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M. M.Alexandrescu -Dersca
La campagne de Timur en Anatolie 1402
,
VARIORUM REPRINTS •
London 1977
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( •
First published Bucarest 1942.
Cl 1977 Variorum Reprint, London Preface
to
Second Edition and Addenda
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ISBN 0 86078 015 5 Published in Great Britain by
Variorum Reprints 2ia Pembridge Mews London Wii 3EQ
Printed in Great Botain by
Kingprlnt Ltd Richmond Surrey TW9 4PD VARlORUM REPRINT Mil
PR
É FACE
À
,
LA
SECONDE EDITION
La première édition de ce livre, dont plusieurs exemplaires déposés chez le libraire bien connu Otto Harrassowitz ont disparu pendant la guerre dans le bombardement de Leipzig, s'est trouvée épuisée dans un intervalle de temps étonnement court. Ce fut donc pour nous une joie
très vive lorsque la maison d'édition Variorum Reprints de Londres a pris l'initiative d'en publier une réimpression au moment même où plusieurs historiens turcs nous suggéraient
à
l'occasion des congrès des
études turques d'Istanbul et d'histoire turque d'An�ara (octobre
1976)
de faire paraître une seconde édition de notre ouvrage. Nous devons une reconnaissance particulière au professeur Kenneth Setton de l'Institute for Advanced Studies de Princeton qui a proposé la réimpression de notre livre en Angleterre ainsi qu'au professeur Mihail Berza, directeur de l'Institut des Etudes sud-est européennes de Bucarest qui l'a fortement appuyée. Il en résultera pour l'ouvrage une large diffusion dans un pays
à
qui a pris une part importante
l'avancement des études portant sur
l'histoire des Mongols, de l'Empire ottoman et de Byzance. Trente cinq ans se sont écoulés depuis la publication de notre Quvrage de jeunesse consacré
à
un des événements les plus importants
de l'histoire de l'Europe orientale et m"ême de l'Asie. Il s'agit de la célèbre bataille
d'Ankara
juillet
(28
1402)
qui ébranla de fond en
comble la puissance de l'Etat ottoman agrandi et centralisé par Bayazid I, prolongea d'un demi siècle la vie de l'Empire agonisant des Paléologues et fit de Timür l'arbitre incontesté du Proche Orient. Pendant ce long intervalle de temps la plupart des données sur lesquelles s'étaye notre ouvrage ainsi que les vues qui s'en dègagent ont été acceptées par les historiens qui ont approfondi certains problèmes s'y rattachant. Il s'agit en premier lieu de l'origine et du caractère idéologique d'ordre politique et religieux du conflit entre Timü:ç qui avait recon stitué
à
son profit l'empire de
SUccesseur légitime. et Bayazid
l,
Ôngiz
Khan dont il se considérait le -
descendant d'une lignée de ghazis qui
avait étendu son autorité dans le centre, le nord et l'est de l'Anatolie,
..
u
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
aspirant à obtenir du �halif abbaside du Caire le titre de sultan du pays de Riim (Sultan al·Rûm) porté par les Selc;!jii.l$.ides d'Asie Mineure. Lorsque Umur, ayant occupé la Géorgie, l'Arménie et le Kurdistan est arrivé aux portes de l'Anatolie, la rivalité entre les deux souverains turcs, dont les états confinaient, éclata. La question d'Erzin.djan qui apparaît comme la cause du premier conflit ne fut en réalité que Je prélude du grand choc entre les deux impérialismes asiatiques dont Je sort allait se décider dans la plaine de ÔbliJ:c Ô.yi. Car alors que TImür visait à étendre sa domination sur l'Asie Mineure en tant que successeur des Ilhltanides, Bâyazid ne cachait pas ses visées sur l'Azerbaiç!jan. pays turc gouverné par Miran Sh3-h. Ce fut là l'origine de la guerre qui sUlVint entre les deux grands représentants de J'ancienne Turquie de Transoxiane et de la nouvelle Turquie d'Anatolie. Le conflit entre les deux impérialismes asiatiques a revêtu un caractère idéologique d'ordre politique et religieux. En identifiant awc l'islamisme la nation turque, représentée par les nombreuses populations turco-mongoles qu'il avait incorporées à son empire, Timiir était arrivé à se considérer l'elu et le représentant d'Allah sur la terre. En cette qualité, il s'arrogeait le droit de rappeler à l'ordre et même de punir le souverain ottoman dans lequel il ne voyait qu'un simple beg des marches qui se refusait à reconnaTtre son autorité. Pour justifier sa politique aux yeux des musulmans qui pouvaient l'accuser à bon droit de s'attaquer aux forces de l'Islam, il fit appel à une habile propagande. Notre exposo portant sur les oppérations militaires qui se sont succédées au cours des deux campagnes d'Anatolie et surtout pendant la bataille d'Anl}ara n'a pas été affecté dans ses grandes lignes par les ouvrages plus récents. Les historiens qui s'en sont occupés dans des oeuvres de synthèse ou dans des monographies ont accepté les principales données de notre livre. Malheureusement l'ouvrage le plus récent sur TImiir par H. Hookham, Tambur/aine the Conqueror (Londres 1962) ne nous a pas été accessible. Il n'y a pas de discussions non plus sur les conséquences de la bat
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOUE
ili
gravité de l'Etat ottoman était resté en Anatolie. Ce sera l'invasion de Umur qui poussera la grande vague des émigrants turcs originaires d'Asie Mineure vers la Péninsule des Balkans ou ils colonisèrent des régions dévastées et dépeuplées pendant les expéditions entreprises par les begs turcs. Bayazid ne disposait donc pas en Roumélie d'une base turque aussi puissante qu'en Anatolie. Mais tandis que dans la Péninsule des Balkans, la victoire de Nicopolis (1396) avait renforcé l'emprise ottomane sur les princes et les seigneurs locaux, les émirs d'Anatolie ne se
résignaient pas à la perte de leurs principautés. Ils fIrent appel à Timür
en tant que garant de l'ordre dans le monde musulman.
A l'intérieur, l'Etat de Bayazid était déchiré par l'antagonisme entre l'ancienne tradition ghâzi des marches, représentée par les begs locaux et le nouveau système centralisateur des kul (gens du sultan) qui occupaient les plus hautes charges et sur lesquels s'étayait l'autocratie du monarque. La préférence accordée par Bayazid à ses créatures (kul) pourvues de Umar au détriment des begs locaux explique la défection des contingents recrutés dans les émirats anatoliens pendant la bataille d'Ankara. Après l'effondrement de l'Etat centralisé de Bayazid, l'innaction des puissances chrétiennes directement intéressées à la question d'Orient: Byzance, Venise et Gênes qui n'essayèrent même pas de profiter de la crise de l'Empire ottoman pour en précipiter le démembrement, pose un autre problème. Nous l'avons expliqué par les importantes con cessions faites par
Süleyman �elebi pour conserver les territoires
occupés en Europe par ses prédécesseurs, par l'absence d'un conflit idéologique entre les Turcs ottomans d'une part, les Grecs, les Vénitiens et les Gênois de l'autre, ainsi que par la vague de pacifIsme engendrée par la crise économique et sociale qui sévit en Occident au début du XVe siècle. Il est probable aussi que ces puissances, effrayées comme de juste par le récent sac de Smyrne (décembre 1402), qui venait de porter un coup funeste au commerce occidental en Asie Mineure, préféraient à l'implacable conquérant asiatique Umur le maintien d'un état
ottoman
accessible
à
des
accords
d'ordre économique.
Les
importantes concessions garanties à Byzance et à la ligue formée par Venise avec les puissances chrétiennes de la Mer Egée par le successeur de Bayazid en Europe justiftent cette hypothèse. N'oublions pas non plus que le controle institué par Venise sur les Détroits qui séparaient les deux moitiés de l'Empire ottoman ainsi que le rétablissement des émirats anatoliens par TImür et la rivalité des fils de Bayazid ont contribué à créer en Europe une fausse quiétude. Si dans ses grandes lignes notre ouvrage n'a pas souffert en général de la marche du temps, il y a cependant certaines acquisitions nouvelles
iv
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOUE
de la science historique dont nous devons tenir compte. Nous nous efforcerons de les mettre à profit dans l'addenda, vu qu'il ne nous a pas été possible de compléter certains passages de notre ouvrage ni d'y faire certaines retouches. Nous espérons apporter ainsi une modeste contribution à l'oeuvre de défrichement du vaste champs de travail représenté par les études ottomanes qui ont enregistré dans les dernières décades des succès importants. Si nos efforts permettent aux chercheurs à venir de pénétrer plus profondément dans l'essence des problèmes que nous avons tentés d'expliquer, nous aurons atteint notre but. Marie-Mathilde Alexandrescu-Dersca Bulgaru Bucarest, mai
1977
ADDENDA
Les comptes rendus sur notre ouvrage parus dans les revues spécialisées (Oriente Maderno, Rome 1943 p.224 (EUore RossO,
Bucarest 1943, pp.292-293 (N. B
,
1.
Parmi les souverains auxquels s'est adressé Manuel II Paléologue pour obtenir une aide contre les Turcs (voir plus haut p. Il et suiv.), il y a "lieu de mentionner le roi d'Aragon.Martin 1 (139514lO),auquelie basileus envoya un ambassadeur en la personne d'Alexios Vranas, le roi de Castille ,Henri III (1390..1406). et le roi de Navarre ,Charles III (F. DOlger, Regestell der Koïs.erurkunden des oS/Tomiscllen Reiches von 565-1453, 5: Regesten von 1341-1453, MUnchen 1965, p.87 no.328; C.
L A CAMPAGNE DE nMUR EN ANATOUE
Marinescu, Du nouveau sur les relations de Manuel Paléologue (]391·1425) avec l'Espagne. Atti della VIII Congresso inter· nazlonale di Studi Bizantini, l, t 953, p.422). Dans une lettre du 3 février 1401, Martin V promit au basileus d'envoyer six galères armées à Constantinople à condition que les autres puissances chrétiennes s'engagent à organiser une expédition contre les Turcs (Rubi6 i Uuch, Diplomatari de l'Orient Catalil (J301-1401l, Barcelone, 1947, p.689 no.664; C. Marinescu, op. cil. p.426; Cirac Estopanan, La unidà, MaIJue/1I Pa/eolaga y sus recuerdos en Espana, Barcelone. 1952, pp.56, 63 -64).
2.
Après le départ de Manuel Il en Occident, l'entente du régent Jean VII avec Bayazid (voir p.I1), attestée par C1avijo, est confumée par un passage du Chronicon breve de Craecorum imperatoribus ab anno 1341 ad annum 1453 e codice Valicano graeco 162 (ed. R. J. Loenertz 'EifETl1P'" E1a.tp€t.a" Bufa."1WW" l:1Tou6wv 28, 1958, p.210, no.18) qui précise que pendant le siège de Constantinople par Bayazid, "les habitants de la cité étaient affamés et la population s'enfuyait. Et quelques chefs (nobles) ont pris les clefs de la cité et les ont porté au sultan à Kotyiios ( Kutahiya) pour livrer la cité." =
3.
Nous avons reproduit (p.18) une affirmation de C. Hopf (Gr/echen/and im Mit/ela/ter Il, p.65 ) suivi par Delaville le Roulx (La France en Orient p.386) concernant l'évacuation par les Turcs de Selymbria qui serait rentrée sous l'autorité du gouverneur imp é rial 8ryennios Leontarios. Un examen attentif des deux actes du synode de Constantinople (Miklosich et M üller, Acta, Il, p.401, juin 1400 et p.502, juin 1401) sur lesquels s'étayait Hopf démontre cependant que Leontarios y est mentionné avant la réconciliation de Jean VU, alors empereur à Selymbria, avec son oncle Manuel Il, survenue en automne 1399. Mnsi que l'a établi R. J. Loenertz (Pour l'histoire du P�loponèse 011 XlV"" siècle (J 382·1404), "Revue des ElUdes byzantines, I, 1943, pp.194-195) il n'y a pas eu de restitution de Selymbria par les Turcs. •
4.
Le rôle de la diplomatie byzantine intéressée à déclancher la
guerre entre TImùr et Bayazid (voir pp.3940) a été reconnu par les sultans ottomans. En 1411, après la défaite et la mort de Süleyman éelebi, son frère et successeur Mùsâ accusait les
1 vu ••
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
Byzantins d'avoir fait appel a TImul" (Ducas ed. Bonn p.91; ed. V. Grecu p.12S), les rendant responsables du désastre d'Anls.ara. Cette tradition a été suivie aussi par Démètre Cantemir (His/ory of the Growth and Decay of the Ottoman Empire,
trad. Tindal, p.53) qui affirme même que l'empereur Manuel II aurait été prêt à faire acte de soumission envers Timûr. Pour les relations de Byzance avec les Turcs voir John W. BarkeT, Manuel Il Palaeologus 1391-/425. A Study in Late Byzantine Statesmanship, New Brunswick, New Jersey, 1969. pp.504-S08.
5.
L'étude de la correspondance entre TImür et Bayazid mériterait d'être reprise et discutée à base des lettres édites du grand conquérant (Migne, Palra/agla graeca, t.156, coll. 280 C·281 A; E. ugrand. Lettres de l'Empereur Manuel Il Pateologue� Paris 1891, pp.103- 104; Ahmed Fendun, MünslUJ '[li es-se/afin (Correspondance des sultans, Istanbul 1274-1275, collection sujette à caution) et particulièrement des lettres inédites, con servées dans les archives de Topkapu à Istanbul (signalées dans la revue Ar�iv Kilavuzu, 1931, l, p.61).
6. Un des problèmes les plus discutés par les historiens roumains a trait à la présence d'un contingent valaque à la bataille d·An�ara. Dans une communication présentée à r Académie Roumaine sur l'importance des chroniques ottomanes pour l'histoire des Roumains {Cronici/e (Ureesti ea izvor penIru is/oria rom4nilor, Annales de l'Academie Roumaine, Memoires de la Section historique, Ille série, t.lX. Bucarest 1929, p.22) notre regretté
ma1tre N. Iorga a été le premier à soutenir cette participation sur laquelle il revint cependant dans son Hisroire des Roumains (Bucarest, 1937, III, p.379). Par contre l'orientaliste A. Antalffi tC/leva tnsemniJri seurte, Revisla istor;cô 20,1934, pp. 205-206; Idem, Vechea cronicd % mana edilala de F. Ciest, Revis/a ISlorid'l, 1927, pp.217-2IS) était d'avis que le terme WLK ogh/u, vocalisé avec un fatha (a) sur le W et sur le L ce qui aurait donné la lecture Walak (au pluriel Evlak, Ejlak ou [jlak Valachie), désignait le fils du prince de Valachie, Michel, ou un de ses frères ilIégitÎl:nes. Notre regretté collègue A. Decei (A participat Mircea cel Rhum . . p.340 n.l, pp.341-345) a établi que F. Giese a choisi d'une manière arbitraire pour son édition le manuscrit de la chronique anonyme ou figure le terme IjùJk Ogh/u à la place <\e WLK Ogll/u identifié avec le prince serbe (Wulk Oghlu) mentionne par trois autres manuscrits (voir plus haut p.77 nA). =
•
viii
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
Le problème semblait résolu. Mais au cours de ses recherches à la la Bibliothèque Nationale de Paris, N. Beldiceanu a découvert quatre versions d'une chronique anonyme turque (mss. fonds turc suppl. 1047, mss. fonds turc anc. 98, 99 et 116) qui font état de la présence des Valaques dans l'armée de Bayazid (N. Beldiceanu, Les Roumains à la bataille d'Ankara, Südost Forschungen, XIV, München 1945, pp.442 et suiv). On les retrouve aussi dans le Dùstümame d'Enveri (ed. Mükrimin Halil Istanbul 1928, p.90), dans les deux versions d'UruQj ben Adil publiées par notre regretté maître F. Babinger (ed. cit. pp.33-34, 103) ainsi que dans le manuscrit de Rühi telebi consulté par A. Cecei (op. cit. pp.3SQ-351 ) dans lequel les soldats valaques sont mentionnés avant les serbes. Vu que pendant la campagne de TImûr en Anatolie le prince de Valachie Mircea l'Ancien (1386-1418), soutenu par les Hongrois et les Tatars, était en conflit avec Bayazid selon les données d'un document vénitien du 10 avril 1402 (N. Iorga, Notes et extraits 1. pp.116-117), N. 8eldiceanu montre qu'il ne peut s'agir des Roumains de Valachie mais des Valaques Balkaniques de Thessalie (Grande Valachie). Ces derniers avaient fait acte de soumissio n au sultan. Etant placés sous les ordre d'Ewrenos beg, gouverneur de Thessalie. il est probable qu'ils se trouvaient à l'aile gauche de l'armée ottomane qui combatit à Ankara (voir plus haut p.74). 7. Un autre problème soulevé par le professeur M. Berza dans son compte rendu sur notre ouvrage concerne les Tatars enrôlés dans l'armée de Bayazid dont nous avions signalé la présence à la bataille d'An�ara (voir p.7S). Ainsi que J'a montré notre regretté mart re P. P. Panaiiescu (Mircea l'Ancien et les Tatars, Revue historique du Sud-Est européen XIX/2, 1942 pp.438-44 8; Idem, Mircea cel Batrtn. Bucarest, 1944, p.287) il s'agit des Tatars originaires du DeWt-i Kip�k restés fidèles à leur khan Toktamiw, vaincu par TImur. Après la bataille décisive de Worskla (12 aoO:t 1399) où Toktamish et le prince de Lithuanie Vitold, soutenu par un contingent moldave, furent défaits par le nouveau khan du Kip<:!ak TImur Kût!û, les Tatars traversèrent la Moldavie - dont le prince Alexandre te Bon (1400-1432) était le vassal du leur allié - et la Valachje, arrivant jusqu'au Danube. Chalcocondylas relate (ed. Bonn p, 100) que Biiyazid, accédant à leur demande, les colonisa dans ses territoires de Roumélie, !:J charge de prendre part à ses expéditions militaires.
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
•
"
C'est ainsi que s'explique la présence des Tatars dans l'armée de Bâyazid .à AnlFara, dont ront état les chroniques turques (voir en dehors des chroniques mentionnées par nous (p.75 n.6). Enweri, Diistiirniime p.90, Uru� ben 'Adil pp.34, 103). Riihl (:elebi (Berlin, Staatsbibliothek mss or. 40 82 1 ) et Leunc1avius, Annales sultanorum p.18). -
8.
Le traité de paix négocié par Pierre Zeno au nom de la ligue
chrétienne avec Süleyman (:elebi (voir p.105 et suiv.) a été publié à nOllveau et analysé par G. T. Dennis (The Byzantine Turkish Treaty of
1403.
Orielltalil1 Christfana
1967. pp.72-88). Les négociations onl duré trois mois et demi au cours desquels Zeno se heurta à l'opposition d'Ewrenos et des begs de Roumélie, mécontents des concessions promises aux Byzantins. Elles n'aboutirent que lorsque Jean VlI eut renoncé à revendiquer Gallipoli et une flottille de huit galères. Le traité fut conclu après l'occupation d'Athènes par Antonio Acciajuoli (janvier 1403) et avant le 20 février 1403 lorsque le notaire génois lavagnino de Murta et son collègue recevaient des émoluments polU la rédaction du document en question (N. Iorga, Notes et extraits, l, pp.58-59). Sur les concessions territoriales accordées aux Byzantins voir aussi A. Vacalopoulos, Les limites de l'Empire byzantin depuis la fin du XIve siècle jusqu'à sa ehute
pp.56-65.
{/453J.
Byzantlnisehe Zeitschrift. 55,1962,
9. Ajoutons aussi quelques précisions sur certains personnages cités au cours de notre ouvrage: Hilaire Doria, envoyé par Manuel II auprès du pape Boniface IX, (voir p.l l ) etait le gendre de l'empereur, ayant épousé sa fiUe iIIégilime Zampia ou Isabelle (F. Doiger, Regesten l, p.85 no.3270). L'archevêque de Gothie,qui prit part, avec un membre de la famille Melissenos (Molissinus), (N. Iorga, Notes et extraits, l, p.112), aux négociations de Brousse (voir p.18), était Jean Holobolos. L'expression "matrem Zalapi" mentionnée par ce même document signifie "mère du prince". Nous l'avons identifiée avec la mère de Bayazid, Gül�iéek khatün, vu que les sultanes valides jouissaient en général d'un grand prestige. J. W. Barker (op. cil. p. 212 n.16) pense qu'il s'agil de la femme de Bayazid, Sullan khatün, mère de Süleymân éelebi qui avait entamé des pourparlers avec Venise (voir plus haut pp.24 -25).
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
La femme de Jean VII Paléologue (voir p.IS no.2) était
Eugénie Gattilusio (Phrantzes, ed. Bonn p.191) et sa mère, Marie Kyratza (voir J. W. 8arker, op. cit. p.492). Jean, archev@que de Sultaniya (voir p.39 n.3) était l'ancien êvêque de NakhW.ivan, John Greenlaw. Transféré à l'archevêché de Sulfaniya (ane. Tigranocerte) en aoOt 1398, il y demeura jusqu'en 1401 (P. B. Gams, Series episcoporum ecc!esÎae catholicae, Ratisbonne 1873, p.454; Delaville le Roulx, op. dt. pp.389�391 ; Mompheratos A.,llt'/l"ÀwlJan Kd, h(p"yuat MavovhÀ B '7"OU naÀatoÀo"yov €v 'EVPWlTfl K.(Ù Î\uCa Athènes, 1913, p.46 et suiv.) lorsqu'il fut nommé évêque de Soldaïa (Sudak) en Crimée (Luke Wadding, Allnales Minorum IX, Quarachi 1932, p.31 S; Eubel, Hferarchia catholica Medit Aevi, l, Monasterii, 1813, p.457). D. M. Nicol (ManuellJ's VisU tu London, dans Byzantium: ils eccleslastical History and Relatiuns
with the
Western World, Variorum Reprints,Londres 1972, p.225 n.59)
croit qu'il était franciscain et non dominicain comme il s'intitule dans son petit traité de géographie rédigé en 1404 et publié par A. Kern (Der "Libellus de Notifia Drbis" Johannes 111 (De
Galonifontibus
?)
O. P. Erzbischofs von Sul!anieh. Arhivwn
Fratrum Praedicatomm, VIII, 1938, p.82·123). Jean de Sultaniya
y affmne (op. cU. p.82) qu'en sa présence les ambassadeurs ottomans auprès de TImür, Qui se trouvait alors au camp de �arabaJtl (voir plus haut p.50), auraient promis au nom du sultan d'envoyer chaque année à Tïmiir cent mille esclaves chr�tiens si ce dernier renonçait à pénétrer dans ses états. 10.
Notons enfin que le terme de Bolak halki (p.74) s'appliquait aux membres de la cavalerie kapukulu qui benéficiaient d'un revenu fixe. (H. Inalcik dans Belleten XI, 42, 1947 p.344).
UNlVERSITATEA
PUBLICATIUNILE
MIHÂILEANA DIN IA�I
INSTITUTULUI
DE TURCOLOGlE
1
MARIE - MATHILDE ALEXANDRESCU - DERSCA
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
MONITORUL
OFICIAL
IMPRIMERIA
SI IMPRIMERtILE
NATIONALA.
(1402)
STATU LUI
BUCURESTI,-IQ4l
A
LA MEMOIRE
DE NOTRE VÉNÉRÉ MAITRE
NICOLAS L'HJSTL)RIEN
DE
IORGA
L'EMPIRE
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CUVANT INAINTE Cercetarea pTQfundd a istorici otlomane dinaintea lui Murad Il crmstitut, tiin mai multe motive, UM din temele ale mai ademenitomt ti mai bogate in rt:rullale ale studiilor turca/ogi,e. Putem considera ca }apt stabilit c4 Îllizinlto. acestui suveran oI/amA" n'a existat o iston"ograJie oJicia14, ll1Q că, pr«um s'a mai arătat cu alt prilej, cronologia anlt-muradicd strI pe picioare de lui. Sunt puţine speranţe cd, Itlt,'un timp determinabi/. se tia i:lbuti a se face r/Jnduiald În haosul aastor date .. fi aceasta nu numai pentrucă nu $'au pilslTat izvoarele istorice contimparatlt la Turci, dar pentrucd fi i:iJvoorele QCci dentale losrI mult de dorit. Faptul eri un eveniment de importanţa cuceriri; Adrianopolului de cdtre oSntanli n'a putut fi bine precizat pâlfrI acum cdţiva ani (ef. MOG, IIp. JII-JI9), Încât i s'au atribuit trei date deosebite, ple tka.:rd'n deajuns pentru teza noastră. Cercetarea istoriei baklUlic� din sec. al Xl II-lea". al X II-lea se gduile ,nc4 intr'o slau atlil de prec,,"r4, încât dacă seface abstracţie de /ueTan'le cu caraeler pregdtitor ale ndureo/ogi/or (in special ale lui C. J. Jirelek), toiul ramâne încd de jdcut. Scriilorul acestor rândun', care de ani de zile î# pltne drept ţintă Itiinţijicd înfăţi1areo. cucer;ri; Ru
meliei, iti poate îngădui o apreciere i" acearld privinţd, izvorÎtd din propn'(? experienţd, Dacd numai reconstituirea carcasei pur cronologice a ocupării Idrilor halcanice de cdtre ormanii Fi risipirea uimitorulu; haQs pricinuit de
informaţiile QCcidmtale, reclamă Încă multă osteneald, cu aMI ",ai greu ar li sd u ajungă a se aJIa cândVil dt1trminanlele religioase, sociale fi economice ale acestor evenimente. Nimeni nu va culeza a Întreprinde acesle cercetdr; numai cu ajutorul cu nO/linte/or turcologice. Numai o colaborare Între bizantin%gi, slavi,t; ti turcologi ar putea aduce lumind in auarUJ beznd. Acest japt il f.:eri/ied În chip pertinent tratarea unui eveniment istoric atât de important ţi atât de Plin de consecinţe grele, cum etle hdtdlia dela Kosovo Polje (I389), unde o muncă migd/oasa de deunii a pu.tut sd aducd abia în anii din u.rmă clariji rarea dorită. Descrierea luptei dtla Nicopole (I]96). începând Cfl A/ois Brauner la Aziz Suryal Atiya, e ţi ea o p ildd elocwntd despre f% ml re decurge din colaborarea reprezentanţilor dije7itelor ramun' I,iinţijia.
LA CAMPAGNE
••
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06
TJMUR EN ANATOl.IE
A fost, de sigur, un gdnd Jeneit a/ lui Nicolae Iorga, acela de a fi îndemnat pe elroa lui. d-ra M. M. Alexandrescu-Dersea, sd-# îndrepte ,'nlereml catre i lupta de/a Angora (I402) f să încerce, cu folosirea celor mai variate izvoare, o descriere a aastu; etJet'liment alde de important pentru istoria otomană. In acellSld lucrau, ni s e înJtififeazd rezulJalul unor osteneli cart au durat câţJ."va ani
şi care n'au ldsat neutili:&ale izvoarele turufti.
Dep autoarea
îşi da seama cd n'a izbutit sd ofere o expunere completti a lupln", nu i se poate precupeţi laude pentru extraordinar-ele sforţări făcute spre a aduce ordine în naosul informaţiilor ce/(Jr mai je/un"1t li ma; inegale ca valoare, ÎnJH7JinJ i f rqllrâ"d astjel in chip ermţial munca viituri/OT ctruMtor;. E explicabil cti figura surprinzătoare a lui Timur, pe care, în treacăt, cercetdtorii furci mai "oi îl revendicd drept unul de ai lor, a îmbiat pe cer celdtQTii din aceastd epocă de preferau a biografiilor din Irecut. Toate aceste expuneri
(L. Bou v a t, L'Empire
MongoJ.
Paris,
I927; Ha r o I d
Lam b, TamerJane the Earth-Shaker, Neu;-York. I928;
Om e r hal i
s,
Timurun Anadolu Seferi ve Ankara SavaşI, Istanbul, I934; Mic ha e 1
Pr a
w
din, L'Empire Mongol et Tamerlan, Paris, I937) sunt, ca şi cele
privitoare la Djinghis-Khan, mai mult sau mai pUlin contestabile din punct de vedere ttiin(iJic. Anul
Iwttiritor
în
existenţa
acestui cucen)or, adica
anul I4fJ2, În care /-a despuiat pe tulfJeYsaru/ sau, Bâyazid Fulgerul, tron ii de libertate, trebuia să constitue o temă
diOsehit
de
de
ademenitoare
pentru o profundă cercelare. Autoarea studiului de Jaţd a ţinut
înainte de
toate să descrie În chip critic lupta dela Ankara în cadrul istoriâ universale, deci nu din punct de vedere exclusiv turcesc. Nu mai pUlin atrdgdloare ar fi o
expunerI!
amdnunţită - cu Jolosirea
critică a diverselor izvoare - a celor doud decmi; următoare, care coush·· tuesc cea mai cn"ticd perioadă a imperiului oltoman. Un fragmeut privind numld perioodd îl constitue lucrarea scriitorului act:slor rânduri, apaT1ltd llcum
ma; hine de dOfllbeci de ani, d�spre Şeikh Bedr ed-Din, care lucraT�
de altfel trebue privitd azi caducă în multe puncte, în urma gdsirii manu scrisului original al lâcului Bedr ed-Din. Institutul de Turc%gie a luat în considerare publicarea acestui text aMI de important pentru istoria z·mpen·ului oltoman, dar mai cu seamd pentru Istoria Rumeliei, pn·n editarea wlumului Nr. 2, cart va înlesni cercetătorilor istorici o justă valorificare a aUslt!!· opere. Afa dar,
acest volum se va a/dtura in chip nemijlocit, în Iz·mp fi conţinul.
studiului de fard, a cdrei apariţie s'a /dsat aşteptald dz·n pricina vz·tregiei wemurilor fi a intr:eruperii contactulu; Itiinţijic, 1Mi mu.lt decât ar fi dorit nutoarea. F. 14 Februarie 1942.
BABINGER
BAŞLANGıÇ Osmanlı tarihinin Sultan 2-nci MUTOd'dan evvelki zamana aid kısmını yakından tetkik etmek, muteaddit sebebier dolayisile, türkiyat sahmmda araş tı.nna.lar için en aldkabaiış ve vertmh mevzulardan birini tefkil eder. Bu 0$ mmılı Padlfahtndan evvel resmi bir vekayiname mevcüd olmadığım kabul etmek Juzumu karşısında, bOfka bir munasebetle de söylediğimiz gibi, Mitrad 2 'den evvelki osmanlı ıi/silenamelerini sağlam bir esasa dayanmadtğınt tekmr lamak isteriz. Bundan dolayİ ktsa bir zamanda bu devre ait! karışık malzemeyi tamif elnuk mumkun olabileceği hakkında ümidimiz azdır. Bu, yalnız o :zamana aid tarihi kaynakların türkler tarafından muhafaza edilmediğinden
ileri gelen
bir keyfiyet değildir, belki garh kaynaklarının da bu kusmda na
temam olmasuJır. Edirne'nin osmanlılar tarafından fethi gibi ehemmiyetli bi, hadisenin bir
kaf sene evvelsine gelinceye kadar hangi yılda vuku bulduğunun tesbit edile mediğin; göz önüne getirmek, ki bu vaka bilindiği vechile ayrı ayrı tarih ["de gösteriliyordu, bizim nokta'i nazarımızı takvıye etmektedir. Miladi 14 ve ıs-ınci asırlarda balkan tarihi etrafında pek az arafıır malar yapıldığı için bilhassa C. J. .1 i r e c e k gibi türkiya! mulehassısı olmayanların bu mıntakaya hasrettikleri telebbualtan sarfı nazar edilince Balkanların mazisi hemen hemen bafdan tetkike değer. Bu satırları yazan, Rumeli futuhatını tesbit etmeyi kendine senelerdenberi ilmi bir maksad edindiği ifiıı bu hususa dair şahsi 1ecrubesinden doğan bazı kanaatları söylemek ister. Bir defa Balkan memleketierinin oSManldar tara fından ftthı sa/halarını kat'i tarihlere bağlamak, diğer tarafdan biri birine uymayan garb menbalarındaki malumaıdaıı doğan karışıkhğı gidermek uzun
bir zamana mutevekkifd". Bu Balkan vekayının ayrıca dini, ictimat
ki bunları tesbit ise, füphesiz, ayrı tetkik sahastdır. Bu oldukça geniş sahaya aw araftırmalar yalnız türkiyat mutehassısla rt1U1J elde ettikleri neticelerle sona ermez. Bu havaliyi alakadar eden tarihi mevzuatın fmm,; için Bizans tankile slav mutehasstsZarının da t ürkiyatn larla iıbirUgi yapmaları etmeleri gerel.dr i .
LA. CAMPAONE DE TIMUR EN ANATOLlE
•
büyük bi, �Jum"ıiydi haiz KosQfJQ. mııharelwi (ı389) h.ıkk("d� uzıuı zaman devom eden anıftırmaM' w ince/mu/er ancak son snıekT xar/mda bu vak'oyı arzu olundu/u gibi aydınlntnbılmifdir. Aıds BmurreT ik btlfltıyarok Aziz Surya! Afiya'ya. kadar devam eden Nicopoll! muharebesi (rJf)6) hakkındaki arııııırmalar. tarihi metıtular efra
{mda
muhtelif ilim mumessilleri arasında
birliğinin ne dereceye kadar tu
if
zumlu olduğunu açtkca göstt!111lektedir. Merhum Nicolae Imga 'nın talebesi Bayan M. M. A/exondrescu-Dersca 'nın osmanl. lan'hi jçin büyük ekmnı;yet; hai:ı1 Ankara Muhare�si (i402) üzerı'ne nazım dikkat,"ı celheder,.k bu askeri
ve
siyasi vak'ay' muhtelif men
bo/ara istinaden inc.elemeye t�'k elmesi isabetlı bir dÜlüneedir . •
Bunun üzerine doğan eser yukarulo baJıiS
WU!f}ZIIU
ota" V/lk'a hakJwula
smrt"ce devam eden artlflırnıaları iJııiva e!nukh ka./m4yup bu hususa dair türk mmhawnndan da istıfade edildıg;ni gtistermektediT. MıJuırrir mtvzu hak kında tam bir mutalaa flucüde getiremediğini itiraf etmekle beraber bu fok önemli larihi 'Vak'a etrafında rMf)cüd kartftk malzemeyi tasnıf hususunda sarf etHği büyük emek takdire layıkd". Bu sebebk pmididen sonra bu mevzuu aldkadar edecek olan arattırmalar eskisine nazaren daha az emekk ve ko layca neticelenebilecekdir. Timur'un hayret wrici sjması, ki
SM
zamanki türk mudekkikkr onu be
"imsemekıedirler, bij1tJgrafilerirı tercih edildi/i zamantmtza oUl muharrir v e mudekkikleri kendi üzerine kuooelle cezb elmifdir. Bu meyanaa L. B o u v a t H a i' o i d
mn I927 mmi Paris de ."e,,,etti/i
La ın b'm I938 yılı New York' da neıretı;/i Tamedane the Eal'th-Shaker isminde kitabının, kara
$avası
adlı
O ın e i' h a i i
s
'in Timul"un Anadolu Seferi ve An
fslanbulda I934'de (tkan kitabık M.
P i' a
v
d i n' in
I937 senesi Paris de nefrettili L'Empire Mango! et Tamertan adlı eserinin, Cengiz Han hakkında yazı/an kı'tablarda olduğu gibi, ilmı kıymet bakı mındmı düıükWk arzettikk,.,i inkA, olunaIMz. Hasmtnı esarel; altına alarak ıalıımdan
mahrum
eıırii
I402
senmnin, Fatila Timunmı hayatuula bir
döniim noIdası olmak hasebile draJk bir
"'aıtımaya
layık fok cazib bir
mevzu ()lacoğ� tabı'idir. Muharrirnin bu
eseri Ankara
muharebesinin türk noktai nazarından
bi" tavı;"' olmaytp beynelmilel tarih ferfetJes; dahilinde tenkül kaidelerine uyarak telıf ettiği bir mutaleadır. Ankara muharebesin; muteakib gefen ve Osmanlı [mparaıorlulu Tari hinin en zor devresi olarak kaydetıiği 20 senelik zamana aı'd flekaVlı'da muhtelif ko.ynaklara istinaden tesbit elmek, rier yanılmıyorsak, hiç de t'Vf)l!1kinden az cozib ve az. aMkabalıf bir mevzu değildi,. Bu devre aid bir mutalaa olarak blJııdan 20 sene evel Ştih Bedreddin. hakkında bendeni:.ıin nqrettiğim bi" yazı vardır ki bu, bilahere, Şeih Bedreddinin elyazma aslının bulunması üzerine kısmen tadile muhtaf olmUfdur. Iap Türkiyat Enstitüsü onnan"
J
., bilJlassa Rımuli tarihi iptı çok. ÖILI:mLı olmı. IJU wutni net' ik muteluwularln IIIfkjd nU%annQ arz dmeye karar tJeNtıişdir. Bahsetti/ini:. bu em' mulıar
ıi';li lıil!iMı
gayutJ.eriıu Taimnı. dvnya bu"ranı.
ve
milletkr arası tlmi
.ibıasebet/eriıı kesilmesi netU:ui olarak has/lması gtçilcm ıibu kitabı yukın .Jmı takib edeuktir. E". BABINGER '4
Şubat
HJf2.
•
.,
INTRODUCTION Le sujet dont nous nous occupons dans les
pages suivantes n'a pas
eu le don de retenir l'attention des historiens. Dans sa Geschichte des Ormanischen Raches 1), v. Ha m m e r fut le prcmlcr à étudler la campagne de Timur en Anatolie, qu'il considérait CQmme un épisode fort drama tique de l'histoire de l'Empire OU'oman. Mais ni lui ni Z i n k e i s e n ') n'envisagèrent le conflit de 1402 dans toute sa complexité de processus crucial pour l'histoire du développement des relations entre les peuples d'Asie et d'Europe. La pleine intelligence d'une période aussi complexe exigeait, il est vrai, l'analyse détaillée de bien des points ayant trait à ta situation de l'Empire byzantin, au rôle de la France en Orient et surtout aux rapports de la diplomatie vénitienne avec les Turcs. �rtes, bien des points de meurent encore dans la pénombre, mais il en est de primordiale impor tance qui ont thé éclaircis gr4ce aux éminents traveaux de J. D e l a v i Il e Le-Ro u l xl), de H. A. Gibb o n s"}. de N. Io r g a'). de M.A.A. Va s i l itv'), de M. M. Si lb e r s c h m i dt'). La récente publi. cation de M. F. Bab i n g e T, Dit Geschichluchreiber der Omumen und iJzre W"kt ') met à la disposition des chercheurs un répertoire complet des chroniques ottomanes dont quelques unes ont été déjà publiées. ') Tomes (-IV (Ptsth, 1834- 1836).
") Gtlchidl/t du o,,,.anischm Reichtl in Europ a,
tomes (-VII (Gotha, 1840-1863) . ") La France el!' Drimt au X/V-e Ij�ck, tomel 1-11 (Paris, 188s-1886). ') Th6 Foundatitm of tht Otto__ Elllpirt'(bford, H}16). 1) Guchichtt der olmanirchnl Reichn nach den Orullen daritlttllt, tomes I-V (Gotha, 10)08-1913). NQUJ et E1:traitl fXi1Ir sen,i, à l'histoire der Croiladtl ou XV-e sikle, tomes I-VI (ParÎs-Bucarest, 1899-19fS). HÎslwre de III IJÛ DYllalll;ne, lomes 1-111 (BuCII_ !"est, 1939). ') Histoire de l'Empire byzantin, tomes 1-11 ( Paris, 193a)
)
'
/Jas DrWJIlalische Probhm
1IWr
Zeit
•
thr Efflildru,nz dei
Tiirliuhen Rei,hes, lIach
���oniltherr. Out/len. Ei,. Bntra, I;ur Oesch. de' Btl;Îthllllittl Venedigs "'u Sul,on Bd_ jozet l,
=
BY1l4nz, Un;:orn u"d Grnua und "'u"" Rti,ht tian Kiprschak
(LeipJig, 1 9a3). t) Leipzig, 1927.
(1381-1400)
LA CAMPAGNR DE TIMUR EN ANATOLIE
•
.Les bases du sujet semblaient vive et amicale insistance, notre cher et vénéré maître, le professeur N i� c o l a s l 0 r g a nous pressa de lui consacrer une monogn.phie. comme
l'avaient déjà fait d'autres historiens pour la bataille de Nicopolis.
Dans les pages suivantes, nous nous proposons de dégager 1 e s e n s e t
le
contenu
s u bs t al"ltie l
du
c o n fl i t
de
1402
et
d'en étudier la r é p e r eu s s i o n sur la vie politique de l'Europe Od entrue et méditerranéenne. Pour y réussir, nous avons cru devoir insister sur la terrible menace qui pesait sur Constantinople, alors que les puissances chrétiennes inté. ressées au problème d'Orient, se préoccupaient de leurs intérêts immédiats et de leurs rivalités, négligeant les événements les plus importants. La France et l'Angleterre, iPlpliqu'ées dans la guerre de Cent ans, participent aux fatales conséquences qu'engendre ce long conflit histo rique. Venise qui allait se trouver la première atteinte par la chute de Constantinople, suit une politique opportuniste, dirigée par ses intérêts commerciaux. Gênes, réduite par
ses
luttes internes à se donner au roi
de France, renonce à toute initiative politique. Mais au moment où l'Empire des Paléologues n'est plus qu'une «simple pennanence. en pleine décadence, un état branlant dont l'Empereur oQ;
couronné par la .volonté divine, 1) est réduit à quémander le secours
de l'Occident sans parvenir à vaincre l'indifférence générale, le salut arrivera d'Orient. Sous l'impulsion de la formidable volonté de l'é m u 1 e d e Ci n g i z K ha n,
les Turcs Transoxianais détruisent la seule puissance qui se
refusât à reconnaître la suprématie de leur grand empire universel. Nous
chercherons à démêler attentivement, derrière les causes accidentelles, l'origine de la grande querelle qui s'allume entre les deux grands prota gonistes de l'Islam. Nous verrons que, sous le conflit tragique qui amena la défaite de Bayazid, se dissimule l'é t e r n e Il e q u e r eII e q u i m i t aux
prises
l'a n c i e n n e
Transoxiane n0 uvell e
et
des
d'A n a t oi i e
T urquie
des
Ti a n -sha n e t
d'E u r 0 p e,
s t e p p e s,
avec
la
de
la
Tu r q u i e
amolie par l'influence
d'une civilisation supérieure. Le
maintien
de
l'E m p i r e
O t t o m a n,
même sous une
autre forme au lendemain de la bataille d'An�ara et pendant les dix années ; de guerre civile qui suivirent, est un f a i t d o m i n a n t de l histoire orientale et même de l'histoire européenne. En dépit des convulsions fois militaire et administrative de l'état résiste. Les Turcs d'Europe, renforcés par l'arrivée de nouveaux émi-
intérieures, la solide. armature
-à la
1) N. 10 r, a, Histoiu dt la vi� byza"tint, tome 111, p. :138.
INTRODUCTION
7
grants anatoliens, ne désarment ni matériellement ni moralement. Sous l"'mfluence lective qui contribura à l'unification d e l'état. L'a t t i t
11
de
des
puis san ces
c h
r
étienn es
e nver s
c e n 0 u v e 1 e m p i r e qui allait sortir des roUies de l'ancien :iétruit il An�ara, pose un autre problème, étroitement lié au premier. La poli tique de large tolérence religieuse et fiscale des sultans envers I� mÎno rités chrétiennes d'une part, la conception féodale et chevaleresque adoptée par Bayazid et ses fils de l'autre, explique l'a b s e n c e d'u n c o n f 1 Î t i d é 0 l o g j q ue a v e cIe � Gr e Cli O r t h 0 d o x e s,l e s V é n Î tiens et les
Gé nOÎ�.
Le n o u v e a u p a c i f i s m e engendré
par la violente crise sociale et économique - qui sévit en Occident ---, et par l'échec de la croisade de Nicopolis, s'a t t a c h e r a à c o m b a t t r e pri nc ipe
1e
m ê m e d ei a c r 0 i s a d e, au moment où la papauté
divisée et décriée avait 'perdu tout contrôle sur les esprits. D'autre part, des contingences diverses d'ordre économique et politique empêchent la 1igue
an t i
-
0
t t o m a n e.
en tête de laquelle s'est placée Venise,
de recourir aux armes pour délivrer le Sud-Est européen. Venise exploitera la situation créée par le désastre ottoman pour réta blir en sa faveur l'équilibre naval et commercial. A titre égal, l'Empire de Constantinople participe aux bénéfices. La défaite d'An�ara lui procure de larges compensations territoriales et lui accorde un sursis d'un demi siècle. Elle arrête l'élan du puissant étal ottoman qui, après avoir soumis les Serbes, les Bulgares, les Bosniacs d'Europe et les émirats seldjü!ûdes
d'Anatolie, menaçait Constantinople. Elle transforme cet empire en pleine
expansion en un état faible, morcelé, qui cherchera à s'appuyer à l'ex
térieur sur l'alliance de l'empereur de Constantinople et à l'intérieur, sur
l'élément anatolien,arabe,kurde ou turkmène,venU des villes et des cam pagnes d'Asie Mineure. Par un singulier revers, �a r a
p r é c i pit era
le
l'cm p i r e e t c a n a 1 i s e r a
1 a d é fa i t e
déplacement
du
centre
dan s 1a Pén insu 1e
ka n s, l' e x p a n s i 0 n 0 t t o m a n e.
J'u n i f i c a t i o n d e l'e m p i r e prise de C o n s t a n t i n 0 pie
De ce fait,
territoire et "uthode
au."t'
gens
des
l'e s s o r
n
d e B a 1-
pour s'attachera avec Me�med [[ à 1 a qui
consacrera
définitivement la
politique d'expansion européenne àvec sa contre-partie, comme
d'A
la substitution
de Byzance 1).
Mais pendant la période de réfection ottomane, les puissances chré tiennes reprennent de nouvelles forces qui leur permettront de s'opposer dorénavant à l'offensive ottomane.
1)
Ibid.,
p. �50.
CHAt'fTRE PREMIER L'EUROPE DEVANT LE PROBLhm D'ORIENT
1397-'4°2 l.
Byzance et l'txpansiQn ottomane. - l.. Situation politique "tnéra, h J. An!aaonisme rdigieu:a: enue lC'< orthodoxes o:>! les catholiques. -..f . nisme: vénitien. - S. Décadence de Gênes. L'échec tragique de la croisade de Ni c 0 p o l i s avait contribué à ag
graver les données du problème oriental, en engendrant un esprit d'alarme
et de découragement dans la chevalerie occidentale et un esprit d'indif férence et de lassitude dans la bourgeoisie et le clergé, exaspérés par de continuelles demandes d'argent. D'autre part, l'intervention des Croisés avait amené Bayazid à adopter
les vues de Ti m fi r t a s h qui voulait couper court aux menées byzan
tino-hongroises
par l'occupation de Constantinople, d'où partaient tant de secrètes informations concernant les mouvements des troupes turques 1).
Bayazid reprit avec plus d'ardeur le siège interrompu 1). Réduit au petit triangle compris entre le Bo s p h 0 r e et la Me r
cl e
Ma r m a r a, relié au despotat de 1\1 i s t r a ct aux quelques îles situées
au Nord de
J ' Ar c h i p e l, par le lien moral det au prestige impérial, .à l a
1) 'A J h i If Pa' h a · z id." TewâTîllh.j 41·i 'O!lPIan, td. F. Gi e. e (Leip�ig, 19l.9), p. 60. •À .. h ik P •• h a - z , d e semble' tenir ses renseigu.,menls du fil. de TI m 0. r t i 8 h, '0 me r B e 8, dont il invoque, plua b8S, l'autoritt (Ibid., .
p. 6r). •) Neahrl i\1ehmed, Ta'n"l!h-ial-,'Osmâ"dlnsNoldek." Z.D.M.G.,XV (186r), p . J45; Sa'd e d-Oln, Tadj illtlW4r�, trad. V. Bratutti, ChTonje a dtll' oTigintl 11 progrtui del/a cara ottomana composta da Saidino Turco (Vienne, 1649, Madrid, 165a), l, p. 189;' G. Ph ra n t z t., Amtolu (Bonn, .�]8), p. 8); Ch. 1· (:o1:o n dy l e , Hi$toria�m (Bonn,18-43),P.l.6; Rabbi JOlephb e n 105hua be n Meir, Chronicl11s, trad. C. H. F. Bi all obl o t sky (Londres, 1835). p p. 155-a56. .
L'EUROPE DEVANt'
paissance de l'orth��� ie et à 'a
LI;.
PROm.BME D'ORIENT
9
�
' nis renaissance de l' el é
Paléologues n'attenualt que ] e coup d e [trAce qU1 df':valt mettre
III
son
uistence millénaire. , Épuisée du point de vue militaire et économique pal' la ruine et la de ses plus riches provinces et par un long blocus l!), rendu plus , rtgoureux encore depuis la construction de Güzel e l;I.i&ir (Anadolu 1:fi$ir)3),
�pc:lte
�
.' Constantin ople était sur le point de succomber .fo ) . Cette malheureuse cité jtajt déchirée par les dissensions intérieures et les prétentions dynastiques fomentées, selon toute apparence, par la politique astucieuse du Grand Vizir �Ali
Pi!ha 6 ).
Décidé à faire de Constantinople un :etat vassal où règnerait nomi nalement un empereur de son choix, 'A 1 i Pa s...h a cherche à ébranler l'i d é e d e l'a u t o r i t é i m p é r i a l e d 'e s s e n c e d iv i n e'), qui était la
b as e mêm e du dr o i t b yza n t i n,
doute la légitimité de l'Empereur régnant, Manuel II.
en
mettant en
Il espérait im
poser ainsi la restauration du représentant de la branche ainée, J e a n ') N. 10 r 1UÏ",.nlel.
i
l,
Hisfoi�e de 10
vie hy:talflrnt, tome
HI (Bucuest, 1934), p. 144 et
) Cf. te compte· rendu d'un contempcrtoin publi� par I. B o ed a n, EÎn Britrag ...". bvlgarischett und $erbischen G�"hj,huuhreihung. dans: A"hif; fü, ,lavis,ht! Philologie, XIII (1890) , pp. S3z-S34 (texte), pp. HI-Hl (ttad.). Sur la durée du siège. cf. D o. Il. d 0 da Le:l z e , Historia tu"lreICa (IJOO-151"'), éd. J. Ursu (Bucnest, '909) p. 9 ; Jo. B . P t . Egil a t i u s , De o,;gi� Turca".m libûlui (Paris, 1S39); L eu ap i n j • Il U a, lk T...,uvum origine, ,tli!fÎne ae Î",_nwima eo,,,/PI in clr,utial'lOJ Iyr(mllith (Anycrs, 1511), p. 57 ; N. S ec u n d i n o (Sa.ll:undino), Lilu, d� familia Autumanarum tuI Eneam, Setl(JTUm epùcopurn, danll J. Ra rn u s. De rchul Tu"iciJ (Louvain, 1553), p . 2,' \'; N e r i o la \' a Fo r m an t i, RiJccolte delle hiltori� delle vite degl'imperalori OUomaPli . . . (Venlle, 168...) , p . 17; W. D r e ch, 1 e r , ChroTlieon Sara'tnicum et Tt.,cicvm (Leipzig. 16&}), p. zz; G . S. g r e d 0, Hi,tfli,c de l'Empire ottomaN (Anuterd..m, !?.lII'), J. p. 7.l11. ') Sur le Bo ah i z Ke.e n; 'Âsh i � P a 1 ha · z ide, p. 6 1 ; 0 uca .. 14, p. 53 ; Cha lc. Ii , p. 80. ') Pour se faire une idée de la Constantinople de la fin du XIV·e siècle el du début du XV"" cf. Ruy Gondln de CI a \. Î j 0, His/or", dei l'aTl TamerlaTl, éd. G. A. de Molino (Sé"'ilh: ISsa), (01. 16r-16 V., éd. Madrid 1782 (d,mlclome III·cdcs Croniuu dl! lM RtycJ dt Caftilla) pp. 68-69; Sc h j lIb e rel' r. Reûtn, td. K. F. Neumann (MOnchen, 1859) pp. 136-137. L'anonyme russe dans lu Itinlrai�tI "IUrel en O,ielll, trad. de B . de K h j t r 0 W 0 (Genè\'e, (889), I, p. 237 ; Ch. Bu o n d e l mollt i , éd. Bonn ,836 (à 1. luile de J. Cinnamos et de Nictphore Brywnios), p. 179 et sui",.ntes. ') Sur le� inlri eues de •A Il Pa li h • el de 30n entoura8e, d. 'A s h i � Pa 1 h ,. tide, p. 6 l . Depuis ConSTantin-le-Grand, les empereur. se considtrl;ent comme dca: t ol •) XpWfO\) XIXptTt OIôroxpch'opE<; w:zl �"tMi<; lflim]<; T'ij<; otxu!J.M1�. G . L a p i t h i s sou tient danl son 'potme (M i g n E, Patrologia g�aeca, tome CXLIX 001. 'OH), que le 8 ..ikul elit l'tlu de Dieb, WnWci.nt d'un. 'utorité illimitée. •
•
--
LA. CAMf'AGNE DE TIMUJl BN ANATOLIE
••
1390, organisée par les Tures, avait placé pour cinq mois sur le trane. Ce projet sourit au Sul! in �).
VII, son protégé 1), que la rébellion de
... momentanémt:nt de la politique de conquete préconisée qu'il détoum
par
1imürtas..É,
agitant
Je
spectre d'une
nouvelle
intervention euro
péenne. Mais Jean VII, irrité des soupçon, que la camarilla turque faisait planer sur
il
lui,
se
se
lassa de faire le jeu politique du Grand Vizir; pour y échapper,
retira à Lesbos d'où il chercha à vendre scs droits à Charles VI, en
échange
d'une
rente
annuelle de
z".ooo
florins et
d'un
château
en
France a) . Cependant, menacé par l'armée ottomane que les Grecs n'osaient attaquer que de nuit
�
ainsi que l'affirme un contemporain ') - M a
n u e 1 II cherchait partout du secours. A défaut de troupes, le Grand Prince de Moscovie,
Da s i l e
I-er
lui envoya des subsides '). Sollicité par Théodore Paléologue Cantacuzène ') , qui lui remit une lettre de la part de Manuel (octobre J397) �), Ch a rie s VI de France ') Nous nous bawns, en formulant ee«o hypothhe,
sur le fait que ee fut 'Ali
P. $h a qui enga�ea Biyazld à conclure la paix avec Jean V�I moyennant un tribut de 10.000 florin s d'or, la conceuion d'un quartier pour les Musulmttl$ à Conltlnti tlople, ,i ru4! entre Un Ka p an et GO 1 D j i m j', l'établil",ment d'un �44{ et d'une mo�quée. (E ..... I i yi Cel e b i, Siy4���, trad. Jo. von Ha m m e r, NtJr_ r� of trav�ls in Europa, Au'tJ tJnd Africo . . . (Londru, 1834), J, p. Z"'; Il, pp.
ZI-%2). 'A�h i� P a sha-zld e, p. 61, dit textuellement que 'Ali Pasha reçut t de la put de l'Empereur une centaine de poisson! dont la ca,vi4! rempi l e pour II cession de Constantinople (op. rit., 1. p. 72). 1) 0 U CliS 11. p. 54; Ph r a n t 2 � 1 13, p. �6; Jun VII avait précédemment reçu Se l y m b ria en apana,c de la part de Bilyazld. C ha1 C., p. 78. a) Cette propruÎtion (ut adrenü au roi p'cl'jnterm�ia;re de Je a n d c Ne v e r 1
et d'He n r i d e Bir et d'Ois y, qui pass�rent pllt Le s b o s vUlla fin de juillet 1397; Jean VII s'y trouvait auprès de Ion beau-pt;re, Fr Il n ç 0 j Il II G Il t t t i l u . i0, Chambrl dtl Comptls dl Dijon B. 11396, id. S p. Lam b r 0 s, Neol H,Il, lIoml'le#lOIJ X (191]), pp. 248-249. ') J. B0 g d Il ft , op. C;C., p. $3-+ (texte), p. 54-2 (trad.). ') ChrOlJiqll, tU Ni/totlOV (Ni/torlovlluiflJ LûtopU) d.ni II Collt(tiofl COMpUte d" tome XI (1897), p. 168. ') Cf. Be r g e r d e X i v r a y, La vie
Arlna/"
ruSleS,
et
us oulI'OIls dt l'empe�tu' Manuel Palio _
logu,_ da.n9 les Mi11lojus d, l'Atadi",i, du ltucriptiolU, tOI:Re XIX, II-e partie (p.m.
1853), p. 86, no�
1.
,) CIr,oniqtu du religieux d� St. Dl,.is, éd. L. Bel l a, u e t (Pari., 1839-1852). n,
p. 559. LI lettre de Ma�uel portela lÙte du I-er juin 1397 (Ibid., pp. 558-560). } e. n J u v é n • 1 d e, Ur s i n s, Histoirl tU Charl�1 VI, duts la Coluctiorl d" "':::14i,,, FN' If!nJi, d /'histoiu dl F,anc«, de Mie h a u d et Pou j 0 u 1. t, ,ore Krie, t. Il (1836), p. 412; Histoiu d� CIr�/" VI, éd.
J. I. l'I.II b 0;) u re u r, IInn4!c 1397,
p. 369.
L'EUROPE DEVANT LB PR08LEME.D'ORIEN'l"
..
envoya 12.000 florins d'or 1). Les (lnc1es du roi, 1 e a d u c s d e Bou r g 0 g n e et d e Ber r y se montraient favonlbles à une nou· -veUe intervention militaire et le duc d'Orléans étatt ruapost à en prendre le co mmandement !). En dépit des pertes subies à Nicopolis, l'idée de la croisade que Ph i 1 i p p e d e M é z i ère s servait avec un grand élan, 'trouvait encore des résonnances dans les esprits de maints chevaliers désireux d'entrer dans l'Ordre de la Passion, afin de wngier la lumte publigw d� la. foy catholique 1). En sa qualité de Protecteur de Gênes, le Roi se devait de sauver Péra. C'est dans ce but que Charles V[ invita le Doge et la commune de Venise i suivre son exemple; il leur promit d'entreprendre une expédition l'année suivante ') et il les incita. en at tendant, à écou[Cr la requête de l'ambassadeur grec, N i c 0 1 a s No t a r a s. En dépit des presents de Ali Pa� i), Charles VI avait conclu, Je 7 janvier 1398, une alliance 'avec le Roi J a c qu e s d e C h y p r e, par J'intermédiaire de Je a n d e L u s i g n a n, s eig n e u r d e Be y r o u t h'). De son côté, Bo n i f a c e IX, sollicité par le paient du Basileus, Hi 1 a i r e D o r i a, se décidait enfm à intervenir. Le 6 mars 1398, le pape exhortait Lucques à secourir Constantinople assiégée ') el signait, au mois d'avril de la même année, une encyclique accordant des indul gences à ceux qui prendraient les annes ou donneraient des secoUI"S en lui
1 ) R. P re d e Il i, Commt11WrifJli, IX, No. 120, t. III, p. 26 0, lettre du :t8 juin
1398. D·ap rh le t�moîgl1llgede Ch. Due a Il i e, Hutori4 By%anti_ duplici Cl1IfmmtaTÎo ilbufTalfJ (Paria, 1680), p. 238, 300 �cw d'or auraient été payb l Tb é 0 d 0 r e Pa16010 a u e Ca n tac u z è n e, par l'ordonnance d u 29 janvier 1397; 400 écus par ICI deux ordonnances des 18 avril et "4mai 1398et 2. 000 6cua d'or pour !leI dépenees et �Uu de sa s uite en Angleter re ; '.000 �cUoft auraient ttt Ç()mpt�a à J ea n d e N a.ala poUf un voyage en Anileterre: cl. Un imp6t spécil.l fuI uH en 1397, eD Languedoc : d. k c_l'ft th Gui lia ume Duc, rCUf7fllr tler oiJes fNdomWu � III ,"erre es tité et diodu fk Sai'" Poru dt Tho aitra. Bibl . Nal. Paria, pj�u, oriri1ffJ!u, Duc: Zi E. J a r r y, lA, ori,,,,,, th III tWrtci,wtion fr�oUe li Ghtel (Paris, 18I}6) , pp. 216 217. ') Relig i eux, II, p. 562; Jea n Juvé n al d es Uelins, p. 412. ') P h. d e M � z i èr e 5, Epu'u ItJfMlItable tt «m,olalGirt, éd. Ker v y n d e L eI tell h 0ve. O�'Vrtl rh FroUlt.", t. XVI,. p. 477. t) R. P re d e Il i , Crmcmnnoriali, IX, No. 126 (doc. du 2a juillet 1)98), lU, p. 262. 1) Rel ig i e u x, H, P. 562; Le L , b o u re u r , P. 3"]O ') Co m teL. de MI.l LI.tri e, Hittpire dt Chypre (Pvil, 18.52), Il, p p. 438-439· Mü 11e r, DocurnDtti",lk reIarim tÛUe âtd: tolCO"N roU'Orinlk ÛlnÊri_ ') G. . • roi TfUtlri lino all'a_ 1531 (Florence, 1879), pp. (46 147. d oc::. No. 98 d u 6 mu. 1398.
LA CUlPAONll
..
DB
TIMUR
EN
ANATOLIE
argent. P a u l, é v!qu e d e C h a l c édo i n e, fut chargé de faire des colleçtcs en Alle Les insistances réitérées d'Hilaire Doria poussèrent le Pape à adresser à ?évêque de Chalcédoine un second bref dont le ton était beaucoup plus pressant (mars 13(9) j). Le IZjanvier 1400, Boniface s'adresse à un frère bénédictin, A u g U 8t i n d e Un d i n i 5, l'exhortant à prêcher la croisade panni les Norvégiens, les Suédois, les Danois tt les Allemands, notamment dans les diocèses de Mayence, Lausanne, Meissen, Lübeck et Carnin 1). Mais l'intervention du représentant de la papauté, divisée, entachée de népotisme et de simonie fol, était incapable de ranimer l'idéalisme moye nAgeux qui avait engendré les croisades. La situation politique générale de l'Europe était des plus troubles. i ns En Allemagne, les guerres civiles et les concesso reu1"S avaient anéanti l'autorité impériale et dissipé les revenus. We n� c e s 1a s était en butte à J'hostilité de la L i g u e et était trop faible et trop méprisé pour réussir à rétablir la paix et le respect de la Constitution primitive. En Hongrie, son frère Si g i s m o n d s'était aliéné la noblesse qui n'hésitera pas à le faire bientôt emprisonner (1401). Les Polonais avaient les yeux fixés sur la Baltique. En Italie, FIo r e nc e, dominée par ses intérêts, luttait au nom de l'équilibre politique contre les visées ambitieuses de Je a n Ga J é a s V i s c o n t i. Elle s'excusera, dans une lettre adressée au Basileus, qui lui avait envoyé son propre frère, D é m è t r e P a l e 0l o g u e en qualité d'am bassadeur '). Quant au Duc de Milan, il poursuivait sa politique illrpérialiste et se préparait à exploiter la trêve conclue avec Florence (II mai 1389). A Naples se pour� suivait la guerre civile entre les maisons rivales de D u r a Z Z 0 et d'Anj ou. Si e n ne seule, à la veille de tomber sous le joug des Visconti, donna 500 florins d'or '). Ri c h a r d II d'Angleterre sollicité par A n to i n e No t a r a St s'excuse: son trésor est vide par suite du coup d'État du 8 1)
O.
pp. 41,
R
11.
li
Y n A 1d
li
S,
• ,()8.
A""ale. ecclesitutici. . Barorri .
1) ibid., pp. 43-+4, 6 mar. 1399.
.
..
ab a"no 119B, vol. XXVII,
11 Y l'lIt dit que Biyuid nOUrTisuit l'intention de
paner ell
Val achie et en Hongrie. 1) ibid., p. 71; N. 1 ° l Ir A, NQus d EJaraill, II, pp. 80-- 81.
)
,
•
Sta
sua lnt "ulla
Dum rimoms w ibi
J. Pnlitical PrH!ml Il,,d SO"I' nlali""O E"glish Hutory (London, 1859-1861), I, p. 3S6, er. Auui The
1) G.
C_pUrilfl 01 Ilv P10llllurum, ibid., pp. 304-'46.
MU Il er,
Doeumetrti, p. '48, lettre du ao AOo.t 14°1.
') Ibid., pp. 147-'48 (doc:. du
n
.eptembre 1399).
L'EUROPE DEVANT LE PROBJ.,J;:ME D'ORIBNI'
.
,
iuillet 1397. Mais il promet des subsides pour l'annee suÎvante 1) et remet dfectivement 2.000 livres à Reg in a 1 d G r i Il e �). L'ambassade d'Hi laire Doria a pour but de raffermir le Roi dans ces dispositions 3) et de recevoir les subsides 4.). Mais en dépit des précautions dont on l'entoura 1), bien peu de cet argent arriva à destination, par suite de la tempête qui se déchaîna contre le Roi 1). Dans ces circonstances, le secours ne pouvait venir que de la France, intéressée au sort de la colonie génoise de Péra. Le seul résultat que Manuel put obtenir fut l'organisation d'une expé dition - où certaines actions corsaires ne purent ternir le nouveau reflet d'héroïsme - et qui vint délivrer Constantinople, assiégée pal 10.000 Turcs 7). L'ancien prisonnier de Nicopolis, le m a r é c h a 1 Bo u c i c a u t se mit à la tête de 1200 chevaliers et hommes d'armes, de quatre vaisseaux et de deux galères, et releva le défi de Bayazid. Grâce à un renfort de plusieurs galères vénitiennes et génoises, de deux galères de Rhodes et d'Wle galiote de Lesbos, il vainquit aux Da r d a n e Il e s') une flotte turque de. dix-sept galères et débarqua à Constantinople où il fut reçu à très grand honneur et joye '). Il entrepnt des razzias au Pas des Naretes, à Da s q u i s (Da skyl i o n), à N i c o m é d i e (Iz mid) qui
1) OjjicialCQ"elpondenuof ThomaM Belr.ynton. .. éd. G. Will i a ms (Londres, (872), l, pp. 28S-287, Dac. No. 203, mai 1398. 1) Issue RoUs of the ETChequer-, 4-+ Ed. III (1370), F . De v o n
(Londres, 183S),
22 R. II, p. 272, 13 mai 1399. S el on les An"aUI Rica,di St!cundi et Henne:
quarti
J o h n d e Tr oll.e 1 0 we, éd. H. Th. Ri 1 e y, Rails SoUl, p. 231, Richard aurait donné 1000 muks. C et argent n'arriva pas à destination. F. C . H i n ge s t ° D, Royal and Hùto,ieal LeUer-s during
,egum AlIgliae, Ch,onica Mrmaster-ii S. Albani, par
t.h� Reign of Henry IV (Londres, 1860), I, p. S67, 3 février 1401. 1) Cf.le sauf-co nduit de retour dans T h. Rym e r, FQt!der-a, com'Ultion�s, liter-tu ... acta publica inter- Jùge$ AngliQ et OliOI, VIII (Londres, 1709), p. 6S, 20 janvier 1399·
t) Cf. la lettre de Ri c h a r d II
à l'év.!que de
Chr y s 0 po l i s, co ncernant la
levée des subsides, Th.
Ry m er, VIII, pp. 82-83, 22 juin 1399. 5) Anf/altI Rieal'fii Secundi, éd. H. Th . Riley, P. 231. ") L'ordre du nouveau roi, H e nr y IV, adressé à l'archev8que de Ca nt e r b ury pour in stituer UDe enqu8te dans les diocbes sur la collecte des subsides, est publié dans Th. Ry mer, VIII, pp. 174-17.�. Sur le d étoumemen t de 158 it. lIS, Sd, versés par la
Claus.
2
S ocié té des Alberti, cf. le témoignage de ' H. IV, 2, 5 in te,go, 20 août 1.01.
) C l a v i j 0, M. de Séville fol. 16v-17v. ") Cf. Cl av ij 0, éd. de Séville, fol. 8v j M
Nic 0 1a
9
L u k e dans
'
. de
Madrid, p. • 8. 1) Livre tUS faib du bon 1M$nre Jean th Maiflg,e, dit B o uc ic a u t. éd. Peti t 0 t. Collection des m/moiTe$ ,elatifl à l'histoire de Frmece, VI (Pa ris, 18.7), pp ...83-...84. .
.
LA
..
CAMJ'AGNlt DE T1MUR EN ANATOLIa
résista. Il assiégea Ri v a'). sur le Bosphort:., s'en empara. débarqua à II i é r 0 n 1) et détruisit une flotte de vingt vaisseaux turcs qui bloquait Constantinople. était
Péra
sauvée
ment délivrée de la combé,
et
Constantinople
�
famine ;\ laquelle elle aurait
momentané
inéluctablement suc
les ports à demi-ensablés de la Mer de Marmana nc pou
car
vaient remplacer la colonie génoise
S). Le
maréchal
moral des Grecs qui se rendirent compte des réussit
ottomane. II ramenant,
trouvait
par
la
surtout
force
réussit à relever le
défauts
a raffermir le ,prestige
de la
marine
de l'empire en
et la persuasion, l'union dans la &mille impé
riale a). Manuel consentit à confier l'empire à son neveu, Jean VII, et promit de lui donner, à son retour, la Thessalonique en apanage a). dronic IV avait, à Constantinople,
un
k fils d'An
puissant parti ") ; mais la situation
n'cn était pas moins désespérée: le trésor était vide, les vivres manquaient souvent et des membres du corps expéditionnaire moururent, atteints par la peste '). Se rendant compte qu'abandonné à ses propres ressources, il n'aurait ni la force matérielle, ni le prestige moral nécessaires pour imposer à ses ennemis.
Manuel
se
décida - sous l'influence de Boucicaut et avec
j'approbation de son conseil
1) - à entreprendre un voyage en Italie, en
France et en Angleterre. Malgré les avertissements de son frère T h i 0 d
0
r e qui lui montra
les Chevaliers de Rhodes prêts à prendre possession, d'accord
]) Ibid., pp
.
avec
le
...89-493.
A/giro, qui ned cl rmtri� d� la bwtM d� 10 111" Majour., ibid. p. 49:&. " J. E b e r'o l t, COrut4rrti"ople by2anh1tt �t leI fXJyagtflJ'l du Levll1lt (Paril,
2)
f
'918),
p. 63·
1) B o u c i ça u t ana cberçher JelD" L e'b 0' et le ramena de forec .. Con lta.ntinople. Cil Vi j 0, t:d. de Sl§vilIe roi. 7V., t:d. de Madrid p. +4. Selon Du c a l, p . H.l'initiltive urait due .. Manuel, inquil§tt: par le m«ontenlement de Il populltion. Jean s e tenit trouvé lUX abordl de la capitale avec 10.000 Turcs. Selon Ch Il c o co n d ,/1e. p. 78, Jean le serait enfui d'auprb de Blyazld. ptlrle de la disgrke où Kni! torobé Jean auprh du SultAn. lttant donnl§ l'bostilitl§ que
lu Grec. nourrissaient contre Je. Latint, on comprend facilement le silence gardé par lu chroniqueur. b yzantins .ur le rOle jaué p
L'EUROPE DEVANT LE PROBLll:ME D'ORIENT
.
Pape. des derniers thèmes de l'Empi� 1), Manuel préféra tenter le J e a n 1); ses fils Ctaicot trop jeunes et en laissant la régence à frùt' était occupé en
Mor6e où. il ne
se
,
sort son
maintenait qu'assez diffici
lement. Brillamment reçu tr:aité par Charles
à Venjse 1), à Padoue "), à Vicence et à Pavie 6), VI ') et Henri IV ') en descendant de Constantin, Ma
nuel, imbu de la suprémane de son titre impérial, ne comprit pas que ces
hommages s'adressaient à
qu'il
l'i d é e
d ix sièc l e s d e g l o i r e p a s s é s,
et
in c a r n ait
et
a ux
non pas au pouvoir actuel.
Longtemps, il se nourrit de faux espoirs concernant une nouvelle expénon di·
)
,.
Malheureusement, en France, la démence intermittente du Roi favo risânt les disputes des ducs d'Ol r éans versité de Paris avec le Pape d'Avignon, la fragilité de la trêve avec l'An gleterre '), constituaient tout autant d'impédiments. •
1) Cb.lco n co ndy le, ') Jun fitton entRe .. CorutantillOple le 4 d6r.rmbre 1399 (cl. 1. oociœducod. CoûI. :l6u pubJi� pt;r A. A. V •• il i ev, PIIIdnlvievû4lll. j",pnllfors M_ilall PfIko., ••
1) Ibid., col. 8J7 B-C.
') A""œtJ MrrlialorJt!ruu c.
CLXI,
.d
nn.
I
•
400, d.1U L. A. Mur. tOI i, RIS,
XVI, p. 1) Re l j ,i e ull II, p.�; Juv�D.1 dei Ursin /Nu VI, p. 500. Pour l e. prbcn tt .. pitCtr Î,ut!itu nlutivrl '"' rq,w d. Charlu VI (p.ril, 186J),
..
p. 417; Livr, du
L.
p.
14--4! c,,",pt. de l'A'letrllTÜ dt Cluultl P�parr pour Patmi. 1400); Bill r fi: III r de Xi· "r. y, op. cit., pp. ') Nil/oria ùrevi Thomae Walrirw1ssm
lib BdUIUTdo primo ad Hmrit;um quintum (Lon
d�., 1574), p. 405; YpodiIrM Newtrùuj S�l"m Parvulonnn
ma.
de L.mbeth
lib. .5 ch. JO diiim
F. S. H III Y d Il n(Londru, 1858-186J) , III, p. A Claro'lficlr: of lAtuJ()ft (I11k)-1483), (Lo ndIn, Ib7), p. 1) uttrer d, rnnpnnu M,,_l PsIJoIo,JU M. E. Lili gril n d (Pui., .8I}J), Ep. �'.pp. 50-51. Ep."1)', pp. 51-5:1:, Ep. ".&', pp. 53-5 ... m e d'Eu • r aIII h III De. c: h am p ., Svr ID. h'1In .ntr. r Arw'ttrrre ') Cf. le � Il la F,01K. (s394),dlns T h. W r i 1 trt, op. dt. l, 3°C JOJ. ltûtoriarvm,6d.
·
1-'
••
CAMPAON.B
DE
TIMUR
EN
ANATOLIE
Quant à Henri IV, qui avait projeté, pendant son exil, d'aller combattre les Turcs 1), il comprît le danger que courait Constantinople, mais il
était
entouré d'ennemis et de compétiteurs t). Il ne put offrir que des subsides ')
.
Et tandis que le Basileus était, en Occident, un hôte respecté qu'on endormait grlce à de vaines promesses
)
t ,
la petite garnison que Bou
J e a fi
cicaut avait laissée à Constantinople sous les ordres de teau m
0
ra
fi
d
d e C h a.
ne réussissait que difficilement à tenir les Turcs en
respect au delà des fortifications ').
Le trésor était vide et dans cette vine dépeuplée par la peste 1) et remplie de ruines 'l, la faim sévissait depuis que le blocus, vigoureusement repris, avait interrompu les communications avec les centres de ravitaillement. Les seules provisions que l'on réussissait à se procurer provenaient de sorties en gra; pays '), de raids sur le Bosphore ou de la prise de galères. EUes s'ajoutaient aux maigres récoltes que " on 1) ]. F r o i s ft a r t, OeufiTu, i!d. K e r v y n d e
136-137.
obtenait en cultivant les
L e t t e n h o v e, XVI, pp. 1 3:11, .
,) Sur le çomplot de Windsor, d. l'EulogiunI historjaTum, pp. III, 38S-J86. ') Suivant l'Eulogill>1l hûtoTjaTllm, III, p. 388, Manu�1 Il aunlit reçu ....000 livre, provenant de la vente des indulgences ct ....000 livres de la part d'Henri IV. Manuel reconnait qu'il a reçu 3.000 marks par l'entremis., de P j e r r e H o 1 t, F. C. H i n g e s I o n, RO)'11.111.1Id hûtorical ùtU,s, 1. pp. S6-57 (Ieure du J fhrier 14°1); l'uae_ titude de çelte dernière information est atle$lêe par les bIll/! Rolls of th� Exch�qu�r. Prll" % H. IV, Mich., 'l� mars 14°/, citê par H. W y [ i e, His/orJ' of Engll1.nd undtr Brn'y IV (Londres,
1884-,898), l, p. 164.
1) Charles VI promil :
L;"';1e du fai�t,
VI,
en aTchtrl, en a'SUlt el
•
aydt
tl ,ecou,s
dt< dou,2r celll '01rf�ttanJ /14,.ea POUT
p. SOO. Henri IV promit un secoun
tn
•
en
11." ail '.
hOmmtl d'artrU:l,
fiaùuaux qui tT
de Manuel à M a n u ç 1 C h r y s o l o r li. 5, �d. E. Legrand, p. sa). J e a n G a l � a , promit qu'il w renùOIÎI en personne .. la di!(ense de Conllantinople pOlln'U qu., ln autres prinœs donnassent des se<:ours (P h r a n t z è 1. J, 1 5 , p. 6.). ') • E la ciudat de C01ll1antÎnopia t. cerrada muy biu. de un alto moru i futT/e, 1 de
filaIt.
IaYTt'
1 grandtJ,
1 han
III
rllaJ trll equinln, de elqt.lina d uquina ha
uiJ
",illaJ.
lUi que bmta e1l de"t Mf toda la ciudad die: y ocho milla,. que 110" .ei, {e,ual, i {a, do. pa,:es ddla u�ea el mil>', i la ot,a la titr,a '. C I a v i j
a
i!d. de Si!ville fol. 16r
.•
i!d. de Madrid, pp. 68-69 ; cf. l'appréciation de M li. n u e 1 C il r y � 0 1 0 r a I dans J. B r a Vi n, Anciellt and ",oJUII Con.tallliMPle (Londres, 1868). p. 6. POlir la for_ teresse des sept tours, J. C a n t a ç u :z: � n e. éd. Bonn, 18.'l8-rS3 •• 1. .... eh. XL. Sur les fortifieations de Jean V, lIituées entre 1. Porte Dorée ct la mer, cf. 0 u c a s 13, pp. "'7-,.8: B e r g e r d e X i v r a y soutient que Ces derni�res ne furent pu dl!truites, par BUÎt., de la morl de J CJln V (pp. 6.-6) . ") C 1 Il v i j 0, êd. de Séville, fol. 16r.; �d. de Madrid, p. 68. B e r t r a n d ° n d e la
B r O Q u i � r e,
vuyde de plain
Voyagtl, éd. Legrand d'Aussy. dit qu'il t y a beaucoup plu, de
•.
" C l a v i ; o. éd._ de Madrid, Bonn. pp. 179 ct suivante. ') Livr" deI foie/s, VI, p. "'98.
pp.
30-"':
C h. B u o n d e l m o n l Î .
�d.
. •
PLANCHE 1 •
•
•
• •
•
",ory
•
•
•
•
•
,
Plan de Constantinople par Ch. Buondelmonti (Biblîoteca Vilticana, Rome, Cod. Rossianus
702 f.32)
L'EUROPE DEVANT l.R PROBLgME D"ORIENT
grands espaces vides séparant les agglomérations pressés par la faim,
1).
Aussi, les habitants,
sauvaient-ils de la ville pendant
se
"
la
nuit pour se
ren
pêcher.
Ce même prince, qui avait déjà consenti S) à payer un tribut de 10.000 florins aux Turcs et qui avait présidé à l'installation de la population Ta r li k 1 Î Ye il i die 5 Î His a r et de G ô n i k. dans un quartier de Constantinople où elle eut son tribunal
musulmane de
l;I i � li r ')
.
,
-
.
(Si rke d j i t ekki Y e) et sa mosquée (Gü 1 D j a m i'), prenait des engagemërits plus graves, peut-être dans J'espoir de gagner du temps.
Selon
C I.a v ij 0, Jean VU,
bloqué
remettre Consta ntinople
réu s s i s s a i t
à vaincre
roboré dans un passage de
Ma thie u demande
des
Bay azid
Tim ü r
la
lettre
secours
qu'il met en garde contre les bruits
sujet Ju régent.
à
dans sa capitale, s'engageait 3
L.e Patriarche
3).
Ce renseignement est cor
par laquelle
au
si ce dernier
le
Pa t r i a r c h e
Métropolite
d e Ki e v
qui circulent à Constantinople au
insiste d'une façon tout à fait signifi
cative sur la réconciliation de Jean avec Manuel et sur j'hostilité que le
régent nourrissait maintenant contre les Infidèles
)
e .
Nul doute n'est plus permis si l'on rapproche ces deux documents
des instructions de la
deur
Ge r 0 fi i m 0
Se i g n e u r i e
Con t a r e n 0
f)
de
Ve n i s e
(juillet
J400),
à son ambassa qui devait em
pêcher le régent de se laisser prendre aux pièges de la diplomatie turque,.
celle-ci cherchant à obtenir Constantinople par tous les moyens. 1) • 111»1 ef ,rxü, bi� poblada, ha lab,cmzul dt patt i hut,'as
dei mon t i, les
o.
Cil
tn flli!dio dtlla huy mtlchQ1
CI. v i j 0,
o/t,tH i f)(Illes,
tn
qut
id. de Madrid
itern�s m�mes .!tai ent
c
criPfion dtl ilts dt l'A,chipû par Cir. Buottdelmonli (Puis, 1897), pp. 85-89. ") • Fetlt li trtl'I,and famille que les gt,,, esloitfll cont,a;,UlI /Xl' ,aige de faim de t!UX fftJa/" /Xl' nuia d co,dtf jus dei mtlr, de fa ville et nlX aller 'nld,e aux Turcs o. Livre des faie/s, VI, p. 497. ')Due."
IS,P· 56.
") 'A!...b-i � P." h., if; i d e , p. 6 •. Ce chroniqueur donne 1. d.te de 793 de j'Hi. aife(I]<)ll 1]91}. Anon. Gies elp.]C)eIJ. B. Pod e.tlli, T,amla/ae Turâcat donIKnt l, d.te de 794 H.!g. (1391-J392). A. Ce r a p a J d i, Bilancia hÎlton.w·polit,;ca dell'/mpuo Ott011UJttO (Venise, 1686), donne la même duc. Cf. aussi Ewliyi Celebi, l, p. a 9 ; Il, pp. al-:u. et C. C � m. p. n., ComPittdio hiltorkq deUt gllt"t ... t,a ch,istiani et Tu"hi (Ven u i , T 597), p. CII'ottjca (Nuremberg, 1673) p. 34
Br. O'3prù 0 u c a le d�pr a t
6} "
Cl. v i j 0, (d. de S�ville fol.
) Mîklf).ich
el
Müller ,
Acta, Il, p. )60.
) Se •. Misti, feg. 45", loi. 6v. dans M.
'
:16 man 1400.
_.
Sil ber s c h m i d l, qp.
cit., p. 197,
LA CAMPAGNE DE T1MVR EN
.8
ANATOLIE
Quant au Patriarche, il entra dans le jeu de la politique du Régent; il s'entendit avec Bâyazid pour garder son siège dans le cas où Constan tinople suc..omberait. La preuve en est qu'il dut s'en défendre par une proclamation adressée à la population: il y dépeignait la misère dans laquelle sombrait la ville 1) . L'e x p é d ili o n d e Ti m li r c o n t r e Si
w
a s procura un bref
répit à Jean. Les Turcs évacuèrent S e ly m b r i a qui rentra sous l'autorité du gouverneur impérial Bry e n n i 0 s Le 0 n t a r i o
de l'expédition d'E r z i n di in
eut
)
Si .
Mais le succb
pour effet d'encourager Bayazld à met
tre tout en œuvre pour conquérir Constantinople. Car, d'après le 1$.0r'3:n, le A'hazi(vainqueur) du
�ai!âr-i
Rüm, héritier par droit de conquête de
l'ancienne monarchie universeUê rattachée à la possession de Constaminople, sacrilège, par
ne pouvait être attaqué, sans
le
protagoniste de "Isla m.
Bayazid somma Jean d'avoir à lui remettre Constantinople en échange
d'une autre province, le menaçant,
en
cas de refus, de ne laisser aucune
!tme vivante dans la vllle '). Le régent qui attendait la réponse de Ti m il r aux ouvertures de l\la
nuel") repoussa l'ultimatum. C h a t e a u m 0 r a n d se prépara à défendre la ville et Jean demanda à la Seigneurie de Venise de faire armer un plus grand nombre de galères, danelles
)
li
vu
que la flotte de Gallipoli bloquait les Dar
et que l'année ottomane, campée sur les coUines qui domi
naient la cité génoise,') recolnmençait à bombarder Péra et Constanti nople ')
.
D'accord av�c les Génois et les Vénitiens, le régent se décida
enfin à traiter. Son plénipotentiaire, l'archevêque de Gothie ou le Pa triarche de Constantinople '), l'ambassadeur de Péra, 1) M iklosi ch el
Müller,
") Ibid. JI, pp. 401-S01,
no.
DLX--X-DCL XII
15, p. 59.
) M. S. n u d 0, dalll ') Ibid., S�ll. Misti, rea.
•
I09-JlO, ::lJ
0,
G,iecMnJaw4 ;".
p. 65.
L. A. M u r al o r i ,
XXII, pp. 797-7<)8.
45 fol. 75_77; N. lor,', Notes,t &tnull, r, pp.
uaiéa6e et bloq\.l�e pit terre et pu mct. Le blocus dura
!Lilr; mois. A en croi� C 1. v i j
0,
lu Ottomans a\.ll'1lient
l'ann&: de terre et 60 galhel et vai"eaux. provient pu d'une ".D.iénltion fortuite d'E w 1 i Y 1
C e l e b i, la' rmée
Ha
Narranv. 01
mer.
Ch. Ho p (,
éd. de Séville (01. I6; éd. de Madrid, pp. 69-70, noua apprend '
que Péra fut à deux �pri,(S
Hl
n,
i
avril I4-0I.
CI a v i j
')
dei
Acta II, p. 46J, Sine anno.
Mitte/alter u"d do Nttatit (Leipzig 1870), ") Du c al,
Qui1ico
eu
400.000 hommes dan,
Il y • lieu de 8e demander 8i ce chiffre ne
o u d'une erreur de copie, car
à l'époque
U4fHls i" E"rope, Aûa and AfrÎl:IJ, i.. ,Ir, uvertth c�"'''''' by
Evliya Ef�di, London, J8H, J, p. 101). ') '
)
C 1 a v i j 0, éd. de .Stvîlle (01. .6; éd. de Madrid, p. 70. •
A,lriepil,oplU Gvti,. dans l e cexte. V Il Il i. e, Ardl. d'É1at. Notai di Cardia,
AUi di F, aru:nco A1IOnaI, N. 1o r Ir', NClicr cf. ibid." note
1.
d
Ext,aits, J, p. IIil, 10 leptembte I40I;
-
L'EUROPE
DEVANT LI:
PROBLEME
D'ORIENT
..
Ta d d e i et le vice-bail� vénitien, Fr a n ç 0 i 8 Fo s c a r 1 n i, enga g�rent à B r 0 u s 8 e des pourparlers avec la mère de Bayazid, Malheu reusement, nous ne savons que fort peu de chose de ces négociations: les Génois de Péra s'engageaient à payer au Sultan 5.000 hyperpres par an et l'empereur de Constantinople récupérait les places maritimes et les. territoires qu'il possédait avant la guerre 1), Ce traité ne fut pas ratifié, sur les conseils de Timiir 1) qui préparait son
expédition; du reste, la pression génoise et vénitienne y contribua
également. Constantinople se trouva donc de nouveau isolée dans une situation dangereuse. Aux demandes du régent, Vl:nise répondit par un
Turchnrum
'refus motivé 1) p..r les dépenses faites en Orient occaxiont par les mesures prises pour la défense de N è g r e p
0
et
n t et de la C r è 1 e.
Le Sénat s'engagea seulement à remplacer deux des galères de Constan tinople par deux autres bien années.
Une lettre désespérée.• écrite par Jean VII, le J-cr juin 1402, à Henri
IV, nous montre Constantinople définitivement condamnée à succomber f,.) si on ne lui envoyait pas de prompts secours, auxquels même Manuel ne croyait plus. •
Cependant, le despotat de
Mis
t
ra
se
re�sentait
cruellement des
suites des expéditions d'E w r e n o s et de Ya·�ub (1397). Le littoral de la Morée était devenu la proie favorite des pirates turcs conune aussi des Catalans '). l.Ls troupes ottomanes ravageajent la campagne jusque sous les murs de
Cor
0
n ct de
Mo d o n.
Personne ne se
sentait en
sécurité hors des fortifications ').
1) Ibid. ') Le 28 août 1401 a rriv�rent à Ptra deux ambaSllade un
Fr, n. ç 0 i 5 et
S a
de la
part
t hru (SalTllcenu.). qui rec:ommand��nt ÎI l'Empe�ur e t .ux Ptrotn, de TIrno.r,
_
qw>d
"""
/ari4tf% ptzCmfI
&101111
TUUM quia polt CGlltaiollrrft bladorwrt, dictus
Timn-bqi debeb�u ire coPllro Basai/hum TurchUfPl'. Ibid., p. IlJ. 1) Sm. Misti, reg. 46 fol. 3Jv-34 dam ]. Nut jJUlificativn, ') F.
C.
Delaville-Le-Roulx,
No. XXJV, p. 96, S ju.illet
Hi nie
1
ton.
Royal and HûtoJ'Îcol uttnf, l, pp. 101-102 • tandtm 11011
valem uite
imlffO !wc ab it"iw tt de/nultre .. pnicIitQ/JI.r subir, jllgUffl iptortUrt
j,.fitÙliu.m SorOCttl(mOIl, m·," a t � ...
ct't. II.
1402.
IIxterru ata viribus oc potetrlia oc flUllltatibvJ quibw t:IImqut joctt prOttalo, mu hMta off�tuùr"
op.
sublevll/ur
uutra U Giionntl Rqu.. d Priffdpu m
a pni�lo
ta/'rtlJt
dadisl.
N.
d.ristitntorvm po
S ecundino,
ap.
cit., pp.
27V-.a8r. i) 10
Snr. Mûti
r i 1.
rei.
lA politiqlit "b,ùitllllt dmu let tlJW' dt la Mn' Noirt. p. 323.
') Grtai�, ·Ui. '9. fol. JS,
pubU pu N. 1 0 ria, Nottl
avril 140J: .1Iu/flU aude! Itart ItCUJ'IU ,xtra fOrlalimu
1.
et
Extroiu, l, p. 137, 9
LA CAMPAGNE DE TIMOR EN ANATOl.IE
.0
L'incertitude qui planait - depuis le siège de Constantinople - sur l'empire en général, la grave crise économique due à la politique impé rialiste de Théodore, aux luttes civiles et aux incursions turques, s'ajou tant au refus de Venise d'aider le despote 1), jetèrent ce prince dans la sphère d'influence politique de 1'0 r d r e
de
S t.
Je a n
de
1 é
r u s a le m. Reprenant
le projet du grand maître
Ph i 1 i be r t Ét a t Him
de
des ti n é et à
c o nt r e
Na i 11 a à
de
T'Jr c s.
son successeur,
songea a créer, dans la· péninsule, un
"frêt e r
servir
les
C,
He r e d i a,
l ' é la n
base
la
action
une
La ve n t�
d e ,'Is
renaissant
de
commune
Co r i n t h e,
effectuée
avec l'assentiment de Manuel et de l'impératrice-mère Z), en fut la première étape a). La destiné
à
seconde
fournir
comprenait l'a cha t du d e s p o ta t t out entier, une
d'opérations ou à devenir le cas
solide base
échéant, un refuge pour l'Ordre. Mais cet ingénieux plan politique se heurta à "hostilité que la popu lation grecque nourrÎsait à l'égard des moines militaires, dont l'interven tion était considérée comme une tentative de prosélytisme. Le s Gr e c s p o u s s a i e n t le f a n a t i s m e ju s q u ' à p r éfé r e r la d o m i n a tj
0n
fiscalité, à
t u r qu e, si tolérante en matière de religion et même de
celle
La vente de
de
chrétiens
Mistra
explosion d 'indignation
et de
d'u n e
autre
f:gl i s e.
Ka l avr y t a"') souleva une telle
que seule l'intervention du Métropolite grec,
leader du parti national, calma les esprits et sauva la vie aux représen tants de l'Ordre 5). Le plan des Hospitaliers échouait
au moment même ail Je chef des
Navarais, Pi e r r e d e S a i n t Su p é r a n, s'autorisant de l'exemple d'A n toi n e Ac e i a i u
0
1 i t). appelait
les
Turcs;
l'extension
du
l re 1) Veni'e espérait concu p. 64. La Seigneurie Venise . ,'j/ y itait contraint pa' les TW"cI': N. 10 r g a, Noles d E;II;trailJ, J, p. 96.
) li.'! a n u el, Il, (),aiJOlf j"lÙb".ci rhiodon llaJ..t«>À6ycl4 XIIi lltÀQnDW1Jm4x:i. III, p. 70. '
PaUoloelU, id. 5 p.
L .. m b r 0 5,
') Le, Hospitllien vi' 1 e - L e - Rou 1 x, Ù. Horpilali",
d RJwdes jwqu'à
fa Iftort d, PhifilHrt dt! Naitlur;
(13Io--14:U) (Paris, 1913), p. 70. 1) Manuel Il, op. dl., p.
91.; J.
0 e 1 avi Il
t
-Le
_
Rou 1 x,
LA
FrQlltt
Cl'!
Oritflt, p. lBo
,) Phrlntz�s, p.63; Chalco co ndyl e, pp. 97--98 ct 1. BOlio, Dûl' ûtor1a ml/a sacra
"ligw- (Rome, 1629-1634), Il, p.
polile étail le promoteur de ") An to i n e
J.H, sout iennent
'l éme
Acç i a i u ° 1 i
çait d'aœord avec
mena
k. Tura, t'Eubée. Ch.
Ho pf, lI,p. 81, d'aprb leS,,,. Misti, rell". 45, fol. 4]v. Cf.].Oelavil l e R o u 1 x,
ibid. p. 384.
PLANCHE Il
.l'.fanuel Pal�logue et sa famille Miniature du manuscrit de Denys l'Aréopagite (Musu du Louvre)
L'EVROn DEVANT LI: PIlOIlLf:ME D'ORIENT
pouvoir de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem lui paraissait une menace
pour sa propre autorité.
Avant d'entamer une action diplomatique en vue d'obtenir l'expul p..n immédiate des Chevaliers de Rhodes du despotat 1), le Sul�an permit •
ses
de
troupes de pénétrer dans la péninsule; elles ravagèrent les territoires
Coron
et de
C'était non seulement inquiéter les Grecs -la famille de Manuel se
trouvait à Modon
Il la
M odo n!).
3) -mais
Républ iqu e
s'attaquer directement, en temps de paix à d e Sa i n t Tl.la r c qui était en voie de devenir
p l u s g r a n d e p u i ss a n c e d e "It a l i e d u XV-e s iècle
et qui était, avec Gênes, directement intéressée Constantinople.
à la conservation de
•
Profitant de la décadence de Gênes qui, abîmée dans les guerres civiles, ne pouvait plus continuer la lutte, et grâce à la faiblesse de la Hon�rje,
Ve n i s e croyait réussir à s'approprier la Da 1 m a t i e et le Fr i 0 u 1. En s'alliant
Ca r r a r a,
à
Je a n
puis en
se
Galéas Visconti
contre
Fr a n ço i s
mettant à la tête d'une ligue dirigée contre
son
ancîen alliéa), la Ré p ubl i q u e d e Sa i n t M a r c ava i t établi sa d o m i n a ti
0
n e n t e r r e fe r m e, seule politique susceptible de
lui assurer l'indépendance et la vie. Maisces guerres sur le continent, sou tenues par des troupes mercenaires à haute paye, avaient épuisé son trésor,
diminué
ses
forces ') et fait passer ses intérêts en Orient au second plan.
Dépourvue d'une marine aguerrie ') et environnée d'ennemis qu'elle
!l'était créés dans les conflits italiens (Gênes, les Carrara, les Visconti), 1) Biiyazld proposait au despote de conClure" en �change, un trait� de paix. Cf. Ma_
n ud Il, op. cir., pp. 79-80. 1) Ch. Hop C., op. cil. Il, p. 66, d'aptà le Sm. Muri, reg. 45, fol. �o" :n6, :t4,5. Leona, fol. 117. Cf. lur une incursion provoqu�c par Je' Navarrai., C . N. Sa t h a s, DOCllllUnts inédits relatifs cl l'hutrli�e dt la Gr�ce au rnoyro-âge (Paris, 1880-:-188 1), Il, p. 30 (6 mai 1401). ') Manuela v.it demand� t. la Seigneurie de VeniK un asile il C o r 0 n, Mo d o n ou en C r è 1 e }Wur l'imp�ratrice, Théodore el sa famille . &t:. l'tfûti, ",g. 44, fol. '15, H. N o j r e t, Dtxumenls ini.diu pour s�,·cl !'hûto':rt de [a domination oinititnnt,. f'II
C,�u de 1380 d s4Bs (_ Bibliothlqut des �coles fran;aûu d'Athine el d, Rome)
(Paril, 1892) p. 105, a7 février t400. Le Sénat ordonna qu'il$ fussent conduits /1 Venise. ") R. P r e d e Il i, Commernoriali, III, p. ap;, No. 88. 2t mars 1398; cf. auss i la trbc de di", .ns , p . a) Grevélll de delle. par s uite de l'a 'lie., de Crète surto ut, SoC rtfugihenl • ad t,,,as It loea Turclrorum t. Areh. d'tilt de Ve Iliae, Libro LU/no, fol. 106, publiépar N. 10 r g a, Notes �t EX/Toiu, l,p. 99, l juin l400. 0) Cf. C. M. n f r 0 n i, La crin dûla ma,ina miliiar� d; V�nexia dopo [a gU'"IJ di Chioggia (Vene2Ïa_Ferui, 1910) �dr. dogli Aiti dû R. I,thui/) V�n�t/) di 1(., lilt.,�· �d a,ti, LXIX, :l, p. 983 et luiv., 988. 989, 991. 999'-1000.
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
i es Venise ne pUl s'opposer directement aux. rapd Elle chercha alors à les contrebalancer par une
lente
0
c c U pa t i o n
p a c i fi q u r. d e s p o i n t s s tr a t é g i q u e s le s p l u s i m po r_ t a n t s, une
afin
d'établir en
�g é e e t d a n s l a
barr i èr e n a v a 1 e
co n t i n u e
que de fortifications de Ténédos en
et
M er
Io n i e n n e
pouvant suppléer au man
assurer la sécurÎté de la navigation
Orient. L'acquisition d'A r g
0
s
et de
Na u pli e Z),
l'établissement d'un
protectorat à Cor fo u '), l'intervention dans les questions féodales de N èg r e p
0
nt
dont Venise devint maîtresse incontestée,
à
la suite
de la mort du tiercîer Nicola s da l l e Car c e r i (1383) et de celle de Georges III Ghisi (1390), l'acceptation de Ti n 0 s'), du rocher de
(1402), - fOllt
Pa r g a et
l'achat de
programme
politique de défense contre les Ottomans, 3U même titre
Lé p an t
que l'occupation des villes de Dr ivasto, Dagno) 6).
e
partie du nouveau
l'A 1 b a n i e (Durazzo. Croya, Scutari,
Un des points les plus importants de ce programme était la n é g o c i. a t ia n
d'u n e
pa i x e n t err e f e r m e a v e c 1 e s
Tu r c s
qui ravageaient la Morée. En mer, les navires ottomans continueraient
1) S. Lj u bi é, Monummla lpectmtli" tId lsisto,jam SlatlOnl.m Me,idionaljum, IV,
(Zagreb, 1874). p. 407. 7 avril 1397· ") Thom'II - Pted e Il i. Diplomattuillm VeneUJ·Lev"ntinum, Il, pp. 211-:213 ; R. P r ed e Il i, 1 Lib,. Comlfl8ffJ oriali, III, p. 195; R. C e,.i, Ve"ezi" ft l'lKquUlO di Ntnlpli" ed ArgOl, dans le NuO'VO Archivio VtJtefo, DOUV. strie , XXX (1915), p. 15:11. Mais Argosne fut ctd6e Cf. le tute de cetraitédana Sp. L,m b r 0 a, "Eyypa:�, pp. 374-:}85; R. P r e d ei J i, Co_ria/i, Ill, pp. UJ-U4. Argol fu t iivrée aux VlfnÎt i eM le Il juin. Lam b r os, ibid., p. u.4-, leure de P a ul Panizj à Dona d o A cciai u ol i, (Jo juillet 1394)· ') Le cb.lll:a U e t l'l i e San ud o , Viu de de"duchi, L. A. Mura t o ri, XXII, col. 751; Chron. And,etU lJIJnduli, Mur a t 0 ri, XII, a)1. 482; A. N a vag e r 0, Storia delhl RepwbbliUJ Vnw ziaM, dans Murato:-;, XXIII, col. 107o; ef.l'.cte d'adhll!lion de l, comm un ede C o r fou dant le Ree. dl dipl. Corfou VIII publié pu J. A. Buc h 0 n, Nouvelle, 'UMulla
hist�
lU' 1" prinÛjIoIdl j'lmfaiu de Morlt
et
lU Iwvtn barUffitl
(Pni,
l8+3) Il, pp. 'P2-415. L' a cte de privilège (Charte comm unale) de Corfou, ibid., II. pp. 417-423, 10UI 10 No . X. Lad i si. 1 d e N. pie' reoonça à lU droi ta nwyellD.nt JO.OOO ducata d'or. R. Pre cf e Il i, CotmfILIfWrUJi, ni, p. d6, 16 août '402, No . 235, aj6, 237; Si Dl e Lj u b i é, Mf11fU1IJCU'" I V (Zagreb, 18U). p. 471 (JO a oOt J40�). ') R. Pre d e Il i, C __ ilwrillli, III, p.�78, No. 192, J 1001 1400. i) A. N a v. i" e r 0, l1!id., p. 1°75; Sc a p olo, Vllrez;", Alh""i", Sfl/{KÏo dOQl_ ",mtaJo delle ,ellUiom Vmeto-Alb"ntlÎ nei Jlcoli XIV-XV, dansl At mto Vmeto, XXXI, '
1.
II}08.
L'EUROPE DEVANT LE PROOÛME D'ORIENT
" tue traités en ennemis 1). Il courir ses colonies d'abord,
)
'
Venise se réservait ainsi la pos�bilité
de
Constantinople ensuite, sans rompre une: éventuelle qui sauvegarderait ses intérêts commerciaux. Cette clause,
px
ltOiloborée par l'invitation adressée à
S i g i s m o n d,
de s'opposer
à
tae entente entre M a n u e 1 I I et la conunune de P é r a, d'une part, ,. B â Y a z i d d e l'autre 1), nous montre clairement que la Seigneurit:
�prenaît les I"isques de la chute ou d e la soumission de Constan· Inople. Aux demandes de secours lancées par Charles VI en faveur de Manuel U ..), Venise répond par le chaleureux accueil de Ni c 0 ta s No t a r a s qui est encouragé à constituer une ligue générale. Humiliée à Argos, me·
� une
à C e r i g o et à Nè g r e p o n t'), la Seigneurie envoie même ambassade en France, ambassade dont fait partie Cha r Les Ze n 0,
pour fortifier le Roi dans son intention d'envoyer de puissants renforts • Byzance et lui proposer d'entreprendre une expédition commune contre ka Turcs li).
Après avoir procédé à un armement extraordinaire de galères pour
la défense de ('Adriatique '), V e n i ')'expédition de Bou c Î c a u 1
stantinople 1).
8
e, d'accord avec G � n e s, s'associe
laisse quatre gaJères pour garder Con Mais bientôt la République de Saint Marc se sentit directe·
1) Cf . le SuJtAn, dan s C.
et
Ma n f r0 n i, op. rit., doc.
_� mi (praedens_fl) lt
klagnitudo
ma
l,
pp. 158-159, 7 avril 1397 • Jnnpu
!Iût contt.ta qucxl i1l mari
1101'1
habntmlU pacem
-.... qua", paCntf. 1Iunqua,.. habvilPlw cvm aliquo ,.aliant f'08ana wl ûllû,ia1la ,. En
juillet 1199, P i er ....e<: By i a�id
rc: Ar Î mo n d 0, capitaine del'Adriati
') S. L j u b i ,) R. P r ed eIl i,
Commemoriali, IX,
No.
IlO. t. 111, p. a60 (28 juin 1398)
et ') Cf. les mesures pour la dUen sede Ce r i g 0 d ana le Serf. Misti, p. 38v., H. N0 it et, op. cil., p. 94. 28 avrl i 1398. +4. roi. 4]V., 6u., 7 teptembre 1398 et No iret. p. 96, 19 octObre 1398; Sen. Mini, reg. «. fol. SIr. ibid., p. 98, 9 janvier et a7 j.nvier ') R. P r ed eIl i, t/Jid., No. 146 et Go d er r0 y, Hi.rwir� de Char/el VI (Pari s , 1633), p. 139; Rel ig i eux, 1. r. Charie s Zen 0 letrouvait encore le 30 janvier 1399 à Pa ris: E. P e t raire dt Phüipp, le Hardi et Jean lans PnIoT, Dexunwnt inédits, p. a83. .
'} Cf. Le Sm. Mirh', reg. 44, roi. 91 v, dant H. N 0ire t,
man
1:)99; reg . .... ,. rGI. 118v .• ibid., p.
') Cf . ICI
1
28
pp. 99-'01.
l'
juillet 1:)99.
CapihJrul r:apitafttÎ lartltanmt ,t ,aliarum et 'qllitum el Ktm;, tufttmm in
imperji CIIJJStantinopolitani ...."lIm .
DG,
loa.
op. cil.,
Archiv dtl Her:cogf
1899), pp. 111-112.
tlOft
et
les Capitulare de eqllitibl
Kandia im 1t6ni1J1. Staatsarr:hiv :cu V,nediR (Stra sbou rr.
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
·,
ment menacée par la création d'une flotte ottomane 1). Tandis que Pierre le capitaine général de l'Adriatique, s'efforçait
Arimondo,
un armistice (juillet
1399),
de négocier
le Sénat s'ingéniait à trouver un moyen secret
pour parer à ce nouveau danger '). Directement atteinte dans l'exercice de son commerce
3)
et dans la
sécurité de su colooÎes.) par l'apparition de cette flotte dans l'Archipel'),
la Seigneurie multiplie
1e
ses
efforts afm d e conclure un a ce 0 r cl a" e c
Su l tan ') tout en prenant des précautions pour le cas d'attaque ').
La
proposition
d'A v Io n a, l'appel de
de
Mi r t sch é
(Mrksa
qui lui offrait ses htats
Th é o d o r e
)
:l:a rko v ié),
seigneur
est rejetée comme le sera aussi
8 ,
d e Mi s t r a. Elle était encouragée à persé�
verer dans cette voie par les avances d'un des fils de Bayazïd, Su l e y man. Le duc de Crète, AI h a n i
0
B 3 d u a r i o,
s'était
vu
offrir
la paix et certains avantages commerciaux en échange de J'aide de son gouvernement dans
éventuelle guerre de succession ottomane.
décida d'envoyer sur-le-champ un ambassadeur
Seigneurie
') Cf.
une
la lellre de G Î 0 v Il n nid i
•er
à
La
Ait
0-
Ni Si, de Venise, dans les Arthit�J
à' &at d� Plore,,", Carte Stro%%iane, I-he s érie, reg. ]69, fol. 1 9 dans
r-<.
10
r
g a,
Notes ct Extraits, 2-e léri", p. 80, 1] mai 1]99.
)
"
C.
Manfroni,
op. cit., doc. �, p. 161, 10 s.:plembre '400.
�) Se". Misti, reg. 44, fol. uS\'., H, pour les galère. de
N o ir e t, pp. 103-101-,27 novemhre 1399; .. Sttt. !'.listi, reg. 44, fol.. 144V., ibid., p.. lOS. 1 9
[a Tana, cf. le
Uvr;er 1400..
') Ch. Ho p r, op. cit. Il, p. 66; U",Î bllllaTu," No. 15 (1399-1400), (01.. la6r.. J) Sen. Jl,listi, reg. ,45, fQI. laV., H. N o ire t. p. 107. '4 mai 1400; Sf". !'.fis/;, reg. 45, fQI. 14v.., N. Jor g a, NaIn tt Extraits, I, p. 97, ,8 mai '400; Se". "lis/j, reg. 45, fol. .a7r., H.
N o ir e t, p. 1 II, 19 aoCtt 1400; Sen. "/ilti, reg. 45, fol. Z7-:17'·.,
�8-.a9., N. 10 ria, ibid.,
1)
•
Le
Sénat
l,
ordonne au
mutation"",' s;
la
paix
avee
pp. 10:;l.-IOJ, 19 août 1400. capitaine du golfe,
A. Be m b o. de ne faire
les Turcs eat pr�s d'être conclue.
Sen. ""Iim',
fol
75. 7 7. N.. 10 r 8 a. ibid.• J, pp .. 109-110. 2J août 140'" ') Le Sénat envoie le
•
sUMa comilu, Cu/phi. J a c q ... e l T r e v i a li n ° a\'CC la
galère Trevisana, des baJinaires et J.OOO ducall
DMumellls inédits, VI, p. 89, No . .a.as, �J man '4°°; Stn. }.filti, reg.. 45, fol 91 , H. ..
No 1400; Sen. "listi, Tei
..
Stn. Midi, reg. 4S, fol. 27r., H. No
Lj u b i é, op.. cit.,
IV, p . p6,.a7 juin 1 4°0 ; . ir e t, p. 111, 19 août 1400; Sen. "Tisti, reK. 45,
45, fol. 20, S.
roi. �7-z7V., a8-a9. N. Iorga, ibid., I. pp. 10Z-IOJ. 19 août 1400; S"".. Milli, reg. 45,fol. z8r, H. Noirel, pp.. 111-112, 26 août '400; C. ..
S a th a s ,
op.
til..
Il, p. 12, No.. aa9, 10 leptembre 1400.
1)
Ch. Hop f, li, p.. 95, Sen. Misti, re8. 45. fol. 19V, a6v, 29; N. 10 r il., ibid.,
[, pp. 99-100, al ju in-zJ août 1400. Venise lu i signifie de ae défendre sans rompre ayee les Turc!.. S.
L j u b i é, IV, No. 56::1 et 588.
L'EUROPE DEVA/In'
r,:
g 0 (AY a s
0
J
fi�)
LE
l'ROIiIL!:ME D'ORIEl'n"
pour négocier
merciales pendantes l ) ,
-
avec
os
Suleyman los
questions
En attendant des nouvelles de partibus Sirie et Alexandrie relativement pP progrès de Ti m r'), Venise propose un armistice au Sulta n 3). Il trop de hâte pour faIre cesser l� attaques des Turcs et des Navarats
�
EI�e
.
Cor 0 n et à M od on 4), pour ne pas rejeter d'emblée jusqu'à la �biLitéd'une guerre pro a;mserwtione civitatÎs Constantinopolitaned a/iarum '
partium. Venise pré fère s'en remettre à sa diplomatie et elle s'empresse d·ac.
iltpttr les excuses de S ai n t S u p é r a ni), qui lui promit son appui. Dans l'espoir d'obtenir du Sultan la r e con fi a i s s a n ce d e s 0 n e m p i r e c ol on i a l, le Sénat se contenta d'exprimer, au régent, les iJihpathies de la République. La Seigneurie lui envoya
deux
galères
pour remplacer celles qu i le dérendaient contre les Turcs, mais elle se garda d'occasionner aucune mutahOnetn qui eût pu indisposer Ba yazid'). C e n e fut que Jo r sq u e Tim ü r 1 u i d on n a d e s a s s u r a n ces
fo r m e l l e s
c on c e r n a n t
t ol i e, que V e n i s e et
s on
e x p é d i t i on
d'An a·
r om p i t le s p ou r p a r l e r s d e Br ou s s e
s'engagea dan s une direction apparemment opposée. Profitant du répit momentané dû aux évé nements d'A s i e M i n e u r e,
la République de Saint Marc pourvoit à la sécurité de ses colonies de N è g r e p on t'),
de
Coron,
de
Mod on'),
de
Crèt e')
et
de
C or fou. Elle décide, dans un but stratégique, l'achat des États du sei gneur de Lep a n t e qui était en bonne intelligence avec les Ottomans Ill), 1 ) 11 J'agit de l'importation du blé cl des chevaux: Stm. Misti, reg. 45. fol. 26r . , H.
NoirCI, pp.
110-III, 16 août '400.
") Sm. Mini, reg. 4S, fol. 149, publié par H. N
ir e t, p. 114, l4-j�!lVicr 14°1. ") Lc 22 man 14°1, le Sénat accorda pleins-pouvoirs à Fr a n ç 0 i s Fo s c a ri n i, vice-moite à Constantinople et à Nic 0 l, 1 C a p e II o. vicc-upiuine de. gal�res de Romanie, pour n ég'QCier .,·cc BlIyuid. SÎnditati, reg. l, fol. 179, N. 10 r g a, NotCl et Extraits, l, p. 106, 22 man 140r. ') C. Sai h a 5, Il, p. 17, No. 23S, 18 mgu 140l. Sur les melure. à prendre au lujet du f(lrtifications,d. ibid., Il, p. 21, No. 239. 21 avril 14°1; Sen. MiI'i, ng. 45, fol. 12 l t.,
11.
(1
No i r e t, p. 123, 17 octobre 1401.
$) Ch. Ho pf, op. cil. Il, p. 66; C. S.th,s,II, p. 30. ") Se". ft!if,;, reg. 45, fol. 7SY-'77, N. 10 r g a, Notes #t EJ&traits, 1. pp.
'09-110,
23 avril 1401.
') Sttt. Midi, rcg. 4S, f(ll. I:t2V., U4V., 12S, N. 10 ria, op. dl., l, p. Il,,, s-u
;allvier 14°2 ; S�. Afilti, Kg. 46, fol. 1 v., dall. H. N ° i r e l, ibid., p. las. l min I.. oa. ") A,�h. d'Etat de V#ttise, Libro Letma, fol. I:t3; Sm. Misti, rea;:. 4S,fol. IJ8-IJ8v., N. Jo r g a, Ibid., p. 'uS. 4-14 février '4°2. J) Sen. Midi, reg. ..�. fol. UH. publié par H. N o ire l, ibid., p. Il), I7 dé �mbre '4°1 j Sm. �/;,ti, reg. -U, fol. u-:zr.; ibid., pp. 123-U4, 5 janvier 1402.
'0) C. Sal.
Nu a Il i pour engager lu pourparlers (Ibid., l, p. 2, 22 avril 1402).
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
·6
Venise se décide même à entamer des négociations avec les gouverne· ments de Ch i 0 s, de Rh 0 cl e s et avec le d u c h é d e I'Ar c h i p e l, dans Je but de former une l i g u e contre le s Tu rcsl).
La Seigneurie comptait sur le désarroi provoqué par l'expédition de TimOr pour parvenir à se débarasser, sans risque. de la gênante flotte ottomane. Elle espérait aussi s'emparer per tractalutn veZ per pecuniam de la forte position de Ga ll i-p 0 1 i ') qui n'êtait défendue que par neuf galères et par quelques autres vaisseaux de moindre importance 3). C'est dans lcs efforts imposés par l'exécution de ce plan que réside l'explication du refus opposé aux demandes légitimes de 1 e a n VII, qui n'obtint, de la Seigneurie, que deux galères de rechange fo). Nous ne sommes pas éloignés de penser que la République de Saint Marc se ménageait, en cas de succès turc, un m 0 ye n sûr p o u r s'e n t e n d r e a v e c l e m a Î tre d u s u d e s t e u r o p é e n, a f i n d e s a u v e r s e s p r o p r e s c olo n i e s e t d e g a r d e r s o n i n f l u e n c e m a ritim e. Ce moyen, qui lui permettait d'é viter te risque d'encourir l'hostilité en cas de victoire de Tïmnr - n'était-ce pas occidentale et byzantine de g a r d e r Co n s ta n tinople c o m m e u n e g ara ntie dont on pourrait, à la rigu eur, se désintéresser contre bon prix? D'après cette politique opportuniste, destinée à servir Ij a d prof i cuu", et hOrlor,,,. Veneciarumt, Byzance devait être aban -
-
donnée à
son
sort.
•
Si Ve nise espé rait s'arranger avec les Turcs, le danger était toutefois
beaucoup plus grand pour G ê ri e s, l'autre république marchande, La chute prohable de Con 8 ta n ti n 0 pie s'avérait lourde de funestes conséquences pour Péra et les colonies de l'É g é e; même les comptoirs de la côte septentrionale et orientale de la Me r N o i re pourraient s'en ressentir.
1) Seri, Muti. Lei
Hospitalietl
fourni_ient d eux g:al�r�, 'Ia Ma h 0 n e
d e Chi 0 1. une. ICI
gouvernements de Cr è t e et de N è ire p 0 n t, quatTe g.�ru, l·tgée, une.
Lib,o
ÙOfU/, fol. J26-126v. Qml N, 1o r ea. ihid.• l, pp. 118-119, 18 juin 140:1. t) $'rI. Muti. reg. •6, fol. :lOV., publié par H. No i r II:t, ibid., pp. 1:1.6-'3', 20 mqi 140:1. Cf. la ducription de Gallipoli par C 1 a v i j 0, éd. de Madrid, pp. 48--49 . •) Cf. le document du Il avril 1-402 (Notai di C4tJdÎa, Alti di FrallCUco Avo/lQl; N. Iorga,
op. cit., 1. p. 116).
') Sn.. Mwi, teg. 46, fol. 3Jv.-)4, J. Delavi l le-Le-Rolllx:, op. ru., Il, doc:. No. XXIV. p. 96, 5 juillet
Hoa.
L'EUROPE DEVANT
l,.E
PROBL2ME D'ORIEI'IT
'7
Son influence oonuneroale et spirituelle, qui s'étendait au delà des limites de sa domination politique, commençait à décliner car la puis ,eance coloniale de G&l.es ne reposait pas sur une forte organisation interne, comn:e c'était le cas pour Venise. La révolution de 1339, qui avait institué le régime des Doges, exéçu œurs des passions populaires, avait dressé la noblesse contre la faction plébéienne usurpatrice d u pouvoir. A cette rivalité sanglante s'était ajouté Je morcellement de chaque classe en partis dont les convoitises étaient entretenues par la politique étrangère. Bouleversée par les révolutions intérieures qui renversaient les doges coup sur coup 1) et par l'anarchie qu'entretenaient les M o n t a 1 d 0, les Fi e s c h i, les C a m p o-Fr e g o s o, les A d o r n o et les Gu a r f: 0, -
Ganes s'était
vue
contrainte à chercher dans la protection d'un
souverain étranger, le remède aux maux causés par ses mœurs politiques incurables. Menacée à l'intérieur par la crise financière et à l'extérieur par les menées des ex-doges, impuissante i. dominer les factions, Gênes ,'était donnée à Charles VI qui s'engagea à ne porter aucune atteinte à Constitution ").
sa
Le lieutenant royal se bornait à remplacer le doge dans l'exercice de &eS
insuffisantes prérogatives; te peuple s e réservait le gouvernement el
la prépondérance passait aux gibelins, fauteurs d'anarchie. La monarchie française renonçait, de ce fait, à l'initiative et à l'impartialité, liées à son essence même, afin de profiter de l'excellente base d'opérations que Ganes pouvait lui fournir contre l'Angleterre, contre Naples et m ême contre Rome. Aussi les gouverneurs royaux se trouvtrent-ils, dès Je début, placés dans l'alternative d'exécuter les volontés populaires ou de recourir à la force, violant ainsi le traité et la Constitution. Tour à tour, A d Wa l e r a n d e Lu x e m b o u r g, comte de Li n ey et de
') G.
Ste lia, A1In.alrJ GemJ,mu (1298-1409), dans
L. A.
rn
0
0
1),
Sa i n t
Mur a t 0 r i,
XVII,
col. 1137, 1t38-I140, 11+4, 1146, 114'·
') Cf. le traité de G�nes (premihe rtdaetion): Arch. Nat. Parn, J. 496, 14. 6 juillet 1396, publié par E. rédacto i n,
XVIII. Ratification coyale du trlité de canes (Ieoonde r6daction); 49 ', a.t. II d�mbfe 1396, ;bûJ., pp. S.4-S.6, doc, xxn. ctmbre 1396
(as oc:c.),
') Gou verneur du
Autre
,.rification. d é·
ibid., pp. SJ7-S32,doc::. XXIII. Stet . ., col. 1151.
a,
novembre 1396 au 18 man 131)6. Cf. Ellrctio
domùri A,.,hottioti, COfI#iluti
te
p6enuzturit !a".,.m pro Tr6' (Arth. Nat., J.
J . r r y, ,·bid., pp. 511-518, doc. XXI.
a»fStiludo 497,
u),
LA
.
.
PoIl),
CAMPAGNE DE TIMUR EN ANAT01.IE
Fr e sne Il), évêque
Pi e r r e
Lu x e m b o u rgJ)
de
les
rent
Me a u x, Bo u r I e u x Colard de Callevill e') suivi prédccesseurs, les Doges. en satisfaisant
et
errements de leurs
de
les prétentions de la majorité gibeline 10). Absorbé par les affaires intérieures et le pressant besoin d'argent '), incapable de restaurer J'ordre et l'union ?), le gouvernement royal ne pouvait s'occuper activement des colonies, et le O r i e n t,
en
allait
r ô1 e
de
Gê
n
e s,
s'e f f aça n t.
En réponse aux sollicitations de Manuel Il, le gouvernement se con tenta de nonuncr trois commissaires de Roménie pour rassembler les aumônes demandées par lettres apostoliques '). Les
amblssadeurs Emmanuel
Grilla
et Henri IlIioni, chargés de
conférer avec Charles VI au sujet d'une croisade franco-vénitienne, dont Gênes
venait
d'être
informée
par
C h a rie s Zen 0 '), ne
purent
exécuter leur mission 10) à la suite de difficultés d'ordre intérieur. Seul l'avis
fonnel
de
participer
à
l'ex p é d i t i o n
de
Bo u c i c a u t
décida Gênes à nommer une commission chargée de s'occuper de l'ar mement des galères d'accord avec le gouverneur et l'Office de Roménie. Les frais furent soutenus par les citoyens les plus en vue qui prétèrent chacun cent florins jusqu'à
la levée des subsides d'Orient, qui s'avéra
pleine de difficultés et retarda l'expédition.
') Gouverneur effectif du 18 mars 1396 au 2) no\'"mbre 1397. E. Jar r y, ibid., pp. 541-544, doc. XXVII); pp. 544-55°, doc. XXVIII. di Genova, pp. 371-372; G. S t e lla, 1153-1154. I} Du 23 novembre au 18 juillet 1)98. U. Fogli e t ta, p. )73; G. Ste l l a , col. ') 18 juillet 1398-21 Kptembre 1398. E. Jarry, ibid., pp. :i75-a8+. ') 21 sept"mbr" 1398-'2 jan vier 1+00. G. Stella 1177-1178; U. Fogl i etla,
5)
Jal ry, ') Vente d e Belforle sur la Siura pour 1100 lIorin. avec la facultt de rachat en �rois ane. Arch. des Ilffaires EtrangèTtI, G�nes , �) Prise de Varazze (G. St e l la, E.
(Ibid. col. ") E. Jar r y,' ibid.,
1)
Pr e d (' I I i, Commtmoriali, J. IX, nos. r46-r47, 1+ nQvembre 1398 , p. 267. Charie s Zen Q vinl io G�nes avant de s" rendre à Paris, où il ie trouve R.
le 30 janvier 1399. Arch. d� Gines, Apodirù MagiJtTorum RatioNalium. III, fol. 53 v. ; P. M. P e r r et, HjJtoire der tellllimu de [0. FTaNu el IÙ l'Italie 011 XV-t siure, t. l, p. 77.
U) Em m Il nue 1 G r i I I 0 se trouvant à Gênes le 31 janvier 1399 (Ve registre dt C,uü"zia. fol. 9v), il n'avait pli eu le temps d'accumplir .a miuion enlre le 13 d�
cembre 1308, date de sa nomination, et le 31 j anvier 1399. E. Misti, reg. 44, fol. 78, 17 dkc-mbre 1308.
. -
L'EUROPE DEVA� Lit PROBLBME D'ORIENT
,
.
Malgré toute sa. bonne volonté, le gouvernement ne peut faire davan "ge pour Constantinople. car il était débordé par les atteintes 1) portées ,
.. la constitution
et au
pacte.
janvier .1400, la révolution tnomphante écarta Colard de Calle ville du pouvoir. Le XV-e siècle commence dans une anarchie absolue, Le
t2
:tIOUS la dictature de
B a p t i s t e Bac c a n e g r a 1).
Pour mettre fin aux troubles, Charles VI envoya, à la requête des Génois 3), un homme d'une énergie incontestée et d'un grand ascendant
personnel:
le maréchal
Bo u cie a u t
�).
Précédé de sa renommée de
bravoure chevaleresque, Boucicaut imposa aux factions et réussit à ré
tablir J'ordre. Mais
sa
lourde tAche de réorganisation intérieure ne Jui
permit pas de donner libre cours à
sa
haine contre les Turcs, sous pré
texte de servir les intérêts génois. Il dut,
en
outre, s'occuper des colonies
qui constituaient la force principale de la République. Bientôt, en C h y p r e la situation réclama toute son attention. Malgré son ardent désir, il ne put se
porter lui-même contre Bayazid. Abandonnée de tous, Constantinople était donc manifestement
con
damnée à succomber, si une grande action militaire n'eût détruit la car rière foudroyante de Bayazid Yildirim, ce qui fut, suivant l'expression
pittoresque d'l d ris B j t Ils i, • l'éclipse
du soleil th l'Empire de l'Islam .')
.
') IV., regirlrt � Crtdr1lzia, f o l. 47,3', F.. J .. r r y, ibid., pp. ):18, 337-338). ") G. Ste l l a, col. 1I77. ,) Tout permet de supposer que tel ltait bien le but de la ' mba r Gene, le 19 novembre 1399 à Paris: IV., rtti,tt p. )4l.
) G. SIe Ila,
•
001. IIS7; Liv,.t
th, l(!Iieu, I!'d. Petitot,
Bou c i c .. U t fut nom� gouvemeur de G�nn le 2J
mars
Ligoutdj$lo,.i4 PlUria, t. XVI(, pp. 3H-355; E. J. r r y, ibid.,
vol.
VB, pp. lo-n.
1401. Alti dtlla Socirtcl
pp. 590-591, doc. XLII.
) I d,., Bitllsi, HtlAI Bihj�l, t" d. turque par 'Ab d \l1.Bj�l oo.nml Sa' dt (1 1 46'1733) Connantinopie, 1;lomidiyt, m •. No. 9:18, lV, XVI-e chapitre. "
CHAPITRE Il
CAUSES DE LA CAMPAGNE DE TIMÛR EN ANATOLIE 1.
An tlgonisme p olitique.
-
2.
Conqultu de Biylzd i
d'En:indjin.
-
chr�tie�et.
Depuis quelque temps déjà, l'attention de l'Europe était attirée par des événements qui se déroulaient dans u n monde limitrophe mais qui lui restait pourtant étranger: l'A s i e
a
c c i d e n t a l e.
Au milieu des divisions anarchiques des J!:tats européens, qui avaient livré la Péninsule Balkanique aux Ottomans, Ti m ü r d e v a j t, ainsi p r oblèm e
l'i n t e r v e n t i o n
que l'avait prévu Venise 1),
r é s0u d r e
d'Or i e n t.
Il était évident que les émirats asiatiques, derniers restes de
de le
1'F. t a t
S e l d j ü � i d e, étaient à bout: la seule question qui se posait était de -
savoir s'ils succomberaient sous les coups de B ay a z.i d T i m 0 r.
ou sous ceux de
Et il était évident aussi que la disparition de ces États-tampons
ne pourrait manquer de faire éclater le conflit latent qui divisait déjà ces deux empires, dont l'un était de trop
et
devait, par conséquent, disparaître.
Tiro 0 r G il r k h an, fils de l'émir T a r âg h a y,
1 li s,
la familJe des B a r
descendant de
l'une des plus nobles maisons turques de Trans
oxiane 1), avait repris, à la tête des Turcs Transoxianais, fanatisés par la ') D� 139", l e t Vlfnit i ens fainient e .ptrer il la Cour de Con. tantinople, l'auaque des
•
Tr4ar,'
(Liltj,u, 'l, 33a, cité par St. S t. n
0 je
'9 i é, Arch. fUr Slav. Phil.
XVIII, p. 4a7); S�". Misti, rei. +4, fol. 134v, 13.5, 138v., N. 1 0 rg., Notu rt btraÎtr, t. I, p. 97.
") Abu 1 G a a i 17a6), pp. logie
1
de mir,
gtda'DKÎfIU! des TatlZTl (Leyde ,
S21, 399. L'épitaphe de Tlmür, copiêe par M J r kh will nd, donne la gfnél·
.uivan t e :
NOy5n,'
Bah a dur K b. D, Histttir�
TQmiiniy,
Ili nglr,
I;llJ b lb
Burkel,
4J -1 j
Ka r'i!lr NuY' n
KifOliy ,
Y' r,
laam/!I
Tl rlghiy, -
B ar ul',
TimOr.
Suivant
K a rl/!lr K..,hwln-
trad. Ch. D If f r If mer y (Pari., 18.53). pp. sa-53,
aura itlflt le viz.ir
CAUSES DE LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOL.IE
3'
puissance de son génie. la grande conquête mongole poursuivie autrefois
par Ci n g i z K h li n. 11 avait soumis la T r a fi 50 xi a n e, le Kh w li r ezln Œ h Î wa) et la P e r s e, divisée par les querelles de quatre dynasties locales - des Ku rts,
M
Sa r b a d a r i d e s, des Die lli'i r i d e s et des u�affa r i d e s-et s'était jeté sur la Mé s o p o t a m i e et la
Sy r i e;
des
il avait étendu sa domination sur les pays du versant méri
dional du Ca u c a s e; il avait dévasté les steppes qui s'étendent de la No i r e
Mer
de la Vo l g a, doustan
à la
Mer
Ca s p i e n n e, pénétrant jusqu'à
du Do n et du Dn i é p e r; il
avait inondé
l'ouest l'Hi n
de sang.
Il devenaÎt évident que cet émule de l'E m pe r e u r'
n
fIe x i b 1 e
qui cherchait pa:, tous les moyens à se rattacher à la légitimité Cingiz khiinide 1), base de toute souveraineté suivant le droit turc, ne pouvait s'arrêter au milieu de ses conquêtes, devant l'empire naissant que tentait d'établir le descendant d'une lignée de �hazis qui avait abandonné
la mentalité, les mœurs et les traditions de sesancêtres.
Suivant les tnces de 1\1 a hm 0. d d e Gha zn a, Tim n r a v a i t
réussi que
)
1
à é d i fi e r
•
sa
pu i s s a n c e
en identifiant ['Islamisme et
Jo.
sur
la
fo i
c o r a ni-
turque 1). Il était ainsi
Nation
facilement conduit à considérer son empire comme un empire universel.
Sa qualité de s u c c e s s e u r d e Cîn g iz Khan, re::forcée par celle de
r est a u r a t e u r d e
que
accordée
les
la
fo i"),
'l,
lui imposait l a grande mission de punir
lui
avaient
docteurs musulmans et de celle d'é 1 u e t d e r e p r é s e n t a n t de'A l I li h,
qu'il s'était attribuée
les musulmans
dégénérés d'Irân,
de
Mésopotamie,
d'Inde
Mineure, d'imposer J'orthodoxie musulmane à toute la terre
1) Suivant Il prescriptio .1 K � b i r p ar le K ü r Il t • y. Il aya.it Cait d&igner un ducendant de Cingiz Khin de (nt-790 A. T m I ûr Khwln 1) Mulfi44t-i TimuT_it
rad.
Ch.
St e w
Ilh41f
t),
et
d'Asie
de rétablir
de l'ola. de Caghauy
-;-(1'J'O 807)
trad. psr L. Lllnglh, 171stitJ.!t$ politiques sr ",ilitaiTes de TamnIQ1I. ., (Paris partÎe, de T/J�latl st de Shah-Rokh (1860-1861), p. 26 (c Mla$f1iru tOllrrotlnh . .. ptu l'AcQdi"ne Ro)'Ilu ... de B�lgiqu,). 1) R. Gr 0 U Il e ') Twa.aat, l, p. 16; pp. a4-26. ') Mulfli�dt, p. 9. ") Turilurt, pp. z, IJ; 'm O iil" 16-17·
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
3'
l'empire
(;ingiz�anide dans
l'autorité
sur
le
monde
première
sa
splendeur
et
entier.
d'en
étendre
De même qu'ü n'y a qu'un seul Dieu au ciel - répétait-il souvent
il
ne
doit y avoir qu'un seul maître
SUT
/a terre 1).
Suivant cette conception qui se ressent, dans son application, de l'in fluence de la civilisation chinoise, qui réduit tout, même la religion, à l'or ganisation politique, aucun peuple n'a le droit de se soustraire à l'auto rité de ce C i n g i z K h a n m li S li 1 m a n I). Et le Sultal) ottoman moins que tout autre, car il lui est inférieur par la
naissance
et
par la race.
Timiir lui reproche d'avoir altéré, par ses relations avec les descendantes des dynasties chrétiennes
3),
la pureté de son sang, au point d'être devenu
un Turc dénationalisé, un Turkmène, presqu'un Grec 'l, presqu'un infidèle. Ce dissident doit reconnaître en Timûr le vrai chef du peuple turc car, gardien fidèle de la race et de la tradition avec un art infini, l'idéal chevaleresque du du
musul man C'est dans
5), ce grand
politique incarne,
paladin
tu rc
et celui
p i e u x.
l'a n t a g o n i s m e
p o l i t i q u e qui sépare le C i n g i z
K h 11 n m u s u l m a n du fougueux chevalier turc, si fier de ses hauts faits d'armes, que réside, selon nous, la cause réelle, profonde, de cette guerre qui se termina par le choc décisif d'An�ara. Si l'on y regarde près, on constate qu'il
y a toujours eu un d é s a c e 0 l ' d
l aten t
dans les
rapports des deux souverains, dont l'un luttait fanatiquement pour im poser, avec l'orthodoxie musulmane, la reconnaissance de sa monarchie universelle, tandis que l'autre rêvait seulement de hauts faits
d'armes,
alternés de longues périodes de jouissances. Et lorsque Bayazid, poursuivant sa politique d'expansion en Asie l'\'li neure, encouragea la révolte des vassaux de Tlmûr et s'attaqua à ses protégés, le conflit latent, qui s'était jusque là maintenu dans le domaine des théories politiques, éclata. •
') • GoR. yü.zünlÙ nd#l bir T6nri 'Varsa, ytr yü.::ünlÙ de tth bi, lJühümddr almti/idir
1) R.
•.
G r o u s s e t, op. cit.
") B il y a z i d avait épousé O l i v é r a, fille du kral L a z a r e, par un acte de mariage qui fut lu dans la mos quée de"AI A d j a H i 5 il r, prês de K r u s e v a c (K a n i t z, Strbitn, p. 245) ; c f. aussi A. G i bb 0 n s , op. cit., p. 183). Ce fut le der nier mariage contracté par un s ul�il.n ottoman. •
4)
f
•
Suain a,zin Turkmendir. Bu lwrdjt bütün Rum, Sham
ma'llimdur .: Sheref ed-Dln, cité par
M. 0 m e r h a 1 i s ,
'Vt
M4,r af[
op. dt., p. 32. Cf. aus s i la lettre
de Timür à BiyazId dalls S h e r e f e d - D f n 'AlI Y e z d i. -? a f e r-n d m e, trad. français e par F . P 15 t i s d e i a C r 0 i x : HUloiTe de Timourbu, connu rous le nom de Grand Tamerlan, empertur ths Mongoll �t dtl Tarta", (Paris, 1722), III, p. 259.
1) N.
1 0 r Ji!" a,
Gtschichte des omlanischen Reiche$ n(Uh den Quellen darge5telll
(Gotha, 1908-1913), l, pp. 314-315.
PL.ANCHE JII
'l'TITlI1.. D'"près F. 1\ laTlin. Pointing "ml POÎIl'"' 01 Pnûo. I1Id;" (i1Id T." It.�.l'
CAUSES DI! LA
CAMPAGNlI
DB
TIMUR EN ANATOLIE
"
La politique de Bayazid visait à imposer sa domination à l'Anatolie tout entière. Son plan est simple: écraser les émirats maritimes, affaiblis
par les IOUi-du perCes
qu'entt2Ïnent les expéditions corsaires et disputer à
en Anatolie. l'émir de Karamân la suprématie . Le faible émir d'Aidin, 'lai, devenu son vassal, est exilé en territoire
ottoman, peu aplès la cession d'Ayasoln�. L'émirat se soumet sans lutte 1). Cependant, la conquête d e �arukhiin (79l H.
=
1390) 1), entreprise par
son fils Ertoghrul (Ertuker), suivie peu après de celle de Mente!!!!e (793 H. -794 H.f,lui permet d'étendre sa domination sur la côte orientale d:= l'Egée. Smyrne seule résiste en raison de
tigique. Mais .Atâlia, dernière cité de H.
-
son
importante position stra
l'émir d e Teke, succombe (794
1391 ou 1392).
BayazJd contrôlait maintenant toute la côte et pouvait - grâce à sa
flotte de creation récente - faire des descentes à Chios et même en Eub�e a).
Un� s:ule puissance continuait à contrebalancer son influence. Aussi
le Sultan s'était-il empressé de saisir le prétexte fourni par l'appel des habitants de l'émirat de fIamld annexé en 793 H. (hiver de 1390-1391). Il avait attaqué le plus puissant émirat sel!tili�ide,
l'émirat de J.{ a r a
m a n, qui occupait le centre de l'Asie Mineure et était l'Ame de la coa lition anli-ottomane.
Son beau-frère, Y a
'� u
b
l J, émir de Ge r m i i n, qui cherchait
à lui barrer la route, avait été fait prisonnier et enfenné à la prison
d'I b � i l i
l;l i: r} â r
(Ipsiili) ") (793 H.
=
1391). K li t â h i y a et ses
dépendances étaient devenues des possessions ottomanes. A deux reprises, l'émirat de �ramàn avait été envahi par
ottomane. Apres 'A
1 li
-
S h e h i r '). Bey - S h e h i r
et
l'armée
J5. 0 n y a
sc
1) � e!.b- r1, p. 335 el Jo. Sapt. Po d e s t l, T,um!ata. turc:i� ChrorKta e (NUrem_ berg, 167;1;) roI. 3), d onnfmt la date de 79" H. E. de Z a ID b. u r, Ma"ud dt Chléllotill et d e Clmmolo,i e pO:Jr l'hiltair e de flliam (Hanovre 19�). Ibe pinie, pp. 15 l,
adeptel a date de 79+ qui· nous paraît peu problble, itant donn� que h 21 ma 1390, HAYIIlJd co:>fÎfme les priviiqes de VeniEe ll Balli� (Palatia) et ll Ayasolil� (AltoJuogo) (lbomlS-PrtdeUi, Djplo",ruarjum, Il p. 222, no. 134). L'éllUl"lt d'Aidin dut ttre anQexé pendant l'hiver de 138!J--IJ9Q. ') .A !.!l i �. P li � a - :1: id e, op. cil., pp. 66-67. La populat i o n lut transportée dans le wiliyet Fi l ibe. Ert oghrul devint gouverneur de $a rulrhin. Neshr l, pp. 335-336 iF. Gi e 1 e, Di e altDIona nirchen anonymen Chro"ilun in Texl u1ld OlHrsttJlulfg, 1. Teil (Brealau, 19%:1:), p. :aS, (texte); JI. Tel i AMandl111f1m lilr dû Kil'" tÙJ MorzmJ0.4lJ, XVII. Band, Nr. 1: trad. �. 39; Phr a n t li i:l, 26, p. 82. Ce ne fU1 problablement qu'aprh lia mort que Sul e y man lui8ucc�da (Id rla B i .tl lal). 1) En J391. Duca J, J3, p. 47. ') <'\!..l! i J;I. Pa. h a - z ide, op. cil., pp. 66--67. 1) F. Gi ele, ibid; Ne!.Èrl P. 334. _
•
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN A.NA.TOUE
soumirent
1).
MalS ces succès n'étaient pas décisifs et l'armée ottomane
s'était éloignée de ses bases. A la demande de'Ali ed-Din. Biyazid con sentit à échanger J5:.onya contre la cession du nord-ouest de l'émirat
jusqu'au Cil r s he m b e �u 11). Cette paix ne devait pas durer. 'Ala: ed-Dio profite de _
J'expédition
de Valachie (i93-4 H.) pour reprendre ses cités, s'emparer du beglerbeg d'Anatolie, 'ltmürta!h. et diriger Le sort du puissant
émirat
de
Iles
armées sur An�ara et sur Brousse.
Karaman était décidé. Avec la rapidité •
de J'éclair. Bayazid revint en Asie afin de profiter de l'épuisement de l'ennemi qui- s'était aventuré loin de ses bases. La victoire de TimürtasJ! dans volontaire
d'A�-Sa r ay, de
Ntg d e,
de
�a y�e ri y e,
de La
r e n d a, de D ewe l i �a r a -f:li�i r") et la prise de �o n y aS). prouvèrent que les Ottomans étaient la race dominante en Asie Mineure. La
mise à mort du puissant rival de Biyâzïd, 'Ali ed-Din, ordonnée
par nmOrta� et l'emprisonnement des deux princes
'Ali et Mu�am
med anéantissaient toute véléité de recourir aux annes pour recouvrer l'indépendance, du moins pour le moment. Ce fait était, certes, de nature à encourager Bâyazid dans la poursuite de ses projets offensifs. Dirigeant ses conquêtes vers le nord de l'Asie Mineure, le Sultin soumit � a s t a m n ni'), '0 s m an d j i�, tout le D ja n i � et S â m s ü n ') -
-
(795 H.=1393)· Suleyman fut déposé et même tué; 80n frère, Mubiri20 1) Uru d j ben Ad il , Tt!W4rf�-i 61-i 'O!'tIdn, td. F. Babinger (Hanovr e, 1925), p. 36:') 'At.hi� PaUla'l'lde, p.65; Uru dj ben ' l di l, P.3IjNe!.l!.ri, P.338; A" 0 n. G ie 1 e, i/tid.,; Jo. Ba p t. Po dei t il. llP. rit Illi. 33 . ., Hl d j dj 1 K h • Il (., Talncj"'·u!-IntNirilt.h, tnd. G. p. 120; Sa'd e d-DJn J, p. 167-161). ') 'A"hi� Pa�Il.�ide, ibid.; A,:Jo n . Gi e.e, ibid.; Ne!.hrl, p. 340 78-79). (llItambul, donne la. date de 794 H. 'A1 i, KiÜln ii/.;J!W, . D'aprh Ur u dj ben 'A. d i l, p. 31, cette .aumi.. ion tuait due i l'I!quitl! des Ot to man!. §.b ü k ru 1111 h, Ihh4jtt ül-tnc4riJ1�. I!d. Tb. Se i J, Der Abulutiu iib.u dü Omrcmen in Shükriillam Fernschn- U";vrwJ/g�"�"t" dam lea MitteilURien lur Dama nisc hcn Geaehichte, II (1925) pp. 96, 97 .joute les cith d'A�-Shehir, et Seyyi d_Shehir. A. Ger0 po l d i, BiloMo historico_poIitica thll'impero ottomano, 1686, p. '5. ") Urudj ben 'AdiJ, ibid. Pour le. dl!taib cf. Sch i l t be rgec, op. cit '
.•
,
--
-
•.
pp. S9 60.-
. G i e s�. J, p. J4 (tnte), JI, P.4' (tnd.). ') 'Ashi� P atha·t'de, p. 65; Shükrul lilh , pp. 94, 9S; Anon . G ie s e, ibid., et A. G ero po ldi, p. l!. donnent 1. date de 797-798 H. SII'd ed - D Jn l p. 172 et Ne _ h r f, p. 343, celle de 795 H. qu'adopte aus s i de Z a m ba u c, op. cit., I_cf: partie, ') An
0n
CAUSES DE
LA
CAMPAGNE DE TIMUR E N ANATOLIE
3S
cd-Din Isfendiyar s'enfuit à Sin fi b 1) d'où il aida Kh.i�r ShahBeg de earu!ili.iin. lIras de Mente�e, "lsa et rOmer d'Aidin à se réfugier auprès de Timfir. Répondant à l'appel de la population de S i w a s, assiégée par l'émir d'A� �oyûnlu, �ra Y li 1 fi k '0 � m a n, qui venait de tuer son seigneur, le � 3:4 i A J:l m e dB u r h a n e d - D i n à la bataille de 1398), Bayazid décida d'annexer l'émirat. Ka r a -B e ll) (fin 800 H. Il envoya S u l e y m a n à Siwas �). Cependant l'intervention du fils d'Ahmed, Z a i n a 1- '.A b i d i n Mu ha m m e d, décida de la victoire. �ara Yultik s'enfuit. Apds quelques semaines de règne, Zain al-'Abidin dut se réfugier auprès de son beau-frère Na!)r ed-Din Mu�am med Dul�adir 40) et Siwas fut prise par le Sultan qui la confia à son fils, l'émir Suleyman 5). A m a s i a 6) et T 0 � a t se soumirent spontanément. Les instigations du sultan de Baghdad, A 1]. m e d D j e 1 a ' i r et de 1$ a r a Y li s u f, émir de �ara �oyiinlu, favorisées par la mort du Sulta'l d'Égypte, B a r� fi lf-') et par la révolte du gouverneur de Syrie S), décidèrent Bayazid à profiter de l'excellente base d'opérations que lui avait fournie la conquête de Siwas. Dès l'an 802 de l'Hégire (1399 -1400), le Sultan chargea son fils Suleyman d'organiser, avec ses meil leurs généraux, des expéditions en Arménie et dans la vallée de l'Eu=
o
0
o
•
') S a 'd e d -Dtn, 1 p. 173; E w l i y a
Ce l ebi, II. p p. 36�37; G e ro
p ol di, 1. c.
�) Près de Di v r i gI. Cf. E dbe m .K!ali l,
bul, 19:t7), P. 387.D'aprè s
Be n
Sho h n a h e t
Düwel-i islamiy. (Istam
'A!Lhi�
Pa� h a -2;llde,
p.
66, Burba n ed-Di n serait mort e n 798 H. ') A
la tête de :to.ooo chevalie rs et de 9.000 fantas sins, assure
S c h î 1 tbe r ge r
qui prit pa rt à cette expédition (p. 68). Pou r le s déta ils, cf. ibid.; pp. 6s-69.
4) 'A s h i k
P � h a-:tllde, p. 66;
U r u d j be n
'Adi l,
P. 32.
'A r ab s hl h, 'Adjti'ibaJ-Ma�dÜl'jiffdwli 'ibTimiir . T rad. V. V a t t ie r (Paris, 16S8), 1. IV, Il, p. 1:t3-:- U r udj be n 'Adil, ibid.; Ne s h rl, p. 343; 1) Ibn
A no n. G i e s e , I. p. 34 (texte), II, p. 47 (trad.); A.Ge ro p o l d i , ibid.; S cb i lt be r g e r, p. 69, assure que SIwis fut confiée à M u J;Iamm ') 'As hi k -
p. 34:t·
0
P a s h a - z i de , _
ibid.;
U r u dj be n
'Adil,
ibid.;
NeL!! r;
') Ba r � li � mourut le IS Shawwil 801. Cf. l'inscripto i n funéraire dans le C.I.A.
NO.I9:t�I98; �a djdjl K h a lIfa, Ta�uimül_Ttwlirileh, p.I:t:t; Ibn Kh at dO n,
Mukaddi.nw,
1) B e n
t
rad. W. Mac G u c k i n de
S h 0 n ab
da ns
S l a ne,
p. IlS·
d'H e rbe l 0 t, Bibliothè� OTÎlmtale, p. 879.
,.
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOl.IE
phrate. M a l aty a, De r e n d e. Behisni, Dïwr igI et Ke m il k hi) se rendirent à Timürtâ!h. Non content de posst':der presque toute J'Asie Mineure, Bayazid, n'hésita pas à heurter de front un des vassaux de Timiir. InfJuencé par les rapports de J;<.al1l Yüsuf et d' A�med DjeUi'ir ') qui, depuis longtemps, dénonçaient les conquêtes de ce nouveau Cingiz Khan comme dange reuses, le Sultan somme, en termes hautains, le J:liikim d'E r z i n cl j a fi et d'E r z e r Ü fi de se présenter à sa cour et de lui payer tri but 3). Ta h j r t e n céda aux pressions ottomanes '), sauf en ce qui con cernait la cession de K e m â kh ') qui, cependant, succomba bientôt. Mais, se sentant outragé d'avoir été, au mépris des lois de l'Islam, privé d;: son harem et de ses trésors a), il ne manqua pas de se plaindre direc_ tement à son protecteur '). De concert avec les princes dépossédés de R ü m qui s'étaient réfugiés à la cour de Timûr,-les émirs d'Ai din) de �a r u khiin et ll y a s de M e n t e s h e,-Tah i r t e n et le prince de Ge r m iiin
1) ShllkruIJ a h, pp. 100-101;
U t u d j be n
'Adjl, p. 3:1; ·A.tn de la Collection Fetldün peut tire sujette l CJlutIo n (d. J'article de M ü k ri min !i..h a 1 i 1 Be y dan' l a Ta'ri!!!!.'; 'O!,mani endjümenimedjmu'asi (htambul, 19z1-26)-: (63, 77, 78, 79. 81), nous croyons qu'il est pourtantintéressant d e n retenir de! idi!:es principales qui reflètent, uns dOUle, l'opinion des chroniquel.lU ottoman! et les informations qu'il! furent l même de pouvoir recueillir. ') §.he re r c d· 0 ID 'A 1 1 Yez d l, 1. v, xm, t.lU, p. 25," M ttkh w i n d , Rau4at al fa/If, dans D. P rie e, Chro"ological retro spea or MemoiTl of the principal l1tIentsoj MohQ1I
M�imii' a-i murl!tI'dt.i UÛFrt
'
l, p. 194.
t) ·A.8hi� P8sha_zlde,p. 66;Ne.hrl,pp.JSt-3S1; Ca mp.tn., p . 8r. t) CI. v i j 0, éd. de Strille, roI. 2SV ; �. de Madr;d, p. 95. ") Nohrl, ihUJ.; ·À!.!j� P.t!.l!.I.zild e, ibid.; M u o t a U Dje nlbl, T4'Ti�, trad. Jo. Ba p t. Po d e s t l (Vienne, 1680); A. Ger 0 po l d i�. 15· f) Suiv.tnt C 1a v i j 0, M. de Séville,fol. asv. �d. de Madrid, p. 95, T a h i r t e n
envoya d'abord une .tmbanadeaupr�$ de Tfmllr, puis l'y rendit lui-même. S hil k r u 1. Il h, ibid.
CAUSES DE LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIe
presserent leur
d'entreprendre
suzerain
lui vantant la dow:eur Au début, Ti.itür
expédition
une
du cJimal tI LJ fertilité du pays S).
37
en Anatolie
1),
•A � h i �
résista à leurs sollicitations: suivant
par solidarité de caste '') et aussi par répugnance à attaquer le chef des ghizis qui faisait la guerre il refusait de les croire,
Pa Ù a - z â d e,
sainte
(djihàd) dans les Balkans"').
DomInés par le rêve du Khalifat '), ses projets visaient la route des péléri
nages aux Lieux-Saints; mais la conquête de la Syrie exigeait la paix - du moins momentanée - sur l'Euphrate et dans les monts de Trébizonde.
Adoptant les voies de la diplomatie, Timiir se décida à envoyer une ambassade "'), afin de se convaincre des intentions du Sultin à son égard,
et d'essayer d'étabLir un modus vivendi. La question d'Erzindjân et les -
difficultés récemment soulevées par l'assistance accordée à A�med DjeHi'ir
et à �ara Yilsuf ') - assistance ottomane portait à
qui
démontrait
(Àdharbaidjan),
l'A z e r b a i d j .i n
ia cour
J'intérêt que
pays turc, et
-
-
peut être aussi à la Syrie - devaient être réglées sans retard. En conséquence, émirats
refusa de reconnaître
TImür
�
l'annexion
d'Erzindjan -
et des
sel ü.!t-ides, qui devaient être rendus à leurs souverains légiti-
mes; il avertit le Sultan qu'il n'admettait aucune
tentative
ayant pour
l'extension du protectorat ottoman sur l'Azerbaidjan, et commença
but
par demander qu'on lui
livra � Yüsuf,
vif
ou
m� ').
1) Nt!!!. r l, pp. 356-357. Le prince de Ger m ii1'1 et Ion vi z i r a'étai de la prilOl'I d'I p. AI i, st en 1 s h j It, le prince d'AidIn e n marchand ou en mendiant te!.h e ,'tlait dtiui i ('1. R hi !t Pa . ha Il A d e , p. 67). Ta h i r t e n 8'!!tat amblllNdeura d'I$ (e n d i -
-
") 'ÀII, IV, p. 92.
· A !..bi� P'!.!ta-::iid e, 1'.68. p. 357. ') N e '...l! r 1. ") Cf. L. C a h 1.1 n, Imux/wawn â l'Ir,idoj" th l'Asir; Tu,,, ,t MOtfIIoû (Pari" '
)
1i1}6), p p. -492-.93') '1!..b- i � Pa 1 h a. zAd c, ibid. Cf. p. u6; OUr:'I, 14, p. 5 7 .
TuriNif-i
Ti,"w-i, trad. Lan g 1 � 1.
') Mlr!...b.w ind, ib",.,IJI,p.3a; '.AII,'bid.,pp.82-83;Edhe m p . 391.
') Cc.
la
.Kh atll,
8uez douteuse - envoy6c: par Tlmilr à BI Ynld, daM F e r ldiin , l,pp. 118-119; 'Ail, IV, pp. 83-84, donne!e m�mete%te i , avec de tr b Itg h e 8 omissiORi. C l, v i j 0, td. de Stvi lle, p. 2SV; td. de Msdrd et .§..lJ e r e f e d D 1 n 'A 1 1 Ye 2 d l, i/J';d., JII, p. 261 et luiv., dea dema nde, de Tlmûr co . Ir:ttre - d'une .uthenticilll!
_
Mrrkhwl n d,
-
III,
beauc:oup plus vif. Il
ett
A
quer que pr«que
remar
toua
let chroniqueur.
n:�il toutes les fonnes �Ildi. que Blyutd le IIoCrvait
IInanimes iIo d«.llrer que TimOr
let chaneclierici orientalca, IV, p. 84. Cf. aUlli 0 U ca,.
15, pp. 57- 58.
ottOfTlllOI IOnt
de polilclle ulittel
dao,
LA CAMPAON8 DE TIMUR EN ANATOLIE
J'
i
Mais Bayazid, parvenu au (ai:t� de la puissance, ne pouva t accepter des
conditions qui
lui
paraissaient
humil iantes 1).
D'ailleurs,
P a � l'a a
'A
1i
et ses conseille.-s, originaires de )'A..zerbaidjan 1), étaient là pour l'en dissuader. Bâyazid répondit donc en des termes qui équivalaient à -
une déclaration de guerre 3), ct dont l'ambassadeur exagéra peut.être la portée '). La guerre était maintenant devenue inévitable entre les deux grandes Puissances qui se disputaient l'empire de l'Asie. Timnr se décida à inter venir en sa qualité de jus ti c i e r dans
le
monde
et
d e g a ra n t
d e
l'o r d r e
m u sul m a n'). •
11 Y étaÎt du reste aussi poussé par les Puissances chrétiennes avec lesquelles il était en relations diplomatiques suivies. S'inspirant de l'ancienne tradition politique qui préconisait l'alliance avec les Tatars contre les Musulmans '), les États chrétiens, intéressés au sort de Constantinople, cherchaient à nouer une alliance, non seule mcnt commerciale, mais aussi militaire avec Timnr, car ce dernier était seul capable de dompter celui qui, par la violence d'une passion exclusi vement tendue vers l'accomplissement de son plan de conquête, avait mis teur faiblesse et leurs divisions à profit.
us agents d e
cette
.politique opportuniste, qui fermait complètement
les yeux sur l'is�i_n.isme profond de limar,
ou
espérait
naïvement le
convertir '), furent leS missionnaires dominicains.
l) Ne!.b r
nous apprend que Biya:r.ld avait fait partir
A � rn c d
D je 1 il' i r et !" Il r Il Y li s u f avant l'arrivtc de l'ambassade de Tlmùr. Ne --2 r �p. 3S8. ') 'À !.b-i i!: Pa�ha-zAd e relate que 'Ail Pa sns avait autour de lui des l:onsdUcf$ odginaircs dc l'A ..",rbaidj in ('odjtm). ') F e r l d un Bey,p. 119 ; \;- mtme texte se trouve dana 'Ar l, IV, pp. 84-85 ct a probablemt!nt servi de $Ource i .F e r 1 d ù n Bey; cf. au"i 'A � h i � P a � h a aide, p. 68; Ne shrl, ibid" An o n. Gie s e, l, p. 35 (texte), I l pp . •8-4lJ (tnd.); J. B. Podestil. P.4); li-heref cd-Din, V,XIV,III,p. •61; Mir!J! wAnd,rn, p. 316; Clavijo, ibid.; Conllanlin le Philosophe, Vie d'Etiennc La"Q�f:Vii, publit:e par B. J.C Î é, G/4Jnik, -4' (1815), p. J7J. ')S.'d e d-Din, l,p.19S; Du c a ., p.SS. •) TuzilktIt-i Tl miiT-i, p. Si Mlllfü�at-i TîmJ
,
ltl" ntt fidû Tepllgnal alll ut diwm..m TaJirmi, quin JtotilU fllil, letlundllm ru, TegtS oc do,"i_ lnnporofu, ttû ntdMliUJU ,_OIItq ue dlinepml. civilitolù bmerJOll!>lhQ ft mnidtiat .tXIl imricDft fœderari, uM "" id maxime /'G% atfl'U' trQ"qviliMl ud .. "det ad , ..Milo... E:. Cha r r i � r e, NiXoefa:j(JfU de la Franu dam ltLeva,", Pari, 1148-.860 dan. la Ca/uaiorl du Doc. i"ldils SIlT l'hift. de France, I-�re strie l, p. CXVlJl. 1
Ml
-
CAUSES DE LA CAMP"r.m DE TIMUR EN ANATOLIE.
19
Eoncouragé par le Sénat vénitien qui entrevoyait, dès 1394. la rivalité latente qui divisait Timür et Bayazld 1), Manuel II Paléologue envoya à plusieurs reprises un Dominicain. le P è r e F r a n ç 0 i s, auprès du grand conquérant asiatique. Cet envoyé avait reçu mission de procéder à des sonda�es en vue de s'assurer des dispositions réelles du maître de l'Asie à l'égard du Basileus I}. Encouragé par son attitude amicale, le Père François n'hésita pas de le mettre au courant de la situation créée par un succès français, l'expé. ditlon de Boucicaut, dont l'importance fut démesurément exagérée, dans J'intérêt de la cause 3) qu'il soutenait. Le Père dOmlnicain et son collègue, un certain Sa n d r 0 n (Ssathru) fo) usèrent de toute leur habilité pour exiler l'antagonisme qui séparait les deux souverains musulmans, et décider Timür à déclarer la guerre aux Ottomans �). Ils iront même, lorS d'une seconde ambassade, jusqu'à lui pro mettre. au nom de l'Empereur et de la commune de Péra, le montant du 1) Lis/Iru, 4, JJl: Sen. "flltl, reg. +4, fol. IJ4 V., IlS. IJ8v., dana N. Io r g a, N"," d Extraits, l, p. 97. ") Dln� $a réJXIn5e du "5 mai 140a (min,,,,,, p. 12J), Tlmw (ait allusion ,). 1.
prem.;�re ') Cf. la lettre adreuée par Tlrnür à Charles VI (texte penan et traduction latine), danl Sy 1 v e 8 t r e d e Sa c y, Mlmoirll fur une correspondaffr;t i"/dit, th Ta_la" DtJtt Cluiries VI, dam ltl Mlm. th l'AcM. dlll Iffscriptiom, VI(ISaa), p.47J (texte), p. 474 (trad.; ) 1U<:Cè, auquel Tlmllr fait allulion est celui de Bou c icI. U t (IJ99); il ftre question de la b.lIille de Nicopolil, comme le suggère Sylvestre de Sacy. ibid., p. 487, ur Tlm\if devait être au courant de cet échec. ') d'ambassade du P�re Françoil est appelé Sandran. T1mu r cn parle comme d'une l'animile, dans sa tra_ peraonnc distincte, tandis que Je a n d e Su Il li n 1 y a duction latine de l'oriainll persan adressé à Charles VI (S y 1 v. d e S a c y, ibid., pp. 478-479,) hl leUr<: pcn.ane de TimO r ne mentionnt: pu. Le tcmoignage fOrm.!1 de J a co b d e Or a d ° (&n. Muti, NOlOi d i ColCdio, Alti di F,aNclISco AUOffal, publié par N.I ° r g., Not."tt Extraits, l, p. IIJ, JO !tptembre 1401), qui se trouvait à Constantinople, le jour meme de l'artivée du deux ambaudeun, ne laisse aucun doute à cet égard. J • co b d e 0 l' a d 0 appelle le compagnon du Phe Françoia, Sa r r fi c e n u 8. ,. P h. Fa I l me r a y e r, Gesclucht, des KQ;sn-/hums von TrQP,itunl (München, IS:a7), p. :n6, émet l 'hypotM'5e que 1. fom\ e S . n d r 0 n d�rive du grec AJ,t. �...spoç prononcé par lei Orientaux 1 5 Ir. e n d e l' qui donne la forme ordinaire •
�PljÇ· 1) Th. C a nia c u z� n e S p a n d u 8 j n 0, Dûla D,igÎlIe (/.(gli J",peratu,j M/.D ""'"i, dans C. Sa t h a s, DocIU1Unts inéditl, [X. p. 147; P. P e r 0 n d i n 0, MllIIm.·
T�la"is Scytharu.m imperdtoTj, ,-'itd (Florence, 155J), p. 19-10; op. tit., p. JI.
0mer ha1
i'
.
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
tribut que le Sultan recevait annuellement 1). Pour donner plus de poids à son ambassade, le Père François g'était muni de lettres de Charles VI i) qui, en sa qualité de Seigneur de Gênes, était directement intére� au sort de la colonie de Péra et, indirectement, à celui de Constan� tinople. Il est fort probable que 'lunnr, informé des projets et de la puissance du roi de France, retint j',dée d'une entente commerciale et peut-être même militaire avec le roi et le basileus, qui pourraient - en cas d'hos� tilités avec les Ouomans - meUre leurs flottes à sa disposition. Se réservant d'en user selon les circonstances, Timijr retint les ambas� sadeurs auprès de lui, afin d'être à même d'obseJVer les intentions de Bayazld, avant de donner une réponse définitive aux propositions du basileus et de la commune de Péra 3). Pour le moment, Timür, sollicité par l'Empereur byzantin et le roi de France, par les Génois et par le Sénat de Venise ') pouvait se croire en voie de devenir le maître du monde. C'était une raison de plus pour rappeler à l'ordre le chef dissident des ehf·i lJudüd (peuples de la frontière) qui, non content de se tailler un empire dans le Rnm Anatolien ct dans la Romanic Balkanique, - avait l'audace de s'ériger en protecteur de l'1sHim. ,
1) Lettrede TrmOr du '5 mai 1402, itrid. ') Daas
l1li
lettre adressEe l Charlet VI, TImûr dit e:o:preutment;
•
temporr: quo
Frain- FrfltlcÏlCU$ prlUdUfltOT ad hfJJ parter t�"it, littn-fJJque regiflf atrulil', E. Char r j � r e op. cit. l, p. CXVlf, trad. Juine d'aprh l'original peuan par Sylve st re d e Sacy, ibid., p. 474. ") Lettre de TlmGr au r�ent de Constntinople, ibid. 1) Nous connaisaons lu nOD1l du deux ambusadeurB envoyh aup«1 de T'im(h par le Shiat \·tnitien. Ce .ont And r t Gi u 1 t i n i a n i thie u Sarbad i go h-4oo). Sm. Misti, reg. 24, fgl. 134 v., 135. 138 v., publi!! pu N.
10 r 8"
, NOUl
II!
ElCfr.fu,
" p. 97, 18
man
1400.
•
CHAPITRE Hl
PREMIÈRE EXPÉDITION DE TIMUR EN ANATOLIE
(t4°O) J.
Conqulte de Slwb. -:.1. Reprile d'Enindjln. - 3. Pourparlet1l diplomatiques. 4. Alliance de TJmCtr ave c Constantinople:- Trfbizonde et P(!;ra. -.5. Pdparatif. de TImCtr en vue d'une seconde e][p�dition. -
Les provocations renouvelées de Biyazid, qui soutenait ses vassaux révoltés et s'attaquait à ses protégés, s'ajoutant à l'intervention des émirs dépossédés et à celle des ambassadeurs de Manuel JI et de Charles VI, firent que 1imür concentra ses forces autour de la cité d'A w n i k 1). De lion côté, Bayazid voulaÎt rassembler son armée, prendre l'offensive et saccager les territoires de son rival t). Mais 'A 1 i Pa s h a, soutenu par les begs, persuada Bayazld d'attendre l'agression en se tenant sur la défensive et de ne contre-attaquer l'armée ennemie que lorsqu'elle se serait aventurée loin de ses bases d'opération 1). D'autant plus qu'une expédition de telle envergure eût exigé de grands préparatifs, au moment même ou les forces ottomanes s= trouvaient engagées en Europe. Mais Timor ne songeait nullement à détruire l'armée ottomane pour poursuivre seul "l a g u e r r e s a i n t e d e s a n c i e n s kha lif e s e t la guerr e na tionale d e s Ghen gis-Khan i d e s" .). Il comptait uniquement relever le défi et obtenir un succès rapide et décisif qui servirait de leçon à Bayazid et J.ux autres princes d'Asie '). 1) Sh e re f Mlikfit, p. 2.57.
1) 'A!.Ëi!'
Pa!.lla-zide,p.
69; Ne!...hrl, pp.
") 'A.hi� Pa.ha-zid e, ibid. t) R. Gl'ou.aet, op. cit., III, p. lU. ") Chal(;oeo n dyJe, p. tto.
358-3.59. •
LA CAMPAGNE DE TIMUR
.'
EN ANATOWE
Timfu dirigea son armée contre Er z e r 11 m où il fut rejoint par Ta h i r t e n, accompagné d'un corps de troupes 1). Deux jours plus tard, l'émule de Cing iz Khiin avança sur Er z i n d j li n, prit d'assaut ceUe cité dont les remparts dataient du temps dc'A 1â e d D ï n K e i le 0 b li d 2) et fit exécuter les colons amenés par Bayazid 3). Profitant du fait que le Sultan était retenu en Béotie et cn Thes salie ") Timur pénétra en territoire ottoman et se dirigea sur Si w il 5 '). Cette ville, grande et prospère, située dans la vallée du � i z i 1 Ir m a f, en pleine région agricole, servait de lieu de réunion aux marchands d'Ana tolie, de Syrie et de Mésopotamie, attirés par ses tissus, son coton, ses céréales et ses fruits ') Cha 1 C 0 c o n d y 1 e en estimait la population, formée en majorité de T li r k m e n � a z w J n i, à 120.000 habitants 1). A l'approche de l'armée de Timûr, la cité.fut mise en état de défense par le gouverneur du witâyet, l'émir Suleymân Il) aidé par le gouverneur (nii'ib) de la forteresse, M u l? t a f li a). Bliyazid, appelé à l'aide, se disposa à rejoindre la place à la tête d'une nombreuse armée IG). Sur ces entrefaites, les tirailleurs de 'fimOr qui saccageaient les envi rons, furent repoussés et mis en pièces. Mais une seconde escarmouche, .
.
1)
§J?e r e f e d-Oln, V, XV, III, p. 264; Ml rkhwind, III, p. J17. ") Ib n Hallala, p.,.ti; �Iidjdjl Kha l lfa, Djih4n·nu1fl4, trad. p ar L. V i vi e n de S t. Mil r tin, dam la DesCfiptilJn hist. et glo,r. de ['A,;e MilKllre (Puis, 18sa) 1. Il. p. 652. ') CI a v i j0, .d. de Sévill e, fol. 25; éd. de Madrid, p. 96. 0 u c. i, p. 59. ')Cha l co condyle, p. 145. Ibn 'Arabahth, IV, u, p . 12-4 di t au contnire qu 'il se trouvai t 11 Co n s tantinople. h r l , P.359. ') 3he r e f e d-Orn, ibid.; Mlrkhwlnd, ibid.; N e . ') 1 bn BaHflra , p . 41; -tt li. djdj 1 K!! a l lfa , op. cit., pp . 671--678. ') ChaJco co ndyl c. P.146.1) I bn 'Ara b!.l!lh, IV,Il,p.uJ; V r u dj b e n 'Adi l , p.3a; Neshrl p. 3·U; Anan. Gie s e, l, p. 3-4, II,p.-47. Sehil t b·e rg er. p. 69.I'appeUe Mu!:,ammed. Ch a 1 c0 co nd y 1 e, p. 1-5 4 , porte q u 'il { u t f ail prin,nnier par Tlmur au !i�ae de SI w j 1 e t lU.! (p. 1.7). C'est IUle erreur manifest e, cn EI1oghrul, ancien gouverneur de f:i a r u k.h i n, de J:<. a r a Il i (N e 1 hr l, p. 335; L-;-u ne 1 a v i u., HiJl.o,io Musulmg1tQ, p. 317. 336) et p eu t-être auni d'Ai d1 n (Sa 'd e d - D 1 n, l, p. u8) mour u t en 798 H. p endant la iu errc av ee Burhin ed-Dln (L e u ne 1 a v i u 5, ibid.). t) She ref e d-Dln, V, XV, UI, p. a66; Mlrkhwind, ibid.; Be n Sha n a h dans de Gu i g n e s, V, p. 63. MuHaCJ avail -4.000 h<Jffimcsdans u aamison. li cst bon de r-emarqm::r qu e l e t it r e de ni'ib ,'applique également au gouverneur d'une p rovince ou d'une ce tilre en quali t é de li euten ant,de S u l e y m in qui "'t a i t le d"'l�iu'" du .ult2n (1I4'ib as:ia1Ia1lDhj dans 1. pr <Jv jnce. Il n'y a donc aucune cOfltradieti<Jn et1tre Ica aaseI1i<Jns dei ChroniqueUR onom ans, arabe. et persanl qui donnent le titre de fJlI'ib de Slwi•• tantôt l Suleymiin, tantllt à Mu,c:afA, mai, accordant une autre l i gnification 1\ ce titre. ") CI. v i j 0, M. de S o! vill e , fol. 26 r; "'d. de Madrid , pp. 96--97.
PREMIrnE EXPEDITION DE TIMUR EN ANATOLIE
engagée par une troupe d'environ 500 hommes, tourna au désavantage
'de la garnison ottomane qui ne parvient qU'au prix de lourdes pertes, à
•• ee
rêfugier dans la cité 1).
Renseignés par leurs espions sur les forces timourides, Suleyman et
ltmürtiish se retirèrent avec leurs avant-gardes pour chercher du renfort à Brousse 2 ) . Mu!?tafii reçut l'ordre de défendre la place pendant leur absence. Encouragé par cette retraite inespérée, Timiir détacha à leur pour
suite les corps de
S u l e y m iin
Shiih
et
de
Dj i h iin
S h a h;
l'armée ottomane fut rejointe au delà de � a y 1(1 e r i y e et taillée en pièces, mais 3000 Ottomans parvinrent à s'échapper a) . Cédant à l'instinct
de rapine, Suleyman Shah se mit à piller les environs de la ville et revint
au camp impérial de Siwas, chargé des dépouilles des Ottomans ').
Tandis que se déroulaient ces opérations, Timùr, campé sur une hau
teur, assiégeait la place, l'une des plus les descriptions de cité de Siwas était en
S heref
' près fortes de toute l'Asie. Da
ed - Din
et de
Mirk h w a n d,
la
entourée de murs de 20 coudées, entièrement bâtis
pierre de taille, mesurant chacune trois coudées de longueur et une
coudée environ d'épaisseur. Les fondements des murailles étaient de dix coudées à la base et de six coudées au sommet. La ville était défendue des côtés nord, sud et est par un fossé profond, rempli
d'eau qui ren
dait impossible toute tentative de miner les remparts '). Le siège commença le 10 août 1400 (= 17 4!!u'I-:p.idjdje 802)
)
1 .
Timùr attaqua la ville du côté ouest 7) qui était dépourvu de fo;S.r Lorsqu'il
constata que les assiégés réparaient, de nuit, les brêches réalisées, il fit miner
les remparts est. Huit mille prisonniers rattachés aux sapeurs y travaillèrent
sans relâche, si bien qu'après une semaine les murs n'étaient plus sou tenus que par d'énormes poutres, destinées à éviter les éboulements
)
8 .
1 ) A n 0 n. G i e � e, l, pp. J5-J6, II, p.49; R. K n 0 Il es, General HistQ1'y of the
Twku . .. 1603, p. :n6.
1 n, V, XV, III, p. 265· 1) Ibid. Cf.l e rapport d'E IV- m a n u e 1 C al o g e ni ti d'E n o s (VenUe, Arch. IIOtœile, notai di Catulia. Atti di Francuco Av01llJ l, publi� par N. 10 rg a, Actes et Frag lII#Its (en roumain), Buca rellt 1895-1897, t. I II , pp. 4-5, J mars 1401). S ul e y m li. n S h i h y est appelé. filius Tamherlay 1. 1) 1 b n 'A r ab!h li.h, IV, 12, p. 125 j S h c r e f cd -D
S h o n ah ds ns d e G u ig n es, V, 6J. Be n A)§..h e r e f e d- D i n, V, XV, III, pp. 266-267; MI r khwiind, III, pp. ') Sh e r ef
ed -Dl n,
ibid.;
317-311.1" 1) I b n
'A r a bBh i h, IV, II, p. 125.
') D'apr�s Sc h i 1 t b e rg e r, 12, p. 72,
T lmii r avait' 'Jehenhundert
tu�ent man�,
<: hiffr e sans dout e exag� r�.
&) Sh e r ef ed -Dln, ibid.; Mir kh w i nd, I I I , p. J18; A n o n. Gi es e,
l. p.J6; C h alcoc o ndyl e, 146; D uc as, p.
71.
15.
p.
59--60; Sc h i l t b e r g e r,
LA CAMPAGNE DE TIMOR EN ANATOLIE
La citadelle, bAtie sur un roc, ne pouvait être minée. TimQr fit dreuer en face de la porte de ·lrii� rlr� Kapusu) une plate-forme plus haute que la ville même ; il Y fit installer toutes sortes de machines destinées à jeter du feu (<
ébranlés par les. béliers. Quant aux:
tours, qui n'étaient plus soutenues que par les poutres des mineurs, on y mit le feu et elles croulèrent, portion par portion.
Une moitié de la
ville se trouva démantelée. Craignant que la citadelle ne fût, elle aussi, prise d'assaut, les assiégés
consentirent à se rendre.
Le
5 Mu�arrem 80J (26 août 14-00) 1), une dépu
tation des !f!erif, des �a4l et des docteurs sortit de la citadelle pour de mander merci au vainqueur '). T"unür prom.it de ne point verser de sang musulman, moyennant paye ment
du droit d'amnistie J). Mais lorsque la ville se rendit et qu'il reçut
le tribut, le vainqueur fit enterrer vivants les 4000 Sipahis de la garnison, Arméniens pour la plupart, qui s'étaient acharnés à défendre la ville el. T"unür toléra le pillage, s'empara des trésors, massacra les habitants ou les amena en exil et démantela les fortifications '). D'après la version xv, p. :t67. 1) D'après S h e r e f e d · O in, ibid., I b n 'A r a b . h ih. IV, u, p. . 124 M i r k h w " n d, III, p. ]18. dm_huit JOUR. A n 0 n. Gi e , e, J, P. 36, dit que 1) ll e r e f c d · D l n, V, -
et
l e eiège duu huit jours. un
joun. Le. Afbrwi,n
-
Sc hi 1 t b e r g e r. p. 71-7�. pr� tend qu'il dura vingt et nu"
Ttmtula" et sa C_ publib pu H. M o r a n v i I l é,
(Pui., 1894), p. �2, le r�dui6ent l onze joues. ') 1 b n 'A , a b • h i h, IV. Il, p. 125. Cette date prkentc un .pprici.ble éUment de concordance inUrieure, car Je 5 MuJ:larrem tombe bien un jeudi, commel 'allure 'Anba ...hih. ') M i r kh w i n d, ibid. rdate que M u , � Il f i fit putie de cette députation. S h c r e f c d . D 1 n aouljent. au contraire, que M u , ! a r 1 {ut ÇhuK par 1. popu lation de Sfwb. l a v i j 0, éd. de �vi l Ie, fo l . 26 r., �d. ck M adrid, p. 97j S h e r e ' e d . D 1 n, ') C V,XV, IIl, p. 268; I b n 'A r a b!l! i h, ,·bid. ; H. M o , a n v jll �, p. U; S e n J u y v e n t, ch.p. XIII. ') .§lI e r e r e d - D I n, ibid.; M l r !Lh w i n d, ibid. ; M u t t a i i D j e n i bl; ' I b n 'A r a b l h ih, IV, II,p. U5 et B e n S h o h n a h croientqu'on ;ntuI. 3.ooo. S c h i 1 t b e r g e " ibid. rel.te quel e nombre des victime. fut de 5.000 et de 3.000 Ivant la prise de la vi l ent de l le. M o r a n 'lill '. p. :u et S e n . u y 'l e n t par 36.000 victime., ce Qui elt manifestement exagéré. ') S h e r e i e d - I;> fn, ibjd. ; M l r k h w i n d, ibid.j I b n 'A r a b.1.!!. lh, bûl.; i 'l L!! i l:r P as h a-z i d e, p. 69; Ur u d j b e n A d il, P. 33; N e . h r J, p· 3S9; An 0 n. G i e J e, l, p. 36, II, p. 50; C1 a v j j 0, id. de �vme, fol. 26 r., tel. de Mldrid, P.97. DIlIU le. MbrlOjytl publ i t. par 1\.'1 0 r a n v i i i é, p. 220, l'auteur remarque que l es Grec! furent Cltceptil de cette mesure. Mei. D u c: a 1 et C h a 1 c: 0 c: 0 n d y 1 e o'en font pas mention. '
1
PREMIJ;:RE EXPEDITION DE TIMUR EN ANATOLIE
T h o m a s d e M e d z o p h, T i m u r, le dragrm dont le souffle mortel, ordonna à sa cavalerie de fouler aux pieds des chevaux, les enfants rassemblés dans la plaine de Siwas. Ils tombèrent, dit Thomas, comme des gerbes sous les fléaux 1). Les chrétiens furept jetés dans des fosst:s, la tête fixée entre les cuisses au moyen de cordes Il). Les lépreux furent étranglés. Les églises furent mises en ruine ; même la célèbre Ba silique des Quarante-Martyrs ne fut pas épargnée. M a l � a c, l'ex B e g de la cité conquise, fut envoyé auprès de Bayazid pour lui rendre compte de la leçon infligée par Timur 3). A1).med Djela'ir et I$-ara Yusuf ne furent pas oubliés : TImiir fit enlever la fille et la sœur du premier et les femmes du second "). La prise de Siwas ouvrait la route d'Anatolie à Tïmur. Mais l'avance vers l'intérieur s'avérait dangereuse par suite de la c o n c e n t r a t i o n d e s a r m é e s é g y p t i e n n e s e n S y r i e, de l'h o s t i l i t é d e s T u r c o m a n s ') et d'une é p h é m è r e r e s t a u r a t i o n d'A I?- m e d D j e l a' i r à B a g h d a d '). D'ailleurs, Timür comptait sur l'avertissement donné à Bayazid et sur les 1000 km. qui les séparaient pour le tenir en respect jusqu'au printemps suivant. L e r e n f o r c e m e n t d e l a fr o n t i è r e p a r l a p r i s e d e p o s s e s s i o n d e s b a s t i o n s d e l'E u p h r a t e : M a l a t y a, K i a k h t a et B e h i s n i, s' i m p 0 s a i t comme un a c t e p r é l i m i n a i r e à la conquête de c e t t e S y r i e, si ardemment convoitée. Malatya 1), qui avait refusé de se rendre avant la prise de Siwas, ouvrit ses portes dès 'que Tïmiir fit son apparition, tout auréolé de l'éclat de sa récente victoire. Toutes les cités ottomanes de l'E u p h r a t e jusqu'à de est
') T h o m a s d e M e d z o p h (F. Nè v e, Expoli deI gu�"el de Tamerlan et d� Shlih-Rokh. pp, 73-74) insiste sur f lu affreux supplices qu'a mis en oeuvre le pricurteur de l'Antechrist, le tyran sam pitii .; cf. aussi '1 1 l, IV, p. 96. ') D u c a s, p. 60; C h a l c o c o n d y l e, p. 146; T c h a m i t c h, Hiuvire deI Armb'ùm (en arménien), (Venise, 1786), III, p. 429 ajoute que TImûr fit lier les femmes à la queue des chevaux. ') A n 0 n. G i e s e, J, pp. 36�37, II, pp. 50---51') §..h e r e f e d-D I n, V, XV, III, pp. 268�z69; M i r k h w a n d, UI, p. 321. T!milr cherchait à s'emparer d'A J.1 m e d D je 1 a' i r et de � a r a Y û s u f, mais ces princes réussirent à se réfugier auprès de Biiyazid. i) M l r k h w in d, III, p. 321. ") Ibid., p. 373. ') S h e r e f e d-D In, V, XVII, III, p. 272; M l r !..h. win d, III, 319, Le gouverneur de' M a l a t y a était le fils de M u � t a f Il, ex nli'ib de SIwas (8 e n S h o h n a h).
LA CAMPAGh "E
,6
DE TIMUR EN
ANATOLIE
ak hta
se soumirent à D j i h il n S h ii h l). La nouvelle marche fut confiée à J5: a r a 'O! fi il n, émir de Diyiir-Bekr, à qui incombait Ki
le rôle d'assurer - de concert avec T a h î r t e n o
celui-ci - la défense de la z o n e
et
sous
le contrôle de
protecti0n
de
de
l' E u
p h r a t e, zone qui s'étendait maintenant d'E r z e r fi m à K i il k h t a.
B e h i s n I, située dans une importante position stratégique qui la rendait maîtresse des défilés, se rendit le 7 La puissante forteresse de
�afer 803 (27 Septembre 1400) t).
'A i n t
son exemple. Les wiHiyets ottomans .
de
a h, la
qui couvrait Alep, suivit frontière
de
l'cst étaient
SOUmts. Timür se décida à mett...e à profit l'éloignement de Bayazid pour dé truire l'armée mamelouke et occuper les principales villes de Syrie. Depuis que la soumission de fA i n t ii b lui avait ouvert les portes dt! ce pays, l'idée de réduire à merci le nouvt!au
sultan d'J::gypte
F a r a d j,
le
hantaif. JI ne s'agissait pas seulement d'une simple question de prépon dérance ; il s'agissait, avant tout, de prévenir le danger d'une alliance entre
les
deux
grandes
puissances
musulmanes :
les
Mamliiks et
J'Empire ottoman, alliance qui ruinerait à jamais ses projets. TimOr pénétra délibérément en
S yrie
et marcha sur
A l e p.
carrefour des routes commercialt!s de l'Asie occidentale et y défit l'armée du gouverneur T i m fi r t a 8 h (30 octobre 1400).
ft
Tandis que la grande cité commerçantt! succombait
sous ses
coups
*)
que Tïmûrtii!!h rendait la citadelle, Bayazid suspendait, de Brousse,
les préparatifs entamés en vue du siège de s'apprêtait à rejoindrt! son fils
Suleyman,
C o n s t a n t i n 0 p I e. revenu trop tard
Il
à Siwis.
pour sauver la cité 4). Les galères de Gallipoli furent désarmées ; les
armigm licenciés '). A P a l a t i a et à A l t o l u o g o on arme des vaisseaux 8). Le Sultan réunit à B r 0 u s s e une armée �) dans laquelle
1) §..h e r e f e d _ D l n, ibid., p. 278; M l r k h w l n d, llI, 3IIJ. ') M J r k h w il n d, III, pp. 32:1-32-4. a) M l r .lt!!. w i n d, III, pp. 3:18-333; 'At.h i i;t: P u h a - z à de , p. 69. ") C I a v i j 0, éd. de Stville roI. :t6 r., td. de Madrid, p. 97, relate que Suleymln retourna avec 200.000 hommes à Slwb, le jour m�me du dfpart de Ttmnr. Cette information nt sujettè l clution en ce qui concerne le nombre de. troupes et la date du retour de Suleymlin, car ai l'arrote de Tlmiir n'avait eu qu'un jour d'avlnot, eUe aurait ttt pourtwvic. ') Cf. le rapport de Crète puhlit par N. l 0 r a il., Adu tl F'agmmIJ III, pp. -4-5 et la lettre des RagualiDI du 30 novembre J400 (l{He& M�o nrœt, CnOMemfllll CpqCIGI, l, p. 33)· ') A P a l a t i Il on arme douze vais9uux et à A i t 0 1 u 0 g 0 huit (Rapport de Crète, ibd.). i r) D u c a ., J5, p. 59. o
PREMltRE EXPEDITION DR TIMUR EN ANATOLIE
figurent ses vassaux d'E u r o p e jusqu'à C o i a Z a c c a r i a, sei gneur de S a t i i 1). Biyaztd s'app rête à attaquer le protectorat de la rive droite de l'Eu phrate dont l'existence constituait une rnena� pour l'indépendance de l'empire ottoman . Mais il attend une occasion favorable, car l'histoire lui avait appris que c h a q u e ( o i s q u e l e s T u r q u i e s n o u v e l l e s d'I r a n o u d'A n a t o l i e a f f r o n t a i e n t l a v i e i l l e T u r q u i e a s i a l i q u e, e I l e s s'e i f o n d r a i e n t. On comprend mieux encore ses héAitations si on les envisage en fonction des affaires europé ermes qui l'empêchaient d'entreprendre une expédition de longue durée �). Il ne céda aux instigations d'A.J:tmed DjeHi'ir et de �ara YGsuf 1) que lorsqu'il sut Timür sérieusement engagé en S y r i e aux sièges de J:f a m il l:f. o m s, B a 'a l b e k, D a m a s et en M é s o p o t a m i e par la reprise de B a g h d i d. L'occasion lui parut propice pour venger la prise de Siwas et retablir son influence sur la rive droite de l Euphrate Occi dental (I5ara.�u). Bayazid traversa l'Asie Mineure, passa par S i w â s 4) où J'attendait S u l e y m a n , et se dirigea vers E r z i n d j à n l) afin de punir Tahirten qu il considérait comme responsable de la destru ction de Siwàs. La défaite des troupes du chef turcoman fut suivie de la reddition de la ville. B a y a z i d en donna le gouvernement à son protégé � a r a y Ü s u f. Après un essai de seize jours, le chef turcoman dut résigner ses fonctions, ne parvenant pas :\ s'entendre avec les habitants .). Ahmed Dje. li'ir décida le Sultin à nommer Tahirten. Mais Bayazid eut la fâcheuse idée de le séparer de son harem et de ses enfants, qui furent envoyés à -
'
'
-
----
1) Stlf. Mini. fol. J6-J7. N. 1 0 r g a, Notes �t E:taraitJ, pp. • OJ-104 (1-T2 octobre 1400). Dans lieS TW'w.l!d't, p. 2,59, Ttmur a.ure que Biyazld tira dea teCOurs d'Sgypte et de Syrie. Les chroniqueurs arabel d'l1gypte, B e n S h 0 h n a h et a 1.'A i Il 1 loutietlnenr, au contraire, Ql.le le sul(in marnlClk refusa de fournir des troupes .. Biyuld, piC luite de la prise de Malatya, Ion de ÙI mort de Bar�ü� (J. de G u i g n e 1 V, p. Z82). ") H. A. G i b b o n S, op cit., p. Z49, motive CIta hkitations par Il dt!chunce morale et physique du auJtin. Cette e:r.plication est inauffiaantt' t!tant donnt! l'blergie dtployl!e p.r B'yuld lU cours de la campagne d'Anatolie. ") Tu:zrHraJ-i TimiiT-i, pp. :t5�59 ; S h e r e f e d _ D T n, V, XXXIV, III, P. 375i M l r k� w ' nd, III, p. J67i 'À l t, (V, p. JoJ; S a ' d e d - D l n, J, p.:tOI. 1) La confî,gul'1ltion gwgraphique de l'Aaie Mineure obligea Bii.yazld à prendre le chemill qui longe le � i 11: i 1 [ r ln a �, plUlint par S 1 w li 1. f) � e r e ( e d _ D f n, V, XXXIV, III, p. 316; M l r k h vt li o d, lU, p. 367i S . ' d e d - D l n, J. c.; S c h i l t b e r g e r, 13, p.72, affinne que Blyazid dis posaÎt d'une annl!e de JOO.OOO hommes, cb.itfre qui est u:agû�. D u c a s, 1,5. p. 58. ") S h e r e ( e d _ D t Il. ibid. ; 'A 1 t, J. c. relate que le chef tu1'cOInan de manda au lultln la permiasion de le retirer à � a y � e r 1 y e pour a'y reposer. 5 h ü k r li J 1 j b, pp. 96. 97, affirme que la population demanda le retour de Tlhirten. -
LA CAMPAGNE DE: T[MtJR EN ANATOLIE
,8
Brousse comme otages. Cette grave attein te aux lois les plus sacrées de j'Islam devait précipiter le drame. Informé de l'expédition de Bayazid à Erzindjân, Timur envoya d'O�
d j a fi son fils S h il h - R u k h et les émirs Su 1 e y m à fi R h il h et M a l i k §...h a h dans la direction d'A w n i k. Les miihzàdes, les mirzas et les émirs campés à M i fi - g ô 1 reçurent l'ordre de mettre leurs
forces à la disposition de Shiih-Rukh Il. Si l'on en croit le rapport envoyé par
Jacob
d e 0 r a d 0 au gou
vernement de Crète 1), une armée de près de 15.000 Turcs commandés par ('émir Suleyman aurait été défaite dans la province de Siwas, par un fils de Timiir, qui ne pouvait être que Sha:h-Rukh.. Timilr lui-même s'était mis en marche et se dirigeait vers le � a r 3 b a g h par la route de N a: k h c u w a n,
A l a n d j i J:t"
B a r d h 3 ·3 et G a n d i a
- JI). Sur
G ô k d j e g ô l,
!<-ar a w u t e p e ,
ces entrefaites, Bayazid commençait
à s'inquiéter à l'idée d'!lffrontec l'arrière-ban touranien avec ses Turcs
européanisés, et surtout avec ses nouveaux sujets anatoliens, sur le loya lisme desquels il ne pouvait compter entièrement ").
Les mouve ments de §bah-Ru�, d'une part, les conseils de son entou
rage, de l'autre 1), le décidèrent à entamer des négociations par )'entre rruse de Tahirten. Il prorrut d'envoyer des ambassadeurs pour
�
conclure
une alliance sincère entre les deux empires " ') et s'engagea à rendre au
médiateur sa femme et ses enfants si la paix était conclue. Était-ce calcul, afin de gagner du temps, ou bien désir sincère de paix ? Nous inclinons
vers
la seconde hypothèse , car Bâyazid était si profon
dément pén étré des idées chevaleresques de son époque, qu'il ne soup
çonnait même pas l'immense abîme qui séparait l'idéal qu'il nourrissait
et servait, de l'idée qu'il représentait en droit turco-mongol ; ,'idée de
simple chef d'une tribu dissidente, poussée par les circonstances à rallier, au mépris de. tout légalisme, la nation turque. Dans ces conditions, sa
tent'ltive était vouée d'avance à un échec.
I) §...h e r e f e d - D ln, V, XXXIV, III, pp. 376 311; M l r k h w J n d, ibid. •) V e n iJI e, Art:h. d'SIal, Notai di Ca,.dia. Alri di Fra,.rtJlO Avo,.111 publiâ par N. 1 0 r g a , NoIes et E;,:traill, l, p. 1 1 3 (10 septembn:: 1-401).
') O m e r h a l i s, p. 46; d'après la relation de J a c o b d e O r a d o, ibid., Ion arml!e de composait de 70.000 hommes, sana compter les services d':trtiUerie et de pionniers. •) 1 Mulli Tun:hi �unt fugtU tl volu"' fHIIÎUl (poIeTe) tue in ma'; qI/am if. CWIf turcitv Turchi �/1fftra TamlHrlam f (Arch. mxarile, Notlli di Canr/ia, Alli di Franarca
J)
1 d r l$
N. 1 0 r g a,
Actes el Fragments, III, pp. 4-5). D i t 1 1 s l, Ht�t Bmitht, IV, XVI-e de�tiln; C h a 1 C 0 c o n cl y 1 e, p.
Aooff(Jl, publils par
I!O; C o n s t a n t i n
l e P h i l o s o p h e, p. l73. ·) S h e r e l e d - D Tn, V, XXXIV, IH, p. 377.
-
YREMIJJ:R.I: 2XPECITION Dlt T'IMUR EN ANATOLIE
..
L'intervention du S h e i k h 'A 1 i, neveu de 'fahirten, arrêta l'expé dition de Shih-Rukh qui demeura à Awnik, pour y attendre des instruc tions 1). Tïmür, sollicité par l'émir d'Erzind;1in consentit à entrer en
pourparlers avec son rival '), mais l'ententes'avéra bientôt impossible. Un nouvel incident compliqua la siruauon, pour le plus grand profit du
plan de �alifat, projeté par
Timür.
Nous avons vu que l'émule de Cingiz Kkiin était profondément con D i e u a) et de r e p r é s e n t a n t vaincu de sa qualité d'é l u d e
d u P r o p h è t e,
qualité qui lui
imposait
le devoir de supprimer, par
tous les moyens, y compris la terreur, les désordres qui
nuisaieOl aux
Musulmans. Il était donc impossible au D é f e n s e u r d e i a F o i - . tant par zèle religieux que par conception politique - de tolérer la con duite sacrilège de
�a ra
Y ü s u f qui, se
laissant entraîner par
son
instinct de bandit de grand chemin, s'était mis à piller les passants et à s'attaquer à la célèbre caravane, allant tous les ans au H�â.z et à la Mekke ').
De nouveau la T u r q u i e e x t é r i e u r e
des
Seldjü�ides
qui avait adopté le genre de vie de pillages et d'aventures deses prédé cesseurs
en Asie, les chevaliers nonnands du
cette Turquie yazïd
et
nouvelle
Mon protégé
traditionalism e
goureuse de
q u i s'é t e n d a i t
Mésopotamie S y r i e.
que
J5. a r a
farouc h e
l'a n c i e n n e
Y ü s u f,
e t
en
contrôlait
des C o m n è n e s,
représentaient
s'op p o s a i t
B ii
l'o r t h o d o x i e
à
Turquie
ma intenant
et
temps
de
ri
Transoxiane
Azerbaïdjan
l'A s i e
au
Mineure
et
et
en
la
Timür, décida de profiter du prétexte fourni, fort a propos, par lÇlTa
YUsuf, pour conquérir, par les armes ou par la diplomatie, la r e c 0 n
na issanc e d e
s a m an a r c h i e
u n i v e r s e ' l e,
de rétablir la religion et la loi de MuJ:1ammed
)
sous couleur
5 .
') Ibid. ; M l r k h w a n d, III, pp. 367-J68. ') S h e r e f c d - D in, V, XXXVI, III, p. J80. ) Mllljii1l,ft.j Timii,.j, p. 9. ') TUlIruh6t·j TImiir·i, II, pp. 263-264. .]. I l, IV, p. 103 noua!aip,ac l'jmpreuion '
que le chef turcoman agissait par calcul, supputant ICI con.4quences de ICa actions. C'est un argument en faveur de l'hypoth�le de L 4 0 n C a h u n, qui soutient que le Turcoman jouait double jeu, pOlIT placer Blyqld dans une mauvaise pOllure (cf L. C a h 1.1 Il, ep. Qi., pp. 494-495). ') Dana let TlUliiJltit, l, p. l1J, Timl!.r dit expreubnenl : , Si re" '·Q�fe.i qlU!, dtm, u" r(lyaum.!, fa rcljgio"jQiblit, que Itl QllltIrtl menJtilklUtI du Tril Hl11Il l(lort ditlai. f1Jitl (lUltI Un;Ulufl !QV(JI'U Î,,"dtll, alorl un monarqut C01«Jflwtmt tst obUg� d'ttal"r dans
.
Ct royaum� /lfJIC l'inttntialt d'y ,i!"bUr ÙJ ReUfI")Ff ct la 10Î d, }.luh_med. Il pnJ! Jtr·
.
LA CAMPAGNE DB TIMUR EN ANATOLIS
5°
L'antagonisme qui sépare le chef de l'état ottom;m, d'essence ghâzï, le fils d'un martyr de la Foi (slJahfd), devenu sous l'influence serbe un parfait chevalier, de ce descendant de païens, décrété pat les moines de Buhl!arii, huilÜme restaurateur de la Fo':, Ghâzi, pour sa croisade aux Indes et investi, par le Prophète, du droÎt de verse. le sang dt'S Musulmans eux-mêmes 1), se précise. Néanmoins, tout en hAtant ses préparatifs en Grèce et en Anatolie 2), Bayazid suivit l'avis de ses conseillers qui, le vizir tout le premier, lui représentaient la force considérable de l'armée ennemie a). Selon le té moignage de S h e t e f e d - D i n, le Sultan écrivit une lettre pleine de soumission "). Yunur reçut les ambassadeurs ottomans au Clffip de J5. 2. r a b a g h 5) où il comptait passer l'hiver de 14°[-1402 et leur déclara de nouV(;iu qu'il a,raÎt, jusqu'ici, éVÎté d'attaquer Biiyazid et de détruire ses forces parce que le Sul�àn faisait la guerre sainte (flhazv u djihiid) aux ennemis de la Foi, mais qu'il ne pouvait pourtant pas se réSOudre à laisser �ara Yüsuf impuni. 'ïunùr proposa à Bàyazid de choisir entre trois partis, pour éviter la guerre : a) faire exécuter �ara Yusuf ; b) livrer J5:ara Yüsuf enchaîné ; c) chasser Kara Yiisuf de ses États. Si Bayazld acceptait l'une de ces trois solutions, Timur s'engageait à lui fournir des secours pour ses expéditions contre les chrétiens '). Cette dernière proposition ' dissimulait fort habilement l'j n t e n .t i o n d e T i m u r de se s u b s t i t u e r à B a y a z i d d a n s s a l u t t e c o n t r e l e s i n f i d è l e s et de se s e r v i r du m é r i t e r e l i g i e u x d e c e n o u v e a u v a ss a l p o u r p a r v e n i r a u k h a l i f a t. Dans le cas d'un refus, facile à prévoir, Timur pourrait exploiter le prétexte religieux fourni par l'inconséquence ou la duplicité de �ar-a Yusuf. Il p o u r r a i t d é c l e n c h e r l e c o n f l i t s a n s e n p a r a î t r e l'a u t e u r, fait capital aux yeux de ses troupe�, harassées par quatre années de sièges et de combats incessants 7) . •
') Cf. Mu/fW::tit, p. 9. ") S R ' d
� d - D tn,
J, p. �06.
") Jbid., l, p. �08; O m e r h a l i s, p. 4B.
') S h e r e f
c d - D ln,
') TimOr s'ttablit dans le
''lOI).
h Il 1 i
*,
D e G u i !ll
ri e Il , V,
V, XXXIX, III, p. 395. K fi
') S h e r � 1 e d - D l n, V , Ibn
JJI,
0mc
XXXIX, Ill, pp. 396--39B; M l r � w i n d,
'A r ll b l!..!! i h,
1) M l r k h w i n d,
le 22 de Rebl'ul_lkher B04 (29 novembre
p: 65. Il �llblît lIOn Ilnnh daru leD e r b e n d.
pp. 4!!-46.
pp. 374-37 !!;
r a b Il J( h
r
IlI,·
Vl, 4, pp. ,BI-IB :OI.
p. 376.
-
.-
,.
PREMltRE EXPEOI'l'I ON DE TIMUR E N ANATOLIE
Dans Il! but de faire valoir ses intentions pacifiques aux yeux de J'armée tout entière, et de gagner la sympathie des ambassadeurs ottomans, TimOr les traita avec des honneurs particuliers. Il leur fit présent de bonnets d'or et de ce.intures, les invita aux fêtes et aux banquets de la Cour 1) ct donna, en leur honneur, une chasse dans la plaine d'A k t O m. Il profita
de ces occassions pour leur faire prendre contact avec les ambassadeurs de M a n u e l II. Le P è r e F r a n ç o Î s et son collègue les mirent désormais à Timür, le
au courant de J'intention du basileus de payer montant 4u tribut versé autrefois au Sultan 1).
Cette manœuvre diplomatique fut suivie de la déclaration formelle de Timor qui précisait qu'il se rendrait au printemps suivant à la frontière d'Anatolie, pour y attendre la réponse de Bayazid 3). Ce dernier était mis en demeure de prendre un parti. Nous avons
vu
que, jusqu'à présent, Timiir avait evité de se mesurer
directement avec Bayazid : les répercussions possibles d'une guerre contre un état ghiizi constituaient un obstacle politique d'une importance presque égale aux obstacles
militaires présentes par l'étendue de l'empire otto
man, le nombre de ses troupes et la valeur du Sultan, qui était un des plus redoutables homrnes de guerre de l'époque "). s'é t a it
A présent, l a s i t u a t i o n
d e la réalisation du plan se) 1e
de
de
retournee
au profit
domination
univer
Les scrupules religieux des Musulmans pouvaient
T j m il r.
être facilement tournés en
sa
faveur ; Biyazid, qui s'était déjà éloigné
de l'orthodoxie musulmane par son mariage avec une chrétienne et par ses mœurs réprobables, s'était rendu sacrilège en protégeant un pilleur de caravanes saintes et en refusant d'obéir au représentant du Prophète, chargé de rétablir J'ordre dans le monde musulman. Les obstacles militaires avaient dé<-fll depuis la soumission de la S y r i e,
de la M é s 0 p o t a m Î e et la défaite de l'armée rnamUike '). La prise de
possession
de
la
marche-frontière
de
l'E u p h r a t e
gardée par T a h· i r t e n et � a r a 'O s m a n, lui ouvrait le chemin de 1) S h e ref e d - D in,
ibid. ;
M l r k h w i n d, ibid.
) Cf. la leltre de Timür au r�8ent,
'
_se
p. 1Z3; Th. 5 p a n d u g Î n 0, op. d t.
dan. S a t h a ., IX, p. 1+7. ") D'aprh
§Ji e r ef
ed
_
0 1 n et M l r .lL!! w ii. n d,
TtmOr lui envoya un
.mbusadeur pOrteur d'une lett re dont le ?4/eT�N'},me pr�tend nOU8 donnerl e t ext e meme.
S h e r co f e d - D T n, V, XXXI X , III, pp. 399---400.
') S h e r ef 3?S-:n6 .
c d -D l n,
V.
XLI,
III,
p.
+03;
M l r !Lb w i n d,
lII.
pp.
it pas apprt!ci� ") Suivant A b u ' 1 - M a I;t il . i n (Weil , Il, p. 71), TImOr n',ura Ica troupes ot tomane. àl eur juat e v,leur, pui8qu.'i1 aurait di!claré, en apprenant la mort du lulttn B a r � Q l' : , BlfyQ1lfd ed u" excdk", glniral, mais UI troupes ne vclt1lt pa, grtmd'chrne, ta"dis que leI Êtyptùru et �I Syrieru IC/nI tU boru ,oldau, maÎl 10111 .md co,, duirs t •
LA CAMPAONE ..)f; TIMUR EN ANATOLIE
<,
)' A n a t o i i e. La presence des émirs dépossédés par Bayazid constituait un puissant stimulant pour rallier à sa cause la population des émirats seldiu�ides, avide de retourner à J'ancien système de gouvernement-
l.es ambassadeurs de Manuel II étaient revenus, porteurs d'offres l'onnelles 1) qui lui ouvraient la perspectiye de combiner ses opérations
militaÎres avec celles de la flotte de Constantinople et de Péra. La coopé
ratÎon de la flotte de
T r é b i z 0 n d e lui était assurée depuis qu'il avait
réduit M a n u e 1 III. le beau-frère du fidèle Tahirten. à J'état de vas
sal
!).
Il pourrait fermer, à son gré, l'accès aux Dardanelles et entraver
ainsi l'envoi de renf9rts d'Europe en Asie a). L'ambassadeur des Génois,
J u 1 i c: n
Mai 0ch
0,
envoyé auprès d'un de ses fils. ne pouvait man
quer de l'encourager dans l a réalisation de ce projet '). Le seul obstacle qui s'opposait désormais à une décision par les armes, contraignant Timür à ajourner sa réponse au régent et aux Génois de Péra, résidait dans l'état d'esprit des émirs et des troupes, harassés par de longues campagnes 1). L'émir porte-parole
S h e m s e d - D i n a l - M a l i k ne s'était-il pas fait leur lorsqu'LI attira son attention sur le génie militllire de Ba
yazid et sur ses forces? Son favori était allé jusqu 'à appuyer ces consi dérations par de faux présages qui effrayaient l'armée '). Timi1r décida aussitôt de vaÎncre l'opposition en usant des mêmes subterfuges. Entraîné par le désir de lui plaÎre, le m e
\V
1 a n a 'A b d
u I l a h L i s a n lui prédit la victoire. Quelques jours plus tard, l'ap
parition d'une comète fut considérée comme le présage dl! la conquête de l'Anatolie et de ta captivité de Rayazid
).
'
De I.::u( côté, ses fidèles
1)
De retour il Constantinople le �9 août 1401, les amb"'5sadcurs F r a n ç o i e et S . t h e u avaient çommuniqu é a u R é g e n t et au P o d e s t a t d e P é r a, la t.lécision de Tlmur d'entreprendre une expédition contre Bayazld • poIl co/!utiontm b/adorum •. Cette décision parait être antérieure à l'intervention de T.hirten en fanUT du Sul,ln. Lel ambauoadeurs retournhent immédiatement avec la réponse. ll$ s'embarqu�rent pour Tr é b i z 0 n d e sur la galhe de B a r t h 0 1 0 m é S P i n Il 1 8. S"n. "1isti, NoM; di Candia, Alti di F�anusco AfIOIIO{, dans N. J o r g il, Notes tt Extraits, I, p. 1 1 3, 10 .eptembre t401. J a e o b d e D r a d o ignorait la réponse de Tlmür. Nous la connaisso/1.S par $1 lettre à l'empereur. 1) G. F j Il, 1 a y, Hislor)' of G,uce (Oxford, 1877), IV. p. 390. Cf. la lettre dt' TimOr �\\ régent, ibid.
') Ibid. C I a v i j 0, éd. de Séville, fol. a6 v., éd. de Madrid, p. 98. ') Sen. Milli, reg. �a man
45, fol. 6s publié par N. 1 0 r g a, Notes et Extraits, l, p. 106,
'401. Nous ne possédons malheureusem�nt point de détails sur cette ambassade.
") S h e r e f e d - D l n, XLI, III, p. 404; M l r k h w à n d, Ill, p. 376. ') Ibid. S I ' d e d - 0 1 Il rel"e qu'il insista sur le profit que lel infidèles pour nient tirer d'une expMition de Tlmur. 0 rn e r h a 1 i 8, p. 50, n0te 44.
,) §..l:! e r e f c d _ D tn, XLI, III. p. 405. M t r k h w l n d, III, p. 377; S . ' d e d - D I n, I, p. :00; M u H a fA D j e n i b I; M. d'O h s s o n, Tabf€aUlénbalde J'empire ottoman (éd.
1788), I, pp. 363=363.
PRBMlêRE EXPEDITION 1>2 TIMUR EN ANATOLIE
"
cents de propagande, les �eikhs f't les denvïshs, travaillaient à rêpandre dans le camp l'idée que la nouvelle entreprise était inspirée par le Tangri. Ile firent un tableau impressionnant des débauches de Bayazid et de ses fUs. de la corruption des vizirs et des �açis ottomans, contrastant singu.
fièrement avec les mœurs austères de Timnr et avec son respect des pra· , tiques religieuses de l'Islamisme. Ils justifiaient cette guerre, qui pouvait
paraître sacrilege au point de vue de la Loi, en créant un mythe. TimOr devient l'exécuteur de Ja volonté divine, l'instrument visible dont Dieu se ldI dans sa co/he pour (hâtier les tyrans J), et pour exterminer les Musul. mans impies et dissolus.
Cette habile propagande, qui utilisait tous les moyens de persuasion, agit menreilleusement sur ces esprits saturés de mysticisme. En chef avisé, Timnr profita de ce retour de J'opinion pour faire remettre aux troupes le montant de la solde pour sept années t). Puis, il leur ordonna de se préparer pour la nouvelle campagne .), rendue populaire par ses agents. Il se renseigna de son côté, sur le nombre et l'armement des troupes otto· manes, sur la valeur des chefs et sur les sentiments que les paflhas, les begs et les soldats nourrissaient à l'égard du Sultan, De précieux renseignements sur l'état des routes el sur les possibi· lilés de ravitaillement en Asie Mineure lui furent fournis par les émirs réfuglés auprès de lui. ) M. d'Q h 3 I o n, J, pp. 365-366. 'l Tu*ùkat-i Tlmûr-i, p. 3"". ") NOU3 reproduiaon. le texte des rtglements pour les m\.Lnltiont ct l'�quipcml'nt . (Tu:;ùJ"it, pp. 88-89): • J, Wu.l' qu'"" Ump, de gu'"" ln rimpl" SOUIDU de l'....bc "'''''JU:rtJ. Vite tent, pour d1·*.h"i, ; que dumut m�ru devx chewawç; qv'il JbÎ.l nwm d'Nil ""', '
i"Vrl ,arquoÎ!, d'VIM ipie, d'VM Kie, d'VII! a/hie, d'vn lac, d'Nlle DÎllIlille d emba1", d'VIf' #WCh" de di:.; ail'lilles " d'ull halJr"ac th cuir. Quaflt DUX gue,,;,:rs d'ilitt, ils serom cinq pour une tent, " et chlleuPl d'eux portera un IlU• ..n, cuiraue, VIU' lplt, vn Drc et un earquait et ura suivi du nambr, de chevaux pres mt par leI ardo",u",ees. ChlUJlU Os.",bachi auto la t,me ; il lera (;Irmi d'vne cotte de mail/tr, d'une ifJie, d u,.. (Jfc el d'un e.arquOÎl, 14 mlIlJ"We, 14 cotte th maillet et la ",irone. Ove chaque MÎllkfurchi jm',1U d la tmU Ufl pat"lUol, Je mum'ue de 10 pl", grande qu"" JiU d'ormel po"ible, lant ell ,ott" th maillet, 'fi truquer, '" cuiralStI, qu'". lallcn, "" tpter, en carquois d en fllehel, L'équipage du premier émir ura compost d'.. ne lenle, de deux parasou, d'une autre rellle: hrodée et d, la qual'l1iÛ d'armlll qu'e�iI' 1011 rang, pour en fov,nir awc: autrel. Le dellXi�me, troùibr., imir, jwqu'(UI, ginbali"i1tU, uront tow abligh d'avo� un tquipag, proportion", d I�, pade rtspectif. Ù preMier b,';r tO"dIi:i,o. cnd du ,hewluz. le dn.,ti"," cm viHtt, 14 ',oitihfte cent tTenr, et aùui th mit, jWqu'all gini,ali nirru: qui Ife pourra pai "' tJtJOÎr mojm th !Tais '
etftu.
janlQJi,in portera un, ipie, vn ar� Il la quon.tité de jU,hu gu'il vaudra .. mail moment du combat il lui faudra le n()mttre prtscrÎt par le, ordotfMncel ,. Le
ail
CHAPITRE IV
LA CAMPAGNE DE '4°2 Pri8� de Kemikh. - 2. Revue de
J.
de 'nmOr
en
Sfwb.
-
3.
Siège d·An�artl.
Anatolie. - S.
Plan de Blyazid.
-
4. Pénétration
Au printemps suivant les espérances de la chrétienté se réalisèrent.
Le jeudi 16 février 1+02 (13 Redjeb 804) 1), Timlir quitta le K . a r ab li g h après avoir pris toutes les mesures exigées par une longue absence :t). I...ei ambassadeurs de Biyazîd n'étant pas revenus, Timur se
mit en marche à la tête d'une partie importante de son armée, Il traversa
1)
et se dirigea vers les plaines de S h a ID s '). De là, il obliqua vers le sud et passa la
B a r d h a'a 3) et G a n d j a
k li r �), riches en. pâturige
frontière dans les em'irons du Mont
T a p a s a r ').
Cependant, le mina M u !t 3 m m e d S u l t
a n,
qui commandait le
reste de J'armée traversait le fleuve K fi r '), en remontait la rive gauche ')
1) Tui2JI.4J-i Ti...ù,-i, p. �64; S h e r e f M i r k h w i n d,
ed-
lU, l'p. 377--378.
D I n, V, XLI, lU, p. 406;
D 1 n, TImOr envo)'• • l , f . h 1 n un nouveau trésorier. Un homme de confiance fut dépéché à S h i r i z, pour y téQler les dépensC5 du Diwln. 1) B a r d h a'a ou P . r t a v (, petitl rité.) e5t un village de la provinee d'Ar t z a Ir. h (ancienne province de � a r a b J i h) 5itull! lur l, rivière T e r t e r à 235 yetltn ni"" de T Î f J i $. E p r i Ir. i a rJ.,-Dietiomwi" ,logfaploÏ4.," dt l'AnshH (Venise, 19(3), l , p. '4016; M. V. M i n 0 r ll II; y, Le M'" dt Dvin. KQ�6l i Kazai dan. la Rrout du Itudes arminif!7ln�r. tome X, f.K:. 1 (P.ris, 1930), pp. t zo--J 2:. B . r d h a'a 1) D'après 5 h e r e f e d
_
était, à l'Epoque de Timilr, la capitale de la provÎnce. ') G a n d j a )
'
(G.nzac en arménien) est l'ancien nom d'E l i z a b e t h p o l.
S h • en Ir. ü r, ville .itu�e
à deu.x
') M l r k h w i nd, Ill, p. 378.
1') Monua:ne de
la rII!,ion
D z i nk.
II,
fanalo ...f! de G . li. d j a_
S u n i h (I} a r a b i gh) -
au
sud-est
de
Tader
,) Le fleuve K ü r coule . une dist.nce de trois milles de B a r d h a'a; v. M a s'n d l, p. 7S. ) M f r !...!! w i n d. ibid.
•
"
.ct tlwvait la vallée qui descend de 1"A 1 a D il R' h 1) vers le B i n g ô 1 :v â J! b. TImür, qui ne tirait jamais l'épée dans un;;- affaire qui ne demancJait que de la politique 1), voulait obtenir, par la menace et la force, l'exé. cution de ses revendications, sans courir le risque d'une campagne qui -
n'enthousiasmait ni son armée ni &es conseillers. Il envoya, de son cam , pemcnt (Mingol yiit�), une lettre. à Bâyazid, lui offrant de retirer ses .
années
en
échange de la satisfaction de ses exigences et de t'abandon de
K e m il k h, considérée comme une dépendance de l'héritage persan a). Informé du départ de l5-ara Yusuf, Timar enjoignit
la forteresse de 1
son
ambassadeur d'insister pour qu'on lui livra à sa place, la famille et
les partisans du chef turcoman t).
La forteresse de Tortum ayant succombé après six jours de siège "),
les armées se concentrèrent autour de la cité d'A w n i
k, où Timür s'ar
rêta quelque temps, attendant Je retour des ambassadeurs.
11 profita de ce répit pour affaiblir la position de Bayazid en semant
des germes de dissension parmi les T a t a r s d e I! c r t y e e t
de
M a l a t y a.
Siw
a 8,
d e � a y.
II leur promit, par " intermédiaire de son porte-parole, l'émir
; i l,
de
leur envoyer un
Mân
F
a
ou de reconnaître celui qu'ils éliraient
eux�mêmes. En échange, il leur demandait de conclure une alliance mi litaire .).
Sur ces entrefaites, Timür rejoint par le reste de
ses
se
rendit à E r z e r Ü m 1) où il fut bientôt
troupes.
Passant à l'action, il envoya le m rza M u 1: a m m e d S u l t â n assiéger la célèbre forteresse de K e m â k h a). Lui-même s'arrêtait à
E r z i n d j â n '). L'émir de
J:(astamùni,
Mubariz ed-Din 1
s
fe n d i Y â r
vint à sarencontre pour lui faire son rapport et l'accompagna jusqu'à � a r l � i m i � 10).
1) Cf, la description de 1"1 I l 0 1\ 1 h. dans � i d j d j 1 � I I I f l, Il. p. 719· -') TuaüMt, p. 116. ') l'i h e r e f e d - D l n, y. XVI, lU, p. 408; M T r k h w l n d, 111, p. 379.
S l'd e d - D l n, I, p. z06 ; M u , � a f l D j e n li b l. ') M t r k h w ii n d, ibid. ") Ibid. Torturn fut priee par 10 §..h e i � N li r e d - D 1 n et par M a l i k S h i h ; la garnison fut pass�e au fil de l'fl!p�e et les mun rash. ") I b n 'A r a b B h i h, VI. 7. pp. 190-19�· ') 5 h e r c f e d D t n, V, XV1I, lll, p •pOj M 1-r !.ll w i n d, Ill. p. J8o. -) A JO milln d·E r z i n � ID. C o n a t a n t Î n l e P o t p b y r o R � n i!! t e l'.ppelle K�XŒ' ,) C J l V Î j 0, �d. de S�viUe, fol. 26 v., &1. de Madrid, p. 98. -
-
_
1') Ne !.È- r f, p. 361.
.
LA CAMPAGNE DE TIMOR EN ANATOLIE
,<
�. bâtie sur un rocher abrupt, Cependant, l'importante cité de Kemik défendue, d'un côté par l'Euphrate et ses affluents 1) et, de l'autre, par un profond cal-in, résistait vaillamment aux assauts des trou�s de Mu hammed. •
Décidé à s'en emparer, Timfir y envoya les rnirzas A b li - B e k c, K ha 1 il
S u l � il n.
D j i h a n - S h a h,
S u I t â n I:I u s e i n et l s 11: e n cl e r, les émirs S h e i k h N ü r e d - D i n et B O r ü n d u k, .
pourvus de -;;mbreux--;nforts ')
.
Après dix jours d'investissement pendant lesquels la ville fut
COrn·
plètement privée d'eau, Mu�ammed Sul�an et Abü-Bekr décidèrent de livrer un assaut général. Les montagnards du M e k r il n essayèrent d'escalader, de nuit, les rocher, pour y fixer à la faveur de J'obscurité, des cordes qui permettraient aux soldats de monter à l'assaut de la for teresse. Cette tentative échoua, car la garnison alannée précipita sur eux des quartiers de roc. Ce fut ainsi que mourut 'A 1 i S h i r, le neveu de l'érnirziide
fA b b â S
)1.
Le lendemain matin, l'assaut fut repris avec une inconcevable furie dit M i r k h w ii n d . � troupes d'AM-Bekr montèrent les premières
à l'assaut, suivies de près de celles de Mu�ammed Sul�an. Leurs opé rations furent facilitées - suivant 'A r a b s h à h et M u s t a f ri D î en ri b i par le comblement du ravin qui défendait un des côtés de la forteresse ') La place, réputée imprenable, succomba �) après · une hé roïque défense au COU[S de laquelle on ne minagea ni le Jeu grégrois, ni lts JLeches, ni les quartiers de roc ') . Timür en donna le gouvernement à Tahirten qui gardait, pour lui, la marche de l'Euphrate 7) . -
"
-
-
.
l)§..h e r c f e d - D ln, V, XLIII, PP' 4'3-'P5. M l r k,.Ê w il n d et S a 'd e d - D l n , l, p. IIII disent que la place éTait réputte imprenable; cf. aussi I b n 'A r a b !l! l h, VI, 5, p. 186. 1) S h c r c r e d - D ln, V, XLlJI, P' 4U; M l r k h w i n d, III, p. J81. ') S h e t e f e d - D In, V, XLIII, III, pp. .o413-'P5: M l r � w i n d, III, p. J81. 4) I b n 'A r a b !la. i h, VI, 5, p. 187. 1) Au moiB de � a w w l 1 8D4 (mai 14011), dît I b n 'A r a b a h . h, VI, S,p. ISS. 11 y a probablemment ici une confu8ion avec te moi! de S h a'b !i n qui parait beau coup plua indiqué pour une action de ce aenre. car un document du I l avril 140% nous apprend que Tlmur te trouvait à S I w ' a avant le 6 avril (cf. le rapport bué sur lei inlormations fournies par C O li t a C a r c h i a dans les Auhjvl!s d'StOl dt!: V(1Iiu, Nozai di Candia, Arti di F,otu:trco AV07fal publiés pat N. 1 0 r g a, Notlf fit E�trllju, l, p. 116; C l a v j j 0, éd. de Séville, fol. "Z5 v, éd de. Madrid, p. 95 .) S h e r e f e d - D I n, ibid. ') Ibid. M l r !.Ê w A n d, III, p. J81; I b n 'A r a b ! h A h ibid., dit que la cité (ut conrite à fun nDmmé S h e m a c d - D i o •. -
-
LA
CAMPAOt-œ DE ' ....z
"
Il fit publier dans tout l'empire la nouvelle de son récent exploit, insistant fort habilement. dans ses lettres, sur la rébellion de Bayazïd et sur ses procédés provOCBteUrs 1). De retour à Erzindjan, 1imiir prit les dernières dispositions mili· taires, tandis que ses t;oupes poursuivaient et soumettaient les indigènes qui s'étaient réfugiés dans les montagnes vOIsines 1). L'armée se remit en marche. Elle se dirigea sur S i w a s 3) qui se trouvait à. J'intersection des grandes routes menant aux ports de la Mer Noire et de la Méditerranée. Siwas possédait, en outre, J'avantage de dominer une région agricole. Timür occupa la place a). ]) y fut rejoint par son ambassadeur et par ceux de Bayazid, porteurs du hautain refus du Sultan, qui n'entendait, à aucun prix, renoncer à Kemakh a). TimOr, irrité, refusa les présents du Sultan a) et déclara ouvertement aux ambassadeurs que sa décision était irrévocable. Pour les intimider, il décida de passer en revue, sous leurs yeux, sa nombreuse armée. La revue se déroula dans la plaine de Siwlis : elle dura de la pointe du jour à midi 1). Dans cette armée jiguraient tlt'ngt sultans qui représentaient la Trans oriane, l'Hindoustan, Ùl Perse et le Tûrà." dit J d r i s B i t 1 i S i l}. Parmi eux on distinguait les émirs de S h i r w a n, du Gi 1 â n, du D i Y â r B e k r, du K u r d i s t li n, du S e y i s t li n, du B a d a k h s h li n . et du T u r k e s t a n.
'l 1 b n 'A r Il b � 1 h, VI, 5, pp. 188-189, prétend nous donner le texte m�me de la lettre. Tlmür s'y plaint de l'outrage inniaé par Blyuld qui écrivait, dans set. lettres, son nom en lettres d'or tlu·dessus de celui de Tlmùr, tandis que, vis·à-via de Tahirren, il respectait l'usage diplomatique en vigueur. ') M i r li! w i n d, III, pp. )81-382. �) C I a v i j o. éd. de Sévillt'. fol. %6 v., éd. de Madrid, p. 98. 4) Cf. le document du I I avril 140a, Notai di Candia, Atti di FranttlCO A1Xlnal dans N. 1 0 r g a, Notes et Extraits, J, p. 116. ") La guerre lui paraissait inévitablt', assure S a'd e d 0 1 n, l, p. :106. ') S h c r e f ed · D l n, V, XLIV, IlI, PP. 4IS-417; M l r k h w l n d, III, p. 38z; .}. Il, IV, p. 86. C'étaient des chevaux de prix et des oiseaux de proie. ') M i r k h w li fi d, III, p. 383; S a'd e d D I n l, p. a13. Cetle re\"Uc eut lic-u, selon toutea probabilités, au d�but du moint de Ram2'!211 804. "! 1 i, IV, p. 86 dit textuellement : 1 bu khufuS stn, t,b'4 Vt ufflallo '4 ewailind, Kol"ad Sïwd.l mu�(!bilillde tVll�u'O buldu �, c'cst�R-dire : ' Ctt bJinemtflt st passa en l'année 804 dans les premitTl dill: jours du moi, dNJant la cité dt Srwd.r •. L'ommission du nom du mois parait �tre due li une simple négligence. Mai, en rapprochant ce passage de l'in(omuotÎon trans mise par C o s t a C a r e h i a, qui quitta E n 0 S le 6 avril '.....l, nous pouvons fixer la date d II revue au I·er ou au l Rama,!'" 804 (4 ou 5 avril I40l) . • Tambtr lanus . . . $ubjwgavit magnam SlVostiam et tran,jvit tlam per duQ.f didal 1 (N. 1 0 r a Il, Notes ft Extrait., l, p. 1 I6). ') I d r I s B i t l l s l, IV, XVI�me destin. �
•
..
"
LA CAMPAGNe DE
TIMUR EN ANATOLIE
Toute l'armée. composée en majorité de corps de cavalerie et de quelques corps d'infanterie pouvant les renforcer au besoin, - défila devant Tîmür et les ambassadeurs ottomans, par triman, Mn/rA, et 1!Qshun 1). On admira surtout les troupes - récemment venues dt Samar�and. du mirzi Mu�ammed Sultan - qui inauguraient l'uniforme militaire de couleur différente pour chaque unité. C'était une innovation remarquable car jusqu'alors tous les corps de J'armée timouride portaient le même uniforme et se servaient du même armement. , Un certain nombre d'escadrons, dit S h e r e f e cl - 0 i n, avaient des étendards rouges ; leurs cuirasses, leurs selles, leurs housses, leurs carquois el leurs ceintures, leurs lances, leurs boucliers et leurs masses d'annes étaient ëgalement rouges. Un autre corps d'armée arborait la couleur jaune, un autre encore le blanc 1) t. Bb.eref ed-Din ajoute qu'il y avait un régiment de cottes de mailles et un autre de cuirassiers, ce qui constituait une importante innovation dans l'art militaire de l'époque. Le lendemain, Timijr congédia les ambassadeurs ottomans, leur dé clarant qu'il pouvait encore pardonner à Bayazid, en.raison des services rendus à l'Islam, mais seulement s'il lui confiait un de ses propres fils comme otage et s'il remettait la famille de TahiTten en liberté 3). Sur ces entrefaites, Timûr fut rejoint par une députation de trois cents Arabes de l''lra� et de S e y y i d d e K e T b e l i'. Suivant l'ordre donné en rêve par le quatrième khalif 'A 1 ï, à son chef S e y y i d M u � a m m e d M e f t il h '), la délégation lui remit l'étendard blanc. Confor mément à son habitude, Timùr ne manqua pas d'exploiter cette remise symbolique ainsi que les déclarations qui l'avaient accompagnée, - pour convaincre ses troupes que son expédition se trouvait sous la protection divine. Il ne négligea pas non plus, en même temps, de soumettre la région environante. La cité de H â r lik, qui servait de lieu de refuge aux pay sans, fut prise par les émirs N li r e d - D i fi et B û r li n d u � ; tous les habitants furent passes au fil de l'épée 1). •
1) S h e r e f e d - D t n, V, XLIV, III, pp. 4-17-'1018; M l r !ùJ w i n d, III, p. 383. Le tii.man était une unité .up�rieure i). 10.000 homme. monté. ; le bill[j� comp tait I.OOO homme� monté. et se composait de lO �oJhlln ou iUllff� dt ctnt hommes montés chacun. '} S h e r e f e d · D l n, ibid., pp. 4"8 et suivantes. 'l M l t l< h w a n d, III. p. 384. "} ft!1I/f,q-4t.i TImiir-i, pp. 9-10. •) !!.h e r e f e d · D J n, V. XLV, IlI\ pp. 4::0-4.11; I\Ij l r t.,!l w l n d. ibid.
LA CAMPAGNE DE 140�
59
Cependant, Bayazid résistait aux suggestions pacifiques de son entouM rage ; il leva le siège de Constantinople, sur le point de succomber, et marcha à_ toute vitesse dans la direction de B r 0 u s s e l). Le Sultan se trouvait dans une situation délicate par suite du récent changement d'attitude des Génois, des Vénitiens et des Byzantins, chan gement qui s'était traduit par l'échec des pourparlers de Brousse (Sep tembre 1401). A cette heure critique, Bâyazid pouvait s'attendre à une action commune des flottes génoises et vénitiennes, grossies des autres apports des membres de la ligue, afin de couper les communications entre les deux parties de son empire, tenter un coup de main sur G a I l i p o l i et lui couper la retraite en cas de défaite. Ce fut sans doute pour parer à cette grave menace que Bayazid laissa, à Gallipoli, neuf galères et quelques autres vaisseaux plus petits, et fit armer, à Altoluogo (Ayasolu�) et à Palatia (Balat) une flotte de vingt vais seaux qui fut mise sous les ordres d'un renégat de Chios, un certain Atessy 2). Apprenant que Timur avait pénétré dans ses États li), Bayazid réunit dans la région d'I z m i d, d'I z n i lF- et de B r 0 u s s e l'année d'Anatolie, composée des contingents d'A i d i n, de .'5 a r u k h a n et de �a r a s i, sous les ordres de S u l e y m a n, des contingents de l;I a m i d et de T e k e, commandés par M u � ! a f a 4), des zélés champions de �aramiin et de la hardie jeunesse de Germiiin ') . n fit, pour la première fois, appel aux troupes de R o u m é 1 1 e, rap pela celles qui assiégeaient Constantinople 1), et celles qui étaient en garnison à Gallipoli. Il ordonna à tous ses vassau." - timarli et zii'im musulmans et princes chrétiens de Roumélie et de Serbie - de lui amener des troupes 7). Le Sultan fit aussi venir les Tatars - nation dé loyale selon 'A r a b g h a h, - du G e r m i a n, de S i w a s et même du sud de la Russie (Dt:�t-i �ipCal:c-), les faisant passer par la M o l d a v i e
1) I b n 'A r a b s h ii h, VI, S, P. 189; M U ll t a f il D j e n i b l; P a o l o G i 0 v i 0, Vida dd Gran Tamor!iln, p. 20. ') Document du II avril 1402. Notai di Candia, Ani di Franc�$Co Avonal publiés par N. I 0 r g a, Nott$ �t Extraib, I, p. u6. ') C I JI; v i j 0, éd. de Séville, fol. 26 v., éd. de Madrid, p. 98. ') 'l � i k P a !..h a M z i d e, P. 70; N e !.È rI, p· 362. 6) I b n 'A r a b s h i h, ibid. el Ibid. N e s h r l, ibid. ; P e r o n d i n o, P· 24. ') 'l !lt i l;t P a !lJ! a . z i d e, ibid. ; S . 'd e d M D l n, l, p. 206; M u n a f i D j � n ii b l; C o n s t a n t Î n l e P h i l o s o p h �, 21.4.
-
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
60
(Kara Boghdin) 1). 11 parait aussi qu'il fit appel au sullan d'Égypte qui � refusa T l'aider en raison de la prise de Malatya �). Bayazid désirait éviter une campagne dans ses f:tats héréditaires 1). Craignant d'être devancé par Timür, il s'empressa de répartir les troupes qui avaient répondu à son appel. Il en forma deux armées et leur ordonna de s'avancer à marches forcées sur A n � a r a (Angora) '). L'armée d') z m i d s! dirigea par B a l i') et G e r e d e ') ; celle de B r o u s s e et d'I z n i � prit la route de K e i w e et de B e y � P a z â r i 1). En chemin, le Sultan rallia d'autres troupes de façon à augmenter ses effectifs qui n'étaient pas très nombreux au début a). Arrivé à An�ara, Bayazid apprit que TimOr se trouvait avec son armée à Slwas et qu'U avait l'intention de se diriger vers T 0 l;t a t '). Le Sultan promulgua immédiatement un i,iide, ordonnant d'obstruer tous les pas· sages de la route de Siwas à To�at, notamment les défilés du Y i 1 d i z D a g h. Cet ordre fut exécuté avec une telle minutie que I�s oiseaux jugeaIent inutile de voler dans cette région, dit ldris Bitlisi dans son style imagé. En même temps, Bayazid forçait la marche de ses troupes. Au lieu d'attendre Tïmür à An�ara pour y livrer une bataille décisive, comme le lui conseillait 'Ali Pa�a, le Sultan se contenta d'y laisser une partie de ses troupes et sa réserve, voulant faire de la cité un point d'appui pour ses opérations futures. Traversant ensuite- le lÇizil Irma�, il concentra le reste de son armée dans la région ou s'élèvent de nos jours les villes de � a � i S h e h i r. -
I) I b n (trad.);
'A r a b s h l h, VI . 6 , p . 190; A n o n. G i e l e, I, p. J8 (tt'Xte),II. p. 53
R Ca � 1
C e l e b i (Berlin,
Stadatsbibliothek ms. or
.
..e,
hl)
dit Que le çhd du
Tatars du Desht ae nommait A 1! N 1 r. Il I!value le nombro total des Tatars à 50.000,
ce
qui esc exagl!rl!.
Le
passage de
e e 1 e b i indique qu'il y en av.it deux
R fi � t
groupes, car le chroniqueur les nomme deux (ois d.ns
1.
mfme phrallC. Cette Înter·
prc!tation eat confirmée par un pass.ge de'A i l, IV, p. 89. ') W e i l, p. 81., note "2 ; d e G
que le
Sultin
,) I b n
$)
F il r . d j
i g n e Il,
ijo,
V, p. 282. Il e$t p03sible fgalement
n'o$a pas se al!parer de scs troupes.
·A r . b � h t h-;-VI, 8, p. 193;
C Ia v
C h a l e o c o n d y l e.
p. '''9.
ibid.
,) Bali de trouve
R h a l lfa
"
à
n, p. 712.
six journl!ea de marche de
,) Gerede se trouve à deux journl!u de marche de Bali, au pied de l'A
Ii ' d j d j l - -
K h a l 1 f a,
II, p. 71J.
') Keîwe·T.rl�li.Tot�ll;
1)
")
- -
r
i
k 0 1 g h, -
(GÔni.k)_Na'lu.!éin.Bey.Pizirl.Ay lè .htanoz.An�ara.
Cf. Je document du II avril 1402. Notai di Candi", Alti di FranCISCo At'onal,
publia par N.
1)
Jt" l d j d j !
Constantinople.
Idris
Ibid.
1 0 r g a, NottJ
B i t l l s l,
li
EMTait3, l, p. 1 16.
IV, XVI·e destin.
PLANCHE IV
B A JA Z E T . I .
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(D'après D. Cantemir. Hi.
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Ih� GrQfl!Ik and Dua)!
of
tht Othman Empirl)
LA CAMPAGNE DE
'40�
6,
d'Ar t i� Ow a et d'A1:cDa�h Ma'd e n i, dont la population lui était dévouée. Cette région était -alors couverte de forêts, ce qui consti tuait un avantage appréciable pour les manœuvres d'une armée en grande partie composée d'infanterie et combattant une armée formée surtout de cavalerie. En même temps, Bayazid ordonnait aux troupes de T 0� a t et d'A m a s i a de se porter vers l'est de Siwas et d'occuper la région de l'Yi l d i z Da gh et de l'A� Da gh, dans le voisinage de ces Tatars Noirs sur l'aide desquels il croyait pouvoir compter. L'occupation de cette excellente position permettait aux Ottomans de surveiller les défilés de l'y i 1 d i z Dâ g h, les passages du Ye;:.hil lrma� et du 1$ i z i 1 Ir m a I;c, et d'attaquer la droite et l'arrière-ga;de de l'ennemi, si celui-ci s'aventurait sur l'étroit chemin reliant Siwas et To�at. 1\1anœuvrant en une région de forêts et de montagnes, Bayazid pouvait aisément troubler la marche de l'ennemi engagé dans les défilés boisés, et le rejeter vers le nord-est, l'acculer entre le �izil IrmalF- et la mer et le tailler en pièces, sans lui donner le moyen d'exploiter, en champ ouvert, la supériorité de sa cavalerie. T\lalheureusement pour Bayazid, Timiir connaissait, d'expérience per sonnelle, les dangers d'une guerre d'escarmouches en pleine région mon tagneuse. Renseigné par ses espions sur la topographie et les ressources de la région, sur l'état des routes et sur les positions occupées par les troupes ottomanes 1), qui s� trouvaient à 100 km. environ, Timiir décida d'abandonner au plus vite la région de Siwas, forçant Bayazid à modifier précipitamment son plan de campagne. Déconcerté par la rapidité des mouvements des troupes ottomanes qui venaient d'occuper To�at Il), Timiir abandonna l'idée de s'y rendre . Il . ne voulait pas exposer sa nombreuse cavalerie dans les défilés de l'� Dagh ou de l'Yildiz Dagh 3), gardés par l'ennemi. Pour la même raison, il évita le chemin qui passait par le village moderne d'A l a d j a, traversant une région montagneuse et boisée, peu fertile et peu peuplée. Timiir préféra descendre la vallée du 15 i z i J 1 r m a� vers �y�e riye ') Il envoya son avant-garde, placée sous les ordres de l'émir Suleyman Shah, explorer la route jusqu'à cette vîlle, mais pas au delà. Le gros de l'armée devait suivre à travers les plaines et les défilés �). .
1) Sheref ed-Dln, V, XLVI, IV, pp. l-�. ") Ibid.j Mlrkhwind, III, p. 384 ') Hidjd j l Khallfa, II, p. 684. 'l Sh;;ef e�Dln, V, XLVI, IV, p. �j Mlrkhwi nd, ibid. J) ijâdjd j l Khallfa, ibid.
LA CAMPAGNE DE TIMUR Er.; ANATOLIE
6.
Après six journées d'une marche qui dut s'avérer assez pénible, tenant cnmpte de la distance parcourue 1), Timùr arriva à � a y {\ e ri y c. fi y rassembla son armée sans être inquiété par les Ottomans et y séjourna quatre jours afin de donner aux troupes le temps de se munir en céréales et en fourrages, car on était à l'époque de la moisson 3). Tout en dirigeant les mouvements de reconnaissance d'A b il - Be k r et de S h ei k h NO r e d - Di n, Timilr s'achemina sur leurs traces vers An�ara. Après quatre jours de marche, il arriva à � i r - S h e h i r où il apprit, par les courriers d'Abü-Bekr, que les troupes de Bâyazid se trouvaient dans les alentours. Pour éviter toute surprise, il fit camper son armée dans la plaine qui s'étend au nord de la ville, ordonnant aux cl!ahza:des de fortifier le ("dmp, l'entourant d'un rossé muni de boucliers et de palissades. En même temps, il envoyait l'émir 2\It a 1 i k S h ah, à la tête d'un binli[?" relever les positions de l'ennemi �). A la faveur de la nuit, l'émir approcha du camp ottoman qui était à 35 milles environ de celui de TimOr 4.). Se trouvant, au point du jour, en vue de l'ennemi, l'émir mit son déta chement en embuscade. Mais il fut découvert par les troupes légères otto manes qui parcouraient la région et fut obligé de leur opposer une farouche résistance '), Cette sanglante escannouche décida B1iyazid à diriger, le soir même, son armee sur Kir-Shehir . . Informé du cours des événements, par un courrier de l'émir Malik Shah, Timür fit immédiatement SUlVeiller les mouvements du Sultan par un détachement de soixante guerriers réputés pour leur bravoure, parmi lesquels se trouvaient lly 3$ K ho dja, S he i k h 'A li Ba had u r, S a y i n T i m fi r et son frère M� r a d, Dan e K h o d j a, 1:1 us e i n �fir t d ji el S uJ�an M a l i k '). Cepelldant Malik Shàh opérait une savante retraite, faisant sa jonc tion, dans le courant de la soirée même, avec le gros de J'armée timouride. Le lendemain matin, Tïmür proposait deux plans de campagne au conseil : 1) H 'd j d j t Kha II f a, •
ainsi la rout� de SIwb /0. KaY$erly� : de ut endroit d Abardi, I11'Πpont le 110'" dl SJ,ar��lti
Il, p. 686 décrit
� S'will li Elkiltd}. huit J'�UrtJ ;
et dt KeJik Cciir, six htu�es ,. de ut endroit à Ci!m*
Cllir, six hturts,.
de ut trufroit
II- .'itfri
Itriyt,
Cela rait donc en tout 37 heures. C,ue distance peut être par courue en quatre jours (Ibid., II, p. 676). ') !i..b e r e f e ci - D 'n, Ibid,: Mir k h w â n d, III, pp. 384--385. ') Ibid., p. 3 i Mir ID! w â;'l d. III, p. 3KS. ') Dans la réljÎon de Boz Ok, croit M. 0 m" rhp 1 Î 5. ' ) Mlrkhwi n d, ibid. û:t, hn4rt'-5
0,
t) MlrkhwAnd
III, p. 385.
.
-
•.
"
Attendre l'ennemi sur place. ce qui procurerait un certain repo$ lUX hommes et aux chevaux. 2. Pénétrer au cœur du pays. le ravager en divers points et y semer .. dèsolation et la terreur 1). Cette dernière solution présentait en outre l'avantage d'affaiblir l'armée ottomane, fOernee en grande partie d'infanterie, en l'épuisant en des marches et des escarmouches inutiles. Le second avis prévalut. Tirr1ür confia la garde du camp de � i r - S h e h i r au mirzi S li 1t" ii n H li s e i n. disposant de deux mille cavaliers. li envoya. ses émirs 'A 1 i B ü r li fi d li � et Be s t e r i avec un puissant corps de troupes dans la direction d'An�ara pour piller le pays et empêcher toute commu nication entre la cité et ses environs. Ces troupes devaient être suivies, • petite distance, d'un détachement d'infanterie et de sapeurs chargés de creuser des pUÎts et de rendre les routes praticables, spécialement le passage du �izil Irma� à Kô p r ü Ki ô y t}. Tandis que l'Înfanterie déblayait le chemin et que la cavalerie rava· geait le pays 3), les éclaireurs d'II Y a s K h 0 d j a tombèrent sur une colonne avancée de l'ennemi; ils réussirent à faire deux prisonniers. Du côté ottoman, un des fils de Bâyazid se mit en embuscade dans un défilé à proximité du camp timouride. Il s'en fallut de peu que la petite troupe d'Ilyis Khodja ne fut taillée en pièces par le détachement ottoman, supé. rieur en forCC'!; l'arrivée des escadrons du mirza S u l � a n 1:1 u s e i n lui fit tourner bride '). Sur ces entrefaites, Timiir quittait, lui aussi, �r-Shehir et arrivait 'devant A n � a r a après Irais journées de marche .). La cité possédait d'importantes fortifications ') et était défendue par une garnison com posée de soldats à toute épreuve, placés sous les ordres de Y a'� fi b Be g '). TImür devait s'attendre à une forte résistance, dans Je genre de celle rencontrée deux ans auparavant à Siwas. I.
•
•
-
-
D 1 n, V, XLVr, IV, pp. 3-4. M Irk h w ind, HI, p. 386. Tuzükdl, p . 0'.64, TimOr dit lui_même: 'Jt ditachais diller, corPI de
1) S h e r ef ed ") Daru
5CS
_
cu..ut. u, uns da/ini, cl fai" da ",u,u, ln aut,n ,!tWlis d'o/HNtMr 1�1 Jwltu, I�I �alU
_
da", le rOyQume dt Rüm (d'Anatolie), d
ln fOllTF<JKn f.
") Sh.e ref ed-Oln, V, XLVII, IV, p. 6. 1) Ibid., p. s; Mirk h w i nd, III, pp. 386-387. i) S h e Tef e.d.Dln, V, XLVIJ , IV,p.6; Mlr!...b.wlnd, III, p. 387. ") Ewliyii Celebi, quivisittAn�ara enI63l(IOSo H.)ditque Jacité éfait entour6e de quutre ranaéea de muraille., à 300 pas l'une de l'autre cthautes de 60 cou· dées. Au .ud de la ville il y avait quatre portes de fer, séparée. par un eurieux dia· positif de défense. D'apTh f!: lid jdj j. K h ail f a, II, p. 703, la fortereue intl!_ rieure était beaucoup plus puissant. que la fortuelle extérieure. bitie en terrain plat. ') Sh eref ed-Oln, V,XLVII,IV,p.6; Mrrkhwind, ibi4. ; Sa' d ed. Dln, l, p. O'.IJ •
LA
6,
CAMPAGNE Ol!: TIMOR EN ANATOLŒ
Ct:tte fois, pourtant, le problème se compliquait de la présence d'une puissante umée ottomane à 40 km. environ au nord de I}.ir-Shehir. Afin de prévenir une attaque éventuelle du côté sud d'An�ara, Tm i Or
avait ordonné au gros de ses troupes d'occuper la région du M 0 � h a n Gol et de l'E m i r Got 1) . Aussitôt arrivé à An�ara, il campa-'-;vec les troupes qui l'avaient accompagné, dans la région qui porte actuelle_ mem le nom de
Oe m i r l i Biighée�).
Après un examen attentif des lieux·) Timor comprit de quel avantage
serait, pour lui, l'occupation rapide de cette place. située au carrefour des routes qui, de Syrie et d'Arménie, mènent aux côtes de la Thrace et de la Cilicie. Notons que TimOr ignorait la brusque offensive du Sul.
lan. Il comptait emporter la cité avant d'engager. la lutte avec Dâyazid qui, de ce fait, aurait été déjà tourné. D'ailleurs nmOr n'entendait nulle ment laisser derrière lui l'armée ottomane. Il comptait lui livrer b3taille
à l'heure qui lui paraîtrait convenable, c'est-à-dire, lorsque la route de Brousse serait coupée.
Son plan fut rapidement con çu. An�ara devait être attaquée du côté du B e n d - D e r e s i (vallée des conduites) où se trouvait le point le plus vulnérable des fortifications. Ordre fut aussitôt donné de drainer l'eau du fossé et de détourner la rÎvière
qui
alimentait la ville, la dirÎ
geant vers l'est de la gare actuelle de D j e b e d j i .). Les mineurs se mirent immédiatement à l'œuvre, creusant des souterrains sous les murs -
de la ville d'après la .technique inaugurée à Siwas. Entretemps, les �mirs parmi lesquels se trouvaient 'A ti Shi r et S h a h s u w a r, ten
taient d'escalader un.e des tours
1).
Mais a u moment oi.! ils allaient s'en
emparer, nmOr - qui dirigeait, de
Hi z i
r
1i k
Te p
e s
loppement des opér.ations - donnait le signal de la retraite.
i,
le déve·
Il venait de re(evoir la nouvelle que Bâyazid se trouvait avec son armée
à quatre lieues d'An�ara
1),
sur le chemin de
� a l 'e d
ne l'attendait que beaucoup plus tard et par la route
j i �, alors qu'il
de �ir-Shehir.
Le Sultan avait en effet appris que nmür voulait s'emparer d'An�ara
avant de se retourner contre lui '). Pour déjouer
ce
plan Bayazid avait
envoyé à Ya'�Ob Beg J'ordre de résister jusqu'à la dernière extrémité;
O m e rhalis, op. cil., p. 63. Au sud-cst d'An�lra, près de Ben d - Der e s i 'AIT, IV, p. 8,. She r e f e d . D T n , V, XLVII, IV,p.�; Mlr!....h wind, III, p. 388j Omerha l ia, ibid. ") Sherer ed·DJn, ibid., pp. 6-7; Mlrkhwind, ibid. •) ShercF cd-Dln, ibid.; Selon Mlrkhwi n d , 1',rm6c oltoml n e te trouvait à cinq jarlaM! (ou feru"klt e n persan) d'A n � • r a, distance �quivalent l e n v iron 2S km . ') A n 0 n. G i e, e, l, p. 39 (texte), II, p. 53 (trad.). 1) ") ") t)
LA
• s'était
7nneroie,
CAMPAGNE DE
loj.Oa
6,
dirigé en toute hâte sur An�ara 1) afin de surprendre l'armée comme il l'avait fait à Nicopolis.
Cette habile manœuvre fut exécutée avec rapidité malgré la distance i,parcourir 1) ; elle aurait pu être décisive sans le génie militaire de Tm i ür.
50
dehors des troupes qui attaquaient An%-ara, le gros de l'année timou
Iide,
surprise au moment où l'on s'y attendait le moins, était dispersée
irl'X alentours, dans la région des lacs M o g h a n
et
E m i r,
en train
rd'abreuver ses chevaux 1) . Bayazid aurait pu facilement l'attaquer du ,c6té de R a w 1 i et du village de M e l i k S h a h, tandis que la gar IIÎSOn d'An�ara aurait tenté une sortie et serait tombée sur l'arrière de l'ennemi. Prise à l'improviste entre deux feux, l'armée de pu être acculée dans la vallée du �izil
Irm�
Timür aurait
et taillée en pièces.
La topographie du champ de bataille de Melik Shah lui permettait d'exécuter ce plan. L'aile droite - où se trouvait l'armée d'Anatolie pouvait s'appuyer sur le Mont
Mire
(M i r e
D a g h i),
tandis que
l'aile gauche, où étaient l'armée de Roumélie et les Tatars, était protégée par l'éminence de
B a h a d i r (B a h a d i r Te p e s i).
L'assaut devait
&e donné par les troupes massées dans la région des monts et
B ij Y r e k
M i r e. La vallée de �agh l a, à proximité du Mont I$-a r
constituait un obstacle imprenable pour l a cavalerie de Timür. Bayazïd avait, en outre, laissé des troupes de renfort sur le Mont
C a t a l,
à 4
km. environ, pour prévenir toute tentative d'enveloppement. Inexpugnable, en cas d'assaut, cette position permettait aux Ottomans de déboucher rapidement dans le flanc d'une troupe qui s'aventurerait sur la route qui longe le
C i b ü � C a y i.
Dans ces conditions,
une
attaque immédiate lui aurait probablement donné la victoire. Mais des discordes se manifestèrent au conseiL
'A 1 i
Pa s h a décon
seilla de livrer bataille, en raison de la supériorité numérique de l'adver� saire. Il émit l'avis de l'épuiser lentement par des attaques nocturnes et le blocus. Les begs les plus expérimentés en l'art de ta guerre opinèrent pour cette tactique 4-).
A
ce moment
Fï r üz
B e g,
beglerbeg
de Rou-
�d. de S�ville, fol. z6 V-Z7 r; �d. de Madrid, pp. 98---99 . •) Cette distance était grande, surtout pour les troupes qui sc trouvaient au sud-est de SlwAs. Les troupes de Blya:.;ld suivirent la route qui va d'A r t i k - A b a d vers IC a l 'e dj i � (sur le � i z i 1 1 r m a � ) et vers An�ara, en longeant le Dclldje Irma�. Cf.l;lidjdjt Khallf a, II, pp. 686 et 738. ') A n 0 il." G i elle, l, p. 39 (texte), H, p. S3 (trad.). ') 1 d ri. Bi t 1 Î S Î, IV, XVI-e destin. Cha 1 c 0 c o n d y 1 e, pp. 151 -154, assure que ce plan fut soumis par 1 br lih1 m Be n 'A Il a u Sultân. Mais il paraît plus probable que la paternit� en appartenait au Grand Vizir; sonfils ne fut que son porte parole au conseil. H. A. G i bbon Il pense, avec raison, que si BliY3>:id s'�tait rcti.r� à temps, Timiir aurait épuis� toutes ses forces pour prendre An�ara, ou qu'il aurait poursuivi les Otto mans, sans avoir le temps de s'approvisionner (cf. H. A. G i b bo n s, The foundation of the Ottoman EmpiTt (Oxford, l\1l6), p. Z51). 1) Cl a v i j 0,
LA CAMPAGNE DI!: TIMUR
..
EN
ANATOLIE
mélie (Rüm�Eli) intervint, et adjura le Su!tiin - A qui il appartenait de prendre une décision - de jeter l'armée sur J'ennemi. Il fit appel à 8a bravoure et l'emporta 1). La plupart des bcgs furent de t'avis de brusquer les événements et de faire des largesses aux troupes i}. deux avis. Il prefénl attendre jusqu'au len. demain pour livrer bataille. Il allégua que les armées étaient trop fati Mais Biyazïd rejeta
ces
guées par des marches forcées pour fournir l'effort nécessaire pour frappe r J'adversaire ') . D'ailleurs. les préparatifs demandaient un délai d'exécu_ tion. Et, argument suprême, la journée était trop avancée; il ne restait en effet que trois ou quatre heures jusqu'à la tombée du jour. Tout en remettant la bataille au lendemain, Bayazid décida de pousser vers le sud afin de prendre position avant ,'offensive. Il établit son camp à une lieue de celui de Timür fol. Ce fut une lourde erreur. Le Sultan abandonnait une position remar quablement solide, riche en ressources et se laissait attirer par son adver saire, plus rusé, dans une région complètement dépourvue d'eau abandonnait également une tactique
-
).
'
Il
la défensive - dans laquelle les
Ottomans étaient passés maîtres. Mais nmür avait déjà levé le siège; il s'avança vers le nord et établit son camp dans la plaine de
Cibü� Cayi,
sur la rive opposée de la rivière ').
1) A n o n. G j e a e, l, p. 39 (tnte); JI, p. S3 (trad.). ') Chalc o c o n dyle, P. IS4. 1) Ib n 'Arab shlh. VI, 9. p. 195 p. 'SI, •) Cha l c o co n dy l e , 1) SnOkrullll.h pp. 100, lOI; Ne s hrt, pp. 362-36); A nan. Gi e s e, i, p. 39 (texte),II, p. H (trad.). f Ogni fI'ar,.o moriv/J gMl l tavali dû TIII"(o P" P"" tete " dit S e r P a s q u a 1 i n. a V e n i e r 0 dan. sa lettre (DM,"'t p. 135). D'aprèl Du ç ••, 16, p. 6), Blynld perdit 5.000 hommes. Le chroaÎqueur br-ntil'l 6z) que ,uit v. Ha m m e 1 (GOR, l, p. 247) attribue cene perte i II Itg�rett du Sul \In, qui quitta son camp pour se rendle i la chasse (Iv KU'nJ'Yml�); Tlmur s'en serait aussit�t empart. Cette veniOll nou.. parait sUlipectc:, car nous n'en trouvon.aucune trace, ni dans les chroniques pt.runes, arabes ou byzantines, Qi dans te••nnlles ottomanes, pas rn&ne dana cel," qui aitiquent .tvhement Blyu:ld. Ces derni�ru te bornent i souligner l'erreur qu'il eomm.it en remettant la bat.ille lU lendemain (A n o n . G je . e, ibid.). n s'agit, en tomme, d'une demi-journt<: de retard, tout au plus, et non pu de trois jours comme le soutient 0 u e a. , qui prend lesheures pour des jauni. 11 ut d'Iil Irun inconcevlble que Biyaztd - qui ttait un dei plus era.nds capitainn de 1'
CI.
8,. .
LA
CAMPAGNE
DE
,_
n fit fortifier ce camp, sur les côtés vulnérables, par un fossé (khmde�) .-mi de pieux et de palissades 1) Ordre fut ensuite donné de tarir l'unique 'SOurce se trouvant sur le passage de l'ennemi ou d'en empoisonner l'eau. Le
reste de la nuit se passa en prières et en préparatifs 2).
') B....he r ef e d - Dln, ibid.; MIr!Lhwi n d, III, p. 388; Ur u dj b e n '!f:li l, p.Slj Ne�hrI, P.P. 363; S a ' d e d-Dln, l,p. :us; An o n.Gi e s e. ibid. 1) Mulfiilftit-i Timiir-i, p. 17. Tlmilr y raconte le longe proph�tique qu'il eut,�ette nuit mbne. Il rtva qu'il se trouvait au d�!lCrt, entour� d'une foule nombreuse. Tout 1 coup, il aperçut une lumière �blouissante, Qui fut intCl'cept�e par trois monticules fumants. Là_ dessus apparurent devsnt lui, cinq personnes, dont une fut d�signée, pSI une voix, comme étant le Prophète. Tlmür s'empressa de le saluer et MuJ:1ammed ordonna aUlsitÔt à un de scs compagnon. de lui donner son bAton, qui grandit déme surément dans la main de TimOr. C'�tait l'lttmdard Blanc de 'Ali. TimOr interprétant ce songe le lendemain, prédit à ses troupes la conquête dU>. royaume de Riim.
CHAPITRE V
LA BATAILLE D'ANKARA •
1. Foreel el disposition de l'1l'Tl'u!e de TImür. - 2. Forees et dilpolitiQn de l'arm�e de �lylZld. - J. La bataille d'AnJunll. - 4-. R�sj$Uonce de BI)'uld. - 5· Fuite et pri.e du Sultlin
La lutte s'annonçait rude. Timür, en vue d'une grande offensive, avait concentré des
effectifs
considérable!! pour l'époque. Il disposait d'au moins 140.000 hommes 1), tandis que l'année mane, composée des contingents d'Anatolie
et
otto
de Roumélie, -les troupes
qui assiégeaient Constantinople y comprises -, et du contingent serbe du prince
.Ë t i e n n
e
Laz a r e v i é 1), ne dépassait pas de beaucoup
le total de 85.000 hommes a). A cette supériorité numérique écrasante, s'en ajoutait une autre, d'ordre technique. Déployant sa cavalerie - qui pouvait au besoin être renforcée par une partie de son infanterie, déjà familiarisée dans les secrets de cette arme - Timiir avait créé non seulement l'instrument de l'attaque, mais aussi celui de la poursuite impitoyable qui, seule, pouvait changer la dé faite en déroute. Cet instrument était d'autant plus redoutable, qu'il était
) CC. Ippendice I, pp. rn-II). ') On ne connaît pa51'importlnce eXlete du contingent 5erbe. Par Je tra;t!! de IJ90 (St. S tan n j e v i é, Biographie Ste/"" lAxorctJjé. Archiv fiir Slav. Phil., XVIII, p. -418) ou de TJ91(Sr. NOVlko v i é ,Cp611 H Typ'lH, p. aJI}, �ti e nne LIl!a r e vié ,'!!tait mga� 11. procurer un contingent de 5. 000 hommes au Sulllll (C 0 nit 1 n t i n 1 e Ph11olnphe, (J[anrik,,f2,p.26J). MU'flfi Djcnlbt et Du c:\s, 16, p. 66, $OutÎennent qu'il y eut effectivement 5.000 Serbe5 l la bataille d'Ankira. Mlil d'ap�. Sherer cd-Dln, V, XLVlI,1V, p. 10, Idrl. Billllt, 'Ail 1V, p. 89 et S a'd e d - D 1 n, l, p. 213. il Y aunit eu ao.ooo Serbet. Ce chiffre est pro bablement e:ugéré. ') Cf. appendice II, pp. 114-11$. '
•
•
LA
BATAILLE
D'AN�ARA
..
llfPdé
à s'exercer aux dépens de l'année ottomane, composée en grande ,..-rie d'infanterie.
IUt
'JunOr pouvait aussi compter sur la p�rfaite organisation de son armée, la discipline, l'élan et la résistance de ses troupes et, surtout, sur son
jPIOpre génie militaire, car il savait que .,.,mUes.
,Je
L'année - divÎsée 1.000
lut
en
hommes et en
tilmiin de
�Qshlln
ou
ce
10.000
sont les chefs qui gagnent les hommes, subdivisés en
yuzli� de
100
bin/il!
hommes - était basée
le double principe de la responsabilité collective des membres de la
icIOmpagnie de dix 1) et du respect de la valeur, alliée à la sagesse. L'avan cement des chefs, un-biishi, .yuz-btilhi, mink-bislli, émirs, était conditionné de l'assentiment des ancrens camarades en grade; mais une fois promus à leur nouvelle dignité, les chefs jouissaient du droit absolu de pourvoir
au remplacement ou au recrutement de leurs inférieurs immédiats J). Il en résultait une entente et une soumission parfaite des subordonnes à leurs supérieurs qui étaient des auxiliaires énergiques des douze émirs;
quant il ces derniers, ayant assimilé les principes de la tactique timouride et s'étant pénétrés des pensées de leur chef, ils étaient prêts, leur carac tère aidant, à l'action spontanée ').
Enfin. grand connaisseur d'hommes, Timfir était pénétré du rôle des
forces morales dans ce drame effrayant et passionné qu'est la guerre.
Aussi s'était-il toujours efforcé d e s'attacher les hommes qui dépendaient
entièrement de lui, en faisant habilement appel à leurs intérêts, à leurs
sentiments et, surtout, à leurs passions.
Nous avons vu que, tout en veillant à la qualité de ses effectifs - entre tien, instruction, repos, approvÎsionnement et alimentation - Timfir les
avait stimulé en ordonnant le payement de la solde pour sept années '). C'est dans le même but qu'il avait institué toute une hiérarchie de récom penses appropriées au grade et à l'exploit, allant de simples
largesses
• la nomination au gouvernement des villes ou des provinces, ou même jusqu'à l'octroi de titres (bah4dUT) ou de marques honorifiques (étendard, enseigne à queue de t:heval, timbale
(mQ�âre),
etc. ').
Mais le plus puiss,ant stimulant était le fanatisme de
SCIt
hommes,
fanatisme qu'il entretenait fort habilement par le récit de songes prophé-
J) C b. 0 man. A hi.Jtory D} llu Art Df H,_P. 318. 1) T'u.aat, pp. 47-.8, �t 74-75.
Wa>' i" the Middle Azel (LoDdr�i,
pp. 7J -7:t i lur l'organisation de l'tminot,
d. ibid., p. 7].
1) Cf. 'ur 'es
1) TIU.'Ut6l, p. 34. Sur le
mont.lnt
de la &GIde, cf.
1) Ibid., pp. 3-.: 7.-7S; 80-111 ; 8S; 87-811.
jbid., pp. 49-5°.
19%4),
LA
7·
CAMPAGNE DE TlMUR EN ANATOLiJ�
tiques 1) . Les prédications de ses derwï!h s contribuaient ;\ justifier son surnom d'. invincible par la grâce de Dieu t, qui lui avait conféré le privilège d e cMtier les infidèles, et même les musulmans.
'limnr s'entendait aussi à faciliter la tâche de ses troupes en semant
la division dans les rangs de ses ennemis. II comptait user en cette
OCClI.
rence de la présence du fils de S li w d j i et des émirs seldiü�ides pour entraîner d e nombreuses déFections') dans les rangs du contingent anatolien. M:tis en dépit des avantages de son rivnl, Biyazid était certain de rern
porter la victoire. Il savait que son
armée,
quoique moins nombreuse,
était redoutable par la qualité de ses combattants, par la supériorité de
l'instruction et par la discipline des troupes. L'infanterie
permanente
des
Ja n i s s a i r e 8,
qui
recevait
une
instruction spéciale, était considérée comme l'une des plus courageuses et des plus disciplinées de l'époque, quoiqu'elle n'eut pas encore acquis
toute
son
importance.
Pour le moment, c'était J'aristocratie à la {ois terrienne et guerrière,
issue du système du partage des territoires conquis en timars hérêditaires,
qui constituait la grande force militaire de l'empire. plaçaient les
Sip6hi, bénéficiaires des timars de moindre importance;
ils formaient une cavalerie permanente, habile au
et rompue aux difficultés de la guerre En
Au premier rang se
seconde ligne
3).
venait la cavalerie légère
maniement
des
de
roprii�/r,
l'an:
com
posée de soldats recrutés dans les provinces par les possesseurs des :oi'àmet
et des khiil,. Ces
Topràkli avaient
commandés par des chefs -
d u champ de bataille.
-
reçu une certaine instruction. Ils étaient
SandjQ� beg -
-
élevés au milieu des réalités
Les beglerbegs et les pa�as étaient recrutés parmi les personnages
qui avaient rendu des services importants à l'empire et qui s'étaient
expérimentés dans l'art de la guerre.
Bâyazid pouvait aussi compter sur la bravoure des troupes auxiliaires
serbes. Mais, malheureusement pour lui, te Sultan ne se préoccupait plus'
1) J. M. d'Ohs s 0 D, op.cit., Il, pp. 36j-366. Cf. dan s leMimoirt I�r Tarrwrlan t' JQ COW, td..
Monnvill6,
p. 30, le rkit du rhe propMtique d'ap�& lequel
44l11ina tt seignt!UTir pQr
tOJa lt mondt,
l'"p4Ct!
dt XL
a1ft
t' toujou�s
''II
'nmür ,doit
prospi�jtj.t.
Benluyv t) Bertran d e. JI" n. lU'Iarl
Mignanel li
de
Sienne
a, t d. Man 1i, Lucques 176r-176,., IV,
� jvvm.tm Trvt'IUII Ijli�," Sli6j Irlf/ri.
dit, dans ,. chroni'l.ue (Mi.-
p. 139)
:
Habthat etia;n ThOMor Baynt, Id l1Ib UttJ tbttta itrritttret t
tDpolo. cOtrtTa Baynt •.
') D'sp"la G. Ka hie r, Dit Enl.lCjcftl�"Il rhJ KriqJtoeJrm amd dn Kn't'JfGhnIfV i. Ur ltittw.,i1 (Bnslau, J886), pp. 19-20, l'otganitation d6finitive emt l Ur khin, datert.it de 1376. SiPffllf, dont J'institution rcmontr -
-
LA
BATAILLE D'ANKARA
t, sur la fin de son règne, de la qualité
!IJIlW • ne s'intéressait
des
et du moral des troupes 1).
ni à l'entramement des 'âzap et qui laissaient assez bien à désirer, étant donné que ces
a�indji'),
ni à
l'instruction,
troUpes irrégulières ne se recrutaient qu'en temps de guerre et vivaient
ement de pillage. po , iqu Bliyazid ne se doutait pas non plus du mécontentement qui régnait
pumi
les
'iizap
et les
p iY ii d e
ou y ii Y
ii,
issus des classes pauvres,
,.-evées tous les trois mois d'impôts et soumises aux vexations des vizirs
ict des pashas 1). Il ne s'inquiéta pas davantage des protestations symbo
'tiques des
sipiihi,
ni
de l'hostilité qu'il avait déchaînée dan� les classes
'riches à la suite de la confiscation des fortunes.
Ce mécontentement initial s'était accrû au cours des difficultés sou
levées par la campagne.
Les marches forcées, la négligence qui présidait à la distribution des
vivres et au payement de la solde - sur les conseils perfides de 'Ali Pa�a '}
et la sévérité dont usait le Sultan pour emp�cher le pillage des récoltes,
poussèrent les contingents anatoliens et les troupes
auxiliaires
tatares,
à prêter l'oreille aux propos des émissaires de T"lffiiir, qui profitèrent de
ce
mécontentement pour les faire passer du côté du vengeur de leurs
anciens émirs
)
5 .
Ne connaissant rien de l'armée de Timiir, ni ses forces, ni son âme,
- Bâyazid trouva encore moyen de s'aliéner la plupart de ses conseillers
et surtout l'astucieux: 'Ali Pli�a, en repoussant maladroitement leurs avis
au sujet du plan de campagne et en soutenant Firiiz Beg '), ce qui excita
la jalousie de ces orientaux. C'est ce qui explique pourquoi ses conseillers
ne le soutiendront que mollement et l'abandonneront, du reste, au mo ment critique.
Le lendemain matin, vendredi 27 Dhu'l-l]idjdje 804 (28 juillet 1402) 'l,
Tïmilr rangea son armée en ordre de bataille.D'après
S
heref
e d - Di n,
il donna le co rqman dement de l'aile
droite à son fils bier:-aimé, l'émirzâde Mir li n S h li h a), soutenu par les
1) 'À 1 i, IV,p. 92, dit que le caracthe de Blyazid &'altéra buucoup vers la fin de son r�gne. 1 b n I;I adj a r a 1- 'As � a 1 ii nl, qui trace un portrait flatteur du caractère du Sultan, remarque qu'il tolérait la licence (cf. Inbii'al-Ghumr fi Ab"U-'al (Londres, Ms. du Brit. Mus., Bibl. Rich. 7321, fol. 139 v). ') G. Kah l e r, p. 21.
'Umr
1) 'À 1 i, ibid.
') Ewl iyii Ce l e b i, l, p. 29. ')ib n 'Ar a bsh i h, VI,7, Pp· I90-192. ') Idris B itllsl, IV, XVI-e destin. •) Cf. appendice III,p. p. 116- 119· 1) Nous suivon s la relation de S h e r e f ed - D i n (V, XLVII, IV,p. 8) et de Mirkh w j nd, III, p. 389, qui concorde avec celle de Timiir (T"...ûkdt, p. 155) et
LA
7'
émirs
Sh eÎkh Ami r
f:la s an,
Shirwan,
de
u Ilah
'A b b il s
CAMPAGNE DE TIMUR liN ANATOLIE
NOr
ed· Dio,
Bish r,
Amir
T ah i r t e n
Sh e i
S in cl j
Kh odja
Bûrûnd ul$..
U
Ibrâhim,
d'Erzindjan,
Sul t li. n
et
'Ail
sultàn
tIiidjdjï 'Abd.
ar 1 ),
--
d n L'avant-garde de cette aile était confikau propre fils de Mii
, le mirza A b ii Be k r, qui avait pour lieutenants les émirs D; i h il n S hah, l'émir de Diyar-Bekr Baye ,
-
.
Ta v akkul
lI a rl a s
et
PIt 'Ali
Suldiiz2).
aux célèbres mirziis Sh ilh - Ru k.b et u 1 t li n, qui avaient pour lieutenant général l'émir S uK h a 1 ilS 1 e y m il n S h àhl). Dans les rangs se t r ouvaient le célèbre émir L'a ile gauche fut
confiée
,
y il cl ik i à r
e t des princ esde
iju s e in
Sultan
la Transoxiane et du
Kh
réserva
'
-
le centre; il Y plaça ses troupes d élite '
Le corps de réserve était composé de qu a rante cou rir
il san '').
Mir�ali, 'Ali Sultan Taww adji et l émir
M fi s à devaient couvrÎr cette aile �).
Tünür se
0 r
�Q!b.un
a).
cha rgés de se
les différents corps d'a rmé e qui pourraient en avoir besoin ?). Quant
16,
p. 64. Idris Bitllll, IV, XVI_e dellAn, q ue luit S ..'d ed_ D 1 n, J, p. :U4, fait probablement une c onf usion lo nqu'il sffirme quel'aile droite i!tait cornmandi!e par Sul e yml n Shi h. 'l Id ris BitilsI, ibid.; Sa'd ed-DIn, l , pp. a14-;Z1S; Mlrkhwl nd
de Ducas,
ibid., ajoute, l cette lÎl;te . les noms det i!min •AIl lÇ ù � lin, Mu b i • hir B 1_ hldur et de 'Omer rabin. Cf. P/mul!e VI.
Mlr.!Lhwiind, lU, pp. 389-390; Idrl. Bit 1 T. I, ibid. D'apT" le TllzùMt. p. 1S5, Ab ii ft e k r aurlit commandi! le c:otps de ré serve. 1d ri Il Bit II s i ajoute qu'à cette aile se trouvaient Dj e 1 1 1 u 1Islam, Tawakku l Kara 'Ali, Hidjdjl Be!!, Taiirj-Wcrmhh
1) �eref ed-Dl n , ibid.;
-
T,..,wlldjl. Sul�ln B arils, 'Abd lif7Kerlm Wel ed, !:fldjdjI Sei f cd-D l n, Sheikh Ha s a n K l k h l n f , Dewlet KhodjlBv, Iii, Yillluf Barl l l, 'Ail 'Ab b A s , S,'ld KhodJa. Weled Sheikh -; Bahi dur, 'O!! m li n T aww adj l, 1 s k Il nd er Sh"i Slatin Shi h_ Shih � n. Ces demien f ormaient une unit� distincte -
_
.
-
.
-
-
•
) Shere f
•
) Id ril
'
ed-Dln, ibid.; Mlrkhw i n d , III, p. 389; Tu�iikcIt, p. 155. Bi111sl. ibid. Mlrkh'Plliod ajoute les noml de Ru'te m
Tught Bugh. et So.ndj uk B,hid ur. ') S herefed_Dln, ibid.; MTrkhvtind. ibid.; IdrIs Bitllll, ibid. A. gauche &l'! trouvai e"t: B,sh Tlmo.r 08hl,n. Emir ê.!!lh.uwir,
Djell l
Blwfi.rdjl, l s ke nd er
17dberdl,
Me1!-m
Hi ndnbnghl,
Khod;a 'Ail
We-
al-Mal ik, P!r Mal i k Taww.djt, Sofi Khaltl, Me�m ed Taw ",adjl, 'Omer Bel!, 'Adjeb �1r:-tlDit Büliirlr. Djaku. ed·D l n , ibid., p. 9,' ')Tuziik4t, p. 156; Mlrkhwi nd, ibid.; Sheref $Outient que Ttmiir commandlit le eorp. d. rtaene , ce qui noUI parait usn impro bable, �t.ot dooné lu principes de li sUlltégie timouride (cf. Tllllukat, pp. IS0-155).
'} MTrkhwi nd, lIt, p.
390; Tlaullat, p.
1".
LA BATAILLE D'ANKAIlA
7J
" cette grande unité, composée presque entièrement d'officiers expé_ limentés et de braves qui avaient fait leurs preuves 1), elle était commandée
M u J:t a m m e d S u l t a n, ruvemeur général de Samar�and, devant lequel était portée l'efIseigne • queue de cheval surmontée du Croissant ').
�
un
autre petit-fils de ïllOOr, l'émirzide
Mul)ammed Sultan avait, comme lieutenànts généraux, les mirzâs
'O m e r S h e i k h, I:Iikim de Shira%, P i r M u l}. a m m e d et l s � e n d e r, l;Iakim d'l,Cahan ; S h e m s e d - D i n 'A b b a s, M a l i k
S h i h, gouverneur du Khwiirczlll, et l'émir I l Y â s K h 0 d j a se trou taient dans les rangs 1). Timür fit placer,
en
première ligne, plusieurs
,Béphants des Indes, porteurs de tours remplies d'archers et de lanceurs
de feu grégeois ") ; ils jouaient le rôle que remplissent actuellement les
th:mks modernes,
TimOr fit ensuite célébrer le service du vendredi, afin de réveiller le
, fanatisme de ses troupes "). De son côté, Bayazid aussi se préparait.
Il commença par rappeler à ses hauts dignitaires, à ses begs et à ses
guerriers, les bienfaits de la maison de'Û!min et exigea un nouveau ser· ment. C'était,
paraître, séparer les félons des fidèles, au début d'une
sans
bataille qui s'annonçait très difficile.
Il confia le commandement de son aile droite à son beau-frère, le prince � t t e n n e L a z a r e v i é '), le fils du vaincu de Kossovo (1389). F I r ü z B e g,
T i m o' r t a s h
P a s h a,
B e g, T o y d j e B i l i b a n ,
-
l;I i d j d j i I I - B e g i, l$. u w w e t l O
I l y i set B i z a r i u
T o g h a n le
secondaient '). Cette aile était renforcée par un contingent de Serbes, revêtus -
d'annures d'acier noir '), possesseurs d'armes à feu ; à leur tête se trouvaient
') Ibid., p. '51, 155.
1) M l c !lh w il n d, III, p. 389. a) âJ!, e r e f e d . D ln, ibid.; M l r � w l n d, ibid.; Il d r I s
B i t l l ' I,
ibid.
) S h c r lll { e d - D l n, ibid.; M l r k h w il n d, III, P. 390; S c h i l t b c r g e r,
'
p. 7:t- U$ure qu'il avait 3:1 tltphantl.
1) M l r � w l n d,
p. 88.
)
'
P a s h a - z l d r, p. 70; 'À I I, IV,
1 d r i . B i t 1 1 51 et S ,'d e d - D 1 n,
NOUI .uivon8
que S h e r c f e d
Ill, p. 391j ·A . h i �
_
D 1 n ou M i e k h w il Q d, l, dilpoaitioll des troupe. Ottomltletl.
.ultln. plaçaient, t. J'.ile droite, Ilyrer 1. batt.iIIe. Cf. Pla"c� VI.
On ... it d'ailleur. que Ietl la contr� 0<1 devait
qui oonnaiSllellt mieux
Ile
') '1 1 f, IV, p. 89.
lu troupu cecrut�u d.n.
1) S h c c e f e d _ D lp, V, XLVII,p. Io; M l r lù! w l n d, 1I1, P. 390j D u c a ., 16, p. 6 6 :
np,Œ�u.:;
�t� !Ù).Œ�I GIai)pCj). C'eBt s.n. doute dlQl
" on doit prendre le terme de
�
Il>,,, . dont
t.e
lut 1 d rI l B i t I l • 1.
ce
ten. que
"
LA CAM1'AGNE DE TIMUR BN ANATOLIE
, i :gtienne, ainsi que les princes G r é� é 1), frère d Vu k Laz are v g o i r e et Ge o rg e s Br a nko v ié1). A J'aile gauche se trouvaient les troupes de Romanie, commandées par le fils aîné du Sultan, l'émir S u l e y m li n (': e 1 e b i, gouverneur d'Aidin, de �arasi et de �arukhan a) , Il était secondé par Lill li ê...b a h i n Pa sh a, !?ar u dja Pa sha, par lt. Mi r l iwa d e �ar a s i 'Ai ni Beg et par Ewre nos Beg'). Biyazid s'était réservé le corp s de bataille composé de janissaires et de 'a::ap (azfb) '), qui formaient l'infanterie. Il avait, comme lieutenants généraux, ses trois fils Mu � t a f il (: e 1 e b i, gouverneur de Ijamid et de Teke, Müsa et ·]sa'). Quant à la réserve, le Sultan J'avait confiée au plus vaillant de ses fils, Me J:1 m e d, et lui avait donné comme lieutenants les plus hauts personnages de l'empire: 'A1 i P a!..h a, Ma l � 0 c Beg, 'A b d Beg, 'Isa Beg, Blilâban Beg, Dâ'üd Biili Beg, 'Alii gaz Beg, Al)m e d Beg, Bi shr Beg, Mel).m e d Beg et P iishadji� Beg'). En première ligne se trouvaient-selon la relation de'ÀII-les esca drons connus sous le nom de E6liik �alki (escadrons populaires) '). Le 27 ;Qhu'l-J;ti-djdje 804 (28 juillet 1402). vers 9 ou 10 heures du matin, l'infanterie prit position sur tes collines '}. Selon son habit ude, TimDr descendit de cheval et pria 'Allah de lui donner la victoire. Puis, au son des trompettes, des tambours et des tim bales, il donna le signal de l'attaque 10). ') Idr1s Bitl"', M irkhwill d, ibid. Sur leur p rl.enee à A n�lr., ) Le, fil. de Vu k B r a k 0 v i é el de M" r cf. N. 10 r ga, Nottl et E:x:traifl, II, p. 87 (Doc. du I -er septembr e 1 402). C. J. J i r e � ek, Geschichttl du Serbm, Il, p. l37. J. Ch. von En ge l , Glschichte Serbie" wtd Bomim, p . uceptl" au profit de M i ") Nous suivons S a'd e: d 0 1n, l, p. 114. S h ete f e: d - 0 1 n, ibid. dit que SuleymAn command.it les troupe s d'Anatolie. M i r k h win d, ibid. '
li
•.
von
_
') 'Ail, ibid. ') Shere f cd_Dln,
V, XLVII, p. 9; Schil b e rger,
co n dyl e , pp. JSS-JS6. ') S h e r e f e d-Dln , V, XLVII, p. 10; M lrk h wiin d, ibid. ' ) S a'd e d - D 1 n, ibid.; 1 d ri s B i t III i dit qu II ba, K-h lll) Pa.h a, M u rAd P a.h a, lent put en outre: H . a s an p.a YùIlU{ B e g, T"IIr i W B eg. D'ap r ès auraient (ait partie de l'arriè 1) "A II, IV, p. 89. ') S h e r ef c d-Dln, V. XLVIU, IV, ',) An 0 n. G j e 1 e:, l, p. 39 (texte), Il, p. 54 (trad.). '
-
1 LA BATAILLE
O'ANJÇARA
"
Son plan était de faire avancer les. ailes avant de contourner le champ • bataille et. de cemer l'ennemi 1). M3is il entendait tout d'abord l�cher _ ...!Cadrons d'avant-garde, afin de �mer l e désordre dans les lignes
I.nemies 1)
,
et de provoquer la défection des Tatars.
A la tête de l'avant-garde de l'aile droite, j'émirzâde A b fi - B e k 1. ••gea le combat par une décharge de flèches dirigée contre l'aile gauche
di J'armée
l! i h
et
ottomane, commandée par l'émir
�ara
S u y 1 e man.
Dj i h
il n
'0 § ma n avancèrent pour seconder l'attaque S). Ce
fut un moment très dur pour les Ottomans. Entretemps, à l'aile gauch e, • mirz i S h i h - R u k h pressait les troupes serbes qui résistaient vail
lanunent. Protégés par leurs armures, les Serbes travaille nt ferme d e la lance et de l'épée et repoussent les Cagatays, les obligeant à céder sur toUte la ligne. Rhah -Rukh doit leur donner l'ordre de reculer dans la direction de S a r a y pour prendre contact avec les réserves. Mais, dans
l'ardeur du combat, les Serbes, stimulés par leur succès, sont entraînés
loin du reste de l'armée. Craignant qu'ils ne se laissent cerner, Bayazid au lieu de les appuyer par son centre, envoya à leur ch ef l'ordre de rallier ses soldats et de les ramener sur la position qui leur avait été assignée.
Et i e n n e
Laz a r e v i é
ne voulut pas,
d'abord, obéir au Sulta:l,
prévoyant ce qui pourrait découler d'une telle manœuvre, mais, devant
les insistances, i l dut céder
et
se retirer vers M e l i
retraite encouragea les adversaires.
k
Sh ih
).
"
Cette
Croyant les Serbes en pleine retraite, ils foncent sur eux et reprennent
les positions qu'ils avaient abandonnées.
Entretemps, à l'autre extrémlté du champ de bataille les corps de
D.i i han
S h
a h et de I$. a r a 'O!!. ma n renouvelaient leur attaque 1).
Au plus fort de la mêlée, les Tatars de Baydzid passent aux côtés du prince (l:Iakim)
d'Erzindjan, Ta h i r t e n, et se mettent à attaquer l'arrière des
armées ottomanes de Roumélie
panique. !?jihan Shah et
1) C h al c o c o n dyle,
J.<.ara
a).
p. 156;
Les troupes ottomanes sont prises
'O!min les enfoncent.
D u c a t,
16, p. 65.
de
, ) Sur la .tratc!gie tjmouridc, cf. TIl.iJIr4t�i Timii.r_j, pp. 151-155. ') Shere( e d � D!n, ibid.; M uk h wl n d, III,p. 39J; ldrl l B itI!,! ") Chalc o c o n dyle, pp.1S6-15ï. 1) Sch i l t berger, pp. 7�-73 . ) D'aprh le. indications d'E w 1 i yi C e l c b i, l, p. �9, 11.000 akindjll tatars et quelqu e . m illien d e fantusins serai en t pus6 à J'ennemi p rce qu'il. 1 n'diIaûrrt PM il' JmJIif, cotiformimml aUlI mauvair constilt du Grafld vizir . §..!! il II; r u III h, pp. ' • uo, IOI; lbll'Arab9 h a h, IV , 10, p. 19S; 'A s h i� Pa!..È a.:cide, p. 70; 1't e!l! r l, p. )6); A non. G je' e, l, pp. )9--40 (te.zte), Il. p. 54 (uad.); M u ,� ,afl D;entbl; J. B. Podeslà, p ..6; F o rm.nti,Neriolava, P·17; •
�
,
.
A.
Geropoldî,p.17.
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
"
M e 1;t m e d, le phJS vaillant des fils de Biyazid, se jette, avec ses troupes de réserve, au plus fort de la bataille. De sa propre ini tiative, il ral1ume le combat, se montre admirable d'audace et de vaillance, si bien qu'il réussit, à plusieurs reprises, à repousser les troupes du Sultan Le sultan
I;I u s e i n ,
de
D j j h li Il
-
et de
1:< a r a
'0 § ru il fi
1).
11 rétablit le
combat, un instant compromis.
Sultan
loI u s e i n,
toujours bouiUanl. entraîne -ses troupes loin de l'armée. Bientôt, il les voit faiblir sous les attaques des janissaires, qui étaient d'excellents archers. Voyant que l'aile gauche commence à se désorganiser, Sultan demande. à TImûr.
l'autorisation d'attaquer
M u�a
ru
centre
le
med otto
man et de soutenir sa propre gauche. Timfir y consent aussitôt et lance l'armée de Samarkand en avant 2) . •
A la tête de ses troupes d'élite et de ses bahadur (braves), Mu�ammed reussit à enfoncer le centre ottoman et à repousser, â plusieurs repri�s, le contingent serbe d'Etienne Lazarevié. Mais il est vivement ramené. Dès lors, la bauille s'engage, terrible. Les Serbes résistent vaiHament aux charges. Les contingents cl'Aidin. de GermÎan, de MentesJ!e et de l?arukhân, reconnaÎssant leurs princes i or, dans les rangs de Tm L'armée d'AnatoHe se désorganise, victime de cette trahison. A l'aile droite du Sultin, il l'armée et le contingent
ne
restait plus que les propres soldats de
d'É t i e n n e
L az a r e
v
i é.
D'autre
part,
l'armée de Roumélie, déjà décimée et démoralisée par la trahison, chan celle et faiblit sur plusieurs points. Les troupes des mirzâs PiT M u h a m m e d, .
S h il h,
'0 m e r
S h e i tl!
S h e i k h,
-
-
[s ke n der,
des émirs
Mal
i Ir.
N ü r e d - D ï n et B ij r ü n d u�, s'emparent des
collines où était postée l'infanterie ottomane "). Les réserves de TimOr arrivent jusqu'au
B a h à cl i r
Te p e s i.
Jugeant inutile de continuer la résistance, 'A 1 i P a s h
a
avait déjà
donné Je signal de la déroute. Il avait, en homme d'État avisé, entraîné dans sa fuite le fils aîné de, Bayazid, Sil 1 e y m a n qui, secrètement,
') Sa'd ed_Dln, l, p. :u8. ") S h e r e f ed_Dfn, ibid.; M l r khwi nd , ibid.; 'AlI, IV, p. 90 d it que TImür
, , LA BA.TAILLE
aspirait à s'emparer du
D'AN�
trône, au détriment
77
de
Pa Il h a, l'agha des janissaires, 1:1 a s a n, et 'A gnèrent à Br 0 u S 8 e et, de là, en Buro� 1).
ses
i fi f
frères.
Be g
Mu r il d
l'accompa
En dépit de sa résistance, M e \l m e d Ce l e b i est entraîné hors du champ de bataille par les émirs d'Amâsia et �onduit dans cette ville 1). M u � ta f a Ce 1 e b i disparut dans la mêlée
). 'la a et
'
MOs
il
sont
emportés, roules dans la cohue des vaincus. Leurs troupes, mécontentes,
les
suivent.
parts.
C'est une avalanche de soldats en fuite qui dévalent de toutes
S h il h.
Seul le contingent serbe résistait encore autour de M e l i k
Sa vaillance lui attira J'admiration de runür, qui prit les Serbes pour des
Is h i ks'). Mais Éli e n n e -
L aza ce v i é ne peut plus que retarder, par une
magnifique résistance, l'heure de la défaite finale. C'est l e moment qu'at tendait Timfir pour déclencher une vigoureuse offensive.
Il ordonna aux mirzas et aux émirs qu'il tenait en réserve, de fondre
sur les restes de l'armée ottomane. Mir an
S hâh
-
et
Sh ah
-
-
.avancèrent à la tête de leu� ailes pour seconder l'attaqùe a).
Rükh -
Il Y eut un épouvantable carnage.
Se frayant un passage
terrible étreinte,
à
Êti enne
travers les ennemis qui l'enserraient d'une La z a r e v i é parvint jusqu'au
Sultan
et
l e supplia vainement de le sulvrc.
1) 'A,hi� Pa ah a -.z/ide, p. 70; Urudj b e n 'A.dil, p. 37; A n o n. G i e se, ibid.; M un_ri Dj�nl b l ; S .' d ed D l o, l, pp. �1 8--<1 19; 'Ail, -
-
") '.llhi� Palha_ziide, ibid.; Ur udj b e n'Ad iJ,ibid. ; ldr'l B i t l l a!> A n o n. Gi e s e,ibid.; M u na f i Dj e niblj Sa'd e d - D l n, l, p. Z19; 'Ail, IV, p. 91; J. B . Po d e ul, p. 47. a)'. A !J:lii!: queulll ottomans soutie nnent que Mu, far i y fut tué. Le personnage qui reparut en 14.16, pour �tre nil'Jcu par Me�rned I-er, rel égué par Manuel à Leb s os, puis vaincu par Murid JI, et final�ment pendu cu place publique (I.p:I), n'était qu'un impo$t eur, d'aprb <:el ntemn chroniqueurs. D uc _ s, �7.P. 18I, affirme, au contraire, qu'il était bi ") AD 0 n. G'i e a e, J, p. 4a (text e ), II, pp. 54-55 (t�.d.); J. B. P0 d e i t A, ibid. A. G e r 0 p o l d i, ibid.; C. Cam p. n a, p. 8 v. Nou s adoptan9 la rectificat ion de M. A. D e cci (A pa�ticipat Mj,.(ta ,il Bd,.,lin la Il/pla dtla AnJw.1fl1 dllns la Rft!lle Histo rlqlle Roumaille, VB, fISC. Ill-V (1937), pp. 33 9-357), qui pIOJKlse de �mplacer le terme de l!lalc Oglflll, adopté pn G Î e 1 e, p..r <: e Jui de w. 1. q. 0 e b 1 u, du variante� W3, G, Ml e t V (cf. M 0 G, pp. 56- -60). Noui n'avons trou\'é, au court de n05 recherches. dan, aucune du chroni quCl arabe, pen'n"e, turque ou grecque, (;()fIsultée. par nous, la moindre référence relativc .. la participation du Prince M i r ç e a d e Valach-i e . ') S h e r e f ed-Dl n, ibid.; Mlrkhwind, IIl, p·39Z. -
-
LA
"
CAMPAGNE DE T1MlJR EN ANATOLIE
Voyant que tout était perdu, il sc décida à couvrir, avec ses Serbes, la retraite de Suleyman qui se rabanait sur Brousse 1). US deux ailes de J'année ottomane ne comptaient plus un seul soldat: tous s'étaient enfuis ou avaient été tués t). Abandonné par ses fils, ses pamas et ses begs, par les troupes et par les auxiliaires, Bayazid resta seul avec les janissaires et les loJa� '). 11 occupa la colline de ta t i l, enlevée aux six escadrons de M u � a m m e d S u l t il n, pendant que ce dernier enfonçait la droite ottomane '). Sur ces entrefaites, M i n n e t B e g lui conseilla de s'enfuir sous un déguisement, lui représentant la défection des begs et des troupes ainsi que la sÎtuatlon désespérée des quelques soldats qui lui étaient restés. Il lui promit de tenir tête à l'ennemi, avec ses janissaires et ses iola�, jus qu'à ce que le Sultan se soit mis en S{lreté '). Mais celui-ci ne voulut rien entendre, estimant cette proposition déshonorante. Attristé par les reproches. d'un ,ola�, � a r a d j a, le nâ'ib de Brousse, qui lui représentait l'ingra titude de ses fils et les tristes conséquences de sa parcimonie '), Bayazld décida, dans un sursaut d'orgueil, de résister avec les fuyards qu'il avait rassemblés autour de lui '). Mais TimOr avait déjà aperçu J'étendard du Sultan qui flottait sur la colline de Ca t li 1. Il ordonna au mirza A b u - B e k r, aux émirs de l'aile droite et à ceux de l'aile gauche, de lancer toutes leurs forces contre cette colline 1). Lui-même avança avec son corps de bataille el ses troupes d'élite, accompagné du m�rzi S h il h - R u k h; Mir il n ê..h i h, S u l t a n iju s e i n el S u l e y m a n §.hah suivent le mou vement '). Le Ca t a 1 - Te p e s i est cerné de toutes parts. Timür ordonne une attaque de front. Elle se brise contre la vaillance des Ottomans qui précipitent les assaillants le long des pentes abruptes, jusque dans la plaine.
') D u c a., .6, pp. 66-6,; U r u dj b e n 'Àdil, ibid •) DUCII, 16, p. 67; M lrkhwi n d, III, p. 39z. A'hi1! Pal1:!lI-zide, p. 7o;Ur u d j b e n'A dîl, ibid. ; S a'd c d - D ln,. •) ' l, p. 220. ') S h c r c f c d -Dln, V, XLVIII, IV, p. 1 3 ; M lr�wind. III, p. 392; Sa'd � d -Din. ibid. • ) I dris Bill.,·,; $ o l a !t zi d o::, P. 76. 1) 'À!..!ti� Pa!.l!lI-zlde, P. 70; Ne.hrl, P. 36S. ') I b n 'A r a b!..b-Ih, p. 196 dit qu'il y e n av ait 5.000. t) Tu.üll1iJ, p. 156. 1) Sh c r e r td Dtn, V, XLVn., IV, p. 1-4; M Jr�w i n d , ibid.; cf. auni.. la nlat[on dc G 0:: r ar d o S ail r c d 0, ormtltt pp. 1%9-13°. .
_
-
LA BATAILLE
O'ANI;'ARA
"
Triomphant de l'épuisement de sea hommes, qui manquent crueHe ment d'eau par une chaleur torride, Biyazid se défend avec une obstina tion digne de sa valeur 1). Entouré de ses janissaires et de ses 1014. qu'il ranime par son..ardeur, le Sul�in tient fenne jusqu'à la tombée de la nuit, contre un nombre considérable d'ennemis 1). Ce ne fut qu'après avoir vu tomber presque toute sa garde - dont il ne restait plus que 300 guerriers - que Bayazid se décida à fuir 1). Suivi de ses compagnons, "le Sultan s'avance, tenant à ta main son épée qu'il brandit comme un éclair, frappant et brisant tout sur son passage, et jonchant le sol de cadavres" '). Après une lutte sanglante, la compagnie qui gardait l'endroit où s'élève, g h i r t i 1:1 ild j d ji, fut enfoncée. Sous de nos jours, te village de S i une pluie de flèches, Bayazid réussit à s'éloigner de trois ou quatre fersalilis'). TImür, se rendant compte de la fuite de son ennemi, envoya Ma � m ü d K h il n avec des troupes fraîches à sa poursuite t). Aux environs de S a r a y d j i k, la poursuite devient plus âpre. Talonné par l'ennemi qui entoure ses hommes, augmentant ainsi la panique, Bâyazid se voit menacé de toutes parts. Près du village actuel de Ma � m fi d 0 g h 1 a n, son cheval butte contre une pierre. Le Sultân est fait prisonnier par le Kh an titulaire de Cag-hatay., Ma 1: ID Q d 7). Ses compagnons, Fi r n z Be g, beglerbeg de Roumélie, Mi n n e t Be g, Mu �ta f il B e g, TirnQrtiis h Be g et ses fils 'A li Be g et Yath , s sont capturés pendant qu'il tentent de délivrer leur souverain '). Bayazid fut amené, les mains liées, devant TImOr qui, indigné de ce traitement , le reçut avec de grandes marques de respect '). -
-
.
1) Le Llboufeur. ibid., p.•s....
") S h e r e f e d �Dln, ibid.; Mlr lt!!wi n d , Ill, pp. 39:&-393; � o l ••zi d e, p. 77; 'Ail, IV. p. 91; D u c . a, pp . 67-68. ") 'A 1 T, ibid.; ChTl",Îcort TaroisirtU1fI. XlX, pp. 800-801; S. g r e d a, l, p. 77· 1) Idris B itl l al; Ewli yl C e l e bi. ibid. ') I d ris B i t lt1I, ibid.; Ne.hrl, P. 36S. ')A b u l G azi ') �er e f e d -Dln, V, XLVIII, IV, p. 16; Mlr!.Èw1nd, III, p. 3�; Ttuük41.p.IS6; Muft.fl Djeoibl; E w l i yi Ce l e b i, I,p.:&9; G. SI. Il re d o. 1. c. D'aprn la '"i"ndÎlion, lr:antmis e p. 70, et par Ne s h r 1, ibid., ce fut l'�mir da G e r m i l n qui reCQronut Blyuld.. Ce dernei r ') N e!....h rI. p. 365; I d r i s B i t II.) IV. XVI-e destin. t) .i!l e r e f e d D 1 n, V. XLIX, p. 16 u; Mir kJ! wi n d. III. pp, 394-l9{>; '1 I l , IV, p. 93. _
CHAPITRE
VI
LES DERNIÈRES OPÉRATIONS I.
passage des Ottomant en Europe. - 3. üki ",vage en Anatolie et la prÎse de Smyrne:. -•. Restauration des êmirals seldj - 5. L'attitude dei Pui".neu ch.rêt�nnes. - 6. Le départ de TrrnUJ:. La
pouuuite des Ottomans. - 2.
Le
Le
.
Pendant que M a � m il cl K ha n poursuivait Bayazid, TI m il r levait le camp et descendait dans 1a plaine d'A n � a r a. Legouverneur Ya·1$. il b Beg, le vaillant fils difficultés. Les habitants durent payer le droit du sang, plus une rançon pour la sécurité de leurs biens 1). Mais TImOr désirait couronner sa victoire par J'anéantissement de l'armée ottomane et la prise de Sul e y m li n. Supposant, à juste raison, que ce dernier se rendrait vers Brousse, Timùr y envoya son petit.fils, )'émirzade M u � a m m e d Sul t a n, à la tête d'une division de l'armée t). Il avait ordre de donner, tête baissée, sur tout ce qui pourrait u eyman. résister et de s'emparer de la personne de Sl l'émir Sh e i kh N ù r e d - D i n de se saisir des trésors de B ayazid, qui se trouvaient il Br 0 u S s e et de piller la capitale. En même temps, il donna des ordres aux mirzas et aux émirs en vue d'une poursuite où chaque corps aurait à jouer un rÔle précis, car il était probable qae, dans cette tiéroute, les troupes ottomanes s'enfuyeraient de toutes parts. Les minas Sulta n Hu s e i n et Iske n dll r, les émirs Sudja Bugh a et Sa'i d Kh o Shah,Rust e m Tugha . leymin de s'emparer d'A� S he h î r reç u llt de � a r a - Hi,a r et d'envoyer des détachements dans la dlrection d'À\àlia et de'Alà'ya'). •
•
1) Sheref ed- DID, v, L, IV, p.
MlrU! w i n d, III, p. 396. ') S h e rcf e d·D l n, ibid., pp. :10-3 1; M l r k h "ind, ibid.; Ne!Jlrl, p. ]68; M u f1sfl D j e ni b l ; 'AIr, IV, 98. 1) S he r e f e d· D l n, V, L, IV, 11; MI rkhw i n d, III, p. 397; M u , t .. f 1 �j e D i b i ; S a' d e d·D Jn J, p. 1]]; 'AIt, ibid.
-_ . . .
20;
LES DERNrtR:8.S OJ>PRRATIONS
8,
mltti Ab 0 - Be k r reçut ordre d'investir 1 z n i� et de poU&Set ave<: sa cavalerie jusqu'à Ta rakl i Yefii djesi Hi,a:r. L'émirzide K h a 1 ilS li 1 t 3. n, accompagné de l'émir M li b lishi r et de D ewl e t Tl m \ir Ta wwa � i se dirigea vers S a m a r� a n cl afin de couvrir les frontières de l'empire du côté du Turkestan. L'émir Shi h -Ru k h fut envoyé, à la tête de dix tümiin, vers 1 s t a n 0 z et G ü ze l� e- J:I i $ i r avec ordre de couper la route de la Mer Noire 1). La poursuite de l'armée ottomane commençait. M li � a m m e d S li 1 t lin s'ébranla le premier, emmenant les corps de Dji han Sh ah, S h e iU! Nür ed - Din, Abu-Be kr el S fi n dju k1). Cavalier prestigieux. il gagna Br 0 u S s e en cinq jours et cinqnuits. Le 3 août 1402 a), il y (it son entrée à la tête de. 4.000 à 5.000 hommes sur les 30.000 qu'il commandait t). Mais en dépit de toule � n sa diligence, MulJammed Suti venait de s'échapper de Brousse, emportant la plus grande partie du trésor ottoman &), Pris de panique, maints habitants se réfugièrent dans les retraites du K e!.E i � D i g h i; d'autres dévalèrent vers la côte. La capitale ottomane d'Asie se rendit sans opposer de résistance. S h e i k h N (l r e d - Di n occupa te château sur-le-champ, s'empara des restes du trésor de B i Y azi d et l'envoya, par t'entremise de S h e m s e d - 0 in a t - M a l i k, à Ti fi il r .). M u tt a fi m e d S u l t lin continua la poursuite tandis que la cité fut livrée aux flam mes T). Ses habitants de marque: M ewl an i S h ci k h M e � m e d be n Yu sur a 1- D j e z e r i, l'auteu .. du célèbre Ifapt lfofin., son fils T\'le Le
.
-
'
-
') M l rU wlnd, III, p. 39S; MU$I.fi Dje ni bl; Star e f ed - Dln, V, L, IV, p. %3. ,) S h e r c f ed-D ln, V, L, IV, pp. 20-%1; M lr k h wlnd, III, p. 396. Ge r lrd o S . g r e d o, ,l1r"ex� p. IJO. ') &14tio" de ') S h e r e f cd·DID, V, L ,IV,p.%S; Mir k h wind, lIl,p. J99;urtrede S e r T o mm . , o d l M o lino, Ilmuxep. 13B. ') �e r.c( d e - Dio, ibid.; Ibn 'Ar . b s hi h, VI, Il, p. X97; A l I, IV, p. 90; Std ' ') S h e r e f ed· D l n, V, L, IV, p. 'u; M l r k h wlnd, III, p. 400; 'Ait, IV p. 98; Mémoirt tur Tamerlan et.ra Cour, td. H. J\.loranvîl p. 2.0ill. R e l i g i e ux, III, p. 48, ulure d'Iprès J. re lationd'Ant.:tinede C ham pigne, ballrd du comte de S.voie, qu'i l y eut deull. <: cnu. chtmuu:r, c hargb de ric he!sel. '} S h c ref d e - Dln, ibid.; M I ,k h w i nd,iilid.; N e . h rl, p. 368; Sa'd ed-Dtn, ibid.; 'Ali, 1. c.; Lettre de G. Corn a r o, 1l7I"'''. p. 12.7; ReloJ.jo'll de Ge r . rd o S . i r cd 0, ibid: D'aprtt une tradition e on.igoée dans le mém oire sur Tame rlan et "1 Cour, �d. H. MoranYilJ�, p. :14, et dans le Sensuyvtot, XV-ec luip., Je. juif. furent rauemblt s dans une 'yna.goguc et brûMs vile. '
..
ambassadeur en Sgypte, le �açi de la ville, S h e i kh Me w 1 a n fi S h e m s cd -Di n MeJ:tm e d b e n MeJ;lm e d Fenari, et S h e i.k.l! Sh e m s cd-Din S e y y i d Me!tm e d B ukha ri (Emir Sultin),le grand patron de Brousse, sont envoyés à K fi t a h î Y a, auprès de Tlmijr l). La femme bien aimée de Bayazid, la princesse serbe 01 i v é r a, tombe entre les mains des vainqueurs, de même que les deux filles du Sultan et celle d'A�m e d D -j e lâ'i r, fiancée de MUl}ta fâ, qui étaient restus à Yeni·Shehir'). Les prisonniers chrétiens, parmi lesquels se trouvaient un comte hon grois et un bâtard du comte de Savoie, furent mis en liberté, sur les ordres de Tïmiir. Entretemps, Mu�ammed Sultan, rejoint par le gros de ses troupes se décida à faire nettoyer la côte, jusqu'aux confins de la Thrace, des der niers débris de l'armée ottomane. L'émir Sün d j uk, galopant en avant à la tête d'un détachement, ravagea les environs d'!zni � 3). Ye fi i S he h i r fut livrée au pillage et à la destruction. Une partie importante de l'armée ottomane, grossie du corps serbe d'�t i e n n e et de Vuk Laza r e v ié, avait déjà gagné la côtefo). profitant du temps perdu par les Timourides au pillage de Brousse. En dépit du retard causé par le manque de bateaux qui les obligea à un large détour, ces troupes réussirent li franchir les Dardanelles dans les environs de Ca n a � J5. a l'e (J5. a l'e-i S u l \ an i y el. Parmi les princes serbes, Gr êg o i r e B r a n ko v i é fut le seul qui tomba entre les mains des Timourides 6). Mais l'objectif suprême demeurait la prise de Suleyman. Ab ü - B e k r, à la tête de JO.OOO cavaliers, se lança sur ses traces, tuant et pillant tout ce qu'il rencontrait,dit S h e r e f e d -Di n. Il s'em para sans difficultés de la ville fortifiée d'} z n i� et la saccagea '). A son approche, le prince ottoman s'enfuit précipitamment, emmenant les 1) 'À 1 l,
TV, p. 911; S a' d e d D t n, ibid. III C ur ent reUc:hé$ par TimO r, Me J:I m e d D j e a e r 1 uc:eptt. Ilsrdo ... rnè pelUX, d e l'ugent et destr&orl . 1) S h e r e ( cd - D ln, V, LI, p. a6; Mi r lt.!! wAnd, 111, p. 3119; Rel i g i e u x, Il ... princeSllle .ube Olivt r t, plu. tar d, r#lndue. .. !IOn frè sta n t i n Je P h iloso p h e , c h a. 1) S h e r e( cd - Dln, V, LI , ') Mi r k h w Il n d, ibid. Cc ) Il(ut rel&c:hé plu.s Tl ') S h e r e ( e d·Dln,ibid.; M l r khwln d,i6id.; 'ÂII. I V,p. 90; D u c al, 17, p. 7 2 . _
...
...
'
-
"
LES DERNieRS! OPPERATIQNS
5.000
hommes qui lui étaient restés 1). Ses femmes tombent entre les s'empressa d'en faire avertir
mains d'Abü-Bekr qui
Su l t an, demeuré au camp de
Mi k h al i d j,
M uh a m m ed •
dans les environs de
Brousse J). Suleyman met ce bref moment de répit à profit pour entamer des pourparlers avec les habitants de Constantinople, auxquels il offre de con clu re une alli ance. Peu après, il leur demanda de l'aider à passer en Thrnce 3).
Le
détroit était gardé par les Valsseaux de Constantinople et de Péra
qui devaient, suivant l'ordre de TimOr, s'opposer au passage des restes
de l'armée ottomane '). Il Y avait là aussi les galères que la République de Saint Marc avait promis d'envoyer à Constantinople '). D'après les déclarations d'un témoin occulaire, G i 0 v a n n ie 0 r n a r 0, commis� saire d'une gal�re crétoise, le Sénat avait décidé de coopérer avec Timûr à la destruction de l'armée ottomane '). Il Y a lieu de supposer que cette déclaration est véridique, vu que les intérêts vénitiens concordaient avec
ceux du vainqueur. L'activité déployée en vue de· la conclusion d'une ligue anti-ottomane, J'achat des étaiS du seigneur
Lé p a n t e,
de
et
les mesures prÎses pour sauvegarder ses propres colonies 7) en font foi. Au début, et conformément aux ordres reçus, les Vénitiens firent bonne garde '). Mais les armateurs et les marchands génois de P é r a, entraînés par l'appât du gain, se prétèrent au transbordement des fugitifs 1) ùttrt de G.
') Mirkhwind, lU, p. 401. AbO-Bckr ct l'émir SOndjuk s'y r�ndi_ r�nt II!gal� m�nt. Enluit� M u� a m m e d SU III n se potta ver s Vell. i - Sh e h i f, otl i l II!pousa la f i l l e
ainée d e Biyazld.
') Ibn 'Arab�lh,
VI,
Il,
pp.
) Wt.t de Set Mar C 0 Gr i man i,
•
anne.u
p. '37; Rclotiorr de Ge r a r d 0
Sair e d o ,
i) Sen. Misti, fol. 61, N. Ior g a, Nous et t:xtraiu, l, p. Il7. Gi o vanni Cor n. r 0, c om m inaire d'une galère crll!toisc est envoyé, avec Bct t u c c i 0 Di c d 0,
".. TIl1Chi Jaurw t,amÎ/1l1n SIlJwr G,dia'1l
'.
Nous
ne
sav on. ,i
lu trois gal�re, de
d'Ath�nel et
T r ev
i l Ol n 0, que devaienr donner 1« gouvernements
p our 1.
dHense de Constaminople (Sn,. Misti, vol. XLVI, fol.
33 v-... ,
de Rhodes. publill! par
1. De l a v i l l e_Le_Ro u lJ:, op. n't.,n, pi�elj ultificativu No. XXIV.P.96,S juil l e t '4(2), s'y t rouvaient également.
') Lettre de Gi ovann i
Cornaro, arttUl:xc pp. 125-116.
') Cf. les d ispositions pr i.ei pour la dérense de J'île de Cr�tc: (S,n. M isti, reg. 4S, Col. 122 r.; H. No i ré: t , DoezImenu ' irrJditl, pp. 123-IZ.... S janvc > r pour la d,uense de N�gfrponl:
Sr". Mùti, r eg. 45, o f l. 122 \/., 124 v.; N. 10 r g a,
al'. cil., l, p. J, 4 (S-IZ janvier ,,,,OZ); pOUf C or 0 n el M 0 don, cf. Libro Llorra, (01. IZ]; St". Mi,h·. reg. "'5, fol . 138-138 v.; N. 1 0 r g a, ibid., J, p. IlS, 9-1 ... février I+OZ. Strt. Afi,ti reg . .
') Cf . C or n aro,
"
LA
,
CAMI'AGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
qu'ils pillaient, retenaient en esclavage ou jetaient même à la mer dès qu'ils étaient hors de vue 1). Les navires grecs 2) ct catalans 3) se mirent également au service de l'année vaincue, ce qui - dit C 1 a v i j 0 - provoqua l'indignation de Timfir '). Craignant d'attirer, sur son pavillon, le ressentiment des Ottomans, Be r t ue c i o Di e d 0, vice·capitaine des galères· de Romanic, suivit leur exemple G) . Il savait que Venise redoutait la guerre de peur de compromettre son domaine en Égée, mais aussi parce qu'elle déployait tous ses efforts pour sauver Ath è n e s, assiégée par A n ton i 0 Ace i a i li 0 1 i '). Il savait aussi que le gouvernement de la Sérénissime République avait répondu par un refus à la demande d'armer un plus grand nombre de galères, alléguant les dépenses faites en Orient occaxiotu Turchorum, et les quatre galères envoyées pro CI/stadia z·nsule NigrofHJntis, el alioTl/m locoru", nostror1lm 7). S'inspirant de cette politique opportuniste, qui s'accordait avec ses propres intérêts Be r t u c c i 0 0 i e d 0, qui avait attaqué publiquement la con duite des Génois 8), suivit pourtant leur exemple deux jours plus tard fi). 11 entreprit, avec G i 0 v a n n ie 0 r n a r 0 18), commissaire d'une galère crétoise, et avec d'autres barques, de transporter les Turcs aux dépens desquels ils commirent bien de� extorsions. 1) 1 b n 'A r Il b s h a h, VI, Il, pp. 198-199; Syndj(amenta Peyn, Il, fol. 43-44; N. 10 r g fi, ibid., pp. '4-?5. Beaucoup de Turcs funn! retenus CD ea<:lflvage et ne furent rem;, en libcrt� qu'aprh la signature de la paix. Cf. Ù. comptu de la colonie de Pifa (14°1-1.4°3), fol. 50 v. MCCCCIII die VIII, N. 10 r g a, ibid., p. S8. ") CI Il V i j 0, éd. de Séville, fol. 16 v-a, r; ';d. de Madrid,p. 98, paragr. 30; N. Sec u ndino,p.18. ") Chronicon To.rvi,imlm dans M u r a t 0 r i, RIS, XIX, col. SOI A-B. 4) C l a v ijo, ibid. �)R.!lolion de Ge r ardn Sagredo, ibid. 4) La gprnison fut porté�,), 56 hommes et la cavalerie" 55. Le Podea!pt d'Athènes, Ni c 0 1 a! Vit t u r i, fut autorisé à dépenser zoo nyperpres pour fortifier l'Aero pole: C. Sil t h a s, Documents Il, p. 4S. doc. du la seplembre 1401; Avogari� dei ComulU. Maggior COfUiglio, delib. 13°9-1417, A. 10, f ol la v., 4 Juin 14°1; Ch. H o p f, op. cit. Tl, p. 60, col. II; C. Sa t il a 8, II, pp. 91-9:1. :!lZ août 140:!l. ') Sen. Mirti., vol. XLV(, fol. JJ V-34.Publiépar J. De la vi l l e - Le· Ro u 1" op. cil., H, piècn justificatives Na. XXIV, p. 96, S juillet 140:!l. ') &latWrJ de Gerardo Sagredo, anrJexe pp. 131-135 . N. 10 r J:I H, ibid., 1. pp. 140"-141. •) Ralpt, reg V, fol. 6r, 6 septembre 1403, Ce dneurnent ainsi que œJui du � maR '403 (Co.rtJi# Dvco.li 14°1-'436, fol 511 v_ 59) dément l'affirmation de J. De l a v iIl r - L e - Ro u 1 x, op. cil., p. 390, note r, qui soutient que les Vénitiens n'accueillirent sur leun vaiuClIux que des grecs chr�tiens. '0) Se... I\.lir,i, reg. 46, ln!. 68 V., H . No i, c t, �m�J inidit" p. '43. Cf. la lettre du Doge de Venise IIU Du c de Crète, du 14 mars 1403, Candiu Ducali 1403 -1436, fol. 58 v-S9, K. 10 r g a, J, p. 'H.
8,
LES DERNI2RES OPPERATIONS
GTèce 1) et prit, SUT les conseils de'A l i P a s h a l), le chemin d'A n d r i n o p l e. Entretemps, Ttmùr, ayant annoncé sa victoire presque fabuleuse am: principales villes de l'empire a) s'acheminait, tout en dirigeant la pour suite, derrière son armée. Il arriva, en six étapes, à S i w r i I:I i � a r 4), p uis continua sur K fi t a h i Y a, où il s'empara du trésor de T i m fi r t li lib a). Il lance ses émirs M a l i k S h a h et 'A b d u ) - K e r i III b e n H ai d j d j j fi e i f e d - D i n sur les troupes ottomanes errant entre G e re de et la presqu'île de K . 0 d-j a - E 1 i et dans les confins de la province de M e n t e s h e G). Tout en leur laissant la latitude que comportaient les circonstances, TimUr les guidait et tes stimulait, sonnant la curée. M i r z ii S u l t â n H u s e i n et 1 s k e n cl e r pillent les campements du chef turcoman K ô p e k, occupent rapidement A � -S h e h i r et � a r a - J:I i � â r, ravagent l'émimt de �l a m i d 7), rançonnent A� - S a r a y. Laissant S u l e y ru a n S h a h se diriger sur � 0 n y a - dont il fit son quartier cl j a galopaient vers général - les mirzas précédés de S a'i d K h 0 Ai d ï n qui fut bientôt saccagée a). M a l i k S h li h se porta, il son tour, vers les provinces du sud. K e è i R u r 1 ü, située dans la province de 1:1 a m i d, est saccagée par ses troupes ; A t a 1 i a - dans l'émirat de Teke - où périrent S h e i tlJ 'A 1 i S e i 1 li n ï ct S h e i k h J;f ii d j d j i S u l d il z, subit le même sort. Poursuivant sa route, M a l i k R ha 11 ravagea les émirats de T e k e et de l\I e n t e s..b. e et occupa les rives de la M é d i t e r r a n é e. Il ne rentra au camp impérial que lorsqu'il eut transformé cette riche contrée en une effroyable solitude t}. Tandis que les Timourides mettaient l'A n a t o l i e à sac et à sang. l'E u r 0 p e se disposait à accepter la loi du vainqueur qui représentait l a s y n t h è s e d e la b a r b a r i e m.o n g o l e, a l l i é e a u f a n a t i S ID e m u s u l m a n 10) .
S u l e y m a n (; e 1 e b i Téussit à
passel"
en
•
) Rtlotiol1 de G e r a r d o S a go r e d o.
'
-
tllIlSl!Xe
p. 134i !; h e r e f c d 0 1 n, V, I b n
LI, IV, p. 21; M ! r k h w i n d, lIl, p. 400; -} '1 ! f, IV, p. ,06. �) Ibid., IV, pp. 93--94 ; cf. o.ussj S h e r � f e d - D T n, V, L, IV, pp. 21 -2$. •) M l r k h w l n d, III, p. 397. ') Ibid., p. 398; � e r e f e d - D 1 n, V. L. IV, pp. 23-Z4: 'A l i, IV, p. 99; •
D u c Il s,
17, pp. 71--'1::11 .
') S h e r c f e d - D l n, V, L, p. 24-:
M l r !...h . w i n d, ibid.
') S ..'d c d - D i n, 1. pp. 233-234 ; S h c r e f c d _ D Tn, V, LIJ, IV, p. J I . "} M l r k h w li n d. III, p. 402; S a'd e d . Dl n, l, p. a34; S h e l e r c d - 0 l n,
V,
L I r, IV, p. Ja; S a'i d K h o d j a le rendit ensuite près de
) M l r k h w i n d,
"
Ill, p. 4-08 ;
lt) R. G r Q U � g e t, L'�,"piYe du
TImOr {ibid., 1'.41).
� e r e f c d - D T n, V, LIX, IV, p. 41. IU
pptl (Paris, 1939), p. 51).
LA CAMPAGNE DE TlMUR EN ANATOLIE
86
Affolés à l'idée que le vainqueur pourrait passer en Grèce, les chrétiens se trouvaient dans un état de profonde démoralisation 1). Par crainte d'indisposer 1ïmOr - dont il ne connaissait pas encore les inten tions - l'empereur de Constanti.nople hésitait à accepter les tions si avantageuses de un territoire sur la
ainsi
que sa flotte, en échange d'un
traité de paix 1). Mais TimOr ne s'arrêta pas un instant Grèce. Il entrait dans
ses
lui offrait G a I l i p o l i,
S u l e y m i n qui
cÔte thrace
proposi
à
J'idée d'une descente en
habitudes d'exploiter ses succès par les voies
de la diplomatie, plutôt que de recourir sans néœssité,
à
une nouvelle
campagne, rendue hasardeuse par J'absence d'une flotte sûre a). L'idée de punir quelques méprisables capitaines de galères génoises, grecques
ou vénitiennes, ne pouvait entraîner le profond politique qu'était Timiir,
ceci d'autant plus que, pas un instant, il ne douta que les Ottomans, mis hors de combat, seraient réduits Quant
à
à
subîr sa loi.
l'empereur de Constantinople, qui venait d'échapper grâce
à lui, à un mortel péril, il devait nécessairement plier devant sa volonté.
Tïrniir était donc libre de continuer la croisade contre les infidèles d'Asie, car il pouvait laisser à Suleyman ou à Bayazïd - qu'il pensait rétablir en qualité de vassal tributaire·) - le soin de d é f e n d r e
les
m a t e h e S o c c i d e n t a 1 e s d e 1 ' 1 s 1 a m i). Décidé à profiter de la psychose qu'il avait créée, Timi1r invita, de
K ii t a h i Y a, le régent et la commune de Péra
à lui déléguer une am
bassade pour discuter la question du tribut 1). Il manifesta l'intention 1) ulm de G i o v a n n i C o r n a r o, annexe, p. la8. O u c a ., pp. 159-160 le fait l'4!cho de ces craintel, lorqu'iJ attribue, i Tlmür, tout un plan de conquêtes embras9ant l'Europe et l'Afrique. 9) uttTe de G. C o r n li t 0, ibid. p. 127. 1) Tw;:iiltdt-Î Ti _iir-i, p. 1 . 6 : • Je JOVDÎf t7t1tJayer à pro� la dovctllr, la Jivâitl, la lenteur « la précipitation ; je 'fi tirais point l'/ple dam w'" affaire qwi '" de_tl1Idail que de la politique " .) N e s h r l, p. 369 relate, d'aptèl! lei information! du fils du S h e j k h � u t b e d - 0 1 n, que leI! pa_has de Ro.m envoyèrent Ion propre pl!re, � u f b e d - 0 1 n, pour ,'entendre avec Timür, lU sujet de 1. rançon de Blyuld. T'lmGr demanda 90.000 nonnl d'or. Le Iheikh �tourna â Conshlntinopk, emprunter l'argent n«et.aire, mli. BiyazJd IDOW'\.lt avant IlOn retour. N e !..h r 1 ajoute que Tlmnr r4!pondit fallorll blement li. la requête de Blyazld de ne lainer aucun Tatar en Anatolie, d4!clanmt que ce seraient toujours $CI .tÛetl qui le ramèneraient. 1) I . h w a ri P r a . a d, L'bule du VIl-e au XV/of sièt/e, trad. H. d e S a u gy, p. XVII. ., .§.!t e t e f e d - O l n, V, LlV, IV, pp. 37-38; M l r !!..b w i n d, III, p. 404; uure de P . l c a l V e n i e r o, armexe p. IH; lùlatUni de G e r a r d o S a , r e d o, ibid. p. 13�. Lee comptes de la colonie de Phi (f"l. 4� v. publita par N. 1 0 r g a, Notes et Extraits, l, p. 73), mentionnent, Je � janvier 1403, la pr4!aence d'une amb9.sade .de TimOr. Elle accomp"gnait probablement lei ambassadeun de P4!!lI,
-
-
LES DERNIfJu!S OPPERATIONS
"
de vivre en bonne intelligence avec les chrétiens, sÎ ces derniers faisaient
preuve de bonne volonté l). L'ordre fut exécuté sur-le-champ. Deux repré sentants grecs de l'empereur. le podestat de Péra.. B a r t h é 1 é m y R o s s 0 (Rubeo) et son lieutenant J a n 0 t L0 m e I l i n a quittèrent
rendre auprès de TImfir a). Le montant du tribut fut fixé par un traité, dit li.!:! e r e f e d - 0 i n I). Deux autres ambassades partirent pour G ü z e 1 d j e 1:1 i $ li r ; Constantinople le 2 septembre, pour
se
p
elles étaient chargées de sommer S u l e y m a n de se résenter à la Cour impériale ou d'envoyer un tribut (peshkesh) t). A J - M a J i � a n N li � i r
Faradj
à
est invité
conqué ra ntsur
Ca i r e
g r a v er l e n o m d u
l e s m o n n a i e s d'É K y pte e t
de
Syrie
e t d e l' i n s é r e r d a n s l e p r ê c h e d u v e n d r e d i (Khu,ba) '). Mais TimOr se vit placé devant un autre problème : l'é t e r n e I I e q u e s t i o n d e I a C h i fi e. Fortifiée et rnjeunie sous la dynastie nationale des M i n g,
elte revendiquait l'hommage que prêtaient jadis
h a t a y et d'H 0 1 li g li les dynasties de C a g:-
à
celle de K u b i 1 a y.
TimOr décida de s'en affranchir et de devenir un véritable F i l s d u
C i e l, sous prétexte de convertir, par les armes, le pays comprit aussÎtôt qu'il se heurterait qui l'accuseraient
d'avoir,
porté un coup mortel
à
à
d'A n a t o ' i e
par l'affaiblissement de l'empire
Il choisit de
une
Smyrn e
ottoman,
la conquête islamique.
d e t r a n s f o r m e r - par
victoire remportée sur les chrétiens - 1 a en
Il
l'opposition des musulmans pieux
Habile diplomate, T l m u r d é c i d a une éclatante
à l'Islamisme.
cam pagn e
g u e r r e s a i n t e.
(1 z m i r), qui appartenait aux c h e v a l i e r s
R h 0 d e s et qui avait été inutilement assiégée par Murad et par
Biyazid 1), en raison de son importance stratégique.
) lAure de P a s c a l V e n i e r o, ibid. l) M i r k h VI i n d, III, p. 404. Les ambuudeuI'3 s'embarqu�rent le z septembre t40z sur la glll�n: de B e r t u c c i o D i e d o pour se rendre . T r i e ; ils emportf!menl de beaux présents qu'il rtmirent à TfmQr. Cr. la uUu;on de G e r a r d 0 S Il g r e d o, if.t.•. ; Si"dicam�"ü Peyra, Il, (01. lol, 10 décembre 14QJ, N. l o r ga, Noies " E;.:traits, l, p. 69. ') S h e r c f e d - D l n, V, LIX, IV, p. 39. i) S h c r e f e d - D 1 n, V, LIV, pp. 38-39; M i r k h VI ' n d, III, pp. 404-405· i) /ftid. L'ambassadeur de Timur, M e w l l n i A � m. e d b e n M e � m e d [) j c 2. e r l, put;t pour l'tgyple le l-cr de RcbI'eI ewweJ 80S (vendredi, 29 septembre 40l). •À 1 l, IV, p. 99; C 1 a v i j 0, éd. de S4villc A S verlO, éd. dc Madrid, p. 38; d e G u i g n Ci l, V, pp. 67--68 ; M e VI 1 i n i '0 m e r cawrtll l'ambassadeur jusqu'à ÀP.lia oû il a'embarqua pour Alcxandrie ct Le Caire. S h e r c f c d D1 n, V, LIV, IV,. pp. J6-37. ') D u c a J, 17, p. 73; 1. B o . i 0, "p. tir. Il. pp. 143---.145-: 1<1:7-148. '
-
-
LA CAMPAGNE DE TIMUR
88
EN
ANATOLIE
Quittant K fi t 1 h i Y a, T I m fi r dirigea son armée, grossie des corps fournis par A m i r S u l e y m a n et S fi n d j u k, vers le sud 1), gagna
rapidement A I t i n t i s h ') ;
à
B il
l'ambassadeur de Suleyman, le grand �a<;1i:
porteur
l:I i 9 3 r,
de riches présents S). Par
B....h e i
Turghuzlu
avance avec S a·i d
TimOr
j �,
-
et
Kh o d j a,
il
est
rejoint
par
R a m a � i n, A i d i n Güz e 1
kh
vern
A y a s o l û J:ï.
(Ephèse), repasse le M e n d e r e z et s'établit à T i r c, qu'il rançonne 4).
La gr.iode armée s.'était alors tout entière concentrée dans les provinces de G e r m i a n et de � a r u k h 1i n, SUt le B ü y ü k et K ü é ü k
M e n d e r e z. hi
Le corps de
r
Mu�ammed
par M i lL!! â 1 i d j
I lY a8
et B i 1 i k e s r i,
S u b a s h i, Tla tête
M a K h n i s a i). De là, il envoya
d j u k ravager
S u l t a n - venu de
B e r � h a m a.
d'une troupe de paysans - s'établit Dj i h a n
S h ah
U 1 0 - B u r l fi et
des travaux sont entrepris d'urgence
tion de l'amical F r è r e B u f f
le système de défense ').
i l0
à
à
S h a h et A m i r S n fi
R u �h
l'aile gauche, occupa l;:territoire de G e r m
tier général entre
YenÎ- S h e où il avait été attaqué par
i a n,
avec les divisions de
établissant son quar
K e è i - B u r l ü a). Entretemps,
S m y r n e (Izmir), sous la direc
Pan i zat
0,
en vue de compléter
Bâtie en amphithéâtre, sur la pente d'une colline, au pied de laquelle
s'élevait un ch1teau fermant le port, entourée de trois côtés par la mer
et défendue, sur l'isthme, par un fossé large et profond. - Smyrne pou
vait se croire imprenable '). Avec des effectifs accrûs, des munitions, des
') §..h . e m l e d - D f o 'A b b a l t;tait restt; à Y e l'l i - R h e h i r pour garder k; camp. M u � a m m e d S u l l a n et A b G - B e k r retournèrent . BrousH aprb avoÎr fait leur rapport au camp de K Q t i h i y a. S h e r e f c d - D T n, V, Lili, .IV, pp. H-l5; M i r k..!t w i n d, lU, pp. 403-404. S) F I r u iii B c g y fut ut;cutt;. 5 h e r c r c d 0 l n, V. LIlI, [V, p. 3S; M 1 r � w A n d, ln, p. 404; D u c a s, 16, p. 71. ") S h c r e f c d - D l n, V, LIV, tV, pp. l8 et ,uÎvantesj M l r k h ", l n d, 111, pp. 407-...06, ·416. �) S h e r e f c d - O l n, V, LV, IV, p. ·u; M l r k h w l n d, III, p. 4 1 1 ; 'A i l, -
IV, p. 100.
') S h c r c f e d - D 1 n, L, IV, pp. 4�-43 ; M i r U w a n d. III, pp. 409-:4-10; S a'd e d - D I D l. p. �J5 ; cf. au»Î ls. lettte de S e r T g m m a s o d a M o l i n o, amllXe p. 1)8. D'lprès les informations de D u c a l. 17, p. 7.:t, il te rcndît Il A d r a m i t et B e r g h ll m a. Mais M i r k h "' A n d, III, p . ... IO di! cxprenl!mcnt qu'il y envoy. D j l hJn S h a h et S ü n d j u k. ") M l r k h wi n d, III, p. 409; S h e r cf e d _ D t n, V, LV, IV, p. 4l. ') B O il i '0, op. rit., Il, p. J 57 B. Quaire anl plui 16t, en 139B, Smyrne avait I!tl! fortifit;c par le Frère G u i 1 1 a u m e d e M u n t c (ibid., p. t56 D-E). t) S h e r e f e d - D l n, V, LV, IV, P. 46; M l r k h w l n d, Ill, p. 4n; I b n 'A r a b !J! l b, VI, Il, p. :lo..,..
-
8,
LES DERNr2RES OPPERATIONS
vivres et de l'argent en quantité suffisante, la vitte était en état d'attendre l'ennemi. TImur le savait. Désireux d'éviter les périls et la longueur d'un siège,
il envoie le mirzii P i r M u h a m m e d et Sheik h N u r e d - D in sommer les chevaliers de se convertir à l'Islam et de lui payer tribut .
(djezye) 1) . Sur leur refus, il avance avec toutes ses forces vers S m y r n e (6Djuma,4hi l, 805 = 2 décembre 1402) Il). M li � a m m e d S u l t: a n,
aveC"les troupes de l'aile gauche, M i r a n S h a h et A b u - B e k r, avec celles de l'aile droite, reçoivent J'ordre de le rejoindre. Sur ces entrefaites, Timiir se résolut à prendre une vigoureuse of
fensive. Il lança son centre contre les fortifications de l'isthme. Les appareils de siège et d'assaut et
les mineurs portent leurs efforts sur les points
accessibles. En même temps, Timur ordonne à
Malik
S h ah
de
faire construire une solide plate-forme sur pilotis, destiné à fermer aux navires, l'accès au port
)
S .
Après plusieurs jours de siège, pendant lesquels on se battit de part
d'autre avec fureur, on vit arriver les mirzas M u � a m m e d S u 1t a n et M i r a n S h ii h avec leurs troupes. Timur ordonna l'assaut et
général. "Les machines et les béliers mirent en pièces les murs et les
tours, les assiégés intrépides ne cessaient de jeter des flèches en
(sic), des marmites de naphte, du feu grégeois, des
roue
flèches en fusée, et
des pierres, sans se donner de relâche. Pendant ce temps il pleuvait si extraordinairement qu'il semblait que l'univers se dut abîmer et noyer
par un second déluge" ").
Ce ne fut pourtant que le second jour que les sapeurs parvinrent à
miner les remparts. Timur fit aussitôt mettre le feu aux poutres qui les
soutenaient. Toute la ligne de fortifications sauta en l'air, recouvrant des milliers de combattants de ses décombres ').
Sabre en main, les troupes impériales se ruèrent à l'assaut ; elles péné
trèrent par les brèches et envahirent la ville. En dépit d'une résistance
acharnée, les chevaliers furent réduits 1)
à
chercher un refuge sur les vais-
S h e r e f e d D t n, V, LVI, IV, p. 48; M I r k h w a n d, III, p. 413; 'A l i, IV, p. 100; V e r t 0 t, Histoire de$ Chevaliers Hospitaliul, (Paris, 1737), II, p. 351. 1) S h e r e f e d - D l n, V, LVI, IV, p. 49; M I r k h w a n d, III, p. 414. a) S h e r e f e d - D l n, V, LVI, IV, pp. 49-50; M l r k h w ii n d, ibid. ; '! l i ibid. Ces travaux durèrent trois jours ; D u c a s, 17, p. 73 dit qu'on bloqua le port cn jetant des pierres. ') S h e r e f c d - D r n, V, LVI, IV, p. SI. ) M l r .k..h w ii n d, III, P.4IS; 'A l i, IV, p. 101; I. B O l d o, op. rit. p. 157; 1 b r. 'A r a b s h i h, VI II, p. 204, donne la date du 10 Djumiidhl II, 805 (5 janvier 1403) qui tombe un vendredi et non un mercredi comme iIT'affirme. 5
_
LA
..
CAMPAGNE DE TIMUP EN ANATOLIE
,
seaux qui stationnaient au port. La population chrétienne. qui avait vaine ment cherché à s'enfuir, fut massacrée et la ville complètement détruite l). Les vaisseaux, venus au seçours de la cité s'enfuirent, toutes voiles dehors, terrifiés par les effets effroyables des catapulles de Timur. Entretemps, l'A n e i e n n e P h 0 c é e (Focea Vecchia), importante place de commerce lurco-italienne, menacée par les troupes de M u1] a m m e d S u l t i n "), se rachetait à temps, suivant l'exemple donné par la N o U v e l l e P h 0 c é e (Focea Nuova), qui s'était empressée d'envoyer un ambassadeur auprès de Timür, en la personne de Messer Ga leazzo J). F r a fi ç a i s II G a t t i 1 u s i 0 de L e 5 b a s se rendit auprès de M u I;l a m m e d, lui offrant de payer tribut''). La mahone génoi se qui possédait, en face de Smyrne, l'île de C h i 0 s, fit acte d'hom mage '). ' 1 s a C e 1 e b i envoya, lui aussi, une ambassade en ce sens '). Presque toute l'A s i e 1\1 i n e u r e était occupée, mais l'influence ottomane subsistait, malgrê tout. La résistance farouche de M e J:t m e d C e l e b i, l'attaque d'I I Y a s S u b a s h i dans la nuit de J'incendie de B a l i k e s r i 7), les escarmouches entre n r O ll s 50 e et K ù t a h i y a 8), la rencontre sanglante de G ü z e 1 - 1:l i "$ a r et la tentative d'évasion de B a y a z i d '), en avaient fourni la preuve Par ses espions, TimOr était tenu au courant des tentatives d'I b r a h i m B e g et de K i ! i r B e g, qui tentaient de rassembler une armée au sud d'A � R h e h i r. Ils imitaient l'exemple de M e \l m e d C e l e b i qui rétablissait .le prestige des armes ottomanes grâce à des succès remportés sur � a r a Y a !l y a, le neveu d'lsfendiyar, � a r a D e w 1 e t S h a h, K u b a d 0 g h 1 u, ï n il 1 - 0 g h 1 u, G 0 Z 1 e r 0 g h 1 u, K o p e k et M e z i d 10). -
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') S h e r e f e d - D I n, V, LVI, IV, p. 51; 'Ali, ihid. ; C h a l c o c o n d y l e, p. 161; D u c a s, pp. 74-"75; O c S a i n t e C r o i x, Mémf)ir� su.r [a (hronologi, de! dyncutiu ou. princes de Carie, Mém. de J'JJ.cad. des [meripliOlls, 2-C drie, Il, p. 566. •) S h c r e r e d - D l o, V, LVIJ, IV, p. 56. ") Cf. la Icure de Se t T o m m a a o d . M o l i n o. il>id.; M C f . i r c G .1 e . :z; 0 resta trois jour. il 1. COUf de TimOr. II rentra il F o c e a N u 0 v a, le 21 .eptembre J40�. D u c .. s, 17. pp. 75-76. ') S h e r e f e d - D ln, V, LVII, IV, pp. 56-57; M l r k h w i n d, Ill, p. 417; D u c a ., 17. pp. 75-,6; G i u u Î n Î . nÎ, Il, 116. ") S h c r e f e d - D rn, V, LVIII, IV, pp. 58-59; M l r t.h w .i n d, III, pp. 417-418. T'lmlir le trouv.it alors il A )' a 1 0 1 li�. ') M i r k h w i n -d, III, p. 417. L'.mbl$�a.-1eur trait un nommt � u t b e d - D i n. ) M ! r � w ' n d, III, p. 409. ) 2l! e r c r c d - D 1 n. V. Ll. IV, pp. :19-)0; t09-4Io. ') C b a l c o c o n d y l e, pp. 160-16 1 . '") S a"d c d - D 1 n, l, pp. 240-:157. '
•
M i r il h w Il n d, III. pp.
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LES DERNI2RES OPPERATION&
9'
Pour contrebalancer ces tentatives de redressement, Timlir décida de restaurer solennellement les émirs dépossédés par B il Y a z i d. M u I;l a m m e d II, fils de'A 1 a e d - D i n, avait déjà reçu .La sou veraineté héréditaire de l'émirat de � a r a m a n, avec les cités de � 0 n y a, L a r e n d a, A If. - S a r a y, 'A l a ' y a et A %- - S h e h i ( 1). De 8 u l t a n I;I i � a r, T i Dl li r confère, à Y a�� li b II, l'émirat de G e r ro i a n avec les cités de K ü t a h i y a et � a r a - J:l i � a r a). Il re staure M u b a r i z e d - D i n 1 s f e n d i Y a r à I$- a s t a m li n i, K i a n g h r i, 8 i n ü b, K a l'e d j i %- et I;I i !;; a r O %- u l) ; l'émir de M e n t e s h e, M u J.t a m m e d li e g à A Y a s o l ü � '), tandis que S:>fi fils S h u d j a' e d - D i n I l y a s, reçoit la C a r i e li) avec B a l a t Il; les princes d'Ald i n, ' 1 s a B e g II, et '0 m e r II récupèrent l'I o n i e 7) ; l'émir de !? a r u k h a n, K h i çl r S h a h B e g, la L y d i e ; son frère, U r k h a n B e g, entre à M a g h n i s a 8), et '0 s m a n, émir de T e k e, en P a m p h y l i e. Les fidHes vassaux des marches-frontières (udj), T a h i r t e n d'Er z i n d j an, I b r a h i m d e S h i r w a n et-K a r a Y u l li k, sont largement pourvus par la cession des territoires limitrophes de l'A r m é n i e et de la P e r s e l). Sur cette d o u b l e œ u v r e d e m o r c e l l e m e n t i n t é r i e u r e t d'a g r a n d i s s e m e n t d e s m a r c h e s - f r o n ti è r e s, Timlir espérait édifier son autorité, ou, tout au moins, parer à des attaques futures. Il s'attacha en même temps à empêcher la multitude de prin-
-
•
1) S h e r e f e d - D i n, V, LU, IV, p. 33; M l r k h w a n d,
p. '1-03. D'après U r u d j b e n 'A d i l, p. 36 et N e !.! r l, p. 370, lea villes de � i r - S h e h i r, S i w r l - ij i , i r et B e y _ P i z a r l lui sont remises; cf. aussi M u ' t a f i D j en i b 1. TImür le confirma dans sa principauté avant de :tuitter définitivement l'Anatolie. S h e r e f e d - D l n, V, LX, IV, p. 6'1-. l) lIn'd. p. 60; M l r k.!! w il n d, Ill, p. pS; M u � � a f i D j e n i b l; S a'd . e d - D ID, I, p. 236. -) '.A. s h lk P a s h a - z i d e, p. 72; N e s h r l, p. 370; S a'd e d - Dr n, ibid. C l a v i j o, éd. de Madrid, p. 81j J. B. P o d e s t à, P . S 3 j A. G e r o p o l d i, p. r9· .) Cf. plu. bu, p. 130, n. 3· ') S h e r e f e d · D l n, V, LV, IV, p. #: A n o n. G i e s e, ibid. ; M u n a f il D j e n i b l; C h a l c o c o n d y l e, p. 168; J.B. P o d e s t à P. 5 1 ; Cf. le Sm. Misti ;;g. '1-6 fol. 52-53, publié par N. 1 0 r g a, Notes et Extraits, l, pp. 1:ôl3-124, 30 octobre 1'1-°2, ') utt,.t de B u o n . c o r s o G r i m a n i, N. I o r g a, op. dt., l, p. 107: lAtt,., de T o m m Il a ° d a M ° 1 i n 0, armtxe p. 140; Catldid ducali, 1402.36, qua derno 7, N . I 0 r g Il, ibid., l, pp. 177-178, ') A n o n. G i e ae, l, p.""', IIp. 60 ; D u c al, 18, pp. 89-80 ; J. B. P o d e uà, ibid. 1) D Il C Il l,' ibid. Cf. plua bas p. I38 u, 11. ' •) I b n ·A r l b . h A h, VII, l , pp 216-217 . -
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nI,
LA
·'
CAMPACNE
DE
TIMUR EN ANATOLfB
cipautés en laquelle venait de s'effriter l'empire ottoman d'Anatolie, de se cristalliser la nouveau. Afin de demeurer maître de l'A s i e M i n e u r e, 'lunOr attisa la discorde entre les fils de Biyazid. Il accueillit avec bienveillance le � e i lb R a m a 4 li n qui vint à deux reprises lui prêter hommage au nom de S u l e y m a n ; ce dernier fut finalement investi des provinces ottomanes d'Europe 1). Presque en même temps, il reconnut les droits de <1 s a sur l'héritage ottoman d'A n a t o i i e l), dont il venait de donner la capitale - Brousse - au fils de S ilwd j i l), l'héritier évincé. M e � m e d C e l e b Î, qui avait réussit à étendre sa domination sur les environs d'A m li s i a et de T 0 � a t s'excusait par l'entre mise de son ambasadeur, Me�med $üfi, de ne pouvoir se présenter eD personne, à la cour impériale. TimOr est arrivé au faîte de sa puissance. Le terrible vainqueur d'A n � a r a et de S m y r n e, sur le passage duquel le sang coulait A flots, était non seulement reconnu comme l'a r b i t r e su p r ê m e d e s h o m m e 8 d e s a r a C e 4.), mais aussi comme l e m a î t r e d e s d e s t i n é e s d e l'E u r o p e. Devançant le retour de M a n u e l, rappelé par nmür6}, J e a n VII lui prêtait hommage. H e n r j III, le lointain roi de C a s t i I l e, lui envoyait deux ambassades 1). M a n u e 1 lU d e T r (; b j Z 0 n d e lui payait tribut '). C h a r i e s VI et H e n r i IV le félicitaient pour la victoire remportée .sur leur ennemi commun '). Sur les instances de
1) Lon de la prcmiêre ambassade de S h e î k h R 1 m • �
1 n,
TImOr
&e:
troUl/lit
B i 1 i � (cr. le rteit de J'entrevue dlns M I r k h w 1 ft d, JII, pp. 407-408). La Icconde audience eut lieu devant Smyrne (ibid., pp. 416-'P7). � he r e r e d - 0 r n, (V, LIV, IV, pp. 3<)-40, 54-55) a la prj!tentÏOfl de nollS donner la transaiplîon (id�le du lettres �changu,1 entre 'nmür et Suleymln. ') 5 h e r e f e d 0 1 n, V, LVil, IV, pp 55-56; M I r tl w i n d, III, p. 4a3. 1) I d r l l B i t l l l l, IV, XVI-e deaUn. a) R. G r 0 u l ' e f, op. tit., Ill, p. la]. i) Hûtoire de Char/er VI, .!d. Le Ùlboureur, p. 4SS; R e l i g i e u x, III, p. so. ', P I Y O d e S o t t o m . y o r et H e r m i n S . n r h e z d e P . l . l u e / o l .saÎ,then. li la bataille d'A n � • r.. Ils lurent fort bien trait� pu Trmür qui les (it .ccomp'iner, .1.1 retour, par M u ft . m m e d . 1 J5: 1 1 1, porteur de lettre. et de presents. H e n r i III envoya unc lieconde am hasa.de, compoa6e de R u y G 0 n_ z a l è s d e C I . v î jo, C o rn e z d e S . I . z . r el F r a y A l o n a o f . e z d e S a n t . M l r i i. Ces demieu quittèrent S t v i l l e le 2a m.i 1403 et ne revinrent que le 24 ·m.i 1406 (C 1 . v ij 0, éd. de Ml.d�id, p. 27). ') C I . v i j 0, .!d. de S.!ville, fol. a 1 v ; td. de Madrid, p. 84_ 1) Cf. J. corre$pondlllCC de Tlmùr .vec Ch.rles VI, dans S i l v. d e S a c y, op. dl., pp. •74-480 ; E. C h a r r i è r e, p. CXVII-CXVIII ; 1. lettre de Henri IV li Timùr est publiée pu H. E I l i l, Origillal t,.tttrl, 3d. reritl (1824-1846), l, pp. 56-s8. •
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LES
DERNlmES OPPERATIONS
"
l'archevêque J e a n CI e S u l t â n i y a 1), qui rédigea, pour la Cour de France, un opuscule sur Tïmfu", C h a r I e s VII) d'abord, H e n r i IV') ensuite, se montrèrent prêts à collaborer avec le vainqueur en vue d'or ganiser à charge de réciprocité, la liberté du commerce pour les mar chands des deux pays. Cette tentative d'accaparer les marchés de G ê n e s, de F r a n c e et d'A n g l e t e r r e au détriment de l'É g y p t e t:t de la S y r i e, n'était pas destinée à porter des fruits ; les bouleversements qui agite ront l'empire timouride à la mort de son fondateur, s'y opposeront. Mais, pour le moment, ce dernier est l'a r b i t r e d e la s i t u a t i o n p o l i t i q u e, Intimidé par les bruits qui couraient sur une nouvelle expédition en S y r i e 4.), le sultan F a r a d j consent à payer tribut et à introduir{', le nom de 'rimfir dans le khutba et sur les monnaies. Ce geste impliquait la reconnaissance de sa suzeraineté '). Une seule Puissance au monde restait digne de se mesurer avec celui qui, renouvelant l'épopée de è i n g i z K h a n, s'était taillé un empire allant du G a n g e au B o s p h o r e. C'était la C h i n e d e s M i n g, que le conquérant pouvait revendiquer en sa qualité de s u c c e s s e u r d e s g r a n d s k h a n s è i n g i z k h a n i d e s. Dédaignant la timide opposition d'I b r a h i m B e g et de K i � i r B e g, qui rassemblaient une armée au sud d'A f - S h e h i r, Timfir réunit ses corps victorieux à D e fi i z 1 i - L il d i 1} ') . Il ordonne à .M u � a m m e d S u l t li n de faire prendre, aux troupes de l'aile droite, la route d'A n f a r a, afin de le rejoindre à � a y � e r i y e 7). llmfir se dirige lui-même par S u 1 t a n I:I i � a r sur U 1 ü - B u r i fi ; il Y est rejoint par S h li h - R u k h, venant de ses quartiers d'hiver. Le château est rapidement enlevé (Redjeb 805 25 janvier - 23 février =
') Sur l'archevêque J e a n d e S u I l il n 1 y a cf. S i l v. d e S a c y, op. dt., pp. 5°7-5°9; le récit de l'audience à Paris se trouve dans la C h r ° n 0 g r a f i a r e g u m F r a n c o r u m, éd. H. Moranvillé, III, p. 805 et dans l'Hj$tojr� d� Charlff VI, éd. Le Laboureur, l, p. 480. ") Lettre de Charles \rI, E . ") Lettre de Henri IV à Timür, H. E I I i s, ibid. ; cf. aussi la lettre de remerciements adressée par Henri IV à Mlran Shah: F. C. H i n g e li t o n, Royal cmd Hut()1'jcal LetUrs during th� R�ign of H�nry IV (Londres, 1860), l, (1399-1404), pp. 485-486. ") C I a v i j 0, éd. de Séville, A5 verso; éd. de Madrid, p. 38. ") S h e r e f e d D i n, V, LXII, IV, pp. 78-74. Il lui envoie aussi d�ux arnbas IIsdeurs, chargés de présents, parmi lesquels se trou,'ait une girafe, la ' surnQssa . ou • surflafa � de S c h i 1 t b e r g e r, (p. J03; W e i l, G�lchichu dn Khaliftn, V, p. 97)· Tirnür le prenait, en échange, sous sa protection. ") S h e r e f e d - D I n, V, LVIII, IV, p. 59; M l r k h w i n d, III, p. 418. ') S h e r e f �d - D l n, ibid.; M l r k h w a n d, ibid. _
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
1403) 1). TimUr décide aussitôt de s'emparer d'E g r i d i r '), Jocali�
située sur le F e l e k A b ii. d, à une journée de marche environ '). Les minas S h â h - R u k h, 1 s k e n d e r et S u l t â n H li s e i n, secondés par les corps de S h e i k h N ü r e d 1> i n, .ê...l! e i k h M li. 1 i k. 'A l i S u i t i n T a w w a d j i, S ii n d j u k B a h a d u r s'en emparent après qudques heures d'investissement.Ils passent la plupart des habi tants au fît de l'épée. Le reste, épouvanté, se réfugie dans l'ile voisine de N i s i. Mais déjà ils se voient menacés de toutes parts. S'embarquant sur des radeaux improvisés à l'aide de peaux de chevaux et de bœufs, les émirs investissent l'île. Ils l'entourent, font battre du tambour et jeter de grands cris '). Le gouverneur, S h e i k h B a b a, obtient il grand peine la vie des réfugiés, sous la condition expresse de leur départ immé diat et de l'abandon de leurs biens il. A la suite de ce nouvel exploit, Timür décida de continuer sa marche sur A 1!: S h e h i r. L'armée occupe les anciens campements des troupes de l'aile gauche. Ce fut dans cette ville que succomba B a y li. Z i d. Le malheureux souverain dont les nerfs avaient été profondément ébranlés par la défaite et la captivité ') n'avait pu se résigner il l'idêe de figurer dans le cortège du vainqueur, à Samar�and '). -
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1) S b e r 0: ( e d . D 1 n, V,
LlX, IV,
p. 60; !M 1 r !Lh w "
place rut complf!tement ru4!e par IUÎto: du meurtre de l'�mi,
1'1
d, Ill, p. 419. La
D j e I I I L i l i n. p. 6 1 et S a'd e d · D l n, l, p. :162.
') S h e r e f e d . D l n, V, LIX, a) TimOr y arriva en deul< jours et une nuit, le 17 Redjeb 80S <10 fénier 140l), au !"JUlin. §..b. e r e f e d - 0 1 n, ibid. p. 6:1; S .d e d : O 1 n, ibid, "l S h e r e f ed . D l n, V. LIX, IV, pp. 62--63; S a'd e d · D l n, ibid. i) M l r !..� w i n d, III, pp. 420-4:1:1. ") cr. appendiee IV, p. 1:1:0-12:1:. ') D'aprh
S h e r e ( e d - D l n (V, LIX, IV, p. 6:1) et M l r !..!t w i n d
p. +:1:0), Blyazld tomba malade
/1
U 1 11- B u r 1 11.
Il [ut soigné par les propre.
cins de 'TImür; M e w l l n ii 'Az e d - D l n, M a s' ü d
S h I r l l< l,
(III,
méde
Mewlina
D j e l :l l e d · D l n 'A, a b l et tranaport4! à A k · S h e h i r av«: tous les mtn:lee
;;;;nts que comportait .on état. M i r k h w il n d
(IiI, p. .ofu)et '.\
I l (IV, pp. 101-102)
a"urent qu'il mourut des luilCi d'une esquinancie qui .'ajouta à $on ;Isthme VII'
dill iil_tle/a). M u � t a r i D j e n i b l
se
rallie à l'hypoth�se d'une mort na·
hudle, Par contre, les plu. anci"Cn. chroniqueurs ottomans :
�adldl
(Mlm4�
Ur u d j b e n 'A d i 1
( Weka'i'namt) , 'A U:! Î � P a � a ' l< A d e (P.7:1:), le . T�4· rillh-; 61-i 'D!m6" ' cité par N e d j 1 b .! , i m (Etkbiy4t Fakiiftesi M�djmü'a,;, C. TI, ND. l , 19:1::Z, pp. 78-79), R ù l]lC e l e b i (J. H. M o r d t m a n n, M Û G, H, 1--2, p. IH), el, aprh eux, L u t ( 1 P a s h a (Ta'ri�.i p. 59), soutiennent que (P· l?),
Biya:dd mil fin Il se. joun.
Urud; b e n " -
d i l, H a d i d 1 et R ü h .
1
C e l eb i
dillCnt exptC"ilement que le $ullAn s'empoisonna, suivant une ancienne coutume orien-
t.le. LCI tentatives d�selptrées de S a'd e d - 0 1 1'1, qui :l'ingénie, aUlant plr scrupule
religieux que pat n�ceS!ilo!; politique, Il laver le Sultln de J'accusation de suicide (l,p.:l:59)
e.t dei plu, Ilianiricatives.
Qusnd aUl< historielUl Otti.deQtaux dont l'immaginatio.ll.
était pUÎasament jnfluenr:�e par l'épisode de la cage de fet, ils relate.lt que Biyazld te
-
-
LES DERNI2RES
OPPERATIONS
"
'TImor manifesta beaucoup de regret pour la mort de son prisonnier (14 Sha'bân !:l0S=9 mars 1403) 1). Le corps fut déposé dans le mau.
aolée
du S h e i k h
M e J;1 m e d
l:I c i r a n
à A � . S h e h i r, en
attendant d'être transporté dans la Mosquée de Bayazid à B r ° u s s e l). Quatre jours plus tard, M u 1]. a m m e d S u l t il n, le petit·fils préféré
à
de Timor, succombait
D e w e i i � a r a - IJ i !} a r où on l'avait fait
transporter en hâte (l8 �a'ban 805 = 1 3 mars 1403)1). Entretemps, Tîmûr avait réussi à étouffer toute véléité de résistance ottomane. K i El i r
D e g et 1 b r a h i m,
qui l'avaÎent attaqué dans le
défilé au sud d'A � - S h e h i r, avaient été mis hors de combat fol. De retour
à
son quartier général d'A�-Shehir, TimOr ordonna le dé
part pour S a m a r � a n d. Par � a fi y a, � a y � e r i y e, S i w il s, E r z i Il d j a n el F. r z e r o m, il se dirigea vers ses ttats 'l, méditant
de nouvelles conquêtes.
Le conquérant emmenait avec lui des groupes de � a r a T a t a r s ') que
H û 1 a g fi avait colonisé
en
An at o i i e
qui se trouvaient maintenant dispersés Siwas
donna la
et de
mort en
au XlII-e siècle et
aux environs
d'A m a s i a,
de
l:< 3 y � e r i y e.
lie (raca�8.nt la tête contre les bareaux de sa caae j
P
e r 0 n d i n 0,
p. JI j G. S a g r e d o, P. 78 ; P h. L o n i e r u , CArORicoNlm TuTûCorum, Menwrit (Frankfort, 1584), p. l4 ; C. C a m p n ., pp. 8 - 9 j D. B e r n i n HUtorj,he . . , (Roma, 1684), p.J•. La veuion suivant laquelle Blyazld aurait �t� tuili pllr TImùr (B e r t r a n d M i g n a n e l l i d e· S i e n n e 01'. cil., pp. 131)-14°; 1 b 0 I:f a dj a Inba' aJ·Ghllmr, Brilish. MU$eum, Bibl. Rieti. nu. or. no_ 7l:u, et al_ 'A i n I:-'�d al-Djuma,. Bibl. Nat. Paris,Jund .4N, no. ISHhuIlllÎt inventée
op. tîl.
c
s
Il
0,
.
,
r,
ms.
de toutu 1)
pièces par ,;; ennemis du .. "ainqueur. !i...b: e r e f e d . D I n, M l r k h w l n d,
In, p. 422 j V, LX, IV, I'. 6S j M U $ t a f . D j e n a b l j 'A l i, IV, p. l02; S h O k r u l l i h, pp. 10:1, 103 donne la date du :17 12tll�'I-�idjdje 80S (18 juillet 1403). 1) S h e r-; f e d . D f n, V, LX, IV, pp. 66--67; M l r ti w i n d, Ill, p. 4:13; Du a li, 17, pp. ï7 - 78. Sur la Mosquilie d" Blyazld à Brousse:, cf. E w l i y i C e l e b î, Il, p. 7. 1) S h " r " f c d · 0 l n, V, LX, IV, p. 68; M I r !Jl. w " n d, Ill, p. +:14; 1 b fi À t . b !l! " h, VI, Il, p. l07. e
fait prisonnier ct enfenni a �onya, ') S h c r e f c d · 0 1 n, V, LXIV, IV pp. 80-8l. A � 0 n y 8.. les habitanu furent d j 1. M U � t a { I pUlél au (i] de l'épilie pour venger la mort de Sultan 'A l I T . w w 1 Oj e n i b l, 806 H. (I+OJ A. D.); D u e a ,. 17, p. 78. ') M i r k h w " n d, ibid.; 1
b r i'i h
1m
(ut
conduirer tif uzpIivÎli aalU k Khora.ualf. awc low leufJ _br" " ln4ft tNfmtts dhigfliJ (dis Ion) WUI 1, ltOI1I th aluna Tr.rI.afJ (lie) ou Tata;eJ lImn 1. T h " m a & d e M <: d � 0 P h, p. 7S. CI. pour lu dilil.ill :
-e,. . Soùante nu11, !tlmiUa
§J:, e r e ( e d. - D l n,
V,
011
LXII,
mtJÜI)1U furt'"
IV,
.lIl()-:lI + : M u � t . f a D j e n i b l. -
pp.
76-79 ;
I b n 'A r a b Lh i h,
VI, 15, PP·
LA
..
CAMPAGNE DE TtMUR EN
ANATOLIE
La mort 1) devait le surprendre au milieu de �s préparatirs contre la Chine, dont il voulait secouer la suzeraineté ') ,
Avec
lui, disparut J'unité de gouvernement, d'aspirations, d'intérêts
politiques eC d'action militaire, qui avait rendu redoutable le nom des Tatars.
1) I b n 'A r a b !..b l h, p. 248 et S h e r e f e d - D 1 n, VI, XXXI, IV, p. u8, disent qu'jl mourut le 17 Shi 'bln 807 (mercredi J8 f�vrier '.05). à 0 t r i r. C la v i j 0, fol. 57 r'I dit que TlmQr mourut le 1 8 novembre 1404. cc qui n'cft pn exact. 1) Sur les reIuions de TlmGr avec 1. Chine, cf. E. B r II' t . c h n II' i d e r, Medieval Reuarth" J'o", EaJteTn AsiQtic SQIU'((I (Londres, 1910), Il, pp. 258-26:t. -
CHAPITRE
VII
SUITES DE LA CAMPAGNE D'ANATOLIE 1.
La crise
l'Empire ottolTUln. 2. Le. ':II!ments de résistance. J. La nouvelle idllloloi;ie contre la Croisade. 4. L'opportuni,me vénitien et le tn.it� de Pian 5. Conlii!!quencea économique. et politiques de 1. amp.gne d'Anatolie. Zeno. de
-
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Dans le conflit qui avait mis aux prises la N o u v e l l e T u r q u i c, constituée en pleine R o m a n i e, et l'A n c i e n n e T u r q u i e d e T r a n s 0 x i a n e, la première av.ait tté vaincue. Sa défaite l'avait ébrap!' jusque dans ses fondements. L'œuvre d'uni fication de B a y a z 1 d aValt été détruite. En A n a t o i i e, les émirats selSin�ides, soumis par le Sullan, avaient été restaurés par les soins de 'nmnr, tandis que, dans la R o m a n i e B a l k a n i q u e, le puissant empire édifié par M u r a cl et B i Y a z i d, semblait sur le point de s'écrouler de toutes parts. A l'empire en pleine expansiol'l, qui s'étendait des bords du D a n u b e aux portes d'E r z e r ü m et d'A l e p, succède u n É t a t m o r· c e l é e n p r o i e a u x g u e r r e s c i v i l e s. Car, au lendemain de la mort de B a y a z i d, les ambitions s'allu· ment autour de sa succession. Sous l'égide de'A 1 i P a s h a, S u l e y m a n réussit à s'emparer de l'h é r i t a g e 0 t t o m a n d'Eu ro pc, mais il voit son autorité contestée par ses frères qui se posent en prétendants. '1 s a, fort de l'investiture du conquérant, se proclame sultÎÎn à B r 0 u s s e:. M e J;t m e d K i r i s h d j i, le sultln d'A m a s i a, enhardi par ses récents succès et par ledépart de T î mür, revendique les armes à la main, ses droits sur cette A n a t o i i e qui subissait encore l'ascendant de la maison de: '0 s m a n. Ces querelles de famille se font ave<: la c o l l a b 0 r a t i o n d e s é m i r s a n a t o I i e n s qui espèrent tirer profit du morcelleme•.it de: l'empire" La guerre se déroule, sombre et farouche, entre M e � m e d d'une part, 'I s li et S u l e y m i n de l'autre, p o u r l a p o s s e s-
-
..
LA CAMPAGNE DE TIMUR
EN
ANATOLIE
s i o n d e s p r o v i n c e s a s i a t i q u e s q u i r e s t e n t, e n f a i t, l e c e n t r e v i t a l d e l'e m p i r e. M e � m e d a tôt fait de comprendre que la f o T C e r é e I l e d e l'é t a t o t t o m a n e s t e n O r i e n t. Il s'efforce en conséquence, de c o n s o l i d e r s a d 0 m i n a t i o n e n A n a t o i i e avant de reven diquer ses droits en E u r 0 p c. Sa conception est juste. L'échec final de la tentative de S u l e y m a n qui essaie inversement de rétablir l'unité de l'empire en s'appuyant sur les provinces occidentales, l'indique. L'im possibilité de M ij s li de se maintenir sur Je trône, le prouve ample ment. C e t t e g r a v e c r i s e p o l i t i q u e qui remplit J'A s i e M i n e u r e d'agitation et de désordre, a d e r e d 0 u t R b 1 e s e o n s é q u e n c e s é c o n 0 m i q u e s e t s o c i a l e s. A la faveur des guerres civiles, le travail est suspendu dans les campagnes devastees ou dans les villes assiégées. L'outillage, indispensable à l'artisan et au cultivateur est avarie. La production ne reprend que dans les intervalles d'accalmie. La misère déclenche, sous le couvert d'un mouv<.:ment religieux, la f u r e u 1" d e s r e v e n d i c a t i o n s s o c i a l e s parmi les différentes peuplades qui vivaient sur le sot anatolien, les unes à côté des autres, sans se mêler, car le processus d'unification n'avait pu se produire par manque d'une liaison d'ordre spirituel ou matériel. Un nouveau péril se lève bientôt en A n a t o i i e: l'agitation de 8 h e i !iÈ B e d r e d D i n, le fils du fa�i de S i m 1i W (1413-1416) 1). Profondément pénétré par la S h l'a qui ajoute à la croyan� en 'A I l a h et en la revélation divine contenue dans le � 0 r'a n, l a c r 0 y a n c e e n j'i m a m c a c h é, p o r t e u r d'u n e p a r t i e d e l'e s s e n c e d i v i n e, B e d r e d - D i n se considère M a h d i. Ses propres prophéties sont des emanations divines, indispensables pour régler les actions humaines dans une société meilleure. Devant elles, les barrières de la loi tomhent, car ces dernières sont à même de constituer une offense envers la religion et la justice sociale. Cette doctrine politico-religieuse est d'autant plus dangereuse pour l'État ottoman sunnite, qu'elle s'adresse aux prolétaires de l'empire qui souffrent des nouvelles conditions de vie. B e d r e d - D i n et son m i· disciple, B ü r k l ü d j e M U $ t a f a, parcourent l'A s i e n e u r e, proclamant le p a r t a g e d e s b i e n s f o n c i e r s. L'hérisie rencontte un terrain particulièremen� propice dans la presqu'île de � a r a B u r u n et dans l'émirat d'A i d i n. Là, les chefs musulmans, �
-
1) Cf. F. B a b i n g e r, &htje}s BtdT tel-di". da &h" du RkhfU, l'4ft Si_. Ein Ikitnlg zur Gnchichte dei Seillenwtscns im altolmaoÎKhen Reich. Berlin und Leipzig, J9:t1,
(tiraQ:e-à_psrt de: 11/4", vol. XI).
(D'apl� D. CanlnniJ", HiJfOl',I' QI Olt
Crowlh and [hCOJ>
of the O/hmon Empire)
•
SUITES DE
LA
CAMPAGNE D'ANATOLIE
99
tels que D j u n e i d û g h l u d e S m y r n e, supportent impatiem ment l'amoindrissement de leurs principautés. Leurs sujets, accablés par l&. détresse économique adhèrent avec enthousiasme au programme qui leur apporte l'espoir d'une vie meilleure. Pour réduire l'insurrection, il fallut lever des contingents dans les principales provinces d'A s i e M i n e u r e et exterminer les promoteurs. Mais en dépit de la fermentation religieuse et du malaise social, en dépit des luttes fratricides entre les princes ottomans qui réclament l'intervention étrangère, en dépit des concessions faites aux alliés, en dépit des révoltes d'Asie, l'empire se maintient. La raison doit en être recherchée ; a) dans l'h a b i l e s y s t è m e d e g o u v e r n e m e n t, à la fois militaire et administratif, né de l'évolution sociale et politique turque ; b) dans le r e n f o r c e m e n t d e l a p r e m i è r e c o l o n i s a t i o n, par l'arrivée de nouveaux émigrants ; c) dans l'a t t i t u d e d e s' P u i s s a n c e s c h r é t i e n n e s inté ressées aux problèmes d'Orient. M. P a u 1 W i t t e k 1) a démontré que l'empire ottoman était, à l'origine, u n e f o r m a t i o n p o l i t i q u e d e c a r a c t è r e g h a z i q u i s e d é v e l o p p a s u r l e fo n d l o c a l d e l a v i e t u r q u e d'A n a t o l i e, organisée à tour de rôle par les S e l d j o lf- i d e s, les. D a n i s h m e n d i d e s et les é m i r s a n a t o l i e n S,' Qu'il nous soit permis de relever l'importance de certllins facteurs qui contribuèrent non seulement au développement de l'empire, mais aussi à son maintien durant cette période critique. Ce sont, notamment, la c e n t r a l i s a t i o n d u p o u v o i r e n t r e 1 e s m a i n s d u s u 1 t a n, quel qu'il fût car, chef des ghazis, il est le � g l a i v e d e d i e u... l e p r o t e c t e u r e t l'a s i l e lë s c r o y a n t s �. C'est le r e c r u t e m e n t e t 1'0 r g a n i s a t i o n d e l'a r m é e, dont les janissaires et les sipahis forment la base ; l'e x i s t e n c e d'u n e a r i s t o c r a t i e à l a f o i s m i l i t a i r e e t t e r r i e n n e, liée à la prospérité économiques des villages englobés dans les timiir, les zi'iimet ct les Khiifl ; le système de t o l é r a n c e é c o n o m i q u e e t r e l i g i e u s e à l'é g a r d d e s m i n o r i t é s. Tous ces facteurs portèrent amplement leurs fruits pendant cette sombre période. Ils con stituèrent un appréciable élément de résistance. Mais il y eut aussi un autre élément, plus important encore dans l'étay age de cet État branlant qui, au premier regard semblait prêt à s'effondrer. Après la prise d'A n d r j n 0 p i e, l'importance du pays de Riim (Rom-EU) s'était considérablement accrue, sans parvenir toutefois à éclipser -
-
1) P. W i t t e k, Deux chapitru th l'histoirt du Turc, th Roum, Byza1ltion.. XI (193(1), p. 285-319.
LA
CAMI'AGNB
DE
TIMVJt !;:N ANATOl...&:
la splendeur de la vie anatolienne. Ce ne fut que lorsque la campagne de Timur, la guerre de RUl:CeSsÎon ottomane et le mouvement séparatiste de Dônne Mu�ta.fa et de Djuneid eurent mis J'A s i e M i n e u r e à feu et
à sang, que les habitants, épouvantés, l'abandonnèrent en
A r a b e s,
K u r d e s,
T u r k m è n e s et autres
masse.
A n a t o l i e n s, qui
à présent
peuplaient les grands centres commerciaux ou les campagnes,
désertes de )' A s i e 1\1 i n e u r e, s'installèrent dans cette R o u m é 1 j e qui avait échappée ment
à la conquête l).
ottoman;
lCl
Ils y renforcèrent
T u r k m è n e ::;
surtout,
issus de
l'e l é la race
à l'assimilation byzantine, tandis que les A r a b e s, plus fanatiques, se préparaient à r e n f a rqui avait fondé l'Empire seldjükide, résistèrent -
c e r l'i m p o r t a n c e d e
.
1'1 s
1 li m i s me.
C'est avant tout sur ces imm..igrants, sur leur dévouement, sur leur fierté et sur leur force que reposera la puissance de l'Empire unifié et pacifit\ par M e � m e d 1. Les fils de
B
li Y a z i d
peuvent s'entre-déchirer, ils
appel aux forces étrangères : d'A n a t o l i e,
la
vigoureuse
peuvent faire
race
turque
�rossie par de nouveaux renforts, s' e s t t r o p
s o l i
d e m e n t é t a b l i e d a n s · la P é n i n s u l e B a l k a n i q u e p o u r pouvoir
être
revers de sa
disloquée , par
les
fautes
ou
les
d y n a s t i e.
En dehors de ces facteurs essentiels de la persistance de l'Empire, les
réactions
m e nt
H,
des
Pui ssances chrétiennes
d i r e c t e-
i n t é r e $ s é e s, constituent un élément non moins négligeable. A: G i b b o n s a relevé le fait. qu'il qualifie d'étonnant, que ni
les Grecs, ni les Vénitiens. ni les Génois ne prirent une attitude hostile à l'égard des Ottomans au lendemain du désastre d'A n � a r a ou pen
dant les dix années de guerre civile qui suivirent 1).
La dé de cette énigme réside, selon nous, dans l'é t u d e d e i a
po 1 it i que otta man e env e r s J es min
a
r i t é s, d'une part,
et dans celle des r é a c t i o n s i d é o l o g i q u e s e t p o l i t i q u e li. d e s É t a t s c h r é t i e n s i n t é r e s s é s a u s o r t d e l'O r i e n t, d'autre part. Les
Ottomans de IHiyazid, légèrement
teintés de
byzantinisme,
n'étaient nullement des barbares. Quelle que fut la différence existant entre leur civilisation et la civilisation byzantine, il n'y avait pourtant pas, entre elles. d'opposition irréductible. Par leurs apports et les réac· tians qu'ils provuquaient chez l'élite ottomane, les sujets non-musulmans tenaient un grand rôle dans l'État, Leur présence était même nécessaire �) A n 0 n, G i e . e, l, pp. 45--..6 (texte), Il, p. A . G i b b o n ., op. tif., p ,,61. ') H.
6a
(trad,).
-
-
8UIIES DE LA CAMPAGNE D'ANATOLIE
,o.
à l'eXistence de la société mU8ulmane privilégiée qui dépendait des res sources fournies par le paiement du kharadj, de la capitation et des autres taxes imposées à ces dhimmi. Par là s'explique le fait. paradoxal en apparence, que ce8 mêmes 8ul�ans qui introduisirent dans la Péninsule des Balkans une religion différente, n e p r a t i q u è r e n t j a m a i s u n e p o l i t i q u e d'i s l a m i s a t i o n p a r l a c o n t r a i n t e. La conversion à l'islamisme conférait trop de privilèges et pouvait compro mettre l'équilibre d'un buget que la zakât ne suffisait pas à alimenter. Ils préférairent en conséquence mener la guerre avec modération et traitèrent les vaincus avec douceur et bienveillance, leur laissant leur religion, leur langue, leurs lois 1) et même leurs chefs nationaux. comme ce fut le cas pour É t i e n n e L a z a r e v i é ou pour V u le. B r a n_ k o v i é. Ce système de luge tolérance religieuse pratiqué par M u r li d et B li Y a z i d, contribua à établir des rapports constants el même amicaux: entre Grecs et Ottomans. Les prétendants évincés imploraient l'assistance du sul\an, les mercenaires génois 1) et candiotes ') s'engageaient dans l'armée ottomane ; deux hauts prélats orthodoxes, tels que le Métropo lite M a k a r i o s d'A t h è n e s et l'évêque S é r a f i n d e S a 1 o n e. font appel aux Ottomans. Le temps est proche où les moines grecs s'entendront avec les Turcs ") et où un an:hevêque conjurera ses ouailles à préférer la domination mu sulmane à celle de Venise a). Ces faits apparaissent fort naturels si on les rattache à la tentative de mettre sur le même plan Muqammed et Jésus, l'islamisme et le christia nisme. Cette tendance se fait jour au début du XV-e siècle, dans la terre classique du mélange des croyances qu'est l'Anatolie, placée aux confins de la chrétienté et de l'Islam. Deux événements en font foi. C'est en 1400, à Brousse, l'interprétation en ce sens, du 28s-e vers de la seconde süre du �or'an a). Et c'est en 1416, la propagande de Bürklü�je Mu,tafâ 1) Cf. h. e 1 i g i e u x, l, pp. 709-711 d'apùa la. relation des p�lerins venus de
J�rusaJern. 1) P j e r r e M , r j e d e S . Y o n e comb,utit dalUl IC$ rangS de BI)'uJd contre ICI! cololLl de P�ra et eontre ses compatriotes de Romanie (cf. le document du 14 avril 1399, publi� par L. T. B e l II' r , n 0, D�1M1Ili rJgupdarrti la colom'a di Pua, Ani Mlla Socit!tà Ligure di Storia patria, X/Il (G�nes, 1877-188.01-), pp. 179-180, no. XLIV). 1) P i e r r e L o n l o d e C a n d i e, le rutur consul de VeDillC il A l t o J u o i o (doc. du I I f�vrier 1.oj.IO, N. 1 0 r ' I, NoteJ ft E3I:traiu, 1. p. 180--1'1) auvit d·n• l'arm�e OHomane à A ft � a r a (làlatkm de G e r a r d o S " i r e d 0, mtII� p. 129)· ') Cf. C. S a t h a ., BibliotJw:a Greaca, l, p. a57. 5) cr. L , m i U l, Ddiciae tnuliJorw."', XVI, p. a06. ,) F. B , b i D ll' e r, op. cil., p. t8.
EN ANATOLIE
LA CAMPAGNE DE TIMUR
en faveur de l'égalité totale entre l'islamisme et le christianisme qui sont
1).
tous deux des religions révélées
à
Cet esprit de large tolérance contribua grandement
l'acceptation de
l'empire ottoman dans la communauté des :gtats européens. Dans les rapports internationaux, les Ottomans, teintés de byzanti nisme, étaient considérés par les Chrétiens d'Orient comme des tiers
de
grand
c h e m i n,
r 0 u
dans le genre des anciens chevaliers
à l'islamisme appa pour que B y z a n c e,
normands du temps des Comnènes. Leur conversion raissait comme trop récente Gên es
ou
Ven i se
et
trop superficielle
les
considérassent
comme
des
musulmans
fanatiques dans le genre des Arabes. Et l'esprit de la Renaissance n'était pas assez développé encore pour que les Ottomans apparaissent - comme ce sera le cas plus tard - sous l'as�ct de profanateurs de la civilisation antique. Par
conséquant,
ces tièdes des
nul
c o n fi i t
musulmans
Vénitiens et des
idé0logique
des
Grecs
Génois
à
ne
s épare
orthodoxes
l'e s p r i t
ou
m e r c a n t i l e.
Quant aux deux États principaux d'Occident, plus attachés aux con ceptions médiévales, l'é c h e c d e l a
croisade de Nicopolis
d'une part, 1 a c r i s e é c 0 fi 0 m i q u e, f i n a n c Î è r e déchaînée par la Guerre de Cent Ans, de l'autre, - y gen d ré u n e vagu e d e p ac
i (j s m e
qui eut tôt
et soc iale
ava
fait
Îe nt
e n
de les détacher
des expéditions lointaines, pour les reporter vers des intérêts plus proches. L'ardent plaidoyer de G 0 w e r t)
en
faveur de la paix - dont les bien
faits contrastent avec les funestes conséquences de la guerre Le
p r i n c i lH
même
de
contre-coup du nouveau influence,
ri d é e
musulmans nes,
de
l a
Croisade
courant
Ray m o n d
L u I l,
�
en fait foi.
s u b i ra
le
p a c i f i q u e. Sous son de
con vert i r
1es
par la démonstration systématique des vérités chrétien
reprend cours.
Gower
s'en inspira
manifestement
lorsqu'il
protesta contre l e m e u r t r e d e s i n f i d è 1 e s auxquels les Croisés eux-mêmes enlèvent toute possibilité de com ..ersion ultérieure. Et "ce ne fut jamais la loi du Christ" '). Son
terrible
réquisitoire
c o ntre l a
papauté
divisée,
entachée de népotisme et de simonie. et contre l'incurie et la cupidité
') Ibid., p. 6.4. '} Addnlf of Jahn. GaWN" ta Hmry IV, publi4! par T h. W r i g h t, PDeWU aM Song$ nlmirtt to H",Ii$1I HiJtfPY, Il, pp. 4-1S. Corifmia Amatftis, lib. IV, 11 (1674-1681), p. 346; •) ]. G o w e r, • A SortUi" if l ,It Jthal
Ir.. tlu
Soult forlll withal And TIwt ",u 1JftJtr' CrilUI lart •.
1
Paliiùal
-
SUITES DE LA CAMPAGNE D'ANATOLIE
.,
,
du clergé 1), va de pair avec l'éclosion d'un m o u v e m e n t de • y m p a t h i e p o u r l e s m u s u l m a n s. W i l l i a m L a n g l a n d pro dame hautement, dans son parallèle entre le christianisme et l'islamisme, l a f o i d e . M u s u l m a n s e n u n � t r e S u p r ê m e l). L'incurie des évêques est seule responsable du retard d'une conversion '). 11 était réservé à W y c 1 i f d e guider l'offensive hérétique contre la croisade. Dans sa doctrine de la guerre en général, W y c 1 i f met à nu les actes de déprédation dissimulés sous un vernis brillant, mais superficiel, de légalisme. Sa logique implacable dénonce l'i m m 0 r a i i t é p r o f a n d e d e l a c r o i s a d e, œ u v r e d u P a p e a n t é c h r i s t, qui usurpe la place du Sauveur .),
et
sanctifie Îndûment les violences des Croisés,
violences que nul texte de l'Évangile 'ne justifie a). Sous son influence naît une 1 i t t é r a t u r e r é v o l u t i o n n a Î r e, d'e s p r i t 1 0 I l a r d, exerçant En France, la doctrine
une
action
d'H 0 n 0 r é
pénétrnnte
sur les
masses
').
B o n n e t introduit ces idées
nouvelles, mais sous une forme moins révolutionnaire. Plus respectueux de ,'autorité pontifi�le.
Bonn e t
reconnaît au
Pape te droit théorique d'ordonner la Croisade et, au Roi de Jérusalem. celui de se battre pour récupérer son héritage ancestral '). Mais il
en
rejette la traduction en fait, pour deux raisons capitales. Dieu
�
dit-il - a créé les biens de ce monde sans établir aucune
distinction entre les justes et les impies. Qui donc pourrait s'arroger le droit de corriger t'œuvre divine ( D'ailleurs, l'f:vangile nous ordonne de ne point contraindre les païens à recevoir le baptême. Le Christ lui-même n'enseigne-t-il pas de donner 1) 1. G 0 w e r, CQT"'� mper ","lfip/ici vitiorum putilertlia,
dans Th. W r i g h t,
COlCfaio Amalthi, ibid. ') • Far Sarac��f han ,omwhaf J�m)'lIge to OW/'d bileutl • Fur tlui IOlle and bdtllU!n in a perlont almighty f hd we, ür"d and lnœiÜ ilC OIC Cod lnkvrlh '. W. L li. D. g 1 Il 1\ d, Thti Vision 0/ William fane",",., PitTI ,lu Pl_an. I� lM" paralltl tt:»ts, a \'01. �d. W. W. S Ir fi Il t (O:_Jord, 1886), Texte D, Pu.us XV, ligne. op. cil
..
J,
pp. 356-359.
"
386-388.
1) 1bU/., lignu
484 et 'uivantes.
�d. T. Arnold, III, pp. '40-141. ') Le Chri,t n'enseigna jamais à Ion troupeau. « to ,.û" up a l!J'o)'lerie and Aille hi, ') Srled EfllJlish WurA, of John Wyclif,
Iheep, IJIjt.h hiJ lam�n, and lpoilen Irem of tllt;r guodû, but thi, U l(Wc of AfIlichrist
•.
W y c 1 i f, Stl«t E"Itluh Wo,kI, id. Th. Arnold (Orlord, 18&) . l, p. 367. CVII-e tlermon. 1) Cf. The C_plailll of tM Plowghman (1393-1394). T h . W r i g h t, op. rit., l, pp. 30<4--]46 ; J a c Ir U p l a n d (1401) ibid. , II, pp. 16-39: T� Rtply of Friar i Il, pp. 39-114. n- Topitu roèth Jack Upland', Rtjoiltda, bid., ) G. W. C o 0 p l a d, Th, T'rn of Battla, Rtvuti d'Hutoi" du Droit, T. V. eue. a, pp. 173 et suivantu. '
1\
LA Cl\MPAGNE DE TIMUR
.,.
.
EN
ANATOLIE
à César ce qui appartient à César, c'est�à�dire de respecter la loi, même lorsqu'elle est édictée par les infidèles? Ces graves atteintes diminuaient singulièrement 1'élan des chrétiens, divisés cntre deux obédiences qui se prétendaient également lègiti�es. A la génération d'un P h i 1 i p p e d e M é z i è r e s, auréolée de gloire, en succédait une autre qui venait d'assister au triomphe de l'immoralité d'une société gangrenée. Il était naturel que la question sociale et finan cière l'intéressât beaucoup plus que la question d'Orient, qui semblait résolue à l'avantage du basileus. D'ailleurs, les continuels conflits d'ambition que favorisaient, en France, la démence du roi et, en Angleterre, les partisans du f a u x R j e h a rd JI et de M o r t i m e r, rendaient les deux pays incapables d'entreprendre aucune action militaire sur le continent. A défaut d'un effort entrepris pour un idéal religieux à son déclin, on pouvait s'attendre à une action de la 1 i g u e a n t i 0 t t o m a n e 1), qui serait dictée par l'intérêt politique ou commercial. Nous avons vu que le S é n a t d e Ve ni s e caressa un moment l'idée de profiter de la récente défaite des Ottomans pour s'emparer, par corruption, de la forte position de G a I l i p o l i t). Mais il dut bientôt y renoncer par manque de moyens financiers t). Du reste, V e n i s e doit faire face, sur d'autres fronts, à des dangers plus graves et n'est pas sans s'alarmer de la politique aventureuse du maréchal B o u c i c a. u t. En dépit de tous ses efforts "), A t h è n e s était tombée entre ln mains d'A n t o n i o A c c i a i u o l i qui assiégeait l'Acropole 1). La w
•
1) La LiBue comprenait Veni&e, l'OrdO"<: de St. Jean de J�l'\üal�, le dueM de l'Archipel, Gêne$ et l'empereur de Constantinople (cf. SlIn. Mûti, reg. 45, fol. 1)9v.; H. N o i r e t, p. llS, 16 ltvrier 140l; T h o m a . e t P r e d e l l i, IJiplofltatori_ vmeto-ltrol1nlÎnv"" II, p . :li90) . •) Sm. Mûti, rei. 46, fol. 43 V., H. N ô i r e t, pp. 138-14°, U septembre HOl. •
Qui all1'oit l�dit ehQSte{ d port (Gallipoli). UJ TIU'CJ n'_C1Ü1Il "'" JUII1' pmUlit' phu de l'un à l'autre (pays) ,t looil leu� pO)'J ·qu'jhl ont ''1 GrlCt comme pudu lit thflut ', 1
remarque G h i I l e b e r t d e L II. D D 0 y, Ot!lNl'f'I, �d. Ch. Potvio (Louvain, 1878), pp. 160-161. C'ut pourquoi I�. Onomlln& 1 hie ut pIIl1'Î"'"'" utkm luam: fttit ipn, hmte ut J1Upilla", ocu/i nli CIlStadit, hic IUIlm pOlt!1IS navigillm obtt"rut ,. Un viaggio da Vnzoia
10 r g a (VenaÎa, 18<}6), p. 7. ') Sm. Mûti, reg. 46, fol. 43 v t�, N. 1 0 r ri a, NO/III et ExtraitJ, l, p. aa, (l3 .eptembre 140:1) ; Sm. Mi,ti, reg. 46, fol. 44 r., H. N 0 i r e l, p. 140 (:1) leptembre 14(n) ; Sen. S«:rtta. rea:. l, fol. 78, N. J o r i a, ibid., J, p. lZ4 (30 octobre 1�02). ') Cf. C. S . t h Il !J, II, p. 60 (doc. du 10 Uvrier 14°1) ; p. 45 (doc. du 30 septembre (401). W. M i l l e r, Th" Latin, in tM l.t!v411l (Londrfll, 1901), p. )60. 1) Cf. la document du la août I40:li, dll.llI C. S a t h a l, II, pp. 91---<}:I. Le Sn..t ordonne au baile de N l! II: r e P 0 n t d'envoyer :lioo ou )00 chevaux pour délivrer l'Acropole. La tf,k d'Antonio ut D'liN à prix (ibid. pp. 9l-9)}. aJù, Tana,
�d.
N.
-
-
.0'
SUITES DE LA CAMPAGNE D'A.."JATOt.rE
défaite du baile de Nègrepont aux A n é p h 0 r i t e s contraignit la Seigneurie à renforcer la défense de l'île 1). Les violences de B o u c i e a u t ') et la nécessité vitale de s'opposer à toute tentative d'impérialisme italien, l'empéchèrent de profiter de la crise ottomane pour élargir, de ce côté, sa sphère d'influence, en chassant les Turcs d'Europe. Décidée à récupérer par la diplomatie ce qu'elle avait perdu par les armes '), V e n i s e u t i l i s a l a l i g u e c o n c l u e a v e c G ë n e s, l'e m p e r e u r
l e d u c d e N a x o s t) et l e s H o s p i
J e a n VII,
t a l i e r s,
pour
obtenir
la
faire
pression
rétrocession
sur
Suleyman
et
d'A t h è n e s.
Pas un seul moment, la Seigneurie n'envisagea la possibilité de fournir grand effort collectif pour la libération du sud-est européen de la
un
menace ottomane. Elle préféra traiter, afin de sauvegarder les intérêts de sa domination commerciale, même si eUe devait, pour y parvenir, faire bon marché des intérêts de la chrétienté. Son plénipotentiaire,
P i e r r e Z e n 0, seigneur d'A n d r 0 s, qui
connaissait à fond la politique tortueuse du Levant, sut faire tourner au profit de la Ligue la situation difficile dans laquelle Suleyman se débattait. Informé des avances que ce prince avait faites, durant le règne de BOn père, au duc de Crète, Z e n 0 ne négligea probablement pas d'agiter la double menace de la guerre civile et de l'invasion timouride. Il remporta, à renfort d'argent a), un grand succès diplomatique. L'e m p e r e u r son
de
alliance, l'abandon de
(KŒÀIZ�p�), de la V a r d a r,
obtint, en échange de S a l o n i q u e et de la C h a l c i d i q u e
Constantinople
région
qui
s'étend
du
Gal ik0
et la rétrocession de la côte thrace, de
(reù.I.XOt;)
au
Messembria
') Document du 7 octobre .,02 (C. S 3 1 h . J, Il, p. 95. 00. 315); document du 8 octobre '+02 (ibid., Il, pp. 99-102). 1) En ItOJ, B o u c i c a u t eSYlye de prendre le chAteau de S a o t ' A n g e l o à C o r f o u. Les Gtnoi. furent vaincus prh de D 0 u k a d e i. 1) Aprb une résistance htroïqw: de di pt mois, la garniton de l'Acropole, com· "ulOdu par V i t t u r i e t M o n t o n a, se rendit, t œm. primus tomrderil el]llM et •
x- se
_,.ia alitJ conuJtibilitJ que rePlure poftlil usqUi! ad urlicatfl t. Archit>es d'SUll de VeniJe, Gram, lib. XX, fol. JI.
') JaCQuet
I·er Cri.po (1397-I.p8). ') Le. détail. du ntaociations de Z e n 0 nee E w r e n o . B e a d ""u •A I l Copia ali'1"ol'Um ctJpitvlon/.m iNnVPU"I ire liturir P a . h a �nt consignta dan.. la domini Pttri GrNo, Mm.i'" AndreNJu ",i"orum. dl«tJli dom.imo publi4!e par N. 1 0 r g a, op. cit., J, pp. 1Z6-1JO. Le 2 juin 1,.03, le Sénlt décida de lui reatituer le mon lant dei dtpenses. dont IH dUCIlta de cadeaux (S,n. Milti, Reg. ,.6, fol. 87 ibid., . p. 139)· •
l,
Y,
,
1 1
,.,
LA CAMPAGNE Olt
TIMtJR
R."'I
ANATOLIE
jusqu'au P a n i c n sur la M e r d e M a r m a r a. S u l e y m a n l'exempta du tribut qu'ft payait à son père et s'engagea à lui porter secours avec toutes ses galères, à Constantinople même S'il .ttTà alguna nooitade de
TamlJerlan 1).
Les rôles étaient maintenant renversés. Le faible empereur de Constantinople devenait un protecteur ex.igeant, décidé à faire payer hien cher son alliance. V e n i Il e gagnait une bande de territoire de S mille!!, située sur le continent, en face de l'E u b é e (Uri:p&!k - Staria). S u l e y m àn lui promettait, en outre, de faciliter la restitution d'A t h è n e s. Les Génois sont exemptés du tribut pour leurs comptoirs de la 1\1 e r N o i r e. qui sortent sains et saufs de la tounnente causée PiU les invasions de B a y a z i d et de T i m n t. S u l e y m a n les déchargea, en outre de 500 ducats sur te tribut payé pour la N o u v e l l e P h 0 c é e. II déchargea également la M a h 0 n e d e C h i 0 s du tribut de 500 ducats- qu'elle payait au Seigneur d'A 1 t o I u 0 g o. Le teibut de J a c q u e 8 I·er. marquis de B 0 d o n i t z a, protégé de V e n i s e, reste le meme, en dépit de ses récentes conspirations contee le gouvernement turc de T h e s s a i i e. Suleyman reconnaît aux puissants c h e v a l i e r s d e R h 0 d e s la possession de S a l o n a que leur avait transmis T h é 0 d 0 r e P a 1 é 0 l o g u e ,) en y ajoutant une pension, en échange de la restitution de C o r i n t h e ') . Il exempte le d u c d e N a x o s, J a c q u e s [-er C r i s p a, du tribut qu'il payait aux seigneurs d'A 1 t o I u a g 0 et de P a l a t i 3.
') Le texte est pub]i!! par N. 1 0 r K_a, PridltgÎlû lui Moha"'td Il /Unt,,. Pua, A_kIt ÂcaJl1mîû Rom4nt, S. Il, T. 36 ('91 )-1914), Mtm",îI1t Stctlei !s,,,rlct, pp.
85-88; T h o nt a s el P r e d e i 1 i, Diplomatariu", vtl1l!to-levantin""', II, p. 290; M a s L a t r i c, Col/tftia" de dcx:u"c�"t. i,.idiu pou, u,vi, d l'HiJtui,t de F,.,,.u, Mi Jaf1/Iti el Docu-"unu, T. III, p. 178 et lirage ilo plrt:: CommU't tt txpidition$ militaire, dt la Franu et de Ve,.i,e au Moyen Age; W. -H e y d, op. dt., p. ,69; Jo. v. H a mm e r, Gtuhie/l1e tks OlmaniUMn Rtiths, T. Il, pp. 607 ct sui\'anles (donne Il date de 1408); cf. aU&li D u c 1. S, pp. 78-79. Veni't avaü reconnu la nécessité de rassembler det vaisseau)!: aUll Dudanellel t n. Ti"'t, Dû tranfeat strictum t (Sen. Seueta, ng. L, fol. 88 v 89; N. f o r Ra, ', pp. 13a-I3), 26 févricr - :t mara I4ol). 1) Théodore avait occupé S il 1 0 Il 1. et L I. m i . après J. baaille d'A n � a r a .. titre dt repr4aentant de la comtesse H !! 1 � n e C 1. Il t a c U li: � n e. a} Sur le tnÎlé de V a l i 1 i p o t 1. m o n (5 mai 1404), qui mct lin au diffé�nd enlre le despole de Morée ct l'Ordre de Rhodet, cf. D. A. Z a k y t h i n 0 5, lA (Ü,potat grec th Morle (Paris, 1932), l, p. 160. V e r t 0 t, op. cit. T. II, pp. 3J7. Le despote rentrl. � C o r i n t h e le 1 4 juin 1404 (Chr""i«m brew., p. SI7).
-
SUITES DE LA CAMPAGNE D'ANATOLIE
'0'
Seul É t i e n n e L a z a r e v i é qui, par sa rivalité avec G e o r g e s B r a n k 0 v i é, s'était attiré l'inimitié de S u l e y m â n I), ne retira aucun profit, ni de sa vaillance à A n f a r a, ni de sa récente victoire
Sen. Secreta, l, fol. SO v.,
84-
v.,
B5
v.
LA CAMPAGNE DE
TIMUR E.....
ANATOLIE
prépondérance commerciale. J a c q u e s S u r i a n 0 est chargé d'ob_ tenir de S u l e y m â n et de M c J:t m e d, la confirmation du traité, et de presser le sultan d'Andrinople de mettre ses engagements au sujet d ' A t h è n e 9 ') à cx.!cution. Il profitera de la présence de M a n u e 1 II à M o .:l 0 n, pour renou_ veler la trêve conclue par F r a n ç o i s F o s c o l o '). Des négociations ont lieu, parallèlement, entre le gouvernement de C r è t e et 1 1 Y â s B e g nam pax i/larum parlium Palatli" et The% gi est salus et fila ;nsule CTete '). Elles aboutirent à la signature d'un traité ftui rouvre, au commerce vénitien, les importants marchés d'Aholuogo (Ayasolij�), de Palatia (Balat) et de l'a n c i e n n e P h 0 c é e (Eskidje Focea), centre du commerce de l'alun "). Tout compte fait, la campagne d ' A n a t o i i e a tourné à t'avantage de V e n i s e en rétablissant, en sa favew, l'équilibre naval et com mercial. G ê n e s, vaincue à M 0 d o n, ne pourra contrebalancer son prestige ni diminuer son influence dans le Levant 1). Au point de vue politique, par contre, c'est l'empire de Constanti nople qui est le principal bénéficiaire. La crise de l'empire ottoman, conséquence inéluctable de la catas trophe d'A n � a r a, lui accorde un sursis d'un demi-siècle et parait lui ouvrir la voie à One nouvelle existence '). ') s,,,. Misti, �g. 46, fol. 69. 73 v.· 75. N. 1 o r il: a, Nota rl Ext�oiu, 1. pp.
1))
-134 (�4 man 1403); Stn. Mizh', �g. 46, fol. 73 V., H. N o i r e 1, p. 1« (9 avril 1403). Sen. Misti, reg. 46, fol. 79 V., N. 1 0 r g a, ibid., p. 138 (:z mai 14°3), H. N o i r e t, p. 145. En d.!pit de tous «$ d(oru, A t h è n e s resta entre lei mains d'A n t o n i 0 A c c i II i lol O 1 i, qui devint en 1403, le vaual de Venise. 1) W. H e y d, II. pp. ;60--2 61; N. I o r g l, Notrs el E:d'tûts, " pp. 136--137· 1) SI!7l. Misti, reg. 46, fol. 46, H. N 0 i 1 e t, p. 14' (17 oçtobre 140;). (PleÎn, pou voirs accordi, su duc de Cr�te et à ses c:onseillen, pour conclure la paix). Elle fut négociée par A n d r é P a Il t a l e 0, scribe à la chancellerie de Crète (Candia, Ducali, 1402-14J6, fol. 53, 53 V., N. 1 o r Il' a, Notes et E:&traÎtI, l, p. 133 (I-er man et la Uvrier 14°3) ; SI!7I. Misti. reg. 46, loI. 64 V., H. N o i r e l, pp. 142-143 (n février 140J). Le lnité du 24 juillet 140J nt publié par R. P r e d e 1 1�, Diplomalarium Vl!7Ido ICfJamiflum, Il, pp. 29J-296, no. 160. ') Cf. 1. B. D e p p i n , Histoire du COPflmerce enlre 1, Ll1Jtl1Jt et l'Eu,op, (Paris, 18Jo), 1. pp. Ill, 135. 1) G. S t e l l a, M u r a t o r i, RIS, XVII, col. 1196. R. P r e d e l 1 i, Commt IfIQI'wli, IX, III, DO. '27S. 277, 27B, 279. 2BI, 2B3. 285. 291. 292, pp. 294-299. X, 111, p. J14' C. M Il n ! r 0 n i, Lo tUJ1t/ro di MotbJ"" episrxlio dd/a fotta Venda· GenOfleiC 1.03. dans la lO'Vista �riUima, annQ XXX, IV bimutfe (Roma. ottobre-novembre 1897) . •) E. L e ft r Il n d, Ù",," de Matnltl PlJllo[Qllut, p. 60, lettre � adreuée à M 11n u e l C h r y , o l o r a •. .
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SUITES DE LA CAMPAGNE D'ANATOLIE
..
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Revenu en toute hAte d'occident, d'ail l'avaient rappelé et T i m fi r et S u l e y ru a n '), M a n u e 1 jette les bases de son édifice de sage et habile politique. La transmission du pouvoir !'l'était faite sans heurts. J e a n VII refusa de s'emparer du trône t), car l'intérêt de l'empire exigeait 13 restauration du protagoniste de la dérense grecque contre les Ottomans. L'exil temporaire de Jean a) ne fut qu'un expédient dicté par la situa tion équivoque où se trouvait l'empire, par suite de la récente politique de bascule, pratiquée par le régent ; simple mesure destinée à calmer tes ressentiments légitimes de Timor, et à supprimer les derniers obsta cles qui s'opposaient au redressement de l'empire, dont le signal fut l'ex pulsion des Turcs du quartier de Constantinople et la destruction de leur mosquée 4). La preuve en est, qu'une fois le péril timouride conjuré et J'alliance avec Suleymin cimentée par la cession de � a s i m et de F il t i m a '), et sunout par le mariage du sultan avec la fille naturl'lHe de T h é 0d o r e P a l é o l o g u e, - J e a n VII fut proclamé, à S a l o n i q u e, comme e m p e r e u r d e T h r a c e '). ') S u l e y m li n le fit rlppeler par l'interrm!dilire de Venise à laquelle il promet d'accorder des kheUes et la Iiberrl! du conunerœ. Se". MiIIi, reg. 46, fol. 57 V., N. 1 0 r g a, Notn et E:dTiJiU, 1. pp. uS-u6 (17 dkero.brc 1402). Manud quitta Paris le 14 novembre J402 (R e 1 i g i e u x, III. p. 50 ; Ch. H o p f, Il, p. 6S, col. 2). Il pu... par G e ll e S (G. S t e l l a, bid, i col. 119i» , F e r r a r e (D u c a l, 14, p. 56) ct V e n i s e. Du galères v&UtielUles le conduis.irenl � M ° d o n (Sell. St:cretiJ, reg. l, 101. 88 v-89. N. 1 ° r g a, ibid. pp. 1 )2-1 )) (206 fl!vrier - 2 ma� 140) ; i II, p. 107 (6 mars 1.1.0) ; Sm. Misti, C. S a t h . s, l, pp. 5-6 (5 man J40) ; bid., reg. 46, fol . 67, N. 1 o r g a, ibid., l, p. 1)) (6 mars 1403), et de là à V I ' i 1 i p o l a m 0 D (Sell. Jl.fiJti, reg. 46, fol. 8) v., N. 1 0 r &: a, ibid., l, p. 1)9). En M O T I! e l'attendait un ambassadeur de S u l e y m i n (Sm. St:CTela, reg. l, fol. 88 v-8<), N. I o r g a, ibid., J, pp. 132-1))). J e a n VII vint à sa rencontre à G a l l i p o li. 1) C o n s t a n t i n 1 e P h i 1 a $ ° P h e, pp. a7
u.
LA CAMPAGNE DE TIMOR EN ANATOLJE
Les affaires de l'empire ottoman, dans lesquelles M a n u e 1 inter. venait en qualité de protecteur, de médiateur ou d'arbitre, servaient sa politique, sans en être la raison première. Car j'Empereur se rendait compte que C o n s t a n t i n 0 p i e ne pouvait prétendre rester grecque, si elle ne développait pas sa supériorité sur mer. Manuel tendit donc à maintenir, dans son a1liance, les trois autres Puissances maritimes : Venise 1), Gênes et Péra, afin de rester, ensemble, m a i t r e s d e J a ru e r e n t r e se l ' E u r o p e e t l ' A s i e. Détenteur du B o s p h o r e et possesur d'une flotte, il est à même de diriger la politique ottomane pendant les dix premières années du XV-e siècle. Tandis que ses efforts contribuaient à prolonger l'agonie de l'empire, les autres puissances du sud-est européen, que Bayazid avait presque' annihilées, profitent, elles aussi. de ce répit prO\·identiel. Le despote de M o r é e occupe l'ancien c o m t é d e S a l o n a e t d e Z e i t o u n ; le m a r q u i s a t d e B o d o n i t z a reprend temporairement son indépendance, moyennant payement d'un tribut ; le d u c h é d e l'A r c h i p e l jouit d'lin instant de repos ; É t i e n n e L a z a r e -v i é conquiert la suprématie sur les B r a n k 0 v i é et agrandit ses possessions par l'adjonction de D e l g r a d e, du B a n a t d e M a t v a, des valées de K 0 l u b r a et de T a m n a v a, dd bourgs de V a l j e v 0 e t de S 0 k 0 l, à ses terres ; le p r i n c e d e V a l a c h i e M i r c e a reçoit de son ami turc les r é g i o n s t a t a r e s, l e s d e u x r i v e s du D a n u b e j u s q u ' à J ' O c é a n e t S i l i s t r i e ; il se préparl.'l à jouer un rôle de premier plan dans le Sud-Est Européen qui lui devra plus tard un Sultan ("n la personne de Musâ. Et, tandis que les guerres civiles entraînaient l'affaiblissement con stant de la puissance ottomane, les États d'Europe - les p r i fi C i p a u t é s r o u m a i n e s, V e n i s e, l ' A u t r i c h e, la H o n g r i e - reprennent des forces nouvelles. Aussi lorsque l'empire ébranlé se remettra des suites de l'écrasante défaite d ' A n � a r a et reprendra l'offensive, ses conquêtes au del 'à du Danube ne seront ni définitives, ni incontestées. L a c a t a s t r o p h e d ' A n � a r a e t la g u e r r e d e s u c c e s sion ott omane empéchèrent les Turcs d ' utiliser le moment opportun pour organiser leur Empire s u r l a b a s e d ' u n l.'l f u s i o n d e s t e n d a n c e s R h ii :z i a v e C 1 e s d o n n é e s d e i a h a u t I.'l c u l t u r e m u s u l m a n e .). MaiS ces événements prouvèrent également que la v i g 0 u r e u s e r a c e o t t o m a n (" s ' é t a i t p r o f o n d é m e n t i m p l a n t é e d a n s -
.
-
1) Cf. la convention de Manuel avec Vcni5c, R. P r c d e Il i, III, p. J13, a:J mai 1,.06.
Co",mnTIoriali, X.
-) S h n k r u l l lh, pp. 9'" 95·
•
--
SUITES Dt:
LA
CAMPAGNE D'ANATOLIE
...
l 'Asie et
M i n e u r e, e t d a n s l a P é n i n s u l e B a l k a n i q u e qu'elle était capabl� de surmonter les pires revers. L a c a m p a g n e d e T i m ii r a m ê m e p o u r e f f e t d e
r e n f o r c e r l'é l é m e n t
t u r c e n E u r o p e et de h â t e r l e d u c e fi t r e cl e l'e m p i r e. L a P é n i n s IJ 1 e
d é p 1a c e m e n t B a l k a n i q u e. protégée
par
position,
sa
1a
re eue îII e
b r i l
Iante succession berceau
de
d e l ' A n a t o l i e qui est précipitée, du rang puissance ottomane, à celui d'obscure pro\'ince.
de la
De ce fait, l ' i n v a s i o n t i m o u r i d e large fi
mesure
à p o u s s e r v e r s l'o c c i d e n t l e
a t u r e 1 d'e x p a n
ghti:Ji qui se
contribue dans u n e
trouvaient
8
ion
besoin
d e s T u r c s. Elle réveille les traditions
à la base de ('état ottoman et qui avaient été éclip
Sées pendant le règne de
R ay a z i d
par ses conseillers qui tentèrent
de leur suhstituer des normes d'organisation empruntées aux états d'an
cienne tradition musulmane. L a p r i s e d e C o n s t a n t i n o p l e, réclamée par le parti Xhiizi
durant les règnes de B il Y a z i d
-
1
et de M li r li d 1 l, et réalisé<- par
M e � m e d ll F a t i �, c o n s a c r e r a d é f i n i t i v e m e n t l a p o liti que
cl ' e x p a n s i o n
en
E u r 0 p e.
Afin de mener à bien cette mission qui lui est imposée par son nou
veau cadre de vie, l ' E m p i r e 0 t t o m a n d e
M e J;1 m e d F à t i �.
l'humaniste et le libre penseur, te conciliateur des tendances
gha..-;.
et de
la haute culture musulmane, r é t a b l i r a l'a n t i q u e a u to c r a t i e impér i a1e
Considérée
de sous
B y z a n c e. cet
Anatolie apparaît qui -
changea
v a i n c u e.
angle,
l a c a m p a g n e de
comme
le cours
de
un
conflit
Timür en
m é m o r a b l e,
J'histoire de la
nation
APPENDICE
1
LES EFFECTIFS DE L'ARMEE DE TIMUR
Il est tr� difficile de fixer le nombre exact des troupes commandk$ par Timür. Les contemporains ont eu l'impression d'une immense levée en masse 1), et la rumeur publique qui servit de guide aux chroniqueurs enfla la vérité. soit pour mieux souligner l'importance de la bataille, soit pour ucuser la défaite retentissante de Baya�id. Ci h e r e f e d D i n ,) nous parle d'une armée composée des plus grands seigneurs d'Asie. Pour M i r k h w i n d '), c'est un prodigieux ensemble de gunriers complètement équipés et armés. Les chroniqueurs otto· mans ') se contentent d'affirmer que l'armée de 'nmür était beaucoup plus nombreuse que celle du Sultan. Ils donnent même des chjffres. Bi D u c a s ') se contente de comparer l'armée timouride à celle de X e r� x è s, C h a 1 c o c o n d y 1 e t), que suit A. G i U s t î n i a n i '), affirme que TJmfu avait 800.000 hommes à An�ara. P h r a n t 7. è s ') va jusqu'à 820.000 combattants. ] 0 s e p b B e n J o s h u a (Rabbi Joseph) 1) parle d'un million d'hommes : -400.000 cavaliers et 600.000 fantassins, et S c h i 1 t b e r g e r 10), qui fut pourtant témoin occulaire, arrive à I.-400.()()O hommes. Le chroniqueur italien B o n i n c o n t r i Il) estime cette armée à 600.000 hommes et J a c o b d e D e l a y t 0 à 700.00<::! 1'). •
1) D o n a d .J d a L e t t e, P. 9. 1) S h e c e f e d � D in, V, LXVII, p. 9. ") M l r � w ii n d, III, p. J8J. ') l d c l l B i t l i . 1 el S a'd � d · D J n, l, p. us. ') D u c a •• 16, p. 62. tl C h a l c o c o n d y l e, p. I.a. ') Antwli ddla lùpubblictl di Genova (G�nea, 15J7), Il, p. U5. t) P h r a n l :z; � s, 26, p. 84_ t) R a b b i J o . e pb, p. :ts6. " ) S e h i l t b e r g e r. pp. 72--73. H) L. A. M u e a t 0 r i, RIS, XX,, col. 671. ") A,uuuu EnnlUl danl M 0.1 r a ' 0 r i, RIS, XVIII, r:ol. 973 E.
l
LES EFFECTIP$ DE L'AJUŒF: DE TIMUR
Hl
chiffres sont démesurément grossis par l'imagination, car pour nourrir en un seul jour une telle armée, il eut fallu préparer, un mois d'avance, des approvisionnements pour chaque étape 1), ce qui ne fut pas le cas. Au XVI-e siècle on porte le nombre des envahisseurs à un million 1). M o n 5 t r e l e t 1) approche davantage de la vérité lorsqu'il affirme que l'armée de TImür comptait 200.000 hommes. Faute de documenls nouveaux, la discussion reste ouverte. Cependant, un général turc, M. 0 m e r h a 1 i s ') estime que cette année s'élevait à 140.000 hommes. Il s'appuie sur le raisonnement sui vant : Timiir avait conquis S i w a s, A l e p, Ij a m a et B a g h d a d avec deux armées de 40.000 hommes chacune, suivant le témoignage de 'lImiir même. Il y ajoute les garnisons de S h i r a z et d'I !! f a h a n qui pouvaient se monter à 20.000 hommes, donc en tout 100.000 hommes. Timiir y joignit l'année de l'A z e r b a i d j a n, comptant au moins 35.000 hommes. Avec l'année de la T r an S .:J x i a n e (Mii'l/:erii'-an NahrJ, le no.mbre total atteint 140.000 honunes. En y ajoutant un con tingent d'environ 10.000 hommes recruté dans les régions de S h i r w a n, E r z i n d j a n et celui de :tC a r a 'O §. m a n, on obtient un total de 15°.000 hommes. Si on en défalque les 10.000 hommes tombés à K e m a k h, on ob tient un minimum de 140.000 hommes. Ajoutons que le résultat du calcul de M. Omerhalis est confirmé à peu de choSt' près, par le passage d'une lettre de l'Empereur Sigis mond 1). Ces
1) G. F i n 1 . y, Hutor}' of Grüce (Oxford, 1877), II, p . p8. . ') Ch.
R i c h e r,
0". dt., p. S9;
1) E
de
P.
De rebus TUTc�m (Paris, ts+o), p.77; 1
M e s s i a,
M o n l t r e l e t,
(; u s p i n i a n u i.
StlVIJ di f.'ar;e leUio� (Venise, IS64), p. 173· Lo. chronique,
�J.
D o u l! t
d'A t c q
(puis
1862)
p. 8+. "
t)
cu",
O m e r h a l i s. Cf.
Gelc i e h
op. cit., p. 7S•
T a I l 6 <: z y.
Diplomala,ium
rûati01lu",
rel"publica� Rilg!U4"at
f'�",o Hungariae (Budapest, 1887), p. 395, doc du 29 f�vrier 1+36.
APPENDICE Il
LES EFFECTIFS DE L'ARMÉE DE BAYA7.iD En ce qui concerne l'armée de Bâyazid. nous possédons des rensei gnements plus précis, grâce aux chroniques d'1 d r i s B i t 1 i s i et de S a' d e d - D i n qui en estiment le nombre à 90.000 hommes, nombre qu'admet aussi v. H a m m e r. R ü t: 1 C e l e b i 1) va jusqu'à 180.000 hornrnes. D'après Chalcocondyle 1), l'armée ottomane se serait élevée à 120.000 hommes. A en croire P h r a n t z è s, Bayazid aurait disposé de 150.000 soldats au cours de cette bataille. P h î l i p p e d e M é z i è r e s qui était au COUtant des questions intéressant l'Orient, adopte ce même chiffre comme représentant le total des forces du Sullan, au lendemain de la bataille de N i c 0 p o l i s. C'est l a c o m m u n e e s t i m a t i o n d e I c h r é t i e n s d'O r i e n t. Parmi les occidentaux, L o n i c e r u s ') et B e r n ; n o ·) croient que Biyazid disposait de �oo.ooo cavaliers et 200.000 fantassins. Le Chromcon Taroin'num ') et R i e h e r ') vont jusqu'à 200.000 hommes. Nous essayerons de fixer le nombre approximatif en prenant pour base I� rensc::ignements roumis par E w 1 i Y a C e 1 e b i Sur le système des Timlir et des Za'im qui était en plein développement à la fin du XIV-e siècle, bien qu'il ne fût codifié qu'à l'époque de S u l e y m i n 1 e 1\1 a g n i f i g u e. D'après les renseignements d'E w 1 î Y li C e l e b i l), l'armée de Roumélie (Rüm-Eli) se montait à 40.000 hommes au total. L'armée d'Ana') D e t 1 i n,
St..tabibliothek,
1) C b l l c o c o n d y l e,
MI.
Orient
�, Ilu,
roi. -46.
pp. 1-49"-15°.
·) Ph. L o n i c e t u s. p. Z4.
) D. B e r n i n a, P. 35. ') M u t at 0 ri, RIS, XIX, col. 800. '
') Ch. R i c h e "
p.
:WI.
') E w l i y l C e l e b i, l, p. 101.
-
-
LES EFfECTIFS DB L'ARMI!.B DE BAVA21D
totie se montait
tingent de
à
17.000 hommes auxquels il y a lieu d'ajouter Je con
� a r 3 m â n de 1.620 hommes 1), soit en tout 18.620 hommes.
Avec les 26.500 hommes, taIS - le
"S
P i Y il d e et Y a m a
nombre total de l'armée d'Anatolie
se
�
-
dont , .200 Tar
montait à #.740 hommes.
Les deux armées comptaient donc ensemble 84.740 hommes. auxquels s'ajoutent 5.000 Serbes, soit 90.740. Si l'on en défalque les 5 à 6.000 hommes tombés au cours des mar
ches forcées, on obtient le chiffre minimum de 85,000 hommes.
1) Ibid.,
l, pp. IO�-IOJ.
APPENDICE III
DATE DE LA RATAILLE D'ANJ,:ARA chroniqueuni ne sont pas d'accord sur la date de la bataille d' An�ara. S h e r e f e d - D i n 'A l i Y e z d i fixe cette célèbre bataille au vendredi t9 du mois de Dhu'I-J:lidjdje 80{ 1), que son traducteur; P é t i s d e I a C r 0 i x a lu erronémentZilcade, c'est-à-dire Dhu'l-�a�de. M i r k h w a n d ') et K h w i n d e m i r adoptent pour date ce même vendredi 19 Dhu'I-l;lidjdje 804. Dans son 'Adjii'ib aI-maJidiir fi naWli'ib Tîmiir 1), A � m e d 1 b n �A r a b s h li h iSsigne pour date à la bataille d'Anl�.ara, le mercredi 27 de Dhu'I-I:Iidjdje 804. qui correspond au 28 du mois de Tarnmür.. Les plus anciens chroniqueurs ottomans, U r u d i b e n · 'A d i 1 et 'A s h i k P a s h a - z a d e, ne donnent aucune indication sur la date de celte mémorable bataille. N e s h r i se contente de mentionner qu'elle eut lieu trois jours avant le commencement de l'an 805 de l'Hégire. 1 d r i s n i t 1 i s i indique la date du vendredi 13 J\:1u�arrem 805, ce qui est doublement inexact car le 13 Muf).arrem 805 tombe un dimanche. La Chronique anonyme publiée par M. F. G i e s e '). que M. F. B a b i n g e r attribue à M u l). y i e d - 0 in IJ), soutient que la bataille fut livrée un vendredi. M u � t a f li D j e n i b i donne la date du 26 Dhu'I-J:lidjdje 804_ S a�d e d - D i n assigne comme date le vendredi 19 DhU'ï:"J:lidjdje 804, vraisemblablement d'après S h e r e f e d D ï n. Quant à M u iLes
_
.
-
•
'} M•. persan de
Il Bibl. N.t. Pari., No•. 70 et 7J, fol.
356 V.,
c'.>IlIWI68 par Sylv.
de Sacy, op. ci,., pp. 49J-49l. ") RaN1"t a/'Iafd tr.d. D. P r i e e, t. IIJ, p. 39). ,) I b n 'A r . b s h l h, IV, la, p. 197. ') A n o n. G i e s !:, l, p. J8 ; II, p. H.
1) F. D a b i n g e "
Die Gn�hichhuh,.ri�, dn OmtQ"m, pp. 73-74-
-
-
DATE DE LA BATAILLE D'AI'o"KARA
..
,
t a f a b e n 'A b d u l l a h, connu sous le nom de I:I a d j d j i K h a_ t i f a, on lit dans ses Ta�tDim ül-tewiiri� (Tables chronologiques), la date du 9 Dhu'I-l:Ii�� 804. Mais on peut se demander avec S y 1_
( � C-ll ) c-t' ).
v e s t r e d e S a c y l) si le texte primitif ne portait pas le J9 qui serait devenu, par une omission de copiste, le 9 (
historiens arabes d'tgypte, M a � r i z i I} et Je �ac;li 8 e d r e d - D i n M a l]. m fi d a 1 - 'A i n i 1) placent la bataille d'An�ara le 5 Müryarrem. A b u'l - M a I:t i s i n b e n T a R h r i b e r d i 1) adopte la même date que M a � r i z i, oubliant que, dans un passage précédent, il assignait à la même bataille, la date du mercredi 27 Dhu'I-l;Iidjdje 804, qu'il fait, erronément, coïncider avec le 28 Epiphi des Coptes;-identifiê au mois de Tammüz 5), Parmi les chroniqueurs byzantins, P h r a n t z è s ') dit que la ba taille d'An�ara fut livrée le 28 juillet de l'an du monde 6,910 lt402 l C.} L'auteur de la Chronique bulgare publiée par 1. B 0 g d a n 'l, et G e S a g r e d 0 8), indiquent tous les deux le 28 juillet 14°2, Un T a r d o autre contemporain, G i 0 v a n n i e 0 r n a r 0, fixe cette bataille au 26 juillet J402 '}. Mais ce dernier n'était pas un témoin occulaire, tandis que G e r a r d o S a g r e d o se trouvait plus près du théâtre des opé rations, à B T O U S S e. Il avait, en outre.)'avantage de tenir ses infor mations d'un témoin occulaire, P i e t r 0 L o n g o C a n d i 0 t t 0, qui avait été enrôlé dans l'armée de Bayazld et, comme tel, s'était battu ! A n � a r a. L'archevêque J e a n d e S u l t a n i y a fixe, dans son opuscule écrit pour la Cour de France, J'événement à un vetUJredi XXVIII jour de juillet lOlo Il est suivi en cela par l'auteur de la Cnronografio Regum Fran COTUm lI). Le chroniqueur italien J a c o b d e D e l a y t 0 le recule jusqu'au 24 août 11). Deux
') S y 1 v. d e S a e y, op. cit., p. 491. ') Ms. arabe de la Bibl. Nat. Paris, No. 17a8. ") M•. arabe de 1. Bibl. Nat. No. 15#' 1) Ms. •rabc de l, Bibl. Nat. No. 1787. ") S y l v. d e S a cy, ibid. ") P h r a n t z è s, 1, 19, p. 67.
'} A"hjv fur dafiùche Philologie, XIII, p. 534 (texte), p. HZ (trad.). ") Anm-ze p. 129·
') Lcure de G. C o r n a r 0, filml'.U p. U,5· ") H. !Vi 0 r a fi v i l l �, Mémoirr sur Tl2merlan rt la Cour, par un Dominicain (J e a n, Ar e h e v e q u e d e S u l t A n l Y II.) cn 1403 (Paris, I�94). p· 'J7· Senmy wnt, XV·e chal'.
") t..d. 1:1. M o r a n v i l l #: (Paris, 1891-189)). p. :lOI. U) A'IrI.Q(eJ EsI�tJ, dans M u r .. t 0 r i, RlS, XVIII, col. �n.. -A.
".
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
témoignages, deux seulement présentent un certain intérêt parce qu'ils émanent d'autorités de premier ordre : 1. L'opinion de S h e c c f e d - D i n 'AI i Y e z d 1 qui assigne pour �te à la bataille d'Anl;tara. le vendredi 19 Dhu'I-Hidj�e. opinion que SUivent M i r k h w i n d, K h w ii n d e m i r, S a·d e d - D i o et probablement aussi I:I il d j d j J K h a 1 i f a. 2. L'opinion d'A .f1 m e d I b n 'A r a b s h a h : le mercredi 27 Qhu'I-J:lidjdje, qui correspond au 28 juillet, concordant ainsi avec l'indi. cation de-N e s h r i, et approche de celle de M u , ; a f ii D j e n a b 1. S y 1 v e s t r e d e S a c y a montré que le 19 Dhu'l-l:l'idjdje 804 ne pouvait correspondre à un vendrt-di, ni le 27 Dhu'l-l;Iidjdjë à un mercredi, ni dans le système de G r e a v e s (époque 15). ni dans celui des i les dates (époque 16). auteurs de l'Art th vérifer Suivant G r e a v e s, le I.-et Mu�arrem 804 correspondait au mercredi 10 août 1401, le 19 !2hu'J.J:lidjdje au mercredi 19 juilJet J402, et le 27 Qbu'I·J:iidjdje au jeudi 27 juillet. Selon l'époque 16, le I-er Mu�arrem 80+ coïncide avec le jeudi I I août J401 1) ; le 19 Dhu'I-1:Iidjdje 804 tombe un jeudi et correspond au 20 juillet, alors que le 27 tombe un vendredi et correspond au 28 juillet ou TammOz, comme l'indiquait 'A r a b s h li h. La date indiquêe par 'A r a b !...h i h présente donc un élément appré ciable de concordance interne, MaÎs elle a encore d'autres avantages sur celle de Sheref ed-Din. J . Concordance avec l'indication donnée par N e !Jl r i. 2. Concordance avec la tradition gardée par 6..h e r e f e d - D i n et M u h y i e d .:. D i n e 1 - D j e m a l i, qui, tous deux, placent la bataille d'An�ara un vendredi 1). 3. Concordance avec les dates transmises par les chroniqueurs euro péens contemporains, appartenant à divers pays, et qui, vraisemblable ment, n'ont pas eu connaisS3nce mutuellement de leurs travaux : l'arche vêque J e a n d e S u l t a n i y a , G e r a r d o S a g r e d o, l'A n o n y m e b u 1 g a r e et P h e a n t z è 8. Ajoutons encore que la date du 28 juillet est confirmée par une note contemporaine 1). +. La date d'! bo 'A r a b W li h approche, à deux jours près, ceBe indiquée par G i 0 v a n n i C o r n a r 0, dans sa lettre du 4 septembre De tous
ces
-
-
--
-
.
-
1) Cf, OnnQ1fÙdu Zeitr.dr1llUf6D1
--
•
-
-
1 DATE DE
LA BATAILLE P'ANKARA
n,
14°2 ; or, celui-ci devait itre assez bien informé en sa qualité de tuP'4cotrUJo, envoyé pour défendre Constantinople contre les Turcs 1). EUe approche, à un jour près, celle indiquée par M U Il f a f il D j e n a h I, et aussi celles données par I d r i s B i t l I s i. M a k r i Z"Ï et B e d r e d - D i n M a � m li d a 1 -
5. 11 Y a encore lieu d'obsef'\lcr que B e d r e d - D i n M a h m Q d a 1 - 'A i n i hésite entre le 5 MuJ:tarrem et le 27 Dhu'I-l;lidjdje 804. Il est probable que la pr�mière de ces dates est celle du jour OiJ.ïa nou •
velle de la défaite d'_.o\n�ara arriva
Égypte.
en
6.
S a'd e cl - D i n, le seul chroniqueur ottoman important qui sou tienne, à notre connaissance. la date du 19 Dhu'I-l;Iidjdje est contredit -par ses compatriotes.
7. Les affirmations de
Mirkhwind
et de
Khwandemir
peuvent être facilement réfutées, car elles se basent sur l'autorité de S h e r e f e d - D i n. 8. La date de la bataille d'An�ra peut être vérifiée d'une façon encore
-
S he re f
plus précise.
e d-D1n
relate que Timur envoya, immé
diatement après l'issue de la bataille, B r 0 u s s e.
Mu9ammed
Sultan
à
D'après le chroniqueur persan, le mIru aurait mis cinq
jours à faire le trajet. Or,
Gera rdo
S a g r e d 0 qui quittait precipi
tamment Brousse le 3 aolÎt 1402, précise que ce jour - là arrivèrent dans cette ville les genti dei
3
dettQ Tnnir. En prenant pour base cette date du
août 14°2, on obtient, · par la soustraction des cinq jours employés au
trajet, la date du
28 juillet 14.02.
-
Pour tous ces motifs, nous nous décidons, avec M o r a n v i I l é. auquel
cependant beaucoup d'éléments de concordance faisaient défaut, notamment les indications de N e s h ri, M u h y i e d - D in, G e r a r d o S a g r e d o et G i o v a n n i C o r n a r o, - pour la date d'l b n 'A r a b � a h, contem
porain de la bataiUe d'An�rn, et qui fut à même d'obtenirdes renseignements exacts à S a m a r If a n d, d'abord, à la Cour de M e 1;t m e d l-cr, ensuite. Quant aux considérations de chronologie musulmane, qui décidèrent S y I
v e s t r e d e 1; a c y, à rejeter, avec quelque scrupule d'ailleurs, la date de'A r a b R h a h, elles nous paraissent négligeables car, par suite des fréquentes contradictions de M a k r i z i, elles se réduisent à l'unique affirmation de •
.ê...h e r e f
e d - D i n, qui place le 24 Rama4an 804, un vendredi et non pas un jeudi, comme cela eût dû être suivant les calendriers perpétuels de l'époque 16, qui considèrent l'année 804 comme une année intercalaire.
Cette affirmation isolée nous paraît de peu de poids devant la con cordance des témoignages des analystes orientaux, grecs et occidentaux surtout, devant l'assertion d'un témoin occulaire tel que L o n g o C a n d i o t t o. et ,
') Sen. Misti,
(01. 6:1:, dans
N.
10
r
g a,
op. nt., p. r"t.
Pie t r0
APPENDICE
IV
LA CAGE DE FER Les recherches de H. A. G i b b o n s 1), de M. N. M a r t i n o v i t c h l)
K ô p r ü 1 ii 1)
à démontrer que ï unür fit voyager son prisonnier dans une cage de fer, transportée à dos de chameau. Nous nous bornerons à ajouter à leurs arguments, les obser de M. M e � m e d F u a d
et
tendent
vations suivantes : a) L'ardent plaidoyer de
M i r !..b w a n d en faveur de la magna
nimité dont l uniir fil preuve au cours de
son
premier entretien avec
Bayazïd nous paraît suspecte. M ï r k h w a n d insiste trop sur l'authen ticité de ses informations qu'il déclare tenir, par l'entremise de son propre père, d'un témoin occulaire, S e y y i d A � m e d T e r kh a n. D'autre part, il passe avec trop de légèreté sur la captivité du Sul,iin, alors qu'il s'étend largement sur des événements moins importants. Cette omission paraîtrait fort étrange, si elle n'était dictée par Je souci de préserver la réputation de Timür. Son cas explique celui de ses prédécesseurs, N i z a m e d - D i o S h a m i, S h e r e f e d - D i n 'A l i Y e z d i et I;I a: f i r; E b r ü. b) T h o m a s
d e M e d z 0 P h mentionne la captivité de Biyazid
sans entrer dans le moindre détail, alors qu'il insiste sur les massacres de Timür qu'il traite de t y r a n 8 a n s p i t i é. Son silence s'explique par
un
manque d'informations véridiques,
car il nous
dit
lui-même
qu'après Ja bataille d'An�ara i l s e p a s s a t a n t d e c h o s e s i n o u ïe s
q u'j 1
est impas
8
ib1e
d e i e s r a c o n t e r ').
S c h i J t
b e r g e r, J e a n d e S n l t a n i y a, C l a v i j o et les byzantins D u c a s et C h a 1 c 0 c o n d y 1 e durent se trouver dans la même situation. ') Op. dt., p. 2SS, note 1. ") La cage du Sultan B6Y4kid, dam le :J()tlTno.l Asiatique, '9�7, CCXI, pp. 1JS-' J7· 1) Y,ld,"", BeytUid'j" elareti (Je inimari h4kkltJda, dan. le Bellaen, l, No. �, 1 avtil
'9J7, pp. S91-60J. ') Op. cit., p. 9S.
-
-
LA CAGE
DE na
c) JI Y a enfin une concordance très importante entre les informa
tions des chroniqueurs arabes, byzantins, turcs ou occidentaux que les circonstances rendirent à même d'obtenir des renseignements précis sur
la captivité du Sul\in.
[ b n 'A r a b s h a h, qui fut emmené à S a m a r � a n d par Timür, après la prise de D a m a s, et qui séjourna dix ans li la cour de M e !;l
1 en qualité de secrétaire particulier, mentionne l'épisode de la cage de fer 1). me d
P h c a n t z è s, qui vécut dans la familiarité des trois derniers empe
reurs byzantins et qui recueillit les récita
des
«personnages savants et igés
de la cour impériale, du conseil et du sénat _ :1) en parle également a). U r u d i b e n 'A d i l, un des plus anciens chroniqueurs turcs qui utilisa le M��ibniime de Y a k h s h J, dit textuellement que Timo.r fil
faire, d'après l'avis du S:dtin lui-même, une cage de fer.
Yi!din m ' flll en/ermi un chametll.' et ({lU l'on emporta a).
dans cette cage que l'on chargea ensuite sur shik 'A . P a s h a - z a d e nous transmet la relation d'un témoin occulaire qui se trouvait auprès de BayazId à A n l;c. a r a, qui suivit ensuite M e ry m e d à A m a s i a et qui devint �hot!ia na'ib à B r o u s s e sous le règne de M u r a d Il. Ce na'ib déclara 3
que nmür fit faire
une
entre deux chevaux.
'.A s h i � P a !..h a - z i d e
litibe qui rwetnblait à une cage 1)
et qui fut plach
Nes h r i fait entièrement sienne cette relation ').
Mu�yï
e d - D i n,
qui refondit les anciennes chroniques otto
manes dans son Ta'ri�-i Q/-i 'Osmân nous donne unt version détaillée Bur cet épisode 7).
Quand aux témoignages tardifs de I. li t f 1 P a s h a
)
1),
de S e y y i d
et d'E w l i y a C e 1 e h i 10), leur seule importance est de
L o � m an
1
de
ed
prouver que la version de la cage de fer était en faveur parmi les chro niqueurs ottomans du XVJ-e siècle. Les critiques d'Idris B i t 1 i s i et S a�d
_
D i n Il) sur lesquelles v, H a m m e r fonda
théorie a), en font foi.
1) I b n ' A r . b . !.l! ih, VI, 10, pp. 195-l97· ") P h r a n l :t è l, pp. 66-6,.
') Id., p. 85. • U r u d j b e n 'À d î l pp. 36 et l04. 1) 1f.afel Ribi bi, ta'È!ti,ewtf1l, '1 1 h i � P I •...h a - :Il i d e, p. 79· ') Nc !..È' r 1. p. 367. ,) A n o n. G i C le, l, p. 46; n, pp. 6:1..--63· 1) Ta' r i !]} - i, p. 59. ") Mudj.nl ill�,Wmdr .t Sh4lt1l4me-i 41-i 0,II14II. lO) l!;(["Hammer, l, pp. :t9-30 : II, pp. :t1-2:l. l') Op. cit., J. p. :130.
") Gelthicht�
ri"
Onrumil"hlll
1ùJ'clm (Put,
t827). pp. 3t'-3u.
sa
célèbre
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLJR
d)
L'étrangeté de cette coutume orientale frappa l'imagin2tion des chroniqueurs occidentaux qui s'en emparèrent 1) et brodtrent sur ce thème sensationnel. Ce fut ainsi qu'apparut la version suivant laquelle Bàyazid aurait été traîné comme un buffle 3 la suite de
son
vainqueur
).
'
Ses chaînes devinrent bientôt des chaînes d'or a) et accompagnèrent la
version de la cage de fer "). On y ajouta, en l'amplifiant, le récit d' 1 b n
fA r a b � a h ') sur les outrages commis envers la princesse 0 1 i v é r a '} ainsi que le détail que Bayazid aurait servi de marche-pied
à
TImiir ').
La comparaison du sort de BiyazId avec celui d'un chien ') donna naissance
à
la légende que le Sul!an mangeait sous la table de 'I1milr en
compagnie de du('ns .).
1) D o n a d o d a L e z z e, op. dt., p. t O i P a o l o G i o v i o, Vida dû Gra" TfUMTl41t, escripta por P a o 1 0 J o v i 0, Obispo Je Ntnhna i!1I �WI Elogio. Traduzidos par el L i c e n e i a d o G " p a r B a e z ., p. l U ; P. P e r o n d i n o, op. cit., p. JI . ') R e l i j( j e u x, III, p. 48 ; L e L Il b o u r e u r, Hillairtl de Charlel VI, p. 4a3. ') A. G i u s l i n i a n i, A"tUlli, Il, p. aa6 ; R ll b b i J o a e p h, p. a56 ; S e n1 U y v e n t, IV-e partie, chap. VII. ') T h . S p a n d u g i n 0, De la orjgi,,� de li Imperal.ori Oltomani, ordi"i de la emU,forma dd rutrregiar., larfJ re/igio>le, rito lt cfUlumi dda >ltUio>ltl, dlns C. S a i h 1 a, D«UlflentI, IX, p. IH ; Ch,U1ficon Tarvisimmr, dana M u r . 1 0 r i, RIS, XIX, col. 801 ; J. C U l p i n i a n u I, pp. 59--60; Ph. L o n i c e r u a, p. :t+ ; J. B , E g n a t i na, op. cit.; L. B o n i n c o n t r i, A"ndn ab 1360 ad 1458, dans M u r a t o r i, rus, XXI, co\. 88 D. ; F o r m l n t i. N e r i o l a vlI, pp.18-1 9 ; P. D e r s e r o n, T,aili dn Twta,u (Pari., 15J9), P. '50; \V. D r e c h s l e r, p. :tJ. 'l Op. cil., VI, 12. p. aoo. ') P. P e r o n d i n o, p. 3 0 ; G. S . g r e d o, op. cit. I, P . 7 1 ; Ph. L o n i c e· r u s, ibid. ; F o r m a n t i, N e r i o i ll v a, ibid.; D. B e r n i n o, p. 34; J o. D a p t. P o d e s t il, P. 50. ') G. S a g r e d o, ibid. ; C b. R i c h e r, éd. 1640, IlI, p. 79 ; I. C ", s p i n i· a n U I, ibid. ; P h. L o n i c e r u l, ibid. ; C. C a m p a n a, p. 8 v ; R a b b i J o a e p h, ibid.; F o r m a n t i, N e i"i o l l v a, pp. 18-19 ; P. M e l s i a, op. nt. p. 3-4-; P. B e r g e r o n, illid. ') B e r t r a n d M i a n ll n e l l i d e S i e n n e, op. cit., pp. 139-14°. ") G. S a g r e d o, ibid. ; I. C U l p Î II Î a n U B, ibid. ; P. M e l l i a, ibid. ,' P h. L o n i c e: r u l, ibid. .. C. C a m p a n ., ibid. ; R a b b i J O l e p h, ibid. ; F o r· m a Il t i, N e r i o 1 a v a, ibid. ; L. G e r v a r i U 5, D, Turc"ru," origine, moribus el rebus Kesm cQm,"e1ll.arjj (Florence 1590), p. 6 ; Srnsuyvetlt, XV-e ch.pitre:.
-
A N N E X E
DOCUMENTS RELATIFS A LA BATAILLE D'ANKARA •
1.
LETTRE DE TIMUR AU RÉGENT DE CONSTANTINOPLE Il Procuratore, Principe
cesco,
10
2),
dell'Imperadore Cmrmanoli '), Frate Fran
quale voi mandaste con Sandron '), sono venuti, e hannomi portato
vostre lettera. Noi le abbiamo vedute e lette. COS! come
pri i!rente
)
'
vi
diciamo
de
le dette vostre Iettere per le quali fu confennato il nostro amore
più di quel ch'era avanti pel bene deI mondo. Ho confermato bene l'amor nostro, quando la prima volta Frate Francesco veniva 5); l'Imperadore di Trabizonda ') gli diede grand'impaccio, che fu dato a'nostri addosso, e noi caminammo con Dio per quella si fatta cagione, e feci ch'egli ebbe
vend galere apparecchiate bene a venire ; e se le nostre parole sono veri tien�, che vengano di quà le vostre ambasciate, onde noi siamo, che dob
biamo andare sopra Gerdon '). Cosl come i vostri verranno, noi parleremo insieme di quelle cose che ne farà di mestieri. Imperocchè non abbiamo mandato Frate Francesco, perchè noi aspettiamo da parte di Jeron Bai
setto ambasciata, perchè è venuta novella ferma, che è venuta sua amba sciata di Baisetto, e stette insieme Frate Francesco con quell'ambasciadore. E disse Frate Francesco verso quello si fatto ambasciadore: che il tributo,
1) M. S a n u do, Vite iÙ'DuchidiVrnelria, dans L.A. M u r a t o r i, XXII,coI. 797 C - 798 D. L'entrée lm guerre de l'Italie nous a malheureusement emp&:hé de re monter jusqu'Ii J'original (B i b 1. M a r c i a n a, nu. Italiani, Clasltl VII, codici 800, 801). ") J e a n VII, fils d'A n d r o n i c IV, empereur du 14 avril au 17 septembre 1390 ct régent de l'empire pendant l'abgence de son oncle. ") M a n u e 1 II (1391-1425). ') Cf. plua haut. chapitre II, p. 39. note 4. ") Sm. Mi�ti, Notai di Ccmdia, AtH tE FranCISCO Avonal, d'n" N. 1 0 r � a. Not" et Extr4it�. l, pp. lIa-1I3, ID teptembre 140J. ') M a n u e l III. 1) G e r d o n et J e r o n, mauvaises leçons pour Y i l d i r i m.
lA
,
..
CAMPAGNE DE TI�R EN ANATOLIE
che dava Costantinopoli e Pera a Baisetto, al presente quello si fatto trÎ
buta 10 voglio d:lre a Ternir grande Signore. E di questo Doi siam d'accorda.
E per questa cagion si (atta non ho votuto clar Catica a Baisetto. E ora al presente perchè Baisetto non vi lascia passare 1),
iD
gli cammino addos80.
Se Baisetto non renderà 1) i luoghi, e i castelli, e i danni, e gl'interessi, che v'ha fatti, a me non appartien combattere con csso. Di qUI al pre sente s'egli vi rende le vostre cuse,
voi
ne me scriverete. Scrivetemelo
chiaro ; che per la briga che fu data a' nostri in Trabisonda. io son venuta in persona sopra la testa di Trabisonda. perchè non abbiate atcun dubbio.
E quello che mi dovete scrivere, scrivctemelo chiara, perchè l'Irnperadore di Trabisonda e j suoi verraono da noi, sicchè il patto che abbiamo da noi a voi sia fermo e veritiero. Cià che questo Isaac
vi
dirà, e quello che vi
scrive la mia Jettera, è chiaro, che voi dovete togliere galere 20 e dovete venire in Trabisonda. Noi t con Iddio avanti e con viso netlo e con fede, siamo usciri per camminar chiaro. A dl JS . di maggio ')
è fatta questa
Jettel1l, e per ma,gior fermezza ci abbiam posti j nostrÎ sigilli.
•
1) La flotte turque tkn. Misti
ioe
trouVllit hIIbituellemcnt aux environ. de
G Il I I i p o l i. Cf. le
du a3 avril 14°1, reg. 45, fol. 7'''-'77; N. l ° r g a, QP. cit.
) Vi renderl. •) Cette lettre:
l, pp. 10<,1-1 10.
'
ut
du 15 Mai 140a.
-
-
LETTRE DE SER GIOVANNI CORNAkO, . SOPRACOMITO . D'UNE GALtlRE DE CANDIE (CONSTANTINOPLE, 4 SEPTEMBRE '40.) ')
•.
A di 6. d'agosto venne la nuova della rotta dei Turco 1), come a di 26 di luglio 3) s'affronta t'oste di Ternir con quella dei Turco in Angonin fol, pet tal che Bajazette è statto roua, e la sua gente s'è dispersa, e qu:mto efa valente, tanto gli è venuta l'opposto, che 800. Tartari con 4 frecee per uno, e con tristi archi, e cal di loro senza spade cacciaron forse diecimila Turchi. Il giorno che venne la detta nuoYa, noi andammo colle nostre galere a guardare il pas!>O de'Turchi sullo Stretto 6); onde determînarono, cbe non si dovesse levare alcun'uomo dell'oste dei Turco, ') che su quella 1) M. S . n u d o , op. cil., L,A. M u r a t o ri, XXII, cul. 794D-79SE. Il Y' deux G i o v a n n i (Za .. · chi) C o r ra . r o : Le Cil, de Su G i o v a n n i C o r n l r o. J'lU teur de la lettre que nous publiOll$ et un Zanachi Cornaro, fib de S e r F r , ft c e , c 0 C o r n a r o , charg� d'une mission ,uptb du recteur de CRte (CIl1HliQ,Dwcali 1�-14l"', QUQdenw 7, N. 1 0 r g a, op. rit., l, p. 187, 4 novembre 1400). Notre Z , n a � hi. C o r n a r o, membre d'une de, 17 famille_ t tribwLizic , (M o l lD.e n t i, Slori,a di VelmQ 7IlUQ citQ �rWatQ., l, p. 58 note) avait ttt' envoyt' avec B e r t u � e i 0 0 i e d 0 dt'feodre C o n , t a ft 1 i n o p I e contre let Tura • Qd curUNliam lirai, ad J>'I'ohihmdu", '" TlI'I'chi /(IU'I'ftll tTCf1Ilit"m Npn GTdiam. {&". Mùti, reg. 46, fol. 6z, N. 1 0 '1' g a, (f/I. tit., I, p. 14'). C o r n a r " krivit cette lettn: poUr se dt'fendre des aCcuM.tion. , Je rQubDnïJ, e:dOl'�, d alIiÜ _�, (ONuui'n, P.n dichmf Ç_rhitun c0fltr4 IIoruwnn IIQsiroMU!l et. cum ttmlo Oflnt rwJtri dommii, in trtgetaMo 7\m:ho r ri a&u ,mul C'IUII ipJ4 fÎIIs gaIM nq,n C,«i.a", tU 1ru:WuùJ iJwJI eonduci t-' a&u barchal tU ejul (Onrel"" dum tlld alt Nard, ct in cul.pM Je kI Tria et aliil lncÜ araum,uÎtrti, tirlil4ti CÀltII4.'i.opolitlllft ' (Lettre du D o g e d e V e n i . e au D u e d e C r � t e, Candia, �aIj 14oa-1436, fol s8v-S9, N. 10 r . a, tl/J. tit., l, p. Il4). ') B ii y l z ld. ") Sur Ja date de la btltailk d'A n il; a , a voyu: J'appendice III, pp. 1 1 6 - 1 1 9. ) A n 1!- a r a. ') S t r i c t u a R o m a n i a e, lu D a r d , n e l l e •. ') Cf. t. .ltttrt de Ser M a r c o G r i m a ni, Q.J!I'M p. 137 d la rtkltio1t de G e , a r d o S a j , e do, ibid., p. ' l ' . •
LA
,,6
CAMPAGNE DE T1MUR EN ANATOLŒ
riviera erano r�dotti tutti queUi, cbe scapparono daU'oste deI Turco, pre gando, che fassero passati in Grecia 1). Del che io fui lasciato in un passa a guardare. e io guardavalo troppo bene. E stando io ivi a guardare, anche colom 1) aveano detenninato di lion passare alcuno. Misera mana tutti colle gaIere a passare, e passaronne tutti quanti seppero e potcrono, e gua dagnarono ciô che VOllf'M ') Pascia passati due giorni, mi venne mandata di far cio ch'io volevo, conciosiachè tutti facciano cib che vogliono. E inca minciai a passare. e non avevo passati dieci uomîni cristiani, che un legno di Turchi si mise anch'egli per passare di sopra un poco di là che stava. E mi deliberai d'andare colla galera verso deI legno. Il camito mio Eece atto al nocchiero, che vada verso il terreno, per giungnere pÎu presto il legno. E i Turero di terra mi ferirona 16 uomini, sicchè non potei tare più niente. Pel simile gli altri, che passavano, incominciarono ad ispoglîare e forzarli in mare, di che la festa cessa, sicchè niente mi valse questa rolta, benchè levai alcuni Greci cristiani poveri per riverenza di Dio 40). E non videsÎ mai tanto peccato di gente, com'è in queste parti, che tutte le maremme sono piene d'uomini spogliati, nascosi dentro le .
grotte.
') L'iuteoticité de cette ü mnatÎon est oonfirm6e par
un
Tiwwr-bti, diltlll
pu.age du Ras/W, reg. S,
Zamhnlamu, confli31:nlJt d i" CMl/lidM jlorunal mag1JlI1If 7'MTchum el �od Imttl t31:rrci.lMs diai n,'chi, �tI tLt:lI'r. ,tftdvm nlllQ",.,6,y victorÏl, d"lirraveranl fllgÏmlts ad l'IIG'ÏJias, pro f� trllffm mpa Grtci.am ft pro vitmrdo uMl d rapiiUJI hOIÛllm iplOI jnutpJmCivm . (N. 1 a r i' s, fol. 61V
-{ia du 6 septembre 1"03: • tpIlJl1
tI/J. dt., J,
p. 140).
., Lu GEnois el Je, GTec.. 1) cr. Symlieamenta P�t II, roI. 43-44, N. 1 0 r g s, op. dt., I. pp. 74-"75; COffI,U. tÙ la rolQffU th Pha, fol. 50 v. MCCCIII dte. VIlU Januarii, ibid., p. 58; CI a v i j 0, 611. de StviUe, fol. 26v----6 -:l 1.; G. S t e l h, dans L. A. M u n t o ri, RIS, XVII, col. U94; Chronichoh TarfIisj"um, ibid., XIX, pp. 80t A-B. ') Pif k. Sm. MÎ4tÎ du 'U man 1403 (reg. 46, fol. 68 V., H. N o i r e t, 0fJ. cil., p. 143) le Sénat ordonne: au gouvernement de C r � t e de le ..sir de ... pe:Tlonne et vote une enqulte r pa tJ/if[lUlm rrmbariatll f; le 2-4 man on prend du djepoaitions pour le rdkhcr fflO)WUlIIlt IUle caution de 6000 ducats;· il devn., en outre, ,'enpgtt l ie pri· .enter lI V e n i . e devant les . advocuti eomnrunil f $OU' peine de 2000 ducats d'at:neD.de. Se. bietl, restent seque8Ir&. Z a n a c h i
C o r n a r 1) râlait lI a'6;:happer (Sn.. Midi,
ret[. -t6. (ol. 85r., IL N o i r e f, p. 145). L'imtruction du piocb de démontrf d'or.
On
_
culpabilitf, on le condamne
Se r
M.rcu.
man
I.IU
(Sm. Midi,
H. N o i r e t, p. 146). Mai. en 1404, Z. C o r n s r 0 eJlt e:Dvoyt Michel
et
Ser
G rA n e ' • ad pœt" FalflD80lte Il Si';' • et en p. 9, 2.-4
a}'Ut
byperpre. de CrMe et 100 ducata
d6cide de le priver du aupracomitat de. galhe. pendant cinq
«g. 46, (ol. 99 V., avec
à payer 3300
Diedo
1404).
M o i ei,
, Ro::uz;r'
notifier la f
(C.
pail[ conclue S. t b 1', Cf. dt.,
aVèc t.
l,
LEl"iRE DE SER GIOVANNI CORNARO
,
..
Ternir ha preso Bajazette con sua moglie, ta figliuola di Lazaro 1). Ha posto fuoeo in Bur8ll '); ha levato tutto l'avere di Bursa, dove sta ara sua figliuolo '). Egli va in persona pec mettere in possesso alcuni Signori Turcbi, che ha ((Jn lui "). Mena anche Bajazette COll se; e suo figliuolo CaJapin 1) è passato in Grecia con circa SOOO Turchi, e sta tristarnente, e domanda la pace di Costantinopoli, e di dare le sue galere, e dare Gallipoli, e dare un
gran confine di Grecia '). Questi non osa di far niente per tema di
Ternir. Non 50 quello che ne seguirà. Evvi mal govemo in questa terra.
Questo Imperatore 7) sta sempre in letto ; non fa alcuna provisione che si:!. al mondo. Finalmente vanno questi fatti come la fortuna fosse slatto
li mena. S'egli
'uomo, avrebbe conquistato fin mo tutta la Grecia. onde
un
adesso è casi ferrata questa terra, come non
fu mai. Varrel volenùeri per
bene della nostra Signoria, che il Capitano deI Golfo ') fosse qui con alcune galere,
che potrebbe fare assai bene, che dei tutto questi fatti non pen.
dessero a'Genovezi, che mi pare che la maggior parte vinca. Per me si fa quel ch 'io posso, ma non ho Hbertà. 1)
princ,.,ae OIivl!ra s'était rl!fUjfi6c à Ye li i - S h t h i r, 8\'tC let deux rillet. de B 1 y . s I d cc la rilJ1cl!e de M u 1 , . f i. EUe tomll., pri.onnim cC partagea 1. c:sptivjté de B I y . Z 1 d. T J m Il r l'obli� II lt oon� à l'iAllmÎsrnc. Elle fut, plu. tard, rendue Lt
l llOn frm, le dcspote :f: t i e n n t L a z a r e v i é. 1) N e a h r J, P. 368i C h , l c o c o n d y l t, p. CS8i O u c a ', p. ,ai Rûatùm de G e r a r d o S a , r e do, _ne p. 130. 1) M u h a m m e d S u l t ln, petit-Cils de T i m O r. ') y ,'K'ü b C t 1 e b i, ex-gouvtrneur d'An k a r 1. reçut Jel ville. de K ü t 1 h i y a et de � , r . - I;I i , h (S h e r e f e d - O l n, V, LIX, IV, p. 60) . ou O o m i n i C l l a b i, mauVlli.sH Jc.çons pour C e l e bi, titre •) C a l a p i n qu'on donnait aWl lila de. Su.lf:lnt. Ln documrnts europ\!en. Je réserve à S li 1 e y min, le fiil ainé de B 1 Y a a t d: le document du 7 d6:::embre 14QZ ptrle d'Wl. 1 Dvmini ÇoiDbi, jiIii ��i 1 qui ne peut �rt que S u l e y m " n (Cf. N. 1 0 r g a, op. dt., l, pp, las-n6). ') Cf. N. 10 r.c a, Prit:il� lui Mohamerl 11pmlP1lPa4, d3nI A1taUU� RQ.. N1Ie, S. Il, T. 36 (19IJ-1914), M�riile St€(in Id�e, pp. 85-88; R. P r e d e II i, Diplomaramm, vnuto_levanlÏ1Jum, t. III, pp. a90�93, no. IS9· ') Il ne peut etn: question de M . II. U e 1 qui Ile trouVllit enoore il Pari, où il n'apprit que Je 1 novembre l40a, jour de la To.. s . int, la dUaite de B 1 Y a J; 1 d. Il .'agit, aN doute, de J e 1 ft VII qui, désorienté depuil que le d�rt de Ch. t e a u m ° r 1. ft d lui lai,..ie une entière Iibert� politique, chercha pllr tOUI kil moyen., dont une prttefiduo maladie, à g.gner du tt:mps jWlqu',u retour de M a n u e 1. L'hypothhe de B e r li e r d e X i v r ' y, op. cit., p. laZ, .uiVl.llt laquellt J e 1. II. aunit fait rtpandre prl!matur� ment la nc>uvelJe du rctuur de M a II. u e 1 et d'une prâendue maladie de oc: dernier, nous �rait difficile . "dmcttIe. Le tit« d'empereur s'appl;qI..Ie bien ici à J e 1. II. qui Je porto dès lt ::t novembre 138a (Cr. la trau .. cÏion avec ICI Ginoi., rtproduite par L. S a u 1 i. op. dt., II, pp. a60-26,), 1) A D d r é B e m. b ° était eapitaine du liolfe (C. S . t b a l, op. eSt., n, p. al, doc. •
DO.
1139, aa avril 14(1).
•
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN AI'lATOLIE
'
,,
AI dl presente il Capitano delle Galere
cogli ambasciadori di Ternir
va .ad agitare di tregua. In effeto noi siamo esCÎti da un laberinto e siamo in un'aItro.
Ci
aspettiamo ara la faccia di Ternir. Quello ch'egli vorrà dire,
iD penso che varrà passare in Greaa J)� e se la ventura vorrà taoto male, tutti questi
luoghi di presente sooo perduti, e magara che non fossero
se non questi. Di questi Eatti si potrebbe troppo scrivere. Ma pel Gerardo Sagredo, che viene di col à, sarete ancora meglio informato.
1) ' qui " 61Imivra DiN l� uuht. TnrrU B9 tout t.>iw •. R e l i lil i e us,
Il
p. +59.
_1 ,,,t
IMf twopol
et 110ft aultr,
fUÏ
3.
RELATION DE GERARDO SAGREDO ')
Relazione di Gerardo Sagredo, che viene di Turchia e di Costantinopoli, latta a'12 d'ottobre dei 1402. RiCerisce il soprascritto, ch'egH fuggi
di Bursa a'3 d'agosto, e a'22
dei detta rnese arrivà a Costantinopoli, d'onde si parti a .. di settembre, e venne a Chio, e di là in Candia. E narra, che Pietro Lungo Candiotto:ll), il quai 'era coll'esercito di Bajazette, e fuggi dopa la sconfitta, venne a Costantinopoli, e narrava, come a'28 di luglio, Ternir Tartaro col sua
esetcito fu aile mani coU'esercito di Baja:rette in Langora 1). Il qual'esercito 160. E prima J'eserdto di Ternir
di Bajazette era diviso in schiere sconfisse
4
schicre
di
Bajazette,
delle
quali
crano capitani
Tarni
Cozafero Morchesbei i), gran Capitano Mussulman, (iglîuo10 di Bajazette a). e
il
(igliuolo dei Conte
venne nelta
Lazura
).
'
Le
quali
schiera .nella quale em Bajazette,
4 la
schiere quale
scoofitte,
combattè si
virilmenle, che sconfisse gran parte dell'esercito di Ternir, il quale si pen sava essere in quello sconfino, ma egli era nell'altra schiera. Temir subito
'l M. S a n u t o, op. cil., dan. L. A. M u r a t o ri, XXII, pp. 79S E - 797C. L 0 n Il: 0 • tIr�1 t'ir ' fut plu, tard • amlM.rU!tor 1NlI"ifiej rkI,"im,' 1Ifll_ ") P i � r r e nal_ Za/api Tllnh�m . et procla....., CG cette qualité, la paix en A l b a n i e (Sm. Mirti, rq:. ... 6, fol. Il'''. N. [ (' r a a, op. cil. l, p. 176, Il novembre 1,*09). li fut consul il A l t o l u o g o (doc. du Il février 1410, N. I o r g a, ibid., pp. 180-18,) et fUI con firmé
1
lOllnUe1fI lIoJtrorum
obllllil vell,
l'
V�lorul1l i" PalatiD . . .
quw iJnn
amQDxù:lror
u
mu/tllm
operan ad omlltlfl b01lam in'trpo,jtiollfm et COlllordium troaa"Jum i1ller
ipnUfI dOmlnum Palatie tt ugimt1l nourum CandUù, ouasio1lc
diffeYtrUit tXistt1llis •.
a) A n � a r •. ") K ho d j a F l r ü z B e "" chcf des eunuques. ') M u a ul m a n, M u s u l m a n Z . l ll bi. M u s u l m a n Z i l a p o, Mo l o r m l n J h c l a b i oU M i " .. l M a t h a l . b i. mauvai&ealeç<:n'poor S u J e y m i n C e l e b i. ') t r i e n n e L li z a r e v i ':, fila du prince L a z li r c, d6lignt dan. lea doÇu�nts O COIIU" '.oranu. (S. Lj u b i t, op. nt., T. IV, p. 26<) .. D'aprh S a'd e d - D i n, �ti e n n e L a z a r e v i t cor1\Jl14f)dllit \In corps aUIiliairc Ier�. I d r i s B i l l 1 5 1 k confond .,·cc aon frère V u Ir.
LA CAMPAGNE Dg TIMUR EN ANATOLIE
" 0
mando Joo.ooo uomini. i quali circondarono la schiera di Bajazette, i quali presero Baja7..ette con due suoi figliuoli. Ma dell'esercito di Bajazette e delle schiere sue non ne furono trovate in battaglia salvo che sei ordinate, e le altre (urono disperse. E rimase Ternir vincitore. A'3 d'agosto le genti dei detto Ternir giunsero a Bursa, e quella rubarono e dÎstrussero. in dominio della quale egli poscia pose signore un nipote di Bajazette, il qual' cta figliuolo di SUD fratello orba 1). In Galazia pose un nipate di que' signori, che 3vanti dominavano in quella; in Teologo JI) pose uno rle'suoi Zagatai
1),
perchè non avea alcun propinquo di quelli che avanti la dominavano. E tte figliuoli 4) di Zaraman ') pose in domÎnio de'luoghi. che furono
ru lOTO parlre '). E in dominio di Senestria T) pose uno de'suai propi figliuoli. E dice· vasi, che il detta Ternir dopo queste case voleva andare aIle parti di Soria ') , Mentre che questo Gerardo fu in Costantinopoli, egli seppe che Mus
sulman Zilapo '), figliuol0 di BajazeUe, è fuggico in Turdùa con moita gente, ed è passato ln Grecia nel luogo detto-Mierete U).
Le
quali genti con-
1) Le fr�re de B A Y a � 1 d, S i1. w d j l, gouverneur de R o u m � 1 i e, s'êtajt alli� à A n cl r <,1 n i c, le file de J e a n V d .'�tait lIOulev� contre lIOn pke. JI fut aveuglé
et "'l�par M u r i d (C h a l c o c o n d y l e, P.40U.; D u c a l, p.22; P h r a n t z � I, p. sol. L'exkution eut lieu le 12 février t38S CV. F. 8 a b i n 8 e r, Gr/icle SllUIdJi. Em;y
dopidjf! de l'lilam 1 V, p.
200). Son fils se frouvait il. A n � • • a, dans l'armk de T 1 m ü r.
Cf. B e r t r a n d M i i n a n e l l i d e . S i e n ne, Vila Tamtrlam, ibid., p. 139. 2) E p h è 1 e. Les B)'%II1Wu lui d<)nm.ient le nom d'&yloç ' I6ldW7)ç ou &yylO'Ô 6eo..1.6)'oç et � 6coJ.&yoç en souvenir du plus illustre de ses habitants, Saint Jean, le tMoklgien par e.xeJ[enoe. Mais «Jmme· en langue vulgaire Œ)"':IÇ se prononce (d, &Y'I)Ç 6t:ol6yo.; se
tJi<Jggo i do Ve>'lefl4 alla Ta"a, p. 7). �s vblitiens y pos5édaient un con,ulat par suile du lrait� du 18 aolÎt IH8 entre
transfonnll en Altoluogu el en AylUlOlùk (N.
1 0 r g a,
U"
la ligue des puÎlwu;es chrétiennes et K h i c,i r B e g, �mir d'A 1 t o i u 0 g O. a) Dwls une relation (,ite au Sénat do; V e n i s e pIT P i e r r e B <) n 0, capitaine
des glllèrea de Crète (14°3)1 il elit question d'ambassadeurs envoy� à C h i O . p'( • Maq..
ruJIa � di AJjlllt.lDgo f' ddlf' _ 1"0fJÏnrif' . (C r o n i ç l D o l fi n a, ma. de la Bibliothèque du M u s é e C o r r e r à V e n i s e, ".,10 Cf'labi, Jo /{IUI1 TG"p,-lIf'y anuti/id,
f'
T. II, fol. 479 v.). C'c$1 probd;l::ment l'ancien émir de Mentesne, Mu�mmed IXi, réfugié à Slnnb pendant j'occupation ottomane. Après ja d�faite d'An�.rl, il vint à Delli"li faire acte d'hommage auprh de TImùr. ') Le prince de Kl1rarrln 'Alli ed-DIn (t 793) eut cinq fils; Mu�ammed Il, et Kbim. ('Ali ed-Dtn), Oghuz, Pit Ahmed . . ') l;{ a r l m in.
' Ai
') §..h e r e f e d _ D l n (V, Ln, IV, p. 33; v, IX, IV, pp. 64-65) relate que T 1 m ü r donna à l'émir M u J:1 1 m m e d la principauU! de :f5: a r a m i n avec les vjJJes de; K o n ya, L i r e n da, A k. . S a r Ay, 'A I i 'y a et A k S h e h i r. Cf. . _ ,.
M l rk h w A n d, III,p.403. D'après U r u d j b e n 'A d i l, ",.,36
et
M u l) a m m e d surail reçu K i r - S h e hTf, S i w r l _ l;I î , i r et ') Samul.Î (ar.c. Am8l1oi�)
1)
Lit Syrie.
') S u l e y m in. ") Mal-ter e ?
LU
Amisrl.
Nes -h r l,p. 370,
B e y _ P A z A r l.
R.Kl.ATION DE GERARDO SAGREOO
'"
ducevano le galere de'Cenovezi, per premio di pecunia. di Turclùa
•
m
Grecia ogni giorno, che wspiaceva a tutti, come si diceva. erdinato che le
Era
galere de'Christiani dovessera stare alla custodia
delle Strette 1), accioe<:hè i Turchi non potessera passare di Turchia in Grecia. Alla quai custodia stavano le n08tre
galere venu.iane, ch'erane
ivi, tenendo j passi, e non lasciando alcun passare. Ma passati poi alcuni giomi mentre che le nostre galere vedevano i Genovezi avere contrafatto a
quello ch'era stato ordinato, incominciarono
etiam
quelle a condurre di
Turchia in Costantinopoli Greci Christiani solamente. costui
1)
si
E
in certo giomo
trova in consiglio, nel qual'erano il nestro bailo, Î capitani
delle oostre galere e de'Genovezi. E udl Ser Bertuccio Diedo J), capitano delle nostre galere, aggravarsi molto contra de'Genovesi, e dire pubblica� mente, che male e pessimamente aveano fatto a condur Greci e Turehi ') St7I. Mini, reg. 46, fol. 6:1, N. I o r g a, op. rit., l, p. 1+1. Cf. plln ba, la lettre
de M a r e O r i m a n i, lI,""f�', p. 137. ') G e r a r d tl S a g r e d o. ") 8 e r t u c c i o D i e do, vice..capitaine envl)y� :lvec Z a n a c h i C O r n l r l) pour dHendre C o n 5 t a n t i n 0 p i e amtre k, Turc.. On lui intenta un procb � Venî.se, CU' ,
_
hllbnu rt.Jpnlum ad h_Dr{ doM�I,
Hd ad
quod J'""'t1Uer fI'militer ibUimt. dtputati ad ClutlJdiam prrfottl.1Pl �
barct a1iquorum G"u01l.Im ,,,agitahant de hltjunnodi gtnlibu. fwgatit ullra ",pa Gretillm, lucrlt/Ul taU modo, spe {uNi
ct
ulilitalil conlr�te, rom sua galta sibi co_jua et aliis barchiJ, rom bamkrji, ",ï" tra
a1illl gt71kl th TVr(hiQ SlIP" GUMm, comm; k1td. tt ClImmit'Î foci.md., vitra wllllic_ quam ptpÎgeraJ L'Vin dietil gnwbtu, pro tnmntv
git(Zf)it supn Grttiam chriJttcollll, Tluchof eorum, "".,lta.
f�toniontl
ri
Il rDllbmias rollUa. Deum
ft
k M (I....
humam14tnto,
ri
in drthnu lt
vitvpmum dOrN·nac;ioni. t. R a a p e, reg. V, fol. 61, N. I 0 r 8' a, op. dt., l, pp. 140-1 4',
n ' contilio Roglltorum, XL 6 teptembre 14°3. Après avoir tté détenu 6 mois, il fut jug� • t tt AddicttwVIfI • et fut condamné a payer 90 d\JC:IIlS d'or ala Rq,ublique, ainsi qU'IUle .unende de 200 autree dYCat$. (Ibid.). Le :l:l juillc:t 1408, B. D j e d 0 fut au baik de V e n i s e . a T f � b i z o n d e (St7I. Mill, rCi. 48, fol. 24v l'II. l o r l e, op. dl., l, p. 16+); i l y rem. jusqu'au 18 juillet r411 (.&n. Mi,,;, reg. 49, roi. 39 v., N. l 0 r &: a, op. dl., l, p.. l'Xl). Le 10 juin 14'2, la Rq,ublique lui donn., de même qu'II D o n a d 0 A r i m o n d o. plein-pouvoir pour n�2"ocier le paix avee D a i i a et sa mère (Sindic., rel. l, fol. '99; Stn. }.jifti, reg. 49, fol. IIJ v., 114, 121 v.; Commùnom, rea. 2, fol. 7J-75 V., N. 1 (1 r II: a, op. rit., l, pp. :1108-209). En 1414, il fut prov6dirc:ur a P a t r a s (C. S a t b a 3, op. rit., III, p. 44, 1 man 1414). En ql.ll.lit' d� Q,pitmtIJ dtUt -m arma';., il prir quelques navire. génois (M. S a n u d 0, op. rit., M u r a t 0 r i. XXII, 001. 918 D). II remplace ",n frère, J e a n D i e do, en qualit� de baile de C o n s t l n t i n o p le. (St7I. S�crrta, r�lI:. 6, fol. 141 -14:.1) N. I o r Q a, op. cit., I, pp. :16:11--263, 4 mai 1417; St7I. Misti, reg. JI, fol. 14' V., N. l o r i a, op. rit., J, p. :153, 14 juillet 1416. II fut ebarg� de renouv�lu la t��\'e byzantine: d'Iprh le modHe du tn.it� conclu par V j a r 0 (Sm. &crrttl, 'Ci. VII, fol. �6, N. 1 0 r g a. l, p. :lSo,:lr juillet 1418; S".. MÎIlÎ, rCi· 5:1. fol. IIr v. Id., l, pp. :l80-�81) et de conclUl'� un traito! Ivec le Sultin, d'aprh celui conclu par D. V e n i e r 0 (S"". Mitti, reg. 52, fol. 184, N. 1 0 r II: a, "1'. rit., l, pp. 29:1--293, II juillet '419. Sm. SCcrt/lI, rei. 7, fol. 9:1 v""""9J, Id., l, pp. :.193--295, :liS juillet 1419; M. S a n u d 0, op. cit . , XXII, ooJ. 9%8 A). .•
•
-
.
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
"
di Turchia in GrecÎa.
1
quali Genovesi. scusandosi, dicevano, che i col_ pevoli bene di questo ne porterebbon la pena in Genova 1). che Temir rnandù dicendo a que'di Costantinopoli, che dovessero mandare a lui i loro ambasciadori 1), ma non esprimeva pee Disse
etiam,
quai cagione. E fu provveduto, che fossero mandati due Greci dell'Impe_ radore, e il podestà antico di PeTa 8), e un SeT Giovanni LomeUino ") .
1 quali 4 amhasciadori montarono sapra delle
galere, e si partirono a'2
la
galera deI nostro Capitano
di setlembre da Costantinopoli per andar
al luago di Tria, acciocchè passassero al Tartaro, portaodo bei presenti. Della quale ambasciata non s'impacciano i nostri Veneziani, nè sono richiesti, nè nominati. E non si sa quello che ne sia seguito di quella.
lnsuper
egli disse, che si parti da Costantinopoli colla grande cocca Lomellina ') bene armata, sopra la quale
etiam
erano due figliuoli deI Conte Lazzero
S)
con moIta gente. E quand'egli fu avanti a Gallipoli, sedici galere di Galli poli armate e bene in ordine vennero contro quelli, cioè otto da un latta e otto dall'altro, traendo moite saette per ta! modo, che percossero sei uomini
della cocca, de'quali uno mori. E que'della
cocca similmente
trassero contro que'delle galere moIte saette, percotendo e ferendo per
ta! modo, che le dette gaIere ritiraronsi in dietro, e la cocca e i detti figliuoli deI Conte Lazzero rimasero nell'isola
1)
andb a Scia,
di Metellino 7)
II, fol. 43-44, N. I 0 r g a, op. dt., I, pp. U-75; ibid., fol. 50 V., 1+03, ibid., p. 58. ') S h e r e f e d - D in, V, LIV, IV, pp. 37-38; M l r k h w â n d, III, p. 404. R o s s 0, • Dictu� Dominus Bartholoma4�, tune pot/estas, icit ') B a r t h é 1 é m y ambasMWr in Turchia pf!T unam vicem, ad dominum Turchie, a quo domitro habuit (amo catos et equos et semt!l ad dominum Temir-bey (Syndicammta Peyre, Il, fol. 23, 10 dt;cembre 1403, N. 1 0 r g a, op. cit., I, p. 69. Le 22 novembre 1+03, on ouvrit une ,.,nqüête contre B a r t h é l é m y R o s s o et oontre J a n o t L a m e l l i n o ' quod. . . umpore toTUm . . . Syndicamenta Peyre,
regimims . . "
pluru # divf!Tsas mangiarias, extorsiones
et
tributa accepn-unt et auepit el
accipere feurunt et fuit . . . a quampluribu.s persoms, yanumsihus et extraneis, # q>ecialiter a domino imperatore Calojan�
et
a domitro imperalore MallueIe , (Syndicamenta Peyre, II,
fol. 23, :u novembre 1403, N. 1 0 r g a, op. dt., 1 pp. 68----6<}). Cf. Syndicam. Peyre, 10 novembre 1403, L. T. B e l g r a n 0, DO(:ll.mt!nti riguardanti la ,0101lia di Pera (Aui .ddla Socktà Ligure, XIII (1877-1884), p. 953. L ° m e I I i n o . capitaneus mnritimus, etc., in hac parte 10(:ll.mtenentus ') J a n 0 t .domini potestatil. (CompteJ de la colonie th Péra (I402-1403), fol. 42 v., N. 1 ° r g o., op. .cit., I, p. 57; Syndicamenta Peyre, II, fol. 43-+4, ibid., pp. 74-75. 6) La coche valitienne t;tait une barque aux extromlités tr�s rdevt;es, portant une voile carrée au milljeu et trois bandes de ris. 1) É t i e n n e et V u k L a z a r e v i é (C. J i r e c': ,.,k, op. cil., pp. 138- 139; J. C h. v o n E n g .,., 1, Geschichte fion Serbien und Bomim, pp. 353-354). Sur le voyage de retour d'l!:tienne Cf. I l a r i o n R u v a r a c, Glamik 47 (1879), pp. 184-194. T) L'ancienne L ,., s b o s. Cf. la description de R u y G o m e z d e C l a v i j o, venu à L e s b o s avec la mission envoyk par H e n r i III d e C o. s t i l l ,., auprès d,., T l m u r (C l a v l j o, t;d. de Madrid, p. 38; W. M i l l e r, The GatlÙu$i of Le$bos (1355-1 462) dans Byxantinische Zeituhrift, XXII (1913) p 416. ,
-
·RE.l..ATlON DE CEkARDO 8AGReOO
'33
con persane circa 200, 1T�t1'ta disse, che J'Imperadot Calojanni
)
1
(ece
despoto nelle terre sue il maggior figliuolo dei Conte Lazzero, il quale
si
diceva, che voleva togliere per sua moglie la figliuola dei Signorc di
Metellino 1), Le quali nozze trattava il detto Imperadore. Ma dopo fu detto, che questo matrirnonio non si compierebbe ')
E
.
quando oostui fu
in Chio, egli seppe da Messer Pietro Zeno, signore deU'jsola d'Andros "),
ch'cra ivi, com'egli avea fatto oonvocare il Consiglio de'Oodici, nel qual'egti disse d'aver aaputo della cattura di Messere la Bailo di Negroponte
E fu provveduto, che le
)
'
,
galere di Negroponte con quella dell'Arcipelago
dovessero andare a sovvenzione dell'isola di Negroponte ') ; e disse, che ') J e a n VII,le neveu de l'empereur qui, s'ér.nt nxoncilié
liVe(;
M a n u e l Il P a i t o ! o g u e (1391-1425)
�n oncle, le reprfsentait II. C o n
5 r
a n r i n ° p i e pendant
�n voyage en Occident.
1)
François
Il
G ll t t i l u s i o (1384-1404). Cf. W. M i l l e r, op. ât.,P. 4IS.
H é 1 è n e (J e 1 e n a ou
S. ïùle
J e 1a t a
E u g é n i e, femme de J e a n VII. PalEologuel el par
Elle descendait par
arrière grand-mère
SOI'l
., Il llemb}e loutefoit que ce marnage
P�re Il,
2are
*,
des Serbes) �ait la lOeur de l'impéntrice
eUI
fol. a3. IO d&:embre 1403, N. 1
°
ta
grand_mère M a r i e, des
d'A m � d t e
A l'l l'l e,
V
S a v ° i <'!.
de
J ia"l/l"IftQ lieu, car Je régittre de P é r a (Sy..
r g a, op.
cit.,
l, p. 1>9) nomme le
le gendre du seigneur de Lt:.bos, qui paya même sa rançon.
Cf.
•
comte L a-
le
documenl
serbe donn� par la nH!re d't t i e n n 1.', M i l i t z a, l R a $ i n a, près de K r u ! e v Il c, le 12 septembre 14°5:
ta ntin
quand 1. seitrrnl" Ihlpote
•
"
maria . (Spo",enik, XI, 50). C o n s
1 e P h i 1 0 ' 0 p h e qui «.it bOen informé, dit qu'Etienne q,ousa ha. J4'coode
fiUe de F r a n ç o i s G a t t i l u s i o, H � l è n e (C o n s t a n t i n l e P h i l o s o p h e, Vi
140; St. S t a n 0 j e v i é, ArÛlftJ JiU J/auÎuh, Plu"lologje, XVIII, p, ,,29, A l'o«llsioR
de
ce
marriage,
documents
l'empereur Jean cr6:Ut !IOn nouveau beau-frrre despote, titre que let
"bûtiens el hongrois I",duisent par ,Jax Rouie ". C <J n $ t. n
1
i n i e P h i
l o s o p h e , ibid" p. a78.
1)
Pierre
Zeno
(13g"-14:17) devint
llCiiJ"leur
d'A n d r o s par ".;>n marriage
l 1e � F I a n ç o i . I,ducde N a :l o _, et de Flo_ avec P e t r o n <'! l I e C r i s p o , fi r e n c e S a n u d o. P, traité a"cc S u l e y m
1
Z e n o fut charg� par le S�nat de D
'POM /mir dei TllrCl'. Cf. Pacto see,.tfa, $hie
N. 1 o r g a, op.at. ,I,p. '3>:-i33. reg. 46, fol. 87 v., N. nution de
ces
traitis,
V e n i s e de conclure un fol. 358,
11 employa trois moia et demi l cette mils.ion (St/!. Milli,
1 o r Il a, op. cit., l, p. '39, conclu,
I,
par
Pierre
z
juin ,,,03). Pour obtmir la confir_
Zeno
(T h o m a s
el
P r e d e l l i,
Diplo",atariu"" JI, p. 290), la République envoya J Il C q lI"C 8 S u r i a n ° (Sm. MüIÎ, reg. ,,6, fol. 69, pp. 17) v-IH v.). Le ,8 8eptel1)bre 1415, la R�publique donna .. P i e r r e Z e n ° pleins pouvoirs pour conclure une ligue contn: lu Turcs, ave<: la pIU"
ticipation des Hospitaliers de R h o d e rq. SI, fol. 67-68, N,
1 0 r a il,
Ill, pp. l J 9-U9, 31 août 1415).
l,
de
op, cit., l,
C h i 0 s et de
L e i b 0 li (Sm. Milfi.
pp. :l3�a'l0;
C. S a t h li S,
") T h o m a . M o c e n i g o, baile et r.apitaine � pris pe.r Cf ('
Antoine
S a t h a a,
Accia iuoli
aU'L
op. cit., Il, pp. 7, "5,
et tomba pri80nnier.
(J>:.
') Sur les T1V$ures prise, apr" la capture du baile de N è g r e p 0 n t Il, pp. 95-1°5,
:U
.oilt - 14 octobrc '''oz).
t"Ît.,
N è jt r e p o n t ('4oa) fut sur
An�phoriles
60, 75, 91,
&p.
cf. C. 5 a t h a a,
LA CAMPACt-lE
DE
TIMUR
EN
ANATOLIE
in Chio era venuto Antonio di Goarco ') colla galera di Chio, e stava colà, e ivi era t:tiam Salagioso di Nero. corsaro Genovese 1). E disse etiam, che il frumento valeva in Costantinopoli da sette in otto perperi ') il moggio ') .
1) A n t o i n e d e G u a r c o, gouverneur de F a rn l g o u $ t e, B o u c i c a u t le .u�pecta de vouloir profiter du complot tram� oonrn lei Génois ..,ar le roi J a n u . qui aui�geu.it F il m a g 0 u . t e (a6 mara 14oa). B o u c i e . u t pria Veni.e de IIUI· JlC'ndre tous les rapport. colTUJlerciaw: I� A n t o i n e d e G u a r ç 0 (Sm. &cuta, fol. sa y, 84.,.-3S). Il envoya troil g.lms IOUS les ordres d'A n t o i n e d e G r i m a l d i , qui r�l.l.'sit à lever le lIiège. Cf. J. D e l a Y i J l e � L e . R o u lx, op. cit. p. 417). ') D u ç • • (�9. l'p. 88-89). �tionr.c un ' �poûl;� Sl Ntpy� 1 citoyen gblOi., qui oonstIuisit, IOUS le I�lP'e de Suleymin, une 10ur en lIce de Gallipoli. 1) L'hyperpre ellt une monnaie cr�toise d'un usage trb commun. Cette monnaie d'artent varia, auivant l'�poque, entre J/4 et 1/6 d'un ducat. Le dUelt valait de 90 à 96 .olidi; le IOlido valait J lOW'nOil. ') Moggio (en latin modius), ancienne mesure de capacit� qui tebivalait, Il VeniM:, à 3JJ,JO 1.
G�NtALOGlt Ol';S GATTILUSIO
l'LAr.;ChE
IX
-�-�
Cathcr;n" cp. Lofopold 1 d·Aulr;ch....
1
Anne il'. Andmnic III PaléolollluC
"-hri" tp. Françuis 1 Ganilu9io ,
1 1
F'·�nç()is Il Gattilusio
-----
1
Jacopo
! ,
Durino
1
I::ugofnie ép. Je"n VII P�Io'()IOJj"ue
1
Hllltne ép. Ëti.,nn� Lnare..ié
1
1
•
�. LETTRE DE SER PASQUALINO
VENIERO '), CHATELAIN
DES ILES DE TINOS ET DE MYCONOS ') A di '7 d'agosto giunse in Micene un grippo ') armato in Chio, il quale porta leltere, le quali scrivono i Signori di Chio a Nixia 4), e per quelle scrivono le buane nuove, dicendo, che il Tanaro ') approssimandosi all'oste del Turco '), il Turco, e tutta la sua geot(", prese la montagna ') . Il Tar (aro subitamcnte prese lutte Je marine 1), talchè ogni giomo moriva gente e cavalli dei Turco per gran sete 1), onde il Turco determino di voler morire colla spada in mano, e scese dalle montagne, e Cu aile mani co'Tartari. E disse che il combattere duro tre giomi. La fine fu, che il TartarQ vinse il campo, e prese Baisetto e i SUoÎ (igliuoli,
e
per suo trionfo si mena Baja
UUe a piedi dietro, il quale tira un cane a mano. Disse, che il Tartaro ha serine in Pera, e ha m:mdato ambasciadori con
granclissimi presenti,
dicendo, che tutti i Christiani si dieno buona voglia, ch'egli vuole buona pace con tutti perpetua appresso di se. ') Celle l e op. .:it., Mura t o r i, XXII, ml. 798B-798C. ") Le. liu dt Ti n 0 s et de Mye 0 n 0 l, litu�au ,ud�n d'A n d rOI, avaient lti 1.!8uœ. l a l aprb .. ITIOrt (1390) l'hb-tage i l'Eub�e. "'r�publiquea.-.itvouluv�dre Ti n o. l Pierre Ze no, mail elle y nDOf'IÇA peT ,uite de la p. 278, no. 10;12; N. Jo r,., op, cil., l, p, 101,3 .ollt 1+00). Lea dcw: Îles furent adminilr l m ') La sophée ttait un petit navire, oorTuponlhnt au bttÎment ain.�r'llement o:.ofU1U aou. le nom de brigantin, lequel bien que plU$ petit que la galiote,avait le mbne type que a l
banct l un rameur. Le brigantin �tait employi lurtout pour le. courtea, ') NaZOI, 1) TimOr. ") Dly.�ld. ') li 1'q;I, MJa doute, dea montl B6yr ell:, Mire et Calil. ') Il a'agit ") Cf. 0 u e, a 16, pp. 624,.
.
LA
"
CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
Disse ch'egli ha abbrugiato Bursa 1), e prende tutte le fatiche ond'egli va, talchè i Turchi abbandonano tutte le cose. e scampano aile montagne
)
1
pec gran paura, perchè i Tartari quanti Turchi prendono, li fanno arrostire. L'armata di Gallipoli è disfatta, e tutti i suai legni abbandonati, e i Turchi
tutti in roUa.
1) Cf. S heref e d- Dln V, L, IV, p. ZI; Mir k h win d, Ill, p.
Ne.hrl, p. 368; 'ÀII, IV, p. 98. ") 115 M rtfugi�rent dans lei cave�1 du Ke 1 h i 1 h
O' R h i.
400.
5. LETTRE DE SER MARCO GRIMANI ') Spettabile & egregio arnica carissimo
)
1 .
Desiderando la vostra nobiltà
d'infonnare pulitamente di tuUe le cose, che occorono in queste parti 1), le faccÎo manifesta per le presenti, conciosiachè pel reggimento di Negro ponte sia stata mandata a Nixia 4.), per sapere alcuna casa dell'unione da esser fatta, se
le galere si rÎtrovassero colà, com'era ordinato, di poi mi
ridussi a Chio per dar'orcline della sua galera.
Il quel luogo accivai a di 9
deI mese presente, nel quaI di venne la sua galera dalle Foglie 1) con nuove, che il Turco 1) era dei tuUa sconfitto dal Tamerlano, e che tutte le sue genti sono in fuga, e scampaoo e non san dave, e che i Turchi sono ridotti aile faei colle loro mogli, figliuoli e cose. Apresso disse, che il Tamerlano ha mandata a Costantinopoli e Pern e Caffa certi suoi
nunzi a notificare
a'luoghi predetti, che tenessero modo d'avere tutte le galere, che si ponno avere, e che stieno in guardia, acciochè i Turchi non scappino. E percio la vostra nobiltà prego, che al più presto che si pun, le nostre
galere sieno
mandate in queste parti, conciosiachè sia al presente tempo di far fatti. e di liberare la Christianità dalle mani de'detti Turchi.
') M. S a n u do, op.cit. M ur a t o r i , XXII, coI. 798 D-799A. M a rc G r i m a n i, noble vénitien qui commanda un armatello destiné à soutenir les opérations de l'armée commandée par Pa n d o l p h e M a l a te s ta, seigneur de P e s s a r o, dans la gueTTe contre F r a nçoi s C a r r a r a. Ill!e distingua à B a s s a n e l l o et grice à ses a vis on prit le donjon du ch âteau de S a n ta C r o c e. On lui donna comme récompense, le commandement de la gal S a thas, of>. cit., II, p. 5, no. ZI7; p. 105, no. 316. ") M ft r c F a 1 e d r 0, duc de C r è t e (14°1-1403). Cette lettre fut envoyb: de C h i o s le 9 août et reçue le 15 août I402.
S) Dans la partie mér d i ionale des îles de G r è c e, les intér�ts de la République de V e n i s e étaient confiés au duc de C r è t e. ') NaXl s. ') Focca Vccchia (TIct).ctI:X IJ)G,XOC\ct) ct Focea NUOVd (Ntct wG,XOC\:t). ") B l y a zld.
6. LETTRE DE SER TOMMASO DA MOLINO ') Nuova s'ebbe qui da Foglianuova a), de'24 di settembre, la quale scrisse il Podestà a'Signori e Governatori di Scia, che scrive, come a'2� di set ternbre giunse in Foglianuova Messer Galeazzo di Levante d a Tirnerbei, il quale era andato ambasciadore pec nome di questi
Signori peT salva
zione di Foglianuova, imperocchè la sua gente era venuu apresso le Foglie a). Racconta, come fu alla presenza dei detto Timerbei, e stelte giomi tre nella sua corte. Disse, come manda nelta Dichia
)
f
tutto il sua esercito per
Învemare. Di là sua nipote 1) è andato col Cigliuolo di Sarcam .) con 5000 uomini nelle parti di Bursa ') pec scorrere e disfare tutte quele parti. Venne fino aile marine Delle parti di Pergamo a distruggere tutt'j l'UTchi, e spe cialmente peT la cagione d'Acomatte Subass! ') , il qual'era in quelle parti di Pergamo, e dipoi debbe tornare per vernare in Muzalia '). E il figliuolo di Sarcam 10) dee venire in Manisia
Il),
e l'altro figliuolo dei detto Tamir
uno nel terreno di Nuja 11), l'altro neUa Paladra 13), e l'altro in Taca U). 1) Envoya: de C hios .. Pi XXII, col. 799 A - 800 B . 2) FoceaNuova, l'.odenne Ni,z �wxonŒ, aujourd'hui � p h è s e;-n se prt:pa rati ") T 1 m1l r Il.vait Smyrne. She r e f ed.Dln V, LVI, IV, pp. 47-S3: Ibn 'Arabahlh, P, 24; C halcoco n d yle, III, p. 161; Duca., 18, p. 78. ') Mandach ia i) MU�lImme d Sullin. ") Sarukhln.Oghl u. ') She r ef ed.O"ïn V, L. IV, p. :1:5; Mlrkhwand, III, p. 399. ") Apmed Suba,hi (Id ris Bitllal, IV, XVI--e dutran). ") Mu.ali. 1) �aru!Dtin.Oll'hJ u UrkËln B eg ('OPX01l11t"E"I]�), frhe de K hi�r Shln Beg; cl. Sp, L a m b;-;; s, BpŒXk Xp�"i dm. MvI)l"'f.l E)J..'l'Wtlrii� '1�p(Œ� (At hbln 1932),P. (8, . no . •p. 11) M. g h n i 1 a (Magnbie du Sipyle). Il ") Ania, Ani)'ll,danl l e Menle�e.EII. li) P al a d a r i, ancei nn Mer (cf. Th. W i e g. nd, Ath. Mitl. 1904. p. 311). Il) L'bnh-atd e Tek e {ut taVl&t! par Mal jk Shi h.. MJ r k h wind, III, P.408.
-
-
LE'l'I'RE Olt
$ER TOMMASO DA MOLINO
[ quali sono deliberati di disfare tutto l'esercito dei Turco. II quale era veRuto nella pianura di Marachia 1) con �agatai 1) 20000 0 circa, i quali sono sparpagliati per rutte quelle contrade di marina, rubando e facenda agni male a'Turchi, menando via le loro mogli e figliuoli. L'aitre genti sono andate nella terra dei Caramano
1
),
e altre nel terrena di Satalia
40);
i quali luaghi debbe abbrugiare, e distruggere quelle parti, talchè non rimanga uomo vivo che sia Turco. Ben si dice, che lâ maggior parte de'Turchi sono scampati per le montagne colle mogli loro e figliuoli per nascondersi. E i Zagatai levano i loro cavalli, e bestiame minuta, e mandano via tutti i
]iofanti e cavalli, e altri artifizi di battaglia. Ha lasciato il detta Tamir in Sabastia .), perchè il detto intende d'andare in questo primo tempo nelle parti di Soria 1) e dei Cairo, per meUer fine a mUe quelle parti. Bajazette, e uno
de'suoî figliuoti ')
si è con Tamir. e altr; dicono
ch'egti fu morto, eccetto Mussulman Zelapi
)
B
sua figliuolo maggiore, il
qual'è scampato in guerra con Alabasanl), e Lauranese l'), e Tarnar Tasparll). 11 resto . nohili, furono dic«pitati in preSenza deI detta Messer Galeazzo 1) Tœ.
11 .
)
MwX�� prèsde
rUchtll Tqpc>p'tlphù l'Ol! Kidnasutl j", MittdGltrr, dam lu Sit�-Brr. Altod. Wi." 11191 p. 35·
) Dnundants des hordes mol)gGle, qui luivirent Cagh1 t a y Khi n, fil. de Cingiz Khin cn Tranl oxianc. ')Sul cym in Shih se rendit ' �(lny•. Mlr�wind, III, p. -+OZ. -) SI t Iii Il o u Alli i l, le; plus animt de. marcbb tu rCI de la (6fe del'AsieMww-e (Taf e l u nd Thomal, UT�U7Idm Zll,t'JllrrmRtmddswTJdStaats gudticille d" Republik Wmtdig, Wie (M 1 t iLh wind, III, p. 408). "J SIWast, ; vil!agemoderne de � izi 1 dj a. ') La Syrie. ') MOlil (Phrlln tzè l, ") SuJ e yrnin Ce l e b i . ')'AII Pa !..ha , grandvizir(1386-'4U),fiJldc el 1403, loi. :u, N. lo ria, op. cil., l, p. 56. 1�) E tif f e n o 8 (Evrcnu:il) be g de Se r e l, nommé par les Gr«1 'A�FOX�'I)I;, e s luui d6ljgn�sousJe no m de Vr a n e 1 (Ch. p. 76, col. 1; Archwts d'Étal dt V�:f, Putti, reg. II, fol. 131, N. I o rga, op. cit., l, p. 126-'30) . ç ct III ., N. Io riIl, I, p. 196-199 aow la dite du 4 juin 1411). La forme d" A�pox'Iit;'lJ, auquel let Turca ajou tère nt l'article dffini arabe JI don na la forma de La u r II. n e ft e. Cet ancien co mmandant de BroU.l!li!! , QUi!! J'on Il longtm e ps la retraitede Sul eymln. Il) Tl mürtis h, fils de �arll 'Ail BCi_ Cf. l'article de M.F. Blbinger, dao, l'EJfcyclopldie de f.1114111, IV, pp. 823-814. ") Kh 0dj a FI r il � Be. d� Ja formede • Cozajero Mouhe,bn, d'où rbulta 11 fQlme de Crntilajms. - Il) Shefe f ed.Dln, V, Lili, IV, p. 35 . "
"
LA
.
CAMPACNa
DIE
TIM1JIt EN ANATOLIE
Appresso raconta, come dono il dctto Tamir Bursa al figliuolo Tur chelia, ch'era in Caffa, nipote di Bajazette 1); il luogo di Sarca 1) a Torgati, parente di Sarca; il luogo dl Achini 1) dono a Gagrini Zelapl ') figliuolo .
che fu di Carmiano
);
'
il luogo di Palatia disse d'avec donato a un parente
dei Signore, ch'era in prima ' ). Le quali
rose
nessuno le crede. Impe
rocchè il detto Tamir colla sua gente va disfacendo tutta la Turchia. Appresso disse, che andando il detta Messer Galeazzo, egli incontro l'am basciata, ch'era andata da Timerbei da parte di que'di Costantinopoli e di Pera 1), alla quale ebbe a dimandare quelle ch'ena seguito della Sua ambasciata. Rispose, come eglioo aveano avuto sua intenzione, e oltee cio ha promesso loro
SOOO
uomÎnÎ a suo piacere, pee far buona guerra a
Mussulman Zelapl, ch'è in GrecÎa.
Che il grano valeva in Pera perperi e)
8
al moggio.
Mussulman Zelapi 0), figliuolo di Chondicati 10), si truova in Grecia, il quale è stato in Costantinopoli e in Pera per far pace, e hagli voluto dare Salonichi e altri moiti
luoghi di Persia, e una gran parte dei Mar Mag
giore. Que'di Costantinopoli non hanno vo1uto accordarsi, perchè sperano, che avendo Gallipoli, debbano essere signori in Turchia da ricapo. Di che se fossera state dieci
galere di qui 11), e fossera andate su per 10 Stretto,
avrebbono avuto Gallipoli
)
Il
c
tutta la Grecia. Ma Iddio non ha voluto
pe' nastri peccati.
') Cf. plus haut, p. ')0, noie '. S) S.r u k hln. ") Khonâ� (XW'IGu) 'prb de DeAitli. ') Khidr Cclebi, fr�:e de Ya')co.b Il. . . .) Suleymln Shlh, prinœ de Ge r miin-EU (779 H.-190 H.). ') J 1yis - D e g, • ntpoti olim dû p..i",o signo, de PalatiQ ,(Lettre de B U 0 nie ° rio Gr imen!, N. Io r g a, op. dt., l, p. 101): il conclut un trait� Il''<<: le duc de Crète, Marc Fl l edro (Thom a s et Pr edell i, t1fJ. dt., Il, pp. 29)�296. no. 160, 24 juillet 140). ') Cf. plus haut, p. 8" note '. ') Cf. plus haut, p. ')4, note '. ') Suleymln. ") Ch o nd iea t i, mauvaise leçon pour Kh udiwe nd ikiir, mot persan d�rjv' de K h u d 'W e nd et qui signifie mIlÎlre, seigneur, prince. Ce terme apparait au XV..e siècle, chez Idris Bi tl!11 et Sa'd ed_Dln. On le retrou� toUIlla ronnedc Khunkiar chu'J.s hi� Pa!.ha.:r.ide et chu'Àll, V,16.lIprend Il forme de Cendochic:ii danllc trait� conclu par B�r t u cc:i o Diedo avec Je Suilln (N. Jo r g a, op. rit., l, p. 29$--299). 11 ) Sm. Min,', rea-. • 6. fol. 58 r., H. Il) Sett. Midi, reg. 46, fol. 43, v., H. No i r e l, pp. 1)8�140, 22 novembre 1402, Sm. }.lilti, reg .• 6, fol. 44r., H. Noiret, p. 140,23 novembre 1402; N. Io r ga, op. dt., l, p. 1'22.; Sm. Seereto, reg. l, fol. ,8, N. 10 r g l, l, p. la4, JO octobre 1402.
-
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Due a nIl e, Ch., GlomviUlfl rrudiM Ge ilf/imatl Latinilati" éd, G. A . L . H e nIe bel o t mes -J887, E"e:,tlopidie dt rltldlfl, /)jdjonnmrtl flographiqu�, et.h"ographique ptf4plu ""uul_,6d. Th. Hou t a
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dtlcriptio
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U CAMPACNI! DE TIMUR EN ANATOLII!
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S hem,
CI
d
D' D S. m 1
Il
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F f'
.
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B
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IS, Werke.
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INDEX A, NOMS
DE
PERSONNES ET
A
56, 6a, 72, 7 5 , ,8,81,8),83', 88', 89 Acciaiuoli, Antonio 20, 20·, 104, 104', ' 108', IJJ Donado, frèn: du duc Nerm
l, :n.'.
A(o"lIIlJ� ha!!!;
Subaui 1)8. Vor i
A�.i<'b Shir
A�""d Su-
Adorno, Antoine, gouvernel,lT de Go!nes,27 Ai)mcd Djel�'i�
35-37. 45, 45\- 47, 81
A�med Subashi 138'
'Ali b. 'Al!l. ",tl·Dm b. Khalil,I}aramlnOghlu 34-, 130' 'Ali '"'Abb1is, emirade 56, T�1
'AIl
Bahidur, ilici!h 6a
•AlT Bf:g b. TlmÎlnhh 79
Blirlindu�. I!mir 63. 7a, 76
'Ali
AlabDJa" '39. Voir p. 1]9°.
Ali Pasha Voir 'Ali Pasha •
Arijou, maison d'-
n
Arimondo, Donado, comte·capitaine de Scutari '3'·
'Ali Seillinl, §.heihll 85 Shcikh 49
'Air Shlr. nen�u de J'l!mir 'Abbas, Ali Shir 6.t 'Ali Sul�ln TlI.wwadji 77., 94, 95 '
•
'Alllh 31, 74, 9 8
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• Abd Bcg, lieutenant de Mc!lmcd Cc. ltbi 74cd-Dln, I!mir
ben l;Iadjdj! Seif
limouridc
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Abdulllh Lisan S2
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'Ain1 Bei:, Mlrliwa de KarlSi, 74, 77 ' All cd·Dm b. KillIlt\. �amln.Oi:hlu 34, 91, 1]0'
94 Baba, Sheikh - -
Baduario, Albanio, duc de Crète 24
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'Abd ul·Kcrim Wded
-
'A'E. l'd-Din, Mewlmll, médecin de TI.
Alessy de Chios S9 Aunoy, FT. d'-, ,,' '39'°, Voir
S6
milr 94'
Arimondo, Pierre 2.3', 24
Avr.:mtzis
timouride 56, 58,
'Ail Pasha, grand vizirQ. 9",10', Il, 38. 38', 41, 60, 65. 71, 74, ,6, 8S. 97, � I05 , 139'
'Ail,
A� Nl r 60'
AIIi·ba$la
Ail, !Q!alif 58, 6,'
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'Ali J5.utéin. o!mi.l tim�uride ?:.ll
7a"
A!)m�d Beg 74
DYNASTIES
'A1lgêiz Bcg 7.
AbQ·Bckr b. Mlrlln §.hlh b. Timür. mlrzll.,
Accï.iuo!i,
DE
BaiJetto I23-1ll4, 131,13S. Voir Bdya:tld [ Baja::etU us, 1%7. T2\), 130, 139-140. Voir Btiya:dd J SlI.bAn Beg 7.
BJiyaûd
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YildÎrÎm
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14', 17-1.9. 19', 20', 21', 23�S', 29, ]0, 32. 321.', 33-42, 4S, .S', 47"" ".", ,.8-53. SS---6I, 66, 70-71, 7]-82, 8]", 86\ 87, 90-92, 94, \l'l',
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Doccaneg ,.., Rapti.tc 29
ChrY$Oloras. Manuel 16'-', 108'
Boniface IX, pape Il, Il 1
11 le
Meingre, mari
dal de France 13-14. 16,13.28-:19. 11)·, 3�. 104.
'05. 105", 107. 134'
Bourgoenc, duc de lipp� 1. Hardi
'5- Voir Phi-
IJ,
Bl'Inkovi�. maison princière vrt,.. 107. Brankovié, Georecs 74, 107
13'
Lazarevic!.
dynulÎe
du - 49, 102
Constantin le Grand 9' Contartno, Geronimo, ambassadeur vêni tÎeon 17
Con:aafenJ 139" Voir Fi"•., Bq, Khodja --
CornarO, FraDCeKO US' Cornaro, GÎ<,,"an ni US'
117', 118, "9, 1:1;5.
femme de
Vuk Brankovié 74' a...nkovié. Vuk 7.", 101. 107'
Bryennio, LeontnÎos. gouverneur de $e Iymbria 18 Bu.!mArI, §....heikh �ems ed-Din Seyyid Mehmed al - gendre de
Comnttlu,
«dent 81', 82.", 8J-84, 86'.", Ir7.
Brankovié, Grl!goire '4. 82.
Blyuki l, 81
Comalo, Pi"rre 138'
Burhin ed-Dm. A\uned (�ç1.i), aouve rain de Slwb 35. J5'. ..�I Burkel, g...nd-ptre de TImOr JO"
98, 101
Voir
Crispc;.7 Françou J, duc: de NuOl
133-
Mord.ubei 1 29,
Khodja F-ufu B'Il Crispo, Jacques
l, duc de Naxos 105', 106
Cris.po, Pêtronelle, f�mme de Pierre Zeno,
c �.ghalay Khin b. Cingi2. Khan 139' Caghatay,
dynastie de - 87
Cingi2. J:ili§.n 6,
30"---3 - 11, 36. +2, 49,
93, 139"
c
Calleville. Cola rd de -, gouverneur de Gmn 28. '49
Calogenili, Emmanuel 1]1 Calojatmi IJJ" Voir PallololfUt, Jtan VII Campo-Freaoso. funille gf;noi.e l.7
US'. 126'. 131" 139".
Cozofuo
Bil.liirk �aku 7l.-
Bl1rklUdje Munafl
-
Com�ro, Giovanni (Zanachi), fils du pré
."
Brankovic!. Ma...
êvtque de
Chrmdito/; 140. Voir !9!udllwcmlikilr
JO'
Boucicaut, Jean
Jean d., - 16, 18, 127'
Chrysopolis, Thomu,
Bonnet, Hanon! 103 Bono, Pierre
Shdh,
François 21, IJ7'
Cana... du golfe 14",
Sultp1l<jn
Gumian Oghlu
Jlhlrlu Toghan 73 Bembo, Andr�e, capitaine
Voir
140.
Carmilmo
D Dline Khodja 62Dani�mendides. dynastie de s - C)9 Dl'od Bill Bei 74-
Dewlet Kh.odja Barils ,z'
De wl et Tlmür Tawwldjt 8, -
LA CAMPAGNE DE T!MUR EN ANATOLtK
160
1 Ihrlhlm
�
chef des Turkmène. Tor
Beg,
ahud 90, 9], 95, 95'
IbrïhTm b.
'Ail Puh. 65'
IbrAhIm, Sheikh, b. Mu�ammed b. 15ei �ob�d, kh,,�anide 7�, 91
hre de 'Timür GQrkhAn J o t
'lnc
Wioni. Henri, amb.uudeur de G�ne5 28 lIyAs
b.
Muttammed,
B.hudj�·
ed-Dln,
Mente-he Oghlu 35-J6, 97, 108, 14-0'
b. §heihl!
Ilyle Khodja
'A:I
B�h�Jur
6�, 63. 73
Beg 139"
�ra-Kha!ll Cemlereli ' 3Q' �ara 'O� Bei, Bayendirl, �mir do Diylr-Bekr 46. 51, 7z, 75-76, 113
anir d'A� I).oyûnlu 35. 91
J!:ara Yal;lya 90
I:<ara Yûsuf b. Mu\lammed Nûyln, �mir de �ara 1$0yOniu lS-J7, 45, 45' , 49.
50, 55
f5:aradja, nl'ib de
Il b. 'isi J. Aidln-Oghlu, 3J.
J5. QI
"si C:elebi b. Bayazld J 74, 77. <)O. 9Z, 97
Isaac. ambassadeur 1�4
IJO'
� urt. dynaslie de Po:rae l$ulb d-Dln Sc,', Qo" �u\\"wctlii Beg 73
Isfendiylr b. Bayazld, Muh1l:riz ed-Dln, prince de �astamnnI34-35,
J"/'.
55.
91
hk�der b. 'Omer Sbeikh
b. Tlmur, f;lil
kim d'I�fahiin 56, 72-13, 76, 80, 95, 9-l
hkender Hindubüghl 7a� -
hame! Barul�, ancêtre de Tlmiir 30'
)
Ladislas, roi d., Naf'lu zz· 1A1�
Shahin
Pa!!!a 7-l-
LanKland, William. 10J. 10J" Ln.'/.Tm,es�
I
J9. Voir Err·u.. of nrg
Lazare Grclljanodé, Kral Je Serbie 129", 133"
I!:tienne,
73-78,
82,
• I1:Q, • • r.... _ .. zarenc. ··· V Ilk . 7... 8 2,107, 'J2
Lozurrl,
Kleo.lil.y, ancêtre de TJmo.r JO'
KarAalr Niiy.m, ancêlre de Tlmur 3°" 'AIA cd-Dln. Sultln Seldju-
Crnrle la?
I2Q, 132, 'll. Voir
J.a�a,e de Serbie
Lomellino, }anot 87, 132, 13Z"-'
Longo, Pierre, 1011• 117, II9, 129, UQ' Luke, Nicolas 131
Lull, RaymonJ 10:1;
Khalll Pasha 74' Kh.lll 5uIIlo h. Mlrln Shah h. ..mûr 56, 72, SI
Lusignan,
Jean d", -
Luxembourg,
Khiçtr Cel"bi b. Suleymln !2hlh de Ger miln 140' 51.!!ih
31
133'·
K
Khi�r
I$aramln-Ollhlu -
101, 10'], 107'. 110,127', 129',
ri
J.nu5. roi de Chypre 134'
�ide 4Z
78
1.
Lazarevié,
JacQues. roi de Chypre
Kei�oh1l:d
Brou"e
I;
Iflll_Oghlu 9 0
90,
b. Fakhr ecl-Dln,
J:o'lsim b. Daynld J. 10<). 10<)'
Ilyls Subashi 88. 90
'ltA &g
'Ali
�ara Yulûk 'Ounln
Idris Kudjl 7'" lIinglr,
�ara
JI
W.letan, comte de Liney
et de Saint Pul, gouverneur de Gênes '7-,8
Beg
b.
16�I!<,
Ol!!hlu J5. 91, 138"
$aruthln-
Khiçk Shlh Beg, I!:mir d'Alto\uogo 130' Khodja 'Ali Weledbt:'rdl
Khodja J:lasan
7z
Ki!i;- Beg 90. 9J, Q5 Küpek 85, 90
Kubld-Oghlu 90 Kubilay b. Tuluy. Mongol. Chine 87
M Chuna JI M.hmiid de .
Mat:mûd Khln de Ca�tay JI', 79. 80 Maôocho,
Julien,
ambassadeur
de Ct
nes 5Z
Makarios. �vtque d'Ath�nes 101
MalatESta, P.ndolphe, seigneur de saro 137'
Pu
-
INDEX Malik Shlh,
gouverneur
de KhwlTezm
Mul)ammed b.
48, 55', 6z, 73, 76, 85,S9, 13S'·, 139·
J:(.ara
b.
Mul;l.mmed
M.lko� Bei de SlwlII 45, 74
16"·', 17. 17'. 19-10, 21'. Z3. �8. 39, 41, SI, 52, 77", 92, 108, 10S',109,
(2)', IZ7', 132',
Maouel III. empueuc de Trtbironde 52, 92, 12]'
Mu'ûd
!Thtr2:z:1,
M a th ieu,
midecÎn de: TImOr 94'
Patriarche d e Constantinople
17, 1 8
Me�rned Celebi b. Bayazld l, sultan otto
77.
Me�med l, 4a', 74. J6
77',90.92, 9?-98,
100,
108,
119,
'"
Mehme-d Il FaIih, sulUn ottoman, J, , nr,la7, •
•
b. Djihlngir b. TI
ln
83'. 88. 88'. 89,
93, 95. U9. 127',
13S·
Munte, Guillaume de
Murad 1 b. Orkhln,
_
sultAn Onoman
97, 101, IJO'
MurAd Il b. Mul]ammed J, aultân
87,
otto·
m.an j7", 111.121
Mun.d,
(",re de
Sayin Tlmùr 6�
MurAd PaaJlI 74', 17
MCI$I Celebi b. Blyaûd J 74, JI, 9f., 1H>. 139'
Munda Celebî b. Blyazld ( 59. 74, 77,
,7', 8�, nj' Ml14tafl, nl'jb de Slwb ",2"
Me�med $Qft 92
1,,0.
MeJ.1med Tawwad} 72"
Zdopt (ZiJapo), Voir Su['ym4n Cdtbi
12,9, nr.
Mu�ffaride, dynastie persanne 3'.
Metld 90
Il,
Il''
N
?-.-Uchel, M.rc 126' Militza, femme du k ral Laure 74'
Naillae, Phililxrt de - 20
Ming, Dynutie du - 87. 93 MinDet-Beg, 78-j 9
Nlar ed-DTn Mu�ammcd Dul�il.Ùir
M�amnl4d
Natala, Jean de -
Mir<:dl.
Never., Iean de - 10'
prince de Valachie 77',
2arkoYié)
1 ID
seiineur
VOir
b. Khalil
Mlrio Shlh b. nmür, Diel11 cd-Dln, Ti77-78. 89, 93" mouride 71--7�. (Mrkla
, , 42,") .+4.
Mussulm4n
·
Mézières, Philippe de -
MOd, tro;! timouride 72
MU$\afl Beg 79
.
Mirtsché
88T
.,'
Mehmed Hciri.n, Sheikh - - 95 Mch!lKd Kollni 72s . ·
Sul
Mur�pil Beg 74'
Me�med (kg 74 man comme
N",r
mOr 54-S6, 58, 13,76, 18, 80---83,
Manuel II PaMologue 9,JO.'3-15, 15' ,',
133', 14n
,,
Mutlammed Meftth, Seyyid sS
8ahidur p. 6z
10<)1_•••• 110. 110'.
�aradja,
Kbald b.
cd-Dm Oul�i1dir 35
M al ik, §heikh 94
Malik S:.Ihln
.
1.'
.
NcrQ, Salaaioso di - 134, 134'
Notaras, AntoÎn'"
{1.
Notaras. Nicolas It. 23
d'Avionn �"'
25"
Mocenigo, Thoma., 1))"
NuanÎ, Pierre
Moisi, Ser, 126'
NIlr ed-Dlo, Shci!!!, 55', S6, 58. 62. 72, 76, 80-- 81, 89, 94
Montaldo. fumillc génoise 27
Monlona, thènes
Muhie\!,
commandam
d·A·
lOS'
o
Mortimer, EdmOlld, comte de Marth 104
M ub �.3.hir B;lhi,dur, troir de Timür j4l',81
Mut:oarnmcd. prophète 49', 67'
Mu�.mmed Il b. 'Ail cd_Din b. Rhalll
•.
Ka�-Oghlu J4, 9', IJO"·
M � anlTned a l-�lçl 92'
�
Mu�arnmed' Beg b. Ibrlhlm b. Or!mlin. Mentewhe-Ogh1u, 9J, 130" -
Oahuz b. 'Ali ,.,J·Dln b. Khalll, m lnide. 1304
�ra'
Ogo tlly Khm b. Cingiz Khan 31'
Olivtra Lau.revié,
femme
de
1 3�1, 8oa", ua, 127' Orado. Jaeob d", - ,..s",
S�I
Orluns, Louis duc d' - Il, IS
BlyulJ
16'1
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
Plr
o
Al.>med
b. 'Ala
ed-Dln J:C.araman-
Oghlu 130� 'Omer Beg b. Ttrm.irtlsh 8' 'Omer II b.
'Isa
b.
'Id,
PIt" 'AIT Suldiiz 72-
Aidln-Oghlu
35, 91
Plr Malik Tawwadjl 72" Pix MuIJammed b. 'Omer SheiJd:l b. 'O
'Omer Beg, &nir timouride 72"
mm, Mlrd Timouride 73, 76, 88
'Omer, Mewlana 87' 'Omer
Sheikh
Poupart, Charles. 15'
Tlml1r,
b.
Hakim •
d• R
1Thlraz 73, 76 'Omer Tab1ln 72'
Rama<.i1ln, J5.!içll Sheikh 88, 92, 92'
'O!iman, émir de Teke-Eli 91 'O!im1ln b. Ertoghro.l, sultlhl ottoman 9 7 'O§man Tawwadjï 72,1
Richard II, roi d'Angleterre 12, Il',4, 104 Rosso, Barthélémy 87, 132� Rustem Tugha
Bugha 72', 80
p s
Palazuelol, Herman Sanchez de - 92,' Paléologue,
Andronic
IV,
14, 12,3',
Sagredo, Gerardo
1301
78', 117-119, 125',
1.27", 128-134
Paléologue, Démétrius, frère de Manu ..t II, 12
Sa'id Khodja 72", 80, 85, 85' Saint Jean IJO"
Paléologue, Hél�ne, Cantacuzme, femme
Saint Jean, ordre de -,
de Jérusalem
20--21, 104. Voir aussi HOfpiltllie" dl'
de Jean V, 20 Paléologue, Hélène, femme
Rhodtl
de Manuel
Saint Supéran, Pierre de - 20, 25
II, 21� Paléologue, Jean V 16", Ilo'
Sandron (Sathru) ou Alexandre, 39, 39\
Paléologue, Jean VII 9-10,10'_",14-15,
123 Voir aussi Sathru 92' Salazar, Gomez de
17-19, 26, 92" Il2", 133""-'
105, 109, 12l!, 127',
-
Santa Maria, Fray Alonzo Paez de - 92'
Paléologue, Jean, fils de Manuel II, em
Sanudo,
duchesse
Naxos
de
133'
pereur de Byzance comme Jean VIII, ,,' Paléologue, Manuel II,
Florence,
Sarbadaride, dynastie de Per!le, li ,"Olr
Manud II
Paléologue, Marie, fille d'Andronic III
Sathru 19', J9, 39', 521.
Ssathru 39' Savoie, bAtard du
Il3'
'09 Paléologue, Théodore, fils de Manuel II,
de
comte
-
Savoie, Amédée V, comte de Savoie Ill" Savoie, Anne de - femme d'Andronic III Paléologue 133"
Pierre Marie de
rOI"
despote de Morée comme Théodot"e
Savone,
II, 15'
Silwdjl b. MurAd 1 70, 92, 130'
Paléologue Cantacuzène, Théodore, ambassadeur de Manuel II, 10, 1 l'
81', 82,.
Voir Champagnt (An/aine dt).
Paléologue, Théodore I, despote de Mo
rée 14, 20, 20", 'II', 22", 24, 106, 106",
Voir Sand,on.
-
Sayin Timùr 62 Seldjùkides, dynastie des
n.lja�
-
JO, 99
Sultin b. Hadjdjt Seif ed-Dtn 72
Paléologues, dynastie des -, 6, 9, Il3"
Si
Panizato, Buffilo 88
Sétafin, évêque de Salone 101
Panizi, Paul 22"
Seyyid AJ:lmed Terkh1ln 120
Pantaleo, André, scribe loS"
Shlihin Beg 7+'
PasHdji!< Beg 74
Shllh-Ru� b. Tlmo.r, Mlrz1l ,,8, 49, 72 ,
Paul, évl'que de Chalcédoine
1.2
Philippe le Hardi, duc de Bourgogne II,
15, 2J�
75, 77-711, 81, 88, 93, 94 §hAh ShAh!n 72" ShlhsuwAr, &nir timouride 6+, 72�
-
I\'I'DEX
§henu ed-Dln 56' Shen" ed-Dln 'Ab� 73, 88' Shcms ed-DII\ al_Malik .52, 7a', 81 Sigi$mond de Luxembourg, roi de HongrÎe 12, 23, 107 SottoflU.yor, Payo de - 92' Spinula, Bartholomé sa \ SulcymlD Celebi b. BAyuid J, sull'n ottoman comme Suleyml n [ ".-2.5,
.•) 31'-·.·.
J2, 35-40, 40'.',
..6', .,', ,,8--49. "9-, 50'-56. 56',', .53--
7�6,
94",', 95.
')6'-',
Ill - II3. IIC)--Il). 'J2', 135 ', 138'
TtmWt:bh P.&ha
1"7'.
SuJeym!n ShAh b. Mu�ammed, G"r miln-Oghlu 140' SultAn Barlb 7z" SullAn l;Iu�in Mir'ail .56, '''. 'lf), 78, 80, 85, 94'
')0'"' • •
de
l'annt:e
Trevisano, Jacques 14'. 83' TOrnlnll.y, ancêtrl: de T1mür JO'
Suleym!n �Ab 43, 4J', 4S, 6/, 7Z, 78 , IJ9a
107, 10<),
.8', 10, 3 4 , J6, 4J, 73, 79, 85, IJ9"
114
80, 85,
93",',
.
To»gati 140
Suleymin le Magnifique, sullin ottoman
87-
b. �.n Ail Beg, vÎzir
1°.5-10<), 10<)', 1017', 129,u9', 130-, ", 140'
93.
100, lM
Tlmürtish, commandant ntamlùke dl: Syrie 46
133\ 134'. IJ9', "
86"
90'-', 91, 91/, 92. Ol',',
33', 3.5,42, 'l-Z', 43, ,,6', 47-48,59,
74-7S, &ti SJ, 8.5-88, 92, 921, 97.
4.-.6,
T Taryir Beg ,..'
T-.hilten,
I;IUim d'Eniodjin 36, 37", 4l,
..6, 47, ""-49, SI-S2,' .52', .56, ,8, 71, 7.5, Ot
Toydje
BallbAn 7J
SullAnlya, Jean de - J9', 9J, 93'. I17.
u
Sùndjuk Bahldur 72', 81-83'.S8, 88',94 Suriano, Jacques loS, 10<)', 13J'
Undiois, Augustin de, moine de S. Be noit de NW'lIia .2 Ur!ililn Bell' b. !eha\!. $aruliliAn-Oghlu
117", 118. IZO
s
Urhl!ln b .•�.
Sarudja Pa�. H, 107'
�l'\IiiliIO,
dynastie 'J8'
T QuÎIÎço dei
-
18---19
Ta","la1l0 '3'. Voir 7ïmür TalflÎ, IJ8-140'
Voir TïmUr Gurlth411 Tanri Wermlsh Tawwadjl 7il �ghiiy, t:m i;, père de-TimOr 30, 30' Tawlkkul B.,llls '2 Ta...akkul I;{an 'Ait 72' Ttmi, 123,
12.5,
127-IJo,
132.
Vi.m, arnbaMlldeUf VbJitiell 13 ' " Vitturi, Nicolas, podestat d'Athèlles s.., lOS'
VUlIes, Vnncsius 139". Voir Euortno$ Bt,· w
Weled Shei!,h Bah2dur 72' Wenceslas, empereur des Romaills l:l y
Voir
Timur Gii.,gh6tS Timnbti 1161;-IJS.
Voir Ti",ii., TimOr Gur!!!!.lll, J:l:ulb ed-DllI (TimOr
Lerok)
Veniero, Dolfino IJI' Velliero, Jean 135' Veniero, Puqualino, chStelain de Tillos et Myamoa W, 86', 87', 135 Vi8çonti, Jean GaMu, duc de Milall n, 16', 21
Tumar Trupcr 139. Voir 1ïmurI4.h Palha
Tamir-bey IJO'
auilln Ouoman 70a
v
�fi Khalll 72' JI' SÙYÜTghiHmiili, Khln de L:aghatay -
Taddei.
-
91, IJ8"
5, 17-19', 25-26, JO, 30', 31 .
Vadikill.r,
tenir limoucidc 72
Va.!i..bshl Beg b. Timürtl� 79 V. 'kùb Beg, gouverlleut d'An�aI'1I 19, 6J,
64.
80, 127'
.
LA CAMPAGt."'E DE TIMUR EN ANATOLIE
.,
v. '/nib II b. Suleymll., Germiln OgbJu .
33, 91, 1+0• VO.ur Beg 7,,7 yo.su{ Badas 7Z'
z
ZaCCAria, CQla. seigneur de Satii 47 Zain al-'Abidm Mu�mmcd Y(lic Mw-
�� b. A�d b. M�. b. SirUj �d-Di1I. Zai71 al_'Àbidin Zaraman 130. Voir 'A14 cd-Di". �a,a_ m4n-Oghh4 Zeno, Charle. 23. 23', 28, 28' z.�.
105,
.,,'
P�lTe.
105',
scigneur
107,
u)']",
d'AndrOI 133.
Il3' ,
B.
INDEX DES NOMS Gl':OGRAPHIQUES A
Abardl (�rki�... Tonus) 621 Achini 1.(.0. Voir K/H)ntu (X&Vtll) Adn.mit (Adramytt;o.,,) 88' Adriatique: Mrr, :Il" 24 Aytol; • lrolÎ�VlJ� IJO'
�
.- AYY'GÇ Bco)'6yoç 130' Alenndrie 87' Aidln-EII 33, J6, 3 7' , 4z", SI), 7 •• 76, 1)1 AidIn Güz;e! l;Iii1r(anc. Tralleis) 85, 88, 90 A!c; C'y, ri\'i�re du Germian-Ell 3+ A� Dlgh 6i Ak Dlgh M.'deni 6t A�_Su"y (anc. KoJonia Archelaï�. -de .
-
(œpld 34. 85. QI, fJO'
A�-§...-he"ir
(IOC.
Philomclium)
JJI, 80,
8s. 90. 91. 93, 94, 94 ', 95 . IJO'
Andrinople 8S. 99, 1071, 108 Andros lOS. 133. 13]', 13S' Anq,horites 105, ln' Angleterre III. Il, 93, '04 A'Wonin 125. Voir AnkaTa Ania, Aniya '3812 An�ara (Ankyra) 6--7. 34. 60,60', 62, 6,3,
63',6.. 66.80, 9l, 92', 9], 100, 101", 106", 107, 107" 108, 110, Il,-UI,
125'-', 127'. 129", 130� An:hipel 8, 2.4. 133
Archipel, dueh� de 1'- 26, 1041, lIa
Argos
Arik Dliah 60' A.l1ufu iels Artik_Abad 65' Arti� Owa 6,
Allemagne 12
Altintts. Aholuoao (anc. Efes) 24-25, .6, 46', 59. 101', 106, .08, 129', IJO".I, voir aussi AYlUollÜ! Amasi. (ane. Amaseia) 35, 61, 71, 1)2. 95. 97. 1:.1.1.
$9. 63'. 6'5. 76. 8$. 87. 9a.97. 100.
•
�at"abtigh -
Ay!!!! 60'
Âzerbai§ln (Àdharbai�ln) 37, 38", 49, "3
olü� (Altoluogo, Eph�se) 25,33.331 • Ay.. 59, 88.90',91, 108, t30�. Voir auui
AJt0W4go
A
-
Anatolie S--7. 33. 4a, 4S. 47••7', so-sa,
aussi
Asie Mineure 31, 47, $3 Àllilia (ane. Artalal) 3], 80, 85. 87' 1]9' Voir aussi Satalia Alhl!�1 8]', 8..,8..-, 104-106, 108, 108' Autriche 110 Avirnon 15 Avlona 2. Awnik 4 1 , 49, 55
Aml4 ra (ane. Am.stria, Samaara) 130' Anadolu J:litllr 9. Voir aussi Güatldje
108, t Il
23
ArtZlikh. S.", Voir
Aktiim SI Alldja (ane. Kariua) 6r A1andj* 48 Albanie 22. 129' Alep (�Ialab) 46, 97. I13 Alexandrie 8,5 Algiro (Hi\!-ron, 'tO 'hp6y) 14'
1!#d,
2a, u',
'Ain�b (Anthaph-Diva) 46 A li Dlgh. 55, 5S' 'A1�ja .r..... 32.'
'
·66
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
'AJa.Shehir (ane. Philadelphia) 33 'AIa'ya (ane. Kalonoros, Candelore) 80, 91, 130'
B Ba'albek 47 Badakhshiin 57
Castille 92, 13:.1.' Cauc:a$e 31 Cerigo 23, 23· Chalcédoine (XIXÀx'll3.:;:,v) 12 Chalcidique 105 Chine 87, 9J. 96' Chios 26, 26', 33, 59, 90, 106, 129, IJO',
Baghdad 35, 47. 113 BaMdir T"pesi 65. 76 Balat (Palatia, Milet) 59, 91, 108. Voir aussi Palatia
133, 133" 1 34-l35, IJ7, 137'
Chypre 29, 107 Cilide 64 Constantinople
6-9,
10', II, 13-20,
Balkans, Péninsule des - 7, Il1 Bâlik 88, 92.'
"3, 26, 29, 30" 38, 39', 40-41, 42"
BillîkesrI (Hadrianoutherai) 88, 90 Bardha'a (Partav) 48, 54"
87, 104'-lQ6, 108, 109', 1I0, III,
Barsemll 62' Bassanello 137' Behisnl 36, 45, 46 Belfort., 28'
46, 119,
52, 52"
59, 60', 8], 8]', 86',
123, 125, 125', 131', 133'
Corfou 22, 22', 25, 103" Corinthe :'lO' , 106, 106' Coron 19, 21, :;(1', 25, 83' Costantinopoli 124, 127, 129, 130, 1]2,
Belgrade IIO Bend-DeresÎ 64' BerghaTlla (ane. Pergame) 88, 881, Voir aussi Pn-gamo Bey-PazllrI (ane. Lagania, Anastasiopolis) 60, 60' , , . ' , '30'
1]'1-, 137, 140 Crete 19, 21, , ,, 24-2 6, 26' , 46' , 83' , '
84",105,108',125',126',130',137'-', 14°'
Croya
22
Curzola 287
Beyrouth (Baieut) rI Bey-Shehir 33 Bingo! Diigh S5 Bodonitza 106, 110 Boli (Claudiopolis, Bithynium) 60, 60'-" Bosphore 8, 14, 16, 9J, IIO Bo'iyrek 65, 13S' Boz Ok 62' Brousse (ane. Prusa, turc Bursa) 19, ...6, 48, 59.
60,
77, 78, 80, 81 , 82',
64.
Caghatay, Ulùsu JI" 79, 87 Ca;;� �a!'e (I;Ca!'e-i Su1tll.nîye) 82 Clirshembe !;iu 34 Catal 65, 78, 135' Cemomen (Cermen) f07' Cibuk C;\ir 62' Cibü.� Cayi 65, 66, 135'
88" <JO, 9:;(, 95, 95•, 97, 101, 117, 119, 1:;(1, 138", 139'�
Bukh1l:rll 50 BUTsa
1:;(7,
1:;(0;;-13°, 136, 138, 140,
Voir aussi Brousse Byzance 7, 8, 23, 26, 102 c
Caffa 137, 140 Caire, Le - 87' Cairo 139. Voir Le Caire
Carnin 12 Candie 129, 135' Carie 91, 139'
Caspienne Mer. 31
D Dagno 22 Dalmati� :;(1 Damas 47, IZI Danube 110 Dardanelles 13, 52, 82, 106', 125' Dasquis (Daskylion, Eskil Kioy) IJ Delldje Inna� 65' Demirli Baghce 64 Denizli (Tanguzlik, Tunghuzli) 9], 1]0' Derbend 50' Derende (ane. Taranton) 36 Dichi4 138
Dlwrigl (anc, Tepruike) '36 Diyar Bekr ou Amid (anc, Amid:.) '1-6,57
INDEX
Djlni\l: 34 Djebendjl, gare d'An\l:ara 64 Do:l 11 Doukades lOS' Drivasto 22 Durazzo 22
.67
Go!nes 6, .2.[, 2), .2.6, 27,.2.7', 28, 29"-', 40,93,[0::1,1041,l0S, [07,108,1 09'. 1I0, 126', 1)2 Gerede (anc. Krateia) 60, 60',85 Germiiln-Eli 3), )6,37'. 59,76, 79' , 88,
-
91, 14-0' Gilll.n 57
E
Gokdjeg(jl 48 Gonik f.lî�lk (Torbali) 17, 60' Gothie 18
Égée 22, 26, 26', 84 Egerdir voir E�ridir
Gralanica, monastère de - 107" Grèce 85, 86, 1)7'
Egridir (anc. Prostanna) 94 Égypte 47" 87", 93, 117, I19 Emir Gol 64, 65
Grecia US1, u6, u6"
131" 1)2, 140
Enos 433, 57' Ephhe Œ, 130'. Voir Aymolii�
Gül Djami', mosquée de Constantino
Erzerùm (anc. Thwdosiopolis) 36,42, 46, 55, 95, 97 Erzindjlln 18,36--)7,41, 42, 47�49, 55, 55',57,91,95, Il) Eskiledj 6.2.' . CL � "O', 33 , .06 , '35'· Voir aUSSI EuL>Ce
plel7 Güzel I:li�ar 90. Voir Ajdin Gü/tellfifcir Güzeldje Hi$îir, nom ancien d'Anadoli Hi$âr 9,87 H
-
Ntgrepont
Euphrate )5-)6, 46,47,56 Europe 85
H!irük 5 8 Hiéron (-ro 'lEp6v) [4. Voir aussi A/giro Hindoustan 57 Hizirlik Tepesi 64 Hongrie 12, 12", IlO
F
H
Felek-Âb!id (Limnai) 94
Ham! 47, II) J;Iamld-EII )), 59, 74, 85
Ferrare 10<)' Filibe )3' Florence u Focea Nuova
(Yeiiidje
Fola, �
VEci.
WWXotvx) 137', 1)8O:-Voir aussi Phocù,
Hidj� .9 J;Ii� O\m 9' Homs 47
la Nouvûle-
1 et '1
Focea Vecchia (Eskidje Fola ou �aradja FoCa, 1) lllXÀIXIOC (J)wXotd)
137$
Voir aussi Phocù, l'Ancimne Faglia Nuova 138. Voir Focea Nuova Foglie 137, 138
France 10, 15,9), 104, 117 Frioul 21 G Galntia 1)0
Galiko lOS Gallipoli 18, 26, 46, 59, 86, 104, 104', 107',10 9', 124',127,132,13.",1)6,140 Gandja (Djanza, Ganzac, Elisabethpol) .8,54' Gange 9)
U7-128, 1)0,
Ib�lli iji�llr (lpdlll.) 3). Voir aussi Ipsalâ Inde 31 Ionie 91 . Ionienne, Mer, 22 IpdlA 37' Idn )[,47 I�fah!n 54', 73 Istan02 6o', 81 12mld (anc. Nicomedia) 1), 59, 60 IzmIr (Smyrne) 87. Voir lUIS Smy,,,e Iznl� (Nicée, Nikia), 59, 60, 81, 82 'Irl1!: 44, 58 J Jérusalem 101" l03, 104'
!
,68
LA CAMPAGNE
DE
TIMUR EN ANAl'OLlE
K
L
Kalavryta :10 ({e�i-Bulfu 8s, 88 ({edik Cair 62'
Lamia 106'
J.mwora
An�ua
Languedoc I l ' LArenda (auj. J:(aramln) 9', 130' Lausanne lZ
Keiw(! (Kavaia) 60, 60' Kem}kh (Kamachos) J6, 55-.57, 111
Kerbela' 58
116 ' Khonl. (XWVa.I) J401. Voir aussi Khorl$ln 72
n9. Voir
I..e:mn0$ '09'
Keshlsh Dilghi 8"
Achi"i
Llpante
a:r..
z5, 83
Lesbos (Metellino) la', 13, 14', 77',90, log", 13Z" J33'·'. Voir aussi M�ttlli"o
�
Khwlrezm (KhI"".) JI Kill!.<.hf1lo (Kakhta) 4S-46
Lübeck 1 2
Kian&t (lûnkrl,Cangrl,anc. Gan�ra) 91 Kolubra J JO Koprü Kiëy (Saniana) 6, KDQovo Polje (�O$ow.) 71. 107, 107'
Krukvac 3z', 113' ({ür (Kurr) 54 Kurdialln 57
KÜll1hiya fanc. Kotyaion) JJ, 82, 85, 88, 88'. 90. ')1, 127 .
LucqU�$ 1 f Lydje 91 M P.htvll., Banal de - 110
Maghnju (Maanesja ad Sipylum) 88, 91, 138". Voir aussi MfJl1uifJ Ma�mud O/ilhl,m, village du vilaYe{ d'An·
�.ra 79
-
Toi Mr.ù.JixIIX. pbine,
'39' Malatya (anc. Me1itioi) J6, 45, 45' , 47 '.
55, 60 Mal-.:epe 13�'·
Kldi Shchir 60 . . �ll!:hJ.I 65
Mandachla 13S' J,fanisÎa 138. Voir Magh"ila Marachia 139. Voir MIXÀœX'a.
�I'cdji� 64, 6S', 91 �arabigh 48, 50, 50', 54, H' �ara BlYir 65 �ra·BcI 15
Marrnau, Mer de - 8, 1". 106
�ara Boghdln (Moldavie) 60
presqu'i1e de - 98 �ara-l;fi,Dr. Asium (Akroïnos) 80, 85, 91, n7' �ra-Buru;:,.
�ara-�Tflr, Deweli 34. 9S Kararnln_Elt 33, 34. 59, 91, 110'
l).:utamOIlI-Eli 34, 9'
!:'aytcr1yc (ane. Kai,.�ia) 34, 4J. 47', 55, 6" 62, 9J, 95 �ipta�, De!!!t-i - 59. Voir aus.i RUSlie �ir-�ehir (anc. Aquae Sanvenae,Ocp�) 62--64, 91'. IJO'
�i:lil Irmll� (anc. H.I�,w AÀur,;) 4:1,47., 60, 61, 63. 65'
�izildja, village 139'
'
80, 85, 9', 95, 95"', IJO ,
JJ.
'
39 '
Tfa"'01tùlltt
Mtandre 130,;1. Voir Merldertz, BiJyÜÀ M6dte i rranh Mtilo5en 12 Mekke (la) 49 Mekran 56 Melik §!'!Ih, village du "i1lyel d'An�ar.
�ara.si 42', 59, 74 J$:.arllwutepc 48
�odja:.EII 85 f$.onY2 (.nc. Ikonion. Toxwl'I»
Maritza 107' Mlwerl' an·Nabr IIJ. Voir Mayence u
34,
65, 75. 77
Mendercz, Bûy\ik (.ne. Maiandras) 88 Menderez, KU�ük (anc. Caystros) 88 Menteshe-Eli 33, 35, J6, 381, 76, 8S. 91, 130', 1381
Mbopol8mie li, 42, .7, 49. 51 Mes.cmbria 105 Mdellino 132, 13J. Voir Lnbol Mie ,tU '30 Mlkhllidj (M1Xd!T(l), M1XV4xlov) 83, 88 Milan
I:l
.6,
INDEX
Mingôl, près de �ar.l/ �, 55 Mire Dllghî 65, 1 35' Mistra 8:-19, 20, 24 Modon 15",19, 21, :n", 25, 83'. 108,109' Moghan Gol 6.j., 65 Moldavie 59 Mo�e 15, 19, 22, 1063, 109', 110 Musali (Mürsel) 138" Muzalia 138. Voir MusaIi. Myconos 135, 135'
Pergamo 138. Voir Berghamo. P«$C 31, 57, 1-40 Pessaro 1371 Phocée, l'Ancienne (Focea VeC(:hia, Es· kidje Foi5a) 90, 108, 137'. Voir iUBSi
Foua Vecchia
Phocée, la Nouvelle (Focea Nuova, Ye� i\.idje Foœ) 90, 90", 106, 137', 138' Voir aussi Foua Nuova R
N Na!ilituw!1n (Nakhitewan) 48 Na'!ukh!1n 607 Naples 12, 27 Narctc5, pas dn 13, 125' Nauplie 22 Naxos (Nixia) lOS, 133', 135', 137' N�grepont 19, 22, 23, 23\ 25.26',83', 84, 1O.j.', 105, 133"·',137' Voir aussi
Rasina 133" Rawli 65 Rhodes 13, 14,26,83',87, 106, 106", 133' Riva I.j. Rome 27 Roumélie (RUm-Eli) 59, 6S"""'{)6,76, 100, 130'. Voir aussi Riim-Eli Rüm-ElJ 67', 99 Russie 59
Nicom�die 13. Voir Izmid Nicopolis 6, 8, II, 13, 39", 65, 102, 114 NIgde (AntIgü, Negtde) 34 Nisi 9.j. Ni;xia 135, 137 Noire, Mer 26, 31, 57 Nuja 138. Voir Ania, Aniya
s
-
Eubée Ntgroponle 133, 137. Voir Nèg,eprmt
o
Odjan 48 Otrtr 961 'O�m!1ndj;�
et
'0
"3-4p
Padoue 15 Paladari 13811, VOIr aussi Palmira Paladra J38 Palatia -4-6, -4-6", 59, 106, 108, 129, 1-40. Voir aussi Baldl Pamphylie 91 Panion 106 Parga 22 Paris 15, :1:8", 1091, n7' Patras 131' Pavie 15 P �r a n, 13, 14, 18, 18', 19, 19',23. :1:6, 39 --4-1, 5:1:, 52',83, 86, 86', 87, 101", 110, 124, 1261, 127', 132, 1321, ' ', 133•, 13S. 137, 1-40. -
Sabastia 139. Voir Sebattopolis de Carie Salona 106, 106', 110 Salonichi 1-40. Voir Salonique Salonique 10<}, 109" Samar�and 58, 73, 81, 9<1-, 95, 119, Ul Samastri 130'. Voir aussi Amu.fTa Sarlly 75 Saraydji1;c 79 Sarca 140. Voir SaruiE!4n Sarcam J38. Voir Sarukhun Satalia 139, 139'. Voir At-i1ia Scw 13:1:, 138. Voir aussi Chirn Scutari, ville d'Albanie 22 Sebastopolis de Carie (au;. Kizildja) 139' Selymbria 10', 18 Senettria 130. Voir Anufrra Seres 139'0 Séyille 92' Seyyid Shehir 3+' Shamküc 54 Shir!1z 54", 113 §hlrwin 57, 91, 113 Sienne 12, 130' Sighir1i Hadjdji (Siitirli l;Iadjdjl) 79 Silistrie ; 10 Sim1w Q8
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
ijO
Srrkedji tekkiye 17
TIriln 57
Sino.b�3s, 91. 130'
T,.abi:.01Idn.
SeyistAn (Sistiin, SedjestAn) 57 Slwils (ane. Sebasteia) 18, 35, 41-42, 46,47-48, 55. 57, 59, 60, 61, 63-65',
95, 113
Siw3$ti J 39" SiwrI-Hi�ar (palia, Justinionopolis?) 85, 91', 13°'
Smyrne (Izmir) 33. 88 -89, 92" 99, 138" Sokol J la Soria 130, 139. Voir Syrie Studion, monasthère de 109' Stura 28' Sultan l;Ii�ilr (Nyssa) 91, 93 Syrie 31, 35,37, 42, 45-47, 471, 49, 51,
123,
12.f..
Voir T,ébi:.ondtl
Transoxiane 6, JO, JI, 49, 57, 72, 97, IlJ, 139"
Trébizonde 37, 41, 52 , 52" 123,124. 131 Trepea 74' Trie 87', 125" 132 Tripolje 107" Tunghuzlu (Tunguzlik) 88. Voir Dtiii:ili. Turchia IZ9, 130--132, 132", 140
Turkestln 57. 81 Turquie 6
-
93, 126\ 130\ 139'
$amsün (onc. Aminsos), ville de l'émirat de I}astamuni J.ol. $amsun I}a1'esÎ (snC. Priène) 1391 $ari �Ami� 55 �iiri Oghlan 62' �arukhiin-Eli 33, 33', 35, 36, 42", 59, 74. 76, 88. 91, 138, 138'", 140
T Voir Tcktl Tadef Dzink 54' Tamnava 110 Tana 24" Tapasae 5.f. Teke-Eli 33, 59 74 8,'. 9'. ,,8" Tekwur Daghi 109' Tt:nt:dos 22 TtIOlogo 130. Voir Ayasolü� (Altoluogo) Terter 54" Thessalonique 14. Voir aussi Saloniqu� Thrace 6+ Tian-Shan 6 Tiflis 54' Tinos 22, 135, 135' TIre (snc. Thyrnia, Arcadiopoli.) 88 To�at (ane. Dokeia) 35, 60, 61, 92 Tortum 55, 55' Tara 138.
•
•
T Taril�II Yei'lidjesi fIi$lr 17, 60', 81 Torbilli (Gonik) 6o'. VOÎr aussi G6tlik �ilJàr u
Ulo. Burlo. 88, 93, 94 v
Valachie 12', 34, 77' Valjevo 110 Van2Ze 28' Vardar l0S Vasilipotamon 106". 109' Vicence 15 Volga 31 Vuèitrn 74' w
Windsor 16" y
Yel'ii-Shehir 34', 82, 83", 88, 88, 127' Yei'lidje Fo<'!a 13S". Voir Phocée, la Nou-
velle -
Yeshil Irma� 61 Yildiz Dlgh 60, 61 z
Zeiroun 110
-
C. INDEX DES
NOMS D'AUTHEURS
A
•
Abbondanz:a. V., l.p
Gazi Rahadur
Abu!
JO', 79',
Khan
' .'
AbO' l-Mal;l.flsin Djem.! ed-Din YùSuf ben Taghriberdl51", "7. 1+8 Ad.m de
Vsk 143
10" ,
116, 116'.
IJO" [,P, '48, ISO Baezz, G. Ilia! Balasan, St. ISI Baluxe, St. 1.6 B.sset,
Agostini, G. ISO
R. 141
Beale:, T. ,.p
Alboa i gian
Bekkcr, Imm. '4J, 1+4• •45
Am,di Fr. 10", 1-4"
Bekynton, Th. IJ'. 149
Arallel de &ghez ISO
Belgnmo, L. T. la", 13a', 14:1: , 149
Arnold. [vor ISI
Bellaguct, L. 10', '+3
Arnold, Th. 103 , 148
Ben Shonab 35',', 4a', 43\ 44', 45', .,1
Arnold, T. W. !.p
A ti)'.,
o.bingcT, Fr. l'fI, 98',
Aûz
Su!"),.1 '50 AVOIlllI , Fr. 18', 39', -41', 48', S�'. 56', S,', 59', 00-
Berchem, Max
van -
149 Bergeron, P. 112" 143 Bernino, D. 95. 114. 114' lU', 14) 8.. .Uoblotsky, C. H. F. S', 145 DiunI, P. '44
Blancforde, H. de - 148
'A
8lair 14::t
'Abd er-Rai)m� tThrrd " 0 Al.'Ainl, Bedr cd·Dh, Mahmùd 47'. 9S,
,. 119.
••
'Ali, filima
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22', 104' . 106',
'50,
Thomu de Medzoph 31', 120, IH Thomson, Ed. M. 143 Thury, J. 1..7 Tomaschek, w. lJ9', IS6
IJ9',
140·,
45, 151, 95',
Tour,H. F. 151
J. IJt,148
Trokelowe, Tu:ziik4t
31', '. J81,
49" ',
!'l3'·'.
54'.
55', 63', 69', 72-,'.', 751, 79', 86'
u Urudj ben ... . 42.,4
'Àdil.
3..1,
".'.', 3S'··,
67'.76",77'.",78',91', 94',
116, l:tl, 11'·, 130', 148
Unim, J. Juv�nal
des -10', Il', 14',
15', 14.8 Ursu, 1.
J61,
91,
14$ v
Vaiiliev. A. A. $, IS", 156
Vattier, V. 35', 14'Verdier, G. Saulnier du -15(, Vertot 89', 106', .,-6 Visdelou, Cl. de - 141 V1aito, E. A. 153
INDEX x
w
Walsingham, Th. 15', 148 Warton, H. )56 Weil, G. 51" 60', 93', 156 White 147 Wiegand, Th. 13813 Williams, G. 149 Wittek, P. 99', 156 Wright, Th. 12', IS·,
Xivray, Berger de - 10', 15', 16', 127'. '56 z
1020',
143, 156 Wüstenfe1d, F. 142 Wyclif, J. 103, 103'-", 14.8, 156 Wylic, H. 16', 15 6
'°3'
•
••
Zakythinos, D. A. 106', 156 Zambaur, E. de-J3', 34', If:;: Zarphanelian IS6 Zenker, J. Th. '4'
Zinkeisen, J. W. 5, IS6 Zollikofcr, L 146
TABLE DES MATIERES
Préface à la
nd e édition
seco
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Addenda , t • (".uvant namle . . . . . . . . . , ... . .
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Ba�lalJgiç
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Introduction
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. "1- "11 .
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l�
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5
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CHAPITRE PREl\UER L'EurQP� devant It probUmt d'Orient (1400-1402) ....... ..... .......... ... 1.
Byzance et ,'expansion ottomane. - z. Situation politique générale de
l'Europe. qu"s.
-
- 4'
3- Antagonisme religieux entre les orthodoxes et les catholi
Opportunisme vénitien. - 5. Décadence de Gênes. CHAPITRE II
CaUJCJ d� la campagne Timûr en Anatolù I. Antagonisme politique. -
question d'ErZÎndjiin. - 4. des puissances chrétiennes.
.. .. . .
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30
Conquêtes de Bayaûd en Anatolie. - J. La La question de l'Azerbaidjan. - 5. Intervention 2.
-
CHAPITRE III Première expédition de Timür en Anatolie (1400)....................... ....
41
Conquête de Slwà�. - 2. Reprise d'ErZÎndjan. - 3. Pourparlers diplo� matiques. - 4. Alliance de Timùr avec Constantinople, Trebizonde et Péra. -
I.
5. Pn!paratifs de Timin en vue d'une seconde expédition.
CHAPITRE IV La campagne de 1402 I.
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Prise de Kemâkh.
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- 2.
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Revue de Slwiis.
tration de Tlmùr en Anatolie. -
5.
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54
.. . ...
os
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- 3.
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Plan de Biiyazld. - 4. Péné, Siège d'An�ara.
CHAPITRE V La batailü d'Ankara . . "
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. . . . .. .. . . . . . . .
I. Forces et dispositions de l'armée de Timùr.
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- 2.
de l'armée de Biiyazld.- 3. LI bataille d'An� ara. yazld. - 5. Fuite et prise du Sulttn.
.
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. . .. .. .
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.
Forces et dispositions
- 4.
Résistance de Bi�
TABLE
MATI�RES
DES
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"
CHAPITRE VI I,�J dunièru oppirationJ 1
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La p
J. Le IlIVllge
en
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Le passage des Onomans en Europe. -
a.
80
Anatolie. - 4. Restlllullltion des tmirats Aeldjü�ide•. -
6. L e dêpart de Tlrollr.
S. L'lttitude des puiasanees ch�tiennes. -
CHAPITRE VII Suitt, dt la campain� d'Anatolie. . .. . . .. .. .. .. .
.. .. .. . . .. .. .. .. .. .. .. .. ..
Les éléments de résistance. - 3. La nouvelle idtolo�e contre 1. Croisade. - •. L'opportuni$me vênitien et le
1.
L.. crise de l'Empire ottoman. -
97
z.
traité de Pierre Zeno. - S. Const!quences konomiques
politiques de la
et
Clmpagne d'Anatolie.
APPENDICE ApptndiceI
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Il:1
Lu dfectifa de ,'armt!e de TimOr. Appn.due II
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l'.
Lei effectifs de l'année de Biynld. Apptrulice III
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Appnufict IV..
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120
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L. Cage de fer.
ANNEXE-: Doeu�ml rtlatifl à la balaifle d'A�a,a 1. Lettre de Tlmür a u rtgent de Constantinople
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"3
2. Lenre de Ser Giovanni Cornaro .... .. . . .... . . . . . .. ,.. . . . . . . .. .... . . ..
IZS
J . Relation de Gerardo Sagredo
129
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•. Lettre de Ser Pascalino VenÎero
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... . .. . . .. . . . .. . ..... . . . . ...... . . . ...
5. Lettre de Ser Marco Grimani .
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. ... .. .. .. . . .. .. .. .. . . .. .. .. .. .. .. .. . .
6. Lettre de Ser Tommuo d. Molino
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Il!'!
137 138
BIBLIOGRAPHIE Bibliographies
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Encydopédiu et dictionl\8Îrel Chronologie
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SourCI'" narratives . . . . . ... . . . . .. .... . . . ..... . . . ........ . . . . .... . . .. .. .. Sour«. in&lÎlel
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Documents et irucription. Ouvregeili et articles cith
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'41 '41 ."
142 148 '49 " 0
LA CAMPAGNE DE TIMUR EN ANATOLIE
INDEX A.
Noms de personnes
de dynasties
. . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157-164 B. Index des noms géographi'lue8 165-170 C Index dei noms d'autheurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171-I77 d
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TABLE DES PLANCHES Planche Planche. Planche Planche Planche
1. Plan de Constantinople par Buondelmonti (1422)
IL Manuel Paléologue et sa famille
III. IV .
Tlmür
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Bayazid
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VI. L'armée timou�ide
Planche
VII. L'armée ottomane
Planche VIII. Mehmed 1
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V. Les Timourides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Planche
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Planche
IX. Généalogie des Gattilusio
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16-17 20-21 3 '-33 60-6. 7'-73 ';"2-73 7'-73 98----9 9 134-' 3S
CARTES Campagne de Trmür en Asie :\Iineure. - La vilIe et la cité de Slwas. - Siège de la cité de Kemiikh. - Siège de la cito' d'An�aTa
Bataille d'An�ara.
Légende
_
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Troupes "
MO 7:50
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1000rn ,
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Troupe ORéserve
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