LE LATIN VULG· � DES INSCRIPTIONS
PAR
'VEIKKO VAANANEN
ABHANDLUNGEN DER DEUTSCHEN AKADEMIE DER WISSENSCHAFTEN ZU BERLIN
•
Klasse für Sprachen, Literatur und Kunst Jahrgang 1958, Nr. 3
LE LATIN VULGAIRE DES INSCRIPTIONS POMPÉIENNES TROISIÈME ÉDITION AUGMENTÉE
PAR
Prof�u�ur tk Philol"!Ïe roman� à rUnirtrsicé de Htltinhi
AKADEMIE-VERLAG •
1966
.
D E ULIN
A
Vorgelert TOn Hm. Hartke ln der Sllzung der :Klasse für Sprachen, Llteratur und :Kunst am 28. lunl 1166
Zum Druek genehmlgt am glelehen Tage, ausg-egeben am 28. Ottober 1968
Encbienen im
Akademie-Verlq GmbH, 108 Copyr4ht
1959
Berlin, Leip&iger StraOe
3-4
by Akademie·Verlas GmbH
Liuomummer:
202
•
100/150/66
Offaetdruek: VEB Druckerei .,Tboma• Müntaer",
582 Bad l.aaaeualza
Bettellnummer: 2001/58/IV/3 ES 7 M Prei.t: 18, •
ma
femme
AVANT-PROPOS Cette étude est le développement d'un travail sur quelques inscriptions pompéiennes que nous avions exécuté au séminaire latin sous la direction de M. EDWIN LINKOMIES. Encouragé aussi par M. O. J. Tuuuo, nous avons entrepris de dépouiller tous. lee monuments épigraphi ques de Pompéi et d'Herculanum, en tenant compte particulièrement de l'évolution du latin vers les langues romanee. Élève de MM. LÀNGFORS Tuuuo et LINKOMIES, nous avons pu, grâce à. une bourse de l'État français, profiter en outre (pendant l'année scolaire 1932-1933) de l'enseignement substantiel de MM. ERNOUT et MAROUZEAU à. l'École pratique des Hautes Études de Paris et de celui de MM. GRAMMONT et MILLARDET à. l'Université de Montpellier. Un second voyage (1934-1935) nous a mené, cette fois comme boursier de notre Université, à. Naples et aux villes exhumées de Campanie. Nous avons trouvé le meilleur accueil a11près de M. M. DELLA CoRTE, directeur des fouilles de Pompéi, et de MM. GIUSEPPE SPANO et EMILIO MAGALDI, professeurs à. l'Institut d'Archéologie et d'Antiquités pompéiennes de Naples, ainsi que de MM. EziO LEVI et V. BERTOLDI, professeurs respectivement de philologie romane et de linguistique comparée à. l'Université de Naples, qui nous ont fe.it généreusement bénéficier de leur compétence. M. DELLA Co�TE nous a obligé d'une façon particulière en voulant bien mettre à. notre disposition lee Ïùscriptions inédites enregistrées par lui. Nous tenons à. exprimer ici notre profonde gratitude à. M. O. J. Tuuuo, qui par sa. science et ses encouragements nous a guidé pour ainsi dire pas à. pas dans nos études romanes. ll a lu le présent travail en manuscrit et nous a suggéré bon nombre d'additions et de corrections; nous avons beaucoup profité aussi de ses conseils d'ordre méthodique. Nos remerciements vont aussi à. MM. A. L ANGFORS et EDWIN LINKOMIES, qui nous ont toujours prêté un précieux et bienveillant secours. M. LINKOMIES, qui a revu ce travail, nous a. fait éviter diverses erreurs et imperfections. ,
Helsinki, le 10 octobre 1937 Veikloo Vaanltnen
Préfaoe
à la nouvelle
7
6dition
Dans les remaniements, il sera. tiré tout le parti des critiquee constructives que des savants latinistes et romanistes1 ont consacrées à. la. première édition du présent livre, tandis que dans
un cadre plus ample des recherches linguistiques, on tâchera. de faire état des études récentes, soit d'ensemble soit de détail, sur divers aspects du latin et de sa survie dans les idiomes . Nous tenons à. exprimer notre vive gratitude à. l'Académie des Sciences et des Lettres de Berlin pour e.voir admis cet ouvrage dans ses Mémoires, ainsi qu'à M. W. HARTKE, direc teur de l'IMtitut f1lr griechisch-r6mi8clte Altertumskunde, qui a bien voulu en proposer la publica.tion. Nous sommes également reconnaistsan à. M. K. ScHUBRING, rédacteur du
romans.
PRÉFACE A LA NOUVELLE ÉDITION Vingt ans se sont écoulés depuis la publication de la thèse de Helsinki portant le même
titre que le présent volume des Mémoires de l'Académie des Sciences et des Lettres de Berlin. Après ce laps de temps, une mise au point nous semble justifiée, d'un côté, par l'accroissement des matériaux, de l'autre, par les progrès marqués ces vingt dernières années p.ar les études
latines et romanes, sans parler du fait que le tirage assez limité de la. première édition est à. présent épuisé. Et si les faits n'ont pas chaf\gé, les vues qui en ont été dégagées autrefois ont bien pu être modifiées par la. suite. Cependant, Pompéi et Herculanum n'ont cessé de livrer leurs secrete au fur et à mesure
qu'avancent les fouilles. Celles-ci, reprises aussitôt la. guerre finie, sont de nouveau menées avec la. science et le soin que l'on conna.it aux archéologues italiens, en même tempe que se poursuivent les travaux de restauration nécessités par cette nouvelle épreuve qu'a. fait subir
Corpu8 in8Criptionum Latinarum, qui e. prodigué son e.ppui efficace à notre travail à. toutes ses phases, et à. ses collaborateurs Mlle U. LEHMANN et M. H. KRUMMREY, qui se sont chargés de la tâche ingrate de vérifier nos exemples, citations et renvois au Corpus. Enfin, nos collègues et amis M. G. STRAKA et Mlle MoNI QU E PARENT, professeurs à. l'Uni versité de Strasbourg, nous ont prêté leur précieux concours en lisant ce livre en épreuves et en nous permettant d'éviter nombre d'imperfections et de lacunes: qu'ils trouvent ici l'expression de notre sincère reconnaissance. Helsinki, septembre 1957
Veik/CQ Voonanen
à Pompéi, non point cette fois, la nature en convulsion, ma.is l'humanité en démence. Avec les in8'1.114e déblayées pendant ces années, plus d'un millier de nouvelles inscriptions ont été mises au jour. Ces matériaux épigraphiques, ainsi que les inscriptions pompéiennes publiées depuis 1910, à. titre provisoire, dans les
Notizie degli Scavi di Antichità (Atti dell'Accademia rutzionale dei Lincei, Rome), doivent constituer pour le CorptUJ iMCriptionum Latinarum dft aux soins de l'Académie des Sciences et des Lettres de Berlin, un 3• supplé ment au tome IV, consacré à. Pompéi. La. rédaction du nouveau supplément a. été confiée,
comme de juste, à. M. MATTEO DELLA CoRTE, ancien directeur des fouilles de Pompéi, qui depuis cinquante ans recueille les inscriptions des villes exhumées avec une maîtrise éprouvée. A ce jour, ont paru les deux premiers fascicules, allant du no 7116 au no 9184, le 3• et dernier fascicule (inscriptions sur poteries et les index) se trouvant sous presse. De plus, quelque 500 in scriptions gravées sont destinées à un futur supplément au CIL X, alors que parmi les trou
vailles épigraphiques d'Herculanum, seulement un petit nombre de tablettes cirées ont été publiées1• Donc, des matériaux qui nous intéressent, il reste toujours bon nombre à. publier. Or, de
même que l'ouvrage de débutant qui vit le jour il y a. quatre lustres, la. réédition que voici a. pu bénéficier d'un précieux concours nous permettant d'utiliser des matériaux inédits. En
effet, deux nouveaux voyages subventionnés par l'État finlandais nous a.ya.nt ramené à Pompéi en 1952 et 1956, nous avons de nouveau eu accès aux fiches où M. DELLA CoRTE a. enregistré les plus récentes découvertes épigraphiques de Pompéi et d'Herculanum, concours agrémenté de l'accueil généreux que le nestor des pompéianistes réserve au confrère qui vient le consulter dans sa maison fleurie, toute voisine de la ville ancienne.
Memnri de pectore
grates! 1 V. K. ScHUBRING, Corptu bucripticmum .Lalinarum. Pr0fopogr41Jllia Imptrii Bofll4ni (Dt.Ucllt Âka demit der Wiuen�cllafun zu Berlin. BcAri{ttn der Btl:ticm {fl.r ÂUerl"fMWiueucllaft, Heft 8. Berlin 1957. Pp. 79-86), p. 82 eq.; M. DELLA CoRTE, L'tpigrafùl, pompeiana neU'tùtimo quara�tlio (extrait de Pom. ptiana. Raccolta di ltudi ptr il ruondo c:tnUnario dtgli �<:avi di Pompti, Naplee 19ISO), pp. 3-5. -A l'oecaaion du même centenaire, l'auteur du L4ti1l wlgaire de• inM:rip4ionl pompiit-nnu s'est vu décerner la mtdagla i di benemtrmuJ de l'État italien.
1 H. ARNTZ, M. BARTOLI, ll. l>BLBOUlLLE, A. ERNOUT, E. GA1ULLSCBEG, R. G. KENT, A. LABBA.R.DT,
M. LENCBANTIN, JI. LEUMANN, E. LINKOMIES, J. JIAROUZEAU, H. RBEINPELDER, G. RORLFS, o. J. TuULlO, R. L. WAGNER, J. VIVES.
w. soss,
9
Sigles et abréviations - Bibliographie
Le chitJre seul acoompagnant.un exemple indique le numéro du CIL IV (numéros 1-3339) avec le Suppleveut dire CIL X (v. Bibliographie, 1: w 30Urces);
mentvm (numéroe 334()1-9184); X
t. o.=tabulae cera�M; Tab(ulae) renvoie aux fao-similés publiés À la fin du CIL IV; add. addenda, renvoie aux additions et corrections fa.ites apres coup dana CIL IV avec le Supple· =
mentum, I-II;
a. •· c. =ab vrb4 condita; u.=IUb uoce; def. defi:tio.
8.
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
=
Une inscription donnée s'entend gratfito A moins d'être accompagnée de (p) peinte ou de (el)=électorale, ou d'une autre indication (gravée, empreinte sur une amphore ou un vase, etc.), excepté celles qui proviennent du CIL X, qui sont toutes gravées (exceptionnellement empreintes ou incrustées); v. Bibliographie. On admettra encore d'autres abréviations qui, courantes dans les ouvragea de philologie classique et romane, se passent d'explications. =
(Publicatioru les plus fréquemment citéu)
N.B. Pour les titres en abrégé dea ouvragea consultés, v. Bibliographie, 2: Principa1u; ouvroge1 COMUZtU. AGI ArcAivio gloUologico iwliano (dirigé par M. BARTOLI, G. GoiDANICH et B. A. TERRACINI). Torino, depuis 1873. ALLG Archiv fitr lateiniBche Lexicographie und Grammatilc (dir. par E. WôLFFLIN). Leipzig, 1884 À 1908. App. Pr. = Appendi:t Probi, éd. W. FoERSTER, Wien, 1893, W. HERAEUS dana ALLG XI p. 301 sqq. et W. A. BAEHRENS: v. Bibliographie. BSL = Bulletin de la Société de ling·uistique de Paris. Paris, depuis 1871. CGL =Corpus glwsariorum Latinorum l-VII, éd. G. LoEWE-G. GOETZ. Leipzig, 1888-1923. CIL = Corpus inscriptionum Latinarum. Berlin, depuis 1863. CLE = Carmina Latina epigrapAica, I et II, éd. FR. BuECHELER, Leipzig, 1895 et 1897; III (Supple mefitum), éd. E. LOMMATZSCH, Leipzig, 1926. =
,
·
=
Ephem. Glotta
tpigr.= Ephemeris epigraphica (Corporis in&criptionum Latinarum supplementum) I- IX. 1872-1913. =
depuis 1909.
IF
=
K
=
NSA
pp
REL RLiR ZFSL ZRP zvs
Glotta,Zeitschrift fiir gritcAischt und lateinische Sprache (publiée parP. KRETSCHMER). Gôttingen, lndogermaniscAe Forschungen. StraBburg 1892-1917, Berlin depuis 1920. H. KEIL, Grammatici Latini l-VII. Leipzig, 1857.:...1. 880.
=Notizie degli Scavi di AnticAità. AUi della R. Accademia Nazionale dei Lincei. Roma, depuia 1876. Parola del passato. Rivisw di ltudi classici. Napoli, depuis 1946. = Rew.e des éude� t latines (publiée par la. Société dea Études Latines sous la direction de J. MAROUZEAU).Paria, depuis 1923. Rew.e de linguiBtique romane. Lyon, depuis 1925. Zeitschrift fUr franzë8ische Sprache und Literatur. Oppeln und Leipzig, depuis 1879. Zeilschrift filr romanische Philologie. Halle (Saale), depuis 1877. =Zeitschrift filr t�trgleichende Sprachforsckung auf dem Gebiete der indogermanischen Sprachen (fondée par A. KuHN). Gôttingen, depuis 1852. =
=
=
=
La transcription phonétique - mise en crocheta [ ], sauf quand le signe du phonème et la lettre correspondante sont identiques - est celle de l'Auociaton i Phonétique internationale (v. Lautzeichen und ihre Anwendung in
verschiedenen Sprachgebieten,
1928; p. 18 sqq.).
von
Fachgelehrten zusammengestellt unter ScAriftleitung
von
M. HEEPE. Berlin,
Signes usités dana la reproduction des exemples épigraphiques: II E (dans les inscriptions en cursive, notamment dana les graffiti); J '1 longa' (dans les inscriptions tantôt I, tantôt J; v. ci-après p. 35); 1 = indique la fin d'une ligne; Il =indique la fin de l'inscription (ou la pausa); . . . = un ou plusieurs mots sautés; (...) = lacune non suppléée àe l'inscription; (. 1 .)=mot(s) indéchiffra bJe(s). oaECILIVM ( = Caecilium), OTOGIIntw (=o(c)t6guu6s), etc.: mots mutilés; IVRE DIC(undo), DEFRIT(um), etc.: mots abrégés1 et résolus..
BIBLIOGRAPIDE
1.
w sources
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=
2. Ouwage1 �
=
-----
1 Les a.bréviationa conventionnelles dea programmaf4 ne seront pas résolues. En voici les plus usuelles: OVF =oro uos faciatis; II V, II VIR = duumuirum; ID uirum bonum; D R P = dignum re iure dicundo; V B publica; V A SPP= uiiB aedibus�atril publicis pracurcndû; ROG rogat, rogant; A=asliB, assu, a11ihus; P = pondo; *= denarius, -ii. =
=
=
N.B. La liate qui suit ne contient que le plus important. Pour une bibliographie du 'latin vulgaire', v. C.
BATTISTI, Avviamento allo studio del lat.oolg., pp.1-19; G.RoHLFS, Sermo vulgariB Latinus, p.XI sq.et en tête des
Ta. BoGEL, Vulgar- und Spdtlatein. Bericht Ober da8 ScArifttum der Jahrt 1925-1936 (Jahres bericht Obtr die Fortschritte der klass. Altertumswissenschajt, 270, 1940, pp. 256-412); J. CousiN, Bibliographie de� langue latine 1880-1948, Paria 1951; A.KUHN, Latein, in&besondere Vulgar-, Spiit- und MiUellatein (biblio
divers extraits;
graphie), dans ZRP, suppl. 56-57, 1940, pp. 27-31 (pour 1936-37), 58-59, 1943, pp. 22-27 (pour 1938-39), 60-66, 1-2, 1952-53, pp.70-91 (pour 1940-50). 1 Sous ce numéro, sont r�ngées les tablettes de cire, numératéea I-CLV; v. ci-après.
' C'est un choix, précédé d'un aperçu par M. A.
MAIURI,
des tablettes cirées trouvées
· LLI et ARANGIO Ruiz préparent l'édition intégrale. MM . PuGLIESE CARRATE
&
Herculanum, dont
lO
11
Bibliographie
phie i Biblogra
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Le latin vulgaire dea inecriptiona pompéiennes
INTRODUCTION 1. Le latin vulgaire
.. . quare mihi non inuentute dici uidetur aliud uae l a t i n e , aliud g r a m m a t i c e loqui• t
(Quint. lu. 1 6, 27).
L:objet particulier de notre en u�te sur la langue des inscriptions provenant de Pompéi � et d Hercul&num pourr&I. t se dé finir JUStement par l'exclusion des faits qui se confor ment aux règles du loqui; son but est de dég&ger des matériaux étudiés l'évolu tion spontanée . du l�tm hvré àlu1 m��e, dénué �e toute affectation littéraire: c'est ce qu'on peut, àbon droit, : qualifier avec Qumtilien de la.tm tout court. Si nous avons néanmoins gardé le terme con s� d� latin vulgaire, c'est, d'abord, pour céder à l'usa.ge , remontant d'ailleurs à Cicéron, q�dés � e sous le �?m de aermo plebeitu (Epiat. IX 21, 1) ou de aermo uulgaria (Ac. I 5) 1'emploi d exp l'888 to� f&miliàree ou popula.ires qui ne répugnaient pas à sa. propre plume dans les lettree fa.miliàree. D'un autre côté, Cicéron et Quinti lien lui-même opposent avec insistance le bon usage de Rome, la bona CQ11.81Utudo (Brut. 74, 258) ou l'urbanitaa, à ce qu'ils appellent . rmt�ca UO:l: (De or. III 11, 42) ou aoni ruaticitaa (lnat. XI 3, 10), enfin à tout ce qui est um, agrute, inconditum, peregrinum (ibid. VI 3, 107): ils visent ce rta.ins faits de pronon ci&tlon (tel que é pour ae, o pour au, chute de a fin&l), de morphologie ou de vocabulaire dus s�ut à des ro�ci&ux, Prénestins, Sabins, Étrusq ues, Osques, et a.utreel; traits popu � l&ll'e8 et .qui, b de l:usa.ge cl&88ique et, avec plus ou moins de rigueu r, traditO i n littéraire posténeure, n en subsistent pa.s moins dans le parler des cl&8Be8 inféneuree �t moyennes de 1& population, et dont les plus viables survivront A l'Empire rom&in pour deverur auta.nt d'éléments constitutifs des idiome s nouveaux issus du latin. � terme de &tin vulgaire, tout v&gue et inadéquat qu'il est, nous l'appliquons, plus pa.rti oulièrement, àl el8 l m 8 ble des tend&noes qui, dàe &v&nt la. fixation de la langue littéraire et en le jon&nt d'elle, tee eont ré&li.sées à des degrés divers suivant la condition et l'éducation des sujets parl&nts, suiv&nt les t.empe et suivant les lieux•1 • C'est la grammaire com qut, seule, permet de oonsta.ter l'a.boutÏS8ement de ces tendan ces; seule la. voie compara tive révàle, en définitive, la. transformation capit&le du rythme qu'a subie le latin, c'est-à-dire leP�� de l'accent mélodique àl'a.ooent d'intensité accomp&gné de la.· perte de l'opposition �u&ntlt;�tlve des voye�, a.insi que la réduction des systèmes flexionnels nuancés, et d'autres lDD?v tions encore q ont dtl se produire avant la. disl ocation linguistique de la Romani&. � M&lS 1 étude <:<>mpa.ra.ttve des langues rom&nes ne saurai t retracer lA. préhistoire de celles-ci. Veut-on établir la genàse ou la chronologil3 des traits populaires intéressan t le roman commun leur répartition looale, ou les facteurs qui ont déterm iné la difn fére tiation du latin� Consultée
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iGit•Zi#boire, p. 7 eqq.; DBVOTO, Stona tklla li ft9VG cli Roma, p. 1j5 eqq. .Baq..,., p. 289; cf. BATTISTI, .A� allo� clù laliM fiO/gare, p. 23.
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la grammaire comparative ne livre qu'hypothèses et reconstructions peu stlres1. Sur ces points capitaux, l'utilisation raisonnée des documents latins qui reflètent àquelques égards l'ua&ge populaire -inscriptions, glossaires, textes de caractère popul&ire ou de décadence -, étude commencée, il y a près d'un siècle, par H. ScHUCHARDT, n'a. pa.s manqué de jeter u n jour nouveau. Ainsi , on a p u reculer d e beaucoup le déclenchement d e divers phénomànes romans, et en circonscrire le milieu social ou ethnique. Propres au parler populaire ou paysa.n, oes tendances, que le latin avait du reste héritées de l'indo-européen, s'accentuent àmesure que la langue des Romains devient la. koinê entre les populations disparates a.ssimilées par l'Empire: tServa.nt en quelque sorte de 'lingua fra.nca' àun grand empire, le latin a tendu à se simplifier, àgarder surtout ce qu'il avait de b&na.l...Le l&tin vulgaire est devenu quelque chose que les hommes les plus variés et les moins cultivés pouvaient manier, un outil com mode, bon pour toutes ma.ins 1.• En tirant parti des études portant sur les documents latins 'vulgaires', la grammaire comparative des langues romanes a. gagné d'être appelée véritablement historique. C'est en tenant compte des données historiques qu'elle peut prétendre à tracer l'évolution réelle des faits qu'elle étudie et d'en fixer les éta.pes successives, tout en se déba.rr&SSant de qu&ntité de formes hypothétiques que les roma.nis&nts d'hier forgeaient à plaisir8•
2. Les inscriptions pompéiennes On sait les difficultés que rencontre quiconque se propose de r&SSembler les éléments propres àla langue parlée dans des documents latins donnés: à. part les citations de grammairiens et de glOSS&teurs, personne n'écrit consciemment en vulgaire; il n'y a. pa.s jusqu'aux barbouilleurs de murs qui ne s'efforcent d'utiliser une l&ngue et une orthographe correctes. D s'ensuit que les sources les plus fécondes du latin vulgaire doivent être celles qui proviennent des ignorants et qui portent un caractère improvisé et désinvolte. Or se sont làprécisément les caractéristiques des graffiti, des inscriptions tracées au trait. Les milliers de graffiti enregistrés à Pompéi et à Herculanum constituent un monument unique de la vie quotidienne dans l'antiquité: par un cas extraordinaire, le provisoire qui leur est propre dure encore près de deux mille ans plus tard. Le train journ&lier du menu peuple d'une petite ville de province s'y manifeste dans toute s& bigarrure: nous y apprenons les rations distribuées aux esclaves (CIL IV numéros 1507, 5380), la somme gagnée au jeu de dés par un veinard (ibid.no 2119), la date de naissance d'un ânon (ibid. no 1555), etc., etc. Mais les murs de Pompéi ont été surtout dépositaires des sentiments humains: amour, affec tion, haine, rancune, j&lousie, joie, tristesse s'y épanchent en acclamations, salutations, imprécations, moqueries &dressées à tcelui qui le lira•, et ainsi de suite. Rien d'éton n&nt si l'esprit proprement vulgaire, enclin à la grossièreté, n'y est héla.sl que trop pro noncé. Des Pompéiens eux-mêmes devaient s'offenser de la graphomanie de leur con citoyens, ifmoin le fameux distique:
Admiror, pariea, te non cecidiase ruini8, qui tot scriptorum taedia atutineaa•.
1 V. RoBERT A.HALLJR., TM B«HHtllrtl.dion of Prolo-Bomanu (tiré à part de .Language, 26, 1,1950,p.6-27). Tout en donnant quelques priciaiona utiles concernant lee notions de latin populaire et de roman commun, l'auteut noue 11emble cependant avoir une foi excessive en la méthode comparative en la tenant pour capable de reetituer dea syetèmes linguietiquea antérieure. • MBILLBT, E�qUiue, p. 273; cf. LôFSTEDT, Byntadica, Il, chap. XII Btiùzrltn und Sprach�eMchttn. 1 Cf. CHRISTINE llOHRMANN, Lu jormu du latin elit cwlgain•. E11ai tÙ chrOM"logü tt tÙ 1y1t�mati1ation tÙ l'i� a�M av� ùznguu romanu, da.ns .Actu clvl" 00flgrù cie 14 Fédération ifttem. du Â"octati
VEJKKO VUNÀNEN
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Si les graffiti sont éminemment susceptibles de nous ren�igner sur le la.tin vulga.ire du ha.ut Empire, le reste du fonds épigraphique1 conservé sous les cendres du Vésuve ne manque pas non plus d'intérêt linguistique. Il est vra.i que d'abord les tituli gra.vés sur les monuments, ma.is aussi les inscriptions mura.les peintes programmata électoraux, edicta munerum, ordres émanant des édiles, annonces de loca.tion, etc. - de même que les quittances sur tablettes de cire du banquier L. Caecilius lucundus consistent, pour une pa.rtie, en des formu les consacrées qui reviennent et sont de plus ordinairement tédigées pa.r des scriptores profes sionnels; ma.is lorsque a.ppa.raît, dans celles-ci, une forme ou une construction étrangère à. l'usage classique, cette particularité est par cela. même a.ttribuée a.u la.tin pa.rlé à. Pompéi ; c'est le cas du vocatif GRAPICHAE (pour Graphice) da.ns un programma (v. plus bas p. 24), de la forme PRESVS pour prehënsm da.ns un ordre édilitaire (v. p. 39 et 68), de LVCRV = lucrum mot incrusté da.ns une mosaïque (v. p. 74), et ainsi de suite. Le gra.nd ava.nta.ge que possèdent tous les documents épigraphiques de Pompéi et d'Her culanum, ·c'est d'avoir un terminus ad quem absolument fixe, c'est-à-dire l'a.n 79 ap. J.-C., date de l'éruption fatale du Vésuve. En outre, l'espace de temps da.ns lequel rentrent les graffiti est très limité, en raison du rapide dépérissement des tracés souvent capillaires sous l'action de l'atmosphère; de même les inscriptions peintes s'effacent dans un nombre relative ment restreint d'années, comme on peut le constater aujourd'hui a.u cours des fouilles de Pompéi. Du reste, on sait qu'une bonne partie de cette ville fut détruite pa.r un tremblement de terre en 62 a.p. J.-0.1 et reconstruite pendant les dernières années de son existence. Aussi peut-on affirmer que les inscriptions pompéiennes, à. de ra.res exceptions près, sont de peu d'années antérieures à. la. catastrophe fatale. Dans le nombre des tablettes cirées de Pom péi, au total 165, 64 portent la. date de la. rédaction, qui va. de l'an 52 à l'an 62 (excepté les numéros 1 et II qui sont des années 15 et 27 et peut-être le n. ID;. attribué à 52 ou à. 33). Cette chronologie des inscriptions pompéiennes constitue un fa.it d'autant plus important que les inscriptions 'vulga.ires' provenant de Rome ou des diverses pa.rties de l'Empire sont en général très difficiles à da.ter. Pour tout dire : c'est a.ux cendres vésuviennes que nous devons le premier monument en da.te du la.tin spontané'. Le mérite d'avoir introduit da.ns l'étude du la.tin vulgaire le dépouillement des inscriptions revient à H. SCHUCHARDT, dont le Vokalismus des Vulgt.trlateins {1866 -68), tout vièilli qu'il soit - les matériaux s'étant multipliés depuis cette da.te -, reste toujours fondamental. Da.ns la suite, à. mesure que la. publication progressive du monumental Corpus inscriptionum Latinarum, notamment celle du tome IV (1871) contenant les inscriptions pompéiennes, rendait les matériaux épigraphiques plus accessibles, on voyait a.vec enthousia.sme da.ns ceux-ci la documentation immédiate et ingénue du la.tin pa.rlé, dont latinistes et romanistes s'empressaient de tirer pa.rti pour fixer surtout la prononciation du latin •. Da.ns les ouvra. ges de ce genre de la. fin du siècle, on ne se méfiait pas des exemples épigraphiques trop isolés ou trop peu sfuos, pour en tirer des conclusions hasardeuses, voire pour étayer telle hypoth èse plus ou moins préconçue. Surtout, on a négligé le caractère essentiel de l'unité que possède un milieu linguistique tel que le représentent les inscriptions pompéiennes. D importe de les traiter oomme un tout, au lieu d'en glaner des exemples isolés6• -
Pour la ripart.ition dea inacriptiona de divers genres daNloa iOUroe8 utili8éee, T. Bibl� p. IJ. comme on croyait devoir interpréter Tao. Âflfl. 15, 22; v. M.IIAMYOND, dana .Jlem. Awur. Aeo4. tfl Bowu, 15, p. 29 eqq. a V. DEVOTO, 8tori4 tkllo liftg11G di RoJM, p. 203 eq. • Citons, pour mémoire, A. CoRSSEN, tJber A�, YoW�"' vtld B�•"9 àtr latei"� Bprack. 2° 6d., Leipzig 1868-1870; E . .SEELMANN, Die A� du L<mîtw MCA f'Ar�-11�. Gnutdldluft.. Heilbronn 1886. 1 Lee éditeun du COf'P'U ont pris aoin de mettre le lecteur en garde contre cet ab\U. ZANGJUŒISTER écrit en tête de l'index, intitulé GrammaUca �m, relatif aux tablette. de cire (CIL lV 8-.ppl. p. 449): •Ad uulga.rem 1
1 Et non en 63,
Le latin vulgaire des inscriptions pomp�icnncs
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L'exploitation indiscrète des inscriptions ne ta.rda cependant pas à être contrebalancée par l'étude méthodique des particularités linguistiques qu'elles présentent. A la. monographie De M finali epigraphica de E. DIEHL (1899}, qui donne le modèle de la critique épigra.phique, succéda. toute une série de travaux qui portent sur la. langue des inscriptions provenant des diverses régions de l'Empire1. La langue des inscriptions pompéiennes avaient fourni, il est vra.i, le sujet d'une thèse
De linguae uulgaris reliquiis apud Petronium et in imcriptionibus parietaribus Pompeianis pa.r A. v. GuERICKE dès 1875, donc peu a.près la. publication du CIL IV. Nous regrettons de n'avoir pu voir ce tra.va.il, qui toutefois, à. en croire M. WICK (o. c. p. 5), n'a. pas été exécuté a.vec le discernement requis. Il n'y a. pa.r conséquent à. tenir compte, en fa.it d'études linguis tiques des épigraphes pompéiennes, que de 1a.Fonetica de WtcK, et des Pompeianische Wand inschriften de DIEHL; ne dernier toutefois, bien que muni d'un index gra.mmatica.l, n'est qu'un choix, compilé très judicieusement il est vra.i, a.u même titre que ses autres recueils épigraphiques•. Il nous reste à résumer les résultats acquis par WICK et à nous demander sur quels points son tra.va.il est susceptible d'être complété. La. tâche que se proposa. WICK éta.it d'examiner tse a.lcuna. reliquia. italica [c.-à-d. osque] o a.lcun precoce a.ccenno a.lla. evoluzione romanza generale o locale si celi nella. pa.rla.ta. latina. di Pompei qua.l'è tra.ma.nda.ta. da.Ue iscrizioni graffite& (p. 5). Une telle recherche s'imposait d'autant plus que sur les survivances osques comme sur les éléments 'romans' des inscriptions pompéiennes a.va.ient été émises certaines opinions qui csolo qua.ndo sottoponga.si a.d esame tutto il complesso dei ca.si consimili rischia.no di a.pparire in parte fa.lla.oi.t (ib. p. 6).- Pom p�i. ville osco-samnite, qui a.va.it subi de façon durable l'influence culturelle des Étrusques et des Grecs, éta.it depuis 290 a.v. J.-C. alliée de Rome et ne tarda. pas à. s'a.ssujettir à. la. civilisation romaine, tout en gardant la. constitution nationale osque. La Guerre Sociale (90-88) mit fin à l'autonomie de Pompéi : a.ssiégée pa.r Sylla. en 89 et puis de nouveau {83 -82) assaillie pa.r ses troupes, la. ville reçut en 80 a.v. J.-C. une colonie de vétérans et fut incorporée à l'Empire romain. Cependant, pour a.voir reçu l'administration et les institutions romaines, y compris la. langue qui en éta.it l'instrument, les Osco-Sa.mnites n'ont pourtant pas abandonné d'emblée leur langue et surtout leurs habitudes linguistiques. Encore dans un temps très proche de la catastrophe, la. langue osque semble avoir subsisté à. Pompéi, comme il résulte des graffiti en cette langue découverts sur des murs dont la. décoration est du dernier style' ; il est vrai que les graffiti osques sont très peu nombreux et très fragmentaires, les inscriptions plus importantes en langue osque étant toutes, d'après ce que l'on croit générale ment, antérieures à l'établissement de la. colonie4• L'étude critique des ma.téria.ux (comprenant, da.ns le travail de WICK, les inscriptions pa.riéta.ires et les tablettes de cire, mais pa.s les inscriptions gravées, etc., publiées dans le CIL X), comporf-e, comme opération préliminaire, le départ entre les inscriptions dont la ��ermonem ac praeaertim pronuntiationem cognoecendam ea (&eil. lee chirographee rédigée par dea eaclavee ignonnte] non paroi sunt pretü. Sed ab hoc omnino cauendum eat, ne quie ad rea grammaticas hia tabellia promiacue et di&erimina sueque deque habens utatur uel potiua abutatur, a qua're cum in toto boe Corpore tnm uel maxime in huiue uoluminie inscriptionibue sunt qui parum abetiDeant.t 1 A avoir, J. PIRSON, inacriptiona de la Gaule (1901), A. CARNOY, inscriptione d'Eepagne (1903, 2c éd. 1906), F. C. WlCK, phon6tique dos inscriptions pbmpéiennea (1906), M. HoFPMAMN, inscriptions d'Afrique (1907), M. JEANNER.ET, tablette& d'exécration (1918), P. DRAcoJESCti, inacriptiona de Dacie (1930); v. Bibliogra.pAi �. 1 Voir Bibliograplaie. - Lee inscriptions métriquoa de Pompéi ont 6té admiaea dana CLE. On trouve un choii de 75 inscriptions pompéienne& à le. enite de l'édition'de Petrcmii etna TrimalGiaicm1 i de W. HERAEUS (28 éd. 1923); PISANI, Tuti lati11i arcaici e t/Olgari, p. 115sqq., reproduit 42 inscriptions pompéienne&, et ROBLFS, 8ermo wlgaril Latâ""'• p. 4 aqq., cinq. a V. MAu, Pompeji in. Lebe1t uftd Kutwt, p. 15. 4 V. VJtTTER, Hatuibu.ela dtr ital. DiakkU, I, p. 46 aqq.
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Le l&tin vulgt.ire
VEJKKO VllNANEN
leçon est sQre et celles qui sont douteuses, ainsi que la distinction entre celles qui impliquent un fait véritablement linguistique et celles qui s'expliquent comme erreurs graphiques ou lapsus purs et simples. Pour ce triage, les Index du Cor])'IUJ ne sauraient être ni assez complets ni assez exacts ; se reporter plutôt aux fac-similés pour les inscriptions qui en sont accompagnées. Quand le ductus d'un graffito est très défectueux, il est juste de se demander si telle particularité linguistique de celui-ci n'est pa.s plutôt une erreur d'écriture. Ces critères, exposés et suivis par WICK, sont en fait ceux qui s'imposent le plus naturellement. Or, le classement des faits étudiés, bien trop sommaire et confus, aussi bien que l'interprétation des détails, qui est entachée de nombreuses erreurs matérielles, ne laissent pas de porter préjudice à. la valeur probante des résultats obtenus par WICK. Les conclusions que WICK formule à. la fin de son étude, en ce qui concerne les deux questions principales, l'élément osque et l'élément roman, se réduisent essentiellement à. poser un grand problème nouveau (p. 47): à. savoir si les particularités linguistiques les plus saillantes des inscriptions pompéi ennes, du genre de HABIAT pour habeat, de FACES, LEGET pour facis, legit, de EXMVCCAVT pour exmuccèiuit, de AVTIONE pour auctiane, de ISSE pour ip&e, et la chute de -t final, qui selon WICK sont des formes décidément osquisantes, représenteraient en même temps les origines des développements correspondants en roman commun, qui en ce cas seraient des substrats osques. La question des substrats ethniques constitue dans la linguistique un vieux point de controverse sur lequel les opinions sont encore loin de s'accor der1. Les dialectologues romans d'aujourd'hui, forts de l'appui fourni par la géographie linguistique, se préoccupent, en reprenant la vieille thèse d'Ascou, d'identifier l'aire des particularités de tel ou tel autre parler roman avec le domaine de tel noyau ethnique préro main : pareille idèntité établie, on est enclin à. faire remonter les faits ainsi déterminés aux habitudes linguistiques de la population supplantée. D'un autre côté, cette doctrine n'a pas laissé de soulever des contestations sérieuses. On ·a objecté que ce sont surtout les faits de syntaxe et de vocabulaire que les sujets parlants gardent de la langue indigène après l'acquisition d'une langue nouvelle. La prononciation par contre est assimiJée la première ; s'il y a influence d'une langue à. l'autre dans cet ordre, c'est d'ordinaire !«�. langue enva.hi.ssante qui impose ses habitudes phoniques àl'idiome originaire du pays.
de savoir A nous de demander à. nos matériaux des renseignements éventuels sur la question substrats comme er si les cas de parallélisme entre le latin et l'osco-ombrien sont à. interprét � àdes idiomes appa prélatins, ou s'il ne s'agit pas plutôt de tendances converge�tes propr pom don� rentés. Autre question non moins importante : quelle appara1t, àla lum1ère des et ux provmCia éléments des face en Rome, de péiennes, la force centripète et assimilatrice 1 hétéroglosses s'infiltrant dans le latin d'une bourgade de Campanie . nau� é�l Pour répondre à ces questions, nous soumettrons à. l'examen tous les maté. 1ble 1 umté graphiques provenant de Pompéi et d'Herculanum, en respectant autant que � �nt e éca s u1 � es phénomèn les tous r recherche d'y linguistique qu'ils constituent, afin �e lencolog de gte, morpholo de ue, l'usage classique ou littéraire en général : faits de phonétiq et de syntaxe.
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Pour ce qui est des idiomes italiques, les romanistes ont considéré, depuis.MEYER-LüBKE1, l'assimilation de nd en nn (et de mb en mm) qui caractérise les parlers de l'Italie méridionale comme un substrat osque : cf. osq. 6psannam 'operandam'; à. Pompéi même, on trouve un VERECVNNVS (CIL 1768). Or M. ROHLFS, le plus résolu des antagonistes de la théorie de substrats, fait valoir que la même assimilation se produit dans des parlers romans où l'influence osque est exclue (sarde, catalan, rhéto-roman, espagnol du nord), et que les documents médiévaux de Naples même l'ignorent 3•
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Une pareille division parmi les linguistes ne recommande-t-elle pas la plus grande circon spection vis-à-vis des substrats ethniques1
On sait que les Romains ont subi une certaine influence culturelle des Italiques; les em prunts dialectaux du vocabulaire latin, dont plusieurs termes de civilisation', ainsi que les atellanes, genre dramatique indigène osque emprunté par les Romains, en portent un témoi gnage suffisant. Or rien ne nous empêche, a priori, d'admettre que simultanément avec les échanges d'ordre culturel, certaines des tendances inhérentes aux parlers italiques ont pu se greffer sur le latin popula.are, dès avant leur extinction.
1
V.
en dernier lieu, W. v. WARTBURG, Dit ..4ugl�"f1 1Ùr roma•. 8praclaràvJM, pp. 6-12.
2 Gramm. 1, § 649; MENtNDEZ PtDAL,
• Ital. 8pra.cM, I, § 263.
' ERNOUT,
OrigtliU del upanol. p. 303 eqq.; W. v. WARTBURG, o. e., p. 8 eq.
e� dialectav:a:, p. 89; DEVOTO, Slorùr. lkllG là"fl'"J di .Roma, p. 80 I<JQ·
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dea inecriptions pompé iennes
1 Vllalue
.
�
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Le latin vulgi\ire des inscriptiom pompéiennes
phtongue ou quasi-monophtongue dont le timbre était ouvert (les contrépels AE pour ë étant très peu nombreux, v. plus bas p. 24, c), mais encore que l'opposition de timbre commençait déjà à l'emporter sur l'opposition de quantité des voyelles, puisque cette monophtongue issue de ae, et qui par origine était une voyelle longue, se confond, comme nous venons de le voir, plutôt avec l (bref et ouvert) qu'avec ë (long et fermé)l. 2. Quantité classique négligée dans des inscriptions en vers:
Première J)artie : Phonétique 1. VOCALISME
A. LA QUANTIT É V O C A L I Q U E
Le rythme latin consistait tout d'abord en une alternance de syllabes longues et brèves, sans l'intervention de l'accent tonique, qui était fixé par rapport à la. fin du mot. L'opposition des longues et des brèves constituait un élément à valeur sémantique: cf. leui8 - lëuü, m.alum - malum, legit - lëgit; uincis - uincis . . . Ces distinctions sont strictement observées dans la. métrique ancienne et classique, aussi bien que dans les clausules cicéroniennes. Puis au cours du ffie siècle survient, à. ce qu'il paraît, une révolution brusque dans le système phonique du latin. Le grammairien Sa.cerdos établit sous le règne de Dioclétien une nou velle clausule, dont la. structure rend évidente l'action de l'accent et la. disparition de celle de la. quantité. Les poètes commencent à négliger les quantités des voyelles; Commodien a une foule de fins hexamétriques du type perspicere possit1• Dès lors, l'opposition de voyelles longues et brèves en latin est abolie. La. syllabe accentuée sert de sommet rythmique; brève, elle s'allonge; les voyelles atones s'abrègent par voie de conséquence: tous faits que les grammairiens de l'époque constatent en termes très précis'. L'opposition quantitative cède à une opposition qualitative; ce qui, désormais, différencie solum de 80lum, c'est le timbre: [s:>·Zu], [so ·lu]. A l'époque où les sujets parlants ont pris conscience nette de cette transformation capitale, elle devait être non seulement très avancée, mais plus ou moins achevée. Aussi peut-on affirmer que les origines en remontent bien haut et résident dans les tendances inhérentes à la langue même. Dès le début, la tranche finale d'un mot latin était plus débile que le reste du mot, d'où il résulte qu'à la finale les voyelles sont d'une durée moindre qu'à l'intérieur d'un mot; qu'on se rappelle seulement la. loi des mots iambiques. Qui plus est, les différences de quantité des voyelles latines comportaient une différence de timbre: ë était plus fermé que l, ô plus fermé que o, etc. (cf. ci-après pp. 20 et 26 sq.)1• Dans le parler populaire, ce développement semble être amorcé à une date relativement reculée. En effet, nos matériaux pompéiens déjà renferment des particularités phonétiques qui dénoncent l'état périmé du rythme quantitatif. Cette preuve .capitale, croyons-nous, est livrée notamment par nombre d'exemples attestant la. confusion entre ae et l, ainsi que, d'une manière moins probante, par quelques inscriptions en vers négligeant la quantité des voyelles. 1. ae pour
e : v. ci-après p.
24 sq. (graphies inverses, d). Le Pompéien qui écrit ADVAENTV pour Adventu ou VICINAE pour uicine, montre
par là indirectement que dans sa prononciu.tion les sons de ae et l se confondaient. Cee graphies nous permettent de déduire non seulement que l'ancien ae était dès lors une mono1 V. M. Nxcouu, L'origin.t du curN� ryela.miqv.e, Paris 1930, p. 185; DEVOTO, 8toria tùlla lf"9'"' di 8TURTBVANT, p. 177 sqq.
IùJma, p. 287 sqq.;
1 NICOLAU, o. c., p. 69. 1 Cf. RICHTER, p. 128 sqq. et STURTEVANT, pp. 1 1 1 sq. et l l R aq.
SVPSTENET AMICOS 4456 = CLE 929; fin d'hexa.mètre2• VT VIDIIRIIS VIINII RIIM (avec la. syllabe ue- à. l'arsis) 5092 = OLE 44 (((elega.nter scripta. optimeque conseruaw MAu) ROGO PVNGII JAMVS [ro- à l'a.rsis, ia- (pour ea-) à la thesis] ib. VBI DVLCIS liST AMOR (où u- de ubi est à l'a.rsis) ib. A la. finale; a.bl. -a: JVTVII FORMOSA(m) FOrMA · PVELLA(m) 1516 = CLE 955 [cf. ace. -a(m): PVPA(m) MllA(m) ASPICIAT 6842 = CLE 2057; par contre -a(m) compte pour longue dans NIGRA(m) CVM VIDEO 6892 CLE 2056]. =
Il faut toutefois admettre que la. valeur probante des négligences sporadiques de quantité commises par quelque versificateur g i norant est douteuse, bien inférieure en tout cas à celle des clausules rythmiques dont il vient d'être question.
B. TIMBRE D E S VOYELLES N O N EN HIATUS l. a
C'est la voyelle qui résiste le mieux. A noter seulement la. variation a -e dans le nom Caesar: CAIISERIS 2308 CIISITRII t. c. XXXill 1 (57 a.p. J.-O., chirogra.phe très fautif); cette voyelle e est enfin syncopée: CAIISRJ 2124, cf. p. 44. - Autres exemples de Caeser- dans SCHUCHARDT, 1, p. 195. A écarter CAIISIIR 3027, qui est sans doute Caeser(ninus) non achevé, nom qui se lit sur des murs voisins (1209 et 1217). Caesar, où l'absence d'apophonie dénote l'origine dialectale8, doit son doublet Caeser- à la tendance qu'a eue le latin populaire à changer -ar- en -er- : cf. ciùu:Lra non citera App. Pr. 23, comperare pour comparare (it. comp(e)rare, esp. comprar), sëperare pour 8êparare (fr. 8evrer), hilera pour hilara '· \
2. e
D'une manière générale, le latin a gardé intact l'e bref, en vertu de la. grande aperture qu'a eue cette voyelle. Nous savons en effet par le témoignage des grammairiens nationaux' et des 1 Vue adoptée par DEVOTO, Btoria lklla li1t{IU4 di JWma, p. 208 et par G. STRAKA, dana RLiR, 20, p. 255. (La di1locatton linguilltqut tù la Romania et la forma.Hon IÙI languu romanu à la Zumilre dela cAr<>M Zogit rtlattve du cAilngemenu pAoniti quu, ib. pp. 248-267 .) 1 Le voici en entier: SEliPER M · TERENTIVS EVDO:XSVS 1 VNVS · SVPSTENET AMICOS ET TENET 1 ET · TVTAT · SVPSTENET OHNE MODV. •Diatichon est, niai quod .up�Und e pentametro etiam n i hexametrum irrepait, et quod in nomine proprio proeodia neglecta eet. :MAu; d'aprèa celui-ci, il faudrait donc 1t1pprimer le premier � et lire: Bl.mpu Jlarctu Terl.nlitU EudoUtU ""'" amico.t. Cf. G. BONFANTE, dana PP, 11, 1956, p. 350 aqq., qui relève pluaieun ca1 de quantité négligée dana des inscription& métriques ._ Pompéi. 1 V. ERNOUT, 8U1n.tnû dialtc14'U:e, p. 42; y corriger la citation du n. 2308 du CIL IV: CaUtJrtm, lieez Caueril. 4 V. ScHUCHARDT, 1, p. 195; CARNOY, p. 17. D'autre part, dea noms latins en -er semblent avoir eu d� doublets •vulgairea' en ·ar, provenant, ceux-ci, d'une aaimilation vocalique: aMer an1ar App. Pr. 129 et 164, OGrur - OGrOGr ib. '3 (of. got.. l:arl:am), paaer - f'IJ.HIJ.' ib. 1<68 (d'où eap.pâ;aro, port. pa�10ro); BAÈHRENS, p. 29�qq.; cf. d'ailleun fr. f»r, mareil de mereclfv, etc. 5 V. 8TURTKVANT, p. 1071q. ·
·
·
·
·
-·
20
langues romanes que l'!! latin avait un son ouvert, en tout cas nettement distinct de celui de l'ë, voyelle relativement fermée. Si l'on fait abstraction de l'e devant voyelle, qui présente une altération de grande consé quence, et dont nous discuterons plus bas à propos de voyelles en hiatus, les changements de� enregistrés à Pompéi sont de peu d'importance ou seulement apparents. a} ae pour l : v. plus bas (p. 24 sq., d), à propos de e pour ae, graphies inverses. b} i pour
1!
devant consonne.
a) devant r : VALJRIVS 2157 VINIRIVS
=
VeneriU8 4514 VIRNA 1480t 4023 PONIRET X 825.
A comparer les formes dialectales STIRCVS CIL 11 401 (de Luceria), MIRCVRIOS, MIRQVRIOS ib. 564 et 553 (de Praeneste), connues aussi de Varron (Veliue Longus K. VII 77, 12 où de plus un commircium est attribué aux 'antiqui'; cf. encore osq. amiricatud '*immercato'), où cependant le traitement de e en i semble déterminé par le groupe re qui suit (SOMMER, p. 58). On peut en rapprocher toutefois une forme osque Tirentium 'Terentiorum' (BUCK, § 31}. {J) i pour e devant consonnes autres que r: 1234 IT=tt 4862 MIDVSII 4196 OCILLI 1780 SIMPRONIVS? 47\K: il a'agit •na doute de t). dll MARMORI 3691 porte ! la fini pourll parmanqued'eepace. MILIS (nom.) 1994. 2157 EXSANGVNI tX·IGttgviM 1410. 1411: cu relevant de la morphologie, IS=u
fautea d'écriture, I pour JI (=
=
v.
p.
85.
4. i
Entre ]'1 et l'i latins, le ra.pport était quelque peu analogue à celui qui s'observe entre l'é et l'ë, à savoir que l'opposition quantitative était accompagnée d'une différence de timbre, cette dernière, en s'accentuant, survivant à l'effacement de ceJle-là: en roman, à l'exception du sarde, 1! subsiste comme [e], ë et i se confondent en [e], et i reste [i]. Dans le latin populaire, le timbre de i a dt1 être, anciennement déjà, très proche de [e], comme il ressort de la graphie E pourl depuis les inscriptions archaïques et de la transcription fréquente dei latin dans les textes en langue grecque par e (SOMMER, p. 62; STURTEVANT, p. 109 sq.}. Toutefois, il n'est pas exclu que les épela archaïques MERETO(D} CIL J2 31 et 360, SEMOL ibid. 1531, etc. relèvent du phonétisme antérieur à l'apophonie. Quoi qu'il en soit, la prononciation ouverte de i pa88ait pour rustique (Varro Ruat. I, 2, 1 4 ; Cie. De orat. ill, 46). Ceci tient sans doute au fait que les dialectes italiques faisaient une distinction encore plue nette que le latin entre le son dé 1'1 et celui de l'i (cf. l et ë en osque, plus haut p. 20), si bien que dans l'ortho graphe osque i avait, en commun avec ë, un signe spécial i à la différence de l'i noté par i , ii. D convient dono d'examiner en détail dans quelle mesure on peut faire intervenir une in Les mots enfin flutnce osque pour expliquer les nombreux exemples pompéiens de e < i. qui présentent e pour i en hiatus sont réservés au chapitre qui traite des voyelles en hiatus (graphies inverses), p. 36 sq. -
a) e pour i à la tonique ou à la prétonique : MHNOC = min.U81 4947 QVIIS = quis? (WICK, p. 17}; plutôt quë8 nom. pl. (cf. plus bas p. 86} 1229. 6806 (les deux fois seul) VIICIIS uicë8 1261 PRAVIISSIMVS quïnqui.iginta ou quïngenta? 6819 ABENneriCI 2600 8259 QVINQAGIGIINTA (ib. ABINNERICI ; ce sont deux formes en usage côte à côte, v. Thu. s. u.} CIINII DVS? 4201 add. p. 704 PETECVSANIS 2183 RIISTIITVTA1 3951. =
(61 ap. J..C.) (cf. M DECIDJ t. o. CVII 4): nom préeentant l'alter TAu. OMm. "· u. BENIFIC(um) 29 (p) BENIVOLENTIBVS 1326 : dana lee
DICIDIA=Dtcidia t. o. CLV 7 nance DuiditU/ Dàcàdàu.t, v.
composés de beru- et nuzk., l'usage était indécia 76, 77, Albinua K. VIT 298).
Longue K. VII
sur
l'emploi de
bttt-t fbtni-, malt-/malt- (cf.
Veliua
Changements d'ordre non phonétique:
6730: rapprochement populaire de caldrt, v. plus bu p. 104 BERON!CE 2198, BIIRON Cll 2256: doublet dt Btrt"fci, "· TAu. "·"· Btrt"1ci NOSCI(t) 1173 add. p. 00. (p), NOSCIT 3199: "o(") •cit pour nt.tcit, v. plus bas p. 108 PBYLOTERO PAilPtiUf"6, de �ù.hai()O' 663: cu de dissimilation vocalique? SORTILOGVS 6182 : étymologie populaire avec rapprochement de .l.6yo,, v. plus baa p. 106 VOTA(t) 1173 add. p. 204: forme archarque de tid41.
KAAANAAC
=
=
3. ë L'aperture naturellement faible de l'ë arrive accidentellement à se réduire encore à. tel point que la voyelle est notée dans des textes vulgaires par un 1 (ou El}; v. ScHUCHARDT, 1, p. 291 sqq. ; STURTEVANT, p. 109. A comparer la. notation i, ii pour è d&llB l'orthogra.phe nationale osque. i pour ë: FILIX 4511, FILICiter 6882 RHINVS 4905 (ib. RHIINVS} PIDICARO 2254 add. p. 216 VALlS 9158 pour t�.alës. Ces exemples sont sujets à caution, étant donné le risque, dans les graffiti, de la notation fautive 1 pour II. Ce sera du moins le cas de RHINVS, PIDICARO et VALIS. La. forme fi.lïx (par assimilation1 cf. fëlëx, plus bas p. 23) est cependant bien a.ttestée (ScHUCHARDT, 1, p. 320 sqq.) et affirmée par le grammairien Caper K. VII 106,1. Lee autres substitutiona TVMISCAS 8422,
v.
de à à
ë rentrent dana la morphologie
plus bas p. 88; FELIS .... Flli• ?
1982: v. p. 84.
=
Sont à retenir, en dernière analyse, seuls PRAVIISSIMVS, VIICilS, PETECVSANIS; mais les deux derniers pourraient à la rigueur s'expliquer par l'anticipation de l'e de la. syllabe
c) Voyelles autres que i à la place de e.
OLYXIS (nom.)
21
Le latin vulgaire dee iniiCl'iptiona pompéiennes
VEJKKO VÀÂN'ANEN
ou la syntaxe: NI=M 8865. 8898 (ZANGE».) 2308, BllRCVLIS (nom.) 1613,
subséquente.
b} e pour i à la poettonique rlpn finale : CVNNVLIGGETIIR 4699 (adverbe barbare en -iter, avec orthographe grécisante, v. plue bH.s p. 105) DOMIINII 1871 (cf. les formes syncopées de ce mot, plu.s bas p. 43) HIREDEM = lriàem 8258. 8259 MVLieRIIBV(s) 4137 MVNIIRIIBV(s) 6900 SVPS TENET 4456 deux fois (recomposition1 v. plus haut p. 19 et plus bas p. 107). A part CVNNVLIGGETIIR qui prouve peu de clhose à cause de son aspect barbare, et SVPSTENET qui a chance d'être une recomposition, les cas de e pour i dans la pénultième a.tone reflètent, selon noue, le timbre indécis que devait avoir toute voyelle dans cette syllabe, qui était aussi la plue sujette à la syncope. c) e pour i à la finale.
«) Désinences nominales : ALITD = aled pour alid (plutôt que aliid, v. plue bas p. 86) 1837 COMVNES 5417 (suivi de deux noms barbares ; nom. sing.1), FIDIILIIS 4812, OMNES 3149: nom. sing. BolLEMNES 2185, SOLLIIMNES 2186. 22183 (nom.-voc. sing.) MVNllRIIS 1 9165 PVLVINARIIS1 4992. Les nomina.tifs singuliers en -u peuvent reposer sur une confusion des désinences -is des thèmes en -i-, v. plus bas p. 84.
-ë8
et
{J} Désinences verbales des 2• et 3• pers. sing., -u, -et pour -is, -it ; BIBIIS 3948. 8903 DIIDVCllS 2013 ELINGES 760 FACllS 4185 FVTVES 2185. 2186. 2187. 2260.
22
Le
VEIKKO VllKAMEM
�274 LEGES 1679 LINGES 763 QVAIIRIIS 2069. 8356, QVIIRIIS = quaeris 1604 RVMPIIRIIS = rumperis 8259 VIIDIIS = ue(n)dis 3948;
3• déci., etc.) et dee mote (ftla1, Mc, •l) qui devaient se ripéter souvent les épela archallante étaient fr6quenta.
(el) FVTVIIT 1230. 2184 add.
40081, LIIGJlT 2360 LlNGIIT 1255.. 1425.2081. 8939, LINCIIT 1383, LIGET 8698, LIGII DELLA C. (1. F.), LICIIT = lingit 8877 RllLINQVII relinqui(t) 1391 SCRIBET 2258\ SCRIBIIT 2360. 2395 VINCIIT 8169; ACCES SET 7574 (p) DIXIIT 4812 FECET DELLA C. (amphore de Stabies) lOTIT . HOC Jlic et hoc legit Avellino; malim U)ecet hoc• MOMMSEN X 882 FVET = fuit? fu (tu)it1 1446 MVTAVIIT 1982 a.dd. p. 214 PINXSIIT 1847; IBIIT 5035 PVGNA BIIT 1989 deux fois.
LIGIIT 8940,
.AMIICIS 315�; Paul. Fesi. 15, 6 ca.b a.ntiquis . . . ameci et amecae per e littera.m
i_ 9068; ED(U8), E(dua) CIL I
passim, v. ScHUCHARDT, Il, p. 77; cf. osque eidtlis 'idibus' ARMATVRIIS1 2469 TVES1 1345• VIES = uii81 1410 FVTVII 1516. 1517. 2200 a.dd. p. 215; pour LABORII (dat.) 231Qk et IVRII DIC(undo) t. c.
retient notre attention. Quel est, notamment, le rapport entre cette particularité et les faits
'posuit', etc.; à comparer v. lat. FECED CIL l', 4, etc. Du présent et du parfait, la. désinence
-et
=
jugaisons (v. GRANDGENT, § 243).
d) u pour i : v. plus ba.s p. 25 sq.
5. ï
(ei)
=
qui conservait la diphtongue ei ou la. rapprochait de ë. 6. ae
européen et du latin archaïque. Celle-ci devient monophtongue en latin au cours du II• siècle a.v. J.-C. passant pa.r le stade intermédiaire ë, attesté épigra.phiquement, et en se confondant pa.r la suite avec l'i originaire. Dès lors une graphie El (et même E) pour class.
ï peut n'être qu'une notation archaïsante de la. voyelle i. Le traitement ë de ei cependant peut, le cas échéant, remonter à une influence dialectale, vu que les dialectes italiques ont tendu à rapprocher la. diphtongue ei du son ë (v. ERNOUT, Éléments dialectaux, p. 55 sqq.). a) ti pour l non provenant do ei:
VEIVANT 2457 VEIVERENT X 1453 (Herc.); le radical indo·eur. •g"'iw- n'a jamais
eu de diphtongue QVIIID AM 683 1 ; quidam < •quiMlam (Sm.n.ŒR p. 435) QVTIINTVS 4563; radical •pew"'·, qui en latin ferme la voyelle devant nasale vélaire et ensuite l'e.llonge, dana quln(c)hu, devant ne + cons. �HAEIKIQN Fillci6 4946: e' est la transcription courante pourlat. l OCTOBREIS 1842: ace. pl. en i& de •·ina. COLONEl (gén.t) NSA 1910 p. 280 (tuile) MVClll (gén.) 1391 FACEIS facu, dont l'i était originellement long mais pas diphtongué 9005 EXPLES'IEI 1846 NOSTIIJ 4971. =
=
Il ne peut s'agir que de pures et simples graphies arohaisantes.
b) ei pour � o!lusique issu de ei: SABEINVlrl 3872 (p) SALVTEI 3774 (p) MIHIH, MIHEI 1846 VIRE! BONEI 2430, OCVLIIJ 4966 (nom. pl.) ANNIIIS 5012 COLONElS X 852 LIBERTEIS X 1049 VIISTRIIJS GIINIIJS 4966 VOBEIS 26 (p) VTREIS QVE 2457, EEl, QVEI, VITIEIS, AMBITIONEI (mais IACTATIONI) X1453 (Hero.) EID(u&) 2437, EIDVS 3882 (p), IIIDVS 4276, EIDVa 4428 &del p.7M HIIIC 1446, HEIC (adv.) 1842. 1989. X 1049 NIISCIIIRID 4973 QVIIIQVOMQVIi 1857 add. p. 213 SEI 64 (p). 1196 (p). 2430. 4971 deudoia. 4972 deux fois. 5143 NISISSID 1261 SEIQVIS 64 (p) VllJCINIIJ, VTIIJ tài 4967. =
Ces
Le latin 'rustique', de même que l'ombrien et oert&ins autres parlers italiques, a di\ mono phtonguer ai, ae dès l'époque archaïque, témoin les inscriptions et les grammairiens Lucilius et Varron (SOMMER, p. 7 1 ; STURTEVANT, p. 125 sqq.). La. monophtongue issue de ae était un ë dont le timbre, à l'opposition de l'ë originaire, semble a.voir été ouvert : cf. fr. quiert, esp. quiere, it. ckiede de [k"�rit] = quaerit1. - Le pa.rler urba.in doit avoirma.intenu la diphtongue ae
L'i du latin classique a deux provenances: la. monophtongue i et la. diphtongue ei de l'indo
notations rendent sana doute, elles aussi, simplement un 'i, étant donné les •graphies inveraes' (a) et le fait que ei apparatt surtout dana dea désinences (nom. pl. de la 28 déci., dat. pl. de la 2• déci., dat. ai.ng. de la
�
8pica, uëlla = uilla. n se peut par conséquent qu'à i < ei reflètent un traitement d.ia.Jecta.l de ei dQ à l'influence de l'osque,
prononciation 'rustique' 8pëca Pompéi les épels ë
se sera. étendue au futur en -b-. Nous reprendrons cette question plus bas en discutant
produite en latin vulgaire à la. basse époque et a abouti à la. confusion des 2• et 3• con
CXLIV 7, v. Morphologie, p. 85.
Outre amëci, amkae de Festus dans Paul Diacre, Varron (Rust. I 48,2) nous informe sur une
l'ensemble des pa.ra.llélismes osco-latins. De toutes façons, il faut se garder de mettre les
DICET, etc. de Pompéi sur le même pied que la fusion des finales verbales -ë-, -l.-, -i- qui s'est
L3
effereba.ntur.; cf. SOMMER, p. 73 IIDVS = idii8 155
La fréquence relativement grande des désinences verbales -es, -et pour -is, -it à Pompéi
revanche, la désinence -ed du parfait est bien a.ttestée: deded 'dedit', upsed 'opera.uit', prifted
monumentales, où
d) e pour i < ei:
=
que présente l'osque? Ce dernier devait avoir gardé la voyelle -e- dans la 3• personne de l'indic.
les inJoriptiona
CORVIINIVS? 2262 FELIIX 1357, FULIICITIIR 5157 (exemples ultérieurs de fëlëx dans The8. 8. u. ; cas d'assimilation voca.lique1) SECARH = 8icâriï, rattachement . à 8ecèire1 246 (el) MENwTAYPOC 7352•.
p. 215 LEGET 1837.
prés., bien que les documents osques conservés n'offrent pas d'exemples de cette forme. En
sur
c) e pour i originaire :
BIBIIT 6825 COLIIT 9167 CONTIIMNIIT 5370 DICET 3157, DICIIT 1703. 4430, DICIID 1700 FACET 7128
23
latin vulgaire dea inecriptione pompéiennes
jusqu'à l'époque impériale ; cf. v. h. a.ll.
keisur de Oaeaar.
a) La graphie ai:
PRAIII'(ec:tu) [l c6t� de PRAEF(ettu)] troie foiJ, QVAl, PRAISVL, GAITVL X 797(47/54 av.J. C ) llM i deux fois, QVAI 9261 (NSA 1916 p. 305) (def.). COLONIAl X 862 (époque de Cicéron) ILAI -
.
=
b) e pour ae. a) En syllabe non fina.Je : IIGROTH(s) 1345• a.dd. p. 206, EGROTES 5339. DELLA C. (Hero.) EMILIO 1553
IIRIS 4441. 5203. 52231 IIRU 8492 deux fois IITATI 1684 BLHSIVS t. c. XXVI 25
(56a.p. J.-C.) (de blaeaus 'bègue', d'où v. fr. blois; < {3M.w6ç1 DEL s. u.. ; ipaitU nomen !) CIICILIO ib. 26 CHSIIRII t. c. XXXIII 1 (57 ap. J.-C.) CIICLIO ib. 7 CIIRVLIIVS 4910 CESERNINE 90 (p). 549 (p) HITC = � t. c. CLV 33 (61 a.p. J.-C.) LEae j RIT 8368 PRHSII = praeae(ns) (dans une citation de Virg. En. IX 404) 231Qk a.dd. p. 216 PRESTA 2776 QVIIRIIS = qu.aeria 1604 QVERITE = guaerite 1546• SIIPII 525 1 ; gentilices en -aeus écrits -etU: ANNIIVS 8405 ANNEO 5514 (amphore) [cf. osq. Anniiei(s) 'Annii'] AateROPIIVS 9258 (NSA 1922 p. 478) (ASTEROPAEVS 1422) GENNEJ t. c. LXXIV 10 (GENNAEJ t. c. CXI 1. CXXX 1 ) MELIS SEA X 1011 (MELISSAEA X 1010, -AEAE X 1009) POPPEA 1545 a.dd. p. 208 1 Le son ouvert est auuré par les graphies ombriennes, v. BucK, § 52. En roman, leacaa deeferméoorrespon· dant à ae tiennent à ce qu'il y c. eu, pour nombre de mota latina, côte à côte une forme aveo ae et une aveo é. Dana oert.aina cas, o'eet la forme avec ë qui eet originaire, l'6pel ae étant affecté par hyperurbaniame (ainsi dana /ifl..,. /tUftvm, v. DEL •· 11.; cf. RICHTER, p. 40). Dana dea emprunta comme &eaena, «Gepl"'m, raeda, glGuvm, ae eervirait à déaigner l'l ouvert dea langues prêt&ntea (G. BoNFANTE dana REL, 12, p. 157, ib. 13, p. " �<�·>· -
A A
24
Le latin TUlgaire det inloription.a pompéiennes
VEIKKO VXAJdNEN
t. c. CLV 8. 12. 32 (61 a.p. J.-C.), POPEA 1499?, POPIIA 303sa, POPila 1744, POPII = Pop(p)ae(ï) t. c. XXXVIII 20 (57 a.p. J.-C.); mots d'origine grecque : ANIIDIA = aval6et.a� 2269 (dans le lupanar) CINIIDVS 1 772. 2319b. 2334. 2338. 3114. 4082. 4703, ciniiDVS1 3079, CINED(us1) 5268, CINIEDE 2409, CINIIDII 5095. DELLA C. (Herc.) CINIIDAII 4602: en dehors de ces exemples, la. forme cinëdus n'est connue, d'après Thes. s. u., que dans CIL II 1 1 ; cf. CINIIIDVS 5064 TPEX = Thraex, avec orthographe mi-grecque 3909 PALEPATJ = Pakuphati (llaÀI!.l qxrcoç) t. c. XCII 6 PHILEITERO = Philetaero 2192 (cf. PHYLOTERO 653, v. plus haut p. 20) PTOLEMEI t. c. C 3.
p) A la. finale. Génitifs-datifs sing. fém. de la. t'•e déci. :
ATTIAE·CALLISTE NSA 1928p.377,1. NSA 1929p. 427, 46°. NSA 1946 p.123 (tuiles) DIODOTII3�05 DOMINII4890 FELICVLE4477 GRATE 6786 HELENE 5846 (am phore) MAMMII SVAil 4596 MYRSINII 2151 PITANII 4439 CAESIAE PRIME X 824 (3 a.p. J.-C.), PRIME SVAE 8365, PRIME SVAE VBI I QVE ISSE (= ipB
lm
décl . :
Nom. fém. du pron. rel. et indéf. : Graphies inverses :
ae
pour l.
a) En syllabe non finale : ADVAENTV (gén. gréciSant de AduentU8, v. plus bas p. 84) DELLA C. (amphore) AEDEO = edO 68921 LAESAERIT 538 (p) (AE de la. 2• syllabe peut être un cas de dittogra.phie) MAEAE 1684 (anticipation de l'ae fina.l1) NVMAIIRIO 2313 (ib. NVMITRI) SAECVNDAE 5817 (amphore) SAENECIO 2163 CVM TEGAETE 8319: sans doute identique avec P. Cornelius Tegu ou Tagu (DELLA C.) VIINAIIRIA 1 659 add. p. 210. 4836.
A
p) A la. finale � CINIIDAII (vocat.) 4602 GRAPICHAE = Graphice (voca.t.) 7650 (el) VICINAE (voca.t.) 7517 (el)' puBLI MARCELLAE (voca.t.) '7367 (p) HABRAE = habere ·
1
En contexte: QVISOV1S AMAT NIGRA NIGRIS OARBONIBVS ARDET NIGRA
MORA LIBENTER AEDEO, cette dernière finale reproduilant par mépriae
celle de Wko.
OVM
VIDEO
DavoTo, 81ori4
rklla lingua di Roma, p. 208, traduit la. fin du pentamètre: tdivoro ogni indugiot, donc fiiOI"G = �
Noue t�uieona: eje mange dea mOreat (mlra). Cf. M. GIGANTE,
peiana.
lA Ctlllwm ldUnlri4 11 PDMJ)ei, dana Poa
Raw:�lta di 1ttuli per il lt;COfldo UIIÛftario rkgli «:��vi di POMpa, p. 123.
1 AMPLIATVM
·
AED
·0·V
·
F 1 LOREI VICINAE · VIS · ET DORMIS, que DBLLA CoRTs, B•ppl. ·
lll, p. 817 supplée ainsi: Amplialum tud(ikm) o(r11nl) •(t) /(oci
adhérer à
Nous voyons que des contrépels ae pour ë, seul AEGISSE est un exemple stîr de la. con fusion de ae et ë, les autres exemples de ae pour ë étant des mots grecs (NIAEREIDI, (')ae rendant sans doute TJ, cf. plus haut p. 23, note) ou des formations barbares (CHIZECAE, etc.). Par contre la. graphie ae pour l est assez bien représentée : même si ADVAENTV (qui est un génitif grécisant, v. p. 84, et par conséquent peut provenir d'un étranger), LAESAERIT et MAEAE sont des cas suspecte, la. valeur probante de AED(E)O et surtout des voca tifs lus sur deux programmes électoraux et sur un message : GRAPICHAE, VICINAE et MARCELLAE, nous semble incontestable. Nous avons exposé plus haut (p.18 sq.) les conclu sions m i portantes qui se laissent tirer de ce 'contrépel'.
7. oe La. diphtongue oe se monophtongue en ë, mais sans doute postérieurement à la. monophton ga.ison de a� (v. RICHTER, p. 57 sqq.) :
pour è :
AIIGJSSE 2413r NIAEREIDI = Nereidi (NTJeTJtç) 1353• CIDZECAE ( = cM.zicl, de xlCw1), ONAGRICAE, PATAGRICAE 1364 (adverbes mi-grecs mi-latins en -icë, cf. ib. GENICE DOTiCE ONOMASTICE PHYRRICE BYXANTICE CRE TICE DYMASTICE GYMNICE, v. ci-après p. 110). d)
y) Noms grecs: AEPHAPRODITVS (sic) 23191 a.dd. p. 218 AEPHEBVS 4753, AEPHEBE 4765 OCAEA�S DELLA C. (Herc.) HEDYMAELENI (dat. de 'H6v!-'eÀ:rJç) DELLA C.
LAGVNAS = lagotMI DELLA C. (Herc.), repréeente peut-être la. prononciation réelle du mot, lag�M de Aayiivoç étant probablement tune graphie a.roha.tante de lagû:M, faite d'après le type potnafpünio; Pot;ntuf Pünictm (DEL '· •.).
QVII 1234. 2013. 4006, QVE 2776. 4562 QVEDAM 4494 deux fois. ae
1684: fa.ute de gra.phie1 QVAIICVMQVAI I deux fois 2052: -quae pour -que tiré, par inadvertance, du radical quae1
AMIINO 8975 (cf. AMONAe 8870, la.psus?) CITARTIDVS 8873 PHEBVS 1890 (PHOBVS 2141, par erreur�) ; n i versement ; EPHOEBI = Ephèbi t. c. LXXXII 5.
NVLll ALIAII, DVLCISIME IIT PISSIMAE 1261 TABVLIH 2465.
c)
cette manière de voir. D'abord, l'expreeeion omm til
facial eet
25
inuliUe clau te.
prognat�tf!IGIG,
8. Échange de 1 et u Dans un pa.ssa.ge controversé (/nat. I 4, 8}, Quintilien définit la voyelle a.pophonique dans optum'U8foptimU8 comme «medius quidam u et i litterae sonos•. On constate en effet un Hotte ment entre i et u dans cette position, notamment devant une labiale, toutefois avec cette distinction que la. graphie avec u prévaut dans les inscriptions antérieures à 150 av. J.-C. ; dans la. suite, l'i devient la. notation normale (d'après · Quint. !nat. I 7, 21, introduite par César), sauf après voyelles vélaires où u persiste: uolumus, optumus (à côté de optimus), occupo; auceps, -upi8, à côté de princeps, -ipis, ce qui prouverait que le 'son moyen' se rappro chait tantôt de u tantôt dei selon que la. voyelle précédente était ouverte ou fermée (SOMMER, p. 104 sq.; STURTEVANT, p. 119 sqq.). On a. voulu déduire de la. note de Quintilien que cette voyelle aurait eu un son intermédiaire entre i et u, c.-à-d. [y] (notamment A. GRAUR, 1 et V en, latin, Paris 1929, p. 40 sqq.), sans pouvoir cependant produire des preuves tout à fait con vaincantes; les notations isolées y que l'on rencontre chez des auteurs tardifs (p. ex. proxy mum chez Marius Victorinus, vers le milieu du IV• siècle; v. ScHUCHARDT II, p. 224) peuvent ne rendre que la voyelle i. cEn réalité, il s'a.git de voyelles ultra-brèves dont le timbre n'était pas net; c'est ce que confirme Quintilien en rapprochant le cas de here / heri, mot a.coessoire abrégé de heri en vertu de la. loi des mots Iambiques et où le timbre de la. voyelle finale était trouble• {MEILLET dans BSL, 31, 2, p. 100). Il résulte toujours de l'étude de M. GRAUR que le son primitif de cette voyelle indécise est l'i, changé ensuite en u ([y]1) sous l'influence Ja formule oo� étant oro
fiOI
fac\alï. (le plue eouvent, il eet 'fT&i,
Tiburtinua eet bien le voiain do rogau, voir DELLA 0oRTB, tinuons donc l interpriter, comme l'a. fait jadi.e DIBHL,
un Tooatü
en a.brég6 OVF ou OF). Puis, Loreiue
Ca.te etl abilaJlti, p. 310; of. ibid., p. 399. Nooa con
Pomptiani&t'k Wandin.elarif�,., p.88, VICINA.E comme
aingulier, de m&me que GBAPIOHAE dana det oiroonstancee analoguea. A oompt.n�r d'ailleun le JWOfrc"'"'w 77�: ON · HELVIVM · SABINV11 · AED · OF · ASTYLE · DORli!S.
A
VEJKKO VXXNANEN
Le latin vulgaire dee inscriptions pompéiennes
de la consonne labiale qui suit. Il est vrai que l'analogie et l'étymologie populaire d'une part et l'affectation archa.Ique de l'autre sont venues troubler la situation.
tions quantitatives les deux médianes ë et 1 finissant par fusionner en [e] (exception faite des principaux parlers sardes, qui ont i pour lat. i}, ainsi nous avons, en latin classique, o o u ü, qui aboutissent par la suite à [o], [o] (issu de 6 et u) et [u], respectivement. Seulement, le sarde et le roumain n'ont pas participé à la fusion des sons de o et u du latin, mais ont con fondu u et u (cf. p. ex. logoud. bula, roum. gura de gula, en face de it. esp. gola). Ceci semble prouver que l'évolution de u en [o] n'& commencé qu'après celle de i en [e] (v. BOURCIEZ, § 50, 4°; G. STRAKA, art. cité, RLiR, 20, p. 256).
26
a) u apophonique devant labiale : ACCVPIAMVS. (forme inconnue par ailleurs, v. Thu. 8. u.) DELLA C. (Herc.) L CORNVF(icio) COS 9313 (NSA 1933 p. 331, 421) (ainsi souvent dans les inscriptions, v. Thu. On.om. 8. u . ; il s'agit de L. Cornificius, cons. 35 av. J.-C.) IDVBVS 5380 LACRvMAII 4966 MAXVMVM 1811. 1870 (ailleurs MAXIM-, v. CIL IV Index p. 761) OPTV:MA 5717, OPTV(mum1) 5517, OPTVMMVM (sic) 5711, OPTVME (voc.) 6864 (ib. MAXIMII)1, OPTVMO 192�, OPTVMII (adv.) 2184 (OPTIM- cf. ci-après) OPVLIINTISSVMI 1939 PLVRVMAM 3786 (p) SEPTVM(ium) 23 (p) VICIISVMARIS 4411 MANVPLOS1 2070. b) i apophonique devant labiale et après voyelle vélaire : MONIMENTVM X 1030 OPTIMVS 1278,
OPTIMA 5718, OPTIMVM 158 (el), 2589. 2590-2594. 5689. 5707-5714. 5719. 6924. 7110 (amphore), OPTIMOS 187, OPTIME (adv.) 4250, OPTIMII (adv.) 1383 POSTIMA 2133 (cf. GRAUR, o. c., p. 55). c) u alternant avec i à l'intérieur d'un mot devant consonne non labiale : HOMVLO 8751 (HOMILVS 2002 deux fois) STABVLIO 7384 (p) (STABILIO 8419. 8423 et ailleurs, v. ScHULZE, p. 163) VIGVLA 858 (el). 7147 (el). 7649 (el) ; cf. VIGVLVM (gén. pl.) CIL VI (Rome) 2971 et passim (STOLZ-LEUMANN, p. 84; SCHUCHARDT; III, p. 239). Dans ces exemples, le timbre de la voyelle 'ultra-brève' est sans doute déterminé par l'analogie des nombreux dérivés en -ulus. Cas inverses:
SINE· DEFRITO 5588 (amphore), DEFRIT(um) 5586 (amphore); dëfritum est une variante de dëfrutum 'vin cuit' (dans qqs mss., v. T'hu., 8. u.), dont on rapproche v. h. ali. briuwan et thrace f3evroç (DEL, 8. u.); cf. cependant GRAUR,, o. c., p. 18. d) u alternant avec i dans la syllabe initiale : CISPIVM paNSAM 7913; partout ailleurs Ouspius Pansa (Thu. Onom., 8. u.); lapsus1 De même : MVNLIS = mingis1 8898 DIPVNDIVM 1679 (mais DVPVNDIVS t. c. XL 29, DVPVDIV 5123); Hyg. grom. cdipundium nunc dicimus duopondium (ou dupundium)• (Thu. s. u. dupondius); variante di- pour du- devant ·u de la syllabe suivante1 cf. GRAUR, o. c., p. 73 sq. CVCVTA Oicüta1 8065. 8066. 8075; on a le cognomen Oicüta dans Hor. Sat. II 3, 69 et II 3, 175. La forme Ou� est née sans doute d'une assimilation vocalique (cf. App. Pr. 193 «bitumen non butumen•, v. fr. butime) ; cucüta pour cicüta est postulé par roum. cuctdd et divers dialectes gallo· romans du sud (W. v. WARTBURG, Franz. etymol. W6rterb., 8. u. cicüta) . =
9. o et u '
Les voyelles o et u font un groupe symétrique avec celui que constituent e et i : de même que e et i désignent dans· la phase 'classique' quatre monophtongues l ë ii, les différences de quantités étant accompagnées de timbres _différents, et après l'effacement des opposi1 Cf.
GRAUR, o. c., p. 53: copCumtu voi.eine eouvent avec mazimu.n.
• Cf. eep. manojo, roum. mdnu(n)chiu, v.fr. manoil, v.it. man(n)occhio de •man1&dv pour manvp(v)lv (BEW '·v.), avec lllibatitution de 111f'fl.xe atteatée par OOMANVCVLI CIL X 1775 (Puteoli) et OOMllANVCVLIS CIL VI 1066 o 16 (Rome, 206 o. v. c.), etc. Dana ce mot, la préférence de " devant labiale peut être expliquée par l'analogie de mantu (cf. GRAUR, o. c., p. 62).
27
Le rapport entre o et u est compliqué par le fait que dans un nombre de cas le vocalisme o,
s'opposant à un u du latin classique, représente la phase originaire et archaïque en même temps que le traitement 'vulgaire' ou 'roman' de u; cô(n)sol, tabola, donom - pour reprendre les exemples qu'allègue ScHUCHARDT, Il, p. 179 - sont les formes à la fois anciennes et •vulgaires', en face de classiques ciYnsul, tabula; donum. De plus, l'ancien o a subsisté après voyelle et, pendant un certain temps, après u consonne (alueolus filiolus paruol'U8 uolgus). La question se pose donc s'il faut qualifier telle forme ayant un o pour l'u classique, d'archaïsme ou de vulgarisme ; ou peut-on aller jusqu'à ramener directement l'o roman à. l'o du vieux latin dans les positions où le présentent les mots types oo(n )sol, tabola, dono(m)11 Quel est, en parti culier, le rapport entre le nom. et ace. sing. -o(s), -o(m) du latin archaïque .et le siug. -o de l'italien et de l'espagnoH - Nous reprendrons ces questions après avoir traité des finales -m et -8. a) o pour ü originaire : AYrOCTA = Augusta(s) 6731 CONNVS 1406 ; conn'U8 pour cunnus se lit aussi dans Catulle 97, 8 cod. Oxon., et Anthimus 302, 12; cf. Cie. Epi8t., IX 22, 3 «Socraten fidibus docuit nobilissimus fidicen; is •Connus' vocitatus est; num id obscenum putas b OBIQE = ubiq(u)e1 2288 OLYXIS 1982: sans doute contamination de Vlixu, Oo).{�ç avec ·o�vqqevç. L'interprétation de PONTARIVS X 1074 plus bas p. 9 .
*punctt2ritu (FORCELLINI et GEORGES,
8.
u.) est erronée;
V.
Cas inverses: CVMMuneM 1251 add. p. 206: recomposition1 (PRINZ, o. c., p. 82) PVRPVRIO Porphyrio1 7919 (el) premier u lapsus, ou graphie osquisante1 SINVRINI Synoriàï (substitution de suffixe, v. plus b$8 p. 86) 1398 SVLIIMNIS 4995 VC = (h}oc (ace. neutre) 8368. =
=
L'apparition d'une forme augosta(s) à Pompéi serait remarquable, si elle n'était suspecte à. cause de la transcription grecque ; en effet, dans les inscriptions grecques de date ancienne, l'u des noms latins est rendu assez constamment par omicron (ECKINGER, p. 64). connus est peut-être un ancien doublet populaire de cunnus. L'u de SINVRINI s'explique par la position faible de la contrefinale. SVLIIMNIS pour sol(l)emnis (de soll'U8 + 1) peut être un épel osquisant, cf. osq. sullus 'omnes'; du reste, Festus donne l'adjectif soUus pour osque. k'UC pour hoc se retrouve dans CIL P 364 {de Faléries) et ib. 756, 16 (de Furfo, 58 ap. J.-C.); on a pensé à l'analogie du masculin hu(n)c et à celle des neutres en -um (PRINZ, o. c . , p. 138 sq.). âOYMMOC domUI 2311 doit être écarté, parce qu'il provient d'un graffito tracé aprea la catastrophe de l'an 79: AOYMMOC IIEPTOYCA c'eet.à.dire domUI putfüa 'maiaon perforée', a e lit aur le mur· d'une dee maiaons qui ont été pillées après l'éruption, à l'aide de troua pratiqués dana lee mura (v CIL IV, p. 146). =
1 Ce problème a été étudié par O. PRINZ, De o d u uocalib'Ui imu se permutatù in. Zingua Latina; thèse do Halle, 1932.
·
28
b) o pour u cl&Mique
=
SALVOS 1837 SIIRVOS 4719. 8042. 9683 (NSA 1927 p. 12,1, vase). t. c. XX 5 (SIIRVS cooigé en SIIRVOS). t. o. CXLII 3 (58 ap. J.-C.). t. c. CXLVI 13 (58 ap. J.-C.)1, SIIRVO(s) 6864 (graffito très fautif). t. o. VI 5 (54 ap. J.-C.). t. o.
o archaïque.
a) A la tonique ou prétonique:
A
COM (préposition; aasez rare dans les tituU, v. T'hu., 8. u.) 3935 QVOIVS 5249 QVOI (dat.) 1860 add. p. 464 QVIIIQVOMQVIi 1857 add. p. 213, QVICOMQ(ue) 8668 QVOM (conjonction) 1654. 1846. 5269.
O
(2) Ace. maso. et nom.-acc. neutr. en -om, -o(m): ALLIO 5246 (ib. GARVM) COLICLO = calic(u)lu(m) pour catùiculum 4888 MIIOM 3061 (même inscr. porte VIRVM) IN·�ERPETVO {ace. ou abl. ?) 3678 (p) CISSVS v
ROGAD PROBO (ace. ou abU à lire ROGA A PROBO?) 2388 FAVSTINOM ·VIGINTI 1 ROGAMVS 8516: «o pro u primum errore posita, deindc correcta. DELLA CORTE; QVINTIO 2887 TEGEANO 3525 (p) TVTOM 4987 VETIO 2426a VINOt 1348 add. p. 206. 4422 deux fois (ib. CASIV); cf. SABEINVM 3872 (p) avec nota tion osque V pour o? (cf. BucK, § 40); -uotn : DVOMVIRIS1 t. c. CXLIV 7 MOR TVOM 1852 (fin d'hexamètre) PARVOM 4972 PERPETVOM X 852 (époque de Cicéron) SALVOM 7309 (p) SERVOM 1899. DELLA C. (Herc.).
=
Le changement de o en u, qui s'est produit devant l + consonne ainsi qu'à la finale dès l'époque archaique, a été tout d'abord contrecarré par un u {soit voyelle, soit consonne) précédent. Or si à l'époque de Quintilien, au moins, la prononciation [wulgus], [aun,nkulUB], etc. a d11 prévaloir ( Quint. ln.st. I 4,11), on n'en continuait pas moins à orthographier uolgu8, auon<:ul'U8, etc. (pour données bibliographiques, v. JEANNERET, p. 22). Nos exemples peuvent donc ne reposer que sur une habitude orthographique. {J) A la posttonique non finale: MASCOLVS 6773 HIRIDICOLA(d)ICVLAl 5360 SERVOLVS 1171 (p) POMPIIIA� � NOLVSt :9E'riA"C! 1
Contrépels : =
amp(h)or(a) 6710 NIIMVRA 6698.
Cette voyelle, tout comme i dans la même position (v. plus haut p. 21), était de timbre indécis en raison de sa débilité; cf. la syncope MASCLVS 8169, etc. (v. plus bas p. 44). Dans SERVOLVS, l'o peut auBSi être déterminé par l'u consonne qui précède (v. ci-deBSus). y) o pour u devant [w] 'transitoire' (cf. plus bas p. 49): POVERI = pueri 3730 {el) ; de même POVJIRO CIL III p. 962, 2 ; inversement: NVEM BRES 2455. Serait-ce la forme ancienne *pouer que la langue populaire aurait conservée (ainsi SOMMER, p. 104)1 D nous semble pourtant plus justifié d'y voir une innovation de la langue vulgaire qui s'expliquera par une diBSimilation de u devant [w] son de transition. Cf. plouebat Petron: 44, et les descendants romans de ce verbe (v. DEL 8. u. plu.O). 6) A la finale. (1) Nom. en -os, -o(8): HABITOSl 6709 SllVIIROS = -us ou -08! 8956 VIINVSTOS 3959 (au-dessous: VENVSTVS 3960); CLODAMOSt = Cl(e)odamUB, Kk&&zl-'oç 51581 PVRICOS PyrrhichUB1 4130 RHETORICOS 5011 STRATONICOS = l}rea-r6JIOOJç 2513: les quatre noms grecs portent sans doute les désinences grecques; VESONIVOS = Veso nius 401 2 : compromis entre -08 et -UB; -u08 -uo(8): CALVOS 3674 = 3291 (el) (0 corrigé de V ou inversement; ib. PYRAMVS). X 1074 (751/2 a. u. c.) INGENVOS 7163 (el) =
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1 Dane
l'apographe que MAu donne au
n.
5158, l'avant-dernière lettre eet tres défectueuee.
O
CXXXVIII 5 (53 ap. J.-C.). Cf. MELISSAE S, STABIAN S DELLA C. (épi taphe): 0 corrigé en V.
Ce sont évidemment des archaïsmes (graphiques) rétablistsan o (quo-) ancien, devenu u (cu-) depuis le 1er siècle av. J.-C. En effet, pour les formes pronominales q'UQ'i, quoiUB, quom devenues cui, cuius, cum, l'évolution romane confirme non seulement la réduction de la labio-vélaire en vélaire simple, mais encore, pour cui et cuius, la. persistance, voire l'allonge ment (ou la fermeture) de la voyelle u: it. cu'i, esp. cuyo, port. cujo, logoud. kuyu. La pré position cum était anciennement com : Prise., K. III 39, 16 «antiqui . . . pro cum com soribebant•. Or la forme 'vulgaire' sous laquelle ce mot apparaît fréquemment dans des inscriptions tardives est con (Thes., a. u.). VOLT 2021, VOL uol(t) ou uol (et) 3494d (p) VOLTIIJ 1782 VOLTV 6635 (p) VOL CANVS 8873.
AMPVRA1 6711, AMPVR
29
Le latin vulgaire dea inscriptions pompéiennes
Vxuuco V.U.NÀM&N
(3) Gén. pl. en -o(m): NVMMO = n.ummu(m)? t. c. CXLIII 9 (59 ap. J.-C.).
A
(4) 3• pers. pl. en -ont: CANONT 4112.
On sait que l'o des finales -08, -mn et -ont est devenu u dès le IIIe siècle av. J.-C., sauf après u, où il s'est maintenu jusqu'à la fin de l'époque républicaine. Dans les inscriptions de l'époque impériale, les graphies -OS et -O(M) sont en nombre relativement minime. Dans us comme dans -um, la voyelle aura eu, sous l'Empire, un son qui était plus proche de u que de o1• A Pompéi, la désinence -os apparaît limitée, ou peu s'en faut, aux noms dans lesquels un u (voyelle ou consonne) précède la finale: or ces graphies sont susceptibles d'être conformées à une habitude d'écriture' (v. plus haut, p. 28) plutôt que de refléter une prononciation réelle, d'autant plus que les finales -uus étaient, en lat. vulg. et aussi à Pompéi, susceptibles de se contracter en -us (v. plus blloS, p. 41). Les cas de -o(m): ALLIO(m), COLICLO(m), MTIOM, QVINTIO(m), TEGEANO(m), TVTOM, VETIO(m), VWO(m), sont relativement trop peu nombreux pour prouver la prépondérance de o dans cette désinence. -
o) o et u en hiatus : v. plus bas, p. 38 sq. d) u alternant avec i : v. plus haut, p. 25 sq. e) u pour o devant nasale implosive (dans le seul mot dwpondius) : DVPVN 1 DIVS t. c. XL 29 (57 ap. J.-C.), DIPVNDIVM 1679, DVPVDIV 5123; on a dupun.di p. ex. Lucil. 1381 et Petron. 18, T'hu. 8. u.
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1 PRINZ, o. e., pp. 109 et 136. F. KLUGE, dans ZRP, 17, p. 659 aqq., a déduit du traitement qu'ont subi lee emprunt. latine en germanique que le lain t vulgaire avait bien -v• au nom. aing. dee muculina, mala l l'aoc.
et au nom.-acc. neutre, -o(m). Pareille théorie - combattue, notamment, par Ascou, dane AGI 13, p. 286 eqq.. défendue par contre énergiquement par J. BRÜCH, dana ZRP, .1, p. m eqq. - n'Mt oependant pu étay6e par lee donnéea dee textes. Pour ce qui eet dee idiomee romana, lee conditiona de métaphonie daDa oertaina dialectes de l'Italie du sud, du sarde et du rhétoi'Oman attestent au contraire une fermeture de la Toyelle dane -•m, par oppoeition 1 celle de -w.t et de -61 (voir RoHLFS, Ital. SprocAt, 1, §§ 6 et 7). H. LAUSBERG, daDa ZRP, 67, p. 319 eqq., Toudrait l'attribuel' ! l'effet d'une tendance 1 distinguer, aprèa l'amUÎ81ement dee con
maao.
finales, lee cu sujet et régime. Noua reviendrona sur cette question plue baa l propoe de m et • ftnale. 1 C'eet éTidemment le cu de SERVOS qui apparalt aur dee quittancee, accompagnant le nom du lecNtaire eeola�e qui liguait au nom de aon mattre. IODDee
j.J
30
Le
VEIKKO VAANÀNEN
La prononciation populaire de o devant -nd-, -nt- a. été fermée: fun tell, frundell (fontell, frO'I'I.du) en latin a.rcha.Ique est confirmé pa.r les grammairiens Cha.risius, K. I 130, 29 et Velins I...ongus, K. VTI 49, 1 6 ; cf. FRVTE = frontem CIL X 8249 (SoMMER, p. 65 sq.; J. BRÜCH dans
ZRP XLI (1921), p. 576 sq.). Des reflets de ce traitement subsistent dans les langues romanes : oelles-ci postulent toutes l'o fermé dans -ond- (rellpondtt, fronde, etc.), l'italien aussi dans -ont-; m911te, 'P9nle (esp. monte en fa.ce de fuente, puente) était peut-être la. prononciation du latin vulgaire (MEYER-LÜBKE, Gramm., I, § 184; RoHLFS, Ital. Sprache, I, §§ 1 1 9 et 126). f) a pour o: FARAS = foras 4278; également dans Chiron 323 et CIL VI 13070 (Theil.). C'est un cas d'assimilation vocalique. La. forme faras survit en roumain farO.. 10. 0
a.) u pour o : FLVS 5735. 5736 (a.m,Phores) : cf. osq. 1luusai 'Flora.e' MVTVNIO 1939, MVTHVNIVM 1940: mütOnium de miUO, -ôni8 (v. plus bas, p. 89); rapprochement de Mutunus TutunUB, nom de divinité priapiquet (cf. DEL, 8. u. miliO). C'est du reste un mot d'ori gine obscure PVPIL(ius) = POpiliUB1 NSA 1922 p. 478 (DIEHL, Pomp. Wandin8chr. p. 66; tuile) - CERNV 6698: cas isolé, peut-être lapsus. b) a pour o : PRIDIE NONA S . CAPRATINAS 1555 (20 ap. J.-C.); of. Plut. Rom. Ktmea-civat al ,âivat (Thea. Onom., 8. u. Oaprotina). La forme caprati'I'UU est sans doute refaite sur capra.
ll. ii
Voyelle longue et fermée {cf. i), ü reste inaltérée. Les quelques cas de o pour ü (cf. e pour i) qu'on trouve à Pompéi ne relèvent pas de la phonétique. Ce sont: HOC = hüc 2995. 3932. 6697. 8891. 9159: c'est la forme collatérale de hüc (tous deux .aurvivant en roum. et en sarde, cf. REW 4159 et 4223) IOKOYN ÂOY 6379. 6380 (amphores); of. IOCVNDA CIL X 664, iocundUB aussi dans des mss. et it. giocondo; rapprochement populaire de iocua MOAA = müla 2204; sans doute transcription sommaire de u lat. par o du grec. 12.
au
D'une manière générale, ia diphtongue au se maintient inchangée en latin, et l'est encore aujourd'hui dans une partie notable de la Romania (c'est-à-dire, en sarde, en sicilien, en roumain, en provençal et en rhéto-roman ; elle a abouti à une diphtongue ou ou oi en portugais) ; même en it., esp. et fr. certains indices prouvent que le changement au > o dans ces langues appartient à l'évolution individuelle, donc relativement tardive, de celles-ci. Pa.r contre, au s'était réduit à o très anciennement en ombrien et en falisque1. C'est pourquoi on est en droit d'attribuer à une infiltration dia.lecta.le les cas sporadiques de monophtongaison de au que 1 'on constate en latin. En fait, le grammairien Festus attribue une prononciation Ot'um ( = au rum), � aux «rustioi•; d'autre part certains mots dont les formes avec o prévalent sur oelles avec au désignent des objets de provenance campagnarde : oUa - aulla, c0li8 - catdi8, ciXkx - caUthx, cOda (comme en roman) - cauda, cl08tra - claUBtra, pl08trum - plauatrum, 1 Voir li:RNOUT, t� clioltdav.z, p. 52; BucK, f 55; et en dernier lieu,
tm JAttt,., dana GloUG, 26, pp. 145 -178.
J.
BRÜCH, Au w o vu o w au
31
latin vulgaire dea inacriptione pompéiennes
etc. A Rome on a dû être conscient de la. rusticité de cette prononciation encore sous le règne de Vespasien, témoin l'anecdote connue que Suétone (Veap. VIII, 22) rapporte de cet empereur: tMestrium Florum consularem admonitus ab eo plauatra potins quam ploatra dicenda, die postero Flaurum salutauitt ; d'ailleurs, par un faux urbanisme on changeait quelque fois un o originaire en au (auaculum, auatia, cautè81). Cependant, en dehors des termes ruraux où la substitution de o à au était plus ou moins commune, cette habitude de prononciation semble avoir eu, pour les oreilles romaines - et non seulement dans la classe plébéienne - un certain ton de familiarité: o'est à. ce titre que Cicéron se permet, dans ses lettres familières, des formes comme 6ricula et p6llulum. Or de ces deux diminutifs, le premier est attesté dès le 1er siècle avant notre ère (ORICVLAS et ORICLAS se lisant sur des tablettes d'exécration de Rome, JEANNERET, p. 25). La. forme 6ric(u)la est aussi à. la base des descendants de ce mot dans les langues romanes, excepté v. prov. aurelha. a) o pour au: OyOYCTO 2993Y OLLAM 1896; forme plus usitée que aul(l)a, même chez des auteurs· classiques. Cf. Festus 21, 38 «aulas antiqui diceba.nt quas nunc dicimus olla8 • C'est aussi oUa qu'attestent les langues romanes (REW 6059) et qui est emprunté par l'osque. (ulam 'ollam'; v. Theil. et DEL 8. u.). .Aulua - Olua: AVLVS QLO SVO j SALVTEM 2353 add. p. 219, OLVS 4154, OLII 1375, OLI X 826 (basilique, 56 ap. J.-C.), OLVM 4269, OLO 4363; .Aulua : tv. Oluat Theil. ; d1e aula1 (GEORGES, 8. u.) OPSCVLTAT 2360 add. p. 219, OBSCVLTaT 4008; ob8culto se retrouve dans Va.rron, Ling. 6, 83. BuECHELER, CLE, 45, adn . : «idem opscultat ex contrario figuratum. atque oau ex opsut; cf. SINKO, dans Thù., s . u.: tpronuntiationem aaculto testatur Ca.per gramm., K. VTI 108, 6 auaculto non a8culto, qua.e duxit secum scripturam abactdto uel ob8culto• (ab8ctdt0: Ita.la. 1 fois, Grégoire de Tours constamment; c'est sous la forme aactdw que ce mot est passé dans les langues rom.) COLICLO = caulic(u)lu(m) 4888, COL = catd(ictdum) 4889 (dans deux listes de provisions domestiques, tracées nonchalamment, avec plusieurs mots non achevés) tsaepissime legitur c6lic1flua• (Thea. 11. u. cauliculua, a.veo des exemples de Caton, Varron, Vitruve et postérieurs); cf. colia = caulia (Caton, Varron, etc., v. Theil. 8. u.). COPO 2411 (el). 629 add. p. 195 (p). 1048 {p). 3502 (el). 3948. 6700, CO(ponis) 4034, COPONI 4100, QOPONI 9146, COPONIBVS 1838 [CAVPO 494 a.dd. p. 194 (el). 537 a.dd. p.195 (el) CAVPONES 836 (el)] COPONAM 8442, COPONII 7101 COPONIAIIS 8259. 00p6 Varro Men.329, Cio. !nu. II 14, 15 (cod. A), Paul. Fest., p. 177 et postérieurs ; épigraphiquement passim (Thea.); cf. c6pa (seule forme attestée) 'servante d'auberge' Suet. Nero 27 (The8.)1• cSans doute variations dialectales de mots non fixés pa.r la langue savante• DEL, 8. u. PLOSTRARI 485 (el); cf. plOatrum Ca.to .Agr. 10 et 11, Lex Iulia Muni cipalis, CIL 1' 593, 57, Bor. Sat. 1 6, 42 et II 3, 247. Nos exemples qui reflètent le traitement o de au sont des cas spéciaux et n'attestent nulle ment une habitude 'préromane' de prononcer o pour au. En effet : le prénom Vlua est une variante régionale (d'Italie septentrionale) de .Aulua, doublet à tous points comparable à celui que constituent Olaudiua - OlOdiUB, variantes bien représentées, l'une et l'autre, à Pompéi 2; olla, c6liculm et pl08trom portent la marque de leur provenance campagnarde ; . . .
.
1 C'est la fonne à diphtongaiaon qu'a empruntée le germanique: got. hl�, avec une extenaion de aena, lat. cavp6 -c6p6 signifiant 'cabaretier, aubergiste' ; le ��ena plue général 'negotiator' eet donné toutefoia dana une gloBe (v. Tlau.). Peut-être y a.t-il eu, soue le bae Empire, une d.ilférenoiation entre c6p6 'oabare�er· et ca� •trafiquant'. - D y aurait intérêt à rechercher dana quelle mesure la langue du commerce a eu un a.epect urbain. On pourrait 1 Voir DELLA CoRTE, CaM eà abitami, pp. 68, note 2), 382 et 412; of. Tlau. OMm., p. 473, 11. en rapprocher, toutes proportions gardées, dea parallèles modernes comme Dupré - Dwpro.t, B0t1.M- Royer. ett'. -
32
VEIKKO VA.ANANEN
cOp6 est encore une forme dialectale non les raisons qui l'ont imposée; enfin,
LYMP(ae} 5618d -5620, 5622]: lumpa Pa.cnve 244 R2 (GEORGES) et CGL IV 362, 20; «Lympha peut être l'hellénisation d'u�e forme a.ncie�e lumpa (e� lim� . · · ) · · · , san� . doute d'origine dialectale (cf. osq. Dmmpais 'Lymph.t s . et peut-etre hmptdus), et qm a été rapprochée de gr. v6p.f{l17 par les poètes . . . t DEL s. u.; cf. WALDE, s. u. lumpa, Zimpa ; GRAU R, o. c., p. 69 sq. PVRPVRIO Porphyrio� 7919 (el).
indigène en Campanie, sans qu'on puisse bien voir
obscultiire est un cas de substitution de préfixe, le déve aacultiire (v. ci-après}.
loppement régulier de ce verbe aboutissant à b} a pour au:
=
Le traitement a de au est limité à. la. syllabe initiale, lorsque la. syllabe suivante renferme un u (parfois aussi o}; c'est donc un cas de dissimilation 1 : cf. fr. eür, heur < a(u)guriu, it. aacoltare, a.. fr. aacolter, a.. esp. aacuchar < a(u)scultare, etc. NIIRO(ni} CAIISRJ AGVSTO 2124 (temps de Néron}; c'est le premier exemple connu de cette forme abondamment attestée par la. suite (SCHUCHARDT, 1, p. 308 sqq. ; The&. II, col. 1379} et postulée par toutes les langues romanes. AFIDENVS 1627:
b)
absorption de [w] par la. labiale qui suit? (cf. CARNOY, p. 94sq.}. c) " pour auf CVTIVS cauti'Mif 3306. 5035 (.nos fruetra. qua.esiuimus·> MAu); exemplee trop peu snrs pour être prie en considération. =
13. y <= �) L't1 des mota grecs était rendu par
u jusqu'à l'époque d'Auguste, où l'on introduisit lee deux nouvelles lettres y et z (= C} (SOMMER, p. 25 .Anm.}2• Que cependant la lettre y ne f-at paa populaire, et encore moins le son [y] qu'elle devait marquer, c'est ce que prouvent les nombreuses graphies u oui pour y = t1. Dans les emprunta anciens (datant de l'époque où les Grecs prononçaient encore [u]1}, le latin rend t1 pa.r u : cumba, buf'f"U8. En fait, c'est l'u que
y (v} pour i (ou u}: ANYK(1JTOV) 6399 (amphore) (.Anicëtus passim) HYSOCRYSE = Isochrfise (voca.t:) 1655 (cf. ICnxPYCOC (sic) 1289} OLYXIS 1982 add. p. 214; sans doute contamt na.tion entre OvJ.lE1]ç et 'Ot5waevç BERYLLY1 = Bëryllï ou Bëryllü, gén. grécisant? 5552 (amphore} PHYLOTERO = l/J,).eTaleq> ZANGEM. 653 (p) (cf. PHILE \ TERO 2192) PROPYTIA 4007; CITRYSSAS 8423.
Inversement,
bwta., fr. botte de *buxida = nvÇl&, it. grotta de xevm�. esp. coduo de xwwoç, etc. L'autre giro de rveoç, it. esp. cima, fr. cimt de xvp.a, etc.} eet sans doute issu de l' y du latin littéraire (MEYER-LOBKE, a.}
Gramm., 1 , § 17).
u pour " :
c}
SVQVMA = .Amycus 4140
(DI EHL, Pomp. Wandinschr. 323; cf. AMYCVS1 5273) CLVMIINIIN 1281 (CLYMIINII 4756}, CLVMIINVS 1583 CRVSA(ntAi) t. c. VII 21 (54 a.p.J.-C.} (ib. CRYSANThi) DIDVMO 5274 (DIDIMVS 231�, v. ci-après) DIONY SIA 14.25 a.dd. p. 207, DIONVSIVS t. c. Lili 8 (DIONYSIVS 2021 a.dd. p. 214. 2974 [el]) HVGINI 3779 (p. sur une enseigne d'auberge; HYGINVS 2249) HVPSAIIJ t. c. CXLID 12, HVPSAEO t. c. CXLII 28, HVPSAIIO t. c. CXLVII 1, HVPSAO ib. 20 (HYPSAIIJ ib. 16} LAMPVRIDIS t. c. XL 5 (LAMPYRIS ib. 9) LVCINIS = Lychni81 4704 MVRTALIIt 3494• (MYRTALE 1363c. 2268. 2271) MVR I TILVS 3804 (p) (MYRTILE 2083) MVRTIS 2273. 2292. 2293 MVStius t. c. XXXI 9 (57 ap. J.-C.), MVSTI ib. 15 (MYSTI ib.) NVPHE = Nymphë 2495, NVPII 3580 (p) (NYMPII 1389, NYPIH 4833) NVNPoDOTII 4760 [NYMPHODOTVS 2071 (el). 901 (el). 1235 (quatre fois). 5526) POLVBI 3083. t. c. LXXXVIII 3 [POLYBIVS 3379 (el) et pas sim] POLVCARPVS 2351. 2470 a.dd. p. 223 PRVNICVS = Phrgnschus 7941 (el). 9112 PVRAMI 138� TVCHES t. c. LXXXVIII 1 TVRIA 23198 a.dd. p. 217. 23191' a.dd. p. 218 [TYRIA 231�, TY(ria) 3119) XVSTVS 1458. 145�. 6785. -
LVM(pae} 5605. 5609. 5610. 5618a., b, c. 5626, LVMP(ae) 5607. 5623. 5624. 5625. 5627. 5628 [amphores ; cf. LYMPAE 5611. 5612. 5615. 5616; LYMpae 4619, 1 D eet inutile de faire inte"enir l'action de l'aooent hi8torique, comme le fait
SoMMER, p. 110. 1 A. GRAUR, 1 u Y et� Ùlttfl, Parie 1929, p. 80, t&clle de démontrer que t1 du grec était prononcé en latin tan. t6t [r) tant6t ;. et que 1'• était confiné aux cae oà tl était devant une coneonne labiale. Cependant, lee exemptee prilentant " devant ooneonne non labiale dana lee inacriptione, p. ex. dana cellee de Pompéi (T. ci·aprie), IOilt
._ oom
bnax poar infirmer 1'hypoth-., de IL GRAUR.
i pour v : AMARILLIS 1510 (AMARYLLIS 1507) CIPAR(ua1) 8410, CIPARVS 8411 (Oyparua se lit dans Anth. 439 Thes. ; cf. Oyparë, Kvml.f!YJ : CYPARIIS 4713, CYPARENJ 5797. 5857 [amphores]) CITHERA 8792 CITISSI t. c. XIII 21 (55 ap. J.-C.) (ib. CYTISSI) CORI ! DON 8801 CRATILI 1439 DIDIMVS 2319d (cf. DIDVMO plus haut) EV RIALVS 5823 (amphore} EVTICHI t. c. LXXXV 5 GORITVS 1490 IACINTVS, IACIN(tus) = (H)yacint(h)us 1400 LIDIAE � t. c. LXXXVIII 1 NIIDIMVS 4822, NEDIMVS 6746 (NIIDYMI 1561) PITHIA DELLA C. (I. F.) 2 fois PROTIM(io) 8411 (PROTHYMIO 4710. 4711, nom d'un gladiateur) SINIIROS 1700 (SYNE ROS 2252, CYNEPOC 2253) SINVRINI = Synoridi 1398 (cf. SYNORIS 1397) STAPHJLVS 4087. 4088 (STAPHYLO 2060, STAPHYLVs? 4274) FISICA = phy sica1 (cf. plus bas p. 57) 1520, FISICAM 6865 TIMELE 1388•, TIMIILII 1378. 1387. 1388. 1 390. 4442. 4443 THIRSVS S29 (p} (THYRSVS 3640 [el]} TIRRENI 5906 (urceus).
postulent en règle générale les mots grecs populaires passés dans les langues romanes : cf. it. succédané de t1 en roman, i (dans it. esp.
33
Le latin vulgaire dea inscriptions pompéiennes
iy pour ï: NIYCHITRATII = Nïcër&tè 2013.
On voit que les deux prononciations de t1,
t6
et i, ont existé à Pompéi concurremment, quel
que soit le lien d'articulation de la. consonne qui suit. C. c Quand
VOYELLES E N H IATUS
deux voyelles sont en contact, il y a deux phonèmes de grande aperture l'un à. la.
suite de l'autre, et la. norme syllabique en est troublée ; aussi est-il :.:are que ces deux voyelles restent bien longtemps telles quelles, .sans évoluer . . . Si les deux voyelles sont dans deux syllabes différentes, le trouble syllabique est beaucoup plus grave, parce qu'il ma.nque ent�e les .
deux l'élément habituel de faible aperture ou consonne• (GRAMMONT, p. 222 sq.).
Le
langage dispose de divers moyens - appliqués
Tra'lté de phonétUJUe,
�consciem�ent.
-
�our
�e atténuer ou prévenir le heurt produit pa.r l'hiatus 1 : 1° fermeture, vorre consoni6cat10n d u . des deux voyelles en contact (c'est-à-dire de la plus fermée par elle-même) : lat. uinea> [wm�a] (it. tJigna, fr. vigne, etc.}, la.t.
ianuariu > fr. janvier ;
lat. -ëba-> •-ea > esp.
por:. �rov. -ta;
tr�ns1to�e:. v . fr. a.ms1 dans
v. esp. -ades (de -ati8) > -aes > ais .: ; 20 développement d'une �onsonne . glta, et va baer > fr. mod. bayer (à côté de béer, d'où béant), lat. uictualta > 1t. vetto
divers parlers romans (v. MEYER-LÜBKE,
Gramm., I, § 381); 3a réduction des deux voyelles
�e �ue le �ng�ge 1 Quand la veraification proacrit l'hi.atue plus ou moine fQrmellement, c'est précisément par . lui. même manifeste une repulsion pour la rencontre de deux voyellee; cf. G. MtLLARDET, Lingt.�u ttque u dialuto· logie romanu, Montpellier p. 322.
1923,
a
VUII&nen
À
Le
YEIKKO VAANAHEN
p) 1 longa
en une seule, soit par leur fusion ou 'contraction' en voyelle longue ou diphtongue, lorsqu'elles sont de même timbre ou presque: lat. co(h}orte > cOrte (Varron chorte), d'où fr. cour, etc.,
Les
-t."i > -i; soit, quand il s'agit de voyelles hétérogènes, par simple suppression ou 'élision' de la
présence d'un groupe de consonnes, parfois d'une sonante seule, qui précède, et qui pré
(de matüm) >
XCVIIII 5 JDVS 4451, etc., etc.). Mais en dehors de la. valeur i, l' l longa apparaît aussi dès à. la haute époque impériale, comme la notation de
(v. ci-après}, ba-ttuo > batto (it. batto, esp. bato, etc.), v. fr. meür
avant la fin lie la république, mais surtout
mût·, etc.
la semi-voyelle
En règle générale, les voyelles i et e atones en tant que suivies immédiatement d'une voyelle ayan� une aperture plus grande, ont abouti à la spirante correspondante (j], évolution nette
ACTJANJ ANJCETJANJ 2155 BARNJAIIVS = Barnianus� 1865 BVCCJVS X 1000 CLAVDJANVM 1732 COEJANVS X 1075 DIGREDJENS 1 856 FACJO 56 (el) FJERi 105 (el) JAMVS deux fois ecïmua (cf. ci-ap•.·ès p. :17) 5092 JONICE 2049 JONIS 2403. 2•06 MARTJALE 2155 PJETAT� 6635 PARJENS = parië.ç 1904 OJLIMIA Aemilio 2400e AETJO? 2159 BRVTTJVM 3159 CAFVLLJVS� 1995 CALATORJO IANVA!{Jû 5533 (amphore) CAMPJVS, COMJNJVS, NOVJVS, PRIMJGENJVS 2155 CASELLJVM 223 (el) add. p. 193 CHROMJVS 4319 CLAV dJVM 3461 (el) CVRVJO 240(Yl, SVJVRVC = Otm,ius 2400°, OJVRVC Oumio 2400' DIINARJO 2193 GENJO X 861 (table de marbre) JANVARJVS 1433, IANVARJO 5799 (amphore) JVLJVS 3995 JVNJVS 4840 LICINJVS 2143 MESSJ01 2249 MICCJO 2416 NAJJCJVS1 3 t 96 NONJVS 2197 PATRJOS 6635 (p) POS'IVMJVM 805 (el). 861 (el) RVSTJVM 1731 QVJNTJO 41l77 SALJA1 2489 SALVJO 2154. 2155. t. c. ill 1 SeSTJVS 2136 add. p. 215 SICINJVS 4820 STRONJVS 240� TRAVJO? 2159; cf. NOVELLtVS X 1055. =
s'il ne faut pas admettre pour evoy. un stade intermédiaire i'"0Y·, donc palea > *palia > [palja] ;
ce qui revient à dire que la série evoy. aurait dll être absorbée par la série i'·oy. avant d'évoluer (j)'"oy. . En tout cas, l'e en hiatus a abouti à i (à moins de s'amuïr) lorsque la palatalisation
=
à
était contrecarrée par la consonance précédente ou par la position tonique : creare >v. it. criare,
mia, etc.
=
a) Consonification dei. Du point de vue physiologique, la consonification d'un i en hiatus est un phénomène assez
naturel, pour peu que le débit soit dégagé ou négligé. C'est èe qui s'est passé en français, où les
groupes ia, ie, ieu, io, qui comptaient autrefois pour deux syllabes, sont prononcés aujourd'hui en une seule (sauf, sporadiquement, dans le vers). Aussi est-il vraisemblable qu'en latin la prononciation yod de ivoy. a existé, accidentellement, dès le début de la tradition littéraire.
Les indices auxquels nous faisons allusion sont de deux ordres : 1° le témoignage de la métrique,
savoir les synizèses chez les poètes dactyliques, et 20 celui gue fournit la graphie, c'est-à-dire l'usage dans les inscriptions de l'1 longa comme notation de &J, pour ivoy., ainsi que le redouble par
i voyelle en
hiatus :
types /ilia et palea la voyelle en hiatus a subi un traitement exactement pareil, on se demande
ivoy.: ce redoublement serait dll
Cet usage de 1 longa est assez répandu dans les inscriptions pompéiennes,
Or nous constatons à Pompéi un certain nombre de 1 longa employées pour •
ment opposée à celle que ces voyelles subissaient normalement. Or comme dans les mots des
ment de la consonne précédant un
[j] 1•
en comparaison avec les 1 longa notant un ï2•
1 . Fermeture ou eonsonifteation de la voyelle t>n hiatus
esp. criar, v. fr. crier, mea > it.
lapicides romains, les scriptorea d'affiches électorales et les dresseurs do quittances
principalement la voyelle longue i (ainsi à Pompéi: LJBERIS 1084 (p) VEJ ATTICJ t. c.
vient la consonification de la voyelle en hiatus tro�blant ainsi la norme syllabique; c'est
quëtua
[j] pour ivoy..
sur tablettes de cire, voire les oisifs qui barbouillaient les murs de Pompéi, usaient - non pas i e ] , J que les Romains appelaient ! longa , pour marquer régulièrement, il s'en faut - du sgn
voyelle en hiatus; dans ce dernier cas, l'amuissement est en règle générale conditionné par la
le cas de quiët"-8 >
=
Latin vulgaire des inscriptions pompéiennes
à la palatalisation causée
yod.
ot) [j] pour i'·oy. par synizèse. On sait que les poètes dactyliques à partir d'Ennius admettent des synizèses du type
ïnsidjant� (Enn. Ann. 436}, abjete (Verg. Aen. II 16), ten'fia (Lucr. IV 66). Or ces 'licences'
métriques reposent sans aucun doute sur le fait de prononciation que nous venons d'indiquer, savoir la réduction accidentelle de i (et u)'"0Y· en semi-voyelle1• - En voici deux de Pompéi :
OTIOSIS LOCVS HIC NON EST 813 (p) = CLE 333: mesurer otjo&is, trisyllabe. LITTERA THEORIANIS SEMPER DICTVRA SALVTEM 1 89 1 add. p. 704 (basùique) = CLE 926: deuxième mot th'Orïani8, trisyllabe. 1 cr. LIN DSAY, Early Latitt. Vtrle, Oxford 1922, p. 63; MBlLLET, EMJMÛit, p. 225; SVENNUNG, Kleitt.e Bei trage, p. 7 aqq. I l est vrai qu'on a voulu dénier à ce procédé métrique toute valeur probante pour la prononcia tion réelle: ce serait •un de ces moyens thérapeutiques traditionnels, que la langue parlée oonn(it ou non la forme modifiée résultant de cette interventiom (O. J. TALLGREN-TuULJO, Le probUme lalitt. 1'tÙgllire lk nbietem, arietem, parietem, dancMémoiru lk la Soc. nio-philot. de Btùiflki 1925, p.243 sqq.). M&ia lee procédés métriques tels que l'élision, la contraction, la. loi des mots iambiques, etc., ne aont-ila pas autant de faite pro pree è. la prononciation courante! Or la oonsonification de p oy. eat, noua l'avons vu, un trait de pronon ciation très naturel. C'est pourquoi il nous semble légitime de faire remonter lea ecansions du type abjete, ujëtUI (Hor. Epoà. XII 7) A la prononciation detous lea jours. Notre regretté maitre (TALLGREN-) TuuLIO lu i-même, l. e. p. 253, ae déclare enclin è. y voir tun premier indice facultatif de l'évolution romane com mençant.et.
Est-il légitime de déduire de ces exemples une prononciation consonantique de
i'"OY· ?
Nous pensons que oui. D se peut bien que dans des ca.s donnés, 1 longa soit tout simplement un accident, ou encore un allongement calligraphique de la lettre 1 ordinaire (cf. ZANGE MEISTER, Index du CIL IV p. 258). Toujours est-il que, dans nos inscriptions, 1 lO'fi.!Ja apparaît
rarement placée mal à propos, c'est-à-dire pour un i qui ne serait pas suivi d'une autre voyelle3•
onutn latinarum. Thèse de Kiel, 1889; [>. 24 sq. 1 Voir J. CHRISTIANSEN, De apicib'MI et i lo71gi4 in�eripti C'est bien de l' 1 longa que dérive la lettre j dea alphabets modernes, ct qui dans des langues germaniques et certaines autres désigne le yod. t Voici les cas d'J kmga (que noua marquerons par J) pour i consonne è. Pompéi: JACVIT 6255 JAM: 1 118 (p) JANITOR 1894. 1921 JANVA 1893 JANVARIAS 2059 JANV ARIAES 2233 JANVARIVS 2333 JARJNVS 2251 JVCVNDVS 1398. 1936 JVCVNDI t. c. II 3, JVCVNDO t. o. VI 7 et paaaim dans lee tabl. de cire JVDIC1 7579 (el) JVDIClJS 1074 (p) JVLIAS 13�. 2007. 2192. 8016. 8019 JVLIVS 2152 JVNIVS 3000 JVVENIS 1980 ADJVTORIS t. c. LXVII 19 OOJVNXIT 5296 POMPEJANVS 1�9. POMPIIJANVS 1350, POMPIIJANlS 2183. 4102, POll PEJANIS 7�3 (p) POMPIIJANORV 2413" add. p. 22:2 PRAEJVDICIVM 50'27 PROJIICTOS 5296 APPVLEJVll 3421 (el) CVJVS 3510 (p) IIJVS t. c. VI 12 LVCCEJVS 2159 MAJAS 19� add. p. 21 3 PEJVS 1820 POMPIIJOS 5092 VEJO X 996. 1 Ce 10nt, sauf erreur, lee caa 1111Îvanta: ANJCETJANJ, COM:JNJVS 2155 ARCHJT(e)CTVLVM 2000 BELLJCVS 2247 COMMJLJ. TONIBVS, OOMMILITONJBVS 4622 OONTJQVERE 2213 . CVPJT 174 (el) DJTJNDII 2246 DOCVJT 1620 DVXJSSENT X 769 EPJDIVM 222 (el) FACJMVS 2971 FANATJCI 2155 FJRMVM 175 (el) FVJT 1842 add. p. 212. 2258 FVTVJT, VOTJVJT 226.3 JLl..VM 18&-t JMP. 2559 (amphore) JN 18�. 1921 JNANIS 1894 JNDECRNS 1881 JNTRA 2400 arld. p. 221 JSSA 1689. 1590 JSSVS 234 (el) JRRVMATOR 1529 PRlUSTJS 1293 PHJLVMIJNVS :s•
Le latin vulgaire des ineoriptions pompéiennes
VEIKKO VXXNANEN
36
y) Redoublement de la consonne précédant ivoy. • La réduction de ivoy. en lJToy. semble appeler, par compensation, l'allongement de la con sonne qui précède ; c'est ainsi que s'expliquent les formes *jaccio = faciO, etc. postulées
par it. jaccio, v. fr. faz l . Aussi nous nous croyons en droit de voir dans les géminations
devant ivoy. que l'on rencontre sporadiquement dans les inscriptions latines un indice de la consonification de i en hiatus. - Entrent en considération les exemples suivants de Pompéi :
)
SOCCIORVM 5659 (amphore) (de même CIL V 4410 et VI 6874 3334
METTIOCVM
=
AOIC neuf fois, llOTI!lAOIC1 Inacr. G-r. Siciliae et Italiae 830 ( = Corpus Inscr. Gr. III 5853; lettre de ma.rchands tyriens de Puteoli écrite en 174 ap. J.-C.); ainsi dans les insor. et auteurs grecs passim (p . ex. Strabon V 245 IloTw).ov;, a.vec iota ; v. ECKINGER, p. 20 ; aujourd'hui Pozzuoli, napol. Puzzuli VRCIOLOS DELLA C.
)
(Herc. ) ; on trouv� urciolU8, orciolU8, pour urceolU8 (de urceU8) dans des gloses
(GEORGES); cas inverse : SCAPHEOLA DELLA C.
MELLIORVM
-i<ïlis pour -ealis, -ianU8 pour -eanua, -iaritts pour -eariU8 :
Metiochum 5054 PIITILLIVS 2508, 25 (PETILIVS 2455;
PVTIANJ = puteani1 (de puteU8, v. ci-après p. 97
)
cf. FILLIA CIL Vill 15813 .
3485 (el); voir DELLA CoRTE, Case
b) i pour e en hiatus.
C'est un changement phonétique plus grave, moins spontané, que la consonification de ivoy.
Aussi est-il relativement peu attesté, sauf à. Pompéi, avant la basse époque'. Les matériaux
}
642 (el) ALIARJ = aleanl1
ed abitanti, p. 72 sq., et ci-après,
3158. 7669-7671 (el). 8453. 8845. 8851. X 8071, 46e et 47 (instrum . dom.}, CERIALE 3943 (cognonten, écrit dans les inscr. plus souvent -iali8 que -eali8, Thu.
réunis par ScHUCHARDT (I, p. 424 sqq.) ne remontent guère au-delà de l'an 600, et proviennent
s. u. ; cf. CERIIAL(is) 1632 add. p. 704) LINTIARIAE t. c. C 1. {3) Désinences verbales
a
)
--io- pour -eo- :
AENIA = a(h)ënea 64
(= CIL l'
1680; parmi les tprogrammata antiquissimat}.
X 769 (ib. AENEA; Stabies, 52 ap. J.-C.) ALlA = alea 2 1 1 9 ; «saepius in codicibus, ex. gr. Varro RU8t. 1 ,4,3t Thu. ARGENTIAM 8821
LLA C.
DE
CASIVM cinq fois 5380. 8566.
(Berc.}, CASIV 1761. 4422; Not. Tir. 109, 43 (Th€8.) OORIIS = chorlia
1337 (faute de graphie?)
HERCVLANIO DELLA O. (Herc.},
HERCLANIO 4299
MARMORIAS X 825 (base de marbre, 45 ap. J.-C.) THRASIA = Thrasea t. c. XXVI 24 (56 ap. J.-C.) VINACIA 8022 (codd. -ea et
Graphies inverses:
(tab. aenea)
-ia, Varron, Columelle).
cérium ( < xTJetov) t. c. Berc. XI, PP 1 , 1946, p. 385 DIIANA = Diana 239()&; fréquent dans les inscr. (SCHUCHARDT
CALPVRNIIVS X 8071, 32
CEREVM
=
II, p. 39 , par contamination avec dea FVRIIA 3330 IVLIIAS 814 (p} NVCIIRIIA
}
8356 PROPITEOS 1679 TEGEANO = Tegianu(m) 3525 (p).
-iolo- pour -eolo- : AVRIOLVS 4282. 4305. 4334. 4337. 4386. 4394. 4399 (nom de gladiateur, sur les murs d'un seul édifice, cf: AVREOLVS 1805; csaepe A.uriolU8 scriptumt Th€8.) PVTIOLOS 8863 (index nundinariU8}, PVTIOLANII 2152, PVTIOLANVS 4699; cf. llOTIO---(nom étranger 1) 3185 PJL!CREPVS 1926 PRIMJGENIVM 24131 add. p. 222 PYRRHJCHVS (nom étranger!) 2154. 5008 deu� foill RVSTJCVS 4461 RIISTJeVTVS 2335 VERECVNDJS· SIMum 3463 (el). 1 Vo RICHTER, § 77; RoHLFS, lud. Spracht, l. § 273; H. GAVEL, Note 1ur lei rtdoubùment.f dt con· 1onne dttxJnC lemt·1101Jtlù en latin vulgaire, dana Anm.alu dt la FacvlU del Ldtrel, Touloull8, juin 1952. A noter qu'une gémination analogue devant ivoy. 18 retrouve en osque: DekkJel'l •Decü', 6fttlul 'usua' de •oüiOn- (BucK, § 138). 1 Vo RICHTER, § 38. - Le passage de e en i devant voyelle ne 18 reflète paa non plus dana la proeod.ie classique. Lee aynizèll8a du type e6, edl, tllmtu, n'ont rien A voir avec le fait de prononciation qui noua intéreue ici; ellea ae laissent ramener, une partie des cas, A la loi des mo , etc.), d'autrea te iambiquea (e6, encore s'expliquent par l'élision de la première voyelle (m61 = me61, 1or1um = 1eor1um, etc. ; cf. ci.aprèa p. 40; LINDSAY, o. c., p. 59aqq. et 141). 1 BucK, 31.
ir
ir
pour
§
dt06
dt06
p. 92; of. ALlA
pour alea 2 1 1 9 CERIALIS, CIIRIALIS 10161 (el). 1592 add. p. 209. 1636 add. p. 209.
du reste principalement de la Gaule, à part les désinences -iU8, -ia, -ium pour -eU8, -ea, -eum (et
-wlU8 pour -eolU8), où il peut y avoir simple confusion des deux désinences. On sait d'autre part que la langue osque a réalisé le changement de evoy. en ivoy., comme il ressort de la nota tion de cet e par 1 (anciennement ii), même signe qui était usité pour i : cf. fatium 'fari' (en face de lat. fateor}, putiad '*poteat' ( = pc.88'Ït), iiuk, iuk 'ea'3• n convient donc d'examiner s'il y a lieu de faire intervenir une influence osque pour expliquer les nombreux cas de i pour evor . que. fournit si prématurément Pompéi.
37
-iO, -ias etc. pour
-el>,
Orwm .
-eiis etc. :
ADIAS 1 173 (p) add. p. 204 et 461 D.HPEID.Hl = dérïdei> 8384 HABlAS 2083.
L
DE LA C. (Hero.), ABIAS = (h)abeas 8277, ABJAT = (h)abeat 538 (p); cf. ano. it. aggia JAMVS deux fois = eamU8 5092; cf. ceam semper dicendum est,
nihil est iam. Item
non iamU8 sed eamU8t Caper, K. VII 106, 1 1 ; dans les insor. passim (ScHUCHARDT I, p. 423 sq.), anc. it. giamo, aujourd'hui napol. iammo PERlAS 8137, PIIRlAT 1839. 4430, PIIRIA = perea(t) deux fois 1173 (p) add. p. 204 et 461 VALlA ib.,
BALIAT = ualeat 4874, cf. it. vaglia, etc., VALIAMVS 8657. Graphies inverses : MOREOR 9054 PATEOR 4562.
y) i pour evoy. accentué:
MIA = nua : NON I MIA EST 3494c c5) Autres cas de i pour e en hiatus:
(p}.
HORDIONIO = Hordeôniô t. o. XLVIII 1, HORDIONIVs ib. 10, HORDIONI ib.
16 (SCHULZE, p. 306; ce serait un nom d'origine étrusque) IARINVS = EarinU8 124
(el). 223 (el). 821 (el). 2 1 1 1 . 2181. 2220. 2251. 3933. 3934. 3938. 3939, IARINE 1228. 7243 (el) (cf. EARJNO 4250, EARINVS 7387 [el]) PVRPVRIO 7919 (el ) :
pour Porphyrio (ainsi DELLA C.), ou Purpureo, cognomen qui se retrouveLiv. 35, 41. Nous avons rassemblé dans un premier groupe (a) les cas de -iU8 pour -eU8 et -iolU8 pour -eolU8, -ialis, -ianU8 pour -ealis, -eanus, en raison du fait indiqué ci-dessus qu'il s'agit là très probablement d'une confusion des thèmes en -eo- ( ea ) et en -io- (-i d-}, plutôt que d'un développement phonétique. C'est pourquoi on rencontre des échanges entre -eU8 - -iU8 avant l'apparition en quantité du chang�ment evoy. > ,;voy. par ailleurs2• Il en est de même de -iolU8 -
-
1 Cette dernière transcription d'être signalée comme le plus ancien témoigne.ge du déplacement d'accent aurvenu dans -ioltu (de même que dans mulitrt paritu; voir TALLGREN·TUULIO, article précité; V. PISANI, Aliu iii im Lat. und rom. abéte muljéra filj6lo, dan.& IF, 54, p. 209-213). 11 est vrai tautefoill que o et (1) sont parfoill confondus dès avant notre ère (HIRT, Handbv.cA der griech. Lo.ld- und Formenlthre, 2e éd., p . 159), ce qui rend un peu suspecte la valeur de inscription en ce qui concerne la place de l'accent
mérite
cette
dans
Puteoli. - On a également PVTEOLJS CIL X 1889 (insor. non datée). 1 On a VINIAS et VINIEIS sur une inscription archaique CIL l' 1853, puis l'App. Pr. proscrit vinia, cauia, et coc1J.lt6re), lancia, IOlia, cakitu, ti(nia), b4Uitu, lintivm, brattia, coclia avec le dérivé cocliarium (pour , ainsi que les •contrépels' alt1tm, liltu.m, noxttu. Cf. Gramm. voire dolium qui pourtant est la forme euppl. 187, 9 t& calcei1 uel calcii1 potius calceoli uel calcioli•; voir GRANDGENT, § 224.
cocAlea correcte
A A
:J8
pour -eoltLS, échange qui est attesté très fréquemment dans les inscriptions et les glosest. La. prédominance de -iolm sur -eoltL8 dans le latin populaire peut d'ailleurs s'expliquer aussi
par une tendance à renchérir sur la. dissimilation préventive qui empêchait l'évolution de -o- en -tt- dans -eolm, -iol118 (cf. plus haut p. 27). La même cause, outre la. confusion des thèmes -eo- et -io-, a. pu intervenir dans les désinences -ialis, -anm i pour -eâli8, -eanm.
Le passage de evoy. à. i'·or. dans les désinences verbales (p) ne saurait s'expliquer, lui, par une confusion des thèmes à. suffixee avec ceux à suffixe i, si ce n'est facultativement dans les subjonctifs du verbe ire et des composés (JAMVS, ADIAS, PERlAS, PIIRIAT; cf. aussi la. notice du grammairien Ca.per, citée p. 37), oit i pourrait à ]a. rigueur provenir de ire, ïmm, itis, iëbam, ibo, etc. Nous sommes pourtant enclin à. mettre ces formes sur le même plan que les autres exemples ayant i pour e devant la désinence verbale, et où une confusion des conjugaisons 2e et 4e ne saurait intervenir. Les formes en -ia- pour -ea- au subjonctif présent de la 2e conjugaison sont en effet très rares par ailleurs avant la basse époque*.
4
39
Le la.t.in YUlgaire d<'s inscriptions pompéionne11
VEIKKO VAAN'ANEN'
graphie�:� QV pour cu sont suspecte�:�, vu l'usage archaïsant de Q pour CONTIQVERE plusieurs fois à Pompéi, v. plus bas p. 53, note):
c
devant
·n
(p. ex.
PASQVA t. c. CXLVII 13, PASQVORVM ib. 27 SVPERVAQVA X 807 1, 5 (va� gent) ; cf. App. Pr. 14 cuacua non 'lWqtuu. d'ar de coaguliire, La. ferme ure de o"oy. est confirmée par it. quagliare, esp. cu,ajar, fr. cailler par qiUUJ(u)lare. A Pompéi : coi.ictiliarii ACRVAMATIS= acroamatibm X 1074(751 /2 a . 11. r.) QVACTILIARI ù� Cass. quactiliar 25, XIV CIL or coau(u)liit = 780!1 (el). 7838 (el); cf. QVAGLATOR Fel. 42 p. 97, etc. (Thes.) . amax (H )irrei (pour Hirrii) r1ueru(rn) � ContrépeH AMAC IPPEI HOEPV J 8!>68
�
=
=
2. Insertion d'une
V. plus bas p.
48,
consonne
transitoire
fjj
l't
[tvl
à propos de i et 'tt consonnes.
Quant à. MIA (y), c'est bel et bien la forme que postulent v. fr. moie, rhéto-rom. meia, roum. mea, sarde, it. mia, en regard du masc. [meu] postulé par toutes les langues romanes. Notre exemple est pourtant sujet à caution, étant trop isolé et provenant d'un gra.ffito entaché de barbarismes3 (cf. MAEAE 1684, v. plus haut p. 24). Enfin les deux gentilices qui constituent Je dernier groupe (6) ne renseignent guère sur le passage evoy. > i"01· en latin vulgaire, puisque ces noms ont l'air étranger ou dialectal. Nous venons de voir que le traitement i - et, accidentellement, même (J]? cf. JAMVS de 1 'e"01· est attesté à. Pompéi non seulement pour -ius = -eus, -iol�L8 = -eolus, caractéristiques pour le latin vulgaire de l'époque impériale, mais encore dans d'autres cas (notamment dans les formes verbales de la 2e conjugaison) qui préfigurent l'évolution romane.
1\) MI = mi(h)i 18i7. 1928. 2254. 2776. DELLA C. NlL = wi(h )il 8 l 4 (p). 2409a. 4501.1. 457!); cf. le pentamètre NIHIL DVRARE POTEST TEMPORE PERPETVO 0123, oit malgré la graphie il faut lire 11ïl. PRIINDII = pre(h )enrle 5092, PRESVS pre(lt)ë(n).'l'US 7038 (Il). EUMANN, <..:es formes contractes sont courantes dans toute la tradition latine (SroLz-L p. 106; RICHTER, p. 33). en -iü. b) Contraction de -ii- dans les formes fléchies des noms en -iii -, -io- et des verbes
Le dialecte autochtone osque, nous l'avons vu, a connu un traitement analogue de e"0Y· : substrat, dans ]'un, ou développement convergent, dans les deux1 n est plus prudent de s'en tenir à. cette dernière supposition .
La. terminaison -ï se contracte régulièrement avec l'i du radical. Ce n'est (SOMMER, ment de l'Empire qu'on trouve épigraphiquement -�i, sous l'influence des autres cas
3. Contraction
=
a) Génitif singulier.
que depuis l'avène-
0, ORDI p. 338 sqq.). A Pompéi, la contraction est de règle 1 ; de mê�e �LI . oleï 46 � (cf. plus hordei 6722, où ef > i, ou plutôt tt > ï, t'n partant ou nomma.tlf olmm, hordwm haut p. 30). p) Nomi�atif pluriel des thèmes en -io- : ALIARJ 3485 CAECILI 3433 CLIBANARI 677 FABI 3592 GALLINARI 373 add. p. 194 LIBRARI 3376 LIGNARI 485. 051. 960 PLOSTitARI 485 POMARI 140. 1 80. 183. 202. 206 QVACTILIARI 7800. 7838 SACCARI 274. 407 SAGARI 75a TEGETTARJ 7473 VENER! 1 1 46 VNGVENTARI tiO!l ( . . . )ARI 33682• dans la En latin archaïque, la contraction (-i = -ii < -iei) paraît être évitée; elle est rare langue la dans courante êtl"< dû 11. maiF� 347). p. ' prosodie de l'époque cla-ssique (SOMMER, parlée. y) Datif-ablatif pluriel des thèmes en -iii-, -io-: ALIS t. c. CLV :l FABIS 1087 (p). 1005 (p). 2503. �;;O:l INPOSITICIS t.c. XXIII o (56 ap. J.-C.) IVDICIS 670 (p). 1612. 3525 (p). 3726 (p). 7625 (p), IVDICJS 528 (p) IVLIS 9108, IVLJS 138 (p) IVNIS? 4!l82 LATltVNCVLAlUS 7 85 1 (el) m.aNCIPEIS t. c. LXXIV 2 OPIIRARŒ 6877 PRAEDJ,' 1 131i (p) SEMVNCIS 3864(p) SIISTIIRTISt.c. CLV 6 {61 ap.J.-C.) SQCJ, VICIIHVMARIS 44t l ; mais GALLINARIIS 241 (p) FABIIS 1089 (p). =
c) t4voy. et o'·oy. . De même que devant consonne (cf. plus haut p. 26), les voyelles u et o se sont développées devant voyelle d'une manière parallèle à. l'évolution subie par i et e: u"0'�· tend à. se changer en semi-voyelle [w], o"oy. (cas assez rares) se ferme en u (puis en [w]). Une première étape de la consonification de l'u"oy. est le passage de zuvoy., ruvoy. en [lw]'"0'�·, [rwroY· dès le début de l'époque classique: solüO > sol11-o, laroa > lartta. Dans d'autres positions elle pouvait se produire accidentellement, of. les synizèses c;mme ten�ia Lucr. IV 60, genua Verg. Aen. V 432 (cf. i consonifié en synizèse, p. 34); en roman, u"0'�· finit en général pa.r"s'amuir (à part a.nc. fr. anveZ, tenve de annuale, tenue)4• Seulement, ce �ha.ngement ne se laisse pas constater dans les textes latins, V étant le signe de u et de [w]. Même les 1
Voir ScHUCHARDT, 1, p.424; dans Pline
ae
trouve un terme popufuire ardi ® diminutif de
de même pauioltU, cf. App. Pr. 141 •fautolu4 non fauioltU•, ' suffixe. 1
de plwulltU
=
ardea 'héron',
tp&a,i.o,, avec substitution de
J..C.); ABIAS, ha.beat, EXIAT, VALIAT dans des \.ablettes d'exécration provenant d'Afrique, non anté
On a PARIAT = parea� dans la Lez Bantina (territoire oeque l) CIL 11 582, 10 (env. 125 av.
ABIAT
=
habta4,
rieures A 100 av.
J..C., et de mêm; un POLLICIARVS
=
polliuaril (noter la terminaison dialectale,
cf. plus
bas p. 87) du ltr siècle av. J..C.; cependant le terme d'imprécation do((at, qui revient fréquemment sur ces tl\blettee, y est toujours correctement écrit (JEANNERET, p. 15; pour un aperçu, voir G. K. MEAnows, HiattU and Vocalic Quality in Clauica.l and Vulgar Latin, dane Cùu8ical Philology, 41, Chicago, pp. 226-229). a SOMMER, p. 56 note 1, a tort d'attribuer la fermeture de l'e dane ce MIA A l'emploi proclitique du mot; c'est au contraire Cil pronom qui porte l'accent d'insistance dans la phrase: non m i a e8t . . . • BouRCIEZ, § 52; RoHLFS, !W..Z.Sprache, 1, § 293. On a le contrepied livresque en v. fr. 8oëf, it. 8oave < mave.
. 1 �nitifs -il : t. c. LXXVH 6 FlLH géu. smg. CAIICILII t. c. LI1 4 CASSII 4378 CELEM.ll 5584 (amphore) CLAVDJJ ) SORNIJ t. o. LX lX S TERENTIJ ib. 9. ou nom. pl.! 1852• MAIJ t. c. LXXVll 5 SEXTII 5538 (amphore électoraux. s programme des sur . rogantes • Toua ces nome désignent des
40
Le latin vulgaire des inscriptions pompéiennes
VEIKKO VAANANEN
Dès que la terminaison -eis (issue soit de *-ais, dans la 1ère déclinaison, soit de -ois, dans la 2e) avait abouti à -ïs, un i précédent pouvait se contracter avec cette terminaison (après l'époque archaïque, semble-t-il1; cf. gratïs de graMïs).
lJ) Parfait -iï, -ii- : =
c) Formes contractes du parfait en (-wï]': COMMODASTI 3502 (p) IVRASTI 2015 NeGAST(i?) 1547a PROBASTIS 597 (el) SPECTASTIS DELLA C. (tombe 1) COMPERENDINARVNT 2440 CVRAR(unt) X 819 (époque de Sylla) COERARVNT X 787 (temple de Vénus ; antérieur à 751 a. u. c.) haBITArVNT 2421 LOCARVNT X 829 (époque de Sylla?), LOCAR(unt) X 800 (temple de Vénus). X 844 (époque de Cicéron) VOCARIT 1937 FELLARAS 1840 EXPLESTEH 1846 NOSTIIJ 4971 PIDICARO (sic) 2254 PEDICARIM 8805.
Pour expliquer ces formes réduites, qui étaient très usitées dès l'ancien latin (Cie. Or. XLVII, 157) et qui seules ont survécu dans les langues romanes, on a l'habitude de prendre comme point de départ les cas où il y a contraction après la chute de [w] entre deux voyelles égales : audïstï de audïuistï, dëlëram de dëlëueram, cf.sïs de sï uïs, latrïna de lauiitrïna (SOMMER, p. 562 sqq., ERNOUT, Morphologie, p. 211 sqq.). RICHTER, p. 36 sq., par contre, voit dans les uns comme dans les autres un procès spontané et en principe analogue : il y a relâchement, puis amuïssement de la semi-voyelle intervocalique; les deux voyelles devenues conti guës se fondent, après s'être préalablement assimilées, dans le cas où leurs timbres étaient différents ; cf. malo de mauolo, wnus de *nouenos, üdus de üuidus3• 4. Élision
de e, i, u en hiatus
a) e : =
c) u: a) Chute de u prétonique (et tonique 1): FIIBRARI.À.S 4182 (60 ap. J.-C.), FEBRA
Febr(u)a(rias) 8820, FIIBARIAS (sic) DE�LA C. (Herc.), FiffiRARIIS 4983 FVTEBATVR1 1261, FVTIIRII futuere1 2197 add. p. 215. =
=
PIIRIT (parf.) 8997 PERISTJ 3133 PERISTJS 1293; PEREJ periï? 3001 (p) PEREIT 64 (p. parmi les •programmata antiquissima>>) RIIDIIJ 2246: dans ces exemples -ei équivaut sans doute à -ï, contraction de -iï, -ii-. Les parfaits composés -ii, -ii- sont contractés sporadiquement en vieux ]atin ; des formes en -ïs- de -iis- sont très usitées dès l'époque classique (SOMMER, p. 588).
CLODAMOS
41
Oleodamos 5158.
b) i : QVrSCE 3113 «sic pro QVeSCE i. e. quiesce scriptum esse uidetur• ZANGEM. QVETI Quiëtï t. c. L 9, C QVETI DELLA C. (tuile), QVIITIIS Qu(i)ëtae? (cf. plus bas p. sa) X 8071, 5 (vase d'argent) CORARIANO 4014 de cor(i)iirius 'tanneur' (voir plus bas p. 97), dissimilation. PRIMIGIINVS 8921 lapsus? AVCTO l ne t. c. XXXVIII 27 (57 ap. J.-C.); ce sera un lapsus, de même que MATALe Ma(r)t(i)âle sestert(i)a ib. 25, RVSTICELVM 3569 (el) (RVSTICELIVM ib. 23, SIISTIITA 3572 [p]) et SIIXAGIIS t. c. XL 29 (51 ap. J.-C.); pour SALINESIBVS, SALI NIIS(ibus1) 1 6 1 1 , SALINIISIBVS 41.06 en face de SALINIENSES 128 (el), v. ci après p. 98. =
=
=
=
' 1 SoMMER, pp. 331 et 350; cf. Cie. Or. XLVII, 154: ••Isdem campus habet' inquit Ennius et 'in templia s i dem' ; at 'eisdem' erat uerius, nec t&men probauit, ut opimius; male sonabat 'iisdem' : impetratum est a consuetudine, ut peccare suauit&tis causa liceret.t s Bien entendu, il n'y a pas là, originairement, de voyelle en hiatus. Cependant, nous jugeons bon de ranger ici les contractions du parfait en [-wi), vu qu'elles s'expliquent par l'a.muissement ultérieur de la semi-voyelle (voir ci-dessus). 3 Dans la 3e pere. -auit, la solution du groupe [a:wi] est d'ordinaire autre: v. plus bas p. 45.
A
C'est là l'évolution romane qui s'annonce : roum. încet, esp. port. quedo, it. cheto, fr. coi remontent à q(u)ëtu, forme abondamment attestée dans le latin vulgaire de basse époque (ScHUCHARDT, II, p. 448sq.); v. roum. faurar, esp. febrero, port. fevereiro, it. febbrao, i fr. février proviennent de febrariu, ; cf. App. Pr. 208 «Februarius non Febrarius&. Dans ces mots la voyelle en hiatus devait être d'autant plus gênante qu'elle se trouvait après une con sonance complexe, [br] et [kw]. {J) Chute de u devantu (o) final (ou contraction des deux voyelles1): FATVS ---: fatuus DELLA C. (p) INGENVS 8443, INGENVS 7155 (el) MORTVS 3129. 5279. 5282. 7355 (p). 9116. 9132. DELLA C. (Herc.); matériaux ultérieurs chez SCHUCHARDT, Il p. 464 sqq. Contrépel: quadruus pour quadrus1 QVADRVA 1990; quadruus n'apparaît par ailleurs que rarement dans le bas latin
(GEORGES). A première vue on pourrait soupçonner ici une pure et simple habitude graphique, celle aaluus, SERVS = aeruus, de marquer uu avec V seulement, tout comme [wu] dans SALVS v. plus bas p .50. Seulement, les graphies SALVS et SERVS sont compensées par des notations qui restituent [wu] : SALVOS, SERVVS, SERVOS. A côté de INGENVS on trouve une fois INGENVVS 7065 (dans une exhortation électorale: . . . HOC PVDOR INGENVVS POSTVLAT ET PIETAS), et une autre fois INGENVOVS 4408 (sans doute compromis entre ingenuus et ingenuos), il est vrai, tandis que mortus est la seule forme pour mortuus attestée jusqu'ici à Pompéi, exception faite de MORTVOM 1 852 (dans un similisénaire d'allure bur lesque : . . . MOLESTE FERO QVOD AVDIVI Til MORTVOM . . . ). Nous croyons légitime d'en déduire qu'à Pompéi la réduction de -uus en -us - où du reste une cause psycho logique a pu interV-enir, savoir le besoin d'éliminer la terminaison rare -uus en faveur de -us était un fait accompli, préludant à l'évolution romane: it. morto, esp. muerto, fr., roum. mort, etc. de mort(u)u ; piémont., prov., fr. fat de fat(u)u. u disparaît de même devant o final : QVAT 1 TOR CIL VI 13302, etc., it. quattro etc., battui5, oo(n)aui5, futui5 > *batto, *ci58o, *fut(t)o (RICHTER, p. 66 sqq.). =
d) Élision de la voyelle finale devant l'initiale vocaJique du mot subséquent : AVDOMNIA
=
aud(e) omnia1 4385 MIINTVLIIS
=
mentul(a)
es 8931.
D. SYNCOPE La syncope, ou l'absorption d'une voyelle intérieure entre consonnes, est un accident qui atteint gravement l'économie phonique �u mot en ce qu'il lui fait perdre une syllabe. Cette perte sert à niveler l'accroissement d'intensité que subit l'une des syllabes voisines (en règle générale la précédente). C'est ce qui revient à dire, quant au latin ancien, que la syncope y 1 Le graffito continue avec un curieux correctif: FVTEBATVR INQVAM FVTVIIBATVR . . . , inquam 'pour mieux dire', parodiant le style boursouflé des rhéteurs. - Dans l'infi.nitif *f'Ut(t)e.re (et *battue) postulé par les langues romanes, l'absence de u serait due à l'analogie des formes où cette voyelle était prétonique, ou bien à celle de la 1ère personne en -uo > -o (RICHTER, p. 67; cf. ci-après). C'est en vertu d'une tendance analogue que la terminaison d'imparfait -ièba- devient -ëba.- (v. MEYER-LÜBKE - CASTRO, § 129). Commodien a. une fin de vers nulla capebat, Oarm. Apol. 120 (TALLGREN-TuULIO, art. précité, p. 253).
•
42
Le latin vulgaire des in��eriptions pompéiennes
VEIKKO VAANÀNEN
est le résultat extrême de la même poussée qui a déterminé la fermeture de timbre des voyel les brèves intérieures (fermeture due
à l'intensité de la syllabe initiale du mot latin
à
une époque prélittéraire) 1: on a d'tm côté la. fermeture dans (cano - ) cecini, (facio - ) cm i
ficw, de l'autre l'absorption dans (repelW - ) reppulï (de *repepuli), (reyo - ) IJ'ltr(JO (de *S"Ur re(JO), etc.
Cependant, la syncope n'est pas, comme l'est l'apophonie, un phénomène phonétique qui
se soit fixé une fois pour toutes dès la. phase prélittéraire. On observe, en effet, outre leA
a.-t-elle préféré et, le cas échéant, restitué la forme non syncopée. C'est par le débit dégagé que l'on s'explique ualdë (à. côté de ualidtl-8) et domntl-8 (v. ci-après). Pour trier Ica �atériaux fournis par Pompéi, nous tiendrons compte du fait. qu'une des erreurs qui se com mettent le plus facilement, surtout en griffonn na t des futilitks sur lee muraiUes, est celle qui consiste à sauter une lettre, on particulier quand celle-ci représente un son de pen de volume ou d'intensitk. C'est pourquoi noua écartons les chutee de voyelle dana des caa suspect·ll, c'cst·à·dire celles qui sont inusitées ailleurs ou sont n i vrai eemblablea pour d'autres critkrœ, et que voici:
JUlRONCII Beron(l)cl 2256 CIICL[O t. c. XXXTTI 7 (57 ap. J. . C.; chirographe très fautif) /wb(�)re 1684 IMGINARI !<'ACT jac(i)t 1595 ��ELCITER = jël(l)citer 8305 HAB 1 RAE im(O)ginllrJ MOl nOVM.BR(u) t. e. Xf.VI 28 PLVRMA SALVT 4447 SVCSVS 8ueuuU6 5373 SVCSA S'UGCU'a 5153 TERNTIVS 4302, TIIRNTIVS 4361, TRNTIVS 4384 TRiffiLIVS Treb(el)liu1 4291 VBQII ub(i)que 1477 RECIPRE'l' t. o. Hcro. XVI, PP 3, 1948, p. 171. =
syncopes préhistoriques (p. ex. pëmO de *po8in6, hospe11 de *hOtJti-pol�, corolla de *coron-elii)
=
=
d'antres qui sont survenues dans le latin archaïque, p. ex. calfacw de calefaciù, balneum de
=
mais qui se sont fixées avec une diffusion inégale dans les diverses parties de la Romania.2.
=
=
à mettre en cause l'accent d'intensité toujours croissant
dans le latin parlé, tout comme pour la syncope relativement forte en osco-ombrien3• Ce sont dès lors les voyelles atones seules qui tombent
à l'intérieur dn mot. Encore faut-il noter que les voyelles fermées (i, e et u) sont plus sujettes à la syncope que les voyeJles o et surtout a ; enfin, certaines consonnes, surtout les sonantes r, l,
rn ,
1 . -� la a)
n, 'absorbent' mieux une voyeJle
contiguë que les autres consonnes. Le roman commun atteste que l'absorption de la voyelle atone a fini par être régulière en latin vulgaire entre les consonnes r-rn, r-d, l-m, l-d, l-p, s-t; de plus, deux dentales égales font tomber la brève placée entre elles (MEYER-LÜ BKE, l. c.). Cependant les causes de la. syncope ne se laissent pas réduire
posttonique
m -n, dans le mot dorn(i)ntts : DOMNO 1665, DOMNVS 4356, DOMVS (pour dom(n)1ts, dom(i)ntl-8) 6864, DOMNA 4187. 6865, .6.0MNA 4950, DAMN A = dom(i)na1 DELLA C. (Herc.), DOMNAII 1375.
Dotnnos doit être probablement lu dans PJaut. Oas.
dans Ter. Heaut.
722 (mss. dominos), de même domna 628. - La forme brève apparaît très fréquemment dans les inscriptions
à des 'lois' strictes. Que l'on considère seulement la diversité qu'offrent d'un côté ®mnm domna avec fixation de la forme
de l'époque impériale. Pour désigner 'Dieu' dans l'épigraphie chrétienne, on a. restitué la.
brève et de l'autre, homine, /�mina, ?tOmine, -amine qui, ces derniers, n'ont pa-s subi la. syncope
faut, limitée à. d{)tnnU8, v. CARNOY, p.
d'une façon constante en latin vulgaire : cf. esp. dueno, duena, it. cùmna (de dom(i)nu, dom(i)na)
d'une part, et de l'autre esp. Jwmbre, hembra (de Jwmine , /�ina), it. uomini, femmina, esp. nombre (de n.Otnine), enjambre ( < examine), etc. Or il convient de tenir compte du fait qu'en bien des cas, à. côté de la. forme syncopée, la forme pleine a continué à. subsister aussi: cf.
caldtl-8 - calidtl-8, balneum - balineum, post1tB - po8ittl.8, -clum - -culum etc., état de choses
•
=
=
balineum; enfin les syncopes 'vulgaires', dont le nombre va en s'accroissant à la basse époque, Pour ces dernières, on n'hésite pas
43
qui se reflète jusque dans les langues romanes, cf. it. macchia et fr. maille de macla en regard d'it. macola et port. ma.goa de macula. Les doublets de ce genre semblent traduire une rapidit-é plus ou moins grande du débit, 'allegro' ou 'lento4'. On conçoit que le discours 'lento' se teinte
facilement d'affectation. Au dire de Quintilien
(!nat. 1 6,
t 9),
l'empereur Auguste aurait
qualifié la prononciation calidu.s de pédante. Sans doute aussi l'orthographe conventionnelle 1 Voir NrEI>ERNANN, p. 36sqq. MEILLET, Eaquiue, p. 5!;; STURTEVANT, p. 177 sqq.; DEVOTO, Storin rlelù;r, lingua di Roma, p. 97·sqq. 1 Du point de vue de la 11yncope posttonique, les langues romanes sc divieent, on substance, en deux groupes que l'on peut appeler celui du type dàctylique, qui maintient la voyelle poattonique dans les mots comme fra1:inu, fulgure, /aomine, nu�ru, llëmita, uendere, et celui du type trochatque, qui affecte la forme syncopée de oes mots. Le premier comprend le roumain, le rhéto·roman oriental et l'italien; le &eCond, l'émilien, le rhéto· roman occidental, les langues de la Gaule et de la Péninsule ibérique (MEYER·LÜBKE, Gramtn., 1, § 325). - Une chronologie de la syncope latino-romane a ét� tentée par RICHTER, o. c., §§ 6, 10, 66, 69a, 109, 1 1 1 , 130, 140; et, avec certaines précisions, par G. STRAKA, Ob6ervalioM 614rla chronologie et lu tlatu de quelquu modification� plwM.tiquu en roman et rn jraM<Ji8 priliUtraire (Recnu elu ln..guu romanu, 71, pp. 248-307), p. 251 sqq. Dana E. CROSS, Byt&COpe and Kindred Pllenomena in Latin ImcriptiOM from tlae Pam of tlae Roman IVorld JVI&ere Romance Bpuch DeveWped (New York, 1930), la chronologie eat négligée; qui piB est, comme l'auteur ne définit point son sujet, il lui arrive de raaeembler dea matériaux qui reflètent des phénomènes linguistiques disparates. • Cf. DEVOTO, Btoria della Zingua di Roma, pp. 83 et 289 sq. M. DEVOTO va jusqu'à attribuer à. l'infiuence ombro-aabino les syncopes des inscriptions arcbatquea telles que CEDRE CIL 11, 366. ' Théorie proposée par ÛSTHOFF, ALLG, 4, p. 464 et acceptée, entre autres, par NrEDERMANN, p. 36 sq.; les objections de BAEHRENS, p. 13, sont peu convaincantes.
forme pleine DominttS (v. Thu. s. u.). En latin d'Espagne la. syncope paraît être, ou peu s'en
1 1 4. D'une façon générale, la syncope entre m -n
appartient à. une époque de beaucoup postérieure, exception faite de dom(i)nw, dom(i)na, abrégés sans doute en tant que titres (v. RICHTER, p. b)
00111'
145, G. STRAKA, art. précité).
(u)l- :
Ici il faut faire un départ. Les désinences -b(u)lo- de *-dhlo- (of. osque
staflatas 'statuta.e',
proprement '*sta.bulatae') et -c(u)lo- de •-tlo- (cf. v . breton hoetle < •.�ai-tlom 'saeculum'; v. SOMMER, p.
228) ont développé en latin dès les origines de la langue littéraire une voyelle
épenthétique : on lit p. ex. POCOLO, POCOLOM sur toute une série de vases archaïques (ERNOUT, RectUil de textu lat. arch., p.
51 sqq.). Plus tard la langue stabilise les formes à épenthèse pour ces mots, tout en continuant à user des formes originaires brèves, ces dernières étant courantes encore chez Plaute (qui n'affecte guère des formes en -culo- qu'en fin de vers ou d'hémistiche, SOMMER, p.
140). Par la suite, il sera difficile de décider si tel mot en -blo- ou
en -clo- est la forme héritée ou s'il ne s'agit pas plutôt d'une syncope,
à.
l'égal des autres
désinences coDll.ul- qui en latin vulgaire sont sujettes à. perdre la voyelle médiane. Parmi celles-ci la. désinence secondaire -cu.lo- issue de •-c-elo- servant à. former des diminutifs de certains thèmes (of. plus bas
p. 100),
n'a. sans doute pas tardé
à se confondre en latin parlé
aveo -c(u)lo- de *-tlo-. Ceci a. pu augment-er la diffusion de la forme brève des désinences cons. (u)l-, sans distinction d'origine. Ici comme ailleurs, il y a eu toutefois des cas réfractaires, au témoignage du roman commun (v. MEYER-LÜ BK E - CASTRO, § 133).
a) -b(u)lo- de *-dhlo-, -c(u)lo- de *-tlo- sans épenthèse (ou syncopé après coup): SVBLA 17121; < *s(y)ü-dhlâ., cf. polon. szydlo, suéd. syl et de l'autre côté it. BUbbia, roum. sul4., sarde sula; la forme syncopée de ce mot est aussi dans CGL II 524, 33. L'App. Pr. proscrit stablutrt 142, tabla 130, tribla 200. 1 tin hae ipsa taberna, quae sutori8 uel sutori8 cerdoniB officina fuit, praeter alia instrumenta. sutoria reperta. aunt duo soalpra lunata. . . . et subula11 ZANGEM'.
44
Le latin vulgaire des in!lCriptions pompéiennes
VEIKKO VAÀNANEN
Avec l'épenthèse usuelle: ACIITABVLA, ACIITABIILA (sic, leçon faU88e pour . VLA?) 2029 PABV(Zuml) 6897 �NACVLA 138 (p), OENACVLA 1 136 (p) CVj BICVj LVM 4049 SAIICVLARIIS 2023 TOrCVLA 5429 VIN CVLIS 1997.
doute appuyée par cal(i)da. TRIC! = tri(ti)ci 481 1 ; cf. esp. port. trigo, logoud. trigu (v. MENÉNDEZ PIDAL, Origenes del espanol, § 31, 2). i) g-nt:
PRn!IGNI (vooat.) 1357; cf. PRIMIGNIA4270, primiGNIAM1 8301 ; sans doute lapsus, le •criplor ayant eu l'illusion que G vaut ge; cf. l'inverse dans •iGIINATARV(m) t. c. XXVI 30.
{3) �on•·ul- de eon�·*el- (ou d'origine inconnue) avec syncope:
( 1 ) -bul- :
BVBLA 1550;
de 008, bouis, de formation obscure (WALDE, 8. u.; cf. Pla.ut. Ourc. 367 a88a bubula, v. plus bas p. 108).
(2) -cu.l-: APKAAC = arculae 4901 ; gén. grec de arcula MAU ASCI..(a) = Asc(u)la? 8865 COLICLO = caulic(u)lu(m) 4888 (roliclus se retrouvant chez Commodien, Chiron Apicius, Dioscoride; Thes. 8. u.) FELICLA = Fëlïc(u)la 2199. 2200. 4023. 4066. NSA 1910 p. 415, FIILICLA 8917, FIILICLAM même gra.ff., c1>HAIKAA 6839 (mais FELICVLA, -AE, -E 4048. 4477 deux fois) FVRVNCLAH 1319 [mais FVRVNCVLE 1715. 1949, FVRVNCVLI 576 (p)] MASCLVS 8169, MASCL(os) 3890 (of. maslus App. Pr. 4, it. maschio, esp. macho, fr. mdte) PROCLVS 1281, ITPOKAOC 1543. 4843, PROCLE 2098, pROCLI t.c. XLVI 16, PROCL088 (p). 2208. 5781 (amphore), pro CLO 1785; ailleurs Proculus, 28 fois (cf. le doublet .Aulus - Olus plus haut p. 31) SPECLA 7167 (el); = Spëcula, cogn . ? (DELLA CoRTE, Oase ed abitœnti, 581). - App. Pr. : 8peclum 3, articlus 8, iuuenclus 35, oclus 1 1 1 , facla 133, nepticla 171, anucla 172. Maie OSCVLA 5296 PISCICVLO, -VM 4447. 5380, 5 159 (el) VASCVLVM 2034.
nl>ICVLE 2399•
SACCVLVM 2040
SVCVLA
(3) -gul-, ·fi91Ù·: Mn& syncope: LIGVLAE 1560 (cf. roum. ltngurd) PERGVLAE 1136 (p), PERGVLIS 138 (p) SINGVLOS 2450 (roum. nngur, campid. nngra; cf. iuglu. App. Pr. 11).
(4) -mul- : ROMLVS 2326:
sans
(6) -tul-, -ntu.l-: MIINTLA 1391. 3103. 4246, MIINTLAM 760 (p); it. minchia, logoud. minkra ; ailleurs, pas de syncope: MVSTVLA 1405 add. p. 207 VETVLA 1892; cf. App. Pr. ueclus 5 (de *uetlus, uetulus), d'où les formes romanes.
o) g -l (cf. -gul- ci-dessus): STRIGLES DELLA C. (Herc.); striglium
se lit dans Vitruve, striglibus dans Juvénal
(GEORGES). d) d - r : SVSPENDRE 1864;
of. *uendre, *perdre, *crëdre postulés par le fr., le prov. et le oat.
e) p(h) - r : AMPHRAS 481 1 ; of. AMPVRA 6711;
v . h . a.ll. ambar.
f) •-r?:
CAIISRJ 2124.; de Oauu- pour Oauar-, v. plus haut p. 19; c'est un cas unique de la. syncope •-r, et pour cela sujet à caution. g) 8 - t :
Verg. Aen. VI 2 4 suppostaque jurto ; panroma.n. h) g-d, t -c (avec réduction du groupe résultant) : FRIDAM = fri(gi)dam (sc. aquam) 1291 (p). Cf. App. Pr. 54 «frigida non fricdat. C'est le point de départ pour esp. frido, frlo (mais oat. fred, qui va. de pair a.veo it. freddo, fr. froid supposa.nt l'a.brègement de i de la. pénultième)1. La. forme syncopée a été sans ---1 RICHTER, p. 73, prend pour point de départ une prononciation fri jidam avec palatalisation du g; cf. A. LABBARDT, dana ZRP, 61� 3/4, p. 357, et J. Juo, dana Vo:�: Romaniw, 11, p. 258. POSTAS 8203;
A
j) n-ef: TVNCA = tun(i)caf «28 (cf. ali. Tünche); exemple douteux, la syncope "' époque très avancée (RICHTER, p. 144; STRAKA, art. cité, pp. 261 et 296).
c
appartenant à une
2. En dernière syllabe La. terminaison du pa.rf. -au(i)t : ABIIRAVT 8938 IIXMVCCAVT = exmuccau(i)t (of. ci-après p.107) 1391 PEDICAVT1
1691 add. p. 211. DELLA C. (Herc.) PEDICAVD 2048; of. hors de Pompéi: CVRAVT CIL III 12700 DONAVT CIL VI 24481 EDVI KAVTCIL XI 1074; DIEHL, Vulgarlat. Inschr., p. 19.
A
Voilà déjà amorcées les désinences de passé romanes, v. it. -ao, sicil. -au, it. mod. -o, esp. -6, port. -ou. Du point de vue phonétique, c'est là. un cas spécial de chute vocalique et qui ne se range pas sur le même plan que la. syncope proprement dite : la. quasi triphtongue [a: wi] devant consonne finale est simplifiée de façon que la. semi-voyelle [w] devient u voyelle et forme avec a une diphtongue, laquelle absorbe l'i; cf. cautus de cauitus, auca de *auica (cf. RICHTER, pp. 37 sqq. et 70). 3. A la prétonique
doute un lapsus; cf. ANIMVLA 425 (el). 4239.
(5) -pul-: MANVPLOS 2070; cette désinence -p(u)lo-, plutôt rare, a. été plus tard rem placée par -c(u)lo-, voir ci-dessus; cf. App. Pr. 215 tuapu.lo non baplo•.
45
A
toute époque, les matériaux relatifs à. la syncope prétonique sont relativement peu nombreux. HERCLANIO 4299, HERCLAN . . . 5720 (amphore); of. herc(u)lë ANGLATO 1712 (of. anglus App. Pr. 10, mais it.angolo, esp. angulo) CVBICLARIVS 7755 (p) FIGLINis NSA 1911 p. 350 (peluis); c'est la. forme syncopée figlinus qui prévaut de tout temps (Thes., s. u.) PRIMGIINIA 1621 a. l'air d'une erreur SIIDLATVS 2426 (cf. SEDV LATus 2451 ; ScHULZE, p. 154 note 2); la.psusl VAPLA 1 BIS 4208; cf. baplo App. Pr. 215 VRBLANENSES 7676 (el); cf. VRBVLANENSES (avec métathèse; voir ci-après pp. 81 et 98) 7706 (el), VRBVI..ANESES 7747 (el), et osq. ueru urubla(nu) NSA 1916 p. 156. Tous ces exemples peuvent s'expliquer comme des formes dérivées ou fléchies avec l'ab sorption d'une voyelle survenue déjà. dans le radical, en syllabe posttonique. ll en est autrement de of. calfacere (calfacio Ca.to ..Agric. 157), qui à. l'époque de Quintilien (Inst. I 6, 21) avait eomplètement fait sortir de l'usage la. forme pleine calejacere dans le langage de tous les jours. C'est le type de syncope contrefi.nale (surtout après sonantes), qui, au point de vue physio logique, se produit le plus spontanément: cf. aridus - ardëre, posterus - postridie, etc. Elle est pa.nroma.ne (of. it. cervello de cerebeUu, bontà de bonitate, etc.) 1. MALDIXI 2445;
na. Réduction de qut'COna. (gut-con.a. ) en c u (gu). CVSCVS
----
=
qu(i)squ(i)s 3199, QVSQVIS 3074, QVISCVS 8745 CVS
=
qu(i)s 8368
1 MEYER-LÜBKE, Gramm. I, § 341 aqq. On ne voit paa bien pour quelles raillons RICHTER (pp. 34 et 89) considère la syncope dans C4l(e)faci6 comme un type primaire en face de cel.le qui se produit dana mal(e)dicO.
A ,A
46
VEJKKO VXANANEN
Le llttin vulgaire dea inscriptiom; pom1uHennes
QVD quis sur le cippe de Spolète, CIL J2 366, XI 4766, qu(i)d 8855; cf. QVS ERNOUT, Recueil de textes lat. arch., p. 38 (qui transcrit qu[i]s); QVD qu(o)d 5213 lapsus? EXSANGVNI ex sanguine 1410. 1411 (de la même main); v. plus bas p. 106. Ces formes ne sont pas exp1iquées. Ce ne sont peut-être que .des graphies pures et simples ou bien des épels grécisants de qui- (et de gui-?): cf. KYCKYC, AKYAAC, AKYAINOC (transcriptions usuelles dans les inscriptions grecques pour quisquis, Aquila , Aquilïmt.� 1). =
=
=
E. HAPLOLOGIE On appelle haplologie le phénomène qui consiste à ne prononcer que l'une des deux syl· labes (consécutives) semblables. n y a lieu de distinguer deux espèces d'haplologie: 1 . type jastïdium issude *fasti-tidium;laformepleine n'a jamais existé, le mot a été créé sous la forme jastïdium, en chargeant la syllabe -ti- du second élément d'une fonction double ; c'est ce que l'on appelle quelquefois aussi superposition syllabique. C'est donc un expédient d'ordre psychologique, et qui ne se produit que dans la composition et la dérivation (GRAMMONT. Traité de phonétique, p. 330). 2. Type quïndecim de *quïnque-decim ; des organes éprouvent l'impression que c'est par une sorte de bégaiement qu'il.s répéteraient la même syllabe et ils rectifient d'une manière intempestivet (GRAMMONT, o. r.., p. 336)2. Ce dernier type seul nous intéresse ici. Dans les graffiti il convient de compter avec la possibilité d'avoir affaire, plutôt qu'à une haplologie, à une haplographie, c'est-à-dire une simple faute d'écriture. = can(di)da 3040 est sans aucun doute un lapsus, le graffito suspendu (CAN DA ME DOCV) répétant le début d'un vers qui se lit au n. 1520: Oandida nie docu·it nigras odisse puellas . . . DIIDVCXSTIS dëdüx(i)stis 4966 ( = OLE 934) FVTOR ju(tü)tor 2248 RIISTVTVS 3951 (ib. RIISTITVTA? graffito assez embrouillé).
CANDA
=
=
Le cognomen (d'esclaves ou d'affranchis) Restitütus, Restitüta est assez commun à Pompéi (22 fois) et ailleurs en Campanie (v. l'Index du CIL X, p. 1085). Cet exemple par lui-même pourrait être une simple faute d'inadvertance. Mais il y a plus. L'hexamètre
RIISTITVTVS MVLTAS DIICIIPIT SIIPII PVIILLAS 5251 ( = OLE 355) montre que l'on a bien prononcé Restütus : en effet, ôt.ons la syllabe -ti-, il reste un hexamètre impeccable3. Cette déduction est du reste confirmée par les nombreuses graphies RESTV TVS, RESTVTA enregistrées hors de Pompéi, notamment en Campanie4• DIIDVCXSTIS (CXS vaut ici [ks], v. plus bas p. 64) présente un cas d'haplologie assez commun dans les par faits en-s- (ERNOUT, Morphologie, p. 336). t EcKINGER, p. 123 sq. On ne saurait penser, avec SoMMER, p. 69, à. un contrépei amené par une pronon· cia.tion grécisa.nte [ky) de cu, dont l'existence n'est nullement prouvée. - EXSANGVNI est trop isolé pour être rapproché de cat. Mft{101108 < *MnguitiO�. Mngonitot •consanguinité', Mngonera, Mngonella •sangsue', etc. ; O. J. TALLGREN (-TuuLio), Neuphilol. Mitteil. XIII (1911), p. 170 et XVI (1914), p. 86. D'après MEYER· LüBKE, Da8 Katalani&che, p. 21, Mfl{101108 serait le rés�ta.t d'une assimilation régre88ive; mais cette explication
ne rend pas compte dea Mngonera, etc. (que MEYER-LÜBKE ne cite pas). 1 Certains manuels considèrent, il est vrai, quindecim comme résultat d'une syncope (SOMMER, p. 134, NlEDERMANN, p. 41, STOLZ·LEUMANN, p. 92). ' Cf. toutefois
Semper M. Terenti'U8 Eudo:utU un'U8 8Up8lend amicof,
Et lenel et tutot, I'Up8temt
omm
modu 4456 (OLE 929)
où le nom propre gâte le mètre, v. plus haut p. 19. ' Voir, outre l'Index du CIL X, ÛTTO dans Jalt.rbücher für kla88.
. De titul ü Africae, p. 20.
F. APOCOPE
=
Plt.ilologie, Suppl. 24, p. 837 et HOFFMANN,
L'apocope, ou retranchement d'une portion finale d'un mot, qui comporte la perte d'une ou plusieures syllabes, est un accident d\1, comme la syncope, à un débit plus ou moins rapide ou désinvolte du discours. Nous enregistrons dans une defixio de Pompéi un cas d'apocope qui intéresse le roman commun: COMO 9251 (NSA 1916 p. 305) (rlef.) (ibid. COMODO) v. ci-après p. 55).
=
qu6mo(do) (pour l'initiaie,
C'est le plus ancien exemple de cette forme abrégée, passée inaperçue, que postulent les langues romanes: v. it. como, v. fr. com(e), esp. cuemo, como, port. como, roum. cum, prov. co(n) (cf. MEYER-LÜBKE, REW .�. 1t. q-ui)mAxln) . G. ANAPTYXE
Outr� les cas d'anaptyxe préhistorique, à savoir entre occlusive et Z (of. ci-dessus p. 43), et peut-être dans les groupes -kn-, -tn- (-ginis de *-gnis, *-cnis, -tudinis de *-dnis, *-tnis ; THUR NEYSEN dans ZVS 26, p. 305 sqq.), le latin a connu à l'époque historique l'insertion d'une voyelle parasite ou svarabhakti sporadiquement dans les groupes sourde + nasale et sourde + liquide, phénomène limité dans la littérature aux seuls mots d'origine grecque, tels Alc1tme na, drachuma, techina, mina qui se trouvent chez les comiques. Dans les inscriptions de l'époque impériale, on trouve un certain nombre de mots latins et empruntés avec svarabhakti, mais ce sont plutôt des accidents ou des barbarismes ; le latin vulgaire montre, nous l'avons vu (p. 42), une propension croissante à la syncope, qui est directement à l'antipode de l'anap tyxe. Aussi n'y a.-t-il pas d'anaptyxe commune à la Romania1• La diffusion considérable de ce phénomène dans les dialectes de l'Italie méridionale serait .une habitude physiologique héritée de la population osque qui avait autrefois occupé cette région. En effet, l'osque a donné à l'anaptyxe une extension considérable, mais dans des conditions assez différentes de celles que montre le latin 2• 1.
Mots latins : TI CVLAVDI DELLA C. (Herc.); la voyelle épenthétique dans le groupe cl- initial semble être ordinairement e, mais a et u devant a et u de la syllabe consécutive (cf. CELODIA CIL VIII 3520, CELEMENTINVS deux fois CIL II 5350, etc.; DE GRoor, o. c., p. 69 sq.). Au point de vue physiologique, u dans cette position paraît assez naturel. - EBVRIOLVS, EBVRIOLO Ebriolus 8227; à part un Heburus = Hebt·us Verg. Georg. IV 463, cod. Rom., l'épenthèse du groupe br est e ; cf. heberiaws = ëbriacus Charisius, K. I 83, 17N (ebriacus C) et notre ex. suivant (DE GROOT, o. c . , p. 77); addendum lexicis. - LIBITR(am 1 ) = lïbram? 4227 PETERVLA = Petrulla? 4562 (DIEHL, Pomp. Wandinschr., 749; cf. DE GROOT, o. c . , p. 75); cf. osque paterei 'patri' siGIIN'ATARV(m) t. c. XXVI 30 (56 ap. J.-C.); cf. DE GROOT, o. c., p. 72 TIIRIIBIV J M 7403. =
2. Mots d'origine grecque : DAPHINE X 1053 (autres ex. épigraphiques dans Thes. Onom. s.1t. Daphnë) ICHIMAS, ICHIMADIS t. c. XXII 7, 10 (56 ap. J.-C.) (ICHMADI ib. 1 ) ; cf. techina de Plaute 1 MEYER-LÜBKE, Gramm., 1, § 387. Cf. W. DE GROOT, DieAnaptyxe im Lateini8chen, dans For8chungen zur grieck. und lat. Grammatilc, éd. par P. KRETSCHMER et W. KROLL, 6. Heft, p. 41 sqq.
1 BucK, p. 34 sqq. ; DE GROOT, l. c., p. 43 sqq. L'opposition de l'osque, dialecte affectant l'ana.ptyxe, et de l'ombrien, qui ne la conna.it pas, dépendrait, selon M. DEVOTO (Gli antichi imlici, p. 173), du fail; que celui-là. avait, sous l'influence des Opico.Ausoniens et des Grecs, affaibli l'accent d;intensité, tandis que l'ombrien avait
subi l'inftuence de l'étrusque qui manifestait la syncope; c'est ainsi que s'expliquerait, à. Capoue, cité 6trusque, les formes osqnea sakrim, sakrafir, à cOté dea sakarakl'6m etc., connus par ailleurs.
A
48
VEIKKO V.A.ANÀNEN
Le latin vulgaire des inacriptiona pompéiennes
TRICBILINIVM, TRICBILINIO 5244; de même Varro R'U8t. III 13, 2 tricilinittm et dans les inscriptions passim, DE GROOT, o. c., p. 70 ZMYRINA = Ep:ueva 7863 (e1). 7864 (el).
Inversement :
POMPIIO t. o. CXLI 23; cf. cependant POMPIIS t. o. XXXII 1 1 et XXXIIT 15, ei) par distraction du 8criptor.
où il y a II pour III (
B. PROTBÈSE
GLOVII = Chloë 4430 POVERI pueri {pour o, v. plus haut p. 28) 3730 (el) PVVIT RIS1 4707 (cette leçon nous semble décidément préférable à DVouiRIS, alternative proposée ·par MAu ) ; cf. POVIIRO CIL III p. 962 xxvn 2 FVIVISSE t. c. Berc. XXIII, PP 3, 1948, p. 177: dittogra.phiet PERFRVVI t. c. Berc. IV, PP 1 , 1946, p. 381 PAEVONIAM = paeijniam · 8544; fr. pivoine (a. fr. pyone) a. sans doute =
Pompéi nous offre un exemple prématuré de prothèse :
L POPIDIVM . AED . ISMVRNA ROG 7221 (el); il s'agit d'une rogaM du nom de Le même nom apparaît avec prothèse dans CIL VI 6792 (IZMVRNA) et Année épigraphique 1955, 45, inscr. de Tanger, Maroc (IS MYRNA), de plus IZMARAGDIS CIL YI 26010. ·
Ep.veva (cf. ZMYRINA, ci-dessus).
développé un
1. Les semi-voyelles
Les
Du moins quant à IVENIS, etc., it. giovane, v. fr. juefne, etc., confirment le maintien de
([w]) dans ce mot: par conséquent, V représente ici [uw] ; cf. cependant ci-après, p. 50. b) (J] intervocalique.
[j] et [w]
sonne en tant qu'élément constitutif de la syllabe, en raison de leur aperture relativement grande'. Aussi sont-elles en règle générale destinées soit à. s'amuïr soit à se renforcer, le renforcement étant surtout le sort de [w] qui devient v labiodental ou bilabial (cf. w du ger manique). sons
L'i consonne intervocalique, bien que noté dans l'orthographe courante avec I simple,
représente en latin la géminée [i11 (issue de ij, gj, dj; SoMMER, p. 155), sauf dans
paa rare ; au dire de Quintilien (Inst. IV 11 ), Cicéron aurait affecté d'écrire aiio, Maiia. Nous avons à Pompéi:
BOMPEIIANA (sic) 538 (p), poMPEIIANIS 9144; cf. osq. P6mpaiians 'Pompeianus'. c) [J] pour C:
IOSIMVS deux fois 4599; pour Z08imus, Zwotpoç (nom qui se lit plusieurs fois sur des amphores de Pompéi, v.CIL IV Index, p. 754, en outre 8317); le même nom se retrouve écrit avec I initial dans DIEHL, Inscr. Lat. chri8t. 3822 (an 394) et 3804 D (IOSIMA).
[w] à. la suite de i et u : ainsi le mot fr. crier, (il) cria, est véritablement prononcé avec un (j] très légèrement articulé: [lcri'eJ, [kri'a]. Ce son est si peu appréciable qu'en général l'or thographe courante néglige de le rendre. Aussi les Romains orthographiaient-ils PATRIVS PIVS DVO STATVO, tout en prononçant [patrifus] [pi1us] [dutco] [statu"'o]3. Par extension on commençait à. noter par I et V simple les groupes [ji], [jj] et [uw] étymologiques : de là les graphies EICIO CONICIO MAIVS EIVS, etc., qui sont de règle, et par ex. !VENTA CIL P
1603, FLVIO ib. 584, 9 (cf. ci-après).
Cependant les graphies des inscriptions, en particulier des graffiti, peu soucieuses des règles, traduisent accidentellement des faits de prononciation que l'écriture conventionnelle dissi mule.
a) i (= (J]) 'transitoire': JJAS = Ïas 2174; «prior J forta.sse �mere facta estt ZANGEM.
1
Voir O. PRtNZ, Zur
RICHTER,
p. 78 sq.;
Ent8tdaung du ProtMM.
oor
s impu"'m im
MEYBa-Lmnœ, Gmmm., I, § 29.
l'apparition de cette voyelle additionnelle, v.
p. l�l sqq.
-
LlteinilcAen, dana GWtta 26, p. 97sqq.;
Sur les caueea
phyaiologiques qui ont provoqué
G. MILLARDRT, �tudu lk dialutologü laftd4i4e, Paris 1910,
.
1 GRAMMONT, TraiU lk phonélique, p. 99, distingue huit degrés d'aperture (0-7); il donne aux aenu-voyelles le degré �- Leur aperture peut même dépaaeer celle des voyelles i et u, v. G. STRAKA, dana le Bulletin lk la FaculU du Ldtru de Btra�bourg, 21, p. 3 sqq., et 32, p. 211 aqq. 1
.
L'orthographe osco-ombrienne est plus phonétique, 1 cet égard: cf. osq. lakUad 'faciat', suuad 'sui',
ombr. tuuea 'du<Sbua'.
ëicio, etc. ;
[i] simple était tombé entre voyelles dès l'époque préhistorique. Aussi la notation II n'est-elle
transitoires (cf. voyelles en hiatus, p. 33).
En prononçant la séquence i (voyelle) + voyelle de timbre différent, u (voyelle) +voyelle de timbre différent ou inversement, on intercale spontanément un faible son de transition [J] ou
----
indépendamment.
IVENIS 1373. 1755 IVENTVS 932 {p) !VEN 1 ILLA 294 (p) NOEMbres 4606, NVEMBRES 2455; ailleurs, on a NOEM(bres) CIL J2 1024, NVEM(bres) ib. 1082, NOEMB(res) CIL VI 2120, ib. 8775 VITRVI = Vitruuï? 4616. v
semi-voyelles remplissent mal la fonction de 'frontière syllabique' c'est-à-dire de con
a) [i] et [w]
-v-
Inversement u, o simple pour uu, ou ([uw], [ow]):
C'est le plus ancien exemple de prothèse que l'on connaisse. Le groupe initial sm étant inconnu du latin, on conçoit que la voyelle prothétique apparaisse ici plus tôt qu'ailleurs.
A. CONSONNES SIMPLES NON FINALES
=
p) V ( = [w]) 'transitoire':
L'adjonction d'un i (parfois e) parasite ou prothétique devant 8 'impure' (c'est-à-dire, suivie de c, p, t et, dans des mots d'origine grecque, de m ; de même devant zm des mots grecs), apparaît dans des inscriptions latines à. partir du IIe siècle 1.
ll. CONSONANTISME
49
n ne faut certes pas déduire de notre exemple que la. semi-voyelle (j) aurait été 'assibilée' (c.-à.-d. en (dz]) déjà dans la prononciation pompéienne (ainsi SOMMER, p. 156) . Il est plus naturel d'y voir une substitution du son étranger que représentait C : I pour Z marque
san�
doute [dj], qui du reste se. confondait, en latin populaire, avec [J] (v. plus bas p. 63), et qUI rendait approximativement [dz] : cf. le contrépel A l ZVTORIBVS CIL VIII 18224, OZE =
hodie ib. 8424 (milieu du IIe siècle). Lès langues romanes enfin attestent [di], [J] pour C: la dés;nence verbale -lCew est adaptée en -idiare (cf. baptidiare dans le lat. chrétien, v. Thes. a. u. baptizo),
La semi-voyelle [w] l s'est amuie phonétiquement devant o, sauf à l'initiale, à une &poque
archaïque {précisément au momenti où la diphtongue ei en était à l'étape intermédiaire ë dans sa monophtongaison, comme il résulte de dew issu de deiuoa, ce dernier attesté dans des inscriptions a.rcha.Iques: cf. Gnaeu.8 de Gnaiuoa (GNAIVOD CIL 11 7); parom de paruom ;
dwrsum, aeorsum de •dë-, •aë-uorsum. Par voie de conséquence, nouoa, -om aurait dt1 aboutir 1
Sur la nature de u cons. en latin, v. STURTRVANT, p. 140 aqq.
' Vllll&lea l
50 à nous, -um, saluos, -om à salus, -um.
Vnguis1 (of. FVLVINVS X 896) ou Fuluunguis 'aux ongles fauves'? (DIEHL, Pomp. Wandinschr. 874) CAABIAAA = Saluilla 83841.
Toutefois l'analogie des formes où [w] se trouvait devant une voyelle autre que o(nouï, noua, saluï, salua, etc.) a vite fait de restituer [w] dans les formes en -08, -om. Or après que o final fut devenu u, on n'en rencontre pas moins des épels -V pour [wu] dans les inscriptions.
fr
51
Le latin vulgaire des in110riptions pompéiennes
VEtKKO VJlANANEN
AVS TVVS DELLA C. CALVM = caluum� 1377 NOVM X 8053, 5 (lucerne de Portici) OTAVS Octauus 4870 SALVS = saluus 5386. X 8146 (dans le pavement). 9158 (par contre SALVOS, nom. 1837) SERVS 1638, SIIRVS 1839 (par contre SIIRVVS 2038, SIIRVOS nom. 4719, SIIRVO nom. 6864, SERVOM 1899). =
A l'initiale : VLTEIVS 1127 (p) (cf. VOLTIIJ 1782). ll est légitime de suspecter la valeur probante de ces exemples. En effet, étant donné les cas des types IVENIS, VLTEIVS et SERVOS qui perpétuent des graphies anciennes, il y a lieu de se demander si un SERVS ne découle point de la répulsion qu'avaient les Romains pour le redoublement des lettres V et I dans l'écriture (v. plus haut p. 48). Cependant si le témoignage des épels épigraphiques est dans ce cas sujet à caution, il n'en est pas de même des avertissements des grammairiens: les formes proscrites dans l'App. Pr., aU8 29, FlaUB 62, riU8 174, devaient s'entendre plus ou moins couramment. n paraît donc que dans les para digmes en [-WU8), [-wum], le rétablissement de la semi-voyelle n'a pas été universel (NIEDER MANN, p. 153; cf. RICHTER, p. 38), ou bien [w] s'est amui de nouveau dès que -08, -om fut devenu -us, -um (SOMMER, p. 162). - En roman, les succédanés des noms latins en [-WU8], [-wum] montrent en général la réintégration de [w] (v); cf. toutefois it. port. rio, esp. rio: v. fr., prov. riu, etc., it. natio, esp. vacio, radio (de erratïuus), fr. clou < cla(u)u, etc. (MEYER LüBKE, Gramm., l, § 250; ROHLFS, Ital. Sprache, l, § 215). Pac1tui.us - Paquius et Vesuuius-VesuiU8 (Vesbius). A part PACVVIVS X 930 et PACVVI t t. c. CIX 4, ce gentilice, assez commun à Pompéi (53 fois dans C!L IV, v. Index I et X), y apparaît toujours sous la forme brève Paquius. Ce doublet à la. réduction [1tw] > [w] se retrouve en osque: fiax.F'Y}tÇ 'Pa.quii, Pa.cuuii' (cf. SOLM SEN, Studien zur lat. Lautgeschichte, Stra.ssburg, 1894, p. 158 sqq. ; SCHULZE, p. 476). De même, le nom du volcan et gentilice Ves(u)uius1 est connu à Pompéi surtout sous la. forme réduite: M VESVIVM 52 (el). 71 (el) VESVI( . . . ) 237 (p) VESVINA( . . . ) 2512, VESVINI 2557, VESVIN(i) 2558 (VESVVI�I 2559; amphores, 75 ap. J.-C.); M VESBI 19 (el) VESBINVS cognomen 636 (el). 1190 (p). 2319b.c. 3114. 3115. 3116. 6700. Quant à Vesbius, c'est sans nul doute, nous semble-t-il, une forme refaite sur Bl.a{Jtm·, nom grec du Vésuve plus courant que CMea01Jwv2• e ) 1' consonne et b. cx) b pour [w] : BACCVLEIVS = VacculeiU81 9256 (NSA 1921 p. 466, 4) (cf. VACCVLA 175 (el). t. c. VI 5, 17 et 20. X 818) til BALDIH 1397 VITALIO BALIAT (. 1 . ) 4874 PHOE BE BENI uenit ou beni(gne}1 5125 BERVS (seul) = Vërus 4380 (le même mur . porte des noms d'esclave) C BIBIVS = VibiU8 3145b, BEIBIO Vïbio 2837-2840 (sur 4 amphores) SITTIA BOCO 1 II uoc6 (t)e1 (MOMMSEN) 4186 HAB(ena?) = (h)auëna� 488911 (liste de provisions) FVLBVNGVIS 7345 (el): = Fulu(ius)
{J) u pour b : VIVIA Vibia 5924a (amphore). NSA 1916 p. 303 (épitaphe), C VIVI 2953 (p). =
=
1 Il existe aussi un doublet Vuëuu8, affectionné - à côté de VuuitU, VubltU, autre forme convenable pour la. métrique - notamment par les poètes depuis Virgile (Vueuo iugo, Gtorg. 2, 224). 1 L'hypothèse de SoGLIANO, Pompei n.e.l iUo wiluppo 1torico, p. 1 1 eq., d'après laquelle Bubi1U, Vubi1U, Vuuiu1 serait la forme originaire (tirée de Bio{JIXoç, nom d'une île de la Propontide), d'oà VuwuitU avec anaptyxe oeque, est séduisante, mais i.nsuffisamment fondée. a MAu lit ltab(enatn); cf. cependant dans le même graffito: COL(icvlum), BIIT(am), MIIN(tam).
Vïb�'i
Parmi ces exemples, sont sujets à. caution BALDII, BOCO et HAB(ëna1) dont la leçon est plus ou moins douteuse ; de même BENI qui admet diverses interprétations; enfin BEIBHl et CAABIAAA en lettres grecques, où fJ n'est qu'un expédient approximatif qui dans la transcription grecque des noms latins fait concurrence à ov1 comme notation pour l'u con sonne du latin depuis l'époque d'Auguste (ECKINGER, p. 85 gqq.; cf. B. A. TERRACINI, Di che, cosa fanno la storia gli storici del linguaggio� Storia dei tipi benio e Nerba. nel latino volgare ; dans AGI 27 (1935), pp. 133-152 et 28, pp. 1 - 3 1 ; en particulier 28, p. 21 sqq.). Il nous reste comme cas plus ou moins sftrs de b pour u consonne : 1 . à l'initiale d'un mot: BAC CVLEIVS, BALIAT etBERVS; 2. à l'intérieur d'un mot et a.prèsconsonne: FVLBVNGVIS (que oe soit Ftdu(iU8) Vnguis ou Fuluunguis, n'importe); 3. à l'intérieur d'un mot et entre voyelles: pas d'exemples, à moins que l'on n'admette HAB(ëna). Le changement inverse n'apparaît que dans le gentilice Vibius: VIVIA, VIVI : or dans ce nom les deux labiales ont évidemment agi l'une sur l'autre, de sorte que VIVIA aussi bien que BIBIVS s'explique comme le résultat de l'assimilation (ou de la dittographie). Le changement [w] > b après liquide (FVLBVNGVIS) et à. l'initia.le (BACCVLEIVS, BERVS) est en reva.nohe très commun dans le latin 'vulgaire' de l'époque républicaine, cf. App. Pr. 70 talutU8 non albeust, 215 tuapulo non baplot, le cas inverse (ib. 9 tbaculua non uaclU8t) étant relativement rare d'après les relevée de PARODI (Del pauaggio di V in B e di certe perturbazioni delle leggi fonetiche ml latino oolgare, dans Romania 27 {1898), p. 177 sqq. ; art. inachevé) ; à. l'intervocalique le type tolerauilis App. Pr. 198, de plus «plebes non pleuist 91, «tabes non tauist 93, en face du changement inverse (abëna), ce qui s'accorde avec la situation dans les langues romanes, où b et [w] en tant qu'intervocaliques 86 sont confondus pour de bon (aboutissant l'un comme l'autre à. la labiodentale v. sauf en Espagne, en Gascogne et da.ns certaines parties de l'Italie du Sud, où cette consonne est restée au stade intermédiaire d'une spirante sonore bilabiale ({J]); la. tendance cooa.[w] > coœ.b a abouti partiellement, savoir après r en italien et en roumain toujours, en français à la position protonique (cf. it. corbo, roum. corb, v. fr. corf de coruu, fr. corbeau de *coruellu, *corbellu; it. serbare de seruare, roum. ,erb de aeruu, fr. courber de curuare, etc.) ; [lw] > lb en roumain: salbie de saluia (cf. all. Salbti). A l'initiale enfin le flottement entre [w] et b a fi.ni par s'effacer, l'occlusive et la spirante originaire 86 restituant d'une manière générale, excepté en espagnol (où les deux sont devenus b1, occlusif ou fricatif selon les sons voisins) et dans les dialectes de l'Italie méridionale (où l'on a v pour [w] et b initiaux), ainsi qu'en gascon et dans les parlers septen trionaux du Portugal. =
Pour expliquer le flottement entre [w] et b, PARODI (o. c., p. 194) a tenté d'établir une loi
=
=
-
1 VllBBIVS Vu(w}wi1U 1493, 1495, M VESBJ 19 (p), VESBINVS 636 (el) et pauim ne doivent pas entrer en ligne de compte; v. ci·deiiUs. • A Pompéi par ex. OYIKK.IOY gên. grec de Vicci1U 9803 (NSA 1914, p. 111, 20; amphore). • La diltinction de t1 (iBBu de [w)) et b initiaux semble avoir été encore observée dana le castillan du moyen ≥ of. MRYER-LOBKE, Gmmm., I, § 4.16, F. HANSSEN, . GmmdtiCG Ai8t6riCG dt la ltf&.gua ca8tellana (r6édi tion), Buenoe Airee 1946, p. 4.9, et en dernier lieu, A. ALoNso, De la prOttunciaci6n f'IUditval a la modtnw e. upcaflol. I. (Madr id 1965, ouvrage posthume achevé et publié par R. LAPESA). 1. La B y la V {pp. 23-71 ). - Dana lee inlcriptiona latinee d'Espagne et de Gaule, l'échange de [w] et b est relativement peu répandu. v. CARNOY, p. 136 et PntsoN, p. 62. =
,.
52
VEIKKO V.U.NANEN
de sandhi d'après laquelle [w] subsiste lorsqu'une voyelle précède, mais devient b après
consonne, aussi bien à l'intérieur qu'à l'initiale d'un mot1. Cependant, cette théorie ne tient pas compte des données historiques, notamment quant au passage [w] > b. Pour ce dernier', BAEHRENS (p. 79) constate que dans des circonstances données, il résulte d'une assimilation régressive, telle dans balbae (ualuae), berbex (verbex, ueruex; cf. fr. lwebi8, etc.), bôbïs (u0bi8). Dans d'autres cas, le changement b > [w] à l'initiale serait dO., d'après BAEHRENS, à l'influence de la voyelle homorgane suivante, ainsi dans botum pour 'UOtum, byr = uir, byrgo = virgo : cf. v. it. boto, boce de uatu, u6ce (MEYER-LÜBKE, Gramm., I, § 416). Mais le gros des cas attestés de [w] >b restent en dehors de ces catégories. Les manuels de phonétique latine se contentent en général d'une explication ex abstracto : vers une même époque, [w] et b l'un comme l'autr� se sont convertis en fricative labiale [,8], [w] étant devenu entre temps fricatü (v). La distinction a été rétablie au début d'un mot, où b serait resté toujours occlusif en tant que précédé d'une consonne. Après liquide, il y a eu tendance à changer (w) en b (v. NIEDERMANN, §§ 42 et 58; STOLZ-LEUMANN, p. 116; RICHTER, p . 61 sq.). En principe nous jugeons bon de nous en tenir à cette manière de voir. Par contre, les vues de M. TERRACINI (article cité plus haut), voulant attribuer la substitution de b à [w] à un substrat osco-ombrien, ne sauraient nous satisfaire 1. En revanche, M. TERRA CINI a raison d'insister sur le iait qu'à la position intervocalique, le passage b > [,8] > v est un développement spontané3 qui dérive d'un relâchement articulatoire du même ordre que la sonorisation des occlusives sourdes intervocaliques (cf. plus bas). Cet affaiblissement de �b-, confirmé par des contrépels (type abëna) a achevé de confondre b et [w] intervocaliques. Au commencement d'un mot, la confusion de b et [w] était sans doute plus fatale lorsqu'une voyelle précédait.
Le
53
latin vulgaire dea inscriptions pompéiennes
vélaire sonore. Par la suite, sous l'influence de l'étrusque, qui ne distinguait pas dans l'ortho graphe entre g et (k] , C vint à. noter en latin la. sonrde aussi, d'abord devant e et i, ensuite ailleurs, supplantant de plus en plus K qui était usité anciennement devant a, et Q, qui désignait la vélaire sourde devant les voyelles o et u 1. Comme cet état de choses prêtait à l'équivoque, on introduisit une nouvelle lettre G (en modifiant, légèrement la. lettre C) pour marquer l'occlusive vélaire sonore. La. notation C pour g a persisté dans les deux abrévia tions C = Gaius et CN = Gnaeus. De nombreuses confusions épigraphiques montrent en outre que le peuple avait de la. peine à faire la distinction entre C et G, ou bien que l'on ne s'en souciait pas (cf. SOMMER, p. 26 sqq.).
(1} g pour c : PAGATVS 1486 (leçon sûre, v . facs. Tab. XXX 25; ib. PACATVS). 16381 SIG 6641 (p); of. G = Gaius 1090 (p). 2109•, GN = Gnaeus 1997. 299311:. Dans les noms grecs: AGGRATVS = 'Jt)G(>a'toç 1613 ((
f) Vocalisation de [w] à la suite de l'absorption de la voyelle suivante (dans -auit > -aut): v. plus haut p. 45.
=
2. Les oeeluaives a.) Sourdes et sonores. La tendance normale, a.u point de vue physiologique, est de sonoriser les sourdes inter vocaliques. C'est là un des relâchements de l'articulation qui se produisent dans toutes les langues à certaines époques, notamment dans les langues à accent d'intensité, «où ils sont la rançon des renforcements que l'accent demande par ailleurs• (GRAMMONT, Traité de phonétique, p. 170; cf. RICHTER, pp. 1 1 1 et 136). C'est ainsi que les occlusives sourdes inter vocaliques p, t et, dans une étendue moindre, [k] sont devenues sonores dans l'Ouest de la Romania, cf. esp. ptg. mudar et v. fr. muder de mütare, esp. saber de •sapëre, esp. seguro de sëcüru, etc. Cette tendance semble remonter au latin vulgaire.
a) Vélaires. Avant d'examiner les cas de permutation c -g, il y a lieu de se rappeler l'histoire des lettres latines C et G. C dérivait du gamma de l'alphabet grec et désignait donc originairement la 1 ThOOI'io adoptée et dtSveloppée pal' MEYER·LÜBKE(-CASTRO, § 149), qui euppoae en outre quo b initial devient (to) apTèe voyelle. 1 En effet, on no voit pas comment b initial de l'oaco·ombrien oppoe& 1 (w] du latin aeuloment on tant qu'illn de giD indo-europ6en (ombr. benu.st'uenorit', oeq. bluus 'uiui') aunit pu transformer [to·) du lain t en b, paaplua que 1'/ intervocalique dea parlen italiques n'a pu 110 111bstituer 1 b on latin, eauf dana lee mots omprunttSe: b61, rü/UI, t14/tr, etc. Du resto ce changement ne ee rencontre avec une certaine frtSquenco qu'1 panir d'une tSpoquo·oô. lee dialectes italiques ne 111bsistent plUB. Lee oae de lb, rb pour [lw], (no) 110nt encore plue difficilement des substrats, ces groupes consonantiques n'existant point on oeco-ombrion. Il vaut mieux y voir un dtSveloppo. ment phonétique eponta.ntS, détermintS par le voisinage do la liquide (of. MEYER·LOBKE, Gramm., I, § 499). 3 Le même phénomène s'est produit dans d'autres langues, of. angl. ltw, add. kN en faoo d'aiL �eben.
Les graphies 0 pour G sont sans doute de simples erreurs d'écriture.
ll en est de même de
g pour c dans SIG, et on ne saurait ajouter foi à un PAGATVS isolé (cf. BoURCIEZ, § 1 7 1 et
RICHTER, p. 159; les matériaux illustrant ce phénomème que donne ScHUCHARDT, I, p. 126 sq., datent du VIe siècle). Les noms grecs AG(G)RATVS, ARPOGRA(s) et GLO(V)II, par contre, peuvent refléter une véritable sonorisation de la vélaire : les sourdes grecques sont, en effet, rendues souvent
Outre le mot Kakndat, la lettre K apJSa.raît à Pompéi da.ns KALLIS? 2085 KAPELLA 3582 (p) KOR(cyraeum?) 2584 (amphore) PERKita 2319° a.dd. p. 217, sans doute sous l'influence du grec. On a Q devant u voyelle suivant l'ancien usage - ou peut·être plutôt à la suite d'une extension de QV, notation de la labio-vélaire (1:�: SVQVMA 4140 (tSoriture renversée = Amyeu�; AMYCVS se lit 5273) AQVTIVS 2. 4. 7. 10. I2. 1 4 (dans les tprogrammata antiquissimat; la aeule graphie de ce nom à Pompéi) CONTI QVERE (début du vere Virgilien) 2213. 4191. 4665. 4675. 8222. 8247 QVLV(1?m?) 5426 QVNVLICE cun(n)u(m) li(n)gt (·it?) ou cun(n)uli(n)ge (v. ci·après p. 105) 8380 DEQVRIO DELLA C. IVQVNDO t. c. XLV 6 MASQVLVS 4270 (•Q oorrectum in Ct MAu) PEQVNIAM 495 add. p. 194 (p). •Q correct& est. ex C (an C ex Q?)• ZANGEM., PIIQVNI.AM t. o. 1 3. 7 (15 ap. J..C.); la. graphie pequnia est pour ainsi dire eanotionnée par l'usage et persiste longtemps (SoMMER, p. 28) VIINII QVS? (lire peut..êtreVIINIIRIVS) 1220. Devant u en hiatus: PASQVA, PASQVORVM t. o. CXLVIT 13 et 27 (59 ap. J..C.) SVPERVAQVA X 8071, 5 (vase d'argent) QVACTILIARI7809 (el). 7838 (el) ; pour ces derniers, se reporter à p. 39 (Voyelles en hiatus). t
=
54
en latin par des sonores, les occlusives non aspirées du grec ne repondant pas à celles du latin (v. MEILLET, Eaqui8ae, p. 92); cf. g�ernlire de xv{JeQvav, gamba (camba) de xapm] ; App. Pr. 78 tcalatua non galatuat (de "&MOoç). Or la tendance à. la sonorisation était parti culièrement forte au voisinage des liquides, pour des raisons physiologiques ; of. App. Pr. 188 «plaata non blaata• (de nÂ.a
=
1
Ce graffito était encore lisible sur place en juin
193.5; la le90n OPORDllT eat bonne.
RICHTER, p. 155 aq., et STRAKil, art. c. plue haut (p. 19, note 1 ), p. 256, tiennent le changement .e. > .a. pour non antérieur au IVe siècle. - Tout au p!ua pourraiL-on voir dans TRIDICVM un développement phoné�i 1
que:
ee
trouvant entre deux voytlles identiques, et dont la première porte l'accent tonique, le c y était parti
cuièrement l aueceptible de
ee
aonorieer
(v.
GRilMMONT, Traité
trld(i)cl 4811, v. plue haut p. 4J.
ck
plwniliqut, p. 162 eqq.). Cf. TRIOl <
• A noter que l'oeoo-ombrien rend qu. dana lee mots empruntés au latin par KV,
cf. oeq. kualsatur, ombr.
kueslretJe. La traneoription grecque de qu latin eat xov, parfois xo: on lit KOYanovoe t. c. XXXII 27, KOAT
-rovoq t.
c.
CXXXVI
8. -
On ne saurait donner raison
pour (/t' dea contrépels attestant le changement qu > k.
55
Le latin vulgaire dee iniiCl'iptione pompéiennes
VEIKKO VAAMAMJ;H
à RICHTER qui (p. 109 aq.) voit dans les notat·iona cu
p) C pour [koc:]:
-que, VSCE 2437 (37 av. J . -C.) : Il peut y avoir substitution de suffixe : -ce pour (de/.) 305) p. 1916, quOm.odo 9251 (NSA v. SOMMER, p. 450. OOMO, COMODO COT = quod1 8492. =
Inversement: QVOSERVIS c0n8emi8 1241 OOLLIQVIA = collicia (s) 7124 (p): forme collatéra.le fréquente dans les mss. (Thes. s. u. colliciae). on apparentée à l'amuïssement La. chute de l'appendice labiale de qu devant o est une réducti on de la !�bio-vélaire en réducti Cette 49). de [w] devant voyelle homorgane (v. plus haut p. d ns Plant� , dos vélaire simple était régulière devant 6 et u, cf. secund'U8 de *sequ� , ; cocus se lit � devant o, a.usst Or le latin vuJga1re 1 a connue cocoru.m ecua da.ns Varron (v. RICHTER, p. 49). ' de Rome du comme l'atteste COMO(DO), forme retrouvée sur des tablettes d'exécration rov., v . fr. IIefiiie siècle de notre ère {JEANNERET, p. 32), d'où v. it., esp., port. como, � v . plus mal, pronom thème le dans com, l'oum. cum. - Pour les graphies archaïsantes quohaut p. 28. y) Q pour [k"' ] : QI QII = quï(n)q(u)e 4227 (gra.ffito plein d'erreurs) QVIN QAGIGIINTA pour ululaq(u)e 4112 OBIQE = ubique? 2288. quinq(u)aginta 6819 VLLVLAQII En tou� cas, on, 1e doit Ce sont des simplifications d'ordre graphique, sans doute par erreur. � posténeure à 1 epoque t es o pas y voir la réduction qt� > le, qui devant voyelles autres que 11, qui nous occupe (cf. RICHTER, p. 109 sq. et BAEHRENS, p. 66). =
=
b) CQ pour q :
1 A 8526. NVNCQVAM 6884, NVNC QVAM (à côté de NVNQVAM) 1837; PACQVI nunc-quam est une fausse décomposition (SOMMER, p. :Z04 c). e) cu pour qui: v. plus haut p. 45.
c} Occlusives aspirées. ec ues Le latin n'a.va.it pas d'occlusives aspirées du type 1?, q;, x du grec; les asp�ées � � st les Am re. étaient rendues sommairement par t, p, c dans le latin archaique et popuJar BACANAL, inscriptions les plus anciennes ne notent généralement pas l'aspiration: on lit J.·C. Les av. 186 de 581) l' (CIL nales BACANALIBVS dans le sénatus-consulte des Baccha a trpu � p! s: aspirée non ciation emprunts anciens s'établissent avec l'orthogra.phe et la pronon tl, emble-ts J.-C., de noerp(Jea ' calx de xaÂ.tE1 Par la. suite (dès le milieu du Tie siècle av. ra.phe th, ph, ch dans l'orthog SOMMER, p. 24 Anm. et 199), on commença à. rendre {}, rp, x par rée comme la. seule correcte: considé aussi été a latine. La prononciation aspirée de ces lettres . e ép1gramme de Catulle sur fameus elle a été affectée par les classes instruites, témoin la rop . �ar le parvenu Arrius qui s'efforçant à. bien parler, metta.it des aspirat.ions mal à � �s ams1 de la. suite on est allé jusqu'à aspirer des occlusives sourdes de certams mots latms, (of. Cie. Or. 1 �0). Mais le pulcher �, clwrona et des surnoms comme Gracchus, Cethëgus, OtM romanes, qtn ne portent la.ngues des ressort peuple a. suivi l'a.ncienne habitude, comme cela col(a)pus = x6J.aq;o ç; de golpe pas trace de cette affectation: it. colpo, prov. v. fr. colp, esp. me les formes cf. percolopare Petron. 44; l'App. Pr. 78et 191 donne comme correctes m� s'est engagé ultérteurement dans calatua = x&MfJoç, tymum = Dvp.O'P. Seulement le p aspiré lement dès une voie différente. Le q; du grec étant devenu une sifflante au moins dialecta e, v. DEL 1 A noter que pukhtr est un mot du langage plutôt •élevé' ou techniqu A&t jornWI'I.I.I
8.
u.; le synonyme populaire
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57
Le latin vulgaire dea inscriptions pompéiennes
VEJKKO V.AANÀNEN
5620, LVMP(ae) 5607. 5623. 5624. 5625. 5627. 5628 (LVM(pa.e) 5605. 5609. 5610. 5618 a., b, c. 5626, Limpae? 5621 ; LuMPAS ROMANESES 815 (p); c . . . a.d genium ba.lneorum institutorum a.d morem urba.num rettulit Mommsenus ; of. eiusdem Unterital. Dial. p. 256t ZANGEM.). On lit lumpa aussi dans Pa.cuve et des gloses ; v. plus haut p. 33.
avant le début de notre èrel, le / latin était dès lors indiqué pour rendre ce son. Ainsi pour l'App. Pr. sont correctes les prononciations amfora 227 = amphora (de à.pqx>ew:;, cf. ci après), strofa 192 = stropha (de
a) Omission de l'aspiration. (1) Emprunts au grec : AMPITHEATRV 1421 a.dd. p. 207 AMPVR(a) 6710, AMPVRA1 671 1 : cf. ampulla, dérivé de amp(h)ora ; ampora Aulu-Gelle, Lactance; App. Pr. tamfora non ampora.; v. h. ali. ambar BATRACIVM 9024 BRACIOLA 5296 CHIROGRAPVM 8490; c'est la. seule forme dans les t. o. : VI 1 . XX 13. LVIII 15. LXIV 1. 2. CXVIII 1 [CHI ROGRAP(um)]. CXLI 1 . CXLTI 21. CXLIII 22. 26 CXLIV 3. CXLVTII 1 (CHIROGRAPV) CITARIIDVS 8873 CORVS 5178 CORIIS = chorëis 1337 PATI CVS 2360 IILIIPAN 1 TV 806 (p. dans l'enseigne de l'auberge 'à l'Éléphant') PETE CVSANIS 2183 TPEX 3909 TRONVS 4508. (2) Noms franchement grecs : ANTIOCVS 1802, ANTIOCV 1427 ARACINTVS = �eaxvv8oç1 8055b AXSIOCI t. c. LXXIII 8 (of. AXSIOC· t. o. XL 1 9 ; AXIOCHVS ib. 25) CANTVS 1 1 49 (el) CARIS 2061 CARISIVS 4322 CARITO 3976 GLOVII = Ghloë 4430 CRESIMVS 3964. 3965. 4243. 4726 CRIISTVS 3987. 5023 CRYSANTHVS 2392. 4384, CRY SANTVS 2508, CRYSANTJ t. c. XII 20 (55 a.p. J.-C.), CRYSAN(thi) t. o. XV 1 7 (55 a.p. J.-C.), CRYSANT(hi) t. c .VII 21 (54 a.p. J.-C.), CRYSA(nthi) t. c . LXXXV 6, CRyaanthi t. c. CID 5, CHRYSANITJ t. c. LXXXIX 7 CRYSIIROS t. c. XXXV 1 1 (57 a.p. J.-C.), CRYSEROS 8854\ CRYSIIROTIS t. c. XXXV 7 . t. c. XLVIII 7, CRYSIIROTia t. c. XXXV 23. t. c. XL 17 (57 a.p. J.-C.), CRYSIIROTI 8347, CRYSIIRoti t. c. XXXV 1 . t. o. XLVill 1 TIVCTI 1590 (EVGE). 1591. 1592 (v. a.dd. p. 704), EYCINI 4126 EYSCEMJ 5824 (amphore) METTIOCVM 5054 PYRRHI CVS 1944, PHYRRICVM 1868, PHYRRICE 1364 PSYCE 1362 TYCE 2668 (amphore) STACVS 1936 a.dd. p. 213; APRODITII 1382. 1384. 1589. 2096 DAPNVS 2393 a.dd. p. 221. 2394 DIPILVS 1842 EPAGATVS 1015 (el) EPAPRA 5341 (3 av. J.-C.). t. c. XV 1 7 adnot. GROSPIS t. o. CXLIII 29 (59 a.p. J.-C.) NICIIPOR 3964 NYPII 4833. X 8071, 1 (gravé sur un bracelet), NVPII = Nymphë 3580 (p) NYMPEROTis t. "· LXXXI 7 NVNPoDOTII 4760, NYMPODOTI t. c. XXXIV 10 (57 a.p. J.-C.). t. c. LXXIII 9 PALEPATJ t. c. XCII 6 PHILADIILPVS 3990 PILIPVS 5080 PILO 4519 PILOCALVS 882 (p). 1775. 1776 a.dd. p. 212. 3079 (PHILOCALO 2648• [amphore]) PITANII 4439 POSPHORVS 2241, POSPORJ t. c. XCIII 4, PHOSPORI .t. c. XCVIII 3 PRONIMI t. c. XXVIII 1 7 (57 ap. J.-C.). t. o. XXXII 16. t. c. XXXIV 13. t. o. LV 17. t. c. LVII 101 t. c. LXXV 8. t. c. CXIV 7 PRVNICVS 7941 (el). 9112 PRVNIS 2953 SOPII 5095. DELLA C. STEPANO t. c. Hero. XXIII PP 3, 1948. p. 177 STEPANICI t. c. XC 1. t. c. CVII 8 SYMPORIH 4430 SYPO 5864 (amphore); AGATO 1839 AGATOCLis t. c. XXXI 19 (57 a.p. J.-C.) ANTVS 1363 APTONETVS 1474 ATIINAIS 4150 ATTJNE Atthide 2258 CORINTVS 4620. 5161. .6803. 8069. 8977. 9040 CORINTI 9683 (NSA 1927 p. 12,1) (urceus) (CORINTHVS 4620. 7025 [p]) EVTYCJ t. o. LXXID 5 IACINTVS = Hyacinthua 1400 ISTMVS 2994 ITACI 1421 NOTII Nothë? t. c. CLV 2 et 47 (61 a.p. J.-C.) PSAMATE 6860. t. c. XLIII 7 SOTERICVS 2677 (am phore). 7635 (el) TRIIPTVS 7082 TROPIMI 8957 XANTVS 1361.
p) Aspiration mal placée : CH(ortis) pour cohortia 2145 AEPHAPRODITVS 23191, EPHAPRODITE 2443 GRAPICHAE 7650 (el) ARPHOCRAS = Harpocraa 2193 PILIPPHVS 567 (p) THYRRENJ• t. c. XIX 18 (56 a.p. J.-C.). Contrépels (aspiration ajoutée à contretemps): ALCHIMVS 1934 BARCHA 26 (el) CHOVM 5541 (amphore) CHYPARE 99 a.dd. p. 460 (el); cf. CYPARE 4713. 4724. 5797 (amphore). 5857 (amphore) ENHOPLI = En(h}oplï t. c. Herc. L PP 8, 1953, p. 461 MYSTICHII 5198 NIYCHIIRATII 2013 NVCHIIRINA t. c. XLV 17, NVCH(erina) ib. 35, NVCH(erinua) 8966 (ibid. NVCERINVS), NVCHERINI X 1429 (d'Hercul., statue), NVCHIIRINIS 2183 SOTERICHE (vocat. ) 7632 (el) TRICHILINIVM, TRICHILINIO 5244 (v. plus haut p. 48) AMARANTHVS, -VM 4295. 4863, AMARAN 1 THJ t. c. XLVIII 18 (ailleurs -ntua, v. CIL IV, Index II p. 747) MVTHVNIVM 1940 SYNETHAEJ 2155 SYNIITHVS 2285. 2287. 2288 ZTITIDIMA deux fois 1878 (correctement ZETEMA 1877) AMETHYSTHVS 4858 EPHAPHRODITI X 8071, 28c (gravé sur une louche de cuivre) THELESPHORVS, THELESPHORO deux fois (à côté de TELESPHORVS pa.r ex.ib. XVI, p. 171) t. c. Herc. XIII PP3, 1948, p. 168: H a. été anticipé. y) f pour rp : DAFNE 680 (p) FILIITO 2402 FILIITOR 9015 FYLLIS 1265•. 7057 TROFIME 2039 VENVS FISICA 1520, PER VenereM FISICAM 6865, VENERIS FISICAE x 928 = phyaica 2? Contrépel: RVPHVS 4615. d) Aspiration (h). La. fricative vélaire sourde avait perdu sa. valeur consonantique à l'intérieur d'un mot dès l'époque prélittéraire, comme il résulte de dïribe6 < *dis-habe6, de nëmO < *nehemi> (*hemi> forme première de homi>) ; cf. nïl de nihil, mi de mihi. A l'initiale elle a. subsisté sous la. forme d'une aspiration semblable au spiritus asper du grec, mais a. dtî s'a.muir là. aussi de bonne heure, du moins dia.lecta.lement : c'est ce que prouvent les nombreuses omissions épigraphiques de h initial dès l'époque archaïque et la coexistence, dans la. tradition littéraire, de arëna harëna, allee - hallec, alica - halica, ümor - hümor, olua, olitor - holua, holitor, erua -
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(3) Dans le mot lymp(h)a (sur des amphores): LYMPAE 561 1 . 5612.5615. 5616, LYMpAE 561 7, LYMP(ae) 56184. 5619. 5622, lYMP(ae)
---1
V. E. SCHWYZER, Griechùclt.e GramtMttk, Mtlnchen 1939, I, p. 205.
1 •Supra H punctum exstat, fortasse litterae delendae cauaa.t ZANGEM.
eAt quid ita significetur, neecm i us, nam fi.1iœ in tribus titulis aaeculi primi ecriptum esse pro playfica n<'mini qui quidem rem calleat probabiturt MoMMSEN; cf. MEFITIS FISICA CIL X 203 (de Grumentum), divinité d'origine obscure (RoscHER, Le:r;. du gr. v. rOm. M yllwlogù, 1. v. Me��) ; fi.liœ f'hyrico PRELLER· JoRDAN, Réim. Myl}wlogie I, Berlin 1881, p. 448; hypothèse contestée, entre autreB, par A. �OGLIANO (Sulla • VenU8 fi,lica pompeia1Uu, dans Atli R. Accad. di Archeol., Lettue e Belk Arti di Napoli, nuova eerie, vol. XXII 1931 -32, p. 361 sqq.), qui rapproche l'osque fisi&s dea inscriptions capouanea et l'ombr. Oslo, lat. fùlia. La question est reprise par E. MAGALDI, à. propos de la Mephitù fi,lica, dans Architlio 1torico per la Colabria e Lucania, 3 (1933), p. 32 aqq., et en faveur de l'opinion qui interprète fi.liœ phyfica. Le dernier mot n'est paa dit. 1
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;-\
58
Le latin vulgaire des in110riptions pompéiennes
VEIKKO VXANAlŒN
�
�· Au moment de la latinité 'd'or' il était de bon ton d'&rticuler l'h à la place voul�e à l:tm1tat1on de la. bonne société de l'Hellade qui rétablissait vers cette même époque � le splntus asper. - Les langues romanes ne portent pas de trace de h latin.
her'U8, auë -:
a) Omission de h :
ABIIRII t. c. XXXIII 1 1 (57 a.p. J.-C.), ABET 8873. 9167, ABEAT 8368, ABIIAT 8562, .ABIAT 538 (p), AB·PROP·CAES (h)ab(eii8) prop(itium) Oaes(arem) 2380 add. p. 220, AB·PROP 2381, ABIITO 2013, ABVISII 3121 ABITAT B417, ABI TAMVS 8670 AC = hac 8260 AIIC, VMAnos? (h)uma[vi] DELLA C. 9251 (NSA 1916 p. 305) (def.) ALEX = (h)al(l)ëx (hallëc)1 2954" (p) ARPOGRA 2400 add. p. 221 et p. 465 IIDONE 1679. DELLA C. ERACLA 5110 IIRIIDI t. c. CLV 17. 26 (61 a.p. J.-C.) ERMES 1511, JIRMES 31 45" ERMORIVS DELLA C. IC hïc 1321. 8657. 8670 ISPANVS 2426 OC = hoc 4600 OMER! 5894 OM 1 0 = homo 73D5 (p) OMVLLVS 4355 ONORII 1396 ORA DELLA C. (tombe 23) O·VI, O·V ho(ra) VI, ho(ra) V 2399 add. p. 221 ORDEO t. c. LXXV 1 , ORDEI ib. 10, ORDI huic 8899 GOMORA hordeî 6722 ORTV = hortu(m) 2776 VIC Gomor(rh)a 4976 py?RRICHVS 1920, PYRRICHVS 2154. 2155 PVRICOS1 4130 RIITII1 2010 RODINVS 3443 (p) TYRREN(us?) 2991, TIRRENI 5906 (urceus).
59
quantité de géminations nouvelles), innovation qui ne s'est cependant accomplie qu'au cours de leur évolution i�dividuelle. Il semble en effet que, d'une manière générale, les langues indo-européennes tendent à l'élimination des géminées. D'un autre côté, l'indo européen a connu de tout temps une gémination spontanée et expressive appartenant au langage familier ou populaire. C'est un procédé qui se soustrait à toutes lois phonétiques, et qui sert à traduire l'état affectif du sujet parlant1.
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(J) Déplacement de h : IHRIA = Hir(r)ia 8184 PHYRRICVM 1868, PHYRRICE 1364. y) Notation de h parasite : HAB(ena1) 4889 HAENAS DELLA C. (Herc.) HALICA deux fois 5380 (cf. CapE'r gr., K. VII 107, 1 2 alica non halica)2 HALICARIA 4001 HALYPVS = Alypus 3377 (p) HELPIS 2189. 2993ty (el). 5789-5793 (amphores). 6801 HIRE = ire 1227 HIRII DIIM Ï?-idem 8258. 8259 HOMNIIS 8873 HYSOCRYSE = l80chryse (l.Î:O XPY�OC 1289) 1655 HONERATA 3864 (p) HONESIMVS = Onesimus 8462 LAHIS = La(h)i8 1969 (LAID! 1578, AAIC 2820; cf. lat. ahënus, fr. trahison, cahier) EVHODVS 515 (el). 840 (el). 4803. 5821 (amphore), EVH(odus) 5807 (amphore), EVHODIA 3595 (el). 8154.
A A
=
B. CON�ONNES SIMPLES ET CONSONNES GÉMINÉES Une consonne dite géminée ou double et que l'on a l'habitude de marquer dans l'écriture la répétition du signe de cette consonne, ne di.ffère de la simple, physiologiquement pa.rlant, que par une tension particulièrement énergique et prolongée qui sépare l'implosion et l'explosion: les organes vocaux ainsi que l'oreille ont alors la sensation d'un son double (GRAM�ONT, Traité de phonétique, p. 52 sqq.). D'un autre côté, la distinction entre simples et gémmées est pour des personnes incultes trop insensible pour qu'elles la traduisent dans l'écriture; sans doute grand nombre de simplüications et inversement de redoublements consonantiques dans les graffiti pompéiens sont de pures et simples fautes d'orthographe3. Cela. ne nous empêche pas de tenter une cla.ssüication des matériaux en question à base de tendances propres au latin 'vulgaire'. Rappelons seulement dès maintenant que celles-ci, dans le �omaine des géminations, ne se sont guère transmises aux langues romanes, qui ont aboli le système de géminées du vieux latin (excepté l'italien qui a même développé
par
1 Emprunté au gr. cV.t1xo1> ? DE L 8. u. hallu ; cf. WALDE 8. u. allée, et Thea. 8. u. (h)aUëe.
Emprunté au gr. _êil,� ? WALDE 8. u.; cf. DEL 8. u. • Ainsi, dans la defi:r;W reproduite par M. DELLA CoRTE, 9251 (NSA 1916, p. 305), toutes les géminées sont marquées par des lettres simples (v. ci-dessous p. 62). 1
1.
Simples pour géminées sur des
tituli
anciens
L'orthographe des documents latins les plus anciens, jusqu'à 200 av. J.-C. environ, n'usait pas de consonnes doubles, et la nouvelle orthographe .a sans doute mis longtemps à se géné raliser. Nous croyons juste de voir des réminiscences de l'ancien usage sur des inscriptions pompéiennes de date ancienne : ACIPE X 876 (mosaïque) QVARTILA X 8146 (mosaïque; cf. ci-après, sous 8.) SVLA (nom du dictateur) 9099 (facs.; sur un bloc de l'en�inte de murailles); FA BIVS VLVLJTREMVLVS CVM SVLA ROG 7963 (el}: cognomen? 2. Simplifteation de consonnes doubles après voyelles longues et diphtongues
Après voyelle longue et diphtongue, la géminée -88- s'est simplifiée dans le latin républicain : cii88U8, caussa, dïuis8w (épels normaux encore chez Cicéron) sont devenus cii8U8, causa, dïuïsiO; de même, -ll- est devenu -l- d'une façon régulière après diphtongue, mais après t voyelle longue seulement qua.nd celle-ci est ï et qu'un i suit : pa'Ullum, paulW deviennen ts changemen ces Or etc. stëliô, uïlicus, paulum, pau}jj ; en face de mille, uïlla, stëlla, on a mïlia, relèvent sans doute d'une 'loi' qui demandait la simplüication de toute consonne double après voyelle longue ou diph�ongue. Seule l'évolution de -ll- semble réfractaire; selon NIEDERMANN, p. 135 sqq., -ll- se serait simplifié après toute voyelle longue, la géminée dans mille, 8tëlla, etc., servant uniquement à marquer l'articulation palatale de cette con sonne, l simple étant par ailleurs vélaire devant e, a et u (cf. GRAUR, o. c., p. 105). Quoi . qu'il en soit, le peuple a certainement dû niveler mainte fois les oppositions (s'il en était) entre mïlle et mïlia, aula et olla, etc., comme le prouve aussi le témoignage du grammairién Consentius (K. V 392, 8) qui proscrit les formes mile et uila pour mille et villa. C'est ainsi que nous nous expliquons la simplification 'irrégulière' de -ll-: I 5095, DIISTILATO = destïl(l)iU(i)o 8918, DIIST(i)L ATOR 8760 NONnVL NVLII = nül(l)ae· 1261. La géminée ancienne est au contraire rétablie: CAVSSA X 852 (époque de Cicéron). DELLA C. (tombe) HORTIISSI 2240 NASSO 3204 PILOSSVS 1830 add. p. 2122 VISSIT 1884 VSSVS 2583 (amphore); MILLIA t. c. III 6 (52 ap. J.-C.). t. c. CLI 8 (62 ap. J.-C.) MILLIVM t. c. Herc. XXXII PP8, 1953,p. 456; mais MILIA t. c. VIS, MILLIARIO X 1064; danscette catégorie de mots latins a été ramené MVSSICVS 4161. 3. Termes hésitant entre simple et géminée
Pour un certain nombre de mots latins, de provenance campagnarde ou du moins popu laire, l'orthographe, sans se fixer définitivement, présente tantôt la consonne simple, tantôt 1 2
V. A. GRAUR, Lu eonaonnu géminéu en latin (Pa.ris 1929), lntroduetîon (avec données bibliographiques). M. :MAIURI, La Oena di Trimalehione, p. 234, pense que -68- dans 8Ue088i Petr. 38,7, dignito88o ibid. 57,
lQ, ainlli que PILOSSVS dePompéi
bien une prononciato i n populaire.
(qu'il mettrait au même plan que BASSILICA, à tort selon noua), rendrait
60
VEIKKO VÀÀNÀifltN
la. géminée. Dans cette catégorie rentre fel(l)are : la. forme à gémination expressive (cf. ci après), que les manuscrits donnent régulièrement (v. The8. s. u.), semble confirmée par abruzze /ella� 'junges Schaf' (REW 3237); puis iilium - allium (de almn1 v. DEL 8. u. alum; cf. WALDE 8. t,, alium), où la géminée n'apparaît pas avant le 1er siècle ap. J.-C., mais devient par la suite dominante (v. The8. s. u.}, peut-être due à. la yodisa.tion de l'i devant voyelle, of. plus haut p. 36; (h)al(l}ec, (h}al(l}ex (d'origine incertaine; v. DEL, WALDE}, qui a la géminée partout sauf deux fois à Pompéi et deux fois chez Pline (dans une partie des manuscrits, v. The8. VI, 3, 2518, 4}, mais qui est passé en italien avec la simple: alice 'anchois' ; cot(t)ïdiè (-anus}, de *quotitei + die (WALDE s. u.} ou de *quottï - diè1 (DEL), apparaît plus anciennement avec la géminée, qui serait de valeur expressive (DEL); enfin lup(p)iter, v. ci-après. al(l)ium: ALIV 2070 - ALLIO = -u(m) 52461; (h)al(Z)ex: ALEX1 29546 (p), HALEx 5719 (urceus) - HALLEX 5717. 5718 (urcei); fel(l)are et dérivés: fel- 40 fois, fell- 25 fois dans les inscr. pompéiennes ; CO'ITIDIII 1939 - COTIDIANII DELLA C. (Hero.); IVPITER 6864 (graffito très négligé). 4. Gémination de -s· après voyelle brève
ASSELLVS 1555 BASSILICAdeux fois 1779 NVMISSI = Numisiï� 1567 VOLVSSJ 2687 (vase). Cas
inverses: ABVISII 3121 ATCIISID? = acce8Bit 1486 add. p. 208 ACIIPISII t. c. xxxm 6 (an 57} ASIDO 950 (p) CIICIDISIT 2461 DVLCISIME 1261 IISII(dariUB) 4281 NARCISVS 2130 add. p. 215. 8785; cf. it. Narciso NIICIISII 7038, NIICIISITATIS 4581 PROMISA 2993r (p} add. p. 462.
D'après BAEHRENS, p. 76, la gémination de s dans bassilica, prononciation populaire con firmée par l'App. Pr. 199, résulterait du fait que s simple intervocalique était très rare en latin, ayant normalement abouti à r1• 6.
Simpll1leation de géminée dans les mots du type mamilla
Le latin vulgaire des inscriptions
2143 (cf. SAMANNARA 1934) NONVLLA 1726 ABERAVIT 3864 (p}, AB IIRAVT 8938 MVRANus = Mur(r}anus 4322 (v. CIL IV Index, p. 751) SVREN TINVS 3901, SVRITN(t)InVS 8333, SVRENTINI 3898. 3899. 3900, SVRIIN TINIS 4103: d'après *Surentum, pour Surrentum?
Cas inverses: TEGETTARJ (de tege8, -eti8, v. plus bas p. 94} 7473 (el): analogie de sagitüirius1 HIIRRIINNI 1839.
6.
=
1 Tlau. I, 1620 donne la leçon fa.ui!Se aUivm e[1)carium de NSA 1888 p. 514 (of. MAu au n. 5�). • cr. GRAUR, o. e., p. 113: la géminée 18 serait un moyen graphique de marquer ' eourde. 1 Ainsi eouvent dans lea inscr., v. Thu. '· u . : l'italien lui a.uaai présente m simple dana ce mot.
Gémination:
cas particuliers
HABBEBI(s) X 8067, 5 e.r.h (HABEBIS ib. c. d . a. NSA 1913 p. 32}. NSA 1910 p. 478, 73 (sur quatre poids de plomb} SVCCVLA = BÙCula (dim. de aüs) 2013 VALLE 5386 VLLVLA QII 4112. Le latin a connu, comme bien d'autres langues1, une sorte de gémination spontanée ou expressive, qui apparaît dans des qualificatifs populaires (marquant le plus souvent une difformité physique) : flaccus, lippus, cuppès (à. cupiO}, broccus, etc.; de même dans les hypo coristiques atta, mamma, et enfin dans des termes d'interpellation ou des cognomina: Iuppiter de *dieu-�ter, Appius, Mummius, Varro (cf. uiirus}, etc. C'est ainsi que s'explique la géminée des substrats romans wttus (attesté dans Consentius, K. 392, 1) pour totus, *brûttus2 (it. brotto) pour brfitus, CI'ITO = cito CIL VIII 1 1 594, d'où it. dial. cetto (en face d'esp. port. cedo); App. Pr. 110 tdraco non dracœ•. Rentrent dans cette catégorie SVOCVLA (cf. GRAUR, o. c., p. 71}, terme d'injure pour 'femme de mauvaise vie', et qui survit dans napol. zoccola 'rat d'égout' et 'femme de mauvaise vie' (v. ci-après p. 102); VLLVLA, à comparer it. ollocco de uluc(c)'UB (même sens que tùu.la); puis, avec réserve, VALLE pour ualè et HAB BEBI(s} qui rappelle certaines géminées napolitaines. 7. Redoublement de
/�
consonne simple devant i en hiatus :
v. plus haut p. 36. 8.
Une consonne double se simplifie lorsqu'elle est suivie immédiatement d'une syllabe accen tuée longue ou, notamment, suivie d'une autre géminée : caniilis de canna, disertus participe de dissero, mamilla de mamma, sacellus de saccus, etc.; v. STOLZ-LEUMANN, p. 143, NIEDER MANN, p. 125 sq. et GRAUR, o. c., p. 101 sqq. Bien entendu, cette tendance a souvent été entravée par l'action de l'analogie, ainsi dans gallïna non *galïna, d'après gallus, etc. - Sont susceptibles d'entrer dans cette catégorie: ACEPI 2106 (mon satis certae lectionis estt ZANGEM.). 6897, ACIIPISSIT t. c. XLV 5, ACIIPISII t. c. XXXIII 6 (57 ap. J.-C.) ; taecepit . . . per duas ct Gramm. Suppl. 297, 14 SVCIIDAS 9251 (NSA 1916 p. 305} (def.) SVCESSVS 4108. 4702, SVCII SVS 4714, SVCIISA 5150, SIICII�SII1 5068, SVCASA (sic) 5069 Suc(c)essa SVCVRAS 1 684 POPITA 3038•, POPIIa 1744 ALATV(m) 1239 add. p. 205 APOLINAr(is) 8373 BELISSIMVS 3201 PVELARVM 4289 COMVNIS 8613, COMVNIIM 4272 (ib. COJMMVNEM, sic), COMVNES 5417, 00MVNIBVS 48558 IMANIS 7089 ANONAM 5016 INATAE 8127 SAMANARio�
61
pompéiennes
Les suffixes -ëlus, -ëlius, -ilus, -ilius, -iUus, -urius
ct -ellus,
-ellius, -illus, -illius,
-ullus, -ullius
C'est peut-être la confusion entre ces deux séries de suffixes (cf. J. VENDRYES, Recherches sur l'histoire et les effets de l'intensité initiale, Paris 1902, p. 114; JEANNERET, p. 44} qui explique la simplification de -ll- dans ANIILO 1761 GEMELA 5377 PORCIILVS 2347. 6889 PVIILA 4398. 8747 CASE LIV 2352 FIRMILVS 4155 RVBIILIO 1552 (sous Tibère) SALVILAE 8926 TIIR TVLIA, TIIRTVILA (pour -VLIA1) = Tertullia (SCHULZE, p. 242} 23196 TRVLA 8821 VISELIVS 1468 (VISIILLIO 14686)3 QVARTILA X 8146 (mosaïque). 8212 (2 fois). 8218. Inversement la gémination: ATILLIVS 862� CESTILLJ t. c. XLIII 1 8 (CESTILJ t. o. XXIT 19. XXXIV 12. 1
V. GRAMMONT, TraiU ck plumitiqtu,
p. 380 sqq.; pour un olauement
dee
mota latins à gémination spon-
t"née, v. GRAUR, o. e., p. 63 sqq. . . tradict1on • n eat vrai que la gémination dana tôttvl et *lwûtt'IU, avec maintien de la voyelle longue, eat en oon
qu'a eue le latin 'vulgaire' à combiner voy. longue + cons. ai.mple, ou voy. brève + cons. cf. RICHTER, p. 106 aq. et RoHLFS, Ital. Sprache, I, § 230. 1 n est vrai que lea nome en -Ui o- écrita avec l simple pourraient au88i s'expliquer comme oontrépela en face de la. gémination devant i en hiatua (v. plus haut, p. !>6).
avec
la tendance
double;
A
62
7) (h)OMVLLVS 4355. 7497 (p) (cf. HOMILVS 2002, HOMVLO 8751) POPILLI t. c. LIV 18 PROCVLLVS 4793.
CI
9. Dtautres a)
b)
5213 APVLEJ' t. c. XIII 1 5 (65 ap. J.-C.) MIINIPVS 1471 PILIPVS 5080 QVATVOR DELLA C. (Herc. ; ib. QVATTVOR) VETIO 2426• APOLO 8873 BIILA, BIILII 5095 (graffito à. peine déchiffrable) BVCIA X 1001 (cf. BVœJVS X 1000, BVœiA X 1002) CAPILV(m), ILAIIC trois fois, ILIC, ILAC, VLA deux fois, CVNO, POSIT 9251 (NSA 1916 p. 305; dej.) LABIILIS 5296 COMI SIIRIITVR 8259 FLAMAM 4966 MAMES = mam(m)ae1 4862 NVMIANVm 3846 (el) NVMVM 4272 NVMVLARIO DELLA C. (Herc.) CINAMVS 5083 STRONJVS 2409• (ib. STRONNIVS) CVNVS 1261, CVNVM 4264. 8419, CVNV(m) 1383, CVNVLIGVS 1331 add. p.206, CVNVLL. �GII 4995, CVNVLINGE X 8069, 4 (tessère) IHRIA pour Hir(r)ia 8184, HIRIV(a) (à. côté de HIRRIV) NSA 1929 p. 472, 244 TYRANVS 543 (p): ce mot serait-il arrangé d'après les dérivés en -anua? IRVMO 4547 IRVO 4449 PVRICOS? = Pyr(rh)ichua? 4130. MAœEDONES 5739 (amphore) [LlOYMMOC = domua (v. plus haut p. 27) 2311] POLLIONNIS t. c. XLV 11 GERM.ANNICVS (ib. GERMANICVS) X 769 PVPARRV = püparu(m) 4356 OPTVMMVM 5711 (urceus) DANNII ----: Danaë 4207 NISISSIII 1261.
Ce sont saDB doute des cas d'ha.plographie et de dittographie. 10. Simplifications et géminations de consonne devant consonne
a.)
ATRACTIS
1. Occlusive + consonne
1261.
a.) dm > mm:
8939. 8940. L'assimilation dans admitto et admoue6, entravée par le désir qu'éprouvent les sujets parlants d'éviter la. confusion avec amitto, amoue6 (cf. Thea. s. u. admoue6), s'est néanmoins produite assez fréquemment (v. The8. 8. u:ibus). Pa.r contre-coup: ATMONETVR DELLA C. (Herc . ) ; cf. ATSVETA 8711 et at = ad, plus bas p. 70.
AMMITTIT
b) i
A
[.11 pour di [di] : AIVTOR 7069, AIVTORIS X 8058 (sceau); le cognomen Adiütor, Adiütrïx dont il s'agit est assez souvent écrit sans d dans les inscriptioDB, de même que Adiectus, v. Thes. Onom. 8. u. ; daDB une inscr. de Puteoli (CIL X 2559) se trouve une graphie inverse : CODIVGI = coiugï (matériaux ultérieurs chez ScHUCHARDT I, p. 68). =
=
Ce sont les plus anciens exemples connus de la confusion de [i] et [dj]. Dans le roman commun, en effet, [dj] de diurnu, radiu, [vidjo] < uideô aura l'aboutissement identique avec [Jl de ia(m), peiua, [exajo] < exagium {v. MEYER-LÜBKE, Gramm. I, § 510; RICHTER, §§ 61 et 62; RoHLFS Ital. Sprache I, § 276). Cf. IOSIMVS pour Zwclt!JOÇ, plus haut p. 49. ,
-
c) ct > t : OTOGIInto8, AVTIONII . . . FATA
= jacta t. c . XXVI 27, 28, 29 (56 a.p. J.-C.)l 8 (57 ap. J.-C.; AVCTioNII ib. 14) FATA jacta t. c. XXXVIII 28 (chirographe entaché de fautes) OTAVS Octauua (nom de gladiateur) 4870 VITORIVS DELLA c. (I. F.). La. réduction du groupe ct en t, ainsi que son assimilation en tt, est à peine attestée en latin, en dehors des exemples provenant de Pompéi. Le cas le plus saillant est celui de autor et autoriûi8, formes blâmées dans App . Pr. 154 et 155; Thes. donne en outre AVTOR sur une monnaie et dans une inscription chrétienne (CIL VIII 1423), AVTHOREM dans une autre inscription tardive (CIL XII 2058, a.n 491); AVTORITATE dans deux inscriptions tardives (CIL VI 31553, a.n 160/161, <<errore la.picida.e, ut uidetur» The8., et ln8cr. Hiap. Ohri8t. 108, VIe/VIle siècle); enfin, AVTIONVM CIL VI 9035a2. Les autres témoignages épigraphi ques de ct .> t que l'on connaît (SOMMER, p. 240: COATOR CIL V 4505, VITORIA CIL P 550, de Préneste) sont en nombre très minime et peuvent être attribués aux erreurs du scriptor. La rareté de la. réduction de ct en t dans les documents latins ne doit pas surprendre, si l'on se rappelle que ce traitement n'est point confirmé par les idiomes néo-la.tiDB; l'italien et le rhéto-roman assimilent ct en tt, le roumain remplace c devant t (et a) pa.r la. labiale p, tandis que la. majeure partie de la. Roma.nia. pa.la.ta.lise c implosif: nocte > it. notte, roum. noapte, fr. nuit, esp. noche, port. noite; tectu > it. tetto, fr. toit, esp. techo, port. teito3• L'évolution romane de ct rappelle singulièrement celle que cette combinaison a subie en asco-ombrien, où kt a. abouti à ht = [xt]: il y a eu augmentation d'aperture de l'élément AVTIONe t. c. XXXIII
=
=
Devant consonne, les consonnes doubles ont été simplifiées, cf. aaptro de *aaaptro, ad aptro. Pa.r conséquent, ATRACTIS est simplement une notation phonétique, en face de attrahO (de *adtrahO), graphie étymologique. b)
de l'autre tout en gardant son lieu et son mode d'articulation, pa.r exemple dans rëx ( = rëka) de *rëg-8, obtinëre qui se prononce optinëre (of. GRAMMONT, Traité de phonétique, p. 203).
cas de simplification et gémination intervocalique
DIFVTVISTI1
63
Le latin vulgaire des inscriptions pompéiennes
VEIKKO VA.A.NÀNEN
16 OOCTAVIA 8277 AVGVSSTI t. c. XLV 4 P. CASSC(a) (ib. P. CASCA deux fois) NSA 1929 p. 396, 28 (fig. 24, gravé sur un tra.pézophore) DIS SCIINTII 1278 CASSTV(a) = caatua ? 8837 COSSTAS 7855 (p) ESST 1097• add. p. 202 (p) PAVSSTA = Fauata 5281 IVSSTVS 4551.
ACCTVM t. c. XLV
La. gémination dans ACCTVM et OCCTAVIA est assez surprenante ; dittographiesP Pa.r contre le redoublement de 8 devant occlusive, surtout devant t, est un phénomène assez fréquent dans les iDBcriptions (exemples chez BAEHRENS, p. 76 sq.); cf. aussi osque kvaisstur. D y a, non pas déplacement de la coupe syllabique (i�stua = i�a-tua) comme le pense BAEHRENS, mais attraction de l'a de la. seconde syllabe dans la. première : iü'-atua. ESST sera. une dittogr.a.phie, C. GROUPES DE C O N S O N N E S
Le contact de deux consonnes différentes à. l'intérieur d'une unité phonétique est régulière ment nivelé par l'assimilation de l'une à. l'autre (le plus souvent de la. première à. la. suivante}. Cette assimilation peut être complète, cdmme da.DB la.t. uelle de *uel-ae, appi[ljj de ad-pe[/jj ; souvent elle n'est que partielle, c'est-à-dire que l'une des deux consonnes prend la sonorité 1 IAJ- pour diff- peut s'expliquer par l'analogie dea verbes où le préfixe dia ae trouvant devant une aonante, a abouti à di- (p. ex. dfligO, dimoue6, dfueiM). 1 Appuleitu eat plus fréquent que ApuleitU dans les inacript:ons, et invel'llement dans lee mss. (TAu.). 1 M. M. LEu:r.t:ANN, dans Vo:�: Bomanica, 5, p. 190, rapproche ce cas de SEP-PTE(m) CIL XIV, 33«.
1 C'est une quittance dressée par le créancier Bla.esius Fructio. Son ignorance ressort pleinement de la. signature bLIISIVS FRVCTIO (ib. 25). 2 Thu. ignore les formes sans c de auctiO qui se rencontrent sur les tablettes de cire de Caecilius lucundus. 8 V. BouRCŒZ, § 180. Sur le remplacement du groupe ct par les substituts phonétiques pt ou ft dans l'Est de la. Romani&, v. A. GRAUR et A. RosETTI, Sur le traitement du groutpU latina ct et cs en roumain, dans Bulletin linguistique de la }'aculti du Lettre1 de Bucarut, 1935, p. 65 sqq.
A
64
VEJKKO
Le latin vulgaire dea in&eriptions pompéiennes
VX.\NANBN
vélo-palatal au point qu'il devint spirant; osq. Uhtauis 'ûctavius', ombr. uhtnr 'auctor', osq. ehtrad de *ek-tr-, 'extra', développement tout à fait parallèle avec le traitement de ct dans les idiomes romans occidentaux (fr. fait, esp. heclw, etc. supposant un stade inter médiaire avec spirante vélo-palatale; v. BouRCIEZ, l. c.).
A
Nous avoua vu que la réduction de ct en t en latin n'est attestée avec une fréquence probante que pour les mots au(c)tio, au(c)tor, au(c)toritaa. Or, c'est sans doute l'action dela diphtongue au - non monophtonguée en raison du caractère technique de ces termes - qui explique pourquoi le traitement t de ct est limité au groupe auct-; à comparer la simplification de U après diphtongue. Cette hypothèse est d'ailleurs renforcée par le rapprochement populaire de autumn'U8 avec a'IU}eo (Paul. Fest., p. 23) et le contrépel auctumn'U8 (v. Thes. s. u.). Les formes à. réduction autor, autoritds ont fini par prévaloir dans la basse latinité [cf. fr. auteur, autorité, ali. .Autor(itèit), angl. author(ity), mots 'savants' ; esp. otorgar, v. fr. otrofer, etc. < *au(c)toricare, également sans trace de c devant t, ce dernier restant sourd en raison du caractère demi-savant du mot]l.
DVCXSTIS 1, voire VCXSOR CIL XII 5193; SOMM ER, p. 248; cf. fr. -aux = -a'U8, d'abord ·ax, où x équivalait à -U8) 2• /3) 8 pour x à la finale : FIILATRIS = felliitrïx 1388. 2292
; CO 1 NIVS CIL VIII 3617; les formes milex, ariex, poplex, locuplex bannies dans l'App. Pr. (BAEHRENS, p. 91 sq.) semblent attester indirectement le changement -x > -8. - L'osco-ombrien réduit ks final régulièrement en s(8): osq. meddiss, meddis 'meddix'. Quant aux exemples pompéiens, il est légitime d'y voir une influence de l'osque.
y) x pour C dans BYXAl\TTJCE 1364 repose sans doute sur une confusion des lettres X et Z.
c) ps > 88. Assimilation attestée à Pompéi pour le seul mot ipse : paRIS ISSE ISSE PARIS 148 (p). 1085 (p). 1294. 21331 SECVNDVS PRIME SVAE VBI J QVE ISSE SALVTE ROGO DOMINA VT ME AMES 8364: ipse ou plutôt ipsae, dat., pour ipsï, cf. le suiv. HABITVS ISSAE SAL 8954 (p), Al3ITVS ISSAE SAL1, NATVS ISSAE SAL 1457 add. p. 207 (de leçon douteuse, v. Tab. XXIX 8) APRODITII JSSA 1589 IIVGII JSSA 1590, IIVCII JS(sa) 1591 (pourEuchë) VAle ISSA FABIA 2239 M CER RINIVM 1 VATIAM ·AED·O·F SCR(ipsit) ISSVS 1 DIGNVS EST 234 (el) SCRIP SIT ISSVS 225 (el) PARIS ISSVS 2133 (douteux) ISSVS LI 4124 [(Narc)iBB1ta li(bertU8}1 interprétation de SOGLIANO, NSA 1884, p. 244].
Quant aux autres cas de t pour ct enregistrés à. Pompéi (FATA, OTAVS, VITORIVS), ils proviennent sans doute - quant il ne s'agit pas de simples erreurs - d'une influence osco-ombrienne, avec amuïssement de la spirante implosive issue de c, phonème étranger au système latin 1. d) ks (x) 3•
4
oc) xs (cxs) pour x:
ALEXSANDRINJ t. o. C 2 AXSIOCI t. o. LXXIII 8, AXSIOC· t. c. XL 1 9 (57 ap. J.-0.) CRIXSVM 1916 DECOXSTIS, LINXSIIRIS DELLA C. (1. F.) DIIDVCX STIS 4966 DIXSIT régulièrement (20 fois; DIXIT I 9. V 4 DIX · XXXIII 12) dans les tablettes de cire, DIXSIIRVNT t. o. XLVIII 8 (dans la formule . . . si dixit, së dixërunt) DVXSERVNT 2450 EVDOXSVS 4456 EXSEGISSE t. c. Herc. XVI PP 3, 1948, p. 171 EXSI, NOXSI 1 A, RIXSATIS 3494 (p) EXSCELL(em) 2596 = 5621. 5646 (amphores) PINXSIIT 1847 SAXSO, SAXSA 1895 EXSEMPLO X 1401 {Herc., tablette de bronze) SIIXSAGINTA t. o. XXID 14 {56 ap. J.-O.) SEXSTO 5788 (amphore) MAXSIMVS t. o. XLIX 10, MAXSIMJ t. c. XXXVIII 15. t. o. XLIX 18. t. c. LXXX 5. t. o. LXXXIV 3 FELIXS 1356. 2075. 5118 MORDAXS 5120 PROXS!Ma8 t. o. LXXI 2 SEXS X 846, 4. t. o. XXI 8 (56 ap. J.-O.) VXSOR 8697, VXSORE t. o. Hero. XXID PP 3, 1948, p. 177, VX · SO 1 RI DELLA C. (épitaphe). La notation
X8
pour x est assez courante dans l'épigraphie latine depuis le sénatus-con sulte des Bacchanales. Elle relève de la préoccupation de marquer la consonne double par deux lettres, l'orthogr�phe latine désignant par ailleurs chaque phonème par une lettre distincte; cf. CX dans IVNCXIT CIL VIII 8692, et, par redondance, CXS (dans DII1 RICHTER, p. 72, pose comme étymon •auttoricarê, dont noua ne voyons paa le bien fondé. En tous cas, il eet erroné d'attribuer au latin de Pompéi un octo pour octo comme le fait RICHTER, p. 71, alléguant notre OTO Gll(neo.). M. A. LABHARDT, dana son compte rendu, par ailleura très pertinent (ZRP, 61, p. 366), ae méprend en noua pr�tant l'hypothèae av.ctor > *auttor > aulor: faute de preuves, nous n'admettons paa de forme inter médiaire è. U, pas plue que la préaence è. PomJ>éi de •oeto-, *falla, qui aeraient sommairement renduea par OTO-, FATA. M. M. LEOM.ANN
aVDenU«<ç.
(Vox .Romanica, 5,
p. 190) voudrait faire intervenir, pour
avtor., l'attraction de gr.
1 En ombrien, cettespirante était caduque dès l'origine, comme l'indique l'emploi de 1 comme aigne d'allon
gement dana amprehtu 'ambito' 1 cOté de etu, eetu 'ito' (Bucx, § 59; A. Busx, dana Glotea XXlll, p. 1 Nona étudierona dèe maintenant auaai les destinées de :t final.
248 aqq.).
65
La combinaison ps, qui est assez rare dans des mots populaires, finit par assimiler la labiale à. la sifflante: cf. it. cassa, fr. ch488e de capsa; it. es8o, logoud. issu, isse, v. fr. es, esp. ese, port. esse de ipse, ipsu. Pour l'osco-ombrien, l'assimilation est établie par ombr. ossiins 'obsint', et notamment par osque essuf, esu.f, ombr. esuf 'ipse'. En latin - si l'on fait exception d'un exemple isolé SCRISERVNT VI 22579 qui ne prouve pas grand chose - le pronom ipse seul entre en ligne de compte. Suétone, .Aug., 88 rapporte l'anecdote d'un légat consulaire crudis et indoctuS» que l'empereur aurait destitué pour avoir écrit ixi pour ipsi. Mais il peut n'y avoir qu'une faute d'orthographe: le pauvre homme se sera mépris sur la valeur de la lettre x (la confondant avec gr. tp1). Nos matériaux de Pompéi sont plus instructifs. Il convient d'appeler l'attention sur la valeur spéciale qu'ont les pronoms en question. TI s'agit, en effet, d'un pronomen honoris attaché au nom d'un acteur acclamé (Paris), et qui d'autres fois est combiné avec le qualificatif étranger et t-a même temps familièrement affecté calOs ( %cxlwç), ce qui est significatif; ou encore c'est un terme de galanterie {issa) avec le même sens que dmnina (of. l'exemple de 8364, où tous deux figurent). Pareillement, issula désigne la patronne dans Plaut. Ci8t. 450; 188a est le nom d'une chienne dans Mart. Epigr. I 109 (six fois). Quant à. ISSVS, on a voulu le prendre pour un cognomen (ainsi dans l'Index du CIL IV, p. 750). De fait .iJ figure dans le n° 234 à la place usuelle du nom de scriptor. Or un cognomen Is8U8 n'est pas connu par ailleurs. Par contre, une forme populaire ipsus à côté =
1 On pourrait analyser le groupe CXS dans ce mot aussi de la façon suivante: CX équivaut à x
tandis que S doit en quelque aorte représenter la syllabe
·t.t·
=
tombée par haplologie (v. plus haut p. 46).
[k.t],
1 JEANNERET, p. 47 et RICHTER, p. 4% supposent que x1 résulte d'une tendance à faire prévaloir la sifflante
sur l'occlusive.
WICK, p.
40, va jusqu'& supposer que
Xl
tconservi in qualche modo la grafia tradizionale di
fronte alla pronunzia Ut. Or, la notation u est usitée de tout temps; puis, l'aBBimilation de lu à. l'intervoca.lique,
ul:til CIL VI 2662. VIII 8112 add. p. 1879, SOMMER, p. 248; de u%6rem, tabL d'exécr., JEANNERRT, p. 47), n'est confirmée que pour une faible partie de la Romania (lt:EYBR·LthlKB, Cffamm., 1, § 463 aq.).
très mal attestée en latin vulgaire (VISIT plus VSORE, VSVRE
1 Pour NVGAS 5282, interprété à tort S
Vll.nlnen
=
=
=
nüglix, v. plue bae p. 1 16.
66
Le latin vulgairt' des
VEIKKO V.U.NAHEN
de ipBe est attestée dans Plaute, Térence, Caton et autres (v. Thes.). Mais, interpréter ISSVS dans le pt·ogramma en question pour ip8U8, ce serait identifier le candidat et le rogans! Ceci est vrai ; mais on ne doit pas s'en offenser, vu que le citoyen M. Cerrinius Vatia., qui est ici le candidat, jouit dans la campagne électorale de Pompéi d'une publicité fort singulière: une fois nous le voyons soutenu par les darmientes universi (n. 576), une autrefois par les furunculi (576), encore par les seribibi universi (581), enfin par les sicari (1 246) 1, recommandations à rebours et qui proviennent sans doute d'individus mal disposés pour ce candidat. En dernière analyse, le pronom isse, issus, iBBa semble être un doublet familier de ipBe (ip8U8), ipsa, ayant une valeur hypocoristique, plutôt que représentant l'aboutissement phonétique de ce dernier. Que l'assimilation y soit due à. l'influence osque ou non, nous en laissons à. juger. 2. Occlusive + spirante + oeeluslve
SVSTVLIT 1274, mais SVPSTVLIT 5296 SVPSTEN.ET 4456 deux fois. ContrépeJ:
OPSCVLTAT 2360 add. p. 219, OBSCVLTaT 4008 ; v. plus haut p. 31. Réduction qui se produit normalement en latin, bien que l'orthographe restitue souvent le groupe consouantique originaire (cf. STOLZ-LEUMANN, p. 164). 3. Nasale + consonne (nasales implosives)
a) Assimilation (sandbi). La consonne nasale représente en latin les trois points d'articulation: bila.bia.l (m), dental (n) et vélaire ([1]]); la. nasale vélaire était marquée par n devant les occlusives vélo-pa.la.�es (c, qu, g, gu, p. ex. dans ancus, fing(j, Zingua, linqui5, sanguiB), pa.r g devant la. nasale dentale n (agnus, dignus).
ex) Nasale + occlusive : IM BALNEVM 2410 TAN DVRVM 1895 QVIIN QVISQVII 1997 CVN FILIITO 2402; VERECVNNVS 1768, uerecVNNVS1 3369 (p). Graphies inverses ou 'étymologiques': ANPIILVS DELLA C. 2 fois CANPANI 1216, CANPAni1 4099, CANPANVS 4121 CONLIIGAE 1852 lNPeNSA t. c. CLV 30 (60 a.p. J.-C.) INPIIRATOR 6838 INPOSITICIS t. c. XXIII 9 (56 a.p. J.-C.) SINPLIIX 5450. li y a d'abord une série de notations phonétiques montrant l'assimilation du point d'arti culation de la. na.sale : elle est bilabiale devant b : IM B . . ., dentale devant d : TAN D . . . 2, vélaire (notée par n) devant l'occlusive vélopa.la.tale: QVIIN QV . . ., dentale encore devant /, consonne fricative labiodentale: CVN F . . . (cf. Quint. Inst. XII 10, 29; parfois c'est au contraire le caractère labial de f qui l'emporte, cf. DI FRONTE CIL I2 1420). Le cas de nn pour nd représente une assimilation qui se fait régulièrement en osque, par exemple upsannam 'operanda.m' ; elle est courante de môme dans les parlers modernes de l'Italie méridionale surtout, cf. napol.. quanno de quan@, scennere de 8cendere, etc. (v. RoHLFS, Ital. Sprache, I, § 253; v. Introduction, plus haut p. 16). Dans les inscriptions latines, elle est faiblement attestée: INNVLGENtia CIL X 1211 (d'Atella; donc toujours du territoire osque); de plua ORIVNNA VI �0589, SECVNNVS CIL XIII 5191. Or en face des nombreux cas d'amuissement de la. nasale devant dentales qui seront énumérés ci-après, 1 V. plua baa pp. 9�. 101, 106, 1J 1 . Yajouter loadrapetae omnu'esclo.ves fugitifa' 7389 (el; le nom du ce.ndidat est omia)t 2 Cf. Cie. Fam. 9, 22, 2 : les mota an iUam dicam dana un discoure choquaient les auditeurs, A ce.ull6 de la. resaomblance avec la11dicam.
inscriptions )JOmpéicnnes
67
le seul VERECVNNVS demeure fort isolé. C'est sans doute une forme osquisante (avec un jeu de mots1), mais qui pour cela ne prouve encore rien en faveur du substrat osque que l'on a. voulu voir dans l'assimilation nn de nd dans les parlers italiens du sud. {J) Occlusive + nasale : INGNIIS 3121 ; RIJGNATVS = renatus 4107; CVNNVLIGGETIIR 4699: graphie grécisante. Une occlusive vélo-palatale devant nasale s'est nasalisée. Notre INGNIIS est une tentative de figurer la nasale vélaire, vis-à-vis de l'orthographe usuelle qui à. ce point de vue était très peu 8atisfaisante ; cf. SINONIFER CIL VI 3637, DINGNISSIME CIL XIV 1386 (SOMMER, p. 234). - La graphie RIIGNATVS serait-elle susceptible de dénoter indirectement la réduc cogniiti tabl. d'exécration de Carthage (II�/III� siècle), tion de [1Jn] en n? Cf. CONAT! cONOSCAs ta.bl. d'exécration de Rome (III� siècle), JEANNERET, p. 47; it. conoscere, fr. connaître, etc. Mais une autre explication nous semble plus plausible : c'est probablement une décomposition de renatus, avec rétablissement graphique de l'ancienne forme gnâtus, l'analogie de agniitus, cognâtus, progniitus aidant. =
b) Amuïssement de na-aa.les implosives t. a) Devant occlusives: il(l)a(n)c 9251 (NSA 1916 p. 305) (def.) LIGET, LIGIIT = lingit 8698. !LAC 8940, LIGIS 8512, LICIIT = lingit 8877. DELLA C. (Hercul.), LICE = linge 8335. 8380, CVNVLIGVS 1331 add. p. 206, OBLIGE 760 add. p. 196 (p.; ib. ELINGES) quadriGIINTOS t. c. XXII 28 (56 ap. J.-C.) MIXIMVS 4957 NVC 1517 CAPA Oa(m)pa(pa)nus? 4122 PRICIP(iB) 1932, PRICIPIS 1945 VCIAS, PANVS QIQII, SIIMVCA = u(n)cias, q(u)ï(n)q(u)e, sëmu(n)c(i)a 4227 DVPVDIV 5123 IVCVDO t. c. XXVI 26 MIIDACIA, VIIDIIS = me(n)dâcia, ue(n)diB 3948 QVODAM = qui5(n)dam 5242 SIICVDO 8270 SPIIDVSA 4184 add. p. 704. 7086 (SPENDVSA 1403. 4639) DVCIITOS t. c. XXXIV 23 FROTO 2257 INVETVS 1 POMPE . . . Inue(n)tus MAu ; lire sans doute Iuue(n)tus 4294 MERCATIIS 6902 MIITVLA 7089 OLITHVS 4051 SIIxAGITA t. c. VII 30 SILIITIOLLVS 4110. 4111, SILIITIOLVS = Silentiolus? (DIEHL, Pomp. Wandinschr., n° 369) 4116 SVR la(m)be ou la(m)bi(t) 8380 DllCIIj RIITINAS 4668 (ib. SVRRIINTINAS) LABII BRIIS 2 fois 8986 (n)OVEBRII(B) 8822 NYPHII 8897, NYPII 4833. X 8071, 1 (bracelet d'or), NVPHE 2495. X 8349 (pierre carrée), NV)?II = Ny(m)phê 3580 (p) Po(m)peïs NSA 1929 p. 472, 245. t. c. XXVI 31 (56 ap. J.-C.), PO� POPIIIS PIIJs t. c. XXXVIII 30 (57 ap T.-C.), POPIIIANIS 1 1 21 (p). =
=
=
=
.
Les
•
cas
où le thème li(n)g- apparaît sans nasale peuvent s'expliquer comme des formes collatérales dépourvues d'infixe nasal ; cf. ligur(r)iô et li!rula, et irl. ligim ' lingo' (DEL s. u.). - Le parfait MIXIMVS est probablement dû à. l'analogie des verbes qui perdent leur infixe nasal dans le thème du parfait tels findô - fidï, linq'lw - lïqui; ou bien à celle du participe mictus. - Le nom Nv(Jt)qJ1J se retrouve sans nasale dans des textes grecs également (SOMMER, p. 238, note 1).
La. chute de nasales devant occlusives est abondamment attestée - soit direct-ement, soit pa.r des graphies inverses - dans des documents 'vulgaires', en particulier devant dentales, 1 M. 0AMILLSCHEG (Zei�hrift fùr franz. BprMhe u. Literatur, LXIV, 1, 2, p. 125) se demande ai, dans beaucoup do cas, l'absence de n dovs.nt consonne ne serait pas duc à l'omis.�ion du trait indiquant la nasale· &U.·desaus do la. voyelle précédente. Or pareille conjecture est infirmée par le fait queles inscriptions pompéiennes ignorent cette manière de marquer la consonne nasale, A part A l a finale (deux ex.): SINCERV 27ï6 sur un vo.so (v. CIL IV, pp. 264 et 783), et, ce.a très douteux, PLVRIMA 3905 (cf. O. FtORELLI, De�erizio1u di Pompei, Napoli 1875, p. 41).
t1 ;1
68
Le latin vulgaire dea inscriptions pompéiennes
VEIKKO VA.A.NÀNEN
v SoMMER, p. 238. La même réduction des groupes nasale + occlusive s'observe spora : diquement en osco-ombrien: osq. saahtiun 'sanctum', ombr. ustetu, à côté de ust�ntu' ostendu 'ostendito' ; l'osque réduit en outre les désinences verbales -ent en -et (BUCK, § 87). Nos exemples qui attestent la chute de nasale devant occlusive ne traduisent sans doute pas l'amuissement total de la nasale, mais plutôt une occlusion lâche de celle-ci ; à comparer le relâchement de l'occlusion de k devant t, qui a déclenché l'évolution de la vélo-palatale vers la fricative. Aussi les idiomes néo-latins ont-ils maintenu intactes les combinaisons de nasales et occlusives, si ce n'est que dans une partie de la Romania (notamment dans la Gaule) la nMalité s'est étendue sur la voyelle qui précède, développement qui a. pu être amorcé dès le latin vulgaire 1. {J) Devant spirantes : ns > s. C'est là un phénomène latin 'vulgaire' dont la constance tient d'une loi phonétique. Fré quente dans les inscriptions de tous genres dès l'épitaphe de L. Cornelius L. f. Scipio: COSOL, CESOR (CIL J2 8, 9 ; IIIo siècle av. J.-0.), la chute de n devant s est confirmée 1° par es prononciations ou graphies hypercorrectes avec un n à rebours (v. ci-dessus); 2°par les not1ces formelles des grammairiens romains (Varro, L. l. 108 mesa,, Quint. Inst. I, 7, 29 cosul, App. Pr. 76 cua, 152 mesa) ; 3° enfin, par le témoignage unanime des idiomes romans. Les cercles urbains se piquaient de restituer l'articulation de n dans cette position, à la suite de préoccupations étymologiques. Mais Cicéron lui-même aurait prononcé, au dire de Velius Longus, K. VIT, 79, /oresia, Megalesia, Hortesia.
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ASAS DELLA C. (Herc.) ASIIR 8870 CIISV 4210 CONSESV X 1026 (stèle funéraire) QVOSERVIS = w(n)seruïs 1241 COSIDERATE 2416 COSVL(ibua) t. c. XXX.Vill 23 (57 ap. J.-C.) COSVMA di(n)auma(t) 4207 add. p. 704 MASIT 8660, MASIMVS NSA 1929 p. 472, 245 MASVETA DELLA C. (Herc.) MASV1 1314 MESA 8310 MESOR X 879 (mosaïque) MOSTRATQVII 1928 PllSV sept fois, PllSA trois fois 1507 add. p. 208, PESV DELLA 0. (Herc.) PRESVS 7038 (p) TOSORI 8619a TRASEA tra(n)sea(s) 6641 (p). Désinence -ë(n)sis : CAPRES = Oaprë(n)s(is)1 8476b CASTRESIS 1646. 1661. 2150 trois fois. 2413d, CASTRE SI! (ZANGEM. CASTRESIT; cf. Tab. IV 1 ; v. DIEHL Pomp. Wandinschr., 34) 1679, 1, CASTRESJ ib. 13 (CASTRENSIS 2180. 2290) DIANESIS 2993, DIANIISIS 7021 (où DIANISIS; cf. NSA 1910, p. 390). 8486 HIIRCVLANIISIIS DELLA C. (Herc.) HORTIISSI 2240 MIMIICIANIISIS, VIL :LANIISIS DELLA C. NIIRONIISI 2152, NIIRONIIS(is) 6841 (où NIIRONIISTI; cf. NSA 1908 p. 64, 23) ROMANIISIS 2140, ROMANESES 815 (p) (cf. ROMANE SIS X 8053, 173a - f. 174, lucarnes de Pouzzoles, Naples et Sicile) SALINESIBVS 1611. 4106 SALINIIS( . . . ) 8099 (cf. SALINIENSES 128 [p]) SARNIISIS 2267 tEANESIS 8884 VRBVLANESES 7747 (el) VTICESE 9455" (NSA 1914 p. 198, Sa) (amphore). =
=
Participes présents (et adjectifs en -ans, -ëns): CLIIMIIS 2347. 2479. DELLA C. CONDISCES 2258a CONSTAS 4690. 4�93 (cf. Thes. Onom. s. u.) CRESCES 42 foisz contre 1 1 CRESCENS dans CIL IV (v. Index, p. 749); CRESCES en outre 8916 et X 8048, 48 (a.brevoir) (CRESCENS 7909 (el). 7910 (el). 8915); très commun dans les inscr. (Thes. Onom. s. u.) FRITQVIIS 4332 INFAS cognomen 7374 (el) INNOCES 1 G. LoTE, dana lea AnMlu dt la FaculU du Lettre& d'Ai%, 23, pp. 145-1 70, fai��&it remor:ter la naaa liaation·des voyelles françaises jusqu'au latin cla88ique, théorie qui a été combattue par G. STRAKA, dana RLiR, 19, p. 252 aqq. 1 Dont 13 proviennent du foulon L. Quintilius Crescena. C'est un nom donné généralement aux eecl&ves.
69
1080 (p). 4079 NOCIIS 4080 LIBES 882 (p). 1241. X 1409 (Herc.) MIIDITAS 5296 OMNIPOTllS 6864 PROFICISCES 1241 PRVDES deux fois 538 (p) SITIES 89 (p) TIINIIS 1939 VALES 1313. 2076. 5364. 6741. Contrépels : GANGENS 2398 add. p. 221 PARJENS = pariës 1904 /ORMONSA 6885, FORMON SIORIIM 8259; /orrnimsu8 hors de Pompéi : Ephem. epi(lf". I p. 54 (= OLE 940, de Rome). CIL TI 6278. VI 8553 ( OLE 1 179). XI 3163 ( = OLE 1151). XI 6080 ( = OLE 1823); dans les mss., Tér. Eu.n. 730 A, Virg. passim, tardifs ; App. Pr. 75 •form08'U8 non for:mun� (Thes.). =
Juxtaposé në(n)scïre :
NOSCIT 3199, N I OSCI(t) 1173 add. p. 204 (p); v. plus bas p. 108.
Le suffixe -ësis pour -ênsis a eu dès les temps reculés une grande diffusion, cf. Albesia Paul. Fest. p. 4, Alliesis ib. p. 7 (STOLZ-LEUMANN, p. 121 ; cf. le doublet totiëns - totiës, quïnquië(n)s, etc.). On notera tout particulièrement les nom. sing. de participes présents qui, résistant à l'analogie des cas obliques, laissent tomber n devant s final. Le 'contrépel' jormfJnsua donne lieu à quelques observations. Cette forme est trop bien attestée (cf. ci-dessus) pour n'être qu'une simple graphie inverse, ou même une prononciation hypercorrecte. Des grammairiens (Caper, K. VII 95, 18, Scaurus, K. VII 160, 12) font rema.r quer expressément que form.osus doit être écrit sans n. De plus, un formunsua de l'App. Pr. 75 et de glossaires (v. BAEHRENS, p. 55) semble indiquer que n y était véritablement prononcé, non seulement écrit, o > ii dans le suffixe -
=
----
1 V. en dernier lieu, A. ERNOUT, Lu adjectif& laliM en -oaua u tn -uJentua (Paris 1949), p. 5 sq. 1 La remarque d'Aulu-Gelle IV 9, 12 (en parll\nt dea adj. en -68tu) est très instructive à ce sujet: cingenio&U& numquam in culpam, sed in laudem diounturtl cr. A. ERNOUT, o. c. p. 80 aq. et formo&1U . 1 A c om r le représentant moderne de ce mot en italien, où formo&1U 'beau' a été supplanté par bellw: C: t. p a.rablem�t A_ forma, tvale non aoltanto di belk formt lié ma detto specialmente di donna, � molud e l tdea di ncohe carru e di prestante aspetto> (PANZINI, Dùionario italiano, 7• éd., &. u.). Par contre, roum. frumOI, esp. ÀermO&O, port. forfM80, prov. cat. formO&, n'impliquent point d'équivoque. 4 TI faut ee résigner A rejeter MVNTV pour muUu(m), que ZANGEMEISTER lit au no. 1593 et qui, par la suite, figure dana divers manuels, par ex. STOLZ-LEUMANN, p. 167; v. plus bas, p. 74, note.
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70
Le
VEJKKO VUNANEN
D. CONSONNES FINALES 1. Oeelnsives dentales d final après voyelle longue s'étant amui (lupij, e8liJ < v. lat. lupOd, e8tôd) au cours du Ille siècle av. J.-C., le latin possédait des dentales finales de deux ordres : les désinences verbales primaires -tet -nt issues de *-ti et *-nti et (a.rcha.ïquement) la. désinence secondaire -d de *-t; les finales de mots invariables (prépositions, conjonctions) et de certains pronoms neutres: ad, apud, illud ; et ( < *eti), ut ( < uta), etc. a.) -t pour -d :
A
AT QVEM 1880 ATQVINTIVM 9167 AT PORTA 2013 QVIT EGO 1824 a.dd. p. 464, et 704 (dans un vers ; (
a) Dans les désinences verbales:
AMA 1 8745. 8776b, AMA VALlA 1 PIIRIA QVI N 1 OSCI AMAre, PIIRIA QVISQV 1 IS, VOTA Il ama(t), ualea(t), na(n)sci(t), twta(t) 1 1 73 a.dd. p. 204 (p) COSVM.A 4207 a.dd. p. 704 IIDIIB.A 1\ 4986 FELA Il 4�34. 5095 DIIDIC.A Il 4603 ROCA Il = roga(t)� 7091 MOVE Il 8496 RIILINQVII 1 PVTR · = relinqui(t) 1391 HABITAIT I l = habi tan(t) 8314 TABIFICANQVII 4966 (époque de Sylla. ou de Cicéron, BUECHELER, CLE 934) VIDI VIINIIRIIM = uïdi(t) 6842 VINCA VINCA PANTORGANA vinca(t)1 8873. =
ll semble que la. dentale finale des désinences verbales, soit primaires en -t, soit secondaires en -d, ait été débile (sans doute seulement implosive, cf. RICHTER, p. 73) ou franchement caduque dès l'époque archaïque ; cf. DEDE 'dedit' CIL J2 47. 377. 477; DEDRON ib. 30, voire dEDERO ib. 61, DIIDRO ib. 379 (de Pisaurum). La condition initiale est encore ici la.
latin vulgaire des inacriptions pompéiennes
71
position devant consonne, comme par exemple dans TABIFICAN QVII. - Des idiomes néo latins, seuls le v. fr., le prov. et le sarde ont des traces de -t final dans les formes verbales (exception faite de ut et B11.nt; MEYER-LÜBKE, Gramm. , I, § 550 sqq.).
p) En dehors des désinences verbales, la. chute de -t n'apparaît à. Pompéi que dans po&(t) :
POS F.ATA 6820 POS PRVJnam1 6826 POSQVAM 4966 POS·IDVS 2058. Cet amuïssement de finale est de même conditionné originairement par la. phonétique synta.ctique. On se demande si POS· dans POS·IDVS n'est pas une abréviation. - La note de Cicéron (Or. XLVII 154) est instructive : «. . . posmeridiantts qztadrigas quam post:meri dianus quadriittga8 libentius dixerim». La forme pos a. fini par prévaloir, cf. it. roum. poi, esp. puu, prov. pos, v. logoud. pus.
2. Chute de
c
ftnal 1
HICACAT hlc caclU 3146; sans doute un cas d'ha.plographie, d'autant plus quo les deux mots ne sont pa.s séparés l'un de l'autre (ib. HIC CACAT)'. =
3. Chut"" de m final n n'y a. pas de phénomène 'vulgaire' qui soit plus répandu dans les inscriptions latines que la. chute de m final. Elle se constate dès l'époque archaïque dans les tituli de caractère officiel même, comme les épitaphes des Scipions, du III• siècle av. J.-C. Qu'il ne s'agisse pourtant pas d'un retranchement total de -m, c'est ce que précise Quintilien (bt.st. IX, 4, 40): dans multum ille et CJ111antum era-t «(-'Th) parum exprimitur . . . , a.deo ut pa.ene cuiusdam nouae litterae sonum reddat ; neque enim eximitur, sed obscura.tur, et ta.ntum in hoc aliqua inter duas vocales velut nota. est, ne ipsa.e coeant•. Dans la. prosodie, cette finale réduite, tout en faisant position devant consonne, comptait pour nulle devant l'initiale vocalique ; à. comparer les composés contractes du type animadverto < animum adverlc, circuitus < cir cum-itus. A l'époque cla.ssiq_ue, le parler urbain restitue l'm final plus ou moins complètement, tandis que le vulgaire continue à. l'articuler faiblement, ou à. le laisser tomber franchement. En roman, il ne subsiste que dans des monosyllabes. Pour trior nos matériaux relatifs -à. l'omission do m final - ainsi quo de 1 final -, nous nous confor· merona aux principes de critique épigraphique qu'a formulés .K DtEHL dans sa. monographie capitale-De ;l! (iMli epigraphica (1899)1. On écartera les cas où la finale est omise par manque d'espace (marge, obstacle matériel, etc.) ou par mutilation; ensuite les omissions où l'on peut soupvonncr une abréviation 2 (dans des listes tracées à. la hA.te, sur l'in�trum8ntum domeBticum, dans les salutation�:� et autres formules con· sacrées); de même on mettra. à part les cas de ·Ill omis devant m· (commo haplographies possibles) et les chutes de .m en synalèphe. Des omissions enfin qui no sc laissent ramener il. aucune des catégories énu· mér6es, on cherchera. à. éliminer les cas qui no sont qu'apparents, tel J'emploi éventuel du nominatü, du da.tü ou de l'ablatü là où l'on s'attendrait à un accusatif. 1 Bien entendu, les données provenant de Pompéi qui figurrnt dans l'Hude de DIEHL ne sont qu'une partie minime des matériaux dont on dispose aujourd'hui. • A noter que le point n'est, d'ordinaire, pas un signe d'abréviation. DtEHL, p. 216 a eu tort, nous semble t-il, de voir une abréviation dans VNCV· CIL IV 2183. - Lol'8que la. m�me inscription contient plusieurs mots non terminés ou des ligatures, il y a lieu de présumer une abréviation dans le retranchement même d'une seule consonne finale. �ga.lement, si tel mot qui revient souvent sur les murs de Pompéi, se présente abrégé de diverses façons, il convient de prendre pour une abréviation même l'absence do la lettre finale seule (p. ex. le mot Balüutn, v. oi·a.près). Un mot est enfin abrégé plus facilement en fin de li gne ou in paUla qu'ailleurs. Cependant les omis· aions de .m en marge ne sont faites à dessein que dans des tituli do caractère officiel, selon la coutume qu'ont eue les lapicides romains de suspendre le mot à la dernière ou à l'avant·demiore lettre en fin de ligne ""'rg.ne urgenu ou pa.r le désir de maintenir la symétrie de l'inscription (v. DJEHL, o. c., p. 220).
72
VEIKKO VAANANEN
Le latin vulgaire des inecriptiona pompéiennes
A MVLTIS lauda.ta(m) . . . 1516 {cf. ib. fVTVII FORMOSA FORMA PVELLA, v. ci-après) PRIINDII LORA TIT IIXCVTII 5092 MAGNA·HABIIT·PIICVNIAM 1597 SEPTE INGENTIA 8630 (citation de Verg. Aen. I, v. 192- 193) SPARGII MILIV liT COLILIGII 2069 PVPA MIIA ASPICIAT 6842 VITA MELLITA· EXIGVNT 8408.
a) Cas d'omission de -m admettant une explication non phonétique.
=
a) Absence de -m due au manque d'espace ou à la détérioration du mur ou de la tablette de cire :
OB AVCTIONII j t. c. VII 31. XXVI 28. XXXII 5 (57 ap. J.-C.). XXXV 30 (57 ap. J.-C.). XXXIX 4 (57 ap. J.-C.) NOVII 1 t. c. XLV 8 AD AMPITHEATRV 1 (can nelure de colonne) 1421 add. p. 207 ANTIOCV 1 LVSCV 1 (bord de colonne) 1427 CVLV (M mutilé?) 4954 CVm BVRREXIT (inscr. mutilée) 1902 CVNNV 1 (bord de cannelure) 1425 FAIINV 1 ALATV ! faenu(m) allatu(m), avec les finales mutilées� 1239 add. p. 205 AIITATIIM PIIRPIITVA 1 (mutilé) 4987 PVBLICV 1 t. c. CXLVII 26 (59 ap. J.-C.) AED PROCV (mot suspendu dev. l'ornement) M CASE LIV 1 2352 add. p. 219 BiG(Il)NATARV· 1 t. c. XXVI 30 TABIILL 1 ARV j t. c. XXXV 31 (57 ap. J.-C.) M·TVLLIV 1 42 (el) SEVERV 1 IIVIR (inscr. partielle ment recouverte de crépi) 730 (el) VIINIIRII 1 dii MARMORI 1 FACTAM (. q (bord du rectangle qui circonscrit l'inscr.) 3691 (p).
e) Nominatif pour accusatif (dépendant d'un verbe sous-entendu) ou facultativement -m omis à. l'accusatif:
CISSONI ALAPA 4707: sans doute un ace., cf. CVRIOSO RESTE 6640 (p), VNCV POMPIIJANIS 2183, v. ci-après p. 116 VIDII ·ANTHVSA 1230 AXVNGIA P·CC (cf. ib. ALIV·MANVPLOS, v. ci-après) 2070 N BARCHA II·V·V·B O·VF . . . = N(umerium) Barcha(m) Ilu(irum) u(irum) b(onum) o(ro) u(08) f(aciatiB) . . . 26 (p, parmi les �progr. a.ntiquissima•) CAPELLA n IVR 2951 (el), CAPELLA TI VIR 3627 (el), K.APELLA II VIR 3582 (el): of. CAPELLAM n VIR OVF 2949 (el); pro1CVLV·DIGN·REI·S·O·R DELLA C. (el); listes de provisions etc. : CliPA 1. FABA· M·YII 6722 [cf. ib. SIIMIINTII{m)] CIIPA1 4422 HALICA deux fois, BVBIILLA 5380 {cf. ib. PISCICVLVM, CIIPAS, PALMAS, PANII) PALliA 4000 [cf. ib. FVRFVRII(m) ou (-8}] SIIMVCA = aëmu(n)c(i)a(m) 4227 [cf. ib. VCIAS QIQII =
{J) Abréviations présumables: ANNV 1 NOVM FAV 1 STVM FEL 1 ICEM X 8053, 5 (lucerne de Portici ; premier
mot abrégé par besoin de symétrie?) OB AVCTIONII·MII·SVP STI 1 PVLATV = auctione(m) me(am) par abréviation? t. c. XXI 21 (56 ap. J.-C.) AVSPICIV 1 DIIXTR.FIILIC = au8piciu(m) dextr(um) fëlïc(i88imum) abréviations 4496 OOLICLO ou COLICLV1 (v. facs. ib.) = caulic(u)lu(m) 4888; of. ib. PAN(em), BE(tam), SINA (pim), MIIN(tam) SITriVS RIIS 1 TITVIT l ELEPAN 1 TV j 806 (p., enseigne d'auberge) LOMENT ..._. = làm.entum, -um par ligature 5737 (urceus) SCRI AEMI LIVS 1 CELER·SING 1 AD LVNA 11 3884 (mots ajoutés à. une annonce de jeux de gladia..teurs) PllSV huit fois (dont trois en fin de ligne) 1507 add. p. 208; cf. ib. Pll(Bttm) deux fois, PIIS(um) deux f. SALVTI.Th1 . . . PLVRIMA (A signe abréviatif pour am?) 3905 (où se lit PLVRIMA ; cf. G. FIORELLI, Ducrizione di Pompei, Napo1i 1875, p. 41) POPIDIV 1 SECVNDVM 421 (el) VIINIIRII POMPIIIANAM PRO PYTIA > (signe a.bréviatif1) 4007 SALVTII(m) 1237 (in paUBa). 1593 (en fin de ligne). 1684 (fin de ligne ; ib. SALVTEM). 1695 (fin de l.). 1892 (fin de 1.). 2015 (in paU8a). 4109 (fin de l.). 5094 (fin de 1.). 7351 (fin de 1.). 8175 (fin del.). 8364 (fin del.). 8915 (fin del.). DELLA C., SALVTII PLVRIMA 3976. 8270. DELLA C., PLVRIMA SALVTE 8883, PLVRIMA SALVT 4447 (PLVRMA). 4596, PLVRIMA SAL 8903; vu les formes suspendues SALVT(em) 4447. 4596. 4753, SAL(utem) très fréquemment (v. CIL IV, Index p. 764), la. graphie SALVTII est susceptible, elle aussi, d'être une abréviation. SINOERV 2776 (vase) ( . . . )VIVS · DVX · VXORII Il . . . düx(it) uxbre(m) 1887•. =
y) Omissions de -m devant m-1:
OB 1 AVCTIONII M ALLei ? l HYGNI («utrum m praenomen ait an ad auctione pertineat, ex scriptura dignosci nequib ZANGEM.) t. c. XLVI 5 OB AVCTIONII M LVCRII 1 TI t. c. X 6 (55 ap. J.-C.) CVMIIDIA = cu(m) media 5296 deCIIMILIA t. c. XXVIII 25 (57 ap. J.-C.) FRVMIINTV M I (.1.) = frumentu(m) m(odiuB)J 1858 a.dd. p. 213 loCV·MONVMENTO DELLA C. (tombe) PVPA MUA ASPICIAT = pu pa(m) mea(m) a. 6842 VITA MELLITAM 8408.
c5) Syna.lèphe dans des inscriptions en vers : NON EST HIC TVTVM CVLV APERIRE TIBI 8899 (écrit à. l'encre) LAVDATA 1 !.&
p088fbilité d'ha.plographle est exclue lorsqu'il y a un point après le mot dont l'm final est retranché,
p. ex. OB AVCTIOINII· MIIA(m) llX
. . . t. c. XXVlll 27.
73
u(n)ciii8 q(u)ï(n)q(u)e].
C) Ablatif (datif) pour a.ccusa.tif, ou facultativement -m omis à. l'accusatif: IN CONVIINTV VIINI 3888 VENIES IN GABINIANV · 1314 {DIEHL, De M fi:nali, p. 7 1 : IN quo +a.bl.) IN STIPVLATV VENIT t.c. V l (54ap.J.-C.), IN STIPVLATV IIIVS RIIDIIGI t. c. VI 12 VENI·PVTEOLOS IN VICO 1 TIMNIANO DELLA C. (Herc.) IN LVDOS AVT IN MONVMEN'fO 1 CONSVMERE X 829 (DIEHL, o. c., p. 68: abl.) REFERAS IN VRGVLANA 1607 {DIEHL, o. c., p. 7 1 : abl.) ITV·REDITV· X · PASSJ: abU 1 7 1 4 IN PERPETVO abU 3678 (el) ROGAD PROBOIVIM (.1.) 2388 c'rogare' casum regere uidetur tertiuJll)) DIEHL, o. c., p. 264; lire ROGA(t) A PROBO?
17) Cas particuliers : CRETARIA FECISTJ, SALSAMENTARIA FECISTJ, LAGVNCVLARIA NVNC FACIS DELLA C. (I. F.): le scripteur a pu prendre ces f�minins collectifs pour des neutres pl., d'autant plus que le même gra.ffito a AERE MINVTARIA FECISTJ (v. plus bas pp. 89 et 99) SALII I = sale(m), ou Bale neutre1 4888. ·
b)
-m
/] r
A
omis sans raison apparente.
a) Accusatifs en -a(m):
SVMO.. A QVA Il 9080 SVOOIISSVS . . . AMAT . . . ANCILLA 1 8259 INTllR OB AVCTIONEM BVXIARIA C IVLI t. c. BIITA UT BRASSICA Il 4533 V 2 (54 ap. J.-C.) CAECILIVM 1 CAPE.LLA·IIVIR 588 (el), CAECILIVM CAPELLA IVCVND(um) 3473 {el) FAC MI COPIA DELLA C. AD FAVSTILLA 8203. 8204 FELICLA EGO F(utui) 2199, FELICLA EGO FVTVI 2200 fVTVll ·FORMOSA FOrMA·PVELLA·LAVDATA A·MVLTIS 1516 OB FVLLONICA (espace vide) t. o. CXLII 8 (58ap. J.-C.) FIGVLVS 1 AMAT 1 !DAIA 1 3131 MIINTLAI IIXMVOCAVT 1391 LINGAS MENTVLA !1 2400 add. p. 221 LINGe ?tfliNTVLA 1 5278 MIINTLA 1 LINGe 3103 LIGIS miiNTVLA Il 8512 OB AVCTIO ' NII·MIIA IIX t. c. xxvm 27 FVTVI MVLA·HIC 2203 add. p. 215 SI QVI MVRIA 1 BONA ·VOLET 4287 AMAT . NIGRA . NIGRIS, NIGRAOVM VIDEO 6892 POIINA· I PATIARII · 7038 (p) ABIAT . VENERE . BOMPEIIANA · IRATAM 538 (p) AT PORTA 1 DIIDVCIIS
A f' A
VEIKKO V.U.NANEH
AD PORTA ROMANA 1 8356 EXTRA PORTA 1 INTRA · PORTA 1 2400 add. p. 221 ME SCIRE PVELA 1 IVSTA D·Q·A t. o. Hero. XVI PP 3, 1948, p. 171, ME SciRE PVELLAM j LIBERTA CALATORIAE t. o. Herc. XXIV PP 3, 1948, p. 179 RVTA · QVI ODIIRAT TISANA IIDIIBA(t) 4986 SELLA OOMMODASTI 3502 (p) MARCVS SPIIDVSA AMAT 7086 KONTEMN!l ÂHPEit.\IQ .AATnNA TOYA CAABIAAA = contemno dërïdeii Latona(m) ttta(m) Salu.illa(m)1 8384 PIIR VINDIIMIA j TOTA· I 1391 IANVARIVS AMAT VENERIA 1 DELLA C. P) Accusatifs maso. et neutres et nominatifs neut�s en -u.(m), -o(m): acTV POPIIJ = actu.(m) Po(m)pei(s) t. c . XXXVIII 30 (57 ap. J.-C.) ALIV . MA NVPLOS 2070 APPVLEIV Il Appuleiu.(m) 3417 (el) (cf. APPVLEIVM II VIR 3421, même maison) AVRV P X 8071, 1 BELUSSIMV /ttTVERVNT = bellissi mu(m) (v. ci-a.près p . 1 1 6) 4884 CASIV (suit un nombre) = caseu(m) 1761. 4422 CHirO GRapu.· PRIVAti t. o. CXLII 21 (58 a.p. J.-C.) CIIRIIBRV · FLATVS, ODIV . V (. . . ) 9251 (NSA 1916 p. 305) (def.) CVNNV suivi de lingis, lingit, etc. 1383. 2081. 8877 (deux fois). 8898. 8939. 8940. DELLA C. (I. F.) AOYKION AI CVNNV I l = li(nge) ou li(ngit) cu.nnu(m) 5267 DATV 1 TYRANO PANIIVM I = datu.(m) . . . pane(m) 1 4906 Q · DECIV · Q · L BILARVM auT L ( . . . )VM · L L AmpHIO NEM · 3864 (p) PANII DIINARIV I l 6877 DORMITV 11 1533 («sub la.rario•, c'est la. suite de ITE LARES 1539 «ante 1533») DVPVDIV * 5123 CARV . FLOS garu(m) 5666 (uroeus) COMMVNIANV Il = (uïnum) Gommüniànu(m) 5575 (am phore) NOLI 1 AMARE 1 FORTVNATV 1( 4498 SIIRIINA 1 ISIDORV 1 FASTIDIT 3 1 1 7 ITIIRV · L · CALPVRNIO t. o. XXXIII 2 (57 a.p. J.-C. ; quittance très fautive, dressée par le créancier lui-même) C · LOLLIV 1 OVF 1067 (el) LVCRETIV Il 92 (el) LVCRV · ACIPE X 876 SALVE · LVCRV Il X 874 (mosa.ique) LVCVBRATORIV 1 VNVM DELLA C. (Herc.) CAVE 1 MALV II X 8067, 6b (poids de plomb). 3832 (p) OMNE · MODV omne(m) modu(m) 4456 (v. plus bas p. 116) NON MVlTV. t CVRO 1593 nAVIGIV CELERIS 8991 PESV DELLA C. (Hero.) OS PUINV 1 1391 POSTERV NONAS = posteru(m) pour postrïdië? 9116, NONAS 1 POSTErV Il 9132 IIOEPV 1 = pueru.(m)1 8968 OB VIICTIGAL PVBLICV I PASQVORVM t. o. CXLVII 26 C. SATRIV I l 6623 (el) SVENTINV 1 = (uïnu.m) Su(rr)entïnu(m) TANTV 1 IN 2013 T TERENTIV !1 808 (el) TRIFOLINV 1 TI 5514 (amphore) BVRTIANVM 5518 (amphore) TVMVLTV 1 PARIET 1410 VINY 1 nON BIBIIT 4276 VINV ! 1 8958 VNCV · POMPIIJANIS 2183 (of. unctwt minari Suét. Tib. 75); -o(m): ALLIO A II = alliu(m) a(ssibus) II 5246 (cf. ALIV(m) 2070) QVINTIO . SIQVI . RECVSAT. 2887 «Quin(c)tio(m) intellegendum esse puto�> ZANGEM. PVTEOLOS . ANTIVM · TEGEANO = Tegeanu(m) 3525 (p) VETIO CL 2426" (cf. ib. IVLIVM, L. PLOTIVM, noms de gladiateur) VINO A VS, VINO (. . . ) (ou VINV? v. facs. ib.) 2013
·
QVII AMAS 1 FIILICIONII 1! 2013 FVRFVRII A VI = furfure(m.) ou furf'urë(s)1 4000 HABEAS 1 lOVE . IRATVM 7716 (p) DIGNISSIMVM IVVENE 1 7579 (p) ME SCIRE MVLIERE . . . INGENVAM t. c. Berc. XX PP 3, 1948, p. 176 HAEC (sic) NAVE PINXSIIT 1847 NEPOTE · AED = Nepote(m) aed(ïlem) (oro u6s faciiitid) 3823 (el) DIXIT ONORIT Il («ONORII i. e. (lt)onore(m) uidetur fuisse• ZANGEM.) 1396 PANE 1 FECI 8973 PANII GVSTAS 8903 PANII Ali 8566, PANII 14 fois 5380 (chaque fois au milieu de la ligne ; cf. ib. CASIVM, OLIIVM, VINVM, PVLTARIVM, FIIMININVM, TRIDICVM, BOTIILLVM, PORRVM, INLTYNIVM? PISCICVLVM; BVBIILLA, HALICA; v. ci-après p. 117) PANII FACTVM 2 fois DELLA C. (Berc.) DATV 1 TYRANO PANIIVM = datu(m) . . . pane(m) . . . ? 4906 CVRIOSO RESTE 6640 (p., avec un dessin de deux cordes et trois clous;
.
=
VIINIIRII 1 1839 RIILINQVII 1 PVTR VIINTRII 11 1391. ·
e)
(sic) DOMINVS 8916
=
C)
DEBVERA . ANNI
t. c .
ZANGEM.]
CXLV 3 5 (58 ap. J.-C.) INQVA NVLli = inqua(m) [in SAIIPII. IIGO CVMIIDIA 1 VIGILARII PIIRDI ·
1261
·
1J) Mots invariables, suffixes:
CVAMIICIS 315za EANDE Il (leçon douteuse) 4199 IA VOLCA.i�VS 8873 IA NOX 8361 INDIDE Il 7124 (p) IT 1 E ET ite(m) 1679 MINVTATI QVIIM? t. o. VI 13 seru.u.(s) nequa(m) (54 ap. J.-C.) SYRVS NIIQVA Il 4831, SIIRVO NIIQVA Il 6864, MVS NIIQVA Il, (. . . ) NIIQVA Il DELLA C. NOVII 1 NVMMO S t. c. VI 9 (54 ap. J.-C.) QVIDA !1 3067 QVI . QVA AGIIRII 9251 (NSA 1916 p. 305) (def.) QVONDA ll DELLA C. TANDE EVM DELLA C. (Herc.). =
=
/Â1
·
o)
Contrépels:
X K FEBRA VRSA PEPERIT DJEM 1 IOVIS die(m) pour dië1 8820 NEC Sine DVLCISSIMAl\1 PHILOTH( . . ) 3710 (p) [cf. SINE CVRAM CIL VIII 2728 (ca 150 ap.J.-C.), SINE CRIMEN CIL VI 25668, etc., DIEHL, o. c. p. 51 ; v. plus bas p.121] OB PASQVAM· t. c. CXLV 10 (58 ap. J.-C.) [ib. 27 OB PASQVA (. . . ) («post PASQVA uidetur V ant II exsta;�e. An sunt uestigia litterae Mh ZANGEM.), 32 OB PASQVA]. t. o. CXLVI 2 (58 ap. J.-C.), ob pASQV.AM ib. 18; cf. OB VIICTIGAL PVBLICV I PASQVORVM t. c. CXLVII 26; un féminin pascua, -ae ne paraît pas être usitéavant la basse époque (GEORGES s. u.) perMISSVM AEDILiu.m l OCCVPAVIT 1096• add. p. 202 (p); cf. PERMISSV 1 AEDIUVM . CN ·1 ANINIVS · FORTV 1 NATVS · OC CVP(au.it) (scil. locu.m in spectMttlis) 1096 mc DOMVS PAPIRIV SABINIVM .
4422 (liste de provisions négligemment tracée).
y) Gén. pl. en -u.(m):
NVMMO 1 = nummu.(m)? t. c. CXLIII � (59 ap. J.-C.). 6) Accusatifs en -e(m): 1678 add. p. 210
1 ZANGEMEISTER donne MVNTV il eet vrai; mais dans l'apographe du graffito, Tab. XV 9, la troisième lettre de ce mot nous semble plutôt L que N.
(sic)
TA-NOCTII 5296.
·
----
Désinences verbales en -a(m), -e(m):
qu.ij (rë)
=
.
Génitifs en -aru(m), -&u(m):
COLLEGIORV 1 DELLA C. (tombe 8) POMPIIJANORV Il 2413b PVIILLARIV · PVPARRV (sic) DOMNVS 4356 TABIILLARV SignATARV li t. o. XXVIII 28, TABIILL 1 ARV 1 t. o. XXXV 31 (57 ap. J.-C.).
·
ANTE AEdE MArtia t. c. Hero. XV PP 3, 1948, p. 170 (ib. ANTE AEdE S (sic) MartiS) OB AVCTIO 1 Nil . MIIA t. c. XXVIII 27 HABlAS · PROPITIVM CAESARE Il 2083 IVRAVI QVE . . . MIHI 1 SEMPER DOMESTICITATE FV 1 VISSE t. o. Hero. XXIII PP 3, 1948, p. 177
A
quid sibi uelit nesoiOl> MAU ; cf. Atimeto lib(erto) cuius dolo filiam amisi, restem et clauom, unde sibi collum alliget CIL VI 126491), FIRMIOLO a1NIA RESTE 1! 8306 SIIMIINTII 1 M (= modii) VII 6722 VIINIIRII POMPIIIANAM 4007 ROGAT
P · ADIPIT 1 CXXVI
75
Le latin vulgaire des inscriptions pompéiennes
=
Papiriü Sabiniü(m), gén. grécisants (v. plus bas p. 84) 5065.
éc�r
Le groupe a) a) dans notre classification des omissions de -m final à. Pompéi est à. définitivement. Les cas où -m est retranché par abréviation (a, P> sont sujets à. cautiOn. t
CHRISTIANUS HuELSEN, Satura Pompeiana, dan.8 Sumbolae Lilteranat in llonorem lulli de Petra, Napoli
1911, p. 171 sqq.
A
76
77
VEIIŒO VllNA.NEN
Le latin vulgaire de�� in110riptions pompéiennes
Toutefois, la plupart n'en sont que des abréviations faculta.ti�es, et peuvent reposer sur la prononciation réelle. Au même titre, les cas d'haplogrA.phie possibles ('t de �yna1èphe seront mis à part. La situation dans les accusatifs dépendant d'un verbe non énoncé (a, s) est instructive. ll s'agit d'exhortations électorales où la formule 6ro u08 faciiUi8 est à sous-entendre, ainsi que de souhaits ou invectives du type cüri08o re8te(m) et enfin de listes d'objets domestiqur-s (provisions achetées ou distribuées), où un verbe défini quelconque n'est guère plus à suppléer, si bien que l'accusatif arrive presque à équivaloir à un partitif (v. plus bas p. 117). Or dans ces propositions nominales, les noms de la 1ere déclinaison sont régulièrement dépourvus de m final, tandis que la désinence -um est généralement complète ; cf. le graffito n° 5380 où il y a. HALICA, BVBITLLA, mais BOTIILLVM, CASIVM, PISCICVLVM, etc., les noms en -um ayant toujours m. Cette divergence n'est sans doute pas fortuite, et une explication n'est pas difficile à trouver. C'est qu'au sing. de la 1 6re déclinaison toute distinction entre cas sujet et cas régime était effacée après l'amuïssement de -m, tandis que dans les thèmes en -o- cette distinction était nettement sentie, puisque 1'8 final du nom., comme nous le verrons bientôt, était stable. C'est pourquoi tel 8criptor a. pu écrire, sur des programmata, un CAPELLA II VIR, ou même CAECILIVM CAPELLA II VIR. Dans les cas pareils, il a songé d'autant moins à mettre l'm final exigé par la. correction orthographique que le verbe était seulement sous-entendu. De même s'explique le contraste entre HALICA, BVBITLLA et BOTITLLVM, CASIVM, PISCICVLVM, etc., dans la. liste de provisions du n° 5380 qui est tracée avec une certaine application (v. CIL IV Suppl., p. 595).
d'une de nombreuses omissions de -m, tandis que par ailleurs l'osque a maintenu cette finale comme Or relief. en s mi justement a 42) (p. WICK manière générale, fait significatif que l'absence de -m s'observe surtout dans les inscriptions osques datant d'une époque plus avancée, il est légitime d'admettre que les chutes de -m dans les inscriptions osques sont dues à une influence du latin local qui peu à peu a prévalu sur l'idiome indigène. Les inscriptions pompéiennes, pas plus que les documents 'vulgaires' de n'importe quelle provenance, ne donnent la clef pour trouver le point de départ du phénomène phonétique qui nous occupe. D'un autre côté, il n'y a rien non plus qui contredise la théorie généralement acceptée, · d'après laquelle c'est à la. pause que 1'-m se serait réduit d'abo . .on adme� en calique outre que l'amuïssement de -m a été de même à peu près total devant une nnt1ale vo consonne, devant e c'est-à-dir appuyé, haut); (cf. l'observation de Quintilien citée plus l'm final a pu se conserver plus longtemps, à l'état réduit, si l'on veut ; c'est ce qui l'a sauve gardé pour le langage littéraire ; cf. SOMMER, p. 302, STOLZ-LEUMANN, p. 175, et MEYER Lü BK E, Gramm., I, § 403, g. Cependant l'hypothèse d'une nasalisation de la voyelle qui aurait précédé l'amuïssement de -m, et que les savants précités sont enclins à admettre, ne trouve pas de confirmation dans nos matériaux. En effet, si la chute de -m comportait une nasalisation de ce genre, on s'attendrait à rencontrer quantité de confusions entre m et n san , il n'y en a point {excepté un CVN FILIITO 2402, finals : or à Pompéi, à notre connaisce
Sur cette même inscription 5380 le mot PANII apparaît 1 4 fois, toujours sans -m. DIEHL, De M finali, p.213, appelle l'attention sur le fait que la forme PANE (VINV) revient avec une fréquence considérable sur les inscriptions, même sur celles qui ne présentent pas d'omis sions de -m pour le reste. Ce serait là, pense M. DIEHL, soit une simple abréviation convention nelle, soit une graphie traditionnelle gardée par une sorte de piété («quasi sacrosanctae uoces» ). Cependant, en présence des nombreuses omissions de -m dans pareilles conditions, nous croyons que c'est bien un fait phonétique. ll ressort des considérations précédentes que l'm final aurait été plus résistant après u qu'ailleurs, ou que, plus exactement peut-être, après u il y a eu facultativement réduction ou amuïssement total, tandis qu'après n'importe quelle autre voyelle l'amuïssement était à peu près définitif!. En tout cas m final a dft être caduc en toute position à Pompéi, c'est incontestablement la conclusion qu'imposent nos matériaux abondants. L'm y est omis sur des inscriptions de caractère officiel, où il faut certes toujours être en garde contre les abréviations, mais auxquelles il convient d'autre part de conférer une valeur probante toute particulière. Nous pensons aux avis muraux portant un MALV, et aux inscriptions en mosaïque avec un LVCRV. Mais c'est surtout la quantité imposante des omissions de -m sur les graffiti d'empreinte vulgaire ou ingénue, d'où l'usa.g� d'artifices orthographiques est exclu, qui ne laissent pas de convaincre'. Le témoignage en est enfin confirmé par les con trépels. La tendance ainsi établie du parler latin d� Pompéi à laisser tomber tout -m final ressort plus nettement encore du fait que les inscriptions pompéiennes en langue osque présentent L'App. Pr. donne dea exemples de chute de -m après divereea voyelles: triclinu 143, pa�ri 217, numqua 219, 223, oli 224, idt 226, exemples pris a&ns doute au haa&rd. M. GAMILLSCHEG (ZFSL, 64, p. 125) pense qu'il y aurait eu allongement et fermeture de u devant -m, antérieurement à l.& chute de ce dernier, ce qui expli querait l.& mét&phonie, dans certains d.i&lectes italiens. dea mota du type mëcum en face de �. etc. sans métaphonie. 1 Plus un document donné a le e&r&ctère 'vulgaire', plus le�� omissions de -m y sont fréquenta. Sur les t.ablettea d'exécration, M. JEANNERET n'en a pas réuni moins de 650. 1
priM
�
qui s'explique par le sandhi, v. ci-dessus).
4. Chute de n final NO 1100 4133 (ib. NON IIGO ; il s'agit d'un fragment de vers ovidien, Ber. IV 1 7 ego nequitia socialia foedera rumpam) NO BIILLII 4185 LIQVAME 1 OPTIMVM DELLA 0. (urceus).
non
Le latin vulgaire a eu le doublet nbnetno, dontla forme sans -ns'est sans doute développée dans la proclise, bien que la. répartition des deux formes soit bien autre en roman (cf. it. et v. esp . : no négation absolue, non négation conjonctive; MEYER-LÜBKE, Gramm., I, § 550; pour le v. esp., v. MENÉNDEZ PIDAL, Oantar de Mio Oid, I (Madrid 1908), p. 192 sq.). Notre second exemple s'expliquerait du reste par la phonétique syntactique : no'" b-. 6. Chute de s flnal
Comme m, la sifflante 8 aussi apparaît caduque à la finale d'un mot, sur les inscriptions latines dès la phase archaïque. Cependant les destinées de ces deux consonnes en tant que finales ont été nettement divergentes. de L'effacement de -m était, nous l'avons vu, une tendance constante en latin populaire PROS LA � CA� ues, épigraphiq données de l'aide A -8. tout temps. TI n'en est pas de même de mt..Scken ln te KAUER a pu- établir dans sa. solide monographie Da8 ausla'lde1Ule s auf den la -Os (-us) ; désinence Rchriften (Strassburg, 1910) que la chute de -8 était à peu près limitée à la les omissions après voyelle brève autre que o (u) sont si rares qu'on a le droit de les attribuer à l'analogie des désinences -o(8); après voyelle longue l's final présente une stabilité à peu près absolue. La terminaison -08, dans les inscriptions ancie ?nes, apparaît plus sou;ent sans e après que o final éta.1t devenu st-à-dir •8 qu'avec 8 écrit. Postérieurement à 200 av. J.-O., c'e écrite. Nous savons du reste tt, •8 est rétabli d'une manière générale, du moins dans la langue qu'une pareille restitution de -$ s'est produite dans la prosodie latine à l'avènement e la. la 'nouvelle école' (avec Catulle comme protagoniste)\ l'ancienne métrique ayant admiS
�
L. HAVXT, L'a latin caduc, dans �tuàu rom. tUdiiu à GaWm Pari& (Paris 1891), p. 303 aqq , fin&l, q , c&duc jusqu'au temps de Cicéron. aurait été réintégré sous l'influence d'une réforme de l.& versification poésie l.& HAVET, M. Pour final. 1'1 de l'omission plus n'admettait grecs, rhapsodes des imitant l.& technique
1
cr.
. •
�
VEIKKO VAANANEN
Le latin vulgaire des inscriptions pompéiennes
négligence facultative de -8 après voyelle brève devant une initiale consonantique. C'est sans doute à. ce point que fait allusion Cicéron (Or. 46, 161) qui signale la chute de -8 dans -us comme une marque de rusticité1. La. stabilité de -a est encore confirmée par les plus anciens emprunts latins du germanique ; cf. got. a�lm de Min'U8 (F. KLUGE, dans ZRP, 17, p. 559). La. valeur de -8 comme désinence casuelle a sûrement contribué à son rétablissement, l'analogie de la 3• déclinaison a.ida.nt2• Enfin, il y a à noter que les textes osques et ombriens présentent l'a final stable.
par BOURCIEZ, § 214, et d'autres), ou si ce n'est pas plutôt l'ace. müru(m), qui aurait absorbé le nominatif, comme l'ace. pl. müros avait supplanté le nom. mûri dans ces idiomes� En dépouillant les inscriptions latines d'Espagne, M. CARNOY s'est rendu compte qu'il y avait un intérêt tout particulier à chercher une réponse à. ces questions à la lumière du latin de la péninsule ibérique. D a pu constater (p. 194 sqq.) qu'en dernière analyse les matériaux épigraphiques ne permettent pas de conclure à. la chute de -8 en latin d'Espagne, tandis que l'amuïssement de -m y est un fait phonétique. Tout porte à faire croire que le nominatif en -us a été supplanté par l'accusatif en -tt (ou -o) à l'Ouest (esp. et port.) aussi bien qu'à. l'Est (it. et roum.) de la Romania. C'est au même résultat qu'a abouti l'examen de la langue des tablettes d'exécration entrepris par M. JEANNERET (p. 58 sqq.). - Nous allons voir quelle contribution apportent à. la question de l's final les inscriptions pompéiennes, en les classant d'après les mêmes principes qui ont été appliqués à l'étude sur m final.
78
La. Roma.nia., pour le traitement de la sifflante finale, se divise en deux blocs opposés :
d'un côté, la partie occidentale, c'est-à-dire l'Ibérie, la Sardaigne et la Gaule, qui la conserve, et de l'autre, l'Italie et la Dacie où elle n'est conservée que dans les monosyllabes (représentée dans la suite par i : it. noi, roum. noi de niis, v. it. piui de plüs, etc.). Mais, chose significative, la chute de -8 en italien ne semble remonter qu'au moyen âge, et encore aujourd'hui elle n'a pas atteint tous les dialectes (v. RoHLFS, lwl. Sprache, l, § 308). La péninsule ibérique et la Sardaigne, tout en maintenant l's final en règle générale, ne connaissent le singulier des noms de la 2• déclinaison latine qu'avec la fin vocalique, d'accord avec les idiomes de l'Italie et de l'Est. Cet état de choses soulève deux problèmes: premièrement, laquelle des deux parties de la Romanis. continue les tendances du latin vulgaire, celle qui conserve 1'8 final, ou celle qui l'amuiM - On pense assez généralement que l'effacement de 8 final serait demeuré une caractéristique du parler populaire, dont auraient hérité l'Italie et la Dacie ; tà l'Ouest au contraire, en Gaule et dans la péninsule ibérique, la sifflante continua. A se faire entendre, grâce aux efforts des écoles combinés sans doute avec des habitudes de prononciation indigènet (BOURCIEZ, § 58 a). Cette manière de voir a été défendue avec énergie par M. W. v. WARTBURG, Die Ausgliederung der romani8chen Sprachraume, p. 21 sq. : la division de la Romanis. d'après le sort subi par l'a final (maintien à l'ouest, chute à l'est) traduirait une différence d'ordre social, la romanisation de la Gaule et de l'Espagne, à l'encontre des conditions qui régnèrent en Italie et en Dacie, étant partie tvielmehr von den Stii.dten und von den hoheren Schichten derGesellsoha.ft., ce qui expliquerait un certain aspect littéraire des idiomes romans de l'ouest, y compris la survie de l'a final. L'autre question est de savoir si le cas sujet et régime sing. muro de l'espagnol et du portugais est bien le descendant d'un nom. lat. archaïque müro, pro noncé sans -8, forme que la langue vulgaire aurait maintenue sous l'influence de l'ombrien qui avait un nom.-aoc. en -o (hypothèse autrefois courante, acceptée avec quelques réserves latine aurait exercé le même ascendant sur le parler commun que la poésie française en imposant les «liai·
W. HARSR, Final s afttr a Short Vowtl itl Earlg Latin (da.ne Transaction8 and. Procuàing8 of tht .A.mtrican Philnlogicat A88ociatwn, LXXXIII, 1952, pp. 267 -278), a montré que chez les dramatistes et les poètes dactyliques, son&. Hypothèse pure et simple, sur laquelle noùs n'insisterons pas. En dernier lieu, M. PHILIP
l'omiasion de ·1 est en somme une licence poétique: les uns et les autres mot only adapt the phenomenon to the exigencies of their meters, but also extend t i in time apparent!y long a.fter it has ceal!ed to have wide cur rency in popular speech• p. 177 aq. 1
(l. e., p.
- Cf.
278).
MAROUZEAU,
�tlquu cupull dt la formation du lati" liUéraire,
•Quin etiam, quod iam subrusticum uidetur, olim autem politius, eorum verborum, quorum eaedem erant
poetremae duae litterae,
quae sunt in optumu.t, postremam litteram detrahebant,
niai vocalis inaequebatur. Ita
non erat ea offensio in versibus, quam nunc fugiunt poetae novi; sic enim loquebamur (certains éditeurs corri
gent ce dernier mot en
loqtubantur): qui
ut omni bu' prinup�, non omnibtu pri11Upl, et
uita illa àign•' Zoeoqtu,
non dign\18. Quod si n i doota consuetudo tam est artifex suauitatia, quid ab ipsa tandem arte et dootrina postulari
putamua?t Ce que Cicéron qualifie de
avbnuticum, et qui «autrefoist avait passé au contraire pour poititU, l
c'est, non la suppression de ·1 en général, mais sa chute dane -u.t devant consonne, habitude bannie de Ja métrique
des potlat novi: donc un amui.ssement conditionné. Du reste, tout en attribuant <'e fait d'euphonie à l'iftdocta COMVttudo, Cicéron ne s'en tient pas moins à la prosodie de la poésie ancienne, dont il tire préci!lément les deux exemples ceneéa illustrer le vieux langage 1
(aie tnim loquebamur).
Cf. GRAMMONT, Traité rk phonétique, p. 364, qui suppoee en outre une influence du grec.
79
a) Omissions non phonétiques de -8.
a) Absence de -s déterminée par obstacles matériels, mutilation, manque d'espace, symétrie : AMICV 5291 («deficit tectorium* MAu ) HABBEBI Il X 8067, 5 e. f. b. NSA 1910 p. 478, 73 (sur des poids de plomb, cf. HABEBIS X 8067, 5 o. d. g. NSA 1913 p. 32) Q ARRIVS HIERONI 1 X 891 AFISTIV 1 LOCV 11 2501 = X 8351 (gravé; <�Forta'886 est A. Fi8tiu(m) - an Afistiu(m) pro Aufustium� - Lo[g]u(m)• ZANGEM. cA. Fi8ti v(ivit1) locu(a)• MOMMSEN. n est plus simple de prendre AFISTIV pour un gén. grec (v. plus bas p. 84; le nom reparaît dans X 8352: AFISTII F ; pour le reste, cf. ERATI LOCVS 1571, CRIISCIINTIS LOCVS 1572)] NINIV 1 9054 SIIRTORIV (mutilé à la fin) 5245 MICCIONI t. c. Herc. L PP 8, 1953, p. 461 L FANNI PVDENTi j ib. LVI, p. 463 INVSV LPG 9451 (NSA 1914p. 198, 7) [IN VSVS 9452 (NSA 1933 p.307, 261)] TRASEA = tra(n)seâ(B), suspendu devant un clou 6641 (p) M VARIENV 1 CRESCES FE(cit) X 8048, 48 (abreuvoir de glaise) OOLLI QVIAj 7124 (p) .
1
·
p) Abréviations :
PRI K AVGVSTA 1 4074 VII K AYrOCTA Il 6731 IVNIA 1 (au-dessous IVNIAS) 8960 IIII K IVNIA (beaucoup d'espace) t. c. VI 3 (54 a.p. J.-C.) VIT K MAlA I l 8047 IDIBVS MARTIA� 1 8013; Augusta(s), Iünia(s), etc. sont abréviations courantes, v. PROSKAUER, o. c. chap. II POMPE! = Pompeï(s) 879 (p) M. TRNTIVS (sic) 1 CRYSANTHV 1 COLO VCV = Ohrysantl�u(s) colô(nus . . . 1) 4384.
y) Omissions de -s devant s-: ARMATVSCRIBIIRIIM1 5238 CASSTV SI FIERI CIIR(tasn 8837. (J) Omissions de
-8
par nécessité métrique :
MAGI PROPIIRARIIS VT VIDIIRIIS VIINIIRIIM 5092; .s metro urgente omissa» DI EHL, De M finali, p. 189, cf. PROSKAUER, o. c., p. 94; ou compromis entre magiB et
mage1 (of. SoMMER, p. 305).
e) Cas relevant de la morphologie ou de la syntaxe : ARPOGRA 2400 a.dd. p. 221 et 465, ARilOKRA 2481a; cf. ARPHOCRAS 2193; il y a substitution de la désinence -a à. -as (v. plus bas p. 83) AEnNA (seul) 3151a; cFortasse est nomen Aeamïç; uel a Mœv latine declina.turm ZANGEM. SI· QVI MVRIA 1 BONA · VOLET 4287 : quï a.u lieu de qui8, v. plus bas p. 123. ·
C) Cas d'interprétation douteuse :
COCV IIRIS = coq(u)u(s) ou coq(u)u(m) (a)eris . . . 1 5223 CITIVM AC TREBIVM VALENTEM AEDILE(s1) Il 8815 CVLV (seul) 5252, QVLV 0 1 S 5426 C CVSPIV 1
/
80
Le latin vulgaire des inscriptions pompéiennes
VEIKKO V!ÀNANEN
4165 (au-dessus : C ·CVSPIVS) FLORV (seul) 8640 FORTVNATV (seul) 1452 PIIRIIN NIS FVTVTV li 8897 (ib. NYPHII FVTVTA, AMOMVS FVTVTA) HIRIV HIRRIV (seuls) NSA 1929 p. 472, 244 MARCV / VALH : lire sans doute MARCII VALII 3146\ MARCV (seul) 3052a. 5076. 5224 (leçon douteuse) M'vTV (seul) 8844 NVMERV j CENT(uria)RV(m) (1) 8650 (de leçon douteuse) X K (n)OVE(m)BRII 1 8822 (peu clair) ABOMINO PAVPER0(81) Il DELLA C. (tombe) PIIRGAMV . * XVS 4074 (cf. IV K IVLIAS PRIMAE * XX 4661, NIGRO * V 5448, mais SVC CIISSVS * III, AMVNVS * IV 3964) SATVRNV (seul) 7072 PELVI(8 ou -m1) CVM BASIM DELLA C. (Herc.) SECVNDII POPIII 1 SOSIGENE(81) Il 8943 SPEN DVSA . . . VALEA(8 ou -t?) 1403.
81
ment populaire et désinvolte qu'offre la. majorité des inscriptions pompéiennes, le fait que cette finale n'y est omise qu'à titre d'exception indique plutôt que cette finale était régulière ment articulée
à.
Pompéi. Ceci ressort d'une manière saisissante de la comparaison entre
l'omission de -8 et celle de -m: dans les exemples à peu près sûrs réunis par nous, la chute de
-m est dix fois plus fréquente que celle de -8. n faut attirer l'attention tout particulièrement
sur le fait que le fameux nominatif en -o (pour -us}, qu'on a voulu doter d'une vitalité in
interrompue depuis l'ancien latin jusqu'aux parlers d'aujourd'hui des péninsules italienne et ibérique (MOHL, Introduction, p. 185 sq.), n'y figure que deux fois, dans le mot seruo(8).
Notre enquête sur l'effacement de -m et -8 à Pompéi donne pour résultat qu'au 1er siècle de
notre ère, en latin vulgaire, l'm final était caduc en toute position et que l'a final était stable en toute position, y compris les nominatifs en -ua. To_ut au plus pourrait-on présumer, sur la
b) 8 final omis sans raison apparente.
a) -u(8), -o(.s): AEMILIV CRES(cens) 5134, P AE \ M j IL 1 IV AMICV (le dernier mot mutilé, v. ci dessus) 5291 PHOEBVS CINEDV Il DELLA C. FILIV QVOD 5213 (ib. FILIVS SALAX) MIILIV \ FACIIRIIT 5095 (graffito très fautif) ROMVLV LVCIVS 2413• RVFV Il 8317a (ib. ZOSIMVS) C VIBIV DXS O. Vibiu(s) . . . 4432 NIGIDI VACCVLAII SIIRVO (espace vide) \ SCRIPSI t. c. VI 5 (54 ap. J.-C.}, SIIRVO NIIQVA 6864 (graffito fautif) MVLieRIIBV (seul) 4137 MVNIIRIIBV 1 liT VI 6900. =
foi des cas de -u(8) devant consonne, un affaiblissement facultatif de -8 dans cette position.
""
On déclinait donc : èas sujet lupus, cas régime facultativement lupu ou lupu. Par conséquent, c'est, dans la Romanis., l'aire caractérisée par l'intégrité de -8 final qui a hérité des tendances latines populaires ; a.u contraire, l'italien et le roumain, qui ont laissé tomber l'a final, consti tuent la partie à innovation, quelles qu'en soient les causes; c'est enfin l'ancien accusatif substitué au nominatif -ua, qui survit dans les siri.guliers de l'esp. et du port. en -o (et du sarde en -u), l'a final étant conservé intact dans ces idiomes. Par ces faits, le dogme de la romanisation «d'en haut& de la Gaule et de l'Espa.gne1 se trouve fortement ébranlé. Que, d'autre part, la persistance de -8 dans cette partie de la.
{J) -i(8): PVRAMI · VA 1382• AMARILLIS FELLATRI 1510,
=
�ïx, of. FIILATRIS 1388.
2292.
Romanis. soit due à l'effort des écoles et des classes aristocratiques, et que par contre l'efface ment postérieur de -8 en italien et en roumain tienne à un déclin de la civilisation dans ces
pays, les données historiques ne semblent pas s'y opposer.
y) -ii(8): FIILICITA PRIM! 4512 (graffito très fautif) IIII NONA FRIGIDVS 8915c VLA(8) RIIS 9251 (NSA 1916 p. 305) (def.) VICTOR 1 VALliA QVI BIINII j FVTVIIS 2260. ·
E. A C C I D E N T S SURVENUS DAN S L E S G R O U P E S C O N S O NANTI Q U E S 1 . Assimilation
ALBOSARIVS 8115: lire sans doute ALBORARIVS, pour arborariua; cf. it. albero (v. plus bas p. 92) FRORVS = Fl0ru8 4378 MIIRIIDIIMIIRVMIINVS = Mene dëmerümenua (1616, etc.) 1211. 1212 MINISTORVM minist(r)iYrum, lapsus? X 825.
15) -è(8) : ACHILLE OB (1 leçon peu sûre) 8873; DIICIIMBRII Vil K IANVARIAS 9109 JANVARIAS. . . NIIRONIISII Il 6841.
=
e) -ü(8) :
2. Métathèse
IDV A( . . . ) 8476b.
PYCRACVS = Pygargua? nom de gladiateur (DIEHL, Pomp. Wandin8chr., n. 987) 8263 VRBVLANENSES 7706 (el), VRBVLANESES 7747 (el); v. plus bas p. 98.
C) -ë(n8) : TV · DIIA TV PRIISII NOSTRO (citation de Verg. Aen. IX 404
. . .
pt·ae8ens . . . )
2310k add. p. 216.
Dans cette répartition, nous mettons de côté le groupe a.) a); parmi les omissions de -8
censées abréviatives (sous a., {J), celles qui se sont produites après i et a sont confirmées comme
abréviations par le fait même que par ailleurs l'effacement de -8 après ces voyelles ne se rencontre qu'à titre exceptionnel. Sont à éc�rter de même a) y), évidentes. Dans le groupe a.)
et dissimilation
C)
15)
1 M. L. WAGNER, dans son compte rendu de liARRI MEIER, Die Enutehung der roman. Sprachen und Nati omn (Roman. ForiCAungen, 61, 1948, pp. 1 - 20) fait observer que la .théorie socia1e• ne tient pas compte de la situa tion linguistique de la Sardaigne (l. c., p. 17). - Tentatives d'éclairer la quesion t de -a: R. L. PoLITZER, Final ·s in the .Romania, dans .Romanic .Review, 38, pp. 156-166; V. V.A.AN.ANEN, A propoa de l's fina,ldan8 lu languu romanu, dans Misctlânea . . . FranciiJCO Adolfo Ootlho, II, 1950 (Lisboa), pp. 33-40.
et e}, pour des raisons
qui renferme nombre de noms détachés et qui, partant,
' admettent des interprétations diverses, nous avons quinze cas alternativement de -u(8) ou de -u(m). Enfin, les omissions de -8 dont la. cause n'est pas apparente, renferment huit nominatifs en -u(s) et deux en -o(8). Toutefois la. valeur de CVSPIV et de FILIV est infirmée par la. présence de CVSPIVS et de FILIVS dans les mêmes inscriptions respectives.
Ces quelque trente exemples d'absence de -8 dans le nominatif -ua, dont encore une bonne
moitié sont sujets à caution, ne constituent certainement pas un fonds qui permette de con clure à une tendance à supprimer l'8 final. Tout a.u contraire : attendu le caractère éminem-
6
VUnlnen 1
Le latin vulgaire des inscriptions pompéiennes
B. LA DÉCLINATSONl a) Nomin. sing. en
SJINIICAS 4418;
GRA 2400
1. Tb�mes en -'ii-
-as:
PSACAS 3905. (hosticapas
J. LE NOM
A. LE GEN R E Dès l'indo-européen, la distinction entre les genres était vague et correspondait de moins en moins à des différences sémantiques nettement senties. Le latin a hérité de certains noms dont le genre était douteux dès l'origine, tels
accusatif; nombre d'adjectifs n'avaient qu'une seule forme du nominatif pour les trois genres ; certains masculins usaient pour pluriel d'un ancien collectif en -a-, p. ex. iocw - ioca (à côté de
loca (à côté dé
loci), la.certw
souvent au pluriel avaiént tendance doublets comme ganeum, nins
dans
à
-
passer
la.certa ; enfin, des neutres qui s'employaient
à
la catégorie des féminins en
-a-,
d'où les
-i et menda, -ae, et grand nombre de fémi
-ï et ganea, -ae, mendum, issus de pluriels neutres
les langues romanes
latins (*folia, *gaudia, *pi)ma, etc.).
Ce développement a eu pour conséquence l'élimination du neutre en roman.
41 LVTVS 1516; lutw pour Zutum aussi et CIL V 4905 (GEORGES) CADAVER 26, 212, Nonius chez 94, Hi8t. dans Quadrigarius V 2, 8'7 et Ven. Fort. VitaGerm. Heges. dans MORTVS 3129; cadauer masculin de plus (p); de même dans Pétrone
V 1 7 (Thes.).
p. 70; cL A. HEHL, Die Formen der lat. l. Dekl.in den In 1912, p. 22 sqq.), s'expliquent par un compromis entre -ae du latin et ·7JÇ du grec (SOMMER, p. 326 sq.). Cette explication rend compte du fait que ce barba
(JEANNERET,
risme n'a.ppa.rait guère en dehors des
cognomina
d'esda.ves, dans lesquels l'influence du grec
peut le plus facilement se faire valoir, en raison de la provenance étrangère de ceux-ci (cf. les gén. de la.
2nde
déci. en
avec 1� gén. lat. en
-ü,
ci-après). La. théorie d'une contamination du gén. osque en
-ae (HEHL, o. c.,
p.
22)
HOC LOCVM TRASEA(s) 6641
Exemple unique d'un neutre
locum, à ce qu'il
semble.
sant fonction de nominatifs pluriels, rencontrées sporadiquement dès les inscriptions archaï ques et surtout -as,
à
l'époque impérial�, représentent bel et bien le nominatif indo-européen
conservé dans les dialectes italiques: ombr.. urtas 'ortae', osq.
couragé,
Le singulier neutre est tiré évidem
à un
collum.
4.
Il est actuellement établi que les formes en -as de substantifs de la 1 ère déclinaison fai
BENE QVIEj SCANT RELIQVIAS (CIL V 5078),
scriftas
'scriptae'2.
nous avons donc affaire
à
un fait de morphologie et non de syntaxe, ce qui n'empêche pas ce phénomène d'être en
(p).
ment du pluriel collectif loca, de même que le pluriel allogène colla a. donné naissance
3e dé Veneris - Venerï on aura fait Valeriaes -
c) Nominatif pluriel en -as:
Dans un
3. Neutre pour masculin
-as
est caduque. En revanche, l'analogie de la
Valeriae (ERNOUT, Morphologie, p. 34) .
-a pour neutre en -um
MORTICINAE HEREDITAS 9205 (NSA 1922 p. 483, 8) ; of. morticïnum, -ï 'châ.rogne' (subst. neutre tiré de l'adj. morticïnw, -a, -um) Aug. c. Faust. 32, 1 3 ; mort.iclna, -Oru.m même sens, Vulg. Leuit. ·XI, 1 1 , etc. HAENAS QVATTVOR DELLA C. (Herc.), pour ahënas; cf.aenae fulloniae Plin. Nat. 24, 1 1 1 ; ailleurs neutre ahënum 'chaudron'.
singulier
-aes, assez fréquents dans des textes vulgaires, par exemple dans les ta
clinaison a. pu favoriser cette formation en -aes: sur
2. Féminin en
. . . VT TV
Les gén. lat. en
blettes d'exécration
schriften, thèse de Tübingen
1. .Maseulin pour neutre
BAZNEVS 3878
-as des masculins de la.
Paul Fest.
BENNIAES SABINAES 5782 (amphore) CALAES gén.? X 8349 COMINIAES 2457 COPONIAIIS 8259 EQVITIAES? 11825 a.dd. p. 212 HEMERAES 5858 (amphore) JANVARIAES 2233 (cf. IANVARIAE 2201a. 2236) LIVIAES 3123 (ib. LIVIAE) LVNAIIS? 1306 NOLAES1 1972 PLANTAES 5636. 5873 (amphores) VIBIAES 5909 (amphore); CAESETIES 7425 (p) LIBERATES 5855 (amphore) MAMES pour mammae? 4862 QVIITIIS = Qu(i)ëtae? (y. plus haut p. 40) X 8071, 5 (vase d'argent); noms grecs : CYPARIIS 4713 PROTIIS? 1464 (cf. PRO TAE 4226) SYNTYCHES 2666 (amphore).
aeuwjaeuum, collwjcollum, ute'f'U8juterum.
des faits d'ordre phonétique et morphologique ont contribué à la confusion des genres: dans les thèmes en -o-, le neutre ne se distinguait du masculin qu'au nominatif-vocatif
-
et p.
b) Gén. sing. en -aes, -ës:
Puis
iocï), locw
221
1�re déclinaison qui apparaît sporadiquement en latin 91, paricïdas ib. 247) serait due, comme le type du grec veavta;, à l'influence analogique de la 2e déclinaison (ERNOUT, Morphologie, p. 3 1 ) . Dans nos exemples pourtant, qui sont des noms grecs avec la �ule exception de SIINIICAS, nous sommes porté à voir de simples formes grécisantes (cf. EPMIAC à côté de HJTRMIAS 4775). La désinence
Deuxième Partie : MOI'(lhologie
AGATHAS 2005 ARPHOCRAS 2193 (mais ARPO 465) HIIRMAS 4512 HIIRMIAS 4775 LENAS 5263
noms grecs :
a.dd. p.
Neutre pour féminin 1
HALE% OPTIMuM 5719 (amphore); cf. HALLEX OPTVliA 15717, HAIJ.EX OPTIMA 5718. 9407 (NSA 1910 p. 276). A moins qu'on ne doive lire HALEe - leçon qui justifierait le genre de l'adjectif, mais qui est contestée par le fait qu'ailleurs sur les amphores pompéiennes la. forme de ce mot est ltal(l)e:r, et non ltal(l)w - il faudra ad mettre une distraction du graveur qui aura pensé à un mot neutre comme garum ou liquiimen.
à la basse époque où il se répand dans la Roma.nia, par la prédominance croissante de
l'a.ccusa.tü aux dépens des autres cas, ainsi que par l'analogie du singulier où, après la. chute de
-m,
la. seule forme
en anc.
fr. à :
/ilia
servait de cas sujet et de cas régime. État de choses qui aboutira.
masc. nom. pl.
li mur,
a-cc. les
murs,
en regard de lu
pluriel du féminin, qui ne doit donc pas être ramenée
filles,
forme unique au
à. un accusa.tü latin.
1 Lee formes fléchies qui relèvent nettement de la phonétique (tels les gén.-dat. sing. et nom. pl. de 1a 1�� -ae, contraction dans les formes casuelles des thèmes -i<'l-, -io-, etc.) ont été rangées dans la partie
déci. en -ë PJa oniliq1U.
=
1 V. LôFSTEDT, Syntactica II, pp. 329-335; NoRBERG, Syntal·ti«.lte Forldaungen, pp. 27-31 ; et en dernier lieu, B. GEROLA, Il nominativo plurale in -ia neZ latino e il plurale romanzo (Symbolae pl•ilologW:ae Gotoburge118e8, 1950, pp. 327-364).
84
VEIKKO VliNAKEN
A Pompéi, nous avons à signaler, à part les étiquettes du type OLIVAS, etc. p. 1 1 i), un cas de nom. pl. en -as : C . LOLLIVM
1
FVSCVM ll VIR . VASPP
ZMYRINA 78631.
(of.
ci-après
1 ASELLINAS ROGANT 1 NEC
c) Datif singulier en
-ë:
. . . NOSTRO SVCCVRRII LABORII1 2310lc cSohoene descripsit, cui num in fine
SINE
II legendum sit non sa.tis constat. ZANGEM. Si cet exemple est à. retenir, il présente la. désinence -ë pour -ï (issu de -ei), trait archaïque
2.
Génitif singulier en -il :
ou dialectal ; of. les formules consacrées duomuir iürë dïcundO (t.
Thèmes en ·O·
undO (ERNOUT, Morplwlogie, p.
ADVAENTV DELLA C. (a.mphore) BARNIVNSA 1929p. 189 (dolium) KOPNHAIOY,
1
CORNELIV 5590 (amphore) AFISTIV LOCV(s) (v. plus haut p. 79) 2501 IOKOYN .:lOY TIPEIMOY 6379. 6380 cf. NSA 1908 p. 59 sq., 14. 15 (urcei) PAPIRIV SA BINIVM (avec -m parasite, v. plus haut p. 75) 5065 OYIKKIOY = Vicciï 9803 (NSA 1914 p. l l 1 , 20).
3. Thèmes
EXSANGVNI
=
On trouve isolément des ablatifs en -ï (anciennement
dus
Déclinaison hétéroclite
=
b) Nolllinatif singulier en ·« PQUE -iB:
MATIS pour acroamatibus (de gr. àxe6aJ-la, v. plus bas p. 110) X 1074 deux fois SiL
VESTRVM (à rattacher sans doute à FYLLIS FIILAT 7057, au-dessus) 7058;
Cee cas relèvent sans doute de la phonétique, e indiquant une prononca i tion ouverte de i, cf. plus haut p. 21. c) Abl. sing. en -e: CERIALE ' 3943 MARTIALE 2155. t. o. XL 23 (57 a.p. J.-0.) MVRTALIH 3494 . MARTJALE SODALE3 2155. Mais les inscrip
tions populaires, surtout, présentent de nombreuses confusions à cet égard
(SOMMER,
p. 376
sqq.).
consonantiques
a) Nominatif singulier en -is:
b) Génitif singulier en -us :
AERVS 2440 (3 a.v. J.-O.) GORGONVS 2089.
n s'agit de la. désinence du génitif *-o8, généralisée pour le grec, et qui originairement alternait avec *-es, d'où la.t. -is. Ce génitif en -us n'est attesté en latin que dans les inscriptions antérieures à l'époque m i périale, pour la. plup�rt rustiques (ERNOUT, Morphologie, p. 65 sq.). Pomp. W4ndin8CArifûn, n. 897: tAualautendee 1 unaicher oder Schreibfehlen. D n'en est rien. L' .8 de ASELLINAS est très net (v. la photo, NSA 1912, p. 112); un sujet au pluriel est réclamé par le verbe rogCJnt. n s'agit de� d'un thermopolium où se trouve le progrCJmma en question, et qui étaient ainsi nom mées d'après la. cabaretière A8eUina, nom qui figure dans une autre affiche peinte sur le mur du même local (v. DELLA CORTE, C48e ed IJbitanti, p. 256). Autre hypothèse admissible: il y aurait eu deux puellae du nom d'A1ellina. 1 Cf. char. gramm. l 124, 16: «Cereale ablatiuo e terminabatur, si homo ait, cereali, si res ait, ut fructu��t . • L'ab!. 1odlùe ae retrouve chez Martial I 86, 5; 106, 2; Plin. Ep. II 13, 6; A.rgum. Plaut. Jlœt. 1 1 ; Argum.
de la 3° déclinaison au type
caere non acrum& et acer, -ra, -rum chez les auteurs de la. basse époque (it. agro à côté de acre) ; App. Pr. 42. cpauper mulier non paupera mulien ; of. it. povero, povera en face de esp. port. pobre, -e3• APSllS VINV( . . : ) S 0 tap8es erit apsides
•
.
·• ZANGEM. 2310' add. p. 2 1 6 : ap8iB,
-idi8 (de atplç, dtpiooç) a. été assimilé aux �hèmes en -i-, sous l'influence des cïuis, niiui8, etc. MVLIITRO 1 RVM 5213: amené par association avec uirorum, ou puerorum 1 DOMO (dat.) 5409: laHAGII VITA . DOMO LVX.
Le nom domus avait hérité deux thèmes de l'indo-européen, l'un en -ofe- et l'autre en -u-, d'où il est résulté une déclinaison composite. Le langage populaire tendait pourtant à ramener ce mot à la. 2• déclinaison (v. Thes. s . u.). X PASSJ
MILIS 1994. 2157.
C'est une forme née de l'analogie des thèmes en -i-; ou bien l'i provient des cas obliques.
-r
plus commun et plus régulier en -ro- de la 2e déclinaison ; of. App. Pr. 41
de l'a.bl. sing. a.ux thèmes
substantifs en -i- et à garder la. désinence -ï pour les thèmes adjectifs en i
cf. dat.
ILV ESTRO CIL III 3499 et 3504. sing. S Le latin vulga.ire avait tendance à ramener les adjectifs en
COMVNES 5417 FIDIILIIS 4812 OMNES 3149 SOLLEMNES 2185. 2 1 86. 2218".
-.
-id) des thèmes consonantiques,
p. 67).
=
Cee nominatifs - ai ce ne sont pas de simples fautes d'écriture (I pour II) - ont pris la désinence plus commune dèa thèmes en -i-; cf. lee doublets cw:lü - aedi8, famü - famil, flll8 - féli8; App. Pr.: vaf�8 non uatiB 92, uulpu non uulpi8 98, cladu non cladi8 105, ltdu non 8cdi8 108, etc.
-
CXLIV 7), lëx operë faci
PVIILLARIV puellarum 8916: forme barbare FIIBRARIIS = febr(u)arës pour febr(uar)ës1 1431 : formes isolées refaites sur septembrës, februiirias 4983, FEBRES octobrës, nouembrës, decembrës BARBARIBVS mot sans signification 1 4235 ACRVA
=
4. Thèmes
(ERNOUT, Morphologie, 5.
a) Nominntif singulier en -i8 pour -é8, ·tB: FELIS Fèli 8 pour Felüt (ZANGEM.) 2308 HIIRCVLIS 1513 OLYXIS 1982.
-e
o.
ex-sangu(i)ne (v. plus bas p .. 106) 1410. 1411 .
à l'analogie des thèmes en -i-
en ·i·
On constate une tendance générale à étendre la. désinence
66).
d) Ablatif singulier en -ï :
C'est la. désinence grecque du génitif, usitée dans des noms romains.
1
85
Le latin vulgaire dea n i scriptions pompéiennes
=
passils, nom. pl. 1714.
Les thèmes latins en -u-, du reste en nombre relativement restreint, étaient destinés à
être absorbés par les thèmes en -o/e- 3• Dès le début de la. tradition littéraire, nombre de noms
en -u- montrent un génitif en -i, à côté du génitif en -ü�. Cette confusion a. sans doute été
favorisée par l'existence des thèmes mixtes tel que domus
(ERNOUT, Morph�logie,
p. 107).
Les formes empruntées à-la. 2e déclinaison, à. l'exception du génitif, n'apparaissent toutefois guère avant la. basse époque, of. GRANDGENT, § 355, et COLLIN dans ALLG xm, p. 460.
Notre exemple est donc un précurseur.
Cf. DnmL,
2 Pla.ut. Mere. 14 (GEORGES).
1 Dans un vere amphigourique: BARBARA BARBARIBVS BARBABANT BARBARA BARBIS. Cf. BAEHRBN S, p. 107. Ne pas mettre sur le même plan le fém. pavper4de l'App. Pr. et celui quise retrouve dana un fragment de Plaute cité par des grammairiens et qui est probablement un archalsme, pauper de •paui par08 �tant primitivement un thème en -ofe-, entré dans lee thèmes consonantiques par l'analogie de diuu (ERNOUT, Morplw., p. 44). - Esp. pobrCJ est un «vuugarisme réoent. (CoROMINAS, Dicc. etimol. d� la lengva caBt., 8. u. pobre). 1 Les idiomes romans ne connaisaent guère qu'un réfractaire à. ce nivellement: le mano (pl. de la mBno) en ano. to110an et dans quelques dialectes de l'Italie du sud (ROHLFS, ItaZ. Sprache II, p. 52). t
86 6.
Déclinaison en
-is,
-inis et
-ë, -ënis
des noms grecs en
-'l, -ils et -ls, -ldos
n s'agit de formations hybrides dont le modèle premier était la. déclinaison à nasale
-6nis1•
Ill. LES NOMS DE NOMBRE
J
A'ITJNE (a.bl. de Auhis) 2258 MYSINII 22491 2250 SCEPSINI 2201 SINVRINI dat. de Syrwris 1398 EVCINI da.t. de Euchë 4126 CYPARENJ 5797. 5857 (am phores); da.t. de Oyparë, de même CIL VI 9727 et X 294 (Thu. ()nqm. s. u.) HE . DYMAE · LENI DELLA C. (épitaphe) ZOENI da.t. de Zoë t. c. LXXX 1 (cf. ZANGEM.). Matériaux ultérieurs de cette déclinaison chez SCHUCHARDT I, pp. 34 et 231. -o,
Neutre dua: PliS DVA S pë(n)s(a) dua s(ëmis) 1507, 4 CAPITA DVA 1990 AQVA RIA DVA DELLA C. (Herc.) AQVA IN MANVS DVA ib. FVMINARIA DVA ib. SCAPHEOLA DVA ib. =
Le neutre dua formé sur tria appartient au langage populaire et revient assez fréquemment dans les inscriptions de l'époque impériale et dans les auteurs de la basse époque (v. Thes. s.u.). Bannie de la langue urbaine, la forme dua était néanmoins d'usage courant dans l'expression toute faite d1m;pond0 (cf. Quint. Imt. I 5, 15).
ll. LE PRONOM
IV. LE VERBE
1. Le suffixe -e (e) des démonstratifs
ILIC, ILAIIC nom. sg. m. et f., ILAC = il(l)a(n)c ace. f. 9251 (NSA 1916 p. 305) (dej.) ILLVC nom. neutr. 2013 ILLVNC 1691 POSTEAC 1837. Les cinq premiers exemples sont des formes du pronom ille avec la. particule épidéictique -c(e), que ce pronom avait généralement laissé tomber dès avant l'époque classique (SOMMER, p. 429; exemples dans JEANNERET, p. 79). Dans le langage populaire, dont les graffiti en question sont des échantillons, ille a. pu garder exceptionnellement le suffixe -c(e}, l'analogie de hic aidant. posteac, par contre, qui ne semble pas être attesté par ailleurs, est sans doute une contamination de postea et posthac (cf. postilliic Plaut. ltfen. 685 et 1 1 1 7), le pronom is n'ayant pas eu de suffixe -c(e).
2. La déclinaison ILLAE dat. 1824. 9251 (NSA 1916 p. 305) (dej.)
(ILAI, ILAEC) I SSAE = ipsae, dat.
(v. plùs hautp. 65) 1457 a.dd. p. 207 deux fois. 8954 (p).
L'analogie des formes appartenant aux thèmes en -ofe et en -ii des démonstratifs ille et iste (illum, illO, illam, illà a.u sing., et le pluriel tout entier) n'a pas tardé à appeler des datifs illO, istO, illae, istae, dont les deux derniers sont attestés depuis Plaute (ERNOUT, Morphologie, p. 131). Le datif illae survit dans it. esp. le, tandis que le datif illï a. donné les formes encli tiques v. fr. li, roum. i, esp. le (MEYER-LÜBKE, Gramm. II, § 83 et BOURCIEZ, § 222; y sup primer l'astérisque devant le dat. illae).
quis : SIQVEI dat. 3864 (p) QVIIS (seul) nom. plur.1 1229. 6806. Le datif isolé QVEI serait formé, d'après SoMMER, p. 437, sur le modèle de hostem : hosti, d'où quem: qui. Mais QVEI peut n'être qu'une graphie affectée pour cui < quoiei (cf. AQV TIVS etc., v. plus haut p. 53, note; on sait que -i de cui était de quantité instable). A côté de qui, l'interrogatif-indéfini quis a eu anciennement (Pacuve, Caton, Accius) un nom.-acc. plur. quës d'après le modèle des thèmes en -i- (SOMMER, p. 438).
alius : ALTID 1837; sans doute
=
aled pour alid, v. plus haut p. 21.
Le doublet alis, alid de alius, alia, aliud, rarement attesté sauf dans des locutions toutes faites (alid ex alio Lucr. I 263, alis cum alio !tala, Ioh. 16, 19, et passim; isolé : alis Ca.tull. LXVI 28, alid ib. XXIX 15}, provient sans doute de •ali(o)s (ERNOUT, Éléments dialectaux, p. 100 sqq.); ou bien, il y a. eu à côté de *alios un thème en -i-, cf. ali-quis, ali-bi, ali-ter (ERNOUT, Morplwùx/e, p. 146). En tout cas, la forme brève semble avoir eu une cer taine diffusion dans le latin vulgaire, comme le montre v. fr. et v. prov. al, el, v. esp. al, qui remontent à un •ale, neutre adapté pour alid (REW s. u.). 1 Cette analogie a agi notamment sur les noms qui se terminent par une voyelle: mamma, -anù, etc., flexion Recherchu .sur la genùe u la diffu.si<Jn du accu.satif.s en -ain u en -on ( pe partie). Thèse de Zurich, 1907 : il y aurait eu intervention d'un superstrat germanique. qui a laissé des traces dans les idiomes néolatins; v. J. Juo,
87
Le latin vulgaire des inscriptions pompéiennell
VEIKKO VAANANEN
A. DÉPONENTS Formation dépourvue, dans la plupart des cas, de valeur sémantique propre, le déponent a un caractère artificiel et, partant, n'était pas en faveur dans la langue parlée. Depuis les Comiques, les auteurs affectant un langage populaire ont eu tendance à remplacer les déponents par des verbes actifs et réciproquement ; le latin archaïque use de adorio cohorto dëmolw imito largio, etc. (STOLZ-LEUMANN, p. 545). Dans le bas latin enfin, des déponents sont créés au petit bonheur, ce qui prouve que dès lors la notion de déponent est effacée. Il n'y en a. pas de tra.oe dans le néo-latin. Actif pour déponent:
ABOMINO PAVPERO(s1) DELLA C. (p) LVCTABAS DELLA C. RIXSATI S 34941 (p) TESTIFICO 2445 TVTAT 4456. A part te8tific0 qui paraît tardif (Commod. Imtr. 1 , praef.; GEORGES), et abOmino (Verrins FI., !tala, Vulg. ; Thu.), ces verbes se trouvent employés isolément comme verbes actifs dès l'ancien latin (v. BASSOLS DE CLIMENT, Sintaxis hist6rica de la lengua lat., II, 1, pp. 1 1 3 - 116).
B. LES DÉSINENCES Deuxième personne sing. du passif en -rus :
FIGARVS 2082 FRVNIS· I CARVS 2953 a.dd. p. 462 TE ROGO NI ME 1 obliuiscarVS? 6865 PATIIRVS DELLA C. deux fois (I. F.). C'est la désinence secondaire *-so-s, et que l'on a qualifiée de dialectale (ERNOUT, Morpho logie, p. 165); cf. SPATIARVS CIL J2 1732 (Bénévent), VTARVS ib. 1702 (Venouse).
O. LES MODES Erint pour trunl (fut.):
ATHLETAt ·ET· SPARSIONES ·ERINT · 7989 (p); lapsus? Ailleurs
(edicta munerum tdtndorum,
p. ex. 7992 et 7993) ERVNT.
D. CONFUSION DE CONJUGAISONS
VIINIMVS HOC CVPIDI MVLTO MAGIS IRII CVPJMVS 2995 add. p. 704. 6697 (au dernier endroit, CVPIMVS ; même vers, tronqué à la fin, 8231). DELLA O. (Hero.).
Nous avons là un présent cupimus, réclamé par le mètre, la longueur de l'ï étant du reste marquée par 1 longa dans le n. 2995 (v. a.dd. p. 704). Le latin populaire a. eu dès la phase
A
88
V!!!KKO V.AlNÀNEN
archaïque tendance à éliminer les verbes à suffixe -i- au profit du suffixe -ï-. C'est le cas de cupio : of. encore Plaute Cure. 364 cupis, Lucr. I 71 cupiret; de même on trouve dans Plaute adgredïri, congredïri, etc., dans Caton fodïri, Plaute exfodïri (ERNOUT, Morphologie, p. 238, note). Ces confusions reparaissent, comme tant de phénomènes vulgaires, dans la. basse latinité, ainsi cupire chez Commodien et autres (v. Thes.8. u.), et sont enfin confirmées par le roman: logoud. lcubire, prov. cobir remontent à cupire, fr. fouir à fodire, fr. fuir, it. fuggire, esp. huir, etc. à fugire (conjugaison courante dans le bas latin, v. Thes. 8. u.), et ainsi de suite.
Troisième partie : Lexicologie
STIIRNVITIS .sternütü 1477 add. p. 207; sans doute une simple coquille, -ITIS pour -TIIS TVMISCAS tumüca�? 8422: confusion de conjugaisons ou erreur graphique (I pour II). =
1. DiRIVATION1
=
A. SUFFIXES NOMINAUX
V. LES PARTICULES
1. ·ium :
Nï pour në:
0 EPHAPRODITE NI TV (suspendu) 2443 : ni
në, ou nisi? NI DIIS = në dës 1370 TE ROGO NI ME obliuiscarVS1 6865 HOSPES ADHVC TVMVLJ (sic) NJ MEJAS OSSA PRECantur 8899 (à l'encre). =
La. conjonction nï, anciennement nei (de ne + i), avec valeur subordonnante, apparaît en vieux latin à côté de në. Par la suite, elle est employée spécialement dans les phrases condi tionnelles et devient synonyme de nisi. Néanmoins l'usage ancien a pu persister chez le peuple. Cf. DEL 8. u.
Suffixe qui sert à former des déverbatüs (surtout abstraits) : augurium, dominium, silium; aedificium, rëmigium.
cbn
cbponium : OOPONIVM FECISTJ DELLA C., Case eà abitanti, 851 d-m1 (1. F.); cau· p6nium, cbpi5nium, glosa. Xeut17ÂEÏOJ!, navc5oxeïov; Pomp. Dig., Tert. Âpol., Not. Tir.(Thes.). tmïtünium: NON·IDIIO·TIINVIIRVNT·IN MANV·SCIIPTRVM PRO MVTVNIO 1939 ARESCVSA PRVDENTer 1 SVMSIT · SIBI CASTA ·MVTHVNIVM 1940 add. p. 704: 'membre viril' ; ailleurs mütonium, muttonium, muttonius (glosa.); cf. müto, mutto Lucilius et Hor., même sens, mütilniatus 'magno pene praeditus' Martial, priapées {GEORGES).
2. -mmaium (et ·mania) : Dérivés des adjeotüs verbaux désuètes en -mOn- (cf. gr. Tl.�,uwv), marquant un état, une occupation, une disposition: matrimànium, patrimimium, uadimimium.
regimbnium : SIICVNDVS j RIIGIMONI 1 VM TIINIIT 1 FIILICITIIR 918 (p); «2 et 3 uereor ne male lecti sint. ZANGEM. ; cf. ba8ylion regimonium CGL ill 130, 29; regimonium gubernatio ib. V 328, 69. s. -tor, -tm:
Suffixe servant à former des noms d'agent. Bien que vivant, il perd de sa. productivité dans le parler populaire, tendant à. être réservé aux termes techniques, surtout dans le domaine du commerce et des occupations publiques. A la basse époque et en roman, le suffixe -tor, -trix est souvent remplacé par ·iiriU8 ou par le participe présent. On se bornera. à. relever seulement quelques termes en -tor, -trix qui se distinguent par leur formation insolite ou par un emploi spécial quelconque (of. OLCOTT, o. c. p. 88 sqq.). cacator: CACATOR CAVE MALV 3832 (« . . . pictus erat homo caca.nsinterduos serpenteset ad d. Fortuna . . . Homini illi adscriptum est colore nigro . . . • MAu) CACATOR CAVE Un aperçu complet de la formation des mote 1 Pompéi sortirait du cadre de notre travail; 1 ce propoe, rapporter 1 GEORGE OLCOTT, Btvdiu in tht Word Formati<m of Uae La4in lft.ICriptioM, SubltafttitJU aftd AdjulifJU tuitlt.8peci4l RejerertU to the Latin Sermo Vulgari6, Rome 1898. Seront relevés, dana la suite, lee faite lexicaux soit d'aspect inaolite, soit d'un emploi particulier attirant l'attention du point de vue du latin 'vulgaire' ou du roman. • Voici in extenso ce curieux graffito, tel que le donne M. DELLA CoRTE , l. c.: [t . . .] dedVXISTJ [t noua préférons decOXISTJ, cf. Cie. Phil. 2, 44) OCTIES TIBI SVPERAT VT (lt.)ABEAS SEDECIES COPO· NIVM FECISTJ CBETARIA FECISTJ SALSAMENTARIA FECISTJ PISTORIVM FECISTJ AGRI. COLA FVISTJ AERE MINVTARIA FECISTJ PROPOLA FVISTJ LAGVNCVLABIA NVNC FACIS SI CVNNVM LINXSERIS CONSVMllA.BIS OMNIA. t
se
90
1
Le latin vulgaire dee inacriptions pom�iennes
VEIKKO VllNANEN
MALVM 5438 (au charbon). 7714 (p). 7715 (p). 7716 (p) CAVII Malum CACATOR. 4586 (au charbon) ; terme non connu par ailleurs (Thu.). cacatrix? : ROMII CVM FRVCTO ROMe cacatRIS 2125 add. p. 215 («antiquitus erasa uidetur . . . In fine. ROMII CACATRIS esse potesb> ZANGEM.); hapax (Thes.). dealbâtor: . . ScripSIT ( . . . )SIVS-DE-ALBATORE-ONESIMQ 222 (el); 'qui blanchit, orépit', glosé xelUT'YJÇ, "OJitaT�ç. kvxan* ; Cod. Iust. x 66 (64), 1 (Thu.). dëatil(Z)ator: ANTHVS 1 COSINI 1 DIIST(i)L 1 ATOR 8760, terme grivois? Cf. dëstillatio plus bas p. 109; hapax (manque au Thes.). domiitor : DOMATOri PISCICVLVM II, V JDVS VINVM DOMATORI 5380, 5 et 17; hapax; mec unde derivatum sit (a clomU8?, of. curator sim., an aclomare?, u. domitor . . . [qui semble avoir eu un doublet domiitor, v. Thu., p. 1942, 19]) nec quid signifioet, constat (uix nom. propr., u. Orumuut. uol. III 210, 71}• Thu. a. u. fel(l)ator: CIINIALIS FIILATOR 1666, et simil. passim (1708. 1784. 1825. 1825•. 2169. 2170. 2400. 3494h. 3968. 3995. 4156? 4209. 4548. 4580. 4862. 4997? 9027; sensu obscaeno, Martial passim (Thes.); MOVE TE FELLATOR 8400: injure. fel(Z)atrix: NYMPII FIILATRIX 1389 ( . . . )UCIDIA FIILLATRIX 4192 TIMIILII FIILA TRIS 1388 AMARILLIS FELLATRI(s1) 1510 MVRTIS FIILATRIS 2292; Martial en lemmes (Thes.). forniiciitor : SECVNDVM AED I FORNACATOR ROG 1150 (el); 'is qui forna.oem sucoendit'; en outre Paul. Dig. XXXIII 7, 14 (Thes.). futütor: IIPHTISVSIFVTVTOR 1503; simil. 2242. 2248 (FVTOR). 2145. 4815. 8627; Martial, priapées (Thu.). futiUrix: MIDVSII FVTVTRIX 4196 MOAA ( = müla) OYTOYTPIC 2204; 'tribade'? Martial (Thu.). infector: CALVENTIVM- I II·V·I·D· INFECTORESIROG 7812 (el) 'teinturier' ; Cie., Pline. irrumator: JRRVMATOR (seul) 1529; Ca.tull. X 2, Firm. math. 8, 20 (GEORGES). manüductor: HIRTIA PSACAS·C·HOSTILIO 1 CONIVGI SVO 1 CONOPI-MANVDVCTORI. . . SALVTIIM-SIIMPIIR. VBIQVII!PLVRIMA 3905; 'qui conduit par la main'1
taurariua, taurocenta) ; 'aide du gladiateur bestiaire, chulo', hapax (FORCELLINI, GEORGES). ttindëmitor: CASELUVMJ VINDEMITORESIAED ROG 6672 (el); oette forme, plus rare que uïndëmiiitor, se retrouve dans Sen. A poe. II 1 et Hor. Sat. I 7, 30. 4 . -arius ( -iarius) :
•
hapax.
morator: OTIOSIS-LOCVS-HIC NON EST DISCEDE j MORATOR 813 («in serpentium ingenti pictura litteris albis qua.dratis in tectorio rubro pictu� ZANGEM.); 'flâneur', sens nouveau, à ce qu'il semble (GEORGES). oflector: POSTVMIVM PROCVLVM 1 AED 1 OFFECTOR.ES-ROG 864 (el); 'biseur, qui reteint des étoffes décolorées' ; Paul. Fest. CXII 6 et XCCII 10 (GEORGES). pëàicator (paeàteiitor): SCRIBIT piiDICATOriSIIPTVmiVS 4008 (au dessous d'un graffito d'allure 'pompéienne'); Calu. Licin. dans Suet. Oaea. 49, 1 (GEORGES). �/il8or: lCS IIVIR-OVF 1 EVHODE·PERFVSORCVM· SECV( . . . ) 840 (el); 'qui dans !es bains publics verse l'eau sur les baigneurs', CGL II 423, 46 neoaxVn7ç perfU8or; perfundere a. oe sem technique p. ex. d&IlB Suet. Aug. 82 (ZANGEM. a.dnot.). perfutiitor : FORTVNATE ANIMVLA DVLCIS PERFVTVTORI SCRIBJT QVJ NOVIT . 4239; hapax. prOuocli.tor: MANSVETVS PROVOCATOR 1 VICTOR VIINIIRI PAR 1 MAM FIIRIIT 2483; 'sorte de gladiateur', Cie. Sest. 134. BUCCttraor: PRIMO·DVOMVIRATV· . . . TAVROS·TAVROCENTAS-SVCCVRSORES . . . (dedit), SECVNDO-DVOMVIRATV·. . . TAVROS·TAVRARIOS·SVCCVRSORES· . . . (dedit) X 1074 (épitaphe du magistrat A. Clodius, 751/2 a. u. c.1; of. ci-après s. u :ibu8 1 En voici la partie relative aux muntm �üa: PRIMO DVOMVIRATV APOLLINARIB(u.t) IN FORO POMPAM T A VR OS TAVROCENTAS SVCCVRSORES PONTARlOS PARIA ill PVGILES CATERVARlOS ET PYCTAS LVDOS OMNIBVS ACRV.AMATIS PANTOMilliSQ(ut) OMNIBVS ET PYLADE . . . SE- .
91
Ce suffixe sert originairement à former des adjectifs sur des noms qui désignent en règle
générale des objets inanimés : (urceU8) aquljriU8, (asinua) molariU8, (amicU8) auxiliariU8. Or les adjectifs de oe genre étant facilement substantivés, le suffixe -ariU8 en arrivait à former sur tout des termes indiquant des personnes qui s'occupent professionnellement d'un objet, le fabriquent, le vendent, ou s'en servent d'une fa.çon quelconque pour ga.gner leur vie, et des neutres qui désignent des récipients ou lieux où telle chose est comervée. Les dérivés en -arius ont fait fortune par la suite en latin et en roman commun [roum. -ar, it. -ajo, esp. -ero, port. -eiro, cat. -er, fr. -ier (d'où it. -iere, -iero))l. En latin vulgaire -ariU8 semble avoirfait concurrence à -alis, -aria; cf. App. Pr. 69 «primipilaris non primipilari'l.l$b. a) Adjectifs :
(h}alicariU8: GL�CO 1 HALICARIA (scil. meretrix) 4001 ;
«alicariae meretrices appellaba.ntur in Campa.nia solita.e ante pistrina alicariorum [c.-à.-d. 'meuniers', de alica 'épeautre'] uersari quaestus gratiat Paul. Fest. 7 ; Plaut. Poen. 266 (Thea.). buxiariU8: AVCTIONEM BVXIARIA t. c. V 2 (an 54); de buXU8 (emprunté au gr. nvEoç) 'buis'; hapax (Thea.), avec le suffixe -iiiriU8. cateruariU8 : PVGILES·CATERVARIOS deux fois X 1074 (751/2 a. u. c., v. plus haut a. u. BUCCursor); 'luttant en troupes', de caterua; Suét. Aug. 45 (où cateruarioa . . . inter angustias uicorum pugnantu temere ac sine arte est opposé à pugilu. . . legitimas atque ordinarioa;
Thes.). cibariua : PANII CIBARII pane(m) cibâr(ium) II (assibU8 ou pondo) 5380, 14; laid. Orig. XX 2, 15 ccibarius panis est, qui a.d ciba.rium seruis datur nec delicatus:t ; ancien et classique. faecariU8: VASA·FAECARIA VEN(alia1) 7678 (p., enseigne de boutique); 'faecem tenem'; Cato Agr. 11, 4 aportaa faecarias III (Thea.). hërëditariU8: MANCIPIA 1 DVO-VETER.ANA VENDITA R(ationet) HEREDITARIA 1 L·CORNELI-TERTI t. c. XLIX 8 ; cf. auctio hereditaria Cie. Oaecin. 13. linteariU8 : PERScriPTIO AVCTIONIS LINTIARIAE 1 ptoLEMei masylLI·FIU ALEXAN DRIN! t. c. C 1 ; de linteum 'étoffe de lin'; Ulp. Dig. 14, 4, 5 § 15, Cod. Iust. 11, 7, 14, CIL XIII 1995 (où ARS LINTIARIA; GEORGES). neruiariU8: SVBLA NIIRVIARIA 1712 (dam un atelier de cordonnier) ; meruia.ria fortasse sunt corrigiat ZANGEM.; de neruia, -arum, ou neruiae, -arum, doublets de nerttU8, -ï (v. DEL); hapax. penuariua: LIQVAMEn i PENVALIR 2596 ( = 5621 où MAu lit Llmpha1 VE(tU8) j PE NVAIIR.) COD(. L) EXCEL(lens) 1 PENVAR 5638 LACARG(t) VE(tU8) 1 PENVAR 5643 G L·ARG(1) VE(tU8)j PENVAR 5645 (amphores}; 'appartenant aux provisiom de bouche', de penU8, cf. cella pen(u)aria Varron, Cio., Suét., etc. plagiiirius: VENVS ENIM I PLAGIARIA I EST QVIA·EXSANGVNII MEVM · PETIT 1410 =
(graffito accompagnant une peinture avec des serpents et des colonnes dorées); ZANGE MEISTER interprète : «VenU8, ut enim plagiaria (i. e. aeductrix, an pelagia1) quia exsanguem CVNDO DVOMVIRATV . . . APOLLINARIBVS IN FORO POMPAM TAVROS TAVRARIOS SVCCVR SORES PVGILES CATERVARIOS . . . ET VENATION(em) TAVROS TAVROOENTAS . . . TERTIO DVOMVIRATV LVDOS . . . ADIECTIS ACRVAMATIS . . . 1 Aperçu des formee en -4riu.t en latin et dalllllea languee rom.: E. STAAYF, Le IU/ftu -arius daM k8 langutf romanu. Thèse d'Upsa1, 1896.
92
J,u
VEJKJICO VXANANEN
meu� (i. e. eu� qui est ex meo sanguine, qui est sangtùs meus [of. ci-après p. 1 06]) petit . . . �• ; of. ÜIC. ad Qu�nt. fratr. I 2, 6 Licinium plagiarium ct'm suo pullo miluino tributa exigere; CGL IV 548, 21 plagiarius: qui mancipium uel pecus alienum di8trahit seducendo · ib 548 20 qui inducit ptterœ et seducitsenws; de pùzgium 'vol d'homme', emprunt au 'gr.' (DEL)l. aliciarius : IIX AVCTIONII VIINALICIARIA t. o. XLV 9/10 et 30; de uënalicium marché aux esclaves'; Ulp. Dig. 32, 1, 73 �tenaliciariam ·uitam exercere (GEORGES).
:n:À.a�w11
�
b) Noms de métier et simil. :
alborarius1 : BLASTVS 1 ALBOSARIVS 1 HIC AD(fuit) 8115; lire sans doute ALBORA RIVS arborarius, of. Gloss. �ev�eo"6:n:oç arborarius Bitte arborum inci8or et dev�eoPaTTJç . arboranus (Thes. 8. u.); peut-être y a-t-il une plaisanterie sur le sens équivoque de Blastus (cognomen qui se retrouve dans CIL IV 2436 et X 4920), of. gr. PJ.aGToç 'rejeton' (DIEHL ' Pomp. WandinBchr. 1121); cf. plus haut p. 81. iilearius1 : ON HELVIVMI SABINVM AED I ALIARJ ROG 3485 (el); cf. ALIA = alea 2119 (v. lus haut p. 36). Ce serait l'apparition unique du substantif aleiirius = aleator 'joueur de � dés (Thes. ne connait que l'adj. aleiirius, deux fois attesté, dans Plaute et Ammien)'. _ . arcartus: ARCARIVS? (seul mot du graffito qui soit lisible avec quelque sftreté) 4417, . ANTEROS ARCAR(ttl8) X 865; terme glosé trapezita, nummulariU8, di8pensator, actor et connu du bas latin et des inscr. (Thes.). armentarius: le cognomen Armentarius est dans 4379 et 5177; l'appellatif se trouve p. ex. dans Varro Rwt. II praef. 4 (armentarius non aliut ac bubulc'll8; Thes.). . àWa.nanus : TREBIVM AED OVF 1 CLIBANARI·ROG 677 (el). cClibanariœ non fabros uel negotia.tores sed pistores clibana.rios intellego• ZANGEM.; de à Wa.nus, KÀ.tpavoç 'tourtière ' four de campagne' (Pline, etc., Thes.); non attesté ailleurs avec ce sens. coiictiliarius : HERENNIVM.ET·SVETTIVM 1 AED·QVACTILIARI·ROGANT 7809 (el) VETTIVM FIRMVM AED QVACTILIARJ ROG 7838 (el); 'fabricant de feutre' de coiictilia, -ium 'laine foulée, feutre', cf. lanam c6gere 'fouler la. laine'; Scrib. Larg 230 (culinarii codd.), Marcell. Med. 1469, Caas. Fel. 42 p. 97, CIL VI 9494 (Thes.). commentàrius: v. pp. 106 et 125. cubicularius : poliaEVS·AVG·CVBICLARIVS·MARSVS . . . 7755 (p), APELLES CVBICV L S DELLA C. (Herc.) ; 'custos oubiouli' Char. gramm. I 76, 2 1 ; depuis Cicéron (�Phes.). '/ emboltanus: OPPI·EMBOLIARI·FVR.FVRVNCVLE 1949; 'acteur d'intermède', de emboli um, ApP6J.wv; connu par ailleurs seulement a.u féminin emboliëiria Plin. Nat. VII 158 et CIL VI 10127 (Thes.). essedarius : V(icit) · HITRMA · JVL · IV · 1 M(issus) · Q · PliTILLIVS . (. . .) j IISS(edari) 250818, simil. pa.s.sim., abrégé ITSSIID, !ISSU, ilS, accompagnant des noms de gladiateurs (v. CIL IV Suppl. II p. 758) ; 'gladiateur qui combat sur un char'; Sen., Suet., Petron . ( Thes .) . \ gallinarius : ON·HELVIVM·AED 1 HERMES·COpO ( . ? . ) 1 CVM . GALLINARIIS·ROG 241 (el) EPIDIVM ET SVEtTIVM 1 IIVIR·D·RP OVF· GALLINARI·ROGANT 373 a.dd. p. 194 (el); Va.rro Rust. ID 9, 7 gaUinarius' curator earum (soil. gallinarum). gemmarius: PRISCVS CAELATOR 1 CAMPANO 1 GEMMARIO 1 FEL(iciter) 8505; 'gem marum politor uel negotia.tor'; Vulg. Exod. 28, 11, inscriptions (Thes.).
�
�JY
A
� V. A. MAIURI, Ventu Plagwria (CIL _IV 1410), dans PP III, 1948, pp. 162-164. C'est le � ne que donne à. ce mot M. DELLA CoRTE, Ca8e ed abitanti1, 124, faiea.nt obBOrver que la . mal �n o� se lit le programma en question est une taberna luaoria. Par contre, M. A. DE FRANCISCIS (dans &nd�• dùlQ. Reale Accademia cl'ltalia, Claue di Scienu morali e 1toriche, Série VII, vol. 1°, ·1-5, Rome,
1939) fa 1 t valoJ.r que, étant donné lee lois interdisant lee jeux de hasard, l'interprétation èf(.e(}rl (èfùatOrèl) est . A reJeter en faveur de œlle, propoeée autrefois par MAu, qui entend al(l)i4rl 'débiteurs d'ail'.
latin vulgaire cles in!ICriptioul!l pom�it'nneK
93
ïnsigniiiriw : CRESCENS INSIGNIARIVS 1 CAMPANVS 8915; glosé o:n:À..Ona�,>oxo; (FoR CELLINI), de ïnsignia, -i"m. ïnsularius1 : VEIENTONEM 1 SATRIVM·INS·ROGAMVS·AED 7766 (el); «bine primum innotuere inB(ulari) pro inquilini (cf. Petr. Satir. 95, 8), scil. huius insula.et DELLA C.
l.ii.nifriciirius: LANIFRICARI 1 DORMIS 1 190 (p. à. côté d'un edictum muneri8, mais apparte nant sans doute à. l'affiche électorale n. 858 C·CALVENTIVM·SITTIVM 1 rr.v.&.I.]). YBONI·VIGVLA ESe trouvant à côté, of. les notices de ZANGEM. au n° 1 1 90); 'frot teur de laine', hapax ; sans doute formation in1provisée pour lanariM, puisqu'une expreR sion lanam friciire ne semble pas avoir existé (v. Thes. s. 1t. frioo). lanterniirius: LANTERNARJ·TENE 1 1'CALAM 7621 (el); 'porteur de lanterne'; Cie. Pill. 20 (GEORGES). latruncularius : L·POPIDIVM L·F·AMPLIATVM / AED·MONTANVS CLIENS 1 ROGAT· CVM·LATRVNCVLARIS 7851 (el); 'joueur de dames', de latrunculus 'pion (an jeu de dames)'; on ne connaît par ailleurs que l'n.djectif latrunculariuB 'relatif au jeu de dames', Sén. Ep. 117, 30 (GEORGES). librarius : C NONIYS·LORICA j P INSTVLEIVS NEDYMVS (suivent deux autres noms) LIBRARI·QVI . ( . . . ) SVNT·IDC·SINE ( . . . ) 3376 (p) ; 'copiste, secrétaire' ; Cie., Tite-Live, etc.
(GEORGES}.
lignarius: HOLCONIVM 1 II·V·l·D·LIGNARI 1 ( . . . ) 951 (el) CVSPIVM·PANSAM 1 AED· LIGNARI·VNIVERSI·ROG 960 (el. ;
li>rarius : CELERLORARIVS·MAIO·DELIBAT 7989 (p); ' celui qui donne les étrivières (aux esclaves)'; Gell. 10, 3 § 19 (GEORGES). lwpinarius: L·C·S·II VIR 1 FELICIO·LVPINARIVS 1 ROG 3423 (el); 'débiteur de lupins'; La.mpridius Alex. Seuerus XXXIII 2 (IV• siècle; GEORGES); cf. FELICIO j LVPINIPOLVS 3483 (el), v. ci-après p. 105. münerari1t,8: POPIDIO·RVFO·INVICTO·MVNER(at·io) III (= ter) 1 . . . FELICITER 1094 (p) M·CASELLIVM MARCELLVM AEDILEM BONVM ET MVNERARIVM MAGNVM 4999 CN·ALLEIO·MAIO 1 PRINCIPI·MVNERARIOR(um) 7990 (p); 'celui qui donne des spectacles de gladiateurs (münera)', Sén. Rhét., Quint. (lnstit. VIII 3, 34: Auguste aurait été le premier à. employer ce terme), etc. (GEORGES). nttmmularius: QVAERII D·MESSIO NVMVLARIO HERMEROTEM DELLA C. (Herc.); 'changeur', 'caissier'; Suét., Ulp. Dig., Mart., iuscr. (GEORGES). operat·ius : OPIIRARIS PANII DIINARIV 6877; ancien, classique; cf. fr. ouvrier, it. operaio, esp. obrero (GEORGES). pl0strariu8 : ligniiriU8 plOstriiri'llB, v. ci-dessus 8. u. lig'niiri'll8. pômiirius : M· CERRINIVM 1 AED·POMARI·ROG 149 (el) M·ENIVM·SABINVM 1 AED· POMARI·ROG 180 (el) VETTIVM·FIRMVM 1 AED·O·Y·F·DIGN(U8) 1 EST·POMARI· FACITE 183 (el) M·HOLCONIVM 1 PRISCVM·IIVIRI·D·POMARI·VNIVERSJ 1 CVM·HELVIO·VESTALE·R9G 202 (el) M·HOLCONIVM 1 PRISCVM·AED·POMARI· ROG 206 (el) FELIX·POMARROG 7261 (el); 'fruitier', Hor. Sat. II 3, 227. La.mpr. Heliog. 27, 3. CIL X 3956 (GEORGES). pontari11-8: TAVROS·TAVROCENTAS·SVCCVRSORES·PONTARIOS X 1074 (751/2 a. u. r., v. ci-dessus a. u. succursor); glosé ytqmeoP6:r1Jç (gefirobatis, CGL rn 173, 24); de pi)nR
94:
désignant la. planche qui conduisait de la cage de la bête à l'arène, of. Passio S. Perpetuae, ohap. 9 (0. v. GE BHARDT, Acta martyrum seleda., 1903, p. 90, 7): •oum ad ursum sub striotus esset in ponte, ursusde cauea. prodirenoluit... W. HERAEUS, ALLG 13 (1904:), p. 4321. pultariua: PVLTARIVM I 5380, 10 (longue liste d'objets de cuisine); 'soupière' (de puls, -tis 'bouillie de farine, pâtée, purée'), conservé dans esp. puckero 'pot de terre servant à cuire des aliments' ; Pline, Pétrone, etc. (GEORGES). rëtiarituJ: ORESOES·RETIA(rituJ) . . . 4:353 CELADVS RIITI(ariua) 4356; 'gladiateur armé du filet', Quint. Imt. VI 3, 61, etc. (GEORGES). aacciiritut: M·OERRINIVM· 1'AtiaM 1 AED·SA<XJARI·ROG 274 (el) A·VETTIVM·AED 1 SACCARI ROG 497 (el) ; 'porteur de sacs, débardeur' (of. saccariam facere Apul. Met. I 7) ; Paul. Dig. XVIII 1, 40, 3. CIL ill 14642 (autre sens: 'saccorum factor' craxxonMxoç, FoRCELLIN I ; of. esp. aaquero, même sens). aagâriua: GAVIVM·RVFVM 1 ('. . . ) SAGARI·ROG 753 (el); 'fabricant de sayons', CIL XII 1928. 2619 (GEORGES}. saliiriua: MARTIALIS·O·OLI-PRIMI 1 MV·SALARIVS X 826 (basilique, 56 ap. J.-C.}; 'marchand de salaisons', de sal; Martial 1, 41, 8, etc. (GEORGES}. saltuariua: OOMMVNIS·C·PETRONI 1 SALTVARIVS X 1409 (Herc.}; 'garde forestier' , de salttuJ ; Pétrone 53 et tardifs (FORCELLINI}. acutuliiriua: SOVTVLARIVS CVM AFRIOANA HAO DELLA O. (I. F.); soit 'carreleur' (de actdula 'carreau', Vitr. 7, 1 , 4}, soit 'portefaix' (synonyme de phalangaritut, Vitr. 10, 3, 7, Non. 163, 28; de scutula < crxvraÀ1J 'rouleau de bois, perche'); hapax. aecârituJ = sïcariua1 : M·O·V·V·B·AED·O·V·F·COLEPIVS 1 ROG SEOARIO 246 (el. ; •fuitne SECARI OVF1 Cf. furunculi rog(ant) in programmate eiusdem M. Cerrinii Vatia.e n. 576>> ZANGEM . ; cf. plus haut p. 23} ; sïcariua 'sicaire, assassin' est connu de Cicéron et d'autres. statiOnarituJ: ( . 1 . ) CRESCENS STATIONARIVS ( . � . ) 308 1 ; 'chargé de statio', c'est-à-dire ' officier de poste ou de police', Cod. Theod. VIII 5, 1 ; Dig. I 12, 1 § 12, etc. (Real-Encycl.
s. u.}. atercorarituJ: STERCORARI 1 AD MVRVM 1 PROGRIIDllRll . . . 7038 (p); paraît unique comme substantif (= estiércol').
Le latin
VEJKKO VliNANEN
cacàtor,
v. plus haut p. 89; cf. esp. eatercolero 'mozo que recoje el
taurariua: TAVROS·TAVRARIOS·SVCOVRSORES· . . . (dedit) X 1074 (v. ci-dessus s. u. succursor); 'torero', de taurus, hapax (GEORGES} ; cf. taurocenta ci-après p. 111. trecënariua : P·ALFIII NVS·VARVS·TRIIOIINA j RIVS·AVGVSSTi t. o. XLV 3; 'magistrat ayant le salaire de 300.000 sesterces', de trecëni; dans des inscr. (GEORGES}. tegetariua: LOLLIVM 1 AED-OVF-TEGETI'ARJ (sic) 7473 (el) ; 'faiseur de nattes'; cf. tege nariua yu.a:Ocmowç OGL II p. 195, 55, tegitariua yJtaDcmMxoç ibid. p. 195, 56 (GEORGES). uestiariua: M·VllCILIVS / VllRITOVND 1 VS VIISTIARius 3130; ' garde-vêtements': lpa:rwq-vJ.aE CGL II 332, 14, ou 'marchand tailleur', Ulp. Dig. XIV 3, 6 § 4 et dans les inscr. passim {GEORGES).
ueterarius: A·SVETI'IVM·VERVM 1 AED·OVF· ( . 1 . ) 1 VETERARIVS ROGAT 7643 (el) ; 'ravaudeur, savetier'; naJ.aweacpoç CGL II p. 207, 43 (cf. .naÀaweacpoç autor ueterariua CGL III p. 309, 21, et ueteramentariua 'savetier' Suet. Vit. II, 1 ; GEORGES). uicësumarituJ : SOOIS VIOIISVMARIS 1 NONIS·(sio, pour NOVIS) IIT·VIITIIRIBVS 4411 ; 'percepteur du vingtième (uicësima)'; Petron. 66, 10; CIL VIII 7099 (GEORGES). unguentarius : PHOEBVS·VNGVITNTARIVS 1 OPTVMll FVTVIIT 2184 NERVM AED OVF 1 VNGVENTARI·FACITE·ROG 609 (el); 'parfumeur', Cio., Hor., Sén., Pline, etc. 1 L'interprétation �ritu
=
ptmdâritu 'qui punctim ferit' (FoRCELLINt, GEORGES) eet controuvée. .
96
vulgaire dea inacriptions pom�iennea
o) Noms de métier ou de commerce en -aria: crètliria, lagunculiiria, aalsamentaria (tous trois dans le même gra.ffito, v. ci-dessus cOpëmium, "' pistorium): CRETARIA FECISTJ·SALSAMENTARIA FEOISTJ . . . LAGVNCVLARIA NVNC FACIS DELLA CoRTE, Oase ed abitanti, 861 d - n:.c_ � crëtaria (soil. taberna) 'négoce de l' A-' craie' se retrouve dans Varro lAng. 8, 55 et Caper gramm., K. Vil, 108, 14 (Thea.). Lagunculiiria 'commerce ou fabrication de jarres' paraît être hapax ; on ne connaît que l'adj. laguncularis 'se rapportant aux bouteilles', Marc. Emp. (GEORGES). TI en va. de même de salsamentaria 'salaisons', 'charcuterie', cf. salsamentariua glosé ae xonwJ.1Jr; 1. d) Noms de récipients et simil. en -arium : aquarium: AQVARIA DVA DELLA c. (Hero.); glosé ooeaylfyywv, lauatio, Cato A.gr. 1 , 3 et tardifs (Thea.); it. acquaio, fr. évier. armarium: ARMARIVM (seul) 4470; 'armoire': annarium locus ubi quarumcumque artium instrumenta ponuntur laid. Orig. XV 5, 4; Plaute, Caton, Oie., Pline, Pétrone, etc. (Thes.). atramentarium : SORIPSIT CALAMVS CVM ATRAMENTARIO 9127; 'encrier'; de atra mentum; gloaépeJ.avMxwv, xaÀaJ.u1ewv,peÀav{Jeoxov ; Caper, K. VII 108, 3, Vulg. Ezech. 9, 2 (Thea.); ou bien àtramentariua? (DIEHL, Pomp. Wandinschr., p. 84; of. Thea. s. u.). dëstrictarium: LAOONICVM·ET·DESTRICTARIVM 1 FACIVND(um)·ET·PORTICVS·ET· PALAESTR(am)jREFICIVNDA·LOOARVNT X 829 (= CIL!' 1635}; 'locus in pala.estra ubi post exercitationem corpora destringuntur'; se retrouve dans CIL VIIT 24106 (Thu.). DIARIA A V 4000 (liste de vivres) EX Xliii K APRILIIS DIARIA RllLI QVI- A d<ïrium: i MVS 6733 (mon uidi; decidit» MAt:J); 'ration d'un jour (distribuée aux soldats ou aux /j esclaves)' ; Cio. A.tt. VIII 14, 1 ; Hor. Epist. I 14, 40; Sén , Pétrone, Martial, etc. ( Thes.). füminarium: FVMINARIA DVA DELL>\ C. (Hero., dans une liste d'objets de ménage); sans doute pour fümarium [of. FVMAR ( . . . ) 3575 (p)] 'cheminée' (Columelle, Martial, gloss., Thes. ; roum. fumar, prov. fumier, esp. 1lumero), par contamination avec lüminaria un
-r
,
.
'volets'1
mtuJcarium: VITII·K·FEBR 1 TABVLAS·POSITAS 1 IN·MVSCARIO 1
COOVIIII 2464;
ici avec le sens spécial de 'armoire où l'on met des objets à l'abri des insectes' (c'est le sens d'it. moscaiola, moscarola < *muscariola); ailleurs 'chasse-mouche' (GEORGES}. saliirium: SOLARIA XXIITOrCVLA XX 5429 («in uilla rustioa.t, Boscoreale); le mot a été attesté avec deux sens : 1° 'cadran solaire' (= s. 'horologium; Plaute, Varron, Cio.); 2° 'galerie, terrasse exposée au soleil' (Plaute, Suétone, etc.; cf. it. solaio, v. fr. prov. solier, allem. Siiller) ; Real-Encycl. s. u. u'inarium : SVAVIS VINARIA 1 SITIT . . . 1819 (basilique); 'pot à vin', ancien et classique.
uioliirium: L-CALVENTI · 1 AT QVINTIVM 1 COLllT·ET·ABET 1 VIOLARIVM 9167; 'lieu planté de violettes', Varron, Virg., etc. (GEORGES).
aüWria :
5. -toria :
OEIVM·SEOVNDVM -IIVIR·O·V ·F 1 SVTORIA·PRIMIGENIA·CVM·SVIS·ROG
7464 (el); remplace le rare sütrix 'cordonnière', 'celle qui fait des souliers'. L'adj. a-ütOrituJ est connu de Cicéron et de Pline l'Ancien ; dans une lettre (A.tt. 6, 1, 15) Cicéron l'emploie au maso., imitant par plaisanterie
praetorius, au sens de 'ci-devant cordonnier'. 6. -torium:
-iua) neutres substantivés indiquant le lieu. lucubratOrium: OANDELABRA QVATVOR j ET LVCVBRATORIV Adjectifs �-tor +
VNVM DELLA
O.
1 Voici les dérivée en ·11M usités comme régime de faure au sens de 'negotium e:z:ercere' que relève le Phu. (VI, 1, p. 95): argtn14ri4, 114t1ictdaria, pecuariG, MJCCaria, �CnUoriG. WpiariG et vnguemariG. En roman, ce auffi:z:e désigne généralement une quantité de telle choae (indiquée par le radical) ou le lieu oà elle ae trouve en quantité (v. K. BALDINGER, Kolltlctiv�t�ffiu vnd KolltlctitJbegriffe, Berlin 1950, p. 236 sqq.).
�
__
!)6
VEJKKO
VXANANEN
Le latin vulgaire des inscriptions pompéiennes
(Herc.) ; ' veilleuse'� cf. lecticula lucubratoria Suet. Aug. 78, 1 ; de lücubro 'travailler à la lueur d'une veilleuse'. pistorium: PISTORIVM FECISTJ DELLA C., Case ed abitanti, 851 d-m (v. ci-dessus , copiinium, crëtaria, lagunculiiria, salsamentaria) ; 'boulangerie', ' pâtisserie', hapax en tant que subst. ; cf. pistmium opus Plin. , ars pistoria. Eccl. (GEORGES). 7. Maseulins (ln -o, -'On.i�J ( -io, -ionis) : Les noms en -Qn- étaient originairement liés aux adjectifs en -o- et désignaient une personne
à laquelle était propre la caractéristique qu'implique l'adjectif correspondant: cf. Caw
\
-·
catus, mandüco -mandücu.�. Varro -uarus, formation qui a des parallèleA en sanscrit, en grec et en germanique (SToLZ-LEUMANN, p. 239). Ce suffixe, qui de par son origine possède une grande force expressive, fait fortune ensuite dans le langage populaire, en partie sous la forme -ion- dégagée sans doute des mots comme pelliO restiO uentrio où -i- appartient au radical. Il sert dès lors à former aussi des dénominatifs (b'UCCO, praedO, cürio, aleo, uerbero, etc.}, voire des déverbatifs (bibO, incubO, glutto, etc.) et des onomatopées (curculio, gurgulio). Quelques i nent des occupations diverses (cüriO, centürio, decürio, caupii, lëno, dérivés en -on- désg praeco, etc.), mais pour la plupart ce sont des sobriquets surtout dépréciatifs, impliquant l'idée d'un excès ou d'un abus (cf. b'UCCO, gulO, popinii, Na80 ) 1. - En roman, -on- a partielle ment conservé ce caractère populaire (cf. it. buffone, buontempone, imbroglione, mascalzone, fr. brouillon, souillon, cendrillon), mais a. pris principalement la valeur d'augmentatif (MEYER-LÜBKE, Gramm. II, § 457; ROHLFS, Ital. Sprache III, § 1095). at'(ÙÛio: AEPHEBE I ARDALIO ES 4765; «.Ba.ns douté fotma.tion en -io dérivée de gr. de&ûoç; cf. àe15aMœ 'tacher, salir' et 'troubler'• DEL s. u.; d'après les gloses ce mot a un sens très vague : sont donnés comme synonymes ganeo lurgo glutto CGL V 491, 66; glutto uorax manduco ib. 590, 7, etc.; il semble signifier 'brouillon' dans Phèdre ll 5, 1 et Martial II 7, 7 (T'Ms.). caupii , copii : passim; cf. plus haut p. 31. cerdO : CERDO SODALIBVS j BRVNDISIO 6867 CERDO HIC BIBIT 6868 CERDO CER DONIBVSI SAL 6869 CERDO Hic 6871 (Boscoreale); cognomen� (cf. Thes. Onom. s. u.); 'ouvrier gagne-petit', de gr. xéel5oç (cf. lucriO); Nonius, Perse, Martial, glos. (Thes.). c(i)ociO : MICCIO CJOCJO tV tVO PATRI CACANTJ-CONFREGISTI PIIRAM 2416 add. p. 223; sans doute COCIO est voulu ; 'courtier', p.e-rap6J.oç, p.e-rane6:rqç glos. (= arillator); Pétrone, Paul. Fest., etc.; autre forme coctiO d'où it. cozzone, v. fr. cosson (DEL, Thes.). extali01 : PRISCVS 1 EXTALIO CVNN 8843; 'pathicus'1, de extalis 'rectum' (cf. extaliOsus ci-après); hapax. mülio: C-CVSPIVM·PANSAM 1 AED·MVLIONES·VNIVERSI 97 (el) C·IVLIVM POLY BIVM 1 II·VIR·MVLIONES-ROG 113 (el). 134 (el) AMORIS IGNIIS SI SIINTJRIIS 1 C'est en vertu de sa valeur expressive que le suffixe -Cn- était très usité pour former des cognomina. On en trouve à Pompéi un nombre considérable, que nous nous contentons d'énumérer simplement ici : Eubulw 4773. 5221, Fronto paaaim, Fructio t. c. paaaim, GaUw (le consul L. IuniUB Gallio) t. c. XLV25 (entre45et60 ap. J.-C.), Gobio t. o. OCXII 17. ib. LXXXII 6, Hilario 913. 5552. 6040. t. c. X:CIII 5. XCVIII5, Infantio485. 7343. 7348, !Attariot 2332, .llucrio 1784? 1845? 2267. 3202. 4678, !turco (le consul A. Petronius Lurco) t. c. CL 13 (58 ap. J.-C.), Maurio? 575, Macro 2923, Mago 1827, Mani o 1404, Meno 4253, Mero 2172, Musenio 230. 239?, Mucro
4708, Nw? 800. 1446, Nico t. o. I 3, Optatio 849, Papilio 480. 908? 1080. 1157. 3367, Pelecrio 1703, Pero 6635, Piso (le consul L. Calpurnius Piso) t. c. XXVIII 21. XXXII 21. XXXIII 3. XLI 2. XLII 2- (57 ap. J.-C.), Pollw t. c. XLV 10. 20. 24. 31, Poftdo 385, Primio 1174 a.dd. p. 204t 2147. 2930! 2948.4414. 4427.5883. t. c. XCII 9, Pupo 1874, Q1.1artio 1719a. 2044. 4511. t. o. XIV 231 XVII 1. 6. 9. 20? (55 a.p. J. C.), Quintw 4818. i 4722. 4723, Salpio 5424, Samanario 2143?, Seipio (le consul P. Cornelius 4977. 4989. 5388, Bufio 184:7, Sabnio Soipo i ) t. o. XXI 2. XXTII 1 (56 ap. J C.), Secundw 4223. 4331. 4792. 4794. t. c. XCIII 6, Benecio 2163. Septentrio 1294. 2133, Simo 6808?, Sltio 2426, Sodalw t. c. XXVITI 18. XLVITI 21. XCIX 7. C 8. Cil 6, Turbo t. c. VI 18 et 21, Ventf'io 4533, Vemio 1334, Vi1o 816?, Vitalio 2187 et paaaim. .
•.
97
' MVLIO 1 MAGI PROPIIRARIIS VT VIDIIRIIS VIINIIRIIM 5092 ( . . . ) MVLIO SIC 5114; ' muletier', ancien et classique. sopio : DICIID NOBIS SINIIROS liT SOPIO 1 VT MIIRDAS IIDATIS qVI SCRIPSIIRAS ! SOPIONIS 1700 add. p. 464; 'phallus' ? cognomen1 Cat. XXXVII 10; interprété 'penis'; mot obscur (GEORGEs ; à rapprocher de prosiipia, -iës1 WALDE s. u. prosiipia ; cf. ZANGEM. CIL IV, p. 464). stëlio : STIILI01 2448 (à côté d'une figure de cheval ; «pro IlL et VL uel IR legi potest» ZANGEM.) ; 'cheval pommelé' 1 Sens ordinaire: 'lézard étoilé, stellion', Virg., Pline, etc. (GEORGES). uapio : VAPIO X 8069, 3. ib. 8070, 16 (tessères) ; 'vaurien', de uappa 'vin éventé' et 'pro brosus homo' (paraphrase donnée par Plin. Nat. 14, 125; à Pompéi P·SITTIVS 1 APPAV 8703); hapax (GEORGES). üniO : PARIS·VNIO·SCAENAE 3867 (p}; 'perle de la plus belle eau', de ünus, ici au figuré; Pline, Martial, postérieurs (GEORGES). 8. -anus :
Sert tout d'abord, comme -ïnus, -ünus, à former des dénominatifs sur des noms de lieu : Romanus, Campiinus, Thëbanus, cf. osq. Pumpaiians 'Pompeianus', puis sur des gentilices : Octauianus, .A.emilianus, cognomina : Caesariiinus, Ciceronianus 'césarien', 'cicéronien'. Les dérivés en -ano- issus d'appellatifs étaient anciennement peu nombreux et désignaient sur tout l'origine ou l'habitat : urbanus, paganus, montanus; prïmanus, aecurulanu.s 'soldat de la prima (secunda) legio', d'après quoi ueteranus ; puis par extension: arcanus, püblicanus, decanus, germiinus ('du même germen'), etc., composés du type suburbanus, intramüranus, (ant-3-, post)tneridianus. Commünianus : COMMVNIANV(m) (scil. uirtum) 557'5 (amphore) ; 'provenant du fonds de Communia' [cf. CO:MMVN(is) 1 CELAT(i) 5814 (amph.)]. corarianus : X ILMI(1) CORARIANO 4014 (oo taberna . . . qua officina coria.riorum aditur . . , ))) ; de cor(i)arius 'tanneur' ; hapax (Thes.).. montanus : SIIRVATO 1 MONTANA * 1 1 OLIIVM * 1 VIIII 1 PANII IV CASIVM IV 5380; nom d'un produit inconnu d'origine montagnarde1 Paridiàni : C CVSPIVM PANSAM AED OVF j PVRPVRIO CVM PARIDIANIS 7919 (el); 'claque de Paris', acteur acclamé à Pompéi. puteanus1: ( . . . ) AED·PVTIANJ 642 (el ) ; «putiani fortasse a puteo dicti (cf. (h)ortolanus . . . }, diuersi a puteariis apud Liu. 44, 33, 1 (Madvig.) et Plin. n.h. 31, 3, 48 puteoru.m fossoribUS)) ZANGEM. ; 'inspecteur de puits'1 cf. hortulanus qui veut dire 'jardinier' dans Macr. Sat. VII 3, 20; Apul. Met. IX 39 et 40; CIL VI 9473 (GEORGES)!. s a . -enus
pour -anus:
Pompeiënus1 : POPVLO PO:MPEIENO 7755 (p); lapsus? 9. -ë(n)sis, -îe(n)sis•:
Indique le lieu d'origine comme le suffixe -anus et lui fait concurrence; panroman, sauf roumain. Campaniënsis: M·EPIDIVM 1 SABINVM·AED J CAMPANIENSES ROG 470 add. p. 461 (el) M·CERRINIVM·VATIAM( . . . ) 1 CAMPANIENSES·ROG 480 (el); cf. Campanï 1216 Pour le sens, on pourrait en rapprocher fr. popul. boueux p<>ur boueur et rebouteux pour rebouteur. Cf. H. V. M. DENNIS, Hippon.enris or HipponiensiB? da.ns American Journal of Pllilology, 1931, p. 274 sqq. : ·lMil eet le suffixe primitü. 1
•
7 Vlldnen
98
VEIKKO V.AANANBN
Le latin vulgaire des inscriptions pompéiennes
(CANPANI). 1293. 2353 &dd. p. 219. 5059 ; «Ca.mpanienses, ni fallor, Campani uel ciues Ca.puani sunt Pompeiorum incol&e!} HENZEN (IOH . CASP. ÜRELLI, l'Mcriptio num W.t. selec
n. -ali&, -aris :
cumulâris: TEGVLA CVMVLAR(ia?) 7124 (p., panneau) ; '(tuiles) de rebut (provenant d'une démolition)' DELLA C., qui renvoie à T. FRANK , dans American Journal of Philology, 1938, p. 224 sq.; ou bien subst., 'décombres', 'gravats'� Le mot ne se retrouve que dans Veget. Mulom. 3, 2, 2, au sens de 'articulation sa.cro-vertébrale'. minütalia (-aria): AERE MINVTARIA FECISTJ DELLA CORTE, Case ed abitanti, 851 d-m (v. plus haut p. 89, note 2); 'babioles (en bronze)', ou bien 'méchantes petites affaires
tarum amplissima collectio, uol. III edidit GUILIELMUS HENZEN, n. 6974), de même o S G IANO, Pompei nel 8UO sviluppo storico, p. 167 (cf. MAu, CIL p. 461); non attesté par a illeurs (Thea.); c'est un simple doublet de OampanU8, cf. Neroniii:nU8 et Neriinën8i-8
�
ci-après.
A
forënsis : ( . 1 . ) FORENSES·ROG 783 (el ) ; 'qui in foro agit', Varron, Hor., Vitr., Sén., Quint.; glosé tabellio (Thea.). Mimecianënsis1 : ADMIITVS VII MIMIICIANIISIS DELLA C.; sens? Neronënsis : COLONIAII·CLAV(diae) / NIIRONIISI-PVTIOLANII 1 FIILICITER 2152 IIXX K·IANVARIAS 1 ( . . . ) NIIRONIISII 684 1 ; cf. NeronianU8 1421. 2387 (ailleurs abrégé NERO, NER, NE, N). Poppa.eënsis : NERO POPPAEESES FACTVM(1) 259 add. p. 696 (p) NIIRO POPPAIIII SIIS 1499 &dd. p. 704 CALLISTVS AVGVSTIANVS·I VEDI NE POPPAESIS1 CERATO :4131 POPPAEENSES 1 FACIMVS 1 SVNT ( . L ) 6682 (p) ; doublet nouveau de Poppae anus. Salïniënsis : M·CERRINIVM 1 AED·SALINIENSES ROG· 128 (el) SALINESffiVS FELICITER 1611 FVLLO 1 CRIISCIIS 1 SALINIISIBVS 1 SALVTII 4106; ce sont les habitants d'un quartier de Pompéi appelé Salinae, cf. VII K DIIC · SALINI S IN CON VIINTV 5181; A PORTA SALIS 9159, osq. ueru sarinu (SOGLIANO, Pompei nel suo sviluppo storiro, p. 165 sq.). Vr(u)blânënsis : L·CEIVM- SECVNDVM IIVJR 1 0-V·F·D·R·P·VRBLANENSES·ROG 7676 (el) figurent également comme 'Yogantes: VRBVLANENSES 7706, VRB VLANESES 7747;
:
�
p.
167);
cf. osq. ueru urubJa(nu) 'portam Vrublanam'
(d'argent)'. Cette dernière interprétation nous semble mieux s'accorder avec l'ensemble
ex aere quid facere (v. Thes. s. 1t. aes). Ce substantif, plus usité au pluriel qu'au singulier minütal, est postclassique, Je sens général étant 'quis quiliae, res (bestiae) minimae nel viliores' (Thes.); Petron. 47, 5 o11mia foras parata sunt : aqua, lasani et cetera minutalia ('autres petits détails'). Cf. fr. tuenuaille 'toute sorte de petites choses qu'on met au rebut' (LITTRÉ, sans ex.) et v. fr. menuail 'méchantes petites affaires' (GODEFROY, Dict. de l'anc. langue fr., s. u.). matière de fabrication, était
12. Le suffixe
populaire. Méritent d'être relevés encore :
alogwsU8: ALOGIOSVS FECIT 1 CARO·FIILICITIIR 8098; dérivé du cognomen Alogius (< aloyoç)1 DELLA C. EBRIOSE X 8069, 2 (tessère) ; 'ivrogne' (distingué de ëbrius 'ivre', v. Thea.), depuis
�8U8: Cie.
extalii58'lt8 : TIMELE EXTALIOSA 1388a add. p. 463 (tcertissima est Mommseni lectio . . .• MAu); cf. extalio plus haut p. 96; de extalis sur le modèle de bili08U8 (de bilia), ïlii5sus (de ïle) (DIEHL, Pmnp. Wandinschr. 661); ÜLCOTT, o. c., p. 206 interprète: 'magnum extalem (i. e. numa, clunes) habens'.
herniiisus : FAVSTE (h)eRNIOSE 3421 (el) ; le sens serait = 'inuidiose'1. Par ailleurs, ce mot est rare et technique (Thea.). W.ndïoosus : IIVPLiA LAXA LANDICOSA DELLA CoRTE, Oase ed abitanti, 723b; de landïca 'clitoris' (Priapées, gloses, inscriptions); hapax. ueru:r�sU8 : CEIVM·SECVNDVM·II·V·l·D IVENERIOSI·ROG· IVVENEM 7791 (el) ; tVene . nost. cognomme amplifioato sunt Venerii iuvenes collegiati sub tutela Veneris Pompeian ae positu DELLA C.
1 Correction et n i terprétation de A. W. VAN BUREN, dans Amtrican Journal of Phtlology XLVII, p. 177 sqq. Ca�e ed abitanti, 137. ·
Cf. DELLA CORTE,
bilis,
-
biliter :
s'ajoute aux thèmes verbaux (depuis Cicéron aussi aux participes passés
bilité passive:
·
D a été question plus haut (p. 69), à. propos de la forme formi5nsU8, du suffixe -osoen latin
-bilia
-
3• conjugaison: flexibilis, plausibilis pour flectibilis, plaudibilis) pour marquer Ja possi amabilis 'aima.ble, qui peut, est digne d'être aimé'. De plus, le suffixe -bilis a eu dès l'ancien latin une valeur instrumentale (comme -bris, avec lequel il faisait couple) : cf. flëbilës ui5cë8 Accius, sücU8 medicabilis Columelle1; par voie de conaéquence, Jes adverbes en -biliter étaient usités accidentellement à. la place d'un ablatif du gérondif ou d'un adverbe en -anter: ainsi Plaut. Mil. 260 dissimulâbiliter 'à. la. dérobée', Caton (Charis . , K . I 202, 11) imperabiliter = imperiOsë. - Les graffiti pompéiens nous offrent quelques cas curieux de -biliw ainsi employé, usa.ge à. peu près exclu des auteurs classiques (cf. ÛLCOTT, o. c., p. 209). A comparer it. bastevole 'suffisant', piacevolt 'agréable', fr. nuisible, serviable, valable, etc.
de la
NSA 1916 p. 156.
10. -osus:
A
de ce graffito, ainsi qu'avec le fait que l'expression usuelle, en parlant du métal comme
du pligU8 Vr(u)blànU8' (pour VlubriinU8, c.-à.-d. composé d'émigrés d'Vlubrae , bourgade m ectée de malaria de la région pontinienne? Hypothèse de SOGLIANO , Pompei nel suo
BV$luppo storico,
99
amabiliter: LACVLVSjPRISCILLOI AMABILITER 2374, HABITVS SECVNDO ET SVIS AMABILITER SALVTEM DELLA C. (tombe), HABitO AMABILITer VTIQtte DELLA C. ; ' avec amour', 'affectueusement'; même sens Cie. Att. 14, 13, 2 ; AMABILITER FVTVI- J1 MVS DELLA C. (Herc.); 'agréablement', Hor. epi8t. 2, 1, 148; Sen. contr. 1, 1, 25 (Tltes.). arrürabilittr(1), cëuentïnabiliter, inclïnabiliter, irrum.abiliter : TRIIBONIVS EYCINI CEVEN TINABILITER 1 A.,-RVRABILITER 4126 INCLINABILITII(r) 1 CIIVIINTINABI LITIIR 5406 («utrumque ha.ud dubie sensu obscenOt MAu) INCLINABILITER 3034• &dd. p. 466 IRRVMABILITeR 1931; tous termes qui portent Ja. marque de fabrication pompéienne, sans doute de signification obscène, et inconnus par ailleurs; arrüriibiliter(?) est inexpliqué (tnanque au Thea.) 1; cëuentïnabiliter semble postuler un *cëuentiniire de cëuei5 'se déhancher' (Thea.). festinabiliter : FESTINABILITER (seul) 4758; hapax (Thes.) . fratrabiliter: SVILIMEA ·(= AemiliU8) CISSONIO-FRATRABILITER-SAL 659 (p) COE- y LIVS CVM RVFIO j ET EBVRIOLQ.ET FAVSTO l frATRABILITER 8227; cf. amïcii bilis, -biliter gloes. et auteurs postclassiques Thes.; les deux sans doute forgés sur amabilis, -biliter.
A
1 n pt.rT.en&it même 1 avoir le eens actü: Apulée a t�t?U:tbtlil 'victorieux',Pseudo-Apuléegemriibtlil 'generans',
"crld� i 'inaredulua'; LôFSTBDT, YermWcAte B'"iet&, p. 84 sqq. 1 L'hypot.hw d'OLCOTT, o. c., p. 210, eelon laquelle il faudrait ire l a(1d c)n'lriibiUter, n'est pas admille par les ductwu du graffito, v. CIL IV M (1919), p. 39G aqq. 1•
n.
4126.
- Pour ces terme• populaires en ·biliter, v. J. MussEHL, dans Herme�
100
Le latin vulgaire dea iniCriptiona pompéiennes
VEIKKO VlÂNÂNEN 13.
puisque le diminutif d'un nom en -ulus se termine normalement en -ellus:
-bundus :
Déverbatifs a.Yant le sens du participe présent renforcé :
ruibundus: RV1BVNDVS AMNIS 1688
moribundus 'moribond'.
add. p. 210; de ruii, hapax (GEORGES}. 14.
-icius :
Sert particulièrement à former des adjectifs de participes passés: aduenticius, facticiu.s, emptïcius1• Cf. v. fr. jaiti8, esp. hechizo, it. posticcio, etc. gustaticius: GVSTATICIVM 5589 (amphore}; à sous-entendre mul8um : 'destiné aux hors d'œuvres (gustatw)'; cnulsi baud dubie genus significatur, quod qui confecerat gusta.ticü nomine ad gustationis usum commendabat. Mulso enim ad gustationem utebantur [Petr.
34} MAu; seul ex. dans le Thu. (où, par erreur, -icius pour -ïcius}.
impositïcius : ScripBi eaM AOCIIPISSII AB L CAIICilio 1 SIISTIIRTIOS NVMMOS SIIS CIINTOS 1 quadragtNTA QVINQVII ob auCTIONIIM . . . RIIBVS INPOSITICJS t. c. XXIII 5 (56 ap. J.-C.}; inpositici(i)s ZANGEM. ; 'accessoire', même sens dans VIp. dig. (Thu.}. suppositicius: GLAD(iatorum}·PAR(ia)·XX·ET·EORVM·SVPP(oaiticii}·PVGN(abunt) POM PEJIS 7991 (p); 'suppléant', Varron, Ma.rt. (GEORGES}. 16. Diminutifs
Le latin a. hérité de l'indo-européen le suffixe diminutif -(e}lofa-, qui aboutit normalement
à -oloja- , puis -uloja- (-olo- persistant toutefois après e, i, u et [w] du radical); dans les noms des 3 6, 4e et 5e déclinaisons, cette désinence est élargie par un élément k représentant le suffixe diminutif indo-européen -qo-, d'où il résulte -culofa- : p. ex. casula (à casa), filiolus (à fîlius), Puteoli (à pu.teus), seruolus (à seruus) ; corculum (à cor), latrunculus (à latro), aedicula (àaedëa), articulus (à artus), diëcula. (à diëa). Cependant les diminutifs anciens des thèmes en -roja-, -no/a- et -lofa- ont subi des changements phonétiques dont est issue une désinence nouvelle qui dissimule le suffixe originaire. En effet, comme la composante est ajoutée directement au radical, il y a syncope de la voyelle brève de liaison et assimilation de la consonne finale
à -l- du suffixe, p. ex. corolla. (à corona) de •coron(o)la, gemellus (à geminus) de •gemen(o)loa, porcellus (à porculus) de *porcel(o)loa ; agellus (à ager) de *agr(o)los, par •agrloa, *agerloa, sigillum (à signum) de *sign(o)lom par •sig1Jlom, axilla (à ala < •axla) de •axl(o)la par •axlla.
Ce développement a eu pour résultat principal un nombre considérable de diminutifs en
i; dans les cas de sam -rl- donne -ell-, -nl- et -Il-, -ill-, répartition que
-ello/a- et -illofa- selon que la voyelle finale du radical était un e ou un prasarana, on peut poser en principe général que
diverses analogies sont venues troubler. Or ces types de diminutifs une fois fixés, les sujets parlants ont peu
à peu
senti les désinences
-elloja-
et -ilto/a- comme suffixes indépendants,
qui dès lors servaient à former les diminutifs des thèmes variés, par voie d'analogie.
ll s'ensuivit aussi que le suffixe -ulus,
et cédait
101
-cuJus perdait petit à petit de sa valeur diminutive
dans cette fonction devant -ellus et -illus, qui n'ont pas cessé d'être sentis comme
diminutifs ou hypocoristiques. Les causes de ce développement sautent aux yeux. ll y avait
-ulus ayant une autre signification, à savoir les déverbatifs du type cingulum, discipulus, tëgula, etc., ainsi que les dérivés en -c(u)lo- issu de •-tlo- (cubiculum, spectaculum, saec(u)lum) et en -bulo- de •-dhlo- (fabula, stabulum, tabula): or la fréquence et les nombreuses fonctions de -ulus ont contribué d'un côté à l'effacement de la �aleur diminutive de -ulus et de l'autre, à la diffusion de -ellus, aussi d'une manière directe, d'abord une grande catégorie de noms en
1 Pour ce llllfe fix , et le suffixe -icitu, souvent confondu avec celui-là, voir K. LEUNANN, DM ÂdjtditiG a•f ·ÎCiua, dana Glotta, 9 (1918), pp. 129-168.
catulus - catellus •catelelos, cf. ombr. katel 'catulus' < *katelos)l, oculus -ocellus, tabula -tabella.. Ensuite, la. désinence -ellus avait l'avantage d'une formation plus étoffée, ce qui importe d'autant plus que la pénultième de -ulus était ordinairement sujette à la syncope (cf. plus haut p. 43). La prépondérance attribuée à -ellofa- (et à -illofa-) comme suffixes diminutifs aux dépens de - (c)ulo/a- ressort d'une façon frappante des diminutifs 'doubles' tels que porcellus, fliiscellus, mamilla, etc., affectionnés surtout par le langage populaire. Cet état de choses est enfin (de
confirmé pa.r le roman commun, où -ello/ii- l'emporte d�finitivement sur
-uloja- comme suffixe
diminutif (ce dernier ne subsistant guère, dans cette fonction, qu'en italien et en roumain; of. MEYER-LÜBKE, Gramm. Il, § 430) 2•
-ulus, -a, -um (-culus; -a, -um) : anaticula: ANATICVLAS N · CXXVI DELLA C.; 'petit canard' ? ; Plaut. Asin. 693 (terme d'affection), Cio. Fin. 5, 52, Glosa. (Thu.). animula: FORTVNATE·ANIMVLA·DVLCIS·PERFVTVTOR 4239; avec ce sens hypo coristique animula se retrouve dans deux autres inscr. (v. Thes. s. u.); cf. CLAVDIVM 1 IIVIR·ANIMVLA·FACIT 425 (el), cognomen inconnu par ailleurs. architectulus : ARCHITCTVLVM (aie) 2000 ; hapax. brac(c)hiolum : 0 VTINAM·LICIIAT·COLLO·COMPI.IIXA TIINIIIR I·BRACIOLA . . . 5296 ; hypocoristique, of. Cat. 61, 181 mitte bracchiolum teres ( Thes .) . calic(u)lum : COLICLO II 4888 (liste d'objets ou.lina.ires mal tracée); 'ohou' 1 cauliculus, calieul'U8 apparaît avec ce sens dès Pétrone et :Martial (originairement 'petit branchage, taillis' ; caulis aussi n'a pris le sens de 'chou' que aeconda.irement ; Thes. s. u: bus caulis, cauliculus); la la.ngue rustique avait une prédilection pour les diminutifs hypocoristiques, cf. uitellus d'où it. vitello, fr. veau, apicttla > it. pecchia, prov. abelha ( > fr. abeille), etc.· jonticulus: FONTICVLVS·PISCICVLO SVO 1 PLVR(i)MA SALVT(em) 4447; raillerie inint-elligible pour nous, les deux diminutifs devant sans doute contribuer à l'effet voulu. jurunculus : FVRVNCVLE (seul) 1 7 1 5 (cprima autem etia.m A esse potest. ZANGEM.) VATIAM· AED 1 FVRVNCVLI·ROG3 576 (el) OPPI·EMBOLIARI·FVR·FVRVNCLE 1949; cf. Cie. Pis. 66 olim furunculus, nunc uero etiam rapax (Thes.). hamula: HAMVLA VNA DELLA C. (Herc.); 'petit seau', de (h)ama emprunt au gr. ll!-'f'J ; repa.rait en bas latin (v. Thu. s. u.) et survit dans les dia.lectea italiens et en provençal (REW s. u.). muriola1 : SI. QVI·MVRIA 1 BONA·VOLET 1 PETAT1 A L·ASICIO ( . . . ) SCITO MVRIOLA ES 4287 ; de muria 'saumure' (on connaît un autre mot muriola, 'aorte de piquette'), ou cognomen ineonnu1 mustula?: MVSTVLA à. la fin d'un graffito abîmé 1405; 'fillette'? de mustu.s, -a, -um 'nou a)
veau(-né}' 1
nummulus1 : ONVMMVIVM (aie) 5025 ( = 3323); douteux. pi8ciculus: v. fonticulus, •ci-dessus. 1 Cf. App. Pr. 50 teatultu non catelltUt, prescription pédantesque (BAEHRBNS, p. 121 sq.).
Une étude sur l'évolution du diminutif en latin vulgaire est toujours à faire. Les ouvragea d'ensemble no tiennent pas compte dea données linguistiques d'aspect populaire (inscriptions, textes tardifs) : R. HAKAMlES, Étude 8UT l'origim et l'ivolution du diminutif latin. el 1a 8Urtrie daM lu lan.guuromanu, Helsinki 1951, apporte dea précisions concernant l'emploi du diminutif dans la période ancienne; le. partie caurvi�» est un peu théorique, faute de dépoumement de textes; J. S. TB. HANSSEN, Latin. Dimin.utivu, A SttrUJntic Btudy, thèse de Bergen, 1951 (analyse pénétrante dea valeurs sémantiques). Pour un coup d'œil général, v. ERNOUT, Alptda du vocabu laire latin, Paria 1954, pp. 189-192. 1 Pour la candidature singulière de Cerriniua Vatia, v. plus haut p. 66. DELLA CoRTE, Cau ed abitu.nli, 330, suppose que le local oà se trouve ce programtrUJ était une prison privée pour esclaves voleurs ( t). •
A
À
ft
102
I.-e latin vulgaire des inscriptions pompéiennes
VEIKKO VA.A.N.\NEN
Pompeiânulus : POMPIIIANOLVS DELLA C. pupula : 1 NVNC VIINTIS TVA GAVDIA PVPVLA CRIIDII 5296; 'fillette, ma mie', cf. püpa ci-après p. l09; terme d'affection, cf. Apul. Metam. VI 16 mea pupula ; survit dans
des patois de l'Italie du nord (REW).
,çacculus : IIX IDVS IANVAR 1 SACCVLVM 2040 ( . . . ) SACCVLI ( . . . ) (le reste, illisible) 5019; sacculus est attesté avec des sens variés: 'sac à blé' (Apul.), 'filtre de vin' (Lucil.),
A
'porte-monnaie' (Catulle, Sén., etc. ; GEORGES). 1 scaphiolum : SCAPHEOLA (sic) DVA DELLA C. (Herc.), 'petit· bassin, coupe', de scaphium emprunté au gr. ar.ag;wv; Vitr., Cie., etc. (GEORGES). 8ücula, 8uccula : M-CERRINIVM·AEDj ( . . . ) SVCVLA-ROG 159 (el); cognomen, sans doute tiré du nom d'étoile Hyades, que l'on dérivait par erreur de vç (cf. Cie. de nat. deor. II, 111) 8ïl8, dont sücula est dimin . ; NIYCHIIRATII·V 1 ANA SVCCVLA 1 QVII AMAS 1 FIILICIONII 2013; 'truie', terme d'injure ; les deux formes sücula et 8uccula subsistent, celle-là en prov. S'ltlha 'jeune truie' (REW), celle-ci en napol. zoccola 'grosso topo che vive nelle fogne e nei luoghi immondi', E. MAGALDI, Noterelle etimologiche. Memoria presentata all'Accademia Pont,aniana di Napoli, 1933, p. 8 (pour la géminée, v. plus haut p. 61). 'lJiï.sculum : M VASCVLVM 1 XIX K FIIBRVARIAS 2034/2035 («fortasse una est inscriptio» ZANGEM.); Caton, Quint., etc. (GEORGES). =
b) -ellus, -a, -um: anellus : PRO 1 ANIILO· 1 XI (sic) 1761 ; Plaute, Bor., etc. ; c'est ce double diminutif qui passe dans les langues romanes (fr. anntait, it. anèllo, èBp. anillo, port. elo, roum. inel), tandis que le diminutif primaire anulus disparaît. asellus : p.p.p.u.VIR ASELlus1 227 add. p. 193 (p.; «in.tellegendum est ni fallor asel(lus)» ZANGEM.) L-NONIO ASPRENATE 1 A·PLOTIO COS ASSE.LLVS (sic) NATVS 1 PRIDIE NONA S · CAPRATINAS1 (sic) 1555; de asinus; ancien et classique. botellu8 : BOTIILLVM I 5380, 24 (liste de provisions) ; de botulus 'boudin' ; gloss., Martial, Apic., Sidoine (Thes.); it. budello, fr. boyeau. bübella : BVBIILLA I 5380, 22; de bübula (scil.caro, v.plus bas p.108); Not.Tir.103, 71•(Thes.). camella : VASA IN CAMIILLA 2030; de camera? Laberius, Ovide, Pétrone; it. gamella (d'où fr. gamelle), esp. gamella, port. gamella ; v. CoROMINAS, Dicc. etimol. de la lengoo cast., II, p. 649. labellum: 0 VTINAM·LICIIAT-COLLO·COMPLIIXA TIINIIRII·BRACIOLA·IIT·TIINII RIS 1 OSCVLA-FIIRRII-LABIILLIS 5296 OLE 9502; les deux diminutifs ont une valeur manifestement hypocoristique, comme souvent dans la poésie amoureuse (Plaute, Catulle, Ovide). mü8cella : MVLVS HIC·MVSCIILLAS DOCVIT 2016; 'roulasse'? CGL ll 373, 29 muscella f.LOVÂâgwv ; cf. mü8cellus traduisant IJvoç dans l'ltala ; dimin. de mülus, qui remonterait à *mukslo-s? (DEL s. u., cf. WALDE s. u.). ocellus: QVID·FACIAM·VOBIS·OCILLI LVSCI 1780 (saus doute par erreur OCILLI pour OCIILLI) QVID AGIT TIBI DEXTER OCELLVS 8347; dtalice occhiodestro dehomine praedicatur ualde caro» DELLA C. patella : PORRVM I PRO PATIILLA I 5380, 7 ; de patera 'patère' ; Varron, Pline; it. padella, esp. padilla, fr. poêle. =
•
A
c) -illus, -a, -um : pënicillus : IIPAPHRA·RIIDDII PIINICILLVM 1787 a.dd. p. 212; 'pinceau', de pëniculus 'brosse', dimin. de pënis 'queue' ; Cie. etc. (GEORGES). 1
Le 6 juillet 29 ap. J.-C.
•
MAu fait observer que l'on restitue le mètre en substituant
labr-Is A �.
1 o:;
pistilla : PRIMIGIINIINIYS (sic) 1 SVCCIISSII SALVTII 1 VAL(e) MIIA PISTILLA 5094, fém. formé sur pistillum, dimin. de pilum 'pilon', ou cognomen? pusillum : DA FRIDAM PVSILLVM (/t''i(gi)dam scil. aq�wm) 1291; 'un petit peu', de pu8u�, püsa 'garçon, fillette'; Sénèque le rhéteur, Pline, Quint., etc. (GEORGES).
d) Cognomina diminutifs : Apriculus 2477, Arbuscula 7068, Aureolus 1805, Auriolus 4282 et passim, Capreolus 4388, Catulus 1842 (le consul Q. Catulus), Corbula 3081, Eburiolus trois fois 8227, Decimilla X 1036, Felicula 4048. 4477 deux fois, Felicla 2199 et passim, Firmiolus 8306, Fumiol?ts 4767, Hinnulus 3367, Infantictûus 7665, lnnulus 2993da. 2993z11, Ladicula 4776, Lentultt8 2552 (le consul Cn. Lentulus). 4182 (le consul Cossus Lentulus Cossi filius). 2450 (le consul L. Lentulus), Libella X 1036, Jfasctûus 187o&. 2034? 4270. 4489. 6773, Nucula 2987. 499ü, Porcellus 2347? 6889. DELLA C. deux fois, Proculus, Proclus passim, Procula 7065, Regulus 5519 (le consul C. Regulus), Sile(n)tiolus 4110. 4111. 4116, Spiwltt.8 1474. 6624, Teriolus 5417?, Tullulus 2304?, Vaccula 175. t. c. VI 5. 17. 20, Virgula 1788. 1805. 1881. 1946 deux fois; Capella (L. Caecilius, candidat) 536 et passim, Gemellus 88. 90. 549, Gemella 1320. 5377, Libella 7014, Marcellus passim, Ocella 1093. 7993; Catillus 4227. 4228, Fau8tilla 1487. 2288. 4528, Firmilla 3971. 3973, Firmil(l)1t8 4155, Flm·illus 803, Iu(u)enilla ? 294, Lucilla 1948, Plotilla 1991, Primilla 7230. 8360, Priscillus 2374, Quartil(l)a 4034, Rufilla 1651, Saluillus 1790, Saluil(l)a 8926, Sextillus 3133? 5664?; Cuculla 7841.
A
B. SUFFIXES VERBAUX Ici les données sont beaucoup moins abondantes que dans l'ordre de la dérivation nominale, ce qui tient pour une part au nombre relativement inférieur des verbes dans nos matériaux 1. 1. Dénominatifs en ·are: largificare : ( . . . )TVJ-MII·OCVLIIJ POSQVAM·DIIDVCXSTIS·IN·IGNIIM 1 ( . . . ) VIM· VIISTRITJS .LARGIFICATIS GIINIIJS 4966 OLE 934; 'répandre largement', de · largificus (Pacuve, Lucr.), hapax. similâre: ZETEMA 1 MVLIER-FEREBAT FILIVM SIMILEl\1 SVJ 1 NEC MEVS·EST· NEC·MI SIMILAT SED 1 VELLEM-ESSET MEVS 1877; 8imilâre se trouve en outre Schol. Iuu. XIV 50; Diom. K. 1 365, 20 <> (GEORGES); d'où roum. a 8amdna, a semana, fr. sembler, prov. semblar (d'où it. sembrare), cat. semblar (d'où v. esp. semblar ; REW 8. u.). tabificiire : ( . . . ) COS INCIINDVNT·TABIFICAN QVII·ANIMVM 4966; 'liquéfier, con sumer', de tabificus (Lucr., Cie., Sén., Suét., Pline ; cf. tabificabilis Accius; GEORGES), =
hapax. 2. D6verbatifs a) Fréquentatifs ou diminutifs : clausare: CLAVSAT 1 CLAVSAT 1 ( . . . ) 1 ( . . . ) aRCARIVS 4417; ce serait le fréquentatif, inconnu par ailleurs de claudere (manque au Thes.). üstulare: CHIE · OPTO·TIBJ .VT·REFRICENT·SE FJCVS·TVAE 1 VT·PEJVS VSTVLEN TVR· QVAM 1 VSTVLATAE-SVNT 1820; üstulâre diminutif de ürere, 'brtîler légèrement', Catulle, Vitruve, priapées (GEORGES); cependant le sens est ici comme dans Catulle 36, 8 plutôt celui de ürere 'brûler' (au figuré il est vrai); cf. roum. a u8tura, v. fr. usler, prov. usclar 'brftler', it. ustolare, ostolare 'désirer ardemment' (REW 8. u.). 1 Pour la confusion de conjugaisons, v. Morphologie, p. 87 sq.; verbes rares, v. Vocabulaire, p. 109.
x'
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VEIKKO VAANÀNEN
Le latin vulgaire dee in110riptiona pomp6iennee
b) Désidéra.tüs:
1 CACATVM 5242; CGL TI 95, 19 cacaturit xeC1]Ttéj; Ma.rtia.l XI 77, 3 (où se trouve de même cëniiturit; Thu.).
cacaturire : VBI CACATVRIERO·VENIAM
C. SUBSTITUTION DE SUFFIXES
cat(h)ecra = cathedra (>uzfJidea) : QVISQVIS IN CATECRA SEDERITDABIT VINIOTI 82301 (of. QVISQVIS I IN CATII DRA 8196).
:
La. com �aison dr, � peu près étrangère au la.tin, était cha.ngée anciennement en tr (cf. ta� de tattrœ < *tatdr08, à. rapprocher taedet), exception faite de quadroginta et autres dénvés et composés a.vec quadr-, où il ne tarda. pas à. se produire une assimil ation (on lit QARRANTA dans CIL XIII n. 7645, cf. it. quaranta, esp. cuarenta, etc.). Quintilien signale (lnst. I 4, 16) les formes Alexanter, Ca8santra (((in) uetustis operibus urbis nostra.e et cele
bribus templis&; le mot cathedra est arrangé en cathetra da.ns le Fragmentum Muratoria num (ll• siècle ap. J.-C.). Dans notre exemple catecra, c'est sans doute le suffixe -clo-, -cro- des noms d'instrum ent qui a. �té substitué à. la. terminaison étra.ngère -dra, à. cause du consona.ntisme gêna.nt de celle-ct. - Que ce ne soit pas une forma.tion fortuite, c'est ce que prouve la. survivance de catecra da.ns it. carrega 'seggiolone, ca.rrozza.' (ZINGARELLI, Vocabolari o della Zingua it., 4• éd. 1931 -32, 8. u.); on trouve carega 'seggio' da.ns I'Orlandino franœ-vemto, MONACI Cresto mazia it. dei primi secoli (nouv. éd. p. p. F. ARESE, 1955), n. 167, 54; MEYE -Lü BK E (RE s. u.) donne de plus les formes dialectales milah. kadrega, v. venit. charegla, cadegla, cadrt-gla, enga.d. kadrlta. Or ce carrega s'explique fort bien comme sorti de catecr a *cadecr a d'où par métathèse *cadrega, carrega. D faut donc réfuter l'hypothèse d'une imil atio de -d- - -d- en -d-g- proposée pa.r MEYER-LÜ BKE (l. c.). Le type categra se retrouve en gallo-roman, v. W. v. WARTBURG, Franz. etymol. Wiirterb., II, p. 506, et note 2.
�
�
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-
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ll. CONTAMINATION LEXICALE
HëracinthUB: HERACHINTHVS MVR(millo) 4327; pour Hyacinthus (cf. IACINTVS = Hyacinthu8 1400)1 MAu, ou Aracynthus (nom d'esclave, mais inconnu à. Pompéi, cf. '!'hes. 8. u.; DIEHL, Pomp. Wandinschr., p. 62). L'initiale Hëra- sera toujours due à. 'HeaxMj�. Kalandae : EK KAAANMC OKTOBP(etç) 6730: la. forme vulga.ire Kalandae attestée ' épigra.phiquement, résulte d'un rapprochement de calare (de xaJ�w) 'convoquer' • (SOMMER, p. 60). Kalendae présuppose un doublet *caleo, cf. ombr. karetu (v. DEL 8. u. cal0)3. 8ortilogus: v. plus bas p. 106. m. COMPOSITION
On a. l'habitude de distinguer 1° la. composition proprement dite, par laquelle on entend les . combinaisons de deux thèmes (nominaux le plus souvent) dont seul le deuxième est fléchi _ p.
1 n
est vrai que dans le Suppl. m. 1 p.866, DELLA CoRTE imprime C\TE)RA, bien que dana NSA 1933
277, 1 il elit reproduit ce mot: CATECRA.
'
1 Cf. Varr. L. l. VI 27 f}>rimi dies mensium nominati Kalendae, quod hia diebue calantur eiua menais Nonae a
pontif!cibus, quintanae an septimanae sint futurae, in Capitolio in ourla Calabra aie diotae quinquiea: •calo luno Couella't. 1 STOLZ-LEUMANN, p. 100, dérive au contraire Kakndat de •Kalandat (de cal6); la forme tardive Kalandcu proviendrait de l'accusatif Kalanàü1, où il y aurait aaaimilation vocalique.
105
d'où le nom de composition thématique dont on use parfois -, p. ex. agri-com, tri-pe8 (cf. gr. -rel-novç, sa.nskr. tri-pad), uëli-uolus; et 2� la. composition apparente ou juxtaposition, où des groupes de mots liés syntaxiquement entre eux ('composition syntaxique' ou 'pa.r phrases') ou réunis par le hasard de l'usage, se sont fixés par l'effet de l'unité sémantique qu'ils consti tuent, comme dans rëspüblica, üsmfrüCtus, ex oon8�tle, maledicere, potest (de pote-ut}, magno pere, etc. 1. La. composition proprement dite répugnait au génie de la. langue la.tine, c'est ce dont les Romains eux-mêmes étaient conscients (Quint.In.st. I 5, 70 et Vlli 3, 30}. En dehors des composés qui avaient fini par être sentis comme simples (pauper, princep.s) ou comme dérivés (benignus, opifex), on se servait de la. composition occasionnellement • et po• des besoins particuliers, soit pour forger des dénominations du la.ngage technique, soit pour des effets stylistiques chez les poètes (souvent à. l'imitation des Grecs) ou dans la. la.ngue populaire (v. MAROUZEAU, Stylistique, p. 134 sqq.). En revanche, la. juxtaposition, soudure plus ou moins solide de deux termes unis par un rapport syntaxique, est un procédé spontané qui répond à. la. conscience linguistique des sujets parlant latin.
•
A. COMPOSÉS N O M I NAUX 1 ._ Composition proprement dite
culibonia : ( . 1 . ) MATRo1NA CVLIBONIA 8473; sens 1 cunntdingus, -ilingm: MARTIALIS 1 CVNVLIGVS (sic, v. plus haut p. 67) 1331 a.dd.
p. 206 LENAS 1 CVNNVLINGVS 5263 SERVILJ 1 CVNNVLINgE 4304 SVLIIMNIS 1 CVNV LINGII = cunnulinge ou cunnu(m) linge 4995 L CVNNILIN(gus) 5365; dérivé cunnulingiter: PVTIOLANVS I CVNNVLIGGETim 4699; le terme repa.ra.it dans les priapées et chez Ma.rtia.l sous la. forme cunnili11{1U8 [Thes.; v. LANDGRAF dans ALLG 12 (1902), p. 456]. fuluungui81: C JVLIVM POLYBIVM 1 ll Vm 1 FVLBVNGVIS ROG 7345 (el); DIEHL, Pomp. Wandinschr. 874; cognomen Fuluungui8 de fuluus et unguis, 'a.ux ongles fauves', ba.huvrihi du même type que siccoculus, aurioomus, magnanimust lanifricarim: v. plus haut p. 93. lupinipijlus: PROCVLVM 1 AED·FELICIO 1 LVPINIPOLVS ROG 3483 (el); cf. L·C·S·II VIR 1 FELICIO·LVPINARIVS 1 ROG 3423 (el); 'vendeur de lupins'1 -pijlus pour -pOm (= nwÂ'YJÇ, cf. myropom Pla.ut. Trin. 408, bibliopola Gloss.)1 Ha.pa.x. pilicreyus : AMiaNTHVM PILICREPVM CON( . . . ) 1905 A·VETI'IVM·FIRMVM 1 AED· O·V·F·D·R·P O·V·F·PILICREPJ·FACITE 1147 (el) EPAPHRA·PJLICREPVS·NON· EST 1926; 'joueur de paume', de pila et crepi); Sen. Ep. 56, 1 (GEORGES). pi8cicayus: POPIDIVM·RVFVM·AED j PISCICAPI FAC ( . . . ) 826 (el); ha.pa.x; cf. urbi cayus Pla.ut. Mil. 1055; formations a.rti.ficielles et récentes, s'opposant aux composés en
-ceps, -cipium. 8cordopÔràOnicU8: SCORDOPORDONICVS HIC BDNII 1 FV(tu)IT QVIIM VOLVIT 2188; 'pète-ail', hapax; de gr. ax6e(o}&v et noe�ow. scymnicolu81: SCVMNVCOLVS (mot isolé) DELLA c.; de Scymnis oognomen 7658, 'OU scymnus,
axtJpvoç 'petit d'un animal'
+ colere�
1 La oluaification des oompoeéa latina et romana élaborée par A. DARMESTETER, dana eon remarquable Traité de la forfMlitm du mou compo�u daM la langue fr. comparu auz autru l. rom. tt a• lat., 2' M., Paria 1894, ne saurait plus satisfaire sur tous les pointa. Pour un nouveau groupement des compoeéa, voir A. TOLLB· MACHE, k parolt compo1te mlla Zingua italwna. Roma 1946. 1 A noter l'absence d'apophooie dans la plupart de ces oompoeéa, oe qui prouve qu'il s'agit de format.io111
récentes.
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106
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sëribilnts : M·CERRINIVM VATIAM·AED·O V F·SERI·BIBi 1 VNIVERSI·ROGANT 581 (el) 1; 'buveur nocturne', ha.pax; of. multibibua, merobibua Plant. Cure. 77. sortilogua : S SORTILOGVS 5182; pour sortilegua par rapprochement des composés grecs en -Â&yoç; of. SACRILOGVS CIL VI 9659 et 33814. Bparitundiolua: PRIMA CVM SPARITVNDIOLO HAC DELLA C. (1. F. , trois fois) ; de sparua 'épieu', ou nom de poisson (unaeoç) et tundere� trimembri8 : GERYONES 1 TRIMEMBRES 2440; 'aux membres tt;iples', ici et Hyg. Tab. 30 (GEORGES). uï�nticipitua : VIGINTICIPITVM S j VITALIS 2413k add. p. 465; 'à vingt têtes' (of. uigintianglu ua Apulée), hllopax. ululitremulua : C·CVSPIVM·PANSAM·ET 1 L·POPIDIVM L·F SECVNDVM AED OVF 1 FABIVS VLVLJTREMVLVS CVM SVLA ROG 7963 (el); de ulula et tremulua, sans doute
le sobriquet d'un foulon, le chat-huant étant le fétiche de cette corporation placée sous le patronage d'Athéna1• 2. Composition syntaxique
a balnoo: RVFVM·D·V·I·D I A·BALNEO 1 ROG(ant) 7802 (el); 'ceux du bain', 'baigneurs' ; cf. MAG(istro) 1 A BALINEIS 1 AVG CIL VI 8512, A BAL(nei8) T AELIVS ib. 1057, 1, 11. a commentar,'i8, ab rationibua : CVCVTA AB RATIONIBVS 1 NERONIS AVGVSTJ 8075 (mais la leçon est peu sûre); DIEHL, Pomp. Wandinschr., 86�; 'teneur de livres', inscr. L·SATRI · RVF I I EVOCA'll · AVG I A·COMMENTAR.(iis) NSA 1933 p. 322, 358 (pla que). Autres noms invariables de fonctionnaire: ab actis, ex cônsule, supra uestem, etc., combinaisons écrites souvent dans les inscriptions en un seul mot et sans nul doute réunies
sous un seul aooent3•
aqua in manii8 : AQVA IN MANVS·DVA CVM BASIS, AQVA IN·MANV(s) COTIDIANE (sic) II 1 CVM BASIS DELLA C. (Berc.): 'cuvette à eau pour laver les mains', sens développé par métonymie de 'eau pour les mains', of. aqua(m in) manua ,{tpau{}e, aquam manibua iJ�(J)e neàç zeïeaç Gloss. (Thea., IT, p. 358). Cette juxtaposition, fixée avec le sens qu'elle a. dans notre graffita d'Herculanum, s'est perpétuée dans esp. aguamanoa 'lave-mains'. ex sanguine1: VENVS ENIM 1 PLAGIARIA 1 EST QVIA·EXSANGVNI 1 MEVM·PETIT . . . 1410 (tracé sur une peinture murale représentant des serpents et des colonnettes dorées);
«difficile est scriptoris, balbutientis magis q�am loquentis, sententiam assequi; uidetur autem esse fere huiuscemodi : Venus, est enim plagiaria (i.e. seductrix, an pelagia� [cf. plus haut p. 91]), quia exsanguem [sic !] meum (i. e. eum qui est ex meo sanguine, qui est sa.nguis meus) petit . . . t ZANGEM.' ( . . . )PROTVLI 1 QVIA EXSANGVNI 1 MEO·CVPIT 1 PARERE 1411 (sur le même mur que le précédent, et de même main); exsanguni = ex sanguine, 'qui est issu de (mon) sang'? composé syntaxique de même ord.re que EMMI MORIAM = in memoriam CIL rn 14014, pour désigner une pierre tombale, et Ammontem .....: ad montem, dans la table de Peutinger, nom d'une station romaine en Syrie (NIEDER MANN, art. C., p. 24). B. V E R B E S COMPOSÉS
1. Verbes eomposés au moyen de préverbes verbes latins pouvaient recevoir des 'préverbes' (adverbes ou prépositions) pour indiquer soit des modifications particulières du sens par rapport au verbe simple,
La. plupart des
A
1
V. plus haut p. 66.
1 Cf. FVLLONES VLVLAMqvE CANO NON ARMA VIRVMQ(tu) 9131.
1 V. M. NIEDERKANN daus R� � Philol., � Li1Ural1"'t et t!.'BiMmre anc., 1933, 1, p. 24 eqq. ' E. !rlAGALDI, Ytfttll Plagtaria in vn graf/ile �peiano, Rome 1931, et A. MAIURI, article cité plus haut,
p. 92,
note 1.
t07
Le latin vulgaire dee inecriptiona pompéiennee
VEJKXO VllNANEN
soit une nuance d'aspect verbal différente, comme dans comedere, dëbellare, eflicere, perlegere, qui impliquent un aspect perfectif du procès que leurs simples én?ncent sans en en�er l'a<'complissement. Or le latin •vulgaire', qui affectait les expressiOns concrètes et plemes, faisait des composés verbaux un usage très étendu. ll s'ensuivit que le jeu de nua.nc�s matérielles ou fonctionnelles dont disposait le latin classique au moyen des préverbes éta1t destiné à s'user. Le 'préverbe' n'a. aucune valeur en lui-même dans fr. ��ire de conducere, que, p. � 30 sq�. ; t� esp. camer de comedere, it. spandere de expandere (cf.. MAROUZEAU, �tyhs !.Ca gUist_ de lm Boletin , a Emértt dans preverbWB, los A. MAGARU�os, Notas sobre el posible œlor de ua, Palladt zu en y jilok>gia c�Mica, Madrid, 1935, p. 120 sqq.; SvENNUNG, Unterauchung p. 546). . un�les par En même temps, l'opposition d'ordre phonique qui existait entre composés e� s ffac:er: suite de l'apophonie (placëre - àisplicëre, claudere - wncliider_e, etc.)� commença1t à s e généraliser à tendance ava1t les causes de ces alternances n'agissant plus, la langue populaire le vocalisme du verbe simple ('recomposition') ; ainsi on a dès l'époque ancienne ronsacrare à côté de -secrare . commandare est, au dire de Velins Longus, plus usuel que ccrmmendare; enfin fr. déplaire, it. dispiacere remontent à *displacere (*displacëre) et non à. àisplicëre, fr. enquiers, à *inquaero non à inquiro, etc. Nous avons eu l'occasion de relever plus haut (p. 19), en parla�t de la quantité, un cas probable de recomposition à Pompéi (SVPSTENET deux fms «5�.
. NoW! étudierons les composés à. préverbe provenant des inscriptions pompéiennes qw au point de vue du latin classique sont des formations peu usuelles ou dont l'acception est 'vulgaire' dans le sens que nous venons d'indiquer. commiserër ï: SVCCIISSVS TIIXTOR AMAT COPONIAIIS ANCILLA 1 NOMINII HIRIIDIIM QVAII QVIDIIM ILLVM 1 NON CVRAT SIID ILLII ROGAT ILLA COMISTIRIITVR 8259; ccrmmiserërï équivalant pour le sens à. miserëri, apparaît en outre dans Aulu-Gelle (deux fois) et Eugra.phius (VI• siècle) (Thea.).
commiserëscere: SIIJ QVID·AMOR VALITAT·NOSTIIJ·SIIJ·TII·HOM1NIIM·SCIS 1 I ·DA VIINIAM·VT·VIINIAM 497 1 ; cf. commiserëri; Ennius, COMMISTIRIISCIT·MIJ Pa.cuve, Plaute, Tér (The8.). 1 comperendinare: A·D XI K·DEC·GERYONES 1 TRIMEliBRES AERVS SENOS COMPERENDINARVNT 2440 1 (3 av. J.-C. ) ; 'remettre au troisième jour' (Cie. etc.), ou 'mettre de com + peren.dinus ; avec le sens élargi de 'remettre (sans précision de (Thea.). de côté' qu'il a ici le verbe comperendinare se retrouve dans la basse latm1té 'oonterere, conficere'1 (Thea.). contriidere : TV QVI >IE DIGITOS CONTRVDIS 5174; = 'deÎlx6s'. Hapax. dilfictoa pour (de/.) 305) p. àiffigere: DIFICDOS 9251 (NSA 1916 O àiffutuere: FILIVS SALAX 1 QVD (= quoà 'quot')TV MVLIIIR 1 RVM (sic) DIFVTVISTI 5213; en outre dans Cat. 29, 13 (Thea.). ëlingere, oblingere : OBLIGE MIINTuLAm 1 MIINTLAM ELINGES 760 add. � · 196 (au tm; The8.); charbon); ëlingere reparaît à la basse époque (ltala., Vulg., s. Jérôme, s. Augus .
�a�)'
I
=
oblingere est hapax (GEORGES). exmuccare : VIINIIRIA \ MAXIMO 1 MIINTLA 1 IIXMVCCAVT 1391; exmucciiu(i)t pour ëmunxit, hapax; of. les formes romanes esp. prov. oat. mocar, fr. moucher. obaultiire : QVI OPSVLTAT PRVRIT 2360 wpsultat i. e. insultai'» ZANGEM. Hapax. percïàere: TYRIA PIIRCISA j TYRIA TIEPK.ICA 23191, TVRIA PERCISA 2319P; sensu obscaeno, Martial (GEORGES). 1 � erimemhru
.
. . haud dubie sunt EpG1)(A)m, Aeut-u.t, Â.'"!'"• quoe ti�ua n. 2460, e regione h�us
. habuiaae aaaibua qw.ms memorat; udem hoo �tulo curtil (1. e. HAec est dicuntur. reaeruaeae tempus in &liudque habuiaae auea aenoe reliquoe
insoriptus, eodem die oum Tyche muliere
rem
aeria) � c:ompertttdiMUe i. e. ·• ZANGEM. Cf. Mommseni interpretatio •
.
add. p. 223 et MG.
108
Le
VEIKKO V.\AHANEif
2.
luxtaposés verbaux
manüdücere: manüductor, v. plus ha.ut p. 90. na(n)scire: QVISQVIS· I AMA VALlA j PIIRIA·QVI · N j OSCI·AMAre 1173 a.dd. p. 204 (p) CVSCVS AMAT VALEAT PEREAT QVI NOSCIT AMARE 3199; on trouve nan scire pour nucire da.ns Plaute et Térence passim (p. ex. PsewJ. I 2, 89; Hec. III 2, 25); cf. Cie. Or. 47, 157 t'non scire' quidem ba.rba.rum ia.m uidetur, 'nesoire' duloiua.. C. JUXTAPOSITION D E MOTS INVARIABLES un besoin d'intelligibilité vaguement éprouvé, le la.nga.ge populaire recherche les manières de dire expressives, concrètes, tangibles . Or ce sont les mots accessoires qui à force d'être employés fréquemment sont le plus exposés à perdre leur expressiv ité. Pour remédier à leur usure, on renforce ces mots en les accumulant. Ainsi la. plupart des adverbes romans sont des juxtaposés, tels que *ab-ante (it. avanti, fr. avant), *sic-quamod o (it. siccome), etc., etc.
Pa.r
\
'X
dëcontra: TV·DE · CONTRA ROG·DEB ·ARTOR- tü dëcontra rog(are) dëb(es) .A.nor(ium) 548 {p) 'à l'encontre '; c'decontra. uideo' dioitur usu, non ra.tione ; sed melius est 'eoontra.' qua.m 'decontra'l) CGL V 17, 3 (non da.té) ; repa.ra.ît da.ns le ba.s latin (Thes.). incontra : INCONTRA P(ondo1) VI )VIII 4924 'en fa.ce de 1 !tin. Ant. 21 (GEORGES). olim palim ( 7taÂw): ROMANVS OLIM PALIM AVRVM PRO FIIRRVM DIIDICA 4603 ; =
'
=
'autrefois d'antan', le terme étranger visant à un effet comique. IV.
VOCABULAIRE
A. MOTS RARES OU HAPAX Le dossier sans égal du latin populaire que constituent les murs de Pompéi renferme un certain nombre de mots insolites ou tout à fait nouveaux. Ce sont d'une pa.rt des formations d'empreinte populaire, soit des composés et des dérivés, dont il vient d'être question, soit
des termes qui découlent de la. veine affective et sensuelle du vulgaire ; d'autre pa.rt, nous
avons a.ffa.ire
à des vocables de
caractère technique, affectés d'ordinaire à. des besognes trop
humbles ou trop frivoles pour être mentionnés da.ns la littératuret.
büb(u)la: ACCAI BVBLA XVII 1550; = biihula (scil. caro) '(viande de) bœuf', Plaute, Celsius, Pétrone, etc., ou bien pluriel de bübuJum {36swv (scil. xeéaç), {36i"vov Glosa. (cf. Thes. s. u. bübulus; ib. fbubla en. IV 1550 quid significet nesoitur, fort. nomem). c.odêitus (caudatus) : MASCVLVS CV)I CODATIS VBIQ(ue) 7240 (el) ; cqui fuerint cawlati isti caupona.m ha.nc frequenta.ntes, ouius podium obsooenum Pria.pum ostenta.t, intellegi
haud dubie potest a.dhibitis Hora.tü
Sat. 1 ,
2, 45 . . .
caudamque salacem;
2, 7, 49 . . . tur-
1 Une part en demeure inexpliquée ou inexpliquable, !Sta.nt sans doute composée surtout de mots dÏ88imultS& par une orthographe altér6e; quelques-uns seront des noms propres inconnus. d'autres encore se rangent peut être parmi les mots oabal.iltiques, les 'Erpéota Y�f.Jp.aTa qu'on retrouve da111 les tablettes d'exécration (JEANNERET, p. 3). Voici une liste de mots non expliqués dont la leçon est plus ou moina sOre: AEMVSI 4060 ASOIRICILIS 4671 BATOMI 5441 BIBACE [ bibdce(m)t] 7634 (p) CAMITER 5553 3190 (teensus ignotUP Thu.) IIMIMIMVSOMA 4037 (tT1au.) EPORVLES 1760 (tT7au.) ETMV 4176 Fmf1NINV1tl Vlll , INLTYNIVM I, SITI'VAII ou SIT!'VBII VIIII 5380 (liste de provisions; SVENNUNG, UnttrBUChung en zu PaUadi'IU, p. 227, note 3, identifie INLTYNIVM avec A.U1]x,.w, 'mèche de lampe' et SITTVBII, avec olnvpor; 'écuelle de terre') HIRIDICOLAdiCVLA (la fin du mot repétée) 5360 INSITlVII ou LVSITIVII 4478 ISISA 4123° LIIBNVS 3166 MARDI 4936 MAXIS quatre fois 2067 NICTII 4006 P.ANTORGANA 8873 PETERVLA 4562 PROCVIV 4888 PROTIGIAS 5413 RACEMAT(umt) 5573 (amphore) RIVTA 3904 RO QVO 4500 RVJdNA 6782 PI.J!n'HRI ( pleclrit MoMMSEN) 4862 SllCIO 4006 SOMODVM 5368 STEMA, STEMR 1730 TllXII 1570 XVRIKILLA 8380. =
(amphore) CAPA l5985 (amphore) CILIM.A
=
latin
vulgaire des
109
ineoriptions pompéiennes
gentis 11erbera caudae. Masculus quasi princeps habebatur caudatorum Pompeia.norulll) DELLA C.; ha.pa.x. dëstilliitw: DIISTILLATIO Mil TIINIIT 760 (au charbon; précédé de MIINTLAM ELINGES . . . ) DIISTILAT(i)O Mil TIINIIT 8918; .sensu obscoenot DELLA C. Par ailleurs on ne connaît que les sen& 'catarrhe', 'rhume de cerveau' (Pline, Cels.; glos.
�
xaTacrr yJJ6ç, xaTaeeovç, 6taeeota, Thes.); of. PITVITA ME TENET
116*.
IVRAVIQVE . . . MIH1 1 SEMPER DOMESTICITATE FVIVISSE t. o. Hero. XXIII pp 3, 1948, p. 177; le Thes. ne connaît qu'un ex. tardif (Iren. 3, 18, 7, traduisant
dome8ticitas:
olxtt6T1]ç}.
:m� ·PER? 6635 (�urune �inture
friare : incertoQ(ue) 1 SD'IVL·VOLTV·FRIAT·IPSA·MICO
st1tué à. fr'lcat, �a.r représentant Péron qui nourrit son père Mioon de son laat); il y a. jnat �ub . tandis que fnare re, t a. popul langue la. à. appartenant une préoccupation d'urbanité, fridi.re
s. u. frio). lauâtum1 : LACCAT(um1) 5640 LACCATV TINCTVM� 5641 LACCAT(um) .ET TINC(tu�) VET(us) 5642 (amphores ; .aie descripsit et suppleuit De Petra. . . . Giorn[ale] d[eglJ] sc[avi] II p. 181. Estne 5641 ?»MAU); «laccat(um1) quid sit ignora.mus. Dressel a.d XV.4733 cogita.t de herba. ùz.cca (Apul. de medioa.minibus herb. IV 1 2 ed. Aokerma.nn) qua liquor est rare et technique (cf. Thes.
a.mphora. contentus conditus fuerit. At hoc ualde incertunu MAu n. 5640.
lixa : LAC BES LIXA VET 5648 (amphore); of. Nonius 62, 6 . . . lixam namque aquam ueteres v uocauerunt . . . ; .Zixa (scil. aqua), sans doute féminin substantivé de *lixus, -a, -um, cf. ëlixus, prolixus, et liquor. Lixa a. dû signifier 'eau pour le coulage de la. lessive', puis tea.u (chaude) pour laver', cf. la. glose lixo: ltpw• (DEL s. u.). luluriare1 : MVSSICVS 1 LYLYRIAI 4161; pour luluri.at1 (SOGLIANO NSA 1896 p. 429, 15� ; ce serait une onomatopée nouvelle à redoublement, cf. ululare, murmurare, etc. ; ma.IS peut-être le second mot est lyra deux fois commencé.
püpus, püpa, püpula : HECTICE PVPE VA(le) MERCATOR TIBI DICIT 4485 PVPA ( . · . ) TV 1173 {p) PVPA QVII BIILA IS TIBI j MII MISIT QVI TVVS IIS(t) VAL(e) 1234 4007 YTIA PROP 1 AM POMPIIIAN I T INIIR 1 VI 1 HABIIAS SIC PVPA SIC VALliAS CRESCES RETIA(rius) 1 PVPARVM NOCTVRNARVM ( . L ) 4353 CRESCIIS 1 PIN� xit PVPARRV (sic) DOMNVS 4356 SIQVIS NON VIDI(t) VIINTIRIIM QV h. t M'lt A pelles) 1 PVPA MIIA ASPICIAT TALIS liT l(lla nitet) 6842 (of. MAu dans pupa, �296; IIDII PVPVLA·CR VDIA TIS·TVA·GA NVNC·VIIN 1 1908 p. 257) . m ; Varron, Ma.rtJ.al, nt 'petite fille, poupée', terme d'affection appartenant a.u langage enfa. pup(p)us, poupon; poupée, fr. cf. ; Ausone, inscriptions ; survit dans divers dialectes italiens rare (Varron, Suét.), aurait été formé sur pu.p(p)a (DEL s. u. puppa). lle, rubeus : RVBIIJ X Xill 4503; cognomen1 rubeus 'ruber' se trouve dans Varron, Coltun_e amille), f de Palla.dius (GEORGES); cf. roum. roib, esp. rubio (Rubio fréquent comme nom fr. rouge. russeus : Q 1 RVSSEVS 4686; cognomen? MLUtus 'tirant sur le rouge' est dans Pétrone, Apulée, Pline, etc. {GEORGES) ; d'où esp. rojo, port. roxo (of. fr. roux, Leroux). saccare: LIQVAMEN IOPTIMVM I SACCATVM 7110 (urceus); saccare 'fil�er', .Sén., �rti , a.nfier ). Pline (of. saCCUB uinarius 'panier ou crible en osier, da.ns lequel on pa.ssa1t le vm à. cl tottotare1 : TOTTOTARII II II TOTA VITA(. � . ) 8349; ce serait, d'après DELLA CoRTE,
� -'!om. 'U/ Pf>!O'
�
une onomatopée dérivée de l'interjection totto; K. V, 320, 5.
uerpa: HYSOCRYSE·PVER·NATALIS·VERPA·TE·SALVTAT 1655 IIGO·VIIRPA·QVI LIIGO 2360 QVI·VERPAM·VISSIT·QVID·CENASSII·JLLVM·PVTES 1884 TER TIAN! IIC (lire sa.ns doute hiC) ABITANT CRESCES VERPA VA(le) 2415 a.dd. p. 223
•
110
111
VEIKKO V.. U .NANEN
Le latin vulgaire des inscriptions pompéiennes
RIIGVLO FIILICITIIR.QVIA·VIIRPA liST 4876; 'membre viril', Cat., priapées, etc. (GEORGES); un dérivé en subsiste en calabr. et napol. (REW). uerpus : LOLLIVM·AED·OVF 1 VERPVS 1 ROGAT 793 (el) OLII 1 NATALIS J VIIRPII 1375; cognomen? 'circoncis', Martial et Juvénal (GEORGES).
CEROMA 8932 (seul) ; 'onguent pour athlètes', Pline, Mart., Sén., etc. chalare : DIONYSIVS 1 QVA HORA VOLT 1 liCIIT CHALARII 2021 add. p. 214; n'appa raît que dans les inscriptions; de gr. zaÀav, sensu obscaeno (Thes.). drapeta : DRAPETAE OMNES (rogant?)l 7389 (el); de gr. lJean:h'f}ç, 'esclave fugitif', Plaut. Ourc. 290 (Thes.). dyas : NON 1 TRIA·DVAS· 1 EST 3494r (p); de gr. bvaç (et -retaç?) 'nombre de deux'1, ici appartenant à la terminologie du jeu de dés ; attesté en outre comme termes de mathématiques ou de philosophie en latin tardif (Thes. s. u. dyas). garum: ALLIO A II GARVM 5246 GARVM 5657 (amphore) GARI-FLOS· 5663 (amph.) CARV·FLOS 5666, etc. sur des amphores, souvent abrégé GAR ou G (v. CIL IV Suppl. , Index, p. 759; de gr. yaeoç, yaeov 'sauce faite de poissons saumurés'; Pline, Martial, eto.
B. MOTS ÉTRANGERS Ce groupe comprend un nombre relativement restreint de mots grecs, termes techniques pour la plupartl. anabasis: CAESIO ANABasim 7396 (p.; cf. POMPEIANIS PAEVONIAM 8544; v. plus bas p. ll7); 'queu-de-cheval', de àvaf3acnç; Plin. Nat. 26, 36. 26, 133. Dioscor. 4, 43 (Thes.). acroama: LVDOS / OMNIBVS·ACRVAMATIS-[sic]PANTOMIMISQ·OMNIBVS . . . (dedit), LVDOS . . . ADIECTIS ACRVAMATIS [sic] . . . (dedit) X 1074 (v. ci-dessus s. u. succursor) ; 'acteur lyrique', sens secondaire de gr. àx�oa�a; Cie. , Nep., Pline, etc. (Thes.). 'l apsis : APSIIS VINV (. . .) 2310' add. p. 216; 'vase rond', de &1plç ; VIp·. Dig., Isid. (Thes.). archimïmus : FVMIOLVSJCVMARCHIMIMO 4767; Sén., Suétone, Porphyre,etc.(GEORGES). batrachium, hyoscyamum, opocarpasum : OPOCARPASVM 1 BATRACIVM / HYOSCVIMON (sic) 9024; les noms de plantes batrachion ({3a-reazwv) et hyoscyamus, -um (oocrr.vaJLoç), ainsi que le terme médical opocarpathon (&.noxag.na8ov) 'suc de la plante nommée car pathon' (à distinguer de carpasum, qui a amené la forme dans notre graffito), sont connus de Pline et d'autres naturalistes. · bübalua : GEMINE BVBALE 2080; 'buffle' , de gr. {JovfJaÎ.Oç; ici terme d'injure ; attesté épigraphiquement et chez Cassien (Thes.); roum. bour, esp. bUbalo (bufalo) (REW). byxanticë = byzanticë? et d'autres noms similigrecs en -icë : NOMINA · NYCtice? 1 GENICE 1 (= yevtx� 'génitif' Thes.) PHYSICE J DOTiCE 1 (= &mx� 'datif'? Thes.) ONOMAS TICE /(= ovo�aa-rtx� 'nominatif') PHYRRICE J (sic, pour pyrrhichë) BYXANTICE 1 CRETICE 1 (
1 1
Nous laissons de côté les inscriptions (entièrement ou partiellement) en langue grecque. DELLA C.: cpro xa.t6ç puer coponi•, ce qui ne saurait nous satisfaire.
cëroma:
(�
(Thes.).
STABVLIO OENOCLIONI BIBIS 7384 (p); ((ex olvoç ductum, nomen fictum pro bibace quocumque& DELLA C. pat(h)icus : AMAT·QVI SCRIBIIT · PIIDICATVR · QVI·LIIGIIT 1 QVI OPSCVLTAT PRVRIT·PATlCVS IIST·QVI PRAIITIIRIT 2360 add. p. 219; de gr. *n:aiJmoç (cf. n:aiftxtvo�at, Anthologia Palatina 11, 73) 'qui muliebria patitur'; Catulle, Juvén., Martial. pontarchus: PONTARCHVS �ACIIR PRONIMVS 1 DICIT NAVIS 3092; de gr. *nonaezoç, pour nauarchus. vavaexoç1 propôla: PROPOLA FVISTJ DELLA C., Case ed abitanti, 851 d-m; deneonwï.'f}ç 'brocanteur', · Varron, Plaute, Cie. piiiwthrum : PSILOTHRV 1 ( . 1 . ) 2613 (amphore, ((atramento scriptmn») PSILOThru 1 (.. 1 . ) 2614 (amphore) ; de gr. 1pO.wiJeov 'substance pour faire tomber le poil, dépilatoire'; Sén., Martial, etc. (GEORGES). pycta : M·CERRINIVM 1 AED.CAPITO·ROG 1 SCR-FRVCTVS·PYCTA 387 (el) PVGILES CATERVARIOS · ET · PYCTAS · X 1074 (v. plus haut p. 90, s. u. succursor); de gr. nvx-r'f}ç 'pugil' ; Phèdre, Sén., Pline, eto. scomber: G(ari) F(los)3 SCOMBR(i) sur plusieurs urcei, 2574-77, 5679-5694, 6919-6921, 9395-9406; de gr. ax6�{3eoç 'scombre, maquereau' ; Plaute, Catulle, Pline, Perse, etc. (GEORGES). spadO: PHILIIROS·SPADO 1826 SALVE 1 PLANE SPADO 1827; de gr. an&lJwv 'eunuque' ; Tite-Live, Suét., etc. (GEORGES). syntrophus : VENVS SYNTROPHVS 8711; de a.VV-reoq;oç, 'nourricière'? taurocenta : TAVROS · TAVROCENTAS . . . (dedit) deux fois X 1074 (v. ci-dessus s. u. succursor); 'sorte de torero, picador'. de taurus (-ra.veoç) et xtnéw 'piquer' (cf. f3ovxév-r'f}ç 'qui aiguillonne les bœufs'; HERAEUS, ALLG XIII p. 432); hapax. t(h)alassa : (th)ALASSAE FVSA OPTATVS = (th)ala.ssae füsa . . . MAu 4225; iJaÀaaaa. t(h)üs: THVS I 5380, 23; de gr. -Dooç 'encens', Plaute, Ovide, Tite-Live, Cie., etc. tisana : RVTA- QVI ODIIRAT TISANA IIDIIBA(t) 4986, de gr. nnaaVYJ 'tisane', V.arrol? (d'après Nonius), Martial, Celsius, etc. xëres, de gr. e7Jeoç 'fruits secs'? 1 xëres1 : IV JDVS HXIIRIIS * 5380, 19; lire KXIIRIIS Interprétation de F. W. ÜLEAVES dans Otassical Philology "(Chicago) 29 (1934), p. 68. zëtëma : 1877 (v. plus haut s . u . similare) (. . .) ziiTHIIMa 1 ZIITHIIMA [sic] · DISSOLVIT JX . . . 1878; de gr. C�-r'f}�a 'recherche, devinette'; aussi dans CIL VI 28239.
oenoclio(n ), Oenoclio(n) 1 :
·
=
1 A suppiéer sans doute M. Cerrinium Vatiam, cf. plus haut p. 66.
puto non esse subst. (nec dytu), sed ace. uulgariter loquentist (!). 1 Cf. Thu. a. u. ducu: « • V. l'addition au n. 2570, p. 724. .
.
•
A
112
113
VEIKKO VllNANEN
Le latin vulgaire des Îl18criptions pompéiennes
C. LOCUTIONS TOUTES FAITES
luscus 'louche' ou 'myope� : OCILLI LVSCI 1780; le :sens de cet adjectif est en latin classique 'borgne', lusciOsus, luscitiOsus voulant dire 'myope' (DEL); les descendants modernes de
cën8i0 est: COMMVNIIM NVMM.VM DIVIDIINDVM ! CIINSIO liST 1597; cf. Mart. Cap. VII 91 , 8 tristis melius ce'Mio clauditur.
=
cënsëtur;
dexter ocellus: v. plus haut p. 102.
D. CHANGEMENTS DE SENS La prédilection que le langage populaire accuse pour les expressions concrètes ou nsistantes i a eu pour conséquence une égalisation de sens dans les mots qui par l'origine impliquaient des nuances particulières. Ainsi nous avons vu que les diminutifs perdaient leur valeur propre (v. p. 100); de même les verbes composés tendaient à se substituer aux simples sans modification de sens (v.p. 106 sq.). Une autre poussée a agi dans le sens opposé : certains termes ont pris des significations spéciales, plus précises; autrement dit, ils ont subi une restriction de sens.
ce mot ont en partie le sens de 'myope' (it. du Nord et du Centre, sarde, fr. du Midi, cat. et esp.), en partie le sens de 'bigle' (it., fr., cat., port. et v. esp.); REW 8. u. së mouëre 's'éloigner, s'en aller': MOVE TE FELLATOR 8400; «.Apostrophe integra vivit et hodie Neapoli: 'mu6vete . . . !'• DELLA C. noxia 'ma1heur ! ' 1 : NON 1 TRIA-DVAS·IEST 1 NOXSI· I A Mil 1 TRIA·! liCOl FVI 3494r11 (p.; cf. ci-dessus) ; nox(s)ia me! par aposiopèse?
agere 'futuere' : NIIC·ACITRII deux fois, QVI·QVA·ACIIRIJ 9251 (NSA 1916 p. 305) (def.; v. R. SABBADINI, <
FVTVI COPONAM 8442; SVCCIISSVS TITXTOR AMAT COPONI AIIS ANCILLA 8259; Je Thes. connaît quatre ex. de caupijna 'copa tabernaria', un de
ciipijna 'cabaretière' :
Lucilius et trois d'Apulée (aiUeurs 'auberge, taverne') .
fri(gi)da 'aqua frigida' : DA FRIDAM PVSILLVM 1291; of. par ex. Mart. 14, 105 frigida non derit, non derit calda petenti (Thes.). ire 'abire' : VIINIMVS HOC CVPIDI MVLTO MAGIS IRII CVPJMVS 1227 add. p. 704. 2995 add. p. 704. 6697. 8231 JAMVS 1 BIBISTI JAMVS 5092 ITIS 1 FORAS 1 RIX SATIS 34941 (p); cf. Plaute Oist. 112 ego uolo ire, Mil. 1339 saluto te . . . priusquam eo (Thes.). exïre 'gagner au jeu' : EXSI NON 1 TRIA·DVAS·IEST 3494ef (sur une peinture représentant deux joueurs de dés en querelle); eX$l 'j'ai gagné' ; pareillement napol. ascire, ascire fora, même sens (DELLA CoRTE, Oase ed abitanti, p. 66). Le passage de la signification de 'sortir' à celle de 'réussir' est facile. Dans une expression telle que uïuum illinc exïre, ëuadere, le verbe mplique l'idée de 'se sauver' ; cf. surtout l'évolution sémantique de fr. réussir, it. riuscirie, esp. éxito 'succès' ; v. O. J. Tuuuo, Locutions figurées calquées et non calquées. Essai de classification pour une série de langues littéraires (communication faite au 2 e Congrès intern. de Linguistes) dans Mémoires de la Soc. néo-philol. de Hel8inlci IX, p. 297 sqq. filius 'garçon' : FILIVS SALAX 1 QVD ( = quot) TV MVLIIIRO \ RVM (sic) DIFVTVISTI 5213 (à côté d'une peinture représentant Philoctète, que celui qui a. tracé le graffito a sans doute pris pour Hercule) ; ce développement de sens de filius, qui est d'un ordre plutôt , exceptionnel (l'inverse, 'garçon' pour 'fils' étant le cas plus fréquent), se retrouve acciden tellement en bas lat. (Vulg. ll Reg. 5, 4 filius triginta annorum erat Dauid cum regnare coepisset), notam.ma.nt fïlt:i = 'pueri' (v. Du CANGE s. u. filius) et /ilia = 'puella' [cf. fr. (jeune) fille], de même aujourd'hui dans certains patois de France; v. I. PAULl, 'Enfant', 'garçon', 'fille' dans les langues romanes, thèse de Lund, 1919, p. 94 sq., et O. J. Tuuuo, dans Neuphil. Mitt. 1920, p. 146 sq.
8 VUulnen
115
Le latin vulgaire des inacriptioru pomp�iennes
littera 'epistula' : LITTERA THEORIANIS SEMPER DICTVRA SALVTEM 1891; ainsi chez Ovide, Tibulle, Martial, passim (GEORGES). Cette acception du singulier littera, qui s'est perpétuée en italien et en français (cependant v. fr. unes lettres 'une lettre'), s'explique par l'unité de la. notion d'un côté, et par l'influence de epistula de l'autre. =
Quatrième partie : Syntaxe
2. Pluriel pour singulier
EQVA . . . CVM·SEMVNCIS·HONERATA . . . 3864 (p), equ1A CVM SEMVNCIS DELLA C. (tombe 12): sëmuncia y est mis au pluriel d'après l'analogie de clitellae.
1. ACCORD
A. LE SU JET E T LE VERBE CHRYSENOS CVM SVCCESSO . . . FVTVIMVS 4816 APELLES MVS CVM FRATRE DEXTRO . . . FVTVIMVS DELLA C. (Herc.) APELLES CVBICVLARIVS CVM DEXTRO CAESARis1 PRANDERVNT HJC . . . ET FVTVERE SIMVL ibid. HERMEROS 1 CVM PHILE 1 TERO ET CAPHI 1 SO . . . FVTV 1 ERVNT 2192 SllCVNDVS 1 CVM PRIMIGIINIA j CONVIINIVNT 5358. Dans ces phrases, les noms liés par cum au sujet proprement dit forment avec celui-ci une unité si intime que le sujet réel se présente comme multiple à l'esprit de celui qui écrit. De même Tér. Haut. 473 Syr'U8 cum illo uœtro con.nt8Urrant ; cf. La Fontaine, Fabl. 9,3 Le Binge
avec le léopard 1 � de l'argem à la joire (ERNOUT-THOMAS, § 165).
B. NOM E T PRONOM: CONFUSION DE GENRES BELLJCVS HIC FVTVIT QVllNDAM 2247 (tlectio oerta e8tt ZANGEM.). SCORDO PORDONICVS HIC BllNII 1 FV(tu)IT QVIIM VOLVIT 2188; of. HIC EGO ME MEM1NI QVENDAM FVTVISSE PVELLAM CLE 1810 (Rome). On sait que les formes masculines des pronoms qui, quae, quod et quis (qui), quià ont fini par absorber les formes du féminin et en partie du neutre même: qu'on pense à fr. qui, it. chi. Cet état de choses est bien attesté en bas latin depuis la première moitié du IV• siècle: Per. Aeth. 5, 5 ad quem petram irat'U8 fregit tabula,; cf. LOFSTEDT, Kommentar, p. 131 sqq.t Or nos exemples de Pompéi montrent que ce développement était déclenché à une date bien plus reculée. C. PRONOMS NEUTRES E N CORR:mLATION MVLTA.OPVS.SVNT S( . . . ) 1 QVOD NllSCIIJRII DARll( . . .) 4973. Le désaccord en nombre de deux notions neutres corrélatives est un phénomène dont les raisons psychologiques se passent d'explication. V. LOFSTEDT, Kommentar, p. 307, à propos de Per. Aeth. 36, 4 et omnia, quaecumque acripta sunt Pilatum ad Dominum dixisae aut ad Ituùteoa, totum legitur; de même chez les Comiques (cf. Plaut. Bacch. 726: qtUU imperauisti imperatum bene bonis factum ilicoat), a.insi que chez les auteurs de la basse époque.
----
(et) luati t. c. LXX 4: le sing.
1 n eet vrai que lee mat«iaux relatiû 1 qvJ pour qti(U Munia par LOFST:BDT n'embrauent que le pronom relatif. Mail oeoi tient •na doute uniquement 11& friquenoe du relatif, eup«ieure de beaucoup 1 celle de l'interro
gatif-indéfini, notamment au f�minin.
A. LES CAS SANS PRÉPOSITIONS L Le
nominatif
a) Nominatif au lieu de vocatif. La. forme distincte du vocatif en latin est limitée au singulier des thèmes en -ofe-, à. l'exception encore du type puer. De plus on peut constater une tendance à. concentrer le vocatif sur un seul mot dans la phrase, de sorte que l'apposition d'un nom au vocatif a.ppa r�ît souvent au nominatif. D en est résulté que le vocatif faisait figure de survivance d'abord pour être ensuite absorbé par le nominatif (v. LOFSTEDT, Syntactica, I, p. 91 sqq.). AMICVS AVE 8783 ASBESTVS CVNNVM � LINGES 763 (p) TIOPILVS CANIS 1 CVNNV LINGll 8898 FILIVS SALAX 1 QVD ( = qu.od 'quot') TV l\fVLITIRO 1 RVM (sic) DIFVTVISTI, (répété) FILIV QVOD TV (suspendu) 5213 6IONYCIOC j OflTO TH (= opw të1) 3885 EPAGA(t)HVS VA(Ze) 4540 LATIMIVS 1 VA(ù) 4844 PVMIDIVS 1 PARIS VA(Ze) 4338; nominatif, apposition d'un vocatif: ACTI DOMI NVS 1 SCAENICORVM VA(le) 5399 OPTVME MAXIMII 1 IVPITER DOMVS ( dominua) OMNIPOTllS 6864. =
b) Nominatif au lieu de génitif. DOMVS LVPllRCVS 4853. Pour ce nom. 'figé', v. LôFSTEDT, Syntactica I 2, p. 78. c) Nominatif au lieu d'accusatif.
Ce
1
RVFIO . . . HAEC NAVE PINXSliT 1847 (de88in d'un bateau) . . . liAM ACCJIPJSSII . . . SIISTIA (aie, pour 1ukrti01) NVMMVM OCTO (milia) J QVINGIINTJ SIIXAGJIS DVPVN j DIVS . . . pour qvingen�M •u:aginta d"f''"dium t. o. XL 29/30 (57 ap. J.-C.).
eont
de pures et simples fautes d'inadvertance.
Le latin vulgaire a fait de l'accusatif un emploi toujours croissant au détriment des autres
Singulier poUl' pluriel
NN NINNJ CALVI JVSTI pour NN NinniOrum Oalui NINNI est amené par les deux surnoms au sing.
EMPLOI DES CAS
2. L'aeeusatil
II. LE NOMBRE 1.
III.
cas obliques, voire du cas sujet. D'abord le domaine de l'accusatif complément direct était bien plus étendu dans le langage de tous les jours que dans la prose littéraire ; on sait que les verbes üti, frui, fungi, etc., et perauiidëre, par exemple, étaient employés comme transitifit directs dès le vieux latin. Puis l'accusatif comme succédané de l'ancien latif indiquant le terme d'aboutissement d'un mouvement (rüa, domum, Romam, etc.) est arrivé à empiéter sur le domaine du locatif à la suite d'une confusion vulgaire des notions 'quo' et 'ubi' (cf. ci-
A
116
(v.
plus
après p. 119). Enfin la. langue vulgaire construit, comme nous le verrons, avec l'accusatif
2183
des prépositions qui grammatica.lement demandent l'abla.tif.
PAEVONIAM
a.) Accusatif de qualification. SVAVIS · VINARIA DE·SITIT SITIT ROGO ·VOS·ET 1 VAL
1
·
haut
8544
p. 73)
1819
(basilique)
Cf. PALMA(m) VINCERE dans une tablette d'exécration (JEANNERET p. 116) et l'expres
CAESIO
PVTEOLOS·ANTIVM·
1 COLONIAe 3525
(p).
ca.s à. part est l'accusatif
l
PAN(e)M L IS P CATILLVS LIBIIRam I V(n)CIAS·QIQTI SIIMVCA = pan(e)m
l(ibram) IS, P. Oatillus lib(e)ram 1, u�n)cias q(u)i(n)q(u)e, semu(n)c(i)a(m) 4227 PANII 14 fois, PISCICVLVM II, CliPAS V, PALMAS I 5380 (liste de rations) OPIIRARIS PANII DIINARIV 6877 PANII A II 1 , etc. (le reste sont des mots abrégés ou des neutres) 8566 FVRFVRII A VI 4000 HAMAS·DVAS VRCIOLOS DVOS GVTOS TRES : FERREOS STRIGLES VII AENAS QVA'ITVOR DELLA C. (Herc.) PALOS ACVTOS DCCCXL I QVI NON ACVTI CDLX 6886 IDJBVS JVLI� 1 INAVRIIS POSTAS AD FAVSTILLA 8203 IV NON JVL l PAIINVLAM PALLIO LVM l 1posita ad jauSTILLA 8204 XI K PANII FACTVM III NONAS PANII FACTVM DELLA C. (Herc.) VIIII K·FEBR 1 TABVLAS· POSITAS 1 IN·MVS CARIOI CCCVIIII 2464 LuMPASIROMANESES 815 (p) OLIVASIM AMPLIAITI 5762 (amphore), OLIVAS EX·AQVA DELLA C. (amphore).
cf. fr. coonter jaux, s'arrêter net, boire sec, parler oout, etc., etc. c) Accusatif 'figé'. IDIBVS MARTIA(s) 8013. Cet a
TV MORTVS ES 1 TV NVGAS ES 5279. 5282.
nugas s'est glissé à. la. pla.ce du nominatif attribut (plutôt que nügli8 pour nügax, ainsi SoGLIANO, NSA 1891 p. 260, 23) grê.oe aux tours fréquents tel que nügaa agere, d'où aussi l'exclamation nügaa! (Pla.ut. Moat. 1087; v. ScHMALZ-HOFMANN, p. 385). Pour le sens, cf. Cie. Att. VI 3, 5 amicos (Appius) habet meras nugas, Matinium, Scaptium. Va.ccusa.tif
d) Accusatif en tant qu'énoncé nominal. Nombre d'inscriptions pompéiennes se composent de substantifs à. l'accusatif. TI s'agit noms de matières, énumérations, étiquettes, etc., ce demier usage connu dès Caton. Or dans l'un et l'autre cas, il nous semble oiseux de chercher un verbe transitif sous-entendu quel
à. l'esprit de celui qui a manié le stylet ou le pinceau comme la forme la plus familière
suchungenzu Palladius,pp. 172-192; idem, Oompositione.s Lucense.s, p. l 39 sq.; NORBERG, Syntaktische Forschungen, pp. 31 -92; G. GEROLA, Aspetti della sintassi del nominativo e dell'acc'U8ativo neZ tarda latino (Atti dell'Istituto Veneto di scienze, lettere ed arti, 1949-50, CVIII, Classe di Scienze morali e lettere, pp. 207-236 )1.
etc., se laissent rapprocher de fr. du pain, des oignons, des eùltte.s, ainsi que du pa.rtitiffinnois
leip44, sipuleja, taateleja6• Quant aux noms en -as, nous croyons devoir les ranger parmi les accusatifs faisant fonction de phrases monorèmes, plutôt que les ramener au nom. pl. -as (v. plus haut p. 83). 3. Le génitif a) Génitif partitüt HOSPES ADHVC TVMVLJ NJ MEJAS OSSA PRECantur
l'accusatif un hic Mbu, hic Mbea&, contintt, ete., comme le veulent MM. NoRBERG et GEROLA, nous
l'on qualifie ces accusatüa, et lee phraaea monorèmea en général, de phraaea abrégées, noua voulons bien; mais l'eaaentiel, o'eet que l'omiaaion du verbe (ai omiaaion il y a) est inconsciente, et que rien n':r eet IOUI·entendu. ScHMALz-HoFMANN, p. 386.
aera pour ad hu{n)c.
voici
(CIL VI 2357; OLE
·i de TVMVLJ antioipa.nt
CARV·FLOS 5666 (uroeus), cf. GARI FLOS = 'fleur de garum' 5663 (amph.) (souvent
abrégé G·F, v. Index, CIL IV Suppl. p. 759 s. u. ftos) LIQVAMENIFLOSIOPTIMVM 5714 (uroeus) LOMENTVM FLOS lEX LACTE ASININO VTICENSE 5738 (uroeus) 1
paratt hasardeux, ces formules étant inconnues de noe inscriptions et d'autres matériaux analogues. Que
sur une tombe à Rome et dont
NE MEIAS OSSA PRECANTVR
b) Apposition au lieu du génitif d'espèce :
4999 LARESI PROPIItiOS 844 (p) CVRIOSO RESTE 6640 (p) VNCVPOMPIIJANIS
terme omis aerait facile à suppléer font exception. Sou-entendre dana lee éti
1
838). Noua eommes porté à voir dana l'inaoription pompéienne un simple lapsus, l'i de NJ, tandis que ADHVC
M CASELLIVM MARCELLVM AEDILEM BONVM ET MVNERARIVM MAGNVM
ai l'on entend par ellipse d'omiasion d'un terme que l'on considère commeaieél auppléen[MARouzL\u, LeriqtU lk la I(Nninologit lingul8ligut, 3• éd., qui donne comme exemple fr. k dix·.ttflliAmt (siècle)). Parmi lee cas qui
8899 (à l'encre).
C'est une réminiaoenoe d'une «défense d'urinen versifiée qui ae lit le premier vera: HOSPES AD HVNC TVMVLVM
a) Accusatif exclama.tif1.
1 A l'encontre de ces savante, noua noua déclarons toujours peu partisan de l'explication par ellipee, au moine
A
L'accusatif s'est imposé ici comme servant à. actualiser le nom mieux que ne le ferait le
conque pour justifier la. présence de l'accusatif. Au lieu du nominatif, l'accusatifs'est présenté de ces mêmes mots lorsqu'ils figurent dans une phrase régulière (v. SvENNUNG, Unter
;J
nominatif4, équivalant en quelque sorte à. un partitif: en effet, PANE(M), CEPAS, PALMAS,
de deux genres d'énoncés nominaux: exclamations et autres expressions emphatiques ;
HoFMANN, Lat. Umga,fg1�prache, § 53 ;
73961 (p)
POMPEIANIS
{J) Accusatif de matière 3•
tion. Ajoutons que ces accusatifs-adverbes sont bien représentés dans les langues romanes,
V.
RESTII 8306
glissé parmi des locatifs: NVNDINAE IPOMPEISINVCERIA . . . PVTIOLOS 8863, 2).
BELLISSIMV 1 /uTVERVNT 4884 SVPSTENET·OMNE·MODV 4456: omne(m) modu(m), et non omni modO. LôFSTEDT, Syntactica 11, p. 266-270 et Syntactica II, p. 419 sq., démontre que ce type d'accusatif, richement développé dans le latin vulgaire et tardif (cf. multum, pltt8; tantum = tam, ita ; quantum = guam, ut), est autochtone en latin et dérive de l'accusatif de qualifica
2
.)
Outre exhortations et les souhaits, on note tout particulièrement l'exclamation où l'ac
b) Accusatif adverbial.
à
ANABasim
1
cusatif est repris par un démonstratif (le dernier exemple)1• Un
sion olympia uincere connue depuis Ennius ; v. LôFSTEDT, Syntactica 11, p. 259 sq.
quette&
FIRMIOLO ( .
TEGEANO·POMPEIOS·HAE-SVNT·VERAE
OMNIA MVNERA VICISTI 1 1 1 1 (p).
noua occupent, ceux oà un
117
Le latin vulgaire dea irucriptiona pompéiennes
VBIKKO VA.A.NÀNBN
1
DELLA O.
l'attention 1
supplée: taft4b(a.ril), intellege ddttrt, à tort croyona.noua.
SVENNUNG, Uftltri'UCAung� zu PalladiVI, p. 187, et NoRBBRG, Syntaldi«AtFordung�. p. 1ur
cet exemple de Pompéi, en réuniaaent nombre
de parallèles tardifa.
Noua préférons cette dénomination à celle, proposée par M. GEROLA,
o.
80, qui attirent
c., p. 216, d''aooueatü athématique',
le terme athématique étant généralement usité avec une acception différente. - Par erreur M. GEROLA (ibid.
p. 215) donne Pompéi comme
origine à CIL XV 4� OLIVAS BAlaTAS (de Rome). ' Le nominatif dana cette fonction figure par ex. dana cette étiquette d'amphore: HALLEX OPTIMA 9407
(NSA
1910 p. 276).
1 WILBELK SOss,
�aiaona
dana Gnomon 1 5, 1939,
OauMGI (acil. fù;u1),
fort à propos le cri du dana De ditlinationt 2,84.
p. 222, rappelle
de l'anecdote que Cicéron relate
marchand dea quatre
A
118
ALIV·MANVPLOS CCL 2070 FRIDAM·PVSILLVM = fri(gi)dam scil. aquam 1291; avec pondQ: AXVNGIA P·OC 2070 LANA P·XVIII 5363, cf. OLI P DOCCXXXX =
119
Le latin vulgaire des insoriptio1111 pompéiennes
VEIKKO VA.A.NANEN
oleï p(ondQ) 4610.
La. construction a.ppositionnelle est substituée à la. subordination partitive à cause de la liaison syntaxique sentie comme lâche entre les deux notions. Ceci arrive surtout très facile ment quand Je nom marquant l'espèce précède Je mot qui exprime l'idée de quantité. C'est un phénomène 'vulgaire' (cf. Cato Agr. 109 farinam jacito librM llii, Petron. 37, 8 àr gentum . . . plus iacet), fréquemment attesté dans le bas latin (SCHMALZ-HOFMANN, p. 392, 'YJ ; LôFSTEDT, Kommentar, p. 326). QVD [qu(o)d pour quid 'quot', v. plus haut p. 46] TV MVLIIIRO 1 RVM (sic) DIFVTVISTI, QVOD TV (suspendu) 5213. L'emploi d'un génitif partitif désignant des personnes après quid (et quod) est un trait po pulaire, cf. Pla.ut. Hec. 643 quid mulieris uxorem habes ; Ace. Trag. 491 quod superest socium (SCHMALZ-HOFMANN, p. 391, b); cf. fr. que de femmes. =
c) Génitif pour·ablatif: QVISQVIS· I AMA VALlA 1 PIIRIA QVI N 1 OSCI·AMAre J BIS tANTI·PII 1 RIA QVISQV 1 IS·AMARII 1 VOTA 1 1 73 add. p. 204 (p). n y a bis tantï pour bis tanti5, confusion vulgaire de tanti génitif de prix et tantô ablatif de différence (due peut-être au fait que le parler populaire employait l'accusatif pour l'un comme pour l'autre� cf. SCHl\fALZ-HOFMANN, p. 401, c) et p. 445, y). DIGNVM·REIPVBLICAE 768 (el), DIG·(num) REI·PVBL·(icae) 121 (el), DIGNVM REI·P·(ublicae) 221. 566. 702 (el), DIG·(num) REIP(ublicae) 220 (el), DIGNVM· REipublicae 230 (el) DIGNOS COLONIAE 3736 (el) DIGNVM·COLONIAE POM PEIANAE 7219. 7667 (el) D(ignum)· R(ei)·P(ublicae) ET·COLONJAE .POMPEIANAE 7665 (el); cf. DIGNVS HONORE BONO EST (fin de pentamètre) 6626 (el). On voit que dignU8 régit le génitif d'une manière régulière dans les affiches électorales de Pompéi, fait assez remarquable, vu que dignU8 avec génitif est très rare avant la basse époque (exemple isolé Verg. .Aen. XII 649 indignU8 auorum; v. Thes. s. u. et ScHMALz-HoFMANN, p. 405, d). Évidemment dignU8 a subi l'analogie des adjectifs par, similis, etc. d) Génitif au lieu de datif: BIINII FELICVLE BENE DAPHNICO 1 VTRIVSQVE BENE EVENIAT 4477. La. délimitation du génitif et du datif était, dans des cas donnés, peu nette dès le début, ainsi notamment dans l'usage adnominal (cf. Cato .Agr. 10, 4 opercula doliia en regard de ib. 1 1 , 2 opercula doliorum) et dans l'indication du possesseur (domU8 est eiU8 et domus est ei; SCHMALZ-HOFMANN, p. 412 sqq.). Le peuple a dû sentir vaguement qu'il usait du datif sou vent là où la langue littéraire mettait le génitif. C'est ainsi que nous nous expliquerions le gén. VTRIVSQVE, comme une sorte d'hyperurbanisme.
mollitta 1mda ; dans le (magis dttrum) sa.xo.
graffito il y a. contamination entre lam durum quam .saxum et duriui
b) Ablatif au lieu de locatif: CERDO SODALIBVS 1 BRVNDISIO 6867 V K AVG NVCERIAE FLORVS VI C l (it) XIIXK SEPT HERCLANIO VICIT 4299 GLAD·PARXX Q·MONNI 1 RVFI· PVG·(nabit) NOIA·(sic pour NOLA) 3881 {p) fam. gLAD·PARX 1 Q .Monni RVFI· PVG·(nabit) NOLA 1187 add. p. 462 (p) (inscr. mutilée des deux flancs; «antiquius esse hoc programma et litterarum formae et multi earum nexus indicant. Est plane simile n. 388h MAu p. 462) NVCIIRIIA QVAIIRIIS AD PORTA ROMANA 8356 NVNDINAE 1 POMPEIS 1 NVCERIA 1 ATILLA 1 NOLA 1 CVMIS 1 PVTIOLOS (sic) 1 ROMA 1 CAPVA 8863, 2); ailleurs locatif NVCERIAE 2119. 3858 (el). 3865 (el). 3874 {el). 3871) {el). 4299. La substitution de l'ablatif de lieu au locatif se constate dès Vitruve, cf. De architectttra II 8, 9 .Arretio 'à Arretium', II 8, 1 1 HalicarnMso 'à Halicarnasse', VIII 3, 24 Tarso 'à Tarse' (séjour). Or LôFSTEDT traitant de la disparition du locatif (Syntactica II, p. 73 sqq., avec données bibliographiques) fs.it remarquer que l'ablatif pour le locatif apparaît beaucoup plus fréquemment dans les noms de lieu de la 2• déclinaison que dans ceux de la 16•• 1• Dans Vitruve VIII 3, 24, par exemple, on a Tarso suivi immédiatement de Magneaiae. Ces données sont d'une part confirmées, de l'autre rectifiées par le fonds épigraphique de Pompéi. Le n. 4299 porte Nüceriae à côté de Herc(u)lanea, ce qui s'accorde parfaitement a.veo l'observation de LôFSTEDT11• Mais d'un autre côté nous avons les deux ablatifs Nofjj et Nüceria qui tiennent la place du locatif. Parmi les noms de lieu en -ofe-, nos inscriptions ne fournissent pas de locatifs, ni d'autres fol'IDes substituées au locatif en dehors des ablatifs précités BrundisiO et Herc(u)lii1Ui5 ; outre Nüceriae, on a des thèmes en -a-, un locatif Romae (2565). Nos exemples laissent donc reconnaître que la substitution de l'ablatif au locatif se produit surtout dans les noms de lieu de la 2e déclinaison, mais n'est pas exclue des noms en -i.i-. 6. Confusion des notions 'ubi' et 'quo• ( loeatU et aeeusatif)
' Quo' pour 'ubi': QVO BIBIIT (. ? .) OSSA ciNISQVII TIIGVNT 6825 ITIS·IFORAS·IRIXSATIS (le sens est : 'ïte, /oris t·ixiiminï !') 34941 (p) (accompagnant une peinture murale : le patron du cabaret poussant dehors deux hôtes qui se querellent). Cf. Cie. ad Quintum fratr. III 1, 19 wm Pomponia foras cenaret; Petron. 30 {inscription dans la maison de Trimal cion): Ill et pridie kalendas Ianuarias 0 noster foraa cenat (ma.is ib. 10ut foriscenares, dans une réplique d'Ascylte); ib. 44nunc populus est domi leones, foras uulpea, 47 omnia fora.! parata sunt; de même dans les inscriptions et les auteurs tardifs, passim (Thes. a. u.) POSTIIRV.NONAs 1 OCTOBRIIS 2343, MORTVS.GLOERVS 1 POSTERV postridië1 NONAS 9116; cf. NONAS POSTErV 9132; posteru(m) pour postera postera dië Tacite et Curtius, in posterum 'a.uf den folgenden Tag' cf. postera =
4.
Le datif final
TOTIES VENITIHOC QVOQVE FVTVTVI 3932; futütuï pour futütum, urbanisme1 5. L'ablatif
=
par hyper
a) Ablatif comparatif: QVID POTE TAN·DVRVM SAXSO AVT·QVID MOLLIVS VNDA 1895. Le vers d'Ovide (Ara am. I 475) qu'on a voulu citer est quid magis est saxo durum, quid
GEORGES
8.
u. posterus.
1 LôPSTBDT s'explique ce désaccord par une seule forme sanctionnée par l'usage, à savoir Rômae. Nous preférona penser à une explication phonétique: on a'en est tenu au locatif en ·lU, parce que l'abl. en -4 se confondait trop facilement avec l'aoc. -a(m), ce dernier marquant le terme d'aboutissement. Les premiers exemples aftn de l'ablatif en -a pour le locatif en -lU dateraient, d'après divers auteurs qui ont traité du locatif (v. LôPSTEDT, l. c. p. 76), du rve siècle après J. c. seulement! 1 Cet exemple lui a échappé. -
.
120
Le
VEIKKO VAANANEN
La. non-distinction entre les notions de lieu où l'on est et de lieu où l'on va. est un trait
populaire qui tient tout d'abord, comme l'observe KARL RoCHER 1, au fait qu'à. l'ordina.ire,
le verbe à. lui seul indique s'il y a. l'idée de direction ou non: ainsi dans La.beo Dig. (époque d'Auguste) XlV 2, 10, 2 ibi amphoras portasti ; Apul. Metam. 9, 39 ubi duci8 asinum istum ? Les formes plus pleines ibi et uhi ont fini par supplanter ei5 et qua 1, dont il n'y a. plus de trace
dans les langues romanes. Quant à. foras -forïs, qui du reste est un terme populaire ra.re chez
les poètes classiques, les langues romanes ont opté pour l'une ou pour l'autre de ces deux
formes, excepté l'italien qui a. les deux (it. fuori, fuora ; esp. fuera, port. fora, roum. fard, logoud. foras; fr. fors, hors de /oris), sa.ns distinction des sens 'ubi' et 'quo'. Pareillement, les termes correspondants à ubi et quo en sanscrit et en grec sont échangés de diverses manières
(ROCHER, l. c., p. 179) 3• Quant au latin spécialement, il faut recQ!lnaître que des conditions phonétiques, à. savoir la chute de m final, ont amené une certaine confusion casuelle (of. ci-après p. 121), ce qui aura contribué à. la confusion des notions 'ubi' et 'quo'.
b} cum avec a�cusa.tif: CVM IVMIINTVM 8976. CVM BASIM deux fois, CVM BASIS deux fois DELLA C. (Herc. ) CVM·SODALES 221 (el) CVM·DISCENTES 275 (el) CVM SVOS 698 (el).
1
DISCENTES·
c) sine avec accusatif: SVLLIMAH
(
=
( . . . ) 3710 (p} .
Hamillus) SODALIBVS NEC Sine DVLCISSIMAM PHILOTH
d) pro avec accusatif: ROMANVS OLIM PALIM
(
=
naÀtv) AVRVM PRO FIIRRVM DIIDICA(t) 4603.
e) Inversement in avec ablatif exprimant l'idée de direction : IN CONVIINTV VIINI 3888
IN STIPVLATV VENIT t. c. V 1 (54 ap. J.-C.)
IN STIPVLATV IIIVS RIIDIIGI t.
o.
VI 12 (54 ap. J.-C.} IN LVDOS AVT IN
MONVMENTO 1 CONSVMERE OPORTVIT X 829 REFERAS IN VRGVLANA 1607
7. Les notions 'ubi' et ' qua' : hac pour hïc
1 HERMAISCVS INVICTVS HAC 16531 NARCISVS 1 SITIENS HAC 8785 deux fois6 DAPHNICVS CVM FELICVLA SVA
MATIALIS HAC TU 1 VIDIIBO 4550
HAC4477 GEMELLV S I CVM PROCLO HAC 88 (p) LVCIFER I ET PRIMIGE INIVS HAC 2156 SABINVS CVM PRIMIGENIA AC 8260
121
latin vulgaire dea inscriptions pompéiennes
SCVTVLARIVS CVM AFRI
CANA H.AC DELLA C. (I. F.) ( . . . ) cum nuGVLA HAC 2987 AVTOSTOLVS HAC,
C·CAPITO HAC, ROMANVS HAC DELLA C. CVRIVS HAC 3012 EPHEBVS HAC 9127 TYNDARIS HA(c} 5190 ( . . . ) VLLVS HAC 1767.
Ce sont là., sauf erreur, les plus anciens exemples que l'on connaisse de ab et cum avec accusatif (cf. Theil. s. u : ibus ab, cum); dans les inscriptions postérieures et surtout chez les auteu."'S de la basse époque, on trouve çà. et là. la préposition ab gouvernant l'accusatif, et quantité d'exemples de cum avec accusatif.
Notre exemple de sine avec accusatif peut bien être une simple graphie inverse, cf. plus haut p. 75. Les cas de d} et e) ne relèvent pas non plus de la. confusion de l'accusatif et de
l'ablatif comme régime de prépositions. En effet, la construction de pro avec l'accusatif est
Ce sont des notes laissées par des gens qui ont fait acte de présence : on conçoit donc
facilement la substitution du prolatif8 au locatif, qui se produit dans la langue populaire pour peu que la. notion de lieu soit indécise ; cf. fr. dl habite par ici•. Aussi, en latin vulgaire et
en roman illiic et kac le disputent avec ilUc et hic 1 : a.. fr. li et là, ci et ça esp. alli et alla, aqu,i et aca (eccum hic, eccum kac), it. li et là, qui et qua.
IN PERPETVO 3678 (el): ablatifs ou accusatifs avec -m omis (v. plus haut
p. 73) in deorum nVMERO·RELATVS X 808.
(ecce hic, ecce kac),
très rare avant la. basse latinité (v. LôFSTEDT, Kommentar, p. 289);
dans notre exemple,
l'accusatif ferrum est déterminé, non par la préposition, mais par le verbe (deàicat),
aurum et ferrum étant psychologiquement coordonnés (donc comme qui dirait en allemand 'weihte Gold anstatt Eisen'). sont en partie qu'apparents :
- Les
ablatifs avec in impliquant l'idée de mouvement ne
ce sont des accusatifs avec chute de m final.
De plus la confusion
vulgaire des notions 'ubi' et 'quo' (cf. ci-dessus) a pu atteindre les termes in quii et in quem d'autant plus facilement que la délimitation de ces derniers était effacée dès l'ancien latin
B. L E S CAS A V E C L E S P R É P O S I T I O N S a) ab avec accusatif:
1. AecusatH pour ablatif
A PVLVINAR 2155 A MVTHVNIVM 1940. Der Au&druck von Orûbutimmungen aù Antwort auf du Frage 'wo' und 'wohin' am Roma n.tehen, i dana ZRP 1935, p. 177 aqq. ; cf. SvENNUNG, Unter�Uehungen zu PallaàitU, p. 384 aqq. tae patrum, p. 217, et HoF:MANN, dana IF, 44, p. 96. 1 Cf. SALONIUS, Vi 1 On pourrait ajouter qu'en anglais Aere et there ont pour ainsi dire supplanU htther et thither, et que home ae dit familièrement pour at home: he i.m't home; en suédois de toue lea joura, on dit couramment varl 'quo' aussi pour indiquer le séjour: vart bor du? 'où habites-tu?' (Le finnois, par contre, maintient litriotement distinctea lea l
KARL RocHER,
deux idées en question, qu'un verbe indiqu.ant l'idée de direction eoit énoncé ou non.) •
ELISE RICHTER, dana son articleZur 8ynta2:der IMCAriften und Auflehrijten ( Vo:r Bomant ca, 2, 19.37, p. 112)
dans les constructions analogiques telles que in mentem esse ou habëre, in potestatem esse. Enfin, dans un ca.s comme in deorum numero l'emporte sur celle de déplacement.
relatus,
c'est l'idée de terme d'arrivée qui
Pour rendre compte de ce phénomène qui entre dans l'évolution générale du la.tin vulgaire vers l'élimination des ca� obliques autres que l'accusatif, on a l'habitude d'invoquer la. fusion de l'accusatif et de l'ablatif singuliers à. la. suite de l'amuïssement de -m final (SCHMALZ-HOF
MANN, p. 494). Cependant l'amuïssement de"'m (qui n'a. peut-être pas été total) a pu amener,
certes, la fusion de pane(m) et pane,
mais difficilement celle de fïlia(m) et fïlia, de müru(m) et
müro. n nous semble nécessaire d'admettre plutôt l'action des facteurs du même ordre que ceux qui se faisaient valoir dans la. confusion du loca.tif et de l'accusatif de lieu (cf. plus haut
P.· 120), à. savoir l'effacement des valeurs sémantiques propres aux désinences casuelles en tant que marquant des rapports de lieu, en même temps que ces fonctions sémantiques
traduit cette inscription: tDaa iat (Hier iat) der unüberwindliche H.t En présence dea autres graffiti de même
revenaient de plus en plus aux prépositions (cf. dare
ou •H. l'invaincu a ét6 (par) ici'.
par excellence, puisqu'il accompagnait dès l'origine la. plupart des prépositions.
allure, et malgré le dessin censé représenter le gladiateur nommé, nous entendons 'H. (fut) n i vaincu (par) icj',
• DELLA CORTE: ha(n)c, à tort.
• Termè de la grammaire finnoise: mait8e •par terre' (maa 'terre'), merit8e 'par mer' (men 'mer'). L'évolution de la prépo��itlun italunne da . . . , dana Archivum Latinitatil .Medit Aevi, 21, 1951, p. 78. 7 V. SvENNlJNG,
ad aliquem pour dare alicui, chez les
Comiques déjà). Dès lors, il est naturel que ce soit l'accusatif qui devînt le cas prépositionnel
2. Gt>nitit grécisant avec coram CORAM NOMINIS 5375; v. Thes. IV p. 947, 23 sqq.
A
122
VEIIŒO V.U.NANEN
IV. I�ES PRONOMS
l . hic et ille an lieu de is anaphoriqul'
ALLIGE'l'·HIC·AVRAS·Sl·QVIS 1 OBIVRGAT·AMANTES· LtS49 .BRVTTIVM· BALBVM·IIVIRGENiali.� Rog 1 HIC·AERARIVM·CONSERVABIT 3702 (el) MVLTOS 1 FORTVNA· QYOS·SVPSTVLIT·ALTII·HOS MODO·PROJIICTOS SVBITO· 1 PRAIICIPITIISQVII PRIIMIT· 5296 AT QVEM·NON CENO·BAR BARVS·ILLE·MIHI·EST 1880 SI·QVIR FORTE MEAM·CVPIET·VIOlare 1 PVEL LAM·lLLVM·lN·DESERTIS 1 MONTIBVS·VRAT AMOR 1645 QVJ.VERPAM· VISSIT· QVID·CENASSII·JLLVM·PVTES· 1884. L'usage anaphorique de hic et ille au lieu de i8 se constate sporadiquement d'abord chez le<s Comiques, puis chez des auteurs classiques de second ordre et chez des auteurs postclassiques ; il s'explique par l'effacement de la. valeur déictique de hic et ille (SCHMALZ-HOFMANN, pp. 475
sr . QVI·MVRIA l BONA.vOLET 4287 srQVI voLv 1 IIRIT < · . . ) 5209 SI QVI 1 ACCESSET 7574 (p) sr. QVI·MI·DICAT DELLA c. quis: VRNA AENIA PEREIT . . . SEIQVIS·RETTVLERIT 64 (p) SIQVIS 1 IGNORAT 1370 SI·QVIS FORTE-MEAM·CVPIET·VIOlare 1 PVELLAM 1645 ALLIGET·HIC· AVRAS·SI·QVIS 1 OBIVRGAT·AMANTES 1649 SIQVIS·HIC·SIIDIIRIT 1751 SI QVIS IIRIT VARIAII ( . . . ) 1993 SI QVIS HIC 2165a SI QVIS BIBIIRII 1 ( . . . ) 4259 SI QVIS NON VIDI(t) 6842 SI QVIS ( . . . ) 4680. 8322111 SJ QVIS (seul) 1551•. Les inscriptions pompéiennes étayent le. théorie de LôFSTEDT. Les cas de si qui (au
nombre de sept) proviennent tous de graffiti d'aspect vulgaire, tandis que sur les douze . exemples de si quis, trois ou quatre (les n : os 1645, 1649, 6842 et peut-être 1993} proVlel;l . nent de vers, un (n: o 64) d'un avis mural, cinq enfin sont des fragments susceptibles de faire partie de cita.tions (n : os 1370, 15516, 1751, 2165•, 4680).
et 477}, mais aussi par le fait que le langage populaire a tendu à éliminerles mots trop courts
Ce pronom a en effet fini par être définitivement LôFSTEDT, Syntactica II, p. 46}1. Nos exemples de hic et ille pour
ou dépourvus de valeur propre, comme is. remplacé par
ille
(cf.
-
is ne se rattachent pas directement au langage parlé, puisqu'ils proviennent des inscriptions en vers.
2. Pronoms relatif et
123
Le latin vulgaire dee inacription.a pomP'iennee
interrogatif
Les pronoms relatif qui, quae, quod et interrogatif-indéfini quis (qui), quid représentent deux
thèmes : *quo-/*(}'tUL- et *qui-, qui se sont si bien confondus qu'à l'époque classique les deux pronoms ne différaient plus l'un de l'autre qu'au nominatif singulier. Enfin, l'affinité syn taxique qui lie les propositions relatives et interrogatives entre elles a. achevé de confondre
4. quisque au lieu de quisquis
QVISQVII Mil AD CiiNAMIVOCARIT V(al�at) 1937 QVISQVI QVID GRATIS ROGAT FATVS EST DELLA C. (p}; quisqu(e), ou quis corrigé en qui1 La. substitution de quisque à quisquis est connue de l'ancien latin, p. ex. Pla.ut. Mil. 460 quemque hic intm videro . . . , eum ego obtruncabo, puis du latin tardifà partird'Apulée(SCHMALZ.. HOFMANN, p. 487). On l'a. expliquée par le doublet quis uolet et si quis uokt (W. M. LINDSAY, Syntax of Plautm, Oxford 1907, p. 50}. Peut-être le point de départ est-il plu�t le remplace dans cer s iques as ment. de quisqu,e pa.r q1Lisquis, qui se produit même chez les prosa.teurs cl taines conditions.
5. Pluriel de uterque en parlant de deux
totalement ces pronoms dans le parler populaire ; cf. Petron. 50, 7 ignoacetis
mihi quid dixero. QVODAM ( = quondam) QVIDEM TESTIS ERIS·QVID·SENSERIM ( = quod 8.) 5242 FILIVS SALAX 1 QVD TV MVLIIIRO 1 RVM (sic) DIFVTVISTI 52�3·; ib. répété: FILIV QVOD TV: quoà pour quid = 'quot' (cf. plus haut p. 1 1 8). S. quis et qui pronoms interrogatifs-indéfinis
Le
METHE . . . AMAT CHRESTVM·CORDE siT VTREIS QVE VENVS POMPEIANA PROPITIA 2457. pluriel de uterque avec le sens de ambO est psychologiquement très explicable chez les
geruvignorants. Aussi a.ppa.ra.it-il notamment chez les auteurs qui se rattachent au langage de tous les jours (v. SCHMALZ-HOFMANN, p. 486 sqq.)l.
LôFSTEDT (Syntactica, II, p. 79 sqq.) a. démontré que l'usage de quis et qui comme pronoms interrogatifs dépend de raisons d'ordre euphémique et stylistique plutôt que d'une distinction sémantique. On peut constater chez les meilleurs auteurs classiques une préférence prononcée pour quis, la. forme qui étant réservée en général aux cas où la. phonétique syntaxi que la. favorisait (comme devant un mot commençant par 8),
les deux étant employées in
V.
LES NUMERAUX
tema •trois fois chacun' : CHRYSENOS CVM SVCCESSO HIC TERNA FVTVIMVS 4816.
différemment comme substantif et comme adjectif. Par contre, qui a.ppa.ra.it avec une plus
grande fréquence chez les auteurs 'vulgaires' (Vitruve, Pétrone, postérieurs), étant donc propre au parler populaire.
qui est issu précisément du langage parlé dans certaines conditions de phonétique syntaxique (à savoir dans des combinaisons du type qui.(a) uocat, cf. dïuellO < *disuellO; cf. DEL s. u. quis), et C'est
d'une confusion avec le pronom relatif.
passée au roman.
V 1.
ce qui tient au fait que l'interrogatif-indéfini
-
Des deux formes de l'interrogatif, qui seule est
VERBES
1. Subjonctif pr�sent au lieu de
futur
CACAT8RSIG·VALEAS· 1 VT·TV·HOC·LOCVM TR.!SEA(s} 6641 (p).
Le subjonctif tra(n)sea(s) s'explique· d'un côté par une attraction de ualeas, de l'autre par une idée de souhait qui s'associe à. l'énoncé de l'affirmation.
qui: serPENTIS LVSVS SI QVI SIBI FORTE NOTAVIT 1595 SIQVI FVTVIIRII· VOLllT (ib. SIQVIS·IDC·SIIDIIRIT) 1751 QVINTIO·SIQVI·RECVSAT 2887 1 La syntaxe dea démoo.stratifa en bas latin t. éW étudiée par G. L. TRAGER, Tlae U1a1Jt of tht Latin Dtmon ltralit1U (up. ILLE and IP8E) wp to 600 .4. D. cu lht B�ru of lM Bomanu Article. New York, 1932. On ae demande ai les atatistiquee relativee 1\ la fréquence de oea mote chez les auteurs tardifs données A la fin dulivre eont 1\ même de refléter la aituation dana la langue parlée.
LES
2.
Indicatif présent au lieu d'impératif
FACITIS·VOBIS·SVAVITEREGO CANTO 3442" (p. «in pioture. conuiuii . . ad scripts. iuueni qui inter uirorum et femina.rum paria. solus a.ssidett ) ITIS· 1 FORAS· 1 .
----
1
D'une manière tout A fait analogue, on entend parfoia ea 6nnoia le pluriel hm�.l:i" de kmpi.l:i• 'uterque'
pour molem� •ambo'.
\
A
124
VEJKKO V.U.NANEN
RIXSATIS 34941 (p) VALIITI S 4123b («in piotura oonwwum exhibente . . . , ad caput bominis qui ut abea.t a seruo amioitun} HAVETIS 7309 (p. à. côté d'un dessin représentant un cortège funèbre), pour (h)avëte� (leçon peu sûre). A la différence de l'indicatif futur employé pour l'impératif, l'indicatif présent dans cette fonction, familier d'ailleurs à. toutes nos langues modernes, implique l'attente de l'exécution immédiate et se prête par conséquent au commandement, surtout au pluriel, of. notre exe.mple ïti8, forii8 ( = fori8) rixiiti8 (ScHMALZ-HOFHANN, p. 566 a, avec exemples ultérieurs). Cet emploi de l'indicatif présent pour l'ancien impératif à. la 2• pers. plur. est devenu obligatoire dans les langues romanes, excepté l'esp., le port., le rbéto-rom. et le sarde : of. roum. dntati, fr. chantez, prov. cantatz, indicatif et impératif, de cantiiti8 (MEYER-LÜBKE, Gramm. II, § 138)1.
côté le composé neque, nec apparaît de bonne heure avec la. valeur de nOn dans certaines combinaisons; of. les locutions toutes faites neque enim, neque tamen, neque vëro. Nos exemples de nec sine pour ?Wn sine reflètent ce même usage populaire d'un neque emphatique ou d'insistance, dépourvu de sens copulatif1• 3. nilail 'pas du tout'l
MESSIVS HIC NIHIL FVTVIT 5187. Cet emploi de nihil comme adverbe négatif pour omnïno ?Wn, minimë1, est propre a.u langage affectif, comme celui des Comiques (cf. Plaut. Mil. 625 nihil amas, umbra es amantis magis quam amator; Caes. Gall. ID 1 3 accedebat, ut. . . [les navires vénètes] ab aestu relictae nihil 8axa et cotes timerent; SCHMALZ-HOFMANN, p. 643, e).
9. Participe présent substantif en tant que nom d ·agent
VIII. LES PR�POSITIONS
CVM DISCENTES 275 (el). 698 (el) PVER RVSTIOVS 1 CONDISCES 2258• condisce(n)8 'condisoipulus' SPECTACVLI·SPEOI'ANTES-ROG 7585 (el) 'speota tores'. Le participe présent en cette fonction est évité par les classiques, et ne devient un peu fréquent qu'à. partir de Sénèque (SCHMALZ-HOFMANN, p. 457).
1.
=
VII. LES �GATIONS 1.
nec
pour neque.
NEC 1 ILL! 4304.
/t
profit de la forme apocopée nec. Celle-là. n'apparaît pas du tout à. Pompéi (ce qui naturellement peut être fortuit; il y a. quatre fois nec, plus une fois nec -nec, huit fois nec sine et une fois nec tamen). � rns le bas latin neque a presque entièrement cédé la place à. nec (LôFSTEDT, Syntactica, I, p. � 60 sqq.). Enfin, c'est sous la forme nec que cette négation est passée en roman, avec la seule exception du roumain qui a nici issu de neque. Le latin populaire a peu à. peu éliminé la. forme pleine neque au
2. neque pour nan
NEC SINE 995 (el). 1083 (el). 3710 (p). 4858. 6610 (el). 7627 (el). 7658 (el). 7863 (el). DELLA C. (el). On connaît dans le langage juridique de l'époque archalque une négation nec avec le sens de ?Wn qui a persisté dans certaines formules (telle rës nec mancipï, cf. encore necopïnans, neglego, negotium), mais ce nec correspondant à. osque neip ne doit pas être confondu, paraît-il, avec nec provenant de neque (v. DEL s. u. nec et ScHMALZ-HOFMANN, p. 640, b). D'un autre ERNOUT dana le compte rendu de notre thà!e (BSL, 1938, p. 70) tpeniste à soutenir que l'impératif identique pour la ,forme avec l'indicatif votU cAantu, ne se confond pas avec lui dans l'esprit du sujet parlant, pas plus que claante ne se confond avec tu cAantut. Cela est indiscutable. Cependant, l'identité de l'm i pératif pluriel cAantez, à l'encontre de l'd i entité (auditive) de cAame et (tu) cAantu, suppose bien, au départ l'affectation de l'indicatü à la fonction d'impératif, la confusion phonique étant exclue, croyons-nous, par la stabilité relative de 1'1 final. Ce qui n'implique paa que le Pompéien qui dit camatil pour cantate confond lee deux fonctions, paa plus que le Français ne lee confond en donnant un ordre sous la forme suinnte: •Vous avancez à dix mètrea au moins tes uns des autres• (A. Malraux, L'upoir, p. 48; cité par Lu WAJ!IlSTEIN, L'ez pruli<m elu commaftdttMnt dan.t � françail actuel, thllee de Zurich, 1949, p. 86; pour faits analogues en italien, v. MA.RGRJT HUBER-SAUTER, Zur 8yntaz elu lmpualiw im 114itnild&m, l Romanica Helvetica 36, Berne 1951, pp. 220-226). Que la forme originale de l'impératif llingulier ait mieux résisté en romaa, cela tient sana doute au fait qu'il est de beaucoup plus uaité comme expreaaion du commandement que le pluriel. Cf. BASSOLS DE CLJMENT, Bintazi& hi&t6ri ca, II, 1 p. 413 sq. (exemples du bas latin).
1 M.
cAantu, s'il est
125
Le latin vulgaire dea inscriptions pompéiennee
ad pour apud
AT QVEM·NON CENO 1880 AT QVINTIVM 1 COLIIT . . . 9167; cf. Plaut. Sti.ch. 439 ad Sangarium cenam coqui; simil. chez Porcil. Licinius, dans les Acta Arualia., etc. (Thes. s. u. ad). La substitution de ad à apwl relève de la confusion des notions 'ubi' et 'quo' (of. plus haut p. 1 1 9 sq.). L'emploi vulgaire de ad au lieu de apud (et de in avec a.bl.) a dt1 être répandu de bonne heure, puisque les grammairiens le signalent depuis Luoilius (cf. SCHMALZ-HOFMANN p. 497; DEL 8. u. ad). Dans le latin tardif, ad a fini par supplanter apud définitivement (en Gaule et en Catalogne, seules régions où apwl ait survécu, cette préposition a pris le sens de 'avec' , le catalan ayant toutefois conservé aussi la signification latine de apud; cf. ÂLCOVER MOLL, Dicci<mari català-valencià-balear, 8. u. ab, amb, am). 2. ad pour aduersus� contrii
FIILIX·AD·VRSOS·PVGNABIIT 1989. L'expression pu.gniire (dëpu.gniire) ad bëstias se retrouve chez des auteurs tardifs (Cyprien, s. Jérôme, Tertullien, etc., Thes. s. u. ad). /
3 . ab
indiquant l'adhérenee ou le métier
FANATJCI TRES l A PVLVINAR SYNETHAEJ 2155 RVFVM·D·V·I·D I A·BALNEO 1 ROG(ant) 7802 (el) L·SATRI·RVFI 1 EVOCATI· AVG 1 A·COMMENTAR(iis) NSA 1933 p. 322, 358 (plaque de bronze) OVCVTA AB RATIONIBVS 1 NERONIS AVGVSTJ 8075 ; a commentiiriïs est glosé qui uicem regis agit in ciuitate et cancellarius; dans les inscr. passim (Thes.); cf. plus haut p. 106. Ab s'emploie pour désigner l'appartenance à. une école, à. une secte, etc., depuis Cicéron, l'usage .tnominal en étant toutefois rare; on trouve chez Varron (L. Z. 10, 42) alii ab .Aristar c(h)o grammatici. De celui-là. dérivent les désignations de métiers telles que ab éid'1-8, ab argento, ab episttt.l"$8, â commentiin'i8, a balneO, qui se rencontrent notamment dans les tituli (SCHMALZ-HOFMANN, p. 523; Thes. 8. 'U. ab).
�
1 Cf. LôJ>STEDT, 8yntactica, I p. là-même, d'autres exemples de mque pour� tirée du latin vulgaire. Un curieux parallèle se laiaae observer dana deux langues modernes, savoir l'angi_,.is et lefinnois. Dans le colloquial Engli&h on entend dire telle réplique insistante comme it im't, either / 'ce n'est paa ça, tu te trompes'; en finnois, la même chose se dira dana lee mêmes conditions: eikii ole / où eikii correspond exactement à mque (ei 'non', -ka, .ka suffixe copulatif s'ajoutant aux négations; comme qui dirait mque til). i •gratis' (Thu. VI, 1 col. 1664, '· u. fv.tuo) nous paraît moins plauaible. Cf. d'ailleurs • L'hypothèse nhiZ ncm < *nt·OÎnom; l'italien familier: nitnte 10lcli, niente pant; ntnle i piangere/
Ar<.
/
1
�, !
�
126
Le latin vulgaire dea inaoriptiona pom�iennea
VEIKKO VllN1NEN •·
eum
aeeompagnan&
un ablatiuus
lnstrumenti
EQVA · SIQVEI · ABERAVIT ·CVM·SEMVNCIS·HONERATA 3864 (p) ; cf. . . . A CVM·SEMVNCIS·A·D·VII·K NOVEMBRES DELLA C. (tombe 12).
Thes., p. 1369 sq., donne nombre d'exemples de cum impliquant l'idée instrumentale, p. ex. Vitruv. 2, 1 , 5 aubacta cum palei& terra; Paul. Fest. p. 93, 1 tibicu . : . , cum quibus in funere canitur (Plin. Nat. 7, 204). Quant à. notre exemple de Pompéi, on peut a.u88i penser à. une contamination entre eq:u.a cum sëmunâi8 et e. sëmunc�ïs onerata. o. dë poUl' ab et e:�:
liA QVII·MANCIPIA · SINGVLA · SIISTIIRTIS NVMmis sin 1 GVLIS·DICIDIA MARGARIS· IIMIT·OB SIISTIIrtios . . . et 1 MANCIPIO ACCIIPIT·DII·POPPIIA PRISCi liberta t. c. CLV 6 (61 a.p. J.-C.).
La. conjonction quod, chargée dès le début de fonctions multiples, tendait à. devenir une conjonction universelle et remplaçait de plue en plue les autres conjonctions (a.in.si que la. proposition infinitive). On trouve quod usité comme conjonction comparative dès l'ancien latin, cf. Varro RtUJt. 1 31, 4 similiter quod, Fronto p. 237, 3 N. proin.de quod, et ainsi de suite (SCHMALZ-HOFMANN, p. 723). a. ttisi si poUl' m.i
NVLII·ALIAII·VIICIIS IIRANT NISISSill DVLCISIME liT PISSIMAE 1261.
C'est une redondance populaire attestée depuis Plaute, Térence et Caton, ensuite chez divers auteurs au style moins châtié. Elle est d'autant moins choquante que niai dans les conditions données était usité avec le sene de. 'outre' (SCHMALZ-HOFMANN, p. 778).
Accipere dë aliquii ne paraît pas être attesté par ailleurs; cf. Plaut. Trin. 421 aedis mancipio abs te accepit, et emere dë aliqu.O («a.pud ICTos [ = iuris consultos] in usu fuisse uidetun Thu. s. u. dë). Par contre avec les verbes de mouvement, le langage populaire remplace ab et ex par dë très anciennement (cf. Pla.ut. Men. 599 abire de j()T'O en face de Persa 442 a f()T'o • • • abeunt ; Bell. Afr. 11, 2 de nauibus egredi par opposition à. Cie., Cés., Tite-Live e nauibus egredi: v. LOFSTEDT, Kommentar, p. 103 sqq.). Dans la. basse latinité, la préposition dë jouit d'un usage extraordinairement étendu, parvenant à. se substituer aux prépositions ab et ex (régu
lièrement dans la. Peregrinatio, v. LôFSTEDT, l. c. p. 103), voire en partie au génitif, en vertu de sa. forme plus pleine que celle de ab et ex et de l'avantage qu'elle a de commencer par une consonne (cf. DEL 8. u. dë). C'est la. voie que prendront généralement les langues romanes. 6. pro flnan
VENIES IN GABINIANV PRO MASV ( = ma(n)sü, de manëre1) 1314 'pour un séjour', 'pour rester' ; cf. Vitae patr. lurens. 3, 17 veniet . . . ad mansum (Thes. s. u. 2. m4(n)8'U8 ; of. DELLA CORTE, Case ed abitanti, 29).
/
IX. LES CONJONCTIONS
1 . quarë 'paree que, car' RVFA ITA VALU QVARII BENII FIILAS 2421.
C'est là. un exemple qui fait date pour l'intéressante évolution qu'a. subie quarë devenant, de particule interrogative qu'il était, une conjonction explicative-causale, valeur avec laquelle ce mot se rencontre fréquemment dans le bas-latin et qui survit dans fr. prov. car. Cette évolution, comme l'a. démontré LôFSTEDT (Kommentar, p. 324), a. été déterminée par deux circonstances. D'un côté la. �tégorie des verbes régi88a.nt des propositions introduites par qt.ùirë (ainsi que par cür) s'élargit par voie analogique: on dit de bonne heure arguere, in. digniiri ciïr (qt.ùirë). Mais le vrai point de départ de qt.ùirë (ciïr) conjonction causale est sans doute à. chercher dans les parataxes du type non u equu ; quare1 non sunt tibi milia cen tum (Sueton. Tib. 59). C'est par une pareille attraction que des paysans français disent pourquoi au lieu de parce que : til n'est pas venu pourquoi il était maladet. 2. quod au lieu
127
de ut comparatif
NON·IDIIO·TIINVIIRVNT . IN MANY · SCIIPTRVM PRO MVTVNIO J ITIDIIM QVOD·TV·FACTITAS·COTTIDill 1939.
-
Le
CONCLUSIONS 1.
Résumé des principaux résultats
De tous les aspects linguistiques, c'est la phonétique qui se dégage avec le plus de netteté et de détails. Cela tient à la nature des matériaux, composés pour la plupart d'énoncés brefs à construction grammaticale défectueuse. Les deux· tendances capitales du latin vulgaire, l'effacement des oppositions quantitatives des voyelles, en faveur des opposi tions de timbres, et l'a.ction croissante de l'accent d'intensité, sont déclenchées : la confusion de ae avec l plutôt qu'avec ê dénote que le timbre prévaut sur la quantité ; un développement assez étendu de la syncope (DOMNVS, COLICLO, FRIDAM, MASCLVS, etc. ; à noter parti culièrement la réduction du parfait -iiuit en -aut) ct le timbre indécis des voyelles atones (MVLieRTIBV(s), MVNIIRiffiV(s), MASCOLVS - AMPVRA) trahissent l'effet de l'accent dynamique. - Les voyelles brèves à moindre aperture, i et u, tendent à. s'ouvrir � mais e pour i n'apparaît encore d'une manière décisive que dans les finales -is, -it > -es, -et, sans doute sous l'influence osque; -08 pour -w et -o(m) pour -um sont trop faiblement attestés pour traduire des faits de prononciation. La diphtongue au n'est monophtonguée que dans certains termes d'aspect provincial: OLLAM, COLICLO, COPO, PLOSTRARI ; un cas spécial estAGVSTO. L'v des mots grecs est rendu concurremment par u et par i. A l'hiatus, les voyelles subissent un traitement pa�iculier. ll y a des indices d'une consonification de i (DIGREDJENS, JVLJVS, etc.; SOCCIORVM); -eus, -eolus, -ealis, -eanw se confondent avec -ius, etc.; dans la conjugaison, -iO (-ias, -iat, etc.) se substitue fréquemment à. -ea; l'élision 'romane' du type qu(i)êtus, febr(u)arius, mort(u)w est bien attestée ; enfin l'hiatus se trouve supprimé par l'insertion d'un son transitoire: PAEVONIAM 'pivoine' . TI y a un cas précoce de prothèse (ISMVRNA). - Les consonnes simples à l'initiale ou à l'intérieur d'un mot sont relativement inaltérées. Très peu nombreux, et douteux, sont les cas de confusion entre u consonne et b. L'aspiration est souvent omise ; -8, q;, x sont rendus par t, p, c, à part quelques cas isolés de f pour q;. Les consonnes géminées sont souvent simplifiées après voyelle longue et diphtongue, ainsi que dans les cas du type mamilla (en face de mamma), par ex. dans le mot com(m)ünis. Les groupes de consonnes présentent diverses assimilations: dm > mm, pa > M dans isse, issa = ipae, ipaa; x (k8) > s à la fin du mot (influence de l'osque); [di] > (i] : AIVTOR; la simplification de ct en t se présente dans AVTIONII, OTAVS, OTOGIIntos; n s'amuit assez souvent devant occlusives, devant s très fréquemment. Quant aux consonnes finales, -t des désinences verbales est tantôt remple.cé par -d, terminaison osque, tantôt, et souvent, amui, sans doute d'abord devant consonne, de même que dans le mot pos(t); m final est omiS d'une manière constante et dans toute position, toutefois celui de -um faisant plus de rési stance. En revanche, la chute de -s n'apparaît qu'à. titre exceptionnel et doit être considérée comme accidentelle. Les particularités relevant de la morphologie sont essentiellement des formations ana logiques ou étrangères. Dans l'ordre de la flexion nominale, on note quelques neutres qui sont devenus masculins: balneus, lutw, cadauer, d'autres ont fourni des féminins en -a-: morticina, aëna. Dans les thèmes en -i-, la. désinence de nom. -ê8 est parfois remplacée par -is. L'ana logie de septembrü, octobrü, etc., a amené febr(u)ari8. Un adjectif en _,. de la 3e déci. a pris
latin vulgaire des inscriptions pompéiennes
129
la. flexion du type en -ro- : SiLVESTRVM (ace. sing.). On trouve un cas de nom. pl. en -as : ASELLINAS. Parmi les noms en -u-, domm a. un dat. DOMO, pass'IUJ de même une forme de la 2• déci. PASSJ {nom. pl.). On a quelques formes flexionnelles grécisantes: nom. sing. -as, gén. -ü, -aes, et -ü; le gén. secondaire -w (de •-os) pour -is apparaît dans AERVS, GORGONVS. Des noms grecs en -lç, -{f>oç et -?], -ijç ont été arrangés en -is, -ïnis et -ë, -ënis. - Dans les pronoms, sont à. noter les dat. ILLAE et ISSAE ( = ipri), le doublet ALIID = alid de aliu.d. - Le neutre dua formé sur tria apparaît six fois. - La. conjugaison offre peu d'intérêt, si ce n'est trois cas d'actif pour le déponent: TVTAT, TESTIFICO, RIX SATIS; la désinence secondaire -rus (de •-so-s) de la, 2• pers. sing. du pa,ssif (trois fois) et le passage d'une conjugaison à l'autre dans CVPJMVS (présent, fin d'hexamètre).
La. lexicologie présente un certain nombre de formations de caractère populaire, dont plusieurs hapax. Pour les suffixes nominaux, on note surtout la popularité de -arius (dont nous avons relevé tous les exemples pompéiens), certains cas intéressants de -aria et quelques termes expressifs nouveaux en -(i)o, -(i)Onis, et en -osus. Signalons les noms d'agent féminins copana et sütoria. Dans les diminutifs, la désinence -ellofa-, -illofa- - qui originairement renfer mait des éléments assimilés du radical - est devenue suffixe indépendant et tend à l'emporter sur -(c)ulofa-; le sens des diminutifs est souvent hypocoristique. - On a quelques dérivés �erba.ux rares ou nouveaux: similare, clausare, üstulare ('brûler' au sens figuré), caci.iturïre. La composition proprement dite sert à former des termes de caractère technique ou comique propres sans doute à ébahir le lecteur contemporain, et à. plus forte raison celui qui vient deux milfe ans plus tard (cunnilingus, lupïnipalus, pilicre'JYU8, sëribibus, sparitundiolus, ululitremu lm . . . ) ; la juxtaposition fournit quelques termes populaires intéressants : a-balneO 'ceux dn bain', aqua-in-manüs 'lave-mains, cuvette à eau pour laver les mains', ex-sanguine (meum) 'qui est ex (meo) sanguine'. Les verbes composés perdent de leur valeur matérielle ou fonction nelle ('aspects'). Les mots accessoires (adverbes) sont renforcés par accumulation: dëcantra, ,;ncontra. - Le vocabulaire se distingue par un certain nombre de termes éminemment popu laires ou vulgaires et par des emprunts grecs d'aspect technique ou familier (calos, calos se répète une vingtaine de fois). Syntaxe : l'accord grammatical est parfois négligé pour des raisons d'ordre psychologique : multa opus sunt quod . . . - Le système casuel est en train de se réduire : le vocatif est souvent remplacé par le nominatif; l'accusatif est en voie de devenir le cas oblique par excellence, qui supplante de plus en plus l'ablatif comme régime des prépositions ab et cum (les plus anciens exemples connus), sine, pro ; dans les exclamations, étiquettes. énumérations sans verbe énoncé, l'accusatif l�-; dispute au nominatif et en arrive à. tenir en quelque sorte la. place d'un partitif (qui pourrait se dire accusatif 'de matière'): OPIIRARIS PANII DIINARIV, TABVLAS POSITAS IN MVSCARIO CCCVIIII, etc. ; le locatif est absorbé par l'ablatif, le génitif de l'espèce (gen. epexegeticus) est remplacé par l'apposition au même cas que le déterminé: ALIV(m) MANVPLOS CCL, LIQVAMEN FLOS; les notions 'ubi' et 'quo', 'ubi' et 'qua' sont confondues : on a. foras pour forïs, hac pour hic. Ces atteintes portées au système casuel tiennent d'une part à. l'effacement des valeurs sémantiques propres des cas, de l'autre à. la. fusion partielle de l'accusatif et de l'ablatif due à la. chute de m final. Les pronoms hic et ille s'emploient à la place de is anaphorique; le relatif et l'interrogatif se confondent ; comme interrogatif-indéfini, qui fait concurrence à. quis. - Un phénomène notable dans la. syntaxe verbale est la. substitution de l'indicatif à l'impératif (2• plur.). - Les pré positions ad et dë élargissent leur fonction : ad empiète sur apud (et sur adver8'U8 : ad uraos pugnare), dë sur ah et ex (accipere dë). - Enfin . rappelons l'emploi de quarë avec le sens 'parce que, car'. li Vllnlneu
-
VEIKKO VÀÀNÀHEN
130
2. La question des substrats
Enfin, il importe de mettre en évidence deux aspects, en apparence contradictoires, du
Parmi les particularités que nous venons de passer en revue, y
en
attribuées à. l'influence de l'osque, idiome prélatin de la. Campanie, dont da.tent nos matériaux? La. réponse
est a.ffirma.tive.
latin des inscriptions pompéiennes. Premièrement, les tendances qui s'y trouvent amorcées
a-t-il qui puissent être
à. peine éteint à
sont de caractère éminemment p o p u l a i r e , propres au parler du menu peuple de province.
l'époque
Deuxièmement, ce langage, malgré certains flottements, et à. part un nombre insignifiant de
En effet, nous avons relevé comme
survivances osques possibles : la. réduction de [kt] en t (FATA pour
[k8] fina.l en -s (FJILATRIS,
jacta,
traits régionaux ou alloglottes, présente une u n i té relative, grâce à. la. puissance politique et
p. 63); celle de
sociale de Rome.
p. 65); la. substitution, dans des désinences verbales, de -
flOs
Ce
double a.spect est bien celui qui marquera. le roma.nisme : cll se trouve
ainsi que le latin qui s'est généralisé est du type populaire. Mais c'est à. la valeur de civilisation
(DICIID, p. 70); de même, peut-être, celle de -es, -et à. -is, -it (BIBIIS, LEGET pour bibis, legit, p. 21sq.); formes isolées de provenance 'rustique': AMIICIS pour amicis (p. 23), FLVS pour
131
Le latin vulgaire des inscriptions pompéiennes
qu'avait le latin écrit que le 'latin vulgaire' devait son prestige et
(p. 30), OLLAM pour auUam (p. 31), ISSE, ISSVS pour ip.se? (p. 65). C'est en
sa
capacité d'extensioml.
1 l'tiRILLBT, E�qUille, p. 237 sq.
somme assez peu. Mais il y a à. ajouter que certaines particularités que dégage notre étude concordent d'une manière frappante avec des tendances que nous connaissons à l'osque:
Addenda et corrigenda
ce sont avant tout la négligence de la distinction quantitative vocalique au profit de l'opposition de timbre (p. 18 sq.) et la fermeture (voire la consonification 1 ) de i, e en hiatus (p. 34 sqq.). Sans doute, on serait tenté d'y voir, comme Je fait M. DEVOT0 1, un rapport de cause à. effet, c'est-à-dire d'attribuer ces phénomènes de Pompéi et du latin populaire
Les additions et corrections qui suivent sont basées principalement sur les récentes publi
en
ca.tions �'inscriptions pompéiennes (voir ci-dessous, additions à. la. Bibliographie). Une partie . est mspirée des comptes rendus que des confrères1 ont bien voulu faire de la deuxième édition
général, à. un substrat italique. Or les hypothèses de substrat, à. part celles qui se rappor
tent à. des faits de vocabulaire, semblent avoir ceci de commun qu'on ne peut ni les
prouver
ni
de ce livre.
les nier en définitive. Qu'on se rappelle l'opposition des deux •campS», le pour
�'auteur a pu consulter MATTEO DELLA CORTE une dernière fois peu de jours avant que
et le contre, vis-à-vis des prétendus substrats romans1• Après mûre réflexion, nous sommes
à. présent
)ll'lt
porté à. ranger ces parallèles parmi les développements spontanés et polygénéti
ques, de même ordre
que le renforcement de l'accent dynamique, la. syncope, l'affaiblissement
communs aux divers dialectes indo-européens (et autres), ou qui du moins s'expliquent par
dans différentes langues romanes: lat. ï(n)sula > *isla > fr. isle > ile, esp. isla
divers,
=
[izla],
P. 9, 1. 1
lire: Le chiffre seul accompagnant un exemple indique le numéro
Le iscrizioni di Ercolano
(v. Biblio
25, au lieu de
3 (sous presse), lire: 3 (à. paraître incessamment, par les soins de PIO
ClPROTTI), numéros 9185-9821.
U-desaoua, ajouter: M. DELLA CoRTE, Le iscrizioni di Ercolano. (Extrait du volume XXXIII des Rendiconti dell'.A.ccademia di Archeologia, Lettere e Belle Arti di Napoli, 1958.) Na.poli
1959.
3. La langue des inscriptions pompéiennes et le roman commun
P. 9, 1. 32, après 1946, ajouter: 1958 C!nsoriptions découvertes de 1951 à 1956, destinées au CIL,
Les principaux phénomènes relevés au cours de cette étude entrent dans le latin en
Ce
IV r-;nppl. III, 3).
qui confère à. ce fait un intérêt tout particulier, c'est
P. 9, 1 . 39, ajouter: 9, 1954.. pp. 54·-74 et 10, 1955, pp. 448-477.
la date relativement reculée de nos matériaux. Le plus ancien spécimen du latin dénué d'arti
P. 9, la note 2 est à supprimer.
fices littéra.ires, les inscriptions de Pompéi et d'Herculanum permettent de fixer un terminu.<J
ad quem
se
graphie, 1. Les sources).
[ihla] selon les dialectes.
tant que base des langues romanes.
v. v.
CIL X ; DELLA C. Herc. renvoie à. M. DELLA CoRTE,
cela. peut provenir fort bien du développement convergent de deux idiomes apparentés, de
à. des degrés
juin 1965
du CIL IV (numéros 1 -3339) avec le Supplemenlum (numéros 33401 -9821); X veut dire
la loi du moindre effort3• Que les deux tendances coïncident en latin et en osco-ombrien, devant consonne,
longue ct laùoricuAc vic, Je !i f�nier HWi. PuiRI-'<' eet o uvrage aide.l' i\ eonsaerer le
P. 9, lee lignee 1-2 doivent
des formes flexionnelles, l'effacement de nuances sémantiques, qui sont autant de changements
8
�-'1\
Helsinki,
de finales, le traitement spécia.l des semi-voyelles, les formations analogiques, la. réduction
même que se produit par ex. l'affaiblissement de
fin
souvenir du maître des pompéia.nistes, du chercheur ardent et généreux.
Pp. 10 et 11, ajouter les titres suivants: CLE
pour de nombreuses tendances protoromanes qui autrefois passaient pour forte
ment postérieures. En outre, elles ne manquent pa.s de jeter un jour nouveau, croyons
-us et -o8, entre
et Iuris,
XXVII, Rome 1961, pp. 324-341.
Sans doute certains des faits étudiés sont-ils flottants et d.üficiles à. situer dans le cours
entre
Mattluuo Della Oorte
ducriptae cura Pii OiproUi editae. Extrait de Studia et Documenta Historiae
(par l'effort des écoles) à. l'aire qui le laisse tomber devient par là. caduque.
et notamment celle d.es finales -'US, -um1 L'hésitation
et A. RIESE, Anthologia Latina
DELLA CoRTE, M. et C!PROTTI, P., InscriptioneB parietales Ostienses a
de 1'-s (v. p. 77sqq.): cette finale paraissant stable, la théorie opposant l'aire avec -s réintégré
un
F. Btl'ORELER
T 1 Afi5, H 1897, III 1926.
nous, sur la différenciation linguistique de l'Empire, notamment en ce qui concerne le sort
historique du latin. Quelle est, à. Pompéi, la valeur des sons correspondant à. un i, à.
=
.�ive 1><>esis Latinae supptemenlum, })1\rS poste1·ior : OMmina Latina epiaraphica. Leipzig,
LAusBEBG, H., Rorrwnische Sprachwissenschajt, I. Einleitung und Vokalismus, Il . Konsonan tinnus, Ill. Formenlehre. Berlin 1956-62.
ü,
-u(m) et -o(m)
Lô:BSTE.DT, E., Late Latin. Oslo 1959.
est-elle due à. des réminiscences de graphies anciennes, ou traduit-elle une tendance du
MAURER, TH. H. JR., Gram.d.tica do latim wlgar. Rio de Janeiro 1959. Mm.AEscu, H., Limha latina tn provinciile dun.drene ale irn.periului roman. Bucarest 1960.
parler populaire à. ouvrir cette voyelle? Nos données ne sauraient trancher la question.
1 Bk>ria del14 Zingua di Roma, p. 209 sq. V. W. v. WARTBURG, Di.e ÂtUglitàerung
1 J. AND:ai, C. CoLLART, A. ERNOUT, H. Hoi'K.&NN, H. KRUlrlllRBY, M. LEROY, H. 11im:J.Esou, MARiA JosÉ D:ùlOUR4 SAlfTOS, w..n. Sftla'EL, Fr. TlloKAS, B. E. Vmos.
1
••
-
THYLANDER, H., Inscriptions du }'ort d'Ostie. (Acta. Instituti Romani R.egni Sueciae, series
P.
Origenes del espaii.ol, p. 315.
Centre de Philologie Romane de la Faculté des Lettres de Strasbourg, A : Manuels et
P. 45, 1. 12, au Heu de (Herc.), lire: Herc. 808.
Etudes linguistiques, 6.) Paris 1963.
P. 45,
(Annales Academiae Scientia
•
P. 20, Il. 29-30, au lieu de cas de dissimilation vocalique? lire: d'après Philocal'U8, Phil00ë
m'U8, Philostratus, etc. (M. NIEDERMANN, dans Mélanges Ernout, p. 272). P. 22, 1. P.
P. 24, J. 31, au lieu de DELLA C. lire: 9573. 25, 1. 20 sqq. : cette remarque doit
se
=
periit DELLA C. Herc. 669.
lire: LAGVNAS =
lagoenas
DELLA C. Herc. 7, repré
contrépel (DEL, s. u.).
1. 27,
P. 28, 1. 5, ajouter: NSA 1958, 146.
P. 28,
1.
lire: NSA 1958, 136.
P. 57, 1. 31, au lieu de vélaire, lire: laryngale. P. 58, Il. P. 58, 1.
10, 1 1 et 13, au Heu de DELLA C., lire respectivement NSA 1958, 377, 234 et 386.
21, au lieu de (Herc.), lire: Herc. 388.
P. 58, 1. 24, au lieu de IsOchryBe, lire: Isochryse.
f 6Ç."1. 31,
P, 62, 1.
poella" et.
1, Il. 5-9, au lieu de Pour ce qui. . . et régime, lire: Les conditions de métaphonie
ajouter après 6889: MISCELLA DELLA C. Herc. 3 1 1 .
P. 62, P. 63,
10, au �u de (Herc.), lire: Herc. 825.
1. 18, 1. 8,
ajouter: CENTVRRIA DELLA C. Herc. 355.
au lieu de (Herc.), lire: Herc. 723.
P. 63, 1. 15 aq., au lieu de le roman commun, lire: la plupart des langues romanes.
wissenschaft, I, § 274 et B. LôFSTEDT, Studien 1lber die Sprache der langob. Geselze, pp.
P. 64, 1. 7, aupprimC\r
sont très complexes (voir RoHLFs, Ital. Sprache, I, §§ 6 et 7, LAUSBERG, Roman. Sprach 1 1 5 - 120).
P. 30, J. 25, ajouter après 9159: NSA 1958, 30. 184.
DELLA q. Hero. 794.
P. 30, Il. 32-33, remplacer les mots entre parenthèeea par: c'est-à-dire, en italien du sud, en roumain, en provençal et en rhéto-roman; elle a abouti à. une diphthongue ou ou
a en sarde.
1. 26, P. 32, 1. 42, P. 33, 1. 7, 37, 1. 5, P. 37, 1. 6, P. 37, 1.
ajouter: AMPHITVO (sic) 4514. ajouter après 5628: DELLA C. Herc. 135.
Ajouter: ALIPE NSA 1919, 30.
l : Herc. 388. au lieu de (Herc.), ire
P.
ajouter l ia fin: Herc. 388.
P. 38, 1. P. 39,
16, au lieu de (Herc.), lire: Herc. 8 1 1 .
15, supprimer lee mots suivant mia.
I. 14, au lieu de DELLA C., lire: NSA 1958, 312.
1. 40, P. 40, 1. 8, 41, 1. 4, P. 41, 1. 13,
P. 39, P.
C.,
devant -'U8, -um lat. dans certains dialectes de l'Italie du sud, en rhéto-roman et en portugais
P. 32,
ajouter après (p): NSA 1958, 330.
l : en. au lieu de composés, ire
au lieu de (Hero.), lire: Herc. 445.
NSA 1958, 23. l au lieu de DELLA C., ire:
P. 42, note 2, l. 4, ajouter après oriental: le sarde.
P. 44, l. 13, au lieu de masl'U8, lire : mascl'U8.
prévaut
P. 62, I. 5, au�u de (Herc . ; ib. QVATTVOR), lire: Hero. 475 (ib. QVATTVOR).
1 DELLA C., lire: NSA 1958, 201 b)
35, ajouter apn.\a Cf.: App. Pr. 131 ,puella non
note
·
dans les inscr.; elle n'est pas rare dans les mss., et les grammairiens l'attribuent aux
P.
P. 29, 1. 15, au lieu de (Herc.), lire: Herc. 730.
P. 29,
52, l. 35, ajouter apri'll etc . : LAuSBERG, o. c., II, §§ 360-371.
P. 55, 1. 10 sq., remplacer les mots se lit. . . (v. RICHTER, p. 49}, po.r: est la forme qui
P. 1, 1. 19, supprimer les mots: celle-ci est i et qu'.
93 sq. l au lieu de 9, ire:
P. 28, 1. 24, au lieu de
LôFSTEDT, o. c., pp. 107 - l l 4.
lire: NSA 1958, 306.
P. 56, 1. 43, ajouter au début: YACINTVS NSA 1958, 368.
sente peut-être la prononciation réelle du mot, lagoena de À
lire : Herc. 418.
ajouter après § 29: B.
P. 56, 1. 37, au Heu de DELLA
P. 23, 1. 32, ajouter après CIICILIO ib. 26: CIICVS NSA 1958, 314 c).
P.
Herc. 587.
antiquissimi (Thes., s. u. coqu'U8).
29, au lieu de (Herc.), lire: Herc. 467.
P. 23, 1. 34, ajouter après (amphore): PAIIRIIT
1. 2,
1,
P. 50, 1. 5, au lieu de DELLA C.,
102). P. 23, 1.
HERCLANI DELLA C.
P. 47, 1. 27, au lieu de (Herc.), P. 48, n. P.
6, au lieu de DELLA C. (I. F.), lire: NSA 1958, 247.
23 d), ajouter: SE = si deux fois 1520, TIBE NSA 1958, 312 (v. ERNOUT, Morphologie, p.
24, ajouter:
(peluis): PP 1954, p. 56 (t. c.). P. 46, I. 23, ajouter apri'll puellas. . . : DECOXSTIS = dëcox(i)stis NSA 1958, 270.
15, note 2, ajouter aux ouvrages cités : MmÂESCU, Inscriptions des provinces danubiennes (1960).
1.
P. 45, 1. 26, ajouter apri'll
rum Fennicae, B, 141,2.) Helsinki 1965. P.
fred, lire: fret.
P. 41), 1. 2, remplacer les mots entre parenthèses par: mais anc. léonais tridiro; voir MENÉNDEZ PmAL,
V.AANANEN, V., Introduction au latin vulgaire. (Bibliothèque Française et Romane p. p. le
Tablettes Albertini.
44, 1. 30, au lieu de (Herc.), lire: Herc. 388.
P. 44, 1. 43, au Heu de
in 8°, IV:1 et IV:2.) Lund 1951-52.
Idem, Étude sur le texte el la langue des
133
Addenda et corrigenda
Addenda et corrigenda
132
oi en portugais et à.
P. 63, 1. 23, au lieu de DELLA C. (I. F.), lire: NSA 1958, 253 c).
- non monophtonguée en raison du caractère technique de ces termes - .
P. 64, 1 . 22, au lieu de LINXSIIRIS DELLA C. (I. F.), lire: NSA 1958, 270 LINXSIIRIS ib. 268.
P. 64, 1. 28, ajouter apn.\a bronze): SEXS X 846. P. 65, 1. 5, ajouter: PERNIS = pernïx? NSA 1958, 212c). . P. 65, 1. 30, ajouter après Y'? : A comparer,
mitium
=
à. une époque tardive, eximitium = psimitium, diaxi diapsimitium, axentio = ahsenlio des Antidotaires; J. ANDRÉ, dans BSL, 55,
1960, p. 1 15.
P. 66, 1. 28, au lieu de DELLA C., lire NSA 1958, 126. 298e} P. 67, 1. 20, ajouter après 8380: LIGII NSA 1958, 247, ELICE ib. 315. \a 4122: PRICEPS NSA 1958, 382. P. 67, 1. 22, ajouter apn.
P. 68, 11. 21, 24 et 32, au lieu de (Herc.),
lire respectivement Herc. 607, 725 et 289.
de DELLA C., lire: NSA 1958, 2 1 7 et 218. l P. 68, 1. 3J, au ieu P. 69, I. 2, ajouter après (p): PVDES NSA 1958, 3 1 1 .
P. 69, 1 . 38, ajouter l la fin: Cf. toutefois STOLZ-LEUMANN, p . 167.
P. 70, 1. 9, ajouter
après 2013: AT PALVM, AT SILICEM PP 1955, p. 454 LXXIX APVT
M. PP 1955, p. 452 LXXVIII (ib. APVD M.).
P. 70,
1.
46, au lieu de 61, lire: 61•
P. 71, li. 1-3, in phraee commençant: Des idiomes . . . , doit
ee
Ii.re: Des idiomes néo-latins, seuls
le v. fr., quelques dialectes sud-it. et le sarde ont des traces de -t final dans les formes verbales (exception faite de est et sunl ; voir LAusBERG, o. c., II, § 547 sqq.).
134
Addenda. et corrigenda.
P. 73, 1. 23 au lieu
de (Herc.), lire: Herc. 825.
P. 73, Il. 30 et 38, au lieu de DELLA C., lire respectivement: NSA 1958, :268 et NSA 1958, 378. P. 73, 1. 41, ajouter apri'S 3 1 3 1 : LAVINIA FVTVI DELLA C. Herc. 438. P. 74, 1. 7, ajouter: PORTVNNVS AMAT AMPLIANDA
1 DELLA
C. Herc. 8 1 1 VNVS AMAT
VNA NSA 1958, 246. P. 74, P. 75,
·
(Herc.), lire: Herc. 700.
P. 75, 1. 30, apn'S QVONDAII au lieu de DELLA C., lire: NSA 1958, 299 a). P. 80, 1. 6, au lieu de DELLA C., lire: NSA 1958, 23h). P. 80, 1. 9, au lieu de (Herc.), lire: Herc. 388.
LAUSBERG , o. c., II, § 545;
B. LôFSTEDT, o. c., pp. 1 2 9 - 1 3 2 ; (-as, -ës, -os) in ltalian, dans Romance Philology, XV, 3 (1962),
R . A . HALL, JR., Latin -s
pp.
234-244.
P. 82, 1. 24, au lieu de (Herc.), lire: Herc. 388, 16.
P. 82, 1. 27, ajouter: CASIVM
MOLLE 5380, 25 (Je neutre caseum se retrouve dans Plaute,
Caton, Varron, Apulée, etc.).
P. 87, 1. 19, au lieu de DELLA C. (p) LVCTABAS DELLAC., lire : NSA 1958, 23 b) (p) LVCTABAS
ib. 292. P. 87, 1. 28, au lieu de
110, 1. 41, ajouter: CALOS HABVI
t_
DELLA C.,
lire: NSA 1958, 262.
garum, etc.,
ajouter:
cf. : POPIDI EXPECTATE OCTIES dECOXSTIS ib. 270, et.
l
I
1. 20, ajouter apri.'S d-m: NSA 1958, 268.
P. 112, 1. 32 sq., au lieu de mplique
et de rittscirie,
1. 5, au lieu de (Herc.),
P. 114,
P. 95, 1. 23, et p. 96,1. 1, au lieu de (Herc.), lire respectivement: Herc. 387 et 388.
Case ed abitanti,
NSA 1958, 127 et NSA 1958, 268.
P. 98, 1. 9, au lieu de DELLA C. ; sens1 lire : NSA 1958, 217 P. 99, 1. 28, au lieu des deux DELLA C.,
P. 99, 1. 30, au lieu de (Herc.), lire: Herc. 829.
P . t 00 , 1 . 16, ajouter apr<. \s
1958, 360 (p ).
(p):
P. 1 14, 1. 16, ajouter:
( . . . ) EGO (me) MEMINI QVENDAM CRISSASSE PVELLA ; THY
LANDER, Inscr. du port d'Ostie,
P. U5, l. 7 sq., au Heu de
NSA 1958, 330.
·
Mimecianm1
P · XX . . . SVPPOS(iticii pu)GNABVNT NSA
cf. REW 440.
101, 1. 28, au lieu de FVRVNCLE, lire: FVRVNCVLE.
P. 101, 1. 30, au lieu de (Herc.), lire: Herc. 388.
P. 102, 1. 1, au lieu de DELLA C., lire: NSA 1958, 201 b). P. 102, 1. 8, au lieu de (Herc.), lire: Herc. 388. P. 102, 1. 27, au lieu de boyeau, lire:
boyau. P. 103, 1. 12, au lieu de DELLA C. deux fois, lire: NSA 1958, 94. 100. P. 105, 1. 18, au lieu de; sens1 , li.re: 'quae bonum culum habet', cf. .Annil>onia CIL VIII 2486 (chrét.) ; cf. FR. MUNARI, dans Ri�ista di Cultura classica e medioevale, 3 (1961), l , p. 105 sqq.
P. 106, l. 5, au lieu de DELLA C., lire: NSA 1958, 272.
P . 1 06 , l . 211 ajouter après que):
'préposé au rideau'.
a sipano : FVMIOLVS CVM ARCHIMIMO A SIPARJO 4767
P. 106, l. 25, au lieu de (Herc.), lire: Herc. 388.
A 348.
equ1A CVM SEMVNCIS DELLA C.,
lire: EQVA CVM• SEMVNCIS
P. 115, 1. 22, ajouter après 4338: SVCVBVS
V(ale) NSA 1958, 98 (p). P. 1 16, 1. 36, ajouter après exclamatif: et accusatif en suspens.
P. 117, Il. 14 et 17, au lieu de (Herc.), lire respectivement: Hero. 388 et Herc. 700. P. 117, l. 34, ajouter au début: GAR FLOS DELLA C. Hero. 705.
P. 117, l. 36, ajouter après 5714 (urceus) : LIQVAMEN FLOS PRIMVM 9414 (amph.). l. 19, ajouter apn.\s 8260: PITHIA PRIMA
CVM SPARITVNDIOLO HAC NSA 1958
'
P. 120, 1. 20 sq., au Heu de DELLA C. . . . DELLA C., lire : ib. 273 AVTOSTOLVS HAC ib. 370 CAPITO H!c ib. 372 ROMANVS HAC ib. 357 cum nuGVLA HAC 2987.
&of
lieu
de BASIM deux fois, CVM BASIS deux fois DELLA C. (Herc.}, lire1
BASIM trois fois, CVM BASIS trois fois DELLA C. Herc. 387. 388.
ille, le graffito cité p. 107,
P. 123, 1. 2, au lieu de DELLA C., lire: NSA 1958, 312.
P. 124, 1. 9, au lieu de cîntati, lire:
à. propos de commisererï.
cîn�i.
P. 124, 1. 16, ajouter aprës 457: et
P. 124,
LôFSTEDT, Late Latin, p.
l. 23, au lieu de 260, lire: 331.
122.
P. 124, 1. 28, au lieu de DELLA C., lire: NSA 1958, 26.
P. 125, I. 31 , ajouter après 8075: FVMIOLVS CVM ARCHIMIMO A SIPARJO 4767. P. 125,
P. 101, 1. 12, ajouter après DELLA C. : Herc. 607; P.
=
etc., respectivement: NSA 1958, 268,
ire l respectivement : NSA 1958, 392 et ib. 371.
CVMIS . GL
de
lire Herc. 829.
P. 122,1. 9, ajouter: Voir aussi, pour
lire: NSA 1958, 272.
P. 95, 1. 4, ajouter après d - m : et NSA 1958, 268. ajouter après
riU8cire.
P. 114, l. 6, ajouter apri'S ibid. : 828.
P. 94, 1. 19, au lieu de DELLA C.
99,1. 6,
lire: implique,
P. 112, 1. 36, ajouter: Cf. toutefois exi ' va-s-y•, Petr. 58, 8 (P. PERROCHAT, Pétrone, Le festin
P. 121, l. 2 aq.,
P. 92, 1. 31, et p. 93, 1. 37, au lieu de (Herc.), lire respectivement: Herc. 828 et Herc. 825.
P. 96, 1. 3, p. 98, 1. 40 et p.
1553.
481 sqq.;
de gr. G7totL�poç, 'qui a lieu en plein air'; Vitr.
P. 90, 1. 5,ajouteraprès (el) : SCR(ipsit) ATAVDE DEALBATOREI DIONE NSA 1958,344b) (p).
(1. F.),
x<XÀwç e:txov�
p.
hypaethrus : MVNERE YPAIITRO NSA 1958, 279;
269. 272. 274 PRIMA CVM SVO HAC ib. 271.
(1. F.): et NSA 1958, 268.
P. 89, note 2, 1. 2, ajouter apri.'S
1a suite de
P. 1 20,
P. 87, 1. 38, au lieu de (Herc.), lire: Herc. 794.
P. 89, 1. 7, ajouter apri.'S
P.
P. 111
=
Trimalcion, Commentaire exégétique et critique, p. 99).
P. 75, 1. 28, ajouter apri.'S C.: Herc. 9.
P.81, note, ajouter à. la fin:
P. 106, note 3, ajouter apri.'S V . : J. C. ROLFE, dans ALLG, 10 (1898),
P. 111,
1. 25, au lieu de (Herc.), lire: Herc. 388 MALv FIT DELLA C. Herc. 785.
1. 10, au Lieu de
135
Addenda et corrigenda
note
1, 1. 1,· au lieu de 268, lire: 338.
P. 1 26, l. 3, au lieu de DELLA C., (tombe 12)., lire: NSA 1958, 330 (p). P. 126, l. 24, ajouter au début: PORRVM PRO PATELLA 5380. P. 137 aqq.,
INDEX 1, ajouter: a sipario 106, 125, aput 70, .Amphit(r)uo 32, casium 82, decox sti8 46, cocU855, Herc(u)lanio 45, 1 19, Herc(u)lani 45, hypaethMLS 1 1 1 , incontra 108, miscella si 23, suppositiciU8 100, supstenet 19, 66, tibe 23; corriger: .An 61, paeriit 24, sei 22, se pelU8 (au lieu de anpelU8), quendam fém. 1 1 4 (au lieu de 1 15), utriU8que 'utrique' {au lieu de 'utro =
que').
P. 147,
dernière ligne, ajouter & la fin:
= NSA 1958, 268.
1 ( . .9
,-'
Index
INDEX I A. Mots
lutin& pTooenont
ab avec ace. 120, a balneo 106, 125, a comnuntariw92,106, 125,a pul uinar 125, ab rationilnu 106, 125 Abtnnerici, Abinnerici 21 aber(r)aut, aber(r)auit 45, 61 abomino 87 MCU8e.t = -it 22, alcuid1 60, 70 ac(c)i� 59, ac(c}epl, ac(c)epl88t 60, auupl4mtU 26 .dggratu1 = Acratu1 53 acruamati1 39, 85, llO ctc(c)tum 62 at ad 70, ad pour apud 125, ad ur808 pugnabe.t 125 aàia8 = ·eal 37 A(d}iutor 63 ammittit 63 atnum.etur 63 al81Uta 63 Aduamtu gén. 18, 24. 84 egrotu 23 Atmiliu(1) 80, Emilio 23 aenia 36, (h)aena1 58, 82 tru 23, aertU gén. 84, erl! 23 e.tali 23 A/Wtiu gJn. 84 Agalluu 83 acere 53, 'futuere' 1 1 2 Alc(h)imu8 57 alia = aka 36 aliari = altariit 37, 39, 92 Alu:(1)andrini 64 (h)alica 58 (h)alicaria 58, 91 ali1 = -ii1 39, aled 21, 86 al(l}alu(m) 60 allio(m}, al(l)iu(m) 29, 60, alium manuplo8 CCL 118 a/Qgio8u898 amabiliter 99 Amarant(h)u8 57 A mari/lw 33 =
de& in&cription8 pompéienne&
ama(t) 70 ambitionei 22 amictu voo. 115, amecw 23 a� 25 an�lu1 66 ampurat 28, 56 8UqUma Amyc,u 32, 53 n. analxuW l l0 =
Afttdia 24
anatictdo 101 antl(l)o 61, 102 ang(u)laû> 45 Avv�o�qrov 33 anim@ 101 Anneu. 23 annew 22 an(n)onam 60 a(n)�a� 68 a(n)Ber 68 Apol(l)o 62 Ap(p)vlei 62 ap�u nom. pl. 85, 110 acua 54, aqua in. m.anu1 106 aquarium 95 alboraritU = arborariu. 81, 92 arcariu. 92 arcAimimu. llO arcAitectulu. 101 ae�o�).aç = arculae gén. 44 ardalio 96 argmtiam 36 armarium 95 armaturu = -w 23 Armeta.tariu. 92 arrurabiliter 99 ABtllita.a� (sujet) rognta.t 84 a8(8)ellu. 60, 102 a�(1)ido 60 Alter�UB 23 Atilla 1 1 9 alramentarium, -iu.? 95 Attine abl. de Atthw 86
at(t)ractiB 62 au(c)tiont 63 avdomnia = atuk omniat 4 1 Aahena = {A)auenat 50, 58 (h)auttw impér.t 124 A(u)fidtnu. 32 Atl yooTa( ç) 27, AgtUto 32, OyovoTW 31, AugtU(•)ti 62 AUC114tiGni 53 Aulv• Olo .9VO 31 AvriolU.f 36 obBCUltat,Op8CUltat= auBCUltat31, 66 a(u)u. 50
Baccukiu. = Vauukiu.t 50
bolde =
ualdtt 50 balineum, balneum 42, balmtU 82 barbarilnu 85 Barc{A)a 57 Bamiv gén. 84 ba.f(•)ilica 60 batrac(h}ium 56, 1 1 0 bel(l}a 62, btl(l)WiimuB 60, btllUrimu{m) adv. 116 beni = ueniT 50 beni�m, beniwlentibtU 20 Bmniau Babinau gén. 83 Beronice 20 Benu = VertU 50 bibu -w 21, bibet -it 22 Bibiu., Bet{JWJ: v. 1. u. Yibiu. Bluiu. 23 boco = uoco 50 bonei 22 bottllu• 102 brac(h)iola 56, 101 Brundirio abl. pour loc. 119 bubalu. 110 bvbtlla 73, 102 bub(u)la 44, 108 bu:tiariu• 91 byrantice 65, 110 =
=
r.acator 89, cacatri� = -ix? 65, 00 cacalurire 104 caccabUB 110 caàauer mortu(u)• 82 Caecili nom. pl. 39, Cecilio 23 ceruleUA 23 Cauerü 19, Cau(a)ri 19, Cuere 19, 23 Cuemim 23 Cauetiu gén. 83 Calli1te gén. 24 calai llO Calpumeu. 36 Cal'UO.f 28, cal(u)vmt 50 camtlla 102 camelopardu. 110 Ctinpani 66 CampanieMu 97 can(di)da 46 canant 29 Capralina.: Nona� C. 30 Ca1(1)ca 62 Ca�el(l)iu(m) 61 ca.9ium 36 CaBtre(n).U 68 Ca8{.9)ttU 62 ' cateruariU.f 91 catecra = cathedra 104 caupo 3 1 ; cf. "· u. copo ca11.881J 59 cecidw(')e 60 ctn.fÎO ut ll2 u(n)BU 68 urdo 96 Cerialw 37, Ceriale abl. 84 cueum 36 ceroma 111 cuy8«U 33 Cutil(l)i 61 uumtinabiliter 99 claalare 11 1 chiucae chcicet 24, 110 cAortw = coAorti.f 57 cibariu. 91 cintdu(•) 24, 80, cimdat voo. 24, cetatdtU! 21 citarecïu. 25, 56 C{u)lavdi 47 clatUart 103 Cleme(n)1 68 Cl(e)odamo.f 28, 40 clibanari 39, 92 c{i)ocio 96 codati 108 colic(u)lo(m) cauliculum 29, &1, 44, 101 colet = -it 22 conlegcu 66 =
=
colliqua i 55 colonei, colorteif 22 coloniai 23 com: v. '· u. cum Cominiat• gén. 83 com(m)weretur 62, 107 commwerucere 107 commoda.fti 40 CommunianUB 97 com{tn.)unw 60, com(n�)unea nom. s. 21, 60, cummumm 27 comodo, como = qvomodo 47, i).J com�rendinaruta.t 40, 107 condi.fu(n)1 68, 124 COMe(n)BU 68 co(n)1idtrate 68 con8to.(n)8 68 co(n)BVlibu. 68 w(n)BUma(t) 68, 70 cota.ltm!W = -il 22 cota.lrtukrt 107 con.,UB: in conumtu ueni 73 copo, copona 31, 96, 1 12, coponiau gén. 83 coponium 89 cocuam M coram avec gén. 121 corariantt� 40, 97 coriw = cAorew 36, 56 Corneliu gén. 84 Cornuficio 26 Corvmiu•? 23 Coridon 33 C08(.9)ta8 62 cottidit, cot(t)idiant 60 Cruu(n)1 68 cretaria fecûti 73, 95 crdice 110 cubic(u)lariU.f 45, 92 Cucuta Cicvta 26 cvlibonia 105 com prépoe. 28, ettn Fileta 66, cum avec ace. 121, avec abl. inetr. 126, Becundu• cum Primi genia conueniuta.t 114 cumulari.f 99 cvnnuliggeter 21, 67, 105 ettnnvlingtU, -ilingtU 106, cun(n)uli(n)gtU 62, 67, qun(n)uli(n)u -=
53, 63n. cun(n)u• 62, connu. 27 cuplmu. 87 curarvnt, coeraruta.t 40 C{lt.)ypart 57, Cyparu gén. 83, Cyparmi dat. 86 CipartU 33 CitAtra 33 CitWBi 33
137 Da/ne 57, Daph(i)ne 47 dt pour ab ou ex 126, dwmlru 1118 cùalbator 90 Dece(m)bru 67, Decttllbre(&} SO Dicidia 20 dtdica(t) 70 cùdu(c)x(i)•til 46, 64 cùfrilum 26 deridto 37 dTJeudtw dutil(l}al(i)o 59, 109 dut(i)l(l}ator 59, 90 dutrictarium 95 dtmr ocellu. 102 .Dtana 36 Diane(n).W 68 diarium 95 dicet, dictd = -it 22, 70, dixet 22, dix(B)it, dix{1)erunt 64 Didimu� 33, Didumo 32 difi,cdo.f = di/� pour cù�XO.f 107 di/(/)utuilti 62, 107 dignUB aveo gén. 118 dw(1)cmte 62, di�eentu 'discipuli' 124 domator 90 domuticita.f 109 dorn(i)nUB, dom(i)na 43, domene 21 dovppoç 27, dom" dat. 85 dotice 110 dra� 1 1 1 dva87 dUal = dya. 111 duu(n)toB 67 dulci.f(•)ime 60 duomuiri.f! 29 dupundiu., dipundiu1 26, 29, du pu(n)diu(m) 67 dynaltiut 110 =
Eb(u)riolUB 47 ebrio.ftU 98 Eg/Qge 53 IUd(t)o 24, tdtba(t) 70 aegiue 24 ui 22 elep(lt.)an�u(m) 56 elingere 107, elinge1 = -• i 21 emboliariu. 92 Aephaproditu8 25, 57, Ephaprodite 57 Aephebu1 25, Ephoebi 25 u(•)edariUB 60, 92 u{1)t 62, erita.t pour erunt! 87 Euge Eucht 53, Eucini dat. 86 Eutichi 33 ex.fi = txii 'j'ai gagné' 64, 112 exmuccaut = -auit 45, 107 e:rplutei 22, 40 =
138
Index
e:uanguni meum 46, 106 extalio 96 extaliœlu 98
39 -il 21, 22, faut = -it 22, facilil (impér.) 1I.Obi.t �t�auiler 112, 123, fuel 22 fa(c)ta 63 faecariw 91 fat(u)w 41 Faw(1}ta 62 Fawtin<>m 29 Fehrarial 41, Ftbraru 41, 85 TJ).wt tCùll 22 Felicila(1) 80 Felic(u)la 44 fele:c 23, fi.li:c 20 fel(l)are 60, fela(t) 70, fellarfU 40 fel(l)ator, fel(l)atri:c 90, fel(l)atri1 66, fellatri(:c) 80 futinabiliter 99 fùlelu nom. a. 21 figarw .if 87 fi4(v)linil 4:> Fileto, Füelor 57 füiw 'garçon', voo. 112, 115, (üiu(1) 80 filic.a 3 J, 57 FyUil 57 Firmil(l)w 61 Fronu Florv1 81 flw (lof30, garum /WI, liquamen fla�, lomentum f101 117 eq. fonticul'IU 101 faro� = fora� 30, {orfUpour foril l19 foren�u lt8 forma a.bl. .Lv 19 formo(n}�a, -iorem 69 fornacator 90 fratrabiliter 99 Freqv.e(n)1 68 friare 109 fridam = frigi®m 44, 112 Fro(n)to 67 frunilcarw -il 87 fuetf 22, fu(u}iue 49 Fulhunguil 50, 105 fuminarium 95 furea 36 furunculw 101 ful(v)ere?, fut(u)tbatur 41, ftttue -i 23, futuu -il 21, fvtuet il 22, fututvi 118 fulutor 90, !pOtiTOIITQIÇ fututri:c 65, 90
Fabi nom. pl.
facu, fauù
=
=
=
=
=
=
=
-
=
Gailul23 gallinari nom. pl. 39, 92
inpeMG 66
Ga711Je(n}1 69 garum 1 1 1 , caru(m) 53 gemel(l)a 61 gemmariu1 92 gentu 110 gmeif 22 Gennei 23 Glotte
Gorgonw gén. 84
Gorit'IU
33
Graphtu voc. 24, 57 gultaticium 100 gymntu 110
Gra�
=
hab(e)rae - habere 24, (h)abere, (h)abet, (h)abui1(1)e, (h)abeto 58, habbebi(&} 61, habia1, (h)a biat 37 habilan(t) 70, habitarunt 40 habilOI? ·'lU 28 (h)alica 58 (h}alicaria 58, 91 (h)alle:c, (h)ale:c 68, 60 hamula 101 Ârpogro Harpocra� 53, 58, Arpl.oaal 57. 83 (h)!ludif impér.f 124 Ht.àymaeleni 25, 8e Hemerae� gén. 83 HerachiftlAVI 10. Herev.lane(w.Jm 68 Here(v)la1tio 86, 44, abl. pour loc. 119 Herculil nom. 84 hereditariu1 91 Hermial 83 heic 22, hu hau 23, hic pour 1 i 122, (h)uc 27, hoc huc 30 Hiridicola? 28 Homulo, Homilw 26 (h)ordi -ei 39, 58 Hordioniw 37 Horluli 59, 68 hyo�euimon 110 =
=
=
=
=
lacintVI = HyacimAw 33 iamw
eam11.1 19, , :7 la1t1UJriau gén. 83 Iarin11.1 Earinw 37 l(i}al 48 ibet 22 M'lU 22, MVI 23, idtlb'IU 26, idib'IU Marlial ll6 i(n)gnu 67 ille pour il 122, ilic, ilau, U� i nom. a., illvnc, ila(1t)c 62, 86, ilae, ilai da.t. 23, 62 im(m)ani1 60 =
=
lixa lOO
inpoliticil 39, 66
CAlot 49, 3:1
=
139
lndex
in avec abl. pour ace. 121, im balneun� 66, incontra 108 inclinabililer 99 infa(n}l 68 infectoru 90 i7tgentt01 28, Ï711Je1tu (u)1 41 in(n)atae 60 innou(n)1 � ingvid -il? 70 inligniariw 93 in�vlari? 9 ille, ÏII'IU, ilia ip�e, etc. 65, illae da.t. 86 ire 'a.bire' 112, (h)ire 58, ilil impér. 123, iamu1 37 (H)iredt11l 21, 58 irrumabiliter 99 i"umator 90 ir(r)umo 62 .I1murna Smyrna 48 IIOCAryu 33, 58 H11.ocryu /o)(CVIfX)II il{!eiJI.OII gén. 30, 84 iudicil -iii 39 luleal 36, lulil 39 lunia(1) 79, !ni1 39 iuralli 40 i'IU(I)ttu 62 iu(u)enil, iv(u)entu& �9 =
=
=
=
-
Kalandae 10. labeUum
102
labore? dat. a:;
laccatum?
109
lacrvmae �6
Zaelaeril 24, luerit 23
laguna� 25 laguncularia facil 73, 95 la(m)be 67 landicola 98 la1ti{ricariu1 93 lanternari11.1 93 largificare 103 Zatruncularil 39, 93 legtl -il. leget -it 22 =
=
Lencu 83
Liberatu gén. 83 liberltil 22
librari 39, 93 lipari 39, 93 lt7tgu -il, li7tget, li(n)get, li(n)ut -il22, 53, 67, li(n)u 53, 67, linz(&)eril 64 lintiariae 37, 91 ligvame(n) 77 litterG epietula 1 1 5 Liviau gén. 83 =
=
'
'
locarv"t •o (Aoc) locum !:12
lorari11.1 93 luctaba1 87 lucubratori11m 95 luluriartT 109 lvJWU gén.? 83 lvpinariu1 93 lupinipolu1 105 htiCUI 113 lulltl 82
ly11•p(h)a, lumpa 32 sq., 511 magi(1) 79 mal(e)dixi 45 mamu g6n. f U2, 83 mancipei1 39 m.a(n)&il, ma(n)limus 68 ma(n)IUda 68 1M1tltu; pro IM(n.}IV 68, 126 manuductor 90 manup(u)l01 26, 44 Marullae voc. 24 marmoria1 36 Martiale nb!. 84 lll{lfColtll 28, II IU � U}lu& 44 Martia(1) 79, 1 1d mazumu11� 26 lltedila(n)• 69 • Jlidue 20 Melillea 23, Melil�aeOI 29 mdiv(1) 80, mel( l)ioru�n. 36 me(n)dacia 67 Meredemerumenu 1 ""' Mtnedemerumenu1 81 me(n)�a 68 me(n)10r 68 ment(u)la 44, me(n)tula 67 mentuù1 - mentula tl 41 Met(t}ioc(h)um 36, 56 meom 29, maeae 24, mia 37 mihei 22, mi 39 miUia, miUium 59 milil 84 Jlimeciane(n)li11 68, 98 Mwun:aV( HJÇ 23 l'o/0' mintu! 21 minutaria: aere 1n. fui&ti 99 mirim'IU 67 mo(n)ltrat 68 monfa1t4 97 monimefllvm 26 morator 90 morda1 a:tf 61) moreor 37 morlicinae hert.àila.t 82 morlvom 29, 41, morlu(u)& 41 -
=
-
mout{l) 70, moue tt 113 IIUtcti 22 p.tJJ.a mula 30 fflvliertbv(&) 21, 80, mulitrorum 85 mulio 00 munerariu1 93 munertl 21, munerebv(1) 21, 80 Mur(r)antll 61 Mvrtale abl. f 84 tnU&carium 95 muiCella 102 III'IUIÏCuf 59 multula! 101 mutauet 22 mut(h}unium 57, 89 Myline abl. 86 Myltic(h)e 57 =
Narci1(1)u1 60 Na110 59 nu pour neque 124, nec 1ine 124 t�uu{&)e, necu(1)tfU i 60 NedimV� 33 negalti 40 mmura 28
necuil(li)ma 54
N(ia)ereidi 24 Nerone(n)lil 68, 98, Nerone(1t)u{1)
80
neruiariw 91 ne&eeirei 22
ni pour ne 88 Niycherate Nicerate 33, 57 NicHi 53 nhil i 'pas du tout'! 125, nil 39 nililui 22, 127 nou(n)1 69 Nolau gén.? 83, Nola abl. pour loc. 119 no(n) 77 nona(1) 80 n.on.1lul(l)i 59. non(n)uUa 61 no(n) �ei(t) 69, 70, 108 1t08Üi 22, 40 No(u}embru, Nu(v.}t.mbru 28, 49, Nmu(m)bru 67 no(u)um 50 no:t(l}ia 64, 113 Nucerea 86, Nuceria abl. pour loc. 119 Nuc(h)erini 57 1lugal tl 116 nul(l)e 24, 59 Numaerio 24 Numi1(1}i! 60 nummo(m) gén.pi.T 29,numum 62 nummulari'IU 62, 93 nummulu1? 101 =
1t1lncq110.11t 55
nu(n)c 67 nyctiu? 110 Nyphe, Nype, Nupht, Nupe Nymphe 32, 67 obli(n)ge 67, 107 obliuilcar'IU? = -il 87 ob�eulta!, op�eultat aU�Cultat 31, =
6R
Ocaeanu• 21)
ocellu1 102
Oc(c)tauia 62
O(c)ta(u)u1 50, 113 o(c)togent01 63 oenoclioni 111 ofjutore1 90 oli -ei 39 olim palim 108 ollam 31 Olu• 31 Oly�'ÎI 27, 33, 84 omnu nom. s. 21, (h)omne1 58, omnc(m) modu(m) adv. 116 op111Uan 107 omnipote(1t)8 69 onagricae -tu 24, 110 (h)onerata 58 O?UmlfUtice 110 operaril 39, 93 opocarpfU1Wl J I0 =
=
opordet 54
optuma, -v.m, etc. 26 opuùntimttni 26 oliOiil trieyll. 34
Otnxl
=
Yiccii gén. 84
pae(u}oniam 49 pa(JalU6 53 Palepati Palaephati 24, 56 pane(m) et eimil., ace. sans verbe 75, 117 Papiriu gén. 84 PaquiU.t, Pacuuiu.t 50, Pacquia 55 Paridiani 97 parie(n)l 69 =
paruom 29 palqtla,
palqUOT'Um 39, 53 n. pauu1 nom. pl. 85 patagricae -tu 24, 110 pateUa 102 pat(h)ictll 56, 1 1 1 pateor = - M- 37, patenu = -il 87 pedicator 90 pedicaut, pedicaud = -auit 45, 70. pidicaro 20, 40, pedicarim 40 penicillu& 102 pe(n)111(111) 68 pculi
=
=
140
Index probastis 40
penuarius 91 percidere 107
peria4,
peria(t) 37, 70, perei, -isti,
-it, -eit, -isti s 40
perfru(u)i 49 perfusor 90
quisgue pour quisquia 123
11er,bibi uniuersi 106 seruolus
promi s(s)a 60
pour ubi 1 1 9 quod pour u t comp. 126 quom conj. 28
seruo(s} 29, ser(u)us :10. sentom
propiteos 36, propytia 33
quo(n)dam 67
Butertis 39
Proc(u)lus 44, Procul(l)us 62 profù;isce(n}s 69
Protimio 33
perpetuom 29, in perpetua 29, 73
prouocator 90
Petil(l)ius 36
prude(n)s 69
=
Petrulla? 47
Philetero 24, Phylotero taero 33
=
Phile-
Phehus 25 P(h)runic(h}tt8 32, !)6
physice l l O
regnatus
publicus
retiarius 94
puel(l)arum 60 poueri = pueri 28, pu(u)eris? 49
pilicrepus 105
pugnabet 22
pilossus 59
pultarius 94
pinx(s)et 22. 64
puluinares? 21
pisci capi 105
pupula 102, 109
pisciculus 101
pupu4, pupa 109
pistilla 103
puBiUum 103, 118
pistorium 96
putiani 37, 97
Petecusanis 21, 56
Putiolanus 36
plagiarius 91
Puteolos ace.
Plantaes gén. 83
rogo
exelam. 117, Putiolos
54
=
phyrrice =
gén. 75, 84
pyrrhiche 58, 110
saccare 109 saccari
=
avec ace. 76, 121
coactiliarii 39, 53 n .,
Thirsus 33
-uiu
tottotare? 109
aodale abl.
tra(n)aea(s) 68,
uincet
7!J,
uindemitor 91
T(e)rebium 47
uino(m)? 29
trich(i)linium 48, 5ï
uiolarium 95 uirei 22
trimembris 106
Vsel(l.)iua i 61
Trul(l)a 61
ttissit 59
tumi.tcas? 88
uitieia 22
tutat 87
ul(l)a(s) 62, 80
Vitru(u)i? 49
tutom 29
u_llula(m)g(u)e 55, 61
Tirreni 33
uncu(m) Pompeianis 73, llti
ululitremulus 106
stelio? 97
39, 94
unguentari'U4 U4, unguentari nom.
stercorarius 94
Baenecio 24
Bacculeiu� = Vacculeius? 50
=
sternutes 88
balde
ual(l)e 61, ualis
ualde?
sepe 23
stipulatua: in s-u uenit 73
quadrua 41
sagari 39, 94
Stratonicos 28
37, 70, baliat 37, 50, ualiamus
pontarios 93
quaecumguae 25
salarius 94
Btrig(i)lu 44
Popil(l)i 62
quaeru,gueru = -is22,23,querÛe23
37, ualea(a) 80, ualetis
sale 73
sub(u)la
Pop(p)ea 23, 60
guare
Poppaee(n}Bis 98
Quartil(l)a 59, 61
porcel(l}us 61 Purpurio
=
pos(i)ta8 44
Porphyrio? 27, 33
posteru(m)
=
=
Guatius 54
saltuarius 94
cus =
guis, gud
quen 66, gue
'postridie'? 1 1 9
=
quid
ou
cot?
=
=
guae 24, quot,
guod 55, 70, guod
avec
gueiquomgue 22, 28 queidam 22,
praesens 23, 80
presta 23 praisul 23
quendam
fém. 115
Qu(i)eti 40
Primicenie 53
Primigenrt)us 40 pri(n)cipis 67 pro avec ace. 121, pro ma(n)su 126
g(u}i(n)g(u}e 55 Queintus 22
•
quid 70
uasculum 102
uota(t) 20, 70
superuagua 39, 53
n.
Volus(a)i 60
uap(u)labis 45 ubi ..!.v 19, obiq(u)e 27, 55
ttrci oloa 37
uenaliciarius 92
usee
ue(n)des
UBtt�;lare 103
= ·ÎB 22, 67
scordopordonicus 105
Synethus 57 Sinurini
=
Bynoridi 27, 33, 86
scutularius 94
syntrophus 1 1 1
Becu(n}do 67, Baecundae 24
Byntychu gén. 83
aed 70 tan durum sa:t(s)o 64, 66, 118
..!.v.!..
19
nom. pl. 39 uenuatos nom.
s. 28
uer-na 20
uerpa 109 uerpus 110
usque <>•>
U88U8 59 utei 22 utreisgue 22, 123, utriùsque
Verecunnus 66
=
=
Vtice(n)se 68
Veneriosi 98
uirna tabifù;an(t)que 70, 10:1
VTb(u)lane(n)ses 45. liS, 81. 98
ueiuant, ueiuerent 22
Venaeria 24, Viniri-us 20, Veneri
egua cum semuncis (h)onerata 115 =
Sul(l)a 59
sucula, succula 61, 102
Venerem
semu(n)c(i)a 67, 73, semuncis 39,
quis et gui pron. indéf. 122, quit
Voltei 28
Bineros 33 -it 22
Volcanus 28 uolt 28 uoltu 28
sutoria 95
=
uocari t 40
Valirius 20
scomher 1 1 1
Bed(u)latus 45
Quintio{m) 29
impér.
uobeis 22
uapio 97
8U8pend(e)re 44
dat. 86
-es 20, ualia(t)
124, uale(n)s 69
Sur(r)entin'U4 61, Burre(n)tinas 67
scapheola 37, 102
=
8UCCUT80Te8 90
8U(p}8tulit 66
salutei 22
set =
guinquagigenta 21, 55
prende, pre(n)sus 39, 68
61
saluos, -om 29, sal(u)us 50
scripis, -it 54, scribet
Qu(i)etes gén. 40, 83
prauessimus 21 Prim(i}genia 45,
gu(i)esce 40
EaJ.PtV.a = Baluilta 51, Baluil(l)ae
Bcepsini
gén. part. 122 -ii& 39
praifectus 23 prese
salBamentaria fecisti 73, 95
qui, guae, quod pour qui s, quid 122,
44
Buc(c)UBUB 60
Baline(n)sibus 68, 98
126
guod 45 sq., quoi, quoius 28,
postima 26 praedis
' ' car
gus,
pos(t) 71
posteac 86
92
pl. 39, 94 unio 97
50
pontarchus 1 1 1
poniret 20
Viriotal 54
Trofime 57
Timele 33
atationarius 94
=
Viriodal
54
tun(i)ca 44 ..
-it 22, uinca(t) 70, omnùt
=
munera uicisti 116
123
trecenari'U4 94
tri(ti)ci 45, tridcum i
1
-is? 23
uinarium 95
to(n)sori 68
106
=
uinacia 36
tisana 1 1 1
4itit: uinaria s. 116, aitie(n)s 69
84 solarium 95 aoUemnu nom. s. 21, sulemnis 27
Vi(c)torius 63 uidi(t) 70
-ea 36
socciorum 36, socia 39
BtapAilus 33
54
sacculus 102 quactiliari
uiginticipitus 106
Btabv.lio 26
Babeintlm 22, 29, Bapina
Pompeianolus? 28, 102
Po(m)peis 67
uigula 26
thua 1 1 1
ainplex 66
gén. 83
uicu 21
t(h)ronus 56
Spec(u)la 44
Babiniu(m)
=
ueceB
similare 103
=
Vibiaes
ucinae i voc. 18, 24, ueicinei 22
trisyll. 34
Biluestrum 85
8put&til 40
Pyrrhichos? 28, 62
Ill
Theorianis Thrasia
spectantes 'spectatores' 124
Pyramis 32, 80
Viui 50, 51,
uu.sumaris i 26, 39, 94
Trex = Thrae:t 24, 56
sparitundiolus
109
Vbiu(s) i 80, Bibius, lJnfhw, Viuia.
sig(e)nataru1n 47
Bpado 1 1 1
is 22
Vet(t)io(m} 29, 62
thalaBsa
Btabian()s 29
Pithia 33
Pompe(i)o 49,
=
ueterarius 94
tutifù;o 87
aortilogua 106
ruibundus 100 rumperes
Tegaete 24
tene(n)s 69 Tertul(l)ia 61
sopio 97
Ruphus 57, Rufu(s) 80
TU88eU8
=
19, roca(t) 53, 70, rogad
Romulu(a) 80
Pycracus = Pygargus 81
Pompeienus? 97,Bompeiiana 49,
..!.V
rubeus 109
plurumam 26
Purami
Rhenus 20
Romane(n)sis 68
pycta 1 1 1
Puricos
=
Probo 70, 73
plostrari 31, 39, 93
Pompeiianis 49, Po(m)peianis 67,
Rhinus
rhetoricos 28
Vesuini, Yesbinus nO
secari =Bicarii? 23, 94
sine
rix(s)atis impér. 64, 87, 124
36
pomari 39, 93
renatus 67
=
Restetuta? 21, Ru(ti)tutus 46
54
28
Big = sic? 53
rute(m): curioso r. 75, 116
Ptolemei 24
= -us?
sei 22
relinque = -it 22, 70
Veau.ium, Vesbi 50
Tegeano(m) 29, 36
lf.get(t)ari 39, 61, 94
terna 'trois fois chacun' 12:l
se:mgi(n)ta 67
regimonium 89
psilothrum. 1 1 1
ntm:.l.etxoç =
seueros
redei 40
Psacas 83
28
29, 80
guo(n)seruis 55, m�
gén.? S3
Protes
permissu(m) 75
Peterula
quo
propola 1 Ù
perfututor 90
141
Index
que' 118 Vlteius
=
UX(B)Or 64
Vulteius 50
xeres? 111
taurarius 94
Ve&oniuos 28
zetema 111, zet(!.}ema 57
Benecas 83
taurocenta 1 1 1
uestiarius 94
Zmyr(i)na 48
Beptumium 26
Teane(n)Bis 68
uestreis 22
Zoeni dat. 86
'utro
}4.2
Mtgak(n).Jia 68
B. Mots lotit&S ne p'l'Oretumt pas des iratJcrit)fiolls f10tnpéieunes ub aclù 106, 12!), ab argento, ab epi�tuli1 125
ubjde 34
cap(i)ebat 41 n.
fi.lia 'puella' 1 1 2
coda 30 caudex - codex . IJ
caulù - colù 30
tttdu - aedù 84
cautu - cotu 31
acn
udorio 87
flaccu� 61
cauda -
�li
acrum =
Ji'laurum
Florum 31
rtlbetU = alueu� 51
ciUo = cito 61
fricda =
nltum - -ium 37 n. 2
clauatra - c�tra 30
niio 49
citera
Alcwnena 47
alica - halica 57
amfora, ampora 56 Ammontem
ad
=
ampuUa 56
monte1n
nMar = aMer 19 n. 4
unuc(u)la 44
·U
Arretio abl. pour loc. 1 19
Mtic(u)ltU 44 aue 58
oricu:a.. - auricul
a�UCUlum
atUtia
=
<MCUlum 31
cmia 31
=
au(c)tumnu1 64
azutoribtU = adiutoribu1 49
baltitu = -eu1 37
n.
uapulo 44, 51 ueruex 52
= =
p�la
uotum 52
-=
broccu� 61
butumen = bitumtn 26
byr = uir 52
uirgo 52
r.<,lat(h}ul 55,
calciul
=z
gala.ttU 54
-eu1 37 n. 2
cal{t}/aci o 42, 45 cal(i}dtU 42
calx 'chaux' 55 canali1 60
coniux
20
65
dracco 61
dedron,
deàerunt 70 n.
deduo,
=
cne = hodie 49 = ·tat
pauar = pauer 19 n. • fJGUÏOltu 38 n. 1
pav.Uum 59
paupera mulier 85 percolopare 55
per.JUUdere avec ace. 1 1 5
eam 37
ibi 'eo' 120
ingenioatU 69 n. 2
1
iure dicundo 85
iuuenc(u)lu� 44 iu(u)enta 48 iu.g(u}ltU 44
in tnemoriam 106
eru8 - herw 57 sq.
Iuppiter 60 eq.
lacerta pl. largo i 87
ex �le 106
de lacertu� 82
ligurrio, ligula 67
exfodiri 88
lileum = -ium 37 n. 2
/acere 'futuere' 1 1 2
lintium = -eum 37 n. 2
famu - famù 84
locuplex
fac(u)la 44
lipptU 61
fauiolw 38 n. 1 feced 22, 70
/elu - felù 84
fenum - fatnum 23
n.
=
-u 65
Ombrien: amprthtu 64 n. 2 uuf65
elll, utu 64 n. 2 /ca.relu 104 /ca.tel 101
huCreti e
54 n. 3
ouiin.t 65
tuuu 48 n. 3
uhlur 64 urta8 83
tutetu, mlenttt, cmendu 68
lmc�. -itio81U 1 1 3
Osque:
Maiia 49
amiricatud 20
mamilla 60
thlrad 64
.trig(i)libm 44
n. 2
ftl.lorin 95
tavù = tabu 51
tab(")la ..a
pti'Pt'TCI 65
teclift4 .7
quid 'quod' 122, quid mulierù 118
t(h)ymvm M
quod aociorvm
totie(n)1 69
Tar.o abl. pour loc. 119
pu�r55
quinquie(n)8 69
118
raeda - redu 23
n.
reliquia8 nom. pl. 83 ri(u)tt8 50
rufw 52
n.
IC4ma
-
lenl,(ia M, 38
tinia =
·tG
37 n. 2
totttu = tottU 61 trib(u)la 43 uaclu8
=
11.4/tr 52
2
bacultu 51
n. 2
11.4lde 43
Varro 61
M&Ulltu 60 8Cma
23 n.
IC(Uplrum - IUplrttm 23 n.
11.4tu - uatù 84 ubi 'quo' 120
�ecu""_, Su.ftdu1 66 8eCÙ8 - Bedù 84
uuMu "" tld'IÙU 44
1(e)or811.m 36 n. 2
villa, tulla 23,
=
umol 21 �re
=
8ied 70
8tparare 19
Bodale abi. 84 tW3
8ptc(u)lum 44 8tab(u)lum '3
C.
Izmaragdi1 = Sm- 48
la�a, li8Ula 65
=
floTtO)JJu;, floTtWMI� 36 eq.
� = apica 23
pocolom 43
Btrofa 56 � 59
proxymvm 25
plouebat 28
pl.ebû (pleb1) 51
insidiantu 34
equm 55
po8(t)meridiantu 71
·
Btirctu = 8luctu 20
�VprcJ tlt#tm 106
8olia = -ea 37 n. 2 1patianu = .i.J 87
innulgentia 66
-auit 45
pvblico 64
platutrum - plollrum 30
pleui 1 =
incrtdibili 8 'incredulus' 99 n.
38 n. 2
paricida8 83
imito 87
2
= eam 37 =
iam
auricui41 30
Otho M
pariat
H�ticapa8 83
duapondo 87
ecw
119
Horte(n).Jia 68
drachu1na 47
a i tn
loc.
holitor - olitor 57
dedit,
=
=
oriunna = oriunda 67
llolm - olu� 57
=
=
GraccAm 55
hilera = hilara 19
curaut = 4uit 45
donaut
oriculM
orum = aurum 30
n.
hallu - allee 57
cuppea 61
dedro
o�re faciundo 85
hareM - arma 57
cum.ba 32
dede
glauum - gleaum 23
Halicarna8ao ab!. pour
ropa 3 1 c(h)orona 55
emmimoriam
burru� 32
=
wmmercium
edu/ca.ut = -auit 45
•brutttU 61
byrgo
=
comparare 19
54
bobi1 = uobia 52 botu1n
=
opercula dolii � 118
oen'ia 38
diuùaio 59
2
baptidiare 49 blaata
coni�U
oc(u)lus 44
generabili a 'generans' 09 n. 1
diaertw 60
bal(i)neum 42
berbe:c
congrediri 88
no:reul = -iu1 37 n. 2
ganeum - ganea 82
co(d)iu.gi 63
dignitoaao 59
balbae = ualuae 52
=
co(g)nati 67
demolio 87
Bacanal 55
baplo
rodex - caudex 30
=
neptic(u)la 44
junte� = jonte1 30
Connm 27
au(c)tor 63
=
/rui, fun,gi avec ace. 1 1 5
wmperare
""nem.a 42
oru1"
ro:I.(c)tor 63
wmmircium
65
ttu 89
frunu = fronum 30
collum - coUu� 82
t"diola 38 n. 1
tn1Uo, mutto, -cmium, -oniu8, -unia
/runde8 = fronde.J 30
= wquua 55
meretri:r 65
-u 65
tnift4 47
frigida 44
=
poBtridie � poBtülac 86
mille - mile 59
formu7U'U8 69
whorto 87
urdere, aridu� 45
uriex =
cithara 19
-u 65
poll.ero = pO«ero die 1 19
tneretod 21
= f'lltOI 36 n. 2
mi lex =
cladu - cladù 84
COCtU
106
=
Btrig(i)littm,
poplicod
IIUf"elo,
fora� c�nat 11 !1
fore(n).Jia 68
poplex =
Mire1trio8 = MerC1lritu 20
68
tnt1ltlrù =
Cethegtu 55
8Wl4 59
pollulum = pauZZulvm 3L
11101
fodiri 88
polliciarttl = -toril 38 n. 2
tnendt"n - mmda 82 me (n}la
flu (u)o i 48
ct{n}«W 68
ttdgrediri 88
=
Fl4(u)uB 50
Caunea, 1 1 7 n. 5
rteutU - aeuum 82
143
Index
Index
VUtVUI 50 n. 1
uigifttia11pltu 106
59
vincihilù 'victorieux' 99 n. 1 uinia = -ea 37 n. 2
umor - humor 57
1IOlgtu 27
urciolu8 37
ttûnu - utuum 82 uti avec
a.co.
115, utanu = ·Î8 87
uulpu - uulpù 84
Longue• italiques
eidui8 23
...... ÛPtlannam 16, 66
U8Uj, uuf65
upltd 22
Dekleiei8 36 n. 1
paterd .7 pr(J.0til 22
dedtd 22, 70
Diumpau 33
falciiad •8 n. 3, 70 jatium 36
flu?Uai 30
/tuld 70
ÎÏ11i:, iûk 36
i:U�70
flaxrTJI� 50
Pumpaiiau 49, 97
ptlUad 36
.taaAlum 68
10bim, �alcraflr, tlakarakltim •7 n. 2 tcrifto8 83
114� (3
naÎNtttr 54 n. 3 meddù, meddU. 66
81ÙltU 27
Ulltauù M
ueru 10rlnu 98 turu urubla(n11) 46, 98
neip 124
(tittiuf 36 n. 1
�t�uad .S n. 3 Tirentivm 20
Index
1«
D. Laraguu Catalan: ab,
amb, am 125
cantatz indic. et impér. 124
-er < -aritu 91 fred. 44 mocar 107 »ngono�, �angO,.ua, �angonella 46 n. 1 umblar 103 Espagnol: acâ 120 aguamaM� 106 al (v. esp.) 86 alla, alli 120 anillo 102 aqut 120 a.9CUC�aar (v. eep.) 32 bato 34 bUbalo, bûfalo 110 cetW 61 cima 32
� 32 comer 107 como (v. esp. cuemo) 47 comprar 19 enar 34 cuajar 39 cuyo 28 d�flo, d�7ia 42 -ear < -idiare 49 enjambre 42 •UO < -aritu 91 65
t"Omanes
107 30 mudar 52 muerto 41 muro 78 no, non (v. esp.) 77 noche 63 nombre 4t obrero 93 otorgar 64. padilla 102 pdjaro 19 n. 4 pobra 85 pobre 85 puchero 94 puentt 30 puu 71 que!W 41 quiert 23 radw 50 rio 50 rojo 109 rubio 109
fuera 120
gamella 102
giro 32
gola 27 golpe 55 hechizo lOO
hecho 64
le 86
nwnojo 26
Français:
101
=
aliud 86
cAamu indic. et impér. 124 ci 120
(v. fr.) 96
1..-uktl. (aa.intong.)
saqtUro 94
c:Nûu 65
f�ntt 30
couon
cour 34 courber 51 crier 48
aeguro 52 aemblar 103 techo 63 torero 94 trigo 45 vacW 50
fiWdao 44
frido (v. esp.), frio 44
60 coi 41 colp (v. fr.) 55 com(e) (v. fr.) 47 conduire 107 comwftre 67 corbeau 51 corf (v. fr.) 51
Mlhtr 52
Mmbra 42 Mrmo80 69 n. 3 hombre 42 huir 88 humero 95 .i<J < -e(b)a- 33
utercolero 94 érito 112 fthrero 41
clou.
11101lte
al, el (v. fr.) < •ale anneau 102 anvel (v. fr.) 38 aacoUer (v. fr.) 32 avant 108 auteur, autorit� 64 bayer 33 béer 33 blhu 23 bloU (v. fr.) 23 botte 32 �r, �u:x: 97 n. 1 boyeau 102 Bouvier, Boyer 31 n. 2 brebia 52 brouillon 96 ça 120 cailler 39 cendrillon 96
Ut
cim.e at
tnocar
abeille
145
Index
26 déplaire 107 Dupré, .Duprat 31 n. 2 enquiera 107 u (v. fr.) < ip8Um 65 l:viu95 fat 41 fait 64 faitu (v. fr.) 100 février 41 filk: ;euru filk 112 fora 120 fouir 88 froid 44 fuir 88 gamelle 102 groute (v. fr.) 54 Aaut: ,arler Aaut t t6 �r32 lwr• 120 -iu < -ariua 91 janvier 33 juefne (v. fr.) 49 là 120 Leroux 109 li (v. fr.) pron. pers. < iUi 86 li (v. fr.) adv. < iUic 120 maille 42 mâle 44 ma110tl (v. fr.) 26 marc:hi 19 n. 4 1Mnuail (v. fr.) 99 menuaille 99
meflr (v. fr.) 34 mort 41 moucMr 107 muder (v. fr.), muer 52 net : a'arrêter net 116 nuUible 99 nuit 63 oCroler (v. fr.) 64 ouvrier 93 -oyer < -idiare 49
par û i 120 pivoine 49 ']JOêk < patella 102 ']JO'Upée, poupon 109 pourquoi 'car' 126 pyone (v. fr.) 49 que rk femmu 118 qui ll4 {il) quiert 23 rebouteur, rebouteu:x: 97 n. 1 réuMir 112 riu (v. fr.) 50 rouge 109 rou:x: 109 aec : boire 8te 116 aembler 103 8erviable 99 aevrer 19 soëf (v. fr.) 38 n. 4 aolier (v. fr.) 95 BOUillon 96 tenve (v. fr.) 38 toit 63 mler (v. fr.) 103 valable 99 veau 101 vigne 33 Italien:
a, ad 70 acquaio 95 acre 85 aggia (v. it.) 37 agro 85
-aio < -arim 91 albero 81 alice 60 allocco 61 anello 102 aacire (fora) (na.pol.) 112 aacoltare 32 avanti 108 baatetJOÜ 99 batto 34 boce (v. it.) 52 bontà 45
boto (v.
it.) 52
brutto 61 budello 102 buffone 96 buontempone 96 bu8ta 32 kâkkamu, kakkaveU, kdkkavu (it. mérid.) 110 carrega, carega 104 Ca86a 65 cen;ello 45 cetto (it. dial.) 61
ilado 41
chi 114 chiede 23 cima 32 colpo 55 come, como (v. it.) 47 compirare, comprare 19 conoacere 67 corbo 51 cozzone
96
criare (v. it.) 34 cui 28 di8piacere 107 donna 42 e, ed 70 -eggiare < ·idiare 49 U80 65 fat (piémont.) 41 febbraio 41 fellat� (abruzz.) 60 femmina 42 /0T'f11080 69 n. 3 frtddo 44 fuggire 88 juora, fuori 120 gamella 102 giamo (v. it.) 37 giocondo 30 giovane 49 giro 32 gola 27 grotta 32, 54 iammo (napol.) 37 -iere, -iero 91 imbroglione 96 là, H 120 le < illae 86 macchia 42 macola 42 mannocchio 26 mascalzone 96 maschio 44 mia 34 minchia 44 monte 30 morto 41
tnœcaiola,
17U)IC(I.rola 95 mubvete / (napol.) 113 Narciso 60 natio 50 niente 8oldi, niente piangere 125 n. 2 110, non 77 noi 78 � 63 o, od 70 occhio rkatro 102 operaio 93 padella 102
pecchia 101 piacevok 99 piui (v. it.) 78 poi 71 ponte 30 pwticcio 100 povero 85
Pouuoli 37 qua, qui 120 quagliare 39 quanno (napol.) 67 quattro 41 rio 60 riu8cire 1 1 2 aembrare 103 8trbare 51 aiccome 108 &oave 38 n. 4 &olaio 95 apanrkre 107 aubbia 43 tetto 63 uomini 42 'U8tolare 103 vaglia 37 veUova.glia 33
vigna 33
vitello 101 zoccola (napol.) 61 Portugais: wlo 61
como
47 cujo 28 -tiro < -ariu4 91 elo 102 uae 65 fevereiro 41 fora 120 formoao 69 n. 3 gamella 102 -a i < ·e(b)a- 33 magoa 42 mudar 52 muro 78 noite 63 pauaro 19 n. 4 pobre 85 qutdo 41 rio 50 ro:x:o 109 teito 63 trigo 45 Provençal: abelha
101
al, el < •aZe
aliud 86 cantmz indic. et impér. 124 =
1(6 cor
Index
126
eolp 65
co(•) 47
roib 109
C1tCIW'i 26
.Umiiu, tetr��lu 103
jal 41 jor11t01 69 n. 3 jvmw 95 a- 33 -ia < e(b)
ftrO 51
âft9vr 44 81ÙÜ 43 tUhlra 103
jrum01 69 n. 3 jvmar 95
107
7J01 71
riv 150
�r 103 MJli6 95
mü•v(•)eAiv 26 n. 2 mort 41 nicf 124 noapte 63
8ulAa 102
tuelar 103 Roumain:
noi 78 pot 71
-ar < -ari1U 91 I>o.r 110
E.
l&ert, lti�Mr (angl.) 120 n. 3
(v. breton) 43
ligim (irlandaia) 67 Finnois: ti1:à ok 125 n. 1
hmpi, kummatki• 123 n.
ltipaii 117
maiûe, � 120 n. 6 mokmmat 123 n. 1
âf"'kjo 117 ltJ4kltjo 117
Germanique:
ambar (v. h. ali.) 44, 56 anllall (all.) 121 aâl1U (got.) 78 avtAor, a1dltority (angl.) 64 A'IUor, Auloritœ (ali.) 64 briv10a1t (v. h. ali.) 26
bvla 27 /ortU 120
1--,
hbire 88
If
hp 28
llomt: 1tt i.m'tllomt (angl.) 120 n. 3 l:arl:ara (got.) 19 n. 4 Jnup6fJ (got.) 31 n. 1 keilur (v. h. all.) 23 ltbtn (ali.) 52 n. 3
ptU 71 â1t9ra 44 8Ula 43 lrigu "
lttl4 (auéd.) 52 n. 3
1o live (angl.) 52 n. 3 8a1bti (ali.) 51
Biilkr (ali.) 95
'Yl (auéd.) 43 t1&ert, IAitlttr (angl.) 120 n. 3 Til.eAt (ali.) 45 vart bor du? (auéd.) 120 n. 3 Grec:
H&Aa8oç 54, 55
Polonais:
nydlo 43
t7,t,� 58 n. 2
Sanscrit:
dJ.vHo, 58 n. 1
Béo{Jto, 150 {J).aoToç 92
tripad 105
6640
CIL IV: 234,246,575,576,581 1261 1410 1004 2311 23:13 4235 4456
p. 66
p. 41 note
p. 92, 106
p. 13 p. 27 note
p. 31 note2
p.
85
p. 19 note 2
6892 7389 7517 7794
CIL X: 1074 . .
.. pt.
ad
c
�
�
d
�
! �
_J ...J
�
�
....
-
..
�
l:ill
p. 75
p. 24 note 1
p. 66
p. 24 note 2
. . p. 25 note . . p. 90
DELLA CoRTE, CaM. ed obitaftli: 851 d-m . . . . . . p. 89
•• '
·0 � z � ��
INDEX II lructiptioM [aitHmt l'objet d'ezpJicatioM particti�Uru
,
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fJvpo" 65
HVT,OOÇ 32 t!VpfP'f/ 33, 67 OèeootJtotl 150 T).�paw 89 Tql:novç 105
�-
r- �
�
fJ�oç (thrace) 26 yûeoç 32
HaJAn� 54 HoÀatpaç 55 HqtJ:nT� 32, 54 HV{Jt(ltlfÏ.tl 54 HiÎJla 32
..
x > >
�
màftho 44
�e• dhH!rses
eilJaer: il i.m't, eilJaer (angL) 125 n. 1
Celtique:
...
... ( ·--.
..
u.v. iMe 65
i71tl 102 zt71pra 44
�· � �t � · +- .. �1 � .. i ..>' �
�
Sarde:
gvrtl 27 i < illi (dat.) 86 tw.cd 41
-
Aodk
«
cum 47 fi'trtl 30, 120 füurar (v. roum.) 41
h.t1ldo 26
moeor
ctfllali impér. 124 corb 51
cOOir 88
'1...
·-
......
u L&-
L&-
0
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1
:c x
" L&J Ul
oO
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l'o1'm1U a-r. ptcûu" uttti'lu.Lo-rum
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TAB L E D E S MATI È R E S Avant-propoe
. . .
. .
.
.
5
Préface l ia nouvelle édition .
6
Sigles et abréviations . . .
Bibliographie 1ntrodudicn.
.
.
.
.
8 .
9
•
12
l. Le latin vulgaire
12
2. Lee inscriptions pompéiennes .
13
PREMI�RE PARTIE : PHONÉTIQUE /.
Vocali.t?M . A. La quantité vocalique . . . . . . B. Timbre dea voyelles non en hiatus l. a . •
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.
.
.
.
.
.
.
.
.
•
18
.
18 19 19
2. t .
19
3. è .
20
4. '
.
21
5. i (ti) 6. 7.
at
.
�
.
22
23 25
8. .l!:change de t et ti 9. 6 et tl
10.
25 26
•
6.
so
1 1 . tl . . . .
ao
12.
au
.
30
13.
y ( = v)
32
C. Voyelles en hiatus
33
1. Fermeture ou oonsonification de la voyelle en hiatus .
34
2. Imertion d'une
S9
consonne transitoire [11 et [w]
3. Contraction . . . . . . 4. .l!:iaion t de t, i, u en hiatus .
S9
.
40
D. Syncope . . . . . . . 1. A 1a. poettonique . . 2. En dernière syllabe .
41
43
.. .
A la prétonique . . Réduction de qtÜ c:oo.. (pi Ct!If.)
45
45
3.
na.
E. Haplologie F. Apocope .
en
cu
(p)
45
46 47 47
G. Anaptyxe .
H. Prothèee .
48 48
11. COIWOMmi.t?M A. Consonnes simples non finales 1. Les eemi-voyelles [71 et
2. Les oocluaivee . . .
48 48
[w] .
. . .
52
58
B. Consonnes simples et consonnes géminées
1. Simples pour géminées sur dee tiltùi anciens
59
2. Simplification de consonnes doublee après voyelles longues et diphtonges
3. Termes héeit&�tt entre simple et géminée
.
.
•
.
. . .
.
.
.
.
.
.
59 .
59
148
Te.ble des me.tières
4. 5. 6. 7. 8. 9. 10.
Gémination de
+
Table dee
après voyelle brève
.
Simplifice.tion de géminée dans les mots du type
ce.s particuliers . . . .
Gémination:
.
.
Redoublement de consonne simple devant
Les suffixes -dt.u, etc. et
-elltU, etc.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
i en hiatus .
.
•
.
.
.
. . .
. .
.
D'autres ce.s de aimplifice.tion et gémination intervoce.lique Simplifice.tions et géminations de consonne devant consonne .
C. Groupes de consonnes
. . . . . .
.
1. Occlusive + consonne . . . 2. Occlusive + spirante + occlusive . 3. Ne.se.le + consonne (ne.se.les implosives) . .
.
.
.
.
.
.
1. Occlusives dentales . 2. Chute de c final1 :J. Chute de
71
m final
4. Chute de n final 5. Chute de ' final
Accidents survenus dans les groupes consone.ntiques
1. Assimilation et dissimilation . . .
2. Méte.thèse .
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
·
·
·
8. 8•. 9. 10. 11. 12. 13. 14.
61 61 61 62 62 62 66 66 69 70 70 71
.
4. Liquide + consonne
D. Consonnes fine.les
60
60
15.
63
. .
E.
.
mamilùl
·
·
·
77 77 81 81 81
•
.
.
A. Le genre
.
.
.
.
.
•
•
.
.
.
.
•
.
82
82
82 82 83 83
4. Neutre pour féminin? . B. La déclinaison . .
1. 2. 3. 4. 5.
Thèmes en
-a-
Thèmes en
-o-
Thèmes en
-i-
Déclinaison hétéroclite
6. Déclinaison en
II.
84 84 84
Thèmes consone.ntiques .
Le pronon�
.
.
.
.
.
.
-,, i -inû et -e, .
.
.
•
.
.
.
-en '
i
.
1. Le suffixe -c(e) des démonstratifs 2. La. déclinaison
III. Lu M1M de
IV. Lt
verbe
.
.
.
.
A. Déponents
.
.
.
.
B. Les désinences C. Les modes
.
Y. Lu
parlie1du
86 86 86 87 87 87 87 87
.
D. Confu.eion de conjugaisons
. . . . . .
.
A. Suffixes nominaux
1. 2. 3. 4. 5. 6.
-ium . . . . -monium (et -monia) -tor, -'rix . -aritU (-iarit.u) -toria . . . -�um .
.
.
.
.
7. Me.soulins en -o, -oni' (-o i , -onû) i
.
.
.
•
-�
-alù,
.
97 97 97 98
.
-aN . .
99 99
-bilù, -bilüu . -bv!làtU . . -icitU . . . .
100 100 100 103 103 103 104
Diminutifs
2. Déverbatifs . . .
.
II. Oonwmina'ion Zezicalt .
104
. .
104 105 105 106 106 106 108 108
.
III. OomfiO'ition .
.
A. Composée nomine.ux
1. Composition proprement dite 2. Composition syntaxique . . .
B. Verbes oompoeée
. . . . . .
89 89 89 89 89 91 95 95 96
.
1. Verbëa oompoeée au moyen de préverbes 2. Juxtapoeée verbaux .
•
.
C. Juxtaposition de mots invariablee
IV. VOC<Jbvlairt . . . . . A. Mota rarea ou hapu B. Mots étrangers C. Locutions toutes faites . D. Changaments de sens . .
108 108 110 112 112
·
.
QUATRIEME PARTIE : SYNTAXE I.
Acconl
A.
Le aujet et le verbe
. . .
.
.
.
.
114 114 114 114
.
B. Nom et pronom : conflllJÏon de genres .
C. PronoiDI neutres en corrélation II. Lt
III.
nombre
.
.
.
•
.
.
.
.
114 114 115
.
1. Singulier pour pluriel . 2. Pluriel pour singulier
Emploi du ca, . A. Les ou sans prepositions 1. Le nominatü •
•
2. L'aoonsatü
.
.
.
.
3. Le génitif . . 4. Le datif fi.D&l
5.
88
TROISI�ME PARTIE : LEXICOLOGIE
I- mrivalion . . . . -
.
C. Substitution de suffixes
85 86
87
nombre
•
.
82 82
1. Me.sculin pour neutre 2. Féminin en -a pour neutre en -um 3. Neutre pour me.sculin .
•
·tfttU pour -ant.u? -e(A)m, -ie(ft)N
B. Suffixes verbaux 1. Dénominatifa en -are
DEUXIÈME PARTIE: .MORPHOLOGIE
I. ÙMtn
,
•4flU
14!)
mr.tikel
L'ablatü
.
.
•
•
•
•
•
•
•
0
•
0
0
0
•
.
.
.
.
.
.
•
.
6. Confusion dee notions •ubi' et •quo' (locatif et aoouatif) a 7. Lee notions •ubi' et •qua': Aac pour Aie
B. Les ou avec lee prepositions 1. AOOlll&tif pour ablatif
2. Génitif gr6ciaant avec corGm
IV. Lu fW0710m1
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
1. Aie et ille au lieu de ù anaphorique . 2. PronoiDI relatü et interrogatü . . . . . .
8. pû et pi pronoiDI interrogatifsi- ndéfi.ni.s . '· 111'� au lieu de pùqttû . . . . . 5. Pluriel de tiUrqut en parlant de deux 10 VI&DIIMn
115 115 115 115 117 118 118 119 120 120 120 121 122 122 122 122 123 123
Table de. matièree 123 128 123 123 124
1. Subjonc:W' prieent au lieu de futur . 2. lndioatü préMint au lieu d'impératif 3. Participe prieent eubnantü en tant que nom d'agent .
Yil. Lu � . . . . . 1.
124 124 124 126
MC
pour tteqW 2. MfU pour t101a 3. 1ti.W 'pu du tout'! .
VIII. Lu priporiliou . . . 1. ad pour apt�(� . . . 2. ad pour CICHw.ttU, eoatrG 3. ab indiquant l'adhérence ou le métier 4. e11m aooompagnant UD ablatiuua inlltrumenti 5. tk pour ab et e� 6. pro final! . . . .
126 126 126 125 126 126 126
.
•
•
r
.
.
.
.
IX. Lu co.;Oitdiou . . . . . . 1. pare 'parce que, car•
.
.
•
2. pocl au lieu de wl oompantü a. ""' .. pour •iii . . . . .
•
.
126 126 126 127
CONCLUSIONS 1. � de. prinaipr;u risultata . 2. La queltion de. aubltrate .
.
.
.
•
.
•
.
.
.
.
.
.
.
•
•
.
•
.
.
.
.
•
.
.
.
.
.
8. La l&ngae de. inlcriptionl pom� et le roman commun
Addenda et oorrigenda
•
.
.
•
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
130 130
.
.
•
128
•
.
•
.
.
.
.
.
.
131
INDEX l 136 142 143 144 146
A. Mate latinll provenant dea inscriptions pompéiennelt B. Mot. latina ne provenant pu dea inlcriptione pompéiennes . O. Langues italiques D. Langues romanee E. Langues dive!'lle8 . INDEX TI lnacriptioJUI faiaa.nt l'objet d'explioatione partioulièree
•
.
.
•
.
.
.
.
•
•
.
•
•
•
.
.
•
•
146
APPENDICE Formee de lettree uaitéee dana lee inacriptiOll.l pompéienes n eelon O. Zangemeieter (CIL IV, tab. I)
'