les exécutions des meurtriers de Caligula, voir aussi D.C., 60, 3, 4. Flavius Josèphe a fait un récit circonstancié de la mort de Lupus, An t., 19, 269-271. 3 Bastianini, Prefetti, p. 275; le préfet était en fonctions en 71-73. 4 G. B. Townend, JRSt 51, 1961, p. 57. 2
422.
M. ARRECINUS CLEMENS
1. Tacite, Hist., 4, 68, 4. Utque Domitiani animum Varo haud alienum deleniret, Arrecinum Ctementem, domui Vespasiani per adfinitatem innexum et gratissimum Domitiano, praetorianis praeposuit, patrem eius sub C. Caesare egregie functum ea cura dictitans, laetum militibus idem nomen, atque ipsum, quamquam senatorii ordinis, ad utraque munia sufficere. a. 70. 2. Suétone, Tit., 4, 2. Eodemque tempore (post stipendia) Arrecinam Tertullam, pâtre eq. R. sed praefecto quondam praetorianarum cohortium duxit uxorem. 5. FI. Jos., Ant., 19, 37. Ταύτα δεινώς ήνίασεν τον Χαιρέαν ώς αίτιον άνθρώποις καΐ υπό Γαίου παρηγορίος άξίοις κακών βσον έπ'αύτω γενόμενον, φησίν τε προς Κλήμεντά τε καΐ Παπίνιον, ών Κλήμης μέν ήν επί των στρατοπέδων, Πλήμεντά τε καΐ ΠαπΙνιον, ών Κλήμης μέν ήν επί των στραταπέδων, Παπίνιος δέ καΐ αυτός ήν χιλιαρχών... 4. là. ibid., 19, 45. Voir le texte sous le n° 421. — — — —
PIR2, A, 1074. RE, 2, 1, 1895, col. 1226, n° 1, P. v. Rohden. A. Stein, RR, p. 305. A. Passerini, Coorti, p. 279.
M. Arrecinus Clemens fut préfet du prétoire sous Caligula; il succéda à Macron. Il ne s'opposa pas à l'entreprise de Cassius Chaerea contre Tem-
346
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
pereur, et la soutint même, car il craignait d'être impliqué dans un com plot imaginaire ', inventé par le prince pour se débarrasser de lui. Comme une partie des conjurés, il fut sans doute pardonné par Claude, mais il fut éliminé de la scène politique. Le préfet du prétoire était originaire de Pisaurum. 11 avait des pa rents qui appartenaient à Tordre équestre: M. Arrecinus Clemens, officier et magistrat municipal à Ariminum2, et Iulius Lupus, tribun du prétoire3. Il eut deux enfants; sa fille, Arrecina Tertulla, morte précocement, se maria dans la gens sénatoriale des Flauii et épousa Titus. Son fils homonyme en tra dans Tordre sénatorial, et se vit confier à titre exceptionnel la préfec ture du prétoire en 70. Consul en 73, puis une seconde fois en 85, il fut condamné à mort par Domitien, dont il était l'un des plus anciens amis 4 . 1
Suétone, Cal., 56, 1. Nous avons renoncé à l'identification des deux personnages que nous avions pro posée dans notre article in MEFRA, 90, 1978, pp. 315-328, et où nous avons retracé l'histoire de la famille du préfet du prétoire. 3 Voir le n° 421. 4 Cf. B. W. Jones, Domitian and the Sénatorial Order, Philadelphie, 1979. p. 98, n° 28. 2
423.
PAPINIUS
FI. Jos., Ant.f 19, 37. Voir le texte sous le n° 422. — PIR, P, 73. — RE, 18, 3, 1949, col. 980, n° 14. A. Stein. — B. Dobson, PP, p. 131. Papinius, tribun d'une cohorte prétorienne, fut sollicité par Cassius Chaerea pour participer au complot contre Caligula. Nous ignorons si l'officier s'engagea aux côtés de son camarade, et s'il fut ensuite condamné ou gracié par Claude.
424.
C. VITRAS1US C. F. [POL. PJOLLIO
1. CIL, X, 3871, Capua, Campania. [procu]rator [Ti(berii) Caes(aris) Augu]sti Gallia[rum Aquit]anicae et [Lugdunens]is. praef(ectus) eq(uitum),
NOTICES
347
[trib(unus) mil(itum)], IlIIuir [q(uin)]q(uennalis). 2. BGU, 1078 ( = Wilcken, Chrest., 59). L. 10: ήγεμών. L. 15: (έτους) γ' ΓαΙου Καίσαρ[ο]ς Σεβαστού Γερμανικο[υ] μηνός Σωτηρος κ3. 20 octobre 38. 5. Pline, NH, 36, 57. Statuas ex eo Claudio Caesari procurator eius in urbem ex Aegypto aduexit Vitrasius Pollio, non admodum probata nouitate: nemo cette postea imitatus est. — — — — — — — — — —
PIR, V, 524. RE, 9 A 1, 1961, col. 418, R. Hanslik. A. Stein, RR, p. 79. A. Stein, Pràfekten, p. 27. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 20, n° 5. H.-G. Pflaum, RHD, 48, 1968, p. 379. Bastianini, Prefetti, p. 271; p. 76. H. Devijver, ME, V, 122. H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 108, n. 1. W. Eck, ZPE, 42, 1981, pp. 250-251.
Nous connaissons deux Vitrasii Polliones: le premier, mort en 32, durant sa préfecture d'Egypte; le second, gouverneur de la même pro vince entre 38 et 41. Mais nous avons conservé un seul cursus épigraphique pour l'un ou l'autre de ces préfets. H.-G. Pflaum pensait que l'inscription de Capoue mentionnait plutôt le premier. Nous estimons, en revanche, qu'il convient mieux au second, en nous bornant à une observation chronologique. Le préfet disparu en 32 se trouvait en Gaule vers 20, d'après H.-G. Pflaum. Mais alors son cursus, qui s'est déroulé en partie à la fin du règne d'Auguste, devrait suivre l'or dre direct, comme c'est l'usage à cette époque, il est présenté dans l'ordre inverse. L'inscription de Capoue est donc plus tardive et convient mieux au second préfet. Le cursus épigraphique mentionne les différentes fonctions exercées par Vitrasius Pollio, et d'abord la principale magistrature municipale qu'il obtint, la quinquennalité à Capoue. Les deux milices suivent, et confor mément à l'ordonnancement du service militaire équestre avant Claude \ comprennent deux étapes, le tribunat militaire et la préfecture d'aile. Le chevalier passa directement ensuite dans la carrière procuratorienne, en
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
administrant les finances dans les provinces d'Aquitaine et de Lyonnaise, et non pas en Aquitaine et en Narbonnaise2. A partir de 38, Vitrasius Pollio se trouvait en Egypte, où il gouver nait la province; nous ne connaissons pas le étapes intermédiaires de sa carrière; mais il dut séjourner en Gaule vers les années 30-35. Il resta en Egypte jusqu'au début du règne de Claude. Du passage de Pline que nous avons cité plus haut, R. E. Bennett3 a essayé de montrer qu'après sa pré fecture, Vitrasius Pollio devint procurator metallorum Aegypti. Il faut na turellement rejeter cette hypothèse, quand on considère l'importance res pective de la vice-royauté d'Egypte et celle de la procuratèle des mines et carrières de la province4. Inscrit probablement dans la tribu Pollia5, Vitrasius Pollio n'était pas originaire de Capoue6, ville de plus régie par des duovirs. Il vaut mieux placer le berceau de la gens Vitrasia à Cales, assignée à la tribu Pollia, et gouvernée par des quattuorvirs7. Le second préfet d'Egypte est le fils (ou le neveu?) du premier. Par Tune de ses lignées, la famille parvint au rang sénatorial, et devint con sulaire, avec T. Vitrasius Pollio, consul suffect vers 138 peut-être en 137 8, et T. Pomponius Proculus Vitrasius Pollio, consul bis en 176 et gendre de Marc-Aurèle9. 1
S. Demougin, OE, p. 292. H.-G. Pflaum, op. cit., p. 21, s'est fondé sur le cursus de C. Volusenus Clemens (234), pour restituer le district d'exercice des fonctions de Vitrasius Pollio; mais dans le premier cas, il s'agit d'une circonscription militaire; les procurateurs financiers ont sous leur compétence la Lyonnaise et l'Aquitanie, comme cela ressort de leur titulature; cf. H.-G. Pflaum, ibid., p. 1053. Le bonne restitution est due à W. Eck, loc. cit., du même avis et indépendamment, S. Johannes, Acme, 34, 1981, p. 321. * R. E. Bennett, The Prefects of Egypt, 50 B.C. -69 A.D., diss. Yale, 1970, p. 77. 4 Voir P. Iuuentius Rufus (223). 5 H.-G. Pflaum, ibid., p. 21. 6 Kubitschek, IRTD, p. 14; L. R. Taylor, VD, p. 161. 7 Id., ibid., p. 14; ead.f ibid., p. 161. Voir aussi H.-G. Pflaum, Les sodales Antoniniani de l'époque de Marc-Aurèle, Mém. Acad. Inscriptions, 15, 1966, p. 88. 8 Cf. en dernier Heu G. Alfôldy, Konsulat und Senatorenstand unter den Antoninen, Bonn, 1977, p. 159. 9 H.-G. Pflaum, Les gendres de Marc-Aurèle, Journal Savants, 1961, pp. 29-41; G. Alfôldy, op. cit., p. 158; p. 190. 2
425.
C. MAENIUS C. F. CAM. BASSUS
CIL, XIV, 3665 ( = D., 6236); Lit, aedilis, Iluir,
4, 1, 193, Tibur, Sabini.
NOTICES
349
magister Herculaneus et Augustalis, praefectus fabrum M(arci) Silani M(arcî) /(////) sexto Carthaginis, tri(bunus) mil(itum) leg(ionis) III Augustae, quinquenna [lis]. — H. Devijver, ME, M, 6. Le cursus de C. Maenius Bassus suit l'ordre direct, et présente d'abord les fonctions municipales obtenues à Tibur: l'édilité, le duovirat, puis la présidence du plus prestigieux collège sacré de la ville, voué au culte d'Hercule et de l'empereurl. Maenius Bassus embrassa ensuite la carrière équestre. Il reçut d'abord les fonctions de préfet des ouvriers de M. Iunius Silanus Torquatus proconsul d'Afrique sexto. Deux explications différentes ont été données de cet adverbe. Pour les uns 2 , le chevalier fut préfet des ouvriers six fois, la dernière sous les ordres de Iunius Silanus. Pour les autres, il servit continûment, pendant six ans, le proconsul3. Cette thèse a été défendue tout récemment avec des arguments convaincants par U. Vogel-Weidemann4, dont nous suivons les conclusions. Ainsi Bassus suivit en Afrique Iunius Silanus entre 29 et 35, date probable de son procon sulat 5. Le séjour dans la capitale de la province devait permettre à Maenius Bassus de recevoir un nouveau poste, celui de tribun militaire dans la lé gion africaine, la IIIa Augusta. Le tribunat suivit immédiatement la pré fecture des ouvriers sans qu'on puisse déterminer sa durée exacte, peutêtre jusqu'après l'avènement de Caligula. Il semble que cet avancement devint habituel pour les préfets des ouvriers des proconsuls d'Afrique sous les Julio-claudiens6. La carrière nationale de Maenius Bassus s'arrêta là. Il retourna à Tibur, où ses compatriotes l'élirent quinquennal, probablement au début du règne de Claude. Inscrit dans la tribu Camilia7, le chevalier était originaire de Tibur. 1
/. //., 4, i, P . x v i i . Voir en dernier lieu M. Benabou, Ant. Afr., 6, 1972, pp. 131-132. Sous les Julio-claudiens, certains préfets des ouvriers ont reçu ces fonctions pour une longue période. Ainsi M. Vergilius Gallus Lusius (301); C. Passerius Afer (300), C. Fabricîus Tuscus (216); T. Pomponius Petra (247), tous praejecti fabrum ////; P. Numisius Ligus (305), praefectus fabrum XV. 4 U. Vogel-Weidmann, Die Statthalter..., pp. 98-102. 5 Ead., ibid., p. 98. 6 Voir C. Silius Auiola (357) et C. Aufustius Macrinus (565). 7 Kubitschek, IRTD, p. 50; L. R. Taylor, VD, p. 162. 2 3
23
350
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
426.
L. AEMILIUS RECTUS
1. P. Lond., 1912, col. 1. L. 1 : Λούκιος Αιμίλιος 'Ρήκτος λέγει. L. 11-12: (έτους) β' Τιβερίου Κλαυδίου Καίσαρος Σεβασρτου Γερμανικού Αύτοκράτορος μηνός Νέου Σεβαστ(ο)υ ιδ. 10 novembre 41. 2. P. Lond., 106 ( = Wilcken, Chrest., 439. L. 1 Λεύκιος ΑΙμίλλι(ο)ς 'Ρήκτος λένει. L. 11-13: (έτους) β' Τιβερίου Κλαυδίου Καίσαρος Σεβαστού Αύτοκράτορος Γερμανικού δ. 29 avril 42. — — — — —
PIR2, Α, 395. RE, 1, 1, 1893, col. 582, n° 125, P. v. Rohden. Α. Stein, RR, ρ. 177. A. Stein, Prâfekten, p. 29. Bastianini, Prefetti, p. 272.
L. Aemilius Rectus gouverna l'Egypte entre novembre 41 et avril 42. L'un de ses prédécesseurs homonyme ! était son père. 1
427.
Voir sous le n° 205.
L. IULIUS L. F. COR. CRASSUS
1. CIL, VIII, 26475 ( = 15519), Thugga, Africa. aed(iliciis) orn(amentis), tr(ibunus) mil(iîum) leg(ionis) XXI Rapacis in Germ(ania), praef(ectus) fab[r(um)], Iluir, aug(ur), Iluir quinqiuennalis) des(ignatus), patrionus) pagi. 2. CIL, VIII, 26519 ( = 1478, cf. 15503); IL. Af., 520, ibidem. Le cursus du personnage est identique, mais l'inscription mentionne la titu laire impériale de Claude: Impieratori) Ti(berio) C[ï]audio Caesari Aug(usto) [Germa]nico, patri patriae, pontific[i] maximo, tribunicia pot(estate) [II, impieratori) III, co(n)~ s(uli) i]ter(um), co{n)s(ulî) desig(nato) III. a. 42.
NOTICES
— — — —
351
PIR2, I, 279. A. Stein, RR, p. 393. M. Jarrett, Africa, p. 187, n° 75. H. Devijver, ME, I, 50.
E. Ritterling \ à deux reprises, a donné une interprétation du cursus de Iulius Crassus qui a été adoptée par ses successeurs, bien qu'elle ne soit pas entièrement satisfaisante. S'attachant avant tout à l'expression ornamentis aediliciis, E. Ritterling a complètement désarticulé le texte des deux inscriptions, pour établir un schéma de carrière cohérent: 1) 2) 3) 4) 5) 6) 7)
Iluir, augur, praefectus fabrum, tribunus militum legionis XXI Rapacis in Germania, aediliciis ornamentis, Iluir quinquennalis designatus, patronus pagi.
Ce développement fut adopté à cause de l'octroi des ornements édiliciens, considérés comme les ornamenta des édiles de Rome. Ils auraient été octroyés au chevalier pour sa conduite exceptionnelle lors des opéra tions militaires en Germanie sous Caligula. Les rédacteurs de la PIR2 ont proposé un aménagement de la carrière encore plus surprenant, en intervertissant les différentes étapes: 1) tribunus militum legionis XXI Rapacis in Germania, 2) praefectus fabrum, 3) aediliciis ornamentis, etc.. Il faut se reporter au texte sans préjugés, pour essayer d'abord d'en déterminer l'ordre. La fin de la carrière municipale se présente très logi quement: le duovirat, suivi de l'augurât, puis de la désignation à la quinquennalité. Le patronat de Thugga fut obtenu avant l'élection à la quinquennalité. Il semble difficile d'admettre, avec M. Jarret et H. Devijver, que le cursus municipal suit l'ordre direct, contrairement au cursus éques tre, surtout dans la première moitié du Ier siècle. Il est donc préférable de développer la carrière en suivant l'ordre direct. Reste à expliquer le don des ornements édiliciens, qui figurent au début de la carrière. Rien ne s'oppose à y voir des ornamenta municipaux, et non pas sénatoriaux. A l'appui de cette thèse, on peut citer divers exem ples, dans les cités occidentales ou orientales: à Tarragone2, à Narbonne3,
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
à Corinthe4. Par ailleurs, nous ignorons si les ornements édiliciens du Sénat de Rome ont jamais été accordés au Ier siècle 5 , contrairement aux ornements questoriens. Ceux-ci furent octroyés au préfet des vigiles Graecinius Laco, qui les refusa6. Aussi, nous estimons que ce sont des orne ments municipaux dont Iulius Crassus fut décoré. La cité qui lui décerna cette marque d'estime n'est pas Thugga, dépendant encore de Carthage à cette époque, mais la capitale de l'Afrique. Les débuts locaux furent suivis par la carrière équestre. L. Iulius Cras sus fut nommé tribun de la XXI* Rapax, stationnée en Germanie, puis préfet des ouvriers. Il retourna ensuite dans sa province d'origine, pour y achever la carrière municipale. Si l'on veut bien suivre nos conclusions, il n'est plus possible de pla cer le tribunat militaire de Iulius Crassus en 39-40; il faut l'avancer de quelques années, et le dater des dernières années du règne de Tibère, vers 35 7 . Cela évite de supposer que les ornements édiliciens ont été décer nés pour faits de guerre. Il reste à déterminer la patrie du chevalier. Il est inscrit dans la tribu Cornelia, donnée en Afrique seulement à Mustis8, alors que Carthage est inscrite dans l'Arnensis9. Mais il ne fait de doute qu'il s'était installé dans la capitale de l'Afrique où il parcourut le cursus local10, en quittant Mustis dont sa famille était originaire. 1
E. Ritterling, Germania, 1, 1917, p. 170; Fasti, p. 141. P. Fabius P. f. Ser. Lepidus les reçut à titre posthume, CIL, II, 4268 ( = D., 6945) = RIT, 434. 3 [.] Aponius L. fil. Pap. Chaerea, 1LGN, 573 ( = D., 6969). 4 Sex. Olius Secundus, voir sous le n° 172. 5 B. Remy, REA, 78-79, 1976-1977, pp. 160-198. 6 Voir sous le n° 429. 7 Iulius Crassus était quinquennal désigné en 42, pour un exercice de la magistrature en 43. Auparavant, il avait été élu duovir. A condition qu'il ait été élu dès son retour en Afrique, il aurait géré le duovirat en 38. Comme il faut intercaler la préfecture des ouvriers après le tribunat militaire et avant l'élection municipale, le passage dans la légion Rapax se situe au plus tard en 35. 8 Kubitschek, 1RTD, p. 152. A. Beschaouch, Mustitana. Recueil des nouvelles inscriptions de Mustis, cité romaine de Tunisie, Paris, 1968, pp. 150-151. 9 Kubitschek. ibid., p. 147. 10 De nombreux notables de Carthage acceptèrent les honneurs municipaux de Thugga. 2
428.
CATONIUS IUSTUS
1. Tacite, Ann., 1, 29, 2. Voir le texte sous le n° 202.
NOTICES
353
2. D.C., 60, 18, 3. ...ώσπερ καΐ τότε καΐ Κατώνιων 'Ιουστον τουτε δορυφορικού άρχοντα καΐ δηλώσαί τι αύτω περί τούτων έθελήσαντα προδιέφθειρε. a. 43. — — — — —
PIR2, C, 576. RE, 3, 2, 1899, col. 1794, n° 1, Α. Stein. A. Stein, RR, p. 161; p. 169. A. Passerini, Coorti, p. 279. B. Dobson, PP, p. 173, n° 14.
Catonius Iustus fut l'un des primipiles des légions pannoniennes ré voltées, et il participa à la délégation envoyée auprès de Tibère pour l'informer de l'évolution de la situation. Nous ne savons comment évolua sa carrière, ni par quelles voies il gagna la faveur de Claude. Celui-ci le nomma préfet du prétoire. Mais Messaline, qui craignait de voir le vieux soldat dénoncer ses turpitudes à l'empereur, parvint à le faire condamner en 43 '. Nous ne connaissons ni la parentèle, ni l'origine de Catonius Iustus; mais son nomen se rencontre en Italie du Nord2. 1 Sénèque, ApoL, 13, 5, le cite parmi les victimes de Claude avec son collègue. Rufrius Pollio (452). 2 W. Schulze, LE, p. 76.
429.
P. GRAECINIUS P. F. POB. LACO
1. CIL, VI, 31857, cf. p. 3811 ( = D., 1337), Roma. praef(ectus) uigil(um). 2. D.C., 58, 9, 4. ΚαΙ δς νύκτωρ ές τήν 'Ρώμην ώς και κατ'άλλο τι έλθών, τά τε έπεσταλμένα ol Μεμμίω τε 'Ρηγούλω τότε ύπατεύοντι... καΐ Γραικινίω Λάκωνι τω των νυκτοφυλάκων άρχοντι έπεκοίνωσε ... a. 31. 3. W., 60, 23, 3. Τόν τε Λάκωνα τον πρότερον μεν των νυκτοφυλάκων άρξαντα, τότε δέ των Γαλατών έπιτροπεύοντα, τω τε αύτω τόυτω καΐ προσέτι ταΐς τών ύπατευκότων τιμαΐς έσέμυνε. a. 44. 4. CIL, V, 3340 ( = D., 1336), Verona, Venetiae. Ornamentis consularibus.
354
— — — —
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PIR2, G, 202. RE, 7, 2, 1912, col. 1691, A. Stein. A. Stein, RR, p. 378. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 26, n° 10.
Graecinius Laco est Tu η des grands fonctionnaires équestres connus sous les Julio-claudiens. Sa carrière a déjà été étudiée par H.-G. Pflaum, et nous en exposerons rapidement le déroulement. Préfet des vigiles, il participa à la chute de Séjan, en 31, et en ré compense, le Sénat lui vota les ornements questoriens l. En 44, il était procurateur des Gaules. Au retour de Claude de son expédition britannique, il reçut les ornements consulaires, une statue, et un siège au Sénat chaque fois que l'empereur s'y rendait. Nous ne connais sons pas la fin de sa carrière. Inscrit dans la tribu Publilia de Vérone, Graecinius Laco était né dans cette cité, où sa gens n'est pas connue3. 1
D.C, 58, 12, 7.
2
Kubitschek. lRTDt p. 116; L. R. Taylor, VD, p. 164. Signalons la présence à Milan de T. Graecinius T. fil. Ouf. Afer, eques Romonus, CIL, V, 5864. 3
430.
C. VATERNIUS POLLIO
1. /. Olympia, 338, Olympia, Achaia. Le texte ne mentionne que le nom de C. Vaternius Pollio. — RE, 8 A 1, 1955, col. 489, n° 2, R. Hanslik. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1071.
C. Vaternius Pollio fut probablement procurateur de la province d'Achaïe. Il fut honoré à Olympie par Polyclite, fils de Proxenides, qui éleva aussi une statue au gouverneur de la province, P. Memmius Regulus, entre 35 et 44 l. Le procurateur était sans doute originaire d'Italie du Nord. En effet, nous connaissons à Vicetia C. Vaternius Calpurnius Lucretianus, procurator Augusti2 qui vécut entre la fin du Ier siècle et 150; c'était un parent de Pollio. Ce dernier eut un fils, passé dans Tordre sénatorial, Q.? Vater nius Pollio, proconsul d'Achaïe vers 60-70 3 . 1 E. Groag, Achaia, p. 25; A. Stein, Die Legaten von Moesien. Diss. Pann., 1, 11, Budapest, 1940, p. 21. 1 CIL, V, 3118. 3 AE, 1928, 47, Thespiae; W. Eck, Senatoren von Vespasian bis Hadrian, Munich. 1970. p. 218.
355
NOTICES
431.
Q. CAICILIUS CISIACUS SEPTICIUS CAICILIANUS
CIL, V, 3936 ( = D., 1348), Arusnates, prope Veronam, Venetiae. procur(ator) Augustor(um) et pro legato prouinciai Ratiai, et Vindelic(iae) et Vallis Poenin(ae), augur, flamen diui Aug(usti) et Romai. — — — — —
PIR2, C, 31. RE, 3, 1, 1897, col. 1199, n° 41, A. Stein. R. Syme, Historia, 9, 1960, p. 374 = RP, 2, p. 489. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1059. H.-G. Pflaum. RHD, 46, 1968, p. 375.
De la carrière équestre de Q. Caicilius Cisiacus, on ne connaît qu'une seule étape: le gouvernement de l'ensemble rhéto-vindélicien, qui ne cons tituait pas encore la province de Rhétie. Il réunissait les compétences mili taires, comme l'atteste le titre de pro legato et les compétences financières, comme procurateur. A Vérone même, où il se retira, il fut nommé augure, et reçut le flaminat du divin Auguste et de Rome, le plus important sacerdoce de la cité. Les fonctions provinciales de Q. Caicilius Cisiacus se placent, comme O. Hirschfeld l'avait déjà vu \ sous le règne de Caligula et celui de Claude2, entre 37 et 44. Le procurateur était sans doute originaire de Vérone, où sa famille n'est pas connue par ailleurs. » O. Hirschfeld. KVW2, p. 390. n. 6. Pour les titulaires comportant la mention des Augusti, voir sous le n° 281. n. 1.
2
432.
T. CAMURIUS T. F. QU(I)R. 1USTUS
1. FiE, 3, 19 ( = AE, 1924, 69); Rep. Ephesus, 3019, Ephesus, Asia. triibunus) mil(itum) leg(ionis) XIII Geminae. Ti(berio) Claudio Caesari Augusto Germanico, im(peratori), p(ontificï) max(i~ mo), trib(unicia) pot(estate) III, co(n)s(uli) III, p(atri) p(atriae). a. 43-44 — H. Devijver, Λ/Ε, C, 73.
356
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Le conuentus ciuium Romanorum qui in Asia negotiantur éleva en 43-44 une statue à l'empereur Claude, en confiant à deux de ses membres, T. Camurius lustus et L. Manlius L. f. Col. Maritus, la tâche de surveiller l'érection du monument. Camurius lustus appartenait à l'ordre équestre, et s'était acquitté d'une milice équestre, le tribunat de la légion XIII* Gemina stationnée à Vindonissa \ quelques années auparavant. De retour à Ephèse, le chevalier re trouva ses activités « d'homme d'affaires » 2 . Reste à déterminer l'origine du chevalier: il s'agit d'un citoyen ro main installé à Ephèse, mais certainement pas, comme le voudrait3 E. Birley, d'un Ephésien. Par ailleurs, son nomen n'apparaît pas dans l'épigraphie de la cité. 1 2
Ritterling, Legio, col. 1712. Voir S. Demougin, OE, pp. 100-101. * E. Birley, £p. St., %, 1969, p. 79.
433.
SERVIANUS SEVERUS
P. Tebt., 2, 298 ( = Wilcken, Chrest., 90). L. 25: [έπι]κ[εκ]ριμ(ένος) τω ζ (έτει) επί Σερ[ο]υιανου Σεουήρου. a. 44. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1085. — P. R. Swarney, The idios logos, p. 127. Seruianus Seuerus occupa le poste ducénaire d'idiologue en Egypte l'année 44. Nous ignorons les débuts et la suite de sa carrière.
434.
M. FADIUS CELER FLAVIANUS MAXIMUS
ILM, 56; IAM, 369, Volubilis, Mauretania Tingitana. proc(urator) Aug(usti) pro leg(ato). Ti(berio) Claud(io) Caes(are) Augu(sto) diui fil(io), Germ(anico), p(ontifici) m(aximo)f trib(unicia) pot(estate) IIII, co(n)s(uli) III, desig(nato) IIII imp(eratori) VIII. Entre le 25 janvier 44 et le 25 janvier 45. 2 — PIR , F, 97. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1058.
357
NOTICES
M. Fadius Celer était procurateur-gouverneur de Maurétanie Tingitane en 44-45. Comme de nombreux gouverneurs équestres de cette pro vince, il porte le titre de pro legato \ lié aux pouvoirs juridictionnels et militaires spéciaux qu'il exerçait dans une région gravement perturbée par des révoltes locales2. Il y a peut-être des liens entre notre fonctionnaire et un chevalier de Florence, L. Fadius Cornutus Titius Messianus3. 1 2
H.-G. Pflaum, Carrières, pp. 1098-9; J. Saiel. Pro legato, Chiron, 4, 1974, pp. 470471. Nous acceptons provisoirement sur ce point les conclusions de I. SaSel, loc. cit.,
p. 476. * CILt XI, 1579 = VI, 3519.
435.
M. HEIUS
P. Oxy, 3033. L. 6: [ένέτυ]χον Μάρκωι Είω τώι ήγεμονεύ[σαντι]. — RE Supp. 15, 1978, col. 112, n° 4, W. Eck. — Bastianini, Prefetti, p. 272.
M. Heius gouverna l'Egypte entre le 29 avril 42 l et le 8 août 45 2 . Nous ne connaissons pas la carrière, ni les origines familiales de ce haut fonctionnaire. Cependant, nous rappellerons l'existence d'une gens Heia sous la République3 et la présence de C. Heiu[s] à Aquilée4. 1 Voir sous le n° 426. 2 Voir sous le n° 441. * RE. 8, 2, 1913. col. 2646, F. Munzer; T. P. Wiseman, New M en, p. 234, n° 202; 4 Pais, 247.
436.
[. CORJNELIUS M. F. GAL. VALERIANUS
CIL, II, 2172, Castulo, Tarraconensis. Texte donné par E. Hubner: g. corNELIOMFGALVALERJNO-PRA^. afc* . . . . F1AEF· VEXILUUUOIVM · IN -TIACHIA · XV · β %· F —MPONICA'A'LlC-Vni'AVCVSTA'A'TMBVHil'l kUHmit m . . . · MiMrliVS*A«nLAlF-CHORTIVM-tTATVU*COt;ONl· émm* I
. · . . LONEN-rr-CHORTlS-S«lVUE-rWlKAUl IMtal*L«F*OPTATAB*VXOU*HVIC«C»LONU-PAT»>te
m
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
P1R2, C, 1471. RE, 4, 1, 1900, col. 1590, n° 100, A. Stein. G. Alfoldy, Fasti Hispanienses, p. 32. R. Saxer, Untersuchungen zu den Vexillationen des rômischen Kaiserheeres von Augustus bis Diokletian, Cologne-Graz, 1967, pp. 9-11. — C. Castillo, Prosopographia Baetica, Pampelune, 1965, n° 100. — H. Devijver, ME. C, 250. — — — —
Avant même de présenter la carrière de Cornélius Valerianus, nous voudrions discuter l'attribution à ce personnage d'un autre texte, localisé à Grenade, et publié par E. Hubner. Nous ne transcrivons ici que la partie conservée de l'inscription: CIL, II, 2079 ( = D., 2713), Iliberris:
ferf^Dt · V · DfiCVfclIst CftAlP · COHOftT · l | fVlB · CQyiTVM · COHOl
10
DONATO · CO*ONI| CUPE1S · IMAGINItf LAVDATIONE · A · NVMEA 4TEM· AB · E1S · NVMCJUS · Λ INPENSA · LOCO · SIPJ άΊΈΜ · AB · MIEftOPOUTANIS · Π
JTEM· D -D -PLOILINTINOR· IUB)
IQj. CORNEUVS · Q^. ή La confusion des deux personnages est due à une suggestion de Th. Mommsen qui se fondait sur l'identité de la nomenclature et sur le type d'honneurs décernés au chevalier de Grenade et à celui de Castulo. Ce sont là des indices assez fragiles: les Cornelii sont légion en Espagne, et les deux textes différent sensiblement sur le point précis des honneurs militaires. Il ne faut pas non plus faire abstraction des conditions dans lesquelles E. Hubner fut amené à faire figurer dans le CIL Pinscription de Grenade, conservée dans la cave à charbon de la Chancellerie, et qu'il ne put voir '. Il est donc plus sage de refuser l'identification et de croire que les deux inscriptions mentionnent des personnages différents2. Notre commentaire va donc se borner au seul texte de Castulo, mal transcrit et mal interprété, comme l'avait déjà fait remarquer E. Ritterling3. Pour déterminer Tordre de la carrière de Valerianus, nous sommes tribu taire à la fois de la restitution possible de la ligne 1, pra[ef(ecto) alae] \
NOTICES
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que nous n'avons pas de raison de récuser, et de celle de la ligne 5, qui conserve la mention LONEN ET CHORTIS SERVIAE IWENALIS. Il n'y a pas d'ambiguïté sur la cohors Seruia Iuuenalis. Comment définir cette unité? S'appuyant sur une notation de Th. Mommsen, C. Cichorius5 considéra qu'il ne s'agissait pas d'une formation régulière de l'armée ro maine, et en conséquence, la cohorte disparut de toutes les listes des unités auxiliaires publiées depuis 1894. Pourtant, dans les débuts de l'Empire, certaines ailes 6 et même certaines cohortes7 étaient désignées par le nom de leurs officiers. Mais cet usage disparut, semble-t-il, sous le règne de Caligula. On pourrait aussi penser à une milice locale, comme celle qui fut levée par les Volubilitains pour se défendre contre Aedemon8. Cette unité aurait tiré son appellation de celle des Castulonenses9. Peut-on la comparer avec la praefectura orae maritimae de Tarraconaise, qui ouvre la voie aux milices équestres ,0? Le même problème se pose pour l'autre unité dont le nom se termine par LONEN, restituée en général en [Castu]lonen(sium). Il faudrait donc ici admettre que Corné lius Valerianus a reçu une double préfecture de cohortes locales. Cela indique aussi que la carrière suit l'ordre inverse, et non l'ordre direct. D'après la partie conservée de l'inscription, notre personnage fut en suite mis à la tête de uexillarii, opérant en Thrace. Après les compléments suggérés par A. v. Domaszewski ", prae[p(osito)] uexillariorum in Trachia XV, puis par E. Ritterling,2, prae[f(ecto)] uexillariorum in Trachia XV, R. Saxer a proposé13 prae[f(ecto)] uexillariorum in Trachia XV [numérorum]. Pour trancher, il faut faire état de la datation probable de la carrière, entre 45 et 62, et plus précisément en 45 et dans les années suivantes. Pour la période julio-claudienne, on connaît très peu de commandants équestres de vexillations u . La langue épigraphique n'employé que le terme de uexil· larii u . En revanche, le mot numerus n'apparaît jamais dans l'épigraphie de cette époque l6, comme il est absent des carrières primipilaires julio-claudiennesl7. Il faut donc renoncer au complément proposé par R. Saxer: peut-être, et sous toutes réserves, pourrait-on penser à une expression comme praef(ectus) uexillariorum in Trachia XV exercitus Moesiaci? C'est ce commandement qui valut à Cornélius Valerianus les honneurs particuliers " demandés par l'ensemble des unités et des officiers de l'ar mée de Mésie, d'où furent tirés les uexillarii qu'il mena au combat. On n'est pas surpris de voir les tribuns militaires placés avant les préfets d'aile; cela n'est pas dû à la réforme des milices équestres par Claude, sans doute en 47-48, mais plutôt au fait que les unités civiques sont hiérar-
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
chiquement supérieures aux unités auxiliaires. De même, les tribuns laticlaves précèdent leurs homologues angusticlaves. Les légions qui récla mèrent des décorations spéciales pour notre chevalier, la IVa Scythica, la V° Macedonica, la VIlIa Augusta 19 étaient toutes stationnées en Mésie entre 45 et 63. On s'est d'ailleurs demandé si les vexillations commandées par un officier équestre pouvaient comporter des détachements légionnaires. R. Saxer a répondu par la négative, en faisant observer que, jusqu'aux guerres marcomannes, s'était maintenue la règle suivant laquelle des vexilla tions légionnaires étaient dirigées par des officiers de rang sénatoriala. Cet argument n'est plus valable, depuis que nous connaissons la carrière de M. Clodius Ma[-], un chevalier qui commanda des détachements légion naires21. Pour nous résumer, l'énumération des formations et des officiers de l'armée de Mésie qui ont distingué Valerianus a été reconstituée par E. Ritterling, puis par R. Saxer, et nous nous rallions aux propositions de celui-ci, en nous demandant toutefois s'il ne faut pas y introduire les tri buns de rang équestre, qui devraient être mentionnés comme leurs collè gues de rang sénatorial. Cette armée de Mésie22 a participé à l'expédition de Thrace23, quand les Romains occupèrent cette région en 45; Valerianus séjourna dans ce district cette année-là ou peu après. Il reste à retracer la suite de la carrière de notre chevalier. Etant donné l'étendue de la lacune, on pourrait penser à un tribunat militaire qui précéderait une préfecture d'aile. E. Ritterling, en hésitant, a pensé à une préfecture de camp. Mais la partie conservée du cursus interdit de suivre cette suggestion, dans la mesure où toute allusion au primipilat nécessairement antérieur manque24, et où ce grade est désormais interdit aux officiers équestres25. Ainsi, l'inscription de Castulo pourrait se reconstituer de la manière suivante: [. Cor]nelio M(arci) f(ilio) Gal(eria tribu) Valeriano, pra[ef(ecto) alae-, tr(ibuno) mil(itum) leg(ionis) - / - - ] praefiecto) uexillariorum in Trachia XV [exercitus Moesiaci ?, honorat(o) a leg(ione) IV Scythica, a leg(ione) / V Mace]donicat a leg(ione) VIII Augusta, a tribunis la[ticlauiist a tribunis?, ab aliis, a praef(ectis) alarum, a / c(o)hort]ibus, a praef(ectis) c(o)hortium, statuts, coroni[s--- praefiecto) c(o)hortis / Castu]lonens(ium), et c(o)hortis Seruiae luuenalis — / — ] e L(ucii) f(iliae) Optatae uxori, huic colonia
Patr[icia--- / - - - ] ·
NOTICES
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Cornélius Valerianus était originaire de Castulo, comme l'atteste sa tribu Galeria26, où il fut honoré par les habitants de Cordoue. Il épousa [-]a Optata, dont il ne semble pas avoir eu d'enfants. 1 11 faut rappeler ici les circonstances rocambolesques de la découverte de cette ins cription et des conditions dans lesquelles E. Hiibner tenta de la voir. Elle fait partie d'un matériel découvert lors de fouilles exécutées en 1754 par trois ecclésiastiques, dont le fameux faussaire Flores, qui furent d'ailleurs condamnés ensuite pour faux. Des planches gravées par Flores de ce matériel (textes païens et chrétiens dont huit seulement auraient été authen tiques) circulèrent en Espagne, dans le commerce. Les huit inscriptions « authentiques » furent vues par Bayen à Grenade en 1782. Elles furent conservées, comme nous l'avons dit, dans la cave à charbon de la Chancellerie, dans un coffre de fer, qu'Hiibner vit ensuite, mais sans pouvoir se le faire ouvrir. Voir E. Hiibner, Monatsber. Barl. Ak. Wiss.t 1861, pp. 16-19. 2 On peut aussi remarquer que dans le texte de Grenade apparaissent des numeri, totalement absents du texte de Castulo. 3 Ritterling, Legio, col. 1573. 4 La restitution avait été proposée par E. Hiibner. Par analogie avec l'inscription de Castulo, les autres commentateurs, sauf E. Ritterling, ont proposé la restitution d'une pré fecture de cohorte. 5 C. Cichorius, Cohors, col. 332. 6 Voir n° 26, n. 1. 7 Voir n° 26, n. 2. 8 ILM, 116 = MM, 448; M. Christol et J. Gascou, MEFRA, 92, 1980, pp. 329-345. 9 Pline, NH, 3, 25: oppidani Latii ueteris Castulonenses qui Caesaris iuuencles appellantur. 10 Cf. en dernier lieu P. Le Roux, L'armé romaine..., p. 156. 11 A. v. Domaszewski, RO, p. 200 et Rh. Mus., 47, 1982, p. 211. 12 Ritterling, Legio, col. 1647. 13 R. Saxer, op. cit., p. 9. 14 Voir P. Vergilius Paullinus (264) et M. Clodius Ma[-] (627). 15 Voir le cursus du sénateur Torquatus Nouellius Atticus, trib(unus) uexillar(iorum) [legdonum) qujattuor I, V, XX, XXI, CIL, XIV, 3602 ( = D., 950) = / //., 4, 1, 118, Tibur. 16 Cf. T. E. Rowell, RE, 17, 2, 1937, s.v. numéros, col. 1327. 17 Voir B. Dobson, PP, p. 66. Pour le premier exemple connu, sous Domitien, C. Velius Rufus, cf. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 114, n° 50 et p. 966; B. Dobson, op. cit., p. 216, n° 94. 18 Pour un autre officier espagnol, anonyme, ainsi distingué, CIL, II, 1086 ( = D., 2712), Ilipa: donis donatus corona murali, et coronis aureis IIII, item uexillo et hastis puris V, honoratus ab exercitibus in quibus militauit bigis auratis equestribus. 19 Ritterling, Legio, col. 1648; R. Saxer, op. cit., p. 10. 20 R. Saxer, ibid., p. 120, malgré l'exemple de C. Valerius Rufus, D., 9491, Berythus. 21 Voir sous le n° 627. 22 Ritterling, Legio, col. 1647. 23 R. Saxer, op. cit., p. 11. 24 Ritterling, ibid., col. 1648. 25 S. Demougin, OE, p. 380. » Kubitschek, IRTD, p. 191.
362
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
437.
C. LARTIDIUS M. F. PALATINA NIGER
1. IGR, 4, 1331 Magnesia ad Sipylum, Asia. έπί[τροπος του Σεβαστού]. Αύτοκράτορι Τιβερύρ Κλαυδίω Καίσαρι Σεβαστή Γερμ,χνικώ ύπάτω τω γ'. a. 43-46.
2. IGR, 4, 1179, Aegae, Asia. Le texte est identique au premier. — PIR2, L, 118. — RE, 12, 1, 1924, col. 877, n° 4, A. Stein. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1102. C. Lartidius Niger fut procurateur de la province d'Asie dans les premières années du règne de Claude. Nous ne connaissons pas la carrière antérieure de ce haut fonctionnaire. Nous ne pouvons non plus déterminer s'il avait des liens de parenté avec la gens sénatoriale des Lartidii l . 1
M. Lartidius Sex. f., PIR2, L, 115, et son fils, Sex. Lartidius, PIR2, L, 116; Voir aussi T. P. Wiseman, New Men, p. 236, n° 222.
438.
CUSPIUS FADUS
1. FI. Jos., Bell, 2, 220. ... Κλαύδιος έπαρχίαν ποιήσας έπίτροπον πέμπει Κούσπιον Φαδον, έπειτα Τιβέριον Άλέξανδρον. 2. Id„ Ant., 20, 100. τ Ηλθε δε Φάδω διάδοχος Τιβέριος Αλέξανδρος... — PIR2, C, 1636. — RE, 4, 2, 1901, col. 1895, n° 2, Α. Stein. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1082.
Flavius Josèphe a longuement insisté l sur la conduite du procurateur de Judée, Cuspius Fadus, en poste entre 44 et 46, sans transmettre d'autres éléments de sa biographie. 1
FI. Jos., Ant., 19, 3634; 20, 2-3; 5; 7-9; 14; 97-99.
NOTICES
439.
363
L. TULLIUS SABINUS
1. P. Tebt., 2, 298 (=Wilcken, ChresL, 90). L. 29: ...των τώι ε (£τει) έπικεχριμ(ένων) έπί Λουκίου Τυλλίου... a. 45. 2. P. Vindob. Boswinkel, l. L. 17-18: ...του Τυλλίου Σαβεϊνου υπομνηματισμόις δ γε[γράπται] (έτους) ζ' Κλαυδίου μηνός ΚαισαρεΙου α. 27 juillet 46. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1086; Supplément, p. 135. — P. R. Swarney, The idios logos, p. 125. L. Tullius Sabinus prit en 45 la succession de Seruianus Seuerus \ idiologue. Il reçut donc les mêmes fonctions. Il se trouvait encore en Egypte en 46. 1
440.
Voir sous le n° 433.
L. AURELIUS PATROCLUS
1. EE, 8, 744, Fordongianus, Sardinia. praefiectus) Sard(iniae). Tiiberius) Claudius Caesar Augiustus), Germanicus, pont(ifex) max(imus), tr(ibunicia) potiestate) VI, piater) piatriaé), impierator) XI, coin)siul) desiignaîus) IIII. a. 46. 2. /. Sardegna, 378, Busachi, Sardinia. praef[ectus] Sardiiniae). La même titulature impériale qu'au n° 1 est gravée sur ce militaire. — PIR2, A, 1569. — RE, 2, 2, 1896, col. 2516, n° 186, P. v. Rohden. — P. Meloni, L'amministrazione délia Sardegna..., p. 185, n° 4. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1046. L. Aurelius Patroclus fut le gouverneur équestre de la Sardaigne en 46.
364
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
441.
C. IULIUS SEX. F. COR. POSTUMUS
1. P. Oxy., 283. L. 16 ... επί τον κύριον ηγεμόνα Ίουλίον [Π]οστ6μον. L. 20-22: έτους ε' ΤιβερΙου Καίσαρος [Σ]εβαστου Γερμανικού Αύτοκράτορος μη(νος) Κ[αισαρ]είου ιε. 8 avril 45. 2. CIL, VI, 31202 ( = 918) ( = D., 210), Roma. praef(ectus) Aegiyptî) Tiijberii) Claudi Caesaris Aug(usti) Germanici. Pro saluie Ti(berii) Claudi Caesaris Aug(usti) Germanici, pont(ificis) max(imi), trib(unicia) pot(estate) VII, co(n)s(ulis) / / / / , imp(eratoris) XV. a. 47. — PIR2, L, 483. — RE, 10, 1, 1917, col. 781. n° 405, A. Stein. — A. Stein, Pràfekten, p. 30. — R. Syme, JRS, 44, 1954, p. 118. — Bastianini, Prefetti, p. 272.
L'Egypte fut gouvernée par C. Iulius Postumus entre le 8 août 45 et une date inconnue de Tannée 47, année où il fut remplacé par Cn. Vergilius Capito ! . Malgré l'indication de la tribu Cornelia, il reste difficile de détermi ner la patrie du chevalier, en qui R. Syme veut voir un Oriental. Nous préférons rester prudent, surtout dans la mesure où l'on rencontre à Rome un parfait homonyme du préfet2. De même, nous ne sommes pas sûr qu'il faille l'identifier au Iulius Postumus, ami de Livie et calomniateur d'Agrippine l'Aînée, comme le voudrait R. E. Bennett3. En revanche, le préfet était fort riche, puisqu'il dédia un buste de seize livres d'or à Claude et à Messaline, dont le nom fut plus tard érasé \ 1 2 3 4
Voir sous le n° 679. CIL, VI, 20217. R. E. Bennett, The Prefects..., pp. 86-89. Pour un affranchi du préfet, Harpocras. cf. CIL, III, 14136» et AEt 1909, 136, Alexandrea.
442.
PETRA
443.
PETRA
Tacite, Ann., 11, 4, 1. Vocantur post haec patres, pergitque Suillius addere reos équités Romanos
NOTICES
365
inlustres, quitus Petra cognomentum. At causa necis ex eo quod domum suam Mnesteris et Poppaeae congressibus praebuissent. a. 47. — PIR, P, 194. — RE, 19, 1, 1937, col. 1178, n° 9, A. Stein. — A. Stein, RR, p. 101, n° 4. Les deux frères Petrae, qui appartenaient à l'ordre équestre *, furent accusés de complicité avec Messaline, et condamnés pour avoir prêté à l'impératrice leur maison, où elle donnait rendez-vous à son amant Mnester. Les chevaliers étaient peut-être originaires de Rome, où ils possé daient une résidence. Nous avons déjà écarté plus haut l'identification de l'un des deux frères avec T. Pomponius Petra2 de Regium Lepidum. 1 2
444.
Pour Tépithète à'inlustris, voir S. Demougin, OE, p. 594 et s. Voir plus haut sous le n° 247.
SAMIUS
Tacite, Ann.t 11, 5, 2. Nec quicquam publicae mercis tant uenale fuit quant aduocatorum perfidia, adeo ut Samius, insignis eques Romanus, quadringentis nummorum milibus Suillio datis et cognita prauaricatione, ferro in domo eius incubuerit. a. 47. — PIR, S, 119. — RE, 2 A 1, 1914, col. 2129, A. Stein. — A. Stein, RR, p. 100. En 47, un chevalier romain du nom de Samius, qui avait pris pour avocat le fameux Suillius en lui donnant des honoraires de 400 000 ses terces, se tua chez celui-ci, qui s'était entendu avec ses adversaires. Samius appartenait au groupe restreint des insignes équités Romanil. Il est possible que notre chevalier soit issu de la gens Samia, connue en Lucanie par deux des ses membres, C. Samius C. f.2 et son fils [.] Samius C. f. Ani Gratus3; dans ce cas, il serait né dans cette région. 1 2 3
24
Pour insignis, cf. S. Demougin, OE, p. 593. CIL, IX, 312 = /. //., 3, 1, 253. Tegianum. /. //., 3, 1, 124, ibidem.
366
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
445. CN. NONIUS Tacite, Ann., 11, 22, 1. Interea Romae, nullis palam neque cognitis mox causis, Cn. Nonius eques Romanus, ferro accinctus reperitur in coetu salutantum principem. Nam postquant tormentis dilaniabatur, de se non infitiaîus conscios non edidit, incertum an occultons. a. 47. — PIR, N, 89. — RE, 17, 1, 1936, col. 864, n° 7, A. Stcin. En 47, un chevalier romain tenta d'assassiner Claude pendant la sa lutation matinale. Nous ne savons rien de plus sur ce personnage péri dans les supplices '. 1 Pour d'autres tentatives perpétrées par des chevaliers romains anonymes, Suétone, CL, 13, 2: le premier essaya de tuer l'empereur à la sortie du théâtre, l'autre dans le temple de Mars. Voir aussi D.C., 60, 18, 4.
446.
LONGINUS
Dig., 1,2,2,52. Neruae successit Proculus. Fuit eodem tem pore et Nerua filius: fuit et alius Longinus ex equestri quidem ordine, qui postea ad praeturam usque peruenit. — — — —
PIR2, L, 335. KE, 13, 1, 1926, col. 1423, n° 1, A. Stein. A. Stein, RR, p. 265. W. Kunkel, Herkunft..., p. 131, n° 15.
Le célèbre juriste Longinus appartint à Tordre équestre, mais il fut admis dans le Sénat, sans dépasser le rang prétorien. Cette promotion eut lieu au moment de la censure de Claude, en 47-48, comme Ta suggéré A. Stein1. 1
Voir aussi W. Kunkel, op. cit., p. 132.
367
NOTICES
447.
FLAVIUS PROCULUS
Pline, NH, 33, 33. Adeoque id promiscuum esse coepit, ut apud Claudium Caesarem in censura eius unus ex equitibus Flauius Proculus CCCC ex ea causa reos postularet. — PIR2, F, 345. — RE, 6, 1, 1909, col. 2609, n° 152. — A. Stein, RR, p. 40. Durant la censure de Claude, en 47-8, un chevalier romain, Flauius Proculus traîna en justice 400 personnes qui se faisaient passer pour che valiers \ sans que nous connaissions les résultats de cette énergique entre prise 2. 1 2
Voir S. De mou ginf OE, pp. 183-184. Sur la censure de Claude, marquée à la fois par la sévérité et le laxisme, Suétone, CL, 25.
448.
M. IULIUS M. F. VOL. ROMULUS
G. Mancini, NS, 1924, p. 346, n° 1 ( = AEt 1925, 85), Velitrae, Latium Adiectum.
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PIR2, I, 523. RE Supp. 12, 1970, col. 507, n° 436 a, R. Hanslik. A. Stein, RR, p. 63, n. 2; p. 268; p. 280. H.-G. Pflaum, Historia, 2, 1953-1954, pp. 468-470. G. Vitucd, Arch. Cluss., 10, 1958, pp. 310-314. R. Syme, Tacitus, p. 800. H. Devijver, ME, I, 108.
368
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
Dans la carrière importante de Iulius Romulus, seuls nous intéressent ici les débuts, mais ils figurent dans les lignes les plus lacunaires de l'ins cription que G. Mancini a trouvée à Velletri. On doit d'abord déterminer le nombre approximatif des lettres qui manquent à la dernière ligne. Si Ton se fonde sur l'expression SEVIRO EQ[VITV]M de la ligne 8, il faut compléter le début de la ligne 9 par onze lettres. Les restitutions que nous allons proposer sont d'ailleurs indispensables pour déterminer si M. Iulius Romulus appartint d'emblée à l'ordre sénatorial, ou fut un chevalier de venu sénateur. La première fonction obtenue par le personnage est un tribunat légion naire. Intervient ensuite la lacune que nous devons combler, puis une expression que nous discuterons d'abord, SEVIRO EQ[VITVIM ROMANOR EQVI P[-]. G. Mancini, le premier éditeur, comprit seuiro eq[uitu]m Romanorium) equo p[ubl(ico)]. Il faut renoncer à cette interprétation pour deux raisons. Tout d'abord, la titulature des sévirs des chevaliers romains ne comprend jamais ce type de formulation. Ensuite, le titre d'eques Romanus equo publico est bien attesté; mais il ne s'emploie qu'en Cisalpine \ ou pour des chevaliers originaires de cette région2. Il faut donc comprende seuiro eq[uitu]m Romanorium), equi isic) p[ubilico)]. La formule EQVI P, correspondant au titre d'equo publico, ne semblait pas pertinente à A. Stein, qui trouvait la restitution « ziemlich willkurlich », et préférait comprendre, avec les précautions d'usage, EQVI(TI) R[OM(ANO)]. G. Vitucci, qui s'était finalement rallié à l'avis d'A. Stein, avait revu la pierre3, où la dernière lettre conservée était pour tant un Ρ et non un R. On peut opposer deux objections à la proposition d'A. Stein. Tout d'abord, on ne rencontre ni à Rome, ni en Italie, l'abréviation EQVI pour EQVIT1 dans la titulature d'un eques Romanus. Par ailleurs, sous les Julio-claudiens, le titre équestre en usage n'est pas eques Romanus, mais equo publico4. De toutes façons, quelle que soit la restitution adoptée, on se heurte à une autre difficulté: la place du titre équestre dans le cursus, après la mention du service militaire5. Habituellement, la titulature d'equo publico précède le rappel du ser vice militaire6. Mais on ne peut écarter une erreur du lapicide qui aurait inséré le titre après les milices. La faute se comprend d'autant mieux que la rédaction du texte est quelque peu négligée, comme le 7 montre l'expres sion adlectus tribunus plebis. Quoi qu'il en soit, il nous semble préférable d'opter pour la présence du titre équestre equo publico. A ce stade de la carrière, Iulius Romulus faisait encore partie de l'ordre équestre.
NOTICES
369
Nous avons déjà remarqué qu'il fallait au moins onze lettres pour combler la lacune qui sépare le tribunat militaire et la titulature équestre. A. Stein8, se fondant sur le cursus de T. Iunius Montanus9, pensait à la préfecture des ouvriers, [PRAEFECTVS FABR]VM. Mais ce complément, comme Ta déjà noté H.-G. Pflaum, est peu satisfaisant; il contraint à écrire praefectus en toutes lettres, alors que dans la même ligne tribunus est abrégé. De plus, l'expression est trop longue pour s'insérer dans cette ligne. Il en va d'ailleurs de même pour la proposition de H.-G. Pflaum: pour lui, M. Iulius Romulus était d'origine sénatoriale et aurait commencé sa carrière par l'une des fonctions du vigintivirat, [IIIIVIR VIAR CVRANDARJVM. Le nombre de lettres nécessaire, dix-sept ou dix-neuf10, est trop important. Il faut donc se tourner vers une autre solution. Si nous estimons que Iulius Romulus est un chevalier, il ne reste qu'une seule possibilité: placer dans la lacune un autre élément de la carrière équestre, une milice, et particulièrement une préfecture d'aile, sous la forme [PRAEF EQVIT]VM. L'unité ne serait pas nommée, comme ne Test pas la légion où servit Iulius Romulus. Il est préférable de choisir une expression condensée, plu tôt que la mention complète de l'aile ". Les deux dernières lignes de l'inscription de Velletri peuvent se com pléter ainsi: SEVIRO EQ[VITV]M ROMANOR EQVI P[VBL PRAEF EQVIT]VM TRIB M[IL]ITV[M]. Nous pouvons répondre par avance aux objections suscitées par nos compléments: la place de la titulature équestre n'est pas habituelle, mais on en trouve des équivalents. Quant au sévirat des chevaliers romains, on connaît quelques exemples où il figure assez tard dans le cursusI2. Ici, il indique que M. Iulius Romulus fut nommé à cet honneur à un âge plus avancé que celui de ses collègues; cela explique son admission di recte dans le Sénat parmi les anciens tribuns. L'entrée dans l'ordre séna torial de notre chevalier se place peut-être en 42, quand Claude autorisa des chevaliers à se présenter au tribunat de la plèbe u , ou encore lors de la censure de 47-8. De toutes façons, l'anoblissement montre que l'empe reur favorisa particulièrement Iulius Romulus. Il n'est pas impossible que M. Iulius Romulus, inscrit dans la tribu Voltinia, soit né en Narbonnaise M. Son fils homonyme fut légat prétorien en Sardaigne en 69 15. 1
Th. Mommsen, DP, VI, 2, p. 76; Cl. Nicolet, Remarques épigraphiques sur la titulature des chevaliers romains, Cahiers de Tunisie, 15, 1967, pp. 79-84.
370
PROSOPOORAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS 2
Voir par exemple T. Vennonius Aebutianus, eques Romanus equo publico, enterré à Capène, mais originaire de Turin, CIL, XI. 3940 = VI, 1635 ( = D., 5006). Capena; ou encore L. Tacîtius L. f. Lem. Dubitatus. eques Romanus equo publico, dont le père est originaire de Parentium, CIL, VI, 2477. 3 G. Vitucci, Note al cursus honorum di M. Iulius Romulus, praefectus frumenti dandi ex s . c , Riv. Filol., 25, 1947, p. 252. 4 S. Demougin, OE, p. 199. Les deux premiers exemples connus sont Ti. Iulius Agesilaidis f. Epesratus, CIL, VI, 1879 et M. Pomponius Bassulus Longinianus, CIL, IX, 1165, Aeclanum. 5 Le titre a'equo publico est mentionné après le tribunat militaire a populo et la préfecture des ouvriers dans le cursus augustéen de M. Minicius, voir sous le n° 168. 6 Nous avons rassemblé quelques exemples où la titulature équestre n'est pas insérée à sa place habituelle: a) cursus inverse avec la titulature équestre suivie des fonctions militaires: C. Hedius Verus. 2ème motié du llème s.. CIL, XI, 6123 4- p. 1387, Forum Sempronii. b) cursus inverse où la titulature équestre est placée à la fin: Cn. Pompeius Pompeianus. après 166, CIL, VI, 3529. Roma. c) cursus direct, où la titulature équestre apparaît à la fin: M. Maenius Agrippa L. Tusidius Campester, Hadrien, CIL, XI. 5362 ( = D., 2735), Camerinum. d) cursus où la préfecture des ouvriers se place avant la titulature équestre: T. Nummius AugusUlis. Trajan. CIL, XI, 3099, Falerii; Ti. Claudius Liberalis, 2ème moitié du llème siècle, CIL. XIV. 3522; /. IL, 4. 1. 155, Tibur; C. Decrius Crispus, llème siècle, CIL, IX. 2646. Aesernia; —, llème siècle. CIL, XI. 1601. Florentia; Mus Seuerus, 120-211, CIL, XI. 3013. Ager Viterbiensis. 7 Voir ainsi, pour des expressions inusitées, le cursus de [-1 Ma [us], CIL, V, 3117 ( = D., 968) Vicetia: [a]dlectus in senatum et inter iribuni[cio]s relatus ab eodem (Claudio censore). 8 A. Stein, RR, p. 228, suivi par G. Vitucci et R. Syme; du même avis. S. Mollo, Atti CeRDAC, 11. 1980-1 (1984). p. 411. 9 Voir sous le n° 266. 10 Les abréviations I1IIVIR ou IVVIR sont trop longues. 11 Dans deux cursus procuratoriens de l'époque de Claude, ceux de Q. Fabius Calpetanus (499) et de C. Oetius Rixa (506). on mentionne la préfecture d'aile sous la forme simple, praefectus equitum. 12 S. Demougin, op. cit., p. 242. 13 D.C., 60, 11, 8 Cf. S. Demougin. Uterque ordo, p. 86. 14 R. Syme, op. cit., p. 800. 15 PIR2, C. 522; H.-G. Pflaum, loc. cit., p. 471.
449.
C. SETTIDIUS C. F. PUP. FIR[MUS]
Pais, 10; /. //., 10, 1, 67, Pola, Histria.
praef(ectus) coho[rt(is)] IIII Thrac(um) Sy[r(iacae)]t trib(unus) mil(itum) leg(ionis) V Maced(onicae), qiuaestor) urb(anus). — RE, Supp. 14, 1974, col. 666, W. Eck. — A. Stein, RR, p. 231. — H. Devijver, ME, S, 45.
NOTICES
371
C. Settidius Firmus appartint d'abord à Tordre équestre, et s'acquitta de deux milices: la préfecture de la cohorte IV* Thracum Syriaca, station née à l'origine en Syrie et peut-être pas encore installée dans les pays danubiens \ et le tribunat de la cinquième légion Macedonica, campée en Mésie2. Le chevalier fut ensuite autorisé à se présenter à la questure, et élu questeur urbain, entra dans Tordre sénatorial. A quelle époque placer cette promotion? Depuis E, Ritterling, on a considéré que Settidius Firmus faisait partie de ces officiers de Tarmée balkanique que Vespasien admit parmi les sénateurs. Mais, comme W. Eck, nous serons plus prudent, et nous proposerons une autre datation. On peut en effet observer que les cursus complets qui mentionnent une admission3 dans le Sénat comprennent la plupart du temps, à partir des Flaviens, la formule adlectus in ou adlectus inter4. Par ailleurs, le type de la carrière évoque celui d'un autre homo nouus, C. Iulius Montanus 5, mort en 56. Ainsi notre chevalier aurait accompli ses milices équestres bien avant le règne de Vespasien. La datation flavienne du cursus de notre chevalier se fonde aussi sur l'existence d'un consul suffect de 102, T. Settidius Firmus, en qui Ton a voulu voir le fils de notre chevalier; il peut s'agir de son petit-fils. Dans ces conditions, nous pouvons remonter jusqu'au règne de Claude pour l'entrée dans le Sénat de C. Settidius. Il est bien connu que Claude recruta de nouveaux sénateurs dès les débuts de son règne et sur tout lors de sa censure6. On pourrait penser aussi à Néron, dont la damnatio memoriae interdit ensuite de mentionner le nom sur toute ins cription. Mais il est plus vraisemblable que la promotion de notre chevalier eut lieu sous Claude. Originaire de Trieste, comme l'atteste sa tribu Pupinia7, il fit partie d'une famille très importante de THistrie, solidement implantée dans la région8. Celle-ci atteignit le rang sénatorial dès les lulio-claudiens et s'y maintint jusqu'au coeur du Ilème siècle9. 1
Cichorius, Cohors, col. 341; W. Wagner, Dislokation, p. 193. Ritterling, Leg\o% col. 1573. A. Chastagnol, RHD% 53. 1975, pp. 375-394. 4 Voir par exemple C. Fuluius Lupus Seruilianus, CIL, XII. 3166. Nemausus; Ti. Iulius Celsus Polemaeanus, D., 8971. Ephesus; C. Caristanius Fronto, D., 9485, Antiochea Pis.; [. Caltilius Longus. CIL, ΠΙ, 141881, Apamea Bith.; L. Baebius Auitus, voir sous le n° 698; CIL. XII, 2535. 5 Voir sous le n° 524. 6 Voir S. Demougin, Uterque ordo% p. 81, n. 54, pour une liste des adlecti in amplissimum ordinem de Claude. 7 Kubitschek. IRTD, p. 114. 8 Voir le commentaire d'A. Degrassi, /. //., 10, 1, sub numéro. 9 Un nouveau membre de la gens sénatoriale des Settidii vient d'être étudié par |. SaSel et W. Eck. Settidii von Pola, Coll. Epigrafia e ordine senatorio, Rome, 1981 (1984), pp. 481-484. 2
3
372
PROSOPOGRAPH1E DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
450.
L. VERGINIUS RUFUS
Tacite, Hist., 1, 52, 6. Voir le texte sous le n° 209. — PIR, V, 284. — RE, 8 A 2, 1958, col. 1536, n° 27, M. Schuster. — A. Stein, RR, p. 308; p. 381.
Si nous faisons entrer L. Verginius Rufus dans ce Catalogue consacré aux chevaliers romains, c'est qu'il commença sans doute sa carrière dans Vordo equester. Son père ! était un simple chevalier, qui n'avait pas fait de carrière importante; le fils aurait connu le même destin, si sa fortune n'en avait décidé autrement. Par une notation de Pline2, on sait que Verginius Rufus était né vers 14. Il fut consul ordinaire en 63, donc à l'âge de 49 ans. On peut placer son entrée dans le Sénat entre 42 et 48 3 , entre 28 et 32 ans. Cet homo nouus devait parcourir une carrière très brillante, refuser l'Empire4 et recevoir à trois reprises le consulat. L. Verginius Rufus était originaire d'une cité proche de Corne, peutêtre Milan, et, tuteur de Pline le Jeune, lui accorda une très bienveillante protection. 1 2 3 4
451.
Voir sous le n° 209. Pline, £/?., 2, 1. Voir nos considérations sous le n° 449. Cf. R. Syme, Tacitus, p. 130.
C. TURRANIUS (GRACILIS)
1. IGRt 1, 1295; /. Philae, 2, 142, Philae, Aegyptus. Αίγυπτο) πάσας φέρτατος άγημών. (έτους) κγ' Καίσαρος Φαμενώθ ιβ'. 8 mars 7 av. J. C. 2. IGR, 1, 1109, Mahemdieh, Aegyptus. ίπαρχος της ΑΙγύπτου. (έτους) κς' Καίσαρος Τυβι ιγ'. 4 juin 4 av. J. C. 3. Tacile, Ann., 1, 7, 2. Voir le texte sous le n° 207.
NOTICES
373
4. Sénèque, De breu. uit., 20, 3. Turranius fuit exactae diligentiae senex, qui post annum nonagesimum cum uacationem procurationis ab C. Caesare ultro accepisset, componi se lecto et uelut examinent a circumstante familia plangi iussit. Lugebat domus otium domini senis nec finiuit ante tristitiam quant labor illi suus restitutus est. 5. Tacite, Ann., 11, 31, 1. Tum potissimum quemque amicorum (Claudius) uocat, primumque rei frumentariae praefectum, Turranium, post Lusium Getam, praetorianis impositum, percunctatur. a. 48. — PIR, T, 297. — RE, 14, 2, 1930, col. 1441, n° 5, A. Stein. — A. Stein, RR, p. 389. — H. Pavis d'Escurac, Annone, p. 317. — Bastianini, Prefetti, p. 268; p. 76. C. Turranius est bien connu, et nous exposerons rapidement les élé ments de sa biographie. Préfet d'Egypte entre 7 et 4 av. J. C , il fut rappelé à Rome pour organiser et diriger le service de l'armorie. A titre tout à fait exceptionnel, cette nouvelle direction fut donc hiérarchiquement supérieure à la préfecture de l'Egypte. En 14, dans le récit fait par Tacite de la succession d'Auguste, il apparaît comme un fonctionnaire de tout premier plan. Il devait rester en fonctions jusqu'en 48, ce qui prouve l'importance de son rôle personnel à la tête de l'annone. Il refusa de prendre sa retraite sous Caligula '. S'il faut l'identifier avec le Turranius Gracilis de Gadès, cité par Pline 2 , il serait originaire de cette cité. 1 L'âge que lui donne Sénèque résulte peut-être d'une erreur. Mais le préfet de la Ville, L. Volusius Saturninus, mourut en 56 dans l'exercice de ses fonctions à l'âge de 93 2ans. Pline, NH, 3, 3. A. Stein a formellement repoussé l'identification.
452.
RUFRIUS POLLIO
1. FI. Jos., AnLt 19, 267. Προεξήεσαν Se των Γαίου σφαγέων είς τό φανερώτερον Χαιρέας καΐ Σαβίνος είργό;ιενοι προόδων κατ' έπιστολάς ΠολλΙωνος, δν μικρω πρότερον Κλαύδιος στρατηγόν ήρητο των σωματοφυλάκων.
374
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
2. D.C., 60, 23, 2. ... 'Ρουφρίω δέ 8ή Πωλίωνι τω έπάρχω εικόνα xal Ιδραν έν τω βουλευτικω, οσάκις άν ές τ£> συνέδριον αύτω συνεσίη.
a. 44. 3. Sénèque, Apol., 13, 5. Ad Messalinam ... conuolant... deinde praefecti duo Iustus Catonius et Rufrius Pollio. — PIR, R. 123. — RE, 1 A 1, 1914, col. 1202, n° 3, A. Stein. — A. Passerini, Coorti, p. 279. Rufrius Pollio fut nommé préfet du prétoire en 41, dès l'avènement de Claude. Au retour de l'expédition britannique, en 44, il fut honoré d'une statue et d'un siège au Sénat. Sénèque, en 48, le présente comme l'une des victimes de Claude. Nous ne connaissons pas les débuts de sa carrière.
453.
SEX. TRAULUS MONTANUS
1. Tacite, Ann., 11, 36, 3. Ne Trauli quidem Montant, equitis Romani, defcnsio recepta est: is, modesta iuuenta sed corpore insigni, accitus ultro noctemque intra unam a Messalina proturbatus erat, paribus lasciuiis ad cupidinem et fastidia. a. 48. 2. Sénèque, Apol, 13, 4. Hic erat C. Silius consul désignât us, luncus praetorius, Sex. Traulus, M. Heluius, Trogus, Cotta, Vettius Valens, Fabius, équités Romani quos Narcissus duci iusserat. — PIR, T, 223. — RE, 6 A 1, 1937, col. 2232. A. Stein. — A. Stein, RR, p. 377. Sex. Traulus Montanus, chevalier romain, fut entraîné dans la con damnation des complices de Messaline, en 48. Tacite a fait de sa mort un récit apitoyé, alors que Sénèque l'a placé en tête de la liste des amants de l'impératrice, comme cela ressort d'une comparaison entre les deux listes dressées par l'un et l'autre:
375
NOTICES
Tacite, Ann.
Titius Proculus, illustris eq. Rom. Vettius Valens » » » j Pompeius Urbicus » » » Saufeius Trogus » » » Decrius Calpurnianus, praef. uig. Sulpicius Rufus, ludi proc. | Iuncus Vergilianus, senator ; Traulus Montanus, eq. Rom.
Sénèque, Apol.
C. Silius, cos. designatus Iuncus, praetorius Sex. Traulus, eç. /?om. M. Heluius » » ι Trogus » » Cotta » » Vettius Valens » » Fabius > ► »
La liste de Sénèque respecte mieux Tordre hiérarchique, sans que Ton puisse en tirer des précisions chronologiques. On ne connaît pas la patrie de Traulus Montanus; mais A. Stein avait déjà remarqué que Ton rencontrait des Trauli à Vol terra '. Le chevalier épousa Caluia Crispinilla, qui fut plus tard l'intendante des plaisirs de Néron, et, après la mort de l'empereur, épousa en secondes noces un consulaire2. Les deux époux possédaient en commun une poterie. 1
CIL, XI, 1750: C. Traulus C. 1. Phoebus, sexuir Augustatis; CIL. XI, 1787: Traulus Quadratus. 2 Tacite, Hist.. 1. 73; PIR2, C. 363. Voir en dernier Heu V. Sirago. Attività politica e finanziaria di Caluia Crispinilla, Vichiana, 7, 1978, pp. 296-309.
454.
M. HELVIUS
Sénèque, Apol., 13, 5. Voir le texte sous le n° 453. — PIR2, H. 63.
M. Heluius, qui appartenait à l'ordre équestre \ fut condamné à mort avec les comparses de Messaline en 48. 1 D'après le texte de Sénèque, il est évident que M. Heluius était un chevalier et non un sénateur, comme l'a cru S. I. de Laet; cf. R. Cadoux, 1RS, 36, 1946, p. 201.
376
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
455.
SAUFEIUS TROGUS
1. Tacite, Ann., 11, 35, 3. Eadem constantia et inlustres équités Romani [cupido maturae necis fuit]. Et Titium Proculum, custodem a Silio Messalinae datum et indicium offerentem, Vettium Valentem, confessum, et Pompeium Urbicum ac Saufeium Trogum, ex consciis, tradi ad supplicium iubet. Decrius quoque Calpurnianus, uigilum praefectus, Sulpicius Rufus, ludi procurator, luncus Vergilianus, senator, eadem poena adfecit. a. 48.
2. Sénèque, ApoL, 13, 4. Voir le texte sous le n° 453. — PIR, S, 176. — RE9 2 A 2, 1921, col. 257, n° 8. A. Syein.
Saufeius Trogus, illustris1 eques Romanus, fut condamné à l'au tomne 48 avec les autres amants de Messaline. Nous ne connaissons pas plus ce personnage, dont le surnom est gaulois2. 1
S. Demougin, OE, p. 594. II existait à Praenestc une célèbre gens Saufeia sous la République; RE, 2 A 1. 1921, col. 256, F. Munzer. 2
456.
COTTA
Sénèque, ApoL, 13, 4. Voir le texte sous le n° 453. — PIR2, C, 1545. — RE, 4, 2, 1901, col. 1697, n° 2., A. Stein. Cotta, chevalier romain, fut condamné en 48 sous l'inculpation de complicité avec Messaline. Comme nous ne connaissons que son surnom, il est impossible de l'identifier.
457.
VETTIUS VALENS
1. Pline, NH, 29, 8. Exortus deinde est Vettius Valens adulterio Messalinae Claudii Caesaris nobilitatus pariterque éloquentia.
NOTICES
377
2. Tacite, Ann., 11, 35, 3. Voir le texte sous le n° 455. 3. Sénèque, ApoL, 13, 4. Voir le texte sous le n° 453. — PIR, V, 343. — RE, S A 2, 1958, col. 1869, n° 51, R. Hanslik. Célèbre médecin de l'époque de Claude, fondateur d'une école médi cale, et inventeur de médicaments et de cosmétiques \ Vettius Valens fît partie de l'ordre équestre, comme son collègue Yarchiater impérial C. Stertinius Xenophon2. Il compta dans sa clientèle l'impératrice Messaline, dont il devint l'amant. Malgré ses aveux, il partagea, à l'automne 48, le sort des complices de Messaline. En dépit de leur homonymie, Vettius Valens n'a aucun lien de pa renté avec le procurateur M. Vettius Valens d'Ariminum3. 1 2 3
458.
Scrib. Largue, 94; Marcellus Empiricus, 16, 8. Voir sous le n° 487. Voir sous le n° 588.
FABIUS
Sénèque, ApoL, 13, 4. Voir le texte sous le n° 454. — PIR2, F, 13. — RE, 6, 1, 1901, col. 1744, n° 8, A. Stein. A l'automne 48, Fabius, chevalier romain, fut impliqué dans le scan dale de Messaline, et condamné à mort. Son nom est si répandu qu'il inter dit toute identification.
459.
TITIUS PROCULUS
Tacite, Ann.t 11, 35, 3. Voir le texte sous le n° 455. — PIR, T, 200. — RE, 6 A 1, 1937, col. 1568, n° 35, A. Stein.
378
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Titius Proculus, membre de Tordre équestre, était un intime de C. Silius, qui lui confia la garde de Messaline. Entraîné dans la chute de son ami, il fut condamné en 48. Bien que Tacite lui décerne le titre d'illustris \ Sénèque ne le retient pas dans sa liste des victimes de Claude. 1
460.
S. Demougin, OE, p. 594 et s.
POMPEIUS URBICUS
Tacite, Ann., 11, 35, 3. Voir le texte sous le n° 455. — PIR, P, 502. — RE, 21, 2, 1952, col. 2291, n° 123, Lambertz. Pompeius Urbicus, illustre chevalier romain, fut condamné à mort à l'automne 48 comme complice de Messaline. Contrairement à la sugges tion de Lambertz, il ne faut pas le confondre avec le consulaire Pompeius Pedo, lui aussi condamné sous le règne de Claude '. 1
461.
Sénèque. ApoL. 13. 5; 14. 2.
DECRIUS CALPURNIANUS
1. Tacite, Ann., 11, 35, 3. Voir le texte sous le n° 455. — PIR2, D, 34. — RE, 4. 2, 1901. col. 2306. n° 2, A. Stein. Le préfet des vigiles Decrius Calpurnianus, en fonctions Tannée 48. fut impliqué dans le scandale de Messaline et condamné à mort en 48. Nous ignorons les antécédents de ce haut fonctionnaire '. 1 Le nomen Decrius est celui de deux autres chevaliers: le préfet de cohorte Decrius. connu en 20 (233) et L. Decrius L. f. Ser. Longinus. préfet des ouvriers puis centurion,. AE, 1913. 215, Agnano.
NOTICES
462.
379
SULPICIUS RUFUS
Tacite, Ann., 11, 35, 3. Voir le texte sous le n° 455. — PIR, S, 733. — RE, 4 A 1 1931, col. 843, n° 91, A. Stein. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1028. Entraîné dans le scandale de Messaline, Sulpicius Rufus fut condam né à mort à l'automne 48. A cette époque, il dirigeait le ludus magnus à Rome, fonction dont on ne connaît pas le rang exact sous Claude.
463.
[.] POMPONIUS M. F. [CJAPITO
Mendes de Almeida et F. Bandeira-Ferreira, Riv. Guimaraes, 76, 1966, pp. 27-33 ( = AEt 1966, 177), Scallabis, Lusitania. II[uir] col(oniae) Aug(ustaé) E[meritae, pr]aef(ectus) fabru[m, flam]en col(oniae) Aug(usîae) E[m(eritae), fla]men prouinc(iae) [Lusita]niae diui Aug(usti) [et]diuae Aug(ustae). [A(ulo) Vite] Mo L(ucii) f(ilio)t C(aio) Vipstano co(ri)s(ulibus). a. 48 La carrière de Pomponius Capito, qui suit Tordre direct, est essen tiellement provinciale. Elle commence par le duovirat à Emerita, suivi par un poste de préfet des ouvriers, attestant le rang équestre du per sonnage. Pomponius Capito reçut aussi les prêtrises les plus prestigieuses de sa cité et de sa province: le flaminat local à Emerita, et le flaminat provincial d'Auguste et de Livie, qui couronna son cursus. La mention de la diua Augusta n'étonne pas, puisque Claude fit accorder les honneurs divins à Livie '. Malgré l'absence de la tribu dans la nomenclature personnelle, il est certain que Pomponius Capito était originaire d'Emerita, où Ton connaît une Pomponia L[-] 2. 1 7
Suétone. Cl., 11, 4. CIL. II. 588. Emerita.
380
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
464.
ALLEDIUS SEVERUS
1. Tacite, Ann.9 12, 7, 2. Nec tamen repertus est nisi unus talis matrimonii cupitor, Alledius Seuerus, eques Romanus, quem plerique Agrippinae gratta impulsum ferebant. a. 49. 2. Suétone, CL, 26, 8. Ac uix uno interposito die confecit nuptias, non repertis qui sequercntur exemplum, excepto libertino quodam et altero primipilari, cuius nuptiarum oflicium et ipse cum Agrippina celebrauit. — PIR2, A, 538. — —
RE, 2, 1894, col. 1585, n° 3, P. v. Rohden. B. Dobson, PP. p. 18; p. 169.
Après le mariage de Claude avec sa nièce Agrippine en 49, Alledius Seuerus, chevalier romain, imita le souverain en contractant une union du même type, que le Sénat venait d'autoriser. Tacite et Suétone rappor tent le même événement, mais divergent sur la personnalité de Seuerus: pour le premier, c'est un chevalier, pour le second un ancien primipile. Comme la réforme des milices équestres et de la carrière primipilaire ' est probablement intervenue lors de la censure de Claude, rien n'interdit d'identifier Yeques Romanus au primipilaris devenu chevalier avant 48. 1
465.
S. Demougin, OE, p. 366. [. GLIJTIUS T. F. STEL. BARBARUS
CIL, V, 6969, Taurini, Transpadana. prim [ip] ilaris, p[raef(ectus) coh(ortis)? uel castr(orum)? uel equit(um)?, t]ribunus militum, praef(ectus) fabr(um) T[ib(erii) C]laudi Caes[aris Augiusti) Germ(anici)]. [Ti(berio)] Claudio Drusi f(ilio) Caesari A[u]gusto G[ermanico, pont(ifici) max(imo) t]ribunic(ia) potest(ate) VIII, imp(eratorî) [X]VI, consu[li IIII, piatri), piatriae)]. a. 49. 2 PIR , C, 182. RE Supp. 3, 1918, col. 787, E. Groag. A. Stein, RR, p. 335; p. 381. H. Devijver, ME, G. 20. B. Dobson, PP, p. 189, n° 54.
NOTICES
381
La carrière de Glitius Barbarus est encore caractéristique de l'époque pré-claudienne. Elle commence par le primipilat, puis par une préfecture dont la nature reste inconnue. Th. Mommsen l hésitait entre une préfecture de cohorte et une préfecture d'aile, plus douteuse; B. Dobson penche pour une préfecture de camp. En revanche, il ne s'agit pas ici de la succession « claudienne » des milices équestres2, la préfecture d'aile suivie d'un tribunat militaire, bien que Glitius Barbarus ait été promu à ce dernier grade. L'officier reçut ensuite le poste qui convenait à son expérience, celui de préfet des ouvriers de Claude. Comme l'a bien vu B. Dobson, c'est vraisem blablement pour l'expédition de l'empereur en Bretagne que Glitius Bar barus fut nommé praefectus jabrum1. Peu de temps après, le chevalier se retira à Turin, dont il était ori ginaire, comme l'atteste sa tribu Stellatina4. C'est là qu'il fit élever une statue à Claude, en 49. Cette date permet de fixer approximativement la réforme du cursus militaire, voulue par l'empereur5. La famille du primipile connut une brillante ascension sociale; Q. Glitius Atilius Agricole, son petit-fils, fut consul en 97 et en 103, puis préfet de la Ville 6 . La gens Glitia est connue par ailleurs à Turin7. 1
Th. Mommsen» CIL, V. sub numéro. S. Dcmougin, OE, p. 384. 3 B. Dobson, Praefectus jabrum, p. 73, qui rapporte la nomination des préfets des ouvriers de l'empereur à la seule expédition britannique. « Kubistchek, IRTD, p. 117; L. R. Taylor, VD, p. 164. 5 Suétone, CL, 25; cf. S. Demougin, OE, p. 383. 6 PIR2, G, 181. Nous préférons voir dans le consul de 97 le petit-fils plutôt que le fils de Glitius Barbarus; celui-ci devait être assez figé quand il devint primipile, avant 43. 7 Q. Glitius Agathopus. CIL, V, 7087; L. Glitius Verus, CIL, V, 7088. 2
466.
L. OCTAVIUS N. F. SER. BALBUS
CIL, IX, 3669, Marruium, Marsi. praef(ectus) fabr(um)t praefiectus) castror(um), prim(us) p(ilus), lluir. — B. Dobson, PP, p. 184, n° 41. Le cursus de L. Octauius Balbus présente les caractères de la carrière primipilaire pré-claudienne. Mais, comme il suit Tordre inverse, il est plus récent que ceux que nous venons de commenter. 25
382
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
L'officier, après le primipilat, fut promu à la préfecture de camp, avancement qui devint la règle pour les primipilares à partir de Claude '. La nomination à la préfecture des ouvriers, qui suit, n'a pu prendre effet qu'avant la réforme claudienne de la carrière militaire. En conséquence, Balbus exerça cette fonction avant 49 2 . A Marruvium même, l'officier fut élu duovir. Malgré la place, à la fin de la carrière, de cette magistrature, nous croyons qu'elle fut revêtue après que Balbus se soit retiré du service actif. Inscrit dans la tribu Sergia, Octauius Balbus était originaire3 de Marruvium, où l'on connaît une Octauia Celerina4, et une Octauia Prisca5. Nous ne savons pas s'il existe des liens familiaux étroits entre notre officier et les Octauii Laenates4, magistrats municipaux puis sénateurs. 1
S. Demougin, OE, p. 361. Voir sous le n° 465. * Kubistchek. IRTD, p. 51; L. R. Taylor, VD, p. 162. « CIL, IX, 3737. * EE, 8, 162. * CIL, IX, 3688; cf. /. Marsi, pp. 64-68.
2
467.
TI. CLAUDIUS CLAUD[I]ANUS
1. CIL, III, 1773 ( = D., 3245), Narona, Dalmatia. praef(ectus) co[h(ortis) I] Bracar(um) August(anorum), 2. CIL, II, 5613, Tudae, Tarraconensis. [praef(ectus)] c(o)ho(rtis) Bra[caraugustanorum, donatus ? corona ?] aurea. — H. Devijver, ME, C, 133. Ti. Claudius Claudianus commandait la première cohorte des Bracaraugustani, quand il offrit une dédicace à Diana Nemorensis, à Narona. Comme l'a déjà établi W. Wagnerl, il était en fonctions vers 50. Durant son temps de service, il fut décoré, peut-être de la couronne d'or mentionnée sur le texte espagnol2. Ti. Claudius Claudianus était originaire de Tudae. Il ne faut pas le confondre avec Ti. Claudius Claudianus, légat de Septime-Sévère3. 1
W. Wagner, Dislokation, p. 98, suivi par G. Alfôldy, Dalmatia, p. 293. Contrairement à G. Alfôldy, nous considérons que l'inscription espagnole est postérieure au texte dalmate. 3 Cf. PIR2, C, 834; l'identification a déjà été réfutée par W. Wagner, ibid. 2
NOTICES
468.
383
FL(AVIUS) NEON
CIL, VIII, 21820 ( = D., 9175); ILM, 43; IAM, 821, Aïn Schkor, Mauretania Tingitana. praef(ectus) coh(ortis) Astur(um) et Call(aecorum). — H. Devijver, ME, F, 62. Flauius Néon, le préfet de la cohorte des Astures et des Calléciens, fit ériger le praetorium de cette unité par ses soldats. Si la cohorte avait été envoyée à Ain Schkor vers 50 \ il faudrait placer à cette époque le commandement de l'officier. H. Devijver considère que le surnom Néon marque l'origine orientale du chevalier. 1
469.
M. Roxan, The auxilia of Mauretania Tingitana, Latomus, 32, 1973, p. 846.
FUSIUS?
Vita A. Persii Flacci, de commentario Probi Valerii sublata, éd. Jahn-Leo, 3. Mater Fuluia Sisennia nupsit postea Fusio equiti Romano, et eum quoque extulit intra paucos annos. — PIR2, F, 604. — RE, 7, 1, 1910, col. 406, A. Stein. Fuluia Sisennia, mère du poète Perse, perdit son premier mari en 40 et épousa en secondes noces un autre chevalier romain, Fusius (ou Fuscus?), qui disparut à son tour quelques années plus tard, vers 50. D'après le scholiaste de Perse2, Fusius vécut en Ligurie, où il était propriétaire foncier, et d'où il était sans doute originaire. !
1 2
Voir sous le n° 330. Com. ad sat. 6, 6: seipsum Persius significat cessisse in Liguriae fines uidelicet propter Fuluiam Sisenniam matrem suant, quae post mortem prioris uiri ibi nupta erat.
470.
M. ARRUNTIUS L. F. AQUILA
1. /. Letoon Xanthos, 63, Lycia. χειλίαρχος λεγε[ωνος γ' Κυ]?ηναϊκής, επίτροπος [Καίσαρος] Παμφυλίας.
384
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
2. CIL, III, 6737 ( = D., 215), Attalea, Pamphylia. procur(ator). [T]i(berius) Claudius Drus[i] f(ilius) Au[g(ustus) G]erm[an]icus, pontijex maxim[u]s, trib(unicia) po[t(estaté)] X, imp(erator) XIIX, piatef) p(atriae), co(n)s(ul) desi[g(natus)] V. a. 50. 3. G. E. Bean et T. B. Mitford, Journeys in Rough Cilicia, 1964-1968, Vienne 1970, p. 11, n° 4 ( = AE, 1972, 624), Balat, Cilicia. επίτροπος. — PIR2, A, 1138. — RE, 2, 1, 1895, col. 1263, n° 12, P. v. Rohden. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1074.
La carrière complète de M. Arruntius Aquila, qui suit Tordre direct, est connue désormais par une inscription du Letoôn de Xanthos. Après le service militaire comme tribun dans la légion égyptienne1 IIIa Cyrenaica, le chevalier entra directement dans le service procuratorien, et fut nommé procurateur centenaire de la Pamphylie. Par un milliaire, nous savons qu'il était en fonctions en l'année 50. Le père du procurateur, L. Arruntius Hermakotas, fut καθηγητές Αύτο[κρατόρ]ων, c'est-à-dire praeceptor Caesarum. Il faut ici faire un rap prochement qui s'impose avec [.] Iulius Leonidas, praeceptor Caesarum, et père du chevalier Ti. Iulius Latinus2; les Césars ici nommés ont été identifiés par C. Cichorius3 comme étant les fils de Germanicus. Peutêtre ce fut aussi le cas pour Hermakotas. Le procurateur est d'origine lycienne, peut-être même de Xanthos4. 1 2 3 4
471.
Ritterling, Legio, col. 1507. Voir sous le n° 594. A. Balland n'a pas cité ce parallèle latin. C. Cichorius, RS, pp. 368-371. Pour la nomenclature des Arruntii, cf. A. Balland, op. cit., pp. 161-165.
P. VIBIUS RUFUS
CIL, XIII, 10024, 35 ( = D., 9147), anulus argenteus, Novaesium, Germania inferior. decu(rionibus) alae / P(a)rthor(um) quoi praees[t] P(ublius) Vibius Rufus. — G. Alfôldy, Hilfstruppen, p. 182. — H. Devijver, ME, V, 105.
NOTICES
385
P. Vibius Rufus commanda l'aile des Parthes, en garnison à Novaesium au milieu du Ier siècle ! . 1
Cichorius Ala, col. 1256; E. Stein, Beamte p. 145. La datation a été établie par G. Alfôldy, op. cit.
472.
L. RUFELLIUS [. F.] POL. SEVERUS
1. CIL, V, 698 ( = D., 5889); /. //., 10, 4, 376, via Tergeste Tarsaticane, Histria. primipilaris. 2. CIL, XI, 6224, Fanum Fortunae, Umbria. [centurio - ] et statorum, et co[h(ortis)] VI pr(aetoriae), primus pilus II leg(ionis) [ - - ] , trib(unus) coh(ortis) VII pr(aetoriae), bis ab [imperato] ribus donatus coronis aureis II et coron(is) uallaribus, hasta pura, quinquenn(alis), et Claudi Caesaris Augusti Germanici quinquenn(alis) praef(ectus). 3. CIL, XI, 6225 ( = D., 5679), ibidem. p(rmi)p(ilaris), tr(ibunus). — A. Stein, RR, p. 149, p. 373. — B. Dobson, PP, p. 192, n° 59. L. Rufellius Seuerus fut, à l'origine, un officier subalterne du prétoire. Ses débuts ne sont pas connus; sa carrière qui suit l'ordre direct, com mence par le centurionat à Rome, probablement dans le prétoire, puis dans le corps des écuyers impériaux, et dans la sixième cohorte prétorienne. Seuerus fut ensuite promu au primipilat qu'il obtint dans deux légions, comme c'est la règle avant Claude '. A ce moment, il fut chargé de sur veiller la réfection de la route entre Trieste et Tarsaticanis, entre 39 et 43 2 . Il devint chevalier et fut nommé tribun de la septième cohorte prétorienne. L'énumération de ses décorations atteste sa valeur; Caligula puis Claude reconnurent ainsi ses mérites, le second à l'occasion de l'expé dition britannique où le tribun du prétoire put accompagner le prince. De retour à Fanum Fortunae, où il se retira du service actif, Rufellius Seuerus géra la quinquennalité, puis remplaça Claude élu à la même ma gistrature. Si la première quinquennalité se place vers 45 ou 46, la seconde eut lieu vers 50 ou 51.
386
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Inscrit dans la tribu Pollia3, offrit à ses compatriotes du uicus concitoyens des bains qui furent chevalier romain, T. Varius T. f. Marcellinus.
l'officier était né à Fanum Fortunae. Il Herculanius une fontaine, et à tous ses rénovés au Ilème siècle par un autre Pol. Rufinus Geganius Facundus Vibius
1
Voir par exemple A. Virgius Marsus, sous le n° 318. Le texte est daté par la mention, dans l'inscription, de A. Plautius, légat us 77. Claudi Caesaris Aug(usti) Germ(anicï). » Kubistchek, IRTD, p. 70; L. R. Taylor, VD, p. 163. 2
473.
CAELIUS POLLIO
1. Tacite, Ann., 12, 45, 3. Me inruptione subita territum exutumque campis Mithridaten compulit in castellum Gorneas, tutum loc ac praesidio militum, quis Caelius pollio, prêtefectus, centurio Casperius praeerat. a. 51. 2. D.C., 61, 6, 6. "Οτι Λαιλιανος 6 αποσταλείς ές την Άρμενίαν αντί του ΠωλΙωνος τήν των νυχτοφυλάκων αρχήν προσετέτακτο, και ήν ουδέν του ΠωλΙωνος βελτίων, άλλα καΐ 8σω τη αξιώσει αύτου προείχε, τόσω καΐ άπληστότερος επί τοις κέρδεσιν έπεφύκει, a. 54. — PIR2, C, 140. — RE, 3, 1, 1897, col. 1266, n° 32, A. Stein. — H. Devijvcr, ME, C, 32. En 51 \ Caelius Pollio commandait la garnison et le fort de Gornaea. Contrairement à A. Stein, qui y voit un préfet de camp2, qui ne pourrait être qu'un ancien primipile, il faut admettre que Pollio était un chevalier, préfet de la cohorte ou de l'aile stationnée là. Il recueillit Mithridate en fuite devant les troupes de Pharasmane, mais n'hésita pas à livrer contre argent le roi à son ennemi Rhadamiste3. La même année, il fut remplacé par Iulius Paelignus, aussi corrompu que lui 4 . 1
Le passage de Dion Cassius doit se reporter à Tannée 51. Du même avis, M. T. Griffin, Seneca, p. 86. Mais on voit mal remplacé par un personnage entré dans le service procuratorien et vigiles. * Tacite, Ann., 12, 46. 4 Voir sous le n° 474. H. Devijver maintient le remplacement certain Laelianus, malgré la correction de Ph. Fabia, Rev. Phi!., 32, 2
un préfet de camp ancien préfet des de Pollio par un 1898, pp. 132-145.
NOTICES
474.
387
IULIUS PAELIGNUS
1. Tacite, Ann., 12, 49, 1. Erat Cappadociae procurator Iulius Paelignus, ignauia animi et deridiculo corporis iuxta despicendus, sed Claudio perquam familiaris, cum priuatus olim conuersatione scurrarum iners otium oblectaret... a. 51. 2. D.C., 61, 6, 6. Voir le texte sous le n° 473. — — — —
P1R2, I, 445. RE, 10, 1, 1917, col. 686, n° 374, A. Stein. Ph. Fabia, Rev. PhiL, 32, 1898, pp. 132-145. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 49, n° 18.
L'identification et la carrière de Iulius Paelignus ont déjà été présen tées par Ph. Fabia et H.-G. Pflaum, dont nous reprendrons rapidement ici les analyses. Vieil ami de Claude, mais peu capable, Iulius Paelignus après la préfecture des vigiles exercée à partir de 48, fut envoyé comme pro curateur en Cappadoce, en 51. Il fit une campagne malheureuse en Armé nie, et surpassa Caelius Pollio par sa rapacité. Nous ne savons rien de plus sur ce personnage, peut-être né à Rome.
475.
VENTIDIUS CUMANUS
1. FI. Jos., Ant.t 20, 103. Τιβερίω δέ Άλεξάνδρω Κουμανός άφίκετο διάδοχος. 2. /
3. Tacite, Ann.t 12, 54, 3; 6; 7. Atque intérim Félix intempestiuis remediis delicta accendebat, aemulo ad deterrima Ventidio Cumano, cui pars prouinciae habebatur, ita diuisis ut huic Galilaeorum natio, Felici Samaritae parèrent, discordes olim et tum contemptu regentium minus coercitis odiis... Cumanus et Félix cuctationem adferebant, quia Claudius, causis rebellionis auditis, ius statuendi etiam de procuratoribus dederat... Damnatusque flagitiorum, qua duo deliquerani, Cumanus, et quies prouincia reddita. a. 52.
388
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
— PIR, C, 250. — RE, 8 A 1, 1955, col. 816, n° 7, R. Hanslik. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1082.
Procurateur de Galilée entre 48 et 52, Ventidius Cumanus ne s'en tendit pas avec son collègue, l'affranchi Félix, frère de Pallas. Il commit aussi tant de maladresses durant son séjour en Judée \ qu'il fut rappelé à Rome, après un dernier conflit avec les Samaritains, et condamné à l'exil. 1
476.
Fl. los.. Ant., 20, 105-6; 108-109 = Bell., 2, 225-6; 114; 116-117, etc..
CELER
1. Fl. Jos., Bell, 2, 244 ( = Ant., 20, 132). (Κουαδράτος) παρήγγειλεν Se και Κουμανω καΐ Κέλερι τω χιλιάρχω πλεΐν έπ! 'Ρώμης δώσοντας Κλαυδίω λόγον 'υπέρ των γεγενημένων. 2. M.f Ant., 20, 136 ( = Bell, 2, 246). Voir le texte sous le n° 475. — PIR2, C, 617. — RE, 3, 2, 1899, col. 1869, n° 2, E. Groag. — H. Devijver, ME, C, 272.
En 52, Celer était tribun militaire en Judée, sous les ordres du préfet Ventidius Cumanus. Il fut impliqué dans les incidents qui se produisirent lors du séjour du gouverneur dans la province, et surtout dans le conflit opposant Samaritains et Galiléens. Si Flavius Josèphe ne fait pas d'erreur sur son titre de tribun, le chevalier aurait commandé une cohorte milliaire, peut-être celle des Sebasteni, dont un escadron fut dirigé directement par Ventidius Cumanus1. Il s'agirait alors de la cohors Ia Sebastenorum milliaria, connue en Judée dès 88 2 . Convoqué à Rome pour s'expliquer devant l'empereur, Celer fut con damné à la peine capitale et ramené à Jérusalem pour y être exécuté. 1 2
FI. Jos., Bell, 2, 236. CIL, XVI, 35, 7 novembre 88; cf. CIL, XVI, 87, 22 novembre 139.
NOTICES
477.
389
[- C]ELER
CIL, VIII, 14727, Ghardiman, Àfrica. procurator di[ - ] . [Ti(berio) Claudio Caesari] Aug(usto) Gerimanico), pont(ifici) ma[ximof trib(unicia) potestaî(e) XII, imp(eratori) X]VI, co(n)s(uli) V, patri patr{iaé), cen [sori]. a. 52. — PIR2, A, 618. — H.-G. Pflaum. Carrières, p. 1092.
Celer fut procurateur en Afrique en 52, sans que Ton puisse détermi ner la nature exacte de ses fonctions. En revanche, il semble difficile de restituer son titre en procurator di[ui Augusti]; le fonctionnaire aurait été encore en poste 38 ans après sa nomination.
478.
CURTIUS SEVERUS
Tacite, Ann., 12, 55, 2. Obsessaque ciuitas Anemuriensis, et missi e Syria in subsidium équités cum praefecto Curtio Seuero turbantur, quod duri circum loci peditibusque ad pugnam idonei équestre proelium haud patiebantur. a. 52. — PIR2, C, 1620. — RE, 4, 2, 1901, col. 1891, n° 33. A. Stein. — H. Devijver. ME, C, 261. Curtius Seuerus, préfet d'une aile de cavalerie stationnée en Syrie, fut envoyé en 52 contre les Ciètes révoltés, dont la rébellion fut réprimée ! . 1
A. Stein signale un homonyme, (lamine dans une ville inconnue du Latium. P. Curtius Seuerus. CIL. XIV. 3950 = /. /*.. 4. 1. 101. Tibur.
479.
C. PURTISIUS C. F. STEL. ATINAS
CIL, XI, 624, Forum Livii, Aemilia. IlIIuir quiq(uennalis), pr(aefectus equit(um), pr(aefectus) fab(rum), pri(mus) pil(us) leg(ionis).
390
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
— C. G. Susini, Studi Rom., 20, 1969, pp. 351-358. — H. Devijver, ME, P, 116. — B. Dobson, PP, p. 184, n° 42.
La carrière de C. Purtisius Atinas présente certaines caractéristiques de l'époque pré-claudienne, mais elle suit l'ordre inverse. En effet, à haute époque, les promotions de la préfecture d'aile au simple primipilat n'exis tent pas \ Purtisius Atinas fut d'abord primipile dans une légion inconnue; il passa ensuite dans l'ordre équestre et fut nommé préfet des ouvriers. Enfin, il commanda une aile de cavalerie. De retour en Italie, il fut élu quinquen nal à Forum Livii. La datation de la carrière est difficile à établir. Comme l'a suggéré B. Dobson, la succession des grades et l'absence du nom des unités repor tent à haute époque. On ajoutera une autre donnée: la dédicace Dis Manibus, qui figure en tête de l'inscription, a été gravée en entier2. Par ail leurs, la nomenclature personnelle du chevalier comprend tous les éléments habituels, sans omettre la tribu, comme cela se rencontre dans les débuts de l'Empire. Le cursus comme nous l'avons vu, est rédigé dans l'ordre inverse. Enfin, le style des reliefs qui décorent l'épitaphe a conduit G. C. Su sini à dater le monument des années 50. Dans ces conditions, nous pré férons adopter une datation relativement basse; Purtisius Atinas accomplit sa carrière militaire quelques années avant la réforme claudienne des mi lices équestres. Ainsi s'explique la formulation des grades. Le chevalier dut mourir à Forum Livii vers 50, sous le règne de Claude. Inscrit dans la tribu Stellatina3, Purtisius Atinas était originaire de cette cité, mais sa famille venait probablement de la ville campanienne d'Atina. Nous connaissons un autre membre de sa gens, L. Purtisius Atinas, tribun de cohorte en 14-16 4. G. Alfoldy croit que le primipile est le père du tribun5; mais, si notre datation est exacte, il faut renoncer à cette pa renté. Le tribun devait être plutôt un cousin du primipile6. La gens Purtisia apparaît dans une autre ville d'Emilie, à Mutina7. 1
Voir ainsi AE, 1954, 107 (70); L. Curiatius (294); Sex. Aulienus (311); M. Cestius (554); [.] Curtilius (359), pour des promotions du primipilat à la préfecture des ouvriers ou à l'un des grades de la milice équestre. 2 B. Dobson s'appuie sur un texte lacunaire, CIL, XI, 4368, pour affirmer que l'abréviation D M se rencontre déjà à l'époque d'Auguste. H. Devijver se fonde sur le parent du chevalier, L. Purtisius Atinas pour placer le cursus à l'époque d'Auguste. 3 Kubitschek, IRTD, p. 97; L. R. Taylor, VD, p. 163. Voir Aussi G. C. Susini, Epigraphica, 45, 1983, pp. 151-154. 4 Voir sous le n° 215.
NOTICES 5 6 7
391
G. Alfoldy, Die Personennamen..., p. 113. G. C. Susini préfère voir dans le tribun l'oncle du primipile. Purtisia Primigenia, cf. F. Rebecchi, Atti Dep. St. Pat. prov. Mod., 12, 1977,
p. 244.
480.
TI. CLAUDIUS DEMOCRATIS F. QUIR. DEMOCRATES
/. Magnesia, 157 b, Magnesia ad Meandrum, Asia. Ιερεύς δια βίου του Σεβαστού Γερμανικού, καΐ χιλίαρχος λεγεώνος ιβ\ της 'Ασίας άρχιερεύς. Ν[[έρωνα Κλαύ]διο[ν Κα]](σαρα Δρουσον Γερμανικόν τον υΐόν του μεγίστου θεών Τιβερίου Κλαυδίου Καίσαρος Σεβαστού Γερμανικού του Άυτοκράτορος [-]. a. 50-54. — Η. Devijver, ME, C, 138 et p. 1004.
La carrière de Ti. Claudius Démocrates suit Tordre direct. Flamine perpétuel de Germanicus à Magnésie, il fut admis dans Tordre équestre et obtint le tribunat militaire dans la légion XII* (Fulminata), stationnée en Syrie '. Il fut ensuite titulaire du prestigieux et coûteux flaminat de la province d'Asie. Ce stade du cursus se situe entre 50 et 54, date de l'érection d'une statue en l'honneur de l'héritier présomptif, Néron. On peut préciser da vantage l'entrée dans la carrière militaire. H. Devijver a d'abord placé le tribunat vers 30, mais a préféré ensuite le situer vers 50 2 . En réalité, Dé mocrates a reçu la citoyenneté de Claude, dont il porte les prénom et nom et la tribu; il fut élevé ensuite à la dignité équestre et accomplit une partie des milices équestres, comme le fit, par exemple, Claudius Lysias \ Il n'est donc devenu citoyen romain au plus tôt qu'en 41; le tribunat lui a été donné entre cette date et 50. Fils d'un Grec d'Asie, Claudius Démocrates était vraisemblablement originaire de Magnésie. 1 2
Ritlerling, Legio, col. 1706. La datation de H. Devijver se fonde sur la présence dans une autre inscription de Magnésie de Paullus Fabius Persicus, proconsul d'Asie, /. Magnesia, 157 b. 3 Voir sous le n° 534.
392
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
481.
SEX. POMP[EIUS -]
CIL, XIV, 2995, Praeneste, Latium Vêtus. tr(ibunus) mil(itum), Ilàir [quinq(uennalis?, flamen] didi Aug(usti). Neronis [Caesaris Iluir(i) quinq(uennalis)] praefectus. — H. Devijver, ME, P, 53. La carrière de Sex. Pompeius suit Tordre direct. Le cursus s'ouvre par la mention du tribunat militaire dans une légion inconnue, et se pour suit par les honneurs municipaux: la quinquennalité, le flaminat d'Au guste, et la préfecture quinquennale du jeune Néron. H. Devijver a daté l'inscription du règne de Néron. Mais il a été gravé sous celui de Claude, comme le prouve l'usage du digamma inuersum, remis en honneur par cet empereur '. Le Nero Caesar élu quinquennal est le fils d'Agrippine, désigné comme héritier entre 51 et 54. Les débuts de la carrière se placent une dizaine d'années auparavant. Sex. Pompeius est originaire de Palestrina, où il prit à sa charge la construction d'un portique. 1
482.
Tacite, Ann., 11, 14, 6.
P. PAPIRIUS PASTOR
CIL, V, 4374, Brixia, Venetiae, augur, Iluir, praef(ectus) fabr(um)t praef(ectus) Neronis Caesaris Iluir(i) quinq(uennalis). P. Papirius Pastor, dont le cursus suit l'ordre direct, fut avant tout un notable municipal. Il fut élu augure puis duovir à Β rescia. Cependant, la présence de la préfecture des ouvriers dans sa carrière atteste son rang équestre. Enfin, il remplaça comme quinquennal le jeune Néron élu à cette magistrature, entre 51 et 54. L'ensemble du cursus se place vraisem blablement sous Claude. P. Papirius Pastor était vraisemblablement originaire de Brescia. Nous connaissons d'autres membres de sa famille, nommés sur la même inscrip tion que lui: son frère, Cn. Papirius Fuscus, duovir, et ses deux fils.
393
NOTICES
Cn. Papirius Cursor et Cn. Papirius Fuscus, pontife municipal. La gens comptait de nombreux affranchis '. Papirius Pastor, tribun militaire en Egypte2 appartenait à la même famille. 1 P. Papirius Eutropus, CIL, V, 4232; Papiria ) . 1. Cythcris, CIL, V, 4667, qui «ut elle-même une affranchie, Papiria Cytheridis 1. Regilla, CIL, V, 4668. 2 Voir sous le n° 557.
483.
M. LICINIUS RUFUS
1. CIL, VIII, 26518; IL. Af.f 519 ( = AE, 1969-70, 651), Thugga, Africa. flam(en) perp(etuus) Aug(usti) c(oloniae) C(oncordiae) I(uliae) K(arthaginis). 2. IL Af.f 559; IL. Tun., 1499 ( = AE, 1922, 109 = AE, 1969-70, 652), ibidem. [praef(ectus) alae] I Bosphoran(ae), flam(en) Aug(usti) [perp(etuus) c(oloniae) C(oncordiae) I(uliae) K(arthaginis)], patronus pagi et ciuitatis Thugg(ensis), [Ti(berio) Claudio Caesari Aug(usto) Germa]nico, p(atri) p(atriae), [pontifici maximo, tr]ib(unicia) p(otestate) XIIIIt co(n)s(uli) V. a. 54.
3. CIL, VIII, 15229 cf. p. 2616 ( = AE, 1969-70, 653), ibidem. Le cursus est identique, avec la précision suivante: praefectus [alae Bosphorjanae in Syria. 4. CIL, VIII, 26603 ( = AE, 1969-70, 649), ibidem. Le cursus est identique, avec la précision suivante: [pr]aef(ectus) alae Bosphoranae exe[rcitus qui est in Syria]. — Cl. Poinssot. BACTH, 1969, pp. 215-256. — H. Devijver, ME, h, 16. M. Licinius Rufus appartint à l'ordre équestre, mais n'obtint qu'une seule des fonctions réservées aux chevaliers romains. Il commanda l'aile des Bosporani qui faisait partie alors de l'armée de Syrie. A Carthage, il reçut le flaminat perpétuel, et fut choisi comme patron par Thugga, alors étroitement liée à sa métropole, la capitale de l'Afrique ! . Le cursus est daté par une dédicace à Claude, entre le 25 janvier et le 13 octobre 54; la préfecture d'aile se place quelques années auparavant. Licinius Rufus était originaire de Carthage, où sa famille joua un 2
394
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
rôle important. Nous connaissons sa grand-mère, Viria P. f. Rustica3 ainsi que les noms de deux de ses affranchis, M. Licinius M. 1. Tyrannus4 et Licinia M. 1. Prisca5 épouse de celui-ci, et ceux de deux de ses esclaves Prote6 et Telete7. Licinius Rufus pratiqua l'évergétisme en offrant un marché à Thugga qui l'avait choisi comme patron. 1
Cf. H.-G. Pflaum, La romanisation de l'ancien territoire de Carthage punique. Ant. Afr., 4, 1970, pp. 75-117 = Afrique romaine, pp. 300-344. 2 Nous nous permettons de renvoyer le lecteur à l'article de Cl. Poinssot. * AE, 1969-70, 651. 4 AE, 1969-70. 648; 649; 651. 5 AE, 1969-70. 648; 649; 650. « AE, 1969-70. 655. 7 AE, 1969-70. 654.
484.
L. LUSIUS GETA
1. Tacite, Ann., 11, 31, 1. Voir le texte sous le n° 451. 2. Id., ibid., 11, 33, 1. Trepidebatur nihilo minus a Caesare: quippe Getae, praetorii praefecto, haud satis fidebat, ad honesta seu praua iuxta leui. a. 48. 3. /A, ibid., 12, 42, 1. Nondum tamen summa moliri Agrippina audebat, ni praetoriarum cohortium cura exoluerentur Lusius Geta et Rufrius Crispinus quos Messalinae memores et liberis eius deuinctos credebat. a. 51. 4. OGIS, 664 ( = IGR, 1, 1148), Socnopaeus insula, Aegyptus. (έπαρχος). Ετους ιδ* Τιβερίου Κλαυδίου Καίσαρος Σεβαστού Γερμανικού Αύτοκράτορος Ψαρμοΰθι γ'. 29 mars 54. — PIR2, L. 435. — RE, 13, 1. 1926, col. 1873, n° 4, Α. Stein. — Α. Passerini, Coorti, p. 260. — A. Stein, Pràfekten, p. 31. — Bastianini, Prefetti, p. 273; p. 76.
L. Lusius Geta était préfet du prétoire en 48; ami intime de Claude, qui se défiait pourtant de lui, il fut consulté au moment où éclata le scan-
NOTICES
395
dale de l'adultère public de Messaline. En 51, Agrippine réussit à provo quer sa disgrâce, qu'il partagea avec son collègue Rufrius Crispinus '. Il ne quitta pas alors la carrière officielle. En 54, il gouvernait l'Egypte. Nous ne possédons pas d'autres éléments de la biographie de Lusius Geta, qui était peut-être Italien. 1
485.
Voir sous le n° 586.
C. CAVARIUS PRISCUS
CIL, XVI, 2, Sirmium, Moesia. Intus: Idibus Feb(ruariis), cohort(is) II Hispanorum cui praeest C(aius) Cauarius Priscus. La titulature impériale a disparu. avant le 13 février 54? — H. Devijver, ME, C, 103. Le diplôme militaire de Sirmium qui mentionne la cohorte IIa Hispanorum scutata Cyrenaica equitata l de Pannonie est lacunaire, mais la ti tulature de Claude y a été rétablie avec vraisemblance par L. Wickert. L'unité était alors commandée par le préfet C. Cauarius Priscus. 1
486.
W. Wagner, Dislokation, p. 152.
M. MILONIUS VERUS IUNIANUS
CIL, XVI, 3, Sarsânlar, Moesia inferior. Ti(berius) Claudius Caesar Augustus Germanic(us), pontifex maxim(us), tribunic(ia) potest(ate) X, imp(eratcr) XX, censor, equitibus qui militant... a(nté) d(iem) XIIII k{alendas) Iulias, M(arco) Asinio Marcello, M(anio) Acilio Auiola co(n)s(ulibus), alae Gallorum et Thraecum Antianae, cui praeest M(arcus) Milonius Verus Iunianus. 18 juin 54. — H. Devijver, ME, M, 54. M. Milonius Verus Iunianus commandait en 54 Yala Antiana dont nous ne connaissons pas la garnison à ce moment: était-elle encore en Mésie, ou déjà transférée en Orient?
396
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
L'officier est probablement d'origine italienne; son nomen est celui d'une gens sénatoriale du début du Ier siècle av. J. C. \ 1
487.
T. P. Wiseman, New Men, p. 241, n° 254.
C. STERTINIUS HERACLITIS F. CORNELIA XENOPHON
1. Syllogé*, 804, Calymnos, Cos. αρχίατρος των θεών Σεβαστών, xal επί τών 'Ελληνικών άποκριμάτων, χειλιαρχήσας, καΐ έπαρχος γεγόνως τών αρχιτεκτόνων, καΐ τιμάθεις έν τω [τών] Βρεταννών θρίαμβω στεφάνω χρυσέω, δάμου [υ]ίος, [φίλονέρων], φίλοκαΐσαρ, [φΐλοσ]έβαστος, φιλορωμαΐος, φιλόπατρις, ευεργέτης της πατρί[δος], άρχιερεύς τών θεών, ΚαΙ Ιερεύς 8ι[ά β(]ου τών Σεβαστών καΐ Άσκλαπίου [καΐ] Ύγίας xal Ήπιόνης. 2. R. Herzog, Hist. Zeit., 125, 1922, p. 136, n° 1, ibidem. [χειλιαρχήσας, τιμάθεις δέ έν τω τών] Πριταννών θρίαμβω στεφάνω χρυσέω καΐ δορατι υπό του Αύτοκράτορος Κλαυδίου Καίσαρος Οεου, έπαρχος γενόμενος επί 'Ρώμης τών τεχνειτών, γενόμενος δέ καΐ επί τών άποκριμάτων, καΐ αρχίατρος, ιερεύς δι[ά β]ίου τών Σεβαστών θεών καΐ Άσκλαπίου. — — — — — —
PlRt S, 666. RE, 3 A 2, col. 2450, n° 3, Kind. R. Herzog, Hist. Zeit., 125, 1922, pp. 216-247. A. Stein, RR, p. 186; p. 400. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 41, n° 16. H. Devijver, ME, S, 79.
C. Stertinius Xenophon fut le « grand homme » de Cos; il est men tionné sur de nombreuses inscriptions de l'île '. On connaît assez bien sa carrière, depuis les travaux de R. Herzog et de H.-G. Pflaum; nous nous bornerons ici à exposer rapidement les principaux éléments de sa bio graphie. Né vers 10 av. J. C , Xenophon appartenait à une famille de médecins,
NOTICES
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et devint rapidement un thérapeute célèbre, qui soigna de nombreux aristo crates romains. Il devint aussi le médecin attitré de Tibère, Caligula, et enfin de Claude qui le tint en grande estime2. Attaché au service per sonnel de l'empereur, il reçut la dignité équestre, et accompagna Claude dans son expédition britannique avec le grade de tribun, et il fut décoré lors du triomphe célébré au retour à Rome. En 44, il reçut les fonctions de préfet des ouvriers3. Enfin, il fut nommé directeur du bureau ad responsa graeca4. En 54, Xenophon devait trahir son bienfaiteur, et l'empoi sonner à la demande d'Agrippine5. Nous connaissons bien la famille du médecin. Son père, Heraclites, ne fut pas naturalisé Romain; il épousa Claudia, fille de Xenophon, dont il eut au moins trois enfants. Les deux aînés, Q. Stertinius6, lui aussi riche médecin, et C. Stertinius Xenophon durent leur droit de cité à C. Stertinius Maximus, consul en 23. Q. Stertinius exerça son art à Rome, où sa clientèle lui rapportait 600 000 sesterces d'honoraires par an, alors que l'empereur ne lui allouait que 500 000 sesterces annuels. Nous ne connaissons pas son statut social. C. Stertinius accrut aussi sa fortune: à sa mort, il laissa en héritage trente millions de sesterces, sans compter une somptueuse villa à Naples, ville à laquelle il fit de nombreux dons. Le médecin de Claude devait aussi favo riser ses parents proches: son oncle maternel (auunculus et non patruus comme le dit H. Devijver), et son plus jeune frère. Le premier Ti. Claudius Philinus7 entra dans l'ordre équestre, comme le second, Ti. Claudius Cleonymusê. Stertinius Xenophon, flamine perpétuel des Augustes et prêtre de nom breuses divinités honorées à Cos, n'oublia pas sa patrie, et la fit bénéficier de ses largesses; en retour ses compatriotes le couvrirent d'honneurs. 1 Paton et Hicks, /. Cos., n° 46; 84-94 (le n° 94 est repris dans OGIS 369); R. Herzog, Koische Funde, n° 21-25 id.p Arch. Anzeiger, 1903, pp. 113-114; A. Maiuri, Nuova Silloge..., Florence, 1925, 475-477; 459; M. Segre, Historia (Milan), 8, 1934, pp. 427-442; J. Benedum, ZPE, 27, 1977, p. 239, n<> 6-8. * Pline, NH, 29, 7. 3 Pour la datation de cette fonction, voir S. Dcmougin, OE, p. 384. 4 Cf. aussi S. M. Sherwin-White, Ancient Cos, Gôttingen, 1978, p. 150. 5 Tacite, Ann.t 12, 67, 3-4. * Pline, NHt 29, 7; PIR. S, 658. 7 Voir sous le n° 496. 8 Voir sous le n° 495.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUD1ENS
488.
SP. TURRANIUS L. F. SP. N. L. PRON. FAB. PROCULUS GEL· LIANUS
1. CIL, XIV, 4176, Lavinium, Latium Vêtus. AVGVS . . F . . ICISMAXIMI XXXVIII 4 FABPROCVLVS ENDIALIS ALISPRAEFECT TOIVNONIBVS D [Pro salute? Ti(berii) Caesaris diui] Augus[ti] f[il(ii) / Augusti, ponti· f]icis maximi, / [trib(unicia) potest(aîe)] XXXVIII, / [Sp(urius) Turranius L(ucii) fiilius)] Fab(ia tribu) Proculus / [Gellianus, jlamjen Dialis, / [flamen Marti]alis, praefect(us) / [coh(ortis), ex uo]to (?) Iunonibus / [donum] d(edit) uel [d(edit)] d(edicauitque). entre le 1er juillet 36 et le 16 mars 37. 2. CIL, X, 797 ( = D., 5004), Pompei, Campania. praef(ectus) fabrum II, praif(ectus) curatorum aldei Tiberis, praifiectus) pro pr(aetore) i(ure) d(icundo) in urbe La^inio, paîer patratus populi Laurentis foederis ex libris Sibullinis percutiendi cum picpulo) R(omano), sacrorum principiorum p(opuli) R(omani) Quiritium nominique Latini quai apud Laurentis coluntur, flam(en) Dialis, flam(en) Martialis, salius praesul, augur, pont(ifex), praifiectus) coh(ortis) Gaitul(orum), tr(ibunus) mil(itum) leg(ionis) X. — — — —
PIR, T, 300. RE, 1 A 2, 1948, col. 1443, n° 12, A. Stein. H.-G. Pfiaum, Carrières, p. 1034. H. Devijver, ME, T, 44.
Le cursus de Sp. Turranius Proculus suit Tordre direct, comme cela ressort de la mention des deux milices équestres dans l'inscription de Pompéi. Mais avant de l'analyser, nous insisterons sur sa date: le texte pompéien, avec sa graphie archaïsante et l'emploi du digamma inuersum
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a été gravé sous le règne de Claude, entre la censure du prince et sa mort, de 47-8 à 54. L'inscription de Lanuvium offre un autre élément de data tion, avec la mention de la dernière puissance tribunicienne de Tibère. Nous avons complété l'avant-dernière ligne du texte par la préfecture de cohorte, mais on pourrait tout aussi bien proposer la praefeclura pro praetore sous la forme praeject(us) pr(o) pr(aetoré) \ mentionnée dans le texte de Pompei. Sp. Turranius Proculus, pour ses débuts, fut préfet des ouvriers, fonction dont il s'acquitta peut-être à Rome. Il put connaître ainsi des sénateurs influents, qui le firent nommer préfet des curateurs des rives du Tibre. Nous ne connaissons pas d'autres titulaires de ce poste. Le chevalier dut représenter le collège des curateurs pour surveiller les grands travaux entrepris sur le Tibre2. H.-G. Pflaum pensait que les appointements de cette préfecture appartenaient à la classe sexagénaire; mais si le chevalier fut plus tard préfet de cohorte, son salaire fut probablement inférieur. S'ouvre ensuite la très longue série des honneurs sacerdotaux obtenus par Turranius Proculus, et qui sont regroupés ensemble dans son cursus. Il devint ainsi un dignitaire éminent des cultes latins, en particulier de celui des Laurentes Lauinates3; toutes ses fonctions s'y rapportent, avec l'emploi d'un archaïsme volontaire dans leur définition. Il remplaça le magistrat suprême de Lauinium, le préteur qui dirigeait la communauté. Il assuma ensuite les sacerdoces proprement dits: celui de pater patratus\ le flaminat de Jupiter, le flaminat de Mars, la présidence des Saliens locaux, l'augurât et le pontificat. Cette carrière est la plus complète que nous possédions de l'un de ces prêtres des cultes latins réorganisés par Auguste, prêtres recrutés en majorité parmi les membres de l'ordre équestre5. Sp. Turranius s'acquitta de deux milices: il commanda la cohorte des Gétules6 installée à Cimiez dans les Alpes Maritimes, puis fut nom mé tribun de la légion Xa, en laquelle E. Ritterling voulut reconnaître la Fretensis, qui se trouvait alors à Cyrrhus en Syrie7. Comme nous l'avons déjà vu, les activités officielles de notre cheva lier se placent entre 36 et 54; la carrière militaire se situe un peu plus tard que ne l'ont admis E. Ritterling et H. Devijver. Il reste à expliquer la présence d'une dédicace honorant Turranius Proculus à Pompéi. P. Castrén a estimé qu'en tant que sénateur, il aurait été envoyé par l'empereur pour réorganiser la vie municipale dans la cité, après une crise. On ne comprend pas bien cette interprétation8 du statut social de notre personnage, qui appartint à l'ordre équestre. On peut simplement dire qu'il avait rendu des services à la cité campanienne.
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Sp. Turranius Proculus, qui fit figurer dans sa nomenclature une fi liation particulièrement développée, est inscrit dans la tribu Fabia, pré sente surtout en Italie9; il s'agit d'un Italien, sans que l'on puisse déter miner la cité où il est né. 1
Dans le premier texte, la fin de l'expression TO interdit un complément comme praefectus coh{ortis) Gaetulorum. E. Bormann proposa donc ex uoto. H. Dessau pensait que la dédicace comportait une autre divinité, associée aux lunones. Cf. CIL, XIV, sub numéro. 2 O. Hirschfeld. KVW2, p. 263; J. Le Gall, Le Tibre... Paris, 1951, p. 262. 3 Voir surtout G. Wissowa, Die rômischen Staatspriestertumer altlateinischer Gemeindekulle, Hermès, 50, 1915, pp. 1-33, surtt. pp. 29-31. 4 Le pater pat rat us renouvelait le traité entre Rome et Laurentum. 5 Th. Mommsen, DP, VI, 2, p. 178. 6 Cichorius, Cohors, col. 287. 7 Ritterling, Legio, col. 1677; voir aussi la col. 1672. 8 P. Castrén, Ordo Pompeianus, p. 61: « the senator Sp. Turranius Gellianus»; voir aussi, p. 107. 9 Kubitschek, IRTD, p. 271.
489.
TI. IULIUS ZOILI F. FAB. PAPPUS
A. W. van Buren, A]A% 73, 1959, p. 384 ( = AE, 1960, 26), Roma. cornes Ti(berii) Caesarls Aug(usti), idemq(ue) supra bybliothecas omnes Augusîorum ab Ti(berio) Caesare usque ad Ti(berium) Claudium Caesarem. — P1R2, I, 447. — S. Panciera, Epigraphica, 31, 1969, pp. 112-120. L'inscription qui rappelle les activités de Iulius Pappus a déjà été analysée par S. Panciera, de l'article duquel nous reprendrons brièvement ici les points principaux. Il a bien montré que, contrairement à ce qu'avait cru le premier éditeur, Ti. Iulius Pappus n'était pas un affranchi, mais, comme le montrent sa filiation et sa tribu, un Romain de fraîche date; il dut sa naturalisation à Tibère. Le fils adoptif d'Auguste appréciait beau coup les intellectuels grecs, appelés Graeculi par Suétone ! . Pappus fit partie de ces milieux où l'empereur recrutait volontiers ses familiers2. Le premier titre de Iulius Pappus, cornes Tiberii Caesaris Augusti fait hésiter S. Panciera, qui se demande s'il s'agit là d'un cornes officiel. Il pense que ce terme devait s'appliquer aussi à un membre de la suite personnelle du prince, car la fonction semble être réservée aux sénateurs au Ier siècle. Pourtant, nous connaissons sous le règne de Claude un cornes de rang équestre, Q. Granius Bassus3. Par ailleurs Tibère, encore du vivant d'Au-
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guste, avait ses propres comités, qu'il rémunéra en une seule occasion4, en les divisant en trois classes, pro dignitate cuiusque; la dernière était composée de ceux qu'il nomma lui-même non amicorum sed Graecorum; ceux-ci qui reçurent deux cent mille sesterces, la moitié du cens équestre, n'étaient pas des chevaliers romains. En revanche, on peut croire que Iulius Pappus obtint le rang équestre. Sa principale charge officielle, la direction des bibliothèques, fut confiée tôt à des équités Romani, comme Cn. Pompeius Macer5. Cependant la formulation de sa direction est tout à fait inhabituelle; elle fait songer à celle que l'on retrouve dans la carrière de Ti. Claudius Balbillus6, (procurator?) supra Muséum à Alexandrie. D'ailleurs, la procuratèle des biblio thèques, placée dans la classe ducénaire, fut donnée surtout aux intel lectuels d'origine grecque7, durant un siècle et demi. La durée des fonctions de Iulius Pappus fut tout à fait exceptionnelle, de Tibère à Claude, et elle s'explique par le fait que le poste requérait les compétences d'un véritable spécialiste. Il reste à discuter l'origine de notre chevalier. Comme l'avaient déjà fait J. et L. Robert8, nous ne suivons pas S. Panciera, qui propose de voir en Ti. Iulius Pappus le fils de C. Iulius Zoilus, qui aurait reçu la citoyenneté romaine du temps d'Auguste. La nomenclature de notre per sonnage exclut cette possibilité. Dans l'indication de la filiation, tout ci toyen romain d'origine grecque, né d'un père citoyen, se conformait à l'usage romain, en mentionnant le prénom, et même parfois le nom com plet de son père9. En revanche, les citoyens de fraîche date I0 ne rappellent que le patronyme de leur père. Ainsi Ti. Iulius Pappus est le fils de Zoilos, un Hellène inconnu par ailleurs; le rapprochement fait entre ce dernier et 'Ιούλιος Ζώϊλος d'Aphrodisias ne repose pas sur des preuves sûres. Notre chevalier était un intellectuel originaire de la partie hellénophone de l'Empire, qui se fit connaître dans les couches les plus élevées de la société romaine, et se vit confier une charge officielle, comme tant d'au tres". 1
Suétone, Tib., 56. Suétone, Tib., 46. On peut évoquer ici Iulius Marinus, (Tacite. Ann. 6. 10, 2; PIR , I, 407), qui accompagna Tibère durant son exil volontaire à Rhodes, et le suivit à Capri. R. Syme, Tacitus, p. 302, n. 4 a voulu en faire un chevalier romain. Nous ne partageons pas cet avis; dans le passage de Tacite que nous avons cité, Iulius Marinus est nommé après Vescularius Flaccus qui, lui, fit partie de Tordre équestre. 3 Voir sous le n° 501. 4 Suétone, Tib., 46. 5 Voir sous le n° 106. 6 Voir sous le n° 538. 7 Cf. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1023. 2
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• I. et L. Robert, Bull., 1971, n° 610. Voir ainsi: M. Arruntius Aquila M. Arruntii Hennakotis f. (470); Ti Iulius Latinus [.] Iuliii Leonidae f. (594); Claudius Claudii Philostratis f. Chionis (604); Ti. Claudius P. f. Fab. Dinippus (607). 10 Voir Ti. Claudius Democratis f. Quir Démocrates (480); C. Stertinius Heraclitis f. Cornelia Xenophon (487); P. Caninius Alexiadae f. Cor. Agrippa (494); Ti. Claudius Apollonii f. Quirina Apollonius (494 A); Ti. Claudius Heraclitis f. Quir Cleonymus (495); Ti. Claudius Xenophontis f. Philinus (496); C. Iulius Epigoni f. Fabia Cleon (537). 11 Voir par exemple les considérations de G. Bowersock, Augustus and the Greek World, Oxford. 1965, p. 30 et s. 9
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P. ANICIUS P. F. SER. MAXIMUS
CIL, III, 6809 ( = D., 2696), Antiochea Pis., Galatia. praefectus Cn(aei) Domiti Ahenobarbi, p(rimus) p(ilus) leg(ionis) XII Fulm(inatae), praef(ectus) castror(um) leg(ionis) II Aug(ustae) in Britannia, praef(ectus) exercitu(s) qui est in Aegypto, donatus ab imp(eratoré) donis militaribus ob expeditionem, honoratus corona murali et hasta pura ob bellum britannic(um). — PIR2, A, 604. — A. Stein, RR, p. 335; p. 402. — B. Dobson, PP, p. 188, n° 2. La carrière de P. Anicius Maximus suit l'ordre direct et commence par une préfecture municipale. Notre personnage remplaça Cn. Domitius Ahenobarbus!, consul en 32 (mort en 40), élu probablement duovir à Antioche. Comme Ta déjà signalé B. Dobson, cette charge fut donnée à Anicius Maximus à un moment où il était en congé à Antioche. En effet, celui-ci était un officier subalterne, un centurion, qui fut promu ensuite primipile de la légion XIIa Fulminâta, en garnison en Syrie2. Il passa ensuite comme préfet de camp à la II* Augusta, partie en Bretagne au moment de la conquête; il s'y trouvait en 43. Enfin, il fut envoyé dans la partie orientale de l'Empire pour y commander l'armée stationnée en Egypte3. Ces responsabilités attestent d'abord ses compétences, ensuite son rang équestre. En effet, sur le plan de la hiérarchie militaire, il était l'offi ciel le plus important de la province, après le préfet d'Egypte. C'est aussi au moment de la préfecture d'Anicius Maximus, dans les débuts du règne de Claude, que les deux légion d'Egypte furent réunies dans le même camp à Nicopolis, près d'Alexandrie; cette dernière cité fit élever une statue à l'officier. L'inscription mentionne ensuite deux séries de décorations, l'une don-
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née par un empereur dont le nom est omis, l'autre accordée pendant la guerre britannique, en 43-44. Ces deux données permettent de discuter la chronologie exacte de la carrière. La fonction municipale d'Anicius Maximus se place avant 40, tout comme le primipilat en Syrie. C'est à cette époque ou peu après, que l'officier fut décoré. L'empe reur qu'on se garde de nommer est Caligula, qui dirigea une seule expeditio: la campagne peu glorieuse de Germanie, en 39-40 4 . Anicius Maximus aurait été décoré à ce moment-là. Mais ce fait oblige aussi à admettre qu'il était déjà préfet de camp de la //" Augusta installée à Strasbourg5, et qu'il fut maintenu en fonctions jusqu'en 44, pour accompagner et ins taller l'unité en Bretagne. Sa conduite valeureuse durant les opérations lui valut de nouvelles décorations. Dès 44 ou 45, il fut muté en Egypte, où il servit peut-être encore longtemps. Inscrit dans la tribu Sergia, P. Anicius Maximus était originaire d'Antioche de Pisidie6. Il était lié à l'une des plus distinguées famille d'orgine italienne de la cité, et apparenté à C. Anicius Q. f. Ser. Caesianus, membre de l'ordre équestre7. Anicius Maximus, proconsul de Bithynie sous Trajan 8 était vraisemblablement son petit-fils; ainsi la gens entra dans l'ordre sénatorial sous les Fia viens. On peut encore citer deux affranchis des Anicii à Antioche: P. Anicius Eros, sévir augustal, et son épouse, Anicia } . 1. Hilara9. 1
PIR2, D, 127. Ritterling, Legio, col. 1706. 3 ). Lesquier, L'armée romaine... pp. 128-130, pensait que l'officier n'était qu'un simple préfet de camp. En réalité, il s'agit du commandement de toute l'armée égyptienne. Voir aussi dans ce sens B. Dobson, op. cit., p. 72. 4 Suétone, Cal, 45, 1; 51, 2; D.C., 59, 21, 3. Caligula projetait une expédition en Bretagne, qui ne fut pas entreprise. 5 Ritterling, Legio, col. 1459. 6 Kubitschek, IRTD, p. 253. 7 Voir sous le n° 622. « PIR2, A, 605. 2
9
491.
CIL, III. 6830.
[-]
APELLES
Rep. Ephesos, 463, Ephesus, Asia. χειλίοφχος λεγιώνος έκτης Σιδηράς, έπα[ρχος είλης ?].
Une dédicace à Claude, récemment publiée, mentionne un officier équestre, dont seul le surnom, Apelles, est connu. Il fut tribun de la légion
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PROSOPOGRAPH1E DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
VI* Verrata, stationnée en Syrie ', puis peut-être préfet d'une aile de ca valerie 2. Pour identifier ce chevalier, les éditeurs de l'inscription d'Ephèse ont rappelé la présence, dans la capitale de la province d'Asie, de L. Vipsanius Neonis f. Cornelia Apelles, époux de Claudia, Πυθου θυγάτηρ et père de deux prêtresse d'Artemis, Vipsania Olympias et Vipsania Polla3, du rant le Ier siècle. Mais on pourrait aussi penser que Apelles reçut le droit de cité de Claude, ou de l'un de ses prédécesseurs4. 11 accomplit ses mi lices équestres entre 41 et 54. Notre chevalier était né à Ephèse. 1
Ritterling, Legio, col. 1589. Cette proposition est due à W. Eck, Rep. Ephesos. sub numéro. 3 Rep. Ephesos, 987; 988. 4 Ont reçu le droit de cité de Claude, et un tribunat militaire (effectif ou honoraire): C. Stertinius Xenophon (487): Ti. Claudius Philinus (496); Ti. Claudius Cleonymus (495); Ti. Claudius Démocrates (480). 2
492.
C. BAEBIUS P. F. CLA. ATTICUS
1. CIL, V, 1838 ( = D., 1349) Iulium Carnicum, Venetiae. lluir i(ure) [d(icundo)], primus pil(us) leg(ionis) V Macedonic(ae), praef(ectus) cuiuitatium Moesiae et Treballia[e], pr[a]ef(ectus) [ci]uitat(ium) in Alpib(us) Maritumis, t[r(ibunus)] mil(itum) coh(ortis) VIII pr(aetoriae), primus pilus iterum, procurator Ti{berii) Claudi Caesaris Aug(usti) Germanici in Norico. 2. CIL. V, 1839, ibidem. Le texte est identique au n° 1. — PIR2, B, 68. — RE, 2, 2, 1896. col; 2730. n° 29, p. v. Rohden; Supp. 14, 1174. col. 70. n° 21, W. Eck. — A. Stein, RR, p. 379. — H.-G. Pflaum. Carrières, p. 27. n° 11. — G. Winkler, Noricum, p. 32, n° 1. — B. Dobson. PP, p. 190. N° 55.
C. Baebius Atticus, dont la carrière suit Tordre direct, passa de lon gues années à l'armée. Le cursus s'ouvre par le duovirat à Iulium Carni cum, sans qu'on puisse l'insérer à sa place exacte. Il se poursuit par le
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primipilat de la légion Ve Macedonica, stationnée en Macédoine ', puis par l'administration de plusieurs cités de Mésie et de Tréballie, placées sous le contrôle militaire2. Les mêmes fonctions furent confiées à Baebius Atticus dans les Alpes Maritimes. Rappelé à Rome, il fut promu au tribunat de la huitième, cohorte prétorienne. Enfin, il accéda au primipilat bis, réservé par Claude aux anciens officiers de la garnison de Rome, et devint procurateur ducénaire du Norique, dont deux villes lui offrirent une statue. Les deux inscriptions spécifient que la dernière fonction connue du procurateur lui fut donnée par l'empereur Claude. G. Winkler3 a cru pouvoir établir une chronologie relative de l'ensemble du cursus en plaçant le primipilat sous Auguste. Cela semble difficile à admettre, puisque le primipilat ne dure, en principe, qu'une seule année. Même si l'on place la procuratèle du Norique dans les premières années du règne de Claude4, on doit insérer la carrière militaire dans la seconde moitié du règne de Tibère; le gouvernement du Norique fut confié à Baebius Atticus à une date indéterminée, entre 41 et 54. Inscrit dans la tribu Claudia de Iulium Carnicum5, le chevalier était originaire de cette cité 6 , où sa famille n'est pas connue. 1
Ritterling, Legio, col. 1573. Sur les praefecti ciuitatium, cf. en dernier lieu Ph. Le veau, Ant. Afr.. 8, 1973. pp. 153-191; S. Demougin, ZPE. 43, 1981. pp. 97-109. 3 G. Winkler, op. cit., p. 35. 4 Id„ ibid., p. 34, n. 29. qui invoque un argument paléographique, sujet à caution. 5 Kubitschek, IRTD, p. III. 6 H.-G. Pflaum, op. cit., p. 28, a fait justice d'une hypothèse de C. H. V. Sutherland. JRS, 31, 1941, pp. 73-81, qui voulait faire du chevalier un ressortissant de Dium en Dalmatie. en se fondant sur une simple homonymie. 2
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SEX. CAECILIUS SEX. F. SAB. SENECIO
CIL, V, 4058, Mantua, Venetiae. IlIIuir bis, ponti(fex), praef(ectus) fabr(um), praef(ectus) coh(ortis), praef(ectus) eq(uitum). — H. Devijver. ME, C, 25. Le cursus de Sex. Caecilius Senecio, qui suit l'ordre direct, est le premier exemple de la carrière militaire équestre ordonnancée par Claude \ dont nous trouverons d'autres cas 2 .
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Les honneurs municipaux sont placés en tête de l'inscription et com prennent le quattuorvirat exercé à deux reprises, puis le pontificat. S'ou vre ensuite la série des fonctions équestres: la préfecture des ouvriers est suivie de deux milices, la préfecture d'une cohorte et le commandement d'une aile. Ces deux premiers grades suivent l'ordre établi par Claude, mais qui disparut rapidement après lui. Nous connaissons l'aile commandée par Caecilius Senecio, Vala Hispanorum qui fit graver la dédicace en l'honneur de son préfet. Il reste toutefois impossible d'identifier cette unité avec l'une des ailes espagnoles connues3. Inscrit dans la tribu Sabatina de Mantoue4, le chevalier est origi naire de la cité, où apparaissent, dans les débuts de l'Empire, d'autres Caecilii: M. Caecilius M. f. et sa tante, Caecilia M. f.5. 1 2
Voir S. Demougin, OE, p. 294. L. Domitius Seuerus (497); [.] Gauius Aquilo (500); M. Granius Cordus (502); Htius3 Varus (509). Cichorius, Ata. col. 1249; E. Stein, Beamte, p. 140. 4 Kubistchek, IRTD, p. 112; L. R. Taylor. VD, p. 164. 5 CIL. V. 4068.
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P. CANINIUS ALEXIADAE F. CO[R.] AGRIPPA
1. Corinth, 8, 2, 65, Corinthus, Achaia. procur(ator) Caesa(ris) Aug(usti) prouinc(iae) Achaiae. 2. Ibid.t 8, 2, 66, ibidem. procur(ator) Caesar(is) A[ug(usti) prouinc(iae) Achaiae. 3. A. K. Orlandis, Praktika, 1931, p. 80 ( = AE, 1934, 163). Pellene, Achaia. Ce texte ne donne que le nom de P. Caninius Agrippa, et spécifie sa qualité de έκ προγονών ευεργέτης.
4. Corinth, 6, p. 66, n° 44. Avers: tête de Drusus. Revers: statue assise de la gens Iulia. Légende: P. Caninius Agrippa, L. Castricius Regulus quin(quennales). a. 22-23.
— — — — —
P1R\ C. 387. E. Groag, Achaia, col. 139-140. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1070. H.-G. Pflaum, RHD, 46, 1968, p. 370; p. 375. R. Szramkiewicz, Gouverneurs, II, p. 474.
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P. Caninius Agrippa fut procurateur de la province d'Achaïe \ On estimait que sa nomination se plaçait à la fin du règne d'Auguste, car on l'identifiait à l'un des quinquennaux de la colonie de Corinthe en 22-23. Mais depuis les études d'E. Meyer2 et de H.-G. Pflaum3, il faut renoncer à cette datation, et insérer la procuratèle d'Agrippa entre 41 et 65, année où l'Achaïe retrouva son autonomie. Si notre personnage fut effectivement quinquennal sous Tibère, on pourrait proposer plus exactement le règne de Claude \ Il est exclu que notre chevalier soit le fils du quinquennal de 22, puisque nous connaissons le nom de son père, Alexiadas; en revanche, il pourrait être le frère du magistrat municipal. Quoi qu'il en soit, Caninius Agrippa appartenait à une grande famille grecque, protectrice de la cité de Pellene, et obtint le droit de cité et le rang équestre. L'un de ses descendants ou parents, L. Caninius Agrippa, fut lui-même duovir de Corinthe en 68-69, sous Galbas. On connaît aussi à Corinthe M. Caninius Rufus et sa famille6. 1 II est honoré par son obligée Grania Quinta (texte n° 1) et par son client Strabo (texte n° 2). 2 E. Meyer a proposé une nouvelle interprétation du titre Caesar Augustus, voir la bibliographie sous le n° 281. n. 1. 3 H.-G. Pflaum, loc. cit., pp. 367 et s., a noté que le nom de la province d'exercice d'une procuratèle apparaît régulièrement dans le titre des procurateurs à partir de Claude. 4 11 faut mentionner ici la faveur que Claude témoigna à certaines grandes familles grecques, comme la famille royale de Sparte. 5 L. Caninius Agrippa est connu par des monnaies de Corinthe; cf. Corinth, 6, p. 19, n° 65-73; J. E. Fisher, Hesperia, 49, 1980. p. 17. n° 84. 6 Corinth, 8, 3. 284.
4 9 4 A.
TI. CLAUDIUS APOLLONII F. QUIRINA APOLLONIUS
1GR, 3, 796, Perge, Pamphylia. Ιερεύς της 'Αρτέμιδος, καΐ δημιουργός τό πέ[πμ]τον, άρχιερεύς των Σε[β]αστών, καΐ Ιερεύς Σεβα[σ]της 'Ομονοίας, φιλοκαϊσαρ καΐ φιλόπατρις, υΙός της π[ό]λεως, έπαρχος γενόμενος έν *Ρώμη τε[χν]ε[ιτώ]ν, άρ[χι]ερασάμενος τρίς, καΐ άγωνοθετήσας τ[ρι]ών άγ[ων]ών Σεβαστών, τρ[1ς πρ]εσβεύσας δωρεάν εις 'Ρώμην.
408
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN J ULIO-CLAUDIENS
Ti. Claudius Apollonius fut admis parmi les citoyens romains par l'empereur Claude, dont il adopta la nomenclature. Ce citoyen de Perge entra aussi dans Tordre équestre, puisqu'il fut nommé préfet des ouvriers à Rome. Mais il ne poursuivit pas son cursus par les milices équestres, et se contenta d'accumuler les honneurs locaux, comme la démiurgie, exer cée à cinq reprises, Tagonothétie à trois reprises — ce qui donne la mesure de sa richesse —, et les sacerdoces, tels la prêtrise de TArtémis de Perge, celle de la Concorde Auguste, le flaminat des empereurs, et le flaminat provincial trois fois. Enfin, il se rendit à Rome pour défendre les intérêts de sa cité, en trois voyages. Originaire de Perge, et inscrit dans une tribu de la cité !, il se montra particulièrement généreux envers sa patrie, en fai sant construire des bâtiments publics, surtout un portique pour le temple d'Artémis, et en distribuant à ses concitoyens de l'argent et du blé. 1 Sa nomenclature comprend le nom de sa tribu, Ελαιβάβης: L. Zgusta, Kleinasiatische Personennamen, Prague, 1964, p. 160, n° 326.
495.
TI. CLAUDIUS HERACLITIS F. QUIR. CLEONYMUS
OGIS, 369 ( = IGR, 4, 1060), Calymnos, Cos. Asia. χειλιαρχήσας εν Γερμανίου λεγεώνος κβ' Πριμιγενίας, δίς μοναρχήσας, και πρεσβεύτευσας πολλάκις ύπερ της πατρίδος προς τους Σεβαστούς. — PIR2, C, 840. — Α. Stein, RR, ρ. 187. — Η. Devijver, ME, C, 134.
Ti. Claudius Cleonymus, frère de C. Stertinius Xenophon \ le méde cin de Claude, dut à son frère l'obtention de la citoyenneté romaine, puis celle du rang équestre. Il fut nommé tribun militaire de la légion XXIIa Primigenia qui se trouvait alors à Mayence2. A Cos même, le chevalier accepta sans réticence les charges locales; il fut élu à deux reprises « monarque », c'est-à-dire magistrat annuel le plus important de l'île. Ses compatriotes l'envoyèrent souvent en ambas sade auprès des empereurs, vraisemblablement Caligula et Claude. Fils d'Heraclites et de Claudia Hedia, Ti. Claudius Cleonymus épousa Claudia Phoebe. Pour ses autres parents, nous nous permettons de renvoy er le lecteur à la notice consacrée à C. Stertinius Xenophon. 1 2
Voir sous le n° 487. Ritterling, Legio, col. 1799.
NOTICES
496.
409
ΤΙ. CLAUDIUS XENOPHONTIS F. PHILINUS
1. Sylloge3, 706, Cal y m nos, Cos, Asia. χειλιαρχήσας. 2. Paton et Hicks, /. Cos, 46, ibidem. Ce texte ne mentionne que le nom de Ti. Claudius Philinus. — PIR2f C, 959. — A. Stein, RR, p. 186. — H. Devijver, MFt C, 166. Ti. Claudius Philinus bénéficia de l'appui de son neveu, C. Stertinius Xenophon le médecin de Claude \ qui obtint pour lui le droit de cité et rentrée dans Tordre équestre par la nomination au tribunat militaire. Nous ne savons pas si Philinus reçut ce grade à titre honoraire, ou s'il fut envoyé dans Tune des légions romaines2. Le chevalier, originaire de Cos, était allié à la famille des Stertinii. Sa soeur, Claudia Hedia3 épousa Heraclites, dont elle eut plusieurs en fants, les médecins Q. Stertinius et C. Stertinius Xenophon et Ti. Claudius Cleonymus4; les deux derniers furent chevaliers romains. Toute la famille connut une ascension sociale rapide et exceptionnelle. Notre chevalier eut lui-même un fils, Ti. Claudius Xenophon, dont nous ne connaissons pas le statut social \ 1 2 3 4 5
497.
Voir sous le n° 487. Cf. S. Demougin, OEt p. 297. Voir sous le n° 487. Voir sous le n° 495. PIR2, C, 1053.
L. DOMITIUS M. F. POB. SEVERUS
L. Franzoni, Vita Veronese, 19, 1966, pp. 355-357 ( = AE, 1966, 124), Verona, Venetiae. praefiectus) coh(ortis) Camp(anorum), praef(ectus) alae Aurean(ae) Hispanorum I, trObunus) mil(itum) leg(ionis) XX, IUIuir i(ure) d(icundo), fhm(en) design(atus). — H. Devijver, ME, D, 33.
410
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
La carrière de L. Domitius Seuerus suit Tordre direct et énonce d'abord les trois milices dont s'acquitta le chevalier: la préfecture de la cohorte des Campani alors en Dalmatie ', puis le commandement de Γα/α la Hispanorum Auriana du Norique2, suivi par le tribunat de la légion XXa Valeria Victrix, stationnée en Bretagne à partir de 43 3 . Ce type de service militaire, où le tribunat légionnaire constitue la dernière milice, fut orga nisé par Claude4. Le chevalier se trouvait donc sous les enseignes entre 41 et 54. A Vérone même, dont il est originaire comme l'atteste sa tribu Publilia5, Domitius Seuerus suivit le cursus local et fut élu quattuorvir et flamine. On connaît dans la cité de nombreux Domitii, et en particulier deux parents de notre chevalier, L. Domiti[us -] 6 et L. Domitius C. f. Pob. Querra7. 1 2 3 4 5 6 7
498.
Cichorius, Cohors, col. 260; G. Alfôldy, Dalmatia, p. 280. Id.t Ma, col. 1248. Ritterling, Legio, col. 1770. Voir S. Demougin, OE, p. 294. Kubitschek. IRTD, p. 116; L. R. Taylor, VD, p. 164. CIL, V, 33%. CIL, V, 3397.
Q. FABIUS Q. F. GAL. BLANDUS
CIL, VI, 3518, Roma. tribunus milit(um) [le]gionis IIII Macedonicae, et legionis X Geminae. — H. Devijver, ME, F, 1. Nous ne connaissons que la carrière militaire de Fabius Blandus, qui atteste son rang équestre. Il fut successivement tribun de la IV* Macedonica, alors en Espagne \ puis de la Xa Gemma, stationnée dans la même région 2, au plus tard sous Claude3. Le service dans la péninsule ibérique et la tribu Galeria pourraient indiquer l'origine espagnole de notre chevalier. Mais il s'installa à Rome, où son épouse, Iulia [Pie?] ris fit construire leur tombeau. 1 2 3
Ritterling, Legio, col. 1550-1551; P. Le Roux, L'armée romaine... p. 85. Ritterling. ibid., col. 1680; P. Le Roux, op. cit., p. 85. P. Le Roux, ibid., p. 305.
NOTICES
499.
411
Q. FABIUS Q. F. CALPET[ANUS]
CIL, III, 7271; Corinth, 8, 3, 132, Corinthus, Achaia. proc(urator) Aug(usti) prou[inc(iae)] Achaiae, praef(ecîus) [eq(uitum)\, trib(unus) mil(itum) leg(ionis) X [ - ] , curator uiae Ν[oment(anae)]. — — — —
PIR2, F, 24. RE, 6, 2, 1909, col. 1762, n° 60, A. Stein. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 53, n° 22 et p. 1071. H. Devijver, ME, F, 2.
Avant de discuter la carrière de Q. Fabius, il faut rappeler que son surnom n'est pas exactement connu. L'inscription de Corinthe est lacunaire à cet endroit; les vestiges du cognomen, CA[.]PE[-] ont été restitués en Casperfianus] par H.-G. Pflaum, suivi par H. Devijver, et en Carpet[anus] par J. H. Kent. Nous nous demandons si Calpet[anus] n'est pas préfé rable ». Le cursus lui-même suit l'ordre inverse et commence, pour la partie conservée, avec la curatèle de la uia Nomentana2, fonction qui ne fait pas partie de la carrière habituelle \ Notre chevalier s'acquitta ensuite de deux milices équestres: le tribunat d'une dixième légion, difficilement identi fiable4, puis la préfecture d'une aile inconnue. Fabius Calpetanus passa ensuite dans la carrière procuratorienne, en étant nommé procurateur cen tenaire de l'Achaïe. La datation de la carrière est malaisée. H. J. Kent a proposé le règne d'Auguste, en invoquant un argument paléographique, argument fragile. H. Devijver, en se fondant sur la restitution du surnom de la légion en Gemina, estime que le service militaire se place juste avant le règne de Claude. Il vaut mieux en rester à l'avis de H.-G. Pflaum, en considérant que les milices ont été effectuées sous Claude, mais avant la réforme du service militaire. La promotion à la procuratèle d'Achaïe eut lieu avant la disparition de l'empereur, en 54. Cette datation est confortée par deux observations: tout d'abord, le cursus suit l'ordre inverse, comme on com mence à le rencontrer pour les chevaliers après le règne de Caligula; ensuite, le titre officiel de Fabius Calpetanus comporte la mention de la province5. Dans la mesure où il reste une incertitude sur la nomenclature du procurateur, nous ne pouvons accepter l'origine espagnole avancée par H. I. Kent qu'avec la plus grande prudence.
412
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS 1
Ni Casperianus, ni Carpetanus n'apparaissent dans les listes dressées par I. Kajanto. LC. En revanche, on connaît des exemples de Calpetanus: CIL, VI, 1266 (= D., 5939), Roma; CIL, VI, 1815, cf. 32266 ( = D., 1926), ibidem; CIL, II, 2477 ( = D., 254), Chaves. 2 Voir en dernier lieu W. Eck, Die staatïiche Organisation Italiens in der hohen Kaiserzeit, Munich, 1979, p. 56; p. 85. 3 O. Hirschfeld, KVW2, p. 208. 4 II peut s'agir de la Gemina ou de la Fretensis. 5 Cf. H.-G. PRaum, RHD, 46, 1978, pp. 367-388.
500.
[.] GAVIUS L. F. AQUILO
CIL, V, 2160, Altinum, Venetiae. . GAVIVS-L-F AQVILOIIIIVI DIIIIVIRAED 4 OTESTATE.TR MILPRAEFEQ VMMARVM Restitution proposée par Th. Mommsen, CIL, V, sub numéro: [.] Gauius L(ucii) f(ilius) / Aquilo, IIIIui[r i(ure)] / d(icundo), IUIuir aed(ilicia) / [p]otestate, tr(ibunus) / mil(itum), praef(ectus) eq(uitum), f [s] ummarum. — H. Devijver, ME, G, 6. Avant d'analyser la carrière de Gauius Aquilo, il faut tenter de déterminer l'ordre qu'elle suit. H. Devijver a opté pour l'ordre direct, du moins pour la partie militaire du cursus. Nous nous demandons s'il ne convient pas de préférer Tordre inverse, adopté pour la succession des honneurs municipaux: le quattuorvirat a précédé Tédilité. Il en va proba blement de même pour les fonctions militaires. Dans ce cas, la promotion de la préfecture d'aile au tribunat militaire ne surprend pas, si on la rapporte au règne de Claude l. Notre chevalier entre ainsi dans la série des officiers qui ont suivi le nouveau cursus établi par l'empereur2, et sa carrière est tout à fait cohérente. En revanche, l'expression VMMARVM de la dernière ligne reste mys térieuse. Th. Mommsen pensait à une fonction présageant celle de procurator summarum. Cette proposition doit ctrc rcpousscc; la procuratela summarum n'apparaît qu'au Ilcmc siècle3. Par ailleurs, il faudrait expli quer l'avancement rapide d'un simple officier à une charge aussi importante.
NOTICES
413
Comprendre là une responsabilité municipale est tout aussi difficile à expliquer. Gauius Aquilo est sans doute originaire d'Altinum, où sa famille n'est pas connue. 1
S. Demougin, OE, p. 294. Nous en avons fait la liste sous le n° 493. * O. Hirschfeld, KVW2, p. 32; H.-G. Pflaum, Proc., p. 74; Carrières, p. 1019. 2
501.
Q. GRANIUS Q. F. BASSUS
1. Corinth, 8, 3, 130, Corinthus, Achaia. proc(urator) Aug(usti). 2. Ibid., 8, 3, 131, ibidem. p[roc(urator) Aug(usti), ei]usdem cornes, praeftectus) ja[brum\. — PIR2, G. 208. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1070. Q. Granius Bassus est connu par deux inscriptions; la première est dédicacée par lui-même à la colonie de Corinthe, et ne mentionne que son titre de procurator Augusti; la seconde fait état d'une évergésie du pro curateur et mentionne son cursus en ordre inverse. Notre chevalier fut d'abord nommé préfet des ouvriers, et sans passer par les milices équestres — du moins dans l'état actuel de nos connais sances —, accéda tout de suite à la carrière procuratorienne et au rang de cornes de l'empereur. Comme nous l'avons déjà vu pour Iulius Pappus \ certains comités officiels, au Ier siècle, étaient recrutés parmi les chevaliers romains2. Nous ne savons pas si Granius Bassus fut procurateur de la province d'Achaïe, comme on l'a cru jusqu'à présent. Le fait qu'il dédie un mo nument à la colonia Laus Corinthus, et qu'il lui offre un bâtiment public, semble plutôt indiquer qu'il était originaire de la cité. A cet égard, on peut évoquer un exemple similaire: Crepereius Gallus3, né à Antioche de Pisidie, est appelé sur une inscription de cette cité procurator Augusti, sans précisions sur ses fonctions; il n'a pas été procurateur de la pro vince de Galatie. 27
414
PROS0P0GRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
A quelle époque a vécu Granius Bassus? J. H. Kent a pensé à l'épo que d'Auguste4. Cela n'est guère vraisemblable, en raison de la titulature de Granius Bassus, qui fait son apparition à l'époque de Claude5. Aussi nous préférons retenir cette période pour dater les activités de notre personnage. Par ailleurs, il nous semble difficile, étant donné la diffusion du nomen, d'admettre l'identification du procurateur avec le Q. Granius6 qui accusa L. Calpurnius Piso en 24. Si notre hypothèse sur l'origine de Granius Bassus est juste, celui-ci descendrait d'une famille italienne installée à Corinthe, où l'on connaît une Grania Quinta sous le règne d'Auguste7. 1
Voir sous le n° 489. On peut citer aussi un anonyme de Cyrène, AE, 1968, 541, préfet de cohorte et cornes impérial, de l'époque de Domitien. 3 Voir sous le n° 536. 4 Corinth, 8, 3, sub numéro. 5 H.-G. Pflaum, RHD, 46, 1968, p. 372. 6 Tacite, Ann.t 4, 21, 4; PIR2, G, 207. 7 Corinth, 8, 2, 65. 2
502.
M. GRANIUS M. F. M. N. CORDUS
CIL, IX, 2353 ( = Ζλ, 6513), Allifae, Latium Adiectum. trib(unus) mil(itum), praef(ectus) equit(um), praef(ectus) fabr(um), Huir ter quinquennalis, aed(ilis), q(uaestor), curiator) aquae ducendae Allifis. — H. Devijver, ME, C, 23. Avant d'expliquer et de dater la carrière de Granius Cordus, il faut déterminer l'ordre qu'elle suit. H. Devijver s'est décidé pour l'ordre di rect, en estimant que le cursus militaire progresse du tribunat militaire à la préfecture des ouvriers. Un examen de la description des fonctions municipales amène à la conclusion opposée: elles sont énumérées dans l'ordre inverse. Dans les débuts de l'Empire, on ne rencontre pas deux séquences différentes dans un même cursus, du moins pour les carrières
NOTICES
415
des chevaliers romain. Nous sommes ici en présence d'un cursus militaire « claudien » tout à fait cohérent ', où la préfecture d'aile précède le tribunat militaire. L'inscription, cependant, sépare les charges de la carrière locale et les fonctions équestres. A Allifae, Granius Cordus surveilla l'approvisionne ment en eau de la cité, avant de gravir le cursus municipal. Celui-ci comprend la questure, réduite, enfin le duovirat revêtu à deux reprises et la quinquennalité. Le chevalier s'acquitta de son service militaire, après la préfecture des ouvriers, en commandant une aile inconnue, puis en étant nommé tribun d'une légion dont le matricule est omis. Nous avons déjà établi que Granius Cordus vécut à l'époque de Claude; cette datation est confirmée par l'absence du nom des unités mi litaires où servit le chevalier, et par l'omission de la tribu dans une no menclature personnelle qui rappelle l'ascendance civique. Notre personnage était sans doute originaire d'Allifae, cité de la Regio Prima depuis Auguste. Nous connaissons à Capoue un quasi-homo nyme du chevalier, P. Granius C. f. F(al.?) Cordus2. C'est le frère de Granius Cordus qui fit édifier le tombeau familial, où fut aussi inhumée leur mère, Oppidia C. f. Rufa, d'une famille importante d'Allifae, où apparaissent ses affranchis3. 1
Cf. S. Demougin, OE, p. 294, et la liste que nous avons présentée sous le n° 493. Gamurrini, Mem. Lincei, 1901, p. 91, n° 175. 3 CIL, IX, 2404: [.] Oppi[dius?]; CIL, IX, 2407: Q. Oppidius ) . 1. Faustus, Q. Oppidius ) . 1. Probus, Oppidia D. 1. Spécula, Oppidia D. 1. Phylacium. 2
503.
C. IULIUS C. F. FAB. LACO
1. S. B. Kougeas, Hellenikà, 1, 1928, p. 16 ( = AE, 1929, 99), Gythium, Laconia, Achaia. a. 15. 2. /. Olympia, 426; /G, 5, 1, 16, et p. 307; Sylloge1 789, Olympia, Achaia. 3. /G, 5, 1, 1243, Taenae, Laconia, Achaia. Ces trois inscriptions ne mentionnent que le nom de C. Iulius Laco. 4. Tacite, Ann., 6, 18, 3-4. Voir le texte sous le n° 106. 5. Corinth, 8, 2, 67, Corinthus, Achaia. Ti(berii) Claudi Caesar(is) Aug(usti) Germanici procurator, augur,
416
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
agonothet(es) Isthmion et Caesareon, lluir quinq(uennalis), cur(io), fla(men) Aug(usti). — — — —
PIR2, I, 372. RE, 11, 1919, col. 658, E. Groag. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1081. G. W. Bowersock, 1RS, 51, 1961, pp. 112-119.
C. Iulius Laco appartint à la famille royale de Sparte; il fut le fils de C. Iulius Eurycles, le riche dynaste de Laconie, qui prit le parti d'Octave lors du hélium Actiacum, et reçut en récompense la citoyenneté et le gouvernement de la principauté 1. Son fils hérita de ses prérogatives, et lui succéda en 15 2 . Mais il fut impliqué dans le complot de Séjan et destitué3. Ses biens entrèrent dans le patrimoine de l'empereur après leur confiscation. Dès la mort de Tibère, il rentra en grâce, et reçut de Claude l'administration des anciens domaines de sa famille4. Nous ne pensons pas qu'il s'agissait de la pro curatèle de la province d'Achaïe tout entière; d'ailleurs, on peut noter que le titre de procurator a été isolé dans le texte de l'inscription n° 5. En tout cas, ce titre atteste le rang équestre de Iulius Laco. A Corinthe, le prince accepta volontiers les charges locales: trois sacerdoces — l'augurât, le curionat, le flaminat d'Auguste —, la coûteuse présidence des Jeux Isthmiques, et la quinquennalité, gérée peut-être en 42-43 5. Originaire de Sparte, C. Iulius Laco fut honoré dans tout le Pélopon nèse. Les habitants de Gythium fondèrent des concours où un jour lui fut consacré. Nous connaissons bien sa famille: en dehors de son père, son frère, C. Iulius Deximachus6, ses trois fils, C. Iulius Argolicus7, époux de Pompeia Macrina fille de Cn. Pompeius Macer8, C. Iulius Cratinus9, C. Iulius SpartiaticusI0, et sa fille, Iulia Pantinia u . G. W. Bowersock a repoussé l'identification du dynaste de Sparte avec le procurateur de Claude u , en remarquant que Laco devait être trop âgé pour se trouver en fonctions dans les années 41. Mais nous savons que des fonctionnaires romains restaient dans leur poste à un âge avancé 13; et même des princes protégés de Rome, étaient maintenus dans leurs pos sessions pour une longue période14. Nous adopterons donc l'identification traditionnelle. A la troisième génération, les princes de Sparte appartenaient encore à l'ordre équestre; leur descendance entra dans le primus ordo. L'arrière-
NOTICES
417
petit-fils de C. Iulius Laco, C. Iulius Eutycles Herclanus fut sénateur sous Hadrien ,5. 1
PIR2, I, 301. Strabon, 8, 5, 5; E. Kornemann, Neue Dokumcnte zum lakonischen Kaiserkult, Breslau, 1912, p. 12 et s. * Voir aussi Suétone, 776., 49, 2. Il existe un monnayage de Iulius Laco; cf. R. Weil, Die Familie des C. Iulius Eurycles, Ath. Mitt, 6. 1881, pp. 10-20. 5 Cf. H.-G. Pflaum, Proc., p. 9; Carrières, p. 63. Pour des procurateurs représentant successivement plusieurs princes, voir C. Herennius Capito (320) et Sex. Afranius Bur ins (552). 5 A.B. West, Corinth, 8, 2, p. 48. * PIR2, I, 290. 7 PIR2, I, 174. 8 Voir sous le n° 106. 9 PIR2. I, 260. 10 Voir sous le n° 564. " PIR2, I, 687. 12 G. W. Bowersock, loc. cit., p. 117. 13 Nous citerons deux exemples sous les Julio-claudiens; pour les sénateurs, L. Volusius Saturninus, mort en 56, à 93 ans, alors qu'il était préfet de la Ville (Tacite, Ann., 13, 30, 2); pour les chevaliers, C. Turranius, préfet d'Egypte sous Auguste, puis préfet de l'annone encore sous Claude, voir sous le n° 451. 14 M. Iulius Cottius (PIR2, I, 274), prince des Alpes Cottiennes, régna d'Auguste à 44. Il dédia en 9-8 av. I. C. l'arc de Suse, CIL, V, 7231 ( = D., 94). '5 PIR2, I, 302. 2
504.
C. MARIUS D. [F. VOL.]
ILGN, 348, Seyssel, Vienne, Narbonensis. Iluir, p[raef(ectus)] fab[rum], III[uir l]ocor(um) pub[l(icorum) pers(equendorum)]. — H.-G. Pflaum. Narbonnaise, p. 252, n° 7. La carrière de C. Marius a déjà été présentée par H.-G. Pflaum, et nous reprendrons rapidement les principaux éléments de son analyse. Le cursus suit Tordre direct, et après le duovirat, mentionne la préfecture des ouvriers, attestant le rang équestre de son détenteur, puis la magistra ture la plus importante de Vienne, le triumvirat locorum publicorum persequendorum. La carrière se place entre 37 et 54. C. Marius était originaire de Vienne. Nous ne connaissons pas le statut social de son frère, [.] Marius D. f.
418
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
505.
[- MJAXUMUS
ILGN, 632; M. Gayraud, Actes Coll. Ruscino, Perpignan, 1975 (Paris, 1980), p. 87, n° 23, Ruscino, Narbonensis. [t]ri[bunus) c]oh(ortis) II praetoria[e], pri[m]us pilus bis, proc[u]r(ator) T[i(berii)] Claudi Caesaris August[i] Germanici, prae[f(ectus--)]s. — — — —
RE, 14. 2. 1930. col. 2540. n° 4. A. Stein. A. Stein. RR, p. 149. H.-G. Pflaum. Carrières, p. 28. n° 12. B. Dobson. PP% p. 192. n° 58.
La carrière de Maxumus a été discutée d'abord par H.-G. Pflaum, puis par B. Dobson; elle ne pose aucun problème pour les débuts. Cet officier, ancien primipile, commanda la seconde cohorte préto rienne, puis accéda au primipilat bis, confié depuis Claude aux anciens tribuns du prétoire1, avant d'être promu procurateur par le même empe reur dans une province inconnue. L'ultime fonction, celle de praefectus [-]s reste difficile à expliquer. H.-G. Pflaum a proposé praefectus legionis en pensant à la préfecture de camp de l'armée d'Egypte; mais à cette épo que, on attendrait praefectus castrorum. B. Dobson a insisté sur la diffi culté de cette restitution, comme sur celle d'un complément comme [classi]s. On ne peut pas non plus penser à une préfecture-gouvernement, comme on la rencontre sous les premiers fulio-claudiens2. Il resterait une solution, tout aussi aléatoire: une préfecture muni cipale de remplacement d'un prince comme Néron, élu magistrat munici pal, prae[f(ectus) Neroni]s. Pour le moment, nous devons renoncer à proposer une restitution de la dernière charge exercée par le procurateur. Malgré les doutes exprimés par B. Dobson, on peut considérer Maxumus comme un Narbonnais. 1
S. Dcmougin, OE, p. 381. Nous nous permettons de renvoyer le lecteur à notre article. ZPE. 43, 1981. pp. 97-109. 2
506.
C. OETIUS L. F. OUF. RIXA
G. Brusin, Aquileia Nostra, 24-25, 1953-4, p. 21 ( = AEt 1956, 15), Aquileia, Venetiae.
NOTICES
419
trib(unus) mil(itum), praef(ectus) equit(um), procurai(or) Ti(berii) Claudi Caesaris Aug(usti). — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 959, n° 12 bis. — H. Devijver, ME, O, 14. Le cursus de C. Oetius Rixa suit Tordre direct et commence par le service militaire équestre. Notre chevalier fut tribun légionnaire, puis préfet d'aile, avant la réforme claudienne des milices *. Il fut promu en suite procurateur des biens de l'empereur Claude. Installé à Aquilée, dont il n'était pas originaire2, notre chevalier adopta C. Oetius Rixa Gellianus3. 1 S. Demougin, OE, p. 294. Aquilée fut inscrite dans la tribu Velina, Kubitschek, IRTD, p. 106; L. R. Taylor, VD, p. 164. 3 On connaît un Gellius installé à Aquilée, CIL, V, 917: M. Gcllius M. f. Fabia, uet(eranus) legiionis) XV. 2
507.
L. PEDUCAEUS FRONTO
1. Rep. Ephesos, 703 ( = AE, 1971, 459), Ephesus, Asia. 2. Ibid., 703 a, ibidem. [procurator Ti(berii)] Clau[di Caesaris Augusti Germanici]. 3. Ibid., 703 b, ibidem. Même texte que sous le n° 2. — RE Supp., 15, 1978, col. 296, n° 7, W. Eck. L. Peducaeus Fronto fut procurateur de l'empereur Claude, en poste en Asie. Nous ne connaissons pas les antécédents de ce personnage ! . 1
508.
Pour d'autres Peducaei à Ephèse, dont un T. Peducaeus. Rep. Ephesos 1817.
TI. ROBILIUS TI. F. PAL. FLACCUS
Gamurrini, Mem. Lincei, 1901, p. 103, n° 332 ( = AE, 1980, 224) Capua, Campania. praef(ectus) coh(ortis) VI [-Jrum equitatae, [praef(ectus) coh(ortis) —J equitatae, donatus ab Ti(Jberio) Claudio [Caesare Aug(usto) Germ(anico—].
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
— S. Panciera, Epigraphica, — H. Devijver, ME, R, 8.
22, 1960, pp. 27-28.
Le cursus de Ti. Robilius Flaccus semble suivre Tordre direct, mais reste très lacunaire. En tout cas, le rang équestre du personnage est attesté par les deux préfectures de cohortes qu'il obtint successivement. Il com manda une première unité, dont le nom a été complété par S. Panciera en VI [Raeto]rum; nous partageons les doutes de H. Devijver sur cette resti tution. La seconde cohorte equitata dirigée par le chevalier reste impossible à identifier. Durant son service, Robilius Flaccus fut décoré par Claude, pour sa conduite valeureuse. On songe ici d'abord à l'expédition britanni que de l'empereur, mais sans preuves sûres. Inscrit dans la tribu Falerna ', notre chevalier était originaire de Capoue. Il porte un nom assez rare, dont S. Panciera a cité un exemple, celui de Ti. Robilius, fabricant de casseroles. Nous y ajouterons deux inscriptions d'Aeclanum mentionnant Robilia Donata2 et Robilia Stattis3. 1 Kubitschek, IRTD, p. 14; L. R. Taylor, VD, p. 161. 2 CIL, IX, 1302. 3 CIL, IX, 1303.
509.
[-]TIUS P. F. ANI. VARUS
CIL, XIV, 2960 ( = D., 2681), Capitulum Hernicorum \ Latium Adiectum. [pra]ef(ectus) fabr(um), praej(ectus) cohort(is) German(orum), [pra]ef(ectus) equit(um), trib(unus) mil(itum) legionis V. — H. Devijver, ME, V, 137. Le cursus de [-]tius Varus suit l'ordre direct. La succession des grades montre qu'il faut le placer sous Claude2. Après avoir été nommé préfet des ouvriers, notre chevalier commanda une cohorte de Germains, levée et sta tionnée en Germanie \ puis fut promu préfet d'aile, avant de devenir tribun de la légion V (Alaudae), en garnison à Xanten4. Inscrit dans la tribu Aniensis, Varus était originaire de Capitulum Hernicorum5. Son fils, [-]tius P. f. Ani. Varus, quinquennal de la cité, ne semble pas avoir fait partie de l'ordre équestre. 1 2
Pour la localisation de l'inscription, voir A. Ferma. Epigraphica, 34. 1972. p. 145. Voir la liste que nous avons dressée sous le n° 493.
NOTICES
p. 59.
421
3
Cichorius, Cohors, col. 293; E. Stein, Beamte, p. 191; G. Alfôldy, Hilfstruppen,
4
Ritterling, Legio, col. 1570. Kubitschek, IRTD, p. 22; L. R. Taylor, VD, p. 161.
5
510.
---
CIL, X, 1711 ( = D., 2695), Puteoli, Campania. [(centurio)] leg(ionis) VII Macedonic(ae), pr[imus pilus] leg(ionis) IIII Scythic(ae), trib(unus) coh(ortis) [- praetoriae], primus pilus iter(um) leg(ionis) XVI Ga[llicae], proc(urator TOJberii) Claudi Caesaris Au [g(usti) - - - ] . — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 33, n° 14 et p. 959. — B. Dobson, PP, p. 191, n° 56. L'anonyme de Pouzzoles parcourut une carrière rapide, suivant le nou veau type de carrière établi par Claude pour les primipilaires ! . Centurion de la VIIa Macedonica, c'est-à-dire la Claudia, stationnée en Dalmatie2, il fut promu au primipilat de la IVa Scythica, installée en Mésie3. Rappelé à Rome, il commanda une cohorte prétorienne, dont le numéro reste in connu; ce tribunat atteste son rang équestre. Il obtint normalement ensuite un primipilat bis, celui de la légion XVIa Gallica, campée à Novaesium depuis 43 \ Enfin, notre chevalier entra dans la carrière procuratorienne, en étant nommé procurateur ducénaire, sans que nous ayions des précisions sur la nature du poste. Cependant, les fonctions les plus importantes du cursus ont été obtenues pendant le règne de Claude. Il est probable que le chevalier était originaire de Pouzzoles. 1 2 3 4
511.
Cf. S. Demougin, OE, p. 281. Ritterling, Legio, col. 1619. Id., ibid., col. 1557. Id., ibid., col. 1762.
Q. ATATINUS Q. F. QUIR. MODESTUS
CIL, IX, 3610 ( = D., 2707), Aveia, Vestini. trib(unus) mil(itum) leg(ionis) X Geminae in Hispania annis XVI,
422
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUD1ENS
praef(ectus) alae II Gallor(um) in eadem prouincia, praef(ectus) fabr(um). — PIR2, A, 1275. — A. Stein, RR, p. 178. — H. Devijver, ME, A, 172.
Nous connaissons la carrière de Q. Atatinus Modestus par l'épitaphe que lui fit graver son fils. P. Atatinus Flaccus, qui s'acquitta du même pieux devoir envers son frère. Elle se présente dans l'ordre direct, et com mence avec le tribunat de la X* Gemina alors en Espagne \ se poursuit avec la préfecture de la seconde aile des Gaulois dans la même province2 et culmine avec la préfecture des ouvriers3. Pour dater les activités d'Atatinus Flaccus, il faut d'abord se fonder sur la durée exceptionnellement longue de son tribunat militaire. E. Ritterling avait déjà noté qu'il ne pou vait se placer que sous le règne de Tibère, bien connu pour sa répugnance à effectuer promotions et mutations pour les fonctionnaires romains3. En revanche, la suite de la carrière militaire se place peut-être sous Caligula et dans les débuts du règne de Claude. En effet, le fils homonyme d'Ata tinus Modestus fut préfet de la classis Moesica, qui reçut le surnom de Flauia de Vespasien4. Cette préfecture est datée par C. G. Starr5, suivi par H.-G. Pflaum, des années 80-100. A notre avis, il faut avancer cette date. Tout d'abord, le praefectus classis n'accomplit apparemment pas de milices équestres, contrairement à la règle observée à partir des Flaviens6. Ensuite, les deux épitaphes des Atatini ne comportent aucune formule dédicatoire, comme Dis Manibus, par exemple. Dans ces conditions, il vaut mieux avancer la préfecture de la flotte du frère de Flaccus dans les débuts du règne de Vespasien. Notre chevalier aurait exercé les fonctions de préfet des ouvriers vers 41 ou un peu plus tard. Inscrit dans la tribu Quirina, Q. Atatinus Modestus était originaire d'Aveia7. Son fils homonyme fut, lui aussi, chevalier romain, mais nous ne connaissons pas le statut du second, Atatinus Flaccus. 1
Ritterling, Legio, col. 1679-1680; P. Le Roux. L'armée romaine.... p. 85. Cichorius, Alat col. 1246; P. Le Roux, op. cit., p. 86. 3 Suétone. Tib., 41. 4 C. G. Starr, Roman impérial rtavy1, Oxford, 1960, p. 132. Il arrive que le sur nom Flauia soit omis; cf. AE, 1972, 572. Ephesus; CIL, VIII. 9358 ( = D., 2738), Caesarea Maur.; CIL, VI, 1643. Roma. 5 C. G. Starr, op. cit., p. 213; H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1065. 6 Sur les cursus des préfets de la flotte, voir les analyses éclairantes de D. Kienast. Die Kriegsflotten..., p. 40 et s. 7 Kubitschek, 1RTD, p. 60; L. R. Taylor, VD, p. 162. 2
NOTICES
512.
L. CORNELIUS C. F. BOCCHUS
513.
L. CORNELIUS L. F. BOCCHUS
423
1. CIL, II, 35 ( = D., 2920); Leite de Vasconcellos, Ο archeologo Portugues, I, 1895, p. 70, n. 2 et AE, 1967, 195; /. Pacensis, 185 Salacia, Lusitania. L(ucio) Cornelio C(aii) f(ilio) / Boccho, / flam(ini) prouin [c(iae)], tr(ibuno) mil(itum), / colonia Scal[l]abitana, / o[b] mérita in colon(iam). 2. CIL, II, 5184 ( = D., 2921); Leite de Vasconcellos, ibidem, p. 71, n° 4; /. Pacensis, 207 Caetobriga, Lusitania. [L(ucio) C]ornelio L(ucii) f(ilio) / [B]occho, / [flamin]i prouinc(iae), / \tr(ibuno)] mil(itum) leg(ionis) III Augiustae). 3. CIL, II, 2479 =5617; ££, 8, 4; Leite de Vasconcellos, ibidem, p. 69, n° 1, cf. p. 73; / Pacensis, 189, Aquae Flauiae, Lusitania. [. Cornélius Βoc] chus, praef(ectus) Caesarum bis, / [flamen prouinciae?, pon]t(ifex) perp(etuus), flam(en) perp(etuus), / [colon(iae) Scallabi]t(anae), pr(aefectus) fabr(um) V, tr(ibunus) mil(itum), d(e) s(ua) p(ecunia). 4. /. Pacensis, 188, Salacia, Lusitania. L(ucio) Co[rnelio Boccho] / Iluir(o) [---] / flam\ini... / . . . ] . 5. Pline, NH, 16, 216. ...et in Hispania Sagunti templum Dianae a Zacyntho aduectae cum conditoribus annis CC ante excidium Troiae, ut auctor est Bocchus. 6. Id„ bid., 37, 24. Cornélius Bocchus et in Lusitania perquam mirandi ponderis in Ammaeensibus iugis, depressis ad libramentum aquae puteis. 7. Id., ibid., 37, 97. Bocchus et in Olisiponensi erui scripsit. 8. Id., ibid., 37, 127. Bocchus auctor est et in Hispania repertas quo in loco crystallum dixit ad libramentum aquae puteis defossis erui... 9. Solin., 1, 92. Polymestor Milesius puer ...ut auctor Bocchus est, uictor in stadio meruit coronam. 10. Id., 2. 11. A Zanclesibus Metaurum locatum, a Locrensibus Metapontum, quod nunc Vibo dicitur. Bocchus absoluit. 11./A, 2, 18. Delphicam autem Sybillam ante Troiana bella uaticinatam Bocchus autumat.
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— — — — — — — —
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
PIR2, C, 1333. RE, 4, 1, 1901, col. 1274, n° 77. Schanz-Hosius, II, p. 624, 4. R. Etienne, Le culte,.., p. 123. H.-G. Pflaum, Empereurs romains d'Espagne, p. 93. R. Syme, HSCPh, 73, 1969, pp. 220-221. C. Castillo, Emerita, 41, 1973, p. 122. H. Devijver, ME, C, 29.
La distinction entre les deux Cornelii Bocchi a été faite par Leite de Vasconcellos, à la fin du siècle dernier; la filiation des deux personnages nommés sur des inscriptions de Salacia et de Caetobriga n'était pas la même. Il faut donc les dissocier, et nous suivons sur ce point les conclu sions de R. Etienne, en séparant les deux hommes, qui furent de proches parents, et qui parcoururent une carrière très semblable. Ils reçurent tous deux un tribunat militaire, et furent élus flamines provinciaux. Comme l'a déjà suggéré R. Etienne, l'antériorité de l'un sur l'autre se marque par le fait que dans un cas, le grade d'officier est énoncé sous la forme simple trib(unus) mil(itum), que l'on rencontre tout au long de l'époque julio-claudienne1, tandis que dans l'autre, on a spécifié le matricule de l'unité, la légion IIIa Augusta d'Afrique. Si nous considérons que dans les deux cursus, Tordre direct est suivi, le flaminat de la province aurait précédé l'entrée dans l'ordre équestre par l'octroi du tribunatus. Mais on ne peut pas exclure non plus que, dans le contexte provincial où le flaminat reste la fonction la plus importante, il ait figuré en tête de la carrière, sans être à sa place chronologique. Il reste à intégrer dans la famille des Cornelii Bocchi un autre per sonnage dont le nom et la carrière ont été restitués par Leite de Vascon cellos, Celui-ci est aussi un notable local dont le cursus, reporté sous no tre numéro 3, énumère, dans l'ordre direct, toute une série de fonctions municipales; nous ne sommes pas sûr, cependant, qu'il faille restituer un flaminat provincial précédant la mention du pontificat perpétuel. Leite de Vasconcellos s'était fondé sur les deux autres inscriptions pour proposer ce complément; on pourrait aussi songer à une quinquennalité, par exem ple. En tout cas, la carrière comprend d'abord le remplacement, à deux reprises, de Caesares. R. Etienne a pensé soit à Auguste et Tibère, soit à Vespasien et à Titus, en s'appuyant sur les considérations de Knox Me Elderry2, puis sur une inscription de Castulo (CIL, II, 3271), d'interprétation difficile, qui mentionnerait un praefectus fisci Germaniae Caesarum1. On observera toutefois que le texte de Castulo précise qu'il s'agit de Caesares imperatores et cite une fonction de la carrière nationale. Nous nous deman-
NOTICES
425
dons si les Caesares ne sont pas plutôt des princes de la maison impériale, comme ceux qui sont nommés dans la carrière d'Arrius Salamis4, praefectus quinquennalis Neronis et Drus[i] Caesarum designatus. S'il s'agissait des mêmes princes, disgraciés par Tibère dès 31, on comprendrait que les noms des deux fils de Germanicus soient passés sous silence, surtout si l'inscription a été gravée à la fin du règne du successeur d'Auguste. Cela nous donnerait un élément de datation. Après cette double préfecture, Bocchus aurait obtenu le flaminat pro vincial; mais nous préférons insérer ici une magistrature locale. Il reçut ensuite deux prêtrises, pontificat perpétuel et flaminat à Scallabis. Il passa ensuite à la carrière équestre, en obtenant la préfecture des ouvriers cinq fois 5 , puis le tribunat militaire. Le nom de la légion est passé sous silence, comme on le trouve pour L. Cornélius C. f. Bocchus. Pouvons-nous iden tifier les deux personnages? On pourrait tout autant se trouver en présence de trois générations de la même famille: 1) C ? Cornélius Boccus, pr. fab. V, tr. mil. Tibère 2) L. Cornélius Bocchus C. f., tr. mil. Claude 3) L. Cornélius L. f. Bocchus, tr. mil. fin Néron - début leg. III Aug. Vespasien Il est peut-être préférable de réduire l'arbre généalogique à deux mem bres de la même famille, en confondant les numéros 1 et 2; dans ce cas, il faudrait restituer dans la carrière de [.] Cornélius Bocchus un flaminat provincial. Il reste à concilier ces données avec les renseignements venant de Pline l'Ancien et de Solinus. Le premier a utilisé l'oeuvre d'un (Cornélius) Bocchus, spécialiste de l'Espagne et de la Lusitanie. Solinus cite comme l'une de ses sources un Bocchus, auteur d'une chronique publiée en 49 6 . Malgré les doutes qui restent sur l'identification des deux auteurs, il n'est pas exclu que l'un de nos Cornelii Bocchi ait rédigé quelques ouvrages, sans qu'on puisse les attribuer à l'un ou à l'autre. Nous sommes en présence de deux membres d'une éminente famille lusitanienne, parvenue au rang équestre dans le début du principat. En effet, nous plaçons la carrière de nos deux officiers entre le règne de Tibère et celui de Claude. L'influence de la gens se mesure par l'obtention suc cessive de deux flaminats provinciaux. 1 2
S. Demougin, OE, p. 327. Knox Me Elderry, JRS, 7, 1917, p. 73, n. 6.
426
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS 3
Voir aussi P. Le Roux, L'armée romaine..., p. 101, n. 111. Voir sous le n° 268. 5 La bonne lecture de l'inscription n° 3 est due à Leite de Vasconcellos; il ne s'agit pas de PR FABRV, pr(aefectus) fabru(m), comme le voulait E. Hiibner, mais de PR FABR V, priaefectus) fabr(um) V. 6 Voir les hésitations légitimes de Schanz et Hosius, contre les affirmations de Th. Mommsen, Praef. ad Solinum, p. XVII = 2, p. XIV. 4
514.
TI. IULIUS IULIANUS
Ghislanzoni, NS, 1912, p. 379 ( = AE, 1913, 194), Roma. praef(ectus) fabr(um)9 trib(unus) coh(ortis) VIII Voluntariorum quae est in Dalmatia. — H. Devijver, ME, I, 74. Ti. Iulius Iulianus, dont le cursus suit Tordre direct, fut d'abord pré fet des ouvriers d'un magistrat ou d'un promagistrat du peuple romain, puis commanda la huitième cohorte des volontaires, stationnée en Dalmatie ! . Pour proposer une datation de la carrière, il faut d'abord évoquer la famille de notre chevalier, dont les membres sont mentionnés sur l'épitaphe du tombeau de la gens. Le père, Nymphodotus, était un affranchi impérial, employé dans les bureaux comme tabularius; il épousa Statoria Nymphele. De ce mariage naquirent cinq enfants; la nomenclature des qua tre fils, les Ti. Iulii Iulianus, Iustus, Probus, Pius, montre que leur père fut affranchi par Tibère, avant leur naissance. Seul l'aîné obtint le rang équestre, à l'encontre des interdictions réitérées par le sénatus-consulte de 23 2 . Cela montre bien que la loi était tournée. Par ailleurs, il est vraisem blable qu'un seul membre de la famille possédait le patrimoine nécessaire à tout chevalier romain. Nous ne connaissons pas le statut personnel des frères de Iulius Iulia nus, ni celui de leur soeur, Iulia Statorina. Quant à son propre fils, Iulius Primianus, il était encore trop jeune pour entrer dans le secundus ordo. La carrière du chevalier est attribuée en général à l'époque de Tibère; il nous semble que l'on peut déborder jusqu'à celle de Claude. Nous con sidérons aussi que la famille était originaire de Rome. 1 2
Cichorius, Cohors, col. 352; G. Alfôldy, Dalmatia, p. 296. Cf. S. Demougin, OE, p. 651.
427
NOTICES
515. CIL,
A. POMPEIUS DUMNOM [OTULI F.] TERTULLUS XIII, 11045 (=962), Vesuna, Petrucorii, Aquitania. [/] rib(unus) mil(itum) leg(ionis) [ - - ] cae, praef(ectus) fabr(um).
— H. Devijver, ME, P, 56. — L. Maurin, Saintes antique, p. 108; p. 192. Le cursus d'A. Pompeius, gravé sur la dédicace de l'amphithéâtre de Périgueux, semble suivre Tordre direct, et comprend un tribunat militaire, dans une légion impossible à identifier, puis la préfecture des ouvriers. Pour proposer une datation de la carrière, il faut se fonder sur le don fait par le chevalier à sa patrie, Périgueux; il y fit édifier l'amphi théâtre, cum ornamentis suis. Ce monument, comme Ta démontré L. Mau rin, fut construit sous les règnes de Tibère et de Claude. Il faut donc placer les activités d'A. Pompeius entre 14 et 54. Notre personnage n'eut pas le temps de terminer son entreprise, et c'est un proche parent, A. Pom peius A. Pomp(eii) Tert[ulli f(ilius) -]s, qui l'acheva et le dédicaça. Cela nous amène à discuter la nomenclature du donateur de l'amphi théâtre de Périgueux, en reproduisant le texte de l'inscription:
tf/ΤΛ· P-LWW4COII· Α·ΡΟΜΡ· DVMNOM·» a
b
IMB'MIL L £ * c I i l | A E · PRAEF · F A B R · AMPHITfeafmm «•m ORNAMENTif oe*flnL· D'S*P*D«A-POMP-A*POMP»TERj*M / W/S-PERFlClENdem ettrauUÏ 1DEMQ.* DEDICAV1T
La dédicace comprend des lacunes à gauche et à droite; la première ligne se termine par le début du nom du personnage, A POMP DVMNOM. On pourrait penser que la nomenclature emprunte ici une forme simple, en comportant l'indication du prénom, du nom, et du surnom. Nous pré férons proposer une autre hypothèse, en nous appuyant sur la dédicace de l'amphithéâtre de Saintes, où l'on peut lire, dans la partie conservée: CIL, XIII, 1042, 11. 1-2: C(aio) Iulio Con[g]lonnetodubni Voltdnia tribu) Victori [Acedomo]patis n[e]poti...
f(ilid)
A la fin de cette inscription est mentionné le fils homonyme de C. Iulius Victor2, qui la fit graver. Comme celle du notable de Saintes, la no menclature d'A. Pompeius devait continuer à la ligne 2 par la fin de sa
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
filiation et par son surnom. Pour déterminer celui-ci, nous nous fonderons sur les noms de la personne qui mena à bien les travaux de l'amphithéâtre de Périgueux; selon toute probabilité, il s'agit du fils d'A. Pompeius, et non d'un neveu, comme le voudrait L. Maurin. Tout comme Iulius Victor, A. Pompeius tint à rappeler son ascendance gauloise, en n'omettant pas le nom de son père; mais il adopta un cognomen romain, Tertullus, qui apparaît dans la dénomination de son propre fils. Il faut sans doute re constituer la nomenclature complète de notre chevalier de la manière sui vante: A(ulus) Pomp(eius) Dumnom[otuli f(ilius) Tertullus]. Les Pompei de Périgueux semblent avoir obtenu le droit de cité plus tardivement que les Iulii de Saintes; ils n'adoptèrent pas le prénom ni le nom d'Auguste. 1 L. Maurin, op. cit., p. 192, a proposé de restituer, avant la mention du service militaire, celle du sacerdoce confédéral. 1 Voir sous le n° 221.
516.
IUNIUS CILO
1. Tacite, Ann., 12, 21. Traditus posthac Mithridates uectusque Romam per lunium Cilonem, procuratorem PontL. Consularia insignia Ciloni, Aquilae praetoria decernuntur. a. 49. 2. D.C., 60, 33, 6. Ό δέ δή Νάρκισσος ούτως ένετρύφα τω Κλαυδίω ώστε λέγεται, επειδή ποτέ ol Βιθυνοί, δικάζαντος του Κλαυδίου, 'Ιουνίου Κίλωνος του άρξαντός σφων πολλά κατεβόησαν... a. 52-53. 3. Seltmann, Num. Chr.t 8, 1928, p. 102. ΈπΙ 'Ιουνίου Χίλωνος επίτροπου. a. 54. 2 — PIR , Ι, 744. — RE, 10, 1, 1917, col. 1029, n<> 60, A. Stein. — A. Stein, RR, p. 247; p. 273. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1076. En 49, Iunius Cilo était procurateur du Pont. Il fut chargé d'accom pagner Mithridate vaincu à Rome, el reçut, après l'exécution de sa mis sion, les ornements consulaires. En 52-53, il fut accusé par les Bithyniens
429
NOTICES
devant l'empereur pour concussion, mais fut habilement défendu par Nar cisse, qui affirma à l'empereur que ses administrés rendaient hommage à leur procurateur; aussi Claude décida de le proroger pour deux ans. En 54, durant la première année du règne de Néron, lunius Cilo se trouvait toujours dans la province. Il est probable, comme l'ont vu O. Hirschfeld ' et A. Stein, qu'il assurait l'intérim du proconsul absent2. Nous ne connais sons pas les autres activités de Cilo, qui devait appartenir à la coterie des affranchis de Claude. » O. Hirschfeld. KVW, p. 374. P. Attius Laco (PIR2, A, 1359) devait gouverner la province à partir de la fin de 54.
2
517.
1ULIUS DENSUS
Tacite, Ann., 13, 10, 2. Neque recepti sunt inter reos Carrinas Celer, senator, seruo accusante, aut Iulius Densus, equester, cui fauor in Britannicum crimini dabatur. a. 54. — PIR2, I, 1289. — RE, 10, 1, 1917, col. 578, n° 257, A. Stein.
Iulius Densus, proche de Britannicus, fut sauvé de poursuites judiciai res par Néron lui-même, qui intervint officiellement, à la fin de l'année 54. Tacite qualifie notre personnage d'equester, terme qu'il n'emploie qu'une seule autre fois \ et qui correspond au grec ιππικός. 1
Tacite, Ann., 12, 60, 2: nam diuus Augustus apud équestres qui Aegypto praesidèrent lege agi decretaque eorum proinde haberi iusserat ac si magistratus Romani constituissent.
518.
POMPEIUS (PAULINUS)
1. Pline, NH, 33, 143. At Hercules, Pompeium Paulinum, Arelatensis equitis Romani filium paternaque gente pellitum, XII pondo argenti habuisse apud exercitum ferocissimis gentibus oppositum scimus. 2. Sénèque, Breu. uit.t 18, 5. Cum uentre tibi humano negotium est. 28
430
— — — —
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
P1R9 P, 480. RE, 21, 2, 1952, col. 2280, n° 99, , R. Hanslik. A. Stein, RR, p. 308; p. 383. H. Pavis d'Escurac, Annone, p. 320.
Depuis les travaux d'O. Hirschfeld ' et de H. Pavis d'Escurac, nous connaissons bien la personnalité de Pompeius Paulinus. Membre de l'ordre équestre, il dirigea le service de l'annone. Il était en fonctions en 49 2 . Il aurait conservé sa préfecture jusqu'à la nomination de son successeur Faenius Rufus3, d'après H. Pavis d'Escurac; obéissant aux exhortations de Sénèque, il se retira en 55 pour se livrer aux joies de l'esprit4. Pompeius Paulinus était originaire d'Arles. Il n'est pas sûr, comme le voulait ). Carcopino5, qu'il appartenait à une famille d'armateurs, prédis posé ainsi à gérer ensuite l'annone. Il eut deux enfants: Pompeia Pauline, la seconde femme de Sénèque, bien plus jeune que le philosophe, et un fils homonyme, Pompeius Paulinus, qui entra dans l'ordre sénatorial, com me bien des fils de hauts fonctionnaires. Consul vers 53 6 , il gouverna en suite la Germanie. H.-G. Pflaum7 a voulu y voir un chevalier anobli; nous croyons plutôt que son père obtint pour lui le laticlave et le droit de se présenter à la questure9. L'alliance des Pompeii d'Arles et des Annaei de Cordoue renforça l'influence des grandes familles provinciales à la cour impériale. 1
O. Hirschfeld, Die Getreideverwaltung in der rômischen Kaiserzeit, Annona, Philologus, 29, 1870. pp. 94 et s. 2 U succéda à C. Turranius (451). 3 Voir sous le n° 577. 4 Sénèque, ibid., 18, 4. A la date de 49 proposée pour le De breuitate uitae par P. Grimai, Sénèque, Paris, 1978, p. 280, je préfère celle de 55 avancée par M. T. Griffin, Seneca, Oxford, 1976, pp. 401-407. 5 1. Carcopino, Gens et choses d'Arles, Revue du Lyonnais, 1922, pp. 47-70. 6 R. Syme, Tacitus, p. 591, n. 7. 7 H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 300, n° 2, ne traite que du fils. • Voir A. Chastagnol. RHD, 53, 1975, pp. 375-394.
519.
L. PUPIUS L. F. SAB. PRAESENS
1. IGR, 3, 263 ( = D., 8848), Iconium, Galatia. χειλίαρχος, ίπαρχος Ιππέων άλη[ς Π]εικεντεινης, έπίτρο[π]ος Καίσαρος προς βχθαις Τιβέρεως, έπΙτρο[π]ος Τιβερίου Κλαυδίου [Κ]αίσαρος Σεβαστού Γερ[μ]ανικου καΐ Νέρωνος [Κ]λαυδ£ου Καίσαρος Σε[β]α[στ]ου Γερμανικού [Γ]αλα[τ]ικης έ[π]αρχεία[ς].
NOTICES
431
2. IGR, 3, 335, apud Sagalassum, Pisidia, Galatia. επίτροπος Ν[έρ]ωνος Κλα[υ8]ίου [Κ]αίσ[αρ]ος Σε[βαστ]οΰ Γε[ρ]μαωικοΰ. — — — —
PIR, Ρ, 806. RE, 23, 2, 1959, col. 1994, η° 15, Α. Stein. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 58, n° 24 et p. 960. H. Devijver, ME, P, 112.
La carrière de Pupius Praesens a déjà été analysée par H.-G. Pflaum, et nous reprendrons ici rapidement les principaux éléments de sa notice. Notre chevalier s'acquitta d'abord de deux milices: un tribunat légion naire, puis la préfecture de Yala Picentiana de Germanie \ Il entra ensuite dans la carrière administrative, déjà peut-être à l'extrême fin du règne de Tibère, ou sous celui de Caligula. 11 fut d'abord chargé de représenter l'em pereur auprès des curatores aluei Tiberis, et de surveiller l'état des rives du fleuve, « peut-être dès 36, après la grande crue du Tibre » 2 . Nous ne connaissons pas la suite de sa carrière, avant le dernier poste connu, celui de procurateur de la province de Galatie, tout à la fin du règne de Claude et au début de celui de Néron, entre 53 et 55. L'on ne connaissait pas la suite du cursus de Pupius Praesens, jusqu'à la relecture d'une inscription de Legio, en Asturie, par A. von Domaszewski 3 : CIL, II, 2666:
TRIX PRASENTI A ARIS AVG DLECTO ETÔRIOS
Il proposait le développement suivant: [- ]trix, / [L(ucio) Pupio L(ucii) f(ilio) Sab(atina tribu)] Praesenti, / [-]a / [proc(uratori) Caes]aris Augiustï), I [a]dlecto [inter pra]etorios. En revanche, H.-G. Pflaum trouvait la restitution d'ensemble trop aléa toire4. R. Syme5 mentionne simplement la présence à Léon d'un procu rateur anobli par Galba. Enfin, G. Alfoldy6 a repris l'analyse de ce texte, en le suppléant ainsi: [Leg(io) I Adiu uel Vic]trix, / [L(ucio) Pupio L(ucii) f(ilio) Sab(atina tribu)] Praesenti, / [Mantu?]a, / [proc(uratori Caes]aris Aug(usti) / [ab imp(eratore) Vesp{asiano) uel Galatiae, a]dlecto I [inter pra]etorios, / [leg(ato) leg(ionis) eiusdem]. Ces compléments ont été acceptés par W. Eck7. Ainsi, le procura teur, qui exerça ses premières fonctions entre 36 et 55, aurait été anobli
432
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
par Vespasien en 69, et aurait reçu le commandement d'une légion. On peut cependant exprimer quelques réserves. Il est surprenant de voir fi gurer dans la nomenclature d'un sénateur, même homo nouus, la mention de la domus. En Espagne même, et pour les légats de légion, on ne la trouve que pour P. Cornélius M. f. Gai. Anullinus1, en fonctions en 171172. D'ailleurs, si l'indication du domicilium figure bien dans la dénomi nation du sénateur, on pourrait aussi bien penser à l'une des villes d'Espa gne 9 . Par ailleurs, on peut s'interroger sur l'âge auquel Pupius Praesens aurait été anobli, et jugé capable de supporter les fatigues d'une vie mi litaire. Si l'on considère qu'il avait une trentaine d'années en 36, époque à laquelle il avait déjà accompli ses milices équestres, il aurait eu 63 ans en 69-70. Il semble que l'admission parmi les anciens préteurs s'est pro duite bien tard, surtout si on fait une comparaison avec les personnes en trées dans le Sénat entre 69 et 73 9 . Il est nécessaire de renoncer provisoi rement à l'identification proposée. L'anonyme de Legio resterait un incon nu, promu dans le Sénat par Vespasien, puis envoyé en Espagne comme légat. Si l'on veut concilier absolument les deux hypothèses, il faut voir dans l'anonyme le fils de L. Pupius Praesens. Comme l'a déjà montré H.-G. Pflaum, le procurateur était d'origine italienne. 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Cichorius, Ala, col. 1257; G. Alfôldy, Hillstruppen, p. 16. H.-G. Pflaum, op. cit., p. 59; p. 62. A. v. Domaszcwski, RO, p. 160; p. 200. H.-G. Pflaum, op. cit.. p. 960. R. Syme, Pliny the procurator, HSCPh., 73, 1969, p. 228. = RP, 2, p. 767. G. Alfôldy, Fasti Hispanienses, pp. 115-117. W. Eck, Senatoren..., p. 105, n. 75. C/L, II, 2073 = 5506 ( = D., 1139) Illibcris; G. Alfôldy. op. cit.t p. 122. Voir ainsi Sex. Lucilius Bassus (697) ou Bacbius Massa (712).
520.
ANTONIUS
D.C., 6 1 , 7, 6. ΚαΙ βυτω γάρ έκφρονειν άντικρυς ήρξατο ώστε και Άντώνιόν τίνα Ιππέα αύτίκα ώς καΐ φαρμακέα κολάσαι, καΐ προσέτι καΐ τά φαρμακέα δημοσία καταφλέξαι.
a. 55. 2
— PIR , Α, 795. — RE, 1, 3, 1894, col. 958, n° 5, P. v. Rohden.
433
NOTICES
Néron fit condamner en 55 pour empoisonnement un certain Antonius qui appartenait à Tordre équestre. Peut-être est-ce le même person nage que cite Galien \ 'Αντώνιος φαρμακοπώλης. Certains chevaliers, comme Aelius Gallus2, C. Stertinius Xenophoni ou notre Antonius, semblent avoir été des experts de ce domaine de la pharmacopée. 1 2 3
521.
Gai., 13, 281 et 935. Voir sous le n° 42. Voir sous le n° 487.
L. ARRUNTIUS STELLA
1. CIL, XV, 7150, tabula aenea, Roma. Sub L(ucio) Arruntio Stella / nauis harenaria. 2. Tacite, Ann.t 13, 22, 1. Praefectura annonae Faenio Rufo, cura ludorum qui a Caesare parabantur Arruntio Stellae, Aegyptus Claudio Balbillo permittuntur. a. 55. 2
— PIR . A. 1150. — RE, 2, 1, 1895, col. 1265. n» 25, P. v. Rohdcn. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1027.
Contrairement à ce que pensait A. Stein ', L. Arruntius Stella n'était pas un sénateur, mais un membre de Tordre équestre. Il est nommé par Tacite parmi d'autres hauts fonctionnaires, chevaliers comme lui, Faenius Rufus2 et Ti. Claudius Balbillus3. Il fut chargé, en 55, de préparer les jeux que Néron voulait donner. Cette cura ludorum, exceptionnelle, n'ap partenait pas au cursus régulier4. Notre chevalier est le grand-père (plus que le père) de L. Arruntius Stella, consul en 101 (?) 5 , ami de Martial et de Stace, et patricien6. Le sénateur était originaire de Padoue, ville où son aïeul était né. 1
PIR2, sub numéro. Voir sous le n° 577. 3 Voir sous le n° 538. 4 O. Hirschfeld, KVW2, p. 287, n. 3. 5 PIR2. A, 1151. 6 R. Syroe, Tacitus, p. 666; W. Eck, Senatoren..., p. 33, n. 14 et p. 108. Le père du consulaire aurait été admis parmi les patriciens par Vespasien. 2
434
PROSOPOCRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
522.
Q. PAESIDIUS C. F. AEM. MACEDO
C. Praschniker, fOAI, 21-22, 1922, Beib., col. 215 ( = AE, 1923, 40), Dyrrachium, Macedonia. prim(us) pil(us) leg(ionis) IX Hisp(anae), praefrectus) castrorum leg(ionis) IV Scythicae, trib(unus) mil(itum) legdonis) eiusdem, augur, flamen Neronis Claudii Caesaris Aug(ustî) Germanici. — H. Devijver, ME, P, 8. — B. Dobson. PP, p. 197, n° 67. Avant de discuter la carrière de Q. Paesidius Macedo, il convient d'é tablir d'abord sa datation. Le seul élément chronologique consiste en la mention du flaminat de l'empereur Néron, reçu lors du vivant de l'empe reur. Cela a amené H. Devijver à placer l'activité de notre personnage en tre 54 et 68, et plus particulièrement son tribunat entre 57 et 68. Mais il n'a pas pris garde à l'énoncé du cursus: Paesidius Macedo est, en effet, le dernier primipilaire nommé tribun légionnaire, si l'on met à part quel ques cas exceptionnels, comme celui d'Antonius Naso (. B. Dobson estime que la promotion du primipilat au tribunat doit être liée à l'ensemble des réformes claudiennes, visant à remettre en valeur le tribunat militaire. Mais il faut placer la carrière alors sous le règne de Claude. Je ne crois guère à une autre explication avancée, avec réticence, par B. Dobson: le préfet de camp aurait été nommé tribun militaire dans des circonstances excep tionnelles, pour participer aux opérations conduites en Orient par Corbulon avec la légion IVa Scythica. Il est plus simple de considérer que le cursus, en ordre direct, mentionne les derniers grades de l'officier obtenus sous Claude, avant les transformations du service militaire. Ainsi, après le primipilat de la légion IXa Hispana, peut-être encore en Pannonie à ce moment2, Paesidius Macedo fut nommé préfet de camp de la IV Scythica qui était déjà transférée en Syrie3, au début du règne de Claude. Il fut promu sur place tribun militaire, ce qui atteste son statut équestre. La carrière militaire de Paesidius Macedo s'arrêta à ce stade et il se retira à Dyrrachium, où il était né, comme le montre sa tribu Aemilia4. Il y accepta deux sacerdoces, l'augurât puis le flaminat de Néron qu'il exerça dans les premières années du règne. 1
Voir sous le n° 703. Ritterling, Legio, col. 1666. L'unité devait quitter la province pour faire partie du corps expéditionnaires de Bretagne en 42. 3 Ritterling, Legio, col. 1559. 4 Kubitschek. IRTD. p. 242. 2
NOTICES
523.
435
M. OBULTRONIUS M. F. CULTELLUS
1. C F . Caret ton i, NS, 1938, p. 126, Casinum, Latiura Adiectum. Iluir. 2. CIL, X, 5188, ibidem. praef(ectus) fabr(um) diui Claudi. 3. A. Giannetti, RAL, 1971, p. 425, n° 2, ibidem, praeftectus) fabr(um) diui Claudi. 4. /
L'inscription n° 1 est une dédicace faite par Obultronius Cultellus iussu Caesaris. c'est-à-dire Néron. 2 Une partie de la gens s'établit en Dalmatie; cf. G. Alfôldy, Zur italischen Namenforschung: die Obultronii, Beitr. Namenforschung, 1, 1966, pp. 145-152. 3 CIL. IX. 5205. 4 Tacite. Ann., 13, 28; Hist., I, 37; RE, 17, 2, 1937, col. 1752. W. Hoffmann.
524.
C. IULIUS C. F. CLA. MONTANUS
1. CIL, XI, 3883 ( = D., 978), Capena, Etruria. trib(unus) mil(itum) leg(ionis) V Macedonicae,
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PR0S0P0GRAPH1E DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
praef(ectus) fabr(um), Xuir stlitibus iudicand(is)t quaestor destinatus. 2. Tacite, Ann., 13, 25, 2. Iuliusque M ontanus, senatorii ordinis, sed qui nondum honorent capessisset, congressus forte per tenebras cum principe, quia ui attemptantem acriter reppulerat, deinde agnitum orauerat, quasi exprobrasset, mori a dactus est. a. 56. — — — —
PIR2, I, 435. RE, 10, 1, 1917, col. 682, n° 365, E. Groag. A. Stein, RR, p. 228. H. Devijver, ME, I, 20.
C. Iulius Montanus fut Tune des premières victimes de Néron. Mem bre de Tordre équestre, il servit comme tribun dans la légion Va Macedonica en garnison en Mésie ', puis il fut nommé préfet des ouvriers. C'est à ce moment que se place son anoblissement; il fut autorisé à briguer les charges de la carrière sénatoriale, en commençant par Tune des fonctions du vigintivirat. Il avait donc reçu le laticlave, comme Ta montré A. Chastagnol2. Il se présenta ensuite à la questure et remporta l'élection, mais il n'était pas encore entré en fonctions, lors de l'incident qui l'opposa à Néron, et qui causa sa mort. Les deux autres récits qui mentionnent cette fâcheuse affaire, ceux de Suétone3 et de Dion Cassius4, ne rappellent que son appartenance à l'ordre sénatorial. Le premier le présente comme laticlauius, le second comme βουλευτής. Iulius Montanus eut une rixe avec Néron qui se divertissait à courir, incognito, la nuit, dans les rues de Rome et à molester les passants. At taqué, le jeune sénateur prit le souverain pour un malfaiteur anonyme, et se défendit vigoureusement. Ayant reconnu son erreur, il s'excusa, mais en vain, et dut se suicider. Sa fille, Iulia Nobilis, fit graver son épitaphe. Notre personnage n'était pas originaire de Capena, inscrite dans la tribu Stellatina 5, mais il était certainement Italien. 1
Ritterling, Legio, col. 1583. A. Chastagnol, RHD, 63, 1975, pp. 375394. Suétone. Ner.t 26. ♦ D.C., 61, 9, 4. 5 Kubitschek, IRTD. p. 82; L. R. Taylor. VD. p. 163. 2
3
NOTICES
525.
437
VIPSANIUS LAENAS
Tacite, Ann., 13, 30, 1. Damnatus isdem consulibus Vipsanius Laenas ob Sardiniam prouinciam auare habit am. a. 56. — PIR, V, 465. — RE, 9 A 1, 1961, col. 168, n° 4, R. Hanslik. — H.-G. Plaum, Carrières, p. 1044. — P. Meloni, Lamministrazione délia Sardegna.., p. 186, n° 5. Vispanius Laenas était gouverneur équestre de la Sardaigne avant 55; à sa sortie de charge, il fut accusé par ses administrés à cause de ses exac tions, et condamné en 56.
526.
P. PALPELLIUS P. F. MAEC. CLODIUS QUIRINALIS
1. CIL, V, 533 ( = D., 2702); /. /*., 10, 4, 32, Tergeste, Histria. p(rimus) p(ilus) leg(ionis) XX, trib(unus) mil(itum) leg(ionis) VII C(lauiae) p(iae) f(idelis)t proc(urator) Augiustî), praef(ectus) classis. 2. Pais, 474, Altinum, Venetiae. pr[im(us) pil(us) leg(ionis) XX], trib(unus) [mil(itum) leg(ionis) VII] Cla[ud(iae) p(iae) f(idelis)], procu [r(ator) Aug(usti)]. 3. Tacite, Ann., 13, 30, 1. Clodius Quirinalis, quod, praefectus remigum qui Rauennae haberentur. uelut infimam nationum Italiam luxuria saeuitiaque adflictauisset, ucneno damnationem anteiit. a. 56. — PIR, P, 52. — RE, 18, 3, 1949, col. 279, n« 1, A. Stein. — A. Stein, RR, p. 149. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 68, n° 28. — A. Degrassi, Mem. Ace. Lincei, 11. 1965, pp. 252-255 = Scritti Vari, III, 1967, pp. 58-62. — A. Degrassi. Atti Ist. Veneto, 123, 1964-1965, pp. 453-362 = Scritti Vari, III. 1967, pp. 311-319. — H. Devijver, ME, P, 7. — B. Dobson, PP, p. 194, n° 62.
438
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Avant d'analyser la carrière de P. Palpellius Clodius, il faut évoquer une première question, celle de l'identification du personnage, qui a donné lieu à une longue controverse. De Th. Mommsen ' à H.-G. Pflaum, on a assimilé le préfet de la flotte cité dans une inscription de Trieste et le commandant de la flotte de Ravenne, qui se suicida en 56. A. Degrassi a remis en cause cette identification. Il a rappelé que le texte triestin a été gravé sur l'épistyle de la porte du temple capitolin de la cité. A son avis, ce monument fut construit en une seule fois, et achevé en 80 ou quelques années plus tard. En conséquence, le dédicant ne pouvait être le préfet de la flotte, mais plutôt son fils ou quelque parent. Cette tentative de dissocier les deux personnages se heurte cependant à une difficulté insurmontable. Le type de carrière suivi par l'officier de Trieste ne peut pas se placer durant la seconde moitié du Ier siècle. Com me l'a déjà relevé B. Dobson, la promotion du primipilat au tribunat mi litaire est tout à fait caractéristique de l'époque pré-claudienne, et ne se rencontre plus à partir du moment où Claude réforma l'ensemble des mi lices équestres, et réorganisa la carrière primipilaire. Il faut donc renoncer à l'hypothèse d'A. Degrassi, et admettre que le préfet de la flotte de Ra venne et le chevalier de Trieste doivent être confondus. D'ailleurs, on peut aussi remarquer que l'inscription de Tergeste est lacunaire; nous ne savons pas si elle ne comportait pas, dans la partie disparue, une formule comme ex testamento, ou testamento suo. Quant à la carrière de Palpellius Clodius, elle suit l'ordre direct, et forme un ensemble cohérent. Après un cursus militaire passé sous silence qui se termine par le primipilat de la légion XXe Valeria Victrix, envoyée en Bretagne dès la conquête2, notre personnage obtint le rang équestre et fut promu tribun de la légion VIIa Claudia de Dalmatie. Cette promotion est à placer après 42, date à laquelle l'unité reçut les surnoms de pia fidelis3, en récompense de son loyalisme envers le prince au moment de la révolte de Camillus Scribonianus. L'officier fut certainement apprécié, puis qu'il fut admis à suivre la carrière procuratorienne, et fut nommé préfet de la flotte de Ravenne. A cette époque, comme l'a dit H.-G. Pflaum, cette préfecture n'appartenait pas encore à l'échelon ducénaire, qui devait être le sien par la suite. Mais le commandant de la flotte ne remplit pas ses fonctions comme on l'attendait, et, accusé de traiter l'Italie en pays con quis, il préféra s'empoisonner avant de connaître l'issue du procès qui lui fut intenté en 56. Nous sommes assez bien renseignés sur la famille du chevalier. Il était le fils adoptif de P. Palpellius, membre d'une gens bien connue en Histrie, surtout à Pola; mais tous les hommes de la famille sont dotés du prénom
NOTICES
439
de Sextus, comme le consul de 43, Sex. Palpellius Hister4. La tribu Velina du consul, et la tribu Maecia du préfet de la flotte indiquent que la famille venait de l'Italie. Il n'est pas exclu que notre chevalier ait été adopté par un parent du consulaire. Il existe un homonyme de P. Palpellius Clodius à Trieste: P. C[lodiu]s Quirinalis, miles legiionis) XV Apollinaris5. On a voulu y voir le père de notre chevalier. Il nous semble difficile, comme à A. Degrassi, d'ac cepter cette hypothèse, car il serait mort bien après le décès de son fils. Par ailleurs, un simple soldat pouvait-il assurer à son héritier un patrimoine lui permettant ensuite d'acquérir le montant du cens équestre? Quoi qu'il en soit, le préfet de la flotte eut des liens avec le légionnaire6. 1
Th. Mommsen, CIL, V, sub numéro. Ritterling, Legio, col. 1772. 3 Id., ibid., col. 1617. 4 CIL, V. 35 ( = D., 946) = /. It.t 10, 1, 166. On peut citer les autres Palpellii de Pola. CIL, V, 48 = /. //., 10, 1, 76: Sex. Palpellius Sex. f. Reguflus] et son fils Sex. Palpellius Hister: /. //., 10, 1. 343: Sex. Palpellifusl : Pais, 1100 = /. It., 10. 1, 606: Sex. Palpellius Alpa H ; /. /*., 10, 1, 74: Palpellia Sex. f. Antonilla; CIL, V. 208 = /. //.. 10, 1. 312; Palpellia Trophime; /. //.. 10, 1. 344: Palpellia CapM; /. It., 10. 1, 345: PaUpelllia [-] Maxu[ma]. 5 CIL, V, 540; /. //., 10, 4, 49, Tergeste. 6 Voir aussi R. F. Rossi. Atti Musei Trieste, 6, 1969-70, pp. 1-12. 2
527.
P. CELER
1. FiE, 3, p. 130, n° 43; Rep. Ephesos, 3043, Ephesus, Asia. Ρ CELER PROC CON C Restitution de J. Keil: P(ublio) Celer [i equiti Rom(ano)?]t / proc(uratori) [Caesaris n(ostri)]t / com[iti C(aiî) Heluidï] / C(aii) [f(ilii) Arn(ensi tribu) Prisci, q(uaestoris) / prouinciae A/chaiae]. 2. Ibid» p. 130, n° 44 ( = AE, 1924, 79); Rep. Ephesos, 3044, ibidem. proc(urator) Caesaris n(ostrï)% cornes C(ait) Heluidi C(aii) f(ilii) Arn(ensi tribu) Prisci, q(uaestoris) prouinciae A[chaiae].
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PROSOPOCRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
3. Tacite, Ann., 13, 1, 1-2. Prima nouo principatu mors lunii Silani proconsulis Asiae, ignaro Nerone, per dolum Agrippinae paratur ... Ministri (necis) fuere P. Celer, eques Romanus, et Helius, liber tus, rei familiari principis in Asia impositi. Ab his proconsul uenenum inter epulas daîum est, apertius quam ut fallèrent. fine anni 54. 4. /cf., ibid., 13, 33, 1. Idem annus plures reos habuit; quorum P. Celerem, accusante Asia, quia quia absoluere nequibat Caesar, traxit, senecta donec mortem obiret... a. 57. — PIR2, C, 625. — RE, 3, 2, 1899, col. 1869, n° 3, E. Groag. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 66, n° 26. La fin de la carrière de P. Celer est bien connue. Il fit partie de la cohors amicorum du jeune C. Heluidius Priscus, questeur en Achaïe, juste avant 51 \ Il fut ensuite procurateur de la province d'Asie. Créature d'Agrippine, il accepta de lui rendre un service personnel, et s'entendit avec son collègue, l'affranchi impérial Helius, pour empoisonner, à la fin de l'année 54, le proconsul d'Asie Iunius Silanus2 en qui la mère de l'empe reur voyait un danger pour son fils. Rappelé d'Asie, et poursuivi par ses administrés, il échappa à la justice par une mort naturelle, grâce aux hési tations de Néron qui fit traîner les poursuites. On notera d'ailleurs une intéressante précision donnée par Tacite sur l'âge auquel on obtenait des procuratèles importantes. P. Celer mourut alors qu'il avait atteint la vieil lesse. Dans sa restitution de l'inscription d'Ephèse, I. Keil voulut compléter la première ligne par le titre a'eques Romanus, en se fondant sur le texte de Tacite. Il faut y renoncer, car la titulature des chevaliers romains, sous les Julio-claudiens, fait seulement mention de la possession du cheval pu blic, sous la forme equo publico1. 1 2 3
528.
PIR*. H, 59. Cf. U. Vogel-Weidemann. Die Statthalter..., p. 398. n° 53. Cf. S. Dcmougin. OEt p. 199.
ASIATICUS
V. Parvan, Ann. Ac. Roum., 38, 2, 1916, p. 557 (= AE, 1919, 10 = SEGt 1, 329), Histria, Moesia. L. 20: έπαρχος (όχθης).
NOTICES
441
— G. Barbieri, RFIC. 22-23, 1946, p. 169.
Nous avons conservé un dossier épigraphique sur les droits de pêche des habitants d'Histria, dossier dans lequel le légat de Mésie en 100, D. Laberius Maximus, mentionne une série de lettres des gouverneurs précé dents de la province, et surtout une epistula de Flauius Sabinus, le frère de Vespasien, en poste entre 50 et 57 '. Dans ce document officiel2, le légat rappelle les instructions données au préfet Asiaticus, prédécesseur d'Arruntius Flamma3. Il s'agit d'un praefectus orae maritimae, qui com mandait la cohorte stationnée à Tomis\ la V7/e Gallorum à la fin du Ier siècle. PIR2, F, 353. On trouvera une bibliographie sur le texte et les corrections à lui apporter dans l'article de G. Barbieri, à compléter par D. M. Pippidi, Studi ci Cercatari, 7, 1956, p. 137 et s., cf. J. et L. Robert, Bull, 1958, 340; id., Epigraphische Beitrâge zur Geschichte Histrias in hellenisticher und rômischer Zeit, Berlin, 1962, p. 134. 3 Voir le n° 529. Nous renvoyons le lecteur au n° 37, où nous avons présenté la bibliographie sur les praefecti orae maritimae. 4 C. Patsch. Sitzungsb. Ak. Wien, 214, 1. 1912. p. 153; W. Wagner. Dislokation, p. 141. 2
529.
ARRUNTIUS FLAMMA
V. Parvan, Ann. Ac. Roum., 38, 2, 1916, p. 557 ( = AE, 1919, 10 = SEG, I, 329), Histria, Moesia. L. 13: Επαρχος (όχθης). — G. Barbieri, RFIC, 22-23, 1946, p. 169. Arruntius Flamma succéda à Asiaticus dans ses fonctions de préfet de la cohorte stationnée à Tomi, et de praefectus orae maritimae, à la fin de la légation de Flauius Sabinus, peut-être vers 56 '. 1
530.
Voir sous le n° 528.
---
ILM, 58; IAM, 498, Volubilis, Mauretania Tingitana. L. 4: coh(ors) Asturum et Gal[laec\orum eut prae[est·--]. Nerone Claudio Caesare Augiusto) Germ(anico), pont(ifice) max(imo),
442
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
trib(unicia) pot(estate) IIII, imp(eratore) III, co(n)s(ule) II, [co(n)s(ule) des(ignato)] III. dernier trimestre a. 57. — H. Devijver, ME, Incerti, 145.
La cohorte des Asturiens et Galiciens, commandée par un officier ano nyme, construisit un portique en 57, à Volubilis. Nous connaissons un au tre préfet de l'unité, Flauius Néon '. 1
531.
Voir sous le n° 468.
CORNELIUS TACITUS
Pline, NH, 7, 76. Ipsi non pridem uidimus eadem ferme omnia praeter pubertatem in filio Cornelii Taciti equitis Romani Belgicae rationes procurantis. — — — — —
PIR2, C, 146. RE, 4, 1, 1900, col. 1566, n° 394, A. Stein. A. Stein, RR, p. 316. R. Syme, Tacitus, p. 60; p. 63; pp. 614-624. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1056.
Cornélius Tacitus, chevalier romain, fut procurateur financier de la province de Belgique l vers 57. L'un de ses fils, d'après Pline, possédait toutes les caractéristiques physiques des adultes, sauf les organes sexuels. Quels sont les liens familiaux entre le haut fonctionnaire et l'histo rien Tacite? Malgré les doutes exprimés par R. Syme2, nous croyons que le premier est le père du second. En effet, nous possédons là un exemple de la promotion sociale fréquente pour les fils de procurateurs3. L'on ne connaît pas le berceau de la famille; on hésite entre la Transpadane et la Narbonnaise \ Les arguments avancés par R. Syme en faveur de la Narbonnaise sont assez séduisants. 1 L'inscription de Pattern, CIL, XIII, 7862, qu'on a voulu attribuer à Cornélius Tacitus est dédicacée en réalité par un autre personnage, [.] Corn(elius) Ver[u]s Tacitus. 2 R. Syme, Tacitus, p. 129. 3 Voir S. Demougin, OE, p. 618. 4 R. Syme, op. cit., p. 620.
443
NOTICES
532.
CURTIUS PAULINUS
1. P. Oxy., 1266. Ll. 25-26: των οπδ Καυντίου Παυλείνου έπικεκριμένων. 2. P. Oxy., 3279. Ll. 19-21: των τω γ' (έτει) καΐ δ' (έτει) Ν[έρωνος ύπδ] Κουρτίου Παυ λείνου χειλίαρ[χου έ·πικε]κριμένων. a. 56-7 et 57-8. 3. P. Mich., 14, 676. Ll. 12-13: même texte et même date que sous le n° 2. — H. Devijver, ME, C, 260. Le tribun militaire Curtius Paulinus procéda à l'épicrisis dans les an nées 56-58. Nous ne connaissons pas la suite de la carrière de cet officier de l'armée d'Egypte.
533.
IULIUS AQUILA
1. CIL, III, 6984 ( = IGR, 3, 83 = D., 5883); E. Kalinka, JÛAI, 38, 1932, Beib. col. 65, non longe ab Amastri in Ponto. [pr]aef(ectus) fabr(um) bis in aerar(io) delatus a co(n)s(ulibus) A(ulo) Gabin[io Secundo, Ta]uro Statilio Coruino, diui Augusti perpetuus sacerdos. (Même cursus en grec). 2. Tacite, Ann., 12, 15, 1. At Mithridates Bosporanus, amissis opibus, uagus, postquam Oïdium, ducem Romanum, roburque exercitus abisse cognouerat, relictos in nouo regno Cotyn, et paucas cohortium cum Iulio Aquila, équité Romano. a. 49. 3. Id.f ibid., 12, 21. Voir le texte sous ne n° 516. 4. CIL, III, 346, cf. p. 916 ( = IGR, 3, 15), prope Sankaïa, Pontus. procurator (Neronis Claudii Caesaris Augusti). [Nero C] laudius diui [Claudi filius], Germanici Caesaris nepos, [Ti(berii) Caesaris Aug(usti)] pronepos, diui Aug(usti) abnepos, Caesar [Augustus Germanicus, p]on[t(ifex) max(imus)], tribiunicia) potiestate) IIII, [imp(erator) V], co(n)s(ul) III. (Même titre et même titulature impériale en grec). a. 58.
444
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
— PIR2, I, 166. — RE, 10, 1, 1919, col. 167, n° 81, A. Stein. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 68, n° 21.
De la brillante carrière de Iulius Aquila, qui se déroula sous Claude et Néron, nous ne connaissons que quelques étapes, qui ont déjà été ana lysées par H.-G. Pflaum. Notre chevalier reçut à deux reprises la préfecture des ouvriers con sulaire, qui lui fut octroyée par A. Gabinius Secundus, puis Taurus Statilius Coruinus; le second fut consul en 45 ! . Il se trouvait donc à Rome à cette époque. Il fut ensuite envoyé en Crimée, où il commanda quelques unités auxiliaires, et combattit Mithridate, qui essayait de récupérer son royaume. Il participa à la capture du prince, en 49, et reçut, en récompense, les ornements prétoriens, sans quitter pour autant Tordre équestre. Enfin, en 58, Iulius Aquila était procurateur du Pont. Le chevalier fut chargé par la cité d'Amastris de procéder dans ses environs à d'importants travaux routiers; cette cité le choisit aussi comme flamine perpétuel d'Auguste. On a considéré qu'il était originaire du Pont. En fait, comme le montre le bilinguisme de l'inscription d'Amastris, Iulius Aquila descend d'un colon romain installé par Auguste dans cette province. 1
A. Degrassi, Fasti, p. 12; A. Gabinius Secundus fut élu consul un peu avant 45, peut-être en 35, A. Degrassi, ibid., p. 10.
534.
(TI.) CLAUDIUS LYSIAS
1. Acta Apost., 21, 33. Τότε έγγίσας 6 χιλίαρχος επελάβετο αύτοΰ... 2. Ibid., 22, 26-29. Άπεκοίθη 8è 6 χιλίαρχος· εγώ πολλού κεφαλαίου την πολιτείαν έκτησάμην. Ό 8έ Παύλος έφη* έγώ δέ καΐ γεγένημαι. 3. Ibid.. 23, 26. Κλαύδιος Λυσίας τώ κρατίστω ήγεμόνι Φήλικι χαίρειν. — PIR2, C, 917. — RE, 3, 2, 1889, col. 2732, n° 210, Α. Stein. — Η. Devijver, ME, C, 154.
La mention de Claudius Lysias dans les Actes des Apôtres est parti culièrement intéressante, car elle nous informe sur l'accession à la citoyen-
NOTICES
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neté romaine, puis au rang équestre. Claudius Lysias commandait la co horte stationnée à Jérusalem, quand l'apôtre Paul fut arrêté. Lorsque celui-ci finit par révéler qu'il était ciuis Romanus de naissance, Claudius Lysias avoua qu'il avait acquis le droit de cité à grands frais, probable ment en versant des sommes importantes à des fonctionnaires romains. Le tribun reçut sans doute la ciuitas de Claude, et il se prénomma vraisem blablement Tiberius. Sa fortune ne fut sans doute pas trop entamée par ces premières dépenses, puisqu'il possédait le montant du cens équestre; il obtint ainsi l'entrée dans l'ordo, et la nomination d'officier. Cette pro motion du statut de pérégrin à celui d'eques Romanus est tout à fait ra pide. A Jérusalem, Claudius Lysias était le préfet d'une unité qui n'est peut-être pas la cohors /* Augusta '. Chargé de maintenir l'orde dans la ville sainte, il se vit remettre Paul, à la Pentecôte 58 2 , et l'envoya à Félix, affranchi de Claude, qui gouvernait alors la Judée. Claudius Lysias était originaire de la partie hellénophone de l'Empire. On pourrait même se demander, à titre d'hypothèse, s'il n'était pas un Juif hellénisé, puis romanisé \ 1 Cette suggestion a été faite par H. Devijver, op. cit., sub numéro, qui se fonde sur l'article de R. W. Davies, Historia, 20, 1971, p. 760. Mais ce dernier établit simplement que la cohorte cantonnée à Jérusalem était une cohors equitata. Cf. aussi Cichorius, Cohors, col. 249. 2 RE Supp., 8, 1958, s. v. Pau lus, col. 453, n° 11, E. Fascher; voir aussi M. Simon, Trente ans de recherches sur l'apôtre Paul, Ktèma, 3, 1978, pp. 3-33. 3 Flavius Josèphe atteste que des Juifs appartenaient à l'ordre équestre; cf. S. Demougin, OE, p. 549.
535.
AEMILIUS RUFUS
Frontin, Strat., 4, 1, 28. Domitius Corbulo in Armenia Aemilio Rufo praefecto equitum, quia hostibus cesserai et parum instructam armis alam habebat, uestimenta per lictorem scidit eidemque ut erat foedato habitu perstare in principiis, donec emitteretur, imperauit. — PIR2, A, 399. — RE, 1, 1, 1893, col. 583, n° 133, P. v. Rohden. — H. Devijver, ME, A, 80. Aemilius Rufus, commandant d'une aile de l'armée confiée à Corbubulon pour sa campagne d'Arménie, en 58-59, fut puni par son général pour lâcheté et négligence dans le service. 29
446
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
536.
C. CREPEREIUS GALLUS
1. B. Levick et S. Jameson, JRS, 54, 1964, p. 98 ( = AEt 1964, 173), Antiochea Pis., Galatia. proc(urator) Aug(usti). 2. Tacite, Ann., 14, 5, 1. Nec multum erat progressa nauis, duobus e numéro familiarium Agrippinam comitantibus, ex quis Crepereius Gallus haud procul gubernaculis ads tabat... pressusque Crepereius et statim exanimatus est... a. 59. — PÏR2, C, 15. — RE, 4, 2, 1901, col. 1704, n° 4. Une inscription d'Antioche de Pisidie récemment publiée nous offre quelques données sur un personnage qui n'était connu que par Tacite. Ce texte mentionne Crepereius Gallus, qui fut procurateur impérial, sans que nous possédions des précisions sur la nature exacte de cette fonction; ce pendant son titre de procurator Augusti apparaît à partir de Claude pour les fonctionnaires équestres f. Le chevalier était bien introduit à la cour, et faisait partie des fami liers d'Agrippine. Ces liens causèrent même directement sa mort, car il périt, écrasé par le plafond du bateau de l'impératrice, lors de l'attentat préparé par Néron contre sa mère, en 59. Crepereius Gallus descendait d'une famille de colons italiens établis à Antioche2. Son épouse, anonyme, y fut prêtresse de Livie, après la dé cision de Claude d'accorder l'apothéose à sa grand-mère. » H.-G. Pflaum, RHD, 46, 1968, pp. 367-378. Cf. B. Levick, Roman Colonies in Southern Asia Minor, Oxford, 1967, p. 120.
2
537.
C. IULIUS EPIGONI FILIUS FABIA CLEON
Rep. Ephesos, 688 ( = AE, 1968, 487 = 1979, 597), Ephesus, Asia. άρχιερεύς της 'Ασίας, χειλίαρχος λεγιώνος ς' Σιδηράς. — Η. Engelmann, ΖΡΕ, 20, 1976, ρ. 86. — Η. Devijver, ME, Ι, 47. C. Iulius Cleon fut le premier membre de sa famille à recevoir le droit de cité romain, et à entrer dans Tordre équestre. Pour déterminer
NOTICES
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Tordre de son cursus, il faut rappeler que le flaminat de la province d'Asie était confié à des notables d'un certain âge, dotés d'une importante for tune, car ce sacerdoce entraînait des dépenses considérables. Ainsi, il cons titue certainement la dernière étape de la carrière de Cleon, qui fut aupa ravant tribun de la légion VIa F errata, en Syrie '. La datation des activités de notre chevalier est liée d'abord à l'ap parition de membres de la gens Iulia sur des monnaies. Le père de Cleon, Epigonos, φιλόπατρις, est nommé sur une pièce d'Eumeneia. Le chevalier, sur des monnaies de la même cité est dit "Ιουλίος Κλέων άρχιερεύς, et son épouse, Bassa, άρχιέρεια. Par ailleurs, il fut honoré à Ephèse par son ami Alexandre, fils de Ménandre, citoyen d'Eumeneia et d'Ephèse. H. Engelmann a fait remarquer que les monnaies avaient été frappées sous le règne de Néron, entre 54 et 59 2; l'inscription d'Ephèse date de la même époque. De plus, nous pouvons déterminer le moment où Cleon reçut le droit de cité: sa nomenclature romaine est celle de Caligula. En conséquence, le tribunat militaire de notre personnage se place sous Claude, et la fin de sa carrière au plus tard en 59. Ce citoyen d'Eumeneia accéda sans dif ficultés au rang équestre, comme d'autres notables de l'Asie3. 1 2 3
538.
Ritterling, Legio, col. 1589. Voir aussi J. et L. Bobert, Bull., 1977, n° 436. Voir S. Demougin, OE, p. 550.
TI. CLAUDIUS TI. CLAUDII THRASYLLI F. QUIR. BALBILLUS
1. FiE, 3, 42 ( = AE, 1924, 78); Rep. Ephesos, 3042, Ephesus, Asia. [ - - - proc(urator)? a]edium diui Augusti et [--13 \.-e]t lucorum sacro[rumque omnium qua]e sunt Alexan[dreae et in tota Aegypto, et supra muséum et a[b Alexandrijnâ bybliothecé, et archi[ereus et ad herum]en Alexandreon per annos [ - ] , et ad légâtiônes et resp[onsa graeca Ca]esaris Aug(usti) diui Claud[i], et [trib(unus) milit(um) le]g(ionis) XX, et prae[f(ectus) fabr(um) diui Cl[audi, et donis don(atus) in tri]umpho a diuo] Claudio [corona murali et uexillo et hastà] pûra [ — ] . 2. Ibid., 3, 41; Rep. Ephesos, 3041, ibidem. επίτροπος του Σεβαστού.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
3. /. Delos, 1861, Delos. επίτροπος Καίσαρος.
4. CIL, III, 6707 ( = IGR, 4, 1392); R. Merkelbach, ZPE, 31, 1979, pp. 186187, Smyrna, Asia. Cette dédicace à Néron et à Agrippine ne mentionne que le nom complet de Ti. Claudius Balbillus. 5. Tacite, Ann., 13, 22, 1. Voir le texte sous le n° 521. a. 55. 6. I.Fayoum, 1, 99, Theadelphia, Aegyptus. ήγήμων. έτους ς' Νέρονος Κλαυδίου Καίσαρος Σεβαστού Γερμανικοί Αύτοκράτορος Φαώφΐ ιγ'. 11 octobre 59. 7. Pline, ΝΗ, 19, 3. ...herbam esse quae admoueat Aegyptum Italiae in tantum ut Galerius a jreto Siciliae Alexandriam septimo die peruenerit, Balbillus sexto, ambo praefecti... 8. Sénèque, Nat. Quaest., 4, 2, 13. Balbillus, uirorum optimus perjectusque in omni litterarum génère rarissime, auctor est, cum ipse praefectus obtineret Aegyptum, Heracleotico ostio Nili, quod est maximum, spectaculo sibi fuisse delphinorum a mari occurentium et crocodillorum a flumine aduersum agmen agentium uelut pro partibus proelium... — PIR2, C, 813; p. XXI, ad n. 813. — RE, 3,2, 1899, col. 1679, n° 82, A. Stein; Supp. 3,1931, col. 59, W. Kroll. — C. Cichorius, RS, pp. 390-398. — A. Stein, RR, p. 33. — J. Schwartz, BIFAO, 1949, pp. 45-55. — A. Stein, Pràfekten, p. 33. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 34, n° 15. — H. Devijver, ME, C, 124. — Bastianini, Prefetti, p. 273. La carrière de Ti. Claudius Balbillus, déjà analysée par H.-G. Pflaum, se présente en ordre inverse, et commence par la préfecture des ouvriers de Claude, obtenue en 42. Promu tribun de la légion XXe Valeria Victrix, qui participa à la campagne britannique de l'empereur, il accompagna Claude dans la province en 43, et fut décoré lors du grand triomphe cé lébré en 44. Il entra ensuite dans la carrière procuratorienne; on lui confia d'abord le service chargé de recevoir les ambassades grecques, et de ré pondre officiellement à leurs demandes. Ce poste était confié, en général, à un Hellène romanisé, qui recevait des appointements ducénaires. Il quit-
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ta la capitale pour l'Egypte, où il dirigea « les cultes et l'instruction pu blique »'. J. Keil pensait qu'il avait ensuite reçu la procuratèle de la pro vince d'Asie; comme l'a montré H.-G. Pflaum, il semble qu'il faille re noncer à lui attribuer ce poste. Enfin, il termina sa carrière avec la presti gieuse préfecture d'Egypte, entre 54 et 59. Grand ami d'Agrippine, il vé cut après la mort de celle-ci dans la retraite à Rome, et il s'intéressa aux sciences. On a beaucoup discuté de l'identification du préfet d'Egypte avec d'autres Claudii Balbilli, en particulier Ti. Claudius Balbillus, ambassa deur des Alexandrins auprès de Claude en 41 2 et Balbillus, un astrologue fameux, vivant à Rome sous Néron 3. Pour éclaircir le débat, il faut men tionner les origines familiales du haut fonctionnaire: il était le fils de Thrasyllos, ami de Tibère et astrologue renommé, né dans la province d'Asie. En conséquence, il n'était sûrement pas d'origine alexandrine, et il faut renoncer à le confondre avec l'envoyé de la cité auprès de l'empereur en 41. En revanche, il n'est pas exclu qu'il se soit intéressé, comme son père, à la science des astres; pourtant, nous hésitons à y voir un astrologue de profession \ Claudius Balbillus était allié à de grandes familles romaines. L'une de ses soeurs épousa le chevalier L. Ennius, et en eut une fille, Ennia Thrasylla, femme du préfet du prétoire Naeuius Sutorius Macro5. Lui-même eut une fille, Claudia Capitolina, épouse en premières noces du préfet d'E gypte M. Iunius Rufus, en secondes noces du prince de Commagène C. Iulius Antiochus Epiphanes, dont elle eut deux enfants, Iulia Balbilla et C. Iulius Antiochus Epiphanes Philopappus, consul suffect en 109 6 . 1
H.-G. Pflaum, op. cit., p. 37. P. Lond., 1912. 3 Suétone, Ner., 36, 2; D.C., 66, 9, 2; il vivait à Rome en 70. 4 La discussion sur l'identification des Balbilli julio-claudiens repose sur la mention de 4 personnages: le préfet d'Egypte, le procurateur, l'ambassadeur des Alexandrins et l'astrologue. D. Magie, RRAM, pp. 1398-1400, J. Crook, Consilium principis, Cambridge, 1955, p. 44, R. E. Bennett, The Prefects..., pp. 105 et suiv., ont opté pour la confusion de tous les Balbilli. M. Rostovtzeff, JEA, 12, 1926, pp. 18-25, pensait que le préfet d'Egypte et l'ambassadeur alexandrin devaient être identifiés. Pour C. Cichorius, op. cit., et A. Piganiol, Mél. Glotz, Paris, 1932, p. 727, il faut dissocier le légat d'Alexandrie des trois autres personnes; celles-ci ne sont pas différentes les unes des autres. A. Stein, Aegyptus, 13, 1933, pp. 123-136, affirmait qu'il ne fallait pas distinguer le procurateur du préfet. Enfin, J. Schwartz, loc. cit., suivi par H.-G. Pflaum, croit à l'identification du procurateur, du préfet et de l'astrologue. S'il ne fait pas de doute qui Ti. Claudius Balbillus fut successivement procurateur, puis préfet d'Egypte, il reste difficile d'admettre qu'il exerça le métier d'astrologue. 5 Voir L. Ennius (214), et Q. Naeuius Cordus Sutorius Macro (325). 6 Pour le stemma de la famille, on se reportera en dernier à H. Halfmann, Die Senatoren..., pp. 131-133, n° 36. 2
450
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
539.
[T.? IULIUS?] T. F. [P?]OL. POLLIO
1. Tacite, Ann., 13, 15, 3. (Nero) occulta molitur pararique uenenum iubet, ministro Pollione lulio, praetoriae cohortis tribuno, cuius cura attinebatur damnata ueneficii, nomine Locusta, multa scelerum jama. a. 55.
2. CIL, X, 7952, Turris Libisonis, Sardinia. LLIOPE I V\R [trib(unus) coh(ortis)] XV u[r]b(anae) [trib(unus) co]h(ortis) IIII pr(aetoriae), [proc(urator) p]rouin[c(iae) Sar]din[iae]. 3. CIL, X, 7863, Forum Traiani, ibidem. [trib(unus) c]oh(ortis) XV urb(anaé), trib(unus) coh(ortis) IIII pr(aetoriae) [ - - - ] . — — — — —
PIR2, I. 473. RE. 10. 1, 1918, col. 773. n° 397. A. Stein. P. Meloni, L'amministrazione..., p. 186. n° 6. H.-G. Pflaum. Carrières, p. 69, n° 29. B. Dobson. PP. p. 194. n° 61.
H.-G. Pflaum et B. Dobson ont analysé la carrière de Iulius ' Pollio, dont nous mentionnerons brièvement les principales étapes. Nous ne con naissons pas les détails des débuts de l'officier; mais il est probable qu'il obtint le grade de primipile. A. v. Domaszewski2 voulait restituer l'expres sion LLIOPE /[-]R, qui apparaît dans l'inscription de Turris Libisonis, en [priimus) pil(us) leg(ionis) VI Fer]r(atae); mais ces compléments restent tout à fait hypothétiques. Nous savons, en revanche, que Iulius Pollio, de venu chevalier, fut tribun dans les unités de Rome, d'abord à la quinzième cohorte urbaine, puis à la quatrième cohorte prétorienne. Il était en fonc tions en 55, quand Néron lui ordonna de faire préparer un poison destiné à Britannicus par la célèbre Locuste, qui était alors en prison sous l'accu sation d'empoisonnement. Quelques années plus tard, l'officier accéda à la carrière procuratorienne, et gouverna la Sardaigne. H.-G. Pfllaum estimait que l'officier était italien. On pourrait peutêtre proposer, avec les précautions d'usage, une autre origine. La carrière de Iulius Pollio est tout à fait semblable à celle d'un autre officier du pré toire, T. Iulius Ustus \ peut-être originaire de Narbonnaise. Les deux hom mes pourraient être apparentés, car leurs noms apparaissent sur une ins cription d'Annecy4. Dans ce cas, Iulius Pollio serait né à Vienne; il fau-
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drait restituer dans sa nomenclature la tribu [V]ol(tinia) et non pas la [P]ol(lia). 1 2 3 4
La restitution du nomen est due à A. v. Domaszewski. A. v. Domaszewski. ROt p. 261. Voir sous le n° 546. CIL, XII, 2545 T(ito) lul(io) Usto, / T(itus) lul(ius) Volt(inia tribu) / Ustus Pollio, / restituend(um) / curauit.
540.
M. METTIUS MODESTUS
1. H.-G. Pflaum, BSNAF, 1970, pp. 265-272 ( = AE, 1973, 548), Berytus, Syria. [p]roc(urator) Aug(usti). 2. Suda, E, 200, Adler. Έπαφρόδιτος Χαιρώνευς γραμματικός, Άρχιου του Άλεξανδρέως θρεπτός, παρ'ω παιδευθείς ώνήθη υπό Μόδεστου έπαρχου Αιγύπτου... έν 'Ρώμη διέτρεψεν επί Νέρωνος καΐ μέχρι Νέρβα. — — — — —
P1R2, Μ, 566. RE, 15, 2, 1932, col. 1502, n° 10, Α. Stein. Α. Stein, RR, p. 339. A. Stein, Pràfekten, p. 32. H.-G. Pflaum, Supplément, p. 9, n° 21 a.
A. Stein a postulé l'existence d'un préfet d'Egypte, Mettius Modestus, en fonctions dans les débuts du règne de Néron. Sa conjecture, accueillie avec scepticisme ^ a été confirmée par la publication d'une étiquette de plomb trouvée en Syrie, et datant du règne de Claude, qui mentionne un procurateur homonyme de la province de Syrie. Nous connaissons ainsi deux étapes de la carrière de cet important fonctionnaire. Nous sommes bien renseignés sur la famille du préfet d'Egypte. Né à Arles, en Narbonnaise, il eut un fils qui gouverna l'Egypte entre 89 et 91, et ses deux petits-fils entrèrent dans l'ordre sénatorial2. 1 R. E. Bennett, The Prefects..., pp. 103-104; G. Bastianini, Prefetti, ne le mentionne pas dans sa liste des préfets. 2 Voir H.-G. Pflaum, loc. cit., p. 267 et s.
541.
L. VIBIUS SECUNDUS
1. CIL, VIII, 9508, Caesarea, Mauretania Caesariensis. Cette inscription ne mentionne que le nom de L. Vibius Secundus.
452
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
2. Tacite, Ann.9 14, 28, 2. Fine anni Vibius Secun dus, eques Romanus, accusantibus Mauris, repetundarum damnatur atque Italia exigitur, ne grauiore poena adficeretur, Vibii Crispi fratris opibus enisus. fine anni 60. — PIR, V, 398. — RE, 8 A 2, 1958, col. 1983, n° 52. R. Hanslik. — A. Stein, RR, p. 226; p. 302. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1016. L. Vibius Secundus, gouverneur équestre de Maurétanie Césarienne juste avant 60, fut accusé à la fin de cette année-là par ses administrés. Il fut condamné pour concussion, et seule l'intervention de son frère, le célèbre orateur Vibius Crispus, lui permit d'être seulement banni de l'Ita lie. En 70, Crispus fit poursuivre son délateur1. On est bien renseigné sur l'origine et la famille du chevalier qui pro fita de l'exceptionnelle fortune de son frère, Q. Vibius Crispus. Celui-ci était né à Verceil2, dans une famille paupera et angusta, selon l'expres sion de Tacite3. Ses dons d'orateur lui permirent d'accumuler des richesses considérables, dont il fit certainement profiter sa famille; il entra dans le Sénat et reçut à trois reprises le consulat4. Son ascension personnelle favorisa celle de son frère, qui accéda à Yequestris nobilitas. 1 2 J 4
Tacite. Hist.. 2. 10, 4. Tacite, Dia.t 8. 1; R. Syme, Tacitus, p. 88; p. 101. Voir S. Demougin, OE, p. 589. RE. 8 A 2. 1958, col. 1968-1970, n° 28, R. Hanslik; R. Syme. op. cit., pp. 4-5; p. 100; p. 105.
542.
CATUS DECIANUS
1. Tacite, Ann., 14, 32, 2; 3. Sed, quia procul Suetonius aberat, (ueterani) petiuere a Cato Deciano, pr
2. D.C., 62, 2, 1. ΚαΙ έδει καΐ εκείνα, ώς γε Δεκιανος Κάτος ό της νήσου έπιτροπεύων ίλεγεν, άναπόμπιμα γενέσθαι. a. 61.
NOTICES
— — — —
453
PIR2, C, 587. RE, 3, 2, 1899, col. 1798, n° 1, A. Stein. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1050. A. R. Birley, Britain, p. 288, n° 60.
Catus Decianus, le procurateur de la province de Bretagne, récemment annexée, se conduisit avec une telle rapacité envers ses administrés, qu'il causa en grande partie la révolte de Boudicca. Responsable aussi de la chute de Camulodunum attaquée par les Bretons, il quitta la Bretagne pour se réfugier en Gaule. Ce personnage porte un nom très rare f. 1
543.
W. Schulze. LE, p. 313, n. 4; p. 418.
C. IULIUS [C. F. F]AB. ALPINIUS CLASSICIANUS
1. RIB, 12, Londinium, Britannia. proc(urator) prouinc(iae) Brita[nniae]. 2. Tacite, Ann.t 14, 38, 3. Gentesque praeferoces tardius ad pacem inclinabant, quia Iulius Classicianus, sucessor Cato missus et Suetonio discors, bonum publicum priuatis simultatibus impediebat... a. 61. — — — —
PIR2, I, 145. RE, 10, 1, 1918, col. 567, n° 187, A. Stein. H.-G. Pfaum, Carrières, p. 1050. A. R. Birley, Britain, p. 288, n° 61.
C. Iulius Alpinius succéda à Catus Decianus comme procurateur ducénaire de Bretagne en 61; mais il mourut vraisemblablement dans la pro vince, puisque nous possédons son épitaphe, gravée par les soins de son épouse, Iulia Indi filia Pacata. Celle-ci serait la fille ' du Trévire Iulius Indus2, membre de Tordre équestre. Le procurateur appartiendrait à la même nation3 et son fils, Al pinius Montanus4, fut chevalier romain. » PI RI I, 685. 2 Voir sous le n° 240. 3 A. R. Birley, op. cit., p. 189. 4 Voir sous le n° 689.
454
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
544.
VICINIUS RUFINUS
Tacite, Ann., 14, 40, 2; 3. Ei (Domitio Balbo) propinquus, Vaieri us Fabianus, capessendis honoribus destinât us, subdidit testamentum, adscitis Vinicio Rufino, et Terentio Lentino, equitibus Romanis; illi Antonium Primum et Asinium Marcellum sociauerant ... Et Fabianus Antoniusque cum Rufino et Terentio lege Cornelia damnantur. a. 61. — PIR, V, 448. — Λ£. 8 A 2. 1958, col. 120, n° 10. R. Hanslik.
Le testament du riche Domitius Balbus, ancien préteur, fut falsifié par Valerius Fabianus, Antonius Primus et Asinius Marcellus, qui eurent comme complices les chevaliers Vicinius Rufinus et Terentius Lentinus. Il furent tous condamnés en 61, et perdirent leur dignité, sénatoriale pour les uns, équestre pour les autres. On ne connaît pas la patrie de Vinicius Rufinus; R. Syme a pensé que les personnages impliqués dans cette affaire étaient peut-être des Narbonnais ou des Espagnols \ Plus tard2, il a préféré rapprocher le chevalier de l'illustre famille des Vinicii consulaires de Cales. Mais Rufinus peut aussi descendre d'un affranchi de ces mêmes Vinicii. 1 2
545.
R. Syme, Tacitus, p. 475; voir les réserves de Kostcrmann, 4. p. 105. Id.t Missing Persons III, Historia, 11, 1962, p. 147 = RP. 2, p. 532.
TERENTIUS LENTINUS
Tacite, Ann.t 14, 40, 2; 3. Voir le texte sous le n° 544. — P1R. T, 49. — RE. 4 A 2, 1934, col. 597, n° 28, A. Stein. Complice de Vinicius Rufinus dont nous venons de parler, Terentius Lentinus fut condamné en 61 pour falsification de testament. Comme nous l'avons déjà dit, nous exprimons des réserves sur l'ori gine narbonnaise ou espagnole des protagonistes de cette sordide affaire. Cependant, le cognomen Lentinus est rare \ et se rencontre pour le préfet des ouvriers Ti. Iulius Lentinus, un Tricasse2; peut-être notre chevalier était-il gaulois.
NOTICES
455
1
I. Kajanto. LC, p. 249. Voir sous le n° 416. On rencontre des Lentini en Aquitaine: Cleopia Lentina, CIL% XIII. 141, Convenae; [-] Lentinus, CIL, XIII, 11069 ( = D., 8752), Ager Santonum. L'un des prêtres des Trois Gaules, dont la majeure partie de la nomenclature a disparu se sur nommait Lentinus. CIL, XIII, 16%, Lugdunum. 2
546.
T. IULIUS USTUS
1. CIL, XV, 7167, Roma. tr(ibunus) coh(ortis) VIIII pr(aetoriae). 2. CIL, 111, 6123 = 14207* ( = D., 231), prope Philippopolim, Thracia. proc(urator) prouinciae Thrac(iae). [Ner]o Cl[a]udius diui Claudi f(ilius), Germ(anici) Caesaris n(ostri) n(epos), Ti(berii) Caesaris Aug(usti) pron(epos), diui Aug(usti) abn(epos), Caesar Aug(ustus) Germ(anicus), pont if (ex) max(imus), p(ater) p(atriae). a. 61. — — — —
PIR2, I. 632. RE, 10. 1. 1918. col. 891, n° 539. A. Stein. H.-G. Pflaum. Carrières, p. 73. n° 31. et p. 962. B. Dobson, PP. p. 196, n° 65.
Iulius Iustus, dont la carrière a déjà été commentée par H.-G. Pflaum et B. Dobson, commanda la neuvième cohorte prétorienne, sans doute dans les premières années du règne de Néron. Cet ancien primipile bis entra dans la carrière procuratorienne, et gouverna la Thrace, confiée alors à des chevaliers, en 61. Iulius Ustus, dont le surnom se rencontre en Narbonnaise ' était peutêtre originaire de cette province. Il aurait eu des liens de parenté avec un autre tribun du prétoire, Iulius Pollio2. 1 2
547.
Voir sous le n° 539, n. 4. Voir le n° 539.
L. VOLCACIUS Q. F. VEL. PRIMUS
1. CIL, IX, 5363 ( = D., 2737), Firmum, Picenum. praef(ectus) coh(ortis) I Noricor(um) in Pann(onia), praef(ectus) ripae Danuuii et ciuitatium duarum Boiorum et Azalior(um), trib(unus) milit(um) leg(ionis) V Macedonicae in Moesia,
456
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
praef(ectus) alae I Pannonior(um) in Ajrica, Iluir quinq(uennalis), fiamen diuorum omnium, p(atronus) c(oloniae). 2. CIL, IX, 5364, ibidem. praef(ectus) [coh(ortis) I Norico]r(um) in Pan(nonia), [praef(ectus) ripae] Danuuii [et ciuitatium d]u[a]r(um) [ — ]. 3. CIL, IX, 5365, ibidem. Iluir II quinq(uennalis), fiamen diuor(um) omn(ium), p(atronus) c(oloniae). — H. Devijver, ME, V, 124. La carrière de Volcacius Primus suit Tordre direct, en séparant les fonctions militaires des charges municipales. Notre personnage s'acquitta d'abord des milices équestres, et tint à nommer les provinces où il servit. Préfet de la première cohorte des Noriques en Pannonie, il fut chargé en suite de surveiller la rive romaine du Danube et de contrôler deux tribus, celles des Boiens et des Azaliens '. Il fut ensuite promu en Mésie comme tribun angusticlave de la légion Va Macedonica, avant d'être envoyé en Afrique comme préfet de la première aile des Pannoniens. La datation du cursus militaires résulte d'abord de l'indication de la garnison de la légion qui se trouvait en Mésie sous Claude et Néron2. L'unité quitta cette province pour participer à la guerre parthique de Corbulon peu avant 62 3. Volcacius Primus commença probablement son service militaire vers la fin du règne de Claude, et se trouva en Mésie avant 61. A Firmum, dont il était originaire comme l'atteste sa tribu Velina4, le chevalier géra les honneurs municipaux; il fut duovir à deux reprises, puis quinquennal. Le second duovirat se place après la quinquennalité. Désigné comme flamine de tous les empereurs divinisés, il fut choisi com me patron par ses concitoyens, dans la dernière décennie du règne de Né ron. Les inscriptions qui le commémorent furent gravées à une année d'in tervalle, la première (notre texte n° 2), lors de la quinquennalité de M. Accius Seneca et de [.] Manlius Planta, la seconde (notre texte n° 3), au moment du duovirat de Q. Licinius Crispinus et de C. Herennius Maximus, d'après ses volontés testamentaires. 1 Cf. RE Supp. 9, 1962, s. v. Pannonia, col. 608-609, A. Mocsy; Ph. Leveau, Ant. Afr., 7, 1973, p. 182. 2 Ritterling, Legio, col. 1573. 3 Id., ibid., col. 1574. 4 Kubitschek, IRTD, p. 64; L. R. Taylor, VD, p. 162.
NOTICES
548.
457
BARBARUS
OGIS, 629, 4, 56-7 ( = IGR, 3, 1056), Palmyra, Syria. ώς καΐ Κουρβούλων ό κράτιστος εσημιώσατο έν τη προς Βάρβαρου επιστολή. — PIR2, Β, 48. Barbarus était procurateur ducénaire de Syrie *, au moment de la lé gation de Corbulon en Syrie, entre 60 et 62. 1
Cf. M. Rostovtzeff, Geschichte der Staatspacht in der rômischen Kaiserzeit bis Diokletian, Philologus, Supp. 9, Leipzig, 1904, p. 405; S. J. de Laet, Portorium, Bruges, 1949, p. 360, n. 1.
549.
PORCIUS FESTUS
1. Acta Apost., 24, 27. Έλαβεν διάδοχον ό Φηλιξ Πόρκιον Φηστον. 2. FI. Jos., Bell, 2, 271. Διαδεξάμενος δέ παρά τούτου τήν έπιτροπήν Φηστος... 3. Id., Ant., 20, 182. Πορκίου δέ Φήστου διαδόχου Φήλικι πεμφθέντος υπό Νέρωνος... 4. Id.9 ibid., 20, 197. Πέμπει δέ Καίσαρ 'Αλβΐνον εις τήν Ίουδαίαν Ιπαρχον Φήστου τήν τελευτήν πυθόμενος... — PIR, Ρ, 637. — RE, 22, 1, 1953, col. 220, n° 36, Lambertz. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1082. — M. T. Griffin, Seneca, pp. 449-51. Porcius Festus fut nommé gouverneur de Judée vers 60, pour remplacer Félix, l'affranchi de Claude. Le chevalier pacifia la province en mettant un terme aux brigandages qui ne cessaient de se développer. Il mourut durant ses fonctions et fut remplacé en 62 par Lucceius Albinus.
550.
A. PERSIUS FLACCUS
Vita A. Persii Flacci, de cummentario Probi Valeri sublata, 1-2. Aulus Persius Flaccus natus est pridie Nonas Decembris Fabio Persico L. Vitellio coss., decessit VIII Kalendas Decembris P. Mario Afinio Gallo coss.
458
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUD1ENS
Natus in Etruria Volaterris, eques Romanus, sanguine et affinitate primi ordinis coniunctus. Decessit ad octauum miliarium uia Appia in praediis suis. — — — —
PIR, P, 177. RE, Supp. 7. 1940, col. 972-974, W. Kroll. Schanz-Hosius, II, pp. 79 et s. A. Stein, RR, p. 297; p. 375.
On connaît bien la biographie du poète Perse, né le 9 décembre 34, et disparu précocement le 21 mars 62. Nous insisterons ici sur son rang et sa parenté. Perse était chevalier romain, comme son père, Persius Flaccus ' et son beau-père Fusius2. Il était apparenté à des sénateurs, et se lia avec d'autres membres de Tordre sénatorial quand il vint à Rome après avoir commencé ses études dans sa patrie, Vol terra. Nous sommes renseignés, de manière exceptionnelle, sur le patrimoine de Perse: il possédait des domaines à Luna et dans la banlieue de Rome. A sa mort, il laissa à ses héritières, sa mère Sisennia et sa soeur, deux millions de sesterces et à son ami Annaeus Cornu tus cent mille sesterces, vingt livres d'argent et sa bibliothèque. 1 2
551.
Voir sous le n° 330. Voir sous le n° 469.
ANNAEUS SERENUS
1. Sénèque, De tranq. an., 1, 10. Placet (Serenum) uim praeceptorum sequi et in mediam ire rem publicam; placet honores fascesque non scilicet purpura aut uirgis abductum capesseret sed ut amicis propinquisque et omnibus ciuibus, omnibus deinde mortalibus paratior utiliorque sim... 2. Tacite, Ann., 13, 13, 1. Sed Agrippina ...acrius accendere, donec, ui amoris subactus, exueret obsequium in matrem seque Senecae permitteret, ex cuius familiaribus Annaeus Serenus simulatione amoris aduersus eandem libertam primas adulescentis cupidines uelauerat praebueratque nomen, ut, quae princeps jurtim mulierculae tribuebat, ille palam largitur. a. 55. 3. Pline, NH, 22, 96. Familias nuper interemere et tota conuiuia, Annaeum Serenum praefectum Neronis uigilum et tribunos centurionesque.
NOTICES
459
4. Sénèque, Ep., 63, 14. Haec tibi scribo is, qui Annaeum Serenum, carissimum mihi, tant inmodice fleui, ut, quod minime uelim, inter exempta sim eorum, quos dolor uicit. — PIR2, A, 618. — RE, 1, 2, 1894, col. 2248, n° 16, P. v. Rohden. — W. C. Me Dermott, Latomus, 8, 1949, pp. 229-254. Annaeus Serenus fut un ami intime de Sénèque, qui lui dédicaça trois traités: De tranquillitate animit vers 53 \ De constantia sapientis en 55 2 , et enfin De otio en 61 ou en 62 \ Nous rappellerons ici brièvement les éléments connus de la biographie de Serenus. Au moment de la rédaction du De Tranquillitate animi, Annaeus Serenus, bien plus jeune que Sénèque, hésitait sur le choix d'une carrière. P. Grimai4 a esquissé une analyse de la situation personnelle de notre per sonnage. A ce moment-là, Serenus « n'avait pas encore choisi sa carrière; donc il n'était plus en train d'accomplir le service militaire qui fera de lui administrativement un chevalier ». On ne peut souscrire à cette expli cation. Tout d'abord, le service militaire équestre est, en principe, accom pli par des jeunes gens qui ont reçu déjà le cheval public. Ensuite, l'expres sion honores capessere, utilisée par P. Grimai, ne convient pas à un che valier; elle ne peut s'appliquer qu'à des membres de l'ordre sénatorial, ou des personnes dotées du laticlave, qui gravissent les échelons du cursus sénatorial5. Annaeus Serenus ne se destinait pas à cette carrière. Les re marques de Sénèque, dans le traité que nous avons cité, empruntent une forme très rhétorique. Pour être admis à capessere honores, Serenus aurait dû recevoir le latus clauus de l'empereur, par une faveur de Néron obte nue par l'entremise de Sénèque, puis entamer le cursus sénatorial. Il n'en fut rien, et ces splendeurs lui échappèrent. Il appartenait à l'ordre équestre, et il y demeura. De toute façon, il profita certainement de la position du précepteur de Néron à la cour, puisqu'en 55, il était l'ami proche de l'empereur, dont il favorisa les amours avec Acte. Peut-être cela lui permit-il d'accéder au poste de préfet des vigiles, qui n'avait pas encore à cette époque l'im portance qu'il devait prendre par la suite6. Annaeus Serenus mourut des suites d'un empoisonnement par des champignons, et fut pleuré par Sé nèque qui lui vouait une grande affection. En adoptant la chronologie de P. Grimai pour les Lettres à Lucilius, la lettre 63, qui témoigne de l'af fliction du philosophe, fut écrite7 entre 63 et mars (?) 64; Serenus dis parut vraisemblablement en 62, peut-être dans les premiers mois de l'année, comme le suggère M. T. Griffin.
460
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Il convient de dire encore un mot sur la nature des liens qui exis taient entre Sénèque et Annaeus Serenus. Comme Ta remarqué P. Grimai après M. T. Griffin8, la similitude des nomina semble indiquer un cousi nage; dans ce cas, notre chevalier serait, lui aussi, un Espagnol. Il est peu vraisemblable que celui-ci soit d'origine afiFranchie, comme en doute aussi P. Grimai. Serenus n'est pas le fils d'un libertus des Annaeii: l'ascension de la famille espagnole était trop récente (le père de Sénèque appartenait en core à l'ordre équestre), pour favoriser l'obtention de la dignité équestre par l'enfant d'un de leurs affranchis. 1
P. Grimai, Sénèque. Paris, 1978, p. 289. ld.t ibid., p. 293. 3 ld., ibid., p. 297. « ld., ibid., p. 288. 5 Voir C. Iulius Montanus (429). 6 Cf. les n° 309; 429; 474. 7 P. Grimai, op. cit., p. 451. * M. T. Grifin, o.c, p. 253; P. Grimai, ibid., p. 13. 2
552.
SEX. AFRANIUS SEX. F. VOLT. BURRUS
1. CIL, XII, 5842 ( = D., 1321), Vasio, Narbonensis. patrônus, trib(unus) mil(itum), proc(urator) Augustae, proc(urator) Ti(berii) Caesar(is), proc(urator) diui Claudt, praef(ectus) pra[e]torl, ornam[en]tis consulariibus). 2. Tacite, Ann., 12, 42, 2. Igitur distrahi cohortes ambitu duorum et, si ab uno regerentur, intentiorem fore disciplinant adseuerante uxore, transfertur regimen cohortium ad Burrum Afranium, egregiae militaris famae, gnarum tamen cuius sponte praeficeretur. a. 51.
3. Id., ibid., 14, 51, 1. Sed grauescentibus in dies publias malis, subsidia minuebantur, concessitque uita Burrus, incertum ualitudine an ueneno. a. 62. — — — —
PIR2, A, 441. RE, 1, 1, 1893, col. 712, n° 8, P. v. Rohden. A. Stein, RR, p. 247; p. 303. H.-G. Pflaum et E. Balogh, RHD, 30, 1952, pp. 117-124.
NOTICES
461
— H.-G. Pflaum, Carrières, p. 30, n° 13; — H. Devijver, ME, A, 26. — H.G. Pflaum, Narbonnaise, p. 198, n° 6.
Les débuts de la carrière d'Afranius Burrus sont bien moins connus que ses activités à partir du moment où il fut nommé préfet du prétoire. Après un service militaire comme tribun légionnaire, le chevalier entra dans la carrière procuratorienne, où il servit successivement Livie, avant 29, Tibère, et Claude. Il resta en fonctions sous Caligula, dont le nom a été soigneusement omis du texte de l'inscription de Vaison. Tacite, en présentant Burrus, parle de son egregiae militaris famae, ce qui surprend un peu pour un administrateur des biens personnels des empereurs. H.-G. Pflaum a pensé que le chevalier avait été envoyé en Chersonèse, propriété impériale, d'où il aurait « participé à l'incorpora tion de la Thrace ». F. Millar \ en revanche, estime que c'est là « build spéculation on spéculation ». Il reste cependant que Burrus acquit sa re nommée militaire dans d'autres circonstances que son seul tribunat mili taire, sans que l'on puisse apporter plus de précisions. Nous ne connaissons pas non plus le développement ultérieur de la carrière du chevalier; mais il fut un ami d'Agrippine, qui convainquit Claude de le nommer seul préfet du prétoire en 51 2 . C'est pendant qu'il exerçait son commandement qu'il reçut les ornements consulaires. Avec Sénèque, il joua le rôle de « conscience » de Néron, et fut plusieurs fois menacé de disgrâce. Il mourut en 62, sans que l'on doive accorder foi aux affirmations de Tacite, qui suggère non pas une mort naturelle, mais un empoisonnement. Originaire de Vasio, chez les Voconces de Narbonnaise3, Afranius Burrus fut choisi comme patron par ses compatriotes. 1
F. Millar, 1RS, 52, 1962, p. 198. M. T. Griffin, Seneca, p. 82, n. 5, estime que l'expression indique la popularité de Burrus chez les prétoriens. 2 Sur les activités de Burrus comme préfet du prétoire, cf. par exemple Tacite, Ann., 12, 69;3 13, 2; 23; 14, 7; 10; 14, etc. Cfr. aussi R. Syme, Tacitus, p. 591.
553.
C. NORBANUS PTOLEMAEUS
1. P. Fouad Ier, 21, 11. 1-10. 'Αντίγραφαν ύπομνηματ[ι]σμου. [Έ]τους δεκάτου Νέρων[ο]ς Κλαυδίου Καίσαρος Σεβαστού Γερμανικού Α[ύ]τοκράτορος, μηνός Σεβαστού ζ', 30
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
έν τώι μεγάλωι άτρίωι, επί βήματος, παρόντων έν συμβουλ(ω[ι Ν]ωρβ[α]νου Πτολεμαίου δικαιδότου καΐ προς τώι [Ιδίω] λόγω, ΆουιλλΙου Κουαδράτου καΐ ΤεννΙου Ούέτερος [—]υ 'Αττικού, Παπεφίου Πάστορος καΐ Βαιβίου Ίουνκεινου [χιλΙα]ρχων, 'Ιουλίου Λυσιμάχου, Κλαυδίου Ήρακλείδου διοικητού, [Κλαυ ]δίου Εύκτήμονος, Κλαυδίου Σεχούνδου [επί τ]ών μισσικίων, περ[1] της πολιτείας. 4 septembre 63. 2. BGU, 11, 2059. Ce texte ne comporte que le nom de C. Norbanus Ptolemaeus. — H.-G. Pflaum et E. Balogh, RHD, 30. 1952, pp. 117-124. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1085; p. 1087. — P. R. Swarney, The idios logos..., p. 127.
C. Norbanus Ptolemaeus est le premier officiel nommé dans le compterendu d'un conseil tenu à Alexandrie, le 4 septembre 63, compte-rendu dans lequel tous les assistants sont cités dans Tordre hiérarchique. Notre chevalier cumulait à ce moment, à titre exceptionnel, les fonctions de iuridicus et d'idiologue d'Egypte. Il est probable que notre personnage reçut son droit de cité de l'un des C. Norbani consulaires connus à la fin de la République et au début de l'Empire; son surnom indique qu'il était né dans la partie hellénophone de l'Empire, peut-être même en Egypte.
554.
AVILLIUS QUADRATUS
P. Fouad I", 21. Voir le texte sous le n° 553. — H.-G. Pflaum et E. Balogh, RHD, 30, 1952, pp. 117-124. — H. Devijver, ME, A, 265.
Auillius Quadratus, qui participa au conseil du préfet d'Egypte en 63, était tribun militaire de l'une des légions d'Egypte, la IIIa Cyrenaica, comme l'a établi H.-G. Pflaum. Le chevalier n'était probablement pas un parent d'Auillius Flaccus, préfet d'Egypte sous Tibère et Caligula '; mais il pourrait être l'ancêtre d'un frère Arvale2 connu sous Antonin le Pieux, C. Auillius Urinatius Quadratus \ 1 2 3
Voir sous le n° 327. PIR*, A. 1417. On ne connaît qui un seul Arvale de ce nom à cette époque; cf. A. Ferma, Epigraphica, 7, 1945, pp. 32-5.
NOTICES
555.
463
TENNIUS VETUS
P. Fouad l", 21. Voir le texte sous le n° 553. — H.-G. Pflaum et E. Balogh, RHD, 30, 1952, p. 118. — H. Devijver, ME, T, 5.
Tennius Vêtus était tribun de la légion / / / ' Cyrenaica en 63, et participa comme assesseur au conseil du préfet d'Egypte1. 1
II est difficile d'admettre l'origine italienne du tribun en se fondant uniquement sur une analyse onomastique; cf. H. Devijver, Aegyptus, n° 113.
556.
[-]US ATTICUS
P. Fouad Ier, 21. Voir le texte sous le n° 553. — H.-G. Pflaum et E. Balogh, RHD, 30, 1952, p. 119. — H. Devijver, ME, A, 280. Atticus fut le premier tribun de la légion XXII* Deiotariana à assister au conseil du préfet d'Egypte en 63, avec ses collègues Papirius Pastor et Baebius Iuncinus \ 1
557.
Voir sous les n<> 557 et 696.
PAPIRIUS PASTOR
P. Fouad Γ, 21. Voir le texte sous le n° 553. — H.-G. Pflaum et E. Balogh, RHD, 30, 1952, p. 118. — H. Devijver, ME, P, 14. Papirius Pastor siégea dans le conseil du préfet d'Egypte en 63, en qualité de tribun de la légion XXIIe Deiotariana. Contrairement à ses collègues, nous sommes en mesure de déterminer son origine, et de connaître sa parentèle. Nous avons mentionné plus
464
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
haut l un préfet des ouvriers de Brescia, P. Papirius P. f. Pastor, qui vécut à la même époque que notre chevalier. Il serait tentant d'assimiler les deux personnages. Mais le praefectus fabrum qui fit graver l'épitaphe du tom beau familial pour lui-même et trois membres de sa famille, ne fit pas état, dans son cursus, d'une éventuelle accession au grade de tribun mi litaire. Il faut donc les dissocier. Peut-être le tribunus legionis d'Egypte était-il le fils aîné de P. Papi rius, bien que nous ignorions son prénom. Ses deux autres frères, Cn. Pa pirius Cursor et Cn. Papirius Fuscus, n'ont pas obtenu la dignité équestre. De toute façon, Papirius Pastor est originaire de Brescia. 1
558.
Voir sous le n° 482.
CLAUDIUS HERACLIDES
P. Fouad Ier, 21. Voir le texte sous le n° 553. — H.-G. Pflaum et E. Balogh, RHD, 30, 1952, p. 119. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1087. Claudius Heraclides était diocète d'Alexandrie en 63, quand il par ticipa au conseil du préfet d'Egypte en 63. Son surnom grec semble indi quer qu'il était né dans la partie hellénophone de l'Empire.
559.
Q. POMPONIUS Q. F. COL. RUFUS
CIL, XVI, 5, Geiselbrechting, Noricum. praefectus (alae Gemellianae). A(nte) d(iem) XVII K(alendas) Iulias, C(aio) Laecanio Basso, M(arco) Licinio Frugi co(ri)s(ulibus). 15 juin 64. — H. Devijver, ME, P, 80. Q. Pomponius Rufus commandait en 64 Yala Gemelliana stationnée en Rhétie '. H. Devijver, se fondant sur une affirmation de G. Alfôldy2, a estimé que Pomponius Rufus était né en Espagne. Pourtant, on observe que notre
NOTICES
465
chevalier est inscrit dans la tribu Collina, une tribu urbaine. Dans ces conditions, ou bien il descend d'un affranchi inscrit dans cette tribu \ qui est avec la Palatina, la plus prisée de la capitale, ou bien il est un Romain de Rome. Nous noterons, en outre, que l'on rencontre à Caudium un homonyme, Q. Pomponius Rufus, pontifex4. Par ailleurs, G. Alfôldy pense que notre personnage était un parent de Q. Pomponius Rufus, préfet de Vora maritima d'Espagne citérieure et de Narbonnaise sous Galba5. Nous pensons que ce dernier, déjà membre de l'ordre sénatorial, reçut une mission extraordinaire du successeur de Néron. On ne peut fonder l'existence de relations familiales sur une simple homonymie. Si l'on opte avec nous pour l'origine romaine de Pomponius Rufus6, on doit renoncer à admettre sa parenté avec un sénateur espagnol. 1
W. Wagner, Dislokation, p. 43. G. Alfôldy, Fasti Hispanienses, p. 72. * L. R. Taylor, VD, p. 11 et p. 148. ♦ CIL, IX, 2161; 2189. 5 CIL, VIII, 13 et p. 979 ( = D., 1014); IRT. 537. Lepcis Magna; cf. P. Le Roux. L'armée romaine pp. 129-130. 6 La tribu Collina ne se rencontre que très rarement en Espagne; cf. par ex. C. Antonius P. f. Col. Balbus, édile à Carthagène, AE Arq., 23. 1950, p. 389 = HAEp., 1, 1950, 42. 2
560.
LUCILIUS IUNIOR
1. Sénèque, £p„ 49, 1. Ecce Campania et maxime Neapolis ac Pompeiorum tuorum conspectus incredibile est quam recens desiderium tui fecerint. 2. Id., ibid., 19, 5. Utinam quidem tibi senescere contigisset intra natalium tuorum modum nec te in altum fortuna misisset! Tulit te longe a conspectu uitae salubris rapida félicitas, prouincia et procuratio et quicquid ab istis promittitur; maiora deinde officia te excipient et ex aliis alla. 3. Id.f ibid., 44, 2. Eques Romanus es, et ad hune ordinem tua te perduxit industria: at mehercules multis quattuordecim clausa sunt. 4. Id., ibid., 31. 9. « Quomodo, inquis, isto peruenitur? » Non per Poeninum Graiumue montem nec per déserta Candauiae; nec Syrtes tibi nec Scylla aut Charybdis adeundae sunt, quae tamen omnia transisti procuratiunculae pretio: tutum iter est, iu· cundum est, ad quod natura te instruxit.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
5. Id., Nat. Quaest., 4, pr. 1. Delectat te, quemadmodum seribis, Lucili uirorum optime, Sicilia et officium procurations otiosae... — — — — —
PIR2, L, 388. RE, 13, 1, 1926, col. 1645, n° 24, W. Kroll. A. Stein, RRt p. 171; p. 369. H.-G. Pflaum. Carrières, p. 70, n° 30 et p. 961. M. T. Griffin. Seneca, p. 91; 94; 347.
Nous n'avons retenu des nombreuses allusions à la personnalité de Lucilius Iunior faites par Sénèque que les mentions de son rang et de sa carrière. Né vraisemblablement en Campanie, à Naples ou à Pompéi, Lucilius Iunior n'était pas issu d'une grande famille mais gagna la dignité équestre industriel sua. Cela veut dire qu'il avait amassé un patrimoine suffisant, et qu'il entra assez tard dans Vordo. Il accomplit son service militaire équestre dans différentes régions de l'Empire, déterminées par H.-G. Pflaum: sur le Rhin, puis en Orient, enfin en Afrique. P. Grimail estime que les milices « se situent entre 25 et 30 ans ». Lucilius, qui fut impliqué dans la conjuration de Gaetulicus en 39, était alors officier: il devait être âgé de 25 ans cette année-là. On nous permettra de ne pas partager cet avis. Tout d'abord, après les travaux d'E. Birley2, on sait que l'âge du service militaire pour les chevaliers était variable. Ensuite, si l'on prolonge les milices de Lucilius jusque vers 45, il se serait écoulé presque une vingtaine d'années entre la fin du service, et la seule procuratèle qu'on lui connaisse, celle de la Sicile, obtenue en 63-64. Il est préférable de reculer de quelques années son passage à l'armée. Après avoir obtenu la procuratèle centenaire de la Sicile, Lucilius Iunior revint en Italie, où il se trouvait en août 64 \ Ami intime de Sénèque, notre chevalier partageait son intérêt pour la philosophie et la poésie. 1 2 3
561.
P. Grimai, Sénèque. Paris, 1978, p. 91, n. 150. E. Birley, RBRA. pp. 133-154. Sénèque, Ep., 69, cf. M. T. Griffin, op. cit., p. 94 et P. Grimai, op. cit., p. 455.
CORNELIUS SENECIO
Sénèque, Ep.f 101, 1-4. Senecionem Cornelium, equitem Romanum splendidum et officiosum, noueras: ex tenui principio se ipse promouerat et iam illi decliuis erat cursus
NOTICES
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ad cetera ... Iam Senecio diuitiis inminebat, ad quas illum duae res ducebant, efficacissimae, et quaerendi et custodiendi scientia quarum uel altéra locupletem facere potuisset ... Ille qui et mari et terra pecuniam agitabat, qui ad publica quoque nullum relinquens inexpertum genus quaestus accesserat, in ipso actu bene cedentium rerum, in ipso procurrentis pecuniae impetu raptus est. — PIR2, C, 1449. — RRt 4, 1, 1900. col. 1509, n° 365, A. Stein. Dans la lettre 104, écrite entre le début d'août et la mi-septembre 64 \ Sénèque rapporte à Lucilius la disparition soudaine d'un chevalier connu, Cornélius Senecio. Celui-ci, après des débuts modestes, sut faire fructifier ses biens, et apparaît comme un homme d'affaires particulière ment habile2. Il investit une partie de ses profits dans les fermes publiques. Nous ne connaissons pas la patrie de Cornélius Senecio, qui s'installa à Rome, et qui fréquenta la maison de Sénèque. 1 2
562.
P. Grimai, Sénèque, Paris, 1978, p. 451. Sur les chevaliers hommes d'affaires et publicains. voir S. Demougin, OE, p. 104 et s.
T. POMPEIUS T. F. TROM. ALBINUS DOMO VIENNA
1. CIL. XII, 2327 ( = D., 6995), Montmélian, Narbonensis. tribunus mil(itum) leg(ionis) [VI] Victric(is)t subproc(urator) prouinc(iae) Lusitaniae, [Iluir] i(ure) d(icundo) col(oniae) Iulia(e) Augusta(e) Flor(entiae) V(iennae). 2. L. Wickert, Ann. Cuerpo Fac. Archiveros, 1, 1934, p. 121 ( = AE, 1935, 5), Emerita, Lusitania. Iluir, tr(ibunus) mil(itum) leg(ionis) VI Victr(icis), adiutor T. Decidi Domitiani procuratoris Caesaris Augusti. — RE, 21, 2, 1952, col. 2268, n° 66, R. Hanslik. — H.-G. Pflaum, RHD, 46, 1968, pp. 375-378. — H. Devijver, ME, P, 54. — H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 204, n° 6. La carrière de Pompeius Albinus a été récemment analysée par H.-G. Pflaum, et nous en rappellerons brièvement les étapes. Notre personnage commença ses activités publiques par le duovirat, obtenu à Vienne devenue
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
colonie en 40. Cette magistrature apparaît à sa place chronologique dans l'inscription d'Emerita, alors qu'elle a été rejetée à la fin de celle de Montmélian. Le texte lusitanien a conservé l'ordre véritable du cursus. Pompeius Albinus s'acquitta ensuite d'une milice équestre, le tribunat de la légion VIa Victrix, alors en Espagne '. Il fut enfin choisi par son com patriote T. Decidius Domitianus2 comme sous-procurateur de la province de Lusitanie, où il mourut en fonctions. H.-G. Pflaum a montré qu'il fallait rejeter la datation augustéenne du cursus, admise jusque-là3; il le place entre les dernières années du rè gne de Claude et 64. Il nous semble qu'on peut être plus précis. Le surnom Victrix de la sixième légion n'apparaît qu'à partir de Néron4. Par ailleurs, Decidius Domitianus fut remplacé par Vettius Valens comme procurateur de Lusitanie vers 64 5 . Comme il est probable que le procurator Lusitaniae choisit son adjoint parmi les officiers qui venaient d'ac complir leur tribunat, le séjour de Pompeius Albinus dans la péninsule ibérique eut lieu entre 60 et 64. La famille de notre chevalier n'était pas originaire de Vienne, inscrite dans la tribu Voltinia6; mais le chevalier s'était installé dans la cité. Sa fille, Pompeia T. fil. Sextina fit graver son épitaphe. 1 2 3 4 5 6
563.
Ritterling, Legio, col. 1600; P. Le Roux, L'armée romaine..., p. 123. Voir sous le n° 563. La datation augustéenne est encore acceptée par H. Devijver. Ritterling, Legio, col. 1601. Voir sous le n° 588. Kubitschek. IRTD, p. 212.
T. DECIDIUS DOMITIANUS
L. Wickert, Ann. Cuerpo Fac. Archiveros, 1, 1934, p. 121 ( = AE, 1935, 5), Emerita, Lusitania. proc(urator) Caesaris Augusti. — — — —
P1R2, D, 22. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1049. H.G. Pflaum, RHD, 46, 1968, pp. 375-378. H.-G. Pflaum, Narbonnaise, pp. 204-205.
Nous ne connaissons qu'une étape de la carrière de T. Decidius Do mitianus, la procuratèle ducénaire de la Lusitanie. Il se trouvait dans la province vers 64, époque à laquelle il choisit son adiutor, T. Pompeius Albinus '.
NOTICES
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Sans doute originaire de Narbonnaise, Decidius Domitianus fut un proche parent de Domitia Decidiana, fille du sénateur Domitius Decidius, connu sous Claude 2 . Elle épousa Agricola et fut la belle-mère de Tacite. 1 2
564.
Voir sous le n° 562. PIR2, D, 143; R. Syme, Taciius, p. 21.
C. IULIUS LACONIS F. EURYCLIS N. FAB. SPARTIATICUS
1. Corinth, 8, 2, 68, Corinthus, Achaia. [pr]ocurator Caesaris et Augustae Agrippinae, trib(unus) mil(itum), equo p(ublico) [ex]ornatus a diuo Claudio, flamien) diui luli, pont if (ex), Iluir quinq(uennalis) iter(um), agonothete(s) Isthmion et Caesa(reon) [Se]basteon, archiereus domus Aug(ustae) in perpetuum, primus Achaeon. 2. IG, II/III, 3538; Syllogé*, 790, Athenae, Achaia. άρχιερεύς Θε[ών] Σεβαστών κ[αΙ γέ]νους Σε[β]αστών έκ του κοινού τη[ς] Αχαΐας δια βίου. 3. IG, V, 1, 463, Sparta, Achaia. [άρχιερεύς των Σεβ(αστών)] 4. /G, IV, 1469, Epidaurum, Achaia. 5. Corinth, 8, 1, 70, Corinthus, Achaia. Ces inscriptions ne mentionnent que le nom de C. Iulius Spartiaticus. 6. Stobée, FloriL, 40, 9, p. 750, L. ΚαΙ ϊσμεν τινας χρονιών νοσμάτων èv τφ φεύγειν απολυθέντος, ώσπερ άμέλει Σπαρτιάτικος οΰτος ό Λακεδαιμόνιος δς άπό πολλού έχων τό πλευρόν κακώς κάκ τούτου πολλάκις νοσών δια τήν τρυφήν, επειδή έπαύσατο τροφών, επαύσατο καΐ νοσηλευόμενος. — — — — —
PIR2, Ι, 587. RE, 10, 1, 1918, col. 839, n° 495, Ε. Groag. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 63, n° 24 bis. G. W. Bowersock, 1RS, 51, 1961, pp. 112-119. H. Devijver, ME, I, 128.
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Membre de la famille royale de Sparte, C. Iulius Spartiaticus par courut une double carrière; il reçut des fonctions équestres, et accepta de nombreux honneurs en Achaîe. La carrière nationale se présente dans l'ordre inverse, et mentionne d'abord le don du cheval public par Claude, puis la nomination au grade de tribun militaire. Iulius Spartiaticus administra ensuite la principauté de Sparte au nom de Néron et de sa mère Agrippine, entre 54 et 59. En Achaîe, notre personnage accepta les charges les plus prestigieuses et les plus coûteuses: le duovirat quinquennal à deux reprises à Corinthe \ la présidence des Jeux Isthmiques, et de nombreux sacerdoces, flaminat de César, pontificat, flaminat perpétuel de la maison impériale. Il est vraisem blable qu'une partie de ces fonctions fut obtenue sous Claude. Iulius Spartiaticus connut la même disgrâce que son grand-père, Eurycles, et fut envoyé en exil par Néron, avant l'année 65. Nous avons déjà eu l'occasion de présenter sa famille, et surtout son père, C. Iulius Laco2, lui aussi procurateur impérial. Cette famille princière s'allia aux descendants de Théophane de Mytilène, et passa dans l'ordre sénatorial sous Trajan3. 1
A. B. West a proposé pour ces duovirats les dates de 43 et 48, tandis que K. M. T. Chrimes, Ancient Sporta*, 1952, ρ 184, a opté pour 48 et 53. 2 Voir sous le n° 503. 3 Cf. H. Halfmann, Die Sénatoren..., p. 125, n° 29.
565.
C. AUFUSTIUS C. F. GAL. MACRINUS
CIL, VIII, 65, Gurza, Africa. praefectus fabrum. A(ulo) Licinio Nerua Siliano co(n)s(ule). a. 65.
C. Aufustius obtint les fonctions de préfet des ouvriers du proconsul d'Afrique, peut-être Vespasien \ en 65. Il fut choisi comme patron par la ciuitas Gurzensis. D'après la tribu Galeria dans laquelle il est inscrit, notre chevalier est né soit en Italie, soit dans la péninsule ibérique2. 1
Vespasien était en fonctions en 63-64, et peut-être en 65; cf. U. Vogel-Weidemann, Die Stat thaï ter..., p. 205, n° 27. 2 Kubitschek IRTD, p. 270.
471
NOTICES
566.
SUBRIUS FLAVUS
1. Tacite, Ann.t 15, 49, 2. Promptissimos Subrium Flauum, tribunum praetoriae cohortis, et Sulpicium Asprum, centurionem, exstitisse constantia exitus docuit. a. 65.
2. D.C., 62, 24, 1. ... Σουλπίκιός τε "Ασπρος έκατόνταρχος καΐ Σούβριος Φλάουιος χιλίαρχος, έκ των σωματοφυλάκων σντες, καΐ προς αυτόν Νέρωνα ώμολόγησαν. a. 65.
3. Tacite, Ann.f 15, 67, 1 et 4. Mox eorundem indicio Subrius Flauus, tribunus, peruertitur, primo dissimilitudinem morum ad defensionem trahens, neque se armatum cum inermibus et effeminatis tantum facinus consociaturum... Poena Flaui Veianio Nigro, tribuno, mandatur. Is proximo in agro scrobem effodi iussit; quant uisam Flauus ut humilem et angustam increpans, circumstantibus militibus, « ne hoc quidem, inquit, ex disciplina ». Admonitusque fortiter protendere ceruicem, « Utinam, ait, tu tant fortiter ferias! ». Et ille, multum tremens, cum uix duobus ictibus caput amputauisset, saeuitiam apud Neronem iactauit, sesquiplaga interfectum a se dicendo. a. 65. — PIR, S, 684. — Λ£,4Α 1, 1931, col. 488, n° 1, A. Stein. — A. Stein, RR, p. 179. — B. Dobson, PP, p. 38. Tacite a fait un récit circonstancié de la conjuration de Pison, ourdie au printemps 65; y prirent part des représentants de toute la société ro maine, des affranchis aux sénateurs. Nous présenterons les chevaliers ro mains impliqués dans le complot dans Tordre même où Tacite les a intro duits dans sa narration. Le premier membre de l'ordre équestre cité par l'historien est l'un des tribuns du prétoire, Subrius Flauus, qui s'engagea tout de suite dans la conspiration. Il fut rejoint ensuite par deux de ses collègues, Gauius Siluanus1 et Statius Proxumus2. Déjà prêt à tuer Néron, et à remplacer Pison par Sénèque, il fut dénoncé par les premiers conjurés arrêtés. Il commença par se défendre, puis revendiqua fièrement sa participation au complot, avant de mourir héroïquement. Déjà A. Stein pensait qu'il était le frère de Sex. Subrius Dexter, tri bun du prétoire en 69 3 ; cette identification a été adoptée4. Vraisemblable ment, Subrius Flauus était né en Italie.
472
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567.
Voir sous le n° 574. Voir sous le n° 575. Voir sous le n° 701. Pourtant, il pourrait s'agir d'une simple homonymie. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 962; B. Dobson, PPt p. 206, n° 79.
CLAUDIUS SENECIO
1. Tacite, Ann., 13, 12, 1. ...Simul adsumptis in conscientiam <ΛΟ Othone et Claudio Senecione, adulescentulis decoris, quorum Otho familia consulari, Senecio liberto Caesaris pâtre genitus. a. 55.
2. Id., ibid.t 15, 50, 1. ...(Coniurati) adgregauere Claudium Senecionem, Ceruarium Proculum, Vulcacium Araricum, lulium Augurinum, Munatium Gratum, Antonium Ναtalem, Marcium Festum, équités Romanos. a. 65. 3. /cf., ibid., 15, 70, 2. Senecio posthac et Quintianus et Scaeuinus, non ex priore uitae mollitia, mox reliqui coniuratorum periere, nullo facto dictoue memorando. a. 65. — PIR2, C, 1016. — RE, 3, 2, 1899, col. 2867, n° 339, A. Stein. — A. Stein, RR, p. 115. Claudius Senecio était le fils d'un affranchi de Claude; nous lui assi gnerons une origine romaine. Ami intime et confident de Néron, il fut le témoin des amours de l'empereur et d'Acte. Resté proche du souverain, il n'hésita pourtant pas à entrer dans la conjuration de Pison. Soupçonné, il finit par dénoncer ses compagnons \ mais racheta sa lâcheté par une mort courageuse. 1
568.
Tacite, Ann., 15, 58.
CERVARIUS PROCULUS
1. Tacite, Ann., 15, 50, 1. Voir le texte sous le n° 567.
NOTICES
473
2. Id., ibid., 15, 71, 1. Atque Me, gaudium id credens, Antonii Natalis et Ceruarii Proculi festinata indicia impunitate rernuneratur. a. 65. 2 — PIR , C, 680. — RE, 3, 2, 1899, col. 1897, P. v. Rohden. Avec d'autres chevaliers, Ceruarius Proculus participa à la conjura tion de Pison, mais dénonça une partie de ses complices, et surtout le préfet du prétoire Faenius Rufus ! . Il fut, en récompense, gracié par Néron. 1
569.
Tacite, Ann., 15, 66, 2; voir sous le n° 577.
VULCACIUS ARARICUS
Tacite, Ann., 15, 50, 1. Voir le texte sous le n° 567. — PIR, V, 619. — RE Supp. 9, 1962, col. 465, n° 12, R. Hanslik. Vulcacius Araricus fut l'un des chevaliers romains qui, les premiers, s'engagèrent dans la conjuration de Pison, en 65. Tacite a négligé d'évo quer son sort; peut-être fut-il condamné comme tant d'autres.
570.
MUNATIUS GRATUS
Tacite, Ann., 15, 50, 1. Voir le texte sous le n° 567. — PIR2, M, 726. — RE, 16, 1, 1933, col. 541, n<> 23, A. Stein. Munatius Gratus, chevalier romain, participa au complot de Pison en 65; nous ne savons pas s'il fut gracié ou condamné par Néron.
571. C. IULIUS AUGURINUS 1. CIL, XIII, 6820 ( = D„ 2491, add.), Mogontiacum, Germania superior. Ala Ga[llo]rum Petriana pet C(aium) Iulium Augurinum praefectum.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Q(uinto) V[o]lusio Saturnin[o, P(ublio)] Corn(elio) Sc[i]p(ione) co(n)s(ulibus). a. 56. 2. Tacite, Ann.9 15, 50, 1. Voir le texte sous le n° 567. — PIR2, C, 149. — RE, 10, 1, 1918, col. 173, n<> 101, A. Stein. — H. Devijver, ME, I, 29. En 56, Iulius Augurinus commandait Vala Petriana Gallorum station née à Mayence. Il est vraisemblable qu'une dizaine d'années plus tard, il prit part à la conjuration de Pison ! . Nous ne savons pas s'il fut condamné ou gracié par Néron. Cependant„ F. Salviat2 a cru l'identifier dans une inscription de Samothrace, dont il proposait les restitutions suivantes: A LIC M VIS MYS 4 IV IDV LVTACIV C IVLIVS AVGV TIS A(ulo) Lic[inio Nerua Silano,] / M(arco) Vis[tinio Attico coin)s(ulibus),] I mys [tae pii - - - ] / / V W « [ s - · · ] / Lutaciu [s - - -] / C(aius) Iulius Augu[rinus9] / TIS. F. Salviat complétait à la fin de la ligne 6 le surnom Augurinus, et reconnaissant dans le couple consulaire les consuls de 65, estimait que le second personnage du texte pouvait être C. Iulius Augurinus, qui se serait fait initier au cours d'un séjour dans la région, ou lors de son voyage vers l'exil. On peut opposer divers arguments à l'identification proposée: l'im précision du surnom3, la durée du voyage entre Rome et Samothrace4, l'époque à laquelle il se placerait5, et surtout la rigueur du déplacement dans le cas d'un exil 6 . Il s'en ajoute un autre: les consuls de l'année 65 nommés dans l'inscription de Samothrace sont A. Licinius Nerua Silanus et M. (Iulius) Vestinus Atticus. Celui-ci fut accusé par Néron d'avoir pris part a la conjuration de Pison, et il fut exécuté sur l'ordre du prince7; sa mort se place entre la découverte du complot, le 18 avril 65, et la fin
NOTICES
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du même mois. Après sa disparition, son nom fut omis ou érasé sur les monuments publics et privés *. En conséquence, le texte de Samothrace fut gravé avant les événements qui se produisirent dans la seconde quinzaine d'avril. Il est évident que le nom d'un consul mis à mort sous l'inculpation de trahison n'aurait pas été rappelé sur une dédicace, même privée9. Nous croyons donc que l'initiation d'un certain C. Iulius Augu[-]eut lieu avant le 18 avril 65; il faut donc le dissocier du chevalier C. Iulius Augurinus, qui se trouvait encore à Rome en avril 65. 1
Cf. aussi Kôstermann, 4, p. 270. F. Salvïat, BCH, 86, 1962. p. 278, fig. 9. 3 On peut aussi développer le surnom de C. Iulius en Augu[stalis] ou en Au· gu [stanus]. 4 Pline l'Ancien mentionne une traversée extrêmement rapide entre Pouzzoles et Alexandrie, en neuf jours; cf. I. Rougé, Recherches sur l'organisation du commerce maritime en Méditerranée, Paris, 1966, pp. 101*2; à cela, il faut ajouter la durée du voyage jusqu'au port, que l'on s'embarque à Pouzzoles ou à Brindisi. 5 Néron devait être tué le 19 avril 65; le complot fut découvert le 18 avril 65. Il fallut quelques jours pour commencer les interrogatoires, procéder aux arrestations et prononcer les peines. Dans ces conditions, le voyage de Iulius Augurinus aurait été très rapide. 6 Voir par exemple la déportation d'Auillius FI accus (327); en pareil cas, il n'y avait ni délais, ni arrêts dûs à des affaires personnelles. Cf. Philon, In Flaccum, 152-156, surtt. 155. 7 Tacite, Ann., 15, 69. 8 A. Degrassi. Fasti, p. 19. 9 Vestinus Atticus fut remplacé par P. Pasidienus Firmus; voir plus bas sous le n° 582. 2
572.
ANTONIUS NATALIS
1. Tacite, Ann., 15, 50, 1. Voir le texte sous le n° 567. 2. Id.f ibid., 15, 56, 1. Ergo accitur Natalis, et diuersi interrogantur, quisnam is sermo, qua de re fuisset. a. 65.
3. /
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Néron, il s'entretint longuement avec son ami. Cela attira l'attention de l'afFranchi Milichus \ qui alla dénoncer son ancien maître. Arrêté, Natalis passa aux aveux, et dénonça d'abord Pison, puis Sénèque2. Ces délations lui valurent la grâce impériale. > Tacite. Ann.. 15, 54; 55. 2 Ibid.. ibid., 15, 60, 3; 61, 1.
573.
MARCIUS FESTUS
Tacite, Ann., 15, 50, 1. Voir le texte sous le n° 567. — PIR2, M, 233. — RE, 14, 2, 1928, col. 1557, n<> 59, A. Stein. Marcius Festus est le dernier chevalier romain mentionné par Tacite comme l'un des conjurés de 65. Nous ne savons pas s'il fut condamné ou gracié.
574.
C. GAVIUS L. F. STEL. SILVANUS
1. CIL, V, 7003 ( = D., 2701), Taurini, Transpadana. [p]rimipiloris leg(ionis) VIII Aug(ustae) [î]ribunus coh(ortis) II uigilum, [t]ribunus coh(ortis) XII praetor(iae), [d]onis dônâtus a diuo Claud(io) bello Britannico [t]orquibus, armillis, ρhaieris, corona, dureu, [p]atronus colon(iae). 2. Tacite, Ann., 15, 50, 3. Adscitae sunt, super Subrium et Sulpicium, de quibus rettuli, miliîares manus, Gauius Siluanus et Statius Proximus, tribuni cohortium praetoriarum, Maximus Scaurus et Venetus Paulus centuriones. a. 65.
3. Id., ibid., 15, 71, 2. Ε îribunis, Gauius Siluanus, quamuis absolutus, sua manu cecidit; Statius Proxumus ueniam quam ab imperatore acceperal uanitate exitus corrupit. Exuti dehinc tribunatu Pompeius <...>, Cornélius Martialis, Flauius Nepos,
NOTICES
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Statius Domitius, quasi principem non quidem odissent, sed tamen existimarentur. a. 65. — — — —
2
PIR , G, 112. RE, 7, 1, 1910, col. 870, n° 23, A. Stein. A. Stein, RR, p. 381. B. Dobson, PP, p. 200, n° 70.
Nous connaissons une partie de la carrière de Gauius Siluanus grâce à une inscription de Turin. L'officier participa à la campagne britannique de Claude, en 43, comme centurion ' et obtint ensuite le primipilat de la légion VIII* Augusta, qui se trouvait alors en Mésie2. Elevé à la dignité équestre, il fut promu tribun des cohortes de Rome, d'abord dans la se conde cohorte des vigiles, puis dans la douzième cohorte prétorienne3. A ce moment, la ville de Turin le choisit comme patron, entre 54 et 65. Gauius Siluanus entra avec détermination dans la conjuration de Pison; mais, en même temps, il accepta aussi d'accomplir les devoirs de sa charge, quand Néron lui ordonna de surveiller Sénèque, puis de lui porter l'arrêt de mort4, sans se déclarer solidaire des conjurés. Absous finalement par Néron, il préféra le suicide à la grâce impériale. Inscrit dans la tribu Stellatina de Turin5, notre chevalier était origi naire de cette cité, où l'on rencontre d'autres Gauii: une flaminique, Gauia M. f. Puppa6 et un sévir augustal, M. Gauius C. f. Stel. Gallus7. 1 Ritterling, Legio, col. 1647. 2 /
575.
Q. STATIUS PROXUMUS
1. CIL, XIII, 6959, Mogontiacum, Germania superior. M(arcus) Cornélius M(arci) f(ilius) Voltinia (tribu) Optatus Aquis Sextis, miles leg(ionis) XXII Primigeniae, (centuria) Q(uinti) Stati Proximi. 2. Tacite, Ann., 15, 50, 3. Voir le texte sous le n° 574. 31
478
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3. Id., ibid., 15, 71, 4. Voir le texte sous le n° 574. — PIR, S, 639. — RE, 3 A 2, 1927, col. 2221, n° 20, A. Stein. — B. Dobson, PP, p. 200, n° 71. E. Ritterling1 a identifié le centurion de la légion XXIIa Primigenia installée à Mayence, avec le tribun Statius Proxumus, mentionné par Tacite en 65. Nous ne connaissons pas la date exacte du séjour en Germanie de rofficier; mais comme son camarade Gauius Siluanus2, il dut être nommé à ce grade au début du règne de Claude. En 65, il était tribun du prétoire, et se joignit à la conjuration de Pison. Mais quand celle-ci fut révélée à Néron, il ne se découvrit pas, et alla jusqu'à égorger de ses mains Plautius Lateranus3. Pardonné par Néron, il préféra se suicider. Le tribun était peut-être originaire de l'Italie. 1 2 i
576.
Ritterling, Legio, col. 1808. Voir sous le n° 574. Tacite, Ann.t 15, 60, 1.
VEIANIUS NIGER
Tacite, Ann., 15, 67, 4. Voir le texte sous le n° 566. — PIR, V, 218. — RE, 8 A 1, 1955, col. 582, R. Hanslik. — B. Dobson, PP, p. 78; p. 86. Veianius Niger, tribun du prétoire, et membre de Tordre équestre, fut chargé de l'exécution de son collègue Subrius Flauus !, en 65. 1
577.
Voir le n° 566.
L. FAENIUS RUFUS
1. Tacite, Ann., 13, 22, 1. Voir le texte sous le n° 521.
479
NOTICES
2. Id., ibid., 14, 51, 2. Quippe Caesar duos praetoriis cohortibus imposuerat, Faenium Rufum, ex uulgi fauore, quia rem frumentariam sine quaestu tractabat, Ofonium Tigellinum, ueterem impudicitiam atque injamiam in eo secutus. a. 62.
3. CIL, XV, 1136. pr(aefectus) pr(aetorio). 4. Tacite, Ann., 15, 50, 3. Sed summum robur in Faenio Rufo, praefecto, uidebatur, quem, uita famaque laudatum, per saeuitiam impudicitiamque Tigellinus in animo princiips anteibat, fatigabat criminationibus ac saepe in metum adduxerat, quasi adulterum Agrippinae et desiderio eius ultioni intentum. a. 65.
5. Id., ibid., 15, 68, 1. At non Faenio Rufo par animus, sed lamentationes suas etiam in testamentum contulit. — — — —
PIR2, F, 102. RE, 6, l, 1909, col. 1963, n° 1, A. Stein. A. Passerini, Coorti, p. 281. H. Pavis d'Escurac, Annone, p. 322.
a. 65.
L. Faenius Rufus est assez bien connu, et nous nous bornerons ici à mentionner les principaux traits de sa biographie. Devenu préfet de l'annone en 55, il s'acquitta de sa charge à la grande satisfaction du peu ple. En 62, il fut nommé préfet du prétoire avec Ofonius Tigellinus \ mais, peu apprécié de Néron, et en butte à l'hostilité de son collègue, il adhéra au parti de Pison en 65. Dénoncé par ceux qu'il voulait soutenir2, il fut lui aussi condamné. Nous ne connaissons pas la patrie de Faenius Rufus, qui possédait des tuileries dans les environs de Rome. 1 2
578.
Voir sous le n° 651. Tacite, Ann.t 15, 66, 2.
GERELLANUS
Tacite, Ann., 15, 69, 1. ...(Nero) Gerellanum, tribunum, cum cohorte militum immittit, iubetque
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
praeuenire conatus consulis, occupare uelut arcem eius, opprimere delectam iuuentutem, quia Vestinus imminentes foro aedes decoraque seruitia et pari aetate habebat. a. 65. — PIR2, G, 169. — RE, 7, 1, 1910, col. 1246, A. Stein. — B. Dobson, PP, p. 81. Gerellanus, tribun d'une cohorte prétorienne, fut chargé de l'exécu tion du consul Vestinus Atticus, dont Néron voulait se débarasser, et qu'il rangea parmi les partisans de Pison. B. Dobson ! lui a assigné comme patrie Heliopolis en Syrie, car on y connaît L. Gerellanus Sex. f. Fab. Fronto, primipile de la légion Xa Fretensis, puis préfet de camp, et enfin titulaire d'une carrière municipale2. La similitude du nomen ne peut être invoquée ici. On observera aussi que sous Néron, les préfets de camp suivent une autre carrière que les tribuns des unités de Rome3. Il faut donc dissocier les deux personnages. Par ailleurs, le nom de Gerellanus se rencontre surtout dans le Sud de l'Italie, particulièrement en Apulie4; notre tribun est sans doute né dans cette partie de la péninsule. 1 2 3 4
579.
B. Dobson a adopté une suggestion des éditeurs de la PIR2. IGLS. 6, 2786; 2787. Voir S. Demougin, OE, p. 381. W. Schulze, LE, p. 367.
POMPEIUS
Tacite, Ann., 15, 71, 2. Voir le texte sous le n° 574. — PIR, P, 441. — RE, 21, 1, 1952, col. 265, n° 58, Lambertz. — B. Dobson, PP, p. 78. Pompeius, tribun du prétoire, donc chevalier romain, fut dégradé en 65, sous le prétexte d'une adhésion à la cause de Pison. Il faut insister ici sur la sévère épuration qui frappa les tribuns du prétoire: si un seul d'entre eux fut exécuté1, deux autres se suicidèrent2,
NOTICES
481
et quatre autres furent dégradés3. Ainsi Néron réussit à éliminer sept des douze tribuns prétoriens en exercice. 1 2 3
Subrius Flauus (556). C. Gauius Siluanus (574); Statuts Proxumus (575). Pompeius (579); Cornélius Martialis (673): Flauius Nepos (580); Statius Domitius
(757).
580.
FLAVIUS NEPOS
Tacite, Ann., 15, 71, 2. Voir le texte sous le n° 574. — PÏR2t F, 326. — RE, 6, 1, 1909, col. 2607, n° 139, A. Stein. — B. Dobson, PP, p. 78. Comme ses collègues, Flauius Nepos, tribun du prétoire, fut dégradé en 65, alors qu'il n'avait pas conspiré contre Néron.
581.
STATIUS DOMITIUS
Tacite, Ann., 15, 71, 2. Voir le texte sous le n° 574. — PIR, S. 629. — RE, 3 A 1, 1927, col. 2216, n° 8, A. Stein. — B. Dobson, PPt p. 78.
Statius Domitius fut le dernier tribun du prétoire sanctionné par Néron lors de la répression de la conjuration de Pison en 65.
582.
C. NUMISIUS C. F. VEL. MAXIMUS
S. Dusantë, Germania, 56, 1978, pp. 461-475 ( = AEt 1978, 658), Negoslavci, Pannonia. coh(ortis) VU Breucorum cui praeest C(aius) Numisius C(aiï) f(ilius) Vel(ina tribu) Maximus.
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A(ntë) d(iem) XV k(alendas) Iulias, A(ulo), Licinio Nerua Siliano, P(ublio) Pasidieno Firmo co(n)s{ulibus). 17 juin 65. C. Numisius Maximus commandait le 17 juin 65 la septième cohorte des Breuques, stationnée en Germanie, comme le spécifie le diplôme mi litaire de Negoslavci. Le chevalier est inscrit dans la tribu Velina; S. Dusani6 a estimé qu'il pourrait être originaire d'Aquilée. On pourrait penser aussi au Picenum, attribué en bloc à la même tribu '. 1 Kubitschek, IRTD, p. 60; L. R. Taylor, VD, p. 162. Il faut excepter Ancona et Asculum.
583.
CAESELLIUS BASSUS
1. Tacite, Ann.t 16, 1, 1. Inlusit dehinc Neroni fortuna per uanitatem ipsius et promissa Caesellii Bassi, qui, origine Poenus, mente turbida, nocturnae quietis imaginent ad spem haud dubiae rei traxit, uectusque Romam, principis aditum emercatus, expromit repertum in agro suo specum altitudine immensa, quo magna uis auri contl· neretur, non in formam pecuniae, sed rudi et antiquo pondère. a. 65.
2. /cf., ibid., 16, 3, 2. ..Tandem, posita uaecordia, non falsa antea somnia sua seque tune primum elusum admirans, pudorem et metum morte uoluntaria effugit. Quidam uinctum ac mox dimissum tradidere, ademptis bonis in locum regiae gazae. a. 65. 3. Suétone, Ner., 31, 7. Ad hune impendiorum furorem, super fiduciam imperii, etiam spe quadam repentina immensarum et reconditarum opum impulsus est ex indicio equitis R. pro comperto pollicentis thesauros antiquissimae gazae, quos Dido regina fugiens Tyro secum extulisset, esse in Ajrica uastissimis specubus abditos ac posse erui paruula molientium opéra. — PIR2, C, 165. — RE, 3, 1. 1897, col. 1304, n° 1, A. Stein. Caesellius Bassus, chevalier romain de Carthage, promit à Néron, du rant la seconde moitié de Tannée 65, d'immenses richesses enfouies sous terre dans ses domaines, et obtint de lui tous les moyens nécessaires pour
NOTICES
483
trouver ces monceaux d'or. Mais les recherches restèrent vaines. Caesellius Bassus se suicida, ou se vit simplement confisquer ses biens.
584.
P. GALLUS
Tacite, Ann.9 16, 12, 1. Publius Gallus, eques Romanus, quod Faenio Rufo intimus et Veteri non alienus fuerat, aqua atque igni prohibitus est. a. 65. — PIR2, G, 66. — RE, 7, 1, 1910, col. 668, n° 3, A. Stein. P. Gallus fut l'une des dernières victimes de Néron en 65. Ce che valier romain était non seulement l'ami de Faenius Rufus, le préfet du prétoire condamné avec les conjurés réunis autour de Pison, mais encore il était lié à L. Antistius Vêtus, consul en même temps que Néron en 55, dont le prince voulait se débarrasser. Le sénateur se suicida mais fut condamné à mort après son trépas l; le chevalier fut frappé de la peine de l'exil. Comme Tacite n'a pas mentionné le gentilice du personnage, il est impossible de l'identifier avec l'un des chevaliers connus sous Claude et Néron. 1
585.
Tacite, Ann.9 16, 11, 3.
M. ANNAEUS MELA
1. Sénèque, Contr., 2, pr. 3. Haec eo libentius, Mêla, fili carissime, quia uideo animum tuum a ciuilibus officiis abhorrentem et ab omni ambitu auersum hoc unum concupiscere. 2. Vita Lucanit p. 1, Endt. M. Annaeus Lucanus patrem habuit M. Annaeum Melam ex prouincia Baetica Hispaniae interioris Cordubensem, equitem Romanum, inlustrem inter suos, notum Romae et propter Senecam fratrem clarum per omnes uirtutes uirum et propter studium uitate quietioris, quod sequens magis a turba recedebat, minus latebat. Matrem habuit et regionis eiusdem et urbis Aciliam nomine, Acilii Lucani filiam. 3. Tacite, Ann., 16, 17, 1. Paucos quippe intra dies, eodem agmine Annaeus Mêla, Cerialis Anicius,
484
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Rufrius Crispinus ac T. Petronius cecidere, Mêla et Crispinus équités Romani dignitate senatoria. 4. Id., ibid.t 16, 17, 3-5. Mêla, quitus Gallio et Seneca parentibus natus, petitione honorum abstinuerat per ambitionem praeposteram, ut eques Romanus consularibus potentia aequaretur; simul adquirendae pecuniae breuius iter credebat per procurationes administrandis principis negotiis. Idem Annaeum Lucanum genuerat, grande adiumentum claritudinis... Mixta inter patremfiliumqueconiurationis scientiafingitur,adsimilatis Lucani litteris; quas inspectas Nero ferri ad eum iussitt opibus eius inhians. At Mêla, quae tum promptissima mortis uia, exso luit uenas, scriptis codicillis quibus grandem pecuniam in Tigellinum gènerumque eius Cossutianum Capitonem erogabat, quo cetera manerent. a. 66. — — — —
PIR2, A, 613. RE, 1, 2, 1894, col. 2236, n° 11, O. Rossbach. A. Stein, RR, p. 109; 197; 200; 307; 357. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1101.
Nous évoquerons rapidement la biographie du second frère de Sénè que, Annaeus Mêla, dont les éléments sont assez bien connus '. Dernier fils de Sénèque le Rhéteur, né à Cordoue, Mêla refusa d'abord de suivre la carrière publique; il préféra ensuite rester dans l'ordre équestre, et en suivre le cursus2. Nous ne possédons pas de détails sur les postes adminis tratifs — certainement importants — qu'il obtint. Comme son frère et son fils, il encourut la colère de Néron, et préféra se suicider en 66, en léguant une forte somme à Tigellin, pour sauver une partie de son héritage. Annaeus Mêla appartenait à une famille éminente. Son père, Sénèque le Rhéteur, demeura chevalier romain, mais ses deux frères, Gallion et Sénèque entrèrent dans le Sénat et gérèrent le consulat. Mêla épousa Acilia, fille de l'orateur cordouan Acilius Lucanus; il en eut au moins deux en fants, dont le poète Lucain, membre de l'ordre sénatorial, époux d'Argentaria Polla3, qui mourut en 65 avec d'autres conspirateurs contre Néron. 1
Nous n'avons retenu ici que les sources qui établissent le rang de Mêla et précisent ses activités; pour les autres mentions, nous nous permettons de renvoyer le lecteur à l'ar ticle de la PIR2. 2 Pour les raisons du choix de la carrière procuratorienne par Mêla, cf. H.-G. Pflaum, Proc., pp. 165-167 et S. Demougin, OE, p. 126. 3 PIR2t A, 611. Pour la famille d'Argentaria Polla, cf. S. Dardaine, Mél. Casa Velasquez, 19, 1983, pp. 7-15.
485
NOTICES
586.
RUFRIUS CRISPINUS
1. Tacite, Ann., 11, 1, 3. At Claudius, nihil ultra scrutât us, citis cum militibus, tamquam opprimendo bello, Crispinum, praetorii praejectum, misit... a. 47.
2. Id., ibid., 11, 4, 3. Sestertium qui decies et insignia praeturae Crispino décréta. a. 47.
3. Id., ibid., 12, 42, 1. Voir le texte sous le n° 484. 4. D.C., 61, 32, 6 a.
5.
6. 7.
— — — —
Δίων ξα' Βιβλ(φ «επειδή τε ot έπαρχοι, 8 τε Κρισπΐνος καΐ Λούσιος Γέτας, μή πάντα αύτη όπεΐκον, εκείνους κατέλυσεν ». a. 51. Tacite, Ann., 13, 45, 4. Igitur agentem eam (Poppaeam) in matrimonio Rufri Crispini, equitis Romani, ex quo filium genuerat, Otho pellexit iuuenta ac luxu... a. 58. Id., ibid., 16, 17, 1. Voir le texte sous le n° 585. Id., ibid., 16, 17, 2. Nam hic (Rufrius Crispinus), quondam praefectus praetorii et consularibus insignibus donatus, ac nuper crimine coniurationis in Sardiniam exactus, accepto iussae mortis muntio, semet interfecit. a. 66. PIR, R. 121. RE, 1 A 1, 1914, col. 1201, n° 1. Nagl. A. Stein, RR, p. 102; p. 350. A. Passerini, Corti. p. 280.
En 47, Rufrius Crispinus était préfet du prétoire, et fut chargé d'ar rêter Valerius Asiaticus; il reçut comme récompense la somme d'un million et demi de sesterces et les ornements prétoriens. En 51, Agrippine le fit renvoyer en même temps que son collègue, Lusius Geta \ Il vécut alors dans la retraite jusqu'en 65. Cette année-là, il fut compté, à tort ou à raison, parmi les partisans de Pi son, et exilé en Sardaigne. Au début de l'année 66, il y reçut son arrêt de mort, qu'il prévint par son suicide. Rufrius Crispinus épousa Poppée, la fille de T. Olius, questeur en
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
31 et ami de Séjan dont il partagea la disgrâce2. Il en eut un fils, Rufrius Crispinus, que Néron fit tuer3. 1 2 3
587.
Voir sous le n° 484. Tacite, Ann., 13, 45, 1; Plutarque. Galba, 19; D.C.. 61 11,2. Suétone, Ner., 35, 5.
OSTORIUS SABINUS
1. Tacite, Ann., 16, 23, 1. At Baream Soranum iam sibi Ostorius Sabinus, eques Romanus, poposcerat reum ex proconsulatu Asiae... a. 66. 2. Id.f ibid., 16, 33, 2. Accusatoribus (Thraseae Paeti et Bareae Sorani) Eprio et Cossutiano quinquagies sestertium singulis, Ostorio duodecies et questoria insignia tribuuntur. a. 66. — PIR, O, 110. — RE, 18, 2, 1942, col. 1670, n° 2, A. Stein. — A. Stein, RR, p. 278. Ostorius Sabinus accusa en 66 Barea Soranus et sa fille Seruilia '. Après la condamnation des accusés, le chevalier fut récompensé par le don d'un million et demi de sesterces (plus de trois fois le montant du cens équestre) et l'octroi des ornements questoriens. Nous ne pouvons affirmer l'existence de liens familiaux entre notre personnage et la puissante gens Ostoria, famille équestre passée dans le Sénat sous Tibère2. 1 2
588.
Tacite, Ann., 16, 30 et 31, pour le réquisitoire d'Ostorius Sabinus contre Seruilia. Voir sous les n° 94 et 119.
M. VETTIUS M. F. ANI VALENS
1, CIL, XI, 6059, Urvinum Metaurense, Umbria. Q(uinto) Vasselio / Qiuintî) f(ilio) Stel(latina) (tribu) Sab[in]o, / uixit ann(is) XXI [II] I, / mil(itauit) ann(is) IIII c(o)[ho]r(te) / II pr(aetorid), (centuria) Vetti Valentis.
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NOTICES
2. CIL, XI, 395 ( = D., 2648, add.), Ariminum, Aemilia. mil(es) coh(ortis) VIII pr(aetoriae)t benef(iciarius) praef(ecti) pr(aetorio)9 donis donatus bello Britan(nico) torquibus, armillis, phaleris, euoc(atus) A(ugusti), corona aurea donat(us), (centurio) coh(ortis) VI uig(ilum), (centurio) stat(orum), (centurio) coh(ortis) XVI urb(anae), (centurio) c(o)ho(rtis) II pr(aetoriae) f exercitator equit(um) speculatorum, princeps praetori leg(ionis) XIII Gem(inae), ex trec(enario), [p(rimus) p(ilus)] leg(ionis) VI Victricist donis donatus ob res prosper(e) gestas contra Astures torqu(uibus), phaler(is), arm(illis), trib(unus) coh(ortis) V vig(ilum), trib(unus) coh(ortis) XII urb(anae), trib(unus) coh(ortis) III pr(aetoriaé)9 [p(rimus) p(ilus) II] leg(ionis) XIIII Gem(inae) Mart(iae) Victr(icis), proc(urator) imp(eratoris) Caes(aris) Aug(usti) prou(inciae) Lusitan(iae), patron(us) coloniae. L(ucio) Luccio Telesino, C(aio) Suetonio Paullino co(n)s(ulibus). a. 66.
— — — — —
PIR, V, 355. RE, 8 A 2, 1958. col. 1870, n° 54, R. Hanslik. A. Stein, RR, p. 150; p. 326; p. 437. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 74, n° 32 et p. 962; Supplément, p. 13, n° 32. B. Dobson, PP, p. 98, n° 69.
M. Vettius Valens est le premier soldat prétorien parvenu au primipilat bis, puis à la carrière procuratorienne. Sa carrière a déjà été discutée par H.-G. Pflaum et B. Dobson, dont nous reprendrons ici rapidement les analyses. Miles du prétoire, puis bénéficiaire du préfet — sans doute Rufrius Pollio l —, Vettius Valens fut décoré lors de l'expédition britannique de Claude. Rappelé au service, il fut à nouveau décoré d'une couronne d'or2. A Rome même, il fut nommé centurion dans diverses unités de la capitale, et finit par commander les gardes du corps à cheval. Il passa ensuite dans le service légionnaire: en Pannonie, il servit comme chef d'état-major du gouverneur de la province, dans la légion XIIIa Gemina; son rang d'ex trecenario n'inclut pas un service effectif3. De Pannonie, il fut muté avec
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUD1ENS
le grade de primipile en Espagne, où il combattit avec sa légion, la VIe Victrix* contre les Asturiens révoltés. Sa brillante conduite lui valut de nouvelles décorations. Admis ensuite dans l'ordre équestre, Vettius Valens obtint les trois tribunats des cohortes romaines: celui de la cinquième cohorte des vigiles, celui de la seconde cohorte urbaine, enfin celui de la troisième cohorte prétorienne. Nommé primipile bis de la XIV Gemina, il partit en Breta gne 5 . Enfin, il devint procurateur de la province de Lusitanie, mais il était de retour en Italie en 66, quand ses speculatores lui offrirent une statue. Il avait reçu, à ce moment, le patronat d'Ariminum. On peut dater cette carrière plus précisément que ne l'a fait B. Dobson. Vettius Valens fut décoré pour la première fois en 43; en tant qu'évocat, il avait déjà passé 16 ans dans les cohortes prétoriennes. On peut estimer qu'il était né entre 8 et 14. En 48, il aurait reçu la corona aurea. Son cursus se déroula ensuite sans interruption jusqu'en 61 6 ; il se trouvait en Breta gne déjà à cette date, ou il y fut envoyé en 62. Comme tous les primipiles bis, il ne passa qu'un an dans la légion où il avait été nommé. La procuratèle de Lusitanie se place vraisemblablement entre 64 et 66. Notre chevalier, qu'il faut distinguer du médecin homonyme7 mort en 48, était originaire d'Ariminum, comme l'atteste sa tribu*. Les Vettii constituèrent une famille importante dans la colonie. On peut citer d'abord un M. Vettius T. f. [-], chargé, avec son collègue M. Liburnius L. f. [-] d'opérations édilitaires; il fit construire un mur, ex decreto decurionum9. A. Stein a identifié le fils de Vettius Valens en la personne de M. Vettius M. f. Ani Valens ,0, impieratoris) Caesaris Neru(ae) Traiani Opt(imi) Augiusti) Dacici Parthici Iluir(i) quinq(uennalis) praef(ectus)f flamen, augur, patronus coloniae, honoré par les uicani uici Auentini, dont il était le patron. Mais A. Stein reconnaissait lui-même qu'il était difficile de déterminer le rang social de ce personnage: était-il sénateur ou chevalier? Si l'on examine les dédicaces érigées aux frais des uici d'Ariminum, qu'il s'agisse des VII uici collectivement, ou de chaque uicus individuelle ment, on s'aperçoit que le rang des personnes honorées est soigneusement noté n . La mention du statut de M. Vettius Valens a été omise; il semble qu'il ne faisait pas partie de l'ordre équestre. En tous cas, son fils homo nyme, M. Vettius M. f. An. Valens entra dans le Sénat, et fut légat de la légion XV Apollinaris pendant le règne d'Hadrien u. 1
Voir sous le n° 452. II faut peut-être mettre cette distinction en rapport avec la conduite des cohortes prétoriennes lors de l'affaire de Messaline; elles se montrèrent particulièrement fidèles au prince, Tacite, Ann., 11, 32, 1; 35, 2-3; 37, 2-4; 38, 1. Vettius Valens se serait alors fait 2
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remarquer de ses chefs, et aurait reçu un honneur particulier. On peut comparer avec les décorations données par Néron à ses fidèles, après la répression de la conjuration de Pison, Tacite, Ann., 15, 72, 1: quasi gesta bello expositurum. Cf. W. Eck, Historia, 25, 276, pp. 381-384. 3 B. Dobson, op. cit., p. 199. 4 Ritterling, Legio, col. 1602; P. Le Roux, L'armée romaine..., pp. 96-97. 5 La légion reçut ses surnoms de Martia Victrix en 61, après sa victoire sur Boudicca; Tacite, Ann., 14, 34-39; Ritterling, ibid., col. 1731 et 1744. 6 Voir la note 5. 7 Vettius Valens (457) appartint aussi à Tordre équestre. « Kubitschek, IRTD, p. 94; L. R. Taylor, VD, p. 163. 9 CIL, XI, 402. 10 CIL, XI, 421 ( = D., 6662). Cf. aussi les remarques de A. R. Birley, Britain. p. 215. 11 On notera ainsi à Ariminum: 1. C. Cornélius C. f. Quir. Félix Italus 2. C. Faesellius C. f. Ani. Rufio signo Proserius 3. C. Memmius C. f. C. n. Marianus 4. C. Sentius C. f. Pal. Valerius Faustinus 5. M. Vettius M. f. Ani. Valens 6. L. Septimius Liberalis
iuridicus per Flaminiam CIL, XI, 377. et Umbriam eq. pub. CIL, XI, 379 ( = D., 6664).
cursus municipal
CIL, XI, 417 ( = D., 6661).
cursus municipal
CIL, XI, 418.
cursus municipal
CIL, XI, 421, ( = D., 6662).
Vluir Aug.
CIL, XI, 419.
" CIL, XI, 383; Arrien, Ext., 5, 24; W. Eck, Die Senatoren..., p. 44.
589.
L. TITINIUS L. F. GAL. GLAUCUS LUCRETIANUS
1. CIL, XI, 6955 ( = D., 8902), Luna, Etruria. duouir IIII quinquennalis primus creatus beneficio diui Claudii, praefectus Neronis Claudi Caesaris Aug(usti), patronus coloniae, seuir equitum Romanorum, curio sacrorum faciundorum, f[l(amen)] Romae, flamen Aug(usti) beneficio Caesaris creatus, t[r]ib(unus) mil(itum) leg(ionis) XXII Primigeniae, p[r]aefectus insularum Baliarum. L'inscription est dédicacée à Néron, à Poppée et à leur fille: Neroni Claudio diui Claudii f(ilio), Germanici Caesaris n(epoti), Ti(berii) Caesaris Aug(ustî) pron(epoti), diui Augiusti) abn(epotï), Caesari Aug(usto)
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Germanico, p(ontifici) m(aximo), trib(unicia) potest(ate) VIIII, imp(eratori) VIIII, co(n)s(uli) ////. a. 63.
2. CIL, XI, 1331 ( = D., 233), ibidem. flam(en) Romae et Aug(usti), Iluir ////, p(atronus) c(oloniae), seuir eq(uitum) R(omanorum), curio, praef(ectus) fabrium) co(n)s(ulis), tr(ibunus) mil(itum) l[e]g(ionis) XXII Primig(eniae), praefiectus) pro legato insular(um) Baliarum, tr(ibunus) mil(itum) l[e]g(ionis) VI Victricis. L'inscription en gravée en l'honneur de Néron: Imp(eratori) Neroni Claudio diui Claudi f(ilio), Germ(anici) Caesaris n(epoti), Ti(beri) Caesaris Aug(usti) pron(epoti), diui Aug(usti) abn(epoti), Caesari Aug(usto) Germ(anico), p(ontifici) m(aximo), tr(ibunicia) pot(estate) XIII. imp(eratori) XI, co(n)s(uli) ////. a. 66. 3. CIL, XI, 1332 + p. 1254, ibidem. 4. CIL, XI, 1349 a + p. 1254, ibidem. Ces inscriptions très mutilées comportent des vestiges du nom et du cursus de L. Titinius Glaucus Lucretianus. 5. CIL, XV, 6689, 240 + p. 1402. Cette tuile mentionne seulement le nom de L. Titinius Glaucus Lucretianus. — — — —
PIR, T, 451. ΛΕ.6Α 2t 1934, col. 1551, n° 23, A. Stein. A. Stein, RR, p. 63; p. 92; p. 366; p. 376. H. Devijver, ME, T, 25.
De la lecture des deux inscriptions qui mentionnent la carrière de L. Titinius Glaucus, on retire l'impression que le chevalier fut un favori de Claude, puis de Néron, comme le prouvent les dédicaces faites en l'honneur de ce dernier. Les deux textes ne comportent pas exactement les mêmes fonctions; il faut donc commenter le cursus en empruntant les éléments de l'analyse tantôt à l'un, tantôt à l'autre. Cependant l'ordre direct y a été adopté. Le cursus s'ouvre par les charges municipales, qui ont été regroupées: le duovirat exercé à trois reprises, la quinqucnnalité obtenue avec le suffragium de Claude \ probablement à la fin du règne de celui-ci. A ce propos,
NOTICES
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je discuterai tout de suite de l'expression de creatus, qui apparaît à deux fois dans la première inscription. H. Devijver a suggéré que la formule beneficio Caesaris creatus s'appliquait au tribunat militaire. En réalité, il faut donner au verbe creare son sens technique: élire. Notre chevalier fut élu à la quinquennalité, puis au flaminat grâce à l'intervention impériale. Il remplaça aussi Néron choisi comme magistrat à Luna. Cette partie de la carrière s'achève avec le patronat de la cité 2 . Entre temps, Titinius Glaucus s'était rendu à Rome, où l'attendaient d'autres honneurs, comme le sévirat des chevaliers romains. Cette fonction, depuis Auguste, était confiée à des fils de sénateurs. On a déjà souligné que c'était là l'un des rares exemples de sévirat donné à un eques Romanus; on ne peut l'expliquer que par la faveur impériale3. Celle-ci se mar que aussi par l'octroi du sacerdoce de curion, à Rome4. C'est à ce moment aussi que devrait se placer la préfecture des ouvriers consulaire, présente seulement dans la seconde inscription. Interviennent ensuite deux nominations au flaminat à Luna; la prê trise de Rome, puis celle d'Auguste, ont été réunies sous l'expression de flamen Romae et Augusti. Là encore, la bienveillance impériale permit à notre chevalier d'obtenir le flaminat d'Auguste. L. Titinius Glaucus entra alors dans la carrière équestre proprement dite. Il fut nommé tribun de la légion XXIIa Primigenia, stationnée à Mayence, en Germanie5, et se trouvait dans la province avant 63. Cette année-là, le chevalier fut envoyé dans les îles Baléares, avec le titre de préfet. Ce titre indique qu'il administrait ce petit district dépendant de la Tarraconaise6. On y envoyait, au Ier siècle, des personnes frappées de la peine de l'exil; il était donc nécessaire d'y placer une unité militaire com mandée par le praefectus en fonction7. Des Baléares, où il se trouvait encore en 65 8 , Titinius Glaucus passa sur le continent, pour devenir tribun militaire de la légion VIa Victrix alors en Espagne9. Il s'acquitta de cette milice durant l'année 66, sans que l'on puisse déterminer s'il fit ériger un monument à Néron à Luna in absentia, ou s'il rentra en Italie durant la seconde moitié de cette année. Inscrit dans la tribu Galeria 10, le chevalier est originaire de Luna, où l'on connaît L. Titinius L. f. Petrinianus, duouir iterum "; il est tentant d'en faire l'aïeul de notre personnage. Ainsi, il appartiendrait à une famille de notables locaux bien implantée en Etrurie. 1
St. Brassloff, Beitrage zum rômischen Staatsrecht, Wiener St., 1903, pp. 324-9. Dans la seconde inscription, quinquennalité et préfecture de Néron ont été passées sous silence. * A. Stein. op. cit., p. 63; S. Mollo, Atti CeRDAC, 11. 1980-1 (1984), p. 413; il est 2
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PROSOPOGRAPH1E DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
difficile d'ademettre avec elle que le sévirat était encore alors «un incarico équestre» (p. 421). Voir S. Demougin, OE, p. 227. 4 Th. Mommsen, DP, VI, 2. p. 179. n. 5. 5 Ritterling, Legio, col. 1817. 6 O. Hirschfeld, KVW2, p. 390. P. Le Roux, L'armée romaine..., p. 103. 7 On remarquera que, dans la seconde inscription, le chevalier porte le titre de praejectus pro legato, qui sous-entend le commandement de détachements légionnaires; cf. Chiron, 4, 1974, pp. 467-478. J. Sasel, 8 En atteste la formule dédicatoire de l'inscription n° 2: ex uôtô suscepto pro salute imp(eratoris) Neronis quod Baliaribus uouerat anno A(ulo) Licinio Nerua co(n)s(ulé). Le voeu fut certainement prononcé au moment où fut annoncée la découverte de la conjuration de Pison; il montre la dévotion du chevalier envers la personne impériale. 9 Ritterling, Legio, col. 1612; P. Le Roux, op. cit., p. 92. «> Kubitschek, IRTD, p. 86; L. R. Taylor, WD, p. 163. » CIL, P, 2094 = XI, 1347 (= D.t 6602 = ILLRP, 616); CIL, XI, 6959 (= D., 5437); 1348; 1349, où est mentionnée sa fille, Titinia L. [f. - ] .
590.
GESSIUS FLORUS
1. FI. Jos., Bell, 2, 277. Τοιούτον δ'δντα τον 'Αλβΐνον άπέδειξεν & μετ 'αυτόν έλθών Γέσσιος Φλώρος άγαθώτατον κατά σύγκρισιν. 2. Tacite, Hist., 5, 10, 1. Durauit tamen patientia Iudaeis usque ad Gessium Florum procuratorem; sub eo bellum ortum. 3. FI., Jos., Ant., 20, 252. Γέσσιος δέ Φλώρος δ πεμφθείς 'Αλβίνου διάδοχος ύπδ Νέρωνος πολλών ένέπλησε κακών 'Ιουδαίους. Κλαζομένιος μεν ήν τό γένος ούτος, έπήγετο δέ γυναίκα Κλεοπάτραν, δι ήν φίλην ούσαν Ποππαίας της Νέρωνος γυναικός καΐ πονηρία μηδέν αύτου διαφέρουσαν της αρχής έπέτυχεν. 4. W„ ibid., 20, 257. ΚαΙ δή τήν αρχήν Ιλαβεν ό πδλεμος δευτέρω μέν £τει της επιτροπής Φλώρου, δωδεκάτω δέ τής Νέρωνος αρχής. — PIR2, G, 170. — RE, 7, 1, 1910, col. 1325, n° 5, Α. Stein. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1082.
Gessius Florus, originaire de Clazomènes, obtint la procuratèle de la Judée grâce à l'amitié qui existait entre sa femme, Cléopâtre, et Poppée. Nommé en 64, il se conduisit avec tant d'arrogance, et commit de tels excès de pouvoir, qu'il provoqua la guerre inexpiable entre les Juifs et les Romains, commencée en 66.
NOTICES
591.
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METILIUS
1. FI. Jos., Bell., 2, 450. Τήν πολιορκίαν παρακαλουντος, ol Se προσέκειντο χαλεπώτερον, μέχρι μηκέη αντέχοντες ot περί τον Μετίλιον, οδτος γάρ ήν των *Ρωμαίων έπαρχος διαπέμπονται προς περί τόν Έλεάζαρον έξαιτούμενοι μόνας τάς ψυχάς ύποοπόνδους, τά δ'δπλα καΐ τήν λοιπήυ κτησιν παραδώοειν λέγοντες. 2. M., ibid., 2, 454. Οι μέν οδτως ώμώς άπεσφάχησαν άπαντες πλην Μετιλίου τούτον γάρ ίκετεύσαντα καΐ μέχρι περιτομής ΙουδαΙσειν... — PIR2, Μ, 383. — RE, 15, 2, 1932, col. 1398, n° 4, Α. Stein. — Η. Devijver, ME, M, 51. Metilius commandait la garnison de Jérusalem en 66. Surpris par la révolte des Juifs, il fut assiégé par eux, et n'échappa au massacre qu'en promettant d'embrasser la religion hébraïque. Son grade fait difficulté: Josèphe le présente comme un praefectus, έπαρχος II peut s'agir soit de l'officier équestre en fonctions dans la ca pitale de la Judée \ soit d'un centurion chargé provisoirement de l'unité qui y était stationnée. Nous considérons cependant que Metilius appartint à l'ordre équestre. 1
Claudius Lysias (534), qui reçut les mêmes responsabilités que Metilius, est appelé tribunus, et non praefectus.
592.
AEMILIUS IUCUNDUS
1. FI. Jos., Bell., 2, 291. Προσελθών δέ Ίούκουδος ό διακωλύειν τεταγμένος ίππάρχης τήν τε γάστραν αϊρει καΐ καταπαύειν έπειρατο τήν στάσιν. 2. /
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUD1ENS
l'identifier au préfet d'aile Aemilius Iucundus qui périt lors de la retraite de Cestius en novembre 66, après l'échec de son expédition contre les Juifs.
593.
LONGINUS
FI. Jos., Bell, 2, 544. Voir le texte sous le n° 592. — PIR2, L, 339. — RE, 13, 1, 1926, col. 1423, n° 1, A. Stein. — H. Devijver, ME, L, 50. Longinus, tribun militaire dans l'armée du légat de Syrie Cestius, mourut durant la retraite de novembre 66. Nous ne pouvons déterminer s'il était tribun de cohorte, ou tribun légionnaire; dans ce dernier cas, il appartenait à l'ordre sénatorial ou à l'ordre équestre.
594.
Tl. IULIUS LATINUS Tl. 1ULI LEONIDAE F.
CIL, VI, 32931 ( = 2919) (= D., 1847 et add.), Roma. trib(unus) mil(itum) leg(ionis) IIII Scythicae. — — — —
PIR2, I, 377. RE, 10, 1, 1918, col. 662, n° 315, A. Stein. C. Cichorius, RS, pp. 368-371. H. Devijver, ME, I, 76.
C. Cichorius a consacré quelques pages à la personnalité de Iulius Leonidas, praeceptor Caesaru[m], qui assura l'éducation de deux des fils de Germanicus, Nero et Drusus Caesar, nés en 6 et en 8. Leonidas reçut le droit de cité de Tibère; son fils, Iulius Latinus, naquit après la naturalisation. Malgré les malheurs qui frappèrent le précepteur, et surtout la confiscation de ses biens, le fils fut admis parmi les chevaliers romains, sans doute par l'oncle des deux princes, l'empereur Claude, et reçut le tribunat de la légion IV Scythica, alors en Syrie!. Pour dater la carrière du chevalier, on dispose de deux éléments. Tout d'abord son épitaphe indique qu'il mourut à l'âge de 47 ans. Ensuite, la légion dont il fut officier ne reçut son surnom de Scythica que sous
NOTICES
495
Claude. En conséquence, C. Cichorius a placé sa disparition au début du règne de Néron. Mais si Leonidas reçut le droit de cité entre 14 et 20, et si son fils naquit à cette période, on peut reculer l'époque du décès de Latinus, en estimant qu'il mourut entre 62 et 67. Nous assignerons à ce fils d'un intellectuel grec installé dans la capi tale, une origine romaine. 1
595.
Ritterling, Legio, col. 1563.
NEAPOLITANUS
1. FI. Jos., Bell., 2, 335. (Κέστιος) πέμπει δη τίνα των χιλιάρχων Νεαπολιτανόν... 2. ld.t Vita, 121. Τ Ην Se ό Νεαπολιτανός ίλης μεν έτταρχος, παρειλήφει δέ τήν Σκυθόπολιν είς φυλακήν τήν άπ6 των πολεμίων. — PIR, Ν, 28. — RE, 16, 1, 1933, col. 2131, Α. Stein. — Η. Devijver, ΜΕ, Ν, 26.
Tribun militaire dans l'armée du légat de Syrie Cestius en 66, Neapolitanus fut envoyé par lui à Jérusalem pour établir un rapport exact de la situation l. Dans la ville où il arriva en compagnie d'Agrippa II, de retour d'Alexandrie, il fut convaincu de l'innocence des Juifs excédés par les violences du procurateur Gessius Florus. En 67, le tribun fut promu préfet d'aile, et défendit Scythopolis contre les attaques de Flavius Josèphe. Le surnom Neapolitanus n'est pas un indice sûr de l'origine napoli taine du chevalier2. 1 2
596.
Fl. Jos.. Bell., 2, 229-341. Cf. H. Devijver, op. cit., sub numéro.
M. IUVENTIUS RIXA
CIL, X, 7852 ( = D., 5947), Vicus Estcrzili, Sardinia. procurator Aug(ustî).
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
— PIR2, I, 1884. — P. Meloni, L'amministrazione délia Sardegna..., p. 187, n° 7. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1044.
M. Iuuentius Rixa fut le dernier gouverneur équestre de la Sardaigne sous les Julioclaudiens; en effet, Néron rendit la province au Sénat en 67, après avoir donné son autonomie à l'Achaïe '. Le procurateur semble être l'ancêtre du consul M. Iuuentius M. f. Fab. Secundus Rixa Postumius Pansa Valerianus2, originaire de Brescia. Dans ce cas, il est originaire de la cité. 1 2
Pausanias, 7, 17, 3. PIR2, I, 888. Le consulat se placerait à la fin du IIe siècle.
596 A.
ANTONIUS
1. FI. los., Bell, 3, 12. Έφρουρεΐτο γαρ υπό τε σπείρας πεζών καΐ υπό μιας Ϊλης Ιππέων, ής έπηρχεν 'Αντώνιος. — PIR2, Α, 796. — RE, 1, 3, 1894, col. 2630, π? 6, P. v. Rohden. — Η. Devijver, ΜΕ, Τ, 129.
Antonius commandait en 67 la garnison d'A se a Ion, composée d'une cohorte d'infanterie et d'une aile de cavalerie. Il crut pouvoir tuer Niger, l'un des plus fameux chefs des Juifs révoltés, qui fut sauvé par miracle '. Il est vraisemblable que cet officier était chevalier romain. 1
597.
FI. Jos., Bell., 3. 25-26.
--.
Ps. Luc, Nero, 3, p. 638, Dindorf. Όρέξαντος δ'αύτω χρυσην δίκελλαν του τήν Έλλάδσα έπιτροπεύσαντος επί τήν ορυχήν ήξε κροτούμενός τε καΐ άδόμενος. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1071.
L'anonyme cité par le Pseudo-Lucien fut procurateur centenaire de la province d'Achaïe jusqu'au voyage de Néron en 67.
NOTICES
598.
497
SEX. CALVARIUS
FI. Jos., Bell, 3, 325. Άποσφάξαντες δέ τους φύλακας είσίασιν εις τήν πόλιν. Μεθ'ούς Σέξτος τις Καλουάριος χιλιάρχης και Πλάκιδος τους υπό σφίσι τεταγμένους είσηγον. — PIR2, C, 355. — RE, 3, 1, 1897, col. 1409, Α. Stein. — Η. Devijver, ME, C, 65.
Tribun dans Tarmée de Vespasien envoyée contre les Juifs révoltés, Sex. Caluarius fut Tun des premiers à franchir le rempart de Iotapata, le 15 juillet 67. Il était affecté à la légion XV* Apollinaris1, probablement comme officier angusticlave. 1
599.
Ritterling, Legatio, col. 1751.
PAULINUS
FI. Jos., Bell, 3, 344. ΚαΙ Ούεσπαυιανός αύτίκα μετά σπουδής πέμπει δύο χιλιάρχους, Παυλΐνον καΐ Γαλλικανόν, δεξιάς τε τω Ίωσήπω δούναι κελεύσας καΐ προτρεψυμένους άνελθεϊν. — PIR, Ρ, 127. — RE, 18, 4, 1949, col. 2327, n° 1, R. Hanslik. — H. Devijver, ME, P, 122.
L'un des deux tribuns légionnaires envoyés par Vespasien pour arrê ter Josèphe, dénoncé par Tune de ses compatriotes, le 18 juillet 67, s'ap pelait Paulinus. Nous ne pouvons déterminer avec certitude s'il était issu de l'ordre sénatorial, ou de l'ordre équestre. En tous cas, il faut renoncer à l'identifier avec Curtius Paulinus '. 1 Voir sous le n° 532. L'identification avait été proposée par R. Hanslik, alors qu'on ne connaissait pas la nomenclature exacte du personnage qui procéda à une épicrisis que Ton plaçait en 73, et qu'il faut avancer aux années 56-58.
600.
GALLICANUS
FI. los., Bell, 3, 344. Voir le texte sous le n° 599.
498
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
— PIR2, G, 36. — RE, 7, 1, 1910, col. 668. n* 3, A. Stein. — H. Devijver, ME, C, 237.
Le tribun Gallicanus accompagna son collègue Paulinus pour arrêter, le 18 juillet 67, Flavius Josèphe. L'identification du personnage avec le sénateur C. Cornélius Gallica nus n'est pas établie avec certitude. E. Groag l en doutait; cependant, G. Alfoldy2 puis H. Devijver l'ont acceptée, tout comme W. Eck, qui a cepen dant exprimé quelques réserves3. On observera que Josèphe, bien moins exact dans son récit que Tacite par exemple, a placé cependant Gallicanus en seconde position, après Paulinus. Or, l'auteur des Antiquités Judaïques vécut à Rome, dans les milieux de l'aristocratie, après l'avènement de Vespasien. Il serait étonnant qu'il ait omis de signaler le rang d'un per sonnage de premier plan, comme Cornélius Gallicanus. Par ailleurs, comme il n'y avait qu'un seul tribun laticlave par légion, et que l'armée de Vespasien comptait trois formations légionnaires4, il faudrait admettre que deux tribuns de rang sénatorial furent dépêchés pour s'emparer de Josèphe, car Paulinus devait jouir du même statut que Galli canus. Il est plus sage de considérer ce dernier comme un chevalier romain. 1 2 3
PIR2. C, 1367. G. Alfoldy, Fasti Hispanienses, p. 160. W. Eck, Senatoren..., p. 205, n. 71. « FI. Jos., Bell., 3, 65.
601.
ANTONIUS SILO
FI. Jos., Bell, 3, 486. Έπεμψεν Se Ούεσπασιανός και Άντώνιον Σίλωνα συν δισχιλίοις τοξόταις, κελεύσας καταλαβόντας τό αντικρύ της πόλεως 6ρος τους έπί του τείχους άνείργειν. — — — —
PIR2, Α, 877. RE, 1. 2, 1894. col. 2663, n° 150, P. v. Rohden. Η. Devijver, ME, A, 144. Β. Dobson. PP. p. 326. n° 244.
Antonius Silo fut envoyé vers la fin de la campagne de Vespasien, entre août et septembre 6, avec deux mille archers pour prendre la
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montagne sise en face de la ville de Tarichée, en Galilée, dont Titus s'empara. La nature du grade de l'officier doit être déterminée. Il peut s'agir d'un chevalier romain de l'armée de Vespasien, qui reçut, à titre ex ceptionnel, le commandement d'archers. E. Birley, au contraire, a proposé d'y reconnaître un primipile '. Mais cette solution est moins satisfaisante, dans la mesure où, sous les Julio-claudiens, les primipili ne dirigent pas 2 d'auxiliaires, en dehors des ailes de cavalerie. D'ailleurs, B. Dobson partage nos doutes. H. Devijver, se fondant sur le cognomen Silo, voit dans l'officier un Espagnol; il faut rester prudent, car d'autres Antonii Silones sont connus dans le monde romain 3. 1
Cfr. H. Devijver, op. cit. sub numéro. Nous ne connaissons que deux exceptions: Cn. Manlius (165) et P. Cornélius Ci· catricula (326). 3 Voir aussi les réserves de B. Dobson, op. cit., p. 326, qui a présenté une liste succinte des Antonii Silones non espagnols. 2
602.
PLACIDUS
1. FI. Jos., Bell., 3, 59. Ή δ'ύπο Ούεσπασιανοΰ πεμφθεϊσα Σεπφωρίταις βοήθεια, χίλιοι μέν Ιππείς έξαχισχίλιοι δέ πεζοί, Πλακίδου χιλιαρχούντος αυτών... — PIR, Ρ, 331. — RE, 20. 2, 1950, col. 1934. n° 2. R. Hanslik. — H. Devijver, ME, P, 124.
Flavius Josèphe, dans les troisième et quatrième livres de la Guerre des Juifs et dans l'Autobiographie ', met souvent en scène Placidus, dont il indique seulement le grade de tribun, sans précisions sur l'unité où servit le chevalier. Placidus participa aux opérations de 67 2 , et surtout à la prise de la Pérée3, lors de la seconde campagne de Vespasien, avant juin 68 \ Un rapprochement a été suggéré entre cet officier et Iulius Placidus, tribun du prétoire en 69-70 \ Il faut distinguer ces deux chevaliers, dont les carrières sont dissemblables. 1 2 3 4 5
FI. Jos., Bell., 3, 110; 144; 324; 4, 57; 419; 421-433; Vite. 213-215; 227; 411. la., Bell., 3, 110. ld., ibid.. 4, 421-435. Tacite. Hist, 3. 84. Voir sous le n° 678.
500
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
603.
M. VETTIUS MARCELLUS
1. Chr. Dunant et J. Pouilloux, Recherches sur les cultes de Thasos, p. 72, n° 182, Thasos, Thracia. επίτροπος Αύτοκράτορος Τιβερίου Κλαυδίου Καίσρος Σεβαστού. 2. Id., ibid., p. 73, η° 183, ibidem. Cette inscription ne mentionne que le nom de M. Vettius Marcellus. 3. D. Lazaridis, Arch. Eph., 1953-1954, p. 235 ( = AE, 1957, 23), Topeiros, Thracia. επίτροπος Σεβαστού. 4. CIL, IX, 3019, Teate Marrucinorum. proc(urator) Augustorum. 5. Pline, NH, 2, 199. Non minus mirum ostentum et nostra cognouit aetas anno Neronis principis supremo, sicut in rébus eius exposuimus, pratis oleisque intercedente publica uia in contrarias sedis transgressis in agro Marrucino, praediis Vetti Marcelli equitis Romani res Neronis procurantis. a. 68. 6. Id., ibid., 17, 245. Super omnia quae umquam audita sunt eut prodigium in nostro aeuo Neronis principis ruina factum in agro Marrucino, Vettii Marcelli e primis equestris ordinis, oliueto uniuerso uiam publicam transgresso aruisque inde e contrario in locum oliueti profectis. — — — —
PIR, V, 333. RE, 8 A 2, 1958, col. 1860, n° 36, R. Hanslik. A. Stein, RR, p. 100; p. 372. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1018; p. 1069; p. 1107; Supplément, p. 11, n° 30 A.
La carrière de M. Vettius Marcellus a été examinée récemment par H.-G. Pflaum, et nous en reprendrons rapidement les principaux éléments. Notre chevalier fut vraisemblablement le premier procurateur de la Thrace annexée par Claude vers 46, et il se trouvait encore dans la province en 49, quand il exempta les Thasiens de la conscription, en vertu de leurs anciens privilèges. Il dépendait alors, comme ses collègues de Judée et de Commagène, du gouverneur consulaire de la Mésie, qui commandait des forces légionnaires. Comme le fait entendre la mention des Augusti dans sa titulature, il poursuivit sa carrière sous Néron, en recevant un ou plusieurs postes, dont on ignore la nature. Mais sa position éminente en faisait l'un des primores de Tordre équestre.
NOTICES
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Vettius Marcellus, riche propriétaire foncier, était un Marrucin, ins tallé à Teate. Il épousa Heluidia Priscilla, soeur du célèbre Heluidius Prisais, préteur en 70 '; elle était la fille d'un primipile2 et sa famille était originaire de Cluviae, chez les Frentani, voisins des Marrucins. 1 2
604.
PIR2. H. 59 et 62. Voir Heluidius (414).
CLAUDIUS CLAUDII PHILOSTRATI F. CHIONIS
OG1S, 494 ( = D., 8860); /. Didyma, 272, Didyma, Asia. τω αύτω ίτει προφήτης όμου και ά[ρ]χιπρύτανις άμφοτέρας μόνος, προφητών καΐ άρχιπρυτανίδων έκγονο[ς], έπαρχος έν 'Ρώμη, χειλιά[ρ]χος έν "Αλεξάνδρεια, πρ[6]ξενος των άπό της οΙκο[υ]μένης ίερονεικών, συνέγδημος αναγραφείς έν [αΙ]ραρ(ωι [Μ]εσσάλα του γε[νο]μένου της 'Ασίας άνθυπ[ά]του, καΐ λαβών [μ]όνος δμοΰ πίστιν έπιστο[λώ]ν, άποκρ[ιμ]άτω[ν], διαταγμάτων], χλήρου, [τ]ετελεικώς δέ κα[1 χο]ρηγΙας καΐ γυμν[α]σιαρχίας πά[σας], άρχιερεύς τώ[ν Σεβ]ασ[τ]ών, πεπρεσβευκώς ύπ[έρ της π]ατρίδος πολλά[κις προς] τους αυτοκράτορας. — PIR2. C, 832. — Η. Devijver, Λί£, C, 130.
L'analyse de la carrière de Claudius Chionis a été faite par A. Rehm et complétée par L. Robert '. Ceux-ci ont établi que les fonctions locales les plus importantes ont été gravées en tête de l'inscription, mais ont été obtenues le plus tardivement par notre personnage. Nous nous attacherons d'abord à la carrière équestre proprement dite, qui comprend trois étapes. Claudius Chionis fut titulaire de la préfecture des ouvriers d'un magistrat à Rome, où il se trouvait alors. Cette fonction atteste son rang équestre. Il reçut ensuite le tribunat de l'une des deux légions en garnison près d'Alexandrie, la ///" Cyrenaica et la XXIIa Deiotariana. De retour dans la province d'Asie, il fut appointé par le proconsul d'Asie, qu'il avait peut-être connu à Rome, comme cornes. Il dirigea alors un service que nous appellerions la chancellerie, chargé de la rédaction des lettres, des réponses, des rescrits et enfin, comme l'a expliqué L. Ro-
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
bert2 du tirage au sort des juges siégeant au tribunal proconsulaire. Cette fonction apparaît aussi dans le cursus de Q. Decius Saturninus3. A Milet, comme à Didymes, Claudius Chionis accepta de nombreuses charges onéreuses. Il obtint, juste après le tribunat militaire, la proxénie des artistes dionysiaques, puis la présidence des chorégies et des jeux, enfin le flaminat des empereurs. Il accepta de se rendre souvent à Rome pour défendre les intérêts de ses compatriotes auprès des souverains. Enfin, il reçut l'honneur exceptionnel d'être, la même année, prophète et archiprytane à Didymes. Il reste à dater ce cursus, en utilisant toutes les données de l'ins cription de Didymes: le gentilice de Chionis et de son père, Philostrate, lui aussi prophète à Didymes, puis le nom du proconsul d'Asie, Messala. B. Haussoullier qui, le premier, a étudié la famille de Chionis, a considéré que le nomen Claudius du père et du fils leur venait de l'empereur Claude. Philostrate, stéphanophore à Didymes dans les années 25-26 4 n'avait pas encore reçu à ce moment la citoyenneté romaine5. A. Rehm n'a pas entiè rement souscrit aux propositions de B. Haussoullier; pourtant, nos deux notables ont bien été naturalisés par Claude, comme le montre leur genti lice 6 . Par ailleurs, A. Rehm a consacré une longue discussion à l'identi fication du proconsul Messala; il a écarté L. Valerius Messalla Volusus, gouverneur de l'Asie à la fin du règne d'Auguste. Mais il a préféré songer au consul ordinaire de 58, M. Valerius Messalla Coruinus, qui aurait pu être envoyé dans la province entre 64 et 68. Claudius Chionis aurait ainsi parcouru l'essentiel de sa carrière équestre sous Néron, et serait devenu prophète à Didymes dans les années 70. Ce raisonnement se heurtait à une difficulté: il se serait écoulé quarante-cinq ans entre la stéphanophorie du père et la prophétie du fils. Cet obstacle a été levé par Ch. Habicht; il a fait remarquer7 que l'on connaissait, par une inscription d'Ephèse*, le proconsulat d'Asie, en 58-59, de L. Vipstanus Publicola Messala9, con sul ordinaire en 48. Cela permet de proposer une datation beaucoup plus satisfaisante de la carrière de Chionis. On ajoutera que les empereurs auprès desquels le chevalier représenta ses compatriotes ne sont pas nom més; il est vraisemblable que l'on a évité de citer un prince damné de mémoire, c'est-à-dire Néron. On peut ainsi reconstituer la chronologie du cursus de notre chevalier. Au début du règne de Claude, il se trouvait à Rome, déjà peut-être comme envoyé officiel des Milésiens; il reçut alors le droit de cité, comme son père. Il aurait pu être admis dans l'ordre éques tre lors de la censure de l'empereur, en 47-48, et ses fonctions de préfet des ouvriers seraient à placer après cette date. Enfin, il accomplit sa milice équestre, avant d'entrer dans la cohors amicorum du proconsul d'Asie, pro-
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NOTICES
vince où il se trouvait en 58-59. Dans les dix années suivantes, il reçut les charges sacerdotales à Didymes. L'inscription qui les mentionne a pu être gravée au début du règne de Vespasien. Claudius Chionis appartenait à Tune des plus importantes familles de Milet; c'est parmi ces notables que se recrutait le personnel sacerdotal de Didymes. Ses ancêtres furent de grands dignitaires, revêtant toutes les charges honorifiques attachées au sanctuaire, comme le rappelle orgueilleu sement le texte gravé en son honneur, Le grand-père de notre chevalier, Chionis, et son père, Claudius Philostratus, y furent prophètes comme lui ,0 . 1 A. Rehm, /. Didyma, sub numéro; L. Robert, Gnomon, 31, 1959, p. 665 = Opéra Minora Selecta, 3, p. 1630; voir aussi |. et L. Robert, Bull.. 1959, 385; 1961, 554 et 606. 2 L. Robert, loc. cit., p. 665. 3 Voir sous le n° 269. 4 Milet, 1, 3, 128. 5 B. Haussoullier, Inscriptions de Didymes. Rev. PhiL, 44, 1920, pp. 55-72. 6 A. Rehm, /. Didyma, sub numéro. 7 Chr, Habicht, Côtt. Gelehrt. Anz., 213, 3-4, 1960, pp. 145-166. β ΛΕ, 1928. 98. 9 Cf. U. Vogel-Weidemann. Die Statthalter..., p. 423, n° 58. 10 /. Didyma, 284 et 410. L'arbre généalogique, établi par B. Haussoullier, puis par A. Rehm, montre que Claudius Chionis eut un grand-oncle et des oncles prophètes et stéphanophores à Didymes.
605.
[.] CASS1US L. F. PAL. CERE[ALIS]
J. H. d'Arms, Essays C. £. Stevens, Farnborough, 1975, pp. 154-165, fig. (= AE, 1974, 266), Puteoli, Campania.
IW
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PROSOPOGRAPH1E DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Une inscription mutilée de Pouzzoles, récemment publiée par J. H. d'Arms, et analysée ensuite par M. Le Glay l, mentionne la carrière d'un préfet des ouvriers. La place, au début du cursus, de cette préfecture, si gnale le rang équestre de son détenteur. Mais le chevalier se contenta ensuite des honneurs locaux, sans accomplir de milices équestres. Il faut discuter chaque fonction du cursus honorum municipal, qui suit l'ordre direct. Il s'ouvre avec l'augurât et se poursuit avec la questure. Il continue avec une charge pour laquelle J. H. d'Arms a proposé le com plément suivant: curatori o[perum] f publicorium) et locorum prim[o facto] 2. Pourtant on peut hésiter: en effet, le participe jactus ne convient pas ici; le curator operum publicorum était élu 3 , c'est-à-dire creatus. II faut donc penser à une expression comme curatori operum publicorum et locorum primo creato. On pourrait aussi suggérer un autre complément après primo, la mention d'une fonction municipale comme l'édilité, par exemple, sous la forme aed(ili) \ Cassius Cerealis accéda ensuite à la magistrature éponyme, le duovirât, suivi d'autres charges. L'ensemble est abrégé en IIVIR Q QVINQ. Les sigles ont été développés par J. H. d'Arms en Iluirio) q(uinquiens) quinqiuennali), plutôt qu'en Iluirio) qiuinqiuennali) quinqiuiens)5. Cette restitution (ou ce complément) se heurte à un obstacle: Q pour Qiuinquiens) n'est jamais attesté dans l'épigraphie de Pouzzoles; on ne le ren contre pas non plus en Campanie. Normalement on s'attendrait à une autre formulation, parfaitement claire et sans équivoque: IIVIR V QVINQ. Il faut donc proposer une autre solution, en considérant tous les cur sus municipaux de la ville campanienne6. La seule magistrature qui s'abrè ge par la lettre Q reste la questure. Th. Mommsen7 avait déjà souligné7 qu'elle n'avait pas de place fixe dans la carrière locale. Elle apparaît ainsi, après le duovirat, dans les activités municipales du procurateur L. Bouius Celer8, et est revêtue à deux reprises par M. Gauius Puteolanus9 et par un anonyme10. Aussi, on peut comprendre la formule IIVIR Q QVINQ comme Iluirio), qiuaestori), quinqiuennali). Cela permet de mieux comprende le cursus de notre chevalier, et d'éviter de lui attribuer 4 duovirats ordinaires et une quinquennalité. D'après les règles de fonctionnement des municipalités, ces magistra tures successives se seraient étalées sur plus d'une vingtaine d'années, à condition que Cassius Cerealis ait été réélu immédiatement à l'issue du délai légal. On pourrait nous opposer la formulation du texte: il aurait été plus simple de graver à la ligne 2 Q II, qiuaestor) ibis). Mais la rédaction a voulu peut-être insister sur le fait qu'à deux stades de sa carrière, Cerealis
NOTICES
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a accepté des responsabilitésfinancières.Après le duovirat, la seconde ques ture, la quinquennalité, notre personnage aurait reçu la curatèle des eaux, curator a[quarum], à moins qu'il ne s'agisse de la curatèle de l'annone, curator a[nnonaé\ ". Les dernières lignes de l'inscription, qui comportent de nombreuses rasures, ont été complétées par le premier éditeur de la manière suivante: [[Hune]] uniuersa pleps cum [ludos fec(erit) Neroni / Claudio]] Caesari Augiusto) in amphithe[at(ro) acclamauit]. M. Le Glay n a préféré une autre version: [[Huic]] uniuersa pleps cum [[gladiat(orium) munus / Neroni]] Caesari Aug(usto) in amphitheat[tro edidit]. Cependant cette formulation reste incomplète; on attendrait que la plebs urbana offrît quelque honneur à l'é vergé te local, une statue 13 ou un bige M, par exemple. On pourrait aussi songer à des remerciements, ob mérita l5. Nous observons, en outre, que la dédicante, la mère de Cerealis, a pris à sa charge les frais de l'inscription; son fils, piissimus, était sans doute décédé à ce moment. La plèbe de Pouzzoles aurait honoré ainsi un notable particulièrement généreux 16, qui aurait dirigé, comme l'a suggéré M. Le Glay, les travaux de construction de l'amphithéâtre de la cité. Nous proposerons donc une restitution d'ensemble de l'inscription de Pouzzoles, en y intégrant les compléments dûs à M. Le Glay: [.] Cassio L(uciï) f(ilio) Pal(atina tribu) Cere[alif praef(ecto)] / jabrum, aug(uri), q(uaestori), curatori o\perum] / publicorium) et locorum prim[o creato uel aedili?,] / IIuir(o)9 q(uaestori)9 quinq(uennali), curatori a[quarum] uel a[nnonae?9] / [[huic]] uniuersa pleps cum [[gladiat(orium) munus Neroni / Claudio]] Caesari Augiusto) in amphithe[atro edidit, ob mérita?,], / Cassia Cale Cer[ea]li f(ilio) piissimo [sua pec(unia) f(ecit) ?]. 11 reste à préciser la date de ce cursus; le premier éditeur a montré, avec des arguments convaincants, que le nom impérial martelé était celui de Néron. L'ensemble de la carrière de Cerealis se place donc entre 54 et 68. Notre chevalier naquit à Pouzzoles, où les Cassii sont fort nombreux l7, surtout dans le milieu des affranchis. Le fait que Cassia Cale ne possède pas de filiation dans sa nomenclature et porte un surnom grec indique peut-être sa condition d'ancienne esclave. 1
106-109.
M. Le Glay, Nouvelles inscriptions relatives au règne de Néron, BSNAF, 1977, pp.
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2 I. H. d'Arms, loc. cit., p. 162, n. 11, a écarté avec raison la mention d'un primipilat à la ligne 3 de l'inscription. 3 D., 50, 10, 1; W. Liebenam, SVW, p. 385. Se reporter aussi à la carrière de L. Titinius Glaucus Lucretianus (589), de la même époque. 4 L'édilité apparaît rarement dans les cursus de Pouzzoles; voir cependant M. Gauius Putcolanus, CIL, X, 1785 < - D., 6333). 5 J. H. d'Arms, loc. cit., p. 163. n. 12. 6 J. H. d'Arms, JRS, 64, 1974, pp. 122-124, a publié une liste des décurions, duovirs et augures de Pouzzoles. On y ajoutera [Q.? Ocelsus] Q. f. Claud. Torquatus, [adle]ct(us) in ord(inem) decur(ionum), lluir, AE, 1930, 3, Puteoli. 7 CIL, X, p. 1799. Ainsi on rencontre: a) la questure après l'édilité: CIL, X, 1799, C. Fictorius Firmus; CIL, X, 1810: A. Paccius Refus. b) la questure avant le duovirat: CIL, X, 1806, [-]onius Sex. f. Fal. Musculus. 8 CIL, X, 1685 ( = D., 1397): lluir, q(uaesîor), augur. »° CIL, X, 18%: [IIui]r, q(uaestor) IL 11 Voir Ti. Claudius Dinippus (607), annonae curator à Corinthe. 12 M. Le Glay, loc. cit., p. 108. 13 CIL, IX, 2237 ( = D., 5060), Telesia: ordo ciuesque libentissime statuant tribuerunt. 14 CIL, X, 3704 ( = D., 5054), attribuée par Th. Mommsen à Cumes mais rendue à Pouzzoles par J. H. d'Arms, JRS, 64, 1974, p. 123: huic cum populus ... bigas statut postulasses 15 CIL, XI, 6357 ( = D., 5057) Pisaurum: ob haec mérita, plebs urbana. 16 On ne peut pas non plus exclure que le texte de l'inscription mentionnait une de mande d'hommage par la plèbe urbaine, postulatio, hommage accordé par une décision» decretum, de Y ordo local. Ainsi, Veratius Seuerianus fut honoré à la suite d'une requête du populus, exaucée par la curie de Pouzzoles; pour les références, voir la n. 14. 17 I. H. d'Arms, loc. cit., ρ 164, n 18.
606.
TI. CLAUDIUS TI. F. QUIRINA PRISCUS
FiE, 3, 32 ( = AE,
1924, p. 19); Rep. Ephesos,
3032, Ephesus, Asia.
χειλίαρχος λεγιώνος δεκάτης Φρεντησίας, έπαρχος σπείρης πρώτης τοξοτών. — Η. Devijver, ME, C, 173.
Claudius Priscus, dont le cursus suit Tordre inverse, accomplit deux milices équestres. Il commanda la première cohorte des archers, en garni son en Germanie ', puis reçut le tribunat angusticlave de la légion Xa f retenus. Pour préciser la localisation de cette unité, et dater la carrière, il faut mentionner la famille du chevalier. Il est honoré, sur l'inscription d'Ephèsc, par les Flauii Priscus, Heraclitus, Zopyrus, et Dionysius, fils de Dionysius, qui remercient « le fils de leur frère », c'est-à-dire leur neveu. Celui-ci, comme le montre sa nomenclature, était le fils d'un citoyen ro-
NOTICES
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main. Les différences dans les nomina des membres de la famille indiquent que les oncles de Priscus reçurent leur droit de cité d'un empereur flavien, probablement Vespasien. Comme l'a déjà noté I. Keil dans son commentaire de l'inscription, la promotion civique de ces Ephésiens s'est faite en deux phases. Sous le règne de Claude, l'un d'entre eux devint citoyen romain, et son fils accéda à la dignité équestre, tandis que ses frères restaient pérégrins. Claudius Priscus lui-même fut officier pendant le règne de Néron, et put ainsi connaître des Romains importants, dont l'entremise facilita l'octroi de la ciuitas à ses parents. Comme l'a suggéré J. Keil, le passage du chevalier à la dixième légion, qui participa à la guerre contre les Juifs de Vespasien, lui permit de se faire apprécier du futur empereur et de son fils Titus. On placera donc le tribunat de Priscus en Judée, à partir de 67 2, et la préfecture de cohorte quelques années plus tôt, vers 64, par exemple. 1 2
607.
Cichorius, Cohors, col. 329; E. Stein, Beamte, p. 18b et p. 210. Voir aussi Ritterling, Legio. col. 1672.
TI. CLAUDIUS P. F. FAB. DINIPPUS
1. Corinth, 8, 2, 86 ( = AE, 1917-1918, 1), Corinthus, Achaia. Iluir, Iluir quinq(uennalis), augur, sacerdos Victoriae Britann(icae), trib(unus) mil(itum) leg(ionis) VI, annonae curator, agonothetes Neroneon Caesareon et Isthmion et Caesareon. 2. Ibid., 8, 2, 87 ( = AE, 1917-1918, 2), ibidem. Iluir, [Iluir] quinq(uennalis), sacerdos Victoriae Bri[tannicae, trib(unus)] leg(ionis) VI Hisp(anae), praef(ectus) fabr(um) III, an[nonae curator], agonothetes Ner[oneon Cae]sareon et Isthmi[on et Caesareon], 3. Ibid., 8, 2, 88, ibidem. 4. CIL, III, 539; Corinth, 8, 2, 89, ibidem. 5. Corinth, 8, 2, 90, ibidem.
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PROSOPOGRAPH1E DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
6. Ibid., 8, 3, 158, ibidem. 7. Ibid., 8, 3, 159, ibidem. 8. Ibid., 8, 3, 161, ibidem. 9. Ibid., 8, 3, 162, ibidem. 10. Ibid., 8, 3, 163, ibidem. Ces inscriptions comprennent le même texte que le n° 2. — H. Devijver, ME, C, 139. De nombreuses inscriptions de Corinthel rappellent le cursus d'un notable important de la cité, Ti. Claudius Dinippus2; la carrière suit l'or dre direct, comme semblent l'indiquer les premières fonctions municipales. Mais avant même de les analyser, il faut proposer une datation d'en semble. La mention de la légion VIa, dite ici Hispana, offre un terminus ante quem, puisque l'unité quitta la péninsule ibérique en 70 3 . Ensuite, la mention des jeux néroniens interdit de placer le cursus après l'année 68. Ces limites tracées, il reste difficile d'établir une chronologie exacte des étapes de la carrière. Après le duovirat ordinaire, puis quinquennal, placé par A. B. West en 52-53, l'augurât est suivi par la prêtrise de la Victoire Britannique, celle de Claude en 43. Claudius Dinippus obtint ensuite une milice équestre, qui atteste son rang personnel. Il alla en Espagne, peut-être avant l'année 60, pour servir dans la VIa Hispana. Il reçut ensuite de ses concitoyens des charges qui montrent sa prééminence dans la cité: tout d'abord la curatèle oné reuse de l'annone instituée lors des pénuries alimentaires4. Puis on lui confia la présidence des feux Isthmiques qui entraînait des dépenses consi dérables. Plus tard, il devint le préfet des ouvriers d'un promagistrat du peuple romain, peut-être du proconsul d'Achaïe. Comme en témoigne sa carrière municipale, Dinippus était originaire de Corinthe; il n'était pas inscrit dans la tribu Aemilia de la ville 5 , mais dans la Fabia6. 1
Les tribus de la ville firent graver 6 inscriptions, les n° 1, 2, 5, 6, 9, 10. H. Devijver, op. cit., Incerti, 10, a attribué à un anonyme l'inscription CIL, III, 539, retrouvée et republiée par A. B. West, Corinth, 8, 2, 89. 3 Ritterling, Legio, col. 1697; P. Le Roux, L'armée romaine..., p. 92. 4 Un autre chevalier romain, Cn. Cornélius Pulcher, procurateur en fonctions sous Trajan, devait recevoir la même charge, IG, V, 795. La ville de Rome connut une disette en 51, cf. Tacite, Ann., 12, 43, et Suétone, Cl., 18, 1. s Kubitschek, IRTD, p. 245. 6 A. B. West. Corinth, 8, 2, 86, pensait que le droit de cité avait été donné à Dinippus par l'entremise d'un Claudius Pulcher; mais aucun Claudius n'est inscrit dans la tribu Fabia, cf. L. R. Taylor, VD, pp. 204-205. 2
NOTICES
608.
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L. MALIUS REGINUS
C1G, 2885 + p. 1120; LBW, 223; /. Didyma, 343, Didyma, Asia. χειλίαρχος, xal στεφανηφόρος, καΐ παιδανόμος, xal γυμνασίαρχος πάντων των γυμνασίων.
Une longue inscription de Didymes en l'honneur de ltiydrophore d'Artemis Pythie, Malia Rufina, nous renseigne sur son ascendance; en effet toutes les dédicaces en l'honneur de ces jeunes prêtresses mentionnent leur généalogie et les générosités de leurs parents. Ici, trois générations de Malii sont mentionnées. Le grand-père, L. Malius Reginus, tribun mi litaire, s'était installé à Milet, dont dépendait le sanctuaire de Didymes. Il reçut toutes les charges locales des deux collectivités. Le père, L. Malius Saturninus, qui fut lui aussi stéphanophore et prophète, et qui s'acquitta de toutes les liturgies, ne possédait plus la dignité équestre. Il épousa Iulia Lucia, dont il eut au moins une fille, Malia Rufina. Celle-ci reçut l'hydrophorie vers 100; son grand-père vécut sous Néron. H. Devijver ' a maintenu la datation républicaine des Malii, à laquelle il faut désormais renoncer. La gens Malia, implantée à Milet, s'hellénisa rapidement2 et devint Tune des grandes familles de la cité. 1
H. Devijver, ME, p. 557, n'a pas cité la publication d'A. Rehm Toute la famille donna des stéphanophores; la jeune Malia Regina est dite προγόνων xal συγγτνων (τηφονηφόρων. 2
609.
M. OFASIUS FIRMUS MARUS MARI F. CLU. COSSINUS
1. CIL, X, 6555 ( = D., 3697), Velitrae, Latium Adiectum. praefiectus) fabrum, tribunus militum leg(ionis) XIII Gemin(ae) Victric(is), curator lusus iuuen(um), Iluir, patron(us) colon(iae). 2. Pline, NH, 29, 93. Cossinum equitem Romanum amicitia Neronis principis notum, cum is lichene correptus esset, uoeatus Aegypto medicus ob hanc ualetudinem eius a Caesare, cum cantharidum potum praeparare uoluisset, interemit. 33
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
— PIR2, C, 1538. — RE, 4, 2, 1901, col. 1672, A. Stein. — H. Devijver, ME, 0, 15. Pline rapporte la mort, due à un médecin égyptien, de Cossinus, chevalier romain et grand ami de Néron. A. Stein Ta identifié avec un personnage nommé dans une inscription de Velletri. On peut apporter plusieurs arguments à l'appui de cette proposition. Le texte de Velletri est assez ancien, puisqu'il honore les Fortunae Antiates, mentionnées à la dernière ligne. On sait combien Néron aimait Antium, où il séjournait volontiers. Par ailleurs, le cursus de notre chevalier passe directement de la préfecture des ouvriers au tribunat militaire, à un moment où la pré fecture de cohorte, qu'on attendrait avant ce dernier grade, n'est pas tou jours donnée aux officiers équestres. On observera ensuite que le surnom Victrix de la légion lui fut donné en 61 '. Ainsi, nous nous rallions à la suggestion d'A. Stein, tout en constatant que la carrière de l'ami de Néron fut assez modeste. Après la préfecture des ouvriers, et le passage dans la légion XIV* Gemina en Bretagne, M. Ofasius se contenta, entre 61 et 67, de quelques fonctions locales à Velitrae: la curatèle du collège des iuuenes, le duovirat puis le patronat de la colonie. M. Ofasius Cossinus, qui a un nom rare, était sans doute originaire de Velletri. 1
610.
Ritterling, Legio, col. 1746 et 1531.
P. LICINIUS SECUNDUS
CIL, III, 14377 ( = D., 8901); /. Creta, 1, 80, 49, Cnossos, Creta. [[Nero]] Claudiu[s] / Caesar Aug(ustus) / Germanicus / Aesculapio iu/gera quinque / data a diuo Au[g(usto)] / confirmata / a diuo Cl[aud]i[o] / restituit / c(olonia) I(ulia) Niobili) Cnos[so per] / P(ublium) Licinium [Secu] η [du] m proc(uratorem). — PIR2, L, 242. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1071. P. Licinius Secundus, procurateur de la province de Crète, fut chargé par Néron de restituer au domaine du temple d'Esculape cinq jugères dont la propriété lui avait été donnée par Auguste, et confirmée par Claude.
NOTICES
611.
511
L. TUCCIUS P. F. COL. MAXIM [US]
CIL, IX, 4968 ( = D., 5543), Cures, Sabini. trib(unus) mil(itum) leg(ionis) XV Apollina[ris], praej(ectus) fabr(um), IlIIuir, praef(ectus) [[Neronis]] Caesaris Aug(usti) Curibus Sabinis. — H. Devijver, ME, T, 40. Le cursus de Tuccius Maximus semble suivre Tordre direct. Il men tionne d'abord le tribunat militaire de la légion XV Apollinaris stationnée en Pannonie \ puis la préfecture des ouvriers. Notre chevalier ne poursuivit pas la carrière nationale, mais se contenta de charges municipales: le quattuorvirat et la préfecture de remplacement de Néron à Cures Sabini. La mention du prince date le cursus. Inscrit dans la tribu urbaine Collina, notre chevalier — ou ses an cêtres — était originaire de Rome. Mais il s'installa en Sabine, où il de vint un notable local, et où il offrit à ses concitoyens de Cures des por tiques. 1
612.
Riîterling, Legio, col. 1749.
C. IULIUS C. F. SERG. PROCULUS
1. W. M. Calder, 1RS, 2, 1912, p. 94 ( = AE, 1914, 128), Antiochia Pis., Galatia. Iluir, aug(ur), îrib(unus) mil(itum) leg(ionis) III Cyrenaic(aé), iuridicus Alexandreae et Aegypti, proc(urator) Nero[nis Cl]audi Ca[esaris] Aug(usti) Germa[nici pr]ouinciae [Capp]adociae et Ciliciae. 2. G. E. Bean, The inscriptions of Side, Ankara, 1965, 118 ( = AE, 1966, 472), Side, Pamphylia. χειλίαρχος λεγεώνος γ' Κυρηναικής, 8ικαιοδότης Αιγύπτου, επίτροπος Σεβαστού έπαρχείας Καππαδοκίας καΐ Κιλικίας. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 65, n° 25. — H. Devijver, ME, I, 109. C. Iulius Proculus suivit une carrière équestre rapide. Il s'acquitta d'abord de fonctions municipales à Antioche de Psidie: le duovirat et l'augurât. Il reçut un tribunat de la légion llla Cyrenaica d'Egypte \ Il fut
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
promu ensuite dans la même province au poste ducénaire de iuridicus, avant d'être envoyé comme procurateur en Cappadoce et Cilicie. La mention de Néron, dans la première inscription, date cette carrière. Notre chevalier a reçu sa nomination de tribun dans les toutes dernières années du règne de Claude; son entrée dans l'administration équestre a dû se placer entre 52 et 63. En effet, Caecina Tuscus2 était iuridicus en 51-52, et C. Norbanus Ptolemaeus en 63 \ Nous ne pouvons préciser da vantage la date de la procuratèle de Cappadoce, en raison des lacunes des fastes de la province. Inscrit dans la tribu Sergia, Iulius Proculus était originaire d'Antioche de Pisidie4. Sa fille épousa un notable anonyme de Side, et en eut un fils, Marcus, mort jeune, et honoré par la cité pamphylienne. 1
Ritterling, Legio, col. 1506. Voir sous le n° 671, Voir sous le n° 553. « Kubitschek, JRTD, p. 253. 2 3
613.
---
J. Lasfargues et M. Le Glay, CRAI9 1980, p. 410, 3, fig. 3 ( = AE, 1980, 639), Lugdunum, Lugdunensis. [praefec(tus) fa]br(um), q(uaestor), aed(ilis), Huir[alibus ornamentis honoratus, Huir desig(natus), --curator ciuium Romanor(um)]. [Pro salute Ne]ro[nis Claudi(i), diui Claudi(i) f(ilii), Germanici Caes(aris) n(epotis), Ti(berii) Caesaris Aug(usti) pronep(otis), diui Augiusti) abn(epotis), Caesaris Augiusti) Germanici, / p(ontificis) m(aximi) tr]ib[un(icia) p]otes[t(ate) --, imp(eratoris) - - , co(n)s(ulis) --, patris patriae]. Une dédicace lyonnaise en l'honneur de Néron mentionne la carrière très lacunaire d'un notable anonyme; J. Lasfargues et M. Le Glay ont proposé une reconstruction tout à fait plausible du cursus. Celui-ci s'ouvre par la préfecture des ouvriers, qui atteste le rang équestre de notre per sonnage. Il se poursuit par un ensemble de fonctions municipales, vraisem blablement la questure, l'édilité, le duovirat, après l'octroi des ornements de cette magistrature, et enfin la curatèle des citoyens romains installés dans la capitale de la Lyonnaise. C'est de cette cité qu'est originaire le chevalier.
NOTICES
614.
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C. CLODIUS C. F. SERG. PRISCUS
IGLS, 3, 837, Antiochia, Syria. proc(urator) Aug(usti). — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1081. Clodius Prisais fut procurateur ducénaire de Syrie et choisit comme adjoint son fils \ Il séjourna dans la province entre le règne de Tibère et l'expédition de Cestius contre les Juifs en 66. 1
615.
Voir sour le n° 615.
C. CLODIUS C. F. SERG. NIGRINUS
IGLS, 3, 837, Antiochia, Syria. trib(unus) mil(itum) leg(ionis) X Fretensis, adiutor C(aii) Clodi C(aiî) f(iliî) Serg(ia tribu) Prisci proc(uratoris) Aug(usti). — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1081. — H. Devijver, ME, C,203. C. Clodius Nigrinus, dont le cursus suit Tordre direct, servit comme tribun dans la légion Xa Fretensis, en garnison à Cyrrhus entre le règne de Tibère et 66 '. Il fut ensuite choisi par son père, procurator Syriae, comme sous-procurateur et mourut en fonctions2. Les Clodii ne sont pas originaires d'Antioche de Syrie, comme Ta cru H. Devijver. Leur tribu Sergia fait d'abord penser à une origine italienne3. Mais il n'est pas exclu de les localiser à Antioche de Pisidie, inscrite dans la même tribu4, et dont certains notables entrèrent dans la carrière procuratorienne sous les Julio-claudiens \ 1
Ritterling, Legio, col. 1672. Cf. H. Seyrig, Syria, 20, 1929, p. 3. n<> 17 = Ant. Syr., 3. 1946, p. 45. 3 Kubitschek. IRTD, p. 272. * Id., ibid., p. 253. 5 Voir Crepereius Gallus (536).
2
616.
ARELL1US FUSCUS
Pline, NH, 33, 152. Vidimus et ipsi Arellium Fuscum motum equestri ordine ob insignem calumniam, cunt celebritatem adsectareniur adulescentium scholae, argenteos anulos habentem. — PIR2, A. 1031. — RE, 2, 1, 1896, col. 637, n° 4, Brzoska. — A. Stein, RR, p. 39; p. 70.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Arellius Fuscus, qui appartenait à l'ordre équestre, en fut expulsé sous le prétexte de rassembler autour de lui des cortèges de jeunes gens attirés par sa renommée. Pline en fut le contemporain; donc Fuscus vécut entre Tibère et Néron. Il pourrait avoir perdu son rang au moment de la censure de Claude. Notre chevalier était le fils du fameux rhéteur Arellius Fuscus \ qui donna des leçons à Rome sous Auguste, surtout en grec. » P!R2, A, 1030.
617.
[-] CERIALIS
R. Ros, Bull. Soc. Arch. Béziers, 16, 1951, p. 12 ( = ΛΕ, 1951, 62), Paguignan, prope Narbonem, Narbonensis. A) Texte publié par R. Ros:
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j.
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NOTICES
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Β) Texte publié par l'Année Epigraphique: ρ Aτ R ι s M A Τ R I S
sex τ ι ο
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F I L Ι Α Ε
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G R A Τ Ι C Ε R I A L Ι Il
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V I R · ET
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I I V 1 R · Q ·
curato?R J T E M P L I D Ι ν Ι · Α ν g . P R I M O . T R I B . M I L LE g. V
X
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Ο
R
C) Texte d'après la révision sur la pierre, effectuée par M. Christol: PATRIS MATRIS XTIONIS 4 F1LIAE -- (uacat) GRATI CERIALI I VIR ET II VIR Q 8 RI TEMPLI DIVI AVG - PRIMO TRIB MIL LE -- I VXSORI — H. Devijver. ME, G, 27. — H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 208, n° 6. — M. Gayraud, Narbonne antique..., p. 258; p. 366. La pierre qui conserve des vestiges de la carrière d'un chevalier de Narbonne a été retaillée pour servir de pierre d'autel, puis de seuil; elle a été mutilée à gauche, et il y manque une partie assez importante. Il s'agit d'une épitaphe, qui commémore plusieurs personnes. Les cinq premières étaient mentionnées au génitif, soit deux anonymes, le père et la mère, un personnage surnommé Sextio, une fille dont le nom a disparu, et un certain Gratius. Le datif a été employé pour les deux derniers, Cerialis et son épouse anonyme. Ces individus sont apparentés entre eux, sans que nous soyons toujours en mesure de déterminer exactement leurs liens. Nous ignorons aussi si l'inscription comportait une formule dédicatoire comme Dis Manibus, qui expliquerait l'emploi du génitif. Grâce à la relecture de M. Christol, il est évident qu'il faut dissocier le Gratius de la ligne 5 du Cerialis de la ligne 6. H.-G. Pflaum et H. Devijver ont considéré qu'il s'agissait d'une même
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
personne, Gratius Cerialis, magistrat municipal et tribun militaire. M. Gayraud, en revanche, a estimé qu'on se trouvait en présence, aux dernières lignes de l'inscription, d'un anonyme, notable local, et d'un Primus, tribun militaire. La disposition du texte s'oppose à cette interprétation: primo se rapporte sans doute à l'une des fonctions du cursus de Cerialis. Comme cela ressort de la photographie que nous avons reproduite, les dimensions des noms propres et des termes de parenté sont beaucoup plus grands. Nous tenterons d'analyser le cursus, tel qu'il apparaît aux lignes 7 à 9 de l'inscription, et de proposer quelques restitutions, tout en n'oubliant pas que la lacune de gauche devait excéder les 17 lettres qui figuraient à la fin de la ligne 9. Mais la carrière se terminait à cette ligne. Nous devons renoncer à combler la lacune de la ligne 6, gravée en très hautes lettres, où se trouvait transcrite une partie de la nomenclature de Cerialis. L'on ne sait pas si elle était complète, ou si elle omettait l'appartenance tribale, suivant un usage répandu sous les Julio-claudiens. Quoi qu'il en soit, la carrière de notre personnage qui suit l'ordre direct, s'ouvre par toute une série de fonctions municipales. Peut-être, au com mencement de la ligne 7, était mentionnée une magistrature de début, comme l'édilité '. La partie conservée de la ligne 7 fait état d'une charge sous la forme [I]Iuir et Iluir q. Plutôt qu'à un duovirat ordinaire, on pourrait songer à une préfecture duovirale, fréquente à Narbonne, où elle précède souvent le duouiratus2. Ainsi Cerialis aurait été praefectus pro lluiriq) et Huir(o). Reste à expliquer le sigle Q qui termine la ligne 7; il a été développé en q(uinquennalis). Mais à Narbonne la quinquennalité s'abrège en quinq(uennalis)3. Si le rédacteur du texte avait préféré une abréviation comme QQ ou Q Q , le dernier Q aurait été rejeté au début de la ligne 8. Il faut peut-être penser ici à la questure, qui peut s'insérer à différents stades du cursus municipal \ et qui s'abrège en Q(uaestor). Dans deux carrières narbonnaises, la questure semble se placer à la fin des acti vités publiques5. Ainsi, la ligne 7 pourrait se compléter ainsi: [aedili, praef(ecto) pro I]Iuir(o) et Uuir(o), q(uaestori). A la ligne 8, les fragments conservés du cursus se lisent parfaitement: [curato]ri templi diui Au[g(usti)]t curateur du temple municipal du di vin Auguste6, comme le fut aussi l'anonyme de Cuers7. Mais, en raison de l'étendue de la lacune de gauche, il est vraisemblable que cette curatèle fut précédée au moins d'une autre fonction. On pourrait proposer ici un duovirat quinquennal, normal pour un notable titulaire déjà de la pré fecture duovirale et du duovirat. La dernière ligne qui conserve la carrière de Cerialis mentionne un tribunat militaire, qui atteste le rang équestre du personnage. D'après la
NOTICES
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relecture de M. Chris toi, le mot de leg(ionis) est suivi, après une lacune, par une haste verticale qui appartient au matricule de la légion plus qu'à un surnom. Mais le numéro exact reste impossible à restituer. Si le surnom est absent, nous nous trouvons à haute époque, sous les Julio-claudiens, et après la mort d'Auguste. Il est tout à fait hasardeux de compléter le reste de la ligne 9. L'adjectif primus se rapporte à une fonction antérieure. On aurait pu penser à un flaminat provincial; mais nous connaissons le premier flamine de Narbonnaise, le Toulousain Q. Trebellius Rufus8. Nous préférons donc ne pas restituer le début de cette ultime ligne du cursus de Cerialis. Pour l'ensemble du texte, on pourrait proposer, avec les réserves d'usage, la lecture suivante: [---] pat ris, / [---] mat ris, / [--- S]extionis, / [---] filiae, / [---] uacat Grati, / [---] Ceriali, / [aedili?, praefiecto) pro I]Iuir(o) et Iluirio), q(uaestori)7', / [Iluirio) quinq(uennali)?, curato]ri templi diui Au[g(usti)9 / - - - ] primo, trib(uno) mil(itum) le[g(ionis) - ] / , / [---] uxsori. Ainsi pourrait s'ordonner la carrière de ce notable narbonnais, entré dans l'ordre équestre. » CIL, XII. 4396; 4401; 4417; 4420. CIL, XII, 4396: C. Ignius Sisenna, praef(ectus) pro Iluirio) et lluir; CIL. XII. 4401: Cn. Manlius Rufus, praef(ectus) [pro lluir]ο et duouir; CIL, XII, 4417: P. Vinicius Lcgio, praef(ectus) pro Iluirio); CIL, XII, 4420: L. Scius Decu[-]. pr[aef(ectus) pro Iluirio)]. * CIL. XII, 4433; 4434. 4 W. Liebenam, RSV, p. 266. M. Gayraud, op. cit., p. 332, n'a pas envisagé cette solution. 5 CILt XII, 4426: P. Usulenus Veiento, lluir, q(uaestor). flamen primus. CIL. XIII. 969 ( = D., 6968), Vesunna Petrucoriorum: P. Vinicius Secundus, aedilis, lluir, quaestor colon(ia) lulia Patenta Claud(ia) Narbo(ne) Martio. Il s'agit d'une dédicace érigée aux frais de Vinicius Secundus, qui se termine par la formule die) siua) piecunia). M. Gayraud. ibid., p. 334. n. 119, indique que le personnage est mort à Périgueux; mais il insiste luimême, p. 332, n. 99, sur le fait que le cursus est narbonnais, et suppose une faute du lapicide pour la place de la questure. En fait, la questure est la dernière fonction obtenue. 6 M. Gayraud. Temple municipal et temple provincial du culte impérial à Narbonne. Mil. Benoit, 3, Bordighera, 1969, pp. 304-316. 7 Q\II% x n t 392. β IG, II/III 2 , 4193; RE, 7 A 2, 1937. col. 2266, n° 15, J. Kirchner. 2
618.
L. IUNIUS L. F. GAL. MODERATUS COLUMELLA
1. Columelle, De re rust., 10, 185. Et mea quant générant Tartesi litores Godes.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
2. « . , ibid., 2, 10, 18. Sed hoc idem semen Ciliciae Syriaeque regionibus ipse uidi mense lunio Iulioque. 3. CIL, IX, 235 ( = D., 2923), Tarentum, Calabria. trib(unus) mili(itum) leg(ionis) VI Ferratae. — — — — — — — —
PIR2, I, 779. RE, 10, 1, 1918, col. 1054, n° 104, Kappelmacher. H. Becker, De Colwnellae uita et script is, diss. Leipzig, 1910. H. Gummerus, De Columellae philosophia, Helsinki, 1910. C. Cichorius, RSt pp. 417-422. A Stein, RR, p. 199; p. 389. Schanz-Hosius, II, pp. 785-791. H. Devijver, ME, I, 47.
Nous ne ferons ici que rappeler les principaux éléments connus de la biographie de l'agronome Columelle. Né à Gadès, en Bétique, il appartint à Tordre équestre, et s'acquitta d'une milice, le tribunat de la légion VIa Ferrata, en Syrie. Comme Ta établi C. Cichorius, il séjourna dans la province en 36. Mais il renonça à toute activité publique pour se consacrer à la gestion des domaines qu'il possédait en Italie, à Ardée, Carsioli, Albe, Caere et sans doute Tarente. Etabli à Rome dès 41, il fréquentait les cercles aristocratiques de la capitale, et connaissait bien Sénèque, dont il fit l'éloge et qui lui accorda son appui. Né dans les premières décennies du Ier siècle, il vécut jusque sous Néron. Son oncle, M. Columella, était déjà un expert en agriculture.
619.
SEX. MAESIUS SEX F. ROM. CELSUS
CIL, XIV, 2898 ( = D., 6254), Praeneste, Latium Vêtus. praef(ectus) fab(rum) III, (centurio) leg(ionis) IIII Maced(onicae), q(aestor), aed(ilis)y HUIT,
flamen diui Augusti, sortilegus Fortunae Primigeniae. Le cursus de Maesius Celsus suit l'ordre direct, et présente une particularité. C'est le premier exemple épigraphique connu d'obtention
NOTICES
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d'une commission de centurion par un chevalier romain. Après avoir exercé les fonctions, à trois reprises, de préfet des ouvriers, Maesius Celsus renonça au tribunat militaire et reçut le grade de centurion dans la légion IV Macedonica ! . Cette unité disparut en 70 2 ; c'est donc avant cette date — et après la mort d'Auguste dont le chevalier fut flamine — qu'il faut placer le séjour à l'armée. Maesius Celsus, après son expérience militaire, retourna à Praeneste, où il gravit les échelons du cursus local, la questure, l'édilité, le duovirat. Elu flamine du divin Auguste, il fut aussi titulaire d'une charge sacer dotale prestigieuse, la surveillance du célèbre temple de Fortuna Primigenia3. Pourtant, le chevalier, inscrit dans la tribu Romilia, n'était pas ori ginaire de la cité latine attribuée à la Menenia4. Il n'eut pas de descen dance et son épitaphe fut gravée par les soins de son affranchi Sex. Maesius Echio, dont nous connaissons le collibertus, Sex. Maesius Pothus, l'épouse, Maesia Pinoe, et le fils, Sex. Maesius Celer. 1 Pour le passage des chevaliers dans le cadre des officiers subalternes, cf. W. Zwicky. Zur Verwendung des Militàrs in der Verwaltung der rômischen Kaiserzeit, Winterthur, 1944, p. 91; E. Birley, RBRA, p. 114. 2 Ritterling, Legio, col. 1554. 3 CIL, XIV, p. 295; G. Wissowa. Religion und Kultus der Rômer, Munich. 1914. p. 260. 4 Kubitschek, IRTD, p. 27; L. R. Taylor. VD, p. 160. On notera que la tribu Romilia se rencontre très rarement en Italie.
620.
TURPILIUS
Pline, NH, 35, 20. Postea non est spectata honestis manibus, nisi forte quis Turpilium equitem Romanum e Venetia nostrae aetatis uelit referre, pulchris eius operibus hodieque Veronae exstantibus. Laeua is manu pinxit, quod de nullo ante memoratur. — PIR2, T, 292. — RE, 7 A 2, 1948, col. 1431. n° 12, G. Lippold. Le peintre gaucher Turpilius appartint à l'ordre équestre. Les oeuvres de ce contemporain de Pline, qui vécut de Tibère à Néron, pouvaient être admirées à Vérone. C'est de cette cité que l'artiste était originaire, et l'on y rencontre d'autres Turpilii, peut-être parents de notre chevalier:
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Turpilia Q. f. Secunda, petite-fille de [. Tu]rpilius Q. f. Pob. [Lo]ngus, quattuoruir, et soeur de Q. Turpilius Q. f. Pob. Macer '. > CIL, V, 3452.
621.
L. CAMPANIUS L. F. FLACCUS
CIL, X, 474, cf. G. F. Gamurrini, Mem. Lincei, 1901, p. 84; S. Panciera, Epigraphica, 22, 1966, pp. 23-4, Capua, Campania. tr(ibunus) leg(ionis) XV, Iluir, pontUfex), qiuaestor) II, aed(ilis), praef(ectus) fabr(um) — H. Devijver, ME, C, 69. L'inscription de Capoue qui mentionne la carrière de L. Campanius Flaccus avait été classée parmi les falsae par Th. Mommsen; elle fut ré habilitée par G. F. Gamurrini. Le cursus se présente dans l'ordre inverse, et commence par la préfecture des ouvriers qui atteste le rang équestre de son détenteur. Il se poursuit par l'exercice de plusieurs fonctions lo cales: édilité, double questure, pontificat et augurât. Il s'achève enfin par le tribunat d'une légion XV. S'agit-il de la XVe Apollinaris? Celle-ci, pour tant, apparaît toujours avec son surnom '. En revanche, la XVe Primigenia, créée en 39 et disparue en 70, ne porte pas d'épithète dans les inscriptions qui la mentionnent2. C'est à cette unité qu'appartint l'officier, entre Caligula et Néron. L. Campanius Flaccus est originaire de Capoue, où l'on connaît bien d'autres Campanii3. On signalera surtout ici le procurateur M. Campanius M. f. M. nep. Fal. Marcellus, de la même famille, qui vécut sous MarcAurèle4. Notre chevalier épousa une certaine Vera. 1
Ritterling, Legio, col. 1758; le surnom est omis dans la province de garnison. /
NOTICES
622.
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C. ANICIUS Q. F. SER. CAESIANUS
1. W. M. Ramsay, JRS, 6, 1916, p. 94 ( = AE, 1920, 76), Antiochia Pis., Galatia. Iluir, trib(unus) mil(itum) leg(ionis) III G[allicae]. 2. Id„ ibid.t p. 96, ibidem. Cette inscription lacunaire ne mentionne que le nom de C. Anicius Caesianus. — A. Stein, RR, p. 335. — H. Devijver, ME, A, 116. La carrière de C. Anicius Caesianus se conforme à un modèle bien connu pour les notables locaux. L'obtention du duovirat (ou d'une ma gistrature similaire) est suivie du passage dans l'ordre équestre, marqué par la nomination au grade de tribun. Notre chevalier s'acquitta de sa milice à la légion IIIa Gallica, stationnée en Syrie ! . W. M. Ramsay, en se fondant sur la paléographie, estimait que le cursus était à placer au Ier siècle, mais hésitait à le dater du règne d'Auguste. Nous pensons plutôt aux deux derniers Julio-claudiens, surtout par ré férence à la carrière de C. Caristanius Fronto Caesianus Iulius2. Inscrit dans la tribu Sergia, le chevalier était originaire d'Antioche de Pisidie, et descendait de l'un des vétérans qui participèrent à la fon dation de la colonie3. Sa mère? [C]aesia [. f. P]rocilla, ainsi que sa fille [A]nicia C. f. Caesiana, firent une offrande à Men. Anicius Cae sianus est un parent du chevalier P. Anicius Maximus4 grand-père du sé nateur Anicius Maximus qui vécut sous Trajan5. Par ailleurs il avait des liens avec l'une des branches de la puissante gens Caristania, puisque l'on retrouve des éléments de sa nomenclature et de celle de sa mère chez C. Caristanius Fronto Caesianus Iulius, dont nous avons évoqué le cursus plus haut. 1 2 3 4 5
623.
Ritterlmg, Legio, col. 1519. Voir sous le n° 118. Kubitschek, IRTD, p. 253. Voir sous le n° 490. PIR2, A, 603; H. Halfmann, Die Senatoren..., p. 169, n° 35 b.
C. ANTISTIUS P. F. PO[L.] PANSA
J. Ortalli, Riv. ArcheoL, 2, 1978, pp. 55-70 ( = AE, 1980, 489), Forum Cornelii, Aemilia. aid(ilis),
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
q(uaestor), Iluir, Hluir Augustal(is) ex d(ecreto) d(ecurionum) inter primos creatus[s], Iluir quinq(uennalis), praef(ectus) fabr(um). Le cursus de C. Antistius Pansa suit Tordre direct; les deux der nières fonctions qui y figurent ont été rajoutées après la dernière ligne de l'inscription, et ont été gravées en caractères plus petits. Après avoir géré successivement réduite, la questure, puis le duovirat, notre personnage fit partie du premier collège sacerdotal des triumuiri augustales de Forum Corneliil. Plus tard, il obtint la quinquennalité, puis la préfecture des ouvriers, qui atteste son rang équestre. Comme l'a établi le premier éditeur, en se fondant sur la décoration qui orne la plaque d'Imola, la carrière se place sous Claude ou sous Néron. Inscrit dans la tribu Pollia2, le chevalier est originaire de Forum Cornelii, où sa famille n'est pas autrement connue. 1 On connaît des IIluir Augustales à Amiternum et à Peltuinum; cf. R. Duthoy^ Recherches sur la répartition géographique et chronologique des termes servir Augustalis, Augustalis et servir dans l'Empire romain, Ep. St., 11, 1976, p. 157 et p. 159. 2 Kubitschek, IRTD, p. 97; L. R. Taylor, VD, p. 163.
624.
C. ANTONIUS M. F. VOLT. RUFUS
CIL, III, 386 + p. 977 ( = D., 2718), Alexandrie Troas, Asia. diui Iuli flamen, flamen diui Aug(usti) col(oniae) Cl(audiae) Aprensis et col(oniaé) Iul(iae} Philippens(ium), eorundem et princeps, item col(oniae) Iul(iae) Parianae, trib(unus) mil(itum) coh(ortis) XXXII Voluntarior(um), trib(unus) mil(itum) leg(ionis) XIII Gem(inae), praef(ectus) equit(um) alae I Scubulorum. — H. Devijver, ME, A, 143. Le cursus de C. Antonius Rufus, dont on possède trois autres ver sions similaires *, sépare les fonctions locales et la carrière nationale; il suit Tordre direct. Antonius Rufus reçut le flaminat du divin César à Alexandrie de Troade, sacerdoce qui figure en tête de la dédicace offerte par les uici2
NOTICES
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de la cité. Il obtint le flaminatus d'Auguste à Apri, en Thrace, et à Philippes de Macédoine, villes où il avait le rang de princeps, qu'il possédait aussi à Parion, en Troade3. Ces honneurs précèdent une carrière militaire équestre comprenant trois étapes: le tribunat de la trente-deuxième cohorte des volontaires, stationnée en Pannonie jusqu'à l'époque de Néron4; le tribunat de la treizième légion Gemina, en Pannonie depuis 45-46 5 ; enfin, la préfecture de Vala la Scubulorum, toujours en Pannonie6. L'ensemble du cursus n'est pas antérieur à Claude, qui fonda la colonie d'Apri, ni postérieur au règne de Néron, d'après les unités militaires qui y sont men tionnées. Notre chevalier était inscrit dans la tribu Voltinia, alors qu'Alexandria Troas fut attribuée à PAniensis7. Cela n'a pas empêché E. Birley8, suivi par H. Devijver, d'affirmer que Antonius Rufus était né dans la ca pitale de la Troade. En réalité, on peut se demander s'il ne faut pas cher cher sa patrie dans les autres cités dont il fut dignitaire, Apri, Philippes, et Parion. Nous ne connaissons pas la tribu de la dernière ville; mais les deux premières furent inscrites dans la Voltinia9. Par ailleurs, et malgré la fréquence du nomen, on peut faire des rapprochements onomastiques. A Parion, dans une inscription latine très lacunaire apparaît un certain [.] Antonius [-] l0. A Philippes, M. Antonius Rufus fit graver l'épitaphe de son père, mort à 70 ans, sans doute au Ier siècle ". Par ailleurs, Apri est la première ville citée dans l'inscription; il existait des rapports étroits entre Philippes et la Thrace, comme en témoignent les inscriptions qui mentionnent un Homo nouus, C. Iulius Maximus Mucianus ,2, lato clauuo exornatus a diuo Pio, item de[c(urio)] Philippiis) et in prouincia Thracia. Ce personnage et son frère, Iulius Teres, thracarches, sont considérés com me des citoyens de Philippes. En conséquence, il est préférable de croire qu'Antonius Rufus était originaire de la métropole de la Macédoine, plu tôt que de la ville d'Apri. En tous cas, il possédait aussi des propriétés en Asie Mineure. 1
Cf. Th. Mommsen, CIL, III, p. 977. Les CI/CI //, VIII, VIII, IX, d'Alexandrie Troas honorèrent notre chevalier; on connaît aussi un uicus X, CIL, III, 384 ( = D., 1018). 3 L. Robert, Monnaies antiques de Troade. Paris, 1966» p. 20; RE Supp., 12 1970, s. v. colonie Iulia Pariana, col. 982-986. 4 W. Wagner, Dislokation, p. 201. Sur les cohortes des volontaires, M. Le Glay, Ane. Soc., 3, 1972, pp. 209-221. 5 Ritterling, Legio, col. 1713. * W. Wagner, op. cit., p. 247. 7 Kubitschek. IRTD, p. 247. « E. Birley, Ep. St., 8, 1969, p. 79. 9 Kubitschek. ibid., p. 243 pour Philippes; AE, 1974, 582, pour Apri. 2
524
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
» CIL, III, 7064. » CIL, III, 13213. « PIR', I, 247.
625.
L. ANTONIUS POLEMONIS F. CORNELIA ZENO
t. ΜΑΜΑ, 4, 104; J. et L. Robert, La Carie, II, n° 54, Herakleia Salb., Asia. χειλΙ[αρχος, κα]1 άρχιερεύς της Ά[σί]ας. 2. }. et L. Robert, ibidem, p. 218, Laodikeia du Lycos, Asia. Revers: Zeus debout à gauche: [Κ]λαύ[διος Καίσαρ]. Avers : tête de Claude à droite: Πολέμωνο[ς] υίου Ζήνωνο[ς]. L. Antonius Zeno était un notable de Laodicée, où il fit frapper mon naie sous le règne de Claude. Il parvint ensuite au rang équestre, en obtenant un tribunat militaire, puis accepta ensuite les fonctions onéreu ses de flamine de la province d'Asie, peut-être sous Néron. Originaire de Laodicée, Zenon appartint à une importante famille de la cité. Il était le fils (ou le petit-fils) de Polemon fils de Zenon, prê tre de Rome et d'Auguste sous le règne de l'héritier de César1. Nous ne savons pas s'il avait des relations familiales avec la dynastie royale du Pont2. > IGR, 4, 1302. 1. 55. Kyme. Voir en dernier lieu H. Halfmann, Die Senatoren..., p. 44; p. 162.
2
626.
L. CAE[CILIUS] C. F. OUF. SECUNDUS
Pais, 754, Comum, Transpadana. praef(ectus) [fabr(um)] a co(n)s(ule), IlIIuir (iuré) d(icundo), pontifiex). — — — —
PIR2, C, 80. RE, 3, 1. 1899, col 1233, n° 115, E. Groag. A. N. Sherwin-White, Commentary, p. 70. G. Alfôldy, Athenaeum, 61, 1983, pp. 362-373.
L. Caecilius Secundus fut membre de l'ordre équestre, puisque son cursus commence par la charge de préfet des ouvriers consulaire \ Cela prouve qu'il avait des relations dans la capitale de l'Empire. Il se con-
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sacra ensuite à la carrière municipale à Corne, en recevant le quattuorvirat, puis le pontificat. Une disparition prématurée brisa le cours de ses activités. Il avait cependant entrepris, au nom de sa fille, la construction d'un temple dédié à l'éternité de Rome et à Auguste, qui fut achevé par son fils, [. Caeci]lius Secundus. On considère2 en général que ce per sonnage est Pline le Jeune, avant son adoption testamentaire par son on cle, Pline l'Ancien, qui le recueillit après le décès du père naturel. Il est vraisemblable que le préfet des ouvriers vécut sous Claude et Néron, et qu'il mourut à la fin du règne de ce dernier prince ou peut-être dans les débuts de Vespasien, sans que nous puissions déterminer la date exacte. La gens Caecilia appartenait à l'aristocratie de Corne, et s'allia à la gens Plinia, de rang équestre. Nous connaissons un autre rameau de la famille, représentée par L. Caecilius L. f. Cilo, évergète local, qui fit une donation testamentaire à la ville de Corne, et ses fils (ou frères?), L. Cae cilius L. f. Valens et P. Caecilius L. f. Secundus3. La puissance écono mique de la famille est indiquée par ce legs, comme par la munificentia parentwn nostrorum 4, louée par Pline le Jeune5. 1 M. Corbier, L'aerarium Saturni... p. 133 a restitué la fonction ainsi: praef (ectus) [fabr(um) del(atus)] a cos. Mais à juste titre, G. Alfoldy, /. c , p. 362 a fait remarquer, après examen de la pierre, qu'il n'y avait pas de place pour le participe del(atus). La formule praef. fabr. delatus a cos. se rencontre pour l'instant uniquement à haute époque: cf. C. Atilius Glabrio (69). La formule la plus fréquente prend la forme praef. fabr. delatus ad aerarium a..., ou praef. fabr. ad aerarium delatus a... Voir les cursus de Q. Aemilius Secundus (107) et de G. Iulius Aquila (533), et pour une époque postérieure, celui de l'anonyme de Mactar, AE, 1955, 60. On signalera aussi un praef. fabr. a cos.t C. Valerius Valens Ulpianus, dont le cursus, postérieur à Vespasien, pose bien des problèmes et ne sera pas traité ici, AE, 1952, 226, Thessalonice. 2 Cf. W. Otto Zur Lebensgeschichte des jungeren Plinius, Sitzb. Bay. Ak. Wiss., PhilMst. Klasse, 1919, p. 10; p. 14. 3 CIL, V, 5279 ( = D., 6728, Comum); cette inscription mentionne aussi la concubine du donateur, Lutulla Picti filia. « Pline, Ep.t 1, 8, 5. 5 11 faut comprendre sans doute ici la construction du temple dont nous avons parlé plus haut.
627.
M. CLODIUS M. F. FAB. MA[-]
1. CIL, V, 4326, Brixia, Venetiae. MCL AED-P TR1BMIL VMACED 34
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PR0S0P0GRAPH1E DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
2. A. Albertini, Cammentari At. Brescia, 166, 1967, p. 119, ibidem.
3. Id„ ibid., 168, 1969, p. 197, ibidem. CLODIUSMF.FABMA DPOT PRAEFCOHCANTABR --— H. Devijver, ME, C, 202. Les trois fragments d'inscription présentés ici sont parvenus jusqu'à nous par des voies diverses. Le premier est connu par un manuscrit du XVIème siècle. Le second et le troisième ont été découverts récemment, l'un en 1958, lors des travaux de réfection de l'église et du presbytère de San Cesareo de Nave, l'autre en 1969, dans des conditions identiques. Si nous disposons d'une photographie pour le premier, il n'a pas été pos sible d'en prendre une du second, emmuré dans un pilastre et tourné vers l'intérieur de celui-ci. Il n'a pu être lu par A. Albertini que grâce à une ouverture pratiquée dans le pilastre. Cependant, les fragments appartien nent à la même pierre. Ils mentionnent d'ailleurs le même personnage, comme l'a montré l'inventeur, et rappellent les éléments du cursus d'un chevalier de Brescia, déjà connu par la copie de l'Aragonese, que Th. Mommsen avait fait figurer dans le CIL. La carrière réclame cependant une discussion détaillée. On peut tout d'abord reconstituer une grande partie de la nomenclature du personnage, M. Clodius M. f. Fab Ma[-], sans être en mesure de compléter son sur nom: Macer?, ou Maximus, ou Marcellus, etc.. Il faut ensuite déterminer l'ordre dans lequel le cursus est décrit. A. Albertini a opté pour l'ordre inverse, en invoquant différents argu ments: la nature de la préfecture édilicienne, insérée en fin du texte, la place tenue par la préfecture des ouvriers — considérée comme une fonc tion préparatoire au cursus militaire équestre —, le commandement de vexillations légionnaires, qui seraient inaccessibles aux chevaliers. Mais cela amène aussi le premier éditeur à considérer que la carrière militaire se clôt par une préfecture de cohorte. Il convient d'ajouter que ces argu-
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ments sont étayés par la datation proposée par A. Albertini pour l'ensem ble de la carrière, placée entre Néron et Domitien. Pourtant, il est nécessaire de tenir compte de toutes les fonctions énumérées sur la pierre de Nave, et en particulier des charges municipales. La dernière ligne conservée mentionne le duovirat ordinaire, suivi du pon tificat et d'un autre duovirat, évidemment quinquennal. Ici, la carrière suit l'ordre direct. Il en va probablement de même pour le cursus équestre. Quant à la praefectura aedilicia potestate, elle apparaît dans quelques car rières de Brescia, où elle est souvent la seule fonction exercée '. Mais, dans un cas au moins, elle fut revêtue par M. Calpurnius Acilianus, iuuenis optimus: il ne devait donc pas être très âgé. L'on ne connaît qu'un seul cursus où cette préfecture édilicienne s'accompagne d'autres postes municipaux2; il peut d'ailleurs se lire indifféremment dans l'un ou l'autre ordre. De toutes façon, il semble que la praefectura aedilicia potestate est dévolue de préférence à des débutants3. Pour M. Clodius, elle a lar gement précédé le duovirat et la quinquennalité. En ce qui concerne la préfecture des ouvriers, B. Dobson a montré que, jusqu'aux Flaviens, elle ne constitue pas un poste de début4, mais peut intervenir à des stades variés de la carrière. Pour notre personnage, elle se place après les postes d'officier obtenus. Si nous admettons que les fonctions de M. Clodius sont décrites sui vant l'ordre direct, il faut aussi croire que le tribunat militaire a précédé le commandement de vexillations légionnaires, que l'on a cru interdit aux chevalier jusqu'aux guerres marcomannes5. Enfin, peut-on croire que la préfecture de cohorte se place à la fin des activités militaires du chevalier? Cela s'oppose à la datation proposée par A. Albertini. En effet, ce grade, couronnant les milices équestres, peut se rencontrer tant que la préfecture de cohorte n'est pas pleinement intégrée dans la hiérarchie des militiae6, donc avant Claude7. Certes, des événements extraordinaires pouvaient per turber le déroulement normal du service militaire8. Mais, comme nous l'avons déjà dit, la disposition des fonctions municipales interdit de re courir à une explication de cette sorte. Nous croyons donc que la carrière de M. Clodius se présente dans l'ordre direct; elle commence et elle se termine avec des charges locales. Entre temps, le chevalier effectua un long séjour à l'armée. Après9 avoir géré la préfecture édilicienne, il fut nommé préfet de la cohorte des Cantabres. Jusqu'alors, on connaissait la cohors la Cantabrorum, établie en Mésie en 78 l0 et la cohors II* Cantabrorum, cantonnée en Judée en 86 ". Nous avons ici la simple mention d'une cohorte des Cantabres, sans nu méro, et sans précisions comme equitata. L'absence de numérotation s'ex-
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
plique assez bien: comme Ton ne se trouve pas dans la province de gar nison, l'unité était à ce moment la seule cohorte recrutée chez les Cantabres. Il reste impossible de la localiser. Notre chevalier fut ensuite promu tribun de la légion IVa Scythica; pour déterminer sa province de garnison, il faut discuter de la préfecture des vexillaires, qui suit le tribunatus. Nous avons admis l'hypothèse d'A. Albertini, qui a joint le fragment du CIL et ceux de Nave; en consé quence, nous reconnaissons la présence sur la dernière ligne conservée de l'inscription de la légion Va Macedonica. Cette mention se rapporte à la charge, en partie lacunaire, qui figure à la ligne 3: praef(ectus) u e x [ — ] . Ainsi, dès les débuts de l'Empire un chevalier pouvait commander des déta chements légionnaires 12, formés de uexillarii. Ce terme devait apparaître dans la lacune de la ligne. En revanche, nous ne pouvons encore déter miner si ce détachement était tiré d'une seule légion ou de plusieurs unités. Cela doit aussi nous permettre de préciser la datation de la carrière, que nous croyons julio-claudienne. On sait que les vexillations étaient com posées à partir des troupes qui garnissaient la même province 13. Or la IVa Scythica et la Va Macedonica furent cantonnées ensemble en Mésie sous les règnes de Tibère et de Claude, et au début de celui de Néron 14. La première légion quitta la province vers 56-57 15. M. Clodius s'y trouvait entre 41 et ces années-là. Sa situation est tout à fait comparable à celle de Cornélius Valerianus 16. Notre chevalier fut ensuite préfet des ouvriers, avant de revenir en Italie du Nord, et de poursuivre la carrière municipale à Brescia, marquée par le duovirat, le pontificat, puis la quinquennalité 17. On pourrait donc tenter de reconstituer le cursus de M. Clodius Ma[-], parcouru sous Claude et Néron: M(arcus) Clodius M(arci) f(ilius) Fab(ia tribu) Ma [ - - - , praef(ectus) I ae]d(ilicia) pot(estate)t praef(ectus) coh(ortis) Cantabr[or(um), — , / tr]ib(unus) mil(itum) leg(ionis) IIII Scythicae, praef(ectus) uex[illariiorum) leg(ionis) / V M]acedonic(ae)9 praefiectus) fabr(um), Iluir i(ure) d(icundo)9 pontif(ex)t IIui[r quinq(uennalis)]. Inscrit dans la tribu Fabia 18, notre chevalier était originaire de Bres cia. Parmi les nombreux Clodii de la cité, on relèvera ceux qui possèdent le prénom de Marcus: M. Clodius Sura ,9, parent du chevalier P. Clodius Sura qui vécut au Ilème siècle20, et les affranchis M. Clodius M. 1. Rusticus et Clodia M. 1. Fausta 21.
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1
M. Saluidienus Vettianus, praef. aed. pot., CIL, V, 4468 ( = D., 5607); M. Laetil(ius) Cassianus, praef. aedilic. pot., CIL, V, 4904; M. Calpurnius Acilianus, praef. aed. pot., Comm. At. Brescia, 168, 1969. p. 223; P. Acilius Florus, praef. /. d. aedilic. pot., AE, 1953, 75. 2 CIL, V. 4459 ( = D., 6715): M. Publicius Sextius Calpurnianus, cquo publico, praef. aedil. pot., quaestor aerar(i), sacerdos iuuenum, defensor Brix. 3 Cf. aussi Th. Mommsen, CIL, V, sub numéro. 4 B. Dobson, Praefectus fabrum, p. 70 et s. 5 R. Saxer, Die Vexillationen..., p. 120. * Voir S. Demougin, OE, p. 344. 7 Cf. les cursus de[-]ius Sex[·] (46); C. Caristanius Fronto Caesianus (118). 8 Se reporter à [. Ca?]tilius Longus (704). 9 II faut renoncer à voir dans cette préfecture une charge extraordinaire, nécessitée par la reconstruction de Brescia après la guerre civile de 68, comme le voudrait A. Albertini. » CIL, XVI. 22; W. Wagner, Dislokation, p. 217. » CIL, XVI, 33. 12 Cf. n. 5; voir aussi notre discussion pour Cornélius Valerianus (436). » R. Saxer, op. cit., p. 119; CIL, XIV, ( = D., 950). 14 Ritterling, Legio, col. 1557 et 1573-4. 15 Id., ibid., col. 1559. La vexillation aurait pu aussi comprendre des soldats détachés de la troisième légion de Mésie, la VIIIa Augusta; cf. Ritterling, ibid. col. 1651. 16 Voir sous le n° 436. 17 Pour l'abréviation quinq., cf. CIL, V, 4201; 4216; 4368 ( = D.. 6725); 4374. » Kubitschek, IRTD, p. 108; L. R. Taylor, VD, p. 163. » CIL, V, 4407. » CIL, V, 4368 (= D., 6725). » CIL, V, 4568.
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L. CLAUDIUS AN[I.] PRUDENS CONSITDIANUS]
CIL, XIII, 8842, incerta Germanise inferioris. praefectus alae Frontinianae. — G. Alfoldy, Hilfstruppen, p. 189, n° 70. — H. Devijver. ME, C. 176. L. Claudius Prudens Considianus, dont la tribu et le second surnom ont été restitués par G. Alfoldy, commanda Vala Tungrorum Frontiniana, cantonnée en Germanie sous Claude et Néron '. Il mourut dans la pro vince, mais ses restes furent rapatriés dans sa cité, comme le précise l'inscription de son cénotaphe. En suivant G. Alfoldy, nous admettons que ce chevalier était origi naire de la péninsule italienne. 1 Cichorius, Ala, col. 1267; E. Stein, Beamte, p. 137; W. Wagner. Dislokation, p. 76; G. Alfoldy, op. cit., p. 39.
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TI. IULIUS TI. FIL. FABIA CONTEDDIUS TIBERINUS
A) W. v. Pfeffer, Mainzer Zeit., 55-56, 1961-2, p. 220; G. Alfôldy, Hilfstruppen, p. 39 ( = AE, 1968, 321), Mogontiacum, Germania superior. [Claudia T]i(beri) fil(ia) F a [ - - - ] [Ti(berio) Clau]dio Tiber[i fil(io)--] [sacerdot]i Romae [et Aug(usti) ad] [aram in (?)/oder; ex(?) c]olon(ia) Trev[erorum], [praefec]to ad ripa [m et alae] [Trevero] rum (?), quafestori in] [civita]te Trêve [rorum] [·--] B) E. M. Whightman, Trierer Zeit., 39, 1976, pp. 61-8, ibidem.
[CLAVDIA T] I FIL FA [τι CLAV]DIO. TIBER[I
[ FIL...]
]
[SACERDOT] Ι ROMAE [ET AVC AD]
[ARAM EX C]OLON. TREV[ERORVM] [PRAEFEC]TO AD RIPA [M ET ALAE] [TREVERO] RVM QUAFESTORI IN] [CIVITA]TE TREVE [RORVM ]
oder
IN C]OLON
...
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C) H. Wolff, Historia, 26, 1977, pp. 204-242, ibidem.
TI-IVLlOTjHHrfcft*cBIA & CONTEDDIOTIBEWNO SACERD( •ROMAE ETAVC DVOVIRCÔLONTREVEROR PRAE F Ε CTOADRIPAW\ RHEN ITEM FABÎRVM'Qy/jESTORl IN C\VIΤΛΉ:^ EVERQRVM — G. Alfôldy, Hilfstruppen, p. 188, n° 69. — H. Devijver, ME, C, 112 + p. 1004. — J. Krier, Die Treverer..., p. 92, n° 33.
L'inscription mutilée de Mayence, qui mentionne les activités publi ques d'un notable trévire a été restituée à plusieurs reprises. Les propo sitions de H. Wolff nous paraissent dans leur ensemble plus satisfaisantes que celles des premiers éditeurs; nous reviendrons plus bas sur les points de désaccord. H. Wolff, en particulier, a complété la nomenclature du per sonnage. La naturalisation de la famille est due à Tibère; notre chevalier en a adopté le prénom, le nom et la tribu Fabia, comme l'avait fait son père. Le cursus se présente en ordre inverse, et commence avec la questure de la cité des Trévires. Plus loin, dans l'énoncé de la carrière, on trouve le terme de colonia au lieu de ciuitas. H. Wolff a démontré que ces deux mots recouvraient la même réalité. Les deux fonctions qui suivent relè vent de la carrière nationale. Cependant, la restitution de la ligne 4 d'après H. Wolff, praefectus ad ripam Rheni, item fabrum, est peu satisfaisante. En effet, si la préfecture de la rive rhénane est hors de doute, l'expression item fabrum reste sujette à caution et J. Krier l'a rejetée. Nous accepterons pourtant la mention d'une préfecture des ouvriers; nous hésitons cepen dant devant l'adverbe item. Ce type d'expression, au Ier siècle, constitue un hapax. On ne trouve pas d'exemple de préfet des ouvriers de cette époque, dont la charge soit ainsi jointe à une autre responsabilité. Il est nécessaire de remplacer item, dans la lacune de la ligne 6, par le terme de praef(ectus). En conséquence, la lacune comprend 8 lettres, comme celle de la ligne 7. Cette préfecture des ouvriers atteste le rang équestre de Iulius Conteddius '. D'ailleurs la préfecture de la rive du Rhin qui suit la praefectura fabrum ne fut pas toujours confiée à des chevaliers2.
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PR0S0P0GRAPH1E DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Iulius Conteddius reçut ensuite une charge importante à Trêves, peutêtre celle de duovir à moins qu'il ne s'agisse d'un flaminat, selon la sug gestion de J. Krier. Sa carrière culmina avec la prêtrise de Rome et d'Auguste. S'agit-il d'un sacerdoce trévire, ou du sacerdotium confédéral des Trois Gaules? G. Alfoldy n'a pu trancher; H. Wolff a résolument pen ché pour la seconde interprétation. Si l'on se reporte à la liste complète des titres officiels des prêtres du sanctuaire confédéral, récemment établie par L. Maurin \ on constate que notre personnage n'est pas le seul à être honoré de la simple titulature de sacerdos Romae et Augusti. Il faut donc considérer qu'il reçut cette importante, honorifique et coûteuse charge qui témoigne de son rayonnement personnel. Les activités de Iulius Conteddius Tiberinus se placent sous Claude et Néron. La datation proposée résulte de plusieurs facteurs: tout d'abord, l'ordre inverse de la carrière, qui interdit de remonter trop haut dans le temps; ensuite, la fonction de préfet de la rive rhénane, qui semble avoir disparu lors de la réorganisation militaire de la frontière septentrionale de l'Empire par Vespasien4; enfin, la date probable de la fondation de la colonie de Trêves sous Claude5. 1 Voir aussi les carrières de Ti. Iulius Couribocalus (415) et de T. Iulius Lentinus (416), qui commencent avec une questure locale et se poursuivent avec la préfecture des ouvriers. 2 Nous ne connaissons pas le statut social de Iulius Tutor, ripae Rheni a Vitellio praefectus, Tacite, HisL, 4, 55, 3. 3 L. Maurin, Saintes antique..., pp. 193-198. 4 G. Alfôldy. op. cit., p. 37. 5 H. Wolff, loc. cit., p. 222 et s.
630.
SEX. IULIUS SEX. F. VOL. MAX[IMUS]
CIL, XII, 3180, Nemausus, Narbonensis. flamen Rom[ae et] diui Aug(usti), item Dr[usi] et Germ(anici) Caes(arum), tr(ibunus) [mil(itum)], praef(ectus) fabr(um) III, IIII[uir] iur(e) dic(undo). — Y. Burnand, MEFRA, 27, 1975. pp. 711-712. — H. Devijver, ME, I, 86. — H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 209, n° 7. Le cursus de Sex. Iulius Maximus se présente vraisemblablement dans Tordre inverse, et culmine, sur le plan municipal, avec le flaminat
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du culte impérial. Après avoir géré le quattuorvirat à Nîmes, notre per sonnage accéda au rang équestre. Il exerça une triple préfecture des ou vriers, et fut nommé tribun dans une légion inconnue. De retour à Nîmes, il reçut le flaminat de Drusus et de Germanicus, et celui de Rome et d'Au guste dont nous avons déjà parlé. H .-G. Pflaum a opté pour l'ordre direct du cursus, en se fondant sur la mention du sacerdoce de Drusus, en qui il voit l'héritier désigné de Tibère. Pourtant, ses arguments n'emportent pas l'adhésion '. L'ensemble de la carrière se place à assez haute époque, peut-être sous Claude ou Néron. Ce citoyen de Nîmes, comme l'atteste sa tribu Voltinia2, entra dans l'ordre équestre, comme bien d'autres de ses compa triotes. 1
Le culte des deux princes n'est attesté qu'au Ier siècle; cf. Y. Burnand, loc. cit., p. 709, et Capitonius (725). 2 Kubitschek, IRTD.
631.
p. 214.
[.] POMPILIUS [-]
CIL, XI, 7066 ( = D., 6598), Volaterrae, Etruria. [e]quo pub(lico). Pompilius appartint à une famille équestre de Vol terra \ dont le pre mier membre connu est le tribun militaire C. Pompilius Cerialis. Fils ou petit-fils de l'officier, notre personnage reçut le cheval public, mais mourut très jeune. Il vécut sous Claude ou peut-être au début du règne de Néron. 1
632.
Voir sous le n° 244, où nous avons présenté la famille.
[- FI]L. PRISCUS
J. B. Kenner et P. Steinert, Trierer Zeit., 1926, pp. 157-161 ( = AEt 1929, 173); H. Fink, BRGK, 17, 1927, p. 198, n° 322, Auguste Treuerorum, Belgica. [/] lamen, [s]acerdos Rom(ae) et [A]ug(usti)t mag(ister), q(uaestor) c(iuitatis uel coloniae?) T(reuerorum)9 [pr]aef(ectus) coh(ortis) I Aresac(orum) [ - - - ] — G. Alfôldy. Hilfstruppen, p. 83. — H. Devijver, ME, P, 131.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
La carrière de Priscus l est tout à fait comparable à celle de Ti. Iulius Conteddius Tiberinus2, et se présente, comme elle, en ordre inverse. La partie connue du cursus commence avec la préfecture de la cohorte des Aresaci, petite peuplade établie sur le Rhin supérieur, non loin de Trêves. L'unité disparut lors de la révolte de Ciuilis3. On peut ainsi placer les activités de notre chevalier sous Claude ou sous Néron. Comme tant d'autres officiers gaulois, assimilés à des chevaliers ro mains, Priscus n'obtint pas d'autres milices4. Il se contenta d'une carrière locale, comprenant la questure, une charge de magister difficilement expli cable5 , puis deux sacerdoces prestigieux, la prêtrise de Rome et d'Auguste et le flaminat. Notre chevalier était originaire de Trêves. 1
La lecture de la nomenclature a été améliorée par G. Alfôldy. Voir sous le n° 629. 3 E. Stein, Beamîe, p. 163; G. Alfôldy, op. cit., p. 37. 4 Les notables gaulois reçurent des commandements d'auxiliaires, sans suivre la même carrière que leurs collègues; cf. par exemple Iulius Ciuilis (687); Iulius Classicus (688). Il en fut de même pour Arminius (113). 5 II peut s'agir d'un magister (pagi?) plutôt que d'un magiister) c(ollegii) T(-). 2
633.
C. SIBIDIENUS C. F. OUF. MAXIMUS
1. CIL, XI, 5703 + p. 1393, Tuficum, Umbria. trib(unus) coh(ortis) II [pr(aetoriae)]. 2. CIL, XI, 8056, ibidem. [trib(unus) coh(ortis) / ] / pr(aetoriae). 3. CIL, XI, 5704, ibidem. Cette inscription ne conserve que le nom de C. Sibidienus Maximus. — RE, 2 A 2, 1923, col. 2060, A. Stein. — B. Dobson, PP, p. 29; p. 82. C. Sibidienus Maximus commanda la deuxième cohorte prétorienne; cet homo militaris était issu du centurionat. Sa carrière peut être datée par référence à celle du procurateur L. Si bidienus L. f. Ouf. Sabinus, qui était l'un de ses proches parents, oncle ou cousin. Le fonctionnaire équestre vécut sous Claude ou sous Néron, comme le tribun du prétoire. Inscrit dans la tribu Oufentina, Sibidienus Maximus naquit à Tufi cum '. ' Kubitschek. IRTD, p. 78; L. R. Taylor, VD, p. 163.
NOTICES
634.
535
L. SIBIDIENUS L. F. OUF. SABINUS
1. CIL, XI, 5673, Attidium, Umbria. trib(unus) mil(itum), proc(urator) prou(inciae) Afric(ae), patr(onus) munic(ipii). 2. CIL, XI, 5689, Tuficum, Umbria. tr(ibunus) mil(itum)f cur(ator) uiar(um) [et pontium Umbr(iae) et Pic(eni), proc(urator) pr]ouinc(iae) Afric(ae), pat(ronus) mun(icipii). 3. CIL, XI, 5706, ibidem. [trib(unus)] milit(um) [ - - - ] . 4. CIL, XI, 5707, ibidem. Cette épitaphe de son fils L. Sibidienus Scaeua est due à L. Sibidienus Sabinus. 5. CIL, XI, 8058, ibidem. Cette inscription mentionne Autia Vera, épouse de L. Sibidienus Sabinus. 6. CIL, XI, 8056, ibidem. Voir sous le n° 633. — PIR, S. 490. — RE, 2 A 2, 1923, col. 2070, A. Stein. H.-G. Pfioum, Carrières, p. 20, n° 6. — H. Devijver, ME, S, 50. Sibidienus Sabinus est l'un des premiers procurateurs connus de la province d'Afrique. Il obtint ce poste après un tribunat militaire dans une légion inconnue. Ces deux fonctions sont séparées par la curatèle des rou tes et des ponts en Ombrie et dans le Picenum. H.-G. Pflaum y voyait une charge municipale. Mais W. Eck ', qui a rouvert récemment le dos sier, préfère la classer parmi les postes de la carrière nationale. Pour dater le cursus, on dispose de plusieurs éléments: tout d'abord l'avancement direct du tribunat militaire à la procuratèle de l'Afrique re porte à l'époque julio-claudienne. La mention de cette charge interdit de remonter au-delà de Claude2. Si l'on ajoute que l'épitaphe de l'épouse du chevalier commence par l'abréviation D(is) M(anibus), on est amené à proposer une datation claudienne ou néronienne pour les activités du che valier. Originaire de Tuficum, comme l'atteste sa tribu Oufentina3, Sibidie-
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
nus semble avoir joué un rôle important dans cette cité et dans la ville proche d'Attidium; elles le choisirent toutes deux comme patron. Nous pos sédons de nombreux témoignages sur la gens Sibidiena, qui parvint peutêtre au rang équestre à la génération précédant celle de notre chevalier, si Sibidienus Maximus4 est son oncle et non son cousin. Sabinus épousa Autia Vera \ dont il eut un fils, L. Sibidienus Scaeua, mort jeune. 1 W. Eck, Die staatliche Organisation Italiens in der hohen Kaiserieit, Munich, 1979. p. 87. La fonction est restituée d'après le cursus de C. Caesius Silucster, CIL, XI, 5697 (= D.. 5891), Tuficum. 2 Cf. H.-G. Pflaum, RHD, 46, 1968, p. 367 et s. W. Eck propose, sous toutes réserves, une datation augustéenne. 3 Kubitschek, IRTD, p. 78; L. R. Taylor, VD, p. 163. 4 Voir sous le n° 633. 5 Elle offrit une dédicace à Attis, CIL, XI, 5686, Tuficum.
635.
M. STLACCIUS C. F. COL. CORANUS
CIL, VI, 3539 ( = D., 2730), Roma. praef(ectus) fabr(um), equo publico, ex quinque decuriis, praef(ectus) coh(ortis) V Bracar(um) Augustanorum in Germania. trib(unus) mil(itum) leg(ionis) II Aug(ustae), praef(ectus) equitum alae Hispanorum in Britannia, donis militaribus donatus corona murali, hasta pura.
ι
— A. Stein, RR, p. 93. — H. Devijver, ME, S, 81. La carrière de Stlaccius Coranus suit Tordre direct, et sépare les char ges civiles des fonctions militaires. Après avoir été préfet des ouvriers, notre chevalier reçut le cheval public, puis fut inscrit parmi les juges des cinq décuries, probablement à l'âge de vingt-cinq ans '. Il accomplit ensuite son service militaire. Il commanda la cinquième cohorte des Bracaraugustani en Germanie, puis fut nommé tribun de la deuxième légion Augusta, et enfin reçut la préfecture de l'aile des Espa gnols, de Bretagne. Il mérita deux décorations, la couronne murale et la lance sans fer. On datait en général ce cursus de l'époque de Claude ou de Néron 2. G. Alfôldy a proposé une datation plus précise3, en pensant que la car rière était claudienne. En 43, Stlaccius Coranus aurait accompagné la lé-
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gion ΙΓ Augusta en Bretagne, et serait resté ensuite dans la province, où il aurait participé aux opérations militaires. Pourtant, le texte de l'ins cription ne spécifie pas la localisation de la légion, alors qu'il le fait pour les deux autres unités commandées par le chevalier. La II* Augusta aurait donc pu se trouver encore en Germanie, quand Coranus y fut tribun4. Par ailleurs, le nom du prince qui décora l'officier est soigneusement omis, comme l'indication de la campagne, alors qu'on trouve en général ces indications pour les personnes distinguées par Claude lors de sa campagne -en Bretagne5. Aussi, nous maintenons la première datation: Coranus sé journa à l'armée sous Claude ou sous Néron. Nonobstant l'inscription du chevalier dans la tribu urbaine Collina, H. Devijver, en se fondant sur le surnom, estime qu'il est originaire de Cora. On pourrait croire que le cognomen est lié à la possession d'une propriété sur le territoire de cette petite cité du Latium. En revanche, en mainte nant l'origine romaine de Stlaccius Coranus, on peut proposer une hypo thèse sur le statut de sa famille. Il fit graver lui-même l'épitaphe du tom beau familial, destiné à son père, C. Stlaccius Capito, à ses deux frères, C. Stlaccius C. f. Col. Capito et L. Stlaccius C. f. Col. Fronto, et à son épouse Claudia Secunda. L'absence de filiation et de tribu dans la nomen clature du père, alors que les trois fils en sont pourvus, révèle peut-être que Capito était un affranchi. De ses enfants, un seul parvint à entrer dans l'ordre équestre6. Nous ne pouvons déterminer si les Stlaccii julio-claudiens ont des liens avec M. Stlaccius Albius Trebellius Sallustius, sénateur et patron de col lège à Ostie en 140 7 . 1
Voir S. Demougin. OE% p. 461. Cichorius, Cohors, col. 257; E. Stcin, Beamte, p. 173, qui hésitait entre l'époque de Claude et de Néron, et le règne des Flaviens. 3 G. Alfôldy, Hilfstruppen, p. 7. 4 Ritterling, Legio, col. 1459. 5 Voir C. Stertinius Xenophon (487); P. Anicius Maximus (490); Ti. Claudius Balbillus (538); M. Vettius Valens (588); C. Gauius Siluanus (574); C. Iulius Camillus (692). 6 On peut citer un autre exemple de fils d'affranchi passé dans Tordre équestre, con trairement à ses frères; voir T. Iulius Iulianus (514). 7 CIL, XIV, 246, Ostia. Il existait une gens Stlaccia sénatoriale sous la République; RE, 3 A 2. 1929, col. 2550, F. Munzer. 2
636.
C. VIBIUS C. F. VEL. PUBLILIANUS
CIL, XIV, 3548 ( = D.f 2706); /. //., 4, 1, 47, Tibur, Aequi. scrib(a) q(uaestorius), praef(ectus) coh(ortis) IIII Thracum equita[t]ae,
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tribunus militum [b]is leg(ionis) IIII Macedonicae, et legion(is) XXI Rapacis in Germania. — H. Devijver, ME, V, 104. La carrière de C. Vibius Pansa suit Tordre direct. Notre chevalier avait acquis ou hérité une charge de scribe des questeurs à Rome même. Il accomplit ensuite le service militaire équestre; il commanda d'abord la quatrième cohorte montée des Thraces, stationnée en Germanie '. Il fut ensuite promu tribun, et fut d'abord affecté à la IVa Macedonica, dissoute plus tard par Vespasien2. Il passa plus tard à la XXIIa Rapax, toujours en Germanie. Cette partie du cursus se place sous Claude et sous Néron 3. Revenu en Italie, reuersus indet notre chevalier s'empressa de dédi cacer un autel à Hercules Inuictus de Tibur. Le fait que le nom du dieu soit mentionné à la fin de l'inscription renforce la datation haute. Inscrit dans la tribu Velina, Vibius Publilianus était sans doute un Italien, peut-être né dans le Picenum4. 1
Cichorius, Cohors, col. 338; E. Stein, Beamte, p. 216; K. Kraft, ZUT Rekrutierung der Alen und Kohorten am Rhein und Donau, Diss. Bern., 1, 3, 1951, p. 190; G. Alfôldy. Hilfstruppen, p. 71. 2 Ritterling, Legio, col. 1554. 3 Voir la n. 1. 4 Le Picenum fut inscrit en bloc dans la tribu Velina.
637.
T. VOLUMNIUS VARRO
W. M. Ramsay, Anatolian Studies Buckler, Manchester, 1939, pp. 206-209 ( = AE, 1941, 142), Antiochia Pis., Galatia. [II]uir, q(aestor) III, [p]ontifex, praefiectus) coh(ortis) [II] Italic(ae)t trib(unus) mil(itum) [l]eg(ionis) VII Claudiae piae fidelis, — H. Devijver, ME, V, 130. T. Volumnius Varro appartint à cette strate aisée des notables d'Antioche de Pisidie, qui obtinrent le rang équestre sous les Julio-claudiens. Son cursus se présente dans l'ordre direct, et sépare les fonctions locales des charges équestres. Dans la colonie, Volumnius Varro géra le duovirat, puis la questure à trois reprises, et reçut enfin le pontificat. Il accomplit
NOTICES
539
ensuite le service militaire. Il commanda d'abord une cohorte, non pas la cohors [ - c(iuium) R(omanorum)] Italica, comme le pensait W. M. Ramsay, mais la cohors [II] Italica stationnée en Orient, comme Ta établi K. Kraft '. Il accéda ensuite au tribunat de la légion VIIa Claudia de Mésie2. La date probable de la carrière — sous Claude ou sous Néron — résulte de la présence des surnoms de la légion3 et de la fonction sa cerdotale de l'épouse du chevalier, prêtresse de Livie, divinisée en 42. Le nom de cette sacerdos a été restitué par le premier éditeur, W. M. Ramsay; il s'agirait de [Caristania Frontina I]ulia, fille ou petite-fille du chevalier C. Caristanius Fronto Caesianus Iulius4. Ainsi, le chevalier était apparenté à la grande famille d'Antioche, entrée dans le Sénat sous le règne de Vespasien. 1 K. Kraft, Zur Rekrutierung..., p. 195. Pour la localisation de l'unité, Cichorius. Cohors, col. 304. Il faut renoncer à l'identifier avec la cohors Ia Italica milliaria voluntariorum c. R., AE, 1974, 226. 2 Ritterling, Legio, col. 1619-1620. 3 Ici., ibid., col. 1619. 4 Voir sous le n° 118.
638.
-- -
CIL, V, 3376/7, Verona, Venetiae. 3376/7 litteris maximis et optimis. Veronae era stata in fabbrica usata MAFFEI. In museo philharmonico n. 136. DIC
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Contuli. Maffei Ver. p. 122 inscr. n. 36, M. V. 87, 5 (inde Mur. 875, 11; Orelli 1800). 2 in. punctum certum, ut cogitare non liceat de X viro stlitibus iudicandis. — 4 CON in lapide est, non COH, itaque intellego de curatore conventus civium Romanorum. — H. Devijver, ME, Incerti, 70. Un cursus acéphale de Vérone mentionne une partie des activités d'un chevalier romain, qu'il faut placer sous le règne de Claude ou celui de
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Néron. En effet, dans le texte de l'inscription, apparaît la province de Bre tagne, annexée en 43. Par ailleurs, la durée des milices est précisée, et le commandement d'une unité de cavalerie est exprimé sous la forme sim ple praef(ectus) equitium); on se trouve donc à haute époque. La datation permet de mieux interpréter la carrière qui se divise en deux parties, mu nicipale et nationale. Notre chevalier reçut à Vérone le quattuorvirat, la questure, puis le flaminat de Rome et d'Auguste. Il s'acquitta ensuite de milices équestres, dont la succession reste délicate à interpréter. Th. Mommsen, dont nous avons reproduit le commentaire, avait lu sur la pierre, pour la fonction de la ligne 3, CON et non COH, comme on pourrait l'attendre. Il pensait que l'anonyme avait été [curator] con(uentus) ciuium Rom(anorum). Cette restitution pose problème. On attendrait, en effet, une précision sur la lo calisation de ce conuentus; elle devrait figurer au début de la ligne 5. Mais la formule [curator] con(uentus) ciuium Rom(anorum) [in Bri]tannia est trop courte et ne convient pas à l'étendue de la lacune. C. Cichorius ' remarquait que « la restitution de Th. Mommsen était difficilement acceptable »; il préférait un autre complément: [praef(ectus) coh(ortis) II Vas]conum ciuium Rom(anorum) [in Bri]tannia. Cette so lution est tout autant difficile à admettre. Tout d'abord, les cohortes Vasconum furent créées par Galba2. Ensuite, la séquence préfet de cohorte — préfet d'aile exista seulement sous Claude. Il vaut mieux maintenir, à la ligne 5, la mention d'un tribunat militaire. Il ne reste qu'une possibilité: restituer, à la ligne 4, une préfecture de cohorte, sous la forme praef(ectus) ou praefectus coh(ortis) ciuium Rom(anorum). Il existe une cohors I equitata ciuium Romanorum, comman dée par un préfet et stationnée en Germanie3. Il n'est pas surprenant que la garnison de cette unité ne soit pas mentionnée, alors que celle des autres formations l'est. H.-G. Pflaum a montré4 que le cas se présentait parfois. Ainsi, notre chevalier fut préfet de cohorte, avant d'être nommé tri bun dans une légion de Bretagne, où il demeura 7 ans. Il fut ensuite transféré en Cyrénaïque, où il commanda, pendant 6 ans, une aile de ca valerie. 1
Cichorius, Cohors, col. 349. Tacite, Hist., 4, 33; Cichorius, loc. cit., col. 349; E. Stein, Beamte, p. 222; P. Le Roux, L'armée romaine..., p. 132. 3 Cf. G. Alfôldy, Hilfstruppen, p. 52. 4 H.-G. Pflaum, Une inscription de Castellum Arsacalitanum, Rec. Not. Mém. Soc. Arch. Constantine, 79, 1955, p. 158 = Afrique Romaine, p. 135. Voir aussi M. Stlaccius Coranus (635). 2
NOTICES
639.
541
---
W. M. Ramsay, JRS, 14, 1924, p. 189 ( = AE, 1926, 80), Antiochia Pis., Galatia. praef(ecius) coh(ortis) I Tyriiorum), trib(unus) mil(itum) leg(ionis) IV Scythic(aé), praeftectus) equit(um), praef(ectus) rip(ae) Danuuii. — H. Devijver, ME, Incerti, 64. Le cursus acéphale d'un officier d'Antioche expose les différentes! étapes de son service militaire. Après la préfecture de la première cohorte des Tyriens2, connue par ailleurs en Pisidie3, le chevalier fut nommé tri bun de la légion IVa Scythica; il reçut enfin le commandement d'une aile de cavalerie. La carrière s'achève avec la préfecture de la rive du Danube. Peut-être faut-il placer dans les pays danubiens la praefectura alae de notre anonyme, si on compare son cursus avec celui de L. Volcacius Primus4, qui fut aussi chargé de surveiller les rives du Danube. Nous proposerons, pour l'ensemble de la carrière, une datation claudienne ou néronienne, en observant que l'ordre des milices comporte la préfecture de cohorte, et que le grade de préfet d'aile est exprimé sous la forme simple de praef(ectus) equit(um)5. L'anonyme était né à Antioche. 1
Voir aussi W. M. Ramsay, Social Basis of Roman Power in Asia Minor, Aberdeen, 1942, p. 148, no 153. 2 Cichorius, Cohors, col. 345; W. Wagner, Dislokation, p. 195. L'unité se trouvait en Mésie. 3 JRS, 24, 1924, p. 75. 4 Voir sous le n° 547. Contrairement à ce qu'affirmait A. v. Domaszewski, RO, p. 136, ce poste ne disparut pas sous les Flaviens. Cf. la carrière de M. Arruntius Claudianus sous Trajan, Rep. Ephesos, 620 ( = AE, 1972, 572). 5 H.-G. Pflaum, Carrières, p. 960.
640.
C. NYMPHIDIUS SABINUS
1. CIL, III, 4269, Adiaum, Pannonia superior. [pr]ae[j(ectus) alae uel cohortis?] 2. Tacite, Ann.9 15, 72, 1-2. Consutaria insignia Nymphidio Sabino data. De Nymphidio, quia nunc prl· mum oblatus est, pauca répétant: nam et ipse pars Romanarum cladium erit. 35
542
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Igitur, matre libertina ortus, quae corpus décorum inter seruos libertosque principum uulgauerat, ex C. Caesare se genitum ferebat, quoniam forte quadam habitu procerus et toruo uultu erat, siue C. Caesar, scortorum quoque cupiens, etiam matri eius inlusit. a. 65.
3. CIL, VI, 6621, Roma. praef(ectus) pr(aetorio). 4. Tacite, Hist., 1, 5, 1. Et Nymphidius quidem in ipso conatu oppressus. a. 68. — PIR, N, 200. — RE, 18, 2, 1937, col. 1605, n° 5, A. Sein. — A. Stein, RR, p. 144; p. 247; p. 273, p. 280. — A. Passerini, Coorti, p. 382. — H. Devijver, ME, N, 25 bis. Les débuts de la carrière de Nymphidius Sabinus ne sont pas connus. Peut-être obtint-il la préfecture d'une unité auxiliaire en Pannonie, grade qui atteste son rang équestre. Il devint ensuite préfet du prétoire, poste qu'il occupait en 65, année où il reçut les ornements consulaires, après la répression de la conjuration de Pi son. A la mort de Néron, il évinça son collègue, Tigellin, essaya de se faire donner une préfecture du prétoire unique et perpétuelle \ et tenta d'usurper l'Empire2. Mais sa tentative échoua; les prétoriens le tuèrent alors qu'il venait dans leur camp pour se faire proclamer empereur. Cet épisode se place à la fin de juillet 68, juste avant l'arrivée de Galba à Rome. Nous sommes bien renseignés sur les origines de C. Nymphidius Sa binus. Fils d'une affranchie, il se faisait passer pour le fils de Caligula, alors que, d'après Plutarque, il était né du gladiateur Martianus \ Nous le considérerons toutefois comme un Romain de Rome. 1 2 3
641.
Plutarque, Gai., 8, 3. ld., ibid.t 13 et 14. Plutarque, Gai, 9, 1-2.
ANTONIUS HONORATUS
Plutarque, Gai, 14, 2. Πρώτος δε των χιλιάρχων *Αντώνιος 'Ονοράτος... — PIR2, A, 839. — RE, I, 2, 1894, col. 2631, n° 64, P. v. Rohden. — B. Dobson, PP, p. 78; p. 133.
NOTICES
543
En juillet 68, Antonius Honoratus était le premier tribun du prétoire; il commandait la première cohorte prétorienne. Il prévint la tentative d'usurpation de C. Nymphidius Sabinus '. 1
642.
Voir sous le n° 640.
TREBONIUS CARUTIANUS
Tacite, Hist., 1, 17, 1. Macrum in Africa haud dubie turbantem Trebonius Garutianus procurator iussu Galbae, Capitonem in Germania, cum similia coeptaret, Cornélius Aquinus et Fabius Valens legati legionum interfecerant antequam iuberentur. — — — —
PIR, T, 245. RE, 6 A 2, 1937, col. 2273, n<> 4, A. Stein. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1093. H.-G. Pflaum, Supplément, p. 23, n° 53 b.
Trebonius Carutianus, procurateur en Afrique, fit exécuter L. Clodius Macer, légat de la légion ΙΙΓ Augusta au début du règne de Galba, durant Tété 68 '. Comme Ta établi H.-G. Pflaum, il faut renoncer à iden tifier notre personnage avec l'un des premiers procurateurs du Norique» A. Trebonius [-] 2. 1 PIR2, C, 1170; B. Thomasson, Die Statthalter der rômischen Provinzen Nordafrikas von Augustus bis Diokletian, Lund, 1960, II, p. 149. Plutarque, Gai., 15, 3, évoque le meurtre du sénateur, sans préciser le rang de Tre bonius Carutianus. 1 CIL, III, 4810 ( = D., 4861). cf. AE, 1968, 410, Virunum.
643.
CORNELIUS LACO
1. Suétone, Galba, 14, 2; 3. Regebatur (Galba) trium arbitrio... H erant T. Vinius legatus eius in Hispania, cupiditatis immensae; Cornélius Laco ex assessore praefectus praetorii, arrogantia socordiaque intolerabilis; libertus Icelus, paulo ante aulis aureis et Marciani cognomine ornatus ac iam summae equestris gradus candidatus. 2. Plutarque, Gai, 13, 1. Ό γαρ Νυμφίδιος... άκουσας της μέν αυλής καΐ των δορυφόρων έπαρχον άποδεδεΐχθαι Κορνήλιον Λάχωνα...
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3. Tacite, Hist., 1, 13, 1. Potentia principatus diuisa in Titium Vinium consulem Cornelium Laconem praetorii praefectum; nec minor gratia Icelo Galbae liberto quem anulis donatum equestri nomine Marcianum uocitabant. 4. Id. ibid.f 1, 46, 8. Laco praefectus, tamquam in insulam seponeretur, ab euocato, quem ad caedem eius Otho praemiserat, confossus; in Marcianum Icelum ut in libertum palam animaduersum. — PlR2t C, 1374. — RE, 4, 1, 1901, col. 1355, n° 169, A. Stein. — A. Passerini, Coorti, p. 286. Chevalier romain, ami et assesseur de Galba en Espagne, Cornélius Laco fut nommé préfet du prétoire par le successeur de Néron dès son élévation à l'Empire. Conseiller intime du prince, il ménagea pourtant ses intérêts ! . Après la disparition de Galba, il fut envoyé en rélégation dès le 16 janvier 69, mais fut tué sur le chemin de l'exil par un vétéran dépêché par Ο thon. 1
644.
Tacite, Hist., 1, 19.
T. ANTONIUS TAURUS
1. Tacite, Hist., 1, 20, 6. Exauctorati pet eos dies tribuni, e praetorio Antonius Taurus et Antonius Naso, ex urbanis cohortibus Aemilius Pacensis, e uigilibus Iulius Fronto. 2. IGLS, 2761, Heliopolis, Syria. Diuo I Vespasian[o] / Aug(usto), / Antonia Ti(berii) f(ilia) Pacata et / Priscilla, / ex testamento AntonifJ) Tauri PPPA. — — — —
P1R2, A, 879. RE, 1, 2, 1894, col. 2639, n° 101, P. v. Rohden. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 87, n° 36 a. B. Dobson, PP, p. 205, n° 76.
Antonius Taurus était tribun du prétoire en 68, quand il fut cassé de son grade par Galba. Il semble que nous connaissions son destin ulté rieur; le personnage apparaît, en effet, sur une inscription de Baalbek, où son nom est suivi par l'abréviation PPPA. Le premier éditeur, H. Seyrig,
NOTICES
545
développait ces sigles en p(osuerunt) p(io) a(nimo) '; cette proposition a été acceptée par J. P. Rey-Coquais2. Mais H.-G. Pflaum, d'après une indi cation d'E. Birley, préférait restituer une expression comme p(rimi) p(ilaris) pa[tris]. Comme B. Dobson, nous nous rallions à cette solution. Le grade donné à l'officier correspond exactement à la position qu'il retrouva, quand il fut rayé des cadres du prétoire, comme son collègue Cornélius Martialis\ Il redevint simple primipile. Contrairement à ses camarades, il ne fut pas réhabilité, et se retira à Héliopolis, où il mourut sous le règne de Vespasien. Antonius Taurus, dont le prénom est T(itus)4, descendait d'un colon qui participa à la fondation d'Heliopolis en 15 av. J. C. On connaît dans la cité de nombreux Antonii5, en particulier M. Antonius Zeno [QJuintilianus*. Il existe aussi des liens de parenté entre Antonius Taurus et L. Antonius M. f. Fab. Naso 7 , lui aussi exclu du tribunat prétorien en 68, mais devenu procurateur sous le règne de Vespasien. 1
H. Seyrig, Bull. Musée de Beyrouth, 1, 1937, p. 78. n° 1 ( = AE. 1935, 55). IGLS, sub numéro. Voir sous le n° 673. 4 Le prénom a été établi par une relecture d'E. Birley, mentionnée par B. Dobson» op. cit., p. 205. 5 IGLS, 2716, 2781; 2798; 2904. 6 IGLS, 2850. 7 Voir sous le n° 703. 2 3
645.
SEX. CETRIUS SEVERUS
1. CIL, XI, 6343 ( = D., 2073), Pisaurum, Umbria. spec(ulator), beneficiarius Getae, ab commentons custodiaru(m). 2. Tacite, Hist., 1, 31, 4-5. Pergunt etiam in castra praetorianorum tribuni Cetrius Seuerus, Subrius Dexter, Pompeius Longinus, si incipiens adhuc et necdum adulta seditio melioribus consiliis flecteretur. Tribunorum Subrium et Cetrium adorti milites minis, Longinum manibus coercent exarmantque, quia non ordine militiae, sed e Galbae amicis, fidus principi suo et desciscentibus suspectior erat. — PIR2, C, 703. — RE, 3, 3, 1899, col. 2014, A. Stein. — B. Dobson. PP, 206, n° 78.
546
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
Sex. Cetrius Seuerus, vétéran du prétoire, fut le beneficiarius du préfet du prétoire Lusius Geta, entre 48 et 51 \ Il parvint au rang de tribun prétorien en 68. Le 15 janvier 69, il fut désarmé par les soldats révoltés contre Galba. Sex. Cetrius était italien, peut-être originaire de Sestinum. 1
646.
Voir sous le n° 484.
POMPEIUS LONGINUS
Tacite, HisL, 1, 31, 4. Voir le texte sous le n° 645. — — — —
PIR, P, 468. RE, 21, 2. 1952, col. 2274, n° 89, Lambertz. A. Stein, RR, p. 337. B. Dobson, PP, p. 207, n° 80.
Pompeius Longinus, ami de Galba, fut nommé tribun du prétoire en dehors du « tableau d'avancement », ce qui lui valut la défiance des soldats de la garde impériale. En tout cas, son grade atteste sa dignité équestre. Au moment de l'assassinat de Galba, le 15 janvier 69, il fut molesté et désarmé par les prétoriens. A. Stein a proposé de reconnaître son fils en Cn. Pinarius Aemilius Cicatricula Pompeius Longinus, gouverneur de Mésie supérieure en 92-93 '; mais cette identification reste sujette à caution. 1
CIL, XVI, 39; W. Eck, Senatoren..., p. 101; B. W. Joncs, Domitian and the Sénatorial Order, Philadelphie, 1979, p. 115, n° 233.
647.
(SER. SULPICIUS) ICELUS MARCIANUS
1. Suétone, Ner., 49, 9. Permisit hoc Icelus, Galbae libertus, non multo ante uinculis exolutus, in quae primo tumulti coniectus fuerat. 2. Plutarque, Gai., 7, 6. Τω δ'άπελευθέρω δακτυλίους τε χρυσούς έδωκε καΐ Μαρκιανδς 6 "Ικελος ήδη καλούμενος είχε τήν πρώτην έν τοις άπελευθέροις δύναμιν.
NOTICES
547
3. Tacite, Hist., 1, 13, 1. Voir le texte sous le n° 643. 4. Suétone, Gal.t 14, 3. Voir le texte sous le n° 643. 5. Tacite, Hist., 1, 46, 8. Voir le texte sous le n° 643. — — — —
PIR2, I, 16. RE, 9, 1, 1914, col. 820, A. Stein. A. Stein, RR, p. 38; p. 115; p. 118; p. 123. P. R. C. Weawer, Familia Caesaris, Cambridge, 1972. p. 88; p. 282.
Affranchi de Galba, dont il passait pour l'un des mignons \ Icelus fut arrêté à Rome dès l'annonce de la proclamation de son patron. Sauvé par le suicide de Néron, le 8 juin 68, Icelus se précipita en Espagne pour annoncer à Galba la disparition du dernier Julioclaudien2. Le nouvel empereur accorda à son libertus les plus grandes faveurs: l'anneau d'or équestre et probablement la restitutio natalium. Désormais Icelus porta le surnom de Marcianus, qui ne faisait plus aucune allusion à ses origines servîtes3. Le nouveau chevalier n'hésita pas à aspirer à la préfecture du prétoire. Toutes les sources insistent sur la grande influence exercée par Icelus sur Galba, influence qu'il partageait avec T. Vinius et Cornélius Laco. Mais les favoris ne s'entendaient pas entre eux, et se déconsidéraient par leurs méfaits. Dès la chute de Galba, le 15 février 69, Othon fit exécu ter par un supplice infamant Icelus. 1 2 3
Suétone, Gai., 22, 2. Plutarque, Gai., 1, 5. Je me permets de renvoyer le lecteur è mon article l'Anneau d'or, p. 223, où j'ai discuté l'accession d'Icelus au rang équestre.
648.
POMPEIUS PROPINQUUS
1. Tacite, Hist., 1, 12, 1. Paucis post kalendas Ianuarias diebus Pompei Propinqui procuratoris e Bel· gica litterae adferuntur, superioris Germaniae legiones rupta sacramenti reuerentia imperatorem alium flagitare et senatui ac populo Romano arbitrium eligendi permittere quo seditio mollius acciperetur. 2. Id.t ibid., 1, 58, 2. Pompeius Propinquus procurator Belgicae statim interfectus.
548
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
— PIR, P, 487. — RE, 21, 2 t 1952, col. 2286, n° 110, R. Hanslik. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1056.
Pompeius Propinquus, procurateur ducénaire de Belgique sous Gal ba, fit savoir à Rome, quelques jours après le 1er janvier 69, la révolte de l'armée de Germanie, qui venait de proclamer Vitellius. Celui-ci, pour satisfaire les demandes de ses soldats, fit tuer Propinquus, en janvier 69.
649.
L. 1UL1US D. F. VOL. BURDO
1. CIL, XII, 1050, Cabellio, Narbonensis. Iluir. 2. Tacite, Hist., 1, 58, 2-4. Iulium Burdonem Germanicae classis praefectum astu subtraxit. Exarserat in eum iracundia exercitus tamquam crimen ac mox insidias Fonteio Capitoni struxisset. G rata erat memoria Capitonis, et apud saeuientis occidere palam, ignoscere non nisi fallendo licebat: ita in custodia habitus et post uictoriam demum, stratis iam militum odiis, dimissus est. — PIR2, I, 213. — REt 10, 1, 1918, col. 181, n° 125. A. Stein. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1058. Le surnom de Burdo est si rare l qu'il a permis d'identifier le préfet de la (lotte germanique Iulius Burdo avec un magistrat municipal de Cavaillon. Ainsi, l'officier est originaire de cette cité de Narbonnaise. Après le duovirat, Burdo fut nommé commandant de la flotte de Germanie2, et se trouvait dans la province en 68. Les soldats de l'armée de Vitellius, après la proclamation de celui-ci le 1er janvier 69, réclamèrent la tête du préfet, à qui ils reprochaient d'avoir fait tuer Fonteius Capito. Pour le sauver, Vitellius le fit arrêter, et le relâcha après sa victoire, le 25 avril 69. C'est avec hésitation que nous faisons entrer Iulius Burdo dans notre catalogue; en effet, on ne sait pas si le préfet de la flotte germanique appartenait à l'ordre équestre avant 69 3. » I. Kajanto, LC, p. 326. Sur la classis germanica, cf. E. Stein, Beamte, pp. 273-278. 3 A partir des Fia viens, l'amiral de la flotte germanique était chevalier romain et recevait des apointements centenaires; cf. H.-G. Pflaum, Proc., p. 47. Pour le statut des commandants des flottes sous les Julioclaudiens, cf. D. Kienast. Untersuchungen zu den Kriegsflotten der rômischen Kaiserzeit, Bonn, 1966, pp. 29-46. 2
NOTICES
650.
549
PETRONIUS URBICUS
1. CIL, III, 11551, Virunum, Noricum. proc(urator) August[i]. 2. Tacite, Hist., 1, 70, 4. ...ipse (Caecina) paulum cunctatus est num Raeticis iugis in Noricum flecteret aduersus Petronium Urbicum procuratorem, qui concitis auxiliis et interruptis fluminum pontibus fidus Othoni putabatur. — PIR, P, 240. — RE, 19, 2, 1837, col. 1230, n° 82, A. Stein. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1060. — G. Winkler, Noricum, p. 36, n° 2. Petronius Urbicus était gouverneur équestre du Norique en 69, et resta fidèle à Othon. Cécina, qui commandait l'armée de Vitellius en route vers l'Italie, hésita à l'attaquer et passa directement dans la Transpadane. L'un des lointains parents de Petronius Urbicus est un préfet de co horte de Bretagne, Q. Petronius Q. f. Fab. Urbicus, domo Brescia!. Notre chevalier est peut-être né dans la grande cité d'Italie du Nord. 1
651.
RIB, 1686, Vindolanda.
OFONIUS TIGELLINUS
1. SchoL ad Iuu., 1, 155. Ofonius Tigellinus, pâtre Agrentino Scyllaceum relegato, iuuenis egens, uerum admodum pulcher, in concubinatu M. Vinicio et Lucio Domitio maritis Agrippinae et Fuluiae. sororum Caesaris aeque in utrisque uxoribus suspectus, ob hoc Urbe summotus piscatoriam in Achaia exercuit, quo(ad> accepta hereditate reditum sub condicione impetrauit, ut conspectu Claudi abstineret. Quare saltibus in Apulia et Calabria comparâtes cum studiose equos aleret quadrigarios, amicitiam Neronis nactus prKmus> illum ad studium circensium mouit. 2. Tacite, Ann., 14, 51, 2. Voir le texte sous le n° 577. 3. /cf., Hist., 1, 72, 1-2. Par inde exultatio disparibus cousis consecuta impetrato Tigellini exitio. Ofonius Tigellinus obscuris parentibus, foeda pueritia, impudica senecta, praefecturam uigilum et praetorii et alla praemia uirtutum, quia uelocius erat, uitiis adeptus; crudelitatem mox, deinde auaritiam, uirilia scelera, exercuit, corrupto ad omne facinus Nerone, quaedam ignaro ausus, ac postremo eiusdem
550
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
desertor ac proditor: unde non alium pertinaeius ad poenam flagitauerunt, diuerso adfectu, quibus odium Neronis inerat et quibus desiderium. — — — — —
PIR, O, 62. RE, 17, 2, 1937, col. 2056, n° 1, A. Stein. A. Stein, RRt p. 172; p. 335; p. 382. A. Passerini, Coorti, p. 281. M. T. Griffin, Seneca, pp. 447-8
Nous ne consacrerons pas une longue notice à Tigellin, le célèbre et néfaste préfet du prétoire de Néron, en renvoyant le lecteur à l'article exhaustif d'A. Stein dans la Realenzyklopàdie. Originaire d'Agrigente, né dans une famille obscure, il connut une vie agitée dans sa jeunesse, et fut exilé en 39. Après avoir exploité des pêcheries en Achaïe, il obtint son re tour en Italie, à condition de ne pas rentrer à Rome. Il s'installa dans le Sud de la péninsule, où il éleva des chevaux de course sous le règne de Claude. Apprécié de Néron à cause de ces activités, il profita de la faveur du prince pour parcourir une brillante carrière. De la préfecture des vigiles, il passa à celle du prétoire en 62. D'après Tacite, qui le détestait, il joua un rôle sinistre, et s'illustra surtout dans la répression de la conjuration de Pison en 65. Tigellin survécut à Néron, et ne fut condamné que sous Othon, au printemps de 69 \ Il eut une fille qui épousa Cossutianus Capito, exclu du Sénat puis réintégré à la demande de son beau-père2. 1 2
652.
Le suicide de Tigellin est conté par Tacite, Hist., 1, 72, 4. Tacite, Ann.t 14, 48.
VARIUS CRISPINUS
1. Tacite, Hist., 1, 80, 2-3. Septimam décimant cohortem e colonia Ostiensi in urbem acciri Otho iusserat; armandae eius cura Vario Crispino tribuno e praetorianis data. Is quo magis uacuus quietis castris iussa exequeretur, uehicula cohortis incipiente nocte onerari aperto armamentario iubet. 2. Id.t ibid.9 1, 80, 6. Resistentem seditioni tribunum et seuerissimos centurionum (milites) obtruncant. — PIR, V, 186. — RE, S A 2, 1955, col. 406, n° 12, R. Hanslik. — B. Dobson, ΡΡ, p. 78; p. 84.
NOTICES
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Varius Crispinus, tribun du prétoire, fut chargé par Othon d'équiper la dix-septième cohorte urbaine stationnée à Ostie. Mais il choisit d'aller à l'arsenal de nuit. Interprétant à tort le chargement des armes comme le signal d'une révolte contre l'empereur, les prétoriens le tuèrent en même temps que deux centurions ! . Cet incident se place à la fin de février, ou au début de mars*. 1
Plutarque, Otho, 3 et Suétone, Ο th., 8, 4, rapportent le même incident, sans préciser le grade de Varius Crispinus.
653.
IULIUS MARTIALIS
1. Tacite, Hist., 1, 28, 1. Stationem in castris agebat Iulius Martialis tribunus. 2. Plutarque, Gai, 25, 5. Των Se χιλιάρχων δ τήν φυλακήν έχων του στρατοπέδου Μαρτίαλις, ώς φασι, μή συνειδώς, εκπλαγείς δέ τω άπροσδοκήτω καΐ φοβηθείς εφήκεν είσελθεΐν. 3. Tacite, Hist., 1, 82, 1. Militum impetus ne foribus quidem Palatii coercitus quo minus conuiuium inrumperent, ostendi sibi Othonem expostulantes, uulnerato Iulio Martiale tribuno et Vitellio Saturnino, praefecto legionis, dum ruentibus obsistunt. — PIR2, I, 410. — RE, 10, 1, 1918, col. 674, n° 344, A. Stein. — B. Dobson. PP, p. 78; p. 133. Iulius Martialis, tribun du prétoire, était de garde au camp le 15 janvier 69, quand Galba fut tué. A la fin de février ou au début de mars de la même année, il fut blessé dans le palais impérial, en tentant de cal mer les prétoriens, qui, après avoir tué son collègue Varius Crispinus ', envahirent le Palatin pour défendre Othon qu'ils croyaient menacé. 1
654.
Voir sous le n° 652.
IULIUS LYSIMACHUS
1. P. Fouad le\ 21. Voir le texte sous le n° 553.
552
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
2. O. Montevecchi et G. Geraci, Akte XIII. int. Kongr. Pap.f Munich, 1974, p. 300 (=SB9 11044). Ll. 3-4 : δέ του ίδιου λόγου διαλογή .. [..] Λυσίμαχος 6 έμός9 L1. 8-10: έτους α' Μάρκου "Ωτωνος Καίσαρος Σεβαστού Αύτοκράτορος ΜεχΙρ ις έν Μέπφι. 10 février 69. 3. J. Schérer, BIFAO, 1942, pp. 46-47 ( = Ll. 9-10: άντιγράφον υπομνηματισμού έτους δ]ευτέρου Σερουί[ου 29 janvier 69. Ll. 18-20: το κ' (ίτει) èv δι[αλογ]ισμωι Ούεσπασιανοΰ θεού ΜεχεΙρ 29 janvier 88 (?).
SB, 9016). Λυσιμάχου προς τω ίδίωι λόγω[ι Γάλβ]α Αύτοκράτορος ΜεχεΙρ δ*. Θεινειτ[ου ε]ν Μέμφει τω κ (έτει) δ' [-] Λυσίμαχος ύπέγρ[αψ]εν.
4. P. Oxy.f 3508. L. 3 : έξ έπιστο[λ]ης 'Ιουλίου Λυσιμάχου του προς τω ίδίωι λόγωι. L1. 36-37: (έτους) β Καίσαρος Αύτοκράτορος [Κ]αίσαρς Ούεσπασιανοΰ Σεβασ τού Φαρμοΰθι κα Σεβαστή. 16 avril 70. — — — —
PIR2, H.-G. P. R. J. D.
Ι, 393. Pflaum, Carrières, p. 44; p. 1085. Swarney, The idios logos..., pp. 84-86. Thomas, ZPE, 56, 1984, pp. 107-112.
Iulius Lysimachus participa au conseil du préfet d'Egypte, réuni le 4 septembre 63. Malgré l'absence de précisions sur sa fonction, il devait, à cette époque, occuper un rang assez modeste dans la hiérarchie adminis trative, puisqu'il était nommé après les tribuns militaires et avant le diocèste d'Alexandrie. Il apparaît à nouveau dans une série de textes datés des règnes de Galba, Othon et Vespasien; à ce moment, il était idiologue. Pourtant, la mention de la vingtième année de Vespasien dans le texte n° 3 est sur prenante, puisque le chevalier aurait été encore en fonctions encore en 88, alors qu'on lui connaît des successeurs entre 70 et 88 f. J. D. Thomas, récemment, a résolu le problème, en montrant que l'indication de la ving tième année régnale du premier Flavien était due à une erreur de copiste; il s'agit, en fait, de la seconde année, 69. Ainsi, la carrière de Lysimachus est tout à fait normale, et ne comprend plus l'itération d'un poste du cursus procura torien. Notre chevalier était un Grec d'Egypte, employé dans sa province d'origine Nous ne pouvons déterminer s'il existe des liens entre Ti. Iulius Alexander, le préfet d'Egypte2 et notre procurateur.
553
NOTICES 1
Le 16 septembre 73, Mummius Gallus était idiologue (P. Ryl., 598); Claudius Blastus occupait le même poste en 83-84 (Mitteis, Chrest, 220). Il faudrait alors supposer que Lysimachus est retourné dans la carrière procuratorienne après 84, alors qu'on ne connaît pas de cas d'itération de la même fonction pour les fonctionnaires équestres. 2 Voir sous le n° 693.
655.
M. STERTINIUS RUFUS
CIL, X, 7852 ( = D., 5947), Vicus Esterzeli, Sardinia. L. 1 : Imp(eratore) Othone co(n)s(ule) (ante diem) XV k(alendas) Apriles. Ll. 23-25: In consilio fuerunt M(arcus) Iulius Romulus leg(atus) pr(o) pr(aetore), T(itus) Atilius Sabinus (quaestor) pr(o) pr(aetore), / M(arcus) Stertinius Rufus fiilius), Sex(tus) Aelius Modestus, P(ublius) Lucretius Clemens, M(arcus) Domitius / Vitalis, Af(arcus) Lusius Fidus, M(arcus) Stertinius Rufus. 18 mars 69. — PIRt S, 655. — RE, 3 A 1, 1927, col. 2455, n° 16, A. Stein. — A. Stein, RR, pp. 319-320.
M. Stertinius Rufus fut, en même temps que son fils homonyme, mem bre du conseil du proconsul de Sardaigne, M. Heluius Agrippa. Comme Ta montré A. Stein, les places respectives du père et du fils dans la hiérar chie officielle indiquent que le premier avait un rang inférieur, sans doute celui de chevalier; le second avait été admis dans Tordre sénatorial.
656.
M. ANNIUS FAUSTUS
1. / . / / . , 4, 1, 66, Tibur, Aequi. trib(unus) mil(itum). 2. Tacite, Ann., 14, 28, 3. Voir le texte sous le n° 541. 3. /
554
PR0S0P0GRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
4. Id.t ibid., 2, 10, 6. Et ualere primo dilataque in paucos dies cognitio; mox damnatus est Faustus, nequaquam eo adsensu ciuitatis quem pessimis moribus meruerat. — PIR2, A, 645. — — — —
RE, 1, 2, 1894, col. 22b5, n° 41, P. v. Rohden. C. Cichorius, RS, p. 405. A. Stein, RR, p. 302. H. Devijver, ME, A, 119.
L'identification d'Annius Faustus, tribun militaire, et du chevalier homonyme mentionné par Tacite est due à C. Cichorius. Notre personnage, après s'être acquitté d'une milice équestre, vécut à Rome. En 61, il accusa avec succès le procurateur d'Afrique, L. Vibius Secundus, frère du célèbre Vibius Crispus \ Ce dernier vengea son parent en mars 69, après le départ d'Othon de la capitale, en profitant du retour au Sénat de la juridiction des affaires de délation. Il accusa le chevalier, dont il obtint la condam nation. Annius Faustus était Italien, mais nous ne sommes pas sûrs qu'il était originaire de Tibur2. 1 2
Voir le n° 541. On connaît cependant deux Annii à Tibur: L. Annius T. f. Ani Verus, /. //., 4, 1, 269; Annia Soteris, CIL, XIV, 3274 = /. /*., 4, 1, 270.
657.
QUINTIUS CERTUS
Tacite, Hist.t 2, 16, 1-5. Corsicam ac Sardiniam ceterasque proximi maris insulas jama uictricis classis in partibus Othonis tenuit. Sed Corsicam prope adflixit Decumi Pacarii procuratoris temeritas, tanta mole belli nihil in summam profutura, ipsi exitiosa. Namque Othonis odio iuuare Vitellium Corsorum uiribus statuit, inani auxilio etiam si prouenisset. Vocatis principibus insulae consilium aperit, et contra dicere ausos, Claudium Pyrrichum trierarchum Liburnicarum ibi nauium, Quintium Certum equitem Romanum, interfici iubet... — PIR, Q, 34. — RE, 24, 1, 1963, col. 1106, n° 66, R. Hanslik. Le procurateur de Corse, D. Pacarius *, voulant trahir Othon, réunit les plus importants personnages de l'île pour les convaincre de se rallier
NOTICES
555
à Vitellius. Devant leur résistance, il fit mettre à mort le chevalier romain Quintius Certus. Cet épisode se place entre le 15 et le 25 avril 69. Cité par Tacite comme l'un des principes insulae, Quintius Certus était sans doute originaire de Corse. 1
658.
Voir sous le n° 658.
D. PACARIUS
1. Tacite, Hist., 2, 16, 1-5. Voir le texte sous le n° 657. 2. Id., ibid., 2, 16, 8-9. Disgressis qui Pacarium frequentabant, nudus et auxilii inops balineis interficitur; trucidati et comités. Capita ut hostium ipsi interfectores ad Othonem tulere... — PIR, P, 1. — RE, 18, 2, 1942, col. 2056, P. Groebe. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1045. Le procurateur de Corse, D. Pacarius \ voulut contraindre ses admi nistrés à s'engager du côté de Vitellius, au moment des premiers engage ments entre Vitelliens et Othoniens en Narbonnaise. Ses méthodes brutales lui aliénèrent les Corses qui, après avoir prêté serment au nouvel empe reur, assassinèrent le procurator dans son bain. Cet épisode de la guerre civile se place entre le 15 mars et le 25 avril 69. 1
659.
Sur la rareté du nom, W. Schulze, LE, p. 364.
IULIUS FRONTO
1. Tacite, Hist., 1, 20, 6. Voir le texte sous le n° 644. 2. Id., ibid.t 2, 26, 2. Orta et in castris seditio quod non uniuersi ducerentur: uinctus praefectus castrorum Iulius Gratus, tamquam fratri apud Othonem militanti proditione ageret, cum fratrem eius, Iulium Frontonem tribunum, Othoniani sub eodem crimine uinxissent.
556
— — — —
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
PIR2, I, 325. RE, 10, 1, 1918, col. 606, n° 48, A. Stein. A. Stein, RR, p. 143; p. 181. B. Dobson, PP, p. 83; p. 119; p. 113.
Iulius Fronto, tribun des vigiles en 68, fut cassé de son grade par Galba, dès l'arrivée de celui-ci à Rome, sans doute en août de la même année. Il fut réhabilité par Ο thon, et partit avec l'armée othonienne, qui marchait contre les Vitelliens. Quelques jours avant la bataille de Bédriac du 25 avril 69, il fut arrêté sous le prétexte que son frère, Iulius Gratus, était préfet de camp dans l'armée adverse. Les deux frères, pourtant, n'avaient pas eu le même destin: l'un resta dans la carrière ρrimipilaire, tandis que l'autre obtint le rang équestre et un tribunat de la garnison de Rome1. Le nom de Iulius Fronto est trop répandu pour assimiler notre che valier au grand-père d'un homonyme, préfet de la flotte de Misène en 129 2 . 1 2
660.
Voir S. Dcmougin, OE, p. 381. Cf. A. Stein. op. cit., p. 133. PLOTIUS FIRMUS
1. Tacite, Hist., 1, 46, 1. Omnia deinde arbitrio militum acta: praetorii praefectos sibi ipsi légère, Plotium Firmum e manipularibus quondam, tum uigilibus praepositum et incolumi adhuc Galba partis Othonis secutum; adiungitur Licinius Proculus, intima familiaritate Othonis suspectus consilia eius fouisse. 2. Id., ibid.9 2, 46, 5-6. Qui procul adstiterant, tendere manus, et proximi prensare genua, promptissimo Plotio Firmo. Is praetorii praefectus identidem orabat ne fidissimum exercitum, ne optime meritos milites desereret... 3. Id., ibid., 2, 49, 7. Ad gemitum morientis ingressi liberti seruique et Plotius Firmus praetorii praefectus unum uolnus inuenere. — — — —
PIR, P, 382. RE, 21, 1, 1951, col. 592, n° 2, Klass. A. Stein, RR, p. 162; p. 169; p. 336. A. Passerini, Coorti, p. 286.
La carrière de Plotius Firmus fut brillante; soldat sorti du rang, il parvint aux fonctions de préfet des vigiles, poste qu'il occupait en 69.
NOTICES
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Il se rangea au parti dOthon, qui l'éleva à la préfecture du prétoire, après son avènement, le 15 janvier 69. Après l'annonce du désastre des Othoniens à Bédriac, le 25 avril 69, Plotius Firmus, fidèle au vaincu, tenta de le convaincre de poursuivre la lutte; mais celui-ci préféra le suicide. Le préfet du prétoire eut un fils, C. Tullius Capito Pomponianus Plotius Firmus, sénateur sous le règne de Domitien '. 1
E. Groag, RE, 7 A 1, 1939, s.v., col. 281, n° 24; W. Eck, Die Senatoren..., p. 56 et p. 229; B. W. Jones, Domitian and the Sénatorial Order, Philadelphie, 1979» p. 118. n° 279.
661.
SUETONIUS LAETUS
Suétone, Otho, 10, 1. Interfuit huic bello pâtre meus Suetottius Laetus, tertiae decimae legionis tribunus angusticlauius. — — — —
PIR, S, 691. RE, 4 A 1, 1931, col. 591, n° 1, A. Stein. A. Stein, RR, p. 180. H. Devijver, ME, S, 84.
Suetonius Laetus, le père de Suétone, qui appartenait à l'ordre éques tre, servit comme tribun militaire de la légion Xllla Gemina dans l'armée dOthon. Il est vraisemblable qu'il combattit à la bataille de Bédriac, le 25 avril 69. Avec R. Syme \ M. Jarrett2 et J. Gascou3, il faut admettre que les Suetonii étaient italiens4. 1
R. Syme, Tacitus, p. 780. M. Jarrett, Africa, p. 222, n° 157. 3 J. Gascou, La carrière de Suétone, Latomus, 38, 1978, pp. 436-444. 4 H.-G. Pflaum, Carrières, p. 221, a opté, avec des réserves, pour l'origine africaine de Suétone. 2
662.
ASINIUS POLLIO
Tacite, Hist., 2, 59, 1. Ita mutatis animis Asinius Pollio alae praefectus, e fidissimis Albino, et Festus, ac Scipio cohortium praefecti opprimuntur: ipse Albinus dum e Tingitana prouincia Caesariensem Mauretaniam petit, adpulsu litoris trucidatus; uxor eius cum se percussoribus obtulisset, simul interjecta est. 36
558
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
— PIR2, A, 1240. — RE, 2, 2, 1896, col. 1589, n° 24, P. v. Rohden. — H. Devijver, ME, A, 170.
Après la défaite d Ό thon, le 25 avril 69, ses partisans furent pour chassés et tués. Ainsi périt Asinius Pollio, qui soutenait le procurateur Lucceius Albinus \ et qui était préfet de l'une des cinq ailes de l'armée maure tan ienne. Pour déterminer l'origine d'Asinius Pollio, il faut essayer de reconsti tuer ses liens familiaux. Sa nomenclature rappelle celle de l'ami d'Au guste, passé dans l'ordre sénatorial dès 40 av. I. C. 2 , qui était né à Teate Marrucinorum. Mais la descendance directe d'Asinius Pollio disparut sous le règne de Claude3. Le préfet d'aile n'appartient donc pas à ce rameau de la gens Asinia. Il pourrait être issu d'une autre branche, moins fortunée et demeurée dans l'ordre équestre, à moins qu'il ne descende d'un affranchi de la gens. En tout cas, il semble être Marrucin. 1 2 3
Voir sous le n° 665. Cl. Nicolet. OE 2, p. 786, n° 34. M. Torelli, Ascesa al senato e rapport con i territori d'origine. Italia: Regio IV (Samnium), Coll. Epigrafia e ordine sénatorio, Rome, 1981 (1984), II, p. 186.
663.
FESTUS
Tacite, Hist., 2, 59, 1. Voir le texte sous le n° 662. — PIR2, F, 147. — RE, 6, 2, 1909, col. 2255, n° 3, A. Stein. — H. Devijver, ME, F, 108. Festus, préfet de cohorte dans l'armée mauritanienne et partisan du procurateur Lucceius Albinus, fut assassiné avec deux de ses collègues, Asinius Pollio et Scipio \ quelques jours après le 25 avril 69. « Voir les no 662 et 664.
664.
SCIPIO
Tacite, Hist., 2, 59, 1. Voir le texte sous le n° 662.
NOTICES
559
— PIR, S, 199. — RE, 2 A 1, 1921, col. 813, n° 2, A. Stein. — H. Devijver, ME, S, 94. Le préfet de cohorte Scipion est la dernière victime des assassins envoyés par les Vitelliens pour supprimer les amis du procurateur Lucceius Albinus, après la défaite dOthon le 25 avril 69.
665.
LUCCEIUS ALBINUS
1. FI. Jos., Ant., 20, 197. Voir le texte sous le n° 549. 2. Id., ibid., 20, 202. Τινές δ'αύτών καΐ τάν 'Αλβινον ύπαντιάζουσιν άπδ της 'Αλεξανδρείας όδοιπορουντα... 3. Id., Bell., 2, 277. Voir le texte sous le n° 590. 4. Tacite, Hist., 2, 58, 1-4. Isdem diebus accessisse partibus utramque Mauretaniam, interfecto procuratore Albino nuntii uenere. Lucceius Albinus a Nerone Mauretaniae Caesariensi praepositus, addita per Galbam Tingitanae prouinciae administratione, haud spernendis uiribus agebat. Decem nouent cohortes, quinque alae, ingens Maurorum numerus aderat, per latrocinia et raptus apta bello manus. Caeso Galba in Othonem pronus nec Africa contentus Hispaniae angusto freto diremptae imminebat. 5. Id., ibid.9 2, 58, 6. ...spargebatur insuper spreto procuratoris uocabulo Albinum insigno régis et Iubae nomen usurpare. 6. Id., ibid., 2, 59, 1. Voir le texte sous le n° 662. — — — —
PIR2, A, 354. RE, 13, 1, 1926, col. 1559, n° 11, A. Stein. A. Stein, RR, p. 326. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 75, n. 33.
Lucceius Albinus succéda à Porcius Festus ' comme gouverneur éques tre de la Judée; il arrivait d'Alexandrie, où il avait obtenu un poste officiel»
560
PROSOPOGRAPH1E DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
dont nous ignorons la nature. H.-G. Pflaum a suggéré une procuratèle du fisc. Le procurateur fut rappelé en 64 par Néron, car son administration ne fut pas irréprochable2. Pourtant l'empereur l'envoya en Maurétanie Césarienne. Confirmé par Galba, Lucceius Albinus reçut, en outre, la charge de la Tingitane, et le commandement de fortes troupes. Il se rallia à Othon, et menaça d'attaquer l'Espagne, quand Vitellius fut proclamé empereur. Aussi Cluuius Rufus, légat de la Citérieure, prit des mesures énergiques; après une campagne de dénigrement, il envoya des centurions qui tuèrent d'abord les plus fermes partisans de Lucceius Albinus3, et l'assassinèrent ensuite avec son épouse, au printemps de 69. Le sénateur Lucceius Albinus, grand ami de Pline le Jeune4, est considéré comme le fils du procurateur. On a cru que la famille était ori ginaire d'Olisipo en Lusitanie; il est possible qu'elle soit italienne5. 1 2 3
4
Voir sous le n° 549. FI. Jos., Ant., 20, 202; 204; 209, 215; Bell, 2, 271; 6, 305. Voir les n° 662, 663, 664.
PIR2, L, 355; A. N. Sherwin-White, Commentary, p. 232. 5 Voir, en dernier lieu, l'analyse et les propositions de G. Camodeca, Ascesa al Senato e rapporti con i territori d'origine. Italie: Regio I (Campania, esclusa la zona di Capua e Cales), II (Apulia e Calabria), III (Lucania et Bruttii), Coll. Epigrafia e ordine sénatorio, Rome, 1984, II, p. 121.
666.
LICINIUS PROCULUS
1. Tacite, Hist, 1, 46, 1. Voir le texte sous le n° 660. 2. /
NOTICES
561
— PIR2, L, 233. — RE, 17, 1, 1926, col. 457, n° 147, A. Stein. — A. Passerini, Coorii, p. 286.
Ami intime dOthon, Licinius Proculus fut imposé comme préfet du prétoire par les soldats, et il se montra digne de la confiance de l'empe reur, mais à Rome seulement '. Dès que Vitellius se révolta, Proculus de vint le principal conseiller militaire dOthon. Il reçut le commandement des opérations en Italie du Nord, entre le 14 mars et le 25 avril 69 2 . Mais il montra son impéritie, et ne sut pas vaincre les troupes de Vitellius. Après la défaite de Bédriac, il quitta subrepticement le camp de l'armée vaincue \ et demanda sa grâce au nouvel empereur, après le suicide dOthon. Par donné, il vécut désormais dans la retraite. 1
Voir ainsi son intervention pour calmer les prétoriens, après le meurtre de Varius Crispinus, Tacite, Hist., 1, 82. 2 Tacite, Hist., 2, 39, 1; 40; Plutarque, Otho, 11; D.C., 64, 10, 12. 3 Tacite, ibid., 2, 44; Plutarque, ibid., 13.
667.
PORCIUS SEPTUMINUS
Tacite, Hist., 3, 5, 5. Posita in lattis auxilia, infesta Raetia, cui Porcius Septiminus procurator erat, incorruptae erga Vitellium fidei. — PIR, P, 645. — RE, 23, 1, 1953, col. 228, n° 43, R. Hanslik. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1059. Antonius Primus, l'un des généraux de Vespasien, décida de brusquer l'attaque de l'Italie, au printemps de 69 '. Mais les troupes de l'expédition évitèrent de passer par la Rhétie, dont le procurateur, Porcius Septuminus, était un fidèle de Vitellius, et commandait de forts contingents militaires. 1
668.
Tacite, Hist, 3, et 5.
VIBENN1US RUFINUS
Tacite, Hist., 3, 12, 8. Bassus honorata custodia Liburnicis nauibus Atriant peruectus a praefecto alae Vibennio Rufino, praesidium illic agitante, uincitur, sed exsoluta statim uincula interuentu Hormi Caesaris liberti: is quoque inter duces habebatur.
562
PROSOPOGRAPHIB DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
— PIR, V, 368. — H. Devijver, ME, V, 89.
Le préfet de la flotte de Ravenne, Lucilius Bassus \ trahit Vitellius dès que les troupes de Vespasien entrèrent en Italie du Nord. Conduit avec honneur à Atria, il y fut arrêté par le commandant de l'aile qui s'y trouvait alors en garnison, en septembre 69. L'officier était originaire de l'Etrurie, de l'Ombrie, ou de l'Emilie2. 1
Voir sous le n° 697. H. Devijver, en suivant W. Schulze, LE, p. 102, le classe parmi les Italiens. Une enquête onomastique montre que l'on rencontre des Vibennii à Volsinii: Vibennius Adiectus et son épouse, Vibennia Cogitata, CIL, XI, 2805; C. Vibennius Threptus, CIL, XI, 2717 a; à Clusium, deux Vibinnia, CIL, XI, 2405 et 7218. En Ombrie, on note à Pisaurum T. Vibennius Seuerus, CIL, XI, 6310 (= D., 3082); à Tuder, C. Vibenn(ius) Honorants, CIL, XI, 4669, a et b. Pour l'Emilie enfin, on trouve à Ariminum C. Vibennius C. f. An. Prisais, ueteranus, CILt XI. 396; à Caesena, [.] Vibennius Marcellinus, CIL, XI. 568 ( = D., 8159). 2
669.
L. IULIUS CALENUS
1. CIL, XIII, 2805 ( = D., 4659), Aquae Bormonis, Lugdunensis. Cijaius) Iulius Eporedirigis f. Magnus, / pro L(ucio) Caleno filio, / Bormoni et Damonae, / uot(um) sol(uit). 2. Tacite, Hist., 3, 35, 3. In Britanniam inde et Hispanias nuntios famamque, in Galliam Iulium Calenum tribunum, in Germanium Alρ in iu m Montanum praefectum cohortis, quod hic Treuir, Calenus Aeduus, uterque Vitelliani fuerant, osteniui misère. — — — —
PIR2, I, 227. RE, 10, 1, 1918, col. 537, n° 157, A. Stein. A. Stein, RR, p. 386. H. Devijver, ME, I, 37.
Après la défaite de l'armée de Vitellius, à Crémone, à la fin d'octo bre 69, Iulius Calenus fut envoyé en Gaule pour annoncer l'événement. Il était tribun militaire dans l'une des légions vaincues. Nous connaissons la famille de cet Eduen, qui obtint la dignité éques tre. Son grand-père, Eporedorix, n'était pas citoyen romain; mais son père, C. Iulius Magnus, reçut le droit de cité dans les dernières années du règne d'Auguste. Enfin, son frère, C. Iulius Proculus offrit un bâtiment public à la ville d'Augustodunum '. 1
CIL, XIII. 2728.
NOTICES
670.
563
PUBLILIUS SABINUS
1. Tacite, Hist., 2, 92, 1. Praeposuerat (Vitellius) praetorianis Publilium Sabinum a praefectura cohortis, Iulium Priscum tum centurionem: Priscus Valentis, Sabinus Caecinae gratta pollebant; inter discordis Vitellio nihil auctoritas. 2. Id., ibid., 3, 36, 3. Publilium Sabinum praetorii praefectum ob amicitiam Caecinae (Vitellius) uinciri iubet, substituto in locum eius Alfeno Varo. — — — —
PIR, P, 785. RE, 23, 1, 1957, col. 1920, n° 24, R. Hanslik. A. Passerini, Coorti, p. 278. H. Devijver, ME, P, 112.
Vitellius choisit comme préfet du prétoire Publilius Sabinus, simple préfet de cohorte. Cette nomination fut due à l'influence de Caecina, lié avec Sabinus. Mais après la bataille de Crémone, à la fin d'octobre 69, Vitellius apprit que Caecina était passé du côté de Vespasien. Il destitua et fit arrêter Publilius Sabinus, dont nous ne connaissons pas le sort.
671.
C. CAECINA TUSCUS
1. P. Ryl., 2, 119. Ll. 3-6: τυγχάνωι κεκριμένος υπό του κρατιστου ήγεμόνος Γαΐου Καικίνα Τούσκου τω ιβ' (έτει) θεού Κλαυδίου Καίσαρος Σεβαστού Γερμα νικού Αύτοκράτορος, ήνίκα ήν δικαιοδότης. a. 51-52. 2. Tacite, Ann.t 13, 20, 2. Fabius Rusticus auctor est scriptos esse ad Caecinam Tuscum codicillos, man data ei praetoriarum cohortium cura, sed ope Senecae dignationem Burro retentam. a. 55.
3. C. B. Welles, JRS, 28, 1938, p. 41 ( = SB, 8247). L. 4 : Τουσκος ό ήγεμών. L. 14: καΐ τηι [ζ'] του αύτου μηνός... 2-5 septembre 63. 4. G. M. Parassoglou, BASP, 7, 1970, pp. 88-90 ( = SB, 10788). Ll. 5154: ... απογράφομαι κατά ύπό του κυρίου ήμων Γαΐου Καικίνα Τούσκου προστεταγμένα.
564
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Ll. 65-67:
Ιτους ί Νέρωνος Κλαυδίου Καίσαρος Σεβαστού Γερμανικού Αύτοκράτορος Καισαρείου ά.
26 juillet 64. 5. Suétone, Ner., 35, 10. Tuscum nutricis filium relegauit, quod in procurâtione Aegypti balineis in
in aduentum suum extructis lauisset. 6. D.C., 63, 18, 1. Τί δ' δτι Καικίναν Τοΰσκον υπερώρισεν, 6τι της Αιγύπτου άρχων έλούσατο έν τω βαλανείω δ έκείνω ως και ες την Άλεξάνδρειαν ήξοντ·. έποιήθη. a. 67.
7. Tacite, Hist., 3, 38, 2-3. Graux corporis morbo aeger Vitellius Seruilianis hortis turrim uicino sitam conlucere per noctem crebris luminibus animaduertit. Sciscitanti causant apud Caecinam Tuscum epulari multos, praecipuum honore lunium Blaesum nuntiatur; cetera in maius, de apparatu et solutis in lasciuiam animis. — — — — — —
PIR2, C, 109. RE, 3, 1, 1897, col. 1243, n° 26, A. Stein. A. Stein, RR, p. 476. A. Stein, Pràfekten, p. 35. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 44, n° 16 bis. Bastianini, Prefetti, p. 127; p. 77.
Fils de la nourrice de Néron, Caecina Tuscus suivit la carrière éques tre et parvint aux plus hautes fonctions réservées aux chevaliers romains. En 51-52, il se trouvait en Egypte comme iuridicus, de rang ducénaire. De retour à Rome, il faillit devenir préfet du prétoire en 55, mais Sénèque réussit à l'écarter, et à maintenir Burrus dans son poste. Plus tard, après la disgrâce du philosophe, il prit sa revanche et fut nommé praefectus Aegypti; il gouverna la province à partir de 63. Il encourut la colère de Néron, pour avoir utilisé des bains construits pour l'empereur qui devait se rendre en Egypte. Le renvoi de Caecina Tuscus se produisit avant le printemps de 66, époque à laquelle Ti. Iulius Alexander reçut la préfecture de la province *. Relégué par Néron, notre chevalier échappa à la mort. Il revint en Italie et vécut à Rome sous le bref principat de Vitellius. Caecina Tuscus était le fils d'une Grecque2 et d'un Romain d'origine étrusque; la gens des Caecinae était implantée à Volterra3. 1 2 3
Voir sous le n° 693. Suétone, hier., 50, 2; les deux nourrices de Néron s'appelaient Egloge et Alexandrie. F. Miinzer, RE, 3, 2, 1899, s. v., col. 1236; A. Stein, op. cit., p. 376; M. Torelli. Ascesa al Senato e rapport! con i terri ton d'origine. Italia: Regio VII (Etruria), Coll. epigrafia e ordine senatorio, Rome, 1981 (1984), II, p. 290.
NOTICES
672.
565
AEMILIUS PACENSIS
1. Tacite, Hist., 1, 20, 6. Voir le texte sous le n° 644. 2. Id., ibid., 1, 87, 3. Summa expeditionis Antonio Nouello, Suedio démenti primipilaribus, Aeml· lio Pacensi, cui ademptum a Galba tribunatum reddiderat, permissa. 3. /cf., ibid., 2, 12, 1-2. Blandiebatur coeptis fortuna, possessa pet mare et nauis maiore Italiae parte penitus usque ad initium maritimarum Alpium, quibus temptandis adgrediendaeque prouinciae Narbonensi Suedium Clementem, Antonium Nouellum, Aemiliium pacensem duces dederat. Sed Pacensis per licentiam militum uinctus, Antonio Nouello nulla auctoritas... 4. Id., ibid., 3. 83, 4. Pauci militarium uirorum, inter quos maxime insignes Cornélius Martialis, Aemilius Pacensis, Casperius Niger, Didius Scaeua, pugnam ausi obtruncantur. — — — —
PIR2, A, 387. RE, 1, 1, 1893, col. 572. n° 104, Klebs. A. Stein, RRt p. 143. B. Dobson, PP, p. 205, n° 77.
Au début de janvier 68 \ Aemilius Pacensis fut cassé de son grade de tribun des cohortes urbaines par Galba. Othon le lui rendit, et lui con fia, ainsi qu'à Suedius Clemens et à Antonius Nouellus, le commandement d'une expédition en Narbonnaise, contre les forces de Vitellius. Cette expé dition, entreprise en février 69, tourna court; Aemilius Pacensis fut arrêté par ses soldats mutinés. Il réussit à se libérer, et, de retour à Rome, se rallia à Vespasien. Quand les prétoriens, le 18 décembre 69, donnèrent l'assaut au Capitole où s'étaient réfugiés Flauius Sabinus et les cohortes urbaines2, il se trouvait parmi les défenseurs et tomba les armes à la main. 1 2
673.
Tacite, Hist., 1, 18, 1. Id., ibid., 3, 69.
CORNELIUS MARTIALIS
1. Tacite, Ann.t 15, 71, 5. Voir le texte sous le n° 579.
566
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
2. Id., Hist., 3, 73, 4. Voir le texte sous le n° 672. — — — —
PIR2, C, 1404-1405. RE, 4, In 1900, col. 1406, n° 263, A. Stein. A. Stein, RR, p. 150. B. Dobson, PP, p. 201. n° 72.
Cornélius Martialis, tribun du prétoire, fut cassé de son grade en 65 par Néron, lors de la répression de la conjuration de Pison. Il redevint primipile, et perdit le rang équestre. Avec B. Dobson, nous pensons qu'il faut l'identifier au primus pilus homonyme, qui joua un rôle important du côté des Vespasianistes ' à Rome, et qui périt, les armes à la main, sur le Capitole incendié par les Vitelliens 2. 1 2
Tacite. Hist., 3, 70, 1; 71, 1. Cf. T. P. Wiseman. Flavians on the Capitol, Am. Jour. Ane. Hist., 3, 1978, pp.
163-178.
674.
CLAUDIUS APOLLINARIS
1. Tacite, Hist., 3, 57, 2. Praeerat classi (Misenensi) Claudius Apollinaris, neque fidei constans neque strenuus in perfidia. 2. Id., ibid., 3, 76, 2-3. Praeerat, ut supra memorauimus, Iulianus gladiatoribus, Apollinaris remigibus, lasciuia socordiaque gladiatorum magis quant ducum similes. Non uigilias agere, non intuta moeniumfirmare;noctu dieque fluxi et amoena litorum personantes, in ministerium luxus dispersis militibus, de bello tantum inter conuiuia loquebantur. 3. Id., ibid., 3, 77, 4. Sex Liburnicae inter primum tumultum euasere, in quis praefectus Classis Apollinaris. — PIR2, C, 781. — RE, 3, 1, 1899. col. 2674. n° 45. A. Stein. — H.-G. Pflaum. Carrières, p. 1042. Claudius Apollinaris commandait en 69 la flotte de Misène, mais il se rallia vers la fin de Tannée à Vespasien, et s'enferma avec ses soldats dans
NOTICES
567
Terracine. Mais plus occupé à ses plaisirs qu'à la défense de la cité, il se fit surprendre par L. Vitellius, le frère de l'empereur, quelques jours avant le 20 décembre 69. Il réussit cependant à lui échapper en prenant la fuite.
675.
CLAUDIUS IULIANUS
1. Pline, NHf 37, 45. DC M p. fere a Carnunto Pannoniae abesse litus id Germaniae, ex quo inuehitur, percognitum nuper, uiuitque eques R. ad id comparandum missus ab Iuliano curante gladiatorium munus Neronis principis. 2. Tacite, Hist., 3, 57, 4-5. Vitellius Claudium Iulianus (/s nuper classent Misenensem molli imperio rexerat) permulcendis militum animis delegit; data in auxilium urbana cohors et gladiatores, quibus Iulianus praeerat. Vt conlata utrimque castra, haud magna cunctatione Iuliano in partis Vespasiani transgresso, Tarracinam occupauere, moenibus sitque magis quam ipsorum ingenio tutam. 3. Id.t ibid.9 3, 76, 2. Voir le texte sous le n° 674. 4. Id., ibid., 3, 77, 5. Iulianus ad L. Vitellium perductus et uerberibus joedatus in ore eius iugulatur. — — — —
PIR2, C, 893. RE, 3, 2, 1899, col. 2796, n° 184. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 91, n° 38. J. Kolendo, A la recherche de l'ambre baltique. Lexpédition d'un chevalier romain sous Néron, Varsovie, 1981, pp. 17-20.
H.-G. Pflaum a déjà consacré une notice exhaustive à la carrière de Claudius Iulianus, et nous en reprendrons ici rapidement les éléments. On ne connaît que les dernières étapes du cursus; à la fin du règne de Néron, le chevalier dirigeait les casernes de gladiateurs à Rome. Il com manda ensuite la flotte de Misène, sans faire observer une stricte discipline par les marins; mais sous Othon, il perdit cette préfecture \ Vitellius lui rendit son premier poste, et, en décembre 69, l'envoya réprimer la révolte de la flotte de Misène, avec une cohorte urbaine et ses gladiateurs. Avec Claudius Apollinaris2, Iulianus passa du côté de Vespasien, et s'enferma dans Terracine. Surpris par l'assaut donné par les Vitelliens, il fut arrêté, supplicié et étranglé sur l'ordre de L. Vitellius, quelques jours avant le 18 décembre 69.
568
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Le nom et le surnom de Claudius Iulianus sont trop répandus pour qu'on puisse l'identifier avec l'un des porteurs de ces nomina, ou établir ses relations familiales3. 1
Tacite, Hist., 1, 87, 4. Voir sous le n° 674. 3 Pour nous borner aux chevaliers connus sous ces noms, nous citerons Claudius Iulianus, idiologue en 135, PIR2, C, 894; Claudius Iulianus, préfet de l'annone sous Hadrien, PIR2, C, 895; Claudius Iulianus, préfet d'Egypte en 203, PIR2, C, 898-899, cf. Bastianini, Prefetti, p. 305. 2
676.
-- -
Pline, NH, 37, 45. Voir le texte sous le n° 675. — J. Kolendo, A la recherche de l'ambre baltique, pp. 20-24. A la fin du règne de Néron, un chevalier anonyme fut envoyé par Claudius Iulianus l sur la Baltique, pour acquérir de l'ambre. J. Kolendo a montré qu'il ne s'agissait pas d'un marchand; en revanche, il a proposé d'y voir ou un sous-procurateur des jeux, ou un fonctionnaire en poste dans les pays danubiens, ou encore un envoyé extraordinaire. On hésite à ac cepter la première hypothèse, car les subprocuratores ludi magni ne sont connus qu'au Ilème siècle2. Il faut aussi écarter la seconde: le fait que le chevalier résidait en Pannonie à l'époque où Pline rédigea sa note ne constitue pas une preuve suffisante de fonctions officielles dans la pro vince. Nous préférons opter pour la troisième proposition; notre anonyme aurait reçu une mission spéciale, donnée par Claudius Iulianus, hors de tout cursus officiel. 1 2
677.
Voir sous le n° 675. Cf. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1028.
IULIUS FLAVIANUS
Tacite, Hist., 3, 79, 6. Capitur praefectus alae Iulius Flauianus. — PIR2, I, 313. — RE, 10, 1, 1918, col. 588, n° 234, A. Stein. — H. Devijver, ME, I, 62.
NOTICES
569
Après un combat malheureux livré par l'un des généraux de Vespasien, Petilius Cerialis, près de Fidènes, l'un des préfets d'aile de l'armée vespasianiste, Iulius Flauianus, fut capturé par les Vitelliens. Cet épisode se place le 17 décembre 69.
678.
IULIUS PLACIDUS
1. Tacite, Hist., 3, 84, 9. ...fessusque (Vitellius) misero errore et pudenda latebra semet occultons ab Iulio Placido tribuno cohortis protrahitur. 2. Id.9 ibid.t 3, 84, 11. Obuius e Germanicis militibus Vitellium infesto ictu per iram, uel quo maturius ludibrio eximeret, an tribunum adpetierit; in incerto fuit; aurem tribuni amputauit ac statim confossus est. 3. Id., ibid.f 3, 85, 2. Una uox non degeneris animi excepta, cum tribuno insultanti se tamen imperatorem eius fuisse respondit... — PIR2, I, 469. — RE, 10, 1, 1918, col. 772, n<> 392, A. Stein. Iulius Placidus arrêta Vitellius au Palatin, le 20 décembre 69, après l'entrée des Vespasianistes à Rome. Il fut blessé par un garde germain en emmenant l'empereur déchu au supplice. Tacite se contente de présenter l'officier comme un « tribun de cohorte ». On peut hésiter sur l'interprétation du grade, en rappelant la dernière parole de Vitellius adressée au tribun: il fut son imperator. Ou bien Placidus commandait une cohorte dans l'armée de Vespasien, mais il avait été nommé par Vitellius; ou bien, il était un tribun du pré toire, comme l'a estimé avec raison H. Devijver!. 1
H. Devijver, ME, I, p. 474. Le tribun connaissait bien la disposition du palais impérial. 679.
CN. VERGILIUS CN. F. FAL. CAPITO
1. /. Didyma, 148, cf. L. Robert, Hellenica, 7, 22, Paris, 1949, pp. 206-238, Didyma, Asia. Ll. 1-2: [Αυτοκράτορα Γαΐον Κα]ίσαρα Γερμανικό[ν Γερμανικού υΙ]ον θεδν Σεβαστόν.
570
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
Ll. 4-6:
έπΙ άρχιερέως Γναίου Ούεργιλίου Καπίτωνος του έν Μειλήτωι ναού Γαίου Καίσαρος το πρώτον, της δέ 'Ασίας τό τρίτον.
2. /. Amyzon, ρ. 266, η° 69, Amyzon, Asia. επίτροπος. [Τ]ιβερ(ωι Κλαυδίωι Καίσαρι Σεβαστωι Γερμανιχώ[ι]. 3. Th. Wiegand, Abh. Ak. Berlin, 1908, 1, p. 12 ( = AE, 1909, 136); A. Rehm, Milet, I, 9, p. 328, Miletus, Asia. [έπαρχος της] ΑΙγύπτου, καΐ της 'Ασίας έπίτ[ρο]πος. 4. Th. Wiegand, ibid., p. 12, ibidem. επίτροπος Σεβαστού. 5. /. Didyma, 149, Didyma, Asia. επίτροπος Τιβερίου Κλαυδίου [Καί]σαρος Σεβαστοφ Γερμανικού, [ί]ποφχος •Ασίας, καΐ ΑΙγύπτου. 6. CIL, III, 6024 ( = D., 2282), Aqfahas, Aegyptus. praef(ectus) (Aegypti). Ti(berius) Claudius Caesar Aug(ustus) Germanic(us), pont(ifex) maximus, trib(unicia) potest(ate) VII, co(ri)s(ut) [I]V, imp(erator) XV, p(ater) p(atriae)p censor. a. 47. 7. P. Oxy., 39 ( = Wilcken, Chrest., 456). L. 6 ήγεμών. Ll. 2-4: έτους ιβ' Τιβερίου Κλαυδίου Καίσαρος Αύτοκράτορος, Φαρμοΰθ(ι) κθ. 24 mars 52.
Σεβατου
Γερμανικού
8. Tacite, Hist., 3, 77, 1. Intérim ad L. Vitellium seruus Vergilii Capitonis perfugit... 9. Ibid., ibid., 3, 4. Solacio fuit seruus Vergilii Capitonis, quem proditorem Tarracinensium diximus, patibulo adfixus in isdem anulis quos acceptos gestabat. — — — — — —
PIR, V, 276. RE, 8 A 1, 1955, col. 2419, n° 6 a, R. Stiglitz. A. Stein, RR, p. 155. A. Stein, Pràfekten, p. 30. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 32, n° 13 bis. Bastianini, Prefetti, p. 272; p. 76.
NOTICES
571
On ne connaît que quelques étapes de la carrière du riche et puissant Cn. Vergilius Capito, qui joua un grand rôle en Asie. Sous le règne de Caligula, il avait déjà été à trois reprises flamine de la province, et venait d'être désigné comme prêtre du temple érigé à Milet en l'honneur de l'empereur. Ce notable provincial possédait le rang équestre et entra dans la car rière procuratorienne. Devenu procurateur de la province d'Asie sous Claude, il fut promu préfet d'Egypte, où il arriva en 47; il y demeura jusqu'en 52. H.-G. Pflaum pensait que la procuratèle de l'Asie n'avait pas précédé immédiatement la préfecture d'Egypte. Pourtant, cet avancement ne surprend pas à l'époque julio-claudienne, où la hiérarchisation des fonctions équestres n'est pas strictement organisée *. En revanche, Ver gilius Capito n'a pas reçu de poste en Asie après son gouvernement égyptien2. Notre chevalier se retira de la carrière équestre en 52; il vécut ensuite dans Votium. En 69, il possédait une propriété à Terracine, et l'un de ses esclaves permit à L. Vitellius de s'emparer de la cité, quelques jours avant le 18 décembre de cette année. Avec L. Robert3 et H.-G. Pflaum, on doit voir en Vergilius Capito un citoyen de Milet. Il reçut des honneurs considérables, en remerciement de son évergétisme: en effet, il offrit à la cité des bains et un gymnase; il fonda des jeux — les Καπιτώνεια —, qui se perpétuèrent4 jusqu'à Commode5. A. Rehm pensait que la gens Vergilia existait encore à Milet au IIème siècle: un archiprytane de la cité, en 136, se nommait Cn. Vergilius Capito6. Il s'agit d'un descendant direct de notre chevalier, ou de celui d'un de ses affranchis. 1
S. Demougin, OE, p. 733. Contra, à tort, R. E. Bennett, The Prefects..., p. 90, n. 25. Le terme έπαρχος 'Ασίας est dû à une erreur du lapicide, voir A. Rehm, /. Didyma, 149. 3 Cf. en dernier lieu L. Robert, op. cit., p. 266. 4 /. Didyma, 278. 5 /. Didyma, inv., 55. 6 A. Rehm, Milet, 1, 2, n° 20. 2
680.
IULIUS PRISCUS
1. Tacite, Hist.t 2, 91, 1. Voir le texte sous le n° 670.
572
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
2. Id., ibid., 4, 11,8. Iulius Priscus praetoriarum sub Vitellio cohortium praefectus se ipse interfecit, pudore magis quam nécessitâte. — — — — —
PIR2, I, 487. RE, 10, 1, 1918, col. 781, n* 408. A. Stein, RRt p. 162; p. 169. A. Passerini, Coorti, p. 287. B. Dobson, PP, p. 352.
Iulius Priscus, ancien centurion ', fut élevé aux fonctions de préfet du prétoire par Vitellius, grâce à l'appui de Fabius Valens. Après la bataille de Crémone, il fut envoyé avec 14 cohortes prétoriennes et une légion de marine2 pour lutter contre l'armée de Vespasien; mais il révéla alors sa pusillanimité et déserta, avant de revenir du côté de Vitellius3. Après la victoire de Vespasien, il préféra se suicider, tout à la fin de l'année 69. 1 Nous ne savons pas s'il était issu du prétoire; B. Dobson considère qu'il s'agit d'un cas douteux. 2 Tacite, Hist., 3, 55, 1. * Id., ibid., 3, 61. 3 4
681.
P. ALFENUS VARUS
1. CIL, IV, Supp.$ 1, 40, p. 338, n° XLV, Pompei, Campania. trecenarius (sic) Aug(usti). [T(ito) C]u[ti]o [Cilt]o, L(ucio) Iunio co(n)s(ulibus)1. 27 août 55. 2. Tacite, Hist., 2, 29, 3. Tum Alfenus Varus, praefectus castrorum, deflagrante paulatim seditione, addit consilium... 3. Id., ibid., 3, 36, 4. Voir le texte sous le n° 670. 4. Id., ibid., 4, 11, 9. Alfenus Varus ignauiae infamiaeque suae superfuit. — — — — —
PIR2, A, 522. RE, 2, 2, 1894, col. 1472, n° 6, P. v. Rohden. A. Stein, RR, p. 161; p. 169. A. Passerini, Coorti, p. 287. B. Dobson, PP, p. 209, n° 84.
NOTICES
573
P. Alfenus Varus était un officier subalterne du prétoire. En 55, il avait obtenu le grade d'ex trecenario. Il apparaît en cette qualité dans Tune des pièces des archives de Jucundus2, Vargentarius de Pompéi. Il poursuivit certainement la carrière de centurion, et fut nommé primipile, puis préfet de camp dans l'armée de Fabius Valens. En octobre 69, Vitellius lui donna la préfecture du prétoire, à la place de Publilius Sabinus3. Aussi piètre stratège que son collègue Iulius Priscus4, il quitta le parti des Vitelliens pour se rallier à Vespasien. Mais il conserva la vie sauve, après la victoire du premier Flavien. Il semble qu'Alfenus Varus était originaire de Nuceria. 1
Le texte de la tabula cerata de Pompei est très endommagé, et ne conserve que quelques lettres du nom du collègue de L. lunius Gallio; on peut désormais le restituer d'après deux inscriptions de Rome, AE, 1960, 61 et 62, qui citent les deux consuls de l'année 55: L. Iunio Gallione, T. Cutio Cilto cos. 2 Cf. J. Andreau, Les affaires de M. Jucundus, Rome, 1974, pp. 219-221. 3 Voir sous le n° 670. 4 Voir sous le n° 680.
682.
(T. FLAVIUS) HORMUS
1. Tacite, Hist.t 3, 12, 8. Voir le texte sous le n° 668. 2. /A, /MA, 4, 39, 1. Kalendis lanuariis in sénatu, quem Iulius Frontinus praetor urbanus uocauerat... Hormo dignitas equestris data. — — — —
PIR2, H, 204. RE, 8, 2, 1913, col. 2411, A. Stein. A. Stein, RRt p. 42; p. 116. P.R.C. Weawer, Familia Caesaris, pp. 282-283.
L'affranchi et se distingua le récompenser, Le libertus 1
37
de Vespasien, Hormus, fut l'un des chefs de son armée, surtout à la bataille de Crémone ', en octobre 69. Pour le Sénat lui donna la dignité équestre, le 1er janvier 70. était originaire de la partie orientale de l'Empire.
Tacite, Hist., 3, 27 et 28.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
683.
L. IULIUS VESTINUS
1. CIL, XIII, 1668, II ( = D., 212), Ara Romae et Augusti, Lugdunum, Lugdunensis. Ll. 10-13: Ex qua colo/nia (Viennensium) inter paucos equestris ordinis ornamentum L. Vestinum fa/miliarissime diligo, et hodieque in rébus meis detineo, cuius libe/ri fruantur quaeso primo sacerdotiorum gradù, post modo cum / unms promoturi dignitatis suae incrementa. 2. P. Amherst, 68 ( = Wilcken, Chrest., 374). ήγεμών. ά[πο του είσιό]ντος ζ' (έτους) Νέρωνος [Κλαυ]δ(ου [Κ]αίσοφο[ς Σε]βαστου Γερμανικού Αύτοκράτορος. avant le 20 juin 60. 3. Ο. Guéraud, BIFAO, 1927, p. 119 ( = AE, 1929, 96), tabula cerata, Aegyptus. praef(ectus) Aegiyptï). P(ublio) Mario, L(ucio) Afinio Gallo co(n)s(ulibus), (ante diem) X k(alendas) Augustas. 23 juillet 62. 4. Tacite, Hist., 4, 53, 1. Curam restituendi Capitolii in Lucium Vestinum confert, equestris ordinis uirum, sed auctoritate famaque inter proceres. — — — — — —
PIR2, I. 622. RE,S A 2, 1958, col. 1788, n° 3, R. Hanslik. A. Stein, RR, p. 308; p. 383; p. 416; p. 427. A. Stein, Pràfekten, p. 34. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 50, n° 19. Bastianini, Prefetti, p. 273; p. 77.
De la carrière de Iulius Vestinus, nous ne connaissons que quelques étapes, déjà analysées par H.-G. Pflaum. En 48, dans son discours de Lyon, Claude fit un vibrant éloge du chevalier, qui occupait des fonctions administratives dont nous ignorons la naturel. Il apparaît cependant comme un membre influent de l'entourage du prince, antithèse de Valerius Asiaticus2. A partir de la fin de 59, il succéda à Claudius Balbillus comme préfet d'Egypte, et se trouvait encore dans la province en juillet 62. Il semble qu'il prit ensuite sa retraite à Rome, où il occupait un rang éminent dans la bonne société3. En 70, Vespasien lui confia la tâche im-
NOTICES
575
portante et honorifique de reconstruire le Capitole incendié par les Vitelliens le 18 décembre 69. L. Iulius Vestinus appartenait à une illustre famille de Vienne en Narbonnaise. Il s'établit à Rome et posséda une tuilerie en Sabine. De ses enfants, qui commençaient à recevoir des sacerdoces publics en 48, nous ne connaissons que M. Iulius Vestinus Atticus, d'abord grand ami de Néron. Il parvint au consulat ordinaire en 65 4 , mais fut contraint au suicide par Néron la même année. Le procurateur L. Iulius Vestinus, ab epistulis d'Hadrien5 était issu d'une famille qui reçut la citoyenneté par l'entremise du préfet d'Egypte. 1 2 3 4 5
684.
H.-G. Pflaum, op. cit., p. 1018. Tacite, Ann., 11, 1-3, pour la mort de Valerius Asiaticus. Voir S. Demougin, OE, p. 597. P1R*, I, 624. H.-G. Pflaum, op. cit., p. 245, tf> 105.
ARRIUS VARUS
1. Tacite, Ann., 13, 9, 2. Quod postquam Corbuloni cognitum est, ire praefectum cohortis Atrium Varum et reciperare obsides. a. 55.
2. Id., Hist., 3, 6, 1-2. Antonio uexillarios e cohortibus et partent equitum ad inuadendam Italiam rapienti cornes fuit Arrius Varus, strenuus bello, quant gloriam et dux Corbulo et prosperae in Armenia res addiderant. Idem secretis apud Neronem sermonibus ferebatur Corbulonis uirtutes criminatus; unde infami gratia primum pilum adepto laeta ad praesens maie parta mox in perniciem uertere. 3. Id., ibid., 4, 2, 2. Praefectura praetorii pênes Arrium Varum, summa potentiae in Primo Antonio. 4. Id. ibid., 4, 4, 5. Adduntur Primo Antonio consularia, Cornelio Fusco et Arrio Varo praetoria insignia. 5. Id., ibid., 4, 39, 4. Sed praecipuus Muciano metus e Primo Antonio Varoque Arrio, quos recentis clarosque rerum fama ac militum studiis etiam populus fouebat, quia in neminem ultra aciem saeuierant.
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6. Id„ ibid., 4, 39, 8. Et tertia legio, familiaris Arrio Varo miles, in Syriam remissa. 7. Id., ibid., 4, 68, 3. Varus praetorianis praepositus uim atque arma retinebat; eum Mucianus pulsum loco, ne sine solacio ageret, annonae praefecit. — — — — —
PIR2, A, 111. RE, 2, 1, 1895, col. 1258, n° 36, P. v. Rohden. A. Passerini, Coorti, p. 288. H. Pavis d'Escurac, Annone, p. 323. B. Dobson, PP, p. 202, n° 74.
Arrius Varus commandait en 55 une cohorte d'auxiliaires dans l'ar mée de Corbulon. Il fit parvenir à Néron des rapports secrets sur les activités de son chef. Ceux-ci nourrirent les accusations portées contre le général, et permirent à Néron de le condamner. En récompense, Arrius reçut le grade de primipile. Cette nomination atteste bien, comme l'a déjà remarqué B. Dobson, que son bénéficiaire n'était pas un officier équestre, mais un centurion auquel avait été confié le commandement d'une cohors l. Après cette promotion, Arrius Varus poursuivit la carrière réservée aux primipilaires. L'appui qu'il trouva plus tard auprès de la légion IIIa Gallica prouve qu'il dût servir sous ses enseignes, peut-être comme primipile bis. En 69, ce militaire courageux et expérimenté participa, avec Antonius Primus, à l'invasion de l'Italie par les forces de Vespasien. Après la disparition de Vitellius, il devint préfet du prétoire et partagea le pou voir avec Primus, en profitant de l'appui du jeune Domitien. Dès son arrivée à Rome, Mucianus, le représentant de Vespasien, par vint à briser la puissance des deux hommes, en éloignant les légions qui étaient leurs plus fidèles soutiens. Arrius Varus, évincé de la préfecture du prétoire, reçut en compensation la direction du service de l'annone. 1
685.
Cf. S. Demougin, OE, p. 346.
NICANOR
1. FI. Jos., Bell, 3, 346. ... έδεδίει τε ώς επί τιμωρίαν προκαλούμενους, Ιως Ούεσπασιανος τρίτον έπιπέμπει χιλίαρχον Νικάνορα, γνώριμον τω Ίοσήπω και συνήθη πάλαι.
NOTICES
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2. Id., ibid., 5, 261. Έ ν δέ τούτω περιιόντος αύτου τοξεύαται τις των φίλων, δνομα Νικάνωρ ... — PIR2, Ν, 56. — RE, 18, 1, 1936, col. 272, η° 19, Α. Stein. — Η. Devijver, ΜΕ, Ν, 29.
Nicanor était tribun de la légion Xa Fretensis, qui faisait partie de l'armée conduite par Vespasien lors de son expédition en Judée. Celui-ci l'envoya, après deux autres tribuns, pour convaincre Josèphe de se livrer aux Romains, le 18 juillet 67. Ami de Titus, Nicanor l'accompagna lors du siège de Jérusalem, au printemps de l'année 70; il fut blessé alors qu'il tentait de convaincre les assiégés de se rendre aux Romains. H. Devijver pense que notre officier était un Oriental. On peut être plus précis, en observant que Nicanor était bien connu de Flavius Josèphe. Ce dernier aurait pu le rencontrer lors de son voyage à Rome en 64, ou au contraire en Judée. Dans ce cas, Nicanor pourrait être un Juif romanisé '. 1
686.
Pour les chevaliers romains d'origine juive, cf. S. Demougin, OE, p. 549.
DOMITIUS SABINUS
1. FI. Jos., Bell, 3, 324. Kotl πρώτος επιβαίνει Τίτος συν ένΐ των χιλιάρχων Δομετίω Σαβίνω, των άπό του πέμπτου καΐ δεκάτου τάγματος ολίγους άγων. 2. Id., ibid., 5, 340. (Τίτος) άνέστελλε τοις βέλεσι τους πολεμίους και συν αύτω Δομέτιος Σαβίνος, άνήρ άγαθος καΐ κατά ταύτην φανείς τήν μάχην. — PIR2, D, 162. — RE, 5, 1, 1905, col. 1433, n° 78, Α. Stein. — Η. Devijver, ME, D, 32.
Tribun de la légion XVe Apollinaris, Domitius Sabinus se couvrit de gloire lors de la prise de Jotapata en 67. Il participa aussi à celle de Jérusalem, le 20 juillet 70. Il s'agit d'un officier de rang équestre, pour lequel nous ne possédons pas d'autres éléments biographiques.
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PROSOPOCRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
687.
IULIUS CIVILIS
1. Tacite, Hist., 1, 59, 1. Iulius deinde Ciuilis periculo exemptus, praepotens inter Batauos, ne supplicio eius ferox gens alienaretur. 2. Id., ibid., 4, 13, 1-2. Iulius Pautus et Iulius Ciuilis regia stirpe multo ceteros anteibant... Iniectae Ciuili catenae, missusque ad Neronem et a Galba absolutus sub Vitellio TUTSUS discrimen adiit, flagitante supplicium eius exercitu... 3. M., ibid.f 4, 32, 4-6. « Egregium » inquit « pretium laborum recepi, necem fratris et uincula mea et seuaissimas huius exercitus uoces quibus ad supplicium petitus iure gentium poenas reposco. Vos autem Treuiri ceteraeque seruientium animae, quod praemium effusi totiens sanguinis expectatis nisi ingratam militiam, inmortalia tributa, uirgas, securis et dominorum ingénia? En ego praefectus unius cohortis et Canninefates Batauique, exigua Galliarum portio, uana illa Castrorum spatia excidimus uel saepta ferro fameque premimus. — — — — — —
PIR2, I, 264. RE, 10, 1, 1918, col. 550, n° 186, A. Stein. A. Stein, RR, p. 386. A. Alfoldy, Hilfstruppen, p. 46; p. 73; p. 77; p. 90; 112. D. Timpe, ArminiusStudien, pp. 38-40. H. Devijver, M£, I, 45.
Nous n'insisterons pas ici sur les péripéties de la révolte de Ciuilis, qui perturba les Gaules et la Germanie en 69 et en 70. En revanche, nous nous attacherons au statut personnel du chef batave. Né dans une famille princière, il possédait le droit de cité romain. De plus, il avait reçu le commandement de l'une des cohortes auxiliaires levées parmi les Bataves. Comme l'a fait encore remarquer G. Alfoldy \ ces unités constituent des formations régulières, intégrées à l'armée romaine; leurs oflSciers possèdent le rang équestre, surtout à partir de la réforme des milices par Claude2. Iulius Ciuilis était donc assimilé à un chevalier romain. Cependant, et en suivant les conclusions de D. Timpe, on constate que les oflSciers comme Ciuilis étaient cantonnés dans des emplois particuliers, puisqu'ils comman daient des troupes recrutées parmi leurs compatriotes. Ils conservaient leur préfecture pendant longtemps, et échappaient au règlement et à l'avance ment habituels des carrières militaires. Ainsi Ciuilis resta en fonctions plus de vingt ans. Pour ces praefecti, la carrière habituelle, avec des promotions dans
NOTICES
579
diverses unités, restait fermée. Assimilés à des chevaliers romains, les prin ces locaux devenus officiers ne jouissaient pas de leurs privilèges effectifs. De plus, ils étaient en butte à la suspicion permanente des autorités romaines, comme le montre l'histoire personnelle de Ciuilis. Lui-même et son frère furent accusés de trahison. Après l'exécution du frère, Ciuilis fut envoyé à Rome, mais absous grâce au changement de souverain en 68. Malgré cela, il fut à nouveau soupçonné par les partisans de Vitellius. Il noua des contacts secrets avec les amis de Vespasien, et crut pouvoir pro fiter des troubles civils pour secouer définitivement le joug de Rome. Mais la révolte échoua. 1
688.
G. Alfôldy, op. ci/., p. 46.
IULIUS CLASSICUS
Tacite, Hist., 4, 55, 1-2. Ante Flacci Hordeonii caedem nihil prorupit quo coniuratio intellegeretur; interfecto Hordeonio commeauere nuntii inter Ciuilem Classicumque praefectum alae Treuirorum. Classicus nobilitate opibusque ante alios; regium Mi genus et pace belloque clara origo, ipse e maioribus suis hostis populi Romani quant socios iactabat. — — — — —
PIR2, I, 267. RE, 10. 1, 1918, col. 567, n° 189, A. Stein. G. Alfoldy, Hilfstruppen, p. 38; p. 112; p. 117; p. 121; D. Timpe, Arminius-Studien, p. 60. H. Devijver, ME, I, 46.
Comme nous l'avons fait pour Ciuilis, nous ne discuterons ici que du statut personnel de son associé dans la révolte, Classicus. Iulius Classicus était un Trévire de famille princière; ses ancêtres longtemps adversaires acharnés de Rome, avaient reçu le droit de cité dès les débuts de l'Empire. Il reçut le commandement de l'aile de cavalerie recrutée parmi ses compa triotes; cette praefectura alae atteste son rang équestre. Plus heureux que Ciuilis, il ne subit pas l'hostilité des dirigeants ro mains, et s'engagea dans la guerre civile de 68. Il se rallia à la cause de Vitellius, et participa à la guerre contre les forces othoniennes. Son aile, expédiée en Narbonnaise, essuya un désastre. De retour en Belgique, il fut contacté par Ciuilis décidé à la rébellion, et adhéra à la cause des révoltés. Nous ignorons son sort après la défaite.
580
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
689.
ALPINIUS MONTANUS
1. Tacite, Hist., 3, 35, 3. Voir le texte sous le n° 669. 2. Id., ibid., 4, 31, 1. Haec in Germania ante Cremonese proelium gesta; cuius euentum litterae Primi Antonii docuere, addito Caecinae edicto; et praefectus cohortis e uictis, Alpinius Montanus, fortunam partium praesens fatebatur. 3. Id., ibid., 4, 32, 2. Mox adlatis Geldubam in castra nuntiis eadem dicta factaque, et missus cum mandatis Mon tanu s ad Ciuilem ut absisteret bello neue externa armis falsis uelaret... 4. Id., ibid., 5, 19, 4-5. Transiere Rhenum Tutor quoque et Classicus et centum tredecim Treuirorum senatores, in quis fuit Alpinius M ontanusf quem a Primo Antonio missum in Gallias superius memorauimus. Comitabatur eum frater D. Alpinius. — — — —
PIR2, A, 550. RE, 2, 2, 1894, col. 1638, n° 3, P. v. Rohden. H. Devijver, ME, A, 111. A. R. Birley. Britain, p. 289.
Alpinius Montanus, un Trévire, servit comme préfet de cohorte dans Tannée de Vitellius. Après la bataille de Crémone, à la fin d'octobre 69, il fut envoyé en Gaule pour annoncer la défaite des Vitelliens. Lorsqu'éclata la révolte de Ciuilis, Montanus lui fut dépêché pour tenter de le convaincre de renoncer à ses desseins. Mais il fut ébranlé par les arguments que lui opposa le rebelle. Le préfet de cohorte finit par quitter le parti de Rome et se rallia aux révoltés. En 70, il franchit le Rhin avec Tutor, des notables trévires, et son frère, D. Alpinius. Il était probablement le fils du procurateur C. Iulius Alpinius Classicianus '. 1
690.
Voir sous le n° 543.
IULIUS BRIGANTICUS
1. Tacite, Hist., 2, 22, 6. Tradidere sensé abeunti Turullius Cerialis cum compluribus classicis et Iulius Briganticus cum paucis equitum, hic praefectus alae in Batauis genitus, ille primipilaris et Caecinae haud alienus, quod ordines in Germania duxerat.
NOTICES
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2. Id., ibid., 4, 70, 3. Praeerat Iulius Briganticus sorore Ciuilis genitus, ut ferme acerrima proximorum odia sunt, inuisus auunculo infensusque. 3. Id., ibid., 5,21,2. Vadam Ciuilis, Grinnes Classicus obpugnabant; nec sisti poterant interfecto fortissimo quoque, in quis Briganticus praefectus alae ceciderat, quem fidum Romanis et Ciuili auunculo infensum diximus. — — — —
PIR2, I, 211. RE, 10, 1. 1918, col. 181, n° 123, A. Stein. A. Stein, RR, p. 386. H. Devijver, ME, I, 35.
En mars 69, Iulius Briganticus commandait Yala Singularium ciuium Romanorum dans Tannée dOthon. Il passa rapidement du côté de Vitellius, mais le quitta pour le parti de Vespasien l. Au printemps de 70, il fut envoyé avec son unité et d'autres forces2 pour lutter contre Ciuilis. Briganticus resta fidèle à Rome: ce Batave, ne veu du révolté, détestait son oncle. Il fut tué quand Ciuilis tenta de s'em parer de Vada, le camp de l'aile qu'il dirigeait. 1 2
691.
Tacite, Hist., 4, 70, 2, sur la défection de l'aile. E. Stein, Beamte, p. 132; G. Alfôldy, Hilfstruppen, p. 33.
SEXTILIUS FELIX
1. Tacite, Hist., 3, 5, 6.
Igitur Sextilius Félix cum ala Auriana et octo cohortibus ac Noricorum iuuentute ad occupandam ripam Aeni fluminis, quod Raetos Noricosque interfluit, missus. 2. Id., ibid., 4, 70, 2. Atque intérim unaetuicensima legio Vindonissa, Sextilius Félix cum auxiliariis cohortibus per Raetiam inrupere... — — — —
PIR, S, 459. RE, 2 A 2, 1923, col. 2037, n° 21. A. Stein. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1060. G. Winkler, Noricum, p. 37, n° 3.
Sextilius Félix, gouverneur équestre du Norique en 69, embrassa le parti de Vespasien, et fut chargé de contenir son collègue de Rhétie, Por-
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
cius Septuminus1, fidèle à Vitellius. Il se trouvait encore dans sa pro vince en 70, et envoya des troupes contre Ciuilis. 1
692.
Voir sous le n° 667.
C. IULIUS C. F. FAB. CAMILLUS
1. CIL, XIII, 5093 ( = D.. 2697), Aventicum, Belgica. [s]acr(orum) Aug(ustalium) mag(ister), trib(unus) mil(itum) [l]eg(ionis) IIII Maced(onicae), hasta pura [e]t corona aurea donatus [a] Ti(berio) Claudio Caesare Aug(usto) [G]er(manico) cum ab eo euoeatus [i]n Britannia militasset. 2. CIL, XIII, 5094, ibidem. Texte identique. — H. Devijver, ME, I, 38. — R. Syme, Muséum Helveticum, 34, 1977. p. 133; p. 136 = RP, 3, p. 990; p. 992. C. Iulius Camillus, dont la carrière suit Tordre direct, fut d'abord prêtre du culte local impérial à Avenches '. Il obtint ensuite une milice équestre, le tribunat de la légion IVa Macedonica2, peut-être déjà installée à Mayence3. Il reçut sa nomination peu de temps avant la campagne de Claude en Bretagne, puisqu'il fut rappelé au service actif à ce moment. Nous placerons donc son tribunat entre 40 et 43. Sa brillante conduite durant les opérations lui valut de recevoir deux décorations, la lance sans fer et la couronne d'or. De retour sur le continent, Iulius Camillus se contenta de Yotium. Il vivait encore au début du règne de Vespasien: la première inscription que nous avons citée lui fut dédicacée par la colonia Pia Flauia Constans Emerita Heluetiorum, fondée par le premier Flavien4. D'après une hypothèse de R. Syme, Iulius Camillus descendrait du chef helvète Camillus, connu par César; la famille reçut tôt le droit de cité ro main, comme d'autres aristocrates locaux des Gaules5. Notre chevalier eut une fille, Iulia Camilli filia Festilla, première flaminique d'Auguste6, qui fit graver l'épitaphe de son père7. 1 2 3 4 5
Pour la restitution de cette prêtrise, cf. CIL, XIII, 11478. Ritteriing, Legio, col. 1550. Sur le départ de l'unité d'Espagne, cf. P. Le Roux, L'armée romaine..., p. 92. Pour la création de la colonie, U. Schillinger-H&fele, Chiron, 4, 1974, p. 441. Voir Iulius Classicus, sous le n° 688.
NOTICES
583
* CIL, XIII, 5064, Eborodunum. Voir aussi CIL, XIII, 5051, Urbe: Iulia Festilla offre une statue d'Apollon; CIL, XIII, 5110, Aventicum: Iulia Festilla est l'exécutrice testamentaire de C. Valerius C. f. Fab. Camillus, honoré de statues et de funérailles publiques par les Helvètes. 7
693.
TI. IULIUS ALEXANDER
1. OGIS, 663 ( = IGR, 1, 1165), Tentyris, Aegyptus. έπιστράτηγος. ίτους β' Τιβερίου Κλαυδίου Καίσαρος Σεβαστού Γερμανικού Αύτοκράτορο[ς], Φαρμοΰθι η' Σεβαστή*. 3 avril 42. 2. FI. los., Ant., 20, 100. Τ Ηλθε Se Φάδω διάδοχος Τιβέριος 'Αλέξανδρος παΙς του καΐ άλαβαρχήσαντος έν Άλεξανδεία γένει τε και πλούτω πρωτεύσαντος των έκεΐ καθ αυτόν. Διήνεγκε καί τη προς τον θεόν ευσέβεια του παιδός 'Αλεξάνδρου. 3. ld., Bell., 2, 220. Voir le texte sous le n° 438. 4. Id.f Ant., 20, 103. Voir le texte sous le n° 475. 5. Inscription inédite de Tyr (Syria), signalée par J. P. Rey-Coquais, JRS, 68, 1978, p. 71 ( = AE, 1978, 818). επίτροπος Νέρωνος Κ[λαυ]δ[ου Καίσαρος Σεβαστού Γερμανικού. 6. Tacite, Ann., 15, 28, 3. Die pacta, Tiberius Alexander, inlustris eques Romanus, minister bello datus, et Vinicianus Annius, gêner Corbulonis, nondum senatoria aetate et pro legato quintae legioni impositus, in castra Tiridatis uenere... a. 63. 7. FI. los., Bell., 2, 309; 315. Κατά τούτον τον καιρόν 6 μέν βασιλεύς Άγρίππας Ετυχεν εις τήν 'Αλεξάνδρειαν πεπορευμένος, 8πως 'Αλεξάνδρω συνησθείη πεπιστευμένω τήν ΑΙγύπτον όπό Νέρωνος καί πεμφθέντι διέπειν... Ταύτα μέν ούν έξκαιδεκάτη μηνός 'Αρτε μισίου συνηνέχΟη ... juin 66. S. Tacite, Hist., 1, 11, 2. Regebat tum Tiberius Alexander, eiusdem nationis (Aegyptum). 9. FI. Jos., Bell, 6, 237. Καί συνελθόντων Εξ των κορυφαιοτάτων, Τιβερίου 'Αλεξάνδρου του πάντων τών στρατευμάτων έπάρχοντος...
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUD1ENS
10. CIG, 4536 f, p. 1178 ( = IGR, 3, 1015); OGIS, 586; IGLS, 4011, Arados. Syria. άντεπΙτρο[πος ΤιβερΙο]υ 'Ιουλίου 'Αλ (ε )ξ[άνδρου, έπ]άρχου του Ίουδαι[κου στρατού]. 11. M. Avi-Yonah, Isr. Expl. Jour., 16, 1966, p. 258 ( = ΑΕ, 1967, 525), Bir el Malik, Syria. επάρ[χος ]. 12. P. Hibeh, 215. Ll. 6-7: Τιβερίου 'Ιουλίου 'Αλεξάνδρου του ήγεμο[νεύσαντ]ος, γενομένου καΐ έπαρχου πραι[τωρίου]. — PIR2, Ι, 139. — RE, 10, 1, 1918, col. — Α. Stein, RR, p. 10L; ρ. 127; ρ. 336; ρ. 411. — Α. Stein, Pràfekten, p. 37. — J. Schwartz, Mél. I. Levy, Bruxelles, 1953, pp. 220-230. — E. J. Turner, JRS, 44, 1954, pp. 54-64. — W. Burr, Tiberius Iulius Alexander, diss. Bonn, 1955. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 46, n° 17. — Bastianini, Prefetti, p. 274; p. 77.
Ti. Iulius Alexander est l'un des plus puissants chevaliers romains du Ier siècle. Sa biographie est maintenant bien connue, et les points obscurs qui demeurent sont progressivement éclairés par de nouveaux documents. Comme sa personnalité a fait l'objet de nombreux travaux, nous nous bornerons ici à présenter une analyse succinte de ses activités. Juif d'Alexandrie, appartenant à la première famille de la commu nauté, mais ayant renoncé aux pratiques religieuses de ses pères, Iulius Alexander jouissait de relations étroites avec les milieux dirigeants de Rome et de l'Orient; sa familiarité avec Agrippa Ier l'aida dans sa carrière. Nous ignorons s'il accomplit le service militaire équestre. Mais sa brillante conduite dans diverses campagnes montre qu'il ne manquait pas d'expérience dans ce domaine. Il entra ensuite au service de Rome. En 42, il était épistratège de la Thébaïde, et fut rapidement promu à d'autres fonctions: il gouverna la Judée entre 46 et 48. Jusqu'en 1978, on ne connaissait pas la suite de sa carrière entre 48 et 63, année où il assista Corbulon dans la guerre parthique. L'inscription de Tyr, signalée par J. P. Rey-Coquais, mentionne sa qualité de procurateur de Néron, honoré par les Tyriens qui le choisirent comme patron. Si Tyr requit sa protection, c'est qu'il était le procurator prouinciae Syriae. Il faut tenter d'insérer cette fonction à sa place chonologique dans le cursus de Tiberius Alexander. En 63, le chevalier était le minister de Cor-
NOTICES
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bulon. La notation de Tacite ne nous renseigne pas sur le titre exact qu'il reçut alors; mais il semble avoir été nommé directement par l'empereur. On doit se reporter ici à la carrière de Corbulon lui-même, qui nous per mettra de préciser les dates du séjour en Syrie d'Alexander. En 60, le séna teur fut envoyé comme légat propréteur de Syrie et de Cappadocel; en 60, il reçut tous les pouvoirs militaires pour lutter contre les Parthes2. Il est possible qu'à son arrivée en Syrie, Corbulon y ait collaboré avec le pro curateur alors en place, Ti. Alexander, et qu'il ait demandé expressément à l'empereur de le lui donner comme second, pour diriger les opérations. Dans ce cas, notre chevalier aurait pu être affecté en Syrie dès 59. Quoi qu'il en soit, en 66, Alexander gouvernait l'Egypte, où il rem plaçait Caecina Tuscus. Nous ne savons pas si, entre 63 et 66, lui furent confiées d'autres responsabilités administratives. Il se trouvait encore dans sa province natale à la mort de Néron \ En 69, il se rallia immédiatement à Vespasien qu'il accueillit triomphalement en Egypte4. Quand celui-ci quitta l'Orient pour se rendre en Italie, il laissa à son fils Titus le soin d'achever la guerre contre les Juifs, en lui donnant comme adjoint Alexan der. Celui-ci porta alors un titre connu par deux inscriptions, έπαρχος του 'Ιουδαϊκού στρατού, qui rappelle la titulature de P. Anicius Maximus5, praefectus exercitu qui est in Aegypto. Après l'écrasement des révoltés et la prise de Jérusalem, Ti. Alexan der accompagna Titus à Rome, et y fut nommé préfet du prétoire. Il de vint ainsi le collègue de l'héritier de Vespasien, qui commanda le praetorium jusqu'en 79. Comme nous l'avons dit, cette carrière exceptionnelle fut soutenue par les appuis familiaux de notre chevalier. Fils du fermier général d'Egypte, Alexander Lysimachus, neveu de Philon d'Alexandrie, il eut pour frère Iulius Alexander, époux de Bérénice, fille d'Agrippa Ier, mais disparu pré maturément. Il profita de la faveur impériale: Claude et Néron l'appré cièrent et lui confièrent des postes importants. Par son ralliement immédiat à Vespasien, il sut faire un choix politique heureux, et conserva la grati tude des deux premiers Flaviens. Son fils, ou plutôt son petit-fils, serait Ti. Iulius Alexander Iulianus, Arvale en 118 6 . 1
Tacite, Ann.t 14, 26; 15, 6; D.C., 62, 20: Jos., Ant., 18, 140 = Bell., 2, 222. Tacite, Ann., 15, 25; D.C., 62, 19, 3; 22, 4. 3 Durant sa préfecture» Alexander réprima une sédition des Juifs d'Alexandrie, FI. Jos., Bell., 2, 492. Son célèbre édit (cf. G. Chalon, L'édit de Tiberius Iulius Alexander. Etude historique et exégétique, Lausanne, 1964) daté du 6 juillet 68, atteste déjà le rem placement de Néron par Galba. 4 Tacite, Hist, 2, 74, 1; 79, 1; Suétone, Vesp., 6, 3; FI. Jos., Bell., 4, 616-619; P. Fouad Ier, 8. 2
586
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS 5
Voir sous le n° 490. • PIM. I, 142.
694.
A. VICIRIUS A. F. ARN. PROCULUS
1. V. Saladini, ΖΡΕ, 39, 1980, p. 229, n° 4 (= AE, 1980, 457) Rusellae, Etruria. flamen Aug(usti), trib(unus) mil(itum). Voto [s]uscepto [p]ro salute et reditu et Victoria britannicâ Ti(berii) Clâudi(ï) Caesaris Aug(usti) Germanici, pont(ificis) max(imi), tr(ibunicia) pot(estate) V, imp(eratoris) X, patris) p(atriae), con(n)s(ulis) des(ignati) III. a. 45. 2. Id., ibid., p. 232, n° 25 ( = AE, 1980, 458), ibidem. tr(ibunus) mil(itum), flamen [A]ugustalis. 3. CIL, XI, 1086, Saena, Etruria. [tr(ibunus) mil(itum)] leg(ionis) IIII Scythi[cae, aedilis] Etruriae, fla[men Augustalis]. — B. Liou, Praetores Etruriae XV populorum, Bruxelles, 1969, pp. 70-73. — H. Devijver, ME, V, 111. Grâce à la publication des inscriptions de Roselle par V. Saladini, on dispose désormais de trois textes qui mentionnent A. Vicirius Proculus; les deux premiers sont des dédicaces faites à l'occasion de la victoire bri tannique de Claude. Le dernier, son épitaphe, rappelle qu'il fut honoré de funérailles publiques. Nous nous bornerons ici à résumer l'excellent commentaire du premier éditeur. Le rang équestre de Vicirius Proculus est attesté par le tribunat mili taire de la légion IVa Scythica, obtenu avant 45. L'unité se trouvait alors en Mésie '. Il se contenta ensuite d'une carrière régionale et locale, comme le montrent l'édilité de la ligue des peuples d'Etrurie, et le flaminat impé rial à Rusellae, sans que l'on puisse déterminer si le flaminat a suivi ou précédé le tribunat militaire. Pour dater la carrière de notre chevalier, nous nous fonderons sur celle de C. Iulius Camillus2, officier sous Claude, et qui vivait encore au début du règne de Vespasien. De plus, l'épitaphe de Vicirius Proculus
NOTICES
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commence par la formule dédicatoire Dis Manibus, suivie de la nomen clature, qui se rencontre fréquemment à partir des Flaviens \ Nous place rons donc le floruit de Proculus entre Claude et les premières années du règne du premier Flavien. Inscrit dans la tribu Arnensis, notre chevalier était originaire de Rusellae4, mais il fut inhumé près de Sienne. Ses descendants en ligne directe entrèrent dans le Sénat, A. Vicirius Proculus, consul suffect en 89, et A. Vicirius Martialis, consul suffect en 9 8 s . En revanche, Viciria A. f. Archais6, épouse de M. Nonius Balbus de Nuceria et mère du préteur homonyme7, si elle est issue de la même gens que notre chevalier, appar tient à une génération antérieure. Les Vicirii se rencontrent surtout en Etrurie et en Campanie8. 1
Ritterling, Legio, col. 1558-1559. Voir sous le n° 692. 3 H. Devijver, op. cit., sub numéro, qui cite une indication épistolaire d'E. Birley. 4 Cf. V. Saladini, loc. cit., p. 231, qui mentionne aussi l'existence à Rusellae de boM au nom de la gens Viciria. 5 M. Torelli, Ascesa al Senato... (Etruria), p. 293. * CIL, X, 1440. 7 Voir G. Camodeca, Ascesa al Senato e rapporti con i territori d'origine. Italie: Regio I, Coll. Epigrafia e ordine senatorio, Rome, 1981 (1984), p. 125. 8 A. Saladini, ibid., p. 232, a présenté une liste exhaustive de tous les Vicirii connus dans l'Empire. 2
695.
[-] MERCATOR
CIL, XII, 399, Cuers, ora inter Forum Iulium et Massiliam, Narbonensis. oamfeu komaribms (fVNCTO · 1N| pmtrim « M fritaJo pretfêctb »
wiaêêactréort m f . fcd
· M1LITVM ALAE LONG!
ÎTEMPLI · DIVI
têt ΜΐβΟΝΕ IN.QVOD VERSA
PROVIN
c f c e w u m M · erflViCTVS 10
— — — —
EST
VAE · V X O U l
G. Alfôldy, Hilfstruppen, p. 176, n° 2. H. Devijver, ME, M, 84. H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 212, n° 3. M. Gayraud, Narbonne antique, p. 399, n° 2.
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P RO S OROGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Mercator, dont le surnom a été restitué par G. Alfôldy, appartint aux milieux aristocratiques de la Gaule Narbonnaise. Après avoir parcouru tous les échelons du cursus local, synthétisés par l'expression omnibus honoribus functus in patria sua, il accéda à la dignité équestre, et s'acquitta du service militaire. Il fut successivement tribun d'une légion inconnue, puis préfet de Vala Longiniana, stationnée sur le Rhin \ De retour dans sa province, Mercator reçut une fonction liée à un temple, dont la nature fait difficulté. Sur la partie droite, la seule conservée de l'inscription, il est mentionné un temple du divin Auguste, sis dans la capitale provinciale. Mercator aurait-il été prêtre de ce temple? O. Hirschfeld, l'éditeur du CIL XII, pensait à un sacerdotium, et restituait dans la lacune de gauche [sacerdoti] templi diui [Augiusti)]. Cependant, H. Devijver, H.-G. Pflaum, et M. Gayraud ont adopté un autre point de vue; ils ont préféré comprendre [flamini] templi diui [Aug(usti)]. Ces deux propositions se heurtent au même obstacle: il est très rare de rencontrer, dans l'épigraphie latine, une expression comprenant à la fois le rappel du flaminat et la mention du temple du dieu honoré2. On peut aussi remar quer que le titre de sacerdos, avec une précision topographique ou géogra phique, se construit avec ad, comme cela ressort, par exemple, de l'examen des titres officiels des prêtres du culte confédéral des Trois Gaules3. Il faut probablement renoncer au flaminat de la Narbonnaise \ comme à la prêtrise du temple d'Auguste, et proposer une autre restitution. A Narbonne même, il existait un temple municipal du divin Auguste, sans doute érigé sous Tibère5; il était confié à des curatores. Nous connaissons l'un d'entre eux sous les lulio-claudiens, le chevalier Cerialis6. Il est vraisemblable que notre personnage reçut cette curatèle. Peut-être devintil plus tard le premier flamine provincial, puisque l'inscription évoque l'élévation à une charge pour laquelle la prouincia tout entière donna son accord. Cela entraîne une conséquence importante pour la datation de la carrière. En effet, Vala Longiniana disparut en 69; le service militaire de Mercator se place avant cette date. Si nous estimons qu'il fut le premier flamine de la province, il reçut cette dignité dans les débuts du règne de Vespasien. La phrase qui, à la fin du texte, cite la désignation reste diffi cilement compréhensible, le quod ne complétant pas l'expression templum diui Augusti, sans s'appliquer non plus à un sacerdoce ou à un flaminat. On pourrait cependant proposer les compléments suivants: [—] Mercatori, / [omnibus honoribus] functo in / [patria sua, tribu] no militum / [legdonis) -, praefect]o alae Longi/[nianae,
NOTICES
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curatori] templi diui / [Aug(usti) quod est Nar]bone, in quod / [--- uni]uersa prouin / [cia consentiente adl]lectus est. La carrière de Mercator il n'était pas originaire. G. à Marseille. Cependant, on chevaliers romains naquirent
a pu se dérouler en partie à Narbonne, dont Alfôldy pense qu'il faut trouver sa patrie pourrait aussi penser à Fréjus où plusieurs sous les Julio-claudiens7.
1
Cichorius, Ala, col. 1250; E. Stein, Beamte, p. 143; G. Alfôldy, op. cit., p. 22. On peut citer un exemple sous Marc-Aurèle: L. Memmius Félix, flamen templi domini Aesculapi, CIL, VIII, 12672 ( = D., 5461), Thibilis. 3 Cf. L. Maurin, Saintes antique, Saintes 1978, pp. 195-197. 4 Sur le flaminat provincial, cf. M. Gayraud, op. cit., pp. 393-407. 5 M. Gayraud. Temple municipal et temple provincial du culte impérial à Narbonne, MU. Benoît, Bordighera, 1968, pp. 304-316. 6 Voir sous le n° 617. 7 Voir sous les n° 70 et 702. 2
696.
L. BAEBIUS L. F. GAL. IUNCINUS
1. P. Fouad /", 21. Voir sous le n° 553. 2. CIL, X, 6976 ( = D., 1434), Messana, Sicilia. prâef(ectus) fabr(um), prâef(ectus) coh(ortis) IIII Raetorum, trib(unus) mil(itum) leg(ionis) XXII Deiotarianae, praef(ectus) âlae Astyrum, praef(ectus) uehiculorum, iuridicus Aégypti. — — — — — — — —
PIR2, B. 18. RE, 2, 2, 1896, col. 2730, n° 29, P. v. Rohden. A. Stein, RR, p. 183. E. Balogh et H.-G. Pflaum, RHD, 30, 1952, pp. 117-120. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 295, n° 121. W. Eck, Chiron, 5, 1975, p. 381. H. Devijver, ME, B, 10 et 11. H.-G. Pflaum, Supplément, p. 40, n° 121.
Après la publication d'une inscription d'Apri \ qui présente la car rière d'un préfet des véhicules sous Vespasien2, on a pu identifier un tribun militaire connu en 63 à un iuridicus Aegypti originaire de Messine. 38
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Le cursus s'ouvre avec la préfecture des ouvriers; il se poursuit avec les trois étapes réglementaires du service militaire. Baebius Iuncinus com manda la quatrième cohorte des Rhètes3, puis fut nommé tribun militaire de la légion XXIIa Deiotariana, en Egypte, où il se trouvait en 63. Il reçut ensuite la préfecture d'une aile des As tu riens, dont nous ne pouvons déter miner la garnison. Il entra ensuite dans la carrière procuratorienne. Après avoir dirigé le service du cursus publicus dans les dernières années du règne de Néron 4 , avec des appointements centenaires, il fut promu à un emploi ducénaire, le juridicat d'Egypte, peut-être au début du règne de Vespasien. L'un des descendants de notre chevalier, L. Baebius Aurelius Iunci nus, parcourut une brillante carrière équestre qui culmina avec la pré fecture de l'Egypte, en 211-213 5. 1
AE, 1973, 485, Apri; L. Moretti, Riv. Fil., 102 1974. pp. 454^58; W. Eck, Chiron, 5, 1975, pp. 365-392. 2 Contrairement à W. Eck, nous pensons que l'anonyme d'Apri a parcouru toute sa carrière sous Vespasien; il ne figure donc pas dans notre Catalogue. 3 La cohorte était stationnée en Mésie sous Domitien; on ignore sa garnison sous les Julioclaudiens. 4 W. Eck, loc. ci/., p. 382. 5 PIR2, B, 13; H.-G. Pflaum, Carrières, p. 678, n° 251.
697.
SEX. LUCILIUS BASSUS
1. Tacite, Hist.t 2, 100, 6. Namque Lucilius Bossus post praefecturam alae Rauennati simul ac Misenensi classibus a Vitellio praepositus, quod non statim praefecturam praetorii adeptus foret, iniquam iracundiamflagitiosaperfidia ulciscebatur. 2. Id., ibid., 2, 101, 2. Basso eadem molienti minor difficultas erat, lubrica ad mutandamfidemclasse ob memoriam recentis pro Othone militiae. 3. Id.9 ibid., 3, 12, 2. Lucilius Bassus classis Rauennatis praefectus ambiguos militum animos, quod magna pars Dalmatae Pannoniique erant, quae prouinciae Vespasiano tenebantur, partibus eius adgregauerat... 4. ld.9 ibid., 3, 12, 8. Voir le texte sous le n° 668.
NOTICES
591
5. Id., ibid.9 4, 3, 1. Isdem diebus Lucilius Bossus cum expedito équité ad componendam Campaniant mittitur, discordibus municipiorum animis mugis inter temet quam contumacia aduersus principem. 6. CIL, XVI, 12. ...ueteranis qui militauerunt in classe Misenense sub Sex(to) Lucilio Basso. A(nte) d(iem) V I(dus) Febr(uarias), imp(eratore) Caesar(e) Vasp(asiano) Aug(usto) III, M(arco) Cocceio Nerua<e> co(n)s(ulibus). 9 février 71. 7. CIL, XVI, 13. Texte et date identiques. 8. CIL, XVI, 14 ( = D., 1991). ...ueteranis qui militauerunt in classe Rauennate sub Sex(to) Lucilio Basso. Non(as) April(es), Caesare Aug(usti) f(ilio) Domitiano, Cn(aeo) Pedio Casco co(n)s(ulibus). 5 avril 71. 9. CIL, XVI, 15 ( = D., 1990). ...ueteranis qui militauerunt in classe Misenensi sub Sex(to) Lucilio Basso. Même date que sous le n° 8. 10. CIL, XVI, 16. Même texte et même date que sous le n° 8. 11. H. Jos., Bell., 7, 163. ΕΙς δέ την ΊουδαΙαν πρεσβευτής Λουκίιος Βάσσος έκπεμφθίς, και τήν στρατιαν παρά Κερεαλίου Ούιτελλιανοΰ παραλαβών. 12. W.f ibid., 7,252. ΈπΙ δέ της 'Ιουδαίας Βάσσου τελευτήσαντος Φλάουειος Σίλουας διαδέχεται τήν ήγεμονίαν. — — — — — —
PIR2, L, 379. RE, 13, 2, 1927, col. 1640, n* 22, Α. Stein. Α. Stein, RR, p. 230; p. 268; p. 271; p. 276; p. 281. H.-G. Pflaura,Carrières, p. 92, n° 39. W. Eck, Senatoren..., p. 92; pp. 98-99; p. 104; p. 120. H. Devijver, ME, L, 30.
Lucilius Bassus était préfet d'aile en 68, quand Galba devint em pereur. 11 se rallia à Vitellius en espérant obtenir de lui la préfecture du prétoire. Mais cet espoir fut déçu: le nouveau maître ne lui confia que le commandement conjoint des deux flottes italiennes, avec résidence admi nistrative à Ravenne. Désappointé, Bassus décida de passer avec ses ma-
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PROSOPOCRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
rins du côté de Vespasien, et fomenta une révolte parmi eux. La rébellion réussit, mais la flotte préféra se choisir un nouveau préfet, Cornélius Fuscus. Lucilius Bassus, arrêté et emprisonné à H adria, fut délivré sur l'in tervention d'Hormus, l'affranchi de Vespasien. Il combattit désormais dans le camp des adversaires de Vitellius. A la fin de l'année 69, il fut envoyé avec des forces de cavalerie en Campanie, pour pacifier la contrée. Le nouvel empereur le réintégra en suite dans sa double préfecture des classes italiennes, poste qu'il occupait en 71. Mais Vespasien, qui se méfiait des ambitions démesurées du préfet, trouva une solution élégante pour le détourner de la préfecture du prétoire: il l'admit parmi les anciens préteurs, et lui donna la légation de la Judée f. Bassus conduisit dans la province une série d'opérations à la fin de 71, et y mourut durant l'année 73 2. 1 Sur les promotions dans le Sénat avant la censure de Vespasien, cf. W. Eck, op. cit., p. 98; J. Devrekker, Latomus, 39, 1980, pp. 70-87. 2 FI. Jos., Bell., 7, 163-216.
698.
L. BAEBIUS L. F. GAL. AVITUS
CIL, VI, 1353, cf. p. 1341 ( = D., 1378), Roma. praef(ectus) fabr(um). trib{unus) mil(itum) leg(ionis) X Gem(inae), proc(urator) imp(eratoris) Caesaris Vespasiani prouinciae Lusitaniae, adlectus inter praetorios. — PIR2, B, 12. — — — — — — —
RE, 2, 1, 1896, col. 2730, n<> 22, P. v. Rohden. A. Stein, RR, p. 237; p. 269; p. 281. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 100, n° 42. R. Syme, HSCPh., 73, 1969, p. 230 = RP, p. 768. W. Eck, Senatoren..., p. 103. H. Devijver, ME, B, 8. G. Alfôldy, Los Baebii de Saguntum, Valence, 1977, p. 15.
La carrière de L. Baebius Auitus a déjà été analysée par H.-G. Pflaum; nous en résumerons les principaux éléments. Notre chevalier reçut d'abord la praefectura fabrum, avant de s'acquitter d'une seule milice, le tribunat de la légion X* Gemina, alors en Espagne !. Il dut jouer un rôle détermi nât lors des événements qui ébranlèrent la province en 69, quand la légion fut envoyée dans le Sud, pour lutter contre les menées de Lucceius Albi-
NOTICES
593
nus 2 . Après le ralliement de la légion à Vespasien, Baebius Auitus obtint une promotion très rapide, puisqu'il fut nommé procurateur ducénaire de Lusitanie. Son dévouement à la nouvelle dynastie reçut vite une autre récompense: l'élévation à la dignité sénatoriale, par l'intégration parmi les anciens préteurs, peut-être lors de la censure de 73-74. Le senator nouus était originaire de Tarraconaise, sans doute de Sagonte. Nous ne savons pas s'il avait des relations familiales3 avec le procurateur Baebius Massa. 1 2 3
Ritterling, Legio, col. 1680; P. Le Roux, L'armée romaine..., p. 134. Voir en dernier lieu P. Le Roux, op. cit., p. 135. Sur la famille, P. Le Roux, Les sénateurs originaires de la province d'Hispania citerior au Haut-Empire romain, Coll. Epigrafia e ordine senatoriot Rome, 1981, (1984) p. 458. Les noms de ses descendants (?) sont restitués.
699.
C. FULVIUS C. FIL. VOL [T.] LUPUS SERVILIAN[US]
CIL, XII, 3166, Nemausus, Narbonensis. adléctus inter praetor[ios] ab imp(eratore) Caesare Aug(usto) Vespâs[iano], praefectus âlae Longinian[ae], IHuir ad aerârium, pontifex, praefectus uigi[lum]. — — — — — — — —
PIR2, F, 548. RE, 7, 2, 1910, col. 259, n° 79, E. Groag. A. Stein, RR, p. 240; p. 268; p. 281; p. 284. G. Alfôldy, Hiljstruppen, p. 22. W. Eck, Die Senatoren..., p. 104. Y. Burnand, MEFR, 87, 1975, pp. 737-740. H. Devijver, ME, F, 94. H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 207, n° 3.
Le cursus de Fuluius Lupus Seruilianus est scindé en deux parties; Tune suit Tordre direct, l'autre Tordre inverse. Notre personnage s'acquitta d'abord de la carrière locale, à Nîmes; les différentes étapes sont énumérées dans Tordre ascendant: la quattuorvirat de Yaerârium est suivi du pontificat, qui précède lui-même la préfecture des vigiles, fonction propre à Nîmes '. La partie nationale de la carrière, en ordre descendant, commence avec la préfecture de Tala Longiniana, qui se trouvait à Bonn sous Néron \
594
PR0S0P0GRAPH1E DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
et qui disparut en 69. Puis l'officier fut l'objet d'une faveur impériale, puisqu'il fut admis dans le Sénat, parmi les anciens préteurs. La mention de l'aile de cavalerie permet de placer la plus grande partie du cursus sous Néron. E. Groag a pensé que notre chevalier avait fait partie de l'armée de Vitellius en marche vers l'Italie en 69, et qu'il s'était rallié à Vespasien. Cette explication est séduisante; elle permet de comprendre les motifs de l'élévation de Fuluius Lupus. Mais elle entraîne aussi une autre conséquence: le chevalier reçut son commandement alors qu'il n'était plus très jeune, puisqu'il fut rangé dans les praetorii du Sénat. Il semble ensuite s'être contenté de sa nouvelle dignité, sans entre prendre une carrière sénatoriale. Inscrit dans la tribu Voltinia3, il était originaire de Nîmes, où l'on rencontre des membres de sa gens4 et des affranchis de celle-ci5. Il épousa Iulia D. fil. Concessa, qui lui survécut. 1 Sur le cursus municipal à Nîmes, voir G. Rupprecht. Untersuchungen zum Dekurionenstand in den nordwestlichen Provinzen des romischen Reiches, Francfort, 1975, pp. 100-104. 2 Cichorius, Ala, col. 1250; E. Stein, Beamte, p. 143: G. Alfôldy, op. cit., p. 21. Pour un autre préfet de cette aile, voir le n° 695. 3 Kubitschek. IRTD, p. 214. 4 CIL, XII, 3281: A. Fuluius Tarentinus; ILGN, 464, C. Fuluius Maior et son frère, C. Fuluius Ceruiter. 5 CIL, XII, 3221: C. Fuluius Nic[epo?]r, sévir augustal, et sa fille, Fuluia C. f. Cassiana; ILGN, 465: Fuluius Pamphilus et Fuluia Trophima.
700.
C. CAESIUS T. F. CL. APER
1. CIL, XVI, 4 ( = D., 1987). A(nte) d(iem) VI non(as) lul(ias), Cn(aeo) Sedanio Salinatore, L(ucio) Velleio Paterculo co(n)s(ulibus), cohortis) II Hispan(orum), cui praeest C(aius) Caesius Aper. 2 juillet 60. 2. CIL, XI, 6009 ( = D., 981), Sestinum, Umbria. pr(aefectus) coh(ortis) Hispanor(um) equitatae, îrib(unus) mil(itum), quaestor pr(o) pr(aetore) Ponti et Bithyniae, aedilis pleb(is), pr(aetor), tegat(us) pro pr(aetore) prouinciae Sardiniae. — —
PIR2, C, 191. RE. 3. 1, 1899, col. 1312, n° 15, E. Groag.
NOTICES
— — — —
595
A. Stein, RRf p. 231; p. 267; p. 281; p. 373. P. Meloni, L'amministrazione..., p. 268, n° 96. W. Eck, Senatoren..., p. 40, n. 7. H. Devijver, ME, C, 42.
Caesius Aper, qui appartint d'abord à Tordre équestre, commença à suivre la carrière réservée aux équités Romani. En 60, il était préfet de la deuxième cohorte montée des Espagnols, stationnée en Illyricum. Il fut ensuite promu tribun militaire dans une légion inconnue. Après ces deux milices, il fut autorisé à se présenter à la questure, donc à entrer dans Tordre sénatorial. Pour dater la carrière, on doit se fonder sur le changement de statut de la Sardaigne, donnée au Sénat en 65, et retournée à l'administration impériale en 74. C'est dans cette période que Caesius Aper séjourna dans 111e. Il faudrait donc placer son passage dans le Sénat entre 60 et 65 '. On ne peut exclure cependant que Caesius Aper, nommé officier très jeune, ait été élu questeur vers la fin du règne de Néron. Sa carrière aurait progressé très vite après son ralliement au premier Flavien. On sait d'ailleurs que, dès sa proclamation, Vespasien distribua à ses partisans les honneurs du peuple romain2. Comme l'atteste sa tribu Clustumina, Aper était né à Sestinum3. On connaît dans la cité des Caesii Apri au Illème siècle, peut-être des descendants du sénateur. 1 2 3 4
II faut, en tous cas, l'attribuer à Néron; cf. les remarques de W. Eck, op. cit. Tacite, Hist., 2, 82, 2: plerosque senatorii ordinis honore percoluit. Kubitschek, IRTD, p. 76; L. R. Taylor, VD. p. 163. CIL, XI, 6013: C. Caesius Aper, magister uici; CIL, XI, 6021: C. Caesius Aper, fils de Mestria Saturnine siue Mardi.
701.
SEX. SUBRIUS DEXTER
1. Tacite, Hist., 1, 31, 4. Voir le texte sous le n° 645. 2. CIL, X, 8023, uia Caralibus Turrem, Sardinia. proc(urator) et praef(ectus) Sardiniae. Imp(erator) Caesar Vespasianus Aug(ustus), pontifex maximus, trib(unicia) pot(estate) V, imp(erator) XIII, p(ater) p(atriae), co(n)s(ul) V, des(ignatus) VI, censor. a. 74. — PIR, S, 683. — RE, 4 A 1, 1931, col. 489, n° 1, A. Stein.
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— — — —
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
A. Stein, RR, p. 179. P. Meloni, L'amministrazione..., p. 192, n° 12. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 80, n° 35 et p. 963. B. Dobson, PP, p. 206, n° 79.
Subrius Dexter était tribun du prétoire en 69, après une longue carrière d'officier subalterne. Partisan de Galba, il se rallia par la suite à Vespasien, et en obtint le gouvernement équestre de la Sardaigne, où il se trouvait en 74. Notre chevalier était probablement le frère de Subrius Flauus, l'un des tribuni des cohortes prétoriennes condamnés en 65 ! . 1
702.
Voir sous le n° 566.
VALERIUS PAULINUS
1. Tacite, Hist.y 3, 43, 1. Namque circumiectas ciuitates procurator Valerius Paulinus, strenuus militiae et Vespasiano ante fortunam amicus, in uerba eius adegerat; concitisque omnibus, qui exauctorati a Vitellio bellum sponte sumebant, Foroiuliensem coloniam, claustra maris, praesidio tuebatur, eo grauior auctor, quod Paulino patria Forum Iulii et honos apud praetorianos, quorum quondam tribunus fuerat, ipsique pagani fauore municipali et futurae potentiae spe iuuare partis adnitebantur. 2. P. Strasb.f 541. Ll. 3-4: κατά τα ύπο Ούαλερ[ο[υ του κρατίστου] ήγεμόνος προστετα[γμένα]. L1. 5-6: (έτους) [ Αύτοκράτοφος] Καίσαρος Ούεσπ(ασι)ανου Σεβα[στου]. — — — — — — — — — —
PIR, V, 105. RE, 8 Α 2, 1955, col. 174, n° 288, R. Hanslik. A. Stein, RR, p. 237; p. 312; p. 363. A. Stein, Pràfekten, p. 40. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 94, n° 40. Bastianini, Prejetti, p. 275. H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 111, n° 3. B. Dobson, PP, p. 211, n° 87. F. Zevi, Par. Pass.t 35, 1980, p. 111. R. Syme, Historia, 31, 1982, p. 460.
Valerius Paulinus, ami personnel de Vespasien, fit carrière dans les unités de Rome et fut tribun d'une cohorte prétorienne. Nommé — sans
NOTICES
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doute après un primipilat bis —, procurateur de Narbonnaise, déjà peutêtre par Néron, il se rallia très vite à Vespasien, et lui assura l'appui de ses compatriotes. En effet, il était né à Fréjus. Il fit arrêter Fabius Valens, l'un des chefs de l'armée vitellienne. L'appui qu'il donna au premier Flavien lui valut ensuite la préfecture de l'annone ', puis le gouvernement de l'Egypte. Il séjourna dans la pro vince après Ti. Iulius Lupus, mort en charge en 73, et avant Sept[-] Nu[-], en fonction en 75-76 2 . Valerius Paulinus est le père (sinon le grand-père) de C. Valerius Paulinus, originaire de Fréjus, et consul suffect en 107. 1 2 3
703.
Cf. F. Zevi, loc. cit., qui cite une inscription inédite d'Ostie. Cf. Bastianini, loc. cit., p. 275. Pline, Ep.t 2, 2; 10, 104; R. Syme, Tacitus, p. 63, n. 5.
L. ANTONIUS M. F. FAB. NASO
1. CIL, III, 14387 ( = D., 9199); IGLS, 2781, Heliopolis. Syria. [(centurio) le]g(ionis) III Cyrenaicae, [(canturio) le]g(ionis) XIII Geminae, [honorat]us albata decursione ab imp(eratore), [praef(ectus)] ciuitatis Colophianorum, [primus] pilus leg(ionis) XIII Gem(inae), trib(unus) leg(ionis) I Italic(ae). [trib(unus) coh(ortis)] IIII uigilum, trib(unus) coh(ortis) XV urba[n(ae)], trib(unus) coh(ortis)] XI urban(ae), trib(unus) coh(ortis) IX prae[t(oriae), donatus] ab imperator[e Nerone? co]ron(a) [uallà]ri, corona au[rea\, uexillis [duob]us, ha[stis puris] du [o] bus, [primus pilus bis le]g(ionis) XIV Gem(inae), [trib(unus) coh(orti)] I praet(oriae), et pra[ep]ositus supra [uetera]nos Romae mlo^rantium [pluriu]m exercituum,
proc(urator) Augiusti) [Po]nto et B[ithynï]ae. 2. Tacite, HisL, 1, 20, 6. Voir le texte sous le n° 644. 3. CIL, III, 6993 ( = D., 253) Prusias ad Olympum, Bithynia. proc(urator) eorum (Vespasiani, Titi, Domitianï). Impierator) Caes(ar) Vespasianus Aug(ustus), pontif(ex) max(imus),
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
trib(unicia) pot(estate) VIIII, imp(erator) XIIX, p(ater) p(aîriae), co(n)s(ul) IIX, design(atus) VIIII. a. 78.
4. CIL, III, 141883, cf. E. Kalinka, JÛAI, 28 1933, Beib, 92-93, Tius, Bithynia [procurator]. 5. Babelon-Reinach, Rec. Monnaies gr., Asie, I, 56. επίτροπος. — — — — — —
PIR2, A, 854. RE, 1, 1, 1894, col. 2632, n° 79, P. v. Rohden. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 85, n° 36, et p. 963. H. Devijver, ME, A, 139. E. Birley, Chiron, 7, 1977, pp. 279-281. B. Dobson, PP, p. 203, n° 75.
L'extraordinaire carrière de L. Antonius Naso a déjà fait l'objet d'étu des détaillées, et nous résumerons ici les commentaires faits par H.-G. Pflaum, J. P. Rey-Coquais et B. Dobson. Issu de la carrière centurionale, Antonius Naso fut officier subalterne de la légion IIIa Cyrenaica d'Egypte1; il passa ensuite à la XIIIa Gemina de Pannonie2. Il fut honoré alors de Valbata decursio: c'est-à-dire qu'il put prendre part aux parades dans la tenue blanche des officiers éques tres. Pendant son séjour en Pannonie, il administra, militairement et ci vilement, le peuple des Colophiens, qui était installé au Sud de Poetovio. Promu au simple primipilat de la légion XIIIa Gemina, il ne quitta pas la province. La nomination suivante peut surprendre: en effet, le tribunat légion naire octroyé à notre officier était réservé aux chevaliers depuis la réforme de Claude, et inaccessible aux titulaires de la carrière primipilaire \ B. Dobson a proposé une explication ingénieuse de l'affectation: la /* Italica qui accueillit Antonius Naso venait d'être fondée par Néron4. Il était nécessaire d'y envoyer des officiers expérimentés, que n'étaient pas les tribuni laticlaves et angusticlaves, frais émoulus de la vie civile. B. Dobson a fait aussi remarquer que la date proposée par E. Ritterling pour la création de la légion /' Italica devait être avancée et placée avant 67. Sinon, notre officier, tribun du prétoire en 69, aurait reçu quatre autres commandements en deux ans, délai qui apparaît comme trop court. Il est raisonnable de retenir la date de 65 pour la constitution de la /' Italica. Après ce passage dans la légion, qui atteste son rang équestre, Naso reçut les tribunats de la garnison de Rome: après la quatrième cohorte des vigiles, il commanda successivement deux cohortes urbaines, la quin-
NOTICES
599
zième installée à Pouzzoles, puis la onzième. Cette itération du tribunat des urbaniciani s'explique peut-être par les événements de 68. Quoi qu'il en soit, Naso était tribunus de la neuvième cohorte prétorienne, l'année de la mort de Néron. Dès l'avènement de Galba, il fut limogé. Passé du côté d'Othon, il en reçut le primipilat bis de la légion XIV Gemina, qu'il devait faire passer de Dalmatie en Italie; mais l'unité ne participa pourtant pas à la bataille de Bédriac. Naso fut à nouveau disgracié, cette fois par Vitellius, et dut attendre la victoire de Vespasien, pour être réintégré dans les cadres. A cet effet, on le fit à nouveau entrer dans la carrière des officiers de la garnison de Rome, et on le nomma tribun de la première cohorte prétorienne. On lui confia alors une mission extraordinaire: le commandement des vétérans des armées rassemblées en Italie, qui se trouvaient à Rome, dans l'attente d'une installation dans la nouvelle colonie de Reate5. Enfin, après ce cursus mi litaire inhabituel, Antonius Naso entra dans la carrière procuratorienne; il fut promu procurator ducenarius du Pont-Bithynie, où il se trouvait en 77-78. Les décorations qu'il reçut, et qui figurent en fin de la première partie du cursus épigraphique, lui furent octroyées par Néron. Cette longue carrière, perturbée et retardée dans sa progression par la guerre civile de 68-69, montre bien aussi que les officiers subalternes pouvaient légitimement espérer entrer dans Yequestris nobilitas. Inscrit dans la tribu Fabia, Naso est originaire soit de la colonie de Beyrouth, soit d'Heliopolis6. Il était sans doute parent, peut-être frère de T. Antonius Taurus7, tribun de prétoire comme lui, exclu en 69, mais non réintégré. 1 2 3 4 5 6 7
704.
Ritterling, Legio, col. 1507-1508. /
[. CA?]TILIUS P. F. CLU. LONGUS
CIL, III, 335 = 6991 = 14188; cf. E. Kalinka, /OAI. 28, 1933, Beibl. col. 108-109 et W. Eck, ZPE, 42, 1981, p. 242 ( = AE, 1982, 860); cf. Th. Corsten, Epigr. Anat., 6, 1985, p. 129, ne 6, Apamea Myrlaenorum, Bithynia. [t]rib(unus) mil(itum) leg(ionis) IIII Scythic(ae) bénéficie* diui Claudi,
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
praef(ectus) coh(ortis) III sagittar(iorum), adlectus inter praetor(ios) ab imp(eratore) Vespasiano Augusto, [l]eg(atus) pro pr(aetorë) prouinciae Asiâe, patronus (coloniae Iuliae Concordiae Apameae). — — — — —
PIR2, L, 309. RE, 13. 2, 1927, col. 1371, n° 9, F. Miltner. W. Eck, Senatoren..., p. 40; p. 104. H. Devijver, ME, L, 49. H. Halfmann, Die Senatoren..., p. 115, n° 18.
Longus est l'un de ces chevaliers qui s'acquittèrent du service mili taire sous Claude, et qui, après avoir échappé aux violences du règne de Néron et à celles de la guerre civile, virent l'avènement du premier Flavien \ Nommé par Claude tribun de la légion IV Scythica stationnée en Mésie2, notre chevalier fit figurer ensuite dans son cursus, qui suit Tordre direct, la préfecture de la troisième cohorte des archers \ Cette nomination ne constitue pas une promotion normale, puisque, depuis le règne de Claude, la praefectura cohortis devient la première étape du service mili taire équestre4. Il faut la lier aux événements de 69, et en particulier à la proclamation de Vespasien. Longus reprit ainsi du service dans l'armée rassemblée par le premier Flavien pour combattre Vitellius. Cela explique à la fois sa préfecture et son élévation à la dignité sénatoriale, parmi les anciens préteurs. L'admisison de Longus dans l'ordre sénatorial se place vraisemblable ment au moment de la censure exercée par Vespasien et Titus en 73-74 5. Le nouveau sénateur poursuivit la carrière officielle, en devenant légat de la province d'Asie. Notre personnage est considéré comme un Bithynien, à cause du pa tronat qu'il reçut à Apamée; mais il n'est pas sûr qu'il soit né dans cette cité. W. Eck a proposé de restituer son nomen en [Ca]tilius; il serait ainsi un ancêtre de L. Catilius Iulianus Claudius Reginus, consul d'abord en 110, puis en 120 6 . 1
Voir par exemple C. Iulius Camillus (692) et A. Vicirius Proculus. (694). Ritterling, Legio, col. 1557. 3 Cichorius, Cohors, col. 330. 4 Cf. S. Demougin, OE, p. 347. 5 Pour les admissions dans Tordre sénatorial par Vespasien dès sa proclamation, cf. le n° 700, n. 1. 6 Sur ce personnage, voir H. Halfmann, op. cit., p. 133, n° 38. 2
NOTICES
705.
601
C. NONIUS C. F. VEL. FLACCUS
P. Bonvicini, RAL, 27, 1972, p. 198, n° 2 ( = AE, 1975, 35), Monterubliano, pertica firmana, Picenum. flamen diui Aug(usti) et diui luli et diui Claudi, trib(unus) mil(itum) bis leg(ionis) V Macedonicae, et leg(ionis) VII Claudiae piae fidelis, praef(ectus) equit(um) alae I Pannonior(um)9 Huit quinqu(uennalis) III, praej(ectus) imp(eratoris) Aug(usti) Vespasiani, patronus coloniae. — G. W. Houston, Class. Phil., 72, 1977, pp. 232-8. La carrière de Nonius Flaccus se présente en ordre direct et se place -après la mort de Claude et avant celle de Vespasien, entre 54 et 79. Elle énumère d'abord trois flaminats, insérés en tête de l'inscription, ceux d'Au guste, de César, puis de Claude '. Elle se poursuit par la mention du service militaire équestre, qui ne comprend que le tribunat militaire et la pré fecture d'aile, comme cela se rencontre fréquemment sous les Julio-claudiens 2 . Notre chevalier fut, à deux reprises, tribun militaire: d'abord à la légion IV* Macedonica, stationnée en Orient3, puis à la VII* Claudia, sans doute déjà installée en Mésie4. Il commanda ensuite la première aile des Pannoniens, cantonnée en Pannonie 5. La carrière nationale s'arrête là. Nonius Flaccus ne tenta pas d'entrer dans le service procuratorien, mais retourna à Firmum, où il suivit le cur sus local, et géra à trois reprises la quinquennalité. Si les délais minimaux réglementaires ont été observés, la première quinquennalité à été obtenue au plus tard en 63, peut-être dès 60, car notre chevalier remplaça ensuite Vespasien, élu magistrat local, au terme de ses trois quinquennalitates. Enfin, il fut choisi comme patron de la cité de Firmum. Inscrit dans la tribu Velina, Nonius Flaccus naquit dans cette ville 5 . Son neveu (?), A. Nonius A. f. H [ - ] , se chargea de faire ériger son tom beau. Contrairement à G. W. Houston, je ne suis pas sûre que notre che valier ait eu des liens familiaux étroits avec deux sénateurs originaires d'Urbs Saluia, C. Saluius Liberalis Nonius Bassus et L. Flauius Silua No nius Bassus, qui durent leur ascension aux Flaviens. 1
Pour d'autres flaminats multiples, hors d'Italie, cf. M. Antonius Rufus (624). Voir S. Demougin, OE, p. 288 et p. 353. 3 Retterling, Legio, col. 1575. « /
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
705 A.
MARIUS MATURUS
1. Tacite, Hist., 2, 12, 5. Maritimas tum Alpis tenebat procurator Marius Maturus. 2. Id., ibid., 3, 42, 3. Haud procul inde agebat Marius Maturus Alpium maritimarum procurator. fidus Vitellio, cuius sacramentum conçus circa hostilibus nondum exuerat. 3. Id., ibid., 3, 43, 2. ..Maturo ceterisque remanere et in ucrba Vespasiani adigi uolentibus fuit. 4. M. Almagro-Basch, Mem. Mus. Arq. provinciales, 8, 1947, pp. 122-126 ( = ΑΕΨ 1952, 122); id., Las inscripciones ampuritanas, 163, Emporiae, Tarraconensis. proqurator (sic) Augusti. — — — — —
PIR2, M, 306. RE, 14, 2, 1930, col. 1828, n° 47. A. Stein. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 95, n° 40 bis. G. Alfôldy, Fasti Hispanienses, p. 19. R. Syme, HSCPh., 73, 1969, p. 216, n. 3 = RP, 2, p. 755.
La carrière de Marius Maturus a déjà été analysée par H.-G. Pflaum, et nous nous bornerons à en retracer les principales étapes. Procurateur centenaire des Alpes Maritimes en 69, Maturus resta d'abord fidèle à Vitellius, et tenta d'éloigner les Othoniens qui essayaient d'envahir la Narbonnaise. Après la défaite de Crémone, en octobre 69, il accueillit l'un des généraux de Vitellius, Fabius Valens, et lui fit abandonner son projet de soulever les Gaules. Dès le départ de ce dernier, il se rallia à Vespasien. L'entrée de Marius Maturus dans le parti du premier Flavien lui per mit de poursuivre sa carrière administrative. Il apparaît comme procura teur ducénaire de Tarraconaise dans le conseil réuni par T. Aurelius fuiuus, légat de la province, pour régler un différent entre deux tribus, les Olossitani et les Indecitani. H.-G. Pflaum pensait que le légat se trouvait en fonctions vers 78; R. Syme a préféré avancer la date, et a proposé Tan née 70. Mais G. Alfôldy, avec des arguments convaincants, a montré que le séjour du légat en Tarraconaise se plaçait entre 75 et 78 '. Nous re tiendrons cette datation pour la dernière charge connue de Marius Ma turus. 1
Voir aussi B. W. Jones, Domitian and the Sénatorial Order, p. 99, n* 41.
NOTICES
706.
603
C. PLINIUS SECUNDUS
1. Vita Plinii, Reifferscheid, p. 92. Plinius Secundus Nouocomensis equestribus militiis industrie f unetus procurations quoque splendidissimas et continuas summa integritate administrait, et tamen liberalibus studiis tantam opérant dédit, ut non temere quis plura in otio scripserit... Periit clade Campaniae; cum enim Misenensi classi praeesset et flagrante Vesubio ad explorandas proprius causas liburnica pertendisset, nec aduersantibus uentis remeare posset, ui pulueris ac fauillae oppressus est... 2. Pline, Ep., 3, 5, 3. De iaculatione equestri unus(liber); hune cum praefectus alae militaret, pari ingenio curaque composuit. 3. Id., ibid., 3, 5, 4. Bellorum Germaniae uiginti (libri): quibus omnia quae cum Germants gessimus bella collegit. Inchoauit, cum in Germania militaret, somnio monitus. 4. Id., ibid.f 3, 5, 17. Referabat ipse potuisse se, cum procuraret in Hispania, uendere hos cornmentarios Larcio Licinio quadringentis milibus nummum, et tune aliquanto pauciores erant. 5. Id., ibid., 6, 16, 4. Erat Miseni classemque imperio praesens regebat. — — — — — — — — — —
PIR, P, 373. RE, 21, 1, 1951, col. 273, K. Ziegler. F. Miinzer, BJ, 104, 1899, pp. 67-111. Schanz-Hosius, II, pp. 768-782. R. Syme, Tacitus, p. 60; p. 127; p. 291. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 106, n° 45. A. N. Sherwin-White, Commentary, p. 219. R. Syme, HSCPh., 73, 1969, pp. 201-236 = RP, 2, pp. 742-773. H. Devijver, ME, P, 44. H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 112, n° 4.
La carrière, la personnalité, et les oeuvres de Pline l'Ancien sont bien connues l; elles ont fait l'objet d'études approfondies, qui se fondent toutes sur les allusions faites par le Naturaliste, ou sur la biographie rapide faite par Pline le Jeune. Nous n'avons retenu ici que les notations qui mention nent les étapes de sa carrière publique, que nous analyserons rapidement. Né en 24 ou 25 à Cômc, d'une famille de notables locaux, Pline entra dans l'ordre équestre et s'acquitta des milices réglementaires. Il séjourna
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PROSOPOGRAPH1E DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
ainsi en Germanie inférieure en 47 2 , puis en Germanie supérieure entre 50 et 52, où il accompagna son protecteur, Pomponius Secundus, dont il rédigea plus tard la biographie. En 52, il était de retour en Italie, avant d'être à nouveau envoyé en Germanie inférieure3; il y rencontra le jeune Titus, alors tribun militaire vers 58 4 . On s'est interrogé sur la nature des grades conférés à Pline lors de son passage à l'armée. Parcourut-il le cursus militaire pré-claudien, en re cevant un tribunat militaire et une préfecture d'aile, ou, au contraire, fut-il soumis à la réforme de Claude, en étant praefectus alae, puis tribunus militum? Contrairement à F. Miinzer, K. Ziegler et A. N. Sherwin-White, nous croyons qu'on ne peut pas exclure que Pline ait commencé par une préfecture de cohorte, comme l'a suggéré R. Syme. Il se peut qu'ensuite il ait été promu tribun, puis préfet d'aile. En 59, Pline n'entra pas dans la carrière procuratorienne. Son neveu insiste sur le fait qu'il vécut dans Yotium 5, en gérant son patrimoine et en se livrant à des travaux littéraires. Il est difficile, comme le voudrait A. N. Sherwin-White6, de lui attribuer deux procuratèles qu'il aurait obte nues sous le règne du dernier Julio-claudien, Tune en Afrique, l'autre en Narbonnaise. Nous savons, en revanche, qu'il exerça les fonctions de pro curateur de Tarraconaise7 en 73-74, peut-être déjà en 72, comme l'a mar qué R. Syme s . Il aurait séjourné auparavant, avec un poste officiel, en Narbonnaise et en Afrique9, entre 70 et 72, et aurait été envoyé en Belgique entre 74 et 77 ,0; mais l'on n'est pas sûr qu'il ait obtenu trois postes. En 77, après la fin de la rédaction de l'Histoire Naturelle, Pline fut nommé préfet de la flotte de Misène. Il devait mourir en fonctions, le 24 août 79, victime de sa curiosité scientifique, en voulant observer les effets de l'éruption du Vésuve. Ami de Vespasien ", bien introduit dans les milieux dirigeants de la capitale, Pline laissa une oeuvre abondante n, dont la majeure partie disparut. Son neveu et fils adoptif qu'il éleva, Pline le Jeune, connut l'ascen sion sociale normale pour le descendant d'un haut fonctionnaire équestre: il entra dans l'ordre sénatorial u . 1 Depuis la publication de F. Miinzer, on sait que l'inscription de l'anonyme d'Arados, IGLS, 4011, ne mentionne pas le cursus de Pline. 2 NH, 17, 47; 12, 98; 16, 2. 3 NH, 33, 143; 34, 47. Pour ce troisième séjour en Germanie vers 57-58, cf. D. B. Saddington, The Development of Roman auxiliary Forces from Caesar to Vespasian, Harare, 1982, p. 64. 4 Titus fut envoyé ensuite en Bretagne, où il se trouvait vers 60; cf. en dernier lieu A. R. Birley, Britain, p. 269.
NOTICES
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5 6
Pline, Ep., 3, 5, 5. A.N. Sherwin-White, op. cit., p. 221, qui estime difficile d'insérer cinq postes procuratoriens entre 70 et 79. * NH, 19, 35; 31, 24; 22, 120; 20, 215; 19, 10; 33, 145; 20, 199; 25, 27; 27, 18; 25. 90; 25. 87. 1 R. Syme, loc. cit., p. 225 = RP, 2, p. 764. De même avis M. T. Griffin, Seneca, pp. 4379. 9 Pour le séjour en Narbonnaise: NH, 14, 43; 2, 150; 3, 124; 7, 78; 14, 83; 14, 18; 14. 57; 2, 121; 18, 190; 9, 29; 8, 191; 3, 31; 3, 95; 10, 116; 3. 37. » NH, 18, 183; 25, 103; 16, 158; 15, 51; 36, 159; 11. 262; 19, 97; 18, 85; 10, 53; 19, 8; 12, 6. » Pline, Ep., 3, 5, 7. 12 I41 liste de ses livres est donnée par Pline, Ep., 3, 5. 13 Voir S. Demougin, OE, p. 618.
707.
C. MUSONIUS RUFUS
1. Tacite, Ann., 14, 59, 1. Sunt qui alios a socero nuntios uenisse ferant, tamquam nihil atrox immineret, doctoresque sapientiae, Coeranum, Graeci, Musonium, Tusci generis, constantiam opperiendae mortis pro incerta et trépida uita suasisse. a. 62. 2. /A, /MA, 15, 71, 4. Verginium KFlauuum et Musonium) Rufum claritudo nominis expulit: nom Verginius studia iuuenum eloquentia, Musonius praeceptis sapientiae fouebat. a. 65. 3. Philostrate, Vit. A poli, 7, 16. έν γαρ τη νήσω άνύδρω οδση πρότερον εύρημα Μουσωνίου κρήνη έγένετο, ήν άδουσιν' "Ελληνες, ίσα 'Ελικώνι τήν του ίππου. 4. Tacite, HisL, 3, 81, 1. Miscuerat se legatis Musonius Rufus, equestris ordinis, studium philosophiae et placita Stoicorum aemulatus... 5. Suda, s. ν. Μουσώνιος 416, 1305, Adler. Μουσώνιος, ΚαπΙτωνος Τυρρηνός, πόλεως Βουλσινίου, διαλεκτικ&ς φιλόσοφος και Στωικός, γεγονώς έπΙ Νέρωνος, γνώριμος δ'ΆπολλωνΙου του Τυανέως καΐ άλλων πολλών προς ον καΐ έπιστολαΐ φέρονται ΆπολλωνΙυο κάκεΐνου πρδς Άπολλώνιον. Δια γοΰν τήν παρρησίαν καΐ τό έλεγτικόν καΐ τό υπερβάλλον της ελευθερίας υπό Νέρωνος αναιρείται. Φέροντοι αύτου λόγοι διάφοροι φιλοσοφίας έχόμενοι, καΐ έπιστολαί. 6. D.C., (Xiph.), 65, 13, 2. ΚαΙ πάντας αύτίκα τους φιλισόφους ό Ούεσπασιανός, πλην του Μουσωνίου, έκ της Τώμης έξέβαλε... a. 71. 39
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
PIR2, M, 753. RE, 16, 1, 1933, col. 893, n° 1, K. v. Fritz. Schanz-Hosius, II, p. 428; p. 431; pp. 852-853; p. 857. A. Stein, RR, p. 375. R. Syme, Tacitus, pp. 535-536. A. N. Sherwin-White, Commentary, p. 244.
De la biographie de Musonius Rufus, « directeur de conscience » de la jeunesse aristocratique de Rome, nous retiendrons avant tout qu'il ap partenait à l'ordre équestre. Né vers 30 à Volsinii, il s'adonna à la philo sophie stoïcienne, et fréquenta les milieux dirigeants de Rome. Ami de Barea Soranus et de Rubellius Plautus, il accompagna ce der nier dans l'exil. Envoyé à Gyaros après l'échec de la conjuration de Pison en 65, il retourna à Rome après la mort de Néron. Il fit partie de l'ambas sade envoyée par les Vitelliens à la fin de l'année 69 auprès de l'armée flavienne qui se trouvait aux portes de Rome. Le philosophe profita de la victoire de Vespasien pour accuser le dénonciateur de Barea Soranus, P. Celer, dont il emporta la condamnation ! . Il échappa à la première expulsion de ses confrères de Rome, mais fut compris dans la seconde, et fut rappelé à Rome par Titus. Sa fille épousa Artémidore, qu'il choisit parmi ses auditeurs, et que Pline devait recontrer en Syrie2. Apollonius de Tyane suivit les leçons de Musonius Rufus. 1 2
708.
Tacite, Hist, 4, 1, 10: 40, 6-8. Pline, Ep. 3, 11, 5; 7. IULIUS SECUNDUS
1. Quintilien, 10, 3, 12-13. Qua de re memini narrasse mihi Julium Secundum illum, aequalem meum atque a me ut notum familiariter amatum, mirae facundiae uirum, infinitae tamen curae, quid esset sibi a patruo suo dictum. Is fuit lulius Florus, in eloquentia Galliarum quoniam ibi demum exercuit eam, princeps... 2. Plutarque, Oth.t 9, 3. ΚαΙ τοΰτο μέν διηγεΐτο Σεκουνδος δ ^ήτωρ έπί των επιστολών γενόμενος του "Οθωνος. 3. Quintilien, 10, 1, 120. Iulio Secundo, si longior contigisset aetas, clarissimum profecto nomen oratoris apud posteros foret... — PIR2, I, 559. — RE, 10, 1, 1918, col. 800, n° 470, Garth.
NOTICES
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Schanz-Hosius, H, p. 607. R. Syme, Tacitus, p. 800. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 90. C. P. Jones, HSCPh., 72, 1967, pp. 279-288.
Iulius Secundus, l'un des maîtres de Tacite \ fut considéré comme l'un des premiers orateurs de son temps; Quintilien le tenait pour son aequalis. Né vers 35, il était le neveu du célèbre Iulius Florus, le premier orateur gaulois, qui l'éleva et le forma. Il s'installa à Rome, où sa renom mée grandit rapidement. Au moment de l'année des quatre empereurs, il fut choisi par Ο thon comme ab epistulis. Ce secrétariat, confié d'abord à des affranchis, devait passer à des chevaliers dès la prise du pouvoir par Vitellius2. Si nous ne savons pas si les directions des bureaux palatins fu rent confiées déjà par Othon à des équités, nous croyons en revanche que le successeur de Galba n'éleva pas au rang équestre Iulius Secundus; celuici devait vraisemblablement appartenir à l'ordre équestre avant d'être nommé chef du service des epistulae impériales. Iulius Secundus était encore en vie en 75, quand Tacite le mit en scène dans le Dialogue des Orateurs; mais une mort prématurée l'emporta rapidement. D'après une séduisante hypothèse de C. P. Jones, il serait devenu sénateur sous le règne de Vespasien, peut-être lors de la censure de 73-74, et serait mort sous le règne de Titus. Ses deux fils, Naso et Auitus, devaient entamer une carrière sénatoriale. Le premier mourut après avoir été élu questeur3; le second jouit de la protection de Pline le Jeune. Iulius Secundus était Gaulois. Mais nous ne connaissons pas sa pa trie; les éditeurs de la PIR2 ont proposé d'y voir un Biturige, en se fondant sur une homonymie avec un praetor de Bordeaux4. 1 Iulius Secundus intervient constamment dans le Dialogue des Orateurs: 2, 12; 3, 2; 3, 5; 5, 1; 9. 3; 14, 2; 15. 2; 16. 1; 23. 6; 28. 1 etc.. 2 Tacite, Hist.t 1, 55, 3. 3 PIR2, I, 189 et 437; cf. aussi A. N. Sherwin-White, op. cit., p. 355 et p. 363. 4 CIL, XIII, 596; voir aussi, toujours à Bordeaux, T. Iulius Secundus Faustus, CIL, XIII, 577 ( = D., 4605).
709.
C. AEMILIUS C. F. GAL. FRATERNI [NUS]
CIL, II, 4188 ( = D., 1393); RIT, 252, Tarraco, Tarraconensis. praef(ectus) fabr(um) II, trib(unus) mil(itum) legionis V Alauda[r(um)],
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flamen p(rouinciae) H(ispaniae) c(iterioris), hic censum egit in prouinc(ia) G allia Aquitanic(a). R. Etienne, Le culte impérial dans la péninsule ibérique d'Auguste à Dioctétien, Paris, 1958, p. 131. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1055. G. Alfôldy, Flamines provinciae Hispaniae citerioris, Madrid, 1973, p. 61, n° 1. H. Devijver, ME, A, 77. H.-G. Pflaum, Supplément, p. 13, n° 32 A.
Le cursus de C. Aemilius Frateminus se présente dans Tordre di rect, et culmine avec la plus haute distinction provinciale, le flaminat de la province d'Espagne citérieure, confié aux plus importants person nages de la province. Cette prêtrise est précédée par une carrière équestre, comportant une double préfecture des ouvriers, et le tribunat légionnaire dans la Va Alaudae. C'est comme tribun militaire que Frateminus mena les opérations du cens en Aquitaine, probablement en 60 !; il se trouvait donc à Vetera, garnison de la légion à cette date2. De retour en Hispanie, notre chevalier fut élu flamine provincial, quand le sacerdoce fut créé, à partir de Vespasien. Comme Ta fait remarquer G. Alfôldy, nous sommes en présence de l'un des premiers flamines de la province, en fonctions entre 70 et 80. Aemilius Frateminus était probablement originaire d'Aeso, où Ton connaît un autre rameau de la famille sous Domitien et Trajan; deux de ses membres appartinrent à l'ordre équestre, M. Aemilius Fratemus, tribun militaire3, et son frère, L. Aemilius Patemus, qui préféra, après la pré fecture des ouvriers, suivre la carrière centurionale et obtint le primipilat \ Leurs parents, L. Aemilius Patemus et Fabia Fusca5 eurent aussi deux filles, Aemilia Materna6 et Aemilia Paterna7, flaminique de la province. 1
Tacite, Ann., 14, 46; Ritteriing, Legio, col. 1570, suivi par H.-G. Pflaum et G.
Alfôldy.
2 Ritteriing, loc. cit., col. 1567; voir aussi H.-G. Pflaum, La part prise par les chevaliers romains originaires d'Espagne à l'administration impériale, Coll. Les empereurs romains d'Espagne, Madrid-Italica, 1964, (Paris, 1965), p. 88. 3 CIL, II, 4460, Aeso. 4 CÏL, II, 4460; 4461 ( = D.f 2661), ibidem. 5 CIL, II. 4458, ibidem. 7 CIL, II, 4190; 4462, ibidem.
710.
CORNELIUS FUSCUS
1. Tacite, Hist., 2, 86, 6-7. Sed procurator aderat Cornélius Fuscus, uigens aetate, claris natalibus. Prima iuuenta quietis cupidine senatorium ordinem exuerat; idem pro Galba dux
NOTICES
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coloniae suae, eaque opéra procurationem adeptus, susceptis Vespasiani partibus aeerrimam bello facem praetulit... 2. Id„ ibid., 3, 12, 7. Classis Cornelium Fuscum praefectum sibi destinât, qui prope adcucurrit. 3. Id., ibid., 4, 4, 5. Voir le texte sous le n° 684. 4. Suétone, Dont., 6, 1. Expeditiones partim sponte suscepit, partim necessario: sponte in Chattos, necessario unam in Sarmatas legione cum legato simul caesa; in Dacos duas, primam Oppio Sabino consulari oppresso, secundam Cornelio Fusco praefecto cohortium praetorianarum, cui belli summam commiserat. — PIR2, C, 1365. — RE, 3, 2, 1901, col. 1340, n° 158, A. Stein. — A. Stein, RR, p. 200; p. 247; p. 274; p. 282; p. 384. — — — —
A. Passerini, Coorti, p. 289. R. Syme, Tacitus, p. 167; pp. 592-593; p. 683. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 77, n° 34. R. Syme. Historia, 31, 1982, pp. 460-483.
Nous n'insisterons pas ici sur les éléments de la biographie de Corné lius Fuscus, assez bien connus au demeurant, mais sur son rang. Fils de sénateur, et donc destiné à entrer dans Tordre sénatorial, Fuscus préféra Yotium à la carrière sénatoriale. Tacite précise qu'il fit ce choix dans sa prime jeunesse. Il se contenta donc du rang de chevalier romain, attesté par son entrée tardive dans la carrière procuratorienne. H.-G. Pflaum a interprété l'expression prima iuuentute de l'auteur des Histoires comme la preuve que Cornélius Fuscus avait renoncé au rang sénatorial avant son service militaire, et qu'il s'était acquitté des milices équestres. Mais cela reste une conjecture: notre personnage a pu effectuer une seule militia, et s'être ensuite retiré de la vie publique. Quoi qu'il en soit, en 68, Cornélius Fuscus prit avec éclat le parti d'Othon, et en reçut une procuratèle, celle de l'Illyricum. Après la dispa rition du successeur de Galba, le procurateur se prononça pour Vespasien, et joua un rôle de premier plan dans les opérations militaires qui menè rent les troupes fia viennes aux portes de Rome. Il remplaça Lucilius Bassus à la tête de la flotte de Ravenne1, qu'il ne commandait plus en 71. Sa brillante conduite lui valut les ornements prétoriens. Nous ne connaissons pas les étapes suivantes de sa carrière. Mais Domitien lui confia le poste important et convoité de préfet du prétoire.
610
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
et lui donna le commandement de la seconde expédition contre les Daces, en 86-87, qui s'acheva par un désastre où fut tué Fuscus2. On a beaucoup débattu de l'origine du préfet du prétoire, né dans une colonie que Tacite s'est dispensé de nommer. A. von Domaszewski3 avait proposé Vienne; R. Syme4 a donné de forts arguments en faveur d'Aquilée5, mais a préféré plus tard Fréjus6. La discussion reste ouverte, dans l'attente de nouveaux documents. L'un des descendants du préfet du prétoire serait T. Cornélius Annaeus Fuscus, salius Palatinus, coopté en 170 7 . 1
Voir sous le n° 697. D.C., 67, 6, 6: Orose, 7, 10, 4; Eutrope, 7, 23, 4; etc.. 3 A. v. Domaszewski, Die Heimat des Cornélius Fuscus, Rh. Mus., 60, 1905, pp. 158-160. 4 R. Syme, The Colony of Cornélius Fuscus: an Episode in the Bellum Neronis, A/Ph., 68, 1937, pp. 7-18 = Danubian Papers, pp. 73-81. 5 H.-G. Pflaum s'est rallié à cette proposition de R. Syme. * R. Syme, Tari tus, pp. 683-684. 7 PIR2, C, 1321. 2
711.
SEX. CAESIUS SEX. [F.] PROPERTIANUS
CIL, XI, 5028 ( = D., 1447), Mevania, Umbria. flamen Cerialis Romae, proc(urator) imp(eratoris) a patrim(onio) et hereditat(ium) et a li[b]ell(is), tr(ibunus) mil(itum) legiionis) IIII Macedonic(ae), praef(ectus) coh(ortis) III His[pa]nor(um), hast(a) pura et coron(a) aurea don (a tu s), Hlluir i(ure) d(icundo), Wluir quinq(uennalis), pon [t(ifex)], patron(us) mun(icipii). — — — —
PIR2, C, 204. RE, 3, 1, 1897. col. 1316, n° 27, A. Stein. H.-G. Pflaum. Carrières, p. 88, n° 37. H. Devijver, ME, C. 44.
Le libellé de l'inscription qui mentionne la carrière de Sex. Caesius Propertianus ne suit pas le même ordre pour les deux parties du cursus: inverse pour les fonctions nationales, il est direct pour les charges mu nicipales. Notre chevalier s'acquitta d'abord du service militaire équestre, qui comprit deux étapes: la préfecture de la troisième cohorte des Espagnols
NOTICES
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en Germanie inférieure , , puis le tribunat de la légion IV* Macedonica à Mayence2. Propertianus assista ainsi à la proclamation de Vitellius par l'armée du Rhin, le 1er janvier 69, et prit le parti du nouvel empereur, qui le décora. Il le suivit en Italie, et en reçut la direction de trois bureaux palatins qu'il cumula. On a depuis longtemps3 remarqué que Caesius Pro pertianus fut le premier chevalier romain qui remplaça les affranchis im périaux dans les postes palatins \ Il dirigea ainsi les services de la fortune impériale, des héritages, et des requêtes. C'est à cette époque aussi qu'il faut placer la nomination à un flaminat mineur à Rome. La disparition de Vitellius, le 20 décembre 69, mit fin à la carrière procuratorienne de notre chevalier. Il se retira à Mevania, où il se contenta de gérer les fonctions municipales, et où il fut quattuorvir ordinaire, puis quinquennal. Il reçut aussi le pontificat, et enfin fut choisi comme patron par ses concitoyens. Comme nous l'avons vu, la carrière équestre de Caesius Propertianus se place à la fin du règne de Néron, et durant l'année 69. Il est vraisem blable qu'elle a précédé le cursus local. En effet, notre chevalier vivait encore à la fin du Ier siècle: nous connaissons l'un de ses affranchis, Sex. Caesius Sex. 1. Chresimus5, dont l'épitaphe fut gravée par les soins de Gl[y]ptus Caepionis Hisponis disp(ensator). Caepio Hispo, c'est-à-dire Galeo Tettianus Seuerus M. Epuleius Proculus Ti. Caepio Hispo, proconsul d'Afrique en 118 6 possédait un domaine sur le territoire de Mevania. C'est de cette cité qu'était originaire Sex. Caesius Propertianus; y apparaît une affranchie de sa gens, Caesia Sex. 1. Chreste7. 1
Cichorius, Cohors, col. 302; £. Stein, Beamte, p. 196. Ritterling, Legio, col. 1555. 3 O. Hirschfeld, KVW2, p. 112. 4 Tacite, Hist., 1, 58, 1. Cette innovation de Vitellius devait être reprise et systéma tisée par Domitien. 5 CIL, XI, 5065. 6 PIRZ, E, 83; R. Syme, Tacitus, p. 326; id., 1RS, 58, 1968, pp. 143-144 = RP2t pp. 708-709; W. Eck, Senatoren..., p. 186. 7 CIL, XI, 5087. 2
712.
BAEBIUS MASSA
1. Tacite, Hist., 4, 50, 5.
Nec multo post Piso interficitur: namque aderat qui nosceret, Baebius Massa e procuratoribus Africae, iam tune optimo cuique exitiosus et inter causas malorum quae mox tulimus saepius rediturus.
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
2. Pline, Ep.9 3, 4, 4. Legati rursus inducti interum me iam praesentem aduocatum postulauerunt, implorantes fidem meam quam essent contra Massam Baebium experti, adlegantes patrociniis foedis. 3. Id., ibid., 6, 29, 8. Adfui Baeticis contra Baebium Massam. 4. Id., ibid., 7, 33, 4. Dederat me senatus cum Herennio Senecione aduocatum prouinciae Baeticae contra Baebium Massam damnatoque Massa censuerat, ut bona eius publiée custodirentur. — — — — — — — —
PIR2, B, 26. RE, 2, 2, 1896, col. 2731, n° 38, P. v. Rohden. A. Stein, RR, p. 237; p. 269; p. 281. H.-G. Pflaum, Carrières, p. 98, n° 41. G. Alfôldy, Fasti Hispanienses, p. 161. W. Eck, Senatoren..., p. 75; p. 105. A. N. Sherwin-White, Commentary, p. 445. B. W. Jones, Domitian and the Sénatorial Order, p. 99, n° 49.
Baebius Massa, l'un des délateurs les plus célèbres du règne de Domitien, appartint à Tordre équestre, mais nous ne connaissons qu'une étape de sa carrière. En 70, il fut l'un des procurateurs d'Afrique, sans que Ton puisse préciser davantage la nature de ses fonctions; H.-G. Pflaum a pro posé d'y voir le procurateur du diocèse de Carthage, aux appointements centenaires. Partisan de Vespasien, il dénonça à ses meurtriers le proconsul d'Afrique, L. Calpurnius Piso. En 93, il avait depuis longtemps quitté Yordo equester et avait été admis dans le Sénat. Envoyé en Bétique comme proconsul, il fut accusé par ses administrés de concussion \ cette année-là; Pline le Jeune mena l'accu sation pour les provinciaux. L'ancien gouverneur fut condamné et ses biens furent confisqués. L'anoblissement de Baebius Massa a été attribué à Vespasien, comme l'a suggéré A. N. Sherwin-White, ou à Domitien, selon une proposition de H.-G. Pflaum. Il est difficile de trancher. Cependant, on peut remarquer que Massa, en 93, avait obtenu une fonction prétorienne; ancien procura teur, il n'avait certainement pas été admis dans l'ordre sénatorial parmi les quaestorii. En se fondant sur les remarques de W. Eck2 sur l'intervalle qui sépare l'entrée dans le Sénat et l'obtention d'une charge réservée aux anciens préteurs, on admettra plutôt que Baebius Massa fut anobli par Domitien 3.
NOTICES
613
L'ancien procurateur était d'origine gauloise4. 1 2 3 4
713.
Voir aussi Martial, 12, 28. 1-2. W. Eck, op. cit., p. 105, n. 69. Voir aussi C. P. joncs, Phoenix, 22, 1968, p. 114. G. Alfôldy, op. cit., p. 161.
L. CALPURNIUS L. F. OUF. FABATUS
1. Tacite, Ann.t 16, 8, 3.
Trahebantur ut conseil Volcacius Tullinus ac Marcellus Cornélius, sénatores, et Calpurnius Fabat us, eques Romanus; qui, appellato principe, instantem damnâtionem frustrati... a. 65.
2. CIL, V, 5267 + p. 1083 (= D., 2721), Comum, Transpadana. Vluir, IlIIuir i(ure) d(icundo), praef(ectus) fabr(um),
trib(unus) iterum leg(ionis) XXI Rapac(is), [pr]aef(ectus) cohortis VU Lusitanor(um), [et] nation(um) Gaetulicar(um) sex quae sunt in Numidia, [f]lam(en) diui Aug(usti), pat(ronus) munic(ipii). — — — — — —
PIR2, C. 263. RE, 3, 2, 1899. col. 1371, n° 34, A. Stein. A. Stein, RRt p. 346; p. 366; p. 380. A. N. Sherwin-White, Commentary, p. 71; p. 264. C. R. Reagan, Rend. ht. Lomb.t 104, 1970, p. 123. H. Devijver, ME, E, 53.
Nous avons intégré Calpurnius Fa b a tu s, grand-père de la femme de Pline le Jeune, dans ce catalogue, car une grande partie de sa carrière équestre s'est déroulée sous Néron. U mourut vers 112, après avoir vécu dans Yotium. Une notation de Tacite mentionne son inculpation lors des poursuites intentées contre Iunia Lepida, épouse de C. Cassius, pour pratiques ma giques et inceste. L'appel direct au prince fait par Fabatus et ses coïncul pés suspendit l'action en justice. A ce moment, en 65, Fabatus appartenait à l'ordre équestre. Comme l'on possède son cursus épigraphique, U faut tenter de déterminer si les différentes fonctions ont été obtenues avant ou après l'année 65. D'après la succession des charges municipales, la carrière
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
suit l'ordre direct. Ainsi, après des débuts locaux, le sévirat de la jeunesse de Corne et le quattuorvirat, notre chevalier fut nommé praefectus fabrum '. Il fut ensuite promu directement tribun de la légion XXIa Rapax, en Germanie2. Le commandement suivant est une préfecture de cohorte couplée avec celle de six nations gétules en Numidie. Calpurnius Fabatus fut envoyé dans cette région pour administrer ces remuants alliés de Rome; la cohorte qui lui fut confiée, la VU* Lusitanorum, lui permettait d'assurer sa mission avec les moyens militaires nécessaires3. De retour à Corne, notre chevalier reçut le pontificat, puis le patronat de la cité. Pour dater la carrière, nous ne disposons que d'éléments peu nombreux. Il est possible, comme l'a suggéré A. N. Sherwin-White, que la carrière équestre se soit achevée au moment du procès de 65. On ne peut pourtant exclure que celle-ci ait commencé quelques années après l'inculpation; elle se placerait ainsi à la fin du règne de Néron, ou au début de celui de Vespasien. Calpurnius Fabatus, qui jouit d'une remarquable longévité, naquit à Corne, comme l'atteste sa tribu Oufentina4; il fit à la cité de grandes donations, en son nom propre et en celui de son fils mort jeune5. Par les Lettres de Pline, nous savons qu'il possédait une très solide fortune foncière, avec des domaines en Campanie et à Ameria6. Sa petitefille, Calpurnia, épousa en secondes noces Pline le Jeune, dont elle n'eut pas d'enfants7. 1
Voir aussi B. Dobson, Praefectus fabrum, p. 70. Ritterling, Legio, col. 1785. L'expression iterum qualifiant un tribunat militaire est rare; voir cependant sous le n° 760. 3 P. Leveau, Ant. Afr., 8, 1973, p. 137. 4 Kubitschek IRTD, p. 119; L. R. Taylor. VD, p. 164. 5 Pline, Ep.t 5, 11. 6 Id.t ibid., 6, 30, 2 (Campanie); 8, 20. 3 (Ameria). 7 Pline entretint des rapports épistolaires fréquents avec le grand-père de sa femme: Ep.t 4, 1; 6, 12; 7. 11; 7, 16; 7, 23; 7, 32; 8, 10; 8, 20. Calpurnius Fabatus mourut quand Pline était en Bithynie, ibid., 10, 120. 2
714.
M. ACILIUS M'. F. GAL. SILO
CIL, II, 1314, Asido, Baetica. Iluir, praef(ectus) coh(ortis), — Devijver, ME, A, 11.
NOTICES
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M. Acilius Silo, originaire d'Asido en Bétique comme l'atteste sa tribu Galeria \ y obtint le duovirat, avant de passer probablement dans l'ordre équestre, et de recevoir le commandement d'une cohorte dont le matricule est omis 2 , suivant l'habitude des débuts de l'Empire. 1 2
715.
Kubitschek. IRTD. p. 170. Cf. aussi C. Castillo, Prosopographica Baetica, Pampelune. 1965, n° 9.
Q. AC[-] Q. F. QUINCTIL[IANUS]
ClLt XIII, 6810, Mogontiacum, Germania. tri[b(unus) mil(itum) l]eg(ionis)[-]. — H. Devijver, ME, A. 6. Quinctilianus obtint un tribunat militaire — qui atteste de son rang équestre — dans une légion stationnée à Mayence, sans doute sous les lulio-claudiens '. Nous ne pouvons déterminer la patrie de l'officier. 1
716.
Ritterling, Fasti, p. 131.
[.] AESCIONIUS C. F. CAPELLA
C/L, XI, 3798 ( = D., 6561), Veii, Etruria. Iluir, [t]rib(unus) milit(um)t praef(ectus) fab[r(um)]. 1
Ritterling, Fasti, p. 131.
C'est avec les réserves d'usage que nous introduisons dans notre catalogue la carrière d'Aescionius Capella; en effet, elle peut s'interpréter dans l'un ou l'autre ordre. Dans le cas de l'ordre inverse, le cursus com mencerait avec la préfecture des ouvriers, le tribunat militaire et se termi nerait par le duovirat. Mais, comme il se place sans doute à assez haute époque, étant donné l'absence du nom de l'unité légionnaire, nous opterons plutôt pour l'ordre direct, en identifiant notre personnage à l'un de ces nombreux notables municipaux, qui s'acquittent d'abord des fonctions lo cales, avant de passer dans l'ordre équestre par le tribunat militaire, et de
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
terminer leur carrière par les fonctions de préfet des ouvriers, sous les Julio-claudiens '. Notre officier, né à Veii, est doté d'un nomen assez rare, que l'on connaît à Lorium, autre ville d'Etrurie2; on signalera aussi un officier équestre du même nom en Sardaigne3. Il fut honoré à la fois par les municipes extramuranei et les augustaux locaux. 1
Cf. S. Demougin, OE, p. 313. ZPE, 36, 1979, p. 223, n° 9: P. Aescion(ius) P. f. Aem. Numisius. On signalera aussi à Rome un L. Aescionius Oriens, en 70, CIL, VI, 200, 4, 10, et un C. Aeschionius Amerimus, CIL, VI, 11181. 3 /. Sardegna, 181, C. Aes[cionius - ] , trib. m//[/.], praep. c[-]. 2
717.
C. AUFIDIENUS C. F. VILLUS
CIL, IX, 4396, Foruli, Sabini. tr(ibunus) mil(itum). — H. Devijver, ME, A, 113. C. Aufidienus Villus fut tribun d'une unité dont le nom est omis, comme Test la mention de la tribu dans son nom: cela amène à placer sa carrière dans les débuts de l'Empire, sous les Julio-claudiens, et peutêtre même, déjà sous Auguste. Il est sans doute né dans la Sabine. On rapprochera son nomen de celui d'Aufidienus Iustus, préfet de camp en 14 '. 1
718.
Cf. le n° 201.
M. AURELIUS AN [-]
CIL, XII, 258; /. Fréjus, 14, Forum Iulii, Narbonensis. pr [aef(ectus)] classi [s]. — C. C. Starr, The Roman Impérial Navy2, p. 209. — H. G. Pflaum, Carrières, p. 1042. M. Aurelius An [-] commanda la flotte stationnée à Fréjus jusqu'au règne de Vespasien \ C'est donc sous les Julio-claudiens qu'il convient de placer sa présence dans le port de guerre2. Récemment les éditeurs des inscriptions de Fréjus ont remis en cause la datation communément admise, en insistant sur deux points: d'une part»
NOTICES
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comme nous l'avons nous-mêmes marqué, la formule dédicatoire abrégée D(is) M(anibus) semble « postérieure à la période julio-claudienne ». Mal heureusement, l'inscription n'est connue que par une copie et a disparu; toute vérification de l'état exact du texte est impossible. D'autre part ils ont en partie suivi C. Jullian3 et pensé que « le nom Ai. Aurelius suggère que l'inscription date au plus tôt du règne de Marc-Aurèle ». Cet argument me semble faible, dans la mesure où l'on connaît, à l'époque de Tibère, un chevalier qui porte les mêmes prénom et nom 4 . On ne peut non plus se fonder sur le texte de Fréjus pour affirmer que la flotte stationnée dans le port sous les Julio-claudiens existait encore au IIème siècle; en effet, tous les témoignages épigraphiques que l'on peut dater appartiennent bien à l'époque julio-claudienne5. Il me semble donc préférable d'en rester, pour l'instant, à la datation traditionnelle de la préfecture de flotte de notre personnage. 1
Voir en dernier lieu M. Christol et S. Demougin, ZPE, 49, 1982, pp. 141-154. C'est avec hésitation que nous conservons cette datation: en effet, l'inscription, qui est visiblement l'épitaphe d'un esclave ou d'un affranchi du préfet commence avec la formule abrégée D(is) M(anibus). 3 C. Jullian, Fréjus romain, Paris, 1886, p. 40, qui remplaçait aussi le grade de préfet par celui de princeps; mais les éditeurs des /. Fréjus on constaté qu'on ne connaissait que des nauarchi principes classis et n'ont pas tranché entre les deux restitutions, praefectus ou princeps. 4 Cf. le n° 288, M. Aurelius. 5 /. Fréjus, p. 19; cf. CIL, XII, 257 ( = D., 2822) = /. Fréjus, 13; CIL, XII, 5736 ( = D., 2830) = /. Fréjus, 23. 2
719.
L. BAEBIUS L. F. SERG. BALBUS
CIL, VI, 3507 = XIV, 3515, Castelmadama, Latium Vêtus. trib(unus) mil(itum) legdonis) VIII, item trib(unus) militum [leg(ionis) - ] . — H. Devijver, ME, B, 9. Baebius Balbus, dont nous ne possédons qu'un cursus mutilé, fut tribun de deux légions, la VIIIa, et une autre unité qui reste inconnue. L'absence de surnom pour la première légion permet de placer la carrière à haute époque. La tribu Sergia du chevalier interdit d'en faire un ressortissant de Tibur, dont le territoire englobait pourtant la région de Castelmadama ! . 1
Cf. H. Dessau, CIL, XIV, sub numéro, qui a remarqué qu'aucun des personnages mentionnés par des inscriptions de ce lieu n'est inscrit dans la tribu Camilia de Tibur.
618
720.
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
[Q.? BURRENUS Q. F. VOL. F]IRMUS
P. Collart, BCH, 57, 1933, p. 321, n° 4, fig. ( = AE, 1934, 50), Philippi, Macedonia. ---IRMVS TRIB MIL....III M----ORVMPRAEF NATI ..VM PRAE.-----S SVI Q BVRREN.---MI — H. Devijver, ME, B, 34. Avant d'analyser le cursus de Burrenus Firmus, il faut en déterminer d'abord la date approximative et Tordre. La mention de la légion IVe Macedonica, dissoute très tôt par Vespasien ! permet de placer la carrière sous les Julio-claudiens. Nous y ajouterons un autre élément, la préfecture de nationes, sans localisation précise. C'est d'ailleurs cette fonction qui doit servir de base à notre tentative de restitution. Si, sous les Julio-claudiens, l'on connaît plusieurs préfets de ciuitates2, seul Calpurnius Fabatus administra les sex nationes gaetulicae quae sunt in Numidia \ Ce type de préfecture s'insère à des stades variés de la carrière; il peut être confié aussi bien à des officiers subalternes qu'à des chevaliers romains. Comme l'a bien montré Ph. Leveau4, « la préfecture de tribu s'exerce sur une population à forte unité et opposant une résistance à la pénétration romaine; (elle est d'abord) confiée provisoirement au com mandant de l'unité militaire la plus proche » 5 . P. Collart a considéré que le cursus de notre personnage était en ordre inverse; il n'a pas restitué la première praefectura qui apparaît dans la carrière. On peut songer ici à la praefectura fabrum, ou même à la praefectura alae suivant le tribunat militaire. Il a préféré insérer, après la praefectura nationum, une préfecture de cohorte, qui, sous les Julio-clau diens et avant Claude, n'a pas de place fixe dans le cursus6. Ce grade est suivi, pour P. Collart, par le tribunat militaire; en effet, il a cru que la carrière suivait l'ordre inverse. On peut opter pour l'ordre direct, et présenter une autre succession des postes, en se fondant sur la nature de la préfecture de cité ou de nation, et en observant que la praefectura fabrum, sous les Julio-claudiens, peut constituer le dernier grade obtenu. Ainsi, notre personnage aurait été tribun légionnaire, préfet d'aile, préfet de nationes, enfin préfet des ouvriers. On peut même combiner tous ces élé ments, en conservant une suggestion de P. Collart: la séquence des grades comporterait alors le tribunat militaire, la préfecture de cohorte, la praefectura nationum, et le commandement d'une aile de cavalerie. Quoi qu'il en soit, le cursus, pour nous, suit l'ordre direct.
NOTICES
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A la ligne 3 de l'inscription, apparaît le nom d'un personnage honoré par le dédicant. La lettre S, la première conservée au début de cette ligne, permet de restituer le mot de [patri]s. La lacune devant comprendre 14 ou 15 lettres, on peut croire qu'elle commençait avec une expression comme [in honorent patri]s sui. Pour l'ensemble du texte, nous propose rons les compléments suivants: [Q(uintus) ? Burrenus Q(uintï) f(ilius) Vol(tinia tribu) F]irmus, irib(unus) mil(itum) [leg(ionis) / ] / / / M[acedonicae9 / praef(ectus) coh(ortis) - uel alae ? -\rum, praeftectus) nati[on]um, prae[f(ectus) equit(um) uel fabrum, / in honorent patri]s sui Q(uintï) Burren[i Q(uinti) ? f(ilii) Vol(tinia tribu) Fir]mi [posuit uel d(edit) d(edicauitque)]. Il reste impossible de connaître le nom exact de l'unité auxiliaire commandée par notre chevalier; de la même manière, nous sommes dans l'incapacité de déterminer la garnison de la légion dont il fut le tribun. Burrenus Firmus appartenait à une famille installée à Philippes dès la fondation de la colonie, et d'origine italienne. Elle fit souche dans la cité, et l'on connaît plusieurs de ses membres. L'un de ses rameaux porte le prénom de Tiberius: [Ti.] Burrenus Ti. f. V[o]l. [F]irmus, préfet des ouvriers et Burrena Firmina furent les enfants de Ti. Burrenus [-], préfet de cohorte et tribun militaire7. 1
Ritteling, Legio, col. 1554. Voir ainsi Sex. Iulius Ru fus, évocat du prétoire puis préfet de cohorte et de cités en Sardaigne, CIL, XIV, 2954 ( = D., 2686), Praeneste; L. Antonius Naso (703), centurion et préfet de cité; L. Volcacius Primus (547) et L. Calpurnius Fabatus (713), officiers éques tres et praefecti ciuitatum uel nationum. 3 Voir sous le n° 713. 4 Ph. Le veau, L'aile II des Traces, la tribu des Mazices et les praefecti gentis en Afrique du Nord, Ant. Afr., 8, 1973, pp. 153-191. 5 Id. ibid., p. 182. 6 Voir S. Demougin, OE, p. 347. Cf. aussi B. Dobson, RO, p. XXXIV; H.-G. Pflaum, Carrières, p. 8. 7 CIL, III, 646. 2
721.
L. CAESIENUS FIRM[US L. FIL. L. NEP.] L. PRON.
CIL, IX, 3522, Furfo, Vestini. quaest(or), quinq [uennalis],
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
triibunus) mil(itum) II, flam(en) Aug(ustalis), — H. Devijver, ME, C, 40. L. Caesienus Firmus, notable municipal, fier de sa longue ascendance civique, obtint son passage dans Tordre équestre par l'octroi du tribunat militaire. Mais avant même d'analyser sa carrière, nous devons déterminer son origine. H. Devijver a pensé que notre personnage était de Furfo; cette localité appartient au territoire de Peltuinum, et toutes les magistra tures obtenues l'ont été dans cette capitale des Vestini ! . C'est là que Cae sienus Firmus gravit les échelons de la carrière locale, en étant élu succes sivement questeur, puis quinquennal; le texte de l'inscription omet l'édilité qui constitue la plus haute magistrature annuelle de la cité 2 . Il passa ensuite dans la militia, avec les deux tribunats reçus dans des légions dont le nom est omis, suivant la coutume des débuts de l'Empire, avant de revenir dans sa patrie, où il fut désigné comme flamine d'Auguste. Il nous est impossible de proposer une restitution satisfaisante pour la dernière fonction du cursus, qui commence par un Q: la questure a déjà été re vêtue par notre chevalier, et si elle l'avait été à deux reprises, elle aurait certainement été notée au début du cursus sous la forme QUAEST II. Caesienus Firmus offrit un bain à ses compatriotes, avec son père (?) ou son frère (?), L. Caesienus Firmus, quaest(or)9 praef(ectus) i(ure) d(icundo), quinquennalis. La gens Caesiena est connue à Furfo même dès l'époque républicaine, en la personne d'un magister pagi, Q. Caesienus D. f. Post(umus) \ et par des affranchis d'époque plus récente, tels T. Cae sienus Acanthus4, [Sex. CJaesienus [Se]x. 1. [M]emo[r] 5 ou Caesiena } . 1. Fausta6. Mais les Caesienii sont aussi nombreux à Peltuinum7 et comptent un magistrat local de haute époque8; le nom est répandu dans toute la Regio IV9. 1
Cf. Th. Mommsen, CIL, IX, p. 324. Id., ibid., avec une liste des aediles, et des aediles quinquennales. 3 CIL, I2, 1804 = IX, 3521 ( = ILLRP, 605). 4 CILt IX. 3526. 5 CILt IX, 3535. * CIL, IX, 3536. 7 On notera ainsi T. Caesienus Firmus, CIL, IX, 3458; C. Caesienus C. 1. Saluius, CIL, IX, 3459; Sal. Caesienus M [ ] , CIL, IX, 3457; Caesiena Primigenia, CIL, IX, 3471. * CIL, IX, 3433, P. Caesienus Vib. f., édile, préfet iure dicundo. 9 On le trouve à Aveia. CIL, IX, 3622; à Aufinum, CIL, IX, 3382; à Interocrium, CIL, IX, 4648; à Aequiculi, CIL, IX, 4140. 2
NOTICES
722.
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M. CALIDIUS L. F. TRO. BALBINUS
CIL, IX, 2645, inter Venafrum et Aeserniam, Samnites. IWuir i(ure) d(icundo) iter(um), quinq(uennalis) trib(unus) mil(itum). — H. Devijver, ME, C, 48. Calidius Balbinus commença par gravir les échelons de la carrière locale à Aesernia dont il était originaire comme l'atteste sa tribu Tromentina ', en étant élu successivement au quattuorvirat2, puis à la quinquennalité, avant d'entrer dans l'ordre équestre par le tribunat militaire dans une unité non spécifiée. Nous ignorons si son fils, Lucius, dédicant de l'inscription conserva le même rang que son père. En tout cas, la famille possédait un domaine près d'Aesernia, où fut enterré l'un de ses affranchis, L. Calidius Eroticus, avec son épouse Fannia Voluptas3. 1
Kubitschek, IRTD., p. 58; L. R. Taylor, VD, p. 162. Le quattuorvirat, à Aesernia se rencontre a partir d'Auguste; cf. Th. Mommsen, C/L. IX. p. 246. 3 CIL, IX. 2689. 2
723.
L. CALPURNIUS L. F. SER. FRUGI
1. CIL, III, 6831, Antiochia Pis., Galatia. lluxr, sacerdos, praef(ectus) fabr(um), [p]raef(ectus) alae A[ug(ustae) Germa] nician[ae]. 2. CIL, III, 6821 ( = D., 2708), ibidem, [praefiectus)] fabr(um), pra[ef(ectus) à]lae Aug(ustae) Ge[r]mani[c]ianae. — H. Devijver, ME, C, 54. L. Calpurnius Frugi s'acquitta d'abord de diverses fonctions à Antioche de Pisidie, où il fut élu duovir, puis nommé prêtre; il accéda ensuite aux charges équestres, en devenant préfet des ouvriers, puis en étant di rectement promu préfet de Yala Auguste Germaniciana1, qui tenait ses 40
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
quartiers à Antioche avant les Flaviens2, et dont le commandement fut apparemment recruté sur place. Originaire, comme l'atteste sa tribu Sergia3 de la grande colonie de Pisidie4, et sans doute descendant d'un colon italien, Calpurnius Frugi, dont nous connaissons par ailleurs l'affranchi Philippus5, appartint à ce cercle de l'aristocratie locale, qui parvint très tôt à entrer dans l'ordre équestre, et de là dans l'ordre sénatorial, comme les Caristanii ou les Sergii6. La gens Calpurnia est connue par L. Calpurnius Longus, un évergète local 7 . 1
Cichorius, Ala, col. 1247. CIL, III, 6822; cf. R. Sherk, The inermes prouinciae of Asia Minor, AfPh, 76, 1955, pp. 400413. 3 Kubistchek, IRTD, p. 253. 4 B. Levick, Roman Colonies in Southern Asia Minor, Oxford, 1966, p. 76 et s. 5 Philippus est le dédicant de la seconde inscription. 6 Cf. H. Halfmann, Die Senatoren..., p. 101 et p. 105. 7 CIL, III, 6832, et B. Levick, op. cit., p. 83. 2
724.
M. CALPURNIUS TUTOR
CIL, XII, 1359, Vasio, Vocontii, Narbonensis. praefectus eq(uitum). — H. Devijver, ME, C, 62. — H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 221. D'après une conjecture de Th. Mommsen \ Calpurnius Tutor obtint le grade de préfet d'une aile de cavalerie. L'omission du nom de l'unité amène à placer la carrière du personnage à haute époque2, sous les Julioclaudiens. Le chevalier était probablement originaire de Vasio. 1
Cf. AE, 1901, 53, pour une proposition de L. Héron de Villefosse, praefectus f(luminis) O(uidis). 2 H.-G. Pflaum, Carrières, p. 960.
725.
[- CA] PITON [IUS-]
CIL, XII, 3207, Nemausus, Narbonensis. [ - Mani] bus, / [ Ca\pit6nU·· I flam(inis) Romae] et diui Au[g(usti), item I Drusi et Germa]nici Caesar[um - -, ---, pon]tif(icis), praef(ecti) fab [r(um), - - - / - - Capitonius] Messor, fil(ius).
NOTICES
623
— Y. Burnand, MEFRA, 87, 1975, pp. 706-707. — H.-G. Pflaum. Narbonnaise, p. 253, n° 8.
Y. Burnand a déjà analysé la carrière de Capitonius, en adoptant la plus grande partie des compléments proposés par O. Hirschfeld; nous reprendrons rapidement ici son commentaire exhaustif, en y joignant celui de H.-G. Pflaum. Notre personnage se nomme Capitonius; son surnom a pu figurer dans la lacune de la seconde ligne de l'inscription. Le cursus s'ouvre avec une série de sacerdoces importants, les flaminats de Rome et d'Auguste, et de Drusus et Germanicus, et le pontificat. Il est possible que ces prêtrises aient été confiées à un notable d'âge déjà mûr. En conséquence, le cursus suivrait l'ordre inverse, et s'ouvrirait avec la préfecture des ouvriers, qui atteste le rang équestre de Capitonius. Y. Burnand a suggéré que notre chevalier a été peut-être quattuorvir de la cité; mais nous ne possédons aucune trace de cette magistrature. Pour dater l'inscription, nous disposons de la mention de Germanicus, disparu en 19, et de Drusus, mort en 23. Mais contrairement à Y. Burnand, nous estimons qu'il est inutile de placer le flaminat des deux princes juste après le décès du second; leur culte n'a pas cessé à Nîmes avec la dispa rition de Tibère, en 37. Comme la formule dédicatoire [Dis] Manibus n'est pas abrégée, on se trouve à haute époque. Il est préférable de croire que notre chevalier a vécu entre Tibère et Néron. Capitonius était originaire de Nîmes, où son fils fit graver son épitaphe. Un Q. Capitonius Messor apparaît un peu plus tard dans la ville \ S'il ne s'agit pas du dédicant de l'inscription du préfet des ouvriers, nous sommes en présence de l'un de ses descendants; leur dignité personnelle reste inconnue. 1
726.
CIL, XII, 3504: D(is) M(anibus) / Q(uinti) Capitonii / Messoris.
Q. CASCELLIUS Q. F. VOL. LABEO
CIL, VI, 3510, Roma. praefect(us) fabrum. De la carrière de Cascellius Labeo, on ne connaît qu'une seule fonc tion, celle de préfet des ouvriers. Le chevalier cessa là son activité publi que !. La tribu Voltinia dans laquelle est inscrit notre personnage et son
624
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nomen permettent de présenter une hypothèse sur son origine; peut-être, s'agit-il d'un provincial de Narbonnaise2, venu à Rome, où il mourut. Son épitaphe y fut gravée par sa femme Neronia C. f. Nerulla. Le fait que les noms des dédicataires soient au nominatif, et qu'y apparaisse la formule arbitratu fait placer la rédaction de l'inscription sous les Julio-claudiens. 1 2
Kubitschek, IRTD., p. 272. Ainsi à Sextantio: Cascellia Olympias, CIL, XII, 4194; à Nemausus, C. Cascellius Pompeianus, proefectus fabrum, CIL, XII, 3210; à Narbo, Cascellius Iustus, CIL, XII, 4626 add., et Cascellia Secunda (en 43), CIL, XII, 4334 add.
727.
M. CASSIUS C. F. POB. DENTICULUS
Ricci, NS, 1893, 13 ( = AE, 1893, 118 = D., 7729) Verona. IlIIuir, architect(us), trib(unus) mil(itum). — H. Devijver, ME, C, 95. Le cursus de Cassius Denticulus se présente en ordre direct. Après avoir été élu quattuorvir à Vérone, et exercé les fonctions d'architecte *, il fut nommé tribun militaire dans une unité dont le nom est omis, comme cela est très fréquent sous les premiers Julio-claudiens. Inscrit dans la tribu Poblilia de Vérone2, notre chevalier en était originaire, et l'on y rencontre un L. Cassfius -] \ 1
L'on sait que, dès la République, les architecti étaient recrutés parmi les ingénus, les affranchis ou même les esclaves. 2 Kubitschek, IRTD, p. 116; L. R. Taylor, VD., p. 164. * Pais, 634.
728.
C. CLAUDIUS C. F. C. N. SARDUS
CIL, VI, 3166 ( = D., 2675), Roma. praefectus cla(ssis). — PIR2, C, 1009. — RE, 3, 1, 1899, n° 330, col. 2865, Stein. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1042.
NOTICES
625
Des activités de Claudius Sardus, l'on ne connaît que la préfecture d'une flotte impossible à identifier. L'absence du nom de cette escadre et l'omission de la tribu dans la nomenclature font attribuer cette carrière à l'époque julio-claudienne.
729.
M. COELIUS CN. F. VOLT. LECTUS
CIL, XII, 1867, Vienna, Narbonensis. praef(ectus) fabr(um) ////, tr(ibunus) m[(ilitum) le]g(ionis) III Gallic(ae), Iluir aer(arii), p[ont(ifex), ae]dil[is], — H. Devijver, ME, C, 215. Le cursus de M. Coelius Lectus suit l'ordre inverse, d'après ce que Ton peut déduire de la présentation du cursus municipal. Nous sommes en présence d'un notable local, qui commença par se porter candidat aux honneurs de Vienne, l'édilité, le pontificat, et le duovirat aerarii. Il passa ensuite dans l'ordre équestre en recevant le tribunat de la légion IIIa Gallica, stationnée en Orient!. Sa carrière culmina avec la préfecture des ouvriers, revêtue à quatre reprises. Cela fait admettre une datation haute pour l'ensemble du cursus, sans doute les Julio-claudiens, sans que l'on puisse exclure les Flaviens. Originaire de Vienne, comme l'atteste sa tribu Voltinia2, le cheva lier appartient à une famille connue en Narbonnaise et, particulièrement, chez les Voconces \ 1 2 3
730.
Ritterling, Legio, col. 1519. Kubitschek, IRTD, p. 212. ILGN, 223, Claret: C. Coelius Catus et L. Coelius Apelles.
D. DECMANIUS CAPER
1. CIL, XII, 2231, Cularo, Narbonensis. subpraef(ectus) equit(um) alae Agrippian(ae).
626
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
2. CIL, XII, 2218, ibidem. 3. C/L, XII, 2225, ibidem. Ces deux dédicaces, Tune à Mars, l'autre à Saturne, ne mentionnent que le nom de D. Decmanius Caper. — H. Devijver, MEt D, 5. Decmanius Caper fut sous-préfet de l'aile Agrippiana, stationnée en Germanie supérieure1; les quelques sous-préfets de cavalerie que nous connaissons2 sont vraisemblablement de rang équestre \ et d'époque julioclaudienne. Decmanius Caper est un Allobroge; on ne rencontre pas d'autres mem bres de sa gens à Grenoble. 1 2 3
731.
S te in, Beamte, p. 121. C. Iulius Capito, (365); M. Iulius Sabinus, (740). A. von Domaszewski. RO, p. 119 et p. XXXI.
[- N]IUS M. F. COR. DEXTER
CIL, IX, 1133, Aeclanum, Hirpini. [aMd(ilis), IIIHur i(ure) d(icundo)t q(uaestor), tr(ibunus) mil(itum), pr(aefectus) fab(rum). — H. Devijver. ME. D, 40. Dexter, dont le cursus suit l'ordre direct, parcourut d'abord une carrière municipale, qui comprend réduite, le quattuorvirat puis la ques ture à Aeclanum. Il passa ensuite dans l'ordre équestre, en obtenant un tribunat militaire, puis la préfecture des ouvriers d'un magistrat ou d'un promagistrat du peuple romain. Ce type de carrière se place à l'époque julioclaudienne: la datation se fonde aussi sur l'absence du nom de la légion où a servi l'officier. Dexter était originaire d'Aeclanum, et l'un de ses parents (son fils?) [-]nius Q. f. Cor. N(epos), édile et quattuorvir, figure sur la même épitaphe que lui.
NOTICES
732.
627
EGNATIUS CALVINUS
Pline, NH, 10, 134. Visam in Alpibus ab se peculiarem Aegypti et ibim Egnatius Caluinus praefectus earum prodidit. — PIR2, E, 16. — RE, 5, 2, 1905, col. 1966, n° 13. A. Stein. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1047.
Egnatius Calvinus fut préfet des Alpes, c'est-à-dire gouverneur d'un district soumis à une administration spéciale de type militaire '; ce type de gouvernement se rencontre essentiellement sous les Julio-claudiens, épo que à laquelle se place l'activité de Caluinus, contemporain de Pline l'Ancien. 1
733.
Cf. en dernier lieu S. Demougin, ZPE, 43, 1981, pp. 97-109.
[.] EGNATIUS [. FIL ?] POL. DOSSI[ANUS]
CIL, XI, 6166, Suasa, Umbria. tr(ibunus) mil(Îtum), pr(aef(ectus) [eq(uitum) ?]. Jluir. — H. Devijver. ME, E, 2. Egnatius Dossianus, dont le cursus suit l'ordre direct, fut admis tôt dans Tordre équestre. Il s'acquitta du service militaire réservé aux chevaliers: le tribunat militaire, puis une préfecture. H. Devijver, en se fondant sur B. Dobson, a proposé de restituer une préfecture des ouvriers; mais il nous semble que l'on peut, sans difficulté, insérer dans la lacune le terme eqiuitum). La séquence tribunat militaire - préfecture d'aile con stitue, en effet, fréquemment l'essentiel du service militaire équestre sous les Julio-claudiens \ De retour à Suasa, le chevalier devait y gérer le duovirat. Sa famille n'était pas originaire de la cité, inscrite dans la tribu Camilia2. 1 2
Voir S. Demougin, OE, p. 342. L. R. Taylor, VD, p. 92, n. 38.
628
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
734.
T. ENNIUS P. F. FAB. SECUNDUS
CIL, V, 2505, Ateste, Venetiae. trib(unus) milit(um), praefiectus) i(ure) d(icundo), cur(ator) aer(arii), — H. Devijver, ME, E, 13. La carrière de T. Ennius Secundus semble suivre l'ordre direct. Après avoir été nommé tribun dans une unité dont le matricule n'est pas cité suivant l'usage de la haute époque, le chevalier retourna à Ateste, où il devait remplacer l'un des duovirs empêché, et gérer la caisse publique. Cependant Ateste étant inscrite dans la tribu Romilia1, Ennius Secundus n'en est pas originaire2; en revanche, sa propre tribu Fabia est celle de la ville toute proche de Patavium, où l'on rencontre des Ennii3. 1
Kubitschek, IRTD, p. 107; L. R. Taylor, VD, p. 164. II existe pourtant des Ennii à Ateste, mais ils sont originaires de la cité; ainsi L. Ennius L. f. Rom. Enicenius (sic), époux d'une [R]utilia C[-). V, 2620; C. Ennius C. 1. Hilario et son propre affranchi, Murranus, CIL, V, 2621. * CIL, V, 2946: T. Ennius Marcellus; 2947; M\ Ennius P. f. Rufus; 2945, [C. En· niu]s C. fil. L ici nus, fils de C. Ennius C. 1. Antioc(hus) et de Quinctia C. fil. et époux de Vettia L. [fj Prisca. 2
735.
P. FLAUIDIUS L. F. SEPTUMINUS
Persichetti, NS9 1906, 466 ( = AE, 1907, 212 = D., 9248), Posta, Sabini. praef(ectus) classi(s). — RE, 7, 2, 1909, col. 2514, Stein. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1042. P. Flauidius Septuminus, qui offrit une dédicace à la déesse sabine Vacuna ' (dont le nom est placé à la fin du texte et constitue un indice d'ancienneté), fut préfet d'une flotte que l'on ne peut identifier, sous les Julioclaudiens. La dévotion du préfet pourrait être liée à son origine. 1
Cf. G. Wissowa, Religion und Kultus der Rômer, Munich, 1914, p. 49.
NOTICES
736.
629
C. FLAVINIUS C. F. QUIN[-]
CIL, VI, 29699, Roma sed ex municipio quodam allâta. trib(unus) mil(itum), praef(ectus) [eq(uitum)?], aedilis quinquennalis, iterum quinq[uennalis?]. — H. Devijver, ME, F, 32. La pierre qui mentionne la carrière de C. Flauinius ne vient pas de Rome, mais d'une cité d'Italie que nous allons tenter d'identifier, après avoir analysé les étapes du cursus qui suit l'ordre direct. Il énumère d'abord les fonctions militaires équestres, qui attestent la dignité personnelle de leur détenteur: le tribunat légionnaire, dans une unité inconnue, puis une préfecture, en laquelle nous nous proposons de voir un commandement de cavalerie; cela répondrait ainsi parfaitement à la hiérarchie du service militaire équestre sous les Julio-claudiens *. Suivent ensuite des fonctions municipales, réduite quinquennale, et l'itération de cette magistrature. La mention de l'édilité d'ailleurs va nous permettre de préciser la localisation de l'inscription et la patrie du chevalier, pour lequel H. Devijver propose simplement une origine italienne. En effet, certaines cités du Latium Adiectum sont régies par des édiles, qui ont les mêmes attributions que les duovirs et les quattuorvirs des municipes et colonies; ce sont les ma gistrats ordinaires annuels les plus importants. On rencontre de pareils édiles à Formiae2, à Fundi3, dont est d'ailleurs originaire un autre cheva lier, qui a vécu au Ier siècle, mais qui s'installa définitivement à Narbonne; il est intéresant de noter ici sa carrière, qui évoque celle de C. Flauinius: CIL, XII, 4357, Narbo: L. Aufidius L(ucii) f(ilius) Aem(ilia) Vinicianus Epagatinus, praef(ectus) fabr(um), trib(unus) mil(itum), aed(ilis) bis, quinq(uennalis) bis Fundis. De même, Arpinum possède un régime similaire: la cité est dirigée par des édiles 4 . Notre personnage était né dans l'une de ces trois cités, peut-être Fundi. La date haute du cursus résulte à la fois de l'absence de la tribu dans la nomenclataure du chevalier, et de l'omission du nom de la légion et de l'aile de cavalerie, si notre restitution est exacte. 1 2 3 4
Cf. S. Dcmougin, OE, p. 342. CIL, X, p. 603. CIL, X, p. 617. CIL, X, p. 556.
630
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIEKS
737.
C. FUFIDIUS [-]
CIL, IX, 2590, Terventum, Samnites. CFVFIDIO ---TR-MIL-PR-AVG--Ciflio) Fufidio [ - - - ] , / tr(ibuno) mil(itum), pr(aefecto), aug(uri) [ - - - ] . — H. Devijver, ME, F, 87. La restitution du cursus mutilé de C. Fufidius fait difficulté, surtout dans la partie municipale. Ce notable local commença sa carrière publique par l'obtention du grade équestre par excellence, le tribunat militaire. Les groupes de lettres qui suivent ont été développées par H. Devijver en priocurator) Augiusti). Mais on peut comprendre qu'il s'agit de fonctions propres à Terventum, une préfecture de remplacement d'un duovir régu lièrement élu, et l'augurât. Nous devons cependant admettre que l'on ne connaît actuellement dans la cité samnite ni préfet, ni augure !. Au prix d'une modification des dernières lettres conservées de l'inscription, on pourrait aussi proposer PR EQV, priaefectus) equiitum); mais il faut renoncer à un complément dénaturant le texte parvenu jusqu'à nous. En tout cas, l'omission du nom de la légion dans laquelle servit C. Fufidius est un indice d'ancienneté pour le cursus, que nous plaçons sous les Julioclaudiens. Le chevalier était probablement originaire de Terventum. 1
738.
Th. Mommsen. CIL, IX, p. 241.
[-] GEMELLUS
1. CIL, XII, 4186, Balaruc-les-Bains, Narbonensis. prociurator) [-]— PIR2, G, 139. — RE, 7, 1912, col. 1023, n° 7, A. Stein. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1102. — H.-G. Pflaum, Narbonnaise, p. 116, n° 7. Nous ne connaissons l'existence de Gemellus que par une dédicace faite par son beneficiarius, resté anonyme, à Neptune et aux Nymphes. L'insertion de ces divinités à la dernière ligne du texte indique que l'on se trouve à haute époque, sans doute sous les Julio-claudiens.
NOTICES
631
En dehors de ses fonctions de procurateur qui attestent son rang équestre, nous ne disposons pas d'autres données sur la biographie de Gemellus.
739.
C. IULIUS ANTULLUS
C1L% V, 6874; /. It.t 10, 1, 72, Alpis Poenina. praefectus cohortis V Asturum. — G. Alfôldy, Hilfstruppen, p. 194. — H. Devijver, ME, I, 21. Le Grand Saint Bernard était un point de passage très fréquenté entre l'Italie et les pays germaniques, et les ex-voto au deus Poeninus y furent fort nombreux. L'un d'entre eux fut offert par un préfet de la cinquième cohorte des Breuques, Iulius Antullus. Son commandement se place avant 70-71, époque à laquelle cette unité se trouvait en Germanie inférieure1. D'après son surnom, l'officier serait d'origine espagnole2. 1 2
Cichorius, Cohors, col. 247; Stein, Beamte, p. 165; G. Alfôldy. op. cit., p. 44. Cf. G. Alfôldy, ibid., p. 194, suivi par H. Devijver se fondant aussi sur I. Kajanto,
LC.
740.
M. IULIUS TI. F. SABINUS
Pais, 1162 ( = D., 2704) Aquileia, Venetiae. subpraefectus alae Scubul(orum), IIHuir i(ure) d{icundo) quinquen(n)alis. — H. Devijver, ME, I, 117. Le cursus de Iulius Sabinus se présente certainement dans l'ordre direct. Notre officier reçut la sous-préfecture, de rang équestre *, de Vala Scubulorum qui fut stationnée en Pannonie2 avant d'être envoyée en 70 en Germanie. E. Stein proposait de placer cette carrière juste avant l'envoi de l'unité en Germanie, mais sans justifier sa position. W. Wagner3 fit remarquer qu'Aquilée avait été un camp militaire particulièrement impor tant au moment où Auguste préparait sa campagne militaire de Pannonie en 12-10 av. J. C. Mais le formulaire de l'épitaphe, au datif, et peut-être
632
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comportant la formule [Dis] M[anibus] nous interdit de remonter à une aussi haute époque, encore que l'absence de la tribu constitue un indice d'ancienneté. Aussi, nous préférons attribuer ce cursus à l'époque julioclaudienne. De retour à Aquilée, dont il était sans doute originaire, Sabinus y suivit la carrière municipale, qui devait se clore par l'obtention de la quinquennalité. 1 2
741.
Cichorius, Ala, col. 1259; Stein, Beamte, p. 150. W. Wagner, Dislokation, p. 66.
1ULIUS VIATOR
Pline, NH, 7, 78. Signum eorum (ossium et medullorum) esse nec sitim sentire nec sudorem emittere, quamquam et uoluntate scimus sitim uictam equitemque Romanum Iulium Viatorem e Vocontiorum gente foederata in pupillaribus annis aquae subter cutem fusae morbo prohibitum umore a medicis naturam uicisse consuetudine atque in senectam caruisse potu. — PIR2, I, 625. — RE, 10, 1917, col. 872, n<> 531. A. Stein. Iulius Viator est cité par Pline comme l'exemple de guérison de l'hydropisie. Il appartenait à l'ordre équestre, et était originaire du pays des Voconces, dont la capitale était l'actuelle Vaison la Romaine. Faute de données plus précises, nous en faisons un contemporain de Pline, qui vécut sous les Julio-claudiens.
742.
Q. LOLLIUS Q. F. ANI. FRONTO
CIL, III, 388 ( = D., 1395), Alexandrea Troas, Asia. trib(unus) mil(itum) leg(ionis) III Aug(ustae), praefiectus) fabr(um) ter[t(ium)], praef(ectus) equitum alae Numidicae, sub eo ciuitates XXXXUIl ex prouinc(ia) Africa censae sunt, Huit, pont(ifex), — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1093. — H. Devijver. ME, L, 26.
NOTICES
633
Q. Lollius Fronto dont le cursus suit l'ordre direct, s'acquitta d'abord de fonctions réservées à l'ordre équestre dont il faisait partie; tribun de la légion llla Augusta stationnée en Afrique \ préfet des ouvriers2, et enfin, commandant de Vala Numidica, toujours en Afrique3. C'est à ce moment qu'il fut chargé de mener à bien le recensement de quarante-quatre cités de la province d'Afrique, que nous ne pouvons identifier. Mais l'on sait que durant tout le Ier siècle, le census de tel ou tel secteur d'une province pouvait être confié à l'un ou l'autre des officiers qui s'y trouvaient en gar nison 4. De retour dans sa patrie, la colonie de Troie, dont il porte la tribu Aniensis5, notre chevalier reçut deux responsabilités municipales: le duovirat, puis le pontificat. Il descendait d'une des familles de colons installés dans la cité. D'accord avec H. Devijver, nous plaçons l'activité de Lollius Fronto sous les Julio-claudiens, mais peut-être plus spécialement sous Claude et Néron. 1
Ritterling, Legio, col. 1505. Peut-être fut-il préfet des ouvriers d'un proconsul d'Afrique. 3 Cichorius, A\ay col. 1293. 4 Hirschfeld, KVW2, p. 57 et n° 5; A. von Domaszewski, ROt p, 166; H.-G, Pflaum, Carrières, pp. 120-121. 5 Kubitschek, IRTD, p. 247. 2
743.
M. MAGIUS M. F. GAL. ANTIQUUS
££, 8, 415, 144 ( = D., 8968), Uxama, Tarraconensis. praef(ectus) cohor(tis) Cil(icum), praef(ectus) fab(rum). — H. Devijver, ME, M, 9. M. Magius Antiquus fut préfet de la cohorte des Ciliciens l stationnée en Mésie à la fin du Ier siècle2, puis préfet des ouvriers. Il fut honoré par le préteur [Majmmius Murrius Umber3. Celui-ci commença sa carrière par un tribunat d'une des légions installées en Mésie, la IV* Scythica, qui s'y trouvait entre 14 et 58 4 , et où, comme l'a suggéré H. Devijver, il put rencontrer notre chevalier. Magius Antiquus était originaire d'Uxama5, l'un des six oppida des Areuaci, dans le conuentus Clunienis6; l'on connaît des Magii originaires de Clunia: comme Magia Atia, Clun(iensis)7 ou C. Magius L. f. Gai. Silo,
634
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
l'un des légats de la ville qui conclurent un pacte d'hospitalité en 40 avec le chevalier C. Terentius Bassus Mefanas Etruscus*. 1
218.
Sur ces cohortes, voir en dernier lieu H. Devijver, Anagennensis, 1, 1981, pp. 205-
2
Cichorius, Cohors, col. 270; W. Wagner, Dislokation, p. 120. * RE, 16, 1. 1933, col. 670, n*> 2, E. Groag. 4 Ritterling, Legio, 1558. 5 Kubitschek, IRTD, p. 201. * Pline. NH, 3, 27. 7 CIL, II, 5855; cf. aussi 5787, Segonia Magia. * Voir sous le n° 331.
744.
L. MANLIUS A. F. Q. N. GAL. BOCCHUS
CIL, II, 2225, Corduba, Baetica. irib(unus) mil(itum) leg(ionis) XV, lluir, praefect(us) iurie) dic(undo). — H. Devijver, ME, M, 21. Le cursus de Manlius Bocchus se présente dans Tordre direct. Il fut d'abord nommé tribun d'une légion XV, ce qui atteste son rang équestre. Depuis E. Ritterling \ on considère qu'il s'agit de la XVa Apollinaris. Mais, celui-ci a remarqué aussi qu'en règle générale, et sauf dans sa province de cantonnement, en Pannonie, cette unité était toujours désignée avec son surnom depuis le règne d'Auguste; un doute subsiste donc sur l'iden tification de la légion, car on peut penser aussi à la XVa Primigenia, créée par Caligula et disparue en 71, qui apparaît dans les textes épigraphiques avec simplement son numéro2. Dans ces conditions, on ne peut trancher en faveur de l'une ou l'autre unité, et nous placerons le cursus de Manlius Bocchus dans la période julioclaudienne. De retour à Cordoue, dont il était originaire comme l'atteste sa tribu Galeria3, notre chevalier fut élu duovir, puis remplaçant de l'un des magistrats régulièrement élus; il s'acquitta certainement de ces tâches à la satisfaction générale, puisqu'il fut honoré par les décurions de sa cité. 1
Ritterling, Legio, col. 1756. /
NOTICES
745.
635
CN. OCTAVIUS A. [F. -]
CIL, X, 6320 + p. 1015, Terracina, Latium Adiectum. praef(ectus) classis, aed(ilis), pr(aefectus pro) Iluir(o). — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1042. Cn. Octavius commanda une flotte impossible à identifier, avant de parcourir le cursus local à Terracine; il y fut élu édile, puis vraisemble ment remplaça, si notre restitution est exacte, l'un des duovirs empêchés. L'absence du nom de la flotte, et le fait que la dédicante du texte, la nièce du préfet, se nomme simplement Caudina C. f. font placer la car rière sous les Julioclaudiens. Cn. Octavius était sans doute originaire de Terracine.
746.
P. OPSIDIUS P. F. RUFUS
CIL, V, 2791, Patavium, Venetiae. IUIuir, tr(ibunus) mil(itum) leg(ionis) IlII Scythic(ae), praef(ectus) fabr(wn). — H. Devijver, ME, O, 23.
La carrière d'Opsidius Rufus peut se lire en sens direct ou en sens inverse; mais Ton pourrait opter pour la première interprétation. Ainsi, ce notable local, après le quattuorvirat à Padoue, entra dans l'ordre équestra par le tribunat de la légion IV Scythica, puis reçut les fonctions de préfet des ouvriers. Pour dater ce cursus, nous disposons de quelques éléments. Tout d'abord, l'absence de tribu dans la nomenclature du chevalier, alors qu'est notée la filiation, peut nous renvoyer à l'époque julioclaudienne. Par ail leurs, la dédicace offerte par Opsidius Rufus à la Fortune commence par la formule Fortunae sacrum, qui nous interdit de remonter trop haut dans le temps. Enfin, comme le cursus peut se comprendre de deux manières dif férentes, nous proposerons l'époque julioclaudienne, sans exclure une date plus récente dans le Ier siècle.
636
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
La gens Opsidia est connue à haute époque, à Padoue, sans doute patrie du chevalier, par Opsidia C. f. Maxsuma, épouse de C. Castrucius C. f. l . 1
747.
CIL, V, 2920.
T. PACCIUS T. F. PRISCUS
CIL, V, 8279, Aquileia, Venetiae. IlIIuir, praef(ectus) fabr(um). Paccius Priscus, après le quattuorvirat, reçut les fonctions de préfet des ouvriers, indice de son statut équestre. Si nous plaçons sous les Julio-claudicns notre personnage, c'est que nous connaissons les membres de sa famille: son père, T. Paccius M. f., et sa mère Minucia L. f. ne portent pas de cognonem. En revanche, son épouse, Trosia M. f. Char[is ?] possède nom et surnom. Cette famille est originaire d'Aquilée, où Ton rencontre des Paccii \ des Minicii2 et des Trosii3. 1 Cf. A. Calderini, Aquileia Romana, Milan, 1930, p. 529; C/L, V, 8430, Paccia Vara; Deux inscriptions inédites mentionnent [T. ?] Paccius T. f. Rufus et son parent T. Paccius Q. f., ainsi que le sévir C. Paccius C. 1. Calamus. 1 Calderini, op. cit., p. 523-4; nous nous permettons de renvoyer le lecteur à la liste exhaustive d'A. Calderini, en mentionnant cependant au moins le plus célèbre des Minicii ou Minucii d'Aquilée, le préfet d'Egypte C. Minicius C. fil Val. Italus, en fonctions sous Trajan, CIL, V, 875 ( = D., 1374). 3 Les Trosii sont particulièrement nombreux dans la colonie; nous renvoyons là encore le lecteur au petit catalogue dressé par A. Calderini, ibid., p. 556.
748.
T. PETRONIUS T. F. SERG. SABINUS
CIL, IX, 4888 ( = D., 6555) Trebula Mutuesca, Sabini. tr(ibunus) mil(itum), mag(ister) iuuentut(is). — H. Devijver, ME, P, 29. Le cursus de Petronius Sabinus se présente, semble-t-il, dans Tordre direct. Après le tribunat militaire, qui atteste la dignité équestre de Sabi-
NOTICES
637
nus, il obtint la première magistrature de Trebula, gérée par un collège d'octouiri \ la fonction de magister iuuentutis2. Le laconisme du texte fait placer sa rédaction probablement sous les Julio-claudiens. Inscrit dans la tribu Sergia de Trebula 3 , Petronius Sabinus en était originaire. On y rencontre d'ailleurs d'autres Petronii \ 1
Liebenam, SVW, p. 256. Cf. M. Torelli, Trebula Mutuesca: iscrizioni corrette ed inédite, RAL, 1963, p. 258. Kubitschek, IRTD, p. 56; L. R. Taylor, VD, p. 162. 4 Petronia[-], RAL, 1963, p. 271, n° 23; [Pe]tronia, ibid., p. 279, n° 35. Cf. aussi dans la lex familiae Siluani, AE, 1929, 161, I, 5: P. Petronius Sp. f. Col. Sabinus. 2
3
749.
[- C. F.] C. N. L. PI[NIUS -]US
A. Ferma, Epigraphica, 34, 1972, p. 144, La Forma = Capitulum Hernicorum, Hem ici. tr(ibunus) mil(itum) legdonis) [V Ala]udae in Cermania. — H. Devijver, ME, P, 123. Contrairement à H. Devijver, nous croyons que nous nous trouvons face à un seul personnage, polyonyme, dont le nomen a disparu. Nous ne connaissons de son cursus qu'une seule étape, le tribunat de la légion Va Alaudae, envoyée en Germanie soit en 12 av. J. C. \ soit seulement en 9 2 , province qu'elle ne devait quitter qu'en 69, pour soutenir Vitellius dans sa campagne d'Italie 3 . C'est donc dans ce laps de temps que se place l'uni que milice de notre chevalier. Cet Hernique avait épousé [-]ia C. f. Postuma, enterrée avec lui. 1 2 3
750.
Ritteriing, Legio, col. 1567. Stein, Beamte, p. 91. Ritteriing, loc. cit., p. 1568.
SEX. POMPONIUS
1. Pline, NH, 22, 120. Sex. Pomponius praetorii uiri pater, Hispaniae citerions princeps, cum horreis suis uentilandis pracsidcret, corrcptus dolore podagrae mersit in triticum super genua sese, lauatusque siccatis pedibus mirabilem in modum hoc postea remedio usus est. 41
638
PR0S0P0GRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIOCLAUDIENS
2. Id., ibid., 20, 215. Praetorii uiri pater est, Hispaniae princeps, quem scio propter impetibiles uue morbos radicem eius filo suspensam e collo génère praeterquam in bail· neis ita liberatum incommodo omni. — PIR, P, 520. — RE, 21, 2, 1952, col. 1335, n<> 33, R. Hanslik. Sex. Pomponius qui inventa des remèdes nouveaux pour soigner sa goutte, fut le premier personnage de sa province, l'Espagne citérieure. La mention de ce rang, joint au fait que son fils entra dans le Sénat et fut préteur, nous amène à le considérer comme membre de l'ordre équestre, et contemporain du Naturaliste. Il vécut entre Tibère et Vespasien. Mais il n'est pas sûr, comme le voudrait R. Syme l , qu'il ait été l'un des orne ments du « Sénat » rassemblé par Galba autour de lui. 1
751.
R. Syme, Tacitus, p. 529, n° 6.
C. RASINIUS C. F. SERG. TETTIANUS
CIL, XI, 5387, Asisium, Umbria. praef(ectus) fabrum IIII, praef(ectus) coh(ortis) Raetorum, patronus municipii. — H. Devijver, ME, R, 4. Le cursus de C. Rasinius Tettianus suit l'ordre direct: il commence par la préfecture des ouvriers, qui atteste le rang équestre de son titulaire. Après la praefectura fabrum revêtue à quatre reprises, comme cela se ren contre sous les Julio-claudiens, notre chevalier fut préfet d'une cohorte des Rhètes, qu'il est malaisé d'identifier, puisque, suivant l'usage ancien, cette unité ne porte pas de matricule l. Enfin, dans sa patrie, Assise, dont il porte la tribu Sergia2, il fut choisi comme patron. Bien que nous ne connaissions pas d'autres Rasinii à Assise, nous ferons un rapprochement avec C. Rasinius Silo, procurateur du Norique durant la première moitié du Ilème siècle 3 . 1
Cf. les hésitations de Cichorius, Cohors, col. 329; E. Stein, Beamte, p. 205. Kubitschek, 1RTD, p. 69; L. R. Taylor, VD, p. 162. 3 CIL, III, 5265; AI Yug.f 1, 21, Celeia; H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1060; G. Winkler, Noricum, p. 52. 2
NOTICES
752.
639
[-]US T. F. TER. RUFUS
CIL, X, 4867, Venafrum, Campania. trib(unus) miHjtum), praef(ectus) classis, Iluir, (quaestor) uel q[(unin)q(uennalis)?]. — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1042. — H. Devijver, ME, R, 26. Le cursus du presque anonyme de Venafrum se présente dans Tordre direct; tribun dans une légion inconnue, promu préfet d'une flotte non identifiée, notre personnage se retira à Venafrum, dont il était originaire, comme l'atteste sa tribu Teretina Ë. Il y obtint plusieurs charges locales: le duovirat, suivi par la questure2, à moins qu'il ne faille restituer en fait une quinquennalité. Ce cursus se place sous les Julio-claudiens. » Kubitschek, IRTD, p. 35; L. R. Tayolr. VD, p. 161. D'après une suggestion de Th. Mommsen, C!L, X, p. 477.
2
753.
[-] QUI. RUFUS
M. Torelli, RAL, 18, 1963, p. 263, n° 12 ( = AE, 1964, 22), Trebula Mutuesca, Sabini. [prae] f(ectus) fabr(um), mag(ister) [iuuent] utis, aedilis, [Ilvir it]er(um), quinq(ennalis), augur. La carrière de Rufus a déjà été expliquée par M. Torelli, et nous reprendrons brièvement les éléments de son analyse. Nous sommes en pré sence d'un notable local, qui sans doute obtint la dignité équestre, et exerça en tant que chevalier les fonctions de préfet des ouvriers. Mais il se contenta ensuite d'activités municipales, et suivit le cursus de Trebula, en commençant par la présidence de la jeunesse, puis en poursuivant par l'édilité. M. Torelli a pensé pouvoir restituer pour cette édilité une itéra tion, aedilis iterum.
640
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Pourtant, plusieurs raisons s'opposent à cette restitution: tout d'abord, l'itération de l'édilité est extrêmement rare et on ne la rencontre pas à Trebula; par ailleurs, la formule Iluir iterum quinquennalis, bien connue dans toute l'Italie, indique que le premier duovirat, (ou le quattuorvirat) est la magistrature ordinaire, le second étant la quinquennalité. C'est pour quoi il me semble préférable de compléter la lacune par une formule comme duovir (alors qu'en fait à Trebula on attend normalement VlIIuir duoviraliciae potestatis), puisque la mention de l'octovirat a été omise de l'ensemble du cursus. Donc, Rufus revêtit le duovirat simple, puis la quin quennalité, puis fut élu augure. En revanche, nous adoptons la datation, première moitié du Ier siècle, proposée par M. Torelli. Le chevalier était originaire de Trebula, comme l'atteste sa tribu Quirina1, et sa mère Critonia Ter[-] appartient à une famille connue dans la cité par l'un de ses affranchis, Critonius2. 1 2
754.
Kubitschek, IRTD9 CIL, IX, 4916.
p. 56; L. R. Taylor, VD, p. 162.
C. [IU]S L. F. SABINUS
1. CIL, XI, 1185, Veleia, Aemilia. a b J
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2. CIL, XI, 1186, ibidem. b *
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3. CIL, XI, 1187, ibidem à» i. L } SAîftfuf - ro*rtr cC lιt ν .. . ..fa» XXhMtÉMF
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— H. Devijver, ME, S, 90.
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NOTICES
641
Trois inscriptions de Veleia mentionnent la carrière de Sabinus; elles permettent de reconstituer ses principales étapes. Le troisième texte rap pelle la donation faite par notre personnage et par l'un des ses collègues, duovir; ils offrirent à leurs concitoyens une horloge. Le second texte est la réplique du premier: il s'agit de la dédicace d'un bâtiment public, en Poccurence une basilique. Cette inscription com prend le nom du responsable de la construction, et se termine par l'expres sion basilicam fecit. Il est cependant surprenant de rencontrer des éléments d'un même cursus, répété deux fois: en effet, le Sabinus, nommé à la première ligne du texte n° 1, fut titulaire du pontificat et du duovirat iure dicundo. Ces fonctions apparaissent à nouveau à la deuxième ligne, addi tionnées de charges de la carrière nationale. Cette anomalie ne peut s'expli quer que de deux manières: ou bien il y eut répétition du nom du cons tructeur de l'édifice, ou bien deux personnages sont cités, le premier étant par exemple le père du second. Quoi qu'il en soit, et en combinant les données de la première et de la troisième inscription, on peut tenter de reconstituer la carrière de Sabinus. Après le pontificat et le duovirat, notre personnage fut tribun de la légion XXI" Rapax, stationnée en Germanie sous les Julio-claudiens \ Il reçut ensuite une préfecture, sans doute une praefectura alae, comme l'a proposé H. Devijver. Nous ne sommes pas en mesure d'identifier cette unité, dont le surnom se termine par les lettres icae. Enfin, le chevalier fut nommé préfet des ouvriers. De retour dans sa patrie, il fut choisi comme patron par ses conci toyens. On pourrait proposer, pour la première inscription, la restitution sui vante: C(aius) [-- iu]s L(ucii) f(ilius) Sabinu[s, p]ontif(ex)t [Iluir i(ure) d(icundo), / P[-· d]9 pontif(ex)9 lluir, t[rib(unus)] milit(um) l[eg(ionis) XXI, praefiectus) / eq(uitum) al(ae) - - ]icae, praef(ectus) fabr(um), patronus, basili[c]am fecit. La date haute — époque julioclaudienne — résulte du type de la carrière suivie par Sabinus, et de l'omission du surnom de la légion. Probablement originaire de Veleia, notre chevalier, sans doute fort riche, fit bénéficier les habitants de la cité de ses largesses, en leur offrant la basilique et l'horloge que nous avons mentionnées plus haut. 1
Ritterling, Legio, col. 1790; E. Stein, Beamte, p. 169.
642
PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
755.
T. SEPTUMIUS C. F. SER. TINIA
CIL, VI, 3537, Roma. tr(ibunus) mil(itum), praef(ectus) fabr(um). — H. Devijver, ME, S, 39. L'épitaphe de Septumius Tinia fut gravée par les soins de ses affran Eumenes, Cossyphus et Philargyrus '. Elle rappelle, dans Tordre di la carrière publique de notre chevalier: après le tribunat militaire, autres précisions, il fut nommé préfet des ouvriers. Nous nous trou donc à l'époque julioclaudienne. Déterminer Vorigo de Septumius Tinia, enterré à Rome, reste difficile; le seul élément dont nous disposions est la tribu Sergia; on ne peut se fonder sur le surnom de Tinia, extrêmement rare2. Cette tribu se rencon tre d'une part à Assise3, mais elle est très bien représentée dans la Regio IV4; on notera que près de Sulmo, on rencontre un L. Septumius Dentio 5 . On peut donc hésiter entre une origine ombrienne ou pélignienne pour notre personnage qui est en tout cas un Italien.
chis rect, sans vons
1
II s'agit de plusieurs affranchis, et non d'un seul comme l'a avancé H. Devijver. On le rencontre en Ombrie, entre 89 et 42 av. ]. C, à Hispellum pour L. Falius Tinia, magistrat local. CIL, XI, 5821 ( = ILLRP, 611). 3 Kubitschek, IRTD, p. 69; L. R. Taylor, VD, p. 162. Assise, comme Hispellum, se trouve en Ombrie. 4 Kubitschek. IRTD, p. 272. 5 CIL, IX, 3137. 2
756.
[. SER]TORIUS Q. F. POB. [HIJSTRIANUS
G. Fogolani, NS, 1965, 47, Verona, Venetiae. [IIII]uir i(ure) d(icundo), q(uaestor) aer(arii), [flame?]n, praef(ectus) fabr(um). Sertorius Histrianus a suivi le cursus local à Vérone, et, dans l'état actuel où nous connaissons le texte, sa carrière comprendrait le quattuorvirat, la questure de Vaerarium \ un flaminat et, enfin, la préfecture des ouvriers.
NOTICES
643
D'après la paléographie, l'inscription daterait du milieu du 1er siècle. Pourtant il n'est pas exclu de trouver d'autres éléments de datation, en considérant les Sertorii connus à Vérone, d'où Sertorius Histrianus est originaire, comme l'atteste sa tribu Poblilia2; mais on peut se demander si, à l'origine, la famille ne venait pas de l'Histrie. En tout cas, le cheva lier fut honoré par les seuiri de Vérone, tout en prenant à sa charge les dépenses occasionnées au collège. Nous connaissons, en effet, un Véronais, Q. Sertorius L. f. Pob. Festus, centuriio) leg(ionis) XI Claudiae piae fidelis3, et son frère, signifer et curateur des vétérans de la même légion4, qui avait épousé une Domitia Prisca. Ces deux textes sont à placer après 42, d'après les surnoms de la légion. Il serait tentant de faire du centurion le père de notre préfet des ouvriers. Mais on rencontre aussi à Vérone5, ou dans les environs6, d'au tres Q. Sertorii. On citera encore L. Sertorius L. f. Pob. Sisenna et sa femme Terentia L. f. Maxima, liés à la famille de militaires que nous venons d'évoquer7, et des Sex. Sertorii de haute époque8. 1
Pour cette questure qui suit souvent le quattuorvirat, cf. CIL, V, 3413, 3931. Kubitschek. IRTD, p. 116; L. R. Taylor. VD, p. 164. 3 CIL, V, 3374. * CIL, V, 3375 ( = D., 2339). 5 [Q.] Sertorius Q. f. [-], CIL, V, 3888. 6 CIL, V, 4013 = Pais, 663, près de Benacum: Q. Sertorius Pyramus; Pais, 667, Arilica: Q. Sertorius Callistus. 7 CIL, V. 3747. • CIL, V, 3746: Sex. Sertorius C. f.. Volumnia L. f. Tertulla et leur fils, Sex. Serto rius Clemens. 2
757.
Q. STATIUS Q. F. POM. GALLUS
CIL, X, 337; /. //., 3, 1, 153, Atina, Lucania. tr(ibunus) mil(itum) bis, Iluir ter. — H. Devijver, ME, S, 75. Q. Statius Gallus était chevalier romain, comme l'atteste son double tribunat militaire; son cursus, rédigé dans Tordre direct, rappelle ensuite qu'il géra à trois reprises le duovirat. Mais cette magistrature, d'après U. Bracco, l'éditeur du volume des Inscriptiones Italiae, n'a pas été obte nue à Atina, simple municipe, mais à Tegianum, la ville voisine, une co-
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
lonie l. De toutes façons, les cités sont toutes les deux affectées à la tribu Pomptina2. U. Bracco a cru identifier notre chevalier avec un [-] Q. f. Pom. Gailus, Iluir iterum, flamen di[ui -] \ qui fit reconstruire un temple de Jupiter; mais on croirait plutôt à une simple homonymie, puisque le flaminat n'est pas mentionné dans l'épitaphe de notre Gallus. La date haute du cursus résulte de l'omission du nom de la légion, et de la rédaction au nominatif de l'épitaphe de la famille. Statius Gallus avait épousé Melen(i)ceia Sex. f. Posilla, dont il eut un fils homonyme, de rang équestre lui aussi. On rencontre d'autres Statii sur le territoire d'Atina4. 1 2 3 4
758.
U. Bracco se fonde sur A. Degrassi, Quattuorviri..., p. 334 = Scritîi varit I, p. 164. Kubitschek, IRTD, p. 45 et p. 47; L. R. Taylor, VD., p. 161. CIL, X. 55 = 8095 = /. It„ 3, 1, 189. CIL, X, 402 = /. //.. 3, 1. 73: C. Statius Primus et sa fille Statia Amanda.
Q. STATIUS Q. F. POM. GALLUS FIL.
CIL, X, 337; /. //., 3, 1, 153, Atina, Lucania. praef(ectus) fabr(um), Iluir. Fils et homonyme du précédent, Q. Statius Gallus n'accomplit pas de service militaire équestre, mais fut préfet des ouvriers d'un magistrat ou d'un promagistrat cum imperio du peuple romain. Il se contenta ensuite des fonctions de duovir à Tegianum, sous les Julio-claudiens.
759.
MTILLIUS [.] F. RUFUS
CIL, IX, 5580, Septempeda, Picenum. trib(unus) mil(itum), praef(ectus) [fabr(um) uel eq(uitum)]9 Iluir — H. Devijver, ME, T, 18.
Le cursus de Rufus suit vraisemblablement l'ordre direct. Après le tribunat militaire, il reçut ensuite une préfecture, que B. Dobson ', suivi
NOTICES
645
par H. Devijver, a interprétée comme la préfecture des ouvriers. Rappelons que l'on peut, avec tout autant de vraisemblance, supposer une préfecture de cavalerie, conforme à la progression des cursus militaires julio-claudiens2, sous la forme praefectus eq(uitum). Le chevalier, après cette carrière militaire, fut élu duovir à Septempeda où il s'était installé. Faute de précisions sur la forme exacte de son nomen1, nous ne pouvons rechercher d'éventuelles personnes de sa gens dans le Picenum. 1
B. Dobson, Praefectus fabrum. p. 69, n° 43. Voir S. Demougin, OE, p. 340. Cf. les remarques faites par H. Devijver sur les Tillii; mais notre chevalier pour rait tout aussi bien être un [Pejtillius, par exemple. 2
3
760.
[.] TITIEDIUS FLACCUS FIL.
CIL, VI, 32469 = 33029 = IX, 4059, Carsioli, Aequi. tr(ibunus) mil(itum) II leg(ionis) X Gem(inae), praeftectus) fabr(um) bis, IlIIuir iur(é) dic(undo) quinq(uennalis). — H. Devijver, ME, T, 23. Avant de discuter la carrière de Titiedius Flaccus, il faut en déter miner l'ordre. H. Devijver a opté pour l'ordre inverse, en raison de la place de la préfecture des ouvriers. Mais on pourra présenter des argu ments en faveur de l'ordre direct: tout d'abord, il est adopté par la majeure partie des cursus équestres julio-claudiens; ensuite, nous connais sons bien des cas où une double préfecture des ouvriers se place appa remment en fin de la carrière nationale ! . Ainsi, nous estimons que l'on peut avoir affaire aussi bien à un magistrat municipal passé dans l'ordre équestre, qu'à un chevalier d'origine, suivant une carrière municipale. En choisissant l'ordre direct, nous décrirons ainsi les activités publiques de Titiedius Flaccus: un tribunat militaire de la légion Xa Gemina, obtenu pendant deux années successives, puis la double praefectura fabrum, et enfin, le quattuorvirat quinquennal à Carsioli; la mention de cette ma gistrature implique que les autres étapes de la carrière municipale ont été franchies auparavant. Il semble donc que Titiedius Flaccus soit originaire de Carsioli; et on notera aussi la présence d'une gens Titiedia dans la colonie voisine de
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PROSOPOGRAPHIE DES CHEVALIERS ROMAIN JULIO-CLAUDIENS
Carsioli, Alba Fucens2. Nous signalerons aussi les Titiedii FI ace i, qui figurent sur une urne funéraire de Rome, actuellement conservée à Urbino 3 ; y sont nommés M. Mindius Paetus, père de Mindia Paetilla; celle-ci épousa un Titiedius, ou eut une fille qui épousa un membre de cette fa mille; son petit-fils porte le nom de L. Titiedius Flaccus Petronianus, Mindiae Paetillae nepos, N. Mindi pronepos, et eut lui-même un fils, L. Titie dius L. f. Flaccus Mindiae Postillae pronepos, décédé à quatre ans. On ne saurait exclure des liens entre cette gens et celle de notre chevalier. 1
Cf.. par exemple, L. Cornélius M[-] (292) ou M. Trebellius Sextanus (761). CIL, IX, 3948, L. Titiedius Valentius, sévir augustal, Titiedia Venusta et L. Titiedius Valentinus et Titiedia Fucentia; CIL, IX, 4305, Titiedus Augurius; CIL. IX, 3950, Titiedia Faustina, connue en 168. * CIL, VI, 32469. 2
761.
M. TREBELLIUS C. F. SEXTAN[US]
CIL, X, 5581 Fabrateria Nova, Latium Adiectum. Iluir, Iluir quinq(uennalis), tr(ibunus) mil(itum), prae(fectus) fab(rum), aug(ur). — H. Devijver, ME, T, 33. La carrière de Trebellius Sextanus a été rédigée dans Tordre direct, et elle présente d'abord les fonctions municipales du cursus: l'élection au duovirat, puis au duovirat quinquennal, puis, plus tard, la nomination à l'augurât '. Notre personnage accéda ensuite au rang équestre en ob tenant un tribunat militaire, puis fut nommé préfet des ouvriers. La datation julio-claudienne qui résulte de l'omission du nom de la légion et du type de cursus équestre est renforcée par l'analyse de la nomenclature des parents du chevalier: son grand-père Sex. Trebellius Sex. f. Se(x)tanus épousa Gennia M. f.; de cette union naquit le père du chevalier, C. Trebellius Sex. f. Sextanus, époux de Purpurnia L. f. Toute la famille est originaire de Fabrateria Nova, où l'on rencontre ses affranchis2. 1
H. Devijver, en se fondant sur B. Dobson, Praefectus fabrum, p. 69, n° 42, a cru qu'il fallait restituer praeifectus) fabrium) Aug(ustï). Mais on attendrait plutôt le nom de l'empereur en question, comme c'est le cas pour les préfets des ouvriers de Claude; cf. S. Demougin, OR, p. 383 et s. 2 CIL, X, 5593: y est nommé la famille de M. Trebellius M. 1. Scurra, sévir augustal, où figure une Trebellia M. 1. Onomas.
NOTICES
762.
647
A. TULLIUS
CIL, XI, 7897; BCAR, 73, 1949, 51 ( = AE, 1954, 49), Spoletium, Umbria. proc(urator) Aug(usti). — H.-G. Pflaum, Carrières, p. 1102. A. Tullius obtint une procuratèle inconnue, vers le milieu du Ier siè cle. Nous ne connaissons pas d'autres détails sur sa biographie, sauf le nom de sa femme, Annia P. f. Vettia Siluina, et de son affranchi et alumnus, P. Vettius Seleucus. La gens Annia donna un quinquennal à la cité ! . 1 CIL, XI, 4794: P. Annius P. f. P. n. Rufus. On notera également des affranchis, P. Annius P. 1. Amphio, CIL, XI, 4850, et surtout Annia P. 1. Amnia, avec ses enfants, Seleucus, Aster, Bargus et Rome, CIL, XI, 4851.
763.
M. TULLIUS LIBERALIS
CIL, III, 13622, Tarsus, Cilicia. praefect(us) [co]hortis I Breu[cor]um. — H. Devijver, ME, T, 42. M. Tullius Liberalis fut préfet de la première cohorte des Breuques, stationnée non pas en Cilicie, comme on Ta cru, mais dans la Rhétie \ sous les Julio-claudiens. E. Birley a proposé de reconnaître dans cet officier le descendant d'un Cilicien, qui aurait reçu le droit de cité par l'entremise de Cicéron, lors de son passage dans la province comme gouverneur2. » Cf. E. Stein. Beamte, p. 174; G. Alfôldy. Hilfstruppen, p. 174. Cf. E. Devijver, op. cit., sub numéro.
2
764.
P. VALERIUS BASSUS
CIL, VI, 135 ( = D., 3254) Roma. praefectus fabrum. P. Valerius Bassus exerça les fonctions de préfet des ouvriers, qui attestent son rang équestre.
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Associé à son épouse, Caecilia Ρ rogne, il fit un don à Diana Valé riane, en tant que protectrice d'un domaine forestier1; la place du nom de la déesse, tout à la fin du texte, montre que l'on se trouve à haute époque, sans doute sous les Julioclaudiens. On pourrait se demander si P. Valerius Bassus n'est pas à reconnaître dans un homonyme, lui aussi préfet des ouvriers qui, lors de son édilité à Tusculum, offrit une statue2 à Iupiter Libertas3: [I]oui Libéria[ti] / sacrum / positum aedil(itate) / P(ublii) Valeri Bassi / praefiecti) fabrum. Mais il apparaît que ce texte est plus récent que l'inscription de Rome, et qu'il faut donc dissocier nos deux Valerii Bassi. Il n'est cepen dant pas exclu qu'ils soient de proches parents, ce qui nous permettrait de fixer la patrie de notre personnage à Tusculum. 1
G. Wissowa. Religion und Kultus der Rômer, Munich, 1914, p. 252. Id.t ibid., p. 120. » CIL, XIV. 2579 ( = D., 3066), Tusculum.
2
765.
SEX. VETTIUS A. F. STE. RUFUS
CIL, XI, 3386, cf. AE, 1920, 98, Tarquinii, Etruria. IUIuir, tri(bunus) mil(itum). — H. Devijver, ME, V, 77. Vettius Rufus appartient à ce groupe de notables municipaux entrés dans l'ordre équestre par l'obtention du tribunat militaire. En effet, son cursus qui adopte vraisemblablement l'ordre direct, mentionne d'abord le quattuorvirat à Tarquinii, puis le tribunat militaire, sans autres précisions: cela permet de le placer à l'époque julio-claudienne. Inscrit dans la tribu Stellatina de Tarquinii \ Vettius Rufus est ori ginaire de la cité. 1
766.
Kubittchek, IRTD, p. 89; L. R. Taylor, VD, p. 163.
M LIS ? M ANUS
CIL, V, 7370, Dertona, Liguria. [trib(unus)\ milit(um), praef(ectus) fabrum,
NOTICES
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[praef(ectus) eq(uitum)] et pro legato, Iluir, augu[r]. — H. Devijver, ME, Incerti, 88. La carrière de l'anonyme de Dertona se présente dans l'ordre direct et énumère d'abord des fonctions militaires: le tribunat légionnaire, suivi de la préfecture des ouvriers. La lacune qui s'ouvre ensuite s'achève par l'expression pro legato. Th. Mommsen, en se fondant sur le cursus de Q. Caicilius Septicius Pica Caicilianus \ proposait de comprendre [proc(urator) Aug(usti)] et pro legato. Cependant l'examen des activités des pro légats connus fait apparaître d'autres possibilités. La solution suggérée par A. von Domaszewski, [praef(ectus) eq(uitum)] et pro legato2, a été adoptée par J. SaSel dans son étude sur les pro legato \ et nous nous y rallions. L'en semble du cursus de notre personnage se place sous les Julio-claudiens, comme l'indiquent la succession des grades et l'omission du nom de la légion. A Dertona, dont il était sans doute originaire, le chevalier fut élu duovir et augure; il fit bénéficier la cité de largesses testamentaires consis tant en la construction de trois portiques. 1
Voir sous le n° 431; Q. Caicilius fut procuriator) Augustor(um) et pro legato. A. von Domaszewski, RO, p. 127. 3 J. Saiel, Pro legato, Chiron, 4, 1974, pp. 467-477. surtout pp. 469470. A ses listes, on ajoutera L. Axius Naso, decemuir stlitibus iudicandis, tribunus militum et pro legato. quoestor. Cf. R. C. Knapp, Phoenix, 35, 1981, pp. 134-141. 2
767.
---
CIL, IX, 436 a, Venusia, Apulia. [aug?]ur, tr(ibunus) mil(itum), pontUfex). — H. Devijver, ME, Incerti, 154. Du cursus de ce personnage, l'on ne connaît que des fonctions éparses: l'augurât, puis le tribunat militaire, et un pontificat. L'absence du nom de la légion fait placer cette carrière à assez haute époque, peut-ctre sous les Julio-claudiens. Le chevalier était sans doute né à Venouse.
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768.
-- -
769.
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CIL, X, 6442, Privernum, Latium Adiectum. --CCILLAE --EF.EQ.ALAE.TR1BMIL.LEGIIIIMACEDON - - - CEDONICAE - ET ■ LEG · XV. APOLLINARIS PATRIAVOAVIAESIBI MATRI [ - - - Fia?] cillae, / [ - - - pra] ef(ecto) eq(uitum) alae, trib(uno) mil(itum) legiionis) IIII Macedon(icae), / [ - - - trib(uno) mil(itum) leg(ionis) - Ma] cedonicae et legiionis) XV Apollinaris, / patri, auo, auiae, sibi, matri. — H. Devijver, ME, Incerti, 183. L'épitaphe de Privernum, dont nous avons transcrit le texte avec les restitutions proposées par Th. Mommsen présente des difficultés d'inter prétation, puisqu'elle est dédiée à cinq personnages; par ailleurs, et d'après la disposition de la dernière ligne, on a conservé environ la moitié droite du texte. Th. Mommsen avait compris ainsi le formulaire du texte: matris nomen primo uersu patris auique secundo tertioque. E. Birley ! a pensé, qu'en fait, les seconde et troisième lignes rappelaient le cursus d'un seul personnage, doté de trois tribunats militaires, et H. Devijver, indépendam ment d'E. Birley semble-t-il, est parvenu aux mêmes conclusions. Pourtant la rareté de l'obtention des trois tribunats successifs, surtout sous les Julioclaudiens, nous pousse à accepter plutôt l'interprétation de Th. Mommsen; en effet, la mention de la légion IIII* Macedonica, dissoute peu après 70 2 nous offre un terminus ante quem. Nous sommes donc en présence de deux chevaliers romains; le premier nommé, c'est-à-dire le préfet d'aile est le fils du second, qui fut deux fois tribun militaire. Nous ne pouvons déterminer avec rigueur l'ordre de la carrière du préfet de cavalerie: l'ordre inverse correspond aux deux étapes classiques de la milice équestre, tribunat puis praefectura alae; mais Tordre direct peut s'entendre pour l'époque de Claude, où le tribunat militaire est pour un temps replacé au sommet des milices. En tous cas, le tribunat de la IVa Macedonica se place avant 70. Quant au simple tribun, il s'est trouvé dans une légion dont le ma tricule ne peut être restitué, puis dans la XVa Apollinaris, stationnée en Pannonie3.
NOTICES
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Toute la famille semble être originaire de Privernum et de sa région. 1 2 3
770.
E. Birley, Ala and cohors milliaria, Corolla E. Swoboda, Graz, 1966, p. 66. Ritterling, Legio, col. 1754. /
---
/. Marsi, 58, Marruvium, Marsi. ---ORAE----TRMILLE-[ - - - ] praefiectus) orae [maritimae - - - / - - - ] trib(unus) mil(itum) leg [(ionis) — H. Devijver, ME, Incerti, 172. Dans cette inscription très mutilée de Marruvium, n'apparaissent que deux éléments d'un cursus équestre: une préfecture de Yora maritima d'une région inconnue et un tribunat dans une légion impossible à identifier. La paléographie fait placer la rédaction de ce texte qui mentionne vraisemblablement un citoyen de Marruvium, sous les Julio-claudiens.
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INDICES Ces indices, sans prétention à l'exhaustivité, ont été volontairement restreints aux individus et aux sources. Les empereurs ainsi que les membres de leur famille n'y figurent pas. Les noms des personnages qui ont appartenu à l'ordre équestre, du Ier siècle av. I. C. au IIIèmc siècle ap. I. C, sont en petites capitales. Quant aux sénateurs, on a indiqué, dans la majorité des cas, quand ils l'ont obtenu, la date du consulat, sans en préciser la nature. Pour les sources, n'ont pas été répertoriées les publications reprises dans les recueils annuels tels l'Année Epigraphique, le Supplementum Epigraphicum Graecum, etc.. Mes remerciements vont à Chantai CHAPRON, dont l'aide m'a été précieuse dans la préparation du manuscrit.
43
1 - INDEX NOM1NUM
A Q.
Ac[-]
Q.
f.
L. AEMILIUS M.
QUINTIL[IANUS]:
615
Accauii à Corfinium: 175 M. Accius Scncca: 456
P. Aescion(ius) P. f. Aem. Numisius: 616 L. Aescionius Oriens: 616 Aesquillia C. f. Polla: 150 C. Afinius C. f. Vol. Cordus: 260
P. Acilius Florus: 529 Acilius Lucanus: 484 M. ACILIUS M'. F. GALLUS: 614 M. ACILIUS M'. F. GAL. SILO: 614 [C. ?] ACLUTIUS L. F. TER. GALLUS:
34;
SEX. AFRANIUS SEX. F. VOLT. BURRUS:
325
Acte: 472 Aelia G alla: 57; 236 Aelia lunilla: 237 P. AELIUS P. F. CLU. APER:
C. AGRIUS C. F.: C. AGRIUS: 35
205
Aelius Capito: 237 433 232; 234;
240;
241; 277; 354; 416 Aelius Strabo: 237 Aemilia Chia: 110 Aemilia Materna: 608 Aemilia Paterna: 608
35
Alexander: 447 Alexander Lysimachus: 584 Alexandrie: 564 Albii à Lanuvium: 162 Albinovani à Rome: 185 P. Albinovanus: 185 Albinovanu Celsus: 185 ALBINOVANUS PEDO: ALBIUS: 35
L. AEMILIUS: 28
L. Aemilius: 29 PAULUS AEMILIUS: 153; 217; 299 C. AEMILIUS C. F. GAL. FRATERNI[NUS] :
607
ALBIUS TIBULLUS: 67 P. ALFENUS VARUS: 572
Alfia Sex. f. [-]: 323 [.] Alfius [-]: 323
M'. Aemilius Lepidus, cos. 11: 211 L. Aemilius C. f. Malo: 304
Allenia Murra: 286
565
L. Aemilius Paternus: 608 L. AEMILIUS PATERNUS: 608 M*. AEMILIUS M'. F. PROCULUS: 167; 211 AEMILIUS RECTUS: 180 L. AEMILIUS RECTUS: 181; 350 AEMILIUS RUFUS: 445 Q. AEMILIUS Q. F. PAL. SECUNDUS: 79;
110; 142; 525 Q. Aemilius Secundus: 111
184
L. Albius L. f. Fab. Rufus: 163
M. AEMILIUS FRATERNUS: 608 AEMILIUS HABETUS: 220 AEMILIUS IUCUNDUS: 493
AEMILIUS PACENSIS:
417;
460; 564 Agria N. f. Sueia: 35 Agrilia L. f.: 171 C. Agrilius ) . 1. Ponticus: 171 Cn. Agrius Cn. f. Pollio: 35
44; 47
AELIUS GALLUS: 56; 236; AELIUS SEIANUS: 181; 222;
131;
C. AES[CIONIUS]: 616 [.] AESCIONIUS C. F. CAPELLÀ: 615
Acilia: 484
L. ACONIUS STATURA:
FEIL. VOL. TUTOR:
253 L. Aemilius Tutor: 132 C. Aeechionius Amerimue: 616
ALLEDIUS SEVERUS: 380 M'. ALLENIUS M'. F. FAB. CRASSUS CAESONIANUS: 208; 285; 287
Ti. Allenius Florus: 286 Ti. Allenius Tyrannus: 286 [.]
ALLENIUS STRABO: 208;
286
L. Allenius L. f. Rom. Vespa: 286 Allidia } . 1.:227 Allidia D, 1. Peculium: 227 Allidia M. f. Rufa: 227 Q. ALLIDIUS M. F. M. N.:
Allidius Volscus: 287
287
672
INDEX NOMINUM
[.] ALLIUS C. F. [R]UFUS: 133 M. ALLIUS M. F. ΜΕΝ. RUFUS: 132; Q. ALLIUS Q. F. VEL. RUFUS: 134
L. ANTONIUS POLEMONIS F. CORNELIA ZENO:
D. Alpinius: 580
524 M. Antonius Zeno Quintianus: 545 C. Apidius P. f. Qui. Bassus: 317
ALPINIUS MONTANUS: 453; 580 P. ANCHARIUS C. F. ROM.: 287
Apicata: 237
C. Ancharius C. f. Picens: 288
APOLLONIUS:
M. AMBIBULUS:
Apollonius de Tyane: 606 Aponii à Narbonne: 178
134
[-]
226
[AJnicia C. f. Caesiana: 521 Anicia } . 1. Hilara: 403 C.
ANICIUS
Q.
F.
338;
402;
591; 537; 588 Anicius Maximus: 403
177;
198
282;
36
L. Appuleius L. 1. Asclepiades: 36 P.
F.
SABINUS:
288;
282;
AREIUS:
POL.
F. CLEMENS: 249;
288;
513
Argentaria Polla: 484 Arrecina Tertulla: 346
483
M.
ARRECINUS M.
346
484
458
M. ARRECINUS CLEMENS: 242;
343;
345
M. Arrecinus Clemens, cos. 73 et 85: 346 A. ARRIUS [.] F. AEM. PROC[U]LUS: 279 [.] ARRIUS SALANUS: 228; 229; 272; 425 ARRIUS VARUS: 314; 575
Annia P. 1. Amnia: 647 Annia P. f. Auillia: 304 Annia Soteris: 554 Annia P. f. Vettia Siluina: 647 C. Annisidius C. f. Rufus: 70 P. Annius P. 1. Amphio: 647
Arruntii à Xanthos: 384 M. ARRUNTIUS L. F. AQUILA: 383; 402 L. ARRUNTIUS CAMILLUS SCRIBONIANUS COS.
32: 438
553
M. ARRUNTIUS CLAUDIANUS: ARRUNTIUS FLAMMA: 441 L. ARRUNTIUS HERMAKOTAS: L. ARRUNTIUS STELLA: 433
P. Annius P. f. P. n. Rufus: 647 L. Annius T. f. Ani. Vêtus: 554 P. F. POL PANSA:
85
ARELLIUS FUSCUS:
L. Annaeus Seneca cos. 56: 282; 430; 459; 460; 474; 477; 484; 564
M. ANNIUS FAUSTUS: ANNIUS RUFUS: 181
283
Arellius Fuscus: 514
L. Annaeus Novatus: 282 ANNAEUS SENECA:
213;
342
Annaeus Cornu tus: 458 M. Annaeus Lucanus: 282; 484 ANNAEUS MÊLA: 259;
197;
[.] Aponius L. fil. Pap. Chaerea: 352 Appuleia Sophonuba: 36 P. APULANUS
L. ANICIUS C. F. PAETINAS: 197; L. ANICIUS L. F. PAETINAS: 196
C. ANTISTIUS
212
L. APPULEIUS L. F.:
P. ANICIUS P. F. SER. MAXIMUS: 339;
ANNAEUS SERENUS:
403
L. APONIUS PUP.:
SER. CAESIANUS:
339; 403; 521 P. Anicius Eros: 403
L.?
APELLES:
521
541 384
Antonii à Heliopolis: 545
L. Arruntius Stella, cos. 101 (?): 433 Artémidore: 606
ANTONIUS: ANTONIUS:
[-] NI us L. F. HOR. ASIATICUS: ASIATICUS: 440
432 496
[.] Antonius [-]: 532 ANTONIUS SILO:
Asinius Pollio: 558
498
ASINIUS POLLIO: 557;
558
C. Antonius P. f. Col. Balbus: 465 (Antonius) Félix, voir Félix
Asinius Marcellus: 454
ANTONIUS HONORATUS: 542 ANTONIUS MUSA: 58 L. ANTONIUS M. F. FAB. NASO: 272;
P. Atatinus FI accus: 422
ATANIUS SECUNDUS:
434;
545; 597; 619
274
Q. ATATINUS Q. F. QUIR. MODESTUS: Q. ATATINUS MODESTUS: 422
421
Atellia Prisca: 289
ANTONIUS NATALIS: 475 ANTONIUS PRIMUS: 454; 561; 576 C. ANTONIUS M. F. VOLT. RUFUS: 105;
M. Antonius Rufus: 523 T. ANTONIUS TAURUS: 544;
135
SEX. ATELLIUS SEX. F. PUP. PAETUS: 522
ATHENODORUS SANDONIS F. CALVUS: 61; 599
289
Sex. Atellius Sex. 1. Philargunis: 289 Hateuria T. f.: 77 A. Atilius L. f. Glabrio: 79
85
673
INDEX NOM IN U M C. ATILIUS A. F. GLABRIO: 77;
L. AUTRONIUS T. F. CLU. CAUSUS:
525
L. L. L. L.
Atinia M. f. Tertulla: 290 Q. ATINILS M. F. OUF. MURRA:
289
[C. A]tinius } . 1. Priamus: 290 [. AJtinius C. f. Proculus: 290 [.] Atinius C. f. Rufus: 290 Atteia Q. f. Prisca: 309 Attia Philenis: 291 [-] us
ATTICUS:
Autronius L. Autronius L. Autronius L. Axius Naso:
72
1. Maximus: 72 1. Tertius: 72 1. Tertullus: 72 649 Β
463
Babullia T. f.: 145 Baebii à Concordia: 137 Baebii à Vérone: 138 C. Baebius C. f. Clu.: 50 C. Baebius P. f. Cla.: 137
T. Attius Carpophorus: 291 Q. ATTIUS FRONTO:
127
T. Attius I ami an us: 291 P. Attius Laco: 429 L. ATTIUS L. F. VOL. LUCANUS: 290 M. ATTIUS M. F. VOLT. PATERNUS: 291
P. BAEBIUS P. F.:
AUFIDIENUS RUFUS: 177 C. AUFIDIENUS C. F. VILLUS:
Q. BAEBIUS M. F. POLL.: 291 C. BAEBIUS P. F. CLA. ATTICUS: 137; 404 L. BAEBIUS L. F. GAL. AVITUS: 371; 592 L. BAEBIUS AURELIUS IUNCINUS: 590 CN. BAEBIUS T. F. CELSUS: 291 BAEBIUS MASSA: 432; 593; 611 L. BAEBIUS L. F. GAL. IUNCINUS: 589
616
Aufidius: 72 [.] Aufidius H : 71 L. Aufidius Cn. f.: 70 L. Aufidius L. f.: 70 P. AUFIDIUS L. F.: 70 T. AUFIDIUS T. F. ANI. BALBUS: 69;
T. Baebius Cn. f. Rufus: 292 130
Sex. Aufidius L. f. Clu. Niger: 72 T. Aufidius Priscus: 72 T. AUFIDIUS T. F. ANI. SPINTER: 69; L. AUFIDIUS VINICIANUS EPAGATINUS:
130 303;
629 C. Aupusnus C. F. GAL. MACRINUS: 221;
349; 470 A. AVILLIUS FLACCUS: 278; AVILLIUS QUADRATUS: 462
462;
475
SEX. AULIENUS SEX. F. ANI.: 134;
187;
264;
283; 307; 333; 390 P. AURARIUS P. F. POL. CRASSUS:
135
Aurélia Saturnine: 204 136 617
T. Aurelius Fuluus: 602 L. AURELIUS PATROCLUS:
363
M. Aurelius Aug. 1. Philetus: 197 Aurelius Pudens 114 M. Aurelius M. 1. Zosimus: 204 Autia Vera: 536 Autronia L. 1. Phrygia: 72 L. Autronius Sex: f.: 72
212
137
Barea Soranus: 486; 606 Barronia D. I. Prima: 293 M. Barronius L. f. Ter.: 293 M. Barronius [-]: 293 P. Barronius Barba: 293 F. OUF. SURA:
292
Bassa: 447 Bennia Charis: 138 P. Bennius Augendus: 138 Bennius Celer: 138 Bennius Exoratus: 138 L. Bennius L. f. Qui. Félix Minicianus: 138 Bennius Proculus: 138 M. BENNIUS RUFUS:
M. Aurelius Cotta, cos. 20: 204 M. AURELIUS M. F. COTTANUS: 204;
P. BAEBIUS P. FIL. TUTICANUS: BARBARUS: 180 BARBARUS: 457
M. BARRONIUS M.
C. Auillius Urinatius Quadratus: 462
[.] AURELIUS SEX. F. [-]: 133; M. AURELIUS C. F. GAL. 248; M. AURELIUS A N [ - ] : 616
136
P. Baebius P. f. Cla.: 137 P. Baebius P. f. Cla.: 137
T. Attius Quartio: 291 Aufidia D. D. 1. Iucunda: 72 Aufidienus lus tu s: 616
138
M. Bennius S [ - ] : 138 Bérénice: 585 Betilieni à Alatrium: 284 Betilieni à Modène: 284 Betilieni à Sora: 284 Betilienus Bassus: 284 Betilienus Bassus: 284 BETILIENUS CAPITO: 283 M\ BETIUS M'. F. BURIANUS:
Bibennia Cogitata: 562 M. Biuellius C. f. Gal.: 261
293
674
INDEX NOM INU M
L. Blatius Calpurnianus: 83 L. BLATIUS L. F. SER, VENTINUS: 82
L. Bovius CELER: 504 L. BRUTTI[ENUS L. F.]: 294 L. BRUTTIENUS L. F.: 295
Burrena Firmina: 619 Ti. BURRENUS [-]: 619 [Q.? BURRENUS Q. F. VOL. F]IRMUS: 618 [Ti.] BURRENUS TI. F. V[O]L. FIRMUS: 619
C M. CACIUS C. F. CERNA: 295
Caecilia [-]: 64 [Ca]ecilia L. f.: 298 Caecilia M. f.: 406 Caecilia Ρ rogne: 647 Q. CAECILIUS: 33
L. Caesienus Firmus: 620 T. Caesienus Firmus: 620 Sal. Caesienus M [ - ] : 620 [Sex. CJaesienus Sex. 1. [M]emo[rJ: 620 Q. Caesienus D. f. Postumus: 620 C. Caesienus C l . Saluius: 620 M. Caesius Q. f. Pob.: 296 Q. Caesius Q. f. Pob.: 2% C. Caesius T. F. CL. APER: 594
C. Caesius Aper {bis): 595 Sex. Caesius Sex. 1. Chresimus: 611 [. C]aesius L. 1. Eros: 296 P. Caesius Mantuanus: 296 L. Caesius Nicostratus: 2% C. Caesius L. f. Niger: 265 C. CAESIUS Q. F. TER. NIGER:
265
Q. Caesius Q. 1. Primus: 296 SEX. CAESIUS SEX. F. PROPERTIANUS: 610 N. CAESIUS L. F. SENECIO: 295
M. Caecilius M. f.: 406
Caesonia: 344
Q. CAECILIUS L. F.: 139 Q. CAECILIUS Q. F. ANIEN.: 64
T. CAESONIUS PRISCUS: 250 Q. CAICILIUS SEPTICIUS PICA CAICILIANUS:
Q. Caecilius Q. f. Anien., cos. 143 av. I. C: 64
M. CALIDIUS L. F. TRO. BALBINUS:
Q. CAECILIUS Q. F. ATTICUS: 53; 149
L. Caecilius L. f. Cilo: 525 SEX. CAECILIUS CRESCENS VOLUSIANUS: 165
L. Caecilius L. f. Flaccus: 140 L. Caecilius L. f. Flaccus: 140 Q. Caecilius Metellus, cos. 57 av. J. C: 64 Q. Caecielius Metellus, cos. 52 av. I. C: 64 L. CAE[CILIUS] C. F. OUF. SECUNDUS: 524
P. Caecilius L. f. Secundus: 525 SEX.
CAECILIUS SEX. F. SAB. SENECIO: 405
L. Caecilius L. f. Valens: 525 A. Caecina Alienus, cos. 69: 563 C. CAECINA TUSCUS: 236; 312; 563; 585
Caecinae à Vol terra: 564 L. CAEOICIUS: 119 CAELIUS CURSOR: 209 CAELIUS POLLIO: 386; 387 CAESELLIUS BASSUS: 482
Caesia Sex. 1. Chreste: 611 Caesia Iuliana: 2% Caesia L. 1. Hone: 2% rC]aesia [. f. P]rocilla: 521 Caesia Seruanda: 2% Caesiena D. 1. Fausta: 620 Caesiena Primigenia: 620 T. Caesienus Acanthus: 620 P. Caesienus Vib. f.: 620 L. CAESIENUS FIRM[US L. FIL. L. NEP.] L. PRON.: 619
59; 355; 649 621
L. Calidius Balbinus?: 621 L. Calidius Eroticus: 621 Calpurnia: 614 M. Calpurnius Acilianus: 529 L. CALPURNIUS L. F. OUF. FABATUS: 613;
618; 619 L. CALPURNIUS L. F. SER. FRUGI: 621
L. Calpurnius Longus: 622 L. Calpurnius Piso: 612 M. CALPURNIUS TUTOR: SEX. CALVARIUS: 497
622
Caluia Crispinilla: 375 Camillus: 582 Campania Felicissime: 520 Campania Phronime: 520 L. CAMPANIUS L. F. FLACCUS: 520 M. CAMPANIUS M. F. M. NEP. FAL. MARCELLUS: 520
L. Campanius Sosimus: 520 C. Campanius col. Hb. Ursulus: 520 T. CAMURIUS T. F. QU(I)R. IUSTUS: 355
L. Caninius Agrippa: 407 P. CANINIUS ALEXIADAE F. COR. AGRIPPA:
402; 406 M. Caninius Rufus: 407 C. Canuleius Q. F.: 137 [. CA]PITON[IUS - ] : 622
Capitonius M essor: 623 Q. Capitonius M essor: 623
675
INDEX NOM INU M
L. Cestius Gallus Cerrinius lustus Lutatius Natalis: 297 T. Cestius Rufus: 297
[.] Caprius H : 296 C. CAPRIUS C. F. TER. C. N.:
296
C. Caprius C. 1. Amphio: 296 C. Caprius C. 1. Diphilus: 296 Careia P. f. Gemeila: 320 Caristania Frontina Iulia: 123; 539 C. Caristanius Fronto cos. 90: 123; 371 C. Caristanius Fronto: 123
C. Cilnius Proculus: 251
C. CARISTANIUS C. F. SER. FRONTO CAESIANUS IULIUS: 59; 79; 121; 338; 339; 521;
L. CILNIUS L. F. POM. SECUNDUS: | - P]OL. CIMBER: 342
529 C. Caristanius Iulianus: 123 C. Caristanius Paullinus: 123 Cascelllia Olympias: 624 Cascellia Secunda: 624 Cascellius lustus: 624
Cincia: 37 Cincia M. 1. Aucta: 37 [.] Cincius L. f.: 37
SEX. CETRIUS SEVERUS:
C. CILNIUS P. F. POM. PAETINUS:
M. CINCIUS L. F. HOR.:
Q. CASCELLIUS Q. F. VOL. LABEO: C. CASCELLIUS POMPEIANUS: 624
623
L. CIRPINIUS T. F. VEL.:
L. CASSIUS L. F. PAL. CERE [ALIS]: 503 CASSIUS CHAEREA: 153; 343; 344 M. CASSIUS C. F. POB. DENTICULUS: 333;
624 A. CASTRICIUS MYRIOTALENTI F.:
65;
134;
161 F.
STELLATINA CALVUS:
P.
F.
CLU.
LONGUS:
371;
529; 599 L. Catilius Iulianus Claudius RégiIIus, cos. I 110, cos. II 120: 600
514;
100;
141
588
Cerrinia L. f.: 296 Ccrrinii en Campante: 2% Certus: 312 CERVARIUS PROCULUS:
333
CLAUDII IULIANI: 568 CLAUDIUS APOLLINARIS: 566; 567 Τι. CLAUDIUS APOLLONII F. QUIRINA APOL LONIUS: 402; 407 Ti. CLAUDIUS TI. CLAUDII THRASYLLI F. QUIR. BALBILLUS 211; 277; 401; 433;
F.
FAB. DINIPPUS:
402;
382
Ti. CLAUDIUS HERACLITIS F. QUIR. CLEONYMUS: 397; 402; 404; 408 Ti. CLAUDIUS DEMOCRATIS F. QUIR. DÉ MOCRATES: 391; 402; 404 CLAUDIUS HERACLIDES: 464 CLAUDIUS IULIANUS: 567 Ti. CLAUDIUS LIBERALIS: 370 (Ti.) CLAUDIUS LYSIAS: 391; 444; 493
Ti. Claudius Nero: 131 397; 402; 404; 409 Claudius Philostratus: 503
472
P. Cestius Catullus (bis): 297
Ti. Claudius Aug. 1. Classicus: 250 Ti. CLAUDIUS P.
Ti. CLAUDIUS NERO GERMANICUS: 275 Ti. CLAUDIUS XENOPHONTIS F. PHILINUS:
Cestia Catulla: 297 M. CESTIUS P. F. CLA.: 297;
CLAUDIUS BLASTUS: 553 CLAUDIUS CLAUDII PHILOSTRATIS F. CHIO NIS: 231; 402; 501
Ti. Claudius Claudianus: 382
L. Cellius L. f. Men. Cal vos: 100; 141 CERIALIS:
266;
Claudia: 404 Claudia Capitolina: 449 Claudia Hedia: 397; 408 Claudia Phoebe: 408 Claudii Balbilli: 449
Ti. CLAUDIUS CLAUD[I]ANUS:
Caudina C. f.: 635
[-]
48
506; 507
CATONIUS IUSTUS: 352 CATUS DECIANUS: 452 C. CAVARIUS PRISCUS: 395 CEIONIUS: 119 CELER: 388 [- CJELER: 389 P. CELER: 439 L. CELLIUS L. F. ΜΕΝ.:
251
447; 537; 574
141 C. Castrucius C. f.: 636 [. CA?]TILIUS
36;
250
P. Cincius P. F.: 37. M. Cincius M. 1. Eros: 36 M. Cincius Rufus: 37
Cassia Cale: 505 Cassii à Pouzzoles: 505 C. Cassius: 613 L. Cass[ius]: 624
C. CASTRICIUS T.
545
Chionis: 503 Cilnii à Arretium: 87
390
Ti. CLAUDIUS
506
TI.
F.
QUIRINA
PRISCUS:
676
INDEX NOM INU M
L.
CLAUDIUS AN[I.] PRUDENS CONSI[DIAN U S ] : 529 C. CLAUDIUS C. F. C. N. SARDUS: 624 CLAUDIUS SENECIO: 472 Ti. CLAUDIUS THRASYLLUS: 211; 449
99;
360;
361;
525 L. Clodius Macer: 543
608
C. CORNÉLIUS GALLUS: 30; CORNÉLIUS LACO: 543
54
Cn. Cornélius Lentulus Cruscellio: 38 Ser. Cornélius Lentulus Maluginensis, cos. 10: 235 C. Corn[elius] Longue: 298 L. CORNÉLIUS L. F. ΜΕΝ. Μ [ - ] : 251; 646 CORNÉLIUS MANSUETUS: 223 CORNÉLIUS MARTIALIS: 481; 565 [. CORJNELIUS C. F. TRO. N [ - ] : 251 CN. CORNÉLIUS PULCHER: 508 CORNÉLIUS SABINUS: 154; 344 CORNÉLIUS SENECIO: 466
CLODIUS C. F. SERG. NIGRINUS: 513 CLODIUS POSTUMUS: 102 CLODIUS C. F. SERG. PRISCUS: 513 CLODIUS C. F. PROCULUS: 142
P. C[lodiu]s Quirinalis: 439 M. Clodius M. 1. Rusticus: 528 M. Clodius Sura: 528 P. CLODIUS SURA:
299
C. Cornélius Gallicanus: 498
142
C. M. C. T.
C. CORNÉLIUS C. F. CAL. CORNUTUS:
CORNÉLIUS FUSCUS: 592;
F. ΜΕΝ. FLACCUS: 98;
M. CLODIUS M. F. FAB. M A [ - ] :
134;
159; 298; 333; 499 P. Cornélius Dolabella, cos. 10: 196 C. Cornélius C. f. Quir. Félix Italus: 489
Cleopatra: 492 Clodia A. f.: 100 Clodia M. 1. Fa us ta: 528 Clodii à Brescia: 528 A. Clodius M. f. Pal.: 100 A. CLODIUS A.
L. CORNÉLIUS C. F. BOCCHUS: 423 L. CORNÉLIUS L. F. BOCCHUS: 423 P. CORNÉLIUS P. F. SAB. CICATRICULA:
L. Cornélius Sulla Félix: 338; 339
528
P. Clodius Thrasea Paetus, cos. 56: 304
CORNÉLIUS TACITUS:
CLODIUS TURRINUS:
P. Cornélius Tacitus, cos. 97: 105; 442; 469
143
Clodius Turrinus: 143
[. CORJNELIUS M. F. GAL VALERIANUS: 357
CN. CLOVATIUS CN. F.:
[.] Cornélius Ver [us] Tacitus: 442
143
Clutoria L. f. Quarta: 209 T. Clutorius C. f.: 209 T. Clutorius T. f. Clemens: 209 CLUTORIUS PRISCUS:
442
Q. CORVIUS FLACCUS:
104
Cosconia Gallitta: 235 Cossutianus Capito: 550 Cossyphus: 642
209
L. Coelius A pelles: 625 C. Coelius Catus: 625
COTTA:
P. COELIUS P. F. ETRUSCUS: 144 M. COELIUS CN. F. VOLT. LECTUS: 625
C. CREPEREIUS GALLUS: 413;
T. Culciscius Clemens: 300
COPONIUS:
CURTIUS: 144 CURTIUS ATTICUS:
L. CURIATIUS L. F.:
[POB.] BALBUS:
390
[. CU?]RTILIUS C. F. AIM.: 300;
Curtilius Curtorius: 301
114
F.
252;
T. Curiatius T. 1. Priamus: 252
Cornelia M. f. M : 158 Cornelia Tertulla: 178 Cornelii à Salone: 252 T. Cornélius Annaeus Fuscus: 610 P. Cornélius M. f. Gai. Anullinus, cos. II 199: 432 CORNÉLIUS P.
513
T. CULCISCIUS T. F. VOL. 299
216
T. Cominius C. f.: 216 C. Cominius Macer: 215 T. Cominius Proculus: 215 Considius Aequus: 210 Coponii à Tibur: 115
[.]
446;
Critonia Ter[-]: 640 Critonius: 640 Q. Crittius: 333
C. Coelius C. f. Valens: 144 M. Columella: 518 C. COMINIUS: 202;
375
Cratippus = M. Tullius Cratippus: 69
297
233
C. Curtius Post. 1. Helenus: 66 CURTIUS PAULINUS: 443; CURTIUS SEVERUS: 389
497
P. Curtius Seuerus: 389 CUSPIUS FADUS:
362
P. Cutius P. f. Bibulus: 304
314;
390
677
INDEX NOMINUM
D
L. Ennius L. f. Rom. Enicenius: 628 C. Ennius C. 1. Hilario: 628 [C. Enniu]s C. fil. Cicirrus: 628 M'. Ennius P. f. Rufus: 628
Decidii à Pompei: 153 T. DECIDIUS DOMITIANUS:
468
Decimia Maxsima: 239 SEX. DECIUS P. [F.]:
T. ENNIUS P. F. FAB. SECUNDUS: 628 255
Q. Decius M. f. C. n. Helv[-]: 232 DECIUS MUNDUS: 200 Q. DECIUS Q. F. M. N. SATURNINUS:
228;
229; 230; 502 D. DECMANIUS CAPER: 625 DECRIUS: 204; 378 DECRIUS CALPURNIANUS: 205; 378 C. DECRIUS CRISPUS: 370 L. DECRIUS L. F. SER. LONGINUS: 205; DEXTER: 154; 279
F 378
Fabia M. f.: 50 Fabia Fusca: 508 Fabia Postuma: 165
[- N ] i u s M. F. COR. DEXTER: 526
Dionysius: 86 Domitia Sex. f.: 303 Domitia Decidiana: 469 Domitia L. f. Maxima: 328 Domitia Prisca: 643 L. Domiti[us - ] : 410 Cn. Domitius Ahenobarbus, cos. 32: 402 Domitius Bal bus: 454 Domitius Celer: 302 D. DOMITIUS L. F. VOL. CELER: 301;
FABIUS: 254 FABIUS: 375;
DOMITIUS L. F. VOL, MACER:
Q. FABIUS Q. F. GAL. BLANDUS: 410 Q. FABIUS Q. F. CALPETANUS: 370; 411
P. Fabius P. f. Ser. Lepidus: 352 303
303
FABIUS MAXIMUS: 88
Q. Fabius Niger: 146 Fabius Valens, cos. 69: 254; 572; 573 C. FABRICIUS C. F. ANI? FUSCUS: 189;
L. Domitius L. f. Maguntius: 303 L. Domitius C. f. Pob. Querra: 410 DOMITIUS SABINUS: 577 L. DOMITIUS M. F. POB. SEVERUS: 406; CN. DUPILIUS CN. F. HOR.: 37; 47
377
L. Fabius: 146 Q. Fabius: 146
L. Domitius L. f. Ouf. Liberalis: 328 [.]
C. Ennius Marsus: 260 Epidii à Pompei: 153 Galeo Tettianus Severus M. Epuleius Proculus Ti. Caepio Hispo, cos. ca. 101: 611 Erbonia Sex. f. Grata: 255 Eumenes: 642
FACUNDUS: 409
Cn. Dupilius M. f. Hor.: 37 M. Dupilius Cn. f. Hor.: 37
183;
194
Fadia C. f.: 23 Fadiena P. f.: 70 M. FADIUS CELER FLAVIANUS MAXIMUS: 356 L. FADIUS CORNUTUS TITIUS MESSIANUS:
357 L. FAENIUS RUFUS:
Ε L. EGGIUS:
118
Egloge: 564 Egnatia C. f. Manille: 253 EGNATIUS CALVINUS:
627
P. Egnatius Celer: 606 [.]
EGNATIUS [. FIL.?] Pou DOSSI[ANUS]:
627 C. EGNATIUS C. F. HOR. MARUS: 253 L. EIENUS L. F. PAL. SATURNINUS: 278
433;
473;
C. FAESELLIUS C. F. ANI. RUFIO: 489 FAIANIUS: 143 L. FAIANIUS L. F. SABINUS: 185; 215
L. Faianius Sabinus: 186 L. Falius Tinia: 642 Fannia: 304 Fannia Voluptas: 304 C. Fannius: 304 P. Fannius: 304 P. Fannius M. f.: 304 P. FANNIUS M.
L. ENNIUS: 271;
Favonia: 289 M. Favonius: 92 Félix: 388; 445; 457
M'. ENtfïUS: 176 C. Ennius C. 1. Antiochus: 628
430;
483
Ennia Thrasylla: 211; 277; 449 277
336;
349
F.:
304
478;
678
INDEX NOMINUM
Feridia M. f. Ianuaria: 27 Feridia Orbiola: 27 Feridia M. f. Rufa: 27 M. FERIDIUS: 27
M. Feridius M. Feridius M. Feridius Ferrania C.
Fyrmus: 27 Ianuarius: 27 Soterichus: 27 f. Tertulla: 327
C. FULVIUS LUPUS SERVILIANUS: 371; 593
C. Fulvius Maior: 594 C. Fulvius Nic[epo]r: 594 Fulvius Pamphilus: 594 A. Fulvius Tarentinus: 594 Furia C. f. Polla: 306 Furia C. f. Secunda: 306 L. Furius C. f. Clu.: 306
FESTUS: 558
L. FURIUS CLEMENS: 147; 306
Fidustia L. f.: 170 Fidustia } . 1. Prepusa: 170 P. Fidustius Antigonus: 170
C. Furius C. f. Clu. Tiro: 305 C. FURIUS C. F. CLU. TIRO F.:
147;
305
Fusius: 280; 383; 458
L. FIRMIUS L. F.: 29; 47; 63; 70 C. FLAC[CINIUS? C. F. C. N.?] FLACCUS:
G
145 L. FLAMINIUS L. F. HISTER: 145 Q. FLAMINIUS L. F. HISTER: 145 SEX. FLAMINIUS L. F. HISTER: 145
C. GALERIUS: 181; 182; 225;
Flavia M. F.: 287 Flavia Domitilla: 262
Galerius Crassus Beta: 254 Galla: 51
P. FLAVIDIUS L. F. SEPTUMINUS: 628 C. FLAVINIUS C. F. Q U I N [ - ] : 629 C. FLAVIUS: 24
GALLICANUS: 497
Flavius Dionysius: 506 Flavius Heraclitus: 506
A. Gabinius Secundus, cos. ca. 45: 444
[-] Q. f. Pom. Gallus: 644 H U R I U S C. F. AEM. GALLUS: P. GALLUS: 483
FLAVIUS NÉON: 383; 442 FLAVIUS NEPOS: 481
Gavia Gavia Gavii Gavii
Flavius Priscus: 506
Q. GAVIUS Q. F. AQUILA:
T. FLAVIUS HORMUS voir Hormus: 573; 592
FLAVIUS PROCULUS:
367
T. Flavius Sabinus: 245; 441; 565 Flavius Scaevinus: 475 L. Flavius Silva Nonius Bassus: 601
23β
306
P. f.: 148 M. f. Puppa: 477 à Aquilée: 148 à Vérone: 148 147
T. Gavius Aquila: 148 f.] GAVIUS L. F. AQUILO: 406; 412
P. FLAVIUS VERUS: 224 T. FLAVIUS VESPASIANUS: 245
M. Q. M. Q.
Gavius Gavius Gavius Gavius
C. f. Stel. Gallus: 477 T. f. Cla. Pedo: 75; 148 Puteolanus: 504; 506 Q. f. Quinto: 149
Flavius Zopyrus: 506
C. GAVIUS L. F. STEL. SILVANUS: 471; 481;
M. FLORUS: 115; 183; 194; 195 A. FOLMIUS? CRISPUS: 247
537 M. Gellius M. f. Fabia: 419
Fonteius Capito: 548
GEMINIUS: 241; 242 [-] GEMELLUS: 630 M. GENILICIUS SABINUS: 95
Q. FRESIDIUS PEDO: 213
Fufidia M. f. Martia: 165 Fufidia [-]rtia: 165 C. FUFIDIUS
[-]:
630
[.] Fufidius M. f. L. n. L. pron. Maxi[mus]: 165 [.] Fufidius L. f. L. n. L. pron. Ter. Procu lus: 165 P. FULCINIUS VERGILIUS MARCELLUS: 165
Fulvia C. f. Cassiana: 594 Fulvia Sisennia: 383 Fulvia Trophima: 594 C. Fulvius Cerviter: 594 f.] FULVIUS L. F. LESSO: 146
Gennia M. f.: 646 GERELLANUS: 479
L. Gerellanus Sex. f. Fab. Fronto: 480 GESSIUS FLORUS: 492
Q. Glitius Agathopus: 381 Q. Glitius Atilius Agricole, cos. I 97, II 103: 381 [.] GLITIUS T. F. STEL. BARBARUS: 380
L. Glitius Verus: 381 P. GRAECINIUS P. F. POB. LACO: 352;
Grania Quinta: 407; 414 Granit à Pouzzoles: 149
353
679
INDEX NOMINUM
I
Granii à Rome: 149 Q. GRANIUS Q. F. BASSUS: 149; 400; M. GRANIUS M. F. M. N. CORDUS:
413 150;
406; 414; 415 P. Granius C. f. F(al?) Cordus: 415 Q. GRANIUS M. F. LABEO: Q. GRANIUS OPTATUS: 150
149
H llarpocras: 364 370
C. Heiufs]: 357 M. HEIUS:
547
C. Ignius Siesenna: 517 H D. 1. Isia: 175 Iulia D. fil. Concessa: 594 Iulia Camilli filia Festilla: 582 Iulia Lucia: 509 Iulia Nobilis: 436 Iulia Pacata Indi filia: 210; 453 Iulia Pantinia: 416 Iulia [Pic?]ris: 410 Iulia Procilla: 105 Iulia Statorina: 426 C. Iulius [-]: 64 T. Iulius: 81 Cn. Iulius Agricole, cos. 77: 105; 469
N. Gravonius N. f. Cal[-]: 48
HATERIUS RUFUS: 150 C. HEDIUS VERUS: 40;
Iccius: 91 ICELUS: 546;
357
Helius: 440 Hclvîa: 282 Helvidia Priscilla: 501
Τι. IULIUS ALEXANDER: 552;
HELVIDIUS:
C. IULIUS ALPINIUS
340;
564;
501
C. Helvidius Prisais: 304; 340; 440; 501 Helvidius Prise us, cos. ca. 85: 340 [.] HELVID[I]US PRIS [C] US: M. HELVIUS: 375
340
CLASSICIANUS:
Iulius Aquila: 125; 443; 525 C. Iulius Argolicus: 109; 416
C. HERENNIUS T. F. ARN. CAPITO: 273; 417 N. HERENNIUS M. F. ΜΕΝ. CBLSUS: 150
C. Iulius Augur[-]: 475
C. IULIUS ANTULLUS: 631 C. IULIUS AQUILA: 124; 125
N. Herennius Celsus: 150 M. Herennius A. f. Epidianus: 150 C. Herennius Maximus: 456
RUFUS:
100;
120;
237 M. Holconius Rufus: 121 Q. HORATIUS FLACCUS: 52;
IULIUS BRIGANTICUS: 580 L. IULIUS D. F. VOL. BURDO: 548 L. IULIUS CALENUS: 562 L. IULIUS CALIDUS: 24 C. IULIUS C. F. FAB. CAMILLUS: 537; 586 C. IULIUS C. F. FAB. CAPITO: 307; 626 IULIUS CELSUS: 154 IULIUS CELSUS: 241; 242
Ti. Iulius Celsus Polemaenus, cos. 92: 371 87
Hordeonii à Pouzzoles: 233 M. HoRDEONius [ - ] :
534
Iulius Avitus: 607
151
F.
C. IULIUS ARMINIUS: 116; C. IULIUS AUGURINUS: 473
Hiberus: 241 Holconii à Pompei: 100; 121; 142 M. Holconius Celer: 121 M. Holconius Gellius: 121 M. HOLCONIUS M.
210;
453; 580 C. Iulius Antiochus Epiphanes: 449 C. Iulius Antiochus Epiphanes Philopappus. cos. 109: 449
M. Helvius Agrippa: 553 Heraclides: 225 Heraclites: 397; 408 Herennia L. f.: 160
T. HETEREIUS:
583
Ti. Iulius Alexander Iulianus: 585
232
C. IULIUS CIVILIS: 117; 118; 534; 578; 581 IULIUS CLASSICUS: 118; 534; 579; 582 C. IULIUS EPIGONI F. FABIA CLEON: 402;
T.? Hordeonius Flaccus: 233 P. Hordeonius P. f. Gallus: 233 M. Hordeonius M. f. M. n. Rufus: 233
Ti. IULIUS TI. FIL. FABIA CONTEDDIUS TIBE-
HORMUS: 573;
M. Iulius Cottius: 417
592
Hortia C. f.: 148 HOSTILIUS RUFUS: 84
A. Hostilius A. f. Pol. Pompeius Macer: 160 Hyacinthus: 252
446 RINUS: 530; 534 T. IULIUS C. F. VOL. COURIBOCALUS:
532 L. IULIUS L. F. COR. CRASSUS:
C. Iulius Cratinus: 416
350
340;
680 IULIUS DENSUS:
INDEX NOM IN U M C. IULIUS C. IULII OTUANENNI F. RUFUS:
429
C. Iulius Dexiraachus: 416 Iulius Donnus: 193
192 Sex. Iulius Rufus: 218; 619
C. IULIUS C. F. COR. E L A N [ - ] : 308 Ti. IULIUS AGESILAIDIS F. EPESRATUS: 370
M. IULIUS TI. F. SABINUS: 626;
C. Iulius Eurycles: 416 C. Iulius Eurycles Herclanus: 417
IULIUS SECUNDUS: 606
C. Iulius Secundus: 607 T. Iulius Secundus Faustus: 607
IULIUS FLAVIANUS: 568
Iulius Florus: 607
C. IULIUS LACONIS F. EURYCLIS N. SPARTIATICUS: 109; 416; 469
IULIUS FRONTO: 555 IULIUS FRONTO: 556
Iulius Tutor: 580
L. Iulius Fronto: 308 IULIUS (GRAECINUS): 105;
IULIUS VESTALIS: 193 L. IULIUS VESTINUS: 574 L. IULIUS VESTINUS: 575
284
Iulius Graecinus: 105 M. Iulius Graecinus: 105 Iulius Gratus: 556
M. Iulius Vestinus Atticus, cos. 65: 474; 480; 575
IULIUS INDUS: 117; 210; 453 Ti. IULIUS IULIANUS: 426; 537
Ti. Iulius Iustus: 426 C. IULIUS C. F. FAB. LACO: 109; 415; 470 Τι. IULIUS TI. IULI LEONIDAE F. LATINUS:
384; 402; 494
Ti. IULIUS C. F. FAB. VIATOR: 254 IULIUS VIATOR: 632 C. IULIUS CONGONNETOOUBNI F. ACEDOMOPATIS NEPOS VOLT. VICTOR: 193; 341;
427 C. Iulius Victor: 194; 427
T. IULIUS T. IULI F. VOL. LENTINUS: 341;
T. IULIUS USTUS: 450;
454; 532 [.] Iulius Leonidas: 384 C. Iulius Aug. 1. Linus: 255
T. Iulius Ustus: 451 T. Iulius Volt. Ustus Pollio: 451 Ti. Iulius Aug. lib. Xanthus: 289 C. Iulius Zoilus: 401 luncus Vergilianus: 375 Iunia Lepida: 613 Q. Iunius Blaesus, cos. 10: 235 M. Iunius Β ru tus: 31
IULIUS LUPUS: 154; 344; Ti. IULIUS LUPUS: 597 IULIUS LYSIMACHUS: 551
346
C. Iulius Magnus: 562 Iulius Marinus: 401 IULIUS MARTIALIS: 551 SEX. IULIUS SEX. F. VOL. MAXIM US:
532
C. Iulius Maximus Muciamis: 523 C. IULIUS C. F. CLA. MONTANUS: 371;
435;
455
IUNIUS CILO: 428 L. IUNIUS L. F. GAL. MODERATUS COLUMELLA: 517 T. IUNIUS D. F. ANI. MONTANUS: 227; 369
T. Iunius C. f. Montanus, cos. 81: 227
460 Iulius Naso: 607 IULIUS PAELIGNUS: 263;
M. IUNIUS C. F. GAL. PROCULUS: M. IUNIUS RUFUS: 449
386
IULIUS PLACIDUS: 499; 569 [T7 IULIUS 7] T. F. [P7]OL. POLLIO:
450;
M. IUVENTIUS RIXA: 195;
495
M. Iuventius M. f. Fab. Secundus Rixa Pansa Valerianus, cos. fin 11*°* s.: 496
455 IULIUS POSIDONIUS: 146;
151
Iulius Postumus: 364
P.
IUVENTIUS RUFUS:
195;
C. IULIUS SEX. F. COR. POSTUMUS: 364
Ti. Iulius Primianus: 426 L
573
Ti. Iulius Probus: 426 Iulius Procillus: 105 C. IULIUS C. F. SERG. PROCULUS: 338;
C. Iulius Proculus: 562 M. IULIUS M. F. VOL. ROM U LU S:
M. Iulius Romulus: 369
224
M. Iunius Silanus Torquatus, cos. 19: 349 H i u s SEX[-]: 59; 79; 339; 529
Ti. Iulius Pius: 426
IULIUS PRISCUS: 571;
631
C. Iulius Caesaris 1. Salvius: 66
367
511
D. Laberius Maximus: 441 Laelia M. f. Brochilla: 213 Laetilia Tib. fil. Rufina: 309 taetilia Ti. f. Secunda: 309 Laetiliae Rufinae: 309
348
681
INDEX NOMINUM
C Ludius Sp. f. Col. Celer: 311 C. Ludius Eros: 311
M. Laetilius Cassianus: 529 L. LAETILIUS L. F. STBL. RUFUS:
309
Lartidii: 362
C. LUDIUS C. F. [S]ER. RUFUS:
C. LARTIDIUS M. F. PALATINA NIGER:
362
Lassia M. f.: 100 CN. LERIUS FLACCUS: [-1 T. F. LIBO: 152
310
Lusia M. f. Paullina: 257 A. LUSIUS A. F. TER. GALLUS: 257;
258
L. Lusius GETA: 394; 485; 546
115
Lutulla Picti f.: 525
Liburnia L. f.: 70 M. Liburnius L. f.: 488 Licinia M. 1. Prisca: 394
M
C. LICINIUS [.] F. CLU?: 72
[.] Licinius L. f. [-]: 73 Q. Licinius Maximus: 456 A. Licinius Nerva Silanus, cos. 65: 474 M. LICINIUS RUFUS:
393
M. Licinius M. 1. Tyrannus: 394 L. Licinius L. f. Lucullus: 73 M. Licinius Lucullus: 25 C. Licinius Mucianus, cos. I ca. 64; II, 70: 576 L. Licinius Priscus: 73 LICINIUS PROCULUS: 560 P. LICINIUS SECUNDUS: 510
L. Licinius Seuerus: 73 C. LICINIUS C.
F. TER. SUBINCANUS:
309
Hlius Ti. f. Clu.: 63 Ti. Hlius Vibi f. Clu.: 63
C. MAECENAS: 86; 87; 88; 162; 250 L. MAENIUS: 27 M. MAENIUS AGRIPPA L. TUSIDIUS CAMPESTER: 370 C. MAENIUS C. F. CAM. BASSUS: 134; 336;
348 Maesia Pinoe: 519 Sex. Maesius Celer: 519 SEX. MAESIUS SEX. F.
ROM. CELSUS:
M. MAGIUS M. F. GAL. ANTIQUUS: M. MAGIUS M. F. MAXIMUS: 179;
Locusta: 450
C. Magius L. f. Silo: 633 Malia Rufina: 509
Q. LOLLIUS Q. F. ANI. FRONTO: 632
L. MALIUS REGINUS: 509
Lollius Maximus: 89
L. Malius Saturninus: 509 Mamilii à Aquilée: 311 C. Mamilius C. 1. Cresimus: 311 558;
559;
147
592
C. Luccius L. f. Eques: 324 Lucilia C. f. Bcnigna: 206 Lucilia M. f. Polla: 310 Lucilii à Corfinium: 207 P. Lucilii Gamalac à Ostie: 101; 102
153;
272;
298;
299; 499 L. Manlius A. f.: 155 L. MANLIUS A. F. Q. N. GAL. BOCCHUS: 634
L. Manlius L. f. Col. Mari tus: 356 [.] Manlius Planta: 456 M. MANLIUS C. F. POLLIO:
154
Cn. Manlius Rufus: 517 MARCELLUS: 247;
276
Marcia Procula: 61 310
Lucretii à Pompei: 153 LUCRETIUS L. F. DECIDIANUS RUFUS:
150; 154 Ludia Nicia: 311 Ludii à Trebula Mutuesca: 311
C. MAMILIUS C. F. RUFUS: 311 Q. MANILIUS C. F. CORDUS: 311
CN. MANLIUS CN. F. PAP.:
206 CN. LUCILIUS CAPITO: 214 LUCILIUS IUNIOR: 465 M. LUCILIUS M. F. SCA. PAETUS:
180
C. Manlius A. f.: 155 C. Manlius C. f.: 155
SEX. LUCILIUS BASSUS: 432; 562; 590, 609 P. LUCILIUS P. F. P. NEP. P. PRON. P. ABNEP. GAMALA: 101; 158 C. LUCILIUS C. F. BENIGNUS NINNIANUS:
M.
633
Magius Celer Velleianus: 112; 180
H L I U S P. F. PUP. CLEMENS: 83;
LOLLIUS SCAEVA: 89 LONGINUS: 366 LONGINUS: 494 LUCCEIUS ALBINUS: 457;
518
Sex. Maesius Echio: 519 Sex. Maesius Pothus: 519 Magia Atia: 633 Min. Magius: 30
MARCIUS FESTUS:
476
Marcius Lucullus: 61 C. Marcius Marsus: 272 L. MARCIUS Q. F. GAL. OPTATUS: 60
Maria C. f. Apulata: 40 [.] Marius D. f.: 417
682
INDEX NOMINUM
C. MARIUS D. F. VOL·: 417
Mucia M. P. Mucius C. Mucius C. Mucius
T. Marius C. f.: 40 C. Marius C. f. lucundus: 40 T. Marius Neronis f. Labeo: 40 Sex. Marius Ligustinus: 40 MARIUS MATURUS:
C. M U C I U S Q.
F. FAB. SCAEVA:
L. Marius Pedo: 40 L. Marius Severus: 40
M U M M I U S GALLUS: M U N A T I U S GRATUS:
T. M A R I U S C. F. S T E L SICULUS:
M.
M U N A T U L E I U S M.
258
C. M U S A N U S C. 155
C. M E F F I U S C. F. CLA. SAXO; 312; MÊLA: 259
314
F.:
METILIUS: 493 451
Milichus: 476
Mus
32 MARCELLUS:
M I N E I U S M.
F. M. N. FLACCUS:
313
Minia N. f. Tertulla: 314 Minicii à Aquilée: 636 M.
M I N I C I U S T.
F.
[-]
NEPOS [ - ] N U S :
267
H:
L. Nonius L. f. Asprenas: 306 M. Nonius Balbus (bis): 587 A. Nonius A. f. H [ - J : 601 C. N O N I U S C.
F. V E L FLACCUS:
601
C. Norbani: 462 156;
370
C. M I N I C I U S C. F I L V E L ITALUS: A. M I N I U S A. F. P O L L : 313
Minucia L. f.: 636 Minucia Vicana: 239 C. Minucius Q. f. Fal.: 239 MINUCIUS THERMUS:
F.
NICANOR: 576 NIGER: 194 CN. N O N I U S : 366
32
M. Mindius Paetus: 646 Mineia: 313 L. Mineius M. f. M. n.: 313 M.
T.
Ncronia C. f. Nerulla: 624 Nicanor: 86
P. Mindius: 32 F.
N
|-]nius Q. f. Cor. Nepos: 626
M. MILONIUS VERUS I UN Ι ANUS: 395 Mindia Paetilla: 646
M. M I N D I U S M.
605
[.] NAEVIUS C. F.: 316 Q. NAEVIUS Q. F. FAB. CORDUS SUTORIUS MACRO: 211; 263; 276; 345; 449 L. NASIDIENUS AGRIPPA: 90; 157 NASIDIENUS R U F U S : 90 NEAPOLITANUS: 495
92
L. Mescinius Rufus: 32 Mestria Saturnine siue Marcia: 595
M. M I N D I U S :
315
C. M U S O N I U S R U F U S :
[-] MERCATOR: 587
M E T T I U S MODESTUS:
A N I . MARCELLUS:
C. Musanus C. f. Classicus: 316 [-]onius Sex. f. Fal. Musculus: 506 M. Musidius Petra: 215
Meleniceia Sex. f. Posilla: 644 C. Mcmmius C. f. C. n. Marianus: 489 P. Mcmmius Regulus, cos. 31: 354
M.
F.
156 M. Manatuleius C. f. Ani. Montanus: 157 Murranus: 628 Mammius Murrius Umber: 633 P. Murrius P. P. 1. Zêta: 293
C. Masurius C. f. Sabinus: 259; 304 C. M A T I U S : 103 C. M A T I U S : 102 [-] TRO. M A X I M U S : 37; [- M J A X U M U S : 418
553 473
P. Munatius Priscus Decianus: 50
38
Martia C. f.: 37 Martianus: 542
M E S S I U S CICIRRUS: 89,
315
Mulvia L. f.: 37
602
MARULLUS: 275 M A S U R I U S SABINUS:
1. Saluia: 49 Q. f. Vol.: 315 Mucianus: 315 C. f. Fab. Scaeva: 315
238
Minucius Thermus: 239 C. Minucius C. f. Fal. Thermus: 239 Mnester: 365
636
C. NORBANUS PTOLEMAEUS: 461; 512 C. NORBANUS C. F. A N . QUADRATUS:
283
Torquatus Novellius Atticus: 361 P. N U M I S I U S P. F. V O L
LIGUS:
134;
336; 349 P. Numisius Ligus: 260 C. N U M I S I U S C. F. V E L M A X I M U S : 481 T. N U M M I U S AUGUSTALIS: 370 C. N Y M P H I D I U S SABINUS: 541; 543
Nymphodotus: 426
259;
683
INDEX NOMINUM
Ο
OSTORIUS SABINUS:
124;
486
M. Ostorius Scapula, cos. 59: 124 M. Ostorius Scapula, cos. 97 (?): 124
Obultronia Prisca: 435 M. OBULTRONIUS M. F. CULTELLUS:
435
Obultronius Sabinus: 435 Octavia M. f.: 96; 101 Octavia Celerina: 382 Octavia Prisca: 382 Octavii Laenates à Marruvium: 382 Octavii Ligures à Forum Clodii: 101
P. OSTORIUS SCAPULA: 99;
123;
203
P. Ostorius Scapula, cos. sous Tibère: 124 O. OSTORIUS SCAPULA: 98;
124;
129
Q. Ostorius Scapula, cos. sous Tibère: 124 Q. Ostorius Scapula, cos. 41: 124 Ovia M. f. Polla: 327 OVIDIUS: 57 P. OVIDIUS NASO: 57; 66; 191; 318 L. OVIDIUS L. F. SER. VENTRIO: 317 L. OVINIUS M. f. Ter.: 227
CN. OCTAVIUS A. [F. - ] : 635 P. OCTAVIUSG 103; 124 L. OCTAVIUS N. F. SER, RALRUS: 381 A. OCTAVIUS A. F. LIGUS: 95; 102
M. Ovinius Faustus: 227
L. Octavius Ligus: 95 M. Octavius Ligus: 95 A. Octavius Ligus Ro[-]: 95
L. OVINIUS L. F. TER. RUFUS: 253;
L. OCTAVIUS L. F. CAM. RUFUS:
154;
226; 270; 299 M. Ovinius L. f. Ter. Vopiscus: 227 M. Ovius M. f. Ter. Rufus: 327
157
Octavius Sagitta: 244 Q. OCTAVIUS L. F. C. N. L. PRON. SER. SA GITTA: 136; 149; 242 C. OETIUS L. F. OUF. RIXA: 370; 418
Ρ
C. Oetius Rixa Gellianus: 419
D.
M. OFASIUS FIRMUS MARUS MARI F. CLU. COSSINUS: 509 A. OFELLIUS MAIOR MACEDO: 250 A. OFILIUS: 31
Paccia Vara: 636 T. Paccius M. f.: 636 T. Paccius Q. f.: 636 C. Paccius C. 1. Calamus: 636
Ofîlius: 31
T. PACCIUS T. F. PRISCUS: A. PACCIUS RUFUS: 506
OFILLIUS: 31 L. OFILLIUS L. F. VOL. [-]: 31 OFONIUS TIGELLINUS: 479; 484; 542; OLENNIUS: 223
SEX. OLIUS L. F. AEM. SECUNDUS
T. Opidienus T. f. Ser. Oppia: 230 Oppidia } . 1. Phylacium: 415 Oppidia C. f. Rufa: 415 Oppidia D. Spécula: 415 Oppi[dius]: 415 Q. Oppidius ) . 1. Faustus: 415 Q. Oppidius } . 1. Probus: 415 159
Opsidia C. f. Maxsuma: 636 P. OPSIDIUS P. F. RUFUS:
316 Q. Orfius Fulcinius: 317
636
Q. PAESIDIUS C. F. AEM. MACEDO:
FLACCUS CAESIUS:
434
Palpellii en Histrie: 438 Palpellii à Pola: 439 Palpellia Sex. f. Antonilla: 439 Palpellia Cap[-]: 439 Pal[pel]lia Maxuma: 439 Palpellia Trophime: 439 Sex. Palpelli[us]: 439 Sex. Palpellius Alpa[-]: 439 P. PALPELLIUS P. F. MAEC. CLODIUS QUIRINALIS: 437
Sex. Sex. Sex. Sex.
Palpellius Palpellius Palpellius Palpellius
PANTULEIUS: 635
[-]a Optata: 361 Orbia L. 1. Gnome: 167 Orfia Attice: 317 Q. ORFIUS Q. F. Qui.
555
[T?l Paccius T. f. Rufus: 636 549
Olia L. 1. Nice: 303 T. Olius: 485 Sex. Olius Sex. f. Aem. Proculus: 159
M. OPPIUS: 47,
PACARIUS: 554;
Hister: Hister, Hister: Sex. f.
114 cos. 43: 114; 439 439 Regulus: 439
191
C. Pantuleius Graptianus: 191 C. Pantuleius C. f. Iustus: 191 PAPINIUS:
154;
346
Sex. Papinius: 208; 284 SEX. PAPINIUS G.
F.
ALLENIUS: 207,
Papinius Fabianus: 131 Papiria D. I. Cytheris: 393
286
684
INDEX NOMINUM
Papiria Cytheridis 1. Régula: 394 Cn. Papirius Cursor: 393; 464 P. Papirius Eutropus: 393 Cn. Papirius Fuscus: 392; 464 Cn. Papirius Fuscus: 393
Philon d'Alexandrie: 585 Pinaria Doxa: 42 PINARIUS: 26 [.] PINARIUS SEX. F. CLU.: 26; 73; Q. PINARIUS L. F. AEMILIA; 26; 41;
PAPIRIUS PASTOR: 463 P. PAPIRIUS PASTOR: 392
P. Pasidienus Finnus, cos. 65: 475 C. PASSERIUS P. F. VOL. AFER:
Q. Q. Q. L.
Passerius Passerius Passerius Passienus
255;
349
Afer: 256 Fortune tus: 256 Valentinus: 256 Rufus: 203
PASTOR: 284 H PATRUUS:
PAULINUS: 497 PAULLINUS: 220
PLACIDUS:
Pedania L. f. Secunda: 137 90
Sex. Pedii à Teate: 199 Sex. Pedius Sex. f. Am. Hirrutus: 199 Sex. Pedius Sex. f. Am. Hirrutus Lucilius Pollio, cos. sous Antonin: 199 SEX PEDIUS SEX. F. AN. LUSIANUS HIRRU TUS: 198; 243; 265; 306 PEDO: 127; 184
T. Peducaeus: 419 419
Persii à Populonia: 280 (PERSIUS) FLACCUS: 280; A. PERSIUS FLACCUS: 457 PETRA: 215; 364 PETRA: 215; 364
Petronia Petronia Petronia Petronia
(bis): C. f.: M. f.: Ti. f.:
C. PETRONIUS:
458
62
NATTA:
74;
75;
[.] PLAUTIUS SCAEVA VIBIANUS: C. PLINIUS SECUNDUS: 603 PLOTIUS FIRMUS: 556
267
Polemo: 524 CN. POLLIENUS CN. F.:
62
[-] C. f. Tro. Pollio: 301 Polyclites: 354 Pompeia Macrina: 109; 416 Pompeia Paulina: 430 Pompeia Severa: 318 Pompeia T. fil. Sextina: 468 Pompeia Q. f. Trcbulla: 224
467;
POMPEIUS FLACCUS: 248 POMPEIUS GROSPHUS: 91
CN. PETRONIUS CN. F. POM. ASELLIO: PETRONIUS LUPUS MARIANVS:
499
A. Plautius: 268 A. Plautius, cos. 29: 386 Plautius Lateranus, cos. des. 65: 478
468 127
Cn. Petronius Asellio: 128 140
P. Petronius Sp. f. Col. Sabinus: 637 T. PETRONIUS T. F. SERG. SABINUS: 636 PETRONIUS URBICUS: 549 Q. PETRONIUS Q. F. FAB. URBICUS: 549
Philargyrus: 645 Philippus: 622
73
POMPEIUS: 219 POMPEIUS: 220; 242 POMPEIUS: 480; 481 L. POMPEIUS M. F. POL.: 159 SEX. POMPEIUS SEX. F.: 318 SEX. POMP[EIUS - ] : 392 T. POMPEIUS T. F. TROM. ALBINUS:
637 140 141 141
C. Petronius: 62 M. Petronius: 140 P. Petronius: 62 Sex. Petronius Sex. 1. [-]: 141 Sex.
72;
261 L. Pinarius L. f. Natta: 74 L. Pinarius Scarpus: 74 T. Pinarius T. f. Clu.: 74 [-] C. F. C. N. L. Pi[Nius - ] u s : 636
40
L. PEDUCAEUS FRONTO:
T. Pinarius T. f. Clu.: 74 Cn. Pinarius Aemilius Cicatricula Pompeius Longinus, cos. 90: 546 Pinarius Apollinaris: 42; 74 Pinarius Natta: 74; 261 [.] PINARIUS NATTA: 26; L. PINARIUS NATTA: 74 L. PINARIUS L. F. GAL.
Paulina: 200 Paul: 445
PEDIATIUS:
74 48
Cn. Pompeius Grosphus: 91 Cn. Pompeius Grosphus Gavianus: 91 POMPEIUS LONGINUS: 546 CN. POMPEIUS MARCER: 107;
401;
416
Q. Pompeius Macer: 108 SEX. POMPEIUS MERULA: 268 CN. POMPEIUS MENODORUS OU MENAS: POMPF.ÎUS PAULINUS: 429
Pompeius Paulinus, cos. ca. 53: 430
32
INDEX
Pompeius Pedo, cos. sous Caligula ou Clau de: 127; 378 CN. POMPEIUS POMPEIANUS: 370 C POMPEIUS C. F. TER. PROCULUS: 115 T. POMPEIUS PROCULUS: 128 POMPEIUS PROPINQUUS: 547 A. POMPEIUS DUMNOM[OTULI FJ TERTULLUS: 341
A. Pompeius Tertul lus: 428 CN. POMPEIUS THEOPHANES: 108 POMPEIUS TROGUS: 68 POMPEIUS VARUS: 51 POMPEIUS URBICUS: 375; 378 [.] POMPILIUS [-]: 213; 533 CERIALIS:
197;
213
228; 349; 365 F. COL. RUFUS:
464
Q. Pomponius Rufus (bis): 465 T. Pomponius Proculus Vitrasius Pollio, cos. 1 151 (?), II 176: 348 Pomponius Secundus: 604 Pompullia Myrtale: 320 Quarta Pompullia: 320 C.
POMPULLIUS P.
F.
HOR.:
160,
L. PUPIUS L. F. SAB. PRAESENS:
C. PURTISIUS C. F. STEL. ATINAS: 189; L. PURTISIUS ATINAS: 189; 390
320
QUINCTIUS
P.
F.
ROM.:
42
QUINTILIUS VARUS: 58 QUINTIUS CERTUS: 554
R Raecia M. f.: 170 Ragonii à Opitergium: 282 R AGONI us CELER: 281 C. RASINIUS SILO: 638 C. RASINIUS C. F. SERG. TETTIANUS: 638 CN. RICINIUS CN. F. PUP. PERSA: 162
Robilia Donata: 420 Robilia Stattis: 420 Τι. ROBILIUS P. ROMANIUS HRONIUS TI. C. ROSIUS C.
TI. C. F. F.
F. PAL. FLACCUS: F. ROM.: 163 Τι. N. CAM?: 163 ARN.: 28
C. Rosius C. f. f. Arn.: 28
T.
C. Rosius C. F. ARN. SABINUS: 28
Pontia P. f.:
160;
320
RUBELLIUS BLANDUS: 134;
161
Poppaea Sabina: 485; 492 PORCIUS FESTUS: 457; PORCIUS SEPTUMINUS:
559 561;
582
Rufrius Crispinus: 486
H F. POSTUM[US]: 228 [- FI]L. PRISCUS: 533 C. PROCULEIUS: 161
RUFRIUS POLLIO: 129; 373; 487 H us T. F. TER. RUFUS: 134; 639 [-] Qui. RUFUS: 639 L. RUSTIUS PICEN[S]: 321
L. Proculeius P. f.: 78 C. Propertius Postumus: 57; 236 Prote: 394 M. PUBLICIUS SEXTIUS CALPURNIANUS:
130
Rubellius Plautus: 606 RUBRIUS: 82; 143; 186 L. RUBRIUS: 82 P. RUBRIUS M. F. MAE. BARBARUS: 81 L. RUFELLIUS [. FJ POL. SEVERUS: 385 RUFRIUS CRISPINUS: 395; 485
H i a C. f. Postuma: 637 M. Postumius Eques: 324
44
419
Rubellii Blandii: 131 C. Rubellius: 130
239
T. PONTINIUS: 299; 320 PONTIUS PILATUS: 246 L. PONTIUS L. F. STRABO: 65;
389
Quinta Barbari f.: 82 Quintia L. f. Rufa: 163 Quintia Synthesis: 163
Cn. Pompullius T. f. Cor. Hister: 320 POMPULLIUS L. F. LAPPA:
430
Pupumia L. f.: 646
P. 533
SEX. POMPOKIUS: 143; 637 T. POMPONIUS ATTICUS: 33 SEX. POMPONIUS BALBUS: 72, 75; 139 M. POMPONIUS BASSULUS LONGINIANUS: 370 [.] POMPONIUS M. F. [C]APITO: 379 L. POMPONIUS L. F. LUPUS: 319 T. POMPONIUS T. F. POL. PETRA: 75; 214; Q. POMPONIUS G.
573
Quinctia C. fil.: 628
212;
C. Pompilius C. f. Sab. Proculus: Pomponia L[-]: 379 Pomponia L. f. Rufa: 163
PUBLILIUS SABINUS: 563;
M. Pulfennius Sex. f. Arn.: 273 Pullia N. 1. Epicaris: 227 Pullia Prima: 227 N. Pullius N. 1. Faustus: 227
Q
L. Pompilius Aper et Aprilis: 213 C. POMPILIUS
685
NOMINUM
529
Rutilia (bis): 164 Rutilia C [ - ] : 628
686
INDEX NOMINUM
L. Septimius L. f. Arn. Cal vus: 199 L. Septimius Liberalis: 489 Septumia C. f.: 160
S H SABIOINUS: SABINUS: 96
164
T. SEPTUMIUS C. F. SER TINIA:
C. [ - i u ] s L. F. SABINUS:
Sallustia Calvina: 124; 203 C. Sallustius Crispus: 203 C. SALLUSTIUS CRISPUS:
124;
204
Salvia Cila: 70 Salvia D. 1. Iconium: 71 Salvia Postuma: 45 Q.
L. SERGIUS L. F. LEPIDUS: 44; 49;
SALVIDIENUS RUFUS SALVIUS:
30
M. Salvidienus Vettianus C. Salvius: 45 L. Salvius Apcr: 99 P. SALVIUS APER:
99; 43
SER]TORIUS Q.
F.
POB. [H]ISTRIANUS:
75; 642 Q. Sertorius Pyramus: 643 L. Sertorius L. f. Pob. Sisenna: 643
P. Salvius Parnaches: 71 P. Salvius Thelo: 71
SERVIANUS SEVERUS: 356;
SAMIUS:
C. SER[V]ILIUS C.
365
SARMENTUS: 90; 92 T. SATANUS T. F. SABINUS:
370
T. Settidius Firmus, cos. 102: 371 [-] us SEVERUS: 370 SEXTILIUS FÉLIX: 581 Q. SEXTIUS NIGER: 131
Q. Sextius Niger: 131 C. SIBIDIENUS C. F. OUF. MAXIMUS: L. SIBIDIENUS L. F. OUF. SABINUS: 534;
164
534 535
L. Sibidienus Scaeva: 536 Silia Prisca: 222 C. Silius, cos. des. 48: 375 P. Silius: 111 C. SILIUS C. F. FAB. AVIOLA: 220; 281;
349
C. Silius A. Caecina Largus, cos. 13: 221
C. Scœdius Natta Pinarianus, cos. 80 ou 81: 74 Segonia Magia: 634 Seii à Ostie: 237 Seii à Volsinii: 124 A. Seius A. f.: 235 L. Seius A. f.: 235
M'. SILIUS M'. F. ΜΕΝ. BALBINUS:
165
M. Silius Cornelianus: 222 Sisennia: 458 L. Sontius L. f. [Fl?]orus: 435 Sornii à Pompei: 98 T. SORNIUS T. F. VEL.: 98;
150
T. Sornius Eutyches: 98 STAIUS:
236
154;
216
Statia Amenda: 644
L. Seius Decu[-]: 517 162;
322
C. SETTIDIUS C. F. PUP. FIR[MUS]:
43
M. [SATRIUS? - ] : 322 [.] SATRIUS M. F. TER. RUFUS: SAUFEIUS TROGUS: 375; 376 SCIPIO: 558
F.:
M. Servilius, cos. 3: 122
T. Satanus T. 1. Amelintus: 44 C. Satanus C. 1. Matogenes: 44 [S]atria: 322 Satrii à Pompei: 153
L. SEIUS STRABO:
363
Servilia: 486
C. Samius C. f.: 365 f.] Samius C. f. Ani. Gratus: 365 M. Sappinius L. f. H : 51 [.] Sappinius Faustinus: 51 C. Sappinius C. 1. ! [ - ] : 51
M. SEIUS:
146
Q. Sertorius Q. f. [-]: 643 Sex. Sertorius C. f.: 643 Q. Sertorius Callistus: 643 Sex. Sertorius Cléments: 643 Q. Sertorius L. f. Pob. Festus: 643 [.
129
C. Salvius Liberalis Nonius Bassus: 601 L. SALVIUS OTHO:
642
Sergia Flavia Lusiana: 45 L. Sergius C. f.: 45 Cn. Sergius C. f.: 45 Q. Sergius: 45
641
181;
234;
235
L. Seius Tubero: 236 Senecio: 217 C. Sentius C. f. Pal. Valerius Faustinus: 489
STATILIUS: 196 STATILIUS CAPELLA:
261
Septimia Sil[-]: 133
T. Statilius Taunis, cos. I 37 av. I. C; II 26 av. J. C: 55 T. Statilius Taunis Corvinus, cos. 45: 444 [.] Statius L. f. Ter. Capito: 167 M. Statius M. f. Chilo: 167
SEPTIMIUS:
[.]
C. SEPPIUS RUFUS:
SEPT H
Nu[-]: 93
597
188
STATIUS L. F. TER [-]CILUS:
166
687
INDEX NOMINUM STATIUS DOMITIUS: 481 Q. STATIUS Q. F. POM. GALLUS: 643 Q. STATIUS Q. F. POM. GALLUS FIL.:
L. Tillius Cimber: 23 [-] 644
C. Statius Primus: 644 Q.
471;
477;
104
RUFUS:
553
M. Stertinius Rufus f.:
553
537 M. Stlaccius Aibius Trebellius Sallustius: 537 C. Stlaccius Capito: 537 C. Stlaccius C. f. Col. Capito: 537 F. COL. CORANUS:
536;
540 C. Stlaccius C. f. Col. Fronto: 537
T.
LEM. DUBITATUS: F.
369
TRO.
645
TITINIUS
GLAUCUS
LUCRETIANUS:
463
Terentia A. f.: 87; 162 Terentia A. f.: 235 Terentia L. f. Maxima: 643 M. TERENTIUS: 239 C. TERENTIUS BASSUS C. F. FAB. MEFANAS ETRUSCUS: 281; 634 TERENTIUS LENTINUS: 454
A. Terentius Varro Murena, cos. 23 av. J. C: 87; 162 Thoria A. f.: 163 Thoria M. f.: 163 C. Tillius L. f. Cor.: 23 L? TILLIUS C. F. COR.:
23
59;
165; 319; 489; 506 L. Titinius L. f. Petrinianus: 491 L. TITINIUS L. F. AEM. SULPICIANUS: M'. TITIUS M*. F. FAB.: 45
C. Tituleius C. f. Fab. Eques: 324 SEX. TRAULUS MONTANUS:
SATURNINUS:
142; 218; 252 T. Tarquitius Saturninus: 219 Telete: 394 TENNIUS VÊTUS:
TITIEDIUS FLACCUS FIL.:
TITIUS PROCULUS: 375; 377 TITIUS SABINIANUS: 222 C. TITULEIUS C. F. FAB.: 324
M. Tanusius C. f. Sab.: 49 M. TARQUITIUS
202
C. Titiiie C. f. C [ - ] : 46 C. Titius St. f. Lano: 46
379
Τ F.
[.]
L.
P. Sufenas Varus: 129 P. Suillius Rufus, cos. ca. 45: 365 P. Sulpicius Quirinius, cos. 12 av. J.C.: MO; 122
L. TACITIUS L.
200;
Ttitia P. f.: 145 Titia Quinta: 46 Titia Tertyllina: 46 Titiedia Faustina: 646 Titiedia Fucentia: 646 Titiedia Venus ta: 646 Titiedius Augurais: 646 L. Titiedius L. f. Flaccus: 646 L. Titiedius Flaccus Petronianus: 646 L. Titiedius Valentinus: 646 L. Titiedius Valentius: 646 Titinia L. f.: 492
SEX. SUBRIUS DEXTER: 471; 591 SUBRIUS FLAVUS: 471; 596 SUETONIUS LAETUS: 557 M. SUFENAS M. F. PROCULUS: 129
375;
23
Q. Titecius Q. f. Ser. Rufus: 323 TITEDIUS LABEO:
C. STERTINIUS HBRACLITIS F. CORNELIA XENOPHON: 377; 396; 402; 404; 408; 433;
SULPICIUS RUFUS:
644
[Q. TITECIUS - ] s : 323 Q. TITE[CIUS - ] : 323
Q. Stertinius: 397 C. Stertinius Maximus, cos. 23: 397
STLACCIUS C.
F. RUFUS:
[T]itecia: 323 Titecia Ianuaria: 323
481
Statoria Nymphe le: 426 T. STATULENUS IUNCUS:
M.
[.]
C. TILLIUS C. F. COR. RUFUS:
STATIUS PROXUMUS:
M. STERTINIUS
TILLIUS
C. Tillius Rufus: 23
374;
375
C. Traulus C. 1. Phoebus: 375 Traulus Quadratus: 375 C. TREBATIUS TESTA:
96
Trebellia M. 1. Onomas: 646 M. Trebellius M. 1. Scurra: 646 C. Trebellius Sex. f. Sextanus: 646 M. TREBELLIUS C. F. SEXTAN[US]:
646
Sex. Trebellius Sex. f. Sextanus: 646 L. TREBIUS SECUNDUS: 276 A. TREBONIUS [-]: 543 TREBONIUS CARUTIANUS: 543 [.] TREBONIUS VALENS: 167 P. TREPTUS? M. F. ATTIUS: 324 TRICHO: 167
Trosia M. f. Char[is?]: 636 Trosii à Aquilée: 636 L. Tuccius P. F. COL. MAXIMUS:
Tullia M. f.: 69
511
55
688
INDEX NOMINUM
Tullia Q. f. Secunda: 318 Tullia Sex. f. Seuera: 318 Tullia Ursina: 318
L. Varenus L. f. Severus: 326 L. Varenus Venustus: 326
A. TULLIUS:
Valerius Ligus: 129
VARIUS CRISPINUS:
647
M. Tullius: 97 M. TULLIUS
M.
551
T. F.:
97
Q. Tullius Q. f.: 97 C. Tullius Capito Pomponianus Plotius Firmus, cos. 84: 557 M. Tullii Cicérones à Paestum: 92 P. Tullius Q. f. Horat. Cincius Priscus: 37 M. TULLIUS LIBERALIS: 647 L. TULLIUS SABINUS: 363
VARIUS T. F. POL. RUFINUS GECANIUS FACUNDUS VIBIUS MARCELLINUS: 386 VARUS: 262 [ - ] T I U S VARUS: 406; 420
H t i u s P. f. Ani Varus: 420 C.
VATERNIUS
CALPURNIUS
VATERNIUS POLLIO:
354
Q.? Vaternius Pollio: 354 L. Vecilius [-]: 169 M.
VECILIUS M.
F.
L. N.
CAMPUS:
168;
P. VEDIUS POLLIO: 83 VEIANIUS NIGER: 478 A. VEIUS M. F. C. VELITERNIUS C. F. TER. SABINUS:
173;
237
519
Q. Turpilius Q. f. Pob. Macer: 520 [. Tu]rpilius Q. f. Pob. [Lo]ngus: 520 Turrania Q. f.: 28
326
C. TURRANIUS (GRACILIS): 372; 417; 430 S P . TURRANIUS L. F. SP. N. L. PRON. FAB. PROCULUS GELLIANUS: 398
C. VELLEIUS: 30 C. VELLEIUS: 30;
Turtellius: 168
Velleius Capito: 31
M. TURTELLIUS C. F. RUFUS:
LUCRBTIANUS:
354 C.
M. Tullius M. f. Cor. Cratippus: 69 Q. Turius: 130 Turpilia Q. f. Secunda: 520. TURPILIUS:
550;
94
C. VELLEIUS PATERCULUS: 94;
168
111;
180
C. Velleius Paterculus, cos. 60: 112 L. Velleius Paterculus, cos. 61: 112
M. Turtellius L. f. Gai. Rufus: 168
T. VENNONIUS AEBUTIANUS: VENTIDIUS CUMANUS: 387
V
370
Vera: 520 Valeria M. f.: 304 Valeria? M. f. Anu[-]: 304 D. Valerius Asiaticus, cos. I 35; II 46: 485; 574
FAL. CAPITO:
364;
569 Cn. Vergilius Capito: 571 M. VERGILIUS M. F. TER. GALLUS LUSIUS:
153; 187; 256; 299; 314; 349
P. VALERIUS BASSUS: 647 P. VALERIUS BASSUS: 648 VALERIUS GRATUS: 219; 275
P. VERGILIUS MARO: P. VERGILIUS P. F.
Valerius Fabianus: 454 Valerius Largus: 55 VALERIUS LIGUS:
CN. VERGILIUS CN. F.
67 P. N.
POL.
LAUREA:
225 P. VERGILIUS P. F. P. N. POL. PAULLINUS:
225; 361
129
M. Valerius Messalla Continus, cos. 31 av. J.C.: 67 M. Valerius Messalla Corvinus, cos. 58: 502 L. Valerius Messalla Volusus, cos. 5: 502
VHRGINIUS: 183; 254; 372 P. VERGINIUS P. F. P U P . PAETUS: 171 L. VERGINIUS RUFUS, COS. I 63; II 69; III
VALERIUS PAULINUS:
VESCULARIUS FLACCUS: 240;
596
97: 183; 254; 372
C. Valerius Paulinus, cos. 107: 597
Vespasia Polla: 172
C. VALERIUS RUFUS: 361 C. VALERIUS VALENS ULPIANUS: 525 L. VALERIUS C. F. VIBRIO: 72, 76
VESPASIUS POLLIO:
325
Vannia M. f. Quart a: 260 L. VARENUS L. F.
[COR.?] LUCULLUS:
246
Vettia L. f. Prisca: 628 M. Vettius T. f. [-]: 488
M. Valerius Seuerus: 140 P. VALGIUS P. F. P. N. TRO. BARBA:
171;
401
M. VETTIUS MARCELLUS: 500 SEX. VETTIUS A. F. STE. RUFUS:
P. Vettius Seleucus: 647 326
VETTIUS VALENS: 375;
376;
468
648
689
INDEX NOMINUM M. VETTIUS M. F. ANI. VALENS: 377;
486;
A. VICIRIUS A.
F.
ARN. PROCULUS:
586
537 M. Vettius M. f. Ani. Valens: 488; 489 M. Vettius M. f. An. Valens: 488 Sex. Vettulenus Cerialis: 257 Sex. Vettulenus Cerialis, cos. 72: 258
A. Vicirius Proculus, cos. 89: 587 Vinicii à Cales: 31, 454 M. Vinicius P. f., cos. 19 av. J.C.: 46; 112
L. VETURIUS L. F. HOMUNCIO: 327 Q. VETURIUS Q. F. POM. PEXSUS: 170
VINICIUS RUFINUS:
Vibennius Adiectus: 562 C. Vibennius Honora tus: 562 [.] Vibennius Marcellinus: 562 C. Vibennius C. f. An. Priscus: 562
T. VINIUS PHILOPOEMEN: 26
VIBENNIUS RUFINUS:
VIPSANIUS LAENAS:
561
A. VIRCIUS L. F. MARSUS: 114; 106
Q. Vibius Crispus = L. lunius Q. Vibius Crispus, cos. I av. 68; II 74, III ca. 83: 452 C. Vibius Pansa, cos. 43 av. f . C : 328 C. VIBIUS T. F. CLU. PANSA: 327 C. VIBIUS C. F. PUBLILIANUS: 537 P. VIBIUS RUFUS: 384 L. VIBIUS SECUNDUS: 451; 554 VIBIUS VISCUS: 172
Vibius Viscus: 172 L. Vibius Viscus Macrinus: 172 L. Vibius Viscus Thurinus: 172 C. Vibr[ius - ] : 329 C. Vibrius C. f. Volt. Catianus: 329 L. Vibrius Daphnes: 329 L. Vibrius Eutyches: 329 328
C. Vibrius Punicus M. Octavianus: 329 Vibullia Alcia Agrippina: 245 Vicellia Ti. f.: 288 Viciria A. f. Archais: 587 Vicirii en Etmrie et Campanie: 587 A. Vicirius Martialis, cos. 98: 587
153;
187;
268; 299; 333; 386 Viria P. f. Rustica: 394 Vistilia: 201 P. VITELLIUS:
84
Vitrasii à Cales: 348
200
VIBULLIUS? AGRIPPA: 244 L. VICCIUS C. F. ARN. F.: 329
437
L. Vipstanus Publicola Messala, cos. 48: 502
M'. VIBIUS M'. F. VEL. BALBINUS:
L. VIBRIUS A. F. VOL. PUNICUS:
454
P. Vinicius Secundus: 517 Vipsania Olympias: 404 Vipsania Polla: 404 L. Vipsanius Neonis f. Cornelia A pelles: 404
T. Vibennius Severus: 562 C. Vibennius Threptus: 562 Vibinna (bis): 562
VIBIUS FRONTO:
P. VINICIUS: 46
P. Vinicius Legio: 517
VITRASIUS POLLIO: 181; 241; 347 C. VITRASIUS C. F. POL. POLLIO:
346
T. Vitrasius Pollio, cos. ca. 138: 348 M. VOLCIUS M. F. SABINUS: 329 L. VOLCACIUS Q. F. VEL. PRIMUS: 466; VOLUMNIUS: 93 T. VOLUMNIUS: 25
P. VOLUMIUS EUTRAPELUS: T. VOLUMNIUS VARRO: 123;
619
66 537
P. Volumnius P. f. Violens: 78 Volusena C. f. Augurina: 205 L. VOLUSENUS L. F. CLU. CLEMENS:
205;
348 [.] Volusenus Iustus: 206 L. Volusenus L. lib. Cupitus: 206 C. Volusenus Curio: 205 T. Volusenus Macedo: 205 L. Volusius Saturninus, cos. 3: 276; 417 Vorienus Mon tamis: 217 P. Usulenus Veiento: 517 VULCACIUS ARARICUS: 473
- INDEX FONTIUM
A) SOURCES ÉPIGRAPHIQUES
Acts Vth Congr. Epigraphy p. 242: 342
AE 1893, 118: 624 1895, 36: 255 1898, 79: 242 1898, 143: 152 1901, 53: 622 1902, 189: 242 1906, 76: 287 1907, 212: 628 1908, 218: 164 1909, 135: 364; 570 1910, 207: 125 1910, 307: 195 1911, 71: 150 1913, 194: 426 1913, 215: 378 1913, 235: 121 1913, 315: 205 1914, 128: 511 1914, 260: 122 1916, 118: 167 1917/8, 1: 507 1917/8, 2: 507 1919, 10: 440 1920, 76: 521 1920, 98: 648 1922, 109: 393 1923, 40: 434 1924, 69: 355 1924, p. 19: 506 1924, 78: 447 1924, 79: 439 1924, 582: 523 1925, 85: 367 1925, 43: 32 1926, 80: 339; 541 1926, 82: 263; 339 1927, 4: 213, 238 1927, 118: 260 1927, 172: 337 1928, 47: 354 1928. 98: 503
1929, 2: 311 1929, 96: 574 1929, 99: 415 1929, 161, 1, 5: 637 1929, 173: 533 1930, 3: 1930. 121: 206 1931. 95: 48 1931, 97: 307 1933, 129: 50 1934, 50: 618 1934. 61: 314 1934, 62: 314 1934, 90: 214 1934, 163: 406 1935, 5: 467; 468 1935. 51: 315 1937. 64: 168 1938, 136: 123 1946, 94: 105 1938, 173: 227 1941, 72: 220 1941, 105: 273 1941. 142: 538 1948, 141: 273 1949, 39: 114 1951. 62: 514 1952. 109: 80 1952, 122: 602 1952, 226: 525 1953, 33: 286 1953, 56: 340; 341 1953. 75: 529 1954. 47: 152 1954, 49: 647 1954, 104: 80 1954, 107: 390 1954, 163: 315 1954, 201: 188 1955, 60: 525 1956, 15: 418 1956. 20: 138 1956. 57: 167 1957. 23: 500 1957. 250: 276
692 1959. 36: 141 1959. 61: 192 1959. 254: 101 1959. 284: 259 1960. 26: 400 i960, 61: 573 1960. 62: 573 1960. 258: 156 1963, 104: 246 1964, 22: 639 1964, 104: 188 1964, 107: 113 1964, 107: 446 1964, 227: 189 1964, 255: 54 1966, 120: 171 1966. 124: 409 1966, 126: 295 1966, 177: 379 1966. 472: 511 1967, 55: 64 1967. 60: 64 1967. 195: 423 1967, 470: 114 1967. 525: 584 1968. 321: 530 1968, 410: 543 1968, 466: 288 1968, 487: 466 1968, 531: 54 1969/70, 188: 136 1969/70. 195: 188 1969/70, 340: 301, 303 1969/70, 420: 269 1969/70, 648: 394 1969/70, 649: 393; 394 1969/70, 650: 394 1969/70, 651: 393; 394 1969/70, 652: 393 1969/70, 653: 393 1969/70. 654: 394 1969/70. 655: 394 1971. 112: 188 1971, 152: 165 1971, 459: 419 1972, 98: 114 1972, 572: 541 1972, 574: 250 1973, 127: 96 1973, 485: 590 1973, 501: 189 1973, 548: 451 1974, 198: 35
INDEX FONTIUM 1974, 266: 503 1974. 312: 324 1974. 392: 114 1975, 35: 601 1975, 394: 135 1976, 200: 249 1976, 431: 27 1978, 286: 268 1978, 658: 481 1978, 818: 583 1979, 597: 446 1980, 224: 419 1980, 457: 586 1980. 458: 586 1980, 489: 521 1980, 639: 512 1981. 352: 316 1981, 337: 206 1981, 363: 28 1982, 860: 599 1983, 182: 40 Africa Italiana. 3, 1930 p. 118, n° 22: 129 p. 118, n° 23: 129 AI Yug.t 1 21: 638 173:
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INDEX FONTIUM 792: 137 1503: 233 1529: 284 1530: 284 1541: 35 1542: 35 1804: 620 1860: 41 1911: 43 1912: 43 2094: 492 2098: 73 2282: 216 CIL. II 35: 423 49: 248 56: 330 588: 379 998: 83 1086: 361 1176: 82 1314: 614 1477: 153 2073: 432 2079: 358 2172: 357 2125: 634 2477: 412 2666: 431 3271: 61; 424 3852: 146 4169: 61 4188: 607 4190: 608 4268: 352 4458: 608 4460: 608 4461: 608 4462: 608 4495: 150 4616: 60 5184: 423 5506: 432 5613: 382 5617: 423 5792: 281 5964: 6097: 267 6127: 61 5787: 634 5855:634 CIL, III 335: 599
346: 443 381: 383 384: 523 386: 522 388: 632 393: 272 399: 130 539: 507 605: 55 646: 619 1773: 382 2018: 251 2711: 288 4269: 541 4810: 543 5265: 638 6024: 570 6123: 455 6541: 48 6588: 81 6627: 268 6687: 110 6707: 448 6737: 384 6803: 98 6809: 402 6821: 621 6830: 403 6831: 621 6831: 621 6832: 622 6984: 443 6991: 599 6993: 597 7064: 524 7086: 211 7124: 84 7271: 411 7409: 191 7416: 340 8472: 276 10094: 54 11551: 549 12046: 125 12880: 48 13213: 524 13622: 647 141761: 364 14147*: 54 14188»: 371 14188*: 598 14207»*: 340 14207*·: 455
694 14377: 510 14387: 597 14712: 1 % CIL, IV 1886* 120 Supp. 1, 40, p. 338, n° XLV: CIL, V 136·: 110 35: 114, 439 48: 439 50: 44 208: 439 226: 45 533: 437 540: 439 698: 385 875: 636 913: 145 916: 147 922: 311 1838: 404 1839: 404 1882: 136 2001: 309 2163: 45 2236: 45 2505: 628 2538: 286 2559: 288 2789: 46 2791: 635 2823: 207 2828: 285 2836: 318 2838: 318 2920: 636 3048: 46 3050: 46 3052: 318 3117: 370 3118: 354 3162: 286 3334: 137 3340: 353 3360: 296 3366: 304 3374: 643 5375: 643 3376/7: 539 3383: 2 % 33%: 410 3397: 410 3529: 2 %
INDEX F O N T I U M 3574: 298 3746: 643 3747: 643 3924: 259; 305 3936: 355 4013: 643 4058: 405 4201: 172, 529 4216: 529 4232: 393 4296: 222 4326: 525 4368: 529 4373: 312 4374: 392 4401: 222 4407: 529 4459: 529 4468: 629 4554: 309 4568: 529 466: 393 4668: 393 4878: 309 4902: 99 4904: 529 4919: 220 4920: 221 4921: 221 5050: 42; 75 5267: 613 5279: 525 7566: 159 7567: 225 6874: 631 6969: 380 7003: 476 7030: 477 7087: 381 7088: 381 7158: 342 7231: 417 7370: 648 7481: 313 8430: 636 C/L. VI 135: 647 200. 4, 10: 616 918: 364 1266: 412 1353: 592 1376: 250 1635: 370
INDEX FONTIUM 1643: 422 1806: 289 1815: 412 1841: 299 1879: 370 2169: 265 2477: 370 2919: 494 3166: 624 3507: 617 3513: 299 3518: 410 3519: 357 3521: 149 3529: 370 3530: 115 3534: 163 3539: 536 3541: 326 3583: 42 6621: 542 6943: 185 7019: 185 8582: 197 9245: 82 9250: 265 11181: 616 11305: 185 11306: 185 17887: 27 17888: 27 17889: 27 19483: 317 20217: 29699: 629 29715: 228 31202: 364 31857: 353 32266: 412 32437: 66 32469: 645; 646 32931: 494 32932: 310 32935: 37; 46 32936: 182 33029: 645 33994: 185 34349: 185 36809: 265 37836: 216 CIL, VIII 13: 465 65: 470
1174: 166 9358: 422 9508: 451 10311: 112 12672: 589 14727: 389 15229: 393 15503: 350 15519: 350 21820: 383 26475: 350 26518: 393 26519: 350 26603: 393 CIL. IX 235: 518 312: 365 419: 489 436 a: 649 652: 253 738: 330 773: 41 798: 159 996: 320 936: 169 1125: 179 1133: 626 1165: 370 1614: 309 1630: 330 2648: 155 2161: 465 2189: 465 2234: 239 2237: 506 2346: 167 2348: 167 2353: 167; 414 2354: 167 2356: 167 2357: 167 2359: 166 2404: 415 2407: 415 2408: 167 2416: 167 2469: 309 2568: 293 2590: 630 2599: 31 2645: 621 2646: 370 2689: 621
695
696 3019: 3035: 3044: 3082: 3113: 3137: 3147: 3155: 3158: 3159: 3188: 3240: 3241: 3307: 3311: 3382: 3433: 3452: 3457: 3459: 3458: 3471: 3521: 3522: 3526: 3535: 2536: 3605: 3610: 3622: 3669: 3672: 3688: 3737: 3851: 3852: 3858: 3859: 3926: 3928: 3940: 3944: 3948: 3950: 3952: 4059: 4140: 4145: 4182: 4197: 4273: 4305: 4322:
INDEX F O N T I U M 500 244 198 317 333 642 207 206 174 174 207 207 207 160 242 620 620 510 620 620 620 620 620 619 620 620 620 156 421 620 381 331 382 382 323 323 323 323 324 324 520 520 646 646 324 645 620 149 317 316 520 646 317
4334: 520 4396: 616 4503: 41 4519: 148 4648: 620 4760: 76 4887: 310 4888: 311; 636 4916: 640 4921: 311 5191: 43 5195: 435 5205: 435 5363: 455 5364: 456 5365: 456 5441: 134 5580: 644 564: 206 5748: 266 5992: 325 CIL, X 55: 644 60: 209 97: 398 337: 643; 644 474: 520 541: 292 680: 142 688: 251 787: 120 788: 152 789: 152 793: 99 820: 97 821: 97 822: 97 823c 98 830: 120 838: 120 839: 120 847: 120 851: 152 978: 296 890: 100; 120 936: 99 960: 98; 100 994: 296 995: 296 996: 169 1067: 143 1074: 100 1129: 261
INDEX FONTIUM 1132: 132 1134: 261 1160: 296 1262: 252 1440: 587 1556: 84 1684: 138 1685: 506 1711: 421 1785: 506 1799: 506 1806: 506 1810: 506 1896: 506 2954: 218 3001: 138 3697: 138 3704: 506 3713: 138 3722: 297 3871: 346 3881: 217 3886: 137 3387: 215 3888: 175 3899: 329 4004: 227 5713: 29 5806: 284 5807: 284 $099: 306 6101: 229 $228: 287 6235: 289 6254: 301 6265: 191 6309: 224 6320: 635 6392: 290 6427: 331 6442: 650 6506: 330 6555: 509 6976: 589 7349: 62 7350: 62 7384: 297 7385: 297 7386: 297 7387: 297 7495: 36 7531: 59
7852: 495; 553 7863: 450 7952: 595 8023: 595 8095: 644 8231: 327 CIL, XI 377: 489 379: 489 383: 489 394: 324 395: 487 3 % : 562 402: 71; 489 417: 489 418: 489 421: 389 568: 562 600: 141 612: 51 623: 50 624: 389 707: 311 711: 727; 283 712: 331 838: 185 969: 214 1054: 291 1056: 322 1086: 586 1131: 134 1147: 71 1185: 640 1186: 640 1187: 640 1218: 141 1219: 141 4309: 227 4400: 296 4595: 296 4736: 295 4789: 223 4792: 227 4833: 329 4836: 293 4842: 35 4862: 256; 258 4867: 639 4868: 264 4872: 226 4876: 34 5169: 81 5186: 296
697
698 5188: 435 5190: 35 5191: 35 5392: 231 5393: 230 5394: 231 5400, 1, 2. 3: 292 5405: 293 5449: 293 5581: 646 5582: 325 5583: 300 5593: 646 5587: 300 5691: 233 1264: 141 1270: 71 1331: 490 1332: 490 1341: 168 1347: 492 1348: 492 1349: 492 1349 a: 490 1394: 168 1421: 104 1579: 357 1601: 370 1750: 375 1787: 375 1856: 128 1934: 77 2405: 562 2707: 181 2717 a: 562 2805: 562 3013: 370 3099: 370 3125: 37 3200: 171 3205: 170 3216: 167 3233: 171 3304: 95 3305: 95 3312: 95 3326: 171 3331: 144 3370: 266 3384: 144 3386: 648 3616: 155 3617: 154
INDEX F O N T I U M 3666: 155 3667: 155 3798: 615 3801: 218 3802: 219 3804: 218 3805: 218 3883: 435 3940: 370 4105: 72 4120: 294; 295 4183 a: 71 4184: 72 4187: 72 4188: 73 4189: 73 4190: 75 4191: 72; 76 4192: 76 4193: 72; 78 4194: 72; 77 4210: 73 4215: 72 4223: 73 4247: 72 4248: 72 4331: 72 4368: 320; 390 4571: 209 4572: 305 4575: 63 4650: 53 4651: 53 4652: 53 4653: 53 4669 a; b: 562 4746: 73 4790: 334 4791: 175 4794: 647 4850: 647 4851: 647 5028: 610 5065: 611 5087: 611 5218: 115 5219: 326 5220 a; b: 326 5246: 320 5274: 291 5297: 292 5362: 370 5387: 638
INDEX FONTIUM 5673: 535 5686: 536 5686: 536 5689: 535 5703: 534 5704: 534 5706: 535 5707: 535 5785: 320 5821: 642 6009: 594 6011: 205 6012: 206 6013: 595 6016: 206 6017: 206 6021: 595 6058: 38 6059: 486 6065: 40 6085: 40 6086: 40 6087: 40 6088: 40 6089: 40 6090: 40 60%: 320 6123: 40; 370 6166: 627 6167: 157 6224: 385 6225: 385 6310: 562 6343: 545 6344: 298 6347: 163 6352: 176 6357: 506 6689, 264: 206 6721, 15: 27 6721, 18: 28 6721, 19: 28 6721, 28: 28 6940: 139 6955: 489 6956 a: 168 6959: 492 6964: 161 7066: 212; 533 7074: 213 7218: 562 7427: 329 7432: 37
7494: 135 7566: 144 7804: 66 7853: 306 7897: 647 8056: 534; 535 8058: 535 C/L, XII 257: 617 258: 616 392: 517 399: 587 1050: 548 1359: 622 1867: 625 1872: 255 1873: 256 1879: 329 2030: 329 2218: 626 2225: 626 2231: 625 2237: 467 2393: 308 2430: 253 2432: 329 2434: 329 2455: 328 2535: 371 2545: 451 2566: 256 2600: 131 3166: 371; 593 3177: 290 3178: 290 3180: 532 3200: 291 3207: 622 3210: 624 3221: 594 3281: 594 3504: 623 4186: 630 4194: 624 4230: 177 4235: 178 4357: 303; 629 4371: 334 4372: 334 4389: 216 4396: 317 4401: 517 4417: 517
700 4420: 517 4426: 517 4433: 317 4626: 624 5736: 617 5842: 460 CIL, XIII 577: 607 596: 607 912: 427 969: 517 1036: 192 1037: 194 1042: 193; 427 1043: 193 1044: 193 1045: 193 1668: 574 2805: 562 5093: 582 5094: 582 6810: 615 6820: 473 6826: 127 6959: 477 7862: 442 8270: 157 8842: 529 10024, 35: 384 1105: 427 CIL, XIV 244: 102 246: 191; 537 250: 300 375: 102 376: 102 409: 202 2105: 65 2108: 162 2150: 163 2169: 37 2422: 163 2898: 518 2954: 619 2960: 420 2989: 337 2995: 392 3020: 335 3274: 554 3438: 156 3515: 617 3522: 370 3548: 537
INDEX FONTIUM 3602: 361 3665: 348 3766: 27 3836: 164 3906: 317 3947: 262 3948: 35 3950: 389 4176: 398 4534: 102 4673: 165 6689, 240: 490 CIL, XV 1136: 479 7150: 433 7167: 455 CIL, XVI 2: 395 3: 395 4: 112; 594 5: 464 12: 591 13: 145; 591 14: 591 16: 145; 591 21: 270 22: 529 33: 529 35: 388 39: 251. 546 87: 388 95: 270 98: 270 124: 272 U. CIOTTI, San Gemini e Carsulae p. 19: 147 Commentari Ateneo Brescia 166. 1967. p. 119: 526 168. 1969. p. 197: 526 168. 1969. p. 223: 529 Corinth, 8 1. 70: 469 2. 65: 406 2, 66: 406 2. 67: 415 2. 67: 469 2, 69: 187 2. 86: 507 2. 87: 507 2, 88: 507 2. 89: 507 2. 90: 507 3. 130: 413
INDEX FONTIUM 3, 131: 413 3, 132: 411 3, 152: 158 3, 154: 279 3, 158: 508 3. 149: 508 3, 161: 508 3, 162: 508 3, 163: 508 3, 284: 407
D. 87: 81 89: 171 94: 417 101: 98 105: 128 109: 84 135: 95 141: 104 142: 95 206: 42; 75 210: 364 212: 574 215: 384 231: 455 233: 490 253: 597 254: 412 398: 211 937: 106 945: 207 946: 114; 439 950: 361 968: 370 978: 435 981: 594 1014: 465 1018: 523 1139: 432 1314: 115 1320: 265 1321: 460 1335: 179 1336: 353 1337: 363 1348: 355 1349: 404 1374: 636 1375: 138 1378: 592 1393: 607 1395: 632 1397: 506
45
1434: 1447: 1451: 1576: 1847: 1901: 1926: 1987: 1991: 2021: 2073: 2224: 2225: 2226: 2227: 2228: 2230: 2282: 2339: 2483: 2484: 2491: 2429: 2640: 2648: 2661: 2923: 2672: 2674: 2575: 2676: 2677: 2678: 2679: 2681: 2682: 2683: 2685: 2686: 2687: 2688: 2689: 2690: 3111: 3245: 3254: 3697: 3701: 4374: 4605: 4659: 4861: 4906:
589 610 166 197 494 63 412 594 591 226 545 48 137 29 34 44; 155
53 570 643 268 41 473 41 533 487 608 518 50 161 624 65 137 55 321 420 174 110 77 619 266 264 198 256; 258
37 382 647 509 317 529 607 562 543 99
702 4945: 66 4948: 170 5004: 398 5006: 370 5053: 100 5054: 506 5057: 506 5060: 506 5273: 207 5337: 191 5348: 284 5398: 97 5398 a: 97 5437: 492 5461: 589 5602: 99 5607: 529 5673: 157 5677: 227 5679: 385 5739: 329 5743: 35 5758: 206 5797: 125 5883: 443 5889: 385 5915: 120 5939: 412 5947: 495; 553 5948: 276 6099: 221 6099 a: 221 6100: 220 6102: 281 6125: 293 6147: 102 6174: 300 6193: 37 6236: 348 6254: 337 6285: 229 6286: 230 6291: 292 6333: 506 6352: 242 6363 a; b; c; d: 152 6391: 100 6391a; b: 120 6392: 120 6447: 132 6464: 209 6481: 253 6512: 167
INDEX F O N T I U M 6513: 167; 414 6522: 293 6524: 518 6527: 199 6540: 239 6544: 317 6545: 148 6555: 636 6561: 615 6578: 154 6579: 218 6591: 72 6598: 212; 533 6602: 492 6628: 75 6661: 489 6662: 489 6664: 489 6675: 71 6704: 259; 305 6715: 529 6725: 529 6728: 525 6747: 225 6945: 352 6948: 60 6968: 517 6966: 216 6969: 352 6983: 291 6995: 467 7003: 308 7160: 196 7556 b: 286 7729: 624 8159: 562 8848: 430 8860: 501 8862: 41 8901: 510 8902: 489 8968: 633 8971: 371 8995: 54 9007: 242 9011: 166 9039: 66 9147: 384 9175: 383 9196: 319 9199: 597 9248: 628
INDEX FONTIUM 9349: 216 9370: 125 9389: 164 9485: 371 9491: 361 9502: 121 9503: 122 Ch. D U N A N T - J . POUILLOUX, Recherches
les cultes de Thasos p. 72, n° 182: 500 p. 72, η 0 183: 500 EE 6, 112: 27 8. 4: 274; 423 8, 120: 199 8, 124: 199 8, 125: 199 8, 162: 382 8, 181: 324 8, 330: 97 8, 415: 633 8, 742: 128 8, 744: 363 8, 892: 284 Epigraphica, 43, 1983 p. 251-7: 139 FiE 3, 19: 355 3, 32: 506 3, 41: 447 3, 42: 447 3, 43: 439 3. 44: 439 HAEp.t 1, 1950 42: 465 Historische Zeitschrift, 125, 1922 p. 216, n° 1: 396 1AM 369: 356 448: 361 449: 140 498: 441 821: 383 /. Amyzon 69: 570 /. Cos 46: 397 84: 397 94: 397 /. Creta 1, 80, 49: 510 /. Delos 1861: 448
sur
/. Didyma inv. 55: 571 146: 84 148: 569 149: 569 272: 501 278: 571 343: 509 /. Fayoum 1, 99: 448 /. Fréjus 13: 617 14: 616 23: 617 1G II2, 4125: 84 II/III, 3538: 469 Il/IIP, 4193: 517 IV, 1469: 469 V. 1, 16: 415 V, 1, 463: 469 V, 1, 795: 598 V, 1, 1243: 415 IGL 49: 125 IGLS 837: 513 2716: 545 2761: 544 2781: 545; 597 2798: 545 2850: 545 2904: 545 4011: 584; 604 IGR 1. 1055: 125 1, 1056: 125 1, 1057: 281 1, 1109: 104; 372 1, 1117: 104 1, 1148: 394 1, 1149: 183 1, 1163: 102 1. 1165: 583 1, 1236: 194; 195 1. 1250: 125 1, 1293: 54 1, 1294: 81 1, 1295: 372 1, 1366: 183 3, 15: 443 3, 83: 443 3, 263: 430
703
704 3, 335: 431 3, 769: 407 3. 1015: 584 3, 1056: 196; 457 4. 215: 84 4, 942: 186 4, 1060: 408 4, 1179: 362 4, 1302: 524 4, 1331: 362 4, 1392: 448 4, 1626: 151 /. Ilion 101: 84 /. //. 3, 1, 76: 322 3, 1, 124: 365 3, 1, 153: 643; 644 3, !, 189: 644 3, 1, 253: 365 4, 1, 47: 537 4, 1, 49: 166 4, 1, 66: 553 4, 1, 101: 389 4, 1, 118: 361 4. 1, 155: 370 4. lf 193: 348 4, 1, 270: 554 4, lt 269: 554 4, 1, 328: 27 4, 1, 349: 164 7, 3, 7: 104 10. 1, 66: 114 10. 1. 67: 370 10, 1, 72: 631 10, 1, 74: 439 10, 1, 76: 439 10, 1, 81: 45 10, 1, 166: 439 10, 1, 172: 44 10, 1, 312: 439 10, 1, 343: 439 10, 1, 344: 439 10, 1, 345: 439 10, 1, 606: 439 10, 1, 635: 45 10, 3, 3: 336 10, 4, 32: 437 10, 4, 49: 439 10, 4, 376: 385 13, 1, 184: 102 /. Koptos 41: 194
INDEX FONTIUM 133: 183 IL. Af. 519: 393 520: 350 559: 393 ILGN 106: 81 223: 625 268: 256 348: 417 426: 291 442: 291 464: 594 465: 594 558: 177 573: 352 632: 418 /. Letoon Xanthos 63: 383 ILM 43: 383 56: 356 58: 441 116: 361 ILLRP 63: 35 135: 233 189: 284 497: 137 498 a: 29 500: 41 502: 48 528: 284 529: 43 544: 35 605: 620 611: 642 616: 73; 442 638: 77 1114: 28 1115: 27 1116 a: 28 IL. Tun. 1499: 393 /. Magnesia 157 b: 391 /. Marsi 58: 651 124 a; b: 323 125 ô; b: 323 146: 323 152: 323 /. Olympia
INDEX FONTIUM
426: 415 /. Pacensis 185: 423 188: 423 189: 423 207: 423 234: 330 236: 248 2691: 205 2692: 218 2693: 298 2694: 312 2696: 402 2697: 582 2698: 261 2701: 476 2702: 437 2703: 254 2704: 631 2706: 537 2707: 421 2708: 621 2712: 361 2713: 358 2718: 522 2721: 613 2730: 536 2735: 370 2737: 455 2738: 422 2816: 289 2822: 617 2830: 617 2836: 215 2920: 423 2924: 266 2991: 423 2995: 421 3082: 562 /. Paestum 68: 145 81: 313 82: 313 84: 313 86: 145 /. Philae 140: 2, 142: 372 /. Pompei 17 05: 23 4 EN: 141 /. Priene
247: 107 IRT 537: 465 /. Saguntum 46: 146 /. Sardegna 55: 139 181: 616 188: 217 378: 363 IOAI 38, 1932, Beib., col. 65: 443 28, 1933, Beib., col. 92-93: 598 28, 1933, Beib., col. 108-109: 599 LBW 223: 509 ΜΑΜΑ 4, 104: 524 Mem. Lincei 1901, p. 84: 520 1901. p. 91, n° 175: 415 1901, p. 100: 324 Milet I 2, no 20: 571 9, p. 328: 570 NS 1891. p. 43: 296 1893, p. 7. n° 9 a: 305 1914. p. 417: 280 1938, p. 126: 435 1950, p. 48, n° 25: 281 1950, p. 197: 477 1965, p. 47: 642 OGIS 369: 408 494: 501 586: 584 629: 196; 457 654: 54 656: 81 657: 81 659: 102 660: 194 661: 247 663: 583 664: 394 680: 195 Pais 10: 370 185: 247: 355 415: 110 474: 437
706
INDEX
554: 288 634: 624 663: 643 754: 524 956: 313 1100: 439 1162: 631 PBSR, 23, 1958 p. 160 b: 129 RAL 1963. p. 271, n° 23: 637 1969. p. 49: 292 1969. p. 132: 316 1971, p. 437, n° 22: 292 1971, p. 686: 292 1971, p. 425. n° 2: 435 1971, p. 439, n° 34: 435 Quaderni ht. Ital. 3, 1967. p. 113-114: 129 RIB 12: 453 1686: 549 RIT 173: 267 224: 61 252: 607 434: 352 614: 61 Rep. Ephesos 253: 114 463: 403 620: 541 688: 446 703 a; b: 419 705: 41 852: 250 1817: 419 3019: 355 3032: 506 3041: 447 3042: 447 3043: 439 3044: 439 J. et L. ROBERT, La Carie II
n<> 54: 524 W. RUPPEL. Der Temper von Dakke p. 43, n° 54: 183 SB 7256: 238 8003: 123
8580: 194 10173: 125
FONT1UM SEC 1, 329: 440 4, 402: 32 8, 654: 213; 238 15. 670: 195 20, 670: 125
Supplementa ltalica 1, 33: 37 1, 34: 37 Sylloge* 706: 408 789: 415 790: 469 804: 396 M. TORELU, Elogfa Tarquiniensia p. 107: 266 p. 111: 266 Trierer Zeitschrift, 1926 p. 157-161: 533 ZPE 31. 1979, p. 186-7: 448 36. 1979. p. 223. n° 9: 616 39, 1980, p. 229, n° 4: 586 39. 1980, p. 232, n° 25: 586 B) SOURCES PAPYROLOGIQUBS
Akte XIII. Int. Kongr. Pap. p. 300: 552 BASP, 7, 1970 p. 88-90: 563 BGU 4, 1078: 346 4, 1200: 103
11, 2059: 462 BIFAO. 1942 p. 46: 552 1RS, 28. 1938, p. 41: 563 MITTEIS, Chrest.
88: 188 220: 553 0. Tait 1, 345: 194 P. Amherst 68: 574 P. Fouad Ier 21: 461; 462; 463; 464; 551; 589 P. Hibeh 215: 584 P. London 8f 11: 188
INDEX FONTIUM 106: 350 1912: 350; 449 P. Mich. 14, 676: 443 P. Oxy. 39: 570 283: 364 294: 212; 238 721: 188 1188: 127 1266: 443 2277: 127 3033: 357 3279: 443 3508: 552 P. Ryl. 119: 563 598: 553 PSI 1149: 123; 125; 127 P. Strasb.
541: 5% P. Tebt. 298: 356 302: 126 P. Vindob. Boswinkel 1: 363 SB 5232: 188 5235: 179 5240: 188 5954: 188 8247: 563 9016: 552 11104: 552 WILCJŒN, Chrest.
59: 347 90: 356, 363 364: 188 374: 374 414: 278 439: 350 456: 570 WILCKEN, Ostraka
1327, 4: 278 ZPE 36, 1977, p. 109-120: 220 41, 1981, p. 277-280: 220
22, 26-69: 444 23, 26: 444 24, 27: 457 AELIAMUS
Fragmenta: 107, vol. 2, p. 238 H: 35 109, vol. 2, p. 239 H: 35 ARRIEN
Ε k taxis: 5, 24: 489 APPIEN
Bella Ciuilia: 4, 3: 44 4, 44: 26 4, 105: 40
5, 5, 5, 5, 5,
102: 43 203: 28 338: 32 532, 31 547: 41
CAELIUS
ad Ciceronis familiares: 8, 9, 4: 27 CÉSAR De bello Gallico: 1, 25, 1: 29 3, 4: 156 ClCÉRON
Epistulae ad familiares: 13, 31, 1: 24 De finibus: 2, 20, 6: 163 COLUMELLE
De re rustica: 2, 10, 18: 518 10, 185: 517 CORNÉLIUS NEPOS
Atticus: 1: 33 8. 3: 25 12: 33 12. 4: 24 19: 33 DIGESTA 1, 1, 2, 48: 258 1. 1, 2. 50: 258 1. 1. 2, 51: 258 1. 2, 2, 52: 366 50, 10, 1: 506
C) SOURCES LITTÉRAIRES
DION CASSIUS
ACTA APOSTOLORUM: 21. 33: 444
47. 7. 4: 26 48, 45, 7: 32 50, 23, 1: 83
708 51, 3, 2: 86 51, 4, 6: 56 51, 11, 4: 161 51, 17, 1: 54 53, 28, 3: 62 53, 30, 3: 58 53, 29, 3: 56 54, 5, 4: 62 54, 16, 2: 175 54, 33, 2: 84 55, 10, 10: 98 55, 33, 3: 176 56, 23-25: 128 57, 10, 5: 180 57, 19, 6: 182 57, 20, 3: 209 57, 23, 4: 214 58, 1, 1: 222 58, 9, 2: 276 58, 9, 4: 353 58, 12, 7: 277 58, 18, 5: 277 58, 19, 1: 239 58, 19. 6: 241 58, 21: 277 58, 21, 4: 277 58, 24: 277 58, 58: 277 59, 1: 277 59, 2: 277 59, 8, 3: 274 59, 21, 3: 403 59, 25, 6: 284 60, 3, 4: 345 60, 18, 3: 353 60, 18, 4: 366 60, 23, 2: 374 60, 23, 3: 353 60, 33, 6: 428 60, 61, 6, 6: 386 61, 7, 6: 432 61, 9, 4: 435 61, 32, 6 a: 485 62, 2, 1: 452 62, 19, 3: 585 62, 20: 585 62, 22, 4: 585 62, 24, 1: 471 63, 18, 1: 564 64, 10, 12: 561 65, 13, 2: 605 66, 9, 2: 449 67, 6, 6: 610
INDEX F O N T I U M DONAT
Vit. Verg.: 13: 67 EUTROPE
Breviarium ab urbe condita: 7, 23, 4: 610 FLAVIUS JOSÈPHE
Antiquitates ludaicae: 14, 345: 31 16, 280: 94 17, 221: 96 18, 2: 114 18, 31: 126 18, 32: 181 18, 33-35: 219 18, 35: 246 18. 67: 200 18. 8: 246: 247 18. 140: 585 18. 186: 277 18, 188: 277 18, 203: 277 18. 237: 275 19. 18: 343 19, 37: 345; 346 19. 40: 345 19. 46: 344 19, 190-1: 344 19. 269: 344 19, 267: 373 19, 269-271: 345 19, 363-4: 362 20, 97-99: 362 20, 2-3: 362 20, 5: 362 20, 7-9: 362 20. 97-99: 362 20, 100: 362; 583 20, 103: 387, 583 20, 105-6: 388 20, 108-9: 388 20, 114: 388 20, 116-117: 388 20. 132: 388 20, 136: 387, 388 20, 182: 457 20. 197: 457; 559 20. 202: 559; 560 20, 204: 560 20, 209; 560 20, 215: 560 20, 252: 492 20, 257: 492
INDEX FONTIUM Bellum ludaicum: 1, 259: 31 1, 538: 93 2, 16: 96 2, 117: 114 1, 169: 246 2. 169: 246 2, 220: 362 2, 222: 585 2, 225-6: 388 2, 224: 388 2, 246: 388 2, 271: 457; 560 2, 277: 492; 559 2. 291: 493 2, 309: 583 2. 315: 583 2, 335: 495 2, 450: 493 2, 454: 493 2, 452: 585 2, 544: 493; 493
HlERONYMUS Chronicum: Olymp. 188, p. 164: 54 Olymp. 189. p. 165: 58 HORACE
Epistulae: 1. 10. 27: 293 Odarum seu carminum libri: 1, 1, 1: 86 1, 20, 5: 86 2, 7: 51; 87 2, 16: 91 Sermortes: 1, 5, 54: 89 1, 6. 45-9: 87 2, 6, 36-7: 87 2. 7, 53: 87 De arte poetica: 438: 58 IULIUS OBSEQUENS
72: 84 JUSTIN
3, 12: 4 % 3, 59: 499
43, 5, 11: 68
5. 110: 499 3. 144: 499 3, 324: 499; 577 3, 344: 497 3. 346: 576 3. 325: 497 3, 486: 498 4, 57: 499 4. 419: 499 4, 421-433: 499 4, 616-619: 585 5, 340: 577 6, 237: 583 6, 305: 560 7, 163: 591 7. 163-6: 592 7. 252:591
Apologia: 12: 212
LUCIEN
MACROBE
Saturnaliorum libri: 2, 4, 22: 144 MARTIAL 12, 4, 1-2: 86 OROSE 7, 10, 4: 610 OVIDE
Ex Ponto: 2, 10, 21-22: 107
4. 77: 193 4, 10, 4: 185 Tristia: 2, 89-96: 191 4, 10: 57, 191
Vita
PHILON
121: 495 213-215: 499 227: 499 411: 499 FRONTIN
In Flaccum: 11-17: 277 74: 180 152-6: 475 158: 278 Legatio ad Caium 38: 246 3941: 277 75: 180
Stratagemata: 4, 1, 28: 445 4. 7. 8: 119 GALIEN 13, 281: 433 13, 935: 433
PHILOSTRATE
Vita Apollonii
709
710 7, 16: 605 P L I N E L'ANCIEN
Naturalis Historia ind., 1, 19: 141 2, 121: 605 2, 199: 500 3. 3: 373 3. 25: 361 3, 27: 634 3. 31: 605 3. 95: 605 3, 113: 54 3. 124: 605 6, 160: 56 6. 181: 62 7, 76: 442 7. 78: 605; 632 7, 184: 251 8, 191: 605 8. 218: 319 9. 7: 83 9. 29: 605 10. 53: 605 10. 134: 627 11. 55: 84 11. 262: 605 12. 6: 605 12. 13: 202 12. 98: 604 14. 18: 605 14. 43: 605 14. 57: 605 14, 83: 605 15. 47: 208 15. 51: 605 15. 83: 248 15. 91: 248 16. 2: 604 16. 158: 605 16. 216: 423 17. 47: 604 17, 245: 500 18, 85: 605 18, 183: 605 18, 190: 605 19, 3: 448 19, 8: 605 19. 35: 605 19, 97: 605 19. 10: 605 19. 110: 259 19. 128: 58 20. 199: 605
INDEX FONTIUM 20. 215: 605 22. 96: 458 22, 120: 637 25. 27: 605 25. 77: 58; 59 25, 87: 605 25, 90: 605 25. 103: 606 27. 18: 605 29. 6: 58 29. 7: 397 28. 8: 376 29. 93: 509 29. 141: 58 30. 117: 58 31. 24: 605 33, 33: 367 33, 34: 255 33, 34: 255 33. 143: 429; 604 33, 152: 513 33, 145: 605 34. 47: 604 35. 20: 201; 519 36, 57: 347 36, 69: 179 36. 197: 182 37. 24: 423 37, 45: 567; 568 37. 97: 423 37. 127: 423 39, 69: 179 PLINE LE JEUNE Epistulae: 1. 8. 5: 525 2. 218: 184 3. 4, 4: 612 3, 5, 3: 603 3. 5. 4: 603 3. 5. 5: 605 3. 5. 7: 605 3. 5. 17: 603 4. 1: 614 5. 11: 614 6. 12: 614 6. 16. 4: 603 6, 29, 8: 612 6, 30, 2: 614 7. 1: 614 7. 16: 614 7. 23: 614 7. 33. 4: 612 7. 32: 614
INDEX FONTIUM
Ad Horatii carmina:
8. 10: 614 8, 20: 614 8, 20, 3: 614
2, 2, 1: 202
Ad Horatii epistulas: 1, 17, 2: 89 Ad Horatii Epodon librum: 1, 15, 3: 58
PLUTARQUE
A pophthegmata : 207 b: 61; 85 Βru tus: 51, 2: 25 Antonius: 59: 92 80: 85 Galba: 7, 5: 547
1, 2, 5-6: 162 2, 7: 52
2, 16: 91 3, 16, 20: 86 Ad Horatii saturas: 1, 20, 6: 86 1, 10, 83: 172 2, 8, 1: 90
7, 6: 546 13, 1: 543 14, 2: 542 15, 3: 543 Otho: 3: 551 7, 6: 560
Ps.
LUCIEN
Nero: 3, p. 638, D.: 496 QUINTILIEN
Institutio Oratorio: 10, 1, 120: 606 10, 3, 12-13: 606 Res Gestae Divi Augusti 26: 62 Scholia in luvenalis Sat. 1, 55: 549 5, 3-4: 92 Scholia in Persii Saturas 6, 6: 383
9, 3: 605 11: 561 13: 561 PORPHYRION
Ad Horatii epistulas: 1, 3: 185 1. 8, 2: 185 1. 19: 93 4, 1: 32
SÉNÈQUE LE PÈRE
Ad Horatii Epodon librum: 1, 2, 5-6: 161 2, 6. 1-8: 93 2, 7: 2 2. 16: 91 Ad Horatii sermones: 1, 1. 13-14: 88 1, 5, 517: 90; 92 1. 2, 134: 88 1. 5. 51-2: 92 1. 5, 55: 92 1. 6, 68: 86 1, 8, 29: 90 2, 1, 1: 96 Ad Horatii artem poeticam 438: 58
Controversiae: 2 pr. 3: 483 2 pr. 4: 231 2 pr. 5: 130 2, 2, 12: 185 10 pr. 16: 143 Suasoriae: 1. 15: 184 SÉNÈQUE
PROBUS
Vita Vergilii: 16: 67 PROPERCE
3, 9, 1: 86 PTOLEMEE
151 b: 254 Ps. ACRON
HEPHESTION
IN
PHOT. COD.
Apocolocyntosis: 13, 4: 374; 375; 376; 377; 378 13, 5: 353; 374 Consolatio ad Heluiam: 19, 4: 238 19, 6: 238 De breuitate uitae: 18, 4: 429 18, 5: 429 20, 3: 373 De clementia 1, 15, 1: 167 De ira: 2, 33, 3-4: 284 3, 18, 3: 208; 283
711
712 De tranquillitate animi: 1, 10: 458 Naturelles Quaestiones 4, 2, 13: 448 Epistulae ad Lucilium: 4, 7: 279 19, 5: 465 31, 9: 465 44, 2: 465 49, 1: 465 63, 14: 459 69: 466 98, 2: 131 101, M: 466 122, 12-13: 262 122, 15: 185 SOLIN
1. 92: 423
2. 11: 423 2, 18: 423 STOBÉE
FloriL: 40, 9. p. 750 L: 469 STRABON
2, 118: 56 8. 5. 5: 417 13, 2, 3: 107 17, 788: 62 17, 821: 62 18, 819: 54 Suda s. v. Epahproditos, Ε 200: 4! 5. v. Mousônios, M 416: 605 SUÉTONE
Diuus Iulius: 56: 107 Diuus Augustus: 13. 2: 93 27, 4: 26 27. 6: 26 56, 7: 66 59. 1: 58 66. 1: 54 66. 2: 30 66, 8: 40 81, 1: 58 89. 2: 85 Tiberius: 7. 3: 33 42. 7: 250 49. 2: 417 46: 401 56: 401
INDEX FONTIUM 57. 4: 219 Caligula: 16: 265 23, 6: 277 14, 2: 274 23, 4: 277 45, 1: 403 51, 2: 403 56, 4: 343 58, 3: 344 Claudius: 5, 1: 275 5, 2: 275 6, 1: 275 11, 2: 343; 344 11. 4: 379 13, 2: 366 15, 4: 275 18, 1: 508 25: 367 26, 8: 380 Nero: 26: 435 31, 7: 481 35, 10: 564 36. 2: 449 49, 9: 546 50. 2: 564 Otho: 1, 1-2: 43 8, 4: 551 10. 1: 557 Galba: 14. 2: 543 14, 3: 543; 547 22, 2: 547 Vitellius: 2. 2: 84 Vespasianus: 1. 5: 171 2. 3-4: 245 3. 1: 261 6. 3: 585 Titus: 4. 2: 345 Domitianus: 6. 1: 609 TACITE
Agricola: 4, 1: 105 7: 106 Annales: 1. 7. 2: 182; 372
INDEX FONTIUM 1. 10: 84 1. 20: 177 1, 24v 2: 182; 234 1. 29. 2: 178; 352 1. 32. 4: 343 1. 38, 2: 176 1, 60. 2: 184 1. 72. 2: 109 1. 73. 1-2: 186 2. 10. 3: 116 2, 11. 1: 217 2. 28. 1-2: 240 2. 44: 197 2. 43. 9: 33 2. 48. 1: 191 2. 53: 197 2. 69. 2: 302 2. 75. 2: 302 3. 76. 1: 302 2. 77. 1: 302 2. 79. 2: 302 2. 85: 200 2. 85. 1-3: 200 3, 7: 197 3. 20, 1-2: 204 3. 30. 1-4: 202 3, 37. 1: 209; 210 3. 42. 3: 210 3. 49. 1-3: 209 3. 51. 1: 209 3. 70. 2: 211 4. 1. 3: 234 4. 1. 7: 182 4, 15. 3: 214 4, 27, 3: 216 4. 31. 1: 215 4. 34. 3: 261 4, 39. 5: 234 4, 40, 8: 161 4, 42, 2: 217 4, 58, 1: 233; 234 4, 68, 1: 222 4. 70. 1-2: 222 4. 72, 1-2: 223 6. 7. 2-5: 238 6, 8. 1: 239 6. 9, 1: 240 6. 9. 2: 202 6, 9, 6: 241 6, 10, 2: 233; 240; 401 6. 11, 1: 86 6. 14. 1: 241; 242 6. 15. 2: 46
6. 15, 5: 276 6, 18, 34: 108; 415 6, 27, 2: 130 6, 40, 1: 244 6, 23: 277 6, 29: 277 6, 38: 277 6. 45: 277 6. 46: 277 6. 47: 277 6. 48: 277 6. 49: 208 6. 50: 277 11. 1, 3: 485; 575 11. 4. 3: 485 11. 4. 1: 364 M, 5. 2: 365 11. 22. 1: 366 11. 31, 1: 373; 394 11. 35. 3: 276; 377; 379 11. 36. 3: 374 11. 32. 1: 488 11. 35, 2-3: 488 11, 37, 2-4: 488 12. 7, 2: 380 12. 15, 1: 443 12. 21: 428; 443 12, 42, 1: 394; 485 12, 42. 2: 460 12. 43: 508 12, 45, 3: 386 12, 49, 1: 387 12, 54. 3: 387 12. 54. 6: 387 12, 54. 7: 387 12. 67. 3-4: 397 12. 55, 2: 389 12. 60. 2: 429 12. 60. 6: 83; 102 13. 1. 1-2: 440 13. 9. 2: 575 13. 10. 2: 429 13. 12. 1: 472 13, 13, 1: 458 13, 15. 3: 450 13. 20. 2: 563 13. 22. 1: 433; 448; 478 13, 25. 2: 436 13, 28: 435 13, 30, 1: 437 13, 30. 2: 417 13. 33. 1: 440 13. 45. 4: 485
714 14, 5. 1: 446 14, 26: 585 14, 28, 2: 452 14, 28, 3: 553 14. 38, 3: 453 14. 32, 2: 452 14, 32, 3: 452 14, 46: 608 14, 48: 550 14. 51, 2: 479; 549 14, 53. 5: 282 14. 59. 1: 605 15. 6: 585 15. 25: 585 15. 28. 3: 583 15. 44. 3: 246 15. 49. 2: 471 15, 50. 1: 472; 473; 474; 475; 476 15. 50. 3: 476; 479 15. 56, 1: 475 15. 60: 477 15, 61. 3-9: 477 15. 67. 1: 471 15. 67. 4: 471; 478 15. 68. 1: 479 15, 65: 475 15. 69. 1: 479 15, 70. 2: 472 15, 71, 1: 475; 489; 541 15, 71. 2: 476; 480; 481; 541 15. 71. 4: 605 15. 71. 5: 565 16. 1. 1: 482 16. 3. 2: 482 16. 8. 3: 613 16. 12. 1: 483 16, 17. 1: 483 16. 17. 2: 485 16. 17. 3-5: 484 16. 20. 3: 239 16. 23. 1: 486 Historiae: 1. 5. 1: 542 1. 11. 2: 583 1. 12. 1: 547 1. 13. 1: 544; 547 1. 17. 1: 543 1. 20. 6: 544; 555; 565; 597 1. 31, 4: 595 1. 31, 4-5: 545; 546 1. 37: 435 1. 46. 1: 556; 560 1. 46, 8: 544; 547
INDEX FONTIUM 1. 52, 6: 183; 372 I, 55, 3: 607 1, 58, 1: 611 1, 58, 2: 547 1, 58, 24: 548 1, 59, 1: 578 1. 70, 4: 549 1. 72. 1-2: 549 1. 72, 4: 550 1, 80, 2-3: 550 1. 80, 6: 550 1. 82: 561 1, 87. 3: 565 1. 87. 5-6: 560 2, 10, 2: 553 2, 10, 6: 554 2. 12. 1-2: 565 2. 12. 5: 602 2. 16, 1-5: 554; 555 2. 16. 8-9: 555 2. 22. 6: 580 2. 26. 2: 555 2. 29, 3: 5722, 39, 1: 561 2, 39, 40: 561 2. 44: 561 2, 46. 5-6: 556 2. 49, 7: 556 2. 58. 1-4: 559 2, 58. 6: 559 2. 59. 1: 557; 558; 559 2. 60, 2: 560 2. 60, 4: 560 2. 74, 1: 585 2. 79. 1: 585 2. 82. 2: 595 2. 86. 6-7: 608 2. 91, 1: 571 20. 92, 1: 563 2, 100, 6: 590 2. 101. 2: 590 3. 3. 4: 570 3, 5. 5: 561 3. 5. 6: 581 3. 6. 1-2: 575 3. 12. 2: 590 3. 12. 7: 609 3. 12. 8: 561; 573; 590 3. 35, 3: 562; 580 3, 36. 3: 563 3, 36. 4: 572 3. 38. 2-3: 564 3, 43. 1: 596 3. 42. 3: 602
INDEX FONTIUM 3, 43, 2: 602 3, 55, 1: 572 3, 57, 2: 566 3, 57, 4-5: 567 3, 61, 3-4: 572 3, 70, 1: 566 3, 71, 1: 566 3, 73, 4: 566 3. 76, 2-3: 566 3, 77, 1: 570 3, 77, 4: 566 3, 77, 5: 567 3, 79, 6: 568 3, 81, 1: 605 3, 83, 4: 565 3, 84: 499 3, 84, 9: 569 3, 84, 11: 569 3, 85, 2: 569 4, 2, 2: 575 4, 3, 1: 591 4, 4, 5: 575; 609 4, 5, 2: 340 4, 11, 8: 572 4, 11, 9: 572 4, 13, 1-2: 578 4, 31, 1: 580 4, 32, 2: 580 4, 32, 4-6: 578 4, 33: 540 4, 39, 1: 573 4, 39, 4: 575 4, 39, 8: 576 4, 50, 5: 611 4, 53, 1: 574 4, 55, 1-2: 579 4, 68, 3: 576 4, 68, 4: 345 4, 70, 2: 581 4, 70, 3: 581 5. 10, 1: 492 5, 19, 4-5: 580 5, 21, 2: 581
VALÈRE MAXIME
Facta et dicta memorabilia: 1, 7, 8: 150 4, 7, 4: 25
7, 8, 6: 38 9, 12, 8: 151 VAMKUN
Res rustiçae; 1, 2, 1: 35 VELLEIUS PATERCULUS
Historia Romana: 1, 7, 72: 112 2, 16, 2: 111 2, 65, 3: 56 2, 66, 4: 40 3, 69, 5: 29 2, 73, 3: 32 2, 76, 1: 30 2. 76, 4: 30 2. 88, 2: 86 2, 101, 2: 111 2, 105: 128 2, 113, 2: 112 2, 118, 2: 116 2, 119, 4: 118; 119 2, 120, 4: 119 2, 123: 128 2, 127. 3: 181: 234 Vita Horatii p. 45 R: 93 p. 123 R: 87 Vita Lucani p. 1 E: 483 Vita A. Persii Flacei 1-2: 457 3: 280; 383 Vita Plinii p. 92 R: 603 Vita Albi Tibulli 1: 67 Vita Vergilii Bernensis p. 67: 67
TABLE DES MATIERES
Avant-propos
Pag.
1
Liste alphabétique des chevaliers julioclaudiens
»
5
Notices prosopographiques
»
23
Abréviations et bibliographie
»
653
Indices
»
669