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Texte grec Traduction française et Notes par
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CORPUS IS LAMO-CHRISTIANUM (CISC) Series Graeca Schriftleitung: Ade1 Theodor Khoury/Reinhold Glei 1
Ade1 Th. Khoury GEORGES DE TREBIZONDE De la vérité de la foi des chrétiens
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1. Georges de Trébizonde, De la vérité de la foi des chrétiens, Traduction française et Notes par A.Th. Khoury. CIS-Verlag, Altenberge 1987, 245 S., DM 69,80. ISBN 3-88733-082-X .
CIS - Verlag AItenberge 1987
Texte grec Traduction
et Notes par
Umschlag: D. Rayen, Altenberge Alle Rechte vorbehalten, 1987 CIS-Verlag Postfacn 11 45 D 4417 Altenberge Vertrieb und Auslieferung: CIS-Verlag Postfach 2309 D 4770 Soest, Tel. (02921) 1 41 16 ISBN 3-88733-082-X
TABLE DES MATIERES
Avant-Propos Chapitre 1 Georges de Trébizonde (1395-1484) avocat de l'union politico-religieuse de l'Islam et du Christianisme Chapitre Il Le dialogue religieux entre chrétiens et musulmans. Méthode et principes 1. Obstacles à l'union religieuse entre chrétiens et II. Conditions du dialogue religieux III. Principes du dialogue religieux entre chrétiens et musulmans A. Les F.critures B. La raison naturelle 1) Raison et Ecriture 2) Les principes de raisonnement 3) L'analogie Conclusion Chapitre III De la vérité de la foi des chrétiens Avant-Propos Introduction 1) But du traité 2) Nécessité de l'union religieuse 3) Méthode à suivre 4) Obstacles à l'union 5) Principes du raisonnement 6) Vue d'ensemble sur les divergences 1. La Trinité 1.1 Exposé de la doctrine chrétienne A. Introduction B. Doctrine chrétienne de la Trinité C. Preuve de la doctrine chrétienne 1 ) Arguments scripturaires 2) Objections 3) Principes d'herméneutique 1.2 Analogies de la Trinité A. Analogies tirées des créatures B. Analogie tirée des mathématiques C. Analogie tirée du culte religieux . D. Limites de ces analogies
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1.3 Conclusion II. L'incarnation du Verbe et la divinité du Christ 11.1 Introduction II.2 Preuve de la doctrine chrétienne A. Argument tiré du Coran 1) Texte du Coran 2) Commentaire B. An�o�e C. Témoignage de l'Ancien Testament D. Objection tirée du Coran E. Union hypostatique F. Caractère miraculeux de l'Incarnation G. Temps de l'apparition du Christ 11.3 Conclusion III. Mort et résurrection du Christ 111.1 Preuve de la doctrine chrétienne A. Témoignage de l'Ancien Testament: la mort du Christ B. Témoignage de l'Evangile C. Témoignage de la raison théologique D. Réponse aux objections III.2 Le témoignage du Coran A. Solution de principe B. Essai de conciliation C. Conclusion Appendice: Vénération des icônes et de la Croix A. Les icônes B. La Croix Conclusion Epilogue
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Edition du texte grec - Traduction française et Notes Texte grec Traduction française Notes
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Bibliographie Index des versets de la Bible Index des versets du Coran Index des noms propres
235 241 242 243
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AVANT-PROPOS •
Le présent ouvrage reprend une étude qui a été publiée d'a bord en articles suivis dans la revue Proche"Orient Chrétien (J é rusalem) entre 1968 et 1971, et a paru ensuite sous forme de livre séparé (1971). Le texte en a été corrigé en maints endroits, retouché, complété et mis au point. L'original grec du traité De la vérité de la foi des chrétiens est reproduit ici d'après l'édition de G. Zoras parue à Athènes en 1954. Malgré tous les défauts d'une entreprise menée à la hâte et où les visions religieuses et politiques d'un avenir comblé sont mêlées à des intérêts personnels, nous aimons à souligner la perspective d'un oecuménisme généreux dont Georges de Trébizonde entre voit quelques traits. placé dans cette perspective, son traité peut être considéré comme un essai destiné à promouvoir le dialogue religieux du Christianisme avec l'Islam, un dialogue fondé sur l'estime mutuelle, le désir de se connaître réciproquement, de se rencontrer dans la vérité de Dieu et de se mettre ensemble au service des hommes.
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Chapitre 1 •
GEORGES DE TREBIZONDE (1395-1484) avocat de l'union politico-religieuse de l'Islam et du Christianisme
Georges est né le 4 avril 1395 à Chandaque en Crète, d'une fa mille originaire de Trébizonde. Il est mort à Rome peu avant le 12 août 14841• En Crète, il fit de bonnes études, puis, sur le conseil de Francesco Barbaro, il passa en Italie, où il apprit le latin· et le grec classique sous la direction de deux humanistes de renom: Vittorini de Feltre et Guarino de Vérone. Il acquit à leur école ùne telle maîtrise de la langue latine qu'il pouvait plus tard se vanter de posséder cette langue mieux que personne parmi ses contemporains2• Georges s'adonna d'abord à l'enseignement: il enseigna le grec à Vicence, puis à Venise comme successeur de son ami François Filelfe. Son succès attira sur lui l'attention du pape Eugène IV (1431-1447), qui le manda à Rome et lui confia
1 Sur Georges de Trébizonde, voir
R. Janin, art. Georges de Trébizonde,
dans Dictionnaire de Théologie Catholique ( DTC) VI, 1, Paris 1924, coL 1235-1237; A. Mercati, Le due lettere di Giorgio da Trebisonda a =
Maometto II, dans Orientalia Christiana Periodica 9 (1943), p. 65-99; texte des lettres: l, p. 85-92; II, p. 92-99. (Nous citerons cet article sous l'abréviation suivante: Mercati); G.T. Zoras, Georges de Trébizonde (grec: rewP'Yw� b Tpa7TetoVvTw� "ai ai 7Tpix; €ÀÀl1VOTOVP""'.qV avvev vÔT/ow 7Tpoo7TéJf)ew., aimw) Athènes 1954; John Monfasani, George of Trebizond. A Biography and a Study of his Rhetorik and Logic, Leiden 1976; Collectanea Trapezuntiana: Texts, Documents, and Bibliographies of George of Trebizond, edited by John Monfasani, Binghamton, New York 1984. 2 Cf. De la vérité de la foi des chrétiens, 2; Lettre 1, éd. Mercati, p. 87. Dans sa Lettre II, éd. Mercati, p. 99, Georges afftrme en outre qu'il possède le latin bien mieux que le grec. ,
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la charge d'abréviateur apostolique: en cette qualité il prit part au concile de Ferrare-Florence (1439). A Rome il occupa aussi la chaire de grec, de philologie et de philosophie. Ses cours étaient si brillants que de nombreux étudiants affluèrent d'Italie, de France, d'Allemagne et d'Espagne pour se mettre à son école. Le pape Nicolas V (1447-1455) le confirma dans sa charge de secrétaire apostolique et lui demanda en outre de traduire en latin un certain nombre d'ouvrages grecs3• Georges s'acquitta de ce travail sans enthousiasme, semble-t-il. Avait-il peu de goût pour une telle besogne, ou l'enseignement lui laissait-il peu de temps pour la traduction? Toujours est-il que Georges bâcla son pensum. Ses traductions trahissaient la hâte et la négligence: des passages entiers étaient parfois omis et l'original était très
imparfaitement rendu. Ces déficiences ne tardèrent pas à attirer l'attention des lettrés et des humanistes. Parmi eux, Georges s'était recruté un nombre toujours croissant d'adversaires. Sa vanité importune, son tempérament acariâtre, ses sorties hargneu ses, son ton injurieux dans les disputes, enfin son acharnement contre tous les platoniciens de l'époque, tout cela avait soulevé l'indignation de son entourage et provoqué la rancune de ses victimes4• Un incident assez grave, où Georges déchargea sa colère contre un collègue au secrétariat de la curie papale, Poggio (le 4 mai 1452), lui valut un bref séjour en prisons. A la suite de quoi, il dut céder devant l'animosité de ses adversaires et se retira précipitamment de Rome. Il se refugia à Naples, dont il con naissait le prince, Alphonse d'Aragon, de longue date: il lui avait
3 La liste des ouvrages grecs traduits en latin par Georges se lit dans R. Janin, art. dt., col. 1236-1237. 4 Sur la querelle qui opposa Georges aux platoniciens de l'époque, surtout Gémiste Pléthon et le cardinal Bessarion, cf. Ludwig Mohler, Kardinal Bessarion als Theologe, Humanist und Staatsmann, t. l, Paderborn 1923, p. 335-389; sur les positions de Georges, voir p. 352-358. Le principal ouvrage de Georges sur ce sujet est les Comparationes philosophorum Aristotelis et Platonis, écrit vers 1455. 5 Cf. Mercati, p. 71, qui se réfère à E. Walser, Poggius Florentinus. Leben und Werke (dans la coll. Beitrage zur Kulturgeschichte des Mittelalters und der Renaissance, vol. XIV), Leipzig/Berlin 1914, p. 269-272.
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en effet adressé, le 12 juin 1442, une lettre pour l'exhorter à travailler à la libération des lieux saints. A Naples en 1453, Georges lui dédia la traduction qu'il venait d'exécuter de l'Alma geste de Ptolémée (en 1452)6. On ne sait quel accueil Alphonse d'Aragon réserva à son hôte. Quoi qu'il en soit, Georges ne fut pas inquiété. Il attendit là, probablement dans la gêne matérielle, des jours meilleurs. C'est dans son refuge napolitain qu'il apprit la nouvelle de la chute de Constantinople (29 mai 1453). 'La nouvelle parvint d'abord à Venise le 29 juin, transmise par lettres du châtelain de Modane et du baile de Negroponte. Le 30 juin, le sénat de Venise dépêcha un courrier à Rome. Le pape Nicolas V reçut la lettre le 8 juillet. Dans toutes les villes, ce fut la consternation. La chute de Constantinople signifiait la fin d'un rêve doré et l'imminence du danger turc pour l'Italie et tout l'Occident. Le 13 juillet 1453, le cardinal Bessarion, originaire de Trébizonde, écrivait de ,Bologne au doge de Venise, Francesco Foscari, et le conjurait en termes éloquents de tout faire pour venger la chute de Constantinople et défendre les intérêts de la chrétiente. Il insista aussi auprès des princes d'Italie et les exhorta à oublier leurs dissensions et à unir leurs efforts pour l'action commune8 De son côté, le pape Nicolas V s'empressa de lancer l'appel à la croisade. Il espérait que la conscience du danger commun fini rait par réduire les différends qui divisaient les principales villes d'Italie. Il espérait que l'on finirait par unir ses efforts pour con jurer le danger menaçant. En fait, l'appel à la croisade rencontra peu d'écho et resta sans effet9 Quant à Georges de Trébizonde, il fut profondément troublé par la catastrophe. Le 12 juin 1442, il avait écrit à Alphonse d'Aragon, prince de Naples: "Les lieux saints sont soumis à la très impure domination des infidèles, à la honte et au déshonneur •
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Cf. Mercati, p. 78, note 5, où sont mentionnées les éditions de cette traduction de Georges et les codd. où on peut la lire. Cf. H. Vast, Le cardinal Bessarion (1403-1472), Paris 1878, p 454-4 56. Patr. gr. (= PG) 161, col. 641-676. Pour tout ce paragraphe, cf. L. von Pastor, Geschichte der Papste, t. 1 (8e_g e éd.), Freiburg i.B. 1926, p. 619-632. .
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de tous les chrétiens". Il parlait aussi dans la même lettre de "la 10 tyrannie très souillée", de "l'empire sordide des barbares" A présent, il ne peut retenir ses larmes et ses gémissements: tout est perdu, se lamente-t-il, l'empire des Grecs et tous les intérêts de l'Eglise; c'est le châtiment de nos sottises et du schisme qui Il a duré trop longtemps • Dans ce texte, où les lois de la rhétorique cachent les consi dérations plus profondes, il faut relever deux détails: Georges déplore la chute de l'empire et la consécration définitive du schisme. L'unité de l'empire était perdue, tout aussi bien que l'unité de l'Eglise. Ces préoccupations firent bientôt mûrir dans son esprit un plan audacieux: pourquoi le conquérant de Cons tantinople, Mahomet II, ne serait-il pas le centre de la nouvelle unité de la foi, de l'Eglise et de l'empire? Ses déboires en Italie et les désillusions que lui inspirait l'impuissance de plus en plus flagrante de l'Occident, lui firent tourner le regard vers le sultan, dont on se prenait à louer la tolérance, la magnanimité et les qualités supérieuresl2• Georges conçut donc et écrivit, à l'adresse •
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Ad Alphonsum, regem Aragonum et utriusque Siciliae, de recuperandis locis sanctis, dans cod. Vatic. lat. 2926, ff. 211-224. Le ton de ces phra ses rappelle les injures qui déparent toute la littérature polémique des Byzantins contre l'Islam et les musulmans depuis le VIlle siècle; cf. notre Polémique byzantine contre l'Islam, Brill, Leiden 1972. PG. 161, 864. On retrouve là le thème biblique qui considère les défaites et les catastrophes comme le châtiment infligé par la colère de Dieu aux pécheurs. Ce thème a occupé, depuis la conquête musulmane du Proche Orient au VIle siècle, les théologiens chrétiens. Citons parmi les Byzan tins surtout Nicétas de Byzance et Evode, cf. notre ouvrage Les théolo giens byzantins et l'Islam, Nauwelaerts, Louvain 1969, et notre Polémi que byzantine contre l'Islam, Brill, Leiden 1972. Georges Scholarios, le premier patriarche de Constantinople après la chute de l'empire, confes sait tristement: "Tout cela est arrivé à cause de nos péchés" (PG. 160, 263-264, note 2). De même chez Doukas, Histoire turco-byzantine, éd. Becker, Bonn 1834, 311. Une mention spéciale du schisme comme cause du châtiment est attestée par Mélissénos, Chronicon majus, éd. Becker, Bonn 1838, 310-312; PG. 156, 897-898. Cf. De la vérité de la foi des chrétiens. 1, a (voir, plus loin, éd. et traduc tion du traité). - Scholarios "ne s'est jamais plaint de Mahomet II'' et "a regardé comme un miracle le sort qu'il fit aux chrétiens", écrit M.Ju gie, Oeuvres complètes de Georges Scholarios, t. VIII, Paris 1936, p. 29.
de Mahomet II, un traité De la vérité de la foi des chrétiens. L'ouvrage a été exécuté très hâtivement, car il était achevé déjà dans le courant du même mois de juillet 1453, où la nouvelle de la chute de Constantinople s'est répandue en Italie. L'édition du traité a été entreprise par G.T. Zoras, Georges de Trébizonde (grec), Athènes 1954, p. 93-165, 2078 lignes. Georges ouvre son traité par un éloge pompeux du sultan; il souligne avec insistance son admiration pour le prince, pour ses "vertus surhumaines", pour "la puissance et l'autorité que Dieu t'a données" (1, b). Il espère que la magnification de Mahomet le dédommagera de "la haine des Italiens": "C'est grâce à ma maî trise de la langue latine que je gagne le pain que je mange, moi, mes ms et mes mIes, bien que j'aie beaucoup à souffrir de la haine des Italiens. Car je ne suis pas Italien, mais Crétois, en dépit de mon surnom de Trébizondais" (2)13. Puis Georges formule le but de son ouvrage et de son entre prise tout entière: Réaliser l'unité de tout le genre humain dans la confession d'une même foi, grâce à ta puissance, et "te voir deveni! le roi et le seigneur de tous, d'une extrémité de la terre à l'autre" (4). Cette entreprise n'est pas si difficile qu'elle peut le sembler au premier abord (7, b). Car enfin, si Dieu t'a livré Cons tantinople, c'est pour unir tous les hommes dans la confession d'une même foi (7,b)14. Après avoir brodé sur ce thème, Georges 13
Sur la famille de Georges et ses difficultés, cf. Mercati, 67-68 en note; une lettre assez longue de Georges à Sagundino du 26 septembre 1459, cod. Vatic. lat. 2926, ff. 116-120. Lire aussi, dans le même codex, les autres lettres à Jean, chevalier de Rhodes, à Nicolas Piccolomini et celle du 1er décembre 1459 à Pie II. Ces lettres sont signalées par Mercati, p. 81, note 2. - Les chiffres entre parenthèses après les citations ren voient à la traduction du traité publiée plus loin. 14 Georges avait entendu rapporter de son adversaire implacable, le philo sophe platoniste Gémiste Pléthon, le trait suivant: Pléthon aurait dé claré qu'après sa mort (laquelle est survenue en 1452) on ne tarderait pas à voir disparaître la religion du Christ et celle de Mahomet. Sur leurs ruines s'élèverait une nouvelle religion "non différente du paganisme". Cette déclaration du philosophe libre-penseur avait été citée déjà au concile de Florence (2 mai - 6 juillet 1439). Elle avait tellement illité Georges qu'il la rappellera parmi les griefs adressés aux Platoniciens dans ses Comparationes III, 20 (voir plus haut note 4). - En outre, •
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exhorte Mahomet à vouer ses soins à la réalisation de cette unité de l'univers dans la foi. Il faut que le sultan s'enquière de la foi chrétienne. Car les divisions qui séparent chrétiens et musulmans se fondent non sur les données de leur foi respective, mais sur l'ignorance réciproque, l'amour de la chicane et la vanité. La véri té religieuse n'intervient là en aucune manière (8-9). Parvenu à ce point, Georges entreprend de réduire les diffé rences doctrinales entre l'Islam et le Christianisme. Nous revien drons dans la suite de cette étude sur son exposé et la présenta tion de ses arguments. Dans la conclusion, Georges proclame que l'Islam et le Chris tianisme ne contiennent rien dans le code de leurs croyances respectives qui puisse justifier les divisions existantes. L'unité religieuse des musulmans et des chrétiens est donc réalisable et facile. Mahomet doit consacrer à cette tâche nécessaire le meil leur de ses soins. Car il doit jouer le rôle qui lui est dévolu dans le plan de la Providence. A l'exemple de Constantin, empereur des Romains, de toute l'Europe et de l'Afrique et des régions de l'Asie jusqu'aux confins de la Perse, qui a cru au Christ et fondé Constantinople. Mahomet II doit suivre le Christ et remplir sa mission providentielle. Il est même supérieur à Constantin par la naissance, la sagesse, la force du corps et l'énergie de l'âme. Et c'est le Christ lui-même qui a remis entre ses mains la capitale de l'empire, afin qu'il suive les traces de son illustre prédécesseur et serve la cause chrétienne. "Et Dieu soumettra sous tes pieds tout adversaire et ennemi, d'une extrémité de la terre à l'autre" (156-158). Georges prie Dieu enfin que Mahomet devienne roi de tout l'univers et des cieux, ce qui n'aura lieu que s'il se décide à chercher et à embrasser la cause du Christ (159). •
Georges se piquait lui-même de posséder des dons prophétiques (cf. De la vérité de la foi des chrétiens,158); - Lettre l, éd. Mercati, p. 87; R. Cessi, "La contesa fra Giorgio da Trebisonda, Poggio Bracci.olini e Giovanni Aurispa durante il pontificato di Niccolà V", dans Archivio storico per la Sici1ia Orientale IX (1912), p. 215-218). Il n'acceptait pas la prophétie de Pléthon et ne croyait pas à la débâcle du Christianisme li cherchait plutôt à réaliser l'unité politico-religieuse des et de l'Islam, adeptes des deux religions.
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Dans ce traité, Georges met l'accent sur la nécessité de l'unité religieuse entre musulmans et chrétiens comme condition de l'unification politique de l'univers. L'essentiel de son effort con siste à essayer de démontrer l'accord religieux entre l'Islam et le Christianisme et à exhorter Mahomet à embrasser la foi chré tienne, aftn de pouvoir réaliser l'union politico-religieuse qui avait fleuri jadis au temps de Constantin. Mais, même si la nostalgie des temps constantiniens s'exprime ici dans un essai de syncré tisme religieux - du reste assez superftciel; comme nous le ver rons plus tard - le traité· de Georges trahit les idées politiques qui hantent son esprit: Mahomet II est le souverain prédestiné par Dieu au gouvernement du monde entier, ses qualités supé rieures le rendent apte à s'acquitter de cette mission historique providentielle. On ne sait si ce traité parvint jamais à Constantinople et si jamais le Sultan l'eut entre les mains15 Quoi qu'il en soit, Geor ges lui accordait une telle importance qu'il avait, dans le pré ambule, proclamé son intention d'en préparer une version latine (3,b,c) et supplié Mahomet de le faire traduire en langue turque pour le rendre accessible aux savants musulmans (3,b,c). Bien qu'il ait pu craindre une première réaction hostile à ses thèses de la part des chefs politiques et religieux, Georges eut l'agréable surprise d'en voir plus d'un partager plus ou moins ouvertement quelques-unes de ses idées. La croisade, prêchée par Nicolas V, trouva partout sourde oreille. Personne n'était prêt à affronter le redoutable ennemi. Venise, qui entretenait les relations les plus vastes avec l'empire byzantin, voulait éviter un conflit ouvert avec le Sultan. Le sénat de la République songeait aux prisonniers vénitiens détenus à Constantinople, à ses intérêts commerciaux engagés sur les terri toires byzantins passés à présent sous la domination ottomane, •
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Le manuscrit mentionne que le traité a été envoyé avec Caucadène, personnage inconnu. On n'a trouvé aucune trace de ce traité dans la bibliothèque du Sérail à Istanbul. Mais il est demeuré dans cette biblio thèque bien peu d'ouvrages d'auteurs non musulmans, cf. A. Deissmann, Forschungen und Funde im Serai, Berlin/Leipzig 1933, p. 20-21; Mercati, p. 72-
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à ses propriétés territoriales à sauver de la ruine. On songeait aussi aux propres difficultés et aux besoins financiers de la ville. Enfin les troupes vénitiennes devaient être ménagées pour faire face aux hostilités que pourrait entraîner la querelle qui opposait Venise à Milan. Pour toutes ces raisons, Venise estimait plus pru dent de suivre une politique réservée, de négocier avec le Sultan et, si possible, de le détourner de ses projets militaires contre l'ItalieI6• Pour gagner des alliés et obtenir, en cas de guerre, leur soutien militaire, Venise jugea utile de se mettre en contact avec diverses villes italiennes. En janvier 1454, elle dépêcha un messager à Naples, pour informer Alphonse d'Aragon de la nouvelle situa tion après la chute de Constantinople et lui faire part des inten tions hostiles et des plans militaires de Mahomet II contre l'Ita lie. L'envoyé du sénat vénitien était Nicolas Sagundino, person nage bien connu de Georges de Trébizonde. Comme lui, il avait été en effet nommé par Nicolas V comme secrétaire pontifical (le 11 août 1439), en récompense de son action en faveur de l'union des Eglises au concile de Ferrare-Florence. Sagundino rapporta à Naples ce que l'on racontait des sévices de Mahomet II contre les chrétiens, de ses défauts moraux. Mais il dut aussi louer ses hautes aptitudes administratives, ses qualités militaires supérieures et ses ambitions illimitées17 •
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Mahomet II, rapportait-on, aurait proclamé sa volonté de passer en Italie et de s'emparer de l'ancienne Rome, comme il s'était emparé de Cons tantinople, la nouvelle Rome. Des oracles prophétiques lui auraient prédit le succès dans cette entreprise. cf. les dernières lignes du discours de Sagundino à Alphonse de Naples, citées par Mercati, p. 83; le té moignage de Lauro Querini, cité dans Zoras, p. 64-65. Citons un passage caractéristique de ce rapport: "Semper aliquod agit, aliquod molitur; ... ubi de honore, de regni utilitate, de laude, de gloria quicquid agitur, incredibile dictu est qua vigilantia, qua solertie, quo studio, qua celeritate homo utatur; non modo opibus regiis ministerio que subditorurn, sed sibi viteque haud parcendo, ut plerumque, ubi res presentiarn desiderat principis et exposcit. nec difficultate itineris, nec inclementia celi, nec inundatione aquarum, nec asperitate deterritus monrium, non estu, non frigore, non fame, non siri defatigatus, - non dicam currere, sed porius volare. In tot tantarumque rerum perenni, ut
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Moins réservé dans son admiration pour Mahomet II, l'ami de Georges, l'humaniste François Filelfe, écrivit en 1454, au nom de la ville de Milan, une lettre très flatteuse au sultan, dans laquelle il l'assurait des sentiments amicaux du duc de Milan, Francesco Sforza, et lui offrait son alliance. Filelfe dit aussi au Sultan ses propres sentiments et sa grande admiration. Il lui adressa même un poème, où il chantait ses louanges: A Mahomet, le grand 8 1 Seigneur et le grand émir des Turcs • L'attitude de Filelfe était de nature à confirmer son ami Geor ges de Trébizonde dans son attitude à l'égard de Mahomet II et dans ses idées sur la mission providentielle du Sultan. Ce même Filelfe se souvint à cette occasion? -- de son vieil ami et inter céda pour lui auprès du pape. Mais la haine de ses ennemis ne désarmait pas. Georges fut donc l'objet d'une machination per fide. Ses anciens collègues au secrétariat de la curie papale, Poggio et Aurispa, firent circuler des lettres que Georges qualifie "d'assez honteuses et rempiles d'injures à l'égard du souverain pontife"19: ces lettres, écrites en réalité par Poggio, étaient présentées comme adressées par Mahomet II au pape et dues à la plume de Georges20• Ces intrigues ne réussirent pas à le compromettre auprès du -
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ita dixerim, ministratione, et litteris et philosophie operam dare conatur ... veteris hystorie cognitionem habere voluit, neque visus est Lacede moniorum, Atheniensium, Romanorum, Carthaginensium aliorumque regum et principum rebus gestis accomodasse animum. Alexandrum Macedonem et Caium Cesarem precipue imitandos delegit, quorum res gestas in linguam suam traduci effecit; in quibus legendis vel audiendis mirum in modum delectatur ...". - Lire une analyse de ce discours de Sagundino dans N. Jorga, Notes et extraits pour servir à l'histoire des croisades au xve siècle, troisième série, Paris 1902, p. 316-323; Merca ti, p. 81-83. 18 Le texte de ces deux pièces se lit dans E. Legrand, Cent-dix lettres grecques de François Filelfe, (Publications de l'Ecole des Langues Orien tales, me série, vol. XII), Paris 1892, p. 63-64; le poème, p. 211-212. 19 cf. la lettre de Georges à son fils André du 1er juin 1454, dans E. Le grand, op. cit., p. 317�320. 20 Sur l'ensemble de cet incident, cf. R. Cessi, art. cit., p. 224 ss.; Mercati, p. 73. Sur Poggio, voir E. Walser, op. cit., et sur Aurispa, voir Mercati, p. 73, note 2.
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pape, lequel le gracia et lui rendit même son ancienne charge de secrétaire apostolique. Mais la perfidie acharnée de ses adversaires le rendit plus amer et le poussa à s'obstiner davantage dans son admiration pour la personne de Mahomet Il et dans son intérêt pour ses activités politiques et militaires. Avec le temps, la politique de l'Occident à l'égard du Sultan devenait d'autant plus souple et conciliante que Mahomet II affermissait sa domination sur les territoires de l'ancien empire byzantin et constituait de la sorte une menace de plus en plus imminente pour l'Occident latin. Enfin parut une lettre du pape Pie II (1458-1464) à Mahomet2 1, qui devait sembler à Georges comme une confirmation de ses vues politiques et de sa thèse relative aux conditions de l'unification politico-religieuse de l'univers sous l'égide du Sultan. La lettre de Pie II fut écrite après octobre 1461; car elle s'appuie sur la Cribratio Alcorani de Nico las de eues et mentionne en outre la prise de Sinope et de Tré bizonde par le Sultan (octobre 1461).22 Le pape assurait son correspondant qu'il ne le haïssait pas, car le Seigneur a commandé d'aimer ses ennemis et ses persécu21
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Cf. Lettera a Maometto II (Epistula ad Mahumetem) di Pio II (Enea Savio Piccolomini). L'idea umanistica nella sua sintesi più alta. Traduzio ne, introduzione e testa a cura di G. Toffanin (Collezione umanistica, vol. VIII), Naples 1953, LXIII+I94 p.; Zoras, op. cit., p. 59-64; Franz Babinger, Mehmed der Eroberer und seine Zeit, MUnchen 1953, p. 211213. Cf. sur ce traité Ludwig Hagemann, Der \(ur'an in Verstiindnis und Kri tik bei Nikolaus von Kues, Frankfurt am Main 1976. Le même auteur en a publié une édition critique remarquable dans les "Nicolai de Cusa Opera Omnia" de l'Académie des Sciences de Heiddberg, vol. VIII: Cri bratio Alkorani, Hamburg 1986. Une traduction allemande de ce traité, effectuée par le même auteur, sera publiée dans la "series Latina" du Corpus Islamo-Christianum, CIS-Verlag, Altenberge, République Fédéra le Allemande. En attendant on peut se référer à la traduction qui a été publiée par les soins de la même Académie: Cahier 6: Sichtung des Alko rans. Livre 1 par P. Naumann, notes de G . Hôlscher, Hamburg 1943, 2e éd. 1949; - cahier 7: Sichtung des Alkorans, Livres II et III, par G. Holscher, Hamburg 1946. - Sur la prise de Trébizonde, cf. G. Voigt, Enea Silvio de Piccolomini ais Papst Pius II. und sein ZeitaIter, vol. III, Berlin 1863, p. 659, note 1.
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teurs. Que Mahomet II ne se leurre pas: ses armes ne pourront conquérir l'Occident latin aussi facilement qu'elles ont réduit l'empire de Byzance et soumis les Asiates, les Grecs, les Serbes et Valaches, les incroyants et les hérétiques. Que si Mahomet veut étendre sa souveraineté sur les chrétiens et couvrir son nom de gloire, il n'a besoin ni d'armées ni de flottes. Il suffit d'une petite cérémonie, le baptême, la conversion au Christia nisme et la foi à l'Evangile, pour faire de lui l'homme le plus . puissant et le plus illustre de l'univers: "Nous te proclamerons empereur des Grecs et de l'Orient, et ce que tu occupes maintenant par la force et maintiens injustement, t'appar tiendra alors de droit. Tous les chrétiens te vénéreront et auront re cours à toi dans leurs différends comme à leur arbitre. Tous les opprimés prendront refuge auprès de toi comme leur protecteur universel ... Tu pourras soutenir les bons et combattre les méchants. Et l'Eglise romaine ne s'opposera pas à toi, si tu te conduis selon le droit chemin. Le premier siège spirituel t'entourera du même amour que les autres rois, et d'autant plus que ton rang est plus élevé ., ,,23. .
Le pape a-t-il envoyé cette lettre à Constantinople? De toute façon il ne croyait pas lui-même que cet appel à la conversion allait être suivi par le Sultan. Il continuait donc à inciter les prin
ces occidentaux à liguer leurs efforts pour conjurer le danger imminent. Mais il semblait que les princes d'Occident, plutôt que de s'armer pour la lutte, commençaient à s'accommoder du fait accompli. La lettre de Pie II exprimait bien les souhaits de tous, et si la conversion de Mahomet semblait n'être qu'un pieux sou hait, du moins espérait-on n'avoir jamais à s'engager dans une confrontation armée contre lui.. Il y eut même des personnes pour chercher à exploiter cette situation flottante et à lier leur cause à celle des Ottomans. Par exemple, le prince de Rimini, Sigismond Pandolfo Malatesta (1417-1468), homme sans scru pules, fit rédiger (fin 1461) par son secrétaire et conseiller, l'humaniste Robert Valturio, une lettre au Sultan, dans laquelle il lui offrait son alliance et cherchait à l'attirer en Italie. Mala testa aurait même envoyé à Mahomet II une carte de l'Adriati-
23
cf. Babinger, op. cit., p. 212-213.
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que, d'aucuns disent de toute l'Italie24• Mais Venise captura l'envoyé de Malatesta et confisqua les pièces adressées au Sultan. En face d'un Occident déchiré par des divisions aveugles et des intérêts opposés implacables, Mahomet II offrait l'image d'un souverain génial, auquel rien ne résistait et dont la politi que était faite d'un mélange fascinant de calcul militaire précis et d'audace heureuse, d'organisation avisée et d'improvisation brillante, de tolérance calculée et de sévérité sans indulgence. Si l'on ajoute à la fascination qu'un tel prince, dont les emporte ments de l'imagination embellissaient parfois le portrait, exer çait sur l'esprit de Georges, les difficultés que l'humaniste grec endurait dans une société qui lui semblait corrompue, au milieu de gens rongés par la haine et l'envie, sous la protection de prin ces dont l'impuissance devenait de plus en plus flagrante, on com prend que Georges ait définitivement tourné le regard vers Constantinople. Maintenant il songeait à aller en personne à la cour du Sultan pour lui offrir ses services et le convaincre de ses idées sur l'unité politico-religieuse du monde. Car si Mahomet prêtait l'oreille aux suggestions de Georges et se laissait convaincre par lui, un double profit pourrait en ré sulter. D'abord le rétablissement de l'unité du monde dans une même foi, la foi chrétienne à laquelle Mahomet devrait se conver tir, sous le signe de l'unité retrouvée de l'Eglise et de l'empire. Ensuite Georges serait à couvert des intrigues insidieuses de ses . ennemis et ses souhaits seraient comblés: comme conseiller du Sultan, il verrait confIrmer ses vues sur l'avenir de la religion, de l'Eglise et de l'empire; et comme historiographe du Sultan, il verrait consacrer ses talents littéraires. Une telle position au ser vice du prince le plus puissant du monde d'alors le dédommage rait bien de toutes les avanies essuyées en Italie et le sauverait pour toujours, lui et sa famille, de la misère matérielle. Georges se mit donc en route et s'embarqua pour Constanti nople. Agostino Rubeis rapporte que le pape Paul II, ancien élève de Georges, lui demanda de s'informer de la situation en Grèce 24 cf. Babinger, op. cit., p. 213 214. 25 Sur les visions apocalyptiques de Georges, cf. J. Monfasani, George of Trebizond, p. 132-136.
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et en pays ottoman2 6• Quoi qu'il en soit de la vraisemblance de ce détail, Georges était animé d'autres dispositions. Il arriva à Constantinople, venant de Crète, en novembre 1465. Il n'y trou va pas Mahomet II, occupé à préparer une campagne contre Skander-Beg d'Albanie, campagne qu'il dirigea personnellement au printemps de l'année 1466. Georges se retira donc à Galata, autrefois florissante colonie gênoise. De là, il écrivit à Mahomet, le 25 février, une lettre où il lui offrait ses services (Lettre I, éd. Mercati, p. 85-92). Pour chanter les hauts faits des princes illustres, il fallait des talents supérieurs, lesquels du reste immor talisent dans des oeuvres littéraires impérissables la geste de leur héros (Lettre I, Mercati 85-87)2 7. Pour souligner la grandeur de son héros, Georges établit un parallèle entre Mahomet II et les grands chefs politiques de l'antiquité, Cyrus, Alexandre et Cé sar2 8 , et le trouve bien supérieur à eux pour de multiples raisons (p. 87-91). Enfin Georges, qui avait appris, par l'intermédiaire de Georges Amirutzès2 9 , l'intérêt que Mahomet portait à l'oeuvre géographique de Ptolémée, fait savoir au Sultan qu'il avait exécuté, "au prix de grands labeurs et de longues veilles" (p. 91), une traduction latine de l'Almageste de Ptolémée, qui lui •
2 6 Sur Rubeis et son rapport, cf. Mercati, p. 65-69. 2 7 L'ami de Georges, François Filelfe, promettait lui aussi à ses bienfaiteurs .
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de les immortaliser dans ses oeuvres littéraires, cf. Babinger, op. cit., p. 267. Mahomet montrait un intérêt passionné pour les héros de l'antiquité, nommément Alexandre le Grand et César, cf. le discours de Sagundino à Alphonse 1 de Naples, plus haut. note 17; Babinger, op. cit., p. 546, 548-549. Sur Amirutzès, voir, outre les articles des divers dictionnaires, E. Le grand, Bibliographie hellénique des xve siècles, vol. III, Paris 1903, p. 195-204; N. Tomadakès, 'ETOvp"evGev b rewp'Ywc; 'AJJ.LPOIrrG'TlC;; dans 'E1TeT'TlPL(: 'ET
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est dédiée30. En outre il travaille à un commentaire de l'Alma geste, qui rectifiera les erreurs que Geber, entre autres grands auteurs, a reprises à la suite de Théon d'Alexandrie. Ce commen taire sera encore dédié-à la gloire du Sultan (p. 91-92?1 . plus que ses prétentions littéraires, ses considérations histori ques sur Cyrus, Alexandre et César et la présentation de ses tra vaux, deux traits retiennent ici notre attention. D'abord Georges célèbre les victoires de Mahomet sur "les Italiens, les Pannoniens, que l'on appelle vulgairement Hongrois, les Serbes, les Illyriens, les Bosniens (Bosniaques?), les gens du Pont, les habitants de Constantinople et de Trébizonde" (p. 90). Le deuxième point à relever est que Georges énonce de nouveau dans cette lettre la thèse qu'il avait formulée, il y a un peu moins de douze ans, dans son traité sur la vérité du Christianisme, et qu'il soutiendra bientôt dans sa deuxième lettre avec force arguments: Mahomet est "le roi des rois, l'empereur des empereurs, de par sa propre nature, envoyé aux hommes par l'ordre de Dieu. Cela je l'ai déjà longtemps facilement compris (et conclu) du fait que Dieu t'a livré Constantinople, la ville qui autrefois régissait le monde en tier ..." Mahomet est né pour détenir l'empire du monde, il y est destiné par mission divine (p. 87). Il est le don de Dieu fait à notre temps, "afin que, délivrés enfin de la multiplicité et de la confusion des gouvernants, les hommes soient unis par toi en une seule monarchie" (p. 91). Il semble que cette lettre ait été reçue avec bienveillance à la cour. Georges fut en effet comblé de présents; mais il ne réussit pas à voir le Sultan et à lui exposer oralement ses thèses et ses plans. Il n'obtint pas non plus le poste qu'il espérait occuper. Il ne se laissa pas abattre pour cela. Il était résolu à entretenir ses contacts avec Mahomet. Mais, après quatre mois d'attente32
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Il s'agit de la même traduction, exécutée en 1452 sur l a demande du pape Nicolas V et dédiée en 1453 à Alphonse d'Aragon, prince de Naples. Georges s'efforce à présent de la mettre au point et d'y ajouter les figures astronomiques qui illustrent le texte. C'est la traduction grecque du commentaire latin écrit déjà en 1452, cf. Mercati, p. 80. Lettre II, éd. Mercati, p. 93.
sans résultats tangibles, il dut songer au retour. Il repartit donc pour Rome vers la fin de juin 1466. De Rome, avant la fin d'oc tobre (date de son arrestation), il adressa à Mahomet une seconde lettre33• Dans la deuxième partie de la lettre, Georges se déclare partisan de la philosophie d'Aristote et attaque en termes acerbes les platoniciens; il couvre d'injures grossières le philosophe Gé miste Pléthon. Il propose à Mahomet de lui envoyer l'ouvrage qu'il avait composé à ce sujet (Comparationes philosophorum Aristotelis et Platonis, écrites vers 1455) (p. 97-98). Puis Georges s'excuse de n'avoir pu encore envoyer sa traduction de l'Alma geste. L'ouvrage est bien terminé, mais il y manque encore les nombreuses figures nécessaires, avant que sa publication soit possible. Pour mener à bon terme ce travail, Georges a besoin du soutien financier du Sultan (p. 98-99). Mais c'est la première partie de la lettre qui va retenir d'une façon particulière notre attention. Georges y donne en effet un exposé détaillé de sa thèse sur l'union politico-religieuse du monde. 34 Ses idées sur l'union religieuse entre l'Islam et le Christianisme sont les mêmes que celles qui sont formulées dans le traité sur la vérité du Christianisme (écrit en 1453). Pour sou ligner la chose, Georges avait joint à sa lettre une version latine de l'ouvrage grec et recommandé au Sultan de se la faire traduire par le savant Scholarios (p. 99). Quant à la partie de la thèse relative à l'union politique de l'univers, elle est exposée dans la lettre elle-même (p. 92-97). Elle peut être énoncée dans les termes suivants: Mahomet II est desti né à gouverner le monde, pour réaliser l'unité politique de l'uni vers et pour sceller l'unité religieuse de l'humanité. Georges répète à plusieurs reprises cet énoncé:
33 Lettre II, éd. Mercati, p. 92-99.
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Voir aussi ses deux écrits: "De la gloire éternelle de l'Autocrate et de son empire universel" (dans Collectanea Trapezuntiana, éd. par John Monfasani, Binghamton, New York 1984, p. 492-493: présentation; 493-527: traduction anglaise et notes; 528-563: édition critique du texte grec); "De la divinité de Manuel" (ibid., p. 564-565: présentation; 565569: traduction anglaise et notes; 570-574: édition critique du texte grec).
23 ,
"Je m'efforce de montrer, écrit-il, que jamais personne, dans le passé, dans le présent, et, j'ose le dire, à l'avenir, ne peut, par le secours de Dieu, mieux et plus facilement que toi et les tiens amener les hommes de tous les pays du monde à la confession d'une seule foi, les réunir en une seule Eglise et les constituer en un seul empire composé de toutes les nations" (p. 93). Un peu plus loin, Georges proclame: "Ce qui m'a poussé à dé clarer cela et à l'écrire, et ce qui me force de plus en plus, au fil des jours, à le faire, ce n'est rien d'autre que la vérité" (p. 93).
L'histoire en effet nous donne des leçons de vérité sur le dé roulement des événements et l'apparition des hommes provi dentiels. Du temps de Constantin, la mission providentielle de l'empereur avait été, dans un empire unifié, d'amener les hommes à la confession d'une même foi, au sein d'une même Eglise (p. 94). Dans la suite, au temps où les Grecs songeaient à se séparer de l'Eglise, Dieu suscita le roi arabe contre l'Eglise d'Orient. Et lorsqu'ils consacrèrent définitivement leur schisme, Dieu com mença à exalter ta famille, "à laquelle, au témoignage de l'Ecri ture35, Dieu a réservé de réaliser l'unité de la foi, de l'Eglise et de l'empire"(p. 94). Entretemps l'empire byzantin perdit des provinces en Asie-Mineure (p. 94). Ensuite, pour châtier l'infi délité des Byzantins à l'Eglise e� leur attachement, sous Jean Cantacuzène, à l'hérésie palamite3 6 , Dieu accorda aux Ottomans la victoire et les fit passer en Europe (p. 94). Enfin, pour avoir suivi dans la question de l'union de l'Eglise une politique peu sincère, les Byzantins essuyèrent la défaite décisive: Dieu livra leur capitale Constantinople au Sultan37, et cela pour montrer clairement que les trois choses les plus importantes, la foi, 3S Georges cite le verset suivant: "Et lui sera donné l'or de l'Arabie" (Psau me 72 «71), 15); Lettre II, p. 94-95. 36 Sur la controverse palamite, cf. M. Jugie, art. Palamite (controverse), dans DTC XI, 2, Paris 1932, col. 1777-1818;J. Meyendorf, Introduction à l'étude de Grégoire Palamas, Paris 1959; Id., Saint Grégoire Palamas et la mystique orthodoxe, Paris 1959. 37 Une esquisse semblable de l'histoire des péchés de l'empire et des châti ments divins se lit chez Evode, Passion des 42 martyrs d'Amorium, (V me siècle), dans Acta Sanctorum, Bollandistes, mars l, Venise 1735, chapitre l, 4-11, p. 887-888. Cf. notre ouvrage Les théologiens byzantins et l'Islam, chapitre VI, Louvain 1969, p. 163-179.
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l'Eglise et l'empire, doivent être unifiées (p. 94). Ainsi donc, conclut Georges, "par cette longue série d'événements, la volon té de Dieu se manifeste d'une façon plus claire que la lumière du soleil" (p. 95). Mais cette leçon de l'histoire trouve encore de nos jours son application. Car aujourd'hui, poursuit Georges, le monde occi dental est miné par les intrigues, la haine et la décadence morale: luxe, débauche, vices des clercs et des moines, intrigues perfides (p. 95-96). Le besoin de réforme est donc urgent. C'est la mission providentielle de Mahomet d'entreprendre cette réforme. C'est lui qui est appelé à châtier les chrétiens prévaricateurs. Il possède les vertus sublimes qui le prédestinent à ce rôle salutaire. Non seulement la réforme de la société corrompue de l'Occident chrétien doit être placée au centre des préoccupations de Maho met, mais aussi - c'est là le point capital aux yeux de Georges la réalisation de l'unité politique et religieuse du monde. En effet - et de cela personne ne doute - Mahomet est de droit l'empe reur des Romains. "Car celui-là est empereur, qui occupe de droit le siège de l'empire. Mais le siège de l'empire romain est Constan tinople. Celui donc qui la possède de droit, celui-là même est l'empereur". Or Mahomet occupe de droit la capitale de l'empire, car ce n'est pas par la faveur des hommes mais par disposition de la providence divine qu'il s'est emparé de la ville. De plus, ce que l'on acquiert par la guerre est possédé de plein droit: tous les règnes et les empires se sont en effet constitués par droit de guerre. Enfin "celui qui est l'empereur des Romains, est empereur de l'univers entier". Ce souverain prédestiné à l'empire universel, c'est le Sultan Mahomet II (p. 96). Georges formule de nouveau sa thèse et exprime l'espoir qu'il aura à l'avenir l'occasion de l'expliquer de vive voix et d'éla borer, au service du Sultan, les plans de la réalisation effective de ces vues théoriques. Le Sultan le mandera peut-être à sa cour (p. 97). Georges affirme énergiquement que c'est le souci de la seule vérité qui le pousse à soutenir le droit providentiel de Mahomet à l'empire universel. Il faut certes lui concéder que ces vues politiques ont fini par emporter sa pleine adhésion; mais on ne peut s'empêcher, en lisant les éloges dithyrambiques qu'il décerne 25
à Mahomet et les sollicitations permanentes qu'il lui adresse, de croire que les mobiles intéressés jouaient aussi un rôle dans son attitude. Après son retour à Rome, ses ennemis l'accusèrent non seule ment de s'être vendu au Sultan, mais aussi d'avoir trahi l'Occi dent chrétien, en livrant à Mahomet des informations diverses sur la situation des villes et de la population en Italie. On le dé nonça au pape, qui le fit arrêter, fin octobre 1466. Georges se plaignit de sa dure prison au Château Saint-Ange3 8• Bientôt le pape Paul II, son ancien élève, le fit relâcher. En effet on put se convaincre qu'il n'avait pas commis les crimes majeurs dont l'accusaient ses ennemis. En outre, le pape eut pitié de son âge: il estimait que Georges n'était plus qu'un vieillard fantasque et peu dangereux. Georges n'arrêtait pas cependant de proclamer les louanges de Mahomet3 9• Mais quand le texte de ses lettres fut connu en Ita lie, la colère des patriotes s'enflamma et la vieille querelle entre aristotéliciens et platoniciens se ranima. Rodrigue Sanchez d'Arevalo, châtelain de Saint-Ange et évêque de calahorra, écri vit une réfutation des thèses de Georges40• L'ouvrage est dédié au pape Paul II, à l'instigation duquel il aurait été rédigé entre octobre 1467 et octobre 1469. Arevalo découvre dans les deux lettres de Georges "une vingtaine d'erreurs et d'hérésies, qu'il s'applique à réfuter avec toute son érudition théologique, cano-
3 8 Georges demanda au châtelain de Saint-Ange, Rodrigue Sanchez d'Are valo, pour quelles raisons on le tenait prisonnier dans des conditions si pénibles. Arevalo lui fit alors savoir que sa détention avait été pro voquée, si l'on en croyait les oul:.dire, par les injures calomnieuses dont lui, Georges, avait couvert certains souverains pontifes et souillé la mémoire de beaucoup d'hommes illustres déjà morts; cf. Mercati, p. 6970. 39 Cf. le témoignage de Rubeis dans le texte mentionné plus haut, note 26; Mercati, p. 69. 40 "De sceleribus et infelicitate perfidi Turchi ac de spurcitia et feditate gentis et secte sua, in quo rursus testimoniis sacris ac humanis et natura libus validissimis denique rationibus confutantur plurimi errores in non nullis epistolis ad eundem immanissimum Turchum per quendam blandi torem missis", cf. Mercati, p. 74, avec la note 1.
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nique et historique"41 . De même Perotti42 s'attaqua à Georges dans sa Refutat;o deliramentorum Georg;; Trapezuntii43, écrite entre octobre 1469 et octobre 1470. Outre les parties qui répli quent aux attaques an ti-platoniciennes de Georges, la Refutatio contient une critique de ses thèses politiques. Perotti mentionne l'oeuvre d'Arevalo, puis il analyse séparément les deux lettres de Georges44 Mais avant que la réaction hostile de ses adversaires se soit répandue en injures dans des réfutations· indignées, Georges avait, le 23 avril 1468, écrit la Passion du martyr André de Chio45, exécuté à Constantinople le 29 mai 1459. De la sorte Georges accomplissait un voeu qu'il avait fait lors de son voyage à Constantinople4 6 • Dans le récit de la détention et du martyre de saint André, Georges ne mentionne pas Mahomet II par son nom, il l'appelle simplement le roi des Turcs. Il ne lui adresse aucun reproche, ne noircit pas son portrait; au contraire, il lui prête une attitude tolérante et magnanime. On sent dans ces lignes le respect devant le Sultan, mais Georges ne chante plus sur le ton exubérant de ses écrits antérieurs les louanges de Maho met. Etait-ce là l'expression de la désillusion après l'enthousias me des grandes espérances? •
41 Mercati, p. 74. 42 Sur Perotti, voir la bibliographie que donne Mercati, p. 70, note 3, p. 71, 43 44
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note 1. . Editée par L. Mohler, Kardinal Bessarion ... , t. III, Paderborn 1942, p. 345-376. Lire aussi la note de Mercati, p. 75, note 1. Réfutation de la Lettre l, p. 360-365; celle de la Lettre II, p. 365-369. PG. 161, 883-890. L'ouvrage est écrit en latin dans sa version originale, comme en témoigne explicitement le texte que nous citons dans la note suivante. A. Ehrhard se demandait à ce sujet: "Ob griechisch?", dans K. Krumbacher, Geschichte der byzantinischen Literatur, 2e éd., München 1897, p. 205. Georges mentionne qu'il avait été sauvé du danger lors de la traversée. Puis il écrit: "Promisique, si ad meos Romam incolumis devenirem, martyrium eius summatim latina lingua me conscripturum" (Passion de Saint André de Chio; PG. 161, 890 A); Mercati, p. 68, note 1.
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Chapitre II LE DIALOGUE RELIGIEUX ENTRE CHRETIENS ET MUSULMANS METHODE ET PRINCIPES
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En adressant à Mahomet II son traité "De la vérité de la foi des chrétiens", Georges de Trébizonde voulait persuader le conqué rant de travailler à réaliser l'unité religieuse de l'univers et à ré tablir de la sorte l'empire de Constantin (157).1 Tous les peuples musulmans et chrétiens, qui constituent le contingent de po pulation le plus important sur le territoire de l'ancien empire romain (5), vivraient alors dans l'entente et la paix, unis dans la confession d'une même foi et groupés en une entité politique très puissante. Georges se propose de guider Mahomet dans sa recherche de la forme d'unité religieuse à établir entre les chré tiens et les musulmans. Il lui développe la thèse suivante: entre l'Islam et le Christianisme, il n'y a pas de divergences doctrinales essentielles qui puissent rendre la réalisation de cette unité reli gieuse impossible ou vouer à l'échec le dialogue doctrinal entre les fidèles des deux religions. Nous donnerons plus loin un résumé assez détaillé du contenu du traité2 , en insistant sur les arguments et les raisonnements théologiques et philosophiques par lesquels Georges essaye de démontrer que la doctrine de l'Islam ne diffère pas au fond de celle du Christianisme. Dans le présent chapitre, nous vouerons notre intérêt à la méthode et aux principes du dialogue religieux tels que Georges les déve-
1 2
'r'
, . , Le s rererences au traite renVOIent aux numeros et paragraph es de notre traduction publiée plus loin. Voir le chapitre III.
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loppe explicitement ou les exprime çà et là au cours de ses démonstrattons. Avant d'exposer les principes qui inspirent sa conception du dialogue religieux, Georges insiste sur l'importance hors de pair de l'unité religieuse entre l'Islam et le Christianisme: c'est une "oeuvre divine et grande" (7,b). Divine, parce qu'elle est confiée par Dieu lui-même à Mahomet. En effet, en lui livrant la ville de Constantinople, la capitale de l'empire de Constantin, Dieu signi fiait au sultan son dessein de le voir fondie l'univers entier en une unité à la fois politique et religieuse (7,b; 157; 158). Cette oeuvre est d'autre part sublime, parce qu'elle permet de réaliser l'unité totale de l'univers et couvre celui qui la réalisera d'une gloire impérissable "auprès de Dieu et auprès des hommes" (7,a): il deviendra "le roi et le maître de tous, d'une extrémité de la terre à l'autre" (4), il sera "glorifié auprès de tous les hom mes, sur la terre et au ciel, et promu au rang des anges" (5), il deviendra "roi non seulement de toute la terre, mais aussi des cieux" (12), "roi de tout l'univers et des cieux" (159). Cette oeuvre divine et glorieuse est si importante (155) qu'elle s'impose aux soins de tout prince soucieux de ses obligations. "Car à la vérité, tout souverain qui ne se soucie pas de la bonne religion n'est pas un souverain et ne tient pas sa royauté de Dieu" (l,a). Et tout homme capable d'apporter sa contribution à cette oeuvre nécessaire doit le faire, sinon il "sera châtié non seule ment ici-bas, mais aussi dans la vie future" (7,a). Une preuve supplémentaire de l'importance et de la nécessité de l'union reli gieuse entre les chrétiens et les musulmans, c'est que Dieu lui même, si Mahomet se dérobe à son devoir, "accomplira néan moins cette oeuvre et unira tous les peuples de la manière qu'il sait" (7,b). L'union est en effet le seul moyen d'éviter les catas trophes que Georges prévoit et qu'il refuse de décrire en détail (158). Mais Georges est persuadé que le sultan, qui possède toutes les qualités nécessaires pour cette oeuvre glorieuse (l,a) et unit en sa personne prudence et puissance, s'efforcera de me ner à bon terme cette entreprise indispensable (7, b). Il ne faut pas croire que l'union soit impossible à réaliser. Georges ne se fait certes pas d'illusions sur les difficultés de l'entreprise. Il analyse avec lucidité et finesse les obstacles qui •
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encombrent le chemin de la rencontre entre musulmans et chré tiens. Mais il estime que tous les obstacles peuvent être déblayés, si l'on adopte la bonne méthode du dialogue et si l'on applique dans la discussion doctrinale les principes d'une théologie avisée et d'une philosophie éclairée.
I. OBSTACLES A L'UNION RELIGIEUSE ENTRE CHRETIENS ET MUSULMANS L'union religieuse "semble difficile, parce que la division qui sépare les chrétiens et les musulmans dure déjà depuis long temps" (9,a), et que les réactions de chaque partie en face de l'autre, par suite de cette division chronique, sont celles de l'in compréhension (27,b) et de l'inimitié. Les prédécesseurs du sul tan Mahomet ont voulu trancher les divergences doctrinales entre chrétiens et musulmans par le glaive. Mais ceux qui les tranchent par le glaive ne font pas usage du jugement et du raisonnement, ils recourent à la violence. "Or cela est déraisonnable et ne plaît pas à Dieu" (8,c). Si la division a duré si longtemps, c'est pré cisément que "tous les souverains, aussi bien chrétiens que mu sulmans, ont eu recours au seul glaive et aux forces militaires, et c'est pourquoi ils n'ont jamais rien réalisé" (9,b); ils se sont plutôt "égarés loin du droit chemin" (9,b) même s'ils ont cru par là servir la cause de la vérité (9,e) et lutter pour la cause de la foi (27,b). La division et la haine (9,e) se traduisent dans les expressions remplies d'injures dont se couvrent les chrétiens et les musulmans. Or "l'injure n'apaise pas mais soulève plutôt les scandales et les inimitiés, allume la passion, excite la flamme de la colère, agite une grande haine et divise le plus les hommes" (9,c). La conséquence désastreuse de cette attitude est que les deux parties se sont enlisées dans des préjugés tenaces (8,b,c; 9,b; 27,b). On refuse d'écouter les autres, ou bien, si on consent à les écouter, on le fait sans attention et on se hâte de porter son jugement sans avoir bien compris la pensée de l'autre partie (8, b). Au lieu de s'appliquer à éclairer son jugement par le raison nement et la considération des arguments apportés par les autres, 30 •
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on se laisse aller à la vanité et à la suffisance (8,b; 9,b; 155). Et ainsi on s'enfonce dans une ignorance qui ne peut servir la cause de la vérité et de la bonne religion, et encore moins celle de l'unité religieuse de l'univers (9,e; 155). A ces difficultés héritées du passé, s'ajoutent d'autres qui pro viennent principalement de la divergence des langues. Les chré tiens ignorent la langue des musulmans et réciproquement. Donc ils "ne peuvent converser ensemble" (9,e), ni ne se comprennent mutuellement (27). Et ainsi "parce que nous, les chrétiens, ignorons la langue des musulmans et vous, les musulmans, ne savez pas comment nous, les chrétiens, nous nous exprimons, nous nous suspectons les uns les autres et nous nous haïssons" (84; cf. 90,c). Outre l'ignorance de la langue, fait obstacle à l'union religieuse, l'attitude sceptique que la plupart des hommes adop tend à son égard: "Et le pire, c'est que les chrétiens et les musul mans disent tous que cette divine union est impossible à réaliser, car ni les chrétiens ne se convertiront aux croyances de Mahomet, ni les musulmans ne dédaigneront ses lois" (9,d). D'ailleurs, insistent-ils, les divergences doctrinales entre chrétiens et musul mans sont irréductibles (9,d). Or Georges est convaincu, au contraire, que l'union religieuse est relativement facile à réaliser (7,b; 29,a) et que les divergences doctrinales entre chrétiens et musulmans se laissent assez facile ment réduire (10). Il faut pour cela renoncer à l'attitude tradi tionnelle faite de haine, de violence et d'inimitié, pour se pencher sur le problème et en chercher la soulution par l'examen loyal des doctrines des deux parties (8,a; 8,c; 9,b), à la lumière d'une lectu re intelligente des Ecritures divines (10; 36,a et passim) et d'un usage avisé de la raison et des principes de la philosophie (8,c; 10; 156; 158; 159). ,
II. CONDITIONS DU DIALOGUE RELIGIEUX Il suffit de prendre conscience des obstacles qui s'opposent à la réalisation de l'union religieuse, pour se rendre compte de l'attitude qu'il faut prendre pour promouvoir l'oeuvre de cette union. D'abord il convient de ne pas se perdre dans des détails secondaires qui n'ont pas de rapport avec la doctrine elle-même. 31 -
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Il ne s'agit pas d'unifier même les coutumes et le mode de vie (ll,b). Il faut plutôt concentrer son attention sur les points doctrinaux essentiels qui, dès les temps aniens, ont été discutés entre les chrétiens et les musulmans, à savoir les dogmes de la Trinité, de l'Incarnation et de la Rédemption (ll,a,c). Quand on aura résolu ces questions, "le reste suivra ensuite sans peine et comme de soi-même" (ll,c). Pour montrer que non seulement ces divergences ne sont pas irréductibles, mais pour ainsi dire si minimes qu'on peut les déclarer, en connaissance de cause, comme presque inexistantes, il faut commencer par écarter l'ignorance mutuelle et balayer les préjugés. Il faut promouvoir l'ouverture aux autres, se garder de juger à la hâte avant d'avoir écouté les autres, bien compris leurs positions doctrinales (S,b) et examiné les arguments et les raisons des deux parties (S,a; S,c; 9,b). Une initiative qui pourrait grandement contribuer à l'apaise ment de l'atmosphère et faciliter la connaissance mutuelle des deux parties, c'est l'organisation de rencontres et de discussions fréquentes entre chrétiens et musulmans (36,b). Par l'envoi de son traité, Georges veut, à défaut de présence personnelle (36, c), apporter sa contribution à ces discussions. Il conjure le sultan de faire traduire son ouvrage en langue turque et de le faire exa miner et discuter par les savants musulmans (3,a,b,c; 12; 36,b). Mais pour que ces rencontres et ces discussions religieuses soient fructueuses, il faut qu'elles réunissent des partenaires compé tents: des savants (36,b), des philosophes (61,b; cf. 156) et, pour certains cas, des hommes versés en mathématiques (61,b). Le sultan fera bien de donner ses ordres pour que de telles ré unions aient lieu (36,b). D'ailleurs, si l'usage de la violence et de l'autorité pour imposer aux hommes une foi déterminée ne peut se justifier, l'autorité peut du moins exercer sur les hommes une pression morale et même les forcer au besoin à se mettre à la recherche de la vérité religieuse (9,b). Recherches et discussions n'auront toutefois le succès espéré que si l'amour de la vérité les inspire (36,b). Il ne s'agit pas de soutenir à tout prix sa propre opinion (36,b), il ne s'agit pas de croire de prime abord que ses propres croyances sont les meilleu res (S,b). Il faut éviter de discuter par esprit de querelle et avec 32
le désir de vaincre à tout prix (10), et de chercher à faire oeuvre d'apologétique, où le désir d'avoir raison éloigne de la modéra tion avisée (cf. 155). Ce qu'il faut, c'est l'amour de la vérité pour elle-même et la tolérance pour les insuffisances humaines. C'est ainsi, par exemple, qu'il faut s'efforcer de trouver le moyen de concilier des passages qui semblent se contredire dans les différentes Ecritures. Georges donne l'exemple d'une telle to lérance. Il mentionne des versets du Coran qui lui semblent contredire la doctrine de l'Incarnation, en déclarant que le Christ n'est qu'un simple homme et non le Verbe éternel de Dieu3• Il cherche alors à mettre au point une hypothèse exégétique suscep tible de concilier le contenu de ces versets avec la doctrine qui lui semble ressortir du témoignage unanime de toutes les Ecri tures, y compris le Coran (cf. 100-104). De même agit-il au sujet du verset qui nie la mort du Christ sur la Croix: Coran 4, 157158 (cf. 142-144). Mais cette tolérance se fonde sur une considération d'ordre linguistique. Georges répète que les chrétiens ignorent la langue des musulmans, et de leur côté les musulmans ignorent la langue des chrétiens. C'est une raison pour les deux d'user de tolérance à l'égard des expressions théologiques utilisées dans les deux camps. Il ne faut pas s'attacher aux formulations ni aux mots et aux expressions, mais au contenu lui-même et à ce que les diverses expressions veulent signifier: "Car nombreuses sont les langues, nombreux les idiomes et les manières de parler, et cha que peuple parle selon l'usage de son propre dialecte. C'est pour quoi il faut examiner les réalités, non les mots" (35,a; cf. aussi . 35,b; 85; 90,C)4. 3
Cf. Coran 4, 172; 5, 75; 43, 59; cf. 19, 93, etc. 4 n s'agit des passages relatifs au dogme de la Trinité. Citons-en un: "La réalité est que notre foi et la vôtre s'accordent à dire que Dieu a un Verbe provenant de lui comme la parole provient de la pensée, et qu'il a un Esprit, appelé saint au sens propre" (35,b). - Georges exerce lui-même cette tolérance pour l'expression théologique, quand il utilise, en parlant de la procession du Saint-Esprit, tantôt la formule latine du Filioque (66,b,c) et tantôt la formule grecque, qui dit que l'Esprit procède du Père par le Fils (75; cf. 57,a).
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III. PRINCIPES DU DIALOGUE RELIGIEUX ENTRE CHRETIENS ET MUSULMANS Georges de Trébizonde insiste sur la nécessité de rechercher la vérité (9,b), en tenant compte du raisonnement et des arguments des deux parties. Or les sources de la vérité sont "les Ecritures et les raisons non écrites et naturelles, qui proviennent de la sa gesse" (10). A. Les Ecritures Les Ecritures sont le registre de la révélation divine. Elles sont constituées de l'Ancien Testament, Ecriture des Hébreux, du Nouveau Testament, Ecriture des chrétiens, et du Coran, Ecriture des musulmans (25,b; 29,a; 38; 39,a; 41; 94,b; 101,b; 143; cf. aussi entre autres nombreux passages, où la notion d'Ecriture englobe les trois révélations mentionnées 33,a; 35,b; 39,c; 39,c; 92; 95; 109). Les Ecritures sont la première source indis pensable de la vérité religieuse. Elles nous livrent la révélation divine sur les mystères de la foi. De là l'obligation de les scruter attentivement et de chercher à découvrir le sens qui y est expri mé. Sinon on court le risque d'être soumis au châtiment (36,a), et de croire à tort que l'on comprend la révélation (38). "Car nous ne scrutons pas (les Ecritures pour croire, simplement), mais pour apprendre ce qu'il faut croire" (92). Or cette entreprise est difficile. Les choses divines dépassent les capacités de l'intelligence humaine (17); "la pensée des divi nes Ecritures est cachée et sublime ... Les paroles de Dieu sont sublimes et difficiles à comprendre pour les hommes" (37). "Nous ne pouvons ni concevoir ni exprimer les choses divines comme elles sont" (35,c), mais nous essayons de connaître Dieu et les mystères divins "autant qu'il nous est possible" (32,c). Bien plus, si la révélation en général est difficile à comprendre, c'est le cas en particulier et de façon toute spéciale du Coran. Mahomet, le prophète de l'Islam, en témoigne lui-même: "il n'eut pas honte de confesser et d'écrire de lui-même qu'il ne pou vait comprendre le Coran en bien des points (37 et aussi 38; cf. 39,c), il "confesse qu'il ignore bien des choses de la loi qui lui =
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a été donnée, comme il dit" (101,a). Cet exemple d'honnêteté doit nous pousser à "ne pas nous enorgueillir, là où il faut être sensé, mais à scruter soigneusement toutes les Ecritures. Car celui qui croit comprendre ne scrute pas. Or il faut scruter les Ecritures et surtout le Coran, puisqu'il est tellement difficile à comprendre, qu'il n'était pas compris de tous points par Maho met lui-même" (38). Vraiment, "si celui-là même à qui le Coran a été donné, ne pouvait le comprendre, comment ne seront-ils pas châtiés ceux qui disent qu'ils compremient bien toute cette Ecriture, et persuadent les autres de croire en conformité avec leur manière de comprendre?" (37). En outre, il convient à ceux qui lisent les Ecritures de bien considérer un principe fondamental: les Ecritures ne peuvent se contredire les unes les autres ni contenir des choses contraires à la raison, puisqu'elles contiennent toutes la révélation de Dieu (38; 41; 143; cf. aussi 101,a; 101,b). Quant aux _principes qui président à la découverte du sens révélé dans les Ecritures, ils sont les suivants: 1) Les points sur lesquels le témoignage des diverses Ecritures est unanime et concordant, constituent des doctrines fermes et sûres, qu'il faut retenir sans réserve. Là ne subsiste aucune pos sibilité d'erreur (39,a; 39,c; 39,e; 101,h; 104; cf. aussi 99; 116, b). 2) Dans le cas où le témoignage des Ecritures n'est pas unani me, mais contient plutôt des éléments contradictoires, il faut s'en tenir à certaines règles importantes. a) Puisque les Ecritures ne peuvent en principe se contredire, il faut se dire que la contradiction constatée ne l'est qu'en ap parence. En effet il est impossible de penser que Dieu, l'auteur de la révélation, puisse se contredire lui-même, ce qui est le fait d'un insensé dépourvu d'intelligence (39,b; 101,a; 101,b; cf. 104; 142). "Il n'est pas possible que les Ecritures soient en désac cord entre elles, puisqu'elles sont de Dieu. Dieu qui a parlé par les prophètes dans les Ecritures, ne peut en effet avoir dit d'er reur, lui qui est la vérité même" (143). b) Mais si la contradiction constatée résiste à l'analyse et aux essais de conciliation, alors il faut avoir le courage, à l'exemple de Mahomet, de confesser son ignorance, de déclarer que l'on ne 35
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comprend pas le passage en question, et ne pas s'obstiner à faire confiance à sa propre intelligence, en déclarant par suffisance et orgueil que l'on a bien compris le sens caché des versets et en tentant de persuader les autres d'admettre ce sens (37; 38; 39,b; 39,c; 41; 101,b; c f. 104). La prudence impose donc de se méfier des interprétations arbitraires, de se garder de proclamer des conclusions incertaines et d'envelopper de silence les passages contradictoires. C'est auprès de Dieu qu'il faut en chercher la solution; on doit le prier de nous en dévoiler le sens (39,d,e; 104). c) Toutefois s'il fallait insister et trouver une solution à ce problème, alors il faudrait essayer· de formuler des hypothèses susceptibles de lever la contradiction, en donnant au verset ou au passage en question une signification conciliable avec le con tenu clair et ferme des autres EcrituresS Dans le cas où ces hy pothèses demeurent infructueuses, il faut se résigner à penser que le texte incriminé n'est pas demeuré sauf, mais a été la vic time d'une main impie qui l'a corrompu et falsifié. Dans les cas précis où le témoignage du Coran contredit le contenu clair et ferme de l'Ancien Testament et de l'Evangile, il faut considérer que l'Ancien Testament, connu partout et diffusé dans l'univers entier par les Hébreux, n'a pu être falsifié (96; 142) 6. "L'ancien ne Ecriture n'a pas été falsifiée ni corrompue, ni non plus le saint Evangile parce que les raisons non écrites et naturelles portent un témoignage conforme àu leur" (143)'. Donc c'est le Coran •
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Comme nous l'avons noté à la p. 33, Georges a tenté lui-même de telles solutions. 6 tl s'agit ici du témoignage de l'Ancien Testament touchant l'incarnation du Verbe de Dieu et la passion du christ. , On sait que les théologiens musulmans accusent l'Ancien Testament et l'Evangile d'avoir été l'objet de manipulation et de falsification, surtout dans les passages qui concernent l'annonce de la prédication de Mahomet et de la révélation coranique. Cf. sur ce problème, 1. de Matteo, "tl Tahrif od alterazione della Bibbia secondo i mus1l1mani" , dans Bessa rione 38 (1922), p. 64-111, 223-260; E. Fritsch, Islam und Christentum im Mittelalter, Breslau 1930, p. 54-74; l'étude (en arabe) de J. Haddad, al-IndjIl fI l-Qur'an (L'Evangile dans le Coran), Beyrouth, s.d., p. 4787; A.Th. Khoury/L. Hagemann. Christentum und Christen im Denken
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qui a subi la falsification et la corruption (101,a,b; 142; 143), ou au moins ceux qui y lisent les passages en question ne les. comprennent pas (101,a,b). B. La raison naturelle
La deuxième source de la vérité religieuse est la raison natu relle (10). Georges l'appelle "la deuxième Ecriture ou l'Ecriture naturelle" (40). Elle est écrite par Dieu non sur des tablettes ou des pierres, mais dans la pensée humaine même. Cette Ecri ture n'est rien d'autre que les concepts et les raisons qui existent naturellement dans la pensée des hommes (40; cf. 41). 1) Raison et Ecriture Si donc les données de la raison s'accordent avec celles des Ecritures, il faut en conclure que l'on a bien compris le texte des Ecritures. S'il.y a divergence entre les données de la raison et le texte des Ecritures, il faut distinguer alors deux cas: si les Ecri tures contiennent un témoignage unanime et clair, c'est à ce té moignage qu'il faut ajouter foi: "Il faut en effet obéir à Dieu plutôt qu'à nos raisons". Mais si les Ecritures semblent se contre dire, alors il faut se garder d'admettre une contradiction interne dans l'Ecriture, il faut plutôt reconnaître que nous n'avons pas compris le texte en question, le tenir pour abscur et remettre à Dieu le soin de nous en découvrir le sens. Quant à nous, nous devons nous attacher aux données bien établies de la rai son naturelle (4 1). Ainsi donc la raison nous préserve de nous lancer dans des essais exégétiques aventureux. Elle nous aide surtout à complé ter et à développer les données que les Ecritures traitent de façon trop succincte (42). En partant des énoncés clairs et fer mes des Ecritures, la raison théologique peut nous amener à des conclusions fécondes. La raison peut devenir alors une vraie source de connaissance religieuse et nous aider à mieux com prendre le mystère divin, "si on accorde scientifiquement (les zeitgenôssischer Muslime (Studien 7), CIS-Verlag, Altenberge 1986, p. 61-164.
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raisons non écrites) avec les Ecritures et si on raisonne en em pruntant aux Ecritures les principes" (135,a) et les points de dé part (137,c) 8. Elle doit aussi faire cas de la croyance unanime des hommes en un dogme de la foi. Les hommes reconnaissent et aiment l'An cien Testament (103), ils croient à l'Incarnation et à la naissance virginale du Christ (115; 116) ainsi qu'à la résurrection des morts (136; 137,d; 147). 2) Les principes de raisonnement La raison emprunte ses prémisses à l'Ecriture révélée, elle prend en considération parfois la loi unanime des hommes, mais elle s'appuie dans la suite du raisonnement sur les principes de la logique, surtout sur le principe de non-contradiction (cf. entre autres passages 19,a; 39,b; 44; 46; 107). La raison utilise en outre les données de la philosophie. Citons en quelques-unes: en Dieu, il n'y a pas d'accidents (19,a), pas d'imperfection (19,b; 42,b; 44); s'il y avait plusieurs dieux, il y aurait entre eux des discordes (40; 47); la création est le propre d'une puissance infrnie (44). Enfrn la raison se fonde sur les données de la philosophie d'Aristote9: Dieu est acte pur (48-54); la loi de la triade dyna mique en mathématiques (61-77); la triade dans les rites religieux (78-81); la triade dans les phénomènes de la nature (83); le sujet d'attribution est non la nature, mais la personne (113,a; 113,b); la propriété très prochaine d'une nature tend vers l'acte (142); les contraires sont les causes efficientes des contr.aires (135,a); la nature ne fait rien gratuitement (79; 80).
8 Donnons deux exemples explicites de la mise en oeuvre de cette raison
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théologique: Dieu a un seul Verbe et un seul Esprit (46); mort et résur rection du Christ et son exemption du péché (135,a; 137,c). 9 Dans de nombreuses pages se trahit l'attachement acharné de Georges à la philosophie d'Aristote. qu'il comble des éloges les plus enthousiastes. Son aristotélisme intransigeant le brouilla 'avec tous les platoniciens de son temps, surtout Gémiste Pléthon et le cardinal Bessarion. Cf. plus haut, p. 10, note 4.
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3) L'analogie Mais comme les mystères de Dieu dépassent les capacités de . nos aptitudes intellectuelles, nous ne pouvons prétendre à les éclairer complètement ni à les comprendre comme ils sont. Il faut donc recourir à l'analogie pour essayer de percer quelque peu le mystère divin. Il faut entendre ici le mot analogie dans le double sens d'exemples tirés des créatures pour faciliter la compréhension du mystère, et de similitude partielle et propor. tionnelle de la créature avec le créateur. L'utilité, voire la nécessité du recours à l'analogie et aux ana logies, est soulignée par Georges avec insistance: "Car, comme nous l'avons dit bien des fois, nous ne pouvons ni concevoir ni exprimer les choses divines comme elles sont. Mais c'est par des s'exemples tirés des choses de notre univers que nous en parlons et les concevons selon notre pouvoir; et ce qui dépasse notre pouvoir, nous le laissons à Dieu" (35,c). Le rôle des analo gies est donc g'illustrer les mystères sublimes de Dieu, auxquels on croit sur la foi du témoignage des Ecritures: "Nous croyons d'abord que ces mystères de Dieu sont tels que le disent les Ecri tures, et ensuite nous cherchons à les éclairer par le moyen de certaines images et raisons" (92). L'usage des exemples et des analogies rend la doctrine· plus claire (103,a), il permet à la pen sée humaine de comprendre "que ce qui est dit n'est pas impos sible" (92), et ainsi de "ne pas en douter parce que la chose dépasse la nature, mais de croire aux Ecritures et de concevoir, à partir des choses de notre monde, les réalités qui sont beau coup plus élevées que nous" (23,d). Ce qui justifie cette démarche, c'est la conviction que "les créatures sont des images du créateur" (31). "Nous avons été créés à l'image et ressemblance de Dieu1 0, afin que nous nous connaISsIons nous-memes, et que surtout par cette connaISsance, mais aussi à partir des autres créatures, nous connaissions 'Dieu autant qu'il nous est possible" (32,c). "Dieu, qui est sage, puis sant et bon, a en effet déposé un vestige de vérité dans toutes ses créatures. Car ayant voulu par bonté être reconnu à partir .
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10 Cf. Gen. 1,26. 39
des créatures, il savait dans sa sagesse ce qu'il déposerait dans chacune des créatures, et il pouvait dans sa puissance le faire et déposer en réalité son image et ressemblance dans toutes les choses créées" (55). "Car les effets sont d'une certaine manière des images et ressemblances de la cause" (60; lire la suite de ce paragraphe sur les idées exemplaires). Bref on peut dire que "l'image de Dieu est gravée par Dieu dans les créatures, pour notre salut" (70) et que toutes les créatures portent ainsi "un certain vestige de Dieu, leur artisan (81,a; la nature, qui est la loi de Dieu, ne fait rien gratuitement: 79; 80)11. Mais cette connaissance de Dieu, acquise par réflexion à partir des créatures, demeure imparfaite et inadéquate1 2• Nous ne pou vons connaître Dieu et exprimer les mystères divins "qu'autant qu'il nous est possible" (32,c), "selon notre pouvoir" (35,c), car "les mystères de Dieu et Dieu lui-même sont au-dessus de toute image et similitude ... beaucoup plus élevés que les exemples" (92). D'autre part, le langage que nous employons pour tenter d'exprimer les "choses divines qui nous dépassent" (17; cf. 23, d) est abstrait "des choses de notre univers", tiré "des choses visibles et sensibles" (17). Or s'il est vrai que les choses de notre univers, les réalités de la nature portent le vestige de leur créa teur et l'image de Dieu, elles ne portent de lui qu'une image bien imparfaite: "Les créatures imparfaites ne peuvent recevoir en tous points la ressemblance du Dieu tout-parfait" (31), elles . 1 1 Georges écrit plus loin (127) que "Dieu ne fait rien inutilement ou en vain, toutes les oeuvres de Dieu sont merveilleuses et faites avec raison": cf. Ps 104 (103),24; Coran 3,191; 38,27; 23,115. 12 Les analogies que Georges utilise pour illustrer la doctrine chrétienne relative à la Trinité sont les suivantes: Homme, âme, souffle (28,b); pensée, parole, esprit (18; 23,b; 23,c; 31; 32,b; 32,c; 34; 42,c; 56; 81,c); soleil, rayon, lumière (57,a-d; 81,b); flamme, chaleur, lumière (58); pomme, goût, odeur (59); ligne, plan, volume (61-77; 81,c: cette analo gie est intéressante et originale). - L'analogie du fer rougi au feu illustre le mystère de l'incarnation du Verbe de Dieu (26,b; 93-95; 103,a; 104; 105; 138,b; 141,a). - La plupart du temps Georges a soin de montrer les limites et l'imperfection de ces analogies: l'analogie du soleil (57 ,Ci 81,b); l'analogie mathématique (67; 68; 69; 70); analogie du feu et du fer (94,b).
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"ne peuvent recevoir une image pure et parfaite du créateur" (55; cf. 67; B1,a). "Car il est impossible de rendre le matériel. tout à fait semblable à l'immatériel" (60). Malgré son imperfection, cette méthode de recherche par l'ana logie "peut néanmoins conduire à la vérité" (55), si, par recours à la règle de l'excellence, on prête à l'analogie les dimensions de l'infini en l'appliquant à Dieu, et que, par la règle de la néga tion, on la dépouille de tous les aspects imparfaits et négatifs: "Il ne faut pas comprendre ces mots tirés des choses corporelles d'une façon corporelle mais plus élevée, toutes les fois qu'ils sont appliqués aux êtres incorporels, et surtout à Dieu" (17). En effet Dieu, l'artisan des créatures, "possède en lui-même, d'une façon beaucoup plus élevée les idées de ses créatures" (60). C'est pourquoi il faut appliquer le principe de proportion nalité, en transportant les termes des différentes expressions du plan humain à celui des mystères divins (cf. 94,b).
CONCLUSION Que faut-il penser de cet essai apologétique de Georges de Tré bizonde? Le trait qui caractérise son exposé est le recours cons tant à une exégèse soucieuse de montrer l'accord unanime de toutes les Ecritures sur les points contestés entre musulmans et chrétiens: la Trinité, l'Incarnation, la mort et la résurrection du Christ. Son exégèse de l'Ancien Testament est assez libre, confor mément à la tradition byzantine, assez peu exigeante en ce qui concerne les versets rangés sous h catégorie de textes messiani ques. Le recours de Georges à l'Evangile est plus discret. Son dessein est en effet de montrer que le témoignage de l'Ecriture des juifs et de celle des musulmans s'accorde avec celui de l'Ecriture des chrétiens. Il n'insiste donc pas sur le texte de l'Evangile mais sur celui des deux autres Ecritures. D'autre part, il le dit une fois expressément, il ne veut pas être accusé de partialité, ou d'avoir recours à un texte corrompu dans le sens de la doctrine chré tienne (96). Le point faible de l'essai de Georges est son exégèse du texte 41
coranique. Il a d'abord l'habileté de ranger le Coran parmi les Ecritures révélées. Cela devait sembler à ses correspondants musulmans une agréable concession, bien que certaines incises restrictives semblent indiquer que ce n'était là, dans sa pensée, qu'une concession rhétorique, comme une sorte d'argumenta tion ad hominem: il appelle, par exemple, le Coran la loi qui a été donnée à Mahomet, "comme il dit" (101,a; cf. 37). Le texte du Coran est la clé principale de la démonstration de Georges: le Coran confirme la doctrine chrétienne, en dépit de certaines divergences partielles et minimes. Malheureusement, Georges ignore l'arabe et ne connaît pas le texte du Coran. Il en cite bien certains versets, mais il le fait, non par suite d'une connaissance directe du texte, mais par ouï-dire: il a "entendu de quelques-uns certaines prescriptions écrites dans le Coran" (10; cf. 100; 144). Son développement s'en ressent et trahit parfois un manque d'assurance manifeste (cf. 104; 145,a). Il en est parfois tellement mal à l'aise qu'il exprime tout haut ses re grets: "J'aurais voulu connaître les écrits des musulmans, afin que, les ayant moi-même lus et fait concorder avec les écrits qui précèdent et qui suivent, je comprenne le sens de la phrase, autant. qu'il m'est possible" (102)13. A défaut de connaissance directe du Coran, Georges construit des hypostèses ingénieuses· pour sauver l'unanimité de la révélation divine contenue dans les différentes Ecritures14. Les versets que Georges mentionne et commente et ceux dont il tient compte sont peu nombreux. Le texte qui a été le plus exploité tout au long de l'exposé est le verset du Coran 4,17115 : "0 détenteurs de l'Ecriture, ne soyez pas extravagants en votre religion! Ne dites sur Dieu que la vérité! Le Messie, Jésus ms de 1 3 n s'agit ici des versets du Coran qui qualifte nt le Christ de simple homme. Nous les citerons un peu plus loin. 14 n s'agit des points suivants: le Christ est-il un simple homme? (101,a; 101,b; 102; 104); la mort du Christ (144-146; 155); le christ fils de Dieu (34). 15 A rapprocher du verset 3, 45: "(Rappelle) quand les Anges dirent: '0 Marie, Dieu t'annonce un Verbe (émanant) de lui, dont le nom est le Messie, Jésus fils de Marie' •..
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Marie, est seulement l'Apôtre de Dieu, sa parole jetée par lui à ,, 6 Marie et un Esprit (émanant) de lui 1 . Les autres versets utilisés ne sont pas cités dans leur texte. Georges se contente d'y faire une allusion plus ou moins claire. Il écrit par exemple: "Mahomet ... et ses adeptes déclarent quel quefois, à bon droit et avec sagesse, me semble-t-il, que Dieu n'a pas de HIs, parce qu'il n'a pas de femme" (34; cf. Coran 6, 101; 72,3). Il fait ailleurs allusion à la déclaration coranique touchant les versets équivoques, dont l'interprétation n'est con nue que de Dieu: Coran 3,7 (37; 38; 101,; cf. aussi 39,c). Il fait état, sans les citer, des nombreux versets du Coran qui répètent que Jésus n'est qu'un simple homme (cf. Coran 4,171.172; 5,17.72.75.116-117; 19,88-93; 43,59) (100-104). Il rappelle que le Coran, comme les autres Ecritures, afft.rme que le Christ a mangé et bu (cf. Coran 5,75; 25,8) (141,b; 142). Il discute assez longuement le verset qui nie la mort du Christ sur la croix (Coran 4,157-158) (144; 142-144; 155), et tient compte des versets qui parlent du rôle eschatologique du Christ et de son triomphe sur l'Antichrist (cf. Coran 43,61; 4,159) (144; 145,a; 146). Il fait une allusion rapide au voyage miraculeux de Mahomet, "qui est monté, comme il le dit lui-même, jusqu'au septième ciel" (cf. Coran 53,13-18) (37). Comme on peut le constater de diverses allusions, les données considérées ne viennent pas, dans leurs détails, seulement du Ca ran, mais aussi de la tradition islamique: c'est le cas de l'ascension de Mahomet au cie}! 7; c'est aussi le cas du rôle eschatologique 16 Ce verset est cité par Georges dans les termes suivants:
17
Le
Christ Jésus, le fils de Marie, est parole de Dieu et âme de Dieu et souffle de Dieu" (25,a). Ailleurs la citation se veut textuelle: "U écrit textuellement: '0 gens de l'Ecriture, c'est-à-dire les croyants, ne dites sur Dieu que la vérité, à savoir que le christ Jésus est fils de Marie et envoyé de Dieu et parole de Dieu qu'il a déposée en elle par l'Esprit saint'" (29,c; 88; 110; 122,a). On trouve awsi des citations partielles du verset (29,c; 89,c; 91; 94,c), des commentaires (89,a; 90,a; 102; 110; 122,a; 122,b), des allwions claires au texte (34; 89,b; 95; 98,b; 99; 101,b; 103,b; 108; 120; 121). On trouvera un résumé des données de la tradition islamique sur le sujet dans Tor Andrae, Die Person Muhammeds in Lehre und Glauben seiner "
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prêté au Christ, sa lutte contre l'Antichrist et sa mort à la fin des temps18. Tous ces points montrent à l'évidence combien la connaissance que Georges possède de l'Islam, du Coran et de la théologie is lamique, est insuffisante et défectueuse. On peut relever dans ses explications bien des inexactitudes et des contresens. Il com prend le verset du Coran 4,171 de la manière suivante: le Christ est le Verbe de Dieu déposé par l'Esprit en Marie, tandis que le texte affIrme que le Christ est une parole de Dieu et un esprit de lui (29,c; 88). Ailleurs il résume le même verset comme suit: "Le Christ est parole de Dieu et âme de Dieu et souffle de Dieu" (25,a)19 . Mais le défaut principal qui dépare l'essai de Georges est le fait qu'il interprète le Coran, de façon constante, dans le sens de la doctrine chrétienne. Il lit simplement dans le texte du Coran les données du dogme chrétien. Et ceci n'est pas un cas isolé, c'est une méthode qui inspire tout son traité. Il veut montrer à tout prix l'accord des diverses Ecritures, même sur les points où la divergence entre l'Evangile et le Coran est patente. Or il ne pou vait se pencher sur le texte coranique pour en analyser le vrai sens, c'est pourquoi il suppose que les divergences invoauées sont purement apparentes. Il se hâte donc d'abandonner le texte du Coran pour se lancer dans des considérations théolo giques fondées sur la doctrine chrétiennelo. Le procédé est Gemeinde, Stockholm 1918, p. 39-46 (premières traditions), 68-85 (développements ultérieurs); E. Centlli, n "libro della Scala", coll. Studi e Testi 150, Vatican 1949; Geo Widengren, Muhammad, the Apostle of God, and his ascension, Uppsala/Wiesbaden 1955, surtout p. 80-114; M. Gaudefroy-Demombynes, Mahomet, Paris 1957, p. 93-99. 18 Cf. M. Hayek, Le Christ de l'Islam, Paris 1959, p. 241-271; H. Michaud, Jésus selon le Coran, Neuchâtel 1960, p. 84-87. 19 A rapprocher du texte parallèle du Chronicon majus, 301: PG 156, 890 B. 20 C'est une caractéristique du traité entier. Citons un exemple qui n'a pas de rapport direct avec le sujet central du traité et qui est d'autant plus typique d'une attitude d'esprit. Georges é�it: "L'Evangile, sans lequel nul ne peut être sauvé, comme il est écrit par Mahomet lui-même " (41). Cette phrase inspirée d'un verset des Actes des Apôtres (4, 12), ne se lit nulle part dans le Coran. Le Coran qualifie la mission du Christ et ...
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traditionnel dans les écrits apologétiques chrétiens adressés aux musulmans. 21 Un autre défaut évident du traité a trait à la rédaction. L'ex posé souffre de repétitions interminables et lassantes. Georges lui-même s'aperçoit parfois de sa loquacité et s'en excuse (116,c; cf. 148). Mais il faut souligner une qualité indéniable de l'auteur: son ton est irénique et modeste. Conscient de son ignorance de l'Is lam, Georges admet qu'il puisse se tromper Ct demande à l'avance l'indulgence de l'illustre destinataire de son ouvrage (6). Sa réser ve s'exprime parfois en termes explicites: constatant que la divergence entre les chrétiens et les musulmans sur la mort du Christ n'est pas totalement réductible, il écrit: "Il ne m'a pas semblé bon de parler plus amplement à ce sujet, car ce n'est pas pour faire de l'apologétique que j'ai exposé cela à ton altesse, mais mû par le désir de voir se réaliser cette œuvre si importante, je veux dire l'entente de tous ... " (155). Malgré tous' les défauts qui déparent le traité, on peut le louer comme un essai destiné à promouvoir le dialogue religieux du Christianisme avec l'Islam, un dialogue fondé sur l'estime mu tuelle, le désir de se connaître réciproquement et de se rencontrer dans la vérité de Dieu. •
21
le message de l'Evangile de grâce, bonne direction et signe de la miséri corde de Dieu à l'égard des hommes (cf. Coran 5,46; 19,21), tout comme il le fait pour la mission de Moïse (cf. 5,44; 28,43) et celle de Mahomet (cf. 16,64; 21,107). cf. notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam (VIIIe-XlII es), CIS-Verlag, Altenberge 1982.
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Chapitre III DE LA VERITE DE LA FOI DES CHRETlENS1
AVANT-PROPOS
1) Les motifs qui ont encouragé Georges à rédiger son traité sont les qualités admirables du sultan Mahomet II et son souci de la vraie religion (l,a), toutes vertus qui forcent l'admiration de l'auteur (l,b). 2) Georges désire donc se faire le chantre des hauts faits due prince. Il possède pour cela la compétence nécessaire, car il est bien versé dans la langue latine (2). 3) Le traité qu'il envoie à présent au sultan a été rédigé dans la forme la plus simple, pour en faciliter la traduction en langue turque (3,a). Car il importe de faire traduire cet écrit utile (3,b), dont Georges a préparé deux versions, une en grec et une en latin, et cela pour assurer l'oeuvre contre le risque d'être perdue (3,c).
INTRODUCTION
1) But du traité Après avoir imploré le secours divin (4), Georges explique le but de son ouvrage: exhorter Mahomet à réaliser l'union religieu se des chrétiens et des musulmans, oeuvre glorieuse entre toutes (5). Que le sultan daigne pardonner à l'auteur les erreurs éven tuelles de son exposé (6).
1
46
Dans cette analyse les références renvoient aux numéros et paragraphes de notre traduction française publiée plus loin.
2) Nécessité de l'union religieuse Georges souligne le mérite de celui qui aura réalisé l'union reli gieuse des chrétiens et des musulmans (7,a) et tente de persuader Mahomet que cette oeuvre constitue l'une de ses obligations les plus sublimes. Il faut qu'il s'efforce de l'accomplir, en comptant sur le secours divin. Car c'est Dieu qui lui a assigné cette tâche: en lui remettant Constantinople, la capitale de l'empire chrétien, Dieu lui signifiait sa volonté et l'appelait à réaliser l'unité reli. . gieuse entre tous les hommes (7,b). 3) Méthode à suivre a) Pour remplir cette mission, il faut s'appliquer à bien con naître la foi des deux peuples intéressés. Mahomet connaît bien l'Islam. Il lui faut donc s'informer de la doctrine chrétienne (8,a). b) Bien des gens refusent d'écouter les autres, ou bien s'ils écoutent, ils le font sans attention et se hâtent de porter leur jugement sans.avoir bien compris la pensée de leurs interlocuteurs (8,b). c) Que Mahomet n'imite pas ses prédécesseurs qui ont laissé le glaive et le préjugé trancher de la vérité religieuse. Qu'il cher che, lui, à découvrir la vérité par l'usage de la saine raison et par l'examen impartial des doctrines soutenues par les deux parties (8,c). 4) Obstacles à l'union a) L'union religieuse entre les chrétiens et les musulmans est d'autant plus difficile que la division �ntre eux dure depuis des siècles (9 ,a ). b) Mais si la division a duré si longtemps, c'est parce que les deux parties ont eu recours au glaive dans leurs différends, non à la prudence avisée, et se sont laissé égarer par le préjugé, la suf fisance et la vanité (9,b). c) En outre chrétiens et musulmans se sont couverts récipro quement d'injures, ce qui excite la haine et divise les coeurs (9,c). d) Les chrétiens et les musulmans estiment que l'unité reli gieuse entre eux est impossible à réaliser en raison des divergen ces doctrinales qui les séparent (9,d).
47
e) Un dernier obstacle provient de ce que les uns ignorent la langue des autres, ce qui rend l'entente particulièrement diffi cile (9,d). 5) Principes du raisonnement Pour réduire les différences qui divisent les chrétiens et les musulmans, il faut recourir au témoignage des Ecritures et à la raison naturelle. Il faut aussi renoncer à l'amour de la querelle dans la discussion (10). 6) Vue d'ensemble sur les divergences
a) Les divergences doctrinales entre les chrétiens et les musul mans se rapportent à la doctrine chrétienne concernant la Trini té, la divinité du Christ et enfin sa mort sur la croix et sa résur rection (11,a). b) Il Y a aussi des différences dans les coutumes et la manière de vivre. Mais ce point a peu d'importance (ll,b). c) Il faut s'occuper en premier lieu des divergences doctrinales (11,c). Que Mahomet veuille examiner le traité de Georges et consta ter qu'il est en accord avec le Coran. Qu'il travaille donc à l'uni fication religieuse de l'univers (12). 1. La Trinité
1.1
Exposé de la doctrine chrétienne
A. Introduction
1) Les chrétiens ne croient pas en plusieurs dieux, mais en un seul Dieu, "simple, sans commencement, immuable, éternel" (13). Ce sont les Hébreux qui ont répandu l'accusation de poly théisme dirigée contre la doctrine chrétienne (14). Or nous, les chrétiens, nous croyons ce que disent les saintes Ecritures, y compris le Coran, à savoir que Dieu a un Verbe et un Esprit (15). 2) Mais il faut bien distinguer, dans l'emploi des termes, entre les paroles de Dieu, qui sont ses commandements et le message 48
transmis par les Ecritures, et son Verbe éternel. De même, il faut distinguer entre les esprits de Dieu, qui sont ses dons divers, et son Esprit éternel (16). Nos expressions humaines ne sont pas adéquates, car notre langage est tiré "des choses de notre univers", "des choses sensibles et visibles". En appliquant nos vocables à Dieu, il faut leur appliquer la règle de l'excellence (17). •
B. Doctrine chrétienne de la Trinité
,
1) De même que dans l'homme la parole procède de la pensée, ainsi le Verbe de Dieu provient de Dieu "sans passion et sépara tion" (18). De Dieu ne proviennent pas plusieurs Verbes, mais un seul, et de même un seul Esprit. Sinon la multiplicité des Verbes et des Esprits divins entraînerait l'existence d'accidents en Dieu,' ce qui est contraire à sa perfection (19,a). En outre, s'il y avait plusieurs Verbes et plusieurs Esprits, ils seraient impar faits. "De même, en effet, que la perfection convient àl 'un, ainsi l'imperfection au multiple" (19,b). Or en Dieu rien d'imparfait ne peut subsister (19,c). 2) Le Verbe et l'Esprit de Dieu sont tout-puissants, au té moignage même du psalmiste (cf. Ps. 33 (32), 6) (20). 3) L'existence du Verbe et de l'Esprit de Dieu n'introduit pas en Dieu de composition, laquelle est le propre des êtres impar faits. "Dieu est un en une trinité, et non trois dieux" (21). C.
Preuve de la doctrine chrétienne 1) Arguments scripturaires
a) La Bible 1. Le verset Deut. 6,4 mentionne le Seigneur, Dieu et le Sei gneur, donc Dieu, son Verbe et son Esprit: un seul Verbe et un seul Esprit, car Dieu est immuable (22). 2. "Faisons l'homme, dit Dieu, à notre image et ressemblance" (Gen. 1,26). Nous ressemblons à Dieu par la pensée, la parole et l'esprit. On peut en conclure que Dieu a un Verbe et un Esprit, inaltérables, parfaits (23,a), immortels, tout-puissants, comme 49
lui (23,b). De là suit que Dieu a un seul Verbe et un seul Esprit (23,b). Notre ressemblance avec Dieu nous fait comprendre que Dieu a un Verbe et un Esprit, tout comme notre pensée a une parole et un esprit (23,c). "Il ne faut pas en douter du fait que la chose dépasse la nature, mais croire aux Ecritures et concevoir, à partir des choses de notre monde, les réalités qui sont beau coup plus élevées que nous" (23,d). 3. L'Ecriture montre la toute-puissance du Verbe de Dieu (Gen. 1,3 et 6) et du Saint-Esprit (Gen. 1,2), cf. aussi Ps. 147,18 (147,7) (24). b) Le Coran 1. Le Coran appelle Jésus à la fois fùs de Marie et parole de Dieu (Coran 4,171) (25,a). C'est que dans le Christ il y a deux natures: l'une est celle du Verbe de Dieu, comme cela est attesté par toutes les Ecritures (25,b), et l'autre sa nature humaine (25,c ). 2. Il ne faut pas conclure de làque le Verbe de Dieu s'est trans formé en homme. Le Verbe de Dieu a seulement assumé l'homme par l'union hypostatique (26,a), de sorte que deux natures sont en une seule personne, tout comme l'homme est constitué d'âme et de corps, et le feu rougi au feu est composé de fer et de feu (26,b). 3. Chrétiens et musulmans s'accordent donc pour appeler le . Christ Verbe de Dieu (27,a). "Leur divergence sur ce point résul te du fait qu'ils ne se comprennent pas mutuellement en raison de la diversité des langues, du préjugé et de la division" (27,b). 4. Le Coran appelle le Christ aussi âme et souffle de Dieu, cela ici encore en sa qualité de Verbe de Dieu. Le Coran veut par là "montrer la toute-puissance du Verbe de Dieu" (28,a), et signi fier que, de même que l'homme ne peut exister sans âme et souffle, de même Dieu n'existe pas sans son Verbe. C'est ce que du reste l'Evangile lui-même proclame (Jn 1,1) (28,b). c) Conclusion Ainsi donc toutes les Ecritures, "celle des Hébreux, celle des chrétiens et celle des musulmans", témoignent que Dieu a un Verbe et un Esprit (29,a). David l'affirme (Ps. 33 (32),6; 147,18 50
(147,7) (29,b), tout comme le Coran (4,171), et la foi des chré tiens le confesse (29,c). 2) Objections a) Les chrétiens croient en trois dieux. - Que non! "Dieu le Père et le Verbe de Dieu et l'Esprit de Dieu sont un seul Dieu et une seule nature et une seule essence de Dieu" (30), tout comme la pensée de l'homme, sa parole et son esprit ne constituent pas trois hommes mais un seul (31). b) Les chrétiens appellent le Verbe Fils de Dieu, donc ils croient que Dieu a une femme. - Les qualités de mâle et de femelle ne s'attribuent pas àDieu (32,a). En appelant le Verbe Fils de Dieu, nous voulons dire que le Verbe est consubstantiel à Dieu. "Le Verbe naît de Dieu, comme la parol� humaine naît de la pensée humaine" (32,b). Il faut en outre appliquer dans ce domaine le principe de l'ana logie, qui nous mène des créatures à Dieu (32,c). Or la paternité humaine est un bien, elle peut donc s'appliquer à Dieu au sens éminent. Dieu est donc père de son propre Verbe (32,d). Ce Verbe provient de Dieu par génération, non par création, car il est unique, coéternel à Dieu le Père, et par lui tout a été . créé (33,a). La création se distingue de tous les autres modes d'efficience en ce qu'elle signifie que les choses sont tirées du néant absolu à l'être (33,b), ce qui est le propre d'une puissance infinie et ne peut donc être communiqué à la créature, laquelle est finie par nature (33,c). Or par le Verbe de Dieu toutes les choses ont été tirées du néant à l'être, donc il n'est pas une créa ture (33,c). Si le Coran affirme que Dieu n'a pas de ms, c'est qu'il veut nier "que Dieu ait un ms tel que le sont ceux qui sont nés des femmes dans la corruption". Mais en disant que Dieu a une paro le et un esprit il "affirme qu'il a un ms tel qu'est la parole qui naît de la pensée sans corruption". C'est exactement la foi des chrétiens (34). Il n'y a donc entre chrétiens et musulmans de divergence que dans l'expression (35,a). Ils sont d'accord sur la vérité elle-même 51
et, dan� ces conditions, il est de peu d'importance que l'on use de mot:!> différents (35,b), car notre langage est tiré "des choses de notre univers" et n'est donc pas proportionné aux réalités di vines (.3 5,c). 3) Principes d'herméneutique a) Rem�rques préliminaires 1. Néce:!>sité de scruter les Ecritures.
"DeS lois ont été données, des prophètes ont écrit et des évan gélistes ont prêché, afin que nous scrutions les choses qu'ils ont dites" (36,a). C'est pourquoi il est très profitable de faire tra duire l� ouvrage présent, d'exhorter les hommes à examiner les Ecritures et d'encourager les chrétiens et les musulmans àse ren contrer dans de fréquentes discussions (36,b). Georges aurait voulu être présent auprès du Sultan pour mener lui-même de telles discussions (36,c). 2. Difficulté de comprendre les Ecritures. "La pensée des divines Ecritures est cachée et sublime". Maho met lui-même "n'eut pas honte de confesser qu'il ne pouvait compre:ndre le Coran en bien des points" (37). b) Eno:ncé des principes 1. LeS divines Ecritures ne peuvent se contredire ni contenir de choses contraires à la raison. Que s'il nous semble y découvrir quelque contradiction, c'est que nous n'avons pas bien compris le passa.ge en question. C'est le cas surtout du Coran, qui, au té moignage de Mahomet lui-même, est particulièrement difficile àcomprendre (38). 2. Il faut retenir fermement ce sur quoi toutes les Ecritures tomben t d'accord, entre autres que Dieu a un Verbe et un Esprit (39,a). Les passages qui semblent contraires à cette doctrine ne le sont qu'en apparence; en réalité nous ne les avons pas bien comp ris (39,b). Il faut dans ces cas avoir le courage, àl'exemple de Mahomet, de confesser notre ignorance (39,c). Ce principe doit être appliqué aux versets qui paraissent nier que Dieu ait un Verbe et un Esprit: il faut les taire et prier Dieu de nous en 52
.
découvrir le sens (39,d). C'est là la première manière de scruter les divines Ecritures (39,e). 3. La deuxième source de connaissance est la raison naturelle, "la deuxième écriture, ou l'écriture naturelle", qui est elle aussi d'origine divine (40). En cas d'accord entre la raison et l'Ecriture révélée, nous pouvons conclure que nous avons bien compris les textes de l'Ecriture. En cas de désaccord, il faut s'attacher plutôt à la révélation écrite pour tous les points sur lesquels les diverses Ecritures s'accordent, mais s'en tenir aux données de la raison là où les Ecritures trahissent des divergences irrécon ciliables (41). 4. En outre la raison doit nous aider à comprendre ce que l'Ecriture traite de façon trop succincte (42,a). Par exemple, lorsque l'Ecriture enseigne que Dieu a un Verbe et un Esprit, la raison nous fait saisir en détail les divers attributs du Verbe et de l'Esprit: perfection, éternité, toute-puissance (42,b), sub sistance essentielle et éternelle en Dieu, vie et activité (42,c). c) Application 1. Si nous admettons, conformément aux Ecritures, que Dieu a un Verbe et un Esprit, "toutes les choses précédemment dites se déduisent par le secours de la parole non écrite", par exemple la toute-puissance du Verbe et de l'Esprit (43), l'impossibilité qu'ils soient tenus pour des créatures, car ils sont en Dieu par nature et ont une puissance infinie, la puissance créatrice (44). Les hérétiques ariens, qui "rangeaient le Verbe de Dieu parmi les créatures", ne surent pas "établir l'accord des choses non écri tes avec les choses écrites" (45). En outre la raison s'appuie sur les données de l'Ecriture et conclut qu'il y a un seul Verbe et uns seul Esprit, sinon "ils seraient des accidents en Dieu", "et Dieu serait changeant et altérable et corruptible comme nous, toutes choses que la loi non écrite qui est en nous dénonce comme absurdes et impossibles" (46). Cette même loi démontre, en reprenant l'enseignement de l'Ecriture, "qu'il y a un seul Dieu et non beaucoup de dieux" (47). 2. L'unité de Dieu est démontrée par la philosophie. Aristote dit que Dieu est acte pur et n'a rien en puissance. Donc "il est un et son essence est incapable de se multiplier". Car Dieu est 53
exempt de matière, laquelle est la cause du multiple (48). La for me, cause de l'un, se multiplie dans les individus d'une même espèce par la division de la matière (49). Dans les êtres incorpo rels, c'est l'intellect en puissance qui joue le rôle de la matière, comme principe du multiple (50). C'est ce que Aristote déclare expressément (51). "Donc l'essence des êtres immatériels, à sa voir les âmes et les anges, se compose de la puissance de l'intel lect, qui est analogue à la matière, et de l'acte de l'intellect, qui est analogue à la forme matérielle", ce qui explique qu'il y ait "un grand nombre d'anges et d'âmes" (52). En effet le multiple résulte de la puissance et de la matière, et l'un est le propre de l'acte et des formes (53). Dieu, qui est acte pur, est donc un (54).
1.2 ANALOGIES DE LA TRINITE On trouve dans les créatures des vestiges de la vérité divine, et donc aussi des analogies de la Trinité (55). A. Analogies tirées des créatures
1) L'homme possède une pensée, une parole et un esprit (56). 2) "Le soleil est un, mais de lui naît le rayon, et de lui aussi par le rayon provient la lumière" (57,a). Cette analogie est parti culièrement bonne, car l'usage permet d'appeler soleil le rayon et aussi la lumière (57,b), mais elle est également imparfaite, car le rayon n'est pas le soleil tout entier, et de même en est-il de la lumière (57,c). Or, en Dieu, le Père est Dieu parfait, et de même le Verbe et l'Esprit (57,d). 3) La flamme, la chaleur et la lumière constituent un seul feu (58). 4) La pomme a un goût et une odeur (59). Ainsi donc les créatures portent des vestiges du créateur, tout comme les effets sont d'une certaine façon les images de leur cause (60).
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B. Analogie tirée des mathématiques
Georges se fonde sur un texte d'Aristote concernant le corps et ses trois dimensions, longueur, largeur et profondeur. Dans d'interminables paragraphes, il répète, sans se lasser, ses expli cations et montre comment cette analogie mathématique est une excellente illustration de la doctrine chrétienne de la Trini té. Résumons en quelques lignes l'essentiel de l'exposé. Le corps est un, et il est constitué par les tr,ois dimensions non par mode de composition, mais par multiplication, car la longueur est la grandeur originelle, le plan résulte de la multi plication de la longueur par la largeur, et enfin le volume résulte de la multiplication du plan par la hauteur. D'autre part, ces dimensions sont conçues comme des relations, en rapport l'une avec l'autre et inséparables l'une de l'autre. Enfin la longueur est dans la largeur, et le plan, c'est-à-dire à la fois la longueur et la largeur, dans le volume; ainsi en est-il de Dieu, où chaque hypos tase existe dans l'autre. Malgré son excellence, cette analogie est, elle aussi, loin d'être de tous points parfaite. Car les trois dimen sions sont ensemble le corps, et non chacune d'elle séparément, tandis qu'en Dieu chacune des hypostases est Dieu parfait. De plus, les dimensions existent l'une dans l'autre en partant de la longueur, mais non en sens inverse, tandis que les personnes divines existent l'une dans l'autre sans restriction et sans confu sion (61-77).
C. Analogie tirée du culte religieux •
Aristote affirme que tout s'achève dans la triade; même dans les cérémonies du culte, les hommes emploient généralement trois éléments, par exemple dans le rite du sacrifice, on offre un animal sur la chair duquel on verse du vin et on répand du sel (78). C'est là une disposition de la Providence, qui nous aide "à adorer le Dieu un en une trinité" (79). Cette disposition pro videntielle, manifestée dans la nature, est attestée par Aristote (80).
55
Limites de ces analogies
D.
Toutes ces analogies naturelles ne peuvent s'appliquer par faitement à Dieu, car "aucune créature ne peut porter sous tous rapports la ressemblance de Dieu" (8l,a). Cette imperfection se retrouve dans chacune des analogies présentées: celle du soleil (8l,b), celle du corps, celle de l'homme, et dans les "myriades d'autres exemples" (81,c).
1.3 CONCLUSION 1) L'Ecriture divine, et aussi le Coran et Mahomet lui-même, enseigne qu'il n'y a point trois dieux, mais un seul Dieu parfait en une trinité. C'est également ce que les analogies naturelles montrent (82). Car la créature de Dieu porte les vestiges de la Trinité divine, créatrice de toutes choses, comme Aristote l'a bien reconnu 1 (83). 2) Il n'y a donc aucune divergence sur ce point entre musul mans et chrétiens. Les reproches mutuels et les querelles résul tent de l'ignorance que les uns ont de la langue des autres. II: L'INCARNATION DU VER BE ET LA DIVINITE DU CHRIST
11.1 INTRODUCTION Il faut se tourner à présent vers la deuxième divergence (85). Les chrétiens croient que le Verbe de Dieu est devenu homme (86,a), et les musulmans nient cet article de la foi chrétienne (86,b).
1
Georges ajoute ici une observation d'Aristote: Pourquoi le vent qui s'est levé la nuit, souffle durant trois jours et non pas plus longtemps? "C'est parce que tout s'achève par la triade" (Problèmes, XXVI, 9,941a, 20-21).
56
1I.2 PREUVE DE LA DOCTR INE CHRETIENNE A. Argument tiré du Coran 1) Texte du Coran
Le Coran con fIrme la doctrine chrétienne (87). Dans la sourate des Femmes (4,171), on peut lire: "0 gens du Livre, ne dites sur Dieu que la vérité, àsavoir que le Christ Jésus est fils de Marie et un envoyé de Dieu et une parole de Dieù qu'il a déposée en elle par l'Esprit saint" (88). 2) Commentaire a) Le Christ est, d'après le Coran, à la fois un homme parfait, en tant que fils de Marie, et la parole de Dieu (89,a). Mais la paro le de Dieu, c'est le Verbe éternel (89,b), selon l'Evangile (Jn 1 ,1 ) (89,c). b) Ce verset du Coran contient une affIrmation de la Trinité: Dieu le Père qui a déposé en Marie son Verbe, le Verbe qui a été déposé et le Saint-Esprit par qui il a été déposé (90,a). Il en seigne de plus que toute la Trinité agit dans tout acte créateur (90,b). C'est là exactement ce qu'enseigne la foi chrétienne (90,c). c) Le Verbe ne s'est pas transformé en s'incarnant. Le Coran appelle le Christ àla fois homme et parole de Dieu (91 ). B.
Analogie
1) On peut se demander comment le Christ est àla fois homme et Verbe de Dieu. Mais il faut ici croire d'abord au témoignage exprès des Ecritures; on peut ensuite chercher à éclairer le mys tère au moyen d'exemples et d'analogies (92). 2) Le fer rougi au feu possède les propriétés à la fois du fer et du feu (93). De même il y a dans le Christ une seule personne et deux natures, l'humaine et la divine. Le Verbe s'est uni à l'homme, comme le feu au fer (94,a). Bien qu'il faille concevoir l'union du Verbe à l'homme d'une façon beaucoup plus élevée (94,b). Le feu s'unit au fer, sans que sa nature s'altère ou en souffre d'impureté, de même le Verbe à l'homme (94,c). Le fer, 57
lui, peut subir des changements et ne se transforme pas en feu par son union au feu; de même le Christ, en tant qu'homme, a souffert et ne s'est pas transformé en Dieu par l'union au Verbe. "Le Christ a souffert tout ce que les hommes souffrent, excepté le seul péché. Car le Verbe de Dieu a pris notre nature sans le péché" (95). C. Témoignage de l'Ancien Testament Pour éviter l'accusation de falsification, Georges ne citera pas l'Evangile, mais l'Ancien Testament: les chrétiens n'ont pu en effet le falsifier, ni les Hébreux n'ont pu le faire en faveur des chrétiens (96). , 1 ) Isaïe montre, dans deux textes (97,a), que le Christ est à la fois un homme né de la vierge et Dieu Emmanuel (7,1 4), un petit enfant et Dieu fort (8,6) (97,b). 2) Jérémie (Bar. 3,36-38) parle de "notre Dieu" qui "a fré quenté les hommes" (98,a). Par là il désigne le Christ, Verbe de Dieu devenu homme de la Vierge Marie (98,b). 3) Mais toute l'Ecriture, Ancien Testament, Evangile et Coran, a pour but de révéler la Trinité et le mystère de l'Incarnation (99 ). D.
Objection tirée du Coran
Le Coran affirme non seulement que le Christ est la parole de Dieu, mais aussi qu'il est un simple homme (100). 1 ) C'est là une contradiction. Donc ou bien on a corrompu le texte du Coran ou on le comprend mal (1 01 ,a). Il faut alors s'en tenir au témoignage évident des autres Ecritures (101 ,b). 2) Mais peut-être le texte du Coran ne dit-il pas que le Christ est un simple homme, mais seulement que Marie a engendré un homme. Cette expression serait alors dirigée contre les héréti ques et signifierait que "le Verbe de Dieu est né de la Vierge Marie non en tant que Verbe de Dieu, mais en tant qu'homme" (102). 3) Le feu uni au fer peut être àjuste titre appelé produit de la terre, parce qu'il s'est uni au fer, lequel est bien le produit de 58
la terre (1 03,a). C'est ainsi que le Verbe de Dieu "a pris l'homme de la toujours vierge Marie, l'unissant à lui-même selon l'hyposta se" (1 03,b). 4) Il faut donc ajouter foi au témoignage des Ecritures et croire àl'incarnation du Verbe. C'est dans ce sens qu'il faut inter préter le texte du Coran. Si toutefois l'obscurité n'en est pas levée, alors il faut s'attacher aux déclarations claires et concor dantes des Ecritures (1 04). •
E, Union hypostatique
1 ) L'union hypostatique permet d'affirmer "en toute vérité que la toujours vierge Marie a engendré Dieu, a engendré le Verbe de Dieu et a engendré l'homme divinisé" (105). 2) Cette union s'est effectuée àla conception du Christ (106), de sorte qu'en lui il y a deux natures en une seule hypostase, non composée, mais simple, car il est impossible que deux ou plusieurs hypostases s'unissent en une hypostase composée (107). 3) L'union hypostatique signifie que la nature humaine a été assumée dans l'hypostase unique du Verbe de Dieu. Le Christ est donc le Verbe de Dieu (1 08). C'est pourquoi il est adoré par les chrétiens comme le Verbe de Dieu et Dieu véritable (109). 4) "Nous déduisons cela du saint Evangile, et la loi des musul mans le proclame de façon claire" (Coran 4,1 71) (1 1 0). La doc trine de l'union hypostatique sauvegarde excellemment le té moignage des Ecritures (111), lesquelles confirment toutes ce mystère (1 1 2). 5) Aristote dit que l'action et la passion doivent être attri buées non à la nature mais à la personne (11 3,a). Tout ce qui vaut du Christ, nous pouvons donc à bon droit l'attribuer au Verbe de Dieu, seule hypostase dans le Christ (l1 3,b). 6) Il ne faut donc pas dire qu'un homme est né de Marie, mais que le fils de Marie est le Verbe de Dieu (1 14). F. Caractère miraculeux de l'Incarnation 1) Le miracle de l'Incarnation est souligné par le miracle de la naissance virginale du Christ (1 1 5,a). Il Y a de la sorte une série 59 •
•
de miracles: témoignage concordant des Ecritures, naissance virginale, foi unanime des hommes en ce mystère, témoignage de la philosophie, résistance de la foi aux nombreuses objections (1 1 5,b). 2) Le miracle est si grand que les Hébreux tiennent que celui qui admet la naissance virginale du Christ doit aussi admettre toute le doctrine chrétienne (1 1 6,a). Eh bien! puisque toutes les Ecritures l'affirment unanimement, il faut donc croire à l'in carnation du Verbe éternel de Dieu (1 1 6,b). Mais en voilàassez à ce sujet (1 1 6,c). G. Temps de l'apparition du Christ Deux citations de l'Ancien Testament (1 1 7): 1) La prophétie de Jacob (Gen 49,1 0): les juifs n'ont jamais été sans prince jusqu'àl'avènement du Christ (1 1 8). 2) David parle, dans le Psaume 72 (71 ), du Christ: il parle de l'éternité du Verbe de Dieu (verset 5), de sa descente dans les entrailles de Marie (v. 6), et il l'appelle Dieu (v. 1 7-18) (1 1 9,a). Il parle aussi du temps de son incarnation: "En ses jours justice fleurira et grande paix jusqu'à la fin de la lune" (v. 7). Ce verset se rapporte à la paix romaine sous l'empereur Auguste, laquelle dura jusqu'à la mort de la Vierge Marie (1 1 9,b). Marie est appelée lune, tout comme le Christ est appelé parfois soleil. En raison de sa maternité divine et de son enfantement virginal, Marie possède une dignité unique (1 20).
11.3 CONCLUSION 1 ) Il n'y a pas de divergences entre musulmans et chrétiens. Dieu a un Verbe et un Esprit éternels (1 21 ). 2) Quant à l'incarnation du Verbe de Dieu, elle est affirmée dans le Coran (4,1 71 ) (1 22,a), qui reconnaît dans le Christ deux natures, la nature humaine et celle du Verbe de Dieu, en la seule hypostase du Verbe (1 22,b). 3) "Ces divergences ... ont été de la sorte suffisamment trai tées" (1 23). 60
III: MORT ET RESURRECTION DU CHRIST
La troisième différence qui divise chrétiens et musulmans est la foi àla mort et àla résurrection du Christ (1 24). 111. 1 PREUVE DE LA DOCTRINE CHRETIENNE A. Témoignage de l'Ancien Testament: la mort du Christ •
1 ) La mort du Christ est attestée non seulement dans l'Evan gil e, mais aussi dans l'Ancien Testament. L'agneau pascal immolé par Moïse, la nuit de l'exode, est une figure du Christ immolé sur la croix (1 25). 2) Le bâton de Moïse, par lequel de nombreux miracles ont été opérés, préfigurait la Croix (1 26). 3) De même le serpent d'airain, suspendu sur un bois par Moïse au désert (1 27). 4) Pendant que les Hébreux luttaient contre Amalec, Moïse priait sur la montagne, les bras étendus en croix (1 28). Ce sont là des figures de la croix du Christ (1 29), contenues dans une Ecriture "possédée par les Hébreux, admise par les musulmans et vénérée par les chrétiens" (1 30). 5) Il faut y ajouter le séjour de Jonas pendant trois jours dans le ventre de la baleine (1 31). 6) Enfin, Isaïe annonce "à la fois la mort du Christ et la puis sance de sa mort" (132). Du reste tout l'Ancien Testament est une seule annonce de la mort du Christ, tantôt par des figures et tantôt dans des expres sions directes (1 33). B. Témoignage de l'Evangile:
L'Evangile proclame la mort volontaire du Christ et sa résurrec tion merveilleuse pour une vie éternelle, cause de notre propre résurrection (1 34).
61 , ;
c. Témoignage de la raison théologique
1) La raison théologique affirme que seul celui qui est exempt du péché peut détruire la mort, effet du péché (1 3S,a). Donc seul le Christ pouvait par sa mort détruire la mort et, en ressuscitant, nous délivrer du diable et de la mort (1 3S,b). 2) Toutes les nations croient à la résurrection des morts. Il faut donc s'enquérir de l'origine de cette foi et chercher àsavoir qui est la cause de notre résurrection (1 36). a) L'Evangile déclare de façon claire que c'est le Christ (1 37,a). L'Ancien Testament le dit dans le langage prophétique obscur (1 37,b). La raison établit que celui qui est cause de notre résur rection doit être exempt de péché; or seul le Christ l'est (1 37,c). Enfin l'histoire montre que la foi en la résurrection se rencontre, avant le Christ, seulement chez les Hébreux, mais qu'après le Christ toutes les nations y croient. Donc les peuples croient que le Christ est la cause de notre résurrection (1 37,d). b) Celui qui accorde aux hommes la résurrection, c'est le Christ (1 38,a), Verbe incarné, qui a voulu subir la mort dans sa nature humaine, pour ressusciter et désormais vivre éternelle ment (1 38,b). C'est ainsi que l'incarnation du Verbe s'achève dans l'oeuvre de notre salut (1 39). D.
Réponse aux objections
1) La mort n'est pas indigne du' Christ. Il est honteux d'être digne de la mort, il n'est pas honteux de mourir pour le salut des hommes (1 40). 2) Il n'est pas vrai que le Christ ne pouvait souffrir. En tant qu'homme, il était soumis à toutes les souffrances (141 ,a), ainsi qu'aux autres nécessités de la nature humaine (1 41,b).
IIl.2 LE TEMOIGNAGE DU CORAN A.
Solution de principe 1 ) Le Coran nie la mort du Christ. Mais les autres témoins,
62
l'Ancien Testament, l'Evangile et la raison sont unanimes à la proclamer. JI faut donc ajouter foi àleur témoignage (142). 2) Il faut aussi conclure que le texte du Coran a été falsifié et corrompu (143).
B. Essai de conciliation 1) J'ai entendu dire que le Coran, tout en niant la mort du Christ, affirme toutefois qu'il mourra à la fin des temps, après avoir tué l'AntichrÏst. Ainsi donc il n'y a qu'une divergence mini me entre nous touchant le temps de la mort du Christ (144). 2) On peut même dire qu'il n'y a aucune divergence, car le Christ a, par sa mort, tué "le premier et grand Antichrist, père et chef de tous les Antichrists" (14S,a), le diable, et il a détruit sa puissance (14S,b), en abolissant l'idolâtrie et en nous déliv ran t de la mort par sa résurrection (14S ,c ). C. Conclusion
1) Donc musulmans et chrétiens s'accordent à dire que le Christ a détruit la puissance de l'Antichrist, bien gu 'ils placent la mort du Christ à des dates différentes. Ils croient égaIement d'un commun accord àla résurrection des morts (146). 2) Si le Christ n'est pas mort, il n'est pas non plus ressuscité. Comment expliquer alors gue tous les peuples croient àla résur rection (147)? "Mais il faut mettre un terme au discours" (148).
APPENDICE: Vénération des icônes et de la Croix A. Les icônes
1) Il faut distinguer entre vénérer et adorer. De plus nous ne vénérons pas la matière dont sont faites les icônes, mais les per sonnes gu'elles représentent (149). 2) C'est ainsi que nous honorons les images de nos amis (ISO, a). Même vous, les musulmans, vous feriez de même à l'égard d'une image de Mahomet (IS0,b). Enfin, moi je vénère ton effi63
gie, Ô sultan, sans craindre ta colère, mais en espérant plutôt les marques de ta bienveillance (150,c). B. La Croix
1) Nous ne vénérons pas le bois de la Croix pour lui-même, mais nous honorons en lui le type du Christ (151). 2) Nous vénérons la Croix, parce que par elle le Christ a été glorifié (152), et qu'elle nous rappelle le mystère de notre salut (153). 3) De toute façon, il faut distinguer soigneusement entre véné rer et adorer. L'Ecriture elle-même recommande d'honorer des créatures, tandis qu'elle réserve l'adoration à Dieu seul (154).
CONCLUSION
On peut conclure que les chrétiens et les musulmans sont d'ac cord sur la doctrine de la Trinité (Dieu a éternellement un Verbe et un Esprit) et de l'Incarnation (le Christ est à la fois Verbe de Dieu et homme). Il ne reste plus que la petite divergence tou chant la mort du Christ (155).
EPILOGUE
Mahomet doit se laisser persuader par l'exemple de Constan, tin, qui s'est converti au Christianisme et s'est dévoué à la cause du Christ (156). Du reste, Mahomet l'emporte de beaucoup sur Constantin "par la race, la sagesse, la force du corps et le courage de l'âme" (157). Qu'il cherche donc la vérité et accomplisse le dessein de Dieu (158). Georges lui souhaite de réaliser l'unité de l'univers sous son égide (159). Ecrit en juillet 1453 (160).
64
E dition du texte grec Traduction française et Notes
•
•
65
Nous possédons du traité De la vérité de la foi des chrétiens deux manuscnts: •
1. Vat. gr. 1720, ff. 19-61v.: c'est un autographe de Georges de Trébizonde.! Il sera cité sous le sigle T.
2. Copie d'Allatius, conservée à Rome à la Bibliothèque Valli celliana, N° 172 (Fonds Allatius).2 Nous reproduisons ici l'édition faite 'par G. Zoras, Georges de Trébizonde (grec), Athènes 1954, p. 93-166 ..
•
!
cf. G. Mercati, "1 codici vaticani lat. 3122 e gr. 1411", dans Archivio Storico Italiano 78 (1920), II,p. 274, n. 1; G. Zoras/C. Gianelli, "Il trattato nep" Ti!<: àÀ71i}ew,<: Ti!<: TWV Xpwncwwv tn'UTew<: . ", dans Studi Bizantini e Neoellenici V (Rome 1939), p. 577; G. Zoras,Georges de Trébizonde (grec), Athènes 1954, p. 89-90. Cf. E. Legrand, Bibliographie hellénique du XVII e siècle,Paris 1894, .
2
p.
.
232.
67
HeQl 'J;J, ιU'16εΙιι, 'JiI, 'JcD" ,Q,aIICI"cDII ιιΙαιεω,' nQc\' ιδ" CΙμ'Qc1ιι. ιccιιΙΙ ιδ" ,Q6IIoII ,,, φ lιiAω ιιιιιι8 af)toO " KOJIItJ'JaIIIlIIov. ΓεωιιγΙον 100 TΙΙCΙIIεζoνιιιΙoν
•
Πολλά Ιστι τα παραΚΙJlήσαJlτα καΙ πε[σαντά με τολμησαι λαβείJl κάλα μον καΙ Υράψαι προ, τό σον κράτο, κα2 τηJl σr,ν υπεροχήJl ,ε και υψος, ώ βασιλευ βασιλέων , μέΥιστι
αΜ}έντα καΙ μέγιστε άμιρα,
σουλτάνε Μαχου
μέτμπεη. Πρώτον μιιι � μεΥάλη σου βασιλεία καΙ δύναμις καΙ ,ό της ψυχης {) σου μέΥεiJο, καΙ dJldge[a καί, Ινα δι' 6λίΥωJl είπω,
� {}aυμαστή σου άρετη
καΙ σποιιδη βασιλική, ην � υπέρλαμπρός σου αυ{}εντεία Εχεl πρό, ,ό lλxv σαι πdJlta, ά.,,{Jρώπου, εΙ, εύσέβειαν καΙ 6ρ{}οδοξίαν. ΚαΙ Υαρ άλη{}ώ" δστι, αυ{}έJιtη, ου σπουδάζει δπερ της ι.υσι.βεία" ουκ lσtlJl αυ{}ένtης, ούδε Ιχεl -rην βασιλείαιι παρά ,ου θεου, ιΙλλά παρά ,ου διαβόλου. 10 καΙ � Ιμη πρό, to σόν VΨO' διά{}εσις.
Επει τα δε
W
θαυμάζω Υάρ σου τά, δπερ liJl{}gw
πον άρετά" δ.σπερ Ijδη κηρύττεσ{}αι βλέπω 1." τφ κόσμψ iJαυμάζω to κρά τος κα2 την Ιξουσlα.", ηJl Εδωκέ σοι δ θεός. Δια τουτο και ΙπεiJύμησα καΙ Ιπl iJυμώ Υράψαι τώJl ά."δραΥα{)ημάτωJl σου τηJl Ιστορίαν , fJl8 ιΙείποτε φέρηταί λ 1.
σου τό δνομα μαλλον l} 'Αλεξάνδρου του Ι Μακεδόνος. Tfj Υάρ θεου χάριτι,
15 τό." λατι )"ΙΚΟJl λόΥον ΙΙσκημαι ιbς ο{ιδιl ς 6.λλος ,ώJl σήμιροJl . ΚαΙ συ."έΥραψα
ηδη πολλά καΙ συΥΥράφω κα{}' Ακάστψ �μέραJl. ΚαΙ το ψωμΕΥ, δπερ τρώΥω Τ ι,..
μετα τώΥ υΣώΥ μου καΙ {}υΥατέρων, Ικ ταύτης της υπηρεσία, Ιχω, εΙ καΙ . ! 011 Υάρ εΙμι 'Ιιαλός, άλλά πάσχω πολλα δια τόν φ{}όΥΟΥ τώJl ΊταλώJl Κρής, xli." ΤραπεζούΥ τιος Ιπικέκλημαι . Δια ταύιας o�y τας αΙτΙας τολμήσας,
20
Υράφω προς τό σοJl μέΥε{}ος περl
της alWJllov σου καΙ iJαυμασίου δόξης. Συ δι, ώ πάΥχρυσε άμιρα, δέξαl άσμέΥως ταυτά μου τα Υράμματα, ιΙπλούστερόΥ μοl ΥεΥραμμέΥα, r.,,' εύκολώ τερο." μεταΥλωττισ{}π παρά τώ." αύτό{}ι εΙς την ιίλιακην καΙ όπέρλαμπρον τώΥ Τούρκω." διάλεκτον, ης το ευΥλωπον καΙ 6λΙΥοσύλλαβΟΥ τώΥ λέξεωΥ καΙ το
lor. ex .;0. n.loa"rri ex no. ήοα.τά Τ tJ Vn"ρJ.αμπρό, : v πJρλαnρό, Τ 7 cU'1" 14 Μακ.δό"ο,: Μακίδο"ο, Α post Ζάρ.τ. verba quιedam erasit Τ 'ώ, .. cU'l0iJ' Α 1
quιe legiιlιe nOD possum. 19 Κρ;'.
κα" supra Iίneam Τ
Τραπεζού"τ.ο, .. Τραπεζούτ,σ, Α
μιiζ( ομα.) supra lineam scripsit Τ post cancellavit et ίη
68
primum
ό"ο"
lπ."έκλημα. correxit
DE LA VERITE DE LA FOI DES CHRETIENS A l'Emir, au temps où Constantinople fut prise par lui, de Georges de Trébizonde
AVANT-PROPOS 1.
a. Nombreux sont les motifs qui m'ont persuadé d'oser pren
dre la plume et d'écrire à ta puissance et à ton excellence et altesse, ô roi des rois, très grand souverain et très grand émir, sultan Mahomet bey.! C'est d'abord ton grand règne et ton pou voir, ta grandeur d'âme, ton courage, bref la vertu très admirable et la diligence royale, dont ta sublime souveraineté fait preuve, pour attirer les hommes à la bonne religion et à la foi droite. Car à la vérité, tout souverain qui ne se soucie pas de la bonne religion n'est pas un souverain et ne tient pas sa royauté de Dieu, mais du diable. b. Ensuite mes dispositions à l'égard de ton altesse. Car j'ad mire tes vertus surhumaines, que je vois déjà célébrées dans le monde. J'admire la puissance et l'autorité que Dieu t'a données. 2. C'est pourquoi j'ai désiré et je désire écrire l'histoire de tes
hauts faits, afin que ton nom soit à jamais plus exalté que celui d'Alexandre le Macédonien. Car par la grâce de Dieu, je possède la langué latine mieux que personne aujourd'hui. J'ai déjà compo sé bien des ouvrages et j'en écris chaque jour. Le pain que je mange, moi, mes fils et mes filles, je le gagne grâce à ce travail, bien que j'aie beaucoup à souffrir de la haine des Italiens.2 Car je ne suis pas Italien, mais Crétois, malgré mon surnom de Trébi zondais. 3. a. Je m'enhardis pour ces raisons et j'écris à ta grandeur au
sujet de ton éternelle et admirable gloire. Toi, de ton côté, ô très précieux émir, reçois avec bienveillance mon écrit. Je l'ai rédigé dans la forme la plus simple, afin qu'il puisse être plus facilement traduit par les gens de chez toi dans la langue lumineuse et splen dide des Turcs, langue dont la qualité se manifeste dans l'harmo69
25 τολμηρόν της προφορας καΙ άvδρείον παρά πάντων μεμαρτύρηται τώv γευ
σαμένων.
Νομίζω γάρ δη, μεταγλωrτισfJεlς δ λόγος ούτος,
ποιήσει ώφέ
λιιάv τιιια. Διά τoiίτo ΔέομαΙ σου, δια τόν Θεόν και τους πρnφήτας ιιύτοίί καΙ δια τηιι σηv άγαfJότητα καΙ ήγεμονικηιι άξίαν,
ποίησον μεταγλωττισι?ήναl
30 λόγον τοίίτοιι εΙς την τουρκικηv γλώτταιι, νiίv μεν παρά γραικικοίι,
δε καΙ παρα
λατινικοϋ,
ow{}fj.
η
υστερον
και?ώς αv δ Θεός διδψ.
δτα" πέμψω κάκείνο,
Χωρίς γάρ έκρινα δείν ταiίτα πέμπειν, rva
τον
άμφότερα
η
καν ι?άτερον άπο
Έχρησάμην δε δυσl διαλέκτοις, τοίί lλληνικoίί εΙς το λαηνικον μετα-
34 χ{}έντος, Ι'vα γραφf'j το μεταγλωττισ{Ην τούρκικοΙ', μέσον τoiί lλλη,'ικoiί καί λ Ι. τοίι λατινικοίί, καfJώς έστι" άξιον. Μηδέ άμελη{}fj, : διά τόν Θεόν, διά την
Αμήν μικρότητα· ούδεΙς γάρ μικρός παρά τφ Θεφ,
εΙ μη μόνοι οΙ μ η άγα
πώντες αύτόv, μηδέ ζητoiίντες το όvομα αύτοίί, μηδέ άγαπώvτις τούς πλησίον αύτώv κατά το πρόσταγμα τoiί Θεοίι. "Αρξομαι δέ ήδη τοίι λόγου καΙ δ ύψιστος Θεός,
39 τ 20r
Ο μόνος ποιητης τώ"
πάντωv, εύοδώσαι μου τόν λόγον δι' εύχώv τώv : άγίωv αύ τoiί προφητών, ά';ιώσαι τε κάμέ τον άμαρτωλόv, τον εΙς ','α Θεοv πιστεύavτα,
lδείν πάvτα
τα τών ά"{}ρώπων γένη εΙς μίαν lvω{}έντα ομολογίαν και πίστιν δια τoiί , ' fJ ' καΙ αυτοκρατορα · αι β ασιλεα παντων, απ ιικρων σου κρατους, και' σι;1 γενεσ ,
,
,
•
.,
γης [ως άκρων. Βλέπεις, πάγχρυσε άμιρα καΙ σουλτάνε άλη{}ινέ, δτι παν το γένος τώ"
45
άν{}ρώπων εΙς τρία έσχισται μέρη , εΙς Έβραίους, εΙς χριστιανούς και εΙς μουσουλμά"ους, έξ ών το μεν Έβραίων γένος μικρόν τε καΙ λίαν διεσπαρμέ νον έστ/, τό δε ιώv χριστιανών πολύ τε καΙ μέγα καΙ μεγάλα ς δυl·άμεις έχο" καΙ σοφίαν καΙ γνώσιν,
το δέ μουσουλμάνων
παμμέγε{}ες καί {}αυμάσιον.
50 ΕΙ' τις o�ν τά δύο ταίιτα τών άν{}ρώπων γέιιη, χριστιανούς τε λέγω καΙ μου-
26 post πο.ήσεl cancel1avit εΙ, Α 29 ήyεμoν.κή� ex ήyεμo") κό� Τ pl·imum άξίωμα Τ post cancel1avit et άξια" scripsit 30 τουρκ.κή" ι τούρκ.κο" ΤΑ Υραl κ.κού ex Υραικού Τ Υρα.κού Α 4? primum
70
συνενωθεΙ"
Τ post cancel1a"it et εΙ, μ/α" iνωθi"τα scripsit
nie et la concision des vocables, la hardiesse et l'energie de la prononciation, et cela au temoignage de tous ceux qui ΙΌηt goutee. b. J'estime en effet qu 'une foίs traduit, cet ouvrage sera de quelque utilite. C'est pourquoi je te supplie par Dieu et ses pro phetes et par ta bonte et ta dignite de chef, fais traduire ce traite en langue turque, maintenant du' grec, plus tard du latin, quand je t'aurai envoye cette derniere version, si Dieu le veut. c. Car j 'ai juge bon qu'il fal1ait envoyer· les versions separe ment, pour les sauver l'une et l'autre ou au moins l'une des deux. Je me suis servi des deux langues, j'ai traduit le texte grec en latin, afίn que tu ecrives la traduction turque entre le texte grec e t le texte latin, comme il conνient. Ne dedaigne pas cela, par Dieu, en raΊSon de ma petitesse. Car nul n'est petit devant Dieu, si ce n'est seuls ceux qui ne l'aiment pas ηί ne cherchent son nom ηί n'aiment leur prochain selon le commandement de Dieu. Α
,
INTRODUCTION
1) Bu t du traite
Je commencerai donc le traite. Et que le Dieu tres haut, le seul createur de toutes choses, daigne bien diriger mon discours, par les prieres de ses saints prophetes, et me rendre digne, m oi le pecheur, qui crois en υη seul Dieu, de voir toutes les races des hommes unies en une seule confession et foi, par l 'intervention de ta puissance, et de te voir devenir le roi et le maitre de tous, d'une extremite de la terre a l'autre. 4.
Tu le vois, Ο emir tout dore et vrai sultan, le genre humain en entier se divise en trois parties: les Hebreux, les chretiens et les musulmans. Le peuple des hebreux est petit et disperse. Celui des chretiens est nombreux et grand, et il possede de grands effec tifs, ainsi que sagesse et connaissance. Celui des musulmans est tres grand et admirable. Si donc quelqu'un unissait ces deux peuples, j 'entends les chretiens et les musulmans, en une seule 5.
71
σ ουλμ άνο υς εΙς μ{αν π{στιν κα ι όμολογίαν Ινώσοι, ομνυμι τόν Θεόν του ούρανου καΙ της γης δοξασ{}ήσεσ{}αι αύτόν παρα πάντ ας dν{}ρώπους καΙ Ιν rfj yfj καΙ Ι ν τφ ο ύρα νφ και εΙς την τ ώ ν άγγέλωl' μεταβήσεσ{}αι τάξιν. Τοίιτο δέ, l'fαυμάσιε αμιρα, ο ύ δ ει ς πλ 'ι ν σου κατορ{}ώσαι δύναται, 55 Άλλ' έI'ταίιιΊα τοίι λόγου γινόμενος προσπίπτων, παρακαλώ και δέομαΙ Α Jv σου, , αύ{)έντα τών α ύ{}εντών, μ έγισ τε άμιρα και σο υλ τά νε γ αληνό τατε ίνα, Ιάν περ συμβfj ανοίκειόν τι έκπεσείν μοι παρ' όλον το ν λόγον, ρημα εν � , ' οτητα' αν � {) ρωπος γαρ εlμι και {}αυ" σην αγα ' {j' ια την πολλα, συγχωρησαις μοι δ' μαστον ούκ έσ ην αν{}ρωπον σφαλη,·αι . Δια τοϋτο και ό δο{}εις νόμ ος του 60 Θεοίι παρα τών {}είων προφη τών παντΙ τφ μετανοοίι ντι λέγει συμπα{}η τόν Θεόν εΙ"αι , δΙ' τό σό νϋψος τοσο ύ τφ μαλλον τών άλλων πάντων άνθρώπων όφείλει μιμείσ{}αι , όσφ τούς αλλους σύ πάντας ύπερέχεις φρονήσει τε καΙ ά νδ ρεί � και αύ{}ε ντεί�. Τα ίιτα γάρ σοι ό Θεός έδωκεν, ίνα αύτόν άγαπιlς, τ 20v και αγαπών μιμησαι, και μιμούμενος: {}αυμασιώτερο ς κα{}' ήμέραν και 65 ύ ψηλότερο ς γ{νπ. Άλλ' δ ζητώ, οlδα δτι λάβω δια την σην άγα{}ότητα καΙ την τοίι Θεοίι αγάπην καΙ δ ιό τι ό σκοπός μου έστ/ν άγα {}ός ύπέρ τε τοϋ γ ένους παντός τώ ν ά νιΊρώπων καΙ της σης αΙωνίου δόξ ης ,
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'Επαναλαμβάνων olίν τόν λό γον, φημl πάντων dν{}ρώπων Ινδοξ6τερο'l' Ισεσ{}αι καΙ παρα Θεφ καΙ πα ρα άl'{}ρώποις τόν δυ νη{}έ ν τα εΙς μίαν πlστιν τε
καΙ όμολογΙαν Ινώσαί τε καΙ συναγαγείν μουσουλμάνους τε καΙ χριστιανούς, καΙ ανίατα άμαρτάνει ν τόν δυνάμενον μέν τοϋτο ποιησαι , μη φροντίζοντα δέ' καΙ κολασιΊήσεσιΊαι δε τ ό ν τοιοϋτον φημί ούκ ένταϋ{}α μό νον, άλλα καΙ έν τπ μελλούσπ ζωΠ. WETI κακεί νο λέγω, δτι σύ μόl'ος τών αλλων πάντων αύ{}εν74 τών δύνασαι τοϋτο ποιησαι' τό γαρ {}είο" τοϋτο καΙ μέγα έργον δυνάμ ε ι Α 3ι μεγάλπ i καΙ φρονήσει {}αυμαστfj δύναται γ ενέ σ {}α ι Φρονιμώτερος δέ σου καΙ δ υνατώ τερο ς αλλος τών αύ{)εντών ούδείς έστι' καΙ δια τοϋτο χρεωστείς τ(ρ Θεrρ περl τούτου φρον τίσαι Ού γάρ έστι δύσκολον, άλλα ρrjδιον καΙ 70
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72
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73 primum
[αί et confession, i1 serait, je le jure par le Dieu du ciel et de la terre, glorifie aupres de tous les hommes, sur la terre et au ciel , et promu au rang des anges. Mais cette oeuvre, Ο admirable emir, ηυΙ autre que toi ne peut l'accomplir. Parvenu a ce point de mon discours, je me prosterne et te supplie et te prie, souverain des souverains, tres grand e mir et serenissime sultan, de me pardonner, par ta bonte, les choses ηοη pertinentes, qu 'i1 s'agisse d'un seul mot ου de plusieurs, qui viendraient a m 'echapper au cours de ce traite . Car je suis υη etre humain, e t i1 n'est pas e tonnant qu'un homme se trompe. C'est pourquoi la Ιοί meme de Dieu, qui est transmise par les divins prophetes, dit que Dieu prend pitie de tout homme qui se repent, Dieu que ton altesse doit imiter bien plus que tous les autres hommes, et cela d'autant plus que tu depasses tous les autres par la pensee , le courage et la souverainete. Car Dieu t 'a donne ces qualites, afin que tu l'aimes et que, l'aimant, tu l 'imi tes, et que , l'imitant, tu deviennes chaque jour plus admirable et plus sub1ime. Mais ce que j 'implore, je sais que je l'ai deja obtenu νιι ta bonte et ton amour de Dieu et parce que j 'ai tou jours en vue l'avantage de toιιt le genre humain et de ta gloire eternelle. 6.
2) Necessite de l'union religieuse
a. Reprenant donc le discours, je dis que celui-la acquerra le plus de gloire aupres de Dieu et aupres des hommes, qui aura ρυ unir et rassembler en une senle [οί et confession les mnsulmans et les chretiens. 11 peche au contraire irremediablement, si, pou vant accomplir cette oenvre, i1 ne s'en soucie pas. Et je dis qu 'un tel homme sera chitie ηοη senlement ici-bas, mais. aussi dans la vie future. b. J'affirme aussi que, de tous les autres sonverains, ε οί senl peux rea1iser cela. Car cette oenvre divine et grande exige une grande puissance e t une pensee admirable. Mais ηυΙ autre souve rain n'est plus aνise et plns puissant que t oi. C'est ponrquoi tu dois a Dieu de t 'occuper de cette oeuvre. Elle n'est pas en effet ma1aisee, mais faci1e et aisee pour celui qui l'entreprend apres 7.
73
ευκολον, εΙ' τι , τόν παντοδύναμο ν θεόν Ιπικαλεσάμενος Ιπιχειρήσrι. Ούδεις γάρ Ικείνο" Ικ ψυχη, Ιπικαλεσάμενος κατrισχύ"{}η ποτέ. Τοσούτφ δε ρi!ον 80 σύ την [vwot" ταύτην, χριστιανών τε λέγω και μουσουλμά νων, κατορ{}άισαιο lIJf. δσφ φανερώτερον νϋν η ποτέ εΙς τoiίτ' αύτό τά πράγματα ρέπειν δρώμενο Μηδέ Υάρ νόμιζε, γαληνότατε σουλτά,·ε. δι' lIllφo τινά α/τίαν παραδο τπ έκείνου γάρ βουλήσεl διοικείται Dijνα[ σοι τη .. Κωνσταντίνου {}εό{}εν εΙ μη διότι βούλεται εΙς μίαν πίστεως όμολΟΥίαν πάντας συνατό πάντα 85 γαγείν. 'Εγω δέ κιlκείνo έντευ{}εν στοχάζομαι, την μητέρα τών χριστιανών πόλι ν σοι και ούκ lIllcp παραδο{}η"αι παρά θεου. διότι σέ πρώτον πρό, την {}είαν [νωσι ν ταύτη ν καλεί αύτός. ΚαΙ εΙ μεν υπακούσαις. Ιδοςάσ{}ης παρά πάντας άν{}ρώπου, μόνος, εΙ δέ μή, κατορ{}ώσεl lJμως δ θεός καΙ 89 Ανώσεl τά πά ..τα οΙ, οlδε τρόποις . Αλλ ' Ιρεί σου Ι'σως τό κ ράτος: ! «ΚαΙ τί δεί με ποιείν, κλη{}έvτα Τ ΙΙΓ παρά θεου εΙ; [νωσιν του γένους τών άνΟρώπων;» ΟΜέν lIHo περί τός άρχάς ταύτας, ώ μέγιστε άμιρα. εΙ μη συζητησαl και ιςετάσαι περl τη, τών χριστιανών πίστεως. κριτην γάρ σε κατέσιησεν ό θεός της Ανώσεως ταύτη,' , , ,�, ' . <>. . " 94 δ διε κριτη, ουυεποτ 'li ν ορυως κρινοl, μη ακουσας l κατερου μερους. ' Τά ουν τώ .. μουσουλμάνω ν οlδας καλώς' Ιν έκεΙνοlς Ι γάρ Ιτράφης. ΔεΙ λ'. δέ σε άκουσαι καΙ τά τώ .. χριστιανών, καί. μα&δντα πώς λέγουσl καΙ τί πι'" , l <>.', , / , ι στευουσl, κρι νειν. ι. ουτο γαρ ση το υε .. ημα του θ εκατ - εου. άκουσαντα έρου μl.ρηι'ς , κρίνειν. Διή τ()ϋτο αί'Ηςηύηιο .. ιπηίησε τόν l1νl'}ρωπην καί λήί,ην καΙ κο(σιν (δωκε.. αύτφ, Τνα, ερευνώ ν καΙ μαν{}άνων, δρ&π κρίσεl προαιρηται J(}O τ ό κρείττω. Ήμείς δέ. ά) της άτηπ[ας Ι, dπατώμεl'Jα δια την πρόληψιν, καΙ κρε[ττω νομίζοντες τά ήμέτερα, J) ούδόλως Μέλομεν άκοι.ειν τά τών CΊλλων �, μικρόν άκηύσαντες καΙ υπι) κενοδοξίας φυσιοίομενοι, νοείν νομίζομεν ούχ ήττον τά dllJrelfl τών Ιν Ικείνοις τραφέντων, καΙ δι α τουτο κακή" Ικφέρ()μεν την κρίσι ν. 'Αλλ' έκαστον τών άλλων μεν άν{} ρώπωνύπερ Ιαυτου . 105 τα ϋτα συζητείν δεί. τούς δ' αύ{}έντας {ιπερ πολλών, σε δέ, (� μέγιστε άμιριi, •
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avoir supplie le Dieu tout-puissant. Car jamais personne ne fut deςu, apres l'aνoir supplie de toute son ame. Τ οί, tu peux realiser cette υηίοη, l'υηίοη des chretiens et des musulmans, avec d'au tant plus de facilite que nous voyons les cίrconstances Υ tendre aujourd'hui de faςοη plus evidente que jamais. Ne pense pas, serenissime sultan, que Constantinople t'a ete liνree de la part de Dieu - car tout est soumis a sa νolonte - pour quelque autre raison qu'a cause de sa volonte de rassembler tous les hommes en une seule profession de foi. Et moi, je conjecture ici que la ville mere des c hretiens t'a ete liνree par Dieu, a toi et ηοη a υη autre, parce que d'abord il t'appelle a rea1iser cette diνine υηίοη. Si donc tu suis cet appel, tu seras seul glorifιe aupres de tous les hommes ; sinon, Dieu accomp1ira neanmoins cette oeuνre et unίra tous les peuples de la maniere qu'n sait. 3) Methode α suivre
a. Mais peut-etre ta puissance dira-t-elle: "Que me faut-il faire, puisque j'ai ete appele par Dieu a unίfιer les races des hommes ?" - Pour le moment rien d'autre, Ο tres grand emir, que d'examiner et de passer en revue la foi des chretiens. Car Dieu t'a etab1i juge de cette υηίοη. Or le juge ne saurait juger droite ment s'n n'ecoute pas les deux parties. La doctrine des musul mans, tu la connais bien, car tu as ete eleve dans ces croyances. 11 te faut donc e ntendre celle des chretiens et en juger apres aνoir appris ce qu'ils disent et ce qu'ils croient. Car c'est ι;! la volonte de Dieu, que tu juges apres aνoir ecoute l'une et l'autre partie. b. 11 a cree l'homme 1ibre et Ιυί a donne la raison et le juge ment, p our qu'il cherche et acquiere des connaissances et que, par υη jugement droit, il choisisse ce qui est meilleur. Mais nous, Ο stupidite, nous nous laissons egarer par le prejuge. Nous tenons nos croyances pour les meilleures et alors ου bien nous ne νου lons plus du tout ecouter les opinions des autres, ου bien ecou tons υη peu, et enfles de vanite, nous croyons neanmoins avoir compris les opinions des autres qui, eux, ont ete eleves dans ces croyances. Et c'est pourquoi nous portons υη mauvais jugement. Mais chacun des hommes doit mettre a l'examen ses propres opinions, les souverains celles de bien des gens, et toi, Ο tres 8.
75
ύπ έρ πάντων άπλώς' εΙς τοϋτο γαρ σέ σαφώς καλεί ό Trιυτ' ο{,ν Ιννοών, μη μι μη{}fjς
Θ ε ός
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ώσπερ είρηται.
τους άλλους τ ών μουσουλμάνων αΜΜ.,
ούδέ τους πρό σoiί' πάντας γαρ άκούω μαχαίρq. μόνον καΙ π ρολή ψε ι κρίναι. �Oτι δέ κακιος Ικριναν, αύτα τα πράγμ α τα δ[ίκι'υσιν. 'Η γαρ άλή110 (}εια οΙ.χ εύρΙσκεται εΙ μ1) δια διαλέξεως καΙ Ιξ ε τάσε ω ς πο., έκ α τέρ ου μέρο υ ς λόγων, όπερ rιυ καλώς οlδας, φιλόσοφος (ον' εχε ις γιίρ καΙ τ ;ι ν φιίμιιν ταύτΗV μόνος τών αύθεντών, στι φιλοσοφείς καΙ άρισΤ Ο f ελ lζεις όσον δυ,'αrόν, καΙ χρη σαι fIjJ τ ης φιλοσοφlας νόμφ καΙ τρ όπφ, δς lσrι το άκριβώς έκατέρωθεν διαλετας ,
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γ ό μενον γνωναι -
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τ 21ν κρ{νουσιν, άλλα βί� χρώνται. Touro
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δέ ο-ύκ ιΊρ έσκει τφ ΘεCί>, alOI,OJI ον' ό
1 1 6 γαρ λόγος κρίσις Ιστίν, " δΑ κρίσι ς τών λόγων lκατέρωι'Jf:ν έ;έτασι;. ErJxolo; ο(,ν Ιστί σου
τφ xgIirEI
ιί
ενωrιις καΙ άλλων πολλών ενεκα,
ιίΠFΡ νυν παραλεΕπω δια τό στενόν τoiί καιρoiί, δύσκολος δέ δο κεί, διότι πολυχρόνιόν Ιστι το σχίσμα, φπερ διασχίζονται χρισΤΙαJ'oί τ ε κrιl 120 μά νοι
ιωυσ συ λ
,
-
flολυχρό)'ιον δέ γέγ ονε το σχίσμα, διότι ούδείς ποτε τιον αύ{}εντών
.
μετιl άί'άπης τoiί (-)εoiί καΙ τών πλησίον περl της Ινώσεως ταύτης ,Jσπούδα' 1 ' ' ε,'τες, ειτε χρισ rια ν o Ι Flre μουσοι'λμανοι, μ α χαι ρ�ι μονω "ε,', αλλ οι μεν αυ'{}' ν
,
,
-
,
"
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καΙ δυ"ι(ιιεrιιν έχρ ήσαν το, καΙ διιί τουτο ο-ύδέι' ποτε έποίησαν. Ού γιΙρ μα
χαίρας μόνον χρεία, ιΊλλα καΙ φρο νιίσeως, καΙ ταύτης ΠOλλι:tι μάλλον, ί,'ΓΙ διιΙ l:!δ μέν τιίς ,ιιιιχαίρα; οΙ μι) {}έλοντες έρε υ ναν
ΤΓ.ί;
γραφάς
ιι ναγκασ{}ήσον τ αι
τοίίτο ποιείν, διιί δέ τιίς φρονήσεως εύρεθείη ό τρόπος της έ Νό σε ως τ α ύ της
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'Αλλ' οΙ μt,' αύι'Jέ νr ες οΙ μέχρι σιjμερον, πλί)ν σoiί, οϋτως, ώς είρηται, έσφά λησαν
lIίς άληιΊοϋς ύδoiί μαχαίρ�ι μόνον χρησύ.μενοι καΙ τ,Λ,; λόγου.; ιΊa,τέ,
canceIlavit ιά πρ( άΥ,uαtα) Τ erasit Τ quod legere non possum 'ante {)αιΙροlJ add, /U9
76
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grand emir, celles de tous absolument. Car il est manifeste que Dieu t'a confie cette vocation, comme il a ete dit. c. Fort de ce tte conviction, n'imite donc pas les autres souve rains musulmans, ηί tes predecesseurs. J'apprends en effet qu 'ils ont tous juge par le seul glaive et par prejuge. Mais les faits eux memes montrent qu'ils ont li ma1 juge. Car οη ne dec ouvre la verite que par le raisonnement et l'examen des raisons des deux parties, ce que d'ailIeurs tu sais bien, en ta qua1ite de phi1osophe. Εn effet, seul de tous Ies souνerains, tu ΡΌssedes Ia reputation de pratiquer la philosophie, autant que possibIe, seIon le systeme d' Aristote, et d'app1iquer Ia Ιοί et la methode de Ia phi1osophie, a saνoir de parvenir par la discussion soigneuse des arguments des deux parties i la connaissance de ΙΌbjet recherche. Car ceux qui jugent par le glaive, ηοη par la raison, ne jugent pas mais usent de la violence. Or cela est deraisonnable et ne plaIt pas i Dieu. La raison est jugement, et le jugement est l'examen des raisons des deux parties. 4) Obstacles α l'union .
a. L'union est donc facile i rea1iser pour ta puissance et cela pour bien d'autres raisons encore, que jΌmets de mentionner maintenant, par manque de temps. Elle semble neanmoins diffi ci1e, parce que la division qui separe les chretiens et les musul mans dure deji depuis longtemps. b. Mais si la diνision a dure si longtemps, c'est parce qu'aucun souverain ne s'est jamais occupe, aνec amour de Dieu et du pro chain, de cette υηίοn. Αυ contraire , tous les souverains, aussi bien chretiens que musulmans, ont eu recours au seul glaiνe et aux forces militaires, et c'est pourquoi ils ηΌηt jamais rien rea lise. Or ce dont οη a besoin, ce n'est pas seulement du glaiνe , mais de la pensee, et de celle-ci dans une mesure bien plus grande. Ainsi d'une part ceux qui ne νeulent pas scruter les Ecritures seront-i1s forces par le glaiνe a le faire, et d'autre part, le m oyen d'aboutir i cette υηίοη pourra-t-il etre trouνe grace i la pensee. Mais les souνerains qui ont regne jusqu'a present, a 1 'exception de toi, se sont egares lοίη du droit chemin, en ayant recours seulement au gIaiνe et en negligeant Ies raisons de l'une et de 9.
77
•
ρου μέρους καταφρονήσαντες καΙ άλόγως ηί προλιίψει κατrικολl)υϋήr;αντF;. 130 Σi δΑ εΤ/} μη σφαληναι,άλλα κατορUώσαι το μέγα τουτο καΙ υύράνων έργον. ΟΙ δι άλλοι πάντες, οί λeγόμινoι σοφοΙ καΙ γραμματοδιδάσκαλοι, οΙ άπο του .υαχούμετ μtχρ. σήμερον γε"όμε"ο., είτll χριστιανοl εΤτι μουσουλμάνοι,
.
πάντες δι' ιiλαζoνεlαν καΙ κενοδοξίαν, της dlηI'Joiit; δδου lξετράπησαν κα ί , .\ �ν δοκουντες Ι εΙναι σοφοί, lμωράγ{}ησαν. ΟΙ γαρ χριστιανοl τους μου σουλμάνους ύβρίζουσιν ώς αφρονας καΙ 136 άμαθε'ϊς, οί δΑ μουσουλμάνοι τους χριστιανους ώς εΙδωλολάτρας, καΙ άμφό τεροι άμφοτέρους ώς άσεβείς. Οίδαμεν δε δτι ή {JPeIt; ού κατακαιμίζει, άλλα διεγείρει μάλλον τα σκάνδαλα και τας lxiJeat; καΙ άνάπτει τον iJυμον καΙ άναρριπίζιι την φλόγα της όργης καΙ μίσος κινεί μέγα καΙ άποσχΙζει 1-/0 τοί,ς άν{}ρώπους τα μάλιστα. ΤΟ δε χείριστον, ότι καΙ χριστιανοι καΙ μουΤ 22r σοι·λμάνοl, πάντες άδύνατον λέγου σιν εΙναι γενέσθαι την iJelaJI [νωσιν . ταύ τη'" οϋτε γάρ τους χριστιανους μετατεiJήσε σ{}αί ποτε προς τα ,ου Μαχούμετ, οϋτε τοί,ς μουσουλμά"ους καταφρονήσαι τους lxtlJIOV νόμους. ΕΙτα δει XJ'VOUOI μεγάλας εΙναι τας διαφορας μεταξ1} ι1μών τε τών χριστιανών καΙ Νδ ύμών τών μουσουλμάνων και Q{Jrw μεγάλας, ιός μ'} dVJI a aiJa t dIoeiJwiJijvat. Ηυξησε δε τας διαφορας καΙ ή αγνοια . Ού γαρ δύνανται συνομιλείν άλλιίλοις χριστιανοί τε και μουσουλμάνοι διά την αγνο.αν τών γλωσσών. Μάλιστα δέ ηύςιίι'Jη το σχίσμα καΙ το μίσος μεταξύ ήμών τε καΙ ύμών, ότι ;τολλοl προ του μα{}ε'ϊν άκριβώς τί και πώς το άλλο μέρος λέγει και δμολοl.ίΟ ;'t" καΙ πιστεύει, κατακρίνουσι και χρών ται IIaxaleCf ώς ύπΑρ της άλη{}είας, ύ;τερ έστΙν ιίδικον καΙ τφ θειρ μη άρέσκον. Έγω δΑ άκούσας παρά τινων ' , . ,',";'ραμμεΙ'α τινα πραστά γματα εν Τfρ κοραν ,ου νoμι � ω μει'ζους ε 1ναι τας ,
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ι)ΙΙΙΨJρaς r, δύ"ασι?αι dιoe{)wiJtj"at, ιΗλα μι κράς
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εύδιαλύτους, εί τις
1 54 μιιτα σπουδης lflCVVq. τας ,.,ραφάς καΙ τούς ά,.,ράφους καΙ φυσικοί'.; λόγους, λ δ,
τους άπο σοφίας ώρμημένους , εΙτα χωρΙς έριδος καΙ φιλονικίας διαλέγεται μετα του πλησίον συστη σαι τ ην άλήι?ειαν,άλλ' ού νικιίσαι ζητών. 'Ότι δε τούτο O{Jrwr; έχει, ού μόνον λόγοις άγρ&φοις, άλλα καΙ δι' α ύτ ου τοϋ κοράι' άπο δειχiJιίσεται.
1:11 ante ύβρι. om. 'ί Α 154 άγράφου. "ai ,
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l'autre partie , pour suivre d'une faς:οη deraisonnable leur pre juge. Mais toi, lοίη de toi de t'egarer! Accomplis au contraire cette oeuνre grande et celeste. Tous les autres, que Ι Όη nomme sages et lettres depuis Mahomet jusqu'aujourd'hui, aussi bien chretiens que musulmans, tous se sont detournes du droit chemin par suffisance et νanite et se sont montres insenses, eux qui se prenaient pour des sages. c. Les chretiens ont injurieusement tenu les musulmans pour stu pides et illettres, et les musulmans les chretiens pour idolatres, et les uns les autres pour impies.3 Nous saνons que l'injure n 'apai se pas mais souleνe plutot les scandales et les inimities, al1ume la passion, excite la f1amme de la colere, agite une grande haine et diνise le plus les hommes. d. Et le pire, c'est que les chretiens et les musulmans disent tous que cette diνine υηίοη est impossible a rea1iser, car ηί les chretiens ne se conνertiront aux croyances de Mahomet, ηί les musulmans ne dedaigneront ses lois. Ensuite ils montrent que les diνergences sont grandes entre nous les c hretiens et νous les mu sulmans, si grandes qu'il est imp ossible de les reduire. e. Mais aussi c'est l'ignorance qui a rendu les diνergences plus grandes. Les chretiens et les musulmans ne peuνent conνerser ensemble, parce que les uns ignorent la langue des autres. Ce qui a augmente la diνision et la haine entre nous et νous, c'est surtout que bien des gens, aνant d'apprendre aνec soin ce que l 'autre partie dit, professe et croit, et comment el1e le fait, portent leur jugement et fon t usage du glaiνe soi-disant pour la cause de la νerite, ce qui est ίηjuste et ne plart pas a Dieu. 5) Principes du raisonnemen t
Mais m oi, apres aνoir entendu de quelques-uns certaines pre scriptions ecrites dans le Coran, je ne pense pas que les diνer gences soient si grandes quΌη ne puisse les reduire. El1es sont plutot petites et faciles a resoudre, si ΙΌη examine aνec diligence les Ecritures et les raisons ηοη ecrites et naturel1es, qui proνίen nent de la sagesse , et si ensuite ΙΌη discute sans querel1e et desir de νaincre. La rectitude de cette meth ode sera montree ηοη seulement par les raisons ηοη ecrites, mais aussi par le Coran Ιυίmeme. 1 0.
λ
79
Άλλα πρώτον, Τνα σαφης ημί" ό λόγος γ ένηrαι, άπαΡΙI?μητέον τα,; δια160 φορας τας φαινσμέ"ας εΙ"αι μετα.ςV ι}μών τε καΙ υμώl" Τρεϊς δέ εΙσll' αύται . Πρώτη μέν, 8τl λέγουσι ν ΟΙ μουσουλμάνοι εΙ ς τρεί ς ιίμιίς τοί,ς χρι στιαναυς πιστεύειν {}εούς, εΙς πατέρα καΙ μητέρα καΙ ι.ίόl·, δεvτέρrλ δί, δrι πιστεύομεν τδν Χριστδν υΙδν εΙναι θεoίi καΙ θεό '1', τρίτη δέ, UH πιστεύομΕΙ' τδν Χριστδν σταVΡω{}Ι7ναι καΙ dπu{}αl·είν και ταφιίναl 165 εΙς τούς αΙώνας ώς θεδν ιΙληΟινόν.
και ά ,'αστά.'τα ζl)ν
ΑύταΙ εΖσιν α! διαφοραΙ, αΙ άπαλλυΤΡΙOiίσαl τούς μουσuυλμάl·uυς ΙΙ;τό τών χριστιανών' αΙ γαρ άλλαι, αΙ ς [Οεσί τισι και τρόποις τoίi ζην διαφέ ρομεν, 01Jx εΙσιν ιiξιαι εΙς μέσον παράγεσι9αι νiίν. ΕΙ γαρ 01κος εΤς Ιξ καΙ Ουγατέρων καΙ γαμβρί"οl' καΙ ι'vμφώl' συνιστάμενο ς, ούκ Ul' όμοφρονήσειέ ποτε πρδι; ένα τoίi ζιϊν τρόπω'.
169 ιΙνδρός καΙ γm'αικδς καΙ υΙών Τ 22\'
πολλών
μωρΙα μοι δοκεί τδ πίϊσαν νομίζειl' την οΙκουμένη ν [,,1 του ζl)ι· δύl'ασ{}αί ποτε κανόνι στοιχησαι. Πρδς τούτοι ς δε τα κυριώτερα δεί κατορ{}ώσαι πρώ' . 'ι "λα. ηρτηνται τε και dποκρεμανται' ε,τα και' τα'λοιπα ευl'}.υς τον, ο�{} ο' και' Ταλ �
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174 άκoλoυι'Jlίσεl άκοπωτl καΙ καΟ' αί'τά. ΕΙσl δέ πρώται καΙ μέγισται διαφορα.Ι λ 1,\,
αΣ lexIJeioat, ότι λέΥουσιν
οί IIOl'oovlJtdl'ot τους χριστιαιοοί·ς Είς πολλους πιστεύειν θεούς, δηλονότι τρείς, και 8τι τδl' Χριστδl! υfόν εΙναι τoiί Θεoiί πιστεύομε" και 8τι κηρύττομεν τόν Χριστόν l,· σταυρφ ά:ιοl?ατρείς,
Ι'εll' και ταφ,lναι και αl'αστψ'αι. ...
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Άλλ" Ι�) βασιλεiί βασιλέων καΙ αύΟέντα αύl9ενrώl', πά/'ϊ.ρυσε ιιμιριί 1&0 σουλτά,'ε Υαλψ'ότατε, δια τόν θεό", εύμεl'ώς ακουσοl', και
rdl· λόγOl' ΤOίiΤOI'
μεταΥλωττlσ{}έΙ'τα lξέτασOl' διι! τώl' αί'τό{}, σοφώl', εΙ συμφωνεί TI.iJ xoedl', μίϊλλοι' δέ τ!ί άλljl'Jείq.. ΚαΙ εΙ σύμφωl'α εύροις τα γεγραμ,ιιέι'α έι' τιμ λιl;'Ι!Ι
τπ f1fj άγαΟότητι καΙ φρονήσει καΙ
τιιύτrρ ,ιιετrι του κορα" καΙ dληt?ή, χρήσαι
ί"ωσον την οlκουμένψ, καΙ γε'l'ήσπ, κα{}ώς σοι πρέπει, βασιλεύς ού μόJ10ν 185 ;τάσης τής γης, άλλα καΙ τών ούρανών.
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6) Vue d'ensemble sur les divergences •
a. Mais d':ibord il faut, pour la clarte du discours, enumerer les divergences qui paraissent exister entre nous et vous. Elles sont au nombre de trois. La premiere consiste en ce que les rnu sulmans disent que nous les chretiens croyons en trois Dieux, pere, mere et fιls4 ; - la deuxieme, que nous croyons que le Christ est fils de Dieu et Dieu ; - la troisieme, que nous croyons que le Christ a ete crucίfιe, est mort, a ete enseve1i et, etant ressuscite, vit pour les siecles comme Dieu νeήtabΙe.S b. Telles sont les divergences qui separent les musulmans des chretiens. Les autres, qui consistent en ce que nous avons des coutumes e t une maniere de vivre differentes, ne sont pas dignes d'etre mentionnees maintenant. Car si dej
•
Maίs, Ο roi des rois et souverain des souverains, emir tout dore et serenissime sultan, par Dieu, ecoute avec bienvei11ance et examine ce traite, une fois traduit, par l'intermediaire des sages de ta cour, pour voir s'il s'accorde avec le Coran, ου plutot avec la verite. Et si tu trouves que les choses ecrites dans ce trai te s'accordent aνec le Coran et sont vraies, emploie a10rs ta bonte et ton intelligence i unifier l'uniνers. Τυ deviendras par li, comme tu en es digne, roi ποπ seulement de toute la teπe, mais aussi des cieux. 12.
.
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81
ΕΙς πολλους �μεΊς οΙ χρισηανοΙ πιστεύομεν Θεούς .. Μη yένoιro, μη Υέ"ΟΗΟ. ώ άμιρα καΙ σουλτάνε Υαληνότατε και παμφρoνιμιίJτατε και χρυσέ r ;JJ' ψυχην καΙ τον νουν! Έπικατάρατος πας δ εΙς πολλούς πιστεύω" Θεούς! 'Απόλοι το τό μνημόσυνον μετήχου (Ι) του μη κηρύττοντος ένα θεόν, του μη 190 πιστεύοντος [να καΙ μόνο" εΙναι τον κτίστη" του πα"τός Ι ΕΙς ένα ο{ιν πι στεύομε" θεό", dπλουν, ιi"αρχoν, ά"αλλοΙωτο", αΙώνιο", ο-δ την ούσlα" τε δύναται καταλαβεΊ", ούδέ οΙ ιiyyελoι τών ούρανώ". τ iSr καΙ τη" φύσι" ούδεΙς Ύπερά"ω Υάρ πά"τω" Ιστ Ι καΙ πά"τω" ύπερέχει άπειράκι ς δ θεός, εΙ ς ιDν κατά πά"τα καΙ μηδεμΙαν ι'πιδεχόμινος διπλόη" 11 μερισμό". Πόθεν ο{ι" ή συκοφαντlα ΙΥέ"ετο αiJτη, δη πιστεύομε" εΙς τρεΊς θεούς .. 195 Α ότ Έκ του διαβόλου καΙ τώ" Ι Έβραίω" , ο(περ κακό" !{}"ος δντες καΙ της ιίλ ηθείας Ιχ{}ροΙ, διέβαλον ήμας τους χρισηανους πρός lJμιir; τους μουσουλ μάνους καΙ ιςεπολέμησαν άμφότερα τά γένη, Τνα ταίς σφayαΊς ήμώ" αύτοΙ χαίρωσιν, οΙ μη νOOiίνTες τάς {Μας αυτώ" Υραφ άς, οΙ ά{}ετονντες το" νόμον :100 .'ν/ωσέως, ού κατά πνεiίμα, άλλά κατα σάρκα νοοίίντες, οΙ μηδέν έχοντες άΥα1 , ' ' ' ' ουκ "πιστημην, ου βασι λ ειαν, ου δυναμιν τη" ' δποιανουν. " ιιν δρειαν, 'υ''ό ν, ουκ Πι στεύομεν olJv είς [να θεον παντοκράτορα, ποιητην ουρανου καΙ Υης . Το" Θεόν δε ουκ ιiλoyoν λέΥομεν, άλλ' δμολΟΥοίίμεν αυτον έχειν καΙ λόΥον και π."εύμα, παρα τώ" θείων Υραφών τούτο δι δαχ{}έντες, ασπερ καΙ οΙ ;]116 μουσουλμάνοι άΥ{ας καΙ {}είας λέΥουσι . Τούτο ο{ιν πιστεύoμεv το κηρυττό μενον παρα τών {}ε{ων Υραφών, ότι δ Θεος εΙς Ιστιν aναρχός τε καΙ άκα τάληπτος, ου χωρΙς δέ λόΥου καΙ πνεύματος, άλλ' [χω." άϊδlως και αΙωνίως λόγον και π"εiίμα. τουτο καΙ Ιν τφ κoριJν ΥέΥραπταl . ,
20/ την supra lineam Τ
82
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CHAPITRE
Ι
LA TRINITE
1. EXPOSE ΟΕ LA DOCTRINE CHRETI ENNE Α. Ιn troduction Nous les chretiens, croyons-nous en p1usieurs Dieux ? Α Dieu ne plaise, a Dieu ne plaise, Ο emir et sultan serenissime et tout intelligent et dore quant a l'ame et a l'esprit ! Maudit soit qui conque croit en plusieurs Dieux ! Que se perde la memoire de celui qui ne proclame pas un seul Dieu, qui ne croit pas que le createur de tout est un seul ! Nous croyons donc en un seul Dieu, simple , sans com mencement, immuable , eternel, dont ηυl ne peut comprendre l'essence et la nature, meme pas les anges des cieux. Car Dieu est plus eleve que tout et depasse infiniment tout, ίl est un sous tous les rapports et n'est susceptible d'aucun dedou blement ou division. 1 3.
D'ou est-elle donc provenue, cette calomnie, a savoir que nous croyons en trois Dieux ? Du diable et des Hebreux6• Ceux ci, peuple mauvais et ennemis de la verite, nous ont calomnies , nous les chretiens, aupres de vous musulmans, et ils nous ont combattus les uns et les autres, pour se rejouir de nos massacres, eux qui ne comprennent pas leurs propres Ecritures, transgressent la Ιοί de Μοϊse et conforment leur pensee ηοη a l'esprit mais a la chair, qui n'ont rien de bon, ηί courage, ηί science, ηί royau te, ηί puissance quelconque. 14.
Nous croyons donc en un seul Dieu tout-puissant, createur du ciel et de la terre . Nous ne disons pas que Dieu est sans parole, mais confessons qu'il a et une parole et un esprit, comme nous l'enseignent les divines Ecritures, que les musulmans eux-memes tiennent pour saintes et divines. Nous croyons donc ce qui est proclame dans les divines Ecritures, a savoir que Dieu est un, sans commencement et incomprehensible, ηοη depourvu de parole et d 'espirt, mais ayant de toute eternite et pour l'eternite un Verbe et un Esprit. Ceci est ecrit meme dans le Coran 7 1 5.
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ΕΙδέιιαι δέ χeή, Τιια μη τπ όμωιιυμί� τις δvσχε ealνn, δτι, δταν λόγον 210 θεού λέγωμειι, ποτέ μέν νοούμεν πf!όσταγμά τι � διδασκαλΙαν eaoii, ηγουν τήν πρός θεόν ,'μας ιΙνακαλουμένην, ώσπερ λέγομεv καλοl' εΙναι τό άκαιίΕll'
λόγοι' θεού κατα τούτο το σημαιl'όμεvoν καΙ λόγο!,ς Θεου πληι9ι'l'τlκ(ίJ; λέγομεv' πολλα γάι! εΙσι τα Ιvτάλματα τού θεού . ποτέ δέ αι'·τΟ,' lXfil'()J' 91 iJ 1'0 Οίiμ ει' τοv έv τφ θεφ καΙ έκ τού Αεού αΙωΙ'{ως δl'τα λόγο)', Οι" ;'(ιρ Ijl' .� 6ν ποτε αλο;·ος ό θεός, Ούτος ό λόγος είς έστιv, είς καΙ σι·ναιIΔI·ιος ηρ Θει;), ώς κατιόvτες λi,Oμεl', ΚαΙ πνευμα δε θεού δμοίως πολλαχώς λέγεται. Ο{:τω γαρ καΙ τα χαρίσματα λέγεται τού lίγΕου πι·εύματυς. vlov πνΡύμα σοφία;. πνεύμα &.vδρεΕας, πvεύμα εύσε βείας, πνεύμα φόβου θεού. ΚαΙ κ(ιτιι τό ση μαιvόμεvοv τοϋτο έξεσΗ πολλα λέγειv πvεύμιιτα τοϊ, θεου' παλλιJ γάρ εΙσιl' '!20 &.λη{}ώς τα χαρίσματα αύroiί. Λέγεται δέ πl·εiΌμα τού Θεού καΙ αί·τιί τό πl'εϋμα τα αί'ΙΟI', τ ο Ιδίως καΙ κυρίως π)·είι,ιια /iγιοl' παρα τώl' {)οίωl' ϊ!!α φcοv προσαγσρευόμενοv, τουτο το αγιοl' πl'εϋμα ει, έστι καΙ ού πολλά, αΙωνίως σ ι vο l' τφ Θεφ καΙ τψ λόγφ αύτoiί, Λόγον ο{ιν θεου καΙ πl'ευμα θωύ τοl' τoiΌ (")εοϋ αl(ιινιο)' λόγοι' καΙ τό 225 πνείιμα το ίΙγισl' I'ooίiμεv, σταl' περΙ πίστεως διαλεί'«(ηιε{)α, πορΙ ι:),, πρώτnι· &'κοϋσαι δεί τοϋ iJelov καΙ προπάτορος καΙ βασιλέως Δαιιίδ. Δεί γάρ, ώ; , , , α ο 1μαι, απο β. ασι λ'εω;; προφητου αρ;ασιιαι τσl' προ;; σε'βασlλiα με'γιστοl' γρα, φοl·τα.' « Τ· φ λ.Οί'φ ·' κveιou'lt, ' φησιv, «οι ουραl'()ι εστερεω'ι'J ησαl'» ,ητοι στε:l2!J ρι(ος έγένΟ)'τό τε καΙ lJlOLιjfJIJoaν, έκ τού μι) όντος (ίπλώς εΙς το εΙvαl " " , . , , , Τ ουτο γαρ αυτο βΟΙ''λ παι το «εστερεω, {) ησαl' και τφ πl'ευΤ 23" παραχ() εl'τ"ς. ματι του στόματος αύτrιίι πασα Ij δύvαμις αύτώl'" , δηλονότι έστερεώι'Jη όμοίω:;, έκ τoίi μη όνrrις άπλώς εΙς τό εΖvαι παραχ{} είσα. Πι·είιμα δέ στόματrις είπεv, ούχ δτι ό θεός έχει στόμα σωμάτωιι γάρ έστι τό στόμα. δ δέ θεος άσώματος ,άλλ' ότι ούκ ήδύJ'ατο άρμοδιώτεροl' 235 ι'ίλλω;; εΙπείν, Οί γα ρ UJol?eWJlOL πάvτες έκ τών παρ' ήμών πραγμάτων τας .\ ;r λέξεις καΙ τα ρήματα λαμβάvοvτες, τοίς {}είοις καΙ τοίς ύπερ ιjμώ,· έφαρ μόζομει' δια το μη άλλας έχειν ήμας δύl'ασUαι λέξεις, εΙ μη τας έκ τών αΙσ{}ητών καΙ δρατώv λαμβανομέvας' διό δεί ταύτας έκ τώ�' σ ωματικ(v l ' _
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Mais pour ne pas tomber dans l'equivoque, ίΙ faut savoir que, quand nous disons parole de Dieu, nous entendons par la parfois prescriptions ου enseignement de Dieu, c 'est-a-dire la parole , qui nous oriente vers Dieu, comme lorsque nous disons : 11 est b on d'ecouter la parole de Dieu. Dans ce sens nous employons le pluriel: les paroles de Dieu, car nombreux sont les conlmande ments de Dieu. Mais parfois nous entendons par la cette Parole meme qui est en Dieu et de Dieu eternellement8 • Car jamais Dieu n'a ete sans Parole. Et cette Parole est une seule, une coeternelle a Dieu, comme nous le dirons plus bas. De meme οη peut egalement parler d'un esprit de Dieu sous plusieurs rap ports. Car οη appelle ainsi les dons du Saint-Esprit : esprit de sagesse, esprit de courage, esprit de piete , esprit de la crainte de Dieu. Dans ce sens, i1 est permis de parler de nombreux esprits de Dieu , car nombreux sont a la verite ses dons. Mais οη de signe aussi par esprit de Dieu Ι ΈSΡrίt saint lui-meme, qui est appele dans les divines Ecritures au sens propre et premier Es prit sain t. Cet Esprit saint est υη et ηοη plusieurs, i1 est eternelle ment avec Dieu et sa Parole. 16.
•
Nous entendons donc par parole de Dieu et esprit de Dieu Ie Verbe eterneI de Dieu et ΙΈSΡήt saint, toutes Ies fois que nous traitons de la Ιοί. Il faut ecouter a ce sujet d'abord Ie divin an cetre et roi David. Car i1 faut, je crois, que ceIui qui t'ecrit, a toi, Ο pIus grand roi, commence par Ie roi prophete. Il dit : "Par Ia parole de Dieu les cieux ont ete affermis"9 , c'est-a-dire i1s sont devenus fermes et ont ete faits en etant tires simplement du neant a l'etre. C'est cela aussi que veut dire le verset : " . . . affer mis, et par le souff1e de sa bouche toute leur Ρuίssaηce"ι ο , c'est-a-dire egalement affermie, tiree simplement du neant a l'etre. Le souff1e de la bouche ne signifie pas que Dieu a une bou che , car avoir une bouche est le propre des corps, or Dieu est incorporel ; mais le psalmiste ne pouvait pas employer une autre expression plus adequate.· Car nous tous, les hommes, nous tirons les mots et les expressions des choses de notre univers et les appliquons aux choses divines qui nous depassent, et cela pour la bonne raison que nous ne pouvons former les mots qu'en les tirant tous des choses visibles et sensibles. C'est pourquoi i1 17.
85
ού σωματι κώς, άλλ' ύψηλότ ερον νοείν, lίταl' περι άσωμάτωι' και 2·10 «ά λιστα π ερΙ θεού λέγ ιι.ινται. ΟίΙτω και λόγον [χειν λίγιται ό θεός, ού κατά τον ήμέτεροιι κατα πάντα, άλλd κατά τινα εΙκόνα Τ8 κα ι όμοίωσιν. �Ωσπερ γαρ ό dν�ρώπινoς λόγος έκ τού νού έξέρχεται άπα&ώς τε καΙ άμερίστως, ο{)τω καΙ δ τού θεού λόγ ος Αξ αύτού lστι τού θεού άπα�ώς τε καΙ &.μερί στως. 'Aπαι'Jώς μίν, διότι χωρις πάι'Joυς τινος η φ{Joρας ιϊ δι αιρέσε ώς έσrιν 245 Αχ τού θεού ό λόγος αύτού, άμερίστως δέ, διότι ό λόγος τού θεοίι ούδέποτέ έστι χωρΙς τού θεού ούδέ ό θεός έστί ποτε χωρ lς τού λόγου αύτού, (ί)σπερ καΙ ό ήμέτερος λόγος, ό ένδιάι'Jετoς λέγω. ούδέποτί έστι χωρΙςιοίι νού. ΕΙ γαρ καί ό προφερόμενος δια χειλέων λόγος εΙς άέρα Ικχεόμενος διαλύεται, άλλ' ό λόγος ό ών έιι τφ νφ και πρδ τού έξελι'Jείν δι α τών χειλέων μετ' αυτοίι 250 τού νού έση, καΙ μετα το λαληι'Jιίν α ι καί έξελι'Jε ίν έν ηρ νφ πάλιν διαμένει ' ένδιάι'Jετoς λόγος, άλλd εΙκών τις αυτού τ 24r ού γαρ διαλύεται ούδέ έξέρχεται ό εΙλημμένα ς
•
' και' ό μοιωμα.
ΚαΙ οΕ μέν διά τών ΧΕιλέων λόγοι πολλοί κα ι άστατοι , ό δέ έν τφ Ι'ΓΡ λόγο ; εΙ ς και ό αύτος τtί δυνάμει, πληι'lύνετα ι δέ ταϊς έννοίαις δια το τού 2.55 ά "ι'Jρώπoυ φl'JαfJτόν. ΤΟ ί'ΓΙρ φι'Jαρτο" άλλοιωτον καΙ μ ετ αβλ ητόν καΙ δια τούτο άνάγκη lοτl μεταβάλλεσ�αι και άλλoιoίισι'Jαι καΙ τον λόγον τοίί &.νι'JΡ(�ΠOυ καί το συι'ακηλoυι'Jrιύν τ'ρ λόγφ πνεύμα, φι'Jαρτα όντα καί αιίτα καΙ &.Τ ελή, ύjσπερ και αί'τπς ό ανι'Jρωπoς. Ό δέ θεος rι.ίώνιoς, lί.φι'Jαρτoς καί άμετάΛ 7,' βλητο; (1) ν, εΙ'α σΙ'Ι'ιιι(όΙ'ιον αύτ(ίJ ιiφ{}αρτον και άμε τάβλητον λόγον [χε ι, :'(j'U ο,ιιοιως " και Π�Έυμα . ο'υ γαρ ειου ατε ες, '/l\ ' έστι δ ιινατι>ν ε lναι' τι του αυτοτελ' ' λ' τοίι ιί φ ι'Μ ρτο υ φι'Jαρτόν, η τοίι αΙωνίου μη αΙώνιον. ΕΙ γαρ τούτο δώσομεν, [σται ά,·άί'κη όμολογεϊν τα γινόμενα και άΠOγινόμεJIα σ υμβε β'l κότ α συμβαί }'ειν και αύτcρ τφ θεφ, έξ ου πάλι ν έπεται άναγκαΙως φ{Jαρτόν εΙναι τον ,
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•
ne faut pas comprendre ces mots tires des choses corporelles d'une faς:οη corporelle mais plus eleνee, toutes les fois qu'ίls sont appliques aux etres incorporels, et surtout a Dieu. l l Β. Doctrine chretienne
Οη dit ainsi que Dieu a une parole , ηοη tout-a-fait comme la notre, mais selon une certaine image et ressemblance. Car de meme que la parole humaine procede de la pensee sans passion et separation, de meme aussi le Verbe de Dieu est de Dieu Ιυί meme sans passion et separation. Sans passion, parce que le Verbe de Dieu proνient de Ιυί sans trace de passion, corruption et division ; sans separation, parce que le Verbe de Dieu n'est jamais sans Dieu, ηί Dieu n'est jamais sans son Verbe, de meme que notre parole, j'entends la parole interieure, n'existe jamais sans la pensee. Car si la parole proferee par les levres s'eνanouit en coulant dans l'air, la parole qui est dans la pensee, aνant de sortir des leνres, est aνec la pensee meme et, apres aνoir ete prononcee et etre sortie, demeure dans la pensee; ce n'est pas la parole interieure qui s'evanouit ου sort, mais une certaine image et ressemblance d'elle. 1 8.
a. Les paroles des leνres sont nombreuses et inc onsistantes; la parole dans l'esprit est une seule et meme parole par la puis sance, mais elle se multiplie en idees en raison du caractere cor ruptible de l'homme. Or le corruptible est alterable et changeant. C'est pourquoi la parole de l'homme et 1 'esprit qui accompagne la parole changent et s'alterent necessairement, corruptibles et imparfaits qu'ils sont, comme l'homme lui-meme. Mais Dieu, qui est eternel, incorruptible et immuable, a υη seul Verbe co eternel a Ιυί, incorruptible et immuable, et egalement aussi υη seul Esprit. 11 n'est pas possible en effet que le parfait ait rien d'imparfait, l'incorruptible rien de corruptible , l'eternel rien de ηΟΏ eternel. Car si nous accordions cela, il serait ne ces saire de confesser que les accidents qui surνiennent et disparais sent surνiennent aussi en Dieu lui-meme. De cela suiνrait de nouveau necessairement que l'incorruptible est corruptible et 1 9.
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ί1φ{}αρτον καΙ άτελή το)! παντέλειον, καΙ [σται άληι?ειίουσα ή α)!τιφaσι.;' 'Jfj ) όπερ άδύνατο,'. Ετι παν τό συμβεβηκότος δεκτικόν, τελειουται κατά τι rfi του συμβε. βηκότος παρουσlq.. Πώς οδν δ παντέλειος Θεός συμβεβηκότος {σται δεκτι· κός ; Πάντως κατ' ού δένα τρόπον. Τέλειος ο{,ν lστιν δ λόγος του τελεΙου θεου καΙ διά τοϋτο εΙς καΙ δ αύτός. Τέλειον δε καΙ τό πνευμα του τελεΙου � _ 'J, (j Θ εοι·' κα Ι δ ια' του'ιο �y και το αυτο αει , ΕΙ γαρ ' ππ λ λα " ε ίεν, εσονται ατε λ η- ' (ijσπερ γαρ ή τελειότης τφ [)!ί, οϋτω καΙ τό άτελες Τζ<> πλή{)ει παρέπεται . 'Έτ ι ατοπόν έστι τό λέγει ν ίj ι'ομίζειν ε Ι "αί τι έ)! τφ Θεφ φυσικώς τε και αΙω"ίως άτελές. Εστι δέ έν τφ Θεφ δ λόγος αύτο ϋ καΙ τό πνευμα αύτου τ 21" φ υσικώς τε . καΙ αΙωνίως , :τ ρ ό του στερεω{)'ίναι γαρ Τ01'ς οί'ρανούς' μάλλον 2ί.5 δε κα Ι δ λόγος τοϋ Θεου καΙ τό πνευμα αύτου είσι)! έν τι!> Θεφ. Πα)!τελης • J �στι)! Ο λό γος του 11 ρα καΙ εις ' και η' το π)!ιυμα αllΗJI', - θ εοl' κα ι παντε λες και παντοδιίναμα δε και τό π)!ευμα και δ λ6/,ος του Θιο ϋ, έ:τε ιδ,) δι' αί'τώl' οΙ ούρα)!οί, κατά το)! 'ψαλμφδό)! lx του μ,) οl'τος εΙς το ε 11'αι παΡΙ7χl?ησω' L) " ου δ ε' το , επυ φυσει παρα" τοl' θ εοl', τυυ ,· και, διοτι ' ' ουκ εστιν α�λλn δ λογος 280 πνευμά έστι)! άλλο τrί φύσει παρα τοl' Θεό,', Δια τουτο εΙς έστιl' ύ (-)εής κα ι ούκ [στ ιν άλλος θ εό; πλ/))! αί'τυυ, ύμl'είται δέ έ)! τριάδι παρ' 'ί,ιιώl' τι;}" Λ 8 r χριστι α)!δ'ιι', διότ ι (χει λ6γOl' καΙ π)!ευ,ιια, είς ωl" οί' σ ιί)!{}ετος, ά i.λ ά:τληίΟς, Ό γαρ λόγος και το πνείιμα ο ύ ποιοϋσιν έν τιρ ΘΗ'[1 σύl'19εrιll" Ι) ;,αρ Π Ι;" · {)εσι ς τώl' ιίτελών έστ ι, απερ aV)!Tt,'JHat, rva τελειότητιj τι l'α Ικ τιj; σ,ι ι',?/. 2RJ rιεως λάβιvσι , ό δε Θεός τέλflός έσ τι και ό λόγος αύτου τ Ο.Ηος και TΙ� πl'ευμα τέλει σ)! ό,ιιυίως, ώς lίδ'l φ{}άσαηις εί'πομεl'. ΕΙς 0['" Θεος έι' τρ ιάδι, οί, τρε ίς Θεοί, �Απαγε τι}ς βλασφημίας καΙ τιίς ατοπίας. ,
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le tout-parfait imparfait, et la contradiction serait vraie, ce qui est im possible. b. Et encore tout sujet d'accident est perfectionne sous υη certain rapport par l'apparition de l'accident. Comment donc le Dieu tout-parfait serait-il capable d'accident ? Absolument d'au cune maniere. Donc le Verbe du Dieu parfait est parfait et par suite unique. D'autre part ΙΈSΡrίt du Dieu parfait est parfait , et par suite unique a jamais. Car s'il Υ en avait plusieurs, ils se raient imparfaits. De meme, en effet, que la: perfection convίent a l'υη, ainsi l'imperfection au multiple. c. Et encore, il est absurde de dire ου de penser que quelque chose qui est en Dieu par nature et eternellement soit imparfait. Or le Verbe de Dieu et son Esprit sont en Dieu par nature et eter nellement, car avant meme que les cieux aient ete affermis, le Verbe de Dieu et son Esprit sont deja en Dieu. Le Verbe de Dieu est donc tout parfait et υη, et son ΕSΡήt est tout parfait et υη. LΈSΡrίt et le Verbe de Dieu sont tout puissants puisque par eux, selon le psa1miste, les cieux ont ete tires du neant a l'etre , et parce que le Verbe de Dieu n'est pas par nature autre chose a cote de Dieu, ηί ΙΈSΡrίt n'est par nature autre chose a cote de Dieu. 20.
C'est pourquoi Dieu est υη, et il η 'Υ a pas de Dieu en dehors de lυί. Et s'i! est loue comme trinite par nous, les chretiens, c'est qu'i! a υη Verbe et υη Esprit, tout en etant υη, ηοη compose mais simple, car le Verbe et ΙΈSΡrίt n'introduisent pas de compo sition en Dieu. La composition est en effet propre aux etres im parfaits, que l'on compose pour leur faire acquerir par la compo sition une certaine perfection. Or Dieu est parfait et son Verbe est parfait et de meme son Esprit est parfait, comme nous l'avons deja dit. Donc Dieu est υη en une trinite, et ηοη trois Dieux. Loin de nous le blaspheme et l'absurdit e ! 21 .
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καΙ .'Ιωσιϊς : « �Aκo υε» , φησίl" « '!ορωμ, κι:�μ oς ό Θεός σου κύριος εΙς Αστ ι » . Δια τοϋτο γαρ είρηκε « Κ Ι:ΡΙΟΙ'» και « ΘεΓι" ." 2.'JU κα ι πάλιl' « κύρ ιιJ l " [να εΙ,'αι, ίΊ'α παραδείξll τοv θεον καΙ τΓιl' λόί'Οl' κ α ι " , ε ι ς arga κ α ι ' ' . ΕΙ δε" εΚ1.εομενοl' τι I'ft λ0;'01' το πνευμα α υ του ει'α ε 1 )'αι θεοl' άπ()φι'οο ύμενον έκ τ ο υ θεοίι πl'ευμα κατιί το άνl?ρώπιl'()ι' πα l'τελώ.: και ιι ίι ' Q κα{) ' ομοι ω σο τιl'α εκ , J..11' βω,ιιεν, εσται α'λλ οιιυτος ωσπερ ημε ις και φιιαρτο; δ θ εό; . Άλλοιουται γ α ρ δ οlίμερον [να [χωl' λόγον και δ α υ ρ ι οl IίJ.lOI', 2.(1:'5 δμοίως και δ ιϊλλο και ιiλλο έχων πl'ευμα, το δέ άλ λοι ο l:μεν οl' πάl'Τως και φι? είρεται. Δι α τουτο ήμεϊς μέI' άλλοιωτοι κα ι φΟαρτοι γ,'τ ες, άλλοι' κα ι ά λλον ρχιιμ εν λόγω' και πl'είιμα δμοίως, δ δέ θεός, αΙώ νιος ιϋι', ένα λόγοΙ' και (Ι' , Q ψυαρτοι. πl'ευμα [χει αι ωl'ιως, ωοπερ ημ εις προσκαιριυ;, ως I'tI'tΛι. Ταυτα δε [χομεν κατ ' εΙκόνα πλασ{)έντες θεου, καnί τοl' t?riOI' lt/woιjv : Τ 2:,r 30υ «Ilοιήσωμεν» , φησ{v, «a.νΟ ρωπον, ε Ιπ ε l' δ θεός, κατ' εΙκόνα ημετέραl' κα ι ' , , . V καΟ., ομοι ωσιν.. . η ατα τι ουl' εικων ι:: σμεν του- θεου .. Κατα την σά ρκα ; Τοίιτο
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289
290 ένα εΤ"αι ίη rnarg . Τ supra 1ineam Τ 291 λιiyoν om. Α παραδείξrι ex corr. Τ 293 post ώσπερ add. καί Α ήμε;; ίΙ1 I1larg. Τ 2.9-1 post θεός primunl 8περ άδί','ατο,' άυ ' ό μ'" θ,nς α;ωνίω; Ιχει ;'ό. σου
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C. Preuve de la doctrίne chretienne 1) Α rgumen ts scrip turaires
a) La Bib1e Μοϊse 1ui-meme a montre cela i l'avance: "Ecoute , Israe1, dit-i1, 1e Seigneur, ton Dieu, le Seigneur est υη seul." Il ρar1e du Seigneur et de Dieu et de nouveau du Seigneur, et dit qu 'ils sont un, et ce1a pour montrer que Dieu et son" Verbe et so11 Esprit sont υη seu1 Dieu 12 . Mais si nous entendions par 1i une p aro1e qui cou1erait dans l'air et υη esprit qui proviendrait de Dieu tout i fait i 1a maniere de l'esprit humain, et ηοη se10n une certaine simi1itude, a10rs Dieu serait alterab1e et corruptib1e comme nous. Car ce1ui qui a aujourd'hui une parole et demain une autre, s 'a1tere ; de meme ce1ui qui a υπ esprit et puis υη autre. Mais ce qui s'a1tere se corrompt abso1ument. C'est pourquoi nous, alterables et corruptib1es que nous sommes, nous avons une parole et puis une autre ; i1 en est de meme pour ce qui est de l'esprit. Mais Dieu est eternel ; i1 a donc υη seul Verbe et un seul Esprit de toute eternite, tout comme nous, en tant que corrιJPtibles, les avons dans le temps. 22.
a. Si nous les avons, c'est que nous avons ete crees a l'image de Dieu, d'apres 1e divin Μοϊse, qui dit : "Faisons l 'homme, dit Dieu, i notre image et ressemblance"1 3 . Par quoi sommes-nous donc l'ίrnage de Dieu ? Est-ce par la chair? Α Dieu ne plaise ! ΝυΙ n'a jamais songe a cela. Mais a10rs par quoi ? Par 1a pensee, 1a parole et l'esprit14 . 11 est eνίdent d'une part que nous avons nous ne l'ignorons pas - une pensee, une parole et υη esprit, et de l'autre que toutes 1es Ecritures divines proclament de faςοn tres claire que Dieu a υη Verbe et υη Esprit. Mais la parole et l'esprit que n ous avons pour avoir ete crees a l'image de Dieu, sont imparfaits et alterables. Or Dieu est parfait et inalterable, c'est pourquoi aussi son Verbe est parfait et ina1terable et de meme son Esprit. b. Car i1 faut qu'entre notre parole et notre esprit d'une part, et le Verbe et Ι ΈSΡrίt de Dieu de l 'autre, existe en ΙουΙ la meme difference qui existe entre nous et Dieu, et que la parole et 23.
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ή,uοj,·. Ό δέ Αεός τέλειας. ά"άνατος. παντοδύναμος' ταυτ' άρα έςΕΙ καΙ δ λ':ίγος καΙ τό ;τνείιμα αύτου. Δια τουτο μόνο ς ιί Θεός άλη&ώς καΙ τελείως λή;'ον έχει καΙ πνευμα' ήμε;ς δε κα{)' όμ ο (ωσίΥ fινα καΙ εΙκόνα. Ο{} εν πά λι ν ι1κολ?υ{}εί [να καΙ μό" ον ε1,'αl τόν λόγον του θεου καΙ ού πολλούς. 3 1 ,') δμnίως καΙ τό πνευμα τό αγιον εν εΙναι κα Ι ού πολλά. vα τ εΙ ΚΙΗ'α ' {}ημιν TfJl' θεου, κα τα τον μεγαν .i.1.r Τ 2',,' οιιν .:π δ lο' τ ι η • .ι ω σ ην . � λασ (;jtj;Τ tρ έκ του νου ό λό; ος δ l'ν δ ιά Ο ετ ο ς καΙ lν τφ νφ. ούτω καΙ δ λόγος του Θεου ικ του θεου κα Ι lν τφ θεφ. ΚαΙ (οσπερ τφ ήμετέρφ λόγφ συμπαρο3 1:j ή,ιιοj ν Ό δΑ Αεός τέλειας, ά ι?άνατος. παντ οδύν αμ ος ταυτ' ά ρα έξει καΙ δ λ':ίγος καΙ τό πνείιμα αύτου. Δια τoίiτo μόνος ό Θεός άλl]ι?ώς καΙ τελείως ltJi'0 I' Ιχει καΙ π νευμα ' ήμείς δΑ καΟ' όμ ο (ωσίν ΤΙΥα καΙ εΙκόνα. 'Όι?ιν πά λιν ι1κολ?υι?εί ένα καΙ μό,'ον εΙναι τον λόγον του θεου καΙ ού πολλούς, .':Ι J[I όμnίως κα Ι το πνευμα το αγιον εν εΙναι κ α Ι ού πολλά, τ 1;,Κα τ' εΙκδ l'α ο{Υν ΙπλάσΟημεν του θεου, κατα τον μέγαν ."'Ιωσην . δ ιότ ι (Qtj;τερ έκ του νοϋ ό λόγος δ ι'νδι ά ι? ετος καΙ lν τφ νζΟ, ο ύ τω καΙ δ λόγος τοϋ Θεου έκ το ύ Θεοϋ κα Ι έν τφ Θεφ. ΚαΙ (οσπερ τφ �μ ε τέ ρφ λόγφ σ ι μπαρ ο πνεϋμα, λ 9r μαρ τε ί καΙ σ ύν εσ η πν�'ίιμα, οϋτω καΙ rqj το υ Θεου λόγφ σύνεστι ο;π ρ ,'οτl το πνεϋμα τό αγιον του θεοϋ. Ούχ ιυσπερ άήρ τις καΙ dλλοτρίας 325 φύσεως, ήγο υν ol�σίας , άλλα της αύτης φύσεως τφ θ ε φ, ιυσπερ καΙ δ λό γ ο ς, Τνα ,ιιJ] είη σ ύνι?εσι ς η σ υμβεβηκός τι έν τφ θεΓΡ. Ούδέ δεί άμφιβάλλειν ,} ιά το ύπερφυές του πρ ά γματο ς , dUd πισΗύειν ταίς γραφαίς καΙ νοείν έκ τών και? ' ιίμα ς τα fJnAg ήμας πολλι!) fJψηλότερον. ΤΟ δε παν το δύναμο ν τοϋ λό γο υ τοϋ Θεου δεΙκνυσι κα Ι Μωσιίς, πά ντα λέγωΥ τφ λόγφ τοϋ θεού Ικ του μη /1.'10 ήντ ο ς εΙς τό ιιΙναι π α ρaχ {)η ναι : « ΚαΙ ε1πε», φ η σίν «δ θεός' γενη(}ήτω φοjς καΙ Ι;'ένετο φώς» , «ΚαΙ ε Ιπε ν δ θεός ' γενηι?ήτω τό σ τερέωμα , καΙ lγένετο'l> . ΚαΙ περί T(nJ> άλλων δμ οίως Περί δέ του dylov πνεύματος λέγει : Κα ί ού μάτηl' τουτό -ΚαΙ πνεϋμα θεο ϋ έπεφέρετο έπάνω τοϋ ύδατος» ουδέν γαρ μάτην λέγεται παρά της {}εοπl'εύστου γραφής , άλλ' Τνα φησιν 335 δεΙ ξιι δτι καΙ τό π νε υμα του θεου της δημιουργικής έστι φύ σ ε ω ς καΙ δ ι ,ι τουτο ο{)κ dλλότριον του θεοϋ. Πάλιν ό προφήτης καΙ βασιλευς ΔαυΙδ, δνπερ νομ Εζω οέ, βασιλέα τώ,' βασιλέων οl'τα, fJπερ τοί·ς άλλο υς τ ιμαν τε καί dya παν (δσπερ γαρ π τωχο l πτωχους καί στρατιώται σ τρα τι ώ τας dγα :rώσ ο . «Πέμ ψε ι » φ'l σί oiίτω καί βασιλέας βασιλείς καΙ στ ρα τηγο Ι . σ τρατηγ οί 340 -τόν λ ό γο ν afJroii, καί τήξει αύτά, πνεύσει τό πνεϋμα αύτου, καΙ ΡI'ήσεr αι 3 1δ
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l'esprit correspondent, dans leurs proprietes naturelles, a ceux dont ils sont la parole et l'esprit. Si je dis par exemple que nous sommes imparfaits, et mortels et sans puissance par nature, tels seront donc aussi notre parole et notre esprit. Dieu, Ιυί, est parfait, immortel, tout-puissant; tels seront aussi son Verbe et son Esprit. C'est pourquoi Dieu seul a, au sens vrai et de faς:οn parfaite , υη Verbe et υη Esprit, tandis que nous, nous les avons selon une certaine ressemblance et image. D'ou il suit encore que le Verbe de Dieu est υη et ηοη multiple ; et de meme Ι ΈSΡrίt saint est υη et η οη multiple. c. Nous avons donc ete, d'apres le grand Μοϊse, crees a l'ima ge de Dieu, parce que, comme la parole interieure est de la pensee et dans la pensee, ainsi le Verbe de Dieu est de Dieu et en Dieu. Et comme υη esprit accompagne notre parole et existe avec elle, de meme avec le Verbe de Dieu existe υη ΕSΡήt, lequel est Ι Έs prit . saint de Dieu. 11 ne faut pas le concevoir comme de l'air et ayant une nature ου essence etrangere, mais la meme nature que Dieu; de meme en est-il du Verbe, de peur. qu 'il Υ ait en Dieu composition ου accident. d. 11 ne faut pas en douter parce que la chose depasse la na ture, mais croire aux Ecritures et concevoir, a partir des choses de notre m onde , les realites qui sont beaucoup plus elevees que nous. Μοϊse montre la toute-puissance du Verbe de Dieu, en disant que tout a ete tire par la parole de Dieu du neant a l'etre. i1 dit : "Εε Dieu dit : Que la lumίere soit , et la lumiere fut"l5 . "Εε Dieu dit : Que le firmament soit, et il fut"ι 6 . Et de meme pour les autres choses. Αυ sujet du Saint-Esprit, i1 dit : ''Et l'esprit de Dieu planait sur l'eau"l7 . Or il ne dit pas c ela en vain - car rien n 'est dit en vain dans Ι Έcrίture divinement inspiree - mais pour montrer que Ι ΈSΡήt de Dieu possede une nature creatrice et de ce fait n'est pas different de Dieu. Le prophete et roi Daνid je pense que toi, qui es roi, tu Ι 'honores et aimes plus que les autres, car de meme que les pauvres aiment les pauvres, les sol dats les soldats, de meme aussi les rois aiment les rois et les gene raux les generaux - David donc dit : "Il enverra sa parole, e t il les fera fondre , i1 souff1era son esprit, et les eaux cοulerοηt"ι8 . 24 .
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Άλλά ταυτα μεν Ικ 'ι'ώι' παλαιώι' προφητ ών . Ιδωμει' δέ er τι τοιουτον λ 9ν γέγραπ τα ι και 11' τφ νόμφ τών μουσουλμάνων . "Εν τ(ίJ κεφαλα ίφ or-ν 344 'ι'φ "Ελνεσάν , δ Ιρμη νε ύ ε τα ι Γυναίκες : « Ό Χριστός» , φησίι', « Ίησοίις, ό Τ Ι�Γ υΙός 'ι'ιϊς Μαρ ίας, λόγος θεο υ lστι κα ι ψυΧιί Θεου και :τνοη Θεοί'" . Λό γον θεου λέγει τό" Χρισ τόν, ο{ι καl% αl' ι?ρω:τοl', ιΙλλά κα{)ό λόγοι'. J l;o γάρ φύσιις ιΙσlν έν ΤζiJ Χρι στ φ μία μ έν στι Ιστ Ι λόγος θεου, καΙ ο{ι δυνά με {}α τουτο οίιτε ήμε ;ς οΙ χρισηανοι οί:τε ύμε ίς οΙ μοιισοιιλμάνοι ιΙρ νήσα σ{}α ι . Λόγος γάρ θεο υ λέγεται παρα πασών τώι' γραφώ ν, της παλαιάς και της 350 I'έα ς κα Ι της του κοράν. Νέα ν δε λέγω γ ραφην τό ιΙ γι ον Εύ αγ γ έλ ι ο ν όπερ ίΙγ ι ον καΙ τέλε ιοΙ' και ιΙλ'lι?ές και α{ιτός ό .11αχο ύμετ, ό τ οι ο υ τος και τοσου τος, εΙI'αι μαρτυρεΊ καΙ όδηγίαν ιΙποκαλεί . Γέγραπται �έ καΙ 11' τCΡ κεφαλαΕφ τιμ "Ελμαϊδά l', 8 έρμΗVεύεται Τρά :τεζα , ση : «'Η της βίβλοι' Ι ται ρε ία ο ύδεν όλως έστ ίι·, [ι μ η τλ η ρώ σε ι ε τό !l05;j Εύαηέλιον καΙ τόν νόμοι'» . 'Εταιρείαν δε το ί' ς μ ο υσ ο υλμ άνο υς καλε ί. ΚαΙ Ιν άλλο ις δε πολλοίς το υ κoρdν τόποις και παρ' αύτψ τψ Ι/αχο ι':μ ετ λόγος ' , ' v θ εου- λιγεται ' ο .... ριστος. 'Ε ' π ικαταρατος ουν εστιν ο μη λ ε'γ ων και :τισ τευων αύτόν λόγον εΙναι Θεου. . ' v tJ V με V μια φ ι σι ς Ιστι' του Δ.ριστου· ετερα δ ε οτ ι tΌΤΙΙ' l1ν ρωΚαι, αι'ΤI) " 36f) :τος τέλειος' υίι)ς ;'άρ έση .11αρίας τιίς ιΙ ε ι :ταρ Ο έ νο υ . ' Ιδου δύο φ ύσ ε ι ς έν ΗΡ XgI OTfj) ' μ ία μ εν ό λόγος του Θεου, άλλη δ ε ι) έι' αύτc.iJ άνθρωπότη;. Και ο ύ δ υ νάμ εθα λέγfΙ V η :τισ τεύε ιν ιt λλOT ριJ:τω ς οΙ τιί ι' dλιί{}ftαJ' ιιγαπώ l'τ ε; . {} ' • , r ... VTO; i'ag ο αν ρ ω ίΟ ; ον ε γ ε νν η σ εν η Il για ι αρ ι α καυΙJ Q . ' (1 1' tJ ρωπ ος, ο υκ Α 1Ur έσ τ ι ν ό λό;'ος του Θεο υ. Ό γ α ρ λόγος τυυ Aroij ύ τ έρ :ι:άντα ΧΨJVΟV και αΙο), !l6;) νιός έστιν. Ο ύ YI1!! Il " :τ ο τε δ θεός χωρl,; λόj'ι)V. Ό Μ υίός τιίς Μαρία;, ίjγοv" α ύ τός ό λόγο; τοϊί Θ εο ίι , καθό αν{}ρω:ιος, κατά τοι'ς χρό l'ο υς του Α ύγούστου Καίσαρος έγ εν νιί {}η . Δ ιιί τ() ίοτο ό Χρι σ τό ς κα ι λόγ ο ς Θεου άλη {}ώς λέ;'εται καΙ άν{}ρωπος τέλειος, υ ίιΙ ; τιίς άγία; .1[αρίας τιί.; ιI ε ι :τ rιρ {H νo υ . ' ' . 0 Τ 2';," Ου ;'αρ α,,·υρω, αν .. tJ ρω:το" κα ι σαρκα κα Ι οστα , έ τραπ η ο, λογος του θ εου εις ' 3ίΟ :του. Φευ τιίς ϋβρ ε ω ς! φευ της τό λμ ης ! εί τις τ ο λμ ή σε ι καf} υβρίσαι l(}I]O V τον τόν Θεόν, ιϋστε νομίζειν τραπιίναι τό ν άναλλοίωτον αύτο υ λύγον είς �
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b) Le Coran a Mais ces textes sont pris chez les anciens prophetes. Voyons si de telles choses sont ecrites aussi dans la Ιοί des musul mans19 • Dans le chapitre Elnesan, ce qui se traduit par Femmes, elle dit: " Le Christ Jesus , le fils de Marie, est parole de Dieu et ,, ame de Dieu et souff1e de Dieu 20 . Elle appelle le Christ parole de Dieu, ηοη en tant qu'homme, mais en tant que Verbe. b. Il Υ a en effet dans le Christ deux natures. 11 est d'abord Verbe de Dieu, cela nous ne pouvons le nier, ηί nous les chre tiens, ηί vous les musulmans. Car il est appele Verbe de Dieu dans toutes les Ecritures, l'ancienne et la nouvelle et celle du Coran . J'appelle nouvelle Ecriture le saint Evangile, dont Maho met lui-meme . cet homme si grand, temoigne qu'il est saint et parfait et vrai, et qu'il appelle bonne direction.2 1 11 est aussi ecrit dans le chapitre ΑΙmaϊdan, ce qui se traduit par Table: "Les gens du Livre ne sont absolument rien, s'ils n 'accomplis ,, sent pas Ι ΈνangiΙe et la Loi 22 . 11 designe les musulmans par les gens du Livre23 . Et dans beaucoup d'autres endroits du Coran, le Christ est appele par Mah omet lui-meme, parole de Dieu24 . Maudit soit donc quiconque ne dit pas et ne croit pas qu'il est le Verbe de Dieu! c. C'est ι:! l'une des natures du Christ. L'autre resulte du fait qu'il est h omme parfait, car il est le fils de la toujours vierge Marie. Ainsi Υ a-t-il deux natures dans le Christ : l'une est le Verbe de Dieu, l'autre l'humanite en Ιυί. 25.
a. Nous ne pouvons, nous qui aimons la verite , parler et croire autrement. Car l'homme , que sainte Marie enfanta comme homme, n'est pas le Verbe de Dieu. Le Verbe de Dieu est e n effet au-dessus du temps et eternel. Jamais Dieu n'a ete sans Verbe. Mais le fιls de Μaήe , bien qu'etant lui-meme le Verbe de Dieu, est ne en tant qu'homme du temps de l'empereur Auguste . C'est pourquoi le Christ est dit vraiment i la fois Verbe de Dieu et homme parfait . Car le Verbe de Dieu ne fut pas transforme en homme, en chair et os d'homme . Malheur i l'injure ! malheur i l'audace ! Qui aura l'audace de proferer de telles injures i l'egard de Dίeu, et de penser que son Verbe inalterable se soit transforme 26 .
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σάρκα καΙ δστα η δλως εΙς l1ν{)ρωπον ! Πώς δέ οΤόν τε τραπήl'αι τόl' 1ίτρε πτον λόγον .. Πάντως κατ' oiιδένα τρόπον. Μείl'ας ουν όπερ �ν λόγος Θεού, προσελάβeτο τον l1ν{)ρωπον τύ κα{)' ύπόστασιν έι'ώσε ι. Οϋτω; εν καΙ το αύτό πρόσωπOJ', ηγουν {ιπόστασις τού Χριστού έκ δύο έστl φύσεων. ΚαΙ oi, δeί ()αυμάζειν η άπιστείν δύο φύσει ς εΙναι 1.1' τιμ lνί' πολλά γάρ Ι.κ δύο καΙ πολλών σύγκεο·ται φύσεωl', οΙον αν{)ρωπος έκ σώματο; καΙ ψυχής Ι.στιν, άλλ' άλλη φύσις έστl του ένύλου σώματος καί αλλη τη; άυλου ψυχής. Καί ό πεπυρακτωμένος δε σίδηρος εΤς έστι κατά το ύφεστηκέI·αι. ' . - v πυρος . Ο υτως ΟΙΨ και εν τι:) Λ-ΡΙ' α'λλ' αwuη φυσις σι δηρου ' και αWll1J φυσις στφ, Ινl δντι, δύο φύσεις εΙσίν, ή τού λόγο υ τού BtoD ()εία φύσι ς κα ι ιί αν{)ρωπΙνη. Λόγος ofιν θεού ό Χριστος ου μόνον κα{) ' ήμας τούς χριστια. , . . , . , . 0. " νους, άλλα' και καν υμας τους μουσουλμά νους και το κοραν και κατιι τοl' Μαχούμετ αυτόν, τον τοιούτον καΙ τοσούτον. Βλέπεις, ώ μέγιστε αμι ρό. καΙ γαληνότατε σουλτάl·ε. ΟΤΙ το αl'·τΟ λέγπ μεν άμφότεροι, (ίλλ' ου νοούμεν άλλιίλους διά το διάφορον τών γλωσσιον καΙ τι)ν πρόληψιν καΙ το σχίσμα. Κα Ι διά τούτο αεl μαχι'η ιεl'ΟΙ {ιπερ τιί; πίστεως, έπίχαρμα έγενόμε{)α τοίς Ιχ{)ροίς του θεου, τοίς Έβραίοι ς ! ΤΟ δε κοράν καΙ ό Μαχούμετ καί ψυχην θεού lfyrt τον Xgtoro" κα Ι πνοή ν, σοφώς λίαν κα Ι ()αυμαστώς. ΚαΟ' όμοίωση' γάρ τούτο λέγει καΙ κατ' el κόνα τινά, βουλύμενος άποδείξαι τό παντοδύναμο)' τού λόγου τού Θεαϋ. Ο Ι' γάρ λέγει τον υlόν τής Μαρίας, κα{)ο ανl9ρωπον, ψυχην καΙ πνοην θεοί', αλλά κα{)ο λό)'ον. Ού δύναται γάρ ό υίός τιί ς άε ιπαρΟένοl' Μαρίας, κα{)ο αν{)ρωπος, λέγεσ{)αι ψυχη καΙ πνοι/ θεου, ανι'Jρωπo; ών καΙ δστrί έχων καΙ σάρκα. Ό δέ λόγος του θεού, κα{)ο λόγος, οίίτε δστα έχει οϊοτε σάρκα, , , ' /\ τηl' ' σαρκα ειποι τις άλλ' ου' δ ε' σωμα το παρά παν έ στι.' Α λλ ου'δ ε' το σωμα .1 �ν , ψυχην Ij πνοην Θεσύ. W . '0 .o. , άλλα κα{)ο λόγος του θεοίι χριστος ουν, ου κα{) ο αννρωπος γέγραπται παρά τφ XOQIJJI κα Ι τιρ ."'!αχούμετ ψ υχη και πνο'1 Δ αεου. rι'α δια' '
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975 primum σύΥκειται Τ post cancellavit et ;στί supra Iineam add. 378 ίΟ1'" 979 δε om. Α ex corr. Τ 983 μοι·σουλμάνου, .. μουσουλμά.'ος Α 992 κα{)ό αι" {)ρωπον ίπ marg. Τ 994 primum ΙΠ8ιδή όνΟρωπός .στο καί Τ post cancella\'it 996 σύδ' ex ο ύ Τ 999 καί τιjί Μαχο,ίμετ ίπ et αν{)ρωπος ών καί scripsit marg. Τ
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en chair et os, bref en homme ! Comment se peut-il que le Verbe immuable se transforme ? Absolument d'aucune fa�on. Donc le Verbe de Dieu, tout en demeurant ce qu'il etait, assuma l'homme par l'υηίοη hypostatique. Ainsi une seule et meme personne, a savoir l'hypostase du Christ, subsiste en deux natures. b. ιΙ ne faut pas s'etonner ου ne pas croire que deux natures soient en une personne. De nombreux etres sont constitues de deux ου plusieurs natures. L'homme par exemple est compose de corps et d'ame, mais autre est la nature du corps materiel et autre celle de l'ame immateriel1e . Le fer rougi au feu est υη dans sa constitution, mais autre est la nature du fer et autre la nature du feu2S De meme il Υ a dans le Christ, qui est un, deux natures, la nature divine du Verbe de Dieu et la nature humaine. •
a. Donc le Christ est Verbe de Dieu ηοη seulement d'apres nous les chretiens, mais aussi d'apres vous les musulmans et d'apres le Coran et Mahomet lui-meme, cet homme si grand. b. Τυ vois, Ο tres grand emir et serenissime sultan, que nous disons, les uns et les autres, le meme ch ose, mais nous ne nous comprenons pas mutuel1ement en raison de la diversite des lan gues, du prejuge et de la diνision. Et c'est pourquoi en guerre perpetuel1e p our la cause de la foi, nous sommes devenus la risee des ennemis de Dieu, des Hebreux ! 27.
a. Le Coran et Mahomet appel1ent le Christ l 'ame de Dieu26 et son souff1e. L'expression est tres sage et admirable. Εη effet il dit cela selon une certaine ressemblance et image, voulant montrer la toute-puissance du Verbe de Dieu. Car il n 'appelle pas le fi1s de Marie, en tant qu'homme, ame et souff1e de Dieu, mais en tant que Verbe. Le fιls de la toujours vierge Marie, en tant qu'homme, ne peut etre dit ame et souff1e de Dieu, puis qu'il est h omme en chair et os. Le Verbe de Dieu, en tant que Verbe, n'a ηί chair ηί os, et il n'est pas du tout υη corps. Or ηυΙ ne voudra dire que le corps ου la chair est ame et souff1e de Dieu. b. Donc i1 est ecrit dans le Coran par Mahomet lui-meme que le Christ, ηΟΩ en tant qu'homme, mais en tant que Verbe de Dieu, est ame et souff1e de Dieu, pour que par la nous compre28.
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τούτου κατανοήσωμεν οτι, ώσπερ ό αν{}ρωπος ούκ lOfIl' l1.νι'Jρωπος, ld" μίι lxn ψυχην καΙ πνοήν, ουτω καΙ ό θεος ούκ έστι θεός, ld ν μι) έχ!) λόγοι'. Δια τουτο πρώτον ε Ιπεl' στι lOJI λόγος θεοϋ ό Χριστός, εΙτα τοι' λό γον του θεου φυχι]ν καΙ πνοl]ν τοϋ θεου λέγει , δεικνύς, κα{}ω ς είπομ εl', ο{ίται μη εΤ"αι δυνατον εΙναι τον θεον χωρίς λόγου, (r;onee αύκ έστι δυνα40.5 το" αν{}ρωπον ε Ι"αι χωρlς ψυχης καΙ ΠΙ" J/jς. Δια τοϋτο καΙ lv ΤΙΡ Εύαγ ; 'ελίφ γέγραπται : « 'Εν άρχπ ήν ό Λόγος, καΙ ό 1όγος �ν προς τον θεόν» τ I Ir δηλαl'ότι άείποτε καΙ συναϊδ[ως καΙ συναιωνίως ό λόγος του θεο ϋ ην μετα τοίί Θεου. 'Ακούεις, !άμιρα {}αυμάσιε, στι και το Εύα'πέλων προς τΟν θεόν, ήγουν μετά τοίί θεο ίι, λέγει ε Ι,'αι τον τοίί θιοίί λόγον ; Πώς γαρ 4 10 έσται λόγος θεοϋ άλη{}ώς καΙ κυρίως, εΙ ούκ έσην άεl μετα τοίί θεου ,. 'Άπαντtς οδν οΙ l1V{}flιonOI οΙ γραφής τινας άξιώματι άκολου{}ου ντες, τριττη δέ afJtIJ, ι) τών 'Εβραίων, ή τών χριστιανώ" καΙ ή τών μουσουλμά .'ων, ού δύνα νται άρνήσασι'Jα ι τον θεον έχειν λόγον, άλλα δη καΙ πνείίμα. ".4λλος γάρ lOH J' ό λόγος του Θεου κα Ι αλλο το πνείίμα αύταϋ. �Oτι δε . .4 1 .) rιυτω; εχει μαρτυρει- Δα υι'δ , ποτε. μεν .Ι> ' ειπομεν : λεγων, ' ' Ι)" δΙ] φυασαντες ως « τιρ λόγφ Κι'ρίυυ υΙ ούρανοl έστερεώ{}ησαν καΙ τς;:) πνεύματι του στόματος αύτου πασα ιί δύναμ ις α ύτών» , ποτέ δέ : «Πέμψει τον λόγον αύτοίί, καΙ '1: τl],.εl ιιυτα, πνειισει το πνευμα αυτου, και ρυησεταl t'�δατα» . . . , . ' γραφl] αυτο τουτο λ εγει, ' και παλλφ".... λλα και• �'Ι των μουσου λμανων J2() φανερώτερον καΙ σαφέστεροΙ'. Έν τιρ ρη{}έντι γαρ Ένεσιιν κεφαλαίφ βίρλοtl, τουτέστιν οί πιστοί, τ 27ν ούτω γέγραπται κατα gημα : « Ώ Ιταιρεία της μη λέγετε περl του θεοίί πλην τιϊς άλ'll?είας, στι ό Χριστός 'Ι,Ισους υΣός έση τlΊς .1Ιαρίας καΙ άπόστολος (-)εου καΙ λόγος θεοίί, 8ν lν αύτ!ί έι9ηκε δια του πνευματος του αγιου» . 42.5 �Oρα, πάγχρυσε άμιριϊ, πώς σαφώς καΙ σοφ{ίΥς καΙ δ ι ' όλίγων gημάτων τΟ αύτο {}εολογεί ό τών μουσουλμnνων νόμος, οπερ κα Ι ήμείς οΙ χριστια νοί ! ,, : 0 Θεός» , φ'lσίν, «έΙ}ηκεν έν τπ �11aQi�1 τον λόγοι' αύτοίί δια του πνε ύματος του άγίου» . "Αλλος oQν ό Θεος καΙ πατηρ ό {}εlς l .. τπ Mαρί� την λόγον αύτου καΙ ι'ί λλος ό τει'Jεlς λόγος καΙ άλλος ό δι ' ου τέι'Jηκεν, ιίγουν 400
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.JO.J ίσ . . : ίσΓιν Α 413 primum άλλά καί :τνεύμα Τ post cancelIavit et άλλά δη καί π •• ϊιμα scripsit 427 428 διά Γού :'( νεύματα, ΓΟ ύ άγΙου ίη marg. Α .J28 429 άλλο, ου ... . . λόγον αύτοϋ om. Α -
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nions que, comme l'homme n 'est pas homme, s'i1 n'a pas une ame et υη souff1e, de meme Dieu n'est pas Dieu, s'i1 n'a pas υη Verbe. C'est pourquoi i1 dit d'abord que le Christ est parole de Dieu, et m ontre de la sorte, comme n ous l'avons dit, qu 'i1 n'est pas possible que Dieu soit sans Verbe, de meme qu'il n'est pas possible qu'un homme soit sans ame et souff1e. C'est pourquoi i1 est ecrit meme dans ΙΈvaηgi1e: 'Άυ commencement le Verbe etait et le Verbe etait aupres de Dieu"27 , c'est-a-dire le Verbe de Dieu etait avec Dieu toujours et coeternell e ment et pour l'eter nite. Entends-tu , admirable emir, que ΙΈvaηgi1e aussi dit que le Verbe de Dieu etait aupres de Dίeμ, c'est-a-dire avec Dieu ? Car comment serait-i1 νraiment et proprement Verbe de Dieu, s'i1 n'etait pas toujours avec Dieu ? c) Conclusion a. Donc tous les hommes qui suivent la doctrine d'une Ecri ture - celle-ci est triple, celle des Hebreux, celle des chretiens et celle des m usulmans - ne peuvent nier que Dieu a υη Verbe, ηί ηοη plus qu'il a υη Esprit. Car autre est le Verbe de Dieu et autre son Esprit. b. David temoigne de la chose en disant tantot, comme nous l'avons deja cite : "Par la parole de Dieu les cieux ont ete affer ,, mis, et par le souff1e de sa b ouche toute leur puissance 28 , et tantot : ''11 enverra sa parole, et i1 1es fera fondre, i1 souff1era son ,, esprit, et les eaux couleront 29 . c . Mais ΙΈcrίture des musulmans dit la meme chose, et de faς;οη beaucoup plus claire et nette. Dans le chapitre cite Ene san 30 i1 est ecrit textuel1ement: "Ο gens de ΙΈcrίture, c 'est-a dire les croyants, ne dites sur Dieu que la verite, a savoir que le Christ J esus est fi1s de Marie et envoye de Dieu et parole de Dieu, qu'i1 a deposee en el1e par ΙΈSΡrit saint"31 . Considere, emir tout dore , avec quelle clarte et sagesse et comment en peu de mots la Ιοί des musulmans enseigne la meme chose que nous les chretiens ! "Dieu, dit-i1, a depose en Marie sa parole par, ΙΈSΡrίt saint". Donc autre est Dieu le Pere qui a depose en Marie son Verbe, et autre le Verbe depose, et autre celui par qui i1 a ete depose , a savoir ΙΈSΡrίt saint. C'est ce que nous, les chre29.
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τό πνε υμα τό αγιον. Οϋτω καί ι}μείς οΙ χριστιανοί φρονουμεν, οϋτω κηρύτ τομεν καΙ έν ταύτπ ε ύχόμ ε {}α rfj πίστει άπο {}αv ε ίν . Κα ί δι ό τ ι τα τρία ταίiτα κατά τας γραφάς λέγομεv, δηλονότι Βεόv Α llv πατέρα καί λό γοv θεου καί πvευμα Θεαυ, l1τοι . ΠVF vμα lΙγιο,', δια τοϋτα σvκοφαvτ ούμεt?α παρα τώv Έβρα{ωv, αις άρα τρείς Θεοί,ς λέγαμε,' και ιΙς 435 τρείς θεους πισ τ ε ύαμ ε ,'. Επ ικατ άρατ ος πας ό εΙς τρείς η πολλους πιστεύω,· θεούς ! Ήμείς γάρ τουτ" οί· λέγομεv, άλλα καΙ τ οίς λlγη υσι καταρ ώμεfJ α . Tov γάρ fjEOJ' καΙ πατέρα καΙ το,, λόγοv αύτoίi κα Ι το π νεύμα αl�τoυ [vα θεοv λeγoμεv, [vα θεοv δμολογουμεv, [vα θεο!' κηρ ύτ τομεv Ού γαρ άλλη φύσις Αστ/ τοίί Θεαυ καΙ πατρος καΙ ά λλη τοίι λόγου α ύτ ο ίι καΙ άλλη του 440 πvεύματος αύτου, dλAd μία καΙ η αύτ ή . Ούδέ Αστι,' δ θεός καΙ πατηρ άλλος θεος καΙ άλλος θεος δ λόγος αύτου και άλλος τΟ πvεϋμα το δγιοv, άλλά θεος πατηρ καΙ λόγος θεου και πvευμα θεου εΙς Θεος κα Ι μ ία φύσις καΙ ούσΙα θεου . 444 Όμοι οv δε τι t?εωρουμεν καΙ Απl του ά,νt?ρώπου. ΕΙκόνες γάρ ε/σι τα Τ Ι8Γ ποι ήμα τα του πο ιη του. WΑ λλος γάρ δ vου ς του άvfJρώποv καΙ άλλος ό λόγος αύτου καΙ άλλη η πνοή, l1γουv το πvεϋμα αύτου. οΑλλά τά τρία ταίιτα ο[ίκ εΙσι τρείς lJ.vfJρωποι. άλλΟ εΙς lJ.vfJρωπος. Πολλφ olJv όψηλότερο" Απι του θεου τοίίτο δεί νοείv, καΙ θεοv εΙναι τοv θεον καΙ πατέρα δμoλo γoiί ,' τες, ούκ άρνησόμεt?α Θεοv ε Ιναι καΙ τον λό γοv αύτου. Κα;' το πvευμα τό 450 δγ ιον αύτoiί θεον δμοΙως όμ ολογ ή σομεν καΙ [vα θεοv Αv τριάδι πιστεύσομε,·. Ού δεί δε t?αυμάζειv εΙ ού κατά πάντα έχουσι τ η" δμο ι ότητα αΕ εΙκόvες. ΟΑτ ελή γάρ τά κτΕσματα πάvτα , ό δε κτίσ τη ς θεος παvτέλε ιος . Καί ού δύvα ται τά ά τ ελ η κτΙσματα του παvτελ8[ου θεoiί τηv όμο ι ότ η τα δΕξασfJαι κατα Α lir πάντα. Α λλά περl τούτου μεv μικρφ ϊιστ εροv πλατ ύτ εροv λέξομεv, "ίiv δε 455 του λό γου έχόμεt?α . 430
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Ο
441 prinlum 43/5 ante 8.0;" cancellavit "α; Α 433 ,"ηίρα eJ: corr. Τ άλλ(ος) Τ post cancellavit et "α; άλλο, scripsit 442 πατήρ eJ: corr. Τ 44/5 ΡΓί mum άν{)ρωπο, Τ post cancellavit et δ νου, scripsit 4 .50 δμολοrήοομε,' ex δμολο γουμ." ίη marg. correxit Α
Α
45.; "n' supra lineam Τ
.1/5/i lχόμ.{)α : lχέμεΟα
post Ιχόμι8α verbum canceΙΙaνίt Τ quod legere ηοη possum
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ttens, pensons et proclamons, et nous prions Dieu de m ourιr dans cette Εοί. •
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2) Objections
a) 11 η'Υ a pas trois Dieux Parce que nous confessons, d'apres les Ecritures, ces trois, a savoir Dieu le Pere, le Verbe de Dieu et l�Esprit de Dieu, c 'est a-dire Ι ΈSΡrίt saint, les Hebreux nous accusent d'admettre l 'exis tence de trois Dieux et de croire en trois Dieux. Maudit soit quiconque croit en trois ου en de nombreux Dieux ! Car nous, nous ne disons pas cela, mais maudissons ceux qui le disent. Nous disons que Dieu le Pere et son Verbe et son Esprit sont υη seul Dieu, nous confessons υη seul Dieu, nous proclamons υη seul Dieu. Car la nature de Dieu le Pere n'est pas autre que celle de son Verbe et que celle de son Esprit, mais la meme. Dieu le Pere n'est pas υη Dieu, et son Verbe υη autre Dieu et Ι ΈSΡrίt saint υη autre, mais Dieu le Pere et le Verbe de Dieu et ΙΈSΡrίt de Dieu sont υη seul Dieu et une seule nature et une seule essence de Dieu. 30.
Nous avons la meme conception au sujet de l 'homme, car les creatures sont des images du createur. Autre est la pensee de l'homme , autre sa parole et autre son souff1e c'est-a-dire son esprit. Or ces trois elements ne sont pas trois hommes, mais υη seul homme. 11 faut donc concevoir cela par rapport a Dieu selon υη mode beaucoup plus eleve. Εη confessant que Dieu le Pere est Dieu, nous ne nierons pas que son Verbe aussi est Dieu. De meme nous confesserons que son Esprit saint est Dieu. Et nous croirons en υη seul Dieu et en une seule trinite. 11 ne faut pas s'etonner que les images ne portent pas en tous points la ressem blance du modele. Car toutes les creatures sont imparfaites, tandis que le createur est Dieu tout-parfait. Les creatures impar faites ne peuvent recevoir en tous points la ressemblance du Dieu tout-parfait. Mais nous parlerons de cela dans la suite plus en de tail ; pour le m oment, poursuivons le raisonnement. 3 1.
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ο{ιν θεος Ιν τριάδι, ού σΎViJετος, άλλ' ιΙ πλου ς. Λέγομ ε ι δέ τον θεον [σην δτε καΙ πατέρα, τ ον δΑ λό γον του θεου έσΗν οτε κα Ι υΙον του Θεου. ΚαΙ δια τoiίτo πάλιν δι έβαλοι' ημάς οΙ 'Εβραίοι , δτι πιστεύομεν τον θεον [χ ειν γυναίκα . Ήμείς δε ου λέγομεν πατέρ α τον θεον ι!>ς πι460 ιn ευoντ ες αύτον εΙναι α ρ σην , οΜε τον λόγον τoiί θεού υrόν του θεού ώς γεν",η{}έντα, κα{}ο λόγον, Ικ {}ή λεο ς Ταυτα γάρ, το αρσεν καΙ το ι'Hiλυ λέγω, τιmι ζφων ιΙσ Ιν Τδια, δ δε θεός πόρρω τών τοιούτων πάντων Ιστ[. Τ[ σfι,ι βουλόμε{}α λέγειν πατΒρα καΙ υlόν lπΙ θεοίι λέγοντες i ΟΜεν αλλο, εΙ μι} θεο ν καΙ λόγον θεoiί &μοοΟΟι ον αύτφ τφ θεφ. Ώσπ ερ γαρ lx 465 του νoiί γενναται δ λόγος καΙ ούτε αρσην οστε {}ήλυ δ υνάμε{}α νοείν � λέγ ει ν κατα τoiί νου του γεννώντας τον λόγον η κατα τού λόγου τού προερχομέ",ου Ακ του νοός, ούτω καΙ ΙπΙ του θεου, μάλλον δε πολλφ ύ ψη λότ ερο", Ό λόγος ο{ιν τoiί θεου γεννάται Ακ του θεου, ώσπερ δ άν{}ρώπινος λόγος Ακ ΚαΙ τουτό lστιν όπερ δ l1{ωσ η ς γράφει : c Ποι ήσωμεν Τ f8v του άν {}ρ ωπί νο υ νού. 470 ίJ.ν{}ρωπo", κατ' εlκό",α ημ ε τ έραν καΙ κα{} δμο ίωσ ι ν .. . Κα{)' δμοlωσιν δε καΙ κατ' εΙκόνα θεoiί Ιπλά σ{}ημ ε"" Τ",α ημάς αυτους γ ι",ώσκοντες Avτεiί{}εν μεν μάλιστα καΙ απο τών ίJ.λλων δέ ποιημά τω"" γνω ρίζωμε", το", θ,ο", κατά το ήμΊ", δυνατόν, καΙ ΖΎα π ιστεύωμεν βεβαίως καΙ άλη{)ώς ότ ι , ώσπερ δ ημέτερος λόγο ς γεννάται Ακ τοϋ ημετ έρο υ νου, 01lTW 47/5 καΙ δ λόγος του θεου Ικ τοϋ θε ου Πατέρα olιν λέγομεν το", θεον διά τοϋτο καΙ ου ψευ δόμ ε{}α Πολλφ γάρ λ 12ν μά λλον lκείνός lστι πατήρ δ λόγον γεννώ", τίλειον καΙ συναιώνιον : αύ τφ χ ωρ Ι ς φ{)οράς, χ ωρ Ι ς μ ερ ισμoiί η άλ λο υ τινος πά{)ους, παρά ήμείς ο Ι αν{)ρω ποι , ο Ι μετά φ{)ορσ.ς καΙ προσκαίρως γεννώντ ες. Έπει δή καΙ τών άγαiJών 480 lση το πατέρα εΙναι, Ιστι δε πάν ά γα{}ο ν τε λείω ς καΙ άλη{}ώς 11' τφ θ εφ πώς ουχ δμολο γητέο", πατέρα ε Ιναι τον θεον τού Αξ αύτού λόγου ; .1Βγομεν δέ καΙ τον λόγο ν τού θεoiί υίον του θεοϋ, ι!>ς γεννηtJ8ντα έξ αυτoiί τοϋ θεoiί, ώσπερ λόγον Ακ "oiί φυσικώς, ού δημι ο υρ γ ικώ ς. ΕΙ γάρ ΕΙ ς
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463 λίγ"ν ίη marg . Τ 468 οίον supra
Τ 469 ante Μωσιί' cancellavit πο(οίαωμεν) Τ 474 primum λ6γο. Τ post 47 3 ιό .. θεόν ίη marg. Τ 472 άλλων ex corr. Τ 481 ο ύχ ex ούχ Τ cancellavit et ήμέΤΒΡΟ' Μγο. scripsit 102
lineam
b) Dieu n'a pas de Fils32 a. Dieu est donc un en une trinite ; ίΙ n'est pas compose, mais simple. Nous appelons Dieu quelquefois Pere, le Verbe de Dieu quelquefois Fi!s de Dieu. Et c'est pourquoi les Hebreux nous accusent encore de croire que Dieu a une femme. Mais nous n'appelons pas Dieu Pere, comme si nous le prenions pour un male, ηί le Verbe de Dieu Fi!s de Dieu comme s'il etait ne, en tant que Verbe, d'une femelle. Car ces epithetes, j'entends maIe et femelle , sont le propre des animaux. Or Dieu est lοίη de toutes choses pareilles. b. Que voulons-nous donc dire, en appelant Dieu Pere et Fi!s? Rien d'autre que Dieu et Verbe de Dieu consubstantiel a Dieu meme. Car comme la parole naίt de la pensee et que nous ne pouvons penser ou dire de la pensee qui engendre la parole qu'el le est maIe ου femelle, ηί ηοη plus de la parole qui procede de la pensee, de meme en est-i! de Dieu, et cela selon υη mode bien plus eleve. Le Verbe de Dieu naίt donc de Dieu, comme la paro le humaine de la pensee humaine. c. C'est ce que Μοϊse exprime en ecrivant : "Nous ferons l'homme a notre image et ressemblance"33 . Nous avons ete crees a l'image et ressemblance de Dieu, pour que nous nous connalsslons nous-memes, et que, surtout par cette connalssance, mais aussi a partir des autres creatures, nous connaissions Dieu, autant qu'il nous est possible , et pour que nous croyions fermement et vraiment que, comme notre parole naίt de notre pensee, ainsi le Verbe de Dieu naίt de Dieu. d. C'est p ourquoi nous appelons Dieu Pere, et nous ne nous trompons pas. Car celui-la qui engendre υη Verbe parfait et coeternel a lui-meme sans corruption, sans division ου quelque autre passion est bien plus pere que nous les hommes qui engen drons dans la corruption et dans le temps. Et puisque le fait d'etre pere est υη bien, et qu'en Dieu tout bien existe de faς:οn parfaite et veritable , comment ne pas confesser que Dieu est pere de son propre Verbe? 32.
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Α
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a. Nous appelons le Verbe de Dieu Fils de Dieu, en tant qu'i1 est ne de Dieu lui-meme, comme la parole naίt de la pensee na33.
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ιίν ποίημα δ λόγος τoiί θεoiί, ούκ αν ην έξ αύτoiί ωσπερ λόγος εκ νοϋ, ούδέ 48:5 λόγος αν lIl1fld πάσης Ακηρύττετο τιϊς γραφής. Ε! δΑ ποίημα ιί)ν, λόγος εστί τε καΙ λέγιταl ιiλη�ώς, τίνος χάριν μόνος λέγεται λόγος, μηδενος -rr1J" ποιημά των την προσηγορίαν Ιχοντος ταύτην ; Πώς δΑ καΙ έστω συναιώ,'ιος τφ Θεφ καΙ πατρ', πο(ημα ών ί Ή πώς δι' αύτου παριίχ�η τα πάντα εκ τoiί μη οντος εις τυ ιιναl ί Τριώ" γάρ όντων, εί τις γενικώς σκοπο ίη, τών ποι ητικών, ώς άπο nj. 490 άκροάσεως συνάγιται, τέ χνης, φ ύσεως καΙ τ 2.. Φυσικης του 'Αριστοτέλους Θεoiί, � μέν τέχνη τών συμβεβηκότων μό,'ον εστl ποιητική, � δε φι�σι ς και δ θεΟ. ού συμβεβηκότων μό,'rιν, άλλά και ούσιώ)'. "Ωστ' εΙναι δύο τα ταΗ' ούσιών ποιη'flκά, Βεον και φύσι ν. Διίο δΙ εΖσl και τα ποιητ ικα άπλώς, 495 ηγουν τά γινόμενα κατ' ούσίαν. ΤΟ μέν ι'άρ lξ {,ποκειμένου, 8περ Άριστο τέλης φησίν εκ μη όντος τούτου γίνεσ�αι, τά δε εκ του μ;ι όντος άπλώς. Ή μέν ofJv φύσις, ούκ εκ μη όντος άπλώ., άλλ' εκ μη όντο. τούτου τουτο παράγει , εξ {)ποκειμένου γαρ παράγει . λ lSr Άπολεlπεται άρα μόνον τον θεο,' εΙναι ποιητην πάντων τώ,' εκ μη 500 όντων εΙς το εΙναι πεποιημένων. ΤΟ δέ αίτιον ΟΤΙ το εξ {)ποκειμέ,'ου παρά γιιν μεγάλης μέν εστι δυνάμεως, ούκ άπείρου δέ. ΚαΙ διά τοϋτο '} φύσις ήδυνή�η ταύτην την δύναμι ν δεχ�ήναι παρά θεου, παρέχοντος τοίς ποοί μασιν αύτου πάντα /Jσων εΙσΙ δεκτικά διά τη)· l1φατον αύτου άγα�ότητα. ΤΟ δΑ εκ μη όντος άπλώς παράγει ν άπεΙρου δι,νάμεώς lστιν' άπειράκις 50δ γάρ dπείρως το δΙ' τoiί μη όντος δlέστηκε. Δυνάμεως ofJν δι' dne(eov το lκ του μη δντος άπλώς παρά γειν, ού δύναται κοινωνηt'fijναl τι νι κτιστφ. 'Η γάρ άντΙφασι. dδύνατός εστl παντελώς. Πάν δέ κτιστον πεπέρασταl φύσει. Πεπέρασταl άρα και � δύναμις αύτου. ΕΙ ov,' τ ι κτιστον δώσομεν l1nEleoν [χειν δύναμιν, Ισταl πεπερασμένοΙ' l1neteoJO, όπερ άδύ,'ατον. ΜΟ 'Επει δη ουν lγένετο πάντα διά του λόγου το;; θεoiί και Πl1flήχι'}η lκ του μη όντος εΙ. το tlvat, &5σπερ η {)εία πάσα γραφη διαβεβαιοϋται, πώς τ 29" Ισται κτΕσμα δ λ6γrις τoiί Θεου ; Μι} όντα ουν κτΙσμα, άλλα λόγον Θεου, υl(ίι' "
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δύο supra lίneam Τ 494 ποι,Ι"κά .' ΠΟ,lτικά Τ ποι,Ιιά Α post ποιητικά cancel1avit δύο Τ 495 primum κατ' ουαΙαν Τ post cancel1avit et ".νόμενα κατ ού· 499 άποΜIΠΕια. e:.: corr. Τ 510 παρ,ί· 505 δΙ' supra Iίneam Α ola" scripsit %6,1 ι πα ρά%iJ,I Α 493
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turellement et ηοη par creation. Car si le Verbe de Dieu etait une creature, il ne proviendrait pas de Ιυί comme la parole de la pensee, ηί ne serait proclamee comme Verbe par toute ΙΈcrί ture . Mais si, bien qu'etant creature, il est et est appele en verite Verbe, en vertu de quoi est-il alors dit Verbe unique, puisqu'au cune creature ne possede cet attribut ? Comment serait-il coeter nel a Dieu le Pere, tout en etant creature ? Ου comment toutes choses ont-elles ete tirees par Ιυί du neant a l'etre ? b. Les causes efficientes, comme il suit des enonces de La Physique dΆrίstοte , sont au nombre de trois : la technique, la nature et Dieu. La technique cree seulement les accidents, la nature et Dieu ηοη seulement les accidents, mais aussi les essen ces. 11 Υ a donc deux sortes de choses qui sont creees simple ment, c'est-a-dire de choses qui passent a l'etre selon l'essence. Les unes proviennent d'une substance deji exίstante - c 'est ce qu' Aristote appelle provenίr du neant de cet etre particulier -, et les autres du neant absolu. La nature tire telle ου telle chose ηοη du neant absolu mais du neant de cette chose meme, car elle la tίre d'une substance deji existante . 11 reste donc que Dieu seul est le createur de toutes les choses tirees du neant a l'etre. La cause qui tire les choses d'une substance deja existante posse de une puissance grande, mais ηοη infinie. Et c 'est pourquoi la nature a ρυ recevoir une telle puίssance de la part de Dieu, le quel accorde a ces creatures, en raison de sO,n indicible bonte, tout ce qu'elles sont capables de recevoir. c. Le fait de tirer υη etre du neant absolu est le propre d'une puissance infinie . Car l'etre se range infiniment au-dessus du neant. Le fait de tirer υη etre du neant abolu etant le propre d'une puissance infinie, il ne peut donc etre communique a une creature . Εη effet la contradiction est absolument impossible. Tout etre cree est Είηί par nature, finie est aussi sa puissance. Si donc nous admettons qu'un etre cree fιηί possede une puissance infinie, le Είηί serait ίηΕίηί, ce qui est im possible. d. Puis donc que toutes ch oses sont devenues par le Verbe de Dieu et ont ete par lυί tirees du neant a l'etre, comme toute ΙΈcrίture divine l'affirme34 , comment le Verbe de Dieu serait il une creature ? Il n'est pas une creature , mais le Verbe de Dieu. Et nous l'appelons Fils de Dieu pour montrer qu'il provient 1 05
αύτον λέ'1ομεν τοϋ θεοϋ, δηλωοαι βουλόμενυι ως Ιστιν Ικ τοϋ θεου, ωσπερ λό'1ος Ικ νοϋ καΙ ου κατ\άλλον nvd τρόποι', Διο καΙ Μαχούμετ, δ τοιοϋτος και τοοοίίτος, και οΙ άκολουι'Jlίσαvτες 515 αύτφ, καλως καΙ σοφως μοι δοκοϋσιν έση ν οτε άl'αφωl'εί" τον θεo�' μr} Εχει ν υΙόν, διά το μη Εχειν '1υναίκα, άλλ' [χειν λό'1ον καΙ πνεϋμα. Τοίίτο '1άρ διαρρήδην δ των μουσουλμάνων νόμος διδάσκει καΙ ουκ Εστ ιl' άΡI'ιί σασ{}αι . 'Ό Οεν έστΙ φavteov δτι τοιοϋτον υίοl' άρνείται δ των μο υσουλμά 520 νων νόμο. τήν θεον Εχειν, rιΤπl ,Ιση' ιιί Ακ της των {}ηλέων �oρό,ς άπο λ 13ν γενvώ μενοι , ιοιοίοτον δε [χειν, οΤός Ιστιν ι:S Ικ τοϋ νοϋ, χωρίς φ{}ορό,ς '1εν ι·ώμινος λόγπς, παvταχοϋ κηρύττει και διαβεβαιοϋται. τουτ' αυτό καΙ οΙ χρlστιανοΙ κηρύττομειι, τοϋτο πιστεύομεv, τοϋτο ι:Sμoλo'1oϊoμεν. Τίς o�ν lO'fIJI � διαφορά ιίμων τε των χριστι ανων καΙ δμω" τω" μου625 σουλμάνω" lν τού'fοι ς .. OMFμία, ώς Ι'1ώ νομlζω, εΙ μη μόνο." �ημά'fων, ηπερ ούδε διαφορά λέ'1εται παρά τών φρονίμωv. ΠολλαΙ '1άρ εΙσι '1λωτται, πολλά Ιδι ώματα καΙ τρόποι τοϋ λαλεϊ'ν, και εν !καστον [{}νος λαλεϊ' κατά το [{}ος της Αα υτοϋ διαλέκτου. Διά ιοίίτο τά πρά'1ματα δεϊ' σκοπεί.", ού τά ρημα'fα. 530 Τό με." o�ν πρό,'1μα καΙ ή πΙστις �μων τε καΙ δμων ότι δ θεος Εχει λό'1ον, δς Ιστιν Ιξ aV'fOii ώς λό'1ος LΚ νοϋ, καΙ δτ ι [χει πνεϋμα, το Ιδίως λε'1όμενον ι'Ι'1ιον. φαvερόν Ιστι πaρd πάσαις ",αϊς '1ραφaϊς καΙ ουκ [ση δια φων(α lν rq') πράΎμα-rι ούδεμΙα μεταξύ ήμων τε καΙ δμών. ΤοΙς δΑ �ήμασι ν τ sOr !καστος κατά το [{}ος της Ιδίας . '1λώττης χρήσ{}ω ώς βούλεται, μόνον πι535 στευέτω το" θεόν [να εlνaι άπλοϋ.", παντοδύναμον, αΙώνιο." καΙ εχειν αΙώ νιον λό'1ον καΙ πνείίμα, καΙ εΙναl τόν λό'1ον Ακ τοϋ θεού, ώσπερ δ �μέτερoς λό'1ος έκ τού ήμετέρου νοός. Λε'1έτω '1ούν νoVΝ και λό'1ον ΙπΙ θεού. ΕΙ δ' ού {}έλεl τοΙς όνόμασι τούτοις χρησ{}α l , ληέτω μνήμην καΙ ΙνΟύμημα η πατέρα καΙ υιόν. Τί '1άρ βλάπτει ; Μόνον νοεΙτω πατέρα μεν τον '1εννωντα 5-/0 ώσπερ νουν, υΙόν δε τόν '1εννώμ8vον, ώσπερ '1ενναται λό'1ος ικ )'ov, μάλλον δε πολλφ ύψηλότερον. � Ωσπερ '1άρ πολλάκις εΙπομεν, ουτε νοείν οίίτε φ{}Βγ.
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de Dieu comme la parole de la pensee, et ποπ de quelgue autre manlere. .
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C'est pourquoi Mahomet, cet homme si grand, et ses adeptes declarent quelquefois, a bon droit et aνec sagesse, me semble-t-il, que Dieu n'a pas de fils, parce qu'i! n'a pas de femme35 , mais qu'il a une parole et υη esprit36 • Ceci, la Ιοί des musulmans l'enseigne aνec eνidence et ne peut etre nie. Il s'ensuit manifeste ment que la Ιοί des musulmans nie que Die'u ait υη fils tel que le sont ceux qui sont nes des femmes dans la corruption. Or cela meme est ce que nous, les chretiens, nous proclamons, ce que nous croyons, ce g ue nous confessons. 34.
a. ου est donc en cela la diνergence entre nous les chretiens et νous les m usulmans ? ιΙ η'Υ en a aucune, comme je le pense, si ce n'est seulement dans les mots, ce qui n'est pas considere comme une diνergence par les hommes aνises. Car nombreuses sont les langues, nombreux les idiomes et les manieres de parler, et chaque peuple parle selon l'usage de son propre dialecte. C'est pourquoi i! faut examiner les realites, ηοη les mots. b. Or la realite , est que notre foi et la νotre s'accordent a dire que Dieu a υη Verbe proνenant de Ιυί comme la parole pro νient de la pensee, et qu'i! a υη Esprit, appele saint au sens pro pre ; et cette realite est manifeste dans toutes les Ecritures, et i! η'Υ a aucun desaccord sur la chose entre nous et νous. Que cha que peuple emploie les mots comme i! l'entend, selon l'usage de sa propre langue, pourνu seulement qu'i! croie que Dieu est υη et simple, tout-puissant, eternel et qu'i! a υη Verbe et υη Esprit eternels, et que le Verbe proνient de Dieu comme notre parole de notre pensee. Qu'i1 emploie en parlant de Dieu les m ots esprit et parole . Que s'i! ne νeut pas user de ces νocables, qu'i1 dise memoire et pensee, ου pere et fιls. Εη quoi cela nuit-i!, en effet? Pourνu qu'i1 cοηςοίνe le geniteur comme pere , a l'instar de la pensee, et l'engengre comme fi1s, de la meme maniere que la parole nait de la pensee, ου plutot de faςοη beaucoup plus eleνee. c. Car, comme nous l 'aνons dit bien des fois, nous ne pou νons ηί conceνoir nί exprimer les choses diνines comme elles 3 5.
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γεσ{}αι δυνάμε{}α τα f1eia ώς [χει, άλλ' άπά παραδειγμάτων έκ τών κα{}' ήμiiς και λέγομεν καΙ νooiίμεν τό κατ α δύναμιν, 1'ά δέ ύπερ την ήμι· τέραν δύναμι ν αύτφ καταλεlπομεν τφ Θεφ. ν[σον γάρ Ιστι uμάΡΤιιμα τό τε 545 τα lJπlρ δύναμιν Ερευνάν καΙ τό μή Ιρευνό:ν όσα ήμίν δυνατά. Δια τoiίτo γαρ έδό{}ησαν νόμοι και Ιγραψαν προφηται καΙ Ακήρυξαν eliayyeltaral, (να Ιρευνώμεν τα παρ' αύτών ρη {}έντα . Ό όfιν μή Αρευνών τας γραφdς καταφρονεί αύτών, δ δέ καταφρονών τών γραφών, αΙων/ως τιμωρη{}ήσεται. Ό αρα μή Αρευνών τας γραφάς, οσον 550 δύναται κατα τήν lδlαν τάξιν, αΙωνίως τιμωρη{}ήσεται κατα τήν ΙδΙαν είρηκα τάξι ν καΙ δλλων τε πολλών χάριν, και διότι οΙ βασιλείς καΙ μεγάλοι αMJΈν. πολλοίς καΙ μεγάλοι ς άσχολούμενοι i πράγμασι μάλλον δφείλουσι τ SOν τες δι ' άλλωl' έρευναν τας γραφdς i} δι ' αύτών. Δια τoiίτo, κοσμοκράτορ μέγιστε άμιρά, όρισον, δέομα! σου, rva τα 555 παρακλητικα ταiίτα πρός τήν τών γραφών [ρευναν γράμματα μεταγλωΗισ{}fi δια πολλών άκριβώς καΙ πιστώς, και γέι'ηται Ιρευνα τών γραφών. 'Όπερ Αστί {}είον ΙργOJ' καΙ βασιλικόν καΙ της σης ψυχής άξιον και άϊδlου δ6ξης παρασκευαστικόν, Ij μάλλον εΙπείν ποιητικόν. Toiίτo γαρ εΙ γένηται , έλπίζω δια τής χάριτος τoiί Θεoiί ότι μέγα γενήσεrαι όφελος, και μάλι στα γι νομένης, 560 δια δρισμoiί σου, διαλέξεως συχνάκις μουσουλμάlιων τε και χρισtιανών σοφών καΙ μή ζητούντων τό ίδιον σηίσαι , άλλα τήν άλι]{}ειαν εύρε;ν Αξ άγάπης. WΗ{}ελον δέ παρείναι καΙ αύτός , εΙ γαρ και μακράν εΙμι σοφίας ΤΕ καΙ φρονήσεως, άλλ' ή κατoρ{}oiίσα τα πάl'τα άγάπη συνl/ργησεν δν τι και Α Ην δι ' Aμoiί. 'Αγάπη γαρ καΙ 'ήλφ τη ς σης δόξης κι νη{}εί ς, γράψαι i ταiίτα 565 πρός τό σδν {Jψος έτόλμησα. Δύο δέ εΙσι τρόποι της έρεύνης τών {}elwv γραφών , ους εΙ μή τις φυλάξει άκριβώς ούκ ώφελη{}ήσεται Ακ της Ιρεύνης αύτών, άλλα μάλλον
Α ιtΓ
550 - 551 αΙω"'ω •. • . (άξι" ίη marg. Α 551 - 552 post 548 ο;;" ex corr. Τ αΜέ",•• cancellavit διαυτό �λ6. Τ 555 παρακλητικά ex παρακλη""ό" Τ ΙρltJ566 ου. ex corr. Τ "α" ι lρεύ"η" ΤΑ 557 ιίiδΙοv ex corr. Τ
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sont. Mais c'est par des exemples tires des choses de notre univers que nous en parlons et les concevons selon notre pouvoir ; et ce que depasse notre pouvoir, nous le laissons a Dieu. 3) Principes exege tiques
a) Remarques prelίminaires •
a. C'est presque un peche que de scruter ce qui depasse notre pouvoir et de ne pas scruter toutes les choses qui nous sont pos sibles. Des 10is ont ete en effet donnees, des prophetes ont ecrit et des evange1istes ont preche, afιn que nous scrutions les choses qu'ils ont dites. Quiconque ne scrute pas les Ecritures, les me prise , maίs quiconque meprise les Ecritures, sera chitie eternelle ment. Celui donc qui ne scrute p as les Ecritures, dans la mesure du possible, suivant son propre rang, sera chitie eternel1ement suivant son propre rang a notre avis et aussi en consideration de bien d'autres raisons. Ainsi donc les rois et les grands seigneurs, qui vaquent a beaucoup d'affaires importantes, doivent, plus encore a cause des autres que d'eux-memes, scruter les Ecritures. b. C'est pourquoi, tres grand emir, maltre de l'univers, or donne, je t'en prie, que cet ecrit qui exhorte a scruter les Ecri tures soit traduit, pour le bien du plus grand nombre, avec un soin fιdele, et que soit entrepris un examen des Ecritures. C'est la une oeuνre divine et roya1e, digne de ton ame et susceptible de te preparer ou, pour mieux dire, de te procurer une gloire eternelle. Si cela se fait, j 'espere , par la grace de Dieu, qu'il en resultera un grand profit, et surtout si la discussion devient, par ton ordre, frequente entre des musulmans et des chretiens sages, qui ne cherchent pas seulement a soutenir leur ορίηίοη, mais a trouver la verite par amour. c. J'aurais voulu etre present m oi-meme, car bien que je sois 10ίη d'etre sage et avise, toutefois l 'amour qui corrige tout, accomp1irait peut-etre son oeuνre par moi. Car c 'est mu par l'amour et le zele de ta gloire, que j'ai ose ecrire cela a ton a1tesse. 36.
11 Υ a deux manieres de scruter les Ecritures. Α m oins de les obserνer soigneusement, οη ne saurait tirer profιt de cette recher-
37.
1 09
βλαβήσεται. Κεκρυμμένος γαρ καΙ υ ψηλός έστι ν ό νους τών {)είων γραφών. 569 Διο καΙ Μαχο ύμετ δ τοιουτος και τοσοίί ιος, ό ά να βά ς, ώς αύτος έκείνός τ 51r φησl , μέχρις Ιβδόμ ου ούρανου, ούκ lπαισχύν{}η ; δμο λογη a αl κα Ι γρ ά ψα ι περl αύιοίί δη 1'1' πολλοίς ο ύκ έδυνή{}η νοησαι το κοράν. δι α 10 εΙνα ι τούς λόγους τοίί θεοίί υψηλούς καΙ δ υ σνοή τ ο υς ά ν Ορ ώ ποις ΤΟ γάρ κοράν, αις α ύ το , έκείνος μαρ τυρε ί παρά θεου έδό{}η αύτφ. ΕΙ olίν αύτδ, έκείι'Ο" Φ έδό{)η τό κοράν, ούκ έδυνή{}η ..οησαι αύτό, πώς ού τιμωρη{}ήσονται οΙ λέ575 γοντιις καλώς πασαν τη)· βίβλον έκεlνην νοείν, καΙ τού.; άλλους πεί{}οντες πιστεύειtl, ώσπερ έκείνοι νοοίίσι .. χρη Μ, αις οlμαι, προ του εΙπείν καΙ έκ{}είνuι τους τρόπου ς τη. έρεύ )'ης τώ .. γραφώ .. έκε ίνο εΙ δ έ ν αι ngLUTOJI, ότι al γραφαl τώ ν πρ οφη το)ν καΙ δ )'όμος του θεου καΙ το αγιον Εύαγγέλιον, έπε ι δη Θεοίί γραφαί εΙσιν, oVδι.580 μΙα .. Ιχουσιtl dν ιί φασ l.. καΙ ά"τι λογίαν, άλλα πασαι δμοφωνοϋσl, πασαι τό αύτό λέΥουσι 'Ενα ντι ουσ{)αι δε ήμίν δοκοϋσι ν έαυταίς αΙ {}είαι ΥραφαΙ, καΙ εΙ, πολλάκις τών προφητών Ιαυιφ έναντιοίίσ{}αι δοκεί, διότι ού νοουμεν αύτάς ορθώς καΙ )'ομίζομε ν νοείν αι, δεί, έξ άλαζονείας κα Ι ύπερ η φα νίας Άλλ' ούκ ην τοιουτος ό Μαχούμετ, άλλ' αιμολόΥησε καΙ έγραψε περl αύ του 585 φανερώς, δη ούκ ένόει έν πολλοίς το κοράν, (να καΙ ήμας τού; ά{}λίου, τφ λ 15r παραδεlΥμαn αύ ιοϋ ! παι δεύσ rι μη ύπερφρονείν παρ' δ δεί φρονείν, άλλ' έρευ ναν τας Υρ αφα ς πάσας ά κρ ι βώς. Ό γαρ )·ομί ζων )'οεί), ούκ 1geuvii, έρευναν τ 51v δε δ ε ί τας γραφας καΙ μάλι σ τα το κοράν. i έπειδή το σ ο υτό ν έστι δυσ)·όητον, ώστε καΙ παρ' αύιοϋ του Μαχούμετ μη νοη{}η"αι έν πασι .. ουτυι δί εΙσιν οΙ δύο ,ης έρεύνης τών {}ιιίων γραφών τρόποι . Πρώτος 590 με!' έπειδη πολλαί εΙ σοι αΙ γραφα/ αΙ δο{}είσαι πα ρά Θεοϋ, έκείνο καλώς ήμας νοείν ύποληπτέο ν καΙ μηδεν έν έκείνφ σφάλλεσ{}αι, όπερ συμφώ νω ς .
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:) ν i ll marg. Τ 57"8 π()�;;ι 5&1 λίγοι.σ, ;;74 ωί.ύ supra Iίneam Τ 582 .l. : ιΤ Α 583 " υμίζομεν μομίζο,ιι Ε Υ Α .'586 μ ιί : καΙ Α .'
110
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λέγουσ,ν Α
cher, οη en tirerait plutot dommage. Car la pensee des divines Ecritures est cachee et sublime. C'est pourquoi Mahomet, cet homme si grand qui est monte, comme U le dit lui-meme , jus qu'au septieme cie137 , n'eut pas honte de confesser et d'ecrire de lui-meme qu'u ne pouvait comprendre le Coran en bien des points, pour la bonne raison que les paroles de Dieu sont subli mes et diffιciles a comprendre pour les hommes38 • Le Coran, comme lui-meme en temoigne, Ιυί a ete donne par Dieu. Si donc celui-la meme a qui le Coran a ete donne , ne pouvait le compren dre , comment ne seront-ils pas chaties ceux qui disent qu 'ils comprennent bien toute cette Ecriture, et persuadent les autres de croire en conformite avec leur maniere de comprendre ? b ) Enonce des principes Avant de mentionner et d'exposer les manieres de scruter les Ecritures, il faut, je pense , savoir d'abord ceci, que les Ecritures des Prophetes, Ia Ιοί de Dieu et le saίηt Evangue, puisqu 'ίls sont Ecritures de Dieu, ne contiennent ηί contradiction, ηί des choses contraires a la raison, maΊS s'accordent tous entre eux et disent tous la meme chose39 • Que si les divίηes Ecritures nous semblent se contredire elles-memes, et si υη Prophete nous sembIe souvent se contredire lui-meme, c 'est que nous ne les comprenons pas correctement, bien que nous croyions, par suffιsance et orgueil, avoir bien compris. Or teI n'etait pas Mahomet ; ίl confessa et ecrivit de lui-meme ouvertement qu 'ίl ne comprenait pas le Coran en bien des points, et cela afin des n ous amener par. son exemple, nous les malheureux . a ne pas nous enorgueίllir la ου u faut etre sense , mais a scruter soigneusement toutes les Ecritures. Car celui qui croit comprendre ne scrute pas. Οτ ίl faut scruter les Ecritures, et surtout le Coran, puisqu'il est tellement diffιcue a comprendre q u'ίl n'etait pas compris de tous points par Ma homet lui-meme. 38.
a. Les deux manieres de scruter les divines Ecritures sont donc les suivantes. La premiere consiste, etant donne que les Ecritures qui n ous ont ete donnees par Dieu sont nombreuses, a considerer comme element a retenir sans aucune possibilite 39.
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605 λ 1 5v
τ 3Ι.
ιίι(}ομεν λέyεσι'Jαι παρά πάσαι ς, 010ν ότι έχει δ θεός λόΥον καΙ πνείίμα, καΙ όμως ουκ εΙσι τ(}είς θεοί, άλλ' εΙς Θεός. 1Όi'ιτo Υάρ πάσα ή παλαιά κηρύττει γραφή, τουτο κιιl τό δΥιον ΕύαΥΥέλιον σαφώς γράφει, τοίι το κα Ι τό κυράν μα(}τυρεί. Τίς ουν άμιΡιβαλεί lν τούτφ ί Ού δεί πιστεύει ν και'Jως λέΥουσι πάσαι αΙ ι'Jείαι Υ(}αφαί ί Πάντως ναί. ΕΙς α(}α θεός lσ τι ν δ ύμνούμενος lν πατ(}1 καΙ λόΥφ καΙ πνεύματι άγΙφ, ού πολλοί, άλλ' εΙς, [χων Αν έαυτφ αlω 'JIίως λόγον καΙ Π'JΙεVμα. Πά 'JΙτα Υά(} όσα δ Θεός εχει, αlω'JΙίως [χει. WΕχει δε λόΥον καΙ πνεϋμα, αΙωνί ως σ.(}α . ΕΙ ο{ι ν τφ δόyμα rι τούτφ ύπεναντίο'JΙ Ιν τι νι τόπφ της γραφης εΙναι δό;ει, πρόδηλον ότι ούκ όρι'Jώς νοείται . ΕΙ Υάρ εΙ. l1νι'Jρωπoς φρόνιμο; οίίτω λαλεί τε καΙ Υράφει, ώστε μή άντιλέΥειν αύτόν Ιαυτφ, πόσφ μάλλον τόν διά τών ι'Jείων Υ(}αφών λαλήσαντα θεόν δεΙ πιστεύειν σύμφωνο)' el'JIaI αύτόν έαυπρ καΙ μή άντιλογίαις Ανέχεσ{}αι, ώσπε(} τι μωρόν άνι'Jρωπάριoν! Διά τοϋτο χρή όσα ιίί;ρομεν σύμφωνα παρά πάσαις ταίς ι'Jείαις γρα φαίς, ταi'ιτα πάντα κατέχειν άσφαλώς, όσα δε &.μφίβολα η lναντία, ταυτα δμολΟΥείν δεί όη ού νοουμεν. Κα Ι μή αlσχύνεσι'Jαι τήν ιΙΥνοι αν ήμών δμο ι
λΟΥείν, Απε/ καΙ Μαχούμετ τουτο ούκ Aπαισχύ",ι'Jη. 'Όσοι δε τά lJneyaYrla 610 μάλλον νομίζουσl'JΙ dληι'Jη, και'Jως αύτοί νοουσι , τά δ' Αν οΙς πασαι συμφω 'JIοίίσιν αΙ Υ(}αφαl, ώς ψευδη, καταπτύουσι ν, άσεβουσιν. 'Επειδή ο{ιν συμφώνως καΙ σαφώς ΥέΥραπται παρά πάσαις ταίς Υρα φαίς δ θεός [χει ν λόΥον καί πνευμα, παν εί 1'1 τούτου lJπεναvτίοv δόξε ι, πρόδηλον ότι σιωπαν αύτό χρή καί μ1] κηρύττει ν, dll' ώς άπόκρυφον, σιωππ 615 φυλάττειν καΙ ευχεσθαι τφ Θεφ Ινα 11μίν φα,'ερώσrι. Άλλά περί του πρώτου μεν της lρεύνης τρόπου είρηται άρκετώς, ότι δεί Αρευνάν τός {)είας Υραφάς καΙ τά lν οΙς συμq;ωvοvσι κατέχει ν ώς βέβαι α, lν 01, δε δοκουσι διαφωνείν πε(}1 τούτων άμφιβάλλειν κα ι ζητείν λύσιν
597 post /ν erasi t αύ�φ Τ
598 ante λόΥ<Ι> erasit τφ Τ
έαυτφ ex αύΗί> ΤΑ
609 post ούκ verbum cancellavit Τ quod legere ηοη possum άλλά cancellavit αύτά Τ μbι supra lineam Τ
112
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d'erreur ce que nous trouvons affirme dans toutes les Ecritures de faς:οη concordante, par exemple que Dieu a un Verbe et un ΕSΡήt, et egalement qu'i1 η'Υ a pas trois Dieux, mais υη seul Dieu. Car ceci, toute l'ancienne Ecriture le proclame, le saint Evangi1e l'ecrit clairement et le Coran aussi en temoigne. Qui donc en douterait ? Ne faut-i1 pas conformer sa [οί a ce que disent toutes les Ecritures diνines? Que si absolument. Celui donc qui est loue dans le Pere, le Verbe et Ι ΈSΡrίt sain t, est un seul Dieu, ηοη point multiple, mais un seul, ayant en lui-meme de toute eternite un Verbe et un Esprit. Car tout ce que Dieu a, il l'a eter nellement. Or i1 a un Verbe et υη Esprit, il les a donc eternelle ment. b. Mais s'i1 semblait qu 'i1 Υ ait dans υη passage de ΙΈcrίture quelque chose de contraire a cette doctrine, i1 est evident qu'on ne l'aurait pas bien compris. Car si dej3. un homme intelligent parle et ecrit de telle facron qu'il ne se contredit pas lui-meme, a combien plus forte raison i1 faut croire que Dieu, qui parle par les divines Ecritures, est en accord aνec lui-meme et ne tombe pas d
παρ ' αύτοίί loiί θεoiί, � σιωπii φυλά Ηειν καΙ μη κηρύτιιι ν τό άμφίβολα. 620 Δεύτερο; δέ Ιστο' Ιρεύνη. τρόπος, δ ,ης δευτέρας γραφης και φυσικης. Δ ύο γάρ εΙσι γέI·η γραφιi'n', εν μεl· τό lξ άποκαλύψεως θΕοίί do{}ev τοί. άνΙJρώ ποις, ώσπερ αΙ γεγραμμέI·αι γραφαl πασαι, οΙ lοίς άγΙοις tl'aγytltolair; καΙ άποστόλοις θεoiί και προφήται . παρά τoiί άγίου πνεύματος Ιμπνευσ{}είσαι , 624 και άλλο εν το λεγόμενον γραφη φυσική, η και αύτl) παρά Θεοίί Ιγράφη T Siv ούκ Ιν dελτίοι. � λί{}οι ., άλλ ' Ιν αύιψ τψ . άl'{}ρωπll'φ νψ. Αϋιη Ij γραφη λ 16r οΜεν άλλο Ιστι ν � τά νοήματα i καΙ οΙ ll'όντες λ6γοι φυσικώς Ιν τψ νψ τών dν{}ρώπων. Φυσικώς δε λέγω, dtdrt lξ άρχών ώρμηηαι φυσικών οΙ τοιοίίτοι λογισμοι � συλλογι σμοl. Ταύτην την γραφl]ι' εί lις παραχαράττει η d{}tfti, dσεβή, Ιστι. Διά τοίίτο οΙ παλαιοί, οΙ ώς Θεους ήλιον και σελήνην 630 και άλλα κτίσματα σεβασ{}έ,'τες, εΙδωλολάτραι ησαν καΙ άσεβείς. Αϋτη γάιι � γραφή, ή Ιν τψ d ν{}ρωπίνφ γ ε γραμμένη νψ, κράζει μεγάλrι rii φω "1ί, τόν θεόν μη εΙναι δρατόν, μηδε ποίημα, ιΙλλά ποιητην τοίί παντό.. Όμοίως ήσέβησαν καΙ οΙ πολλους νομίσαντες Θεούς. ΕΙ γάρ πολλοί ησα,' Θεοί, δυνα τον 1'iJ' ην σχίσματα και πολέμους γενέσ{}αι Ι" αύτοίς και dυσμενεία. και 635 [χ {}ρας, δπερ Ιστl πά,'ΤΠ dlldrQIoJ> rii τoiί Θεoiί φιίσει . Ταύτην olίν την αγραφον γραφην δεί προσαρμόζει ν τοί. λεγομένοι . παρά τών lγγράφωl' γραφώ,', και {}εωρείν είπερ δ αγραφος λόγος, ηγουν δ Ιξ dρχών φυσικών δρμώμενος και Ι,· τψ dνΙJρωπίνφ γεγραμμένος νψ, συμ φωνεΊ rfi lξ dποκαλύψεως γεγραμμένrι γραφιί. Κα ι εΙ μεν σύμφωνα εϋροι640 μεν τοί. γεγραμμέ"οι ς τά l1γραφα , πρόδηλον lίτι καλώς νοείται τά γεγραμ μένα, εΙ de δ αγραφος "όμο., Βν δ θεος [ΙJηκεν Ιν rfj ψυχn ήμών, ού συμ φωνεί τοϊ. γεγραμμένοιι;, φυλακτίον μήποτι. κακώι; νοούμεν τό γεγραμμέ τ 55r "ον . 'Ά γάρ σαφώς i ή γραφη τών προφητών κα Ι δ νόμο ι; κηρύττει , κα Ι μάλιστα τό σγιον Εύαγγίλιο", ofJ χωρlς ου δύναταί τιι; σω{}ήναι, ώι; και 645 παρ ' αύτψ γέγραπται τψ 11ι[αχούμετ, τψ τοιούτφ και τοσούτφ . δεί πάντωι; ήμαι; πιστεύειν και μη ζητεί" λόγους άγράφους. Δεί γαρ τψ θεψ μαλλο" � λ 16v τοϊς ήμετέροις πείf}εσ{}αι λογισμοΊς. ΕΙ δε ιΗλως : άλλη γραφη δοκεί λέγειν,
626 primum 619 η ex η.οl Τ καί <ά Τ post cancellavit et η <ά scripsit primum <ού, λόΥου, οΙ λ6ΥΟΙ Τ post can 627 post λέΥω verbum cancellavit Τ quod cellavit et ο{ ένάν", λόΥΟ. scripsit 631 ,φ om. Α 629 post οΙ cancellavit ... . σrεύσα.'''' Τ legere ηοη possum 634 Ι.. supra lineam Τ 637 ηΥου" : η Α
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aupres de Dieu lui-meme, ου bien garder le silence et ne pas pro clamer les choses douteuses. 11 Υ a υη autre mode de recherche , celui de la deuxieme Ecri ture ου de ΙΈcrίture naturelle. Car il Υ a deux especes dΈcrίtu res, l'une a ete donnee aux hommes par revelation de Dieu, telles toutes les Ecritures qui ont ete inspirees par le Saint-Esprit aux saints Evangelistes et Apotres de Dieu et "!-ux Prophetes ; l'autre est appelee Ecriture naturelle, elle a ete ecrite par Dieu ηοη sur des tablettes ου des pierres, mais dans la pensee humaine meme40 • Cette Ecriture n'est rien d'autre que les concepts et les raisons qui existent naturellement dans la pensee des hommes. Je dis naturellement, parce que ces ref1exions ου raisonnements sont issus de principes naturels. Quiconque falsifιe ου trans gresse cette Ecriture est impie. C'est pourquoi les anciens qui ont adore le soleil et la lune et les autres creatures comme des Dieux, etaient idolatres et impies. Car cette Ecriture qui est ecrite dans Ia pensee humaine, crie a haute νοίχ que Dieu n'est pas visible, ηί n'est une creature, mais le createur de toutes choses. De meme etaient impies ceux qui ont admis l'existence de nombreux Dieux. Car s'il Υ avait beaucoup de Dieux, il serait possibIe qu 'il Υ ait entre eux des divisions et des guerres, des discordes et des haines41 , ce qui est tout a fait etranger a la nature de Dieu. 4 0.
I1 faut donc comparer cette Ecriture ηοη ecrite avec les don nees des Ecritures ecrites et voir si Ia parole ηοη ecrite, a savoir Ia parole issue des principes natureIs et ecrite dans la pensee hu maine , s'accorde avec ΙΈcrίture ecrite par reveIation. Si nous trouvons que les choses ηοη ecrites sont conformes aux choses ecrites, il est evident alors que les choses ecrites ont ete bien com prises ; mais si la Ιοί ηοη ecrite, que Dieu a deposee dans notre ame, ne s'acc orde pas avec les choses ecrites, i1 faut dans ce cas nous garder de mal comprendre ce qui est ecrit. Car ce que pro clament clairement Ι Έcrίture des Prophetes et la Ιοί, et surtout le saint Evangile , sans lequel οη ne peut etre sauve, comme il est ecrit par Mahomet lui-meme42 , cet homme si grand, il nous faut le croire et ne pas nous preoccuper des paroles ηοη ecrites. 11 faut en effet obeir a Dieu pIutot qu'a nos raisons. Mais si les 4 1.
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η καΙ εί ης τώ" προφητώ" δοκεί ά"τιλέγει " Ιαυτφ, τότε "ομίζει" χρη άνη λογ[α" μΑ" oiJδεμία" εΙ"αι παρα rfj γραφfj, άλλ' ήμας, ώς άη'Jρώποvς, μη 650 "οιί". Τότε o�" χρη καΙ τό" ιΊγραφο" "όμο", ητοι λόγο", προσαρμόζει", καΙ ιΙ μΑ" συ,,4δει δ ιΊγραφος τφ έγγράφφ, όρt'Jώς "οεί" ήμας τα γeγραμμέ"α ύποληπτέο", εΙ δ' άπ4δει , ού δεί άποφαί"εσt'Jαι, άλλ' ώς άπόρρητο" και άπόκρυφο" φυλάττιι .. το �ητό", μέχρις o� δφη τη" λύσι,,' δ θεός, 01ς οlδε τρόποι,. 'Επιφέρει ν δΑ δεί τον l1γραφον λόγον καΙ πασι τοίς μη δoκoiίσι ν ήμίν 655 τελείως γeγράφ{}αι διά το βραχυ της t'Je{as; γραφης. 010ν πασα ή t'Je{a γραφή λέγει το" θεον λόγον Ιχειν καΙ π"ευμα. ΚαΙ διά Toiίτo δ μη πιστεύων, άσεβεί. 'Ότι δΑ δ λόγος τoiί θεoiί τίλειός έστι καΙ αΙώνιος καΙ παντοδύ"α μο., δμοΙως τε ού τά γεγραμμένα μό..ον, άλλά καΙ ή l1γραφο. ήμας διδάσκει 660 γραφη σαφέστερό .. τι καΙ τελειότερον. ΟύδΑ" γάρ άτελές Ιστιν έν τφ θεφ, τώ καΙ τά ιΗλα τελιιoiί"τι πάντα. ·Οντος δΑ Toiί θεoiί αΙων{ου τι! καΙ παντοΤ S3v δυνάμου, Ισται Toιαiίτα κατά πασαν ά"άγκην καΙ τά 1.$ αύτoiί : καΙ έν αύτφ δντα φυσικώς, ηγουν ούσιωδώς. ToiίTo δΑ λέγω δια τά ποι ήματα τoiί θεoiί. Πά"τα γαρ τα κτ{σματα έξω ύφέστηκι τoiί θεoiί καΙ τούτου χάριν ού λέγεται 665 εΙ"αι ι' ν τφ θεφ κυρίως καΙ πρώτως, άλλ' ώς 1." τφ ποιητfj καΙ τφ ο-δ Ι"εκα τίλει. Ό δΑ λόγος του Θεoiί καΙ το πνεiίμα τό lί.γιoν αύτoiί οΟκ εΙσιν 1." τφ θεφ ώς Ι" τέλει η ώς ι'ν τφ ποιητικφ αΙτ{φ, άλλ' ούσιωδώς' δηλoiίσι δΑ λ 17ι καΙ αύτά τα όνόματα. i Διά τoiίτo γάρ λόγος κέκληταl , διότι Ιστl .. Ι" τφ 670 Θεφ , ι1Jσπερ δ έ"διάt'Jετος λόγος έ" τφ "φ. Νους δΑ l1λογος εΙναι ού δύναται ' ή ΥάΡ τoiί νοός φύσις Ιστί", r.. ' ιι λόγου γεννητικός. ΕΙ ο{ιν μη είη λόγου γεν"ηnκός, ούδέ "oiίς Ισταl , πνεiίμα δΑ κέκληται πάλι ", xat'J' δμοίωσιν. 'Ώσπερ γαρ το τoiί ά"t'JΡΙQπου πνεiίμα έξ αύτoiί καΙ έν αύτφ ι'ση φυσικώς καΙ ούκ [στιν εΙπείν άληt'Jώς l1"t'Jρωπον l1πνουν, ουτω καΙ το τoiί θιoiί •
852
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Ecritures sem blent etre en desaccord entre elles, ou si Ι 'un des Prophetes semble se contredire lui-meme, aIors il ne faut pas croire qu 'il Υ ait queIque con tradiction dans ΙΈcrίture, mais que nous, Ies humains, ne comprenons pas. Dans ce cas, il faut s'en tenir a la Ιοί ηοη ecrite, c'est-a-dire a Ia raίson. Et si Ia Ιοί ηοη ecrite s'accorde avec Ia Ιοί ecrite, il faut admettre que nous comprenons correctement les choses ecrites ; que si elle est en desaccord avec elle, il ne faut pas denoncer ce qui est dit mais le garder comme un mystere obscur, jusqu 'a ce que Dieu nous en donne la solution par les moyens qu'il sait. a. Maίs il faut aussi combiner les donnees de la parole ηοη ecrite avec toutes les assertions qui ne nous semblent pas, en rai son de Ia brievete de la divine Ecriture , avoir ete ecrites de faςοn parfaite. b. · Par exempIe, toute ΙΈcrίture divine dit que Dieu a un Verbe et un Esprit. Et c 'est pourquoi celui qui ne croit pas est impie. Mais le Verbe de Dieu est parfait. eternel et tout-puissant, cela nous l'enseignent ηοη seulement les choses ecrites mais egalement aussi ΙΈcrίture ηοη ecrite et d'une fa�on encore plus claίre et plus parfaite . Car il η'Υ a rien d'imparfait en Dieu, lui qui rend toutes choses parfaites. D'autre part, Dieu etant eterneI et tout-puissant, le sont aussi de toute necessite les choses qui proviennent de lui et sont en lui par nature, c'est-a-dire par essence. Ceci, je le dis eu egard aux creatures de Dieu; car toutes les creatures existent en dehors de Dieu, et en raison de cela elles ne sont pas dites etre en Dieu proprement et premierement, mais en lui comme leur createur et leur cause fιnale. c. Or le Verbe de Dieu et son Esprit saint ne sont pas en Dieu comme dans leur fιη ou leur cause effιciente, maίs essentielle ment. Ceci, Ies termes memes le montrent. Car s'il est appele Verbe, c'est parce qu'il est en Dieu comme la parole interieure est dans la pensee . Mais la pensee ne peut pas etre sans parole, car c'est la nature de la pensee que d'engendrer la parole. Si elle η 'engendrait pas la parole, elle ne serait pas pensee. Pareillement, ΙΈSΡrίt est appele esprit par analogie. Car comme l'esprit de l'homme est de lui et en Ιυί par nature et qu'on ne peut conce voir vraiment un homme sans esprit, de meme ΙΈSΡrίt saint de 42.
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lΙγιον πνευμα Ικ τoiί θεου καΙ έν τφ θεφ Ιστι ' καΙ ουτ' �ν, ουτ' [σται ποτέ δ θεο, χωρΙ, του πνεύματος αύτου. Εκ τού των δΑ πάντων [πε ται πάλιν ζώντα εΙναι καΙ ένεργη καΙ αΙώνιον καΙ παντοδύναμον τον λόγον του θεoiί, δμοίως καΙ το πνευμα το αγιον. •
Πιστεύοντες o�ν ταίς γραφαίς, τον θεον Ιχειν λ6γον καΙ πνεύμα δμο680 λογούμεν, ο{ι δο{}έντος, [πεται τα προειρημένα πάντα, βοη{}ούντος του άγρά Τ 54r φου λ6γου. ΤΟ δέ παντοδύναμον του λόγου τού θεου καΙ τού πνεύματος τού άγίου Ιδl]λωσι: καί Δαvtδ, δ μέγας της άλη{}είας ψαλμφδός, κράζων, ώς προε{ρηται : «Tcp λ6γφ Κυρίου οΙ ούρανοί έστερεώ{}ησα ν, καΙ τφ πνεύματι τού στόματος αύτού πασα ή δύ)'αμις αύτών» . Έπειδή o�ν τους ούρανους 68δ παρα τού θεού, δια του λόγου, Ιν άγίφ ΠJ'εύματι, έκ τοϋ μή όντος εΙς το ι:Ιναι παρα τών γραφών δι δασκόμε{}α παραχ{}ηναι, πρόδηλο ν ΟΤΙ δια τοϋ λ6γου, έν άγίφ πνεύματι , πάντα έποίησι:ι' δ θεός. Τούτφ τφ δ6γματι, γραφικφ όντι, προσαρμόζοντες τον λόγον τον έν ήμίν, εύρίσκομεν μακρα)· άποπλα νη{}ηναι της άλη{}είας πάντας τους τολμη690 σαντας εΙπείν κτίσμα εΙναι τόν λόγον του θεου καΙ το πνεϋμα αύτου, τουτο μέν, δη πάντα τα έν τφ θ ε φ όντα καΙ ούκ έξω ύφεστηκ6τα , ιΙδύνατ6ν έστι � 17ν κτίσματα εΙναι, ώς είρηται, [στι δέ δ λ6γος του θεοϋ καί το πνεύμα i αύτου Ιν τφ θεφ άεί, είρηται δΑ καΙ τουτο, ούκ έξω δρα ύφεστηκασιν, ούδέ κτί σματα δρα εΙσΙν πάντα γαρ τα κτίσματα [ξω ύφέστηκε, �γoυν ουκ εΙσιν )95 ούσιωδώς Ιν τφ θεφ καΙ δια τουτο ούδέ φύσει αΙώνια , τουτο δΑ δτι παν κτΙσμα καΙ ποίημα πεπερασμένοΙ' Ιστίο 1'0 δέ έκ μή όντος εΙς το εΙναι παρά γει ν ιΙπείρου έστί δυνάμεως, ή δΑ δπειρος δύναμις, πεπερασμένφ τινl προσείναι ού δύναται, Τνα μη άλη{}εύσυ ή ιΙντίφασις' άδύνατον γαρ εΙναι τό αύτο πεπερασμένον καΙ lJ.neceov. Τούτων [νεκα οΙ πάλαι κλη{}έντες άρειανοί, αΙρετικοl έκρί{}ησαν παρα �OO • Β'ν τών τότε χριστιανών καΙ δσοφοι καΙ : άμα{}είς. Όμολογοϋντες γαρ δια του ι
,
677 πάλΙ7 ίη marg. Τ 682 κράζω.. ίη marg. Τ 679 <όιο eΣ Corr. Τ 694 primum ηrοι Τ post cancellavit et η)'ου .. scripsit
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691 lari supra lineam Τ 701 rdr. om.
Α
Dieu est de Dieu et en Dieu, et jamais Dieu n 'etait ηί ne sera sans son Esprit. De tout cela il suit encore que le Verbe de Dieu est vivant , agissant, eternel et tout-puissant, et de meme aussi Ι 'Esprιt saιnt. •
•
c ) Application Donc en ajoutant Εοί aux Ecritures, n ous confessons que Dieu a υη Verbe et un Esprit. Ceci etant donne, toutes les choses precedemment dites se deduisent par le secours de la parole ηΟΩ ecrite. La toute-puissance du Verbe de Dieu et de son Esprit, David, le grand chantre de la verite, l'a m ontree, en s'ecriant com me il a ete dej:l dit : "par la parole de Dieu les cieux ont ete affermis, et par le souff1e de sa b ouche toute leur puissance"43 . Puis donc que les Ecritures nous enseignent que Dieu a tire les cieux du neant a l'etre par le Verbe, dans le Saint-Esprit, il est evident que Dieu a tout fait par Ie Verbe , dans le Saint-Esprit. 43.
Εη constatant l'accord de cette doctrine, qui est ecrite, avec la raison qui est en nous, nous trouvons que tous ceux-la s'ega rent tres Ιοίη de Ia verite, qui ont ose dire que le Verbe de Dieu et son Esprit sont des creatures. Et cela parce qu'il est impos sible que toutes les choses qui sont en Dieu et n 'existent pas en dehors de lui, soient des creatures, comme il a ete dit. Or le Verbe de Dieu et son ΕSΡήt sont toujours en Ιυί ceci aussi a ete dit - et n'existent pas en dehors de lui; ils ne sont donc pas des creatures. Car toutes les creatures existent en dehors de Dieu , c'est-a-dire ne sont pas essentiellement en Dieu ; c'est pourquoi elles ne sont pas par nature eternelles, et cela parce que toute creature , toute chose faite est finie . D'ai11eurs l 'action de tirer du neant a l 'etre est le propre d'une puissance infinie, mais une puissance infinie ne peut se joindre a υη etre fini, de peur que la contradiction ne soit tenue pour vraie : car il est impossible qu'un etre soit a la fois fίηί et ίηfίηί. 44 .
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C'est pour ces raisons que ceux qui s'appelaient autrefois ariens44 jurent juges par tous les chretiens d'alors comme here tiques et comme insenses et ignorants. Εη effet tout en confes-
4 5.
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ουδε λόγου τού θεού �κ του μη όντος άπλώς παραχ{Ηίναι τά σύμπαντα γάρ ήδύναντο dρνήσασt?αι, σαφώς '(οίίτο κηρυΗούσης τίίς γραφης , ουκ �σxύ"oντo δι ' dμαt?ίαν, συ"αρι t?μείν καΙ τάΗει" �" τοίς κτίσμασι τόν λόγον 705 τού θεού, μη συ"ορώντες την ιΙντίφασι ν Α κ τούτω" συνάγεσ t?αι ' ή "περ ιΙλη t?εύει" πά ντΤ/ ιΙδύ"ατον, συνάγεται δέ. ΕΙ γάρ πεπερασμέι'ψ τη'l άπειρος �νέσται δύναμις, [σται άπειρον τό πεπερασμένον' εΙ δΑ μή, λεγέτωσαl' πώς το πεπερασμένο" ιΙπείρου [σται δεκτο ιόν, � πώς ού συ"άγεται ή ιΙντ{φασις lvttVt?e". Ούτως Ακεί"οι, μη προσαρμόσαντες τά lJ.γραφα τοίς γεγραμμένοις, 71 Ο δπό dμαt?ίας Ιπλαvήt?ησα". Πρός τούτοις λόγο" [χει" τό" θεό" καΙ πνενμα παρd τώ" γραφώ" μα,, t?ά"Oμε,,' ["α δΑ εΙναι τό" λόγον του θεού καΙ εν τό πνεύμα τό ιJγιo" δ φύσει δοt?εΙς τψ aνt?ρώπφ λόγος σαφώς δι δάσκει. ΕΙ γάρ πλη ι'Joς λόγων λ 18Γ θιου καl π"ευμάτων δώσομεν, Ισο"αι συμβιβηκότα Ι" τψ θεψ' : δπερ 715 dδύ"ατo". Λόγοιις γάρ πολλούς τού θεού, τάς l"τολάς αυτού καΙ τά κηρύ γματα λέγομε,,' δ δΑ κυρίως λεγόμι"ος λόγος του Θεου, δ ά)ν Ιν τψ θιψ εΙς Ιστι καΙ συναιώνιος τώ αΙων[ως, ού γάρ ή" ποτε ιJλoγoς δ θεός θιψ, Ι" Φ Ιστl". Όμοίωι; καΙ τό πνιυμα τό ι'lγιoν [ν έστι καΙ συ"αιώνιον τψ θεψ καΙ τψ λόγφ αύτου, ε! δΑ μή, [σται συμβεβηκός τι Ιν τψ θεψ, καΙ 720 Ισται τρεπτός καl ιΙλλοιωτόι; δ θεός καΙ φt?αρτός ώς ήμεϊς, ι'lπερ άτοπα καΙ ιΙδύ"ατα ιΙναι δ Ι" ήμϊν ά)" ιJγραφoς ιΙποδεlΚJlυσι νόμος. Τ 55r Πάλι " ή {}εΙα γραφή μα.ρ: τυρεί [να εΙναι τό" θεόν καl ου πολλούς. « ''Ακουε γάρ», φησίν, « Ίσραήλ ,' Κύριος δ θεός σου, Κύριος εΙς 1σrι» . ΔεΙκνυσι δΑ καΙ δ ι'lγρα φoς λόγος ώς ουκ [ση δυνατόν εΙναι πολλούς' ήσαν 725 γάρ l'iv σχίσματα καΙ πόλεμοι �" αυτoίς. τουτσ δΑ της t?ela. φύσεως ούχ ι'lπτεται. 'Έτι δΑ καΙ κατά Άρl στοτέλην, δς παρά τών σοφών άγγελος λέγε ται γενέσ{}αι της φύσεως, δ θεός �νέργεια μόνον �στl καΙ ούδόλως [χει τό δυνάμει : . ή" γάρ a" σύ"t?ε τος Ακ του δυνάμει καΙ τού lvegyelg, πα" δΑ σύ,, (}ετο" δια(λύεται). ΕΙς l1ea 1στl καΙ πλήt?ους ούκ 1στι δεκτικη ή ούσlα αυτού. •
•
706 ante av ..άr..α, cancella vit εΙ rάρ Τ
708 [στα, ex Ιστ' Τ
713 primum ι"ώ .. Τ post cancellavit et "οθε" scripsit 719 [στα. : [σJι Α 728 Ικ om. Α 728 - 729 ή.. rάρ. . . ",α(λύaτα,) in marg. Τ 72.5 ού% ex ούκ Τ 729 ",α( λύ ..α,) : δ,α . . Α τοίί διι ..άμε. : τπ διι ..άμtι Α τοίί Ι..ερrεl'1 : tfj l..εΡ7'Ι� Α .
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sant que toutes choses ont ete tirees du neant a 1'etre par 1e Verbe de Dieu, - car ils ne pouνaient nier ce1a, 1Έcrίture 1e pro c1amant de faς:οη c1aίre - ils n'eurent pas honte, dans 1eur igno rance, de compter et de ranger 1e Verbe de Dieu parmi 1es creatu res, ne νoyant pas 1a contradiction qui en resulte. 11 s'ensuit donc que cette contradiction ne peut absolument pas etre tenue pour vraie. Car si une puissance infιnie habitait dans υη etre fini, 1e Είηί serait ίηΕίηί; sinon, qu'ils disent comment le fιηί peut re cevoir l'infini, ου comment il n'en resu1te 'pas de contradiction. Ainsi ceux-la, n'ayant pas etabli l 'acc ord des choses ηοη ecrites avec les choses ecrites, ont-ils ete egares par l'ignorance. Εη outre , nous apprenons dans les Ecritures que Dieu a υη Verbe et ιΙη Esprit, et la raison donnee par nature a l'homme en seigne clairement qu'il Υ a υη seul Verbe de Dieu et υη seul Esprit saint. Car si nous admettons une multitude de Verbes et dΈSΡrίts de Dieu, ils seraient des accidents en Dieu, ce qui est impossible. Car ce que nous appelons paroles de Dieu au pluriel , ce sont ses commandements et ses dec1arations. Mais le Verbe de Dieu proprement dit, qui est en Dieu eternellement - car Dieu n'a jamais ete sans Verbe - est unique et coeterne1 a Dieu, en qui il est. De meme aussi 1ΈSΡrίt saint est unique et coeterne1 a Dieu et a son Verbe, sinon il serait υη accident en Dieu, et Dieu serait changeant et a1terab1e et c orruptible comme nous, toutes choses que la Ιοί ηοη ecrite qui est en nous denonce comme absurdes et impossib1es. 46 .
La diνine Ecriture temoigne aussi qu'i1 Υ a υη seul Dieu et ηοη beaucoup de Dieux. Elle dit : "Car ecoute, Israel : Ie Seigneur, ton Dieu, est υ η seul Seigneur"45 . D'autre part, Ia Ιοί ηοη ecrite montre qu 'il n 'est pas possible qu'il Υ en ait beaucoup, car il Υ aurait entre eux des divisions et des guerres, ce qui ne conVΊent pas a la nature diνine .46 47 .
D'apres Aristote, dont Ies sages disent qu'il est deνenu l'ange de la nature , Dieu est l'acte pur et n 'a rien en puissance47 . Sinon il serait compose de puissance et d'acte ; mais tout compose se decompose. 11 est donc υη et son essence est incapable de se mul-
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ΤΟ γαρ πλη,'1ο. Ιν μεν τοίς σώμασιν, ώς παρα πά ντω ν τώ ν άρισ το τ ελικών άποδείκνvται , Ικ της ύλης Ιστ{, ησπερ πλη ι'Jυ , oμέ νης μερισμς'δ, IfrOVV ίδι ο ν Ιχούση. τό τέμνεσι?αι , Ιξ ά νάΥ κη ς πληι?ύνεται τα είδη Ιν αύτfj. Ή μεν γαρ τoiί πληι?ύνεσι?αι αΙτία Ιν tfj ύλrι Ιστίν, ού tfj πρώ τrι, άλλd tfi ταίς πρώταις οiJσ{αι ς, Ijyovv τοί, άτόμοις ύποκειμένη, ή δε τoiί lvo, Ιν tq1 είδει. 'Ό{}εν 735 Ικαστα ε" λέΥεται εΙ"αι oiJ rfj fJl rι , άλλά τφ είδει , καΙ πολλα δε όμο ίως ού λ 18" tfj iJlrι, άλλα τφ είδει λέγεται. Πληι?ύνεται γαρ ια είδη τοί, άτόμοι" σσα ού δύνανται Ινl ιlτόμφ την dρμό ζοvσα , αύτοίς ύλην πάσαν περιλαβείν' τα ' " κα Ι τα' τοιαυτα . γαρ πασα,' περι λαβ6 ,·τα, ου' πλ η {} υνεται, οιο,' η"λ ιος, σει.ηνη Τούτων γαρ ή ύλη πάσα l,·1 περ ι λη φ{}είσα τoiί είδους άτόμφ, ού κατα'14.0 τέμ ν ε τα ι , ούχ στι ούκ έστι του τ() φύσι ς αύτfj, ιlλλ ' στι πήρωσίν τινα rιίς Ιαυτης φύσεως [παl'}ε πάσα περι λη φι?είσα . Ούδέ γα ρ άλλως το Ινιαίο,' του είδαυς πληι?ύνεσι?αι πέφυκεν ε! μη rfj κατατομ!ί τιίς ύλης, η ώς σλον εΙς μέρη διαιρείται ' εΙ γαρ κατ' Ιπίτασίν τε καΙ άνεσο' τέμνε ται ού του αύτoiί είδους, άλλά διαφόρων έ σ τί δε κτι κ ή . Δια ταυ τα το φυσικό,' εΙδος, Ιξ ου τε 745 κ α Ι ,ης ύλης τα και?έκαστα σύγκει ι·ται , προς τό" μερισμό,· της ύλης Ινιαίως , 0.υ' νεται . 'Εν με ν ουν τοις σωμασι , δια" τηl' υ"λ 1]1', ως ει πομεν, το' Πλη-.υ0.ο' ς Πλη .υ lστι τών ιlτόμων, Ι ν δε τοίς ιlσωμάτoις τε καΙ ιlOλoις, ηΥουν άΥΥέλοις τ ε καί ψυχαί. τών σωμάτων χωρισ{}ε[σαις, το π).ιϊ{}ος ούκ έση δια τή ν ύλη ν. Πώς 749 γαρ μη Ιχ ο υσ ι ν fJlIJ" τοίς τοιούτοις, αΙ' τιόν τινο; έ,· α ύ το ίς έσται ή ύλη ; Ηδν Ά λ λα δη ούτε άνάλΟΥΟI' τ!ί ϋλrι, δπερ ό της φύσεως άγγελος : 'Αρι στοτέλη; , δυνάμει νoiίν Ικάλεσε, διότι άναλο γε ί tfj fJlT/, ηπερ δυνάμει Ιστlν γ,. . 'Ότι δέ τoiίτo άλη ι?ές αύτος 'Αριστοτέλης Ιν τφ τρίτφ τών Περl Ψυ· χης ούτω σαφώς λέγει, ώ; μη ε Ι να ι άρνήσασι?αι Ικείνου ε 1 " αι τή ν δ6ξαν ταύτην' ώδε γάρ πώς φη σ l l , ού γαρ μέμνημαι καλώς τών ρημάτων 730
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post αώμααιν cancellavit ;κ ,ης i!λης 8ατl. Τ 731 Ιατί .' Βατ/ν Α μεριαμψ ί η marg. Τ 732 primum πληδύνεαδαl Τ post cancellavit et τίμνεσ{}αl supra Iίneam scripsit ;ξ ex Ικ Τ post πλη(Jύνεταl cancel1avit καΙ Τ 733 primum φναις Τ 733 - 734 ού τπ πρώτπ . . . ύπο post cancellavit et αΙτ(α supra lίneam scripsit κε.μJ.,η ίη marg. Τ 79.5 καΙ πολλά ,,; &μο{ως Or.l . Α 73,5 - 736 καΙ πολλά . . . 736 primum δ' 8μως "αl Τ post cancel1avit et Υάρ supra λiyna. ίη marg. Τ lineam scripsit ,oi, άτόμο., supra lίneam Τ 730
739 - 740 primum 739 roii εΤδοtlς ex τ ψ είδει Τ ί η marg. Τ κα; πληδύνεαδαl Τ post cancellavit et άτόμψ ού κατατέμνεται supra lίneam scripsit 741 primum Ιν μίν cvv ,οίς αώμαc l Τ post cancellavit e t ούδέ "άρ άλλω,. . . τοίς αώμαα. (νν. 741 - 746) ίη marg. scripsit post Ινlαίον cancellavit του .Τδοtlς Τ 743 εΙ ex corr. Τ 745 ante "α{}έ"ααια canceIlavit άτομα τ . . . Τ "αδί"αστα .· "α 746 post ύλη., cancellavit οί." Τ 747 primum Ιν τοίς αωμα.. "οϊ, {)έστα ΤΑ Τ post cancel1avit et τών άτόμων supra Iineam scripsit post άσωμάτοις om. .. Α '150 δή Oi!ft .' δ.ά fI Α 737 άrόμψ
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tiplier. La multiplication dans les corps, comme il est demontre par tous les aristoteliciens, proνient de la matiere, laquelle se multiplie par diνision, possede donc la propriete de se diνiser et fait par suite que les formes se multiplient necessairement en elle. Car la cause du multiple reside dans la matiere, ηοη la matiere premiere mais celle qui est sous-jacente aux essences premieres, a saνoir les indiνidus. La cause de l 'υη est dans la for me. Εη indiνidus se multip1ient toutes les formes qui ne peuνent enfermer en υη seul in diνidu toute la matiere qui leur reνient. Les formes qui renferment toute leur matiere, ne se multip1ient pas, tel le soleil, la lune et les autres etres semblables. Car toute la matiere de ces etres, etant enfermee dans υη seul indiνidu de l'espece, ne se diνise pas, ηοη parce que cela n 'est pas dans sa nature, mais parce que la matiere qui a ete enfermee tout entiere a perdu dans une certaine mesure cette propriete de sa nature. Car la simp1icite de la forme ne se multiple natu rellement que p ar la diνision de la matiere, laquelle, en tant que tout, se diνise en parties. Car si elle se diνise par tension et re lachement, elle est capable de receνoir ηοη la forme elle-meme, mais des differences. C'est pour ces r2.isonS que la forme naturel le, qui aνec la matiere constitue les choses singu1ieres, se m ul tip1ie simplement par la diνision de la matiere. Donc c'est de la matiere, comme nous l'aνons dit, que proνient dans les c orps la multitude des in diνidus. 49.
Dans les etres incorporels et immateriels, a saνoir les anges et les ames separees des corps, le nombre ne proνient pas de la ma tiere. Car comment, dans de tels etres qui n 'ont pas de matiere , la matiere serait-elle cause de quelque chose ? Mais ils possedent bien quelque chose d'analogue a la matiere, qu' Aristote, l'ange de la nature, a appele intellect en puissance, parce qu'il ressemble a la matiere, laquel1e est l'etre en puissance48 50
•
Que cela soit νrai, Aristote lui-meme l'affιrme, dans le troi sieme 1iνre de son ouνrage De Ι Ά me, si clairement, qu'on ne peut nier que cette ορίηίοη soit la sienne. 11 s'exprime en effet a peu pres de la sorte - je ne me souνiens pas bien de ses termes eux51.
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αύτών : « 'Eπει δrι δέ, ώσπερ 11' πάσπ φύσει lστί τι άλλο μεν ϋλπ Ικάστφ λ 19r γένει (τοϋτο δέ lστι το δυνάμει lκείνα δΙ' πάντα), αλλο δε αιτιον ; καΙ ποιη τικον τφ πάντα ποιείν, ώσπερ ή τέχ ν η προς την {ίλη ν πέπον{)εν, άναγκαίόν lστι ταύτας εΙναι τας διαφορας καΙ 11' τπ ψ υχΠ ' καΙ εΙναι τοϋτο)' μεν τοιού ΤΟι' νοϋν τφ πάντα γίνεσ{}αι , lκείνον δέ τφ πάντα ποιείν,. . Έν πάσπ 760 φύσει, λέγει, τΟ δυνάμει εΙναι ' lπl θεοϋ γαρ μόνον φύσ ι ν ού λέγει δια το dπλοϋν τοϋ θεού. Ή γαρ φύσις, ώς αύτος άεl λαμβάνει, άρχή Ιστι κινή σεως καΙ ήρεμίας, της lxdarcp δηλο νότι άναλογούσης' (ϊλλη γαρ κί νη σ ι ς σωμάτων καΙ {ϊλλη κίνησις νόων. ΤΟ δέ κι νείσ{}αι τη ν οΙανοϋν κίνησιν τών συν{}έτων Ιστίν' lνέργεια Υάρ 765 lστι ι' ή κίνησις τοϋ κινητου κα{)ο lκ τοϋ δυνάμει tl. το Ινεργεί� κινείται. Σύν{)ετα δέ πάντα πλην lνός, του Θεου· καΙ σύν&ετα φύσει, ηγουν ούσιω δώς. ΣύΥκει ται ου. ή ούσία τών άiίλων, ηγουν της ψυχης καΙ τών άγγέλων, ους ν6ας δ 'Αρι στοτέλης καλεί , Ικ τε του δυνάμει νου, του &ναλΟΥουντος rfi ϋλl1 καΙ του lνεργεί� νου, του άναλογοϋντος τφ ύλικςΤ; ειδει' καΙ Ιστι ν 770 ούσιώδης ή τοιαύτη σύν{)εσις. "Ωσπερ γαρ Ιπl τών σωμάτων ού το εΙδος ' . , ' α καΙ η· υ"λ η , ουτω και lπι των , , , Ιστιν, �λλ - ά υ�λ ων τα αναλογουν-τα, (λ μονον ουσια τ B6r ηγουν το δυνάμει καΙ το i lνtgytlq., Ικάτερον ούσία lστί. ΚαΙ δια τοϋτο καΙ &γγέλων καΙ ψυχώ'l' πλη{)ός lστι μέγα. ΤΟ γαρ πλη{)ύνεσ{)αι φύσις lστΙ του lptgyt[q. προς κατατομήν -τοϋ δυνά775 μει, ώσπερ το lνιαίο" τοϋ l"εργείιι. μόνον το πλη{}ύνισ{}αι φύσις Ιστl τοϋ δυνάμει, ώσπερ κα Ι της ϋλης' κα Ι το εν τοϋ Ινεργείιι. ίδι ο" ώσπερ και τοϋ είδους. ΚαΙ πρώτον τφ Ινεργείιι. κα Ι τφ δυνάμει ταύτα [νεστι )/' ή γαρ ϋλη και το εΙδος, ού κα{)ο {ίλη καΙ εΙδος, &λλα κα{)ο δυνάμει καΙ lνtertlq. , τό λ 199 μέ'Ι' πλη{}ύ νεται το δε [νίζεται . "Ωσπερ ουν Ιπl τών σωματικών, ούτω Ι καΙ 780 lπΙ τώ" άiίλω., δτα" τό δυνάμει πα" όύ περιλαμβά"εται ["Ι ΤΓ.;;: lptgyelq., "
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•
759 primum δύνασ{)αι Τ post cancella"it et Υίνεσ{}α, scripsit 764 primum κατανίμt,� Ιστl Τ post cancel\avit et τη� oίανoiί" κΙ"ησ,,, supra 774 Β(/τΙ τoiί svseyt[q. πeό, κατατομ η " ίη 766 σύνθΕτα ex corr. Τ lineam scripsit 774 - 775 ante του δlινάμ81 cancellavit 1"'6 Τ 775 μόνον supra ιί marg. Τ 777 πeω neam Τ τό πληθύ"εσ{}αl . . . ,ών σωμα .. κών (ν. 775 - 779) ίη marg. Τ fO" : πeώτω, Α 778 ού ex corr. Τ 779 πλη{}ύνεrαl ex corr. Τ post ΙνΙζ"αl cancellavit 10 .. " oύ� <Ι θεό, Τ ωσπεe οίο" Ιπι τώ" σωμα .. κώΥ iteratum ίη Τ delevi primum Υάe Τ post cancellavit et ουν scripsit
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memes49 - : " Puisque , ainsi que dans toute nature, il Υ a dans chaque genre d'une part quelque chose de materiel (c 'est-a-dire l'etre en puissance de toutes ces choses ) , et d'autre part aussi une cause efficiente , du fait qu'el1e fait tout, tel1e la technique par rapport a la matiere, il est necessaire que ces differences soient aussi dans !'ame et que cet intellect-la ait le premier as pect, en tant qu'U devient tout, et le second, en tant qu 'il fait tou t"SO . 11 Υ a dans toute nature, dit-il, quelque chose en puissance . Mais a Dieu seul i1 n'attribue pas de nature , en raison de la sim plicite de Dieu. La nature, comme il la c omprend toujours, est en effet principe de Inouvement et de repos, dans chaque etre , selon le rapport analogique : car autre est le mouvement des corps et autre le mouνement des intellects . Or etre mu de quelque mouνement que ce soit, c'est le propre des etres composes, et le mouνement du mobile est acte, en tant qu'il est mu de la puissance a !'acte. Tous les etres sont composes, excepte υ η seul : Dieu, et composes par nature, c'est-a-dire essentiellement. Donc l'essence des etres immateriels, a saνoir l'ame et les anges, qu' Aristote app elle des intellects, se compose de la puissance de l'intellect qui est analogue a la matiere , et de !'acte de l 'lntellect qui est analogue a la forme materielle. Une telle comp osition est essentielle. Car de meme que dans les corps, ce π 'est pas seule ment la forme qui est une essen ce , mais aussi la matiere , ainsi dans les etres immateriels les analogues, a savoir la puissance et l'acte , sont l 'une et l'autre une essence. Et c'est pourquoi ίΙ Υ a υ η grand nombre d'anges et d'ames. 5 2.
Car le fait de se multiplier est la nature de l'acte par rapport a la division de la puissance, comme la simplicite est la nature de 1 'acte seul. La m ultiplication est la nature de la seule puissance ainsi que de la matiere , et le fait d'etre υ η est le propre de l'acte ainsi que des formes. Et d'abord ces etres sont en acte et en puis sance : car de la matiere et de la forme, π οπ en tant que matiere et forme, mais en tant que puίssance et acte, l'une se multiplie et l 'autre demeure une. Donc - et cela vaut aussi bien des etres corporels que des etres immateriels - 10rsqu'un etre en puis53 .
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άλλιΙ περιλείπεται δια το πληί10ς αύτoiί, τότε πολλιΙ γίνεται τα κα{}έκαστα εν όντα τφ είδει, �τoι rfj φύσει. η" γαρ αν σύ ,,{}ετος καΙ Έπε/ 01\ν δ θεος ού δόλως Ιχει το δυνάμει, δια τoiίτo ούκ Ιστι δυ νατον πλη {}ύνεσί1αι α ύτόν. ΕΙς άρα δ άλλοιωτος 785 Θεός, εΙς καΙ πανrοδύ"αμος, έκ τούτου πάλι ν τoiί λόγου' ιίJσπερ γιΙρ έν πάσrι φύσει το lνεργείq. ον έση το πάντα πoιoiίν Ιν rfj αύτπ φύσει, δηλονότι ούχ άπλώς ού γάρ Ιστι δυ"ατο" άπλα1ς Ινεργείq. εΙναι το δυνάμει μει γνύμ ενον, ούδε πάl'τα dπλώς ποιείν το μή dπλώς lνεργείq. ον , ούτω το άπλα}ς ένερ, " " !�<;ει το" παl'τα ' ά ι'αγκαι' ως Η " ' εχωl' YEIq. 01', οπερ Ιστι' ι' δ Θ δ υναμει, � εό ς, μη δεν 790 ποιείν άπλώς' παντοδύl'αμος ί1ριι. Και άλλα δε πολλιΙ και καλιΙ lx τούτου τoiί Ιν ήμίν άγράφου νόμου , προσαρμοζομένου rfj {}είq. γραφfj, έκ τών ποιημάτων οΙ έρευνώντες πορί" � ' -Q. , ,. ' O γαρ Θ εος, ώ ; σοφος και, δυl'ατος και αγαυος, �oνται και ευρισκουσι . ιχνος τι έν πασl τοϊς ποι ήμασι ν αύτοϋ της άληΟείας ένέί1ηκε. Βουληί1ει ς 795 γαρ δι ' άγαί1ότητα Ικ τών ποιημάτωl' γνωρίζεσί1αι , ώς μεν σοφός, οlδε τί έκάστφ τών κτισμά των άρμοδίως lV{}IjaEt , ώς δέ δυl'ατός, ήδυνήΟη τοϋτο ποι ησω , και άληΟώς ένΟείναι εΙκόνας και δμοι ώσεις αύτοϋ έν δ.πασι τοίς ποιήμασιν, άτελεϊς με .. διιΙ το μή δύ,'ασΟαι τα κτίσματα δέξασ{}αι άκρα/ φl,η . δδηγούσας δε όμως προς τι) ν άλήΟειαν. τ 86ν καΙ τελείαν τοϋ κτίστου εΙκόνα, ,
�
'
,
'
781
primtlm lIλη{}ύνεσ{}αι Τ post cancellavit et πλη{}ο. scripsit
78 2 ητοι 16 φύσει 788 άπλώς
neam Τ
1 26
ίη marg. Τ
ex corr. Τ
793 ε{,ρίσκουσι : n·ρ{σκσvοι" Α
799 εΙκόνα
infra !ί.
sance n'est pas assume entierement dans un seul etre en acte, mais est laisse εη raison de sa multiplicite , alors les ch oses singu lieres deνiennent nombreuses, tout εη etant une par la forme , c 'est-a-dire par la nature . Donc, puisque Οίευ n 'a Γίεη du (ου t εη puissance - sinon il serait compose et changeable - c'est pourquoi il η 'est pas pos sible qu'il se multiplie. Donc Οίευ est un, υη et tout-puissant, comme i1 ressort encore de ce discours. Car comme dans toute nature, ce qui est en acte est ce qui fait tout dans cette meme nature, mais ηοη de faς:οn absolue - car i1 n'est pas possible que ce qui est mele de puissance soit simplement en acte, et que ce qui n'est pas simplement en acte puisse faire tout de faςοn absolue - ainsi ce qui est simplement en acte , tel que Dieu l 'est, Ιυί qui n'a rien en puissance , pourra necessairement faire tout de faς:οn absolue : il est donc tout-puissant. 54 .
Ι Ι . ANALOG IES ΟΕ LA TRINITE
Ceux qui cherchent acquierent et trouνent, cη partant dcs creatures, beaucoup d'autres choses bonnes dans la Ι οί ηΟΩ ecrite qui est en nous et qui est conforme a la diνine Ecriture. Dieu, qui est sage, puissant et bon, a en effet depose un νestige de νerite dans toutes ses creatures. Car ayant νουlυ par bonte etre reconnu a partir des creatures, ίl saνait dans sa sagesse ce qu 'i! deposerait dans chacune des creatures, et ίΙ pouνait dans sa puissance le faire et dep ose r en realite son image et ressem blance dans toutes les choses creees, ressemblance imp arfaite, car les creatures ne peuνent receνoir υηε image pure et par faite du createur, mais elle peut neanmoins conduire a la νerιte. 5 5.
.
,
1 27
800 'Ότι δέ τοϋro άλη{}ες διά μόνο υ τοϋ ά" {}ριόπου, [δειξε Jι.!ωση., κατ' εΙκόl·α εΙπών καΙ κα{}' δμοίωσι ν γενέσ{}αι λ ΙΙΟτ
νοϋς, λόγος, ΠI'εϋμα'
i
αύτοl' τοϋ θεοϋ .
Εστι γαρ lν ημίl·
W
καΙ ταϋτά Ιστιl' δ αν{}ρωπος.
άλλ' lξ αύτου άπογινl,αται ή άκτίς, καΙ lξ αύτοϋ πάλιν δια της άκτίl'ος, διαδίδεται το φώ.. αΩσπερ o�ν ήλιος καΙ , , α ' .. ' 805 ακτις και φω; ε1 ς η ου πολλ αι' , ουτω υλ ιος, ο υ' πολλοι' , και μια φυσιι; τι' λ ιου, ΚαΙ ό ηλιος δε εΙς lστι ν ,
,
.
•
πατήρ, λόγος, πνεϋμα, εΙι; Θεος καΙ μία φύσις Θεοϋ, ο ύ πολλαί. wEXEI δέ η τοίι ηλίου αυτη όμοίωσις
καί τι πλέον τών αλλων εΙκόνων,
διότι καΙ το φώς τοϋ ηλίο υ , {μιον λέγομεν πολλάκις,
καΙ τήν άκτίνα αύτοϋ
ήλιον πάλιν [στιν οτε όνομάζομεν, (υσπερ καΙ έπί του θεoίi. 810 Θεός lστι καί
δ λόγος αύτoίi Θεός lση καί το πνευμα το δγιον θεός lστι'
καΙ ο ύ τρεί; θεοί, άλ),' εΙς θεός, ώσπερ lκιίνοι ηλιος. Δ ιαφέρει δε η εΙκών αυτη τoίi θεoίi, ηλιός lστι ν,
Ό γαρ naTtI!!
άλλ' ού τέλειος'
δμοίως και
dll' ού τέλει ος' σύν{}ετα γάρ ταϋτα
ού τριί. ήλι οι , dU' ιΙς
ου Ιστο' εΙκών,
ότι
ή άκτ/ς
το φώς του ηλίου, ηλιός ΙσΤΙ1', Διά τουτο τέλειος με,·
καΙ ούχ άπλα.
815 ιΊλιο., ό πα. ηλιός Ιστι. Λέγεται δε το του ηλίου γνομα καΙ φωτός, άλλ' ου κυρίως , άλλα rgonfi τι νι
κατα
τη; άκτίνο. αύτoίi καΙ τοϋ
άπο του ηλου εΙς τα μέρη φερόμε
Ό δε Θεος άπλοϋ. lστι καΙ παντέλειος . ιiμερής, άι'ια{ρετο•. ΚαΙ δια
νον.
τoίi τo dl'άγκη lστΙ ν όμολογιί" καΙ πιστεύε ι ν άλη{}ώς τέλειον Θεο" εΙναι τον 820 πατέρα, τέλειον θεον τον λόγον αύτoίi καΙ τέλειοΙ' Θεον το πνεϋμα το αγιον' άλλ ' ού τρείς τέλειοι, έπεται,
dH' εΙς τέλειος καΙ εΙς Θεός.
δεδομένων ιώ" d J'(l νrιρρήτων άρχών,
Tαίi τα γαρ άναγκαίως
010ν ΟΤΙ
δ Θεος έχει λόγον
καΙ πνείiμα καΙ ΟΤΙ άπλο ίί; καΙ πtt ντέλει ο;.
804 ά"ι ί, ο , ίη marg, Τ '
'
808
ιμ. ο ν
oln.
Α
811 .".ίνοι : έ"εί
812 lοίί θ.ου οδ έσ"ν .ι"ων ίη marg. Τ
ante .["ων om. ή Α
"ός Τ post cancellavit et ι! "ό. scripsit
post έσιι cancellavit "αι ώς Τ
'116 ιων Τ
1 28
λέγεται
"ί ιό ιο υ
ήλίου ό" ημα
ίη marg. Τ
ΤΑ
δΊ5 primum ιό
822 άναν"ρρήιων ex άν"ρρή.
Α. Analogies tirees des creatures
1) L 'homme
Mais que cela se verifie dans l 'homme seul, Μοϊse l 'a montre, en disant qu'il a ete fait i l'image et ressemblance de DieuS 1 Car en nous, i1 Υ a une pensee, une parole et υη esprit, qui sont l 'homme .s2 56.
•
2) I_e soleil
a. Le soleil est unS 3 , mais de Ιυί naft le rayon et de Ιυί aussi, par le rayon, provient la lumieres4 Donc comme le solei! , le ray οη et la lumiere sont υη seul solei! , ηοη plusieurs, et comme i! Υ a une seule nature du soleil , ηοη plusieurs, de meme le Pere , le Verbe et ΙΈSΡrίt sont υη seul Dieu et une seule nature de Dieu, ηοη plusieurs. b . Cette analogie du solei! a quelque chose de plus que les autres images, parce que la lumiere du soleil , nous 1 'appelons souve nt solei! , et nous appelons son rayon aussi solei! . De meme en est-i! de Dieu. Car le Pere est Dieu et son Verbe est Dieu et ΙΈSΡrίt saint est Dieu. Ils ne sont pas trois Dieux mais υη seul Dieu, comme ces choses-li ne sont pas trois solei!s, mais υη seul soleil. c . Toutefois cette image differe de Dieu, dont elle est 1 'ima ge, parce que le rayon est bien le solei! , mais ηοη en entier ; de meme la lumiere du soleil est bien lc solei! , mais ηοη en entier: car ces choses sont composees et ηοη simples. C'est pourquoi le soleil entier, c'est tout le solei! . Le mot soleil se dit du rayon et de la lumiere , ηοη de faς: οη propre , mais reporte par extension du solei1 aux parties. Mais Dieu est simple et tout parfait, sans parties et indivisible. d. C'est pourquoi il est necessaire de confesser et de croire vraiment que le Pere est Dieu parfait, Dieu parfait aussi son Verbe et Dieu parfait ΙΈSΡrίt saint ; ils ne sont pas trois Dieux, mais υη seul Dieu parfait et υη. Ces conclusions suivent neces sairement, quand οη pose les principes susdits, i savoir que Dieu a υη Verbe et υη Esprit et qu 'il est simple et tout parfait. 57.
•
1 29
824
Πάλιν φλo� καΙ έξ αύτης ,?ερμότης καΙ φώς' καΙ τά τρία ταυτα. εν πυρ
Τ 37r
καΙ μία φύσις ; πυρός, οί, πολλαί. ΚαΙ μηλον δε [ν, χυμόν έχει γλυκύ ν,
Α 20\'
τύχοl η αύστηρον
καΙ εύωδtαν,
ητοι
ΚαΙ έπΙ πάντων, αν είlρoις, τών του
δσμήν'
Θεου
εΙ
,ίλλά τά τρία ταυτα μηλον εν.
ποιημάτω ν , ίχνος τι καΙ όμοίω
ofJrWt; έχει ν ' εΙκόνες γάρ ΤΟ'ες καΙ όμοιώματα της αΙτίας εΙσΙ τά (jnoreliafIara. Οίδαμεν γάρ στι , φίοσε ι , πρότερον δ τεχνίτης έχει τάς Ιδέας καΙ τους λόγους σι ν άμυδράν του ποιητου Θεοίι καΙ φυσι κός τι ς ά ναγκάζεl λόγος τούτο
830
τών τεχνιτών έν τφ ν{ρ ' καί εΙσι τών diJlwv τούτων Ιδεών,
τών έν τφ νφ,
εΙκόνες τινες τα έργα, έξομοι ω{}έντα παρά τού τεχνΙτου ταίς του ,·ου Ιδέαις όσον δυνατόν. Κα τά πάl'τα γάρ έξομοιω{}ιίναι το ύλικον τ(ρ djjlcp, ου δύνα ται' πολλφ αρα ύψηλότερον ό τεχνίτης τών πά"των Θεος εχει τάς Ιδέας τών 835 ποιημάτrQν αύτου
σύμ;τα ντα
έν α ύ τφ καΙ,
παραχ{}έντα
έκ μη όντος
εΙς τΟ εΙναι τα
rfj έκείνου βουλl7σει τε καΙ δυνάμε ι , φέρει , κα{)' σσον δυνατον
[καστον, εΙκόνα τ ι νά τοϋ ποιητου καΙ όμοίωσιν. Άλλά τΙ δεί πολλών ..
'Αρκέσει
το παν τούτο,
τό δια του άγράφου
νόμου έν ήμίν {}εολογούμενον, τφ τού Άρι στοτέλους dξιώματι διασαφησαι ' 840
rfj γαρ σοφlQ καΙ τοίς dγράφοις λόγοις πάντων ύπερέχει Άριστοτέλης. Πρώτον μεν ούν λέ�ω πλατύτερο,',
όπερ έκείνος έ ν ΤΙ::Ι πρώτφ
τών ΠερΙ
Ο ύρα)/ου βιβλΙων φησίν , επει τα δε καΙ τα έκείνου ρήματα παραΟήσω . Συ δέ,
ώ
αριστε βασιλεϋ καΙ ύψηλότατε dfItQίi, μα{}ηματικοίι; d νδράσl την έπί
σκεψιν τούτου καΙ φιλοσόφοι ς παραδου" αι μη δκ,·ήσrις, διά τον Θ ε ό , / '
826 τά supra Iineam Τ 832 lξομοιωθέντα ex όμοιωθένια Τ repetitur ίη marg. ίη Τ
130
880 post έχε. cancellavit τήν όμοίω".ν τών τ. Τ 8.J2 έπειτα 835 lκ του μή όντος ίη marg. Τ
3) La flamme
Encore , Ia f1amme, Ia chaIeur et Ia lumiere , ces trOls sont un seul feu et une seuIe nature du feu, ηοη plusieurs. •
58.
Une pomme a un gout doux ou, le cas echeant , aigre, et une senteur ou odeur, mais ces trois sont une seuIe pomme . 59.
•
Dans toutes les creatures de Dieu, οη peut trouver un certain vestige et une ressembIance vague du Dieu createur ; u ne ce rtaine raison naturelle force a penser qu'i1 en est ainsi. Car les effets sont d'une certaine maniere des images et ressemblances de la cause. Nous savons en effet que, par nature , l'artisan possede dans sa pensee les idees et les raisons des choses a realiser, et les oeuvres sont dans υη certain sens des images de ces idees imma terielles qui sont dans Ia pensee, oeuvres rendues par l'artisan semblables aux idees de la pensee autant que possibl e. Car il est impossible de rendre le materiel tout a fait semblable a l 'im materiel. Donc Dieu, l'artisan de toutes choses, possede en Iui meme d'une faς:οη beaucoup plus elevee les idees de ses crea tures ; et toutes les choses qui ont ete tirees du neant a l'etre par sa volonte et sa puissance portent selon la possibilite de chacune une image et ressembIance du createur. 60 .
Β. Analogie tiree des mathematiques
a. Mais qu'est-i! besoin de beaucoup d'explications ? Jl suffi ra que tout ceci, que la Ιοί ηοπ ecrite qui est en nous nous enseigne sur Dieu, soit clairement illustre par ]a doctrine d' Aris tote ; car Aristote depasse tous ]es autres par la sagesse et Ies raisons ποη ecrites. Je dirai donc de faς:οη pIus etendue ce qu'il dit dans le premier livre de ΙΌuνrage Du Ciel. Je citerai ensuite ses paroles a Ιυί. b. Mais toi, Ο roi excellent et emir subIime, ne tarde pas par Dieu a confier ! 'examen de cet expose a des hommes mathema ticiens et a des philosophes. 61.
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845
πα,· σώμα . μιίκο; καΙ πλάτος καΙ βά{}ος έχ ει καΙ τούτοις τοίς τρισl , ' 1 " " "στιν, 1 ει' δεΙ των τριων τουτων ο' μ 6 νον Τ 371· συι·ι στα ται. L O μέ " ουν σωμα , ει' ουτε γάρ σώμα δύναται εΙναι, εΙ μη καΙ τά τρία ταύτά Α flr λείψει, ούδlν lστι' έστι ι', ουτε τι τών Tgιr<JJ' τούτω,' χωρΙς τώι' λοιπών εξει τό εΙναι ποτέ . "Εκασrοι' γάρ έν τψ σώματί lστι , καΙ τά τρΕα 6μού σώμά έστι καΙ σώμα ει,. 850 Ά λλά τό μέι' μιί κος έξ ούδε" ός έσrι . το δε πλάτος, 'ίγουν τό lπίπεδον καΙ ή έπιφάνεια, Ικ του μήκους άπογεν,·αται, πολυπλασιασ{}IΗος εΙ ς lίλλo μηκο, 1) καΙ εΙς έαυτο έπl τι;, ,, τετραγώ,'ων, lκ δέ τών δύο δμού, μήκους λι.γω καΙ πλάτου" εΙς άλληλα πολυπλασι ασ&έι.των, πρ6ει σι ν ώς άπα μιας άρχης το J .Q βαυος και οιιτως απo rε λει ται το σωμα, εν ον και απλως εν. 855 Τί της εlκόνος ταύτης σαφέστερον .. 1'0 μ1ίκος εΙκόνα φέρει του πατρός, ή έπιφά,·εια τού λ6γου αυ τού, το βά{)ος τού ά γίου πι·εύματος. wEa TI δε τά τρία, σώμα ει, άπλου", ουτε γιlρ το έπίπεδο,' συ,,{}έσει άπογε,.ναται έκ ηίς γραμμης, ουτε το βύ.&ος Ικ ηίς γραμμιίς καΙ του έπιπέδου σ υ ι·{}έσει πρόει σιν, άλλά πoλυπλrισιασμψ' το δε πολυπλααιαζόμενον, ού συντί{}εται άλλ' άJσπερ 860 έκ της φύσεως καΙ της δυνάμεως αυτου τό άποτελούμενοι' τψ πολυ:rλι:ισια σμψ, πρόει σι. Διά τουτο πολλοl τών μα{}ηματικώ,' Τψ πολυπλασιασμψ άπο τελεσΜι· δύναμιν [στο' δτε του πολυπλασιασι?έnος καλουσι . Λέγουσι γάρ πολλάκις την τρίπουν γραμμιί '·. τη" {,,,,εάπουν δύνασι?αι έπι φάνει αν. Ετι δέ πώς έσται έκ της γραμμίjς, μη δέν lχούσης πλάτος κατά σύ" ι?εσιν, το έπίπε865 δω·, ηγουν αυ τό το πλάτος .. ΚαΙ πύ.λο'. πώς έκ μήκους καΙ πλάτους έσται τό βιΊ.{}ος, κατά σ!�Ι'{}εσι ν, μη δο'ός έν6" το; βά{}ους τψ μήκει καΙ πλάτει .. Τά γάρ σvι'τι fJέμενα πρότερα τών συι'ΤΙ {}εμέ Ι'ωι', η τψ πράγματι η rfl φύσει . Α 21. εΙσί. Πλάτος δέ έ,· γραμμΠ Ij βιί ι'Jος Ι " γραμμΠ καΙ Ιπιπέδ φ . οιΊδέ νοησαι 869 δυνατόν. Διό κα Ι 'Αρι στοτέλης όρ&ώς έλέγχει τους πλατωνικούς, λέγοντας Τ S8r άl·αλύεσ{}αι τά σώματα εΙ; έπίπεδα και τά Ιπίπεδα εΙς γραμμάς. ΕΙ δέ ' Πους τον λόγοι. , ου γαρ συγκει ται τα σωμ?τα t..t υ"λ η; και εινδ ους ου' δεν κατα πα ντα δ ['"αται ' το άποτέλεσιια 1(9 ι:ιΙτίφ dφομοιω{}ιίνα ι . •
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λ"οίίΓαι Τ post cancellavit et σlινίσΓαΓαι ίη marg. scripsit ο υν supra lineam Τ 853 - 854 ,ο βά{}ο, καΙ oVrw. ά.,ΤΟΓελΕίΓαι το 8Π lστl : έσ,ίν Α 856 post πνεύμαΓΟ' Τ cancellavit ίη marg. Τ 8S I ante oiίτως om . καΙ Α 864 καΓά συ,·{}εσι,. verbum quod legere ηοη possum δΑ supra lineam Τ ίη marg. Τ 816 post πλάΓει cancellavit lκ γάρ τοίί μηδ,,·ό; ούδεν γΙ" ε ( Γαι ) Τ βά. 868 ante γραμμπ r, βά{)ο, erasίt 'ιί Τ 867 Β6Β τπ φύσει εΙσl ex corr . Τ {}ο, : βάφο, Τ 871 σύγκειται : σύκειrαι Τ
846 primum
-
132
..
a. Tout corps a une longueur, une largeur et une profondeur et il est constitue par ses trois dimensions. Donc le corps est un. Mais si tu supprimes υ η de ces trois elements rien n 'existe plus ; en effet il ne peut Υ aνoir de corps a m oins que ces trois elements ne soient la. Et aucun de ces trois ne peut jamais exister en de hors des autres car chacun est dans le corps et les trois ensemble son t le corps et υη seul corps. Or la longueur ne proνient de rien d'autre ; la largeur, elle, c'est-a-dire le plan et la surface , nait de la longueur multipliee par une autre longueur ου bien par elle meme dans le cas du carre ; et de deux dimensions a la fois , j 'en tends la longueur et la largeur, multipliees l'une par l'autre , pro νient comme d'un seul principe5 5 la profondeur et ainsi H�sulte le corps, υ η et simplement un. b. Qu'y a-t-il de plus clair que cette image ? La longueur por te l'image du Pere, la surface celle de son νerbe, la profondeur celle du Saint-Esprit. 62.
Ces trois sont υη seul corps simple . Car ηί le plan ne nait de la 1igne par composition, ηί la profondeur ne proνient de la 1igne et du plan par c omposition mais par multiplication. Or le multi p1ie ne se compose pas mais proνient par la multiplication, com me ce qui H�sulte de sa nature et de sa puissance56 . C'est pour quoi beauc oup de mathematiciens appellent le resultat quelque fois la puissance du multiplie . Ils parlent en effet bien souνent d'une ligne a la troisieme, d'une surface a la neuνieme puissance. Mais encore comment le plan , c 'est-a-dire la largeur elle-meme, νiendrait-elle de la 1igne par composition , laquelle n'a pas de lar geur? Et encore , comment la profondeur νiendrait-elle de la lon gueur et de la largeur par composition, aucune profondeur n'exis tant dans la longueur et la largeur ? Car les choses composees sont anterieures aux elements comp osants, soit en fait soit par nature. Or il n'est pas p ossible de penser que la largeur soit dans la ligne, ου la profondeur dans la 1igne et le plan. C'est pourquoi aussi Aristote a refute a bon droit les platoniciens qui disent que les corps se decomp osent en plans et les plans en lignes. Que si les corps sont constitues de matiere et de forme , cela n 'a pas trait a la question , car l'effet ne peut pas etre en tout assimile a la cause. 63.
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875
Άλη{}ες 0[,1' έστι καΙ άποδεδειγμέι'οl' τοίς μα {}ηματικοίς δη lί γραμμ ιί . ηγουν τό μηκος, πρώτόν έστι , καΙ έξ ού δεl'ός έστι ' τό δε πλάτος, ηγουν τό έπίπεδον, έκ τοϋ μήκους έστί' το δέ βά{}ος έξ άμφοτέρων. Ταϋτα τα τρία νοείται μεν κα{}' αύτά, κεχωρισμένα δέ εΙναι ού δύναται . ο υ τε γαρ μηκος χωρΙς βά{}ους καΙ έπιφανείας δυνατόν έστιν εΙναι , ουτε βά{}ος χωρΙς έπιφα νε{ας καΙ μήκους, ηγουν γραμμης, ούτε έπι φ.1 νειαν χωρΙς γραμμης καΙ , τροπφ τινι η γαρ "λοις ευρισκονται βα, {}ους. '1" υ α έν ο � " μεγιστον, Ο Η "λ " ο υε γραμμη πανταχοϋ έστι ν έν τφ έπιπέδφ καΙ έν τφ βά{}ει, καΙ το έπίπεδον πανταχοϋ έν τφ βά{}ει' οϋτε γαρ έπιπέδου μέρος τι δυνάμε{}α λαβείν έν φ ' ο υ' κ " ν έπι'πε δον κα Ι γραμμη. ουκ εση γραμμη' , ουτε βα'{}ους έ ν φ" ουκ εστι α ντιστρέφει δε τοϋτο ' ο υτε γαρ τό έπ{πεδον δύναται εΙναι έν rfj γραμμΠ, ούτε τό βά{}ος έν τcρ έπιπέδφ, εΙ μη ώς έν dfllfj' τό δ' αίτιον, ότι προνοείται ή γραμμη τοϋ έπιπέδου, ώς άρχή, καΙ τό έπ{πεδον τοϋ βά{}ους. Ώ βά{}ος πλού του καΙ άγα{}ότητος καΙ σοφίας Θεοϋ ! την ι",ώσι ν αύτοϋ δ πανταίτιος ένέ{}ηκεν έν τοίς αΙτι ατοίς, κα{}όσον δύνανται φέρειν καΙ έν τοίς σώμασι πάσι, Υνα βλέποντες τα έν χερσ{, μη πλανώμε{}α, μηδέ λογι ζώμε{}α σύν{}ετον εΙναι τον Θεόν, άκούοντες αύτόν έχειν λόγον καΙ πνεϋμα. ΕΙ γαρ τό εν σώμα τα λεχ {}έντα τρία έστl καΙ ού δεμ{αν έχει σύν{}εσιν έξ αύτών, και έση τα τρία ταϋτα σώμα εν καΙ άπλοίίν, κατα ταϋτα, άνάγκη έστl ν δμολογείν μηδεμ{αν elvat έν τφ Θεφ σύν{}εσιν, καίτοι γε κηρυττομέ νου παρd τών {}είων γραφών έχει ν λόγον καΙ πνείίμα, και ούκ έσονται τρείς Θεο{, άλλ' εΙς Θεός έν πατρl καΙ λόγφ καΙ ' πνεύματι ά γίφ. ΕΤς Θεός άμέριστος, άδιαΕρετος, άπλοϋς, μηδεμίαν έχων σύν{}εσι ν � διπλόην' καΙ ούτε δ πατηρ εΙναι δύναται χωρΙς τοϋ λόγου καΙ του πνεύματος αύτοϋ, ούτε δ λόγος χωρΙ ς τοϋ πατρός και τοϋ πνεύματος, ούτε τό πνεϋμα το αγιον χωρlς τοϋ πατρος καΙ τοϋ λόγου, (()σπερ και έπl της γραμμης και τοϋ έπιπέδου καΙ τοϋ βά{}ους έχει. &
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879 primnm ιiκoλ(oυι'Joϋσι) Τ post επιφανείας om . Α 880 έπ.πέδιΡ ex corr. Τ και Αν τψ βάι'Jει ίη cancel1avit et εύρίσκοντα. scripsit 88.1 primum 882 και γραμμη ίπ marg. Τ marg. Τ 881 γαρ supra lineam Τ το γαρ τ post cancellavit et ούτε γαρ scripsit 884 .1 μη ώς ." άΡΧlί ίη marg. Τ 893 post πν.ϋμα supra lineam add. καΙ Τ 887 post και cancel1avit μάλιστα Τ 896 .Ινα. om. Α ante έσοντα. verbum cancellavit Τ quod legere ποπ possum 8 7 7 - 878 δυνατόν . . .
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Il est donc vrai et demontre par les mathematiciens que la ligne, c'est-a-dire la longueur, est le premier element et ne pro vient de rien. La largeur, c'est-a-dire le plan, vient de la longueur. La profondeur vient des dcux. Ces trois elements sont penses en relation l'un avec l 'autre, et il n'est pas possible de les sepa rer. Car il n'est pas possible que la longueur existe sans ΡΓοΕοη deur et surface, ηί la profondeur sans surface et longueur, c'est a-dire ligne, ηί la surface sans ligne et profondeur. Mais ce qui est le plus grand, c 'est que chacun de ces elements se trouve dans tous les autres de quelque maniere. La 1igne est partout dans le plan et dans la profondeur, car nous ne pouvons admettre une partie du plan dans laquelle il η'Υ ait pas de ligne, ηί une partie de la profondeur dans laquelle il η'Υ ait pas de plan et de ligne . Mais cela ne peut etre inverse , car ηί le plan ne peut e tre dans la ligne, ηί la profondeur dans le plan, si ce n 'est comme dans leur principe respectif. La cause pour laquelle la ligηe est cοηςue avant le plan, c 'est qu 'elle en est le principe, et de meme le plan avant la profondeur. 64.
a. Ο profondeur de la richesse, de la b onte et de la sagesse de Dieu ! La cause de tout a depose sa connaissance dans les cho ses causees, dans la mesure de leur capacite, et aussi dans tous les corps, afin q u'en considerant ce que nous avons sous la main , nous ne nous egarions pas, ηί ne pensions que Dieu est compose , quand nous entendons qu'il a un Verbe et un Esprit. b. Car si le corps un est constitue des trois susdits elements sans aucune composition de ces elements, et si les trois sont un corps, un et sim ple, selon ces elements, alors ίΙ est necessaire de confesser qu'il η 'Υ a en Dieu aucune composition, bien que les divines Ecriturcs proclament qu 'il a un Verbe et un Esprit, ε! qu 'i1 η'Υ a pas trois Dieux mais un seul Dieu, Pere , Verbe et Es ΡΓί! saint. υη seul Dieu, sans parties, indivisJble, simple , n 'ayant aucune composition ου dedoublement. Le Pere ne peut etre sans son Verbe et son Esprit, ηί le Verbe sans le Pere e t l'Esprit, ηί ΙΈSΡrίt saint sans le Pere et Ιε Verbe, de meme qu 'i1 en est de la ligne, du plan et de la profondeur. 6 5.
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900
ταύτα ΚαΙ ώσπερ τήν γραμμ ή ν νοουμεν χωρί ς Ιπιπέδου καΙ βάΟους , δΕ χωρlς γραμμής νοησαι άδύνατον, δια τό ήρτησΟαι ταυτα της γραμμ ης ούτω καΙ ό πατήρ προνοείται του λόγου καΙ του άγίου πνεύματος, ό δε λόγος καΙ το άγιον πνευμα Ζπινοουνται του πατρός, δια τό εΙναι τον πατέρα άρχήν καΙ πηγή" του λόγου καΙ του ά γίου πνεύματος. Πάλι ν το έπίπεδο ν , ή τοι το πλάτος της γραμμης, ήτοι του μήκους Ζπι905 νοούμενον, ΙΙναγκαΕως προνοείται του βάΟους, καΟόσον άρχή του βά{}ους Ζσ τΙν ή γραμμή μετα του Ιπιπέδου, ούχ ώς άρχαι δύο, άλλ' ώς άρχη μία καί άπλη· [,'ι γαρ καΙ άπλουστάτφ πολυπλασιασμ(ρ έξ αύτών προχείται το βά{)ος . Ό γαρ πολυπλασιασμος ούκ έστι ν, ώς προαποδέδεικται, σύνΟεσις, 9 1 0 άλλα δύναμίς τι ς καΙ φίοσι ς. τουτο δε καΙ ή τών χριστιανών {)εολογία κηρύττει έπί Θεου. Τόν γαρ πατέρα καΙ τόν λόγον αύτου προ,'οείσΟαι του άγίου πl'εύματος διδάσκει, του πl'εύματος τόν πατέρα καΙ τον λόγω' όμολογεί και Α 22\' διότι καΙ άρχl/" άρχl) ν μίαl' , δια τό εΙι'αι μίαν καΙ άπλουστά την έν πατρl καΙ λόγφ τη ν προ9 1 5 βλητι κήν δύl'αμι v, fι προχείται το πι'ευμα τό αγι ον . Πάλl l, όλα Ζν όλοι ς άπεδείχΟησαν εΙναι ή γραμμή έ ν τψ έπιπΑδφ καΙ τψ βάΟει καΙ το έπίπε δοι' ι'ν τψ βά {}ει . καί μη άντιστρέφει ν τη Ι' άκολου Οίαι· ταύτηι'. 'Επl δε του Θεου όλα Ιν όλοις ε/σΙ τα τρία πρόσωπα. ηγουν τ 39r αί ύποστάσεις. άσυγχύτως. Ό γα ρ πατlίΡ. έν όλφ τψ λόγφ έστl καΙ τψ 920 πι'εύμα τι τψ άγίφ καΙ ό λόγο; δε l,· όλφ έστl τψ Π" εύματι τφ άγίφ , κα Ι ά ντιστρέφεΙ Υ δε όμολογουμεν τήν άκολου{)ίαι' τι:tύτηy έπl του Θεου άΥαγκαίω •. Ό γα ρ λόγος έ" δλφ έστl τψ πα τρί, καΙ τό πνευμα πάλιν τΟ σγιον, [" όλrρ ηρ λόγφ καΙ τ(ρ πατρί' ού γάρ ιί δυι'ιί{}η ή είκω " κατα πά,'τα άφο μοιωοηναl τψ ου έστι Ι' είκών. Τό δ ' αΙτιοι·. τό άντιστρέφεl l' τουτο Ζπl Θεου καΙ μη άΥτιστρίφεll' [πΙ 925 τώΥ σωμάτων Ιστl ν ότι ό Θεος πά Υτο{}εν έχει τό παι·τέλεΙΟΥ καΙ [σΤΙΥ ό πατήρ τέλειος Θεος καΙ ό λόγος τέλειος Θεο:; καΙ τό πνευμα το δ.γι οι. τέλειος Θεός. Έπl δε του σώματος τα τρία, ή γραμμl) λέγω καΙ το έπίπε δον καΙ
905 ήτοι το πλάτο, supra Iίneam
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ηιοι ιο υ
μήκου, ίη marg. Τ
906 καΟόσον ex corr. ίπ marg. add. Τ αρχ ή ,' άρχαί Α
primum Υαρ ιου 913 αρχήν ,' άρχη Α primum βαΟο(υς) Τ post cancel1avit et του βάΟου, scripsit 916 απεδείχ{!ησα,' : άπεδέχ{!ησα" Α λον Τ post cancel1avit et λόΥΟ" scripsit 921 922 ά" αΥκαίως ίη marg. Τ -
1 36
a. Et comme nous conceνons la ligne sans plan et hauteur, mais que, d'autre part , nous ne pouνons conceνoir ces derniers sans ligne, parce qu 'ils dependent de la ligne, ainsi le Pere est cοης:u anterieurement au Verbe et au Saint-Esprit, et le Verbe et le Saint-Esprit sont cοης:us apres le Pere , parce que le Pere est principe et source du Verbe et du Sain t-Esprit. b. Et encore, le plan, a saνoir la largeur, est cοης:u apres la ligne et la longueur, mais cοης:u necessairement aνant la profon deur, en tant que la 1igne est, apres le plan, le principe de la pro fondeur, η οη que ceux-ci soient deux principes, mais υη seul ΡήηcίΡe simple. Εη effet, la profondeur proνient d'eux par une seule et tres simple multiplication. Car la multiplication n'est pas, comme cela a deji ete demontre , une composition, mais une certaιne pU1ssance et nature. c. C'est ce que la theologie des chretiens proclame au sujet de Dieu. El1e n ous enseigne de conceνoir le Pere et son Verbe aνant le Saint-Esprit, parce qu'elle confesse que le Pere et le Verbe sont principe de ΙΈSΡrίt et υη seul principe5 7 , du fait que dans le Pere et le Verbe la puίssance productrice dont procede ΙΈSΡrίt saint est une et tres simple . 66.
•
•
11 a ete encore montre que ces elements sont entierement les uns dans les autres, que la ligne est dans le plan et la profondeur, et le plan dans la profondeur, et cet ordre ne peut etre inνerse. Εη Dieu, les trois personnes sont chacune tout entiere dans toutes les autres hypostases, mais sans confusion . Car le Pere est en entier dans le Verbe et dans l'Esprit saint, et le Verbe est en entier dans Ι ΈSΡrίt saint. Et nous confessons qu'en Dieu tout cet ordre est necessairement reνersible. Εη effet, le Verbe est en entier dans le Pere, et aussi ΙΈSΡrίt saint entierement dans le Verbe et le pere. Car l'image ne peut ressembler de tous p oints a celui dont el1e est l'image. 67.
Quant a la raison pour laquelle cet ordre est reνersible en Dieu et ηοη reνersible dans les corps, c 'est que Dieu possede en tous points la perfection : le Pere est Dieu parfait, le Verbe est Dieu parfait, ΙΈSΡrίt saint est Dieu parfait. Dans les corps, au contraire, les trois elements, j'entends la ligne, le plan et la pro6 8.
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930
935 λ 23r
940 τ 39ν
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τό βάι'Jo;, εν σώμά έσιι ν, εκαστον δε σώμα ούκ εστι δια τό άτελες αυτών, καίτοι γε ούχ ώς μέρη 11' τφ σώματί εΙσι. Τούτο γαρ άποδέδει κται τφ Άρι στοτέλει μή βουλομένφ κατπ σύνι'Jεσιl' εΤ)'αι τό σώμα έκ τούτων, άλλα κατα δύναμιν και φύσιν τού πολυπλασιασμού. Τό άτελές ol!ν τούτω)' αίτιόν έση ν το μι) εΙναι κατα ά ν τιστροφl)ν ολα 11' Ολοις. 'Εν δε τιρ Θεcρ οΜέν άτελές, και δια τούιο άσυγχύτως άντιστρέφει τό εΙναι ολα 11' ολοις rd πρόσωπα, ηγουν τας ύποστάσεις. wΕτι lπι : τών κτι σμά των rd πρoαχι'Jέντα τελειότερα κατά τι τών προαγαγόντων εΙσl ij νεότητι , ώς έπl τών ζφων, ij δυ)'άμει. Πλέον ydQ δύναται τό έ:ιί:ιεδον της γραμμης καΙ τό σώμα τού lπιπέδου, όπερ {σ ται φανερό ν εί τις Η}ελιίσειε μη σrvμα λέγειν, άλλd μέγει'Joς άντι σώματος' ρι'joν γαρ αν έντεύι'Jεν {}εωροίη τό τέλειοΙ' καΙ τό άτελές της εΙκόνος ταύτης. Ή γαρ γραμμή μέγει'Jός έση και μέγει'fος τέλειοΙ', και τό έπίπεδον μέγει'Jός έση τέλειοΙ', καΙ τ/ι βά{}ος μέγε{}ός έση τέλειοΙ', καΙ δμως, κα{}ό σώμα , τα τρία ταύτά ' εΙσιν εν, ουκ είσι τρία μεγέ{}η , άλλ' εν μέγει'Joς, έ:ιε/ καΙ σώμα εν. Τελει ό τερον μέντοι μΙγε{}ός έσην τό έπίπεδον ΤιΊς γραμμης καΙ τό βάι'Joς τού έπιπέδου' καΙ έ" τούτφ ά:τολείπεται μάλι στα ή εικω ν αυτη του ου εσην εικων. Βλέπεις, κοσμοκράτορ αριστε, πώς διd της είκόl'ος ταύτης πασαι αΙ ά:ιορίαι λύονται, αΙ xard τών χρι στtι1νών λεγόμεl'αι ; Τέλε ι οΙ' Θεόν πιστεύο μ ε ν τόν nrtrlQfl, τέλειοΙ' Θεαν όμολογούμεν τόν λόγον τού Θ εού, τέλειοΙ' Θεόν κηρύττομεν τιΙ πl'ε ύμα τό άγι ον, καΙ όμως ου πιστεύομε ν εΙς τρείς τελείους Θεούς, (!λλ' εΙς ε,'α Θεόν τέλειοΙ'. 'Όπερ άδύνατο l' εΙναι τι νές νομίζουσιν' ήμ εί; δε και λογισμοίς άναντιρρή roις άποδείκl'υμεν δυl'ατόν εΙI'αι, πολλ(:) μιiλλfJl' έπl Θεού δια τό αύτοτέλειοl' και ιlllλoύστστoν αυτού η έιιι τώ,' Κrl αμάτων. ΕΙ ol!ν έπl τών κτισμάτων (}εό/}εν έγκεχάρακται ή εικων δια τή ν "
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933 post μη cancel 929 ούκ έστι ex ούκ έστιν Τ 936 κτισμάτων : κτημάτων Α post κτισμάτων cancella"it ού lavit ανrιστρ( ο φ,],.) Τ δύνανται Τ primum εν δλοις εΤ,'αι τοι(αυτα) Τ post cancellavit et τελειότερα scripsit 939 έ{).λήσειε : έ{)ελήσειεν ΤΑ post εΙσl cancellavit η δυ.άμ.. ώ. έπl Τ 9:19 940 primum {)εωροίη γαρ άν έντεϋθ.. ρΙϊον Τ post cancellavit et ρΙϊον γαρ ά. .941 και τό 910 ante ατελε. add. το supra lineam Τ έντεϋ{)ε. {)εωροίη scripsit έπίπεδον repetitttr ίη Α 942 .Ισί,, : 6στι" Α 9 1.4 ioti" : έστι Α primum ή Υραφη 945 μάλιστα ίη γραμμη το;; Ι"ι (πέδου) Τ post cancel1avit et 10 επΙΠΒδον scripsit 9.j3 primum δ. Τ post cancellavit et 946 ι<οσμοκράιορ : σκομοκράτορ Τ marg. Τ ο ύ ν scripsit 937
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fondeur, sont υη seul corps, mais chacun n'est pas le corps, en raison de leur imperfection, bien qu'ils soient dans le corps comme de s parties. Ceci a ete demontre par Aristote , lequel ne νeut pas que le corps soit fait de tous ces elements par comp osi tion, mais par la puissance et Ia nature de la multiplication. L'jm perfection de ces choses est donc la cause du fait qu 'ils ne sont pas les uns dans les autres de faς:οη reversible. Εη Dieu, au con traire, il η'Υ a rien d'imparfait, et c'est pourquoi I 'existence des personnes, c'est-a-dire des hypostases, les unes dans Ies autres est reνersible sans que confusion s'ensuiνe. Et encore , chez les creatures, les choses qui resultent sont, sous υη ce rtain aspect, plus parfaites que celles dont elles pro viennent, soit par la nouνeaute, comme chez les animaux, soit par la puissance. Le plan a en effet u ne puissance plus eleνee que la ligne, et le corps que le plan. Cela serait eνident , si l'οη voulait employer ηοη p as le mot corps, mais grandeur au lίeu de corps. Εη effet, il est plus facile par la de constater la perfection et l 'im perfection de cette image. Car la 1igne est une grandeur et une grandeur parfaite , le plan est une grandeur parfaite et la profon deur est une grandeur parfaite ; et cependant, en tant que corps, ces trois elemen ts sont υη seul corps; ils ne sont pas trois gran deurs, mais une seule grandeur, puisque tls sont υη seul corps. Toutefois le plan est certes une grandeur plus parfaite que la ligne, et la profondeur une grandeur plus parfaite que le plan. Et c 'est en cela surtout que cette image le cede a celui dont eJle est l'image . 6 9.
Vois-tu , 6 le meilleur maltre du monde, comm ent par le moyen de cette image sont resolues toutes les am bίguϊtes que 1 'aη objecte aux chretiens ? Nous croyons que le Pere est Dieu parfait , nous confessons que le Verbe de Dieu est Dieu parfait, nous pro clamons que ΙΈsρήt saint est Dieu parfait, et toutefois nous nc croyons pas en trois Dieux parfaits, mais en υη seul Dieu parfait. Certains jugent cela impossible, mais nous montrons par des arguments irrefutables que cela est possible, justeInent en Dieu, a cause de sa perfection propre et de son absolue simplicite , bien plus encore que dans les creatures. Si donc l 'image de Dieu 70.
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�ίμε τέρα" σω τηρία 1', πώς οί,κ ασεβήσομεν α{)ετούντες ιιι ν τριάδιι έπl Θεού ; 95/5 Ίδου γαρ μέΥε{}ός έστι ι' lί γραμμή τέλειον, μέΥε{}ος τό έπί.'7ε δΟI' κι:ιι αυτό τέλειον, και τα βά{}ος μέ;'ει'}ος τέλειον δμοίως έστί' τα δε τρία ταϋτα, εν ' σωμα' έσrι , το δε ε ν σωμα ε ν τελειον μ έ γε ()ος έ στιν, ου τρια. ΕΙ δ' έ πι λ ει, , , . , και ου κατα παντα σφ ζεται το i ακρι βές, δι α' το Λ ��. πεται τι lπι της εικοl'ος ε Τ,'αι τελειότερον μέγε&ος της γραμμ ή; το επίπεδον και τούτου πάλιν τΟ 960 σ(ίJμα, τί δεί {}αυμάζε ι l', αρκούσης τιίς εΙκόνος λiίσαι το απορούμενον και ,αποδ εΙ,αι - ΚIlσμ ά τω ν, ουτω και, l;'1/ του- κτ ίστου, μα- λλον - t στι , ωσπερ επι τω,' δέ ιlπειράκι ς ύψηλότερον, δεί τοϋτο εχειν ; Και ταϋτα μεν ο ϋτω. Καιρος δε λσιπον και τα 'Αρι στοτέλους έκι'}είναι , ' , _ο. , , την γι'ωσιν .α - εaυ γαρ ων β υειω; παντα συνρτης σοφιας 964 ρηματα' απο\ Θ J. ' W , ' l t ' _ ΙΙ ' ο αν {}ρωπο; αγαυον εχει ν �, εαυτου, α'λλα πα νrα ' γαρ δ υl'α ται τ �OΓ γρα ψε' ου' δεν εκ τοίί Θεσίί λαβών εχει. 'Αρχόμενος ο{ιν τό πρώτον τών Περ/ Ούρω'ού, ώς είρηται , τάδε φησίν : "Meγέ{)oυς δε το IItv έφ' εν γραμμ ή , το δε έπΙ δύο έπίπεδον, το δέ επl τρία σώμα' καΙ παρα ταύτα ουκ Ιστι ν �λλo μέγε&ος δια το τρΙα πά ντα 9 70 ε Ι ,' α ι καΙ το τρΙς πάντπ. Κα{)άπερ γάρ φασι καΙ οί πυ{}αγόρειοι, τΟ πα" " " " και τα παντα τοις τρισι ν ωρισται ' τελ ευτη γαρ κα / μ έσον και αρχη τον αρι&μον έχει ΤΟν τοίί παντός, ταύτα δε τον της τριάδο;. Δ ι ό παρα της φύσεως είληφότες ωσπερ ,'6μους έκείνης καΙ πρός τας άγιστείας χρώμε&α τών BE(VI' τcp αρι {)μψ ιούτφ» . ( ΚαΙ μετ' όλίγα : Ταίίτα δέ, ωσπερ είρηται , δια τό τl]ν 975 φύσι ι' αυτήν οϋτωι; έπάγειν άκολου&σίίμε,'» . τη l, γραμμl)ι' έφ' ει, λέγει, διότι ούδει, �λλo εστι,' ή γραμμη εΙ μή μηκος μό l'ο )" ιό επίπεδοι' δε επί δύο, μηκος γαρ καΙ πλάτος έχει τό επίπεδον, , " χωρι ς μηκου;, η)'ουJl η επι φά νει α, και ουκ έση δ υ,'ατον νοησαι πλατος ' μιίκος δέ χωρί ς πλάτους lldI' lll ευνόητο)', τούτου δ ' αίτιον δια τό αρχήν . .
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est graνee par Dieu dans les creatures, pour notre salut, comment ne serions-nous pas impies, en niant la trinite en Dieu ? La ligne est une grandeur parfaite, le plan lui-meme une grandeur parfaite et la profondeur pareillement une grandeur parfaite ; mais ces trois sont un seul corps, et le corps un est une seule grandeur parfai te, ηοη troΊS. Mais qu 'ίΙ manque quelque chose a cette ima ge et que l'exactitude de l'analogie ne soit pas en tout sauνegar dee, parce que le pIan est υne grandeur pIus parfaite que la 1igne et que le corps est de nouνeau pIus parfait que Ie plan, pourquoi faut-il s'en etonner, puisque l'image suffit a resoudre les ambi guϊtes et a montrer que , comme dans les creatures, de meme aussi dans le createur, mais de faςοη in fίniment plus eleνee, il doit en etre ainsi ? a. Tel est m on expose. Il est temps, du reste, de citer les paroles memes d' Aristote , car il a reςu de Dieu la connaissance de la sagesse et a ecrit de faςοη toute diνine. L'homme ne peut en effet rien aνoir de bon de lui-meme, mais il a tout reςu de Dieu . b. Αυ debut du premier liνre de son ouνrage Du Ciel, comme i1 a ete dit, ί] dit ceci : "La grandeur selon une seule dimension est la 1igne, selon deux dimensions ]e plan , selon trois dimensions le corps. Εη dehors de ces dimensions, ίΙ η 'Υ a pas d'autre gran deur, parce que ]es troΊS dimensions constituent tous les corps et que le triple se rencontre partout. Εη effet, comme disent les pythagoriciens, le tout et aussi tous les corps sont definis par les triples, car la Θη, le mi1ieu et le commencement determinent le nombre du tout, et constituent donc celui de Ia triade. C'est pourquoi, ayant reςu de la nature ce nombre meme comme l'expression de ses lois , nous l'empIoyons dans le serνice sacre des Dieux "S8 . " Bref, c'est parce que la nature elle-meme, comme i1 a ete dit, nous conduit a cela, que nous la suiνOnS"S9 . 71.
Il definit la 1igne par une seule dimension, parce que la ligne n 'est rien d'autre que longueur seulement ; le plan par deux di mensions, car le plan, a saνoir la surface, a une longueur et une largeur, et il n 'est pas possible de conceνoir υη plan sans l oη gueur, tandis que ΙΌη peut fort bien conceνoir une longueur sans pl an : la raison en est que la l ongueur est le principe de la 72.
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980 εΙI'αι το μηκος τοϋ πλάlOυς καΙ τοίί έπιπέδου' το δε έπΙ τρία, σώμα, ούδΕ ι' γαρ ι'iλλo έσ τl τ,) Μίιμα, εΙ μι) τα τρία τα υτα, μιίκος, πλάτος, βά1Jος. λ 24, ΚαΙ ταυτα . μεν τρία λfγομεν μεγέ{)η, τρία δέ σώματα ου λέγομεl', οΙ,δε δυνάμε{)α λέ)'ειν άλη{)ώς, άλλ ' ει, σώμα τα τρία. ου γαρ έκ τών τριών τού των λέγομν το σώμα, ουδΕ γαρ av l'ri1JErat έξ αυτών το σώμα, άλλα τα 985 τρία ταύτα , σcίιμα ει" ωσπερ καΙ έπΙ το υ Θεου. Τρείς υποστάσεις, ηγουl' πρόσωπα τρία, 6μολογουμε l', πατέρα, λόγον, πνευμα δ.γιον· τα δέ τρία ... �, lΙλυΗ1 Θ εοl' naνTOuVJ'a� λουστατον, ' ' ιΙ' να ΤΙI.ειον , α' δ ιαι' ριτοl', ασυγχυτον, απ Τ 40ν μοι', καΙ έκαστον δε τώι' τριώl' προσώπων Θεύι' τέλειοΙ' κηρύnομει'. Τρεί; δέ Θεου; ό λέγω Ι', έπικατάρατος ! τα γαρ τρ{α πρόσωπα εΙς Θεός εΙσι, ώς 990 και τα TQia μεγέ{)η σΙ»μα εν. «Πά ι'τα γαρ ώρισται » , φησί , «τοίς τρισl» ' ο υ δύι·α rαι ovν εΙΙ'αι σώμα, εΙ μη τα τρία ταυτα. Δ ιατί ; Δ ιότι ό αίτι ος καΙ ποιητης Θεός, ό ποι ιίσαι; τα πά ντα, {{}ηκε καΙ ΙΙ' τ41 σώματι ίχνη τι νά, εΙκο νίζοντα την μίαν τρισυπόστατον φύσι ν αυτού. �Ωσπερ olιν οlκον βλέποντε;; � άλλο τι 1Ju.vfLaaiWI; τπυΡΙ'ευμένον, τoίi τεχνίτου νοϋ τη ν δύΙ'αμ ι ν Ικεί{)εν 1Jav995 μάζομεν καΙ τη,· του Ι'οϋ φύσιν άπο τώι' τεχνητών στοχαζόμε1Jα, ούτως Ικ της φύσεως τών ποιημάτων την τού ποιητου φύσι ν δσον οlόν τε γ"ωρίζομεν . Τρία olιν ιΙσί, φησΙ ν Άριστο τέλης , κατα πv1Jαγορείοvς, τόυς μάλιστα τών φιλοσόφω" πάντω" μαt'fηματικoυς γενομένους : άρχή, δτι το μιίκος, ήγουν ή γραμμή , Ιξ ουδενός έστι, καΙ μέσον, διότι ή έπιφάνεια μέση έστίν, 1000 άμέσως έκ της γραμμης προϊουσα, καΙ το βά1Jος, όπερ έστ/ ν ή τελευτη xrrl ή στάσις τών προόδω" άπό της έπιφανείας έπ/ την γραμμή " πολυπλασιαζο μένης γι νόμενον. Έκ ταύτης της είκόνος νοουμεν τα υπέρ ήμα ς , δτι δ Θεός καΙ πατήρ έξ ουδενός έστι, καΙ άρχή έστι του λόγου αυτου. Δ ιότι δ λόγος τοίί λ 24ν Θ ιου , έξ αύτου του Θεοίί έση , το δέ πνείiμα το αγιον έκ τοίί Θεοίί ' καΙ 1005 πατρός, δια του λόγο υ έστί. Α Σ δέ τρείς υποστάσεις α ό ται, ήγουν πρόσωπα, ,
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γάρ supra Iίneam Τ 988 ιριώ" supra Iineam Τ 91:!8 - 989 ιρείς δi iteratum delevit Τ 992 Ναί supra Iineam Α 994 νoίi : ού Α 995 - .9 96 οϋ,ω; ;κ ιης φύσεως . . . 6"ον οΤόν •• yνωρ/ζoιuν ίη marg. Τ 984
Ιστί sttpra lineam Τ 1000 post άμέσως cancellavit μαλ( ισ τα) Τ 1001 post πρ οόδων cancellavit άπολ ή;τουσα Τ {ης Jπι φανεlας ίη marg. Τ 1002 γινόμενον ίη marg. Τ 1 005 ίσι' : Ισιίν Α 999
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largeur et du plan. ΕηΕίη , ΙΌbjet a trois dimensions, U l'appelle corps, car le corps n'est rien d'autre que ces trois : longueur, largeur, profondeur. Nous appelons ces trois dimensions grandeurs, et nous ne les appelons pas trois corps, ηί ne pouvons les appeler vraiment de la sorte . Et les trois sont υη seul corps. Nous ne disons pas que le corps vient de ces trois, car le corps n 'est pas compose d'eux , mais ces trois sont υη seul corps. De meme en est-U au sujet de Dieu. Nous confessons trois hypostases, a savoir trois personnes, Pere, Verbe et Esprit saint. Nous proclamons que ces trois sont υη seul Dieu parfait, indivisible, sans confusion, tres simple, tout-puissant, et que chacune des trois personnes est Dieu parfait. Celui qui dit trois Dieux, qu 'U soit maudit ! Car les trois person nes sont υη seul Dieu, de meme que les trois grandeurs sont υη seul corps. "Car, dit-U, tout est defini par les trois"60 . 73.
Donc i1 ne peut Υ avoir de corps, s'U n'y a pas ces trois. Pour quoi? Parce que Dieu, la cause et le createur qui a tout fait, a depose aussi dans le corps certains vestiges qui reproduisent l'ima ge de sa nature tri-hypostatique. Donc, de meme qu'en regardant une maison ου quelque chose d'admirablement fait, nous Υ ad mirons ]a puissance de la pensee productive et deduisons, a partir des choses produites, la natu re de cette pensee , ainsi de la nature des creatures, nous reconnaissons, dans la mesure du possible , la nature du createur. 74.
11 Υ a donc trois termes, dit Aristote , a la suite des pythago riciens61 qui etaient les meUleurs mathematiciens d'entre tous les phU osophes : le commencement, parce que ]a longueur, ου la ligne, ne provient de rien ; le mUieu, parce que la surface est mitoyenne et provient sans intermediaire de la lίgne ; et la profon deur qui est la Είη ου s'arrete la marche, et qui resulte de la sur face multiplίee par la 1igne. Εη partant de cette image, nous con cevons ce qui n ous depasse. Dieu le Pere ne vient de personne et est principe de son Verbe. Le Verbe de Dieu est de Dieu Ιυί meme, et Ι ΈSΡrίt saint est de Dieu le Pere par le Verbe62 . Et ces trois hypostases, ου personnes, ne son t pas trois hypostases 7 5.
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ού τρία έστl χωριστά, άλλ' έχόμενα άλλήλων ολα έν ολο ις καΙ εν τιί φ ύσει ' κ α Ι εΤς Θεός, ώσπερ και τα εν τψ σώματι τρία μεγέ{)η ού τρία έστι χωρι στά, άλλ' έχόμενα άλλήλων, καΙ ολα έν όλοις, ώς είρηται, καΙ εν τ.η φύσει, xafJCJ σώμα εν : μία γαρ φ ύσ ις ένος άπλοϋ σώματος, και μάλιστα μαfJ ημα 1010 τι κου, άφαιρεfJείσης της ϋλης Τζί) νψ ' ούδε γαρ άμαρτά νουσιν οί άφαιροϋν τες κατα 'Λριστοτέλην. τ 41r Ήν ουν :r:οτε γραμμη , χωρlς έπιπέδου, ηγουν ε:r: ιφανείας καΙ πλάτους ; Ο ύδαμώς. Ούδέ δ Θεος άρα κα Ι πατηρ χωρlς του λόγου αύτοϋ ην η έσται ποτέ. Ην ποτε επιφάνεια χωρις γραμμης, ηγουν μήκους .. Ούδαμώς. Ούδε 1015 δ λόγος άρα τοϋ Θεοϋ χωρl ς αύτου τοϋ Θεοϋ καΙ πατρός. Βά{)ος δε ην ποτε χωρις μήκους καΙ έπιφανείας ; Ούδαμώς. Ο ύ δέ το πνεϋμα το αγιον ι'1ρα ην η έσται ποτέ χωρlς του πατρός καΙ τοϋ λόγου. Φανερον o�ν δτι ούδέν τών τριών μεγεfJών, γραμμιίς λέγω καΙ επιπέδου καΙ βάfJους, ην ποτε χωρlς τών λοιπών δύο' τα γαρ τρία, εν σώμά έστι καΙ μία σώματος φύσις. 1020 Φανεραν άρα δτι ούδέν τών τριών προσώπων, πατρός, λέγω, καΙ λόγου καΙ α γίου πνεύματος, η ν ποτε χωρlς τών λοιπών δύο : τα γαρ τρία. εΤς Θεός έστι καΙ μία Θεου φύσις. Βλέπεις, ώ κράτιστε άμιρα, πόσΗV έχει την δύναμ ι ν ή εΙκών ; Κα Ι εΙκότως' εκ τοϋ Θεοϋ γαρ παραχ{}έν παν σώμα, φέρει τοϋ παραγαγόντος 1025 ένας {}εοϋ την εΙκόνα. 'Εκείνο δέ τίς ούκ αν {)αυμάσε ιε τοϋ ΆριστοτέΑ 25r λους ! Τριάδα γαρ ώνόμασε τα τρία ταυτα, απερ i έστl σώμα [ν . Τρία γαρ λέγεται κυρίως τα κεχωρ ι σμένα, τα δέ αχώριστα καΙ τάξι ν έχοντα πρός αλληλα καΙ εΙς μίαν συσφιγγόμενα φύσιν τριας λέγεταί τε καΙ [στιν, ού τρία ή φύσις αϋτη. Δι α τοϋτο τό εν σώμα, τριας μΕα έστί, καΙ ή φύσις τοϋ 1 030 σώματος μία έστιν έν τρι άδι κατ' αύτόν 'Α ριστοτέλη. ΚαΙ δ εΙς θεός άρα τριάς έστ ι. Κα Ι τριας μία' και μία φύσις Θεου ή Ιν τριάδι προσκυνου μένη. 'Ώσπερ ουν 'Αριστοτέλης το εν σώμα καΙ τήν μίαν του σώματος φύσιν τρι άδα εΙναι λέγων, ο ύ ψεύδεται, οϋτω κα Ι ημεΊς τόν [να Θεόν, την •
1006 όλα verbum Τ quod legere non possum lineam Τ 101.5 αύτοϋ in marg. Τ 1027 ante τάξιν 102.5 ούκ in marg. Τ ή supra 1ineam Τ 1090 'Αeισfοτέλη .r, 6.ό, liea scripsit delevit Τ
1 44
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1007 post τά erasit ίη marg. Τ 1012 οίον supra 1009 άπλοϋ : άπλο ϋς Α 1019 κaί μΙα σώματος φύσις in marg. Τ 1029 post καί add. callcellavit μΙαν Τ
Ι. όλοις
ΑeισΤΟfίλην Α primum 6.ό, liea Τ post cancellavit et 1093 οίο ψεύδεται ίη marg. Τ 1098 διό φησι iteratum
separees, mais elles ont chacune integralement tout ce que les autres ont, et elles sont υπ seul etre par la nature et υπ seul Dieu, de meme que les trois grandeurs dans le corps ne sont pas trois grandeurs separees, mais elles ont chacune integralement tout ce que les autres ont, comme ίl a ete dit, et elles sont υη seul etre par la nature, en tant qu'elles sont υπ seul corps : car U Υ a une seule nature dans υπ corps simple et surtout υη corps mathe matique, οΙΙ la matiere a ete abstraite par la pensee. Du reste , ίls ne se trompent pas, ceux qui pratiquent l'abstraction selon Aris tote. 76. Υ
a-t-u jamais eu une ligne sans plan, c'est-a-dire sans surface et largeur? Nullement. Νί Dieu le Pere ηοη plus n'a jamais ete ηί ne sera jamais sans son Verbe. Υ a-t-i1 jamais eu une surface sans ligne, c'est-a-dire sans longueur ? Nullement. Νί donc ηοη plus le Verbe de Dieu saΛS Dieu le pere . Υ a-t-i1 jamais eu une profondeur sans longueur et surface ? Nullement. Νί ηοπ plus ΙΈSΡrίt saint n'a jamais ete πί ne sera jamais sans le Pere et le Verbe. ιι est donc eνident qu 'aucune des trois grandeurs, j'en tends la ligne, le plan et la profondeur, n'a jamais ete sans les deux autres, car les trois sont υη seul corps et une seule nature. Et ίl est donc eνident qu'aucune des trois personnes, j'entends le Pere, le Verbe et le Saint-Esprit, n 'a jamais ete sans les deux autres, car les trois sont υπ seul Dieu et une seule nature de Dieu. Vois-tu, Ο excellent emir, quelle puissance l'im age possede ? Et a bon droit, car tout corps produit par Dieu porte 1 'image du Dieu υη qui l'a produit. Mais qui n'admirerait cette ex pression d'Aristote ? 11 a appele ces trois dimensions, lesquelles sont υη seu! corps, une triade63 • Car οη dit trois, au sens propre, des choses separees, mais les choses inseparables gui ont rapport l'une a l'autre et sont unies en une seule nature sont appelees et sont une triade , et leur nature elle-meme n'est pas trois. C'est pourguoi le corps υη est une triade, et la nature du corps est une en une triade et une seule triade, et de meme la nature gui est adoree en une triade est une seule nature de Dieu . De meme donc gu'Aristote ne se trompe pas en disant gue le corps υπ et la nature une du corps est une triade, de meme nous, nous ne 77.
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μίαν καΙ άπλοvστάτην αύτοίί φύσιν, τριάδα εΙναι λέγοντες καΙ πιστεύοντες, 1 035 ού ψευδόμε{}α. ΚαΙ δια τούτο ού πιστεύομεν εΙς τρείς θεούς, άλλ' εΙς [να Θεόν. Άλλ' Απιστησάτω Ικαστος , δια τήν τού θεοϋ άγάπην, τ[ Απιφέρει Άρι τ Η. στοτέλης " ! «Διό :. , φησί, «παρα της φύσεως εΙληφότες ώσπερ νόμοvς /κεί νης, κα Ι προς τας άγιστείας χρώμε{}α τών {}εών τφ άρι{}μφ τούτφ» . l'ών 1040 {}εών είρηκε πλη{}vντικώς, κατακολοv{}ήσας τοίς τότε' afJto. γαρ εΙς εν αίτιον άνάγει τά πάντα. Δηλος ουν Αστιν Άριστοτέλης Ακ τούτων σvνιδείν τον Αν τριάδι [να θεον ch. Αν αΙνΕγματί τl,'ι. 'Επειδή γάρ, φησ[, πάντα τά σchματα, ofJeavo, καΙ γη καΙ εί τι liv είππς τών δρωμένων τ ε καΙ υφιστα μένων, κα{}' αύτά, Yίyovv παν σώμα παρά τού θ εού παραχ{}έν, τρία έστ[, 1 045 μαλλον δε τριάς, εν άπλώς ον, δια τοϋτο πάντες ο! τότε l1ν{}ρωποl κα Ι οΙ προ afJrov δε όσον εΙς μνήμην ήλ{}εν Axtlvov, /χρώντο τφ άρι{}μφ τούτφ της τριάδος δηλο νότι έν ταίς {}valat. τών {}εών, ους /σέβοντο . ΕΙς πολ λούς γαρ lπ[στεvον εΙδωλολατρουντες καΙ άσεβουντες. Άλλ' l$μως, Απειδή 1049 lJ.ν{}ρωποι ήσαν καΙ πλάσματα θεο ϋ, ώσπερ νόμοvς, φησί τινας, παρά της λ 25. φύσεως εΙληφότες, ήναγ;κάζοντο τοίς νόμοις της φύσεως τρισΕ τισι χρη σ{}αι {}vσιάζοντες τοίς lαvτών {}Εοίς. OfJ πάντες τοίς afJroi. τρισίν, άλλ' άλλοι άλλοις. ''Ε{}υον γάρ ζφόν τι, οΤον βούν Ι} κριόν, ου τοίς κέρασιν οlνον l.πέχεον καΙ δλας l'πέσπειρον. Αλλοις ουν άλλοι, πάντες δέ τρισΙν lχρώντο έν μι ij. καΙ rfj afJTfί {}vat� . 1055 Πώς ουν /ν τφ afJttjJ άρι{}μφ συνευδόκησαν πάντες οΙ κατά διαφόeov. χρόνους καΙ τόποvς καΙ [{}η καΙ νόμους γενόμενοι α.vι'Jρωπoι ,. ΟΜέ γάρ άπο τύχης /στl το άεΙ καΙ 6ις /πΙ το πολύ γενόμενον. AfJtTj ή φύσις, φησίν, ή μηδέν μάτην ποιούσα, ή τrρ {}είφ άκολου{}ουσα κατά πάντα {}ελήτ Hr ματ ι /πάγει καΙ [λκει πάντας εΙς Θεο ϊι i γαρ {}εσμος ή φύσις ΙστΙ w
1050 priprimum ιούς Α post cancellavit et ιοίς scripsit 1052 primum mum λαβόντες Τ post cancellavit et .ΙληφόΙ6ς ί η marg. scτipsit άλλ' άλλο,ς Τ post cancellavit et άλλ' άλλο, αλλο,ς ίη marg. scripsit " αλλ' άλλο,. Α 1058 άκο ,φον " ,ων Α 1054 ιχρων.ο " Ιχρων ΤΑ 105 7 Ιοι; supra lineam Τ λoυ6oiίoα corr. ex ά"ολουοα Τ 1059 ;πάΥε, .' έπάδ . Α 1040
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nous trompons pas en disant et croyant que le Dieu un et sa na ture une et tres simple est une triade. Nous ne croyons pas p our autant en trois Dieux, mais en un seul Dieu . C.
Analogie tiree du culte religieux
Mais que chacun sache, pour l'amour de Dieu, ce qu'Aristo te ajoute : "C'est pourquoi, dit-il, ayant reς;u de la nature ce nom bre meme comme l'expression de ses 10is, nous l'employons ,, dans le service sacre des Dieux 64 . Des Dieux, dit-il au pluriel, en suivant l'usage de son temps. Or lui-meme ramene tout i une seule cause. 11 est donc par li evident qu'Aristote a decouvert, comme dans une enigme, le Dieu un en une triade. Car, dit-il, puisque tous les corps, le ciel, la terre et tout ce que Ι Όη peut Υ nommer de choses visibles et cachees, i savoir tout corps produit par Dieu, est trois ou plutot une triade, tout en etant un simple ment, c 'est pourquoi tous les hommes d'autrefois et des temps anterieurs, pour autant qu'il s'en souvenait, utilisaient ce nombre de la triade, et cela dans les sacrifιces qu 'ils offraient aux Dieux qu'ils adoraient. Toutefois, comme ils etaient des hommes et des creatures de Dieu , ils tiraient de la nature pour ainsi dire des 10is - certaines 10is , dit-il - et ils etaient forces par ces 10is de la na ture d'utiliser le nombre de trois en sacrifιant i leurs Dieux . Νοη que tous aient utilise les memes nombres de trois, mais les uns utilisaient ceux-ci, d'autres ceux-la. 1ls sacrifιaient en effet un animal, par exemple un boeuf ou un belier, sur la chair duquel ils versaient du νίη et repandaient du sel. Donc ils employaient differentes formes mais tous utilisaient le nombre de trois dans un seul et meme sacrifice. 78.
Comment se fait-il donc que tous les hommes qui ont vecu dans des temps et des lieux differents et selon des coutumes et des 10is differentes, tombent d'accord sur ce nombre ? Car ce qui arrive constamment et comme la plupart du temps n'est pas le fruit du hasard. La nature elle-meme, dit-il, qui ne fait rien en vain, qui suit en tout la volonte divine - car la nature est la Ιοί de Dieu - conduit et attire tous les hom mes a ce sacrifιce triadi79.
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" 1060 την τριαδικην ταύτης {}υσίαν. Διατί ; Ίνα δια τούτου, 1κνήψαντl.ς ποτε οΙ άν�ρωπoι, μά{}ωσι τον [να Θεον 1ν τριάδι προσκυνεΊν. Δύο ο{;ν έ}· τφ ρητφ τούτφ έχομεν τού ' Αριστοτέλους έν�υμήματα καΙ λόγους, 01ς δείκνυται φανερώς {να εΙναι τον Θεον 1." τριάδι. Πρώτον μεν δτι το τριαδικον τι] ς πρώτης αΙτίας έν παντΙ σώματι {}εωρε ίσ{}αι διδάσκει, 1065 επειrα δΑ ότι καΙ ι�ν{}ρωπoι πάντες, φύσει κινούμ ενοι, η μάλλον εΙπείν αναγκαζόμενοι, τριαδικrί 1χρώντο {}valf! . Πρόδηλον δε ταύτηγ εΙναι την τού ,Αριστοτέλους περl τού Θ εο υ δό,αν έκ τών ρημάτων αύτών : cΝόμοις γάρ», φησί, «φύσεως άν{}ρωποι πάντες α γόμενοι, τφ τριαδικφ αρι{}μφ χρώνται 1ν ταίς �υσίαις ιών {}εών» . Ούδεν δέ ή φύσις μάτην πο ιεί, ώς 1 070 αύτός 1ν άλλοις φησί. Άλη{}ης αρα έστΙν ή τριαδικη της {}υσίας εΙκών. Εχει άρα το τρια Α 26r δικόν ή πρώτη αΙτία. Πάντα γαρ τα ποιήματα Ι εΙς τοϊοτο φέρει l'χνος τι έχοντα τού τεχνίτου Θεου. ΕΙ δε μη πάντπ τέλειογ, ού χρη {}αυμάζειν' ούδΑν γαρ τών κτισμάτων δύναται αφομοιούσ{}αι τφ Θεφ κατα πάντα. Ό 1075 γαρ Θεός τέλειός έστι , τα δε κτίσματα έχουσί τι τού άτελούς. Τό γαρ δυνά με ι άτελές έση. Εχουσι δε πάντα τό δυνάμει κατ ' 'Αριστοτέλην, πλην μόνου τού Θεού : τα μεν σώματα την ύλην, τα δε dacvIIara το ανάλογον, ώς καΙ πρότερον είρη ται. Δ ια τουτο ού δύνανται τα ποι ήματα τελείαν φέρει ν 1079 τού πο ιητού καΙ ανελλιπι] εΙκόνα. UHltgν γαρ λέγομεν καΙ ακτίνα καΙ φώς' τ �2. καΙ τα τρία ταύτα ηλιον [να. ί Οό δυνάμε{}α δε ηλιον οϋτε χωρις φωτός οϋτε χωρΙς ακτίνος νοε ίν. την ακτ ίνα δε καΙ το φώς του ήλίου, ηλιον ού κυρίως, αλλιΙ καταχρώμενοι, λέγομεν. νΕτι γραμμή, έπίπεδον, βά�oς, σώμα [ν. wEfI νους, λόγος, πνεύμα 1πί του αν{}ρώπου, καΙ ίίλλα μυρία. W
W
ante πρώ,ης om. .η, Α 1065 post καΙ " erbum erasit Τ quod legere ποη possum primum ά ..αΥ"α,όμ...οι Τ 10,6 primum '" 'ρ ",ο .. Τ post cancel post cancel1avit et κι ..ούμε..οι scripsit lO(jtJ post φύσεως verbum erasit Τ quod legere la vit et ,ριαδι"π scripsit 1074 τώ .. supra lineam Τ post δύ"α,αι cancel1avit πά .. ( ,π) Τ ηοπ possum 1083 ΡΓί 10,8 post ποι ήματα cancellavit σώ'ει. Τ 10 75 κ,ίσμα,α : κ,ίμα,α Α mum πάλη' Υραμμ ή Τ post cancella vit et έτι Υραμμη scripsit locus 1" Υραμμή. . . . έπάΥΟΙ'σα "όμοι, (νν. lUS;j ω�7) ίη Α post ν . 1 115 ποη recte ponitur 1064 .ρια",,, .... ex corr. Τ
-
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que. Pourqu oi ? Afιη que par 1<Ί les hommes, reνenus a euxmemes, apprennent <Ί adorer le Dieu υη en une trinite. ,
Nous aνons donc dans ce texte d'Aristote deux concepts et raisons, qui montrent clairement que Dieu est υη en une trinite . D'abord, il enseigne a νoir dans tout corps le caractere trinitaire de la cause premiere ; ensuite tous les hommes, pousses par la nature, ου pour mieux dire forces par elle, emploient υη sacrifice triadique. Il apparart aνec eνidence des propos eux-memes que c 'est 1<Ί la pensee d'Aristote sur Dieu. Car, dit-il, tous les h ommes, menes par les lois de la nature, emploient le nombre triadique dans les sacrifιces offerts aux Dieux6S Or la nature ne fait rien en νain, comme lui-meme le dit en d'autres endroits. 80 .
•
D. Limites de ces analogies
a. L'image triadique du sacrifice est donc νraie . Donc la cause premiere a le caractere trinitaire. Car toutes les creatures, les quelles portent υη certain νestige de Dieu, leur artisan, nous me nent a cette conclusion . Il ne faut pas s'etonner que le νestige ne soit pas en tous points parfait, car aucune creature ne peut porter en tout la ressemblance de Dieu. Dieu est en effet parfait, mais les creatures ont quelque chose d'imparfait. Car ce qui est en puissance est imparfait. Or tout, d'apres Aristote, a quelque chose en puissance, excepte Dieu seul: les corps ont la matiere , les etres incorporels l'analogue de la matiere, comme il a ete dit plus haut66 • C'est pourquoi les creatures ne peuνent porter une image du createur parfaite et sans defauts. b. Εη effet, nous disons soleil , ray on et lumiere , et affιrmons que ces trois sont υη seul soleil. Et nous ne pouνons pas conce νoir υη soleil sans lumiere et sans rayon. Mais nous appelons le rayon et la lumiere du soleil soleil , ηοη au sens propre mais emprunte . c. Et encore, la lίgne , le plan et la profondeur, comme υη seul corps. Et aussi la pensee, la parole et l 'esprit dans υη seul homme, et des myriades d'autres exemples. 81 .
,
1 49
'Αλλα καΙ ή {}εία γραφη πάσα λόγαv
1 08:5
καΙ πvευμα δι δάσκει
έχειv τοv
Θεοv καΙ πατέρα. καΙ το καραv αυτό καΙ ....Ιαχαύμετ. & ταιυυτος καΙ τασαυ τας. ο υτε δε πολλους
λόγους ούτε πολλα πvεύματα λέγειv Απ/ του Θεου
δυvατόν. ΤΟ γαρ πλη{}ος ιΙλλοιωτον
καΙ φfJαρτόν. & δε θ εο ς ιΙvαλλα Ιωτός
Αστι καΙ αφ{}αρτος καΙ ουδόλως τώv συμβεβηκότωv δεκτ ικός. ΑΙώvιος αρα 1 090 Αστlv & λόγος του Θεου
καΙ το πνευμα αύτου. τέλειος
δε καΙ & λ6γος καΙ
το πνευμα ' ούδεv γαρ ΑΙ' τφ Θεφ Αστιν dτελές' παν δε αΙώνιον. θεός. θεος αρα ΙστΙ καΙ Θεος τέλειος
& λόγος
του Θεου κα Ι πατρός' &μαΕως καΙ το
πvευμα αύτου. το κυρΕως λεγόμεvοv αγιον παρα πάσης της γραφης. δε κυρίως
ούδέv Ιστι
πλην
του
θεου. Άλλ' ού τρείς
�Αγιον
Θεοl. οίίτε τρείς
1095 τ έλειοι. ιlλλ' εΙς Θεος παντέλειος
ΑΙ' τριάδι. ώσπερ πάσα γραφη κηρύττει καΙ τα κτίσματα εΙκονίζει καΙ ή φύσις βoίj. εΙς τουτο ήμας τοίς Ιδίοις Ιπά γουσα νόμοις. κηρύξ τι ς {}εό{}εν
της φύσεως γεvόμεvος
Ακ τώv εΙκόνωv τούτων. ώς
Αγω νομΕζω. καΙ αύτος παραδεΕκνυσιv. dvax{}el., λατρε[ας ρήμασι την τριάδα 1 1 00 Ακ{}ει άζε ι. ΚαΙ ώσπερ Ιv{}ουσιώv. τfj μείζοvι φύσει κάτοχος. ιlλλ' ου κατ' αν
{}ρωποv.
δταv της τριάδος μέμvηται . λαλεί.
μάτωv μέρει περl
Έv yde τφ κζ' τών Προβλη πvευμάτωv κα Ι ιlνέμωv διαλεγόμεvος. lv τφ {} ' του
μέραυς τούτου. ώς οlμαι. προβλήματι. ζητήσας διατΕ τρισιv ήμέραις
δ vυκτ/ ιlρξάμεvoς βαρέας καΙ ου πλεΕοσι πνεί. διότ ι, φησΕ, πάντα τελειαϋται rfj
1 1 05 τριιίδι
. flολλώv ο{ιv οvτων λόγωv φυσικών. 0 1ς έvηv λϋσαι το ζητο ύμενοΙ'.
προς το {}είαv κατέφυγεν.
ουκ dγνοήσας ΙκεΙvους.
ιlλλα
τφ της τριάδος
κιvη{}είς ζήλψ ' δτι δε φωvdς λατρεΕας άφίησι φαvερόν. Πάντα γάρο φησί. τελειουται λ t6v
τ?ί τριάδι. ΤΟ τελειοϋv τι:! πάvτα τέλος
Απιτ Ε{}ησι
τοίς πασιv
έσχατοΙ'. ΤΟ δέ ταυτο ποιουν. τέλος έστ / τών πάντωv έσχατοΙ'. Ταυτα ; δε •
1 1 10 καΙ ποιητικόv έστι πρώτοΙ'
τοϋ ο{ι Ιστι τέλος.
Ό yde αv{}ρωπος έσχατοΙ'
τέλος ων οlκ[ας. νηος καΙ πάvτωv τών τεχvητώv καΙ ποιητικόν έστιv arTtov τών τοιούτωv. Συvτρέχει γαρ ή πρώτη dexYι τφ έσχάτψ τ έλει καΙ όλως το
1098 κηρύξ II� "eό{}." . . . ιό ι.1.,ωιικό" Ισιιtl (vv. 1098 - 11 15) ίη marg. add. Τ 1101 κζ ' " κζφ Α 1102 '" " {}φ Α 1 104 βoρία� και ο;' 1105 post ιρ,άδ, cancellavit ιό ",zt,oiίtlIQ πά"ια. ιίλο. n1.(oo, supra lineam ΤΑ Ιοιι ιώιι πά"ιωιι Ισχαιοtl Τ 1090 lσιίtl : LOΙ" Α
1 50
Ι Ι Ι . CONCLUSION
Toute l 'Ecriture diνine enseigne que Dieu le Pere a un Verbe et un Esprit, et de meme le Coran lui-meme et Mahomet aussi, cet homme si grand. Οτ Η n 'est pas possible d'admettre en Dieu beaucoup de Verbes ηί beaucoup dΈSΡrίts67 • Car le multiple est alterable et corruptible ; οτ Dieu est inalterable et incorrup tible et ne peut receνoir absolument aucun accident. Donc le Verbe de Dieu et son Esprit sont eternels et le Verbe et Ι ΈSΡrίt sont parfaits. Car en Dieu Η η'Υ a rien d'imparfait, et tout etre eternel est Dieu. Donc le Verbe de Dieu le Pere est Dieu et Dieu parfait. Parei11ement son Esprit, qui est qua1ifie par toute l'Ecri ture de saint au sens propre. Mais rien n'est proprement saint excepte Dieu. Ι1 η'Υ a donc point trois Dieux, ηί trois etres par faits, mais un seul Dieu tout-parfait en une trinite, comme toute ΙΈcrίture le proclame, comme les creatures le ref1etent et comme la nature le crie , en nous Υ conduisant par ses propres lois. 82.
Etant deνenu de par Dieu le heraut de la nature i partir de ces ressemblances, comme moi je le pense et lui-meme le m ontre, et amene i cela par les paroles du culte il honore la triade comme diνine. 11 parle comme un inspire par la nature superieure , et ηοη comme un h omme, lorsqu'il fait mention de la trinite. Dans le liνre 26 des Pro blemes, ίΙ parle des souff1es et des νents, et, dans le Pro bleme 9 de ce liνre , il examine pourquoi le νent qui s'est leνe la nuit souff1e durant trois jous et ηοη durant un plus grand nombre de jours. 11 dit li que c'est parce que tout s'acheνe par la triade68 • Bien que les raisons naturelles par lesquelles la ques tion eίit pu etre resolue aient ete nombreuses, il a eu toutefois recours i ce qu i est diνin , ηοη qu 'il ignorat ces raisons-li, mais pousse par le zele pour la trinite , car il est eνident qu'H profere ici des paroles d'adoration. Εη effet, dit-H, tout s 'acheνe par la triade. Ce qui acheνe toutes ch oses leur assigne i toutes une Είη derniere . Or ce qui fait cela est la Είη derniere de toutes choses, et ίΙ est aussi la cause efficiente premiere de ce dont il est la Ηη. Ainsi l'homme, qui est la fin derniere d'une maison, d'un naνire et de toutes les choses fabriquees, en est aussi la cause efficiente. Car le principe premier corresp ond i la Είη derniere, et en general 83.
Ι 51
ποιητικόν τφ τελικφ. Παιηrι κόν αρα τών πάντων αΤτιον ή τρι ά ς, και κατα Άριστοτέλην αύτύν, τελειωτικόν ο{,σα αίτι ον τών πάντων, ως φησι. Ποιη11 15 τικόν γάρ πάντως τό τελειωτικόν έστιν. ·Ορα ο{,ν έκ τούτων πάντων, παμμέγιστε άμιρα., χρυσέ την ψυχήν, λ 27r χρυσέ τον νοίίν, χρυσέ την : διάνοι αν, δη ή πρώτη αυτη καΙ μεγ{στη 00κοίίσα ε Ιναι διαφορά χριστιανών τε καΙ μουσουλμάνων, οί,δεμ(α τοίς λόγοι ς όνεφάνη. Ήμείς γαρ ΟΙ χριστιανοl εΙς ένα θεόν πι στεύομεν, λόγον καΙ 1 1 20 πνείίμα [χοντα αlωνίως. Γράφεται δέ αύτό τοϋτο και έν τφ κοράν καΙ διδάσκει τοϋτο Μαχούμετ, δ τοιοϋτος και τοσοίίτος. ΤΕς ο{,ν ή διαφορά ; Τ t3r Πάντως ούδεμΕα · ι όλλα μόνον διά το όγνοείν ήμας τους χρι στιανους την γλώτταν τών μουσουλμάνων καΙ ύμας τους μουσο υλμάνο υς μη εlδέναι πώς λέγομεν ήμείς οΙ χρ ιστιανοί, ύποπτεύομεν όλλήλους καΙ μισοϋμεν, δ ιαβλη1125 {}έντες πάλαι παρα τών Έβραίων . '
1 52
•
la cause efficiente a la cause finale. Donc la trinite est la cause efficiente de toutes choses, selon Aristote lui-meme, puisqu 'elle est la cause qui acheve toutes les choses, comme il dit. Car ce qui acheve est aussi tout a fait la cause efficiente. 84 . Considere p ar consequen t, Ο tres grand emir, a l';ime doree, a la pensee doree, a l'intention doree , que cette premiere diver gence, qui semble la plus grande entre chretiens et musulmans , est apparue, pour les raisons donnees, n'en etre pas une. Car nous, les chretiens, croyons en un seul Dieu, qui a eternellement un Verbe et un Esprit. Cela meme est ecrit dans le Coran, et Ma homet l'enseigne, cet homme si grand. ου est donc la divergen ce? 11 η'Υ en a absolument aucune. Mais seulement parce que nous, les chretiens, ignorons la langue des musulmans et vous, les musulmans, ne · savez pas comment nous, les chretiens, nous nous exprimons, nous nous suspectons les uns les autres et nous nous haϊssοηs, calomnies de plus par les Hebreux69 •
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της πρώτης oV" δι αφοράς μηδεμιάς άποδειχ{}είσης τφ πράγματ ι, άλλ' Ι" ρήμασι μόνον ούσης 1f!Ilo iro, εί τις έπι στημονικώτερον {}εωροίη, περΙ της δευτέρας νυ" δ λόγος γενέσ{}ω . Δeυτέραν δε έλέγομε" διαφοραν εΙναι δοκεί" μεταξiι χριστιανών τε 1 130 καΙ μουσουλμάνων, δΗ ήμείς οΙ χρισn ανοΙ πιστεύομεν τό" λόγον του Θεου l1.ν{}ρωπον γενέσ{}αι, σαρκω{}έντα εκ τιίς άειπαρ{}ένου "Wαρίας, δια του άγίου πνεύματος, κατ' εύδοκίαν αύτου του Θεου καΙ πατρός. τουτο πιστεύομεν, έν τούτφ ζrnμεν, εύχόμε{}ά τε τφ Θεφ κα{}ημέραν Ι" ταύτπ τπ δμoλoγί� του βίου άπελ&είν. ΎμεΙς δε οΙ μουσουλμάνοι ο ϋτω τρανώς τουτο κηρύτ1 135 τειν ού βούλεσ&ε, cbr; αύτα κηρύττει τα πράγματα καΙ if.δεται παρα πάντων. Έγω δε καταλεπτόν μεν ούκ ο lδα την τών μουσουλμάνων δόξαν, έκείνο δε ο Ιδα καλώς , στ ι δ νόμος αύτών μεγάλπ βοi# τΏ φω"π τόν λόγον του Θεου, τό" άόρατον, τόν προαιώνιον, τόν εν τφ Θεφ καΙ πατρΙ γντα άεί, l1.ν&ρωΑ 21ν πον γενέσ&αι έκ της άγίας παρ&ένου, δηλονότι , χωρις σπέρματος άνδρός. τ 43ν Γέγρα:τται γαρ έν τψ κεφαλαίφ i τ(ρ λεγομένφ « 'Ενεσάν» , cbr; ήδη 1 141 ψ&άσαντες είπομεν : « .Ω έταιρεία τιίς βίβλου, τουτέστιν οΙ πιστοί, μη λέγετε περί του Θεου πλην τιίς άλη{}είας, σΗ δ Χριστός 'Ιησους υΙός εστι της Μαρίας καΙ άπόστολος Θεου καί λόγος Θεου, ον έν αύτπ [&ηκε δια του
112ί ψιλοίς ίη nlarg. repetitur ί π Τ
1 130 - 1 131 πισrιύoμ." . . . σαρκω{}ί"α
ίη
1131 αύτο;; supra lineam Τ 1 1 35 post κηρύτmarg. Τ πισrεύσμ." ex corr. Τ 1 1 40 post Υάρ cancellavit ώς τει verbum erasit Τ quod legere ποπ possum 1 1 42 ό χριστό, Ιησο;;ς : χριστός d κα, πρό προείρηται Τ τψ supra lineam Τ Ιη σο ;;ς Α
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CHAPITRE Ι Ι L'INCARNATION ου VERBE ΕΤ LA ΟΙΥΙΝΙΤΕ ου CHRIST
Ι . INTRODUCTION
85. Apres avoir demontre que la premiere divergence, a la consi derer de faςοn plus scientifιque, η 'existe pas en rea1ite mais seule ment dans les formules, il faut maintenant dϊrίger le discours vers la deuxieme divergence. 86. a. Nous avons dit que la deuxieme divergence entre chretiens et musulmans semble consister en ce que nous les chretiens croyons que le Verbe de Dieu est devenu homme, en prenant chair de la toujours vierge Marie , par l'action du Saint-Esprit, selon le bon plaisir de Dieu le Pere lui-meme. C'est la notre foi, dans laquelle n ous vivons ; et nous prions Dieu tous les jours de nous laisser quitter la vie dans cette confession. b. Vous les musulmans ne voulez pas proclamer cela de faς οn aussi manifeste que les faits le proclament et comme toutes choses le celebrent. 1 1 . PREUVE ΟΕ LA DOCTRINE CHRETIENNE Α. Argument tire du Coran
87. Or moi, je ne vois pas que ΙΌρίnίοn des musulmans soit ad missible, je sais bien au contraire que leur Ιοί crie a haute νοίχ que le Verbe de Dieu, l'invisible , l'eternel, qui est toujours en Dieu le Pere, est devenu homme de la sainte Vierge, et cela sans semence d'homme. 88. Car ίΙ est ecrit dans le chapitre appele Erιesa 70 , comme nous l'avons deja dit : Ο gens de Ι Έcrίture, c 'est-a-dire les croyants, ne dites sur Dieu que la verite, a savoir que le Christ Jesus est fils de Marie et envoye de Dieu et parole de Dieu, qu'il a deposee en elle par Ι ΈSΡrίt saint." ''
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πνεύματος τοϋ άγίου» . Τί τοϋ προστάγματος τούτου σαφέστερον .. τί dλη1145 {}έστερον .. «Μή λέγετε», φησί, «πλην τι}ς dλη{}είας περl τοϋ Θεοϋ,. · εΙτα δεικνύς τι)ν άλήΟειαν, Ιπάγει στι ό Χριστός Ίησοϋς υΙός Ιστι τιίς Μαρίας καΙ dπόστολος Θεοϋ. Ίδού σαφέστατα καΙ άλη{}έστατα δ Χριστός l1ν{}ρω πος κηρύττεται τέλειος παρά τού νόμου των μουσ(Η,λμάνων καΙ Μαχούμετ αύτοϋ. Έπει δή γάρ ανl'}ρωπης ην ι) άειπαρ{}ένος Μαρία, κατ' ούδένα τρό1150 πον ήδύνατο γεννησαι μή l1ν{}ρωπον. uOrι δε ό αν{}ρωπος Ικείνος ούκ ην ψιλός αν{}ρωπος, άλλά καΙ αλλο τι , αύτός δ νόμος μεγάλη φωνfj Poif., λέγων καΙ λόγος θεοϋ. Δύο ο{ιν λέγει σαφώς τόν Χριστόν εΙναι : αν{}ρωπον άπό . στολον Θεοϋ, δπερ Ισήμανε διά τοϋ γράψαt υΙόν εΙναι αύτόν της παρΟένου Μαρίας ούκ Ιστι δε Ιν τούτφ άλλά καΙ λόγον elJlat αύτόJl του Θεου 1 155 μαρτυρεί. Περl μεJl ο{ιν τοϋ λόγου τού Θεοϋ άποδέδεικται δη αΙώνιός Ιστιν. Ό δε l1ν{}ρωπος ού δύναται εΤναι αΙώνιος' διό καΙ δ Χριστός αύτός, ώς l1ν{}ρωπος, υιός άίν της άειπαρ{}ένου Μαρίας, ούκ l]ν πρό Ικείνης, ώς δε λόγος του Θεοϋ πρό των αΙώνων η ν : «'Εν άρχιj γάρ ην δ Λόγος» , φησl 1 1 60 τό Εύαγγέλιον. Λύτό τοϋτο καΙ ό των μουσουλμάνων νόμος δηλοί λέγων : i Παν γάρ τό τι{}έ λ !8r « 'Ό ν Ιν αύτtϊ {{}ηκε διά του πνεύματος του ά γίου» μενόν Πr/, ην πρό του τε{}ηναι . 'Όντα ο{ιν τόν λόγον αύτου, δ Θεός Ιν αύτψ πρότερον, μάλλον δε πρό των αΙώνων, συναιώνιον όντα αύτψ, Ε{}ηκεν Ιν τύ γαστρl της παρ{}ένου fJστερον, δια τοϋ πνεύματος τού άγίου. 1 1 65 Θαυμαστόν Ιστ ι τό ρητόν τουτο τοϋ νόμου των μουσουλμάνων τ "r καΙ : πολλά έν όλίγοις Ρ'lμασι περι λαμβάνει καΙ ύψηλά καΙ πάντα σαφως. Πρώτον μεν γάρ τόν ένα θεόν τριάδα εΙναι νομο{}ετεί' αλλος γάρ δ τ ι{}ε/ς καΙ αλλος δ τι{}έμενος καΙ αλλος δ δι ' ου τί{}εται . WΕ{}ηκε δέ, φησίν, δ Θεός τόν λόγον αύrού' oDx εΙπεν Ιαυτόν, άλλά τόν λόγον αύτοϋ, ού ποίημά 1 1 70 τι η κrίσμα alιroD, άλλά τόν λόγον alιroD τόν οντα έξ αύτοϋ τού θεού καΙ πατρός, ωσπερ Ιστl λόγος έκ νού. W Ε{}ηκε δέ, φησί, δ ιά τού πνεύματος του αγ ιο υ. 'Ιδού ή τριάς : δ {}εlς Θεός καΙ πατήρ, δ τε{}εlς λόγος αύτου, καΙ τό έπικαπνεύμα τό {1γιον, δι' ο{ι Ιτέ{}η' θεός εΙ ς ή τριάς, ού τρείς θεοl '
.
.
,
1151 ante φωνii add. rii Α 1159 τoiί 1166 υψηλά .' υψηλή Α 1163 0ντα .' ότα Α
1 56
supra lineam l1iO η
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Τ ..αί Α
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supra lineam Τ
89. a. Qu'a y-t-il de plus clair que cette prescription ?71 Quoi de plus vrai ? "Ne dites, dit-il, sur Dieu que la verite . " Ensuite , explicitant cette verite-la, il ajoute que le Christ Jesus est fils de Marie et envoye de Dieu. Le Christ est ainsi proclame, de la faς:οn la plus claire et la plus vraie , par la Ιοί des musulmans et par Mah omet lui-meme, homme parfait. Car puisque la toujours vierge Marie etait υη etre humain , elle ne pouvait d'aucune faς: οn engendrer autre chose qu'un h omme. Et que cet homme ne fut pas υη simple homme, mais aussi autre chose, la Ιοί elle-meme le crie a haute νοίΧ, en disant: parole de Dieu. Elle dit donc clairement que le Christ est deux choses : υη homme envoye de Dieu, ce qu'elle signifie en ecrivant qu'il est le fils de la vierge Marie - et ce n 'est pas tout, elle temoigne aussi qu 'il est la Parole de Die u. b. Touchant la Parole de Dieu, il a ete montre qu'elle est eternelle. Mais l'homme ne peut etre eternel. C'est pourquoi aussi le Christ lui-meme, en tant qu'homme, etant fils de la tou jours vierge Marie , n 'existait pas avant elle, mais comme Verbe de Dieu, il etait avant les siecles. c. "Au commencement etait le Verbe", dit l'Evangile72 ; c'est cela meme que la Ιοί des musulmans montre en disant : "qu 'il a deposee en elle par Ι ΈSΡrίt saint". Car toute ch ose depo see existe d'une faς:οn quelconque avant d'etre deposee. Donc Dieu a depose sa Parole qui etait en Ιυί auparavant - ου plu tot avant les siecles, Ιυί etant coeternelle - ensuite dans le sein de la Vierge , par Ι ΈSΡrίt saint. 90. a. Cette phrase de la Ιοί des musulmans est admirable et con tient beaucoup de choses en peu de mots, des choses sub1imes, exprimees toutes de faς:οn claire. Elle determine d'abord que le Dieu υη est une trinite : autre est en effet ce]ui qui a depose , autre celui qui a ete depose et autre celui par qui il a ete depo se. Dieu, dit-il , a depose sa parole ; iJ ne dit pas: soi-meme , mais sa paro]e, ηοη υη etre fait ου une creature de Ιυί, mais son Verbe qui provient de Dieu le Pere lui-meme , comme une parole pro vient d'une pensee. ΙΙ l'a deposee, dit-il , par ΙΈSΡrίt saint. C'est la trinite : Dieu le Pere qui a depose , son Verbe qui a ete depose et l'Esprit saint par qui i1 a ete depose. La trinite est υπ seul ]
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τάρατος δ του το λέγων ! , όλλ' ε[ς Θεός, λόγον έχων κα ι πνευμα. WΕπειτα δΑ και δρα, {}αυμάσιε dμιρii, το βραχύ καΙ σαφές καΙ μεγαλόνοιι)' του νόμου τών μουσουλμάνων τόν lν τριάδι [να θεόν, δ, ' Ινος του Ιργου τούτου τα πάντα ποιησαι {)εολογεί. Ό λόγος του Θεου lγένετο αν{)ρωπος, μή τραπεΕς, όλλα σαρκω{)ε lς καΙ lναν{)ρωπήσας. τουτο το Ιργον τόν Θεό ν 1180 καΙ πατέρα ποιησαι {}εολογεί Αν n.v λόγφ αύτoiί δια τoiί πνεύματος αύτoiί τoiί αγ{ου, δεικνύς τον lν τριάδι [να Θεόν ποιητήν ε Ινα ι τoiί παντός. ΚαΙ τoiίτό έστ ι το δόγμα καΙ ή πίστις τών χριστιανών, οπερ γράφει δ νόμος τών μουσουλμάνων. Όρ{)ώς o�ν είρηται μηδεμίαν εΙναι Τζv πράγματι τήν 1184 πρώτην διαφοράν' πάντο{}εν γαρ τοίς lπιστημονικώς {)εωρoiίσι τό αύτό λ 189 λέγειν χρισtιανol καΙ μουσουλμάνοι εύρlσκονται , ! μη νooiίντες δέ dλλήλους, μάχονται . Άλλ' έπανέλ{)ωμεν προς την δευτέραν διαφοράν. Τον λόγον του θεoiί αvι'Jρωπoν γενέσ{}αι πισ τεύομεν' τουτο καΙ δ τών μουσουλμάνων νόμος καΙ α lι τός δ Μαχούμετ διδάσκει. Tl o�ν δοκεί τοίς μουσουλμάνοις ; Δρα ΟΤΙ 1190 μετ ετράπη καΙ μετεβλή{}η δ λόγος τoiί Θεoiί εΙς αν{}ρωπον ; Άλλ ' άδύνα τον' ατρεπτος γαρ καΙ άμετάβλητος ό λόγος τoiί Θεoiί. WΕτ ι Μν μετεβλή{}η καΙ μετετράπη εΙς αν{)ρωπον, olικ έστι λοιπόν λόγος θεoiί. Ό δέ νόμος τoiί Μαχούμετ λέγει ΟΤΙ δ υΙός της ...tlaelar; λόγος έστ l του Θεoiί. 'Ιδού γαρ αν{)ρωπον αύτον λέγει της όvι'Jρώπoυ υ!όν κηρύττων, καΙ λόγον εΙναι τoiί 1195 Θεoiί διδάσκει . Πώς o�ν έστ ιν αν{}ρωπος δμoiί καΙ λόγος Θεού ; Πάντως τ «9 δεί πιστεύειν ταίς t {}ε{αις γραφαίς πρότερον' εΙτα μετα πlστεως leEvviiv. O lι γαρ lρevνώμεν, (να όντεΙπωμεν, άλλ' (να μά{)ωμεν τ[ δεί πιστεύειν. Ό δέ Ήσαtας .' « Έαν μη πιστεVσητε.. , φησΙν, «οΜέ μη νοήσετε.. . Δια τουτο 1 1 75
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i l87 άλλ' ίη marg.
ηοη possum
158
post 1" verbum cancel1avit 1202 μυσ,ήρια ex corr. Τ αύ,ό. ιό .. in marg. Τ Τ
1191
Τ
quod legere
Dieu; ηΟΩ trois Dieux - maudit soit quiconque dit cela, - mais υη seul Dieu, ayan t un Verbe et υη Esprit. b . Ensuite c onsidere, Ο Emir admirable , la concision, la clar te et la genialite de la Ιοί des musulmans : elle enseigne par cette seule oeuvre que c'est le Dieu un en une trinite qui a tout fait. Le Verbe de Dieu est devenu homme, i! ne s'est pas transforme, mais i! a p ris chair et est devenu homme. Elle enseigne que Dieu le Pere a fait cette oeuvre dans son Verbe par son Esprit saint, et montre de la sorte que le Dieu un en une trinite est l'auteur de tout. c. Mais la doctrine et la foi des chretiens repond exactement a ce qu'ecrit la Ι οί des musulmans. Οη peut donc dire a bon droit que la premiere divergence n 'en est pas une en fait. Car ceux qui considerent les choses scientifiquement trouveront partout que les chretiens et les musulmans disent la meme chose, et c 'est parce qu'i!s ne se comprennent pas Ies uns Ies autres qu'i!s se com battent. 9 1 . Revenons a la deuxieme divergence. Nous croyons que Ie Verbe de Dieu est devenu homme, et c 'est ce que la Ιοί des mu suImans et Mahomet Iui-meme enseignent. Qu'en semble-t-i! donc aux musuImans ? Est-ce que le Verbe de Dieu a change et s'est transforme en h omme ? Cela est impossible, car le Verbe de Dieu est immuabIe et ne peut se transformer. Que s'i! changeait et se transformait en homme, il ne demeurerait pIus Verbe de Dieu. Or la Ιοί de Mahomet dit que le fi!s de Marie est parole de Dieu. Εη effet i1 l'appelle homme en le proclamant fils de la per sonne humaine (de Marie ), et enseigne aussi qu'il est Verbe de Dieu. Β. Analogie
92. Mais comment est-il a la fois homme et Verbe de Dieu ? 1 1 faut d'abord absolument croire aux saintes Ecritures, et ensuite, apres avoir cru , faire des recherches. Car nous ne les scrutons pas pour croίre, mais pour apprendre ce qu'il faut croire . Ιsaϊe dit: "Si vous ne croyez pas, vous ne comprendrez pas ηΟΩ plus"73 . 1 59
τα τοιαύτα τού Θεού μυστήρια ημείς οΙ χριστιανοΙ πρώτον μέν πιστ εύομεν 1200 o {jtw, [χειν, xat?ili, λέγουσιν αΙ γραφαl, έπειτα Δέ καΙ Διά τινων εΙκόνων κα Ι λόγων διασαφούμεν, δμολογοϋντες δμως όπερ πασαν εΙκόνα ΤΒ κα Ι όμοlωσιν εΙναι τα μυστήρια τού Θεοϋ καΙ αύτον τον Θεόν. Έφαρμόζομεν ο{ιν παραδεΙγματα καΙ εΙκόνας Δια τούτο μόνον, fva δ άνt?ρώΠΙ)1Qς νούς καταλάβπ μή εΙ)'αι άδύνα τον το λεγόμενον καΙ πιστεύσπ πολλφ -δψηλότερον 1205 τών παραδειγμάτων ε Ιναι τα μυστήρια τού Θεού. Σίδηρον ο{ιν t?ώμεν πεπυρακτωμένΟ)1 . δλο ν, ώς μη δέν εΙναι Ιν al'rqJ λ I9r δπερ μή καΙει κα Ι λάμπε ι ώς . πύρο Δύο ο{ιν φύσεις l)· τφ τοιούτφ σι δήρφ εΙσί" . η τοϋ πυρος καΙ ή τού σι δήρου' δια τοϋτο φύσει κα[ει καΙ λάμπε ι ό τοιοϋτος σίδηρος, καθο πϋρ, καΙ πάλιν έχει καΙ τα φυσικα τόϋ σι διίρου 1210 ού γαρ άπώλεσε)' αύτα άλλ' έστι καΙ σίδηρος καΙ πϋρ, εΙς ων, ού τΗ φύσει, άλλα τύ ύποστάσει καΙ τφ ύποκειμένφ, rfi φύσει δε δύο. Διο καΙ πάσχει ώς σίδηρος τυπτόμσος καΙ lλαυνόμεl'Oς καΙ λοζούμενος καΙ κοπτά μενος' το δέ πίiρ ούδέν τούτων πάσχει, καίτοι τφ -δποκειμένφ fv ον μετα τού σιδήρου. Τούτο το παράδειγμα διασαφεί ήμίν τας περί τοϋ Χρ ιστού γραφάς. 1215 Ό γάρ λόγος τού Θεοϋ τφ Ικ της άειπαρ{}ένου Μαρίας γεννη{}έντι άν-θρώπφ ηνωται, ώσπερ πϋρ σι δήρφ, οί' τραπεlς ούδε μεταβληι9εΕς, άλλά μένων λόγος τού Θεού αΙώνιός τ ε καΙ άμετάτρεπτος, ηνωμένος Ιν JlIiJ ύποστάσει 1219 μετα τοϋ υίοϋ τιΊς άειπαρ-θένου Μαρ[ας, ώσπερ τΟ πίiρ μετά τού σι δήρου τ 45τ Ιν ένl -δποκει;μένφ . Σαφώς γαρ διδάσκει ό νόμος, τον l1.ν{}ρωπον Ικείνον, τον υΙον λέγω της Μαρίας, λόγον εΙναι Θεού . ..Λν{}ρωπος ο{ιν εΙναι καΙ λόγος θεοϋ Ιν τφ αύτqj ού δύ)'αται, ε! μή κατά τ ινα δμοιον τφ παραδεί γματι τρόπον' ούδεν δε τού παραδείγματος τούτου σαφέστερον. Δεί δε όμ ως -δψηλοτέρως νοείν το της Ιναν{}ρωπήσεως τοϋ λόγου μυστιί ριον κατά τοσού1225 τον, ΟΟον ό αν{}ρωπος -δπερέχει τοϋ σι δήρου καΙ ό λόγος τού Θεού ύπε{!έχει τού πυρός' άναγκαίον γάρ Ιστι τα τΗ φύσει -δπερέχοντα, δταν ένούνται, τοσούτον ύψηλότερον ένούσ-θαι τών άλλων, οσοl' τπ φύσει lιπερέχoιισι. Ένούται δε το πϋρ τφ σιδήρφ μένον πύρο ΚαΙ άλη{}ώς πϋρ μηδεμΕαν
1216 post δεο;; cancellavit ήνωιαι Τ 1217 ήνω. post 11.ει om. "αί Α 1220 ante Ινί om. Ιιι Α post υπο"ειμένψ cancellayjt διά <οϋιο Τ <αι ex corr. Τ 1226 ένοϋνται : Ινοοϋν.αι Α 1227 Ιιιοϋσι?αι : Ινοοϋσι?αι Α 1209
1 60
C'est pourquoi nous, )es chretiens, nous croyons d'abord que ces mysteres de Dieu sont tels que le disent les Ecritures, et ensuite nous cherchons a les eclairer par le m oyen de certaines images et raisons, tout en reconnaissant en meme temps que les mysteres de Dieu et Dieu lui-meme sont au-dessus de toute image et simi litude. Mais nous uti1isons des exemples et des images a seule Είη que la pensee humaine comprenne que ce qui est dit n 'est pas impossible et croie que les mysteres de Dieu sont beaucoup plus eleνes que les exemples. 93. Soit υη fer completement rougi au feu, de sorte que tout en Ιυί brUle et bri11e comme υη feu. 11 Υ a dans υη tel fer deux natu res, celle du feu et celle du fer. C'est pourquoi υη te1 fer brUle et bri11e par nature , en tant que feu, et d'autre part il a les pro prietes naturelles du fer, car il ne 1es a pas perdues, mais il est fer et feu. 11 est un, ηοη par 1a nature, mais par 1 'hypostase et 1e sup pot, et deux p ar 1a nature. C'est pourquoi i1 patit comme fer quand il est battu, pousse, courbe et martele ; mais le feu ne souffre rien de cela, bien qu'il soit υη aνec 1e fer dans 1e sup pOt.74 94 . a. Cet exemple nous rend clair ce que 1es Ecritures disent du Christ. Car le Verbe de Dieu s'est υηί a l'homme ne de la tou jours νίerge Marie , comme le feu au fer, sans changer ηί se trans former, mais il est demeure Verbe de Dieu eternel et immuable, υηί en une seule hypostase au fi1s de la toujours νierge Marie , comme le feu au fer en υη seul suppot. Car la Ιοί enseigne de facron claire que cet homme , j'entends le fils de Marie , est le Verbe de Dieu. Mais il ne peut etre h omme et Verbe de Dieu en υη seul, si ce n 'est selon υη certain m ode semblable a celui de l 'exemple donne . Or il n'est rien de plus clair que cet exemple . b. 11 faut cependant conceνoir le mystere du Verbe deνenu homme de facr on plus eleνee, dans la mesure ου l'homme de passe le fer et le Verbe de Dieu depasse le feu. Car il est neces saire que les choses qui l'emportent par la nature, quand elles s'unissent, s'unisse nt de facron plus eleνee que les autres, dans la mesure ου elles l'emportent sur elles par la nature. Le feu s'unit au fer tout en demeurant feu, υη feu a la νerite qui ne subit 161
τροπην η άλ λοίωσιν η μώμο ν καΙ ι'ικα{)αρσίαν λαμβάνον Ικ του σι δl1ρου 1230 ουτε γάρ ι'ιποψύχεται τα πυρ [νωl'}έν τcρ σι δήρφ, οίί τε τι)ν φωτιστικην αύτου άπώλεσε δύναμιν, μάλλον δΑ καΙ μετέδωκε ταυτα τCΡ σ ι δήρφ . καίει γάρ καΙ φωτΕζει ό τοιου"ως σΕδηρος ώσπερ π υρ . 'Ενουται άρα καΙ ό λόγος του θεου τCΡ άν{)ρώπCΡ, άναλαβων αύταν lκ της ι'ιειπαρ{)ένου Μαρίας , ού μετα βλη{)είς, άλλά μένων δ αύτας κατά τάς γραφ6.ς· λόγος γάρ Θεου lστι καΙ 1235 μετά την σάρκωσιν, αις καΙ αύτας δ του Μαχούμετ νόμος διαλαμβάνει. «'Ο υΜς» , φησΕ, (,της Μαρίας λόγος ΙστΙ το υ Θεου» . Ίδου μίαν υπόστασιν λέγει ταν Χρισταν προείπε γάρ δτι δ Χριστας Ίησους , δύο δέ φύ A !9v
μΙα" μΈV του υιου της Μαρίας, ήγου" του d,νt'Jρώπου, μΕα" δΑ του λόγου του θεοϋ. Έν JLIIj γάρ φύσει σι,,,άγει,, τον l1vt'Jρωπον καΙ το" λόγο" του θεου ον μό"ον d,δύνα rον, άλλά καΙ πάντπ μωρόν' δύο αρα φύσεις Ιν fLIij υποστάσει του Ίησου Χριστου καΙ δ νόμος διδάσκει καΙ το παράδειγμα διασαφεϊ. Διά τουτο δ Χριστός, κα{}ό μΑν λόγος Θεου, άπαt'Jης καΙ άναλ λοΕωτός Ιστι, κα{}ό δΑ l1ν{}ρωπος, άλλοιωτος καΙ πα{}η τός. ·Ωσπερ ου", i Μν τις τύπτπ το" πεπυρακτωμένον σίδηρο", το μΑ" πυρ άπα{}ές μέ"ει, δ δΑ σίδηρος πάσχει, ούτω καΙ δ Χριστός Ιπασχεν ώς l1vt'Jρω πος, ώς δΑ λόγος του θεου ουδαμώς' αΙ γάρ δύο φύσεις Αν αύτCΡ άκέραιοι καΙ άτρεπτοι [μεινα". Έ{}εώt'Jη γάρ δ l1vt'Jρωπος μένω" l1vt'Jρωπος, ονκ Ιτράπη εΙς θεό", ώσπερ καΙ δ σίδηρος πι·ρακτουται, ον τρέπεται εΙς πυρ· διά τουτο καΙ πάσχει αις σίδηρος τυπτόμενος. Επασχεν ουν δ υΙΟς της άειπαρ{}έ"αυ Μαρίας, Ι ήγουν δ Χριστός, πάντα l5σα πάσχουσιν l1νt'Jρωποι, πλη" μόνης της άμαρτίας' χωρΙς γάρ άμαρτΕας ά νέλαβε την φύσι" ήμών δ λόγος του θεου. ουτε γάρ ΙργCΡ ουτε λόγφ οϋτε δι ανoE� δεκτικός άμαρτίας �" δ Χρι στός' ον γαρ Αγεννή{}η Ιξ άνδρός, άλλά διά του πνεύματος του άγΕου Ιτέ{}η Ιν rfj Παρt'Jένφ κατά πάσας τας γραφάς, ευαγγελικάς λέγω, καΙ [βρα ϊκάς καΙ μουσουλμα"ικάς. attr; :
1240
τ 45.
1245
1249 λ 50r
1255
V
1232 ένουιαι αρα ίο
marg. Τ post λόΥος erasit δε Τ 1233 primum άναλαβω.. 10" lΙν6ρωποv Τ post cancellavit et lφ άν6ρώπφ άναλαβών αύιόν ίο marg. scr ipsit 1233 - /234 μεtα βληι'JεIς e% corr. Τ 1235 post νόμος cancel1avit φηοΙ .. ό vliι, φησι ιη, Τ 1236 φησΙ : φησίν Α
Τ
1241 lου Ιηooiί lρισιου ίο ma rg . 1247 Ιι'J.ώ(}η : Ι(}-rί6η Α 1254 ρτίΜηΜ post cancella vit et πάσα, ια, Υραφά, scripsit : ιά, Υραφα" πάσα" Α .ά, Υραφά,
Τ
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aucun changement ou alteration ou deficience ou impurete de la part du fer ; le feu ne se re froidit pas en s 'unissant au fer, ηί ne perd sa puissance lumineuse, mais plutot i1 les commu nique au fer: υη tel fer brUle en effet et brille comme du feu. De meme le Verbe de Dieu s'est υηί a l'homme, l'empruntant de la toujours vierge Marie, sans changer, mais demeurant Ie meme, se10n 1es Ecritures : car il est Verbe de Dieu meme apres l'incar nation, comme la Ιοί de Mahomet elle-meme 1e comprend bien. ,, "Le fils de Marie, dit-i1, est 1a paro1e de Dieu 75 . 11 affιrme donc que le Christ est une seu1e hypostase - car i1 a par1e auparavant du Christ Jesus - mais deux natures, l'une est celle du fils de Ma rie, a savoir de l'homme, et l'autre celle de 1a parole de Dieu. Que l'homme et la paro1e de Dieu s'unissent en une seule nature est ηοη seu1ement impossible, mais aussi ΙουΙ a fait insense. Donc Ia Ιοί enseigne et l 'exempIe rend cIaire I 'existence de deux natures en Ia seule hypostase de Jesus Christ. 95. C'est pourquoi le Christ, en tant que Verbe de Dieu est im passible et inalterable, et, en tant qu'homme, alterable et pas sibIe. De meme que si ΙΌη bat Ie fer rougi au feu , le feu demeure impassibIe, tandis que le fer patit, ainsi Ie Chήst a souffert en tant qu'homme , mais nullement en tant que Verbe de Dieu. Les deux natures en Ιυί sont demeurees sans melange et transforma ιίοη. L'homme a ete divinise tout en demeurant homme ; i1 ne s'est pas transforme en Dieu, de meme que le fer est rougi au feu sans se transformer en feu ; c'est pourquoi quand i1 est battu, i1 patit seulement comme fer. Donc le fils de la toujours vierge Marie , a savoir le Christ, a souffert tout ce que Ies hommes souf frent, excepte le seul peche. Car Ie Verbe de Dieu a pris notre nature sans le p eche76 . Le Christ n'etait ηί en acte, ηί en parole , ηί en pensee capable de peche, car i1 n'est pas ne d'un homme, mais il a ete depose par Ι ΈSΡrίt saint dans la Vierge, selon toutes les Ecritures, j'entends les Ecritures evangeliques, hebraϊques et islamiques.
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OfJ βούλομαι δε παράγει" Ακ του άγίου EfJayyellov μαρτυρίας, Τνα μή τις εrΠl1 δη Αγώ διαφ{}είρω � άλλοι πρ6τερον Αμου διέφ{}ειραν αfJτάς, άλλ' δλίγα Ακ της παλαιας Ακ{}ήσομαι γραφης, ην ofJ δύναταί ης λέγει ν τους χριστι ανους διαφ{}εΊραι. Διέσπαρται γαρ πανταχου το τών Έβραίων γένος, οΙ δέ φέρον Αβραϊστl γεγραμμένον τον νόμον καΙ τους πάλαι προφήτας ΈβραΊοι ofJx liy φ{}είρε ιάν ποτε την γραφην εΙς το συμφέρον τών χριστ ια νών, Αχ{}ροl καΙ πολέμιοι όντες ήμών. Ήσαfας ουν poij περΙ του Χριστου : «' Ιδου ή παρ{}ένος Αν γαστρΙ [ςΒΙ καΙ τέςεται υlOν καΙ καλέσουσι το γνομα afJtoii Έμμανουήλ, δπερ ΑστΙ με{}ερμηνΒυόμενον, με{}' ήμών δ Θεός.. '. Κα Ι πάλιν : «Παιδίον Αγεννή{}η ήμΊν καΙ υΙός Αδό{}η ήμΊν, ού ή άρχη Απ! του ώμοv afJTov, καΙ καλεΊται το όνομα afJroii μεγάλης βουλης άΥΥελος, {}αυμαστος σύμβουλος, Θεος lσχυρ6ς, Ι Αςουσι αστής, δρχων ιΙρήνης, πατηρ του μέλλοντος αΙώνος-. '.
Τ .8r
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Α 80v
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« Τέξεται .. , φησ[ν, «ή παρ{}ένος vl6y,, · Ιδου τό άν{}ρώπινον τοί' Χριστου. ΚαΙ «xalέaovat το όνομα αlιτoυ 'Εμμανοvήλ .. · lδου Ινl όνόματι ovy{}ltqJ άμφοτέρας τα ς του Χρ ιστου φύσε ις Αδήλωσε' σημαίνει γαρ το όνομα μι{}' ήμών δ θιός, δια της σαρκώσιως του Myov του Θεου δηλο νότι. ΚαΙ πάλιν : «Παιδίον.. , φησΙν, «Αγεννl7{}η ήμΊν καί υΙος Αδό{}'l ήμίν», δεικνυς : δια τών δνομάτων τούτων την άν{}ρωπότητα του Χριστου. Τον αlιτόν δέ λέγει πάλιν « θεον Ισχυρόν, Αξουσιαστήν, άρχοντα εΙρήνης, πατέρα του μέλλοντος αΙώνος» , δεικνυς δη Αστl λόγος Θεου καΙ θεός' ρητώς γαρ θεόν Ισχυρον λέγει αfJτόν. ·Ωστε δύο διδάσκει φύσεις ε Ιναι Αν τφ Χριστφ : την του θεου καΙ τήν άν{}ρωπίνην. Κα Ι πάλιν ΊερεμΙας : « Ούτος», φησ[ν, «δ Θεος ιjμών ofJ λογισ{}ήσεταl [τερος προς αfJτόν. 'Εξευρε πασαν δδόν Ιπιστήμης καΙ έδωκεν αlιτην 'Ιακώβ τφ παιδί αδτου καί Ίσραηλ τφ ήγαπημένφ δπ' αlιτoυ. lιIετά ταυτα Απl της γης ώφ{}η καΙ τοΊς άν{}ρώποι ς συνανεστράφη» . Θεον afJrO,. πρώ τον λέγει, IirovJI λόγον Θεου καΙ θεον τέλεlον, ι!Jς άπεδεΙξαμεν περί της πρώτης λέγοντες διαφορας , ΕΙτα καΙ άν{}ρωπον πάλιν, δταν lirn : «lιIετά
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C. Temoignage de Ι' Ancien Testament 77 96. Je ne veux pas rapporter les tem oignages du saint Evangile , afιn quΌη ne dise pas que je les falsifie ου que d'autres avant moi les οη! falsifies 78 . Je citerai quelques textes de I 'ancienne Ecri ture, dont i1 est impossible de dire que les chretiens ΙΌη! falsi fiee. Car la race des Hebreux est dispersee partout, et ils conser ven t, ecrits en hebreu, la Ιοί et les anciens prophetes. Or les He breux ne sauraient jamais avoir falsifιe Ι Έcrίture a l 'avantage des chretiens, puisqu 'ils sont nos adversaires et nos ennemis 79 . 97. a. Ιsaϊe s'ecrie donc au sujet du Christ : "Voici que la Vierge concevra et enfantera υη fils, et οη appel1era son nom Emmanuel, , ce qui se traduit : Dieu avec nOUS ,80 . Et enc ore , "un petit enfant nous est ne, et υη · fils nous a ete donne, sa principaute repose sur son epaule , et son nom s'appelle l'ange du grand conseil, conseiller admirable, Dieu fort, eχerς:aηt I'autorite, prince de la ,, paix, pere du siecle futur 8 l . b. I1 dit : " La Vierge enfantera υη fils". C'est la nature humai ne dans le Christ. Et: "On appellera son nom Emmanuel ". Par la il a montre en υη seul nom compose l'une et l 'autre natures du Christ: car le nom signifιe Dieu avec nous, en raison evidemment de l'incarnation du Verbe de Dieu. Il dit encore : "Un petit enfant nous est ne et υη fιls nous a ete donne", montrant par ces noms l 'humanite du Christ. De nouveau il Ι 'appelle "Dieu fort, eχerς:aηt l'autorite, prince de la paix, pere du siecle futur", montrant qu'il est Verbe de Dieu et Dieu, car il l 'appel1e expressement Dieu fort. 11 Υ a donc dans le Christ deux natures: celle de Dieu et celle de l 'homme. 98. a. Et encore Jeremie dit: "C'est notre Dieu, n 'admettez aucun autre en face de Ιυί. 11 a trouve toute la voie de la science et l'a donnee a Jacob, son serviteur, et, apres Ιυί, a Israel son bien-aime. Apres cela ίl a ete νυ sur la terre et a frequente les hommes"S2 . b. Il l'appelle d'abord Dieu, a savoir Verbe de Dieu et Dieu parfait, comme nous l'avons demontre en parlant de la premiere differen ce, mais ensuite aussi homme , quand i1 dit: "Apres cela •
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ταυτα iπl της γης ώφ{}η καΙ τοίς ά ,,{}ρώποι ς συνανεστράφη » , ηγουν αν{}ρω πος iylVEfo, σαρκω{}ε lς άτρέπτως δια του άγίου π"εύματος Ικ ΜαρΕας της παρ{}ένου, κατά τον νόμον τών μουσουλμάνων καΙ τον Μαχούμετ. ΚαΙ τ[ δεί πάντα iξαρι{}μείν ; Πάσα γάρ ή γραφη δύο φύσεις λέγει Ιν τφ Χρ, στφ, καΙ ό σκοπος αύτης ούδεlς αλλος έστίν, εΙ μη ή της τριάδος καΙ τοίί μυστηρίου τούτου φανέρωσις. Τί olιν δεί άμφιβάλλε ιν, μό.λλον δε πώς ούκ άσεβουσιν οΙ περl τούτω" άμφιβάλλοντες, απερ καΙ ή τώ" Ίου δαίων γραφή , καΙ το αγιο" Εύαγγέλιον, ; καΙ αύτος ό τών μουσουλμάνων νόμος σαφέστατα κηρύττει ; 'Ίσως δε διά τοίίτο άμφιβάλλουσιν, δτι ι'ν τφ τών μουσουλμάνων νόμφ ούχ ευρηται μόνον ώς παρά τινων ιίκουσα λόγον ε Ιναι θεου τόν υ!ό" της i άε ιπαρ{}ένου Μαρίας, άλλα καΙ l1v{}ρωπον ψιλόν, ηγουν άν{}ρωπίνης μόνον εΙναι φύσεως καΙ ουδεμιάς άλλης. 'Εγώ δέ καλώς οlδα δτι το τάναν τ[α λέγειν καΙ άποφαΕνεσ{}αι τά συνάγοντα την άντίφασιν, μωρου άν{}ρώ που έστl καΙ άνοήτου παντελώς, καΙ ου δύναμαι πιστευσαι γεγράφ{}αι τα τοιαϋτα έ." τφ νόμφ τών μουσουλμάνων, άλλά πάντως η τιν.!:ς Ιφ{}ειραν καΙ μετέβαλό" τινα l} ουκ όρ{}ώς " οουσι" οΙ άναγινώσκovτ.!:ς. Τοίιτο δε ουδεν {}αυμαστόν, έπεl καΙ .1Ιαχούμετ αύτός, ό τοιοίίτος καΙ τοσοίίτος, άγνοιίσαι πολλά του δο{}έντος αύτφ, ώς αύτός φησι, "όμου όμολογεί. Δεί δε έπl ιών τοιούτων, ώς καΙ ;τρότερον είρηται, τοίς σαφεστέροις καΙ συμφώνοι ς μετά τών άλλων γραφών ilκολοv{}εί,'. Πάσαι Μ, ώς άποδέ δ.!:ικται, αΙ γραφαl τόν Χριστό." υΙόν λέγουσι της παρ{}ένου καΙ ό.ν{}ρωπο." ε Ιναι κηρύττουσι. Λέγουσι δε aIjrov καΙ λόγον θεου' οίδαμεν δέ στι άλλη έστl φύσις ά.,, {}ρώπου καΙ l1λλη τοίί λόγου του θεου' καΙ {}εωροίίνται λοι πόν δύο φύσεις, ηγουν ο ύσίαι, έν τrp Χρ ιστφ . Πώς olιν έστι δυνατόν άντι-
129() ιούιου : ιού - ιούιου Τ
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1303 αύτφ supra lίneam Τ 1304 post di cancel1avit ώς καΙ πρ(όrερoν> Τ 1309 ή 1305 - 1306 primum ,rρηrαι κα, Τ post cancel1avit et άποιΙέιΙεικται scripsit yovl' ούσίαl ία marg. Τ ούν supra Iίneam Τ
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il a ete vu sur la terre et a frequente les hommes ", c'est-a-dire est devenu homme, s'est incarne , sans changement, de la vierge Marie par l'action du Saint-Esprit, selon la Ιοί des musulmans et Mahomet. 99. Mais qu 'est-il besoin de compter tous les passages? LΈcrί ture entiere affirme l'existence de deux natures dans le Christ, et elle n 'a d'autre but que de reveler la trinite et ce mystere meme. Que faut-il donc douter ? Ne sont-ils pas plutot impies, ceux qui doutent de ces choses, que Ι Έcrίture des Juifs et le saint Evangile et la Ιοί des musulmans elle-meme procIame de la faςοη la plus cIaire ? D. Objection tiree du Coran
1 00. Mais peut-etre doutent-ils parce que dans la Ιοί des musul mans, comme je I'ai entendu de certains, οη trouve ηοη seule ment que le fils de la toujours vierge Marie est la paroIe de Dieu, mais aussi qu'il est υη simpIe homme, a savoir qu'il possede seule ment une nature humaine et aucune autre de plus83 •
1 01 . a. Or moi, je sais bien que dire une chose et exposer ensuite ce qu i con duit a ΙΌΡΡοse est le fait d'un homme insense et tout a fait inintelligent. Je ne peux pas me persuader que de telles choses soient ecrites dans la Ιοί des musulmans. Ου bien certains οη! falsίfιe et transforme ces textes, ου bien ceux qui Ies lisent ne les comprennent pas. Or cela n'a rien d'etonnant, puisque Mahomet lui-meme, cet homme si grand, confesse qu'il ignore bien des ch oses de Ia Ιοί qui lυί a ete donnee, comme il dit84 b. Il faut dans de tels cas, comme il a ete dit auparavant, s 'en tenir aux choses bien claires et conformes aux autres Ecritures. Or toutes les Ecritures, comme iJ a ete demontre, disent que Ie Christ est fils de la vierge et decIarent qu'ίl est homme. Elles disent aussi qu 'il est Verbe de Dieu. Or nous savons qu 'autre est la nature de l'homme et autre celle du Verbe de Dieu. Elles enseignent de Ia sorte I 'existence de deux natures, ου essences , dans le Christ. Comment est-il donc possible que Ι Έcrίture se •
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λέγειν πάλιν ΙαυτΗ ηίν γραφήν καΙ ψιλόν ι'1νf)ρωπoν IIπoφaίνεσ{}αι τόν Χρι στόν, τόν ούτω παρα τών {}είωJ' γραφών, ηγουν παρ' αύτοϋ του θ ευύ καΙ πατρός κλη{}έντα ; διότι ιίνωται ή μία ύπόσ τα σι ς αύτού εκ fε τoίi χρίοντος θεού λόγου και τού χριομένου dν{}ρdιπο υ ΕΙ γ ά ρ έση ν ψιλός ι'1ν{}ρωπος , . " , . α 1314 � 'ιγουν ανvρωπος μονον κα Ι ουκ ' αwllης τινος φυσεως και ουσιας, ουκ l ση τ 47r λόγος θεoίi, καΙ ψεύδονται λοιπόν πασαι αΙ γραφαί, όπερ καΙ μόνον lv{}v· μη{}ηναί έστιν ΙΙσεβές. Ε! o�ν ε{)ρηται ρητον Αν τφ νόμφ τών μουσουλμύ. Α 31v νων, έν Φ ψι λό ς αν{}ρωπος γράφεται δ Χριστός, έπειδή οί:κ εσ τ ι . δυνατόν ΙΙντιλέγειν Ιαυτφ τον νόμον, η έφ{}αρται παρά τι νων το ρ η το ν η ού νοεί ται όρ{}ώς. 1 320 Η{}ελον δε εΙδέναι τά τών μουσουλμάνων γράμματα . (να άναΥνους αύτος καΙ τοϊς προ η γουμ ένο ι ς καΙ lπcμένοις έφαρμόσας, καταλάβω τον νούν τυύ ρητού, όσοιι δυνατόν έμοί . Ισως γαρ ο ύ λέγει τον Χρι στό ιι εΙιιαι ψιλόν άν{}ρωπον, άλλα τήν παρ{}ένον .""Ιαρίαν αν{}ρωπον γεννησαι. Toίiτo δέ δυσνόητόν έστι καΙ ούκ Aιιαντιoίi ται τφ λέγοντι ρητφ ότ ι δ υίός της 1325 Μαρίας λόγος έστl τού θεου· ά λλ ' έπει δή έγένοντό τι νις α Ιρ ε τ ι κο ί, νομl σα ντες τον λόγον τoίi θεου έκ της ΙΙε ιπαρ{}ένου Μαρίας έσχηκ έ ναι τήν άρχήν, ώς γεννη{}εις έξ αύτης κατα τας γραφάς, μη πιστεύσαντες τςίι νόμφ ότι δ λόγος τού θεού, dJy πρ ότ ερον . μiiλλον δέ άεί, έτέ{} η έιι τιj άειπαρ {} ένφ .Wagig παρ' αύτου τού θεού καΙ πατρός δ ι α του πνεύματος του 1330 ιίγίου, δια τουτο {}ελήσας δ νομο{}έτης τoίiτo καταργιίσαι τό δόγμα, έγρα ψεν ίσως τοιουτόιι τι. Είπερ αρα καΙ γέγραπτα ι α ν{}ρωπον γεννη{} ηνα ι l1f της ΙΙειπαρ{}ένου ΜαρΕας, (να Τι τ o ι oίiτo ς δ voii; του ρη τ ου , Ιγενν ή 19 η ό λόγος τού θεού έκ της παρ{}έJ'ου Μαρίας, ο-ύ κα{}ό λόγος τού Θεοί-, ιλλλά κα{}ό αν{}ρωπος. 'Όπερ ήμ είς ΟΙ χριστιανοι κηρύττομεν σαφέστερο)', λέγον1335 τες τόν λόγον του θεο 'ϋ "fYJ'IJ{}ijyat έκ τιϊ ς παρ{)ένου Μαρίας ώς ι'1ν{}ρωπον. 11'α δέ τό παν παραδείγματι σαφέστερον γένηται. {)ώμ:; ν π υρ κατελ {}είJ' Ακ τών ο ύ ρα νών και εlσδίiJ'αι εΙς τιί ν γην, κάκεί{}εν έκδο{) η J' αι πεπ l'1310
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1311 post οϋιω canceIIavit κ,η 1312 primum σ ιί"ι'Jειό, Ισ"" Τ post cancellavit et ήνω.αι scripsit ( ι'Jί ".α ) Τ 1313 λόγου ίη marg. Τ 1323 post 131 7 έο./ : Ισιί" Α 1314 άλλη, ex corr. Τ ΜαρΙα" cancel1avit ψιλα" Τ 1328 primum ώσπερ Τ post cancellavit et &ίΟ' scripsit 1331 post Υ;γραπιαl verbum erasit Τ quod legere Ωοη possum 13.'11 post ΜαρΙα, verbum erasit Τ quod legere ηοη possum
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contredise elle-meme et declare le Christ simple homme, Ιυί qui a ete aussi autrement quaIifie par Ies divines Ecritures, c 'est-a dire par Dieu Ie Pere lui-meme ? C'est pourquoi une seuIe et meme hypostase resuIte de l'υηίοη du Verbe de Dieu qui oint et de I'homme qui est oint. Car s'il etait υη simple homme , c'est a-dire υη homme seulement sans aucune autre nature et essence, il ne serait pas Verbe de Dieu, et alors toutes les Ecritures se se raient trompees. Mais le seuI fait de concevoir cela est chose impie. Si donc οη trouve dans la Ιοί des musulmans une phrase dans laquelle il est ecrit que le Christ est υη simple h omme , comme, d'autre part, il n'est pas possible que la Ιοί se contredise elle-meme , alors ου bien cette phrase a ete falsifiee par certains ου bien elle η 'est pas comprise correctement. 1 0 2. J'aurais voulu connaltre les ecrits des musulmans, afin que , les ayant m oi-meme lus et fait conc order avec les textes qui pre cedent et qui suivent, je comprenne le sens de la phrase , autant qu'il m'est possible85 • Car peut-etre ne dit-il pas que le Christ est υη simple homme, mais que la vierge Marie a engendre υη homme. Ceci est certes difficile a comprendre mais ne contredit pas la phrase qui dit que le fils de Marie est la parole de Dieu. Οτ puisqu'il Υ a eu certains heretiques qui οη pense que le Verbe de Dίeu a tire son origine de la toujours vierge Marie , etant ne d'el1e selon les Ecritures86 , et n'ont pas cru a la Ιοί qui dit que la parole de Dieu, qui existait auparaνant, ου plutot eternellement, a ete deposee dans la toujours vierge Marie par Dieu le Pere lυί meme, par l 'intermediaire de ΙΈsρrίt saint, c 'est pourquoi le le gislateur, ayant νουlυ detruire cette doctrine, a peut-etre ecrit une telle phrase. Si donc ίl a ete ecrit qu'un homme est ne de la toujours vierge Marie, c'est ρουτ que le sens de la phrase soit le suiνant: le Verbe de Dieu est ne de la Vierge Marie , ηοη en tant que Verbe de Dieu, mais en tant qu'homme. C'est ce que nous, les chretiens, nous proclamons de la faςοη la plus claire en disant que le Verbe de Dieu est ne de la νierge Marie comme homme. 1 03 . a. Mais pour que tout devienne plus clair, donnons υη exemple. Supposons que le feu soit descendu des cieux et ait 1 69
ρακτωμένον σίδηρον, προσληψ{}έντα παρα του πυρος έκ τών της ! γης ποιο, Τ 67ν τη τω ν. : 'Επει δη ουν το ουρανιον ' έλαβ ε τον σι'δηρον πυρ προσει'ληφε κα Ι αν " 1340 έκ της γης, οϋτω; ώστε μή ε Ιναι πρότερον σίδηρον � προσληφ{}'ίναι , &λλ' δμου πρησληφ{};ίναι καΙ σίδηρον εΙναι πεπυρακτωμένον, γέννημά έστι της γης δ πεπυρακτωμΈJ'oς έκείνος σίδηρος. ΚαΙ το πυρ δε αύτό, το έν τφ σιδήρφ, δύναται όρ{}ώ; γέννημα λέγεσ{}αι της γης, καίτοι γε μή ον έξ αύτιϊς, &λλα καταρρυέν έκ τών ούρα l·ών. 'Αλη{}ώς ofJv einl/ τι ς πυρ έκδουναι τήν 1345 Ύην, τήν τον τοιουτον έκδο υσαν σίδηρον, άλλ' Μν τις, ίνα μή νομίσωμεν έκ της Ύης έσχηκέναι τήν άρχήν έκείl'Ο το π�ρ, είπιι τ;ι" Ύην σίδηροι' έκδου ναι , ούκ άντιλέγει τπ άλη{}εί�, βουλόμει'ος είπείν δτι το πυρ ην καΙ προ του προσλαβείν καΙ πυρακτώσαι τον σίδηρον. Λέγεται δέ Ύέννημα της γης δρ{}ώς το πυρ έκείνο, δια το εν γενέσΟαι τφ ύποκειμένφ μετα του προσλη1350 φ{}έντος σι διίρου. τφ πυρl ουν τφ ούρανίφ τούτφ, κατελ{}(()), έκ τών ούρανών δμοίως ό λόΎος του Θεου, μαλλοl' δε πολλφ ύψηλότερον, προσέ).αβε τον ανΟρωπον έκ της &ειπαρΟένου Μαρία;, ll,ώσας α(,τον Ιαυτφ καΟ' ύπόστασιν. Κα Ι δια τουτο το αΎιον ΕύαΎΎέλιον καΙ ό νόμο; τώl· μουσουλμάνωl. δρΟώς καΙ άλη1355 {}ώς καΙ εύσεβώς τον υίον της Μαρία; λόγον εΙI'αι κηρύττει τοίο θεο υ. Ού γάρ έστιι' αλλος δ υΣδς τιίς Μαρίας καΙ αλλος δ λόγος του Θεου, άλλ' εΙ ς καΙ δ α ύτος rfj ύποσ τά σει . Δ ια τουτο εύσεβώς πιστεύομεν τον λόγο)' τοίί Θεοϊϊ υΙον ε Ιναι της Μαρίας κα Ι τον υίΟν τ ιϊς Μαρίας λόΎον εΙναι του Θεου, προσδιασαφοίιl'τες δτ ι δ λόγος του Θεοίί αlώl' ιος ιόν, ϋσΤΕρον, κατ α 1360 τας Ύραφάς, προσέλαβε τον lJ.νΟρωπον έκ Μαρίας τιϊς παρ{}έI'ου δια του πνεύματος του άΎίου. Ι Α S2� Θαυμάσαι δε αξιον τήν τών πολλών είτε άμέλε ιαν χρή λέγειν τ 68r είτε i βραδυτητα . Άκούοντες Ύαρ τών Ύραφών μι{j φωνfj κραυγαζουσών δτι παρ{}ένος, ηΎουν ανευ σπέρματος, ή Μαρία συνέλαβε καΙ έγέννησεν, η ού 1365 βούλονται η ού δύνανται έπιστιϊσαι πόσον έστl το {}αυμα. Ή Ύαρ τοσαύτη και νοτομία της φύσεως δεlκνυσι σαφώς τον Ύεννη{}έντα ού μόνον μή εΙναι ψιλον αν{}ρωπον, άλλά καΙ μείζονα η κατα κτίσμα κα Ι ποίημα. Κατα τον τρόπον ofJv του άναληφ{}έντος σι δήρου και τφ ούρανίφ Ινω{}έντος π υρί, Α 8fr
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1338 - 1339 ποιο 1313 ό. : ην Α .,ί,ων ίη marg. Τ 134·5 ante ,ά,< verbum erasit Τ quod legere non possum primum πλήν Τ post cancellavit et άλλ' scripsit : πλή. άλλ' Α 1 316 post .rnn cancel1avit ψιλό. Ικδοϋ ..αl Τ 1346 - 1347 lκδοϋ..αl in marg . Τ 1360 post LΚ cancellavit τή, Α
1367 ,ό. supra lίneam Τ
1 70
penetre dans la terre , et que de liι ait resulte υπ fer rougi au feu , le fer ayant ete choisi par le feu parmi toutes les creatures terres tres. Le feu celeste a choisi et pris de la terre le fer, de telle sorte que ce fer-liι n 'existe pas avant d'avoir ete choisi, mais il existe υπ fer en meme temps choisi et rougi au feu. Ce fer rougi au feu est bien υπ prodU:it de la terre ; et le feu lui-meme, qui est dans le fer , peut etre dit iι ju ste titre progeniture de la terre, bien qu'il ne provienne pas d'elle, mais vienne des cieux. C'est donc iι bon droit qu'on peut dire que la terre a produit le feu, elle qui a produit ce fer-liι. Mais si, pour que nous ne pensions pas que ce feu ait tire son origine de la terre , οπ dit que la terre a produit le fer, οη ne contredit pas 1a verite, puisqu'on veut dire que le feu existait meme avant . d'avoir choisi et rougi le fer. Mais ce feu est dit iι bon droit υη produit de la terre , du fait qu'il est devenu avec le fer υπ par le suppot, apres que le fer a ete assume par Ιυί. b. Le Verbe de Dieu est donc descendu du ciel, d'une maniere pareille iι ce feu celeste, ου plutot d'une faςοπ beaucoup plus elevee. Il a pris l'homme de la toujours vierge Marie, l'unissant iι lui-meme selon l'hypostase. C'est pourquoi le saint Evangile et la Ιοί des m usulmans proclament, iι juste titre et conforme ment iι la verite et iι la bonne relίgion, que le fιls de Marie est le Verbe de Dieu. Car le fιls de Marie n'est pas υπ autre que le Verbe de Dieu, mais c'est liι υη seul et meme etre selon l'hypos tase. C'est pourquoi nous croyons, suivant la bonne religion, que le Verbe de Dieu est le fils de Marie, et que le fils de Marie est le Verbe de Dieu, et nous precisons que le Verbe de Dieu tout en etant eternel, a ensuite , d'apres les Ecritures, emprunte l 'h omme de la νierge Marie par Ι ΈSΡrίt saint. 1 04. 11 faut s'etonner de la negligence, ου faut-il dire de la len teur de beaucoup de gens. Car ils enten dent la νοίχ unanime des Ecritures qui crient que Marie a cοπςu et enfante comme vierge, c'est-a-dire sans semence, et neanmoins ου bien ils ne veulent pas ου bien i1s ne peuvent pas savoir combien le miracle est grand. Car ce prodige si nouveau de la nature montre clairement que celui qui a ete engendre ποπ seulement n'est pas υη simple h om me, mais aussi est anterieur a ΙΌrdre des creatures ου des choses faites. Α la lumiere de l'exemple du fer pris et υπί au feu celeste, 171
ούκ έσται τι Ιν τcρ νόιιφ τών μουσο ι'λμάνων ύπεναντίον, εί που είJρηταl 1370 παρ' αίιτφ, αν{)ρωπον Ικ της παρ{}ένου Μαρίας γεvνη{)ηναι, κα{}ως lξηγη σάμε{)α. ΕΙ δέ 01�τoς ούχ άρ,ιιόζεl, οlδεν δ Θεός άλλους, δ ,tιJιητης τcί)ν πάντων καΙ νομοδότης. Δ ια τοίίτο τα μέν δoκoίίvτα ύπεναν τίπ. έν ταίς γρα φαίς, άπόκρυφα δεί εΙναι καΙ σεσι ωπημένα, τα δε φανερα καΙ σύμφωνα παρα πάσαις ταίς )'ραφαίς, πάντας κατέχει ν δεί ώς άλη{)η. Πι στε ύει ν άρα δεί τον ε ύσεβη ότ ι δ Χριστός 'Ιησοίίς lκ δύο φύσεών 1375 Ιστιν, ε!ς ών τπ ύποστάσει, (;Jσπερ κα ι δ πεπυρακτωμένος σίδηρος εΤς Ιστι τφ ύποκειμένφ. ΚαΙ άν{)ρωπος γάρ έστιν ώς υΙΟς τl]ς Μαρίας και λόγος του θεοίί τε{}εΙς έν αύτfj, ηγουν σαρκω{)εΙς καΙ lναv{Jρωπήσας έξ αύτης, ού κατά τινα φ{)οράν, άλλπ δια του πνεύματος τοίί άγίου. Κα Ι ώσπερ άλη{)ώς 1380 αν τις είπn περl της γης, έξ ης lξεδό{)η δ πεπι'ρακτωμένος σίδηρος, κα{}ως ύΠΕ{)έμε{)α, ότ ι σίδηρον έξέδωκεν ή γη καΙ πάλιν στι πϋρ [ξέδωκεν ή γη Α 33r καΙ τρίτον ότι πεπυρακτωμένον σίδηρο ν ι [ξέδωκεν ή γη το πρώτον μεν διό τι δ σίδηρος γέννημα της γης έστι , τι.! δέ λοιπα δύο δια την [νωσιν τοίί , ούτως λέγομεν οΙ χριστιαΤ 48ν πυρός καΙ τοίί σιδιίρου έν ένΙ : ύποκειμένφ 1385 νοl, κα Ι άληθώς λέγομεν, 8τι ή άει παρ{)ένος Μαρία Θεόν έγέννησε καΙ τόν λ6γον το ίί θεοϋ Ιγέννησε καΙ τε{)εωμένον ό.νθρωπον lγέννησεν. () 1 Θ εό ν μεν γαρ ε ;'εννησεν, στι ου μονον αν{} ρωπον, ου' δ l' ψιλον ' αν ρωΠΟ)', άλλ' ήνωμένον καθ' ύπόστασιν τφ λόγφ τοίί Θεο υ . Δια τουτο ή [νωσις Ικείνη ούκ έΥένετσ μετα την σύλληψιν, άλλά έν αύτιj τfj συλλή ψει' ο ύδεμlαν 1390 γαρ ό.λλην ύπόστασιν έχει δ άνθρωπος Ικείνο ς, ό υΙΟς λέγω της άεlπαρ {)έ νου .1-Ιαρίας, ήγουν δ Χρ ιστός 'Ιησούς, εΙ μη τ ην ύπόστασιν του λόγου τοίί Θεου. Οίι γαρ σύν{)εrός έστι ν ή ύπόστασις τοϋ Χρι σ του, άλλ' άπλη. Φύσεις μεν γάρ διάφοροι ένουνταl έν μι,! ύποστάσει, (ός καΙ το πύρ ηρ '
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1.'/70 post ά�{}ρOJΠO" verbum erasit Τ quod 1372 μι" supra lineam Τ 137.9 post άλλα add. .ου legere ηοη POSSUIll 1385 6.ά" ex corr. Τ 1381 ΙξtdOJκt� ή Υη repetitur ίη Α supra lineam Α 1387 δ.ό� 13Ξ6 δεοϋ 'Υεννηιι, : δεοϋ ΑΥΒννηιιε.. Α post αν{}ρωπο" cancellavit υΙο(ν) Τ ού supra lineam Τ 1391 & xeIard> Ιησοϋς : xeIord> ,; Ιησοϋς Α ex corr. Τ
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οη peut conclure qu'il η'Υ a rien de contraire a ceIa dans Ia Ιοί des musuImans , meme si par hasard Ι Όη Υ trouvait ecrit qu'un homme est ne de Ia vierge Marie, comme nous I'avons deveIoppe. Mais si vraiment cette Ιοί ne concorde pas, aIors il faut se dire que Dieu en connaft d'autres, Ιυί le createur de tous et le legis Iateur. C'est pourquoi les choses qui dans Ies Ecritures sembIent contradictoires, doivent etre tenues pour obscures et tues, tandis que 1es ch oses evidentes et concordantes dans toutes Ies Ecritures doivent etre toutes admises comme vraies. Ε. υηίοn hypostatique
1 0 5. 11 faut donc que 1e bon fide1e croie que le Christ ]esus a deux natures, tout en etant υη par l'hypostase, comme le fer rougi au feu est υη par le suppot. Car il est homme, comme fils de Marie , et Verbe de Dieu dep ose en elle, c'est-a-dire incarne et devenu homme d'el1e , ηοη dans 1a corruption, mais par ΙΈs prit saint. Et de meme que ΙΌη peut vraiment dire de Ia terre dont provient le fer rougi au feu selon que nous l'avons suppo se , que Ia terre produit υη fer et encore que la terre produit υη feu, et troίsiemement que Ia terre produit υη fer rougi au feu la premiere affirmation parce que le fer est υη produit de la terre , Ies deux autres a cause de l'υηίοη du feu et du fer en υη seul suppot - de m eme nous les chretiens disons, et nous Ie disons en toute verite , que la toujours vierge Marie a engendre Dieu, a engendre 1e Verbe de Dieu et a engendre l'homme divinise. 1 06. Εη effet elle a engendre Dieu, parce qu 'el1e n'a pas engendre seulement υη homme, ηί υη homme simple , mais υη homme υηί selon I'hyp ostase au Verbe de Dieu. C'est pourquoi cette υηίοη n'a pas eu 1ieu apres la conception mais dans Ia conception elle meme . Car cet homme , j'entends ici le fils de Ia toujours vierge Marie , a savoir le Christ ]esus, n'a pas d'autre hypostase que celle du Verbe de Dieu. 1 07. L'hypostase du Christ n'est pas composee, mais simple . Car des natures differentes pe uvent s'unir en une seuIe hypostase, 1 73
σιδηΌω έν Ινl ύποκειμένω καΙ ψ υχη τώ σώαατι l ν αια ύποστάσει ' υπο1395 στάσει ς δέ δύο η καΙ :τλείους εΙς μίαν συνελ{}ε Έν ύπόστασι ν σύν{}ετον πάντπ άδύνατ ο ν' συναλη{}εύσει γαρ αν ή άντίφασις. Ή γαρ σύν{}εσις η φυλάττει τών συvτε{)ειμένων τα ίδια � άλλοιοΈ συγχέο υ σα' Ιδιαίτατον δέ έστι τών lιπoστάσεων τό μετρητας ε Ιναι καΙ άσυγχύτο ι ς μάλλον δέ τούτ' αύτο δοκο!Έ ε Ιναι rfj ύποστάσει το ε Ιναι' οΤον μία ύπόστασις α ν{}ρωπος εΙς, δύο ύπο1400 στάσει ς l1.ν{}ρωποι δύο, τρεΈς, τέσσαρες, καΙ κα{)εξrjς. ΕΙ ο{ιν δύο τις ύπο στάσεις εΙς μίαν πειράται συνάγειν, Ισονται δύο καΙ μία ' καΙ δύο l1.ν{)ρωU ' ποι ε lς αν {}ρωπος, οπερ α' δ υνατον 'Όταν ο{ιν λέγωμεν lνωι'HίναL τον l1.ν{)ρωπον τψ λόγφ τού θ εού κα{)' ύ, , {)ετον εκ δ υο ' υποστασεων " α' δυ'γενέ σ{)αι λεγομεν ποστασιν, ου" μιαν συν ' 1405 νατος γάρ έστιν ή τοιαύτη σύν{)εσίς τε καΙ σύγχυσις καΙ τιρ λόγφ τοϋ Θεoiι άλλα προσληφ{)ιϊναι τον άν{)ρωποι' παρα τού λόγου του Θ εού τ �9Γ άπρεπ ι) ς Α 83\' πιστεύομεν ΚαΙ δια τουτο εύσεβώς δμολογουμεν τον υ lό ν της άειπαρ{)ένου Μαρίας ούτ' έσχηκέναι ού{}' έξειν ποτέ άλλην ύπόστασι ν, εΙ μη τού λόγου του Θεου· ούδέ γαρ -δπέστη χωρίς ποτ ε και'}' Ιαυτόν, ιiλλ' έν τψ λόγφ του 1410 Θ εοϋ προσληφ{)είς. ΚαΙ δια τού το δ άν{)ρωπος έκε Ένος δ υίος λέγω της παρl'}ένου Μαρίας, λόγος έστ Ι του Θεου, @ς καΙ δ τών μουσουλμάνων νόμος κηρύττει. Ό δέ λόγος τού Θεού Θεός έστο', @ς άποδέδεικται' καΙ εΙς της τριάδο ς. Επεται ο{ιν άι'αγκαίως τον υίον τιϊς Μαρίας, ήγουν τον l1ν{)ρω πον έκεΈνον, ένα ε Ιναι της προσκυνητης καΙ παντοδυνάμου τριάδος, ού rfj 1415 φύσει , άλλα rfj ύποστάσει. Δια τουτο καΙ εύσεβώς προσκυνείται παρ' ήμών τών χριστιανών δ Χριστός , @ς λόγος Θεού καΙ Θεος dλη{)ινός ' καΙ προσ κυνείται προσκυνήσει λατρείας ' λατρεύ ω γαρ δεΈ τψ ΘεΨ. Ό δέ θεός καΙ πατηρ καΙ δ λόγος αύτrιύ καΙ το αγlOν πνευμα εΙς Θεός έστιν, @ς καΙ πρό τεροι' είρητα ι ' λατρεύειν άρα δεί τψ λόγφ τού Θεοϋ. Ό δέ υίος της παρ1420 {}ένου Μαρίας λόγος έστ l τού Θεου, κατα τας γραφας πάσας' προσκυνήσει ....
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ή Υάρ αύ"θ6α., η ίη marg.
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post φυλάΗ.'
post τοϋτο cancellavit ιJμ( ολοΥοϋμε,,) Τ 1408 αλλη" : αλλη Α ρι, ίη marg. Τ 1415 post προακυ"είτα. cancellavit τε και λατρεύ8tα. Τ θεου add. του Α
1 74
1409 χω-
1417
ante
tout comme le feu s'unit au fer en υη seul suppot, et l'ame au corps en une seule hypostase. Mais il est impossible que deux hypostases ου meme plusieurs se n� unissent en une seule hypos tase composee. Car la contradiction serait alors declaree pour νraie. Εη effet ου bien la composition conserνe les proprietes des elements composes, ου bien elle les altere en les confondant. Mais la chose la plus propre aux hypostases est qu'elles sont de finies et distinctes. Ου plutot c'est cela meme qui semble consti tuer l 'etre de I'hypostase. Ainsi une hypostase, c'est υη homme, deux hypostases deux hommes, trois, quatre et ainsi de suite. Si donc οη essaye de reduire deux hypostases a une seule , elles seraient a la fois deux et une, et deux hommes seraient υη hom me, ce qui est impossible. 1 08. Quand donc nous disons que l'homme a ete υηί au Verbe de Dieu selon 1 'hypostase , nous ne disons pas qu'il est deνenu une hypostase composee de deux hypostases - car une telle composition et confusion est impossible et ne conνient pas au Verbe de Dieu - mais nous croyons que l'homme a ete assu me par le Verbe de Dieu. Et c 'est pourquoi nous confessons selon la droite re1igion que le fils de la toujours νierge Marie n'a pas eu ηί n'aura jamais une autre hypostase que celIe du Verbe de Dieu. Car i1 n'a jamais existe independamment en soi, mais assume dans le Verbe de Dieu . Et c'est pourquoi cet homme, j'entends le fi1s de la vierge Marie, est le Verbe de Dieu, comme la Ιοί des musulmans aussi le proclame. ΟΤ le Verbe de Dieu est Dieu, comme il a ete demontre, et υη de la trinite. 11 suit donc necessairement que le fιls de Marie , c'est-a-dire cet homme-Ia est υη de la trinite adorable et toute-puissante, ηοη par la nature, mais par l'hypostase. 1 09. C'est pourquoi le Christ est adore par nous les chretiens, selon la droite religion, comme le Verbe de Dieu et Dieu νeri table, et adore d'une adoration de latrie. La latrie est due a Dieu. Or Dieu le Fere et son Verbe et le Saint-Esprit sont υη seul Dieu, comme ίΙ a ete deja dit. Donc la latrie est due au Verbe de Dieu. Mais le fils de la νierge Marie est le Verbe de Dieu, selon toutes les Ecritures. 11 faut donc adorer d'une adoration de 175
άρα λατρείας προσκυνείν δεί τον υίον της Μαρίας καΙ σέβεσ{}αι ώς Θεόν. Ού γαρ {χει άλλην, ώς είπομεν, ύπόστασι ν δ υΙός της παρ{}ένου καΙ αλλην δ λόγος τοίί Θεοϋ, ιΙλλα μίαν καΙ Τ1ιν αύηίν. Ταίίτα έκ τοίί ό.γίου Εύα)'γελίου συνάγομε ν, ταίίτα καΙ δ τών μουσουλμά1425 νων νόμος κηρύττει σαφέστερον. «Λόγος γάρ», φησίν, «έστ l τοίί Θεοίί δ υΙός της Μαρίας, 8ν έν αύτtί [{}ηκε δια τοίί πνεύματος τού ό.γΕου» . Διά μεν γαρ τ '9v τοίί εΙπείν «8" [{}ηκεν έν αύτfj» την σάρκωσιν έδήλωσε ! τοίί λόγου του θεού, Α Str δια δέ τοίί εΙπείν « 6 υΙός της Μαρίας λόγος έστl τοίί θεου» την ! ακραν καΙ κα{}' ύπόστασιν [νωσιν το ίί άν{)ρώπου έκείνου μετα του λόγου του Θεου, 1430 την δια της προσλήψεως γενομένην. Τούτφ γαρ μόνφ τφ τρόπφ σφζονται καΙ άλη{)εύουσιν αί γραφαί. Ούδέ"α γαρ αλλον εύρήσeιν δυνα τόν, κα{)' 8ν άλη{)ώς λεχ{)ήσεται δ υlός της .\!αρίας λόγος εΙναι τού θεου. Τον τρόπον δε του τον ούχ �μείς οΙ χριστια νοl έςεύρομεν, άλλ' α Ι γραφαι δι δάσκουσι τους άκριβώς έρευνώντας. wEva 1485 γι1ρ καΙ το" αύτόν, δηλο"ότι το" Χριστον Ίησου". καΙ υΙό " κηρύττουσι της ]lαρίας και λόγο)' τοίί θεου. Μίαν o�ν ύπόστασιν κηρύττουσι του Ανδς 'Ιιισοίί Χριστού καΙ δύο φύσεις, τη" του άν{}ρώποιι καΙ τη" του λόγου τοϋ Θεού. Έπειδη δέ ού δυνάμε{)α λέγει" παρα του dνfJρώποv προσληφfJη"αι τον λόγο" τοίί θεου άτοποι' γαρ τό ουτω φρονείν , λείπεται δρα το 1440 Ιτερο", παρά τοίί λόγου του θεοϋ προσληφ{)ιϊ ναι τον α,,{)ρωπον' κα Ι ουτως . , . , ' φυσεσιν έ ε 1ι'αι τον Χριστον μια" υποστασι" κα Ι ε"α Ι " υσ τον αυτον δ και" " " , ' ά κεραιαις κα Ι ασυγχυτ()ι ς. ' ( Πισ τεύομε" δέ τον υΙόν της Μαρίας λόγον εΙναl τού Θεοϊ": , καΙ τον τυίί) Θε()υ λόγον γεννησαι αύτ( η ν) κατα το άν{}ρώπινον."Αν{)ρωπον δέ γενVΗ1445 {}ηναι ές al'riJ. ούτε λέγομεν ούτε λέγειν δυ"άμεfJα ' ούδέ ι,αρ δύ"αταl ιΙλη {}ώς λέγεσ{}α ι, εΙ μή τις αύτό κατα την εΙρημέ"ην έκλάβοι ["νοια". Μέγα το μυστήριον καΙ άλη{}ές ! Βεβαιο ϋται γαρ παρα πασώ" τώ" γραφών καΙ παρα της φι λοσοφίας αύτης Α λλά τα με" παρά τώ" {)είων γραφώ'l' πολλά ό"τα, ουτε δυ"ατο" τό γε νυ,l, ε Ιναι πά"τα περι λαβείν, ουτε χρεία' Ικα"ά 1450 γαρ καΙ τα εΙρημέ"α παραστιϊ σαι τό λεγόμενον . •
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1427 l{},1"ev
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'{}η". Α
δ; r,;" "[,,... . . ιφ "ράτ.. σο" τπ ιό supra πολ"λΟl'ί'1 ( vv. l H� - 1518) i n . marg. add. Τ 1444 αύτ( ή,.) : αϋτ' Α 1046 lκ linealn Α [.145 primum έ" τής Τ post cancel1avit et lξ αύτής scripsit λάβοι : Ικλάβο .." Τ Α 1449 primum "8 Α post canceIIavit et supra lineam Υ' scripsit 1436 ",1ρύΗουσι
1 76
om. Α
1443 (πισ ..ύομ."
·
latrie le fιls de Marie et l'honorer comme Dieu. Car le fils de la Vierge η 'a pas, comme nous l'aνons dit, une hypostase differen te de celle du Verbe de Dieu, mais la meme hypostase. 1 1 0. Nous deduisons ceIa du saint Eνangile, et Ia Ιοί des musul mans Ie proclame de faςοη trι�s claire. Car, dit-ell e, "le fιls de Marie est la parole de Dieu, qu'il a deposee en el1e par Ι ΈSΡrίt saint"87 . Εη disant: "qu 'il a deposee en eIle", ίΙ a indique l 'ίη carnation du Verbe de Dieu, et en disant: "Le fils de Marie est la parole de Dieu", l 'eminente υηίοη hypostatique de cet homme aνec le Verbe de Dieu, laquelle a eu lieu par assomption. C' est de c ette seule maniere que les Ecritures son t sauνe gardees dans leur νerite. Car il est imp ossible d'en trouνer une autre , selon laquel1e le fιls de Marie puisse etre dit νraiment Verbe de Dieu. Cette maniere , ce n 'est pas nous, les chretiens, qui l'aνons inνentee ; les Ecritures l'enseignent a ceux qui les scrutent aνec soin. Car elles proclament qu'un seul et meme etre, a saνoir le Christ ]esus, est fιls de Marie et Verbe de Dieu. Elles proclament donc dans l'unique ]esus Christ une seule hy postase et deux natures, celle de l 'homme et celle du Verbe de Dieu. Or comme nous ne pouνons pas dire que le Verbe de Dieu a ete assume par l'homme - il serait absurde de penser de la sor te - il reste donc l'autre alternatiνe, a saνoir que I'homme a ete assume par le Verbe de Dieu, et ainsi que Ie Christ est une seule personne et un etre unique en deux natures sans meIange et con fusion. 111.
1 1 2. Nous croyons88 que le fils de Marie est le Verbe de Dieu, et qu 'elle a engendre Ie Verbe de Dieu seIon l 'humanite. Mais nous ne disons ηί ne pouνons dire qu'un homme a ete engendre d'elle, car οη ne peut le dire νraiment que si οη le prend dans Ie sens deji expose. Ο le grand mais νrai mystere ! Il est con firme en effet par toutes Ies Ecritures et par la philosophie elle-meme. Les textes des divines Ecritures sont nombreux et il n 'est pas possible ηί necessaire de Ies passer tous en reνue. Car les explica tions precedentes suffίsent a confirmer la proposition. 177
UOn
δε και παρά τή ς φι λοσοφίας μαν{}άν,ψεν ούκ αν{}ρωΠΙJν, άλλά τον Θεον λόγον κατά το άν{}ρώπινον γεννη{}ήναι έκ της άει παρ{}ένου Μαρίας, 'Αρ ιστοτέλους ακαυσον, ήτοι τ�ίς φιλοσοφίας αύτης. Έν πολλοίς o�ν Ακεί Α 5C. νος ένδείκνυται , έν δε τοίς ..."'Ιετά τά Φυσικά καΙ σαφώς άποφαίνεται, i το 1455 ποι είν τι � πάσχει'ν, ο ύ rfj φύσει άπολελυμένως, άλλά τοίς κα{}έκαστα άπο δίδοσ{}αι. Ού γάρ δυνάμε{}α λέγ(ειν έκ) της άν{}ρωπ{νης φύσεως αν{}ρωπόν ποτε γεννη{}ήναι . άλλ' Ας άν{}ρώπου, κα Ι τούτου ov του κα{}όλου, άλλά τοίί Ι'εωργίου τυχον η του 'Ιωάννου γενν(η{}ηναι ) OV φύσιν, άλλ' ούδε τον κα{}ό λaυ l1ν{}ρωπον, dll' /} το)' τυχόντα. τον Δημήτριον κα{}' ύπό{}εσιν η το)' 1460 Μαχούμετ . Επειδή o�ν δ προσληφ{}εlς Ακ τών παρ{}ενικών αΣμάτων αν{}ρωπος ούκ έχει ύπ6στασιν κα{} ' αυτόν, άλλ' (ύ)φέστηκε,' έν τπ ύποστάσει του λόγου του Θεου, διά τουτο όσα ώς άν{}ρώπιρ προσήκει αύτψ, άλ( η ) {}ώς καΙ εύσε βC)ς τψ λόγιρ τού θεοϋ άποδι δόαμε,', Ά , άγκη γαρ καιά τον της φιλοσοφίας 1465 λόγον, πά " 1α ό(σα ) έποίησε κα Ι όσα [πα{} ε ι· ό Χριστος ώς αν{}ρωπος, ού 'tfi φύσ ε ι - άδύ" αιο,' )'αρ καί ψε υδες τοίίτο παρd της φιλοσοφίας άποδείκl'υται άλλά lfj ύποστάσεl τοίί Χριστοϋ άποδιδόναι. Ή δε ύπόστασις του Χριοτού μία (Αοτl ) καΙ άπλη, ή τοίί λόγου τοϋ θεοϋ. (ό; προσληφ{}είσης ΤΙ]; ά)'{}ρωπ[νης φύσεως έν aVIfj. Οί,κ ά λ η {}έ ς l1ρα λέγ(εl l) 1 4 ίΟ l1 v{}ρωπον γF.vvη ι'} ίj )'αι έκ Μαρίας τής άεlπαρι1έ)'ου. τουτο γάρ Αν ltJiQ εΙναι ύποσιάσει 10'1' δ.,'{}ρωπο" Ακείνον σημαί" ει' όπερ Α( στl,' ιiδύ)'ατOl·. Λέγο Α 35r μεν δέ τον παρά του λόγου το υ Θ εού προσλη )φ{}έ)'τα α)'{}ρωπον YEl"',I,'J ijl'at Αχ της παριΊένου. ΚαΙ ( διά τoiίτo δ υΙος τιίς Μαρία; παρ{)ένου ούχl αν{}ρω πος), άλλά λόγος τoiί Θεου κηρύ ττεται παρά πασι;'J ν τών γραφώl·. Μέγα το 1475 {}αυμα τoiί μυστηρίου καΙ ύπερ φύ(σιν) ! Διά τοίίτο άλλιρ Ας(αι )σίιρ fJαύ μ(ατι ) βεβαιουται, ( Πα ρ ){}έι 'Ο ; γάρ γε( " ν�) το)' λόγον τού θιoiί κατά (το) ά)'ιΊρ(όπο'ΟI', π ( α ρ ){} έ ,'ο ς ύπερ ( φύ)σιν γεν)'ιΊ. Κ( αl) τίς ού πιστ(εύει) τον •
'
1455
1453 post αύ.ή. verbum erasit Α quod legere non possum άπoλ.λυιU�ω, : άπολελυμί"π Α 1456 λέΥεl" lκ) : λiy(.,,, LΚ Α
Itι
eΣ LΚ Α
όξ ά.·ΙJρώπου καΙ ,ού,ου eΣ corr. Τ idem locus ίη marg. repetitur in Τ : /458 Υ.ν post έσ,lν (v. 14 ; 1 ) ίη Α non recte ponitur κα{}όλου : κα{)' όλον Α ,,( η{)ήναι) : Υενν,l{} ήναι Α Ν62 (ύ)φέστηκε.. : ύφέσιηκ." Α 14(jJ άλ(η)ΙJώ. : άλη1 465 8( σα) : όσα Α lποίησ. : όποίησ.ν Α ()ώ; Α 1466 ante φύσ.ι cancellavit ά..ΙJρωπίνπ Τ 1 /6 7 ante χριστοίί verbum cancellavit Α quod legere ηοη possum 14; ' 8 (lσ.Ζ) : lσ.' Α 146[/ προσληφ{ί.ίσης : παραληφΙJ.ίση, Α λί(Υ"") : λέΥ.... Α 1470 post Υάρ cancellavit .Ιναι Α 14ί 1 (άδύ"α.ο". ΛέΥομ... δέ ,ό .. παρά ,oίi λόΥου ,oίi θ.ου προσλη) lacuna in Α 1473 - 1 4 14 (διά ,0V.o ό υΙό. ,ης ΜαρΖα. παρ{}έ"ου ούl' aνΙJρωπο.) lacuna ίπ Α 14ί5 φύ(σ.,,) : φύσl" Α έξ(αι)σίφ : BE.oirp Α 1476 (παρ){}έ"ος : παρΙJiνο, Α yε(νν�) : r."" , Α 147,; - 1476 {ίαύμ(αtι ) : &ύμαtι Α 1477 π( αρ ) {}έ"ος : παρ{}ί"ο. Α ,ό" λόΥον supra lineam Τ : om Α (τό) : .ό Α ( φύ )σ.ν : φύσ . .. Α κ( αί) : καΙ Α π.στ( εύ•• ) : πισ ••ύ.ι Α 1457
1 78
a. Mais la phuosophie aussi nous enseigne que ce n'est pas υη homme , mais le Verbe de Dieu selon l'humanite qui est ne de la toujours vierge Marie . Ecoute a ce sujet Aristote , ου mieux la phuosophie elle-meme. 11 montre dans bien des endroits et U explique clairement dans la Metaphysique, que l'action et la passion ne sont pas attribuees en Είη de compte a la nature , mais aux individus. Car nous ne pouvons dire qu'un homme soit ja mais ne de la nature humaine, mais d'un homme, et de ce1ui-ci ηΟΩ dans son universalite , mais ne, disons, de Georges ου de Jean, et celui qui est ne n'est pas une nature, ηί non plus υη homme dans son universalite, mais υη tel , soit Demetrίos ου Mahomet. b. Donc puisque l'homme qui a ete pris du sang virginal n'a pas d'hypostase en 1ui-meme, mais subsiste dans l'hypostase de Verbe de Dieu, c 'est pourquoi tout ce qui vaut de cet homme, nous l 'attribuons en νerite et suivant la droite re1igion au Verbe de Dieu. Car u est necessaire, en bonne raison phuosophique, d'attribuer tout ce que le Christ fait et tout ce qu 'u souffre en tant qu'homme ηΟΩ a la nature - ceci a ete demontre c omme impossible et faux par la phu osophie - mais a l'hypostase du Christ. 1 1 3.
L'hypostase du Christ est une et simple, elle est celIe du Verbe de Dieu en tant que la nature humaine a ete assumee en Ιυί. Donc ίl n'est pas vrai de dire qu'un homme est ne de la tou jours vierge Marie . Car ceci signifierait que cet homme possede une hypostase propre, ce qui est impossible. Mais nous disons que l'homme assume par le Verbe de Dieu est ne de la Vierge. Et c'est pourqu oi 1e fi1s de la vierge Marie n'est pas declare hom me , mais Verbe de Dieu par toutes les Ecritures. 1 14.
F. Caractere miraculeux de ΙΊncarnatίοn
a. Grand est le miracle du mystere et au-dessus de la nature ! C'est pourquoi U est confirme par υη autre miracle extraordi naire. C'est une vierge qui engendre le Verbe de Dieu selon l'hu manite, une vierge engendre d'une faς:οn qui depasse la nature. Qui ne croit pas que l 'homme ne d'elle est νraiment son fi1s ? 1 1 5.
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γΗ ...ηθέντα ανfJρωπo" υΙΟ,. εΙ"αι ιΗ( η )θη ; ΟΜέ γάρ αλλως Ακ γυν{αι )κός Αγεν,·( ή {}η ), άλλα καΙ (κατά ) Πι,. τώ,. ά,. {}ρrύπω,., (μαλ)λο,. δέ καΙ τ( η,.) τώ,. 1480 κτισ(μάτων) πάντων φ(ύσι ν) καΙ (;) τών τοϋ θεοϋ μεγαλείω ... . { Άλ)λά εΙς ( . . . ) το συντρέ(χειν) θαύματα ( . ) συJlιστάμ{ε ...ο ...) τΟ μεγαλείο... τοϋ Χριστοϋ π(ρώ)το ... μΙ ..., δη (πα)σα γραφη θε(ό) π,·ευστος κηρ(ύτ) τεc το ... υΙό ... της π{αρ)θένου εΙ ... aι τό ... λ(όγο ...) τοϋ θεοϋ, [πειτα ( δέ ) καΙ το δπΑρ φ(ύ)σι ... θαϋμα, δ( η) παρθένος έγέ{ ν) ...ησε, μείνασα μετά το γε ......ησαι παρθένος. Και 1485 τοϋτο Ιίδη καΙ πρόπαλαι πι στεύεται παρα τοϋ κόσμου παντός' δπερ Αγώ ού μι κρο ... ήγοϋμαι, άλλιi καΙ παμμέγιστο ... ι!λλο θαϋμα καΙ lοϋ προτέρου ούχ η ττον. ΟΜέ γαρ νομΙζω δ(υ) νηθηναι πάντα τό ... κόσμο ... τοϋτο πιστεϋσαι , μη συ,'εργοϋντος τοϋ παναγίου πνεύματος. Πώς γάρ πας ό κόσμος Απ{στ( ευσε) , . , , ... καΙ νου- ... α,. ' ει"λκυσε πά ,.τας εΙς τη' ... , θρωπινο ' το υπερ φυσι ... , εΙ μη' δ Θεος J 490 τούτου πίστι ν ; Τέταρτον προς ταϋτα συ ...τρέχει , μαρτυροϋ ... rfj άληθε{Q, καΙ δ παρα της σοφίας λόγος, καθώς είρηται . Πέμπτον Ακείν(ο) προστl{}ημι, ότι καΙ πολλ(ί'ιν ά ... τειπόντω ... τούτοις καΙ μέχρι τοϋ ...ϋ ... άντιλεγόντω... πολλώ... καΙ τώ... πα νταχοϋ διεσπαρμέI'ω ,. Έβρα{ω... ά ...πιδώς καταβοώ ...των άδύνατον Εδει γαρ καΙ τους άντιλlεΙναι παρ{}ένον γε ... νησαι καΙ μεί,·αι παρθένο,. 1495 γο"τας εΙναι, ίνα μ ή τις ...ομίσ7/ δια τό μη εΙναι ( . . . ) καΙ Αν τψ τ(ί)κτει ... καΙ μετα το τεκείν, παρθένον del διαμείναι τη ν μητέρα rov Χριστοϋ . ΤΙς οΟν ού δοξάσει το... Χριστό,. ; Τl( ς) ούχ δμολογήσει λόγο... εΙναι αύτον τοϋ θεοϋ άληι'}fj της γραφης τοϋτο μαρτυρούσης ; τών θαυμάτω... κηρυτrόν ιω,. " της dno τώ,. κησμάτων ήμί... συλλεγoμένη� σοφίας μέγα βοώσης ; wHxovoa δ ' Αγώ πολλών Έβραίων μετα πολλών γάρ περΙ τών τοιού1500 τω ... διηλέχθην ώς εί τις δμολογήσειεν Ακ παρ{}l...ου γεννηθηναι τον Χριστόν, τοϋτον, εΙ μη πάντα ταλλα συ,'ομολογήσειε ... δσα περ/ τοϋ Χριστοϋ λέγουσι ν οί χριστιαι'οl, ά ...ούστατον αύτοίς αι'θρωπον εΙναι δοκεί.... Τοσούτον τοϋ θαύματος τούτου το μέγε{}ος Ι ΚαΙ εΙ ούτω; ήγοϋνται, ώστε το... τοϋτο 1505 δόντα, μήτε δίκαια μήτε φρόνιμα νομίζει ν ποιείν, εΙ ταλλα τολμηρώ; λίαν καΙ άμα{}ώς άρνοίτο, διά τοϋτο μωρους ,'ομίζουσι πάντας τους Ακ παρ{}έ νου γεννηθηναι τον Χριστον λέγοντας. Έγώ δε μόνους φημΙ μωρους τους . .
.1"α, άλ(η)Ο;Ι ; OVδ. Υάρ lacuna ϊη Α Υυ"(α, )κός : Υυ,,α.κό. Α (κατά) om . Α (μιiλ ) λo " .. . . . λο .. Α τ(ή,,) .. τη" Α 1 Π 9 Ay."..( ή,�η) .. ή..."ή(}η Α φ(ύσ... ) : φύσ." Α κα, ( ;) τώ" : αύτου Α μεrα).ε'ω,, : 1460 κτισ(μάτων) : κτίστη" Α 1481 συ"τρS(18.") : συ".ρέι"" Α Dαύματα .. Dαύμα μεrαλε'oυ Α ( ά)λlά .. άλλά Α 1482 π(ρώ).ο" .. πρώτο" Α (Πιi)σα .. πιiσα Α το. Α συ".στάμ(."ο,,) .. συt1.σ.άμεt10t1 Α κηρ(ύτ)τ•• .. κηρύττ" Α παρ θέ"σ υ : παρθ.t10υ Α Dε (ό ) π"tv στο . : (}.όπ"tvστσ. Α ( δ.) : om. Α φ(ύ)σ." .. φύσ•• Α 1483 λ ( όΥΟ " ) : λόΥΟ" Α 1484 γ(τι) : Jr. Α 1488 έπίστ(ευσε) .. Απ{. 1487 δ(υ)"η{)ή"α. : δυ"η{)ψα. Α έΥέ(ν)"ησ. : ΙΥέ""ησ. Α 1490 primum nto .. t1 Τ post cancellavit et ,η" το ύτου ntOfI" scripsit ottvo. Α 1495 καΙ Α" τφ τ( σκτ6l" 1392 πσλλώt1 ex corr . Τ 1491 Ικεϊ,,( ο) : Ακ.ϊ"ο Α 1500 μετά : κατά Α 1498 ιώ. ex oorr. Α 1497 " (ς) : τΙς Α lacuna ϊη Α 1478 υΙό"
p ost συ,·ομολΟΥήσε.ε" verbum erasit 1503 post δακεί" canceIJavit δ.ά Τ 1 502
1 80
Τ quod
legere ηοη
possum
Car il n'est pas ne d'une femme d'une faςοn etrangere a la nature des hommes, bien plus a celle de toutes les creatures et des gran des oeuvres de Dieu89 b. Mais de tous les miracles accumules la premiere grandeur du Christ consiste en ce que toute Ecriture inspiree proclame que le fils de Marie est le Verbe de Dieu. Le deuxieme miracle qui de passe la nature est que la Vierge a enfante, tout en demeurant vierge apres l'enfantement. Cela est cru dej;'ι depuis les temps les plus anciens, p ar l'univers entier ; or c'est ι;): de nouveau un ωί racle que je ne tiens pas pour minime, mais pour υη tres grand miracle, ηοη moindre que le precedent. Car je ne pense pas que l 'univers entier ait pu en etre persuade sans le concours de ΙΈSΡrίt tres saint. Εη e ffet comment l 'univers entier aurait-il cru ce qui depasse la nature et l'esprit humain , si Dieu n'avait pousse tous les hommes a cette foi? υη quatricme miracle s'ajoute a ceux-ci : la parole de la sagesse elle-meme rend aussi temoignage a la verite , comme il a ete dit. J'ajoute enfin ce cinquicme miracle : bien que beaucoup contredisent ces choses, que beaucoup objectent jusqu'a present et que les Hebreux, qui sont partout disperses, protestent sans vergogne qu'il est impossible qu 'une νierge en fante et demeure νierge - car ίΙ fallait qu'il Υ ait des objecteurs, afιn que la [οί ne resulte pas du simple fait qu'il η'Υ en a pas ( . . . ) -, la mcre du Christ est demeuree vierge pendant l 'enfantement et apres l'enfantement. Qui donc ne glorifiera le Christ? Qui ne confessera qu'il est vraiment le Verbe de Dieu , puisque ΙΈcrίture en temoigne, que les miracles le proclament et que la sagesse que nous avons acquise a partir des creatures le crie bien haut? •
a. Mais ΠΊοί, j'ai entendu bien des Hebreux dire - car j 'ai beaucoup discute avec beaucoup de gens sur tels sujets - que quiconque confesse que le Christ est ne d'une vierge mais ne con fesse pas avec cela toutes les autres ch oses que les chretiens disent du Chrsit, celui-la leur semble etre l'homme le plus ίη sense. Tel1e est la grandeur de ce miracle ! Et parce qu 'ils pensent que celui qui admet ce miracle ne fait oeuvre ηί de justice ηί d'intel1igence, s 'il ose nier par ignorance les autres choses, c'est pourquoi i1s tiennent pour insenses tous ceux qui disent que le Christ est ne d'une vierge.90 1 1 6.
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άρνουμένους τα κηρυτ τόμενα παρα τών γραφώ ν, τα βεβαιω{}έντα τοίς (}αύ' μασι, τα πιστευομενα παρα παντων, πλην Παρα" παντων " μονων 'Εβραιων. 1510 γαρ πιστεύεται Ικ παρ{}ένου γεν,'η{}( ηναι) ό Χριστός. Δεί άρα προσχρήσασ{}αι καΙ 'lfj τών Ιχ{}ρών μαρτυρ[q, ήτοι τών Έβραίων καΙ συνομολογησω τοίς χριστιανοίς οτι ό Χριστος λόγος Ιστl τoiί θεoiί παντοδύl'αμος, αΙώνι (ος), ϋψιστος καΙ τoιoiίroς, Τν' Ιν όλίγοις πάντα συλλήψωμαι , οΙον εΙναι δεί τον Ικ παρ{}ένου κ( ατα τους νόμους) ( ;) γεννηf}έντα, οlον τον πατέρα πάντων 1515 πιστευόμει'ον Ικ παρ{}ένου γεννη( {}ηναι καΙ τoiίro) ύπερ χιλίους όλους καΙ τετρακοσίους Ινιαυτούς, 010ν τον παρα τών (}εοπνεύστων γραφών λόγον Θεού κηρυ( τ)τόμενον. Άλλα περl με" τούτων άρκείτω ταiίτα, Τν( α) μη καΙ βαρύτερος δόξ(ω) τφ κράτει ( σου) τϋ πολυλόγίq . Βούλομαι δε εΙπείν δύο μόνον ρητα της παλαιάς γραφης περΙ τoiί χρό1520 νου της Ιπιφανείας τού Χριστού καΙ τότε τρέψαι τον λόγον προς την τρΙτην διαφοράν. Προφητεύει ό προπά τωρ ήμών 'Ιακωβ εύλογών τον Ίούδαν παρα τφ {}είφ Μωσεί καί φησιν : « Ούκ Ικλείψιι άρχων [ξ Ίούδα καΙ ήγούμενος Ικ τών μηρών αύτoiί [ως α ν [l{}n Φ άπόκειται, καΙ α ύτος προσδοκία λ 56Γ [(}νιί ) ν» . Θαiίμα μέγα ότι , πολλα πα{}ον το τών Ίουδαίων γένος Ι καΙ 1525 αΙχμαλωτι σotν καΙ εΙς Βαβυλώl'α άπαχ{}έI', οΜέποτε όμως Ιγένετο χωρΙ ς άρχοντος Ικ τιί ς Toiί 'Ιούδα φυλης μέχρι τoiί χρόνου τoiί Xριστoiί. Προσ Τ 50r δο!κlα" δε λέγει Μνώ" το" Χριστό", οιι δι ' α ύτoiί έγνω τα l{}"'1 το" [να άλη{}ινο" θεό", πρότερο" εlδωλoλατρoiίντα. ΚαΙ ό Δαυι δ δε Ιν τφ ψαλμφ , ού άρχη « Ό Θεός, τό κρίμα σου τφ 1530 βασιλεί δός» , πολλα καΙ μεγάλα λέγει περl τoiί Xριστoiί, olo" ση «προ Toiί ήλΙου διαμένει το ό"ομα α ύ roiί καΙ προ της σελή νης γενεας γενεών» , δηλών το προαιώνιον τoiί λόγου τoiί Θιιoiί ' καΙ όη «καταβήσιται ώς ύιτος Ιπl πόκο,,' καΙ ώσεl σταγων ή στάζουσα Ιπl τη ν γη,,» , δηλών τη" τoiί \
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].510 Υε" νηι?( ήναι) : Υε,ψ,Ι6ή.'αι Α
1512 αΙώ·
", (ος) : αΙώ,·,ο, Α '[" α, δεί : δεί .lναι Α 1513 ε;"α, infra lineam Τ : ίη marg. Α 1514 (κατα) : κατα Α 1515 Υεννη( 6ήναι ) : Υεννη(τους νόμους) : lacuna ίη Α 1518 βα 1517 καί : om . Α 6ηναι Α (κα/) : om. Α ( τουτο ) : ίη marg. Α ρύrερoς δό (ξω) : βαρύτερα δόξοι.ν Α post πoλυλη/� scripsit βούλομα, δ' καί 152.5 post αΙ1.μαλωtισ{);ν supra lineam add. καί Τ άπα Ιξ'ί; Τ : έξη; om. Α l.{)έ" : Ιπα1.Μ" Α φυ λής scripsίt 1530 ότι
post
γ..
add. τον λόΥον
182
1526
prίmum lξ 'Ιούδα Τ post cancellavit et έκ τής του 'Ιούδα
cancella vίt προ της σελήνη; τού ήλΙου δ,αμ"".' το όνομα Τ Α
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b. Mais moi je considere ceux-Ia seuls comme insenses qui nient les choses proclamees par les Ecritures, confirmees par les miracles, crues par tous a l'exception des seuls Hebreux. Car tous croient que le Christ est ne d'une vierge. Il faut donc se rallier au temoignage des adversaires eux-memes, a savoir des Hebreux, et confesser de plus, avec les chretiens, que le Christ est le Verbe tout-puissant de Dieu, eternel, sublime , et - pour tout resumer en peu de mots - tel que doit etre celui qui est ne d'une vierge selon les lois ecrites, celui qui; tout en etant aux yeux de la foi pere de tous, est ne d'une vierge, et cela ίl Υ a des millenaires entiers et quatorze siecles, tel que doit etre le Verbe de Dieu proclame par les Ecritures inspirees. c . Mais en voila assez a ce sujet, de peur que je ne semble a ta force m 'attarder trop sur ce point par loquacite . G. Temps de l'apparition du Christ
Je veux citer deux mots de l'ancienne Ecriture sur le temps de l'apparition du Christ et ensuite consacrer le discours a la troisieme divergence. 1 1 7.
Notre ancetre J acob prophetise en benissant J uda, dans le livre du divin Μοϊse, et dit : ''11 ne manquera pas de prince issu de Juda, ηί u n chef sorti de ses reins, jusqu'i la venue de celui a qui cette principaute appartient, lui l'attente des nations"91 . C'est un grand miracle que le peuple des juifs, qui a beaucoup souffert, a ete reduit en captivite et deporte a Babylone, n 'a cependant jamais ete sans prince de la tribu de Juda jusqu 'au temps du Christ. Mais i1 appelle le Christ l'attente des nations, parce que les nations ont, par lui, connu le vrai Dieu un, apres avoir ete auparavant idolitres. 1 1 8.
a. David dit dans le psaume qui debute de la sorte : Ο Dieu, donne au roi ton jugement", beauc oup de choses magnίfίques sur le Christ. "Son nom durera sous le soleίl , et sous la luηe, genera tion apres generation"92 . 11 montre ici l'eternite du Verbe de Dieu. "[Ι descendra comme la pluie sur la toison, comme la ,, bruine qui ruisselle sur la terre 93 . Ici i1 montre la descente du 1 1 9.
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1 83
λόγου τού θεού lx τών ούρανών εΙς την μή τραν της άειπαρ�έ�oυ Μαρίας 1535 κατάβασιν' καΙ οτι «πάντα τά [{}νη μακαριοίισl ν αύτόν καΙ leoiJaay εύλογη σαφέστατα δηλών τός Κύριος δ Θεός 'Ισραήλ. δ ποιών �αυμάσια μόνος» Θεόν εΙναι αύτόν και λόγον Θεού. «ΑΙακαριοίισι γάρ αύτό,, » , φησί, «καΙ leo vatJ' ευλογητός Κύριος δ Θεός 'Ισραήλ, ό ποιών �αυμάσια μόνος». Ίδου ρητώς θεόν λέγει αύτόν και θεόν άλη�ΙJlόν. E�oς γάρ lott rfj παλαι� 1540 γραφπ τους ψευδωJlύμους �εoυς τώ Jl Μνών λέγε ι ν {}εούς. τόν δέ μόl'ο ν άλη{}ινόν Θεό .., Θεόν τοίι 'Ισραήλ. ουκ ήρκέσ{}η δε τούτφ, άλλά πρoσέ�η κεΙ' «ό ποι ών {}αυμάσια μόνος» ' έστι γάρ και τούτο τού άλη{}ινού Θεού και μονου ποιητου των παντων σαφεστατον γνωρισμα. Και ταύτα μεν καΙ άλλα τοιαύτα περl αύτού τού Χριστου. Περl δε το υ 1545 χρόνου της lJlαv�ρωπήσεως καΙ της διδασκαλίας αύτου τάδε φησίν : « Ά Jια τελεί έν ταίς ήμέραις αυτοίι δικαlOσύJlη κα Ι πλη�oς εΙρήνης ' [ως ο{; άνταJlαι ρε{}fj ή σελήνη» . Κατ' αύτόν γάρ τόν χρόJlον της σαρκώσεως τού Χριστου Πάρ{}ο l, οΙ τότε τών άνατολικών μερών αρχοντες, τφ Αύγούστφ Καίσαρι τ 50\' πέμψαντες δώρα Ι και άποδόJlτες τάς τών 'Ρωμαίων σημαίας καΙ φλά Α 36> μουρα, απερ κατέσχον Ι έν τφ τού πολέμου χρόνφ, εΙρήνη βα�εία έγέJιετο 1551 lv πάσυ rfj οΙκουμένΤ1. τών ρωμαϊκών στάσεων ήδη καταλυ�έντων ύπό Καίσαρος Α ύγούστου. ΚαΙ ην δικαιοσύνη καΙ πλη�oς εΙρήνης δ ιά την μονο κρατορίαν τών 'Ρωμαίων [ως του t'Jaνdrov της άειπαρ�ένoυ Μαρίας' ταύτην γάρ σελήνην έκάλεσεν ό βασιλευς καΙ προφήτης Λαυί δ. Ταυτα δε lx 1555 της τών 'Ρωμαίων Ιστορίας συλλέγονταl. Ούτω t'Jαυμαστοl lyivoyro ο Ι καιροι lκείνοι , lv οΤ ς ό Χρ ιστός η,. μετά τών άvt'Jρώπων. Περl γάρ τεσσα ράκοντα και πέντε έτη εΙρήνη ην lv πάσυ rfj οΙκουμένυ, άπό δυσμών εΙς άνατολάς καΙ άπό βορρά εΙς νότον, οπερ ην σημείον τόν λόγον του Θεου, τόν αΙώνιον, τόν παντοδύναμον. τόν παντελή. μετά τών ά ν�ρώπων συνανα1560 στραφηναl τότε, γεl,όμενον ό.ν�ρωπoν. ΚαΙ τούτων ένεκα εύ�υς έπι γράφων τόν ψαλμό ν δ προφήτης, περl τού εΙρηνικου έφη έσεσ�αι αύτφ ΤΟIΊς λόγους, οϋς ούδενι αλλφ η τφ Χριστφ άρμόζειν εύρίσκομεν. Ούκ άπεικός δε καΙ την μητέρα τού Χρ ιστού κατά σάρκα σελήνην όνο μασ{}ιίναι παρά του προφήτου και βασιλέως Λαυί δ, lπειδι] καΙ ό Χριστός 156ά [στιν οτε {jλιoς λέγεται παρά τών γραφών, διά τό άποσοβήσαι και σκεδάσαl •
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15 3'j - 1 538 οαφ'οτατα . . . μόνος om. Α
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1515 ante δι δαοκαλίας supra lίneam cancellavit άλλ' Τ δέ s\1pra Iίneam Τ add. της Τ 1 .550 post κατέο;ι;ον verbum canceIlavit Τ quod legere ποπ possum βα{),ία ίπ marg. Τ 1559 - 1560 ουναΜοτ(!αφήναι ex corr. Τ π(!οφήτου add. καΙ supra lίneam Τ
1 84
1560 ,ύ{)ύ, supra lίneam Α
1564 post
Verbe de Dieu des cieux dans les entrailles de la toujours vierge Marie . "Toutes les nations le proclameront bienheureux et di ront: Beni soit le Seigneur, le Dieu dΊsraeΙ, qui seul fait des mer veilles"94 . Il montre ici de la faς οη la plus claire qu'il est Dieu et Verbe de Dieu. "Car, dit-il, ils le proclameront bienheureux et diront: Beni soit le Seigneur, le Dieu d'lsrael, qui seul fait des merveilles" . 11 l'appelle donc expressement Dieu et Dieu veri table. Car c 'est l'habitude dans l'ancienne Ιοί d'appeler les faux dieux dieux des nations, et le seul Dieu veritable Dieu d'lsrael . Mais il ne s'est pas contente de cela, il a ajoute : "qui seul fait des merveilles" , car ceci est le caractere le plus clair du Dieu veri table, seul createur de toutes choses. b. Ces versets et d'autres pareils concernent le Christ. Αυ sujet du temps de son incarnation et de sa predication , i1 dit ceci : "Εη ses jours justice fleurira et grande paix jusqu 'a la Είη de la ,, lune 95 . Car dans l'annee meme de l'incarnation du Christ, les Parthes, qui alors dominaient les regions orientales, envoyerent a l'empereur Auguste des dons et Ιυί remirent les drapeaux et enseignes des Romains qu'ils avaient pris au temps de la guerre. Alors une paix profonde survint sur toute la terre, car les sedi tions romaines avaient ete dej:l reduites par l'empereur Auguste. La justice et une grande paix regnerent grace au gouvernement unique des Romains jusqu 'a la mort de la toujours vierge Marie, car c 'est elle que le roi et prophete David appelle lune. Ces choses sont tirees de 1 'histoire des Romains. Ainsi le temps durant le quel le Christ a vecu au milieu des h ommes s'est-il avere mer veilleux. Car durant quarante-cinq ans, la paix regna dans Ι 'υηί vers entier, de ΙΌccίdeηt a ΙΌrίeηt et du nord au sud, ce qui etait le signe que le Verbe de Dieu, l'eternel, le tout-puissant, le tout-parfait, frequentait alors les hommes, etant lui-meme de venu homme. C'est pourquoi le prophete dit tout de suite au debut du psaume que ses paroles se rapportent a υη homme de paix, et nous avons trouve qu'elles ne s'appliquaient a ηυΙ autre qu'au Christ. •
ir ch la n lo se t ris � 1 20 . Mais i1 η 'es t pa s etrange qu e la m ere du Ch
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το σκότος της εΙδωλολατρείας τφ φωτl της {}ε ογνωσίας. Δ ιο σοφώς την μη τέρα αότού σελήνην Ακάλεσε' καΙ γαρ αλη{}ώς ουτ' ην ποτε ουτε γενήσεται άγι ωτέρα γυνη της γυναικός έκείνης. Δια τούτο καΙ ήξιώθη γεννιΊ σαι τον λό γον τού Θεού κατα σάρκα. ΚαΙ το {}αύμα πόσον ! Παρθένος συνέλαβε, παρθέ1570 νος ετεκε φυγούσα τας ιlι δίνας τού τόκου, παρθένος εμεινε καΙ μετα τον τόκον τ 51τ καΙ απέδωκε το χρέος τιί ς γυναικείας φύσεως. Έλήφθη γαρ ή πρ(ύτη Ι γυνη Α 37r Ακ τού πρώτου ανδρος καΙ έγέ,νετο Αξ αύτού χωρlς γυναικός. Τούτο o{ι�' το χρέος, όπερ το γυναι κείον γένος Αχρεώστει , απέδωκε,' ή αειπαρθένος Μαρία γεννιjσασα άνδρα χωρlς ανδρός. Αλλ' ή Ακ τού ανδρος έκδοθείσα 1575 γυνη χωρΙς γυναικός, αΙτία έγένετο, πεισ{}είσα τφ όφει , ήγουν τφ δια βόλφ, της φfJoρας καΙ τού {}ανάτοιι τών άνθρώπων' δ ι ' έκείνης γαρ εΙσιίλ θεν δ {}άνατος εΙς τον κόσμον. Ό δε Ακ της γυναικος ανήρ χωρlς άνδρός, λόγος ών τού Θεού, ΑντεθεΙς τ!ί γαστρl της άειπαρ{}ένου Μαρίας δια τού άγίου πνεύματος, αίτιός έστι ηίς αφ{}αρσίας καΙ της αναστάσεως ήμών . 1 580 Άλλ' {ως JJδε ρgδία μοι καΙ εύχερής ην ή δδος τού λόγου, ιlJ μέγιστε αμιρα καΙ σουλτάνε αληθιίς. ΑΙ γαρ δύο λεχ{}είσαι διαφοραl ουκ εΙσι δια φοραί, chς άνεφάνη, αλλ/.! δι αβολαί τ ινες ούκ αληθείς καΙ αγνοια τών μερών άμφοτέρων, ώς έλέχθη. Λ ότος γαρ ό νόμος τών μουσουλμάνων πολλαχού κηρύττει δτ ι ό Θεός καΙ πατήρ έχει λόγον καΙ πνεύμα' τούτο δέ έσην δπερ 1 585 κα Ι ήμείς οΙ χριστιανο l δμολογούμεν, προσδιασαφούντες έκ τού φύσει έντε θέντος Αν ιjμίν λόγου μηδέν εΙναι άλλοιωτόν η άτελές παρα τφ Θεφ, μηδέ εΙναί ποτε τόν Θεόν χωρlς τού λόγου αότού καΙ τού πνεύματος αυτού. ' "Ωστ " αναγκαιον ειναι πιστευειν τε και ομο λογε ιν συναιωνιον ε 1ναι τον λόγον τού Θεού καΙ πατρός αύτφ τιρ Θεφ καΙ πατρί' όμοίως καΙ τό πνεύμα •
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de l'idolatrie ont ete dispersees et dissipees par la lumiere de la connaissance divine. C'est pourquoi il a appele en toute sagesse, sa mere lune , car vraiment il η Ύ eut et il η Ύ aura jamais de femme plus sainte que cette femme. C'est pourquoi elle fut ren due digne d'enfanter Ie Verbe de Dieu selon la chair. Ο Ie grand miracle ! Elle cοης:ut en vierge et elle enfanta virginalement sans eprouver les douleurs de l'enfantement, el1e demeura vierge aussi apres l 'enfantement et a ete exempte des necessites de la nature feminine. Car la premiere femme fut prise du premier homme et provint de luί sans l'intermediaire d'une femme . Cette necessite , qui est imposee aux femmes , Ia toujours vierge Marie en a ete exempte , car elle a engendre υη homme sans l 'intermediaire d'un homme . Mais Ia femme qui a ete tiree de l'h omme sans l'interme diaire d'une femme, se Iaissa persuader par le serpent, c'est-a-dire le diable, et devint par la cause de la corruption et de la m ort des hommes ; car p ar elle la mort est entree dans le monde. Mais I 'homme qui est ne d'une femme sans l'intermediaire d'un hom me, etant le Verbe de Dieu depose dans les entrail1es de la tou jours vierge Marie par le Saint-Esprit, est cause de notre incor ruptibili te et de notre resurrection .96 I l l . CONCLUSION
Jusque-Ia le cours de l'expose etait pour moi facile et aise , ό tres grand Emir et vrai sultan. Car les deux divergences deja traitees ne sont pas des divergences, comme il est apparu , mais des objections sans portee dues a l'ignorance des deux parties, comme il a ete dit. Car la Ιοί meme des musulmans proclame partout, elle aussi, que Dieu le Pere a une parole et un esprit. C'cst cela meme que nous les chretiens confessons, en expli quant par Ia raison, qui est deposee en nous par nature, qu 'il η'Υ a rien d'alterable et d'imparfait en Dieu et que Dieu n'a jamais ete sans son Verbe et son Esprit . Par consequent il est necessaire de croire et de confesser que le Verbe de Dieu le Pere est coeternel a Dieu le Pere ; et ίΙ en est de meme de Ι ΈSΡήt saInt. 1 21.
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1590 τό αγιον. Κα ί περί του δευτέρου δε ζητιίματος η διαφορά ς συμφωνα τπ όμολογίq. τών χριστιανών γράφεται έν Η9 τών μουσουλμάνων νόμφ : «Μη λέγετε» , φησίν, «οΙ πιστο Ι περ ί του Θεου πλην της αλη�είας» . ΕΙτα δεικνύς τίς καΙ ποία έστ ίν ή περί του Θεού αλή&εια, έπιφέρει, σΗ «'Ο Χριστός Τ 519 'Ιησούς υΙός έστι της l�Iαρίας» . Βλέπε τί διορίζεται δ νόμος, πάγχρυσε dμιρά' σαφέστατα γαρ προσ 1595 Α 370 διαλαβων Ι μη πρέπε ιν περί τού Θεού λέγειν πλην τιϊ ς αλη&είας, καΙ ουτω λέγεΙ)' τε καΙ δμολογείν προστάξας τοϊς πιστεύουσιν, έπήνεγκεν ΟΤΙ δ Χρι στός 'Ιησούς υΙός έστι τιίς Μαρίας και απόστολος Θεού, σαφώς έν όλίγοις καΙ θεόν καΙ α.ν&ρωπον εΙναι τον Χριστόν προσδιοριζόμενος. Θεον μεν 1600 δι α τού είπείν «μη λέγετε περl του Θεοίί πλην τιί ς αλη�είας» , α.ν&ρω710ν δε δια τοίί 7lρoσ�είναι εΜύς, δτ ι «ό Χριστος 'Ιησούς υΙός έσΗ της Μα ρίας.. . Περl τού αύτοίί γαρ 'Ιησσ υ Χρ ιστοϋ α.μφω διορίζεται, ήγουν καΙ το μη λέγετε 7lερι τού Θεο υ και το στι ό Χριστός 'Ιησου ; . ΚαΙ ούκ Ιστη ένταϋ�α ό νομο&έτης, αλλα 7ιροσέ&ηκε τφ σρφ τoύτrρ καΙ λόγος Θεοϋ, εξ 1605 αύτού δηλονότι τοίί Θεού καΙ πατρός οΊς λόγος έκ νου ' καΙ συναιιόνιος αυτφ τ(ρ Θεφ καΙ πατρί, έπειδη ούκ ην ποτε ό Θεός καΙ πατηρ χωρις τοίί λόγου αύτού, ωσπερ ούδε ν(ους) άλογος εύρ(ε)&είη π ( οτέ) . Τρίτον 7lροστωησιν δ όρος olιτoς τοίί νόμου τών μουσουλμάνων τον τρόπον της εναν�ρωπήσεως τού λόγου του Θεοϋ καί φησιν : « ''Ον έν aiJrfj 1 610 έ&ηκε δια τού πνεύματος τοίί ιίγίου» . Οίίτω καΙ ήμείς ο ! χριστιανοι φρο νουμεν δύο φύσεις, ωσπερ καΙ ό νόμος τών μουσουλμάνων όμολογούντες έπl τοίί Χριστου' r rzv μεν αν�ρώπoυ, στι υΙός έστι Μαρίας της παρ�ένoυ, την δε τοίί λόγου τοίί Θεοίί. Ού γι:ίρ Ιπα&ε τροπή ν Ηνα η μεταβολην ό λύγος του Θεου, αλλ' έμεινεν σπερ ην, ώς ατρεπτος καΙ αναλλοίωτος, 1615 προ σλαβ(υν έν Ιαυτφ, 1ίγουν έν τιί αύτου ύποστάσει , τον αν�ρω710ν dσυγχύ τως. Ούδεμία γαρ έ )· ταϊς φύσεσι του Χρ ιστου σύγχυσίς έσ τιν, dll' Ικατέρα σώα και dκέραια τιί Τδια έφύλαξεν αύτη�. το υτο και δ )'όμος τών μουσουλ μάνων διδάσκει. Ού γιιρ δύο Χριστούς. αλλ' [να κηρύττ ει '1ησουν Χρι στον Α 38τ έκ ί δύο φύσεων, τιίς αγ{}ρωπίνης κα Ι ηίς του λόγου του Θεου. τ 52τ Αλλα περί τούτων μεν ουτως Ι αδιαφόρων άναφανέ ντων μεταξύ ήμών '621 τε τών χριστιανών καΙ ύμών τώl' μουσουλμάν ωl' ιiρκo ύντως είρηται. ,
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1602 po�ι Υάρ verbum erasit Τ quod leΧριστό" supra lineam Τ 1606 πατρι ϊπ marg. Τ ΗΟδ και πατρός ϊ π marg. Τ gere ποπ possum 1612 τού supra 1608 τό" supra lineam Τ 1607 ,;;σπερ . . . π(οτ';) ϊπ marg. Τ 1621 τε supra lineam Τ lineam Τ 161.ϊ έαυτ;ί' ex αύτιρ Τ 1599
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1 220 ao Touchant la deuxieme question ου divergence , οη trouve des choses conformes a la confession des chretiens ecrites dans la Ιοί des m usulmanso Celle-ci dit : ''Ο croyants, ne dites sur Dieu que la verite "97 Ensuite ayant montre quelle est la verite sur Dieu, elle ajoute que "le Christ Jesus est le fιls de Marie "o Consi dere ce que la Ιοί definit, ό Emίr tout doreo Car ayant tres claire ment etabJ i qu'il ne convient de dire sur Dieu que la verite, et ayant ainsi prescrit au x croyants de dire et de confesser cela, elle a· ajoute que le Christ Jesus est le fils de Marie et υη envoye de Dieu, definissant clairement, en peu de mots, que le Christ est Dieu et homme: Dieu, en disant "ne dites sur Dieu que la verite ", et homme, en ajoutant tout de suite que "le Christ Jesus est le fils de Marie "o Car c'est au meme Jesus Christ que les deux propositions se rapportent, a savoir : "Ne dites sur Dieu que la verite " , et " Le Christ Jesus Or le legislateur ne s'arrete pas la: il ajoute a cet endroit : parole de Dieu, c'est-a-dire provenant de Dieu le Pere lui-meme, comme la paroIe vient de la pensee , et coeternelle a Dieu le Pere, puisque Dieu le Pere n'a jamais ete sans son Verbe, de meme que la pensee ne se trouve jamais sans paroIeo b o Troisjemement, ce verset de Ia Ιοί des musulmans men tionne le m ode de I'jncarnation du verbe de Dieu en ajoutant: "qu 'il a deposee en elle par Ι ΈSΡrίt saint ", C'est ce que nous les chretiens pensons en confessant, tout comme la Ιοί des musul mans, deux natures dans le Christ, la nature humaine , parce qu'il est le fils de la vierge Marie, et celle du Verbe de Dieu, lequel demeura toutefois ce qu 'il etait, en tant qu 'immuable et inalte rable , apres avoir assume en lui-meme, c'est-a-dire dans son hy postase , l'homme sans confusiono Car aucune confusion n'existe dans les natures du Christ, mais demeurees sauves et sans me lange , chacune d'elles a conserve ses proprieteso C'est ce que la Ιοί des musulmans aussi enseigneo Elle proclame en effet ηοη deux Christs , mais υη seu] Jesus Christ avec deux natures, I'hu maine et celle du verbe de Dieuo ο
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1 230 Mais ces divergences qui paraissent exister entre nous les chretiens et vous ] es musulmans ont ete de ]a sorte suffisamment tralteeso ο
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Λείπεται δε λέγειν περ ί του τρίτου ζητιιιιατας η. ιι'lλλoν είπείν. δια φοράς . Σαφώς γάρ έν τούτφ δι αφέρομεν. Ήμε ίς μεν γαρ οΙ χριστιανοι σταυρω{}ιϊ)·αί τε κα ι άπο{}ανείν πι στεύομεν τον Χριστον ώ; α.ν{}ρωπον και 1625 ταφιί)'αι και άνασ τιϊναι ' καΙ μυστήρια δέ τι να παρά τών άγΙων αυτοϋ ευαγ γελιστών, ηγουν παρ' αυτοϋ το υ Χριστου. δι δαχ{}έντες. ποιούμεν είς άνά μνησιν τοϋ tfανάτου αύτου. Ύμείς δε οΙ μουσουλμάνοι ϋβρ ιν ε Ιναι ταϋτα τοϋ Χριστου νομίζω'τ ες η ούκ οΤδα τ ίνι άλλφ λόγφ Ij alrlg. ού παραδέ xtatft τον tfdvaro)! τού Χρι στοϋ καΙ διά τουτο ουδε τά έκ τοϋ t'JaJIdrov 1630 al'roij έπόμενα flvalI1 Q ea, τά δηλουντα τον {}άνατον αύτού, περl ών νύν ούδένα βούλομαι λόγον πoιίjσαι . του γάρ tfavdTOV τού Χριστού μι) όμο λογηt'Jέντος. ού δεί περί τών έπομένων καΙ άκολου{}ούντων τφ t'Javdrcp αυτού ζητείν. ΕΙ δε περί τού {}ανάτου όμοφωνήσομεν, ιϊκολου{}ήσει καΙ rd τφ {}ανάτφ έπόμενα κα{}' αύτd η δι' όλίγων λόγων. 1635 Πρώτον μεν olιν περl τού {}ανάτου του Χριστού τό αγιον Ιχομεν Εύαγγέλιον, ου σκοπός έστιν εύ{}υς άπ' άρχης τόν τού Χριστοϋ t'JdvaTOV πάσι ν dν{}ρώποις άνακηρυξαι. ·Οσα δε λέγει το {Σγιον Ευαγγέλιον. πάντα προειρημένα διά τών άγίων προφητών εύρίσκεται καΙ δι' είκόνων έναργών καΙ σαφών προμηνυ{} έ)·τα. Εύ{}υς γάρ ό μακάριος λ/ωυσιϊς. έξάγων τον 1640 λαον έκ τ ιίς Αίγύπτου τφ Πάσχα, τοί, Έβραίοις ένομο{}έ τησe, καtfώς αυτφ τ 55. ώρισεν ό θεός' κα Ι τφ αΤματι τών dρνών χρίσας Ι rd; φλο ιάς, έφύλαξε rd λ 38. πρωτότοκα τών Εβραίων' ου γάρ Ι εΙσηλ{}εν δ όλο{}ρεύων ά γγελος Td πρω τότοκα. IJnov ην το αΙμα τών άρνών. Ην δε ό σφαζόμενος dQVo; τού σφα γέντος έν τφ σταυρφ Χρι στοϋ τύπος, καΙ το αΤμα τού άρνού τοίί αΤματος •
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Chapitre π Ι MORT
ΕΤ RESURRECTION DU CHRIST98
11 reste a parler de la troisieme question ou, pour mieux dire, divergence . Car nous divergeons en cela de faς:οη claire. Nous les chretiens, nous croyons que le Christ a ete crucifie et est mort com me homme, a ete enseveli et est ressuscite, et nous celebrons certains mysteres qui οη! ete enseignes par ses saints Evangelistes, c'est-a-dire par le Christ lui-meme, en memoire de sa mort. Mais vous les musulmans, estimant que cela est une ίn jure au Christ ου je ne sais pour quelle autre raison ου cause, vous n'admettez pas la mort du Christ ηί par suite ηοη plus les mysteres qui decouIent de sa m ort et donc temoignent de sa mort et dont je ne veux point maintenant parIer. Car quand οη n'admet pas la mort du Christ, il ne faut pas faire de recherches sur les choses qui decoulent de sa m ort et en resultent. Si au con traire nous sommes d'accord sur sa mort, les choses qui resultent de cette mort suivront d'elles-memes ου pourront etre enoncees en peu de mots. 1 24 .
Ι . PREUVE ΩΕ Ι Α DOCTRINE CHRETI ENNE Α. Temoign age de l'Ancien Testament
D'abord en ce qui concerne la mort du Christ, nous avons le temoignage du saint Evangile, qui se propose des Ie debut deja de precher la mort du Christ i tous les hommes. Or tout ce que le sain t Evangile dit a ete predit par les saints prophetes et annonce i I'avance par des images evidentes et cIaires. C'est a la paque que le bienheureux Μοϊse fit sortir le peupIe d'Egypte, puis ίΙ donna la Ιοί aux Hebreux, comme Dieu Ie Ιυί avait fixe. Il oignit les seuils du sang des agneaux et protegea par Ι;! les premiers-nes des Hebreux. Car I 'ange exterminateur ne passa pas Ie seuil, 1.1 OU ίΙ etait marque du sang des agneaux99 • L'agneau immoIe ctait le type du Christ immolc sur la croix, et le sang de l'agneau celui 1 2 5.
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1645 του Χρι στου. Δια γαρ του t?aydrov του Χριστου καΙ του έκχυt?έντος αΤμα τος αύτου Ασώ{}ημεν, ώσπερ οΙ Έβραίοι τότε δια του αΤματος του άρνου. Σημείον δε μέγα εΙς τύπον του Χρ ιστου δο{}ηναι τό Πάσχα τοίς Έβρα[οι ς, στ ι καΙ ό Χριστός έν αύτφ τφ τών Εβραίων Πάσχα, ήγουν Αν rfi ήμέρ� της ιορτης του Πάσχα, δταν έσφάζετο ό άρνός, Ασφάγη Αν τφ σταυρφ. 1650 wETι γέγραπται Αν rfi Έξόδφ πολλα δια της ράβδο υ ποιησαι {}αύματα τόν Μωυσην κα', τέλος, τύψαντα τπ ράβδφ την t?dlaaaay, τρέψαι αύτην εΙ ς ξηράν καΙ όδοποιησαι WΕτι γέγραπται τα πικρά ύ δα τα της Μερρας ξύλφ γλυκάναι , όπερ έδειξεν αύτφ ό Θεός, καΙ πότιμα δια του ξύλου Ακείνου ποιησαι , προτυπουντος του έργου, στι τφ ξύλφ του σταυρου, ήγουν 1655 τφ ndt?EI αύτου, ό Χριστός τύψας συνt?ραύσει την του διαβόλου δύνα μιν ώσπιρ Μωσης την του Φαραω κα Ι ξηρανεί τα t?ald aaea της αμαρτίας ήμών ύδατα καΙ μετατρέψει την πικράν ταύτην ζωην είς γλυ κείαν, rfi έλπίδι της άναστάσεως του σώματος ήμών, ηνπερ άνάστασιν τφ σ ταυρφ καΙ τςο ndt?EI αύτου ήμίν lδωρήσατo, l�πνoν ποι ήσας τόν {}άνατον. 1660 Έκείνο δε τίς ούκ αν όμολογήσειε τύπον γενέσt?α ι του έσταυρωμένου Χριστου, δη , πολλών Έβραίων {}νπσκόντων έν ΤΠ έρήμφ δηλητηρίφ φαρ τ 5Sr μάκφ τών όφεων, χαλκουν όφιν τφ του Θεου i προστάγματι άνεσταύρωσε ώ του t?αύματος ! ""'Ιωυσης, καΙ οΙ κάμνοντες rr!) φαρμάκrρ τών όφεων Α S9r έλυτρουντο, άποβλέποντες εΙς τόν Αν τφ ξύλφ κρεμάμενον χαλΚΌυν t5φιν . 1665 Τί ούν ην τό τοιαύτην καΙ τοσαύτην δύναμιν άποτελουν ; Αρα ό χαλκους t5φις � το ξύλον έκείνο ; ΚαΙ διατί ό Θεός rfj εΙκόνι του όφεως καΙ τφ ξύλφ Ακείνφ την τοιαύτην κα Ι τοσαύτην t?αυματουργίαν έχαρίσατο ; τουτο γαρ ζητείν χρή. Ούδεν γαρ δ Θεός μά την f) διακενης ποιεί, άλλά πάντα τά του Θεου έργα t?αυμαστά καΙ μετrl λόγου. Τί γουν έδει όφεως έσταυρωμέ1670 νου τότε καΙ ταυτα χαλκπυ ; Μιίλλον δε πώς ούκ ι'1ν δόξειε γελοίον έσταυ ρωμένον χαλκοϋν όφιν λυτρώσασ{}αι του φαρμ άκου τών όφεων τοι'ς δηχt?έν'Α λλ' οντως ουκ � 'λον τας ; ' έστι γελοl Oν. Ο υ γαρ () χα λκους οφι ς ου δε το, ς-υ Ακείνο έποίει τό t?aVfLa, άλλ' ό προτυπούμ rνος καΙ προμηι'υόμει'ος έσταυ•
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11)45 i"x"{}.,,.o, : 1"1.ε{}έ".ος Α 1654 post προι""ου"ιος .ου verba quredam 1660 ούκ ιi" Τ : ιi" 1 6,56 .ά ex corr. Τ cancel1avit Τ qure legere ηοη possum 1662 post όφ,ω .. verba quredam canceIIavit Τ qure legere ηοο possum ούκ Α 1669
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post όφεως canceIIavit Ιδοςε ,.ελοίο" Α
du sang du Christ. Car par la mort du Christ et son sang repandu nous avons ete sauves, comme les Hebreux autrefois par le sang de l'agneau. Le grand signe que la paque a ete donnee aux He breux comme type du Christ, c'est qu'a la paque des Hebreux, c 'est-a-dire au jour meme de la fete de paque, a l'heure ου l'ag neau etait immole, le Christ fut immole sur la croix. Encore , il est ecrit dans l 'Exode que Μοϊse opera de nom breux miracles par son baton ; enfin i1 frappa du baton la mer et la transforma en terre seche et la rendit praticable. 11 est ecrit qu'i! rendit douces les eaux ameres de Merra par le moyen d'un bois que Dieu lυί montra, et les rendit potables par le m oyen de ce bois100 • Cette reνre prefίgurait que par le bois de la croix, c'est-a-dire par sa passion, le Christ frapperait et briserait la puissance du diable, comme Μοϊse celle de Pharaon, ferait secher les eaux salees de nos peches et transformerait cette vie amere en douceur par l'esperance de la resurrection de nos corps, re surrection qu'il nous a accordee par sa croix et sa passion, en faisant de la m. ort υη simple sommeil. 1 26.
Mais qui ne confesserait que cet autre trait etait la figure du Christ crucifie ? Beaucoup d'Hebreu x mouraient au desert par le venin meurtrier des serpents. Μοϊse crucifίa alors sur ΙΌrdre de Dieu, υη serpent d'airain, et ceux qui souffraient du poison des serpents ό miracle - etaient sauves en levant le regard vers le serpent d'airain attache au bois101 • Or qu 'est-ce qui operait υη acte de puissance si grand? Est-ce le serpent d'airain ου ce bois la? Et pourquoi Dieu a-t-i! accorde par l 'image du serpent et de ce bois υη miracle si grand? Car ίΙ faut scruter cela. Dieu en effet ne fait rien inutilement ου en vain , mais toutes les reuvres de Dieu sont merveilleuses et faites avec raison lO2 • Qu'etait-ίl besoin alors d'un serpent d'airain crucifie ? Ου plutot comment ne semblerait-il pas ridicule de croire qu'un serpent d'airain crucifie ait sauve ceux qui etaient mordus du venin des serpents ? Εη rε�a1ite cela n'est pas ridicule. Car ce n'est pas le serpent d'ai rain ηί ce bois-Ia qui ont opere le miracle, mais le Christ crucifιe qui etait la prefigure et annonce a l'avance. 1 27.
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ρωμένος Χρι στ6ς. Έκείνο δε τίνι ού δ,jλlJl', ότι ηρ τύπφ του σταυρου 1675 Μωσιίς τον Άμαλήκ ένίκησε ; Σαφώς γάρ φησιν '7 γραφή δτ ι, έκτείνοντος τα ς χείρας Μωσέως και σταιιρου τύπον ποιου ντο ς, ένικατο δ ΆμlΙλlίκ, κοπιάσαντος δέ λΙωσέως καΙ τας χείρας κάτω t'Jlί σαντος , ένικώντο οΙ 'Εβραίοι . "Οπερ καταl'οήσαντες οΙ μετα Μωσέως, ύπεστήριζον τάς χείρας αύτο υ' καΙ οϋτω κατα κρ':ί τος μόνφ τςίι τύπφ καΙ τ41 προμηι'ύματι του 1680 σταυρωt'Jησομένου Χριστου ένικιίfJη δ Άμαλήκ . Πολλα τοιαϋτα εϋροι τις liv ακριβώς, δι ερχ6μενος την παλαιαν γρα φήν. "Απερ πάντα γέλωτος αξια φανήσονται καΙ ανάξια ού μ6νον του νομο δ6του Θεου, άλλα καΙ του νομοfJέτου Μωσέως καΙ της παλαιας γραφιϊς, 1684 el μή τις αύτα εΙς τύπον τών μελλ6ντων έκλάβο ιε. ΤΟ γαρ σφαγαίς αρνών τ 53ν καΙ αίμασι και ξύλοις καΙ τύπφ Ι σταυρου καΙ έκτάσει χειρών γέροl' τος ανfJρώποv έκ της ΑΙγύπτου και της του Φαραω δυνάμεως lvrQwt'JIj Α '9v ναι Ι πάντα τον τών Έβραίων λαον καΙ δι ' έρήμου τοσουτον πλljt'Jος ανfJρώ πων εΙς τl} ν γην έπανελt'Jείν της έπαγγελίας, όt'Jεν ο Ι πατέρες αύτών έξέβη σαν, καΙ πάντα τα τοιαίίτα καταγέλαστΟ liv ησαν αληfJώς, εΙ μηδέν μέγα 1690 τών έσομένων προεσιίμαι νον. Δια τοίίτο δεί νομίζει ν ταυτα πάντα περιφέ ρεσ{}αι έν πάσrι rfj oίκoυμένrι γεγραμμέι'α έν rfj παλαιι! YQarpfj, rva Π(lντες αν{}ρωποι, τοίς τύπο ις τούτοις προσέχοντες, πιστεύσωμεν άληfJ(.ίις τ41 σταυΡCΡ καΙ ηρ αrματι του Χριστοίί λυτρω{)ηναι έκ τών του διαβόλου χει ρών καΙ δ ύνασfJαι την αρχαίαν πα τρίδα, τον παράδεισον λέγω, απολαβείν, 1695 δ{}εν έ;ώσι'Jησαν οί πατέρες ήμών δια τιίς παρακοης. Έπιστιίσαι δέ χρή μηδεμίαν εΖναι οϋτω παλαιαν γραφήν της Ιουδαϊ κης και μηδεμίαν rpfQEafJat πανταχου της οΙκουμένης καΙ δια πάντων πλήν αύτιί ς. Ταύτην γαρ καΙ Έβραίοι κατέχουσι καΙ μουσουλμάνοι δέχονται καΙ χριστιανοl σέβονται. Διατί ; "lνα ώσιν ά l'απολόγητοι οΙ κατά το γράμμα 1 700 νοοίίντες καΙ μι] ανάγοντες εΙς τον Χριστ6ν, εΙς ον εΙ μή τι ς ανάγει τά γεγραμμένα, μυ{}οι πάντα φανήσονται ανώ νητοι καΙ ούχ έξει τις δουναι
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ιών supra Iineam Τ
post γην verbum cancellavit Τ quod legere ηοη possnm 1693 - 1 694 post χειρών cancellavit η Τ 1697 post οΙκουμένης cancellavit πιστεύου'Η Τ 1688
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Qui ne voit a 1 'evidence que Μοϊse a vaincu Amalec par la figure de la croix? L'Εcήture dit clairement que tant que Μο ϊse tenait ses bras etendus et formait la figure de la croix, Amalec etait vaincu, mais quand Μοϊse , fatigue , laissait tomber ses bras, les Hebreux etaient vaincus. Or ceux qui etaient avec Μοϊse re marquerent la chose : ils lui soutinrent les bras103 • Ainsi Amalec fut vaincu de vive force par le seul type et la prefiguration du Christ crucifie . 1 2 8.
Οη peut trouver beaucoup de choses pareilles en parcourant attentivement I'ancienne Ecriture. Elles apparaftraient bien toutes ridicules et indignes ηΟΩ seulement de Dieu qui a donne la Ιοί, mais aussi du legislateur Μο ϊse et de I 'ancienne Ecriture , si οη ne les prenait pas pour des figures des choses futures. Car Ie fait que par 1 'immoIation des agneaux et par Ieur sang, par des bois, par u ne figure de la croix et l'extension des bras d'un vieil homme, tout Ie peuple des Hebreux ait ete sauve d'Egypte et de la puissance de Pharaon et qu'une si grande multitude d'etres humains soient parvenus a travers le desert jusqu'a la terre pro mise, dΌu leurs peres etaient sortis, et tous les points semblabIes seraient i Ia verite Ies choses les plus dignes de risee, s'ils ne pre figuraient en rien les evenements futurs. C'est pourquoi il faut penser que ces ch oses qui sont ecrites dans l 'ancienne Ιοί οη! ete propagees dans l'univers entier, afin que nous, les hommes, nous pretions tous attention a ces figures et croyions vraiment que nous som mes sauνes des mains du diable par la croix et le sang du Christ et pouvons regagner l 'antigue patrie, j'entends le paradis, dΌu nos peres ont ete chasses par suite de la desobeis sance. 1 29.
Mais ίΙ faut savoir qu 'aucune Ecriture n'est aussi ancienne que celle des juifs et qu 'aucune n'a ete , comme e]Je, portee dans l'univers et a travers tous les pays. Car elle est posse dee par les Hebreux, admise par les musulmans et veneree par les chretiens. Α quelle Είη ? Afin quc ceux-li soie nt inexcusables qui ref1echis sen t sur ce gui cst ecrit mais ne le rapportent pas au Christ. Or si οη ne luί rapporte pas les choses ecrites, celles-ci paraftront toutes comInc dcs fables inscnsees, et οη ne pourra expliguer 1 3 0.
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λόγον, πώς πάντες σέβονται καΙ στέΡΥουσι τήν τοιαύτην γραφήν. τουτο έμοl τοσο υτον καΙ το ιούτον {}αυμα δοκεί, ώστε δ ύνασ{}αι πάντας τους προ σέχοντας πείσαι μή ψιλους y εyρrίφ{}αι μύ{}ους .1lωσεί κα Ι τ () ίς άλλοις προ1 ίΟ5 φιίταις, άλλα /Jείον εΙ ναι τον νούν εν αύτοίς, καΙ τον προφη τευόμενον καΙ προτυπούμενον σωτηρα τού κόσμου άλη{}ινόν. ΚαΙ ταύτα μεν ούτω. Τί δε ή τριήμερος Ίωνα τού προφήτου έν τπ Α 40r κoιλίrι- τού i κήτους μονή ' .. Ού δοκεί μεΥάλπ σάλΠΙΥγι l}χείν καΙ λέΥεlν δη τ ύπος ην της τριημέρου τού Χριστού έν τι!> τάφφ μονης .. 1 710 Άλλα ταύτα μεν καΙ τα τοιαύτα τύποι καΙ προμηνύματα ησαν τοϋ σταυρω{}ησομένου καΙ ταφησομένου καΙ άναστησομένου Χριστού. Ό δε τ 54r προφήτης : 'Haata; καΙ τον {}άνατον τού Χριστου καΙ τήν δύναμιν του {}ανάτου αύτού δμού κηρύττει, κράζω ν : « Ο {;τος τας άμαρτίας ήμών φέρει καΙ όπερ ήμών όδυναται καΙ ήμείς ελογισάμε{}α αύτόν ε Ιναι εν πόνφ καΙ 1715 εν πληγπ καΙ εν κακώσει. Α ύτός δε έτραυματίσ/Jη δια τας άμαρτίας ήμών, καΙ μεμαλάκισται δια τας άνομίας ήμών. Πα ιδεία εΙΡιίνης ήμών έπ' αύτόν ' τι!> μώλωπι αύτού ήμείς πάντες ίά{}ημεν. uOn ύ.μαρτίαν ο ύκ έποίησεν ούδέ εύρέ{}η δόλος εν τι!> στόματι αύτοϋ» . Δια γαρ τήν άμαρτίαν είσιjλ{)εν εΙς τόν κόσμον δ iJάνατο; αύτός καΙ οσα προηγούνται αύτοϋ, ηγουν πληγαί, 1720 μώλωπες, νόσο ι, άλγη, κόποι, ίδρώτες, λύπαι, οσα τοιαύτα. Ούτος ofιν, φησΙν δ προφιίτης περl τού Χριστού, φέρει τας άμαρτίας ήμών, διότι όδυ ναται καΙ τραυματίζεται καΙ έστ ιν έν πόνφ καΙ εν πληγιί καΙ έν κακώσει καΙ τέλος iJVΙjaXEI, μή ποι ήσας ύ.μαρτίαν αύτός' άλλα δια τας άμαρτίας καΙ τας άνομίας ιίμών, (να ελευ{}ερώσιι iJflii; άπα τού {}ανάτου , τους καρπους 1 725 τιίς άμαρτίας ήμώl', τας πληγας λέγω καΙ το,, ίΜνατον, κατεδέξατο' np γαρ «μώλωπι καΙ τιί πληγΠ αύτού» , φησίν, "'ίμείς πάντες ίάΟημεν» . Άλλα τί δεί πολλα λέγειν, εξόν είπείl' πασαν τήν παλαι α ν γραφή ν ποτέ μεν τ ύπο ις καΙ δμοιώμασι, ποτε δε αύταίς λέξεσιν άναντιρρήτως τον {}ά,'α-
ιϊΟ2
σΓέΡΥουσι : στέΡΥουσι" Α
Γ 19 και repetitur ίη Α
196
Ι ίΟ7 κα ί ταυτα με" ου,ω ί η marg. Τ
comment ίΙ se fait que tous aim ent une telle Ecriture. Α moi, cela me sem ble υη miracle si grand qu 'il peut persuader tous les 11 0m mes perspicaces que Μοϊse et les autres prophetes n'ont pas ecrit de pures fables, mais que leur pensee etait diνine et que celui qui est la predit et prefigure est le νrai sauνeur du monde. Et i1 en est bien ainsi. Que signifie le sejour de trois jours du prophete J onas dans le νentre de la baleine104 ? Ne semble-t-i1 p.as, comme par le son d'une grande cimbale, proclamer qu'il etait la figure du sejour de trois jours du Christ dans le tombeau 105 ? 131.
Cela et les choses parei11es e taient des fιgures et des annon ces du Christ crucifie, enseνeli e t ressuscite. Le prophete Ιsaϊe proclame a la fois la mort du Christ et la puissance de sa mort. Il dit: "Celui-ci porte nos peches et souffre pour nous, et nous autres, nous l'estimions chatie , frappe et humilie. Il a ete blesse a cause de nos peches et ecrase a cause de nos iniquites. Le chati ment qui nous rend la paix est sur Ιυί et c 'est grace a sa plaie que nous tous aνons ete gueris . . . Al ors qu'i1 n 'a jamais commis de peche et qu 'aucune tromperie ne fut trouνee dans sa bοuche"ιΟ6 . Car c 'est a cause du peche que la mort est entree dans le monde et tou t ce qu i s'ensuit, plaies, blessures, maladies, maux, peines, sueurs, chagrins et toutes choses parei11es. Celui-ci donc, dit le prophete au sujet du Christ, porte nos peches, parce qu 'il souffre , est blesse, est chatie, frappe et humi1ie , et enfιn meurt, alors qu'il n'a p as commis de peche. Mais a cause de nos peches et de nos iniquites, pour nous deliνrer de la mort, ίΙ accepte les fruits de notre peche , j'entends les plaies et la mort ; car, dit-il , par sa blessure et sa plaie nous aνons ete tous gueris. 1 32.
Mais pourquoi parler beaucoup, alors qu'on peut dire que toute l'ancienne Ecriture , tantot par des fιgures et des simi1i tudes et tantot dans des expressions directes a predit de faςοη irrefutable la mort du Christ. 1 33.
197
τον προμηνυσαι του Χρι στού. ΤΟ δε αγιαν Εί:αγγέλιον τούτ' α ύτο σκοπον Α 40,' έχειν δο%εϊ το κηρυξαι τον �άl'α(Toν) τού Χρ ιστου. 'Απ' άρχης γαρ : κα ι πολλάκι ς προλέγει , ώς έδει παραδο{}ήναι τον Χριστον καΙ σταυρω�/ίναι καΙ άπo�ανεϊν καΙ άναστιί ναι κατα τας γραφάς. Παρέδωκε δε έαυτόl" 01; δ ι ' άδυναμίαν, άλλα δι ' άγα{}ό τητα, ΙΊ'α τιμ �ανά τφ, φ πολλα δ διάβολος Τ 54ν έκαυχατο, καταλύσ!} αlπον τον {}άνατον. Ι •Αναστάς γαρ αύτος πρώτος έκ 1 735 τών νεκρών, πασι τοϊς άν{}ρώποι ς τι) ν ανι:ίστασιν εδωΡιίσατο. Πά ντες γαρ , , ' � , αναστησομε()α. Ο υ' τοιαυτην δ ε' α."αστασιν " , οιαν κα Ι 'Ηλ'ιας και αλλοι τινες τών προφητών έ{)αυματούργησαν έπικαλεσάμενοι τον Θεόν, άλλιi ξένην κα Ι �αυμαστήν. 'Απέ{)ανον γαρ οΙ άναστάντες δι' έκεΙνων πάλιν, δ δΑ Χρι στός άναστάς, ούκ άπο{)ανεϊταl πάλιν, άλλα ζΠ εΙς τούς αΙώνας. Πρώτος ουν 17 40 άνέστη τήν τοι α ιίτην άνάστασιν, κα�' ην καΙ πάντες ό.vfJρωποι άναστάντες έν τφ ονόματι α ύτου, ούδέποτε άπo�ανoύμε�α. Ού μόνον δΑ τήν παλαιαν γραφή ν πασαν κα Ι το αγιον Εύαγγέλιον σ υμφώνως εfJρΙσκομεν κηρύττειν τον {)άνατον καΙ τ/ι ν ιΙνάστασιν τού Χρ ι στού, άλλα καΙ τούς άγράφους λόγους, ήγουν τούς νόμους της φύσεως, ίδοl 1 745 τις α ν εΙς ταυτα φέρειν, εΙ έπιστημονικώς α ύτούς ταίς γραφαίς έφαρμόαειε καΙ τας άρχας έκ τών γραφών λαβων συλλογίζο ιτο. Έπειδή γαρ δ �ύ.να τος δια τήν άμαρτίαν τού πρώτου άν{)ρώπου εΙσήλ{)εν εΙς τον κόσμον εΙσl δέ τάναντΙα τών έναντίων ποιητικα κατ ' 'Αριστοτέλη μόνος δ μή έχων άμαρτίαν καταλύσαl τον {)άνατον δ ύναι τ ' αν. Ο ύ δεΙς δέ δ ύναται αν{)ρωπος 1 750 εΙναl χωρΙς άμαρτίας, γεννη{)εlς κατα φύσιν εκ σπέρμα roς άνδριίς. Ό γαρ έ; άμαΥτωλου γεννη�είς, άμαρτωλός εστιν, καΙ εΙ μή ποιιίσει ποτέ άμαρ τίαν' ο ύ δύναται γαρ γεννη�/ίναι εκ τού φύσε ι άμαρτωλού φύσΒΙ άνα μάρτητον. Ι Α Hr Δια τουτο δ λόγος τού θεου έκ παρ{}ένου γεννάται , ούκ έκ σπέρματος Ι ϊ55 άl,δρός, άλλα δια τοϋ πνεύματος τού άγίου γενόμενος Ιl ν{}ρω;τος, ήγουν άναλαβων τον αν�ρωπoν καΙ πάντα τα τοϋ ιΙνι'}ρώπου φυσικυ. τελείως καΙ Π29
�
1 729 - 1 730
.ά δέ αΥΙΟV . . •
•άv
θάνα ( .οv) .οϋ in marg. Τ
1 736
δε supra lineam Τ
primum καί .ά το ϋτο Τ post cancel1avit et πρώτος scripsit μου, : μόμου, Α 1 745 αύτ ούς : αύτ αίς Α 1 749 δύναιι : δύνατ ' Α 1 789
1 98
1 744
vό-
Β. Temoignage de ΙΈvangίle
Le saint Evangile, de son cote, semble aνoir le meme but, i savoir de p roclamer la mort du Christ, car, des le debut et i ρΙυ sieurs reprises, il predit qu'il faut que le Christ soit livre et cru cifie, qu 'il meure et ressuscite, selon les EcrituresΙ07 Mais i1 s'est livre lui-meme, ηοη par impuissance, mais par bonte , afin que par la mort, dont le diable se νantait beaucoup, il detruisft la m ort elle-meme. Car lui-meme etant ressuscite le premier d'entre les morts, ίl accorda i tous les h ommes la resurrection. Tous en effet nous ressusciterons, ηοη d'une resurrection telle que celle qu 'E lie108 et certains autres prophetes109 ont operee miraculeusement en implorant Dieu, mais differente et merνeilleuse. Car ceux qui ont ete ressuscites par ceux-li m oururent de nouveau, mais le Christ, ressuscite , ne mourra plus, il vit pour l'eternite . Donc i1 est le premier ressuscite d'une resurrection telle que tous les hommes qui ressuscitent de la sorte, en son nom, ne mourront jamais plusl 10 . 1 34 .
•
c. Temoignage de la raison theologique
a. Nous trouνons que ηοη seulement l'ancienne Ιοί et le saint Eνangi1e proclament la m ort et la resurrection du Christ, mais οη peut aussi constater que les raisons ηοη ecrites, i savoir les lois de la nature, conduisent i cela, si οη les accorde scienti fiquement avec les Ecritures et si οη raisonne en empruntant aux Ecritures les principes. Car puisque la mort est entree dans le monde par le peche du premier homme et que les contraires son t les causes efficientes des contraires, selon Aristote 1 1 1 , seul celui qui n 'a pas de peche, pourrait detruire la mort . Or aucun homme, ne selon la nature d'une semence d'homme, ne peut etre sans peche. Celui qui est ne d'un pecheur est pecheur , meme s'il n 'a jamais commis de peche. Car d'un pecheur par nature ne peut naItre un h omme par nature sans peche. b . C'est pourquoi le Verbe de Dieu est ηΙ; d'une vierge, de venu homme ηοη d'une semence d'homme, mais par l 'action de l'Esprit sain t. Il a donc assume l'homme et toutes les proprietes 1 3 5.
199
άλ 'l t'lώς, πλην μ όνης τής άμαρτίας, Τ να δ είσελfJc'ύν δι ' ά νt'lρώπου i t'ιάνα, , • η αν{} ρωπι νη φυσι ς του πάλ ιν καταλ υ {} ει'η . 'Ην ο υν ' τος, δ ι αν {}ρωπου Χριστου παt'lητή, t'ινητή, ίδρώτων καΙ πόνων, πείνης καΙ δίψης, κα Ι τών 760 τοιούτων πάντων δεκτική, άμαρτίας δε ού δεκτικη τά αr,ιιατα γάρ τιίς παρ {}ένου, έξ ών συνεπάγη η σάρξ έκείνη, κα{}αρώτατα ην, καταλυ t'lείσης παντελώς τιίς άμαρτίας ύπό του πνεύματος το υ άγίου. Φύσει ουν ην άνα μάρτητος δ ανt'lρωπος έκείνος, δ υίός λέγω τής deIΠoaet'lfvov l\-Ιαρίας, καΙ διά τουτο άποt'lανών, κατέλυσε τόν t'ιάνατον, ά ναστάς κα Ι άνεκαίνισε την 765 φύσιν ημών έν Ιαυτφ, λυτρωσάμeνος ήμας έκ του διαβόλου καΙ του t'lwdlOV. 01δα δέ δη πάντα τά [t'lνη καΙ μουσουλμάνοι μαλλον πιστεύουσιν Ισεσt'lαι άνάστασ ιν τών νεκρών, καλώς ποιου,'τες. Δεί δέ, ώσπερ οίδαμεν, δτι διά δι δαχΜl'Τες παρά τών γραφών τίνι τρ6πφ έγεν6με{}α t'ινητοl την άμαρτ[αν , καΙ τΕς πρώτον τ ι) ν t'ινητότητα τφ τών άvt'fρώπων yfvet 770 παρέδωκεν στι δ πρωτόπλαστος 'Α δάμ ., ούτω μί7 άγνοείν τ {νι τρόπφ e{Jρομeν την ανάστασιν καΙ τΕς δ πρώτος α ναστάς καΙ άl'αστήσας παν τό γένος τό άνt'lρώπινον έν Ιαυτφ · ώσπερ γάρ πεπτώκαμεν πάντες εΙς t'ιάνα τον διά του πεσ6ντος πρώτον, ο{Jτως άl'αστησόμεt'lα έκ νεκρών διά του ανα στάντος πρώτον. Μαλλσν δέ, πολλφ μιiλλOl" είδέναι ήμας χρη τ[νι τρ6πφ 77:) καΙ παρά τ[νος έλάβομεν τη), ανάστασιν η μη αγνοείν παρά τ{νος έδεξά Α (Iv με t'lα τό)' t'ιάνατον. ! Τό γάρ άγνοείν παρά τ[νος κακώς έπάt'lομεν, ούκ έστι κακία' τό δε μη σπουδάζειν εΙδέναι παρά τ[νος εύεργετή t'l ημεν, μεγάλη , " , ' κα κια κα Ι ά γνωμοσυνη και αχαρι στια έσην' ' ' έπει δ η' ουν τινι τρσπφ έπεσα μεν καΙ τίνος πρώτου άμαρτήσαντος απεl'Jάνομεν ή γραφη διδάοκει, δεί 780 πάντως, έπειδη πιστεύομεν ά ναστήσασt'lαι ήμας, eύρίσ κ εσ{}αι δμο[ως έν r 55. ταίς γραφαίς τ[νι τρ6πφ καΙ παρά τ[νο; πρώτον Ι την το ιαύτην αναστάν τ ες άνάστασιΙ', άναστησόμε{}α έκ νεκρών, ζησόμενοι εΙς τους αΙώνας. Τ 55 r
-
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1759 post 1 760 τό αί'ματ α γάρ . . . πνεύματος τοϋ ;iΥίοv (vv. {}νητή canceIlavit συναμαμ Τ 1 765 έαυτφ ex αύτφ Τ 1760 1162) ίπ marg . Τ 1 761 συνεπάΥη : νϋν έπάΥη Α • . .
-
J 7fi7 post Ισεσ{}αι verbum cancellavit Τ quod legere non possum τφ ex αύτφ Τ ώσπερ iteratum delevit Τ ι ίι30 όμοίω; infra lineam Τ σόμενοι ex corr. Τ
200
17 72 1αυ· 1 782 ζη-
naturelles d e l'homme d'une façon parfaite et véritable, à l'ex ception du seul péché1l2 , afin que la mort, qui est entrée dans le monde par l e moyen d'un homme, soit de nouveau détruite par le moyen d e l'hommeIl3. Donc la nature du Christ était capable de souffrance, mortelle, soumise aux sueurs et aux peines, à la faim et à la soif, et à toutes les infirmités pareilles, mais elle n'était pas capable de péché, car le sang de la Vierge, dont cette chair était formée, était le plus pur, puisque le péché y avait été entièrement détruit par l'Esprit saint114• Donc cet homme était par nature impeccable, j'entends le ms de la toujours vierge Marie. Et c'est pourquoi par sa mort il a détruit la mort, et par sa résurrectio n il a renouvelé notre nature en lui-même, en nous
délivrant du diable et de la mort.
136. Je sais que toutes les nations, et en particulier les musul
mans, croient qu'il y aura une résurrection des mortsllS , et en cela ils font bien. Or de même que nous savons, par l'enseigne ment des Ecritures, de quelle manière nous sommes devenus
mortels, à savoir par le péché, et qui, le premier, a transmis la mortalité au genre humain, à savoir Adam116, de même il ne faut
pas ignorer de quelle manière nous trouvons la résurrection et qui est celui qui, le premier, est ressuscité et a en lui-même ressuscité le genre humain. Car comme nous sommes tous tombés dans la mort par celui qui est tombé le premier, ainsi nous ressusciterons d'entre les morts par celui qui est ressuscité le premier. Il nous est nécessaire et préférable de savoir de quelle manière et de qui nous avons obtenu la résurrection, plutôt que de ne pas ignorer par qui nous avons reçu la mort. Car ignorer de qui nous avons souffert un mal, ce n'est pas un mal, mais ne pas se soucier de savoir de qui nous recevons le bienfait, c'est un grand mal, un manque de reconnaissance et une grande ingrati tude. Puis donc que l'Ecriture enseigne de quelle manière nous sommes tombés et
qui, par son péché, a causé le premier notre mort, il nous faut absolument, puisque nous croyons que nous ressusciterons, trouver également dans les Ecritures de quelle manière et grâce à la résurrection de qui nous ressusciterons d'entre les morts et vivrons pour l'éternité.
201
Πρώτον μεν ο(ιν
το αγιον Ευαγγέλιον
σαφώς καΙ άναντιρρήτως τον
Χριστον κηρύττει άπο{)αν6ντα και καταλύσαντα τόν {}άl'ατον διά τού -Οανά1785 του αυτού, άναστιίσαι έαυτόν Ικ νεκρών καΙ συναναστιίσαι την φύσιν ι]μών
πάντας άνl?ρώπους
έν έαυτψ' καΙ εν αυτψ πάλιν άνασΤΙ7σεσ{)αι διδάσκει
περl τά τέλη τού βίου τούτου, ίνα άπολάβωμεν πάνΗς κατά τά έργα ήμών. τούτο
Επει τα δε καΙ ή παλαιά γραφl] αΙιψ)ιματωδέστερον, ώς προφητικΥI
W
γάρ έ{)υς εστΙ τrί προφητείq. 1790 ήμών αίτιον. Τρίτον ό φυσικ6ς,
,τόν Χριστόν προεφήτευσε της σωτηρίας ώς είπομεν, νόμος καΙ ό συλλογισμός εκ
τών γραφών άφορμάς τινας λαβων καΙ άρχάς, άποδείκνυσιν άναμάρτητον εΙναι δείν τον χαρισάμενον ήμίν την άνάστασιν. Άναμάρτητος δέ, οΜεlς εΙναι δύναται, εΙ μη ό γεννη{)είς, ώς είρη ται, ουκ έκ σπέρματος άνδρός, άλλά διά τού πνεύματος του άγίου.
Μόνος
ιϊ95 δε ό Χριστός διά τοίί πνεύματος του άγίου, χωρlς σπέρματος άνδρός, έγεν
νή{)η κατά πάσας τάς γραφάς καΙ κατά του παντ6ς, ώς προεΕρηται, κόσμου πίστιν. Μ6νος άρα ερρύσατο ήμας εκ της φl'Jορας, δωρησάμενος ήμίν την Α 42Γ
άνάστασιν' i τούτοις απασι καΙ ή ίστορία συμμαρτυρεί. Έβραίοι γάρ μ6νοι εδέχοντο την τών νεκρών άνάστασιν προ τοίί Χριστού' κάκείνοι ου πάντες.
1800
Οί γάρ Σαδδουκαίοι, Έβραίοι όντες, ουκ εδέχοντο , ως φησιν Ίώσηπος
ό Έβραίος καΙ Φίλωl, καΙ σλλοι πολλοί. Μετά δε τό�' Χριστόν, πάντα 'W{} ra ε νη την aνaaraaLν ε'δε"αντο. Ι: 'Επεισ ' ()ησαν γαρ απαντες ε σεσ()αι ανα"
ι
'
'
"
:ν
r,
στασιν δι' αυτης
της άναστάσεως τού Χριστού' προς δε τούτοις πασι πάντως δεί καΙ άναγκαίόν Ιστι παρά τι νος γενέσ{}αι τψ dv{)gwnfνιp γένει 1805 την ευεργεσίαν ταύτην, ην πάντες Ικδεχόμε{}α, πιστεύοντες άλη{}ώς έσεσ{}αι :11
,
ι
αναστασιν παντων των νεκοων. _
_
�
Τίνα ο(ιJl άλλον τ 56Γ
οΜένα.
η τον Χριστον ποιησαl τουτο νομlστέον; ΙΙάντως
ΕΙ γάρ τόν θεοJl είποι τις,
άλλά δεί και άν{)ρωπον εΙπείJl, Ι ον
πρώτον άJlαστήσας ό θεός, δι' εκείνου, 1810 την άνάστασιν'
καίως.
lφ
ex
μάλλον δε ό τον Θεον λέγωJl, και τον Χριστόν λέγει άναγ
ΠάJlτα γάρ ό Θεός διά του λόγου αυτού ποιεί,
αί'ΗΡ
Τ
178:J post συ.α.aσιήσαι canc�llavit Γύ"
ώς άπεδείξαμεν,
ι?άι'ατο. Α
αύιψ: έαιιιψ Α
1796 - 1797 Γου πανΓα.
202
καΙ τοίς άλλοις απασιν έχαρίσατο
ώ. προε{ρηιa. κόσμου π{στι. ϊη marg. Τ
1786
έαυ-
13 7. a. D'abord le saint Evangile proclame de façon claire et irré futable que le Christ, étant mort et ayant détruit la mort par sa mort, est ressuscité d'entre les morts et a ressuscité en lui notre nature. Et il enseigne encore qu'en lui tous les hommes ressusci teront à la fin de cette vie, afin que chacun de nous reçoive son salaire selon ses oevres. b. Ensuite l'ancienne Ecriture a elle aussi prédit, quoique d'une façon plus énigmatique, en raison de son caractère pro phétique - car cela est propre à la prophétie - que le Christ est la cause de notre salut. c. Troisièmement la loi naturelle, comme nous l'avons dit, et le raisonnement, en empruntant aux Ecritures les points de départ et les principes, montrent que celui qui nous a accordé la résurrection doit être exempt du péché. Mais nul ne peut être exempt du péché, si ce n'est celui qui est né, comme il a été dit, non d'une semence d'homme, mais par l'action de l'Esprit saint. Or seul le Christ est né par l'action de l'Esprit saint, sans semence d'homme, d'après toutes les Ecritures et selon la foi de tout le monde, comme il a été déjà dit. Donc lui seul nous a délivrés de la corruption et accordé la résurrection. d. L'histoire, elle aussi, joint à toutes ces preuves son té moignage. Avant le Christ, seuls les Hébreux admettaient la résur rection des morts et encore pas tous, car les Sadducéens, tout en étant Hébreux, ne l'admettaient pas117 , comme le disent Josèphe l'Hébreu, Philon et beaucoup d'autres118• Mais après le Christ, toutes les nations ont admis la résurrection. Car toutes ont été persuadées par la résurrection même du Christ qu'il y aura une resurrectlon. ,
.
138. a. En plus de tout cela, il faut absolument et il est nécessaire que ce bienfait soit accordé par quelqu'un au genre humain, bienfait que nous recevons tous, en croyant qu'il y aura vraiment une résurrection de tous les morts. Mais de quel autre que le Christ faut-il croire qu'il a fait cela? Absolument de personne. Car si l'on dit: c'est Dieu, il faut dire aussi: c'est un homme: Dieu l'a ressuscité d'abord et ensuite il a accordé par lui la résur rection à tous les autres. Ou plutôt celui qui dit Dieu, dit aussi le Christ nécessairement. Car Dieu fait tout par son Verbe, comme
203
περι τιίς πρώτης λέγοντες διαφορας. Ό δε Χριστος λόγος έστι τού Θεου κατα τας γραφας. , Επειδή o�ν έδει lvrgwi}ijνat το γένος ημών δια την άγαi}ότητα τού 1815 Θεού έκ της φ{Joρας καΙ του i}aνιItov, τούτο δε διά τινος άναστάντος πρώτου έδει γενέσi}αι, άναστηναι δε πρώτος ούδεlς ήδύνατο έκ σπέρματος άνδρος γεννηi}είς, μόνος δε δ Χριστος ούκ lγεννήi}η έκ σπέρματος άνδρός, άλλα δια τού άγίου πνεύματος, πρώτος αρα άνέστη έκ τών νεκρών δ Χρι.... , , , , 31 _ο.' στος τοιαι'ΤΠ α,'αστασει, καυ ην υ αναστας ου μη αΠΟυανειται εις τους 1820 αΙώνας, άλλα ζή( σει) ζωήν άtδιον. ΕΙ δ' άναστηναι έδει έκ νεκρών τόν Χρι στόν, και άπο{}ανείν αρα και ταφηναι έδει. Τίνος δε χάριν δ Θεος καΙ πατηρ έi}ηκε τον λόγον αύτσυ έ)Ι rfj άειπαρi}ένφ Ι1jιαρίq. δια τού άγίου πνεύ"
,
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ματος καΙ ή{}έλησεν αύτοv άvαλαβείv τον αv{}ρωποv, άJσπερ i αν εΙ το πυρ άvαλάβοι τον σίδηρο,' έκ της γης, άρα Τvα μη άποi}άvrι,. 1825 ytνiai}at αν{}ρωπον τον λόγον του Θεού, έαν ούκ ήi}ελεν άποi}ανείν ώς αvi}ρωπος,. 'Ως άληi}ώς τών μεγάλων έργων καΙ τό τέλος το ο-δ ένεκα ' μεγα lστιν. Εργον δε μείζον τιϊς lνανi}ρωπήσεως του λόγου του Θεου ούκ οlδα er τις εύρl]σει άκριβώς στοχαζόμενος. Μείζοv γαρ έμοΙ δοκεί και αύτης 1880 τί'ίς παραγωγης τών όντων έκ TOV μή όντος εΙς τό εΙvαι. Κατάλληλοv olJv εΙναι δεί τού έργου τούτου καΙ το τέλος το ο-δ έvεκα' καΙ έστι μέγα καΙ i}αυμαστοv η άπαφ{}άρτισις τού γένους ημών δια τού i}aνdtot> του Χριστού. ΕΙ δ' ούκ άπέ{}αvεν δ Χριστός, ούδ' άvέστη αρα, ούδ' άvέστησεν άρα Τι)ν 1834 φύσιv ημώ)' εv έαυτφ· πώς γαρ μη άvαστας αύτός; Τίνος olJν ένεκα δ τ 56ν λόγος τού ΘεoίJ ά,'έλαβε τηv φύσιν ιjμών, avi}ρωπος Ι γεγονώς, ούκ έστιν εύρείν άvαλόγως, εΙ μη αποi}ανείν καΙ άναστηναι καΙ άναστήσειv πάντας τούς νεκρούς αύτον δμολαγήσομεν. τουτο δε το έσχατοv δμολογουvτες οΙ μουσουλμάνοι, ούκ οlδα πώς το ηγούμεvοv αρνούνται. λ 42ν
,
W
1815 ",ιά: δl-
κην
Α
1820 ζή(σει)
1832 άπαφθάρτισι, : άπαρθάρτισι, Α cellavit'μή ά"a(οτα,) Τ
204
:
ζη Α
1821 άρα supra lineam Τ
1834 έaυτφ ex: αύτφ Τ post έαυτιρ can-
nous l'avons démontré en parlant de la première divergence. Or le Christ est le Verbe de Dieu, selon les Ecritures. b. Puis donc qu'il fallait que notre espèce fût sauvée par la bonté de Dieu de la corruption et de la mort, il fallait que cela se fît par le moyen de quelqu'un qui fût ressuscité le premier. Or nul être, né de la semence d'un homme, ne pouvait ressusciter le premier. Seul le Christ n'est pas né d'une semence d'homme, mais par l'action du Saint-Esprit. Donc le Christ est ressuscisté le premier d'entre les morts d'une telle résurrection que celui qui est ressuscité de la sorte ne mourra plus pour l'éternité, mais vivra d'une vie éternelle. Or s'il fallait que le Christ ressuscitât d'entre les morts, il fallait donc aussi qu'il mourût et fût ense veli. Pour quelle raison Dieu le Père a-t-il déposé son Verbe dans la toujours vierge Marie par l'intermédiaire du Saint-Esprit et a-t-il voulu qu'il assumât l'homme, tout comme le feu assume de la terre le fer, si ce n'est afin qu'il ne meure pas? Et quel besoin y avait-il que le Verbe de Dieu devînt homme, s'il ne vou lait pas mourir en tant qu'homme? En vérité, la cause finale des grandes choses est grande.
139. Je ne sais si, même en cherchant attentivement, on trouve rait une oeuvre plus grande que l'incarnation du Verbe de Dieu. Car elle me semble plus grande que l'action elle-même de tirer les êtres du néant à l'être. Donc la cause finale d'une telle oeuvre doit lui être correspondante. C'est une oeuvre grande et admi rable que l'action de rendre notre espèce incorruptible par la mort du Christ. Mais si le Christ n'était pas mort, il ne serait pas ressuscité, et il n'aurait pas non plus ressuscité en lui-même notre nature. Mais comment ne serait-il pas ressuscité? Pour quelle raison le Verbe de Dieu a-t-il donc assumé notre nature, en devenant homme? Cela ne saurait trouver d'explication adé quate, à moins que nous confessions qu'il est mort, est ressuscité et a ressuscïté tous les hommes. Ce dernier membre de phrase, les musulmans le confessent, mais alors je ne sais pas comment ils nient ce qui y conduit.
•
205
Άλλ' αΙσχρόν ην ΤΙΡ ΧριστΙΡ, 1840 λέγομεν αΙσχρόν εΙναι σ.ν{)ρωπος,
λέγουσί τινες, απο{}ανείν.
τό άξιον εΙναί τινα {}ανάτου'
μη εΙναι αΖσχρόν'
Ήμείς δε
τό δε απο{}ανείl' ώς
μαλλον δε καΙ ένδοξον,
εί τις
ΤΙΡ {}ανάτφ
αυτου ωφελl)σειν μέλλει πολλούς' ένδοξον γαρ λέγομεν εΙναι ύπερ γονέων καΙ ύπερ πατρίδος απoι'Jανείν. απσ{}ανων καΙ αναστάς.
�
Ό δε Χριστός πάl'τας άπλώς ωφέλησεν,
Αλλοι δε λέγουσιν orι ουκ ην δυνατόν παΟείν τόν
18-15 Χριστόν, καΙ αλη{}ώς λέγουσιν ώς λόγον Θεου· ώς δε άν{}ρωπον, ου μόνοι' αλλα καΙ αναγκαίον ην απο{}ανείν αυτόν. Ό γαρ λόγος του Θεου , {} , , -, ' την του αν{} ρωπου εγενετο αν ρωπος, ουχ ινα κατα,'λυσπ φυσιν, α'λλ' ι" να ' , ' � λ ειωσε τε λ ειωσ/Ι" ' δ"ε αφ {}αρτισας. ' 'Ηφ{}' ι;τε αρτισε δ"ε απΌ {}ανων αυ τος και
δυνατόν, Α 43r
,
,
,,
V
"
αναστάς. 1850 Θεου,
,
ΟΙ olιν λέγοντες αδύνα τον εΙναι πα{}είν τόν Χριστόν ώς λόγον
λεγέτωσαν οτι αναγκαίον ην ώς αν{}ρωπον, ωσπερ πάσχει τυπτόμε
νος καΙ κοπτόμενος ό πεπυρακτωμένος σίδηρος, OlJ κα{}ό πυρ, αλλα και'Jό σίδηρος. Πώς δε δύνανται λέγειν dna{}rj γενέσ{}αι
τόν Χριστόν ώς σ.ν{}ρωπον ;
�Aρα OlJl όμολογουσιν αυτόν φαγείν καΙ πιείν; Πά)'τως ναί. Εί olιν έφαγε 1855 καΙ έπιεν, πά{}ος;
έπείνησεν αρα καΙ lδίψησε.
OlJ γαρ έτρωγε
ακρατών γαρ ταυτα καΙ
ΚαΙ τί μείζον πείνης καΙ δί'ψης
πρό του πεινιίσαι,
οΜε έπινε
άμαρτωλών αν{}ρώπων'
πρό του διψησαι'
έκεΈνος δε άγιος καΙ
ύπεράγιος καΙ φύσει αναμάρτητος. ΈπεΙ olιν Ιπε[νησε καΙ lδίψησε καΙ τα τ 57r
σμοια τούτοις πά{}η της αν{}ρωπίνης φύσεως έπα{}εν αναμαρ[τήτως,
πώς
1860 εσrι δυνατόν μή άπο{}ανείν αυτόν; Ό γαρ τα προηγούμενα καταδεξάμενος " , " , , 1 χωρις αμαρτιας, δ ιατι ' τα επομενα κα Ι συνακολου {}ουντα ουκ ι;κατε δ'� ει;; ατο ; Προηγείται δε πεΈνα καΙ δίψα καΙ κόπος καΙ ίδρως του {}ανάτου. Ό δε W W Χριστος ' επα » {}ε ταυτα ως ' αν »{}ρωπος' επα {}εν αρα κα Ι τα'" επομενα, απο ' {}ανων Ιν σταυριΡ δι' ήμας.
11341 αν{}ρωπος ex αν{}ρωπον Τ : αν{}ρωπον Α 18-18 δέ om. Α 1850 - 1851 primum έλαυ"όμενος Τ post cancel1avit et .υπ.όμενος scripsit 1857 δι supra lineam Τ 1854 ούν .' ουκ Α 1860 καταδ.ξάμενος ex δεξάμενος Τ
206
1861 post διατί cancelIaνit και Τ : και
Α
D. Réponse aux objections 140. Il serait honteux pour le Christ, disent certains, de mourir.
Nous, nous disons: il est honteux d'être digne de la mort, il n'est pas honteux de mourir en tant qu'homme, mais plutôt glorieux, si l'on doit par sa mort être utile à beaucoup. Car nous disons qu'il est glorieux de mourir pour ses parents et sa patrie. Or le Christ a été utile absolument à tous en mourant et en ressusci tant. 141. a. D'autres disent qu'il n'était pas possible que le Christ
souffrît. Ils disent vrai en ce qui concerne le Verbe de Dieu; mais eu égard à sa nature d'homme, il était non seulement possible, mais nécessaire qu'il mourût. Car le Verbe de Dieu est devenu homme, non pour détruire la nature humaine, mais pour la ren dre parfaite. Il l'a rendue parfaite en la délivrant de la corruption. Il l'a délivrée de la corruption en mourant lui-même et en res suscitant. Que ceux donc qui disent qu'il est impossible que le Christ souffrît, disent plutôt qu'il était nécessaire qu'il souffrît en tant qu'homme, tout comme le fer rougi au feu, s'il est battu et frappé, souffre, non en tant que feu mais en tant que fer. b. Comment peuvent-ils dire que le Christ comme homme est devenu impassible? Est-ce qu'ils ne confessent pas qu'il a mangé et bu? Si donc il mangeait et buvait, il avait aussi faim et soif. Quelle souffrance est plus grande que la faim et la soif? Car il ne mangeait pas sans avoir faim, ni ne buvait sans avoir soif: ce serait le propre des hommes intempérants et pécheurs. Or lui, il était saint et plus que saint: par nature impeccable. Puisqu'il a eu faim et soif et subi les autres souffrances pareilles de la nature humaine, moins le péché, comment donc est-il pos sible qu'il ne meure pas? Car celui qui, exempt de tout péché, a accepté les antécédents, pourquoi n'accepterait-il pas les choses qui en découlent et en résultent? Or la faim, la soif, la peine et la sueur sont les antécédents de la mort. Le Christ a souffert ces choses comme homme, donc il a souffert les choses qui en dé coulent, en mourant pour nous sur la croix.
207
1865
Σκοπείτωσαν ο{ιν πά ντες οΙ λέγοντες μή άπο{}ανείν
τόν Χριστό" ώς
αν{}ρωπον, ότι τεσσά ρων όντων τών μεγάλων μαρτύρων, Ιάν οΙ τρείς μαρ τυρουσιν άπο{}ανείν αύτόν, χρη την τού τετά ρτου μαρτυρίαν Ιφ{}άρ{}αι και παραγεγράφ{}αl νομίζειν. Και πρώτη μέν έστι μαρτυρία ή του αγίου ΕύαΊ Δευτέρα δε τό της Ιβραϊκης γραφης
Ίελίου.
Μωσέως λέΊω καΙ πάντων
ηπερ ού δIέφ{}αρταl' φέρε ται Ίάρ παρά
1870 τών παλαιών προφητών αξίωμα
τών Έβραίων ή γραφη [βραϊστί' καΙ διέσπαρται Α 43.
πασαν ! Τlιν οΙκουμένην.
ώ τού {}αύματος !
εΙς
Κατακρινεί ο{ιν τους άρνουμένους τον {}άνατον
τού Χριστου ή διασπορά τών Έβραίων'
άναπολογήτους Ίαρ τους πάντας
ποιεί, φερομένη πανταχού ή Ίραφη παρα τών Έβραίων σώα καΙ άκεραία. 1875 Τρίτη Ιστl μαρτυρία of αΊραφοι λόΊΟI καΙ φυσιιωΙ πας γάρ αν{}ρωπος, {} ' Q ' κα {}ο α Υυρωπος, {}νητος' ' και ουκ εστι δ ι'νατον ε lναι αν ρωπον μη'{) νητον' {} , και ο Χ ριστος αρα ω ς αν ρωπος, {}νητος " ην δ υναμει. ' Τ'ο δ'ε δυναμει, ' και ' ' ' 1 μα'λιστα το εΊγιστα, οιον cGH το {}νητον παντος φου, σπευ'δ ει ε Ις την "
W •••
,
'
•
'
w
W
•
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W
.
.
ένέργειαν' και ούκ [στι δυνατόν κατα τους της φύσεως
δρους άποφυΊείν.
8ρους έν τι.ίJ Χριστψ 1880 Ούδεμία δε γραφη λέγει καταλυ{}ηναι τους της φύσεως '
ζ
έν τούτφ, άλλά παν τούναντίον ιϊπαντες όμολογούσιν, αύτον καΙ πιείν καΙ πονησαl καΙ ίδρώσαι τ 57.
ταύτα
,
ώς είπομεν, φαγείν
καΙ λυπη{}ιίναι,
κατεδέξατο τα προηγούμενα τού {}ανάτου,
ωστε,
έπειδή
πρόδηλον ότι καΙ τόν
{}άνατον άκολου{}ούντα Ικ τούτων, κα{}ό αν{}ρωπος, κατεδέξατο. 1885
Οδτοι ο{ιν, τρείς οντες μεγάλοι μάρτυρες, όμοφώνως κηρύττουσιν άπο{}ανείν
τον Χριστον
ιός αvfJρωπον.
νόμος αρνείται, παρεγράφη διαφωνησαι τάς γραφάς,
ό τών μουσουλμάνων
ΕΙ o{jν μόνος
καΙ έφ{)άρη παρά τινων'
ού γάρ έστι δυνατον
είπερ είσl παρά τού θεού.
Ό γάρ λαλήσας δια
τών προφητών Ιν ταίς γραφαίς θεός, ού δύναται ψεύδος εΙπείν, αύτοαλή1890 {}εια ών αύτός. ΕΙ ο{ιν έν τψ νόμφ τών μουσουλμάνων γέγραπται μΥI άπα {}ανείν τον Χριστυν ώς αν{}ρωπον, απο{}ανείν δέ αύτον οΙ ρη{}έντες τρείς μεγάλοι μάρτυρες κράζουσι, το [τερον τούτων πάντως ψεϊiδός έστι'
11:368 καί supra lίneam Τ λέΥ" cancellavit λέΥ(ε.) Τ
208
1869 δ. supra Iίneam Τ 1882 Βπε.δή ex In"'Τ : ene, δ. Α '
μεν ίη marg.
Τ
•
.
ούκ
1880 post
II. LE TEMOIGNAGE DU CORAN A. Solution de principe 142. Que tous ceux qui disent que le Christ n'est pas mort com me homme, considèrent donc que, les grands témoins étant quatre, si trois d'entre eux témoignent. qu'il est mort, il faut penser que le témoignage du quatrième a été corrompu et falsifié. Le premier témoignage est celui du saint Evangile. Le deuxième est celui de l'Ecriture hébraïque, j'entends celle de Moïse et de tous les anciens prophètes. Or celle-ci n'a pas été corrompue, car l'Ecriture est conservée en hébreu chez les Hébreux et a été diffusée
-
ô miracle
-
à travers le monde entier. La dispersion
des Hébreux condamne donc ceux qui nient la mort du Christ. Car l'Ecriture, conservée sauve et pure partout chez les Hébreux, les. rend tous inexcusables. Le troisième témoignage, ce sont les raisons non écrites et naturelles. Car tout homme en tant qu'homme est mortel, et il n'est pas possible qu'un homme soit autre chose que mortel. Donc le Christ, comme homme, était mortel en puissance. Mais ce qui est en puissance, et surtout la propriété très prochaine, telle que l'est le caractère mortel de tout vivant, tend vers l'acte; et il n'est pas possible d'échapper aux limites de la nature. Mais nulle Ecriture ne dit que les limites de la nature ont été détruites dans le Christ; bien au contraire, toutes confessent, comme nous l'avons dit, qu'il a mangé et bu, peiné et sué et s'est attristé, de sorte que, puisqu'il a accepté ces choses qui sont les antécédents de la mort, il est évident qu'il a accepté aussi, en tant qu'homme, la mort qui en découle. 143. Ces trois grands témoins proclament donc d'un commun accord que le Christ, en tant qu'homme, est mort. Si donc seule la loi des musulmans nie la chose, c'est qu'elle a été falsifiée et corrompue par certains. Car il n'est pas possible que les Ecritures soient en désaccord entre elles, puisqu'elles sont de Dieu. Dieu, qui a parlé par les prophètes dans les Ecritures, ne peut en effet avoir dit d'erreur, lui qui est la vérité même. Si donc il est écrit dans la loi des musulmans que le Christ n'est pas mort en tant qu'homme et si les trois grands témoins mentionnés proclament 209
αρα παρα τού Θεού lγράφη, άλλα παρα άν{}ρώπου τινος παρεγράφη και Α 44r
έφ{}αρται.
Ού παρεγράφη δε ούδε έψ{)αρται ή παλαια Ι γραφή, ουτε μην
1895 το {1γιον Εύαγγέλιον,
διότι συμμαρτυρούσι τούτοις καΙ ΟΙ αγραφοι λόγοι
καΙ φυσικο{' ό τών μουσουλμάνων άρα νόμος τούτ' έπα{}ε παρά τιιιος, μη φοβουμένοlJ τον θεόν . WΗκοvσα δ' όμως ότι ό νόμος τών μουσουλμάνων ού λέγει ά{}άνατον γεννη{}ιίναι "ον Χριστον ώς άν{}ρωπον,
άλλ' ουπω μεν άπο{}ανείν,
{}νή-
1900 ξοντα δ' όμως προς τα τέλη Toίi αΙώνος τούτου άποκτείναντα τον άντίχρι
στον' όπερ εΙ έστιν άλη{}ές, [στα! μεν καΙ κατα τούτο διαφορά τις μεταξύ μουσουλμάνων καΙ χριστιανών, μικρα δε όμως. Όμολογήσομεν γαρ άμφό τεροι {}νητον 'ιενέσ{}αι τον Χριστόν,
κα{}α άν{}ρωπον,
l ν τούτφ δε μόνον
1904 [σται ή διαφορά, ότι ήμείς μεν λέγομεν ήδη πάλαι άπο{}ανείν αύτόν, οΙ δε τ 58r
μουσουλμάνοι μηδέπω. Μάλλον δε εΙ άληt'fώς οδτω γέγραπται έν τφ i νόμφ τών μουσουλμάνων, ούδεμία [σται κ�ν τούτφ διαφορά. Σαφης γάρ lστιν ή παραφ{}ορα τού ρητου· διότι καΙ ήμείς τον Χρισταν άπο{}ανείν καΙ άπο κτείναι τον πρώτον καΙ μέγαν άντ{χριοτον καΙ πατέρα καΙ κεφαλην πάντων
τών άντιχρίστων δμολογούμεν. Ilολλοl γαρ έγένοντο άν τ[χριστοι καί εΙοι 1910 πολλοl καΙ γενήσηνται έτι πολλοί. Άντίχριστος γαρ λέγεται ό lναντίος τφ Χριστφ, ό δέ Χριστος λόγος lστl τού Θεού, ό δε λόγος τοίί Θεού άλήΟειά Q ιιστι και\ ζωη εστι. πας ουν .. ψευστης και\ d ··· ανηχριστος liOτιν' γυρωποκτανος, � "
,
"
,
,
�
έναντ{ος γάρ έση rfj dlIJ{}efq. καΙ τπ ζωΠ, ηγουν τψ λ6γφ τοίί θεού καΙ Κυρ{φ ήμών 'Ιησου Χριστφ . 1915
Ψεύστης δέ πρώτιστος και μέγιστος άν{)ρωποκτόνος ό διάβολός Ιστι ν, εύρε της γενόμενος τοίί ψεύδους καΙ τού {}ανάτου πάντων τών ά,'{}ρώπω," Αύτος γάρ, δια της άμαρτίας, έ{}ανάτωσεν ήμας, άπατιίσας τφ ψεύδει' elJlt: γαρ ότι ούκ άπο{}ανούμε{}α, άλλ' έσόμε{}α {}εοί, φαγόντες lκ του ξύλου τού
1893 παιιά άν· O�ώπolJ : :ιrαιι' άνOρώ:ιrOIJ Α 1899- 1900 primum άλλ' ού κατα8ανεί,' μπ Ονή(ξοντα) Τ post caucellavit et άλλ' οϋπω μεν άποDανείν Ονήξοντα scripsit 1900 άποκτεί,·αντα : άποκτείνοντα Α 1906 καν .. lν Α
210
qu'il est mort, il faut alors en conclure que ce qui diffère de ces derniers est tout à fait une erreur; il n'a donc pas été écrit par Dieu, mais falsifié et corrompu par un homme quelconque. L'ancienne Ecriture n'a pas été falsifiée ni corrompue, ni non plus le saint Evangile, parce que les raisons non écrites et natu relles portent un témoignage conforme au leur. Donc la loi des musulmans a subi la falsification de la part de quelqu'un qui ne craint pas Dieu.
B. Essai de conciliation 144. J'ai entendu pareillement que la loi des musulmans ne dit pas que le Christ en tant qu'homme soit né immortel, mais qu'il n'est pas encore mort120 ; il mourra toutefois à la fin des temps, après avoir tué l'Antichrist121• Si cela est vrai, il y aurait bien sur ce point entre musulmans et chrétiens une divergence, mais minime. Car les deux groupes confessent que le Christ était mor tel, en tant qu'homme, et la divergence sur ce point consisterait seulement en ce que nous disons qu'il est déjà mort autrefois, tandis que les musulmans le nient. 145. a. Ou plutôt si vraiment cela est écrit dans la loi des musul mans, il n 'y a là aucune divergence même pas sur ce poin t. Car la corruption du texte est manifeste, parce que nous aussi disons que le Christ est mort et a tué le premier et grand Antichrist, le père et chef de tous les antichrists. Il y en a eu en effet beaucoup et il y en a beaucoup et il y en aura encore beaucoup. Car est dit antichrist l'adversaire du Christ. Or le Christ est le Verbe de Dieu, et le Verbe de Dieu est vérité et vie. Tout menteur et tueur d'hommes est donc un antichrist, car il est un adversaire de la vérité et de la vie, donc aussi du Verbe de Dieu et de notre Sei gneur Jésus-Christ. b. Le tout premier menteur et le plus grand meurtrier d'hommes est le diable, inventeur du mensonge et de la mort de tous les hommes122• C'est lui qui, par le moyen du péché, nous a livrés à la mort, en nous égarant par le mensonge. Car il a dit que nous ne mourrions pas mais serions des dieux en mangeant de 211
Α 44ν
καλον καΙ πονηρόν. Άντίχριστος ουν πρωτος και πατηρ των Υ
γινώσκοντος
Ι
,
_
\
-
1920 άντιχρίστων πιΙντων καΙ ρίζα τών τε γενομένων, τών τε όντων, τών τ' έσο μένων ό διάβολός έστι. ού
σωματικώς δε
τουτον απέκτεινεν ό Χριστος έν τψ σταυρψ,
γάρ έχει σώμα ό διάβολος
,άλλά
ού
καταλύσας την
δύνάμιν αύτου. ό ifάνατος, πρώτη' δευτέρα δέ,
Δύναμις δε τού διαβόλου, 1925 λατρεία και ή μετά&εσις
απο του κτίστου
τιίς λατρείας
ή εΙδωλο-
έπl τά κτίσματα.
Ό δε Χριστος τον &άνατον ϋπνον έποίησε καΙ την φ&οράν ήμών άφ&αρ σίαν' άπο&ανών γάρ καΙ άναστάς,
έδωρήσατο πασιν άν{}ρώποις
την άνά
στασιν, κα{}' ην έλπίζομεν και άλ'l{}ώς πιστεύομεν πάντες έν σάλπιγγι και 1929 {}ελήματι Θεου άναστιίσεσifαι. Άλλά
τ 58ν
Ι
και την δευτέραν του διαβόλου δύι'αμιν,
λέγω, ό Χριστός, ούκ άλλος, κατήργησε.
την εΙδωλολατρείαν
Δηλοί δε και τά πράγματα αύτά.
Μετά γάρ τον Χριστόν, κατελύifη ή εΙδωλολατρrία. ΕΙ ofJv γέγραπται
έν τψ νόμφ τών μουσουλμάνων
κτενουντα τον άντίχριστον άπο&ανείν,
ό δε μέγιστος
τον Χριστον άπο
και πρώτος άντίχρι-
1935 στος πάλαι ήδη έπεσε καταλΙ'{}είσης της δυνάμεως αύτοίί, {}ανεν ό Χριστός.
ήδη πάλαι απέ
ΚαΙ όμοφωνείν πάλιν καν τούτφ εύρισκόμε{}α.
Ήμείς
γάρ κηρύττομεν κατά τάς γραφας τον λόγον του Θεου άν{}ρωπον γενέσ{}αι καΙ άπο{}ανείν,
(να καταλύσπ του πρώτου άντιχρίστου
{}ανάτφ αύτου·
τουτο δ' αύτο λέγουσι καΙ ΟΙ μιίπω ά;το{}ανείν νομίζοντες
την δύναμιν
τψ
19-10 αύτόν, απο{}ανείν δε προς τα τέλη του αΙώνος, άποκτενουντα τον άντίχρι, , . , ' Καταλ ε'λ υται δ "η 1 ει'δω λοστον. 'Εν μονφ ουν τφ χρονφ εστιν η δ ιαφορα. τ
'
-
'
Α 45r
λατρεία και ό {)άνατος
rfj Ι
έλπίδι της αναστάσεως' καταλέλυται άρα και ό
διάβολος αύτός, καταλυifείσης
της δυνάμεως αύτού.
Προς δέ τα τέλη του
{ άνατος , οϋτως ώστε αΙώνος ΤΟlίτου, άναστάντων πάντων, καταλυ{)ήσεται ό } 1945 μη εΙναι παντελώς. Πώς ουν άπΟ'&ανείταί τις,
τού {}αl,ατου παντελώς
καταλυ{}έντος;
Ούδαμώς γαρ εσται μετα ταυτα {}άνατος' εΙ δ' ού μήπω άπέ{)ανεν ό Χρι,
w
,
1919 ante ..αλO� cancelIavit 10 Α 1936 πάλ.� ex πά1934 πρώιο, : πρώIlοιa, Α 1941 primum έ.. ιούιο., Τ post cancelIavit et ούν supra \ineam Τ ..αιαλέλυια. ex λέλυια. Τ 1942 καιαλέλυ1943 καιαλ υ{}είοης ex λυ{}είοης Τ
1926 έποΙηοο : ΙποΙηο•., Α λα. Α 1940 δ. supra lineam Τ ι� μόνφ scripsit ια. ex λέλυια.
212
Τ
l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Donc le premier Antichrist, le père de tous les antichrists et la racine de tous les antichrists qui ont été, qui sont et qui seront, c'est le diable. C'est lui que le Christ a tué sur la croix, non corporellement car le diable n'a pas de corps - mais en détruisant sa puissance. c. La première puissance du diable est la mort. La deuxième est l'idolâtrie, qui reporte l'adoration du créateur sur les créa tures. Or le Christ a transformé la mort en sommeil et notre cor ruption en incorruptibilité. En mourant et en ressuscitant, il a accordé à tous les hommes la résurrection, et nous tous espérons vraiment et croyons que nous ressusciterons de cette résurrec tion au son de la trompette et par la volonté de Dieu. C'est le Christ, et non un autre, qui a aboli la deuxième puissance du diable, j'entends l'idolâtrie. Les faits eux-mêmes le montrent, car après le Christ l'idolâtrie a été détruite.
C. Conclusion
146. Si donc il est écrit dans la loi des musulmans que le Christ mourra après avoir tué l'Antichrist, il faut considérer que le plus grand et premier Antichrist est tombé déjà autrefois et sa puis sance a été détruite et que déjà autrefois le Christ est mort. Nous voyons de nouveau l'accord même sur ce point. Car nous, nous proclamons, selon les Ecritures, que le Verbe de Dieu est devenu homme et est mort pour détruire par sa mort la puissance du pre mier Antichrist. C'est ce que disent aussi ceux qui pensent qu'il n'est pas mort, mais qu'il mourra à la fin des temps, après avoir tué l'Antichrist. La divergence consiste seulement dans le temps. L'idolâtrie et la mort ont été détruites par l'espérance de la ré surrection. Donc le diable lui-même a été détruit, sa puissance ayant été détruite. Et à la fin des temps, quand nous ressusci terons tous, la mort sera détruite de telle sorte qu'elle n'existera plus.
147. Comment pourrait-on mourir quand la mort a déjà été totalement détruite? Car après cela, il n'y aura plus de mort du tout. Or si le Christ n'est pas encore mort, il n'est pas non plus 213
στός,
εΙ δ' δ Χριστος ούκ ανέστη, πώς " ' αναστασιν ε 1 ναι και'ζ ωην κα Ι πιστευουσιν '
ούδ' άνέστη άρα έκ τών νεκρώνο
,
"' .0. " πα ντες ανυρωποl επιστευσαν
1950 μετιΙ την άνάστασι ν άτ ελεύτητον..
ΠόfJεν απλώς πάντα
τιι [&νη το παριΙ
φύσιν τουτο καΙ έξαίσιον fJαυμα της αναστάσεως έδέξαντο.. 'Όμοια τοίς άνω πάλιν μοι έπέρχεται
εΙπείν'
μέ γα γιΙρ τcρ όντι fJaUfld μοι δοκεί το
πάντας άνάστασιν δμολογείν τών νεκρών.
Και έκ τούτου και το προηγού
μενον βεβαιουται, το άναστη ναι δηλονότι τον Χριστόν, δι' ου ή πίσ τις αυτη 1955 έν πάσι τοΊς πέρασι της γης έφηπλώfJη.
Οόδε γαρ dHofJev εΙ μη διιΙ του
Χριστου καΙ τών αύτου μα{}ητών ή άνάστασις έκηρύχι'Jη τών νεκρών. ΠολλιΙ αν [χοι τις λέγειν' ιίλλιΙ δεΊ έπι{}είναι τέλος τφ λόγφ. Ούκ άγνοώ δε διαβεβλιίσ{}αι ήμας παρd τών Έβραίων ώς ε Ιδωλολά1959 τρας, διότι τιμώμεν την εΙκόνα καΙ ΤΟΥ σταυΡΟΥ του Χριστου. τ 59r
Άλλ' άλλο
έστΙ το τιμάΥ καΙ άλλο το λατρεύειν καΙ προσκυνείν i ώς {}εφ. Ήμείς δε , l ' Ι ' οιιτε μηΥ εις το ' " ου, λ ατρευομεν ταις ε κοσιν, ot' δ ε πιστευομεΥ ε Ις αυτας, w
-
,
,
,
ξύλον του σταυρου. Μη γένοιτο! ΆλλιΙ έιΙν Ιδωμεν την δμοίωσιν καΙ την μορφην του Χριστου άειπαρ{}ένου Μαρίας
η του Μωσέως η άλλου τινος τώΥ προφητών η της Ιί τινος τών άλλων αγίων, άσπαζόμε{}α καΙ φιλουμεν
1965 ώς άγαπώντες έκεΙνους. πας γιΙρ άν{}ρωπος φυσικώς κινεΊται εΙς το τιμάν λ 45v
καΙ φιλεΊν την μορ φην τών
Ι
φίλων αύτου.
Ε!
ουν τουτό έστι φυσικό,"
πρέπει καΙ ήμας άσπάζεσ{}αι καΙ φιλείν η/ν μορφην πάντων,
ους άγαπώ
μέν τε καΙ t'Jαυμάζομεν, καΙ μάλιστα τών εύεργετησάντων ήμας. ΚαΙ ύμείς
19.50 πόθ••.•.
..ικρώ. (νν. 1950-1953) in marg. Τ
1953 post ιούιοl1 om.
και Α
1954 primum ιό .. Χρ,σιό" scripsit Τ post cancel1avit et ίη "ηAoνόrι .ό. Χρισ,ό.· correxit 1IJ.59 primum ,ο ξύλο .. Τ post canceIlavit et '0.' σιαι.ρΟ .. supra lineam scripsit : ιό.> ""αυρό .. Α
214
ressuscité d'entre les morts. Que si le Christ n'est pas ressuscité, comment les hommes ont-ils tous cru et croient-ils qu'il y a une résurrection et, après la résurrection, une vie sans fin? D'où les nations ont-elles absolument toutes reçu ce miracle qui est en dehors de la nature et extraordinaire? Il m'est permis de redire des choses semblables à celles qui ont été dites plus haut, car c'est en réalité, me semble-t-il, un grand miracle que tous confessent la résurrection d'entre les morts. Ainsi l'antécédent, à savoir que le Christ est ressuscité, est-il établi par le fait que cette foi-là est parvenue à toutes les extrémités de la terre. Car la résurrection des morts n'a été prêchée par nul autre que le Christ et ses disci ples. 148. Il Y aurait encore bien des choses à dire mais il faut mettre
un terme au discours.
APPENDICE VENERATION DES ICONES ET DE LA CROIX 123 A. Les icônes 149. Je n'ignore pas que nous avons été accusés par les Hébreux
d'idolâtrie, parce que nous honorons les icônes et la croix du Christ. Mais autre chose est honorer, et autre adorer et se proster ner comme devant Dieu. Or nous, nous n'adorons pas les icônes, ni ne croyons en elles, ni non plus au bois de la croix. A Dieu ne plaise! Mais si nous considérons l'image et la figure du Christ ou de Moïse ou de quelqu'autre prophète, ou de la toujours vierge Marie ou d'un autre saint, nous les baisons et les embrassons en signe de notre amour. 150. a. Tout homme est poussé naturellement à honorer et à
embrasser la figure de ses amis. Si cela est naturel, il convient que nous baisions et embrassions la figure de tous ceux que nous aimons et admirons, et surtout de ceux qui nous ont fait du bien. 215
δε ο! μουσουλμάνοι, Αάν ίδητε την μορφην τού Μαχούμετ, ού καταφιλιίσετε 1970 δι' άγάπην;
Πάντως
ποιήσοντα τούτο.
Νομίζω γάρ μη εΙναι μουσουλμάνον τον μη
ναΙ
'Έτι ού τιματε πάντες
οΙ μουσουλμάνο ι τον Μαχούμετ,
καίτοι γε κτίσμα όντα Θεού; Άλλά ούκ Αστε εΙδωλολάτραι. Άλλο γάρ το λατρεύειν καΙ άλλο το τιμάν. ΚαΙ βασιλείς δε καΙ αύ{}έντας τιμώντες, ούκ εΙδωλολατρούμεν. 'Ιδού γάρ, 1975 και άγαπώ'
ώ παν{}αύμαστε άμιρά,
Αγώ σε πολλά τ ιμώ
και ευχομαι ύπερ σού καΙ τού σού κράτους
καΙ αύ{)εντείας,
δπως σε δδηγοίη δ θεος εΙς πάν Ιργον καλον καΙ άγα{}όν, μείζοι'α δόξαν η νύν Ιχεις.
Άλλ' ουκ εΙμι διά τούτο εΙδωλολάτρης.
την μορφην δε την σην Ιάν ίδω Αζωγραφισμένην, λήσω διά τι)ν σην άγάπην. 1980 δε ποιούντος ήδη
καΙ άνάξοι εΙς Και
άσπάσομαι καΙ καταφι
Τούτο ο{ιν έτοίμου όντος Αμού ποιείν,
μάλλο!'
rfj δια{}έσει τ ης ψυχης καΙ τφ πό{}φ, άρα το σον κράτος
όργίσεται κατ' έμού, διότι σε τοσούτο!' άγαπώ, ώστε και την μορφιίν σου τ 59ν
φιλείν τε Ι καΙ άσπάζεσ{}αι ; Ούδαμώς, μάλλον δέ και άντιφιλιίσαις άι' καΙ 'Ό{}εν διjλoν
ώς πιστόν με δούλο ν άποδέξαι ς. toi" 1985
άποδεκτούς εΙναι τr7> Θεφ
τιμώντας τών άγΕων αύτού τάς εΙκόνας. ΚαΙ ταύτα μεν περΙ τών εΙκόνων.
σταυρού.
uOIlOIG δ' Ιχω λέγειν και περι τού
Ού γάρ τιμώμεν το ξύλο)', άλλά το), τύπον, ώσπερ καΙ inl τώ)'
εΙκόνων την μορφήν, ού τά ξύλα. Τά γάρ ξύλα καταλυι'Jείσης της 'ωγραφίας, Α 46r
καίομε" καΙ
i
άπορρίπτομεν. Και τά ξύλα, έξ ών δ σταυρός, εΙ τις διαλύσει,
καίσμεν καΙ άπορρίπτομe ... Ού τά ξύλα ο{ιν, ιlλλά το" τύπο" τιμώμε". ΔιατΙ ; 1990 Πρώτοι' μέν ότι δόξα
ιού Χριστού & σταυρός.
Δόξα γάρ έστι τού Χριστού
το έκουαίως ύπερ τού άν{}ρωπίνου γένους πα{}είν' ρού'
έπα{}ε δε διά τού σταυ
τού Χριστού ό σταυρός. Διά τούτο καΙ αύτός, μέλλω"
δόξα έστ/ ν άρα
ήδη πrιραδίδoo{}rιι, «νϋνlδOςάσι'�η δ Χριστός, ό ιι!Ος τη; άειπαρ{}ένου Μαρίας' διά τού σταυρού καΙ τού {}ανά1995 του αύτοϋ γνωρισι�ήσεται λ;)γος
εΙ,'αι
τού Θεού σεσαρκωμέ"ος'
και οϋτω
δο;ασ{}ήσεται.
1970 primum ίξ άΥάπης Τ post cancellavit et δι' άγιiπη� 1971 πoιήσo�.α : ,.olήσα�.α Α 1976 άνά;οl .. άνά'οl Α 1978 -1979 κατα· scripsi t φιλήσω ex φιλήσω Τ 1982 post ούδαμώς cancellavit οlδα Υάρ ΒΥώ ιούτο καλώς Τ 1988 -1989 καί .ά
216
ξί·λα. . άπΟΡΡ'πτομ... .
om. Α
] 993
,δοξάσθη
:
Ιδοξάσδψ Α
b. Même vous les musulmans, si vous voyiez la figure de Ma homet, ne la baiseriez-vous pas par amour? Si fait. Je pense qu'il n'y a pas de musulman qui ne ferait cela. Et encore, n'honorez vous pas tous, vous autres les musulmans, Mahomet bien qu'il soit une créature de Dieu? Vous n'êtes pas pour cela des idolâ tres. Car autre chose est adorer et autre honorer. c. En honorant des rois et des maîtres, nous ne commettons pas d'idolâtrie. Car, ô très admirable émir, moi je t'honore et t'aime beaucoup, et je prie pour toi et pour ta puissance et ta domination, que Dieu te conduise à toute oeuvre parfaite et te mène à une gloire plus grande que celle que tu as maintenant. Mais je ne suis pas pour cela un idolâtrie. Et si je voyais ton portrait, je le baiserais et l'embrasserais à cause de mon amour pour toi. Si donc moi je suis prêt à faire cela, ou plutôt je le fais déjà par la disposition et le désir de l'âme, est-ce que ta force s'irritera contre moi, parce que je t'aime tellement que j'embrasse et baise ton portrait? Nullement, mais plutôt tu m'aimerais en retour et m'accueillerais comme un fidèle serviteur. Il est donc évident que ceux-là ont accès auprès de Dieu, qui vénèrent les icônes de ses saints.
B. La croix124 151. Cela se rapportait aux icônes. J'ai à dire des choses pareilles au sujet de la croix. Car nous ne vénérons pas le bois, mais le type, de même que dans les icônes nous vénérons la figure, non les bois. Car les bois sur lesquels la peinture a été détruite, nous les brûlons et les jetons au loin. Donc ce ne sont pas les bois, mais le type que nous vénérons. 152. Pourquoi? D'abord parce que la croix est la gloire du Christ. Car c'est la gloire du Christ d'avoir souffert volontairement pour le genre humain. Or il a souffert par le moyen de la croix. Donc la croix est la gloire du Christ. C'est pourquoi lui-même, au mo ment où il devait être déjà livré, dit: "Maintenant le fils de l'hom ,, me sera glorifié 125 , c'est-à-dire le Christ, le fils de la toujours vierge Marie; par la croix et la mort il sera reconnu pour le Verbe 217
Μέγα καΙ φρικτον το Οαυμα! Tl; οδ πιστεύσει το" υΙο"
,ης Magla,
εΙναι τόν λόγο" του Θεου .. Πάντα γαρ ιάλλα δ Οάνατος ά φανίζε l
Χριστού {}άνατος καΙ τ α ίίτα έν τφ σταυρφ έβεβαίωσεν,
'
δ δε τοϋ
8η δ Χριστός έστιν
2000 δ λόγος του Θεοίί άπο{}ανων (b; l1ν{)ρωπο;. Αϋτη ούν έστιν αΙτία μία δι' η ν τιμώμεν το ξύλον τού σταυρού,
'Ρυσ{}έντες γάρ
Οανάτου τού Χριστού.
διότι άνάγει ήμ ας εΙς μ,.ιίαν
άλλη δε
τού
μιμ"ήσ Οαι
δια του Οα,·άτυυ αύroύ,
όφείλομεν αεl της τοιαύn/; καΙ τοσαύτης εύεργεσίας' Ικουσίως γαρ [παΟε,.,
2004 ίνα ήμας σώσrι. Τιμώμεν δέ, ώ; είπομεν τον τύπο,., οδ τα ξύλα' εΙ δε καΙ ,
τ
60r
ξύλον τις τιμήσει, ούκ έσται εΙδωλολάτρης ΤΟ : γαρ τιμαν ούκ έστι λατρ εύειJl, .
,�. ουυε
, ως
εΙ ς Θ εον πιστευειν, ,
-
ζει ή γραφή'
•
'
ω;
EIlfOfIEJl. Τ φα ν v
-
1 μ�ν
λα τρεύειν δε και πιστε ύε ι ν εΙς αύτιί.
υ ρι, γαρ και κτισματα � •
ιϋσπερ
.
,
-
εΙς ,δν θεόν,
otJδαμώς. Πατέρα γαρ και μητέρα όρίζει τιμάν καΙ τους γέρον τα .; πι:ιρα τών νεωτέρων τιμ ασ{} αι πα ρα κ ελεύεται' λα τρεύειν δε τφ Θε φ μόνφ καΙ εΙς αύ το ν 2010 μόνον πιστεύειν πάντας άνΟρώπους βούλετ αι. Τούτων ούν [νεκα πάντων λ
.6v
καΙ άλλων πολλών,
τού καιρού πα ρα λείπω , ! όμοφωνούντας μέν, και μείζοσ.ν εξεστlJl Ιδείν
και πνείίμα αΙωνίω;'
τ
η ν άλαζονείαν.
dYVOOiivta;
Και πρώτον με" δμσ-
καΙ μ έγισ ιον :
πιστεύομ ε ν γαρ άμφότερα
τε λέγω κι:ιl χριστιαΥοί,
τον [να Θεό" έχειν λόγοJl
2015 φωνουσι κα τά το πρώτον έκε ίΥΟ μου σουλ μά Υ Ο Ι
ώς εφημεν, έν τοί, πλείστοις
μ ο υ σο υλμά Ι'ους τε και χριστιανούς,
δε άλλ ήλους δια το άκοινώνητον και τα μέρη,
απερ Ι'ύν δι α το στενδν
και μηδέπστ' εΙl'αι τον Θεο" χωρι ι; τοίί λόγου αύτοϋ
και του r1i'iov ΠΥεύμαιος αύτού, ίΙ'α μη .fJ συμβεβηκοι; καΙ άλλοί ωσ ις Ι" wEnEIffl δε 8τι ό λόγος τού Θεού, τεΟε/ς παρ' αύ τού ύτφ. του Θεού και α
2020 πα τρό ς lν τ!ί άειπαρ{}ένφ
20JJ μέν
218
supra !illeam Τ
Magiq.. έγέΥΙΤΟ αν{}ρωπο.; διά του ά γ [ου π"εύμα-
20].5 post
μέΥισ,υν
cancellavit 8" Τ
de Dieu incarné, et ainsi il sera glorifié. Le miracle est grand et redoutable! Qui ne croira que le fils de Marie est le Verbe de Dieu? La mort fait disparaître toutes les autres choses. La mort du Christ a même confirmé sur la croix, elle confirme que le Christ est le Verbe de Dieu mort en tant qu'homme. 153. C'est la première raison pour laquelle nous vénérons le bois
de la croix. L'autre est qu'il nous conduit à nous souvenir de la mort du Christ. Ayant été délivrés par sa mort, nous devons toujours nous souvenir d'un bienfait si grand, car il a souffert volontairement pour nous sauver. 154. Nous vénérons, comme nous l'avons dit, le type, non les
bois. Mais même si l'on vénérait les bois, on ne serait pas idolâtre. Car vénérer n'est pas adorer, ni n'est comme croire en Dieu, comme nous l'avons dit. L'Ecriture elle-même prescrit d'honorer des créatures, mais nullement de les adorer et de croire en elles comme en Dieu. Elle prescrit en effet d'honorer père et mère et recommande aux phlS jeunes d'honorer les vieillards, mais elle veut que tous les hommes adorent le seul Dieu et croient en lui seul.
CONCLUSION 155. Pour toutes ces raisons et pour bien d'autres, que j'omets
par manque de temps, il est permis de considérer que musulmans et chrétiens sont d'accord, comme nous l'avons dit, sur la plupart des points et sur les points les plus importants, bien qu'ils s'igno rent les uns et les autres par vanité et suffisance. D'abord ils sont d'accord sur un premier point, qui est le plus grand: car nous croyons les uns et les autres, j'entends musulmans et chré tiens, que le Dieu un a éternellement un Verbe et un Esprit, et que Dieu n'est jamais sans son Verbe et son Esprit, de sorte qu'il n'y a pas en lui d'accident ni d'altération. Deuxièmement, le Verbe de Dieu, déposé par Dieu le Père lui-même dans la toujours vierge Marie, est devenu homme par l'action du Saint-Esprit, de 219
10ς'
της Μαρίας εΙναι τον λόγον του Θεoiί, μη τραπέντα,
ώστε τον υίΟν
μηδε μεταβλη{)έ,·τα. Άδύνατο)' γάρ Aσrι μεταβάλλεσ8αι καΙ λόγον του θεου.
dllotoi'oI9at το"
Άλλ' αύτον τδν [,'α Χριστον καΙ υΙον εΙναι της ΜαρΙα;,
ώς lΙν{}ρωπον, καΙ λόγον του Θεοίί, ώσπερ ό νόμος τών μουσουλμάνων καΙ υαγγέ'"ιον διορι'ζ εται. 'Εν τουτοις ουl', ω αυ'{}' 202" >! Ε' " το' "'γιον εντα αυ'{}ε"των συ '
τ 60v
•
•
,
καΙ σοφώτατε, όρ�ς μηδεiμίαν εΙναι διαφωνία" μεταξύ ύμών τε καΙ ,jμών. Μία ο{ιν καΙ μό,'η Ιστl διαφορά, ή περΙ του {}ανάτου τoίi Xριστoίi, περl 'ίς πλατύτερον ΕΙπείν ούκ Ιδo�εν,
Ού γαρ lνδεΙξεωι; χάριι' ταύτα
προς το σον
ύψος διελέχ{}ην, άλλd πό{}φ κινηθεlς του τοιούτου καΙ τοσούτου Ιρ)'ου, της 2030 δμονοίας λέγω καΙ της ι1ϊdtOJυ σοι! ,)ιί�η; .
Σε δέ εΙ'η τοσυίίτον μόναν ΚΟ'1jΟtίιιαι τοίς λόγοις, ωστ' tiJελljσαι τα λιχθέντα τρία ζητήματα, οΙς διαφέρει ν δοκουμεν, Α 47r
Ικατέρω{}εν κατα το τών
φιλοσόφων [θος σκοπείν, μεγάλην [χοντα i τΤι'· {}εωρίαν καΙ της κοσμοκρα τορικης σου βασιλείας άξίαν.
ΚαΙ πειθέτω σε Κωνσταντίνος αύτοκρ(ίτωρ
2035 'Ρωμαίων καΙ πάσης της Εύρώπης καΙ Άφρικης, 'Ασία. μερών μέχρι Περσών βασιλεύσας.
προσέτι δε καΙ τών της
Έκεί,·ος γαρ
το μεν πρώτον,
κάκιστος του τών χριστιανώ" γένους καΙ ώμότατος Αγένετσ διάικτης, [πειτα δέ, πληγεlς λέπρq. καΙ πρ�oς tfj συμφορq. Υινόμενο;, κατεδέξατο τό περl τοίο Χριστου συζητείν καΙ συμφιλοσοφείν, καί, θήσας δικαιότατον νόμονέξείναι 2040 πασι τοίς ύπηκόοις αύτου φρονείν περl του θείου ώς βούλοιι'ΤΟ, ούχ σπως Απαύσατο του διιόκειν τό" Χριστόν, άλλα καΙ αύτος προσετέ{}η τοίς χριστια νοίς, καί, κτίσας την άπ' αύτου ό,'ομασθείσαν κοντα δλους Αν αύτfj Ικοσμοκράτησεν Ι,· εΙρήνπ
τριά
Κωνσταντινούπολιν,
{Ia{}elq. [νιαυτούς.
Δέομαι ofιν της θεό{}εν i σοι δο{}είσης βασι λεί ας κατα "ουν Ιχειν,
Τ 61r
2045 Kω�σταντΈνoς ούκ Αγένετο μείζων σου, dH' Αν πασι σοφ[q.,
ρώμπ σώματος,
βασιλικόν,
2022
ήττων,
γέ,'ει,
Έκείνφ μεν γαρ τό γένος ούκ ην
dlld ταίς τ(Ο" 'Ρωμαίων στάσεσιν εΙς βασιλείαν dvIjXOTj' τψ δε
Ια ..
λίχ8ην Τ λ ex ηιrωνo. Τ 220
dνδρείq. ψυχης,
πολλφ
δτι
: 'α ...
2026 .;ναι
om.
Α
.. om. Α
2029 δι.λέχ-Οη.
βασιλεύαα. : βασιλ8ύ; Α 20;0 σπω. ex COTT. 2046 post σώματος cancella\'it και Λ ηΗωνα Α
2016 :
Α
Τ
20.1.')
διl}ηττω,' :
sorte que le fils de Marie est le Verbe de Dieu, qui n'a pas changé ni ne s'est transformé. Car il est impossible que le Verbe de Dieu se transforme et s'altère. Le seul et même Christ est à la fois fils de Marie, en tant qu'homme, et Verbe de Dieu, comme la loi des Musulmans et le saint Evangile le définissent. En cela, ô maître des maîtres et le plus sage des hommes, tu vois qu'il n'y a aucune divergence entre vous et nous. Il y a donc une seule divergence, concernant la mort du Christ. Il ne m'a pas semblé bon de parler plus amplement à ce sujet, car ce n'est pas pour faire de l'apologétique que j'ai exposé cela à ton altesse, mais mû par le désir de voir se réaliser cette oeuvre si importante, je veux dire l'entente de tous et ta gloire éternelle.
EPILOGUE 156. Puisses-tu seulement être mû par ces raisons, à tel point que
tu veuilles examiner les trois questions susdites, sur lesquelles nous semblons diverger, selon l'usage des philosophes des deux parts, toi qui possèdes une grande aptitude spéculative et la dignité de ton règne mondial. Et que te persuade l'exemple de Constantin, empereur des Romains et de toute l'Europe et l'Afri que, lequel avait en outre régné sur les régions d'Asie jusqu'à la Perse. Il avait été d'abord le pire et le plus cruel persécuteur du peuple des chrétiens; mais ensuite, frappé de la lèpre et adouci par l'épreuve, il entreprit de chercher et de raisonner philosophi quement sur ce qui a trait au Christ. Il promulgua une loi très juste pour autoriser tous ses sujets à tenir sur le Christ l'opinion qu'ils voulaient, et ainsi non seulement il cessa de persécuter le Christ, mais aussi il se joignit lui-même aux chrétiens. Puis il fonda la ville qui porte son nom, Constantinople, et il y régna trente ans entiers dans une paix profonde. 157. Je prie donc la royauté que Dieu t'a donnée de considérer
que Constantin n'était pas plus grand que toi, mais bien inférieur en tout, par la race, la sagesse, la force du corps et le courage de l'âme. Sa race n'était pas royale, mais il fut élevé à la royauté par 221
σφ υψει aVUJ{}tv κατάγεται το γένος
δια βασιλέων καΙ τούτων κοσμοκρατό ρων. ΚαΙ το σον μέι. κράτος άκοl!ομεν κα {)ημέρα ι· φιλοσοφείι . όσον έξεσ rι . 20.50 πολλοίς καΙ μεγάλοις άσχολούμΟ'ον πράγμασιν'
lκείνος δι φιλοσοφίας ού
πρότερον ηψατο � συζητείν ηρξατο rd περl του Χριστου. 'Ρώμπ δι σώματος. οΜέ προς τον τυχόντα συγκρίνοιτ' αιι ό λεπρός. ΆνδρεE� δέ ψυχης,
πολλφ
το σον μέγε{}ος προέχειν lκείνου lκ ηίιν άνδραγαDημάτων εύρΕσκω' νεανίας 2054 "dQ έrι σύ ών, Π})' lκείνφ κτισ{}είσα" πόλο·, Α Ην
άνδρείQ Ιπόρ{}ησα, καΙ φρο-
)·ήσει, . καΙ "υν Ι χεις διd τών σών άνδραγα{}ημάτων την βασιλείαν 'Ρω μαίων, τον Κωνσταντίνου καΙ ι'Jρόνoν καΙ πόλιν. Θεου τφ σ(ρ ύψει τοιαύτη
Δηλοί δι ή δοι'}είσα naQd
καΙ τοσαύτη νίκη σαφέστατα, στι βούλοιτό σε δ
Θεος Κωνσταντίνον lκείνον,
ο{ι σοι τον ι'Jρόνoν καΙ την πόλιν έδωρήσατο,
μιμείσ{)αι καΙ συζητείν ώς lκείνος rd περί του Χριστου. «πας "dQ ό ζητών 2060 εδρίσκεΙ:t, φησlν αύτος ό Χριστός, «καΙ τφ κρούοντι άνΟΙΥήσεται» . Λ/αρτύρομαι ο{ιν l,·ώπιον
Τ 61ν
του αΙωνίου Θεού
καΙ τών άγίων Ι αύτού
προφητών, ση. ldv βουλη{}ύ το σον ύψος περl τών εΙρημέ,'ων ζητημάτω" τε καΙ διαφορών συζητήσει ν, όπερ ευχομαι,
καΙ συμφιλοσοφήσειν,
μαλλον δέ
συζητείν έως τέλους καΙ συμφιλοσοφείν, καΙ μιμείσ{}αι Κωνσταντίνον Ικεί2065 νον, κα{)ώς σοι τ ο {}είον βούλημα προεσήμανε την lκείνφ κτισ{}είσαν άοίδιμο" πόλιν σοι χαρισάμενος. γενήσπ πολλφ μείζων όνομαστώ" βασιλέων τε καΙ αύτοκρατόρων,
καΙ lνδοξότερος πάντω" τών
καΙ ύποτάξει δ Θεός ύπο τούς
πόδας σου πάντα Ιχ{}ρόν καΙ πολέμιον άπ' aXQWV της γης [ως aκρων,
καΙ
φανείται μικρός πρός τό σον παραβαλλόμενος μέγε{}ος 'Αλέξανδρος δ Μακε20ίΟ δ(ΙΙν καΙ Καίσαρ δ Λίίγουστος
καΙ Κωνσταντίνος αύτός. ΕΙ δε μή, έγω μι ν
ο?! βούλομαι προλέγειν. l1περ γενέσ{}αι ούκ
είίχομαι,
ή
δΑ ση βασιλεία
κα{}' αδτην rd Ιντευ{}εν άποβησόμενα σκοπείτω . Ό του σου iJψους Ιλάχιστος δουλος Γεώργιος Τραπεζούντιος ηί ι'Jαυ μασηί σου ι'Jαρρήσας άγα{}6τητι Ιγραψα, εύχόμε,·ός σε [δείν πάσης της οίκου-
2063 αυζηrήα". : αυζηιήξ.... Α
222
2068 της supra lineam Τ
les troupes des Romains; la race de ton altesse est de haute descendance, issue d'une lignée de rois qui dominaient le monde. Nous entendons chaque jour que ta puissance s'adonne à la philo sophie, autant que le lui permet le soin des affaires nombreuses et importantes; or lui, il ne s'intéressa pas à la philosophie avant d'avoir commencé à examiner les choses qui ont trait au Christ. Pour la force du corps, le lépreux ne pourrait même pas se mesu rer au premier venu. Pour le courage de l'âme, je trouve que ta grandeur l'emporte de beaucoup sur lui par les hauts faits; car toi, jeune encore, tu t'es emparé, par ton courage et ton intelli gence, de la ville qui a été fondée par lui, et maintenant tu pos sèdes par tes hauts faits le royaume des Romains, le trône et la ville de Constantin. La victoire qui a été donnée par Dieu à ton altesse, cette victoire magnifique montre très clairement que Dieu veut que tu imites ce Constantin dont il t'a accordé le trône et la ville, et que tu cherches ce qui concerne le Christ. Car, dit le Christ lui-même: "Qui cherche trouve, et à qui frappe on 126 ouvrira" •
158. J'en atteste donc devant le Dieu éternel et ses saints pro
phètes, si ton altesse voulait examiner les questions et les diver gences mentionnées - et je te prie de le faire - et faire usage de la philosophie, ou plutôt pousser la recherche jusqu'au bout tout en ayant recours à la philosophie, et imiter Constantin, selon que la volonté de Dieu te l'a signifié en te donnant la ville célèbre fondée par lui, tu deviendrais beaucoup plus grand et plus glo rieux que tous les rois et souverains renommés, et Dieu soumet trait sous tes pieds tout adversaire et ennemi d'une extrémité de la terre à l'autre. Alexandre le Macédonien, l'empereur Auguste et Constantin lui-même paraîtraient petits en regard de ta gran deur. Sinon, moi je ne veux pas prédire les événéments qui s'en suivraient - je prie Dieu qu'ils n'arrivent pas. Mais que ta royau té considère à part soi ce qui en résulterait. 159. Georges de Trébizonde, le plus petit serviteur de ton altesse,
encouragé par ta bonté admirable, osa t'écrire, et prie de te voir devenir roi de tout l'univers et des cieux, ce qui, je le sais, ne se 223
2075 μένης καΙ τών ούρανών βασιλiα·
δπερ οlδα Ισόμενον Μν τά περl Χριστού
'ητείν μόνον καΙ φιλοσοφείν Ι{}ελήσειας. Έγράφη, ητοι συνεγράφη καΙ συνετέ{}η, ,αυVΓ' μηνl lάλω
ή
[τει Ψ
Κωνστα"τ[νου. Έπέμφ{}η το πρώτο" ,αυVΓ' μετά Καυκαδηνοϋ.
20ί7
-
2078
supra lineam Τ
224
ΊουλΙφ, τ(ρ
IΥράφη
.
.
. Καυκαδη"ο;; om. Α
2078
.ίτο' ου"ηράφη
κα;
ου
....
έι?η
réalisera que si tu te décides à chercher ce qui concerne le Christ et à faire usage de la philosophie. 160. Je l'ai écrit, c'est-à-dire rédigé et composé, en 1453, au mois
de juillet, l'année où fut prise Constantinople. Envoyé d'abord en 1453 avec Caucadène127
•
225
NOTES 1 2 3
4
5
Sur Mahomet II, le conquérant de Constantinople, cf. Franz Babinger, Mehmed der Eroberer und seine Zeit, MÜllchen 1953 . Cf. plus haut, chap. I, p. 10ss. Toute la littérature polémique, tant chrétienne que musulmane, confIrme ce jugement; cf. notre ouvrage: Polémique byzantine contre l'Islam (vme -XIII e s.), Leiden 1972; Norman Daniel, Islam and the West. The making of an image, Edinburgh 31966; R.W. Southem, Western Views 2 of Islam in the Middle Ages, Cambridge/Mas. 1978 (traduction alle mande: Das Islambild des Mittelalters, Stuttgart 1981 ) ; Petrus Venerabi lis, Schriften zum Islam, éd. et trad. allemande par Reinhold Glei (Corpus Islamo-Christianum, Series latina 1 ) , CIS-Verlag, Altenberge 1985; E. Fritsch, Islam und Christentum im Mittelalter. Beitrage zur Geschichte der Polemik gegen das Christentum in arabischer Sprache, Breslau 1930; - Ludwig Hagemann, Christentum und Islàm zwischen Konfrontation und Begegnung, Altenberge 1983 . Le Coran ne contient pas explicitement cette affirmation. Mais elle pour rait peut-être être conclue des versets suivants: 112 ,3 (Dieu n'engendre pas); 72 ,3 ; 6 ,101 (Dieu n'a ni compagne ni enfant); 5,75 Oésus Christ et sa mère se sont comportés comme de simples mortels: ils ont pris de la nourriture); 5,116 (Dieu demande à Jésus Christ s'il avait dit aux hommes: Prenez-nous, moi et ma mère, comme divinités en dessous de Dieu). Sur ces divergences centrales entre le Christianisme et l'Islam, cf. notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam (vme-XIIIe s.), CIS Verlag, Altenberge 1982; E. Fritsch, Islam und Christentum im Mittel alter, Breslau 1930. - Sur la christologie du Coran, cf. S. Zwemer, The Moslem Christ, London/Edinburgh 1912 (trad. allem.: Die Christologie des Islams, Stuttgart 1921 ) ; J. Henninger, Spuren christlicher Glaubens wahrheiten im Koran, Schoneck/Beckenried 1951; M. Hayek, Le Christ de l'Islam, Paris 1959; H. Michaud, Jésus selon le Coran, Neuchâtel 1960; H. Stieglecker, Die Glaubenslehren des Islam, Paderborn 1962, 21983 , p. 252-334; G. Parrinder, Jesus in the Qur'àn, London 1965; H. Riiisii nen, Das koranische Jesusbild, Helsinki 1971; O.H. Schumann, Der Christus der Muslime. Christologische Aspekte in der arabisch-islamischen Literatur, Gütersloh 1975, p. 25-47; C. Schedl, Muhammad und Jesus. Die christologisch relevanten Texte des Koran, Wien 1978; A.Th. Khou ry, "Die Christologie des Korans", dans Zeitschrift für Missionswissen schaft und Religionswissenschaft 52 (Münster 1968 ) , p. 49-63 ; Ein 2 des Islams, Grundlagen Graz 1981, p. 159-166; , "Je führung in die sus und die Christologie in den Aussagen des Korans", dans Bibel und Kirche 1 (Stuttgart 1984 ) , p. 15-20; W.M. Watt/A.T. Alford, Der Islam -
-
2 27
Stuttgart 1980 , p. 115-130 ; J. Bournan, Das Wort vom Kreuz und das Bekenntnis zu Allah, Frankfurt/M. 1980, p. 96-130; L. Hagemann, Pro pheten - Zeugen des Glaubens. Koranische und biblische Deutungen, Graz 1985, p. 90-110 . Déjà Théophane le Confesseur mentionne le rôle de dix Hébreux qui auraient embrassé l'Islam. Un jo� ils auraient vu Mahomet manger de la viande de chameau: cette infraction aux di spositions de la Loi mosai� que les aurait persuadés de leur erreur. Ils n'osèrent pas néanmoins ab jurer l'Islam et quitter Mahomet. Ce sont eux qui lui fournissaient des renseignements hostiles sur les chrétiens (Chronographie: Année du mon de 6121, année chrétienne 632: PG 108, 684 B-C). - On peut rapprocher de cette anecdote une phrase du De Haeresibus de Jean Damascène. Là ce sont les musulmans qui accusent les juifs d'avoir trompé, cette fois non point Mahomet sur le compte des chrétiens, mais les chrétiens eux mêmes sur le sens des textes messianiques de la Bible qu'ils appliquent à Jésus-Christ (De Haeresibus 100, lignes 65-68, dans Bonifatius Kotter, Die Schriften des Johannes von Damaskus IV, Berlin 1981, p. 63 ). cf. notre ouvrage: Les théologiens byzantins et l'Islam (VIne-XIIIe s.), Louva i n 1969, p. 107 et là notes 2 et 3 . Georges cite plus loin les versets coraniques qui lui paraissent appuyer sa t hèse. Sur la tradition de la théologie byzantine concernant ce thème: preuve de la Trinité par les Ecritures saintes: Bible et Coran; preuve rationnelle de la Trinité; résponse aux objections contre la Trinité et ana logies éclairantes, cf. notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, Altenberge 1982, p. 15-61, 74-75. Cf. Controverse entre un Sarrasin et un Chrétien, qui fait une distinc tion entre Paroles et propos de Dieu: PG 96, 1344 A-C. Cette Contro verse est attribuée à Jean Damascène et qualifiée de tradition orale (ex ore), cf. notre ouvrage: Les théologiens byzantins et l'Islam, Louvain 1969, p. 77-78. Ps. 33 (32 ) , 6. Ibid. L'usage de l'analogie dans le langage théologique pour interpréter les attributs positifs de Dieu et les expressions anthropomorphes qui lui sont appliquées contredit, selon l'opinion de bien des théologiens musul mans, la transcendance absolue de Dieu, cf. H. Stieglecker, Die Glaubens 2 lehren des Islam, Paderborn 1983 , p. 48-96; Michel Allard, Le Problème des attributs divins dans la doctrine d'al-AS'arÏ et de ses premiers grands disciples, Beyrouth 1965; Paul Khoury, Paul d'Antioche, évêque melkite de Sidon (XIIe s.), Beyrouth 1964, p. 89-94, notes 26-31 (références très précieuses à divers théologiens musulmans). Le texte exact de Deut. 6,4 est le suivant: "Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est un seul Seigneur." Gen. 1,26. l,
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Cf. sur cette analogie Grégoire de Nysse, Quid sit, ad imaginem Dei ... : PG 44, 1333 B, 1336 B; Jean Damascène, De Haeresibus, Epilogue, PG 94, 780 B,C; - voir une argumentation pareille chez Nicétas de By zance, Réponse et Réfutation, 9-10: PG 105, 833 A-C; Réfutation du Coran II, XIX: PG 105, 777 D-780 B; Zigabène, Panoplie 28, Contre les Sarrasins, 4: PG 130, 133 7 B-D; Euthyme le Moine, Controverse sur la foi, éd. E. Trapp: "Die Dialexis des Monchs Euthymios mit einem Sara zenen", dans Jahrbuch der Osterreichischen Byzantinistik 20 (Wien 1971), 1: p. 114, lignes 4-14; 2: p. 114, lignes 19-21; 4: p. 117, lignes 77 -88. - Voir sur ses auteurs notre ouvrage: Les théologiens byzantins et l'Islam, Louvain 1969; sur les textes mentionnés ici notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, Altenberge 1982 , p. 46-48. Gen. 1 ,3 . Gen. 1,6. Gen. 1 ,2 . Ps. 147,18 (147,7). Bien des théologiens chrétiens ont essayé de prouver la Trinité à partir des textes du Coran, cf. pour les Byzantins, Jean Damascène, De Haere sibus 100, éd. B. Kotter, p. 61, lignes 17-22 ; p. 63-64, lignes 69-77 Nicétas Choniate, Trésor, 20, 2: PG 140, 105 B-C; 4: 109 A-B; Zigabène, Panoplie 28, 2 : PG 130, 1336 A; 4: 133 7 A-D; Controverse entre un s arrasin et un chrétien: PG 96, 1341 C-1344 A; Théodore Abû-Qurra, op. 35: PG 97, 1592 B-C; Nicétas de Byzance, Réfutation du Coran, Livre l, 8: PG 105, 680 D; 16: 689 D-692 A; Livre II, 1,3 1: 712 B; III, 49: 736 A-B; Barthélemy d'Edesse, Réfutation d'un Agarène: PG 104, 1396 C, 140 1 A; Léon, Epître à 'Umar: PG 107, 319 A. - Voir notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, Altenberge 1982 , p. 22-25. Sur la tradition apologétique parallèle en Occident, cf. Norman Daniel, Islam and the West, Edinburgh 1960 , p. 163-194; Ludwig Hage mann, Der Kur'iin in Verstandnis und Kritik bei Nikolaus von Kues, Frankfurt/Main 1976, p. 123-128. Elnesan est la transcription du titre de la sourate 4 du Coran: Al-Nisii'. Le verset invoqué ici par Georges est le suivant: "0 détenteurs de l'Ecri ture, ne soyez pas extravagants en votre religion, ne dites sur Dieu que la vérité! Le Messie, Jésus ms de Marie, est l'Apôtre de Dieu, sa parole jetée par lui à Marie et un Esprit (émanant) de lui ... " (4,171). - Le ver set ne dit pas que Jésus est "âme de Dieu", comme l'afftrme la citation de Georges. Cf. Coran, 3 ,3 ; 5,46. Coran, 5,68. Almaïdan est la transcription du titre de la sourate: Al Mii'ida. Georges se trompe: le Coran ne s'adresse pas ici aux musulmans, mais aux juifs et aux chrétiens, les détenteurs de la révélation antérieure au Coran, et les exhorte à pratiquer la loi de la Thora et de l'Evangile. =
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Cf. Coran 3 ,45; 4 ,171; 19,35. cf. une réflexion sembl a ble chez Euthyme le Moine, Controverse sur la foi, éd. Trapp, p. 118, lignes 113 -117. Cf. plus haut note 20 . Jn 1 ,1. Ps. 33 (32),6; cf. plus haut 17. Ps. 147,18 (147,7). p lus ha ut, Georges tra nscrivait: Elnesan (25,a). La citation est fa usse et tendancieuse. Lire le texte exa ct du verset 4,171 plus haut dans la note 20. Cette objection a fait l'objet de ré futations multiples dans la tra dition apologétique byzantine, cf. notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, Altenberge 1982, p. 55-61 . Voir surtout les textes sui vants: Lettre à l'Emir de Damas, Byzantion 24 (1954 ), p. 360 -362; Théodore Abü-Qurra, Opuscule 26: PG 97, 1561 D-1565 A; Nicét as de Byzance, Réfutation du Coran, Livre II, XXIV, 89-90 : PG 105, 784 C-785 C; Exposé ... et Réponse 2-12 : 809 B-821 C. Gen. 1,26. Georges pense au Ps. 33 (32 ),6 : voir plus haut, 17; cf. aussi Jn. 1,3 . Dieu n'a pas de ms: cf. Coran 2,116. 9,30 ; 19,35. 88-93 ; 112 ,3 .� Et cela, parce qu'il n'a pas de femme: cf. 6,101; 72 ,3 . Georges pense ici au verset 4,171, qu'il a cité plus haut. Outre les versets mentionnés dans la note 14, citons encore 21,91; 66 ,12 , où l'incarnation du Christ est attribuée à l'a ction de l'esprit de Dieu. Sur l'ascension merveilleuse de Ma homet au ciel (mi'radj), cf. Coran 53 , 13 -18. On trouvera un résumé des données de la tra dition isla mique sur le sujet dans Tor Andra e, Die Person Muhammeds in Lehre und Glauben seiner Gemeinde, Stockholm 1918, p. 39-46 (premières traditions), 6885 (développements ultérieurs). On consultera a ussi E. Cerulli, Il "libro della scala", coll. Studi e Testi 150 , Vatican 1949; Shorter Encyclopae dia of Islam (Gibb/Kramers), Leiden 1953 , art. Mi'radj, p. 381 a-384 a ; Geo Widengren, Muhammad, the Apostle of God, a nd his ascension, Uppsa la/Wiesbaden 1955, surtout p. 80 -114 . Cf. Coran 3 ,7, "C'est Lui qui a fait descendre sur toi l'Ecriture. En celle ci sont des versets fIxés (et cla irs) qui sont la mère de l'Ecriture, tandis que d'a utres sont a mbigus. Ceux au coeur de qui est une o bliquité suivent ce qui est ambigu dans l'Ecriture, par recherche de trouble et recherche de l'interprétation (de ces versets). L'interprétation de ces versets n'est connue que d'Allah, et ceux qui sont enra cinés dans la science déclarent: Nous croyons à cela. Tout émane de notre Seigneur. Ne s'amendent que ceux qui sont doués d'esprit". - Cf. aussi plus loin 38; 3 9,c; 101. Cf. aussi 41; 10 1a,b; 143 . Cf. le mot de S a int Pa ul, Rom 2,15. Cf. Coran 17,42 ; 23,91; 21,11.
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Georges reprend ici son interprétation fautive du verset 5,68; cf. plus haut 25, b, et note 23; p (44-45), note 20. Ps. 33(32),6; cf. plus haut 17. Sur l'arianisme cf. H.M. Gwatkin, Studies of Arianism, London 1900; G. Bardy, Recherches sur S. Lucien d'Antioche et son école, Paris 1936; G.L. Prestige, God in Patristic Thought, London 1936; E. Weigl, Christo logie vom Tode des Athanasius bis zum Ausbruch des nestorianischen Streites, München 1925. Deut. 6,4; cf. plus haut 22. cf. plus haut 40, et note 41. Aristote, Métaphysique, XII, 7, 1072a, 24-26: éd. Werner Jaeger, Meta physica, 2e tirage, Oxford 1960, p. 252. - Dans ce passage, et à plusieurs reprises dans ce traité même, Georges témoigne de sa vénération enthou siaste pour Aristote, cf. aussi 50; 61,a; n,a; 75; 77; 78; 80; 83 (dans ces trois derniers paragraphes, Georges prétend même qu'Aristote a entrevu le mystère de la Trinité sainte); 113,a. Aristote, Métaphysique, XIV, 4, 1092a, 3-4: Jaeger, p. 305. Georges cite par coeur, ce qui montre sa fanùliarité avec le texte d'Aris tote. Sa citation s'écarte légèrement du texte original: Aristote, De l'Ame, III, 5, 430a, 10-15: éd. W.D. Ross, De Anima, 2 e tirage, Oxford 1959, p. 72. C'est-à-dire il est intellect patient (en puissance) et intellect agent. Gen. 1,26. Cf. plus haut note 14. Cf. Jean Damascène, De Haeresibus, Epilogue: (PG 94, 780); -, De Imaginibus, Orado III, 21: PG 94, 1341 B; Léon, Epître à 'Umar: PG 107, 316 B, D; Lettre à l'Emir de Damas Byzantion 24 (1954), p. 362363. - Cf. notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, p. 46. L'analogie correspond dans sa présentation à la formule trinitaire de la théologie grecque: l'Esprit procède du Père par le Fils. Ici Georges se prononce dans le sens de la formule trinitaire de la théolo gie latine. C'est-à-dire de la nature et de la puissance de la multiplication; cf. 66,c et surtout 68. C'est la formule trinitaire de la théologie latine. Aristote, Du Ciel, l, 1, 268a, 7-15: éd. D.J. Allan, De Caelo, 2 e tirage, Oxford 1955, p. 1. Ibid. 268a, 19-20: Allan, p. 1. Cf. n,b; note 58. Cf. n,b; note 58. Ici repara Ît la formule trinitaire de la théologie grecque; cf. plus haut 57,a. Cf. n,b; note 58.
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Ibid., 268a, 13-15: Allan, p. 1; cf. 71,b. Cf. 78; note 64. Cf. 48; 50; 52-54. Cf. Théodore Abü-Qurra, Opuscule 3: Dialogue avec le préfet d'Emèse sur l'existence de Dieu et la preuve de la Trinité: PG 97, 1500 C-D; Nicétas de Byzance, Réfutation du Coran, Livre l, 25: PG 105, 701 B-C; Barthélemy d'Edesse, Réfutation d'un Agarène: PG 104, 1384 C; Eu thyme le Moine, Controverse sur la foi, 6: éd. Trapp, pp. 118-119, lignes 118-122; - voir notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, p. 28, 43, 55. Aristote, Problèmes, XXVI, 9, 941a, 20-21. cf. 14; note 6; 27; 96. Cf. plus haut 25,a; 29,c et les notes 20, 30. - Coran 4,171. Cf. notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, p. 22-25, 74-75, 93-95. Jn. 1,1. Is. 7,9. Voir une analogie pareille chez Euthyme le Moine, Controverse sur la foi, 6: éd. Trapp, p. 118, lignes 113-117. Cf. 88: Coran 4,171. Cf. Heb. 4,15. Sur les textes de l'Ancien Testament que les théologiens byzantins ont l'habitude de citer ici, voir notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, p. 68-70. On sait que les musulmans accusent juifs et chrétiens d'avoir falsifié certains textes de l'Ecriture sainte. cf. sur cette question 1. di Matteo, "U Tahrif od alterazione della Bibbia secondo i musulmani", dans Bessa rione 38 (1922), p. 64-111, 223-260; E. Fritsch, Islam und Christentum im Mittelalter, Breslau 1930, p. 54-74. - Sur la réaction des Byzantins contre ce grief, cf. notre ouvrage: Polémique byzantine contre l'Islam, p. 210-216. Cf. 14; 27; 96. Is. 7,14. Is. 9,5 (Septante 9,6). Bar. 3,3 6-38. Cf. plus haut note 5. - Sur la réaction des Byzantins à la position du Coran, cf. notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, p. 7881: Jean Damascène et après lui Nicétas Choniate et Zigabène se réfèrent aux versets du Coran 5,116-119 (De Haeresibus 100: éd. Kotter, p. 61, lignes 25-32 Choniate, Trésor 20, 2: PG 140, 105 D-108 A; Zigabène, Panoplie 28, 2: PG 130, 1336 A-B; 7: 1340 C). - Nicétas de Byzance se réfère aussi à ces versets (Réfutation du Coran, Livre II, IV, 52: PG 105, 740 A). Il s'occupe aussi des versets 9, 30-31 (VIII,60: PG 105, 745 C-748 A; cf. aussi Zigabène, Panoplie 28, 9: PG 130, 1343 D), 3,47.59 =
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(lI,41: PG 105, 725 C). Sa réponse se retrouve encore une fois dans le chapitre XIX, 84: PG 105, 777 D-780 B. cf. 37; 38; 39c. Remarquer cet aveu: Georges ne connaît pas le texte du Coran; cf. aussi 100: "comme je l'ai entendu de certains ... Peut-être l'auteur fait-il ici allusion à la doctrine apollinariste; cf. Ch.E. Rave n, Apollinarism, Cambridge 1923; G.L. Prestige, Fathers and Here tics, London 21948; H. de Riedmatten, "La Christologie d'Apollinaire de Laodicée", dans Texte und Untersuchungen zur Geschichte der alt christlichen Literatur (Archiv für die griechisch-christlichen Schriftstel1er der ersten drei Jahrhunderte), 64 (1957), p. 208-234. Peut-être pense-t-il plus généralement aux monophysites; cf. Art. dans Diction naire de Théologie Catholique X, col. 2216-2306; et dans Lexikon für . 2 Theologie und Kirche VII, Freiburg 1962, col. 563-565. Coran 4,17l. Le texte grec ici et dans les paragraphes suivants (112-116,c) est dé fectueux; il accuse bien des lacunes. Passage obscur. Le Coran se prononce pour la conception virginale de Jésus par Marie (19,20-21; 3,47; 21,91; 66,12) et défend la virginité de Marie contre les soupçons injurieux des juifs (4,165). Mais il se montre discret au sujet de la naissance de Jésus (19,32). Gen. 49,10. Ps. 72(71),5. v. 6. v. 17-18. v. 7. cf. Gen. 3,1-19; - Rom. 5,12-21. Coran 4,171. cf. notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, p. 101-107. cf. Ex. 12,21-34. cf. Ex. 14,21; - Ex. 15,23-25. Cf. Nomb. 21,6-9; cf. Jn. 3,14-15. Cf. Ps. 104(103),24; Coran 3,191; 38,27; 23,115. Cf. Ex. 17,8-13. C f. Jonas 2,l. Cf. Mat. 12,40. Is. 53,4-5.9. Cf. Mat. 20,17-19; Mc. 10,32-34; Lc. 18,31-34. Cf. 1 Rois 17,19-23. Cf. 2 Rois 4,32-37 (Elisée). Cf . Rom. 6,8-10. Aristote, Politique, V, 8, 1307 {J, 29: éd. W.D. Ross, Oxford 1957, p. 165. "
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Cf. Heb. 4,15; cf. plus haut 95. Cf. Rom. 5,12-21; 1Cor. 15,20-22. Georges entend- il par là une purification radicale de la Vierge au mo ment de l'incarnation du Verbe,ou pense-t- il à l'immaculée conception? Cf. entre autres Coran 23,15-16; 6,12. 36.38; 2,113; 3,9.25; 4,87 ... Voir notre ouvrage: Einführung in die Grundlagen des Islams, Graz 21981, �. 184-186; H. Stieglecker, Die Glaubenslehren des Islam, Pa derborn 1983, p. 755-766. cf. Gen. 3,1-24, surtout 3,17. cf. Mat. 22,23; Mc. 12,18; Lc. 20,27; Act . 23,8. Cf. Josèphe, Antiquitates judaicae, XVIII, 1,4: éd. L. Feldman, London 1965, p. 13; De bello judaico, Il, 8,14 (165): éd. H.St.J. Thackeray, London 1956, p. 386. Il n'est pas clair à quels autres auteurs et à quels passages de p hilon l'auteur pense ici. Cf . Cf.Coran 4,157. Sur les données de la tradition islamique relatives au rôle du Christ et à sa mort à la fin des temps, cf. J. Henninger, Spuren christlicher Glau benswahrheiten irn Koran, Schëmeck/Beckenried 1951, p. 41-44; H. Michaud, Jésus selon leCoran, Neuchâtel 1960, p. 84-87; M. Hayek,Le Christ de l'Islam,Paris 1959, p. 241-271. cf. Jn. 8,44. Cf. notre ouvrage: Apologétique byzantine contre l'Islam, p. 124-125; Euthyme le Moine,Controverse sur la foi, 6: éd. Trapp, p. 119, lignes -
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BIBLIOGRAPHIE
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INDEX DES VERSETS DE LA BIBLE
AT
Gen. 3,1-19 Gen. 3,1-24 Gen. 3,17 Gen. 49,10
50, 229 n 17 50, 229 n 15 50, 229 n 16 39 n 10, 49, 228 n 13, 230 n 33, 23 1 n 51 233 n 96 234 n 116 234 n 116 60, 233 n 91
Ex. 12,21-34 Ex. 14,21 Ex. 15, 23-25 Ex. 17,8-13
233 233 233 233
Nomb. 21,6-9
233 n 101
Deut. 6,4
49, 228 n 12, 231 n 45
1 Ro is 17,19-23
233 n 108
2 Ro is 4,32-37
233 n 109
Gen . Gen . Gen. 1,6 Gen. 1,26
n 99 n 100 n 100 n 103
Ps. 33 (32),6 Ps. 7 2 (7 1),5 Ps. 7 2 (7 1 ),6 Ps. 7 2 (7 1),7 Ps. 7 2 (7 1), 17 -18 Ps. 104 (103),24
60, 233 n 92 60, 233 n 92 60, 233 n 93 60, 233 n 95 60, 233 n 94 40 n 11, 233 n 102 Ps . 147,18 (147,7 ) 50, 50- 51, 229 n 18, 230 n 29
Is. 7,9 Is.7,14 Is. 8,6
232 n 73 58, 232 n 80 58
Is. 9,5 (Septante 9,6) 232 n 81 Is . 53,4-5.9 233 n 106 Bar. 3,36-38
58, 232 n 81
Jonas 2,1
233 n 104
NT Mat. 7,8 Mat. 12,40 Mat. 20,17 -19 Mat. 22,23
234 233 233 234
Mc. 10,32-34 Mc. 12,18
233 n 107 234 n 117
Le.
18,3 1-3 4 Le. 20,27
233 n 107 234 n 117
J n. 1,1 Jn. 1,3 Jn. 3,14-15 Jn. 8,44 Jn. 13,3 1
50, 57, 230 n 27, 232 n 7 2 230 n 34 233 n 101 234 n 122 234 n 125
Act. 4,12 Act. 23,8
44 n 20 234 n 117
Rom. 2,15 Rom. 5,12-21 Rom. 6,8-10
230 n 40 233 n 96, 234 n 113 233 n 110
1 Cor. 15,20-22
234 n 113
Heb. 4,15
232 n7 6, 234 n 11 2
n 126 n 105 n 107 n 117
241
INDEX DES VERSETS DU CORAN
2,116
230 n 35
17,42
230 n 41
3,3 3,7 3,45 3,191
229 n 21 43, 230 n 38 42 n15, 230 n 24 40, 233 n 102
19,21 19,35 19,39 19,88-93 19,93
45 n 20 230 n 24 et 35 33 n 3 43, 230 n 35 33 n 3
4,147 4,157-158 4,159 4,171
234 n 120 33, 43 43 42, 43, 50, 51, 57, 59, 229 n 20, 230 n 24. 31 et 36, 232 n 70 et 75, 233 n 87 et 97 33 n 3, 43
21,11 21,91 21,107
230 n 41 230 n 36 45 n 20
23,91 23,115
230 n 41 40 n Il, 233 n 102
25,8
43
28,43
45 n 20
38,27
40 n 11, 233 n 102
43,59 43,61
43, 33 n 3 43
53,13-18
43
4,172 5,17 5,44 5,46 5,68 5,72 5,75
43 45 n 20 45 n 20, 229 n 21 229 n 22, 231 n 42 43 33 n 3, 43, 227 n 4, 234 n 119 227 n 4 5,116 5,116-117 43
6,101
43, 227 n 4, 230 n 35
66,12
230 n 36
9,30
230 n 35
72
43, 227 n 4, 230 n 35
16,64
45 n 20
112,3
227 n 4, 230 n 35
242
INDEX DES NOMS PROPRES DE PERSONNES Théodore Abü Qurra 229 n 19, 230 n 32,232 n 67 A.T. Alford 227 n 5 M. Allard 228 n 11 Allatius 67 Alphonse d'Aragon (de Naples) 10 ,11,12 n 10 ,16,16 n 16, 2 1 n 28,22 n 30 Alexandre le Grand 21,21 n 28, 22,69,223 D.J. Allan 23 1 n 58.59,232 n 64 Georges Amiruztès 21,2 1 n 29 Tor Andrae 43 n 1 7,230 n 37 André de chio 27,27 n 46 Rodigue Sanchez d'Arevalo 26, 26 n 38,27 Aristote 10 n 4 ,23 ,38,38 n 9 , 53 ,54,55,56,56 n 1 ,105, 12 1,123 ,125, 13 1 ,139-153 , 179,199,23 1 n 47.48.49, 232 n 68,233 n 111 Auguste (empereur) 60 ,185,223 Giovanni Aurispa 14 n 14,17, 27 n 20 F. Babinger 18 n 2 1 ,19 n 23 , 20 n 24 ,2 1 n 2 7.28.29, 227 n 1 Francesco Barbaro 9 G. Bardy 23 1 n 44 Bart hélemy d'Edesse 229 n 19, 232 n 67 Becker 12 n 11 Bessarion 10 n 4,1 1,11 n 7, 27 n 43 ,38 n 9 J. Bournan 228 n 5 JeanCantucuzène 24 Caucadène 15,225 E.Cerulli 44 n 17,230 n 3 7 César 21,2 1 n 28, 22
R.Cessi 14 n 14, 17 n 20 Constantin 14,15,28,29,64, 221, 223 Cyrus 21,22 Norman Daniel 227 n 3 ,229 n 19 A. Deissmann 15 n 15 Doukas 12 n 11 A. Ehrhard 27 n 45 Eugène IV 9 Euthyme le Moine 229 n 14 , 230 n 25 ,232 n 67.74, 234 n 123 Evode 12 n 11,24 n 37 Feldmann 234 n 118 François Filelfe 9,17,17 n 18, 2 1 n 27 Francesco Foscari 11 E. Fritsch 36 n 7,227 n 3 .5 , 232 n 78 L.
M. Gaudefroy-Demombynes 44 n 17 Geber 22 Gémiste Plét hon 10 n 4 ,13 -14 n 14,23 ,38 n 9 C. Gianelli 67 n 1 R. Glei 227 n 3 Grégoire de Nysse 229 n 14 Guarino de Vérone 9 H.M. Gwatkin 231 n 44 J. Haddad 36 n 7 L. Hagemann 18 n 22 ,36 n 7 , 227 n 3 ,228 n 5 ,229 n 19 M. Hayek 44 n 18,227 n 5, 234 n 12 1 Henninger 227 n 5,234 n 12 1 G. Holscher 18 n 22 243
R.Janin 9 n 1, 10 n 3 Je Je 229 n 14.19,231 n53, 232 n 83 We N.Jorga 17 n 17 Josèph e M.Jugi e A.Th. Khoury 36 n 7,227 n 5 Paul Khoury 228 n Il B. Kott e 232 n 83 K . Krumbach e r •
E. L e 67 n 2 Léon 229 n 19,231 n 53 Ma hom e 64,69 Sigismond Pandolfo Mala t e 19,20 I. d e Mélissénos 12 n 11 A. Me 13 n 13, 14 n 14, 15 n 15, 16 n 16, 17 n 17.20,21, 21 n 26.29,22 n 3 1 .3 2, 23 n 33, 26 n 38.39.40, 27 n 41.42 .43.46 G. M e J. M e H. Michaud 44 n 18,227 n 5, 234 n 121 L. Mohl e J. Monfasani 9 n 1,20 n 25, 23 n 34 Nicéta s d e 229 n 14.19,230 n 32, 232 n 67.83
244
Nicétas Choniat e 232 n 83 Nicolas Piccolomini 13 n 13 Nicolas V 10, 11, 14 n 14, 15,16, 22 n 30 Nicolas d e P. Naumann 18 n 22 Grégoir e G. Pa rrind e r L. von Pastor Il n 9 Paul II 20,26 Pe Pe p hi lon 203, 234 n 118 Pi e 13 n 13, 18, 18 n 21.22,19 p laton 10 n 4,23 Poggio d e 14 n 14,17,17 n 20 G.L. Pr e Ptolémé e La uro Qu e H . Ra isa n e Ch.E. Rav e W.D . Agostino Rub e H. d e Nicolas Sa gundino 16, 16 n 16, 17 n 17,21 n 28 C. Sch e O.H. Schumann 227 n 5 Geo France Skand e R.W. South e H. Sti e g 234 n 115 H.St.]. Thact e
Théon d'Alexandrie 22 Théophane leConfesseur 228 n 6 G. Toffanin 18 n 21 N. Tomadakès 21 n 29 E. Trapp 229 n 14,230 n 25, 232 n 67.74, 234 n 123 Robert Valturio 19 H. Vast 11 n 7 Vittorino de Peltre 9 G. Voigt 18 n 22
E. Walser 10 n 5, 17 n 20 W.M. Watt 227 n 5 E. Weigl 231 n 44 J. Werner 21 n 29 Geo Widengren 44 n 17,230 n 37 Euthyme Zigabène 229 n 14.19, 232 n 83 G.T. Zoras 7,9 n 1, 13, 18 n 21, 67,67 n 1 S. Zwemer 227 n 5
245
L'auteur de ce livre
prof. Dr. Ade! Th. KHOURY, né en 1930 au Liban. 1948-1953: Etudes philosophiques et théologiques au Liban. 1953: Ordina tion sacerdotale. 1959: Licence d'enseignement ès Lettres-Philo sophie; 1960 Licence ès Lettres Arabes (Université de Lyon/ France, Centre de Beyrouth/Liban ). 1966: Doctorat d'Etat ès Lettres à la Faculté des Lettres de l'Université de Lyon. 1966: Maître de Conférences à la Faculté de Théologie Catholique de l'Université de Münster/République Fédérale d'Allemagne. 1970: apI. Professor; 1970: Wissenschaftlicher Rat und Professor à la même Faculté. Depuis 1970 il dirige le Seminar für Allgemeine Religionswissenschaften de la même Faculté. Nombreuses publications sur l'Islam et les relations entre le Christianisme et l'Islam, entre autres: Manuel II Paléologue: Entretiens avec un musulman, 7e Controverse (coll. Sources Chrétiennes 115), Cerf, Paris 1966; - Les Théologiens byzantins et l'Islam (VIll e-XIIIe s.), Nauwelaerts, Louvain 1969; - Polé
mique byzantine contre l'Islam, Brill, Leiden 1972; - Apologé tique byzantine contre l'Islam, CIS-Verlag, Altenberge 1982; Einführung in die Grund1agen des Islam, Styria, Graz/Kôln 21981; - Begegnung mit dem Islam (Herderbücherei 815), Frei burg 31986; - Toleranz im Islam, München/Mainz 1980; CIS Verlag, Altenberge 2 1986; - Un modèle d'Etat islamique: l'Ara bie Saoudite, München/Mainz 1983; - Islamische Minderheiten in der Diaspora, München/Mainz 1985; - (avec L. Hagemann) Christentum und Christen im Denken zeitgenôssischer Muslime, CIS- Verlag, Altenberge 1986; - Der Koran (traduction allemande du Coran), Gütersloher Verlagshaus Gerd Mohn, Gütersloh 1987.
CORPUS ISLAMO-CHRISTIANUM (CI SC) Herausgegeben von Adel Theodor Khoury und Ludwig Hagemann
SERIES LATINA
(Schriftleitung: Ludwig Hagemann) 1 Petrus Venerabilis Schriften zum Islam Ediert, ins Deutsche übersetzt und kommentiert von Reinhold Glei Alt en
2 Thomas von Aquin De rationibus fidei Kommentierte lateinisch-deutsche Textausgabe von Ludwig Hage mann und Reinhold Glei Alt en
SERIES GRAECA
(Schriftleitung: Adel Theodor Khoury/Reinhold Glei) 1 Georges de Trébizonde De la vérité de la foi des chrétiens Texte grec Traductions française et Notes par A. Th. Khoury Alt e
2 Bartolomaios von Edessa Kommentierte griechisch-deutsche Textausgabe von Klaus-Peter Todt Alt en