MUSÉE DU LOUVRE DÉPARTEMENT DES ANT I QU I TÉS OR I ENTALES
LES INSCRIPTIONS ROYALES DE SUSE
Omrage publié sur les crédits de recherche du ministère de la Culture et de la Francophonie.
ISB=" : 2·7118·2868·9 © Éditions de la Réunion des musées nationaux. Paris 1995 49, rue Étienne "farce!. 75001 Paris
MCSÉE DU LOUVRE DÉPARTEME:\T DES A:\TIQCITÉS
ORIE:\TALES
LES INSCRIPTIONS ROYALES DE SUSE Briques de l'époque paléo-élamite à l'Empire néo-élamite
par Florence Malbran-Labat
Préface de Annie Caubet conservateur général chargée du département des Antiquités orientales
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'IIIIJ 1
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Réunion des Mus é e Nationaux
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PRÉFACE P.\R ANNIE CAUBET
Conservateur général chargée du département des Antiquités orientales
Le roi bâtisseur est une des institutions les plus caractéristiques de la "1ésopotamie antique, où construire est pour le souverain un devoir, un témoignage de puissance et une prérogative. Depuis le III' millénaire a\'ant notre ère jusqu'à l'époque d'Alexandre, la marque du pouvoir royal s'est affirmée par l'inscription d'un texte apposé sur des briques en terre cuite, matériau de base de toute construction. Et c'est parce que ce support est à la fois modeste et résistant qu'il a pu échapper aux pillages et traverser le temps, tout comme le tesson de céramique, autre humble mais précieux auxiliaire de l'Histoire. Les souverains qui se succédèrent à Suse ont adopté ce même mode d'expression commémorant, comme en :\1ésopotamie, leur rôle de bâtisseur, acte essentiellement résen'é au pOU\'oir royal. Les inscriptions royales permettent ainsi de suivre le déroulement des dynasties ct d'assister, en particulier, aux modifications de titulatures qui correspondent à des mutations profondes dans le concept de royauté et la définition du territoire. Elles témoignent de l'év-olution de Suse qui, de cité marginale dans un état fédératif centré sur le plateau iranien, devint capitale d'un royaume très influent. Le contenu des textes, les dieux honorés par les constructions et la nature des édifices cultuels sont, par contre, bien spécifiques à Suse. Ce catalogue dresse un tableau des sanctuaires érigés en ce lieu de la fin du III' millénaire à l'aube de l'époque perse. L'étude du support matériel que constitue la brique elle-même, son façonnage, sa forme, la localisation des textes, permet parallèlement de recueillir des indications précieuses sur les techniques de construction, voire de proposer des restitutions archéologiques. Un mot enfin sur la somme de travail que représente cet ounage : Florence :\lalbran s'explique modestement de ses ambitions, de ses limites, des difficultés de lecture qu'elle a rencontrées dnant des textes obscurs et souvent en très mamais état. Il me revient de dire qu'il lui a fallu non seulement percer ces arcanes épigraphiques et linguistiques, mais aussi affronter pendant des mois la solitude des réserves du Loune, la quantité décourageante des pièces, leur poids, leur poussière, avec, de la part du département, plus d'assistance morale que physique. Le fruit de ce labeur ingrat est ce livre indispensable à qui souhaite aborder l'histoire et l'archéologie de Suse.
LES l'(SCRIPT!O'(S ROYALES DE SCSE
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Mer Caspienne
300 km !
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Site ancien Ville moderne Rêgion ancienne de localisation incenain e
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lac salê
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Marais ou lac pêriodique salês Dêpression salêe
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.. Zone de dunes
o 200 1000 2000 m
Carte politique de l'IrQn Qncien.
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L ES I NSC R I PT I ONS ROYALES D E SUSE
Golfe Persique
INTRODUCTION
Le site de Suse /01,' des premièresfouilles (1884- /885). N1Vos tentes domineront dOllc U11e éminence que je désignerai désormaù sous le nom de lumuluJ" !JO 1... » Journa l de M.- A . DI EULAFOY, 1889-1885,p. 88.
Ce ca talogue présente les quelq ue 2 600 briques et fragments co nse rvés a u musée du L ou vre, provenant des fouilles de Suse et, pour un certain nombre, de Tch oga Za nbil ; beaucoup ont déjà été publiés mais quelquesun s sont e nco re inédits. Ce tte prése ntati on reg roupe a insi les insc ripti ons de co nstructi o n d epui s l'époq ue d 'Agadé jusqu 'a ux Achéménid es non compris, qu 'ell es soient en sum érien, en akkadi en ou en élam ite. C'es t dire les limites historiques et ling uistiques de ce trava il: il exclut aussi bien les tex tes proto-élamites que ceux d es époq ues ac hémén ides et posté rieures et ne co nce rne pas les insc riptions votives sur stèles, sta tues, ou autres ex-voto. Les inscriptions sont étudiées, ch ronologiquem ent, selon leur composition. Une telle prése ntation adopte donc un a ng le d 'a pproc he nou vea u pou r une docum e nta ti o n qui a é té esse nti e ll e m e nt publiée dans son co ntex te archéologique ; ce point de vue pe rm e t l'é tud e d'un ge nre litté raire bie n défini , riche en implications hi storiques et religieuses. Ce ll es-c i font l'objet de la pa rtie fin ale d e ce catalogue : la succession des rois-bâtisseurs et leur titulature, les constructio ns civi les et religieuses, la vie cultuell e sont évoq uées da ns le contex te des insc riptions. Ce co rpus provenant uniquement de Susiane, c'est donc cerre région qui est placée au d eva nt de la scène, au détriment des autres com posa ntes de cette entité complexe et flu ctua nte que fut <
L ES I N SC RIPTlO~S ROYA LE S DE SUSE
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I NTRODU C TI O N
se m a nifestait chez les nom ades des frontières . .. Suse est située à quelques heures seulement des limites de la Turquie ; aussi le pays se trou va it-il à ce mo m ent infesté d'outlaw s, pill a rd s fort d a nge reu x et bi en a rm és qui, pend ant tout le premie r hi ve r, nous obligère nt à nou s tenir su r une d éfensive fo rt gênante pour nos trava ux» et, po ursuit-il , <
> les débuts du 1er mill énai re. D ès les premi è res ca mpag nes d e 1897- 1898 et d e 1898- 1899, les trou va ill es ava ient été impo rta ntes; elles comm encè rent à êt re publi ées en 1900, V. SCHEIL, l'épig raphiste de la mission, voula nt < à pied d 'œu vre, propres à la construction et n'ont plus qu 'à être o rdonnés»3. Après la gue rre, les fo uill es rep rirent à Su se, à Tch oga Zanbil et d a ns qu elqu es autres sites plus orientau x. Plusieurs autres volumes d es MOP, d evenues les Mémoires de la Mission Archéologique en Iran , puis les M émoires de la D élégation Archéologique e12 Iran, ont été consacrés aux résultats des foui lles de la ville roya le de Suse et de T choga Zanbi l. D a ns le derni er
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L ES I NSC RIPTl O :>; S R OYALES DE SUSE
volume paru en 1987, Nouveaux Mélanges Épigraphiques (MOP LIlI ), M. -J. ST ÈVE prése nte d es in sc ripti o n s royales de Suse et de Susiane (Tchoga P a h n O uest, O ehe-Now, Gon·a nd , Mal ya n et qu elques aUtres tépés du Khuzi sta n). Par a ill e urs d es é tud es pOrta nt sur des rhèm es précis o nt regro upé les éléments publiés au fur et à m esure d e leur mi se au jour et di spe rsés dans différentes rev ues 4 • Ainsi, en 1960, R. G OB L, G. L E RIDER, G . C. MILES et J. W ALKER traitèrent-ils de la Num ism atique susienne (MOP XXXVI!) ; G. L E RI DER dressa, en 1965, un panorama de Suse sous b Séleucides et les Parthes (MOP XXXV III) et, plus récemment, P. A.,\IIET, en 1972, fit le point sur la Glyptiq ue susienne des origines à l'époque des Perses achém én ides (MOP XLIII). T Out réce mment (1 992), A . SPYCKET a publi é le premier vol ume d'un ca talog ue d es Figurines de Suse (MD PLI!). Un traité avec le sha h M UZZAFFAR AL-D U' ava it, en 1900, accordé à la France la totalité d es ~ ntiquités mises au jour en Susiane, contre une compensa tio n en numéra ir e po ur les objets d'a rge nt et d 'o r. Du d ébut de l'explo ration a rchéologique en 1897 jusq u 'en 1928 to ut ce qu i était jugé intéressa nt fut ainsi confié au musée du L o uvre. La coll ection des briques se constitua peu à peu sa ns qu 'il soit cependan t possible d'établir, d 'ap rès les in ve nta ires, la date d'entrée exac te de chaq u e lo t d e briques. E n 1929, le traité sur les Antiq uités fut dénoncé par l'Ira n et le m a té ri el archéologique fut désormais l'obj et d'un pa rtage ; un tirage au SOrt, e ntre d es lots égaux, déte rmin ait ce qui était destiné au x rése rves du musée de T éhéra n et ce qui all ait a u LOUv re. L es docum e nts in sc ri ts , les représe ntati o ns fi gU rées et les élém e nts d es décors a rch itecturaux en éta ie nt exclus et rése r vés à l' Ira n . Ce pe nd a nt les m oda lités pr éc ises d 'a pplication sont peu claires et il est diffic il e d e suiv re la constituti on progressive du co rpus des briques. Jusqu 'à présent les briques susiennes n'ont pas fait l'obj et d 'une étud e d 'e nse mbl e bien q u'ell es représe nte nt une unité nette m ent d é fini e. L es in sc riptions de construction constituent un type spécifiq ue au sein des in scri pti ons roya les; E . SOLLBERG ER et J .-R. K UPPER 5 étudi ant ce genre litté ra ire les cl assent pa rmi les «inscri ptions de fondation », au m êm e titre qu e les dépôts de fo ndatio n (tabl ettes de m éta l ou d e pierre et fi g urines),
I:-:TR OD
CT I ON
FOl/ illes de Suse, chantier Ghirshman : ville royale, niveau XIV.
les clous et les cônes d 'a rgil e ainsi que les ga lets (à Lagash) , les ba rill ets (de l'époque paléo-babyl onienn e) ou les crapa udin es : routes comm ém o rent l'éd ificati on ou la res ta uration d'un bâtiment cultuel ou civi l. Ils les distingue nt nettem ent des «in sc ripti ons voti ves >' qui ne figuraient que sur un objet uniqu e offert à la divinité et des «inscriptio ns triomp ha les » racontant précisément u n haut fai t du sou ve rain. La brique est donc
une matri ce pou va it être reproduit jusqu'à des ce ntain es d 'exempl aires. Il prése nte e n gé né ral un éno ncé assez court, plus ou moins proche du schéma d e base. Com me le fo nt re m a rquer E . S O LLB E RGE R et j .- R. K U PPER,
LES I :-: SC RIPTI O:-:S R O YAL ES DE SUSE
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REMERCIEMENTS
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LES 1" S CRI P TI 0 K S R 0 L\ LES [) ESC S F
Ce travail n'aurait pu être effectué sans l'extrême amabilité des conservateurs du département des Antiquités orientales ainsi que celle de leurs collaborateurs. Kos remerciements vont tout particulièrement à Pierre A~lIET, inspecteur général honoraire des ~1usées de France, qui en encouragea et soutint la première phase, puis à Annie C.\lJBET, conservateur général, chargée du département des Antiquités orientales, et à Béatrice A,\;DRÉ-S_\L \"1:',1, conservateur en chef au département des Antiquités orientales, qui me permirent de le poursuivre et de le mener à bien. Aleth ÉCH.\LIER ainsi que Isabelle L\FFERRIÉRE n'ont pas épargné leurs efforts pour m'aider dans le classement et l'organisation de la réserve du musée du Louvre où sont entreposées les briques susiennes. Je les en remercie vivement.
AVERTISSEMENT
Ce catalogue se compose d'une présentation des inscriptions royales susiennes et d'un commentaire historique, La première partie comporte soixante-deux notices qui présentent les différents textes inscrits sur les briques susiennes conseryées au Lou\Te. Le classement des objets découle donc de l'inscription qu'ils portent, une même notice pom'ant correspondre à un nombre très variahle, de quelques unités à plusieurs centaines, de briques. L'ordre en est bien entendu chronologique mais lorsqu'existent plusieurs textes d'un même souyerain, ceux-ci sont présentés d'après leur structure littéraire, du plus simple au plus complexe, et non d'après leur proyenance archéologique; si un même formulaire est utilisé pour plusieurs temples, les briques de différentes proyenances se trouyent donc regroupées; inyersement, si des inscriptions yariées ont été trom'ées dans un même temple, celles-ci sont étudiées séparément d'après la composition de leurs éléments. Pour chaque type d'inscription - c'est-à-dire pour chaque notice - sont indiqués, au-dessus de la transcription, les numéros attribués dans ce catalogue aux briques qui en portent le texte, tout ou partie. A la fin de l' oUHage, un répertoire indique la correspondance entre ces numéros de catalogue et les numéros d'inventaire du Louvre, et, s'il y a lieu, les numéros de fouille; il précise en outre les dimensions de chaque document. Lorsque des briques présentent des variantes de texte ou de graphie, celles-ci sont mentionnées à la suite de la transcription. La traduction est suivie de la référence au lieu de publication du texte. Pour certaines notices, un double commentaire peut suivre le texte (et son lieu de puhlication) : des remarques textuelles justifient la traduction adoptée; des observations portent sur les caractéristiques des briques et la composition de la dédicace. La seconde partie est consacrée aux commentaires d'ensemble: c'est d'abord sur la brique en tant que matériau de construction et de support de dédicace que porte l'étude; puis sont successiv'ement examinés les éléments qui composent l'inscription: nom des souverains avec leur filiation et leur titulature, bâtiments mentionnés et phases de leur construction; sont ensuite éyoquées les divinités dont les lieux de culte ont fàit l'objet de l'activité religieuse et constructrice des sou\'(-
LFS [~SCR[PTl()~S ROY,\LES DE SUSE
Il
_\ \- E R TI S S E:Vl F '-' T
rains. Enfin, les formules de dédicace proprement dites sont répertoriées et mises en relation avec les attitudes religieuses qu'elles évoquent. Pour chaque texte est présentée une «copie-standard», qui donne une image du texte dans sa plus grande extension connue (au besoin en combinant plusieurs fragments) et de la graphie usuelle à son époque. En raison du grand nombre de documents, nous avons pris le parti de ne pas faire de copie de textes déterminés mais de renvoyer aux photographies pour illustrer les variantes évoquées dans le commentaire. Pour les mots akkadiens et élamites, u note le son foui, h la laryngale transcrite habituellement b. Dans la transcription des textes, la notation S de la chuintante est consen-ée tandis que dans la traduction et les commentaires ce phonème est rendu par sh. La phonétique élamite est mal connue et le système de transcription des sourdes et des sonores mal défini. Pour éviter d'aborder les problèmes de phonologie qui n'intéressent pas ce catalogue, ce sont, dans la mesure du possible, les graphies les plus courantes (par exemple idadu) qui sont utilisées; de même une lecture uniformisée a été adoptée pour les noms propres (sans marque de longueur pour les \oyelles) et les noms di\ins (par exemple «lnshushinab, dans tous les cas où le nom de ce dieu apparaît, quelle qu'en soit la graphie, Inshushinak ou Insushnak ou Inshushnak). Pour le déterminatif précédant les noms de dieux est employé le symbole *~, qui permet une notation unique qu'il s'agisse de divinités mésopotamiennes (DINGIR) ou élamites (nap).
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LES l'-'SCRI l'TI0''S RClL\LES DE SUSE
ABRÉVIATIONS
AfO AH\\"
akk. AOS AS A\.j.-C.
Dhf Br. ca. CAO CAH
CBI
cf
cm
Archi\" für Orientforschung, Berlin, Graz Akkadisches Handworterbuch, Wiesbaden akkadien .'l.merican Oriental Series, Kew Haven Assniological Studies, Chicago aYant Jésus-Christ Beiheft brique Clrca
Chicago Assyrian Dictionary, Chicago/Glückstadt The Cambridge Ancient Historv, Cambridge Cnivcrsity Press Cunéiform Brick Inscriptions, Londres confer centImètre
Cahiers de la Délégation archéologique française en 1ran, Paris DS Darius Suse EGE Éléments de grammaire élamite, Paris Die elamischen konigsinschriften, Graz EKI ERC F.ditions Recherche sur la civilisation, Paris Erg. Erganzung EW Elamisches Worterbuch, Berlin fig. figure HEl History of Earlv Iran, Chicago HT Haft Tépé (sigle des tablettes) Ibid. ibidem Iranica Antiqua, Leiden Ir. .'l.nt. IRSA Inscriptions royales sumériennes et akkadiennes, Paris Khuzistan Survev KS L'l.PO Littératures anci~nnes du Proche-Orient, Paris ;\!émoires de la Délégation en Perse, Paris MOP MHEOP ""lesopotamian History and En vironnemnt, Occasional publication, Ghent :'(0 nom divin :'(G nom géographique i'P nom propre OA.FI
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OIP p. pl.
RA RAI RGTC RIA S.'l.K Sb. .'q.
St. Ir.
numéro nova senes
Oriental Institute Communications, Chicago page planche Re\"ue d'Assyriologie et d'Archéologie orientale, Paris Rencontre Assyriologique internationale Répertoire Géographique des Textes Cunéiformes, \\'iesbaden Reallexikon der Assyriologie, Bcrlinll\ew York sub verbo Die sumerischen und akkadishen Konigsinschriften, Leipzig cote de référence du musée du Louvre sequentes
tak·
Studia Iranica, Paris takkime
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texte cunéiforme
TS TS/ac
textes cie Suse textes cie Suse en akkadien
LES I~SCRIPTIO~S ROY.\LES DE SUSE
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LES INSCRIPTIONS
L'ÉPOQUE ANCIENNE CADRE HISTORIQUE
L'époque "paléo-élamite»s se compose, à Suse, de deux périodes très différentes: tout d'abord celle où des rois d'Akkad et de Sumer furent les maîtres politiques de la ville; puis celle qui est caractérisée par la reconquête progressive du piémont du Zagros par des princes élamites issus de dynasties autochtones. La première période, dans le prolongement de l'époque proto-élamite où la civilisation de Suse était en étroite connexion avec celle d'Uruk 9 , vit de puissants souverains mésopotamiens maîtres de la Susiane. En effet, alors que le site de Suse fut occupé au début du IV' millénaire, la documentation fournie par les briques de construction nous fait entrer dans l'histoire de cette ville à la fin du III' millénaire, à une époque où seule la composante «mésopotamienne» est apparente dans cette entité constituée d'éléments changeants que fut l'Élam tout au long de son histoire 10. La fin du III' millénaire fut marquée par des attaques répétées des souverains d'Akkad puis d'Ur contre l'Élam, et par leurs affrontements avec les dynasties - qui nous sont par ailleurs mal connues - de l'intérieur du Plateau iranien. Suse était l'enjeu de ces rivalités; conquise par Sargon (2334-2279) - qui porta ses coups jusqu'à Awan dont la dynastie fut temporairement réduite à l'état de vassal, puis avec qui son fils l'\ aram-Sin conclut un traité, le plus ancien document diplomatique qui nous soit parvenu -, Suse fut soumise à l'Empire d'Akkad. Le règne du dernier roi de la dynastie d'Awan, Puzur-Inshushinak - contemporain d'Ur-.'\'ammu (2112-2095) - fut marqué par un bref renversement de la situation: ce puissant monarque atteignit le pays d'Akkad qui ne fut libéré qu'à l'époque de Shulgi (2097-2047). Un nouveau retour du balancier politique qui rythmait alors les rapports Ouest-Est permit à ce deuxième roi d'Ur III de conquérir Suse. Cependant la ville ne resta pas longtemps sous l'emprise de l'Empire d'Ur. En dépit de ses efforts diplomatiques et des mariages politiques conclus entre les souverains d'Ur et des princesses du Plateau iranien, un «nationalisme» élamite amena la formation d'une confédération unie dans la lutte contre l'hégémonie mésopotamienne. La seconde période, après la chute d'Ur (2004) et la montée en puissance des rois de Simashki, est nette-
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I.ES l'CSCRIPTIO'CS ROL\LES DE SCSE
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L'ÉPDQCE ,\l'CIFl'~E
ment marquée par une expansion impérialiste de l'Élam. Cette dynastie devint en effet suffisamment puissante pour mettre fin à la suprématie d'Ur sur la ville et la région de Suse; son sixième roi, Kindattu, porta même le conflit en terre sumérienne, mena devant Ur un siège victorieux et déporta en Élam son roi, Ibbi-Sin. Suse fut ainsi progressivement rattachée à l'entité élamite en train de se constituer, marquée par des structures dues à son origine fédérative; la dynastie (ou les deux dynasties s'il s'avère qu'il y eut une rupture) des SUKK.\l..\!AH, dont l'origine est montagnarde, prit la suite des rois de Simashki sans solution de continuité, l'articulation se faisant sous Ebarti, le neuvième roi cité par la liste dynastique. Ces "Régents ll suprêmes» firent de Suse l'une de leurs capitales, d'où ils purent mener une politique inter\entioniste en Mésopotamie. L'Élam se caractérisait alors par l'union du Haut et du Bas Pays; ce «Grand Élam» et Suse connaissaient le développement d'une civilisation particulièrement composite, dans une région gouvernée par des princes élamites, où la population citadine était akkadienne ou fortement akkadisée mais où les groupes pasteurs étaient élamites. L'étendue et le peuplement de la Yille étaient en nette augmentation et la plaine avoisinante comptait de nombreux Yillages 12. Elle n'était pourtant que l'un des pôles effectifs du royaume; Anshan témoignait alors d'un grand dynamisme: du point de vue de l'architecture religieuse, des briques inscrites y font le pendant - bien que beaucoup mOIns nombreuses - de celles trouvées à Suse.
DY:\'ASTIES DE SUI\!ER ET D'AKKAD Naram-Sin (2254-2218) Shulgi (2094-2047) Shu-Sin (2037-2029) De l'époque où s'opposèrent les rois d'Akkad et de Sumer et les chefs des principautés élamites montagnardes, les briques de construction ne gardent que peu de traces; rien en ce qui concerne le grand conquérant awanite, Puzur-Inshushinak, rien non plus des premiers rois d'Akkad: Sargon, Rimush, .\Ianishtusu v sont, en tant que bâtisseurs, totalement
absents. Pourtant Suse était le siège d'une garnison akkadienne et la langue akkadienne s'y implanta, supplantant vers la fin du III' millénaire l'élamite, au moins dans l'administration, et provoqua l'adoption définitive du système graphique cunéiforme au détriment de l'ancienne écriture vernaculaire, l'élamite linéaire. Le quatrième roi d'Akkad, I\aram-Sin (22542218) est le seul dont des briques inscrites - et encore est-ce en nombre très restreint - attestent une activité autre que militaire ou administrative, comme si construction et dédicaces marquaient le stade le plus achevé de l'implantation de la dynastie akkadienne en Susiane. Et cela à la veille du déclin de l'Empire, à la veille de la reconquête par Puzur-Inshushinak. Des cinq souverains d'Ur III, deux ont laissé à Suse des inscriptions sur briques: Shulgi (2094-204i) et Shu-Sin (2037-2029). La Susiane était sans doute alors suffisamment pacifiée pour qu'ils aient pu faire œuvre de bâtisseur et se préoccuper des cultes locaux: ils entretinrent, sur l'Acropole, les temples d'Inshushinak (lI\in-shushinak "le Seigneur de Suse») et de :-.Jinhursag (la "Dame de la montagne»), qualifiée de «susienne» ; les fidèles y consacrèrent des offrandes à :-.Jinhursag, à :-.Jarundi et à Inshushinak ; les sarcophages de terre cuite qui servirent alors de tombes étaient ainsi dotés d'objets et de mobilier qui témoignent à la fois de leur piété et de leur richesse.
soeVERAII\S ÉL\MITES Les briques susiennes ne donnent qu'un aperçu déformé de l'histoire de cette période où se constitua, à la fin du III' millénaire et au début du Ile, un "état interrégiona]" en Iran du Sud-Ouest, dans lequel Suse représenta, selon la formule de STOLPER, «a historical boundary phenomenon» Ll.
Dynasties d'Awan et de Simashki Tan-Ruhuratir (ca. 1970) Mekubi Idadu (ca. 1925) Les pays d'Awan et de Simashki 14 qui constituaient alors le cœur politique de l'Élam, n'ont marqué qu'occasionnellement leur emprise sur Suse et sa
LES I~SC:RIPTIO"S RO'L\LES DE SC SE
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L'É P Cl Q li E \ " CI F" " l,
régIOn, qu'ils réussirent il enlever aux souverains mésopotamiens pour des temps plus ou moins longs. Le dernier sOU\'erain de la dynastie cL\wan, PuzurTnshushinak, a certes laissé à Suse, sur l'Acropole susienne, du matériel cultuel, des éléments architecturaux et des monuments sculptés, notamment une statue de la déesse ~ arundi, inscrits en cunéiformes et en élamite linéaire, mais aucune hrique de construction à son nom ne nous est pan'enue l'. Après la disparition de la dynastie d'.\wan et un nouvel intermède mésopotamien au cours duquel les soU\erains d'Ur III incorporèrent Suse à leur Empire, ce furent les princes de Simashki qui, au début du II· millénaire, organisèrent un état composite qui finit par s'étendre v'ers l'ouest au-delà du Zagros. ;vrais il faut attendre les neuvième et dixième rois de cette dynastie, Tan-Ruhuratir et son fils Idadu, pour que des dédicaces sur briques attestent leur activ-ité politique et religieuse à Suse. On peut donc supposer que cette dynastie dév-e1oppa d'abord sa puissance au nord-ouest de la Susiane, dans les vallées du Luristan, a\'ant de l'étendre, notamment vers le sud. De nombreux indices indiquent que cette royauté connut le principe du «multicentrisme"I(, qui fut ensuite celui des SUKL\L.\L\H et il est fort possible que la liste de douze dynastes que fournit un document babylonien l~ ne représente pas des sOU\Trains successifs mais des princes régnant plus ou moins simultanément en différentes capitales de cet état composite. Certains de ces princes n'apparaissent pas dans cette liste (un sceau, par exemple, mentionne «Imazu, fils de Kindattu, roi d',\nshan,,) et, par ailleurs, certains rois de cette dynastie ne sont pas connus à Suse, hormis par la liste royale, qui donne ainsi b succession: Kindattu, Idadu (1), Tan-Ruhuratir, Ebarti, Idadu (II) ; or Ebarti, qui succéda il Tan-Ruhuratir, n'apparaît pas dans le corpus susien des briques de construction: tout se passe comme s'il n'avait pas exercé le pouvoir local dans cette \'ille. Curieusement les deux derniers rois de Simashki, ldadu-napir et Idadu-temti, ne sont connus que par la mention qui en est L~ite dans la liste babYlonienne. C'est sur ces deux personnages dénués de toute consistance historique que s'éteind la suite des souverains d'.\wan et de Simashki.
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LES r"SCRIPTIO"S RUV,\LES DE seSF
Dans cet état multicentrique, il semble qu'il y ait eu une hiérarchisation des soU\'erains locaux. A Suse, Tan-Ruhuratir et Idadu portent le titre modeste de «gouverneur» (E~SI) comme si la yille ne représentait qu'une dépendance de la royauté simashkéenne. Par ailleurs, en ce qui concerne le prince qui vient s'intercaler dans la liste babYlonienne entre Tan-Ruhuratir et Idadu, à sa\'oir Ebarti, une inscription, qui est unique fait référence à un pou\'Oir conjoint de trois personnages, une sorte de «triumyiratù dont les membres n'auraient cependant pas été égaux: Eharti \" porte le titre de "roi d'.\nshan et de Suse", Silhaha celui de "SL'KLI.L'.L\H, père du pays' d'Anshan et de Suse» et ,\tta-hushu, celui de "SCKL\L et magistrat" 1') du peuple de Suse»
1"
Dynastie des t.partides 1
Atta-hushu2'] (vers 1927) les SUKKAL.MAH (XIX'-XV' siècles) Temti-Agun Temti-halki Kuk-Nashur Kuk-Kirwash
C'est celui que l'inscription du triumvirat donne comme "SCKK,I.L et magistrat clu peuple de Suse», .\tta-hushu, qui fait dans notre documentation la transition avec cette époque où des Régents suprêmes (Sl'KKAL.'d,\II) gouvernèrent l'Empire élamite. Cette inscription met nettement en éV'idence la hiérarchisation qui constitua alors le fondement de l'organisation politique. Tl apparaît que Atta-hushu est régent (c'est lui qui goU\erne) à Suse alors que Silhaha est régent suprême (il détient le poU\oir central) en Élam, et cela dans un pou\'Oir dynastique qui se rattache à Ebarti, roi cI'.\nshan ct de Suse. La venue au pou\"oir à Suse de cc "fils de la sœur de Silhaha» marque la rupture aV'ec la lignée des rois cie Simashki, dont Suse s'émancipe; la v'ille et sa région constituent une entité autonome, avec un dynamisme propre, dont témoigne l'acti\'ité architecturale. Dans les inscriptions sur les briques, ce soU\'erain apparaît comme le "Pasteur du peuple de Suse» ou "Pasteur du dieu de Suseù (Inshushinak), titre rare à Suse. Il affirme également sa révérence em'ers le dieu
L ÉPOQCE .\'-:CIE'-::-';E
poliade Inshushinak par l'adjonction de l'épithète religieuse «serviteur bien-aimé d'Inshushinab, (IR KLÂG ~ltS.EREN), épithète qui sera délaissée par ses successeurs. Il est à noter que, dans le Luristan, Atta-hushu porte un titre légèrement différent: dans les inscriptions sur une chope de bronze (IRS.\ I\- 0 6 g) et sur un fer de hache (IRS.\ IY 0 6 hl, où sa filiation suit immédiatement son nom, il est dit «celui qui tient les rènes du peuple de SusO,:l En dépit de la modestie de sa titulature, les inscriptions sur briques laissent de\·iner une acti"ité intense et variée: ce prince s'occupa aussi bien de la construction d'une rampe, de codification des prix que de l'espace religieux. Les dédicaces au nom d',\tta-hushu donne ainsi à Suse, en cette période du début de l'Empire des SCKK.\L.~L\H, l'image d'une cité extrêmement acti\e sous la férule d'un potentat local, soucieux de la honne gestion de sa principauté. Temti-,\gun 22 partage a\·ec Atta-hushu le fait d'avoir construit et inscrit des briques sans avoir porté le titre suprême. Premier de la lignée des SCKK\L, ce Régent se distingue par le caractère strictement local du titre qu'il porte dans ses inscriptions de construction : «Régent de Suse». Mais sa présence est attestée hors de Suse, à Tchogha Pahn 2i par un fragment de brique sur lequel il est SLJKKAL:-'IAH SUK[KAL ... su].((,in/.
Ce Régent a aussi pour particularité de ne pas se rattacher directement, comme le font tous les autres hâtisseurs attestés pour cette époque dans notre documentation, à la lignée de Silhaha. Il n'est pas comme eux "fils de la sœur de Silhaha» mais "fils de la sœur de Sirukduh», Sirukduh étant cependant lui-même fils de la sœur de Silhaha :4. L'inscription du triumvirat - dont il fàut se sou\enir qu'il s'agit d'un hapax - conduit à se demander s'il convient de considérer Silhaha comme héros fondateur de la dynastie des SLJKK.\L.~L\H, ou si ce titre revient à Eharat. Il est sans doute significatif qu'aucun témoignage épigraphique ou archéologique direct ne documente la présence dans cette capitale de ces deux grands ancêtres". L'émergence de cette dynastie s'appuie sur une mutation marquée par une croissance
de la population et un dé\eloppement rural dans la plaine au pied du Zagros"'. La politique de l'Élam connut alors une nou\'elle orientation: par suite de l'ébranlement d'Anshan en butte aux attaques portées par Larsa, le centre du pouvoir se serait déplacé, passant aux mains d'une autre branche de la famille régnante et donnant la prééminence à la composante susienne de l'Élam. Ainsi la "dynastie des Epartides» serait composée de deux branches différentes, un schisme étant survenu \ers 1800 entre la branche à l'origine anzanite et la branche susienne désormais prépondérante:; . Trois SLiKK.\L.'L\.11 apparaissent dans ce corpus, Temti-halki, Kuk-:\'ashur et Kuk-Kirwash. Leur titre, "Régent suprême, régent d'Élam, de Simashki ,< et de Suse», donne une image statique de la partition du pouyoir au sein cie cet Empire: le Régent suprême v juxtapose des titres qui semblent a\oir été successifs clans le cursus honorum des souyerains élamites de cette époque. En effet le pom·oir souverain s'étendait sur un État divisé en plusieurs unités où l'autorité était exercée par un membre de la famille régnante, au sein d'une organisation politique hiérarchisée. Le «Régent suprême» (ou "Empereup,) était au sommet de cette hiérarchie; il était secondé par un «Régent d'Élam et de Simashki" et, à un niveau inférieur, par un "Régent de Suse». Cette pyramide des pouyoirs intégrait deux générations: le Régent d'Élam était soment un jeune frère du Régent suprême, tandis que celui de Suse était un de ses fils. Ainsi la succession était-elle assurée ayec plusieurs relais, les plus jeunes gra\·issant les échelons de cette hiérarchie familiale, à la mort du chef de la famille et du royaume. Cette organisation complexe avait sans doute pour origine les alliances entre chefs locaux, scellées par des mariages entre les familles régnantes :') et elle permit la constitution d'un État puissant qui reposait sur ce réseau de liens politico-familiaux. C'est peut-être aussi à l'équilibrage entre les diflérentes branches de la vaste famille ainsi formée que se rattache le cIouble lignage, patrilinéaire mais aussi matrilinéaire, qui semble avoir animé les règles de succession. ,'v!algré la complexité cie ce s\'stème et les heurts qui durent se produire, tous les SCKKAL n'accédant nécessairement pas à la fonction suprême, ce système de structure fédérale hiérarchisée fonctionna
LES l:-';SCRIPTIO:-';S ROL\LES DE SCSE
19
L 'ÉPOQUE Ai\'C I ENi\'E
plusieurs siècles ava nt que l'Élam ne connaisse à nouvea u un e péri od e d 'éclateme nt et d'e fface ment. Cette période présenta en effet un équilibre exceptionnel entre le H aut et le Bas Pays, entre les composantes sédentaires et pasto ra les d e l'Élam, au sein d 'un État d écentra lisé «où le principe dynastique ne s'est pas encore imposé et où les règles d e succession sont assez souples pour permettre à di ve rs g ro upes d e participe r au po u voir »3o. Cette structure politique perdura près de cinq siècles et les Cassites qui pénétrè rent en Él am mais ne ma rquèrent pas Suse et son Acropole d e leur présence, ne provoquèrent pas de boul eve rsements notabl es. La puissa nce des SUKKAL.MAH s'affaiblit progress ive ment et les circonstances du d éclin et d e la d ispa riti on d e la d ynas ti e d es Epa rtid es no us reste nt assez obscures. Sans doute le process us d e d ésurba ni sa tio n et le d éve loppement du pas tora lisme d a ns le F a rs co ntri buè rent-il s forteme nt à rompre l'unité et à modifi er les données économiques et soc iales, puis politiques, sur lesquell es reposa it cet Empire.
20
LE S I i\'SCR I PT I ONS ROYA L ES DE SUSE
La chronologie de ce tte période es t diffi cile à établir avec précision; la datation des différents règnes est d isc utée, tout spécia lement po ur Kuk-Kirwash, qui pour ra it avo ir régné quelqu e qu atre siècles plus tôt: il a ur a it a lors occ up é le SUKKAL.MA Ha t ava nt Attahu shu 31 D e fa it, si sa titul a ture et sa fili atio n le ra ttachent aux d eu x aut res SUKKAL.MA H d e cette docum entation , la d esc ripti on du templ e qu 'il restaura s'a ppare nte étroite ment à l'œ u vre d ' [dadu (tex te 1). D a ns l'état actuel des co nna issa nces, la reconstituti o n d e l' o rdre de success io n d es SUKKA L. MAH res te h y po th é tiqu e. Du m oi n s le ur s in sc ripti o n s d e constructi on form e nt-e ll es nettem ent une unité. Sans e ntr e r dan s les discussions , enco re très ouve rtes, de le ur chronologie 32 , nous nous bo rno ns ici à juxtapose r la prése ntatio n d es dédicaces in sc rites pa r les SUK KAL. MAH, dans un o rdre co nform e aux couc h es a rchéologiques de leur mi se au jour 33 (même si Kuk Nas hur et Kuk-Kirw as h so nt jugés « ho rs de le ur contexte chro nologique »).
L'ÉP OQ UE .\ NC IE NNE
1
DYNASTIES DE SUMER ET D'AKKAD
Nal'am-Sin
Naram-Sin ShuLgi Shu-Sin
Br. 1-2
l' 2' 3' 4' 5' 6'
[n]a-ra -am *suen sar-ru-wl/ dan-nûl11
sarun2.k[i] Li saI' ki-ib -ra-tim [a]r-ba-im [ .. .]
aram-Sin 3\ (2'-3') le puissant roi, (4') le roi d 'U r, (5'-6') le roi des quatre régions [ . . .].»
"l... J (1')
P ' BLlCATIOl'S : Cf MDP II , p. 56 et pl. 13, nO 1 (ma is il semble s'agir d ' un e a utre brique plus mutil ée qu e ce ll es qu e nous avons répertori ées). OBSERVATIONS:
Br. 1
Les d eux briques au nom de Na ram-Sin so nt toutes les d eu x bri sées en bas et en ha ut. Les de u x fragm e nts mesurent 9 cm d 'é paisseur; la hauteur resta nte es t de 19,5 cm pour l' un , 18 po ur l'a utre, la profond eur d e L8 cm pour le premier et 12 pour le second. Il s'agit donc d e briques de gra nd es d imensions. L'a rgile oc re-rouge, extrêmement dure et lourd e, comporte des dégraissants. L'inscription est g ravée vertica lement sur la tra nche d e la brique. Les ca ractères so nt g rand s et nets. D a ns les deux cas, le tex te co nse rvé es t qu as im e nt identiqu e : il co mpt e se pt li g n es di stribu ées e n registres, un mot pou va nt se répa rtir sur deu x li g nes à l'intérieur d'un même registre (ki-ib-/ra-tim ou ki-/ibra-tim). Seul s subsistent le nom du ro i et sa titu lature ; l'i nsc ripti on éta nt muti lée au d ébut et à la fin , on ne sa it pa s s i el le débutait effec tiv e ment pa r le nom pro pre ou si un e dédi cace le précéda it et si, à la fin, ell e comporta it un ve rbe. Pourta nt le rap prochement avec le libell é d e l'insc ripti on t rès compa rable de Shu-Sin inciterait à pense r qu e te l n'éta it pas le cas. Dans sa titul ature, Naram-Sin est dit «roi fort, roi d 'Ur et roi des quatre régions». Cette qualifi cation de «roi d'Ur » es t ra re; gé né ra le m e nt il se dit « roi du d ieu d 'A kk ad "3,, le titre le plus fréque nt éta nt cel ui d e «roi des quatre régions»36 C'est le titre q u 'il po rte sur un vase d'albâtre, aut re objet à so n nom trou vé à Suse 3? Le texte n'indique pas à quel temple appa rtenai t cette brique. Il n'y a pas d e pa ra ll èle exact dan s les autres briques connues d e N a ra m-Sin 38 . P a r a illeurs le fragment de statue a u nom d e a ram -Sin trou vé à Suse ne mentionne pas d e templ e 39 .
L E S Ii' SCR IPT I ONS R OY.\L ES D E SUSE
21
Lï!. P O Q U E ANC IE N i'E
2
Shulgi détermi natif d ivin, alo rs que sur la fi gurine d u tem ple de N inhursag, Shul g i est d ivinisé comm e sur les autres ob jets votifs de ce roi, trouvés à Suse 42
Br. 3-6
5
sul.gi nita kalag.ga lugal uri 2.ki .ma lugal ki .en. gi Uli .ke4 *nin müs.eren .ki .ra
6
é.a. ni
tra its.
7 8
mu-na-dü ki .bé mu .na.gi4
L'u ne est enti è re; ell e mesure 30 cm d e hauteur, 23,5 de la rgeur et 6,5 de profondeur. Les autres, si l'on se fie au rapport entre les d im ensions d u fr agment et la tai ll e de l'insc ri pti on res ta nte, deva ien t être d u mêm e fo rmat. L'a rg il e en es t plus ja un e et moins lourde q ue précéde mment. L'insc ri pti on es t e n sum é ri e n et sa phraséo logie classique. L a titul ature est ce ll e qu e porte commun ément Shulgi : il est " l'homm e fort, le roi d ' U r, le roi d e Sumer et d ' A kk ad .. 43 La d édi cace est ca rac té ri sti q ue d ' un e co nstructi on susienn e, pui sq u'el le m enti onne Inshu shi na k et appo rte la confirma tion que son tem ple ex istait déjà à Su se p ui sq ue Shul g i le res ta ura «à sa place .. , honora nt pa r son acti vité de bâ ti sse ur la g rande d ivinité de Suse H
2 3
4
OBSERVATIONS :
Les quatre briques au nom de Shul g i so nt toutes inscrites sur la face, à l'inté rieur d' un ca rtouche. Les d iffére nts élé m e nt s de l'i nscrip ti o n so nt sé pa rés par des
"(I) Shulg i, (2) l'homme fort, (3) le roi d'U r, (4) le roi de Sumer et d 'Akk ad, (7) a bâti (5) à Inshushinak (6) son tem ple (8) (et le) lui a restauré à sa place (o ri ginelle} ... P UBLICATIO:-.iS:
VI, p. 20 et pl. 6, nO1 ; IRSA III A 2 N, p. 142. Ce tte même insc ri pti o n se retrou ve sur un pe tit ma rtea u susien 4o. Les autres objets insc rits d e cette mê me provena nce prése ntent un tex te légè rement d iffé rent 4I • MOP
R E~ I ARQ U ES :
- sulgi : le nom propre est ici clairement dépourvu de
Br. 3
22
LE S I N S C R I PTI O N S R O YALES DE S
SE
L'ÉPOQ UE A~CIE;\";\"E
3 Situ-Sin souve nt les d iFFé rents registres. Ce rtaines so nt très soig nées (no< ï, 8). La brique n" ï, q ui est enti ère, mesure 38 cm d e hau teur, 9,5 d e largeur et 14 de proFond eur; la briqu e n" 5, nettem ent plus haute (40 cm), a une Forme de ca rreau (40 x 9 x 30). Il semble donc que ces briques a ient été soit d e g ra nd es briques (38/40 x 30 x 8,5/9,5), soit des "d emi briq ues », avec un e pro Fond eur de 14/ 15,5 cm.
Br. 7-18
*SII- *suen
2 3 4 5 6
ï
//{/-ra -alll "'el/ -If! sar-rU -LiIII dal/-I/ûlll saruri 2.ki Il ,~ar ki-ib-ra -tilll ar-ba-illl
"(1) Shu -Sin , (2) le bi en -a imé cl'Enlil , (3-4) le pui ssa nt roi, (5) le roi d'U r (6-ï) et le roi d es q uatre régions.» P UBU C.\T IO:-.JS :
1\ IDP [V, p. 8 et pl. l , nO5, pl. 18 nO 1 ; MDP X, 12 et pl. 6 n" 1 ; IRS A III A 4 a, p. 151 ; cf. VAL LAT, 1980 b ( 135- 136) : «cinq briques e nti è res id e ntiqu es à ce ll e p ub li ée par SCI-I EIL, 1902, re pri se e n 19 10, plu s un Frag m ent ». O IlSER\'ATIOl':S :
D ou ze briques po rtent le nom d e Shu-Sin ; ell es so nt inscr ites sur une tra nche, ve rti ca le m ent, avec ou sa ns ca d re autour d e l'inscripti on, d es t raits sé pa ra nt le plus
Br. 7
L'a rg il e es t ocre-ro uge, lourde et dure, assez comparabl e à ce ll e utili sée so us Na ra m -Sin . De m ê m e, les co ntours ne so nt-ils pas pa rFa itement rectilig nes et ga rdent-il s les t races d u rem pli ssage d a ns le m oul e de cuisso n, la Face su pé ri eure e nFo ncée so us la press ion des m ains : l'a rg il e ainsi tassée a débo rdé sur les côtés. Les dégraissa nts (pai ll e) so nt nettem ent visibl es et l'a rgile ne pa raît pas hom ogène. L'inscription occupe de 15 il 20 cm d e hauteur ; elle est a ppr OX IIll a tl Ve m e nt ce ntr ée, a vec un es pace an é pig ra ph e en haut et en bas. La compos ition m até ri ell e, en ca rtouche ou non, est presque consta nte d a ns l'e mpl oi et la di spos iti on des signes : il n'l'a pas de va ria nte si ce n'est le d écoupage de ki-ib-ra-tilll in sc rit sur deux lig nes, tantôt ki-ib-/ ra -tim , ta ntôt ki-ib-ra-/til1l. Rédigée en a kk ad ien, ell e prése nte un sc hém a succ inct, Ce d épouill em ent lui est prop re. Au cun e des briques trou vées e n d eho rs d e Suse ne po rte un e in sc ripti o n identique4>: les insc riptions d'U r, d 'U ruk , de G irsu sont en eFfet bea uco up plus d éveloppées 46 Seu le la titul arure est, en reva nche, très compl ète: les quatre élém ents qui la composent so nt ra rem ent a insi g roupés; Shu-Sin est généralem ent
A ces douze briques s'a joutent cinq fragments (nO 19-23) où le nom du roi a d ispa ru , La titu larure d e ara m -Sin et cell e de Shu-S in , leur faço n d 'insc rire sur la tranch e éta nt la m êm e, a insi qu e la g ra phi e d es sig nes, il es t imposs ibl e d e les attribuer à cel ui -ci plutôt qu 'à cel ui -là, d 'auta nt qu e les exe m pla ires a u no m d e Na ra m -S in sont trop peu nombreux et tro p fragm entaires pour qu e l'on puisse en Faire une typologie.
L ES INS CR I PT I ONS RO YAL ES DE SUSE
23
L 'É P OQUE AK C I EKNE
4 Tan -Ruhuratil'
SOUVERAIl S ÉLAMITES
Dynastie d'Awan et de Simashki Br. 24-27
Tan-Ruhuratir Mekubi
l" .]
Idadu
l'
nin ki .ag
2' 3'
tal1- *ru-hu-ra-ri-ir
4'
5' 6'
T
ensi2 mù s.eren.ki nam.ti.la.ni.sè é *mùs mU.na.dù
"1... 1( 1' ) (po ur sa) m aîtr esse bi e n -a im ée, (2') T a n Ruhuratir, (3') le gou ve rn eur (4') de Suse, (5') pour sa vie, (6' -T) a bâti le templ e d 'Inanna.» P UBLICATI ONS :
MDP IV, p. 9 et pl. l , nO6 (il est donné comme le fragme nt inféri eur d e l'insc ription de Mekubi). Br. 24
OBSERVATI ONS :
L es qu a tre briqu es d e Ta n-Ruhuratir so nt fragm entaires et ne présentent qu e la fin de l'in scription. Les nO 24 et 25 co mpo rtent la fin d e l'insc ripti on avec la m enti on d u temple d e M ÙS ta ndi s que les d eu x autres fragm ents sont cassés a près «pour la vie ».
Br. 25
24
L ES I NSC RI P TI OKS RO YALE S DE SUS E
L 'É P OQ
E ANCIENNE
5 Mekubi Le nO24 porte le signe NIN d evant KI .AG : c'est donc probablem ent l'épithète de la di vinité à qui est consac ré le te mple ~ se ul m a nquerait en tête le nom d e la di vinité, très proba bl em e nt MÙS, pui squ e c'es t d e so n templ e qu ' il s' a g it ~ e t no n le titre d e Mekubi , DAM KI. AG, «épouse bien-a im ée" d e Ta n-Ruhuratir. C'est pourquoi nous préférons séparer cette in scriptio n de cell e de cette princesse. L'épith ète KI .AG attribuée à une di vinité de la pa rt de so n zé la teur (e t no n pas qu a li fi a nt le prin ce choisi par ell e) n'est pas ra re à cette époque 49 L' inscripti on est pl acée ve rti ca lem ent sur une tra nche des briques d ont l'arg il e, assez cl a ire, compo rte bea ucoup d e paill e. Le n° 24, bi en qu e la pa rti e supéri eure de l' in sc ripti on a it été e mpo rtée, d o nn e les dim e n sio ns compl ètes de la brique: 35 cm d e hauteur, 35 d e profonde ur, 7,5 d'é paisseur. Ce so nt do nc de g ra nd es briques carrées. Les troi s autres fra g m ents so nt cassés d a ns le sens de la hauteur et d e la profond eur ; leur épaisse ur est com pri se entre 7 et 7,5 cm .
Br. 28-31
*mùs
2 3 4 5
nin uru.an .na nin.a.ni.ir ME-ku -bi
6
dumu.munus bil-Ia-ma ensi2
7
as-nun-[na-ki]
8 9
dam ki .[ag]
r... 1
"( 1) P o ur In a nn a, (2) la D a m e d e l' A c ro po le 50, (3) sa m aîtresse, (4) Mekubi , (5) la fi ll e d e Bil (a) la ma 51, (6-7) le go u ve rn e ur d ' Es hnunn a, (8) l'é po u se bi e n la imée··· I· »
P UBLI CATIONS : MDP Il , p. 80-8 1 et pl. 15, n° 6; MDP X IV, p. 25 ; IRSA IV 0 2 a, p. 257-258 52 REMA RQUES : - ME-ku-bi: sur la lecture in ce rtaine du sig ne ME d ans ce
nom pro pre, cf E DZARD, 1957, p. 72, n° 347 : une tra nscri ption Sim at- Kubi offre des pa rall èles; BüRGER, 1967,
Br. 29
Br. 30
LES I:-'- SCR IPT I ONS R OY .\L ES D E ~USE
25
6-7 Idadu 4-14 (,\lE.KU.BI), 443 (S im at- Kubi?). ~IE- kLlbi pour r:u t signifie r <
6 : Br. 32-2 10 : texte 1 ï: Br. 211 -222 : texte 2
OBSER\'AT I O~S
: Un hasa rd malheureu x veut que les quatre briques po rtant l'inscripti o n de Mekubi soient tolites cassées après le titre «épo use bienl -a im ée l». Ell es so nt insc rites sur la tra nch e vertica le de g randes briques: les fragments resta nts o nt 19,2 cm de hauteur et 1ï de profo ndeur pour les mieux co nse n ·és. La largeur est d e plu s o u m oin s ï ,5 cm (sa uf pou r le nO26 qui atteint presque 10 cm). Un es pace anépigraphe est déli mité en ha ut d ans les deux cas où la partie supérieure n'est pas cassée. Plus o u mo in s bi e n éc rites, les li g nes so nt nettement sépa rées d' un trait. C argile en est assez claire et d'assez belle qua lité. L'in scr ipt io n, id e ntiqu e dans to u s les cas, e n éc riture id éog raphique sum é ro-a kk adi enn e, place en tête un e déd icace à la d éesse d e l'A cro pol e : ell e est du type déd icace-nom d u déd ica nt (+ ti tres) -ob jet de la dédicace. Ce type d 'in scriptio n, qui comm ence par le nom du dieu à qui la constructio n est déd iée, est de trad itio n sumérienne et s'op pose à la trad iti o n a kkadi enn e qui place e n tête le nom du prince bâti sse ur 53 Cette stru cture, a ttestée chez Id adu po ur un se ul d es quatre types d 'in sc ri ption, n'ex iste ni chez Atta -hu shu ni chez T emti-Agun , mais réappa raît avec Tem ti -halki o ù ell e est de règle dans les inscriptio ns de Kuk -Nas hur et de Kuk - Kirwas h .
1
2 3
Texte 1 *nin .mùs.eren 1ugal.a.n i. ir nam.ri
.j
i-da-dll
5
enSl} mll s.eren.ki Ir ki.âg
6
ï 8
9
26
LES I:-': SCR IPTl O:-': S R O YAL ES DE SUSE
be-if-su a-lia ba-Ia-!u i-da-dll
ensi 1 mùs.eren .ki H 'a -a r-dll-uII/ lIa-ra-all1
*nin ml1s.eren du mu tall- * ru-hu-
*mùs.eren dumu lal1- * ru-hu -ra -
ra-li-il'
li-il' i-ga-ra -am kll-lIp-ra-all1 Iibir ul û-ri-kis 54 i-ga-ra-all/ e-es-sa-alll sa e-pi-ir-li-im
10
é gars libir nu.un .gi
Il
é gars gi bi l sig. aLlu.ra
12 13
é.ki.kl1.n un .na egir.ra mU.na.dù
14 15
nam.ti. la. ni .sè mU .un .na.dù
é. ki .kù.nun .na lI'a-a r-kà-s[u 1 i-pu -us a-lia ba-la-Tu ti-se-pf-is
Variantes
texte 1
6:
7:
L'épo use d e Ta n- Ruhuratir est la se ule prin.cesse (mi se à part Napir-asu, l'é po use d ' U ntas h-Napiri sha à l'époq ue m éd io-élamite), pour qui soit attestée une dédicace de temple à so n nom. Peut-êt re son acti vité politi que o u reli gie use justifiait-elle cet ho nneur ; peut-être l'a lli a nce entre Es hnunna et Suse, que scell ait so n ma ri age, lui ass urait-e ll e un e position pri vil égiée, et jo ua-t-e ll e un rôle pa rti culiè rement important dan s le cul te d e la d éesse In3nn a, dont son époux renouvela le lieu de culte.
Texte 2 a -na':' mùs.eren
12 :
13 : 1) :
<mùs.eren.ki> ( 11~ 61. HI ) (11'"102. 203) é.ki.kù.an .na'):; 1l111 .lIn .na.dù (Il'" 165, 195) <mu.un.na.dù> (n" 1 2) ll1u.na.dù (n" 39) 1l111 .lIn .1l1 11 .na.dù (n" 33)
texte 2
Il :
é.ki.kù.an.na
L'ÉPOQUE AN C IENNE
Br, 40
Br, 34
Br. %
Br, 68
Br. 209
L ES INSCR I PT I ONS ROYALES D E SUSE
27
L "É P OQU E A K C IE NN E
Br. 213
Br. 216
" (1) P o ur ln sh ushinak, (2) so n se ig neur, (3) pour (sa) vie, (4) Id adu , (5-6) le gou ve rn eur d e Suse, (7) le se rviteur bie n-aim é (8) d '[n shushina k , (9) le fil s d e Ta n- Ruhuratir, (10) ne réappa reill a pas l'a ncie n mur bitumé (13) (m a is) bâ tit (Il ) un no u vea u mur e n briqu es c uites % (13) à l'a rriè re d e l' Ekikua nna; (15) il (l ')a fa it bâ tir (14) pou r sa v Ie. »
PUB LI CATI ONS : Le tex te nO 1 es t publi é da n s M OP Il , p . 69-7 1 e t pl. XIII , n OS 2-3 (SCHE IL pa rl e de « tr ès n o mbr e u x exe mpl a ires » de ce tte in sc ripti o n d e «ardum-narâmdsusinak») ; 1RS A [ V 0 3 a, p. 258 ; cf W ALKER, 1982, 52, nO55. L e texte in sc rit sur le re bord d' un bass in d e pi e rr e, p ublié d a ns MOP V I, p. 16- 19, est ide ntique. L e texte nO 2 es t p ubli é dans MOP Il , p" 72-73 e t pl. XIII, nOS 4-5 (qua tre exempla ires éga le m e nt a ttribués à Ard um - n ara m - [ ns hu s hin a k so nt menti o nn és pa r SCHEIL); IRSA [V 0 3 a, p" 258. Br.217
28
LES I NSC R I PT I ONS R O Y A LE S D E SUSE
L'ÉPOQUE ANC I E~NE
8 !dadu
Idadu
Br. 223-231
Br. 232-233
Texte 3 1 i-da-du 2 ensi2 3 mùs.eren.ki 4 ki.ag 5 ~ nin mùs.eren 6 du mu ran- ~ru-hu-ra - ri- ir 7 bàd uru .an.na 8 mU.na.dù
Texte 4 1 i-da-d[u] 2 ki.ag 3 *mùs.eren 4 lugal si-ma-as-ki ù nim .ma 5 rall- *ru-hu-ra-r[i-ir] 6 dumu'l ki.[ .. . ]
«( 1) Id ad u , (2) le gou ve rn e ur (3) d e Suse, (4) le bi e nai mé (5) d 'Tn shushin ak , (6) le fil s d e Tan -Ruhuratir, (8) a bâti (7) le rem pa rt d e l' Acropole. "
,, (1 ) Id ad u, (2) le bi e n-aimé (3) d ' Inshushin a k , (4) le roi de Sim as hki e t d'É la m , (5) T a n - Ruhur at ir, (6) fil s
P U BLI CATIONS :
P UBLI CATI ONS :
9
MDP X, p. 13 e t pl. 6, nO2 ; IRSA IV
7
0 3 b, p. 258.
Br. 223
[ .. . ]
l ... j. " MDP X IV, p. 26 et pl. 3, n0 4.
Br. 232
;:t;ff ;JbT 4{ ]f
~
L ES I NSC R I PT I O]';S ROYALES DE SUSE
29
SOUVE RAI NS ÉLAM IT ES
lO
A tta-hushu D ynastie des Epartides Atta-hushu 1 les SUKKAL.MAH Temti-Agun Temti-halki Kuk-Nashur Kuk-Kirwash
Br. 234-256
Texte 1 J
ad-da-llII-slI
1 3
sipa erell2 mll S.erell Ir ki .âg *mùs.erell du mu llill9 si-il-ha-Iw
-l
5 6 7 Br. 238
ri-rll-ra-alll i-pll-lls
«(1) Atta -hu shu , (2) le Pasteur du peuple de Suse, (3) le se rviteur bi e n-a im é (4) d ' I nshu shinak , (5) le fils de la sœ ur de Sil haha. (7) a bâti (6) une rampe.» P UB LI CAT IOi'\S :
SA K, 182, 6 a ; 1RSA 1V 0 6 b, p. 260. R E,\IARQUES :
cette ex pression signifi e li tté ralem ent «fil s de la sœu r» ; L.o\.\ IBERT, sui vi par GRILLOT et V ALLAT a pro posé de co mprendre «fi ls de la sœ ur (-é pouse) >> et d'y voir I"ex press ion d'un inceste roya l ; les enfa nts issus du m a riage d u ro i avec sa sœ ur se ra ie nt les hé riti e rs légiti m es d u trône. Cette hypothèse est cepe nd a nt loin
- DUM U N1N9:
Br. 253
30
LE S I~ SC RIPTI O~S R O Y .~L ES DE SUSE
L · F. P OQUE A~ C IE~;-.iE
11 Atta-hu.ihu d 'être ce rta ine, le dro it m a tri li néa ire a ya nt pa r luimême un e réa lité pro fond ément établi e en Élam" , - (i(uram : «pont » ou «cha ussée» ; cf REl l'ER, 1973, à pro pos d e la stèle de H aft-T épé (1 . 39) : il/a É. DÙ.A (i-(II,.[u ... ]pitiqtu illabbak-ma «in the ' house' a ca use way 1 . . . 1 if the cl ay wa ll coll a pses ».
OI3SE R\ ·.\TI Oi'"S : La d ispositi on des sig nes peut \'a ri er sur une ou de ux lignes ( 1, 2, 5 et 6, pa r exe mple ad-da-hu-su ou ad-da -/IlI Isu ). L' in sc ripti o n se prése nte sur un e tra nche de la brique, soit ve rti ca lem ent, soit horizontalem ent. Dix- ne u f briqu es so nt in sc rites ve rti ca le m e nt sur la tra nche, quatre hori zontalem ent. Aucun e n 'est enti ère; u ne seul e n'est pas cassée dans sa hauteur (nO234) : ell e est d' un form at exce ptionnel puisqu'elle m esure 50,5 cm cie haut. On peut suppose r qu 'e ll e n 'é ta it pa s, d e cc po int ci e vue, uniqu e : plusi eurs fra g m ents ont plu s de 33 cm d e haut, et, d 'a près la di sposition de l'in sc ripti on da ns la pa rti e co nse rvée, on peur restituer un e ha uteur se mbl abl e, D e mêm e le n" 254, écrit ho ri zo nta le m ent sur la tra nche, m esure 30 cm . Comm e la m oiti é d e la premiè re colonne in sc rite a été empo rtée et que cell e-ci se mbl e touj ours p récéd ée d ' un es pace a né pi g ra ph e à peu près éga l à cel ui qui suit l'inscription, il est très vra isemblabl e qu e le ca libre en ait été co mpa rabl e, La la rge ur se mbl e va riable : de 5,5 cm (n'" 244, 247, 248,251) à 8,5 cm (n° 250) et m ême 9 cm (nO235), le plu s g ra nd n o mbre ay a nt un e é pa isse ur d e 6 o u 6,5 cm. L' in sc ription occ upe d e 12 à 185 cm au mili eu de la hauteur, 22 à 24 cm dans la longueur.
Br. 257-260
Texte 1 2 3
4 5
6 7
2 ad-da-hu-su sipa *mùs.eren dllmll nin9 si-il-ha-ha ki-i: -zuII/ la-bi-ra-am ,,-ti-is-ma ba.dù nam.ti.l a. ni .sè
«(1) A rra- hu shu , (2) le Pasteur d ' Inshu shinak , (3) le fil s d e la sœ ur d e Sil h a ha , (5-6) a res ta ur é le sa nctu a ire a ncien; (6) il (l')a fa it (8) pour sa vie. »
qV ~1~~
\ ~pTI-L ES
I ~ SCR I P TIO:-;S
ROYALES D E SUSE
31
L'ÉP O Q U E AN C IE NN E
12 Atta-hushu P UBLI CATIONS:
Un texte comportant «le temple de Narundi " à la place de kiw U17 labiram est publié dans IRSA IV 0 6 f, R EMARQUES :
- kizzum : ce terme 58, emprunté à l'akk ad ien, d ésigne l'es pace sacré, sur l' Acropole, Il est empl oyé à l'époque médi o-élamite dans une insc ription de Shilhak-Inshu shinak (takkùne nO2) où Inshushinak est dit le seigneur de ce lieu sa int, auquel so nt associés Napirisha et Kiririsha, OBSERVATIONS :
Quatre briques proviennent du kizzum. L'un e est entière (no 257) dans sa ha uteur, qui est de 34 cm , l'inscription occu pant 23 cm. L'é paisseur est touj ours compri se entre 6 et 7 cm. D ans tous les cas, l'insc ri ption se présente sur la tra nche ve rticale.
32
LES I NSC RIPTI ONS R O Y A L ES DE SUSE
Br. 261-262
Texte 3 1 ad-da-hu-su 2 sipa *mùs.eren 3 dumu nin9 si-il-ha-ha 4 alam ki-i-tum 5 in.na.dim 6 i-na ma-hi-ri-im 7 us-zi- iz 8 sil ru.samki-i- Iw17 9 la i-ih-zu-û 10 *utu li-sa-hi-is-su «(1 ) A tta-hu shu , (2) le P as teur d 'Inshushina k, (3) le fils d e la sœ ur de Sil ha ha, (5) a façonné (4) un e stèle de Br, 261
L·ÉP OQ UE ANC IEN N E
13
Atta-hushu justice; (6) il l'a fa it ér ige r (6) sur le marc hé. (10) Que le Solei l informe (8-9) celui qui ne co nnaît pas le juste p rI X. »
Br. 263
Texte 4 1
PUBLICATIONS: MDP XXVIII , p. 5; IRSA IV 0 6 c, p. 260. REMARQUES: - *UTU : l'emploi d ' id éogrammes pou r note r ce rta in s noms divins peut rendre leur identification am big uë à Suse. Le «Soleil » es t-i l bi en à li re ici Sha m as h , avec réfé rence précise au die u m ésopotam ien ou , plus généralement, au dieu ga rant de la justice à Suse, qu'i l y prenne le nom de Shamash ou de Nahhunte ? OBSER\·ATIONS : La «stèle d e justice » est m enti on née par deux briques qu i semblent avoir des dimensions courantes : le nO26 1 est intact et m esure 35 cm d e haut, 34 de profondeur et 6,5 de large.
2 3 4 5 6 7
[ ad-da-hu-su ] sipa sà eren2 mù s.eren dumu nin9 si-il-ha-ha é.ki.ag.a.ni sà i-r[i-. .. ] ba. [ .. . ] [x]x[ ... ]
«[(1) Atta- hushu] , (2) le Paste ur du peuple de Suse, (3) le fil s de la sœur de Si lhaha, (4) sa demeure bien-a imée (5) qu 'il dés[irait" . .. 591. » P UBLl CATIOJ\S : Cf MDP XXV III, 8-9, nO 5 (légend e portée sur ce tte lentille : (1) nin é.gal (2) nin gu-la (3) at-ta-hu-su (4) sipa sà eren2 mùs.eren (5) dumu nin9 si-il-ha-ha (6) é.ki.ag.a.ni sà i-r i-su (7) ba.dù [ ... J).
Br. 263
L ES I N S C RIPTI ONS ROYA L E S D E SUS E
33
L 'É P O QU E A NC I E NN E
14
Temti-Agun Br. 273-280
2 3 4
5
te-im-ti-a-gu-un sukkal su-Sf-im dumu nin9-su sa si-ir-uk-duh a-na ba-la-a! ku-te-ir- *na-ah-huun-di a-na ba-la-a! *li-Ia-ir-ta-a-as a-na ba-Ia-ti-su a-na ba-la-a! leim -li -hi -sa -ha-ne-eS a-na ba-la-a! wi-il-ki-sa am-nw haas-du-uk zi-ia-nam sa e-pi-ir-tim a-na *is-me-ka-ra-ab i-pu-us
«(1 ) Temti-Ag un , le Régent de Suse, le fil s d e la sœur de Siruktuh, (5) a bâti pour Ishm ekarab (4) un temple d e briques cuites, (2) pour la vie de Kutir-Nahhunte, pour la vie de Li la- irtash, (3) pour sa (prop re) vie, pour la vie d e Temti -hi sha-h a n es h, (4) pour la vie d e (sa) vénérée? m ère Welkisha 60.» P UB LI CATI ONS : SA K, p. 184, 9; IRSA IV 0 8 a, p. 262 . REMARQUES: - amma hasduk : des perso nnages cités dan s cette inscription, seule Welki sha po rte un titre ; celui-ci est élamite dans ce tex te rédigé en akkadien: il es t d onc probable qu'il refl ète un e réalité propre à l'É lam. KOK IG
34
LE S I NSC RI PTI ONS R O YALE S D E SUSE
(1957, 229) propose d e comprendre «Cründer- Mutter, Sta mm-Mutter » ; RUTTEN (1949, 163, n° 5) estimait que amma hasduk d és ig nait peut-ê tre un e g ra nd-m ère ou un e belle- m ère, nom p ropre qui , tout comme ce lui d e Césa r, se ra it d eve nu un e épithète ou un titre hon ori fiqu e. C RILLOT (1 988, 68) traduit «m ère pa r excellence » ; V ALLAT (1 99 1, 89-9 1) estim e qu e cette épithète désig ne une m ère d 'enfants royaux, en sa qu alité de sœur-épouse du souvera in 61. D ans leur étude sur les probl èm es d e su ccess ion , CR ILLOT- CL ASS:-IE R ( 199 1) pr ése nt e nt Amm a- has htuk comm e une fille de Silhaha et comm e la sœur-épouse d e Siruktuh , s'appuya nt sur cette d onnée pour recomposer la généa logie des Epa rtides. Si ce terme est bien une épithète, elle a sa ns doute une va leur politique et se ra it à m ettre en rappo rt avec le droit m atrilinéa ire et a vec le titre D UMU NIN. (<< fil s d e la sœur »), d ont il pourrait représenter la relati on fa miliale du point de vue in verse, celui de l'ascendant61 . O BSERVATIONS : Les briques d e Temti-Ag un sont au nombre d e huit. Ell es tém oignent d 'un e grande évolution m atériell e et épi g raphique qui les m et tout à fait à part. Ma tériel lem ent, le format s'est m odifi é : les briques sont no rmalem ent plus épa isses, entre 7 et 8 cm. L a seul e briqu e entière (nO273) est une «demi-briqu e" d e 33 cm
L 'É P OQU E ANC I E N NE
de longueur, pour 12 d e profondeur. Aucun fragm ent n 'aya nt un e pro fo nd e ur sup é ri e ur e à 11 ,5 cm , no us ig n o ro n s s'il ex ist a it , co mm e pré céd e mm e nt , d es b riqu es «ca rrées ». L'arg il e en es t le plus sou vent lourde et dense ; elle compo rte m o in s d e d égra issa nt s végé ta u x. Ell e es t bie n m oul ée, avec d es bo rd s rectilig nes; le d ess us, légè rem e nt creu x, porte la m a rque du re mpli ssage d a ns le moule. Les nOS 276 et 278, en reva nche, sont d 'une a rgil e plus légè re et friable; ces fragments, très abîmés, laisse nt appa raître bea ucoup d e paill e. L' in sc ripti o n se d é ro ul e ho ri zo nt a le m e nt sur un e tra nche. Le nO 273 compo rte cinq lig nes s'étend a nt sur toute la long ueur. Aucun trait ne les sépa re; les signes en so nt petits et soig nés. Les autres fragments présentent un e disposition en d eu x colonnes, les li g nes éta nt séparées par d es traits. L'insc ripti o n es t ent iè rem ent e n a kk adi en, d a ns un e langue très correcte, avec peu d e sumérogrammes (SUKKAL, DUMU NIN9)' Pour la premi ère fois d es mots élamites sont intégrés, pour d es notions proprement élamites sa ns d o ute : ziyan et amma hasduk. L e premi er est d écliné «à l'akkadienne», sa ns mimation ; le second , peut-être un ti tre porté par la Reine-mère, n'est pas akkadisé. L a co mp os iti o n de l' in sc ripti o n es t ex tr ême m e nt curieuse pour un prince du XVIIe siècle: la titul ature est
sui vie d e la formule de souhait, long uem ent d éveloppée, puisque, outre Temti -Agun lui -mêm e, elle conce rne qu a tre pe rso nn es. Ce tte énu mé ra ti o n d éve loppe l'a ncien ne for mul e NAM .TI.LA.NI.SÈ ; ma is il est nouvea u d e la trou ve r à ce tte place, ava nt la mention d u templ e. E ll e est pa rti culi è rem ent développée : ell e év oque les tex tes de Shilhak-Inshushinak où les vœu x conce rna nt les membres de la fa mill e royale, nomm ément cités, en constituent un élément impo rtant. Q ui sont Kuti r- ahhunte et Lil a-i rta sh, dont les noms précéd ent la référence à Temti -Agun lui-même, ta ndis que ce lui d e Te pti-hi sha- hanes h le suit, placé d eva nt W el ki sha, sa «vénérée? m ère». IRSA voit dan s le premier le père d e Temti -Agun , da ns le seco nd son oncle, d ans Tepti-hi sha-hanes h le frère du prince régna nt. Il se pe ut a uss i que les premi e rs re prése nte nt \es d esce nda nts, les seconds \es ascenda nts. La constructi on est celle d 'un temple pour Ishm eka rab d ont le nom ap pa raît pour la premi ère fois dans ce corpus. L a se ul e indi ca ti o n es t qu 'il es t bâ ti en briques cuites (epirtu). Auss i bien da ns son mod elé (d u moins pour le nO 273 qui es t le seul bien co nse r vé) que d ans la g ra phie, la lang ue et la rédaction, ce document est très novateur et d étonn e sur ce qui précèd e com me su r ce qui le suit immédiatement. Br. 273
L ES I:'-: SC R I PTI ONS R O Y A L ES DE SUSE
35
L ' ÉPOQ UE A~ C I ENNE
15
Temti-halki Br, 28 1-306
Variantes
5:
Texte 1 1 te-im-ti-hal-ki 2 sukkal mah 3 sukkal nim,ma si-mas-ki 4 ii mùs.eren.ki 5 dumu nin9 sà si-il-ha-ha 6 ses ki .âg 7 sà ku-ri-gu-gu 8 zi-a-na-am 9 sà e-pi-ir-tim la a-l1a *mùs.eren II nam.ti.la.ni .sè 12 in.na.dim
ï: 10 :
(nO' 28 1, 282, 284, 289,290,293) <sel> kLirigLlgLl ( n ~ 284, 305) sel *mùs.eren (nm 303, 305)
«(1) T e mti - ha lki , (2) le Rége nt sup rê m e, (3) Rége nt d'Éla m , d e Simas hki (4) et d e Suse, (5) le fil s d e la sœur de Si lhaha, (6) le frè re bi en-aimé de Kurig ugu, (11 - 12) po ur sa vie, il a bâ ti ( la) pour Inshushin a k (8) le te mpl e (9) d e briques cu ites.» P UB LI CATIONS :
SAK, p. 184,7 a; IRSA IV 0 9 a, p. 263 ; cf W ALKER, 198 1, 52-53, nO56. Br. 298
Br. 305
)
)
~~~1W)krr~
~>Ar~ ~>4'~ %r
36
L ES I ~SCR I PTIOt--:S R O YALES DE S US E
L'ÉP OQ UE AN C IEN~E
16
Temti-ha1k i Br. 282 Br. 307-308
Texte 2 1 *mùs.eren 2 lugal ra-bu-Uln
3 4 5 6 ï 8
fe-il11-ti-hal-ki
sukkal mah nim,ma-fil11 si-lI1as-ki-im
du mu nin9 si-il-ha-ha ses ki .ag.a.lli sà ku-r[i-gu-gu ... ] Va ria nte
5:
nim .ma<-I;II1> (nO307)
«(1 ) Pour lnshushinak, (2) le g rand roi, (3) Temti -halki , (4) le Rége nt suprême, (5) d ' Ela m (et) de Simashki , (6) le fi ls de la sœur d e Silha ha, (ï) so n frère bien-a imé (8) d e Kur[igug u ... J." P UBLI CAT IO:--:S:
SA K , p. 184, ï b ; [RSA [V 0 9 b, p. 263. O BSERVATI OKS :
Br. 288
L es 28 briques de Temti - halki portent deu x types d 'inscription : 26 comm encent par le nom du prince, d eu x pa r l'in voca ti on au dieu. Du premi e r g roupe, 1ï sont insc rites sur la tranche ve rti ca lem ent, 9 ho ri zo nta lem ent. Ce ll es du second type so nt insc rites à la ve rtica le sur la tra nche. A ussi bien da ns le matériau et le model é d e la brique que d an s la d isposition et la teneur d e l'insc ripti on, les briqu es d e T e mti-h a lki re no ue nt avec la tr ad it io n qu 'ava it in te rrompue Temti-Agun . A ucune brique n'est enti ère si ce n'est d ans l'épaisseur qui va rie entre 8 et 9 cm , ma is qui peut a ussi atteindre 9,5 cm (no, 294 et 29ï) et même 10 cm (nO30 1). Pour la ha ute ur, les frag ments les mi eu x co nse rvés mes urent 29 cm (nO282), 28 cm (no 283) et 20 cm (no 294) : l'inscripti on n'y est pas conse rvée d ans so n intégralité; pa r ailleurs, un es pace a népig raphe la précéd a nt et la sui va nt touj ours, on peut im agin e r pour ces briques un ca libre co mp a ra ble à ce lui d es briques des te mpl es d 'Atta- hushu : 33 à 34 cm de hauteur. li pouva it peutêtre s'agir de briques «ca rrées » puisque ce rtains fr agm ents d épassent 16 cm d e profondeur (nO 282 et pour les briques in sc rites ho ri zo nta lem ent nOS 302, 304 et 306). Ma is la plupart des fragments sont trop petits pour q u'il soit possible d e déterminer avec quelqu e ce rtitude
LE S I ~ SCR I I' Tl O ~ S R OY ALES D E SUS E
37
L ' ËP OQUE ANC I E NN E
le m odul e empl oyé. Il en est d e m ême pour les d eux morcea u x portant la seco nde inscripti on. L'a rg il e e n est assez lo urde et den se, et prése nte , e n gé néral , peu de dégraissant végétal. Les deux insc riptions au nom de Temti-h alki compo rtent les id éogrammes employés précédemment (DUM U NIN., SUKKAL, K1 .ÂG , NAM.TI.LA.N I.SÈ. IN.NA. DiM) m a is a ussi MÙS. EREN (et non l'éc riture sy ll abique empl oyée pa r Temti -Agun) ; l'usage du d éterminant sa se dévelo ppe m ais reste encore ince rtain comme le m ontrent les nombreuses va ria ntes, les seules d ans un tex te pa r ailleurs très consta nt. L e term e élamite siyan (zi-ia-naam), fl éc hi à l'a kk adi e nn e, avec mim a ti on alo rs qu e T emti- Agun éc ri va it zi-ia-na a rempl acé É d es tex tes pl us anciens. La composition du premi er tex te es t courante: nom , titre, fili ati on, constructi on, d édicace et, enfin , ve rbe. Le titre «Régent suprêm e » ex prime la suprém ati e de Temti-halki et la réunion, sous so n pou voir, des d euxou trois - composa ntes élamites : curi eusement d ans le second texte, d e composition différente puisqu'il com-
mence par le nom du dieu d e la vill e, la titulature ne co mporte pas la ré fére nce à Suse: T emti -ha lki y es t «Rége nt suprême, d 'Éla m (et) de Simashki ». La filiati o n le ra ttac he , pa r vo ie ma t r ilin éa ire , à Silhaha , l'a ncêtre qui est à l'o rig in e du SUKKi\L.Mi\Ha t et de la scission avec la lig née d es rois de Simashki ; la menti on de Kuri g ug u , so n fr è re «bi e n-a im é », ép ith ète sa ns doute politique63, s'i ntègre da ns les principes de la succession qui peut reve nir, da ns ce rta ines condition s, au frère du sou ve rain . L a constru ction - ou reco nstructi on - d ' un temple à Inshu shin a k , marque l'imp o rta nc e d e ce dieu , qui retrou ve peut-être a lors une reconnaissa nce a u ni vea u du roya um e dont Suse es t d evenue une des capitales: son d ieu tutélaire appa rtient déso rma is au pa nthéon du roya ume dont il est le roi d ivin. Le d euxièm e texte, qui est très mutilé, met l'accent sur la déd icace faite au dieu : son nom est placé en tête de l'inscription et il porte le titre peu coura nt d e sarrum rabum. Cela pourrait marqu e r une volonté a ffirm ée par Temti -halki d e renforce r ce culte et d'é tablir la préé minence du se ig neur di vin d e Suse.
Br. 308
38
LE S l ''iSC R I PTIONS ROYALES D E SUSE
L'ÉPOQUE A:--1C I ENN E
Br. 3 10
17
K uk-NaJhur Br. 309-3 16
Texte 1 1 *mus.eren 2 lugal.a.ni.ir 3 ku-uk-na-su-LÎr 4 sukkal mah 5 sukkal nim.ma 6 si-mas-ki ï ù mus.eren.ki 8 du mu nin9 sà si-il-ha-ha 9 ku -ku-ul/ -I/ a-am 10 sà s i ~ al .lu.ra Il sà uru .an.na 12 sà *mus. eren6.J 13 nam.ti.la.ni .sè 15 in.na.dfm Va rÎan[es
2:
lugal.ni-ir (nO3 16)
3:
kU-Llk- * l1a-slI-ûr (nO3 11)
6:
Ù si -maS" -ki
ï : 9:
(nO3 16)
sukkal si -mas"' -ki (n'" 313, 3 15) il mus.eren (nO3 16) kll-kll -< llll -> /Ja-am (n'" 3 14, 3 15).
«( 1) P o ur I n shu shi na k , (2) so n se ig ne ur, (3) Ku kNa shur, (4) le Rége nt suprêm e, (5) Régent d ' Éla m , (6) d e Simas h ki (ï ) et de Suse, (8) le fi ls d e la sœ ur de Silh a ha, (15 ) a bâ ti (1 3) pour sa vie (9) le Tem p le- ha ut (10) en b riqu es cui tes (11 ) de l'Ac ropole (12) d ' In sh ushina k .»
L ES INS CR IPTI ONS ROYALES DE SUSE
39
L ' ÉP O QUE A~ C I E~I'E
18
KUk-Kil'wash P UBLICATIONS: SAK, 184,8; IRSA , [V 010 a, p. 263 . REMARQUES : - kukunnwn : ce terme se rait un emprunt (CA O , K , s.v. kukunnû = gigunû : «a sac red building erected on te rraces, also poeti c des ig nation of the temple towe r ,, ). OBSERVATIOl':S: D es huit briques (Br. 309-3 16) d e Kuk -Nas hur, d eu x sont in sc rites ve rtica lem ent sur la tranche, six ho ri zo ntalem ent. E ll es se mbl ent avoir le m êm e ca libre qu e les briques antérieures: le nO309 (inscrit ve rticalem ent) a 36 cm de hauteur et 36,5 de profo nd eur; le nO 313 (in sc rit hori zontal em ent) res pecti ve m ent 33,5 et 32,5 cm ; l'é pai sseur, enti ère, de ces deux briques es t de 7,5 cm. Ce sont apparemm ent des briqu es «carrées ». L'a rg il e n'e n es t pas fin e et comporte d es d ég rai ssa nts végé ta u x; les bo rd s ne sont pas rectilignes (le bo rd droit, pa r exe mpl e, du nO309, et ga uche du n" 3 10), la face supér ieure ayant été assez in éga lement aplatie dan s le mo ule. L'écriture est le plus souve nt petite et so ig née. Le tex te, de compos iti o n trad iti o nn e ll e, m a rqu e un re to ur à l'éc ritu re id éog raphiqu e: o utr e les id éog rammes courants, LUGA L.A .N I.IR re mp lace LUGA L (rabum) de l' in sc ripti o n préd éce nte e t SIG, ALLU.RA. epinim. En reva nche, l'emploi du relateur :,'a sembl e se d évelopper: il est plus la rgem ent empl oyé et do nn e lieu à m oins de va riantes. La tirularure reste la m ême et la préé min ence d ' ln shu shin ak est à nou vea u a ffirm ée. Il est diffi cil e de savoir si Kuk-Nas hur s'occupe du mêm e bâtiment qu e T emtihalki et si le siyan :,'a epirtim est id entique a u kukunnam :,'a SIG, ALLU.RA. Le fait qu e les textes in scrits ve rtical em e nt co mp o rte nt l' indica ti o n suppl é m e nt a ir e :,'a URU.AN.NA :,'a *in.fu:,'i nak semble indiqu er que l'Acropolé ' était avant to ut vouée à Inshushinak.
Texte 1 1 *mus.eren 2 lugal.a.ni .ir 3 ku-uk-kir- wa-a:,' 4 sukkal mah 5 sukkal nim.ma 6 si-ma:,'-ki 7 li mus.eren.ki 8 dumu nin9 si-il-ha-ha 9 é ur.ku nu.un .gi 10 é gars gibi l sig. al.lu.ra II 12 é.ki.kù.an.na
13
[/-ti-i:,'
14 15
nam.ti.la.ni. sè in.na .dim Va rÎ antes
3: 6:
ï: 12 : H:
uk-kir-.ra-[a5] (nO395) ku-uk-ki-ir-lVa-as (n" 550) sukkal si-lIIas-[ki] (n0513) si-ma§ ,s-ki (n" 473) <ù> mus.eren.ki (nu 369) ù mus.eren<.ki> (n" 467) é.ki.an.na (n" 415) (n" 428).
«(1) Po ur In shushina k , (2) son se igneur, (3) Kuk - Kirwash, (4) le Régent suprêm e, (5) Rége nt d'Élam , (6) de Simashki , (7) et de Suse, (8) le fil s de la sœur de Silhaha, (9) ne réa ppareilla pas l'ancien temple ( 13) m ais restaura (12) l' Ek ikuanna (avec) un no u vea u mur ( II ) en briqu es cuites; (15) il (1 ') a bâti (14) po ur sa vie. » P UBLI CATI Oi':S: SAK, 182, 5 ; IRSA, IV 0 II a, p. 264. O BSERVATIONS : Les 144 briqu es de Kuk -Kir wash sont in scrites sur la tra nche soit à la verti ca le (nos 3 17-426), soit à l'horizonta le (nO' 427-560). Plus ieur s so nt e nti ères et atteste nt un fo rma t quasiconsta nt: 3 1/32 cm de hauteur sur 30,5 cm de profo ndeur et 8/9 cm d 'épaisse ur (cf par ex empl e, les nO' 3 18, 323). L es briqu es in sc rites h o ri zo nt a le m e nt o nt les m êm es dimensions m ais orientées d ifféremment en ce qui conce rne le se ns de la lecture (cf nOS428, 429, etc).
40
L ES I NSC HI P T I ONS H OYA L ES D E SUS E
L · ÉPOQUE A~ C I E~:-1E
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Br. 429
Br. 473
L.ES I NS C llIPTIONS R O Y.~ I. ES DE S U SE
41
L ' ÉP OQU E AN C IE NN E
Br. 320
La la rge ur peut être légè rem ent m oindre (7,5 cm pour les nO' 338, 36 1, 367) o u supé ri eure (9,5 cm po ur les nOS 379, 397), la pro fo nd eur po u va nt atte indre 32 cm (cf nOS324, 429, etc). Aucune d emi-brique - s'il ye n eutn 'a été prése rvée da ns son intégralité. L'a rg ile est le plus souvent d ense et lo urde. L a pa ille y est ra re, sa uf pour quelques briques, qui sont pa rticulièrement abîmées, et où l'écriture peut parfois se confo ndre avec les irrégul a rités d e l'a rg il e (cf nOS 383, 411 ). L a brique est bien mo ul ée quoiqu e le bo rd corres po nda nt à la partie supéri eure d ans le m oule soi t pa rfois incurvé (cf nOS 3 18,338), po u va nt m ê m e fo rm e r un rebo rd sa illant (no 380). L' inscripti o n s'é tend a u milieu d e la hauteur sur 15 à 18 cm , ou au mi li eu d e la long ueur, sur 17 à 19 cm. Ve rti ca le, ell e prése nte d es traits entre chaque lig ne, pa rfois, pour les plus soig nées, un cadre (nO339). Lo rsqu 'e ll e est ho ri zo nta le, ell e s'o rga ni se ra rem e nt en un e co lo nne (cf nO 426), le plus souvent en d eu x colo nn es (nOS 427467), pa rfois en trois (nOS 468-477 pour les briques do nt la di spos itio n est assurée). L o rsqu 'il y a deu x colo nnes, la premi ère po rte les 7 ou 8 premi ères lig nes du tex te, D M U NfN9 Silhaha po u va nt soit termine r la premi ère, soit comm encer la seco nde colo nne. Po ur certaines, les lig nes 4-5 et 6-7 constituent une se ul e lig ne. L a di spositio n en trois colo nnes re jette les deux ou trois de rnières lig nes qui co nstituent la troi sièm e colo nne; ell e est rarem ent plus long ue : les nOS 473 , 474 et 476 réparti ssent le texte en trois colo nn es éga les d e cinq lig nes chacune. La structure d e l' in sc ripti o n est, da ns sa secon de pa rti e, compa rabl e à cell e d ' Idadu (type 1). L e nO 550 est à pa rt: si la brique est bien entière telle qu 'elle se prése nte actuellem ent avec ses dim ensio ns de 13 x 20,5 x 8 cm , ell e ne porte que la première pa rti e d e l'insc riptio n, nom et titulature.
42
LE S Ii\: SC RIPTI O.'S R O YALE S DE S
SE
L · ÉPOQUE A NC IEN~E
TYPOLOGIE DES BRIQUES ET DES DÉDICACES
Synopsis des éléments constituant les dédicaces des souverains de Sumer et d'Akkad nom
naram- "sill
SOUVERAINS DE SUMER ET D'AKKAD L a caractéristique sans doute la plus importa nte pour ce tte pé ri ode es t le petit nombre (32) des briques insc rites, surto ut si on le co mpa re à ce qu 'o nt li v ré les périodes su ivantes. Si cet échanti ll onnage est représentatif, il conduit à s' interroger su r la nature des tra va u x m enés par les sou ve ra ins de Sumer et d 'A kkad à Suse, notamme nt la ram-Si n, et sur la réalité de leur acti vité a rchitec turale lorsqu 'aucun autre témoignage ne vie nt la préciser. De ce g roupe de documents se dégage le fait que seul Shulgi inscrit la brique sur la face à l'intérieur d 'un ca rtouc he, co ntr a ir e ment à l'habitude qui s'é ta blit e nsuite ju sq u 'à Atta-hushu co mpri s (mi ses à part quelques très ra res excepti ons). Tous les au tres tex tes couvre nt une tranc he ve rticale. L'a rgile, qui présente bea u coup de dégrai ssa nts, es t peu ho m ogè ne; les briques sont de g randes dimensions. Les bo rds ne sont pas pa rfai tement rectilignes: ils garde nt les traces du remplissage d u moul e de cui sson, la face intérieure plus pla ne qu e la face supé ri eure. D es tra its sé pare nt les lig nes ou les registres, tracés avec plus ou moins de précision ; les briques les plus soignées placent l'inscription à l'intérieur d'un cad re.
sulgi
titre divin
épithète titre politique
const ruction
*sü- *sin lIarli.m
sa rrul11 dal1lllllll
- sar uri 2 - il sar kibrâtilll arbailll
llita kalag.ga - Iugal uri 2.k.i.ma - lugal ki.en.gi k:i.uri .ke.j
*eJ1/il
sa rnll'1l damrwn
- sar uri 2.ki - il sar kibrâtilll arbailll
"nin.mùs.eren.k.i. ra é.a.ni mu.na.dù ki .bé mu.na.gi.j
Ces insc riptions susiennes sur briques so nt rema rquables pa r leu r ca ractè re succi nct et sté réotypé, alo rs qu e ce lles t ro u vées da ns les m é tr opo les mésopotamienn es comportent souve nt des précisions sur les circonstances de la construction, sur le bâtiment éd ifié ou
LES I NSCR IP T I ONS RO Y ALES DE SUSE
43
L'ÉPOQCE .\:"CIE:":"E
Synopsis des éléments constituant les dédicaces des E.'ISI de Suse nom
dédicace
!
filiation
titres
acte
._--
politique
construction
religieux
dédicace
--
[" ,J nin kd.g
tan-*ru huratir
é *mùs
ensi 2 mùs, eren.ki
nam,tiJa,ni.Sè mu,na,dù 1
1
*mùs nin uru.an.na nin.a,ni.ir
dumu,munus
mekubi
!
bi/lama ens12 a.5lllllll1a.ki i
dam ki.âg 1
[ -
*nin mùs. idadu eren Iugal.a.ni.ir nam.ti
ensi 2
1
1
mùs.eren ki
1
1
J 1
1
Ir ki.âg *mùs.eren
dumu tan*ruhuratir
é gars libir nU.un.gl é gars gibil sig~ aI.Iu.ra é,hkù.an.na cgir.ra mU.na.dù
H'ardlllll naram
dumu lan-
igaralll kupralll
1
.
idadu ana *mùs.eren be/du ana ba!a!u-sU'
ensi 2
1
mùs,eren ki
*/'llhurati l'
*mùs.eren
libir !
nam.tiJa.ni.sè mU.un,na.dù
ana ba/atu-sli lIsëpis
u/ urikkis igaram eo'sam .sa epirtilll
é.ki.kù.an.na H'arkassu fpu.\ 1
idadu
1
1
!
ki.âg *nin
dumu tan*ruhllratir
bàd uru.an.na mU.na.dù
mùs,eren
Iugal
idadu 1
ensi 2
mùs,eren. ki
dumu ki-[". J
sima§ki ù nim.ma 1
rénové, et des malédictions contre les éventuels violateurs. A Suse, elles sont "standard" et aucun détail ne vient singulariser cette rédaction locale. Il est cependant \'rai que, d'une manière générale, le texte dédicatoire inscrit sur brique est moins développé que sur d'autres supports en "lésopotamie aussi, où les briques inscrites
44
LES I~SCRIPTI()~S ROV.-\I.ES DE SL'SE
1
sont, à cette époque, peu nombreuses: "tout se passe comme si les scribes suivaient un modèle imposé par l'administration centrale», qu'ils fussent eux-mêmes autochtones ou "importés»('('. Ainsi leur caractéristique commune est-elle l'extrême concision et leur absence d'enracinement local:
L'ÉrOQCE Aè:CIEè:è:E
dédicace
nom
~OlitiqUe
titres
filiation
acte
religieux
construction
dédicace -
1
,
TanRuhuratir
[" ,] pour la Dame bienalmée
gouverneur de Suse
le temple d'Inanna, pour sa vie, il a construit 1
Pour 1nanna, la Dame de l'A.cropolc,
-
-
:V1ckubi
1
-
fille de Bika>lama
t
--
gouverneur
d'Eshnunna,
sa maîtresse
épouse bien-aimée 1
l Pour Inshushinak,
Idadu
gouverneur
serviteur
de Suse
bien-aimé d'lnshushinak
son seIgneur
.. ,
fils de TanRuhuratir
- ne réappareilla pas l'ancien mur bitumé
pour (sa) vic
] pour sa ne
, 1
il!' a fait bâtir
- construisit à l'arrière
de l'Ekikuanna un nouveau
Pour ldadu Inshushinak, son seIgneur pour (sa) vie
------t-
gouverneur
de Suse
,
mur en briques cuites --
, 1
fils de TanRuhuratir
servIteur
bien-aÎrné
d'lnshushinak
1
- ne restaura
pas l'ancien mur bitumé
1
-
f~"il l'a""i, fait bâtir
- construisit
à l'arrière de l'Ekikuanna un nouveau
mur en briques cuites --
ldadu
gouverneur
bicn-ain1é
de Suse
d'l nshushinak
fils de TanRuhuratir 1
!
-
-
-
a bâti le rempart de l'Acropole
------1
,
ldadu
roi de
fils
1
.. ,
1
Simashki et d'Élam 1
pour ~aram-Sin et probablement pour Shu-Sin, une simple signature, Seul Shulgi précise le nom de la divinité dont il restaura le temple (,~, Ces trois inscriptions commencent par le nom du prince dédicant alors qu'en
1
1
font le plus souvent commencer l'inscription de construction par le nom du dieu à qui le temple est dédié alors que les rois d'Akkad placent leur propre nom en tête Ô"
:Vlésopotamie s'opposent le plus souvent tradition akkadienne et tradition sumérienne: les rois d'Uruk et d'Ur
LES ]è:SCRIPTIOè:S ROYALES DE SCSE
45
L'ÉPOQCE A:'-:UE:'-::'-:E
LES SOUVERAL'\S ÉLAMITES Les inscriptions sur briques des princes susiens du début du Il' millénaire, telles qu'elles nous sont connues, sont loin de former un ensemble homogène, On constate dans le matériau, la disposition et le syllabaire une évolution : quelques briques d'Atta-hushu sont inscrites horizontalement sur la tranche et, chez Idadu et .\tta-hushu, l'akkadien syllabique apparaît à côté de l'écriture par ailleurs essentiellement idéographique. En ce qui concerne la composition de ces dédicaces Idadu se place, sur bien des points, dans la continuité des inscriptions plus anciennes des souverains suméroakkadiens, En revanche Atta-hushu se caractérise par une grande originalité et des innontions.
Dynasties d'Awan et de Simashki Il existe une grande disparité dans les inscriptions des deux souverains de la dynastie de Simashki, Celles de Tan-Ruhuratir et de son épouse ~1ekubi sont peu nomhreuses et extrêmement succinctes, inscrites sur de grandes briques d'argile clair, verticalement sur une tranche; le schéma de l'inscription est: - dédicace à la divinité et son épithète, - nom du prince et son titre, - formule "pour sa Yie», - construction. Avec Idadu 69, les briques, jusqu'alors en nombre très réduit, deviennent notablement plus nombreuses: ce corpus en compte 201 ; leur texte, qui se diversifie, devient aussi plus précis, commémorant des travaux déterminés. On peut se demander si cette importante différence dans le nombre des documents doit être considérée comme le simple fait du hasard, ou si elle dénote un rôle nouveau dans leur emploi, L' argile présente deux qualités différentes: l'une claire, particulièrement peu homogène, très friable, avec beaucoup de paille, ou autre dégraissant. L'autre est plus rouge, plus dure et plus lourde. Souvent les bords ne sont pas parfaitement rectilignes: ainsi le nO 52 est-il particulièrement "biscornu», comme si la brique n'avait pas été façonnée dans un moule, Certaines, au contraire, sont très soigneusement moulées (cf par exemple le
46
LES j:'-:SCRIPTIO:'-:S RÜY.\LES DE SCSE
n" 50). La face supérieure, qui était extérieure au moule, est visiblement moins lisse et moins plane que celle qui se trouv'ait au-dessous. La pression des mains du potier sur l'argile fraîche est souv'ent visible, provoquant parfois un rebord saillant (cf nO 56, nO 63), Certaines portent des empreintes: les n'" 202 et 204 présentent ainsi une croix tracée du bout du doigt. Ce sont soit de grandes briques, grosso-modo carrées, d'une hauteur entre 30,5 et 33 cm (à l'exception du nO 34 qui mesure 28,5 cm) et d'une profondeur de 31,5 cm, soit des demi-briques dont la profondeur est en moyenne de 14 cm, la hauteur étant semblable à celle des carreaux. Ce module pOUY'ait subir des variations : deux demi-briques non cassées ont une profondeur l'une de 18,5 cm, l'autre de 16 cm. Cela éV'oque donc une certaine irrégularité dans la construction, les moules n'étant pas aussi uniformément calibrés que par la suite, La largeur varie de 5,5 à 7 cm, On peut cependant remarquer que les briques portant le texte akkadien sont, en général, plus minces (5 à 6 cm) que celles ayant la même inscription en sumérien, tandis que celles qui commémorent la restauration de la muraille sont un peu plus larges (7,5 à 8 cm). :vrais il n'y a pas de constante stricte: le nO 40 a une épaisseur de 5,5 cm tandis que le n° 33 mesure plus de 7,5 cm pour ce même temple de l'Ekikuanna (ces deux textes sont en sumérien), L'écriture est plus ou moins soignée; parfois les signes grêles se confondent ayec la paille; parfois, au contraire, bien marqués, nettement dessinés, ils sont placés à l'intérieur d'un cartouche, En ce cas, l'argile et le moulage de la brique sont également soignés, Le texte est inscrit verticalement sur une tranche, Font exception trois fragments qui montrent une disposition en colonnes, sur une tranche inscrite horizontalement (nO> 208-210), Un espace anépigraphe encadre l'inscription en bas et en haut. Le plus souvent un trait sépare les différentes lignes (notamment les lignes 9, 10 et 14, plus rarement les lignes 12-14) qui peuvent être en deux parties, la fin d'un mot ou de l'unité grammaticale étant rejetée au-dessous, en retrait. Un seul texte nous est conservé pour Tan-Ruhuratir comme pour Mekubi ; en revanche quatre textes diffé-
rents inscriyent les briques au nom d'Idadu. Deux groupes sont bien attestés: le premier rapporte l'édification, à l'arrière de l'Ekikununa, d'un nOU\'eau mur (textes n'" 1 et 2) ; le second commémore la restauration du rempart de l'Acropole (texte nO 3). Alors que cette dernière inscription est toujours en sumérien, la première est rédigée tantôt en sumérien, tantôt en akkadien ; c'est la première fois qu'un texte apparaît ainsi sous une forme bilingue, tradition que l'on retrouye à de multiples reprises (surtout pour des \ersions élamites et akkadiennes) avant les trilingues de l'époque perse. Il ya là un important problème historique: pourquoi des bilingues et quel en était le texte originel de rédaction) La première inscription se compose d'une dédicace à Inshushinak, suivie du nom d'Idadu et de son titre, puis de sa filiation; enfin la partie consacrée à la construction elle-même est assez développée. La yersion sumérienne et la yersion akkadienne sont presque identiques: on note seulement que l'inscription en sumérien comporte *NIN.Mès.EREN et celle en akkadien *Mès.EREN, et que cette dernière mentionne un «ancien mur bitumé", tandis que la première se borne à parler «d'un ancien mur". Le deuxième texte se présente comme un abrégé du premier: il ne comporte pas de dédicace, la construction du rempart de l'Acropole est mentionnée, sans autres détails; la formule conclusive "pour sa vie, il l'a fait" est absente. Les briques entières attestent toutes cette composition ; il deyait en être de même pour les fragments qui
n'offrent plus qu'un texte partiel: les briques dont il ne reste que la partie supérieure commençant par la dédicace au dieu appartiennent au groupe 1, tandis que si le nom du roi oune l'inscription, il s'agit du groupe 2. De même un fragment ne comportant que la fin du texte et portant tout ou partie la formule NAYI.TI.LA.NISÈ ML.L'N.:'iA.Dè appartient au groupe 1. Ces trois types d'inscription sont représentés de façon très inégale: on dénombre 179 exemplaires de la première en sumérien, seulement 12 en akkadien. 9 fragments rappellent la restauration de la muraille. Les caractères en sont notablement plus gros. Dans l'inscription bilingue, il est à noter que l'akkadien traduit LUGAL par belu. Pour ce qui est des matériaux igaram kupram correspond à É SIG. et igaram dram §a epirtim à É SIG, GIBIL SIG. AL.LU.RA. L'idéogramme SIG 4 AL.LU.RA est donc traduit non par agurru mais par epirtu, terme propre à l'akkadien de Suse 7Ci. Enfin un exemplaire unique présente une inscription (texte nO 4) qui donne à Idadu le titre de «roi de Simashki et d'Élam,,71. Malheureusement, elle est fragmentaire et parfaitement atypique: elle ne comporte que le nom accompagné du titre religieux, «l'aimé d'Inshushinab" et politique «roi de Simashki et d'Élam" du prince. Les deux lignes qui suivent donnent curieusement le nom de son père, non précédé de DUMU, signe qui commence peut-être la dernière ligne mutilée du fragment.
LES I:--:SCRIPTIOI'S ROYALES DE SCSI'
47
L 'ÉPOQLE A "CI E""
r:
kizzum, deux mentionnent la stèle de justice et une
Dynasties des SUKKAL.J1AH Les briques de l'époque des SUKK.\L.'>IAH illustrent l'évolution de cette dynastie qui se compose très naisemblablement de deux rameaux. Dans le premier temps, Suse est une capitale provinciale et son dynaste y exerce un pouvoir essentiellement local. C'est ce qu'attestent les inscriptions d'Atta-hushu. La seconde époque est marquée par la prise du poU\oir suprême par la branche susienne de la dvnastie au détriment des potentats du Plateau. Suse est désormais la capitale, les dédicaces de ses souverains sont documents d'Empire. Est-ce la raison pour laquelle il existe un rapport inverse entre le nombre de documents représentés pour chacune de ces deux périodes, et la variété ainsi que la spécificité des inscriptions qu'ils portent; Dans la Suse, capitale provinciale, l'activité du Pasteur Atta-hushu a porté sur quatre constructions différentes; les trente-neuf briques qui portent le nom d'Atta-hushu ou lui sont attribuées se répartissent en quatre groupes, d'importance tout-à-fait inégale: vingt-trois proviennent d'une rampe, quatre du
"le temple bien-aimé». l'euf fragments ne présentant que la partie supérieure de la brique donnent uniquement le nom du prince et sa titulature : on ne peut donc les rattacher avec certitude à tel ou tel groupe. Ces briques sont, dans une large mesure, bien moulées, avec des bords assez rectilignes (sauf les n'" 234 et 262). L'argile en est généralement claire, légère, friable, et comporte beaucoup de dégraissant végétal, particulièrement abondant dans certaines (n"S 256, 262, 272) ; quelques-unes sont plus denses (nO; 238, 261). Il ne semble pas que leur destination ait inf1ué sur le choix de l'argile qui n'est pas uniforme pour toutes les briques portant la même inscription. Celle-ci est délimitée par des traits, tout comme les différentes lignes. L'écriture est plus (nOS 234, 238, 261) ou moins soignée, les signes, plus ou moins évolués, ne sont pas stéréotypés (ainsi en est-il notamment pour .\D). Le texte des quatre inscriptions est toujours akkadien mais avec un emploi plus ou moins important des idéogrammes (i-Pll-U.Ç dans le n" l, BADÙ dans le n" 2 et IKNADÎM pour le n" 3).
Synopsis des éléments constituant les dédicaces d'Atta-hushu nom
dédicace
titres religieux
politique atta-lllLçu
filiation
acte construction
dumu ning si/haha
tituram fpus
slpa *rnùs. eren
dumu nin9 silhaha
labiram kizzum l/ddis-ma
sipa *mùs.eren
dumu nin9 silhaha
alam kittum in.na.dîm illa mahirim llS:â:.
sipa sa eren2 mùs.eren
dumu nin9 silhaha
é.ki.âg.a.ni sa fr[isu]
sipa eren2 mùs. eren
1
ir ki.âg *mùs. eren
dédication
i
, 1
at/a-husll 1
i
ba.dù nam.ti.la. ni.sè
i
alta-husu
1
latta-hl/sul
48
LES l''SCRIPTlO''S ROL\I.ES DE SUSE
1
sa nLSâm la ih::fi *utu li.çahissli
l" .]
, L'ÉPOQLE A'iCIE~NE
Des briques portant mention des œuvres accomplies par Atta-hushu à Suse, les plus nombreuses se rapportent à la construction d'une rampe; elles sont d'un format particulièrement grand. L'inscription se caractérise par l'absence de la formule "pour sa vie», peut-être parce qu'il s'agit d'un travail d'utilité publique et non d'un acte pieux. Ce type d'inscription qui se rapporte à une réalisation civile est exceptionnel à Suse. La restauration du kizzum n relève, quant à lui, du domaine religieux. Le terme labiru, aussi bien que le verbe edesu, montrent qu'il s'agissait d'un bâtiment déjà existant, bien que nous n'en ayons pas trouvé auparavant l'attestation sous ce terme. Souvent pourvu de l'épithète ellu, il semble que l'équivalent sumérien en soit É,Kl,KÙ,AN.NA. Par la suite, des dédicaces en attestent la restauration par Kuk-l\'ashur et par Kuk-Kirwash. Le verbe de construction est exprimé par l'idéogramme où sous la forme BA.OÙ (et non MU.NA.OÙ comme précédemment sous Shulgi et Idadu). L'inscription se termine par la formule traditionnelle "pour sa vie» (NAM.TILA,NLSÈ) qui exprime la motivation de l'œuvre pieuse. Le fait que cette motivation n'apparaisse pas dans la dédicace de la rampe met en
dédicace
!
nom
évidence le caractère spirituel du concept de vie qui apparaît ici. On peut rapprocher de ce texte celui de l'inscription na 4 qui est malheureusement très fragmentaire. Elle commémore la construction du temple d'une divinité dont le nom a probablement disparu dans la cassure. Cependant, le texte très comparable d'une lentille,3 au nom d'Atta-hushu peut fournir un indice puisqu'il mentionne, presque dans les mêmes termes, le temple «aimé» de NIN,É,GAL. On peut donc supposer qu'il s'agit ici aussi du temple de NIN,É,GAL, déesse connue par ailleurs à Suse. Le texte na 3, de teneur toute différente, est très original puisque nulle part ailleurs nous ne trouvons mention d'une «stèle de justice» (ALAM kittu). Cette «stèle» 7\ qui n'est pas sans évoquer le Code d'Hammurabi, était décrite par SCHEIL 75 comme «une sorte de code rural joint à un tarif agricole, dans le genre de celui que laisse deviner l'inscription de Sin-gashrid, roi d'Uruk (TC XXI, 13 et 14)>>. Il proposait d'identifier la stèle évoquée ici avec le fragment «cintré ... en calcaire blanc (matière locale), publié dans MDP I, pl. 3 et complété ensuite 76. Celui-ci figure, face à Shamash législateur, un prince arrosant une plante symbolique - attitude qui s'explique comme celle d'un ami de l'agriculture
filiation
titres politique
acte
religieux
construction
dédication ,
Atta-hushu
,i
pasteur du peuple de Suse
seryiteur
bien-aimé d'[nshushinak
fils de la sœur de Silhaha
a construit
une rampe
i 1
1
Atta-hushu !
pasteur d'[nshushinak 1
fils de la sœur de Sil ha ha
a (re)construit le sanctuaire , ,!
pour sa ne
anCIen
Atta-hushu
pasteur d'[nshushinak
fils de la sœur de Silhaha
a façonné une stèle de justice et l'a fait ériger sur le marché
celui qui ne connaît pas le (juste) prix, qu'UTu l'informe
Atta-hushu
pasteur du peuple de Suse
fils de la sœur de Silhaha
la demeure qu'il dési[rait? ..
... ]
i i
,
,
1
LES l'iSCRIPTIO'iS ROYALES DE SLSE
49
Synopsis des éléments constituant les dédicaces des SCKKAL et SLl(KAL.:VIAH dédicace
titres
nom
filiation
dédication
construction
dumu niny-su ,fa siruk-dllh
alla balat kllter 8nahhundi ana balar 8Iila-irtŒ\ ana ba/ati-,511 ana balat temti-Mfahand ana ba lat H'ilhfa amma hasduk
ziyanal71 ,fa epirtim ana *i/imekarab fpus
1 1
i
, ,
temti-agull
sukkal susim
! 1
tel71ti-halki
sukkal mah sukkal nim.ma simaSki li mùs.eren.ki
dumu nin9 silhaha ses ki.âg sa kurigugu
zh'(l1wlIl
sa epirtil71
1
1
*mùs.eren nam.ti.la.ni.Sè in.na.dîm -
*mùs.eren lugal rablln
temti-halki
*mûs.eren lugal.a.ni.ir
kuk-nasur
sukkal mah nim.ma-tim simŒfkim
!
sukkal mah sukkal.nim.ma simaski li mûs.eren.ki
dumu nin9 silhaha ses ki.âg.a.ni sa kll[rigugu 1
1
[
...
1
,1
dumu nin9 sa silhaha 1
1
!
.
kllkunnam sa sig4 al.lu.ra ,fa uru.an.na sa *mûs.eren nam.ti.la.ni.sè in.na.dîm ---
:;:mûs.eren lugal.a.ni.ir
kuk-kinvas
sukkal mah sukkal.nim.ma simaski ù mûs.eren.ki
dumu niny silhaha
é ur.ku nu.un.gi é.garx gibil sig 4 al.lu.ra é.ki.kù.an.na uddis nam.ti.la.ni.sè in.na.dîm :
et d'un fauteur de ses droits -, tel apparaît Adda-pakshu dans notre noU\-eau texte". On ne sait malheureusement pas la pro"enance exacte de cette stèle qui a pu amir été déposée dans un temple ou avoir été effecti"ement érigée sur le marché comme le dit le texte. ,'\lors que les hriques et la dédicace de Temti-Agun sont très spécifiques et rompent avec ce qui précède comme a"ec ce qui suit, les inscriptions des
50
présentent une grande homogénéité, a\'ec des traits dominants constants, sans pour autant être entièrement stéréotypées. r.a forme courante est: a) dédicace, b) nom du souverain, c) titre politique (absence de titre religieux), d) filiation par l'oncle maternel, e) construction "pour sa "ie». SCKL-\L..\L\II,
LES l''SCRIPTIO,,"S ROY\LES DE SCSE
c
L'ÉPOQCE ,\~CIE~~E
dédicace
nom
titres
filiation
clédication
construction
Temti-_-\gun
le Régent
le fils de la sœur de Siruktuh
pour la sie de Kutir-:\'ahhuntc pour la sic de Lila-irtash pour sa (propre) sie pour la ,je de Temti-hishahanesh et pour la sic
a bâti
de Suse, !
1
pour lshmekarab un temple de briques cuites
de sa yénérée mère \Velkisha
Temti-halki
Temti-halki
Pour lnshushinak le grand seigneur
le Régent suprême, Régent d'Élam, de Simashki et de Suse
le fils de la sœur de Silhaha
le Régent suprême, d'Élam, de Simashki
le fils de la sœur de Silhaha le frère bien-aimé de Kul rigugu
bien-aiIné
de Kurigugu
pour sa \le a bâti pour lnshushinak un temple de briques cuites
1 ..
,
J
1
•
Pour lnshushinak
•
Kuk-:\'ashur
le Régent suprèrnc,
son seIgneur
le Régent d'Élam, de Simashki et de Suse
1
i
le lils de la sœur de Silhaha
pour sa ,je a bâti un Temple-haut en briques cuites de l'Acropole d'lnshushinak
1
1
Pour [nshushinak son seIgneur
Kuk-Kirwash
le Régent suprême, Régent d'~]am,
de Simashki et de Suse
le fils de la sœur de Silhaha
il ne réappareilla pas l'ancien temple nlais restaura
l'Ekikuanna d'lnshushinak (asee) un nouyeau mur en briques cuites
il (l') a bâti pour sa Yie
LES I"SCRIPTIOKS ROY\LES DE SUSE
51
L'ÉPOQUE MÉDIO-ÉLAMITE CADRE HISTORIQUE
Cette époque se caractérisa, après des prémices tumultueuses, par l'unification du Haut et du Bas Pays élamites, sous un pouvoir fort, appuyé sur un important appareil administratif largement implanté dans les provinces, qui tendit à effacer les particularismes locaux. Suse devint la seule capitale politique de cet État fortement centralisé, le Fars retournant de plus en plus au pastoralisme nomade et Anshan tendant à être «une enclave administrative susienne» 77. Trois dynasties apparaissent à l'époque médioélamite 78. Pour la première, celle des «Kidinuides", d'après le nom de son fondateur, Kidinu - qui porte sur un sceau cylindre le titre de «roi de Suse et d'Anzan" -, Suse ne fut sans doute pas le centre du pouvoir. Le culte du dieu de la ville fut cependant entretenu sur l'Acropole, du moins par Inshushinak-shar-ilani. L'inscription d'un autre des Kidinuides, Tepti-ahar, est d'un genre particulier et n'a pas les caractéristiques d'une inscription de construction. La seconde dynastie, celle des Igihalkides, n'eut sans doute pas non plus Suse pour berceau: ce ne fut que le troisième souverain de la dynastie qui parvint à établir son pouvoir sur l'ensemble de l'Élam et sur Suse; son fils, Untash-Napirisha s'avéra un des plus grands bâtisseurs élamites, qui concrétisa son ambition centralisatrice par la création d'une nouvelle capitale politico-religleuse. La troisième dynastie, les Shutrukides, est représentée dans le corpus des briques par quatre rois, appartenant, sur trois générations, à une même famille dont les liens successoraux s'avèrent particulièrement imbriqués. Leurs règnes furent longs et le troisième souverain, Shilhak-Inshushinak, déploya une intense activité en politique extérieure, comme dans le domaine de l'architecture religieuse, construisant de nombreux temples à de multiples divinités.
DY?'-JASTIE DES KIDINUIDES
1
Inshushinak-shar-ilani (xve siècle) Tepti-ahar (xve siècle)
Deux souverains, Inshushinak-shar-ilani et Tepti-ahar, sont connus par les fouilles de Haft- Tépé, site à une
52
LES I~SCRIPTIONS ROYALES DE SUSE
L' É PO Q DE ,rÉD 1 0- ÉL A~!I T E
vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Suse, qui correspond très vraisemblablement à l'antique Kabnak 79. Si l'on sait que leurs règnes furent très proches dans le temps, aucun élément ne permet de préciser l'ordre dans lequel ils occupèrent le pouvoir 80. Inshushinak-shar-ilani est encore une figure très pâle dans l'histoire élamite : outre le texte de construction, son nom est seulement cité sur un sceau-cylindre sl ; Tepti-ahar s,, dans les archives de Haft-Tépé, porte le titre de «roi» (ESSANA), de «roi de Suse et d'Anshan» (ESSANA susi u anzan) ou de «roi de Suse», ce qui est son titre dans l'inscription de construction où sa royauté anzanite n'est pas évoquée. Malgré cette titulature, il semble qu'il ait choisi d'être enterré à Kabnak, où une tombe, peut-être royale, a été exhumée. La datation de son règne n'est pas strictement établie: il aurait régné aux environs de Bi5 83 ; il serait contemporain d'un Kadashman-Enlil, probablement Kadashman-En iii l, au début du XI\" siècleS". Les Igihalkides étant venus au pouvoir à Suse probablement vers 1400, il est possible que Tepti-ahar fût un de leurs contemporains, voire de leurs compétiteurs. La mention d'un Hurpatila «roi d'Élam» dans les sources babyloniennes, d'un roi de Huhnur et d'un roi de Halisrati dans les documents de Haft-Tépé, la possible rivalité avec le fondateur de la dynastie des Igehalkides, évoque un paysage politique fragmenté, avec un pouvoir central éclaté; diverses petites royautés temporaires se seraient alors constituées, «royaumes combattants» rivaux. Les maîtres de Kabnak, et temporairement de Suse, n'auraient finalement pas réussi à affermir leur autorité sur l'Élam, qui progressivement serait unifié sous celle des Igihalkides.
DYNASTIE DES IGIHA.LKIDES
1
Humbanumena Untash-Napirisha (1340-1330)
Après la disparition de la dynastie des Sl:KKAL.\L\H vers la fin du X\" siècle et la courte apparition des souverains de Haft-Tépé sur la scène su sienne, la dynastie des Igihalkides s'imposa progressivement en Susiane puis sur un Élam unifié autour des deux pôles d'Anshan et de Suse R'.
Le fondateur, Igi-halki 86, qui établit son pouvoir probablement vers 1400, n'a pas laissé de traces de son activité à Suse même, alors qu'à Deh-e-Now, à i,5 km de Tchoga Zanbil, une inscription en akkadien fait référence à sa royauté sur Suse et Anzan 87. En des temps troublés, après que la victoire du cassite Kurigalzu eut mis un terme au règne d'un certain Hurpatila «roi d'Élam» (LUGAL elammat), des forces aux ambitions opposées s'étaient affrontées dans une Susiane politiquement morcelée. C'est probablement en s'appuyant notamment sur les cassites auxquels les souv'erains de cette dynastie s'allièrent par des mariages, que Igi-halki affermit son emprise 88 . Le pouvoir de Humbanumena semble n'avoir pas encore été parfaitement établi, lui qui dut affirmer hautement sa légitimité sur l'Élam, Anzan et Suse. Il se préoccupa avant tout du lieu de culte de N"apirisha et de Kiririsha dont on sait l'enracinement anzanite ainsi que des dieux de Liyan, ce qui met au premier plan la région du Fars. De son père, Attar-kittah, des documents juridiques ont été trouv·és à Haft -T épé mais non pas à Suse 59. En revanche le règne de son fils et successeur, Untash-I\'apirisha, s'affirma autant dans les guerres contre Babylone que dans ses fondations pieuses. Les inscriptions de dédicace, à Suse, comme dans la capitale qu'il fonda, Dur-Untash, attestent d'une activité architecturale et d'une politique religieuse très intenses. Elles sont marquées par une volonté de fondre les diverses composantes de l'ensemble élamite en un grand Élam qui assimilerait toutes les forces politiques et religieuses en une puissante synthèse. "Ce culte amphictyonique fut sans doute la grande idéeforce de son règne»9o. Alors que sous Untash-Napirisha les constructions vouées au culte de divinités multiples avaient connu en Susiane un développement probablement sans précédent et, surtout dans la grande cité religieuse que fonda ce prince, Dur-Untash, nous ne connaissons aucune inscri ption de construction au nom de son successeur Unpatar-Napirisha. Deux textes postérieurs signalent cependant qu'il restaura un sanctuaire d'Inshushinak à Suse. Durant son règne qui fut assez court, il eut à subir la pression assyrienne, ce dont souffrit sans doute son activité de bâtisseur. Bien que son règne fût plus long et
LES 11'0 SC R 1 PT! O1'OS ROY.\LES DE SUSE
53
ses armes plus puissantes, son successeur, Kidin-Hutran ne semble pas non plus avoir été un roi-bâtisseur: seules des inscriptions postérieures mentionnent qu'il restaura le temple d'Inshushinak à Suse et celui de Kiririsha à Liyan, Cette absence de témoignage d'activité dans le domaine des constructions rovales est sans doute révélatrice d'une perte de pouvoir des Igihalkides : la fin du XIII' siècle est marquée par une rupture dvnastique ; le trône de "Suse et d'Anzan» cesse d'appartenir à un descendant d'Igi-halki. Le pouvoir passa à un "homme nouveau», Shutruk-Nahhunte, fils de HallutushInshushinak qui ne l'avait pas précédé dans la fonction royale, du moins à Suse.
DY:'\ASTIE DES SHUTRCKIDES Shutruk-Nahhunte (1190-1155) Kutir-Nahhunte (1155-1150) Shilhak-Inshushinak (1150-1120) Hutelutush-Inshushinak (ca. 1120-110) Shutruk-:'\ahhunte inaugura à Suse une dynastie qui fut particulièrement brillante, notamment dans le domaine architectural, ainsi qu'en témoignent l'abondance et la diversité des constructions religieuses réalisées à Suse. En effet c'est cette ville qui apparaît alors comme le grand centre politique et religieux d'F'Jam : la cité sainte fondée par Untash-:\'apirisha ne survécut pas à son créateur et, par ailleurs, Anzan ne représentait plus, dans une région largement pastorale, dont la population avait très nettement décru et dont la culture et l'économie se resserrait localement 91, qu'un point d'appui administratif et religieux du roi qui résidait au cœur de la Susiane 02. Cependant c'est peut-être à Anzan ou dans sa région, auprès de chefs locaux, que Hutelutush-Inshushinak se réfugia lorsque les attaques de Nabuchodonosor le chassèrent de sa capitale; c'est à Anzan aussi qu'il fit construire un temple à :\'apirisha, Kiririsha, Inshushinak et Shimut. Du point de vue politique, Shutruk-Nahhunte continua de porter le titre «roi d'Anzan et de Suse» car, malgré la régression très nette que connaissait Anzan, la royauté sur l'F'Jam était toujours caractérisée par ses deux composantes, le Bas et le Haut Pavs.
54
LES I"SCRIPTIO"S ROYALES DE SCSE
Curieusement, Shutruk-l'\ahhunte - dont le père Hallutush-Inshushinak n'est pas connu par ailleurs - ne fait nullement référence à son glorieux prédécesseur, Untash-;'\apirisha, mais se place dans la tradition de Humbanumena : il restaura, dit-il, le temple de Kiririsha de Livan que celui-ci av'ait construit. Faut-il chercher dans cette indication un indice d'un berceau commun de ces deux dynasties' Son fils Kutir-Nahhunte maintint la tradition et s'occupa également de ce temple. Shilhak-Inshushinak, quant à lui, se rattacha à une continuité cultuelle plus ancienne: il proclame avoir perpétué l'œune de Hutran-tepti, Kindattu, Idadu, Tan-Ruhuratir, Ebarti, Silhaha, Atta-hushu, Sirukduh, Tepti-halki, Kuk-:\'ashur, Kuk-Kirmesh et Humbanumena (ruhu sak silhahal. Cette dynastie vit la royauté successive de deux fils de Shutruk-:\'ahhunte, Kutir-:'\ahhunte et ShilhakInshushinak. Le rôle de la reine :\'ahhunte-Ctu, épouse de Shilhak-Inshushinak - et peut-être de son frère aînéfut sans doute très important et l'on voit apparaître, avec le développement, dans les inscriptions de ShilhakInshushinak, des YCCUX de prospérité pour sa femme et leurs enfants, une famille aux connections multiples qui nous restent difficiles à déterminer. Quoi qu'il en soit, Hutelutush-Inshushinak, le dernier Shutrukide attesté dans ces inscriptions de construction, deyait occuper une position fragile dans cette lignée, lui qui se dit "fils de Shutruk-l"ahhunte, de Kutir-:\'ahhunte et de Shilhak -Insh ushinak, frère chéri d' l shnikara b- huh un", puis qui se rattacha à un lointain prédécesseur, Silhaha, l'ancêtre des SL:KL-\.L.:'L\.H. Cela est sans doute le témoignage d'un imbroglio familial: peut-être des mariages «dynastiques» étaient-ils venus renforcer des droits contestables à la succession royale; à la légitimité due à la filiation directe de père en fils a pu être ajoutée celle qui se rattachait à l'autre tradition attestée dans le monde élamite, qui donnait des droits au "fils de la sœur» d'un précédent prince régnant. Cet appel à sa légitimité était sans doute rendu nécessaire par un aflaiblissement de son pouv'oir : il fut le dernier de sa lignée à occuper le trône de Suse. Du point de vue religieux, la grande volonté de svncrétisme qui animait Untash-:\'apirisha et qui s'était
concrétisée dans la pluralité des temples construits à Dur-Untash, disparut presque complètement: c'est vers Inshushinak que sont tournées toutes les manifestations cultuelles. Sauf dans les inscriptions de Hutelutush-Inshushinak - ce qui est peut-être rhélateur d'une rupture politique et religieuse avec la divinité poliade de Suse -, le roi lui donne le titre «mon dieu» (napir-u-ril. On peut interpréter cette nouveauté comme la marque d'une réaction contre l'attitude d'Untash-.'\apirisha et un retour à la suprématie incontestée du grand dieu susien. Seule la déesse Kiririsha de Liyan porte aussi ce titre dans certaines dédicaces. Enfin (le) Grand-dieu est parfois joint à ces deux divinités : la notation par l'idéogramme est ambiguë ambiguité peut-être volontaire - mais sans doute le grand dieu anzanite est-il ainsi souvent intégré au sommet du panthéon susien. Le rôle primordial d'Inshushinak se marque également dans l'apparition, à côté du titre purement politique «roi d'Anzan et de Suse», d'un titre religieux: "serviteur bien-aimé d'Inshushinak" (libak hanik *insusinakl. Ainsi ces souverains bâtirent-ils beaucoup dans tout l'Élam et emhellirent-ils Suse, le cœur de leur Empire et le symbole de leur puissance, donnant un éclat particulier au culte d'Inshushinak, le dieu majeur du panthéon et leur dieu dynastique. Avec Shilhak-Inshushinak apparaît un type d'inscription qui donne un dé\eloppement tout particulier à une motivation: la vie (takkime) du souverain et de sa famille. Le genre des inscri ptions de construction prend en efIet un noU\el essor avec ce prince. Leur texte se diversifie et s'étoffe. Il v a alors, à la fois, continuité et recréation: les différents éléments sont repensés, les expressions stéréotypées renouvelées, les thèmes revivifiés. C'est sans doute là le reflet de l'intense vie religieuse insufflée par ce soU\crain à Suse et à sa grande divinité Inshushinak, accompagné de Kiririsha dont il est toujours précisé qu'elle est "de Livan».
I.FS l''SCRIPTIO''S ROL\LES DE St.;SE
55
L 'É POQ UE M É DI O - ÉLAMIT E
DY ASTIE DES KIDINUIDES 1
Inshushinak-shar-ilani Tepti-ahar
19 lnshushinak-shm'-ilani Br. 569-592
2 3
4 5
6
*mùs.eren es sana dingir.mes essana su-sr a-na zi-iaa-ni sà* mùs.eren i-ru-ub-ma é.dù.a lTe-ip-hal-ki eSsana la-bi-ik i-mu-ur-ma sà li-bi-it-ti u-da -ap-pi-ir-ma sà e- ri-im-li i-pu-us a-hi-Ia eSsana wa-a-ar-ku-u wa-a-ar-ka-al essana pa-ni-i li-ip-ru-is ù essana gi-mi-il-li essana li-ti-ir Variante
4:
Li-da-ap-pir-ma (nœ 569, 560).
«(1) lnshushinak-shar-i lan i, roi de Suse, (1-2) est enrré au temple d'lnshushinak ; (2-3) co mm e il avait vu que la construction du roi Tep(ri )- halki était effondrée, (3) il déb laya ce qui éta it de briques séchées et (4) construisit à côté e n briqu es cuites. (4- 5) Qu ' un ro i futur, dans l'ave nir, prenne soin du sanctu aire de ce roi ancien : (6) a lo rs qu 'un (a utre) roi rend e la bi en ve ill a nce de (ce) roI. » P U BLICATION S:
MDP II , nOs 2-3, p. 120- 122 (fa u ssemen t attrib u é à Tepti-halki), CAMERO:--1, H El 85 sq ., cf T S/ac. nO21 , Ir. Am. 15 (1980), p. 85.
Br. 571
56
L ES I NSC RIPT I ONS R O Y A LE S D E SUS E
L'ÉPO QU E MÉDI O- ÉLAM I TE
20 Tepti-ahar R EMARQUES :
- ziyani sà* mùs.eren irub-ma é.dù.a Itep-halki : le term e ziyanu renvoie au caractère religieux de l'édi fi ce. II est déterminé par le nom du d ieu ; É.DÙ.A le désigne da ns son acception maté ri elle: ce terme est cou rant dans les contrats de l'époq ue des SUKKAL.MAH pour désigner les habitations, ou plus généralement les constructions. OBSERVATIONS:
L'appa rence des briques et leur langue marquent une évo lution. Ce so nt d es briques ca rrées (35 x 8,5/ 9 x 37) o u des dem i-briques recta ng ul a ires (35 x 9/ 10 x 14/ 15), épaisses, lo urd es, bien m o ul ées. L' in sc ripti o n se déroule de ma n ière continue, sa n s colonne, sur un e tranche hori zo nta le, en six ou sept lig nes, souvent délimitée par un cadre. L e texte est en akkad ien et l'idéogramme proprement susien pour le roi (ESSANA) en est le leitmoti v. L a composition est nouvell e et o rig inale: d'abord le roi porte le titre de « roi de Suse» (Suse étant écri t sy llabiquement), sa ns au cun e réfé re nce a u H aut Pays. L a mention de l'état délab ré de l'a ncien bâtiment et de sa rénovatio n de plus bell e manière est classique, mais l'opposi tion ziyani sà susinak et É.DÙ.A est unique. Pa r ailleurs il est intéressa nt du point de vu e cultu e l de note r que tout e n conse rvan t le nom de son prédécesseur, l nshushinaksha r-ilani ne reconstruit pas le temple à son exacte place mai s à côté, e n ra ison sa ns doute de l'a bo nd a nce des déblais. L'appe l aux rois futurs est exceptio nnel dans ce ge nre d 'inscription; malgré l'emploi de la langue a kk ad ienne, cette in sc ription ne présente pas de ma léd icti on, com m e c'est l'usage en Assyro-8abylonie.
Br. 593-610
2 3
4 5
6 7 8
9
Ite-ip-ti-a-ha-ar eSsana su-Sf $a-la-am-su LI a-ma-tiSU sà ri-mu-Sf-na-ti LI ka-ri-ba-a-ti sà as-sà-su LI a-na a-ma-ti-su sà ri-mu-Sf-na-ti i-kaar-ra-ba LI é.dù.a sà e- ri-im -ti i-pu-us-ma a-na *mùs.eren be-Ii-su id-di-in *mùs.eren ka-di-ba-alli-{i-ib-su mu-su i-ka-as-sà-da-am-ma 4 sal.mes sà ma-a$-$aru-IÎ é.dù.a zi-il-lu-uh-ti la in-ne-en-di-da-a-ma kù .gi la i-qa-al-la-pa di-du-Sf-na i-na tu-ur-ri-e lu su-up-pu-li li-ru-ba-ma su-pa-Ia la-ma-a$-$a-a-li LI ka-ri-ba-a-ti lu $a-al-la hu-ulmU-lin-a Ii-sà-ap-pi-ra û ma-a$-$a-ar-ta Ii-iz-zu-ra ha-as-sà ki-pa-ru pa-si-su gall1w-a$-$arU-IÎ é. dù .a û pa-Sf-su é.dù.a i-na pa-ni-Sf-na li- ik-nu-ka i-na-ap-pi-ir-ma essana la-ma-a$-$a-a-ti û ka-ri-ba-a-ti li-pa-aq-qf-du.-IÎ-ma li-$a-ma li-it-ta-al-ka
«( 1) T epti-a ha r, roi d e Suse, (1-3) a fait sa stat ue et (cel les) de ses se rva ntes qu'il aime et des divin ités favorables qui intercède nt pour lui et pour ses se r vantes qu 'il aime, et un temple de briques cuites (3) et il en a fa it d on à 1nshushinak , son seigneur. Qu ' ln shushin ak lui acco rde sa faveur durant (toute) sa vie! (4) À la tombée de la nui t, quatre femmes des ga rdiens du temple ne d oivent pas se co nsac re r? au zilluhli et (5) elles ne doivent pas enleve r des lambea ux d 'or: leurs vête m ents doivent êt re attac h és par des li e n s. (5-7) Une fois entrées, ell es doivent se couc her a ux pieds des divi nités protectrices e t in te rcesse u ses ; qu 'e ll es a Il u m ent des
L ES I ~SC RI P TI ONS R O YAL ES DE S US E
57
L 'É P O Q
E ~IÉDI O - ÉLA~ II TE
Br. 593
fl a mbea ux? et qu'ell es m o nte nt la ga rde. Le hassa, le kiparu , le g ra nd prêt re-pasislI , les gardiens d u temple et le prêtre du temple (8) doive nt sce lle r le temple d eva nt eLles. (8-9) Au point du jo ur, a près qu 'ils auront vé rifi é (les statues) du roi, d es di vinités protectrices et intercesseuses, ell es po urro nt so rtir et s'e n all er. » P UBLI CATI ONS :
MDP II, p. 121-1 22, MDP IV, p. 167 et pl. 18 nO33,
cf AfO
18,306 iii 12, AfO 24, p. 95-96.
Br. 594 R EMA RQUES :
Des Frag m ents permettent de restitue r: 2 : i-ka-ar-ra -ba LI é.dù.a sil e-ri-im-li
6 : Ii-sil-ap-pi-ra LI ma-a,ç-,5CI-ar-ta - hlllnnll1a lisappira : le premi er terme de cette propos i-
ton est un hapax d e se ns inco nnu (peut-être un emprunt à l'éla mite) ; lisappira est sans doute une Forme du verbe Hama ru 93. OBSERVATIONS :
Br. 597
Br. 598
58
LE S I"S C RIPTI ONS R O YALE S DE S
SE
A ucun e d es di x- huit briqu es n 'es t e nti ère. Les fr agm ents les plus grands indique nt un form at sa ns doute légè re m ent supé ri eur à ce lui utili sé sous In sh ushin aksha r-i la ni : le nO 593 m es ure 33 cm de longue ur sur Il d 'épaisse ur et 22 de profo ndeur (qui est mutil ée) ; l'é pa isseu r peut être m oin d re: 9,5 cm pour les nOS 599 et 600. L'éc riture est soig née, les signes très comparables à ce ux employés sous In shu shina k-s har- il a ni , et c'est d e m êm e l'a kk ad ie n qui est empl oyé po ur cette in sc ripti o n très o ri g in ale : ell e n 'est pas ce ntrée sur la constructio n du temple mai s sur une céré m o nie que d oive nt acco mplir quatre Femm es, deva nt les statu es qui o nt été faço nn ées et mi ses dans ce bâtim ent do nt o n sa it seul em ent qu 'il es t vo ué à I nshu shin a k. Ce rite n 'est pas co nnu pa r a ill e urs et a ucun é lém e nt ne pe rm et d'en d ev in e r la na ture, pas plus que ce ll e des «se rva ntes qu ' il a im e ». REI ~ ER (1973 a) suppose qu' il s'agissa it des m embres féminin s d e la Fam ille roya le, m e mbres d éFunts à qui se rait adressé un cul te Funé raire.
L ' ÉP OQU E ~ IÉDI O - É L "~I I TE
DY NASTIE DES IG IH ALK ID ES
1
Humbanumena Untash-Napirisha
21
Humbanumena 94 Br. 611-616
2
3
4
s 6 7
8
e dingir.gal *ki-ri-ri-sa a-ak *ba-ha-hu-ti-ip-pè A5Ii-ia-wl-ip-pa li 1*hu-ban-llu-l1le-na sa-ak lar-tarki-tah-kf-ik Ii-ku-me ri-sa-ak-ka4 me-ir-ri-ik ha-ramy ti-ik ka4at- ri ha-tal1ls-ti-ik hal-me-ni-ik ha-tams-ti-ik s/'/-unki-ik "5an-za-wl A5su-su-ull-ka.. am-ma ru-ur-na dingir.gal Ull ha-ni-is lill ha-ah-pu-us si-it-tak me-ell piHi-ik *in-su-si-Ila-ak sl/-lIIl-ki-lIle Ull du -ni-is ta-ak-ki-lIleLI-me ta-ak-ki-Ille fmi-si -illl-nl-uh-me a-ak taak-ki-me fri-sa-ap- *Ia-me in-ti-ik-ka4 a-ak si-ia-c/ll pu-ur-ki-me rU-/'II-l/k pi-ir-re-im-ma ku-kU- LIIl-1111-l1l1l pè-ep-si-ia ku-.fi-ih dingir.gal *kiri-ri-.fa a-ak *ba-ha-hu-ri-ip-pè i du-ni-ih dingir.gal *ki-ri-ri-sa a-ak *ba-ha-hu-ti-ip-pè ta-akki-me ki-it-ti-im -ma t.i dU-lli-ih-.fi-ni su-ull-ki-me III-ur hi-ih si-ti-ill1-ma un .fa-am-me-eh.fi-ni Var iantes 2: me-ir-ri-ik (n" 6 12)
5: 8:
(n° 612) Li du -ni-il! (nu 613)
«(1) 0 Grand-di eu, Kiririsha et les (dieux) Protec teurs de la Terre, (di eux) d e Li ya n, m oi, Humba num ena, fil s d ' Atta r-kittah, (2) je (s ui s) l'ag ra ndi sse ur du roya um e, le m aître (du pays) élamite, le d étenteur du trône élami te, le sou ve rain élamite, le roi (3) d ' Anzan et de Suse; en raison de la continuité pa r (ma) m è re, (le) Grand d ieu m'a choisi et m 'a a im é : la prospérité établi e?, la co ur o nn e res ta urée '!, (4) 1n shu shin a k m 'a d o nn é la royauté. (4-5) Pour m a vie, pour la vie de Mishimruh et la vie d e Ri sh ap- La, pour ce la, le temple d'autre fois aya nt été co mplètem ent dét ruit?, à son empl aceme nt, (6) j'ai bâti le kukullIlUIIl re fo nd é 95 et j'e n a i fait d o n a u Grand-dieu, à Kiriri sha et aux (di eux) Protecteurs de la Terre. (7) Que (l e) Grand -dieu , Kiriri sha et \es (di eux) Protec te ur s de la Te rre m e fa sse nt d on d ' un e lo ng ue vie, (8) qu 'ils m 'accordent un e roya uté continuellem ent prospère." P UB LI CATI 0~S :
N °' 6 11 -6 15: tex te id entique de Bend er-B ushir publi é dans MDP XV, 42 et 90, fi g . 14 (fragment), 88 l, fig. 13 et pl. XIII , 2, pl. X I, 7 ; II et pl. 13, 1, EK I n° 4 c, p. 36-39
L ES I NSCR IPTI O N S RO Y A L ES DE SUS E
59
L'É P OQUE MÉD I O-É LAMITE
(+ 4 b: fragment) , if CEl, nO192, p. 130 ; nO6 16: MDP III, 1-2 et pl. l nOl, EKI 4 a, p. 37. REMARQUES :
- at-tar-ki-tah-ki-ik, ri-sa-ak-ka4, su-su-un-ka4, ta-ak-kime-u-me : la graphie de ce tex te choi sit de préférence les signes à valeur première sonore ou emphatique (GI pour ki, QA pour ka4, DA pour ta) ; il n'est pas possible d e d éterminer si cela relève du syllabaire employé par les scribes de Humbanumena ou si cela trahit des faits phonétiques d ialectaux (qui probablement, en ce cas, ca ractériserai ent la région de Li yan ). - *baha-huti-ip(p)e : la transc ription peut aussi être DINGIR *baha-huti-ip(p)e (<< les dieux ses protecteurs,,). - merrik hatamtik katri hatamtik halmenik hatamtik sunkik ASanzan ASsusunka : la titulature politique de Humbanu mena comporte cla ir e m e nt d e u x niveaux: ce qui concerne l'Elam (avec son nom vernac ulaire hatamt-) et la roya uté sur le binôme Anzan-Suse. Seule cette seconde composante est reprise par son successe ur. Les trois
éléments mer, men, kat représenteraient des sy mbol es du pouvoir (sceptre, couronne, trône) qui co rrespondraient aux trois fonctions essentiell es du roi d 'Élam 96 . Le premier groupe pourrait représenter la nature effective du pouvoir de Humbanumena, le second éta nt le titre traditionnel des souverains du Grand-Élam, symbole d e la double monarchie. - al11l11a tur-na : cette réfé rence à la légitimation par la filiation matrilinéaire est importante pour comprendre la venue de la nou vel le dynastie au pouvoir. On peut en rapprocher l'expression akkadienne d e l'insc ription sur agate de ce même roi où Inshushinak est associé à Napirisha pour attribuer à Humbanumena un destin royal (sa istu !ibN ummeSu DINGIR.GAL Il *MÙS.EREN MU-su ibnu 9ï). Plusieurs sens ont été proposés pour tuma 98 : je le rattache pour ma part à la notion d e continuité, noti on importante pour la dynastie, que l'on trouve reprise par U ntas h-Napirisha (cf tur-hih). - sit-tak me-en pissik : ce découpage paraît plus sa tisfaisant que celui qui fait de me un suffixe du sy ntagme
Br. 611
60
LE S I NSC R I PTIO NS R OYALES DE SUSE
L' É P OQU E M É DI O - ÉL A MITE
nominal sit-tak et de en une varia nte pronominale. Ce tte phrase commence rait donc pa r deux propositions exp riman t les circonstances de la venue au pou voir, à Suse, d' une nou velle dynastie. - siyan purki-me ruruk : il est vraisemblable que ruruk exprime une disparition quasi-totale, après une longue période d'abandon, de l'ancien lieu de culte que Humbanumena ne put donc restaurer; ruru - peut être une fo rme redoublée à valeur intensive du verbe ru - exprime la notion de coupure et de cessatio n. Le roi fit donc une nou velle fondation, san s doute accompagnée de tous les rites de sacralisation et des dépôts de fond ation nécessaires. - piuemma : li ttéralement <<à l'intérieur ».
OBSERVATIONS : D es six briques de Humbanumena (nos 611 -6 16), deux sont entières (nOS 611 et 612) ; ce sont des demi -briques de 33 cm de longueur sur 8,5/9,5 cm de hauteur et 15 de profondeur. I.:argile est ocre, dense et fine , l'écriture soig née et régulière; des traits délimitent les huit lignes de l'inscription dont le découpage n'es t pas constant. Le n° 616 diffère : alors que les autres briques sont inscrites en longueur su r la tranche, celle-ci se présente à la ve rticale. La brique est moin s la rge que les a utres (6,5 cm) ; elle est mutilée et ne présente que le nom du prince mais il ne semble pas y avoir eu la place nécessaire pour la totalité de l'inscription.
Les d ieux invoqués sont par ailleurs propres à Humbanumena. Il est en effet exce ptionnel que n'apparaisse pas à ce tte place, dans une inscri ption susienne, la di v inité pol ia d e, In shu s hin a k . L'assoc ia ti on DINGlR.GAL-Kiririsha-dieux protecteurs de la Te rre es t umque. En outr e la graphie idéog rap hiqu e DINGlR.GAL qui sera celle du nom du fils et successeur de Humbanum ena es t importante. Peu de nom s d ivins sont ains i notés de manière non phonétique. L a lec ture de cet idéog ramm e a été longtemps débattu. Ce «Granddi e u » es t sa n s doute Nap iri sh a (napi risa «di e u g rand » e n élamite), le pa rèd re d e Kiriri sha et dieu suprême du panthéon anza nite. Mais le fa it que so n nom apparaisse toujours en idéogramm e n'est assurément pas sa ns ra is o n . Un e telle n o ta ti o n pouv a it recou vrir n'importe quel Grand dieu, dans les différentes régio ns de l'Élam, favo risa nt peut-être un syncrétisme vo ulu. Le tr ad uir e sys tém atiquem e nt par Napirisha m asquer ai t peut-être la vo lo nté politicoreligi e u se d ' union et d'assimi lation a ffirm ée par Humbanumena et, plus encore, par son fil s.
Cette inscription inaugure, dans ce corpus, les textes en élamite. Il est com posé selon un schéma de base qui sera largement poursuivi par la suite : - in vocation aux dieux; - fi liation et titres du prince ; - reconstruction du bâtiment: = pour la vie du prince et de sa fa mill e, = en refondation ; - déd icace aux d ieux. Ce pendant quelques éléments et quelques formul ations lui sont spécifiques : - la légitimation de sa fonction royale: =par le droit maternel, =par le rétabl issem ent de la prospéri té; - la refondation presque ex nihilo du temple, par suite de la dispariti on de l'ancien bâtim ent dont seull'emplacem ent semblait subsister. Si cette inte rprétati on es t exacte elle indiquerait une longue période d 'aba ndon de ce culte officiel à Suse.
L E S IN SC RIPTI ONS ROYALES DE SUSE
61
L' É P O Q LI E ~I ÉD 1O - ÉL.U-I I T E
22 Untash -Napirisha Br. 617-619
RE MARQ UES :
Texte 1 1 ti Iun-ras-dingir.gal sa-ak l ':'!1lI-UI1I-ball-IIU-lIIe-na-ki 2 su-un-ki-ik an- za-an su-su-un-ka si3 -ia-an ' jJi-ni-gir-me ti-pa-ar hU-lIs-si-ip-me ku-.fi-ih
«(1) Moi, Untas h-Napiri sha , fil s ci e Humba num ena, (2) roi cI 'Anzan et cie Suse, (2-3) j'ai bâti le templ e de Pinig ir en briques cuites." P UB LI CAT IONS :
MDP XXX II , nOXlIl , 1, (m êm e formula ire, ci e T choga Za nbil , pour le templ e des Na pratep), EKI nO6 d , 41.
- siyall *pinigir-me lIpar hussip-me : le temple est qu alifié pa r le nom d e la di vinité à laquelle il est consac ré et par le déterminant upar hussip, dont le se ns a été et reste di scuté 99. C'est probablem ent le term e ve rnacul a ire pour " brique cuite" , employé uniquem ent par Unta sh- Na piri sha et Hutelutush-ln shushina k, les autres in scriptions d e co nstruction en élamite emprunta nt le terme akkadien eriemum. On ne peut ce penda nt exclure les hypoth èses présentées pa r STÈVE (<< te mp le a u x vo ûtes d e briques,, ) et pa r V ALLAT (<< aux briques peintes" 100) . La fo rm a tion du syntag m e sivan-ND-hussip-me se di stingue ci e celles qui ex prim ent la qualité du maté ri au employé (cf p. 153-154).
Br. 619
mIrr ~ v;+
r+r
~, ~ ~ r ~ ~ ~ rf< Ti- ~ W ~~~~~ {if7r ~~ ifHtrT t:=-4fFr ~i-r ~ ,...,;( }-5( ~r- ~1C:f- Arr ~ ~ Hf< ~~P--U: wT Ti- ~.f- ~~
62
~
LE S I NSC RIP TI O K S R O Y A LE S DE SUS E
L ' É P OQU E ,\IÉD I O- É L A .\IITE
23 Unta:;h -Napirisha Br. 620-639
Texte 1 b 1 Li IUII-tas-dingir.gal sa-ak l/nl-bal1-um-l17e-l1a-ki su2
3 4
ull-ki-ik al1-Z(l-al1 .su-su-lIl1-ka si-ia-an " û-pur-ku-ba-ak-me su-un-ki-ip Li-ri-pu-pi Sll -SU-UII illl-m e ku-si-ih-.fi-l17a Li a-hl-melu ku-.si-ih hi-se a-ha [a-ah a-ak .sa-ri-ik-ku kus I D-na ku-§i-ih
- *upurkubak : Untas h-Napiri sha introdui sit à Suse m ais non à Dur-U ntash - le culte de cette impo rtante di vinité de la région de G otva nd 10 1. - sarikku kus I D-na: la lecture et le se ns d e cette ex pression sont ince rtains. O n a aussi lu sa-ri ik-ku, sa-ri-ik- KU ; ce déta il co nce rn e probablement un e dim ension imporBr. 638
«(1 ) M oi, Unta sh-Na piri sha , fil s d e Humba num ena, (1-2) roi d 'Anza n et d e Suse, (2-3) le temple d ' Upurku bak que les rois, m es prédécesse urs, n'avaient pas bâti à Su se, (3) je l'a i bâ ti sur l'Ac ropole; (4) j'y a i pl acé ce nom et j'a i bâti un soubasse ment? de 10 coud ées. " P U BLI CATIONS :
MDP rrr, nOXX II! et pl. VT, 1 et 4 ; MDP XI, nOXX II I bis et pl. rrr, 3 ; EKT nO14 et 14 a, p. 68, R E~ I A R Q U ES :
- Ifnlbanlll1lena : da ns cette insc ripti on, le no m du pè re
d ' Untas h-Napiri sha n'est jamais précéd é du déterminatif di vin. Br. 620
L ES I NSC IU P TI ONS R OY A LES DE SUS E
63
L'ÉPOQUE MËD I O.ËLA MITE
24 Untash -Napirisha tante d u bâtiment. Darius (D Sf) apporte une détermination comparable à propos des fonda ti ons de so n palais. OBSERVATIONS:
Notices 22, 23. 23 briques d ' Untash -Na pirisha portent une inscription de structure simple : - nom et titres du prince, - construction: tem pie + ve rbe de la construction. Elles appa rtiennent a ux temples de Pinigi r et d'Upurkubak . La formu lation la plus simple est employée dans les briques qui sig nent la construction du temple de la déesse Pinigir. Ce schéma de base est un peu étoffé dans l'inscription q ui concerne le temple d 'Upurkubak : il s'agit en effet d'une création; Untash- apirisha innove par rapport à ces prédécesseurs. Auc un élément ne permet de préciser les circonstances d e l'introduction de ce culte su r l'Acropole. Le déta il qui concerne les mesures est un hapax dans ce corpus et doit sans doute noter le ca ractè re exceptionnel de la construction. En revanche la qualité de la brique n'est pas spécifiée. Des trois briques provenant du temple de Pinigir, aucune n' est complète: la mieux conservée (no 6 17), cassée seulement dans sa longueur, mesu re 8,5 cm de haut, II de p rofondeur et 16,5 de longueu r. L'argile en est de teinte rougeâtre. L es briques du temple d ' Upur kubak sont plus nombreuses (nOS 620-639) ; ce sont soit d es briques «carrées», de 30 à 33 cm de côté, soit des «demi-briques » de 32,5 à 33 cm sur 14. La hauteur est de 7 cm. L'argile est de qualité variable: soit rougeâtre soit plus claire, plus ou moins fine , pa rfois granuleuse, ell e peut comporter de la pa ille. Les signes sont le plus souvent carrés, nets, soignés; l'inscription est pa rfois délimitée par un cadre, des traits séparent les lignes. Le découpage des lig nes (trois lignes pour le premier texte, quatre pou r le second) connaît peu de variantes: dans le nO623, susun commence la lig ne 3 et dans le nO630, uripupi a ppartient à la ligne 2 ; en fin les nOS 638 et 639 présentent un texte répa rti sur sept lignes.
64
LES I N SCR IPTI ONS R OYA LE S DE S US E
Br. 640-690
Texte 2 1 li Iun-ras-dingir.gal sa-ak h hu-ban-um-l1le-en-na-ki 2 su-un-ki- ik an-za-an su-su-un-ka si-ia-an 3 ku-si-ih *a.é.a-essana un rU4-ni-ih Variantes
1: 2:
3:
Iw-um -ba/l-nu-me-na-kilhu-um-ba/l-/Iu-meen- Ila-ki zu-ull-ki-ik si-a-an (nO 65 1) Li l in du-ni-ih
Par ai lleurs, siyan peut être dé terminé:
- pal' ubqwnimma '02 (nOS 648-660 : tem ple dédié à Inshushinak), - pa r ahimimma lO3 upal hussip (nO66 1 : temple d édi é
à Pinigir), - pa r upat hussip (nOS 663-664 : temple d éd ié à Ish ni ka rab), - pa r silin '()4 (nO662: temple déd ié à lM et Shala), - remplacé par aJtam (nOS 640, 665~73 : temple dédié à Pinigir).
«(1) Moi, Untash- apirisha, fils de Humbanumena , (2) roi d'A nza n et de Suse, (2-3) j'ai bâti un temple; (3) j'en a i fait don à Ea?-sunkir. » P UB LI CATIONS:
MDP III, nOII (dédié à Ea ?-sunkir), nOIII (asram, dédié à Pinigir), nOVI (dédié à lM), nOXXI, nOXXII (dédié à In shu shin ak), MDP V, p. 87 (déd ié à Ea ?-sunk ir), nOXXII bis (déd ié à Inshushinak), MDP XXXII, nOX, na XVII (d e T choga Z a nbil ), MDP X LI , na 8, nO II , nO 12, na 14, na 33 (de Tchoga Zanbil), EKI na 5 a-e et
6105 . OBSERVATIONS:
51 briques d'Untash-Napi risha portent une inscription de structure à trois éléments : - nom et titres du prince, - construction: temple + verbe de la construction, - dédicace à un d ieu. Ce type d'in scriptio n se ren co ntr e pou r d es templ es d éd iés à d ivers die u x o u qu a li fiés diversement. Ces d ieux sont Ea?-sunk ir, Inshush inak, Pinigir, lshn ika rab ou le coupl e divin lM et Shala ; ils peuve nt être qua li fi és par leur matériau (ubqul1lil1l(l1l)a, lIpar hllssip), leur localisa ti o n (alumimma), par leur fonction (aslam 106, silin , si tel est bien le se ns des nomin aux en -in).
L'ÉPO QU E ~IËDI O- ÉLAM I TE
mr T $1IIf ~ ~ ~r-1=Pr ~ TérH+< ~ ~rr- ~ r~ J1gr ~ Ffr1lIf M ~r~ i{:f Tf rw- ,§j p R~ ~?=r ~ lf ~ ~r -'if- ~~ r--'v;" rf ?pIrT Tf Jrr<'<' f=r~ ~ !Tf' ~ \...
Br. 643
Br,644
Br. 657
Presque toutes les briques non mutil ées so nt des d emi bri q ues de 34/35 cm de long ueur, 16/ 17 d e profondeur et 8 de ha uteur ; c'est d ire que, d 'une ma nière gé né rale, ell es éta ie nt d' un modu le un peu plus g ra nd que ce ll es
q ui po rtent l'insc ri ption nO 1. Pa r ailleurs, il est notable q ue ce ll es d' un te m ple de Pini g ir (q ue ce tem ple soit d és ig né se ul em ent com me siyan , ou plus p réc isé ment co mm e siyan. alumim(I1I )a, o u enco re qu 'il s'agisse d e l'astam) so nt nettement plus long ues (39,5/40 cm). L'a rgile en est dense, de teinte rougeâ tre. Les sig nes so nt le plus sou ve nt g rêles, bien sépa rés les uns des a utres et ne rempli sse nt pas toute la lig ne qui est d élimitée pa r un tra it; l'insc ripti o n es t so ig née m a is peut se prése nter de bi ais (nOS 642 et 654). Q uel qu e soit le tem ple conce rn é, il ex iste des briq ues in sc rites sur un e et sur de u x t ra nches co nséc uti ves. Gé néra lement, les d eu x tra nches portent une insc ript io n qui se co nti n ue li g ne à li g ne m a is, da ns six cas (nos 646-647, 656-657 et 672-673), l'i nsc ri pti on, e nti è re sur chaqu e tra nche, est répétée deux fois.
Br. 658 (1)
Br. 658 (2)
I. ES I NSC RIPT I O N S R O YAL ES DE SUS E
65
L'I~ POQUE ~ I É DI O - É L A~'I ITE
25 Untash-Napirisha Br. 691-788
«( 1) Mo i, Untas h-N ap iri sha , fil s d e Humbanumena ,
Texte 3
( 1-2) ro i d ' Anzan et de Suse, (2-3) J'a i bâti le te mple de Pinig ir e n briques cuites: (3-4) j'y ai installé (un e) Pini -
1
2 3 4
5
û Iun-Tas-dingiLgal sa-ak hl1lt -ban-nu-me-lla-ki SlIun-ki-ik all-za-an su-su-un-ka si-ia-all *pi-Ili-gir-me û-pa-aT hu-us-si-ip-lI1e ku-si-ih *pi-ni-gir /a-an-si-ti-ra ir a-Iw-ar mu-ur-Tah hu-uT-rak ha-/i-ik-lI-lIle "'pi-l'Iigir si-ia-an ku-uk-ra U/-/i-I/{/ Te-la-ak-ni Va riantes 1: hu-ltIll-ban-nl,I-lIIe-na-gi ; ZU-l/I1- ki-ik
4:
a-pu-lm a-lw-an (lo rsqu'il s'agi r d 'un couple divin) la-an-<si->tj-ra (nO694) la-an-si-lip-pa (lorsqu'il s'ag ir d 'un couple di vin) la-C11I-si-ti-ip a-gi-ik (nO717) la-an-si ti-pa (nO72 1)
Par ailleurs le nom divin peut v~H i e r : Durre Pinigir ( n ~ 69 1-706), o n trouve Na bu ( n ~ 707-7 19) ou l'ap rarep (nO' 720-73 1) o u les coupl es di vins. Shim ut e l Beler-ali ( n~ 732-741 ). Na pirish. Cl Bclel-ali (n~ 742.743). lM cr Shala (nO' 744-76 1), H ishmitik et Ruhuratir (n"' 773788); le no m d ivin est cassé dans 773-788,
g ir e n o r ; (4-5) qu e l'œ u v re qu e j'a i réa li sée so it, e n offrand e d e ma part, agréa bl e à Pinigir-d u-siyan-kuk !» P UBLI CATIONS :
MDP III , nO V (dédi é à lM et Shala), nU V II (d édi é à Nab u ), nO V ITI (d édi é à Shi mut e t Bele t-a li ), nO rx (d éd ié a ux Naprate p), nOX (déd ié à Hi shmitik et Ruhura tir) ; MDP XXX II , nO X TII (d édi é aux Na pra te p), nO X I V (d éd ié à Nabu) , nO XV (déd ié à Pini g ir ), nOxxnr (dédi é à Sh imut e t Belet-a li ), n° xxrv (déd ié à lM e t Sh a la) ; MOP XLI, nU 10 (d édi é à Pini g ir), nO 13 (d édi é à l M et Shala), nO 15 (dédié à S himu t et Belet -a li ), nO 1ï (d éd ié a u x Na pra te p), nO 19 (dédi é à Hi shmitik e t Ruhura tir), nO 41 (dédi é à la bu ) ; EK I nO71 a-b, Il a-d o REMA RQUES :
- siyan-kuk : c'est le nom qui d ésig nait à Our- Unta sh l'espace reli gi e u x où U ntas h -Na piri sha fit éleve r un e z iggoura t et d es temples à di ve rses di vinités qu ' il désirait y voir réuni es dans un la rge culte a mphi ctyonique.
Br. 708
66
L ES IN SCR IPT I ONS R OYA L E S DE SUSE
L 'É P OQU E ~IÉDIO - É L\ ~I I TE
- "'pilligir /allsitira ir ahar lIIurtah : il s'agit de la statue représe ntant la di vinité, tém oin et support de sa prése nce dans le templ e . À l'e ncontre du texte d e Shilha k Inshu shin ak (nO4), le mot «statue » n'est pas ici ex primé, ce qui trad uit peut-être l'imm édiateté de la présence divine; la composition du ve rbe «in sta ller» (lIlur+ ta-l, rend aussi compte de la présence effective du dieu sur terre (m/lrul1 ) pa r l'entrem ise d e sa statue. Il est d e plus possib le que le ve rbe [a- puisse pre ndre , da n s des contextes d éfinis , le se ns préc is d e «intro ni se r » : c'est probablem ent à un e cérémon ie d 'intronisat ion qu e fa it allusion cette ex press ion.
- hurtak ha/ik-ti-me : qu elles qu e soient les d iverses traductions l Oi d o nn ées à ce sy ntagm e consti tu é d e d eux participes passifs déte rminés par le pronom d e premi ère pe rsonn e, il d és ig n e la const ru ction effec ti vement accompli e qui fa it l'objet d e la dédicace au di eu.
Br. 735 ( 1)
OBSERVATIONS: Ce tex te, insc rit sur la tra nch e comme c'est la coutume sous Untas h-Na pirisha, a pparaît sur d es d emi -briqu es (38/39 cm de long sur 16 à 18 cm de profond eur et 9 d e h a ute ur ), p lu s no mbr e u ses qu e les briqu es ca r rées (nOS 732 et 733 du temple de Shimut et Belet-a li . nO< 754 et 755 du te mple d e lM et Shala) . Ce rta in es so nt in scr ites sur deux tra nches, que l'insc ripti on comme nce sur le petit côté (nOS 695, 722, 725, 742, 752) ou su r le g ra nd côté (no< 697, 698,724,730,739, 753). L'a rgile, parfois oc re, est plu s so u ve nt rougeâtre; les caractè res so nt la plu part du temps fins, très séparés, soi g nés; plus rarem ent, il s évoq ue nt un e éc riture e n «pattes d e mouche» (pa r ex. nO69 1). L'in scr iption comporte en gé néral quatre lig nes, pa rfois cinq (uniquem ent lorsq u 'un e seul e tranche est in sc rite), rarem ent troi s (nO 750). Ell e est constitu ée pa r quatre éléments: - nom et titulature du souve rain, - construction du temple, - introni sation d e la statue d ivine, - d édicace a u(x) d ieu(x).
Br. 735 (2)
- Iil1a te/ak-lli : le co ntexte pe rmet de d éterminer le se ns gé néral du ve rbe [ela- ; cepend ant plusieurs traductions en sont poss ibl es, cf EW p. 3 16 «es sei dargebracht " ; R EI~ER, 1969, p. 95 «mal' be accepted?» , p. 105 «acceptable"» , GRILLOT, 1973 «que (mes œ u vres), en don, te soient agréa bl es » ; STÈVE, 1987, p. 18 «qu e m on œ uvre soit dédi ée à .. . ».
Br. 745
LE S I I'S C RIPTI O :-.'S R O YALES DE SU SE
67
L'É P O Q U E MÉD I O- ÉLA~ II TE
26
Untash -Napirisha di vine conférait à celui qui le touchait une sorte d 'immunité, un droit d 'asile sac ré» (MDP XLI, p. 77-78) 108.
Br_789
Texte 4 1 û lun-tas-dingir_gaJ sa-ak 1*hll-um-ban-nu-l1Ie-nakf-ik su-un-ki-ik 2 an-Z(l-an su-su-un-ka a-i-ill ku-le-en ti-pa-al hu-ussi-ip-me 3 ku-si-ih dingiLgal in du-n i-ih si-ia-an kU-lIk ul-Iuru-uk si-ia-an kll-uk 4 si-ma-as hll-Ul-tak ha-li-ik-û-me dingiLgal in le-Iaak-n i «(1-2) Moi, U ntas h-Na pirisha , fi ls d e Humbanum ena, (1 -2) roi d ' An za n et de Suse, (2 -3) j'ai bâti une Ma isond e- ju sti ce e n briques cu ites ; (3) j'e n a i fa it do n a u G ra nd -di e u: (3- 4) le s iy all-kuk aya nt é té po ur v u? d 'offrand es ritu ell es?, il a bé ni ? le siyan-kuk _ (4) Que l'œ u vre que j'ai réa li sée soit ag réable au G rand -d ieu !» PUB LI CATIONS : MDP III , nOXV ; MDP :XXXII , nOXX I, 1, p. 65 ; MDP XLI , nO38 et pl. XV, 4 ; EK I nO8, p. 45-46. RHIA RQ ES : - ain kUlell: probablem ent un <
- siyan-kuk ullu-ruk siyan-kuk simas : la proposition qui se rapporte au Sanctuaire comporte d eux ha pax dont le se ns n'est pas assuré. Plusieurs interprétations en ont été pro posées l09 Je reprend s pa rtiell em ent l'h ypoth èse de G RILLOT qui décompose ul/uruk en ullu «, m e sembl e très sa ti sfa isant.
OBSERVATIONS: Un e se ul e briqu e p o rte le tex t e m e nti o nn a nt la co nstru cti o n d e l'ain -ku len . C'es t un e d e mi-briqu e, entière, de 38 cm de longueur sur 9 de hau teur et 17 de p r o fo nd e ur, insc rit e d ' un tex te co ntinu s ur d e u x tra nches ho ri zo ntales. Les ca ractè res so m assez gros et irréguliers. L'inscription, qui se compose des m êm es élém ents que la précéd em e, com po rte en outre un e formul e unique co nce rna nt le siyan-kuk.
i=11fr~I1!(7jEf'~Jf-~~r~ttr~ 4- ~ rr~ r:rt~ ~ ~mf ~>1fff~ ~.{ ~ ff ~ M M' Wrnrr~lf ~ ~ fif.t;tf~ J=lrr.if ~ rR .it..8f< ~ 17rr Tr ~~ 1r 1ftfi-~Yr« tTf ~rr}f f-FTf ,.;r A ~-rr~ -<tp fooTr-
rr;:HFr~ ~~ tÇ> Tf ~ ~t~ ~rrrr- ,.kW- :.f/iF-- ~ ~;.W- Af 68
L ES I NSC RIPTIO NS ROYA L ES DE S
SE
L ·tpOQU E MÉD I O -É LAMITE
27
Untash-Napirisha Br. 809 ( 1) Br. 802-909
Texte 5 1 Li lun-tas-dingir.gal sa-ak hhu-um-ban-nu -me-na-ki su-un -ki-ik 2 an-za-an su-su-un-ka pi-el ki-it-ti-im-ma na-{l-l1lelu.-uk-ra 3 su-un-ki-me 1U4-ur hi-ih si-il-me hi-en-ka in-ti-ik-ka a-kf 4 si-ia-an dingir.gal-me ku-si-ih dingir.gal si-i{l-an ku-uk-ra du-ni-ih hu.-ut-tak ha-li-ik5 tl-me dingir.gal a-ak *in-su-si-na-ak si-ia-an ku.-ukpa li-na te-la-ak-ni Br. 809 (2)
Varia ntes
1: 2:
3:
sa<-ak> (nO848) fki-i]I-li-im-ma na ma na-a-me (nO83 1) it-ti-im-ma (nO823) su-ki-me (nO860) si-ia-ia-all (nO823) II/.<-ur> (nO849) zi-il-me
4:
Br. 838
4-5 :
*na-il (nO808) si-ia-an dingir.gal<-me> (no 839) du-ni-ih ha-a-li-ik (n° 815) ha-li-kl/-me (n° 88ï) *in-su-us-na-ak (n~ 835, 855, 857) *in-su-si-na-a-ak ( n~ 848, 850, 851) le-ak-lli (n° 808).
Par ai ll eurs le nom div in peut va rie r :
o utre (le) G rand-die u ( n O' 830-858) , o n tro u ve Nazit (nO' 802-822) ou NUN-LUGAL " 0 (nO' 859-873) ; a pparaît aussi un temple du Grand -dieu et lnshushinak , dit siyan mielki iliini (n~ 823-829). L e nom di vin est cassé dans les nO874-908.
~~I~ W:-~~~8T?PJfr~rRP-~ril;.~ rgf=E-#[~Er{ ~;;sr~~~HfT~~~~~~-tr4H'~H,crr~l1-m-~~ Qjjf~~ ~41J prr!z~ ~ ~W;$frr~~ J=1ffFr.dt#:~;f!]i·t::J!f;tflf ~~ ~r.E!ff r;.n-Y~~1Fif- ff1f*~tf';1tW«RF~l$ ~ PrlFff~.t:fJ:~W~~ mrr-~~ w ~#frf- ,1rAf~#:.~WrKif}:lt-4/~~l;trmTfFi-}fr$ LES I K SC RIPTIOKS R O YALES DE SUSE
69
L'EP OQUE YII: DIO - É L .H I I TE
«(1-2) Moi, Untash-Napirisha, fil s de Humbanumena, roi d 'A nza n et d e Suse, (2-3) pour qu e, (prince) touj ours comblé au long des années, j'a i une royauté continuell em ent prospère, c'est à cette intenti on que (4) j'ai bâti le templ e du Grand-dieu; j'en ai fait don au Grand-dieu du siyal/-kuk. (4-5) Que l'œ uvre qu e j'a i réa li sée so it ag réa ble e n offrande au Grand-dieu et à In shu shinak du siyan-kuk. »
qui ». Le suffi xe -k indique la va leur d'état résulratif q ue prése nte ce rre forme dé ri vée de la racine me/ru) qui se mble ex primer - co mme miu/ l14 - la nature profonde, esse ntiell e, d 'un être. Enfin le «préfi xe» en préc ise une mod a lité, ici la tempo ralité : le co mposé ex prim e le dérou lem e nt qu otidi en de la fonction p rin cière tell e qu 'e ll e a é té défi ni e par le di e u dans la pe rsonne d ' U ntash-Napirisha.
P UB LI CATI ONS :
OBSERVAT IONS :
MDP [II , nO XI (templ e de Naz it), nO XII (templ e de NU -LUGAL), nOXVI (temple du Grand-dieu et Inshushinak ), nO XVI[ (templ e du Grand-dieu) ; MDP XLI, nO28 (temple du Grand -dieu), nO35 (temple du Granddieu et d 'Inshushinak); EKl 9, [ a-c et II , p. 46-48.
Les briques portant cette inscriptio n sont nombreuses : 108 ; ell es proviennent d e plusieurs te mpl es, ce u x du Grand-dieu et des divinités Nazit, NUN-sunkir a insi que du Grand-dieu et In shu shina k associés da ns un sa nctuaire où ils sont qualifi és de mielki iliini. Ell es o nt les m êmes ca racté ri stiqu es qu e les a utr es briqu es d ' Unta sh-Na pirisha : le plus so uve nt d'argile rougeâtre, ce so nt so it des demi-briques (38,5/ 40 x 8/9,5 x 16/ 17 cm), soit des briques ca rrées (34/35 x 8 x 34/35 cm ) ; ces dernières sont m oins nombreuses et d eux seul em ent nous so nt parvenues entières (nOs 860 et 86 1). Ces deu x briques, inscrites sur deux tranches hori zo nta les successives, portent deux foi s le m êm e texte, alors que les demi-briques ainsi in sc rites ont un e seul e inscriptio n continue lig ne à lig ne ll5 . L'insc ription de cinq lignes est g ravée sur une ou deux tra nches hori zontales. Son formul aire fa it partie d 'une série où est introduit, entre la titulature et la co nstruction, un élément qui ex prime la m oti va tion du prince qui , par les m anifestations de sa piété, veut attirer la fave ur di vine sur son roya ume et obten ir un règne prospère.
R EMARQUES :
- piel kirtimnw na-melukra sunkime tur-hih sir-me hienka : ce rre m oti va ti o n de la co nstructi o n du templ e a é té di ve rsem ent compri se; les divergences portent notamment sur les mots hih - compris soit comme la première perso nn e du sin guli e r du ve rbe hi- «<j'ai obtenu » III), so it co mm e un substa ntif 11 2 - et rur qui es t soit un e postposition 113 soit un substa ntif. J'analyse na-melukra comme une forme délocutive (-ra) d'un participe passif (l17eluk), que na préc ise à la m ani ère d'un adve rbe. La fo rme prése nte le suffi xe -a qui m a rqu e le ca ractè re seco nd aire «
Br. 802
70
LES I NSC RIPT I ONS R O YA LES D E SUSE
L'ÉP OQU E ~ I É DI O - ÉLA~IITE
28 UntaJh-Napirùha Br. 910-1033
Texte 6 1 Li lun-tas-d ingir.gal sa-ak hlnl- ullI -ban-nu-me-lw-ki
2 3 4 5
6 Br. 910
su-ul7-ki-ik an -:a-an su-su-un-ka la-ak- lIIe-û-lIIe IU4-ur hi-ih si-i l-Ille-Lime su-ul-l u-lIIe-kà az-ki-il W.j-ur .mh-ri hu-sll -ia il1-kf hi-en-kà ÎlHi.j-ikkà a-kf si-ia-an Li-pa-at hu-us-si-ip-me ku-ku-III7 -IlU- L111l ubqu-mi-a ku-si-ih * in-su-us-na-ak si-ia-an ku-uk-ra in dll-n i-ih li :ag ra-III.j-me ki-ik-ki-Ie-eh hU-III-tak ha-li-ik-û-me * ill-su-us-naak ul-li-na le-Ia-ak-ni Va rian tes
1:
2: 3:
4: Br. 1021 ( 1)
il 1* Iw -w II -b(m-,llI-m e-el1-na -kil l * /w -ba 1l-I1I1-mena- kih/ll-b(III-I/II-lIIe-na-ki §1I-1I1-11I-lIIe-ka/slI -III-llI-lIIe-el/-ka hi-el/ -ka lili-Sil-a ùl-di-ga (n" 935) IIb-qlHI/ i -a/lIb-kll -mi -ia IIb-qll -me-ia ( n~ 930. 934 . 938). IIb-kll-mi-a (n" 937)
iIHi-ig -ga/il/-di-ik-ka/il/-li-ik-ka 11I.j-l/i-ih kll-ra (nO94 1) 5/6 : - ÙI -.iill-IIS-I/a -ak - il/ -slI-lIs-l/a- (nO968) - il/ -SII -SIH /s-IUI -ak (nO9 14) 6: Ii-I/a Ita -li-ik-< LI->me (n" 929) Par ai lleu rs les briques n'" 103 1 et 1032 présentent un texte plus court sa ns la mentio n d u kukllllllWl1 IIbqllllliya. ni celle de l'édificatio n d'une ziggourat (II ~agra lllllle kikkileh).
5:
Br. 102 1 (2)
«(1 -2) Moi, Unta h- Napi ri sha, fi ls de Humbanum ena , ro i d ' An za n et d e Suse, (2-3), désireux (qu e) m a vi e (soit) continuell em ent de pros péri té, pour qu 'il ne me soit pas oc t roy é l'ex tin cti o n d e la lign ée (q ua nd e ll e se ra) jugée?, c'est dans cette intentio n q ue (4) j'a i bâti un t e mp le e n br ique s cu ites, u n templ e- h a ut a u x briques ém aill ées; (5) j'en a i fait don à 1nsh ush ina k du siyall-kuk. (5-6) J'a i élevé un e z iggo urat. Que l'œu vre que j'ai réa lisée soit, en offra nde de ma part, agréa bl e à Inshushin ak !"
L ES I i"SC RIPTl O:-:S ROYALES DE SUSE
71
L'É P OQUE MÉD I O-ÉLAM ITE
P UB LI CATIONS : MDP III, nO XX , MDP \1, na XX bis, MDP XXXII , na' Il et 12, 1-3, MDP XLI , na 1 et na 5 11 6, EKI na 12, 60-6 1. REMARQUES : - rakme-ume tur-hih sitme-ume : littéralement «m a vie d e ma prospérité continuelle(ment)>>. - sullwneka : dans so n étud e sur les formul es voti ves, GRILLOT (1 982) a na lyse ce tte fo rm e en sul(l )u - qui a ppa raît comm e un e va ria nte du ve rbe du «recevoif» , «prendre» - + me «d errière», «suite» , et le traduit pa r « prolo nge r » ; un e te ll e fo rm e co mp osée peut a u ss i ex primer la recherche d 'un but ve rs lequel tend l'action hum aine. - azkit tur zahri hLisuya : ce sy ntagm e complète un e forme verbale néga ti ve (inki hienka ) et ex prime do nc un malh e ur qu e le ro i so uh a ite ne pas co nn aîtr e; les co ntex tes o ù a ppa raît hLisuya en fo nt un qu alifica tif ta ntôt fun es te, ta ntôt fa vo rable : il se peut qu 'il fasse référence au jugem ent di vin qui sanctionne la d estin ée du m o rt. HI NZ- KoCH 1 li traduisent ce tte phrase pa r «für d as Seelenge ri cht eine n ve rgeltend en Strafvollstrecker?/zieher erbitte, erwün sche ich ni cht ». L'h ypothèse II 8 qu e se rait ici évoquée la fin d e la li gnée dyna stique est probable 119 : le vœu pos itif de voir sa d esce nd a nce bie n assurée est la rge me nt représenté, nota m ment d a ns les insc ripti ons d e Shilhak -Inshushin ak.
O BSERVATI O S: L es briques portant ce tte inscriptio n sont nombreuses; la plupart d e ces 124 briques ne prése nte nt pas d e ca rac téri stiqu es pa rti culi ère s : ce so nt so it d es d emi briques - les plus nombreuses - de 35/37 x 9/ 10 (ra rement 8 cm ) x 15/ 17 cm , soit d es briques ca rrées qui
mesurent, en géné ral , 34,5/35 x 9/ 9,5 x 34,5 parfois un peu plus 36/37,5 x 9 x 37/38,5 (cf na' 935, 996). Ce pe ndant à ce type commun s'a joutent d eu x a utres types : - d es briques recta ng ul aires d ' un fo rm at di stin ct d es «d emi -briques » : 35,5/ 37,5 x 9 x 20/23,5, - d es petites briques représe ntant le quart d es g ra ndes : elles m esurent 16/ 16,5 x 9 x 16/ 17. L'a rg il e est le plus sou vent rougeâ tre, dure, d ans un bon état d e co nse rva ti o n ; ce rta in es bri q ues d 'arg il e plus claire so nt moin s bien co nse rvées (cf na 918), d 'a utres so nt cou ve rtes d e ca lcifica ti ons qui peu ve nt masqu e r pa rti ell ement les sig nes (cf nOS 925, 929, 946, 955, 985, 987, 102 1, etc.). L'in sc ripti o n co mpo rte gé né ral e m e nt six li g nes, a u d écoupage co nsta nt, pa rfois cinq (cf na' 10 11 , 10 18), ra rem ent quatre (na 102 1). Ell e se d éve lo ppe sur une tranc he ho ri zo ntale, ou sur d eux tranches en un tex te continu lig ne à lig ne, sauf pour le na 1031 qui répète le tex te entier sur d eux tranches consécuti ves. Ell e se compose de cinq éléments principa ux : - nom , fili ation et titulature, - expressio n de la fave ur di vin e, - construction du temple, - d on à la di vinité, - dédi cace. C'est le plus g ra nd d éveloppement de l'ex press ion de la fave ur di vine qui di stingue cette insc ripti on du na 5 et la menti on, pour le tex te le plus compl et, de l'édifi ca ti on d'une tour à étages, la ziggourat. Les «attendus» d e la construction font une plus g ra nd e pl ace au ra ppel de la fa veur d o nt jouit le roi et à la volonté d 'évite r que sa d ynasti e ne connaisse le malheur.
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72
L ES INSCRIPTIONS ROYALES D E SUS E
L · tp OQUE _\'I ÉD I O- ÉLA~I I TE
29 Untash-Napiri,,-ha Br. 1034-103;
Texte 7
2 3
4
5
LI lun -Ias-dingir.gal sa-ak I/ui -ban-nu-me-lla-ki suun-ki-ik an-za-an sll- su-un-ka nu-ur ki-ib-ra-al ku-si-ih dingir.gal *in.-slI-us-na-ak si-ia-an kU-lIk -ra in du-ni-ih la-ak-lIle-û-lIle Ml-ur hi-ih si-it-me-û-me su-ul-Iu me-kà pi-el ki-il-ti-ma lIa-a-me-lu-uk-ra hi-ell-kà in-li-ik-kà a-kf lili-li/' kiib-ra-al ku- si-ih dingir.gal *ill-su-lis-na-ak si-ia-an ku-uk-ra ill dU-lIi-ih si-iaan ap-pa ku -si -ih-ma sa-flI4-uh-ni
shinak d u si)'(III -kuk I1O (3 -4) D ésireux (que) m a vie (soit) co ntinuell em ent d e prospérité, (prince) touj ours comblé au long d es ann ées, (4) c'est da ns cette intenti on que j'ai bâ ti (le te mpl e) «Lumi ère-d e-l'Uni ve rs» ; (4-5) j'en a i fa it don au Gra nd -dieu , à Jn shu shin ak d u siyall-kuk ; puissè- je acco mplir le se rvice di vin 11 1 d a ns le te mpl e que j'ai bâti !» 111 PUBLICATIO!'\S : MDP Ill , nO XVII ; MDP XXX II , nO III l , Ibis, 2 (de T choga Zanbil) ; M DP XLI , nOXXI (de T choga Zanbill ; EKI nO 11 , 56-57. R EMA RQUES : IlL//' kibral : ce temple, au nom akkad ien, éta it probablem ent rattaché à la z iggourat (cf. K O!'\ IG, 1965, nO57, nO12 et STÈVE, 1967).
-
«(1 ) Moi, U ntash-Na pirisha, fil s d e Humbanum ena, roi
d 'A nza n et de Suse, (2) j'ai bâti (le temple) «Lumi èrede-l'U ni ve rs» ; j'en a i fait d on au Gra nd -di eu, à Jn shu-
O BSERVATI ONS:
Br. 1034
D eu x briqu es seul em ent de ce corpu s prov ienn ent du te mpl e « Lumi è re- d e- I' U ni ve rs » . T o ut es les d e u x enti ères, ell es sont d e g ra nd e ta ille: l'une ca rrée (39 x 9 x 36), l'a utre rec ta ng ul a ire, m o iti é d e la premi è re (36 x 9,5 x 17). Sur la premi ère, l'in sc ription occupe une tra nche hori zontale, sur 6 lig nes et sur la seconde ell e court sur d eu x tra nches en 5 lig nes. L'écritu re en est soig née. Le texte comporte les m êmes élém ents que les nOS 5-6, à l'exce pti on d u vœ u fin a l. D a ns l'état d e nos co nn a issa nces, il n'est m alheureuse m ent pas possible de savoir si ce vœ u es t spéc ifiqu e d e ce li e u où le ro i po u va it accomplir un rôle cultu el plus direct, en ra iso n d e la fo ncti on de ce templ e que ca rac té ri se un e dés ig nati on pa rti culière, ex primée en akk adi en.
LE S I NSC RIPTI ONS RO Y A L E S DE SU SE
73
L' É POQUE ~ I É D I 0 · É L .~~I I T E
30 UntaJh -Napin~'ha Br. 1036- 1159
Texte 8 1 Li IUIl· fa.l'·dingiLgal sa-ak h lnl- UI1l -ban-l1u-lI1e-llakf su-un-ki-ik all-~a-an su-su-ul1-ka * sin ku-ul-Ia-an -ka ku-la-a ur fu~-um-pa-all- ra a-ak tu~ - ru-lIl1 - ka hU-lIffa -ail-ra si- ia-Wl ku-uk si- ia-all-i-Ille Li-pa-af IlU-USsi-ip -lIle ku-si-ih *sill la-anSi-fi-ir-ra il' sa-ri-ih si-ia-all ku-uk si-ia-an-ra il' mu-ur-rah hu-uf-fak Iw-liik-II-me " sin si-ia-all ku-uk-ra lIIl ii-lia fe-Ia-ak-ni p i- el ki-if-f iil1l-l1la Ila-a-Ille-Iu-uk-ra a-ak SU-lIIl-ki-lIle fu~ -ur hiih zi-if-Ille lIIl dU-lIi-is-lIi
2 3
4 5 6
«(1 ) M oi, Untash-J\"a pirisha , fil s d e Humba num ena, roi d ' An za n et d e Suse, (2 -3) à Sin, lui qui exa uce po ur m oi la pri è re qu a nd je le pri e e t qui (l a) réal ise qu a nd j'ex prim e une pa rol e 123, (3) j'a i construit son temple du siyan-kuk en briques cu ites; (3-4) j'ai sculpté (un) Si n en o r, je l'ai in stall é en ta nt que le (di eu) d' un templ e du siy al1-kuk. (4-5 ) Qu e l'œ u v re qu e j' a i réa li sée so it ag réa bl e, en offra nd e de m a pa rt, à Sin du siyall-kuk ! (5-6) Qu 'il m e fasse auss i d o n d 'un règne co ntinuellem ent de pros pé rité, (à m oi, prince) touj ours co mblé au lo ng d es années 114 !.. P UBLI CATIONS : MDP III, nOXII! (du temple de Sin ), nOXIV (du temple de Nahhunte), nOXV (d u templ e d e Belala); MDP XLI , nO2i (du templ e de N a hhunte); EK I 10 a-e.
Va riantes
1:
SU- < ull- > ki-ik (nO 11 08)
REMARQUES :
2: 3:
/Ir- llI~ - IIIIl-pall-ra (n m
- sarih : «j'ai sc ulpté » o u «j'a i ciselé»
1085. 1095) !1II' /Is-<si -> ip-lIle (nO1061) Si -li-ir-ra-ir sa- ri-ih itl·si-li-ir-ra il' sa-ri-i/lI·si 4: li-i l'-ra sa-ri-i!l la -an-lla-all -!III -IIIHe (n" 1093) 5: 1111 li-ua < Ie-Ia- >ak-Ili (nU 1055) bi-el (nO1093). be·el (nO11 05) 6: si-il-Ille <si-> if-Ille (n" 1045) < 1111 > dlillis-ni k/l-uk-ra 1/I1 du li-na (nO11 20) Par ailleurs le Ilom divin peut varier : outre Sin (nOol 1036IOn ). o n tro u ve N a hhun te (nO' IOï8- 1119) o u Belala (nu< 1120- 1139). Le nom di vin est cassé dans les n'" 1140- 1159.
ce ve rbe ex pri me le travail m atéri el qui se ra ppo rte à la co nfecti o n d e la statue. 125 :
- piel kittil1lll/O Ila-Illelukra ak sUllkill1e fllr hih si flll e Ull dUlli"-lli: le vœu d u roi pon e ici sur le do n (dull i-) fa it au
roi, pa r le dieu d 'être un sou verain qu i appo rte sa ns cesse la prospérité à son roya ume; ce do n est ex prim é par le m êm e ve rbe (dulli -) qu e ce lui qui introduit l'offrand e faite pa r le roi à son dieu de son œ uvre pieuse; comme entre la prière royale et la répo nse di vine ex primées aux lig nes 2-3, il y a une sorte de sy métr ie entre les actes du roi et ceux de so n d ieu. Piété et bénéd iction se répo ndent.
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74
L ES I :-:SC RI PTI O:-lS HO Y A LE S DE S U S E
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L ' ÉP OQU E ~ I ÉD I O- ÉL A ~ I ITE
OBSERVATI ONS:
Trois formats so nt attestés pour les 124 briques porta nt le tex te nO8 : ce sont soit d es briques carrées de g ra nd es dimensions (39 x 10 x 38), soit des demi -briques (3ï,5/ 38 x 8/9 x 1ï / I 8 116), soit des briques rectang ulaires plus pro fo nd es qu e les d emi - briqu es (38 x 8/9 x 20/2 1,5). Ell es sont le plus souvent d 'a rgile rougeâ tre (plu s ra rem ent oc re), et bi en éc rites; quelques- un es ce penda nt présentent des sig nes «en pattes d e m ouche» (nO 1048 pa r exempl e) ou , a u co ntra ire, pa rticu liè rem ent épa is (nOS 104 1, 10ïS, 1084, etc.). L'in sc ription se dé roule le plus sou ve nt en six lig nes pa rfois cinq (cf. nO 114ï, nO 1148) - d ont le découpage es t va ri a bl e, sur un e ou d e u x tra nches ho ri zo nta les .
L o rsqu e l' in sc ripti o n se ré pa rtit sur d e ux tr a nches , l'ang le qui les sépare est sou ve nt a rrondi. C e texte aj oute un élém ent nouvea u, la réa lisatio n par le dieu d es pri ères et dem and es du roi , introduit une fo rmulation plus déta illée en ce qui concerne la statue du di eu (cf texte nO3) et o rd o nn e diffé remm ent les élém ents d es formul a ires n<" S-6 puisque le vœu de prospérité vient en co nclu sion: - nom , fili ation et titul ature, - réa lisation pa r le di eu des prières et dem a ndes du roi, - construction d u templ e, - confectio n et introni sa ti on d e la statue di vine, - dédi cace au di eu. - vœu de la bénédi cti on di vine. Br. 1036
Br. 1055 (1)
Br. 1055 (2)
Br. 11 42
L ES I NSC RIPTI O N S R O Y .~LE S DE S U SE
75
L , o P OQU E MÉD I 0~ É LI\"IITE
31
Untash -Napirisha Br. 1160-1172
Texte 9
2
3
4
5 6 7
Li un-tas-dingir.gal sa-ak 1*hu-ban-um-me-na-ki suun-ki-ik an-za-an su-su-un-ka ku-ku-un-nu-wl1 *in-su-us-na-ak-me us-ta-na inlL/4-um i ka-tah su-un-ki-ip Li-ri-pu-pè im-m,e huuh-tah-sa ku-ku-un-nu-um-ik-ku te-ep-ta si-ia-an ku-uk-me da-ah *in-su-us-na-ak i du-ni-ih su-un-ki-m,e ki-it-ti-im-m.a te-ùn-ma Itq-ur hi-ih si-ti4hn-ma un du-ni-is su-ut-me sa-atome ki-it-ti-inl1lelu-uk-l1la te-im-l1la gi-ri-na hu-un hi-ih-na Va riantes 1: I W 1-Ias-dingir, (nO 11 68)
3: 4:
i-ka-tu4-uh (nO 11 60, nO 1170) *il1-~'u-si-na-ak
(nO 1160)
[si)-ia-a·al1 (nO 116 1),
«(1-2) Mo i, Untash-Napirisha, fi ls de Humban um ena, roi d ' Anzan et de Suse, (2-3) le Temple-haut d 'Inshushin a k, dans l'inte nti on que ce soit so n siège (ter restre), je l'ai fait exister 11ï, ce que les rois, mes prédécesseurs, n'a a ient pas fa it, (4) j'ai instauré dan s le Tem ple-haut la prééminence sur le siyan-kuk 118 ; (4-5) j'en ai fait don à Inshu shin ak ; (5-6) q u'il me donn e un e roya uté long ue m e nt heureu se, co ntinu ell ement prospère! (6-7) Puissé-je, pa r (ma) dévotion 119, obtenir éga lement d 'être heure ux tout au long des nuits et des jours 130 1» P UBLI CATIONS :
MDP III , nOXIX; EKI nO13 , p. 63-64. REM A RQU ES :
- ustana in-tuln i katah : ce tte ex pression est un ha pax; pour ce rtai ns ell e est liée a ux dépôts de fond ati on qui so nt le premier acte de la construction. Mais ustana <
Br. 11 60
76
LES I NSC R I PT I 0 ~ S RO YALE S D E SUSE
L ' ÉPOQ U E ~IÉD I O-ÉLAMITE
32 Untash-Napù'isha rait se rapporter aux an imés (if. karak -/karuk- «vivre »), le seco nd aux non -anim és (hutta- «fa ire (être) >> , «réa li ser »). On peut rapproch er cette ex pressio n de cell e q ui concerne le bosquet (husa-a §arra-lla ahar katan ). Cette phrase exp rime peut-être la moti va ti on m êm e d e la créa tion d u centre religieux d e Dur-Untash. C'est en qu elqu e so rte l'ac te fonda teur de ce sa nctu aire, a lo rs qu e U nta sh - Tap iri sha vo ul a it le co nsac rer au se ul Ins hu shinak , à la tête de l'ensembl e du panthéo n.
Br. 1173- 1175
Texte 10 a-na-ku Iun-ta§-dingir.gal i-na li-bi-it-ti §a kù.gi §a
kÙ.babbar 2
3
111
4 - g iri : cette base expr ime les relation s cultuelles entre le
di eu et so n dévot dans l'accompli sse ment de ses d evoirs religieux. - hun hi/Hw: plutôt que par un e correc ti on en
111111,
OBSERVATIONS :
Treize briques évoqu ent la fondation, sa ns précédent, d ' un kukun.nul/1. pa r Untash-Nap iri sh a. Elles ont les m êm es caractéri stiques m atérielles que les autres briques de ce souverain . Aucune ne nous est pa rvenue enti ère; les plu s grands fragme nts mesur e nt 36 x 9 x 24 cm (nO11 60) ou x 26 cm (no 11 62), la profondeur étant, da ns ces de ux cas, pa rtiell e. Cependant l'insc ription est pa rticulièrement développée: ell e comporte se pt lig nes, sa uf le nO 1164 où le tex te se répa rtit sur six lig nes. E ll e prése nte d es élém ents spécifiqu es et un e co mpositi o n pro pre : ap rès l'e nse mble nom - fili ati on - titulature, la co nstruction , qui contrai rem ent aux autres textes ne comporte pas le ve rbe ku§ih, se compose d e deux élém ents qui lui sont propres : a) kukunnu/11 N D u§talla in-tUi/! i katah, b) kukunnu-ikku tepta siyan-kuk-me tah. La re mi se d e l'Œ u v re à la di vinit é es t ex prim ée d e
manière co u rante; les VŒ UX de prospérité n'intervienne nt pas avant la m ention d e la co nstru cti o n co mm e dans les tex tes n'" 5, 6 et 8 ma is a près la remi se au dieu, comm e dans le nO7 ; le co ntenu des VŒUX es t id entique m ais l'exp ressio n ve rbale est particuli ère: g iri-/J.a hUII hih-Ila.
5
6
hUI1
peut être compris comme l'ex press ion de l'id ée d'égali té, d e conformité, d 'échange 13 1 qui co mplète ici «obtenir » (hih ) : le VŒ U du roi es t d 'obte nir un bonh e ur mesuré à l'a un e d e sa piété; ainsi est à nouvea u ex prim ée la co rres pondance exacte qui s'établit entre piété roya le et bénédiction d ivine.
§a ""'ka ù ""'ud .ud.as ku-ku-un-na-a e-pu-u§-l/1.a a -na dingir.gal ù "mùs.eren §a s i-ia-an-ku-uk ad-di-
7
§a i-na-ap-pa -lu §a si~-§u i-hi-ip-pu-û §a kli.gi-sll kÙ.babbar-§u ""'ka-§u LI ''''' ud.ud.as-.su LI sig4-.su i-lIa-Q.s-.su-/11a a-na ma-ri .sa-ni-ri û-pa-lu ha-ar-ru4 .fa dingir.gal "'mùs.eren LI *ki-ri-ri-.sa.sa si-ia-an-ku-uk i-na lI1u-uh-hi-.su li-i.s-.sa-ki-in LI i-na .su-pa-al "'utu zi-ru.fu la i-.5a-ri
«(1 -2) Moi, Untash-Nap irisha, j'ai fait le T empl e- hau t e n br iqu es d'o r et d 'a rgent, d'obsidi enne et d 'a lbâtre (3) et j'en ai fait don au Gra nd -d ieu et à In shush in ak du siyan -kuk. (4-5) Cel ui qui le ren ve rse rait, qui détruirait son briquetage, qui enlè ve ra it et emporte rait d a ns un a utre pays so n or, son argent, son obsidienne, so n albâtre e t so n briqu etage, (6-7) que la colère du Gra nd -di eu, d' Inshushinak et de Kiriri sha du siyan-kuk soi t sur lui et que sa d escendance ne prospère pas sous le Soleil !» P U BLI CATIO!\S :
MDP XXV III , nO 17 (briques E et F du Louvre); MDP XXX II, nOIl 1,2 et Il bis; MDP XLI , nU1 et pl. XXII , 1. R EJv l A RQUES :
- il/({ libitti .fa kù.gi .sa kÙ.babbar .fa "''' ka ù "'" ud.ud .as : cette exp ress ion évoq ue la polyc hro mie des briqu es à g laç ures va ri ées qui cons titu a ie nt le revê te m e nt du temple supé ri eur. Ce rtain es ava ient des refl ets d 'o r et d 'a rge nt, la plupa rt porta it une cou ve rte vitrifiée bleue o u bl eu -ve rt, coul eur com parable à ce ll e du lapis-lazuli. L'id éog ramm e NAJ. KA , dont le sens courant es t «obsidienne », «silex», ind ique sa ns doute cette colorati on 132 OBSERVATIO N S :
L es briq ues in sc rites en akkadien prése ntent un format particu li er pour a uta nt que l'on puisse en juge r pa r la seul e qui nous soit pa rve nu e enti ère : longueur 38 cm , profondeur 18, hauteu r 12. L es insc riptions e n akk ad ie n ou biling ues, c'est-à-dire dont la premiè re m oitié est en élamite et la seconde - les
I. ES II' SC RIPTI ONS RO Y A L E S DE SUS E
77
Lï~ P O Q
E ~ I É DI O - É L /"\I I TE
Br. 11 74
maléd ictions à r encontre d' un éve ntuel destructeur - en akk ad ien, so nt fréquentes à Dur-Untash ; en reva nche ell es sont exceptionnell es à Suse. La co mpos it io n de ce texte es t co nforme aux insc ripti ons dédicatoires assyro-ba byloni enn es qu i font le plus souve nt un e la rge pl ace au x ma léd icti ons. Le reste du tex te est réduit à l'ex trême : le nom d u prince n'est SU IVI ni de sa fili ati o n ni de sa titulature ; la menti on de la co nstructio n ne porte que sur la ri chesse et la coul eur des ma té ri a ux. La dédicace ne comporte que le \'erbe I/adtinu et le nom des di eux.
78
L ES I NSC RIPTI ONS RO Y A L ES D E SUSE
L ·É POQ U E ~ IÉDI O - É L f\ ~ IIT E
33 Shutruk-Nahhunte
DYNASTIE DES SH UTRU KIDES Shutruk-Nahhunte Kutir-Nahhunte Shilhak-Inshushinak Hutelutush-Inshushinak
Br. 1187- 1625
Texte 1 1 Il ISII-I.II-I1I-lIk- * lIah-h,HIII-le sa-ok I/wl-ll.I-dll-w' -
2
3 Br. 1566 ( 1)
4
5
8i1l -5U-5;na-ak-kr- ik SLHIII -ki -ik all- ~a-all SU-sIHII1-ko.j e-rien1lt.j-wllli-pl.I -uh a-ok hi-ia-all * ill- .5u-.5i-/w-ak lIaprrII-ri-me a-ha-all ha-li-ih-ma hll-I/I-wk ha-li-kll-me * in- .5I1-si-lla -ok lIa-prr- ll-ri ill ii-lia le- Ia-ak-ni Variantes
1: 2:
,,: Il < 1>.fIHIT-nt-/lk (n" 1241 ) < SIHIII -ki -ik all-::.a-CIII .f/l-.f/l-IIII-ka.j> (n" 1325) : s/I-S/I -II-/lII -ka.j ( n~ 121 0. 1610) e-ri-Itt.. -/lIIHi (n'" 11 99. 121 9. 1233, 1241. 1253. 128 1. 1297. 1305, 1313.1325. 1334,13 78.1 436) : e-ri-ell -Itt.. <-lIIl1 > (n'" 1346. 1585) /i-p/l- < /lh > (n" 1108): < * > ill -s/I-si-lla-ak (Il" 1389) : *ill-s/I-si-lIa-prr-li-ri (n" 1536) : lIa-<prr>II-ri-Ille (Il" 1136) : lIa-pi-ir-ll-ri-me (n'" 1430. 1465)
2-3 :
3:
Br. 1566 (2)
4:
a-IICI-ar IIII-Ill-da-ak (n" 1227. 1233. 1301. 1367. 1106. 1130.
1553. 1566. 1575) : 11II- /ak (n" 1118) : 1111-111s/I-/o-ok (n" 1233) : IICI-li-ik-k/l-Ille (n'" 11 99. 1n 4. 1257. 1241. 1376. 1393. 1103) : ha-li-ik-lIIa (n" 1149) : ha-li- Ille (n" 1271) : IICI-li-ik-tl-Ille (n'" 1355.
1389) < lIa -prr-ll-ri illli-lIa> (n" 1219) < ill > Ii-lia (n" 1557).
4-5 :
5:
Br. 1583
«(1 -2) Moi, Shutruk - Na hhunte, fil s de H a llutu sh l nshushinak, (2) roi d 'A nza n et de Suse. (2-3) j'ai façon né le briquetage (3-4) ct ains i j'ai édifi é la sa lle hypostyle d' Inshushin ak, mon d ieu 133. (4-5) Que l'œ uvre que j'ai réalisée soi t agréable il 1nshu shinak, m on dieu! » P UBU C.\TI O KS : !DP Ill , n U XXV I,
44 -45 et pl. 7,
n"
1 ; MDP V, p. 59 ;
EK I nO 18, p. 71-72. R H IARQUES:
- erientwl1 : cette dés ig nation d e la brique, appar ue da ns
les insc riptio ns a kkadienn es d' I nshu shin ak -sha r-il a ni et T e pti -a har, est empl oyée e n éla mite à partir de Sh utruk -Na hhunte ; ce term e es t probabl em ent d'origi ne a kk adi enn e 1H mais avec le se ns de «br ique ». il n 'es t
L ES I ;\lS C RIP T I OJ'S R OYALES D E S U S E
79
l'ÉP O Q U E ~ I ÉDIO · É L A~I IT E
connu que da ns les tex tes d 'Él a m. Pa rfois o pposé au x m atériau x d e moins bonn e qualité, il est souve nt qu alifi é pa r pepsia (ou complète pepsih) et peut se ra pporter à la brique d e fondatio n, c'est-à-dire cell e qui tém oig ne d 'une restauration , probablem ent m atéri elle et cultuelle, du temple. - tipuh : ce ve rbe, appliquée à la réa li sa ti on d es briques (erientulIl) , peut être à ra pp roche r d e la racine tipi- «in scrire » et s'appliquer aux briques inscrites, fa isa nt référence tout auta nt à l'obj et qu 'à l'inscription qu 'il porte et qui renforce sa va leur symbolique.
pro fo nd eur (cf nOS 11 87, 11 88, 1248, etc.) ; ce rta in es ce pend ant so nt un peu plus épaisses, tel le nO 1229 qui m esu re 10,5 cm ; - des briques ca rrées plus petites : 28/29 x 617,5 x 28/29 (cf nOS 11 95, 1200, 1202, 1212,e tc.); - des d emi -briques de 33/34 x 9/9,5 x 15/ 17 (cf nOS 15531580).
Les briqu es de la salle hypostyle ont des fo rm es va ri ées. Ce sont : - des briques ca rrées d e 34/35 cm de longeur (ra rem ent 32 cm : nO 11 94) sur 8,5/9 cm d 'épaisse ur et 34/35 cm de
Des fo rm es exce pti onnelles sont a ussi uti lisées pour des bri q ues d e cette sa lle hypostyle: - des briques en fo rme de pa rt de ce rcl e (cf nOS 147 11552) qui so nt ad équ ates pou r l'é recti on des co lo nn es p ropres à ce tem pl e, do nt MORGA" avec fa it un e esq uisse lo rs d e la p ubli ca ti o n 136 d e ce type particuli e r d e m até ri au in SC rit ; Ce so nt des briques d e g ran des dim ensio ns : la co rde q ui co rrespond à la pa rtie in scrite bombée m esure 50 à 50,5 cm, l'é pa isseur est en gé néral d e 9/9,5 cm , ra reme nt m oins (nO 153 1 : 7,5 cm, nOS 1477, 1478, 1511 : 8 cm ), et ra re m e nt plu s (nO 1502 : 10 c m ) ; la plu s pro fo nde (nO 1538) - elles so nt touj ours cassées d a ns la profo nd eur - m esure 22 ,5 cm ; - cinq briques à ressa ut (nos 162 1- 1625), de dimensions assez irréguli è res, insc ri tes sur de u x, trois ou qu atre côtés.
Br. 1194
Br. 1583
- ahan halih-ma : d a ns cette inscriptio n, le ve rbe hedi remplace le ve rbe de co nstruction habituel kusi- ; p lutôt qu'un loca lisa teur à proprement pa rl er ahall fo ncti onn e ici comm e un m a rqueur résomptif, rep rena nt da ns une fo ncti on d e circonsta nt le te rm e q ui es t co m plém e nt d irect da ns la propos itio n précéde nte 135. O BSERVAT IONS :
Br. 1491
80
LES I:-IS C RIPT I ONS R O YALE S DE S
SE
L'ÉPOQUE ,\ IÉD I O - ÉLAyII TE
Les caractè res so nt e n géné ral carrés, so ignés, assez den ses à l'intérieur d es lignes qui so nt séparées par un trait. Rares sont les exe mpl a ires d o nt l' éc ritur e est g rê le et irréguli ère (cf nOS 1204 , 1436). L es traits, le plus sou ve nt bien tracés et régulie rs, sont ce pendant, sur qu elques briques, peu visibl es (cf nOS 11 92, 11 94, 1204, etc.) ou d e trave rs (cf nOS 1246, 1432). Un tra it ve rtica l d élimite pa rfo is le début des li g nes (nOS 1260, 1265, 128 1, etc.) , pa rfois auss i l'in sc ription se présente à l'intérieur d'un cad re (nOS 1245, 1323, 1324, etc.). L'insc ripti o n es t le plu s so u ve nt centrée m a is , d a n s quelques cas, ell e est déportée ve rs le ha ut (cf nO 1247). Po ur toutes ces briques, l'argile est soit oc re, soit plus rouge et plus lourd e: ell e prése nte parfois d es calcifications (nOS 11 88, 11 9 1, 120 1, 1202, 1209, 1260, 1324, 1335, 141 9) et excep ti o nn e ll ement d e la paill e (par exe mpl e nO1233). Sur les briques carrées et sur les demi-briqu es, le tex te occupe en géné ral cinq lig nes; quelqu es briques comporte nt six li gnes (cf nOS 1248, 1375, 1428, etc.) m a is se ul le nO 1454 répartit le texte sur qua tre lig nes. Le d éco upage en est va ri a ble, la d e rni è re li g ne étant e n gé néral plu s courte (sur le nO 1233, seuls les signes look-IIi co nstitue nt la dernière li gne). La coupure d e la
ligne peut se fair e au mili eu d'un m ot et le nO 1229 atteste m êm e le cas où le d éterminatif divin achève la premi ère lig ne tandis que le nom du dieu commence la d euxi èm e lig ne_ L es briques en forme de part d e cercle ont le plus souve nt quatre lig nes; le nO1486 où le-Ia-ak-ni est rejeté sur un e ci nquièm e lig ne est une exce pti on. L es pe tites briques ca rrées so nt inscrites sur deux tranch es consécutives; l'angle entre ces d eux côtés est so u ve nt a rro ndi. Les d e ux tr a nch es pe u ve nt po rte r le m ê m e n o mbr e d e li g n es, gé n é ral e m e nt c inq (cf nOS 1554- 1559, etc.), pa rfois qu atre (nO 158 1) ou un nombr e in éga l, qu a tre sur la pre mi è re, c inq sur la seconde (cf nOS 1555, 1573), cinq et quatre (cf nO 1556), six et cinq (nO1553), quatre et six (cf nO1565), cinq et six (cf nOS 1571, 1576) ou encore se pt et six (nO 1572). L'un d es côtés es t so u ve nt mieu x inscrit et mi eu x conservé que l'a utre : pour le nO 1475, le côté B est plus soig né, avec un cadre, un e éc riture plus régulière tandi s que pour le nO 1568 c'est le côté A, ce lui qui porte le début des lignes, qui est le plus soigné. Il est exceptionnel que les deux tra nches inscrites po rte chacu ne le texte intég raI répété (cf nOS 1587- 1590). Les briques à ressa ut présentent un tex te continu qui se dé roule sur les petits côtés qui forment la d écoupe.
Br. 1624
Br. 1625
L ES I NSC R I PTI ONS ROYALES DE S
SE
81
L' ÉrOQUE ~ I É D I O-É L AM IT E
34 Shutruk-Nahhunte Br. 1626-1630
tro u ve adj oint à plusieurs ve rbes d e constructio n : pep sirmah, kusillkilllar) est difficile à déte rmin er a vec préc i-
Texte 2
sio n : il po urrait noter le d ébut d 'un e acti o n, sa durée ou bi en une va leur mod ale (acti o n vou lue ou red outée) : «il avait co mmençé à se détério rep>, «il to mbait en ruin e», " il m enaçait ruine».
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3 -+
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li ISII-IlI-ru-lIk- ?lIall-llII-wl-le sa-ak I/wl-llI-dll -Il.if':'ill- sll-.fiI/CI-ak-kf-ik SII-I/II -ki-ik A$(//I-:a-all AS.5I1-I u-lIl1-ka-l l ':'IIII -balllili-me-lia si-ia -all *ki-ri-ri- sa A$li-ia-all-ir-ra-lIIe Iw-Ia-al -i/11-11 /CI ku-l i-i.5 a-ak lIIi-si-ir-lIIa-ma Il sar-ra-all e-ri-ellIlIIlIs-lIa pè-ep-si-i r -lIIa-all a-ak ku-si-ill "'ki-ri-ri- sa l1a-pfr-û-ri i dU-IIi-ih
te à d o nn er la va leur TUMs a u sig ne TIM. Il est notabl e que d a ns les g ra ph ies de J'élamite, le timbre de la voyelle ce ntrale d es sig nes trilittères ne se mble pas défini e. - sa rrah erielll/./IIIIW p ep sirlllah : ce tte express io n 138 a
«(1 -2 ) M o i, Shutruk-N a hhunte, fi ls d e H a llutush l nshushinak , (2) roi d ' An za n et d e Suse, (2-4) Humbanum ena ava it édifié le templ e d e la d éesse Kiriri sha-d eLi ya n en briqu es cru es (4) et, comm e il m enaça it ruine, m oi je l'ai remis en état ; j'ai décidé d 'e n restau rer le briquetage (5) et je l'a i (re)bâti. J'en ai fa it d o n à Kiriri sha , m a d éesse. » P UBLI CATIONS: MDP XV, p. 66 et pl. X l nO2; EK I nO 19, p. ï2 (brique d e Bender- Bushir). RE.\ IARQU ES : - miI irmallla : cette nota ti o n qui appa raît da ns les in s-
cr iptio ns de Shutruk -N a hhunte est la rge m ent présente d ans ce ll es de ses successeurs. E lle exprime sa ns d oute la d égradatio n du bâtim ent et implique la nécessité de le restaurer. Les textes assy ri ens comportent d e m êm e ce motif de J'ac te du roi-bâtisse ur 13? La base ve rbale miSies t po urvue d ' un éla rg isse m ent -ma , p récéd é d e ir et suffi xé pa r -ma o u -na. Ce derni er élém ent m a rque probabl em ent le carac tè re circonsta nciel d e ce sy ntagm e. En reva nche la va leur d e l'éla rg issem ent -ma- (que J'o n
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- e-ri-ell-IuIIIS-lIa : la g raphi e ro mpue e-ri-el1-tII-l-um inci-
L ES I "SCR I PT I O~S R OY ALES DE SUSE
tra it a ux tra va ux mai s aussi à la no u ve lle conséc rati o n d u templ e ; J'état du bâtim ent construit pa r Humbanum e n a éta it te l, sa n s d o ute ap rès un e lo ng ue péri od e d 'aband o n, qu 'il fall a it procéd e r à un e so rte de refo ndati o n sur le pla n d e J'a rchitec ture 139 tout a uta nt qu e du culte. OBSERVATI O:-':S: L es briques du templ e de K iririsha sembl ent - aucun e n 'est enti ère - être d 'un m odu le coura nt (l a plus com plète m esure 2 1 cm po ur la lo ng ueur qui est fragm enBr. 1628
L ' ÉP O QUE MÉD I O - ÉLA~·I ITE
35 Kutir-Nahhunte taire alors qu e la profond e ur, 14,5 cm, et la ha uteur, 7,5 cm, sont co mpl ètes). Les briques au no m de Shutruk-Nahhunte trouvées à Suse sont très nombreuses (plus de 450) ma is il y a un e g rande di spropo rti on num é riqu e entre ce ll es qui ont trait à l'éd ificat ion d e la sa ll e hyposty le (439) et les 4 (ou 5 s'il fau t y inclure le fragment n" 1636) qui mentionn ent le templ e de Kiririsha-de-Liyan I40
Br. 1641-1696
Texte 1 1 Ù Iku-tir- *nah-hu-un-te sa-ak 'su-ut-ru-uk- *nah-huun-te-kf-ik 2 li-ba-ak ha-ni-ik *in-su-si-na -ak-kf-ik ku-ull1-pll-um ki-dll-û-ia 3 û-pa-at-ma kll-si-ik a-ak mi-si-ir-ma-na sa-ri-i/7 aak e-ri-en-tu/'/1s-ia 4 ku-si-ih a-ak *in-su-si-na-ak na-pfr-û-ri i si-m.a-taah e *in-su5 si-na-ak na-pfr-û-ri hu-uHa-ak ha-li-ik-û-m.e li-ma IlU te-la-ak-Ili 6 a-ak a-ha-an hi-ih si-tu.-uk-ti-ni
,,( Il Moi, Kutir- a hhunte, fil s de Shutruk -Na hhunte, (2) se rviteur bien-a imé d ' Inshu shin ak, (2-3) comme la chape ll e ex téri eure ava it été bâ ti e en briques cr ues et qu 'ell e m enaça it ruin e, je l'ai remi se e n état (3 -4) et (re)co nstruite en briques cuites; (4) je l'a i consac rée à lnshu shinak, mon d ieu. (4-5) 0 lnshushina k, mon di eu, que l'œuvre que j'ai réa lisée te soit agréa ble en offr and e et puisses- tu rendre pros pè re le pou vo ir (qui ) y (es t représe nté) 141 !» P UB LI CATI O:"S :
MDP Ill, nO XXVII! et pl. 7 nO3; EKI nO 29, p. 83 ; L-\ ~ IB E RT, \978,9 142.
cf
R EMARQ UES :
- libak hanik *insusinak(k)ik : Kutir-Na hhunte reprend ce titre in auguré pa r so n père dan s des insc ripti ons de victo ire ' 43 ma is no n pas d a ns ses tex tes d e co nstructi o n. Ce titre reli g ieu x compo rte une forte co nn otati on politique : il d és ig ne ce lui qui a été choisi par le di eu po ur rég ne r e t c'es t un e affi rm at io n d e lég itimité d 'ordre di vin qui vient s'a jouter a u droit successo ral. En ce cas, le di eu qui fond e ce tte légitimi té est toujours lnshu shina k, auqu el so nt pa rfois ad joints Kiriri sha ou (le) Grand -di eu. - kumpulI! kiduya 144 : il sembl e qu 'il fai ll e id entifier ce bâtim ent avec un te mpl e d 'lnshu shinak , tout ou pa rtie : un e inscr iptio n d e Shilha k-In shu shin ak préc ise qu e Kutir- la hhunte ava it co mm encé d e (re)co nstruire le siyan *insu.finak mais que c'est lui qui bâtit le kUl7lpum kiduya. O n sa it qu e ce " bâtiment exté ri eur » abritait un e nse mbl e a rchitectura l qui comportait des figur es e n reli ef (gé ni e- t au r ea u , di vinité p ro t ec tri ce, ar br e
LE S IN SCR IPTI Ol'S R O YALES DE SUSE
83
L ' ÉP OQU E MÉDI O-É LA~ I I T E
sacré) 145 et dan s lequel o n a proposé d e vo ir un bâti me nt cultu el consac ré à la fa mill e roya le '46. En effet Kutir -Na hhunt e e t Shilha k - In shu shin a k se mbl e nt avoir été pa rticuli èrement soucieu x de la co ntinuité d e la traditi on royale. - ahan hih situktini : cette ex press ion est un ha pax; il se mbl e qu 'il fa ille la mettre en rel ati on d irecte avec le ca ractère pa rticulier du kumpum kiduya, temple du culte d ynastique. ahan étant placé d eva nt hih, et non deva nt la fo rm e ve rbal e comm e c'est le plus souve nt le cas, il doit san s doute se ra ppo rte r au(x représe ntati ons du ) pouvOIr.
OBSERVATIO 'S :
Les briques de la cha pell e ex té ri eure prése ntent trois fo rmes diffé rentes : les d eux premiè res sont dé jà bie n attestées: ce so nt d e g rand es briques ca rrées (33,5 x 9/9,5 x 32,5/36) et d es demi -briques (34,5/35 x 9/ 10 x 15,5 - exceptionnellement plus g ra nd es : le nO 1646 est é pa is d e Il cm et le n" 1649 pro fo nd d e 19 cm). En reva nche le t ro isièm e type es t nou vea u : ce so nt d es briques qui s' intégraient a u bas- reli ef ; de même forme que d 'a utres briques bea ucoup plus no mbreuses no n insc rites, ell es pa rticipai ent au bas- reli ef et prése nte nt un renflement qui co rres pond a ux personnages et dessinent son vêtement. Ces briques, hormi s le renfl ement, ont les mêmes dimensions que les d emi-briques (35,5 x 17 x 10); au ni vea u du reli ef, l'épaisseur est de 24,5 cm .
Br. 1645
84
L ES I:-;S C RIPTl Ol'S R OYA LES DE SUSE
L' É P OQ U E ~·I É DI O - ÉLA M I T E
Br. 1697 (1)
36 Kutir-Nahhunte Br. 1697-1700
Br. 1697 (2)
Texte 2 1 LI Iku-tir- *nah-hu.-un-te sa-ak Isu-ut-ru-uk- *nah-huun-te2 ki-ik li-ba-ak ha-ni-ik *in-su-si-l1.a-ak-kf- ik su.-un-ki ik 3 an-za-an su-su-un-ka4 hi-el */a-ga-ma-al-m.e mi-siir-m.a-na sar-ra-ah 4 pè-ep-si-ir-ma-ah a-ak ku-si-ih e *in-su-si-na-ak na-pfr-û-ri hu-ut-ta-ak ha-/i-ku-me li-ma nu te-la-ak-ni 5 «(1) Moi, Kutir-Nahhunte, fil s de Shutruk-Na hhunte, (2) se r vite ur bi e n- a im é d'Inshushinak, (2-3) roi d'Anzan e t de Suse, (3) comme la Grand-porte d e Lagamal menaça it ruin e, je l'ai remise en état: (4) j'ai décidé sa (re)stauration et je l'ai (re)construite. (4-5) 0 Inshu sin ak, mon di eu, que l'œ u vre que j'a i réa lisée te soit agréable en offrande! " P UB LI CATIONS :
Br. 1697 (3)
MOP 1Il, nOXXIX et pl. 7 n° 4; MOP V, nOXXIX bis e t pl. 14 nO 3 ; EK I nO 30 , p. 84 ; cf. STÈVE, 1968, p, 298-299 (fragment trou vé pendant la campagne 19641965 sur le côté no rd -ouest de l'Apad ana) ; cf STÈVE, MOP LIlI nO13, p. 30. OBSERVATIONS:
Ce texte est composé d'éléments tous connus; seul e la nature d e l'édifice relig ieux et la di vinité à laquelle il est voué font son originalité: un hiel est ici attesté pour la premi ère fois; on ne retrouve ce term e par la suite que d a ns deux in sc riptions de Tepti-Huban -Inshushinak, sa ns qu 'un nom de divinité vienne alors le reli er à un
L ES I NSC RIPT I ONS R O YAL ES DE S U S E
85
L 'É POQU E ~I É D I O·É LA~II T E
37 Kutir-Nahhunte cu lte précis. Ce hiel pourra it être une partie du sa nctuaire d'ln shushin ak qui est in voqué nomm ém ent à la fin du texte; Lagama l est, en compagnie d'Ishnikarab, la divinité qui conduit l'âm e des morts ve rs lnshushinak, le Juge divin. Cette Gra nd-Porte m a rquerait l'accès sy mboliqu e à l'a u-d elà. Que l'œ u vre co nstructr ice d e Kutir-Na hhunte a it conce rné à la fois le li eu de culte des ancêtres et l'Entrée a u m ond e des m orts n 'a ura it ri en d'étonnant. D es briques du hiel de Lagamal, une seul e est enti ère (na l 69ï) : c'est une petite brique ca rrée (14,5 x 9 x 15) où l'inscripti o n se déroule de mani è re continue sur deu x tranches.
Br. 1701- 1707
Tex te 3 1 11 Iku -lir- *nah-hu-un-Ie sa-ok ISU-l/I-ru-uk- *nah-huun-Ie-kf-ik su-un-ki-ik ASan-za-an ·4Ssu-Su-ulI.-ka4 I*hu-ball.-nu-me-na si-ia2 an *ki-ri-ri-sa ASli-ia-an-ir-ru-me ha-Iaat-im-ma ku-si-is a-ak mi-si-ir-ma-ma 11 sar-ra-ah 3 e-ri-IU/"/1s-im-ma pè-ep-si-ir-ma-ah a-ak ku- si- ih a-ak da-ak-ki-me-u-mi-ni f*nah-hu-l/n-Ie-Li4 Ill-me a-ak pu-hu-e-na in-li-ik-ka4 a-ak ir-ki-in-li ni-ka.j-me-ma *ki-ri-ri-sa 5 na-pfr-u-ri i dl/-Ili-ih «(1 -2) Moi, Kutir- ahhunte, fil s de Shutruk-Nahhunte, ( 1-2) roi d'Anzan et de Suse (2-3) : Humbanumena avait édifié le temple de la déesse Kiririsha-de-Liyan en briques crues (3) et comme il m enaça it ruine, m oi je l'ai remi s en état : j'a i décidé sa resta ura tion et (4) je l'ai (re)construit ; et pour ma vie, celle de Na hhunte-U ru et ce ll e de sa descendance, (5) c'est dans cette intention que, pour notre sa u vega rd e?, j'en ai fait don à Kiriri sha, ma déesse. »
PUBLI CATIO. 's : MDP XV, p. ï3 et pl. XII na 1 ; E K I na 3 1, p. 84 (brique de Bender-Bushir). REMARQUES : - pullll-e-na : ce pourrait être le «lig nage» (pl/hu-e) constitué par les enfa nts biologiques de Nahhunte-Utu, «adoptés » (c'est-à-d ire auxq uel s sont reconnus les droits - et peut-être les devoirs - de la ligne successo rale) par ses frères, Kutir- Na hhunte, puis Shi lha k-I nshushinak : ils appa rtiennent à la descendance de Shutruk-Nahhunte, la succession se faisant, en l'a bsence de fi ls de Kutir-Na hhunte, pa r le droit qui est celui de la sœur de ce dernier H i . - irkil11i : ce terme que STÈVE (LI ll , 20) d écompose ir(affixe n ominal)+ kin (<< a ime r») + li (d éri va ti on nominale) désigne, à côté de takkime, le motif de l'œ u vre de Kutir-Nah hunte, qu'il s'agisse d e la prospérité (if. EW, S.V. , p. ï76), ou de la co ntinuité (STOLPER, 19ï8, 90) de la dynastie.
OBSERVATIONS : L es briqu es du temple de Kiririsha so nt so it d es g ra ndes briqu es carrées (33 x 8,5 x 32,5), soit des demibriqu es rectangulaires (32,5 x 8,5 x 15).
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L ES IN SC RIPT I ONS RO YA L E S D E SUS E
L'ÉPOQU E ~'IËD I O - ÉLA.\ I ITE
L'inté rêt de ce tte insc ripti o n est la rela ti o n q u'e ll e établit e ntre la di vini té d e Li ya n, D a me d u m o nd e de l'a u-delà, et la menti o n fa ite pa r Kutir-Na hhunre d e sa li g née à trave rs un nom d e femm e, N a hhunte-U ru . Co ntra irem e nt a u x autres pr incesses ou re ines me ntionn ées da ns les insc riptions d e co nstructi on dont un titre préc is (amma hasduk. Il/tu hanik, pak hanik) dé fin it l'importa nce, a ucun titre n'in d iqu e ici ex plicitem e nt qui éta it Na hhunte-U ru et quels étaient ses liens avec le ro i rég na nt. L' inté rêt es t d 'a uta nt plus g ra nd qu e c'es t sa d escenda nce (et non ce ll e d e Kutir-Na hhunte lui -mê me) qui est me ntionn ée, à p ropos sa ns doute de la co ntinui té d yn as tiqu e. Il se mbl e bi e n qu e l'o n ret ro u ve ic i le de u xième m od e successo ra l éla mite : lo rsque la success io n n'est pas ass urée de père e n fi ls, c'es t à un fi ls de la sœur (DUM U N IN9) d u roi précéd e nt qu e rev ie nt légitime me nt le pou vo ir. D e là l'h ypothèse qu e Ku tir- Na hhunte n'ava it pas d e fi ls, et pas d 'es poir d'e n a vo i r.
O BSERVATION S:
Notices 35, 36, 3ï. Le souci de la continuité d ynastiqu e ressort des trois inscripti ons d e constru ction de Kurir-Na hhunte : ell es se ra ppo rtent toutes trois à d es templ es ou édifices dédi és a u culte des ancêtres, aux d ivinités du mo nd e infe rna l ou du passage d es morts da ns l'a u-delà. Ses motifs clairement exp rim és sont la continuité de la lignée. Ces trois insc ri ptions sont représe ntées d e ma ni ère très déséquilibrée da ns ce co rpus: ï 5 sont relati ves au kWIl p um kiduya, ta nd is qu e 4 se ul e m e nt me nti o nn e nt la G ra nd-Porte de Laga mal et 6 1e temple de Kiriri sha. Les sig nes so nt, pour les trois insc riptions, réguliers et so ig nés ; le d écoupage des six li g nes d u tex te est qu as iconstant : la se ule va riante est da ns la coupure entre les lig nes 4 et 5 (soit e *in-su-/Si-na-ak na-pfr-û-ri hu-ut-ta-ak soit, plus ra rement, e *in-su-si-na-ak na-pfr-û-ri/ hu-ut-taak). Cepend ant ce rtaines briques sont inscrites sur d eux tra nches successives, so it qu e l' insc ription se poursui ve lig ne à li g ne de l'une à l'a utre (cf nO 1660), soit qu e le tex te soit intégra lement répété (cf nOS 1663- 1669), ce la uniquem ent sur de g ra ndes briq ues.
Br_ 1701
L ES I "SC RIPT I
"S RO YA L E S DE SUS E
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L ' t p OQU E :VI tD I O - t L .\ ,\1 1T E
38
Shilhak-Inshushinak Br. 1755 Br. 1709- 1805
Texte 1
1
2 3
4 Br. 1757
5
6
Û Isil-ha-ak- * ill-su-si-Ila-ak
sa-ak ISll-Ul-ru-uk*/Ia h -hu- UI1 - ( e-k f-i k Ii-ba-ak ha-ni-ik * il/-su-si-na-ak-kf-ik su-un-ki-ik ASa/l-Za-al/. AS SU-SIl-IIIl-ka4 1si-lIIe-ba-/a-a r -hll-lIh-ba-ak si-iaail * in-su-si-lla-ak e-ri-el1-tIl4-1I11l-im-l//a ku-si-is a-ak mi-si-ir-ma-lla LI sar-ra-ah hi-si-e e-ri-en-ru4-ulII pè-ep -si-ia-ma /(I-a/-/u-uh aak si-ia-all * ill -su-si-na-ak l1a-pfr-û-ri-me a-ha ku -si-ih Va ria ntes
2: 3: 4: 5:
Ii-ba-ak h-alli-ik *ill-su-si-lla-ak gi gi 1.. 1 (nO1744) /llI -< II1 ->ra-al1 (n" 1711 ) LI sar-ra-ra-ah (nO 179 1) e-ri-ell -Ilim (n" 1720) pè-ep-si-si-ia (nO1733), pè-ep- <si-> ia-ma (n" 1757), pè-ep-si-ia-ia-ma (nO 1746).
Par ai ll eurs le nom pro pre de la ligne 2 varie : Kindattu.
E ba n i, Sil ha h a , Tan - R u hll ra tir , Idadu. Atta - hu sh u . Si rllk d uh, Si ll1 e- ba la r-huhbak , HU ll1ba null1 ena (sak sil/wha sur les n~ 1744 et 1748, ru//1/ s'ak sil/wha su r les a utres). H utra n-tepti, Ku k -Nash u r, T e pti-halki . Kuk -Kir ll1esh.
«(1 -2) Moi , Shi lhak -lnshushinak, fi ls de Shu truk -Na hhun t e , (2) se r v ite ur bi e n -a im é d ' In shu s h in a k , ro i d ' A n za n (3-4 ) et d e Suse : Sim e -ba lar- huhba k a va it construi t le templ e d' In shushin ak en briques cui tes (4) et comme il m enaçait ruine, m oi je l'a i rem is en état : (5) j'a i inscri t son nom sur les briques de refo ndation (6) et a insi j'a l (re)construit le temp le d ' lnshushin a k, m o n di eu.» Br. 1762 (2) r-----~~~~~~~
Br. 1774
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L ES I NSC RIPTI ONS R OY ALE S DE SUSE
L ' É POQ U E ~I É DI O - É LAM IT E
P UB LI CATI ONS:
MDP III nOXXXII et pl. 8,2-3 (S ilhaha), nUXXX lII et pl. 8,4 (Hutran-tepti), nO XXX IV et pl. 8, 5 (Eba rti ), XXXV et pl. 8, 6 (Ana-hu shu), nOXXXV I et pl. 8, 7-8 (Ta n- Ruhuratir), nU XXXVII et pl. 9, 1, 3 (Kindanu), nO XXXV III et pl. 9, 2 (Tepti-halki), nO XL et pl. 9, 4 (Kuk - Kirmesh), n° XLI et pl. 9, 5 (Sime-bala r-huhbak ), nO XLI I et pl. 9, 6 (S irukduh ), nO X LIII et p l. 9, 7 (Humba numena), nOXLIV et pl. 9, 8 (Ebarti), nOXLV et pl. 10, 1 (Kuk -Nas hur) ; MDP V nOXXXVI bis et pl. 15,4 (Ta n- Ruhuratir), nO XL bis et pl. 16, 1 (Kuk- Kirmesh) , nO XLI bis et pl. 16, 3 (S im e-ba la r- huhbak), nOXLIII bis et pl. 16,4 (Humbanumena), nOXLIV bis et pl. 17, 1 ; E KI nO39, p. 9 1. OBSER\'ATlONS:
Cen e insc ription de structure simple, puisqu'elle ne comprend ni remise au dieu ni formul e de souhai t, développe l'ex pression de la construction. Le terme hi.f introduit la notion de docum ent de fondation, ou, pour ne pas présum er de sa place dans le temple, de document de déd icace. Il n'y a pas e u, se mbl e-t- il , de refo ndati o n tota le du temple: le fait d'inscrire le nom d'u n prince qui l'ava it précédemment construi t (o u reconstruit) sur la brique de dédicace dispense le ro i de « r econsac re r " la co nstru cti o n et de renou ve ler la remi se a u dieu. Il se situe da ns une continuité cu ltuelle.
Il es t inté ressant d e noter que Sh ilh a k - Inshushinak , plutôt que d 'é num é re r ses différents prédécesseurs qui ava ient éd ifi é et e ntr etenu le temple du dieu 1nshu shinak , n 'e n nom m e qu ' un sur chaq ue type de briqu e. 97 briqu es portent ce n e insc ripti on, m ention nant trei ze princes d ifférents. L a va ria nte q ue co nstitue le nom propre n'entraîne aucune différence m atéri ell e dans les ca racté ri stiques des briques: les différents formats ne so nt pas en re lation avec le nom du prince qu i es t cité. Bien que peu d 'e ntre e ll es soie nt intactes, o n peut retrouver trois types de briques: la g rande brique carrée qui mesure 33 x 9 x 33 cm (cf. nO 1774 qui est enti ère), la demi-b rique rectangula ire dont la profondeur est de 14 à 16,5 cm et la petite brique ca rrée de 16,5 x 9 x 15,5 cm (cf. nO 1762). L'épaisseur peur parfois atteind re 10 ou 10,5 cm (cf. n OS 1792, 1760). L'a rg il e es t oc re, parfois légè reme nt rouge. L es sig nes so nt très généralem en t aig us, fins et réguli ers. Les six lignes de l'insc ription présentent un découpage constant (sa uf le nO 1715 qui place susunka à la fin de la ligne 2). Sur quelques briqu es, le texte court sur deux tra nches successiv es de m a ni ère continu e (cf nO' 1717, 1744- 175 1, 1762) ; se ul le nO 1796 répète l'insc riptio n enti è re sur deux côtés, le second éta nt plu s so ig né et plus ner.
LE S I NS C RIPTI O N S R OYA LE S D E SUS E
89
L 'EPOQUE
~ IÉD I O · ÉL ,\ ,\lITE
39
Shilhak-In.;hu:;hinak P UB LICATIONS :
Br. 1806- 1840
Texte 2 1 Il lsil·ha-ak- *in-su-si-na-ak sa-ak lsu-ut-ru-uk*nah-hu.-llll-te-kf·ik li-ba-ak ha-ni-ik *ki-riri-sa a-ak *in-su-sÎ-na-ak-kf-ik su-un-ki-ik AS (1/12 za -an AS su-su-un-ka4 h/JU-ban-nu-me-na si-iaan *ki-ri-ri-sa AS Ii-ia-an-ir-ra-me ha-Ia-at-im-ma 3 ku-si-is a-ak mi-si-ir-ma-ma Il sa/'-ra-ah 4 e-ri-en-w/11g-im-ma pè-ep-si-im-ma ku-si-ih a-ak taak -ki-me-û-mi-ni f *nah-hu-un-te-û-tû-Ille l/1U-te-lu-du-lIs-*in-su-si-na-ak -me 1sil-hi-lta-ha5 am-ru- *la-ka4-ma-ar-me lku-ri r- *hu-ban-me f *is-ni-ka4-ra-ab-bàd-me fLi- ru-ruk- *el-ha-Ia-hu-me 6 a-ak fû-tû -e-hi-ih -hi- *pini-gir-me in-ri-ik-ka4 a-ak ir-ki-in-ri ni-ka4-me-ma 7 *ki-ri-ri-sa na-pfr-û-ri i du-nÎ-ih
MDP XV, 76 -ïï e t pl. XI , 3 (briqu e d e Bend e r- Buschir).
EK I nO 59, p. 137-13 8
R EMA RQUES :
C e texte prése nte d eu x va ri a ntes dan s sa teneur : - texte 2 a (nOS 18 19- 1823) : le temple est dédi é à Kiriri sha mai s aussi à l nshushin a k et la formul e d e co nstructi o n est plus brè ve : (3) si-ia-an *ki-ri-ri-sa AS/i -ia-wl-ir-ra-me ha-la-at-il1l-ma ku-uk-si-ih-is a-ak (4) mi-~'i- ir- ma-ma LI e-ri-en-rums-ia kuuk-si-ih ... (8) a-ak ir-ki-in-ti - ni-ka4-me-ma *in-su-si-na-ak *ki-ri-ri-sa na-p fr-Li-ri i du-ni-ih - texte 2 b (nOS 1824- 1826 et, pe ut-être, les fra g m ents n'" 1827- 1831 ) : Kiririsha y est associée a u Gra nd-dieu; le templ e, y est-il précisé, était a ncienn em e nt e n briques cru es . L es takkim e n ' é num è re nt pa s les diffé re nts e nfants et évoqu ent global e m ent «notre desce ndance» :
Va ri antes
4:
5:
e·ri·<ell· >tllllls-ùn-ma (nO. 18 11. 1 12. 18 17) li-me- IIi (nO18 19) *Ia·ka~ -mar- me (nO1 19).
«(1 ) Mo i, Shilha k - ln shu shina k , fil s d e Shutruk - la hhunt e, ( 1- 2) se r v it e ur bi e n- a im é d e Kiriri s h a e t d ' lnshushin a k , (3) ro i d 'A nzan et d e Suse : (2 -3) Humbanume na ava it éd ifi é le te mple d e Kiririsha-d e- Li ya n e n briqu es crues e t, co mm e il m e naça it ruin e, m o i je l'a i re mi s e n é ta t: (4) e n briques cuites de resta ura tio n je l'a i (re)construit. (4-5) Et pour ma vie, pour cell e d e Nahhunte- Utu, de Hutelutush - ln shushina k, d e Shilh ina-ha mru -Lak a m a r, d e Kutir-Huban , (6-7) d ' lshnik ara b-huhun , d'Urutuk - EI - ha la hu e t d ' Utu -e hihi - Pini g ir, (7) c'es t d a ns ce tte inte ntion que, po ur no tre sa u vegard e?, j'e n a i fa it do n à Kirirish a, m a d éesse.»
90
L ES I NSC RIPT I ONS RO YALE S DE SUSE
(2) ... si-ia-an (3) dingir.gal a-ak *ki-ri-ri-sa Li-pa-at-imma ku-si-is a-ak mi-si-ir-ma-I/CI (4) Il e-ri-en-ru/1/g-lna kllsÎ-ih a-ak ta-ak-ki-lIIe-û-lIIi-ni a-ak f*nah- (5) /1lI-un-te-ûtu-me pu-hu-ni-ka4-lIIe-na in-ti-ik-kà a-ak ir-ki-in-tj-ni-ka4me-na dingir.gal *ki-ri-ri-sa ~a- IIC/ AS/i-ia-an-ra na-pfr-Li-ri i du-ni-ih
Br. 18 11
L'ÉP OQU E ~ IÉD I O- ÉLA~I I TE
Ce texte est découpé en cinq ou six li gnes dans les inscr iptions sur la tranche hori zontal e des briques. Il est a u ss i esta mpill é sur la face d 'a utr es exemp la ir es (no < 1838- 1840) :
1 2 3 4
5 6 ï
8 9 10 Il 12
13 14 15 16
û ' sil-ha-ak-*in- su-siI/a-ak sa-ak ISli-lIl-l1I-uk* nah-hu-lIl/-fe-kf-ik SIHII/ -ki-ik A al/
- wkkime-llmini f * /lahhul/fe-lIf11-me hllfelllfl/S- * in susi/lakme ' silhina-hal11rll-*lakal11ar-me lkutir- * /I/Ibal/-me h isn ikarab- huhun-me furllfuk- *e lhalahu -lIle ak fl/fu- ehihhi-
*pinigir-lIIe / fakkim e-l/lIIini f ':'/lah!lII/lfe-UrU-lIle ak Pllhu/likallle-l11a : une des principales va ri a ntes de ce texte
consac ré au temple de Kiriri sha fondé par Humban um ena porte sur la moti va tio n de sa reconstructi on, la vie cie la fa mill e roya le. Ce th èm e prése nt dan s les textes a nci ens (NAM .TI.LA . ' I. SÈ/al/a ba/afi ), repris par KutirNa hhunte est très déve lop pé dans les in sc ripti ons de Shilhak-Inshushinak. Les noms cités, leur nombre, leur o rd re fournissent un éléme nt de datat io n relative cles diffé rents travaux de co nst ructi o n et des indices pour com prendre l'imbroglio des relations fam iliales da ns la dynastie des Shutrukides 1• • Pour cette insc ripti on, puhll-I/ikame, «notre descend ance" , a pparaît comme une var ian te pour les six nom s d es enfa nts de Nah hunte-U tu , classés par sexes, les trois fils d'abord pu is les trois fill es. OBSERVAT IONS :
Les 35 briques citant le temple de Kiriri sha m ention nent cette divinité soit seul e soit associée à lnshu shina k ou au Grand-di eu. L'or igine de la déesse a pparaît soit a u début d u texte (siY(/11 *kiririsa ASliyan-irra-me) soit à la fin (DiNG IR .GA L * kiririsa zal/a ASliyan-ra napir-II-ri i dllnih) . L'ancien temple est d it avoir été fait en briques, en briques crues (halarimllla) dans un texte (nO2 et 2 a),
Br. 1832
LE S I "SCR I PT I O"S ROYALES DE SUSE
91
L· É PO QU E MÉD I O - É L A MITE
40 Shilhak -Inshushinak en briques cuites (upalimnw ) d a ns la va ria nte (no 2 b). Enfin po ur ce qui est de la construction, lo rsque Kiriri sha seu le est m enti o nnée, Shilhak dit avoir remis en état (u sarrah) ava nt d e (re)co nstruire et fa it référence à une (re) fo nd a ti o n (p ep simma ), mai s n o n pas lo rsqu e (le) G rand -di eu o u In shushinak sont a ussi cités. L e ve rbe propre d e la construction est soit kusi-, soit kukSi- (nO2 : Il san·ah erientumimma pepsimma kusih ; nO2 a : u erienlumia kukSih ; nO2 b : u eriel1lumma kusih). Ces va ri a ntes entraînent un e ré pa rtiti o n du tex te en cinq à neuflig nes et, po ur le tex te esta mpillé sur la face, en seize lignes : - le tex te nO 2 se présente en sept lig nes d e d écou page va riabl e: se ul es so nt intac tes d es d e mi - briqu es de 32/34 cm de lo ng ueur sur 8/9 d 'épaisseur et 15 de profo nd eur ; - le texte nO2 a (nO' 18 19-1 823) se répa rtit en neuflig nes. T ous les exempla ires so nt fra g m enta ires; deux provienne nt avec ce rtitud e d e d emi -briqu es rec ta ng ul aires: cassés sur la lo ng ueur, il s m es urent 32 x 8, 5 x 17 cm (no 1822),20 x 10 x 13,5 cm (no 1823) ; - le texte 2 b compo rte cinq (nos 1827- 183 1) ou six lig nes (nos 1824-1 826) ; le plus g ra nd fragm ent, cassé d ans la profondeur, mesure 33 x 9 x 9,5 cm. T outes ces briques sont d 'une arg ile oc re, assez fin e; les sig nes so nt d enses, rég uliers et soig nés. Br. 1832
Br. 1841 - 1889
Texte 3 1
2
3 4
5 6
Ifil-ha-ak- *in-su-si-na-ak sa-ak Isu-ul-ru-uk*na h -h [1 - u n-Ie-kf-ik Ii-ba-ak ha-ni-ik *in -su-si-na-ak-kf-ik ku-um-pu-U/l1 ki-du-û-ia û-pa-ar-ma ku-si-ik a-ak mi-si-ir-ma-na sa -ri-ih aak e-ri-en-Iu4-ul11-ma ku- si-il? a-ak *in-su-si-na-ak na-pfr-û-ri i si-ma-Iaah e *in-su-si-na-ak na-pfr-û-ri hu-u.I-wk ha-li-ik-û-m.e li-ma nu le-laak-ni a-ak a -ha-an hi-ih si-tu4-lIk-ti-ni LI.
Variantes 4-5: 5:
découpage : (4) . . .e *ill-;'//- (5)si-lla-ak (nO1847) 11lI-1I1- (nO1878).
«( 1) Moi, Shilha k - Inshu shina k , fil s d e Shutruk -Na hhunte, (2) se r vite ur bi e n -a im é d ' In shu shin a k , (2-3) comm e la chapel le extéri eure ava it été bâti e en briques crues et qu 'elle m enaçait ruine, je l'a i remise en état (3-4) et (re)construite en briques cuites; (4) je l'ai consac rée à Inshushina k, m on d ieu. (4-5) 0 Inshushina k , m on di eu , que l'œ uvre que j'ai réa lisée te soit agréabl e en offrand e et pui sses- tu rendre pros pè re le po u voir (qui ) y (es t représenté) !» P UBLI CATION S :
M OP III, nOXXXI et pl. 8, 1 ; EKI nO32, p. 85. O BSERVATIO NS :
C ette in sc ripti o n, à l'excepti o n du nom du roi et d e la va ri a nte erientum-ma à la place d e erientum.-ia, est to ut à fa it ide ntiqu e à ce ll e où Kutir-Na hhunte évoqua it la réfectio n du kumpum kiduya. Le d écoupage des lig nes et l'as p ec t d es briques so nt ide nti q u es, si bi e n qu ' il es t impossibl e d e savoir auquel des deu x frères il convient d 'attribuer les exe mpl aires mutil és o ù le no m du roi a di spa ru (nos 1890-1 92 1).
92
LE S I NSC RI PT I O :--: S ROYA L ES D E SUSE
L 'É PO QU E ~ I É DI O- ÉL A ~ II TE
Br. 184 1
Br. 1874 (1)
Br. 1874 (2)
Trois formats de briques porta nt cette insc ription sont attestés: - d e mi - briqu es rec ta ng ul a ir es d e 32/ 33,5 x 9/ 10,5 x 15/ 16. - gra nd es briqu es «ca rr ées » de 3 1/ 34 x 8, 5/ 10 x 3 1,5/32 ,5 (l e nU 1845 es t d 'un modul e exce ptionnel: il mesure 7 cm d 'épaisseur et 34 d e profondeur). - petites briques ca rrées 14/ 15 x 9/ 10 x 14/ 15. L'insc ripti on court sur une ou deux tra nches; une se ule brique (nO 1873) prése nte de ux fois l'insc ription répétée intégra lement sur deu x côtés.
LE S l ''' SC RI PT I O ~ S RO Y A L E S D E S U S E
93
L "É P O Q U E ~I É D I O- ÉL .'DI I TE
41
Shilhak-l nshushinak BT. \ 922-\94 \
P U BLI CATIOr-.:S:
Texte 4
M DP lll, p. 50 ; MDP V n O XXX e t pl. XV, 1-3, nOXXX bis; MOP XI, pl. XI, 2, p. 88; EK I nO43, p. 95-96; cf L AMBERT, 1978,6-7.
1
2 3 4
5 6
LI Isi l-ha -ak-*ill-su-si -na-ak sa-ak ISI.l- Ul- rLl -l.Ik*lIah-hu -wHe-kf- ik slI- un-ki-ik all -za-all su-su-UIl-ka4 Ikll-li r- *nah-hu-un-Ie za-al -mll e- riell-IU4-1I11l-ia hl.l-uh -Ias a-ak si -ia-all * ill-su-si-lla-ak-me a-ha-an ku-si-ill -ki-mar a-ak il//.Ille ku-si-is a-ak pur-ku UZ-~LHII1-ra ti w k ~a- a l-lIIu e- ri-ell -Iu4-lIIlI-ia i lah-Iw -ah a-ak hU-lili-wh a-ak kU-lIIlI-pu-um ki-dll -ti-ia a-Iw ku-si-ih a-ak *in -su-si-na-ak na-pfr-ti-ri i si ilia- la-ah e * ill-su-si-na-ak lIa-pfr-ti-ri 11lI-ul -lak ha-li-ik-li-me li-ma /lU le-Iaak-Ili
«(1 ) Moi, Shi lh ak -Inshushin a k, fi ls de Sh utruk -Na h hunte, (1 -2) roi d 'A nza n et de Suse : (2) Kutir-Na hhunte ava it fait fabriquer des rep rése ntati ons d e briques cuites (2-3) et avait d éci dé «(da ns) le temple d 'l nsh ushinak, je les)' édifi erai " ; m a is il ne l'ava it pas fa it, comme il éta it m ort ava nt (l a réa lisa tion), (4) m oi, pl acé (sur le trône), q ua nt aux représenta ti ons de b riques je l'ai suppléé : je les ai réa lisées (4-5) et j'a i ainsi édi fi é la chapell e extéri eure. (5) Je l'ai co nsac rée à Inshu shin ak , m on d ieu. (5-6) 0 Inshushina k q ue l'œuvre que j'ai réa li sée te soit agréable en offrande !" BT. I926
94
LES I NSC RIPTI O NS R O YALES DE SUS E
R EM ARQUES :
- zalmu erielllum-ia : «statue de brique» désig ne le «bas-
rel ie f» où des représe ntations so nt intégrées au briquetage. - siyall * ill slIsill ak allall kusill ki -lIIar : la fo rm e ve rba le
est co mpl exe; ell e combin e un élé m ent ex pri ma n t la volonté (trad u ite pa r la pa role «d ire" , o u a ttitu de de I" esprit «déc ide r ») e t so n co n te nu (k usillki ) so us la fo rm e d 'un d isco urs d irec t : «j'éd ifi e ra i»" Co n tra irem e nt a u x di ve rses inte rpréta ti o ns dé jà pr o posées 149 , je co nsidè re qu e le co mpl ém ent direct de ce ve rbe es t ce qui , e n tête du réc it, es t do nn é co mm e le th è m e ci e l'in sc ri pt io n : l'é rec ti o n clu bas-re li ef et no n pas la ré fec ti o n du kumpl/lll kidll)'a , qui es t ex prim ée d ifférem m e nt d a ns le tex te nO3. Le ve rbe kusi es t le ve rbe le plus gé néra l e n m atiè re de co nst ru cti o n et dés ig ne ici l'éd ifi ca ti on d' un bas- re li ef: du te m ps de Ku ti ra hhun te, des bri q ues du bas- rel ief ava it été réa li sées et in sc n tes m a is l'édifice n 'ava it pas é té appareill é.
BT. 193 1
L 'ÉPOQUE ~IÉD I O - ÉLA~ I ITE
42
Shilhak-InJ-huJ-hil1ak - u tak : le verbe ta o, sans préformante ni complément, sembl e avoir le sens de «place r (sur le trône) " .
Br. 1942-1987
Texte 5 - ~almu eriellfumia i /ah//ah : le ve rbe tahha a pour compl ém ent direct «le bas- rel ief» et pour co mplém ent in cli rec t i, qu i représe nte Kutir-Na hhunte ; je rattache le se ns de ce ve rbe à la noti on d '«a id e »15o, de «faire pour! à pl ace de » et non à cell e d e «place r»l5 l.
1 2
3
- hulllah : ce ve rbe co n vo ie pro babl e m e nt ici l' id ée d 'a mene r le trava il à so n achèvement, d'a ll e r jusqu 'au bou t d e l'entrepri se.
4
OBSER\ 'AT IOI"S :
6
Ce tte in sc rip tion ne se trouve qu e sur les briqu es d u bas- relief qui se déve loppait sur le mur ex téri e ur du temple, présenta nt la répétition d 'un g roupe co nstitué pa r un homm e- ta urea u et une d ivinité orante, sé parés pa r un palmi er ; «l'e nse mbl e deva it évoquer un bosqu et sac ré, ga rd é et béni pa r deux perso nn ages m ythiques », dans un décor dont la conce pti on a rchitecturale ava it été sans do ute e mpruntée à la Bab ylo n ie cass ite. La fo rme très spéc ifique de ces briques et ce déco r pa rticulier so nt sa ns doute à mettre en ra ppo rt avec la nature du kUlllpwl/ kiduya. Ces briq ues ont toutes le m êm e m odul e: leur long ueur est d e 35 cm, leur profond eur de 9 cm à leur ext rémité, et 17 cm a u mili eu de la pa rti e sa illa nte; la profond eur e st to uj o ur s fr ag m e nt ai r e . D e dim e n s io n s tr ès co nstantes, elles sont d onc un peu plus long ues qu e la p lupa rt d es briqu es de co nstru ct io n. Se ul e va ri e la fo rm e du sa illant qui est déte rminée pa r sa pl ace d a ns le bas reli ef. Leur fab ricati on se mble pa rti culièrem ent soignée : l'a rg il e, plus ou m oins rouge, es t très d ure; l'in scripti on, do nt \es sig nes som en géné ral nets et soig nés, se déve loppe e n six lig nes su r la tran che.
5
Li L,' il-ha-ak- *in-su-si-I/a-ak sa-ak Isu-ut-ru- uk"I/Oh-hu -un-te-kf-ik su-un-ki-ik ASa/l (n" 1953) 4: pè-ep-si-/lla-ah (n~ 1942, 1954. 1966).
«(\ ) Moi, Shilha k - Inshushina k , fi ls de Shutruk -Na h hume, (\ -2) ro i d ' A n za n e t de Suse : (2) co mm e le templ e de Kiririsha, la Da me cac hée de Li ya n, (2-3) que Humba num ena ava it co nst ruit, m enaçai t r uin e, (3) je l'a i remi s e n état : j'a i déc id é sa res taura ti on et je l'a i (re)co nstruit e n briqu es cuites; (3-4) je l'a i o rn é e n (briques) glaçurées? et j'a i déc idé sa rénovati on en gy pse : (4-5) et pour ma sa uvega rde?, j'e n ai fa it do n à K iriri sha, la D ame cac hée de Li ya n, m3 déesse; (5-6) 0 Kiri ri sha, la D am e cac hée de Li ya n, ma déesse, qu e l'œuvre que j'ai réa lisée te so it agréa bl e en do n !» P UBLICATI O"S :
MDP XV, n" 34, p. 80; E KI n" 57, p. 136- 139 (brique de Bend er- Bushir). R E~l f\RQUES :
- *kiririsa ~ana ASliyal/ lahakra-me : la déesse de Li ya n porte ici un ti tre q ui n'a ppa raît pas da ns l'autre insc ripti on qui lui est consac rée; cell e-ci se pl ace ex pli citem ent da ns la traditi on cultu ell e in aug urée par Humbanumena qui m et a u premi e r pl a n Kiriri sha sou ve ra ine du mond e so ut e rr a in (cf K ON IG « H e r r in d e r To ten Unte r welt »). L'é pith ète qui est ici la sienne est peut-être à m ettre en relation avec cet au-delà où dispa raisse nt les m orts (lalw- «pa rtir », «dispa raît re »). Il es t auss i possible qu'ell e so it révélatrice de la nature du culte qui lui est
LE S I;\; SC RIPTl O:-:S R OY A L ES DE S
SE
95
L ' ÉP OQU E MÉDI O- ÉLAM I TE
re ndu à Li ya n, peut-ê tre composé essenti ell em ent de m ys tè res (Iahak «cac hé») 151 . Cette ca rac té ri sa ti o n es t aussi a ppliquée à Insh ushin a k , qui es t dit «se ig neur caché de la vi ll e haute » (repri alime/u /ahakra) da ns un tex te recueilli sur J' Ac ro pole (MD P LI lIno 18). - kt/rall/II/a k{//.,.ah : ce sy nta g me est gé né ra le me nt 153 compris comm e une précision appo rtée à la faço n dont le templ e a été resta uré: le roi se glorifierait d 'avoir uti lisé la tec hnique d es briques g laçurées a u four 151. - kll/al/llllCl sahril711C1h : deux sens très diffé rents sont proposés pour cette proposition , qui repose nt sur le choix e ntre les deux ho moph o nes ku/a- «gy pse » e t kll/a«prie r», ce qui entraîne une compréhension différente
du verbe: «j'a i d éc id é sa ré nova ti o n e n gy pse » o u «aya nt prié (kll/akma ) j'ai offert un sac rifice ». D ans le premi er cas, ce tte ex press io n se rait dans le prolo ngement de ce qui précè le et a pporterait un déta il arc hitectural supplémentaire, dan s le seco nd il ferait référence a u rétabli ssement du cu lte. OBSERVATIONS :
Ces briques présentent d eu x formats : soit recta ngul aire (32/ 33,5 x 8/ 9 x 14,5/ 15), so it ca rré (32/33,5 x 8/ 9,5 x 3 1/ 33) ; a uc un e pe ti te briqu e carrée n'es t pa rve nu e entière. D 'une ma nière gé né rale, les sig nes de l'insc ripti o n so nt nets, a ig us, curs ifs; ils se répartisse nt en six (nOS 1942- 1970) ou sept lig nes (J 97 1- 1973).
Br. 1942
Br. 1943
96
L ES I NSC RIPT I ONS R OY ALES DE SUSE
L ' ÉPOQUE ~IÉD I O-ÉLA MITE
43 ShiLhak-Inshushinak Br. 1988-2055
Va ria mes
Texte 6 1 ù ' sil-ha-ak- *in-su-si-na-ak sa-ak 'su-ut-rtl-uk-
3: 5:
1:
2
3 4
5 6 7
8
*nah-hu-un-Ie-kf-ik Ii-ba-ak ha-ni-ik *in-su-!>'i-na-ak-kf-ik si-ia-all *in-su-si-naak-me û-pa-al-illl-ma ku-si-ik a-ak mi-si-ir-ma-na Il e-ri-en-tlll/18-im -ma ku- si-ih a-ak si-ip 11l1-ti-e Ii-pa-at ak-li-ia-ma ku- si-ih a-ak le-ti-i/1 la-an-si-il-im-ma-ma ra-ar-baah a-ak ra-ak-ki-me- Li-me-Ili f *nah-hll-un-Ie-Li-flt-me a-ak pu-hu-e-na in-ti-ik-ka4 a-ak ir-ki-in-li ni-ka4-me-na *in-su-si-na-ak le-ip-ti a-li-me-Iu-ur-ra /lG-pfr-LÎ-ri i sima-ta-ah a-ak su-un-kip li-lal-up lIr-pu-up-pâ si-ia-an ku-si-ih-is-ta hi-i!>' a-pi-e e-rien-tum8 pè-ep-si-ia-mC/ ra-al-Iu-uh a-ak sm--ra-ah a-ha ku-si-ih e *in-su-si-na-ak na-pù--Liri hu-ul-tah ha-li-en-ka4 li-ma nu le-Ia-ak-ni
Br. 2030 ( 1)
ï:
7-8 :
sa- (n" 2009) mi-si-ir-ma<-lla> (nO2008) lIi-ka.-me-ma ( n~ 2006, 200ï) ku-si-Ia-i.f-ra (n~ 199 1, 1992), kl/-si-is-Ia ( n~ 1993, 1996,2002,2005,20 19), ku -si-ih-ra (no 1999). up-ur-pu-up-ba si-ia-(III ku-si- ih a-ak si-ip lili-lie li-pa-ar ak-li- ia-ma (8) sar-ra-ah a-ha ku-si-ik e * ill-su-si-na-ak lla-pfr-li-ri hu-uh-Iah Iw-li-ik lima-llu Ie-Ia-ak-ni (n" 1989).
«(1) Moi, Shi lha k-lnsh ushina k, fi ls de Shutruk -N a hhunte, (1 -2) se rviteur bie n-aimé d 'Inshu shin ak : (2) le te mp le d ' lnshu shin a k ava it été co nstruit en briques c ru es, e t (3) co mm e il m e naça it ruin e, (3) je l' a i (re)construit en briques cuites, (3-4) et la structure? d e la po rte je l'a i construite en briques émaillées (4) et je l'ai ense rrée 155 de monta nts d 'o r. (4-5) E t pour ma vie, pour celle de N ahhunte- Utu , et pour sa d escendance (5) c'est à cette inte nti o n qu e, po ur notre sau vega rd e?, je l'a i
Br. 2030 (2)
LES I NSC RIPTI ONS ROYA L ES D E SU SE
97
L ' ÉP O Q
E MÉDIO - ÉLAMIT E
consac rée à 1nshushin ak, le seigneur de l'Ac ro pole, m o n di eu ; (6-7) et les rois du royaume, m es p réd écesse urs, qui avaie nt construit le temple, (7) j'ai insc rit leur nom sur la brique d e refonda tion et (8) je (l')ai re mis en état et je (l')a i a insi (re)construit. 0 In shushinak , mo n dieu, j'ai œ uvré: que la réali satio n te soit agréa bl e e n offra nde! » P UB LI CATIO]\"S :
MDP III , nOXLVIII et pl. Il ; EKI nO35, p. 87-88. R D1ARQU ES:
- sip huti-e, upat aktiya-ma : sip représente un e partie précise du temple d' Inshushinak, probable ment la porte; contrairement au hie! *!agamal-me, édifi é pa r KutirN a hhunte, il ne s'agit pas d'un élé m e nt ind é pend a nt. Ce lui-c i co mpo rte un huti e t un tetin : huti se ra it le «seuil », le «pavem e nt» sur lequel o n s'ava nce (s ip est a ttesté d a ns le sens d e «c he min » 156) o u un te rm e plu s gé né ral à ra pproche r d e hw (premie r élé m e nt de /1Ima ), Br. 2053 (1)
il signifie rai t «structure», «a ppare illage » ; tetill a été traduit pa r « po utre » 15ï e t pa r «co lo nn e » ; la fo rm e des briqu es confo rte ces attributi o ns, les un es esta mpill ées sur la surface pour le seuil, les a utres, ca rrées o u recta n- . g ul a ir es co n ve n a nt à des m o nt a nt s (d iffé ra nt d e s «colonnes » de la sa lle hyposty le de Shutruk-Nahhunte con stituées d e briqu es e n pa rts de ce rcl e). Le sol éta it e n briqu es é m a ill ées (a ktiy a ), ce tte pa rti e du t e mpl e, com m e le suhter, ava it e n effet un pavem en t d e briques sili ceuses é maill ées. L'e nse mbl e qu i e ncad re l'o uve rture éta it recou ve rt d'o r et co nstituait un e e ntrée d'apparat pour le g ra nd dieu susie n. Cen e insc riptio n peu t être mise en relation avec celle de type takkùne (tak. nO4) qui commém ore aussi la constructio n de la po rte d u te mple d'In shushinak ; celle-ci du ra sa ns doute longtemps pu isque la seconde me ntio nne un fils né de l'union de Shilhak -Inshushina k avec Nahhunte-Utu, Tem ti-tur-ka tash. D ans ce texte a ppa raît e n outre le souhait que leur lignée ne connaisse pas de rupture. - sunkip likup wpuppa siyall ku.fihi.fta : contrairement à l'insc riptio n nO 1, dévolu e à la reconstructio n du te mpl e d 'Inshushin a k , e n gé néra l, le nom d es prédécesseurs n'est pas spécifié ici m ais évoqué globalem e nt. La fo rm e ku.fih(i).fta donne li eu à plusieurs varia ntes ce qui semble indique r l'évolu tion d e cette forme, o ù la place de l'élém e nt -ta et le marquage du h ne sont pas fi xes. - hi.f api-e erientim pep.fiya-ma talluh ak san"alr aira ku.fih : cette re pri se de l'acte de co nstructio n a près l'évocatio n des prédécesseurs n'a peut-être pou r rô le que de re placer la co nstructio n de Shi lh a k - I nshushina k dans un e
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LE S II'S C RIPTI ONS RO YALES D E S
SE
Br. 2053 (3)
L ' ÉPOQ U E ~IÉD I O-ÉLAMI T E
continuité d e pi été roya le, Le roi se m ontre pa rti cu li èrem ent soucieux de ses devoirs à l'éga rd de ses prédécesseurs dont il ass ure la pé rennité d es œ uvres et du nom , Da ns ce contexte, le ve rbe sarrah n'est pas em ployé da ns un e séquence où il se trouve entre le terme qui ex prime la ruin e d u bâtim ent (misi) et celui qui en m a rque la ré nova ti o n: le se ns «rem ettre e n éta t » se mbl e do nc m eill eur que ce lui d e «déblaye r » ; ce ve rbe peut ex prim er l'action m atéri ell e d e «rénover>, tandi s que pepsi se ra ppo rte à l'as pec t reli g ieu x de ce re no u vea u et à la resacralisa ti on d u bâtiment par un nou vea u d ocu m ent de fondati on qui re nouvelle la d édicace à la di vinité, - hutTah haliellka : cette va riante d e l'exp ressio n usuelle hutTak halik-u-me d issoc ie le couple fo rm é pa r les deu x \'erbes qui ne sont pas ici sur le m ême pl a n, OBSER\ 'ATIONS:
Ce texte est attesté sur 68 briques dont les unes sont inscrites sur un e t ra nc h e ho ri zo nt a le (nOS 1988-2030), d'a utres (nOS 203 1-2051 ) esta mpillées sur la face, d ans un ca rtouche, d 'a utres enfin portent ce m êm e tex te à la fois en 8 li g nes insc rites sur la tranche et 19 li g nes estam pill ées sur la face (nos 2053-2055), Cel a pourrai t être un e ind icat io n sur l'e mpl o i spéc ifiqu e d e ces briques et, peut-être, sur la sig nifi ca tion d e huri, L es p re mi è res so nt so it de g ra ndes briques ca rrées (3 2/ 34,5 x 9/ 10 x 3 1), so it, plu s fr équ emme nt , des de mi -b riques recta ng ul aires (32/34 x 9/ 10), de pro fo ndeu r va ri abl e, 12 cm (no 1992), 13 cm (no 1988), 15/ 15 ,5 cm (nO' 2002, 1995), 17,5 cm (no 1990), L e déco upage des lig nes est co nsta nt ; trois briques ont deux tranches
insc rites; elle po rtent une se ul e insc ripti on, mai s sur d eu x docum ents le tex te se poursuit lig ne à lig ne ta nd is q u e le nO 2030 prése nte un e d ispos iti o n ra re : le début du texte est sur un e tra nche et se poursuit sur la tra nche sui va nte avec, au ni vea u d e l'a ng le, un es pace a népi g ra ph e, d éli m ité pa r un tra it ve rti ca l. L es briques es ta mpill ées co mpo rte nt 19 li g nes a in si répa rties: 1 Ù Isil-ha-ak- *in.-su-;' i-na-ak sa-ak 2 Isu-ur-ru-uk- *nah-hu-un-Ie-kf-ik 3 li-ba-ak ha-ni-ik *ill-su-si-na -ak-kf-ik 4 si-ia-an *ill-su-si-na-ak-me u-pa-al-im-ma 5 ku-si-ik a-ak l11i-si-ir-ma-na ù e-ri-en.6 -tum8-im-ma ku-si-ih a-ak si-ip hu-ri-e 7 Li-pa-al ak-li-ia-ma ku-si-ih a-ak 8 re-ri-in la-an-si-il-im-ma-ma 9 ra-a r-ba-ah a-ak la-ak-ki-me-Li-me-ni lO f *nah-hu-un-Ie-Li-ILI-me a-ak Il pu-hu-e-na in-ri-ik-ka4 a-ak 12 ir-ki-in-li n.i-ka4-me-ma *in-su-si-na-ak 13 re-ip-ri a-li-me-Iu-ur-ra na-pfr-Li-ri 14 i si-ma-ra-ah a-ak su-un-ki-ip li-ku-up 15 ur-pu-up-pd si-icl-an ku-si-ih-is-w hi-is 16 a-pi-e e-ri-en.-IuI118 pè-ep-si-ia-ma 17 la-al-Iu-uh a-ak sar-m-ah a-ha ku-si-ih 18 e *in-su-si-na-ak na-pfr-Li- ri hu-ul-wh 19 ha-li-en-ka4 li-ma nUle-la-ak-ni Seul le nO2052 prése nte une autre répartition d es sig nes, m ontrant q ue les m atrices pou vaient va rier. Toutes les briques esta mpill ées sont d e g ra ndes briques ca rrées (33 x 9 x 34), le ca rtouche inscrit au centre étant aussi g rosso- m od o carré (23,55 x 24,5), Br, 2031
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Br, 2034
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LE S I NSC RIPTl Oi\:S R O YALE S DE S U SE
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L 'É POQUE MÉDI O - É LA M IT E
44 Shilhak-Inshushinak Br. 2056
Texte 7 1 li Isil-ha-ak- *in-su-us-na-ak sa-ak Isu-ut-ru-uk*nah2 hu-un-te-ik li-ka 4-l11e ri-sa-ak-ki ta-ak-ki-me-u-me ta-ak-ki-me pu-hu-me-na a-ak ta-ak-ki-me ku-us Inl-hu-un- rLi?3 1111e? a-pi hu-ut4 la-ah a-ak hi-ia-an a-pi-e hi-en-ka4 ill-ri-ik-ka4 a-ak 5 mu-ur-ri *ta-ab-mi-gis-ir-su-me ha-Ia-at-ni ku-si-ikni 6 Il e-ri-en-tumg-ia pè-ep-si-ih ku-si-ih
sa ll e hypostyle, (4) c'est da ns cette intention que (6) j'ài re fondé et (re)const ruit en briques cuites (5) le siège? de Ta b-migirshu qu i étai t construire de briques crues. » P U BLI CATION S :
MDP V, nO79 et pl. IX, 2 j E KI nO33, p. 85-86. R EM A RQUES:
- Isil-ha-ak- *in-su-us-na-ak : cette nouvell e g ra phie du no m du so u ve ra in se mbl e se gé né ra li se r p rogressivement.
«(1-2) Moi, Shilhak-Inshushina k, fil s de Shutruk-N ahhunte, (2) agra ndisseur d u roya ume, (2-3) pour ma vie, pour la vie d e ma descend ance (3-4) et la vie de ma postérité, ceux à qui je (l')ai transmise, (4) et eu éga rd à leur
- takkime kus huhun-u -me? api Inillah : on comp re nd géné ralement hutla- comme «mettre au monde » (EW, «ich sa ndte aus != setzte ich in di e Wel tl ,, ), en estima nt qu e Sh ilhak- Inshus hina k fait ici all usion a u x enfants qu 'il a ura j mais cette trad ucti o n m éconnaît certa ins fa its: un procès fut ur n'es t pas ex primé pa r une form e
Br. 2056 (1)
Br. 2056 (2)
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L ES I NSCR IPTI O:-lS R O Y A L ES D E SUSE
L ' ÉP OQU E MÉO I O-ÉLAMITE
45 Shilhak-Imhushinak m a rqu ée par la dés in e n ce -h ; ell e ne prend pas e n compte api ; ell e donne au ve rbe hutla- le se ns qu 'a kusi, pa r exe mpl e dan s l'ex pr ess ion puhu ku sikup e «les enfa nts fa its par m oi" ou tatta qua nd les d eux parents so nt cités : u ak f*nahhunte-utu kus tatlahuta «la d esce nd ance que m oi et Na hhunte-Utu avons conçue». li m e sembl e au contraire qu 'il fait ici référence aux enfa nts à qui, bien qu e n'éta nt pas les siens p ropres, ont été remis le droit à la success ion et les devoirs d 'assurer la co ntinuité d e la lig née d ynastiqu e : hutla- (<<e nvoye r»), qui est la base du substantif «m essagep>, «d élégué », pourrait avoir un se ns abstra it ( transm e ttre », «déléguep >, - hiyan api-e hienka : la sa ll e hypostyle fond ée par Shutruk-Na hhunte a pparaît ici nettement comm e la chapelle fa miliale de la lignée des Shutrukides; Shilhak-Inshushina k se trou ve in ves ti de la mi ss ion d e prése rve r e t d 'entretenir ce mémorial. Lui, qui fait si souvent référence à la vie (takkime) des différents membres de la famill e, semble mettre au premier pl an le devoir d 'assurer la permanence de la d ynastie, peut-être tout pa rticulièrem ent en raison d 'une situation successorale complexe. - l11urri *tabmigirSu-me : cette ex pression étant hapax, il es t diffi cil e d e savoir s' il s'agit d ' un e ch a pell e, d ' un endroit ou d 'un élém ent cultuel. On a proposé les traductions «H ochsitz » (EW, s.v.), «cell a » (GRI LLOT), «socle, podium » (L AMBERT, Kb~ I G, STÈVE, MDP XLI, 44, 1).
OBSERVATIONS : Cette inscription, portée pa r une unique brique, est sing uli ère à plusie ur s titres, outre son voca bul a ire et sa composition (il est rare que les takkime a ppa ra issent au dé but du tex t e, ava nt les é lé m e nt s p o rta nt s ur la co nstru ction ell e- mêm e), il est peu fréq uent qu e Shilhak -In shu shin a k po rte pour se ul titre likame risakki. Pa r ailleurs la d ivinité qui y est menti onn ée est inconnue, en Élam comm e en Babylonie. li est aussi curieux q ue n'ap pa ra isse pas dans les {akkime le nom d e Na hhunte-Uru , et qu e ne soit cité nommém ent aucun d es enfa nts royaux: pulnl est défini , dans cette in sc ripti o n, non pas pa r d es noms propres ma is pa r l'ex pression kushuhull api Inll/ah. Enfin il est exce ptionnel qu 'une inscripti o n ne soit attes tée qu e sur un e se ul e brique, une petite brique ca rrée (15 x JO x 15), bien éc rite, notée sur deux tranches successi ves.
Br. 2057-2068
Texte 8 1 ù ' sil-ha-ak- *in-su-si-na-ak sa-ak 'su-ut-ru-uk*na h-h u -un- t e-kf- i k 2 !i-ba-ak ha-ni-ik *in-su-si-na-ak-kf-ik su-un-ki-ik an-za-an su-su-un-ka4 3 su-un-kip ur-pu-up-pa si-ia-an hu-sa-me ha-la-atim-m.a ku-uk- si-ih-si a-ak 4 ak-ka4 ku-uk- si-is-ta im-me du-ur-/wh a-ak hi-ir-raam-m.a LI e-ri-en-tu/11.s-ia ku-uk- si-ih 5 a-ak ta-ak-ki-me-u-mi-ni f*nah-hu-un-te-û-rû-me 'hu-re-/u-du-us- *in-su-si-na-ak -me 6 ' si!-hi-na-ha-am-ru-*la-ka4-mar-me 'ku-rir- *huban-Ille his-ni-ka4-ra-ab-bàd-me 7 fû-ru-tuk- *el-ha-la-hu-me a-ak fû-tu 4-e-hi-ih-hi*pi-ni-gir-me in-ti-ik-ka4 8 a-ak ir-ki-in-ri ni-ka4-me-l1la *in-su-si-na-ak *laka4-/1lar na-pfl--û-ri i du-ni-ih «(1 ) Moi , Shilhak -Inshushinak , fil s de Shutruk-Nahhunte , (2) se r vite ur bi e n -a im é d ' lnshushinak , ro i d ' An za n et d e Suse (3) : les rois, m es préd écesse urs, ava ie nt co nstruit un templ e du Bosqu et e n briques crues - et (4) qui l'avait construit, je ne le sais pas -, et, une fois déblayé, je l'a i (re)construit en briques cuites; (5) et po ur m a vie, pour ce ll e d e Nahhunte-Utu , d e Hutelutush- Inshushinak, (6) d e Shilhina-hamru-Lakam a r, d e Kutir- Huba n, (6-7) d 'l shnik a rab-huhun, (7) d 'Urutuk-EI-halahu et d 'Utu-ehihi-Pinigir, c'est à cette intention qu e (8) pour notre sa uvega rde?, j'en ai fa it don à lnshushinak, à Laka m a r, mon di eu. » PUB LI CATIONS : MDP V, na L XXX II et fr agm ent na 48 ; EKI na 34, p. 86 (sa ns les lignes 6-7);cf STÈVE 1968, II et 1987 na 15 ; cf STOLI'ER, 1978, KS-3 na' 3, 5, 6 (fragm ents de C hoga Pahn W est). REMARQUES: - siyan husa -me : ce terme a été longuem ent di scuté l ;8 li s'agit très vraise mbl ablement du templ e entouré d 'un bosquet sac ré très ca ractéristique de la reli gion élamite ; la noti on de m ystères lui est attaché, ainsi que le refl ète l'impression exprimée par le roi assy rien Ashshurbanipal lorsque ses troupes s'empa rèrent de Suse et la ravagèrent. - akka kukSi§ta imme dUr/wh ak hirralll-lI1a : ce temple était en pa rticulièrem ent m auva is état puisque Shilhak-
L ES I NSC RIPT I ONS R OYALES DE SUSE
101
L 'É P OQU E M ÉD I O- ÉL A M I TE
lnshushinak ne put y retrouve r les briques de fondation de son (ou de ses) prédécesseurs. Du moins cette mention nous ass ure-t-elle q u'il ne s'agit pas d'une créa tion de ce roi, bien que nous n'e n ayo ns aucun e m enti o n antérieure dans les textes. Ce temple du Bosquet co nnut sa ns doute une long ue période d 'abandon, peut-être en raiso n d 'a utres o rientati ons cultu elles des so uve rains précédents, notamment Untash- a pirisha. C'es t dans ce t uniqu e cas qu 'es t e mpl oyé le ve rbe hirra- «e nl ever»1 59; il n'a pas é té possible d e «rem ettre en état» (sa rra} et de redonner vigueur à la fond ation originelle
Br. 2057
pa r une «refo nd ation» : il a fallu faire table rase et procéde r à tout ce que nécessite la fondati on d'un nouvea u temple. - *insusinak */akamar napir-uri i dunih : l'apposition est accordée a u singuli er, et l'o n pe ut s'inte rroge r sur les ra ppo rt s ex ista nt e ntr e ln shu shin a k e t Laga m a r ; lorsque Kutir-Na hhun te restaura le hie/ de ce dieu, il déd ie son œuvre à lnshu shin ak : hiel *lagamal-me misirmana san-ah pepsirmah ak kusih e *insusinak napir-lI ri huttak haliku-me li-ma nu te/ak-ni (texte nO2). Ce di eu (do nt le nom prése nte des g ra phies va riées : la-ga-ma-a/, /a-ka4-ma-ar, /a-ga-mar), da ns lequel on reconnaît une di vinité d 'o rigine akk adienne, est, avec Ishmekarab et 1nshushinak, lié au jugement des morts et à leur entrée dans l'au-delà l60 . Le Bosquet sacré, tout comme la Porte de Laga mal, s'inscrit da ns le contex te du cul te funéraire et de passage du Mond e terrestre au Mond e souterrain de l'au-delà. OBSERVATI ONS :
Aucune des briques portant cette insc ripti on n'est compIète; seule l'épaisseur est totale et va ri e entre 9 et 10 cm La brique la mieux conse rvée (nO2058) mesure 20 cm de longueur et 18 de profondeur.
10 2
LE S I N S C RI PT I ONS RO Y A LE S DE SUSE
L ' É POQUE MÉD I O-É L AMITE
46 Shilhak-Inshushinak Br. 2120-2141
Inscription du bas-relief OBSERVATIONS : 25 fragments constituent un ensembl e qui participa it à un bas- reli ef. Retrou vées hors d e tout contexte a rchéologique, pui sque ces briqu es ava ient été rée mpl oyées po ur l'édificati o n d 'un acq ued uc, ell es appartenaient sa ns doute a u kumpum kiduya du quartie r roya l. U ne étude particuliè re leur a été consacrée par AMTET (1976) et LA MBERT (1978). Ce so nt des briques estampillées émaill ées. E lles a ppa rte naient à un bas reli ef où se répé tait un g roupe d e d eux pe rso nnages, l'un m asc ulin , l'autre fém inin, au costume typiq ueme nt élam ite. Plu s é pai sses qu e les m odul es coura nts, el les présentent le modelé du personnage; le te xte d e l' in sc ripti o n se d é ve lo ppa it su r p lu sie ur s briques success ives. L AM BERT I 61 tena it pour probabl e «qu e la tra nch e insc rite d'un pe rso nnage n'a ja m a is compo rté que deu x briques: un e b rique de ga uche qu i po rtait les lig nes 1-4 et une b ri que d e droite les lig nes 5-8». Le relief d e la robe du personnage se situe tantôt à l'ex trêm e droite, tan tôt à l'ex trêm e gauc he de la brique. Ce texte est diffic il e à reconstitue r ca r toutes les briques
sont fragmentai res et les varia ntes sont nombreuses. La plupa rt des fragments peu vent se rattacher à l'inscription qui évoq ue le trava il comme ncé pa r Kutir - Tah hunte et ac hevé pa r son frère m ais des élém ents sembl ent cependant d ifférer: Inshush in ak y porte le titre de seigneur de l' Acropole (Ie-im-ti a-li-me-Iu-ri). Plusieu rs tex tes différents se succéda ient peut-ê tr e sur ce basrelief : il semble que l' un commençait par une in vocation au dieu (e *insusinak temri risar temri alimeluri u ' silhak- *insusinak sak swruk-*nahhunte libak hanik *illsusinak-g ik ), un a utr e pa r le nom e t la titularure d u roi (Sb 11 487, 11 488, 11 483). Le nom du d ieu appa raît sous deux graphi es, ill-su -si-na-ak et ill-su-us-na-ak, ce qui indique sa ns doute que les tra va u x durè rent longtemps. Au m oins un de ces textes est origi nal puisqu 'a ppa raissent des fo rmes inédi tes: bahakki, kusipi, kappas, kielti. Une formu le devait céléb rer la piété d u roi ([ .. . ]un kuul-Ia-ah ku[llak-ume' ]re gi-el-ti ra [ ... ]). Ce b as- re li ef qui o rnait le kumpum kiduya auque l ava ie nt œuv ré Shutruk -Na hhunte, Kutir-Nahhunte ava nt d 'être ac hevé par Shilhak- Inshushinak (Sb 11 475 : [ . . . sutruk-]*nah -hu-un -te Iku -ti-[ir- *nahhu]n-te ' si/-ha-ak*in [susnak] sem blent cités à la suite) était complété pa r des statues au x mains jointes comm e celle qui porte le nom de Kutir-Na hhunte.
RecOfHlitutlOn
du relief architectural représentant un couple ro)'al ; ce décor en briques émaillée,;
appartenait au temple bâti par Klltir-Nahhunte et son frère Sh ilhak-Illshushinak sur /'Apadana, pour être la chapelle de la dynastie.
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_ ____ _ _~ LES I ~S C R I PTI O~S R OYA LE S DE SUSE
103
L'ÉPClQCE "l~~DICl·ÉLA~IITE
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lM.c(ft-~~
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Sb.
Sb. 11478
Sb. 11480
114~1
Sb. 11472
Sb. 11488
Sb. 11483
Sb. 11486
104
LES I);SCRIPT!O);S ROL\LES DE SCSI'
(1I ~ ~ ~~~)1 ~ 1Ef ~ ;rI? ': \T >RT -zT! ~iT~~ ~~TKTKJB+;JiJP: ; tf>{~\
\T ~TITT ~fjT #f- r ur }rlfK! / }-~}- : "JtT#f>- rt\~~ >-~P-- $T ~>,) ~(~%tJ~ \
Sb. 11475
Sb. 11485
Suse Acropole II 75. 1285.1
Sb. 11471
Sb. 11484
Sb. 11476
Sb. 11482
Sb. 11470
LES l''SCRIPTIO''S ROYALES DE Sl'SE
105
L"ÉPOQUE M ÉDI O-ÉLAMITE
Sb. 692 a
Sb. 11481
106
LES I :-iSC RIPTI ONS R OYALES DE SUSE
L " . POQUE MÉD I O-ÉLA ,\ lITE
47 Shilhak-Inshushinak Br. 2075-2094
Va ria ntes
takkime nO 1
1: 1-2 : 3:
1 2 3
e *;I1-SU-US-
na-ak te-im -ti a-li-e-li-ri 4 LI lsil-ha-ak- *in5 su-us-na-ak sa-ak 6 Isu-ut-ru-uk-*nahhu-ull-te-ik li-ka4-me 7 8 ri-sa-ak-ki ta-ak-ki-meLi-me ta-ak-ki-me 9 lO f*nah-hu-un-teIl û-tu ru-tu4 ha-n;-ik-Li-ri-me 12 13 ta-ak-ki-me I/nl-te-lu14 du-us- *in-su-us-na-ak-me 15 ta-ak-ki-me f*is-ni16 ka4-ra-ab-bàd-me 17 ta-ak-ki-me fLi-ru-ruk18 - *el-ha-Ia-hu-me 19 ta-ak-ki-me lSiI-hi-na20 ha-am-ru-*la-ka 4-mar-me 21 ICI-ak-ki-me Iku -tir22 *hu-ban-me tcl-ak-ki-me 23 fLi-tu-e-hi-ih-hi24 *pi-ni-gir-me ta-ak-ki-me 25 Ite-im- ti-tu-ur26 -ka4-lCIs-me ta-ak-ki-me h li-Ii -ir-tas-me 27 28 ta-ak-ki-me 29 fba-ar- *û-li pa-ak ha-ni-ik-û-ri 30 31 su-ru-ur-û- ri-me 32 ill-ti-ik-ka4 33 a-ak ta-ak-ki-me 34 ku-us hu-hu -un 35 ni-ktI4-me in -li36 ik-ka4 a-ak mi-in-li-lu-ul11 37 38 ASsu-se-en-ni 39 Ii-si-e 40 zu-uk-ki-ir-ma-ni 41 ù si-ia-an -me 42 e-ri-en-tul1ls-ia 43 pè-ep-si-ih 44 ku- si-ih
il I<sil->ha -ak (nO209 1) il Isil-ha -ak-*il1-(2)*il1-sl/-l/s -na -ak (nO2082) sl/-t/l-L/r- <û- >ri-m e (nO2085).
«(1 -2) 0 lnshushinak, (2-3) se ig neur de l'Acropole, (4-5) m oi, Shilhak-Inshushin ak , (5-7) fil s de Shutruk -Na hhunte, (7-8) agra ndisse ur du roya um e, (8-9) pour ma
Br. 2078
LES I:-: SC R I PTlO:--:S ROYALES DE SUS E
10 7
L · tp O Q U E ~IÉD I O· ÉLA~IITE
Br. 2078 (EW, p. 922 : «um d en Ru f vo n Susa z u einer E hre au fz urichten ») est esse nti ellement contex tuell e.
- siyan-me : cet abstrait co mposé sur le m ot «templ e» se réfère sans doute à l'ensemble de l'œu vre d e bâtisse ur acco mpli e par Shi lh a k- Inshu shin a k dans le d o m ain e cultuel.
vie, (9- 12) po ur la vie de Na hhunte-Utu, mo n épou se bi en-a im ée, (13- 14) la vie de Hutel utush- Inshu shina k, (15- 16) la vie d 'Ishnika rab-huhun , (17- 18) la vie d ' U ru tuk -EI-ha lahu , (1 9-20) la vie d e Shi lhin a- ham ru -Lakamar, (2 1- 22) la vie d e Kutir-Huba n , (22-2 4) la vie d'Utu-ehihi-Pinigi r, (24-26) la vie de T emti -tur-katas h, (26-27) la vie d e Lil a-i rtash, (27-30) la vie d e Bar-Uli , ma fill e bi en-aimée, (3 1) elle qui représente mon salut?, (32) c'est à cette intentio n (33-36), et pour la vie d e not re postérité, c'est à cette intention que (37-40) po ur établir? la gloire? de la puissa nce? susienn e, (4 1-44) j'a i refond é et (re)construit les temples en briques cu ites.» P UBLI CATIONS : MDP III , nOXLVII et pl. X,3; EK I n0 41 , p. 92-93. REMA RQUES: - fbar- *uli pak hanik-uri surur-uri-me : la princesse Ba rU li pa raît avoir un rôle émin ent pa rmi les en fants de Shilhak- Inshushinak ; elle est la fill e «bien-a im ée », sans doute choisie pour jouer un rôle dynastique particu li er ; ell e est surur de Shilhak- l nshushinak ; ce terme peut être rapproché d e siri et avoir tra it à la chance, au sa lut 162 Mais tout comme hanik ce terme peut avoi r un se ns poli tique, lui aussi en ra ppo rt avec la successio n dy nastique.
- millli/ulII ASsusenni lis-e ~ukkirlllani : ce sy ntagme est un hapax et la traducti o n q ui lui est gé né rale ment donnée
108
LES I I'S C RIPTI O :-: S RO YALES D E SUSE
OBSE RVATIONS : L es briques dites «d es takkime» (nO 47 à 49) so nt d 'un type très pa rticulie r. En effe t un tex te de compos ition très spécifique coïncid e avec un fo rma t d e brique et un mode d'in scri ptio n pa rticuli ers. Très soignés a uss i bi en da n s le m a té ri a u qu e dans la g ra phi e, ces docum e nts pa rai ssent avoir un e va leur spéc iale : inscrits sur deux, troi s et m ême quatre tra nches, il s présentent un développem ent particu lièrem e nt impo rta nt d e la pa rti e où sont cités les noms des m embres appa rtenant à la famille roya le, qui sont associés au vœu de vie; c'est un docum e nt d e fo nd atio n ou d e d éd icace très particulier: il ga rd e la m entio n du no m du bâti sseur mai s a ussi de sa lig née. Shi lh ak - l nshushina k se situe da ns une co ntinuité aux o rigines lointaines en recopi ant la d éd icace ret rou vée de ses préd écesse urs. L a foncti o n esse ntiell e de ces d ocuments qui relève nt probablement du culte dynastiqu e est dans la no minatio n explicite des prédécesseurs et des membres de la fam ill e régna nte. Dans les trois inscriptions qui relève nt d e ce type, le roi ne porte pas de titre politique, ma is seul ement une épithète religieuse. Les trois tex tes commencent pa r une in voca tio n à u ne d ivinité, comme ce rtaines in scriptio ns des SUKKAL.MAH et comm e ce ll e de Humbanumena. L a di vi nité est fnshushinak soit se ul , soit assoc ié a u G rand di eu et à Kiriri sha. E n reva nche il n'y a dans ces textes ni fo rmule de remi se a u d ieu (avec le ve rbe duni- ), ni le vœu conce rnant la con st ructio n ell e-même (huttak-halik-ullle li-na telak-ni). Q uatre docu m ents intacts attestent trois form a ts différents pour cette in sc ripti o n: - g rande br ique ca rrée : 3 1,5 x 6,5/ 7 x 31,5 (nOS 20752076), - pet.ite brique ca rrée : 15 x 7 x 14 (nO20n), - brique rectangulaire, m oitié de la g rande brique ca rrée : 3 1,5 x ï x 15 ,5 (nO2078). La petite brique ca rrée est in sc rite sur trois tranches, les autres sur de ux. L e décou page des lig nes est va riabl e et leur no mbre osc ill e entre 48 et 52.
L ' ÉPOQUE MÉD I O-É L A MIT E
48 Shilhak-Inshushinak 43 44
takkime nO2 1 e dingir.galte-im-ti ri-sa-a l'-ri 2 e *ki-ri-ri-sa za-na 3 ki-iz-zu-um-ra-ri za-na 4 a-pu-un ma-an lu-uh -ha-an-ri 5 e *in-su-us-na -ak 6 te-im-ti ki-iz-zu-um7 u-se ba-ha-pi a-pu-un 8 ma-an lu-uh-ha-an-ri 9 ba-hi-ir hi-is hu-li-ri 10 LI Isil-ha-ak-*in -suIl us-na-ak sa-ak Isu-ut12 ru-uk- *nah-hu-un-te-ik 13 li-ka4-me *in-su-us14 na-ak il' ha-ni-is-ri 15 ta-ak-ki-me-u-me ta-ak-ki-nte 16 f*nah-hu-un-te-u-tu 17 ru.-tu4 ha-ni-ik-û-ri-me 18 ta-ak-ki-me Ihu-te-lu-du19 us- *in-su-us-na-ak-m.e 20 ta-ak-ki-me his-ni-ka4-ra-ab21 bàd-me ta-ak-ki-me fÛ-/'LItuk-*ef-ha -Ia-hu -me 22 ta-ak-ki-me IsiL-h i-na-ha23 24 am-ru- *la-ka4-mar-me ta-ak-ki-me Iku-tir25 *hu-ban-me ta-ak-ki-Ille 26 fu-tû- e-hi-ih-hi27 *pi-ni-gir-me ta-ak-ki-me 28 1te-ip-ti -1U- ur-ka4-tas-me 29 ta-ak-ki-me *Ii-Ii30 31 ir-tas-me ta-ak-ki-me fba-arB : *u-li pa-ak ha-ni-ikA32 *û- /i-me pu-hu li-ri su-ru-u-ri-me 33 ku-si-ik-û-pè a-ak in-ti-ik-ka 4 34 f *nah-hu-un-te-û-tu-pè a-ak ta-ak-ki-me 35 ku-us hu-hu-un a-piku-us hu-hu-un 36 e a-pi-ip hu-Uf-Ia-hu 37 a-ak hi-ia-an a-ap-me ni-ka4-me in-ti-ik-ka4 a-ak mi-in-ti-/u.-um 38 hi-nu-un-ka4 in-tisu-se-en -lii Ii-si-e 39 ik-ka4 a-ak si- ia-an 40 dingir,gal te-im-ti ri-sa-ar- zu-uk-ki-i l'-Ilia-ni LI si-ia-an-me e-ri-en41 ri-me *ki-ri-ri- sa tums-ia pè-ep-si-ih ku-si-ih 42 za-na ki-iz-zu-um-ra-ri
za-na a-pu-un ma-an lu-uh-ha-an-ri-me *in 45 su-us-Ila-ak te-im-ti 46 ki-iz-zu-um u ba47 ha-pi a-pu-un ma-an lu-uh48 ha-an-ri ba-hi-ir hi-i_ç 49 hu-Ii-ri-me ki-iz-zu-um 50 a-pu-un nu-uk-ku-Ila 51 e-ri-en.-tullls-ia pè-ep52 si-ih ku- si-ih a-ak 53 nu-uk-ku. su-um-mu-uh
A
)
LES l 'iS C R I PT I Ol'S ROYA LE S DE SUSE
109
L 'ÉPOQUE MÉD I O·É L AM I TE
Br. 2096 (1)
Br. 2100 (1)
Br. 2096 (2)
Br. 2100 (2)
«(1 ) 0 G ra nd -di eu, le g rand seig neur, (2) 0 Kiriri sha, D a m e d e Celui du li eu -sa int, D a m e (4) créa tri ce d es o ri g in es, (5) 0 In shu shin a k , (6-7) se ig ne ur du li eu sa int, (7-8) créa teur d es o rig in es pour les prin ces d e m a lig née, (9) protecteur qui assembl e le nom, ( 10- 11 ) moi, Shilhak-In shu shinak, (11 - 12) fil s de Shutruk -Na hhunte, (1 3- 14) d ont I ns hu shin ak a im e le roya um e, (15 ) pour m a vie, (15-16) pour la vie de Na hhunte- Utu, (l 7) m on épo use bien-a im ée, (18- 19) la vie de Hutelutush- Inshushinak , (2 0-2 1) la vie d 'Ishnik a rab-huhun, (2 1-22) la vie d'Urutuk -EI-halahu , (23-24) la vie de Shilhina- hamru Lak am a r, (2 5-26) la vie de Kutir-Hu ba n, (26-28) la vie d 'U tu-ehihi -Pinig ir, (28-29) la vie d e Temti-tur-katas h, (30-3 1) la vie de Lil a-irtas h, (31 -32) la vie d e Ba r-uli , 00. A : 00. (32 -34) les enfants qu e j'a i enge ndrés et (ce ux) de Na hhun te-U tu , (3 5-36) eux (qui sont) la posté rité à qui nou s (l ')avons tra nsm ise, (37-39) et eu éga rd à la chapell e d yn as tiqu e, c'es t à ce tte in te nti o n qu e, (39-4 1) (d a ns) le templ e du Gra nd -di eu , le g ra nd se ig n eur, (41 -42) d e Kiriri sha, la D a m e d e Celui du lieu -sa int, (43-44) la D a me créa tri ce d es orig ines, (44-46) d 'lnshushin a k, le se ig neur du lie u -sa int, (46-48) créa teur d es orig ines pour les princes d e notre li g née, (48) protecteur qu i asse mble le nom , j'ai a insi refondé et (re)co nstruit le lieu sa int des orig ines et je l'ai conçu pour n o us~. » B : 00. (32) m a fill e bi en-a imée, (33) ell e qui représente m o n salut, (34) c'est à cette intenti on que (3 5-37), pour la v ie d e n otre posté rité, c'est à ce tte in te nti o n qu e (38-40) pour établir? la gloire? d e la puissance? susienne, (41 -42) j' a i re fo n dé e t bâ ti le s te mpl es e n br iqu es cui tes. » PUBLI CATIONS : MDP V nOLV; EKI 47;cf. STÈVE, 1987, nO19, REMARQUES: - zalla ki~~ um-rari : le suffi xe peut être inte rprété de
deu x m a ni è res : ou co mm e un simpl e red oubl em ent g ra phiqu e (-r(a) ri) e t e n ce cas l'ex press io n sig ni fie «D a m e du li e u- sa int » ; m a is il se ra it exce pti o nn el qu ' une voca lisa ti o n en a m a rqu e un simpl e «a ppui » g ra phique; il peut s'agir d 'un e doubl e déte rminati on référant à un animé : «ce ll e de celui ». - zona apUil mail /uhhanri : le se ns des d eux form es ve rba les coupl ées compo rtant un d étermin a nt fin al co m mun (ma-n + luhha-n-ri) co mbine la notio n d e «d éc id er » et celle de «concevo ir »163 pour ex primer la noti on d e c réa ti o n ; apun est d ive rse m e nt compris: so it une va ri a nte de la fo rm e p lu s ta rdi ve apin , soit comm e un subta ntif : G RILLOT lui d onne le sens de «début », «orig ine» J6-1, le rapprocha nt de appuka ; d ans ce contexte il
110
L ES INS C R I PTI ONS RO YALE S DE SUS E
L ' ÉP O QUE ~ I ÉD I O - ÉLA~ II TE
pourrait fai re spéc ifiquem ent réfè rence à l'origine de la dy nastie et appa rtenir à la m êm e racine que a-ap-lIle, aap-pi «gé néa logie » : la lig née es t co nçue comme un e success ion à pa rtir d' un a ncêtre commu n. - /elll/i kiz~ ulll - û- se ballapi : le sig ne se fait difficu lté;
GR ILLOT ( 19ï7, 23-2 4) propose d 'inte rpréte r l'exp ressio n par un sa ndhi kizzull1-muse, le d eu xiè m e te rm e pou va nt être rap proché de mus(i) «terre cuite ve rnissée » ou «émail », ce q ui la cond uit à la traduction ,
- kizzWI1 apull I/I/kku-Ila erientulllia p epsih kusih : cette
propositi on prése nte deux ve rbes coupl és, à la m êm e fo rm e alors que précéd emm ent pepsi- se prése nta it à une form e co m posée ou déri vée. Ilukkl/ est com pris soi t co mm e un substa ntif «o ffrand e di vin e » (E W, S.Il., p. 1015 «Gottesgabe »), soit comme une ex press ion prépositionnelle Il + ukku «pour cela » (GR ILLOT, 1978, 17 et STÈVE, 1987,33-34). Les textes de «Malamir » (Il 9 et 10) a ttestent un e form e sa ns redoublem ent nu-ku-na ; pa r aill eurs, c'est la présence de apun nukkuna qu i disting ue la formule de constructi on de ce texte de ce ll e du tex te p récédent : takkime 1 : takkime 2 :
u siyal/-Ille erielltwnia p epsih kusih apull lIukkuna erienrumia p epsih kusih.
ki~ul11
L e plu s so u ve nt Ilukku sUl11l1/.uh est r a tt ac h é à la const ruction du kiz~ul11 ou du sulller. Cependant, da ns ce contexte qui m et au premie r plan Shilhak- lnshush in a k et sa fa mill e, nukku peut auss i être un e form e du pronom perso nnel «nous» qui prése nte une form e identiqu e au nom inatif et au datif.
- bahir his hu/iri : STÈVE (1987, 40) ex plique ainsi cette
- suml1ll1h : le ve rbe ex prime la conception et la réalisa-
épithète : «d onner le nom fo rgé par le dieu, c'est fa ire exister d'une ce rtaine façon confo rme au co ntenu de ce nom » c'est en quelque sorte fix er le destin.
tion d'une œ uvre. Cette racine est bien illustrée jusqu'en élamite ac héméni de (~al11l11ik, ~aumill, ~al1ll1lip, etc.).
- fbar-*u li: alo rs que dans le tex te A la fill e de Shilh ak-
Inshu shina k et de Na hhunte-Utu n'est pas distin guée des a utres enfa nt, d a ns le texte B ell e porte le titre d e pak hanik-û-ri surur-uri. Avec l'appa riti on d e ce titre di sparaît le définition de kus-huhun en ta nt qu e apie apip Iw/lahu .
- 32 sq. : seul le texte A présente un développement original ; le texte B comporte la mêm e fin que le texte n" 1. - ku s huhuli api e apip liu/fa llu: la « postéri té », la
«li g née » es t définie pa r une ex press io n qui com porte deu x pron oms dont le ré férent est marqué co mme un plu ri el; le premi e r api- e «ceux d 'ell e » re pre nd kl/ shl/hUIl (= «ceu x qui la co nstituent»), le second comportant la m a rqu e -p indiqu e la fo ncti on d e ce ré fé rent, pa r ra pport a u ve rbe hutfahu : il représe nte le d estin ata ire «à eu x». apie a un e va leur ré fé rentiell e, apip un e va leur fo nctionn ell e. - hiyan aap-me hillllllka : cette ex press ion m et en rel ation le kizzulll et le hiyal/ aap-me, sa ns d oute la cha pell e
h ypostyle comp rena nt des représe ntati ons (fi g urées ou emblèm es) de la famill e royale.
OBSERVATIO:\S: Le texte A est orig inal ta ndis q ue le texte B est com posé du début de l'in sc ripti on d es /akkime nO2 (lig nes 1-35) et d e la fin du nO 1 (lig nes 3 1-46) : il co m porte l'in vocation a u x troi s di vinités, d o nt lnshu shinak , «se ign e ur du ki~ull1 » ; cepe nda nt l'évoca ti on de la descend a nce roya le et cell e de la co nstruction so nt pl us brèves. Sur les quin ze briques qui porte nt cette in sc ripti o n, deux sont enco re enti ères (n'" 2100 et 2 10 1) ; ce sont des g randes briques carrées (34,5 x 9 x 33) ; le nO2 104, muti lé dans sa hauteur, a une largeur de 14 cm, ce qui attes te a ussi l'emploi de briques recta ng ul aires. L'éc riture y est touj ours très soig née; la répa rtition des lig nes sur deux et sa ns doute trois (cf nO2 106) tra nches écri tes ve rtica lem ent est va riable: la premi ère tranch e po rte 28 (nO 2 102), 29 (nO 2096), 3 1 (nos 2095, 2 100) , 34 (nO2101) ou 35 (nO2 102) lig nes; les lig nes éta nt plus o u moins d e nses, ce tex te n e prése nte pas le m ê m e nombre d e lig nes sur toutes les briques. Ce texte se retrouve sur une stèle de pierre, ce qui le rattache au x cultes fun éraires dans des lieux ouverts, m arqués par des stèles inscrites ou fi gurati ves. Sur les briques, il est en rapport avec le ki~U/1I 1 65 , sous la protection du G rand-dieu, de Kiririsha et d ' Inshushinak.
LE S I~ SC RIPT I ONS R O Y A L ES D E SUS E
III
L 'É PO QU E ~I É D I O · ÉLA~IITE
49 Shilhak-Inshushinak Br. 2113-2119
Va ria nte
3:
takkime na 3 1 a-lia *mus.eren 2 lugal.a.ni .ir 3 ku-uk-kir-wa -as 4 sukkal.mah 5 sukkal nim.ma 6 si-mas-ki ù mus.eren.ki 7 dumu nin9 si-il-ha-ha 8 é ur.ku nu .un .gi 9 é garg gibi1 si!14 al.lu.ra 10 é.ki.kù.an.na tI-ti-is Il nam.ti la.ni. sè in.na.drm 12 13
33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43
11 2
L ES I NSC RIPT I ONS R O Y A LE S DE S
16 17 18 19 20 21 22 23
24 25 26 27 28 29 30 31 32
«(1 ) Po ur In shushinak , (2) m o n Seig neur, (3) Kuk - Kirw ash , (4) le Rége nt suprêm e, (5-6) Régent d 'Éla m , d e Simas hki et de Suse, (7) fil s de la sœur de Silha ha (8) ne réappa reill a pas l'a ncien templ e (9- 10) m a is res ta ura l'Ekikua nna (avec) un no uvea u mur d e b riques cuites; (II ) po ur sa vi e, il (l ')a (re)co nstruit. (1 2-13) Moi, Shi lha k -Inshushinak , (13- 14) fil s de Shutruk- Na hhunte, (15) ag ra ndi sseur du roy a um e: (1 8) Kuk-Kirwash avait bâti (1 6- 17) le temple d 'Inshushinak du lieu-saint ; (19) comme il menaçait ruine, (19-20) j'ai vu sa brique, (2 1-22) j'a i effectué la co nse r vati o n? et la refondati on de sa brique ; (23-24) (quant à) Kuk -Kirwash, ce nom (et) titu lature qu 'il avait placés ici, (25) sa ns les d étruire, (26) je les a i remi s en état et (27) j'y ai placé mo n p ropre no m et (28) pour m a vie, (29-30) po ur la vie de Na hhu nte-U tu , (3 1) m o n épo u se bien- a im ée, (32-3 4) po ur la vie de notre postérité? en vue d'obtenir cela, c'est à cette intentio n que (35-38) j'ai refondé (et re)construit le templ e d 'Inshushinak en briques cu ites ; (38-39) je l'ai conçu pour nous; (39-43) 0 Kuk-Kirwash, prince défunt, puisses-tu atteindre 1nshushinak comme intercesseur? !» .
ù Isil-ha-ak- *in-su-usna-ak sa-ak 'su-ut-ruuk- *nah-hu.-un-te-ik li-ka4-me ri-sa-ak-ki si-ia-an *in.-su-uSna-ak-ni ki-iz-zu-um-na 'ku-uk- *kir-ma-as ku-si-is a-ak mi-si-ir-ma-na ù e-ri-en-rul1lg-e si-ia-ah a-ak hi-ih-hi a-ak e-rien-tumg pè-ep-si hu-ut-wh Iku-uk-*kir-ma-as hi-is a-ap-pi a-ha ta-as-ri in -ni pu-ul-hu sar-raah a-ha ta-ah a-ak hi-is-!l-me-ni a-ha ta-ah a-ak ta-ak-ki-me-tl-me ta-ak-ki-me f *nah-hu-un-te-!l-t!l ru-tu4 ha-ni-ik-û-ri-me ta-ak-ki-me ku-us huhu-un. ni-ka4-me hi-mlun-ka4 in-ri-ik-ka4 a-ak si-ia-an *in su-us-na-ak-ni e-rien-tul1lg-ia pè-ep-SÎ-ih ku-s f-ih a-ak nu-uk-ku su-um-mu-uh e Iku-uk*kir-ma-as me-el-ku mete- ia *in -su-u.fna-ak i ri-el sat-na x x
14 15
Le nom de Kuk- Nash ur. T emti -a har. de KutirNn hhunte peut remplacer celui de Kuk-Kir wash.
P UBLICATI ONS : MDP 1II, na XLVI et pl. X, 2 ; MOP V, na LXXVIII ; = EK I na 38 et 38 a, b, p. 88-90 ; if. RA 29, 68 et 70. ; cf. G RILLOT, 1977, 56;if. STÈVE, 1987, na 17, p. 34-37. REMARQUES : - kuk -k inva .f s ukkal.mah sukk a l nim.ma s ima .fki LI mus.eren.ki dumu nin9 silhaha é ur.ku nu .un .gi é garg gibil sig 4 al.lu.ra é.ki.kù .an.na uddi.f nam .ti .la.ni.Sè in.na.dim : il ex iste un e va ri a nte d e ce tex te (MOP LIlI , nO 17) o ù cette d éd icace est en akkadien et avec une fo rmulatio n écourtée (kizzam ana *mùs.eren abisu fpu.f u iddill). - siyan *ill.fusinak-ni kizzum-na : cette ex pressio n indique q ue le temple d' l nshu shina k fait pa rtie d u Lieu -sa int et no n l'in ve rse. - ù erientum-e siyah ak hihhi ak erientum pep si hurrah ce tte phrase peut être ra ttac hée a u fa it qu e Shi lh ak 1nshushinak cite le tex te de la brique d e Kuk - Kirwas h ; hihhi et pep.fi sont d eux rad ica ux co nstruits avec le ve rbe se r va nt ici d '« a u xili a ire" huhrah : so n acti o n a été d e prése rver? et de reno u vele r la d édicace ancienn e, tout en Ya jouta nt so n no m .
SE
L ' É P OQU E MÉD I O-É L AM I TE
Br, 2113 ( 1)
Br. 211 4 (1)
Br. 2I B (2)
Br, 2114 (2)
Br. 2114 (3)
LE S I 1'SC RI PTI O :-': S ROYALES DE SUSE
11 3
L'ÉPO QUE M É DI O· ÉLA ~ IITE
- e [kuk- *kirmas melku meteya *insusnak i riel saHW : ce vœu fina l a été très diverse mment compris 166. Quoi qu 'il en soit, il est propre à cette insc ription dont la ca ractéristique est la citati o n du tex te d e fondation de l'a ncien SUK KALMAH : elle met tout particulièrement l'accent sur l'impo rtan ce de l'e nse mble de la li g née dynastique constituée par tous les sou vera ins de Suse. riel est généralement compri s comme le nom d 'un temple ou d 'un édifice sacré; cependant rien ici n'indique que ce soit un lieu ; pa r ailleurs, démonstratif suit le plus sou ve nt le terme auquel il se rapporte; il peut être ici la ma rque de la fonction d'attribut soit du suj et (le roi mort), soit de l'objet (Inshushinak), le sens de riel pouva nt en ce cas se rapporter au pouvoir de juge exe rcé pa r le dieu. Le sig ne répété (50) qui te rmine le texte est in ex pliqué. OBSERVATIONS:
Sept briques portent ce texte; ce sont soit de g rand es briques carrées (cf nO2 113) inscrites sur deux tranches ve rtical es, soit de petites briques ca rrées (cf nO 2 114), insc rites sur tro is tra nch es ve rtica les success ives. Les autres documents étant fragmentaires, il n'es t pas possible de déterminer si ce texte appa raissa it a ussi sur d es briques recta ng ulaires. Ces briques représe ntent des docum ents rares puisque un seul exempl aire, au plus deu x, rappelle le nom d'un des prédécesseurs dan s la fonction roya le, qui prit soi n du kizzum ; la citation du texte ancien pose la correspondance de kizzum avec É.KI.KÙ.AN.NA dan s la nota ti o n idéog ra phique de l'a kk ad ien. Cette mention d'un prédécesseur rappell e le texte nO 1 : à propos du temple d 'Insh ushinak, Shilhak-Inshushinak précise qu 'il avait été bâti pa r Sime-ba la r-huhba k, Atta-hushu, Ebarti, Humbanumena (sak sil/wha sur les nOS 174 4 e t 1748 , ru/lU sak silhaha sur les a utr es), Hutran-tepti , Idadu , Kindattu , Kuk -Kirm es h, Kuk Nashur, Sil ha ha, Sirukduh, Siwe-balar-huhpak, Ta nRuhur a tir, T epti-halki, chacun d e ces no m s faisant l'obj et d'une brique particulière. Les rois anciens cités ici sont nette me nt moins nom breux. Mais ce texte, par son vœu fin al, précise un élément du cul te royal Funéraire, comme l'ex prime STÈ\'E (1987, p. 32) : «m algré le vague d e l'interprétation, on presse nt d a ns la finale de ce tte inscr iption un aperçu inédit su r les croyances des Élami tes concernant l'a ud elà. Kuk-Nas hur, Kuk -Kirwash , et sa ns d oute tous ceu x qui sont appelés <
[ 14
LES I ~S C R I PTI O l' S R O YALE S D E SUS E
50 Shilhak-Inshushinak Br. 2143-2309
takkime nO4 A: 1 LI [sil-ha-ak- *in-su-us-na-ak sa-ak Isu2 ut-ru- uk- *lIah-hu-LIIl-te-kf-ik li-ba-ak 3 ha-ni-ik *in-sll-us-na-ak-gi-ik Sli-LII14 ki-ik ASan
11 - 12
< 'hll-Ie-Iu-du-L/s- * ill -SL/-lls-lla-ak-me >
Br. 2155
I_"ÉPOQUE ~IÉD I O-ÉLA MI T E
j,
a
j,
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1
f l 1 1
3
L 9
L 9
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3
f l
II
1 1 2 anépigraphe
3
A
4
1 2
3
B
4
1 2 3 4
1 2 3
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1
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3
anépigraphe
3
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6
6
7
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Développeme1/t de il1.Kription .
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".
LE S I :-':S C R I PTI Ol'S ROY "~LES DE SUS E
115
Brique in_,crite ,ÎUr 5 côtés. Répartition de l'inscription sur 3 tra liches (A, B, D) et 2 face" (C, E) avec différente", dùpositions des lzgnes : place de R par rapport à A (a ou c, eau j), ,'ens de lecture identique (b, d, e, j) ou inverse (c) ; place de C et sens de lecture (c ou e,j),
ou
«(1) Moi, Shilhak-Inshushinak, (1-2) fils de ShutrukNahhunte, (2-3) seniteur bien-aimé d'Inshushinak, (3-4) roi d'Anzan et de Suse: (4-7) les rois, mes prédécesseurs, avaient bâti cette Porte de briques cuites, (8-9) moi, Shilhak-Inshushinak, je l'ai faite en briques émaillées; (9-10) j'y ai inscrit mon nom, (10) et pour ma vie, (11) celle de Nahhunte-Uru, (11-12) celle de Hutelutush-Inshushinak, (12-13) celle de Shilhina-hamruLakamar, celle de (13) Kutir-Huban, (13-14) celle de Temti-tur-katash, (14-15) celle d'lshnikarab-huhun, (15) celle d'Urutuk-El-halahu, et (16) celle d'Utu-ehihPinigir, (16-17) c'est à cette intention que, pour notre sauvegarde, (17-19) j'ai bâti ici cette Porte, la "Porte d'Inshushinak, mon dieu» ; (19-20) 0 lnshushinak, mon dieu, (20-21) pour moi et pour :\ahhunte-Utu, nous qui avons établi une lignée, (21-22) qu'il n'y ait pas
116
LES I);SCRIPTlCl"S ROY.~LES DE SC SE
d'extinction de sa descendance (quand elle sera) jugée' et qu'il n'y ait pas d'extinction de notre descendance (quand elle sera) jugée' et que l'œuvre que j'ai accomplie te soit agréable en offrande 1" PLBLIC\TIO"S :
",,1DP III, nO XLIX et pL XII, XIII, 4 ; EKI n" 40, p,90-9L RE:vIARQLES :
- hnahhunte-utu-me huteludus- *insufinak-me Isilhinahamru- *lakamar-me Ikutir- *huban-me Iteimti-tur-katashme f*ilnikarab-huhun-me furutuk-*el-halahu-me ak h lltu ehih-*pinigir-me : il est curieux de noter qu'ici :\ahhunte-Cru ne porte pas le titre de rutu hanik et que, sur certaines briques, le nom du premier-né, Hutelutush-
lnshushinak, ait été omis, lui qui pourtant devait succéder à Shilhak-Inshushinak.
51 Hutelutush-Inshushinak
OIlSER\·.nI()~S :
Br. 2310-2317
Ce texte se trouve sur deux types de briques: les unes sont inscrites sur la tranche ou sur la face, les autres sont estampillées sur plusieurs côtés. Ces dernières étaient émaillées sur un ou deux côtés, pour autant que l'on puisse en juger par l'état des fragments. La double différence dans le mode d'inscription (les unes inscrites, les autres estampillées) et dans la place du texte (sur une tranche ou sur plusieurs côtés) sur des briques de modules différents, fait supposer que ces briques pom·aient ne pas jouer le même rôle et ne pas '1\oir eu le même emplacement. Les briques estampillées portaient le texte sur trois ou cinq côtés. Dans le premier cas, le texte se déroule sur deux tranches successives, de quatre lignes chacune, les 15 ou 16 dernières lignes étant sur le dessous de la brique. Pour autant qu'on en puisse Juger par l'état des fragments, ces documents étaient des grandes briques carrées. La plupart omet le nom de Hutelutush-Inshushinak, ce qui laisserait à penser qu'elles sont plus récentes et daterait d'une époque où le fils aîné était considéré comme ne faisant plus partie de la famille. Deux dispositions sont attestées sur les briques portant l'estampille sur cinq côtés: le texte débute soit sur un grand côté, soit sur un petit. Les quatre lignes du côté (A) se poursuivent sur un des côtés (Bl. de droite ou de gauche, avec le même nombre de lignes, dans le même sens; le dessous (C) de la brique est à lire ensuite, puis la tranche opposée (D) à celle du début, le dessus enfin (E) porte la fin du texte. Si de telles briques étaient intél'rées à la maçonnerie, plusieurs côtés étaient illisibles; peut-être seuls les côtés qui présentent de la glaçure é·taient-ils apparents: l'effet architectural serait ici nettement dissocié de la \·aleur du texte dont l'important était qu'il fût écrit et non qu'il fût lisible. Un tel document rend plus évident le rôle des briques inscrites: bas-reliefs et emblèmes portent témoignage aux yeux des contemporains, participent à l'architecture tandis que l'inscription porte témoignage dans le futur quandl'œu\Te architecturale sera ruinée. Par ailleurs il est à noter que le texte n" 6, qui a également trait à la construction de la Porte d'lnshushinak, a pour thème le maintien du nom des prédécesseurs tandis qu'ici c'est le nom de la famille proche. sa femme et les enfants, c'està-dire sa descendance, qui tient la place essentielle. A tra\'ers ces deux textes serait hoquée la continuité (passée et future) du bâtiment dont la fonction essentielle était peut-être précisément de commémorer la continuité de la fonction royale.
Texte 1 1 Il1U-te-llt-du-us-*in-su-us-na-ak li-ka4-me ri-sa-ri 2
3 4
5 6
me-ni-ir ha-tams-ti-ir a-ak AS su-se-en-ri sa-ak ha-ni-ik Iku-ti-ir- *nah-huun-te-ir a-ak ISil-ha-ak- *in-slt-lts-na-ak-ri ta-ak-ki-me-ù-me ta-ak-ki-me i-gi sll-tû-ù-pè-ni ta-ak-ki-<me> ru-hu sa-ak-ù-pèni ta-ak-ki-me ru-hu pa-ak-ù-pè-ni a-a-ni-ip-ù-pè in-ti-ik-ka4 a-ak ASki-pu-û si-ia-an *i.f-ni-ka4-ra-ab-me hu-sa-me e-ri-en-nq-ul11-ni piip-H-i.{ ku-H-is-na
,,0) Hutelutush-Inshushinak, agrandisseur du rovaume, prince d'Élam (2) et de Suse, fils bien-aim€ de Kutir-:\ahhunte (3) et de Shilhak-Inshushinak, pour ma \·ie et la vie (4) de mes frères et sœurs, pour la vic de mes neveux, pour la vie (5) de mes nièces, de ceux de ma :\Iaison, (5-6) c'est dans cette intention qu'il a refondé et (re)construit dans Kipû un temple d'Ishnikarab du Bosquet, en briques cuites.» Plï3LIC\.TI()~S :
:\!DP XI, nO XC\'III et pl. XII, 2; EKI n° 60, p. 138. RDL\.RQL:ES:
- l11enir hatamtir ak ASsusenri : Hutelutush-Inshushinak rompt avec la titulature de ses prédécesseurs et reprend partiellement le titre de Humbanumena (l11errik hatamtik katri hatamtik halmenik hatamtik sunkik ASan~an AS su,{ul1ka), de manière réduite; susen y replace SLlsun tandis que la mention d'Anzan a disparu. Peut-être susen ne désigne-t-il pas seulement Suse mais toute la Susiane 1(,;. - sak hanik Ikutir- *nahhllnter ak lSilhak- *insusinakri : la filiation que se donne Hutelutush-Inshushinak est particulière puisqu'elle comporte une double référence et emploie le terme hanik qui suppose une notion de choix. Il est bident dans ce contexte que .5ak ne désigne pas le fils «biologique» ; c'est le descendant choisi comme successeur. Tous les termes qui ont trait à des relations familiales employés par Hutelutush-Inshushinak sont complexes et attestent une situation embrouillée où interviennent à la fois la filiation patrilinéaire et la filiation matrilinéaire.
LES I~SCR11'TI()~S ROY.\LES DE SCSE
117
L'ÉPOQUE ~IÉD I O-É LA~ I ITE
Br. 23 16 ( 1)
- igi sutll-u-pe-Ili takki<m e> ru/1l1 sak-u-pe-ni takkim e ru/ui pak-u-pe-ni : il est particuli èrem ent importa nt que Hutelutush- lnshu shinak cite à cette pl ace où l'on attend la mention d e sa desce nda nce, non pas ses enfa nts m ais sa fratri e; il Ydi sting ue deux g roupes: l'e nsembl e de ses frères et sœurs, les igi + sutll, probablem ent ceux nés du m ê m e pè re q ue lui , et ce ux pour les qu els le titre cl e «fil s» et de «fi ll e » est m odu lé pa r ru/111 ,( d esce nd a nce m atrilin éa ire" 168. - aianÎp-li-pe : ce term e, q ui n 'est pas précécl é par la reprise de fakkim e, regroupe les m embres de la fa mille co nstitua nt la lig née de Hutelutush-Inshushinak. OBSERVAT IONS :
Br. 2316 (2)
L e t ex te co mp o rt e s ix li g n es avec un d é co up ag e constant; les nOS 23 16 et 23 17 présentent deux tra nches h o ri zo nta les successives insc rites : l'inscriptio n y est intégral em ent répétée sur chacu n de ces d eu x côtés. L'é pa isseur m oye nne des briques es t d e 9 ou 9,5 cm ; les plus g ra nd s fr agm ents m es u rent 21,5 cm de lo ng ueur (nO23 16) et 30 cm d e profondeur (nO231 7).
r~~prb.r P
1fr~Y4
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11 8
LE S I :-;S C R I PTI O K S ROYALES DE S USE
L'ÉP OQUE ~IÉD1 0-É LA~IITE
52 H utelutush -lnshushinak Br. 23 18-2332
Texte 2 1 1/1U-Ie-lu-du-lIs- * ill -su-us-lla-ak li-ka4-me ri-sa-ri
1
3
5
6
me-Ili-ir ha-tams-li-ir a-ak ASslI-se-en-ri sa-ak ha-Ili-ik lsu-ur-ru-uk- *nahhll-UII-Ie-ir lku-li-ir- *lIah-hll-un-Ie-ir a-ak lsil-ha-ak- * ill-su-usna-ak-ri i-gi ha-ni-ik f * is-ni-ka4- ra -ab-bàd-ri la-ak-ki-me-ûme a-ak ta-ak-ki-lIIe i -gi SII-lû-ù-pè-lIIe in -li-ik-ka4 a-ak si-ia-an * in-suIIs-na-ak-ni hu -sa-IIi li-ik si-Ii-li-il e-ri-en-Illms-ni pè-ep -.5f- ih ku- H- il7
«(1) Hute lutus h- In shu shin ak, agrandi sse ur du royaume, prince d ' Élam et (2) de Suse, fi ls bien-a im é d e Shutruk -Na hhunte, (3) de Kutir-Na hhunte et d e Shilha kIn shu sh inak, (4) frè re bi en-aimé d 'Ishnika rab- huhun , (4-5) pour ma vie, pour la vie d e mes frè res et sœurs, (5-6) c'est à cette int e ntion que j ' a i r e fond é et (re)construit en briques cui tes le tem ple d ' [nshush inak cl u Bosq uet, «Volonté d ' Aboncl ance?»
Br. 2321 (1)
Br. 2318
Br_232 1 (2)
LE S I~ SCR lI'TI O ~S R O YALES DE SUSE
11 9
L'ÉPOQUE MÉDI O- ÉLAM I TE
53 H utelutuJh -ImhuJhinak P UBLICATI ONS:
Br. 2323-2332
MDP XI , nOL XX X et pl. XI, 2; E KI nO62, p. 140. R EMARQUES :
- sak hanik Isulruk- *nahhlllller Ikwir- *lIahhul1Ier ak Isilhak-*insusinakri : la fili ati on q ue Hutelutush-Inshushi nak se do nne n'est pas constante, contrairement à ce qui est attesté pour les autres sou ve ra ins; da ns cette inscript io n, il se rattac he a uss i à so n g ra nd - pè re, Shutruk Na hhunte. - igi hanik f* isnikarab-huhunri : cu rieusement il se rattache éga lement à l'une de ses sœurs, Ishnik arab-huhun ; a illeurs (MDP LIB nO20), c'est un e au tre de ses sœurs, Mel ir-Na hhunte do nt il se d it sak hanik. - lakkime-u-me ak lakkime igi sutu-u-pe-me : se ul s a ppara isse nt ici ses frè res et sœ urs, co mm e si la m enti on d'Ishnik a rab-huhun , sa «sœur bien-a imée », fi lle aî née de ahhunte-Utu , n'était pas compatibl e avec - ou renda it inutile - la menti on des neveux et ni èces ainsi que de la Ma ison. - siyan *insusinak-ni husa-ni lik sililil : l'expression qui suit siyan *insllSinak husa-ni, et qui sa ns doute qualifie ce templ e, est un ha pax d o nt le sens res te très in ce rtain I69 . - pepsih ku Vih contrairement à l'inscri ption précéde nte, les ve rbes so nt ici à la premi ère personne; cette alte rnance pourra it être sig ne d' un e évolu tion de la la ng ue en t rai n d e se p roduire, où le dé loc uti f tend rait à se gé néralise r aux dépens du locutif. C'est le délocutif qui est empl oyé d a ns les fo rm es no min a les risari, m enir halamlir ak A5susellri. OBSERVATIONS :
L'insc riptio n se trou ve répétée sur d eu x tra nches hori zontales successives d a ns de u x fragments (nOS 232 1 et 2322) ; le plus g ra nd fragment mesure 20 x 8,5 x 16,5 cm, seul e l'épaisseur étan t in tacte.
lakkime 1 IIu.H e- lu-du -us*in-su-us-Ila-ak 2 li-ka4-me ri-sa-ri 3 4 me-ni-ir ha-lal1ls-li-ir a-ak A5su-se-en-ri 5 sa-ak ha-ni-ik 6 1sll-ul-ru-uk7 -*nah-hu-un-le-i r 8 Iku-ti-ir9 -*nah-hu-lIIHe-ir IO a-ak Isil-ha-akIl -*ill -sll-us-na-ak -ri 12
1···1 ]'
2' 3'
4' 5' 6' 7'
8' 9' 10' Il ' 12'
13' 14' 15' 16' 17' 18' 19' 20' 21' 22' 23' 24' 25' 26' 27' 28' 29'
30'
120
LE S I NSC RIPT I ONS RO YALE S D E SUSE
in-IIi an du-uk-lli Ia-ak-me-ù-me in-li-ik-ka-ak kus-kus-un-nu-um *in-su-us-Iw -ak-Ili û-pa-al hu-us-si-ip-na pè-ep-Sf-ih ku-Sf-ih su-uh-Ie-ir-me la-an-si-li-i-ni ha-al-n-Ie la-ni-i-ni la-an-si-li-i-Ili a-ha-al si-ra-ah mi-ir-ri-ih nu-un du -ù-ni-ih ak-kà pu-Iu-un-ri hu -ma-as ba-ap li-ri-ill-ri hi-i-is a-ap-pi a-ha la-ak-ni la-ah -lu-u,f lIi gi-li-in-ri *ill-su-us-lla-ak ba-li-ip du-ub-ba-as-lla ha-al-Ii 1h u -Ie- Iu -dU-/IS- *i 11-SU- tlS- 1'/(/ -a k -n i a-kf Isi-il-ha-ha riIIk-ku -ri-ir la-ak-lla
L' É P OQUE MÉDI O - ÉL A MITE
Br. 2323 (1)
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Br. 2323 (3)
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__ft1 _l:_J «(1-2) Hutelutush - In shu shin a k , (3) ag ra ncli sse ur clu roya um e, (4-5) prince cI 'É lam et cie Suse, (6) fil s bi ena imé (7-8) cie Shutruk-Nahhunte, (9- 10) cie KutirNa hhunte (11 - 12) et cie Sh ilhak- In shushinak , l··· J (1') qui n'y ava it pas été env isagé', (2 ') pour m a vie, (3') c' est à cette inte nti o n qu e (1') j'a i refo ncl é (e t) (8 ' )
(re)construit (4') le kukunnum cI 'In shushinak (5'-6') en briqu es cuites. (9') À un autel liO (10') cI 'o r, ( 14'- 15') j'y ai fix é, selon les règles'!, ( II ') un e portel i l (12'- 13') cI 'a rgent et cl' or (et) (16') je le (1 'lai offe rte. (1T) L e cl esuucteu r qui (18') les cl érobera it, (19'), le pillarcl qui (2 1') martè lerait (20') le protocole qui y est placé, (22') au li eu cie le
LE S 11' SCR IPT I ONS R OYA LE S DE SUSE
12 1
PUBLICHIOKS :
bablement leur fixation; le second concerne soit également un acte matériel de cette construction (\'-\LLH, 1978,98 "sceller,,), soit son achèvement du point de vue cultuel (GRILLOT : "disposer selon la règle", E\V, S.L'., p. 923 «salben,,).
MDP XI, nO XCI et pL XII, 3 ; EKI nO 61 ; cf. LülBERT, 1978,6-7;cf. L\,mERT, 1965,30-31 (pour les lignes 1ï' -26') ; cf V.\LLH, 1978, p. 97-107 (texte très comparable) ; cf STÈn, 1987, n° 20 ; p. 41-45 et 11DP LIlI nO' 20 et 21.
- *ini{usinak batip dubbas-na hatti Ihuteludu,i{- *insusinakni aki Isilhaha ri-ukku-rir tak-na : ce texte s'achève par une malédiction; ce thème, fréquent en .'l.ssyro-Babylonie (cf L'\ChE'.:RACHER, 1982,237-241), est rare dans les
préserver 17=, (23'-25') qu'lnshushinak (le) foule aux pieds', (26'-28') que la malédiction de Hutelutushlnshushinak et de Silhaha (29'-30') lui soit infligée'"
inscriptions de construction élamites. RHL\RQUES:
- [... 1inni an tukni : il n'est pas certain qu'il
faille restituer le texte d'après le texte publié par V.\LLH (1978, 98) également relatif au kukunnum 17.3 mais dont le début diffère (e *in.çuSinak risar napipir temti a/i-eliri ù 111lltelutus- *insusinak likame risakki hatamtik aki susenki ruhu sak Isilhahaki temti purkippi inni huttahaspini inni an tukni).
STÈ\'E (1987, 45) propose «afin que le temple ... ne soit pas (voué) à disparaître", car, selon lui, "inni est pour ani» ; cette analyse est difficilement recevable car la particule prohibitive est toujours suivie d'une forme \ubale en -no inni est la négation, la particule -ni clot sans doute un syntagme se rapportant à un substantif de la classe non-animée (ligne 16' : gugunnwn *insu,çnak-ni) ; il pourrait se rapporter au suhter et il sa porte dont il est ensuite question. La racine tu- a soit le sens de "recevoir>, (cf VALLH, 1978,98 : "comme ... il n'a pas été pris», GRILLOT, 1983,22: «chose ... qui n'a pas été enlevée,,) ou celui de Houloir" (EW, .'.V. an-du-uk-ni "ja wie er nicht einmal geplant" wurde'», - takme-u-me : cette unique mention contraste de
manière étonnante avec révocation de la famille qui était faite dans les autres inscriptions de construction. On ne peut sayoir si cela est à mettre en rcJation avec le kukunnum ou a\'ec un dén:loppement de la politique menée par Hutelutush-Inshushinak. - upat hussip-na : cette inscription se singularise par son vocabulaire (upat hussip n'est employé que par Untash:"Japirisha tandis que erientum est courant chez les pré-
décesseurs de Hutelutush-Inshushinak et dans ses autres inscriptions), par ses graphies (si dans pepsih et kusih par exemple, a-gi à la place de a-ak, etc.), par ses formes et constructions (ahat, takme à la place de takkime. in-ti-ik-ka4 ak à la place de in-ti-ik-ka4 a-ak). - sirah mirrih : ces deux verbes forment couple: sim a trait à un acte propre à la construction des portes, pro-
122
LES I~SCRIPTIO~S R()Y~LES DE SCSE
- batip dubbaS-na : le verbe peut avoir le sens de faire (il correspond à epesu en akkadien) ; batip est sans clout un dériyé animé de bat «sous» et peut ayoir le sens de
"pieds" (E\V, S.V., p. 167) ou d'''esclayes» (YALL.H, 1978,101 «quïlle rende esclaye»). OBSER\·.\TIO'.:S:
Les briques qui portent ce texte de takkime sont très semblables à celles de Shilhak-Inshushinak qui ont la même fonction; elles sont très soignées, des traits séparent les mots ou groupes de mots, un trait yertical délimite parfois le début et la fin de la ligne; le n° 2326 présente un cadre autour de l'inscription. La largeur est moindre que pour les autres briques (6 à 7,S cm). la plus grande hauteur étant de 11,5 cm, et la profondeur de 23 cm. La combinaison des différents fragments de briques au nom de Hutelutush-Inshushinak inscrits \'erticalement sur les tranches - à la manière des textes à takkime de Shilhak-Inshushinak - ne permet pas de reconstituer un texte entier. Après le nom, le titre et le début de la filiation du prince, une lacune demeure. Une brique entière très comparable a été publiée par Y.\LL\T ; cependant elle présente des différences de textes si bien que l'on ne peut s'appuyer sur celle-ci pour les restitutions. Les fragments qui comportent le début du texte donnent une titulature identique ou proche des autres textes (n'" 1 et 2) puisqu'elle cite ses ancêtres directs, tandis que dans la brique entière Hutelutush-Inshushinak se donne pour "descendant de Silhaha" (ruhu sak silhahaki).
Il n'est cependant pas assuré que les fragments ici répertoriés appartiennent à une même inscription: début (ligne 12) et fin (ligne 3D') peuvent relever de deux textes différents, d'autant que les fragments portant la première partie sont le plus souvent plus larges et comportent plus de signes par lignes que les fragments dont le début est mutilé.
L,'P()(JCE '.lÉ[)IO-ÉL.DIITE
TYPOLOGIE DES BRIQUES ET DES DÉDICACES
Du point de vue du matériau, la typologie est caractérisée par une standardisation des dimensions et une multiplication des formes. Trois modules correspondent à un même type: la grande brique carrée, la brique rectangulaire qui en est la moitié et la petite brique carrée, le quart. A partir de là, des formes sont conçues pour s'adapter à des particularités architecturales, briques à ressaut, parts de cercles, etc. Mais l'innovation la plus notable est sans doute celle qu'apporta Shilhak-Inshushinak en inventant les «briques à takkùne" (<
LFS t'.:SCRIPTIU'.:S RUY.\LFS IlE SL-SE
123
destiné et avec le rôle religieux et politique qui lui est assIgné.
Ul\T\SH-:-\APIRISHA. Les briques au nom de Untash-:-\apirisha proviennent de Suse mais aussi de Dur-Untash. En effet si souverain consacra une grande partie de son activité de bâtisseur à la fondation d'une nom elle capitale, il n'en abandonna pas pour autant la capitale traditionnelle où il continua d'entretenir les temples et y fonda même le temple d'Upurkubak. La plupart des inscriptions dédicatoires de Suse ont leur réplique à Dur-Untash ; la composition de ces textes semble en effet avoir été «standard» et se retrouver sur des sites différents sans présenter de caractères propres 1;4.
Cependant certaines dédicaces sont caractéristiques de Suse en raison de la di\inité honorée et de la mention de L\cropole (comme celle du temple (j'Upurkubakl. d'autres de Dur-Untash, où le le dieu y est dit "du S'lllCtuairc" (simn-kuk) : des briques trouvées sur l'Acropole susienne et mentionnant le siyan-kuk ont très vraisemblablement été rapportées de Tchoga Zanbil 1;" sans doute par Shutruk-:-\ahhunte qui proclame, dans une de ses inscriptions (EKI 21), ,n'oir transporté à Suse .des stèles que Untash-:-\apirisha a\'ait placées au simn-kuk". Les constructions mais aussi les inscriptions destinées il les commémorer se multiplient et se diH,rsificnt alors, les formules de dédicace s 'enrichissent, s'adaptant souvent au bâtiment auquel elles appartiennent. Le plus som'ent en élamite, elles présentent parfois une rédaction bilingue.
Schéma des inscriptions d'Untash-Napirisha (A -les éléments, B -leur agencement)
A 1
1
PARTIE CO~ülU'Œ
-----
1 - le roi
- nom } - filiation - titulature
dans un ordre constant
ÉLÜfE:-\TS FRÉQCE:-\TS
II - construction 1 - désignation du bâtiment 2 - kuSih
l' : précisions sur le bâtiment a) siyan + nom divin b) siyan + précisions - innovation (su/1kip unjJUpi .fus1/n - matière:
imme kusihSima) ubqumiya upat hussip
- alwnimma - nom: hl/tin
c) astam d) ain kuten e) kukunl1ulll f) Ill/r kibrat 2' : procès annexes (s'adjoignant à kusih) : a) hi.5e aha tah b) sarikku kus 10-11(/ kusih
124
c):\'D lansitira il' ahar mW'wh d) ~D lansitira sarih siyan kuk sivanrar il' murtah e) li zagratwne kikkiteh
LES I"SCRIPT10"S ROl,\LFS DF SuSE
1II : donation aulx) dieu(x) : ND un/in dunih IV : souhaits J - le plus fréquent: huttak halik-ll-me l'D (siya/1 kukra/pa) (in) lina telakni 2 - 5i\'(1/1 appa kllsih-ma satu/mi .3 - sillne dunisni
---.j
ÉLÉ,lE:'\TS ERRATIQUES
A - motivations pieuses de la construction 1 - takme-u-me ) 151l1zkime lur hih sitme 2 _ silme-u-me sullwneka .3 - azkit tur zahri hw'uya ilzgi Ihienka 4 - piel kittima namelukra B - circonstances pieuses - :-\D kullanka kula urtumpanra ak turunka hllttanra - si\'(111 kllk ulluruk siyan kuk simas . ,
C - reprise de la donation
1
1
L' É P 0 Q lJ E \!~: DIO - É L.\ \[] TE
B Texte
titres
1a
construction
1
autres éléments
II L'::
1
],b 2' a, b
h
..,
1
II 1,:2
1
Il l, ..,
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],b
ii
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l' d, b
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IV 1
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A4,1
II 1,'"
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AI, 2, 3
II 1,2
III
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III
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III
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C
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1
8
B1
II 1,2
1 1
l' b 2'd
i
A 4,1,2
1 1 1
III'
1
IV 1
1
Schéma des inscriptions de Shutruk-Nahhunte et Kutir-Nahhunte A P.\RTIE cœd'dU"F
1. nom flliation titulaturc i - religieuse: libak hanik *insusinak ii -politique: Slll1kik an~an ,{lL{1II1ka
II. construction: 1 - nom du bâtiment i - nom du bâtiment: ii - restauration d'un bâtiment en ruines (misirmana) al nom du prédécesseur (hlllnbanumena), matériau ancien (halatimma) bl nom du bâtiment, matériau ancien (kul1lpum kidum upatma kusik) .:: - yerbes concernant les opérations successi"es des constructions: i - tipuh. "ha/ih ii - sarrah" ,pepsirmah" .kusih III. dédicace (donation et souhaits) : a - ND napiruri i dunih b - huttak halikume ND napiruri in lina telakni h' - e ND napiruri huttak halikul1le lima nu telakni c - ND napiruri i simatah eND napiruri huttak ha/ikul1le lima nu telakni ak ahan hih situktini - - - - -
1\'. intentions de la dédicace: takkime
LES I~SCRIPTI()~S R()YALES DE SUSE
125
Schéma des inscriptions de Shilhak-lnshushinak
A
BRIQUES TRADITiON:-;ELLES P.\RTIE CO~lMLKE
1 - le roi 1
1
1
-nom - filiation - titulature a) religieuse: /ibak hanik KD-ik b) politique: - sunkik anzan sllsllnka - likame risakki II - construction- - - - - . - - - - - - - - - - - - - - -
1 1
--- -
--- -
----1
1 - précisions sur le passé du bâtiment a) '-IP siyan :'\'D-me erientumimma ku.fis b) KP siyan .'iD-me ha/atimma kusis b' : NP siyan .'iD-me ha/atimma kuHihsi c) .'iP siyan :'\'D-me llpatimma kusis c' : (bâtiment) ~D-me llpatimma kusik d)?\P sa/mu erientlll11Îa hllhtm~ ak siyan '-ID-me ahan kusinkimar ak imme kusis e) siyan KU-me KP kusista f) sunkip /ikup llIpllppa simn kllSih(i)sta f : sunkip urpuppa sip hutie erientumia kusinpa f : sunkip urpuppa siyan husa-me halatimma kllkS( i)hsi ak akka kuHi.fta imme dll17W/z g) himl1 apie hienka intikka ak (bâtiment) :'\'D halami kllsikni
1
-------
2 - désignation du bâtiment + verbes de construction (sm'rah, pep.i(i(l11a)h, kusih) a) aha kusiil a : erienlllmma kusih a :u erientlllnia kllSih b) u sarrah .. ,l:C ak simn KD aha kuSih b' : ... u sarrah aha kl/sih b": sarih ak erientul11ma k!tsih c) erielllwnia pepsiil kusih d) u sarrail erielllwnia pepsil11l11a kuiiih d': sarrail pepsimah ak erientumna kusih --
!
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-
---
-
-------
-
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-
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3 - procès annexes a) ak KD i simatah b) u tak ~a/mll erientumia i tah/wh ak huhtah c) kuramma karrah ak kulamma sahtinnah d) ak sip hL/tie llpat aktiama kusih ak tetin /ansitimma-ma rarbah e) hisume a/za tal/uh e' : /zis apie erientum pepsiama talluh
___ _ _
-
---
-
---
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
III - donation au(x) dieu(x) : )JD i dl/71ih
-
1
1
1
1
-~
----j 1\ - - souhaits
a) e:'\'D huttak halikume lima nu te/akni a' : eND huhtah halienka lima nu te/akni b) ak ahan hi/z situktini
126
LES I~SCRII'TIOKS ROY .\LES DE SUSE
L 'ÉPOQ C E ~"~~D 1 U-ÉLU!! T E
ÉLÉ'dE"TS ERR.\TIQCES
A. - circonstances matérielles a) misirmana b) ak hi rramma B - intentions pieuses: la "ie takkime-umini + a) takkime :'-JP-me (énumération) intikka ak irkinti-nikamema b) nahhllnte-utll ak puhu-ena c) takkime puhumena ak takkime kus huhun-eme api hut/ah
B II
nO 1
a
b
a
X
X
X
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f
b
a
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3
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® LES l'\;SCRIPTIO'\;S ROY.\LES DE SLSE
x
127
A BRIQliES DES TAKKIME 1
~\RTIE CmülL''-.:E ~eroi-nom - filiation - titulature a) religieuse: likame *insusinak ir hanisri a' libak hanik '\D-ik h) politique: likame risakki ----
-
- - -
-
- - -
-
II - construction 1 - précisions sur le passé du bâtiment a) hiyan apme hinunka ak sivan,'\D (+ épithète) b) siyan ~D-ni kizzumna NP kuiis c) sunkip urpuppa sip hutie erientwnia ku,finpa 2 - désignation du bâtiment + verbes de construction (pepùh, kusih) ... erientwnia pepsih kusih b) siyan ~D-me ... erientumia pepsih kusih c) (upat aktippa huhtah) ... sip hutie ND aha kusih a) u siyan
----
3 - procès annexes a) kizzwn apun nukkww b) KP his appi aha (a,fti inni pl/lhu sarrah aha tah ak hisumeni aha tah c) ak nukku summuh
1
- - -
-
- - - - --
----
-
- - - . -
[III - donation au(x) dieu(x) : élément absent dans ces textes] IV - souhaits a) e Ikuk-kirmas melku meteva KD i riel sat-na b) e '\D u ak ND kus tatta huta azkit tur zahri puhie ani hinu ak azkit tur zahri puhu nikamena ani hinu
ÉLF.'-lE'-.:TS ERRATIQliES
A - circonstances matérielles a) mù"irl1Wna b) 11 erientum e siah ak hihhi
1
1
B - motivations pieuses: la vie a) takkime puhumena ak takkime kus hulnm-e-me api hwlah h) takkime-ume takkime *nahhunte-utu rutu hanikuri-me takkime 9 :\'P intikka ak takkime kllS huhun-nika-me intikka ak b' takkime-ume takkime *nahhunte-utu rutu hanikuri-me takkime ku,f hul1Un intikka ak takkime kus huhun-nika-me intikka ak c) takkime-ume takkime *nahhunte-lltu rutu hanikuri-me takkime 9 ~P puhu ku.fikupe ak hnahhunte-utu-pe kus hllhllll apie apip hutlahu
le -mintilum ASsusemzi lisie Zllkkirmani r-----
D - invocation 1 : à lnshushinak 2: au Grand-dieu, à Kiririsha et à Inshushinak ----
E - protocole ancien
128
LES j"SCRIPTIO"S ROYALES DE SL'SE
-----
~l
L'ÉPOQUE NÉO-ÉLAMITE CADRE HISTORIQUE
Shutruk-Nahhunte (717-699) Hallutush-Inshushinak (698-693) Tepti-Huban-Inshushinak (664-655) Avec la fin de la dynastie des Shutrukides, la puissance élamite connut une éclipse dont il nous est difficile de mesurer exactement l'amplitude. Si les documents nous apportent fort peu de renseignements, cela ne correspond cependant pas à un effondrement total: les tombes témoignent d'une richesse certaine et on sait qu'un commerce actif diffusa les produits élamites par delà la plaine tenue par les Assyriens; sur le Plateau, les cavaliers iraniens s'établissaient progressivement sans que cela se répercutât à Suse. La Susiane connaissait le développement d'autres centres politiques et militaires. Cette évolution peut être divisée en trois périodes 1ï7 : la première (néo-élamiteI: 1000-ca. 760), n'est illustrée à Suse par aucun texte alors que les archives de Tall-i Malyan font revivre Anshan, où se sont installés de nouveaux groupes ethniques, notamment mèdes, et qui n'est plus politiquement associée à la Susiane. La seconde (néo-élamite II : ca. 750-653) marque la renaissance des «rois d'Anzan et de Suse" : alliés aux Babyloniens, ils opposèrent une résistance opiniâtre à l'ingérence assyrienne qui essayait de jouer les unes contre les autres les branches de la famille royale élamite. Si aucun témoignage épigraphique 1ï8 ne garde le souvenir de Huban-tahra (vers 750) ni de son fils Huban-nukash monté sur le trône en 742, les briques de son successeur, ShutrukNahhunte, attestent son activité de bâtisseur à Suse ainsi que celle du frère qui lui succéda, Hallutush-Inshushinak. Enfin le témoignage qu'apportent les briques est interrompu sous Tepti-Huban-Inshushinak après sa défaite en 653 et la destruction de Suse par les armées d'Ashshurbanipal. Les noms de Shutruru, de Shilhaklnshushinak II sont absents de ce corpus tout comme ceux de Hanni, attesté à IzehlMalamir, ou d'Atta-hamitilnshushinak qui tenta, sur la frontière du Khuzistan et du Fars, de faire revivre l'ancienne titulature «roi d'Anzan et de Suse, agrandisseur du royaume, maître et souverain de l'Élam". La troisième période (néo-élamite III: ca. 653-539) est celle de «l'empire éclaté» où les différents rois élamites, jouets aux mains de la politique mésopotamienne, ne purent éviter l'anarchie politique, avant que la puissance mède n'y vienne rétablir un équilibre.
LES I:\SCRIPTIO:\S ROYALES DE SCSE
129
L 'É P OQUE :-: Ë.O - É L A M IT E
De cette période néo-élamite, seul s on t été retrou vés les restes architecturaux d 'un petit temp le car ré a ux briques émaillées ve rtes, datant de Shutruk- ahhunte If et ceux d'un décor mo num ental e n relief qui témoig nent d 'une g rande m aîtrise dans la tec hniqu e d e la terre émaillée appliquée à la ronde-bosse. Il semble que ce soit avant tout dans des parti es plus ori entales qu e les princes élamites aient préservé leu r cu lte, co mme l'atteste les sculptures rupestres de Kul-i Fa rah, Kurang un ou Naqsh-i Rustem. Cette périod e se caractérise en effet, en Élam, par un éclatement politique et ethnique : le déclin des établissements urbain s qui constituaient " l'ossa ture poli tique et éco nomique» entraîna un affa iblissement de l'a utorité roya le; par ailleurs l'éme rgence de g roupes de populati ons, iraniens dans les Zag ros, araméens dans le Khu zistan restreig nit l'importance de l'élément élam ite. En Susiane même, Suse partagea it le statut de ca pitale avec Hidalu et Madakru mais se mble avoir co nservé so n rôle religieux.
130
LE S I NSC R I PTI ONS R O Y ALES D E SUSE
L ' ÉP OQU E ~É O-É LA~IITE
Shutruk-Nahhunte Hallutush-Inshushinak Tepti-Huban-Inshushinak
54
Shutruk-Nahhunte II Br. 2333-2385
Texte 1 2 3 4
1 Li Isu-ul-ru-uk- *lIah-hu-le su-un-ki-ip ur-puup-pa ak-ka4-ra Li-pa-al ak-li-ip-pa in-ri hu-uhlan-ra Li hu-ul-lah a-ak dingir.gal a-ak *ill -susi-lla-ak i du-ni-ih
«(1 -2) Moi, Shutruk -Na hhunte, (1-2) des rois, mes prédécesseu rs, (2-3) aucun n'ava it fait de briques émaillées : (3) moi, je l'ai réa lisé (3-4) et j'en ai fait don a u Grandd ieu et à 1nshushinak,>. P U BLI CATI ONS :
MOP III n" 27 et pl. VII , 2 ; EKI nO17, p. 71.
Br. 2333
Br_ 2344
LE S I ~ SC RII'TIOi' S ROYALES DE SUSE
131
L'ÉP OQU E l' É O-É L A MITE
55 Shut1'Uk-Nahhunte II OBSERVATI ONS : Ce son t, comme toutes les briques au nom de Shutruka hhunte, des briques moulées, estamp ill ées, toutes parfaitement semblables pour leur argil e siliceuse et la forme des caractères. La co ul eur de la glaçure peut varier, bleue, verte ou brune ; l'estampille court sur une ou deux tranches ho rizontales (cf. nO2384 où le texte se développe lig ne à ligne sur deux côtés). D eux modules sont représentés : ces briques assez plates de 5,5 à 6,5 cm d'épaisseur so nt so it recta ng ul a ires (30,5 x 15,5), soit, plus ra rement, carrées (15 x 15). On peut hésiter su r la datation de ce type de brique où Shurruk-Nahhunte n'i ndique pas sa filiation: s'agi t-i l de Shutruk-Nahhunte 1 o u de Shutruk-Nah hunte II ? STt. VE (Fragmenta Elamica, p. 292) est im e que ces briques et les pommeaux décoratifs dits «de g rès éma ill és » trouvés dans les tranchées 7, 7a et 15 sont en relation avec des vest iges de constructions datés par ai lleurs de l'époque de Shutruk-Nahhunte et ShilhakIn shu shin ak. AMIET, après avoi r penché pour cette datation, a estim é que ces briques éta ient probablement néo-élamite lï9.
132
LES IN SC RIP T I ONS R OYALES D E SUSE
Br. 2386-2430
Texte 2 1 sa essana 'su-uf-ru-uk- *nah2 -hu-un-fe i-pu-su «(1-2) Ce qu 'a bâti le roi Shutruk-N a hhunte. » P UB LICATIONS: MDP Il , p. 11 8 et pl. XXV, 1 ; EKI n O 7 1 n. 7 ; cf. S TÈVE, 1987, n O Il (fragments de carreaux d'applique provenant de D eh-e Now). REMARQUES: L'usage de noter le mot «roi » par l'idéogramm e chiffré ESSANA (3.20), qui ava it été celui des Kidinuides, réapparaît dans les inscriptions de Shutruk-Nahhunte qui, par ai lleurs, reprend la trad ition d 'Untash- apiris ha d' utili se r la la ngue akkadie nne à côté de la langue vernacu laire. OBSERVATIONS: Les briques sont d u même type que ce ll es qui sont inscrites en élamite, soit carrées ( 15,5 x 6 x 15,5) soit rectang ulaires (3 1 x 6,5 x 15,5). La répartition des signes sur une ou deux tranches peut légèrement va rier ; ainsi les trois sig nes du verbe i -pu-su sont-ils soit sur la deuxième tranche , soit répartis su r deux tranches . U ne même brique peut porter sur le premier côté inscrit la fin du texte et le début su r le second, l'inscription étan t ain si à cheva l sur deux briques success ives (cf. n05 2392, 2394, 2395).
L-ÉPOQUE NÉO-ÉLAM I TE
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Br. 2405
LES Ii'S C RIPTl O='S RO Y ALES DE SUSE
133
L" É PO Q
E ~ÉO - ÉLA~ I ITE
56 Shutruk-Nahhunte Il Br_ 2431 - 2437
OBSERVAT IONS :
Texte 3 sa essana Isu-ul-ru-uk - / *nah-hu-un1 2 le i-pu-su-ma a-na / ti.la-su a-na 3 *is-ni-ka4-ra-ab 1... /iddinu?J «(1-2) Ce qu 'a bâti le roi Shutruk -Na hhunte et (2-3) d ont lil a fa it don?] à Ishnik a rab pour sa vie» . P UBLICATIONS:
MDP Il, p. 11 8; EKl nO7.
Br. 2433
134
LES I?' SC RIPT I ONS ROYA L ES DE SUSE
Alo rs que pour le tem ple d 'Inshu shin ak les inscriptions sont en élamite, ell es so nt en a kk ad ien pour le tem ple d' Ishnik a rab. Elles sont pa r ai ll eurs de même type, en ce qui conce rne la mati ère et les d imensions. Aucune de ces briques n'est enti ère et la co m binaiso n des d ifférents fragments ne pe rmet pas de reconstitue r l'inscription d ans son ense mble.
L · ÉP O Q U E " ÉO- ÉL .HI I TE
57
Shutruk-Nahhunte Il Br. 2442-2444
Tex te 4 1 Li ' slI-LIl-ru-uk- "pir sa-ak [* hu-ban-im-me-Ila2 kf-ik-ki li-ku-/lle ri-sa-ak-ka4 ka4-at-ru ha-tam-tik 3 lIIe-ell-ku li-ik-ki ha-tam-ti-ik Ii-ba-ak ha-ni-ik 4 dingir.gal a-ak * ill-Sll-l/s-Ila-ak-kf-ik su-gir
5 6 7 8 9
la Il
Il
13 14 15
16 17
'hu-te- lu -du-lIs- * ill- su-us-na-ak su-gir ' sil -ah-na-ha-am-ru- * Ia-ga-mar sll-gir hln/-banim -lIIe-en-/1CI pap 3 sll-l/n-kip sir-ma-pu pi-it-te-na Li ' su-lIt-ru-lIk-*pfr sU-IIII-ki-lIIe-lla hU-lIIa-an-ka~ * ill-.5u-/./s-na-ak na-pfr-û-ri ur-tah-ha-an-ra kll-kll-lIIl-1lll-l/111 pi-it-te-na sa-ri pa-ha-ah a-ak * in -su-u.5-na-ak ASkar- < in->ta.5 hu-ma-ah aak ni-hu-pa-e ir ku-ba-ah ba-li-ik-lI1a-all-ki a-ak imme tu-ru-uh sil-ha-ma-an-ki a-ak il1l-/Ile hll-uh-tah e * ill-sll-us-l1a-ak na-pfr-Li-ri nu .5il-ha-an-d/./-û Li hi-is a-ha ku- tu-uh ak-ka4 LI-IIII./-l1a hi-is-da ~i-ti-in * in-s/./-lis-na-ak-me l1Ia-ni-i.5-ni a-ak hi-sa ':'in-SIl-IIS-l1a-ak-lIIe a-ni pi-te-en
«( 1-2) Moi , Shutruk-Na hhunte, fil s de Hubanimmena, (2) ag ra ndi sse ur d u roya ume, le (d éte nteur) du trô ne élami te, (3) moi qui ai reçu la royauté élamite, se rviteur bien-a imé (4) du Gra nd -die u et d ' lnshushina k , (4- 5) le
ro i H u te lutu sh - In shu shin a k , (5-6) le roi Shilhan ahamru - Laga m a r, (6-7) le roi Hubanimm e na, (7) - en to ut troi s ro is -, e n con sid é ra ti o n de ce qu e je leu r d eva is?, (8) moi, Shutruk - Tahhunte, une fois en possessio n de la roya uté (9) avec l'a ide d ' In shushin ak, m o n d ieu, (la) concerna nt? le kllklll1l1l1l11, je (l ')a i protégé en le d éplaça nt? (I l ) et pour Inshushinak je me suis em pa ré d e Ka rintas h et (1 2- 13) j'(y) a i éta bli so n observa nce? j'ai décid é q u'il soit l'obj et d e mes effo rts? m ais je ne l'a i pas? di t?, j'a i décidé de le renforcer, m ais je ne l'a i pas? acco mpli ? ( 13-14) 0 In shu shin a k , mon di e u , to i, tu m 'as rend u fort , ( 15) m oi, j'ai fa it ici prospérer le nom . (15- 16) Cel ui q u i oubli erait? ce qui m 'a ppa rtient, puisset- il pe rd re la bé néd icti on d' In shu shin a k ( 16) et être exclu d e la lumi ère d 'Inshushinak !" P UB U CATIOi'S :
MDP V, n O L XXX I V ( un e ta bl e tte ) p. 147- 148.
E KI nO 72,
R ENIARQ ES:
- I/wteludll s- * il1susil1ak sugi r 1silhal1a-hal1lrll- * /aganlar sllgir h/lU ban-il1llllellna : les préd écesse urs évoqués pa r
Shutruk -Na hhunte sont son père et probablem ent - s' il ne s'agit pas d 'hom onymes - les d eu x fils aînés de Na hhunte-Utu, successeurs d e HuteJ utllsh-Inshushinak. U n g rand hi atus sépa rerait donc les d eux prem ie rs du troiBr_ 2442
LE S l '' SC R I PTl O ,,S RO YALES DE S
SE
135
L'É P OQUE NÉO · ÉLAM I TE
siè m e d e ces ro is. Ce tte volo nté d e se ra ttac he r à la d ynastie d es Shutrukides, alors qu 'il porte le nom de son fondateur, a sa ns doute une signification défini e mais la péri ode d e tra nsition e ntre la fin d es Shut ru kid es et l'é m e rge nce d e sou ve ra ins néo -élami tes es t tro p m a l connue pour qu 'il soit possible de comprendre la volonté politique qui est derrière l'évocation d e ces nom s.
58 H allutush -Inshushinak Br. 2445-251 7
2
- pap 3 sunkip sirmapu pille-na : cette ex pression, qui est un hapax, est d iffi cile et a été très d ive rsem ent interprétée : «nachdem insgesa mt d rei K èinige zur Belohnung mich umhegt hatten » (H INZ), «insgesa mt drei Kèi nige z usa mmengenommen » (KOCH)ISO.
3 4
5 - kukunnum pille-na sari pa/wh : d ans cette propos iti on, sari est compri s soit co mm e un substa ntif, «so n amu lette » (<< nachd em ich den H oc htempel umhegt hatte, sc hützte se in T abu-E mbl em ?» ), soit comm e un ve rbe co up lé avec pahah (G RILLOT «j'a i e n levé? (m a is) j'a i prése rve»). D a ns ce co ntex te où es t évoqu é un a utre lieu que Suse, on peu t fa ire l'hypothèse que le kukunnu/1l. du di eu a été «d é raciné » et réimpl an té ailleurs, en Ka rintash.
û '/w l-Iu-su-*rnùs.lam sa-ak *hu-ban -tah-ra-ah-ha ASan-za-an ASsu-su-un Ii-ku me ri-sa-ah li-ba-ak ha-ni-ik di ngir.gal *mù s.lam ah -ha-an si-ia-an *mùs. lam-na su-mu-I/ a e-ri-en-tums û-uh-in-lla li-pi-ha aak sil-ho -ah a-ak *mùs. lam na-pfr-û-ri i dU-I1lI-ull e *mùS.lam na-pfr-û-ri mi-iHi-mi za-am a-/ILI ku-lu-un la-ak-ki-me ku-Iu -is il' hi-si-il' li-tl/l1pi-il' tak a-nu in kU-lu-un
«(1 ) Moi, H a ll utu sh - I nsh ush in a k, fi ls d e Huba n-ta hra h, (1 -2) j'a i agra nd i le roya um e d'A nza n et de Suse; Br. 25 17 ( 1)
- nihupa-e il' kubah : le m ot nihupa est un ha pax; c'est sa ns d oute un composé (ni + hupa-), à m oins qu e p(a) ne soit la m arque d'un pluriel a nimé. - balik-man-ki ak imme luruh silha-man-ki ak imllle /1IIh lah : ces d eu x propos iti ons pa raisse nt co nstruites sy m ét riquem ent sur une oppos iti on (un e fo rm e en -manki et une fo rm e tra nsiti ve néga ti ve) ; a ucun se ns p régna nt ne se d égage d e ce contex te qu i est unique EW, p. 131 « ich h ab e mi c h a b ge mü h t , a b e r ic h spr a ch ni c ht davo n », p . 1162 : « für di c h h a b e ich mi c h s ta rk ge m ac ht, abe r ni cht habe ich fe rti gges te ll t ». Ce pe nd a nt la fo rm e néga ti ve s'ex plique ma l ; da ns cette inscripti on de constructi on, on attend l'a ffirm ati on d e la réa li sa tio n de l' œ u v re: ne fa udra it-i l pas voi r da ns imllle une forme pronomina le, peut-être u ne va ri a nte de imma «ici» ou d e imeni «le sien ». L'e mp loi du ve rb e luru d a n s ce co nt exte évo qu e l'ex press io n employée pa r U ntas h-Na pir isha lurunka hultal/ra «il accompli t m a parole (= ma d ema nde) >> .
OBSERVATIONS : Ce tex te est insc rit sur trois briqu es ca rrées et minces (3 1 x 5,4 x 3 1,S) ; le tex te e st répa rti su r 1ï li g n es (nOS 2442, 2444) ; le nO 2443 o m et *insusinak nap ir-uri ur-Iahhan-ra kukulIIIUIII (lig nes 9- 10) et hu/uah e *insusinak napir-uri (l ig nes 13- 14).
1 36
LE S I KSCRIPT I O:-lS ROYA L ES DE SUSE
Br. 2483
L ' ÉP O Q
(2) se r viteur bi en-aim é du Grand-dieu , d 'In shushina k ,
(2-3) le templ e d' Inshu shin ak , en g lo rifica tio n?, j'(en) ai faço nné le briquetage de g rès et je l' (e n) ai renforcé (3-4) et j'en ai fait don à Inshushin a k , m on di eu. (4-5) In shu shina k, m o n di eu , ne m 'a ppo rte pas un destin pénible ; apporte la vie : (5) celui qui est fidèl e ne lui a ppo rte pas le statut de l'impi e !" .
o
P UBLI CATI ONS : M OP III , nO L X II , p. 100- 101 et pl. XX II , 2-5 ,7-9 ; M OP V, nO LXII bis et pl. XV II , 2-7 ; E KI na 77, p. 168- 169;cf STÈVE, 1987, n" 25, p. 50-51. RDIARQUES :
E NÉ O- I~ LA~I I TE
est incertain ; ce t hapax peut qualifier le templ e (cf EW, p. 11 80 : «demTempei des ln shushinak zu Ehren?» ); o n peut a uss i co nsid é re r qu ' il occ upe la m êm e pl ace d eva nt les ve rbes de constructi o n que misirmana et que la significatio n es t id entiqu e.
S.V. ,
- e *mùs. lam napir-u-ri mif-u-mi zam anu kutun fakkillle kufuS il' hisir fiumpir tak a/lU in kutul1 : le vœu fin al a po ur élém ent central le ve rbe kU/li; le sens général semble être
que le dieu, juge de l'Au-delà, attribue au roi un sort juste en rapport avec sa piété (EW, p. 929, 549, 34 1 : «0 Inshu shinak, mein Gott, lass du mein L os nicht zur Mühsam gedeihen ! das Leben liess er gedeihen ; ais ihm Getreuer? wi ll ich ein en Frev ler auch ja ni cht werthalten !»).
- ha/ltus- * mùs. lam : l'idéogramme pour Inshushinak est
une innova tio n, qui peut correspo ndre à une référence à la fo nct io n d e souve rai n d e l'A u-delà qui éta it ce ll e d' Inshushinak, «le juge qui dicte la sen tence et fi xe le desti n des m orts de son royaume" (cf STÈ\'E, 1987, 50-51 ). - fipiha ak sil/wh: les ve rbes de co nstructio n ne sont pas ceux qui étaient jusqu'alo rs couramm ent employés, tipiha est à rapp roche r d e fipuh , qui d ésig ne plus spéc ifi -
q uement la confec ti o n des briques; la notio n d e «rénove r» est ici rempl acée par celle d e « renfo rcer». - sumu-na : le sens de ce compl ément m a rqué par
- II((
OBSERVATIONS : U n seul texte atteste l'œuvre de construction d e H allutlIsh- lnshushinak et se ra ppo rte au temple d' Inshushinak . L es briques in sc rites ne sont pas toutes id entiqu es : les n OS 2445-2446, cassées d ans la longueur et la profo nd eur, so nt é pa isses de 9/9,5 cm et co mptent se pt li g nes ; la brique n° 251 7, dont la profo nd eur de 14 cm est compl ète, est insc rite sur deu x tranches ho ri zontales successives. P a r ailleurs d es briques estampill ées, à glaçure, min ces (4,5 à 5 cm) portent ce texte répa rti en quatre, cinq o u six lig nes. Peut-être ces deux types sont-ils évoqués dans le tex te par les qua li fi ca tifs erientul11 et lIhil1lla .
Br. 2456
LE S I N SC RIPT I ONS R O Y A L ES DE SUS E
13 7
L 'É POQ
E i':É O - ÉLA \I ITE
59 Tepti -Huban-Inshu,,-/ûnak
60 Tepti-H uban-Inshushinak
Br. 2518-2519
Br. 2520-2521
Texte 1 1 Li *te-ip-ti- *hu-ball-I *ninni6.1am ... 1
Texte 2 1 Li *te-ip-ti- *hu-ban-*ni 1 nni 6 .1am sa-ak sil-ha-ak *ninni 6 ·lam-kil 2 e-ri-ell-TLlllI gm ' ti-pll-uh a-a Ik si-ia-an *ninni 6.1am-
«(1) Moi, Tepti-Huban-I lnshushinak ...
J».
lIli ha kll-Sf-ih 1 P UB LICATIONS :
MDP V, nO LXXXVI! , 8; EK I nO81, p. 171 (Li */e-ip- ti*hu-ball - *ninni 6.1am sa-ak sil-ha-ak *ninni 6.1am-ik-ki)
F1fr*f~ }-W*~;:;r~ ~i::: P-t qT
~r$<~-
urr.(
Br. 2520
Br. 25 18
Br. 25 19
138
LES Ii':S C R I PTI ONS ROYALE S DE SUSE
Br. 252 1
L 'É P OQU E :--1É O - ÉLA\ II TE
61
Tepti-Huban-Iluhushinak «( 1) Moi, Tepti - Huba n- In sh[ushin ak , fi ls de ShilhakIn shushin a k), (2) j'ai fa ço nn é le briqu etage let j'en a i bâ ti le temple d 'In shushinak 1». p UllLlCATIO:"S :
MDI" III , nO LXI ; MDP V, nO LXXXV II , D , e t pL X III , 3 ; EKI nOS 82 et 84, p. 1ïL
Br. 2522
Texte 3 1 Li *te-ip-ti- *hll-ban-*ninn i6.1am sa-ak sil-ha2 ak *ninni6.1am-ki-ka4 si-an-i-me ku-Sf-ih a-ak *nin ni6' 3 lam na-pu-ri i du-ni-ih «(1) Moi, Tepti-H uba n- I nshushinak, (1 -2) fils de Sh il ha k-Inshushin ak , (2) j'ai bâti son temple et j'en ai fait d on à Inshushina k , mon dieu ». P UB LI CATIONS:
MDP III , nO LX et pL XXI I, 1 ; MDP V, nOLXXXVII , D ,et pL X II I,3; EK I nO83, p. l ïL REMA RQUES :
- siyan-i-me : ce sy ntagm e prése nte un e co nstru ction nou velle qui co rrespond sa ns doute à siyal1 ND-me d es in sc ripti ons p récéd entes, -i- ren voya nt à Inshu shin a k qui est m entionné ensuite.
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H-t
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Br. 2522
LES I~ SCR IPTI O~S R O Y A LE S DE S
SE
1 39
L 'ÉP O Q UE N ÉO ·F.LAMIT E
62 Tepti-Huban -Inshushinak Br. 2523-2526
Texte 4 1 û *te-ip-ti- *hu-ban- *in-su-us-na-ak sa-ak sil-ha-ak *in-su-us-na-ak -g i-ik 2 ha-almd ba-Ia-hu-te-ip-pè hal-pu-uh a-ak am nim n,,:.' e te-eh ha-al""" 3 la-al-Ia-ri-ip-pè hal-pu-uh a-ak za-ap-pè du-uh e-rien-tWlls ti-pu-uh 4 a-ak si-ia-an *pi-ni-gir na-pfr-û-ri-Ila a-hi kll-Sf-ihni e *pi-ni-gir na-pfr-û-ri 5 hu-te-ep-ra aS' tak ur a-hi se-ra-ah-Ili ra"-ti-st-ik ie is tak ha-du a-hi ku-rah-ni «(1) Moi , Tepti-Huba n-Inshushin ak , fi ls de shilha kInshu shin ak, (2) j'a i te rrassé le pays d es Méc ha nts? et en a i acc ru l'Élam; (2-3) j'ai terrassé le pays des E nn emis (3) et j'ai reçu leur tribut; (3) j'ai faço nné le briquetage (4) et j'e n a i bâti le temple d e Pinigir, ma d éesse. (4-5) 0 Pinigir, ma d éesse, (D ame) des ht/tep, puissé-je ordo nner d'y être placé comme participa nt?, puissé-je y protéger? . »
P
BLlCATIOl\:S:
MDP V, nOLXXXVII A et pl. X III, 1. = EKI nO80, p. 170-1 ïl. R EMARQUES :
- *in-su-i.5-lla-ak : ce type d e g ra phie rompue est fréq uente en élamite achéménide (cf P APER, 1955,9- 15). - balahllteppe ... lallarippe : ces deux peuples sont menti o nn és d a ns un e a utre in sc ription d e T epti -Huba n1nshushin ak (E KI nO79).
- Le vœu final échappe à notre compréhension. OBSERVATI ONS :
L'a rg il e d es qu at re briqu es ra ppe ll e ce ll e qui é tait empl oyée à l'é poq ue des SU KKAL.~IAH o u mêm e plus a nci e nn e ment. Ell e es t rougeât re et très lourd e. Les briques so nt épaisses. L'écriture est inéga le et désordonnée. Seul le n° 2523 est entie r ; il mes ure 35 x 1 x 35 cm.
°
Ce texte, qui est atypique, se ra pproc he des inscriptions triompha les et fait allusio n à une glori euse campagne mi litaire aya nt permi s la soumission d e plusieurs pays.
Br. 2523
140
LE S I NSC RIPTI O~S R OYA L E S D E SUSE
L · ÉP O Q U E NÉO - É L AMITE
TYPOLOGIE DES BRIQ UES ET DES DÉDICACES
Les briques de construction de l' époque néo-élamire sont ca racté ri stiqu es pa r leur maté riau , leurs dim e nsions et leur mode d'inscription: ce sont dans une très large mesure des plaques minces, en pâte siliceuse glaçurée, es ta mpill ées. Pa r ailleurs elles so nt bea ucoup moins nombreu ses e t m oin s va ri ées qu e ce ll es d e l'é poque précéde nte. Trois roi s se ul ement ont confié leur nom, du m oi ns à en juge r par notre corpus, à ce type d'in scription: Shutruk-Nahhunte II , H allutushl nshushinak, Tepti-H uba n-I nshushinak . Le nom de Shutruk -Na hhunte a pparaît dans trois textes; aucune fili ation n'y est évoquée. U ne insc ription est en élamite et ce prince n'y porte a ucun titre; dan s les deux autres, e n a kk ad ie n, Shutruk-Nahhunte y es t «Roi». Le format et le matériau des briques incitent à penser qu ' il s'agit d e Shutruk -Na hhunte II , fil s de Hubanimmena, qui co nstrui sit un petit sanctua ire décoré d 'éléments émai llés dont certains portaient des inscriptions. Les d édicaces e n so nt très succinctes; elles comprennent le nom du prince, parfois son titre, le verbe de const ruction et parfois la dédicace à la di vinité. Le bâtim ent n'es t pas spéci fiqu em ent désign é. D ans les deux tex tes e n akk adi e n, l'œ uvre du roi es t évoquée pa r le se ul sa... «ce que . .. » et, da ns celui qui es t réd igé en élamite, se ul est évoqu é son nouvea u matéri au, des briques «e n grès émaillé». Son successeur, H all utush-Inshushinak - le H allutu sh des te xtes akkadiens - , fi ls ci e Huban-ta hra, ne nous est co nnu qu e pa r un e insc ripti o n. La composition est «s ta nd a rd », comparable à celle de l'é poque m édi o-élamite : nom, titre, dés ignation du bâtim ent, ve rbe cie const ructi on, d édi cace au dieu , vœu de vie. Tepti -Huban- ln shu shin ak, co nnu sous le no m de Teuman dans les sources assy riennes, bâtit un templ e à Inshu shin ak. Quatre insc ripti ons de co nstructi on so nt attestées; trois so nt de type banal et comportent soit le se ul nom d u roi, soi t le nom et la fili ation sui vis d u fo rmu laire de construction et parfois d'un e brève dédicace. La quatrième, bea ucoup plus développée, est atypique: elle met e n relati o n la co nstru cti on d'un te mpl e à la déesse Pinigir et une victoire rempo rtée sur deux pays ennemis. Cette circonsta nce tout à fait particulière ainsi que le vœ u fin al sont exp rim és dans des formules dont les for mes et le vocabul ai re sont nouvea ux.
LE S I NSCRIPTIONS R O YALES DE S US E
141
COMMENTAIRES
~~Y-~~ W±i~ r-W
~T+bf
REMARQUES SUR QUELQUES BRIQUES INSCRITES DU MUSÉE DU LOUVRE PAR OLIVIER CALLOT
Du point de vue technique, l'ensemble des briques de Suse et de Tchoga Zanbil conservées au musée du Loune est relativement banal. Toutefois le fait qu'elles soient inscrites montre qu'elles appartiennent, pour la plupart, à une catégorie un peu particulière, celles des briques cuites, qui étaient utilisées pour les revêtements extérieurs ou pour des aménagements spéciaux comme, par exemple, les arcs ou les portes, D'habitude ces briques étaient de dimensions légèrement plus réduites que les briques crues. Mais, mis à part la cuisson, leur mode de fabrication restaient essentiellement le même. Il s'agit de briques et de demi-briques moulées selon les techniques traditionnelles utilisées en Orient depuis la plus haute Antiquité jusqu'à nos jours. Rappelons brièvement les étapes de cette fabrication: - de la terre, préalablement mêlée à un dégraissant végétal ou minéral, est malaxée en la mélangeant à de l'eau. Cette opération peut être exécutée d'une façon plus ou moins rapide et sommaire; de là dépendait la qualité des briques. En outre, il faut laisser reposer ce mélange avant usage; - ensuite, à l'aide d'un gabarit en bois, on moule la brique en tassant la terre. Cette opération se fait au sol sur une surface préalablement aplanie. Les faces supérieures de briques sont parfois marquées avec les doigts ou un instrument de façon à créer des «accidents» qui facilitent l'adhérence lors de la mise en œuvre; - le démoulage s'effectue très rapidement en tirant le gabarit vers le haut; - dans le cas des briques crues, on les laissait sécher au soleil. Pour les briques destinées à être cuites, il fallait simplement attendre qu'elles fussent manipulables pour les transporter vers les fours. Aucun des exemplaires que nous avons pu étudier au Louvre ne semble différer de cette règle quasi générale. La terre utilisée est argileuse. Elle a été mêlée à un dégraissant qui, dans l'ensemble, paraît végétal. Il s'agit de paille hachée ajoutée à de la terre pendant le malaxage. Selon les exemplaires, on constate que la paille a été utilisée en quantités variables, mais aussi qu'elle a été hachée plus ou moins finement. Les gabarits utilisés pour le moulage devaient être en bois. Ils étaient carrés et construits à l'aide de
144
LES I"SCRIPTIONS ROL\LES DE SUSE
RE~lARQCES
SCR QUELQCES BRIQUES
33.5
do~ tJ_r----+-~ '?d+----i4-
32.5
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LES l''SCRIPTIO''S ROYALES DE SCSE
145
RE.\L\RQCES SLR QLELQCES BRIQCES
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texte 22.5' ~-2ecloLgt
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n° 148113
FIG. 5
146
LES I:--;SCRIPTIO:--;S ROY.\LES DE SLSE
+--15.2. ----+ no 19ZZ {:/G.6
RE\!ARQl:ES SCR QlJELQCES BRIQCES
12
1 24
J n0194A
FIG."? texte
17
1<----+-démoufâge 16.5
croi.x incisée
no 1471'9
FiG. 8
quatre planches assemblées avec, peut-être, des poignées pour pouvoir les retirer plus facilement lors du démoulage. Les dimensions, d'après les exemplaires étudiés, sont assez régulières: les briques obtenues sont à peu près carrées et mesurent en moyenne entre 30 et 35 cm de côté (fig. 1 et 2). Leur épaisseur varie entre 6 et 8 cm. La terre à briques, transportée dans des seaux, était coulée dans le moule et immédiatement tassée de façon à bien la répartir dans l'ensemble de la forme. Ceci se \'Oit très bien dans les angles et sur certains côtés (fig. 1 et 3). A la figure l, il apparaît clairement que l'ouvrier a tassé la terre à l'aide des pouces dans l'un des angles qu'il était difficile de remplir lorsqu'on versait la terre. Ce tassement de la terre a eu pour conséquence de la faire ressortir à la base du moule. En effet on remarque sur de très nombreux exemplaires (fig. 1,2, 8, Il, ... ) qu'il y a, tout le long de la partie inférieure des briques, une sorte de bourrelet légèrement saillant et grossier qui correspond au tassement. Cela fait que la plupart des briques ont une hauteur supérieure d'environ 1 cm à celle du gabarit de bois dans lequel elles étaient moulées. Dans la plupart des cas, les traces du tassement étaient effacées à l'aide d'une planchette ou d'un instrument équivalent avec lequel on raclait toute la surface. Leurs marques sont visibles sur tous les exemplaires qui ne sont pas trop usés (fig. 1,3,4, ... ). Cependant la rapidité avec laquelle était exécutée cette fabrication fait que souvent ces traces n'ont pas été correctement effacées ce qui, notons-le, n'avait guère d'importance. On remarquera aussi que l'opération de moulage se déroulait sur une surface préalablement aplanie. ~lais, comme on vient de le voir, c'était le rendement, donc la rapidité, qui présidait à ces travaux et, de ce fait, cette surface n'était que rarement régulière. Ceci peut être constaté sur tous les exemplaires qui, mis à part quelques très rares cas, ont des face~ inférieures tout à fait grossières où se lisent tous les accidents du terrain. De façon à obtenir une meilleure adhérence entre les briques lors de la mise en œuvre, on y faisait souvent des marques en creux sur la face supérieure; dans la plupart des cas elles étaient faites avec les doigts, sous la forme d'une croix dessinant les diagonales de la brique (fig. 5), mais il existe, bien entendu, des variantes comme celle de la figure 6. Pl us rarement ces
LES Il'SCRIPTlO'-:S ROYALES DE SCSE
147
RE,IARQCES SCR QCELQCES BRIQLES
~I:IIII III ~~ t-+
--[race! du moufe (demoUedge)
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39
n° 14735
FiG. 9
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restauration moderne
31.1
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n° 1'1754
FiG. 10
LES It'SCRIPTIO"S ROYALES DE SUSE
FiG. 11
RE'.L\RQUES SCR QCELQCES BRIQUES
marques étaient incisées à l'aide d'un couteau ou d'un petit bâton (fig. 4 et 8). Le démoulage consistait à enlever le gabarit de bois en le tirant vers le haut. À ce moment la brique avait sa forme définitive, mais la matière était encore élastique et les traces du démoulage sont très nettes sur la plupart des exemplaires. Elles se caractérisent par des marques de frottement sur les faces latérales (fig. 2 et 9). Le long des arétes de la face supérieure il se formait des petits bourrelets correspondant à un peu de terre entraînée vers le haut par le glissement du moule (fig. 1 à Il). Dans certains cas la matière de la brique, bien qu'encore élastique, devait adhérer au moule et sur quelques exemplaires on peut remarquer que l'ouvrier chargé de le retirer s'est aidé de son pouce qui a profondément marqué la brique (fig. 7). C'est à ce stade de la fabrication que la brique était inscrite, en général sur une des faces latérales et, plus rarement, sur la face supérieure (fig. Il). Les dédicaces pom'aient aussi être apposées à l'aide d'une matrice dans la terre encore souple. On constate, sur presque tous les exemplaires estampillés, que le champ à estamper était aplani et lissé à l'aide d'une planchette ou d'un instrument équiv'alent que l'on tirait latéralement sur la surface à marquer. En effet, outre les marques laissées par l'instrument, on remarque que le bourrelet lié au moulage situé à la base de la brique a presque toujours disparu de ce côté. Sur quelques exemplaires, l'ouvTier a passé sa planchette une première fois et supprimé le bourrelet inférieur mais, dans le sens du retour, il s'est arrêté un peu avant l'angle, ce qui a provoqué la formation d'un petit bourrelet vertical à l'extrémité de la surface rectifiée (fig. 3 et 5). Bien entendu il y a aussi des exemplaires où la matrice a été directement apposée sur
la surface de démoulage laissant alors subsister le bourrelet inférieur. Les demi-briques sont toujours beaucoup moins nombreuses. Parmi les exemplaires que nous avons étudiés, il y en a de deux types. Le premier, certainement le plus courant, est formé par les briques moulées dans un gabarit rectangulaire équivalent à la moitié d'une brique (fig. 9). Techniquement elles sont absolument identiques aux précédentes. Le second cas (fig. 10) correspond à une brique entière qui, immédiatement après le démoulage, a été grossièrement coupée en deux. Il faut aussi signaler, parmi les briques du Louvre, de curieux exemplaires comme le nO 2005 qui, par ses mesures, pourrait correspondre à liSe de brique. Il doit simplement s'agir d'une brique coupée à la scie sur la fouille pour n'avoir à transporter en France que la partie inscrite. Contrairement aux briques crues qu'on laissait sécher au soleil, les briques de revêtement étaient cuites dans des fours dès qu'il était possible de les y transporter. La cuisson devait être effectuée de façon assez rudimentaire comme l'attestent les traces de feu et les fissures fréquentes que l'on constate sur bien des exemplaires. Elle av-ait cependant l'avantage de fournir un matériau plus résistant qui, comme on l'a déjà dit, était em ployé dans des secteurs particuliers des édifices. Qu'elles fussent cuites ou crues, ces briques étaient produites à des millions d'exemplaires selon des techniques millénaires parfaitement éprouvées: en définitive, tous les points qui viennent d'être dév'eloppés ici ne sont que des remarques ne portant que sur de petits détails de fabrication qui, bien entendu, n'entraient pas en ligne de compte à l'époque où elles étaient confectionnées.
LES I~SCRIPTIO~S ROY,\LES DE S CSE
149
Village
achéménide
C2:J
VILLE ROY ALE
VILLE DES ARTlSAl'lS
SUSE
o
100
200
300
400
500m
Plan de la ville royale de Suse, d'après M. -f. STÈVE, H. GASCHE el L. de MEYER (MDP 36).
«Le ChaoU/; qui sourd à quelque dix farsaghs en amOI1l de Suse, baigne toujours de ses eauxfongeuses les murs du tombeau et entretient les mêmes marais avant de reprmdre son cours sinueux ven l'Ab-Dizfoul. { .. ]
150
LE S I NSC RIPTI O"S RO YALES DE SUSE
( .. ] La base de la colonne d'angle de l'apadâna esl déblayée ... » . Journal de J. Dieulafo)', 1884- 1885, p. 86.
LES BRIQUES
La brique, support d'inscription, est a uss i le matériau de base pour les constructions dans ce pays où l'a rgi le est la matière première de la création. Sa préparation et so n utili sa tion connurent une évolution marquée depuis les premières co nst ructions retrouvées sur l' Acropole susienne jusqu'a ux palais et aux templ es achéménides. Les plus anciennes briques de notre documentation datent du dernier quart du III' mill énaire. L'a rgile en est assez g r oss iè r e et con ti e nt en a bo nd a nc e d es d égra issa nts végé tau x. Il e n es t a in si de toutes les briques, jusqu 'à l'époque des SUKKAL.MAH co mprise. Cependant, dès qu e les documents d ev ie nnent plus abond ants avec les constructions d'Idad u, deux qualités d 'a rg ile se distinguent : l'une es t claire, pa rticulièrement peu hom ogène, très friable et légè re, l'a utre, plus rouge, plus dure et plus lourde. À partir de l'époque médio-élamite, l'argile dev ient plus fin e, mais ces deux qualités subsistent ; elles se trouvent notam ment chez Untash-Nap irisha sa ns qu'i l soit possible d'expliquer ces varia ti ons par le texte des inscriptions mentionnant des temples distincts. Cene permanence da ns le matériau vient de ce que, co mm e l'a montré R UBE~, l'a rgile utili sée pour les briques provenait des sources proches des chantiers de construction où affl eurent des limons jaunes et rouges. «U ne étude pétrographique si mpl e a montré q ue ces sources étaient simpleme nt les deux ho ri zons constituant le sol proche du site : les briques «claires» doi vent en effet leur couleur à la présence de calcaire qui s'est acc umul é dans l'hori zon le plus profond du profiL .. tandis que les briques rose-brun ont été fabr iquées à partir du maté riau constituant les ho ri zo ns superficiels du même profil, dépourvus de calcaire.» La pâte obtenu e pa r le pétrissage de ce limon avec de l'ea u et des fragments de paille broyés était versée dans des moules; les briques ainsi obtenues étaient soit séc hées au soleil, soit cu ites au fou r. «U ne tradition artisana le veu t que pour obten ir un e «bo nn e » brique, c'es t-à-d ire une brique résistante, il convient de m alaxer sept fois la pâte avant de do nner sa fo rme à la brique. »181 L'analyse d'échanti ll ons pr is au cœur de la ziggourat de Suse, dans l'anticlinal de H aft-T épé et dans le dépôt allu via l du D ez qui bo rde T choga Zanbil , montre une assez grande hom ogé néité du m atéri a u . Les briques
LE S I N S C RIPTI ONS ROYALE S DE SUSE
151
LES BRIQLES
inscrites, qui sont des briques de revêtement, sont alors des briques cuites, mais l'argile en est identique. Le matériau employé ne semble guère varier jusqu'au règne de Shilhak-Inshushinak. Une partie importante des briques inscrites à son nom continue à présenter la même composition. Mais il existe aussi des briques siliceuses déjà apparues sous Shutruk-:\"ahhunte (mais non attestées, du moins dans notre documentation, sous Kutir-:\"ahhunte), dont certaines portent sur un ou plusieurs côtés des traces de glaçure bleu-vert, brune ou jaune. Avec Shutruk-Nahhunte II, le type des briques change tout à fait, dans l'apparence, la composition et les dimensions. Toutes semblables, elles sont d'argile siliceuse légère, recouvertes le plus souyent d'une glaçure bleue, v'erte, jaune ou brune sur au moins une des tranches. En reyanche, sous Tepti-Huban-Inshushinak, coexistent deux types très différents. Le nO 2522, par exemple, s'inscrit dans la lignée des briques de Hutelutush-Inshushinak et de Shutruk-?\ahhunte II pour ses dimensions, son matériau et la façon d'inscrire; en revanche, les na' 2518-2521 sont de grosses briques d'argile rougeâtre, dense et lourde, comportant des dégraissants très apparents, renouant donc avec un type ancien.
DÉSIGNATIONS Dans le corps même de l'inscription interviennent, à partir d'Idadu, des noms caractérisant le matériau employé.
C'est aussi le terme employé par Untash-Kapirisha pour les briques yernissées à reflets colorés, argent, or, bleu-yert, ou blanc, dont était reyêtu le kukunnum et sur lesquelles l'inscription était gravée dans la glaçure ayant cuisson. l..'analyse l83 des fragments incorporés à l'appareil coloré du parement de ce temple a montré la composition suivante, après chauffage à l'étuve à 1051110 oC: silice totale: 77; soude: 6,32; chaux: 6,21 ; potasse: 2,61 ; magnésie: 1,90; alumine: 1,60; oxyde de fer: 1,48 ; cui ne : 0,81 ; oxyde de titane: 0,10; traces de lithium; perte au feu: 1,36.
epirtu (SIG 4 AL.LU.RA)184 Idadu parle de d'ancien mur de l'Ekikuanna bitumé>, (akk. igilram kupram), pour lequel il a refait «un nouveau mur en briques cuites" (É GAR8 SIG, AL-LU-RAI akk. igilram e§sam sa epirtim). On peut noter ici la mention du bitume (kupru) qui caractérise le mur ancien. Ce constituant, qui sen'ait à lier les lits de briques, était par ailleurs très employé à Suse dans la confection d'objets divers l85 . C'est ce même terme epirtu qui caractérise le temple d'Ishmekarab bâti par Temti-Agun et celui d'Inshushinak par Temti-halki. Kuk-='Jashur revient, pour sa part, à la désignation idéographique SIG. AL-LL1Se RA pour le kukunnum ainsi que Kuk-Kirwash pour l'Ekikuanna. Ce terme employé (sous sa forme lexicale comme sous sa notation idéographique) dans les textes en akkadien des SUKKAL.~L\H, semble ensuite tombé en désuétude à Suse où les textes en akkadien utilisent désormais erimtu pour la brique cuite.
erimtulerientum 187 TERMINOLOGIE SUMÉRO-AKKADIENNE
libittu (SIG4 )182 Ce mot sémitique, qui est dérivé de la racme LB~ «mouler des briques», signifie soit la brique crue par opposition à la brique cuite, soit le briquetage d'une manière plus générale. Il apparaît essentiellement sous sa notation idéographique à l'époque paléo-élamite. En revanche il est écrit syllabiquement dans l'inscription d'Inshushinak-sharilani pour parler de la construction anciennement faite par Tep(ti)-halki.
152
LES I:--;SCR 1 PT! 0:--;5 ROY.\ LES DE S L SE
Cette désignation apparaît au début de la période médio-élamite : Inshushinak-shar-ilani dit avoir refait en «briques cuites» (erimul) le temple d'Inshushinak que Tepti-halki avait bâti en briques crues (libittu). C'est aussi en briques cuites (erimtu) que Tepti-ahar bâtit le temple d'Inshushinak. Ce terme d'origine akkadienne est largement employé dans les inscriptions des Shutrukides et il est encore attesté à l'époque néo-élamite, dans l'inscription où Tepti-Huban-Inshushinak dit avoir modelé de l'argile cuite pour le temple de Pinigir (erentum tipuh). Tout comme libillu et epirtu, c'est un terme général, qui
LES BRIQUES
n'est jamais au pluriel, qu'il signifie "la brique» ou le "briquetage» dans son ensemble. C'est une forme adjectivale dérivée (erientumia) de ce terme qui qualifie les statues faites par Kutir-I\ahhunte puis par Shilhak-Inshushinak pour le kumpum kiduya.
Ce substantif est lui-même qualifié par uhinna ("de pierre»/ "comme de la pierre») dans l'inscription de Hallutush-Inshushinak pour le temple d'Inshushinak. Ces briques de grès sont très minces, marquées d'un texte estampillé et portent parfois des traces de glaçure.
TERMI:-iOLOGIE ÉLAMITE
A partir
d'Untash-I\apirisha 18S, les inscriptions en élamite emploient, à côté du terme akkadien erientum, les mots upat l89 et ha/at. Lorsque le souverain parle du bâtiment délabré qu'il restaure, il spécifie très sOU\'ent que celui-ci était en brique crue, "de terre» (ha/at) et que lui-même le refait en briques cuites (erientum ou upat).
halat Comme en akkadien, l'opposition existe dans les textes élamites entre le matériau ancien, la brique crue, et le matériau de meilleure qualité, la brique cuite, employée pour la restauration. Ainsi Shutruk-Nahhunte améliora-t-il le temple bâti par Humbanumena dont il spécifie qu'il était en briques crues (texte n° 2), de même que celui de Kiririsha restauré par Kutir'.'ahhunte (texte nO 3) puis par Shilhak-Inshushinak (textes nO; 2 et 5). Alors qu'il ne sont pas mentionnés antérieurement, le murti de Tabmigirshu (texte n° 7) et le temple-au-Bosquet (nO 8) existaient en briques crues avant les travaux menés par Shilhak-Inshushinak. Un adjectif dérivé (halatimma, halatim) désigne souvent la qualité de l'ancienne construction. Rares sont les bâtiments dont le roi mentionne l'ancienneté sans préciser quel était le matériau primitivement employé: c'est le cas pour le kukunnum dont Humbanumena précise qu'il était complètement détruit (siyan purki-me ruruk pitte-imma kukunnum pepfiya kuo'ih), pour la Grand-porte de Lagamal rebâtie par Kutir-~ahhunte (texte nO 2 : hiel *lagama/-me mio'irmana sarrah pepo'imlQh ak kuo'ih).
upat Ce terme élamite apparaît essentiellement dans les inscriptions d'Untash-I\apirisha, où il est caractérisé par diverses qualifications: hussip, ubqumiya, aktiya. Seul Kutir-Nahhunte emploie cette désignation sans détermination à propos du kumpum kiduya. upathussip Sous Untash-="apirisha, le terme upat apparaît le plus sOU\'ent qualifié 190 par hussip. Ce déterminant, qui ne se retrouve plus, par la suite, que dans les inscriptions de Hutelutush-Inshushinak (texte des takkime) représente la dénomination la plus courante chez le constructeur de Dur-Untash et désigne probablement le matériau courant de ses constructions. Ce terme est em ployé pour les temples d'Inshushinak, de Pinigir, de Nabu, des Napratep, de Shimut et Belet-ali, de ="apirisha et Beletali, de 1:\1 et Shala, de Hishmitik et Ruhuratir. Le fait que, dès le règne d'Untash-Napirisha, soient attestées des briques colorées a suscité l'hypothèse que le terme de upat hussip désignerait précisément ce matériau ; aucune brique de ce corpus, qualifiée par upat hussip, ne présente de trace de peinture. Cette conjecture, pour ne pas être assurée, ne peut cependant être totalement rejetée; en revanche les hypothèses selon lesquelles ce terme ferait référence aux voûtes des édifices ou aux cornes qui décoraient le toit des temples élamites sont abandonnées 191. upataktiya Cette désignation apparaît, dans notre documentation, avec les documents du règne de Shilhak-Inshushinak à propos de le réfection du Portail du temple d'Inshushinak. Il désignerait les briques «de grès émaillé» ou "de pâte siliceuse» 192 qui, à cette époque, semblent avoir été réservées à la construction des portes et du suhter 193. Il est à nouveau utilisé pour décrire le temple rénové par Shutruk-Nahhunte II: c'est de cette innovation que se glorifie le prince puisquïlmet l'accent sur l'emploi de ce matériau, sans citer le temple auquel il est destiné (sunkip urpuppa akkara upat aktippa inri huhtanra u huhtah). On s'accorde à y voir des briques en grès v'ernissées, plus exactement à base de silice: "la pâte semble être constituée princi paIement de silice quartzeuse et d'un liant comprenant une fritte, de l'argile (de l'ordre
LES l''SCRIPTIO''S ROY.~LES DE SUSE
153
LE S BR I QUES
de 5 %), du calcai re, le calcaire et l'argile pouvant être introduits par une marne» 194. Ce terme correspond sans doute au néo-élamire uhna «(de) pierre» - attesté déjà so us Hutelutush-Inshush inak comme quali ficatif de erientum -, qui décrit les briques dont l'a ppa rence est celle d'un e pierre sableuse. La technique de la glaçure, jusqu'à la moitié du He millénaire, n'est attestée que par des objets produits dans des centres contrôlés par les Hurro-mitanni ens et les Assyriens. Elle ne devint vraiment élamire que par la suite : le témoignage le plus ancien d'une relie «faïence» en Élam mêm e est apporté par des pommeau x trouvés à H aftT épé. Pour les briques, elle est attestée à Dur-Untash ; ce n'est qu'a vec Shilhak-Inshushinak qu'elle est couramment appliquée aux briques estampillées, dans des empl ois précis (bas-relief, briques insc rites sur plusieurs côtés). Ce co rpus ne m entionne ni les briques qualifiées de musiya «<de terre cuite vernissée ») 195 que Untash -Napiri sha employa à Dur-U ntash, ni les upat husahitekippa citées par Shi lhak-Inshushinak, dans lesquell es il faut peut-être voi r des blocs de marbre 196.
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a Variatioll dalls la place de l'inscriptio1l, à la verticale (a, brique d' Jdodu), à l'horizontale sur plusieurs colonnes (h, brique de K"k-Kirwash), sur l'ensemble d',,"e trmlche (c, brique d' J1lshushi1lak-shar-ilani).
LE MOULAGE ET LES FORMES Jansitimma, Janini Untash-Napirisha, dans le tex te en akkadien (no 10), menti onne à propos du Temple-haut des briques d'or et d'argent, d'obsidie nne et d 'albât re (sa KÙ.GI sa KÙ.BAB· BAR sa N"' KA u N"' UD.UD.AS). Ces briques précieuses, susceptibles d'être emportées en butin, étaient sans doute simplem ent recou ve rtes de ces m atières précieuses ou bien encore ava ient un éclat qui évoquait leur couleur. D es briques «d 'or » (lansitimma) et «d 'arge nt» (lanini) furent auss i employées pa r Shilhak-Inshushinak dans le templ e d' In shushinak, pour la porte (s ip huti-e upat aktiya-ma kusih ak letin lansitimma-ma rarbah) et par Hutelutush- Inshushinak pour le suluer et sa porte (suhter-me lansitini haltite lanini lansitini ahat sÎl'ah mirrih). ubqumimma / ubqumiya Dans le texte nO2 d'Untas h- Nap irisha, ubqu(mim)ma décrit le Templ e- haut (s iyan upal hussipm e kukunnum ubqumiya kusih). Plusieurs explica tions de ce terme ont été avancées 197 ; il pourrait faire réfé rence à l'aspect étin celant de ce tem ple et désigner les briques émaillées dont il était recouve rt.
154
LE S I ~SCR IP T I O~S R O Y A LES DE SUS E
La fa brication des briques sembl e avoir été constante tout au long de la période ancienne, m ises à part cel les de Shulgi 198. Ce sont de g randes briques dont les bords ne sont pas parfaitement rectilig nes, notam ment pour celles d 'Idadu. On retrou ve les traces du moule dans leq uel elles ont été formées: les bords ont parfois débordé - plus ou moins nettement - sous la pression des mains, et la partie supérieure est souve nt concave tand is que le dessous est parfaitement plan. Ce rtai nes portent des ma rques d igitales, traits ou points. Au d ébut de l'époqu e m édi o-élam ite, les briques devie nnent plus réguli ères ; la face inscrite est bien arasée et aplani e. À côté des g randes briques recta ngulaires couramm ent employées à l'é poq ue ancienne, deux modules se gé nérali sent sous U ntash-Napirisha : à côté des g rand s car rea ux (33 à 36 cm de côté en moyenne) apparaissent de petites briques ca rrées (16117 cm de côté) qui font à peu près la moitié des briques rectangulaires; certaines briques portant un e inscription de ma nière continue sur
L ES BR I Q U ES
Différents sty/es d'inscription : briques imcrites (Shilhak- Inshushillak, a, b, c) ou briques estampillées (Shutruk-Nahhullte JI, d, e, f, et de Hallutush-b lShushillak, g) .
e
g
deux tra nches, présentent une appa rence particuliè rement soignée, et l'a ngle qui sépare ces deux tranches est harmo ni eusement arrondi. Ces quarts-de-brique, dont certai ns ont été retrou vés in situ à T choga Zanbil sur les pa rois de la ziggourat, étaient empl oyés dans les ressa uts de po rte 199. L es briques insc rites d 'un tex te en akk adien (no 10) sont en argile ordinaire mais présentent des dim e nsions exce pti onn ell es : elles so nt très lou rdes et très épaisses (12 cm). Sous les Shutrukides, les br iques inscrites conn aissent des innovati ons. À côté des briques ca rrées (grand s carreaux et quarts-de-briques) et des demi -briques rectangulaires, courantes jusqu 'alo rs, apparaissent : - des ca rrea ux plus petits (28/29 X 617,5 x 28/28) ;
- des «parts de ce rcle" de g randes dimensions qui a ppartenaient à des colonnes ; - des briques siliceuses ém aillées, estampillées sur 3 ou 5 côtés, de formes très régu lières; - des briq ues à ressa ut, comparables à celles qui sont attes tées à Tchoga Zanbil , et qui a ppa rtenaient a ux ni c hes in sc rites des g ra nd s socl es cy lindriques d es parvis 200 ; - des briques intégrées à des bas- reliefs dont ell es épouse nt les form es: a} des briques avec un renflem ent qui appartenaient à un bas- reli epol prove na nt d' un te mpl e, le kumpum kiduya, commencé par Kutir-Na hhunte et achevé pa r Shilhak-Inshushinak . Les d imensions de base sont cou-
LE S I NS CRIPT I O :-J S R O YALES DE S US E
155
Fi
l
LES BRIQL'ES
rantes mais elles présentent, en outre, un renflement qui traduit le modelé des personnages figurés sur ce panneau: les briques inscrites s'insérant dans le basrelief sans en rompre le modelé formaient une frise au niveau de la taille des personnages :0: ; b) des briques glaçurées, très épaisses, comportant une face inscrite incurvée, Elles appartenaient à un basrelief représentant un couple divin ou royal et se situaient à la hauteur de la poitrine des personnages, Du règne de Shilhak-Inshushinak, et plus exceptionnellement, de celui de Hutelutush-Inshushinak, datent aussi des briques inscrites d'un type très particu-
LES DIMENSIONS ÉPOQUE PALÉO-ÉLAMITE
Les plus anciennes briques présentent deux types 203, pour autant que nous pouvons en juger à travers les témoignages parfois très fragmentaires 204 : la grande brique grosso-modo carrée et la demi-brique rectangulaire (moitié du carreau), On remarque que, si ces briques sont de formats comparables, il existe pourtant des variations assez importantes, et qu'un écart de 2 à 3 cm existe couramment pour des briques portant la même inscription, appartenant donc au même bâtiment. C'est surtout l'épaisseur qui connaît des variations : ainsi les briques d'Atta-hushu sont-elles, en moyenne, épaisses de 6 à 6,5 cm, mais certaines attei-
:\'aram Sin
Shulgi
Shu-Sin
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L.
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156
~lekubi
A l'époque néo-élamite, les briques sont très stéréotypées; d'argile siliceuse, elles sont de formes parfaitement régulières, avec des côtés rectilignes et plans; elles sont nettement plus minces que précédemment. Seules, certaines briques de Tepti-Huban-Inshushinak font exception: celles qui ne portent que le nom du roi (nO 1) ou une très courte inscription (nO 2) sont beaucoup plus épaisses et d'un moulage grossier qui leur donne une forme quelque peu irrégulière.
gnent 9 cm. On peut aussi noter que, à l'époque d'Idadu, les briques portant un texte akkadien sont beaucoup moins épaisses que celles inscrites en sumérien (5/6 cm d'une part, 7,5/8 de l'autre) ; les deux textes parlent de la reconstruction de l'Ekikuanna ; cette disparité indiquerait-elle un emploi ou un lieu de fabrication différent; Les briques commémorant la restauration de la muraille sont nettement plus larges, ce qui semble marquer une spécificité de la fabrication en fonction de l'emploi. Par ailleurs certains édifices bien précis sont caractérisés par des briques d'un format particulier. Ainsi les briques très hautes d'Atta-hushu sontelles spécifiques de la rampe dont l'inscription rappelle la construction; en aucune autre occasion ne sont attestées de briques de cette taille: celle du kizzum et de la «stèle de justice» ont une hauteur nettement moindre.
Idadu
38/40
35
6,5
8,5/9,5
7,5
23,5
30 14
35
Ana hushu
Temti agun
Temti halki
---
~~
~~
H.::U5
Tan Ruhuratir
lier: les briques de takkime, d'une argile, d'un modelage et d'une inscription particulièrement soignés, mais de dimensions et de formes courantes.
Kuk ~ashur ,~-
28,5/33
50,5 33
33
]28[
33,5/36
7,5
75/8
55 7.5/8
7/8
8/9
7,5
8,5
JI71
31,5
31,5 1-1
12
]l6[
32,5/36
31
]l9,5[ --
-~
LES l'ISCRIPTIO,<S RULILES DE SUSE
Kuk Kirwash 31,5
~~---
14
l, .1
LES BRIQCES
ÉPOQUE MÉDIO-ÉLAMITE
Les briques des souverains Kidinuides, les maîtres de Haft- T épé, présentent un aspect très caractéristique dans la forme et l'écriture; elles sont plus massives. .\lais il n'y a pas à proprement parler de rupture avec la
tradition précédente. Ce sont toujours de grandes briques «carrées» ou des demi-briques rectangulaires. Il en est de même sous Humbanumena. Avec UntashNapirisha et le nombre plus élevé de briques, certaines variations apparaissent, plus ou moins en relation avec les temples mentionnés (tableau ci-dessous) .
!
Inshushlllak Tepn-ahar Humbanumena 1
Untash-Napirisha
1
1
-shar-ilam
!
L---------------+--------------------------------------------------------------,-------------~ 1
1
34/35 ' 38/39
J33
33
32,5/33
8,5/9
Il
8,5/9,5
7/8,5
8
9
8
14/15 40
]22[ 15
32/35 15
30/33 14
16/17
38 16/18
34,5 16/17
L.
35/37
H. Pr.
1
34/35
. 37,5/39 i
9
nO 9 36
38
9
12
-+----
38 17/18
J26[
18
1
Une certaine approximation dans les mesures se maintient mais de manière plus limitée. L'épaisseur des briques inscrites en akkadien est remarquable. À l'époque des Shutrukides, des briques de formats anciens ont continué à être produites, les variations se réduisant toutefois de plus en plus; elles tendent à former plus nettement un carré: à une longueur de 34 cm correspond une profondeur de 34 cm, à une longueur de 35 une profondeur de 35. Il existe des briques carrées, inscrites au nom de Shutruk-Nahhunte I, de plus petit format: 28/29 x 617,5 x 28/29, ainsi que des quarts de grandes briques carrées: 14/16,5 X 9 x 15/17. On remarque que les briques carrées de taille intermédiaire sont nettement moins épaisses. Ce sont les seules qui, à cette époque, aient une épaisseur inférieure à 8 cm. Les briques de formes particulières au nom de Shutruk-Nahhunte et de ses fils, ont des dimensions du même ordre, à l'exception de la longueur de la corde formée par l'arc de cercle des briques en "parts de cercle», qui est d'environ 50 cm. Les briques du bas-relief de Kutir-Nahhunte et de Shilhak-Inshushinak sont très régulières, seul le renflement correspondant au corps varie selon le personnage auquel appartient cet élément.
Les briques à ressaut de Shutruk-Nahhunte, si elles sont de dimensions à peu près comparables, varient pourtant dans le détail (cf p. 164).
DIMENSIONS D'APRÈS L'INSCRIPTION
Ainsi les briques de l'époque médio-élamite révèlentelles une grande variété dans le détail, que l'on peut souvent mettre en rapport avec l'inscription. Sous Shilhak-Inshushinak on trouve la répartition suivante: - grandes briques carrées, 33 x 9 x 33 : textes n Œ 1 et 3, 32/33,5 X 8/9 x 31/33 : texte nO 5 ;
l' 1
- demi-briques rectangulaires, 23 X 9, 5 X 14/15: texte nO l, 32/34 X 8/9 X 15/17: textes nOS 2, 3, 5, 6; - quarts de briques, 14/16,5 X 9 X 14/15,5: textes nOS 1,3,7; - les briques des takkime présentent les mêmes dimensions sauf celles qui portent le texte takkime n° 1 dont l'épaisseur est moindre (6,5/7 cm).
LES I~SCRIPTIO~S ROYALES DE SCSE
157
LES BRIQCES
Shutruk-:\'ahhunte nO 2 parts
nO 1
Kutir-Nahhunte ! nO 2 bas-relief
à ressaut
nO 1
cf
33,5/36
123! 14,5
1
- " - -
ml
33/35
L.
50
28
schéma
15116
p. 164
33
1
1
..
H.
8,5/9,5 7
7/8,5
9110
9.5
8,5/9
Pr.
33/35 28 16
14,5
33 15,5
18 15
32,5
1
!
Shilhak-Inshushinak 206 nO 1
nO 2
nO 3
nO 4
!
n
0
nO 6
5
n 0",;
nO 8
tak. 1
tak·2
tak·3
15
]20[
31.5 15
34,5 14
15
9/10
6,5/7
9
9
]l O[
31.5 15
33 14
14,5
i
L.
H.
,
33 16,5
32/34
9/9,5
8/9
33 14/15
Pr.
1
15/17
H.
i
35
8,5/10
9
31,5/32,5 15/16
li
H utelutush-Inshushinak
32/33.5
.
32/34,5
8/9
1
9/10
10 i
,
31/33 15
33/34,5 15/15,5
15
Shutruk-l\-ahhunte II
HallutushInshushinak
Tepti-Huban Inshushinak
35
nO 1- 2
tak.
nO 1-3
n04
12l,5[
]lUI
31 15115,5
31
]23,5[
8,5/9
6/7.5
5,5/6
5,5
4,5/5,5
1
L.
31/34 14/15
8,5/1 0 20~ 1
Pr.
30
123[
14.5/15
31,5
]l8[
!
35
,
ÉPOQUE NÉO-ÉLAMITE
Les briques de l'époque néo-élamite se caractérisent par leur module standard. C'est à cette époque qu'apparaissent les briques de faible épaisseur de 4 à 6 cm. Les briques rectangulaires (30,5 X 6 x 15,5) paraissent beaucoup plus fréquentes que les petites briques carrées (15 X
6 X 15). La grande brique carrée n'y est, à notre connaissance, pour ainsi dire pas attestée: seules trois briques au nom de Shutruk-Nahhunte, fils de Humbanimena, inscrites sur la face d'un texte élamite assez développé,
158
LES l'iSCRIPTIO:--;S ROY ..\.I.F.S DE SUSE
sont d'un grand format carré (31 X 5,5 X 31,5), Cependant les briques de Tepti-Huban-Inshushinak se rattachent à une tradition plus ancienne, à l'exception d'une seule, le nO 2522 : elles ont une épaisseur de 85 à 10 cm ; par ailleurs, la seule qui soit entière mesure 35 cm sur 35.
Dimensions d'après les bâtiments mentionnés (le tableau ci-contre ne tient pas compte des briques des souverains suméro-akkadiens qui sont trop peu nombreuses pour fournir autre chose qu'un témoignage politique) :
1
LES BRIQLES
,
dimensions
bâtisseur
bâtiment 1
temple d'lnanna
1
35,5
Tan-Ruhuratir,0.!ekubi
X
ï,5
X
35
Kuk-Kir",ash (ajout)
30,5/32
5,5/7,5 14/16 7,5/8,5
ldadu
]27[
7/8
18 ]16[
,'\tta-hushu
50,5
5,5/7,5
]20[
«stèle de justice»
Atta-hushu
35
6
34
kizzum
,'\tta-hushu
30/35
6/7
31
Temti-Agun L'ntash-:\ apirisha Hutelutush-Inshushinak Shutruk-Nahhunte II
33 33/395 ]121 ]19,51
7/8 7 9/95 6/6.5
jl2[ 15/16 30
Temti-halki lnshushinak-shar-ilani (restauration) U ntash-:\a pirisha Shilhak-l nshushinak Temti-Huban-Inshushinak
]28l 36/37
8/9 8,5/9
j22[
Kuk-Nashur Hum ban umena (restauration) L'ntash-Napirisha
33,5/36 33
7,5/8,5 8/9,5
32,5/33 15
]2l[
8/9
1i/18
38
12
1i/18
120[ 40
8/8,5 9
]Il [ li
9
Tepti-H uban-Inshushinak
39,5 39,5 35
8,5/10 9/10
165 16/17 35
Tepti-ahar
33
9,5/11
]22l 15
U ntash-N a pirisha
38
8/9
36 17
Untash-Napirisha
36/38
8/9
m18
Untash-Napirisha
37
8/8,5
17/19
Untash-:'-Japirisha
33
7 14/15
33
ldadu (restauration)
Ekikuanna 1
1
1
28,5/33
i
rempart de L\cropole ,
15 30,5/ 16,5
f-
rampe 1
1
•
temple d'lshmekarab /Ishnikarab
,
15
!
temple d'lnshushinak
1
!
, 1
tem pIe d '1 nsh ushinak et Lakamar !
35 14
15/15,5 32/34 9/10 ]8[ ]20[ JO 16 ----------------------------------------------------------------- ---------]20[ Shilhak-lnshushinak 9/95 ]l8l
kuk,mnum
1
U ntash-:\ a pirisha
temple de Pinigir
1
1
temple i !
temple de Sin
.
~ temple de Nahhunte tem pie de Belala
l
'.
~
temple d'Upurkubak tem pie de L'v [ temple de L'v! et Shala
]20[ 8 16/17 ------------------------------------------------------------------ - - - - - - - - 37/39 8/9 16/16,5 U ntash-Napirisha 36 !
U ntash-N apirisha
34/35
1
•
LES I"SCRIPTIO"S ROL\LES DE SUSE
159
LES BRIQCES
bâtisseur
bâtiment
dimensions ------
temple de Shala temple d'AEA-LcGAL
36
Untash-:-':apirisha
1
1
X
8,5
X
16
----
34/35
7/9
16
34/35;39
8/9,5
34/35 16,5/17
29
9/10
16/17
38/39
9
16/17
38/40
9/10
16/17
30,5 15 J23,5[
5,5/6,5
14/16
4,5/5,5 9/9,5
8,5 18
33 ]21[
7,5 8/9
33 ]14,5[
32,5/33
8/9
32/34 32,5/33
8/9 8/9,5
32,5 15 15 20 14,5/15
37,5
8/9
37 16
]22[
9/9,5
16,5
39
9/9,5
16/17 16
35
7,5/8
16/18
35
8
16,5
38
9
17
Untash-I\'apirisha
36/37
9
16/17
U ntash-::\' a pirisha
36
9/9,5
36 17
33/35
8,5/10
28
6/7
33/35 15/16 28
Shilhak -Inshushinak
]20
9/9,5
15
Kutir-:-':ahhunte
123[
9/10
]18[ 15
Kutir-:-':ahhunte (restauration)
31 33,5/36
9/10
Shilhak-lnshushinak
31 32/33
9,5/10
32,5/33 36 14/16 34 15/16
Shilhak-lnshushinak
24
8,5/9
Untash-'.Japirisha 1
temple de :-.:C:-; LUGAL
U ntash -1\' a pirisha
temple de ::\'abu
Untash-Napirisha
temple des I\'apratep
Untash-~apirisha
temple du Grand-dieu
U ntash-I\' apirisha
temple du Grand-dieu et d'lnshushinak
Shutruk-::\'ahhunte II
1
i 1
Hall utush-Inshushinak Untash-Napirisha Shutruk-"ahhunte (restauration) Kutir-I\'ahhunte (restauration) Shilhak -Insh ushinak
tem pie de Kiririsha
temple de Shimut et Belet-ali
U ntash-:\' apirisha
temple de ::\'apirisha et Belet-ali
U ntash-I\'apirisha
temple de Hishmitik et Ruhuratir
U ntash-::\' apirisha
siyan ubqumiya
U ntash-I\'apirisha
astam
U ntash-:-': a pirisha
ain kuten
U ntash-I'\ apirisha
,
1
mielki ilani
1
1
1
---
--
niir kibrat
1
1
i
hiyan
Shutruk-:-':ahhunte
d'lnshushinak ,
-----
hian ... murti de Tabmigirshu
hiel de Lagamal
kumpum kiduya
-~
+ statues
160
LES I:-;SCRIPTIO"S ROYALES DE SCSE
]23[
LES BRIQUES
PLACE ET DISPOSITION DE L'INSCRIPTION Les quatre briques inscrites au nom de Shulgi se distinguent nettement puisqu'elles sont les seules, à l'époque ancienne, à être inscrites dans un cartouche sur la face et non sur une tranche. La place particulière de cette inscription pose le double problème de la lisibilité de l'inscription et, en corollaire, de l'emploi particulier de telles briques inscrites . .:\. l'époque ancienne (Naram-Sin, Shu-Sin, TanRuhuratir, Mekubi, Idadu et, dans la majorité des cas, A.tta-hushu), l'inscription se déroule verticalement sur une tranche. Ce sens correspondait-il à celui de l'orientation de la brique dans la construction ou faut-il imaginer que, dans tous les cas, elle n'était pas conçue en fonction de sa lisibilité ? Comment expliquer les cas exceptionnels (no, 209 et 210) chez Idadu et rares (nOS 253, :56 et 272) chez Atta-hushu où l'inscription se présentait à l'horizontale' C'est cette manière d'abord exceptionnelle d'inscrire les briques qui se développe progressivement: huit briques de Temti-Agun sont inscrites verticalement; Temti-halki et Kuk-Kirwash adoptent quasi indifféremment, semble-t-il, l'une ou l'autre disposition, le texte horizontal pouvant occuper une, deux ou trois colonnes. De Inshushinak-shar-ilani et de Temti-ahar, puis de Humbanumena, nous ne connaissons que des inscriptions sur tranche horizontale. Cette façon d'inscrire continue à être de règle à l'époque médio-élamite jusqu'à Shilhak-Inshushinak. Cependant avec Untash);apirisha apparaît une innovation: l'inscription de deux tranches consécutives. En ce cas, il s'agit le plus souvent d'une même inscription se poursuivant ligne à ligne sur les deux tranches (cf textes nOS 3 et 6). Plus rarement, le même texte est répété intégralement sur les deux tranches (cf nO 1031), et ce essentiellement sur les grandes briques carrées. Les briques dont les deux tranches inscrites étaient destinées à être visibles devaient être des briques d'angle, comme cela semble être le cas pour celles dont l'angle est soigneusement arrondi. Pourtant il faut remarquer que les deux tranches inscrites ne présentent souvent ni le même soin dans l'écriture ni le même état de conservation.
Il n'y a apparemment aucune constante: les grandes briques (peu nombreuses) ne sont pas toutes inscrites des deux côtés. Il n'y pas davantage de constante apparente pour les demi-briques et l'on ne peut, à première vue, tirer de conclusion à partir de la disposition de l'écriture, pour l'agencement des différents formats de briques dans la construction. S'il est évident que les briques inscrites sur deux tranches sont beaucoup moins nombreuses que les autres, trop de briques sont cassées pour que l'on tente même une évaluation. En revanche, sous Shutruk-Nahhunte, les quarts de briques sont toujours inscrits sur deux tranches, d'une inscription continue qui peut, dans certains cas, compter plus de lignes sur la seconde tranche que sur la première. Les seules briques de cette époque où le texte soit répété sont de grandes briques carrées 208. Avec les briques des takkime de Shilhak-Inshushinak se retrouve l'ancienne manière d'inscrire verticalement sur la tranche. Mais, dans ce cas, le texte s'étend le plus souvent sur deux ou trois tranches. Les grandes briques (de 31 à 34,5 cm) sont inscrites sur deux tranches tandis que les petites (14 à 15 cm de hauteur) le sont sur trois, voire les quatre tranches 209. En outre, certaines briques conjuguent une face estampillée et une tranche inscrite d'un texte identique, répété intégralement sous les deux modes d'écriture, tandis que d'autres sont estampillées sur plusieurs côtés d'une seule inscription continue. Une telle disposition pose avec acuité le problème de la place, de l'emploi et de la lisibilité. Les briques qui portent une inscription dont l'élément central est l'évocation de la vie des membres nommément cités de la famille royale sont des briques de dédicace d'un caractère spécifique que souligne leur relativement petit nombre: la reprise du formulaire ancien en protocole (takkime n° 3), la mention explicite du nom de prédécesseurs (texte nO 6 de Shilhak-Inshushinak), l'énumération des noms des enfants dont la «vie» est donnée comme motif essentiel de l'acte bâtisseur font de ces briques un document fondateur de la dynastie plus que du bâtiment lui-même. En re\'anche, les briques incorporées aux bas-reliefs comme les briques à ressaut inscrites uniquement sur les côtés façonnés, avaient une fonction esthétique aussi
LES INSCRIPTIONS ROY,~LES DE SUSE
161
LE S B RI QUES
Face d'une brique estampillée J"ur pluJieurs côtés de Shilhak-Inshushinak.
({.Mise en page ) d'une inscription sur deux tranches: texte
continu (commençant sur le grand côté (a) ou sur le petit (c), ou répété sur les deux côtés (h).
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B
3 4
A
9 10
13
11
14 15 16 17 18 19
12 13
20
162
Développem en! du texte sur un carreau dont 3 (d) ou 5 côtés
14
21
22 13 14
C
·1
d
L E S I ,-"SCR I PTIONS R O YALES DE SUSE
15
e
J'on! eSfampiliés
(e, e').
LES BRIQUES
bien que d e tém oignage : les ca ractères cunéiformes y étaie nt san s d oute co nçus comm e d es élém ents de la déco ra ti o n. Re prése nta ti on et éc ritur e re n fo rça ie nt mu tuellement leur va leur symbolique. Les briques d es sou verains néo-élamites présentent, da ns le m atéria u comme dan s les formes et les dédicaces, beaucoup m oins de vari été : l'inscription est estam pill ée, do n c reprod uite de m a ni è re q u as i m éca niqu e, sa ns va ria tions. Les briq ues de Shutruk-Na hhunte II po rtent l'esta mpill e sur un e o u d e u x tra n ch es h o ri zo n ta les consécuti ves. La se ule inn ova ti on da ns la place d u texte est le fa it qu 'il peut être di visé entre deu x briques: une même brique pouvait porter la fin d 'un texte et le début de ce m êm e texte, q ui s'achevait sur la brique sui vante. Se ul s fo nt exception troi s g ran des briques ca rrées au nom de ce sou ve rain, inscrites - et non estam pill ées -
sur une face. La teneur de l'inscripti on les m et d'a illeurs à part: elle peut être consi dé rée comm e un e dédi cace triom phale (bien qu'en plusieurs exemplaires). Les mêmes techniques se perpétuent sous H allutushIn shu shinak . En reva nche, une d es briques d e Tepti Huba n -In shu shin a k - pe u no mbr euses, il es t v ra i se place d ans la continuité des types précéd ents, ta ndi s qu e cinq briqu es p lus épa isses po rte nt le n om et la fi lia ti on, acco mpag nés d a ns t rois exe mpl a ires d' un e courte mention d e la constructi on, qui ba rre la tranche d ' une éc riture ra pide, d'a ppa ren ce déso rdo nn ée. L e petit n omb re de documents d e Tepti-Huba n-In shu shinak ne pe rm et qu e d e co nstater l'existe nce d e d eu x techniques nettem ent d iffére ntes, sa ns qu e ce tte d ua lité p ui sse s'ex pliquer. Il es t net, e n tous cas, que ces deu x types d e briques et de m od e d 'inscr iption co rrespond ent à deu x tex tes très d iffé rents l' un d e l'a utre.
'1\
c Inscriptions et décorations architecturales dans les cOllStructions de Shutruk-Nahhunte 1 et de ses fils: crapaudine (a), élément de colonne (h), ressaut de mur (c, cl, e), bas-reliefavec homme-taureau, palmier et déesse protectrice (f).
LES I NSC R I PT I Ol\:S R O YALE S DE SUSE
1 63
LES BRIQCES
Synopsis des différentes dispositions des inscriptions tranche(s) verticale(s)
face
horizontale(s)
divers
1
1 face + 1 tranche
ressaut
,
2
1
x
Naram-Sin
2
1
plusieurs côtés
basrelief
1
1
1 1
1
Shulgi
X !
x
Shu-Sin
•
:
i ·
Tan-Ruhuratir
x
Mekubi
x
i · :
•
·
Idadu
x
3 ex.
Atta-hushu
X
4 ex
. ·
Temti-Agun
1 ex.
X -
._------_.~-
Temti-halki
-
+--
---X
X
•
1
x
Kuk-Nashur
x 1
Kuk-Kirwash
,
X
X •
1nsh ushinak -shar-ilani
X --
1
Temti-ahar Humbanumena
f------ --.- ------
X
·
I-
I
1
. 1 ex.
X
1
---
U ntash -N apirisha
!
---
.
x
X
·
, •
Shutruk-Nahhunte
i
X
!
1
X -
1
Kutir-Nahhunte
X
1
!
1
X
X
1
1
Shilhak-Inshushinak
takkime
X
Hutelutush-Inshushinak
takkime
X
X
X
i
X
X
X
i 1
Shutruk-Nahhunte
X
Hallutush-Inshushinak
X
X -
,
i 1 •
Tepti-Huban Inshushinak
i
! 1
X
!
1
Dimension des briques à ressaut (cf. p. ]58)
164
LES I:--:SCRIPTIO:--:S ROYALES DE SCSE
LES SOUVERAINS BÂ TISSEURS
Le témoignage des briques susiennes, qui reflètent la préoccupation des souverains d'exercer leurs prérogatives religieuses dans cette capitale, offre un point de vue intéressant sur la place occupée par Suse sur le plan politique. En effet cette activité de bâtisseurs atteste à la fois un pouvoir stable et bien établi, et un rôle important dévolu à la ville de Suse dans le culte officiel et dans l'exercice de la royauté.
A l'époque
ancienne, le corpus des briques ne fait apparaître Suse que dans une perspective mésopotamienne et la réalité politique «élamite» dans son ensemble échappe à notre documentation: les plus anciennes briques inscrites qui datent de la fin du HIe millénaire portent le nom de rois mésopotamiens, .'\"'aram-Sin, Shulgi et Shu-Sin. C'est dire qu'aucune brique n'atteste, dans cette ville, une quelconque activité de construction des rois antérieurs, qu'ils fussent indigènes ou conquérants; ni Enmebaragesi de Kish, qui vers 2700 «emporta les armes du pays d'Élam comme butin,,210 ; ni d'Eannatum qui «conquit l'Élam, Subar et ... vainquit Suse ... »211 ; ni même de Sargon qui soumit largement ces contrées 212, emporta du butin d'Awan et de Suse; ni de Rimush qui vainquit une rébellion des rois d'Élam, de Warahshe et de Zahara 213 ou encore de Manishtusu qui vainquit également Anshan et Sherihum 2Il. Pourtant des documents d'autre nature, retrouvés à Suse même, montrent la présence akkadienne dans cette ville: une statue fut dédiée à la déesse ;\Tarundi 215, au nom de son maître Manishtusu, par un certain Eshpum. C'est avec le successeur de Manishtusu, Naram-Sin, conquérant de «tout le pays d'Élam jusqu'à Barahshi»2lI" qu'apparaissent des briques inscrites à Suse. Cependant aucun témoignage autre que ces deux briques ne marque son acti\·ité à Suse, et l'on peut s'interroger, dans ces conditions, sur la nature et la durée de sa conquête.
Statuette archaïque (vers 2700) en albâtre grù : sur le dos de cet orant fia gravée à l'époque de Manùhtusu 12269-2255) une inscYlption du gouverneur d'Élam, Eshpum. Les yeux sont de coquille incrustée dans du bitume.
Deux rois d'Ur, Shulgi et Shu-Sin, marquèrent ensuite Suse de leur activité de bâtisseur. Les briques inscrites à leur nom ont été retrouvées en petit nombre et le texte est du type le plus banal attesté en Mésopotamie; cependant Shulgi consacra une dédicace à la divinité poliade Inshushinak, et une inscription 217 mentionne le souci qu'il eut du temple de Sugu.
LES I~SCRIPTIO~S ROYALES DE SCSE
165
LES SO U VERA l t S BA TI SSEU R S
En reva nche aucun e inscription de construction ne mentionne le temple de N inhursag ; pourtant de nom breuses offrandes votives 2 18 furent faites à cette déesse, dont il est précisé qu 'elle est «susienne » : en dépit du développement très réduit des briques inscrites, la vie religieuse semble avoir été très développée sur l'Acropole de Suse, notamme nt autour des di eux Inshushinak et Ninhursag, mais les souve rains mésopotamiens ne fir e nt qu e marqu e r de manière sy mbo lique, et somme toute éphémè re, leur patronage sur le culte, si du moins le témoignage des inscriptions de construction est à cet éga rd représentatif. Shu-Sin fut le dernier des souvera ins m ésopotamiens dont des insc riptions de construction aient été retrou vées à Suse 219 : son successe ur, Ibbi -Sin, qu i dut affronte r un soul èvement d e vaste ampl eur, ne put s'occuper de trava ux d 'a rchitecture dans la capitale susienne. Durant cette pé riode , Su se resta ex té ri e ur e à l'e mpri se, politiqu e e t religi e u se, d es so u ve rain s d 'Awan et de Simashki. Il s n'y ont pas ou peu laissé de
traces : seul le derni er des douze rois d 'Awan et les de rniers rois de Simashki nous y sont connus : si aucune brique de Pu zur-Inshushinak 22o n'a été retrouvée, dixsept marches d 'escaliers - ou d'un emmarchement -, témoig nent de son activité dans cette ville. Par ailleurs le sixième roi de Simashki , Hutran-tepti - que Shi lhak - Inshu shinak donne co mm e le premier d e ses a ncêtres - y fit fo ndre un e statue de bro nze nI . C 'es t avec Idad u que les rois simas hk éens entrent dans l'hi stoire de Suse. Une inscription su r un bassin rituel proclam e qu ' il (re)co nstrui sit l'Ekikununa , le templ e d'Inshushinak 222. Tan-Ruhuratir, son successeu r, est le premier souverain élamite dont nous connaissions des briques inscrites ; ell es commémorent la construction d 'un templ e à Ina nn a ; d 'a utr es briqu es, a u nom d e so n é pou se Mek ubi 223 , mentionnent ce même fait. U ne inscription de co nstruction au nom d 'une reine est, à notre connaissance, exceptionnelle: sans doute cette princesse joua-telle un rôle particulier dans la vie religieuse. Ainsi le
Dos de la statue d'Eshpum.
Sceau donné à un haut fonctionnaire par ldadu II.
L 'inscription dédie cet objet à la déesse l\'arundi : «Manishtusu, roi de K ish : Eshpum, son serviteul~ a voué (cette statue) à. Naru ndi ».
auprès du roi en faveur d'un dévot, sans doute à l'occasion
La scène représente l'intercession d'une déesse de SOl1 in vestiture.
1 66
LES I NSCR I PT I ONS R OYALES DE SUSE
LES S OU VERAI t"S SAT I SS EUR S
règ ne de ce sou ve ra in m a rque un e p éri ode nou ve ll e pour Suse : à travers les inscriptio ns de constructio n, ell e appa raît d ésorma is comme une m étropole impo rta nte d u point d e vue du culte officiel. L es briques ga rde nt le no m de son fil s m ais non pas celu i de so n successeur direct, E ba rat l24 . Tdad u II, fils de T an-Ruhuratir, successeur d 'Eba rat et d ixième roi de la d ynasti e de Simashki est le premier prince dont les insc ri pti o ns de co nstructio n soient di ve rsifi ées et nombreuses. Quatre textes différents sont attestés, dont l'un est en quelque so rte une ve rsion biling ue : rédigé en sumérien et en akk adi en, il ne présente qu 'une légère va ri a n te entre les d eu x vers io n s. Ce pend a nt il ex iste une g rande di spa rité da ns le no mbre des briq ues insc rites de chacun de ces d eux textes : cell es qui po rtent le texte idéographique sont près de vingt fo is plus nom br euses. L e texte en a kk adi e n es t re prése nté pa r une d iza in e d'exemplaires, tout comme celui qui rappell e la constructi on du rempa rt d e l'Acropole. L es rois simas hkéens qui s'occupèrent d 'a rchitecture à Suse y portent un titre purement loca l, repris à la trad itio n «m ésopo ta mi sante », celui d 'E~sl. A ucu ne brique ne gard e le nom d es d eux derni e rs rois de la dy nasti e simask ée nn e, à laqu ell e succéda, à Suse, un pe rsonn age iss u , se mbl e-t-il , d 'une bra nche co lla té rale, Atta- hu shu , «fil s d e la sœ ur de Silha ha ». Ce de rni er, dont le no m - hasa rd o u ind ice révélateur sign ifie «L e F o rt», pa rtagea un temps le pou voir avec E ba ra t ; m a is se ul A tta- hu shu , s' il fa ut e n cr oir e le té mo ig nage des briques, fit œ uvre d e bâti sseur à Suse : de no m breuses briq ues refl ètent sa forte acti vité a rchi tecturale, tant civil e que religieuse. En cela, ce prince se p la ce d a n s la tr a dition d e Pu z ur - In s hu shin a k e t d'Tdad u : il es t un des ra res sou ve ra ins à avo ir fait inscr ire des briques pour d es constructi o ns civil es. Sa titula tu re est très pa rti culiè re et, comm e celle d e ses prédécesseurs, proprem ent locale: il es t «pasteu r» de Suse o u de so n di e u . Il se mbl e avo ir exe rcé ce pasto ra t d e man ière très active, lui qui édifia une rampe, resta ura l'a ncien kizzum et créa une «stèle de justi ce » réglem enta nt les cours du m a rché. L'âge des S ·KKAL.MA H s' in stall a à Suse da ns le p rolo ngem e nt d e ce tte pé ri ode fl o ri ssa nte; le témoignage a rc h éo log iqu e m o ntre un e co ntinuité d 'occ up a ti o n
sa ns bo ul eve rse m ent impo rta nt à l'a rri vée d e la n o uve lle d ynasti e. Ce pendant les insc riptio ns d e co nstruction m ettent en év idence deux faits particuli ers. L e premier conce rne le statut d e Suse du point d e vue politique et religieux: cette ca pitale d e la Susiane a pparaît déso rma is comme pa rti e intégra nte d 'une vaste entité politique. L a titulature n'est plus strictem ent loca le comme précédemment ; c'est en ta nt que maîtres de
Sceau d'une tablette juridique avec une inscription au /lom du SUKKilL.MAH Tan-Vii (XVII' siècle av. j. -c.) ; un dieu est représenté siégeant sur une estrade à niches, assis sur un serpent à tête humaine barbue.
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pos du temple d 'lnshushinak, plusieurs de ses prédécesseurs : outre les rois de Simashki Kindattu, Ebarat, TanRuhuratir et Idadu, il m entionne Atta-hushu, Silhaha, Humbanumena, ruhu sak de Silhaha, Sirukduh, Simebalarhuhpak, Tempti-halki, Simut-wartash, Hutran-tepti, Kuk - Tashur, Kuk-Kirmesh 22ï. Les briques n'accordent une réalité qu 'à l'œuvre de quatre de ces prédécesseurs. Après l'effacem ent de la d ynasti e des Epartides, il est intéressant de constater que, malg ré les troubles de l'époque, les souve rains dont l'acti vité économique est bien documentée à H aft-T épé, Inshushinak-s ha r-ilani et Tepti-aha r, continuèrent à entretenir les temples de Suse. Cependant les fouilles de Suse qui ont révélé un hi atus entre les ni vea ux A XI et A 1 (qui correspondraient aux XIVe et XlII e siècles) a fait suppose r que le ce ntre d e la vie urba ine ava it été transfé ré à H aftT épé 228. Si l'inscription de Inshushinak-shar-il ani, qui se dit «roi de Suse», se place dans le prolongement de l'acti vité architecturale de ses prédécesseurs, et plus particulièrement de Tepti-halki, celle de Tepti-ahar est tout à fa it sing uliè re. Les briques à son nom n'évoquent qu 'ind irectem ent le te mpl e d' Inshu shin ak : elles sont avant tout co nsacrées à d es prescriptions co nce rnant un e cérém onie ou un e pratique cultuelle au pied des statues des divini tés protectrices. On peut par ailleurs douter de l'o rigin e proprem ent susienne de ces docum ents, qu 'il faut peut-être plutôt rattacher à Kabnak. Quoi qu'il en soit, on sait le ca ractère limité de la prése nce des Kidinuid es à Suse, où ces princes ne purent installer une lignée stable; c'est avec les Igihalkides, une fois leur po uvoir bien établi à Suse, que les templ es furent à nouveau l'objet de dédicaces. Les trois premi ers souverains de cette d ynasti e, Igihalki, Pa hir-ishshan 229 et A ttar-kita h 230 ne semblent pas avoir réa lisé de travaux d 'importance à Suse. Humbanumena, «agrandisseur du royaume» introduisit sur l'Ac ropole susienne le cul te de di vi nités dont il spécifie qu 'elles so nt «d e Li yan ». Le nombre d es briq ues inscrites à son nom est très réduit et les traces qu 'il a laissées à Suse sont peu nombreuses 231 ; nous connaissons surtout ses travaux à Liyan (Bender-Bushir) et tout se passe comme si la Susiane ne représentait pas l'origine et le centre de son pouvoir.
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L ES INSCRIPTlOl'S ROYALES DE SUSE
Reconstitution (pa r P. de M /ROSCHEDj/) d'une stèle votive d'Umash-Napirùha, dominée par une représentation où le roi fait face au Grand-dieu assis sur un serpent.
LES SOUV ER A I NS SATISSEURS
a
b Détails de la stèle:
a} une dées.fe mineure. à la coiffure ornée d'une unique paire de cornes, réunit sur sa poitrine deux cordons de flots; SOl1 C01 pS couvert d'écailles se term ine en nageoires, h) un homme-nlOuflon pose la main sur Le feuillage d'un arbre sacré.
En revanche son fils et successeur, Untash-Na pirisha, un des plus grands bâtisseurs élamites, qui fonda une nouvelle ca pitale, à une quarantaine de kil omètres au sud-est de Suse, fit de cette région le cœur politique et religieux de l'Élam. Son activité a rchitecturale fut cependant sans lendema in. Les deux successeurs du fondateur de Dur-Untash so nt essenti ellement connus par les sources m éso potam ie nn es: aucune brique n 'a é té retro u vée a u nom d' Unpatar-Napirisha, fils de Pahir-ish sha n , ou de K idin-Hutra n, so n frère. Ce de rni e r était pourtant e nco re assez puissant pour ra vage r D e r et ren ve rser E nlil -nadin -shumi de Babylone 232 . D eux textes de Shilha k-In shushinak semblent indiquer qu 'il partagea son activité de bâtisseur entre Suse et ce qui était probablement l'o rigin e de sa lignée; ils mentionnent en effet la restauration d 'un temple d'Inshushinak à Suse et de celui de Kiririsha à Liyan. Après un hi atus qui échappe à notre connai ssa nce, la Suse roya le connut une nouvelle période brillante sous la dynastie inaugurée par Shutruk-Na hhunte, fils de H allutush-Inshushinak et poursuivie par ses fil s et
petit-fils. Le témoignage des briques montre l'aband on d éfinitif de Dur - Untash, l'importan ce prise e n revanche pa r D eh-e Now et surtout la place prépondérante que Shutruk-Nahhunte entendit donner à Suse: il y fit apporte r des stèles de victoires et des œu vres prestigieuses rav ies aux Babyloniens vaincus (stè le de Naram-Sin, statues de Manishtusu, code d'Hammura bi), ainsi que de nombreux documents inscrits de ses prédécesseurs 233. La prééminence du dieu Inshushinak auquel il voua ces trophées allait de pair avec le sta tut de sa ville, probablem ent le centre religieu x et politique de son royaume. On a beaucoup parlé de l'âge d'or élamite que représe nte le règn e de Shilhak-Inshushinak. Les briques reflètent cet épanouissement dans le domaine de la religion et de l'architecture: notre documentation apporte dans tou s les domaines (format, m atiè re, fo nction , textes) un témoignage de renouvellement et de création. Hutelutu sh - In shushinak, le su ccesseur d e ce monarque tout-puissa nt que fut Shilhak-Inshushinak, connut des viciss itudes pol itiques - et sans doute familiales - et subit les attaques répétées de Nabuchodonosor m . Il préte ndit maintenir d'autant plus farouch e-
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m ent son hé ritage politique et religi eu x; la préser vation d es lieux de culte consacrés à 1nshushinak en fut un élém ent significatif. Mais il a pparaît que ce com bat éta it perdu: il fut le de rnier de sa dy nasti e à fa ire acte d e bâ ti sse ur et Suse n e tard a pas à e ntre r dans une péri ode d'obsc urité. Ce n'es t que trois siècl es plus tard , avec les briques d e Shutruk-Nahhunte II , que réa ppa raît un e acti vité a rchi tectura le à Suse. Pend a nt cette pér iode «néo-élamite », q ui vit au m oins quatre dy nasties se succéder à Suse et de nombreux conflits se dévelo pper entre les diffé rents m embres d es famill es rég na ntes, troi s prin ces seu leme nt sont représentés d a ns ce co rpus: ShutrukTa hhunte (7 17-699), fi ls de Huba n-nukash (747-7 17), et le fr ère qui lui succéda, H a llutush -Ins hu shin ak (699693), pui s, quelque trente an s plus tard , le de rnier représenta nt de la fami ll e d e Kudur-Na hhunte (693-692) et d e Humba nim en a (692-688), T e pti - Huba n -In shushinak (ca . 663-653). C uri eusem ent, aucun e in sc ription de co nstructi o n ne tém oig ne de la prése nce à Suse de souve rains dont ce rtai ns régnèrent pourta nt lo ngtemps, tel s H uban-ta hra (ca. 760-742), Huba n-n uk ash 1 (ï42- Îl ï), Huban- haltash 1 (688-68 1), Huban-haltash II (68 1-675) ou U rtaki (675-663). L e culte semble être touj o urs ce ntré sur Inshushinak don t le te mple est sa ns cesse entretenu. Ma is dan s ses insc ripti ons, Shutruk-Na hhunte m entio nne aussi Ishni karab et le «G ra nd -di eu » (ce qui n 'es t par san s fair e pense r à l'attitud e relig ieuse d ' Untash-Na pirisha) . L e G ra nd -d ieu est égal em ent ho no ré, à côté d' Inshushinak , pa r H allutush- In shushina k. En fin T epti-Huba nIn shushina k construi sit un lieu de cu lte po ur le d ieu de Suse ma is aussi pour Pin igir. Ap rès Tepti-Huba n - In s hu s hin a k , l' ac ti v it é co n stru ctri ce se mbl e co nn aître à S use un e no u velle écl ipse, peut-être à la suite d'une profo nd e cri se dy nastique. L es différents sou ve rains BS qui y régnèrent plus o u m oin s lo ng temps n 'ont pas laissé d 'in sc ripti ons d e co nstructio n. L'Élam, où pénétra ient prog ress ive m ent pa r l'Est Mèdes et P erses, éta it alors très impliqué, du moins pour ce qui est d e la Susiane, dans l'antagonisme qui op posa it les rois d 'Assy ri e à la Baby lo ni e et au x princes d u Pays- d e- Ia-Mer. Ap rès le sac d e Suse pa r Ashshurbanipal, la ville continua à connaître une ce rta i-
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Somm et d'une stèle babylonienne (J/' millénaire) qlfi / ut rapporlée à Sllse e ll pri.}-e de guerre ef slIr laquelle 1111 roi élamite, peut-être Shlltru/(- NaMlllnte 1, fit substituer son image dal1J- la repréJel1tafioll dlt dévot en prière devant le dieu.
ne activité en dépit de la volo nté d 'As hshurba nipal d e la fa ire d ispa raître à to U[ jama is et d e trans form e r «en dése rt la prov in ce d ' É la m »236 Mais ce n'est qu 'avec les Achém énides que la ville connut une nou ve lle période d 'acti vité a rchi tecturale. T ém oignage des mom ents forts de l'hi sto ire d e la Susia ne, les in sc ription s sur briques so nt aussi révélatri ces d es principes dynastiques : la sig nature des souvera ins sur les briq ues d e con structio n est accompagnée le plus souve nt d 'un e titulature composée d e la fili ati o n et des tit res, poli tiqu e et relig ieux, du roi. L es titres fourni sse nt d es indi ca tions sur la pl ace du m aît re de Suse sur l'éc hiquie r politique, tandis que la filiati o n est révélatrice des prin cipes de la su ccessio n royale 231.
LE S SOUV ER A I NS BÂT I SSEURS
LA FILIATION Si l'on m et à part les sou verain s m ésopo ta miens do nt les in sc ripti o ns sur briques, ex trêm ement laconiqu es, ne présen te nt pas d e fili atio n, la plupa rt d es dédicaces font sui vre le nom du sou verain pa r l'indi cati o n de sa fili ation. Les cas où cet élém ent est abse nt sont ra res.
ABSENCE DE FILIATIO
L e premi e r sou ve ra in élami te - du m oin s dans no tre docum entation - à avoir fait in scrire d es briqu es à son no m , T a n- Ruhuratir, huiti è m e ro i d e S im ashki , n 'y fa it a ucun e réfé rence à so n pè re o u à un quelqu 'a ut re ancêtre en relati o n avec le po u voir roya l. rI sembl e se con sidé re r comm e un homo 170VUS à Suse, 1ui qui est le p re mi e r d e sa lig n ée à y accéd er a u p o u vo ir. D e m êm e, qu elques siècl es plus ta rd , In shu shinak -s h a rila ni e t T e mti -a h a r, « roi s d e Suse» - mai s mi e u x co nnu s à H a ft-T é pé - , d o n t la li g n ée n ' é ta it sa n s doute pas o rig in a ire d e Suse, n ' indique nt- il s a ucun e fi li ati o n ; c'es t l'é poque où le po u voir politiqu e co nnut des bo ul eve rsem ents et probabl ement un chan ge m e nt de ca pita le. L a co mpos iti on de leurs d édi caces m a rqu e d'a ill e urs un e nette coupure d a n s le ge nre litté ra ire d es in sc ription s d e con stru c ti o n. Ce pe nd a nt il es t curi eu x qu e, m a lg ré leur prox imité d a ns le temps 238, ces prin ces 239 ne fasse nt pas d e réfé rence à des li e ns fa mili a u x qui a uraient ex isté e ntre eu x. Q uoi qu ' il en so it, il est intéressant de note r le cara ctè re très local d e la fili a ti o n d ynasti q ue d a ns ces in sc ri pti o ns qui se m ble nt p re ndr e e n co mpte uniqu em e nt l'exe rcice du pou vo ir à Suse. À l'é poque m édio-éla mite, co mm e à l'époque néoéla mi te, l'a bse nce d e fili ation va sou ve nt d e pair avec l'absence de titul ature ; si, da ns une la rge m ajo rité de ses in scriptions , U ntash- Na pirisha se dit «fil s de Humbanumena », il en es t un petit no mbre où il n'indique ni fili a ti o n ni titr es : da n s la déd icace po ur le te mpl e d' In ann a (l e texte nO3), pour la constructi on de l'ipil/ati (tex te nO 5) ainsi qu e pour la z iggourat 240 (tex te nO 6), enfin d a n s le tex te en akk adi en qui se ra pporte a u kukunl1um. D e m êm e, à l'é poque néo-élamite, ShutrukN ahhunte II , da ns ses inscriptio ns brèves, ne do nne-t-il ni fili atio n ni titul ature.
EXPRESSIONS DE LA FILIATION
L e co rpu s d es in sc ripti o n s d e co n stru ction attes te l'emploi de deu x types d e fili ation, qui se sont succédé o u o nt inte rfé ré : la fili a ti o n patrilin éa ire (DUMU Isak N P) et la fili atio n «m atrilinéa ire» o ù la success io n se fait en tant que «fil s de la sœur » (DUM U NlNl ruhu sak) d'un sou vera in. DUMU/sakNP D ans les in scripti o ns d e l'époque paléo-élamite, Id adu est le seul , dans no tre co rpus, à indiquer le nom d e so n père : il est DUMU tan-ruhurC/rÎr ; cette indication suit so n titre politique et so n titre «religieux »241 N omme r so n père, préd écesseur sur le trô ne, lui permet d 'affirmer sa légitimité tout auta nt qu e la bénédictio n di vine. Ainsi, s'il es t possible de se fi er a ux m aig res élém ents qu 'offre ce co rpu s en ce qui co ncern e les rois de Simashki 242, la successio n sembl e s'ê tre fa ite à Suse par voie pa trilin éa ire. Il es t po urta nt à no te r qu e, s' il faut e n cro ir e la li ste dy nas tiqu e, ce tte su ccess io n n 'est pas directe d e père en fil s, en ce qui con ce rne la royauté de Simas hki , puisqu e Eba rti vient s' inte rca le r entre T a nRuhuratir et son fil s Idadu. Ce ty pe d e réfé re n ce di s par aî t à l'é p o qu e de s SU K KA L. MA H po ur réappa raître, dan s no tre docum enta ti o n , avec Humb a num e na, sak aflar-kitah . Al o rs rédi gée en éla mite, l'insc ri ption prése nte une m odifi cat io n d a ns l'o rdre d es élé ments de la titulature : la fili a ti o n suit imm édi a tem e nt le no m du sou ve ra in, ava nt so n titre «politique». T o us les p rin ces m édi oéla mites no mmero nt a insi leur pè re: Untash - a piri sha .fak Humbanum ena , Shutruk -N ahhunte .fak H allu tu sh - In shu shin a k , Kutir-Na hhunte .fak Shutruk Na hhun te, Shilha k - Inshu shin a k .fak Shutruk -Na hhunte, puis les sou ve rain s néo-éla mites Shutruk -Na hhunte Il .fak Huba nime na, H allutu sh- Inshushinak sak Huba n-tahra, T epti -Huba n- In shushin ak .fak Shilhak In shushina k. Cependant si cette fili ati on d e «père en fil s» est la se ul e qui so it indiqu ée p o ur ce tte é po qu e sur les briques susie nn es, on sait pa r ailleurs qu e la successio n ne se fa isa it pas touj o urs di rec tem ent du pè re a u fils aîné: à Untash-Napiri sha succéda Unpatar-Na pirisha qui n'était pas so n fil s m a is celui d ' un ce rta in P a hir-
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ishshan ; c'est son frère, Kudin-Hutran qui succéda à Unpatar-Napirisha. De même ce fut son frère, Shilhak-Inshushinak, qui succéda à Kutir-Nahhunte. Mais le souverain se réfère dans sa filiation à son père et non à son frère, même si celui-ci l'a immédiatement précédé sur le trône. On constate donc dans la filiation patrilinéaire un double mécanisme: la succession par le fils et la succession par le frère. Mais les structures précises de ce double processus nous échappent: il semble que le principe premier était la succession par le fils aîné mais nous ignorons quand alors intervenait la succession par un frère; on peut supposer que cela se produisait lorsque le souverain régnant n'avait pas de fils, ou du moins pas de fils en âge de régner 243. Il se peut aussi que la règle successorale, peut-être héritée de l'époque paléo-élamite où le pouvoir hiérarchisé intégrait plusieurs générations qui accédaient successivement aux fonctions les plus hautes, ait combiné succession par le frère cadet et, ensuite, succession par le fils du frère aîné, ce qui assurait un meilleur continuum, évitant, par exemple, les problèmes de vacance du pouvoir ou de régence, et prenant en compte la maturité nécessaire pour exercer le pouvoir. À l'époque néo-élamite, on assiste plus nettement aux conflits qui ont pu naître de cette double possibilité dans l'ordre de succession. Qui en effet succédait normale ment au frère cadet' Il semble que ce fût le fils aîné du frère aîné. Si telle était la règle de succession, se trom'aient écartés du pouvoir les autres frères, leurs fils et ceux du frère cadet. U ne grande instabilité dynastique découla de ce que, en outre, Assyriens et Babyloniens, dans leur antagonisme, soutinrent les uns contre les autres les différents prétendants élamites possibles. Les princes que nomment les inscriptions sur briques invoquent, comme précédemment, une filiation patrilinéaire, mais il est connu par d'autres sources que ce n'est pas à leur père qu'ils succédèrent: Shutruk-]\;ahhunte II était fils de Hubanimena mais il succéda à Hubannukash, lui-même successeur de Huban-tahra ; après lui régna Hallutush-Inshushinak, fils d'un Hubantahra : Huban-tahra, le père de Hallutush-Inshushinak est-il le même prince que celui qui avait régné cinquante ans auparavant' La chronique babylonien-
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ne affirme qu'il était frère de Shutruk-]\;ahhunte qu'il emprisonna pour s'emparer du pouvoir. Prise brutale d'un pouvoir qui devait légitimement lui revenir ou coup de force rompant le cours normal de la succession au trône' On peut d'ailleurs également remarquer que Shutruk-]\;ahhunte, qui succéda à Hubannukash dont il n'était pas le fils, dit s'être emparé du pouvoir sur l'ordre du dieu, ce qui est la légitimation coutumière des usurpa teurs. Les sources assyro-babyloniennes décrivent encore à propos de Tepti-Huban-Inshushinak une suite d'événements violents qui semblent avoir contribué à rompre la stabilité dynastique. Elles rapportent en effet que, à la suite de sa défaite, U rtaki fut détrôné par son frère Teuman (nom akkadien de Tepti-Huban-Inshushinak). Celui-ci commença, pour assurer son pouvoir, par se débarrasser de tous ceux qui pouvaient prétendre à la royauté. Les fils d'Urtaki (Ummanigash, Tammaritu et Ummanappi), les enfants d'Ummanhaltash et d'autres membres de la famille rovale cherchèrent refuge en Assyrie. Il est difficile, au milieu de cette suite d'attentats et de coups de force, de déterminer où était la légitimité entre les frères, les fils et les neveux: la succession au trône s'effectua alors très som'ent entre frères par la violence. Les lois normales - quelles qu'elles aient été - ne jouèrent donc pas dans cette situation perpétuellement cont1ictuelle. Plusieurs prétendants paraissent, peut-être à des degrés variables, avoir eu des droits sur le pouvoir et avoir employé la force pour les faire prévaloir. C'est peut-être à la lumière de ces faits qu'il faut essayer de comprendre la situation complexe qui dut être celle de Hutelutush-Inshushinak, le successeur de Shilhak-Inshushinak. Cette complexité, peut-être des droits incertains, contestables ou contestés, expliqueraient-ils qu'il fasse référence à une filiation double, voire triple: il se dit "fils» des trois souverains de sa famille qui l'ont précédé sur le trône. :V1ais ce faisant, il emploie alors non pas le seul terme de sak mais celui de sak hanik. sakhanikNP Le participe hanik du verbe «aimer>' qualifie plusieurs termes de parenté: sak «fils», ru/u "épouse», pak «sœur», igi «frère»24-+.
LES SOU\TR.'\IKS BAnsSEURS
Cette épithète apparaît sous la forme de l'idéogramme KLÀG, phonétiquement nartim, dans les textes en akkadien. Elle y est fréquente pour exprimer les rapports à la divinité: Shu-Sin est ainsi «bien-aimé d'Enlib (nartim *enlil), Idadu est ,de gouverneur de Suse, bien-aimé d'Inshushinab, (ENSI, MÙS.EREN.KI KLÀG *NIN MÙS.EREN) et Atta-hushu <de Pasteur du peuple de Suse, serviteur bien-aimé d'Inshushinab, (SIPA EREN, MÙS.EREN IR KLÀG *MtS.EREN) ; inversement, Inanna est da Dame bien-aimée» de Tan-Ruhuratir et de son épouse Mekubi (*MÙs... NIN KLÀG). À l'époque paléo-élamite, ce qualificatif n'est employé pour exprimer des relations familiales que par le SCKK\I..'v!AH Temti-halki qui se dit ,
pouvoir à Suse, et le dieu invoqué est Inshushinak, le dieu susien par excellence. "'fais il pouvait aussi, semblet-il, y avoir choix lorsque la situation familiale ne permettait pas la succession de père en fils ou du frère aîné par le frère cadet: l'imbrication des générations paraît avoir été telle chez les Shutrukides que la fixation de l'ordre de succession fut une des préoccupations majeures de Shilhak-Inshushinak, et la position difficile qui fut probablement celle de Hutelutush-Inshushinak peut en avoir découlé 246. Cette fixation de la lignée intégra vraisemblablement aussi le choix d'une princesse, dont le fils aîné pourrait être investi, si nécessaire, de la légitimité dynastique. Ainsi réapparaît la référence à un droit successoral passant par une femme de sang royal. Le titre «épouse bien-aimée»247, absent dans les premiers textes de Shilhak-Inshushinak, a été conféré à Nahhunte-Utu, après qu'elle eut des enfants de ce prince. Par ailleurs, dans un des textes des takkime, textes avant tout dynastiques, Shilhak-Inshushinak donne ainsi une place privilégiée à sa fille Bar-Uli qui est alors dite pak hanik-u-ri surur-u-ri; cette princesse est la seule à être ainsi qualifiée de l'épithète suru, qui, sans doute, se rattache à la notion de chance, de succès 248 ; peut-être Shilhak-Inshushinak at-il choisi cette princesse parmi ses filles pour assurer la réussite - c'est-à-dire la continuité - de la dynastie, dans une situation où le droit successoral était mis en défaut, que ce soit en raison de l'âge du successeur attendu, de son absence de descendance, d'une querelle dynastique, ou de tout autre motif. Ainsi, même lorsque la filiation patrilinéaire est prépondérante, la filiation matrilinéaire peut apparaître dans des circonstances particulières. Ces deux principes semblent avoir coexisté en Élam, peut-être issus de l'origine confédérale de cet État et des traditions différentes dues à la profonde dualité ethnique de ce pays; la prépondérance de l'un sur l'autre a sans doute varié suivant les dynasties: à l'époque des SGKKAL l>IAH, c'est la lignée maternelle qui a prévalu, à travers la relation primordiale de «fils de la sœur» (DGMU NIN9 / ruhu sak). DUMU NIN,/ruhu sak
La plus ancienne attestation dans notre documentation qui fasse référence à la «sœur» d'un souverain (dans l'expression «fIls de la sœur») date d'Atta-hushu ;
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constante à l'époque des SCKK\L\I\H, elle disparaît avec les souverains d'Haft-Tépé et les Igihalkides, et réapparaît, au second plan, dans la dynastie des Shutrukides 249, La relation familiale traduite dans cc titre trouve sans doute son origine dans la situation de l'Élam au moment de sa constitution en un ÉtaL Royaume né d'une commune opposition à l'expansionisme de l'Empire d'Ur, et renforcé par des mariages entre les familles dirigeantes, il reposait sur une certaine autonomie régionale et une structure politique à plusieurs niveaux 250 : notamment les frères et les fils (ou peutêtre plus précisément le frère cadet et le fils aîné) du roi, chef suprême, pouvaient diriger, sous son autorité, des régions plus ou moins importantes du royaume dans des capitales "provinciales", Cette hiérarchisation du pouvoir aux mains d'une famille régnante étendue, qui reposait sur des mariages et scellaient des alliances ou nouaient les liens familiaux, a sans doute formé une trame plus ou moins serrée tout au long de l'histoire de cet État profondément composite, De cette intrication des générations et des familles régnantes, ainsi que des
pom'oirs des différents princes, prO\'iennent sans doute aussi les principes complexes concernant la succession dynastique, Le premier dans notre corpus, Atta-hushu est "fils de la sœur de Silhaha» (DUYlC ~J:\9 silhaha) dans toutes ses inscriptions, :vlais ce Silhaha est une personnalité qui nous reste très ohscure : il est connu essentiellement comme le grand ancêtre auquel font référence, non seulement ses successeurs de la dynastie des Epartides, mais aussi Hutelutush-Inshushinak, lorsque, à la suite d'une rupture av'ec sa propre famille, ce souverain chercha à se rattacher à une légitimité plus ancienne, enracinée dans les traditions élamites les plus profondes: i !, Le titre, DUI\1U -"11-"19 silhaha, est repris pas Temtihalki et Kuk-:\'ashur puis par Kuk-Kirwash ; le temps qui sépare ces différents princes interdit de voir dans cette expression un lien de filiation directe, On serait tenté d'expliquer cette référence à un grand ancêtre par un changement de la hranche régnante à l'intérieur de la dynastie, Après Silhaha, le poU\oir à Suse ne serait pas passé à son fils mais à son neveu, fils d'une sœur, et GalEi "de ja"pe du
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d" Pumli.,h" quijilt offert, (lllt' ft' ïf:pr/,-oltt' la "cène ct que le proclame l'in"criptioll, par S/nlllilk-In.dm,hi!lak LI _,a <~ffI!C chérie. nar-Cii 1Hriti,h\fu"cllm, 113886),
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LES I:\SCR!I'TIO:\S RO)'"LES DF SlSE
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LES SOU\'ERAIKS B\TISSECRS
celui-ci y aurait établi fermement sa lignée. La sœur de Silhaha représente peut-être celle qui a transmis la légitimité dynastique, tout comme )Jahhunte-Utu ou BarL'li plus tard. On peut rapprocher cette référence à l'oncle maternel du fait que, lorsqu' un frère puîné succède à son frère aîné, c'est son père quïl cite dans sa filiation: la légitimité n'est pas transmise au ni\eau d'une même génération, mais d'une génération à une autre, de père en fils ou d'oncle à neveu par l'intermédiaire de la sœur, chaînon dynastique. Il y aurait dissymétrie au niyeau d'une même génération entre frère cadet et .sœur aînée du som'erain régnant, peut-être afIn d'assurer à la fois la continuité de la lignée et de neutraliser les rivalités: le frère cadet peut succéder à son frère aîné mais non pas transmettre le trône, la sœur peut transmettre le trône - probablement dans le cas où le frère aîné n'a pas d'héritier qui puisse assurer le relais a près son oncle - mais ne peut pas régner. Le seul autre oncle maternel qui apparaisse dans notre documentation est Sirukduh. S'il ne s'agit pas d'un homonyme, Shilhak-Inshushinak le cite parmi ses prédécesseurs à avoir (re)bâti le temple d'Inshushinak. Il est l'oncle de Temti-Agun dans une inscription où ce SCKh.,\L de Suse proclame l'édification d'un temple à
Ishmekarab. Il est aussi l'oncle de Siwe-balar-huhpak ; cependant sa lignée sem hie avoir été éclipsée, à Suse, par celle de Silhaha. Ainsi l'expression «fils de la sœur» met-elle l'accent sur la légitimité transmise par la sœur du somerain régnant, c'est-à-dire, par une femme du même sang royal que lui. Un terme propre à l'élamite indique cette filiation matrilinéaire, c'est le mot ruhu è5 ', emplm'é seul ou en composition. Il se combine en effet avec le mot fils (sak) et avec le mot "fille» (pak) : ruhll sak et ruhu pak :53. L'expression ruhu sak pourrait être traduite par «fils héritier par sa mère» ; elle correspond à DUMT NIN y "fils de la sœur» dans la mesure où la mère est sœur de souverain, donc imestie du droit de transmettre légitimement le pouvoir royal. Si l'exemple de la famille de Shilhak-Inshushinak est probant, ce droit revenait normalement à la fille aînée, le roi pouvant cependant désigner spécifiquement une autre de ses filles: il est possible que Shilhak-Inshushinak ait ainsi choisi BarUli, la première fille de son union avec l'\ahhunte-Utu, au détriment d'Ishnikarab-huhun ; c'est cette transmission qu'évoquerait un caillou de chalcédoine gravé au nom de Shilhak-Inshushinak, représentant le roi et sa fille.
Shutruk-:--; ahhunte
(1190-1155) ,
Kutir-);ahhunte 0155-1150
Nahhunte-Utu
[
Shilhak - 1nsh ushinak 1150-mO
Shimut-nikatash
L____--,
1
HutelutushInshushinak LchnzkarabIca. 11.'0-1110) : huhun
Shilhina-
Kutir-
L-rutuk-
hamru-
Huban
EI-
Lakamar
ha/ah ume
Temti-tur-
CluehihlûPinigir
katash
Lilairtash
Bar-L'Ii
,\felirNahhwZlc
,
----,--Temti-bitet Clukhutekashan
Le_, noms féminÎns sont en italique.
LES l','SCRIPTIO','S RllL\I.FS DE Sl'SE
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LES SOl:VER.\I~S SATISSECRS
La notion de "fils de la sœur (épouse»>, c'est-à-dire issu d'un inceste qui assurerait la pureté du sang royal, a été invoquée comme principe successoral, mais n'est nullement explicite dans le titre "fils de la sœup, ; il n'est pas assuré que cela ait été une pratique fondamentale dans les familles royales élamites : l'existence de deux séries de termes distinguant la lignée maternelle de celle du père incite plutôt à dissocier ces deux ascendances. Et l'on peut voir le reflet d'une situation exceptionnelle et difficile, dans le souci constant de Shilhak-Inshushinak de préciser les filiations, la constitution de la lignée dynastique et les rapports à sa succession. On peut imaginer en effet qu'il était rare que le frère aîné n'ait pas d'enfant et, si c'était bien le cas pour Kutir-Kahhunte, Shilhak-Inshushinak a pu vouloir transmettre la royauté à ses enfants en épousant celle dont la descendance recevait normalement la succession royale. L'ambiguïté, qui a pu engendrer la querelle dynastique, était alors de savoir quels seraient les héritiers légitimes; la légitimité du fils aîné de Kahhunte-Utu, Hutelutush-Inshusinak, l'aîné des petit-fils de Shutruk-Nahhunte, était quasiment indiscutable, mais à qui revenait ensuite la succession' Au frère cadet de Hutelutush-Inshushinak, Shilhinahamru-Lakamar, leur sœur Ishnikarab-Huhun pouvant, en l'absence de fils héritier de celui-ci transmettre le trône à son propre fils aîné ou aux enfants de la fille aînée de Nahhunte-Utu et de Shilhak-Inshushinak, elle dont il fit sa "fille d'élection», sa "providence» (pak hanik surururi). Le terme ruhu est rarement employé de façon indépendante 2;4 et n'apparaît pas dans ce corpus. Dans notre documentation, dans les textes de takkime de ShilhakInshushinak, la descendance de Nahhunte-Utu (<<sa descendance» : puhu-e), celle commune à ShilhakInshushinak et à cette épouse bien-aimée (<<notre descendance» : puhu-nika) est désigné par le terme puhu. Les expressions ruhu, ruhu sak, ruhu pak, puhu ressortissent au point de vue de la descendance; d'autres expriment le point de vue de l'ascendance, amma, atta et peut-être amma hasduk qui pourrait être le symétrique de ruhu pak/sak lorsque la transmission de la légitimité royale s'est faite par la mère du souverain et non par son père. Enfin aianip désignerait l'ensemble de la famille.
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LES IKSCRIPTIO:-.;S ROYALES DE SUSE
LA TITULATURE À côté de sa filiation, le roi-bâtisseur indique le plus sou\ent sa titulature. Celle-ci peut être politique ou religieuse ou encore exprimer le double statut du roi, serviteur des dieux et maître des pays et des peuples: ses inscriptions de construction témoignent en effet à la fois de sa piété et de sa puissance.
TITULATURE RELIGIEUSE
Il est courant dans les inscriptions royales sumériennes et akkadiennes 255 que le roi se place sous un patronage divin; dans ses dédicaces susiennes, Shu-Sint est «aimé du dieu Enlij" (narilm *enlil) Il est rare que le lien de dévotion entre le prince et le dieu soit exprimé du point de vue de ce dernier, au travers du titre qui lui est donné: Inanna est la Dame bien-aimée (NIN KI.ÂG) de Tan-Ruhuratir et de son épouse Mekubi dont l'inscription s'ouvre sur la dédicace "pour Inanna, Reine de l'acropole, sa maîtresse». En revanche Idadu se dit "serviteur bien-aimé» du dieu de Suse (IR Kl.ÀG/wardum narilm *NIN.MÙS.EREN) ; Atta-hushu fait de même dans les inscriptions qui se rapportent à des constructions religieuses, alors qu'ailleurs il porte un titre «civil», "pasteur du peuple de Suse». Sous les SUKKALMAH, aucun titre religieux n'est attesté dans nos documents 257. On peut se demander s'il faut rattacher ce fait à une position moins privilégiée des dieux susiens dans un royaume largement appuyé sur le Haut Pavs. À l'époque médio-élamite, cet élément, absent chez les Kidinuides, connaît une rare extension dans l'inscription de Humbanumena ; on y trouve le thème de l'appel à la royauté et de la prédestination du prince: c'est le dieu qui a choisi Humbanumena pour régner «(le) Grand-dieu m'aimait et m'a choisi». Cette formulation est unique dans notre corpus et cet élément est inconnu chez Untash-Napirisha où l'expression de la piété royale a une tout autre expression stylistique; il en est de même chez Shutruk-Nahhunte et HutelutushInshushinak. En revanche, Kutir-I'\ahhunte reprend le titre porté par Idadu, «serviteur bien-aimé d'Inshushinak (/ibak
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LES SOGYERAI0:S BATISSElJRS
hanik *insusinak) dans certaines de ses inscriptions. Dans le texte nO 1, c'est même là son seul titre: il n'y porte pas de titre politique; dans le texte nO 2, il précède celui de «roi d'An zan et de Suse» ; dans le nO 3, il ne porte que ce dernier. Dans la même tradition, Shilhak-Inshushinak fait également précéder son titre politique de celui de «ser,·iteur bien-aimé d'Inshushinab,. Cependant dans les textes de Liyan, il se dit «serviteur bien-aimé de Kiririsha et d'Inshushinab,. A l'époque néo-élamite, Shutruk-Nahhunte, fils de Hubanimena, ainsi que Hallutush-Inshushinak font suine leur titre politique de celui de «sen·iteur bienaimé du Grand-dieu et d'Inshushinak (/ibak hanik DINGTR.GAL ak *insuSinakl. .\insi ce titre religieux est-il un élément qui apparaît de manière irrégulière dans les titulatures royales. Il n 'cn a que plus de signification: ce n'est pas par tradition mais par une volonté religieuse réelle que le souverain le fait entrer dans ses inscri ptions de construction.
TITCLATURE POLITIQUE
1.3 titulature des inscriptions de construction permet de caractériser les différentes périodes de l'histoire de l'Élam, et donne un aperçu sur la complexité politique de cet État protéiforme. A la période des ENSI, qui vit la fIn de l'hégémonie de Sumer et d'Akkad à Suse, à la suite de l'émergence de dynasties locales, succéda l'impérialisme des SC'KK.\L.~IAH qui engloba Suse dans le vaste ensemble formé par la Susiane, l'Élam et le Simashki ; puis, après une période troublée et le bref épisode des «rois de Suse», ce fut celle des «rois d'"\nzan et de Suse». Cette histoire fut rythmée par l'apparition de princes «agrandisseurs du royaume» a\ec lesquels le pays sortit de périodes obscures de fractionnement et de repli sur divers centres locaux. A l'époque d'Akkad et de Sumer, aucun roi mésopotamien ne porte, à Suse, dans ses textes de construction, de titre propre à l'Élam; après l'effacement de la domination mésopotamienne, les souverains qui rattachèrent Suse à leur royaume continuèrent le plus sou'ent à employer localement les titres de la tradition suméro-akkadienne ê5s . Comme son père Tan-Ruhuratir, c'est en tant que «gouverneur de Suse» (ENSI,
MtS.EREN.KI) 259 qu'Idadu dédicace à la divinité le temple qu'il a bâti; il est exceptionnel qu'il porte à Suse le titre de «roi de Simashki et d'Élam» : il n'y a pas d'interférence à cette époque entre les deux mondes politiques, Mésopotamie-Suse-Élam d'une part, et, d'autre part, Awan-Simashki. Le point de vue est donc alors strictement susien, tout à fait exclusif des autres constituants élamites. Toutefois il est difficile de savoir si des titres indigènes ne se cachaient pas sous les idéogrammes (ENSI, GÎR.NITÀ. LUGAL). Le maintien du titre d'ENSI peut s'expliquer par le fait que le statut de Suse et de la Susiane n'est en fait guère modifIé: elles étaient rattachées à Agadé ou à Ur; elles le sont désormais à un royaume du Haut-Pays. Un changement de perspective se dessine lorsqu'Atta-hushu prend le pouvoir à Suse: il porte le titre local de "Pasteur du Peuple de Suse», lorsqu'il construit une rampe, ou, pour ses tra,'aux religieux, de "Pasteur du dieu Inshushinab,. Ce titre est sans doute proprement su sien 261) puisqu'Atta-hushu 'en porte un autre dans la dédicace que lui fit son serviteur IbniAdad de deux objets de bronze, trouvés dans le Luristan: il est alors «celui qui tient le SA.BU.DAM du peuple de Suse,,261. Atta-hushu, même s'il est un «régent loca]", installé par le roi de Simashki, est le premier souyerain, dans cette documentation, pour qui Suse représente le centre de son pouyoir : contrairement à ce qui se passait précédemment, l'activité dont témoignent les briques de construction ne dépend plus d'un roi dont la capitale était ailleurs. Le titre de "Pasteur» reflète ici une autonomie certaine, peut-être concédée par le Haut Pays en raison d'un affaiblissement qui l'aurait empêché d'assumer le gouyernement direct sur le Bas Pays. Atta-hushu n'apparaît pas dans la liste des dynastes. Son accession au pouvoir, prélude de la domination des SCKK.\L.\lAH, est sans doute le résultat d'un changement dans les ra pports de poU\'oir établi entre les différents potentats élamites, ce qui permit l'émergence de Suse au détriment des autres composantes du royaume. Ce bouleversement peut ayoir été occasionné par la montée en puissance de Larsa et la campagne menée par Gungunum contre Anshan '62. La «dynastie» des SCKKAL.\L\H provient, semble-til, de la restructuration du mode de gouvernement, au profit d'une nouvelle branche d'une famille déjà
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LES SOcv'ERAI:--JS BATISSECRS
régnante 263 , la branche issue de la sœur de Silhaha, le SCKKAL:'IAH qui partagea le pouvoir avec Ebarat, roi de Simashki, et Atta-hushu, Ces structures reposent sur une hiérarchisation du pouv'oir entre les mains de différents membres d'une même famille. C'est cette hiérarchisation qui est le fait nouveau et original: à mi-chemin entre le centralisme de l'époque où Suse était assujettie à la Mésopotamie, puis au Simashki, et la fragmentation entre différents clans, qui ne cessa d'être une tendance latente du Haut Pays, elles présentent une souplesse et un dynamisme générateurs de stabilité, Différents membres de la famille régnante au sens large puisque les mariages pouvaient y intégrer des familles détentrices de puissance - sont ainsi appelés à assurer des commandements locaux et à gravir les différents échelons du pouvoir, jusqu'à la fonction suprême, le «SUKK ..\.L~L.\.Hat». Dans le titre de SCKKAL:'L.\.H, l'adjectif M ..\.H (<<suprême») correspond, en quelque sorte, au qualificatif élamite, qui apparaît ultérieurement, ri§ak. Tous deux comportent la notion d'un État constitué de différents éléments rassemblés entre les mains d'un «Grand-Roi,,264. Tenant le Haut et le Bas Pays, il contrôlait à la fois l'exploitation agricole de la Susiane et du bassin fluvial d'Anshan ainsi que les routes commerciales du Plateau, alliant la technologie des régions orientales à celle de la Mésopotamie, notamment en matière d'irrigation et d'administration, Dans les textes économiques et juridiques contemporains, le titre de SUKKAL (de Suse) varie librement avec celui de LUGAL (de Suse) et il ressort de noms cités dans divers contextes que le SCKK..\.L!LUGAL de Suse pouvait devenir ensuite SUKK..\.Ll\HR Il apparaît donc que, à Suse, alors que les tâches administratives et juridiques étaient dévolues au chef local (le SCKKALlLCG.\L), les travaux d'urbanisme et de piété relevaient du SCKKAL~!..\H, en tant que "gouycrneur suprême, gouverneur d'Élam, de Simashki et de Suse»2C5 Il pouvait également faire alterner leur lieu de résidence en fonction des exigences saisonnières. Le titre qui énumère Élam, Simashki et Suse, évoque un royaume à trois composantes, à moins que Suse ne soit pas sur le même plan que les deux premiers et que sa mention ne découle que de la localisation des trayaux dont ces inscriptions gardent mémoire,
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La modicité du titre porté par Inshushinak-sharilani et Tepti-ahar, ces «rois de Suse» qui succèdent, dans ce corpus, aux SUKK . \LM ..\.H, traduit le déclin que connurent les princes du Haut Pays et le retour au semi-nomadisme de cette région, La culture «trans-élamite» a disparu, les mécanismes unificateurs sur lesquels reposait le pouvoir ont cédé dennt une crise de vaste ampleur. Avec les Igihalkides, on assiste à la disparition de toute référence au Simashki ; la région septentrionale du Plateau n'appartient plus à la même orbite politique; cette coupure va de pair avec la réapparition d'Anshan comme si s'était produit un nouveau découpage des forces politiques et que cette contrée s'émancipant de la tutelle simashkéenne ait fait bloc avec la Susiane. Le premier des rois «d'Anzan et de Suse», Humbanumena, fait précéder ce titre de celui de «Agrandisseur du royaume, maître de l'Élam, détenteur du trône élamite, souverain de l'Élam» (likume ri§akka merrik hatamtik katri hatamtik halmenik hatamtik 2(6). Cette titulature se caractérise par la répétition du nom vernaculaire de l'Élam (hatamt), ce qui n'est sans doute pas sans signification pour un prince qui a dû lutter pour acquérir la prééminence en Élam. Alors que «roi d'Anzan et de Suse» est un titre traditionnel par lequel Humbanumena se situe dans la tradition élamite ancienne - où la royauté définie comme la réunion du Bas Pays agricole et du Haut Pays pastoral représente une notion statique, de contenu symbolique -, les trois premiers éléments de sa titulature peuvent représenter la réalité de son pouvoir politique. Son fils abandonna cette titulature complexe et affirma son autorité sur le Haut et le Bas Pays: il reprit le titre «roi d'Anzan et de Suse», titre hautement svmbolique, tout comme sa volonté de construire une nouvelle capitale, où seraient réunis les dieux des deux régions qui composaient, à titre égal, son royaume, «Roi d'Anzan et de Suse» est aussi le titre par excellence des Shutrukides. Cependant Shilhak-Inshushinak ne le porte qu'exceptionnellement (nO 8) dans les inscriptions où lui-même et sa famille constituent le thème essentiel des textes de takkime. Dans ce contexte, il se dit plutôt likame ri§akki et c'est alors son seul titre, Son successeur Hutelutush-Inshushinak l'intègre dans une titulature originale, qui combine différents élé-
LES SOC\'ERAI"S BATISSELRS
ments déjà connus: il est likame risari menir hatamtir ak susenri ,67 "agrandisseur du royaume, Prince d'Élam et de Suse», "Anzan» a disparu de sa titulature, apparemment remplacé par «Élam», A l'époque des Shutrukides, la référence à Anzan ne paraît pas avoir la même signification que sous les SUK· K.,L.~L\H : dès le début du xn' siècle, la population de la région anzanite avait commencé à décroître de façon notable et le semi-nomadisme s'y était largement réimplanté. :vrais en dépit du fait que la ville avait alors perdu presque toute importance, le titre du souverain sonne comme une affirmation de la double composante ethnique du royaume, comme un maintien, au moins théorique, du pouvoir sur le Grand Élam,
A l'époque
néo-élamite, les inscriptions sur briques accordent beaucoup moins de place à la titulature : celle-ci est parfois totalement absente =68 ou réduite à un seul titre =69. "otre documentation ne présente pour cette période qu'un seul titre développé, celui de Shutruk-"ahhunte, «agrandisseur du royaume, (détenteur du) trône d'Élam, (prince) doté du gouvernement d 'Élam" (/ikume risakka katru hatamtik menku likki hatamtik), qui rappelle celui de Hutelutush-Inshushinak et du premier Humbanumena. La reprise de cette tradition est d'aurant plus intéressante que ce prince cite Hutelutush-Inshushinak, son frère Shilhanahamru-Lagamar et Humbanimena - dont il est peutêtre significatif qu'il porte le même nom que le père dTntash-:\'apirisha - comme les rois dont il veut sui ne le modèle. Hallutush-Inshushinak se rattache à la tradition élamite et réaffirme l'union constitutive de l'Élam; il associe la double monarchie d'Anzan-Suse à la notion dynamique (pour ne pas dire polémique) exprimée par risa- : le titre likume risakki est porté, semble-t-il, par des rois qui eurent à conquérir ou à affirmer leur pouvoir à Suse. Humbanumena fur le premier de sa dynastie à inscrire sa titulature sur des briques de construction; il en fut de même pour Shutruk-"ahhunte II. Par ailleurs, la domination de Hutelutush-Inshushinak sur la Susiane subit bien des attaques, extérieures et intérieures.
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LA CONSTRUCTION
LES ACTIOI\"S Le schéma de base des inscriptions de construction comportent outre le nom du prince et sa titulature, un verbe de construction 270 associé à l'objet de la construction.
LES VERBES DE CONSTRUCTION
Textes en sumérien et en akkadien:
Galet votif de Puzur-Inshushinak qui symbolise la protection magique du bâtiment pour lequel le dieu fixe un pieu dans le sol dont il prend ainsi pO:He.Hion.
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LES l''ISCRIPTlO''lS ROY.~LES DE SGSF
Dans les premières inscriptions, rédigées en suménen ou du moins en idéogrammes, le verbe de construction est (MU-'\A-)Dt';!, comme l'attestent les inscriptions de Shulgi. de Tan-Ruhuratir et :\lekubi et d'ldadu ; cette forme correspond dans le texte bilingue d'Idaclu à l'akkadien u.sepis. A l'époque d'Atta-hushu, BA.Dt est employé pour la construction du kiz;ëum; le texte qui commémore l'édification d'une rampe est en akkadien et emploie à nouveau le verbe epesu. sous la forme 1. La stèle de justice que ce prince érigea (usziz) sur le marché fut "façonnée» (r:"\-NA-Di.vr). Dans les textes des SLKKALM.-\H, on trouve soit une forme cie epesu (lpus2~) soit l'idéogramme (DI-NA-) DÎM n. Les inscriptions d'Inshushinak-shar-ilani et Tepti-ahar comportent la forme ïpus. Le verbe epesu, tout comme les idéogrammes DÙ et DiM. est employé qu'il s'agisse cI'une construction ou d'une reconstruction ,;4. Par ailleurs les textes en akkadien emploient le verbe rakasu «lier», «appareiller»n5 en parlant d'un ancien mur, sans doute écroulé, qu'on ne redresse pas (Idadu n° 2 : igaram kupram LIBIR u/ urikkis); à ce verbe correspond l'idéogramme Gr dans le texte en sumérien (É GARs LIBIR KU.UN.GI), qui est également employé dans le texte de Kuk-Kirwash. L'action de restaurer est explicitée par le verbe edesu à la voix II (<>. Le verbe taparu exprime l'action de déblayer, qui précède ici la reconstruction d'un nouveau temple «à côté» de l'ancien. Le fait de construire «à côté" est exceptionnel: le nom' eau temple qui s'inscrit dans la
L.\
continuité architecturale et cultuelle de l'ancien est normalement construit «à son emplacement» (Kl.BÉ).
Textes en élamite : Le v'ocabulaire de la construction est plus déyeloppé dans les textes en élamite. À côté du yerbe de base kusiutilisé pour l'action de bâtir, d'autres verbes expriment des actions plus spécifiques. kusiDans les textes en élamite, c'est-à-dire à partir de Humbanumena, le verbe principal est presque toujours kusi_ 276 . Il apparaît seul dans les inscriptions les plus simples (par exemple dans le texte n° 1 d'Untash-Napirisha). C'est également lui qui est utilisé pour rappeler la construction faite par des prédécesseurs (ou, négative1l1ent. son absence 2/7).
Ce verbe qui reste le cœur des inscriptions plus développées est, dans quelques cas rares, remplacé par hali 2" ou par huhta 279 qui semblent être des synonymes 280. Dans le yœu final, l'expression stéréotypée très fréquente qui désigne l'œuvre du prince bâtisseur, ne comporte pas cc vcrbc mais le couple hutta + hali (huttak halikume). Comme epesu en akkadien, il est employé aussi bien pour la création d'un temple (cf. Untash-Napirisha n" 1 b) que pour une reconstruction. Dans ce dernier cas, d'autres yerbes peuvent s'ajouter à kusi pour détailler les étapes de la restauration. Les yerbes pepsi (pepsih, pepsinnah, pepsimma, pepsia), sarra/sari sont alors fréquemment employés à côté de kusi, seuls ou en série, et constituent la séquence typique qui décrit le processus de restauration d'un temple (schéma ci-dessous) : " Humbanumena ______ kukunnum _____
Les verbes sarra- et kusi sont toujours à la forme active transitive tandis que pepSi- présente soit une forme personnelle, soit une forme élargie, soit une forme adjectivale.
sarraDeux traductions ont été proposées: "déblayer» ou «remettre en état».
L'inscription nO 6 de Shilhak-Inshushinak (<, semble meilleur; il comporte la re-sacralisation du bâtiment par un nouveau document de fondation qui le dédicace à la divinité 281.
pepsiy~
_________________ kusih
Shutruk-Nahhunte ____ siyan ... Il sarrah erientimna ______________ Kutir-Nahhunte __ _
CO~STRCCTIO"
_ ak _ _ _ _ kusih
__ kumpum ... sarih ____ ak ___________ erientum-ma kuSih hiel ... sarih. pepsirmah ____________ ak _ _ _ kusih
Shilhak-Inshushinak ____ siyan ... Il sarrah ____ his-e erientum pepsiya-ma talluh siyan ... sarrah pepsimah _ _ _ _ _ ak erientimna kusih siyan _ ______ pepsiya-ma~_ _ tal/uh ak sarrah ak __ . kusih murti ... erientimia pepsiyhL_______________._ _ _ _ kusih Hutelutush-Inshushinak _ _ siyan ... erientimni ___ pepsis ____________________ kusisna siyan ... erientimni ___ pepsih kusih
LES I~SCRIPTlO"S ROL\LES DE SUSE
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L.\ CO)JSTRCCTIO"
Ce verbe apparaît soit sous une forme conjuguée simple (pepsihlS), soit composée (pepsimah), soit encore sous une forme adjectivale (pepsiya) déterminant erientum qui paraît alors avoir le sens plus spécifique de "brique de fondation ou de dédicace», la Brique par excellence 282.
prédécesseurs, qui ont fait le hasdu d'Inshushinab (api sunkip urpuppi hasdu *insusinak-ni halihsi). Il apporte peut-être l'idée d'embellissement ,84 ou de travail difficile 285 ou, au contraire, peut-être a-t-il un sens plus général (<<œuvrer») que kusi "édifier», qui concernerait uniquement les bâtiments.
EXPRESSIONS SPÉCIFIQUES
Plusieurs verbes composés de la base ta- «placer» peuvent remplacer kusi
déblaiement hirraS'il est exact que sa rra/sari n'exprime pas un déblaiement préliminaire nécessaire à une nouvelle construction, c'est sans doute le verbe hirra qui exprime cette action 283. Elle n'est évoquée que dans une inscription de Shilhak-Inshushinak (na 8) : "les rois, mes prédécesseurs, avaient construit un temple du Bosquet en briques crues - et qui l'avait construit, je ne le sais pas -, et une fois déblayé, je l'ai (re)bâti en briques cuites» (sunkip urpuppa siyan husa-me halal-imma kukSihsi ak akka kukSista imme dumah ak hirra-amma u erientumia kuksih). Le contexte dans lequel apparaît le verbe hirraévoque un long abandon du temple puisqu'il n'est pas possible de retrouver les briques inscrites indiquant le nom des fondateurs tant, sans doute, il était ruiné. La restauration ne pouvait être entreprise et il fallait déblayer avant de construire un nouveau temple.
construction kuk§i-
La forme avec réduplication formée sur la base kusi- est rare; elle est employée dans cette inscription de Shilhak-Inshushinak (na 8) où le roi dit avoir reconstruit entièrement le temple - et non pas procédé à une remise en état -, dont il avait fallu d'abord déblayer les décombres. haliCe verbe est d'un emploi plus restreint que kusi mais apparaît dans des contextes très comparables où le sens de "faire», «créer>, est satisfaisant: "dans le hiyan d'Inshushinak, mon dieu, que j'ai fait ici» (hiyan *insusinak napir-uri-me ahan halih-ma), «ces rOIS, mes
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LES I"SCRIPTIO"S ROYALES DE SL"SE
hutta-
Ce verbe comporte une base verbale la «placer», précisée par un élément préfixé hut- qui peut être indépendant (huI), ou premier élément de plusieurs verbes composés (hut + la-, huI + ra, huI + hali-). Ce composé signifie "réaliser» et représente un factitif d'un verbe «être» situatif ("faire être [en un endroit]»). Cependant dans une inscription de Shilhak-Inshushinak (nO 9) et une autre de Shutruk-Nahhunte II (no 1), huhta concerne plus précisément la fabrication les briques (upat aktippa). Il est construit en couple avec le verbe hali- dans l'expression qui fait référence à l'œuvre du prince bâtisseur dédiée au dieu, «ce qui a été réalisé par mes soins" (huttak+halik-u-me).
kataLe verbe kata- qui est attesté une unique fois dans ce corpus (dans le texte nO 9 d'Untash-:\'apirisha : kukunnum *insusinakme ustana in lum i katah) présente une composition comparable à celle de hutta- ; dans les deux formations il s'agit de "faire être (en un endroit)>> ; kata pourrait se rapporter aux animés "faire exister», «animer» (cf la forme intransitive correspondante: katak/katuk- «vine») et s'opposer à hutta-, employé pour les non-animés (hutta- "faire (être)>>, «réaliser»). huhta-
Il est utilisé dans les inscriptions de construction comme un simple synonyme, semble-t-il, de hutta-, par exemple dans le texte n° 9 d'Untash-Napirisha : sunkip uripupe imme huhtahsa «ce que les rois, mes prédécesseurs, n'avaient pas fait» ; souvent ainsi construit sans complément direct, il se présente dans une variante de ]' expression huttak halik-u-me : u huhtah halih. Dans d'autres
L\ CO '1 S T R L'C T 10"
contextes êSG, i! a pour complément différents types de briques (upat aktippa, erientum) ou des objets dont la matière est spécifiée (huhpin uhimma, ligie miSitta, kukki maluna, zalmu erientumia). Il s'agit peut-être d'un fréquentatif avec redoublement de hutta, employé avec un sujet pluriel, à savoir les différents rois-bâtisseurs qui ont précédé Untash-I'\apirisha ; hutta-huhta formerait un couple comparable à kusi-kukSi.
murtaCc composé de mur(un) "terre» et de ta- est spécifiquement employé pour exprimer l'installation (de la statue) du dieu dans son temple. Ainsi Untash-I'\apirisha 287 lilstalla-t-il une statue de Pinigir en or dans le temple quïllui a construit (texte nO 3 : siyan *pinigir-me upat hllssip-me kusih *pinigir lansitira ir ahar murtah) : la statue est le témoin et le support de la présence divine dans le temple. Le dieu ainsi intronisé dans son domaine terrestre peut y être efficace; inversement, si la statue est enlevée du temple, ou seulement mutilée, le dieu est coupé de ses pouvoirs dans le monde des hommes (ml/l"lIn). Ce verbe exprime l'installation terrestre d'un dieu ou "faire être à une existence terrestre». kikkiteCe v'erbe est symétrique du précédent, composé de kik «cie]" et d'une forme de ta- dont la voyelle est modifiée par l'harmonie \"Ocalique. Ce yerbe est uniquement employé par Untashl'\apirisha pour l'érection de la ziggourat (texte nO 6) : •. j'ai bâti un temple en briques cuites, un temple haut aux briques émaillées ... J'ai élevé une ziggourat» (simn upat hussip-me kukunnum ubqumiya kusih ... u zagratume kikkiteh). simataCe verbe comporte en premier élément sima qui est attesté comme verbe indépendant dans une inscription (n" 4) d'Untash-Napirisha : «j'ai bâti une Maison-dejustice en briques cuites; j'en ai fait don au (le) Granddieu: le siyan-kuk ayant été pourvu d'offrandes rituelles', il bénit" le siyan-kuk» (ain kuten upat hussip-me kusih DINGIR.GAL in dunih siyan kuk ullu-ruk siyan kuk simaS). simas exprime l'action du dieu "accorder sa bénédiction», à laquelle correspond, du point de vue
humain, le verbe sima-tah "faire une offrande» (pour obtenir la bénédiction), «consacrer h. Dans des inscriptions de Kutir-Nahhunte et de Shilhak-Inshushinak, ce verbe exprime la remise de l'œu\Te accomplie à la divinité, action qui est ailleurs rendue par dunu "donner», «offrir»(texte nO 1 de Kutir-I'\ahhunte : kumpum kiduya upatma kusik ak misirmana sarih ak erintimia kusih ak *insusinak napiruri i simatah «comme la chapelle? extérieure avait été bâtie en briques crues et comme elle tombait en ruine, je l'ai remise en état et (re)construite en briques cuites; je l'ai consacrée à Inshushinak, mon dieu»).
ornementation sariCe verbe désigne spécifiquement le trayai! concernant les statues de métal ou recouvertes d'or et d'argent. UntashNapirisha (texte nO 8) rapporte, à propos du temple de Sin-du-Sanctuaire, "j'ai construit ce temple du siyan-kuk en briques cuites; j'ai sculpté (un) Sin en or, je l'ai installé comme le (dieu) d'un temple du siyan-kuk» (upat hussipme kusih *sin lansitirra ir sarih siyan kuk siyanra ir murtah).
rarbaCe verbe n'est attesté qu'en relation avec la porte du temple d'Inshushinak et il semble se rapporter au montage des jambages (texte nO 6 : siyan *insuSinak-me upatimma kusik ak misirmana u erientimimma kusih ak sip huti-e upat aktiyama kusih ak tetin lansitimma-ma rarbah, ,de temple d'Inshushinak était construit en briques crues et comme il était en ruine je l'ai construit en briques cuites et la structure? de la porte je l'ai construite en briques émaillées et je l'ai enserrée de montants d'or»). Il peut signifier «enserrer", ou "fixer», ou encore «orner» ; le sens qu'on lui attribue dépend de celui de tetin, probablement "poutre» ou «colonne».
dédicace talluCe yerbe est en relation avec le «nom» (hiS) du dédicant et avec la brique de dédicace (erientum). Inscrire son nom est un acte important de la construction; toutes les briques inscrites étaient proba-
'Ii LES 1'1 sc RI PT 10'1 S ROY.\ LES DE SUSE
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blement appelées à porter, à des degrés divers, témoignage de l'action royale, mais les briques "de fondation» ou plutôt "de dédicace» 2BB devaient plus spécifiquement jouer ce rôle. Untash-:\'apirisha, lors de la fondation du nouveau temple d'Upurkubak, spécifie qu'il y a placé son nom 289 , (hise aha tah) mais c'est surtout Shilhak-Inshushinak qui affirme sa piété et l'accomplissement de son devoir de roi en n'omettant pas de replacer le nom de ses prédécesseurs dans le temple qu'ils avaient, avant lui, honoré de leurs soins. Ce nom d'un prédécesseur peut soit apparaître dans le corps de l'inscription du refondateur 29o , soit dans la citation même du premier document de fondation; il est notable que si plusieurs princes ont successivement œU\'fé dans un même temple et que le nouveau roi en a connaissance, il n'énumère pas ses devanciers mais consacre une inscription à chacun d'entre eux.
tepu/tipP91 On a proposé pour ce verbe le sens d' "inscrire», et celui de «mouler», "façonner des briques». Le verbe qui exprime le plus généralement la fabrication des briques est kusi- ; par ailleurs tallu- qui signifie nettement «inscrire» est toujours employé avec his ,de nom» : tepupourrait être un verbe plus spécifique qui désignerait la réalisation d'un certain type de briques, peut-être comportant une représentation ou une inscription. Ce verbe est employé par Shutruk-]\;ahhunte l pour la salle hypostyle (erientum tipuh ak hiyan *insu.finak napiruri-me ahan ha/ih-ma "j'ai façonné la brique et j'ai ainsi édifié la salle hypostyle d'lnshushinak, mon dieu») et par Hallutush-Inshushinak pour la fabrication de briques glaçurées en grès (ahhan sivan *MÙS.LAM-na .fumuna erientum uhinna tipiha "ce temple-ci d'lnshushinak, en glorification?, je l'ai façonné en briques de grès»). Le sens précis de "faire des briques inscrites» a pu s'affaiblir: à l'époque néo-élamite, il paraît pouvoir remplacer kusi (cf Hallutush-Inshushinak, TeptiHuban Inshushinak, nO 2). A cette époque, la restauration n'est plus exprimée par pep.fi ; cette notion a été remplacée, semble-t-il, par celle de "renforcer» (silha) (cf Shutruk-l\"ahhunte II, n° 4 et Hallutush-Inshushinak).
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LES Il'SCRIPTlO;-;S ROYALES DE SUSE
LES BÂ TIMEKTS BÂ TIMENTS CIVILS
Il est caractéristique des inscriptions de construction susiennes qu'elles ne concernent que très rarement un bâtiment autre qu'un temple: aucun récit comparable à ceux qui se rapportent aux palais assyriens, par exemple, n'est connu en Susiane pré-achéménide. l\"e sont cités dans ce corpus 292 que le rempart de l'Acropole (BÀD URlJ.AN.NA) construit par Idadu II et une rampe édifié par Atta-hushu. La «stèle de justice» 293 érigée sur le marché par ce prince peut aussi être décomptée parmi ses réalisations civiles encore que la justice qu'elle doit faire régner soit placée sous l'égide du dieu l'TU. Les inscriptions de constructions civiles sont donc exclusivement attestées à l'époque paléo-élamite.
TEMPLES
Les inscriptions sur briques témoignent essentiellement des constructions liées à l'activité de bâtisseurs menée par les rois; elles se rapportent donc au culte officiel, en laissant totalement dans l'ombre un culte sans doute très important en Élam: les bas-reliefs rupestres de .'Jaqsh-i Rustam et de Kurangun attestent l'existence de lieux de culte à l'air libre, culte qui relève d'une tradition très vivante chez les populations montagnardes, mais qui a pu s'étendre aux habitants du Bas Pays. Les bâtiments religieux sont le plus souvent désignés comme temple (siyan) d'une divinité précise (siyan *insu.finak-me «temple du dieu lnshushinak»), divinité à qui est offert (duni-) le temple, et dédiée (tela-) l'œuvre ainsi accomplie (huttak halikume). Cette désignation, s'il faut bien rapprocher le mot sivan du verbe siya «voi!», était peut-être conçue comme "le lieu de la Vision». L'inscription insiste soit sur le caractère novateur de l'œuvre du som'erain (<
LA C O NS TR UC TIO N
Vase d'époque suméro-élamite (2700-2500) provenant du temple d' Inshushinak, décoré d'un motifarchitectural inspiré sans doute par l'Iran oriental.
ce cor pus, Untash-Napirisha occupe une place particuli ère. S'il prése rva l'Acropole de Suse et ses templ es, il ma rqua sa volonté d 'établir une nouvelle politique religieuse en créant ex nihilo une cité dotée avant tout d 'un vaste sanctuaire, le siyan-kuk : à Dur-Untash , un vaste complexe religieux fut organ isé autour d'une ziggourat, à l'intérieur de trois murs d 'enceinte concentriq ues. Le co ntex te a rchéologique auquel se rattachent les d ifférentes inscriptions a déjà été décrit dans les publications concernant les fouilles de Suse et de Tchoga Z an bil 294 • Il suffira do nc ici d e rappeler les différents édifices rel igieux qui ont donné lieu à des dédicaces royales.
À l'époque paléo-élamite, la mention du temple se présente le plus souvent sans être déterminée par le nom d 'un dieu ; celui-ci apparaît comme le bénéficiaire de la construction. Ce temple est conçu co mme sa d em eure (É), parfois qualifiée de «sa inte » ou «pure» (KÙ), ou bien comme un e co nstruction (É. D Ù.A) . Pour d és ign er plus spéc ifiqu e m en t le «te mpl e» , les tex tes en akkadien empruntent un mot élamite (z/siyan) auquel est adjointe la marque casuelle du système de déclinaison akkadienne (ziyanam). Ce terme peut faire place à une désignation plus précise, empruntée, quant à elle, au fonds mésopotam ien, kizzum ou kukunnum (schéma ci-dessous) :
Shulgi _ __ _ _ _ _ _ _ _ É.A.NI Tan-Ruhuratir(/ Mekubi)
É _ _ _ _ __ __ _ _ _ _ _ (pour
Idadu
É.KI .KÙ.AN.NA
Atta-hushu
kizzum É ________
Inanna)
(pour Inshushinak) (s'il s'agit bien d'une demeure divine)
Temti -Agun _______ _ _ ziyanam
(pour Ishm ekarab)
Temti-halk i
(pour Inshushinak)
ziyanam
Kuk -Nashur _________ kukunnam sa SIG, AL.LU.RASa
URU.AN.NA
(pour Inshushinak) Kuk-Kirwash _________ É SIG,
GlBlL SIG, AL. LU.RA É.KI.KÙ.AN.NA
(pou r Inshushinak)
LE S I NS CRIPTIONS ROY A LES DE SUSE
185
LA CONSTRUCT I ON
o
Tem ple de Nabu
1
SOm
T emple ca rré o uest
T emple de Hishmirik ct Ruhuratir
Porte
T emple carré sud
T em ple de Shimur et N i n-a li Temple de l m et Shala
-';'::::::5=1
Plall du sall ctuaire de Dur-U12tash, d'après R. Ghirshman.
À partir des Kidinuides, les éd ifices relig ieux sont désignés le plus souvent pa r le te rm e siyan déterm iné par le nom de la di vinité dont ils sont la dem eure: c'est le temple du dieu tutélaire de la ville qu 'Inshushinaksha r-ilan i restaura à Suse (ana ziyani sa *MÙS.EREN). Il n'est pas étonna nt, compte tenu des ambitions de sa politique religieuse, qu 'U ntas h-Na pirisha ait par
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LE S I NSC RIPTI ONS ROYALES DE S USE
ailleurs éd ifié de nom breu x temples dédiés à de nombreux dieux dont ce rtains appa raissent pour la première foi s en Susiane; ainsi les briques m enti onnent-elles, à côté des temples consacrés trad itionnel lement à des divinités susiennes, des dieux an zanites et même originaires d'Awan ou spécifiques d'autres régions de son royaume, sa ns excl ure certaines divinités mésopotamiennes. A insi
L A CO ' S TR UC TI O:-l
Furent bâtis les temples d'Inshushinak, du Grand-dieu, de Kiriri sha, de Pinigir, d'Upurkubak, d 'Ishnik arab, de Na hhunte, de A. É. A. LUGAL, de Shimut et Belet-ali, de Hishmitik et Ruhuratir, de Naz it, des Nap ratep (( Les Protecteurs,,), de Sin, de Nabu, de Belala. Les constructions faites par les Shutrukides se ca ractérisent par un zèle constant à l'éga rd du lieu de culte d' ! nshushinak, et de ce lui consacré à Kiriri sha-d eLiyan (Shutruk- Ja hhunte nO2, Kutir- Jahhunte nO3, Shi lhak- Inshushinak nO' 2 et 5) ; Hutelutush-Inshushi na k rompt cependant avec cette attitude puisque c'est à ls hnikarab, outre lnshushinak, qu'il éd ifie un temple. Ces templ es co ntinu en t à être désignés par le terme siyan déterminé par le nom de la divinité. À l'époque néo-élamite, alo rs que l'archéologie montre que l'Acropole étai t presq ue totalement désertée, à l'exception du temple construit par Shutruk-Nahhunte II , la terminologie est réd uite à l'extrême: la construction est désigné soit par siyan, soit de manière très imprécise da ns les inscriptions en akkadien de Shutruk-Na hhunt e II , «ce que Shutruk-Nahhunte a construit" (sa NP ïpusu).
TE RMES SPÉCIFIQUES
À côté du terme génér ique siyan, apparaissent dès l'origine des termes spécifiques pour les lieux de culte. Le kukunnum est mentionné depuis l'époque des SUKKA L.MAH (inscription de Kuk-Nashur) jusqu'à Hutelutush-Inshushinak ; centre du culte sur l'Acropole, il est généralement dédié à lnshushinak. Cependant Humbanu mena le dédia a u Grand-dieu, à Kiririsha et a u x dieux protecteurs de Li yan. Son successeur, UntashNapi ri sha, restitua au dieu de Suse ce Temple-haut de l'Acropole susienne et lui consacra plusieurs textes de déd icace (no 6, nO9 et nO 10), dont un rédigé en akkad ien, qui proclame sa magnificence. Un Temple-haut fut égalem ent édifié à Dur-Untash, dont on a montré q ue, d'abord consacré au seul Insh ushinak, il fut ensu ite t ra nsfo rm é et vo ué conjointement a ux deux gra nd s dieux de Suse et d'Anzan, lnshushinak et Napirisha 295 . Des Shutrukides, seul Hutelutush-Insh ushinak mentionne un kukunnum, dans une inscription de facture inhabituelle qui comporte une malédiction à l'égard de celui qui attenterait à son caractère sacré.
Appareillage des briques d'un porche et d'un escalier de la ziggourat, centre de la cité religieuse de Dur-Untash.
Le kukunnum est souvent associé à la tour à étages, la ziggourat, qu'Untash-Napirisha dit avoir dressé ve rs le ciel (zagratume kikkiteh).
À Dur-Untash, les temples portent souvent un nom spécifique: siyan kinin (déd ié à Shi mut et Belet ali), siyan silin (à lM et Shala), siyan hunin (à Hishmitik et Ruhuratir), siyan limin, siyan likrin (à Inshu shinak), astam (à Pinigir), sir halte (aux dieux Napratep), ipillati (à Nusku), nur kiprat (tour déd iée au Grand-dieu et à Inshushin ak). La plupart de ces dieux ava ient éga Iement un temple à Suse, mais ces noms spécifiques ne sont attestés qu'à Dur-Untash. De telles appell ations ne sont plus attestées par la suite dans les inscriptions de construction. Cepe ndan t, sous les Shutrukides, plusieurs constructions particulières, désignées ou non par des noms spécifiques, ainsi que des éléments intégrés dans les temples, sont mentionnés pour la première fois: le Temple-au-Bosquet de la D ame de Liyan, Kiririsha mais aussi d' Inshushinak et de Lakamar, hiyan d'Inshushinak constru it par
LE S I NSC RIPTI ONS RO YALE S D E SUS E
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LA CONST R UC TI ON
Reconstitution d'un panneau mural avec un homme taureau et un palmier (auquel s'ajoutait une déesse protectrice) . L 'inscription qui est utilisée comme motif décoratif précise que, dédié à Inshushinak, il appartenait au «sanctuaire extérieur » (kumpuol kiduya) de la famille royale.
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LES I NSCR IPTI ONS ROYALES D E SUSE
LA CONS TRUCT I O:-i
Shilhak-Inshushinak, hiel de Laga mal pa r Ku tir-Na hhunte, sip d 'Inshu shinak, murti de Tabmigirshu dans le te m pl e d ' In shu shin a k , suh te r de ce m êm e templ e auquel Hutel urush-Inshushinak accorda une attenti on toute particulière. Pa r ailleurs si les Shutrukides (mi s à part Hu telutush- Inshushinak) ne mentionnent pas le kukunnwn, réa ppa raît alors la très ancienn e désig nation d u Lieu-saint, le kizzum. Son ancienneté est ga ranti e pa r l'insc ription d' A tta- hu shu qu i dit avo ir ré nové l'a ntiqu e kizzum (tex te nO2). E n o utre, Kutir-Na hhunte et so n frè re
Shilhak- Inshushin ak consacrè rent bea ucoup de leurs efforts architecturaux à ce qui semble être une chapell e fami lia le, le kumpum kiduya, dont les bas-reliefs étaient un élément ca ractéristiq ue. L'a rchéologie montre qu'il a dû en exister deux, l'une sur l'Ac ropole et l'autre dans le quartier roya l. D ans les tex tes de co nstruction com posés pour les princes de cette d ynas tie, on peut rel eve r une ce rtaine spécificité des temples menti onnés dans les incriptions qui sont ce ntrées sur la vie (takkime) d u roi et de sa fami lle : ce sont le temple de Kiririsha-de-Liya n (pour
Statuette du dieu à la main d'or (vers 2000), coiffé de la traditionnelle tiare à cornes.
Sta tuette d'un dieu à oreilles de taureau,
de type archaïque, monté sur U11 char
dont le tablier e.it constitué de deux
pièces semi-cylindriques.
LES I NSC R I PT I ONS ROYAL ES DE SUSE
1 89
LA CONS TR UC TI ON
Kutir-Nahhunte et Shilhak-Inshushinak) , le temple du Grand-dieu et de Kiririsha, Dame de Li yan, le temple du Bosquet, dédié à Inshu shinak et Lakamar, le temple d 'Inshus hin ak lo rsqu 'est citée la porte (sip) (pour Shilhak-Inshushinak) et le temple d'Ishnikarab du Bosquet ains i que celu i d'Inshushinak du Bosquet (pour Hutelutush-Inshushinak). Ainsi le vœu qui concerne la vie de la dynastie est relié soit à Inshushinak (par un e invocation initiale ou par une évocation du Li eu-Saint en généra l), soit à Kiririsha et au culte pratiqué dans le Bosquet. En revanche il n'est pas intégré à l'inscription qui concerne la chape ll e familiale du kumpum kiduya. La liste des temples qui ont fait l'objet d 'une inscription met en évidence la pérennité du culte de la divinité poliade Inshushinak, dont même les souverains étrangers, tel Shulgi, s'attachèrent à conserver en bon état le lieu de culte. C'est à lui qu'est consacré le ku/all1num et le sanctuaire dans son ensemb le (ki zzum). Plusi e urs temples lui étaient nommément dédiés à Suse.
LES DIEUX DOTÉS DE TEMPLES
Inshushinak Presque tous les souverains qui ont inscrit des briques de construction o nt témoigné leur piété à l'égard d'Inshushinak, en lui dédiant un ou plusieurs temples: Idadu - qui lui donne le titre « so n se igneur » (LUGAL.A.NI.IRIbëli-su) - entretint l'Ekikuanna 296. C'est vers lui qu'est centrée l'activité architectu rale des SUKKAL.M AH à Suse; c'est d 'ailleurs à eux que se réfère Shilhak- Inshush inak dans une inscription qui a trait à ce temple: «Kuk-Nashur, Régent sup rême, Régent d'Élam, de Simashki et de Suse ... a bâti pour sa vie un temple à Inshushinab>. Une centaine d 'années plus tard, Inshushinak -sharilani , dont on peut penser qu 'il n'éta it pas d 'o rigine susienne, consacra une inscription en akkadien aux travaux qu'il mena pour le temple d'Inshushinak ; il dit avoir déblayé ce qui était en briques séchées de l'ancienne construction de Tepti-halki, et en avoir fait une nouvelle en briques cuites. Il ajoute une précision que nous ne trouvons nulle part ai ll eu rs dans notre documentation : il a é levé le nouveau temple à côté (ahfta) d e
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LE S I NSC RIP T I ONS R OYA L ES DE S U S E
l'ancien. C 'est encore à ce dieu , «son se igneuf», que Tepti-ahar voua sa construction (É.DÙ.A) . À partir de l'époque médio-élamite, si le temple d 'Inshushinak n'est plus le seul à être mentionné par les briques inscr ites, ce dieu es t mentionné par presque tous les sou verains: soit un temple porte son nom, soit un bâtiment est rattaché à son culte par la dédicace qui en est faite. Si la seule inscription que nous connaissions de Humbanumena dédie le kukunnum qu'il a éd ifié au Grand-dieu et à Kiririsha , le kukunnum pour lequel Untash-Napirisha fit rédiger une inscription bilingue est dédié à Inshushinak. C'est un hiyan que lui construi sit Shutruk-Nahhunte l, tandis que Kutir-Nahhunte lui dédia le kumpum kiduya. Une inscription de ShilhakInshushinak (nO6) détaille les travaux qu'il a accomplis dans le temple d 'Inshushi nak : réfection du Portail, de sa structure en briques émaillées et des jambages dorés, ce qui tendrait à montrer l'importance et la richesse de ce temple ainsi que sa place pri vilégiée. Le témoignage des briques lui attribue toujours une position privilégiée à l'époque néo-élamite: tous les textes lui consacrent les constructions, à lui seu l ou associé à d 'autres divinités: au Grand-dieu dans le texte nO 1 de Shutruk-Nahhunte II, à Ishnikarab dans le texte nO3.
Grand dieu tutélaire de Suse, son rayonnement est lié à celui de sa ville où il appa raît comme le détenteur de la vie, du droit, de la justice, le chef suprême du royaume des morts. Son nom est fréquemment évoqué dans les actes juridiques. Figure proche de l'Ea mésopotamien , il est le dieu des eaux jaillissantes et fertilisantes. Lorsque Suse tend it à affirmer sa prééminence en Élam, son dieu reprit en g rande partie les traits et les attributs du Grand-dieu, Napirisha 29ï . Le serpent, son symbole, est le gard ien de la royauté. Son rôle primordial dans les institutions royales et dans le cu lte dynastique apparaît tout particulièrement dans les textes de takkime de Shilhak-Inshushinak et Kutir-Nahhunte : tous les textes de takkime in voquent Inshushinak, seu l ou associé à DI NG IR .G AL et à Kiririsha. Son culte es t aussi rattaché à la porte (sip) du sanctuaire dont la décoration très soignée et très luxueuse dit assez l'importance; lieu de passage symboliqu e entre le monde des vivants et le monde de l'au-delà, ell e semble li ée a u
L A CON ST R UCTION
culte des morts. C'est peut-être cet aspect qui amena la construction d'un seco nd temple voué à Inshu shinak pa r Shilhak-Inshush inak, ho rs de l'Acropole, dan s le qua rtie r du palais royal: c'était en quelque sorte une cha pelle particulière consacrée au dieu «personnel » des mem bres de la famill e royale, les viva nts mais aussi les morts, uni s dans cette continuité dyn astique si vivement affi rmée et recherchée.
Il est vra is embl ab le qu e lors d e la fond ation d e Dur-U ntash, Untash-Napirisha voulut d'abord consacrer sa nouvelle capitale au seul Inshushinak 299 et que ce ne fut qu e dans un deuxième temps qu'il lui assoc ia le co upl e divin N a pirisha et Kiririsha, lorsqu'une vo lo nté amp hi cty o niqu e to urn ée ve rs un «grand Élam » le poussa à c rée r un sa nctu ai re symboli sant l'uni on d 'Anshan et de Suse. En effet des indices indi-
Sceau -cylindre akkadien (vers 2254-2154) et déroulement de son empreil1le : un fidèle reçoit une coupe d'un personnage à torse humain; le bal" de son cO/ps est un se/pentlové dont la tête est encadrée par Ul1 rectangle évoquant la. porte d'un temple.
Napirisha Ce d ieu, abse nt de la plus ancienne li ste connue de s d ie ux éla mites, cell e qui apparaît d an s le traité d e Na ram-Sin, n'est pour ainsi dire pas attesté298 à Suse avant le XllI ' siècle et le règne de Humbanumena . Mais il se mble en revanche avoir été le dieu personnel du fil s de ce prince, Untash-Napirisha. Les souve rain s néo-élam ites continuèrent à porter le titre de «se rviteu r d e )Ja pirisha et d'Inshushinab et à entretenir les lieux de culte des deux divinités. Trait ca ra ctéri stique et di ve rsem ent inte rprété: à Suse, son nom est toujours éc rit idéographiquement.
quent un e o ri gine a nza nite de ce dieu qui a urait été introd uit au début du xx' siècle par la nouvelle dynasti e origina ire du F a rs 300 mais qui res ta, semble-t-i l, abse nt du culte populaire susien, considéré sans doute comme un dieu étrange r. Associé à Inshushinak dan s plusieurs dédicaces (de la ziggoura tlu.lhi301 ), c'est à lui seul qu 'est co nsacrée la «Maison de justice»? (a in kuten) 302 D ans les dédicaces d'Untash- api risha, il est parfois associé à Belet-ali, la référence à cette «D ame de la ville» pouvant être ambiguë puisque toute g rande déesse pou va it être désignée par ce tte épithète.
LE S I NSC RIPTIO NS R O YALE S DE S U S E
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LA CONS TR UCTION
Bas-reliefde bronze du XII' siècle; dans la partie restante, deux registres superposés évoquent l'Ul1 le défilé de sept g uerriers, peut-être des rois défunts divil1isés~ armés d'un arc et d'une harpé. l'autre des oiseaux à côté d'arbres feuillus .
Kiririsha La parèdre de Napirisha «(l e) Grand-dieu " est Kiririsha «(la) Grande-déesse», désig née dans les inscriptions susiennes comme la «Dame de Li yan ». Elle est aussi «la grande épouse», <
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LE S I NSC RI PTIONS R OYA L ES DE S U S E
Shilhak-Inshushinak (texte nO2) donne Humbanumena comme fondateur du culte de cette déesse à Suse où elle devint une des divinités les plus ho norées par Shutruk- Jahhunte et ses deux fils. Il proclame avoir restauré son temple tombé en ruine, sa ns toutefois précise r quel roi , ava nt lui, ava it rendu un culte à cette déesse. D ans certaines inscriptions, elle n'est pas associée à Napirisha mais à Inshushinak : Sh il hak-Inshushinak s'a ffirme en effet «serviteur bien-aimé de Kiriri sha et d 'Inshushina b mais c'est à la triade Inshushinak, DlNGIR.GAL et Kiririsha qu'est dédié le kizzwn (takkime nO2), où Kiririsha est dite «Dame de celui du kizzum» : «sur le plan nation al, Kirirish a res te toujours la parèdre de
LA CONSTRUCT I ON
Tête funéraire d'époque médio-élamÎte, en terre crue peinte, q ui atteste la pratique spécifique à l'Élam de placer da ns la tombe U11 «portrait» près du cO/ps du défunt, notamment da llJ'les caveaux voûtés à inhumations collectives.
N ap iri sha, le Grand-dieu du r oyau m e élami te d'A nshan, connu en tant que dieu des ea ux souterraines et seigneu r de la terre; mais à Suse, sa situation est plus complexe car ell e est auss i associée à Inshushinak, dieu régissa nt le royaume des morts ,,305. «Grande déesse », mè re de d ieux, elle a sans doute en cela supplanté Pinigir à Suse et dans le sud de l'Élam. E ll e est aussi la déesse de la Terre, en relation avec le monde inférieur. Une inscription d'Untash-Napirisha à Tchoga Zanbil mentionne un temple de Kiririsha du Bosquet; ceci s'inscrit da ns le même contexte que l'épithète qu i lui est donnée
Figurin e en terre cuite; cette femme nue, aux formes charnues, qui tient ses seins, reLève de l'art populaire; de telles représentations sont nombreuses à toutes les époques et peuvent être mises en relation avec le culte de la déesse-mère.
LES I l\'SC RIPTI O,,"S ROY ALES DE SUSE
19 3
L A CONS T R UC T I ON
Flgurille de fO llda tioll (veli 2100) trou véedalH Ull e des huit cachettes (.'IlJouiô' sous le temple de la déesse Nillhllliag. Elle représente salIS doute le roi Sh ulg i porta lit le cOl/fill à briques du bâtisseur: «À Ninhursag de Suse, sa Dame, Shulgi
le héros pui.ij-ant, roi d'Ur, roi de Sumer et d'Akkad, a bâti son temple ».
par Shilhak-Inshushinak (texte nO5) : *kiririsa zana liyan lahakra «la déesse Kiririsha, D ame cachée de Liyan" . La dédicace de la porte qui lui était dédiée en fait ,da Dame de la vie qui a sous son autorité le Bosquet, la porte (des prières) et celui qui prie . .. ,,306. Souve raine de l'au-delà où sont emmenés les morts, une po rte, lieu de passage -vers le monde souterrain, lui était dédiée conj ointement avec Inshushinak, Ishnikarab et Lakamar, di vinités chargées de conduire le mort ve rs son juge di vin ; le culte qui lui était rendu à Liyan était peut-être essentiellement fa it de mystères, «en des lieux secrets où personne ne voit ce que fait sa di vinité». S'a ppuya nt sur le sy mbolism e de l'arbre>le Bosquet sacré pouvait abriter ce culte. IshmekarablIshnikarab : Cette di vinité peut être rattachée à la triade essentielle: bien que son caractère féminin ait été contesté 30ï , il
194
L ES INSCRI P TIO NS ROYALE S DE SUSE
se mbl e bi e n qu 'I shmek ar a b pui sse ê tr e la pa rèdre d 'Inshushinak auquel elle est associée à Dur-Untash, où un e po rte m onumentale est dédi ée à ce tte d ivinité, à l'intérieur du tém énos consac ré à Inshushinak. Cette di vinité - fr équ ente dans l'o no mast ique de l'époque des SUKKAL.MAH - est attestée dans les inscriptio ns susiennes dès Temti-Agun , m ais son appariti on reste assez épisodique; m entionnée, à l'époq ue d'UntashNa pir is h a, sur d es briques se ul em e n t à T ch oga Zanbil 308 , elle réa ppa raît dans l'inscri ption sur brique où Hutelutush -Inshu shinak dit avoi r bâti un temple d 'Ishnikarab à Kipu. À l'époque néo-élamite, elle est un e des ra res di vinités , avec In shushin ak , à qui un temple ait été dédié par Shutruk-N ahhunte. Associée à Lakamar dans les tablettes «fun éraires» de Suse, elle conduit les morts q ui vont être jugés par In shu shin a k e t les intr oduit d a n s le d o m a in e d e
LA C O l'S TR UC TI ON
l'Ombre. E ll e apparaît également dans un autre contexte de jugem ent, celui qui relève de la justice humaine : les se rments dans les tex tes juridiques de l'époque des SU KKAL.M AH .
MÙS
C'es t sous ce t id éogramme qu e la déesse ln a nn a es t honorée à Suse à l'époque paléo-élami te : c'est probablement son nom qui a disparu dans la cass ure en tête de l'insc ri pti on de Ta n -Ruhur atir qui la dé no mme «sa maîtresse bien-aimée» (NIN KI.ÂG) et c'est vraisemblablement pa rce qu 'elle jouait un rôle éminent dans son culte que le no m de Me kubi , l'é po use de T a n-Ruhuratir, appa raît sur des briques de constructio n. De m êm e q ue lnshu shinak se ra plus ta rd a ppelé «se igne ur de l'Ac ropole», lnanna, s'il s'agit bien d'elle sous ce t idéog ramme, porte ici le titre de «D am e de l'Ac ropole" (N IN URU.A .NA) 309 : à l'é poqu e ancienn e, MÙS et MÙS.EREN étaient les di vinités poliades de Suse et leu rs temples dominaient la ville. La notation idéographique a pu permettre de subsumer plu sieur s fi g ures di vines et favor ise r un ce rtain sync réti sme religieux, la pa rèdre du seigneur di vin local étant la D ame-de-l'Acropole, la g rande déesse d u lieu. Centré autour des di vinités topiques, le panthéon de la ville, devenue une des ca pitales élamites, y intégra, selo n les circo nsta nces, des dieux ori ginaires d 'autres régions du roya ume, notamment ceux d'An zan. Le fait sem ble plus ra res pour ceu x d'A wa n. Humba n qui appa ra issait, avec Pinigir, au premie r rang des divinités citées da n s le tr aité entre Na r am -Sin et un prin ce d'Awa n, ne semble pas avoir eu de templ e à Suse 3 10 Le nom de ce dieu constitue pourtant l'élément théophore du nom porté pa r le père d 'Untash-Na pirisha qui établit son pouvoi r en Susiane. Pinigir Unrash-N api risha construi sit pour Pinigir un temple et un astam 311 Il installa en son temple, dit-il , une statue en or de la di vinité. Son culte semble avoir été un de ce ux qui restèrent les plus acti fs à l'époque néo-élamite puisque, malg ré la très nette diminution des déd icaces de templ es constatée à cette époque, elle est honorée par Shutur-Nahhunte
Statuette et1 faïence trou vée à T choga Zanbil dans le tem ple de la déesse Pinig ir (X II I' siècle) .
qui proclam e avoir construit son temple en grès émaillé, et y a vo ir pl acé d es co rn es d 'a lbâ tr e; ce prince la d énomm e «m a di vinité», tout comme le fa it T epti . Huban-In shu shin ak , ce qui semble indiq ue r qu 'un e place plus importante lui est alors réservée dans le cul te officiel. C'est elle que Tepti-Huban-Inshu shinak (texte nO4) in voque après une ca mpagne victorieuse et à qui il dédie un temple : «j'ai façonné la brique et j'en ai bâti ici le temple de Pinigir, ma déesse. 0 Pinigir, ma déesse, (Dame) des hutep, puissé-je ... ». Ainsi, même si Kiririsha tendit à la supplan ter surtout dans le sud de l' É lam, son culte resta vigoureux non seulement dans le nord mais aussi à Suse même. La dévotion et le zèle religieux d'U ntash-Napirisha, mi s a u se rvice d 'un e volonté politique d 'unifi ca ti on d 'un vaste roya um e, soutint une activ ité d e bâti sseur
LE S I N S C RIPT I ONS ROY A L E S DE SUS E
195
L.\
CO~STRCCTIO~
sans égale: outre ces grands dieux, de nombreuses divinités, qui ne l'avaient pas été jusqu'alors, furent dotées de temple à Suse et à T choga Zanbil, capitale fédérale, symbole d'œcuménisme. Shimut Ce dieu se trouve associé à Belet-ali dans le texte n° 3 où sont aussi mentionnées la construction du temple et l'érection des statues divines. Ce dieu est aill eurs l1è associé à Manzat; il a pu être assimilé à .'\ergal 3Ll . A Malamir il est dit le "porte-parole des dieux». Il est associé à ='Japirisha, Kiririsha et Inshushinak dans le temple dit tarin à Dur-Untash, dans lequel on a proposé de yoir le "temple de l'alliance,,314. A côté du couple divin anzanite et du dieu de Suse, il serait le dieu élamite par excellence et cette association des dieux d'Élam, d'Anshan et de Suse, serait ,de symbole de l'union politique des trois proYinces qui constituaient ensemble le 'grand Élam' 315". Hishmitik 316 et Ruhuratir Ces deux dieux, probablement tous deux mâles, sont associés dans un même temple où siègent leurs statues (texte n° 3). Une inscription désigne leur temple comme hunin J17 • Le nom de ces deux dieux peut être un indice de leur rôle initiateur de la destinée humaine: Ruhuratir est sans doute "le procréateur» et Hishmitik peutêtre "celui par qui le nom est donné». Ruhuratir, qui peut apparaître seul et dont le nom est attesté dans des serments, a une personnalité plus nette. On a proposé d'y voir le dieu poliade de Huhnurm . Nahhunte Le texte qui mentionne son temple et la statue d'or ciselée destinée à l'orner se retroU\'e à Suse comme à DurUntash319 (texte nO 8). La phrase caractéristique de cette inscription «au dieu l\"ahhunte, lui qui exauce pour moi la prière quand je le prie et qui réalise quand j'exprime une parole» peut mettre en évidence sa nature bienveillante et son rôle actif dans la réalisation du pou mir royal. Tout comme Shamash, dieu-soleil, il est rattaché aux notions de justice et de droit. A Suse existe une "porte de la justice» (abul In/sari), apparemment associée à ce dieu: son temple a pu être considéré comme le "haut lieu où sont jugées les sentences du pays».
196
LES I~SCRIPTIO~S ROYALES DE SL'SE
Upurkubak Cette divinité occupe une place à part parmi celles ql firent l'objet du zèle de bâtisseur d'Untash-.'\apirisha insistant sur l'aspect novateur de son acte (il spécifie ql ses prédécesseurs ne lui avaient pas construit de sanctuait à Suse), il lui dédie un temple sur L\cropole de Suse . .\fa elle ne figure pas dans le panthéon de Dur-U ntash. E revanche on connaît l'existence d'un temple de Upurkuba à tépé Gotvand 3!1) dont elle pourrait avoir été la diYini majeure. Elle est aussi mentionnée sur une brique d'u autre site de Susiane l,l, en relation avec une ziggourat. Belet-ali Un temple lui est dédié, en association avec .'\apirish où sont établies les statues divines. On la trouve aus associée à Shimut (cf .\!DP XLI nO 16) ; il est possib qu'il faille la rapprocher de la déesse Manzat, qui sOl ce nom, n'apparaît ni à Suse ni à Dur-Untash, alo qu'elle est présente à Deh-e .'\Ov> ln. Le nom de le "Dame-de-la ville» pourrait d'ail leu convenir à toute figure de déesse à qui serait accordée prééminence sur l'Acropole. Nazit Le texte n° 5 dédie le temple à cette diYinité mais c'e au Grand-dieu et à lnshushinak qu'est faite l'oEfrand, Les Napratep L'inscription qui mentionne conjointement la constru tion du temple et l'intronisation de la statue divine e aussi attestée pour un temple dédié aux .'\apratep. Dur-Untash, ce temple était proche de celui de Shiffil et Belet-ali ; il présentait la disposition en «quadrup iwan» et comportait des autels "installés par paires, fond de chaque portique»J'J. Ce temple est appelé j halte dans une inscription (.\IDP XLI, nO 18)3,4. HI~Z avait d'abord proposé de \"oir dans ces din qui constituent un groupe, les <,Dieux-huit» l2J, ma s'appuyant ensuite sur le sens de "apaiser»J:6 pour rat, traduisit «Gotter-Niihrer» ou «Niihrgotter». Ce pou rait être, en quelque sorte, des Euménides. Ils reçoi\e en effet la qualification de nulkippi «les protecteurs,,3::.
lM et Shala m
A Dur-Untash
un temple leur est dédié, proche de cel
LA Cü:\STRCCTIO:\
lU! a :
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de Pinigir. Une inscription (texte nU 2) le qualifie de sitin lsiwlIl silin upat hussip-me), une autre y mentionne la présence de statues divines (texte nO 3) 3"l. Dieu de la pluie, ni est associé à la notion de fertilité et d'abondance.
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:\abû Lë culte de ce dieu n'est attesté en Élam que par cette fondation d'Untash-~apirisha 330. L'inscription qui lui est dédiée et qui mentionne l'intronisation de sa statue dans son temple est commune à d'autres dieux (texte nU 3). Sin Ce clieu mésopotamien, dont le nom est toujours écrit idéographiquement par le chiffre 30, n'a pas cu cie temple à Suse. Cependant Untash-:\'apirisha l'introduisit à Dur-Untash et il spécifia qu'il l'installa dans le Sanctuaire. Sa statue d'or, placée dans un des temples du Sanctuaire, l'intègre parmi les diYinités élamites, ce que justifie peut-être la phrase qui introduit l'acte bâtisseur et met en relief l'efficacité de ce dieu dans le royaume clont Cntash-:\'apirisha est garant et responsable (texte nO 8). Belala Cette di\'inité, la parèdre de Dumuzi dans une autre inscription (~IDP XLI, nO 50) ct qui est à rapprocher de la l3ullala des textes assyriens, apparaît aussi sous le nom de Belilit. Elle est mentionnée, comme Sin, dans une inscription qui la place parmi les divinités du Sanctuaire et mentionne sa statue en or, érigée dans un temple.
A
lUt
pie au sir
Par la suite, le culte de la plupart de ces dieux promus par Untash-:\'apirisha n'est plus attesté à Suse; en re\'anche apparaissent d'autres figures. Lagarna~akarnar
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Kurir-:\'ahhunte dit a\'oir restauré le hiel de Lagamal mais cet édifice ne nous est connu par aucune autre inscription. Cc temple existait pourtant auparavant puisque le roi spécifie qu'il était tombé en ruine lorsqu'il dut le restaurer. .vIais nous n'en trouvons aucune trace dans des documents plus anciens. A son sujet, Shilhak-Inshushinak - qui lui dédia aussi un temple à Tchoga Pahn 331 - dit ignorer le nom de ceux qui a\'aient bâti et restauré ce bâtiment; on peut se deman-
der s'il reprend alors les travaux entrepris par son frère puisque Kutir-Kahhunte parlait d'un hiel de Lakamar, tandis que Shilhak-Inshushinak restaure un temple (siyan) où Lakamar est associée à lnshushinak. Le hiel, cette construction 33, que l'akkadien appelle "Grandporte» (ahullu rahftu) est, à Suse, une porte flanquée de part et d'autre de salles oblongues, et qui constitue une unité architecturale indépendante. Divinité d'origine akkadienne, Lakamar est associée à Inshushinak et à Ishnikarab dans les tablettes "funéraires» décoU\'ertes à Suse: c'est Ishnikarab, "celui qui entend la prière» et Lakamal «sans pitié» qui conduisent les morts sur les chemins de l'Au-delà vers Inshushinak, de peseUD>, juge des .vIorts m . Il est naturel que son lieu de culte soit une porte, c'est-à-dire un lieu de rupture et de passage d'un monde à un autre, en relation avec l'ultime \oyage des âmes. La porte de Lagamal, tout comme le Bosquet sacré, s'inscrit dans le contexte du culte funéraire et de passage clu Monde terrestre au ~Ionde souterrain de l'Au-delà. Tabrnigirshu Ce dieu est cité sur une brique de Shilhak-Inshushinak, à propos d'un bâtiment (le hiyan) fondé par ShutrukKahhunte. Un murti 334 lui est dédié. A Dur-Untash, un murti de :\'usku est aussi éYoqué 335. Il s'agit peut-être d'un podium et cette diùnité serait donc honorée dans un temple déclié à Inshushinak. Il est sans doute révélateur qu'elle ne soit citée que dans une inscription dont l'élément important est la fixation de la postérité de Shilhak-Inshushinak.
Cette liste cie dieux dont les cultes ont cohabité ou se sont succédé à Suse, donne une image déformante des panthéons de l'Élam, dans la mesure où elle fige leur di\'ersité et gomme leurs caractéristiques. Reflet de politiques religieuses, plus que de religion, elle donne un aspect unificateur et réducteur des divinités qui furent celles, non seulement cles souverains, mais aussi des peuples di\'ers que comptait l'Élam. L'onomastique, par exemple, fait apparaître d'autres noms et d'autres prééminences. Certains dieux, tels Sugu, Mashti, Tepti, et certains aspects, ceux par exemple qui reposaient sur les forces naturelles, eau vive, fertilité, animaux tels le serpent ou le taureau, en sont exclus.
LES I:\SCRIPTIü:\S ROY.~LES DE SCSE
197
LA CONSTRUCT I ON
Décoration avec animaux (taureaux, lions, capridés, aigles) et végétaux: ces motifs sont très fréquents sur les sceaux-cylind"es d'époque proto-élamite (3100-2900) et les supports d'offrandes d'époque suméro-élamite ancienne (vers 2700).
19 8
LES I N SCRIPTIONS ROYALES DE SUSE
LA CONS T RUCTION
Tablette d'époque proto-élamite (Ile" 3100-2900) allec inscription de caractère comptable. Vue de face.
Le sceau-cylindre déroulé deux fois sur le relle" de la tablette représente des animaux à attitude humaine; taureaux, Lions et capridéJ affrontés peuvent évoquer l'opposition ou la hiérarchie de forces antagonistes. terrestres et cosmiques.
LE S I NSCR IPT IONS ROYALES DE SUS E
1 99
----. LA CCl'eSTRL'CTlO'e
Éléments constitutifs des inscriptions Humbanumena
a
1 cl b
II
IV
III a
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VI -
U ntash-l\;apirisha nO 1 nO l' nO 2 nO 3 nO 4 nO 5 nO 6 nO 7 nO 8
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akk. 1 Sh n" 9 Shutruk-:'\ahhunte nO 1 n02
L
Kutir-l\;ahhunte nO 1 nO 2 nO 3
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II II II II II cIl Il-eII
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IV III a IIlb
IV IV
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III a .--'
Shilhak -Inshushinak nO 1 nO 2 nO 3 nO 4 nO 5 nO 6 nO ï nO 8 nO 9 tak. nO 1
tak·no2 tak. nO 3 3'
1 1 1 1 1 1 1 1 1 a a protocole
Hutelutush-Inshushinak nO 1 nO 2
tak· Shutruk-l'\ahhunte nO 1 nO 2 nO 3 nO 4
e-II e-Il e-II e-Il e-Il e-Il bell eIl ell 1 1 1 c 1
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III a \' ---
Hallutush- Inshushinak c-Tepti-Huban-Inshushinak nO 1 n02 nO 3 nO 4
200
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LES l'eSCRIPTlO'eS RClY.\LES DE SlSF
II II hIl
III a
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1.,\
CI RCOl\' S TA:-.JCES DE LA CO);STRUCTIOX Après la titulature (tableau, Il et l'énonciation de la construction (tableau, II), le troisième élément constituant les inscriptions - qui n'apparaît pas dans les textes les plus succincts - est celui qui en relate les circonstances, Pour les inscriptions les plus anciennes, cette composante est le plus som'ent très réduite, et ce n'est qu'à la période médio-élamite qu'elle se développe et se div ersille; ces circonstances pem'ent être d'ordre matériel ou religieux, mettre l'accent sur les raisons favorables qui ont permis la construction ou sur les intentions du prince hâtisseur et les buts de son entreprise, La remise du temple au dieu (tableau, III) est présente dans beaucoup de textes, sous la forme fréquente (a «je l'ai remis au dieu :\"D" (:'-ID in dunih), ou plus rarc (b) "je l'ai dédié au dieu :\"D» (:\"D i simatah). Puis est souvent exprimée l'offrande (tableau, 1") de l'œu\Te accomplie (hl/ttak halik-u-me :\"D telak-ni), parfois amplifiée par d'autres formules votiv'es (tableau, \'), rarement renforcée par une malédiction à l'encontre de celui qui détruirait cette œUHe (tableau, \'I). D'autres éléments peuvent développer cette partie du texte: invocation directe à la divinité (a), mention du souci de la vie du roi et de sa famille (takkime : b), prière (c : kllramma karrah ak kulamma sahtinnah). Les circonstances pem'ent aussi concerner le réalisateur de la construction, c'est-à-dire le roi et le motif de sa \ l'nue à cette fonction (d : prédestination divine) ou l'objet de la construction (e) avec mention de son état délabré qui nécessite une restauration (i : son ancienneté et son délabrement), ou sa création (ii) ; enfin les rites qui ont accompagné cette construction sont parfois mentionnés (f : siyan kuk ulluruk sian kuk simas), ainsi que le rayonnement de l'œmTe (g : mintilum susen-ni Wi-e zukkirmani). 1
CO:-':TI:-':CITÉ ET I:-':NOVATION
Les premières inscriptions susiennes 331, n'indiquent pas explicitement les circonstances de la construction du temple 33~ ; le fait qu'il s'agisse d'une restauration n'est explicité que lorsqu'est apportée une précision, telle que la permanence de l'emplacement div-in (Kl.BÉ Ml'.:-.IA,GI4
C()~STRCCTIO"
"il restaura son lieu»). La continuité est un élément important du culte; le som'erain se doit de restaurer et de maintenir ce qui avait été fondé, là où cela a été fondé: A.tta-hushu, dans une inscription courte, précise en effet qu'il «a restauré la chapelle ancienne». Ce trait sera dé\'eloppé par la suite, notamment par un souv-erain aussi religieux que Shilhak-Inshushinak : il cite nommément son lointain prédécesseur; il précise qu'il a bien ré-inscrit son nom sur le "document de fondation/dédicace» ; dans une des inscriptions de takkùne, il place en tête le texte même des briques de son prédécesseur, recopié dans sa langue originelle et, dans le cours de sa propre inscription, il insiste sur le fait que "loin de les fàire disparaître», il y a remis le nom et la titulature anCIenne. .viais c'est aussi en faisant mieux, en améliorant ce qui existait déjà, que le prince œUHe pour sa gloire et fait acte de piété. La précision de la qualité supérieure de la nouvelle construction est un leitmotiv de ces textes: Idadu spécifie que le nouveau mur fut de briques cuites. Cependant l'état de délabrement des ruines était parfois tel, qu'il était impossible de restaurer, et qu'il fallait alors non seulement déblayer, mais aussi construire "à côté" (ah/ta), comme le précise Inshushinak-shar-ilani. Il semble qu'en ce cas la notion de continuité était néanmoins conserv·ée. Dans les textes en élamite, c'est sans doute le terme de pepsi- (pepXih, pepXiml1U1, pepsiya) qui exprime cette permanence du culte à trav-ers une nouv-ellc fondation du temple, ou plutôt une re-fondation, car cette nouvelle fondation était en fait une réactualisation de la fondation première. Sans doute celle-ci correspondait-elle à des rites de renouv'ellement, qui accompagnaient l'inscription d'une nouvelle dédicace . .vfais l'affirmation de la fondation d'un nouv'eau temple est aussi un titre de gloire que re\'endique le roi bâtisseur; ceci est surtout vrai pour Untash-:\"apirisha qui proclame av-oir construit un temple «que les rois, mes prédécesseurs, n'av-aient pas construit à Suse». Il est é\'ident qu'une telle affirmation est fort importante du point de vue de l'histoire du culte des di\'erses div-inités, ct \a de pair av-ec l'introduction de di\'inités "étrangères', à Suse. Ce sont en général des dieux indigènes, provenant des autres composantes géographiques et ethniques de l'Élam. Cette intégration relèv'e plus de la politique religieuse du prince que de la dé\'otion populaire.
LES J ~SC R IPTro~S ROL\LES DE SUS Jo
201
L.\ C () :\ S T R ceT 1 () :\
Ainsi, le premier motif de l'acte du roi-bâtisseur est, soit la restauration, soit la création d'un temple: création afin d'introduire le culte d'une nomelle divinité à Suse, restauration afin de poursuivre l'œu\Te religieuse des prédécesseurs, mise en péril par l'état matériel du temple dans un pays où les constructions d'argile résistaient mal aux conditions climatiques; parfois aussi cette ruine résultait d'un abandon à la suite d'un changement dans la politique religieuse d'un souverain. Après Shilhak-Inshushinak, on ne trouve plus guère de détails de cette nature; seul Shutruk-:'\ahhunte II fait encore allusion à l'œuvre des rois anciens (sunkip urpuppa akkara upat aktippa inri huhtanra) ; dans le texte n° 4, le rappel de trois de ses prédécesseurs relève peutêtre plus de la politique que d'un sentiment religieux 138 .
MODALITÉS DE LA PIÉTÉ DU ROI
Stattœttt' t'n or (période médio-élamitej }"ep,.é~·enta!Zt Wl orant qui porte en offrande un petIt chevreau et lèl'e la main droite dalF le gej"te traditionnel de pïl"ère.
202
LES I:\SCRIPTIO:\S ROYALES DE SLSE
Le deuxième motif formulé par les inscriptions de construction est la piété du roi; il intervient dans la seconde partie du texte, après l'élément qui concerne la construction elle-même. La dévotion royale se matérialise dans la remise du temple au dieu. Exprimé par le verbe «donner» (duni-), cet acte fait sans doute pendant à la remise du royaume au roi par le dieu. De même que giri, ce verbe comporte les deux aspects de la relation qui unit la divinité au dévot (comme le verbe paliihu en akkadien) : c'est la faveur divine à l'égard de l'homme pieux, et la piété du fidèle à ]' égard de son dieu. La notion de faveur di vine, essentielle pour la personne du roi, est la justification de son pouvoir, à la fois sa cause et son but: le roi jouit d'un règne long et prospère, témoignage de la protection divine, en récompense de sa démtion, qui s'exprime tout spécialement dans les manifestations du culte et l'entretien du siège terrestre de la divinité. D'une manière très générale, le dieu auquel la construction est donnée est déjà nommé dans le nom même du temple «temple du dieu ':\D»(siyan ':\D-me ... kusih). Pour certains temples au nom spécifique, le nom divin qui apparaît dans la formule de donation permet de relier ce bâtiment au culte précis d'une divinité. La dédicace du temple au dieu, le plus souvent exprimée par le verbe «donner» peut aussi l'être par le verbe composé sima-ta (<
LA CO:--:STRCCTIü:--:
répond la bénédiction du dieu exprimée par un verbe de même racine (sima.
ana ballitu. Cette expression se rencontre, soit devant le verbe de construction (ainsi en est-il dans les textes de Tan-Ruhuratir, Mekubi, Temti-halki, Kuk-:"\ashur et Kuk-Kirwash) soit, plus rarement, après celui-ci (texte
'\otre documentation ne permet pas de savoir si cette dédicace donnait lieu à un rituel particulier, Il est cependant possible que ce soit à une telle cérémonie que se réfèrent les expressions ul/urLlk (Untash-:\"apirisha n" 4 : peut-être "une fois pounu d'offrandes rituelles») et klilamma sahtirmah (Shilhak-Inshushinak nO 5 "j'ai décidé sa consécration dans des prières'»), En revanche, plusieurs textes mentionnent la mise en place de la statue divine dans sa nouvelle demeure. Il s 'agissait sans doute d'une véritable intronisation Imurta-) qui rendait efficient sur terre le pom'oir du dieu: présent par l'entremise de sa représentation, la mutilation ou la déportation de celle-ci annihilait l'efficacité divine. La confection de ces statues et les pratiques cultuelles concernant les divinités protectrices sont évoquées dans l'inscription de Tepti-ahar qui, plus qu'un texte de construction à proprement parler, concerne l'exécution d'un rituel.
n° 2 d'Atta-hushu) ; dans l'inscription bilingue d'Idadu, ce vœu est exprimé par deux fois, au début (ligne 3) et à la fin de l'inscription (lignes 14 et 20). Ce thème de la "vie» du souverain, auquel peut être associée la famille royale, est développé dans le concept de takkime autour duquel s'agencent certaines des inscriptions en élamite. Le concept exprimé par NAM.TIiballifultakkime est extrêmement prégnant: certes, on pourrait le comprendre uniquement comme la "bonne santé», le "bien-être". On trouve ce mot associé à .
La remise du temple s'accompagne souvent de l'offrande qui est faite de toute œmre accomplie (hllttak halik-li-me ND 1I111lina telak-ni), c'est-à-dire la construction. mais peut-être aussi les rites qui devaient l'entourer, Cette offrande est très généralement faite au dieu dont le temple a fait l'objet de la construction; le texte ne 5 de Untash-Napirisha fait cependant exception, où l'offrande est faite au Grand-dieu et à Inshushinak, alors qu'il s'agit des temples de '\azit ou de :\U'\.Sl':\KIR.
La Vie Le troisième motif de la construction exprimé par les textes concerne la réussite royale, considérée du point de vue du royaume et de celui du roi: ce sont la prospérité du royaume et la "yje» du som'erain qui sont alors é\oquées. L'importance relative de ces deux notions varie, dans notre corpus, suivant les époques. La mention de la "vie» apparaît avec Tan-Ruhuratir dans l'expression idéographique :-;AM.TILA.NI.SÈ, traduite dans l'inscription bilingue d'Idadu par l'akkadien
l
LES I:--:SCRIPTIO:-;S RüYALES IlE SCSE
203
L.\ C () " S T R C
c: T r () "
Ce vœu, particulièrement présent chez les descendants de Shutruk-l\'ahhunte, est absent des inscriptions d'Untash-:\apirisha (qui exprime seulement le souhait d'a\"oir une vie heureuse et une royauté stable et prospère). En revanche Temti-Agun - qui nomme Sirukduh et non Silhaha comme ancêtre de référence - dit avoir construit le temple pour Ishmekarah "pour la vie de Kutir-l\'ahhunte, pour la vie de Lila-irtash, pour sa (propre) vie, pour la vie de Temti-hisha-hanesh et pour la vie de sa vénérée' mère Welkisha». De même Humbanumena - qui proclame son appel à la royauté par la divinité - précise-t-il qu'il a construit le kukunl1ll1/1 "pour sa vie, pour la vie de .vIishimruh et la vie de Rishap-La». Ces faits permettent peut-être d'émettre l'hypothèse que les membres de la famille étaient cités, dans les textes de construction, lorsque la lignée dynastique pouvait être mise en question, soit dans sa fondation soit dans sa continuation l39 • Le développement de ce thème est particulièrement important dans les inscriptions de Shilhak-Inshushinak et de HutelutushInshushinak dites "de takkime». Suivant les inscriptions, et peut-être en fonction de leur chronologie, Shilhak-Inshushinak dit avoir honoré la divinité, - pour ma vie, pour celle de :'\rahhunte-Utu, de Hutelutush-Inshushinak, de Shilhina-hamru-Lakamar, de Kutir-Huban, d'Ishnikarab-huhun, d'Urutuk-EIhalahu et d'Utu-ehihi-Pinigir. - pour ma vie, celle de :\ahhunte-Utu, celle de H utelutush-Inshushinak, celle de Shilhina-hamruLakamar, celle de Kutir-huban, celle de Temti-turkatash, celle d'Ishnikarab-Huhun, celle d'Urutuk-EIhalahu, et celle d'Utu-ehihi-Pinigir. - pour ma \'ie, pour celle de :\ahhunte-Utu, et pour sa descendance. - pour ma vie, pour celle de l'\ahhunte-Utu, pour celle de nos enfants. - pour ma vie, pour la vie de :\'ahhunte-Utu, mon épouse bien-aimée, la Yie de Hutelutush-Inshushinak, la vie d'Ishnikarab-huhun, la vie d'Crutuk-El-halahu, la vie de Shilhina-hamru-Lakamar, la vie de KutirHuhan, la vie d'Ctu-ehihi-Pinigir, la vie de Temti-turkatash, la vie de Lila-irtash, la vie de Bar-Uli, les enfants que j'ai engendrés et (ceux) de :\'ahhunte-Utu, eux (qui sont) la postérité à qui nous (l')avons transmise. - pour la vie de l'\ahhunte-Utu, mon épouse bien-
204
LES r"SCRIPTIO"S ROYALES DE SC SE
aimée, la vie de Hutelutush-Inshushinak, la vic d'Ishnikarah-huhun, la vie d'Urutuk-El-halahu, la vie de Shilhina-hamru-Lakamar, la vie de Kutir-Huban, la vie d'Utu-ehihi-Pinigir, (24-26) la vie de Temti-turkatash, la vie de Lila-irtash, la vie de Bar-Uli, ma fille bien-aimée, elle qui représente mon salut? - pour ma vie, celle de :'\rahhunte-Utu, celle de Shilhina-hamru-Lakamar, celle de Kutir-Huban, celle de Temti-tur-katash, celle d'Ishnikarab-huhun, celle d'U rutuk -El-halahu et celle dT tu-ehihi-Pinigir. - pour ma vie, pour la \"ie de :\ahhunte-Utu, mon épouse bien-aimée, pour la vie de notre postérité'. - pour ma vie, pour la vie de ma descendance et la vie de ma postérité, ceux à qui je (l')ai transmise.
La prospérité du royaume La prospérité du royaume est indissociable de la réussite du prince. Le roi aimé de son dieu rend son pays heureux et prospère. Évoqué par Humbanumena (sit tak), ce thème est particulièrement fréquent chez Untashl\'apirisha qui évoque la prospérité (sit) de son règne en unissant cette notion à celle de continuité. Dans certains textes, ce double vœu se retrouve dans une formule qui conclut le texte, bâtie avec deux verbes il l'optatif dont les dieux sont les sujets: takkime kittimma u dunihsini, sunkime tur hih sitimma 1lI1 samehfini. Le premier élément a trait au destin du roi lui-même, le deuxième concerne celui de son royaume. La bénédiction divine doit apporter stabilité et bonheur au roi, prospérité au royaume: l'adjectif sitimma a un sens très prégnant, «heureux», "faste». La stabilité du règne est é\"oquée par la racine kiti-, kitti- et la prospérité par le mot te (piel kitimma namelukra, sunkime kitimma temma tur hih sitimma, sutme salme kittin melukma temma), deux notions très pleines mais que rien ne vient préciser dans la phraséologie des briques de construction. Ainsi les \'œux qui concluent les inscriptions de construction portent-ils sur la vie du sou\'erain et de sa dynastie (tak(ki)me), la stabilité de son règne et la prospérité de son royaume: plénitude, durée, stabilité, bonheur, propérité sont les attributs par excellence d'un roi et d'une royauté que favorise l'élection divine.
CONCLUSION
1 !1
-"
Les briques inscrites reflètent en quelque sorte le statut changeant de la ville de Suse: d'abord marginale du point de vue politique, par rapport à l'ensemble élamite sous la «dynastie» d'Awan, puis dans l'état fédératif né au Simashki, Suse devint une capitale de l'Empire des SUKL\L.'dAH ; à l'époque médio-élamite, elle fut le centre administratif, politique et religieux du pouvoir royal, les autres villes, notamment Anshan, ne représentant plus, de ce point de vue, que des «enclaves susiennes» dans des territoires essentiellement occupés par des pasteurs semi-nomades. Sous les Achéménides, Suse consern le rang de capitale d'Empire où des bâtiments prestigieux furent édifiés, qui perpétuèrent la tradition des décors en briques, images de la puissance rovale. Ce schéma est illustré par les briques de construction. Peu nombreuses à l'époque paléo-élamite où Suse n'était qu'une capitale provinciale, elles connurent un extraordinaire développement, dans leur abondance numérique et la diversification des types, à l'époque médio-élamite, lorsque l'essentiel de la politique religieuse y était concentré. Enfin, une nouvelle réduction du nombre et de la variété des briques accompagna l'époque néo-élamite, marquée par une fragmentation politique et une décadence du pouvoir royal d'où émergea ensuite, temporairement, une organisation politique tripartite reposant sur les trois villes de Suse, .\Iadaktu et Hidalu, et qui «s'inscrivait dans une tradition vieille de presque deux mille ans, et. .. représentait une adaptation à des conditions socio-politiques caractérisées à nouveau par une forte disparité ethnique et sociale"J40. En effet, les inscriptions royales susiennes représentent une transposition de la réalité politico-religieuse élamite, écrite en termes occidentalisants : écriture et architecture appartiennent au monde mésopotamien beaucoup plus qu'à la culture du Plateau iranien. Elles sont l'expression de sédentaires pour qui la tradition écrite pérennise les manifestations de puissance ct les rattache à une réalité territoriale urbanisée. Les inscriptions de construction proclament la grandeur des rois élamites dans leur fonction de bâtisseur; en cela elles ne reflètent qu'un aspect de cette royauté dont une des assises et un des recours les plus importants 341 étaient des populations essentiellement de tradition orale, pasteurs semi-nomades, étrangers au monde des villes, des
LES I~SCRIPTI()~S RClV\LES DE SCSF
205
C O NC LU S IO N
Vue aérien1/e de T choga Za1/bil.
demeures bâties, des cul tes dans des temples. Ils étaient ge ns d es ca mpe m en ts temp o raires, do nt les g rand s sa nctu ai res étaient à ciel ouve rt, qui ad ressa ient leurs in voca ti ons à des di vinités re prése ntées au fl anc des montagnes. Mais les princes qui en furent issus firent vivre la dualité ethnique et culturelle de leur royaume da ns un e intégrati o n nourrie des di ve rses traditions locales. E n Susiane, ce furent les inscriptions et les bâtim ents qui intégrèrent les composantes de l'Élam ; titulatures, in vocations aux di eux, refl et du culte y étaient élamites mais les m oye ns d'expression étaient mésopotamiens. Le roi y bâtissait et inscri va it selon la g rande tradition des «rois-bâtisseurs» ca r, dans cette contrée, «le roi bâtisseu r était un roi heureux,,342, ou plutôt un roi heureux était un roi bâtisseur : construire y était une prérogati ve du pou voir, un devo ir religieux et un témoignage de puissa nce ; faire inscrire des dédicaces aux dieux y était gage d 'éternité.
206
LE S I N S C RIPTIO NS ROYALE S D E SU S E
Sanctuaire rupestre de Kurangun, près de Persépolis où les populations nomadisantes du haut pays d'A nshan venaient honorer leur grand dieu Napirisha. Ce relief eut deux stades d'élaboration: le panneau central, qui évoque le culte rendu au couple divin Napirisha-Kiririsha, date de l'époque médio-élamite; à gauche, la triple procession descenda11t vers ces dieux a été ajoutée vers le VIF siècle av. j.-c.
LES INSCRIPTIONS ROYALES DE SUSE
207
l
DANS LES TEMPLES, DES DÉVOTS ET DES RITES ...
Fragment de bulle.
DeHin de l'empreinte du sceau: un temple à cornes et un roi-prêtre combattant (période récente d'Uruk, vers J JOO av. j. -c.).
DANS L ES TEYIP L ES. DES DÉVOTS ET DES RI T ES .
QI'an! portant le kaunakés sumérien, de style «cubiste », Statuette votive d'époque néo-sumérienne trouvée dans le temple de Nil1hursag susienne (14,8 cm).
2 10
LES I :\SCR I PTIONS RO YALES DE SUSE
DAi' S L E S TEMPLE S, D ES DÉ VO T S ET DES R I TES .
Figurines d'orants
(période rnédio-élamite) provenant d'un dépot funéraire
proche du temple d' Illshushil1ak: cheveux coiffés à la mode élamite, jupe Longue, un personnage tient la main droite sur la ga uche qui serre
un oiseau tandù q ue l'autre l'élève cont}'e .sa poitrine.
Bassin cultuel
(d'époque médio-élarnite) avec un décor composé d'arbres sacrés el de poissons-chèvres,
emblèmes d'Ea, dieu des eaux vivifiantes.
Vue de face.
LES I :-:S C R I PT I O N S R O YALES DE S US E
211
DANS LES T EMPLES, DES DtVOTS ET DES R I TES.
Orant au chien, d'époque néo-tlamite. Personnage barbu qui appuie sa main droite sur sa poitrine dans le geste de la prière; la présence du chien pourrait indiquer qu'il s'ag it d'un gardien de temple.
Figurine votive, en albâtre (périoderécellte d'Uruk, vers 3 300 av. j. -C.), destinée à commémorer dans le temple la piété de t'orame; SOIl iconographie est traditionnelle, avec les yeux en amande, le nez busqué, la coiffure à bandeau, en position agenouillée.
2 12
LES INSCRIPTIONS ROYALES DE SUSE
DAl'S LES TEMPLE S , DES DÉVOTS ET D ES R I TES.
Relief cultuel d'époque suméro-akkadienne (vers 2700), provenant du sous-sol du temple de la déesse Ninhursag. Deux orants, dans
la nudité rituelle,font lm geste de prière; entre eux, deux selpents entrelacés et un chien.
Coupe exhumée du sous-sol du temple d'blShushinak (début du II' millénaire) portant le motifde l'arbre sacré, au sommet d'une m.ontagne, vers lequel 6t
tuurné ltIJ buffle ac:croupi jcH un J"ul écailleux.
LES INSCR I PTlO"S ROYALES DE SUSE
2 13
DAi'S LE S TEMPLES. DES DÉVOTS E T DES RIT E S.
Maquette vouée par Shilhak-/l1shushil1ak, dite «du sit shamsh i»: elle représente une cérémonie, peut-être funéraire en l'honneur des rois enterrés à proximité, célébrée au lever du soleil, sur une esplanade sacrée, par deux prêtres nus exécutant un rite
d'ablution .
Détail.
2 14
LES I NSC RIPTIO NS ROYALES DE SUSE
ANNEXES
NOTES
1. Par «Élan1>~, nous n'entendons pas ici une entité géo-politique définie. C'est le terme général employé par les .\lésopotamiens ct, le plus souyent, par les historiens modernes pour désigner ce yoisin oriental du monde suruéro-akkadien qui représenta. dans le Proche-Orient ancien, une force politique et une ciyilisation importantes face aux Empires proprelnent Inésopotamiens.
2. SCHE!L publia également certains textes dans la Revlle d'Assyriologie: VII (1909), p. 48 et 104-106 ; XII (1915), p. 59-60 : XII! (191), p. 125-128, p. 165-174: XIV (191), p. 29-59, p. 92-93, p. 138, p. 139-142; XYI (19), p. 195-200; XYIII (1921), p. 49-78, p. 147-149; XXII (1925), 1'.143-145, p. 147-148, p. 152, p. 157-158, p. 160-162; XXIII (1926), p. 35-44: XI\- (l9.m, p. 41, p. 103-110; XXV (1928), p. 39, p. 40-42, p. 44-45, p. 49-50; XX,'I (1929), p. 1-14; XXYII (930), p. 93-97, p. 187-194; XXVIII (1931), p. 1-8; XXIX (1932), p. 67-76; XXXI (1934), p. 149-166; XXXIII (1936), p. 152; XXX'- (1938), p. 14-25, p. 92-103. 3 . .\!lDP XXIX (1943), «,"vant-propos", 1'.1-2.
4. Dans les .\!lDP : -les fouilles de Suse: :\1DP 1 (1900), '-II (1905), XII (1911), XIII (1912), XX,- (1934), XXIX (1943), XXX (1947), XXXVI (1954), XLVI (1971). - autres chantiers: .\!alamir, .\IDP III (1901); .\lussian et tumuli de Bahrein, .\1DP VIII (1905) ; Bender-Bushir, MDI' XV (1914) : Tchoga-Zanbil, MDI' XXXIII (1953), XXXIX (966) ; Bard-è ê'\échandeh et .\fasjid-i Soleiman, .\IDP XL ,- (1976). -la numismatique: .\!DP VIII (1905), p. lï7-243 ; XX (1928), p. 1-75 ; XXV (1934), p. 1-33 ; XXX,'II (1960) ; XXXVIII (1965), p. 5-254.
- la minéralogie: .\IDP 1 (1900), p. 33-49 ; X,' (1914), p. 32-33; XXXVI (1954). -la glyptique: .\!DP ,'III (1905), p. 1-27; XII (1911), p. 79-141 ; X'-I (1921) ; XX'- (1934), p. 239-244 : XLII (1970) ; XLIII (1972). - la métrologie: MDI' 1 (900), p. 137; XII (1911), p. 13-50 ; XX" (1934), p. 134-176; XXIX (1943), p. 195-207. -la céramique: .\!lDP XIII (1912), p. 105-158; X'- (1914), p. 13-23; XIX (1928) ; XX (1928), p. 99-132; XXX (1947), 1'.120-219; XL\11 (1973); L (1974). -les textes:
a) proto-élamites : .\!DP Il (1900), p. 130-131 ; VI (1905), p. 59128; X (1908), p. 97: XV!! (1923); XX\'! (1935): XXXI (1949), p. 5-150; XL'-] (1971),1'.33-34: b) textes achéménides : MDI' II (1900), p. 126-128, XI (1910) ; XXI (1929) : x.,XIV (1933) ; XXVIII (1939) ; c) textes économiques: .\IDP II (1900), p. 131-132; X\'!II (1927), n'" 67-198 ; IX (1907), n'" 1-298 ; XIV (1913), p. 1-91 ; X\'!II (19), p. 67-198 : dl textes juridiques: l'Obélisque de :'vlanishtusu (.\1DP 1 pour la description et II pour le texte, p. 40-521, le Code d'Hammurabi
216
LES !'.:SCRIPTIO'.:S ROYALES DE SCSE
"OTES
(cbcription ~!DP J, texte MDI' 1\', p. Il,133); ~lDp X (l908), 1'.1,126; xnII (1927), nO; 199,235; XXII (1930), n'" 1,178; \:XIII (l932), n'" 166,327; XXIV (1933), p. 328,395 ; XXVIII (1939), n'" 396,551 ; ç) textes religieux : ~jDp \'1 (1905) ; XI\' (1913), 1,.49,58; X\'II1 (ln7), p. 88,94; LVII (1974); fi textes littéraires: MDI' XIV (1913), p. 46-48; fi textes mathématiques: :'vlDp XXXI\' (1961).; h) textes épistolaires: .'vlDp XnII (1927), n" 236-249 ; XXVIII (1939), p. [4,15; i! textes scolaires: ~jDp 1 (1900), p. 129; II (1900), p. 133; XVIII (1927), n'" 1,66; XX\'II (1935); l' klldurrlls : .'vIDp 1 (1900), p. 181,182 ; II (1901J), p. 86,116 ; 1\' (1902), p. 163 ; VI (1905), p. 31-47 ; \'II (1905), p. 137,153; X (1908), p. 87,95; XI\' (1913), p. 35; XXIX (1943), p. 162,171 ; XL ,'1 (I9ïl), annexe n" 22.
11. Ce terme est pris dans son sens étymologique «celui qui dirige».
12. Cf MrROSCI IF.DII, 1990. 13. Cf STULPER, 1982, p. 42-43 : "Susa \Vas a historical boundary phenoll1enon, not at the center of Elam, but at or beyond its
edge ; 6he greater Elam supported local histories as di,~erse as 6hose of :'vlesopotamia ; and that sorne ,!es'dopments in Elamite political history \Vere \vell advanced hefore they irnpinged on 5U53».
14. Pour la discussion à propos de la localisation du Simashki, Kupper, Iraq 31; !-IIRoscHWJI, 1980, 1'.138; STOLPER, 1982, 1'.45-46; \'ALL.H, 1980, 1989, 121, 1993.
'f
15. Sculle témoignage d'une construction «ciyile» nous est connu: ce sont les degrés d'un escalier (if. A."DRt-S.\L \"]"1, 1989).
5. SClL!.BERGER,KcPPER, 1971 (IRSA.). 16.
C~RTER-STOLPF.R,
1984, p. 21.
6. D'autres formes d'inscriptions Yoti\"es ont également été trou-
sées à Suse et publiées dans les :'vIDP : stèles :'vIDP II, p. 53,55 (de Naram-Sin), p. 66,68 (d'Anubanni) ; III, p. 78,87 (de Shil, bak,lnshushinak), p. 92-95 (d'un roi inconnu), p. 96,97 (de [ ... 1, fils de Shilhak,lnshushinak) ; 1\', p. 4-7 (de puzur,lnshushinak) ; \', p. 8,19 (de Shutruk-:-':ahhunte), p. 20,38 (de Shilhak,lnshushinak), p. 67-68 (de Shutruk-:-':ahhunte 11), p. 69-83 (de Shutruru) ; VI, p. 54-55 ; X, p. 9-11 (de Puzur-Inshushinak) ; XI, p. 15-20 (de Shutruk-:-':ahhunte), p. 21-57 (de Shilhak-Inshushimki, p. 76-77 (de Atta,hamiti-Inshushinak) ; cônes de fondation l\lDp 1, p. 117; II, p. 58-62); barillets (:'vlDp II, p. 123-125); poids (MDI' \'1, p. 48 ; X, p. 95) ; vases (:'vlDp X, p. 96) ; statues ,,,!DP lI, p. 63-65 ; III, p. 43 ; ,', p. 1-6; n, p. 2-6 et 1:'-13) ; pommeaux (:'vlDp III, 1'.72-77; XL ,'l, p. 100-101); clous (l',lDp XL\'!, p. 103) ; objets divers (:'vlDP III, p. 90-91 : cornes J'albàtre ; ,', p. 39-55 : barrière de bronze; VI, p. 7-10 et XI, p. i,l-70 : pi\'Ots de porte; XL p. 58,59 : plateau YOtif; etc.).
17. SUIEI L, 1931, 2 : cette liste cite succeSSiyen1ent Girnamme, Tazitta, Eharti, Enpi-Luhhan, Kindattu, Hutran,temti, Idadu, Tan-Ruhuratir, Ebarti, Idadu, ldadu-napir, Idadu,temti.
18. IRSA 1\' 0 6 a.
\'.;U ..\T, 1989, propose une traduction un peu différente: «Ebarat, roi d'A.nshan et de Suse, (puis) Silhaha, SCI;,L\L.'L\H, - l'ancêtre (des) roi(s) d'Anshan et de Suse, :'\.tta-hushu, SL'I;,L\L et chancelier du peuple de Suse, fils de Sil, haha et de sa sœur, ont construit le telnplc de Nanna,).
19. teppir ou ippi, if. VALU T, 1990, 120-L' 1, GRII.1.0T -Guss, "FR, 1991. p. 86. 20. Ce nom a d'abord été lu Adda-Pakshu (cf :'vlDP II, p. 79). 21. S'il faut effecti\'ement traduire SÀ.Bli.DAM par «rêne" ainsi que le propose SOI.LBERGER (1968. p. 31).
7. Selon la convention adoptée dans IRSA. 8. Outre les ou\-rages qui pcuycnt être consultés sur l'histoire générale de l'Élam (CnIERO", 1936 ; GHlRSH~dA", 1951; Hr,,~z, 1964; :\WET, 1966; C.~RTER-STOLPER, 1984), cf sur la
pàiode paléo-élamite DYso", 1965 ; C~RTER, 1971 ; BÜRGERKL.~H", 19i1 : STÈH-G.~SCIIF-MEYER, 1980; A\!IET, 1986 ; SFLZ. 1991. 9. Cette connexion est bien établie rnêrne si on ne peut parler de «colonisation» et que "des échanges significatifs se poursuivent entre Susiane ct Haut Pays» (cf STÈ\E, 1991. p. 2).
10. Sur la dualité profonde Bas Pays,Haut Pays, cf A\lIFT. l'Ii'l J. et b.
22. Sur l'existence possible de deux princes de ce nom, if. STF.n:, 1987, p. 9-11.
23. MDI' LIII nO 1 ; de cette époque ont été retrou\'és un socle d'albâtre à Liyan ayec inscription brève de Simut-wartash et un fragment de brique de Siwebalarhuhpak à Tépé Malyan.
24. Deux autres SUI;,I;,.~L, dans des textes juridiques (.'vIDP 28, 396 et 397), ont la même filiation: Sime-balar-huhpak et Kudu, zulush. 25. Son nom apparaît à l'époque d'Ebarti sur un sceau (lRS:'\. IV 04 a): ,,0 roi Epart, Kuk,Tanra, fils de Kuk-Sharum, (est) le serviteur de Silhaha,}.
LES r"SCRIPTIO"S
ROL~I.ES
DE SLSF.
217
!'(OTES
26. Ce dont attestent les explorations de :-'!c AD.\'IS (cf C.\RTER. 1971. 135-138),
27.
=
A,IIET, 1966, p. 243.
41. :VIDP ]\', 8 et pl. 1 n" 4 (uniquement la titulature, mutilée) ; :-'!DP n, 21 et pl. 6 n" 2 : :-'lDP nI, 61 et pl. 11 (statuettes de fondation en bronze) et :-'IDP X]\', 22 (masse d'armes).
Cf :-'IIROSCHEDfl. 1981 d et 1990.
28. Sur la lecture Simashki (ct non Simash ki ), \"Oir Kl;PPER, 1%9, 24-27 : pour les différentes graphies et attestations, cf RGTC 1. 143, .'.V. Simasgi : 2, ISI-IS3 ..,·.v. Simas.ki : 3. 204, J'.l'.
40. :V1ECQlT\DI, 1943,81
42. Cf A'IIET. 1966,238. ~ b, d, f. g, i, j, l, n,D, r, t. y ; les inscriptions où {.:roi de Sumer et d'Akkad,> est remplacé par «roi des quatre régions» sont, à peu de choses près, du même nombre: IRSA III ,-\ ::> c, e, h, k, m, p, q, x, Y, z. :-'lême dans les titulatures les plus
43. 1RS.\ III .\
Simas.
29. Cf STULPER, 1982.
30. :-'IIROSCHEDII, 1990, p. 75. 31. '-.\LUT, 1989, p. 23-24.
32. Cf BORKER-KL\H", 1970; STOLPER, 1982 et les deux interprétations partiellement diyergeantes de CARTER, 1971 et STÉSE. G.\SCHE et ;-'IEYER, 19S0, auxquelles s'ajoutent les récentes études de V.\I.I..\1" (1989 d, 1990 b) et GRII.I.ClT-GUSS. "ER (1991), qui proposent des séquences différentes.
33. Sü:n:, G\SCHE, ;-'IEYER, p. 78-79, C'est la datation adoptée par HI'CZ-K()UI, E\\', p. 155, 34. L'état des textes ne pern1et pas de sayoir si le non1 du roi est précédé du déterminatif di\"in, comme il!' est, par exemple, dans l'inscription de la statue youée par Sharru-takal (IRS,\ II ,\ 4, 1 etm).
35. IRSA II .-\ 4 d.
succinctes, il est" homme fort. roi d'Cp> ORS,-\ III ,-\ 2 s, w et, en ce cas, il s'agit d'un autre dédicant que le roi lui-même. ~ous n'amns pas retrouyé les briques portant l'inscription "Shulgi, le dieu de son pays, le fort, le roi d'lJr, le roi des quatre régions, lorsqu'il eut ra"agé le pays de Kimash et de Hurtum établit un fossé et en construisit la berge», qui semblent ayoir été découyertes à Suse (IRS,-\ III A::> pl. ~inhursag de Suse aurait également été restauré par Shulgi si l'on en croi t la tablette de fondation qui porte l'inscription: *NIN.HUR.SAG SUSA:-.i.KISA KIN.A.NI *SUL.GI GURlIS KALAG.GA LUGAL URIM.KI.MA LCGAL KI.EN,GI KI.CRI.KE É.A.NI MUSA.Dt (LüIBERT, 1970 b, p. 70-71).
44. Cn temple de
45. Des tablettes ont été aussi retrouvées à Suse. dans la couche B VII, portant des noms d'années des rois d'Ur, dont Shu-Sin, 4,7,8 (STÈ\"E, GASCHE, :-'1EYER, 1980, p. 8;).
46. IRS,-\ III A 4, p. 151-156 : ce sont essentiellement des crapaudines et des tablettes.
36. Cf IRSA II ,-\ 4 b, c. q. r : de fort, le roi des qmtre régions», 4 f, g, j,l, h : "le roi des quatre régions», -+ h, i, m, "le dieu d' :-\gade», et «le fort, le dieu (l'Agade, roi des quatre régions» dans -+ p : dans aucune de ces titulatures, dannum n'est employé ayec sarrum (cf H.\LLCl, 1957 et 1962). 37. Il faut y ajouter la stèle emportée par Shutruk-~ahhunte (:-'lDP II, p. 53-55).
38. Cf HIRSCH, 1963, 17-19: W.\LKER, 1981. nO 3 (inscription sans titre, ayec uniquement mention de la construction) et nO 4 (qui ne con1porte que le nom propre). Les matrices retrouyées à NippuL Girsu et ,-\dab portent ,,~aram-Sin, bâtisseur du temple d'Enlil" et celles de Lagash rappellent la construction d'un temple à Sin ainsi que celles d'Adab pour un temple à Inanna (cf IRSA II A -+ a).
47. IRS.-\ III A 14 a, b, c etc.
48. "Le fils aîné d'Enlil ... le roi qu'Enlil a élu dans son cœur pour (être) le Pasteur du pays et des quatre régions, (IRSA III ,\ -+ b), ,de roi qu'Enlil a élu bien-aimé de son cœup, ORSA III ,\ -+ cl, d'oint aux mains pures d'Enlil ... le roi qu"Enlil a élu bien-aimé de son cœur pour (être) le Pasteur du pays» (IRSA III .-\ -+ d), etc. La rnéme titulature se retrouve cependant sur des crapaudines d'Ur (IRS,\ III A 4 hl.
49, Cf par exemple, IRSA III ."\ 3 c, d, f. 50. Sur CRU.AK.:\A, cf PClEBEL, 1932, 1'.137-140.
51. Cn signe LA semble omis, le gouyerneur d'Eshnunna portant le nom de Bilalama.
39. IRSA II A 4 1 : «A :\I:\.NÈ.UNL;, pour la ,ie de ~aram-Sin, le fort, son cOlnpagnon, le roi des quatre régions, lSharrJish-takka!. le scribe, le majordOlne, a youé sa statue,>.
218
LES I:\SCRIPTIO"S R()YALES
DE
SCSE
52. THL"RE,\u-D\,,'CI'C, 1905, p. 258, attribuait le premier fragment à Tan-Ruhllratir, ainsi que nous l'avons fait, mais pro po-
'CUTES
,>cl:t
ayec un point d'interrogation de \'oir dans le fragment b le
complé,nent du fr:lgment a. 53. Sur cette double tradition des inscriptions de construction,
70. CAD, E, p. 184.,-".; aux références su siennes s'ajoute une attestation d'époque babs'Ionienne tardise (K.-\H 2,33: 10) : ki,ina sûti istu kllpri li eperli ak:,ir 5 1/1 agltrri lIkebbir : l'emploi de ces briques allait en etIet le plus SOU\Tnt avec celui du bitUlTIe qui les liait.
cr: J.\CUBSE'C, 1939. p. 21. 54. On a également proposé de lire û-hl/-ri ou Ii-ri-ib, cf L,'C[)~i)LRGER ct B.-\CER, 1926-1927, !JO : i-ga-ra-am la-bt-ra-am LÎ-ri-
71. Le <;eul autre texte connu est celui que porte un sceau donné par Idadu à Kuk-Shimut,le leppir (IRS.-\ I\' 0 3 c ~ MDI' Xl\',
p.2ï-291.
ih . . «der aIte J\lauer. .. hat er nicht erschüttert ... ».
72. Cf GRILLUT. 1977, 6 sq. et CAD K, 55. Lorsqu'une \"ariante est fréquente. elle est indiquée sans rétercnce à un numéro de brique.
56. GRILLUT. 1977, p. 53 et 189: "pour Shilhak. son roi, pour (sa) yie. Idattu ... ne dérangea pas l'ancien ll1Ur. (n1ais) derrière, il cunstruisit l'Ekikununa en murs neufs de brique cuite ... »,
S.l'.,
qui propose «that
ki"Hl s,-as a 'high tempe!', perhaps a chapel or cella built on top of a ternple to\\"er». On relèye, dans les textes économiques
susiens, de nombreuses références à des liyraisons de nl0utons au ki,;Zllln d'Inshushinak C\lDp X, n" 11). au kiZZllln, à l'Eanna et
au temple d'Inshushinak.
73. MDI' XX\'lII. p. 8-9. 57. Cf p. 1/3-176. 58. L\\IBERT. 1955. p. 45. traduit «temple d'en haut" : CAD, K, -+-+3 b, S.l/., «cella, chapel (as a specifie part of a sanctuary, a1so a teTm for temple)>>; GRILLOT. 1978, «téménos>,; E\Y,s.t'. p. 47~.
74. Lïdéogramme ALAJ\l note le mot 0'almu «statutf>, «représentation>,~ mais aussi «relief gravé sur une stèle,> et «stèle» (cf C_-\D~, p. 82 b,s.v.).
75. ;"!DP XX\'lIl. p. 6. 59. Les deux premiers signes cie cc scrbe (l-r[i- ... ]) peusent appartenir à une forme du yerbe <~désirer» (ere)~u) ou «aimer»
76. Catalogue des _-\ntiquités de Susiane, pL lIL
(râmu). Cependant le rapprochement avec le texte de la lentille
r,=-'nd une forme lri)~u plus probable.
77. Cf l\lIROSCHEDJI. 1991, p. 73-73.
60. K()'CIC;, 195ï, p. 228, lit Pilki .fa amma haIduk.
78. Je consene cette appellation traditionnelle (cf par exemple,
61. E\Y, JOol'., 52. le donne pour un nom propre féminin <~elne serehrte l\lutter [ist Gottin Xl».
.-\\11 ET, 1967) bien que celle de "méso-élamite", parfois employée, corresponde mieux à la formation des tennes «paléoélamite" et «néo-élamite».
62. Cf p. 172-1ï3.
79. Cf HERRERO, 1976.
63.
Cf p. 172-173.
64. Le texte inscrit en longueur sur la tranche ne comporte pas ks lignes 11 ct 12.
65. Cf l'OEBFL, 1932, p. 125-140.
80.
Cf GUSS'CER, 1991.
81. HT 56ï, HTs 3 et nO 156 : ,,[.-\dadJ-erish, cbef des écuyers, [sers-iteurJ d'Inshushinak-shar-ilani. [roiJ de Suse, sersiteur d·,-\dad. [son dieu']» et peut-être (s'il ne s'agit pas d'une homonymie car il n·est suivi d'aucun titre) dans un texte en très mauyais état de conservation.
66. IRSA . p. 24·25. 67. C'est également à une grande divinité élamite, ~arundi, que fut dédiée une statue de J\Ianishtusu retrouyée à Suse: «Î\lanishtusu, roi de KÎsh : Eshpun1, son seryiteur, a youé (cette statue) à :\arundi».
68. j.\CUBSE'C, 1939, p. 2L 69. Idadu «relen les ruines de Suse» (STi-xE, 1991, p. 5).
82. Il apparaît aussi dans une tablette juridique de Suse (*in.i"Iinak III daru tept-ahar linim ~
83. Cf GUSS'CER, 1991, p. 118-126 et ;"!IROSCHEDII, 1981, p. 9. 84. Pour cette hypothèse et la lecture Enlil de l'idéogramme KCR.G.\L dans ce nom, cf GL\SS'iER ; cette concordance est fournie par un sceau apposé sur une tablette datée de «J'année
LES l'CSCRIPTIO'CS ROY.'I.ES DE Sl'SE
219
l
'.;OTES
où le roi repoussa Kadashman-Enlil» ; il s'agit soit de Kadashman-EnI il l, au début du XIV' siècle, soit de Kadashman-Enlil II, au milieu du XIIIe siècle.
97. ;,!DP LIlI n" 4.
85. Sur l'histoire de cette période, cf L.\BAT, 19i5 ; GLASS'.;ER, 1989; STÈ\·E-V,\LL.H, 1989.
99. Cf EW, ,,'.V., p. 724.
86. La datation du règne de Igi-halki semble desoir être reculée en considération d'une lettre publiée par \',\'.; DI/K, 1986 ; elle mentionne en effet une succession de mariages entre des princesses cassîtes et des princes élamites : mariage de Pahhir-ishshan, fils de Igi-halki, probablement aHC une sœur de Kurigalzu, mariage de Humbanumena avec une fille de Kurigalzu 1 et mariage d'Untash-~apirisha avec une fille de Burnaburiash. 87.l\IDp LIlI, 11-13: nO 2 ,dgi-halki, .'vlanzat-Ishtar (ou la déesse :\tIanzat) l'ayant exaucé (isme-su-ma) lui a accordé la royauté de Suse et d'Anzan. Après ayoir restauré l'ancien kukunnwn de brique cuites, à ;,[anzat il lui en a fait don. Que ;,lanzat, lui ayant accordé une longue vie (balafa dara) lui fasse accomplir un règne heureux (ESSANA-ut hud libbi lisepiüu)".
98. Cf E\V s.v. tu-ur-na, p. 386-387, ,·um der .'vlutter willen».
100. STÈ\T (~IDp LIlI, p. 15) estime que les "traces nettes de coloration rouge sur la face inscrite du fragment 4/689 semblent hien apporter un argument en faveur de la conjecture de YALL\T».
lOI. Cf ",,[LAT, 1980, p. 5 et STÈ\"E, 1987, p. 16-17 et 44. 102. upkumimma/upkumim, 'f E'N, p. 1242 «aus KunstsandsteinZiege!n'» et :\IDp LIlI, p. 18 «de briques émaillées'».
103. aillmirnma, cf E\V. p. 47,
~
meiner Stadt».
104. siUn, cf EW, p. 1080, «einen Tempel Gedeihen"» ce temple semble spécifique du dieu I.'vl ct de sa parèdre ; à ce dieu de la pluie et des eaux, comme à l'Adad mésopotamien, peut avoir été rattachée la notion d'ahondance,
88. Cf GLASS'.;ER, 1991.
89. STÈ\'E, 1980, p. 102. 90. A\lIET, 1966, p. 336 et la description de l'agencement des constructions, p. 336-340. 91. "Sauf à Anshan ... les produits importés disparaissent, les sceaux-cylindres et l'écriture cessent d'être employés; c'est l'indication d'une contraction de l'économie, dont les perspectives et le mode de gestion deviennent plus strictement locaux». ~flRO SCHEDJI, 1990, p. 65. 92. Cf C\RTER-STOl.I'ER, 19i6 ; ~IIROSCHEDJI, 1990, p. 65-8-\.
93. Cf CAD, s.v. hu/muna (" 'Nhen the night cornes ... four women ... shall enter and lie down beneath the lstatues oil the lamassu - and karibtu-genii huln71ma lisappira [= lL(mnvira?J the)' shal1light torches' ... when the dawn cornes [inappirma innaJvlVirnzaJ ... they shallleave») et namaru (118 a). 94. «Humban est Pouvoir» : de non1breuses graphies sont attestées pour ce nom propre (cf E\\', S.V., p. 679) ; à Bender-Bushir sous la forme courte hll-ban-ma-na.
95. E\V,s.v. ruruk, p. 10-\8, "der Tempe! aus der \'orzeit war aIt geworden ; ich habe in der Umfassung den Hochtempel emeuert, ich baute ihn (fertigh. 96. Cf GRILLOT, 1984, p. 185-191.
220
l.ES l'.;SCRII'TIO'.;S ROY.\LES DE SLSE
lOS. A Tchoga Zanbil ce type d'inscription est attestée aussi avec des dédicaces à d'autres dieux (Shimut et Belet-ali, Hishmitik et Ruhuratir, etc.) ou d'autres déterminations (siyan kinin, siyan hunin, etc.). 106. Cf E\V, S.V'" p. 92, "Freundenhaus» : ce temple est toujours celui de Pinigir, déesse identifiée à une Ishtar depuis longtemps; «les nombreuses figures recueillies dans le temple de Pinigir indiquent clairemcnr qu'il faut la considérer comme Ulle divinité de la procréation et de la fécondité» (STÈ\'E, 1959, p. 266-268).
107. Cf EW, S.V., p. ï29 ct 599, «das son mir Gemachte und Geschaffene». GRIl.U)T, 197i, p. 48, a proposé, par ailleurs, pour hali-le sens de «prolonger», «continuer». 108. A Suse, il existait un kitin d'Inshushinak et un autre de Shimut, à Tchoga Zanbil. un kiti" de DI'.;GIR.G\L.
109. Cf EW, S.v., p. 1221 et 1080, «wird cler /heilige Bezirk/ simnkllk angegriffen'/uberfallen " verteidigte er siyankub. 110. Peut-être Ct lire Z'mkir-risarra (cf E\V,s.v., p. 1010). 111. Cf E\\', p. 96i, s.v. Ila-a-me-iu-lik-ra : «um ein Konigtum in der Jahre Dauer und aIs einer mit langen Tagen batete icb. Cf aussi STFXE, :'IDp XLI, TZ 2i : «au cours d'années aux jours norr:.breux j'ai obtenu un long règne, qu'il m'accorde la santé!» .
"UTES
112. GRILLOT, 1982, p. 7 : .de syntagme nominal tur-hih ,itme/sitimma .. à l'éYidence, est formé d'un inanimé cn -me: l1lr-hih, suiyi d'une forme déterrninatiye en -me ou en -imma (sitme/sit(i)-mma), L'inanin1é tur-hih représente un complexe nominal composé de tur «continuité», «durée» - tur est un emprunt du mot akkadien duru - et de hih ... Le mot hih pourrait être rendu par «pou\'oir», «force», «puissance», «autorité», ,. règne».
années longues, alors j'ai construit le nur kibrat, je l'ai donné à .'\'apirisha (et) à Inshushinak du simn-kuk. rai effecti\ement béni le tcmple que j'ai construit".
113. Cf EW,.'.v" p. 386: «wegen, für, um».
124. Cf GRILLOT, 1982, p. II et note 36 ; 1987 (EGE, p. 54) :
'!
114. Cf EW, L\llH,1993.
J.V.
et HERRF.f'SCH'IIDT. GRILLOT. :-l.\LBR.\"-
115. On peut donc supposer que les deux fragments, provenant (iu temple de ::\TX.LC(;.-\L, qui ont deux textes distincts étaient
cies grandes briques (n"' 865 et 873). 116. Cn texte comparable, plus court, en 5 lignes, est bien attesté à Tchoga Zanbil : ;vlDP XXXIII, n° Il et MDP XLI, nU 5 et pl. III, 3 ; il provient de dis ers temples, dont ceux dédiés il O]):GIR.G.'-.L (:-IDP XXXII n" 21,':: et XLI n" 9: siran ta/in), è -"-abu (MDP XLI nU 4'::), NIN.É.GAL (:VlDP XLI n" 47), .'\'usku (:-IDP XLI n" 43) et Kiririsha (:-fDP XXXII n" 20 et \:L1 n" il. 117. EW,_"v. su-u/-/u-e-en-ka, p. 1182 et az-h-it, p. 103.
118. Cf GRlILOT, 198-', p. lU-li et les notes 33-34 et 43 où sont citées les hypothèses précédentes. 119. STf.~\T suppose gue l'expression tur zahri husu-ia dans son ensernblc signifie ,
Inshushinak. ou supposer que lnshushinak est ici une apposition " DI"~GIR.G.\L «(le) Grand-diew, ) 121. E\V, p. 1143 : "ich will, mbchte zelebrieren, ais Priestcr t:üig sein ~», qui cite GRILLOT «le telnple que j'ai construit. que le (le) consacre ,,>. Par ailleurs STÈ\'E (l96ï) : .. dans le temple que j'ai construit. que je trou\'e le bonheur 1>, (à rapprocher de L'\lRERT, 1965 "dans le temple que j'ai construit, que je prospère ~»).
122. GRI1.UlT-SUSI"I, EGE, p. 53-54 : «.'vloi, Cntash-.'\'apirisha, roi d'Anzan (et) de Suse, j'ai construit le lllÏr kibrat, je l'ai donné è ="apirisha (et) à Inshushinak du siyan-kuk. Pour (= ceci étant la raison) que Ina yie. rnon règne heureux soient prolongés, (pour) que j'obtienne d'(étre) (celui) aux jours nombreux (durant) des
123. EW, p. 561 : «wenn ich den Sin amufe, offnet er sich meinem Anruf" ; STÈ\'E, LlII n" 5 (brique de Tépé Gotvand) : klilanka hahninra turunka huttanra «qui accorde sa fayeur à ma prière, qui réalise ce que mes paroles expriment».
«:-loi, Untash-~apirisha, fils de Humbanumena, roi d'Anzan (et) de Suse, pour ]\;ahhunte, lui qui accomplit pour moi ce que j'implore (par) cette prière (=(ce) que i'implore, cette prière, lui qui accomplit pour ITIoi), qui ré~ilise (ce) que j'exprime, j'ai construit son temple (du) si\an-kllK en briques colorées". .'\'ahhunte en or, je rai façonné. Lui (le seigneur) du temple (du) siyan-kuk, je l'ai installé. Que mon œuvre soit, par moi, dédiée (= adressée en don) à .'\'ahhunte du siyan-kllk. Qu'il me donnc d'(être) (celui) aux jours nombreux pour des années longues, ainsi que la royauté (et) un règne heureux ... r).
125. Cf EW,s.v., p. 113ï. 126. Exceptionnellement 19 (n" 1121).
127. Je rappoche in-tum de dumme (cf E\V, J.v.) et de il1-tukkime ; HI"Z-K()CH (E\V, p. 763) comprennent différemment : in-tu~ wn «Kranz>" «Girlanden» et traduisent la phrase: «yom Hochtempel des Gottes Shilhak bekriinte ich den Socke]' mit GirIanden':',). 128. Je suis l'hypothèse de GRILLCJT qui analyse ikkll comme une \-ariante de la postposition ikki et qui traduit «dans le kukunnum j'ai placé l'hégémonie·: du siyan-kub) ; cf pour une tout autre interprétation, EV/, j-.l'. ik-ku, p. ï48 «für den Hochtempel setzte ich aIs \Veihgabe clie :'!auer? des simn-kub. tep ta a aussi été compris comme «dépôt de fondation» (cf LA.\1BERT, 1965,36) tandis que ST~\~E l'a rapproché de la base *tepll "graYer», «inscrire» C\1DP XLI, 16); le rnot «dépot», attendu dans ce contexte, est la traduction de ikku pour KO"jG (EKI 192 h). 129. ",[LW XLIII, p. 49 : ginna hihli "par grâce/faveur (cela) soit obtenu» ; E\V, S.l.!. p. 482 «zum Gelobnis>i, «aIs Cnterpfand» GRIILOT «qui décide en gratitude». 130. E\V, s.v. hi-h-nrl : "in der langen Dauer yon l\'acht (und) Tag in Segen will ich aIs Trellegelübde zu dir beten 1", ayec correction de hu-un cn nu-un. EKI ,
LES l''SCRIPTI()''S RClY.\I.F.S
DE
SCSE
221
r
'COTES
132. '.!DP XLI, p. 106-10ï.
133. E\\', .c.V. hi-Ya-al1. p. 6ï5 : "ich formte Backsteine und mach te mich daran. damit die Siiulenhalle Inshushinaks, meincs Gottes) künsterisch zu gestalten». 134. Cf .\Hw (qui signale le sens dc "Bedeckung" en mmA et jB) ct C\D . .c.v. (cf p.l)2-153). 135. Cf SnJLPER, 1984. p. 25.
150. Cf E\V, p. 264-26) ,'.t'. tâh-ha-am-ba, tâh-ra-an-ra. tcih-ha-anta. tâh-ha-na, etc. 151. EW s.v. tâh-ha-h. p. 265 d:lildssnke (Reliefs) aus Backsteincn stelltt ich hin".
152. E\\' .c.v., p. 807 : "clie in Lis-an eingekehrtc Herrin" : STÈH, '.-ID], LIlI. p. 39 : «c'est la relation de la clisinité au locus que le \'Crbe laha doit cxprimer», qui rappelle l'opinion des .\ssyriens sur la religion élan1ite : «les dieux se cachent en des lieu-'\. secrets où personne ne yoit ce que tàit sa diyinité».
136. '.!DP ,'II, p. 49.
137. Cf L\ChE'CBKHER, 1990. p. 35-l8. 138. Cf GRILLOT, 19ï5. p. 213.
139. ST~~\~E Inet l"accent sur la 111atérialité de cette restauration ('.-IDP LIlI. p. 24-25: «ayec des briques nem'es j'ai rest,wrb.). 140.9 fragments sont trop mutilés pour qu'il soit possible de les attribuer;) rune ou l'autre inscription. 141. E\\' pro!,ose une autre analyse C'.t'. hi-ih, p. 659): "hier bete ich: 111ein \Vcrk Inôge Hm dir \H)hlau(genoffilnen \yerden».
153. Cepen,bnt, cf. EKI n' 57 «yom (oder das) \'"erschleppte(n) habe ich zusJ.lnmengetragen». Un sens tout différent en effet peut être déduit si l'on considère que kllramma dériye de la racine kuro- qui apparaît dans les textes économiques achéménides. traduite par H.\LLOCh (1969, p. 71ï a) do hold. to obtain" et par GRILLClT (1977. p. 36) ,,(dé)tenir, saisir, enlc\·er. occuper». karra- apparaît dans un contexte où il exprime une action positi\"e opposée à l'action négati\'e pati- (H.-\LLOCh, 19ï3, p. 150).
154. Cf. Z.\ 50.195.:', p. 252 et EW, p. )18: «mit dem Brennofen': glasierte··' ich die Backsteinc». 155. C\'dERO'C. 19-16. p. 209 a,
142 ..,:Vfoi. 1\.utir-Nahhunte, fils de Shutruk-:"''-ahhunte. serYitcur ainlé d'Inshushinak. comme le kumpum-kiduia dyait été construit en briques crues et Inenaçait de crouler, je rai consolidé'.' et je Lli (re)construit en briques cuites et je l'ai placé sous la garde' de mon dieu Inshushinak. (disant) : () Inshushinak mon dieu, que n1es œUYres (et) Ines peines te soient agréables en don et que tu y sois heureux»,
P\l'LH.
1~»). p. l8 ct 1\.Cl'CIG,
1965. p. cS; n" 5 traduisent par ',orner». 156. Cf EW, ,'.V. ;(-ip. p. 1291: pour 11l1ti-e (;RI1.J.(JT (l9Sl) propose «appareillage".
157. Cf EW. S.l. te-ti-ill. p. 320 : "den Tons·tg' erbaute ich aus Kunstsandstein-Ziegeln und lîess ihn Init yergoldeten Balkcn \"erschlicssen i->.
143. Cf E1\.l nO' 20-2-1. p. 28. 158. Cf EW ..,·.t'. hu-,,·a. p. ï02 et H'. lw-sa-me. p. 703. 144. EW,.i.t· .. p. '563: "Wands'Cfklcidung",
159. Cf EW, p. 662 et STI\]. LIlI p. 32. 145. Cf .\"fIET, 1966. tîg. 2%, 299. 160. Cf EW, p. 806. 146. Cf GRILLOT, 1977. p. 43 ct L\\IBERT. 1978. p. 9-1l. 147. Contra Y.\LL.H. 1985.
161. A:\lIET. 1976. p. 13-::8 ct L\\ll1ERT. "Dis je ct a membra aelamica (I!), Inscriptions du décor architectural construit par Shilhak-lflshushinak-,.Arts il.ciatiqllcs H. p. 3-27
148. Cf commentaires. p. 175. 149. E\\', s.v. ku-Si-in-ki-mar: <,1\.uter-:-":ahhuntc hatte sich yorgcnommen : 'Ich baue den Tempe! des (Gottes) Inshushinak hier' aber cr baute ihn nicht (fèrtig)" ; GRILLuT-Y.\I.I.H. 1')75. p. 216: ,,1\.utir-Nahhunte ... a déclaré: 'je construis le temple clu (dieu) Inshushinak', et il ne l'a pas construit". Cependant L\\IBFRT, 1978. p. 6-7: «(les effigies ... ) dont il a\"ait dit: je les n1açonnerai là ... ».
222
LES l'CSCRIPTIO'CS RClY.\LES DE SLSE
162. Cf E\\'. S.C'. ,;;lIr-rU-lIr. p. 1183 : "das Leben der Bar-l'li, meiner gclichten Tochter, Œleiner Glücksbringerin, erwünsche ich".
163. Cf STI·n:. '.IDP LIlI. p. 40 ; E\\' propose une autre analyse : «der sie (pL) n1it ),facht' segnet":". anx le sens de «segncn" pour luhha- et de ,<:\1acht» pour man.
1'OTES
164. Elle donne pour traduction à cette épithète diYine décide et conçoit les êtres».
«qUl
177. Cf STÈ\'E, 1986. p. 18-20. Sur cette période, ,air aussi
H,,,s'.l."", 1972, BRI.\"T.1984, :-llROSCHEDII, 1985 et 1990. 178. Pour les sources babyloniennes. cf C."RTER-STOLPER, 1984. 1'.44-56.
16;. Cf yon Som". 1975. p. 1ll-1-l3. 166. Ehl n" 38, ,,0 huk-hir\\'ash. zum Todes-Geschick (zum Todes-Fürstenlos). zur Inshushnak- \Vaage (zurn Inshushinak-Gericht) bist du dahingegangen EW . .".V. ri·el. p. 103i J) huk-Kir"'ish. du sicghafter Fürst, rniigcst du zu (Gatt) 1nshushinak in dieses Heiligtum treten ~ ". Sücn: . .\IDp LIlI, l'. 36, ,,0 Kuk-Nashur, prince défunt. puisses-tu faire ,enir Inshushinak dans cc riel! »,
179. A'.IIET. 1967. p. 29.
'ù ;
180. E\\'. s.,', sir-ma,plI. p. 1090. 181. TRICHEY, 1989. p. 10-11.
182. CAD.s.'·. «mud brick". 167. Cf
\'."1.1.\ T.
1980. 183 . .\!DP Xu. 1'.107.
168. Ce qu'exprime dan:.- les inscriptions en akkadien l'idéogramme DC'v1C "TI,. Cf E\\',s.,'. 1'.1044: "Erbspross, wiirtlich \yohl :\luttersohn irn Sinne yon rcchtrnassiger ):achkomme :::iner rechtn13.Ssigen GattÎn». Le tenne ne cOil1prend pas la notion d"épouse qui est seuletllcnt hypothétique.
184. (:,\0. E. p. 184 ..".", "baked brick>- : terme employé à Suse pour l'édificaton de ten1ples. d'une rampe ct pour le m.ur d'un quai bâti en bitume et en briques cuites IK,\H 2,33: 10). 185. OESClIF"E. dans La Cité Ro\ale de SlI.ce. 1992, p, 99-105.
169. EW . .".V. sUi-li-it: in der \\'endung ti·ik si·li·li·it ist \ermuthch si-li li-it zu lesen in der Bedeutung Dern Wollcn besche\ere :lu Erfolgt ; Y."l.l.xr, 1985, p. 45 : "j'ai renoll\elé ct reconstruit ,'n briques cuites le temple d'Inshushinak du bosquet, le tik ",ililit» - «Projet de renforcernent» ou « T LI rcnt"()[ces le projet» t)ar addition des facines slsf/ <,force» et Ii- «donner>,. 170. Cc lieu cultuel particulièren1ent in1portant a été étudié par ,liff{rcnb auteurs qui y voient en général un autel; GRILLOT ,1983. p. 1-24) estime qu'il s'agit plus probablement d'une chapd le royale abritant les représentations du roi et des mernbres je la famille royale ainsi que celles des dieux protecteurs.
171. Ou «colonne'" cf L"',lBERT (1965, p. 28-.:'9) et GRII.I.ClT 19ïï. p. 1.27). KC):"I(; propose ,
1
lï2. Ou "purifien" cf hO"IG (EKI. p. 140 n" 71 et Y.\LL."·I 1978. p. 98). 173. Sur les différentes mentions du Id'un) kukwlIlWI1 d'Inshu,hinak cf GRILLOT. 1977. 174. Cf STCJLPER. 1978, p. 90-92. 175.
Cf: GRILI.OT-\·ALL.H, 19i8. p. 81-84.
lï6. Le verbe ta/Il/Il paraît. dans certaines phrases. faire partie intégrante de la séquence fondamentale (sarrah-pep.fdmaJh!:u.
186, SIG, AL.CR.RA peut représenter des hriques de plus grandes dirnensiof1s facc J. ZARI.:\. briques de plus petite taille ou de plus médiocre qualité (cf OC"H.\'.l, 1982. p. 27-41 1.
187. CAD. E . .:'94 b : «kiln-Irred brick. The etymology suggests that erimlll might be a designation oÎ a glazed (lit. coated) brick. but the \YCJrd occurs too often. and mostly in contrast \yith Iihittu - sun-dried brick (clam. halatl - t"r it ta be anything but a kilnfired brick. nor are the bricks clcsignatecl by this word actually gbzed>,. Ce 1110t attesté uniqutrTIcnt 3 Suse serait un tll1prunt en ébn1ite. qui ignore en reyanche. agurru, du moins pour ce qui est connu par récriture syllahique. 188. Humbdnumena. dans la seule inscription de ce corpus ne rncntionne pas de matériau. 189. upat est traduit par libittll dans TZ l.:'. 8 (cf STÈ\'E, .\IOP XLI. 10) ; mais halat a également lihillu pour l'qui,"alcnt (cf CAO, E. p. 294 b).
190, Dans ces qualificatifs précisant la nature matérielle des briques, nous n'incluons pas le tenne pepsiya (<<de fondation», ou «de dédicace» ou «réno\"b,) : ceci concerne l'emploi de la brique plus que sa matière. 191. Il est \Tai que la forme du rnot n'est pas celle d'un adjectif de matière; le -p pourraÎt être la rnarque du pluriel anin1é. ce qui a suscité l'hypothèse qu'il désigne les brigues de décor qui comportent des représentations humaines ou di\"ines. Pourtant ce tern1e sernblc trop courant pour ayoir un sens aussi spécifique.
LES I"SCRII'TlU"S RClY."I.ES DE SCSE
223
"OTES
192. Cf S. HEJ\l, dans La Cité Ro)'ale de Suse, 1992, p. "02-203.
193. GRILLaT, 1983, p. 21-23. 194. STÈ\'E, 1968, p. 293, citant GÉR.~RD-HJR"E ; il remoie à l'étude de MF""ERET, 1956, p. 365-373 et à celle de l\lLSIER, 1949, la pâte de ces briques se rapprochant du groupe 1\'. aS'ec une faihle teneur en argile (faible teneur en alumine) et en fritte (faihle teneur en alcalis).
briques des takkime font exception puisqu'elles sc présentent inscrites verticalement sur les tranches. Pour rnaintenir l'homogénéité du tableau, les dimensions sont données pour les takkime comme pour les autres briques, en prenant pour longueur le plus grand côté, sans tenir compte donc du sens de la lecture des takkime.
207. Les briques estampillées sont presque toutes fragmentaires. Seul, le nO 1149 est entier et mesure 16,5 X 9 X 33,5. Plusieurs avaient un côté (longueur ou profondeur) de 16 à 17,5 cm.
195. Cf E\V,s.v., p. 959 "aus glasierter Terracotta".
208. Pour Kutir-:\'ahhunte, les deux exemples qui présentent deux tranches inscrites y reproduisent. chaque fois intégralcrnent, le rnêrne texte.
196. Cf STÈ\E, l\lDP LIlI, p. 19. 197. Cf EW,s.v., p. 1242.
209. l\lDP III n° 49,fr. Ant. 19 (1984), pl. I-III et MDI' LIlI n" 16.
198. Si en effet les briques de :\"aram-Sin et de Shu-Sin sont d"aspect comparable, de matière, de dimensions, de fabrication courantes à Suse, celles de Shulgi tranchent sur l'ensemble de la documentation.
210. r~COBSE~, 1939, p. 82. ;'vlcntionnons aussi la légende. peutêtre historique, selon laquelle Gilgamesh, une génération après Enmebaragesi, aurait pénétré au-delà de l'Élam.
199. Cf STi\l-, l\lDP XLI, p. 7.
211. IRS.'\ 1 C 5 a, 55 et note 10, p. 57-58.
200. Ibid., p.
n
212. IRS,\ 11 .'\ 1 a, p. 9ï.
201. Cf A\lIET, 1966, p. 338-340 ct L~B,H, 1975, p. 8 : ,d'art difficile de mouler ces panneaux fut probahlement apporté en Élam par des prisonniers babyloniens: l'aspect des panneaux décoratifs du temple d'Inshushinak rappelle le mur du temple d'Inanna à L~ruk, construit au X\'e siècle par le cassite Karaindash».
213. IRSA II .'\ 2 a. p. ](JO et 1II A 2 d ; cf. HIRSCH, 19, 1. 214. Cf POTTS, p. 19 p. W
215. IRSA II .'\ 3 d, p. 105. 216. IRSA II .'\ 4 d, p. 106.
202. Il existe un grand nombre de hriques non incrites de ce module. 203. Les quatre briques au nom de Shulgi sont, comme nous l'a\'ons vu. atypiques.
217. Plusieurs objets S'otifs inscrits rapportent qu'il édifia un escalier (IRSA II G 2 c) et un temple de Sugu (IRSA II G 2 a) dont il fixa les rites. 218. Cf l\lDP \'11, 61.
204. Les briques sont fréquement cassées, notamment dans leur profondeur. Il se peut donc que notre échantillonage ne soit pas, dans tous les cas, représentatif. Ainsi la seule brique au nom de Telnti-~\gun encore entière est rectangulaire mais il est, dans ces conditions, impossible d'en conclure gue seul existait ce fonnat.
205. H. : hauteur; L. : longueur; l'r. : profondeur; les crochets indiquent les cassures gui affectent une dimension.
219. Il donna une de ses filles en mariage au gouverneur d'Anshan et ses inscriptions proclament qu'il ravagea ,
de Zabshali, le pays de Sigrish, le pays de Yabulmat, le pays d'Alumidattum, le pays de Carta, le pays de Satilu. en tout six pa\'5" (lRSA III .'\ 4 f, p. 153-1 '54) et ,
On considère la brique selon la disposition de l'inscription. 206. Dans ce tableau, la même orientation suivant la longueur est gardée pour toutes les briques, car c'est la disposition selon laquelle se présente la rnajeure partie des inscriptions. Les
224
LES
l''SCRIPTIO''S
ROY"~LES
DE SL'SE
220. Sur la datation de cc prince, soir en dernier lieu l'étude de .'\"DRt-SAL\l"I (1989) ; le s\'Dchronisme de Puzur-Inshushinak ayec Cr-:\'ammu a été établi par \VILCKE d'après lB 1537 (in HROL'Dc\. Isin-lSan Bahr/s·{{t III. ylünchen 1987, p. 109 sq.).
"OTES
221. MDP XXI\', nO 385 : ,d'année où Hutan-Temti fit fondre :-.a statue en bronze».
222, MDP \'1, 16 IRSA n' 0 1 a, p, 256-257, Les lignes 8 à 35 en ~ont très lTIutilées : la titulature et, plus encore la filiation sont 1
en grande partie restituées. Pour HL'\Z, sa titulature implique
une vassalité, probablement à l'égard d'un «oyerlord" d'Élam, le roi de Simashki, Kindattu, dont on a supposé qu'il était le petit-fils, 223, Ce mariage scella probablement des relations diplomatiques étroites avec la cité d'Eshnunna.
224, Sur les personnages apnt porté ce nom en Élam entre le XXI' ct le XIX' siècles, cf LAI>!BERT, 1979, p, 16-17, p, 38-44 et MEYER, 1973, p, 293-294 ; Lf IRSA IV 0 4 a, p, 259 : ,,0 roi Epart, KukTama, fils de Kuk-Sharum, (est) le serviteur de Silhaha»,
232. Cf BRIJ'.:DL\:--:, 1968, p. 86-87; L.~B.H, 1975 a, p, 379-416 et GRAYSOê'J, 1975, p. 57. 233. Une stèle d'Untash-:-\apirisha pro\'enant probablement de Tchoga-Zanbil, une autre d'un roi inconnu d'Anzan, une autre, enfin, d'Aia (cf HëSI:--:G, 1916, n" 21, 28, 20), 234. Sur les campagnes de :\'abuchodonosor, cf LABAT, 1975, p. 22-23 et TAml0R, 1958, p. 129 et L.~~lBERT, 1972, L'expression ftemid sada-su généralement traduite par «il disparut à jamais» a généralement fait conclure à la mort de Huteludush1nshushinak sous les coups du Babylonien; mais VALLAT, 1978, p, 104-105, la réinterprète en traduisant littéralement "il s'est retiré dans sa montagne,> et y voit un repli du roi yaincu dans la montagne. L'archaïsme des textes de Malyan exprimerait alors une rupture volontaire a\TC le passé.
235. Cf L.\,\1BERT, 1967, p. 47 ct de :'vfIROSCHEDfl, 1982, p. 60-63, 225, "-lOP XXII (1930), III-n'.
226. D'après les inscriptions de Shilhak-Inshushinak, il était fils cie la sœur d'Ebarat. 227. Les sceaux apportent également leur témoignage, combinant à cette époque, dans leur iconographie, des éléments
236. AO 19939, \', p. 34-71, qui décrit le sac de Suse, destruction des temples, le pillage des richesses, la déportation des populations, si bien que «les ânes sauvages, les gazelles, toutes les bêtes sauvages habitèrent en paix dans ces villes; des voix humaines, du pas du gros et du petit bétail, du cri joyeux des moissonneurs je privai leurs champs».
111ésopotamiens et des éléments spécifiquement élamites
Icf A'IIET, 1973, p. 3-43). Le sceau de Kuk-:-\ashur Il, TS XII 91 VnIIET, 1973, p. 38 et pl. 10 n" 49) ressemble beaucoup à celui de son prédécesseur Tan-l.:li (:'vfDP XLIII n' 2330) a\ec le «dieu trônant sur un serpent monstrueux qui apparaît comme le dieu royal par excellence à cette époque de primauté de l'élément ethnique anzanite dans l'ensemble élamite. Ce dieu figuré pour la première fois à l'époque d'Atta-hushu l.\lDP XLIII nO 2327) semble en effet conforme à l'image que se faisaient du dieu suprême les gens du Plateau ... " (A,lIET, 1980, p. 139-140). POR"~[H, 1975. Il est très vraisemblable que proviennent de Haft-Tépé les textes dit improprement icf REI:--:ER, 196.3) "de Malamin" dont l'un comporte un serll1ent par T epti-ahar et qui sont rédigés en akkadien, comme les inscriptions royales de Haft-Tépé.
228. Cf CARTER, 1970 et
229. Une stèle de Shutruk-Kahhunte (HësIê'JG, 1916, nO 18) parle de son acti\·ité dans le district de Aahitek où il érigea un monument en l'honneur d'Inshushinak. 230. Deux masses inscrites à son nom ont été trou\'ées à Suse. Sur l'une d'elles, il se dit «roi de Suse et d'Anzan».
231. .\!DP 1II, 1 et pl. 1 et .\1DP 53 : bouton de fritte a\'ec dédicace à Ishnikarab,
237. Cette question très délicate et très complexe a déjà fait couler beaucoup d'encre (cf KÜ:--:IG, 1926, 1964; KOSCHAKER, 1933 ; VALUT, 1978, 1985 ; GRILLOT-GuSS:--:ER, 1991, p, 85-99), Elle n'en reste pas moins ouverte. 238. La composition, la langue et la graphie de leurs inscriptions prouvent une identité de culture. 239. Outre Inshushinak-shar-ilani et Temti-ahar, qui sont représentés dans notre documentation, trois autres princes appartiendraient à cette «dynastie" : Kidinu qui aurait régné avant Inshushinak-shar-ilani, puis Tan-Ruhuratir Il et, peut-être, le Shalla
des textes "de "-lalamir" (cf STÈVE-GASCHE-de :'vfEYER, 1980, p, 94-95 et, pour une autre interprétation, GLASS:--:ER, 1992). 240. :'vfDP XLI, n" 45 et nO 50 ; n'" 22 et 23 qui sont des inscriptions provenant de T choga Zanbil. 241. Dans les inscriptions suméro-akkadiennes contemporaines, on ne trouve l'indication que de filiations divines: les souverains suméro-akkadiens se disent DUMU d'une di\'inité et non de leur géniteur humain (cf SECX, 19,392-395). 242. Les «marches,) inscrites de l'escalier construit par PuzurInshushinak atteste la même expression de la filiation pour ce dernier roi de la dynastie d'Awan, qui se dit DUMU simbi-ishuk,
LES I:--:SCRIPTIO:--:S ROYALES DE SCSE
225
r
'\;OTES
243. :VIais il n·est pas absolument assuré qu·i! ne faille par renverser cet ordre de succession et que le fils du souverain ne lui
succédât que si celui-ci n'avait pas de frère apte à monter sur le trône. Par ailleurs nous ignorons si, comme à l'époque des SUKKAL.MAH, il n'y avait pas une hiérarchie dans l'exercice de la rovauté et si des membres de la famille royale (fils ou frères)
254. Le dieu Hutran est dit «descendant bien-airné de Kiririsha» - la «grande épouse» (rutu risari) , «la rnèrc des dieux» (amma nappipir) - et de :-\ apirisha (*hwran rllhll hanik *kiririsa DINGIR.GAL-ri).
255. Cf SEUX, 1967, s. v. /labû, naramu, rimll.
n'exerçaient pas le pou\"oir. sous l'égide du Roi. dans d'autres
capitales «provinciales».
256. L'inscription de :-\aram-Sin est mutilée en cet endroit.
244. Hors de notre corpus, Hanne d':\.iapir, est mentionne Huhin, nltu sulu hanik «(ma) sœur-épouse bien aimée».
257. On \ trom·e cependant parfois la dédicace initiale où le prince ne se donne pas comme scryiteur du dieu mais où le dieu est dit «son seigneuPf.
245. Cf K.~,e-lE,\;HCBER (19i4, p. 181 : «[der A,usdruck] dürfte in der Tat juristisch gemeint sein: der für die Thronfolge ausgewahlte», STÈ\-E, 1lDP LIII p.44 : sak hanik serait, à mon avis, le "fils héritier», choisi parmi d'autres fils et qui dans l'ordre de
258. Les documents mésopotamiens citent des E~SI de Suse,
d'FJam, de Sherihum, d'Adamdun, d'Anshan, de Barahsum ainsi que de Zabshali, d'un «roif> (LCG.-\L) et d'un «vice-roi»
succession ne serait pas nécessairement l'aîné»,
(GÎR.NITA) d'Élam.
246. Cet imbroglio familial a était diversement compris et a
259. Kidinû et Tan-Ruhuratir dans les inscriptions akkadiennes de leurs sceaux portent le titre de ~
donné lieu a des hypothèses plus ou moins hasardeuses, notam-
ment en cc qui concerne la reine :-\ahhunte-Utu (cf V,\LL\T, 1985: GRILLOT, 1988). 247. L'expression élamite rutu hanik a pour équivalent l'akkadien DAM naramta-Iu (if. LA ,IBERT, 1979, p. Ii et l'inscription sur un sceau d'Ebarat).
260. Dans une inscription atypique sur cYlindre d'argile, et seulement là, il se dit SC"K.\L et scribe (ibbir) du peuple de Suse.
248. Cf W.H., p, 1182.
261. SOLLBERGER, p. 19 et p. 31.
249, \'ALLAT, 19i8, p. 100, signale qu'à l'époque achéménide (DB 1 : 2) m-uh-hu sa-ok correspond au Yieux perse naNa «petit fils" : comme dans l'ensemble du domaine jndo-européen, ruhu sak/napa exprime la parenté indirecte, descendant autre que fils, donc petitfils ou neveu (ER'.'OUT~1EILLET, 1979, p. 437,s.v. nepos).
262. STOLPER, 1982, p. 56 : «The rise of Larsa upset a temparary political balance among successor states on territories held hl' Ur. Gungunum attacked one of the competing states, the Shimashkian state earlier allied "ith Isin ... took Susiana out of Shimashkian control, and brougnt an end to the rule of Idaddu. \Vithin a Few years, Gungunum's ad versa ries in Anshan retook Khuzistan. Ebarat, justly entitled 'king of Anshan and Susa', installed ""ddahushu as local regent».
250. STOLPF.R, 1982, p. 53 : «a political structure with a high order of regional autonomy : rulers of unequal age and rank,
tied ta each other by marriage and descend, controlled indi,idual regional centers ... ».
263. Ibid. p. 55-56.
251. Dans une inscription parfaitement atypique (lRSA IV Ua) il est sans doute appelé «roi-père» (<<Epart étant roi d'Anshan et de Suse, (et) Silhaha régent suprême, roi-père d'Anshan et de Suse, Atta-hushu, régent et scribe du peuple de Suse, fils dc la sœur de Silhaha a hâti le temple de :-\anna,,). Sur les diverses interprétations données à ce texte, cf K(j)JIG, RLA II, p. 325 et HALLO, 1957, p, lai et, en dernier lieu, V,\LLAT 1989 b.
264. Le POU\oir du
252. EW p. 1044 : Erbspros. 253. Pour les interprétations de ces deux termes, cf E\\',s.v., p, 1045-1046.
226
LES
IKSCRIPTIO,\;S ROYALES DE SGSE
SL""L\L.'1.~H
était quasiment celui d'un
«Empereur», prototype du :.'vIegas Basileus, COInme l'atteste l'attitude des souyerains mésopotamiens qui se soumettent à
son arbitrage (cf CHc\RPI'\;-DcR.\,\;D, 1991), 265. On peut se demander s'il faut attribuer une ,·aleur SlgOlfiante à la ,ariante qui apparaît chez Kuk-:-\ashur «Régent suprême, Régent d'Élam, de Simashki et de Suse» alors que la titulature des autres SCKK:\L.~L-\H est «Régent suprêlne, Régent d'Élam, Régent de Simashki et de Suse".
~OTES
266. halmenik susim est un des titres portés par Puzur-Inshushinak, à côté de ceux de zunkik haime humeikriki et de zunkik haime IIk halme ak halmenik susim (cf HI'-:Z, 1962).
267. Alors que «Roi d'~--\nzan et de Suse» serait son titre occidental, merrik katri et halmeni définirait la souveraineté qu'il exerçait sur les tribus provinciales.
268. Cf texte n° 1 de H uban -Insh ushinak.
Shutruk-~ahhunte,
texte de Tepti-
269. Tcxtes nO; 1 et 2 de Shutruk-l\'ahhunte: 51lllkir (3.20).
284. Cf E\V, s.v. haiik-ume, p. 599 : "das \"on mir (künstlerisch) Geschaffene».
285. Les bilingues donnent pour équi\"alent de l'expression huttak-halik-u-me l'akkadien sa epeSu u sa anahu. 286. Cf EW, p. 686-68ï. 287. Cf aussi texte na 4 de Shilhak-Inshushinak.
288. Il est certain qu'il y eut en Élam, comme en :vlésopotamie, des dépôts commÉmorant les actions pieuses, mais il semble loin d'être certain qu'ils fussent, en Élam, placés dans les fon-
270. Sauf pour Shu-Sin (et peut-être ~aram-Sin, dont les hriques sont cassées) puisque son inscription su sienne ne com-
dations.
porte que nom et titres.
289. Malgré l'objection de KO'-:IG qui préfère traduire hise par
271. Yariante: YlU.1JN.NA.DÙ.
«chandelier», la comparaison ayec les textes suivant fait préférer le sens de «nom» (déterminé par un suffixe possessif).
272. Inscription de Temti-Agun.
290. Dans le texte n" 1, les briques portant cc texte diffèrent par le nom du prédécesseur mentionné par Shilhak-Inshushinak.
273. Inscriptions de Temti-halki, Kuk-~ashur et Kuk-Kirwash.
En revanche, dans le texte n° 8, il spécifie «je ne connais pas leur nom».
274. Cf L\CHE'-:BACHER, 1982, p. 97.
291. EW,s.v., p. 319. 275. Dans les inscriptions assyriennes, ce verbe est rare et décrit
plus précisément le travail qui concerne les portes. 276. La forme redoublée kuksi est rare (if. le texte n° 8 de Shilhak-Inshushinak : erielllumia kuksih).
292. Il est des constructions pour lesquelles nous n'ayons pas de briques mais qui sont mentionnées par des inscriptions; ainsi Puzur-Inshushinak construisit-il un escalier dont par-
lent des morceaux de pierres allongées (IRSA II G 2 cl, peutêtre les marches de cet escalier dont il est question dans l'ins-
277. sunkip uripupi IU.
Shutruk-~ahhunte.
279. Textes nO' 8 et 9 de Shilhak-Inshushinak, nO 1 de Shutruk::\"ahhunte II, nlais aussi chez Untash-~~apirisha dans une expression très parallèle à celle du texte nO 1 : sunkip uripupe il/llne huhtahsa u huhtah. Le \"erbe simple huila est utilisé lorsqu'il cst question de l'élaboration de matériaux de construction lef GRILLOT-VALLH, 1978, p. 81).
280. èvlDP n° 53 A, 5; 55, 5 ; 56 A, 8. 281.
Cf GRILLOT-\'.\LL\T, 1978, p. 81.
cription qu'elles portent (cf L.\~DSBERGER et GëTERBOCK, AfO 12, 55 nO 3). Nous ne connaissons pas non plus de briques du temple de Sugu, bâti par ce même Puzur-Inshushinak et qui fait l'objet d'une dédicace sur clous d'argile (IRSA II G 2 a), de même que les temples de ~ana, ~in egala, ,\nunitum et l\'arundi (cf IRSA [\' 0 A a,d, e, 1) bâtis par ,\tta-hushu.
293. Cette expression rappelle celle de Puzur-Inshushinak : "il rendit dans sa ville un jugement d'équité.» (IRSA II GAI). 294. Cf notamment èvlDP l, VII, YIII, XII, XIII, XXV, XXIX, XXX, XLI, XL n, XL nI ; Arts Asiatique,<, 10: 3-20 ; II : 3-21 ; 13 : 3-32. D,\fI 12 : 143-167 ;Ir. Ant. 15, p. 49-154.
282. GRILLOT-VALLH (1978, p. 84) traduisent «briques réno-
295. Cf
yées». Mais il faut sans doute insister plus sur le sens religieux que sur la seule réfection matérielle et proposer une traduction qui implique une nouvelle consécration.
296. Une inscription sur un bassin de calcaire, attribuée à Idadulnshushinak, rapporte qu'il construisit les murs de l'Ekikunu en
/\:'JJEY,
1966, p. 336-338.
briques cuÎtes.
283. Cf EV,', p. 662 et STÈ\T, LIII p. 32.
LES l'-:SCRIPTIO'-:S RüL\LES DE SCSE
227
"OTES
297. Sur la lecture et l'attribution discutées de cet idéogramme, MIROSCHED)I, 1980, 130-132. Il est à noter que dans les inscriptions de construction le qualificatif qui se rapporte au groupe «DI::\"GIR.GAL lnshushinak» est parfois accordé au singulier.
312. :ViDP II n" 94 et 9i.
298. Sur les rares attestations antérieures, cf ibid., p. 134.
313. Pour une image qui l'apparenterait à NIN. DAR, cf :VIDP
299. «Seul le nom d'Inshushinak est en effet mentionné sur les briques inscrites trouvées en place dans le bâtiment qui deviendra le premier étage de la ziggourat mais qui ne délimitait encore qu'une '-aste cour carrée pendant cette première phase de construction", ibid. p. 142 ; cf :vrDP 39, p. 11-61 ; :vrDP 41, TZ 1 et 5.
LIlI, p. 2i-28 : «La personnalité de Shimut émerge très faiblement des textes élamites. On peut faire remarquer cependant qu'il est présent à toutes les époques de l'histoire de l'Élam: «traité de :\aram-Sin» où il est cité à la suite d'Inshushinak, tablettes de l'époque d'Attahusu et des SUKKc\L.I>!.\H, incriptions sur briques ou stèles d'Untash-:-\apirisha, Shilhak-Inshushinak, Hute1utush-Inshushinak».
300. Cf ibid. p. 129-143.
314. L.\Y!BERT, RA 66, 1972, p. 66-67.
301. Cf :vrDP XLI nO 2.
315. MIROSCHED)I, 1980, p. 143.
302. MDP XLI n° 38 : "Il s'agit d'une construction à caractère sacré, car on y installe un mobilier que l'on trOU\T ailleurs dans les temples ... le substrat religieux qu'évoque cette notion, foncièrement élamite du kidin, se laisse entrevoir dans les textes des tablettes juridiques ... il s'agit d'un lieu, construit ou non, où s'exerçait la justice; un emblème un symbole matériel de la puissance di,"ine conférait à celui qui le touchait une sorte d'immunité, un droit d'asile sacré».
316. L.\\IBERT, 19ï5, oHismitib, RIA 4, p. 426.
303. GRILLOT-VALLAT, 1984, p. 21-23. 304. Sur les témoignages antérieurs, ibid. p. 136 et n° 49. 305. GRILLOT, 1986, p. lï9.
306 Cf GRILLOT, 1986, p. 1iS-180. 307. Cf L.\Y!BERT, RIA 5, p. 196. 308. Cependant une perle trouvée à Suse, dans le chantier A de la \111e Royale, porte cette inscription "Ce que le roi Hubanumena a donné pour sa vie à Ishnikarab" (:vrDP LIli nO 3). 309. Une inscription de Tchoga Zanbil mentionne «le temple d'Innana, belli appukime» (:vrDP XLI n° 45). 310. Des briques trouvées de Tchoga Zanbil appartiennent à un temple de Humban (MDP XLI n' 40).
311. Cf MDP 41, nO> 10 et 12. Le temple de Pinigir à Dur-Untash faisait partie du groupe des cinq temples qui se troU\'aient contre la face interne du second mur et il s'élevait au débouché du «Passage royal» ; trois textes différents lui sont consacrés. Dans l'astam ont été recueillies des figurines marquant son
228
LES INSCRIPTIONS ROY.\LES DE
SUSF
caractère de déesse de la procréation et de la fécondité. Le mot aStam (AH\V s.v.) évoque la prostitution sacrée.
317. Cf MDP XLI nO' 19-20 et n° 39 (qui comporte l'expression hadien hapsir 5ukar tah). 318. GL\SS~ER : orien n'empêche qu'il fut le dieu suprême d'un panthéon tribal; il aurait été alors une figure divine emblématique d'un ample groupe social et se rangerait dans la catégorie des dieux ancêtres qui se définissent par opposition aux divinités topiques. » 319. MDP XLI nO 2i : "Un exemplaire a été trom'é parmi les décombres du Palais I, deux autres dans les parages de la grande porte extérieure; cinq enfin étaient remployés dans la réfection d'une crapaudine de la porte intérieure qui appartient au complexe appelé 'Entrée Royale'. Ce détail indique que tout cet ensemble a subi d'importants remaniements et il est difficile d'assigner un emplacement au temple de :-\ahhunte».
320. Cf :VfDP LlII n° 5 : «:vroi Untash-:-\apirisha, fils de Humbanumena, le roi d'Anzan et de Suse, j'ai construit un temple pour Cpukupak qui accorde sa faveur à ma prière, qui réalise ce que mes paroles expriment. J'ai sculpté (une) Upurkubak, elle (qui est) du temple, je l'ai installée. Que mon 'œune', par moi, à Upurkupak soit dédiée' ». oLe caractère élamite de la déesse est encore mis en évidence par l'inscription d'un cylindre-sceau de la Bibliothèque Nationale, le plus ancien document à faire mention de la déesse et le seul à nous en donner une image où elle est accouplée à :-\apirisha ("Pililishube, épouse de Kuk-Shimut, sen'ante de ""apirisha et d'U purkupab,). La déesse est assise sur un siège aux pieds surhaussés et tient dans sa main droite levée un rameau. Elle est coiffée de la tiare cylindrique à cornes, représentation caractéristique de la glyptique syro-hittite et mitanienne».
NOTES
321. «situé à l'est d'une ligne tépé Senjar-Haft-Tépé jusqu'à la rivière GelaI" : LIlI n' 6, p, 17,
331. Cf STOLPER, 1978,89-91. 332.
322, Cf },IDP LIlI nO 2, Sous les Shutrukides, :Vlanzat est bien attestée à Suse, souyent associée à Shimut. le dieu élamite par excellence; Hutelutush-Inshushinak lui donne le titre de «Grande dame>;. (~ana risarri). 323,
Cf LIlI p. 30 et DAFI-I, 1974, p.
1ïl-174,
333. BOTTERO, 19ï7 a, p. 293-401. 334. Texte nO 7 : hian apie hienqa indikka ak murti tabmigirsu-me halat-ni kusik li erientim-ia pepsih kliSih.
Cf :V!DP XLI n" 17, 335. :V!DP XLI n" -l4 (murli ipillati).
324, :VIDP XLIII, p, 39-40, 325, HI"/: 1964, p, 45, 326, EW,s,v" p, 973. 327. Y\LL.\T, 1987, p. 48. 328. Cf L.\'lBERT, 1979, p. "6-27. 329. :VIDP XLI. n' 13 et 14 : "l'on s'accorde en général à voir dans la déesse Shala une divinité d'origine hurrite ShalashiShalush. L'identité du dieu élamite de l'orage ct de la pluie qui se cache sous l'idéograrnrne I~1 demeure inconnue. La découverte des débris d'un taureau. en terre cuite ycrnissée. dans la cour du temple s'accorde bien a\"ec la symholique du dieu».
336. Par exemple les inscriptions de è\aram-Sin, de Shu-Sin, d'Untash-)iapirisha (texte n" 1). 337. Les inscriptions ci\-iles sont rares. Dans les textes n° 2 cl' Atta-hushu, pour la construction de la stèle de justice, on peut considérer comme une circonstance de la construction le vœu «que le dieu Shalnash informe celui qui ne connaît pas le juste prix".
338. sllgir hute/utus-*si/hak sugir silhina-hamru-*/agamar sugir hllbanimena pap 3 sllnkip sirmapu pittena. 339. Ce trait viendrait renforcer l'hypothèse de MIROSCHEDjI (1990) quant à une rupture dans la dynastie des SCKKAL.:VIAH. 340. MIROSCHEDjl, 1990, p. 7i.
330. :VlDP XLI, n'" 41 et 42: "L'abondance des inscriptions est En argument en faveur d'un édifice autonome et on pourrait dans cc cas l'identifier peut-être avec ce «temple carré sud», à rentrée de la «Porte royale».
342. Cf LACKEè:B.\CHER, 1990, p. 175 ,'q.
LES l'.;SCRIPTIO'.;S ROY,\I.ES DE SCSE
229
INDEX DES NOMS GÉOGRAPHIQUES Les numéros ren\"oient aux pages du catalogue.
230
Agadé/Akkad ï, 16, 17,21. 22, 43, 177.194 Anshan/Anzan 17,18,19,52,53,54,55, 59,60,62,63.64,66,68,69,70,71.73, 74,76,79,82,85.86,94,95,101,116, 129,136,165,177,178,179,187,191, 193,195,196,205,207 Assyrie 57,170,172 Awan 16,18,24,46,165,166,177,186, 195,205 Babylone 53,95,101 Baby10nie 57,170 Barahshi 165 Bender-Bushir 59,82,86,90 Choga Pahn West 10 1 Deh-e ~ow 8,53,132,169,196 Der 169 Dez 151 Dur-Untash (if. Tchoga Zanbi1) 53,55, 63,66,78,124,169,153.154,187,194, 196,197,185,191,196 Élam 7,16,17,19,29,31,34,36,37,38, 39,40,45,47,51,52,53,54,55,61,80, 101,112,117,119,121,129,130,140, 154,165,167,169,170,173,174, li7. 178,179,184,190.191,193,195,196, 197,201,206 Eshnunna 25,26,45 Fars 20,52,53,129,191 Girsu 23 Gotvand 8,63, 196 Haft-Tépé (cf Kabnak) 31,52,53,151, 154,157,168,171,174 Halisrati 53 Hidalu 130,205 Huhnur 53,196 Kabnak (cf Haft-Tépé) 53.123,168 Karintash 135, 136 Khuzistan 8,129.130 Kul-i Farah 130 Lagash 8 Larsa 19.177
LES Ir--;SCRIPTIO,-"S ROYALES DE SC SE
Liyan 53,54,55,59,60,82,86.87,90,91, 95,96,168,169, P7, 187, 189, 190, 192, 194 Luristan 18,19,177 ~1adaktu 130.205 MalamidlIzeh) 111,129,196 Malyan 8,129 Mésopotamie 17, 44, 177 ~aqsh-i Rustam 130,184 Pays-de-Ia-Mer 170 Persépolis 207 Sherihum 165 Simashki 16,17,18,19.24,29,36,37,38, 39,40,44,45,46,47,51,112,166,167, 168,171,177,178,184,190,205 Sunar 165 Sumer 16,17,21,22,43,177,194 Suse 7,8,16,17,18,19,20,21,23,24, 26,28,29,30,33.34,36,38,39,40, 43.44,45,48,49,51,52,53,54,55, 56,57,59,60,61,62,63,64,66,68, 69,70,71,73,74,76,78,79,82,85, 86, 94,95, 101, 112, 116, 117, 119, 121, 123,124,129,130,136,144,151, 165,166,167,168,169,170,171,173, 175,176,177,178,179,185,186,187, 190,191,192,193,194,195,196,197, 201,202,205 Susiane 7,8,16,17,18,53,54,167,170, 177,178,179,186,195,196,206 Tchoga Pahn 19,197 T choga Pahn Ouest 8 Tchoga Zanbil (cf Dur-Cntash) ï,53, 62,64,73.124,144,151,155,185,193, 194,196 Téhéran 8 Turquie 8 Ur 16,17,18,21,23,174, ln, 194 Uruk 16,23,49 \V arahshe 165 Zagros 16,18,19,130 Zahara 165
I~DEX
DES l'\OMS PROPRES
Les numéros reoyoient aux pages du catalogue.
Ashshurbanipal 101,129,170 Atta-hamiti-Inshushinak 129 Atta-hushu 8,19,20,26,30,31,33,37, 43,46,48,49,54,88,89,114,123,156, 159,160,164,167,168,173, Iï4, 176, lïï, 178, 180, 184, 185, 189,201 Attar-kit(t)ah 53,59,168,171 Bar-Cli 108,110,111,173,174, Iï5,204 Bil(a)!ama 25,44,45 Eannatum 165 EbaratlEbarti 17,18,19,54,88,89,114, 167, 168, 171, U8 Enlil-nadin-shumi 169 Enme baragesi 165 Eshpum 165,166 Gungunum 177 Hallutush-Inshushinak 54,79,82, 129, 131,136,137,141,153,155,158, 160,163,164,169,170,171,172,177, 18-!' 200 Hammurabi 49,169 Hanni 129 Huban-haltash 170 Huban-nukash 129,170,172 Huban-tahra 129,136,141,170,171 172 Humbanimena 135, 141, 158, 170, 171, 172, 177, 179 Humbanumena 123,153,157,159,160, 164,168,171, 173, 176, 178, 179, 181, 187,190,191,192,200,204 Hurpatila 53 Hutelutush-Inshushinak 54,55,62,79, 90,91,101,108,110,114,116,117, 118,119,120,121,122,135,152,153, 154,156,158,159,164,172,173,174, 175,176,178,179,181,187,189,190, 194,200,204 Hutran-tepti 54,88,89,114,166,168 lbbi-Sin 17,166 lbni-Adad 17ï ldadu 12,17,18,20,24,2628,29,42,44, 45,46,47,49,54,88,114,151,152, 154,156,159,160,164,166,167,168, 171, 1ï3, 176, 180, 184, 185, 190,201, 203 ldadu-napir 18 ldadu-temti 18 19i-halki 53,54,168 lmazu 18 lnshushinak-shar-ilani 52,53,56,57,58, 79,85,123,152,154,157,159,164, 168, IiI, 178, 180, 186, 190,201,203
lshnikarab-huhun 54,90,91,101,108, 110,114,116,119,120,173,175, 176,204 Kadashman-Enlil 53 Kidin-Hutran 54,169,172 Kidinu 52 Kindattu 17, 18,54,88,89, 114, 168 Kudur-Nahhunte FO Kuduzulush 167 Kuk-Kirwash (/KirmashiKirmesh) 18, 19,20,26,30,40,49,51,54,88,89, 112,114,128,152,154,156,159,160, 164,167,168,174,180,185,203 Kuk-l\'ashur 18,19,20,26,30,39,40,49, 51,54,88,89,112,114,152,156,159, 164,167,168,174,185,187,190,203 Kurigalzu 53 Kurigugu 36,37,38,51,173 Kutir-Huban 90,91,101, 108, 110, 114, 116,175,204 Kutir-);ahhunte 34,35,51,54,79,83, 84,85,86,87,91,92,94,98,102,103, 112,117,119,120,121,123,125,152, 153,155,157,158,160,164,167,172, li3,175, 176, 181, 183, 187, 189, 190, 197,200,204 Kutir-Silhaha 167 Lila-irtash 34,35, 51, 108, 110, 175,204 Ylanishtusu 17,165,169 Mekubi li, 24, 25, 26, 44, 45, 46,156, 159,160,164,166,173,176,180,185, 195,203 .'vle1ir-~ahhunte 120, 175 Mishimruh 59 Nabuchodonosor 54,169 l\'ahhunte-Utu 86, 8i, 90, 91, 9i, 97, 98, 99, 10 l, 108, 11 0, Ill, 112, 114, 116, 120,127,128,135,173,175,176,204 Napir-asu 26 Naram-Sin 16, li, 21, 23, 43,156,160, 164,165,169,191,195 Pahir-ishshan 168,169,171 Puzur-Inshushinak 16,17,18,166, 167,180 Rimush 17,165 Rishap-La 59,204 Sargon 16,17,165 Shilhak-Inshushinak 32,35,52,54,55, 67,72,79,83,84,86,88,89,90,91,92, 94,95, 9i, 98, 99,100,101,103,107, 108,109,110,111,112,114,116,117, 119,120,121,122,123,126,129,132,
LES l "SC RI PT 1 O"S ROL\LES [)E 5 L'SE
231
INDEX DES NOMS GÉOGRAPHIQUES Les numéros renvoient aux pages du catalogue.
230
/\gadé/Akkad 7,16,17,21,22,43,
ln, 194 Anshan/Anzan 17,18,19,52,53,54,55,
59,60,62,63,64,66,68,69, 70,il, 73, i4, 76, 79, 82, 85, 86,94,95,101,116, 129,136,165,177,178,179,187,191, 193, 195, 196,205,207 Assyrie 57, 170, 172 Awan 16,18,24,46,165,166, Iii, 186, 195,205 Babylone 53,95,101 Babylonie 57, 170 Barahshi 165 Bender-Bushir 59,82,86,90 Choga Pahn West 101 Deh-e :-\ow 8,53,132,169,196 Der 169 Dez 151 Dur-Untash (cf Tchoga Zanbil) 53,55, 63,66,78,124,169,153,15-1,187,194, 196, 197, 185, 191, 196 Élam 7,16,17,19,29,31,34,36,37,38, 39,40,45,47,51,52,53,54,55,61,80, 101,112,117,119,121,129,130,140, 154,165,167,169,170,173,174,177, 1i8, 179, 184, 190, 191, 193, 195, 196, 197,201,206 Eshnunna 25,26,45 Fars 20,52,53,129,191 Girsu 23 Gon'and 8, 63, 196 Haft-Tépé (cf Kabnak) 31,52,53,151. 154,157,168,171,174 Halisrati 53 Hidalu 130,205 Huhnur 53,196 Kabnak (cf Haft-Tépé) 53,123,168 Karintash 135, 136 Khuzistan 8, 129, 130 Kul-i Farah 130 Lagash 8 Larsa 19,177
LES I:-;SCRIPTIO:-;S ROY.\LES DE SCSE
Liyan 53,54,55,59,60,82,86,87,90,91, 95,96,168,169,177,187,189,190, 192, 194 Luristan 18,19, 17i ~!adaktu 130,205 ~lalamir (/Izeh) 111,129,196 ~!al)'an 8, 129 ~!ésopotamie 17,44, 17i :-\aqsh-i Rustam 130,184 Pays-de-la-~ler 1iO Persépolis 207 Sherihum 165 Simashki 16,17,18,19,24,29,36,37,38, 39,40,44,45,46,47,51,112,166,167, 168,171,177,178,184,190,205 Suhar 165 Sumer 16,17,21,22,43,177,194 Suse 7,8,16,17,18,19,20,21,23,24, 26,28,29,30,33,34,36,38,39,40, 43,44,45,48,49,51,52,53,54,55, 56,57,59,60,61,62,63,64,66,68, 69,70,71,73,74,76,78,79,82,85, 86,94,95,101,112,116,117,119,121, 123,124,129,130,136,144,151, 165,166,167,168,169,170,171,173, 175,176,177,178,179,185,186,187, 190,191,192,193,194,195,196,197, 201,202,205 Susiane 7,8,16,17,18,53,54,167,170, 177,178,179,186,195,196,206 Tchoga Pahn 19,197 Tc hoga Pahn Ouest 8 Tchoga Zanbil (cf Dur-Untash) 7,53, 62,64,73,124,144,151,155,185,193, 194,196 Téhéran 8 Turquie 8 Ur 16,17,18,21,23,174,177,194 Uruk 16,23,49 Warahshc 165 Zagros 16,18,19,130 Zahara 165
I~DEX
DES PROPRES
NO~fS
Les numéros rel1Yoienr aux pages du catalogue.
Ashshurbanipal 101,129,170 Atta-hamiti-[nshushinak 129 Atta-hushu 8,19,20,26,30,31,33,37, 43,46,48,49,54,88,89, 114, 123, 156, 159,160,164,167,168,173,174,176, lïï, 178, 180, 184, 185, 189,201 Attar-kit(t)ah 53,59,168,171 Bar-Lili 108,110, III, 173, 174, 175,204 Bil(a)lama 25,44,45 Eannatum 165 EbaratlEbarti 17,18,19,54,88,89,114, 167,168,171,178 Enlil-nadin-shumi 169 Enmebaragesi 165 Eshpum 165,166 Gungunum 177 Hallutush-Inshushinak 54,79,82,129, 131,136,137,141,153,155,158, 160,163,164,169,170,171, ln 177, 184,200 Hammurabi 49, 169 Hanni 129 Huban-ha!tash [70 Huban-nukash 129,170, ln Huban-tahra 129,136,141,170, 17[ 172 Humbanimena 135, HI, 158, 170, [71, 172,177,179 Humbanumena 123,153,157,159,160, 164,168, IiI, 173, lï6, li8, 179, 181, 187,190,191, 192,200,204 Hurpatila 53 Hutelutush-Inshushinak 54,55,62,79, 90,91,101,108,110,114,116,117, 118,119,120,121, 122, 135, 152, 153, 154,156,158,159,164,172,173,174, 175,176,178,179,181,187,189,190, 194,200,204 Hutran-tepti 54,88,89,114,166,168 Ibbi-Sin 17, 166 Ibni -Adad 177 Idadu 12, li, 18,20,24,2628,29,42,44, 45,46,47,49,54,88,114,151,152, 154,156,159,160,164,166,167,168, 171,173,176,180,184,185,190,201, 203 Idadu-napir 18 Idadu-temti 18 Igi-halki 53,54, 168 Imazu 18 Inshushinak-shar-ilani 52,53,56,57,58, 79,85,123,152,154,157,159,164, 168,171,178,180,186,190,201,203
Ishnikarab-huhun 54,90,91, 101, 108, 110,114,116,119,120,173,175, 176,204 Kadashman-Enlil 53 Kidin-Hutran 54,169, ln Kidinu 52 Kindattu 17,18,54,88,89,114,168 Kudur-"ahhunte 170 Kuduzulush 167 Kuk-Kirwash (/KirmashiKirmesh) 18, 19,20,26,30,40,49,51,54,88,89, 112,114,128,152,154,156,159,160, 164,167,168,174,180,185,203 Kuk-:\'ashur 18,19,20,26,30,39,40,49, 51,54,88,89,112,114,152,156,159, 164,167,168,174,185,187,190,203 Kurigalzu 53 Kurigugu 36,37,38,51,173 Kutir-Huban 90,91,101,108,110,114, 116, 175, 204 Kutir-"ahhunte 34,35,51,54,79,83, 84,85,86,87,91,92,94,98,102,103, 112,117,119,120,121,123,125,152, 153,155,157,158,160,164,167,172, 173,175,176,181,183,187,189,190, 197,200,204 Kutir-Silhaha 167 Lila-irtash 34,35,51,108,110,175,204 .\1anishtusu 17,165,169 :Vlekubi 17,24,25,26,44,45,46, 156, 159,160,164,166,173,176,180,185, 195,203 èvlelir-"ahhunte 120, 175 Mishimruh 59 K abuchodonosor 54, 169 Kahhunte-Utu 86,87,90,91,97,97,98, 99,101,108,110,111,112,114,116, 120,127,128,135,173,175,176,204 "apir-asu 26 "aram-Sin 16, li, 21, 23, 43,156,160, 164,165,169,191,195 Pahir-ishshan 168,169,171 Puzur-Inshushinak 16,17,18,166, 167,180 Rimush 17,165 Rishap-La 59,204 Sargon 16, 17, 165 Shilhak-Inshushinak 32,35,52,54,55, 67,72,79,83,84,86,88,89,90,91,92, 94,95,97,98,99, 100, 101, 103, 107, 108,109,110, Ill, 112, IH, 116, 117, 119,120,121,122,123,126,129,132,
LES I~SCRIPTIO~S ROYALES DE SCSE
•
231
1 K DEX DES :\0 ~lS PRO PRE S
138, 139, 140, 152, 153, 154, 155, 156,157158,159,160,164,166, 167,169,172,173,175,176, ln,
178,181,182,183,184,187,189, 190,191,192,193,197,200,201, 202,203,204,214 Shilhina-hamru-Lakamar 90,91,101, 108,110,114,116,135,175,176, 179,204 Shimut-nikatash 175 Shimut-wartash 167,168 Shu-Sin 17,21,23,156,160,164,165, 166,173,176 Shulgi 16, li, 21,22,43,49,154,156,161, 164,165,180,185,190,194 Shutruk-:--:ahhunte 54,79,82,83,85, 86,88,90,91,92,94,95,97,98,99, 100, lOI, 103, 107, 109, 110, 112, 114,116,119,120,121,123,124, 125,129,131,132,134,135,141, 152,153,155,157,158,159,160, 163,164,69,170,171, 172, 173, 175,176,177,179,182,184,187, 190,192,194,195,197,200, 202,204 Shlltruru 129 Silhaha 18,19,30,31,32,33,36,37,38, 39,40,42,48,49,49,51,54,88,89, 112,114,120,122,167,168,174,175, 178,204 Simat-kubi (cf "!ekubi) 26 Sin-gashrid 49 Sirtllh 167 Sirukduh 19,34,51,54,88,89,114,167, 168, 175,204 Siw/me-balar-huhpak 88,89,114,167, 168,175 Tammaritu 172 Tan-Ruhuratir 17,18,24,25,26,28,29, 44,45,46,54,88,89,114,156,159, 160,164,166,167,168,171,173,176, ln, 180, 185, 195,203 Tan-Uli 167
232
Temti-Agun 18,19,26,30,34,35,37, 38,50,51,152,156,159,160,164,167, 175,185,194,204 Temti (lTepti)-ahar (lTepti-ahar) 52, 53,56, 5i, 79, 112, 123, 152, 157, 159,160,164,168,171,178,180, 190,203 Temti-bitet 175 Temti (lTep(ti))-halki 18,19,26,30,36, 37,38,40,51,54,56,57,88,89,11-1, 152,156,159,160,164,167,168,173, 174, 185, 190,203 Temti-hisha-hanesh 34, 35,51,204 Temti-Huban-Inshushinak 159 Temti-tur-katash 98,108,110,114,116, 175,204 Tepti-Huban-Inshushinak 129,131, 138,139,140,141,152,156,158,163, 164,170,171,172,184,195,200 Tepti-raptas 167 Teuman 141 Tcuman (cf Tepti-Huban-Inshushinak) 172 Ummanappi 172 Ummanhaltash (cf Humban-haltash ) 17:! Ummanigash (cf Huban-nukash) 172 Unpatar-:--:apirisha 53,159,160,169, 1ïl,172 Untash-]\;apirisha 26,52,53,54,55, 59,60,62,63,64,66,67,68,69,70, 71,73,74,76,77, !O2, 123, 124,132, 136,151,152,153,154,157,159, 160,164,168,169, liO, 171, 176, 179,181,183,184,185, 1S6, 190, 191,193,194,195,196,197,200, 201,203,204 Cr-:-':ammu 16 C rtaki liO, 172 Ctu-chih(hi)-Pinigir 90,91,101, !OS, 110,114,116,175,204 Ctuk-hutckashan 175 Welkisha 34,35,51, -'04
LES '''SCRIPTIO:\S ROL\LES DE SCSE
INDEX DES IDÉOGRAMMES Les numéros rem-oient aux pages du catalogue.
al.lu.ra 26,39,40,44,47,50,112,152,185 a!am 32,48,49 ba.dù 31,33,48,49,180 bàd 29,44,184 dam ki.âg 25, 44 dim 180 dingir 12.56 dingir.gal 59,60,61,63,68,69,70,73, n, 91,109,131,135,136,173. In, 183,190,192 dù 180 dumu 26,29,44,47, PI dumu nin9 30,31,32,34,35,36.37,38, 39,40,42,48,50,87,112, 1ï1, 173, 174.175 dunlu.munus 2), +4
é 22,24,26,33,38.40,44,47.48,50.112, 185 é gars 44,50, 112, 152, ISO é.dù.a 31,56,57.180.185,190 é.gal 33 é.ki.kù.an/nun.na 26.28.40,44,49,50. 1L~, 114, 185 egir.ra 44 ensi 2 18,24,25,26.29,44,167,173.177 eren, 33,48,173 eSsana 53,56,57,64, 132, 134 gal 57 gars (cf é.garg) gibil 26,40,44,47.50,112,185 in.na.dim 32,36,38,48,50,180 Ir 19.26.30,44,48, 173. 176 "" ka n. 154 kalag.ga 22 ki.àg 19,24,25,26.29.30,33,36.37,38, 44,48,50,173.176,195 ki.bé 22,43.181,201 ki.uri.ke" 22,43 kÙ.babbar n. 154 kù.gi 57.77, 154 libir 26. H. 180 lugal 22.26,29,37.39,40,43,44,47.50. 53.112,177,178,190
ki.en.gi 22,43 mah 178 mu.(un.)na.dù 22,24,26,29,43,44,47, 49,180 mu.na.gi" 22,43,201 mùs 24,25.44,173,195 mùs.eren 26.29,30,31,32,33,36,37,38, 39,44,47,48,50,56,57,60,77,112, 173.186 mus.eren 39,40,50, 195 mus.eren.ki 39.40.50,112 mùs.eren.ki 24,26.29,36,44.50,112, 173,177 nam.ti 26, 44, 203 nam.ti.la.ni.Sé 24,26,31,35,36,38,39, 40,44,47,48,49,50,91,112,203 nLSâm 32. 48 nim 140 nim.ma 29,36,37,39.40.44,50,112 nin 22,24,25,33,44,173.176,195 nin.mùs.eren 26.29.44, 4i, 173.176 nin.rnùs.crcn.ki 43 ninni 6.!am 138,139. nita 22 nu.un.gi 26,40.44.50,112,180 pap 135 sai 57 sig" 26,39.40.44,47,50.77.112,152.185 sipa 30,31,32,33.48,173 sà.bu.dam li; seS 36, 37. 50,173 sukkal 18.19,34,35.36.38.39,40,50. 112, 167. 175, 1;8 sukkal.mah 17,18,19,20,30,36. 3i, 38, 39,40,48.50,53,54,57.108,112,114, 140,151,152.167,171,173,174,176, 177,178,179,18;,190,194,195,205 ti.!a 134 nLud.ud.as 77 , 154 uri 2 .ki.ma 22 ur.ku 40.50,112 uru.an.na 25,29.39,40,50,184.185,195 utu 32.33.77,184
I.ES l','SCRIPTlO','S ROY.~LES DE Sl'SE
233
INDEX DES PRI:-.JCIPAUX TERMES AKKADIE:\S Les numéros reoyoient aux pages du catalogue.
abu 112 abul mEari 196 abullu rabItu 19i agurru 47 ahazu 32.48 ahIta 56. 180. 190, 20 alaku 5i alumelu 63.96,97,99,103 amaru 56
lama~~atu
57
ana balaç(i/u) 26,34,44.50,91,203 araku umu 203
libittu 56, 7i, 152, 180 mahiru 32. 48 maliku 114 matu 77
a~û
ma~~artu
amtu Si
57
banû 60 belu 26,44.47.57.190 dannu 21,23,38,43 didu 57 edesu 31,40,48,49,50, 112, 180 ellu 49 emedu 57 epirtu 26,34,35,36,40,44, 4i, 50.152 cpesu 18,26,30,34,44,48,50,56, 57. 112, 122, 132, 134, 180, 181. 187 eri(e)ntum 56, Si. 62. 112.79,80, 82.86,112,128.136,137,138, 140.152,153.154,180.181,182, 183. 184 erebu 56.57 eresu 33,48 essu 26.44.47.152 eSeru 77 gimillu 56,203 hattu ii hepû ÏÎ igaru 26,44.47,152,180 (igaram kupram: 26. 47,152,1801 ina supal ii iZUZZLl 32,48 kanaku 57 karabu 57 karibatu 57 kasadu 57 kibratim arhaim 21.23.43 kiparu 57,58
n,
234
kukunnum 39.40.50,59,71,76,77, 120, 111. 122, 124, 135, 136, 152, 154.159, IiI. 181. 182, 183.185. 187,189.190.192.204 kupru (cf igaru) kjtum 32 labiru 31,32,48,49
LES l'CSCRIPTIO'CS ROY.\LES DE SlSF.
rna~~aru
57 57
mUSli 5i
nadanu 57, ïï, 78, Il.2 namaru 57.58 napalu ïï naramu 23.26.43,44, 173. 176 nasû ii nur kibrat 73,124 palahu 202 panû 56 paqadu 57 parasu 56
pasÎsu 5i,58 qalapu 57 rabû 37,40 rakasu 26,44, 180 râmu 57 57
~alalu
~almu Si, 94, 95.126,183 sakanu 77
,alamu 203 sanû 77
sarru 21,23,38.43 tabaku 50, 180 tituru 30,31.48 turrû 57
çâbu 57 Çaparu 56, 180 ummu 60 wardum 44, 176 warku/a(-I 26.44,56 Zlyanam 34,36,50,56.57,185,186
INDEX DES PRINCIPAUX TERMES ÉLAMITES Les numéros rcm'oient aux pages du catalogue.
aanip Iii, 118, 176 (a)apme 111, 128 aappi 112 aha(-)/ahi/ha 63,66,67,77,79.80,83.84. 88,92,94,97,98,99,112.114,120. 122,124.125,126,128,135,138,140, 154,182,183,184 ahhan 136 ain kuten 68,124,160,183,191 aktiya(-) 98,99,126,153,183 aktippa 114.128,131,182,183,202 ali(m)eli/uH 63,96,97.99,103,107,122 alumimma 64.65, 124 amma 34,35.50,59,60,87.176 ap(p)u- 110 astam 64.65,124,160,187,195 atta 176 azkit 71, ï2. 114, 124, 128 bahali- 103, 109, 111 baha-huti- 59,60 balahute- 140 balikmanki 135, 136 bap(-) 120,122 batH 120, 122 dubba- 120, 122 du- 72, 120, 122, 140 duni/u- 59,64,68,69,71,73,74,76,82, 86.90,91,91,95. lOI, 108, 120, 124. 125,126,131,136,139,173,183,184, 201,202,204 eri(e)ntum 56,57,62,122,79,80,82,86, 112.128,136,137,138,140,152,153, 154.180,181,182.183,184 eri(en)tim(im)ma 88,90,91,92,97,98, 99.126,183 erientimnali 95,117, 119, 126, 181 erientumia 83, 94, 95.100,101,107.109, 111.114,126,153,182,183 giri(-) 76,77,202 hadu 140 hahpu- 59, 173 hal 140 halat 153 halatimma 82,86,90,91. 101, 126, 153.182 halati"a 153 halatni 100,126 hali(-) 78,80,97,99,125,126,181, 182.184 halmenik 59,60,117.178 halpu- 140 haltite 154
haniH 87, 116, L~O, 172, 173, 176, hasdu 182 hasSa 57.58 hatamti(-) 59.60,117,119,110,122,135. li8, 179 hatti 120,122 hi 70 hie! 85,86,98,102,153,181,189,197 hienka 69,70.71. 72, 73,100,101,124, 126. 203 hih(-) 70,76,77.83,84,92,125,126 hihhi 112, 128 hinu(-) 109,111.112,114,128, hirra(-) 101,102,127,182 his(-) 63,88,89,97,98,99,109,111,112, 114,124,126,128,135,136,137,181, 183,184 hiyan 79,100,101,109,111. 126, 128, 160,182,184,187,190,197 huhpin 183 huhta(-) 76,94,95,112,114,126.126, 128,131,135,136,153,181,182, 183,202 huli- 109, 111 hulmuna 57.58 huma(-) 120,135 hun ïï hunin 196 hupa(-) 136 husa(-) 77.119,120 husa-hiteki- 154 hussip 153 husuya 71, i2, 124 hut 98,182 huta 128 hutepH 140, 195 huti 98.99 hutin 124 hutlah- 100,101,109. Ill, 127, 128 hutta(-) 74,87,97,99,112,122,124,131, 136,182,183 huttak halik-u-me 66,67,68,69,71,79, 83,85,92.94,95,99,102,108,114, 124,125,126,181,182,184,201,203 igi 117,118,119,120,172,173 igi-sutu 119,120 immale 136 ipillati 171,187 irkinti 86, 90. 91, 95, 97, 99,101,114,127 kappa- 103 karra- 95,96,126. '::01 hasduk 34,35,50.87, lï6
LES l'\;SCRIPTIO'\;S ROL\LES DE SLSE
235
[~DEX DES PR["~C[P~\CX TERI-IES f:L.\\IlTES
kat 60 kata(-) 76, 182 katri/u 59,60,117,135,178,179 kik 183 kikkite- 71,124,183,187 kin(-) 86 kit(t)i- 204 ki(t)tim(m)a 59,69,70,73,74,76,124, 204,204 kittin 76,204 kizzum(-) 31,32,48,49,109,110,111, 112,114,128,156,159,167,180,185, 189,190,192 kuba- 135, 136 kukki 183 kukra 66 kuksi(-) 92,101,126,182,183 kukunnum 39, 40,50,59,71,76,77,120, 121,122,124,135, Ll6, 152, 154, 159, 171,181,182,183,185,187,189,190, 192,204 kula(-) 74,96,103,124 kulamma 95,96,126,201, 203 kumpum kidm'a 83,84,87,92,94,95, 103,125,153,155,160,181,183,188, 189, 190 kuramma 95,96,126,201 kus 63,114,124,128 kus-huhun 100,101,107,109, Ill, 112, 127 kusi(-) 59,62,63,64,66,68,71,73,74, 77,80,82,83,85,86,88,90,91,92,94, 95,97,98,99,100,101,102,103,107, 109,111,112,114,117,119,1:>0,122, 124,125,126,128,138,139,140,153, 154,181,18:>,183,184,202 kuta/uH 135,136,137, 140 laha(-) 95,96,194 lallarippe 140 lanini 154 lansiti- 66,67,74,124,183 lansitimma 97,99,126,154,183 lansitini 120,154 libak 55,83,85,88,90,92,97,99,101, 103,114,1:>5,126,128,135,136,173 ligi 183 likaweilikameilikume 59,100,101, 107, 109,112,117,119,120,122,126,128,
n,
135,178,li9
likki 135, 179 liku- 97,98,99,126 lima(-) 83,85,92,94,95, 9i, 99,102,1 H, 125,126
236
(ul)lina 66,67,69,71,74,79,108,1:>4, 125,203 lisi- 107,108,109,201 luhha- 109,110 ma1una 183 mani- 135 me 72 m(i)el(u)- 70,76,160,204 melku 112,114,128 men(-) 59,60, IIi, 119, 120, 173, 179 menku 135, 179 mer 60 merrik 59,60,117,178 meteya 112,114,128 mintilum 107,108,109,201 mirri- 120, 122, 154 misi(-) 82,99 misirmama 82, 86, 90 misi(r)mana 83,85,88,91,95,97,99, 102, 112, 125, 127, 128, 137, 153, 183 misitta 183 mit- 136, 137 miu170 mur(un) 67,83 mur-ta(-) 66,67,124,183,203 murti 100,101,153,160,181,189,197 mus()'a) 111,154 na-melukra 69, 71l, 73, 74,124,203,204 nap(-) 12,55,61,79,82,83,86,85,87, 88,90,92,91,94,95,97,99,101, 102,114,125,135,136,139,140,182, 183, 184 nihupai 135, 136 nukku- 109,111, 112, 128 nul ki- 196 paha- 135,136 pak 87,107, !O8, 109, 111, 172, 173, 175,176 pepsiH 80,99,100,107,109, Ill, 112, 119,120,122,126,128,181,182,184, 201 pepsi(r)mah 82,85,86,95,102,1:>5,126, 153,181,182, pepsimma 12,181, 201, 90, 92 pepsiya 59,80,88,97,98,99,126,153, 181, 182,201 piel 69,70,73,74,124, 203, 204 pissik 59,60,173 pite- 135, 136 pittemma 59,61,153 puhu(-) 86,91, 97, 99,100,101, 109, 114, 127, 1:>8, 176
LES [~SCR[i'TlU~S ROY.\LFS DE SCSF
pulhu(-) 112,120,128 purki/u(-) 59,61,94,122,153 rarba(-) 97,99,126,154,183 rat(-) 196 riel Il:::,114,128 risa(-) 59,61,100,101,103,107,109,112, 117,119,120,122,126, L'8, 135, 136, 178,179 ru 61, 68 ruhu 118,175,176 ruhu-pak 117,118,175,176 ruhu-sak 54,88, 1l4, 117, 118, 122, 168, 171,173,17Slï6 ruruk 59,61,153 rutu 8i, 107, 109, 112, 116, 118, 172, 173 sahtirrna- 95,96,126,201,203 sariH 92,124,135,136,181,182,183 sa rra- 82,86,88,90,92,95,97,98,99, 102,125,126,128,153,181,182 satna 112, 114 silha 184 sililit 119 silin 64, 197 sima- 68,124,183,201,203 sima-ta- 83,92,94,97,99,125,126,183, 201, 202 sip 98,99,114,126,128,154,183, 189, 190 sir halte 187, 196 sira- 120,122,54 sirmapu 135, 136 sit 173,204 sit-tak(mc) 59,60,61,204 sitimma 59, ï6, 204 sitmc 69,70,71,72,73, 124,203 situ- 83,84,92,125,126 si)'a- 112,128,184 siyan 35,38,40,59,61, 62, 63, 64, 65, 66,69,71,73,8:>,83,86,88,90,91, 94,95,97,98,99, 112, IF, 119, 120,124,126,128,136,138,140, 53,154,181, 183,184,185,186, 187, 202 siyan hunin 187 siyan-husa-me 101,117,126,182 siyan hutin 197 si\'an kinin 187 sivan-kuk(-) 66,68,69,70,71,73,74,76, 77,124,183,201 sivan silin 187
siyan ubqumiYa 160 sivan-(i)mc 74,107,108,109,139
sugir 135 suhtcr(-) 98,111,120, 122,153,154,189 summu- 109,111,112.128 sunki- 59,60,62,63,64,66,68,69, n, 73,74,76,79,82,85,86,88,90,91,94, 95,97,98.99,101,114,117,124,125, 126,128,131,135,136,153.182,202 sunkimc 59,69,70,74,76,124,173,204 sak 59,62,63,64,66,68,69,71,73,74, 76,79,82.83,85,86,88,90,91,92,94, 99,101,103,107,109,112,114,117, 119,120.135,136,138,140,171,172, 173,175 same- 59,204 sari- 74.183 sarikku 63, 124 sarra- 77, 112 satme 76,204 satu- 73, 124 sera- 140 sil ha- 135,136,137 siri 108 suIlu(-) 71,72,73,72,124.203 sumuna 136,137,184 surur 107,108,109,111,173,176 susen(-) 107,108,109,117,119,120,122, 179.201 susun(-) 63,64,89, 124, 136 sutme 76,204 sutu 117,118
ta(-) 63,67,68,76,77,94,95,112.120, 122,124,126,128,136.137,140,173, 182,183,184 tahha- 94,95,126,135,136, tak(ki)me 32.55,59,60,71,72,73,86, 90,91,9~98,99, 100, 101, 107, 108, 109,111,112,114,117,118,119,120, 122,123,124,125,127,128,136,137. 153,156,157,160,164,173,176,178, 189.190,201,203,204 tallu- 88,97,98,99,114,126,181,183,184 tarin 196 tatta(-) 101,128 tatta-huta 114 te- 140 temma 76,204 tela- 66,67,68,69,71,74,79,81,83,85, 92,94,95,97,99. 102, 108, 114, 124, 125, 126, 184,201,203 temtiltepti(-) 96,97,99, 103,107,109, 111, 122 tepta 76,77 tepu-/tipi- 184 tetin 97,98,99,126,154,183 tik 119 tipilu(-) 79,80,125,136,137,138,140, 152,184 t(i)umpila- 74,136,137 tum 182 tur 59,60,70, 173
tur-hih 59,60,69,70,71,72,73,74,76, 124,203,204 tur-zahri 71,72,114,124,128 turu/tiri- 74, L~O, 124, 135, 136 ubqumimma 64,154 uhqumiya 71,124,153,154,183 uh(in)na 136,137,153, 154, 184 uhimma 183 ukku Ill, 120,122 ulhi 191 uIlu 68 uIlu-ruk 68,124,183,201,203 upat 98,99,114,126,128,131,153,154, 182,183,202 upat-hussip(-) 62,64,66,68,71,74,120, 122,124,183,197 upat(im)ma 83,91,92,97,99,125,126,183 ur(i)p- 63,64,97,98,99.124,126,182,202 ustana 76,77,182 uzzu- 94 zagratume 71,124,183,187 zam 136,137 zammi(-) 111 zana 91,95,109,110,194 zappe 140 zaumin 111 ziIluhtu 57 zitin 135 zivan (cf si yan) zukki- 107,108,109,201
LES l'-JSCRIPTIOKS ROY.\LES DE SUSE
237
.. RÉPERTOIRE DES BRIQUES
Disposition du répertoire A
c
B
D
E
F
G
H
A : ~LJ\lF,RO DE KOllCE DU CA. L,LOGUE ~CJ\l
DL SOUY-ERAI:.i
le cas échéant. le numéro du texte.
C : ~U\lÉRü UI:--.!\E~T,\IRE DU \lUSÉE OC LOUy'RE (SbL
E : ~O\1BRE DE LIG~TS DE U~SCRIPTIO:\ ~Î
elle n'e'St pas entière,
indication du numéro des lignes conseryées.
F-H: DI\!E:\SIO:\S L\ BRIQUE selon le sens de lecture de l'inscription
F: hauteur G: largeur H : profondeur le cas échéant, indication du nombre Je colonnes ou de tranches inscrites.
18
9
12
Sb 147ê5
16J
195
9
18
30
23,5
6,5 5,5
n"2
-t
6
Sb 147ê6
6080
14ï~:-
S.BO
1.7-8
15
=5,5
Sb 147ê8
Sb
1.7-8
1=
20
Sb 147=9
1.2-8
28
28
6082
38
9,5
14
6081
40
9
30
Sb 1473Cl
Sb 14731 ------------
9
Sb 14732
7
38,5
9,5
11
III
Sb l47ll
7
39,5
9
Il
-----------------------------------------
39,5
13
9
Il
Sb 14734
7
12
Sb 14735
7
37
8
18,5
Il
Sb 1+736
1-3
21
9
19
---------
3517
----------------------------
14
Sb
1473~
984(,
1-4
18
9
-----------------------------------
14 ---
15
Sb 1473S
1-3
16
9,5
10
ln
Sb 1+739
1-3
16,5
8,5
18
17
Sb 14740
1-3
12,5
9,5
6
18
Sb 14741
1-5
23
8,5
12
lY
Sb 147+':
5-7
18
9.5
2+
êO
Sb 14743
5-ï
14,S
9
9
lO86
La mesure est en gras lorsque la hrique est entière [X'ur la dimension concernée.
6
Shu-Sin
D : :.iL\lÉRO DE FOUILLE. s'il est conseryé.
[7[
Shulgi
B : ~U\lÉRO DL' C\T\LüGUE (Br. dans les noticesl,
ShI47~-t
21
Sh 14744
2-5
Il
6
8.5
22
Sb 14745
4-ï
21,5
9
16
23
Sb 1 ~~19
3-ï
lï
9
20
35,5
7,5
35
n"4
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Sb 1696
RÉPERTOIRE DES BRIQCES
61
Sb15813
62
Sb 14773
63
Sb 14774
64
Sb 14777
65
Sb 14802
66
Sb HR'59
67
Sb 14882
68
Sb 14831)
69
Sb 14828
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Sb 14780
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71
Sb 14813
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Sb 14788
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73
Sb 14875
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17
Sb 14845
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Sb 14841
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Sb 14809
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Sb 14756
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38
Sb 17683
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12
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Sb 14752
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Sb l4751
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41
Sb 14754
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Sb 14931
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Sb 1654
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7,5
75
6,5
214
Sb 1694
2782
1-12
165
5,5
155
215
Sb 14921
9830
1Il-21
19
5,5
10
216
Sb1656
1-10
17
8
10
21 ï
Sb 14924
13-21
14
6
6,5
178
15
Sb 14920
4,5
177
180
3-7
10
211 14
174
176
75
2ï20
218
Sb 1657
hOSS
1-9
12
6,5
17
219
Sb 1695
5167
8-15
la
6
10
220
Sb 14922
9356
1-8
135
Il,5
7 5,5
16.5
7
Il
221
Sb 14926
222
Sb 14925
5,5
839.
241
Sb 1'5::-28
2-12
Sb 1925
243
Sb 15729
24-1
Sb 1;730
11153
2-15
Sb 15731
2836
1-6
18
6,5
14
246
Sb 15732
IIIS;
1-6
17
6,5
14
247
Sb1'5ï.B
3-7
20
5,5
18
2-18
Sb 15734
3-7
[1
5,5
10
249
Sb 15ï35
4-7
14
6
250
Sb l '5ï36
4-7
31
8,5
20
5,5
5,5
12
U-21l
9
7
IIl-!3
18
6,5
nfl2
185 2;1
Sb 15737
1056
4-6
55
ï,5
~52
Sb 15738
IOflS
6-ï
20
7
la
201
Sb 1663
1100 352U
1-7
75
LES I:-';SCRIPTIO:-';S ROYALES DE SCSE
17 22
Il
r RÉPERTOIRE DES BRIQUES
254
Sb 15739
1063
1-7
6
30
185
n"IS
313
Sb 15781
1-6
7,5
33,5
32,5
255
Sb 15740
5778
1-7
7
24
8.5
Temti-halki
314
Sb 1674
1-6
8:;
24
17
256
Sb 15741
1-7
8,5
n
16
n" 1
1-6
7
18
14
1-6
7
19
20,5
n" 11
Alta-hushu
257
Sb 15742
258
Sb 15743
259
Sb 15744
260
Sb 15745
5703
5704
1-8
23
6
31
2-8
26
7
10
5-8
17
7
17,5
lA
19
7
17
Alta-hushu
261
Sb 15740
1-10
35
6,5
34
262
Sb 15747
1-10
30
6
155
281
Sb 15766
1-12
21
8:;
10
282
Sb 15767 Sb 1686 1-11
22
8
22
283
Sb 15768
28
9
9085
3-12
483
3-12
15
9
9
5133
1-9
19
7,5
14
317
Sb 15783
5184
1-15.
20
8,5
12
286
Sb 15770
2978
2-10
10
4.1
318
Sb 15784
6090
1-15
31
9
30,5
287
Sb 1684
6011
4-12
13
8,5
85
319
Sb 15i85
5155
1-15
31
8
30,5
288
Sb 1689
1083
1-7
145
10
115
320
Sb 15786
5318
1-15
31
7:;
31
289
Sb 15771
1-7
12
9
16
321
Sbl578ï
6089
1-15
31
8,;
22
~90
Sb 15ï72
3-8
14
8
10
322
Sb 15788
8809
1-15
31
8,5
291
Sb 15773
'5-10
20
17
323
Sbl5789
9824
1-15
32
292 ' Sb 15774
3-8
8,5
9
11
324
Sb 15790
9822
1-15
29
8,5
32
8:;
85
325
Sb 15791
9818
1-15
27,5
8
14
1114
2-6
Sb 16067
2769
8-12
20
n" 13
295
Sb 16068
8-12
10.5
Alta-hushu
296
Sb 16069
1-5
6
297
Sb 16070
2-9
9
15 299
atypiques 264
Sb 15749
effacé
1-3
27,5
7
19
265
Sb 15750
9828
1-5
215
7
15
266
Sb 15751
1-5
Il,5
6
7
267
Sb 15752
2-5
6,5
6
268
Sb 15753
1-3
13
269
Sb 15754
2-5
270
Sb 15755
271
Sb 15756
2ï1
Sb 15757
1054
1057
24
9
8
17
328
Sb 15794
9198
1-15
225
8
17
1-3
10
95
0,5
329
Sb 15795
9837
1-15
41,5
6096
1-6
8
15,5
Il
330
Sb 15796
98\0
1-15
30,5
Sb 1687
6097
1-5
7;5
15
9
_331 __ Sb_I579L __ 9800___ 1- 15
300
Sb 1688
484
1-S
9
17
11,5
332
Sb 15798
9812
1-15
31
301
Sb 16081
1051
1-5
10
18
12
333
Sb 15799
1048
1-15
31
302
Sb 16072
1-5
7,5
15
18
334
Sb 15800
3403
1-15
303
Sb 15775
1-8
9
20
335
Sb 158001
32
8,5
31,5
1-15
32
8
20
1-15
24
9
16
1-15
21
8
21
7.5
4,5
Sb 15776
1-5
8,5
155
18
336
Sb 15802
Sb l5ïïi
1-12
9,5
17
15
337
Sb 15803
306
Sb 15778
1-9
9
15
18
338
Sb 15804
1-15
31
1-15
305
Sb 15806
1-15
24
21.
7
19
17
Temti-halki
341
Sb 15807
1-15
30:;
1-5
275
Sb 15760
6273
1-5 1-5
8
8 7
1-5
7,5
1-5
7
33
12
14.5
10
Il
11.5
15 10
Il
75
6.5
279
Sb 15764
1-5
7
10
8,5
280
Sb 15765
1-5
7:;
Il
12
308
Sb 1;;-80
1-8 5191
1-;-
10
8,5
30 31
31J4
Sb 15779
18
8
305
3665
8: 31 8,5
2,5
Sb 15805
5296
Sb 15763
32
340
Sb 15759
278
30,5
1-15
339
274
6083
1-15
9836
no16
1-5
Sb 15762
9838
Sb 15793
Sb 1690
307
15,5
Sb 15792
327
35
5298
'277
6
19,5 30,5
326
33
Sb 15758
5197
5.5
7
273
Sb 15761
9,5
41.
Temti-Agun
276
Kuk-Kirwash
Sb 1685 Sb 15769
Sb 16066
Sb 15748
6098
284
294
263
Sb 1675 Sb 15;-82
285
293
n° 4
315 316
30,5
21 8,5
17 16,5
342
Sb 15808
1-15
32
7,5
31:;
9
343
Sb 15809
1-15
31
8
31
9
344
Sb 15810
9162
3-15
24
9829
1-12
175
12 9
175
n'17
346
Sb 15812
13117
1-12
20
8,5
16
Kuk-Nashur
347
Sb 15813
9809
1-12
31
8:;
31
-----------~--------------------
309
21
9
21
1-11
17
9
14
1-11
18,5
1-11
14
Sb 1672
6099
1-14
36
7:;
36,5
348
Sb 15814
9236
1-11
6100
1-14
34,5
7:;
14
349
Sbl5815
9183
1-5
6
9
9181
1-;-
8;5
195
9154
310
Sb 1070
311
Sb 16073
312
Sb 1673
5300
20
351
Sb 15817
12
5
LES I);SCRIPTIO);S ROYALES DE SCSE
Il
241
RÉPERTOIRE DES BRIQCES
lI2
Sb 15818
3'53
Sbl5819
354
5b15820
l55
Sb 15821
))6
Sb 15822
35,
Sb 15823
358
Sb 15324
l59
Sb 1582\
360
Sb 15826
361
Sb 15827
9157
1-11
16
75
14.5
394
Sb 15855
104-+
ll-IS
16
8,5
95
8,5
45
395
Sb 1682
5179
1-7
12.5
7.5
15
396
Sb 15856
9114
1-7
14
9
15.5
397
Sb 15857
1-7
Il
15
398
Sb 15858
515.
8-14
12
8,5
ID
15
399
Sb 15859
9219
1-7
15.5
8,5
10
.. SC
1-7
J-ll
1~5
1-10
1~
9849
1-10
19
8
1-10
185
85
984.
1-lO
17.5
1-10
18
8
21
400
Sb 15860
8,5
16
401
Sb 15861
1654
1-7
9
8,5
7,5
402
Sb 11H62
9214
9-15
16,5
9
15
403
Sb 15863
1129
92'S
9843
1-1 Il
14
4-13
11.5
7-15
19
7,5
14
433
Sb 1676
434
Sb 167,
435
10-15 19.5
18
6094
-1-8
85
31,5
30,\
1-7 8-15
8.5
31,5
32
'51'5-+
1-8 9-15
8
1-7 8-15
9
30
Il
8,5
2+5
15
1-8 9-15
85
23
15
1-8
85
19,"5
1:':
8.5
19
23
17
Il
436
Sb 15893
9826
437
Sb 15894
9211J
438
Sb 15895
2931
439
Sb l'5S96
9191
,1
Y-15
362
Sb 15S2S
363
Sb 15829
364
Sb 15830
9196
1054
7-15
14
1-9
13
7-15
1+
8,5
8,5
13
4114
Sb 15864
22
405
Sb 15865
10
4116
Sb 15866
3526
1029
1-0
Il
8,5
10.5
1-6
Il
7
10
7-12
440
Sb 15897
9226
441
Sb 15898
9199
1-8 9-15
1-7 '5
~-l
36'5
Sb 191'5
'516'5
1-9
15
8
20
407
Sb 15867
9376
4-9
366
Sb 15831
9211
1-9
18.5
8
1115
408
Sb 15868
9338
5-111
9.5
367
Sb 15832
9233
1-9
13
7,5
15
409
Sb 15869
4-9
8.5
8,5
9
361\
SblSHB
Y524
ï-15
11.5
8
4111
Sb 15870
9250
1-6
13
9
9
369
Sb 15834
91W
2-10
16
8,5
14
411
Sb 11H71
9597
9-14
370
Sb 15835
9333
7-17
10.5
9
III
412
Sb 15872
9357
1-'5
442
Sb 15899
163'
443
Sb 159011
444
Sb 15901
9902
44'5
SbI'59U2
Y3'59
6 9.'5
9
1-7 8-15
9,5
23
Il
1-7 8-15
75
31
30,5
lL5
21
1-8 0-15
1-7
8,5
1:':
S-l'5 >71
Sb 15836
1110
2-10
9.5
3:-2
Sb 15837
9147
5-13
15.5
373
Sb 15838
9834
1-8
13
7.5 8,5
413
Sb 15873
9351
11-15
9,5
8
8.5
414
Sb 15874
2:-fi4
1-5
12.5
8,5
10
9
17.')
11-14
446
Sb 15903
9823
447
Sb 159114
4814
1-7 9-15
31
23
8
211,'5
12,'5
1-8 9-15
8,5
30,5
16
2-8 9-1'5
85
30
30
2-8
8
:2
18,5
9
30,:5
12
30
29,5
l-Î ~-1 '5
l74
Sb 15839
9276
1-8
18
8,5
20
416
Sb 15876
9371
l75
Sb 15841l
H99
8-15
18
8
18,5
41i
Sb 158ïï
2813
1-4
10,5
376
Sb 15841
9204
5-12
15
6,5
10
418
Sb 15878
6-9
7.5
9
3:-;
Sb 15842
8-15
24
8,5
125
419
Sb 15879
9156
12-15
14
17
l78
Sb 15843
1039
8-15
19
8,5
III
420
Sb 15880
379
Sb 15844
3523
8-15
1+
95
380
Sb15845
9177
1-8
1+
381
Sb 15846
91911
8-15
18
382
Sb 15847
9953
1-8
185
383
Sb 15848
1672
1-8
125
384
Sb15849
9230
1-8
14
1-8
16
12-15
421
Sb 15881
16
422
Sb 15882
ID"
423
Sb 15883
9
14
424
Sb 15884
987.
1-3
8,5
75
425
Sb 15885
9848
13-15
7,5
16
426
Sb 15886
2-11
8
14.5
427
Sb 15887
1-6 7-13
9
428
Sb 15888
429
Sb 1680
431l
Sb 15889
8,5
385
Sb 15850
9184
386
Sb 16074
57..
12
8
387
Sb 161l7\
9337
H-15
14
7
388
Sb 16076
9146
1-S
135
1042
389
Sb 16077
3-11l
9
6.5
390
Sb 15S51
1-8
14
9
85
391
Sb 15852
9-15
19.5
8
IS
392
Sb 15853
2814
1-7
11
8
393
Sb 15854
9816
9-15
26
7,5
411 432
242
12-15 1(1,5
9160
9358
6092
Sb 15891
20
LES I:-:SCRIPTIü:-:S ROYALES DE SL'SE
1-4
Il
1-3
19
13-15 13.5
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Sb 1'5906
9821J
450
Sb 159()7"
5150
5,5
9-15
105
451
Sb 1590S
452
Sb 15909
453
Sb 15911l
2-k 11)-1'5
9
17
17
454
Sb 15911
3-7 9-15
8,5
26
19
3-8 ]Il-l '5
8.5
31
25
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24
14
19.5
16
31,5
31
31
31
2-8 liJ-I5
17 6,5
9851
10
8,5
2-5 6-11
7
13
31,5
33
8
32
21
4'5'5
Sb 1'5912
1-6 7-13
8
31
30,5
456
Sb 15913
9845
1-7 9-13
1-8 9-15
8,5
32
32
457
Sb 15914
983.
2-7 11-15
18';
458
Sb 15915
5157
10
1-7 8-15
1-Î
85
8-14 15
32
1-8 9-15 9821
Sb 15905
9
1-8 9-15
Sb 15890
448 8;;
31,5 4'5Y
8,5
31
30
Sb 1'591ô
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8-14 15
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Sb 15917
5154
1-7 S-14 15
8,5
31
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481
Sb 15936
461
Sb 1679
6091
1-7 ,-14 15
85
32
31,5
482
Sb 15937
I-Î 8-14 15
9
1-7 S-14 15
8
31,5
22.5
484
Sb 15939
1293
1-5 6-111 [j
1-7 8-14 15
8
18,5
18
485
Sb 15940
517.
j ... j 6-7 8-15
l-Î
7,5
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Sb 1"591 ~
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Sb 15920
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Sb 15921
9842
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9833
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Sb 15922
22
483
Sb 15938
31
1"5,"5
486
Sb 15941
2980
~1,5
14
487
Sb 15942
1-6 7-12
1")
31
488
Sb 15943
9171
Sb 1592.3
981 -;
1-6
1108
503
Sb 15958
2787
8
30,5
16,5
489
Sb 15944
1289
7-13 14-15
1-7 8,5 11-j .. j jj j ... j
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16
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Sb 15960
10
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Sb 15961
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50S
2-6
Sb 15963
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Sb 15964
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3-4
5.5
8-11
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6
Sb 15957
Il
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Sb 15925
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Sb 15945
9'58
7-1l Sb15926
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1-6
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18,5
li
491
Sb 15946
32
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Sb 15947
7-13 14-15 4Îl
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953.
1-6 7-12
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473
Sb 15928
1697
Sb 1678
474
Sb ISY29
981.3
475
Sb 15930
9831
21.5
511
Sb 15966
9850
[... ] 6-8 13-15
75
8.5
jj 3-6 10-15
10
9
512
Sb 15967
100.
3-5 9-10
6
14
14
j ••• j
18
18
513
Sb 15968
481.
1-8
9
1'5
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514
Sb 15969
9155
1-8
9
10
13
14
Il
515
Sb 15970
1040
1-8
8
7,5
4,5
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Sb 1'5971
9246
S-15
7,5
105
517
Sb 15972
9393
1-7
518
Sb 15973
9111
2-S
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Sb 15974
101'5
1-7
Il
6-10 11-15
13-15 472
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14-15 470
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31
14
1-5 6-10 11-15
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1-5 6-10
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1-8 9-13 14-15
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19,5
1-5
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32
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18
493
Sb 15948
91~9
[... ]
9
7-12 13-15 34
34
494
Sb 15949
1671
j ... j
8,5
21
165
7-12 l3-15 495
Sb 15950
9345
11-15
1-4 H-12 j.j
9
Il
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Sb15975
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Sb 15976
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Sb 15977
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1-7
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10
Il
523
Sb 15978
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1-7
C
195
524
Sb 15979
2205
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Sb 15980
526
Sb 15981
527
Sb 1598'
jfl()5
528
Sb 15983
92"
529
Sb 15984
9248
2-7
530
Sb 15985
9360
531
Sb 15986
9197
532
Sb 15987
9213
2-7
165
----------------------------------------
476
Sb 15931
9819
496
Sb 15951
3524
478
479
Sb 15933
Sb 15934
1-3
9361
9209
32
497
Sb 15952
498
Sb 15953
3591
9335
1-4 6-9
9-14
[... ] 4-6
15
11-15
1-8 11-14 j ... j
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1-6
8,5
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Sb 15954
9170
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9.5
05
Il
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1~
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15 14
7.5
500
Sb 15955
9194
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1-7
8
1-7
8
15.5
1-7
8
8.5
5- 14
8
14
9-15
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7,5
12
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2-7
8
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3-8
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17
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10
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145
9
8-13 14-15 III
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2-7 8-14
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65
8-14
Il Sb 15935
15
Il
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16
13-15
11-15 Sbl5932
8
8-12
6-10 477
l ... j
17
501
Sb 15956
936K
6,1
ïj
LES r:-.rSCRIPTIOKS ROY,\LES DE SUSE
Il
243
RÉPERTOIRE DES BRIQUES
533
Sb 15988
986.
1-7
8,5
13
13
534
Sb 15989
9153
10-15
9
17,5
22
535
Sb 15990
3511
1-6
8,5
12
7.5
606
Sb 16061
4-9
6
8
12
6117
Sb 16062
1 5-9
10
17
10:
-~
,
Inshushinak-shar-iHini 569
Sb 16024
3290
1-7
9
11
H
608 536
Sbl5991
537
Sb 15992
9-14
8.5
6
1-6
14
7.5
570
Sb 16025
91..
,571
Sb 160267
Sb 15993
9206
'.-7
539
Sb 15994
9189
1-6
540
Sb 15993
9174
10-15
5-9
9,5
3
,
36
35
1-6
8,5
37
14
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - --~
1-6
9
35
15
---------------------------------
1-6
9,5
27
7
----------------------------------
610
JO
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:572
Sb1602ï
7,5
13
12
: 573
Sb 16028
5.5
15
9
; 574
Sb 16029
1-6
8
26
19
Sb 16030
1-6
9,5
37
9
4821
4819
10
1-------------- "
538
Sb 16063
1-6
609 9354
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---------------------------------------~
Sb16064
3515
Sb 16065
6-9 7-9
9
9
45
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j
9
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6,5: ------~
n" 21 1- __
541
Sb 15996
9193
1-6
13
17
,
575
Humbanumena 611
1-------------------------------------
542
1-7
Sb 15997
8,5
!
543
Sb 15998
9256
1-5
Il,5
11
544
Sb 1599
985.
15
9
JO,5
545
Sb16000
9229
3-7
17
Il
5,5
546
Sb 16001
11-15
8
Il
547
Sb 16002
4-8
5,5
9
548
Sb 16003
9164
3-7
7,5
7.5
549
Sb 16004
808.
2-6
8
31
550
Sb 16005
9832
1-5
8
13
551
Sb 16006
9847
11-15
7,5
552
Sb16007
9151
3-7
553
Sb 16008
9237
12-15
554
Sb 16009
9384
555
Sb 16010
556
Sb 16031
5052
1-6
8,5
16
11
577
Sb 16032
1-6
6,5
II
Il
: 578
Sb 16033
1-6
9
22
17
579
Sb 16034
1-6
8,5
16
i
14,5
576
: 580
Sb 16035
1-6
8,5
9,5
581
Sb 16036
1-6
9
18
17
: 582
Sb 16037
31
583
Sb 161138
1300
1-6
8,5
12
1-6
9
14.5
7
20,5
584
Sb 16039
lJ07
1-6
7,5
12
III
16,5
10
585
Sb 16040
2824
1-6
6,5
Î
8,5
7
14
12
586
Sbl6041
1-5
8,5
15
18
8
12
12,5
587
Sb 16042
1-5
9,5
JO
1'.-15
7
55
588
Sb 16043
1-5
7
105
9332
13-15 12.5
8
13
589
Sb 16044
1-3
45
5,5
Sb 16011
9322
13-15
8,5
II
590
Sb 16045
1-)
557
Sb 16012
9372
9-11
4.5
6
591
Sb 16046
3-6
4
592
Sb 16047
1-5
50 ..
-,
Sb 16078
1-8
9,5
33
15
:
________________________________________ 1
,
612
Sb 16079
1-8
8,5
33
15
613
Sb 16080
1-8
8
185
6
614
Sb 16081
1-8
8
16
615
Sb 16082
1-8
9
II
7.5
616
Sb 1612
1-2
12
6,5
5,5
1-3
8
16,5
II
6144
'
12 n" 22
Untash-l'i apirisha n" 1
558
Sb 160Ll
3-5
559
Sb 16014
4-6
560
Sb 16015
3-5
16
8.5
6
Sb 16048
'594
Sb 16049
3273
618
Sb 16084
1-3
8,5
14
JO
619
Sb 16085
1-3
8,5
20
10
620
Sb 16086
1-4
7
33
14
6,5 10
Tepti-ahar 593
1-9
11
13
1-10
10,5
16
9987
6
ne 20
Fragments très abîmés de l'époque des
Sb 16083
14
4
2
617
21
2400 (blanc)
621
Sb 1581
1-4
7
33
33
622
Sb 1583
3274
1-4
7
30
21
623
Sb 16087
925.
1-4
6,5
25
15
624
Sb 1584
5081
1-4
7
23
15
625
Sb 1585
2947
1-4
7
17
14
----------------------------------._----~
SUKKALMAH
626
Sb 16088
5089
1-4
7
19.5
12
,
------------------~
.561
Sb 16016
562
Sb 16017
9844
41.
6
15
10
41.
8,5
15
15
1
1-4
7,5
li
Il,5:
1-4
7
Il
10
2952
1-4
7
14
14
Sb 1854
3536
1-4
7
15
15
Sb 16092
2974
1-4
7
12
Il,5
2708
1-4
7
12,5
20
1-4
6,5
14
Il,5
1-10
11
13
12
627
Sb 16089
2744
1-9
11
16
14
628
Sb 16090
Sb 16052
3293
1-9
14
16
629
Sb 16091
15
15,5
630
595
Sb 16050
596
Sb 16051
3712
----------------------------------------1
563
Sb 16018
1042
31.
6
7
II
597
564
Sbl6019
1117
31.
6
17,5
27
598
Sb 16053
4812
1-9
JO
7
599
Sb 16054
6279
1-9
9,5
12
12
631
12
11
632
Sb 16093
633
Sb 16094
1'5
10,5
634
Sb 16095
3006
1-4
6,5
7
9,5
6
635
Sb 16096
859.
1-4
7
JO
16
1-3
7
33
30
1-2
7
32,5
33,5
565
Sb 16020
566
Sb 16011
9261
21.
6
6
II
600
Sb 16055
1-9
9,5
567
Sb16022
9150
21.
7
13
11,5
601
Sb 16056
1-8
11
9
8,5
ï
6112
Sb 161157
1-9
]0
603
Sb 16058
4-9
604
Sb 16059
605
Sb 16060
568
244
Sb 16023
31.
9392
Il.
LES I:\SCRIPTlO:\S ROYALES DE SCSE
3575
1-6
6,5
10
95
636
Sb 1582
1-6
7,5
10
6
637
Sb lon97
3477
br
RÉPERTOIRE DES BRIQUES
638
Sb 16098
734.
1-7
7
639
Sb 16099
2982
1-7
7
673
Sbl6115
3595
1-5 6-8
8
12
15,5
10 674
Sh 1)2B
6iS 676
SPB
1-4
7,5
25
21
Sb 16116
1-3
8
18,5
15,5
Sb 16117
1-3
7
20
12
n- 24
Untash-Napirisha 677
Sb 186'5
944.
1-3
7
22
18
678
Sb 1908
2736
1-3
8';
14
20
679
Sb 16118
3000
1-3
8
19
21
ne 2
640
Sb 16100
5087
1-3
641
Sb 161111
3394
1-3
642 643
Sb 1543 Sb 16102
5698 408. 791
9
1-3 1-3
40
17
34
16
35 9
21
6811
Sb 16119
681
Sb 16120
682
Sb 16121
1-3
8,5
12
1-3
7
14
9
1-3
7,5
20
13
20 2983
17
(hlanc)
683 6H 645 646 647
Sb 1527 Sb 1526 Sb 1525 Sb 161113
6159 3284 6158 3531
1-3 1-3 1-5 6-8
Sb 1572
3495
1-3
649
Sb 1573
nll.
1-3
Sb 16104
5080
7 9
1-3
34 34 Il
1-3 4-8
648
650
35
7,5
7';
2797
1-3
9
30
684
Sb 16122
3717
1-3
7';
15
12
685
Sb 16123
2949
1-3
7,5
12,5
12
686
Sb 16124
2855 835
1-3
8
15
16
16 16 13 18';
35
17
Sb 1548
3278
1-5
8,5
39
15
711
Sb 1549
6163
1-5
9
39
16
712
Sb 1888
926.
1-5
8';
713
Sb 1873
949.
1-5
10
21
17
714
Sb 16143
351lS
1-5
10
17
16';
715
Sb 16144
1-5
9';
22
17
716
Sb20670
~\OD506
1-5
9';
12,5
717
Sb 16145
9315
1-5
9
21,5
17
71S
Sb 16146
1291
1-5
10
95
6
719
Sb 16147
1-5
9
12
720
Sb 16148
1449
1-4
8,5
24
16
721
Sb 1551
6162
1-4
9
39
16
722
Sb 16149
9316
1-4
9
16
21
723
Sb 1550
3275
1-4
9
38
17
724
Sb 16150
3162
1-4
9
39
16';
725
Sb 16151
3158
1-4
8';
17
37
726
Sb 16152
1265
727
Sb 1860
728
Sb 1919
15,5
16
35
26
Sb 1910
710
(blanc)
687
Sb 16125
688
Sb 16126
689
Sb 16127
690
Sb 16128
913.
9990
1-3
8
10
10,5
1-3
8
10
6
1-3
6.5
1-4
8
17,5
1-4
9';
39
16
1-4
9
14
17
1-4
8
16.5
15
16
18
3002
651
Sb 1835
6901
1-3
18.5
12
729
Sb 16153
HS5
1-4
10
20
17
652
Sb 16105
3111
1-3
18
10.5
730
Sb 16154
1772
1-4
8';
16
16
731
Sb 16155
1284
1-4
8
14
Il
732
Sb 1547
3171
1-4
8';
37';
37
733
Sb 16156
2899
1-4
8
25
25
734
Sb 16157
1696
1-4
8
38
13';
735
Sb 16158
1-4
8
16
32,5
nC! 15
653
Sb 1892
2754
1-3
16.5
13
U ntash~ Napirisha 654
Sb 1899
91l.
1-3
655 656
21
16
Sb 16106
5091
Sb 16107
5180
1-3
19
16
1-3 4-8
]0
17
691
657
Sbl6108
5171
1-3 4-8
7';
II
19
658
Sb 1840
3485
1-3
8
15
16';
659
Sb 1845
1-3
7,5
24
21
661
Sb 1536
1-4
9
39,5
16,5
662
Sb 1542
1-4
8';
36
36
6A3
Sb IAIIO
1-4 510
7
33
13
1-4 5-9
7
33
15';
1-3
9
39,5
16
3134
Sb 16111
6A5
Sb 1538
666
Sb 16112
668
Sb 1849 Sb 1866
670
Sb 16113
A71
Sb IAI14
672
1-3
Sb 1537
667
669
511S8
Sb 1535
3562 863.
2505 1768
9
39
7';
16
15
1-3
7,5
21
26
7
16
9
19
16
1-3
9
20
16
8
35
9
39';
16';
Sb 1534
3372
1-5
9
37
18
693
Sb 16130
934.
1-5
10
39
16
694
Sb 16131
1706
1-5
9
37
16
695
Sb 16132
3440
1-4
9
17
24
696
Sb 16133
1658
1-5
9';
20,5
16
697
Sb 16134
3155
1-4
8';
25
16';
Sb 16135
699
Sb 16136
700
Sb 16137
701
Sb 16138
702
Sb 1735
703
Sb 16139
704
Sb 16140
2837 3152
1418
1-4
9';
18.5
1-5
10
39
13,5
1-4
9
22
13
1-5
9
19
1-5
9
15,5
13.5
9133
1-5
9
21
16';
872.
1-5
10
19
17
705
Sb 16141
1-4
9';
Il
706
Sb 16142
1-4
-;
10
6
707
Sb 1544
1-5
10
39
16
3381
736
Sb 16159
1-4
9
22.5
16
737
Sb 16160
3590
1-4
8
18
25
738
Sb 185'5
840.
1-4
10
25
16
739
Sb 16161
1-4
8';
30.5
16
740
Sb 16162
1-4
9
8.5
741
Sb 161A3
1-4
10';
24
16
742
Sb 16164
963.
1-4
9
16';
22
743
Sb 16165
9308
1-4
9,5
15
16
744
Sb 16166
929
1-4
8
28
13
745
Sb 1539
1704
1-4
38
21
746
Sb 1540
1711
1-4
37
19';
747
Sb 1'541
3281
1-4
38
16
748
Sb 1848
2972
1-4
7
29
21
749
Sb 16167
1-4
8';
21
95
750
Sb 16168
1-3
ï,5
18
19
751
Sb 16169
21
15
2755
17
7
1-3
1-3
1-5
16
1-3
1-3
3142
692
698
664
Sb 16129
708
Sb 1545
440.
1-5
9
39
16
709
Sb 1546
3455
1-4
9';
9
17
16';
867
1-4
LES l'-'SCRIPTIO~S ROY.\LES DE SUSE
245
r
RÉPERTOIRE DES BRIQUES
752
Sb 1894
2883
1-4
9
16,5
II
821
n" 26
Sb 16213
789
I-S
9,5
125
(blanc)
753
Sb 16170
3142
1-4
85
39
16,5
Ï'54
Sb 16171
5033
1-4
8,5
37,5
37
755
Sb 16172
5108
1-4
8
37
36
756
Sb 16173
1194
1-4
9
15
I4
757
Sb 16174
3436
1-4
9
155
16
ï5H
Sb 16175
3384
1-4
8
15,5
16,5
759
Sb16176
760
Sb 16177
761
Sb 16178
959'
Cntash-Xapirisha
789
Sb 1562
39
8.5
22
]()
-790
Sbl6191
2-4
7,5
19
6
1-4
8
21.,
12
791
Sb 16192
1-4
9
19
17
1-4
95
36
10.,
792
Sb 1883
1-4
7,5
20
2.l
lA
9,5
39
17
793
Sb 16193
763
Sb 1554
3364
1-4
9
39
16,5
~q4
Sbl6184
764
Sb 1553
6161
1-4
9
39
17
~95
Sb 16195
1-4
9
16
35
823
Sb 1563
82+
Sb 1564
825
Sb 16215
3xx9
B26
Sb 1842
2826
4x09
1-5
8,5
39
17
1-)
9
39
16
1-5
9
39,5
16
17
1-4
3145
3262
9
7
1-5
9
16
16
1-"5
9
20
17
14
16
8,5
17
n" 3ou-l-
Sb 1552
Sb 16179
1-4
Sb 16214
textes très mutilés
762
765
3426
2-5
822
796
Sb 16196
1-4
8
II
Il
2811
1-4
9
IR
16
936.
1-4
7.5
145
16.5
9301
1-1
9
20
Sb 1872
3484
1-4
8,5
23
16,5
~97
Sbl6197
1-4
9
18
16,5
767
Sb 10lHO
2761
1-4
9
20
17
~98
Sb 16198
1-4
10
4
20
,768
Sb 1923
2903
1-4
9
19
16
799
Sb 16199
1-4
7
Cl
5.5
Sb 1879
2887
1-4
9,5
165
15
SDO
Sb 16200
770
Sb 1RR9
350 1
1-4
9,5
18
17
801
Sb 16201
771
Sb 161HI
868.
1-4
9
IH
16
772
Sb 16182
2948
1-3
II
773
Sb 16183
24002 (blanc)
1-4
16
13
ïï4
Sb 1909
924
1-5
8,5
15
9,'5
775
Sb 1907
9r
1-4
9
14.5
16
776
Sb 1906
16711
1-4
8
155
13
803
Sb 1578
777
Sb 16184
9289 918 (blanc)
1-4
9,5
14.'5
16
SII4 805
315f1 1-4
Sb 16217
830
Sb 1'565
831
Sb 16218
S32 833
2~53
1-5
943.
1-5
8
20
17
Sb 16219
3283
1-5
9,5
40
17
Sb 16220
3434
1-)
9
36
16,5
834
Sb 16221
3268
1-5
9
31
15,5
835
Sb 16222
3433
1-5
9,5
40
16
14
766
769
818
10
la
15,5
95
III
7
836
Sb 16223
328'5
1-5
10
37
17
837
Sb 16224
3135
1-5
8,5
39
16,5
838
Sb 16225
316+
1-5
8,5
39
16
839
Sb 16226
3276
1-)
8,5
39,5
17
840
Sb 16227
3377
1-5
10
38
17,5
841
Sb 16228
1~69
1-5
9,5
38
16
1'42
Sb 16229
HUi
1-)
9
39
16,5
843
Sb 16230
24001
1-5
8,5
14.5
14
n" 27
L ntash-:\' apirisha n" 5 802
Sb 162112
1-5
9
40
17
1-5
9
39,5
17
Sb 16203
1-5
95
40
14,5
Sb 1'566
1-)
9,5
39
17
77S
Sb 18H2
3490
1-5
8,5
'0
17
S06
Sb 1555
779
Sb 1847
349R
1-4
9
20
17
su;
780
Sb 1856
3453
1-4
9
17
16
SII8
781
Sh 1902
782
Sb 161H5
783
Sb 16186
1-4
8
19
2923
1-4
9,5
12
9268
I-S
9
19
16
16
4~S
3418
1-5
95
16
39,5
Sb 1556
1-5
9,5
39
17
Sb 10204
1-)
9
36
17
809
Sb 16205
810
Sll
3437
921.
1-5
9
16,5
Sb 16206
1-5
8
JO
Sb 16207
1-5
8
II
Sb 16187
2971
1-4
9
16
17
812
Sb 1838
2783
1-3
9
15
14
785
Sb 161HR
2739
1-4
9
19
III
813
Sb 16208
3280
1-5
9
26
16
786
Sb 16189
938.
1-5
10
21
16
814
Sb 16209
1-5
9
III.,
16
788
Sb 1885 Sbl6190
2781
1-4 1-4
8,5
19
22
15 6,5
815
Sb 16210
816
Sb 16211
817
Sb
818
Sb 1880
18~+
3453
2910
1-5
9
18
85
15
16
1-5
9,5
19
16,5
1-5
9
16
15
Sb 1886
871.
1-5
g2U
Sb 16212
2966
1-6
9
Sb 16231
915.
1-5
7,5
15
JO
845
Sb 16232
3487
1-)
9
18
16
846
Sb 16233
1-5
9,5
16,5
84;-
Sb 16234
2/30
1-5
9
2l
17
848
Sb 16235
3136
1-5
8
28
16,5
849
Sb 16236
2204
1-5
9,5
15,5
26
8511
Sb 10'37
3HI
1-5
9
15
16,5
851
Sb 16238
9219
1-5
8
22
14
3123
852
Sb 16239
1-5
9
26
18
8')3
Sb 16'40
1-5
9
16,5
20
854
Sb 16241
I-S
9
22
17
855
Sb 16242
2960
1-5
9
18
17
8%
Sh 16243
8~ 4
1-5
9
27
16
857
Sb 1844
2933
1-5
9
19
16
858
Sb 1869
3132
1-5
9
20
15
S59
Sb IS~6
3121
1-5
9,5
39
16,5
'177.
1-5
8
35
35
1-5
8
34
34
17
1-5
819
844
26
7R4
787
(blanc)
(blanc)
15
16,5
15.5
II
S61
246
LES I);SCRIPTIO);S RCJY.~LES DE SCSE
Sb 16244
RÉPERTOIRE DES BRIQL'ES
86:
Sb
15~~
1880
16,~,
1-5
9
395
17
903
Sb
1-5
9';
1-)
8
39
17
904
Sb 16273
1-'5
8,5
90S
Sb 16274
1-3
145
906
Sb
16
907
Sb 16276
1-3
18
162~5
:S,2
17
9,5
10
9.5
946
Sb 16310
1-6
9,5
23
Il.5
7,5
33
33
947
Sb 10311
1-6
10
38
14
948
Sb 16312
1-6
9,5
36
18
n' 28
949
Sb 16312
1-6
9
35
18
C ntash-~apirisha
950
Sb 10314
1-6
9
36
35
1-6
16
909
Sb 16278
1-4
1-)
9
19
871
Sb 16:49
9303
1-5
7,5
le"")
Sb 162Sn
8ï3
Sb 16251
2959
1-4 5-9
874
Sb 16:S2
1-5
Si')
Sb 162'53
3Y94
1-S
1-'5
13
75
:0
2140
1-5
877
Sb 1905
931.
1-5
10
18
Si8
Sb 18%
WJl
1-5
9
205
88(1
Sb 1884
881
Sb 1870
882
Sb 16254
883
Sb 186:
884
Sb IS=;:2
885
Sb 1878
1-5
9,5
:0
951
Sb 1631;
1-6
9
35
28
910
Sb 1567
1767
1-6
10
36
16,5
952
Sb 16316
1-6
10
36
16
911
Sb 1569
973.
1-6
8
35
II
95.3
Sb 16317
228
1-6
8,5
17
8.5
912
Sb 1568
51113
1-6
8,5
36
14
954
Sb 16318
1-6
8,5
14
22
913
Sb
967
1-6
8,5
36
13
955
Sb 1841
3480
1-6
9,5
18,5
17
914
Sb 1571
1695
1-6
8,5
36
14
956
Sb IH37
7673
1-6
9
91'5
Sb 16279
1-6
9
36
13,5
9)7
Sb 1859
1684
1-6
8,5
18
1-6
8,5
19.5
17
1-6
9,5
17
165
16
3442
1-5
9
24
165
9276
1-5
8
Il
9.5
1-5
9
14
17
1-5
9
19
16
1-5
9
Sb 16255
2899
1-5
9
887
Sb 162'56
Y3(l9
1-5
8
888
Sb 16,57
3504
1-5
9
20
916
Sb 16280
3979
1-6
9,5
36
17
953
Sb 1740
917
Sb 16281
1694
1-6
9
36
15
959
Sb 16319
2933
918
Sb 16282
1-6
9
35,5
22
9(,0
Sb 16320
1-6
9
19
l,
961
Sb 16321
1-6
10
,0
17
1-6
10
17
14
1-6
8,5
14
17,5
919
Sb 16233
1719
1-6
9
37
23,5
920
Sb 16234
1686
1-6
8,5
35
15
921
Sb 16185
1684
1-6
85
36
15
16
922
Sb 16286
169:
1-6
36
13
QG4
Sb 16324
1308
1-6
10
19
18
923
Sb 1623:-
5335
1-6
9
36,5
20
905
Sb 16315
2986
1-6
10
24
2.3
924
Sb
162~8
5094
1-6
9,5
36,5
35,5
966
Sb 163,6
873
1-6
10
19
16
925
Sb 16239
5093
1-6
9
36
35
QG7
Sb 163,7
3113
1-6
9
17
17
1-6
10
21
17
926 8
18
:1
891)
Sb 162,9
916,
1-5
10
19
16
891
Sb 16260
2883
1-5
9
13
9
9:8 17
Sb 16262
1-5
8,5
894
Sb 16263
1-5
85
21
:8
895
Sb 16264
1-5
10
20
16
S96
Sb 1626'5
J5)0
1-5
8
15.5
89:-
Sb 16266
1274
1-5
85
II
8()8
Sb 1626:-
3547
1-5
10
55
Sb
1626~
1-5
9
S,'5
9
900
Sb 16269
1-5
9
10
10
901
Sb 16270
1-5
9
911:
Sh 16:71
1-)
9,'5
8,5
10
37
17
968
Sb 16328
Sb 16291
1-6
9
16
17
909
Sb 16329
9281
1-6
8,5
24
20.5
Sb 16292
1-6
10
36
16
970
Sb 16330
9
17
17
Il
3462 243 (blanc)
1-6
71
971
Sb 16331
1-6
9,5
12
6
9302
1-6
10
21
17
996x 987
1-6
9
20
16
1-6
9
16
6,5
5300
929
Sb 16'93
1-6
9
930
Sb 16294
1-6
9,5
36,5
36
931
Sb 16295
1-6
9
35
34,5
Sb 16332
93,
Sb 16296
5x1~
1-6
8,5
36
19
933
Sh 16'S7
5324
1-6
10
3i,;
20
934
Sb 16298
5323
1-6
9
36,5
34,5
974
Sb 16334
907.
935
Sb 16299
5316
1-6
9
36
37
975
Sb 16B5
906.
973
Sb 16B3
(blanc)
II
k94
2()54
1-6
Sb 16290
16
k93
314(J
Sb 16323
17
1-5
9,5
903
17
9321
1-5
l2.5
2845
18
Sb 16258
344.
9
16
889
Sb 16261
15~0
16
14
886
89:
10
16
9
862
5.5
16
1-5
6x88
1-3
9
Sb 1917
Sb 1896
3558
ne, 6
876
8i9
17
17
12,5
Sb 16277
2SSJ..1-
36 36
908
Sb lSlI)(1
9
34
16
?iÎO
1-6
9
18
16
3269
10
85
:0
Sb 16307
1-6
1-5
9,5
943
1-6
9391
8,5
55
1691
Sb 1f,,47
1-)
17
3,67
867
1-5
17
35,5
Sb 16309
9
))Sl
36
8,5
Sb 16308
8
1-)
18~5
9
1-6
94,
1-5
940.
Sb
1-6
3395
944
939,
Sb 189:-
Sh 1624S
3115
94 = Sb 16306
5.5
Sb 1846
866
S6()
Sb 163();
13
5,5
865
868
Y41 19,5
1-6
10
13
15
1-5
8,5
30,5
12
1-6
9
185
145
936
Sb 163011
5097
1-6
9
36,5
35,5
971i
Sb 16336
937
Sb 16301
5092
1-6
9,5
35,5
34,5
977
Sb 1739
93S
Sb 1631):
,ilS:
1-6
8
35
36
978
Sb 16B7
1-6
9';
9
16
9~9
Sh
1-6
8';
35
35
979
Sb 16338
1-6
9
21.5
li
940
Sb 16304
1-6
8,5
35
35
980
Sb 16339
1-6
163(t~
2920
l'55 5085
15.5
LES Iè:SCR1PTIOè:S ROY,~LES DE seSE
247
RÉPERTOIRE DES BRIQCES
1057 Sb 16+08
JO,5
1058 Sb 16409
Sb 16340
'1-6
9
17
16
lIJ23
Sbl6379
982
Sb 16341
1-6
9
21,5
12
102+
Sb 1890
983
Sb 16342
1-6' 8,5
35
34,5
1025
Sb 16380
1-4
9
6.5
1059
984
Sb 16343
1-5
15
17
lO20
Sb 16381
1-3
5
6.5
1027 Sb 16382
1-3
'55
7
947,
9
1-4
ï5
981
354+
1-4
185
1-5
8,5
17
11
9294
1-6
9
l~
15
1-6
8,5
2'5
17
1060 Sb 16410
3448
1-6
9,5
22
16,5
lO61
876,
1-6
10
25
16,5
Sb 1876
-------------------------~---------------
985
Sb 16344
1-6
9,5
16
17
Sbl6411
986
Sb 16345
1-6
9,5
24
17,5
4-6
4.5
7,5
12
11162', Sb 16+12
2+
17
987
Sb 16346
1-6
8,5
17
18
1029 Sb 1638+
3-5
6
8
7
1063 Sb16413
3154
1-6
9
22
17
988
Sb 16347
9319
1-6
9,5
14
16
1030 Sb 16385
4-6
14
1064: Sb 16414
9319
1-6
10
25
16,5
989
Sb 16348
3506
1-6
8,5
17
15
1031
Sb 16386
1-5
32
1065
Sb 16415
3165
1-6
8,5
15
990
Sb 16349
29854
1-6
9
17
17
lO32
Sb 16387
1-6
9
35
17
1066 Sbl6416
2909
1-6
9
991
Sb 16350
1-6 , 9
17
18
1033 Sb 16388
1-6
10
19
18
lO67 Sb 16417
1669
1-6
992
Sb 16351
1-6
9
12
10
1068 Sb 16+18
928\
1-6
993
Sb 16352
1-6
8,5
12
1028
Sb 16383
2967
l591
'
1-6
r--------------~----
-----------------------------~----------
1262 (blanc)
10
Untash-Napirisha 994
Sb 16353
1126
1-6
9,5
15
13
995
Sb 16354
982.
1-6
8
36
36
996
Sb 16355
5096
1-6
9
997
Sb 1903
1660 : 1-6
998
Sb 16356
2765
999
Sb 16357
1697
9 10
14
1000 Sb 16358
9
1-6
9
12,5 13
9
II
16,5
1002 Sb 16360
2873
1-6
9
13
12,5
1003 Sb 16361
9291
1-5
6,5
13
16
1004 Sb 16362
1-6
9,5
16
10
1005 Sb 16363
1-6
8,5
14
16
1006 Sb 16464
1-6
9,5
15
17
1-6
10
12
14.5
1008 Sb 16366
2849
1-6
9
9
7
1009 Sb 16367
869,
1-6
9
II
17
5
1-6
9
9
8,5
1012 Sb 16370
1-5
Î
14
7
10U Sb 16371
1-6
9
4,5
Sb 1887
5172
1016 Sb 16373
1-6
9,5
12,5
15
1-6
9
9
16
1-6
10
II
7
1017 Sbl6374
1-6
1018 Sb 16375
1-6
1019 Sb 16376
1-4
1020 Sb 16377
5100
9,5
6
8,5
10
16,5
16
6
7
1-4
8,5
20
16
1021 Sb 16378
1-4
7
31
20
1022
1-4
6,5
7,5
5
248
18
9,5
1+,5
16,5
1071
Sb 1839
3586
1-6
7,5
10
16
9
36
36
1072
Sb 1863
1288
1-6
19
12
1-5
9,5
17
36
lO73
Sb 1864
2731
1-6
19
9
lO74
Sb 1895
2866
1-6
19
H
n"30
1075
Sb 1921
1299
1-6
21
18
Untash-Napirisha
1076
Sb 1736
2727
1-6
7,5
17
17,5
n" 8
IOii
Sb 16419
2917
1-6
9
16
17
17
1078
Sb 1529
3170
1-6
8
38
18
1-6
8,5
38
lO37
Sb 1557
3137
1-6
8
38
18
1079
Sb 1530
1-6
9
36
17
1038
Sb 1558
454,
1-6
9
38
17
lO80
Sb 1532
1-6
8,5
18
37
1039
Sb 16392
1-6
9
38
21,5
1081
Sb 1533
972,
1-6
8,5
36
8,5
36,5
18,5
38
20
1040
Sb 1559
3286
1-6
8
38
18
1082
Sb 1531
1688
1-6
1041
Sb 16393
731x
1-6
8,5
36,5
12
1083
Sb16+20
923,
1-6
1042
Sb 16394
1-6
9
38
17
1084
Sb 1881
3460
1-6
9
21
17
23999
1-6
8,5
29
15
1-6
8
3295
1-6
9
36
17
1085
Sb 16421
1-6
8,5
38
17
lO86
Sb 16422
20
H
1045 Sb 16397
3169
1-6
8,5
37,5
17
1087
Sb 1893
3510
1-6
8,5
17
13
1046 Sb 16398
3287
1-6
8,5
38
16,5
1088
Sb 1918
866,
1-6
9,5
17,5
14
1047 Sbl6399
3117
1-6
9
38
17
1089 Sb 16423
3905
1-6
9,5
18
16,5
1048 Sb 16400
3378
1-8
9
38
17
1090
Sbl857
1-6
9
17
18
1049 Sb 16401
3120
1-6
9
36
18
1091
Sb 16424
801.
1-6
9
28,5
17,5
1050
Sb 1580
3126
1-6
8,5
38
18
1Il92
Sb 16425
3151
1-6
9,5
38
13,5
1051
Sb16+02
3144
1-6
9
38
17
1093 Sb 16426
3125
1-6
8,5
38
23
1052 Sb 16403
3289
1-6
9
37,5
17
1094 Sb 16427
2943
1-6
9,5
18
19
1053 Sb 1640+
3162
1-6
8,5
38,5
17,5
1095 Sb 16428
3153
1-6
8,5
38
10
1054
Sb 16405
3119
1-6
8,5
38
18
1096 Sb 16429
3161
1-6
9
37,5
17
1055
Sb 16406' 3016
1-6
9
18
20
1097 Sb 16430
3146
1-6
9
37,5
17
99~3
1-0
9
16.5
18
1098 Sb 16431
3382
1-6
9,5
37,5
17
1056 Sb 16407 Sb 1904
17
1-6
6
IOll Sb 16369
1015
1-6
3114
1-6
1044 Sb 16396
1014 Sb 16372
2716
Sb 1858
10H Sb 16389
1043 Sb 16395
9
Sb 1850
1070
1035 Sb 163911
1036 Sb 16391
1-6
1069
13
1-6
2853
17
14.5
9311
1010 Sb 16368
12
16
1001 Sb 16359
IOll7 Sb 16365
9,5
9
~--------------------
1-6
18
38,5 37,5
---,-------------------
: 1-6
20 125
LES I:-':SCRIPTlO'JS ROYALES DE SCSE
.,.
RÉPERTOIRE DES BRIQCES
1099
Sb 16432
9172
1-6
10
39
38
1139 Sbl6464
1100
Sb 16433
3483
1-6
9
18
17
11+0
1101
Sb 1868
2991
1-6
9
16
860.
1-6
8
1-6
9
1-6
9';
1102
Sb 1867
1103
Sb16434
1104
Sb 1843
3505
2975
1-6
9
8,5
4,5
n"32
Sb 16465
732.
1-6
8.5
21
18
Untash-'iapirisha
20
11+1 Sb 16466
2711
1-6
9
16
17
n'" 10
185
17
1142 Sb 16467
91xx
1-6
8';, 21
19
14
1143 Sb16468
1-6
8,5' 205
18
17
1144
Sb 16469
2990 819 (blanc)
1-6
9
20
17';
1173
Sb16494
1-8
12
38
18
1174
Sb 16495
1-7
12
39
18';
18
Fragments inclassables d, Untash./Çapirisha
1-6
9
17
21
1106 Sb 16436
1669
1-6
9
\ï
14
1145
Sbl6470
902.
1-6
9,5
12
1107 Sb 16437
1127
1-6
9
10
17
1146
Sb 16471
1-5
9
21
17
1-6
9,5
16
II
2902 1022 (blancl
1178
Sb16499
1-6
10
17,5
17,5
1147
Sb 1920
2890
1-6
7,5
18
19
1179
Sb16500
3-6
9
4
1148
Sb 1871
1068
1-6
9
20
12
1180
Sb 16501
1-3
1-6
16
22.5
1149
Sb 16472
1104
1-6
12
16
1181
Sb 16502
1-4
1105 Sb16435
1108 Sbl6438 1109 Sb 16439
3503
1110 Sb16440 1111 Sb 16441
9299
1112
2601
1-6
9
1113 Sb16442
Sb 1738
1-6
9
1114 Sb16443
1-6
15,518
9
1176
Sb 1649
1177 Sbl6498
20
14
1-3
4.5 10,5
9
9
6
1-6
9,5
9
1182
Sb 16503
10
9
1183
Sbl6504
3566
1-3
15,5
13
1152
Sb 16475
1-5
13
1184
Sb 16505
1130
1-2
45
6
1185
Sb 16506
1-2
4
1186
Sb 16507
1-5
8';
34
34
1153
Sbl6476
1-6
1154
Sb 16477
1-6
1117 Sb 16446
1-5
9
3
1155
Sb16478
1-4
908.
1-6
Il
6
1156
Sb16479
1-4
~Î57
2-6
1157 Sbl6480
1-4
5.5
12
1158
Sb 16481
1-4
5,5
6,5
n° 1
1159
Sb 16482
6.5
1187
Sb 1746
9
1102 Iblanc)
1121
7,5
1-6
9
8';
1-3
65
Sb 16474
13.5
1-6
5,5
Sb16473
15
3118
6
1150
1-6
Sb 1561
16
1-3
1151
1-4
1120
9
12
1115 Sb16444
1119 Sb 16448
9i5.
1-5
Il
1116 Sb16445
1118 Sb 16447
1283
37
18
3481
6
1-4
1-4
6 10 5,5
6
9
7
Shutruk-Nahhunte
HI2
Sb 1560
976.
1-6
37,5
19
1188
Sb lï45
1-5
9';
35
35
1122 Sb16449
1297
1-6
22
18
n e 31
1189
Sb 1744
1-5
8';
35
35
1123 Sb 16450
3131
1-6
17
18
Lntash-Napirisha
1190
Sb 1743
1-5
8,5
35
35
1124 Sb 16451
914.
1-6
19
9
n'-'
1191
Sb 1754
1-5
9';
35
35
1125 Sb 16452
1298
1-6
18
12
1160
Sb 16483
3481
1-7
9
36
24
1192
Sb 1753
1-5
9
33
33
1-6
17,5
10
1161
Sb 16484
3522
1-7
9';
18
12
1193
Sb 1761
1-5
10
35
35
1162
Sb16485
690 (blanc)
1-7
10
26
21
1194
Sb 1757
1-5
9
32
32
1195
Sb16508
1-5
6
28
28
1196
Sb 16509
3385
1-5
7,5
29
28
1197
Sb 1751
200x
1-5
9
33
33
1126 Sb16453
8';
1-6
9
18
17
1128 Sbl6455
1-6
8';
20
17
1129 Sbl6456
1-6
9
6
11,5
1127 Sb 16454
2731
9
1163 1130 Sb 16457
9456
1-6
8
15
1131 Sbl6458
2727
1-6
7
10
1132
3438
1-6
9
19
Sb 1901
1133 Sb 16459 1134
1-6
Sbl737
7';
18
Sb 16486
3564
1-7
9
25
1164
Sb 1648ï
9~i3
l-i
9
2'5
16
1165
Sb 16488
2ïl9
1-7
9
16
13
1166
Sb 16489
4xxx
1-7
10
Il
15
17 IIh7
Sb Ih490
2H60
1-7
9
12
1168
Sb 16491
3533
1-7
9
16
1-6
8';
18,5
185
1-6
9
105
10
1169
Sb 1836
3573
1-7
10
1+
1136 Sb 16461
2820
1-6
8
724.
1-6
8
II
1138 Sb 16463
9264
1-6
8
\S
1170
Sb 1891
lOl5
1-7
9
13
10
1171
Sb 16492
2864
1-7
8';
13
10
l1i2
Sb16493
x9ï2
l-i
9
l~
18
65 8
Sb 1742
1-5
8';
34
34
Sbl6511
1-5
10,5
34,5
18
1200
Sb 16512
1-5
7
28
28
1201
Sb 16513
3478
1-5
10
34
16
1202
Sb 16514
5325
1-5
7
28
15,5
1203
Sb 1799
3445
1-5
9,5
33
15
1-5
10
34
12,5
1-5
9
34
18
1-5
9
34
16
12
17
1137 Sbl6462
1198 1199
10
9
2709
3319
16
15
1135 Sb 16460
3406
1204
Sb 1798
1205
Sb 16515
1206
Sb 1796
1797
LES IJ'.:SCRIPTICl:--:S ROYALES DE SCSE
249
-.
RÉPERTOIRE DES BRIQCES
1208
Sb 1782
1209
Sb 1~~9
5675
1-5
9
34
19
1249 Sb 16535
3156
1-5
9,5
32
1-+
1291
Sb lé576
2Mb 1
1-5
10
18
9
1-)
9
33,5
16,5
1250 Sb 16536
':725
1-5
9
20.5
10
1292
Sb 1657:-
1662
1-5
95
10
4
1-5
9
34,5
16
1251
Sb 16"537
9292
1-1
9
25
19
1293
Sb 16578
2932
1-5
7
15
13
2906
1-5
9,5
21
II
1294
Sb lh'579
2'10-]-
1-'5
7
14
13,5
1295
Sb 16580
1-5
9,5
20
16
Inn
Sb 16'516
1-5
33
15
1252 Sb 16538
1211
Sb 16517
1-5
7,5
28
28
1253 Sb 16539
3458
1-5
10
26
1212
Sb 16SIS
1-5
75
29
28
le;4 Sh 16540
34011
1-;
7
2n
534
28
1296
Sb 16581
2907
1-5
95
17
16
Sb 16SS2
2~04
1-5
10
16
2.)5
1-5
9
33
12
1:55 Sb 16541
1'=94
1-5
10
24
15
129~
Sb 1747
1-)
9,5
33
33
le;6
Sb 1654e
3450
1-5
8,5
2U
19
1'98
Sb 16583
2768
1-5
9,5
17.5
16
1215 Sb 16520
1-5
9,5
34
34
12')7
Sb 16"543
)22
1-5
8,5
16
1=99
Sb 16584
60i.
1-5
9
I~
15
1216
Sb 1;;4
1-5
8,5
34,5
16
1258
Sb 16544
1-5
9,5
19
HOO
Sb 16585
1-5
9
l'55
19,5
1217
Sb 1773
1-5
9
33
1ï
le59
Sb 16545
1-5
10
17.5
14
1301
Sb 16586
1-5
9
12
16
121S
Shl770
I-S
85
34
34
126()
Sb 16546
574
1-5
9
16.5
16
130,
Sb 16587
1-5
9
13
15
1-5
9
34
34
1261
Sb 16547
598.
1-5
9,5
lfij
13113
Sb 16588
1-5
10
16.5
Sb 16548
5:-S
1-5
23
13
1304
Sb 16589
2914
1-5
10
16
17
17j
11.5
1305
Sb 1818
3578
1-5
95
10
17
16
1306
Sb 16591)
1-5
85
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Sb 1785
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Sb 1750
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Sb 16555
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Sb 16659
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Sb 16694
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Sb 1669')
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Sb 16696
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Sb 16630
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14
1-5
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Sb 16707
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16
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10
1SOI
Sb 16755
1-4
10
52
111
1543
Sb16797
8
19
14
14011
Sb 16716
1286
1-4
9,5
14
1502 Sb 16756
1-4
10
51,5
14
1544
Sb 16798
1-4
10
16
14
1461
Sb 16717
2825
1-4
9
19
Il
1503 Sb 16757
1-4
9
51
7
1545
Sb 16799
1-4
8
12
19
1462
Sb16718
1-4
7,5
15
10
1504 Sb 16758
1-4
10
51
6
1540
Sb 1Will
1-4
9,5
14
16
1463
Sb 1826
1-4
9
16
12
1505 Sb 16759
1-4
9
50,5
10
1547
Sb 16801
1-4
8
18
17
1-4
8
17
21
1506 Sb 16760
1-4
10
51
19
1548
Sb16802
1-4
8
14
13,5
1-4
9,5
18
1507
5bl6761
1-4
9,5
51
15
1549
Sb 16803
1-1
55
14
1-4
8
7.5
1508
Sb 16762
1-4
9
51
15
1550
Sb 16804
1-3
8.5
21
24:
9
50
14
1551
Sb 16805
1-3
12
Il:
9
50
10
1552
Sb 16806
40
15
1553
Sb 16807
38
14
1554
Sb16808 ,\07481
37
16
14M
Sb 10719
1465
Sb1811
1466 Sb 16720
x399 567.
828
7,5
3956
1-4
2985
(blanc)
1467 Sb 16721
lA
9,5
19
1509
Sb 16763
1-4
1510
Sb 107M
1·4
1511
Sb 16765
1-4
1512
Sb16766
1'513
Sb 16767
16
1468 Sb 16722
1-4
9,5
15
16
1409 Sb 16723
1-4
9
9
9
1470 Sb 16724
1-4
8,5
12,5
1-4
9
1-4
lA
9
50
1472 Sh 16726
1-4
9
50
10
1514
Sb 16768
1-4
9,5
50
18
1473 Sb16ï27
1-4
9
50,5
Il
151\
Sb 16769
1-4
8
51
14
1-4
9
51
14 75 Sb 16729
1-4
9
51
1476 Sb 167311
1-4
9
50
1-5
9
15
15:
---------------------------------------~
23998
1471 Sb16725
1474 Sb 16728
2714
1555
Sb 168119
1556
Sb 1793
3169
1-5
10
16
16,5
1-5
10
16
16
(blanc)
Sb16770
1-4
9
51
12.5
1517 Sb 16771
1-4
9
49,5
14
IS18
1-4
10
25
1516
13
Sb 16772
1477 Sb 16731
1-4
8
52
7
1519
Sb 16773
1-3
12
1478 Sb 16732
lA
8
51
10
1520
Sb16774
1-4
10
24
1557
Sb 1791
525
1-5
9
15,5
16
1558
Sb 1789
1436
1-5
9,5
16
15,5
1559
Sb 1788
596
1-5
9,5
16
15,5
1560
Sb1786
1-5
9,5
15,5
15,5
1561
Sb 1787
1-5
9,5
15.5
9,5 15
III
1562
Sb 16810
1-5
9,5
15,5
15
1479 Sb 16733
1-4
9
51
9
1521
Shl6775
1-4
9
18
1563
Sb 16811
i78
1-5
10
16
16
1480 Sb 16734
1-4
9,5
50
12
1522
Sb 16776
1-4
9
19
III
1564
Sb 16812
603
1-5
10,5
16,5
16
1481 Sb 16735
1-4
9,5
52
7
1523
Sb 16777
1-4
18
12
1565
Sb16813
554
1-4 1-6
10
17
16
1482 Sb 16736
1-+
8
50
1524
Sb 16778
1-4
20 1566
Sb 10814
9295
1-5
1-4
9
51,5
Il
1'52'5
Sb 1nTi9
1-4
17
9,5 1-4
16
1483 Sb 16737
9,5 16
1484 Sb 16738
1-4
9
50
14
1526
Sb 16780
1-4
1485 Sb16739
1-4
8,5
51
15
1527
Sb 15781
1-4
1486 Sb 16740
1-4
9
51
10:
1528
Sb 16782
1487 Sb 16741
1-4
9,5
51
1529
Sb 16783
1488 Sb 16742
1-4
9
50
1530
Sb 16784
544
1-4
2898
, ' ----------------------------------------,
2773
9
1-4 1-4
9,5
23
10
1567
Sb 16815
595
1-5
9
15
15,5
24
20
1568
Sb 16816
748
1-5
9
15
15
17
10
1569
Sb 16817
617
1-5
9
15
15
26
16
1570
Sb 18618
597
1-5
10,5
15
14,5
17
15
1571
Sb 1in
614
1-5 1-6
9
16
16
1572
Sb 16819
3462
1-7
10
16
16
17
17
1489 Sb 16743
1-4
10
52
13
1531
Sb 16785
1-4
7,5
20
17
1490 Sb 16744
1-4
10
52,5
15
1532
Sb 16786
1-4
8
23
21
1491
Sb 10745
1-4
9
51
Il
1533
Sb 16787
1-4
8,5
24
Il,5
1492 Sb 16746
1-4
8,5
51
Il
1534
Sb 16788
1-4
9
24
26
13
1535 Sb 16789
1-4
8
26
18.5
1493 Sb 16747
1-4
9
50,5
1494 Sb 16748
1-4
10
52
13
1536
Sb 16790
1495 Sb 16749
1-4
10
52
10
1537
1496 Sb 16750
1-4
9
1497 Sb 16751
1-4
9
1498 Sb 16752
1-4
9
51
9
1540
Sb 16794
1499 Sb 16753
1-4
8,5
50
12
1541
1500 Sb 16754
1-4
8
50
14
1542
252
5i2 2775
1-4
8,5
19
18
Sb 1679
1-4
9
20
20
50,5
1538 Sb 16792
1-4
25
22.5
51
1539 Sb 16793
1-4
23
20
1-4
8,5
17
13
Sb 16795
1-4
9,5
24
12
Sb 16796
1-4
7,5
13
22
LES Il'SCRIPTIO'-:S ROYALES DE SCSE
2741
1-6 1573
Sb 16820 '3497
1-4 1-'5
10
1574
Sb 16821
562
1-5
9,5
16
16
1575
Sb16822
3480
1-4 1-5
9
16,5
17
1576
Sb 16823
619
1-5 1-6
9,5
16,5
16
1577
Sb16824
590
1-5
9,5
16
16
1578
Sb 16825
3480
1-5
10
16,5
17
1579
Sb 16826
5062
1-5
9
14,5
15,5
1580
Sb 16827
535
1-5
9,5
16
15,5
..
RÉPER TOIRE DES BRIQCES
1581
Sb P81
5063
1-4
10
34
16
1623
Sb 1651
3270
1-5
158"
Sb 1776
1693
1-4
9
34
16
1624 Sb 16861
3661
1-5
1583
Sb In2
620
1-4
8,5
16
34
1625
905
1-5
1584
Sb 16828
7x05
1-4
9,5
30
1585
SbI775
561
1-4
9
16
1586
Sb 16829
702
1-4
9
34,5
17
Shutruk-J\ahhunte
if. schéma
1655
Sb 16890
1097 2748
1-6
17
11
Ll
(hlanc) ---1----------
Sb 1652
1-4
16,5
1657 Sb 16892
1-6
10
33
1658
Sb 16893
1-6
10' 27."5
215
1659
Sb 16894
1-6
9
31,5
1-6
10
1-0
9
34
14
1-6
9,5
27
19
9,5
17
Ll,5
1-5
9
33
33
1588 Sb 16831
1-5
7
28,5
28
1626
Sb 16862
1-5
1589 Sb 1683"
1-5
9,5
32
35
1627
Sb16863
1-5
1587 Sb 16830
703
15.5
Sb 16891
nO 2
1656
7,5
1660
Sb 16895
13
105
1661
Sb 10896
21
14,5
1662
Sb 16897
14
9
1663
Sb 16898 Sb 16899
1590 Sb 16833
3428
1-5
7
28,5
28
16è8
Sb16864
1-5
8,5
1591
Sb 16834
852
1-4
9
16
12,'5
1629
Sb 16865
1-5
9
6
13
1664
1592 Sb 16835
585
1-4
9
16,5
Il
1630
Sb 16866
1-5
8,5
75
10
1665
Sb 16900
; 1593 Sb 16836
5314
1-4
9
16
19,5
1666
Sb 16901
7H
1-6
Fragments de Shutruk-J\ahhunte
3271
7
235
17
10
1594 Sb 16837
5321
1-5
9,5
16
15,5
1667 Sb 16902
5058
1-0
8,5
èO
17
'1595 Sb 16838
3494
1-5
9,5
15
16
1631
Sb 16867
1-4
i
85
9
1668
Sb 16903
1093
1-6
9,5
16
n
1596 Sb 16839
2702
1-4
10
Il,5
16
1632
Sb 16868
1-4
9
Il,5
9
1669
Sb 16904
1098
1-6
9
16
li
1597 Sb 168411
3535
1598 Sb 16841
1-4
9
12,5
16
1633
Sb 16869
lA
6
5.5
9
1670
Sb 16905
1-5
10
35,5
17
1-4
10
"2
16
1634
Sb 16870
1-4
4
i.5
8.5
1671
Sb 16906
1-6
9
27
17
75
9
1672
Sb 16907
1-6
9
155
17
'5,'5
9
4
1673
Sb 16908
1-6
10
37
16,5
1599 Sb 1684"
853
1-4
9
10
16
1635
Sb16871
1-3
16011 Sb 10843
537
1-4
10,5
9
15,5
1636
Sb 16872
1-3
1601 Sb 168+4
537
1-4
10,5
9
15,5
1637 Sb 16873
1-3
5,5
14,5
85
1674
Sb 16909
1-6
9
22
17,5
16m Sb 16845
2874
1-4
9
12,5
16
1638
Sb 16874
1-1
3,5
7
45
1675
Sb 16910
1-6
9,5
35,5
17,5
1-4
10
4,5
16
1639
Sb 16875
1-2
1676 Sb 16911
1-6
9,5
12
III
17
1640
Sb 16876
1-2
1677 Sb 16912
1-6
10
CS
!3
1678
Sb 16913
1-6
9,5
16
n" 35
1679
Sb 16914
1-6
9
!O
"0
1603 Sb 16846
1-4
9
1605 Sb 16847
1-4
9
15
16
1606 Sb 16848
1-4
9,5
22,5
15
1604
Sb1821
1656
6
15
95
1607 Sb 16849
581
1-4
11
18
15,5
Kutir-Nahhunte
1680
Sb16915
1-6
10,5
16
14
1608
Sb 1790
5068
1-4
9,5
14
20
n° l
1681
Sb 16916
1-6
9
18
12
1609 Sb 16850
3572
1-4
7
13,5
16
1641
Sb 16877
1682
Sb16917
1-6
37
9,5
17,5
1610
9
36
36
1-6
9
185
12
1642
Sb 16878
5331
1-6
9,5
34
32,5
1683
Sb 16918
1-6
9,5
35,5
17
1611 Sb 16851
609
1-4
10
16
21,5
1643
Sb 16879
3401
1-6
10
34
33
1684
Sb 16919
1-6
9,5
10
16
1612 Sb 16852
H5
1-5
9,5
12
1'5
1644 Sb 16880
3374
1-6
10
32
34
1685
Sb 16920
1-6
9
12
12
,1613 Sb 16853
857
1-5
10
15
13
1645
Sb 16881
1-6
9
35
15,5
1686
Sb 16921
1-6
9,5
45
20
1614 Sb 16854
739
1-4
9
16
11
1646
Sb 16882
3465
1-6
11
31
15,5
1687 Sb 16922
Sh IHIO
2812
1-5
6
8,5
12,'5
1647 Sb 16883
3410
1-6
9
1616 Sb 16855
517
1-5 1-4
10
11.5
7.5
1648
Sb 16884
3x96
1-6
1649
Sb 16885
311"
:1617 Sb16856
3571
1-5
9,5
12 1650
Sb 16887
2835
1651
Sb 16887
1652
1653 1654
1615
Sb 1819
1-6
1618 Sb 16857
2710
1-5
9,5
1619 Sb 16858
"807
1-4
10
1-5
9,5
1620 Sb 16859
9,5
17
105
,1688
Sb 16923
1-6
9,5
35,5
17,5
8,5
33,5
16
'1689
Sb 16924
1-6
9,5
35
17
1-6
10
34,5
19
1690
Sb 16925
1-6
9,5
2i
12
1-6
9
17
14
1691
Sb 16926
1-0
9,5
20
14
3552
1-6
9
Il
14
1692
Sb 16927
1-6
9
35
35
Sb 16888
2871
1-6
10
17
20
1693
Sb 16928
1-6
9
35
35
Sh 20691
26R2
I-n
9,5
19
9
'1694
Sb 16929
1-6
9,5
35,5
35
Sb 16889
2763
1-6
10
13
,1695
Sb 16930
1-6
10
35
17
9
13 10
23
1621 Sb 16860
3532
1-4
briques à ressaut
1622
3468
1-5
if. schéma
Sb 1650
1-6
33,5 32,5
LES l'JSCRIPTIO:--:S ROYALES DE SCSE
253
RF.PERTClIRE DES RRIQCES
1696
1-6
Sb 16931
9,5
35.5
16
1;-66
Sb 16981
51-l-4
1-6
7,5
10
1725
Sb 1606
51S1
1-6
10
1 C)
14
1lAI
Sh 1h()x
431
1-6
8,5
Iii
1'5
n C 36
17~6
Sb 169'53
61.B
1-6
9,5
15
12
17GB
Sb 1603
5142
]-(1
11
1:-
12
Kutir-~ahhunte
17::: Sb 16954
3-0
75
15
15
1769
Sb 16982
1-4
6,5
Sb 169S>
1-0
10
18
105
2-6
75
nO 2
1728
Sb 16955
1-5
9
145
15
172Y
Sb
1698 Sb 16929
1-5
95
~O
1~
1731'
Sb 16956
1699 Sb 16930
1-5
10
23
18
1731
17üll Sb 16931
1-5
9,5
16,)
Il
1697 Sb 169-)2
lŒH
n" 37
15
10
17711
'S]7'5
1-6
9,5
2(l
14
1771
Sb 1(,04
413,
1-6
9
1S
9
1;-72
Sb
Sb 16957
1-6
9
Il
15,5
1773
Sb 10986
1-6
9
12
JO
1;-;-4
Sb 1616
1714
1-6
9
33
32
1733
Sb16959
2-G
S.5
7.5
8.5
1775
Sb 16987
5129
1-6
9
16
145
1734
Sb 1593
1-6
10
19
16
1776
Sb lWS8
444
I-A
9,5
18
15
16(1()
1-6
5155
1133
16~)85
14
10 3-6
(bbnc) Kutir-~ahhunte
1735
Sb 1696(l
53:\.;
1-6
9,5
U
1")
n" 3
173"
Sb 16961
2816
1-6
9
Il
Il
1701 Sb 16935
1-5
8,5
33
32,5
1702 Sb 16936
I-A
9
32,5
24
1738
5bl6963
1703 Sb 16937
1-5
8,5
32,5
15
1739
Sb 16964
1704 Sbl6938
1-5
1705 Sb 1AR39
1-)
1706 Sb 16940
1-4
1707 Sb 16941
1-4
9
8,5
1-3
17-1-0
Sb 16%5
3106
=S7~
1-6
9,;
1-3
11,5
Il
1-3
lÜ
ï.5
1-6
9
20
95
1741
5b1619
~9,):;
1-6
8,5
10
+5
5,5
17-C
Sb 16966
51":;"
1-6
9,5
12
6
6.5
45
Sb 16%7
5124
1-6
9
13,5
12
1ï+1-
Sb 1610
'5]31)
1-6
8,5
15
8.5
1745
Sb 16968
1-6
55
19
li
lÎ-l-6
Sb 16%9
1-6
9,5
20
};
1/47
Sh 1611
'5171.1
1-6
9
n" 38
1748
Sb 16970
5147
1-6
8
IS5
14
ShiIhak-Inshushinak
1749
Sb 16971
SIlS
1-6
8
1;
16,5
n° 1
1/'5(1
Sb 1697:::
1-6
9
13
III
1709
Sb 1591
51411
1-6
10
20
8,5
17'51
Sb 169;-3
-CS
1-6
95
125
12
1710
Sb 1590
5115
1-6
10
20
14
1752
Sb 16974
3388
1-6
8,5
20
Il
1711
Sb 1592
2742
1-6
9
1712 5bl6943
1128
1-6
9
1713 Sb 20708
51 19
1-6
9,5
12
1714 Sb 16944
5123
1-6
9.5
10
1715 5blA945
3928
1-4
1716 5bl6946
1-4
1717 Sb 16947
1-6
1718
4~4
9.5
9
1719 5b 16948
1-6
10
1720 Sb 16949
1-6
9,5
Sb 1602
1722 Sb 16950 1723 Sb 16951
254
Il
II
13 65
9
1-6
1721
Sb 160S
6
15
9
6,5
175l
Sb 1(21)
530S
1-6
10
14
10
lï'5-l-
Sh lGI')
3555
1-6
9
15
12
1755
Sb IG13
425
[-6
95
22
14
1750
Sb 1614
5141
1-6
8
li57
Sb ](J32
'SIS':
1-6
9
24
14,5
1758
Sb 1631
5176
1-6
9,5
12
6.5
1-0
9
20
1'5
1/59 Sb 16975
105
lÎ6(l
Sb109;-6
1-6
10,5
15.5
18
105
1761
Sb 16977
1-5
9
l'
Il
23
14
1762
Sb 1609
1-6
9
16,5
15,5
ï-B.
1-6
10
16
3107
1-6
9
15
1-6
95
10
7,"5
10
9'52
17fd
Sh
IU;l;-~
51213
1-6
10
1764
Sb
lW~9
3521
1-6
9,5
15
9
1765
Sb 169811
5143
1-0
9
18
13
LES l'.;SC:RIPTIO~S ROYALES DE SCSE
1-6
9,5
18
15
Sb16990
5130
1-6
9,5
17,5
15
1;79
5hl6991
1-6
9
8,5
1780
Sb 1587
51~O
1-(j
10
19
16
1781
Sb 16992
1135
1-6
9
16
105
1:-82
Sb 16993
1-6
11
14,5
145
1783
Sb 16994
1784
Sb 16995
178'5
Sb 16996
1786
Sb 16997
1787
Sb 16998
1788
Sb 16999
1789
Sb 17000
1~90
Sb 17C101
1~91
Sb171102
1792
Sb 17003
1-6
11
10
8,5
1-6
9,5
13j
\.::
1-6
10
14
65
2~45
1-4
5,5
13
11
3514
1-4
8,5
19
12.5
1743
512":
5J':1
1778
10
145
Fragments 1708 Sbl6942
1/37 Sb 16962
1;-7; Sb 16989
~9=2
1-3 1304
1-6 1-6
10
14
S1111
1-6
9,5
14
1-6
10
13
\IJ
Ig.5
1793
Sb 1831
2857
1-6
8,5
17
1~94
Sb171104
707,
1-6
11
15,5
15
1795
Sb17005
2815
1-6
10
12
13
1796
Sb 17006
2984
1-6
1.3
llJj
\797
Sh17UOï
2%4
1-6
1798
Sb17008
1292
1-6
10
14
1::-99
Sb 17009
2737
2-6
10
15
2\
16
1\
75
85
ISOO
Sh 1914
27SCI
1-5
1801
Sb 17910
2~86
1-5
IS02
Sb 17011
3575
1-5
1'\0,
Sh17012
27'52
2-6
1804
Sb
l~n13
2749
3-6
1805
Sb 17014
426,
4-6
II
9,5
4,5
15
11
17
14
105
10
RÉPERTUIRE DES BRIQCFS
n') 40
ISSU
Sb 170S6
7-1-7.
1-6
9
15
15
Shilhak-Inshushinak
Shilhak-Inshushinak
1881
Sb 170S7
3452
1-6
9
15,5
15
n'C ::.
n '3
18Sè
Sb 1711"
I-n
95
15,5
15
I~OS9
5109
1-6
10
15,5
15
fi
39
l
1~(l15
1-7
ISI); Sb 1ï()I 6
1-7
1808 Sbl7017
1-~
1809 Sbl7018
I-~
18111 Sbl711lY
1-7
8,5
1811 Sb 171):0 1~(l21
1813 Sb 171122
1806 Sb
32,5
15
1-0
9,5
31
15
1883 Sb
33
15
1-6
95
32
15
1884
Sb 17090
840.
1-6
10
15
15
9
34
15
1843
Sb
531')
1-6
10
32,5
15
1885
Sb 1711YI
7r,3.
1-6
9,5
14
14,5
8,5
31,5
15
184-1
Sh 1;-U52
;-8'5
1-0
10,5
33
16
1886
Sb 17fl92
1676
32
15
1845
Sbl~()53
5116
1-6
7
34
34
188/
Sbl~093
1-~
33
15
1846 Sb
IS88
Sb 17094
1-7
9
34
1889 Sbl71195
I-~
8,5
32,5
1814 Sb170:3
1-~
8,5
32
181: Sb
8,5
1~051
1~054
513~
1-6
10
31
315
145
1847
Sb lï{l'5)
5977
1-6
9
335
15
15
1848
Sbl~()5('
1765
1-6
9,5
32,5
15
15
1849
Sb 1599
1-6
9,5
32
15
1-6
10
14,5
9
1-6
9
14,5
15
91)'5
1-6
9;>
15
12
èS51
1-6
10
6
Kulir-Nahhunle ou Shilhak-Inshushinak n C 3
1~0:4
1-7
8,5
1850
Sb 15YS
33S2
1-6
9,5
32,5
15;3
1890 Sb 17096
=915
1-6
10
25
15
ISlfi Shlïles
1-7
9
1"1
Sb
1~05~
3387
1-6
10
32,5
245
1891
Sb 17097
è748
1-6
95
lY5
1:
1817 Sb170:G
1-~
8,5
1-6
9,5
33
15,5
1892
Sb 17098
764.
1-0
24
9,5
14
18
II
15
1815 Sb
31
15
185:
Sb
1~058
5329
6
185.3
Sb 1;-O'S9
1711
I-A
8,5
325
31;>
1893 Sb 171i'lY
749.
1-(,
12.'5
18'5+
Sb 1;-060
779
1-6
10,5
33
16
1894 Sb 17100
~30.
1-6
1~
10
105
1855
Sb
1~061
1-6
9
33,5
32
1895
5b 17101
I-n
145
10
13
1S'SA
Sh 17(IA1
I-h
9
32
32
1896
Sb 17](12
3'SU9
1-6
18
II
25
IH"'i;
Sb170G3
ï32.
1-6
10
21
13.5
189~
Sb 171113
:890
1-6
16
10
20
I~064
843.
1-6
10
Y)
15
1898 Sb 17104
927~
I-n
17
9
15
Sb 17UA'S
72-'.
1-0
10
17
15
1899
Sbl711l5
9.3U7
l-A
17
10
16
1-6
75
1819 Sb lï028
29115
l-S
10
23
18:0 Sb 17029
G!30
1-8
10
15
1821 Sb 17030
~41.
I-S
9,5
15
1-8
8,5
32
17
1-8
10
20
13,5
1818 Sb 17027
1822 Sb lÎ031
1823 Sb 17032
842
lm
III
1853 Sb 1S'S9
(blanc)
18:4 Sb 1~1I11
1-6
9
33
Y5
1S60
Sbl:-066
272S
1-6
10
11
15
1900 Sbl71116
:703
1-6
9,5
17
16
1825 Sb 171134
1-6
8
13
10
1861
Sb
1~06;
2993
1-6
9
20
12
l'lOI
Sb 1399
S44.
1-6
17
9,5
12
1826 Sb 17035
1-6
8
9.5
186è
Sb 170hK
III!'!
I-n
9,5
(,
1902
Sb
I~IO~
34111
1-(,
185
9
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18:~ Sb 1~(l36
1-5
7.5
1H63
Sb 1;069
B09
1-6
9,5
14
1903
Sbl~I08
è834
1-6
15
10
15
Sb1703~
1-5
8
1864
Sb
1~070
3551
I-b
10
19
In.5
1904
5bl911
~3(,.
I-b
18
8,5
12
1829 Sb 17038
1-5
8
IS65
Sb 17U71
19'5S
I-h
10,-5
ln
15
19f)5
Sh2(71)(1 :\OI)fr
I-A
IS
10
1830 Sb 171139
1-)
8,5
18G6
Sbl7072
2706
1-6
9
I-L5
12
1906 Sbl71119
1-6
1(,
9,5
1831 Sbl7040
1-5
;-,5
1-6
9,5
14
èS
1832 Sb 17041
1-16
8
8lM.
I-b
9,5
èl
1833 Sb21l714
\01l6'1 1-16
1-(,
10
18
1834 Sb17042
1-10
1835 Sbl7043
1-6
1836 Sb 171144
lA
1837 Sb 17045
3-5
1838 Sb 1~1)46
3-6
IR.N Sb 1ï04ï
)-6
5.5
9
5-7
6
10
1828
18-+0 SblïO-+8
2790
1-),5
II
31
31
1868
Sb 1~074
31
31
18(8
Sb 1~1l;5
23
19
1870
Sb 17076
1-6
9,5
15
14
II)
1S71
Sb 17U77
7.3'5.
I-n
10
9
5.5
15.5
12
1872
Sb1707S
2942
1-6
10
18
6
10
195
9
10
I~079
~,
IYII7 Sb 17110
1-6
16
11
15
1911S
Sbl~11)1
I-A
1')5
10
ïj
15
1909
Sbl;-ll~
»<9:
1-5
:3
9,5
Î~
14
1910
Sb 1913
3810
1-5
15
10
1911
Sbl~l!3
1-)
15
191è
Sbl~l14
1-5
19
1913
Sb 17115
:833
2-5
-1-.5
4.5
Sbl~116
9986
1-5
7,5
10
16
Il 4.5
8,5
1:
12
1873
Sb
1-6
9
11.5
1874
Sbl~1l811
7Sl
I-n
II
33
16
1914
ïj
1875
Sb 170S1
3è88
1-6
10
30,5
15
1915 Sb
1711~
~50.
1-6
15
10
15
1~08:
770.
1-6
9
15
16
1916 Sb 17118
7411.
1-6
16
11
18
I-n
8,5
15
29
1917
10
14,5
707.
I-G
9
15
15
1918 Sb
1~119
511~
1-6
165
IO
1-6
9,5
14
14
1919
Sb 17120
1095
1-6
15.5
9
1876 Sb
1877 Sb 1708l 1SiS
Sb 171184
1879
Sb
1~085
Sb 1916
1-6
LES I~SCRIPTl()~S ROY.\LES DE SCSE
l, 255
RÉPERTOIRE DES BRIQGES
1920 Sb 17121 1921
28x8
1-3 1-3
Sb lil22
10 7,5
5,5 4,5
Il
1954
Sb 17150
1-6
8,5
23
1992
Sb17187
6,5
1955
SbIil51
1-6
8,5
17
20
1993
Sb 17188
1956
Sb 17152
1-6
8
6,5
1994
Sb 17189
5138
1-8
9
1-8
9
1-8
10
32
12
12
16 15,5
n' 41
IYS7
Sblï153
1-6
9
1995
Sb 17190
Shilhak -Inshushinak
195~
Sbl7154
1-6
8
la
22
1996
Sb 1734
1959
Sb 17155
1-6
8
33
32
1997
Sb 17191
20
1960
Sbl7156
1-6
8
25
24
1998
Sb 1834
3543
1-8
9
9
13
8,5
28
1961
Sb 17157
1-6
8
32
31
1999
Sb 17192
721 1902
1-8
10
16
9.5
9,5
ID
1922
Sb 1597
1-6
737.
1-8
10
17
1-8
9,5
17
1-8
9,5
17
31,5
1923
Sb1596
51~4
1-6
1924
Sb 1595
5168
1-6
Il
8,5
16
1962
Sb 17158
1-6
8,5
8,5
13
1925
Sbl\94
1-6
9
25
23
1963
Sb 17159
1-6
9
16
15
2000
Sb17193
7540
1-8
1926 Sb 1ï123
1-0
9
37
17,5
1964
Sb 17160
1-6
10
19,5
14.5
2001
Sb 17194
x844
1-8
9
14
Sb 17161
1-6
10
7,5
Il
2002
Sb 1633
31.13
1-8
9,5
34,5
15
Sb 17162
1-6
19.5
16
2003
Sb 17195
5114
1-8
9,5
23
15,5
5,'5
1927 Sb17124
1-6
8,5
35,5
17,5
1965
1928 Sb 17125
1-6
8,5
34,5
18
1966
1929 Sb 17126
1-6
9,5
36,5
17,5
1967
Sb 17163
1-6
8
10
Sb 17164
o
9,5
6,5
8
(blanc)
20(H
Sb 17196
3539
1-8
10
15
15,5
2005
Sb 17197
581.
1-9
10
15
9.5
2006
Sb 17198
1-8
10,5
12
15
13
14.5
1930 Sb 17127
1-6
9
9
6
1968
1931 Sb 17128
1-6
9,5
35
18
1969
Sb 17165
1-6
171~9
1-6
9
35
17
1970
Sb 17100
1-6
8
7
55
2007
Sb 1833
3472
1-8
9
17
1971
Sb 17167
1-7
9,5
33
32
2008
Sb 17199
2756
1-8
9,5
1972 ' Sb 17168
1-7
9
32
32,5
2009
Sb 17200
338.
1-8
10
l-i
32
II
lOlO
Sb 17201
746.
1-8
10
4
2011
Sb 17202
2717
1-8
10
3,'5
14
2012
Sb 17203
1-8
10
17
9
7
2013
Sb 17204
1-8
8,5
14,5
7.5
2014
Sb 17205
1-8
9,5
11
10
4
2015
Sb 17206
1-8
9,5
II
16
2016
Sb 17207
1-8
10
13
10
201 Î
Sb 17208
2i29
1-8
10
12
9
20lS
Sb 17209
750.
1-8
10
13
8.5
2019
Sb 17210
2924
1-8
9,5
18
2723
1-8
10
1932 Sb
1933 Sb 17130
1-0
9
35,5
1934 Sb 1711I
1-6
10
37
17,5
1935 Sb 17132
1-6
9,5
35,5
17
1973
Sb 17169
1936 Sb 17133
1-6
9,5
35,5
17
1974
Sb 17170
1-6
Sb 17171
1-'5
1937 Sb 17134
1-6
9
10
12
1975
1938 Sb Fm
1-6
9,5
35,5
17
1976
Sb 17172
1-5
8
1939 Sb 17136
1-6
9
15
17
1977 Sb 1il 73
2-6
7,5
Sb 1ï174
2-6
2-6
8.'5 5,5
1940 Sb 1713;
1-6
9,5
35,5
17,5
1978
1941 1 Sb1704
1-6
10,5
13,5
4
1979
Sb 17175
1980
Sb17176
1-5
19
n" 42
1981
Sb 17177
Shilhak-Inshushinak
1982
Sb 17178
3-6
n" 5
1983
Sbl7179
1-4
18
1984
Sb 17180
4-0
4
65
3
1020
Sb 17211
Sb 17181
4-6
4.5
95
JO
2021
Sb 17212
1942 Sb 17138
1-6
9,5
33
2817 356
31,5
(blonc)
3-6
7,5
712
9 II
5.5
S.5
II
Il
12
i,5
9
16
17
1943 Sb 17139
1-6
8
32
14,5
1985
'1944 Sb17140
1-0
9
33,5
33
1986 Sb 17182
2-4
4,5
5.5
4
2022
Sb 17213
lH4ï
1945 Sb 17141
1-6
8,5
33,5
32,5
1987 Sb17183
5-6
4.'5
1,5
ï
2023
Sb 17214
2995
1-6
10
6.5
2024
Sblï215
3-8
9,5
19
14
10
14
JO
3-8 1-6
1946 Sb 17142
1-6
9
33,5
15
1947 Sb 17143
1-6
9
34,5
n
n' 43
2025
Sb 17216
1-6
1948 Sb 17144
1-6
8,5
26
12
ShiIhak-lnshushinak
2026
Sb 17217
3-8
2027
Sblï218
1-3
9.5
1949 Sb 17145
1-6
8,5
32,5
14
1950 Sb 17146
1-6
9
33
14,5
1988
Sb 171 ~4
784.
1-8
9,5
34
13
20213
Sb 17219
7'56.
1-8
9,5
15
Il
1951
Sb 17147
1-0
9
33
lê
1989
Sb 1634
459.
I-~
10
32
9
2029
Sbl7220
5140
1-8
9
15
23
1952 Sb 17148
1-6
9,5
2~
20
1990
Sb 17185
1-8
10
34
17,5
2030
Sb 17221
1080
1-6
10
14
155
32,5
20
1991
Sb 17186
51';4 • 1-9
9
34 24,5
33 23,5
1953 Sb 1ï149
256
1-6
8,5
LES l''SCRIPTlO~S ROYALES DE SC SE
3430
1-8
9
33
31
RÉPERTOIRE DES BRIQCES
Sb 1626
1-19
33 24
31 23,5
8
2033 Sb 17222
1-19
32
85
22
32 15
2034 Sb 17223
1-18
27
17
9
2032
2035 Sb 17224
6-19
22.5
18
2036 Sb 1i22)
1-13
22,)
10
1-13 205
17
8,5
10-19 19.5
Iï
8
1-10
12
15
2040 Sb 17229
1-9
r:
13.5
2041
Sb 17130
I-S
9
10,5
2042 Sbl/23I
)-12
12
10
2037 Sb 1/226
n/s
9
2064
Sb 17251
2065
Sh 1lAS
2066
Sb 1::-252
2067
Sb 16411
6
n''>
47
x693 1159 (blanc)
l-Î
6219
3-8
8,5
10
II
takkime 1
1-4
9
14
II
207'5
1-5
9,5
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11.5
1-3
4,5
Î
6
62\i
15
Il
Shilhak-Inshushinak
l-:~ï
Sb 162\
31,5
7
31,5
1-27 31,5 28-40
6,5
31,5
1-15
75
14
28-52 2076
Sb 1624
2077
Sb 1622
16-27 2038 Sb 17227 2039 Sb 1/228
3'599
28-41
n" 46
Shilhak-Inshushinak
45
8,5
11120-2142) 2120
Sb 692
2121
Sb 11472
2122
IS,o
105
1314
lA
17,5
10
9,5
2913
13-19
12
17
Sb 11470
766,
1-4
13
9,5
18
2044 Sb 17133
3069
5-11
20
20
8.5
2113 Shl1486
1197
1-4
10
10,5
6
7-13
9,5
Il
8,5
2124 Sb 11578
lA
175
105
17
13-18
i,5
]()
8,5
2125 Sb 11488
1-4
12
10
10
8,5
2126 Sh 11475
1-4
22
10,5
II
2046 Sb 1i235 2047 Sb 17236
7"-/ 1
~J
9-14
6,5
2048 Sb 1i237
759,
1+-19
13
IS
9
2127 Sb 11480
2049
3175
1-5
1+
20
9
2128 Sbl1487
Sb 1832
2050 Sb 17238 20') 1 Sh 1ï239
2774
2002 Sb 17240
95
9,5
1199
1-4
12.5
105
7
,B50
1-4
Il
10
]()5
10-14
13
9
4
2129 Sb 11481
1-0
75
95
4
2130 Sb 11479
lA
18,5
10
9
1-10
15
17
2131
1-4
12
10,5
11.5
1-4
16
9
7,5
12
10,5
2053 Sb 17241
9264
1-8 9-18
9
13
12
20'54 Sb 17242
27ï6
1-8 9-17
9
13
18
1-8
9,5
2055 Sb 17243
lA
14
Il
Shilhak-Inshushinak n" :-
Sb11476
2112 Sb 11473
8611
2113 Sb 11432
714
2134 Sb 11484
1601
1-4
2115 Sb I14g,
3359
1-4
2116 Sb 11471
1194
lA
Sb 1623
1-31 31,5 32-4\
7
15,5
2079
Sb 17260
1-17
15
7
10
9.5
6
15
6,5
14,5
9.5
7
15
l'-S'
1-4
2043 Sb 17232
204'5 Sb 17234
2078
10
7
18,0
10
155
135
10
9
2137 Sb 11474
1-4
13
9,5
6
2138 Sb 11469
1-4
11,0
10,5
9,5
2139 Sb 11863
lA
9
10
11.5
2140 SbllS64
1-4
III,)
!l41
Sbl1483
1-2
Il,'5
2142 Sh 114i;
lA
1::,5
2080
Sb 17261
2715
1-10 1'-14'
20S1
Sb 17262
2082
Sb 17263
2083
Sb 17264
3292
1'-24' 24.5
7,5
15,5
2084
Sb 17265
2950
l'-21' 195
ï~
15
2085
Sb 17267
2758
7,5
125
2086
Sb 17263
7
15
2087
Sb 17269
6,5
15
2088
Sb l Î270
2089
Sb 17271
2090
Sb 17273
20Y1
Sb 17273
4219
1-9 1'-14' 1-10 1'-13'
1 '-9' 10'-20'
12
1'-15' 155 1076
-1'5'
15
-14'
15
91xx
1'-12'
U
14 61
15
1'-12' 13.5 1'-9'
2092
Sb 17274
2093
Sb 17275
292'5
]'-9'
20Y4
Sb17276
2751
]'-6'
10
14
10,5
65
9
6,5
16
lU
14
n"48 2(1)!,
Sb 1621
6116
1-6
10
15
15
n" 45
Shilhak-Inshushinak 6,'5
takkime 2 10
16.5
2095
Sb l ï2ïï
2096
Sb 17278
2097
Sb 17279
13365
Shilhak-Inshushinak n'-'
8
2057 Sh 17244
Fragment., 27'59
20'58 Sb 17245
841.
2059 Sb 17246
751.
1-8
10
16
II
2069
Sb 17254
1-6
7
4,5
1-8
9
20
IS
2070
Sb 17255
1-5
8
II
I-S
9,5
13.5
11.5
2071
Sh ]7256
1-4
4
6
1-3
8.5
9
12
5-6
2.5
9
12
12
12
l060 Sh 17257
ï20.
1-6
9,5
10
9.5
2072
Sb 17257
20G1 Sb 17248
732,
1-8
9,5
15
10
2073
Sb 17258
2074
Sb 17259
2062 Sb 1/249
3548
2063 Sb 172'5()
21\21
1-8
14
9 10
13
Iê
828
7
1'-12' 175 1'-9'
10
12
l' -5' 1'-16'
8,5
17.5
6.5
] '-5'
12
l'-S'
9.5
2098
Sb 17280
55
55
2115
8
19,5
34
8
34
9
33
]'-ï
l'-S' 1'-6'
2099
Sb 17281
2100
Sbl7282
U05S
2101
Sb 17283
10352
1-30 34,5 li-51
LES r'.;SCRIPTIO'.;S ROYALES DE SCSE
257
RÉPER TOIRE DES B RIQGES
}'-15' 27,5 26',45'
2102 Sbl7284
,---9
19
2103 Sb 17285
6135
J',7' 8',18'
7
9,5
95
2104
6227
1',16'
14
9
14
2105
Sb 1635 Sb 1641
6218
: 2146
Sb 17300
3348
lA 13 [",] J',8' 9',12' 13',19'
2147 Sb 17301 ,
1-4 [",]
~:~§:
J',12'
13
8,5
2106 Sb 17286
J',5' J',)'
4
7.5
5,5
2107 Sb 17297
1',9'
9,5
9,5
14
mss
lA 5,8 9,12
1,S
8,5
7
1,,1
2J 09 Sb 17289
1,6
17
9
17
4824
Sb 17312
2161
Sb 17313
4,5
9
10
1-4
8
8,5
16,5
13
9
12,5
9,5
9
14
1",[ , -,
:
l 8',11' 12',16' ,/
!
12
16
9
1161
Sb1ï314
ni"
1-4
l' l' 1',3'
6
6
3.5 lA 16,5 5,8 9,15 16,19 : 20-2'5,
9
2163
Sb 17315
3029
2164
Sb 17316
772,
33,5
1-4 2,8 9,11 1'-4' lA
5-i
takkime 1 ou 2 2150 2110 Sb 17290
2897
Sb 17291
433,
J',IO' 20 Il',26'
7
Sb 17304
20!
1",] l'A'
l'A' 5',8'
9,5
6
17,5
J'A'
1",1
)',9'
J', 13' J',T
16
7,5
9
1'-)'
4,5
7
4.5
2151 2112 Sblï292
lA
Sb m05
9
: 10
2165
Sb 17317 ,\00594
2166
Sb 17318
1,3 l'A' 5'-7'
1,,·1
7,5
1]
1',3' , J',3' , J',4'
744,
l'A'
9,5
5',8' 9'-12'
[,.,]
n"49 2152
Sb 17306
640,
lA 5,8 9,13 [",] J',6'
Shilhak-Inshushinak takkime 3 21 J3 Sb lï293
i
J0370 , 1-26
: _____________
43
9
:
2153
Sb 1629
687
- - - - - - - - - - - - ______ 1
1-12
15
9
14,5:
13-27
:
28-39
: ---- - -
Sb 1618
6215
1'-15'
2116 Sb 17295
10359
J'- JO' 12,5
16
8
10 2167 Sb 17319
3034
2168
71i
lA 4,8 9,12
8,5
8,5
JO
9,5
14,5
10
7,5
6,5
9
JO,5
9,5
10
10,5
9
1]
34
i27-49
~__
2114 Sb17294 : 1283
2115
1".1
J'-4 ' 5',8' 9',10' 12'
l'A'
Fragments
2111
2160
JO',12" Sb 17302
2J08 Sb
i ),)
8,5
9
14,5
8,5
6,5
2154
[",[ 16 l' ,4' 5',11' 12',15' :16',21'
--- - - - - -- - -- --:- Sb17307
660,
8,5
26
16,5
1',3' 4'-j'
8',JO'
-- -------- ----
: 1,,,[ l'-.r
Sb 17320
8,5
----
2169
1',3'
Sb 17321
-t'-j'
8',11'
18
1
Sb1617
J' ,9'
2118 Sb 17296
1'-8'
2117
II 9
:5'-12' :13',16' 11"-21'
9 4
JO
2155
Sb 17308
Sb 1637 : 6225 :
_____________
1'-7' 8', JO'
34
8
16
10
__1
2156 Sb 17309
lA : 5-8 : 9,11 : [",1
Shilhak-Inshushinak
2143 Sb 17297
:
1-4 16,5 5,8 9-15 16,19 20,25
8,5
7
1-4 14,5 5,8 9,16 17,20
8,5
,
L ________________ _
258
J' -5' J'A'
Sbl7324
3035
9
Sb 17325
891.
10
9,5
lA 5,8 9,11
,
8
9,5
10
1··,] ----- --------"-- ---- -- ----f-- - --- - - - -- - - --
2174
Sb 17326
4823
lA: 16
10
20
9
15
5-8 :
, 10
l'-S' 6',9' 0',14'
l,,·1
2173
[,,·1
2158,Sbli311
768,
18,5
----------------
12,5
680,
1'-2'
2159 [",] J' -4' 5',8' J' -4'
Sb 17323
2172
3',6' T,JO'
21-25
2145 Sbl7299
21 il
-----------------------------,----------
: 1,4
17,5
-------------+--------------------------
'2144 Sb17297
644,
lA 5,8 9,12 1
l,,]
-------------------~------------------
2157 Sb 17310
634
)',8'
: 1'-3'
takkime 4
Sb17322
14,5
J'A' 5',12' 13',16' 17'-21'
3&
~_____________________
1",1
3345
---T-----~--------------------'
2119
2170
Sb 1703
6,5
5' ,9'
LES INSCRIPTIONS ROYALES DE SUSE
[,,,1 14 l'A' 5',7' ,8',11' 12',14'
9,5
85 2175
---l-
697,
,
9-19 ,:
Sb 17327
6123
lA 5,8 9,15
18
-----------------------------~----------
1",1
[",] 1'-7' 8',11' 12',18'
16
9
15
2176
Sb 17328
665,
lA 5,8 9,15
16
:,
9
17
RÉPERTOIRE DES BRIQUES
;::177
Sb 17329
649.
1-4 5·8
16
9,5
12
2198 Sbm49
107x
1... 1
12
9,5
6
-i2-19--Sb173io-T--------1~4-:(;--9~---6--
5- ,
1,~~, :,
['·4'
9·14
5'-7'
,
-----------------------~---------
:2178 Sbl7330
3x48
1·4 5·8
16
9
11,5
2199 Sb 17350
669.
1·4 5·8 9·12
15
9
16
1... ]
9·[4
3337
1-4 ['·6'
12
10
15
2200 Sb 17351
3369
1·4
2220 Sb 17371:
9,5
9
1-4: 10
2221
1'-4' :
~
,
___________ L _____________ _ ,
Sb 17372 '
1-4 : 7 5·6 '
1·]
1'-3'
1'·4'
769
1'·3'
8
9,5
11
2201
Sb17352
671.
-t'-j'
2222
9,5
Sb 17373: 3040
1·4 5·8 9·12
9
1·4 5·8 9·12
9
14
2202
1·4
Sb 17353
6
9,5
7,5
1
-
1-4: 7
5
'
1'-4' :
['·6'
L ____________ ..:- ____________________ -' ____ _
601
14
1.··]
8'·11'
2181 Sb 17333
1·4
8,5
, -1 - -
--~--------r_
: 2180 Sb 17332
9,5
5-7 : _____________
14
712
_ __________ L ___ _
16
9
6,5
2223
Sb 17374
12
9
12
2224
Sb 17375
1·2 : 7 1-2' : l' -2' :,
1·]
1'-5'
8,5
-----------,--------------
2182 Sb17334 1
-
---- ---
760
11
,115
2203
Sb 17354
693.
1-4 1···]
675.
1'-3'
['·4'
3043
1·4 5·8 9-12
10,5
1·4 5·8
12
9
9
2204
1-4
Sb m55
1... ]
9
6
2225
Sb 17376
688.
['·2'
8
5,5
i
___________ L
- - - - - r - - - - - - - - - - - - - - - - - - --...;- - - --
2183 Sbl7335
['.2': 9,5 1'_7' i
_____________ _
1-4 : 9,5 5-8 : 9-12 :,
9
,
2184 Sb 17336
557.
8,5
8,5
2205
Sb 17356
892.
1... ]
10
10
9,5
2226 Sb 17377
1-4 5·8 9·20
33
8,5
33,5
2227 Sb 17378
1-4
15
9,5
2228
6,5
9
2229
1-4 5·8 9·10
10
9
1-4 5·6 1'-2'
12
9
1·4 5·9
7
10
9,5
8,5
75
2233
9
5,5
2234
9
9
2235
1... ]
9-12
:
-------
2185 Sb 17337
2186 Sb 17338
:2187 Sbl7339
689.
774
3049
1·4 5·8 9·18
17
1·4 5·8 9·19
24,5
1·4 5·8
18
9,5
19
8,5: 17,5
2206 Sb 17357
2207 Sb 17358
631.
; 2190
Sb17342
761.
9,5
17
2208 Sb 17359
940
1-4 5·8 9·16
29
8,5
1-4 5·8 9-17
18,5
9,5: 15,5
2210 Sb 17361
682.
1-4 5·8
9,5
10
2211
738.
20
16
2209 Sb 17360
Sb 17362
1-4 5·8 9·15
14
9
13
2192 Sb 17344
656.
1-4 5·8 9·13
11,5
10
12,5
2213
Sb17364
3501
2193
4822
1... ] 29,5
9
34
2214
Sb 17365
3341
Sb 17346
653
6
:
___________ L ________
~
____ _
Sb 17379
1·4 5·7
12
6
2212
Sb 17363
1·3 1'·3' ['
1-4 5
1.. ·1
1'-4' 5'·16'
2195
l'
['.2'
715
669 1-4 1858 1... 1 (blanc) [,·T
~--
1-4 : 6 1] :
['·3'
,2191 Sb 17343
2194 Sb 17345
10
1.··]
9-12
Sb 1729
10
5·11
9-17
659.
Il
l'S' 1'-3' i
[,-4' 5'·7'
1·2
12
1'·3' ['·3'
15
9
16
2215
Sb 17366
692.
1·3
l '1 1 -------------r_-----------r------,-------,-----
10
9
6
2236 Sb 17387:
725.
['·3'
1.. ·1 : ___
['·3'
1... 1 14
8,5
12
2216 Sb17367
3033
1·4 5·7 1'·3'
1... ]
9,5
8,5
2217 Sb 17368
633.
1·4 5·7
[,-4' 5'·8'
1-4: 15 5-6 :
L ___________
9
9,5
7
2237 Sb 17388' 1270
~
9 ~
____
5,5 ~
____ _
j'·2' : 8 l' -2' :
1···] :, 'C
2196 Sb 17347
3340
14
1'-4' 5'·8'
9
2238
9
2239
Sb 1ï389
1067
l'-S' : 16
9
6'·10' :
1.1 :
['·3'
--------------r---
2197 Sb 17348
9378
1... ]
[,-4' 5'·1['
15
9,5
15
2218
Sb 17369
543
1 1'-1'
['-4'
12
11
Sb 17390
1'·3' : 11
8,5
['.2' :
1.. ·] :
LES I"SCRIPT10NS ROYALES DE SUSE
259
r
RÉPERTOIRE DES BRIQCES
2240
Sb 17j91
lA 5-7
8.\
65
Î
2261
Sb 17412
6111
Sb 1::-392
1665
1'-2' l'A'
6
4
5,5
30.30
646,
1'-2'
9
6
r lJ
1-3 1'-3'
2263
Sb 17414
647,
7
8
9
2164
1'-4' 1'-2'
Sb 17415
l'A' 1'-3'
7~
2265
Sbl7416
898
1247 Sb 17398
1318
3356
1-4
10
2266
Sblï41ï
699.
2267 Sb 17414
629.
2249 Sb 17400
2250 Sb 17401
30xx
3130
1'-2' 1'-2'
10
1-4
\'-2'
5-8
1",1
II 9,5
1-4
2268
Sb 17419
538,
1'-2'
L?
1-4
Sb 17402
2252 Sb 17403
3354
797,
5,5
2269
Sb 17420
709
]'-3'
j'-)'
1'-2'
lJ
Il 8,5
1-4 5-8 [",1
1S
9
135
:2270
Sb 17421
Ill.
f,3S,
8
17
1271
Sb 17422
651.
2155: Sb 17406
694,
655,
1-4 5-8 [,,[ 1-4
2272
Sb 17413
645.
1'_'1'
642 1955 (blanc)
r"""l
9283
1"-6'
2287 Sb 17437
10
10
10
1-4 '5-9 [",[
2288
Sb 17438
670,
228'1
ï
5.5
65
12
8,5
16
Sb 17"+39
2800
22'59 Sb 17410
681.
637.
2273
85
Sb 17424
676"
2290
Sb 17440
667,
Sb 17441
3044
2274
14
10
8
2292
Sb 17425
12
9
ILS
13
11.5
2275
2276
Sb 17426
Sb17427
7,"5
6,'5
2277
Sb 17428
16.5
Il
1'-6'
14
9~
17
1'-5'
12
8
Il
l'-S'
12.5
18.5
10
1'-4'
8,5
6
Il
Sb 17442
710,
1-4
175
9
10
9
9
Sb17443
546,
9
4.5
1-4 [, .. [
10 2294
Sb lï444
1'-3'
II
8.5
1-4 5-7
Il
9,5
6 2295
Sb 17445
\-4
175
9
16
2296
Sb 17446
1-4
1'-4' [ ... [
6
1-4
9,5
7.4
9,5
13
;-
10.5
16.5
6.5
25
lJ 14
9
1-4 [, .. [
15
1'-3"
2298 Il
9
Sb 17448
733"
666,
1-4 )-6
801
696,
758,
1-4
Il
[... 1
85 2299
Sb 17449
796,
1'-4' [···1
](]
9,5
2300
Sb 17450
694,
1-4
. Il
1-4 5-6 [··,1
12
1-4 )-7 [, .. [
10
1'-3'
15
9
9
2301
Sb 17+51
8S9,
2302
Sb 17+52
3038
7,5
1'-4' [.,.[
1"-4"
Il
10,5 2303
Sb 17453
1271
1'-3'
6
[ ... [
8,5
II
2304
Sb 17454
636,
1-3
10.5
9
[... 1 2278 12,5
9
Sb 17429
635,
li
1'-2'
3,5
2305
Sb17455
32115
230f,
Sb 17456
3361
1'-2'
2279
Sb 17430
1-4 , 1-10
17
8~
664,
1'-2'
II
5,5
13
2280
Sb 20827
1'-2'
2307 Sb 174'57 10
8,5
15
10
26
Il
9
:23
lJ
16
l'-Il' 1··,[
75
12
2282
Sb 17432
LES I:\'SCRIPTIO:\'S ROY,~LES DE SGSE
9310
l'-If)' 1···[
1'-4' [.,.[
Il
1'-4'
7,5
6.5
10
8,5
;;
16
6
[1
1,··1
6
1,1
260
10
lJ
[···1
10
1'-4'
13.5
1 -,
lJ
II
1-4 S-Î [",1
5'-,
145
[···1 2291
]'-3'
[J 2260 Sb 17411
4
lJ
1'-2' 2258 Sb 17409
10,5
[···1
Il
, 1--, J 630.
1'-7' [--.[
lJ
1'-2'
22'57 Sb \7408
12
5-8
1-- ,1 095.
Sb 17436
2297 Sb l ï44ï 13
5-8 2256' Sb 1740Î
2286
[",[ 9
I,J 2254 Sb174115
673.
'5-9
l'A' : 13,5 =;'-8' [-- [
1'-3' 1'-3'
Sb 17435
lJ
[,,1 2253 Sb 17404
14
[ ... J
1-4 5-9 1,,[
1'-" 1"-3'
2285
2293
5,5
1'-9'
Il
[",[
9
12.5
4
-----~----------
2251
9266
'5-7
II 1084
1'-4' ]'-4 '
M,5
4
1,--1
5-7 2248 Sb 17399
9~
IJ 9
1",J 2246 Sb 17397
10,5
Sb lï434
10
[",1
1-3 l'A' 668.
1"-9'
Sb 17"U3
1",[
Il 2245 Sb 17396
1-4
2283 2284
6
5-/
[,[
2244 Sb 17395
10
lJ
'"J'
2243 Sb 17394
8
[, .. [
1'-2' 1'-3'
2262 Sb 17413
Il 2242 Sb 17393
Hj
Il
j'-2'
2241
1-4 5-8
l'-l'
2308
Sb 17458
ô7'1"
1'-3"
12
2309
Sb 17459
3042
1'-3'
13
9.5
RÉPERTOIRE DES BRIQUES
2372
Sb liSl4
504
12,5
JO
Hutelutush-Inshushinak
Shutruk-"Iahhunte II
2373
Sbl7515
619
9
JO
nG 1
n" 1
2374
Sb 17516
791
10
6
Sb li517
833
10,5
23IO
Sb20791
1-6
9,5
11
15
'333 Sb 17475
3413
1-4
6
30,5
13
2375
1-4
6
9,5
2311
Sh 20792
1-6
9
14
12
2334 Sbl7476
3072
1-4
6
17
15,5
2376
Sb 17518
3x4
1-4
5,5
5,5
6
2312
Sb 20793
1-6
10
IY
19
2335 Sblï47ï
834.
1-4
6
Il
2377
Sb lï519
3351
lA
6
8,5
15,5
2313 Sb 17460
1-6
9,5
125
2336 Sb 17478
1-4
6,5
8,5
237S
Sb lï520
4853
1-4
5,5
17
15
2314 Shl74hl
4-6
10
15
2337 Sb 17479
1-4
(,
9
2379
Sb 17521
545.
1-4
5,5
7
2315 Sbl7462
4-6
9
10
2338 Sb 17480
1-4
5,5
8.'5
75
2380
Sb 17'522
6
17
10
Il
2131
Sb 17523
61
15
15
12
2382
Sb 17524
7
JO
8
6
9
4,5
2316 Sb 17463
1-6
nlï Sh17464
1-6
9 9
4 21.5 Ll
14.5 30
2339
Sb 17481
724.
1079
1-4
6,5
12
2340
Sb 17482
306,
1-4
6
9,5
2341
Sb 17483
3017
1-4
5,5
14
2383
Sb 17525
Il,5
115
23R4
Sb 17526
2385
Sb 17527
'342
Sb 17484
8114,
1-4
6
1-3
5,5
JO
5,5
23,5
13
Hutelutush-Inshushinak
2343
Sb 17485
S07.
1-4
6
12,5
9,5
n" :2
2344
Sb 17486
3349
1-4
6
H,5
16
5076
1-4
6;5
18,5
17,5
1-4
6
15,5
155
1-4
5
III
14
1-4
5,5
75
5.5
2386
Sb 17528
1-2
6
15,5
15,5
4
2387
Sb 17529
1-2
6
15,5
15,5
6
15,5
15,5
2318 Sb 17465
1-6
8,5
20
16.5
2345
Sb 17487
2319 Sh 17466
1-6
9
14
10
2346
Sb 17488
1-6
8,5
15
H
2347
Sb 17489
19
13.'5
2348
Sb 17490
2320
Sb 1707
1321
Sb 17467
5C'/
1-6
23:22 Sb 17468
1-6
9
12
165
n"53 Hutelutush-Inshushinak
l'-Ir Il.5 14'-2Y'
1323 Sb 17469 2324 Sb 1747n
4683
1'-28'
12
9,5
18
9
10
Il 2325
Sb 1771
9925 1-11
9
7,5
17
6
23
Il 2327
Sb 1713
6220
1-1.2
14
ï
13
Il 1.32S
Sb 17471
l'-S'
Sb 1728
708,
1-4
7
6,5
2350
Sb 17492
8&9.
1-4
6
9
2388
Sb 17531l
2351
Sb 1749l
1664
1-4
6
10
2389
Sb 17531
624
1-3
7
III
14
12
2390
Sb 17532
798,
1-2
5,5
9
7,5
13
2391
Sb 17533
6124
1-2
6
8.5
Il
2392
Sb 17534
621
1-2
6,5
Sb 17494
529.
1-4
6
2353
Sb 1ï 495
H20
1-4
6,5
2354
Sb 1749fi
,YO
1-4
6,5
2355
Sb 17497
H
6
7.5
J3,5
2331
Sb 17473
1 -,
7
1",1 1332 Sb 17474
1-2
I",J
3.5
6;5
15
2393
Sb 17535
1-2
6,5
31
15,5
Sb 17536
824
1-2
6
13.5
15
3x5
1-2
6
6
7
2356
Sb 17498
l'lX)
1-4
6
11,5
'55
2394
2357
Sb 17499
536
1-4
55
15,5
13
239'5
Sb 17537
2358
Sb 17501l
835
1-4
6,5
JO,'5
75
2396
Sb 17538
911l
1-2
7
7,5
7
!397
Sb 17539
399
1-2
6,5
6
6
2398
Sb 175411
HO!:!
1-2
6,5
2359
Sh 11')1)1
]-4
5,5
23611
Sb 1;50,
1-4
5,5
23
2361
Sb 175113
1-4
6
20
1399
Sb 17541
615
1-2
6,5
19
'5,5
9
HOIl
Sb 17542
636
1-'
6
Il
12
24lil
Sbl7543
1-2
5,5
13
11l8S
15,5
2362
Sh 17')(H-
628.
1-4
6
2363
Sb 17505
836
1-4
6
2364
Sb 17506
626
1-4
5
14
8.5
2402
Sb 17544
2365
Sh 17')0;
1312
1-4
5,5
14
14
24113
Sb 17545
1-2
6
15
18
Sb 17546
1-2
6,5
14.5
16
Sb 17547
3023
1-2
6,5
Il
7
1-5
8311,
Il
14
1,,1
:2
Sb 17491
6,5 2330
n'-)
2349
2352
takkime
824,
Shutruk-l'\ahhnnte II
2366
Sb 17508
878
lA
5,5
19
21
24114
2367
Sb 17509
792
1-4
5,5
145
6.5
2405
2368
Sb lïSIO
1-4
5,5
893
1-2
10
17
14,5
24116
Sb 17548
1-2
6,5
13
20
Sb 17'54'1
3352
1-5
5,5
10.5
15
H
6,5
Il
7.5
2407
Sh 17512
1-4
6
II
10
241lS
Sb 17550
3335
1-2
6,5
16
16
Sh 17'513
]-4
6,5
4.5
2409
Sb 17551
S82
1-2
6
1'5.'5
12
2369
Sb 17511
2370 2371
815
LES I"SCRIPTIO:';S ROL~LES DE SCSE
261
r
RÉPERTOIRE DES BRIQCES
----,-
c-
2410 : Sb 17552 __ -1 ________ _
1-2
888
14
6
15
2477
Sb 17602
4023
1
1-5
8,5
:
2411
i
1-2
Sb 17553
9,5
6,5
6,5
2478
Shutruk-Nahhunte II
2412:, Sb 17554
1-2
5,5
----,--------------------
8,5 -
15
----------
2413 : Sb 17555
3024
1-2
6
11
12,5
2414 : Sb 17556
3343
1-2
6
12
5,5
____ -1 __________________________________ _ ,
-----t---------
2415 ; Sb 17557 2416
Sb 17558
2417
Sb 17559
2418
Sb 17560
1-2
6,5
j
6,5
1-2
5,5
12,5
Il
883
1-2
5,5
12
7.5
899
1-2
6,5
12
10.5
886
2419 Sb 17561
,
1-2
5,5
10
11
--------------------~-------------------
2420 Sb 17562
814: 1-2
6
10
125
----~-------------------
,
2421
Sb 17563
1
2422: Sb 17564
1-2 1-2
6 5,5
4,5 7
4 8,5
----i-----------------------------------
2423:J Sb 17565
1-2 7 8,5 5,5 _____________________ _ 1-2
2424: Sb 17566
6,5
10
-----t------
2425: Sb 17567
1092
1-2
6
1;5
6
---- l
625.
2426: Sb 17568
1-2
6,5
15,5
16
Shutruk-Nahhunte II n" 3 -------------r--------------
2427 Sb 17569
: 1-3
6
6,5
--------------------~-------------------
2428 Sb 17570
3260
2429 Sb 17571 2430 Sb 17572
823
1-3
6
1-3
6
1-3
2431' Sb 17573
6
7,5
7.5 Il,5
9 15
1-3
6
11
95
2432 Sb 17574
1090
1-3
6
7.5
5,5
2433 Sb 17575
3347
1-3
6
16
125
67
8
,
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - r - _____ _
2434 Sb 17576
799.
1-2
________ L __________________ _
2435 Sb17577
817
7
1-2
6
2436 Sb 17578
1-4
5,5
9
2437 Sb17579
1-3
5,5
5,5
10
nc
4
1442 Sb 17584 3907
506
2443 Sb 17585 2444 Sb 17586
541
1-17
31
31,5
1-15
30
31
1-3
6,5
10
5,5
Hallutush-Inshushinak 244S Sb 175R7
1-7
9,5
14,5
10
2446
Sb 1723
979
1-7
9
14
17,5
2447
Sb 1720
3020
1-7
5
10
11
2448
Sb 17588
5066
1-6
5
16,5
18
2449
Sb 1719
3018
1-6
5,5
13.5
Il
2450
Sb 17626
3346
1-6
5,5
12
9,5
2451
Sb 17631
1254
1-6
5,5
10
17
2452
Sb 17636
1257
1-6
5
7,5
10
1453
Sb 17639
1251
1-6
5
9,5
Il
2454
Sb 17641
1255
1-6
5
12,5
14
2455
Sb 20802
1-6
5,5
2456
Sb 1715
881.
1-5
2457
Sb 1726
5126
1-5
2458
Sb 1725
5187
2459
Sb 1716
2460
7 22
15
5,5
14
8,5
1-5
5
Il
3021
1-5
5
15,5
14
Sb 1724
6281
1-5
5,5
12
10
2461
Sb1714
879.
1-5
5
16
14,5
2462
Sb1717
3129
1-5
5
16
4
2463
Sb 17589
2850
1-5
10,5
9
2464
Sb 17590
1-5
5,5
235
14
2465
Sb 17591
1-5
4,5
2466
Sb 17592
1-5
4,5
2467
Sb 17593 : 360x
1-5
4,5
1-5
5 4,5
10.5 7,5
11.5 8,5
-------------~---
Fragments 2438 Sb 17580
529.
1-3
6
12
2439 Sb 17581
1-3
6
4
2440 Sb 17582
1-4
6
9
1-4
6,5
2441
262
Sb 17583
x36
Sb17603
401.: 1-5
4,5
9,5
6
-------------------~--------------------
--~--------------
19,5
15,5
2468
Sb 17594:
1268
13
5,5
2469
Sb 17595
1-5
2470
Sb 17596
1-5
ILS
14
2471
Sb 17597
1-5
5,5
7
24 ï2
Sb 17598
xx42
1-5
5
4
6
2473
Sb 1727
3173
1-'5
5
18
18
2474
Sb 17599'
981
1-5
7
Hl
i,5
2475
Sb 17600:
1265
1-5
5; 5,5
2476
Sb 17601
LES I:--;SCRIPTIO:--;S RCJY.\LES DE SUSE
1-5 : 5
3,5
9
2479
Sb 17604
1252
1-5
2480
Sb 17605
404.
1-5
5B
6.5
2481
Sb 17606
366.
1-5
4,5
2482
Sb 17607
1266
1-5
4,5
2483
Sb 17608
1-5
4,5
8,5
10
2484
Sb 17609
1261
1-5
4
4,5
75
2485
Sb 17610
1-5
5
9,5
12
6,5
6,5 6,5
9
55
2486
Sb 17611
1-5
5
2487
Sb 17612
1-5
4,5
4
2488
Sb 17613
1260
1-5
5
12
13,5
2489
Sb 17627
3019
1-5
4,5
8.5
13.5
2490
Sb 17629
3032
1-5
4,5
2491
Sb 17630
1262
1-5
4,5
2492
Sb 17632
3019
1-5
10
12
2493
Sb 17633
1255
1-5
5
7.5
9
2494
Sb 17635
3178
1-5
5
10
2495
Sb 17638
1105
1-5
5
10
2496
Sb 17640
885.
1-5
4
8
2497
Sb 17643
1259
1-5
2498
Sb 17614
2499
Sb17615
2500
Sb 1721
2501
Sb 17616
1-4
5
10
2502
Sb 17617
1-4
4,5
13,5
6280
6 85
6
1-5
6
1-4
4
1-4
7
75
7 8,5 12,5
18
9
2503
Sb 17618
1253
1-4
5
14
17
2504
Sb 17619
407
1-4
4,5
13
12
2505
Sb 17620
887.
1-4
4,5
7.5
11
2506
Sb 17621
405.
1-4
2507
Sb 17622
2508
Sb 17623
2509 2510
8,5
1-4
4
518
1-4
4,5
Sb 17624
1249
1-4
4,5
14
Sb 17625
1316
1-4
5,5
16
2511
Sb 17628
1263
1-4
5
9
9
2512
Sb 17634
3357
1-4
4
6
13
2513
Sb 17637
x56
1-4
4,5
10
8.5
2514
Sb 17641
1264
1-3
4
6,5
7,5
2515
Sb 17644
1267
1-4
4
7
6
2516
Sb 17645
1250
1-4
4,5
2517
Sb 1722
S18S
1-5
5,5
10,)
14
6 9.5
14
RÉPERTOIRE DES BRIQUES
2534 Sb 17659
1-6
10
2535 Sb 17660
1-5
5,5
16
---------,-
2567 Sb 17693
1'-3'
5
-- --Tepli-Humban-Inshushinak
----~--------
..
10
5.5
1-5
10:
2568
Sb 17694
1-3
2569 Sb 17695
1-2
519
8,5
20
16
1-5
9
85
11
2570
Sb 17696
1'-2'
4
6
2519 Sb17647
2818
9
18
16
14
J)
2571
Sb 17697
1'-2'
4
5,5
4
5
,
----i--------~--------------------------
2538: Sb 17663
____ 4 ________
1-5
~
7,5
_________________________ _
,
-----------;-
------j
3.5
7,
3
__________
253i: Sb 17662
2
,
5,5
,
2518 Sb lï646
4: ----~--
8
_--------------~----------
2536, Sb 17661
n' 1
i
-
1
--
---,
5
!
5
:
, ---...j
1'-4'
2539! Sb 17664
6
7,5
4
25ï2
Sb 17698
1-2
3
Il
12
2573
Sb 17699
1'-2'
6
4,5
i
-------"1
2540 Sb 17665
3007
1'-4'
Tepti-Humban-Inshushinak
2541 Sb 17666
1'-4'
nO :2
2542
Sb 17667
1'-4'
2520 Sb 1ï648
5174
1-2
9
15
2543
Sb 17668
1'-4'
2521 Sb 17649
2809
1-2
10
20
2544 Sb 17669
--
5,5
9
Sb 17700
1-2
3,5
2575
Sb 17701
1'-2'
3
Sb 17670
773
1'-4'
7 4,5
: 16
10
2576 Sb 17702
1'-2'
6
6
5,5
9
: 9,5
6.5
2577 Sb 17703
1'-2'
4
2,5
3,5
2578
Sb 17704
1'-2'
2579
Sb 17705
10
15
10
2580
Sb 17706
3,5
3,5
4
---------------------------~----------
2545
8
8
----------------------~----------
l' -4'
2574
"
7,5 : 10
5,5
3
, ----------------1----
l' -4' 75 : 3 ____ ~ _____________ ~_J ____ J ____ _
Tepli-Humban-Inshushinak
2546 : Sb 17671
3315
2547 :, Sb 17672
678.
1-4
10
17
17
3360
----------------
2548
Sb 17673
2549
Sb 17674
3008_______ 1'-4' L __________ 8 7 _
2581
Sb 17707
2582
Sb 17708
Sb 17709
l'
4
3
3
4.5
13
6,5
,
2522
Sb 1718
3606
1-3
16
15,5
5189
2524 Sb 17651
1-5 1-6
10 9
35 17,5
------------------
6,5
2583
1'-3': 6
7,5
2584
Sb 17710
],-l' • 4,5
4,5
2585
Sb 17711
1-3
2551
Sb 17676
2'5'51
Sb 17677
2553
Sb 17678
]'-3'
35
2554
Sb 17679
16
2555
Sb 17680
9335
14
6
Sb 17675
1131
8,5
--~--------------
2550
T epli-Humban-Inshushinak
2523 Sb 17650
1'-3': 6 !
1'-3'
5
2586 Sb 17712
7
7
2800
9266
l'
4
1'-'5'
9
12
1'-5'
7
4,5
1'-4' 10,5
5
8
16
21 7,5
2587 Sb 17713
958
1-4
8
20
2588
Sb 17714
6571
1'-4'
14
14,5
9
2589
Sb 17715
643
1-4
5,5
10
Il
2590
Sb 1706
9924
1'-3'
Il
12
3
----------------,------
133x
1-3
4,5: 5,5
5,5
----------------------------~----~-----
2525
Sb 1649
6274
1-6
9
12
18
1556 Sb 17681
2526
Sb 1710
1716
1-4
10
26
14
2557
1-3
: 6,5
12
------------~----~-----
1558
Sb 17682
,,
1-3
'
,
5,5
Sb17684:,
1'-3'
2559' Sb 17685 :
1'-3'
4
9
2560 Sb 17686 :
1'-3'
6,5
7
Ll
14:, 14
2591
SbI7?l7
1'-3'
5,5
4
2592
Sb 17718
1'-3'
10! 5
2593
Sb 17720
3355
1-3
7
2594
Sb 17721
3177
1'-2'
9,5
7
2595 Sb 17722
809
1-2
7,5
II
8,5
5
13
13
8
8
------------,--------------------,-----
Fragments inidentifiables 2527 Sb 17652
3009
_____________ L______
1-6
7
7
_ ___________
~
____ _
--~--------------------~-----
2528 Sb 17653 2529 Sb 17654
1-6 5099
2530 Sb 17655 2531 Sb 17656
2532 Sb 1765ï 2533 Sb 17658
9304 3109
6,5
5,5
2.5
1561
Sb 17687 ':
1'-3'
3.5
21,5
1562
Sb 17688
1'-3'
4,5
1563 Sb 17689
1-3
6
1-6
9
16,5
1-5
10,5
10
1-5
8,5
2564
Sb 17690
]'-3'
1-5
9
12
2565
Sb 17691
]'-3' ,
1-6
7,5
12
2566
Sb 17692
1-3
5.5
4,5
8
6
7
6
5,5
6
4
6
1 Dix-huit briques (Sb 20720 - Sb 20737), retrouvées récemment. appartiennent également à ce bas-relief.
LES I"SCRIPTIO"S ROYALES DE SCSE
263
BIBLIOGRAPHIE .-\fin de ne pas surcharger cette bihliographie, nous renvoyons, pour ce qm concerne les textes et les études sur la langue élamite. à la bibliographie très complète fournie par \\', Hinz et H. Koch. dans Elamisches
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LES I:--;SCRIPTlU:--;S RUY ALES DE SCSE
269
r TABLE DES MATIÈRES
Préface Introduction Remerciements Avertissement Abréviations
5
7 10 11 13
LES INSCRIPTIONS L'ÉPOQUE ANCIENNE
Cadre historique Dynasties de Sumer et d'Akkad Namm-Sin Shulgi Shu-Sin
16
21 22
23
Souverains élamites Tan-Ruhumtir Mekubi ldadu Atta-hushu Temti-Agun Temti-halki Kuk-Nashur Kuk-Kirwash
Typologie des briques et des dédicaces
24 25 26 30 34 36 39 40
43
L'ÉPOQUE MÉDIO-ÉLAMITE
Cadre historique Dynastie des Kidinuides lnshushinak-,-har-ilani Tepti-Ahar
52 56 57
Dynastie des Igihalkides Humbanumena Untash-Napirisha
59 62
Dynastie des Shutrukides Shutruk-Nahhunte Kutir-Nahhunte Shilhak-Inshushinak Hutelutush-Inshushinak
Typologie des briques et des dédicaces
79 83 88 117
123
L'ÉPOQUE NÉO-ÉLAMITE
Cadre historique Shutruk-Nahhunte II
270
LES l'\SCRIPTIOI'S ROYALES DE SUSE
129 131
Hallutush-Inshushinak Tepti-Huban-Inshushinak
Typologie des briques et des dédicaces
136 138
141
COMMENTAIRES REMARQUES SUR QUELQUES BRIQUES INSCRITES DU MUSÉE DU LOUVRE
144
LES BRIQUES
151 152 154 156 161
Désignations Le moulage et les formes Les dimensions Place et disposition de l'inscription LES SOUVERAINS BÂTISSEURS
La filiation La titulature LA CONSTRUCTION
Les actions Les bâtiments Circonstances de la construction
165 171 176 180 180 184 201
CONCLUSION
205
DANS LES TEMPLES, DES DÉVOTS ET DES RITES
209
ANNEXES Notes Index des noms géographiques Index des noms propres Index des idéogrammes Index des principaux termes akkadiens Index des principaux termes élamites Répertoire des briques Bibliographie Sommaire
216 230 231 233 234 235 238 264 270
LES r:--JsCRIPTIONS ROYALES DE SUSE
271
r CRÉDITS PHOTOGRAPHIQeES Département des Antiquités orientales du musée du Louvre
A l'exception de : Agence photographique de la Réunion des musées nationaux pour b reproduction de la tlgurine Yoti\"e en albâtre, p. 21'= Sauf indication contraire 10 objets reproduits sont consen"és au musée du LOU\Te (référence:-. dans La cité ïOyalc de Su.'e)
Cartographie: Ale.....:anclra Laclall Pbm. p. lSO et 186: Je;m-Philippe Guilkrme
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Publication du département de U'dition dirif!é par .'\nne de ;vIargerie Coordination éditoriale: Yolande \bnzano Relecture et préparJ.tioo des textes: Bernadette BOllyattier. pour O(:T.-\\"()
:\1aquettc et composition: Barbara Kekus. pour OCl.\\-() Texte composé
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Granion et Cunéitype
Fabrication : J~lCques \'enelli Le:; illu,>trations ont été
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G.E.G.'d .. Paris Cet uu\-rage a été ,1cheYt: d'imprimer en mars J 9c),) Impression et Ùlçonnage : Imprimerie Soulisse et Cassegrain. ~iort
Papier: Satimat Club 13') g Dépùt
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