JEAN-MARIE JEAN-MARIE
ANDRE ANDRÉ
Ancien έΙλνθ Blbve de l'Ecole l'*cale Normale Sup&ieure Supérieure Maitre lο Faculté Faculte des Lettres de Dijon Msitre de Conferences Conférences a A la
MECENE Essai Essαi
biographie spirituelle de biogrαphie
ANNALES LITfERAIRES ΒΕ L'UNIVERSITÉ L'UNIVERSITE ΒΕ BESAN~ON LI'IT~~RAIRES DE DE BESANÇON Υοl. 86 Vol.
LES BELLES LETTRES BOULEVARD RA~PAIL 95, BOULEVABD RASPA]L
PARIS-VI· PARIS-VIe
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1967 1967
UXORI UXORI CARISSIMAE CARZSSIMAE
Introduction
Les fin du siècle siecle Les biographies de Mecene Mécène ne manquent pas depuis la fui demier, qu'elles soient autonomes, comme celles de Kappelmacher dernier, ou de inserees dans un ensemble de Goetz, Goetz, de Fougnies, dΆνaιIοne, dlAvallone, ou insérées plus νaste, n'est vaste, comme comme le traνail travail deja déjà ancien de Gardthausen. Il n'est guere guère dΌιiνrage d'ouvrage sur l'epoque 1'Cpoque augusteenne augustéenne qui ne fasse surgir àiι plupersonnalite sieurs sieurs reprises, reprises, en "« gros plan "» ou en transparence, la personnalité Ctrusque ", n, du "a mίnistre ministre de l'intérieur du "« magnat etrusque l'interieur »,", du " protecteur des On s'efforce souνent souvent d'emprisonner d'emprisonner dans une formule des lettres lettres ".)I. aη u n personnage insaisissable insaisissable et ambigu entre tous. Les exégètes un exegetes d'HodΉο race, de iι chaque instant l'inventeur l'inventeur de Virgile, Virgile, de Properce, evoquent Cvoquent à mécénat ",», qui tente continuellement les spécialistes du "« mecenat specialistes du culte des Muses et les defenseurs défenseurs de l'humanisme. Muses Plusieurs de nos devanciers oscillent entre les jugements jugements àa l'emporte l'emporte pièce et lescatalogues les catalogues descriptifs. Tel qui promet de dessiner piece dessίner le ((" profd profil de Mecene Mécène "» aboutit en fait iιà une série serie d'images, ou de tableaux humain de esquissés, ou où apparaissent les multiples aspects d'une personnalité esquisses, personnalite riche en contrastes : don de la parole, talent de négociateur, riche negociateur, capacité capacite fidélité dans dans les attachements, humanitarisme ... On politique, fidelite hurnanitarisme... aη aimeMécène entre tant de reflets rait parfois apercevoir Mecene refiets fugitifs. les dernieres dernières annees, années, RI. Boyancé et M. Dans les Μ. Boyance Μ. Heurgon ont tracé trace concis, mais denses, denses, du patron des belles-lettres deux portraits concis, belles-Iettres et du 1 • Ils ont chercM étrusque1. cherch6 la vie prince etrusque νie d'une âme ame par-delà par-dela le morceldes faits faits et des attitudes, attitudes, et leur apport a enrichi cette étude, lement des etude, arrêtée dans dans les grandes lignes depuis plusieurs années. arretee annees. Il est difficile difficile de voir Mecene, Mécène, de pénCtrer penetrer ses sentiments sentirnents profonds, l'hérkdité ou signes de la personnalité ; fruits de fruits de I'Mredite personnalite ; d'imaginer, d'irnaginer, dans les
J
1. Le Le recent récent ouvrage ouvrage de J.-P. 1. .-Ρ. BOUCHER, d'inspiration εΙ et d'αrt, d'art, Paris, Pans, 1965, 1965, comporte comporte un d'inspirαtion
BOUCHER, Études Etudes sur Properce, Properce, Pvoblészes Proble1lIes
portrait de Mécene, Mecene, qui souligne les disparates disparates profondes de la personnalite personnalité :: "ci Épicurien les Epicurien qui fut aussi homme d'État et et homme homme de de plaisir... plaisir ... »u (ρ. (p. 35 sq.). sq.). d'Etat
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instants cruciaux de de sa νie vie ou aux aux grandes heures du principat naissant, sant, le le cheminement de de ses ses pensees. pensCes. Car Car nos nos documents documents sont sont en en nombre limite, limite, et et les les temoignages tCmoignages litteraires, taηtδt tantôt dithyrambiques, dithyrambiques, taηtδt tantôt polemiques, polémiques, paraissent aνoir avoir epuise CpuisC leur leur substance substance au au fil fil des des exegeses. exCgèses. Et E t pourtant οη on possede possède sur Mecene MCcène autant de de temoignages ecήts Ccnts que que sur ΑgήΡΡa. Agrippa. Or Agrippa est plus νiνant, vivant, plus net de de contours. contours. Cela Cela tient au fait fait que que les les documents documents litteraires littéraires ne sont pas tout. tout. Si Si Agrippa aa son son iconographie, iconographie, νisible, visible, irrecusable, irrCcusable, le le doute doute plane sur reprCsentations de de Mecene. Mécène. Qui Qui etait-il Ctait-il au au physique physique ? Le Le persur les les representations sonnage sonnage au au front front bombe, bombC, au au menton legerement 1Cgèrement efface, effac6, buήηe burin6 sur le le 1 ? Ou camee camCe de de Dioscoride Dioscoride1 Ou le le modele modèle du du buste conserνe conservC a à Rome Rome au au Palais dCgarni, orbites orbites creusees, creusCes, leνres lèvres Palais des des Conserνateurs, Conservateurs, νaste vaste front front degarni, fermees fermCes en en une une moue moue imperceptiblement imperceptiblement dedaigneuse? dkdaigneuse ? Ou Ou encore encore l'un des des figurants figurants de de la la fήse frise de de ΙΆΥα l'Ara Pacis, Pacis, -- selon selon une une hypothese hypothèse de de Κ. K. Ηδηη Honne2 ?? Peut-etre Peut-être aucune aucune de de ces ces representations reprCsentations n'est-elle n'est-elle authentique. authentique. Aux Aux incertitudes incertitudes de de l'iconographie l'iconographie s'ajoutent s'ajoutent les les petits petits mysteres mystères de de l'epigraphie. llCpigraphie. Si Si une une inscription inscription dΆtheηes d'Athènes se se rapporte manifeste3 , οη reste perplexe deνant la c:urieuse ίηscήρtίοη ment a à son son passage passage3, on devant la curieuse inscription de de ΙΈsquίΙίη l'Esquilin a à la gloire gloire d'un Lucius Lucius Maecenas, Maecenas, protecteur des des cantores cantores 4 • Comme 5 , attήbue Graeci Graecz. Comme Nicolas Nicolas de de Damas, Damas, dans dans sa sa Vie Vie de de Cesar César5, attribue le le meme même prenom prCnom au au personnage personnage qui qui accompagnait accompagnait Octaνe Octave a à son son retour retour d'Apollonie, dlApollonie, οη on inclinerait inclinerait aà penser, penser, ηοη non pas pas que que dans dans les les deux deux cas cas ilil s'agit s'agit du du pere, père, mais mais que que les les anciens anciens commettaient commettaient assez assez generalement gCnCralement une une confusion confusion entre entre Lucius Lucius Maecenas Maecenas et et Caius Caius Maecenas Maecenas :: l'apolitisme l'avolitisme delibere de la la gens, gens, aνec avec son son corollaίre, corollaire, le le silence silence des des Fastes, Fastes, rendrait rendrait dClibCrC de l'erreur l'erreur moins moins inνraisemblable. invraisemblable. Des Dès 10r;:; lors l'inscήΡtίοη l'inscription de de ΙΈsquilin l'Esquilin renforcerait renforcerait ce ce que aue nous nous saνons savons du du gout goût de de Mecene MCcène pour pour le le chant chant choral apportérait une une presomption pr~somptionsolide solide en en faνeur faveu; de de l'apparteI'appartechoral et et apporterait 6 nance de nance au au sodalicium sodalicium epicurien Cpicuriene de Campanie, Campanie, qui qui cultiνait cultivait la la musique musique et et entretenait entretenait des des relations relations etroites Ctroites aνec avec les les rnilieux milieux du du spectacle. spectacle. L'archeologie L'archCologie n'a n'a pas pas elucide 6lucidC tous tous les les problemes. problèmes. Οη On aa pu pu certes certes retablir rétablir le le trace trac6 des des Jardins Jardins de de Mecene Mécène sur sur ΙΈsquίιiη. l'Esquilin. Mais Mais ίΙil n'est n'est pas pas sur sûr que que les les statues statues dites dites de de ΙΆuditοrium l'duditoriwm Maecenatis Maecenatis proνiennent proviennent toutes toutes de de son son palais. palais. Εη En ce ce qui qui concerne concerne la la νilla villa de de Tibur, Tibur, nous nous νerrons verrons qu'il qu'il faut faut se se montrer montrer circonspect. circonspect. ι. I.
Sur Sur cette cette piece pièce et e t sur sur les les autres autres repro!sentations représentations de de Mecene, Mécène. se se reporter reporter
a J.J. J.J. BERNOUILL1, Rό" •. Ikon., BERNOUILLI, ROm. Ikon., Ι, 1.Stuttgart, Stuttgart, 1882, 1882,Kaizerzeit, Kaizerzeit, ρ. p. 237-245. 237-245.
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2. A"gustus 2. Κ. K. Η6ΝΝ, HONK, Azcgustus und und seine seine ΖεόΙ, Zeit, Wien, Wien, Seidel, Seidel, 1953, 1953,planche planche 29. 29. 3. 3. IG, I G , ΠΙ, III,600 600 == ΠΙ, III. ι,1, n° no 4133, 4133.ρ. p. 226. 226. 4. 4. Cf. Cf. le le compte compte rendu rendu de de Μ. M. J. J . Heurgon Heurgon (R. (R. AVALLONE, AVALLONE,Mecenate, Mecenate, REL, REL, XLIl, col. XLII,1964, 1964.ρ. p. 574). 574).Υοίτ Voir egalement également R-E, R-E, col. 206, 206,Nr. Nr. ι,1,Maecenas Maecenas D. D.f.f. 5.5 . Vie. Mecenaie, 13,n. n. 17. 17. Vit.Caes., Caes.,ΧΧΧΙ, X X X I . 133. 133.cf. Cf. R. R.AVALLONE, AVALLONE, Mecenate, ρ. 13, .-Μ. ANDRE, 6. 6 . Les Lespapyri papyri etudies 6tudiéspar par K6rte K6rtene nementionnent mentionnent pas pasMecene, Méc&;e, cf. cf. J,.-M. ANDRÉ, LΌti"m L'Otium dans dans Ιa la υόε uie morale morale εΙet intellecIuelle intellectuelle romaine, vomaine, Paris, Paris, P.U.F., P.U.F.. 1966, 1966,ρ. p. 501, 501,
n.8. n. 8.
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INTRODUCTION
II 11
Mecene repose forcement historicite fragUne histoire de Mécène forcCment sur une historicité fragmentaire. La biographie du ministre d'Auguste dΆuguste est remplie de lacunes désespère de combler jamais. Pour commencer, commencer, la date graves, qu'on desespere Cnigme. Sur sa forde sa naissance, à iι quatre ans près, pres, demeure une enigme. mation à Athknes, à iι Athenes, iι Apollonie, Apollonie, on οη est rCduit reduit à iι des conjectures hautement vraisemblables. Mecene MCcène emerge Cmerge de la tourmente des guerres gueπes découpe son profil altier civiles au lendemain des Ides de mars. Il decoupe dans les Satires Sαtires d'Horace dΉοrace avant d'habiter, comme un dieu tutélaire, tutelaire, les Odes, Eneide en gestation et les Élégies Elegies Odes, les Georgiques Géorgiques en finition, l'l'Énéide Properce. Dans l'histoire comme dans la litterature, litthrature, Mécène de Properce. Mecene laisse des apparitions fugitives, avant de devenir une legende 1Cgende chez Seneque SCnèque et chez Martial. dCtourn6 de faire prhcCder chronologie m'ont m'ont detoUIne Les lacunes de la chronologie preceder classique. cette biographie spirituelle d'une relation biographique classique. On Avallone. Nous donnons Οη pourra se reporter à iι Kappelmacher Kappe1macher et à iι Aval1one. plus bas une biographie sommaire. Mais il ne s'agit pas dans notre esprit d'opposer à richesse eSΡήt d'opposer iι la véritC verite historique 1ιistorique une vCrit6 verite morale, une ήchesse humaine. En etudiant Ctudiant les grands aspects de la personnalité Εη personnalite morale et intellectuelle de MCcène, Mecene, nous aurons à iι cceur cœur de souligner son evolution, Cvolution, l'échange perpCtuel s'établit entre les experiences expbriences de marquer l'echange perpetuel qui s'etablit spirituelles et les contingences historiques. 1ιistοήques. Ce qui frappe dans la description psychologique d'Avallone, dΆvalΙοne, c'est qu'elle juxtapose des attitudes et des traits de caractere caractère qui ne sont contradictoires que placés places hors du temps. Comment accorder l'eleve 1'Clève de Siron et le «n ministre de l'inthrieur n ? Le don Juan des annees 30 et le mari jaloux de Terentia ? l'interieur" Le gai compagnon des poètes poetes et le surintendant de la grande poCsie poesie ? La seule perspective valable doit etre être celle qu'apporte l'histoire d'une âme. ame. Une histoire spirituelle exigerait, pour qui voudrait la suivre suiνre dans ses mCandres, meandres, outre les documents, une continuite de temoignages thmoipages autobiographiques. reνele possible pour Ciceron, autobiographiques. Or l'entreprise qui se rCvèle CicCron, grace iι la Correspondance, Correspondαnce, n'a n'a pas de sens pour Mecene. grâce & MCcène. Faute de suiνre une continuite suivre continuitC chronologique impossible, impossible, nous adQpterons adopterons une série de rubriques « psychologiques ")) :: l'epicurien, l'bpicurien, le politique, le diletserie tante. Nous n'avons pas cru deνoir devoir utiliser le langage de certaines « sciences nees de la psychologie :: caracterolQgie, sciences humaines "» nCes caractérologie, psychanalyse ;; definir le favori d'Auguste dΆuguste comme un « emotif hmotif actif ", », parler D, n'approfondirait n'approfondirait pas considerablement considCrablement l'analyse. de ses «r complexes ", Les rubriques adoptees adoptées dans les trois chapitres rendent compte aussi bien de la carriere personnalite de Mecene. carrière que de la personnalit6 MCcène. Il eίit eût ete 6th tentant de consacrer à iι l'atavisme toscan de Mecene MCcène une etude Ctude particuliere ticulière ;; mais, comme la plupart des traits d'atavisme sont ambivalents et deviennent surtout vraisemblables par l'accumulation et
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MECENE
convergence, on à prCsenter I'hérCditC etrusque, Ctrusque, avec la conνergence, οη s'est borne a presenter l'Mred.ite aνec inquibtudes, comme le second volet ses passions et ses inquietudes, νolet d'un diptyque Cvoque la rCvClation Cpicurienne. dont le premier premiereνoque reνelation epicurienne. Ainsi, les trois chapitres traduisent chez MCcène vocations a à Ainsi, Mecene des νocations la fois successiνes et permanentes :: successives successiνes quand on οη cherche a fois successives à defi.nίr νisibles dans la « ΙΌη dCfinir des etapes Ctapes visibles « carriere carrière »; r ; permanentes si l'on considère qu'elles actualisent, actualisent, au gre gr6 des circonstances ou des caprices, considere caΡήces, les tendances multiples d'un tempCrament temperament complexe. Mecene complexe. Car MCcène est complexe et secret. Il ne tient pas tout entier dans son rôle rόΙe histoήque ίοί. Pour approcher un personnage rique ou dans ses professions de foi. deconcertant, il fallait accepter, dans une certaine mesure, le aussi deconcertant, ήsque νariation ». aνons rCpCtition impressionniste, de la « variation a. Nous avons risque de la repetition accepte juxtaposition de touches contrasacceptC le risque toutes les fois fois que la juxtaposition tees sauνegardait la richesse ήchesse humaine de Mecene. tCes sauvegardait MCcène. Cet ouνrage, presente a ouvrage, présente ti ΙΌrίgiηe l'origine comme tbese thèse complementaire complCmentaire pour le doctorat d'Etat, d'État, a bCnCfici6 benefi.cie pour sa publication des remarques critiques formuIees Gήmal, rapporteur, et M. Μ. le formulCes par Μ. M. le Professeur Grimal, Professeur ]acques Andre, ]ors οΙΙ il ίΙ Jacques AndrC, lors de ]a la soutenance. Au moment où paraît, grace a à. la bienveillance M. le Doyen Lerat, dans une collecpara.it, gri3.ce bienνeillance de Μ. subνention du Centre National de tion qui m'est m'est chere, chère, et aνec avec une subvention Scientifique, il m'est agreable agrCable de tCmoigner la Recherche Scientifi.que, temoigner ma gratitude aà tous ceux qui ont rendu possible, possible, intellectuellement mateήeΙΙe intellectuellement et materiellement, la prCsente presente publication. Je n'aurais n'aurais garde d'oublier dΌublier ce que cette etude πι ont ete à. la Fondation Hardt, OU où les chapitres π II et III Cté Ctude doit a achevCs n'est pas fortuit que ce Mécène CtC pratiacheνes en juin 1965. Il n'est Micene ait ete Muses, dans une institution quement termin6 termine au sein du calme des Muses, recréer la réalit6 mCcCnat. qui a su recreer realίte quotidienne du mecenat. Dijon, janvier jarινier 1967.
Biographie sommalre Mecene sommaire de Mécène
74 et 70 70 av. ].-C. J.-C. Entre 74
Naissance de MCcène, Mecene, un 13 Ι3 avril.
De 60 à 46 ? De60a46?
Formation de MCcène Mecene en Italie, àa Rome, à a Naples peut-etre. peut-être.
De 46 au
ι8 aνήl44
Sejour Athenes, SCjour en Grece Grèce avec Octave :: AthBnes, Apollonie.
Avril 43 Avril43
MCcène aà Modene. Modène. Mecene
Octobre 42 42 Octobre
Batailles de Philippes. Confiscation des biens de Favonius. Confiscation Mission diplomatique de MCcène Mecene en Sicile.
NCgociations de Brindes. Manage Μaήage d'Octave dΌctaνe Negociations Scribonie. et de Scribonie. DCbuts du Cercle de MCcène. Debuts Mecene.
39 38
Première rencontre de MCcène dΉοrace. Premiere Mecene et d'Horace. Échec de la seconde conférence Echec conference de Brindes. Βήndes. Mission de conciliation de MCcène Mecene en Grèce. Grece. MBcène aà la confbrence conference de Tarente. Mecene Allées et venues entre la Sicile et Rome. Allees Mdcène delegue dClCguC d'octave Mecene dΌctave à a Rome et en Italie. DCbut des travaux d'ambnagement Debut d'amenagement de l'Esquilin. ΙΈsquilin.
31 2 septembre 3Ι
Victoire d'Actium. MCcène Mecene quitte Actium Rome. OU où il rCpnme pour Rome, reΡήme le complot de Lépidus. Upidus.
MECENE
30
MCcène applaudi au thCâtre Mecene convalescent app1audi tMatre ,de Pompee. PompCe. 'de
Automne 29
MCcène participe, a à Atella, a à 1a la 1ecture lecture des Mecene GBorgiques. Géorgiques.
Fin 29-28 ?
MCcène et Virgile Égypte ? Mecene Virgi1e en Egypte
28-27
DCbats constitutionne1s constitutionnels sur l'organisation Debats 1Όrganίsatίοn du principat. ΡήncίΡat. Action de MCcène Mecene en faveur d'une monarchie temp6rCe. temperee.
26-25
Mecene dec1ine Prαefecturα Urbis. Mécène dCcline 1a la Praefectura Urbis.
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Mort de Varus. Mariage de Mecene MCcène avec Terentia ? Terentia?
22
demi-frère Conjuration de Varro Murena, demi-frere Terentia. Imprudences et indiscretions indiscrdtions de Terentia. de Mécène. Mecene.
21
consultC sur 1e le remariage de Julie Mécène Mecene consulte avec Agrippa. Agήppa.
19
Mort de Virgile. Virgi1e.
18-16
Voyages d'Auguste Gaule. Infidelites In fidélitCs dΆuguste en Gau1e. de Terentia.
15
Disparition de Properce.
14-13
Horace compose 1e Ive livre des Odes. Odes. Fin le IVe du protectorat llitteraίre i t t h i r e de Mecene. MBcène.
12
MCcène lors d'un procès Mecene fletri en public pub1ic 10rs proces d'adultere. d'adultère.
Sept. 8 av. J.-C. J."C.
Atteint d'une grave maladie nerveuse, Mecene pa1ais de l'Esquilin. 1Έsquίlin. MCcène meurt dans son palais
CHAPITRE PREMIER CHAPITREPREMIER
L'epicurisme l'echec de la sagesse L'épicurisme de Mecene, Mécène, ou l'échec
Tous personnalite de Mécène Mecene ont été. ete Tous les les saνants savants qui aui ont scrute scruté la ~ersonnalité amenes a analyser en profondeur, profondeur, amenés a à eνoquer évoquer superfίciellement, superficiellement, ou à son tres diverses. diνerses, d'autant d'autant épicurisme ».».Les solutions proposees ~ r o ~ o s Csont e s très son « epicurisme qu'on ne parle pas toujours le meme l'epimême langage :: tel qui admet l'épiMecene un jouisseur délicat, delicat, curisme « au sens sens moderne »1 s1 et qui νoit voit en MCcène parliH d'obCd'obeune « caricature d'epicurien d'épicurien »2, 9,n'admettrait n'admettrait pas qu'on parlât dience dience epicurienne épicurienne au sens strict. strict. Plusieurs auteurs contestent au qualité d'epicurien d'épicurien en invoquant ministre la qualite inνoquant des raisons dogmatiques faciles. Ils s'appuient sur le fait que Mécène, un peu faciles. Mecene, dilettante et féru feru à une stricte discipline philosophique : de liberte, liberté, n'aurait pu se plier a de de citer ses ses propos dans le discours de Dion Cassius, et de Cassius, d'évoquer d'eνoquer la antiphilosophique encore defendue défendue par Trimalcio Maecenatradition antiphilosophique 3 Gardthausen3 récemment, M. tianus. Gardthausen et, plus recemment, Μ. BoyancC4 Boyance 4 ont soutenu ce point de de νue, vue, qui peut sembler seduisant séduisant a a première preπriere vue, νue, si on οη ce i'éclectisme philosophique de blécènes rapproche l'eclectisme Mecene· de celui d'Horace dΉοrace de Virgile. Virgile. Mais une discussion s'impose. ou de philosophie, dans le discours de Dion Cassius, doit Le rejet de la philosophie, être juge jugé dans dans son contexte : en 2], 27, dans le cadre d'un etre d'un grave graνe débat debat
..
1. R. R. AVALLONE, AVALLO~E, Mecenale, ρ. p. 90, go, souligne la propension des modernes à ι. Mecenate, a à Mecene Mécène I'etiquette l'étiquette d' « épicurien appliquer superficiellement a epicurien P. ... le cas cas de de G. G. GOETZ, GOETZ,C. C. Maece?zus, 2. Tel est le Maece,zαs, Iena, hreuenhahn, Neuenhahn, 1902, 1902, p. ρ. 12. 12. II refuse de de voir dans dans le fragment rapporte rapporté par Seneque Sénèque (Epist., 11 (Epist., CI) la moindre confession ;ίl il affirme affirme :: «a einen erheblichen Einfluss auf sein Denken und Handeln confession; wir der Philosophie nicht beinιessen beimessen ... II. konnen ,νir 3. These Thèse de de V. V. GARDTHAUSEN, GARDTHAUSEN. Augustus und 3. unά seine Zeit, 1, Ι, 2, p. ρ. 773-774. 773-774. On Οη mal le rapport qu'il peut Υ y avoir entTe entre l'épitaphe saisit malle I'epitaphe anticipée anticipee de Trimalcion Τήmalcίοn (Pétrone, Sat., Sat.. 71 71 :: le parνenu parvenu se vante de dedaigner dédaigner la philosophie), et l'attitude (Petrone, I'attitude inteilectuelle de de Mecene Mécène ! C'est solliciter a à I'extreme l'extreme la notion de patronat. intellectuelle 4. Ρ. P. BOYANCE, BOYANC*,Portrait α. de Mecene, Mdcdne, BAGB, 4. ΒΑ GB, IV, 3. 3, octobre 1959, 1959, p. ρ. 333334. 334· 5. Sur ]a la multiplicite multiplicité des influences philosophiques subies par Atécène 5. Mecene à a l'époque de de sa formation, formation, voir R. R. AVALLONE, AVALLONE, Educazione letteraria di Mecenate, ]'epoque 1, 1957, 1957, ρ. p. 217 sq. Euphrosyne, ι,
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politique1 . l\'Iecene politique'. MCcène est au faite faîte du credit. crCdit. Il denonce dCnonce les dangers que les innovations, quelles ιιη queiles qu'elles soient, soient, peuvent faire courir 11.à un regime qui cherche son equilibre. rCgime Cquiiibre. Le ministre est 11.à une epoque Cpoque OU où les enseignements du ]ardin Jardin s'effacent devant les contingences -- ce qui est encore une attitude epicnrienne οτ le favori de Cpiciirienne dans son esprit ;; or la felicitas n'aΡerς:οίt miseres de la condition humaine. Tout n'aperçoit guere guère les misères indique qu'il pense surtout 11.à la philosophie regnante, stοϊcίsme rCgnante, au stoïcisme 2 dΆthenοdοre , qui ne peut que lui deplaire dCplaire par son austerite austCrit6 rebarrCbard'AthCnodorez, bative, son rigorisme stylistique, son apolitisme delibere. dCiibérC. Auguste a pu ριι tronver momentanement dans l'apolitisme l'apoiitisme de son trouver son compte momentanCrnent « II chapelain ", )), mais ηη un adininistrateur administrateur qni qui reve rêve de susciter des vocations actives doit forcement, forcément, apres après Actium, craindre les exces excès du· du repli philosophique. l\'Iecene n'etant pas systematiquement rebelle 11.à la philosophie systCmatiquement rebelie MCcène n'Ctant 3 --,- ila il a suivi les Ιeς:οns lecons dΆreus d'Areus et du cercle cercle campanien camDanienS -., ilίΙ faudrait definir sommairement les critères cήteres qui permettent de juger de ΙΌΜ l'obCdience eΡίcuήenne. C~icunenne.Yus Vus de l'exterieur lfextCrieur certains traits de caractere caractère et certaines attitudes paraissent epicuriens Cpicuriens :: dedain dédain des honneurs, honneurs, idee id6e certaines et sentiment de l'amitie, goiΊt des banquets, amour l'amitiC, tendance rurale, goût 4 ;; 11. de la musique, musique, melancolie, mClancolie, sentimentalisme sentimentalisme4 à ce catalogue impressionniste οη rubriqnes du prCjugC prejuge commun :: on serait tente d'ajonter d'ajouter les rubriques raffinement, amour physique de la vie, goiΊt goût de la paix, culte des beauxbeaux" arts, qui ne sont ni ηί plus decisivesni décisives ni plus fallacieuses fallacieuses que celles ceiles de R. Availone. Aval1one. Cet auteur, 11.à mi-chemin entre ceux qui nient l'epicurisme 1'Cpicurisme de Mecene MCcène et ceux qui l'admettent l'admettent en le dissolvant", dissolvant6, οη ou qui le « sρίή spiri6 , conclut que l\'Iecene abusivements, MCcène suivait la sagesse sagesse du tualisent "» abusivement ]ardin reserves près pres :: son hCdonisme hedonisme incoercible et son .sens deux rCserves sens Jardin 11.à denx politique7. politiqne'. . cήteres positifs et vagues, ou οιι de criteres negatifs Qu'il s'agisse de critères critères nCgatifs conformes aux interdits du Maitre Maître (refus (refus de la politique, refus de l'hedol'hCdoconformes I. discours de 28-27, 28-27,cf.. cf.. όΗΙΥα, infra, p. 78 sq. ι. Sur le grand diSCOUIS ρ. 78 2. ma1tres d'octave, dΌctave, 2. Suetone Suétone mentionne (Aug., (Aug., LXXXIX, LXXXIX, ι), 1). parmi les maîtres FRAPIK, Vergil. αa biograplzy, 145, insiste sur Apollodore e t T. Apollodore de Pergame, et Τ. FRANK, V,rgil, biοgrαΡlΙΥ, p. ρ. 145, son rôle. rOle. Natureliement Naturellement l'enseignement dΆΡοlΙοdοre, qui etait rheteur, n'exclut n'exclut l'enseignement d'Apollodore, était rhéteur, Athenodore, le stoïcien stοϊcien de Tarse, Ρ. GR1MAL, Seneque ,ι AthLnodore, AIMnodor" pas celui d' d'Athénodore, Tarse. cf.. cf. P. GRINAL, SLn2que et 1945-1946.p. 261-273et ρ. p. 62-79. REA, 1945-1946, ρ. 261-273 62~79. letteraria ...• .... ρ. p. 219 219 et e t 220 220 ;; ID., ID..Mecenate, 3. Cf. α. R. AVALLONE, AVALLONE, Edzccazione Educazion, I'ΙΙΒΥαΥόα ΜΒΙ,Ηαl" p. 115.Le fait que Mecene Mécène aurait suivi les le~ons leçons d'Arius, ρ. ΙΙ5. dΆrίus, professeur d'Auguste, dΆuguste, Hist., XII, ΧΙΙ, 25. Horlalion,s ad αα philoPhilod'Élien, Vαr. Var. Hist., 25. Auteur des Hortationes peut se dMuire déduire d'Elien, sophiαm sophiam (Suetone, (Suétone, Aug., LXXXV. ι), 1). le prince ne pouvait que developper développer chez ses familiers philosophie. . famiiiers l'amour l'amour de la philosophie. catalogue retenu par R. R. AVALLONE, AVALLOXE, Mecenate, 92. Μ,Ι,Ηαl" p. ρ. 92. 4. Tel est le cata10gue ορ. lαud., ρ. 773 5. Οη On trouve cette attitude chez V. GARDTHAUSEN, GARDTHAUSEK, Op. laud., p. 773 :: «a Man hat den Maecenas einen Epikureer genannt, und zwar im modemen modernen Sinne Sime des Wortes, nicht mit Unrecht... Unrecht ... nn "Vortes, 6. α., pour ροητ m6moire. memoire, l'article de C. morαl, di Μ,Ι,Ηαl" 6. Cf., C. PASCAL, PASCAL, Il ιαΥαll,Υ, carattere morale Mecenate, e Bd., dans Epicurei e,"ιisΙici, Μ., p. ρ. 1-12. nzistici, Catania, 1914, 1914,2ze 1-12. 7. Mecenate, p. 91. gr. 7. Μ,Ι,ΗαΙ" ρ.
L'EPICURISll1E DE lI1ECENE
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nΊSme debride, ίΙ faut se garder de faire jouer nisme dCbridC, refus de l'esthetisme), l1esthCtisme),il sommairement la co'ïncidence coϊncidence irnpressionniste (οη sait que Catulle impressionniste (on 1), ou l'idee fut assez legerement 1Cgèrement enrQle enrôlC parmi les disciples disciples du ]ardin Jardin1), l'idCe de « deviation dCviation »)) -- par rapport a.à une orthodoxie assez fuyante. fuyante. Il faut Bviter les pièges l'impressionnisme, mais il convient aussi certes eviter pieges de l'irnpressionrusme, MCcène un « syllabus » Cpicunen. de ne pas appliquer a.à Mecene eΡίcuήen. IlCcène Mecene doit être confronte avec l'eΡίcuήsme l'Cpicurisme romain sous sa forme concrete concrète a.A la etre fin fιη de la RCpublique. Republique. Υ a dans l'epicurisme Nous croyons avoir demontre dCmontrC qu'il y l'épicurisme contemporain de Lucrece Lucrèce une grande part de contingence IibertC, qui contίngence et de liberte, romaine, -- et aussi les modes et deviations dkviations a.à explique sa couleur romaίne, 2• justification Cpicurienne2. justifιcation epicurienne 3 Tescari montre que l'eΡίcuήsme l'eSΡήt de 1'Cpicunsme etait &ait plus large que l'esprit Tescari3 a montré Cpicuriens. Le deferlement dCferlement de la doctrine, a.à la fin certains epicuriens. fιn de la RCpuRepubevues complaisantes des sectateurs indignes: blique, s'explique par les bCvues indignes : aristocrates jouisseurs, dilettantes amateurs de musique ou de sculparistocrates ture, amateurs de famiente farniente rural ou collectionneurs de villas et de ture, jardins, -- pour qui le naturalisme epicurien Cpicurien se resume rCsume au culte de 4 , le troupeau ΙΌmbre et de l'eau vive. Des 1uxuriosz4, l'ombre Dès cette epoque Cpoque les luxuriosi système qui fonde sa prédication d'Épicure, ont rapetissC d'Epicure, rapetisse un systeme predication sur un zèle austere, austère, qui subordonne a.à la science liberatrice libératrice la quete quête sereine zele de la sagesse, sagesse, bonheur lucide et stable. stable. Mai$ Mais autre chose est la defordCformation caricaturale, autre chose l'assouplissement d'un enseignement. La morale du plaisir, même meme correctement entendue, a engendre a.à cette epoque ίnterpretations de la (i( joie ». Cpoque deux interprktations n5 :: les disciples disciples de Philodème et de Siron Υy ont vu une plhitude fête des Philoderne plenitude heureuse, une fete sens qui peut a.A l'occasion ΙΌccasίοη s'jnscrire s'inscrire dans la liesse liesse collective, collective, alors que Lucrèce l'a conçue Ctroite de l'αponie l'apoltie liberatrice. libCratrice. Lucrece conιyue dans la perspective etroite Οη peut, a On A l'ίηteήeur I'intCrieur de l'Ecole, l'École, rever rêver a à la vie divine, divine, ou queter quêter humblement les consolations lirnitees limitCes de la sages$e. sagesse. Epicure Épicure a donne raison aussi bien a.à ceux qui dilatent en eux les possibilitCs possibiliMs de la Nature, et a.à ceux qui subliment l'angoisse de la chair dans les joies autonomes de l'ilrne. procedent l'âme. De cette double orientation, orientation, optimiste ou pessimiste, procèdent ι. Cf. notre OtiU11' dαns la Ια vie ,norαle εΙ inIellecIuelle romαine, p. ρ. 214 sq. 1. Otium dans inorale et intellectuelle romaine, Οη se reportera aux etudes LΈΡicureismο 2. On études de Ρ. P. G1UFFR1DA, GIUFFRIDA, L ' E p i ~ ~ r e i s m"εΙΙα nella o ΙεΙΙεΥα letteraturα latina lαtinα 118Ι secolo au. αυ. Cristo, ρ. 101 tura ne1 ΙI sec010 Cristo, t. t. IΗ, I , Torino, Torino, 1950, 1950, p. 101 sq. sq. Lucretiαnα :: Lα Iucreziαnα, Convivium, 3. TESCAR1, TESCARI,Lucretiana La poesiα poesia lucrezaana, Convivium, XIV, 1935, 1935. p. 64-95, notamment p. 70-73 ;; Ibid., 238-247, LSe$icureismo i n Italia ρ. 64-95, ρ. 70-73 Ibid., p. ρ. 238-247, L'epicureismo in Itαliα nell'eid "εΙΙ'εια (ΕΡicuήsme et liberte l'eSΡήtj. di Cicerone (Épicurisme liberté de l'espnt). 4. Nous avons tenté tente d'analyser ρ. 218-219 L'Otium ..., ..., p. 7.18-219 et 254 sq., 4. d'analyser ailleurs, LΌtium les polémiques polemiques autour de la morale du plaisir, qui dominent les combats de Ciceron Cic6ron contre l'eΡicuήsme. l'épicurisme. 5. joie, cf. L'Otium LΌtium... 5. Il existe a à I'interieur l'intérieur de l'Ecole l'École une antinomie de la joie. ...,, ρ. 238 sq. (pour ρ. 238 et 257). 257). Essentielle a p. (pour la tΜοήe théorie de la f8te, f&te,p. à la f8te fête aux yeux des eΡicuήeηs, Mecenαie, ρ. s6duisait Mecene. Mbcène. AVALLONE, AVALLONE, Mecenate, p. 93, 93, n. n. 140, épicuriens, la musique seduisait qui rappelle les "K theories deνrait préciser preciser qu'i! théories »= d'Epicure d'Épicure sur la musique, devrait qu'il s'agit uniquement de la competence s<ιge en matiere compétence philosophique du sage matière de musique. 2
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deux deux styles styles de de vie, vie, et et deux deux conceptions conceptions de de la la poesie poCsiel1 :: tantot tantôt la la Muse Muse sCparCe de de la la Sagesse Sagesse comme comme maitresse maîtresse d'illusion, d'illusion, mais mais orientee orientCe se voit voit separee se assezhypocritement hypocritement vers versl'inspiration l'inspiration licencieuse licencieuse--au au nom nom de de la la joie joie et et assez dCtente-, -, tantot tantôt elle elle est est soumise soumiseau au controle contrôle purifιant purifiant de de la la rairaide la la detente de sonet et etroitement Ctroitement subordonnee subordonnCe aux aux fιns fins didactiques didactiques du du «osalut moral ».>). son salut moral Lucrèce, comme comme Philodeme, Philodème, revient revient sur sur le le proces procès intente intente a à la la Poesie Poésie :: Lucrece, tous deux deux censurent censurent les les exces excès de de l'imag:inaire, l'imaginaire, mais mais retablissent rktablissent une une tous 2• PoCtique. Oiι Où ΙΌrthοdοxie l'orthodoxie est est floue, floue, ilil ne ne saurait saurait Υy avoir avoir de de schisme schismez. Poetique. Même liberte libertC dans dans l'interpretation I'interprCtation du du «« message message politique politique »» d'Epid'ÉpiMeme cure. cure. Le Le sage sage n'a n'a jamais interdit interdit formellement formellement la la politique politique et et nie nit 3 l'existence de de la la cite cité3. Il aa au au contraire contraire admis, admis, et et le le besoin besoin d'activite d'activit6 l'existence • Il politique chez chez certaines certaines natures, natures, et et l'existence l'existence de de conditions conditions politiques politiques politique minimum »>> pour pour la la cure cure de de serenite. sCrénitC. Les Les epicuriens Cpicuriens romains romains ont ont «« minimum exploit6 largement largement cette cette latitude latitude ::ils ils ont ont retabli rCtabli la la dignite dignité des des vertus vertus exploite sociales, avec une une dialectique dialectique du du plaisir plaisir qui qui ne ne trompe trompe personne personne --;; sociales,--avec pris parti parti contre contre la la tyrannie tyrannie et et le le fanatisme, fanatisme, contre contre le le desordre dCsordre qui qui pris menace le le «i( salut salut commun commun »; 1 ) ; insere insCr6 leur leur reve rêve de de quietude quiCtude dans dans un un menace ordre public. public. Ils Ils n'ont n'ont condamne condamnC que que le le dechainement dbchaînement des des passions passions ordre politiques politiques et et les les chimeres chimères de de l'ambition, l'ambition, aussi aussi dangereuses dangereuses que que les les mythes poetiques poCtiques et et relig:ieux. religieux. Seules Seules les les diatribes diatribes des des epicuriens Cpicuriens de de mythes Campanie contre contre l'apostasie l'apostasie dΆrίstοte, d'Aristote, trahissant trahissant la la sagesse sagesse pour pour la la Campanie rhbtorique, ont ont pu pu entamer entamer le le credit crCdit de de la la rMtorique. rhktorique. L'epicurisme L'Cpicurisme rΜtοήque, romain oscille oscille entre entre le le Suaue Suaue rlIari nzari magno... magno ... et et la la «« croisade croisade »» de de la la romain Libertas', Libertas4, quitte quitte a à s'accommoder s'accommoder assez assez vite vite de de la la Ραχ Pax Augusta, Augusta, et et a à ne voir voir la la tyrannie tyrannie que que du du cote côté d'Antoine d'Antoine et et de de sa sa «a reine reine ».r. Le Le parti parti ne octavien Υy poussait poussait en en sauvant sauvant les les apparences. apparences. octavien ses adeptes adeptes un un catalogue catalogue L'Cpicurisme romain romain ne ne proposait proposait pas pas aà ses L'eΡίcuήsme d'interdits; ni avant avant la la montee montCe dΌctavien, d'Octavien, a à l'apogee l'apogée de de l'ecole l'Ccole de de d'interdits ; ni Naples, ni ni meme même apres, après, ilil ne ne pouvait pouvait rebuter rebuter αa priori przori un un politicien politicien Naples, nonchalant ennemi ennemi des des systemes systèmes et et ami ami des des Muses, Bluses, pour pour qui qui le le ]ardin, Jardin, nonchalant 5• de surcroit, surcroît, ne ne se se confondait confondait pas pas avec avec le le De De Renem Rerum Natura Natura5. de Si Si Ι'οη l'on ecarte Ccarte les les arguments arguments sommaires sommaires contre contre l'epicurisme 1'6picurisme de de RlCcène, οη on se se trouve trouve en en face face de de portraits portraits qui qui peignent peignent en en Mecene MCcène Mecene, 1'6picurien «1( degenere dCgCnérC »6. nG. Avallone Avallone aa tente tent6 d'en d'en faire faire justice, et et d'accre" d'accrbl'eΡicuήen I. LΌtium L'Otium... ...,, ρ. p. 232-237 232-237 et et 233. 233. n. n. Ι.I . ι. 2. L'idee L'idée d'un d'un "e schisme schisme "i, epicurien épicurien aa 2.
notamment ete été defendue défendue par par Ο. 0.TESTESnotamment cf. supra. supra. cf. 3. 3. Nous Nous resumons résumons ici ici les les conclusions conclusions de de notre notre etude, étude, LΌtium L'Otium... ...,, ρ. p. 269 269 sq. sq. 4. cf. Cf. infra, infra, chapitre chapitre ΙΙ, II. ρ. p. 75, 75, n. n. 2. 2. 4. 5. La La doctrine doctrine de de Lucrece Lucrèce aa eu eu une une diffusion diffusion difficile difficile :: les les confίdences confidences du du 5. flambée "D epicurienne, épicurienne, poète contredisent contredisent ce ce que que Ciceron Cicéron nous nous dit dit de de la la «« flambee poete cf. LΌtiun, L'Otzunz... ...., ρ.p. 209-210. 209-210. L'idee L'idée que que Mecene hlécène doit doit aà Lucrece Lucrèce une une partie partie de de sa sa cf. formation, soutenue soutenue par par AVALLONE, AVALLONE, Educazione letteraria... letteraria ...,, ρ. p. 223, 223, reste reste une une formation, Ed"cazione hypothèse. hypotMse. 6. cf. Cf. AVALLONE, AVALLONE. Projïlo "mano zlmano di di Mecenate, Mecenate, Antiquitas, Antiquitas, ΥΠΙ, VIII, 1-2, 1-2, janv.janv.6. Proftlo juin juin 1935, 1935. ρ. P. 9· 9. CARI,Lucretiana, Lucretiana, CARI,
L'έΡΙCUΙΗS1νJΕ DE 1νJECENE
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diter un υη Mécène Mecene sectateur serieux meme austere sérieux et même austère du ]ardin Jardin1.1 . Telle 2• Α était l'idee l'idée de Pasquali Pasquali2. A l'opposé, l'étietait ΙΌΡΡοse, les modernes qui utilisent l'etiépicurien » comme un sarcasme commode :: Epicuri de grege quette d' «e epicurien porcus. Leur appreciation appréciation n'aurait pas grande valeur si elle ne l'idée que Seneque, Sénèque, s'appuyait, implicitement ou ου explicitement, sur l'idee le principal diffamateur de Mécène, Mecene, a fIetri flétri en lui l'epicurien, l'épicurien, le disciple disciple d'une ecole école rivale. ))
Sénèque diffamateur Scneque dίffamateur de Mécène. Mceene. Οη On connait connaît les elements éléments essentiels du requisitoire réquisitoire posthume contre Mécène. l'on excepte, dans α Lucilius3, Lucilius 3 , si ΙΌη Mecene. Ils se trouvent dans les Lettres à Mécène, zioluptatibus le De Prouidentia4, Prouidentia" la critique du faux bonheur de Mecene, fIoluptatibus marcidum, "pourri i.( pourri par la jouissance » :: dans ce dialogue, dialogue, le philosophe pllllosophe marcidum, évoque la mollesse de l'hote l'hôte de l'Esquilin, evoque ΙΈsquίlin, cherchant le sommeil dans les symphonies et dans le bruissement des cascades. requisitoire cascades. Le rkquisitoire des Lettres est solidaire d'une croisade contre les delicati, delicati, ou luxuriosi·, 1uxuriosi6, iι la sagesse. qui pervertissent un otium promis à sagesse. C'est au nom du regimen regimen morum romain, qui dicte depuis fort longtemps le developpement développement appele ηοη du préjugé prejuge doctrinal, que Seneque appelé deliciarum deliciarzlm obiurgatio·, obiurgatios, et non Sénèque poursuit Mecene Mécène :: son style, son costume, son ame âme sont solidaires et gâtés par la meme même mollesse ;; faute de dignite dignité et d'energie, d'énergie, il gates ίl a compromis la virilite virilitk naturelle de son tempérament, châtré »)) son style -temperament, "« chatre virilité etant étant pour Seneque Sénèque le style classique ;; il a "« debraille débraillé »1) son la virilite style (discingo) (discingo),, qui cesse de se draper dans la rigueur de la toge romaine, manière oratoire, et « effemirιe efféminé » son inspiration. Tel romairιe, dans la maniere togatus, alte cinctus, cinctus, a une manière genre de vie, tel style :: le togatus, maniere virile ;; sa manière litteraire littkraire trahit son temperament, tempérament, et les insinuations maniere irιsinuations des ΧΙΧ, XCII et CI s'eclairent lettres XIX, s'éclairent par la lettre CXIV7, CXIV7, orchestration griefs. Seneque Sénèque y légèreté du style de tous les griefs. Υ pose en axiome que « la legerete mollesse generale générale »)) et fait de son ennemi un est signe de mollesse υη exemple de 8 , υη cynique8, un delicatus delicatus dont le style, style, ivre et incertain, luxuria cynique incertairι, rappelle écarts de conduite » de la vie (eloquentiam (eloquentiam ebrii hominis homi.nis inIιolutam z12ztolutam les « ecarts εΙ et errantem)". errantem)O. Suit une evocation évocation caricaturale de ce « debraille débraillé »a qui I 9-10. ι.. Ibid.. Ibid., p. ρ. 9-10. 2. G. PASQUALI, ΟΥαΖίο lirico, lίγίcο, p. ρ. 635-641 ΙΌde III. ΠΙ, 29 d'Horace. dΉοrace. PASQUALI. Omzio 635-641 :: etude étude de rode 3. Epist., 35 ;; CI, 10-15 10-15 ;; CXIV, 4-9 ;; CXX, CXX, 20. 3. Epist., XIX. ΧΙΧ, 9-10 ;; XCII, 35 4. De υ. Prou., Pyou., ΠΙ, εΙ ΙεΙίcίΙαΙε ni,niα III, 10-11 IO-II :: ... ... uotuptαtibus uoluptatzblw mαrcidum marcidum etfelicitate nipnia lαborαn laboran-
tem. te",.
5. Cf. nos Recherches 5. Reclterches sur 1'0lium IΌtίum Romain, Romαin, p. ρ. 65, n. 3. 6. Pro Cael., sq. ;; Id., Id.. Pro Mur., 11-14 et Pro Font., 34. Ciceron Cicéron 6. Cαel., XI, ΧΙ, 27 sq. Mur., §5 11-14 Font., XV, χγ, 34. théorie de ce requisitoire réquisitoire dans dans De 16, 2222 et De 135. υ. Inu., Inu., 1, Ι, 16, υ. Or., ΟΥ., II, Π, 135. aa fait la tMorie 7. Epist., 7. Epist., CXIV, 4-8. 8 . Loc. cit. cil. ::quam uideri. quanz 8. quαm cupierit uideri, quαn, uitia uitiα sua suα latere lαΙεΥε noluerit. 9. Ibid., §5 4. 9· 4·
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dans les les lettres lettres anterieures antérieures une insinuation maligne (.(... restait dans .. nisi (ingenium)... ... discinxisset)l; d i s c i n ~ i s s e t ;) ~apres après l'interrogation :: non oratio orat(o illud (ingeniuln) aegue soluta est quam ipse discinctus discinctus ?, la peinture du discinctus discinctus eius aeq'ue qui usurpait l'imperiullt, l'imperzuttz, emmitoufM emmitouflk dans dans son son palliuln fiallzu?n comme comme υη un qui esclave fugitif fugitif et flanque, flanqué, en guise guise de de licteurs, licteurs, de de deux deux eunuques -esclaνe prétexte 11.à plaisanterie sur la « νirilite virilité » du favori favori d' d'Auguste. dernier pretexte Auguste. l'épicufisme, Même si si certains details détails du requisitoire réquisitoire peuvent νiser viser l'epicurisme, Meme 2 • La date de l'eloquentia, le rapprochement est fortuit fortuit2. corrupteur de l'eloquentia, ces attaques et leur place dans dans le cheminement de la pensee pensée de Seneque Sénèque ces déterminantes. sont determinantes. 3 , toutes les l'on excepte le sarcasme sarcasme lance l a n d par le De Prouidentia Prouidentia3, Si ΙΌη 4 V i t a Beata Beata4,, donc 11.à la reharéhavirulentes sont posterieures postérieures au De V-ita charges νirulentes intellectuelle de l'epicurisme l'épicurisme ;; elles elles sont contembilitation au moins intellectuel1e évolution qui fait decouνrir découvrir au philosophe la dignite dignité poraines d'une evolution l'austérité de cette doctrine, doctrine, et de plus, toutes les les lettres lettres evoquees, évoquées, et l'austerite une, se situent apres après la recrudescence recrudescence de la polemique polémique antihedoantihtdosauf une, niste. Seneque SCnèque fletrit flétrit les les falsificateurs de l'eΡίcuήsme. l'épicurisme. Οη On pourrait niste. 5 :: celui qui se decompose en deduire déduire qu'il Υy inclut Mecene AIécène6 décompose dans dans ΙΌtium l'otium suivant un clicM clichC romain -- rejoindrait Vatia? Vatia ? Οη On voluptueux -- suiνant diverses raisons. raisons. en doutera pour diνerses n'y aurait pas dΌbstacΙe, d'obstacle, certes, 11.a concevoir que l'attaque du Il η'Υ De Provz'delztia épicurien ; les Providentia situe MCcène Mecene dans une υηε sorte de halo epicurien; mises au point du De Vita V i t a Beata Beαta soulignent la pureté purete d'intention de l'épicurisme, caractère l'eΡίcuήsme, mais relèvent releνent -- sans contradiction -- le caractere hybride et dangereux de sa teleologie, téléologie, entacMe entachée d'Mdonisme, d'hédonisme, et en εη porte 11.à faux. faux. Dans les Lettres, la confusion confusion polémique polemique n'est n'est plus posSénèque a dedaigne dédaigné cette arme quand il sible, puisque Seneque ίΙ confondait pratiquement epicurisme épicurisme et Mdonisme. hédonisme. décisif est que Seneque, Sénèque, s'il croyait Mecene Mécène d'obkdience L'argument decisif dΌbedience 6 , pourrait lui Cpicurienne, et non apôtre des deliciae deliciaeG, epicurienne, ηοη pas seulement apotre grossières ses attitudes, en oppoobjecter comme des contradictions grossieres ορροI. C I I , 35. 35. Dans ce texte, on retrouve le motif de la prospérit6 ι. Epist., EPist" X XCII, οη retronve prosperite qui téte : ... (rebzrs) discinxisset, discinzisset, tourne la tete ... secundis (rebus) - rappelant De Prou., III, ΠΙ, 10-11 [Ο-Π:: ... ... elfelicitate εΙ Jelicitαte nimia nimiα Eaborantenz lαborαnten, et Epist., XIX, ΧΙΧ, g 9 : ... ... nisi eneruassetfelzeneruαssetJeliciJαs, immo im,mo castuasset. castrasset. calas, 2. 2. Le thème thCme de l'eloqventia Ι'eloquentiα Romana Romαnα bafouée bafouee apparaît appara!t dans Epist., XIX, Χ!Χ, g 9
Οη sait que ce grief stylistique occupait une grande place dans la et CXIV, 6. On polémique polemique de Cicéron Cίceron contre l'épicurisme. I'epicurisme. 3. De Prou., I I , 10-11 ΡΥΟ1Ι., IΠΙ, ΙΟ-Π : : ... ... uoluptatibus uoluptαtibus marcidum mαrcidum : : sauf Juste Lipse, tous specialistes considèrent considerent ce dialogue comme postérieur Ροsteήeur à a l'année l'annee 60 de notre les spécialistes ère ere.. 4. De Vit. Vit. Beat., ΒεαΙ., XIII, ΧΠΙ, 2 2 à a 5 : Sénèque, Seneque, dans ce dialogue de 57-58, libère libere l'épiI'epicurisme de l'hypothèque I'hypotheque hédoniste. Mdonίste. 5. Étudiant Etudiant Sénèque Seneque ditfamateur di1Iamateur de Mécène Mecene (Mecenate, (Mecenαte, p. ρ. 60-6g), 60-69), AvaUone Avallone semble expliquer ainsi aίnsi l'hostilité I'hostilite du philosophe. phίlosophe. Reste que Sénèque Seneque attaque le ηοη l'épicurien. I'epicurien. jouisseur, non 6. Epist., JΞΡist" CXX, 19 :; ... ... Maecenatem Mαecenαtem deliciis prouocant. prouocαnt.
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sant le disciple 1ι l'ideal disciple et la doctrine doctrine1I :: style trop apprete, apprêtC, contraire à l'idCal 2 3, passion amoureuse·. de aaqqvcia2, inquiétude morbides, amoureuse4. Une preuve σσcφηνεΙσc , inquietude morbide ΒΧ silentio est foumie ΧΙΧ :: à 1ι quelques lignes d'intervalle ex fournie par la lettre XIX d'intervalles,B, 1Cgèrement - sa mollesse stylistique, et cite l'auteur censure -- bien legerement une maxime d'Epicure d'Épicure sur la dignite dignit6 des festins amicaux. Belle occasion pour Cvoquer un « repoussoir » :: les repas « bohèmes slon ρουτ evoquer bohemes »i ) et fantaisistes de MCcènes. Mecene 6 • Seneque l't~Ρicuήsme de Mecene SCnèque n'a pas plus souligne souligné 1'6picurisme MCcène que étrusque. Pourquoi cette omlssion omission ? son atavisme etrusque. L'ι~Ρίcuήsme de Mecene nuance et partag6, partage, et L'Cpicunsme Mécène ne peut etre être que nuanc6 Sénèque aime à la philosophie en Seneque 1ι montrer, surtout dans les Lettres, 1a action. SCnèque ne croit pas Mecene Mécène epicurien Cpicurien ;; ensulte, ensuite, Avant les Lettres, Seneque intCrêt a la question, par honneteteintellechonnêteté intellecil a interet 1ι ne pas approfondir 1a souci du syncretisme syncrétisme philosophique. •' tuelle, par soucl S'il approfondissait 1e Ιυί envier, le sens de son oti2tm, otizcm, qu'il semb1e semble lui envier, il serait oblige obligé de lui decerner décerner un titre de gloire, de renier seralt renler ses préventions preventlons :: il salt secuήte, sans tomber dans ., sait que Mecene MCcène a su concilier politique et sécunt6, froisser, sans donner les pièges pieges de la politique7 politique 7 ;; qu'il a pu se retirer sans froisser, i). l'impression de «« condamner ». Il s'agit d'une attitude affective de refus : Seneque Sknèque ne veut pas Mbcène a pu qzliescere, suivre les enselenseiadmettre que Mecene ρυ vivre vlvre un υπ art du quiescere, gnements du magister otii. otii. La meilleure preuνe preuve en est qu'ill'a qu'il l'a recounu reconnu devant Néron, Neron, la contre-epreuve contre-Cpreuve le fait qu'il a omis 1es les ]ardins Jardins de ΙΈsquilίn l'Esquilin dans les formes formes de luxuria. lzlxzcria. Mecene epicurien, Donc, quand Seneque SCnèque aurait interet intCrêt 1ιà crolre croire nlCcène Cpicurien, il ne le croit pas influence influenc6 par 1e le patronus inertiae; quand i1 il pourrait dCceler en lui choisit de le definir comme un dece1er lυί des traits Cpicunens, eΡίcuήens, il cholslt Mdoniste vulgaire, mais il ίΙ doit pressentir la verite, hkdoniste vulgaire. véritC, meme même si ses sources sont «(( rCpublicaines republicaines »i ) :: 1ιà preuve le parti pris de lυί lui denier dénier 1a la clemence. clémence.
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Οη sait que la polémique polemique antiepicurienne r. On antiépicurienne classique (cf. (cf. Ciceron, Cicéron, IIn n Pisonem) consiste a Ι'eΡίcuήeη en contradiction avec sa doctrine (Id., nem) à mettre l'épicurien (Id., De II, pour Torquatus). Torquatus). Ce genre de grief était monnaie courante a à l'epoque l'époque Fin., Fin., Π, gήef etait de Seneque οη se rappelle dans le De Vita ΒεaΙa, ΧΧΙ, Sénkque : on Vila Beata. XXI, l'exemple du suicide de Diodote, repute ré ut8 par certains peu orthodoxe. 2 &IV, 6 :: ... ... si non 14itasset uitasset intellegi. intellegi. 2.. Epist., Epist., CXIV, I I , 10. IO. Pro14., IΙΠ, 3. De Prou., 4. Ibid. et IΙ14nc esse, I1Iillien5 duxit, α14ΧόΙ, c"m 4 . Ibid. e t Epist., CXIV :: ... ... hune esse, q14i qui 14xorem uxorem wzilliens cum 14na,n unarn liabuerit lιab14eriΙ ? 5. Epist., XIX, ΧΙΧ, 10 Epic14ro ,ιers14ra jaciB1lda est Β5Ι « 5 . Epist., I O ;: Vt Vt se res lzabet, hubet, ab a b Epicuro zrersz6rafacienda a Ante, inq.tit, q14ibus edas et εΙ bibas. q14am quid q14id edas et εΙ bibas :: est, c14m cum quibus bibas, quam inquit, circ14mspiciend14m circumspiciendum esI, nam sine amico uisceratio uiscerαtio leonis ac αc lupi luPi uita est n. 6. Ι, 5, 51-69 (ses ΙΙ, 8, presence au 6. Horace, Horace, Sat., 1. (ses parasites) ;; II, 8, 2211 sq. (sa (sa présence « ήdίcuΙe ,D de Nasidienus Rufus). u repas ridicule Rufus). 7. R. Avdone Avallone s'est Ι'όι"ιόαόa s'est contente contenté d'esquisser cette explication par l'inzlidia (Mece1late, ρ. 61) mais il ίΙ ne souligne pas que la « dΆuguste (Mecenate, p. e chance ,n du ministre d'Auguste est d'avoir concilie ΙΌΙό14", avec la securitas. sec14ritas. Le reproche fait concilié l'otiunz fait a à J\1ecene illécène (EPist., (Eptst., ΧΙΧ) d'avoir voulu l'independance .. q140d όΙΙ. sera sero 14ol14it) XIX) l'indépendance sur le tard (. (... quod ille uoluit) est fort fort peu justifié, cf. i1ljra, infra, chapitre II. justifie, cf. ΙΙ.
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Les deux articles artίcles majeurs de cette entreprise de diffamation posthume, corollaires, excluent MCcène la luxuria et la nimia felicitas, et leurs corollaires, Mecene aussi bien de la RCpublique Republique des sages que de la Cite romaine1 . Cité romainel. Devant les argumentations des sceptiques et le mutisme de Seneque, SCnèque, il faut essayer de définir MfinίΓ chez RICcène, Mecene, non ηοη pas υη un epicurisme Cpicurisme vague, ou degenere. dCgCnCrb, mais une empreinte spirituelle, des traces d'epicurisme d16picurisme :: ου des rencontres fugitives, plutôt plutot que des adhesions. adhCsions. Les Georgίques », ιniroir de l'ίime Les «« Géorgiques », miroir l'âme de Mecene. Mécène.
On Géorgiques sont placCes Mécène, Οη sait que les Gtorgiques placees sous le patronage de Mecene,
aà l'epoque precisement ou ίΙ s'installe une campagne a l'époque précisément où il à l'interieur l'intérieur de ,
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frCquemment l'appui de son protecteur2, la Ville. Si Virgile invoque frequemment protecteur2 , ' Mecene ait commandite υη poème poemedont rien n'indique que MCcène cornmandit6 un dont il impose la redaction. rCdaction. L'expression haud mollia iussa constitue une malice de Virgile, qui rappelle a à son ami, en termes de badinage epicurien, épicurien, qu'il Ιυί indique une voie peu ρευ « riante », celle du poème poeme didactique a portee lui A portCe être imperative, impCrative, mais limitee, limitée, a A l'epoque 1'Cpoque utilitaire : cette invite a dû dίl etre Géorgiques » ;; ensuite Virgile Virgile n'aura plus lieu de flatter des «u premières premieres Georgiques l'intkresser et de le gagner. et de satisfaire un commanditaire, mais de l'interesser Οη sera frappe Ιε fait que Virgile nCglige neglige des developpements On frappC par le dCveloppements qui eussent servi immediatement ΙΈsquilin, comme les immédiatement le seigneur de l'Esquilin, prCceptes échange la preceptes d'horticulture et d'art topiaires. topiaire3 • On Οη lui offre en echange dCsir de militer peinture esquissee esquissée d'un modeste jardin utilitaire utilitaire!! Le desir visible. pour la rusticitas et contre le naturalisme topiaire aiι la mode est visible. Il serait dangereux d'attribuer υηε une valeur indicative iιà des nugae ου iι des prétCritions, preteritions, s'il n'y η'Υ avait des elements ou à éléments positifs. Et en premier l'œuvre. lieu, les messages philosophiques portCs portes par l'reuvre. rustique, au chant II, dCplace dans la campagne Le tableau de la vie rustique, ΙΙ, deplace rCelle sCrénité et de justice que les sectateurs du ]ardin Jardin reelle les visions de serenite situent dans une campagne factice et abstraite, abstraite, sans sentiment reel réel 1. iι. maintes reprises que la felicilas ou les res secundae detenI . L'idee L'idBe repetee rBpBtBe à lafelicitas déten1'6ner~riese trouve dans la lettre XIX eneruasset felicilas) felin'tas) apres a ~ r è le s De dent I'energie ΧΙΧ (I... ... eneruassel Prou., ΠΙ, 10 (jelicilale 111.-IO (felicilale nimia laboranlen,). labovanlent) ' Elle ~ l l efait partie du legs moral des Prou., ancetres : Caton en avait fait le pivot ~ i \ , ode dc t son argumentation areumentation dans le Pro Rhodienanc!\tres sibus. Sénèque la reprend en Υ fajoutant dimencon. I'imaginaire, l'imaginaire, sibus. Seneque ajoutant une nouvelle nouvelle dimension, ( 3 6 , 1I ;; 39, 4 :: Id. De Prou.. sq.) : la chance dans diverses Lettres Lellres d α Lucz'lius Lucilius (36, Prou., IV, 9 sq.) a tourne la t!\te t@te", II, fausse fausse le jugement, exacerbe les passions dominatrices. dominatrices. C'est « MBcène, dans la lettre CXIV, voit explίquer expliquer sa licence ainsi que Mecene, Ιεll.. CXIV, lίcence morale -- et istae ambages composilionis, compositionis, hoc stylistique -- par le m@me m!\me diagnostic :: Hoc Ηοc islae eneruati dum exeunt, uerba transuersa, Iransuersa, hoc Ιιοι sensus inibi magni quidem saepe, saepe, sed eneruali du,n exeunl, nzanifestum facient motetm illi caput. facient :: motum ίΙΗ felicilate ΙεΙίcϊΙaΙ. nimia caput. cuiuis ."anifestum 2 Btudions plus bas, cbapitre chapitre ΠΙ, III. p. 1 3 1 sq., sq., le problème baud 2.. Nous etudions ρ. 131 probleme des iIaud exercBe par Mecene Mécène sur la composition des GiorGbormollia iussa et de l'influence I'ίnfluence exercee gzques. giques. 3. πι. 3 . cf. Cf. infra, chapitre III. ~
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de la nature. La secura quies est I'antinomie embiΊches de la civilil'antinomie des embûches sation, des chimeres chimères de l'ambition :: Virgile se réfugie derrière le topos sation, refugie derήere 1. poetique, là 11ι où ου Horace utilise I'exhortation pobtique, l'exhortation directe, directe, mais cauteleuse cauteleuse1. On Géorgiques reniaient les leçons Οη a dit à 1ι un autre point de vue que les Georgiques leι;:οns il s'agit de la :religion religion champetre champêtre etde et de la de Siron et de Philodème Philodeme :: ίΙ (( nekyia » » esquissee esquiss6e dans l'episode l'épisode d'Orphée « dΌrΡhee et d'Eurydice2. dΈurydice2 • La première n'apparaît pas si clai:rement. clairement. Virgile avait aΡΡήs appris mie:re « apostasie » n'apparalt au sein du sodalicium campanien à dCdaigner la liesse fêtes 1ι ne pas dedaigner lίesse des fetes religieuses religieuses : l'enseignement de Philodeme, Philodème, dans le De Musica et dans 3 • Les images de joie du chant II, le d'Épicure8. Ιε De Pietate, Pietate, prolonge p:rolonge celui d'Epicure ΙΙ, épicurien -,, fêtes de Bacchus4 les fetes Bacchus 4 si proches de celles du symposion epicurien 5 , communion assez symboruris5, et surtout les dies festi festi de la laudatio ruris lique avec les deos agrestis, reflètent refletent plutôt plutot qu'ils ne ηε trahissent une theologie ηοη pas un υη th6ologie qui implique, dans les rapports avec le divin, non commerce fatum .... stre$itumque strepitumque commerce an:xieux anxieux (metus (metus omnis... omnis... inexorabile inexora bile fatum.. 6 ), mais la communion dans la joie, essence de la vie AcherunJis auari Acherudis auarie), très net, de surcrolt, surcroît, qu'un dionysisme diffus pénètre divine. Il est tres penet:re épicuriens7. les sodalicia epicuriens'. Ε. E. Pa:ratore Paratore a raison en revanche de signaler la seconde apostasie : l6gende d'outre-tombe ; οη on voudrait croire pourtant la legende dΌutre-tοmbe du chant IV ιν ; que Lucrece ίοϊ dans la survie d'une existence Lucrèce avait elimine 6liminC toute foi aΡΡauvήe. L'insistance avec laquelle ίΙ appauvrie. il s'efforce d'expliquer et de réduire tous les messages et tous les phantasmes d'outre-tombe dΌut:re-tοmbe trahit tramt reduire 8 • Quelle pouvait etre, ηη reste d'anxiete un d'anxi6té8. être, sur ce sujet, l'attitude >)
πι, 29 entre autres invitatlons (ΠΙ, 8 et Iι.. cf. Cf. Horace, Odes, Odes, III, invitations champetres champêtres (III, I I I , 16 16 ;; IV, Iι Iι,, etc.). Dans πι, III, 16, 16, 29 zg sq. sq. (iugeru", (iugeruwt paucorunz = Gcorgiques, Géorgiques, IV, πι, ραιιεΟΥΙΙ", =
127-128), le~on de simpIicite 127-128), οη on discerne une leçon simplicité rustiqne rnstiqiie :: noter I'insistance l'insistance de la moralité finale ... ... flarca est manu. moralite finale ραΥεα quod salis sαlis esl mαnu. 2. Cf. Cf. E. PARATORE. Georeiclte. 1q?9. Ε. PARATORE, Spunti lzrcreziani lucreziαni nelle Georgic,,", Roma, 1939, - -. Saunti . Atene e Roma. p. 177-202. ρ. 177-202. 3. cf. Cf. Α.A.-J. FESTUGIÈRE, et ses Dieux, Paris, P.U.F., 1946, p. 88-89 FESTUG1ERE, Épicure Epicure εΙ P.U.F.• 1946, ρ. 88-89 3· et 94 sq. sq. A . Gcorgiques, G6oreiaues. II. sa. 4· Π, 380 sq. 5. GCorgiques, ~ k m g i ~ z c eΠ, II; s ; 527 sq. 5· 6 . GCorgiq"es. Ghorgiqzres, IΠ, I , 491 491 sq. L'enseignement épicurien tendait essentieILement essentiellement 6. L'enseignement epicurien éliminer la deisidai"'o,,ia, deisidainzoltia. «a un âmes ". ., aà elimlner υη servage serνage pesalt lourdement sur les a.mes - qui . pesait cf. FESTUG1ERE, FESTUGIÈRE, op. Eaud., 73-76. ορ. Ιαιια., p. ρ. 73-76. l'épicurisme ne se situe pas seuleνίn et I'epicurisme 7. La convergence entre le culte du vin ment sur le plan du carpe dienz die", vulgaire de certains sodalicia sodαlicia (dont οη trouve (dont on υη reftet dΉοrace), mais surtout au niveau des promesses un reflet dans les odes bachiques d'Horace), spiritueILes υη dionyspirituelles d'apaisement d'apaisement dispensees dispensées a à ]a la iois fois par I'epicurisme l'épicurisme et e t par un sisme celui qu'etudie Religio1>S Orie"Iales... ρ. 195-204· sisme epure, épuré, --celui qu'étudie F. F. CUMONT, CUMONT, Les Religions Orientales ...,, p. 195-204. presente et le banquet dionysiaque. Entre le banquet epicurien épicurien qui est joie présente dionysiaque, douce ébriété qui libere libère des soucis, soucis, "O possession ebriete possession divine diνine et prélibation preIibation des joies d'outredΌutre tombe "» (Ibid., ρ. 203). (Ibid., p. 203)~des lntederences interférences ne pouvaient manquer de s·etabIir. s'établir. De surcrolt, 25, etc.), surcroît, I'enthousiasme l'enthousiasme bachique, chez Horace (cf. (cf. Odes, Odes, ΠΙ, I I I , 25, etc.), evolue évolue I'ίnspiration poétique, poetique. et le poète pol>te des Blhgies Elcgies vers la religion apoILίnienne apollinienne de l'inspiration à syncrétisme (vers (vers 65 65 sq.), sq.). cf. E. BICKEL, De Elegiis in i n Maeιi Mhcène MCc'ne atteste ce syncretisme Ε. BICKEL, Μαε ..., Rheίn. Rhein. Mus., 93. 1950, 1950. ρ. p. 118-119. cenalem cenαlem...• Mus., 93, ιι8-ΙΙ9· 8. De ver. nat., IV, 35 sq. sq. ;; IV, 734· 734. 8. rer. "αΙ.,
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de Mecene, Mécène, et dans quelle queile mesure les Giorgiques Géorgiques recelent-elles recèlent-elles des allusions ailusions ? Mecene devait etre, MCcène être, bien avant de tomber, sur la fιη, fin, dans l'anxiete l'anxiCt6 morbide, partagC partage entre l'adhesion l'adhbsion au scientisme rassurant et l'appel du surnaturel, race1• Virgile fiatte surnaturel, donnee donnCe du temperament tempCrament et de la race1. flatte fugitivement ce scientisme qui est une des directions de 1'Cpicurisme l'eΡίcuήsme romain, 11.à vrai dire surtout du De Rerum Natura ::dans le Felix qui qui potuit cognoscere causas..." causas...z ; dans l'etude, llCtude, plus promise que rearéapotuit rerum cognoscere lisee, Norique s. 1'Cpizootie du Noriques. lisbe, des causae susceptibles d'expliquer l'epizootie Mecene P1ine MCcène etait Ctait imbu de science science :: ce n'est pas fortuitement que Pline l'Ancien cité parmi ses sources dans l'Histoire ΙΆncίen l'a cite 1Ήistοire Naturelle, Naturelle, pour les animaux aquatiques, remedes tires aquatiques, les remèdes tirés des betes bêtes aquatiques et les perles* s'Ctonner si la curiosite curiositC scientifιque scientifique etait Ctait perles 4 ;; il ίl n'y η'Υ a pas lieu de s'etonner chez lui au service de 1a curiosit6 baroque, de la hantise vaIetudinaire, valbtudinaire, la curiosite la luxuria. luxuria. Mais Virgile ne sacrifie )) epiCpide 1a sacrifιe que peu au « positivisme » curien. 11 plutόt, pour attacher son patron, les chemins secrets IL cherche plutôt, de son ame, voire ses hantises et ses faiblesses, âme, voue faiblesses, -- 11.à moins qu'il ne nCe de l'amitie. l'amitiC. C'est ainsi que le s'agisse d'une harmonie spirituelle nee ministre aux gouts goûts baroques, ami de l'insolite et du mystère, mystere, devait apprecier ΠΙ, 1es signa apprCcier et vivre les evocations Cvocations morbides du chant III, les sigma pathetiques 5 , 1e sacrifιce divin bouleversé, bouleverse, 1a pathktiquesj, le sacrifice la diffusion inexorab1e inexorable du Morbus ..;son poète lui montrait l'ordre dCtrôné par les adynata, adynala, poete 1ui 1Όrdre naturel detr6ne d'kvoquer les jeux de l'esprit l'esprit alexandrin ou 1es les impossiqui cessent d'evoquer 6 inquibtant6. bilitCs bilites de raison, pour devenir la loi • Ιοί d'un monde absurde et inquietant Baroque et païen paien tourmente, Mecene trouvait dans cette evocation tourmentC, IfCcène Cvocation d'un univers sinistre, sinistre, au-dela au-delà de l'univers rassurant et quotidien, un a1imentpour aliment pour son inquietude inquiCtude innee. innbe. Les secrets du monde ne se limitent ΙΙΙ, et I'analyse Iι.. Cf. Cf. notre etude étude des fragments de Mecene, Mécène, chapitre ]Ir, l'analyse de i'atavisme etrusque étrusque (p. 55 sq.). sq.). I'atavisme (ρ. 55 2. Giorgiques, Gbrgiques, Π, II, 490. 490, III, 440 :: Movborum 3. Ibid., Ibid., ΠΙ, Morbor,{n, quoque te Ιε causas et εΙ signa docebo. docebo. 4. Cf. i,zJra. infva. 4. cf. 5. Virgile, après avoir traite traité rapidement les causae (III, 478-481). evoque évoque 5. Virgile, apres (ΠΙ, 478-481), à frapper I'imagination l'imagination :: la victime du sacritice sacrifice terrasles signa les plus propres a teπas see sée a à I'autel l'autel (vers (vers 486-493), 486-493). premier volet d'un diptyque dont la seconde partie consacrée a à la f in du zdictor equw (vers (vers 498 sq.) sq.) ;; apres après le bœuf sacré. et pour est consacree Ιίn ,{ictor equus breuf sacre, S la tripartition didactique adoptee adopt6e plus haut (ΠΙ, (III, répondre imparfaitement a repondre 49-50 et e t 73), 73). le poète évoque le breuf bœuf profane teπasse terrassé au milieu du labour poete evoque (515 (515 sq.). Ce genre de dramatisation devait plaire a. à Mecene Mécène d'apres d'après ses fragments fragments poétiques, cf. infra. infra. poetiques, cf. 6. Les vers 534 et e t suivants depeignent dépeignent un monde absurde :: les dieux se sont 6. privés eux-mêmes des νictίmes victimes a. S sacritier sacrifier (531-533) (531-533) ;; l'humanite l'humanité retrouve I'etat l'état prives eux-memes de nature. nature, mais dans le Je chaos ((... ... ipsis Je loup @sis unguibus unguibw infodiunt fruges ...) ...) ;; le renonce a à la ferocite, férocité, les cerfs et les daims a à la crainte ;; et surtout, la separation séparation traditionnelle et e t theologique théologique entre Jes les elements éléments se trouve remise en question à 547. Les adynata feeriques féeriques de la Bucolique (vers 56 sq.) sq.) dans les vers 542 a. Bucolique V (vers deviennent des adynata αdynata sinistres. Οη en trouvera au moins un exemple chez sinistres. On Mécène, qui. comme VίrgiJe, Virgile, est parti de l'adynaton Cf. E J'adynaton alexandrin. cf. Ε.. DUTOIT, DUTOIT, Mecene, qui, Le tMn2e thdnze de l'adynaton a m la antique, Pans, 1936. l'αdynaton d dans lα poésie potfsie antiq,{e, Paris, Les Belles Lettres, 1936.
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pas pour lui aux Cnigrnes enigmes de la connaissance. Dans l'espèce I'espece d'apocad'apocalypse païenne paienne qui couronne le chant III, πι, avec Morbi Morbi et Metus, Metus, on οη trouve prBfigurBe prefiguree l'antichambre I'antichambre du monde infernal peinte par par l'Énéide, Ι' Eneide, VI, 275 275 sq. ;; on οη voit se construire un enfer peupl6 peuple d'allCgories d'alIegories Bpiepicuriennes :: Pallentesque Pαlle1ztesque habitant hαbitαnt Morbi Morbi tristisque Senectus et et Metus Metus... ... Lαbosque1 • Tout permet de reconnaître reconnaitre dans les deux paspasLetumque Labosquel. ΙΈηfer sur Terre de 1'orthodo.xie ΙΌrthοdοxie Cpicurienne, eΡicuήeηηe, et plus prCcisCment precisement sages l'Enfer l'empreinte du pessimisme lucretien. Plus encore que dans les 9zugae 1zugαe et dans clefs, Virgile r6vèle reνeIe une complicitC complicite épicurienne epicurienne dans les allusions Aιι clefs, aνec MCcène. avec Mecene. La meme apparaitra encore plus nettement dans la même conniνence connivence apparaîtra peinture des tourments de l'Amour, ΙΆmοur, tyran de l'univers l'uniνers : Omne αdeo ferαrumqzee adeo genus in terris hominumque ferarumqate genus αequoreum, pictαeque uolucres aequoreum, pecudes pictueque in furiαs ignemqzte : amor αmor omnibus idem...2. idem... 2 • injurias ignemque ruont : ε! et
Feu deνastateur aνeuglante, la passion peinte ici dévastateur et hallucination aveuglante, reproduit les traits de Lucrèce Lucrece et rappelle les avertissements aνertissements du Jardin Jardin contre la confusion dΆmοr", une des misères miseres àιι la fois bioVenus et d'Arno+, confusion de Venus logiques et chimeriques Mecene avait aiι cette chimCriques de la condition humaine. MCcène epoque n'aνait pas encore dCpassC largement la quarantaine, et s'il n'avait Cpoque depasse vCcu avec Terentia le drame de la passion brûlante νecu brUlante et frustrCe4 frustree 4 que ι. ]e Travail Travai] constitue 1. Outre la Mort (cf. (cf. p]us plus bas), bas), la Crainte et la Maladie, le es bien, - en liaison ]iaison avec une r" histoire n» pesbien, dans dans les les perspectives eΡίcuήeηηes. épicuriennes, 'Lucrece, simiste de de ]a la civilisation -,, une misere misère de ]a la condition humaine : voir ~ ucrsci De γεγ. ver. "αΙ na!.,.• Π, II, ΙΙ22 1122 sq. sq. De 2 . ΠΙ, III. 242-285. 242-285. W. W. R1CHTER, RICHTER, Vergil, Georgica, Geovgica, München, 2. Vergil, !I1ίinchen, 1957, p. ρ. 290-291, 290-291, aa souligne souligné ]'influence l'influence de Lucrece Lucrèce sur ce passage. 3. cf. Cf. LΌΙium L'Olium .... ..., chapitre 1ν, IV, ρ. p. 227. 227. 3. p]usieurs 4. 4. Sur Sur Terentia, Terentia, epousee épousée paι par !I1ecene Mécène autour de la cinquantaine, plusieurs υη a«casse·fois fois repudiee répudiée et reΡήse reprise (au (au point que le probleme problème de sa dot constituait un cassetι!te d'autant plus p]us fournie qu'on qu'on téte »juήdίque), n juridique), ίΙ il existe une abondante litterature. littérature, d'autant d'Horace, Odes, Odes, II. 12, fervente de la danse. l'a identίfiee identifiée avec la Licymnia dΉοrace, ]'a Π. 12, Cette ode, ode, compte tenu des mceurs mœurs romaines eett du discrédit Cette discredit attaché attache à a la sallalio saltatio profane (Salluste, ΠΙ, 6. 6, 21 21 sq.. etc.), a posé pose le ]e pro(Salluste, Cat., Cat., χχν XXV ;; Horace, Odes, III, blème des des οήgίηes origines sociales sociales et du passe passé de Terentia. W. W. \V1L1, WILI, Festsclrrift bleme Festsclιrift tiSi&; Ti~clIe, 185, croit que que LίCΥmώa Licymnia est ]e le pseudonyme de Terentia. Terentia. G. WILLIAMS. ρ. 185, \V1LL1AMS, Poetry ΡοεΙγΥ the moral moval cli,nate climate of of Α Augustean Rome, ].RS. JRS, LII, 1962. 1962, p. i" the ugustea" Rome. ρ. 35-38, tient que l'évocation, si si elle eue etait était ηη un portrait fidele, fidèle, desobligerait désobligerait Mecene Mécène et Terentia I·evocation. Terentίa ; ; il ίl postule que que le le poete poète dessίne dessine pour ainsi dire en transparence des hétaïres postule Mtaires proches de ceIles celles de de ]'Α l'Anthologie Palatine. !I1ais Mais des dès ]'antiquite, l'antiquité, le scoliaste d'Horace de "thologie ΡαΙαΙό"ε. dΉοrace la presentait présentait comme comme la co"cubi"a concubina de de Mecene Mécène (cf. (cf. R-E, col. col. 215). 21 5). R. SYME. ]a SYME, The Tι,e Roman Revolutio", Revolution, ρ. p. 277. 277, η. n. 2, n'hesite n'hésite pas a à identίfier identifier Terentίa Terentia avec la Roma" ]a Terentilla qui qui aa ete été la ma1tresse maîtresse d'Auguste avant Actίum. Actium. Si Gaιdthausen Gardthausen (op. tίIla (ορ. cit., <όΙ., p. 776-777 776-777 et e t Π. II, ι, 1, ρ. p. 440, 440, n. n. 45) 45) postule le contraire ρουι pour l'honneur ρ. I'honneur de i\iécène. Mecene, il ne ne reussit réussit pas a à nous nous convaincre totalement. N'avoue"t-il N'avoue-t-il pas (Ibid., (Ibid.. p. il ρ. 776) 776) qu'elle etait était d'une famille familie "a ruίnee ruinée par les les gueues guerres ciνiles» civiles D ?? On qu'elle Οη voit mal dès des lors ]ors ce qui qui s'opposerait s'opposerait a à I'hypothese L'hypothèse se]on selon ]aqueIle laquelle Terentia, Terentia, tombee tombée dans le ]e demice monde de de la la galanterie, galanterie, aa ete été distinguee distinguée et relevee relevée par Mecene. Mécène. PASQUALI, monde PASQUAL1, Orazi0 ΟγαΖόο
4;
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IIfECENE
!es p!us cérCbral, cerebral, il i! était etait sans les !ectures lectures epicuriennes épicuriennes pouvaient rendre plus !es doute doute tres très prompt ιιà s'enflammer dans les compagnies et dans les banquets. banquets. Les anecdotes qci qui evoquent évoquent ses ((« coups de foudre » sont contemporaines banquet contemporaines de sa toute-puissance, notamment celle du banquet 1 . 11 n'est pas necessaire de chez dans!e chez Ga!ba Galba1. Il n'est nécessaire voir dans le Lynceus de Properce, Π, Ιeφηs de la sagesse, II, 34, don Juan redoutable ιιà qui ΙΌη l'on objecte les leçons υη Vaήus Rufus, qu'on a conjecturé conjecture un masque de Mecene Mécène :: son ami L. L. Varius avec Jardin!! avec sagacite, sagacité, se reclamait réclamait aussi du Jardin Ainsi Mecene et Virgile, dans le domaine Ainsi !es les Georgiques Géorgiques tissent entre MCcène philosophique, famiΙίaήtes et de complicités. complicites. Qu'il philosophique, υη un reseau réseau subtil de familiaritCs s'agisse de la campagne stylisee ου rustique-, des joies simples simp!es de s'agisse de - stylisée ou rustique-, joies la fete, science, Virgile fête, des des faiblesses faiblesses humaines, des consolations de la science, rappelle ιιà Mecene insuffΊsance pratique, mais Mécène leur foi foi de jeunesse, son insuffisance aussi oubliees. aussi ses ses promesses promesses et ses leyons leçons trop souvent oubliées. 11 eΡicuήeη Il convient de faire faire le bilan, par rubriques, de ces traces épicuriennes, nes, en revenant aux textes anciens. Quatre points de vue revetent capita1e (si (si l'on ΙΌη revêtent une importance capitale excepte Poetique)2 :: excepte partiellement le probleme problème de la Po6tique)Z -- la religion religion de la joie et !e le sens de la vie ;; -- l'angoisse de la mort ;; -- le culte de l'amitie l'amitié ;; -- le naturalisme champetre. champêtre. ))
La religion religion de de la joie et le sens sens de la vie.
étrusque, fils fils d'un siec!e siècle dissolu, dissolu, Mécène Prince etrusque, Mecene était etait plus porté porte vers l'epicurisme l'épicurisme campanien que vers Lucrkce, vers Lucrece, dont il i! n'est n'est pas sûr sfιr été νu!gaήse vulgarisé au temps de sa formation. Malgré qu'il ait ete Malgre les avertisréitérés de Demetrius Laco, le cénacle sements reiteres cenacle campanien cultive jusqu'à I'Mdonisme l'hédonisme l'epanouissement 1'épanouissement de la joie :: il a subi l'emprise jusqu'iL de l'epicurisme 1'6picurisme «a oriental »3. n3. La mince frontiere frontière entre !es les joies permises de le «((matérialisme était souvent franchie chez les sectateurs : et le materialisme sordide » etait Cicéron n'a pas tout invente inventé dans son portrait de Pison. Épicure Ciceron Epicure a lirico. ρ. p. 398, 398, me semble ecaι·ter Bcarter une objection décisive, lirico, decislve, quand il i1 montre que le domina (ode (ode Π, II, 12) 12) fait partie du vocabulaire de la galanterie et n'implique mot domina n'ίmΡιique dame de de la bonne societe société ! pas une dame I. Οη On connalt connaît I'histoire l'histoire rapportee rapportée par Plutarque, Moratia, 1. Moraliα, 760 ; un ηη mari qui somnolait ouvre l'reil l'œil devant un complaisant qui ηη larcin larcίn d'esclave d'esclave et s'écrie s'ecrle : ... οόκ oUn ο!σθ' oloû' δτι OTI μόνφ p6v9 Μαικ-ήνι;ι Mutn$va καθεύaω. nuf3cSSa. A Α l'époque, I'epoque, cette situation devait être Hre ... courante, cf. cf. Ovide, Ovide. Ars Am., Am., Π, II, 545. A courante, Α rapprocher du propos, passé passe en proverbe pro"erbe avec ηη un sous-entendu sous-entendu libertin, libertin, non om1.ibus omnzbus dovmio a"ec doymio (CicBron, (Ciceron, Ad Ad Fam., Fαm., VII, ΥΠ, 24, ι), 1). qui qui semble semble venir de Lucilius, Lucilius. cf. cf. ed. éd. Marx, 1904, 1904. 1223, 1223, p. 24, ρ. 83. 2. Οη On etudiera étudiera plus bas, bas. chapitre πι, III, p. I I 4 sq., sq., les rapports entre l'épicurisme 2. ρ. 114 l'epicurisme et la poesie poésie du Cercle Cercle de de Mecene. RlBcBne. 3. cf. Cf. notre Otium... Otium...,, ρ. p. 256. 256. 3.
L'EPICURIS~fE DE MECENE
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parle, avec un υη naturalisme agressif qui s'oppose aux morales CthérCes etherees parlé, l'είιφροσίινη), des joies joies du ventre, des des«u cha(temoin la controverse sur l'eUlppooUvr)), plaisir', et Ctabli etabli un υη catalogue complet de joies joies et touillements a» du plaisir1, de plaisirs qui rCpond repond àa la solidarité solidarite vivante du corps, de l'&me-vie l'ame-νie l'ame-sensibilite. MCcène, Mecene, comme les disciples de Siron, a choisi et de l'&me-sensibilith. la joie pleine plutôt ΡΙutόt que la cathartique austère austere de Lucrèce. Lucrece. Horace, inspiré inspire par une conception élevCe eIeνee de la philia, a tancC tance Mecene de son hédonisme, hedonisme, pour ρουτ lequel il ίΙ n'est n'est pas seulement le tCmoin temoin MCcène indifferent que suggère suggere Avallonez. Avallone". D'autant plus franc qu'il aura indiffCrent conscience d'être d'etre imparfait, Horace, dans l'épâtre l'epitre 1, Ι, 1, ι, Cvoque evoque maligneconscience ment, parmi parrni les travers qui relèvent releνent de la guCrison guerison philosophique, plύlosophique, trois formes de Zuxuria - laissons de côtC cόte l'iracundia3 l'iracundia 3 luxuria (iners, ,. ce sont celles qui consacrent l'Cchec l'echec de 1'Cpicunsme. l'eΡίcuήsme. uinosus, amator) ; apparait qu'Horace, en se rangeant, condamne condarnne la joie bachique Il apparaît l'epode IX, ΙΧ, dans la satire II, Π, 8, dans les Odes'. Odes4. Mais qu'il exaltait dans l'épode baclύque, a a ses yeux, était etait insCparable inseparable d'une certaine simplila joie bachique, cite de bon aloi : l'ode ΙΌde 1, Ι, 20 oppose le mile uile Sabinum au Falernum; Falernum,. on οη cité meme allusion malicieuse aux goûts gouts de luxe de MCcène Mecene dans trouve la même Π, 85. 85. L'ode LΌde III, ΠΙ, 29 trahit l'intention l'jntention manifeste de censurer la satire II, d'exalter la vie frugale qui comble les désirs desirs le II{( snobisme » urbain et d'exalter naturels en dissipant I'inquiCtude l'inquietude;; l'allure l'allure sentencieuse des vers denonce dénonce le dogme epicurien Cpicurien ::
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Plerumque gratae diuitibus uices mundaeque mundaeque paruo sub lare pauperum cenae sine aulaeis et ostro frontem .... sollicitam explicuere frontenz.. Dans l'epitre Ι, 1, ι, on οη est 10ίη l'épâtre 1, loin de l'indulgence ρουτ pour le mol abandon que le poète poete affichait dans la satire 1, Ι, 5, 5 ou ου dans l'epode χι\! (plaidoyer l'épode XI\' ρουτ la mollis inertia) ίl censure egalement pour inertia) ;; il Cgalement υη un erotisme Crotisme qui, qui, dans l'epode lυί paraissait une forme l'épode πι, III, lui forme d'enjouement (iocose Maecenas). Ρυ'ίΙ s'agisse de l'amour ou ου de la beuverie, beuνerie, Horace a rompu avec aνec Qu'il 1. Cf. USENER, fr. 4'2 412 et e t fr. fr. 413. ι. Cf. USENER, Epict~wa, Epic"rea, fr. 4Ι3. 2. R. Proftlo R.AVALLONE, AYALLONE, Profi10 un,ano... untano...,, ρ. p. 6, 6, presente présente ηη un
catalogue des des textes textes qui soulignent la l"xuria luxuria deJ\1ecene de hlécène (Odes, (Odes, ΠΙ, III, 29 zg ;; Epodes, Épodes. ΙΧ, IX, 3 ;; Satires, Satires, Ι, 1, 5, 5, 48, 48, etc.). etc.). Οη On s'etonnera s'étonnera que I'auteur l'auteur tire de de ΙΌde l'ode ΠΙ, III, 8, 8, hymne a à I'amitie, l'amitié, un temo;gnage témoignage SUr sur la mollesse mollesse de de Mecene. Mécène. Les vers 56-70 56-70 de la satire Ι, 1, 55 restent tres très peu probants. Meme Même remarque pour la satire Ι, 1, 8, 8, Ι3-Ι5 13-15 (en (en quoi le choix des des Esquilies Esquilies prouve-t.il, prouve-t-il, a à I'epoque l'bpoque surtout, surtout, la lιιx"riα luxuria ?), et pour la sαtire satire Π, II, 6, 6, 49 (Ies (les exercices exercices physiques ne sont pas ηη un signe signe de de dissolution). L'auteur, dans dans son recent r6cent Mecenαte, Mecenate, chapitre ΙΙ I r (L'uomo) (L'uomo),, notamment ρ. p. 35-40, 35-40, est revenu a à une interpretat;on interprétation plus stricte de de I'ode l'ode ΠΙ, III. 28 28 et de la sαtire satire Ι, 1, 5. 5. 3. 3. Οη On sait que pour Lucrece, Lucrèce, I'irαc"ndiα I'iracundia n'est po;nt point un vice vice capital (Ωε (De rer. rer. nat., ΠΙ, III, 300 300 sq.). sq.). cf. Cf. C. C. BAlLEY, BAILEY, t . Π, II. ρ. p. 1044. 1044. nαt., t. 4. 4. Odes Odes ({II bachiques »II :: Ι, 1, ι8 18 ;; Ι, 1. 20 20 ;; Ι, 1. 27 ;; Π, I I , 33 ;; Π, I I , Ι9 19 ;; ΠΙ, I I I , 2Ι 21 ;; ΠΙ, III. 28 28 ;; ΙΥ, . IV, ΙΙ, II, etc. 5. 5. Sαtires, Satires, Π, II, 8, 8. ι6-η. 16-17.
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MECENE
l'Mdonisme YhCdonisme seJ1Suel semuel de l'ecole 1'6cole campanienne, le vert paradis des tonMecene, lui, 1υί, nelles et des amours faci1es faciles que la Copa a immortalise. immortalisb. MCcène, n'a pas connu la conversion ;;il ίΙ n'a pas assimile leς:ons de « tempCtempeassimil6 les leçons 1 , naguère libellil, rance ))n que dispensent aussi bien les Socratici Socrαtici libelli nagnere moquCs, moques, Capitalesa. que les Maximes Capitales'. Le culte de la vie et de la joie, qui rCsiste resiste chez MCcène Mecene a à toutes les objurgations, domine son Synzposium3, Syrιtposium3 , dialogne interνiennent dialogue οΙΙ où interviennent elle-même, Horace et Virgile, Virgi1e, où οΙΙ Messalla se fait l'apologiste du vin. νίη. En Εη elle"meme, la formule litteraire littCraire du Symposium est plus p1us proche du badinage hΥbήde poetique des arnis amis de hybride des joyeuses compagnies -- formule podtique Philodème* dialogue socratique ou Messalla, dont Philodeme 4 -- que du dialogue ου cynique. Messalla, on connait connaît les penchants bachiques, revele rCvèle une curiosite curiositd sensib1e sensible dans οη 1ε: Sym$osion Symposion d'Epicure ίΙ etudie νίη, son d'Épicure55 ;; il Ctudie les effets physiques du vin, le pouvoir magique d'alienation d'aliknation : ... ... idem humor ministrat faciles oculos, ε! dulcis iuuentae reducit bona... bona ...6.6 • Horace, au pulchriora reddit omnia et ΠΙ, 21), νiη comme une temps de l'insouciance (Odes, (Odes, III, ZI), considerait considCrait le vin mCdecine morale propre a à gueήr guCnr l'inquietude, YinquiCtude, à nourrir la gaiete gaiet6 medecine iι nounir badine (iocos), (iocos), en stimulant, stimulant, il les passions (. (..... seu rixam et ίΙ est vrai, 1es amores ...)) :: il se souvenait qu'Epicure qu'Épicure prescrivait d'eviter d'Cviter insanos amores... la chaleur communicative du νίη. vin. Dans son l'amour physique dans 1a Banquet, ouvert aux seu1s seuls philosophes -- contrairement a à 1a la doctrine la $hilia -, Epicure Épicure etudiait Ctudiait physiologiquement les effets de 1a philia peut-être peut-etre -, 7 • Οη νίη et 1a thermiques du vin la nature de ses atomes specifiques spCcifiques7. On trouve Lucrèce un deve10ppernent dCveloppement identique consacre consacré aux mbfaits chez Lucrece mefaits physiologiques de l'ivresse, mais marquC siologiques marque d'un morne mome pessimisme :: ... singuitus, iurgia gliscunt, ... nant oculi, clamor, singultus, et i a m cetera de genere hoc quaecumque secuntur ... (III, sq.) ε! iam secuntur... (ΠΙ, 475 sq.)
Mecene MCcène doit a à cette peinture la curiosite curiositC pour les mouvements « reflexes)) rCflexes a de l'ivresse, Horace l'idee l'idCe des desordres désordres et de l'excitation l'excitation erotique. Crotique. L'un et l'autre refletent reflètent une civilisation des banquets et de la galanteήe facile ΙΆrt d'Aimer dΆi,ner est comme 1e miroir". Mecene le miroirs. MCcène est terie facile dont l'Art I. Cf. Odes. Odes, III, même thème reviendra chez Properce, Ι. Cf. πι, 21.9-10. 21,9-10. Le meme theme Ieνiendra Properce, II, Π, 34, 27, 27. (philosophie morale, sagesse « socratique »u (philosophie et l'on ΙΌη peut entendre au sens large la sagesse contrale assions). cf. Cf. P. J. ENK, SeztZ' Pvopevlii ..., II, cοηtrδle des passions). Ρ. J. ΕΝΚ. Sexti Propertii .... Π, p. ρ. 440. Cαp. (USENER), ΙΧ. X, χ, XV, XXVI χχνι et XXIX. ΧΧΙΧ. 2. Μαχ. Max. 8ap. (USENER),IX, 3. ρ. 105. 3. Sur le Symposium Symposium de l\1ecene, Mécène, cf. infrα, infva, chapitre πι, III, p. 105. R. K. Aval10ne Avallone analysé. Mecenate, 250-257, en le rapprochant du Padgyrique Messalla l'a analyse, 1Vlecenαte, p. ρ. 250-257. Pαnιfgyrique de 1Vlessαllα (vers 37-42) 37-42) et e t de l'ode (vers ΙΌde III. ΠΙ. 21. 4. cf. Cf. plus bas l'etude l'étude du spoïdogeloion esthétique. 4. spoudogeloion et de son estMtique. Cf. USENER, p. 115-119. 5. cf. 5· USENER, Epicuvea, Epicureα, ρ. J15-J19. 6. Le pouvoir magique d'alienation d'aliénation du vin, conçu comme une singularite singularité νίη, con9u 6. naturelle, se trouve evoque évoqué aussi dans l'ode III, 21, 13-20 13-20 (mystique dionysiaque ΙΌde ΠΙ, naturel1e, sérénité) de la serenite) Cf. USENER, 58-60. 7. cf. USENER, Epicuvea. Epicureα, 58-60. 8. cf. Cf. notre Otium... Otium...., ΠΙIIIe partie, chapitre VII. 8. νπ.
L'EPICURISME DE MECENE
du cote du libertin Ovidel, mis a part son gout de la singularite physiologique. L'amour du luxe et de la mollesse, I'erotisme sont solidaires, dans I'epicurisme campanien, du sentiment de la fragilite de I'existence individuelle. Les amis de Philodeme ont inflechi le cαrpe diem dans un sens superficiel, ils ont νoulu dilater chez I'homme les possibilites de joie offertes par la diα uoluptαs' : libations prolongees et breves etreintes dans un cadre pare de toutes les seductions naturelles. La Copα constitue un excellent poeme d'ambiance : elle montre que le goiit des fleurs dans les banquets (Odes, ΠΙ, 29, ι sq.), assez repandu au demeurant (Odes, Ι, 36, 13 sq.), est lie au naturalisme campanien3 • Elle souligne aussi le sentiment de la fragi1ite humaine'. 11 est difficile de determiner le sens que revetait la musique aux yeux de Mecene. Οη sait que Mecene pratiquait la νocalise avec Horace dans les ]ardins de ΙΈsquilin·, et le poete de la Lαus Pisonis a peutetre songe a utiliser Mecene comme caution d'une mode peu « romaine »8. Les E:lcgies νantent une vie harmonieuse, fondee sur un equilibre entre les negotiα sublimes et les otiα de la Paix ; l'harmonieux ba1ancement trouve sa justification dans la ήche dualite de P/toebus, qui repond bien a la mystique apollinienne du temps. Les otiα de Mecene, ceux que Seneque enviait, sacrifiaient beaucoup au IΥήsme, a la poesie chantee. Mais est-ce ιιι un trait dΊ~Ρicuήsme, ou une licence ? L'epicuήsme n'a guere de theorie specifiee qu'au niveau de l'audition musicale, et c'est ce qui autorise Avallone a rappeler la coϊncidence. Encore faut-il distinguer. Epicure professait que le sage avait vocation pour traiter theoriquement de la musique. et il ecrivit un De Musicα. Mais pour lui la musique n'est point uniquement une joie frivole et gratuite. Symbole de la satisfaction physique dans l'etat de nature, elle revet pour l'homme ciνilise deux formes principa1es d'apres le De Musicα de Philodeme 7 : elle a sur les ames une action pacifiante et purificatrice - elle est liee a I'enthousiasme des fetes religieuses. La seconde foncι. Le devergondage des festins apparait dans l'anecdote de Mecene invite chez Galba, Plutarque, Nlorαliα, 760 Λ (Amαtorius). Λυ temoignage des elegiaques il faut joindre celui dΉοrace, dans ΙΌde ΠΙ. 6, 25-32 (l'influence desastreuse des festins sur la morale des jeunes femmes). . 2. cf. LΌtium.... ρ. 241, η. 16. 3. Voir infrα, ρ. 46 sq. 4. L'evocation macabre qui termlne le poeme est tout a fait dans la note du cαypε diem epicurien. Elle trouνe "οη repondant dans les squelettes sculptes sur les rlches gobelets d'argent de BoscoreaLe, cf. U. Ε. PAOLI, Vitα Romαnα, planche XLVI. 5. Cf. Ε. BICKEL. De Elegiis in Mαecenαtem.... ρ. 103-104 : De Mαece"αte arte1n uoce cαnendi una cum Η OTatio in Esquiliis exercente. 6. Telle est l'interpretation de Ε. BICKEL. loc. cit.• ρ. 104. ]e la crols plus vraisemblable que celle de R. VERDIERE, De Lαude Pisonis. coll. Latomus, ΧΙΧ. qui traduit cαntus (ν. 167) par « douce musique •. Il s'agit de chant, cf. Odes, IV. 11.33 sq. 7. USENER. fr. 386 et fr. 599·
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MECENE
1 ;; quant a spécifique de de ΙΌrthοdοxie l'orthodoxie epicurienne épicurienne1 à la pretion n'est pas specifίque mière, elle elle reste en conflit avec avec une prevention prévention selon selon laquelle la musique miere, 2 : elle donc aux paroles qu'un plaisir superfίciel superficiel de de ΙΌuϊe l'ouïe2 n'ajoute aux : elle n'a donc de sens sens dans dans l'ascese l'ascèse intellectuelle de de la sagesse sagesse ;;elle elle ne se se justifίe justifie pas de donc que que dans dans la perspective d'un naturalisme epicurien épicurien assez assez ouvert, ouvert, donc mais vague. Mécène cherchera cherchera la musique musique comme comme medecine, medecine, ce ce sera ηοη non Quand Mecene 3 ;; la dCsespoir de cause cause3 là encore, encore, le comme une joie pleine, mais en desespoir pas comme de l'histoire d'une ame. âme. Il demandera point de vue essentiel est celui de 4 vive4 guérir aux symphonies et au bruissement lancinant de l'eau vive de guerir angoisse contre laquelle la sagesse sagesse se sf;ra sera revelee révélee impuissante :: une angoisse angoisse de la mort, mort, angoisse angoisse de la jalousie. angoisse Plus nettement epicurienne épicurienne est cette espece espèce de religion religion de la vie, Mécène son respect, sa sollicitude pour le plus fragile fragile des qui dicte aà Mecene somme de de hasards que le Hasard peut reprendre. reprendre. biens de fortune, somme irremplaçable explique chez Mecene Akène Le culte de la vie individuelle et ίrremΡΙaς:abΙe transparaît dans dans ses ses attitudes poliun certain humanitarisme qui transparait tiques ; apres après la periode pCriode d'illegalite d'illégalitk revolutionnaire rdvolutionnaire qui se termine tiques; Actium, il sera de ceux pour qui la vie humaine, meme même en face face de aà Actium, 5 . Telle l'ordre, a une valeur incommensurable incommensurables. Telle n'est pas la perspective ΙΌrdre, stoïcienne dans le domaine du droit pénale. stοϊcίenηe penal 6 • Dans la vie individuelle,
I. Cf. P. BOYANC*, Le culte des Muses ... ...,, ρ. p. 224-226. 224-226. 1. Ρ. BOYANCE, USENER,ρ. p. 337, 337, n. (résumé du De Musicα, ~Musica,ΙΥ). IV). 2. USENER, n. 9g (resnme 3. Le temoignage témoignage capital est celui de Seneque, Sénèque. De Prou. III, 10 IO :: Mαecenα Maecena3. Prou, ΠΙ, tem ... cui, cui. amoribw morosae uxoris cotidiana repudia dejienti, defdenti, somnus tem... αmoribus anxio αnxio et morosαe cotidiαnα repudiα per quaeritur. Dans le symplIoniαrum cantum cαntum ex longinquo lene resonantium resonαntium quαeritur. per sympkoniavum fois J'angoisse l'angoisse malheureuse dont Je le passionne passionné contexte, ce detail indique ιιà la fois responsable, et le rafl1nement raiTinement (forme (forme de luxuria a classique », », cf. cf. infra). est 1esponsable, luxuriα « infrα). la chronoJogie chronologie (les (les cruautes cruautés de Terentia se situent surtout apres après Compte tenu de Ja 16 ay. av. J."C. J.-C. d'apres d'après Dion Cassius, LIV, LIV, 19), 19). ces insomnies se situent dans les 16 Όίοn Cassius, dernières annees années de Mecene Mécène :: Pline l'Ancien, VII, 51, 172, 172, dit que dans les dernieres ΙΆncieπ, NH. ΝΗ, νπ, dernières annees années de sa vie, il trouvé le sommeil, sommeil, et parle' parle'par trois dernieres ίΙ n'a jamais jamais trouve par fébrile {... (... perpetuα pevpetua febris). Sénèque ailleurs d'une constitution febrile febris}. Mais le texte de Seneque e t celui de Pline ne coincident coïncident qu'imparfaitement :: Pline indique la phase finale finale et c'est sans doute la tegende légende d'un Mecene Mécène mort d'insomdes souffrances et du reste, c'est Sénèque, explique le parallèle nie qui, chez Seneque, para1lele avec Regulus. A vrai dire, dire. Mecene Mécène a di1 dû de tout temps etre être guetté l'insomnie, propension Α guette par ['insomnie, propension naturelle sans doute renforcée renforcee par les veilles forcées forcees du ministre de l'intérieur ['interieur (cf. (cf. chapitre II). η). Un υπ texte d'Horace, dΉοrace, Odes, Odes, III, ΠΙ, 1, 20-21, 20-21, écrit ecήt peu après apres Actium, ne peut que s'appliquer 3i. iι l'hôte l'hote de l'Esquilin ΙΈsquίlin : ... ... non auiunz αuiun, citharaeque cithαrαeque cantus cαntus / somnum reducent.. reducent.... 44-. De Prou., ibid. : : ... ... et aquarurn αquαrum fragoribus frαgoribus auocet αuocet et mille n,ille uoluptatibw uoluptαtibus mentem anxiam αnxiαm fallut. ΙαΙΙαΙ. 55.. Nous verrons νeποns que malgré ma1gre les déformations deformations malveillantes malveillantes de Sénèque Seneque (Epist., {Epist., CXIV :: ... ... apparet αppαret enim mollem mollen, fuisse, non mitem), milem}, Mécène Mecene a conseillé conseille à iι Auguste la clententia clen,entiα (cf. (cf. infra, infrα, chapitre II). ιι). Si Sénèque Seneque conteste à iι Mécène Mecene la mansuétude. mansuetude, c'est c'est plutôt plutot par animosité animosite posthume que par fanatisme stoïcien stoicien : les Lettres révèlent, revelent, par-delà par-delIι les divergences t61éologiques, teIeoIogiques, la recherche de positions morales communes. 6. Se rappeler les arguments développés developpes par Caton .le Jeune J eune chez Salluste, Cat., Cαt., LII, II, ΙΙ, contre la misevicordia. misericordiα. La même meme sévérité severite marque la Ja pensée pensee de
L'έΡΙCURΙSΜΕ DE MECENE
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le cu1te culte de 1a la vie n'aboutit pas chez Mécène à une victoire sur 1es les pas1e Mecene a dévastatrices., qui aui ravinent corDs et l'ame. l'âme. Mais il i n s ~ i r eau sions devastatrices, raνinent le corps ίΙ inspire ministre d'hygiène naturiste, Ie le goiit goût des exercices exercices gJ1ffiniques gymniques',1, πrinistre une sorte d'hygiene solidaire d'une inquietude permanente pour sa sante. inauiétude Dermanente santé. Horace sait fort bien en jouer quand il cherihe a à faire des d& cures. Α A l'époque ίΙ cherche ΙΈ~Ροque de sa toutepuissance, Mecene Mécène réserve ΙΌtium2 , et il y Υ reserve jalousement les droits de i'otium2, cherche d'abord les bienfaits de la relaxatio, relαxαtio, suivant une tradition 3 , a pres que, typiquement nationale :: celle des Scipions Scipions3, à cette difference différence près soucieux d'hygiene d'hygiène physique, le politique, a à l'epoque 1'Cpoque des Satires, Sαtires, nΈ~Ρrοuνe pas le besoin de se derober regards·. n'éprouve dérober aux regards4. L'amour de la vie a inspire inspiré a à Seneque Sénèque l'une de ses diatribes les plus turpissinzuna violentes contre Mécène Mecene dans la lettre Ιε#γε CI. Il qualifie de turpissi'llzum désir eperdu éperdu de survie, survie, meme même au prix d'une existence mutiuotum son desir lée :: «a debilem debilem facito debilem pede coxo, tuber adstrue lee jαcito manu, mαnu, debilem pede coxo, αdstrue gibberum, gibberum, lubricos quαte dentes vitα dum superest, superest, bene est ;;hanc hαnc 'IItilzi, Zubricos quate dentes ::vita mihi, uel αcutα acuta muce, sustine »5. )P.Mecene Mécène s'adresse a à une puissance supreme, suprême, si sedeam sedeαm cruce, détient aussi bien le pouvoir sur le monde physique des infirmites infirmités qui detient juridiction sur les evenements événements et les retours cruels de la polique la juήdictίοn tique. Il s'agit de cette Fortuna épicurienne, de cette Fortunα Fortuna guberFortttnα epicurienne, nanss, à la fois fois principe de détermination force obscure. nαns·, qui est a deterπrination et force ου aνec Horace l'evoque l'évoque souvent, souvent, avec serieux sérieux ou avec malice, malice, dans.les dans les odes dédiées a à Mécène 17 (ου (où elle s'appelle uolttcre uolzccre Fatum), 29, Mecene : II, Π, 17 Fαtum), III, ΠΙ, 29, dediees
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C. Ca.ssius, Cassius, jurisconsulte stoïcisant, sous Néron (Tacite. Ann., XIV, 43) ;; au C. jurisconsulte stoicisant, Neron (Tacite, ΧΙΥ. 43) contraire Paetus Thra.sea. malgre sa theorie repression (Ann., ΧΥ, 20-21), Thrasea, malg~é théorie de la répression (Ann., XV, 20-ZI), clemence et de l'humanite l'humanité (Αππ., (Ann., XIV, se montrera un ηη adepte de la clemence ΧΙΥ, 48) 48). 1. 5ur Sur I'amour i'amour de Mécène cf. Horace, Sat., Sut.. Ι, 1. 5, 48 ι. Mecene pour la gymnastique, cf. e t II, et Π, 6, 49. 49. FIUS bas donné au choix de l'Esquilin. 2. cf. Cf. I;'lus ba.s :: le sens donne ΙΈsquilίη. 3. cοηtrόΙe 3. Apres l'assoupIissement l'assouplissement du regimen vegimen ».orum ntorum romain, Ia la tendance au contrôle de i'otiunz et a à son utilisation edifiante édifiante (theories (théories cicerocicéroΙΌtίu». des grands hommes et niennes) Π, niemes) fait f a i t place a à une sorte de cuIte culte de la γεΙαχαΙίο. relaxatio. Dans le De ΟΥαΙογε, Ovatore, II, 21 ΙΌtίum litteratu». 21 sq.. sq., Crassus plaide pour ΙΌtίum i'otium naturel -- en fait contre l'olium litteratunz ciceronien iι. Gaete, cicéronien -- en invoquant les loisirs loisirs des Scipions Scipions à Gaète, et Yalere-Maxime Valère-Maxime exploitera cet exemplum au profit d'une morale princière princiere dans son De Otio, ΟΙίο, Dict. et Btudions ailleίIrs ailleurs la constitution de cette εΙ Fact. Fact. Menz.. Me»•. , VIII, ΥΠΙ, 8. Nous etudions morale princière princiere de I'otiufn ΙΌtίu,n a morde A I'epoque l'époque augusteenne augustéenne et e t au debut début du principat (Otium... ι, et notre article. cΙ.εΖ Valere-Maxime εΙ (Otium...,, ΠΙI I I &partie, νπ, VIT, 1, article, LΌtίum L'Olium chez Valkre-Maxime et Velleius Paterculus, ou la lα rdaction rBaction morale au dLbut dBbut du principal. principat. REL, XLIII, ΧΙ,ΠΙ, Velleiw Paterculus, 1965, ρ. 294 sq.). sq.). 1965, p. 4. Satires. Π, 6, Satires, II, 6, 49 :: Ies les parties de balle au Champ de Mars. Afars, type peu romain délassement. d'apres d ' a ~ r è sle Pro Archia. 1-. 7 . - comme du reste la musique. musiaue. de delassement, Archia, VI. ΥΙ,. 13. 5 . Epist., C I , 10 l o ssq. q. 5. Epist., CI, 6. On verra que cette Fortuna gubernans (De rer. παΙ., Υ. , 107) (De rer. nat., V 107) ne peut etre être pour un épicurien eΡίcuήeη orthodoxe qu'un phdnomène phenomene physique, une manière maniere de parler. Ε. B,GNONE, LΆrίstοteΙe perdu10 perduto.... Π. p. ρ. 434-442, BIGNONE, L'Aristoble ..., t.t . II. 434-442. etudiant étudiant la cosmologie cosmologie de Lucrece dans le livre V. Υ, oppose I'interpretation Lucrèce l'interprétation positive et I'interpretation l'interprétation reliFortuna. Un υη vrai epicurien divinίser la Fortuna Fortuna::USENER, gieuse gieuse de la Fovtuna. épicurien ne saurait diviniser USENER, fr. fr. 469. Le determinisme déterminisme physique de la Fortune trouve sa limite dans I'ideal l'idéal sagesse et d'independance d'indépendance sereine (Epicure, (Épicure, E9ist. Men., 133; 133 ; fr. fr. 380 ;; Μαχ. Max. de sagesse Epist. Μεπ., Cap., XVI). Cap., ΧΥΙ).
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autres. MCcène, guère a.à 1a la divination que politique', entre autres. Mecene, qui ne croit guere politique1, voudrait bien percer 1e le mystère lui cache son destin, m:γstere de l'avenir, qui 1ui à la tentation des horoscopes. horoscopes. Quoi qu'il cède-t-il en secret a.1a et peut-être peut-etre cede-t-i1 le dogme de 1a la Fortuna n'inspire pas a.à Mecene RICcène 1a la resignation rksignation en soit, 1e 2 • Οη desinvolte patMdésinvolte qu'on discerne chez Horace Horaces. On sent l'inquiHude l'inquietude pathétique dans 1a la prière stigmatisCe par Seneque, SCnèque, qui lit son ennemi par priere stigmatisee bribes, et qui, qui, dans une lettre antkrieure, anteήeure, le voyait avec plaisir p1aisir profesdétachement a.à l'endroit de 1a la seprilture. sCpulture. L'attachement L'attachement ser un noble detachement a.à 1a la depouille dCpouille mortelle est la forme forme 1a la plus absurde et 1a la plus desesperee de « l'esc1avage pCrCe l'esclavage du corps ».1,. Mais Mecene BICcène se contredit-i1, contredit-il, quand, apres après avoir promis a.a l'abandon sa depouil1e dCpouille mortelle, i1 il mendie -contre Lucrece, Lucrèce, contre toutes les sagesses sagesses de l'antiquite l'antiquitd -- que1ques quelques debris dCbris d'existence ? angoissC, solidaire du viveur passionné, fois Le viveur angoisse, passionne, paraît parait cette fois dementir l'eΡίcuήsme :: 1a dCmentir totalement 1a la 1eι;on leçon essentielle essentielle de 1'Cpicunsme la conscience de 1a pro1ongee par l'acceptation sereine sereίIie de la mort. N. Ν. W. de fragilitC prolongCe la fragi1ite Witt n'a vu dans cette priere rière qu'un attachement positif a.à 1a la vie, 3• conforme conforme a. 1a la doctrine d'Epicure d' picure3.
H.
L'angoisse L'angoίsse
de la Mort.
L'épicurisme se vantait d'apporter une conso1ation consolation scientifique L'epicurisme la Mort :: la maxime II dCclare que ce pur phénomène contre 1a Π dec1are pMnomene objectif ne nous concerne pas, parce qu'i1 qu'il ne saurait yΥ avoir de relation re1ation de sensibilité entre 1e le vivant actue1 actuel et 1e le cadavre futur. futur. Logre4 sensibilite Logre 4 a très tres bien le grand argument de Lucrece Lucrèce pour vaincre 1a la peur de montré montre que « 1e 1l'au-delà, 'au-de1iι , c'est l'existence du neant, nCant, c'est l'idee l'idCe de 1a la mort totale »•• )P. chargé de projeter sa lumiere lumière rassurante sur 1e le Le néant neant d'avant est charge nCant d'apres d'après (De (De rer. Ter. nat., nat., ΠΙ, I I I , 832). 832). Comme si 1e le futur, parce qu'i1 qu'il neant futur, n'etait n'était pas 1e le terrain d'e1ection d'klection de l'angoisse :: Epicure Épicure 1e le est futur, Au-delà de 1a la le fragment 204, dans 1e le fragment 490. Au-de1iι confesse dans 1e symbolique qui prend 1e le visage de nos passions devastatrices dkvastatrices mort symbo1ique au-delà des axiomes rassurants d'Epicure d'Épicure dans le De Morte de Varius8, Varius·, au-de1iι I. cf. Cf. plus bas :: Mecene Mécène et e t la divination, chapitre II, 92. ι. π, p. ρ. 92. 2. désinvolte de la sαtire satire 1, 2. Voir par exemple le badinage sceptique et desinvolte Ι, 1, ι, 2 2 :: obiecerit ... sezr se" ratio ΥαΙίο dederit sezc se" fors obiecerit... 3. N. W. DE WITT, The summum bonum fallacy, Classical Ν. \'1. WITT, Epicuvus EpicurtιS :: The fαllαcy, The Classical Weekly, vol. 44, 1950-1951, 1950-1951,p. 69-71:: «n .•• To ρ. 69-71 Το Epicurus '' the greatest good '' was \'1eekly, νοl. not pleasure but life itself. In summum bonum was not Ιη other words, to him the Summum
...
...
...
n. the telos ... 1946,chapitre XII, 185-215. 4. LOGRE. LOGRE, L'anxiStS L'αnxicte de Lucrèce, Lucrece, Paris, Janin, 1946, χπ, p. ρ. 185-215, Lucrece el οΙ la Ια mort. Lucrèce mort. 5. O p . Laud., p. 188. 188. 5. ορ. lαud., ρ. 6. Sur ce poème, VI, r, 39 (BAEHRENS. (BAEHREICS, Poet. poeme. conserve par nlacrobe, Macrobe, Sat., Sαt., ΥΙ, ι, 39 6. p. 337). vou 116. Lat. Lαt. Min., Mi1l., ρ. νοίΤ infra, infrα. chapitre 111, πι, p. ρ. 116.
L'EPICURISME DE MECENE
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qui ne 1aisse subsister 1'angoisse de 1a chair que dans 1e passage, ί1 reste que Lucrece a voulu forger des fabu1ations rassurantes : le repos, 1e sommei1, 1a « mort immortelle », 1a bienheureuse insensibilite. Mais οη sent « 1e secret desespoir d'uπe ame anxieuse et deprimee »1. Οη peut admettre que 1a crainte vague de l'AcMron, nοurήe par 1es phantasmes et 1es hallucinations du sommei1, est vaincue par l' « evangi1e scientifique », - ma1gre 1e retour obsedant de ce theme; que 1a tM010gie de 1'jnactivite a vaincu 1'apprehension des chatiments eterne1s. Mais il subsiste une apprehension du neant au cceur de 1'aspiration au neant. La « 1ache Ρήere »2 de Mecene s'exp1ique moins par 1e cu1te inconditionnel de 1a vie que par la peur du neant. Meceπe craignait 1e fait brut de 1a mort, comme 1e revele 1Όde Π, 17 dΉοrace (. .. Ιε prius obire lie iι querellis tuis) , peut-etre parce que 1e pessimisme des cons01ations 1ucretiennes allait trop 10ίη au gre de ce delicat : le dynamisme eterne1 de la vie, affirme ici et 1iι, le nihil αd nos (ΠΙ, 972), l'idee abstraite de disparition (. .. 11eque αliquid 110stri post mortem relinqui)3, ne reussissent pas iι masquer que 1e neant d'existence exc1ut 1e neant de matiere. La sensibilite accepte moins bien 1'idee des metamorphoses organiques que la mort de Ι' αnimα, et Lucrece a eu le tort de trop malmener la depouille du mort. Ce n'est pas chez Lucrece que Mecene a pu trouver 1'inspiration du nec tumulum curo, qui comporte comme corollaire rassurant 1'idee d'uπe nature maternelle : sepelit nαturα relictos (rappe1 formel peut-etre de 1'image du De rer. nαt., ν, 260), mais plutot dans 1a predication cynique4 • La pensee du neant 1ibere chez Mecene Ιε jeu de 1a sensibilite, et maintient εη 1ui 1a presence ha11ucinatoire du monde des ombres, celles qui hantent 1es festins des vivants dans un fragment qui paralt sorti de 1'enfer etrusque 5 , ou celles qui rQdent dans 1es festins du sodα licium eΡίcuήen. Il est de ces nitionalistes incomplets et anxieux peints par Lucrece, qui s'acharnent iι νίνrε (ΠΙ, 48 sq.) parce qu'i1s ont peur des Manes. Epicurien qui vacille devant 1a mort ? Il serait 1'antithese vivante du Canus Ju1ius de Seneque qui semb1e avoir vou1u realiser 1es expeήences physi010giques suggerees par Lucrece sur 1'agonie de 1a sensibilite 6 • Οη se souνient qu'Epicure n'a pas dissocie 1'amour de 1a νίε 1. LOGRE,
ρ.
186-187.
Epist., CI, 10 : ... illud Maecenatis turpissi",um "οΙ,,",. 3. De yey. "αΙ., IV, 43. 4. C'est parce que la maxίme fait echo aux enseignements cyniques que Seneque, admiIateur a. cette epoque du depouillement cynique, en fait I'eloge dans la ΙΒΙΙΥΒ XCII, 35. 5. 11 s'agit du fragment celebre... Inremediabilis ΙαcΙίο yimanIuy epulis lαgo naque temptant do,nos ΒΙ spe morte>n e"igunt (Seneque, Epist., CXIV, 5), etudie plus bas dans le chapitre ΙΙΙ, ρ. 105. 6. Seneque, De Tyanq. an., XIV, 9. 2.
3
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MECENE
d'une sorte de naturisme tonique et d'une sorte de dignite digniM morale mora1e : l ... nullα est s'entendre de la . Cela peut s'entendre ...in in necessitαte necessitate uiuere necessitαs necessitas nulla est1. souffτance l'apogee, et de la torsouffrance physique, physique, dont le terme est voisin de l'apogke, ture insoutenable, Α ces souffrances, souffrances, Épicure Epicure insoutenable, prelude prélude de la mort. A oppose oppose la joie de l'ame, l'âme, ηοη non parce que l'essentiel, la vie, demeure, mais parce que la mort apaisante est au bout de cet ascétisme ascetisme l'mité limite (fragment (fragment 600 600 et suivants). suivants). Epicufe Épicure a voulu tancer àa la fois ceux qui Cfaignent ίΙ a admis le suicide dans craignent la mOft mort et ceux qui la convoitent ; il les dicte par la peur de les cas-limites, mais condamne la folie folie du suicide dicté 2 • Il a voulu un refus raisonnable la mort morta. de la vie et une acceptation raisonnable de la mort. Plutarque critique de l'épicurisme l'epicurisme considère considere comme inconsolable entrame àa travers inconsolable « la crainte de la mort qui nous entraîne les les maux a à la perte des biens ,,3. a3. Mecene MCcène est de ces inconsolables, qui croit a la vie, mais qui redoute encore plus le funèbre funebre et le morbide à vie, dont 'ίΙ il subit la fascination. Il tombe donc sous le coup des reproches de la Nature, ce que semblait insinuer Horace dans son ode IΙΙ, I , 174. 17% Si Si Mecene MCcène s'accroche aà la vie merveilleusement corporelle, il ne voudrait pas d'une survie spirituelle qui nourrirait ses regrets. Lucrèce Lucrece (ΠΙ, neant est d'abolir les regrets. (III, 898-902) 898-902) a note noté que l'avantage du néant Mecene, La, ba1ancent, aux yeux de Mécène, Là, les avantages avantages de l'epicurisme l'bpicunsme balancent, la bruta1ite Οη peut voir dans un autre brutalit6 desesperante désesperante de ses certitudes. On fragment ['adhesion a la consolante insensibilitk insensibilite : l'adhesion d'un hypersensible à ...ne exsequiαs exsequias quidem ltnus ztnws inter miserrimos uiderem meas5. ... meαs 5 • Il Cchappe, echappe, I . USENER, USENER, fr. 487. 487 AVALLONE, AVALLONE, Mecenate, Ι. fr. Mecenate, p. ρ. 91, a tort d'expliquer d'expliquer cet acharà viνre vivre par le «r paradoxe ..2) d'Epicure d'Épicure selon lequel le sage, dans les tournement a se sentίr sentir heureux. Autre chose est d'accepter ments. doit se d'accepter la souffrance «« physique D,n, et de de choisίr choisir une existence mutiIee mutilée et dégradée. sique degradee. 2. Seneque, Sénèque. Epist., ΧΧΙΥ, XXIV, 23, 23, a bien vu νη ce que le message d'Épicure d'Epicure pouροη .- 2. vait avoίr avoir d'ambigu οη ou de contingent (USENER, (USENER,fr. νait fr. 497). 497). 3. Epicure Épicure aa eΧΡήme exprimé cette crainte «a inconsolable ίnconsolable BD de l'anéantissement I'aneantissement dans 3. fragments :: USENER, USENER,500-502. Un tel malaise, relevé certains fragments releve cruellement crueJlement par dans le le De ΝaΙ"Υa Natura Deor"m, Deorum, Ι, 1, 31, 31. 86, 86, n'était Cotta dans n'6tait pas totalement totaJement extirpé extirpe de l'école eΡίcuήeηηe, épicurienne, comme le montrent les fragments l'ecole fragments d'hom6lies d'homIόlies de Philodème Philodeme contre Ι" la deisidaimonia analyses analysés par le Père contre Pere Festugière Festugiere (Épicure (Epic"re et εΙ ses Dieux, Die"x, 1). p. 78, 78, n. n. ι). ρ. 4. Le Le debut début de IΌde l'ode ΙΙ, II, 17 17 contient un 4. ηη reproche amical qui ~ui semble faire écho aux arguments arguments de la prosopopee prosopopée de la Nature echo Natnre chez Lucrece. II, ΙΙ, 17, Ι7, 9-10 9-ΙΟ semble rappeler I'epicurisme. lV6picurisme. semble 5. Le Le fragment fragment a εΜ été IόtndiIό étudié par R. AVALLONE, AVALLONE, Mecenate, Mecenate, p. ρ. 270 sq., sq., qui 5. insiste trop, trop, a à notre gre, gré, sur les «a bizarreries iDi de forme. insiste forme. Après Apres Quintilien (Inst. (Inst. Or., ΙΧ, IX, 4, 4, 28), 28). Harder, Harder, Lunderstedt, Kappelmacher Kappelmacher ont voulu ΟΤ., νοπlη voir νoίr dans le propos une sorte sorte de de plaisanterie macabre :: «K je ne risquerais pas de voir propos νοί. mes obseques... ", II, dΌu d'où I'ίndifference I'indiff6rence a à I'egard l'égard des dernières obseques... dernieres dispositions (sens (sens sérieux »D juxtaposIό juxtaposé au sens plaisant par AVALLONE, «I serieux AVALLONE, Mecenate, Mecenate, p. ρ. 272, qui fait le rapprochement avec le fragment fragment nec tumulum le I"mulum curo). CUTO). II Il est exact que la pensée pensee s'explique en profondeur par le dogme έΡίcuήeη épicurien de l'insensibilité l'insensibίlit6 dans la mort, mais Mecene, Mécène, selon selon la propre foτmule formule dΆ d'Avalione, mais vallone, est à a la fois a« épicurien eΡίcuήeη e ett >,.Le propos est sérieux, romantique, sceptique et croyant ». sέήeuχ, tragique m&me m~me (bien que Seneque Sénèque I'ait parodiIό parodié dans le passage de I'Apocoloquintose que Ι' Apocoloquintose qui montre Claude
L'EPICURISME DE MECENE
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par la mort de l'ame, l'âme, a à toutes les visions impures qui le hantent de son , et qui pourvivant, avec « le retour offensif de l'angoisse religieuse nl"ι, raient lui gacher neant :: gâcher son nCant
Proinde ubi se uideαs uideas hominem indignarier ipsum ipszlrn putescat corpore posto Post mortem fore ut aut putescat Aut ... (Lucrece, (Lucrèce, IΠΙ, I I , 870 sq.)2. ~q.)~. Aut flammis interjiat malisue ferarum ...
A sensibilitb desolante dCsolante qui engendrerait la douleur posthume Α cette sensibilite (dans le texte de Lucrece) Lucrèce) MCcène l'insensibilité. Mais ni (dans Mecene prCfère prefere l'insensibilite. ηί argumentation dialectique sur l'inexistence de l'insensible, ni ηί bravade cynique, ni sou1agement soulagement d'echapper dlCchapper au morbide ne peuvent abolir cynique, totalement un opiniatre opiniâtre reve rêve de survie. Ses familiers familiers et ses laudateurs 3. lui3. le confessent pour lui cherch6 d'abord la survie L'imagination de MCcène Mecene a chercM surνie dans les aη a vu qu'il demandait l'éternelle jeunesse. On mythes consolants de l'eternelle vin, comme ΙΉοrace l'Horace des Odes, Odes, une metamorphose mCtamorphose magique. au νίη, E. marqué a A propos des &égies l'insistance avec Ε. Bickel a marque Elegies à α Mécène Mecene l'insistance aνec laquelle l'auteur de la laudatio laudatio cornmandee commandCe declare dCclare Mecene Mécène digne de 1'immortalitC sur terre4. l'immortalite terre4 • Exploitant le thème theme péripatkticien peripateticien de l'ingra5 , le poéte à l'egard l'Cgard de l'homme l'hommes, titude de la Nature a poete regrette l'absence de l'herbe fabuleuse de Colchide Colchide et rappelle, en l'arrangeant, le mythe à la loi de Tithon soustrait a Ιοί de la mort par l'amour de l'Aurore ΙΆurore ;; il lui Cterneilement jeune, qu'il eut eût ete CtC digne apporte en offrande un υη Tithon eternellement l'Aurore :: de supplanter dans les faveurs de ΙΆurοre '"...pascitur pascitur Α urorae Τ ithonus nectare coniunx Aurorae Tithonus ita iam tremulo nulla senecta nocet... nocet ... atque ίΙα 6 , prend tout son sens si comme celui, celui, avort6, PromCthCee, Ce rêve, reνe, cornme aνorte, de Promethee l'on à Horace la restitution de "V. W. Noetzel :: ΙΌη adopte pour l'epigramme a
spectateur de son convoi funebre Ι). De deux choses funèbre !). choses I'une,. l'une, dans ηη un contexte mutilé, négatif, soit une proposition fi.nale finale negative. négative. muti!e, le ne introduit, soit un ηη vœu vceu negatif, cas, ίl il s'agit d'un vœu inquiet, iι à l'irreel, l'irréel, avec une pointe Dans le premier cas, vceu inquiet, point~ de doute ;; dans le Ιε second, d'une consolation qui fait suite A iι l'idee l'idée du «a sommei! sommeil de (cf., par ex., ex., Lucrece, LucrBce. III, go4906 ou sq.). la mort »II (cf., ΠΙ, 904-906 οη 919 sq.). 1. LOGRE,ορ. op. laud.. p. 19Ι. rgr. Ι. LOGRE, lαud., ρ. 2. Mécène songe songe a à I'evocation l'évocation lucretienne lucrétienne du dddoublenzent 2. Tout indique que Mecene dedoublen"nI imaginaire par lequel on οη se represente, νivant, le cadavre inanime yey. représente, sujet vivant. inanimé (De (De rer. nαΙ., ΠΙ, reelle cette mat., III, 870-883). 870-883). 11 11 craint une survie psychique qui rendrait réelle expérience imaginaire. imaginaire. experience 3. Et E t l\1ecene RlécBne luί-mι!me, lui-m&me.dans les arguments métaphysiques qu'il developpe développe 3· metaphysiques qu'i! impérial, cf. cf. chapitre II, Cassius. LII, 35. contre le culte imperial, ΙΙ, commentaire de Dion Cassius, 4. El, Mec., Iιιο I O sq. + ΕΙ. Μεο., 5. Zbzd.. 115-118.cf. Cf. Ε. E. BICKEL, ...,, p. 126 :: iI il faudrait citer 5: Ibid., vers ιι5-ιι8. BICKEL, De Elegiis ... ρ. 126 aussi la source première. amère d' d'Aristote rapportée par Seneque Sénèque aussIla premiere, la constatation amere Aristote rapportee début du De Breuitate. au debut Breuitαte. 6. PyomelMe confesse 6. Le Promdthde confesse sans doute ηη un rIJve r&vede puissance suivi d'une retraite dίctee par la pmdence. prudence. cf. infyα, chapitre 11, ρ. 77, AVALLONE, dictée Cf. infra, II, p. 77, et chapitre 111. III. Id. Id. AVALLONE. Mecenate, p. L'utilisation morale des mythes par Mécène écrivain se MecenαIe, ρ. 2Zj 225 sq. L'utilisation Mecene ecrivain
MECENE
... tu tuum sodale1n Ι Tithono uideas strigos·iorem...1 . Dans la protestation plaisante d'affection transparait une hantise majeure, celle d'etre plus « efflanque » que Tithon. La crainte de la hideuse vieillesse equilibre le desir eperdu de survie. Les poetes favoris du Cercle ont developpe avec sympathie, et peut-etre atIssi avec une pointe de malice, les exemples mythologiqtIes propres a souligner le caractere inexorable de la Mort. La mythologie est ιιη langage de beaute, qui sublime et epure l'experience humaine : scnlptee en ceuvre d'art, la mort devient rassurante. Horace a rappele lα. NIort de Tithon dans les odes Ι, 28 et Π, 16, Properce le destin des helΌS de la mythologie dans ΗΙ, 182. L'auteur des Elegies a evoque aussi le mythe consolant de Tithon choye par sa toujours jeune epouse (Π, 18, 7 sq.-II, 25, 10). Ainsi s'expliquerait, par la hantise de l'eternelle jeunesse impossible, l'attention que le poete Mecene attribue au pMnomene de l'auroIe dans le fragment sole et aurorα rubent ΡΙuri1πa.3 ; il )' veIΓait une ΡΙΟ messe de rajeunissement par le spectacle clu monde, eternellement recommence, et dont la decIepitude echappe en geneIal a l'humanite4 , parce qu'elle n'est pas dans son echelle chlΌnologique. Cette cOIlsolation pantheiste, ce depassement de l'angoisse individuelle, s'inscγivent dans le sillage de Lucrece 5 • Ainsi, la mythologie de Tithon et de NestoI ne pouvait masquer a Mecene la Ιοί de mort inscrite dans le vieillissement. Le ministre ravage par la passion n'acceptait pas avec le detachement des peripateticiens, dans sa prieIe a la Parque, la faiblesse physique naturelle a l'age ; il risquait, αmator vieilli, la senectlls turpis honnie dΉΟΓace (Odes, Ι, 31, 17-20), qui est d'abord perte de l'integrite physique et morale ; c'est a l'ami, partie detachee de lni-meme 6 , que le poete du rattache iι la tradition lucn!tίenne qui fait des legendes des symboles moraux (De rer. "αΙ., ΠΙ, 978-1023). Lucrece d'autre part admet la mythologie comme uue lίcence poetique (ΙΙ, 655-660) . Ι. \;1/. NOETZEL, Zun, lI'faecenas-Epigran,n, ,:.". der Horazvita (ρ. 45, 3 ff Reiff), Gymnasium, 1957, ρ. 27. L'auteur propose la leςoon T/ziIono uideas sIrigosiore1n, metriquement irreprochable, par rapprocl1eInent avec Horace, Odes, ΙΙ, 16, 29-30 (ίl fant evidemment faire des reser"es Slll' la sυρροsίtίοn selon laquel!e I'epigramme marquerait le point final d'une crise entre Horace et Mecene). Ε. B[CKEL, Zun, lV!aecenas-Epigram,n in Suetons Horazvita, Rhein. Mus., N.F., 99, 1956, ρ. 380, adhere iι cette cοπectίοn qu'il yoit eta)'ee par les Elcgies α Mccene, ΙΙ9-Ι28 (<<.Die ΕΙ ίη Μ. geben anerkanntermassen die intimen Gedankengange des Μ. wieder »). 2. ΠΙ, 18, 27 sq. 3. Du point de vue purement esthetique, la poesie de I'aurore a Μο! inspίree iι Mecene par Virgile, GCorg., Ι, 233-234, cf. AVALΙONE, lI'fece"aIe, ρ. 267-268. La difficulte, c'est que les textes les plus probants se trou"ent dans Ι' E"tide, mais le poeme en gestation a Μο! connu de Mecene, cf. chapitre 11[, ρ. 132-133. 4. Υοίτ les deveIoppements consacres iι )a decrepitude de I'uni"ers chez Lucrece, Π, 99Ι-ΙΙ74 ; Id., V, 76 sq. 5. υ. rer. "αι., Ι, 857 : survie de la matiere; Η. 569: dynamisme eternel de Ia "ie. 6 .. cf. Odes, Π, 17, 5 : ... Ιε meae si parIen, a"il1Iae rapiI ...
L'EPICURISME DE ~IECENE
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Chant SeclIlaire Séculaire songe dans sa priere prière : Di, senectuti placidae . ..!. .l. placidae qztietem qιeietem .. vieillissement ... Un epicurien épicurien conse" conséHantise de la mort, hantise du vieillissement... quent eût efιt deceIe, Ιοί de nature dCcelC, sous sous le double objet de ses craintes, une loi efιt trOU\'e sltbjecunique. Mais il eût trouvé l'apaisement l'apaisement dans ['idee l'idCe de la mort subjective totale. Il 11 ne faut pas trop en demander iιà cet individualiste. Mais l'idee epicurisme, l'idée de la mort snbjective subjective a pour corollaire, corollaire, dans Ι'l'Cpicurisme, ['idee memoire des vivants, non ηοη dans la l'idbe d'une survie objective dans la mCmoire 2• memoire petrifiCe petrifiee des monuments -- iιà laquelle Mecene mémoire Mécène ne croit guere guère2. Une telle conception est inseparable inskparable de ['amitie l'amitik et de la religion des anniversaires, qui visent à défunts par la fete fête anniversaires, iι faire revivre les amis defunts Père Festugiere Festugière a bien marque marquC l'importance et par la mémoire. memoire. Le Pere de cette préoccupation preoccupation dans les dispositions testamentaires d'Epicure d'Épicures3 et souligne ηοη pas en nous souligné la maxime «(1 Portons le deuil de nos amis non lamentant, mais en gardant leur souvenir dans nos cceurs n4. La « troicœurs »4. sieme Ε. Bickel dans les Élégies Eligies à ιi Μ icene contient sième elegie ClCgie »)) isolee isolCe par E. Mécène 5 • Il dit sa foi, dernières paroles du favori favori5. foi, ou plutot plutôt sa certitude de les dernieres repli, dans le souvenir qui prolonge repli, qtIi :
... sed nzemiwisse uelim. uiuam sermonibus illic, illic, ... Illem'ill'isse uelim. selnper ero, semper ero, semper si meminisse uoles. uoles. et decet et certe zriuam IIiuam tibi semper amore... amore 6. CtC forgé. Mecene MCcène s'accroche desesdCsesCe vœu vceu ultime ne paraît parait pas avoir eteforge. pérément perement à iι la survie par la memoire, memoire, jusqu'aux jusqu'aux limites de la vraisemjusqu'à prêter ... tunc blance, jusqu'iι preter la mCmoire memoire à iι sa cendre inconsistante :: ... quoque non potero non melnor memor esse tui. tui. Outre que le mourant accepte œil serein, il prCla mort en contemplant la plénitude plenitude de sa vie d'un ceil preexemplum, une vie ordonnee, ordonnke, et c'est liι là une tend laisser à iι Auguste un exemplum, ultime consolation : elle correspond à pobtiques de iι l'une des flatteries poetiques 7 • Un thème analysCe par "V. W. "Vimme1 Wimme17. Properce analysee theme banal de laudatio se trouve en quelque sorte introverti pour la consolation du mourant, coulée dans un et la vie exemplaire que le mourant reconstruit est coulee Cpicurien : exemplltm exemplntm uixi te propter beati. On moule eΡίcuήen propter molle beati. Οη doutera entièrement à que cette stylisation Cpicurienne eΡίcuήenne ait plu entierement iι Auguste, mais 6 confirme l'indulgence du prince pour l'epitémoignage de Seneque SCnèque8 l'bpile temoignage curisme favori. pour la ratio otii de ses dernieres dernières annees. amCes. La cuήsme de son favori, tolerance presente depuis fort longtemps tolCrance pour les joies de la vie se prdsente Carm. saec., 46. Carm. sαec., 46. Cf. Cf.injra infra ::le discours de Mecene Mécène chez Dion Cassius. Cassius 3 . Épicire et ses 3. Epicure εΙ 5ΒΞ Dieux, p. ρ. 30-35. 4 . Gnom. Gnom. Vat., 4. VαI., LXVI. 5. Les vers 145-178, 145-178, cf. cf. De Elegiis ..., p. 130 sq. sq. Elegiis..., ρ. 130 . 5. 6. Vers 161 161 sq. 6. Wiesbaden, 1960, 1960.ρ. p. 43 43 sq. sq. :: Mtizenαs' Mdzenas' Lebensführung 7. Kallimachos Kαllimαcho5 in Rom. Rom, Wiesbaden, Lebensjuhrung αΙ. Recklfertigungs-Grundluge. RecIItjertigungs-Grundlage. . als 8. Dans le discours rapporté rapporte par Tacite, Ann., Α n... , XIV, ΧΙΥ, 53, j3, 4. 4. Iι.. 2. 2.
MECENE
aà Rome comme comme 1a la remuneration rCmunCration d'une ex.istence existence de devoir :: 1e le prince ne saurait demander plus honestum. p1us que l'otium 1Όtium honestum. Mecene rallie sur le tard a MCcène s'est donc ralliC B une Fe1igion religion du souvenir. souvenir. Les Élégies Elegies cοϊncίdent coïncident avec 1a la derniere dernière vo1onte volonth rapportee rapportCe par Suetone SuCtone :: 1 • La survie dans 1a Horαtii Horatii Flαcci Flacci ut mei esto memor memorl. la memoire des υη rôle ro1e po1itique, hommes, qui joue chez Mecene MCcène un politique, se pro1onge prolonge en une religion du genie. gCnie. L'auteur des Élégies Ccrit, dans 1e le passage a B 1a la gloire re1igion Elegies a ecrit, l'otium peregrinum in Urbe Urbe et des Jardins de ΙΈsqui1ίn l'Esquilin22 :: de ΙΌtium Viuitur Viuitur ingenio, ingenio, ceterα cetera mortis erunt... erunt...
L'opposition ingenium-cetera met en cause les monuments de Ρίeπe, pierre, LΌΡΡοsίtίοn ingenium-ceterα comme ΠΙ, 2, comme 1e le suggere suggère 1e le rapprochement avec Properce, III, 2, qui donne 3 . Mecene aà 1'ingenium l'ingenium 1a la superiorite supCrioritC sur 1es les constructions ambitieuses ambitieusess. MCcène à appliquer cette idee idCe dans le choix d'un humble tertre pour sa a tenu a dernière demeure. Mais que reprCsente demiere represente exactement cet ingenium ?Z Ε. Bicke1 meme temps E. Bickel a vu dans le vers une conviction de Mecene MCcène en même 4 • Au qu'une tMorie thCone epicurienne Cpicurienne4. point de depart, dCpart, nous sommes sommes assez près pres des motifs de dkification deifιcation d'Épicure d"έΡίcure dans le De Rerum Natura5, Nαturα5 , mais la lumiere ΑροlΙοη et des lumière que Mecene MCcène a fait jaillir est celle d' d'Apollon Muses, plus precisement prCcisCment celle de ses creations crCations poetiques, poCtiques, legitimees 16gitimCes Muses, par ses travaux po1itiques'. politiquesB.Le laudateur, comme 1'auteur l'auteur de la Lαus Laus Pisonis, reste fi.de1e Pisonis, fidèle a B la morale romaine, mais a à la difference difiCrence de son successeur, ίΙ passe S0US mecenat ».D. Peut-etre Peut-être parce que successeur, il sous si1ence silence 1e le « mCcCnat l'otium litterarztm ΙΌtium litterαrItm du ministre retiré retire n'a pris une forme active et fructueuse que dans 1es l'hypothèse cadre les dernieFes dernières annees de sa vie :: l'hypothese poetes qu'on a cata:loguees parfaitement avec 1es rCminiscences de ses poètes catalogukes les reminiscences œuvre7, et avec 1'orientation l'orientation pessimiste de la plupart de ses dans son ceuvre', fragments, qui semb1ent semblent tendus vers 1'attente l'attente du «(i noir mysteFe mystère ». 1). fragments,
.".
I. Suetone, Suétone. Vita Vita Horati. XXVIII.. o. a i . Reifferscheid. Reifferscheid. ι. Horati, De υ. Poetis. Poetis, χχνπι, ρ. 45, A El. Mec:, 35 sq. 2. ΕΙ. Mec., 35 Properce, Iπι. I I , 2. 2, 19 sq. sq. :: Α Att non ingenio quaesitum guaesitum nomen ab aeuo 3. Properce, ingenio i n ~ e n i stάt o sine morte decus. stat decus. 4. υ. Elegiis.... p. ρ. 109-110. -4. De Elegiis
i.
....
/ excidet:
5. cf. Cf. A.-J.. FESTUGIÈRE, Épicure εΙ et ses Dieux, p. 68-69. 68-69. Nous montrons plus 5. Α.-Τ. FESTUGIERE, 1ΞΡicure Dieux. ρ. π, ρ. ferνente, d'une participabas, chapitre II, p. 89-90. 89-90, qu'il s'agit s'agit d'une exaltation fervente, ηοη d'une véritable νeήtabΙe deifιcation. divine. et non déification. tion 11& la perfection diνine. 6. Cette religion de l'ingenium I'ingenium a ete été analysee analysée par un autre article de Ε. BICKEL, Cαesαr Augustus Α ugustus als αls Aclrilles Ac/,illes bei Vergil Horaz Properz, Properz. Ein Nachtrag Nαc/,trαg E. BICKEL,Caesar Bd. 97.Ζ09 Politische Sibylleneklogen 93·97 υ. Elegiis in Mαecenatem, Rhein. zu B d . 97.209 93.97 De i n Maecenatem, Rhein. Mus., 99. 99, 1956. 19j6, ρ. p. 342-364· 342-364. Les libelli minei (11) ( ? ? ) ou !Wi(m)ne(rm)i 37, Mus,. Mi(m)ne(rm)i du vers 37. qui surclassent les monuments de marbre. peuvent representer. Eligies représenter. ηοη non les Élkgies (Mimnermos νπι, 1, ι, 1955. (Mirnnemos selon Κ. K . BiicHNER. BÜCHNER, R-E, 2. Reihe. Reihe. VIII, 1955, col. col. 1163 1163 sq., n'etant pas elegiaque), poetique de Mecene. MicInat dans n'&tant élégiaque), mais le legs legs po6tique Mécène, voire Ιε le Mkcknat poesie qui suscite des poemes-souvenirs son esprit (ρ. (p. 347). 347). le culte de la poésie poèmes-souvenirs (ρ. (p. 348 :: uiuitur ingenio ... ΠΙ, 2. ... imite imité de Properce, III, 2 . 15 15 sq.). sq.). Il reste donc deux interpreinterprétations. surνit par son talent, talent. et on οη survit par par Ιε tations, qui ne s'excluent s'excluent pas : οη on survit le tαlenI talent
de ses poétes. poetes. 7. cf. πι. Cf. infra, chapitre III.
L'EPICURISME DE MECENE
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Dès 10rs lors il est possible de delimiter dClirniter l'epicurisme 1'Cpicurisme de Mecene MCcène place Des y a trouve un art de en face du problème probleme de la vie et de la mort. Il Υ vivre plus qu'une discipline morale, et il a entendu chanter dans sa memoire, a mémoire, à l'heure des tourments, 1es les promesses d'apaisement pour la vieillesse Phiodème et a B son cercle, cercle, Mecene Blécène a 1a vleillesse et l'outre-tombe. 1Όutre-tοmbe. A Α Philodeme demande un genre de vie vle allegre, à Lucrece, Lucrèce, allègre, exemplum molle beati; a eût vou1u voulu demander l'art de mourir, lui il eut mοuήr, mais il ί1 n'a pas trouve chez lul le «a nCant neant de bonne composition » qu'appelaient ses vœux. vceux. Il s'est réfugie dans une mystique du Souvenir GCnie, qul, qui, comme son rέfugie 50uνenir et du Genie, inquiktude, est un trait «(( romantique ».a. inquietude, même tendance à côtoyer 1e le ]ardin Jardin apparait apparaît dans son culte La meme iι cόtΟΥer de l'amitie ΙΌtium champetre. 1'amitiC et dans son gout goût de l'otium champêtre. L'illuminatίon de l'amitié. l'aιnitίtS. L'illumination
Les textes qul Mecene l'ami fidele qui montrent chez MCcène fidèle ont ete CtC souvent btudiés. Si réfère aux textes antiques, on à crolre croire etudies. 5ί l'on 1Όη se rέfere οη serait porté porte a amitiCs de MCcène seules grandes amities que les seules Mecene furent Auguste et Horace ;; οη poucrait inferer Virgi1e que ses 1iens on pourrait infCrer des textes de Virgile liens avec Mecene MCcène ont Ct C des liens de sympathie marques d'une nuance de condescendance, condescendance, Ηε -- meme Virgi1e cοntήbue même sl si la discretlon discretion de Virgile contribue a à renforcer cette concluslon. Bucoliques l sont postulCes postu1ees par la sion. Les alluslons allusions a à Mecene Mecène dans les Bucoliques1 vralsemblance, et non ηοη ec1atantes. vraisemblance, tclatantes. Les invocations des Georgiques, Géorgiques, exception faite pour une pointe de badinage moildain, mondain, ne supposent tres etroite. Ο decus, pars pas une familiarite très Ctroite. Le vers O decus, Oο famae merito pars dΉοrace2 , ec1aire maxima nostrae, nostrae, rapproche d'Horace2, Cclaire bien les rapports avec un patron tout-puissant, qul qui cherche des vocations epiques Cpiques et qul qui 3 • Entre Mecene s'interesse peu aux leuium s$ectacula spectacula rerum rerum3. MCcène et Properce il y aura plus ί1 Υ p1us de froideur et de distance. Mais dans 1'amitie iι Horace se retroullamitiC qui lie Mecene MCcène Biι Auguste et à vent 1es les caracteres caractères des grandes amlties amiti6s romaines qui survit romalnes :: fidClit6 fidelitέ qul point de se prolonger aux dissentiments et aux refroidissements, au polnt pr010nger même en regrets posthumes' posthumes4 -- familiarite familiarite capab1e capable d'abolir 1es les dismeme dΉοrace, nous vaut de prkcieuses precleuses tances sociales qul, qui, dans 1e le cas d'Horace, confidences prlvee du ministre5 ministre5 -- liberte confidences sur la vle vie privee liberté dans 1es les propos, 1. Σ. 2. 2.
Cf. plus bas la discussion discussion des des hypotheses hypothèses de L. cf. L. Herrmann. Herrmann. Horace, Odes, 1, 1. 1, 17. 4 :: ces expressions, expressions, dans dans Iesquel1es lesquelles l'idée Horace, Odes, ι, 2 2 et II, Π, 17, l'idέe
de gloire est associee (prαesidium... .), ne se renrenassociée a. & celle de protection (praesidium ... coIumen.. columen ...), contrent pas chez Horace avant les Odes, Odes. cf. cf. chapitre chapitre III. contrent πι. 3. GBorg., GhÔvg., IV, 3. 3· ιν, 3· 4. On Οη se rappelle Ben., VI, νι, 32 4. rappelle I'exclamation l'exclamation d'Auguste d'Auguste rapportee rapportée par le De Ben., 32 :: Horum mihi aut Maecenas Cf. Dion miJ,i nihil accidisset, αccidisset, si au1 αut Agrippa Agrippα αut Mαecenαs uixissent !! Cf. Cassius, LV, 7. Cassius, LY, 7. 5. E. Ε. FRANKEL. FRANKEL, op. ορ. lαud., ρ. 142-143, montre que la frequentation lard., p. 142-143,aa montré frkquentation quotidienne entre Mécène Mecene et Horace occupe une grande mande place dans dans Ies les tableaux tableaux romains des des Salires. Sαlires.
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qui νa va du badlnage badinage aà la franchise franchise brutale, du badinage lmage image entre qul fescennines »a decocMes dCcochCes MCcène et le le fιls fils de de l'affranchi l'affranchi11 aux aux polntes pointes ((II fescennines Mecene 2 son faνοή favori2 enfin melange melange de de desinteressement dCsintCressement et par Auguste aà son -- enfιn d'utilitarisme aνoue avouC qul qui porte la marque de de la morale morale sociale sociale romaine. romaine. d'utilitarlsme (beneficia, les rapports de de Mecene Mécène et dΉοτace, d'Horace, la morale soclale sociale (benejiciα, Dans les 3 oflcia) et l'αmicitiα I'amicitia politique politique3 moins d'importance que que l'election 1'Clection ojficiα) ont mOlns personnelle. personnelle. de Mecene MCcène aà Auguste, la solidarite solidarité politique Dans l'attachement de l a p e s 4ont joue joué un rδΙe rôle determinant. déterminant. La Correspondαnce Correspondance de Ciceron, CicCron, et lafidcs' vraie que les les homelies homClies sur l'amitie l'amitiC desinteressee, désintéressCe, notamment plus ντaie 5 , prouνe Cchange de lettres aνec avec Matius Matius6, prouve qu'il η'Υ n'y a guere guère de certain echange amitic5 soustraite soustraite aux facteurs facteurs soclaux sociaux et aux place aà Rome pour une amitie Certes l'amltle, l'amitié, συ ou tout au mOlns moins la confιance confiance contingences politiques. Certes Mécène aura politique, s'estomperont quelque peu apres après 23, quand Mecene politique, commis, lors de la conspiration de Murena", MurCnaa, une gτaνe grave Indiscretion, indiscrCtion, commls, n'empêchera pas le faνσή favori mais le refroidissement, purement politique, n'empechera lCguer ses ses biens aà l'empereur, sensible sensible aà la douceur des Esquilies :: de leguer on le νerra verra meme même confιer confier Horace aà l'amlcale l'amicale protection dΆuguste. d'Auguste. ση ministre aura donc consclence conscience de conserνer conserver un credit crédit d'affection Le mlnlstre 7 , lalssent reconnaissance que les les Elegies, Élégies, tout comme comme Seneque SCnèque7, laissent et de reconnalssance subsister intact. La lialson liaison dΆuguste d'Auguste et de Terentla, Terentia, passee passCe sous sous subslster silence par le poete poète des Élégies, Gaule, n'abosilence Elegies, le voyage νoyage des amants en Gaule, 1'amitiC et la confιance. confiance. Et E t pourtant ση on a pu liront pas totalement l'amitie liaison anterleure antCrieure au mariage, si Terentia faisait partie supposer une lialson marIage, sl du ((« demi-monde » ! familiant6 expliquent les libertes libertés de Mecene MCcène dans Ces rapports de familiaήte ssaa conνersation conversation aνec avec le Ρήηce, prince, la franchise du conseiller conseiller qui tire cynid'Agrippa (<< (« il qu'à en quement la leyon leçon de l'é1Cvation l'eIeνation dΆgτίΡΡa ίΙ ne reste plus qu'a ou aà le tuer »8), na), le droit au persiflage qu'il salt sait fort bien faire ton gendre QU prendre a à l'occasion. invite Latro a à abreger abrCger une controνerse controverse ΙΌccasίση. Un υη jour il inνite 1'obscuritC de on soulignait que l'adoption peut effacer ΙΌbscurίte dans laquelle ση II, a à quelques jours de l'adoption des fιls fils la naissance ;; cette ((« majice ma).ice », Nous etudierons Btudierons plus l'd$itre ι, 1, 7. pIus bas les pointes badines de ΙΊρΙιτε Cf. cf. le billet biIIet cite ailleurs aiIIeurs (Macrobe, (Macrobe, Sut., Sat., II, Π, 4, 12). 12), où ου le prince traite son favori de u« matelas des dévergondées devergondees n. D. 3. 3. Cf. cf. infra, infra, p. ρ. 45. Horace. Horace, suspect politiquement poIitiquement a. cause de son Bquipée equipee républicaine, 1 soldat de Brutus n, republicaίne, a dCi dίI faire oublier oubIier son rBle rδΙe de '« », cf. J. J. PERRET, PERRET, Horace, Hoταcε, p. ρ. 21-30. 21-30. Dans Daus la première premiere Bpode, epode, vers 23-24, 23-24, Horace affiche un υη desir de rachat politique n luae ...), poIitique (... omne militabitur militabitur 1Ι belluns bellun, iin tuae spem gvatiae gratiae... ), mais la pièce piece est de 32 32 ! 4. Sur cette fides politique, voir Properce, II. Π, I, ι, 36 et El. ΕΙ. Mec., Μεο., 12. 12. 5. Cf. cf. Ad Ad Fam., Fam., XI. ΧΙ 27. 27. 6. 6. Date probable proDable : en 22 22 avant notre ère. ere. Cf. cf. R. SYME, SVME, 09. ορ. laud., laud., p. ρ. 333-334 333-334 et M. 169. NOUS Μ. A. Α. LEVI, LEvr, op. ορ. laud., laud., p. ρ. 169. Nous soulignons souliguons plus bas l'importance I'importance de cet episode pour ροηι la canière carriere politique de MBcène. Mecene. Bpisode 7. SBnèque, Seneque, De Ben., Ben., VI, 32. 32. 88.. Dion Cassius, LIV, 6, 5. I. ι.
2. 2.
L'EPICURISME DE MECENE
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d'Agrippa Julie, ne passa inaperçue d'Auguste, dΆgrίΡΡa et de ]ulie, pa.ssa pas pas, inaper<;ue dΆuguste, qui ne se fâcha pas1. SCnèque le Rheteur RhCteur invoque pour explication la libertas facha pa.s1 . Seneque libertαs :: faire intervenir la franchise de l'arnitie, I'amitiC, qui seule seule explique il faut aussi faire la brutalit6 brutalite de certaines objurgations publiques et de certains rappels (anecdote de Dion Ca.ssius, Cassius, LV, 7). 7). Auguste le lui 11. la pondération ponderation (anecdote Ιυί rapporte par Macrobe (Sαtur Alacrobe (Saturrendait bien, d'apres d'après le billet truculent rapport6 nαles, 11, brocarde sur sa genealogie nales, II, 4, 12) ;; apres après l'avoir brocard6 gCnCalogie etrusque, Ctrusque, faiblesses probablement -, -, l'empereur l'empereur termine en grec -- une de ses faiblesses et le traite de pM3:ypa μOCλ~γμ<x moechαrum. moecharum. L'arnitie dΉοrace et de Mecene, L'amitiC d'Horace MCcène, malgre malgr6 quelques nuances distantes chez le grand seigneur et quelques « complexes »s chez l'obligC, ΙΌblige, implimême familiarite familiante :: c'est 11.à cette familiarite familiant6 que nous devons quait la meme de connaitre Mecene quotidien, celui qui laisse tomber le ma.sque masque connaître le MCcène officiel. Il n'est pas decus colurlIenque colunzenque rerum,le rerum, le doctus doctus 1\1 ~Maecenas, officiel. pa.s le grande grαnde decus αecenαs, iocosus Maecenas, l'épode 111, III, II. mais le iocosus Mαecenαs, le gai compagnon de l'epode ΙΙ. Il aime certes la variete, vanCtC, s'encanaille volontiers avec la « Boheme» Bohème )) de l'epoque, l'kpoque, frequente les mimes, qni en abusent ; οη le trouve de fa<;on impreνue mimes, qui ; on façon imprCvue frkquente au repas de Nasidienus Rufus, ou lοίη de Ιώ où Horace est loin lui donner la vedette -- peut-être peut-etre parce qu'il est un peu etonne CtonnC de l'y trouver. Il traine para.sites, on οη le voit par les Satires Sαtires traîne ases à ses trousses une armee armCe de parasites, (Ι, 5 et 11,8). n'Msite pas 11. (1, II, 8). Auguste n'hCsite à qualifier en bloc ses familiers 'de pαrαsiticα mensaz, mensα', trait caricatural qui, de parasitica qui, avec l'accoutrement denonce dCnoncC 3 . Horace se permet par Seneque, SCnèque, fait de Ιυί lui υη un personnage de comedie comCdie3. de lui Ιυί faire la leçon Ιeφn sur ses exces excès de desinvolture. désinvolture. S'il ne craint pas la à l'occasion, s'il relève par personne interposee interposbe son sansfranchise 11. ΙΌcca.sίοn, s'ilreleve gêne amical (l'invitation tardive de Sat., II, 7), 7), il n'hésite pas, des dès les gene Sat., 11, ίΙ n'Msite 1!.podes, spαdones evoques Épodes, 11.à relever les defauts dCfauts criants de son arni. ami. Les spadones Cvoquks dans l'ipode ΙΚ, comme par hasard apres l'épode IX, après le couplet sur l'indignite l'indignitC 4 ;; le badinage cruel d'Antoine, rappellent les duo spadones de Seneque duo spadones SCnèque4 de l'épode Ι' epode κιν n'introdnit pas par hasard ha.sard les amours d'Anacreon XIV n'introduit d'AnacrCon et du Samien Μollis inertia...6. inertiα ... O• Sarnien Bathylle, apres après l'attaque brutale du debut dCbut : Mollis ι. diceret partem adulescentis Latvo Latro et εΙ tractaret I . Contr., Contv., IΠ, I , 4, 13 13 : Cum Cum dicevet tvactaret adoptionis locum, εχ imo per per adoplioncm αdoplionem nobililati nobiliIaei i,<seriIur locum, dixit ::iam iste isle ex inserifur :;(ει) (el) alia in IIanc summam. summam. Μ aecenas innuit Latroni festinure festi,ιαre CaesarenI fin;ret iam declai n laanc Maecenas Caesavem :;finivet mationem. putabant hanc malignitatem Maecenatis Maecenαtis esse ..;effecisse enim mationem. Quidα,n Quidam putabant quαe dicta erant "Ι notavel. noIaret. illum non ne audiret audivef quae evant Caesar, Caesav. sed ut 2.. Vita Vitα Horati ΗΟΥαΙ; de Suetone Poetis, XXVIII. 2 Suétone :: De Poetis. 3. Seneque, Epist., CXIV :: οη Mecene en public la t&te t"te voilee ραΙ Stnèque, Epist., on voit Mécène voilée d'un d'un pallium qui rappelle le ricinium de comedie, comédie. avec les deux oreilles oreilles qui depassent, dépassent. comme ['esclave ιnime. Un des procedes de la censure romaine. l'esclave fugitif du mime. des procéd6s censure morale morale romaine, c'est de ravaler le personnage indigne indigne a 31 υη un type d'humanite d'humanit6 inferieure inférieure caricature caricaturk au théâtre thefιtre :: parasite, parasite, danseur, danseur, mari-leno, mari-leno. etc. etc. 4. L'kpode L'Bpode ΙΧ, I X , 11 I I sq. sq. suggere suggère le Le rapprochement avec avec Ia la Lettre CXIV. CXIV. 5. Epod.. Epod., XIV, XIV, 9-10. υη simple 9-10.ΙΙ Il est dif!icile difficile de considerer considérer ['aI1usion l'allusion comme comme un effet hasard. On Οη se rappellera la M6cene pour Bathylle (Tacite, effet du hasard. La passion de Mécène (Tacite, Bathylli ..; Seneque Pere, Ann., Ι, 1, 54. 54, 3 :: ... ... MαεcεnαΙί Maecenati ... ... effuso effwo in i n amorem amovem Bathylli Sénèque Ie le Père, Contr., Χ, Pvaef., PyαeI., 8 :: ... ρ.ο Bathyllo Maecenatis). Mαecenαtis). Contv., X, ... pro
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à clefs, clefs, le badinage sinueux de Properce Rien qui rappelle rappel1e les allusions a l'C1Cgie a A Verturnnel. l'épitre Ι, 1, 1, Vertumne1 . Dans l'έρηΥε ι, Horace, qui met sans doute dans l'elegie quelque malice dans le rappel incessant des quartiers de noblesse 2 qui Ctrusques, a peut-être vis6 son ami avec le ... ... laudis tumes2 etrusques, peut"etre vise lαudis amore αmore tumes Il ne craint pas de le rappeler a 3. l'ordre, se veut un exemple anodin. 11 dlCgalitC de la quand la morgue princière Ρήncίere remet en cause le pacte d'egalite satire 1, 6. Temoin TCmoin la petite epigrarnme Cpigrarnme inseree insCrCe dans l'tipitre l'épitre Ι, 1, Iι (v. sαtire 1,6. (ν. 94 105) ; Horace evoque Cvoque d'un ton apparemment neutre un acces accès de aA 10S); (( puritanisme vestimentaire » du patron, mais ίΙ il termine avec une « ... de te pendentis, te respicientis amici, le « client » )) est aussi pointe : ... Ιε respicientis αmici, « ·υη un « ami ». )1. L'amitiC de Mecene MCcène pour Horace a ete CtC renforcee renforcCe par des liens de L'amitie reconnaissance, la bontC MCcène a bonte du ministre a enrichi le poète. poete. Mecene comble vceux d'Horace dΉοrace en lui donnant la vilia villa de Sabine, comblC les vœux Sabine, cadre otium champêtre3. Mdcène s'est exercee exercCe de son ot'ium champέ!tre 3 • La munificence munifi.cence de Mecene Cgalement avec Virgile, mais dans le cas d'Horace, elle paralt parait la conse" consCdΉοrace, el1e .egalement amitiC lucidement accordee. accordCe. Horace naturel1ement naturellement quence d'une amitie s'acquitte volontiers du devoir de gratitude, profondCrnent profondement inscrit 1-5 ;; 'Epodes, Épodes, dans la morale romaine de la bienfaisance (Satires, (Sαtires, II, Π, 6, I"S 1, 31-34 ; Odes, Odes, Π, II, 18, 11-14 11-14 et ΠΙ, III, 16, 33-44), 33-44), mais ίΙ il refuse la position 1,31-34; d'ami inferieur, ΙΌjficium, dans l'tipitre infbrieur, astreint a à l'oficium, l'épâtre Ι, 1, 7. 7. 11 Il existe dans la societe sociCtC romaine des amis inferieurs, infCrieurs, qui sont des clients superieurs' supérieursP;; 1'Cpicurisme se force, force, quand il ramène l1amitiCa à des calculs interesses, intCressCs, ramene l'amitie l'epicurisme mais il ίΙ exige dans l'amitie llamitiC un echange. Cchange. Horace temoigne tCmoigne pour la delidClicatesse de l'amitie έρηΥε 1, Ι, 7 en affinant, peut-être peut-etre par suscepl'amitié dans l'l'épâtre susceptibilite, la morale de la bienfaisance. Mais les acces accès de « grandeur »n tibilitC, chez Mecene n'ont pas provoquC provoque de refroidissement entre les deux MCcène n'ont amis55 ;; ils n'ont pas distendu des liens de familiarite qui s'affichent amis apparitions officiel1es officielles de aussi bien dans les repas privCs prives que dans les aΡΡaήtίοns Mecene, l'&ternit4 la touchante juxtaposition MCcène, et que consacre pour l'eternite des deux tertres·. jugeant la valeur du bienfait d'apres merite tertresa. Εη En jugeant d'après le mCrite du bienfaiteur. bienfaiteur, Horace introduit un paradoxe qui souligne la profondeur et la qualite qualit6 d'une grande amitie. amitiC. Le moment est venu d'explorer le sens philosophique de cette amitit? qui a il1umine illumin6 la vie de Mecene. MCcène. Certains rites exterieurs extCrieurs de amitie l'amitie llamitiC et certains caracteres caractères moraux qui marquent les attachements MCcène invitent a à reposer le problème 1'6picurisme. de Mecene probleme de l'epicurisme. ))
ι. I. 2. 2.
Properce, ΙΥ, 22 :: cf. Properce. IV, cf. infra, ρ. p. 98. 98. Epist., 36. Epist., 1, Ι. 1 ι,, 36. Cf.infra, infra, ρ. p. 00, 00, n. o. 3. cf. 3. Ώ. Ο. 4. cf. Cf.J. J . HELLEGOUARC'H, poli4ΗΕLLΕGΟUΑRcΉ, Le vocabulaire latin des relations et εΙ des partis partis ροlί Paris, Les Belles Lettres, Lettres, 1963, 1963, ρ. p. 54-56. 54-56, la Rbpublique, tiques sous Ια Republique, Paris, 5. Voir R. AVALLON·E, AVALLONE, Mecenale, p. 30. 30. Υοίι sur ce point R. Mecenate, ρ. 5. 6. E. BICKEL, De Elegiis ... ...,, p. 105, rappelle les temoignages témoignages antiques antiques sur la 6. Ε. BICKEL, ρ. 105, proximite proximit.4 des des deux tombes. tombes.
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Mecene resserrerit l'arnitie MCcène avait le culte des anniversaires, qui resserrent l'amitié et qui lui donnent son caractere dΌffrir caractère spiritue1. spirituel. Il ne manquait jamais d'offrir 1 • Gal'dthausen d'anniversaire1. Gardthausen a pu aB Auguste une coupe comme don d'anniversaire supposer qu'il s'agissait d'un geste symbolique d1obCdience dΌbedieηce politique rappelant le cadeau de l'esclaveaffranchi l'esclave affranchi : interprete interprète des sentiments sentiments Rome, le ministl'e ministre aurait ainsi remercie remerciC le patron patl'on du de gratitude de RΌme, libCrC de l'esclavage polipeuple l'omain, romain, le uindex libertatis, qui l'a libere 2 • Mais il Υ a aussi les cadeaux des Saturnales, qui scellent l'ephe_tique tiquea. y 1'CphCmere egalite Pere Festugière Festugiere a bien marque mère CgalitC de la fete. fête. Le Père marquC l'importance des anniversaires aux yeux des sectateurs d'Epicure, d'Épicure, des banquets en memoire des disparus, au jour jour anniversaire anniversaire de leur nαissance, naissance, OU où ΙΌη se doit tout a l'on B la fois fois de « rire et philosopher »3. 9.Ce caractere caractère philomarque dans les rapports de Mécène Mecene avec Horace, sophique est plus marquC comme le montre le Symposion Syq5osion ..;on Cgalement la comme οη en trouve egalement l:ι preuve ΙΌde IV, II, ΙΙ, qui invite Mecene dans l'ode RICcène a ti venir celebrer cClCbrer entre arnis amis son 4 • L'ode, d'avril4. LΌde, qui reproduit certains traits de anniversaire aux Ides d'avril l'epigramme l'Cpigamme d'invitation, semble semble indiquer que la reunion rCunion se placera signe du sodalicium Cpicurien : Frankel n'a sous le signe sodαlicium epicurien n'a pas suffisamment marquC réunion se place sous la protection de VCnus Marine, marque que la reunion Venus Marine, dCesse de Pompei, PompCi, celle qui sort des flots apaises apaisés chers au Jardin5. Jardin6. la deesse Εη meme dCesse, patronne du En même temps que des promesses erotiques, Crotiques, la deesse, ministre, evoque Cvoque une morale naturaliste qui rapproche les arnis amis ;: uoluptαs ... Aeneadum genetrix, hominum diuomque uoluptas ... L'amitiC est communion spirituelle, si on cÔtC les liaisons L'arnitie οη laisse laίsse de cOte (( bohèmes B se commettre par « bohemes » d'un prince nonchalant, nonchalant, prompt a curiosite. οη ne dedaigne curiosit6. Mais on dCdaigne pas, dans ses manifestations tangibles, de faire à l'interet, l'intérêt, d'utiliser I'appat l'appât de la joie et cet appat appât faire appel a supreme suprême que constitue, pour un epicurien Cpicurien au pouvoir, la seduction séduction de ΙΌtium -- encore que dans ce domaine Horace soit soucieux de prCpreI'otiztm taches politiques. L' ode III, ΠΙ, 8 fait entendre server la grandeur des tâches L'ode à l'otium ... Mitte ciuilis cet hymne a ΙΌtium :: Sume, Sume, Maecenas, Mαecenas, cyathos amici αmici ... super urbe curas curαs ... Parce ~riualuse priuatus 6 nimium cauere et dona praesentis cape laetus lαetus horαe LΌde ΠΙ, horae... L'ode III, 16 contient un avertissement sur les ))
I . Plutarque. Plutarque, Moral. 207 C. C, 6. 6. ι. 2 laud., ρ. p. 767-768 767-768 et n. 15. 2.. Op. ορ. laud., n. 15.
Α.-]" FESTUG1ERE, Epicure et ses Dieux, p. ρ. 31-35. 3. A.-J. FESTUGIBRE, Épicure 31-35. Meceηe était etaίt né ηe aux Ides d'avril. d'aνrίΙ. une uηe année aηηee qui se situe sίtue probablement probablement 44.. Mécène entre ρ. Η. L'etude de l'ode ΙΌde IV, entre 74 et 70, 70, cf. cf. R. R. AVALLoNE, AVALLONE, Mecenate, p. ~ r L'étude . IV, IΙΙI par H. OPPERMANN. Maecenas' Geburtstag, Geburtslag, Gymnasium, 1957, ρ. p. 102-III. Η. OPPERMANN, GΥmnasίum, 1957, 102-1ΙΙ, n'apporte n'apporte aucune aucune donnee donnée nouvelle, nouvelle. Ε. FRXNKEL, ορ. laud., L'acceηt mίs Veηus Marine Μarίηe (v. (ν. 15-16) 5. 4 1 7 L'accent mis sur la Vénus 15-16) 5. E. FRAWKEL, op. laud.. ρ. 417. rappelle ΙΌde III, ΠΙ, 26 :: les pieces ΙΆ nthologie Palatine. s9uvent rappelle l'ode pisces de l'Anthologie souvent composees composées PΊSoη ΡhίΙοdeme, témoignent temoignent d'une par des des sectateurs sectateurs d'ΕΡίcure, d'Épicure, comme P i o n et Philodème. d'une dévotion a A ]a la deesse. déesse. certaine devotion (ν. 26) 6. 6. Le mot (v. 26) fait evidemment évidemment entendre entendre un echo écho epicurien, kpicurien, cf. cf. la Ιίη fin de la satire 1, Ι, 3 :: ... priuatusque inagis ,nagis uiuam te rege beaIus. ... priualusque beatus.
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(uertex)'. Mécène, dangers de la grandeur (uertex)1. Mecene, dans sa solitude, ami sans credit αltitudo adtonat αdtonαt e s a enim altitudo crédit politique, saura s'en souvenit souvenir :: Ilpsα ssummα ~ m m ... ...2. a 2 • Epicure, Épicure, independamment indépendamment de la communion dans la joie, I'amitié fit fît une part a à l'interet". l'intérêt3. Elle est refuge contre les voulait que l'amitie maux de la vie, et c'est ce refuge delassant délassant qu'Horace à Mecene. Mécène. quΉοrace offre a Elie ouvre υη un royaume ου où seules seules comptent les qualites morales, puisElle qu'eue est «« communaute communauté de vie parmi ceux qui ont atteint la plenitude plénitude qu'elle du bonheur »4. n4. Horace, dans l'ipitre l'éphtre 1 à Mécène Ι,, 1, Ι, propose a Mecene la médecine medecine salutaire d'un livre dicte ... sunt certa certα piacula piαculα à certains egards égards par l'amitie l'amitié ((... dicté a quae te / ter pure recreare libello). libella). Epicure Épicure a souligne souligné que quαe pure lecto poterztnt poter2Int recreαre la vraie amitie amitié est conseil, conseil, objurgation visant au bonheur de l'autre. Mecene, Horace, croyait que les emportements inspirent des Mécène, comme Horace, regrets et font le malheur du passionné ministre tançait Auguste, passionne : le rninistre tan<;ait Auguste, d'indulgence, comme le poète poete tançait tan<;ait Mécène, Mecene, avec de moins en moins d'indulgence, au fur et a jojes de la vie. à mesure qu'il retranchait davantage sur les joies Le pessimisme epicurien, le besoin eperdu de securite et épicurien, éperdu sécurité de confιance, confiance, néant, expliquent le caractere caractère avec en plus, chez Mécène, Mecene, la hantise du neant, passionne de certaines protestations d'amitie, tepondent, entre passionné d'amitié, qu; qui se répondent, Mécène ;; aux images de la solidarite solidarité viscerale viscérale des odes 1, Horace et Mecene Ι, 3 17 fait echo écho le fragment bien Mécène : et II, ΙΙ, 17 bjen connu de Mecene ... Horαti, ... ni te uisceribus meis, Horati, iαn2 diligo diligo... plus ianz . . . 55.•
Affection viscérale viscerale fondee υη choix (ditigo), fondée sur un (diligo), l'amitie l'amitié est pure election fιns élection de qualites, qualités, ηοη non engouement frivole. frivole. La spiritualite spiritualité des fins eclaire prejuge social, éclaire la rigueur des crjteres. critères. D'abord l'absence de prCjugé social, le refus d'etiquette, d'étiquette, qui apparait apparaît aussi bien dans la familiarite familiarité de Mécène avec le prince -- si evidente évidente qu'on guère les rétiMecene quΌη ne comprend guere retià propos du billet a à Octavie Octavie66 -- que dans les rapports d'Horace cences a dΉοrace Satires d'Horace A la fois fois l'absence de Mécène. Les Sαtires et de Mecene. dΉοrace soulignent a préjugés Mécène (1, 6 , Ι-Π), 1-11), la pureté commerce prejuges nobilaires de Mecene (Ι, 6, purete de ce commerce I. ι.
Odes, ΠΙ, III, 16, 16. 18-19: 18-19 : Odes,
Iuve Iu.e perlbovrui perJIo.,ui laie conspicuuwz tollere uerlicem. ΙαΙο conspicuu,n Ιοllο•• uerlicem. Episl., ΧΙΧ, Promelhέe. 2. Seneque, Sénèque, Episl., XIX, 9g : Iragment fragment du PrmLlhhe. 3. ΧΧΧΙΧ. 3. Gnom. G n m . Vat., Vat., XXXIX. 4. Vita Vila Epicuri, 120. 4. Epicu.i, 120. . 5. 5 . Cette epigramme épigramme celebre célèbre se trouve trouve dans la Vila Vila ΗorαΙ; Hwafi de Suetone, Suétone, §g 4. 4. haut, ρ. M
LΊ1;ΡΙCURΙSΜΕ DE MtCENE
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(1, la. complicitC complicite littCraire 1itteraire (1, 9) g) qui ne s'explique pas entierement entièrement par la et poetique. joue plus que qtle la richesse ou ου les autres poCtique. La culture n'a pas joué dons l'amitie ne coïncide cοϊηcide pas avec les dons de de fortune fortune ;; la pura uoluptas de l'amitiC L'amitie est joies de de Calliope, Calliope, requies hominum diuomque uoluptas. L'amitiC avant tout une comrnunaute sagesse. MCcène Mecene sera communauté etroite Ctroite fondee fondée sur la sagesse. peu d'amis )) et « d'amis raisonnables )) (paucorum l'homme « de de )I « » (paucorum hominum et mentis bene sa1Iae ). Comme Epicure admettait les courtisanes, num mentzs sa?zael). Épicure ' l'fιme 9, ))', MCcène Mecene mais mais evinιyait Cvinçait « ceux qui gemissent gCmissent dans le trouble de l'âme savait negliger considerer que la valeur nCgliger la condition sociale sociale pour ne considkrer 3 l'a . Horace a bien montre morale montrC avec quelle prudence le ministre l'a morale3. admis admis dans dans le cercle cercle de son amitie. amitiC. La so1idite solidit6 de son affection, soulipropior iiam fugerit gnee II, 6, 6, 40 sq. sq. (Septimus octauo propior a m fugerit gnCe par la satire ΙΙ, annus.. .), trouve son exp1ication Ι, 6. Les debuts de la annus...), explication dans la satire 1, η'Υ joue aucun rôle r:Qle : elle grande amitie amitiC ont ete 6tC laborieux. laborieux. Le hasard n'y donc pas a à inscrire au chapitre de la felicitas (v. n'est donc (ν. 52-54), et cette mise au point a son importance si l'on ΙΌη songe aux antkcédents antecedents Cpicuriens epicuriens ardin, la sagesse consiste àa faire de de Mecene Mécène et dΉοrace. d'Horace. Pour le JJardin, Ε. Bignone l'a l'a marquC marque àa reculer la Τίιχη TU%? dans la conduite de la vie. E. 4 • Si MCcène propos de Mecene a accepte de la Fortuna gubernans de Lucrece Lucrèce4. Horace, suspect po1itiquement, politiquement, ce fut sur 'le le rapport de Virgile et de Varius qui qui vantaient son caractere, caractère, ce fut après apres une sorte d'examen Varius ... sed quod eram narro. Le Leministre, probatoire :: ... ministre, pourtant enclin parfois aux aux liaisons liaisons superficielles, superficielles, attendit huit mois pleins pour accueillir fois accueil1ir (..... iubesque esse in in amicorum numero). Le poète poete se targue Horace (. fait admettre ses ses qualites, qualitCs, non d'avoir fai·t ηοη sa personne. de circonspection nous etonnera Ctonnera pour une Cpoque Tant de epoque où ου l'amil' amigalvaudee, se se separe sCpare mal de sa gangue impure, l'arrivisme citia, galvaudee, citia, l'arrlvisme ou ου 5 • Ce l'intérêt5. Ce gout goût de l'amitie l'amitiC epuree, Cpurée, a à peine transparent chez Lucrèce l'interet Lucrece (1, 140), I ~ o ) ne , saurait s'exp1iquer s'expliquer que par les prCceptes (1, preceptes Cpicuriens. epicuriens. Le Maître a ecrit Ccrit :: «rc Trop de precipitation prCcipitation ou trop de lenteur àa nouer une Maitre amitiC est egalement également blamable, blâmable, mais il faut être ρτΗ, pour sauver amitie etre prêt, I'amitiC, a à courir meme même des risques ))n (Usener, (Usener, fr. l'amitie, fr. 546). 546). Une conception Sal., Ι. 1. 9. g. 4444. Sat., Cf. Α.A.-J. FESTUGIÈRE. op. laud., laud.. p. cf. J. FESTUGIERE, ορ. ρ. 33. 3. Les Les termes termes sanae et purior purior dans la satire 1. Ι. 9 sont relatifs à a. l'émulation l'emulation 3. dans la la sagesse. sagesse, puisque meme même l'erudition l'érudition (doctior, (dodior, plus bas) n'est pas retenue dans critère. Le facheux fâcheux de la satire ne croit qu'à l'amitib ambitieuse. Certains comme critere. qu'a.l'amitie voir dans dans le Cercle de Mecene Rlécéne une coterie politique, ont voulu νοίΓ politique. par exemple R. SEALEY. SEALEY,TI.e T/ze political fiolitical attaclIments attaclrments ο/ of L. Aelius V , 1961. R. Aelius Seianus. Phoenix, X XV, 1961. P. 97-114· 97-114. ρ. 4. Ε. E.BIGNONE. BIGNONE, op. laud., laud., ρ. p. 435 435 sq. sq. Il II faut bien distinguer entre l'existence 4. ορ. l'existence Th27 et la necessit6 nécessité d'y soustraire la vie du sage : cet idbal de la la Τόχη de ideal est exprimé exprime par la celebre célébre maxime maxime XVI. XVI. par 5. C'est ce ce que que montrent, outre les propos du fâcheux, 5. facheux, les interventions interventions des dans la satire ΙΙ, II, 6G :: vers 34 et 38 -sans solliciteurs dans - sans parler du jaloux jaloux des vers 292931,peut-etre peut-être un republicain républicain qui reprouve réprouve la vassalisation de l'ancien commensal 31, de Brutus. Brutus. de 1. 1.
2. 2.
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MECENE
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herοϊque de l'amitie pathetique de hCroïque l'amitiC transparait transparaît dans la deliberation dClibCration pathbtique la première premiere epode à cote côtC des dangers physiques de l'amitie, l'amitiC, les epiCpiCpodel1 ;; a mCconnaissent pas les risques moraux de la franchise ! curiens ne meconnaissent Ainsi, MCcène Mecene avait sa theorie thCorie de l'amitie, l'amitit, qui satisfaisait a à la fois fois chez lui le besoin de joie partagke partagee et le besoin d'appui moral. Avec son monde interieur tourmente, sa defiance Fortuna, qui dCfiance devant la Fortuna, intérieur tourmentC, dement felicitas 2 , le ministre etait dCment la Iegende lCgende de sa nimia felicitasz, Ctait υn un homme seul. ΝυΙ n'a plus que lui medite Nul n'a médit6 sur l'isolement tragique de la grandeur. Incapable sans doute de dompter son temperament, tempkrament, de controler contrôler sa sensualité, sa religiositC inquiète, ses restes d'orgueil sensualite, religiosite inquiete, dΌrgueiΙ princier, Ρήncier, il trouvait dans le sodalicim, sodalicium, des dès l'epoque 1'6poque de sa toute-puissance de fait, fait, la mesure à plus forte raison apres, après, quand les exces excès de la joie et le rCconfort reconfort : a 3 eurent entame • L'amitie renforce son culte eperdu entamC sa sante sant6 et renforcC Cperdu de la vie vies. L'arnitiC épicurienne pouvait seule lui apporter la solution de son enigme énigme perepicurienne sonnelie : le sens de Venus, VCnus, principe de joie et source de tourment, sonnelle 4 Jardins la forme ambigue ambiguë4. Il dont il pouvait contempler dans ses ]ardins • 11 aurait ρυ pu dire avec Epicure Épicure :: «(1 Ce qui nous aide dans l'amitie l'amitié n'est pas tant l'aide que nous donnent les arnis amis que notre confiance dans cette aide» ΧΧΧΙΧ). aide s (Gn. (Gn. V., XXXIX). reconforts apaisants, Dans la quete quête de rCconforts apaisants, la familiarite familiaritg avec la nature a jouC joue un υn grand rQle. releve la trace d'un certain panthCisrne pantl1eisme rôle. Nous avons relevC Cpicurien. Peut-on parler chez MCcène epicurien. Mecene d'un naturalisme d'origine dΌrigine épicurienne ? epicurienne
Le naturalisme naturalisme champetre. champêtre.
Mecene possCdait possedait sur l'Esquilin ΙΈsquilin des]ardins Mécène des Jardins importants, plus grands que la mention discrete discrhte des Élégies, destinée a à faire ressortir la simplicite simpliciti Elegies, destinee 5• du ministre :: pazlca pauca iugera izlgera certa -- stylisation epicurienne Cpicurienne manifeste manifeste5. 1. L'epode Ι1 montre. Π, 7), I. L'dpode montre, s'jJ s'il en etait Btait besoin (cf. (cf. Odes, Odes, II, 7). qu'Horace n'a pas la vocation militaire (malgre Epist., Ι, 20, 23, equivoque), (malgré Epist., 1. 20, équivoque). et qu'au moment d'Actium l'amitie l'amitié lutte furieusement furieusement avec le confort (opposition 15-16 dΆctium des vers 15-16 - 23-24), et des vers 23-24). 2. Sur lafelicitαs Mecene, voir νοί. Seneque, Prou., ΠΙ, Epist., XIX, ΧΙΧ. 9 ;; 2. lafelicitas de Mécène. Sénèque, De Prou., III. 10; IO ; Epist., XCII., 35 ?=, (secundis) /secundisJ CXIV. 8. , , ...:CXIV, 3. Cf. Cf. R. AVALLONE. ..., p. 6-7. AVALLONE, Profilo urnano umαno .... ρ. 6-7. 3. Mecene recelaient sans doute deux statues révélatrices revelatrices 4. 4. Les jardins de Mécène Rome. Une statue e<;ιuί parmi celles celles conservees conservées au Palais des Conserνateurs Conservateurs a à Rome. &quivoque d'Eros-Thanatos, premiere moitie d'Éros-~hanatos,d'apres d'aprbs un original de la première moitié du IV ivee siecle av. ].-C. J.-C. IJ Il faut se rappeler que pour les epicuriens, épicuriens, Eros Éros est passion devorante. dévorante. ac6phale d'Aphrodite d'après un original Les jardins ont aussi livré Ηνι" une statue acephale dΆΡhrοdίte d'apres du dernier tiers du ν ve• siecle siècle (Callimaque (Callimaque ?). ?). Sur ces statues, statues. ci. cf. C. C. P,ETRANGEL" PIETRANGELI, Cαpitolini, Guida Guidα Breve, Roma, 1960, ρ. 107-108. Musei Capilolini, 1960, p. 107-108, Sαlα Sala degli Orti Orli Mecenaziani. MUSTILLI, Il Mme0 Mussolini, 1939. nαziαni. La confrontation avec D. MUSTILLI. IlMuseo Mussolini. Roma, 1939, doit induire a à la plus grande circonspection pour la provenance. 5. E. BICKEL. De Elegiis .... ..., p. 105, §5 22.. 5. Ε. BICKEL, ρ. 105.
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L'EPICURISME DE MECENE
Α ses jard.ίns primitifs Mecene avait ajoute tres t6t, bien avant 31, les puticuli, l'ancien cimetiere situe au-de1a du mur servien, qui donnait au quartier sa sinistre reputation. « Nous savons par Horace qu'il constituait une bande longue de 300 metres environ et large d'une centaine »1. Les Horti Novi se situaient a l'angle nord-ouest de la Piazza Vittorio-Emanuele ΙΙ, tout le long du mur servien « sur une terrasse artifi.cielle allant des environs de l'ε~glise Saint-Eusebe actuelle au moins jusqu'a la hauteur de ΙΆuditοrium, a. l'angle de la Via Leopardi et de la Via Merulana »2 ; ils se trouvaient forcement bornes a la Porte Esquiline a. cause du nreud routier qui occupait le nord du quartier. Si ΙΌη considere que les jardins primitifs correspondaient a la region des Sette Sale et des futurs Thermes de Trajan, l'emplacement « se trouve defi.ni a l'interieur d'un polygone dessine par : la rue qui a l'exterieur du mur servien, joignait la Porta Caelimontana et la Porte Esquίline, le Clivus Suburranus et le trοnφn commun des Viae Praenestina-Labicana-Tiburtina, jusqu'au Ροrtίque de Lίvie, une ligne, assez peu precise pour nous, traversant le site des futurs Thermes de Trajan, et, au Sud, les pentes de ΙΌΡΡίus »3. La lοcalίsatίοη de Μ. Grimal n'a pas Με remise en cause, nί precisee, par la publication des Fontes ad Topographiam Veteris Urbis Romae pertinentes, due a G. Lugli 4 • Tous les textes anciens insistent, meme apres l'amenagement des ]ardins et l'urbanisation du quartier, sur son caractere de solitude, la richesse de ses plantations arboricoles. Le Priape mentionne par le Pseudo-Acron 5 accentuait le caractere rural, et les vautours, les Esquilinae alites 6 , durent disparaitre avec les puticuli pour faire place a une faune ornithologique moins sinistre 7 • Les evocations consacrees a la Ve region augusteenne lui pretent a la fois la fraicheur et la purete de l'air, et le privilege du soleίl :
Nunc licet Esquiliis habitare salttbribus atque aggere in aprico spatiari... 8. ι. Ρ. GR1MAL, Les Jαrdins Ron'αins...• ρ. 153. 2. Ibid. 3. Ρ. GR1MAL, ibid.• ρ. 155. 4. G. LUGL1, Fontes αd Topogrαp/Iiαm Veteris Urbis Romαe, IV. Ιίbή ΧΙΙ. χιν, Romae. 1952 : ρ. 19-27 : ι. Regionis Quintαe Nomen, Sit,ιs αtque compendiαriαe Descriptiones. ρ. ΙΙ2-ΙΙ5 : Horti jV1αecenαtis et Auditorium. 5. Pseudoacro. In Hor. Sαt., ι, 8, Ι : " Olim truncus erαm ». Inducit Priαpu,n, qui ,ΙαΙ in horNs Esquilinis, dicentem ... Cette statue de Priape repondait une mode du naturalisme champetre : νοίι le Priape de la Copα, la fois epouvantail et rappellicencieux. Le Priape de ΙΈsquίιίn n'a pas ete retrouve. cf. V. GARDTHAUSEN, ρ. 771. 6. Evocation de l'epode ν, 100: les vautours sont expliques par les commentateurs antiques, qui les rattachent au caractere funebre du quartier, cf.G. LUGL1, ορ. Iαud., ρ. 25. 7. cf. ΕΙ. 111ec.• infrα. 8. Horace, Sαt., ι, 8, 14-16.
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Du haut de Mecene pouvait aperde son palais, construit avant Actium, Mécène 1 , si tant est que la terrasse artificielle cevoir les coteaux de Tibur cevoir Tibur1, nΌffraίt n'offrait pas le ,meme même panorama. Ε. epicuriens de la descripE. Bickel a eu raison de souligner les traits épicuriens tion contenue dans les Elegies : outre le rapetissement des jardins, jardίns, il a Élégies : souligne l'expression mollibus hortis. Nous avons souvent remarque 2 souligné hortis. remarquC2 que epique cet adjectif d'ambiance s'applique, dans le lyrisme de teinte épicurisante, curisante, aà un paysage reposant et rassurant et au genre de vie champetre l'evocation de la première premiere pêtre et naturel qu'il sollicite. sollicite. Reprenons l'évocation elegie, eclat astreignant élégie, qui, qui oppose oppose au cursus ciassique, classique, avec son Cclat (idee l'otium des Esquilies :: (idée dΉοrace), d'Horace), ΙΌtium maluit umbrosam nymphasque cadentes umbrosam qzeercum quercum nymphasqzle : paucaque pomosi i1tgera $aucaque pomosi iz~geracerta soli : Pieridas Phoebumque colens in mollibus hortis sederat argutas garrulus inter aues3. aues 3 • LΌmbre general.consL'ombre de de l'yeuse, la chute d'eau -- ou l'eau vive en général - constituent des poetique àa Rome : la poésie poesie des «(t classiques » du naturalisme poétique constitue aà la fois ]arfois le modele modèle ideal idéal de l'art topiaire et le miroir du Jardin Romain'. peίnture romaine, Romain4. Parmi les elements ClCments figuratifs de la peinture chargee au-dela du mur de piristyle, peristyle, chargée d'elargir d'élargir le reve rêve naturaliste au-delà figurent pumina, figurent flumina, fontes, fontes, euripi, fana, luci, Zuci, montes" montes 5 • Sentiment authentique de de la nature, nature, ou simple recherche d'une ambiance ?? Les points de vue different diffèrent souvent. Οη On sera frappe frappé par le fait que MCcène de Mecene avait sur ΙΈsquiιiη l'Esquilin des vergers et qu'il appreciait apprCciait la voix des oiseaux chanA l'epoque l'époque de son ministere, ministère, où teurs. Α ου son otium se prCsente presente comme teurs. délassement bien merite, mérité, conquis sur la partie la plus stérile un delassement sterile de il se contente du chant des oiseaux : !'audition l'audition de symphol'ambition, ίΙ nies apaisantes pour vaincre les tourments de l'insomnie correspond nies aux demieres dernières annees, annCes, aà ΙΌtium i'otium definitif. définitif. Les fruits des vergers et le aux des oiseaux imposent evidemment évidemment le rapprochement avec la chant des de la villa de Livie 11.à Prima PortaB. peinture de Porta". Si ce n'est n'est pas le chefd'œuvre pictural qui a dicte dicté au poète d'ceuvre poete ces détails, details, une telle forme d'otium est originale. originale. La meilleure preuve en est qu'elle ne se trouve dΌtium dans le canevas classique de la laudatio pas dans laudatio romaine, dans celle de exemple17 ;; le canon du genre consiste àa équilibrer Pison par exemple equilibrer en un ))
Odes. ΠΙ, III. 29, 29, 5-ΙΟ. 5-10. Odes, Cf. notre notre Otium... Otium...,, et plus bas, bas, chapitre chapitre III. cf. πι, p. ρ. 124-126. Ι24-Ι26. 3. ΕΙ. El.Mec., Mec., 33-36. 33-36. 3· 4 . cf. Cf. Ρ. P. GRIMAL, GRIMAL, Les Jardins ..., p. ~. ]ardins Romains Romains..., ρ. 407. 5. Vitru"e, Vitruve, De De αΥΟ!Ι., arch., νπ, VII, 5, 5 , 2. 2. 5. 6. Κ. K. SCHEFOLD, SCHEFOLD, Prmapejanische Malerei. 6. Pompejanische Malerei, Sinn und Ideengesckichte, Ideengesc!Iichw, Basel, 1952, planche planche ιι. II. Ι952, 7. La Lαus Laus Pisonis, Pisonis, vers ι69 169 sq., sq., montre 7. montre lSint6gration l'integration de la musique et du à ΙΌtiu,n l'olium h01uιstun holtestunz. lyrisme a lyήsme •. I. ι. 2. 2.
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diptyque les negotia negotiα politiques, caution du dClassement delassement mCritC, merite, et les les otiα - qui englobe après apres Auguste le chant otia nobles :: le culte des Muses choral choral1. '. Mais le sentiment de la nature n'est n'est épicurien epicurien que dans la mesure mesure ou inanimes sont des moyens de pacification, où ou le paysage paysage où les objets inanimCs immobile des campagnes, par opposition a la trCpidation trepidation incessante des villes, reflète reflete un Ctat etat idCa1 ideal de l'âme. l'fιme. Il ne doit s'y s'y mêler meler aucune preuve se troutroucontemplation, aucune admiration enthousiaste2. enthousiaste2 • La preuve vera dans le fait qu'Epicure recherche une nature finie, finie, enserrCe enserree qu'Épicure a recherchC dans dans les limites de la ville, quelques arbres, un peu d'eau, de quoi festoyer entre amis -le Copα. Or les Jardins ]ardins de l'Esquilin ΙΈsquilin -le cadre de la Copa. ne repondent »3, celle du Jardin ]ardin rCpondent pas seulement a une « nouvelle mode n3, Romain avec l'onde, les arbres, (lΆuditοrium devait en être etre arbres, les serres (l'Auditorium 4 ), les statues qui symbolisent souvent les nuances insaisissables une uned), statues du naturalisme individuel. Bickel a relevC releve a juste juste titre que le dessein de Mecene, eΡίcuήen. Le favori aurait pu choisir l'extCrieur, est Cpicurien. MCcène, vu de l'exterieur, le Pincio, le collis hortorum, Qu'on n'objecte n'objecte hortorum, comme tout le monde. Qu'on pas que le desir indeniable chez Mécène, Mecene, suffit a expliquer expliquer dCsir d'originalite, d'originalité, indCniable le choix du site. informe sur l'art l'art topiaire, a site. Pline l'Ancien, si bien informé (Histoire Naturelle, Nαturelle, XIX, ΧΙΧ, 50) la songe evoque (Histoire BICcène lorsqu'il a évoqu6 songé aa Mecene nouvelle mode epicurienne Iαm quidem ψιidem Izortorum hortorum nomine in ipsa ipsα w urbe Cpicurieme :: Iam be deliciαs, possident....primus lzoc ltoc instituit instituit Athenis Epicurus delicias, αgros agros uillαsque zlillasque possident.. otii fuerαt in oppidis habitari hαbitαri rura. rurα. ad eunI eunz moris non fuerat olii mαgister magister ;;usque αd Le Cepouricα5 ; ; Le texte appelle le rapprochement avec la mention des CepouricaS ίΙ presents dans la description des il souligne souligne certains certains traits rustiques, prCsents 6 Élégiesa, « plaisance i» (deliciae). Elegies (deliciαe). Voilà Voila , et la naissance d'une mode de « pourquoi Mecene, MCcène, limite limitC pourtant par le mur servien, a choisi un espace intrapomoerium. Original, ίl il avait conscience du fait que le naturalisme intrα pomoerium. Original, Cpicurien etait Ctait οήginal, original, par comparaison avec l'otzum epicurien ΙΌtium romain, le rusticari. rusticαri. Sénèque apporte sur ce point un tkmoignage Seneque temoignage capital qui concerne conceme aussi bien l'aspect urbain que l'aspect l'aspect politique d'un tel otium. otium. Dans aussi le discours reconstruit par Tacite, Seneque SCnèque rappelle avec envie qu'Aule qu'AuMCcène urbe in ipsα ipsa uelut peregrinum otizmz. guste a accorde aa Mecene guste otiunI. Privilège Ρήvilege I . Se Se reporter reporter au au De Byeu. Breu. ViI. Vit. de de Seneque. Sénéque. ΧΙΙ, X I I , 4. 4. ι. 2. Cf. Cf. dans dans notre notre OIium.... Otium..., ρ. p. 240, 240. l'etude l'étude du sentίment sentiment de la nature chez les 2. épicuriens. eΡίcurίens. 3. V. V. GARDTHAUSEN, GARDTHAUSEN, op. laud., laud., ρ. p. 770. 770. 3. ορ. 4. V. V. GARDTHAUSEN, GARDTEAUSEN, ibid., ρ. p. 771. 771. Cf. Cf. aussί aussi W. W. KROLL, KROLL.Maecenatis ibid., Maecenaiis audito4. R-E, Col. col. 229-Ζ30. 229-2jo. rium, R-E, Yium, 5. La La dέdίcace dédicace de de ΙΌuvrage l'ouvrage de de Sabίnus Sabinus Tiro Tiro mentίοnnee mentionnée par Pline, NH, 5. ΝΗ, XIX, 57, 57. 177· 177. ΧΙΧ, 6 . ΕΙ. El. Mec., Mec., 34 :: ... ...paucaque porι,osi pontosi iugeya iugera 'ΒΥΙa cevta soli. soli. L'auteur L'auteur de la laudatio 6. manifestement entendu entendu chanter chanter dans dans sa memoire mémoire les vers des GBorgiques, GJorgiques, IV, aa manifestement 127-128 :: ... ...cui cui pauca yelicIi relicti iugera YUYis ruris erant, erant, et decele décelé chez Vigile Virgile une leçon leyon 127-128 de simplicite simplicité lustique. rustique. de
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exorbitant, le ministre en semi-disgrâce, semi-dίsgrace, qui reste un ami, et qui par son cercle ου cercle demeure une puissance, n'a pas eu iιà s'exiler iιà Mit)'lene Mitylène ou à Ctait iι Rhodes pour ne pas porter ombrage au prince1 princel :: on οη sait qu'il etait populaire. Autre réussite, goûter «(( en pleine ville » les joies de reussite, il ίl a su goiΊter l'otiztm, sans avoir à faire oublier, comme L. Pison sous Tibere, Tibère, ΙΌti~ιm, iι se faire i n aliquo abdito et longinquo rure (Annales, (Annales, 11, II, 34). 34). A Cpoque où in Α une epoque οΙΙ la disgrâce dίsgrace rend l'otium ΙΌtium périlleux, perilleux, Seneque reusSCnèque a le sentiment d'une rCusdès lors les eloges Cloges de la «« vraie »)r site exceptionnelle. On Οη comprend mieux des s'inscrivent dans la tradition romaine, au cceur cœur des campagne, qui s'inscrivent Georgiques Virgile, et les sollicitations insistantes de certains billets Géorgiques de Virgile, d'invitation d'Horace. dΉοrace. Bornons-nous aux pièces pieces qui sont des billets MCcène, à (1, ιI ;; 11, II, 3) 3) ou adressés iιà Mecene, iι l'exclusion Ι' exclusion des autres Odes (Ι, ου Ép£tres Epitres adresses (1, 14 ; Ι, 1, 17, 17,etc.). etc.). cL'ode o d e 111, III, 8 est une invitation rustique du « sage de (Ι, 14; )). Plus caracteristique caractéristique encore l'ode III, 29 qui invite Mécène la Sabine ». ΙΌde 111, Mecene à r de ΙΈsquilin l'Esquilin et les «I( bruits » de la Ville, iι quitter son « gratte-ciel » à atténuCs :: iι vrai dire fort attenues
Fastidiosam F astidiosam desere copiam et molem mclem fwofiinquam propinquαm nubibus arduis, omitte mirari beatae fumum et opes strepitumque Romae.
Horace sait que Rome fait le bonheur de son ami (beatae (beatae a ce sens precis). Il accumule les tableaux champetres, précis). champêtres, comme celui du patre pâtre nonchalant des vers 21-24, 21-24> qui s'oppose aux tracas politiques. Dans l'ode IV, II, AfCcène :: le cadre est ΙΌde IV, ΙΙ, on οη devine une invitation indirecte indίrecte à iι Mecene celui d'un jardin rustique2. rustique2 • Le prince, qu'Ayallone presente comme qu'Avallone présente « un υη amant solitaire de la nature »3, 9,n'aimait n'aimait que la nature stylisee stylisCe de la villa villa;; il ίl préfCrait preferait laisser son regard errer sur udum Tibur, Tibur, Aefulae decliue aruom et Telegoni iuga. iuga. Gardthausell Gardthausen se montre sceptique sur 4• I'existence iι Mecene l'existence de villas rustiques appartenant à lfCcène4. odes, est-ce seulement le goût Mais dans toutes ces odes, goiΊt pour les soli1. Tibère a à Rhodes, à Mity1ene Mitylène :: ces retraites, qui couescorresΣ. Exil de Tibere Rhodes, d'Agrippa dΆgήΡΡa a pondent a à un effacement momentanB. salaire du momentane, sont presentBes presentees comme le sa1aire Velleius Paterculus, II, 99, et Néron labeur par la tradition officielle, cf. Velleius Π, 99. Neron chez XIV. 55, 55, 2 Tacite, Ann., XIV, Tacite, 2.. 2. suivante, IV, 12, 12, 9g sq., n'a n'a 2. Dans ces conditions, la « pa-storale pa.stora1e "» de l'ode ΙΌde suivante, ήen ποη plus. rien de gratuit matuit non I O ~ ~ Eumano wmano O ...., p. 7. 3. RT R. AVALLONE; AVALLONE. P Pyofilo ... ρ. 7· 4. 772). (ρ. 772), 4. V. Gardthausen, tout en supposant l'existence de villas rustiques (p. très sceptique sur les ruines de la ViUa à Tibur (n. 35). se montre tres Villa de Mécène Mecene a (π. 35). &té.repris naguère G.ZORGI, ZORGI,L a « Villa Villa di e e όl il Mais le problkme probleme a ete naguere par G. La αό Mecenate " vincitove αa Tivoli nei disegni dzsegni di Andrea Palladio, Palladio, VII, tempio di αό Ercole vincitore νπ, 1957. p. 149-171.Or rien ne prouve que la Villa de Mecene MBcène couesponde corresponde a à la 1957, ρ. 149-171. partie inferieure inférieure du temple d'Hercule 150 :: these thèse de Canina) ;; les dΉercuΙe Victor (p. (ρ. 150 p. 154, 154. ne prouvent pas que Mecene M&cèneait textes anciens produits par l'auteur. ρ. à Tivoli Auguste, qui aimait rendre la justice i n porlicibr6s accueilli a justice in porticibtts Herculis HercuIis (Suetone, (Suétone, Aug., LXXII). LXXII).
L'EPICURISME DE MECENE
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tudes urbaines qui exp1ique resistances de Mecene explique 1es les résistances RfCcène ? L'epicurisme L'épicurisme superficie1 superficiel 1ui lui permettait en realite réalité de tenir une gageure, de concilier 1e le deνoir devoir et 1Όtiunl. l'otzunz. Le prefet préfet de Rome, Rome, 1e le minΪstre ministre de 1a la po1ice, police, qui apprecie apprécie d'etre d'être promptement renseigne, renseigné, craignait 1es les intrigues et 1es les comp1ots. deνait, par fidelite, soupι;onneux et complots. Il se devait, fidCLité, d'etre d'être toujours soupçonneux tendu, de se defier Ραχ ;;c'est ce qu'on quΌη dCfier de 1a la fa<;ade façade trompeuse de 1a la Pax lit 30à travers traνers 1e dΉοraceι, soucieux aνant le badinage d'Horace1, avant tout de humer l'air de 1a Augustα, et peu comprehensif la Ραχ Pax Augusta, compréhensif 30à l'egard l'égard des responsabilites responsabilitCs de son puissant arni. cαrpe diem, ami. Il 1υί lui conseille 1e le carpe diem, quand Mecene Rfécène considere considère 1a la crainte comme comme 1e le commencement de 1a la prudence. sCduisante que 1es les fragments Une telle teiie explication est d'autant p1us plus seduisante de prose trahissent, sinon un sentiment profond de la nature, tout au mouνements de l'onde ΙΌnde moins une curiosite curiosité pour sa νie vie secrete, secrète, pour 1es les mouvements 2 • Il y en particulier Υ a 130 particulierz. là p1us plus que 1e le corollaire corollaire d'un naturalisme facile. facile. Mecene Mécène chante l'1' «a onde sacree sacrée », demeure d'une nymphe, qui se meut entre 1es υη νers impreνu que 1e le bondissement de les frenes, frênes, dans un vers aussi imprCvu 1a frαxinos; l'aurore qui, suiνant la source :: inter sαcrα sacra mozzit mouit αquα aqua fraxznos; suivant 1e le solei1 preceder, provoque proνoque un rougeoiement cosmique. soleil au lieu de 1e le précéder, cosmique. Rappe10ns eνocations impressionnistes citees Rappelons 1es les deux évocations citées par Seneque SCnèque comme fieuνe comme des exemp1es exemples de mauνais mauvais gout goût dans 1a la lettre CXIV : « 1e le fleuve et 1a cheνelure des forets riνe » (amne (αmne siluisque rzpa ripα comantibus) comαntibus) la chevelure forêts sur 1a la rive -- « νois fleuνe de 1eurs vois 1es les sillonner le fleuve leurs esquifs esquifs et 30à contre-courant faire rerniniscence et l'imitafaire recu1er reculer 1es les jardins ». Exp1icab1es Explicables par 1a la réminiscence l'imitation", tions, poussant p1us plus lοίη loin encore l'audace des mode1es, modèles, ces deux fragments attestent p1us plus que 1es les audaces syntaxiques reprochees reprochées au premier : une disso1ution dissolution des perceptions objectiνes, objectives, une transmutation magique, ou hallucinatoire, de 1a fieuνe ou la realite réalité naturelle. Le fleuve où se rnirent deνient chevelure cheνe1ure ;; 1es mirent les forets forêts devient les esquifs se muent en araires qui repoussent 1e le riνage rivage comme 1e le soc repousse 1a la terre souleνee. soulevée. Et Et par-dessus tout, cette plongée p10ngee dans le mythique, contraire 30à 1a la PoePoétique epicurienne, épicurienne, s'accompagne d'une rupture de 1a la c1arte clarté logique, logique, d'une liberation eνocations. L3o, libération impressionniste des évocations. Là, comme dans 1es les fragments d'angoisse metaphysique, οη sent 1e ρήs de préserver preserνer mCtaphysique, on le parti pris la part du mystere l'uniνers. Α mystère dans l'univers. A partir d'une attitude exterieure extérieure qui semb1e deνe1oppe, dans 1es semble epicurienne épicurienne se développe, les deux cas, υη un esprit profondement aνec 1a fondément incompatible avec la discipline rationaliste du Jardin. La religiosite religiosité priνee privée dΌbjet d'objet se reporte tantot tantôt sur les Manes, Mânes, tantot tantôt sur 1a νie uniνersel1e, la vie universelle, tantot tantôt sur 1es les « puissances du monde », au premier chef sur 1a Fortunα. la Fortuna. ΠΙ, 29, 9 fyontem ,.;26 :: 501licitus. ΠΙ, 8, IΣ.. Odes, Odes, III, g sq. sq. :: sollicitam frontem sollicitus. Id., Id., III, 8, 28 :: li1lque seuera. Horace taquine presentant comme une sorte de li?zque seuera. taquine Mecene Mécène en le présentant « vie, cf. moque par la Copa. e bougon Dn qui gache gâche sa vie. cf. le grincheux grincheux moqué Copa. 2. Ces fragments conserνes par la Lettre CXIV de Seneque, fragments du De Cultu Suo. Suo. conservés Sénèque. sont etudies bas, chapitre III, ρ. p. 104 sq. sq. étudiés plus bas, chapitre πι, 3. Cf. AVALLONE, M Mece1.ate, ~ G ~ Rρ. P.u230-239· 230-239. ~ , Cf. AVALLONE,
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La religion religion de de la la «« Fortuna Fortuna ». n. La Dans le le commerce commerce d'idees d'idCes qui qui s'etablit s'établit entre entre Mecene MCcène et et Horace, Horace, Dans question de de la la Fortunα Fortuna et, et, d'une d'une maniere manière plus plus large, large, de de question l'intervention de de νolontes volontés transcendantes transcendantes dans dans les les affaires affaires humaines. humaines. l'jnterνention Inquiet deνant devant la la mort mort et et le le neant, néant, hante hanté par par le le monde monde des des ombres, ombres, Inquiet prCoccupC par par l'enigme l'knigme de de la la condition condition MCcène etait Ctait plus plus encore encore preoccupe Mecene humaine. Et E t ρουτ pour Ιυί lui l'enigme 1'6nigme etait Ctait lourde lourde d'angoisseo d'angoisse. Il Il etait était tres très humaineo profondCrnent υη un curieux, curieux, et et a.à cote côté des des cuήοsίtes curiosités friνoles frivoles et et matematéprofondement rielles (innoνations (innovations gastronomiques', gastronomiques1, perfectionnement perfectionnement de de la la stenostCnorie11es 3 Z, poetique poétique reνolutionnaire rCvolutionnaire3), la curiosite curiositCmetaphysique mCtaphysiquetenait tenait une une typie?, typie ), la place importanteo importante. Homme Homme de de la la liberte, libertC, Mecene BICcène sentait sentait sa sa liberte liberté place bornée par par une une serie serie de de fatalites fatalitésnature11es naturelles ;;ίΙil ellt eût νoulu voulu les les explicitero expliciter. bomee L'Cpicurisme Ιυί lui aνait avait en en νain vain apporte apport6 une une conception conception rassurante rassurante L'epicurisme de la la Fortunαo Fortzlna. Elle Eile regit rCgit le le monde, monde, ίΙil faut faut s'y s'y plier, plier, νiνre vivre dans dans l'jnstant l'instant de et dans dans la la contingenceo contingence. Tel Tel etait Ctait l'aspect l'aspect le le plus plus superficiel superficiel des des dogmes dogmes et Cpicuriens. Horace, Horace, dans dans la la sαtire satire Ι,1, ι,1, badine badine aνec avec Mecene MCcène sur sur ΙΌrdre l'ordre epicurienso du monde monde :: 00...ο qιtαm qttam sibi sibi sortem sortem // seu sezt rαtio ratio dederit dederit seu seu fors obiecerito.o; obiecerit...; du ne retient retient que que le le dilernme dilemme de de l'epicurisme 1'Cpicurisme et et du du stoicismeo stoïcisme. IlIl s'agit s'agit ilil ne là de de deux deux interpretations interprétations scientifiques scientifiques des des evenements Cvénements :: la la tycM tychC liι Cpicurienne est est un un mecanisme mécanisme (Usener, (Usener, fr. fr. 380) 380) impreνisible, imprbvisible, mais mais epicurienne positif. Un Un mecanisme mCcanisme sans sans arήere-mοnde. arrière-monde. Pour Pour νiνre, vivre, ilil faut faut nier nier le le positif. mystère, l'intrusion l'intrusion affectiνe affective du du futur futur dans dans notre notre present. prCsent. Le Le present prCsent mystere, est le le temps temps de de l'equilibre l'équilibre et et de de la la serenite sérdnité (Odes, (Odes, Π, II, 16, 16, 25 25 ;; ΠΙ, III, 29, 29, est 32-33, etco)o etc.). Il Il ne ne faut faut pas pas chercher chercher aà percer, percer, pour pour νiνre, vivre, υη un determidCtermi32-33, nisme qui qui nousechappeo nous Cchappe. Il Il faut faut au au contraire contraire eνiter Cviter d'eήger d'Criger en en deterdéternisme minisme fa:tidique fatidique (tout (tout determinisme dCterminisme est est fαtum fatum pour pour υη un Romain) Romain) minisme un simple simple mecanismeo mbcanisme. C'est C'est pourquoi pourquoi Epicure Épicure aa pris pris soin soin de de rappeler, rappeler, υη Lettre αà Menecee4, Ménécéeo, que que la la Fortune Fortune n'est n'est pas pas la la directrice directrice du du dans la la Lettre dans monde, qu'elle qu'elle ne ne saurait saurait faire faire ΙΌbjet l'objet d'une d'une interpretation interprktation superstisuperstimonde, tieuse. Les Les concessions concessions litteraires littkraires aà l'allegorie l'allCgorie ne ne sont sont pas pas des des concesconcestieuseo sions philosophiqueso philosophiques. La La νraie vraie sagesse sagesse est est negation négation de de la la Fortunα, Fortuna, sions 5• accession accession a à ΙΌrdre l'ordre de de la la liberte libertCs. Mais l'entourage l'entourage habituel habituel de de Mecene Mécène s'embauassait s'embarrassait peu peu de de disdisMais tinctions orthodoxeso orthodoxes. Οη On professe professe dans dans les les Sαtires Satires une une deνotion dévotion supersupertinctions ficielle et et desinνolte désinvolte envers envers la la Fortunα. Fortuna. Nomentanus, Nomentanus, dans dans le le repas repas de de ficielle la sαtire satire Π, II, 8, 8, --OU où figure figure Mecene Mécène -, -, s'ecήe s'Ccrie ::«« Heu, Heu, Fortunα, Fortuna, quis quis est est la il est est souνent souvent ίΙ
a
1. Epode Épode ΙΙΙ I I I ::le le plat plat à l'ailo I'aii. Pline, Pline, ΝΗ, N H . VlII, VIII, 43, 43, 167 167 ::Ie le rόti r8tid'ane, d'âne. Σο
Dion Cassius, Cassius, LV, LV, 7, 7, 60 6. Voir Voir la la mise mise au au point point de de Ro R. AVALLONE, AVALLONE, Mecenate, Dion Mecenate, p. 196-200. 196-200. Ρο 3. νοίι Voir infra, infra, chapitre chapitre ΠΙο III. 30 4. Epist. Epist. Menec., Menec.. 133-1340 133-134, 40 5. Μα",ο Max. Cap., Cap., XVIo XVI. 50 2. 20
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crudelior in nos /Ι te Ιε deus ? ut semper gaudes gαudes inludere rebus /Ι humanis humαnis ! ! nl. »1. L'homelie dΌfeΙΙus (sαt., Π,2) se teπnine par une allusion au jeu cruel L'homélie d'ofellus (sut., II, 2) termine jeu 2 de la Fortune :: ... Saeuiat Sαeuiαt atqzle αtque nouos moueat moueαt Fortuna Fortunα tumultus tumultus... ...2, , religion qu'Horace lui-meme professe dans ΙΌde ΠΙ, 29 : Fortunα sαeuo lui-même l'ode III, Fortuna saeuo ΙαεΙα d.ira la part de convention littéraire litteraire et de pathos pathos negotio 3 Qui dira laeta negotio... elegiaque pessirnisme profond profond dans ces représentations representations ?? élégiaque et la part du pessimisme Horace semble en tout cas, dans l'ode ΙΌde 1 Ι,, 35, franchir la mince frontière frontiere qui separe poetique et le mysticisme m)'sticisme de la Forta6na. Fortzenα. La La sépare la convention poétique preuve, c'est que la Fortunα gubernαns de l'ode, ΙΌde, assimilée assirnilee àa la Fortune Fortuna gubernans romaine dΆηtium, cortege la Necessitas4 Necessitαs4 (eue (elle est donc d'Antium, traine traîne dans son cortège mecanisme mecanisme transcendant, uolucre mécanisme naturel sublime subiimé en mécanisme fαtum, revelatrice du poète) poete) ;; en fatum, ρουτ pour reprendre une autre formule révélatrice outre, elle Spes 5 , l'une des puissances imaginaires qui elle a ρουτ pour suivante Spes5, sΌΡΡοseηt, consequent, au carpe cαrpe diem philosophique ; s'opposent, pour un epicurien épicurien conséquent, 6 jusqu'au deisidαimoniα honnie, qui se détache detache àa , la deisidaimonia jusqu'au 1netus metus deorum deorume, la fin precisement hanté hante par l'existence l'existence d'une d'une fm du poeme. poème. Mecene Mécène etait était précisément force force qui regit régit et bouleverse les valeurs et les grandeurs de ce monde, et la plus precieuse, prαesens thel Ζιε! inzo tollere de gradu grαdu /Ι mortale précieuse, la Vie :: ... ... praesens corpus .. !. On Οη perçoit per<;oit l'écho l'echo corpus uel superbos superbos Ι/ uertere funeribus triumphos...'. priere à a la Fortuna, Fortunα, dans le fragment du de cette croyance dans la priére Promethee. Prométhée. Mais l'inquietude par son Mais Horace restait en profondeur garanti de l'inquiétude rationalisme. rationalisme. Il ne croit ηί ni a.à la manifestation sensible de l'invisible, 8 • Il avait assimilé ηί assimile en esprit la doctrine ni aux Ρήeres prières superstitieuses superstitieusesa. ΙΌrdre fragile, extérieur, exterieur, capricaΡή qui qui fait fait de de la sagesse sagesse une conquete conquête sur l'ordre cieux et temporel de la Fortunα. Ιeς:οηs d'aeqzlitas"e d' αequitas" de son œuvre ceuvre Fortuna. Les leçons A ceux qui cherchent la paix dans un monde rassurant le demontrent. démontrent. Α le et amical, il prouve que la paix est en nous : l'ode ΙΌde II, Π, 16 sur l'otiatm ΙΌtiΖιm lΟ intérieur10 inséparable de ΙΌde l'ode Π, II, 17, où ίnteήeur est inseparable ου le poète poete conseille àaMécène Mecene d'interrompre ses ses recrίminations. récriminations. Il est vain de chercher à d'intenompre a modifier mod.ifier ΙΌrdre ου des prières. prieres. l'ordre du monde par la magie des desirs, désirs, des plaintes ou Il faut faut nier l'emΡήse l'emprise que le monde prend sur nous par les objets extéexte0.0
o
I . Sαt., Sat., Π, II. ι.
8, 61-63. 61-63. 8,
2. Sαt., Sut.. Π, II. 2, 2 . 126. 126. 2.
3. Odes, ode;, ΠΙ, I I I 29, , ' ~ 49. 49. ~ , Sur Sur cette piece pièce et sur ΙΌde l'ode ΠΙ. III, 8, cf. notre Otizmw ..., 3. Oti"",....•
p. 488-489. 88 '4 8 9. Ρ·4 4. Odes, Odes, Ι, 1, 35. 3 5 , 17· 17. Consulter le commentaire de G. PAsQuALr, PASQUALI, Orazio 4· Orαzio livico, lirico, . Consulter ρ.637· P. 637.
5. Ibid., Zbid., vers vers 21. 21. 5. 6. Ι, 1. 35, 35, 37. 37. 6. 7. 7. Ι, 1. 35, 35. 22 sq. sq. 8. Οη On aa releve relevé chez chez Horace des des attitudes attitudes qui sont celles d'un esprit fort :: 8. indifférence aux signes inquietants inquiétants (Odes, (Odes, ΠΙ, III, 27. 27. 1-7 1-7;; Epist., Epist., II. Π. 2, 2, 208-209) indifference aux signes mépris des des Ρήeres prières superstitieuses (Sαt., (Sut., Π, II. 6. 6,8-13 ;; Epist., Epist., 1, 18, 106-112). mepris Ι, 18, ιο6-ΙΙ2). g. Voir Voir les les pieces pibces qui qui vantent l'αeq"α l'aequa mens, mens, par exemple II, 9. Π. 3, I ι sq. sq. IO. cf. Cf. notre notre Otium... Otium..., IIIe partie, chapitre rx, IX, ι. 1. , ΠΙ10.
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MtCENE
rieurs, par les biens de fottune, fortune, par les munera naturae1. Il est vrai nαturae1 . 11 que chez Horace la sagesse sagesse humaine aspire a à devenir caelestis sαpientiα, sapientia, suprême -- d'où aà chercher une caution dans une ratio supreme dΌiι sa « conversion » -,, a à rendre au ciel, dans les odes triomphales, une vertu qui en procMe. La sagesse ΙΌde ΠΙ, III, 29, directement dediee dCdiCe a à Mecene; Mécène, procède. sagesse de l'ode ~ t u r icomme comme la pronoia est placée placee sous le patronage d'un dieu prudens ffuturi pronoia stoïcienne, mais hostile, comme Epicure, Épicure, aux investigations anxieuses stoicienne, ... exitum exilum // caliginosa nocte $remit deus / ridetque, ridetque, si morsur l'avenir :: ... premit dezts 2 • Somme talis ultra fus trepidat2. Somme toute, il attήbuait attribuait a un dieu actif et tαlis fas trepidat inspirateur les Ιeι;:οns leçons essentielles essentielles du ]ardin. Jardin. Mécène ne pouvait se rCsoudre à se convertir, a à modifier sa nature. Mecene resoudre a Atavisme etrusque? Ctrusque ? Complaisance Complaisance egoiste? Cgoïste ? Individualisme forcene forcenC pour qui «a l'etre l'être vrai est le commencement d'une grande sagesse » ? 11 Il voulait changer le monde, ou le desarmer, désarmer, ηοη non pas changer ses desirs. vοίτ dans ses passions afficMes, dCsirs. Οη On aurait tort de voir affichbes, avec Seneque, SCnèque, des vices cyniquement cultives. cultivés. Horace a pu lui montrer les abimes abîmes côtoie la grandeur, grandeur, il n'a pas pu lui révCler que cotoie reveler le nCant neant de la luxuria, luxuriα, - l'enfer terrestre des asotoi asôtoi epicuriens. Cpicuriens. 11 Il n'a pas su lui prouver que -l'enfer la Fortune cruelle et les dieux jaloux sont des chimeres chimères torturantes enfantCes par l'esclavage du corps, par le refus d'etre d'être un accident du enfantees confusCment que les pasMCcène etait Ctait de ceux qui pensent confusement monde. Mecene sions sont le luxe de l'existence, le superflu indispensable. C'est la même insatisfaction, la même inquies, qui le pousse a à chercher meme meme natura naturα inquies, d'hypertrophie du moi, dlCpanouisdans la luxuria une sorte d'hypertrophie moi, une sorte d'epanouissement indefini, metaphysique, la meme indéfini, c'est la meme même insatisfaction mbtaphysique, même révolte contre la finitude, finitude, qui le poussent a à chercher les dieux derriere derrière revolte la Fortune et la Mort. L'echec L'Cchec de la serenite, sCrCnitC, la survie de l'angoisse ont entraine, entraîne, dans le MCcène, ηοη non pas le retour a à la religion traditionnelle, mais la cas de Mecene, religiositb. Son ame âme mobile est retombCe persistance de la religiosite. retombee dans la crainte vague du sumaturel. surnaturel. Οη On rapprochera son drame de celui d'un épicurien imparfait, qui partage avec lui certaines idees idCes touchant autre epicurien à dechiffrer dkchiffrer son destin, la survie, qui comme lui, et plus que lui, cherche a 3. l'empereur Tibere Tibères. I . Un fragment de Mecene ilf6cène range les cheνeux cheveux dΌctaνίe d'Octavie parmi les n'U1>era nzu?zera Ι. jortunae (KEIL, Lat., IΠ, ηe serait pas reνelatrice fortunae (KEIL, Gr. Gr. Lat.. I , 536, 536, 6-7). 6-7). L'expressioη L'expression ne révélatrice daηs iι Tacite, dans tout autre contexte philosophique : les historieηs, historiens, de Salluste à Tacite. consideIeηt aνaηtages naturels comme des fortuita. jortuita. Meceηe considèrent les avantages Mécène deνait, devait. iι à I'epoque l'époque infléchir dans le sens d'une tuteIle tutelle et d'une election élection I'idee l'idée de sa toute-puissance, toute-puissance, inflechir de Fortuna. Fortuna. Temoin Fortu1>ae filius filius ", Témoin la flatterie de la satire Π, II. 6, 6. 49 :: « Fortunae », omnes. omnes. peut-&treà épicuriennes Sa nimia felicitas jelicitas consistait peut-~tre iι apporter des justifications jnstifications epicuriennes faciles. dans un doctrine, iι à I'idee l'idée de graηdeur grandeur faciles, υη sens providentialiste proνidentialiste exclu par la doctrine, bonheur. A l'heure de l'épreuve L'angoisse, Mecene illécène n'a pas su separer séparer et de bonheur. Α I'heure I'epreuνe et de I'angoisse, lafelicitas païenne. la uita beata de la jelicitas paienne. 2 . Odes, Odes, ΠΙ, I I I . 29, 29 2 9 sq. sq. 2. 3. Voir dans le chapitre II ΙΙ la rencontre reηcontre de Tibere Tibère et e t de Mecene Rlécène sur le probleme problème impériale, ρ. p. 91. gr. de la religion imperiale,
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Mecene ί1 est aussi MCcène n'est pas seu1ement seulement l'homme des contrastes, il l'homme des ί1 existe une thCologie theo1ogie ii« civile ciνi1e I),)), des compromis. compromis. Α A ses yeux il capab1e a 1a capable de de resoudre rCsoudre 1es les prob1emes problèmes qui se posent à la religion politique. Mais tMo1ogie i( « naturelle »)) esquissCe, esquissee, Mais elle elle n'exc1ut n'exclut pas une sorte de thkologie qui 1es ruines qui implique υη un proνidentialisme providentialisme de pis-aller construit sur les du quietismE: poete quiCtisme epicurien. Cpicurien. Et E t surtout, 1es les fragments i«i religieux 1))) du poète manque reνe1ent une theo1ogie « mythique )) qui associe 1e diνin manquC révèlent thkologie ii )) associe le divin aux l. demarches demarches mysterieuses mystCrieuses de 1a la sensibilite sensibilitC1. Il reste donc fort peu de chose, l'experience de la 1a vieillesse νieillesse chose, aνec avec l'expkrience et de promettait à a l'homme de 1a la fragilite fragilit6 humaine, d'une initiation qui promettait 1a αeuum2 1e libCrait 1iberait de ses sCcuritC diνine divine -- securum αgere agere aeuum2 -, , qui le la securite 3 desirs • Ce bi1an dCsirs et de de ses ses passions passions3. bilan negatif négatif appelle une explication. Nous aνons fondamenta1ement là des tendances fondamentalement avons entreνu entrevu ici et 111 rebelles aux 1eς:ons leçons du JJardin ardin :: passion politique4, po1itique4 , angoisse doublCe doub1ee . rebelles d'une re1igiosite religiositC νague, vague, lztxuriα lz~xuriaimpenitente. impbnitente. Une h:γΡοthese ρουτ expliquer les 1es ressorts hypothèse seduisante sCduisante se presente, présente, pour Οη serait tent6 tente de faire de de 1a la personnalite personnalit6 de Mecene, MCcène, son ingenium. On intervenir une source profonde, irrationnelle, d'où interνenir dΌiJ. jaillissent jai1lissent les 1es certitudes et 1es Οη ne les refus, refus, 1es les besoins et 1es les impuissances de l'homme. On éluder 1e le prob1eme problème de l'ataνisme l'atavisme etrusque. Ctrusque. saurait e1uder Épicurisme et ataVΊSme atavisme etrusque. étrusque. EpicurΊSme
après tant d'auteurs Nous ne tenterons pas de refaire, apres d'auteurs anciens ou ου modernes, 1a la genea10gie gCnCalogie toscane de Mecene. Mécène. M. modernes, Μ. Heurgon l'a l'a prCsentCe presentee récemment moins moins comme une donnee donnée litteraire littéraire ext6rieure"ue recemment exterieure 5 que comme un enracinement νiνant, vivant, susceptib1e susceptible d'ec1airer d'éclairer 1es les profondeurs d'une υη d'une 6 Horace, Arne6. les Sαtires Satires comme dans 1es les Odes, • Horace, dans 1es ame Odes, s'est s'est complu comp1u 11 rappeler a à Mecene MCcène ses ses grands ancetres, ancêtres, 1es les Lucumons de Toscane7. rappe1er Toscane 7 • qu'il l'eût fait aνec avec 1a la meme même insistance, lui, Croira-t-on qu'i11'eut 1ui, l'esprit l'esprit libre, aimable des Sαtires, Satires, s'il n'aνait n'avait discerné l'anarchiste aimab1e discerne chez son ami et I . νοίΧ Voir I'etnde l'étude des des fragments religienx religieux de Mécène ι. Mecene (chapitre (chapitre III). πι). 2. Enseignement epicnrien épicurien (DB (De 'Β'. ver. nαI., nul., VI, 58), 2. 58), qui qni se trouve tronve précisément precisement dans la Sαti'B salive Ι, 1, 5, 5, 1Ο!, 101, tonte toute pleine de la presence présence de Mécène. dans Mecene. Horace y Υ évoque evoqne L'inaction bienhenrense bienheureuse des dieux et son corollaire, corollaire. le I'inaction lB sens SBns purement pU'BmBnl nalurel nαIu'Bl des dBS phdnomdnes. Ce Ce positivisme intellectnel, intellectuel, qne que Blécbne phέnom~nBs. Mecene ne suit snit que qne par éclipses eclipses (cf. (cf. sa pensée politiqne), politique), est essentiel à qni qui vent veut mener «u sur pensee snr terre teue la vie d'un d'nn dieu dien W».. 3. Promesse de de la maxime XLV de la CnomologiB Gnomologie Vaticane. 3. VαticαnB. 4 . νοίΧ Voir notre denxieme deuxième chapitre. 4.
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j. J. J. HEURGON, HEURGON, L a ViB vie quoIidiBnnB quotidienne CΙΙΒΖ chez les n se 5. Lα lBs Étrusques, Et'USqUBS, p. ρ. 318-319. 318-319. O Οη également a A I'article l'article de J. J. EBERLE, EBERLE, Macenas reportera egalement ΜiicBnαs der Etruskev, Et,uskB', Altertum. Altertnm, IV, 1958, 1gj8,ρ. p. 14-24. 14-24. IV, 6. G. G.DUMEZIL, DUMEZIL, G~andeuvΒΙ et decαdBncB décadence dBS des Étvusques 6. C,αndBUY Et,usquBS chez ChBZ lespodtes lBs poetBS augusltfens. αugusιeBns, Latomus. Χ, X, 1951, 1951,ρ. p. 293-296, 293-296.montre bien qn'il qu'il ne suffit Latomns, snffit pas de relever les mentions genealogiqnes généalogiques :: tons tous les chantres de l'Italie L'Italie primitive, sauf tions Ρήmitίνe, sanf Ovide - , cru devoir f1atter flatter I'etrnscomanie l'étruscomanie de lenr leur protecteur. ont crn protectenr. 7. Sαt., Sat., ι, 1. 6, 6, ιI sq. sq. ;; OdBS, Odes. πι, III, 29. 29. ιI sq. (apres (après 1, 7. ι, I ι,, Iι sq.). sq.).
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MECENE
1e imαgines 1 et 1a le goiιt goût des imagines1 la sourde pression du fonds ancestra:1 ancestral ?? Α A cote côtC explicites, que de mentions alluslves, allusives, des p1us plus c1aires claires aux des rappels rappe1s exp1icites, p1us equlvoques, pαternum &men flumen de 1Όde Ι, 202 plus Cquivoques, -- du $sternum l'ode 1, zoZ iJ.à 1a la mollis inertia qui se detache, dCtache, comme comme une attaque d'epigramme, d'Cpigramme, dans inertiα qul l'tpode convaincu de 1'atavisme l'atavisme etrusque Ctrusque l'épode XIV! XIV ! Horace est tellement convalncu de Mecene sαtire Ι, MCcène qu'i1 qu'il croit devolr, devoir, des dès 1a la satire 1, 6, mettre 1'accent l'accent sur 1e le donnCe positive a 10ngtemps longtemps obscurcl obscurci 1e le probléme matriarcata matriarcat 3 :: cette donnee prob1eme 4• le plus ClCmentaire, ce1ul celui du nom MCcène4. 1e p1us eIementaire, ηοω même meme de Mecene extérieurs de lwxuria affichCs par Mecene MCcène dominent, dominent, on Les traits exterieurs luxuriα affiches οη 1e requisitoire de Seneque. SCnèque. le sait, sait, 1e le rkquisitoire P1utarque Plutarque a souligne souligné chez 1e le ministre 1e le goiιt goût du mobi1ier mobilier de 1uxe. luxe. qui donne iJ.à penser que Mecene MCcène Il rapporte une anecdote piquante6 piquante 5 qul arbiter elegαntiαe elegantiae ;;1e le favori tenait iJ.à passer sur ce chapitre pour un αrbiter possCdait table rectangulalre, rectangulaire, que possedalt dans sa salle iJ.à manger une superbe tab1e les invites invitCs 10ualent louaient iJ.à 1'envi; l'envi ; un parasite, Iortios, voulut lnnover innover et 1es convives qu'elle etait Ctait « epouvantab1ement Cpouvantablement ronde fit remarquer aux convlves et circulaire ».». Fantalsie Fantaisie gratuite, raffinement de :flatterie flatterie ? L'exp1icaL'explication ne suffit pas. Le meuble meub1e avait que1que quelque chose d'inso1ite. d'insolite. Je croirais vo1ontlers volontiers qu'il s'agissait d'une de ces tab1es tables etrusques Ctrusques dont nous par1e parle B, qui, M. Heurgono, qui, avec 1eurs leurs trols trois pieds, et 1eur leur fonne forme rectangu1aire, rectangulaire, Μ. Heurgon les varlations variations fanoffraient un aspect hybride et pouvaient justifier 1es gCnCralement 1es les tab1es tables rondes, dans l'antiquite l'antiquité taisistes : ce sont generalement classique, qui ont trols trois pieds. Meme Nême somptuosite somptuosité dans 1e le cholx choix des c1assique, vehicules. Virgile, dans 1es véhicules. les Gtorgiques, Géorgiques, ΠΙ, III, semb1e semble avolr avoir vou1u voulu rappe1er, avant Properce, II, Π, ι, peler, 1, que 1e le minlstre ministre almalt aimait 1es les chars de 1uxe, luxe, les chars belges7, si 1e le detail détail n'a rien de specifiquement spCcifiquement 1es be1ges', -- même meme Si Ctrusque. Quant au goiιt goût de Mecene MCcène pour 1es les festins, ί1 il ne s'exp1ique s'explique etrusque. pas forcement par 1a la proverbia1e proverbiale τρυφή ~ ~ u c pdes i j Toscans. L'amour des repas prolongCs, la gounnandise, gourmandise, 1e le goût fins ne sont p1us, plus, iJ.à 1a la f in pro1onges, 1a goiιt des vins fins fin de 1a dΌrίgine etrusque. la Republique RCpublique romaine, 1'apanage l'apanage des familles familles d'origine Ctrusque. Οη Sym#osion, avec son e10ge Cloge du νίn, vin, denote dCnote aussl aussi bien On sait que 1e le Symposion, influences eΡίcuήennes Cpicuriennes que des influences influences dionysiaques. La mode des in:fluences des 1ibations pro1ongees constitue un trait d'epoque, n'est ηί libations prolongCes d'Cpoque, qul qui n'est ni Ctrusque ni eΡίcuήen. Cpicurien. Seneque SCnèque a considere considCr6 que 1e le uoluptαtibftS uolu$tatibzts marcidus etrusque mαrcidus B• Ctait avant tout fils fils de son slec1e siècles. etait I, 1,
HEURGON, op. laud., ρ. p. 317-318. 317-318. J. HEURGON, ορ. lαud.,
L'ode 1. 20. 2. Ι, 20, 2 . LΌde
.
5-8 associe associe tres très nettement chez Mecene Mbcéne I'amour l'amour de la gloire eloire 5-8 l'atavisme etrusque. &usGe. et I'atavisme ...nec quod q w d auus maternus fuit paternw ... ... Sur les aspects matriarmatriar33..... αuus tibi mαternus fuit atque αtque pαternus Caus dans dans la genealogie gbnealogie de Mecene, Mbcène, cf. cf. J. HEURGON, HEURGON, ibid., p. 108. caux ibid., ρ. 108. 4. R. R. SYME, SYME,ορ. op. lαud., laud., ρ. p. 129, 129, n. n. 4. 4. Plutarque, Morαliα, Movalia, Fragmenta Incerta, 14', 141, ρ. p. 168. 168. 5. Plutarque, Frαgmentα Incertα, 6. J. 1. HEURGON, HEURGON. ibid.. o. 200. 6. ibid., ρ. 20ό. 7. b'ovg., ;04, et etk'roperce, 1, 76. 76. 7. Georg., III, ΠΙ, 204, Properce, II, Π, 1, 8. De Prou., III, 10-11 ... "oluptαtibus zroluptatibus mαrcid""t marcidzlwz et felicitate nimia lαborαnlabovan8. Prou., ΠΙ, lO-π : ... felicitαte nimiα
L'EPICURISME DE MECENE
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Certes Mecene, dans l'age mur, liait le festin, ou ΙΌrgίe amicale, au libertinage amoureux. Mais οη decouvre aussi cette tendance dans le lyrisme erotique qui fleurit a la fin de la Republique : elle apparalt dans mainte epigramme composee par les maitres de l'epicurisme campanien, - sans nul souci dΌrthοdοxiel • Le ministre tout-puissant ne cultivait pas la temperance des Socratici libelli 2 ? Son intemperance n'etait ηί epicurienne ηί etrusque. Il considerait les banquets comme le cadre ideal de la galanterie, au mepris des preceptes d'hygiene amoureuse prodigues par le ]ardin3 ? Il ne faisait qu'appliquer la strategie du libertinage qu'Ovide, dans ΙΆrt dΆimer, a eu pour seul merite de codifier'. Dans le domaine de la luxuria, une polemique antietrusque facile, fondee sur les «romans » de l'historiographie hellenistique, fait des Toscans le peuple de ΙΌrgie et reproche aux femmes etrusques, reines des banquets, la legerete et la polyandrie 5 • Α l'epoque de Caton deja, Plaute avait colporte un grief qui occupe une place centrale chez Theopompe 6 • Les Romains assignaient une origine asiatique commune (luxuria asiatica) a la mollesse grecque, a la mollesse campanienne, a la mollesse toscane 7 • Horace lui-meme a sacrifie a la tMse de l'heredite lydienne du peuple etrusque B ; ηοη sans.malice, il a rappe1e a Mecene, semble-t-il, que ses compatriotes n'etaient pas particulierement farouches : le billet tem. Seneque explique ce trait de caractere par une Ιοί generale de la nature humaine et de I'epoque, cf. Epist., CXIV, 8 : .., ".oIum illi Jelicitate nimia cap"I. Qιιod uieium /.ominis esse inIerdum, inIerdun, ten,poris soIeI (Id., § 9 : Vbi Ιιιχιι ria", ΙαΙΒ jelicitas judit... ). Sur Mecene fils de son siecle, voir R. AVALLONE, ProfiIo umano ...• ρ. 8-9 et 10. ι. Cf. notre Otiu'n...• ρ. 218-221. 2. Odes. ΠΙ, 21. 9-10 (ίΙ s'agit de Messalla Corvinus) : Non ille, quamquam SocraIicis madeI Sermonibus, ΙΒ negleget ',orridus ... Pour les Socratici libelli, cf. Properce. Π, 34. 27. 3. Οη se rappelle I'anecdote deja citee du banquet chez Galba, Plutarque, Moralia. Amat.• 760. Ce genre d'erotisme trahit la sagesse epicurienne des banquets. cf. USENER. Epicurea. ρ. ΙΙ5-ιι8. 4. Ars Α"•.• Ι. 229 sq. et 523 sq. 5. J. HEURGON. La vie q"otidienne ... , chapitre 11, ρ. 46 sq. Μ. Heurgon considere comme equitable le jugement de Posidonius, fr. ΙΙ9 (= Diodore. V, 40) ; I'historiographe stοϊcίeη explique la grandeur des Etrllsques par l'ιΧν8ρεΙ", et lellr decadence par deux vices. τρηφή et ιI~ΘUμΙ",. 6. Plaute, Cisι., 562-563. Id. TMopompe, Histoire, livre XLIII = AtMnee, ΧΠ, 517 d sq. 7. Οη consultera sur ce point le catalogue de la Ι"χιιγία dresse par ValereMaxime. qui reflete les idees morales du Haut-Empire : l"x"ria can,pana, dans Π. 4. 6; νπ, 6, 2 ; ΙΧ, ι, ΒΧΙ. ι. Dans ΙΧ, ι, ΒΧΙ. 2, le compilateur explique par la l"xuria la decadence de Vulsinies. La luxuria asiaIica est ηη theme topique. cf. Valere-Maxime, π, 6. ι ; le grand discours consulaire de Caton ΙΆncίeη, Liv. XXXIV. 4, souligne la confusion habituelle entre Ι"χιιγία graeca et luxuria asiatica. 8. Sat., Ι, 6, ι : ... Lydor"m quicquid Etrιιscos Ι incol"it finis ...
MECENE
une certaine Lyce, Lycé, qui le dit eloquemment, Cloquemment, s'adresse un υη peu à 1ι lui1. Le favori dΆuguste s'est vu aussi reprocher comme un υη trait de favori d'Auguste excentricité vestimentaire. Seneque ÇCnèque a trace tracé la caricature luxuria son excentriciM du ministre deambulant dCambulant en public affubIe affublé du pallium, la tete tête emmi2 • Peint touflée oreilles2. toufIee dans un capuchon qui ne laissait passer que les oreilles -,, comme un υπ discinctus de son vivant -- voir νοίτ les Élégies Elegies à α Mécène3 Μ ecene3 il devait faire figure Οη rapprochait sa nonchalance (disfigure d'allogene. d'allogène. On tunicae solutae. Or rien dans sa mise cinctus animo quoque) et ses tunicαe n'indique qu'il ait voulu conserver une tradition vestimentaire d'orin'indique dΌri stylisC par Seneque Sénèque Ctrusque. L'élément gine etrusque. L'element caricatural recueilli et stylise antigrecques. Mecene Mécène rejoint les Graeci s'explique par les polCmiques polemiques antigrecques. flalliati Curculio, -- evocation évocation qui s'acheve s'achève en un palliati du C1Irculio, υπ sarcasme, draοη aura reconnu la source de la pointe petae (<< petae (« esclaves esclaves fugitifs 1)4) a4) ;; on épigrammatique decocMe décochée par Seneque SCnèque (. (... epigrammatique .. non aliter quam in mimo prodeuntes fugitiui jugitiui solent). M Μ.. Heurgon a judicieusement fait remarquer que les detracteurs πΌnt jamais ramene sa luxuria dCtracteurs de Mecene MCcène n'ont 6 Rien ~pup-i)etrusque étrusque5. • aà la τρυφη ne prouve que les manteaux somptueux et les tuniques relâchCes relfιcMes des descriptions antiques aient un υη rapport la tebenna toscane. toscane, «(i manteau ou quelconque avec 1a ου chlamyde que Οη a conjecture portent les Etrusques Étrusques »6. On conjecturé que les Lucumons avaient emprunt6 à ou lacernae aux riches brοdeήes broderies (celles (celles emprunte iι 1'Ionie lΊonie ses chlainai ου qu'evoque qu'évoque Posidonius dans υπ un fragment celebre)7. célèbre)'. Pour les traditionalistes romains. vetement rCvèle revele l'homme. Auguste etait tres strict romains, le vêtement était très sur 1e p1ace en dehors de la «« romanite sΙ) : le port de la toge. Le discinct1Is discinctzts se place 1'Énéide le terme aux nomades d'Afriques. l' Eneide applique 1e dΆfrique8 • Les contemporains à la toge Mécène attachaient l'image des qualites qualités les plus viriles a de Mecene drapCe ou à sanglée ;; les manteaux flottants impeccablement drapee iι la tunique sanglee décadence :: ... ... accinctos industrios dicimus dicimus...... sicut contra sentaient la decadence neglegentes discinctos uocamus'. poemes d'Horace dΉοrace opposent la uocamusg. Les poèmes délassement, des fetes fêtes amicales ou ébats amoutenue relâchée re1fιchee du delassement, ου des ebats reux, et la stricte elegance negotia publica10 • La tunique ClCgance imposee imposée par les negotiapublicalO. à 1ι
:
I. Odes, III, IO, 11-12. liyico, p. étudie cette ι. Odes. ΠΙ. 10. ΙΙ-12. G. PASQUALI, PASQUALI. Orazio lirieo, ρ. 419-440, etudie ode du point de vue du canevas-type fourni πιχριχκ).ιχυσ(θυρον alexandrin, fourni par le napax).auaiOupov relevé la malice. malice. mais il ίΙ n'a pas releve 2. CXIV, 6. 6. 2. Epist., CXIY, 3. Eleg. Mec., Mécène 3. Mee., vers 25-26. 25-26. Il a pu paraître paraitre seduisant d'identifier avec Mecene 25. Ι, 2, 25. le Maltinus de la satire 1, 4. Cure,elio. Curcz~lio,280 sq. 5. La vie quotidienne.... quotidienne ..., p. 322. 5. ρ. 322. HEURGON, ibid.• 6. Lexique de Pollux, Pollux. cite cité par J. HEURGOR, ibid., ρ. p. 219. 7 . Ibid.. 218. 7. Ibid.• o. ρ. 218. 8. Én., 8. En.. VIII, ΥΠΙ, 724. Λα Aen., Aen.• 1, Ι. 210 210 :: le commentateur se réfère refere a. 9. 9. Servius, Servius, Ad à une tradition morale qui est celle de la Republique République et du Haut-Empire. 10. Sat., 1, Ι, 2, 2. 132 ι, 73. Οπ n'a pas assez remarqué. remarque, semble-t_il, IO. Sut., 132 et 11, II, 1, 73. On semble-t-il, que Seneque I'accoutrenιent de MBcéne Mecene scandaleux uniquement a. SBnéque trouve l'accoutrement à cause de I'exhibition l'exhibition publique.
L'EPICURISME DE MECENE
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denouee avait aux yeux du Ρήηce un caractere infamant : il en a meme fait le symbole de la degradation militairel • Le grief vestimentaire articu1e contre Mecene s'eclaire profondement par le mos mαio rum, par la reaction morale de l'epoque augusteenne; il se pare de nuances fugitives empruntees aux charges antihelleniques de la Pαlliαtα.
Le gout de Mecene pour les parasites, atteste par les Sαtires dΉοrace et releve mechamment par Auguste, situe egalement le ministre dans le registre bouffon du pergraecari2 • Οη ne voit pas qu'une telle tendance prouve l'atavisme etrusque. Les Romains avaient un sens aussi profond de la clientele que les Toscans3 , et le parasitisme est un trait de civilisation des l'epoque de Plaute. Ici comme ailleurs, le grand tort de Mecene consiste a etaler dans la vie publique des gouts, ou une faiblesse, que les nobles romains confinent habilement dans la vie privee. La morale romaine attache au cultus (ou a l'habitus) une sorte de religion. Le forum et la militia ont leurs ήtes et leurs rythmes propres. Mecene l'insolite, le desinvolte, bouleverse sans cesse les conventions de la cite. Si ΙΌη ecarte l'h)'pothese specieuse qui ferait de l'excentricite un paravent', οη oscille entre deux interpretations : la rebellion contre la romanite, ou l'impuissance atavique a s'integrer. Seneque a cru trancher le debat en invoquant la desinvolture superbe d'un ministre tout-puissant et cynique : ... uitiα sua ΙαΙεΤΒ noluit. Voila qui ecarterait, en apparence, le mythe du « boheme » impenitent, de l'al1ogene inassimilable. Or les choses ne sont pas si simples. Mecene avait du etre dresse par l'epicurisme a s'examiner, a sonder ses faiblesses. Il etait fort capable d'eήger ses tendances en ethique. Outre son gout imperceptible pour le scandale, outre sa propension a jouer le roί de la mode 5 , ίΙ a peut-etre voulu tres lucidement abolir les aspects surannes du mos maiorum : arracher le costume a la tγrannie de la vie sociale. Il n'etait pas l'h)'pocrite que Seneque a voulu deceler dans le De Beneficiis 6 , au ήsque de se contredire. Le De Cultu Suo devait etre plus qu'une ,apologie personnelle doublee d'une profession de conformisme ; ίΙ avait sans doute l'allure d'un manifeste. La passion du mobilier, des chars belges, des festins, l'elegance desinvolte ou tapageuse, l'amour des contructions panoramiques reveιent une luxuria tres consciente, - cette esthetique de l'existence que les Romains appellent elegantia7 • Il sera toujours seduisant de
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ι. Suetone, Aug., XXIV, 5. 2. Cf. ."prα. Sur le pergrαecαri comique, cf. notre Oti"m... , ρ. 74 sq. 3. J. HEURGON, Lα vie q,totidienne... , ρ. 93-94. 4. Hypothese de Ν. v.'. DE \'VITT, cf. infrα, ρ. 70. 5. Voir V. GARDTHAUSEN, ορ. lαud., ρ. 775· 6. De Ben., VI, 32, 4. 7. L'elegαntiα n'a pas toujours ete une quaΙίte morale dΌrίgίηe estlletique, sens de la notion pour les cοηtemΡοraίns de Ciceron, cf. Ρ. MONTEIL, Βεα ..
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ΜέCΕΝΕ
montrer, par par une une serie série de de convergences convergences frappantes, frappantes, l'heredite llhCrCditCtoscane toscane montrer, pesant sur sur Mecene Mécène comme comme un un destin. destin. Mais Mais 1e le sens sens de de 1a la grandeur grandeur polipolipesant tique ou ou 1a la re1igiosite religiositk inquiete inquiète constituent constituent sans sans doute doute des des tendances tendances tique plus irrationnelles, irrationnelles, p1us plus ataviques, ataviques, qu'une qu'une luxuria luxuria qui qui reflete reflète la la mode mode plus l'ingenium. Si Si le le ministre ministre dΆuguste d'Auguste se se laisse laisse peindre peindre tout autant autant que que l'ingenium. tout l'extdrieur comme comme le le dernier dernier des des Lucumons, Lucumons, c'est c'est surtout surtout parce parce de l'exterieur de qu'il est, est, au au p1us plus profond profond de de 1ui-meme, lui-même, un un epicurien épicurien manque. manqué. qu'il
CONCLUSION CONCLUSION
Ainsi, 1a la luxuria, luxuria, qui qui avait avait fait fait sοuΡς:οnner soupçonner a à p1usieurs plusieurs auteurs auteurs Ainsi, modernes l'epicurisme l'épicurisme de de Mecene, MCcène, represente représente un un des des e1ements ClCments les les p1us plus modemes rebelles aux aux leς:ons leçons pacifiantes pacifiantes du du JJardin. Si Mecene Mécène doit doit aà 1a la doctrine doctrine rebelles arclin. Si de - l'amour de de 1a la vie, vie, le le sens sens de de 1a la de sa sa jeunesse jeunesse un un naturalisme naturalisme positif positif -l'amour joie joie -, -, c'est c'est qu'il qu'il aa choisi, choisi, dans dans l'jvresse l'ivresse de de son son temperament, tempérament, dans dans 1a la p1enitude plCnitude de de ses ses facu1tes, facultés, 1a la forme forme donnee donnée aà la la dia dia uoluptas uoluptas par par les les maîtres campaniens. campaniens. Mais Mais leur leur naturalisme naturalisme euphorique, euphorique, fort fort eloigne Cloigné maitres du du naturalisme naturalisme ascetique ascCtique d'un d'un Lucrece, Lucrèce, s'est s'est identifie identifiC pour pour 1ui lui avec avec l'hédonisme. l'Mdonisme. Faute Faute d'avoir d'avoir assimiIe assimil6 1es les Ιeς:οns leçons d'un d'un Demetrius DémCtrius Lacon, Lacon, ί1il aa fait fait du plaisir, plaisir, de de la la joie physique, physique, de de la la vie, vie, des des abso1us. absolus. Ι1 Il aa cede cCdé aà une une du sorte sorte de de fureur fureur de de vivre, vivre, a A un un desir désir ~xacerbe exacerbé d'epanouissement. d'épanouissement. LorsLorsqu'il aa decouvert dCcouvert 1a la re1ativite relativit6 de de ses ses forces forces et et de de ses ses joies, 1a la recurrence rdcurrence qu'il Cternellement decevante décevante du du «« p1aisir plaisir en en mouvement mouvement Ι),)I, ilil etait Ctait trop trop etemellement l;i ;;ί1il ne ne pouvait pouvait p1us plus trouver trouver 1a la sante sant6 mora1e morale dans dans 1a la 1imilimitard pour pour 1ιiί tard tation impCrieux, tation sereine sereine et et vo1ontaire. volontaire. Pour Pour ce ce sensue1 sensuel au au temperament tempérament imperieux, la «I( vie vie clivine divine sur sur terre terre »» consiste consiste a à, cli1ater dilater l'humanite, l'humanité, ηΟΩ non a à 1a la limiter limiter 1a intelligemment. intelligemment. Bien Bien que que Mecene Mécène donne donne parfois parfois l'impression l'impression de de rallier raiiier les positions positions de de Lucrece, Lucrèce, l'l'aponie des dernieres dernières annees annCes represente reprCsente pour pour 1es aponie des 1ui lui une une sagesse sagesse de de pis-al1er. pis-aller. Ι1 Il demandera demandera a10rs alors aà1a la musique musique 1ancinante lancinante 1Όub1ί Lucrèce faisait faisait l'oubli de de 1a la souffrance, souffrance, 1e le remede remède contre contre l'jnsomnie l'insomnie :: Lucrece de de 1a la musique musique 1a la symphonie symphonie de de l'etat l'6tat de de nature nature et et 1e le chant chant de de 1a la sagesse. sagesse. Le Le clivorce divorce tragiquement vecu vCcu entre entre 1es les exigences exigences de de 1a la passion, passion, passion sion de de vivre vivre et et passion passion de de survivre, survivre, et et 1es les normes normes de de 1a la Nature, Nature, ne ne pouvait se se resoudre résoudre en en une une cathartique cathartique austere. austère. Mecene MCcène ne ne recherchait l'anestMsie llanesthCsie musica1e musicale qu'autant qu'elle apportait apportait un apaisement a à 1a la souffrance souffrance passagere. passagère. Ι1 Il n'en etait Ctait pas de de meme même de de cette cette anesthesie anesthksie definitive dCfmitive que que 1e le Jarclin Jardin promettait, promettait, dans dans 1a la mort, mort, avec avec p1us plus ou ou moins moins et laid laid en en Iatin, latin, Etude Étude de de vocabulaire, vocabulaire, Paris, Paris, KIincksieck, Klincksieck, 1964, 1964, ρ. p. 193-220. 193-220.Οη On et sait que que pour pour Caton, Caton, Carn,en Carnzen de de Moribus, Moribus, ed. Bd. Baehrens, Baehrens, ρ. p. 57. 57. elle eue constίtuait constituait sait le resume résumé de de tous tous Jes les νices. vices. Avant Avant Petrone, Pétrone, Mecene MBcène aa joue joué le le rδΙe r6le d'arbiter d'avbiter Ie ebgantiae. eIegantiae.
L'EPICURISME DE MECENE
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de de bonheur, aux adeptes de la sagesse. Le ministre d'Auguste ne pouvait admettre la souffrance souffrance physique comme une joie annonciatrice de etait à a ses yeux pire que la de la grande insensibilite insensibilité finale :: le neant néant était souffrance n'englobent souffrance et la mort. Les consolations de la philosophie n'englobent pas pour lui la supreme "ie inauthensuprême consolation. Sans illusion sur la vie tique, passionnes peints par tique, qui est une mort "i"ante vivante -- celle des passionnés Lucrece ηοη par -, Mecene Mécène persiste a croire que la mort est un mal, non Lucrèce -, rapport au cada"re "i"ant disparu. Il cadavre futur, futur, mais par rapport au vivant choisit la mort vivante contre la « mort immortelle 1).». Οτ -, Or la luxuria, luxuria, -- le carpe carfie diem detacM détaché de son sens spirituel , ne fait Π.ge et les infirmitCs. infirmites. fait qu'exacerber une anxiete anxiCté qui croit avec l'âge Epicure irreprochable si elie elle pouÉpicure a dit un jour que la sensualite sensualité serait irréprochable "ait Mecene souligne L'expCrience spirituelle de Mécène vait apporter la paix. L'experience l'invraisemb1ance l'invraisemblance de cette supposition. supposition. Οη l'antiquite. On a parfois parfois fait de Mecene Mécène un uα romantique ))» de l'antiquité. Α juste. Cette âme ame blessée b1essee porte A l'anachronisme l'anachronisme pres, près, l'intuition est juste. en elle, Te1 elle, comme comme un tounnent, tourment, le sentiment de 1a la finitude humaine. Tel sera Οη ne saurait la 1a réduire reduire sera le le sens sens profond de 1a la luxuria chez Mecene. MCcène. On aà une somme cu1te extérieur exterieur de somme de gouts goûts amo1lis amollis et dispendieux. Le culte 1'elegan#a l'elegantia constitue une mise en scene scène de grand seigneur, un effort a soi-meme soi-même 1a la tristesse du libertinage. pour masquer aux autres et a Mécène a cultive cultivé l'excentricite l'excentricité "estimentaire vestimentaire et l'excentricitk Mecene l'excentricite gastrocherché a à raviver son appCtit nomique ? Il a chercM appetit défaillant defaillant par des plats CpicCs ? Ι1 Il a 1ance lancé 1a la mode du rdti rôti d'
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CHAPITRE ΙΙ CHAPITREII
Action et pensee pensée politique chez Mecene Mécène
Mécène est I'un l'un des représentants les plus l'épicurisme Mecene representants Ies pIus typiques de l'eΡicuήsme politique. La continuite continuitC et I'importance l'importance de ses missions politiques se dbfinition sommaire de I'epil'épiconcilient peut-être peut-etre assez mal avec une definition curisme, eues reflètent cuήsme, mais elles refletent l'orientation ΙΌrientatiοn originale οήginale des adeptes romains Ctonnant dans Ia la vie de Mecene, Mécène, c'est Ie le divorce du Jardin. Un paradoxe etonnant entre l'importance politique et la dignitas, dignitas, c'est la repugnance répugnance qu'il qu'il manifeste a particuIier de Ia à I'egard l'kgard du curS1ts curszts honorum honor~mcIassique classique et en particulier la promotion senatοήale1. ~Cnatoriale'.R. Syme a montre montré ce que cette repugnance rCpugnance 2 • Entre 44 et Ia à I'ideal l'idCal equestre équestre2. la remise en ordre constitutiondevait a neile de 28-27, 28-27, une période d'iilkgalité revolutionnaire rkvolutionnaire permet aux nelle periode d'illegalite noui33 des municipes de combler les vides de l'aristocratie homines noui s6natoriale. senatoriale. Par son action politique, par son hkroisme heroϊsme militaire, par sa subtilite subtilitk les plus efficaces du principat diplomatique, BICcène Mecene est un des artisans Ies pIus efficaces augustéen. augusteen.
I. Odes, Ι, 1, 20, 5; 5 ; ΠΙ, III, r6, 16, 20 (appartenance (appartenance equestre) équestre) ;; Properce, III, r. Horace, Odes, Properce, ΠΙ, g, 21-30 et e t Velleius, Π, II, 88, 88. corroboré III, 30, soulignent 9, cοποbοre par Tacite, Annales, ΠΙ, El. Mec., Cassius, XLIX. 16, 2 ;; LI, 3, honneurs. Id. ΕΙ. le refus des honneurs. Mec., 1, Ι, 31-36. Dion Cassius, XLIX, 16, équestre, ainsi que Martial, 5 ;: LV, 7, Ir,. ne manque pas de rappeler le rang equestre, Epigr., VIII, 55, 9g ;; X, e t ΧΠ, XII, 4. νπι, 55, Χ, 73, 4 et 4, 2 :: dans ce dernier passage, Martial l'expression ... ... aIauis alauas regibus regibw ortus orlus eques. eques. insiste sur le paradoxe avec I'expression 2 . R. R. SYME, S Y M E , Tl,e The Rorι,an Roman Revolulion, sq. Cette analyse de ΙΌtiumequestre l'otium équestre 2. Revolution, p. ρ. 359 sq. C. WICOLET, L'o~dreeq,ιestre kqzwslre à l'hpoqrce a été Ηι! magistralement conduite par C. NICOLET, dans LΌγdγe ά l'epoqzιe rkpublicaine, 1966, p. 701 sq. Il est incontestable que le refus des repzιblicaine, t. 1, Ι, Paris, 1966, ρ. 70r honneurs, qui n'est indifférence politique (ibid., (ibid., ρ. p. 704), 704). n'est point le signe d'une indifference Liνius Drusus, d'une « procede, depuis l'epoque u ideologie idéologie "a, d'une « conscience conscience procède, l'époque de Livius r. L'attitude L'attitude de Mecene. Mécène. telle que nous I'explil'explinette de la condition de chevalier '. s'éclairera en partie par le souci souci de Ι' 1' «N immunite immunité •. ». quons plus bas, s'eclairera 3. Le meme même auteur, etudiant étudiant le «u parti d'Auguste n. présente 3. dΆugnste », presente un catalogue homines, cf. cf. notamment de ces noui homines, notamrnent p. ρ. 350 et 360-364.
MECENE
La carriere polίtique de !\Iecene. carrière politique Rlécène.
Il serait fastidieux de retracer, apres après tant de specialistes spécialistes du princiMecene. Bornonspat, les diverses etapes étapes de la carriere carrière politique de Mécène. υη bilan sommaire. nous 11.à un Mecene a ete jusqu'a une date qu'il est delicat preciser une sorte Mécène été jusqu'à délicat de préciser de mandataire politique d'Octave. d'octave. Cette totale confi.ance confiance du prince, rbcompense l'attribution de pouvoirs recompense de sa $des1, fidesI, s'est traduite par l'attribution discrétionnaires a en.Italie2 iι Rome et en· Italie2 :: de pouvoirs qui tiennent de discretionnaires 3 . 'C'est en 36, l'imperium l'im$erium et de la iurisdictio, cornme comme l'a note Vigneaux Vigneauxg. C'est pendant la guerre de Sicile Sicile et apres après une tempête tempete catastrophique que Mécène reς:ut reçut ρουτ pour la première fois le gouvernement de Rome et de Mecene premiere fois l'Italie4, préfigurent, sans le titre, 1 'Italie" avec des attributions de police qui prefi.gurent, mais d'une maniere praejectus urbi. Appien manière frappante, frappante, celles ceiies du futur praefectus l'année 365 deux operations opCrations de police menées mentionne pour l'annee menees avec celerite uπ soulevement pompeien célerité et energie énergie :: il s'agissait de mater un soulèvement pompéien dans l'un l'uπ des cas, et dans l'autre un mouvement subversif. Qu'il s'agit, s'agît, dans un climat revolutionnaire, rCvolutionnaire, d'assurer la paix publique, la quies citee Digeste 6 , de depister citée par le Digestee, dbpister les incendίes incendies crirninels', criminels7, d'assurer la disciplina spectaculorum~, souligné par Gardtspectaculorum8 , ce pouvoir exorbitant souligne hausen (Ηδηη, Reckford)lo, Reckford}10, rendu necessaire hausen03 et par les modernes (Honn, nkcessaire par l'extension de l' Urbs et les circonstances, s'jnscrit 1'Urbs s'inscrit en marge du cursus honorum. Il est une delegation délégation de pouvoir monarchique, fondée sur h01zorum. monarchique, fondee l'allégeance, -- cornme comme au temps des rois, rois, suivant l'archeologie l'archéologie prol'allegeance, posée Cassius, dans les posee par Tacite pour la Praefectura Praejectura Urbis. Dion Cassius, (livres 49, 51 51 et 55), 55), parle trois mentions consacrees consacrbes 11.à la « prbfecture prefecture »II (livres administration », mais ne manque pas de relever l'entorse seulement d' «« administration», faite au mos majorum, majorum, et sou1igne souligne qu'apres qu'après Actium, Auguste a depedépêché Agrippa en renfort, de crainte qu'un « simple chevalier »II ne fllt fût che pas obéi. même histoIien historien indίque indique que ces pouvoirs, conferes conférés en οΜί. Le meme εη l'absence d'Octave au lendemain d'Actium, dΆctίum, ont survecu conνu1 s u r v ~ c uaux convulll sions declencMes :: Mecene Lepidusll Mécène a dll dû les dbclenchées par la conjuration de Lepidus sens politique. cf. J. HELLEGOUARC'H, Sur cette notion au sens politique, cf. ΗΕLLΕGΟUΑRcΉ, op. ορ. laud., lαud., p. ρ. 23. 23. Cf. R. p. 4. cf. R. AVALLONE, AVALLONE, Projilo Proftlo umano, umαno, ρ. 4. 3. P. VIGNEAUX, Essai l'Histoire de la Urbis dα Rome, 3. Ρ. E. Ε. V1GNEAUX, Essαi sur ΙΉistοire Ια Praefectura Prαefecturα Urbis Pans, 1896, 1896, chapitre IV, p. 51. 51. Ρaήs, 1ν, p. ρ. 49-59, 49-59, notamment ρ. 4. 2,, conobore 4. Dion Cassius, Cassius, XLIX, XLIX. 16, 16, 2 corroboré par Appien. Appien. 5. Appien, ist.Rom., II, 5, 99 gg et II, 5, 112. Hist. ΙΙ, 5, ΙΙ, 5. 1Ι2. 5. Appien, H 6. Corpus Corplrs Juris Civilis, Krueger. 1954,1, XII, §8 12-13. 12-13,p. 6. ]uris Civilis, Krueger, Berlin, BerIίn, 1954, Ι, ΧΙΙ, ρ. 41. 41. 7. Ibid., XV, 5, 5, K . , 1, 42 (Ulpianus). (Ulpianus). 7. Ibid., ΧΥ, Κ, Ι, p. ρ. 42 8. Dizeste. 1,ΧΙΙ, X I I , 12-13. 12-13,Sur Ia la police des spectacles spectacles 11.à l'epoque l'époque augustéenne, 8. Digeste, Ι, - - augusteenne, voir notrë Otium..., 392-393. ναυ notre Otium. ", p. ρ. 392-393. 9. Op. l a d . , p. 765-766. 9. ορ. lαuιi., ρ. 765-766. IO. cf. Cf. K. J. RECKFORD, RECKFORD. Horace and 1959. p. 197, 1α. Κ J. Horαcε αΜ Ma6cenas, Mαecena.s, Tapha, XC, 1959, ρ. 197, n. 5. n·5· I I . LV,7, LV, 7, ιI :: ... ... h l xohbv ... 1Ι. /:ΠΙ πoΛUν xp6vov χρόνον... 1. ι.
2. 2.
ACTION ΕΤ PENStE POLITIQUE
assumer jusqu'en conseille jusqu'en 29, 29, -- date νers vers laquelle' laquelle «« il aurait, dit-on, conseil16 magistratures en magistratures permanentes »'. νolontairement n'a n'a pas parpar»'.Α A cet egard, égard, Mecene, MCcène, qui volontairement ticipe reνele pleinement logique avec aνec ticipé a à la distribution de Brindes, se révèle 1ui-meme. presente le 1e véritable νeritable exemlui-même. 11 Il est certain que Mecene MCcène «« avait présenté plaire de quΌη croit instituCe instituee entre 27 )12, qu'on de la nouνelle nouvelle magistrature »2, 3 et 25 eνident que MCcène Mecene a refuse • 11 25 avant notre ere ères. Il est tout aussi évident une magistrature que Messalla deposer peu Messaila Corνinus Corvinus accepta pour la déposer apres, Messalla Btait etait gênC, gene, d'après d'apres après, mais pour des raisons differentes' différentes4 :: Messaila 1es 3), par son républicanisme repub1icanisme (inciuilem les Chroniques Chroniques dΈusebe d'Eusèbe (ΟΙ, (OZ.,ι88, 188,3), esse 5, qui explique en profondeur son « incompétence incompetence n» esse contestans) con lest an^)^, (quasi n'aνait pas les mêmes memes scrupules (quasi nescius nescius exercendi). exercendi). Mecene Mécène n'avait constitutionnels : c'est par un libre choix moral qu'il aspirait àa passer la main. tyrannies, jugeait jugeait inévitable ineνitable une main. η Il croyait close l'ere l'ère des tyrannies, experience desirait expérience monarchique aνec avec des structures neuves, mais ne désirait pas s')' inνoquer la 1a s'y engager offιciellement. officiellement. Οη On ne saurait, saurait, en 27-25, invoquer semi-disgrace justifia, en 16, ι6, 10rs retablissement de semi-disgrâce politique qui justifia, lors du rétablissement l'institution, la preference Mecene était etait à a préférence donnee donnée a à Statilius Taurus : MCcène avec 1e le prince a à cause de la liaison de ce dernier cette date en froid aνec 6 aνec legerete ou ου par dCvotion deνotion • 11 avec Terentia Terentiae. Il aνait avait de plus, en 22, 22, par légèretk femme, trahi le secret des mesures prises contre Murena : àal'époque, aà sa femme, l'epoque, MCcène faisait faisait encore sans doute de la police à Mecene a temps perdu, et l'on ΙΌη chaînes de renseignements » très sait qu'il disposait de « chaInes tres utiles7. utiles 7 • Donc, en 27-25, Mecene MCcène n'etait n'était pas candidat a à la «« PrCfecture Prefecture )J,», par goût gout;; Messalla fut un pis-aller. Dans la vacance qui s'étend de la retraite Messalla fut pis-aller. νacance s'etend de Corvinus Corvinus a à l'accession de Statilius, MCcène de Mecene a dû du faire de la police 8 ::les occulte8 les attributions attributions offιcielles officielles (puissance (puissance proconsulaire, CO-rbgence occulte co-regence D) reviennent de fait fait avec puissance tribunicienne tribunicienneD) de reνiennent durant toute cette
aà Octaνe Octave de de conνertir convertir ces lieutenances temporaires
1. VIGNEAUX, VIGNEAUX, P. 51. 51. Ι. ρ. 2. Ibid., Ibid.. ρ. p. 54. 54. 2. 3. ALBERTINI, ALBERTINI, L'Empire 3· LΈmΡire
Romain, indique la date de 27. 27. Vigneaux, qui voit dans le le grand discours de Mecene, MBcBne, avec une part de prophétie dans prophetίe ex ΒΧ eventu, evenIu, a« l'exposé l'expose des motίfs motifs de de l'ίnstitution l'institution ..D (Ρ. (p. 52), 52). indiquc indique la date de 25 25 av. ay. J.-C. des 4. Tacite, Tacite. Ann., Ann., VI, VI. ΙΙ. II. 4· S . D'apres D'après saint Jerδme. TérBme. Chron. Chron. A bv. 5. Abr. 6 . cf. Cf. supra, Supra, ρ. p. 25, zj. η. n. 4. 4.. 6. 7. cf. Cf. Ch. Ch. G. G.5TARR. STARR. Civilization and the Caesars.. D. 7. 7. Civilizalion Ι/ιο Caesars, ρ. . . - 773. ," 8. Ρ. P. GRENADE, GRENADE, cf.'infra, op. laud., laud., p. 8. cf. infra, ορ. ρ. 464, 464, admet qu'après qu'apres la démission demlssιon de Messalla «II les les responsabίlites responsabilités de la future future préfecture Messalla prefecture de la Ville reposaient reposalent sur conjugud de Mecene Mécbne et e t dΆgήΡΡa d'Agrippa D. le devouement dévouement conjugue le ... Nous sommes en 26 av. J.-C. guerre des des Cantabres, qui inspίre inspire ιι Horace des accents épiques pendant la gueπe eplques (Odes, (Odes, II. ΙΙ I I ;;ΠΙ. III, 8. 8. Μι!me Meme tonalite tonalité. de Π, II. 12). 12). Horace plaisantant Π, pIaisantant Mécbne, Mecene, cf. FRANKEL, FRANKEL, op. laud., laud.. ρ. p. 223. 223, joue du fait qu'ίl qu'il jouit d'un statut très ορ. jouit d'un tres ambigu, entre la uita uIla priuala et les les negotia negofia publica. priuata 9. 5ur Sur la caπίere carrière dΆgήΡΡa, d'Agrippa, presentee pr6senté.e dans l'ordre 9. ΙΌrdre chronologique, on οη pourra Ρο~πa l'article de de la Real-Encyctopadie. Real-Encyclopadie, M. Vipsanius Agrippa, 2. consulter l'article Μ. Vipsanius 2. Reihe. Reihe, 17.Halbband. Halbband, col. col. 1226-1275 1226-1275:: sur le rappel d'Agrippa 17. dΆgήΡΡa en 21, 21, col. 1253 1253 (l'auteur (I'auteur sans nuances que Mecene Mécène etait était suspect au point aa tort d'affirmer sans poίnt « de ne plus 5
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MECENE
Ρeήοde pCriode a A Agrippa. Agrippa. Mais ίΙ il ne faut pas, meme même apres après la conjuration de 1 . Plutarque, dans sa CompaMurena, exagerer Compα exagCrer la «(( disgrace» disgrâce » de Mecene MCcènel. rαison de Démosthène Dcmosthene et Ciccron, Ιυί le detenteur dCtenteur des secrets raison Cicéron, a fait de lui 2 d'État du regime rCgime2. Celui a à qui Auguste aurait, aurait, selon R. Syme, dedie dedi6 • Celui d'Etat 3 , possCdait, son autobiographie possedait, aux yeux du prince, les qualites autobiographie3, qualitCs de efficace. Fouche FouchC avant lucidite et de rapidité rapidiM qui rendent la puissance efficace. épiait et machinait dans l'ombre. C'est ainsi qu'en 31, 31, le la lettre, il epiait urbis44 avait dejoue dCjouC le complot de Lepidus : Hic speculαtus speculatus est custos urbis per ac dissimulαtionem dissimulationem praecipitis consilia iuuenis... iuuenis ... per summum summαm quietem αc prαecipitis consiliα mira celeritαs celeritas en cette circonstance, en meme même temps Velleius loue sa mirα qu'il celebre, custodiα urbis, à propos de cette custodia ~ r b i s des , qua1ites qualitCs qui, prises célèbre, a première, suggerent suggèrent le rapprochement avec la dans leur acception premiere, future prefecture prkfecture des vigiles. à ce genie gCnie de la police que songe songe future νigiles. C'est a Auguste, le cεευΓ Benejiciis, cœur gros de regrets, dans la confidence du De Benejciis, VI, 32. 32. Mecene Mécène n'aurait pas eu le ρουνοίΓ, pouvoir, ηί ni la vocation, de maintenir JJulie ulie dans la vertu. Mais il ίΙ eut eût ete été capable, par ses agents et sa sagacite, sagacité, de decouvrir dCcouvrir le complot politique qui se dissimulait sous sous les eχceηtή excentricitCs libertines et sous les reunions réunions galantes du Forum. Cet aveu de cites confiance attCnue toutes les conclusions conclusions qu'on a νοulυ voulu confiance posthume attenue tirer des mesures interimaires intbrimaires de 21-20. 21-20. Α A cette epoque, Cpoque, Auguste avait à ce point besoin des avis de Mecene MCcène qu'il dut le consulter sur le remaa ήage de Julie; nage Julie ; le confident repondit qu'apres qu'après le rappel d'Orient d'Agrippa, fallait, soit en faire son gendre, soit le supprimer'. supprimerj. A vrai dΆgrίΡΡa, il fallait, Α νrai dire, le propos illustre tout autant la cynique liberte libertC de langage du dire, il reste pour ministre Privé de potentia, ιninistre que l'attachement du prince. Prive potentiα, ίΙ auctoritas. C'est ce qui permettra de conclure sur ce point Auguste une αuctoritαs. poίnt MCcène a refusé, fois pour toutes, de prendre que Mecene refuse, et sans doute une fois active et νisible visible dans le nouνeau nouveau regime régime qui s'instaure en 28, une place actiνe il avait A la distribution Brindess. Mais comme ίΙ aνait refusé refuse de participer a dίstήbutίοη de Βήηdes·.
ligne de compte pour des taches tâches polίtiques politiques de quelque ίmportance importance ,,) r) entrer en lίgne été en 21 21 praefectus urbi, col. col. 1254 1254 --- sur les titres d'Agrippa? dΆgrίΡΡa, qui n'a pas ete praefectus urbi, prorogé de cinq ans en eu 18 18 av. JJ.-C. l'attribution sur I'imperium I'imperiu", extraordinaire proroge .-C. et I'attribution tribunicienne, col. col. 1258. 1258. de la puissance tήbunicienne, I. Tendance de R. SYME, SYME.op. Eaud.. ρ. p. 409. Contra. Contra. R. R. AVALLONE, AVALLONE, Mecenate, ι. ορ. laud., p. 23, proposee proposée par R. R. Syme pour le debut début du declin déclin polίtique, politique. ρ. 77. La date de 23, parait contestable. paraît 2 . Comp. Comp. Denz. cum Cic., III, 2. πι, I ι.. 3. R. SYME, SYME,The Roman Reuolz+tion, d'Auguste, RevoI"tion, p. ρ. 332. Sur ces mémoires memoires dΆuguste, distincts des Res Gestαe, Gestue, cf. cf. SCHANZ-HoSIUS, SCHANZ-Hosrus, Rom. II, νπι, VIII, 2, 2, ρ. p. ΙΙ, II, no I. distincts ROm. Lit., π, π Ο 1. 4. Formule des Élbggies, minus Vrbis Vrbis _ΥαΙ erat custos _ι el Cαesaris Caesams 4. Eligies, 1, ι, 27 :: Nunz min"s cwtodia a d'abord été appliqu6e à Auguste, -- par Horace, Horace. opses ? La notion de custodia applίquee a Odes. Ι, 1. 12, 49. P. GRENADE, op. la"d., laud., ρ. p. 465. a montré passé Odes, Ρ. GRENADE, ορ. montre qu'elle sort du passe il en a suivi la trace dans les documents epigraphiques épigraphiques du deuxieme deuxième romain et iI ( C I L == IILS, L S , Dessau, 1956, 1956, ι, 1, 140, 140. 1. IO). décennat dΆuguste d'Auguste (CIL decennat ι, 10). un progres progrès par rapport a "igil uigil Vrbis Vrbis (ΕΙ., (El.. Ι, 1, 14). 14). Le terme marque ηπ 5 . Dion Cassius, Cassius. LIV, LIV,6, 6. 5. 5. 6. Les praemia 6voqués par Seneque Sénèque (Tacite, (Tacite, Ann., XIV, 53, 53, 4) 4) designent désignent 6. praemia evoques richesses de Mecene. Mécène. les honneurs dd'Agrippa 'Agrippa et les richesses
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ACTION ΕΤ PENSEE POLITIQUE
il n'a n'a pas pour autant renonce aux prCoccupations preoccupations constitutionnelles et aux soucis policiers evoques ΙΌde III, ΠΙ, 29. Mecene Cvoqués par Horace dans l'ode MCcène ne pouvait accepter l'astreinte du pouvoir ;; ce qui interessait cet amateur genial variete et l'aventure. gCnial de politique, c'etait clCtait la variCtC C'est pourquoi il ίΙ représente represente dans les annees revolutionannCes d'illegalite d'illCgalit6 rCvolutionnaire une sorte de potentiel d'intervention toujours disponible. disponible. 11 Il combine harmonieusement la vie militaire rnilitaire et les operations police. opCrations de police. Appien donne 30à entendre qu'en 36, il revint 30à l'armee prerniere I'armCe apres après sa première 1 . De meme, mission 30à Rome Rome1. même, il quitte d'urgence Actium, en 31, rnission 3Ι, pour rCprimer le complot de Lepidus. 11 Il a participe 30à la bataille decisive, decisive, reprimer même s'il n'y compCtences straMgiques strategiques parmeme η'Υ a pas fait preuve de competences ticul.ieres Elegies ait grossi son rôle. rQle. ticulières22 :: il se peut que le laudateur des Élégies Ni Cassius, ni Velleius Paterculus surtout, n'impliquent Νί Appien, ni ηί Dion Cassius, n'impliquent 3, Mécène ait ete CtC 30à Rome pendant I'engagement. l'engagement. Apres Après Pasquali Pasquali3, que Mecene 4 5 6 Bicke14, Reckford5 et en accord avec Avallonee, Bicke1 , Reckford Avallone , nous avons tout lieu de croire que le ministre a fait 30à Rome un retour-éclair, -- comme υη retour-eclair, Auguste fit un υη voyage-eclair mutίηeήe voyage-Cclair 30à Brindes pour calmer une mutinerie E. Frankel tente en vain de récuser au lendemain de la victoire7. victoire 7 • Ε. recuser le thmoipage historique des "« deux epodes Cpodes dΆctium d'Actium »8, na, qui resistent résistent temoignage mienx mieux 30à l'examen critiqne critique qne que les dithyrambes conventionnels des Cercle de Mécène deux Élégies. Elegies. On Οη a souvent notC note que les poètes poetes du Cercle Mecene associent constamment leur patron iιà la gloire d'Auguste. Properce (11, ι,, 25-26 et suiv.), ΙΠ,9, met l'accent(II, I suiv.), avant la semonce semonce indirecte de III,9, l'accent. III, 9 invite ironiqnement ironiquement sur cette solidarite militaire. Si Ι'l'élégie elegie ΠΙ, Mecene, lε Te duce duce..., iι emboucher le premier la trompette epique, MCcène, dans le ..., à Cpique, au contraire, contraire, elle oppose à l'héroisme iι l'Mroisme elle ne conteste pas ces titres :: an Ctrusques (eques Etrusco du rejeton des rois etrusques EtrusCQ de sanguine sangztine regum) son accès de paresse et sa crise d'apolitisme. Properce pense, très acces tres positivement, que le Mmoin témoin de tant de batailles, de Philippes 30à Actinm, Actium, est tout designe désigné comme comme chantre. 11 Il yΥ a 130 là υπ un article essentiel du mos maiorum en litterature littCrature :: l'acteur l'acteur est le meilleur auteur. auteur. Horace, qui parle seriensement ΙΌde II, Π, Ι2, sérieusement et sans aigrenr aigreur dans l'ode rz, eclaire Cclaire le Te duce... dzlce...,, Rom., II. ΙΙ, 112 ΙΙ2 ((<<δθις). Hist. Rom., a39~~). l'aspect le plus conventionnel des Élhgies sq. C'est I'aspect Elιlgies ci α Mhdne, Mιlcene, vers 39 sq. I 10-116, surtout surtout p. 113-116 (Strategemata Ε. BICKEL. BICKEL, op. ορ. Laud., lαud., p. ρ. 110-116, ρ. 113-116 (Strαlegemαtα Maecenatis Ivlαecenatis d'une confiance confiance exageree exagérée βυτ sur ce point. pugna Actiaca), fait preuve in pugnα preuve d'une pojnt. 3. Orazio 39. 3. Orαzio lirico, p. ρ. 39· 4. Op. 4. ορ. Laud., lαud., p. ρ. 111-112. ΙΙI-1Ι2. 5 . Art. cit., cil.. D. 196. n. 7. 5. ρ. 196, η. 3. 5. ~Mecenαte, e c e n a t e p. : 16-'7. ;6:r7.6. ρ. 7 . Dion Cassius, Cassius. LI. A. 2 5 . Id. Suétone. A u e . . XVII. 5 7. LI, 4, 2,. 5. Id. Suetone, Aug., χνιι, 5· 8 . Horace, ;I-72: 0; adhérera sans difficulte di5cuité. a l'interprétation 8. Ηογαcε, p. ρ. 71-72. Οη adherera J'interpretation de M. PALADINI, A sulla battaglia coll. Latomus, Latomus. Μ. L. L. PALADINI, Α proposito proposito della dellα tradizione trαdizione sullα battαglia di Azio, coll. νοl. χχχν, BruxeJles, 1958, ρ. 13-14 ρ. 13-14, vol. XXXV, Bruxelles, 1958, p. 13-14 ;: I'auteur I'auteur souligne, souligne, p. 13-14. la valeur documentaire I'ιlpode IX, ΙΧ, ecrite bata;lle navale navaJe ;; il ίΙ considere ρτέ documentaire de l'dpode écrite apres après la bataille considère la présence d'Horace ii Actium, en compagnie compagnie de Mécène, comme un Bvident sence dΉοrace a Actium, εη Mecene, conιme υπ fait evident (οη s'etonnera n'evoque m&me nιeme pas les Élkggies Elιlgies α (on s'6tonnera que cet article article n'évoque à Mιlcene). Mdcéne). ι. r. 2. 2.
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dCcèle seulement le grief d'avoir d'avoir trahi une vocation dans lequel on οη decele 1 . L'invite dΉοrace : tuque pedestribus et de chercher des suppIeants supp16ants1. d'Horace : Pedeslribus / Caesaris, /Ι Afaecenas, meliusque ducta per dices historiis proelia Caesaris, Maecenas, meliusque per uias [/ regum colla regum ,οΙΙα minacium prend tout son sens, non ηοη d'une rCcusation recusation hypocrite, mais, comme l'a montrC montre nagpère nagp.ere K. Κ. Eckert, d'une foi ίοί quasi religίeuse dans le clarus Maecenasa. Maecenas 2 • MCcène Mecene a certes reculé recule devant les religieuse emblemes ίΙ a satisfait emblèmes et les servitudes de l'imperium militaire, mais il loyalement a à la militia. militia. Croira-t-on qu'il aurait rapporte rapporté l'anecdote d'octave à Philippes Philippes33 si sa conduite n'avait n'avait dΌctave tapi dans un υη marCcage marecage a ete 6th irreprochable irrkprochable ?? Croira-t-on surtout qu'il aurait ecoute CcoutC avec autant de dilection l'eloge à la tete tête de l'éloge des condottieri etrusques Btrusques ses ancetres, ancêtres, a leurs puissants bataillons, olim qui magnis legionibus legionibus imperitarenf:l, imperitarent4, déceler une comparaison desobligeante ? Les imagines s'il avait cru y Υ deceler litteraires, litthraires, comme les imagines de cire, sont a à Rome une incitation a à 5 , et, la uirtus uirtus5, et, quoi qu'on ait dit et ecrit, Ccrit, Mecene Mécène etait Ctait assez romanise romanisé pour considCrer que la gloire etait Ctait l'optima hereditase. ρουτ considerer ΙΌΡtima hereditas". Mais cet hCritage Mritage mystérieux mysterieux et atavique des Lucumons de Toscane, DumCzil'), se combine, dans le les « fauves »a du champ de bataille (G. Dumezil'), creuset d'un riche temperament, tempérament, avec une tradition de prudence cauteleuse qui caracterise caractCrise l'ordre equestre. équestre. Nous l'avons analysee analysCe ailleurs. L'ideal fin de la Republique, Cquestre a à la fin RCpublique, c'est la tranquillite tranquillitb L'idCal de l'ordre equestre 3 . Les chevaliers publique et priv6e fructueuses affaires affairesa. privee qui permet les fructueuses multiplient leurs efforts en faveur de la negociation. ndgociation. Leurs efforts rejoignent ceux des epicuriens Cpicuriens politiques, et MCcène Mecene se trouve ainsi place a ίΙ a tente à une sorte de confluent. Plus que par les armes, il tent6 placé à laquelle aspire d'assurer par la diplomatie et le compromis la Pax Ραχ a toute une generation. gBnCration. ΝυΙ Nul doute qu'il qu'il n'ait inflechi inflkchi dans le sens de la modCration le triumvir intransigeant, intransigeant, son maitre, maître, par ideal idCa1 et par moderation tempkrament. Quand on civiles de 44 a à 31, 31. temperament. οη suit l'histoire des guerres ciνiles οη y Υ disceme on discerne une serie sCrie de rebondissements tragiques separes séparCs par des traite de Misène, Misene, pauses. Ces pauses s'appellent le pacte de Brindes, le trait6 respectivement en 40 et 39, 39, le laborieux compromis de Tarente, au joue dans toutes les tractations un υη rôle rόΙe d'arranprintemps 37. 37. Mecene Mécène a jouC d'arranI Cf. plus bas chapitre chapitre III. ι.. Cf. πι. 2. avec quelque quelque vraisemblance vraisemblance au 1ieu lieu de οαγε cave par K1. 2. Leçon Leyon retenue avec κι ECKERT, ECKERT, O et praesidium Ο εΙ prαesidium et εΙ dulce decus meum (Horazens Freundschaft mit n,it Maecenas ΙνΙaecenαs Seite seinεr seiner Relifiositdt), Studien, LXXII, 1959, 1959, p. als eine 5eite Religiositiίt), Wiener Studien, ρ. 70 et
LXXII,
n n.. rg. Ι9. 3. Pline l'Ancien, NH.VII, 43, 167. 167. 3· ΙΆηcίen, ΝΗ, νπ, 43, a. 5atires, Satires. ι, 1. 6, 6.A4.. cf. Cf. Odes, Odes.. 1. III.. 20. I. 4· Ι, ι,. 1I et πι, 29, 1. . , I. ~allust'e,j&:, 5· Salluste, ]ug., IV. 5-6. 5-6. 6. ι, 33, partage par Mécène, Meceηe, cf. Horace, 6. Cet ideal idéal du De Officiis, Oficiis, 1, 33, 121, 121, semble partagé cf. Horace, Epist., 1, 36 sq. sq. ;: Laudis amore tumes turnes = aliusion 5. Epist., 1, ι, 1,36 allusioη de l'ode Ι'οαε 1, ι, 20. 20, 5. - 7. 7. G. G . DUMtZIL, D Ü M É ~ ~ Properliana, L, Latomus. 1951,II, Granifeur et ProperIiana, Latomus, X Χ,, 1951, Π, Grandeur εΙ dkcadence dιlcadence des Etrusques 293 sq. sq. Etrusquεs chez οΙιεΖ les podks po~tes augustkens, augustιlens, p. ρ. 293 Cf. LΌΙiun, L'Otiunz ... ...,, p. sq. 8. cf. ρ. 286 286 sq.
5.
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geur. Present aBrindes, en 401, Mfcene a vu Ia meme annfe triompher Ia combinaison matrimoniale qu'il avait fchafaudfe des 4Ι pour neutraliser Sextus Pompfe : Ie mariage dΌctave avec Scribonia', sceur de Scribonius Libo, beau-pere de Sextus. Mfcene a certainement compris quΌctave espfrait seulement un rfpit du cotf de Sextus Pompfe et voulait fviter une collusion de ses deux adversaires, mais ίl a sans doute cru a Ia nfcessite d'un comprornis entre Ie maitre de ΙΌrίent et Ie maitre de ΙΌccίdent3 • Il assiste iι I'fchec de Ia conffrence prfvue aBrindes au printemps 38 : par suite d'un maIentendu, Antoine repart pour ΙΌrίeηt, et c'est Mfcene qui va renouer Ie dialogue jusqu'en Grece 4 • Il nfgocie Ie principe d'une aide a Octave dans Ies hostilitfs qu'il avait imprudemment reprises contre Pompfe, et en tout cas, il « manceuvre » assez bien Antoine puisqu'il obtient de Iui, en 38, des renforts maritimes contre des promesses de Ievfes en Italie; il rfussit I'annfe suivante a Tarente, - malgrf Ies prfrnices peu engageantes de Ia rencontre -, a Iui faire admettre que son intervention contre Pompfe ftait inutile5 : meme si l' οη accorde un roIe dfterminant a Ia mfdiation dΌctavie6 , c'est un succes assez remarquabIe. La victoire de Nauloque se profiIe a I'horiwn, et avec elle, I'flimίnation de Lfpide 7 • Et pourtant οη sera bien ftonne de lire chez Horace, dans Ia Ι. 5ur les activites diplomatiques de Mecene en general. voir Κ. J. RECKFORD, Horαce and Maecenas, Trans. and Proc. Am. Phil. Ass., XC, 1959, ρ. 195196. Cet article a parfois tendance a supposer deductivement la preseiιce de Mecene a certaines tractations (cf. η. 2, ρ. 195). Voir aussi J. BUCHAN, AugusIus, London, 1937, ρ. 90 sq. 2. Appien, ν, 6, 53 (cf. BUCHAN, ρ. 86). Dion Cassius, XLVIII, 16, 3, ne mentionne pas Mecene. Οη sait qu'Octave, faute de fiotte, etait desarme devant 5extus Pompee (Appien, BC, ν, 6, 53). Le mariage dΆuguste avec 5cribonia, son alnee, fait partie des preliιninaires de la paix de Misene (R. HOLMES, The Ayc1IitecI ΟΙ ΙΙιε RonIan Empire, Oxford, 1928, Ι, ρ, 1'07) - que J. Carcopino appelte la paix de Pouzzoles (La paix de Misene εΙ lα peinture de Bellori, Rev. Arch., ΧΧΠΙ, 1914, ρ. 253 sq.). 5ur la question, voir aussi Ca11Ibridge Ancienl Hisiory, Χ, ρ. 43-46. 3. 11 Υ a υη parti " pacifiste D qui- de plus pese sur les deux rivaux, cf. le rδΙe de mέdiateur de L. Cocceius, Appien, BC, ν, 7, 7 sq. Les soldats ont exerce aussi leur pression, cf. Appien, ν, 7, 64. Meme episode dans ν, 6, 59 (Α l'epoque de la paix de Brindes). 4. La conference manquee de 38 a ete relatee par Appien, ν, 9, 79. Antoine est reparti pour ΙΌrίeηt en ίnvoquant le probleme parthe (Dion Cassius, XLνπι, 46, 2-3)· Le rδΙe de Mecene, qui rattrape la negociation (BUCHAN, ρ. 96 ; R. HOLMES, Ι, ρ. ΙΙ 1 ; RECKFORD, l0c. cil., etc.), est atteste par Appien, ν, 1'0, 92 et 93. 5. Κ. J. RECKFORD, ρ. 196. 5ur ['entrevue de Tarente, cf. Appien, BC, ν, 10, 93 : Antoine νient " assister .. Octave avec 300 naνires. Mecene et Agrippa rencontrent (Plutarque, Anl., χχχν, 2) Octaνie envoyee en eclaireur, qui se presente comme une victίnIe du dechirement politique. Dans Appien, BC, ν, 10, 93, Octaνie tente d'apaiser le ressentirnent dΌctaνe qui se plaίnt de l'abandon dΆηtοίne dans la guerre de 5icile : el1e invoque la mission reussie de Mecene et donne des demarcbes de Caltias en Afrique une interpretation matrimoniale. 6. cf. 5VME, The Roman Revolution, ρ. 225. 7. Appien, ν, 10, 95.
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Ι, 5, satire 1, 5 , la relation du voyage de Tarente, qui ressemble plus aà une partie de campagne qu'a qu'à une austere austère mission diplomatique. DesinvolDCsinvolture rCelle reelle ou jouCe jouee ?? Nonchalance hypocrite d'un parfait comedien, comCdien, mClange etonnant Ctonnant de serieux et de frivolite? frivolitC? On plutôt pour ou melange Οη opterait Ρlutδt cette interprktation, interprέtation,qιii qui correspond aà une donnee donnCe de caractere. caractère. Mecene BfCcène contrari6 et differe, diffCr6, plutôt comédien de la nonest un υη paresseux contrarie ΡΙutδt qu'un comedien ηοη chalance. CompIaisant dΌtium, i1 faiblesse native, le besoin d'otium, il excelle excelle Complaisant aà sa faiblesse aà donner a à son action le masque de la paresse desinvo1te. désinvolte. Son cortege cortège carnavalesque fietri ηοη plus, comme le croyait flétri par Seneque SCnèque n'est n'est pas non N. scène : i1 il s'explique par la même Ν. de Witt1, \~Tittl, une mise en scene meme instinctive qui, dans l'action politique, sent l'astreinte horreur de ce qui, l'astreinte et la reprérepresentation. Mecene peut pratiquer toutes les vertus de l'action, i1 sentation. MCcène il en dkcorum. rejette violemment le decorum. Mecene MCcène l'effemine, llefféminC, le decadent, dCcadent, a donc ete 6th un homme d'action Cnergique, et l'on même pas prendre trop au serieux sérieux l'σΡΡοsί l'opposienergique, Ι'ση ne doit meme systCmatique έtablie Ctablie par les modernes entre Agrippa le soldat tion systematique et MCcène Mecene le « politique »2. Οη trouvera qu'elle vient de Tacite, ))2. On Tacite, qui l'attribue pluribus l'attribue a à Seneque: SCnèque : ... ... alter bellorum socius, alter Romae pluribus iactatus... Tout en rendant hommage a à son activite activité debordCborlaboribus iactatus... SCnèque de Tacite ne précise guère les « taches tâches » de MCcène, dante, le Seneque precise guere Mecene, caractère i1legal illCgal de ses pouvoirs. -- ce qui prouve le caractere infCOr le « ministre » s'est complu dans une position honorifique ίηfέ reιyu de praemia praemia politiques ;; l'allusion aux praemia, rieure :: i1 il n'a pas reçu dans les Annales, A1lnales, XIV, 53, 53, reste vague a à cause de la diversite divers& de carrières s'Cclaire par les Annales, rieres qui oppose Agrippa et MCcène. Mecene. Elle s'eclaire III, MCcène a fait ecole école en montrant au nouveau ΠΙ, 30, où ου l'on Ι'ση voit que Mecene Sallustius Crispus, Crispus, la voie d'un pouvoir de fait favori, le chevalier Sa1lustius favori, dignitate. Cette nouvelle «ii eminence Cminence sans autorit6 autoritέ lCgale, lέgale, la potentia sine dignitate. grise » a exerce jnfiuence superjeure esercC une influence supCrieure a à celle des dignitajres. dignitaires. Le parallèle avec Mecene MCcène indique que ce dernier a choisi l'σbscurίte, l'obscurit6, paraUele ... minus honocomme le soulignent Properce et Velleius Paterculus : ... ratus, -- quippe uixit angusti claui plene -, nec minora conseplene contentus -, ratus, 3 • La correspondance frappante des qui potuzt, potuit, sed non ttαm a m concupiuit concupiuit3. frappante moral aà l'autre pourrait faire faire supposer qu'il yΥ a termes d'un portrait mora1 de la part de Tacite, sinon imitation, tout au moins utilisation d'un canevas-type; canevas-type ; celui du portrait de chef a à l'epoque 1'Cpoque du Haut-Empire, l'idCe d'une emancipaCmancipaqui repose sur le partage otium-negotium, sur l'idee tion de l'otium ΙΌtium mCrit6, meήte, et sur l'opposition l'σΡΡοsίtίοη entre la nonchalance visible 4 • Ce dernier trait caracteήse l'Cnergie latente latente4. caractbrise bien la naissance d'une et l'energie ))
>)
I. N. ~ i t .ρ. p. , 71, 71, voit dans I'excentricite l'excentricité exterieure,de extérieure.de Mecene Mécene 1. Ν. W \V.. DE WITT, WlTT, avt. αγΙ. ciI., un «a camouflage ..2, destine precepte d'Epicure dΈΡίcure ! Ι destiné a à luί lui eviter éviter I'envie, l'envie, -- selon un précepte 2 Cambridge Ancient History, t. t. X 592. 2.. Ca'nbridge Χ,, p. ρ. 592. 3. Hisl. II, 88. 88. 3. HisI. Rom., Rom., Π, Cf. II. 98, 3 (L. (L.Pison) Pison) ;; II, 105,22 (Sentius (Sentius Saturninus) Saturninus) et surtout Π, II. 127 127 Π, 98, Π, 105, 4. cf.
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cίvilίsatίοn civilisation
nouvelle :: celle commisI , mais ceile des princes et des grands commis', au-deliι οη discerne disceme certainement de la au-delà du theme thème banal d'apologie, on part de liι encore, a llance de Sallustius le desir désir d'irniter d'imiter Mecene, Mécène, qui, là a n d une mode. privee des puismode. Celle Ceile du ρουνοίτ pouvoir occulte qui emancipe émancipe la vie privée sants, elegαntiα. Sallustius était etait un υη rafrkconcilie la dignitαs dignitas et l'l'elegantia. sants, qui reconcilie fine, finé, comme comme Mecene, Mécène, et ίΙ il n'avait n'avait sans doute pas assez de cynisme ρουτ preferait les ignorer. D'autant D'autant pour parodier les les rites politiques :: il préférait que ΙΌrdre que se se precise prCcise une Ροιitίque politique admίnίstratίve administrative qui va convertir l'ordre 2 • Sallustius, d'apres equestre équestre en υη un corps de fonctionnaires fonctionnaires2. Sailustius, d'après Tacite, cel1e du favori et est encore encore dans dans une position intermediaire intermédiaire entre celle celle precaire, difficile àiι jauger jauger celle du commis, commis, ροsίtίοn position ηοη non officielle et précaire, en tout cas ;; le texte de Tacite indique indirectement que Mécène Mecene n'a n'a jamais ete imperia13 :: ... ... incolumi MaeceMαece été totalement elimine éliminé du conseil impérials nαte secretα imperatorum imperαtorum inniterentur. praecipuus, cui secreta nate proximus, mox prαecipuus, Οη eΧΡΙίcatίοns proposées, proposees, On sera plus sceptique en revanche sur les explications métaphysiques » υαΙο (fato potentiαe potentiae raro « metaΡhΥsίques ΥαΥΟ sempiternae) sempiternαe) ou ου « « psycholodesίrer D, », non ηοη giques (an sαtiαs satias cαpit capit ...) ::Mecene MCcène n'avait «« plus rien iι dhsirer giques »s (αn par degoίlt, dégoût, mais par indifference indifférence naturelle aux honneurs. Ce Mecene a eu des Ce non-conformisme non-conformisme cοnstίtuaίt constituait une gageure :: MCckne difficultCs a.à gouvemer gouverner sans poteslas. potestas. Outre les craintes d'Auguste difficultes signalées plus haut, haut, οη on decouvre découvre en 30, d'après Vie d'Antoine signalees d'apres la Vie dΆntQine de Plutarque (LXXIII, requierent la (LXXIII, 3), 3), des embarras politiques qui requièrent présence du prince. Tacite, Ann., VI, presence νι, 17, Ι7, corroborant Dion Cassius, LI, 3, 3, S, 5,montre qu'Auguste qu'Auguste a reflechi rCfléchi au déséquilibre LI, desequilibre entre la dignitas dignitαs potentia, et adopte adoptC le critere critère du consulat pour le premier et la potentiα, prernier préfetd. prefet 4 • Mecene Prefecture, les exigences eΧίgeηces poliMCcène a dίl dû refuser, plus encore que la Préfecture, tiques formulees, formulées, et Properce, πι, III, 9g (en 23-22) pourrait indiquer qu'il qu'il 5 • Mais, réitéré son refus refus5. Mais, meme même sans désirer desirer un titre adminisadmίnίs a souvent reitere tratif nouveau independant indépendant du cursus, cursus, Mécène tratίf Mecene ne ήe pouvait que ressentir ressentir profondCrnent cette inferiorite infCriorité de l'ordre profondement ΙΌrdre équestre. equestre. 11 Il a sans doute, ces demίeres dernières annees années d'illegalite d'illégalité qui précèdent durant ces precedent la remise remίse en de 28, 28, con((u conçu le projet qu'il expose dans des entretiens privés, ordre de prives, sinon dans dans le cadre d'une bel1e belle controverse constitutionnelle, de transsinon l'ordre equestre équestre en ΡeΡίnίere pépinière d'administrateurs d'adlllinistrateurs (discoursformer ΙΌrdre ))
(portrait de de Sejan). SQjan).cf. Cf. notre notre artίcΙε!, article, LΌιium L'Otium chez (portrait clΙΟΖ Valére-Maxime Vαlere-Mαxime et οΙ Velleius ou Ια la rιIαcIion rkaction morαle morale αu au dιIbuI dkbuf du pvincipaf, ou principαt, REL, XLIII. XLIII, 1966, 11-315. ρ. 3 ΙΙ -3 1 5· 1ι.. νοίτ Voir dans dans la these thèse de Ρ. P. Grenade I'etude l'étude des adiutores αdiuIores impevii, in,perii, p. ρ. 444 sq. 2. Cf. Cf. L. L. ΗΟΜΟ. HOMO. Auguste el Ια la crιIαtion crkalion des grands 2. Α uguste οΙ grαnds services municipaux municipαux d α Rome, MQlangesGIotz, Glotz, Ι, 1, 439-45Ι 439-451 ;;R. R. SVME. S Y A ~ Eορ. op. . Iaud., Melanges lαud., p. ρ. 355 sq. 3. Οη On sait qu'Auguste qu'Auguste aa institue institué des des consilia 3. consiliα semenstria semensIriα (Suétone, (Suetone, Aug., Α ug., XXXV ; Dion Dion Cassius, Cassius, LIII, LIII, 21,3). 21, 3). χχχν; 4 . ... sumpsit e consulαribus wnsularibus qui CΟΟΥCΟΥΟΙ coercevef seruitia 4.... seruitiα... ... 5. Les Les vers vers 21 2 1 et suivants. suivants. a.A I'irreel l'irréel du prQsent, 5. present, semblent indiquer qu'en 23-22 (sur (sur la datation, datation, cf. cf. plus bas) bas),, Auguste a 23-22 a tenté tente de rappeler MQcène Mecene au service actif ]). n. αo serνice Paterculus, PαIerculus,
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programme, 6). Le problème prob1eme de la 1a formaprogramme, Dion Casslus, Cassius, LII, LII, 20-2Ι 20-21 ;;25, 25,6). tion des preoccupait MCcène Mecene (LII, 26, des nouveaux cadres administratifs prCoccupait 1-5), 11. 1a seruitus onerosal onerosa1 :: il a I-5), d'autant p1us plus qu'il vou1ait voulait se derober dCrober à la seruitzls ί1 a Ct ete ete, CtC entendu par Auguste, d'apres d'après Suetone, SuCtone, comme il C entendu ρουτ propose de crCer creer un cursus pour 1a la prefecture prCfecture de 1a la Ville. Ville. Si Mecene MCcène a proposé purement administratif, 1'apoadministratif, c'est parce qu'il a subi 1'empreinte l'empreinte de l'apolitisme equestre. n'exp1ique qu'imparfaiCquestre. Mais son origine equestre Cquestre n'explique etait assez lucide 1ucide pour tement 1e le recu1 recul devant 1e le ρουνοΙτ. pouvoir. Οη On dira qu'il Ctait prematuree, et que ses dCmêlCs demeles avec juger sa reforme rCforme utopique et prCmaturCe, ηε voulait vou1ait pas conti1'aristocratie instruit 2 • 11 l'aristocratie traditionnelle 1'avaient l'avaient instruitB. Il ne gageure, ηί passer sous 1e joug du czlrsus cursus honorum. honorum. Il 11 choisissait, nuer 1a la ni le υη otium C1tm dignitate sans experience 1a aA quarante ans environ, quarante ans environ, un cztm expérience de la dignitas: 1Όtium peregrinum in Urbe que 1ui envie Seneque. υη ministre dignitas :l'otium Urbe lui SCnèque. Un singu1ier pour que, disparaissait, un conseiller conseiller restait. Le cas est assez singulier οη se pose le 1e problème prob1eme depassant dépassant 1es les scMmas schCmas commodes de Tacite, on du point de de vue de 1'histoire l'histoire d'une ame. âme. Une premiere Mecene reprCsente represente une sorte première hypotMse hypothèse c'est que Rlécène 1ε goût gout et d'e1ement etudiant le d'C1Cment allogene allogène inassimi1a:ble. inassimilable. Tenney Frank, Ctudiant 1e jugement jusqu'à jusqu'a decouvrir le sty1e style de de 1'ecrivain, l'Ccrivain, a generalise gCnéralis6 son jugement l'homme un "i( temperament tempkrament fondamentalement antiromain )P. »3. chez 1'homme Il etait Ctait incapab1e incapable de se plier a à 1a la discipline romaine du costume, Π P01JVOir et de la 1a grandeur : d'adopter meme livrCe du pouvoir même pour un temps 1a la livree toge. Toute sa vie, ίΙil resta "« boMme bohème ». S'il Ctait la toge. etait capable capab1e d'Cnergie d'energie de vigilance, vigilance, comme 1'ont l'ont sou1igne soulignC Gardthausen et Avalione4, et de Avallone4 , s'il s'i1 possedait uirile 5, son tempétempepossCdait une etoffe Ctoffe de chef, chef, un ingenium ingenizlm grande et airiles, Ctait eη en conflit avec 1es les dons de son esprit. On Οη le voit dans sa rament etait poCsie personnelle, personnelle, οη on 1e le voit dans sa vie individuelle. Il poesie 11 était etait peu dCsireux de de gerere personam ciuitatis, d'accepter d'accepter dans le 1ε pouvoir ρουνοίτ ce desireux de grandeur visib1e visible qui en irnpose impose aux foules. fou1es. Auguste a certes halo de l'accent, dans dans 1a la 1ettre lettre rapportee rapportde par Macrobe, sur les 1es aspects alloal1omis 1'accent, gènes de de cette personnalite personnalit6 excentrique ;: « ivoire d'Étrurie, genes d'Etrurie, silphium d'Arezzo ... emeraude Cmeraude des Ci1ηii. Cilnii... d'Arezzo... .. bCryl bery1 de Porsenna »6, »6, mais il raillait rail1ait Ctmsque que l'enracinement toscan. plutôt, semble-t-il, semble-t-il, l'affectation l'affectation etrusque plutόt, Les traits de de luxuria qu'on note en,1ui en lui dHInissent dCfinissent une υηε dpoque, epoque, non ηοη un υη Les peuple. Μ. Af. Heurgon a raison d'ecrlre d'Ccrire que Mécène peup1e. Mecene est un υη pur produit produit l'aristocratie etrusque Ctrusque au moment où de « 1'aristocratie 0\1 disparaissant en εη tant que de I. Ροηι Pour cette expression, cf. Suetone. Suétone, Tib Tzb.. Ι. .• XXIT', ΧΧΙΥ. 3. 2. Ch. Ch. G. G. STARR, STARR, op. lαud., laud., ρ. p. 70 70 {Difficulties (Diflculties with 2. ορ. witk the tke Aristocvacy). Aristocrαcy}. 3. Τ. T . FRANK, Vergil, Vergil. αa biogrαPky. biography, Oxford. Oxford, 1922, 3. J922. p. ρ. 144. J44. 4. Υ. V. GARDTHAUSEN. GARDTHAUSEN, op. lαud., laud., ρ. p. 766 766 ;; R. AVALLONB, 4. ορ. AVALLONE, Profilo Proftlo umano umαno..., .... p. ρ.
FRANK.
3 5. et 5. SBnèque, Epist., Epist., XCII. XCII, 35. Il I l faut donner à 5. Seneque. a ingenium le Ie sens que lui Ιηί prête pr(jte 5. la psychoIogie psychologie de de Seneque Sénèque (et (et des stοϊcίens) stoïciens) : 11« donnees de naissance nD - qui se Ia réalisent pIus plus Οη ou moins en caractere. caractère. realisent 6. Macrobe. Macrobe, Sαturn., Saturn., ΙΙ. II, 4. J2. 12. 6.
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telle, elle se fondait dans la nouvelle cΙassediήgeaηte italienne »1. Reste la tradition equestre d'independance politique, qui se revele etroitement liee au desir d'enrichissement, selon Ch. G. Stan 2 • Pourtant la richesse de Mecene ne proνient pas des activites equestres traditionnelles, mais des guenes ciνiles3 • Il avait accepte entre autres des biens confisques de Favonius4 • Le temoignage de Seneque ne saurait etre dicte par la malveillance systematique : le developpement sur les richesses « morales », dans le De Vitα Beαtα 5 , interνient apres l'acceptation des depouilles de Βήtannicus, mais il η'Υ a pas liι de restήctίοn de conscience, car le De Beneficiis, vers la meme epoque, fournissait au philosophe une excuse absolutoire, le loyalisme 6 • Aussi bien le Seneque de Tacite, pas plus que le philosophe lui-meme, ne censurent-ils pas ΙΌήgine de la richesse de Mecene. Le tenain des Esquilies avait ete acquis pendant les guenes ciνiles selon Gardthausen'. Α cote des Horti, Mecene possedait des domaines en Egypte, attestes par les decouvertes papyrologiques, et ΙΌη presume qu'ils etaient geres par des regisseurs affranchis 6 • Ces domaines lui sont echus apres la campagne dΆΙeχandήe et ΙΌη a naguere emis l'hypothese selon laquelle le ministre aurait fait un voyage en Egypte avec Virgile, entre septembre 29 et janνier-fevrier 289. 115 auraient vu la crue et l'etiage du ΝίΙ deux annees consecutives, Virgile en aurait rapporte pour les Georgiques inachevees des tableaux egyptiens pris sur le νif, et Mecene, en voyage d'affaires, l'intention de favoriser les investissements romains en Egypte. L'argurnent selon lequel la paresse politique de Mecene s'expliquerait par les valeurs politiques et economiques de ΙΌrdre equestre, que Μ. Heurgonadmet partiellement, appelle quelques reserves. Sur le plan politique, Mecene a pris ses risques et, paradoxalement, accepte de la νie publique, entre 44 et 31, les orages et les risques, Ι. J. HEURGON, La vie quotidienne chez les Etrusques, ρ. 319.
2. ορ.
laud., ρ. 70. Cf. surtout Μ. Α. LEV1, Il tempo di Augusto, VI. La vita economica ε sociale, ρ. 299 sq. 3. V. GARDTHAUSEN, ρ. 768 et notes. 4. Cet ami de Caton d'Utique (P!utarque, Brut., XJI, 3) professait pourtant que !a monarchie etait un pis-al!er par rapport a !a gueae ciνi!e ! Le scoliaste de Juyena! (Υ, 3) atteste !a confiscation des biens de Faνonius au profit de Mecene. 5. De Vita ΒεαΙα, ΧΧΠΙ, 1-3· 6. Οη trouνe cette theorie dans !e De Βεπ., Π, 18, 7. 7. ορ. laud., ρ. 769 : « Noch wahrend der Btirgerkriege, wahrscheinlich zu einer Zeit, da Maecenas a!s Stadtpraefect im taglichen Verkehr stand mit den stadtischen Behorden, d.ie νielfach auf den guten WiIlen des einflussreichen Mannes angewiesen waren, hatte sich Maecenas ein umfangreiches heaenloses Teaain auf dem esquilinischen Htige! ... "' 8. Cf. Α. KAPPELMACHER, R-E, col. 216. R. AYALLONE, Mecenate, ρ. 44-45, reste tres allusif sur le probleme de la richesse de Mecene. 9. Voir Α. TOMSIN, Virgiie εΙ i' Egypte, L'Antiquite CΙassique, ΧΧΠ, 1953, Ρ·4 12 -4 18 .
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MECENE
alors qu'il en decline p1us tard 1es recompenses honorifiques. Penseur po1itique, ίΙ annonce la Inetamorphose administrative de son ordre. Son grand discours (Dion Cassius, LII, 20) precomse 1e retour des chevaliers a 1a vie judiciaire, dont Syl1a 1es avait jadis exclus et ου i!s etai~nt revenus sans conviction a la fin de 1a Repub1ique1 . Sur 1e plan economique, Mecene a pu etre tente de gerer en homme prive, donc en « oisif », ses richesses, en oubliant 1eur origine politique et 1es conditions po1itiques de 1eur maintien. Mais aurait-i! vraiment cru incompatib1es 1a dignite senatoriale et 1e negoce lie a l'agriculture coloniale ? Ce po1itique eut ete bien naif de prendre a la 1ettre 1es interdits de 1a Lex Clαudiα, de 1es juger renforces par 1es c1oisonnements sociaux du nouveau regime. Οη ne voit pas que les declamations contemporaines contre 1e negoce aient pu 1ui faire impression. Ces motivations ataviques et ces ca1culs n'auraient pas ete determinants sans une experience νivante de 1a politique et de ses petitesses. υη certain pessimisme a base d'experience et d'ideal b1esse a detoume Salluste de Cesar. Parmi les griefs que l'historien formule contre son ancienne idole figure le reproche d'avoir eleve des parvenus grossiers et meprisables. Avec quelle force Mecene ne devait-il pas eprouver cette impression devant les homines noui sortis de rien a 1a faveur de la revolution romaine 2 • Nous notons ailleurs la survie chez Mecene de 1a morgue nobiliaire : prince en Etrurie, il devait souffrir de coudoyer des gens qu'il n'avait pas choisis; independamment de la morgue, le mepris des parvenus suffisait a lui inspirer le degout des honneurs senatoriaux: ίΙ pouvait s'y ajouter le dedain d'entrer en competition avec l'aristocratie de souche, et 1e refus hautain de jouer 1a comedie electora1e pour briguer 1a faveur « venteuse » de 1a fou1e 3 • Ces repugnances sont d'autant plus naturel1es que le po1itique entend souvent Horace lui rappeler 1a cantilene du Jardin, rail1er, avec mena~ gement, son engagement po1itique4 • Au moment ου 1e regime nouveau arrive a un toumant decisif, Mecene dut faire un bilan, faire la somme de ses repugnances, de ses aspirations positives, et 1es confronter avec une analyse lucide de 1a conjoncture. Sans cultiver le drame et le debat interieur, οη peut dire que Mecene a longtemps hesite : de 29 a 22 approximativement, i! entend tantDt Horace lui precher l'apolitisme (Odes, 111, 8 et 111, 29), ι. Cf. plus bas. L'ouvrage de C. Nicolet a montre l'importance que rev~t la judicature dans la definition du statut de l'ordre equestre. ορ. laud., ρ. 573-630, notamment : rMormes syllaniennes et reaction equestre a. partir de 70 av. J .-C. 2. L'epuration des parvenus de la guerre ciνile n'interνiendraque plus tard : il s'agit des « senateurs d'outre-tombe »de Suetone. Aug.. XXXV, ι. Il est νrai qu' Auguste en 28 (mais aussi en 18, quoi qu'on ait dit) a procede a. une epuration du Serlat, en utilίsant taηtόt la persuasion, la uerecundia, tantόt l'exclusion brutale (Dion Cassius, LII, 42, 4-5). 3. Epist., Ι, 19. 37 : non ego uentosae plebis s"Jfragia uenor. 4. cf. supra, ρ. 50-51.
ACTION ΕΤ PENSEE POLITIQUE
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tantot Properce lui 1υί reprocher le dCdain dedain des faisceaux (Élégies, (Elcgies, III, ΠΙ, 9 9). tantôt ). De cette mkditation meditation rCsulte resu1te une morale mora1e de compromis entre l'enga1'engal'egoisme. Une Cthique ethique de la 1a semi-retraite, vouCeà vouee ala 1a rC0exion reflexion gement et 1'Cgoisme. p01itique fCconde feconde et àa l'activitC 1'activite de conseil. politique Epicurisme et engagement politique. Epicurisme traditionnel traditionnelet
remarquab1e de Momigliano a Ctabli etabli que 1'epiUne mise au point remarquable l'Cpil'ap01itisme de 1a Οη trouve curisme romain avait nuance l'apolitisme la doctrine. On 1a doctrina1 chez 1es la trace de cet assouplissement doctrinal les interlocuteurs epicuriens du De Finibus 1 Ι et chez Lucrèce'. Lucrec&. La fin de 1a Republique Cpicuriens la République νυ 1es epicuriens s'enrôler s'enro1er en masse sous la bannière banniere de César, Cesar, et a vu les Cpicuriens οη verra se rallier à a une conception milidans 1es les soubresauts de 44, on Libertas 2 un υη Cassius, Cpicurien epicurien notoire et tyrannicide, un υη tante de 1a la Libertas2 Caesoninus, césarien cesarien hostile à a Antoine. La paix n'implique n'imp1ique pas Pison Caesoninus, pour 1es l'acceptation de la 1a tyrannie, même meme si les sectateurs du Jardin l'acceptation Ciceron a peint 1es epicuriens politiques, po1itiques, - le 1e plus p1us illustre Ctant etant CicCron les Cpicuriens Cesar -, -, comme des esclaves esc1aves de leurs désirs desirs qui sont des tyrans en CCsar jouer 1e desir inavoué inavoue d'une uita regza, regia, vie de puissance. Sans faire jouer le désir de1ices garantie par la 1a toute-puissance, on οη peut dans la 1a majoritC majorite des dClices cas prendre au serieux dΌrdre social, sCrieux 1e le souci souci de securite sCcuritC po1itique politique et d'ordre social, -ou d'ordre dΌrdre social social affranchi des competitions compCtitions politiques. JJ'epicurisme L'Cpicurisme romain enseignait a n'avait pas d'imporà ses sectateurs que 1a la po1itique politique n'avait tance en soi, ου sans soi, mais comme technique susceptib1e susceptible d'etablir, d'établir, avec ou la participation du sage, Οη s'exp1ique sage, 1e le bonheur dans 1a la justice. On s'explique tres très p01itique, bien des dès 10rs lors qu'Horace crib1e crible de ses traits 1a la superstition politique, le cu1te procede avec une culte des vaines distinctions, distinctions. l'ambition, mais procède cf. ρ. 269-275. Cf. LΌtίu", L'Otiunz ... ...,, chapitre Ι\', IV, p. 269-275. La conversion politique de ]'eΡίcuήsme l'épicurisme romain a Ηι) été etudiee étudiée historiquement dans ]a Α .. MOM1GL1ANO, Epicureαns in Revolt. Revolt, J ourna] synthèse de A, ~ ~ O ~ T I G L IEpicureans ANO, Journal la belle syntbese οί Discussions, XXXI, ΧΧΧΙ, 1941, of Roman Studies, Studies. Reviews and Discussions, 1941, Π, II, ρ. p. 151-157· 151-157. L'auteur a etabli malgre que]ques établi que malgré quelques exceptions (dont (dont Torquatus, ]'interlol'interlocuteur du De Finibus) Finibus) ]es les epicuriens épicuriens en 45 ont soutenu Cesar. César. L'epicuΉSme L'épicurisme ]eur leur a souvent donne donné ]e le sens sens de Ia la moderation modération po]itique politique : Pison, Pison, C. C. Matius (ρ. (p. 152I 52153). 153) Philodeme, Philodème, cesaήeη, césarien. a dil dû ecrire écrire sous sous la dictature de Cesar César υη un ΠερΙ n o p l του TOU καθ' mû' 'Όμηρον " O w p o v άΥ"θου 8yutIoü β"σιλέως puoiAkw: qui etait était υη un appel a à ]a la mesure. Cassius, Cassius, converti a à ]'epicurisme l'épicurisme en 46, 46, a ]eve levé ['etendard l'étendard de ]a la Libertαs Libertas et entraine jusqu'au prudent Atticus (ρ. (p. 153). 153). Dans ]'imbroglio l'imbroglio entraîné dans dans sa croisade jusqu'au de de ['annee l'année 44, 44, Pison a attaque attaqué Antoine ]ors lors du celebre célbbre discours discours du ιl ee,r aout, août, et ]es les eΡίcuήens épicuriens ont en general général «u abhone abhorré ]e le Τήumνίrat Triumvirat "n (ibid.) :: L. Vaήus Varius Rufus, Vίrgile, Virgile, Horace, Horace, Messalla Messalia (que (que Momiglίano Momigliano croit epicurien épicurien a à cette date). date). La c]ef clef de de Phide ]a la croisade croisade ρουι pour ]a la Libertαs Libertas est evidemment évidemment ]e le fragment du ΠερΙ n ~ p θεών OcGv l ]odeme lodème (Ι, (1, col. col. XXV, 22 22 sq.). sq.). Ct\sariens Cesariens ου ou tyrannicides, ]es les epicuriens épicuriens ont mίlite milité ροηι pour ]e le compromis humain et pacifique ;; ils ils n'ont applίque appliqué leur apolitisme indifferent férent qu'A qu'à tous ]es les regimes régimes ηοη non tyranniques (ibid., (ibid.. ρ. p. 156). 156). Nous avons tente tenté aίI1eurs ailleurs d'explorer, a à travers Lucrece Lucrèce et ]e le premier lίνre livre du De Finibus, Finibus, ]e le cheminement des des idees idées po]itiques politiques dans dans ]'epicurisme l'épicurisme romain. IΙ.. 2.
~r:έCΕΝΕ
subti1ite subtilitd caute1euse cauteleuse lorsqu'i1 lorsqu'il s'agit des interets intbrêts superieurs supérieurs de l'Etat. l'État. Mecene sages et aux Mdcène fait partie des « princes »II qui garantissent aux sages « elercs clercs » 1eur leur serenite. sdr6nitd. Les images de g10ire gloire et de protection reνiennent reviennent « l. souvent dans 1es les invocations au ministre ministre1. Horace comprenait de 1'interieur l'intdrieur et par sympathie 1e le di1emme dilemme vecu vCcu de Mecene, MCcène., qui aui Msitait hCsitait a à aliener aliCner definitivement dkfinitivement sa 1iberte. liberte. Auguste, Tibere Tibère ont soupire soupir6 a à 1a la detente dCtente impossib1e. impossible. Leurs grands serνiteurs n'ont trouve que 1a la 1iberte libertd discretionnaire discrdtionnaire dans l'emp1oi l'emploi serviteurs n'ont d'un otium chichement dispense. &spensC. Ce que Ciceron Cicéron disait du divorce entre 1Όtium l'otizlm et 1a la dignitas, dignitas, dans 1e le Pro Sestio, Sestio, s'app1ique s'applique moins aux detenteurs potentia, qui sauvegarde mieux ddtenteurs d'un pouvoir occulte, 1a la potentiα, 1a privee. Mecene la vie privCe. MCcéne a reso1u rCsolu avant 31 1e le ,prob1eme problème en esthete, esthète, en se 2 • Ensuite, ί1 ου il ί1 n'a pas jouant des negotiα negotia2. il faut opter. Α A un moment où les responsabilites, responsabilit6s, ί1 il se prkoccupe l'is~w~cia, encore refus6 refuse 1es preoccupe beaucoup de l'1l)ιωτεισι, des droits de 1'individu, l'individu, du conge, congC, indispensab1es indispensables a à l'aristocratie l'aristocratie admiadrninistrative (Dion (Dion Cassius, Cassius, LII, 23, 3). 3). 11 Il revenait au partage ancestral entre otium et negotium ::1e recompense par un υη otium royal »3. le negotium negotizlm rCcompensC otizlm «((royal 9. Dans 1es les equipees CquipCes joyeuses, dans 1es les courses courses excentriques', excentriques4, dans 1es les bavardages anodins (1es (les nugαe nzlgae qui meub1ent meublent 1es les dep1acements dCplacements en 5), il trouvait 1e litiere litièreh), le droit a à 1a la paresse. Bicke1 Bickel a eu raison de souligner les Élégies apologie qui a pour theme thème 1e le droit a h 1a la paresse. dans 1es Elegies une apo1ogie Meme ί1 souligne Même si 1e le theme thème est topique, et surtout s'i1 s'il est topique, il 1e MCcène dans 1a la tradition aristocratique aristocratique romaine. le souci de rep1acer replacer Mecene Vel1eius 1'Υ rep1ace Velleius l'y replace egalement Cgalement en faisant de son 1oisir, loisir, -- a à 1'epoque 1'Cpoque de 1a pretecture » reserve et c10isonne: la « prhfecture -,, υη un domaine réservC cloisonnC : ... ... ubi zlbi res uigiliαm prouidens atqzle αtque αgendi simul zligiliam exigeret, sαne sane exsomnis, exsomnis, prozlidens agendi sciens, simu1 aliquid εχ ex negotio remitti posset, otio ac paene ultrα ultra femiuero αliquid αc mollitiis pαene feminαmjtuens n a m flzlens......O.5 • Il reste donc chez Mecene MCcène une mora1e morale politique du juste mi1ieu milieu :: 11 1e le refus des chimeres chimères de 1'egoisme l'égoïsme epicurien, Cpicurien, 1e le refus de l'MroΊSme l'hdroisme romantique d'un Ciceron beate, Cic6ron ου ou d'un Caton ;; 1e le refus de 1'abstel1tion l'abstention bCate, )>
ι. Odes, Ι, 1,2; Π, 17,4; Epitres, 1. Ι, 1, ι, 100, I. Odes. 1. 1, 2 ; II, 17, 4 ; ΠΙ, III, 16,20; 16. 20 ; Épttres. 100, etc. 2. C'est Mecene Mécène qui a donne au voyage de Brindes (Horace, (Horace, Sαt., Sut., Ι, 1, 5) 5 ) son 2. allure de partie de cainpagne. campagne. a1lure 3. TMorie Théorie celebre célèbre de Ciceron Ciceron dans le De Officiis, Oficiis, Ι, 1, 20, 20. 70, 70, qui assimile les attachés a à leur independance et les reges. reges. otiosi attaches Ε. α Mhcdne Mecene (op. (ορ. lαud., E. Bickel aa trouve trouvé dans les ElιIgies Élhgies d laud., ρ. p. ιι6 116 sq.) sq.) une apologie apologie chèrement gagnee gagnée des grands. ΙΙ Il est certain que Mecene Mécène aa joué pour la paresse cherement joue ηη neo-aristocratique. un rδle r61e decisif décisif dans la formation de la ιi10rale morale néo-aristocratique. Celle de Ι' l'&ode III par exemple. exemple. 4. Cel1e epode ΠΙ 5. Sαtires, Satires, II, 43 sq. 5. Π, 6, 43 6. certaiηes expressions du passage comme 6. Entendues Entendues dans ηη un sens strict, certaines uigiliαm e"igere qualites traditionnel1ement traditionnellement uigiliam exigere et e"somnis exsomnis impliquent, outre les qua1ites liees I'industriα romaine, I'idee liées a à l'industria l'idée d'une permanence et d'une astreinte nocturnes·. nocturnes: Mkène a rempli avant la lettre le rδIe r61e de yolice olice nocturne du préfet vigiles Mecene prMet des vigiles (institué en 6 de notre ere), ère), cf. cf. νυκτοφύλιχξ vuxTop6hafchez Cassius, LII, 24, 24. 6, 6, et (institue chez Dion Cassius, l'expression Romanae tu uigilVrbis uigil Vvbis εyαs, eras, ΕΙ. El. Μεε., Mec., 14. 14. i'expression Romαnαe
ACTION ET PENSÉE POLITIQUE ΕΤ PENSEE
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le refus de l'abnegation l'abnégation totale. Il faut peiner pour assurer sa jouissance et sa securite, nob1es decaves. sécurité, -- conseil donne donné en vain par Caton aux nobles décavés. Mecene repugne a t)lrannie. Il airne Mécène rkpugne à fonder la joie sur une tyrannie. aime trop l'jnstant l'instant qui passe, la joie fugitive, à une vieillesse incertaine fugitive, pour renvoyer a l'accord l'accord de 1'action l'action et de 1a la secuήte. sécuritC. Il se refuse a à poser le probleme problème de la Cite Cité et du devoir independamment indépendamment de ce1ui celui de l'epanouissement l'épanouissement individuel. Il sait 1a la vie unique et irremplaçable. guère a à individuel. ίπemΡΙaι;:abΙe. Il ne croit guere l'immortalité sidera1e sidérale des grandes ames âmes méritantes. la tourmente l'immortalite meήtantes. Après Apres 1atourmente civiles, il sùretés de la grandeur soient des guerres civiles, ίΙ ne croit plus p1us que les siΊretes tellement il1usoires illusoires :: elles ne guérissent gueήsseηt pas de la mort, -- Lucrece -, mais el1es elles peuvent assurer et protéger avait raison -, proteger la vie. Mais la secuήte se paie cher a po1itique sécuritk à l'interieur l'intérieur du pouvoir, et l'assassinat l'assassinat politique doutera que Mécène guette l'homme heureux :: on οη dolitera Mecerie ait eu la cervelle dérangCe par la felicitas, comrne comme le croit Seneque Sénèque ;;οη on doutera egalement également derangee 1afelicitαs, qu'il ait utilisé utilise 1'excentricite paravent1 . Bref, au lendemain l'excentricité comrne comme un paravent1. d'Actium, Mécène Mecene sait que 1e le bonheur exige 1a la grandeur et que la exposée. On la realite réalité de la Fortuna, fixe grandeur est exposee. Οη ne nie pas 1a Fortunα, on οη se fixe 2 • Il n'existe que deux voies :: à son empire empire2. pour ideal idéal de se soustraire a 1'exorbitance 1'αureα ntediocritass. nIediocritαs3 • Mais 1e dΈr I'exorbitance de la fortune fortune ou l'aurea le mythe d'Er n'a pas de sens pour un prince etrusque Ctrusque et pour le commensal d'un ηοη l'echanger. triumvir. Οη On peut ameliorer améliorer son lot, non l'échanger. Mecene MCcène 1e le sensible, sible, l'humain, vacille devant l'abime l'abîme de la tyrannie rassurante :: il sait qu'elle est le mythe par excellence, ίίη, la renaisexcellence, la recuπence récurrence sans fin, sance indefinie Α supposer qu'il n'ait pas indéfinie des desirs désirs et des craintes. A 4 , on approfondi 1e p1atonisme a οη imagine mai mal qu'il n'ait le platonisme à Apollonie Apollonie4, n'ait pas connu le poeme poème de Lucrece Lucrèce et ses avertissements aux eΡίcuήeηs épicuriens polimorde, 1e le non-sens de l'existence tyrannique, monstruosité morale, tiques. La monstruosite hantait les epicuriens épicuriens : 1es les ides de mars avaient 1a la valeur d'un epilogue. épilogue. On très bien la genese genèse du Prométhée Οη imagine tres Promethee dans la ligne d'une telle meditation ipsα enim αltitudo summα5 • Les grandeurs sont altitudo αttonαt ationat summa6. méditation :: +sa fragiles ; elles SOnt sont soumises au determinisme déterminisme eχtέήeur. extérieur. Νί Ni Lunderfragiles; 6 ni stedt, qui croit yΥ discerner l'amertume l'amertume de MCcène disgraciée, stedt, , ηί AvalMecene disgracie »',n'ont bien saisi la valeur lone, qui parle d'un «(( pur lusus ingenii »7, I. Cf. szra. ι. cf. s"pra. 2. PrometMe, proche d'Horace, dΉοrace, Odes, ΠΙ, 16, 2. Theme Thème du fragment fragment celebre c6lèbre du PromBh6e, Odes. III, 16. 17 sq. Fortunα et la qu&te qu~te de l'ίndependance, fίn du sq. Sur l'empire de la Fortuna l'indépendance, voir la fin chapitre premier. cha~itrePremier. 1dlal d'Horace. Odes. II, IO, 5. 5. 3. Id"a1 dΉο"ιce, Odes, Π, 10, 4. Educαzione letterαriα di Mecenate, Mecenαte, P. ρ. 221 221 : vraisemblable, νraisemblable, 4. Cf. R. R. AVALLONE, AVALLONE. Educazione lettevaria maii conjecturai. mais un υη peu conjectural. 5. Seneque, Epist., ΧΙΧ, Ueber die Fragmente Frαgmente des Mαecenas, S6néque. Epist., XIX, 8-9 8-9 = = HARDER, HARDER, Maecenas, Berlin, 1889, Ι;; P. Ρ. LUNDERSTEDT, De C. Maecenatis Maecenαtisfrαgmentis, 1889, fr. fr. 1 LUNDERSTEDT, fragmentis. Lipsiae, Lipsiae. 1911, 1911, cap. VI, fram. 10; IO ; A. KAPPELMACHER. R-E, col. col. 220. cap. νι, fram. Α. KAPPELMACHER, R-E, 6 . ορ. Op. cit., cil., p. sq. 6. ρ. 70 sq. 7. R. AVALLONE, ]\Ilecenαte - I Ι frammenti. frammenti, Sa1erno, 7. Mecenate, ρ. p. 229 = = R. AVALLONE. Afecenate Salerno, 1945, 1945,
3.
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MECENE
MCcène un instant grisé la toute-puissance a retΊechi rCflCchi du vers. Si Mecene gήse par 1a après Actium, en moraliste, à la misere misère du tyran, il a fait passer ces apres iι 1a rCflexions intimes dans le domaine des prCceptes reflexions preceptes politiques. po1itiques. Par amitie ρουΓ nature1 emporte, humaηitaήsme, pour Auguste dont dont: il savait 1e le naturel emportC, par humanitarisme, ί1 a voulu vou1u eviter il Cviter au prince 1a la tyrannie, ses entrainements entraînements faci1es, faciles, ses pieges. Mais il ίΙ s'agit ici des pièges pieges politiques, po1itiques, des dangers de comp10ts. pièges. complots. Convaincu du caractere inCluctable de 1a la monarchie, hante hanté par ses caractère ine1uctab1e dans 1e le grand discours de 29-28, souvenirs policiers, policiers, MCcène Mecene a voulu, vou1u,dans la stabilite stabilit6 du pouvoir la securite sCcuritC du prince. Il a refus6 assurer et 1a ρουνοίΓ et 1a refuse 1e le pouvoir par souci de 1a la 1iberte liberte et de 1a la sagesse, sagesse, mais il a vou1u voulu en etre dΌrdre, il a pensC pense 1e probleme constitutionnel, être le Mentor'. Soucieux d'ordre, le problème ηοη dans la perspective ideale 1υί 1'emporteidCale de P1aton Platon (bien (bien que pour lui l'emportenon 2 ment et 1a la tyrannie soient solidaiFes solidaires2), ), mais dans les perspectives la conjoncture historique de 1'imperiu1n. l'im+erium. Il ne s'agit s'agit romaines et dans 1a p1us de conci1ier p01ybienne ;; plus concilier l'inconci1iab1e, l'inconciliable, comme dans 1a la synthese synthèse polybienne il s'agit s'agit de choisir. choisir. Les préoccupations CvoquCes par Horace n'ont ί1 preoccupations evoquees nΌnt pas d'autre sens :: 1es ΠΙ, 8 se prCcisent precisent les ciuiles czuiles super urbe curas de 1Όde l'ode III, Tu ciuitatem quis deceat status / curas... curas ...33.• Mecene MCcène dans III, ΠΙ, 29, 25 :: Tu cornmence po1itique, activi·te commence sa deuxieme deuxième carriere carrière politique, activitC de consei1 conseil et d'assistance. la pensée La pièce piece maîtresse maitresse qui nous permet de saisir 1a pensee politique p01itique Cassius :: l'historien l'historien a reconstruit au de MCcène Mecene se trouve chez Dion Cassius livre LII LI1 un discours-programme en forme forme de suasoire, qui occupe occupe 1ivre les chapitres 14 iιà 40. 1es Le grand discours de Mécène Mecene chez Di0ll Dion a suscite suscitC des analyses dCbutC avec l'etude 1'Ctude de P. Rleyefl. On dtnoncC hypercritiques qui ont debute Ρ. Meyer<'. Οη a denonce iι rhetοήque 5 et 1es a l'envi 1es les artifices de rhCtorique5 les anachronismes constitutionnels litthraire, on souligné ne1s de cette recomposition. Du point de vue 1itteraire, οη a souligne la «(t mise en scene scène dramatique "» (P. Grenade), qui domine le dCbat 1a (Ρ. Grenade), 1ε debat Mécène : Dion Cassius a fait une c0ntroverse controverse entre entre Agrippa et Mecene ι. On Οη sait que Cicéron, Cicόron, dans sa Correspondance des annees 44-43, a souvent I. années 44-43. évoqué le r61e evoque rόle de Mentor -- ou οη de Nestor -- qu'il rêvait rι!νait de jouer avec Dolabella et le jeune Octave. 2. cf. Cf. plus bas I'etude l'étude de Dion Cassius, Cassius, LII, 39, 39,3 3 :: les quatre vertus du chef supposent Ie I'homme tyrannique. tyrannique. le rejet des exces excès et des passions qui font font-l'homme GRENADE, op. laud., p. semble bien severe, sévère. Iorsqu'i! lorsqu'il voit 3. P. 3. Ρ. GRENADE, ορ. laud., ρ. 463, nous sembIe dans ces vers des flatteries. fιatteήes. Le poème poeme est de 26-25 :: c'est c'est a. ?L tort que Frankel (Horace, ρ. p. 223 223 sq.) sq.) a négligé éclairage historique. historique. A date, toutes Ies les (Horace, negIige son eclaίrage Α cette date, d'être en place, surtout la préfecture. structures nouvelles sont loin Ιοίη d'ι!tre prefecture. Je crois d' «\\ assiette legale légale ", a, -- qu'il reνι!t revêt chez Ciceron, Cicéron, que status a ici le sens pr6cis precis d' De Rep., II, 66. et dans I'edit l'édit d'Auguste cité par Suetone, Suétone, Aug., XXVIII,3 Π, 66, dΆuguste cite χχνΠΙ,3 :: oplinzi status auctor auctm dicar. ... ut opti",i 4. P. ovations α a Dioneficta. 1891. Ρ. MEYER, MEYER, De Maecenatis oratione Dione ficta, Berlin, 189'. 31 :: I'auteur l'auteur suppose que la première 5. Ibid., p. ρ. 31 premiere partie du discours de Mécène (LII, 14-18) 14-18) fait pendant au discours d' d'Agrippa (LII, 2-13) 2-13) et e t se compose compose Mecene (LII, Agrippa (LII, la suite (19-40) (19-40) se présenterait colleclieux communs oratoires ;; Ia de Iieux presenterait comme une colIection d'anachronismes. Même GAG*, Les classes sociales Μι!me hypercriticisme chez J J.. GAGE, 109. dans 1'Ewzpire ΙΈ",ρίΥΟ Romain, p. ρ. 109.
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deux conseillers de ce que SuCtone Suetone prdsente presente comme une dClibCration deliberation iηteήeure. P. Ρ. Meyer cherchait un υη paraUClisme parallelisme exact dans la compointkrieure. recemment, M. Μ. Hammondl Hammond' souligne sition des deux discours. Plus récemment, la «« coloration platonicienne i») des propos sur la tyrannie : mais sur ce point prCcis, precis, c'est faire bon marché marche de la culture de MCcène. Mecene. Les anapoint releνes par Meyer, Vigneaux, Hammond2, Hammond 2 , chronismes constitutionnels relevCs νenus renforcer la thèse these de la fiction oratoire : juridiction juridiction capitale sont venus prαefectus u urbi, juήdictiοη d'appel du du praefectus ~ b i ,institution du subcensor, juridiction prefet, pouvoirs de l'empereur, etc.3. etc. 3 • Il n'est n'est pas jusqu'à jusqu'a l'id6e l'idee d'une prCfet, prCfecture permanente qui ne soit taxCe ... sous prCprefecture taxee d'anachronisme d'anachronisme... preetablie sous Tibèred! Τ ibere 4 1 On Οη adhCrera adMrera plutôt plutDt texte que la permanence fut Ctablie a l'interprdtation l'interpretation prudente de ceux qui font la part de la rhetorique à dans la forme et des anachronismes de fait, mais qui voient «« sous la forme dramatique d'un dCbat debat fictif le conflit réel reel de deux tendances dans l'entourage d'octave, dΌctave, sinon dans son esprit esprH » (P. (Ρ. Grenade)5. Grenade)5. Cette thèse these de la semi-fiction Ctait etait celle de Gardthausen6; Gardthausen 6 ; on οη la couramment'. Disons simplement qu'au-delà qu'au-dela du « simple retrouve assez couramment7. jeu jeu de rhetorique )i» et de la propagande sCvCrienne, seνerienne, les idees politiques gCnCrales generales de MCcène Mecene sont vraies. Son expkrience experience du pouvoir, pouνoir, sa mCdimediciviles, son souci de dCfinir definir les fondements politation sur les guerres civiles, rkpondent parfaitement aà la teneur du tiques et moraux de l'ordre ΙΌrdre repondent discours reconstituC. reconstitue. Ses aνis qu'i1 Ses idees iddes correspondent aux avis qu'il a reelle&ellement donnes «« aà la fin fui de la période achève l'ere l'ère des tyrannies »8. )i8. Ρeήοde qui acheve LΌΡΡοsίtiοη de caractere L'opposition caractère et de conception entre Mecene MCcène et Agrippa 9 connue8. iusau'à la fin fin pratiquement est bien connue , mais MCcène Mecene a conserve . jusqu'a pouνoir a une activite activitC de consilium (Plutarque, (Plutarque, Seneque), SCnèque), -- ce pouvoir à base d'influence que Tacite appelle systematiquement Annαles, systématiquement potentiα. potentia. Les Annales, A
1. BI. A ~ ~ M OThe X D Significarrce , of tlze the Speeclr of Maecenas n Dio Cassius, Cassim, 1. Μ. H HAMMOND, Τlιο Signijica1lce ο/ Speeclz ο/ Maecenαs iί1l Book L I I , T.A.Ph.A., T.A.Ph.A., 1932, 1932. p. 88 sq. Pour la N coloration platonicienne ", ii, cf. cf. p. go. LII, ρ. 88 Ροοι la" ρ. 90. 2. Ibid.. Ibid., ρ. p. 91 gr sq. op.laud., ρ. 52 et 61. 3. VIGNEAUX, VIGNEAUX, op. Eaud., p. 61. fait remarquer que le transfert des causes capitales des quaesti01les prefet (DC, 20) n'est meme pas entie1ement quaestiones au préfet (DG, LII, LII, 20) n'est même entièrement realise u Ire rι e siecle ! réalisé aau ορ. laud., ρ. 93, n. 18. ρ. 61. 4. HAMMOND, HAMMOND, op. laud., p. 18. IId. d . VIGNEAUX, VIGNEAUX, p. 61. 5. Op. laud., ρ. p. 159. 159. 5· ορ. laud., 6. ορ. 6 . V. GARDTHAUSEN, GARDTHAUSEN, op. laud., Eaud., ρ. p. 767. 767. 7. 127· R. SYME, SYME,ορ. op. laud., laud., ρ. p. 343 ;; CanIbridge Canzbvidge Ancient History, t. Χ, X, ρ. p. 127. 7. R. R. Mecenate, R. AVALLONE, AVALLONE, Mecenate, ρ. p. 18, 18. n. 32, 32. et ρ. p. 79, 79. a le merite mérite de souligner I'histol'historicite ricité du texte (source (source perdue). perdue). 8. ρ. 8. Ρ. P. GRENADE, GRENADE, p. 160. 160. Α 9. g. Tout recemment récemment F. F.MILLAR, MILLAR, A Study ο/ of Cαssius Cassius Dio, Oxford, Oxford, 1964, 1964, ρ. p. 102ιι8, 118, a repris le probleme. problème. Il meconnait, méconnaît, pour des des raisons specieuses, spécieuses, le republirépublicanisme dΆgrίΡΡa d'Agrippa (ρ. (p. 105-106), 105- IO^), et distingue arbitrairement dans le discours deux parties du point de "ue vue de de I'authenticite l'authenticité :; ίΙ il decοuνre découvre la "K rupture »n en LII, LII. 18, 18, 6-7. 6-7. Cet auteur a tort d'etudier d'étudier uniquement le contenu institutionnel et et administratif du texte et d'affιrmer d'affirmer de de Ρήme prime abord (ρ. (p. 104) 104) :: "I< There is is ηο no seήοus senous room ίοι for doubt that Maecenas' Bfaecenas' speech is ίη in itself a propaganda pamphlet, pamphlet, ίοι (with triνίal trivial exceptions) relates to the early third century for its entire content (\νith and not to the time οί of Augustus ".1).
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O'ItCENE
53, 4, se complaisent 11.à evoquer Cvoquer cette activite activité protéifonne XIV, 53, proteiforme du politique. Les considerations considérations du discours sur l'office ΙΌffice de conseiller ne l'authenticitb sont pas en bonne logique une preuve, pour qui analyse l'authenticite discours, mais elles concordent avec la theorie théorie de l'amitie l'amitiC du du discours, dktention des, des secrets d'Etat d'État sur laquelle ministre, avec la longue detention l d'Horace1. à la insistent les Satires et les Odes dΉοrace . La confidence survivra surviνra 11. crise de fides de 22. Contrairement à la spCculation desobligeante de jides 11. speculation 2 , Mécène SCnèquea, Seneque Mecene croit la franchise possible et nécessaire necessaire entre le 3 . Le ministre de Néron Νέτοη est tombe prince et son conseiller conseillers. tombé dans le pessimisme anachronique : on interprétation οη sait qu'il oscille entre une interpretation « liberale dΆuguste4 • libCrale »II et une interpretation interprétation « tyrannique » du principat d'Auguste4. LII, 35, 35, 4-9, Mécène Dans LII, Mecene insiste sur deux notions conjointes : la s6curitC. Cette s6curit6 sCcurité de l'Etat, l'État, comme cel1e celle des puisliberté et la s6curite. liberte sants de toute nature, etait Ctait veritablement véritablement sa hantise, et les admonestations publiques au prince montrent qu'il a voulu νivre vivre son ideal, idéal, transposer dans le cQnsiliunt consiliufiz politique les rapports qui formaient le P. code moral du «s Cercle ». politίque de Meeene. La pensee pensée politique Mécéne.
Οη tente de présenter presenter Mecene theoricien On a recemment récemment tenté Mécène comme le théoricien 5 • Malgré l'absolutisme5. conseils d'ordre de l'absolutisme Malgre les conseils dΌrdre et de police qu'il donne à Auguste, ce jugement 11. jugement ne rCsiste resiste pas à iι l'examen : il est contredit ι, qui contient précisCrnent precisement une mise en par Dion Cassius, LII, 15, 1, garde contre la tyrannie. Mecene Mécène .est un realiste réaliste et un empirique. Il considère la monarchie comrne comme une fatalite fatalit6 historique, ou plutôt comme plutDt comrne .considere une donnee donnCe de la contingence historique (LII, (LII, 18, 4 contient le mot + Y, peut-être révélateur, si l'on songe que les historiens stοϊcίsaηts stoïcisants τύχη, peut-etre revelateur, ΙΌη songe 6 plutôt le tour fatu~lt im$erii6). emploient plutot fatu11t imperii ). La grandeur grandeuι' de l'Empire ΙΈmΡίre I. ι.
Satires, II, 53 sq. :; Odes, III. 8, 17. 17. Π, 6. 53 ΠΙ. 8, De Ben., 32, 4. Ben.• VI. νι. 32, 3. Le maltre avoίr maître des epicuriens épicuriens romains, romains, Philodeme Philodème de Gadara, Gadara, semb1e semble avoir conseille ΠΙΧΡΡ'ιJσ[ιχ dans 1es (ΡεΥί Agath. Bas., Bαs., conseillé 1a la rrappqola les rapports avec 1es les monarques (Peri col. ν, 15 ηη nspl Περ! aappqaiw πσ:ρρησ(ω; qui Ρrοscήt col. V, 15 sq.), sq.), et ι1 il a en tout cas ecrit écrit un proscrit 1a la fiatflatterie entre compagnons de 1a la sagesse sagesse (σuσχoλιXζovτες. m~qoA&~o:ow ~ ~4, et 79, 79, 3), 3), conseil1e conseille 75. I'erhortalion amicale avec 1a la caution d'Epicure d8kpicure (72, (72. p. Olivieri, Teub_ Teubl'exlIortation ρ. 34, éd. t\d. A Α.. Olivieri, ner). Ce devoir s'impose a. à I'intelligence l'intelligence et a. à 1a la SUΡeήοήte supériorité (col. (col. XXII, 62) et ΧΧΠ, p. ρ. 62) ner). a.à l'experience ΧΧΠΙ, p. ρ. 63 ηη i'expérience des gens d'age d'âge (col. (col. XXIII, 63 : οη on sait que Mecene Mdckne etait Btait un peu plus age âgé qu'Auguste). 4' Cf. Ρ. JAL, dΆuguste clIez 4. Cf. I'etude l'étude de P. JAL,Images d'Auguste cliez Sineque, Sinéque, REL, REL, χχχν, XXXV, 1957, 1957. p. 242-264. 26 4· ρ.242AVALLONE, Mecenate, 172, n. 7. 5. R. R. AVALLONE, Mecenate, p. ρ. 172, 6. Dans LII, 40, 40, 1, à ne pas "K rejeter la chance »n 6. ι, i\Iécène Mecene engage Auguste a. (τίIX'IJ). Il τίIX'IJ, ηη épicurien, eΡίcuήeη, non ηοη dans un ηη sens (Nxq). II est possible d'interpreter d'interpréter d ~ q chez . un Forluna populi Romani), Romani) , mais dans un ηη sens positif. positif, «a donnees données providentiel (cf. (cf. Fortuna objectives, conjoncture née (cf. fors chez objectives, nee d'une combinaison de facteurs »a (cf. Tacite). Tacite). 2.
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ACTlON ET ΕΤ PENSÉE PENSEE POLITIQUE POLITlQUE ACTION
entraîne guerres et dissensions dissensions (15, (15, 5 et 6) 6) ;; on Ctonentraine οη retrouvera sans etonp1atoniciennes et epicuriennes naνire qui fait les images platoniciennes épicuriennes du navire nement 1es 3-4). L'Msitation L'hCsitation serait possible eau dans la tourmente (16, 3-4). possib1e pour MCcène entre deux formes formes constitutionnelles libera1es, libbrales, -- celles celles que Mecene (LVI, 43, 4) 4) dec1arera déclarera combinees, combinCes, 1a la monarchie sans tyrannie Dion (LVI, t)'rannie république sans discorde -, -, si l'etendue 1'Ctendue de ΙΈmΡire l'Empire n'imposait et la republique n'imposait réparatrice. Pourquoi denier a à une royautC royaute bonne, une monarchie reparatrice. MCcène une tMorie théorie qui sera celle de Seneque, SCnèque, du Ga1ba Galba de Tacite ? Mecene Il vit a οΙΙ l'on 1Όη parle courarnment à une epoque Cpoque où couramment de dux, dux, de princeps, sans réhabiliter entierement entièrement la notion de royaute royautC honnie, -oser encore rehabiliter defendue par certains interlocuteurs du De Republica avec la caution detendue dΆήstοte. Mais l'evo1ution l'évolution est en marche. Horace ne donne-t-i1 donne-t-il pas d'Aristote. a Mécène, dans 1es les Épitres 37), 1e le titre de rex MCcène iι Mecene, Epitres (1, (ι, 7, 37), ΥΒΧ pderqzle paterque ? Mecene plaide la monarchie vertueuse, ou meme même pour la monarchie de p1aide pour 1a pis-aller (LII, 18, 4) Ctait la position d'un ami de Caton, Favopis-al1er (LII, 4) :: telle etait nius, dont Mecene, Mécène, par une ironie du sort, sort, devait recevoir les depouiUes dCpouiUes ! L'apologie pour 1a la monarchie porte 1a la marque de cet effort de synthese synthèse l'idéal et 1a la rea1ite, rCalitC, entre «e Platon et PompCe (Hammond)', qui entre l'idea1 Pompee » (HarnmondJi, rCgirne :: 1a la xκιχτ"στιχσις2 a . r & a ~ a a ~prCconisée ç~ définit l'oscillation definit ΙΌscillatίοη du nouveau regirne preconisee Mecene a son repondant exact dans l'ideo1ogie par MCcène l'idéologie augusteenne, dans les Res Gestae, Gestae, chez Suetone. SuCtone. 1es signifie ce determinisme dCterminisme des faits faits que MCcène j~r), Que sigηifie Mecene appelle nτόχη, au sens οΙΙ gubernans où Horace fait ici et 1iι là intervenir une Fortuna gzlbernans jortuna ou fors, jors, avec ou sans (Satires, (Satires, 11, II, 2, 126) ?? Οη On oublie trop que fortuna relents de badinage epicurien, Cpicurien, implique en fait un determinisme, dCterminisme, et que l'aiiCgone forcément, pour un epiBpil'allegοήe purement poétique poetique n'implique pas forcement, cuήeη cunen ou meme même pour un transfuge du Jardin, 1a la rechute superstitieuse. L'idee L'idCe de l'irnmensite l'immensité de l'Empire z) setrouvait se trouvait déjà ΙΈmΡίre (16, 2) Mjiι dans 3 , thCoricien 1es theoricien au service serνice du parti cbsarien cesaήeη;; on οη 1a les Lettres de Salluste Sallustes, la retrouve avec une variante dans 34, 2. z. Épicurien par son positivisme ΕΡίcuήeη positiνisme politique --qui s'oppose en la matière matiere au providentialisme stoïcien stοϊcίeη -, -, Mecene MCcène cesse de l'etre l'être par la mystique lit a à travers son plaidoyer, comme en du chef qu'il propose. Mais on ση 1it εη filigrane, filigrane, les reves rêves et les besoins qui 1Όηt l'ont detourne dCtournC du pouvoir :: dans 18.5. il exhorte 1e le prince à ne pas reculer I'énormitC de la ΗΙche, tâche, 18,5, Ρήηce a recu1er devant l'enorrnite à l'onus la poCsie -- qui rappelle l'allusion constante a ΙΌnus du prince Ρήηce dans 1a poesie contemporaine contemporaine44 -- ;; illui il lui montre, au prix d'un effort sporadique, une IΣ..
ρ. Art. cit., cit.. p.
Σ02. 102.
2 . Ce terme employe employk dans dans le discours discours (18, (18, 4) correspond exactement aux 2. 4) coffespond formules ροηι designer reuνre constituante, dksigner son œuvre constituante. cf. cf. SueSukformules employees employkes par Auguste Auguste pour ΧΧΥΙΙΙ (sfatus). (stαtus). tone, Aug., XXVIII tone. F. l\'!illar, Miiiar, qui signale signale ces rapprochements, cit., ρ. p. 107, 107. n'en tire tue à peu 3. F. rapprochements, op. ορ. cit., ήen. pres rien. 4. Sur l'onw ΙΌnus des « theme voisin de celui de la cura curα et des curae curαe 4. a princes », thème GRENADE, p. 461-462, voir Ovide, MCtαm., Mdtam., ΧΥ, XV, 760 ;; Tristes, Tve'stes, II, signale par P. Ρ. GRENADJ!:, ρ. 461-462, νοίτ Ovide, Π, 6
a
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routine rassurante du pouvoir. Il prCvient previent chez Auguste 1e le grief se10n selon lequel 1e le devouement dévouement 11 l'Etat l'État compromet 1a la securite sécurité et 1es les joies de 1equel ni MCcène, l'existence. Ni Νί Auguste, ηί Mecene, n'étaient n'etaient naturellement portés portes 11à l'ascetisme. Οη verra un mensonge pieux dans 1a l'ascétisme. On la theorie théorie du pouvoir facile et joyeux :: 1e le monde romain a besoin d'une sorte de deuotio, deuotio, facile 1 . Ma1gre 1es images grecques de 1a royaute comme l'a note noté G. Stuebler Stueblerl. MalgrC les la royaut6 ΡatήarcaΙe et rCvérée2, reveree2 , qui subsistent 11à l'arriere-p1an, patriarcale l'arrière-plan, ce mythe de l'impopularitd la monarchie heureuse semb1e semble contredire 1a la hantise de l'impopu1arite 1a et des comp1ots, vecue, et qu'il 1aisse complots, que Mecene Mécène a vCcue, laisse transparaitre transparaître (37, 1-39, 1-39, 2). a-t-il contradéveloppements policiers Ζ). Mais y Υ a-t-i1 dans ses developpements po1iciers (37, diplomate »)) retors comme Mecene, Mécène, ou un rheteur rhCteur averti diction ? Un « dip10mate comme Dion, n'auraient n'auraient pas 1aisse dCveloppement 11à cote côté du laissé un tel deve10ppement catalogue impressionnant des « princes })» assassines. assassinés. Le rappel rappe1 des « tyrans t)rrans »» assassines parfaitement par assassinés se justifie parfaitement s. D'une part, 1e rapport aux idees maitresses de Mecene idCes maîtresses BIécèneS. le conseiller ne veut pas qu'Auguste qu'Auguste abdique, parce qu'il voit en 1ui, lui, par idea1 idCa1 et par egoisme, οuvήrait 1a égoïsme, 1e le garant de 1a la revo1ution révolution romaine. Son depart départ ouvrirait la voie 11à l'anarchie et 11à 1a la vengeance politique dCfaut de saisir avipo1itique :: 11à defaut le pouvoir, il (17, Ι-Ζ). 1-2).Les dement 1e ίΙ convient de ne pas l'abandonner (17, SuCtone sur les projets le texte de Suetone deux craintes se retrouvent dans 1e l'authenticité est prouvée et se priuatum d'abdication, et l'authenticite prouvee : Sed reputans reputαns εΙ priuαtum fore et (rem publicam) non sine perzcztlo periculo 10re εΙ illam illαm (rem publicαm) $lurium plurium arbitrio αrbitrio temere commztti...4.4 • La première (les embuches embûches qui guettent 1e le chef de premiere crainte (les committi... parti dans 1a la vie privee)5 correspond au c:hantage chantage de Mecene BICcène ;; un choix 221 Epist., II. Π, I. ι, 1-4 Arcli., Préface Preface ;; Tacite, 221 sq. sa. ;; Horace, Horace. Efiist., 1-4 ;; Vitruve, De Arch., Tacite. Ann., Ι, 1. ΙΙ I I :: ... ..1regendi cuncta cunita onus. onus. 1. G. STUEBLER, STUEBLER. Dze Amsterdam. Hakkert. 1964. ι. G. Die Relipiositat Religiositiit des Livius. Livius, Amsterdam, Hakkert,. 1964, p. U~&~US und dre ρ. 201-204 :: 5. A Augustus "nd die Deuotion. Devotion. Philodème de Gadara a ecrit écrit un traite traité de !a la royaute royauté idea!e idéale dont les "ertus vertus 2. Philodeme empruntées a à la royaute royauté hοmeήque homérique (simplicite, (simplicité, moderation), modération), -- inspiration sont empruntees ,,"ssez publies par A. Α. Olivieri, Οιi"ίeή, assez proche de Platon au demeurant. demeurant. Cf. Cf. !es les fragments publiés Teubner, Lipsiae, 1909. 1909. Cette œuvre influeuck la pensée Teubner, ceuνre semble avoir inftuence pensee poiitique politique MécBne. Tout recemment récemment un artic!e article de O. MURRAY, Philodemus de Mecene. Ο. MURRAY, P1Iilodemus on the ΙΑε good Ho,ner, JRS, 1965, a reΡήs nOus renvoyons ren"oyons parKing according 20Ιο Homer, repris la question ;; nous à la section III, tu Philoticulièrement ticulierement a ΠΙ, p. ρ. 173-182 :: The ΤΑε good princeps princeps according to PAilodemus. L'ouvrage etait était «e populaire et esoterique ésotérique ». dem'ιs. LΌu"rage )). Homère Homere soulignait la ~pu
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comme le sien n'est possible qu'avec le « devouement » du princeps. Mais l'exemple des tyrans assassines n'invite pas seulement iι garder le pouvoir comme securite. Si Mecene peut utiliser l'argument, c'est qu'il propose une solution stable, et ηοη l'expedient fragile : rendre le pouvoir sur en le rendant benefique et venerable. Les erreurs et les crimes d'un passe recent deνiennent, dans une demarche dialectique, 'le repoussoir de l'ideal qui se cherche. Οη aura reconnu la demarche des Lettres α Cesar1 • Le salut du monde romain repose sur une mystique du chef. Les regions orientales de ΙΈmΡire unissent leurs efforts aux influences stoiciennes qui s'exercent dans l'entourage du Ρήnce, - celle dΆthe nodore2 en particulier. L'ideal d' « Mgemonie », cher au Cercle des Scipions, reparait. Ennerni de la pompe et de la representation2 , Mecene aperItoit lucidement la grandeur exaltante et la responsabilite des chefs (LII, 34, 2 et 10), illeur assigne une νie tendue, etalee au grand jour, ce « masque de la cite » qu'il refuse lui-meme et que les ]ulio-Claudiens gernissent de porter. La νie du Ρήnce a sans cesse un public, un tήbunal : ίΙ ne peut echapper (aιαλαθείν) - Mecene a certainement songe au λιΧθε βιώσας epicurien4, ou iι l'opposition classique entre ΙΌtium et la dignitas, que Seneque sentira encore bien vivante, et qu'il reprochera in petto iι Mecene d'avoir depassee. L'eΡίcuήen pense que l'jndividu n'a pas besoin d'autre spectateur que lui-meme. Οη s'achernine alors iι une meditation platonisante sur les vertus liees necessairement iι l'exercice de la puissance. Le chapitre 39, 3 enumere quatre vertus qu'il serait interessant de confronter avec celles du clupeus aureus de janvier 27 (Res Gestae, XXXIV)5. La coincidence n'est qu'imparfaite. Le chef reel, le princeps de fait, doit etre : ι) κόσ μιος ; Ζ) εόβΙοτος ; 3) εόπόλεμος ; 4) εΙρηναίος. Il manque la pietas, iι moins qu'on ne la subsume sous le genre de vie vertueux et edifiant (εόβίοτος), ce genre de vie ne recouvre pas eνidemment la uirtus du bouclier, qui couespond iι εόπόλεμος. Mais si la « valeur » active, l'energie guerήere repondent iι la definition νigilante de la Pax Augusta, paix romaine et paix armee, elle implique pour vertu complementaire le pacifisme (εΙρηναίος dit bien l'aspiration de toute une generation) ; οη peut admettre qu'εΙρηναίος correspond en plus vaste a. la clementia, Otium...), I'importance de la securieαs. Les ceuvres politίques de CΊceron sont remplies des deboίres rencontres par les principes dans la vie Ρήνee : νoίr entre autres - De Rep., ι, 3. ι. Epist. αd Cαes., ι, 3. 4 sq. 2. cf. Fr. CUMONT, Lux Perpetuα, ρ. 159· 3. Cf. V. GARDTHAUSEN, ορ. lαud., ρ. 773. 4. Theme frequent d'homelie versifiee chez Horace, dont nous avons vu pIus haut qu'ίl avaίt inf!uence Ie Pro,nethιie. cf. USENER, Epicureα, 551-552. 5. RG; XXXIV, 2 : ... εΙ cI"peus α"reus in curiα Iuliα posiius que>n milIi senαtum populumque romαnun, dαre "irI"tis clementiαe i"stitiαe εΙ pietαtis cαusα IesIαIu,n est ρεγ ei"s ciupei inscriptionem (= CIL, ΙΧ, 58rr).
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dont se dίctateur comme se targuait Cesar, CCsar, que Salluste conseillait au dictateur vertu de pietαs n'a n'a pas de valeur va1eur signide pacification. Le si1ence silence sur 1a la pietas ficative 3S et 36, Iι ÏIlCcène ne fait pas ici l'esprit fort\ fort1, car 1es les chapitres 35 ficative :: Mecene -- avec preconisent le 1e conformisme reliavec une nuance a à approfondίr approfondir -- prCconisent gieux; pietαs des vertus cardinales, cardίnales, gieux ; mais peut-etre peut-être 1e le fait d'exc1ure d'exclure 1a la pietas quatre sur le bouclier, quatre chez les stoiciens, indίque-t-il l'indίffe bouclier, stoïciens, indique-t-il l'indiffkrence personnelle, l'attitude du pαrcus deorurιz cultor et injrequens' personnelle, parcus deorunz infrequens2 : dans 1es chapitres 3S et 36, ί1 s'agit de « theologie civile »3. dans les chapitres 3j 36, il s'a@ thkologie )j3. Restent dans 1a dans notre dίscours discours deux vertus qui participent de la « purete morale » : εύβίοτος et κόσμιος. Οη remarquera que Mecene pureté ~UPioros x 6 e p o ~ .On Mécène suggere troub1ee où ου la licence 1icence suggère a à Auguste 1a la decence, décence, a à une epoque époque troublée etait senateurs &ait de de regle, règle, et ου où lui-meme lui-même payait fort peu d'exemple. Les sCnateurs n'ont pas cru devoir immortaliser sur le bouclier la «« vie privée privee »» de leur sauveur. Mais la vertu de gouvernement par excellence, excellence, ceile celle qui garantit la concorde par l'harmonie et le partage équilibré, equilibre, la iustitia iustitiα du bouclier, Scipions, bouclier, pierre angulaire angulaire de la societe sociCtC depuis le Cercle des Scipions, equilibre, ordre. On Οη ne s'étons'etona son son equivalent équivalent dans κόσμιος: x6ayro: : sagesse, sagesse, équilibre, nera pas que stoicieήne de rémunération remuneration que Mecene Mécène ait substitue substitué a à l'idee l'idCe stoïcierine dίstributive distributive (οικοιιοσuν'l)) (8lxrutoaiiv-q) l'idee l'idCe platonicienne d'harmonie dans la conduite siege dans l'équité i'equite intime conduite :: la justice d'un gouvernement a son siège chef, dans dans le controle contrôle de soi, soi, dans la limitation des passions «« impédu chef, imperialistes»4 colere, l'appél'appe( l ' ~ ~ i e v p q ~chez r x 6 ~Platon). L'ambition et la colère, rialistes ~4 (l'έπιθυμψικόν de jouissance gros de cupidite cupidité inique sont chez Platon le lot du tit de tyran et la base des catastrophes politiques. Les passions de convoitise, chez Lucrece, Lucrèce, ont aussi des effets effets sociaux et politiques : la description chez dίffere. En Εη bref, Mécène Mecene est identique si l'interpretation l'interprétation philosophique diffère. fait reposer le regime rCgime sur la vertu du chef parce que les analyses plafait toniciennes veriflees vCrifiées par l'histoire romaine (De Republica, Republicα, De Legibus,JS Legibus) 5 corroborCes par le moyen-stoicisme moyen-stoïcisme considerent considbrent que toute institution et corroborees vaut par l'homme et pour l'homme. Le lien entre le conseil de temperantza contenu dans κόσμιος x6ay~o: et la yertu vertu sociale de iustitia rαntiα iustitiα s'éclaire s'eclaire en MCcène surveillant les accès profondeur par l'anecdote de Mecene acces de colère tolere 6 d'Auguste assis assls a à son tribuna1 tribunale. dΆuguste • I. Mecene nféckne de"ait devait considerer considérer la pietas ι. pietas comme un hommage dû dίI aux dieux (cf. s"pra szcpra ::les les idees idees religieuses d'Epicure), d'Épicure). mais non (cf. ποπ comme la condition de la b a x de"", deunz ::ίΙil inclinait sans doute peu a à admettre l'intervention ρα", I'jnter"ention des dieux dans les e"enements. événements. les 2. Attitude reniee reniée par Horace, Horace. Odes, Odes. 1. 34, Iι sq. : le poète 2. Ι, 34, poete fait peut-&tre peut-Hre à cette cette tiedeur tiédeur personnelle de Mecene, Mécène, qu'il a longtemps partagée. allusion a partagee. 3. Une des des trois formes formes de theologie théologie selon Varron Varron (cf. 3. (cf. saint Augustin, CD,
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V TA-, T 30). ?nl νπ, a-,.
4. Notions essentielles, essentielles, dans la morale politique de Cicéron 4. Ciceron : modestia, temperantia. liees liées a à i"stitia, iustilia. cf. cf. par ex. ex. De Off., Off., 1, 15,46. Cf. perantia, Ι, 15, cf. Lexique de Merguet. 5. De Rep., Ι, 1, 40, 40, 62 sq. sq. et Π, I I , 28, 28. 50 sq. sq. : le cas de Tarquin jugé 5. juge à'la iι 'Ia lumière lumiere III, 14, 14,32. 32. cf. Cf. aussi De Fin., III. de l'laton. Maton. De Leg., ΠΙ, de ΠΙ, 75. 75. 6 . Dion Cassius, Cassius, LV, LV, 7, 1-2. 1-2. 6.
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Un « vertu n υη traité traite des vertus νertus politiques et sociales reposant sur la « νertu » chef, voilà méditation de MCcène. 11 est bien du chef, νoil3o ce qu'apporte la meditation Mecene. 11 là passe un vertus stoïcien1, naturel que çà ς3ο et 130 υη reflet du traité traite des νertus stοϊcίeηι, mais pour l'essentiel, Mecene Mbcène reste dans le sillage sillage de Platon, dans la mesure ou pDment l'universalité l'uniνersalite où l'homme charnel et son accomplissement priment des principesz. principes 2 • dn ministre libéral. Les mises ιniBεB en εΒ garde du ιninistre :: Mécène Mecene libέraJ.
Mécène a signale signalé 30à Auguste les pièges Mecene pieges et les mythes de la toutepDncipat naissant etait puissance, 30à une epoque Cpoque οΙΙ où le principat Ctait guette guetté par le I'absolutisme d'origine orientale. mysticisme monarchique et l'absolutisme dΌrigίηe orientale. υη des premiers aνertissements Un avertissements du discours concerne la dictature 3 • Qui s'en etonnera, morale οη songe morale3. étonnera, quand on songe 30à la prudence cauteleuse avec exercé dans les faits une cura morztm4 qu'il aνec laquelle Auguste a exerce montm4 qu'i! a officiellement refusee, ι. Tantôt Τaηtόt on οη a considere Gestae, VI, I. considér6 refusée, dans les Res Gestae, qu'Auguste avait entrepris sa reforme réforme des mreurs mœurs et de la societe sociCté des dès 6 , taηtόt 29-28 -- dans le cadre du cens -- en vertu de son imperium imperium6, tantôt 29-28 6 , tantôt qu'il avait le titre titres, qu'il pouvait qu'i! aνait exerce la censure sans !e tantόt qu'i! pouνait se disdίs νertu de la potestas potestas tribunicia, nouvell~, tribunicia, de «« la magistrature nouvelle, penser, en vertu vintable dictature Iegale, ICgale, qui lui offérte 30à trois reprises εn en 19, 19, veritable lυί a étC Μέ offerte 18 et II )i7. Mais il il yΥ a eu en 28 28 un premier train de mesures, atteste attestC 18 ΙΙ »'. Tite-Liνe, Horace, 30 οΙΙ le prince ne disposait par Properce, Tite-Live, à une epoque époque où pas encore des ressources de la tributticia triburticia potestas. 11 Il faut donc 30à cette date supposer avec Mommsen -- suivi par Grenade -- une loi Ιοί centuopCrations censorales censorales proprement dites, riate pour les operations dίtes, et des leges ΙaΙaε latae pour la reforme morale. Mais les contemporains pouvaient-ils sΌrίenter dans ce labyrinthe constitutionnel ? Οη s'orienter On en douterait. La preuve en est la formule pCremptoire peremptoire de Suetone, Suétone, Aug., XXVII, II :: Recepit εΙ et morum legumque legumque regimen regimen aeque perpetuum, qxtamquam qzhamquam ΙΙ ι. Ροητ cardίnaΙes du stοϊcίsme, νοίτ Diogéne-Laërce. Dίοgene-Laerce,νπ, I. Pour les quatre vertus cardinales stoïcisme, voir VII, 102. Id. Cicéron. Tusc.. III, 36-37. 102. Cίceron, T"sc., πι, 36-37. νrai néanmoins neanmoins que Polybe (νι, 47, 540) ίntrοduίt a. 2. Il est vrai (VI, 47, 540) a introduit à Rome une tradition critiaue cήtique dirigee Rep"bliqιιe :: il ίΙ reproche d'aνοίr dirigée contre la Rkfiublique re~rochea. à Platon d'avoir * cree créé une statue statué admirable, mais inanimee. inanim2e. 3. Chapitre 34, traitant de la vie exemplaire demandee prince. . demandée au prince. 4. P. Ρ. GRENADE, Essαi sur sttr les Origines du d" Principal. Principαt, p. ρ. 301-335, GRENADE,Essai 301-335, a fart fait le cοnstίtutίοnneΙΙe (divergences point sur cette question constitutionnelle (divergences entre Suetone, Suétone, Aug., χχνπ, rr, Cassίus, LIV, 10 dΆuguste, Res XXVII, I I , Dion Cassius, IO et 30, 30, et les declarations déclarations d'Auguste, Gestae. VI. 1). Gestαe, νι, ι). 5. ~ h è s e rappeJees S r a ~ ~ e lpar é e sP. GRENADE, p. 310. 5. Theses Ρ. GRENADE, ρ. 310, Princeps. St"dien z"r Gescltichte A"g"stttS, 1, ι, Stutt6. 6. cf. Cf. νν. W. \VEBER, WEBER.Princebs. Sludien zur Gescliichle des Aueush~s. Stutt;63-765 et ét n. 599. 599. 1936, p. gart-Berlin, 1936, ρ. 163-165 7. P. Ρ. GRENADE, ορ. laud., la<ιd., ρ. dίstinguer entre GRENADE,op. p. 313. Il semble raisonnable de distinguer la potestas potestαs censoriα ροηνοίι" censoria necessaire necessaire aux lectiones lecliones de 18 18et e t 13 13 av. J.-C. et e t « les pouvoirs juges par les Romains nécessaires necessaires a.à Auguste pour ροητ legiferer ΙΌrdre moral D. jugés légiferer dans l'ordre n.
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sine censurae honore,' honore; cette derniere dernière réserve l'on adoptait reserve pouvait, si ΙΌη supplémentaire, et certaines voies, passer pour un υπ abus de pouvoir supplementaire, non Mécène se devait de formuler ποπ pour une garantie. Dans ce climat, Mecene une mise en garde, et ΙΌπ l'on peut penser qu'il a contribue contribué 11.à imposer 1 . Le liberalisme l'idée d'une procedure procédure legislative législative1. libéralisme dans le en 29-28 l'idee domaine moral n'exclut pas la rigueur et l'inquisition policière policiere dans le cas des delits délits publics :: les §§ 4 11.à 7 du chapitre XXXIV sont fondes fondés sur la discrimination. Un υπ peu partout dans le discours la suspicion après se fait jour, l'espionnage politique est justifié justiM (XXXIX, (ΧΧΧΙΧ, 2, apres χχχνπ, 1, ι, fait la tMorie XXXVII, théorie de l'inquisition). Cremutius Cordus Cordus ecrit, écrit, d'apres SuCtone, qu'a qu'A cette epoque époque de «(( restauration republicaine républicaine »" »2 d'après Suetone, 3 . Le partage entre la vie Auguste faisait fouiller fouiller tous ses visiteurs visiteurs3. politique et le domaine jalousement jalousement réservé reserve de la vie privée privee répond repond Mécène. aux tendances morales de Mecene. Le grand voluptueux qu'il etait mefiait d'une dictature morale était se méfiait qu'il eut redoutee pour lui-meme. eût redoutée lui-même. Auguste a poursuivi des dès 28 l'adultere (Dion tère (Dion Cassius, Cassius, LIV, 16, 6-7) 6-7) :: le ministre, qui savait inspirer aux maris un diplomatique, n'est à l'aise l'aise υπ sommeil diplomatique, n'est sans doute pas plus 11. que le Properce de l'iligie Π, 74. 74. Aussi use-t-il d'une parade dans l'élégie II, z, qui nous paraît n'avoir XXXIV, 2, parait authentique :: le prince se doit de «({ n'avoir 5 ! Mais pour lui-meme lui-même aucune complaisance ». ». Α A bon entendeur sa1ut salut5 Mecene goûts personnels ne sont pas tout :: Mécène va au fond des choses. Les gouts ίl se sait exclu du cursus par ses faiblesses, ίl a il faiblesses, voire par ses vices ; il choisi. est pas ηοη choisi. Le libera1isme libéralisme n' n'est non plus la seule seule explication :: οπ on sait s'accommoderait fort bien d'une morale rigoureuse que l'aristocrate s'accommoderait pour la foule. foule. Mecene Mécène est lucidement desabuse. désabusé. Il sait que les lois ne réforment cœurs. Il croit 11.à une nature humaine hunIaine rMorment pas magiquement les coeurs. irreductible, Ιοί, malgre irréductible, voire incoercible :: «(( la loi, malgré la rigueur necessaire nécessaire de ses sanctions, sanctions, ne peut toujours dominer la nature ». 1). C'est encore la nature qu'i! qu'il invoque pour expliquer les nombreuses infractions aux lois (§ ( § 6). 6). Desarme, Désarmé, le legislateur législateur impitoyable est tiraille tiraillé entre l'impuisfaire. Horace, ennemi de vert1,leux de laisser faire. sance relative et le refus vertueux tiré les memes mêmes conclusions conclusions et appu)'e appuyé en vers la tyrannie morale, a tire la {(« campagne »i> de son ami dans l'ode ΙΌde III, ΠΙ, 24 :: sous couleur de reclaréclamer des chatiments, châtiments, ίl il trouve moyen d'ajouter ο... Quid leges sine mori••
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ι. Οη est conνenu premieres mesures morales d'Aumste dΆuguste I. On convenu de νοίι voir dans les premières des leges latae. ΙaΙaε. Velleius, II, Π, 89, Priscα illa ίΙΙa et εΙ antiqua rei publicae publicae 2. cf. Cf. la formule de Velleius, 89, 3 :: Prisca forma reuocaIa, reuocata. qui fa.it fait echo écho aux declarations déclarations des Res Gestae. Gestae. Suktone, Azsg., 3. Suetone, Α "g. , XXXV. XXXV, 2. 2. 4. rejouit de voir νοίΙ abroger une loi Ιοί qui l'eut 4 . Celui Celui qui se réjouit YeGt separe séparé de Cynthie. Cf. LΌΙium L'Olizcm ... ...,, p. 405. cf. ρ. 405· 5. J. CARCOPINO, CARCOPINO, Passion et Cbavs, ρ. p. 136, 136, aa justement 5. εΙ Politique chez les CBsars, releνe les conditions ambigues voIage, avait relevé ambiguës dans lesquelles lesquelles Auguste, sensuel et volage, été amene amené a à proposer des Iois lois morales. ete morales.
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uanae profici~ent projiciunt ? Le passage prCcCdent bus uαnαe precedent vise davantage les vices politiques (cruaute, (cruauté, impiete), impiétC), bien que la demarcation soit difficile établir entre les vices individuels et les vices sociaux. Horace stigaà etablir matise le cynisme immoral, Mecene MCcène evoque évoque avec scepticisme le cynisme l'hypocrisie des autres. Outre l'individualisme l'individualisme epicurien Cpicurien des rCvoltés revoltes et l'hΥΡοcήsίe à. part les 18ιωτικιΧ, id~o'r~xri, MCcène trahit un pessimisme dont la phiqui met a Mecene 1'6poque porte la marque. Auguste ne I'a l'a pas suivi, et il a losophie de I'epoque ίl a Cchoué. Tibere, Tibkre, autre libertin et autre sceptique, semble avoir assimile assimilé echoue. leçons de RICcène à. voir dans la Luxuria, malgr6 ses les leyons Mecene : il ίl se rksignera resignera a luxuriα, malgre Cconomiques, un vice prive. Ce n'est pas le seul exemple implications economiques, de rencontre posthume1. posthume1. Deuxième avertisseinent, avertissement, le cesarisme chsarisme demagogique. dCmagogique. Mecene Mécène certes Deuxieme ne remet pas en cause l'effort du principat naissant pour se prkvaloir prevaloir guère Ρήser priser le sens politique de la foule, foule, du consensus. consens~es. Il ΙΙ a beau ne guere comCdie electorale Clectorale denoncee dCnoncée par son cher Horace2. Il sait, selon une Horace2 • ΙΙ la comedie A manier formule de Tacite, que le sens politique rbpublicain formule republicain consiste a foules. S'il n'était littdraire, il a π' etait pas le ministre de la propagande litteraire, les foules. Cté le grand maltre maître de l'opinion certainement ete ΙΌρίπίοn publique. Il ne remet pas en cause non ποπ plus la doctrine aristocratique romaine sur la magnimαgni jicentia qu'Auguste a mise en pratique dans le domaine ediliédilificentiα publica3, publica3 , qu'Auguste taire et dans le domaine des spectacles. Son discours recommande la cp~?~av8porcia y ~ ~ a h o s w (ΧΧΧΙΥ, (XXXIV, ~ia IO). Il reconnaît φιλχνθρωπΙιχ et la μεΥΙΧλο8ωρΙιχ 10). reconnalt la nCcessité necessite d'amuser le peuple, de substituer, si l'on ΙΌπ veut, des pankgyries panegyries cultupanegyries politiques, dans XXX. relles aux ΡaπegΥήes ΧΧΧ, 1I et 4. Mais il ίΙ signale dénonce la fascinaaussi les mCfaits mefaits de la civilisation ciνilisation du spectacle :: il ίΙ denonce y a vu parfois un anachrotion et les passions de l'hippodrome. On Οπ Υ sCvCrien4. A excès du spectacle Α vrai dire la diatribe contre les exces nisme severien·. Cquilibre nΌπt n'ont rien a.à voir avec les folles folles depenses dépenses et la recherche d'un equilibre marquèrent la victoire de Septime Severe, Sévère, où qui marquerent ου d'aucuns ont trouve l'explication historique du De Spectaculis de Tertullien. Nous avons I'explication montrC rCaliser I'equilibre. l1Cquilibre. Il a suivi montre ailleurs qu'Auguste cherche a.à. realiser RlCcène en combinant la generosite gCnCrositC et la mesure. Comme MCcène Mecene Mecene l'y ... ciuile rebainvite, il se montre IιιI politique ))» sur ce sujet :: Tacite dit ... l'on SuCtone que la «([prudence CtC dictee dictée a.à Auguste t ~ . 5., et . ~ΙΌπ , sait par Suetone tur... prudence»1) a ete I . Tacite, Ann., III, 54, 54. 2-5. 1. Ann., ΠΙ, Cf. Satires. 6 , 89 sq. Des developpements développements de ce genre, genre, sur la contrainte Cf. Satiyes, II, Π, 6, matérielle e t morale du CUYSUS cursus honorum. comme l'exa1tation l'exaltation de la condition materielle et Jιonoyum, -- comme privée, ex. SaI., Sat., I,3,142 dégoût des honneurs. privee, par ex. Ι, 3, 142 -,, ont renforcé renforce chez Mécène Mecene le degout 3. Celle du Pro Cicéron fait partie du mos maioyum. maiorum. 3· Fyo Muvena, Murena, qui pour Cίceron Cf. HAMMOND, HA~~ION art. D ciI., cit., , p. 97-98. 4. cf. αΥΙ. ρ. 97-98. Α nn., 1, Ι, 54, 3 :: Ι'α/stοήen provoques par 5· 5. Tacite, Tacite. Ann.. i'historien evoque évoque des desordres désordres provoqués il ecrit... bcrit ... Indulserat ludicro les cabaJes cabales des histrions Jes h;str;ons lors Jors des Izdi Z"di Augustales, Α ug"stαles, et iI Ind"lseyaI ei ludicyo Augustus, dunz Maecenati obIempeyaI obtemperat eJf"so effuso in i n amoyeni amoreni Batlaylli ΒαΙΙ'ΥΙΙ; ;; neque ipse AugusIus, dun, abhorrebat misceri "oluPtatibus uoluptatibus uulgi. u u 1 2 Mecene q~6c$~~ αbJιoyyebaI talibw tαlibus studiis, sIudiis, el <Ι ciuile rebatur yebaIuy misceYi LII, 30, 30. 1 (rrdvrwv a qui admet le primat des spectacles dans DC, LII, (πιΧντων Urr~pO(âiv) όπερq3ιν) a sans doute inspire inspiré egalement également a A Auguste cet interet intérêt « politique ». a. 2.
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par les meprisant1 . Mais il a eu à1ι les erreurs de Cesar, César, genereux, gCnéreux, mais méprisant1. regenter desordres et l'immoralité l'immoralite :: régenter les spectacles pour eviter éviter les désordres Mecene (ΧΧΧ, 4 et 8). 8). Pourquoi Mécène attirait l'attention l'attention sur les « cabales » (XXX, deplacerait avec les n'aurait-il n'aurait-il pas prevu prévu que la passion partisane se déplacerait modes? d'apres modes ? Les cabales gachent gâchent les ludi scaenici chez Plaute, d'aprbs 2 ΙΆmΡhitrΥon • Elles tMatre sous Tibère Tibere (Suétone, (Suetone. l'Amphititrym2. Eiies continueront au théâtre Tib., Caligula. ProTib., XXXV, XXXV, 4) 4) avant de cοnqueήr conquérir l'hippodrome l'hippodrome sous Caligula. fond eliminee de la fond politique, Mecene MCcène n'admet n'admet pas que la discorde, éliminCe politique, avec la politique, par le consensus, desorrnais comme consensus, utilise désormais aliment la civilisation du spectacle. Mecene 11 accepte MCcène fait fait 11ι là encore figure figure de penseur politique averti. Il dans la tradition romaine l'idee d'une politique des spectacles : celie celle l'idée dans 3 des des Scipions Scipionss et de Ciceron, Cicéron, mais la devie dévie dans un sens monarchique, avec ίΙ a suggere synthese avec la meme même ruse avec laquelle il suggéré à1ι Auguste une synthèse entre son tMatrale propre son projet et celui dΆgrίΡΡa d'Agrippa :: une abdication théâtrale 1ι democratique. à imposer 1ιà l'idee l'idée monarchique le sceau d'une exigence démocratique. Ses nuancees : encore qu'il qu'il Ses convictions intimes etaient étaient sans doute plus nuancées eut eclectiques, qu'il raffolât raffolat de eût en matiere matière de spectacles spectacles des gouts goûts éclectiques, mimes, qu'il ne dedaignat dédaignât pas l'encens des applaudissements, on mimes, οη l'imaginera assez assez retif rétif devant le decorum décorum et l'astreinte des jeux, assez blasé sur les passions gregaires·. grégaires4. L'jndividualisme L'individualisme inspiré blase inspire est ce qui eΡίcuήeηηe. La duplicité duplicite Ctait etait s'efface le moins dans une initiation épicurienne. des grandes familles familles et des «« nouveaux nobles »» comme l'attitude des CicCron. Mecene MCcène a d'autant d'autant mieux \Tecu vécu sa duplicité Ciceron. duplicite que comme CicéCiceron, -- plus encore -, -, il n'attachait n'attachait plus guère ron, guere aux ludi de sens relirelί 5• cultuel6. gieux et cultue1 autre raison explique ses arrière-pensées Une autre arήere-Ρeηsees à 1ι l'égard l'egard des specfaire partager 11.à Auguste. A Α l'individualisme l'jndividualisme anstoaήstο tacles, qu'il aa su faire s'ajouter une obscure jalousie pour Agrippas, cratique devait s'ajouter Agήppa5 , le soldat ~Clébrationsqu'il qui gagne gagne au combat les celebrations qui qu'ii offre à 1ι la multitude, l'urbal'urbamétamorphosé la Ville, le père niste qui a metamorphose pere des (i« princes Ρήηces de la jeunesse jeunesse s» fut redevable de tant de jours de liesse. Pour ce grand auxquels Rome fut l'homo nouus allait aliait bien avec les spectacles populaires. L'alluseigneur, l'homo seigneur, sion 11.A l'edilite l'édilité dΆgrίΡΡa, d'Agrippa, dans la satire II, ΙΙ, 3', 37, fait ressortir insidieusion gloriole et la prodigalite ostentatoire du soldat heureux. sement la glοήοle Si le le trait n'a pas ete été aiguise aiguisé par MCcène, Si Mecene, il ίΙ reflète reflete ses sentiments. Il 11 I. Suetone, Suétone. Aug., Aur.. XLV, XLV. 3. 3. Σ. 2. Amph., Awzph.. ΡΥΟΙ., PYOZ: vers 67 iq. 2. sq.
3. cf. Cf. notre Otium.... Olzum..., Ι,· Ire partie, chapitre III, 3. πι, p. ρ. 152 Σ52 sq. On se se rappelle la complaίsance complaisance avec laquelle Cicéron 4. Οη αα!ιοn développe developpe le thème theme dans la lettre lettre a à l'epicurien l'épicurien Μ. M. Μaήus Marius (Ad (Ad Fam., ). dans Fam., VII, VII, 1Σ). 5. Pour la ({ri secularisation séculafisation »des D des ludi chez Cicéron, ...,, IIe 5. Ciceron, voir notre Otium Otium... Π· partie, chapitre ν. v. tίe, 6. cf. Cf. R. R. HANSLIK, HANSLIK, 17-E, col. Σ275. 1275, αΥΙ. av1. cit., supra, p. 6. R-E, ρ. 00. 00. n. η. o. Ο. 7. Sat., Sat., Π. II, 3, 3, Σ85 185 ;: ironique. ironique. 7·
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1ittCraire anti-Agrippa qui prend tantot tantôt rentre dans une sorte de cabale 1itteraire silence et tantôt la forme foπne du silence tantot la forme foπne de la pique1. pique1 • MCcène Mecene aimait les mimes, qu'Agrippa, de gouts goûts austeres, austères, n'avait mêmes raisons rnimes, n'avait pas les memes d'apprkcier ;; il s'interessait slintCressait en dilettante, dilettante, ou par snobisme, snobisme, aux paris d'apprecier engagCs sur les gladiateurs :: la satire Π, II, 61e 6 le prouvea. engages prouve 2 • Après Apres les Satires, Sαtires, on ne trouve plus guère atteste chez Horace un tel gout goût de MCcène3, οη guere Mecene3 , à la pantomime4. inconstant, diletqui sut « convertir » Auguste a pantomime4 • Cet inconstant, nouveaute, tiraille entre les gouts tante curieux de nouveauté, goûts « peuple » et le besoin aristocratique Cdilitaires aήstοcratίque d'isolement, jaloux des lauriers Ιauήers edilitaires contrôler a à la fois fois les rejouissances, rCjouissances, d'Agrippa, soucieux d'exploiter et de controler rCvèle en la matière CclairC. se revele matiere l'homme du despotisme eclaire. Enfin mCrite d'attirer l'attention d'Auguste sur Εηίίη MCcène Mecene a eu le merite thCologiques forgees forgCes par le mysticisme politique. chimères theologiques les chimeres po1itique. L'Orient LΌήeηt Cpoque commence commence a à faire faire pression sur le prince pour qu'il aà cette epoque comme une epiphanie Cpiphanie divine. Néron accepte qu'on rCvère revere sa puissance comme Neron cCdera au vertige, comme O. montré dans son commencedera Ο. Weinreich l'a montre 5 taire de ΙΆροcοlοqui1ιtοse l'Apocoloqui~ztose5. • Auguste, malgr6 malgre la religiosité religiosite primaire 6 dCcelCe chez lui lui6,, resiste rCsiste a à la tentation. Il accepte sans doute qu'on a decelee considère, -- telle sera l'attitude dΉοrace' d'Horace7 -, -, comme comme un qu'on le considere, m6diateur entre l'humanite l'humanité et l'ordre mediateur ΙΌrdre divin de la puissance repr6sentC represente par Jupiter Jupiters.8 . Mais il ecarte Ccarte l'idolatrie l'idolâtrie du prilzceps. princeps. Pourquoi ? Sans dCtail la genese genèse du culte imperial, impérial, on reprendre par le detailla οη peut conjecturer que MCcène Mecene l'a mis en garde. Le texte de Dion Cassius le prouve. Parmi Paπni les abus de pouvoir qui guettent la tyrannie, le chapitre XXXV, formules democratiques dCmocratiques des qui reprend intentionnellement une des foπnules 9 Res Gestαe Gestaeg, chimère thkocratique. A l'ecole 1'Ccole de Siron et de , signale la chimere theocratique. Α 1. cf. Cf. infra, chapitre III, 1. ΠΙ, p. ρ. 97. 2. Sat., 6, 44 ;: « Thraex Syvo par Sat., II, Π, 6, TIιyαex est Gallina Syro ραΥ ? "r 3. L'évocation L'evocation des applaudissements au théâtre, thMItre, dans l'ode ΙΌα. 1, Ι, 2 200 (cf. FRAN(cf. FRHNKEL,p. 327). a surtout pour but de rappeler a à Mecene Mécène sa KEL, ρ. 215 et PASQUALI. PASgUALI, p. ρ. 327). popularite. Pasquali a raison d'evoquer Mecene officiel, popularité. d'kvoquer a à ce propos un Mécène officiel, en reprereprésentation. sentation. 4. 5ur Sur I'extension l'extension de la pantomime, devenue un spectacle autonome vers 23 av. J.-C. grace grâce a ABathylloset R-E, ΠΙ, III. 5, Nr. 7, 7. col. col. 137-138 23 av. Bathylloset Pylades, consulter R-E, (Gensel). Bathylle, Bathylie. a A la difIerence différence du « tragique »n Pylade. Pylade, exploitait les thèmes (Gensel). themes érotico-satyriques et pratiquait la pantomime bouffonne. erotico-satynques bouffonne, proche du cordax COΥααχ Comédie Ancienne. Ancienne. de la Comedie 5. 0. WEINRBICH, Senecas Apocolocyntosis, Berlin, Berlin. TVeidmam, 1923, ρ. p. 435. Ο. WEINREICH, \Veidmann, 1923, 46 ;: la mystique neronienne nkronienne du renouveau et le culte de I'empereur l'empereur a à Alexandrie. 6. R. HEINZE. Vom Geist des ROmertun~s. Darmstadt.. 1960,ρ. 1960, 6. ΗΕΙΝΖΕ. Vom Rόmertunιs, Darmstadt, -P . 167-170 . . (Kaiser Augustus). l'article de KI. W. 'VILI, WILI. ΗΟΥαΖ Horaz und die 7. supra I'article κι. Eckert. Voir aussi \V. αίε 7 . cf. Cf. suara augkteische 'Kultur, ~ u l t u r ΧνΙΠ. X , V I I I . Gottev 192-213. augusteische Gόtter und Staat, p. ρ. 192-213. 8. 5ur Auguste-Jupiter chez Horace, cf. Odes, Ι, 12,51 et 57 ; ΠΙ, 4. 42 sq. ; - - - 8. Sur Auguste-Jupiter chez Horace, cf. Odes. 1. 12, j r et 57 ; III, 4. 42 sq. ; III, 5. 11 sq. ΠΙ, 5, 9. σοΙ ô' δ' αίιτι7J οίιδε. g. La formule de LII, 35, 35. 22 ;: ... ... moi aUr+ μείζο. p r x o v με. pÈv sτω. o v iuποφχ6vτωv i r ; a p ~ 6 v r o v od8tv i/v ineνitablement rappeler les Res Gestae, ία tempz temptιs: .. av δοθεΙ'1 6 0 0 ~ l r )doit inévitablement Gestae, 34 ;; Post id ls... qtιi fuerunt fuerunt mihi quoque ί» nIagistrαtu potestatis... potestatis ... nihilo amplius habui qua,n quatn qzti i n magistvatu wnlegae. conlegae.
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Philodème, et en tout cas a à travers les eloges Cloges enthousiastes du De Philodeme, Rerum Natura, Cpicurien a peryu perçu les echos Cchos de la divinisation Natura, l'ancien epicurien d'Épicure. Virgile dans les Bucoliques a certainement adapte adaptC a à. l'hisd'Epicure. thème de laudatio, laudatio, auquel il donnC une coutoire contemporaine ce theme ίΙ a donne sécuritC jecit ::la paix et la securite leur politique' politique1 dans le deus nobis haec otia fecit comme le reflet de la serenite sérCnité ideale idCale qui temporelles apparaissent comme règne dans les ««ports bienheureux D. Mais la « divinisation »)I du maltre maître regne ports bienheureux». de serenite sérCnité n'est n'est qu'un acte d'amour traduit dans le langage de la ferveur, une formule qui n'implique sagesse. ferveur, n'implique pas une mythologie de la sagesse. puis6 liberte liberté d'esprit et sens sens critique, Jardin, où il a puise ardin, OU Disciple du J RICcène ne pouvait que repudier rCpudier une mythologie de la puissance. 11 Il Mecene 1-6 : les suffrages suffrages humains n'ont le fait ouvertement dans XXXV, 1-6 2• jamais cree crCC de nouveaux dieux, a à plus forte raison de leur vivant vivant2. liCes a à cette chimere chimère sont un gaspillage (§ ( § 4). 4). dépenses cultuelles liees Les depenses détruit-il pas totalement la perspective Sans doute le conseiller ne detruit-il vague d'une immortalisation par la vertu vertu33 :: le rêve d'apothéose morale reve d'apotheose d'immortalitk aussi, mais ils reprCsentent subsiste, le reve rêve d'immortalite subsiste, representent les aspiraêtre mortel, ηοη non des promesses de promotion tions sublimes d'un etre divine. La caelestis sapientia4 MCcène divine. sapientia4 d'Horace dΉοrace demeure aux yeux de Mecene un symbole de la perfection. Le maintien scrupuleux de la tradition l'ascèse religieuse nationale, excluant les innovations, fait partie de l'ascese 5. d'immortalitCs. d'immortalite leçon a ete été entendue par Auguste. Outre le temoignage tCmoignage de l'hisLa leς:on 6 on religieuses, Cclaire dans ses toire religieuse , οη se doit de produire une preuve qui eclaire profondeurs l'ame l'âme du prince. La biographie de Suetone SuCtone l'apportera. à Tibere Tibère οΙΙ où il relate la celebration cClébration des Quinquatries, Dans une lettre a frCnCtique, où Cvoque une scene scène de jeu frenetίque, Auguste evoque οΙΙ il ίΙ a perdu vingt mille générosité prodigue»; prodigue 1) ; ίΙ il a fait remise de leurs pertes sesterces par sa « generosite aux joueurs malchanceux, il ajoute avec humour : benignitas enim aUK malchanceux, et ίΙ ι. I . L'ideal L'idéal epicurien épicurien incarne incarné par le θεος €Ici>< Ι:ν Qv άνθρώποις &vBp¬< implique l'atara.xie l'ataraxie tenestre, non ηοη la pacification terrestre, pacification politique. politique. 2. Il est permis de supposer que là Mécène prend le contrepied d'une ten2. ιι. l\'[ecene fâcheuse a à la deification déification dont témoignent Gbordance fa.cheuse temoignent les Odes Romaines Romαines et les Gιfor ( 5 5). 5). Plus bas (XXXVI, (XXXVI, 2), 2). il attirera fort habilement l'attention du giques (§ collèges et des confreries. confréries. -- vue prince sur les dangers politiques des colleges \'ue de ministre l'intérieur qui n'a rien d'anachronique. de l'interieur 11 fait une concession concession a à ce desir désir d'immortalite d'immortalité dans LII, 36, 1. 3. Il ι. Horace, cas, n'admet d'immortalite d'immortalité et d'heroisation d'héroisation que par les reu\'res, œuvres, cf. cf. Odes, Odes. en tout cas, III, 2, 21 21 sq. et πι, III. 3, 9g sq. Apres Après les précédents e t de Romulus, il πι, precectents d'Héraklès dΉerakles et était impossible a à l'epoque l'époque augusteenne augustéenne d'extirper d'extirper totalement cette croyance etait vague. Cf. R. R. HEIKZE, Teuhner, 1933, 1933, p. \'ague. cf. ΗΕΙ"ΙΕ, Die augusteische αugusteisclIe Kultur, Kultur, Teubner, ρ. 56-57. 4. \VILI, ΗΟΥαΖ Cαelestis Sapieslia, Sαpie12tiα, Cf. YV. W.WILI, Homz u1m und die αugusteische augusteische Kultur :: Caelestis 4. cf. p. 291 sq. sq. ρ. 291 5 . DC, LII, 36, 36. ι. I. 5· 6. Cf. Cf. L. L. CERFAUX CERPAUX J. TONDRIAU, TONDRIAU, U1z C012curre12t concurrent du Clιristiα12isme, Christianisme, le culte 6. et J. U12 Bibliothèque de Theologie, Théologie, grbco-romaine, Bibliotheque des souverains dans dαns la lα civilisation civilisαtion grιfco-romαine, série III, j, Paris, DescIee, Desclée, 1957, 1957, chapitre ΙΚ, IX, ρ. p. 313 313 sq. sq. :: la recapitulation récapitulation serie ΠΙ, vol. \'01. 5, p. 321 321 :: souci souci d'e\'iter d'éviter l'idolatrie l'idolâtrie orientale. orientale. des pages 314-320. Ibid., Ibid., ρ.
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1 . Ce n'est pas qu'Auguste ne croie 1nea vnea 11/e me ad caeleste11/ caelestelrz gloriam efferet efferetl. herοϊsa pas, pas, comme comme bon nombre de de ses ses contemporains, contemporains, 11à une certaine héroïsation par 1e posterite. le merite, mente, mais elle eile se se situe dans 1'avenir, l'avenir, dans 1a la postérité. Caelestis Mecene2 • Caelestis semb1e semble faire faire echo Ccho au mot ίσοθέους iaoOÉou~dans 1a la suasoire de MCcène2. Ce presente Ce demier dernier revele révèle dans dans 1e le meme même chapitre une foi foi positive qui se présente comme comme 1a la contrepartie contrepartie de de son scepticisme et de son conformisme re1igieux dΌr et d'argent, l'immortalité impossib1e, impossible, aux statues d'or religieux :: 11à 1'immorta1ite 3 , i1 oppose 1a seu1e vraie survie, 1a survie aux sacrésa, il oppose la seule la dans 1a la aux enc10s enclos sacres memoire mémoire et et dans dans 1a la reconnaissance des des hommes. hommes. Les grands hommes ont ont pour pour temp1es temples 1es les cites cités vivantes, pour statues 1e le creur cœur des morte1s mortels (πάντες ( x & v ~ s s1>1: 6È &νθρωποι Üv8pono~&Υάλμοιτοι). bycihyara). Entendons par 111 là que 1e le conseiller promet au ί1 refuse mCmoire ηοη non ecrite écrite et immaterielle immatérielle ;; il au prince une memoire 1es les commemorations commémorations couteuses coûteuses de de 1'iconographie l'iconographie et de 1'epigraphie, l'épigraphie, 1es officielles, gravCs dans dans 1e le marbre par 1es les peup1es, peuples, 1es les 10uanges louanges officielles, les tituli graves qu'Horace -- postérieure posterieure aux l'ode IV, Ι44, q4, qu'Horace annoncera pourtant dans dans 1Όde honneurs honneurs de de 27. Et E t pourtant cette ode ode d'Horace maintient 1e le rayonnement de 1a la 5 , --comme «((vertu vertu »11 dans comme 1e dans 1es les 1imites limites de de 1a la terre habitee habitCe5, le fait 1e le discours de de Mecene. Mécène. L'idCe d'une survie par la memoire, mémoire, -- mise 11à part une certaine L'idee mefiance méfiance 11à 1'egard l'égard des des fetes fêtes -,, vient indeniab1ement indéniablement d'une formation epicurienne. Cpicurienne. Nous Nous 1'avons l'avons νυ vu plus haut. haut. Mecene Mécène se contente de transposer poser en en eschato1ogie eschatologie politique une religion individuelle dont 1e le Pere Père Festugiere Festugière aa sou1igne souligné 1'importance l'importance pour une conscience epicurienne. épicurienne. Le Le texte texte de de Dion Dion Cassius Cassius invite 11à un rapprochement qui n'a peutêtre pas pas ete 6tC tente. tentb. 11 Il s'agit s'agit d'un discours discours de de TiMre Tibère chez Tacite (Α (Annales, etre nnales, IV, 38), 38), ου où 1'empereur l'empereur deve10ppe développe une recusatio recusatio tortueuse p0ur pour ecarter Ccarter IV, les hommages hommages ido1atres idolâtres proposes proposés par les les Espagnols6. Espagnolse. Apres Après avoir 1es accepté 1a la veneration vénération des des villes villes d'Asie, d'Asie, Tibere Tibère se se ressaisit ;; ί1 il invoque accepte l'autorité d' d'Auguste et definit définit 1'acceptation l'acceptation de de 1'ido1atrie l'idolâtrie comme comme un Auguste et 1'aut0rite d'hybris ::... ...per $er ol1lnis onznis prouinciαs prouincias ejjigie e&ie numinum sacrαri sacrari ambitrait d'hybris trait 7 Mécène 1'avait l'avait deja déjà dit 11à Auguste Auguste7. plus, 1e le tiosum, sltperbum. sztperbum. Mecene . Bien p1us, tiosullt, ... et uos Tibère de de Tacite Tacite dit dit sa sa ίοί foi dans dans la survie par 1a la memoire mémoire : ... Tibere
Suétone, Aug., Aug., LXXI, L X S I , 5. 5. Suetone, LII, 35,5 35, 5 :: Plntarque, Plutarque. Cont. Cont. Ερ. E p . beαt., beat., 1091 1091 b, b, montre que que les les epjcurjens épicuriens LII, se pre"alaient prévalaient entre entre eux eux de de cette cette "N quasi-di"inite quasi-divinité "i, (m~me (meme terme). terme). se 3. LII, LII. 35, 35. 33 et e t 5· 5. 3· 4 . Odes, Odes, IV, IV, 14, 14,44 ::le le mysticjsme mysticisme poHtique politique ne s'assortit plus guere guère de nuances 4. dans le livre IV. dans le lίνre IV. 5. De De la la premiere première stropIle strophe (Quαe (Quae curα cura pαtrum patrum ... ... Auguste, uirt"tes uirtutes in i n αeuum aeuum /Ι 5. per tit"los titulos rnemoresque nzemoresguelαst"s fastus Ι1 αeternet, aeternet, οO quα qua 50Ι sol /Iαbitαbili5 liabitabilis ...) aux trois derrueres derniéres per strophes, qui qui definissent définissent I'aire l'aire geograplllque géographique de de la grandeur augusteenne augustéenne par les strophes, limites du du monde monde connu, connu, la la perspecti"e perspective demeure demeure la meme. même. lίmίtes 6. Opposition Opposition etudiee Btudiée par \'V. W. \'Varde Warde FO\\'LER, FOWLER, Roman Ideαs Ideas ΟΙ of Deity, LonRomαn 6. don, 1914, 1gÏ4, ρ. p. 87-88. 87-88. don, 7. Le Le theme théme de de Ι'l'hybris domine toute toute Ia La premiere première partie du chapitre 35 7. hybris domine (§ 1-3) 1-3) et et forme forme transition transition entre entre Ia la dignite dignité teπestre terrestre et les honneurs di"jns. divins. (§ 1. ι. 2. 2.
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tesbr et meminisse posteros uolo,o uolo; qui satis sufierque testor superque memoriae meae tribuent, prouidum... dignum, rerum rerum uestrarum uestrarum prouidum ... cretribuent, ut maioribus meis dignum, dant. puLcherrimae dant. Il ajoute :: Haec mihi in i n animis uestris tempLa, templa, hae hue pulcherrimae effigies mansurae. efigies et mansurae. dernière phrase, qui rappelle De deux choses l'une : ou ου bien cette demiere Mécène chez Dion Cassius, Cassius, XXXV, sl,a ete été copiee copiée par celle de Mecene ΧΧΧΥ, 3 et 51, ου bien elle ne doit rien aux Annales. Des travaux Dion chez Tacite, ou precis ont montrC montre que les livres XLI a νπ du contemporain des précis à L LVII 2 , complete Sévères ont pour source principale Tite-Live Tite-Live2, complété par les Severes S, MCmoires de Bfécène démarqué Tacite Tacites, Memoires Mecene ou d'Agrippa. dΆgrίΡΡa. Dion n'a pas demarque g, ίΙil paraît d'autant moins que, dans le livre L LVII, d'autant νπ, 9, paralt ignorer les raisons à Tibere Tibère son refus. Il y un rapport philosophiques qui dictent a Υ a donc eu υη entre la pensée pensee de Mécène Mecene et celle celie de Tibere. Tibère. Οη ne se contentera pas de dire que l'empereur On l'empereur a suivi la tradition de mesure etablie établie sur ce chapitre par Auguste. 11 Il a ete étC influence influencé par épousait secretement secrètement ses justifiles préceptes preceptes de Mécène, Mecene, parce qu'il epousait cations. Auguste avait du dû consigner les avis et les arguments de Mecene Bfécène dans les commentarii principales. Mécène se montre nuance nuancé et souple. souple. Ainsi dans le domaine religieux, Mecene Son conformisme conformisme purement politique dans XXXV-XXXVI trace la mince ligne de demarcation démarcation entre la tradition et l'iI1Jlovation l'irmovation : la mantique, honnie des epicuriens, épicuriens, est admise, alors que la magie se 4 • Horace et Properce ont montre voit frappee frappCe d'un interdit interdit4. montré les mefaits méfaits 5 • C'est au nom de ΙΌrdre et et la fureur de la magie a à la meme même epoque époques. l'ordre Mecene juge du problème, probleme, en « ministre de par crainte des exces excès que Mécène l'interieur l'intérieur ». 1). 11 Il peut meme, même, au nom de la politique, admettre une diviίοι interieur intérieur (οη (on a νυ vu avec quelle quelie angoisse nation dont il doute dans son for il essaie de dechiffrer déchiffrer l'enigme l'énigme de la Fortuna). Cicéron, dans le De ίΙ essaie Fortuna). Ciceron, Diuinatione, 1 sq., pouvait cautionner, au nom de l'acadernisme, l'académisme, Ι,, Iι sq., compromis hypocrite entre le scepticisme de la théologie ce comprornis theologie ««naturelle naturelle »)I et le fideisme fidéisme de la theologie théologie «« civile». civile ». Varron a bien montre montré a à l'epoque l'époque 6• religieuse et la conviction intime intimes. le divorce entre la politique religieuse MCcène, 1'Cpicurisme une prudence Mecene, blasC blase et lucide, a retenu de l'epicurisme
...
ι. Emploi des mots ~ εΙκόνσις &:Υάλμσιτσι :: idee τσιίς JNxai:. Φuχσιτς. I. i x 6 v qet dry4hgara idde des statues &v... Qv rai5 idée, admise par M. A. LEVI,11 Il te",po te?vzpo di Augzrsto (Appendici, 6. 6 . Dione 2. Cette idee. paI Μ. Α. LEVI, Α ug"sto (Appendici, Dio7!e Carsio. augwstea. ρ. p. 415-434, notamment p. 421-422). n'est Cαssio, fonte pev pey l'etd Ι'Βια aug"stea, ρ. 421-422). n'est pas la discussion discussion de F. MILLAR, op. cit.• cit., p. 84. remise en cause par paI Ia MILLAR, ορ. ρ. 84. la correspondance intéresse, οη on admettra difficilement dificilement avec 3. Sur 5πι Ia cοπeSΡοηdaηce qui nous interesse, Ph. FABIA, FABIA.Les Sources Tacite. ρ. o . 390 ?oo sq sa.. aue Dion depende d d ~ e n d ede Tacite. Souyces de Tacite, .. que A moins molns que q"e son silence sur Ies les arguments arg&Ûen
7 . 7
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4. U b , LII, LI1 .35. 3· 4· DC, 5. Horace, Horace, Epodes, 111 Sut., Ι, 1, 8, 8, 15 15 sq. cf. Cf. aussi Properce, 5. ΠΙ et surtout V ;; Id. Sat., II, 28 B folle nuit Π, Β (il (ίΙ y Υ a des relents de magie dans le rdcit recit de la foIle ηπίΙ des Esquilies, Esqui1ίes, IV IV,8). - ,8) , 6. La distinction entre tMologie thkologie mythique. mythique, thdologie 6. tMologie naturelle et thdologie tMologie civile selon Varron exposée et e t discutee discutde par saint Augustin, Augustin, CD, CD, νι, VI, 5 sq. civile νaποη est exposee
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intellectuelle qui lui interdit de diviniser le pouvoir. La raison n'a n'a pas aà capituler devant des mythes qui ne sont même meme pas efficaces. Mais il savait l'efficacite ames 1, et cette l'efficacité de la divination pour la conduite des âmes1, tradition romaine de gouvernement venait renforcer en lui le conservatisme religieux dΌrίgίne d'origine epicurienne. épicurienne. Dans ses avertissements comme revele un maintecomme dans dans ses ses preceptes préceptes positifs, le conseiller se rkvhle conjuguees de neur du paganisme traditionnel, contre les tentations conjuguées l'idolatrie Etait-il seulel'idolâtrie monarchique' monarchique2 et de la superstition populaire. Était-il ment dans la prudence, un indifférent indifferent dans le domaine religieux l'homme de laprudence, attacM a ses mystères mysteres et à a ses attaché a à la religion civique, ferme fermé au sacre, sacré, à joies? joies ? Son Son rationa:lisme, rationalisme, critique aux innovations, se confondait-il vraiment avec un relativisme humain, ou bien le relativisme humain qu'il affiche evhemerisme 19, »3, renforcé renforce affiche dans dans la harangue, teinte teinté d' « evhémérisme par le n'etait-il pas la prudence le dogme dogme epicurien épicurien de l'inaction divine, n'était-il lucide »4 ?? Une prulucide du politique devant les « inexpiables superstitions ))4 O, que dence delaissee dès des le chant 1Ι dence qu'Horace a approuvee approuvée6, Virgile a délaisske des probleme de la religiosité religiosite de des Georgiques·, Géorgiques=, et qui laisse laisse intact le problème Mecene. MCcène.
CONCLUSION L'action politique de Mecene, l'exterieur, a quelque chose Mécène, vue de i'extbrieur, d'insolite, d'excentrique meme. même. Il est possible de grossir démesuréd'insolite, demesured'opposer la souveraine dCsinvolture ment les contrastes, dΌΡΡοser desinvolture des attitudes indéniable des resultats. résultats. On et la grandeur indeniable Οη éprouverait eprouverait la tentation de considerer considérer le ministre, meme même a à l'epoque YCpoque de sa toute-puissance, de toute-puissance, même meme des negociations négociations de Brindes, meme même au moment d'Actium, d' Actium, comme lors des un dilettante de la politique :: comme un amateur de génie genie qui se joue joue les remarques de PoIybe, Polybe, VI, 56. 8 et X, les νι, 56, Χ, 2, 2, 5 sq. défiance critique s'impose en face des poèmes defiance poemes où ου Horace semble On decouνrira découvrira que souvent Horace emploie le vocadiviniser Auguste vivant. Οη religieux comme comme langage de l'entbousiasme, l'enthousiasme, et qu'il bulaire re!igieux qu'il préfére pretere faire descendre le le divin sur teπe, terre, dans le coour cœur des princes, plut8t dre ρΙutδt que de diviniser i'humain. l'humain. 3. Sur Sur l'explication l'ex lication humaine et rationaliste de la divinitb 3. divinite par Évhbmère EvhE!mere de P Messine (la (la Ιερα l ~ p u<xναyρα'P~), âvuypapfi), cf. cf. I'article l'article de la Real-Encyclopadie, Messine Real-Encyclopiidie, VI, νι, I1 IΙ,, Evemeros Messene, coI. col. 964-972. 964-972. von Messene, 4. Formule de de Ciceron Cicéron s'opposant, dans PIIil., Plizl., 1, 4. ι, 6, 13, à a la divinisation de César. Cesar. 5. VV. \V. "Varde \Varde FOWLER, FOWLER, op. laud., laud.. ρ. p. 126, 126, a tenté 5. ορ. tente de minimiser les entreprises eηtreΡήses de deification déification dΉοrace, d'Horace, comme comme ΙΌde l'ode ι, 1, 2, de 2, 45, en soulignant le rituel ήtueΙ de I'admil'adnliration. Οη On reconnaitra recounaitra que le praesens diuus diuus iIabebit"T habebatztr Augustus ration. A"gustus de l'ode ΙΌde III, πι, 5 n'est guere guère qu'une formule formule :: ίΙ il s'agit s'agit d'une participation participation au divin diνin e ett de promesses dans ΙΌde l'ode πι, III, 3, 11. II. Mbcéne futures, -- comme dans futures, Mecene exclut même meme les promesses d'apothbose !iees libes a à la vertu :: chez Dion Cassius, Cassius, LII,, LII, 35, 5, il établit etah!it une distincd'apothE!ose tion indepassable indépassable entre la «u diνinite divinité »u et la «u quasi-divinite quasi-divinité n. Ώοη ». 6. Georgiques, Gkmgiques, ι, 1, 503-504. 6. 1. νοir Voir 1. 2. Une 2.
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des rnaniere dont il se joue des tradides intrigues et des dif!icultes, difficultés, de la manière tions νestirnentaires, des serνitudes du style ou des règles regles de l'orthoΙΌrthο vestimentaires, servitudes doxie culinaire. cornedie culinaire. Mais il ne faut pas se laisser prendre àa cette comédie des jouer la comédie cornedie des apparences. Que Mecene Mécène donne l'irnpression l'impression de jouer est le signe cornplexe. signe d'une personnalite personnalit6 politique complexe. Chez prodiguees par le Jardin, ]ardin, Chez le rninistre, ministre, les levons leçons d'abstention prodiguCes et rappelees ataνique de rappelées aνec avec tact par Horace, contrecarrent l'appel atavique la gloire petit-neνeu des gloire qui retentit episodiquernent épisodiquement aux oreilles du petit-neveu Cilnίi. ηί déchirement dechirernent :: à a cause des Cilnii. Mais Mais cela n'irnplique n'implique ηί ni drarne drame ni caracteres a cause de la distance caractères specifiques spécifiques de l'epicurisrne l'épicurisme romain ;; à l'art de vivre viνre et la doctrine que que Mecene Mécène a pretendu prétendu mettre entre l'art rnorale. debat permanent, perrnanent, une morale. Le conflit est ailleurs. 11 Il oppose, oppose, en un débat tete liberte. tempCrament epris Cpris de liberté. tête politique et un ternperarnent C'est surtout dans la pensee l'ideologie pensée politique romaine, dans l'idCologie ίmΡeήale, 11 a discerne impkriale, que Mecene MCcène a laisse laissé une ernpreinte empreinte durable. Il que rnonarchie inélucinelucque l'epoque l'époque et l'etendue l'étendue de l'imperium l'im$erium rendaient la monarchie table. differemment. Sénèque, un Tacite ne penseront pas différemment. table. υη Un Galba, un Seneque, Or il a voulu une rnonarchie hurnaine, respectCe respectee et «« popumonarchie ternperee, tempérée, humaine, laire ».1). Νοη Non qu'il eut eût des tendances dernocratiques. démocratiques. Un grand seigneur qui qui se se comrnet commet parfois, aνec avec des parasites, en des lieux douteux ou chez n'est pas forcément forcernent proche du chez des des Arnphitryons Amphitryons peu reluisants, n'est peuple. Ce ΙΌccasiοn ne déteste deteste pas qu'on Ce prince qui s'encanaille a à l'occasion lui republique dont MCcène Mecene ait reconnu lui rappelle son armorial. armorial. La seule république valeur, c'est la Republique RCpublique des Lettres. Peu démocrate la νaleur, dernocrate d'instinct, le cornpagnon compagnon dΌctaνe d'octave saνait savait la monarchie le rnonarchie dangereuse, menacCe rnenacee d'effondrement ou de subνersion subversion :: elle exigeait la caution du peuple, d'effondrernent de justice et de νertu. vertu. Le policier du principat naissant a comun halo de cornque la police n'etait n'était pas une fin pris que Ιίη en elle-même, elle-rnerne, que sans édifice edifice elle derneurait demeurait illusoire. illusoire. 11 Il a donc conseillé politique elle consei1le Aa Auguste de cultiver l'ideal l'idéal platonicien du roi juste, d'adhérer νer d'adMrer par nCcessitC necessite politique vertu, de rernplacer remplacer l'illegalite l'illégalité rCvolutionnaire aà la νertu, revolutionnaire par une autorite de consensus. consensus. Auguste n'a pu passer, aux yeux des observateurs aà base de obserνateurs rusé tyran » que parce qu'il avait eu la chance de avertis, pour un ((n ruse avertis, trouver son Machiaνel. Machiavel. Peu irnporte importe que les projets précis trouνer precis dont le discours de Dion Cassius Cassius lui attribue la paternité discours paternite soient en partie anachroniques. Mecene Rfécène a eu l'idee l'idée de l'Empire ΙΈrnΡire et la claire conscience anachroniques. A côté des techniques de gouvernement. des gouvernernent. Α cδte de l'art l'art d'administrer, d'adrninistrer, il a decouvert un art de la propagande. Le ministre rninistre a compris cοrnΡήs qu'un qu'un pouvoir fort et centralise centralisé irnpliquait, impliquait, pour exCcuter νoir executer ses dCcisions, decisions, des administratifs solides solides et pourνus pourvus d'initiative. d'jnitiatiνe. Il 11 a crée cree à a Rome Rorne organes adrninistratifs l'idCe rnerne même d'adrninistration; d'administration ; Auguste l'appliquera l'idee l'appliquera par étapes etapes en préfectures et les grands services instituant les prefectures serνices municipaux rnunicipaux;; Claude, sCvCriennes, continuera cette œuvre. les refoπnes réformes severiennes, avant les ceuνre. Né chevalier et ner fier de l'etre, l'être, Mecene Mécène a éveillé Ne eveille l'ordre ΙΌrdre Cquestre equestre à a la
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vocation administrative. n contrepartie, il contribué a à separer séparer le admΪJύstrative. E Εη ίΙ a contribue pouvoir administratif du pouvoir politique consacré la decadence décadence politique;; consacre l'auctorilas du prince, du cursus honorum qui, entre l'auctoritas prince, permanente, et la potentia carrière potentia de ses mandataires, deviendra de plus en plus une carriere honorifique. Théoricien à base de consensus, consensus, Mecene Mécène a honorifique. Τheοήcίeη d'un pouvoir a âmes. A compris l'importance du maniement des ames. Α y Υ regarder de plus près, l'idéal républicain rectores, cet art de pénétrer pres, il ίΙ approfondit l'ideal republicain des rectores, penetrer la mentalite rnieux les diriger diήger que Tacite (Annales, (Annαles, IV, mentalité des foules pour mieux 2) place au centre de la politique républicaine rhétorepublicaine : il est une rMto33, 2) rique de gouvernement qui dispense les chefs de recourir a à la violence à la terreur. Profondément et a Profondement sceptique sur les vertus des masses, tente par une sorte de despotisme eclaire Cclairé avant la lettre, Mecene Mécène croyait a psychagogie politique. Οη k la psychagogie On verra qu'il a favorise favorisé le lyrisme politique plutôt littérature morale. Par un libCraiisme, plutot que la litterature υη reste de liberalisme, que d'aucuns diront interesse, mefiait de l'ordre moral ;; par un intéressC, il se mCfiait reste de morgue princière, dCtournait du cesarisme césarisme demagogique dCmagogique ;; princiere, il ίΙ se detournait par un reste de rationalisme epicurien, épicurien, il appréhendait le messianisme ίΙ apprehendait et la thaumaturgie politique. On comprend rnieux mieux dans ces conditions que Mecene MCcène n'ait pas voulu Οη νουlυ à lice, s'inserer s'insérer dans le systeme système qu'il contribué a entrer dans la lice, qu'ίl avait contribue creer. ίΙ saisissait a créer. Car il à la fois fois la fatalite fatalité historique du cesarisme césarisme et les attachaient. Il ne desirait désirait surtout pas tentations absolutistes qui s'y attachaient. descendre des hauteurs de la speculation spCculation politique pour se commettre, foule des homines noui, dans la «(t cite citC fangeuse fangeuse de Romulus J>. n. avec la foule Il préfCrait, preferait, dans les coulisses du pouvoir, ρουνοίτ, un υη role rôle d'orientation et de conseil, conseil, qui restait, a A tout bien peser, une forme forme individuelle de devodévoà Auguste et a à sa gloire. gloire. TMoricien ThCoricien d'une potelztia tion a potentia sans potestas, partisan d'un imperium occulte, il se savait en avance sur son temps. comédie republicaine républicaine sous l'epopee 1'CpopCe du prinIl discernait fort bien la comedie ρήη à porter un masque officiel, officiel, -- ce qu'on appelle cipat. Il ne tenait pas a -, , pour aà Rome gerere +ersonam personam ciuitatis ciuitαtis ρουτ se dire au soir de sa vie, comme Auguste, qu'il avait bien joué joue la farce. Il serait faux de croire que MCcène Mecene a refusé reΊUse le ρουνοίΥ pouvoir par sirnple simple egoisme. revait du pouvoir occulte des confidents et des favoris égoisme. Il rêvait favoris :: il excès, sans excessive excessive delectation. délectation. Il est vrai que sa concepen a joui sans exces, à la fois fois par les partisans du tion du pouvoir ρουνοίτ a Cté Ηε battue en brèche breche a formalisme republicain et par les tenants de la continuite formalisme républicain continuité monarchique, obnubiles probleme successoral. obnubilés par le probl6me successoral. Meme Même si la pretendue prétendue disgrilce disgrâce de 23 est un υη mythe, comme nous l'avons etabli, établi, Mecene MCcène a senti decroitre décroître graduellement une puissance qui ne tenait que par le fil tCnu Μηυ de la fides. Il a accepte plutot l'echec jdes. accepté sa defaite, défaite, ou plutôt l'échec de ce qu'il savait parfaitement etre être une gageure :: l'alliance du pouvoir et de la liberte. liberté. Du meme ίl recouvrait le droit d'etre même coup, il d'être lui-meme, lui-même, de ne pas inscrire son nom au fronton des edifices édifices ambitieux, de ne point epouser Cpouser la
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filie de de Cesar. CCsar. Il Il preservait prbservait surtout surtout cette cette forme forme souveraine souveraine de de liberte libertC fille parfois marchandee marchandée iιà ses ses poetes poètes :: la la liberte LibertC de de l'eSΡήt. l'esprit. qu'il aa parfois que nous nous retiendrons retiendrons du du favori favori «i( dechu déchu »» n'est pas pas celle ceile L'image que esprit fort fort qui qui associe associe dans dans la la d'un homme homme prostre, prostré, mais mais celle celle d'un eSΡήt d'un le realisme réalisme et et l'humour. l'humour. C'est C'est le le meme même homme homme qui qui aa convu conçu politique le 1'Empire et et qui qui un jour aa propose propos6 iιà Auguste, Auguste, sous sous la la forme forme d'un d'un ΙΈmΡίre dilemme amuse, amus6, de de tuer Agrippa ου ou d'en faireson faire son gendre. gendre. dilemme
CHAPITRE CHAPITRE III ΠΙ
Le Mécénat Mecenat : histoire et légende legende
La « « royauté royaute » » littéraire litteraire de Mécène Mecene : traditions traditions antiques et spéculaspeeulamodemes. tions modernes.
MCcène Mecene a joue dans l'bpanouissement ΙΊ~Ρaηοuίssement de la poCsie poesie augustéenne augusteenne un rôle rDle si important que sans lui le « Siècle Siecle d'Auguste d'Auguste»)) n'aurait n'aurait pas existé. existe. a la veille νeille de sa mort, il ίl a protégé, protege, frCquentC frequente familièrement, familierement, De 38 à οήente même meme les plus grands poètes poetes du temps. Son hCgCmonie Mgemonie litt6litteorienté raire est a à ce point absolue qu'il a pu, sinon ternir l'image d'Agrippa son riνal, pantMon poCpoerival, tout au moins l'exclure pratiquement de ce panthbon tique que constituent les grandes ceuvres, œuvres, lyriques ou epiques, Cpiques, de l'ere l'ère 1 • Une sorte de lien d'allegeance attache a Mecene Virgile, augusteenne à MCcène Virgile, augustCennel. d'allégeance Horace, Properce meme même : si tous ont eprouνe Cprouvé au moins une fois fois la indépendance, s'ils ont multiplie multiplié les apolotentation d'affirmer leur independance, gies et les recusations, on récusations, c'est que Mecene Mécène est une puissance litteraire littéraire ;;οη qu'aνec la puissance. On Οη se rappellera qu'Auguste, qui desirait ne ruse qu'avec désirait avec l'jntention l'intention plus ou moins sincere sincère de lui confier attirer Horace, aνec 2• un emploi de « secretaire secrCtaire ",)i, fit transmettre sa requete requête par Mecene MCcène2. ι. poetes du temps a dΆgriΡΡa ont .ot.o 1. Le silence silence ου ou la froideur des poètes à l'.ogard l'égard d'Agrippa été relev.os et analys.os Μ.. Agri9pa Agrippa und die ΖeίΙgenόssίsche rόmίsche relevés analysés par F. F: MARX, MARX,M reitgen6ssische rcimische Dicl.tkt4nsI, Dichtkunst, Rhein. Mus.. iifus.. LXXIV, LXXIV, 1925, 1925. ρ. p. 174-194. 174-194. Si Si les les historiens ont tente tenté (ρ. (p. 183) 183) d'anoblir d'anoblir le patronyme dΆgrίΡΡa, d'Agrippa, seul Manilius Manilius (Ι, (1, 797 797 sq.) sq.) aa νουΙυ voulu l'irnmortaliser. l'immortaliser. Nous trouvons ailleurs des des malices malices dΉοrace. d'Horace. Virgi1e, Virgile, dans dans la prophetie prophétie dΆnchise, d'Anchise, EnιIide, Énkide, 756-886, 756-886, ne compte pas Agrippa parmi les les heros héros de l'histoire romaine ;; le rappel de son g.onie génie d'amiral, d'amiral. -- puissamment second.o secondé par les vents et les les dieux -,, sur le bouclier d'En.oe d'Énée (En., (Én.,ΥΙΠ, VIII, 682 682 sq.), sq.), constitue une assez mince compensation. 2. Auguste a .ot.o La «u Vita 2. La lettre d' d'Auguste été .otudiee étudiée par Α. A. ROSTAGNI, ROSTAGNI, Vita "n st<eIoniana suetoniana di ΟΥαΖίο jonti, Scritti Orazio ne' st40i suoi elementi e nelle st4e sue fonti, Scritta Minori, Minori, 11, I I , 2, 2 , Romana, Romana. Τοήηο, Torino, 1956, 1956, ΧΠΙ, XIII, ρ. p. 277-283. 277-283. Cette circonstance aurait, aurait, selon plusieurs commentateurs, Horace, teurs, donn.o donné naissance a ?L ΙΌde l'ode ΠΙ, III, 16. 16. FRJi.NKEL, FRANKEL, Horace, ρ. p. 229, 229, ecarte écarte l'hypothese, thèse, et e t le le caractere caractère topique du theme thème trait.o traité (ies (les angoisses angoisses de de la ήchesse richesse et de de la grandeur) grandeur) semble Ιυί lui donner raison. raison. Εη E n revanche, revanche, il il faut faut rapprocher les vers 181819 19 d'un fragment celebre célèbre de de M.ocene Mécène (cf. (cf. st4pra, sufira, ρ. p. 44). 44).
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Le ministre n'a joue un rD1e n'a pas seulement joué rôle objectif :: detecteur détecteur de talents, orienteur, dedicataire, dédicataire, commanditaire de certaines ceuvres œuvres -il les celebrites, cClCbritBs, mais il excelle a à 1es les recuei1lir recueillir pour 1es les confirί1 ne fait pas 1es mer -- ;; il ί1 a aussi 1aisse laisse sa trace dans certains poemes poèmes qui ne 1ui lui sont pas dedies; dédiés ; on découvre sa présence occulte dans telle partie d'une οη decouvre presence occu1te ceuvre paralt pas 1e le concerner. Nous avons dece1e décelé œuvre commanditee qui ne paraît dans 1es Géorgiques tout un commerce commerce subti1 subtil d'allusions qui corresles Georgiques pondent a à un dialogue direct entre l\'[ecene MCcène et Horace (rusticite (rusticité et )) campagnard - parénétique amoureuse). Comme οη on ne « snobisme » parenetique amoureuse). prete qu'aux riches, οη prête on a prete prêté au patron des 1ettres lettres toute sorte de masques et de travestis οη l'a demasque Bucoliques", travestis11 :: on démasqué sous 1e le Iollas des Bucoliques2, 3 le Lynceus de Properce Properce3, le personnage changeant du dieu , sous 1e sous 1e 4 • Le gout etrusque heilknistique ρουτ pour 1a la mascarade, du jeu étrusque Vertumne Vertumne4. goût hellenistique lectisterne parodique, qui certes constitue un des caracarcadien au 1ectisterne tères l'époque, n'exclut hypothèses. Εη E n littelittéteres de l'epoque, n'exc1ut pas aα priori priori de telles hypotheses. rature comme en politique, 1a potentia de l\'[ecene Mécène depasse dépasse sa potestas. la $otentia Le rôle rD1e de l\'[ecene Mécène n'est simp1e simple que lorsqu'on adopte 1es les vues traditionnelles qui font de l\'[ecene MCcène un protecteur ec1aire éclaire et desinteresse, dCsintCressC, commanditaire d'un certain nombre d'ceuvres d'œuvres dont οη on dresse 1e le catalogues5 :: 1es les Georgiques Géorgiques et l'l'Énéide; poète logue Eneide .. les Odes Romaines, que le poete compose ma1gre recusation de 11, Ι2;; le livre Elegies de Livre ιν IV des Élégies malgré sa récusation II, 12 Properce, que son obstination rusee rusée a arrachees a à 1eur leur auteur. auteur. Οη On sou1ignera ρουτ presque toute 1a lignera aussi le rD1e rôle de dedicataire dédicataire qu'i1 qu'il joue pour la d'Horace, Satires, É$odes, Odes, premier livre Livre des Ép£tres. production dΉοrace, Epodes, Odes, Epitres. l\'[eme ιν des Odes, publie en 13 Ι3 a Même 1e le 1ivre livre IV Odes, publié à l'instigation de l'empereur, ne marque pas le crepuscule crépuscule 1itteraire litteraire de l\'[ecene Mécène :: en admettant que G, οη sera contraint remp1ace 1e le Cerc1e Cercle dΆuguste d'Auguste a remplacé le Cerc1e Cercle de l\'[ecene MCcènea, on d'admettre que cette derniere ceuvre dΉοrace contient une ode apodernière œuvre d'Horace logetique logétique inspiree inspirCe par l\'[ecene Mécène (IV, (IV, 9)7, g)', et une « ce1ebration célébration poetique poétique »)I 1. ίΙ convient de mentionner ['identification I. Parmi ces refiets reflets de Mecene, Mécène, il l'identification Maltinus..... ... tunicis demissis (Sat., (Sut., Ι, 1. 2, 2, 25), 25). proposee proposée par le scoliaste dΉο d'Hoavec Maltinus (Scholia in i n Horatium, éd. H J . BOTSCHUYVER, BOTSCHUYVER, 265). Daus Dans la satire II, 4, race (Scholia Horatiun" ed. Η.. J. ρ. 265). ΙΙ, 4, on connaît pas le professeur de gastronornie gastronomie dont Catius &ius (peut-etre (peut-être l'epicurien) i'épicurien) οη ne conna1t l'autorité ;; les scoliastes sont muets. II Il est question abondamment de invoque I'autoritt Falerne, des produits du Lucrin et de Baïes, Tibur, du i'lS ius dupIex, duplex, FaIerne, Baϊes. des fruits de Tibur. mais Mécène au palais delicat (tenui ratione maίs est-ce une raison pour conjecturer Mecene saporum) sapmum) ? 2. cf. Cf. L. L.HERRMANN, HERRMANN, Les masques εΙ et les visages dans les Bucoliques de Virgile, 2. α. Virgile, Letires. 1930, 1930. p. 53-54. Paris, Les Belles Lettres. ρ. 53-54. 3. Zbid., p. 55-57· 52-57. 3· Ibid., ρ. 4. εΙ Mdcdne, Mecene, Pallas, Αηη. Fac. Lettres de Toulouse, 4. R. R. LUCOT, L u c o ~ ,Vertumne Vevtumne et Pailas, Ann. 1, 1953. ρ. p. 66-80. 66-80.Hypothese Hypothèse formulee formulée egalement également par P. GRIMAL, Les inIenIions intentions Ι, 1953, Ρ. GRIMAL, de Properce .... ..., Latomus, Latomus, ΧΙ, X I , 1952, 1952. p. 320-322. α. ρ. 320-322. 5. cf. Cf. Ch. Ch. G. G.STARR, STARR, Civilization aΜ and the Caesars, Caesars, ρ. p. 172-175. 172-175. Civilization 5. 6. Α. A.FOUGNIES, FOUGNIES, Mdcéne d'dugusle, Mecene - Ministre αΆ uguste, Protecteur Protecteur des Lettres. Bruxelles, 6. 1947,ρ. p. 54. 54. Υοίι Voir plus bas la these thèse soutenue soutenue par G. 'Villiams. \Villiams. 1947, 7. II Il s'agit défense de Lollius, Lollius, ami de Mecene, Mécène, et probablement comman7. s'a~t de la defense ditaire des Éldgies ElJgies d α Mhcdne. Mecene.
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fait pendant iιà la lαudαtio laudatio du prince dans III, (l'ode IV, II). qui fait πι, 14 (lΌde ιι). Ce déjà une orientation generale générale :: Mecene Mécène a poussé catalogue indique deja pousse les grands poètes poetes vers la grande poCsie. poesie. Mais le problème probleme le plus impord'établir dans quel esprit, avec quels procédés Mécène a tant est d'etablir procedes Mecene résultats. On invité à déchiffrer, ici encore, encore, une obtenu ses resultats. Οη se voit invite iι dechiffrer, énigme :: il faut explorer les idees idées profondes, voire les arriere-pensees, arrière-pensees, enigme les gouts goûts litteraires, littéraires, la sensibilite sensibilité d'un personnage ondoyant et divers. disparates de la litteratUIe littérature antique, antique, dont les témoignages Aux disparates temoignages se juxtaposent compléter, la critique moderne a ajoute ajout6 juxtaposent sans toujours se completer, dilemmes. Le plus important propose sur le protectorat de Mécène ses dilemmes. Mecene interprétations contradictoires :: protection liberale libérale ou mobilisadeux interpretations poesie ? tion de la poésie dilemme certes n'a rien d'artificiel. Il resulte résulte de la multiplicite multiplicitt Le dilemme poètes contemporains ont souligne souligné la des témoignages temoignages antiques. Les poetes protection bienveillante de Mecene, Mécène, avec quelques pointes badines décochées à forme, decochees iι l'exigence du patron', patron1 , et quelques révoltes revoltes de pure forme, assur6 le renouvellement de leur talent. Mais dans ce portraitqui ont assUIe Mécène des Satires type, que de nuances essentielles à iι saisir :: le Mecene Sαtires apparaît littéraire ", », celui des Odes, Odes, rait sous les traits de la "a camaraderie litteraire contemporain du patron des Georgiques, Géorgiques, est à fois un tuteur et un iι la fois immédiate :: dieu tutélaire. tutelaire. Ces nuances s'estompent dans la postérité posterite immediate flaviens, par interet intérêt autant que par confort intellectuel, les poètes poetes ftaviens, retiennent l'image d'un MCcène généreux et liberal, libCral, dont la munificence Mecene genereux chefs-d'œuvre par une sorte d'operation d'opération suscite les talents et les chefs-d'ceuvre 2 , en y crCé le mythe ou la legende légende de Mecene Mécènez, magique. Martial a cree Υ amalA la luxuria3 gamant quelques touches discordantes : les allusions a luxuriα3 qui humanisent Mecene, MCcène, que l'on époque chez Juvenal Juvénal44 Ι'οπ retrouve à iι la même meme epoque l'idCe de la tutelle bienfaisante. La legende légende du « Mecenat Mécénat ", i>, comme avec l'idee ajoutées au portrait, viennent de l'epoque l'époque les touches voluptueuses ajoutees néronienne. Le poete poète de la Laus neronienne. Lαus Pisonis, qu'on a de bonnes raisons 5 , a du Siculus5, dû lancer l'idee l'idée d'identifier avec le bucolique Calpurnius Siculus du Mecenat iι une epoque MCcCnat à époque de sterilite stCrilité litteraire littéraire qui fait suite aux tyrannies de TiMre Tibère et de Caligula. Seneque Sénèque de son cote côté cree crée un υπ portrait ι. Horace, Épltres, EpiIres, Ι. Ι, 7 (les malicieux) ;; 1. 1, ι, 1, 2-3 et 94 94 sq. ;; 1, (Les apologues malicieux) Virgile, Georgiques. Gdorgiques, III. I et III. g. ΠΙ. 41 4Ι ;; Properce. Properce, II. Π, 1 ΠΙ, 9. Virgile, 2 . Epigr., 1, 107 ;; νπ, VII, 29 ;; νπ, VII, 55 ;; X, 2. Epigr., Ι, Χ, 73 ;; XI. ΧΙ, 3 ; XII. ΧΠ, 3. 73. 4 :: encore s'agit-il d'une allusion bien iegere légère ! Id. VII, 55, 55, 3. Epigr., 3. Epigr., X, Χ, 73, Id. νπ, 12-16. 12-16. sαtire 1. Ι, 63 sq. egratigne lVIαecenas supinus, caricature 4. La satire égratigne au passage ~Maecenas caricaturé dans sodαlicium (cf. ",οΠό). une des attitudes familieres familières au sodalicium (cf. prosirαtus prostratus in i n gramine ntolli). Evidemment I'exemplum prouve que la legende Évidemment l'exploitation de i'exemplum l6gende de Mecene Mécène cristallis6e a à cette date (grace (grâce a A Seneque SBnèque !). XII, 39 :: ... ... uestem /Ι Ι). Id. Id. ΧΠ, dissolu est cristallisee purpureα,n purpuream teneris tenevis quoque Mαecenαiibus Maecenatibus αptam aptam ... ... Mais la satire νπ, VII, 90 go sq. sq. prend presque "ir l\'[ecene MBcène » au sens figure figurk :: «a qui jouera pour toi le rόΙe r61e de l\'[ecene Mécène... ... ? ».o. 5. VERDIERE, S. Τ. Calpurnii Siculi De laude lαude Pisonis et οΙ BucoHca Bucolicα... 5. cf. Cf. R. R. VERDIÈRE, ...,, coll. 1954,p. colΙ Latomus, vol. νοΙ XIX. ΧΙΧ, Bruxelles, 1954, ρ. 27-31.
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caricatural qui, qui, pour reprendre certains elements Cléments de l'l'élégie (exenzelegie II ΙΙ (exentmolle beati)l, n'en est pas moins une charge outrancière. pLum plum n'en outranciere. Parallele d'hostilité morale qui se prolonge chez Parallèle aà la tradition d'hostilite JuvCnal, une tradition d'hostilite d'hostilité culturelle denonce chez Mecene MCcène Juvenal, l'absence de goût, goiιt, sans que nos sources antiques aient seulement evoévoque impénitent qui inspire les plus grandes quC le paradoxe d'un « baroque » impenitent œuvres du classicisme latin. On ceuvres Οη dira que cette tradition a pris naissance dans l'entourage d'Auguste. dΆuguste. Le prince, lui-meme lui-même friand de mots galimatias2,denonItait dénonçait chez Mecene Mécène l'affectation prCcieuse curieux et de galimatias", precieuse du vocabulaire et les arabesques folles folles de la syntaxe. Peut-etre Peut-être ces 3 , etaient-ils griefs, recemment l'exageration griefs, dont Avallone a montre montré rCcemment l'exagération3, étaient-ils Οη ne sait trop a. colportes colportCs par les amis d'Agrippa. On à quelle epoque kpoque se situent les censures d'Auguste, dΆuguste, et ΙΌη l'on mesure par la, là, une fois fois de plus, Mécène coMrent cohérent effοι-t pour reconstruire un Mecene le pdril peril qui menace tout effort Il faudra essayer de situer chronologiquement les tenet intemporel. ίntemΡοι-el. Η tatives litteraires littéraires de Mécène Mecene :: aà cause de leurs emprunts aux poètes poHes protégés, proteges, aà cause de leur opposition apparente aux principes du classicisme ΙΈsquilin, De. annees années de formation aux solitudes de l'Esquilin, sicisme latin. Des y a plusieurs nfécène. E t prCcisCment cacozelus4 n'a pas suscite suscité il Υ Mecene. Et precisement le cacozelus' SCnèque le Pere Père :: il nous revele révèle plutôt MCcène rkprobation de Seneque la reprobation plutot un Mecene », chez qui quelques fiatteurs flatteurs ont pu creer créer artificiellement «r( classicisant ", le gout plagiat 5 • Seneque trouye chez son père pere le goût du plagiat5. Sénèque n'a donc pas trouvé requisitoire rbquisitoire 1itteraire littéraire qu'il developpe dkveloppe complaisamment : son outrance on la compare aà la relative modération ressort mieux quand ση moderation de Quindes tilien dans l'lmstitution ΙΊnstitutiοn Oratoiree Orαtoire8 ou de Tacite dans le Dialogue Diαlogue des Orαteurs 7 • La convergence requisitoires chez Seneque Orateurs7. convergence des deux réquisitoires Sénèque fait fait r . El. 2 3 :: commente commenté plus haut, chapitre premier. J. ΕΙ. Mec., Mec., II. Π, 23 2. Aug., LXXXVII, r-2. 2. Suetone, Suétone, Aug.. LXXXVII. 1-2. j. Mecenale, MecenαIe, p. ρ. 225 sq. NOUS Nous etudions Mecene écrivain. ecήνa.in. j. étudions plus bas Mécène 4. Aug., LXXXVI, LXXXVI, 3 :: Cacozelos Cαcozelos et εΙ antiquarios, αntiquα.ios, ut 4 . Suetone, Suétone, Aug., zct di7,erso diuerso genere pari fastidio ... On Vergili qu'Agrippa animait uiliosos, uitiosos,pα.i jαstidio spreuit spreuit... Οη sait par la Fita Yitα Yergili quΆgriΡΡa anima.it antivirgilienne νisant visant indirectement l'entourage dΆuguste d'Auguste une cabale antivirgiliellne dans I'entourage indίrectement centibe sur la cαcozeliα cacozelia ::M. Vipsanius aα Maecenate (Vergilium) Mécène Mecene et centiee 11ιΙ. Vipsanius Mαecenαte eum (Vergilium) suppositzcm suPPOSit""t ap9ellabat αppellαbαt nouae nouαe cacozeliae cαcozeIiαe repertorena, repertorel1t, non tumidae t"midαe nec exilis, sed ex communibus uerbis uevbis atque ide0 Iαtentis. latentis. Si l'on choses, la «s pr6εχ comm"nib"s αtque ideo l'οη va au fond des choses, preciosité »de n de Virgile est purement syntaxique (vocabu1aire (vocabulaire «u classique ») 0) ; ; tumidae ... ciosite t"midαe ... exilis visent I'asianisme l'asianisme impuissant de Mecene. Mécène. exiIis 5 . Cont•. Contr.,, ΙΧ, I X , 3. 3 , 14 1, 12 1 2 et II, 5· J4 ;; Suas.. S"αs., 1, Π, 20 : ces textes r6vèient reveJent les préoccupapreoccupasuαsoire ΠΙ, III, 5 montre Fuscns Fuscιιs Arellius attribant 11. % tions classicisantes. La suasoire fifécbne des fragments fragments de Virgile. Mecene Vίrgile. 6. Ο •. , IX, ΙΧ, 4, Quαedαm uero transgvessiones t.αnsgressiones et εΙ longue Iongαe sunt nimis, 6 . 1nst. Inst. Or., 4 , 28 :: Quaedam diximrfs libris, u a in i n hoc ut su$erioribus superio.ib"s dixim7's Iib.is. el εΙ interim etiam etiαm compositione uitiosae, "itiosαe, q q"αe ipsum petuntur, ips"m petunt"., ut exultent atque αtque lasciuiant, Iαsciuiαnt, quales quαIes illae illαe MaecenaWs. Mαecenαtis. On Οη notera que Quintilien, Quintilίen, sans lier lίer le caractere malgre I'emploi caractère et le style malgré l'emploi du ml!me m&mevocabula.ire (lαsciuiαnt) Υ decelant bulaire (lasciuiant),, aggrave toutefois les griefs 1itteraires littéraires εη en y décelant ηη un mauvais gout volontaίre. goût volontaire. 1. Diαl. Or., Ο•. , XXVI, Iι :: ... cαlαmist.os Maecenatis, Mαecenαtis, « 7. Dial. ... calamistras n affeteries afféteries enrubannees enrubannées »1) (exemple en à rapprocher de myvobrecliis cincinnos, «II frisures parεη passant). passant), - a. my.obrec/Iis cincinnos. (exemple (Suétone, Aug., 3). fumées ii (Suetone, fumees» Aug., LXXXVI, 3).
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apparaître une sorte sorte de de cristallisation de de la haine delicate délicate a à expliquer. apparaitre Les portraits modernes du patron des beaux-arts reposent sur une Les modemes des assimilation seIective selective des des temoignages tkmoignages antiques. antiques, et s'appliquent sub assirnilation des aspects aspects dίfferents. différents, voire voire ati df.s des epoques époques successuccesaeternitatis aà des specie αeternitαtis sives de de la personnalite personnalité culturelle culturelle de de Mecene. Mtcène. sives R. Syme Symel1 reprend la solution proposee proposée par Beule BeulC dans dans son son essai essai R. 2 • qui Mécène et les poetes poètes2, qui presentait prkentait Mecene MCcène comme comme le le depositaire dépositaire sur Micene pensées machiaveliques machiavCliques de I·empereur. l'empereur, comme comme une sorte de chef des pensees Révolution Romαine Romaine n'Msite n'hésite pas poétique. L'auteur de la Rivolution de claque poetique. les poHes poètes les les plus proaà parler d'un «i( chef de cabinet »)J qui « capture les Principat. Α. A. Kappelmacher rappelle metteurs »>J pour le compte du Principat. F. Marx qui presentaient prksentaient la protection les jugements de Dessau et de F. comme une mίssion mission de confiance confiance d'Auguste : «a Als oberster des lettres cornme die Aufsicht ίiber über dίe die Entwicklung des Schrifttums Polizeichef hatte er dίe ίη +, et ίΙil n'Msite n'hésite pas aà conclure in gebundener und ungebundener Rede »3, Mécène « a attire attirC des poHes poètes deja déjà confirmes confirmés pour les pousser dans dans que Mecene augustéenne » ;; «ii ίΙ il en a fait pour ainsi dίre dire une la voie de la politique augusteenne presse officielle officielle ».r. NatureIJement. Naturellement, dans cette these thèse de ΙΌrganisatίοη l'organisation 4 et de G. 5 -Ies celle de R. R. Syme Syme4 G. Williams Williams5 -les decladCclade Ι'l'opinion ορίηίοη --qui est celle f rondeuses ou badίnes badines des victirnes victimes sont prises tres très au serieux sérieux :: rations frondeuses Géorgiqzles, πι. III, 41 épode ΧΙV XIV ;; Properce, πι. III, 9g (on guère Giorgiques, 41 ;; epode (οη ne s'avise guere dCcalage chronologique chronologique entre ces temoignages). témoignages), et l'on du decalage ΙΌη insiste sur les facteurs sociaux qui ont présidé preside au recrutementa. recrutement 6 • La notion de clienteIe joue sous une forme dΉοrace et clientèle aurait joué forme nouvelJe nouvelle dans le cas d'Horace Virgile7. déceler, pour plusieurs membres mίneurs mineurs du cenacle cénacle Virgile'. On a cru deceler. ι. ρ, 460 sq. L'auteur a le meήte I . Op.laud., Op. laud., p. mérite de souligner que le protectorat Iitteraire ρ. 459). 459). Il ΙΙ est rejoint par littéraire fait partie de la tradition republicaine r6publicaine (ibid.• (ibid., p. L. HERRMANN, et les Visages Visages.... ..., ρ. p. 53, 53, qui montre Virgile N des dès la L. HERRMANN. Les Masques εΙ Virgίle « paίx de Brindes Βήndes... enrδJe parmi les poètes poetes du parti dΌctaνe paix ... en1816 d'Octave ». II. ΙΙ IL convient de ne ΠΙ, 9, ί .. pas oublier que Properce, avec malice. emploie dans III, g, 60 I'expression l'expression il; partis partis tum. tuαs. M. BEULÉ, famille el amis. Paris, Paris, 1875, 1875. p. 259-308. 2. Μ. BEUL~. Auguste. Auguste, sa safamille εΙ ses a,nis, ρ. 259-308. 3. Art. ciI., cit., R-E, col. col. 218. 218. 3. SYME,op. laud., p. fitting. the poets iavoured favoured by ορ. laud.• ρ. 460-461 460-461 :: «a As was fitting, 4. R. SYME. tbe govemment proceeded to celebrate in ίη verses the tbe ideals οί Romethe of renascent Rometbe morality. tbe glοήοus the land. land, the soldier, soldier. religion and morality, the heroic past and the glonous present n. '. 5. Cf. cf. infra. 6. T. Τ. FRANK, FRANK, dans Vergil, biogra/J/IY. 1922, a écrit ecrit un chapitre 6. Vergil, aα biogra /&y, Oxford, 1922. systematique sur le Cercle de Méc Mecene (ΧΙΙΙ, p. ρ. 139 sq.). Il ΙΙ suit chronoloassez systématique ne (XIII, entreΡήse qui prend la forme d'une quete qulόte des talents, talents. qui fait giquement une entreprise interνenir les liens lίens d'amitié d'amitie entre les membres du cénacle cenacle campanien (Virgile, (Virgίle. intervenir vaήus, Plotius, Quintilius Varus). Varus) , la recommandation (Horace introduit par Varius, Vaήus) e ett la s6lection selection politique (p. (ρ. 143). 143). Complet avec l'entrée I'entree d'HodΉο Virgile et Varius) (ρ. 144)~ 144). le cenacle est présent6 presente comme une a« coterie cοteήe D» destinée destίnee & a r6genter regenter race (p. litterature ((1(<< a a sort of οί unofficial unoflίcial commission for ίοι the tbe regulation of οί literary Iiterary la littérature ρ. 144) 144). Le Cercle aurait eu son programme poétique. poetique, résolument resolument standards », p. (sίlence de la satire 1, Ι, 10 Ga1lus et Properce) Properce) et une mission précise precise : classique (silence I O sur Gallus l'elimination de i'alexandrinisme l'a1eχandήnisme (ibid.. (ibid., p. ρ. 147). 147)· i'élimination 7. A. Α. KAPPELMACHER, KAPPELMACHER. ibid., ibid., col. 218.
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MCcène -- Melissus, Melissus, Maecenas Licinus -, -, 1es les liens du patronat : de !\1ecene Gardthausen, qui formule formule cette idee\ idCel, se montre neanmoins nCanmoins oppose opposC Gardthausen, littkraire, et il semble qu'i1 qu'il introduise une aux tenants du dirigisme litteraire, ίΙ semb1e 2• discrimination interessante intCressante entre la pression et l'influence l'influence2. A MCcène une interpreinterprkΑ l'oppos6, 1ΌΡΡοse, les thèses theses qui donnent du rôle rό1e de Mecene tation libera1e. 1ibCrale. Cette « ecole Ccole »n aura le mérite d'envisager dans sa riche merite d'envisager Cercle de Mecene. MCcène. On soulignera, non diversite le Cercle Οη sou1ignera, ηοη plus la coordination qui impose aux poètes poetes l'harmonie, mais le respect des diversites diversith de nature. «« Chacun Υ y gardait sa liberte, liberth, ecrit écrit A. Α. Fougniesa, Fougnies3 , et nous y Υ representant les tendances politiques po1itiques 1es p1us retrouvons des hommes reprCsentant les plus rCpublicain Horace jusqu'à diverses, depuis l'ancien republicain jusqu'iι Varius, octavien de 1a la première 1ittCraires n'y 6taient pas moins premiere heure. Les opinions litteraires η'Υ etaient divergentes, avec le classicisme d'Horace divergentes, dΉοrace qui suit les grands modèles modeles grecs, l'a1exandrinisme l'alexandrinisme de Properce et de Mecene MCcène 1ui-meme, lui-même, l'eclecl'Cclecgrecs, l'on puisse distinguet distinguer tisme de Virgile. Virgi1e. La seule tendance commune que ΙΌη c'est ... un certain enthousiasme chez les divers membres de ce groupe, c'est... regime instaure instaurk par Auguste avec l'appui incessant de Mecene MCcène :: pour le rCgime ce serait toutefois une erreur d'imaginer d'imaginer que cette attitude ait ete CtC imposCe ». )i. Μ. M. Boyance BoyancC a rCcemment dCveloppC le même imposee recemment developpe meme point de vue4. vue4 • 11 Μ. Α. Leνi, qui parle pour 1es Il se retrouve aussi chez M. A. Levi, les GeQrgiques Géorgiques d'un simple encouragement, Mecene ait voulu faire encouragement, conteste que Mécène dΉοrace poete de cour et parle d'une sorte d'harmonie pr66tablie preetab1ie d'Horace un poète entre Horace et «« la pensCe pensee et les aspirations qui gouvemaient gouvernaient l'Etat l'État »5. thèse a raison dans 1e le domaine des faits faits qu'el1e qu'elle rassemble Chaque these et dans sa sph€re sphère chronologique. chronologique. 11 11 pourrait etre être tentant, devant une telle comp1exite, complexitC, de faire un bilan analytique des interventions de tel1e littkrature, en marquant a à chaque fois fois la part evenCvenMCcène Mecene dans la litterature, tuelle dΆuguste, magistere 1itteraire. Οη suivrait tuelie d'Auguste, et l'efficacite l'efficacité du magistère littéraire. On l'action du Mecenat Mécénat dans les rapports bilatCraux MCcène et de ses l'action bilateraux de Mecene poètes, interférences mu1tiples multiples que sa personnalit6 poetes, et dans les interferences personna:lite a pu crCer entre des talents é1Cments se recouperaient : creer ta1ents aussi divers. Bien des e1ements tel deboire dCboire exp1iquerait expliquerait par compensation telle telle tel1e insistance dans tel1e s u c c ~ senregistres enregistr6s ec1aireraient Cclaireraient 1e le reH\.relâconjoncture, inversement les succes chement du « dirigisme ». Mais une tel1e telle construction suppose une gCnCraux qui ont dicte dictC à connaissance des principes generaux iι MCcène Mecene sa poliροιi phi1osophie esthetique. tique 1itteraire litthaire :: sa philosophie esthCtique. Cette derniere dernière resu1te rCsulte d'un facteurs divers :: tempkrament, formation, idees idées politiques. ensemble de facteurs temperament, formation, Les faits et 1a la chronologie chronologie 1itteraires litthraires ne sont pas si nets qu'ils perd'Ctablir une doctrine coMrente cohCrente et d'en montrer l'application mettent d'etab1ir 1. Op. Ι. ορ.
lIaud., a d , p. 778-779. ρ. 778-779. Ibid.. 780-781. Ibid., D. ρ. 780-781. , Op. lat
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détail des evenements. événements. Οη On peut connaitre connaître les idees idées generales générales dans le detail du sodalicium sodαlicium epicurien poesiel, les comparer aà la doctrine litteépicurien sur la poésie1, littéGéorgiques, compte tenu des invites raire d'Auguste2 dΆuguste2 et cerner dans les Georgiques, inνites rapportées et des promesses formulees', formuléess, des zones de poésie rapportees poesie épicurienne eΡίcuήeηηe et des zones de poésie poesie apologetique, apologétique, ou didactique. Mais si ΙΌη l'on peut établir des coincidences coïncidences entre Actium et la veine epique épique d'un poème etablir poeme primitivement agήcοle, agricole, entre le chant de la rusticitas l'idéal du rusticitαs et l'ideal οη ne peut resoudre mateήeΙΙes qui obscurprincipat, on résoudre des enigrnes énigmes matérielles cissent les rapports entre les poètes poetes et le pouvoir. On Οη comprendrait ΙΌη connaissait le premieux le contenu politique des Georgiques Géorgiques si l'on 4 mier etat état du chant lν IV4. Galli differentes différentes • Comportait-il des Laudes Lαudes Gαlli évocations de l'Egypte, l'Égypte, OU où ΙΌη l'on voit parfois un hommage indirect des evocations au premier gouverneur de la nouveiie nouvelle proνince Υ avait un eloge province ? S'il y éloge Gallus, il de Gallus, ίΙ pouvait constituer une insertion, ou une substitution, Εη admettant que cette lαudαtio par rapport aà l'etat l'état actuel du texte. En laudatio ait occupe lν, quel etait occupé toute la seconde seconde partie du chant IV, était son contenu ? Éloge du Zegatus, éloge du poeta spCculations sur Eloge legαtus, ou eloge ροεια nouus ?.;) Selon les speculations le contenu, on οη apportera une réponse reponse differente probleme des cridifférente au problème tε~res du dirigisme litteraire. tères littéraire. S'il s'agissait d'un hommage au poète s'expliquera 5'j[ poete novateur, on οη ne s'expliquera Il faudrait supposer beaucoup de courtisanene pas la substitution. 11 cοurtίsaneήe chez Virgile, ou beaucoup d'absolutisme chez Auguste et Mécène, Mecene, ou l'un l'υη et l'autre, pour que le poete poète de l'amitie l'amitié ait biffe biffé le nom de Gallus stèles de ses vers en même meme temps que le prince le faisait effacer des steles 5 • S'il s'agissait d'un improbable eloge egyptiennes Mroique, la substiégyptienness. éloge héroïque, tution est plus compatible avec l'hypothese l'hypothèse du liberalisme libéralisme :: Virgile n'aurait eu qu'a traitre avec la meme sincCritC avec laquelle n'aurait qu'à renier le traître même sincerite tous les poètes poetes contemporains ont voue vouC aà l'execration l'exécration Antoine et sa reine. Οη On voit que sur ce point obscur l'analyse du Mecenat RIéc4nat depend dépend d'un fait matériel materiel (eloge poetique ou eloge politique), et le fait materiel (éloge poétique éloge politique), matériel liberté intellectuelle de Virgile, Virgile, sur son degre degré de conjectures sur la liberte de devotion, dΌctaνe6 , en 26-25, au parti d'octave. dΌctaνe. dévotion, en 29, aà la geste d'Octavee, I. Cf.. Olium...,, le résumé ι. α., dans notre Otium... resume des travaux de P. Ρ. Giuffrida sur l'épil'ερί littérature latine. curisme dans la litterature 2. Aug., LXXXIX, 2. Suetone, Suétone, Aug., LXXXIX. 3-4. III. Cf. α. la mise au point de 3. Notamment celles du prooemium du chant ΠΙ. Κ. B BίicHNER, Ρ. Vergili,ιs ΜαΥΟ, 269-271. Le probleme K. ~ C H N EP. R , Vergilizts Maro, Stuttgart, Stuttgart, 1961, 1961. col. col. 269-271. Le problème qu'il convient d'attribuer d'attribuer au motif de l'lnuidia important reste celui de la valeur qu'i! Ι' Inuidiα (III, 37) 37) :: motif de polémique littéraire, independant indépendant des reliefs allegoaiiégoinfelix (ΠΙ, polέmique litteraire, révèle la plénitude d'un art desormais désormais majeur - ου ou relief allegorique allégorique riques, qui revele plenitude d'un qui s'applique peut-8tre (cf. these de P. Ρ. Gnmal Gήmal dans s'applique aux ennemis de l'Etat, l'État, et peut-&tre (cf. la thèse à l'idee l'idée m8me m&mede la fragilite fragilité de la grandeur. les Mblanges Melαnges Baye:) ΒαΥΒΙ) a. 4. Sur toutes les hypothèses hypotheses formul6es formulέes a. οη consultera Κ. BίicHNER, 4. à ce sujet, sujet, on K. B ~CHNER, op. col. 293-297 ορ. laud., lαud., col. 293-297 :: Umarbeitung Umαrbeitung der Georgica. Georgicα. 5. Cf. G. STARR, STARR. OP. Ci!., ρ. P. 175. 175. 5. α. Ch. G. ορ. cit., 6 . Pour que les problématiques consacrées a.à la victoire problέmatiques laudes lαudes Galli Gαlli fussent consacrees 6. l'Égypte, i! il aurait fallu que Virgile sentît I'urgence l'urgence du dessein lointain et sur l'Egypte, Virgi1e sentit
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Οη demande a On à la vraisemblance d'etablir dlCtablir des faits ambigus, qui ne conclusion. Virgile dictent même meme pas, dans chaque hypothèse, hypothese, une seule conclusion. Cloge purement poétique n'a pas retranchC retranche volontairement un eloge poetique de Gallus, mais il a pu le faire sur ordre. En Gallus, Εη revanche, il a pu biffer aussi heroique. bien volontairement que sur ordre une laudatio héroïque. La primaut6 primaute de Mecene diffιcilement contestable :: ses buts et MCcène est difficilement ses methodes sont moins clairs. Meme poemes detinitifs Même dans les poèmes definitifs et dedίes -- pour ecarter probleme des ceuvres dCdiés Ccarter le problème œuvres «« censurees censurées » ou avortées -,, le lien qui le rattache a ii l'ceuvre l'œuvre en cours n'est n'est pas toujours tees Géwlumineux :: que reprdsentent representent au juste les haud mollia iussa des Georgiques?? Sur ce point comme sur l'ensemble de la question, on οη detergiqzles dCterminera la profondeur et le vrai sens de son influence d'apres d'aprts ses gouts goûts et theories Οη peut parvenir a esthktiques. On à une mise au point, a deux théories esthetiques. conditions :: -- ecarter dcarter l'hypotheque l'hypothèque de l'ceuvre l'œuvre litteraire 1ittCraire de Mecene MCcène lorsqu'il lorsqu'il s'agit d'expliquer son rDle rôle de juge litteraire littéraire et d'inspirateur; d'inspirateur ; (esthé-- chercher sous la divergence des tCmoignages temoignages antiques (esthetique du lusus et lyrisme tήοmΡhal temperament et triomphal -- asianisme de tempérament classicisme d'aspiration d'aspiration et de culture), culture), ηοη non l'jndice l'indice de l'inconsequence l'inconsdquence Cvolution et d'une complexite. complexitC. anarchique, mais la preuve d'une evolution Εη poetique dont E n bref, ίΙ il faut etudier dtudier genetiquement gCnCtiquement le mouvement poétique Mecene MCcène est le centre.
Miicene ΈCrivain, Méeène écrivain, 00 ou les impuissances d'un esthete.
Les fragments de Mecene, tres bien etudies MCcène, très Ctudiés du point de vue de la forme par Norden, Lunderstedt, KappelmacherI, reΡήses Kappelmacherl, ont ete CtC a à deux reprises collationnes temoignent de recherches en prose collationnés par R. Avallone". Avallone2. Ils témoignent et en vers, d'un effort pour pratiquer des genres differents diffbrents :: dénotent des préoccupations -- neuf fragments de prose3, prose", qui denotent preoccupations rythmiques, mais aussi, d'apres d'après les censeurs sourcilleux que sont vague qu'il evoque évoque dans le prooemium du chant ΠΙ III ;; qu'il attribuat attribuât a à Gallus la gloire d'octave, dΌctaνe, Mros dΆΙeχandrie ;; qu'i1 υη temps héros d'Alexandrie qu'il composat composât cette partie en un a record ", ii, entre la nomination Gailus et la lecture de 29. 29. « noιnination de Gallus 1. NOROEN, Die antike anlike Kunstprosa, Ι, 1, 1898, ρ. p. 263 263 sq., sq., dans le cadre de I'asial'asiaI. NORDEN, nisme (4. (4. Der neue 5til Stil und der Asianismus) a analyse analysé les fragments de prose. Après I'etude l'étude de Fr. HARDER. HARDER.Ueber Ueber die Fragmente Fragmente des Muecenus. Mαecenαs, Berlin, Berlίn, Apres ,1889, P. donné une edition édition commentee commentée :: De C. Maecenatis frag'1889, Ρ. Lunderstedt a donne mentis, Lipsiae. Lipsiae, 1911. cit., R-E, col. col. 220-229, '9ΙΙ. A. Α. KAPPELMACHER, KAPPELMACHER, art. αΥΙ. cit., 220-229, B. Β. Eigene literarische υη catalogue des fragments de prose et poesie ;; litevarische Tiitigkeit, Tatigkeit, donne un e t de poésie iI metrique. il insiste beaucoup sur le travail de la prose métrique. 2. R. AvaUone, l'essentiel, Avallone. dans son Mecenate, Mecenαte, p. ρ. 219-326, 219-326, reproduit reι;>rοduit pour ρουτ I'essentiel, à cette edition, Bdition, son Mecenate. I franzmentz, Salerno, 1945. 1945. avec renvois a Mecenate. Ι franzmentz, Salerno. 3. ΙΙ Il nous a paru indispensable de donner en appendice υη un catalogue des Pragments. Fvagmenk.
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Seneque et Quintilien, une sorte d'ivresse d'jvresse de 1a etde Sénèque la syntaxe et de bondissement desordonne dCsordonnC de la composition. fragments de poésie, -- huit fragments poesie, plus distincts que les fragments de prose (dont l'un, protéiforme, proteίforme, a donne donnC lieu ιι.à diverses operations opCrations de resection). υη seul est conteste. rbsection). Un contesté. Les fragments de prose comprennent une réplique replique d'un Prométhée Promethέe composC vers 27 -- annee année de 1a la crise constitutionnelle constitutionnelle11 :: on compose οη y Υ voit en general gCnéral une sorte sorte de prosopopee prosopopée du heros héros de la revolte. révolte. Trois fragments d'un De Cultu Czcltzc Suo Szco -- se10n selon Harder et Lunderstedt -- apologie apologie person2, nelle de style vo1uptueux, voluptueux, qui peut faire faire partie d'une guecre guerre de libelles libelles2, evoquent Cvoquent diverses scenes scènes qu'i1 qu'il est difficile difficile d'ordonner en un tab1eau tableau cohCrent :: α) a) une promenade sur l'eau decrite décrite en termes hallucinatoires, coherent dans laquelle 1e b) une scene scène de le decor décor naturel vacille et chancelle ;; b) dΆimer, dans 1aquelle l'Art d'Aimer, laquelle des banquet qu'on dirait extraite de 1ΆΥΙ cajοleήes cajoleries sophistiquees sophistiqu6es et des « roucoulements »s se se melent, mêlent, peut-etre peut-être dans dans 1a la chaleur de l'ivresse --theme thème favori de Mecene MCcène -, -, ιι.à de sombres images de de1ation délation et de mort, mort. ου ou ιι.A des visions visions d'outre-tombe d'outre-tombe83 ;; c) c) une composition religieuse, tktraptyque, consacree consacrCe religieuse, diptyque, diptyque, triptyque ου ou tetraptyque, ιι. à des ήtes rites popu1aires·. populaires4. Une rep1ique réplique d'un Bαnquet, Banquet, domίnee dominée par 1a la O cUΉosite , et υη curiosit6 scientifιque scientifique6, un compliment galant, galant, billet d'admirateur a , comp1etent qui fait sa cour ου ou fragment d'une lαudαtio laudatioe, complètent une collection qui qui comporte comporte encore encore trois fragments fragments isoles, isolés, conserves conservCs dans dans un echantiléchantillonnagede lonnage de Quίntilien. Quintilien. Les Les huit fragments fragments poetiques poétiques sont domines dominés par l'inspiration morale et la curiosite curiosité religieuse. religieuse. Οη On a dej!ι. déjà note noté 1a la place occupee occupée par le le theme thème Ι. I. cf. Cf. plus plus haut son son analyse analyse philosophique. 2. 2. L'cεuνre L'œuvre evoque évoque evidemment évidemment par rapprochement rapprochement dΆntοίne, d'Antoine, cf. cf. R. R. SVME, ορ. op. lαud., laud., ρ. p. 277. 277. Les Les poetes, poétes, dΆctium, d'Actium, soulignent soulignent l'antagonisme l'antagonisme moral moral et et religieux religieux
le le De suα sua ebyietαte ebvietale surtout surtout les les chantres chantres entre entre ΙΌccίdent l'occident et et ΙΌrient, antiantonieme aa mis mis l'accent, l'accent. cf. cf. Μ. M. L. L. PALAPALAl'orient, sur sur lequella lequel la propagande antiantonienne DINI, Dans DINI, ορ. op. lαud., laud., ρ. p. 9g et et ρ. p. 15-17. 15-17. Dans une une ambiance ambiance hostile hostile iιla a la luxuriα luxuria Asiαticα, Asiatica, au au dionysisme, dionysisme, ilil se se peut que que Mecene Mécène ait ait voulu voulu α) a ) censurer censurer le le devergondage dévergondage des des festins, festins, b) b) exalter exalter les les joies naturelles naturelles et et la la pietαs pietas traditionnelle. traditionnelle. 3. 3. Seneque. Sénèque. EPist., Epist., CXIV, CXIV,4-8 4-8:: Quid Quid ?? si si quis quis «feminαe u feminae cinno cinno CYiSpαt crispat et et lαbYis labris columbαtuy ut ceyuice ceruice lαssα lassa fαnαntuy fananlur nemoris nemoris tyyαnni tyvanni co2umbatur incipitque incipzlque suspiyαns, suspivans, ut (nous (nous adoptons adoptons cette cette Ιeφn leçon generalement généralement admise, admise, contre contre celle ceile proposee proposée par par HARDER, IIARDER,fr. fr. V, V, qui qui lit lit MemoYis Memovis tyyαnni tyranni et e t enchalne enchaîne ce ce membre membre de de phrase phrase avec avec la la suite Invemediabilis ΙαοΙίο). factio). Ιnyemediαbilis Inremediabilis ΙαοΙίο factio yi",αntuy rintantuv epulis epulis lαgonαque lagonaque suite Inyemediαbilis temptαnt et spe spe moytem mortem exigunt exigunt D.n . 11 I l paraitrait paraîtrait excessif excessif de de supposer supposer que que lemptant domos domos et Mecene Mécène qualifie qualifie Auguste Auguste de de "IemoY nzemov tyyαnnus, tyrannus. cf. cf. chapitre chapitre Ι.I . Α A l'image l'image des des deladélateurs teurs generalement généralement admise, admise, Μ. M. Heurgon Heurgon aa propose proposé (Revue (Revue des des Etudes É t h Lαtines, Latines, 1962, 1962,ρ. p. 49-51) 49-51)de de substituer substituer celle celle des des Ma.nes Mânes qui qui hantent hantent les les festins festins des des vivants. vivants. 4. 4 . Seneque, Sénéque, ibid. ibid. :: «a Genium Genium festo festa uix uix suo suo IesI.,n. testem. Tenuisue Tenuisue ceyei cerei ftlα fila _Ι et cyepα cvepacem tem molαm, molam, focum mαter maim αut aut uxoy uxov inuesIiunI inuestiunt D.a . 5. 5 . Fragment Fragment etudie étudié plus plus haut haut aà la la lumiere lumiére de de l'epicurisme. l'épicurisme. 6. 6. Mαecenαs Maecenas ί" i n OcIαuiαm Oclauiam ::«« pexisti cαpillum capillum nαtuyαe naturae ,nuneyib,ιs munevabus gyαtum gvatum D.n . R. R. AVALLONE, AVALLONE,Mecenαte, Mecenale. ρ. p. 263-264, 263-264.aa raison raison d'adopter d'adopter avec avec Harder Harder et et LunderLunderstedt stedt cette cette Ιeφn, leçon, mais mais j'avoue j'avoue ne ne pas pas comprendre comprendre pourquoi pourquoi ίΙil juge juge si si improbable improbable une une gaianterie galanterie de de Mecene Mécbne aà l'adresse l'adresse de de la la scεur sœur dΆugnste. d'Auguste.
SYME,
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de υη vers hexamètre, hexametre, peut-être peut-etre de la mort dans dans l'inspiration de Mecene. Mécène. Un vestige d'une epitre, pensee frappée frappee en médaille medaille sur la épître, contient une pensée mort et la sepulture nαturα relictos relictos,o;toute Arec tumulum curo ::sepelit natura sépulture : Nec conjecture n'est pas interdite sur sa date, si Mécène Mecene a démarqué demarque les Epzeres theme du vers suggère suggere &pâtres dΉοrace, d'Horace, -- celles du livre 1-, 1-, et le thème adressee à 11. la Nature ou à 11. la ·un un rapprochement avec une έφίgramme épigramme adressée Fortune qui dit l'attachement inconditionnel à a la vie, - les réminisreminiscences s'accordent cences poetiques poétiques et les details détails realistes réalistes sur le vieillissement s'accordent pour recommander une datation basse. La célèbre celebre épigramme epigramme conserl'amitie, vee vée par la Vitα Vita Horαti Horati de Suetone Suétone dit le culte religieux de l'amitié, et repond a certains poemes fervents dΉοrace (ode ΙΙ, répond à poèmes fervents d'Horace (ode II, 17, par exemple). exemple). Viennent ensuite les fragments « religieux 1)» dont deux, peut-etre poete et métricien mέtricien Caesius à tort, ont έtε été cites cités par le poète peut-être dissocies dissociés a Bassus (De Metris, IV, 8-17)1, contemporain de Seneque; cites sous (De Metris, 8-17)', Sénèque ; cités la rubrique De hendecαsyllαbo n'inspirent au spécialiste specialiste hendecasyllabo phalaecio, ils n'inspirent aucune frenesie métrôaque metroaque aucune critique. Le premier evoque évoque une scene scène de frénésie avec peut-etre pendant avec l'appel mystique de Cybele, Cybèle, le second, faisant peut-être au comitum comitum chorus, chorus, la troupe des nymphes qui « ceint » le vieillard 2 • Autre esquisse, rustique, Acheloίis fumans Acheloüs2. esquisse, dans le vers ingeritur fumans cαlido plutot provenir d'une pièce piece bucocalido cum farre cαtinus, catinus, qui semble plutôt lique, menippee ». Rien qui perlique, ου ou d'une elegie Blégie rustique, que d'une « ménippée de situer chronologiquement ce vers dans une autre période mette de periode ΙΌη néglige neglige le fragment poépoeque que les les fragments precedents. précédents. ΕηΜ, Enfm, si l'on contesté, οη on aa retrouve retrouvé dans les Etymologiae tique conteste, Etymologiae d'Isidore dΊsίdοre de Séville8 Seville3 d'ode, ecrite écrite en hendecasyllabes hendécasyllabes phaléciens, un morceau dΌde, phaleciens, qui exprime des gouts goûts simples 11.à travers les meandres méandres d'une énumération des enumeration précieuse precieuse : schéma horatien -- mais qui semble porter le sceau de certaines sur un schema homélies versifiees versifiées du Jardin Jardin44 -,, Mecene Mécène a construit une série homelies serie de d6nédenegations, ou où ΙΌη l'on retrouve naturellement, comme gations, cornme autant de symboles )).
KEIL, Grammatici Latini, Olms, O h s , 1961, 1961,tt.. VI, KEIL, Grammatici νι, p. ρ. 262-263. 262-263. puissant des fleuves plus Ρuίssant fleuves après apres l'Océan ΙΌcean (Homère, (Homere, Il., 11., XXI. 193), 1g3),est considere considéré comme le pere père des nymphes, qui l'entourent ΧΧΙ, l'entourent d'une sorte évoqué chez les poètes de chreur chœur sur les les reliefs heιιenίstίques. hellénistiques. Il est evoque de poetes alexandrins. alexandrius, Callimaque, Epigr., Epigr.. ΧΧΙΧ XXIX et e t Hymn., 13. Chez ses modèles tel CaΙΙίmaque, Hymn., VI, νι, 13. modeles latins, latίns, Mécène pouvait trouver l'Acheloiis 1'Acheloüs evoque évoqué :: chez Vigile. Mecene Vίrgile, GLoygiques, Gιforgiques, 1, ι, g 9 (valeur métonymique) et e t chez Properce, II, purement metοnΥmίque) Π, 34, 34, 33 (1'Acheloüs (l'Acheloίis amoureux, d'Hercule) ;; id., id., Copa, Copa, 15. 15. Cf. cf. la mythographie dΉercuΙe) cf. cf. Real-Encyclopadie, Real-Encyclopαdie, 1, Ι, I, ι, col. 214-216 214-216(Wentzel). (Wentzel). Senem = = πρεσβύτατος x p r o ~ h a r o(HARDER, ~ fr. IΙΧ X : source, Éphore col. (HARDER, Ephore chez Macrobe, Macrobe, Sat., Sat., ν, V, 18,8). 18,8 ) . chez 3 . Etym., Etym., ΧΙΧ, XIX. 32, 32,6. 6. 3. Horace. Odes, Odes, ι, 1, 31, 31,33 sq. sq. :: 4. Horace, 4· 1. Ι.
2. L'Acheloίis, L'Acheloü~,le 2.
... non opimae ... Savdiniae segetes feraces, Sardiniae son aestuosαe aestuosae grata Calabriae non gratα Calabriae armenta, non αurum aurum aut ... armentα, αut ebzw ebtt,. Indicum Ι ndi&um... Ces denegations dhnégations rappellent evidemment évidemment celles de Lucrèce, Lucrece, au début debut du chant II ΙΙ Ces du De Rerum Natura. Natuva. du
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du luxe, les pierres précieuses precieuses cheres chères a à son cceur cœur et a à sa sensibilite sensibilitC (c baroque », surtout le béryl. L'dmulation poCtique « beryl. L'emulation poetique avec Horace est manifeste (Odes, (Odes, 1, II, 18), )i, a relevt? Ι, 31 3Ι ;; Π, ι8), et Auguste, juge « classique », releve
alexandrine de ce pastiche1. avec esprit la préciosité preciosite alexandriηe pastiche1 • Après les savantes analyses dlAvallone Apres dΆvalΙοηe et de ses devanciers, il ίΙ littéraire de son temps, et de convient de replacer Mécène Mecene dans la vie litteraire tirer avec prudence de ses fragments quelques conclusions conclusions sur son esthetique. Α. porte sur Mecene jugement A. Fougnies a porté Mécène ecrivain écrivain un jugement à première sCvère : « '" ... Mecene MCcène administre la preuve que, chez un a premiere vue severe uη meme même individu, l'absence de gout goût dans ses propres productions peut s'allier a à l'esprit critique et au discernement quand il s'agit de juger autrui »2. Εη fait un tel jugement jugement contient contieηt une uηe demi-vCrité demί-veήte : si chez 9. En Mecene le poète poete n'est pas a poHique3 , les deux IfCckne à la hauteur de l'expert l'expert poCtique3, ingenium sont solidaires ;; car le protecteur s'est essaye essayé aspects de son ingenium aà imiter, aà suivre ses protégés. proteges. Ce n'est Avallone n'est pas assez de dire avec Availone poètes »4. »4. 11 Il a qu'il «a respire dans l'ambiance spirituelle SΡiήtueΙΙe des grands poHes reve deveηir poète poHe a rêvC de devenir à leur ecole, Ccole, et sans doute de discipliner et d'epud'épurer son alexandriηisme alexandrisme impenitent. impénitent. Presque tous ses essais essais et esquisses, esquisses, dont rien ήeη ne prouve qu'ils correspondaient tous a à des ceuvres œuvres finies, finies, sont postérieurs posterieurs aux passages d'Horace dΉοrace et de Virgile dont on οη les a justement rapproches·. justement rapprochés6. Ses emprunts, dans les echanges Cchanges litteraires littéraires de l'epoque, plagiats· :: ils sont un υη homl'époque, ne sauraient etre être assirηiles assimilés a à des plagiatsB chefs-d'œuvre qu'il eut eût rêvé d'&rire. Mecene MCcène mage maladroit aux chefs-d'ceuvre reve d'ecήre. etait ρήsοηηίer d'une certaine était baroque de style et d'esprit. Soit. Soit. 11 Il etait était prisonnier mievrerie alexandrine. aΙeχaηdήηe. Qui le contestera ? Mais il etait mièvrerie était certainement cœur et d'ame d'âme aux cotes côtés d'Horace réforme de cceur dΉοrace dans son entreprise de reforme et d'epuration d'épuration « classiques». classiques r. Le mauvais gout goût dans la creation création n'exclut pas une aspiration ideale idéale au bon gout, goût, un υη effort louable pour se mettre aA l'ecole. Οη en trouvera la preuve chez Seneque l'école. On Sénèque le Pere, Père, qui souligne deux aspects complementaires pretentions poCpoecomplCmentaires de cette aspiration :: les pr6tentions tiques et la quete quête des pήncipes principes classiques. classiques. 11 Il nous apprend qu'un certain I. Dans le billet celebre célèbre rapporté Rlacrobe, Sat., 12, I'empereur l'empereur 1. rapporte par Macrobe, Sαt., II. Π. 4, 12, appelle a ~ ~ e ison i e favori berulle Porsennae. 2 44. 2.. Op. ορ. cil., ιίΙ., p. ρ. 44. 3. La competence Mecene comme juge et arbitre est assez universeiieuniversellecompétence de Mécène ment reconnue. reconnue. Servius Serνius (ad (αd Verg. Verg. Georg., Georg., IΗ. I . 46) 46) I'appelle l'appelle titterαrum litteravum peritum. Cf. Sαt., 1. Ι. 10,81 AVALLONE, Mecenate, Mecenαte, p. ρ. 158. Cf. Sat., IO, 81 sq. sq. Sur le candidus iudex, iudex, cf. cf. R. R. AVALLONE, 158. ρουτ comprendre ce rδΙe Mais pour r8le de cαndidus candidus iudex, iudex, iI il faut se reporter SUrtout surtout l'$$ode XIV, 3 :: ... ... candide Maecenas, « Mécène vérité n (et (et a à l'bpître a.A I'έΡοde cαndide Mαecenαs, Mecene ami de la veήte» I'epitre 1, ι, 4, 1I sq. : Albi iudex, sens analogue). analogue). Albi candide cαndide iudex, 4. ορ. lαud., ρ. 268. 4 . Op. Eaud.. p. Οη trouvera dans AVALLONE. AVALLONE. Educazione lεΙΙεΥαΥία ρ. 225, η. 26, un υη 5. 5. On letteraria .... ..., p. n. 26. repertoire poetes :: voir dans le detail répertoire sommaire des emprunts de Mecene Mécène a à ses poètes détail les fragments auxquels la note renvoie. 6. W. "VJLJ, \VILI, Die literarischen literαrischen Beziehungen des Properz P.,.ope.,.z zu Hovaz, ΗΟΥαΖ. Festschriit Festschrift 6. fίir Tieche. ρ. 181. für Tièche. Bern, 1947, 1947,p. 181,demontre démontre que I'hostilite l'hostilité mutuelle dΉοrace d'Horace et de Properce ne saurait s'expliquer au depart départ par les plagiats de Properce (lH.l (111.1 démarquant l'ode 30). et 2, demarquant ΙΌde III, ΠΙ, 30).
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Fuscus Arellius Arelliusl1 faisait faisait circuler circuler des des morceaux choisis choisis de de Virgίle Virgile en en Fuscus les attribuant attribuant 1ι.à Mecene Mécène ::οη on imagίnera imaginera dίfficίlement difficilement qu'ίll'ait qu'il l'ait ήsque risqué s'il s'il les n'avait eu eu dessein dessein de de flatter flatter un faible faible de de Mecene. Mécène. Les Les Suαsoires Suasoires revelent révèlent aussi que que le le patron de de la la poesie, poCsie, parfaitement bίlingue bilingue au au demeurant", demeurantz, aussi très minutieusement Virgίle Virgile avec avec ses ses origίnaux originaux hοmeήques hom6riques ;; confrontait tres son souci souci etait Ctait de de degager dégager un progres progrès dans dans le le sens sens de de la la raison raison et et de de son la grandeur ::Hαec Haec quomodo quomodo εχ ex corruptis corruptis εο eo perueniαnt, perueniant, ut et mαgnα magna et la tamen sαnα sana sint, sint, αiebαt aiebat Mαecenαs Maecenas αpud apud Vergilium Vergilium intellegi intellegi posse". posse3. tαmen Les preoccupations prCoccupations classicisantes classicisantes de de Mecene MCcène correspondent a à la la Les dernière partie de de sa sa vie, vie, apres après la la mort de de Virgίle: Virgile : c'est l'epoque l'époque οΙΙ où derniere semble frequenter fréquenter assidument assidûment les les declamations. déclamations. Mais Mais des dès les les debuts débuts ilil semble du Cercle, Cercle, Mecene Mécène devait devait avoir avoir des des aspirations aspirations classiques. classiques. C'est ce ce que que du satire Ι, 1, 10 IO d'Horace, sorte sorte de de pre-Art pré-Art Poetique. Poétique. Le Le poete poète prouve la la sαtire prouve se vante vante d'ecήre d'écrire des des vers vers Ρήses prisés par tout un areopage aréopage competent compétent :: ΡΙο Plose tius, Varius, Varius, Mecene, Mécène, Virgίle, Virgile, Valgίus, Valgius, Octavius Octavius et et Fuscus·. Fuscus4. Or Or tous tous tius, ces experts experts ne ne sont sont pas pas des des classiques classiques :: si si certains certains sont 1ι.à la la fois fois poetes poètes ces et grammairiens, grammairiens, comme comme Valgίus Valgius Rufus Rufus ou ou Αήstίus Aristius Fuscus, Fuscus, nombreux et sont ceux ceux qui qui ont appris appris la la poesie poésie 1ι.à l'ecole l'6cole d'un epicurisme épicurisme facile facile et et sont qui pratiquent les les petits petits genres, genres, la la grace grâce badίne badine des des ΑΙeχandήns Alexandrins (le (le qui atque fαcetum facetum qui qui resume résume l'inspiration de de Virgίle Virgile 1ι.à cette cette epoque). Cpoque). molle αtque ne croirais croirais pas pas volontiers, avec avec Τ. T. Frank, Frank, que que le le poete-tMoricien poète-théoricien Je ne A l'époque de de la sαtire satire 10 IO des des dogmes dogmes assez assez arretes arrêtés pour citer Virgίle Virgile ait al'epoque 5 , mais ίΙ simple condescendance condescendance amicale amicale6, il est tres très evident Cvident qu'Horace par simple engage ici ici le le combat contre l'aΙeχandήnίsme, l'alexandrinisme, contre contre les les cαntores cantores engage Eu$horionis (Calvus (Calvus et Catulle, Catulle, consideres considérés comme comme des des auteurs auteurs de de Euphorionis 6 ). Il traite d'ecoliers confondus avec avec Hermogene Hermogènee). d'écoliers «(( chansonnettes » et confondus attardés ceux qui qui pensent enrichir la poesie poésie latine, latine, ηοη non par l'adaptaattardes m e t a p h r ~ s i s )mais ~ , par le le melange mélange inspirées (la (la metαphrαsis)7, tion et la transcription ίnspirees 1. Suαs., Suas., ΠΙ, III, 5. 5. Α A propos propos de de ce ce Fuscus Arellius Arellius --distinct distinct dΆrίstius d'Aristius Fuscus, Fuscus. 1. grammainen et poete poète -,, cf. cf. Η. H . BARDON, BARDON, Littdrature Latine inconnue, inconnue, Π, II, grammairien La LitIέrature p. 49 49 et 1Ι5 115 et R. R. AVALLONE, AVALLONE, Mecenate, ρ. p. 193 193 sq. sq. L'auteur rapporte qu'il ρ. Mecenate, Gdorgiques,Ι, 1. 427 427 sq. sq. dans dans une controverse, controverse, et e t ilil ajoute ajoute :: SolebaI Solebat démarquait les les Giorgiques, demarquaίt autem Fuscus Fuscus ex Vergilio Vergilio multa trahere, trahere, ut Maecenati Maecenati i"ιputaret imputaret ::toties tolies enim enim pro autem beneficio narrabaI narrabat in in aliqua aliqua se Vergiliana Vevgiliana descriptione descriplione placuisse... placuisss ... beneftcio 2. Odes, Odes, ΠΙ, III, 8, 8, 66 :: docte docte sermones sevmones utriusque utriusque linguae... linguae ... Ce Ce bilinguisme bilinguisme est 2. attesté par l'anecdote des des Controverses, Controverses, ΙΧ, IX. 3, 3, 14 14 (la (la citation d'un vers vers dΉο d'Hoatteste mère, Iliade, Iliade, Υ, V,85), 85), mais mais il il n'a rien d'exceptionnel. mere, 1. Suas., Suas.. Ι, 1. 12. 12. 3. sutiris, 1Ι,, 10, IO, 81 81 sq. sq. 4. Satires, 5. Τ. T. FRANK, FRANK, Vergil. Α A biograpliy, biograpl~y,ρ. p. 147. 147. 5. Vergil. 6 . Satires, Satires, Ι, 1, 10, IO, 17 17 sq. sq. :: ... quos quos neque pulcher pulchev Ι1 Hermogenes Hermogenes umquam um uam legiI, legit, 6. neque simius isIe iste Ι nil ni1 praeter Caluom Caiuom οΙ et docIus doctus cantare cantare CaIullum. Catullum. Οη 8 n connait connaît neque l'hostilité de de Ciceron Cicéron aux aux cantores cantores Euphorionis Euphorionis (Tusc., (Tusc., ΠΙ, III, 19, 19, 45), 45). l'hostilite 7. Mecene Mécène est contemporain contemporain d'un effort pour imiter et e t adapter les les modeJes modèles 7. grecs. Horace, dans dans ΙΆΥΙ l'Art PoItique, Podtique. se se rencoIltre rencontre avec avec les les theories théories litteraires littQaires de de grecs. d'Halicarnasse exposees exposées dans dans ses ses Lettres Lettres et dans dans le le ΤΥaίΙέ Trait6 de de IΊmitatiοn. l'Imitation. Denys dΉaιicarnasse les orateurs orateurs et e t les les historiens historiens grecs grecs ;; il soumet Thucydide Denys aa surtout juge les une sorte sorte de de transposition corrective, traduction amelioree, améliorée, cf. cf. Μ. M. EGGER, EGGER, a.A une
4.
...
LE MECENAT : HISTOIRE ΕΤ LEGENDE
109
latin1, par la « farcissure ». B. Or MCcène Catde de grec et de latinl, Mecene a imitC ίmίM Catul1e dans l'epigramme l'bpigramme a à Horace, sinon dans l'epigramme 1'6pigramme a à la Fortune, dans galiiambes d'inspiration d'inspiration métrôaque dCnotent, en plus les galliambes metrόaque :: ces derniers denotent, curiositt d'esthete d'esthète pour des cultes qu'Horace mCpnsait, goût d'une curiosite meΡήsaίt, le gout formelles des recherches musicales. musicales. Horace denonce ces recherches formelles nugae cαnorαe, canorae, les « riens sonores ». ae : or Mbcène est tente qu'il appelle nugαe οτ Mecene sonoritCs inso1ites, insolites, les noms de pierres constamment par les mots aux sonorites piecres prkcieuses lui une musique. Properce, denonce dCnonc6 precieuses semblent avoir aνoir pour Ιυί par Horace comme comme un attardé -- on connaît le peu d'amed'amCυη alexandrin attarde οη connait 3 nit6 littCraires3 -,, ne se fera pas faute en 23-22, dans nite de leurs rapports 1itteraires l'élégie ΠΙ, III, 9, g, de rappeler a à Mecene MCcène qu'ils qu'iis sont du même l'elcgie meme « parti » :: le terme mollis dans mollis fautor esthCtiques, jαutor est plein de sous-entendus esthetiques, mollia iiussα u s s a de Virgile&. comme le haud hαud molliα Virgίle4 • Aνant 30 en tout cas, Mecene Avant MCcène est a1exandrin alexandrin de gouts, goûts, de propension, mais il frCquente et protège sion, ίΙ frequente protege des talents plus mâles. males. La poCsie poesie est son «(( petit jardin », s, son luxe dans une existence tendue. C'est pourquoi il se montre indulgent a à ses faiblesses faiblesses stylistiques, stylistiques, s'y complait complaît comme dans une sorte de paresse deHcieuse. dClicieuse. Mais il attend des autres, sacerdoce, autre chose que de ceux pour qui la poCsie poesie est activitC actiνite et sacerdoce, des nugae5. nugαe • Sans doute reste-t-il eclectique éclectique dans le domaine de la forme, forme, pour toute sorte de raisons :: reste d'epicurisme, d'épicurisme, licence personnelle, libera1isme libéralisme esthetique esthCtique qui Ιυί lui fait concevoir (( grande poésie conceνoir la « poesie »1) CpopCe hοmeήsante homérisante que comme comme υη un hymne aussi bien comme une epopee callimacheen. ίΙ penche intellectuellement purete et la callimachken. Mais il intellectuellement νers vers la puretk poemes et fragments postérieurs posterieurs a reνeIent rigueur classiques. classiques. Les poèmes à 30 rCvèlent une plus grande sobriete sobrikté de vocabulaire et d'architecture :: 5
t u m u l u m c-uro: curo: sefielit (hexamètre qui a subi l'jnfluence l'influence nec tumulum sepelit natura nαtura re1,ictos rel-ictos (hexametre des É Epitres)6 fZtres)~ Denys d'Halicarnasse, critique littkraive et la rladtovique azc αΉalicaynasse, Essai sur s"y la lα c-yitiq"e littιIyaiye εΙ lα YllιItoYiqzιe α,ι sidcle siecle dΆ"guste, Paris, 1902 οη a conserve ηη exemple de cette metaphyasis d'Auguste, 1902 ;; on conservé un metaphrasis (en (en grec) grec) 1ι Thucydide, op. ορ. laud., lαΖια., ρ. USENERinfligee infligée à p. 216-217 216-217 == texte des Opuscula, Opuscula. ed. éd. USENERF ~ D E R M A C H EΙ, 1,R .873-874, 873-874, p. 365-366. La métaplirase II I'interet l'intérêt des imiRADERMACHER, ρ. 365-366. mιItaplIyase sert " tateurs ». Denys attachait une très (logique tres grande importance à 1ι l'ordre ΙΌrdre des mots (logique rythmique) ;; il a ecrit écrit ηη un De Co",positione Compositione Veyboy"m, Verborum. etudie dtudié par W et rythmique) '''Ι.. RHYS RHvs ROBERTS, Dionysi"s oj Halicaynassus. The ΤΙιο three ΙΙΙΥΟΟ liteyayy ROBERTS, Dionysius of Halicarnassus. literary letteys, lelters. Cambridge, 1901, 1901, ρ. ροητ le style d'Homère, dΉοmere, souvent etudie p. 8-19. 8-19. L'interet L'intérêt de Denys pour étudié dans ses œuvres litteraires, littéraires, est tres très vif. Suv l'Arrangement été avalyse analysé reuvres νίί. Le traité traite SUy IΆΥΥangement des mots a ete à fond Dar RI. EGGER, EGGER. 0ορ. 4 . la"d., laud.. ρ. D. 67-1ΙΙ. 67-111. 1ι fond par 1\1. . , 1. Sat., 1, 10, IO, 31-35. 31-35. 1. Sat., ι, Ayt Poktique, PoιItiq"e, 322. 1ι rapprocher des préjugés prejuges 2. Art 322. L'expression est evidemment évidemment à epicuriens 1ι I'endroit νοίι Philodème, Philodeme, De M Musica, épicuriens à l'endroit de la musique Voir w i c a . Iιν V == - pure. USENER, USENER, p. ρ. 337. νise Properce dans Epist.. Epist., Il, 3. Horace vise II, 2, 2, 91-101. Sur I'ensemble l'ensemble de la question, voir νοίτ W. WIXMEL, WIMMEL, I
.
, A
MECENE
πο
Debilem facito manu, debilem pede... (infiuence de Tibulle, poeme de la vieillesse)1 ingeritur fumans calido cum farre catinus (hexametre impressionniste qui suggere des rapprochements virgiliens)2. Associe ou ηοη au Iragment metroaque, le galliambe celebre hic nympha cingit omnis Acheloum senem3 parait se rapporter iι la Ρeήοde alexandrine, meme si la mention d'un Lyncee chantre du fieuve Acheloίis, chez Properce 11, 34, n'a rien iι voir avec Mecene4 : Ava110ne Υ voit un des tout premiers exercices (40 av. ].-C.). aη peut dire que les preceptes dΉοrace ont ete entendus. Mecene, meme dans ses esquisses, tend iι eliminer la fιoriture a1exandrine, les ztersiculi hybrides, hideux melange de grec et de latin, en meme temps que son style se libere peu iι peu de la surcharge asianiste. C'est pour epurer cet asianisme de Iormation qu'il errait, semble-t-il, dans les ecoles de rMtorique. Ne le verra-t-on pas iι cette occasion pourfendre d'une citation homeήque un declamateur qui pratique le galimatias greco-latin S ? Mecene a cru iι la possibilite d'une poesie latine 6 , meme s'il donne l'impression de s'essouffler dans ses esquisses. L'interpretation dynamique et chronologique que nous proposons pour son activite litteraire, qui ne contredit pas les vraisemblances biographiques pour les Iragments morbides et anxieux, peut etre renforcee par certaines recherches recentes. Les fragments de prose rythmee du De Cultu Suo ne sont pas tous aussi baroques, aussi agressivement originaux, aussi fantastiques qu'on le dit 7 • L'invocation a la Parqne (ou iJ.la Fortune) rappelle I'invocatlon de Tibulle: Deα, nunc succuyre mihi ... 2. Les Bucoliques en particulίer exploitent cette poesie familiere de la fumee, qui monte et sedetache. Id. Georg.• ΠΙ, 515 : ecce autem duro fur"ans sub uomere tαurus ... revele une plastique aualogue. 3. Sur le rapport de ce galliambe avec le fragment metrδaque cite par Bassus : {( A,des ". inquit, {( ο Cybele... ", cf. R. AVALLONE, Mecenαte. ρ. 3Σ9. 4. Hypothese de L. HERRMANN. Les Mαsques...• ρ. 55-56. Il serait evidemment sedulsant de νοίι dans le fragment de Mecene une sorte de consolation Σ.
Nunc,
aIexandrine
a
des deboires amoureux. -
justifiee par les maLheurs du viei1
Acheloiis. 5. Il s'agit de Sabinus Clodius. Contr.. ΙΧ. 3, Σ4 : ... Sαbinus Clodius, in quem uno die εΙ νraece εΙ Latine declamαnter" 11,ultα urba,ιe dicta sunt. Le sarcasme de Mecene sur Tydide dans la melee confondant amis et ennemls (Iliαde, V, 85) est plus clair sl le rMteur pratIque le melange de developpements grecs et latins. 6. Ce nationalisme litteraire est celul dΉοrace, Odes, ΠΙ, 30, Σ4 ; Epist.• Π, 2, Σ4Σ, et surtout Ι, Σ9, 21 sq. 7. L'excentricite stylistique de Mecene sera reduIte par la critique sl ΙΌη se reporte aux theoήes litteraires de Denys dΉaιίcarnasse. Μ. EGGER, ορ. laud., ρ. 61 sq. Mecene a pu eprouver une sorte dΌbsessίοn de la compositio qui rappellerait les scrupules syntaxiques de Monsleur J ourdain. ΌΏη poInt de vue positif. Denys admet les additions inutiles et les retranchements au nom de Ι' {( harmonle ", preconise la musique et la rythmique dans la prose (musique des sons : μkλoς; rythme : ρυθμός). cf. EGGER, ρ. 80-95. Denys dΉaΙίcarnasseest venu a Rome au lendemaln dΆctium, en 30, et Υ est reste quelque vingt-deux ans.
HISTOIRE ET ΕΤ LÉGENDE LEGENDE LE MECENAT MÉCÉNAT ;. :.HISTOIRE
III ΙΙΙ
Ils denotent, dénotent, a à cote côtC de la préciosité neôteroi, un effort I1s preciosite maniérée manieree des neoteroi, pour pacifier le style heurté, modèles virgiliensl. heurte, pour suivre suiνre des modeles νirgiliens1 . Les inso1ences doiνent insolences de syntaxe re1eνees relevées par ail1eurs ailleurs par Quintilien doivent être ramenees ramenées a à leur juste proportion2 critères etre proportion2 :: il faut adopter pour criteres les exigences exigences du sty1e style poétique, non 1es les canons de l'e1oquence. 1'Cloquence. Pour1es poHique, ηοη quoi l'évocation l'eνocation poCtique poHique aurait-elle moins de liberte meme 1a liberté que même la narratio mstorique, en qui l'auteur narvatio historique, l'auteur de l'Institution l'lnstilzction Oratoire decouvrait découvrait une sorte de carmen solzltum solutum ? H. Bardon a degage dégagé dans les fragrnents fragments de Mecene Mécène ce qu'il appelle Η. preun « baroque de l'esprit ,,3. as. Sans donner au mot baroque le sens prCneronien néronien qu'il implique pour cet auteur, nous aimerions en tirer quelques conc1usions Mecene est un υη conclusions pour ec1airer éclairer l'histoire d'une ame. âme. Mécène curieux dans tous les domaines :: son imagination est blasée, blasee, comme son palais pa:lais ou sa sensibilite Ι1 reνe bouleνerser l'estherêve de bouleverser l'esthésensibilité amoureuse. Il tique comme ί1 bouleverse bou1everse 1e comme il le decorum décorum ou 1a la gastronomie. Luxuria d'enfant gllte Νοη gâtC trop cMri chéri de la Fortune ? Gaspillage Gaspillage de dons ? Non pas. MCcène les createurs', créateurs4, ni Mecene n'a pas la puissance continue qui fait 1es ηί curiosité :: persévérance qui scelle scelle 1es les ceuνres œuvres finίes. finies. Il cherche par curiosite la perseνerance il quête a plus de charme que le gibier. Si l'on ίΙ est de ceux pour qui la quete 1Όη dece1e décèle dans ses idees idées sur 1e le sty1e style 1e le conflit d'une formation, d'un temperament et d'un ideal, οη decouνrira pérament ideal, on decouvrira dans tous ces actes des Muses ébauchés et aà demi ratés, étonnante des formes, formes, ebaucMs rates, par-delà par-dela la variCtC variete etonnante la religion des r~,thmes p1us «(i revo1utionnaire rythmes et, et, -- caractere caractère plus rCvolutionnaire » que 1es les pouνoir d'incantapetites reνoltes révoltes de style -, , une sorte de ίοί foi dans 1e le pouvoir tjon totale tota1e des mots. L'esthetique tion L'esthétique n'est p1us plus le don d'exprimer c1aireclaire11 eνocation évocation » au au sens ment ce qu'on perçoit Ρerφίt nettement. Elle devient deνient « magique, pouvoir les νerites véritCs mysterieuses mystérieuses qui nous pouνoir de tirer de l'ombre 1Όmbre 1es cDtoient νoca côtoient et qui nous echappent. échappent. Les surcharges ornementales du vocabulaire, dCcrochements "a de 1a la syntaxe ne sont que des formes formes bu1aire, les « decrochements νisib1es d'une technique plus p1us mystérieuse. mysterieuse. Il y Υ a chez Nécène Mecene une sorte visibles symbolisme avant lettre, précisons faire de de symbo1isme aνant la lettre, precisons :: de tentative tentatiνe pour faire 1a poesie une experience decouνerte du monde expCnence spirituelle totale, une découverte la poCsie dépasse les donnees données rassurantes de la perception. Tout s'eclaire s'éclaire qui depasse quand on οη songe aux raisons qui ont poussé pousse Mecene iι ecrire. IIécène à Ccrire. Pourquoi Mecene tradition, pour sacrifier iιà la re1igion Mécène a-t-i1 a-t-il ecrit Ccrit ? Par tradition, religion aristol'otizlm litteratum ? Par entrainement, entraînement, pour prolonger les cratique de 1Όtium ))
))
I R. AVALLONE. 231-234 ;; p. C'est ce qui fait supposer comme date ι.. R. AVALLONE, p. ρ. 23f-234 ρ. 237. 237. C'est composition !a la Ρerίοde période 30-26. 30-26. de cοmΡοsίtiοn Quintilien, qui n'intente pas a à 1\'!ecene 1\1écène de procès moral, se montre moins moins 2. Quίntilίen, proces moral, libera! υ. Or., ΙΙ, 92, libéral que Cjceron Cicéron dans !e le domaine domaine sty!istique stylistique :: cf. cf. De Or., II, 92, qui admet un relativisme relatiνisme du goût. goίlt. inconnue, ρ. p. 15. 15. Les pages suivantes 3. H. Η. BARDON, BARDON, La Lilfératuve LittέraIure Latine LaIine inconnue, suiνantes soulignent egalement égaiement chez 1\'!ecene Mécène I'inquietude. l'inquiétude. sou1ignent 4. Te! Tel est. est, je crois, crois, le sens sens d'exilis d'exilis dans le sarcasme d'Agrippa cité plus 4. dΆgrίΡΡa cίte p!us haut :: cαcozeliα exilis. Οη sait I'importance exilis-grαndis dans les cacozelza exilis. On I'importance de ΙΌΡΡοsίtίοn l'opposition exilis-grandis controverses 1itteraires littéraires autour autour de !a la «N grande poésie 1). controverses poesie ».
MECENE
ΙΙ2
Cbats poCtiques Cmulation ? ebats poetiques de l'adolescence ?? Par ambition et par emulation Tous ces motifs sont loin lοίη d'ctre d'être determinants. dkterrninants. R. Avallone domine bien le problème Mécène a ecrit Ccrit « par inclination ίΙ juge que Mecene probleme quand il naturelle et veritable vdritable exigence spirituelle »1. 9.Le besoin de dechiffrer dCchiffrer le monde par la poCsie poesie et le verbe etait Ctait chez Mecene MCcène plus profond que les dons poCtiques poHiques rCels. reels. Εη Ιυί les forces primaient les formes. En lui formes. DΌiι D'où la variete variCtC des genres qu'il essaie essaie tour a à tour, la fuite dans l'imitation impuissante. Οη s'explique mieux des On dès lors que l'essentiel des fragments conserves conservCs citCs comme echantillons Cchantillons de style, aient une couleur morale de MCcène, Mecene, cites religieuse ; ce grand solitaire, solitaire, de plus en plus port6 à l'inquiHude l'inquiktude et religieuse porte a morbide, travaillC frustrations affectives (trahison conjutravaille par diverses frustrations semi-disgrâce) sur la fi.n fin de sa vie, a tentC gale, semi-disgrace) tente par la poCsie, poesie, comme ill'a Prive d'espel'amitiC, de rompre le cercle cercle de la solitude. solitude. Privé d'espéil l'a tente par l'amitie, supraterrestres, douloureusement conscient de la fragiliM fragilité phyrances supraterrestres, sique de l'Ctre, boheme», l'être, socialement deracine dCracinC ma1gre malgr6 sa desinvolture dCsinvolture «« bohème )I, comblC, mais insatisfait, il a voulu accrocher a à des images exterieures, extérieures, comble, aà des contours prCcis, precis, ses rcves rêves vagues et ses chimeres chimères inquiHes. inquiètes. La mort rQde felicitas que rôde autour du De Cultu Suo, au milieu de cette felicitαs Seneque SCnèque censure. Elle deviendra plus tard une veritable vCritable hantise :: dans une sorte d'hallucination qui n'est n'est pas, comme le croit Seneque, υη SCnèque. un 2 ), l'ancien epicurien parti pris d'esoterisme d'Csotérisme (... si non uitαsset uitasset intelleg.i intellegi2), kpicurien 3 concerné par sa mort et ses funerailles funCrailles3. se voit concerne • Il trouve une sorte d'apaisement dans la foi ίοί naturaliste :: sepelit natura nαturα relictos. relictos. Ailleurs, il mendie quelques bribes d'existence physique. Il ne s'agit pas d'une ίΙ sorte d'jvresse Μοί d'indkpendance, d'une exaltation superbe du Moi d'ivresse d'independance, (. felicitαte nimia nimiα ca+ut), cαput), mais d'une exploration tragique (..... motum illi felicitate de la condition humaine. Le fond du pessimisme est atteint dans le fragment IV ιν du De Cultu Suo. Confession d'un ministre de l'jnterieur l'intbrieur hante par ses agents secrets au milieu des joies de la vie, trop sensible, sensible, hanté ce fragment peut tout aussi bien evoquer évoquer la trouble communication qui s'etablit s'btablit entre les festins festins des vivants et les ombres affamees. affamCes. De tyrαnni n'est pas essentielle a f a p n , la Ιeφn leçon lnemoris mernoris tyrannz à l'intertoute fayon, prétation l'interprktation claire n'est pretation policière. policiere. Mieux :: l'interpretation n'est peut-être peut-ctre pas primordiale, ce qui compte, c'est l'association symbolique de la vie et de la mort, lapresence la présence de la mort au milieu des chimeres chimères de la vie. symbolique44 :: les joies de la vie sont tromLe banquet des vivants est symbolique Ι. Mecenate, Mecenate, p. ρ. 121. I. 121.
2. sq. 2. Epist., Epist., CXIV, 6 sq. 3. Seneque ιιο exssquias exsequiαs quidem Sbneque devait conna1tre connaître le fragment fragment de prose ... ... ne quidem unus inter ίΙΙΙΟΥ miserrimos uiderem meas. l"eαs. S'i! n'est pas qu'il S'il ne le rapporte pas, ce n'est Peut_Hre est_ce juge cette vision differente diffbrente des autres « folies folies "PI de Mecene. Méckne. Peut-&tre est-ce parce qu'ill'a parodie dans l'Apocoloquintose, ΧΙΙ, oiι CΙaude, victime d'un qu'il l'a parodié i'dpocoloquintose, XII, où Claude, d'un dedoubledédoublement bouffon. funbrailles. ιtιent bouffon, voit ses propres funerailles. Ρο ver. yey. nat., ιιαΙ., III, ΠΙ, 936 ;; IV, 4. cf. Cf. Lucrece, LucrBce, De IV. 782 ;; IV, ΙΙ23. 1123.
LE MECENAT : HISTOIRE ΕΤ LEGENDE
ΙΙ3
peuses. Les fragments πι et ιν presentent, comme en un diptyque, les deux faces de la condition humaine : la comedie de l'amour, la derision du « don juanisme » qu'exprime le verbe caRcatural columbatur - la tragedie des festins de mort. Le pessimisme foncier, la vision tragique de l'existence expliquent, a cote du cycle de la Mort, l'existence d'un cycle de la ]oie. Cette joie prend deux formes : la joie simple des cultes populaires et des fetes rustiques, dont Mecene trouvait frequemment l'image chez son cher Horacel - la liesse frenetique des orgies metroaques ou dionysiaques. Οη dira que Mecene cherche surtout des images et des impressions apaisantes, comme celles que Virgile promet aux fideles des dieux agrestes', comme celles qui se degagent, chez 1es e1egiaques augusteens, des fetes rustiques. Α l'extreme oppose, Mecene est attire par la beaute sauvage des ceremonies metrOaques3 • Le furor sacre n'est pas seulement 1a matiere d'un tableau anime, l'epiphanie de la deesse qui agite sa tete fiexib1e au rythme du tambourin mystique, la fiagellation sauvage de 1a chair qui se herisse sous 1a morsure, les hur1ements des mystes, avec peutetre, dans 1e prolongement, par une sorte de coincidence harmonique, le chreur des nymphes dΆche10ίis qui fait pendant au chreur metroaque ; il est sublimation conso1ante de 1a misere humaine. Οη comprendra mieux des 10rs 1e sens profond du Banquet de Mecene : a cote de la curiosite physio10gique, l'auteur exp10re la bienfaisante alienation du νίη, l'espece de beatitude promise 11. travers l'jvresse aux sectateurs de Dionysos4. La curiosite purement artistique qui s'attache a la religion, 1e di1ettantisme d'un curieux, se pro1ongent en curiosite religieuse et en aspiration mystique. Comme 1es ludi primitifs dont elle sort 5 , la poesie est moyen d'evoquer 1es forces obscures de renouvellement et de vie qui sommeillent dans 1es profondeurs du sacre. Mecene le materialiste, par inquietude, exp10re 1es re1igions orientales; il ne se borne pas au dionysisme, police par Cesar6 et « intellectualise » par Horace ; i1 se penche sur 1e mysticisme metroaque honni dΉοrace'. ι. Οη conna1t l'importance des odes inspίrees par les lest; dies et vouees aux liesses amicales : ΠΙ, 14 ; ΠΙ, 19; ΠΙ, 21 ; ΠΙ, 28 ; IV, ΙΙ, etc. Sur ces ίηνί tations, νoίr PASgUALI, Oraz;o lir;co, ρ. 325-327 ; R. AVALLONE. Mecenate, ρ. 42-43 ; C. BECKER. Das Spdtwerk des Horaz, Marburg, 1962, ρ. 161. Le catalogue de ces auteurs est Ιοίη d'"tre complet. Ι1 faudIait citer aussi Odes, Ι, 18, IV. 15, l'epode ΙΧ. etc. Id. ΠΙ, 17 : simplicite rustique des detaίls. 2. Georgiques, Π, 493 sq. 3. Fragment ΙΥ, AVALLONE. Mecenate, ρ. 281. 4. cf. supra, chapitre Ι, ρ. 28. Parmi les statues censees Ρrονenίr des Jardins de Mecene fιgure une Menade (ou une Muse), cf. D. MUSTILLI, 11 M"seo MussoI;ni, 9, ρ. 67-68, trouvee pres de Ι'auditor;<ιm Maecenat;s. 5. Tibulle, Π, ι, 55; Horace, Epist., ΙΙ, ι, 139 sq. ; vίrgile, Georgiques, Π, 385 sq. 6. cf. Servius ad B"c., Υ, 29. 7. cf. G. HEUTEN, Le Culte de CyMle dans les p~esies dΉοrac~, Et"des Horatielllles, Bruxelles, 1937. ρ. 115 : «Mecene partageaιt le dίlettantlsme des poetes 8
Α son usage personnel, :M:ecene cherche donc une estMtique qui associe le pittoresque exterieur, les emotions musicales, les (Ι paradis artificiels » du paganisme. Dans ces fragments desordonnes, il a mis toute son inquietude et tout son mysticisme vague. La part de virtuosite, de lusus, de nugαe. reste fort rnince1 . Dans le meme temps ου il s'essaie au lyrisme moral, le ministre, depositaire de la mystique poetique dΆctίum, commandite l'hyrnne Mroϊque et l'epopee romaine, le chant de la uirtus et de la pietαs. L'estMtique revelee par les fragments s'apparente encore par ses themes et sa maniere a. la sensibilite elegiaque, mais elle s'oppose a.la grande poesie. Nous retrouvons sur le terrain doctrinal, a l'interieur du Cercle de :M:ecene, le debat sur le sens profond et la fonction de la poesie qui s'est ouvert a la fin de la Republique dans les cenacles epicuriens. LΌΡΡοsίtiοn entre l'ideal de sagesse et la poesie gratuite parait avoir ete trancMe par Mecene dans un esprit epicurien : dans le sens d'un lyrisme spirituel au langage original. Α ce debat abstrait se superpose. des les debuts du principat, un conflit concret entre la liberte d~inspi ration et l'apologetique : ce conflit n'est pas le resultat d'une politique de mobilisation des ecrivains. 11 est inMrent a. la poesie alexandrine; ίΙ est inherent a. la litterature latine.
Divergences Mecene.
doctrίnales
et quete de I'unite au creur du Cercle de
Οη
sait que Mecene, comme Virgi1e et Horace, a suivi les savantes de Philodeme et de Siron2 • Il a fοrcemeήt recueilli les echos des discussions sur la valeur de la poesie qui se deroulaient a. l'jnterieur du cenacle. :Nous avons montre ailleurs que l'epicurisme romain trouvait dans l'Mritage du maitre un proces des beaux-arts et de la pαideiα grecque3 ; que le Jardin condarnne fondamentalement la (Ι poesie mythique », avec un scrupule touchant les enseignements moraux dΉοmere4 • :M:ais ίΙ ne jette pas l'anatheme sur toute poesie, comme leς:ons
de la jeune ecole, curieux, iι la suite de Catulle, des effets artistiques sans nul doute touchants que ΙΌη pouvait tirer de ce sujet nouveau, et de la musique inedite des galliambes )). Horace, Odes. Ι, 16, 5 et Ι. 18, 3, a consacre deux mentions desobligeantes (sans compter Sαt.• Ι. 2. 121) au culte metrOaque. ι. Alors que chez Catulle. les nugαe sΌΡΡοseηt aux cαrn,inα doctα, pour Horace le terme designe toute poesie « profane )) par opposition iι la J?oesie morale : Epist.• ΙΙ. 2, 141 sq. ; ΙΙ. ι, 93 et Art Poitique. 450-451. apres Epost., Ι. 19, 42 : ... scriPtα pudet recitαre εΙ nugis αddere pondus. Voir aussi le teιme ludicrα applique iι tout lyrisme dans les Epitres. 2. Η.. AVALLONE. Educαzioneletterαriα.... ρ. 220-221; J.-M. ANDRE. LΌtium....
P·5 01 .
3. Voir notre Otium ... , chapitre
4. Ibid.• ρ. 237·
ΙΥ,
Ire partie.
ρ.
233 sq.
LE MECENAT : HISTOIRE ΕΤ LEGENDE
ΙΙ5
l'ont Cpigrammes de Pison, de Philodeme, Philodème, ΙΌnt cru ceux qui prCsentent presentent les epigrammes et les vers de Zenon ZCnon Sidoine Sidoine comme comme une deviation. dCviation. Les sages du cercle campanien ont en general général consomme consommé le dίvorce divorce entre l'utile et l'agreable l'agréable et leur charte esthetique I k p i ΠΟLΎjμιΧτων I i o i q ~ k ~ wde v Philodeme. Philodème. esthétique demeure le ΠερΙ (( La majorite majoritC des epicuriens épicuriens romains, groupes groupCs autour des maitres maîtres « campaniens, mora1e comme un negotium, campaniens, considere considère la science morale negotium, la poesie poCsie comme un otium libre et desinvolte désinvolte »1. 9.Sans sacrifier au mythe de I'epil'épicornme cuήsme οη peut dίre poetique du badίnage, curisme de Catulle, on dire que cette poétique badinage, leger lCger (lusus),, de la lίceηce licence erotique érotique ou raffiné raffine (nugae), (nugαe) , du divertissement (lusus) (lαsciuiα) (lasciuia) rejoint les positions, a à vrai dire fort peu codifiees, codifiees, de la première génération a1exandrine alexandrine :: Calvus, Calvus, Catulle. Comme il n'est pas prerniere generation de regle Lucrèce. règle sans exception, exception, le siecle siècle offre une exception de genie génie : Lucrece. fût deja dCjà poete poète l0rs lors de sa «((conversion s, soit que la hantise de la Soit qu'il fut conversion », reforme mora1e morale luί lui inspire de mobiliser la poésie, même la puissance poesie, et meme de suggestion des mythes, il ίΙ cree crée le lyήsme lyrisme mora1 moral et dίdactique, didactique, qui dοctήηe de la serenite, n'est pas seulement l'expose l'expost d'une doctrine sCrCnit6, mais aussi -- et surtout -- l'investigation pathétique patMtique de la condίtion condition humaine. Des esprits infiuences influences par l'epicurisme 1'Cpicurisme se trouvaient donc, vers 40, croisée des chemins. Le lyrisme triompha1 triomphal et la poCsie Cpique leur aà la croisee poesie epique etaient baaes. Ils avaient a 2 choisir entre les ebats Cbats de la Ctaient pratiquement barrCs. muse elegiaque, necessaire une autre fonction ClCgiaque, qui rendaient nécessaire fonction socia1e sociale (clientele (clientèle pour les affranchis de Mecene, Mécène, office office pour Horace) et les 2 :: le Iyrisme leçons d'Uranie d'Uranie2 lyrisme scientifique en general. gCnéral. doctes leyons Cercle de Mecene Mécène reflète libéralisme un Le premier prernier Cercle refiete le libera1isme υη peu anarchique Cpoques de renouvellement. Les recherches poetiques poétiques se deroulent déroulent des epoques liberté et de la variete. variCtC. 11 Il n'est sous le signe de la liberte n'est que de passer en revue les productions de ces poètes, poetes, et les genres pratiqués. pratiques. La curiosité cuήοsίte 3 devait I'inciter eηtreΡήses les naturelle de Mecene Mécène3 l'inciter a à encourager les entreprises rniroir plus dίfferentes, diffbrentes, et la sαtire satire Ι, 1, 10 IO dΉοrace d'Horace constitue comme le miroir )j4 -a à cette réserve près que Gallus, Galius, imitateur d'Eude cette « variéte vaήete »4 reserve pres dΈu Ρhοήοη, n'est Virgi1e dans la rubrique rubήque du molle phorion, n'est pas nomme nommé a à cOte côté de Virgile αtque atque jαcetum. facetum. L. Vaήus Varius Rufus faisait partie avec Plotius Tucca du cenacle cCnacle epicuépicu(Buc., ΙΧ, IX, 35-36) 35-36) voit en luί lui υη un modele modèle de I'epopee, l'CpopCe, rien :: Virgile (Buc., même plan que Virgile (EPist., (E$ist., 11, II, ι, 1, 245-246). 245-246). Horace le met sur le meme LΌde Ι, Ι, 10, tete epique L'ode 1, 6, 6, cornme comme la sαtire satire 1, IO, fait de luί lui la «((tête Cpique »)) par excelIι.. Ibid., p. 237-238. 237-238. Ibid., ρ. 2. 2 . Οη OU de CaJliope, Calliope, cf. cf.
uo1uptas. uoluplαs.
Lucrece, Lucrèce, V, 94 :: Calliope Callio9e requies lIominum Ilominum diuomque
3. La variete variété de Mecene, Mécbne, avec sa ranyon, rançon, la !egerete, LBgèreté, domine le portrait 11 i% clef trace l'ιIlιIgie 1\7, trac6 par Properce Properce dans dans l'klkgie IV, 22 (Ie (le double double sens sens du mot desul/or, desullor, vers 36, dont R. αΥI. Ia"d., ρ. R. LUCOT, L u c o ~art. , laud., p. 76, 76, ne tire pas tout le parti souhaitable :: et le « don Juanisme »II Ι). ?). Juanisme 4. 4. Outre Outre la salire satire Ι, 1, 10, IO, il faut citer Sal. Sut. Ι, 1, 9. g. 43 sq. sq. :: ... ... esl est locus uni c"ique cuique suus.
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MECENE
1ence. Dans 1a vie et dans 1a mort, Horace l'associe a1a gloire de Yirgile (Art Poetique, 55). Mais son De Morte, conserve par Macrobe', semble s'enliser dans les digressions naturalistes et 1es ana1yses morales d'inspiration epicurienne, tout comme, a l'extreme oppose, le Culex νirgi 1ien se hausse ma1adroitement vers l'epopee et reste dans l'exercice alexandrin. Il n'est guere d'epopee viable dans un climat rationaliste. Yarius, avant d'etre l'editeur attentif de l' Eneide 2 , s'orientera vers 1a tragedie : son Thyestes, piece ma1tresse des ludi triomphaux de 29, etait encore ce1ebre a l'epoque du Dialogue des Orateurs". P10tius Tucca semb1e avoir ete un de ces compagnons de route qui cotoient 1es grands mouvements et n'ont pas l'etoffe de createurs : Horace l'appreciait pour son goiΊt et ses qua1ites d'ame (... animae quales neque candidiores... 4 ). « Poete » de profession plutQt que de vocation egalement, le cremonais Quintilius Yarus, qui fut surtout un arbitre de poesie, role auquel il appliquait l'ideal de franchise morale precM par son maitre Phi1odeme, la nuda 1teritas5 (ίΙ etait l'ami de Yirgile et dΉο race). Dans 1a famil1e epique du Cerc1e, οη pourrait egalement ranger C. Ya1gius Rufus, qui jouait le role de trait d'union entre le Cercle de Mecene et le Cercle de Messal1a. Lie a Tibulle et a Horace, porte a l'elegie et aux flebiles modi, il avait, d'apres les Odes, 11, 9, des dons epiques, - majores dans les adulations du Panegyrique de Messalla 6• Le Cerc1e de Mecene a aussi voulu regenerer la comedie, qui vit sur un repertoire ancien. C. Me1issus, ecήνain-clieηt forme par Mecene, voulut lancer 1a jabula trabeata, genre de togata consacree a l'ordre equestre. Ovide a evoque cette tentative dans les Pontiques 7 • Elle ne semble pas avoir marque davantage que les comedies d'Aristius Fuscus. Mecene etait curieux de divertissements : il a sans doute ete derru. Il aura pris son parti du destin de triνialite qώ guette la comedie latine avec la royaute du mirne, et οη le verra plus tard cautionner la pantomirne, - alors que la preference d'Auguste al1ait dans ce domaine a la comedie ancienne". Mais c'est entre la poesie scientifιque et le lyrisme elegiaque qu'oscille, semble-t-il, l'ensemb1e du Cerc1e, ou en tout cas entre 1e l)'risme didactique et 1e 1yrisme mineur des petits genres. Trois des membres de la compagnie cotoient le monde des Georgiques, bien que ι. Macrobe, Sat., νι, ι, 39. 2. cf. Suι\tone, Vit. Verg., 37, 140, ed. C. Hardie. 3. Dial. Or., ΧΙΙ, 6. cf. Η. BARDON, ορ. laud., ρ. 30-32. 4· Sat., Ι, 5, 41. 5. νoίr supra : traite De Ια Franchise. 6. Sur Valgius Rufus, « philologue, anttquaίre, natulaliste, epigrammatiste, eIegiaque », νoίr Η. BARDON, ορ. laud., ρ. 19-22. Ses dons epiques, evoques par ΙΌde ΙΙ, 9, 19-20, ont ete exageres par eSΡήt de cοteήe, dans le Panegyrique de Messalla, vers 180-181 : ... aeterno propior non alter Homero. 7. Pont., ιν, 16, 29-30. 8. Suι\tone, Aug., LXXXIX, 3.
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littéraires sur ce point restent obscurs :: competition compétition limitee limitCe les rapports 1itteraires l'ami prestigieux ?? vulgarisations ddtail consultees consultées par Virgile avec l'ami νulgarisations de detail Virgi1e ? ou developpements développements complementaires complémentaires qui comblent les lacunes didacου tiques de la grande ceuvre Aemilius l\:{acer œuvre ?? Οη On ne sait trop. Aernilius filacer avait écrit une Ornithogonia ailée et des Theriaca ecrit Ornithogoniα sur les merveilles de la gent ailee Theriαcα sur la morsure morsuτe des animaux venimeux1, venimeux1, Sabinius Tiro, Τίτο, un traité traite d'art d'aτt topiaire dedie dédié a à Mécène, à C. l\:{elissus, Melissus, il Mecene, les Cepourica2. Cepouricα2 • Quant a ίl aurait auτait composé, selon le témoignage compose, temoignage de Servius, Serνius, un υη De Apibuss, Apibus3 , qui dans ce 4• féru de bel esprit, procède gageure4. cercle heilCnisé, helIenise, feru procede sans doute de la gageure mineuτ, de contenu et de ton, etait pole d'attracCtait l'autre pôle d'attracLe lyrisme mineur, revele 1' l'έIέ tion. Aemilius Aemilius Macer etait était aussi un elegiaque, élégiaque, comme le rdvèle éZéΙΙ, 6 de Tibulle, gie II, Tibuile, qui souligne l'incompatibilite l'incompatibilité entre les otiα otia du poete d'amour et le service des camps. Va1gius Rufus avait essaye poète camps. Valgius essayC la bucolique mythologique5. Marsus, a à l'époque mythologique 5 • Domitius l\:{arsus, ΙΊ!Ροque de Pison et de 6 , genre dans lequel s'est essaye Philodeme, Phdodème, lance l'epigramme l'épigramme latine latinea, essayé Catulle, delicαti gofttent Virgi1e s'y Catuile, et dont les delicati goûtent les pointes nerveuses. Virgile adonné dans les Bucoliques, est parfois adonne Bucoliques, en adoptant la loi Ιοί essentielle du genre, la dissimulation du trait perfide :: Qui Bauium non odit, amet αmet 7 tua Maeui7. cœur du problème tuα carmina, carminα, Mαeui • Nous sommes au cceur probleme qui se posait à l\:{ecene MCcène lui-meme lui-même :: les bouts-rimés, aux poètes poetes de Mécène Mecene et a bouts-rimes, les riens a1exandrins, d'érualexandrins, les uersiculi qui sont des concours d'imagination et d'eru8 , bref les nugae ditions, formes, de l'elegie l'élégie mollis a A la dition nugαe sous toutes leurs formes, bucoliquejαcetα, bucolique faceta, de la bucolique a à l'humble epigramme, épigramme, constituent-ils υη registre poétique poetique suffisant ? Peuvent-ils seulement cohabiter avec un les grands genres ? La poCsie poesie peut-elle cultiver les petits sujets, sujets, les Ou bien doit-el1e doit-elle rechercher petits genres et le mode musica1 musical mineur ?? Ου 9 une riche variété (la nohur6A~la PhilodèmeD), vaτiete (la πολuτέλειοι préconisée preconisee par Philodeme ), en tentant 10 vérité l'idee l'idée de beauté formelle1° d'accorder avec le dogme essentiel de verite beaute formelle ? 1 R. AVALLONE, Mecenate, p. 195. Σ.. R. AVALLONE, 111ecenaIe, ρ. 195. 2. Pline, P l i e , NH, 177. ΝΗ, XIX, ΧΙΧ, 57, 177. Ve'erg.Aen., VII, qui de apibus a p i b w .cripsit... scvipsit ... 3. Servius, ad Verg. νπ, 66 :: Melissus, Meli••"., q"i N'y a-t-il pas, 1:1à ΙΌτigine l'origine de ce traité 4. Ν'Υ traite en vers, un jeu de mots du type Melissus-melissa Meliss"s-melissa ? Ι, 10, ΙΙ-14, invoque Valgius au moment de celebrer 5. 5. Tibulle, Tibuiie, 1, IO, 11-14, celébrer la paix chamΡι>tre et les joies de I'age dΌr. H. Η. BARDON, ορ. laud., lαΟΟ., ρ. l'âge d'or. BARDON, op. p. 222, 2 , ne croit pas, champétre à la difference différence dΆνALLΟΝΕ, ~'AVALLONE, ivecenate, 192, que Valgius ait pratiqué 1:1 jY.lecenαte, p. ρ. 192, pratique le genre 1ι:> poète poHe a compose compos.4 des eloges éloges de la campagne, campagne. comme le Le pense bucolique. Si le HUBAUX, Les tlιemes tl~èmesb"coliq"es bucoliques dans latine, ρ. p. 78, 7 8 , ίΙ il y là un J. HUBAUX, dαns la pobsie poe.ie lαIine, Υ aurait 11:1 élément interessant intéressant pour la genese genèse de la la"datio laudalio vuris Gdougiques. element r"ris des Georgiq"es. 6. Epigr., II, Π, 71, 3, le met sur le m&me mι>me plan que le Catulle des ερί 6 . Martial, Epigr., épigrammes. cf. Π, 77; pieces erotiques), Cf. ibid., ibid., II, 77 ; νπ, VII. 29 (estime (estime de Mecene Mécène pour ses pièces &otiques), et surtout VII, 55. etsurtout νπ, 55. 7. Buc., go. 7. B"c., III, ΠΙ, 90. 8. fi.n de la Republique, 8. Sur les les U13r.iculi wrsiculi erotJques, érotiques, en vogue 1:1 à la fin République, νoίr voir Horace, Epod., ΧΙ, Ι, 2. 2, 105 moraIe). Epod., XI. 1-2 et SaI., Sat., 1, 105 sq. (charme licencleux licencieux et efficacite efficacité morale). Philodeme reprend ce concept 1:1 Neoptoleme de Parion. Parion, et 9. g. Philodème à Néoptolème e t il depasse dépasse une esthetique infrα. esthétique limitee limitée aux «I( grandes compositions »,n, cf. cf. infra. 10. IO. Α. A. Rostagni, etudiant étudiant la revolte de Philodeme Philodème contre l'esthetique l'esthétique clasScritti l1ffinori, Τ, Aesthetica, Aesthetica, p. ρ. 394-443, sique, dans ses Scra'$$i i mi no ri, 1, 394-443, aa permis de reconstruire
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augustCens, probablement stimules stimulks par les inYites invites de Les poètes poetes augusteens, MCcène, ont ref!echi rCflCchi au problème finalit6 du chant. Ils ne se sont Mecene, probleme de la finalite établi pas contentes d'accepter le divorce de la poésie poesie et de la vCritC, νeήte, etab!i rCaction contre NCoptolème par Philodeme Philodème en reaction Neoptoleme de Parion ;; de plaider p1aider pour 1a la fantaisie des banquets en présentant vin, comme tous les presentant le νίη, frivoles ου ou legers, lkgers, sous la rubrique la πολυτέλεια nohu~ÉAela reelle. rbelle. sujets fήνο!es rubήque de 1a A. l'auteur du du H ~pi Α. Rostagni a marquC marque fortement qu'il existe pour l'auteur ΠερΙ ITo~qpkswv un monde de 1a la vCrité Ποιημ.χτων υη verite poétique, poetique, un monde de la venté νeήte forίοτ dlesthCtisme alexandrin, i1s ils ont rCpondu meUe. Au danger d'esthetisme melle. repondu par une Ctiologie du poème, liens avec 1a la joie collectiye collective etiologie poeme, qui souligne ses !iens l'enthousiasme. Des Dès 10rs, lors, 1e le faux dilemme «I( utilite-plaisir utilitC-plaisir »r etait Ctait et l'enthousiasme. dépassC. depasse. génCrale des poètes, rCsum6e au fond par le prologue La thCorie theorie genera1e poetes, resumee pro1ogue Suétone, est que 1e le perfectionnement de la religion du De Poetis de Suetone, primitive a donne donnC naissance a A la poésie ... ut u t templa illis domibus poesie : ... cor$oribus ampliora am$liora faciebant, eloqztio etiam pulchriora pulchriora et simulacra corporibus jaciebant, ita eloqttio quasi augustiore honorandos putauerunt, laudesque eorum et uerbis 1• extuleruntl. inlustrioribus et iucundioribus numeris extulerunt L'esthétique Cercle :: le «« lusus lusus m». . L'esthetique primitive prίιnitive du Cercle
augustCens ont tous ecrit écrit assez spontanement spontanCment des etioloCtioloLes poètes poetes augusteens gies de 1a poesie, et toutes sont, sinon profonddment profondement re1igieuses la poCsie, religieuses d'accent, penetrees d'admiration pour ρουτ le pittoresque des fetes pCnCtrCes fêtes rustiques :: Bacle dieu de l'imagination pour Horace, apparait apparaît comme comme l'inspirachus, 1e 2, Virgile3. la po6sie 1, 51 51 sq.), sq.). Ovide Ovidez, teur de 1a poesie primitive chez Tibulle (II, (Ι1, ι, Virgile3 • Chez Horace, dans l'epitre (Ι1, 1, ι, 139 poesie apparait 1'Cpître a à Auguste (II, 139 sq.), sq.), la poCsie apparaît comme un de!assement dClassement merite mtrité et comme un hommage aux dieux rustiques; rustiques ; elle devient graduellement un art charge char& de « bien dire »)) et de « charmer »4. poesie l'utilite a4. Horace fixe fixe ici pour fonction a A la poCsie l'utilitb (bene (bene dicere, dicere, equivoque, équivoque, designe dCsigne aussi bien la vocation moralisante la comedie comCdie palliata la vocation apo1ogetique apologétique des «II grands »r de 1a palliata que 1a genres) Οη est sur 1e 1ΆΥΙ Poétique5. Poetique 5 • Le genres) unie au charme. On le chemin de l'Art théorie qui sembIe semble postuler réalité et de Ia la beauté (ibid., p. 419une theorie postuIer l'accord I'accord de la Ia reaIite beaute (ibid., ρ. 419425).Ce sera ceIle celle d'Horace dans l'Apt 425). ΙΆ.ι Podtique. Poetique. I. essentiel, nous avons consulte consulté A. inmi, ι. Pour Ρουι ce texte essentiel. Α. ROSTAGNI. ROSTAGNI, Scritti Sc.itti M Minori, 1, sueloniano «De n De Poetis » 1) αΙΙα alla luce dell'antica Ι, p. ρ. 238 238 sq. : Appendice, IIll Proemio p.oemio suetoniαno dell'αnticα 391 sq. precettistica. p.ecettisticα. L'auteur L'auteur souligne soulίgne le rapport avec 1'Art ΙΆ.ι Podfique. Poetique, vers 391 2. fescennins. lies à la f€:te f&ted'Anna Perenna, Perenna, Ovide, Ovide. Fastes, 2. Étiologie Etiologie des vers fescennins, lίes "Ia Fαstes, 111, 524 sq. q.Voir p. 34-35. 34-35. ΠΙ, 524 νοίι G. MICHAUT, MICHAUT, Sur Su. les Trdteaux T.eteαux latzns, lαtins, Paris, 1911, 19ΙΙ, ρ. 3. Gdmgiques, 380 sq. 3. Georgiφ,es, II, ΙΙ, 380 4. Les deux fins fins que les épicuriens inconciliables, comme le montre 4. eΡίcuήens jugeaient inconciliables, Phiiodème contre Néoptolème GIUFFRIDA, la polémique poIemique de Philodeme Neoptoleme de Parion, cf. P. Ρ. GIUFFRIDA, op. 31 sq. ορ. laud., lαud., II, Π, p. ρ. 31 5. Οη On sait qu'Horace dans l'Art 343,rBconcilie l'utile et I'agreal'agréaΙ' A.t PoWque, Poetique, vers 343, reconcilie I'utile 5.
~:!ECENAT :: HISTOlRE ΕΤ LÉGENDE LECENDE LE NÉCÉNAT HISTOIRE ET
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même Art assigne aà la poésie meme Art Poétique Poetique assigne poesie une origine collective où οΙΙ les traits religieux se melent mêlent aux elements éléments de gaiete gaieté profane : culte du Geniusl a à ΙΌccasίοn l'occasion des jours de fete fête (... placari Genius festis Genius' placari Genius Jestis impune fait echo Ccho aà EPist., II, 1, 210 sq. sq. -- invention diebus fait diebus Epist., 11, ι, 144) dans les vers 210 scéniques au terme des 10ngs longs travaux (ν. (v. 405-406)~ des jeux sceniques 405-406), qui rapl'épttre 11, II, Iι le condita condita post pelle dans l'epitre post frumenta Jrumenta leuantes tempore festo Jesto / corpus et ipsum animum. animum. Dans cette etiologie, étiologie, l'explication l'explication laique, laïque, positive, epicurienne épicurienne (technique de delassement) délassement) se fond avec l'interl'interprétation sacrée : un autre passage de ΙΆrt l'Art Poétique (v. 377) 377) dit que pretation sacree Poetique (ν. été invente inventé animis iuuandis, ce qui rejoint la theorie théorie de le poème poeme a ete Lucrèce au chant V du De Rerum Natura. La poCsie Lucrece poesie est dans son essence [~edus; phenomene social, lzcdus ;elle est phhomène social, c'est pourquoi dans l'etape l'étape l'esthhtique horatienne, sa double fonction procédera finale de l'esthHique finale procedera de son (bene dicere-delectare). dicere-delectare). Mais c'est la là l'aboutissement de vingt origine (bene νingt doctrinales, aà une epoque époque OU où Horace reve rêve pour ans de méditations meditations doctrinales, ρουτ lui-même d'une poésie sagesse (liνre (livre 1 lui-meme poesie de sagesse Ι des Épitres) Epitres) et constate que l'époque appel1e appelle autre chose. chose. l'epoque amis sont partis d'une esthetique esthétique de l'otium Horace et ses arnis ΙΌtium pour ρουτ esthétique de la uirtus. uirtus. W. Wimmel l'a adopter graduellement une esthetique 2 • Aux debuts récemment lumière2. débuts du Cercle Cercle de Mecene Mécène la théorie recemment mis rnis en lumiere theοήe régnante Zénon Sidoine regnante est celle de la poésie-divertissement, poesie-divertissement, héritée Mritee de Zenon et de Philodeme poesie-fete marquera déjà dejiι un υη progrès progres l'idée de la poésie-fête Philodème ;; l'idee œuvres apologetiques apologétiques et inspirees'. inspiréess. vers les grandes ceuvres Étudions cette estMtique esthetique de l'otium qu'elle oppose Etudions ΙΌtium et les rCsistances resistances qu'el1e aà la genese poesie serieuse. genèse de la poésie sérieuse. On Catulle a defini défini une poésie-divertissement, Οη sait que Catul1e poesie-divertissement, tiraiilée tiraillee entre 1a fescennίne et 1e pτίn la verve fescennine le badinage erudit érudit (les (les nugae) nugae) ;; ses principes coincident coïncident avec ceux de l'ecole l'école de Naples, coincidence coïncidence superficielle, puisque Catulle s'est converti aux grandes compositions mythicielle, ques, mais qui a fait naître naitre la Iegende légende d'un Catulle Catuile epicurien·. épicurien4. Horace trouvait a à ses côtés, Mécène, un cόtes, dans les rapports quotidiens avec Mecene, pour avoir ete été tente tenté par la poésie C. Melissus : ρουτ poesie didactique, les seria dans une perspective epicurienne, ίΙ n'en a pas moins compose υη épicurienne, il composé un 6 • ouvrage dont le titre seul est prCcieux, precieux, Iocorum sizle siue Ineptiarum libri libri6. ble et revient a à Néoptolème, cf. l'etude l'étude de Ch. Ch. JENSEN, JENSEN, Ueber die Gedichte Gedichîe Neoptoleme, cf. 1923, p. 93 sq. sq. :: Neoptolemos fünfles ρ. 93 Neaptalemas und Horaz. ΗσΥaΖ. junftes Buch, Berlin, 1923, ι. Sur le culte et indiνiduel, qui s'éteint s'eteίnt 1. e t le sens du Genius, Genius, genie génie tutelaire tutélaire individuel, avec le vivant (Epist., η, 2 2 :: naturae Izumanae mortalis), martalis), qui attend des (Epist.. II, naturue deus humanae F. OTTO. 13, libations de νίη, vin. voir l'article de W. F. lίbations νoίr l'article ΟΤΤΟ, Real-Encvclobüdie, Real-Encyclopαdie, VII. νη, 13. COI. II55 Sq. coI. ΙΙ55 sq. 2. W. W.\VIMMEL, WIMMEL, op. laud., p. 328. 2. σρ. laud., ρ. 328. 3. Le CIzant Cliant Sbculaire, odes commemoratives commémoratives du livre 3. Scculaire, les odes lίvre IV. ιν. 4. cf. ,. chapitre IV, lν, Ire partie, p. ρ. 214 214 sq. Cf. notre Otium.. Otium..,. 5. Grarι,rι,., 21 21 C. Melίssus (H. (Η. BARDON, 5. Suetone, Suétone. De Granznz., C . Οη On ne voit pas pourquoi Rfelissus BARDON, Lit. II. ρ. p. 50) aurait exclu de son «a recueil »u les reparties epigrammaépigrammaLit. Lat. Inc., [nc., 11, primitif d'lneptiarum est révélateur revelateur :: ίl tiques. D'autre part le titre primitif il s'agit
. .
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Jeux de société, societe, et surtout bouts-rimés, bouts-rίmes, faits divers arrangCs arranges avec une Jeux epigrammatique devaient en constituer le sujet. On Οη cherche à a verve épigrammatique poetique de la virtuosité, νirtuosite, de la verve, les mille mCdisances medisances concilier la poCtique licentiα ou ου de la lasciuia, avec cette politesse et les mille saillies de la licentia intel1ectuel1e, cette discipline de la Ja culture qui a nom urbanitas. urbαnitas. La intellectuelle, licentiα de Melissus dut trouver son censeur en la personne de Marsus, licentia particulierement qualifié qualifίe par sa vocation épigrammatique, epigrammatique, écrivit ecriνit qui, particulièrement υη De UrbanBate Urbanitate fort pris6 prise de Quintilien' QuintiJien1 ;; on οη peut retenir de son un resume qu'il exaltait exaJtait aussi la fonction ludique du vers : ... apta ad résumé delectandos mouendosque homines homines..oprout αc persona persona desidedelectalzdos ...Prout quaeque res ac rato Horace accepte à iι l'6poque I'epoque des Satires cette esthétique estMtique du diverrat. tissement mondain. Il ne se fait pas d'illusions sur la valeur des uersiculi Ι, 2 ; ; évoquant evoquant une épigramme epigramme du genre calliiachCen, callίmacMen, dans la satire 1, ίl lui lυί dénie denie toute vertu « cathartique » (Hisne uersiculis speras tibi il posse dolores/atque dolores{atque aestus curasque grauis e pectore pectore pelli). Les rimeurs posse I'entourage de Pison, leur esthétique esthetique romantique solidaire d'un de l'entourage a:r:t de vivre, paraissent avoir fait Ccole. ecole. Horace entrevoit, derrière derriere art erotiques et alexandrins aJexandrins sur le thème theme de l'amour I'amour et de ces badinages érotiques Οη a tort de mélanger melanger le sérieux serieux et la chasse, le drame de la passion. On badino Peut-être Peut-etre Horace songe-t-il à iι Mécène, Mecene, peut-être peut-etre vise-t-il νise-t-il ses le badin. premieres tentatives poCtiques poetiques où ου la νirtuosite premières virtuositC de la forme masque maJ vieo Mais Horace se contente de mal une experience expérience anxieuse de la vie. marquer la frontiere poesie et la sagesse frontière entre la poésie sagesse :: il ne renie pas ίοτ formellement la definition poeme. L'adieu aux uersiculi, dans définition badine du poème. Ι' epode ΧΙ, l'épode XI, se teinte d'une indeniabJe indéniable meIancolieo méiancolie. Des poetique stagne une sorte Dès cette epoque, Cpoque, au fond du badinage poétique de mauvaise conscience. poetique peut s'exprimer conscience. Le divertissement poétique s'exprimer en œuvres reuvres serieuses, rythmes, leur ton sérieuses, qui ont leurs sujets, leurs srthmes, ΙΆΥΙ Poétique, Poetique, ... propres. Horace ne dit pas encore, comme dans dansl'Art ... uerba decent.... ludentem lasciua, dictu', mais I'idee decent.. lasciua, seuerum seria dictu2, l'idée est soussousjacente dans le catalogue des quatre manieres Ι, 103 manières de la satire 1, 103:: deux manieres et genres plaisants, deux autres graveso manières graves. Si Marsus veut imposer des règles regles 11.à la satire, satire, Horace se montre soucieux d'etablir d'6tablir des cloisonnements :: une des formes du badinage et de la virtuosité, virtuosite, c'est le melange jacetum et du forte jorte eposo mélange du molle atque facetum epos. Virgile l'a pratique pratiqué dans la Nekyia du Culex' Culex4 ;; les Bucoliques contiennent des agrandisse000
moiηs moins de« de u saillies, saillies, faceties facéties ")> que que des des miJle mille rieηs riens (n"gae), (nugae), des des mille mille potiηs potins medimedisaηts sants ou ou pla.isaηts plaisants du du bavardage bavardage moηdaiη mondain (cf. (cf. le seηs sens du du mot mot daηs dans la «a presse "n
de Rome). Rome). 1. r . Inst. Inst. ΟΥ., Or., νι, VI, 3, 102 102 sq. sq. 2. 2 . ΑΥΙ Art Poitiq-ue, Poüiqw, 107. 107. 3. Sat., Sat., Ι, 1, 10, IO, 40 40 sq. sq. Voir le classemeηt classement propose par Τ. T. FRANK, FRANK, op. la"a., laud., 3. ορ. ρ. p. 146 146 :: «n (ι) (1) Graηd Grand aηd and ornate, omate, (2) graηd grand but austere, austere, (3) (3) plaiη plain aηd and austere, austere, ω n. (4) plaiη plain but graceful ». 4. Virgilio 4. Α. A. ROSTAGNI, ROSTAGXI, V i ~ g i l i oMinore, minore, ρ. p. 1I9 119sq. sq. aa etudie Btudié cette Nekyia Nekyia du du mousmoustique.
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ments epiques resonance burlesque1, burlesquet, qui sont comme llhCritage l'heήtage épiques a à résonance d'Helvius Cinna. Cinna. Autant que les exercices exercices de pure musicalité, les dΉeΙvius musicalite, Ies nugae cαnorαe, canorae, Horace redoute Ie le mélange nugαe melange des tons et des genres :: il le redoute d'autant plus que les « jeux et les ris ))II poétiques poetiques disposent ménippée de aà Rome de certains modèles modeles tentants, comme la satire menippee Varron, melange de prose et de vers, de sublime et de bouffon, Vanon, bouffon, effort dbtrôner la mythologie heroique. hdroique. pour eIever élever au cielle ciel le quotidien et pour detroner Mécène c6dé dans son Prométhée2. CpiMecene y Υ a peut-être peut-etre cede Promethee 2 • Philodème Philodeme et les epicuήeηs de Campanie affectionnent le dialogue mi-sCrieux rni-seήeuχ mi-plaisant, mi~plaisant, curiens cette espece iocα qui s'appelle le espèce de comprornis compromis entre les seriα seria et les ioca asrou8oykhocov dCcelé dans le nepi σπoυ~oyέλoιoν :: A. Α. Rostagni a decele Περί lIotqpd~ov Ποι'l)μιΧτων de Philodème une apologie pour la verve bachique3, lodeme bachique3 , dont mainte ode d'Horace dΉοrace poetiques porte Ia la marque. Conversation bήllante, brillante, ou irnprovisations improvisations poétiques l'imagination, ces sermones conuiuales ont irnprirne imprimC leur qui illustrent l'irnagination, sermones conuiuαles empreinte -- dans l'architecture visible ernpreinte visibIe -- au Satyricon Sαtyricon de Pétrone. Petrone. Le mélange rneIange repond Ι'υη des caracteres l'eSΡήt latin, rCpond a à l'un caractères essentiels de l'esprit n6 a à la fois fois de la rusticitas esthéne rusticitαs et de la grauitas. grαuitαs. Horace, malgré malgre son esthetrès classique, classique, doit s'etre s'être rendu cornpte compte que la satura répond tique tres sαturα repond 11 acceptera dans l'Art au tempérament ternperarnent de ses compatriotes. Il ΙΆrt Poétique, Poetique, drame satyrique qui toume tourne le sérieux vers 226, le drarne seήeuχ en bouffon, en proscrivant seulernent trivialite. Cette esthetique seulement la trivialité. esthétique de compromis -- fond forme Iegere 1Cgère -- est a à ce point inherente inhérente a à la pobsie-lusus grave et forrne poesie-lusus que Lucrece poeme. Lucrèce lui a fait des concessions calculees calcul6es pour egayer Cgayer son poème. la poésie BlCcène en porte en definitive Ies les caracteres caractères :: variaToute Ia poesie de l\fecene vaήa ου desinvoltes hurnaine. tions insolites ou désinvoltes sur le tragique de la condition humaine. Son «« baroque 1))) reside melange : le meme réside dans ce mClange même qu'il qu'il decouvrait découvrait dans les thèmes themes de Bathylle*. Bathyl1e 4 • Parallèlement à l'effort pour discipliner les nugae à la tentative Parallelernent a nugαe et a pour epurer épurer la verve hybride, le Cercle de Mécène développer Mecene a vu se developper tres poesie serieuse. η'Υ croit guere très tot tôt une tendance a à la poCsie sérieuse. Horace n'y guère a à 5 l'Cpoque des Sαtires Satiress. régenter le style et le goût l'epoque • Il se contente de regenter goiΊt des genres inferieurs, pensee inférieurs, et d'adrnirer d'admirer les genres inspires, inspirés, sur lesquels sa pensée reste obscure :: il épicuriens pour definir définir ίΙ lui reste assez de préceptes preceptes eΡίcuήeηs ΙΙ ne s'agit pas de la Bucolique IV, ou m&me m~me de la Bucolique B1tcolique VI. ΙΙ Iι.. Il VI. Il s'agit des traces traces d'agrandissement sensibles sensibles dans dans le ton et la forme forme -- ou des esquisses lέgerement deplacees, Buc., νπι, signalέe par J. BAVET, esquisses epiques épiques légbrement déplacées, cf. cf. Buc., VIII, 88, 88, signalée BAYET, L'evol1ttion de I'art Ι'αγΙ de Virgile Π, p. ρ. 380 sq. Id. I'attitude 1930, II, sq. -- Id. L'attitude L'4wolution Virgile..., ..., RCC, RCC. 1930, de "u juge prétorien pretorien "ii du Palémon Palemon de la Bucoliqw Bucolique ΠΙ BAVET, ibid., III (J. (J. BAYET, ibid., ΠΙ, III.
1 ). Ρ·55 P. 551). 2. Interpretation Interprétation de Fr. Fr. Harder (fr. retrouve chez R. HIRZEL, 2. (ίΙ. 1), Ι), qui se retrouve HIRZEL, Der DiaZog, II, Π, p. ρ. 6, η. 3. Dialog, 6 , n. A. ROSTAGNI, ROSTAGNI. SCmtti 1Minori. 3. Α. Scritti Minori, 1. Ι, Aesthelica, Aestketica, p. ρ. 432-433. 432-433. 4 . cf. Cf. article article de la R-E, col. col. 137 137 (Pan, (Pan, Écho, d'Éros). Echo, Satyre possédé possέde d'Eros). 4. 5. Οη renferment sur I'estheOn sait que les Satires, outre les confessions confessions qu'elles qu'elles renferment l'esth6plrosante des satires predication tique du Zusus, lwus, opposent opposent la veine morale plaisante satires a A la prédication serieuse stοϊcίeηs. serieuse des des opuscules opuscules stoïciens.
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toute poesie poCsie par par le le lusus. lusus. L'estMtique L'esthétique du du Culex, Culex, de de la la Ciris,du Ciris, du Cαtα Catatoute 1 survivra, lepton1 survivra, tres très formellement, formellement, meme même a à la la conquete conquête du du lyrisme lyrisme lepton Mroique le fait fait que que les les trois trois premiers premiers livres livres héroïque dans dans les les Odes Odes Romαines,. Romaines ;le dΌdes d'Odes comportent comportent des des pieces pièces Mroiques hCroïques et et des des billets billets badins badins ou ou licenlicencieux ne ne suffit suffit pas pas aà expliquer expliquer ces ces declarations dkclarations etonnantes Ctonnantes (Epitres, (Éeitres, Ι,1, cieux 1, 10 IO ;;Ι, 1, 14,36 14, 36 ;;Π, II, 2,2,141 141 et et 55-57). j5-57). Le Le lyrisme lyrisme sous sous toutes toutes ses ses formes formes ι, Ludicrum, et et la la resistance rCsistance opposee opposCe aux aux grands grands themes thèmes ne ne nous nous reste ludicrum, reste Ct Υy νοίΓ voir seulement seulement un un paravent paravent commode. commode. Horace Horace souhaite souhaite autorise pas pas a autorise activitk comme comme corollaire corollaire de de la la poesie, poCsie, pour pour maintenir maintenir aà celle-ci celle-ci une activite une l'independance l'indgpendance :: Ubi Ubi quid quid dαtur datur oti, oti, illudo illudo chαrtis, chartis, disait-il disait-il des dès les les Satires. Une Une poesie-negotium podsie-negotium risque risque d'etre d'être accaparee, accaparCe, ou ou de de devenir devenir Sαtires. un dur dur labeur, labeur, comme comme celle celle de de Lucrece. Lucrèce. Le Le vrai vrai lyrisme lyrisme se se definit d6finit par par un laborum dulce duke leni'l1Ien leninzen (Odes, (Odes, Ι,1, 32). 32). lαborum Pourtant l'exemple l'exemple de de Lucrece Lucrèce aa tente tentC une une partie partie du du Cercle, Cercle, sinon sinon Pourtant l'aspect cathartique »,)I, tout tout au au moins moins l'aspect l'aspect scientifique, scientifique, l'aspect moral moral et et «(( cathartique qu'il qu'il s'agisse s'agisse des des poHes poètes professionnels professionnels deja dCjà etudies Ctudik ou ou de de Mecene, MCcène, le le dilettante. Le Le chef chef de de file file 5's'est intCressC scientifiquement, scientifiquement, meme même sisi sa sa dilettante. est interesse curiosit6 suit suit la la pente pente de de sa sa luxuriα, luxuria, aux aux pierres pierres precieuses, prCcieuses, aux aux anianicuriosite maux aquatiques, aquatiques, aux aux remedes remèdes maήns. marins. Pline Pline ΙΆncίen l'Ancien l'a l'a cite citC comme comme maux 2 αuctor • Il Il aa ecrit, Ccrit, d'apres d'après le le grammairien grammairien Chaήsius, Charisius, un un dialogue dialogue sur sur auctor2. 3 --la les oiseaux oiseaux3 la forme forme importe importe peu, peu, car car la la frontiere frontière du du vers vers et et de de la la les Ctait assez assez mal mal delimitee, dClimitCe, aux aux yeux yeux d'un d'un asianiste. asianiste. La La curiosite curiositC prose etait prose scientifique, scientifique, chez chez Mecene, MCcène, etait Ctait inseparable insiparable du du gout goût de de la la singularite singularité :: tCmoin l'anecdote l'anecdote du du dauphin dauphin apprivoise. apprivoisC. Telle Telle n'est n'est pas pas la la voie voie royale royale temoin dans laquelle laquelle va va s'engager s'engager la la poesie poésie «« serieuse sCrieuse ».>I. Malgre MalgrC tous tous les les interinterdans dits Cpicuriens va va retentir retentir l'appel l'appel du du poeme poème Mroique, hbroique, epique Cpique ou ou dits epicuriens lyrique. Les Les poHes poètes n'ont n'ont pas pas atteint atteint la la vieillesse, vieillesse, qui qui justifie justifie les les doctes doctes lyrique. 4 ou hluses4 ou la la quete quête de de la la sagesse. sagesse. L'urgence L'urgence lucretienne lucrbtienne aa disparu disparu avec avec Muses les sequelles sCquellesd'une d'une epoque Cpoque troublee. troublée. Point Point n'est n'est encore encore besoin besoin d'aband'abanles donner le le l)τrisme, lyrisme, ou ou de de le le vouer vouer a B la la sagesse. sagesse.Apres Après dix dix ans ans de de licence, licence, dotιner de tHonnements, tatonnements, de de quete quête de de la la variete, variCtC, de de camaradeήe camaraderie litteraire littCraire de entre Mecene MCcène et et ses ses poetes, poètes, s'ouvre s'ouvre avec avec Actium Actium une une ere ère de de lyήsme lyrisme entre oriente, orient& sinon sinon dirige. dirigC. Mecene Mécène recommande recommande le le lyrisme lyrisme grave grave et et noble. noble. L'Cclair dΆctίum d'Actium illumine illumine aà la la fois fois l'univers l'univers romanise romanisé et et le le monde monde L'eclair de de la la poesie. poCsie. Apollon Apollon aa depose dCposC le le carquois carquois pour pour prendre prendre la la cithare cithare de de 5• l'aede l'aède5. I.Culex. Culex. 1I sq. sq. :: lusimus... lusimus ... lusimus; lusimus ;Ciris, Ciris, 19-20 19-20:: ... ...non non equide"" equidenz, quatnuis quamztis 1. interdum ludere ludere nobis nobis Ι/ et et grαcile", gracilena molli molli liceαt Ziceat pede pede clαudere claudere uersum uersum ;;CαtαZepton, Catalepton, interdum V, 11 I I sq. sq. et et ΙΧ. IX, 13 13sq. sq. Υ, 2. Pline, Pline, ΝΗ. NH.Ι,1, annonce annonce qu'i! qu'il aa utilise utilisé Mecene MécBne comme comme source source scientifique scientifique 2. dans dans les les livres livres ΙΧ, IX, ΧΧΧΠ XXXII et et χχχνπ. XXXVII. 3. 3. KEIL, KEIL, Grαmmatici Grammatici Lαtini, Latini, Ι,1, ρ. p. 146 146 :: uolucrum awlucrum Μαecenαs Maecenas in i n diαlogo dialogo 11 II (SCHANZ-HoS1US, Π, (SCHANZ-HOSIUS, II, ρ. p. 21 21 ::«a auch auch naturwissenschaftlicher naturwissenschaftlicher Dinge Dinge »). »). 4. Properce Properce ::le le vreu vœu de de ΠΙ, III, 5, 5, realise réalisé dans dans ΠΙ, III, 21. 21. 4. 5. Properce. Properce, ΙΥ, IV, 6, 6,69-70. 69-70. 5.
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Α vec la recherche du grand lyrisme se developpe Mecene Avec développe autour de Mécène et dans la conscience des poetes, par un ljbre examen qu'il convient dans poètes, libre de ΙΥήsme mineur. de ne pas sous-estimer, sous-estimer, le proces du lynsme
Lyrisme Lyrisme ιnineur mineur et lyrisme majeur apres après Actium. Apologie mollitudo ». m. Apologie et proces procès de la «« mollitudo Ι1 generique de nugae nugαe avec Il ne faut faut pas prendre au serieux sérieux le terme générique lequel Horace affectera dans les &pitres ΊJ:pitres de traiter tout lyrisme. ΙΥήsme. La poesie poésie devient metier, métier, vocation et sacerdoce. sacerdoce. Horace devient uates dans metamorphose en admiration dans les les Odes' Odes1:: la familiarite familiarité litteraire littéraire se métamorphose 2 • Properce et TibuUe presentent l'elegie religieuse reBgieuse2. Tibulle présentent l'élégie comme une sorte : nous avons de de sacerdoce sacerdoce amoureux qui justifie une uacatio militiae : etudie étudié aiUeurs ailleurs leur position inconfortable, inconfortable, les morsures de la mauvaise 3 • Seul Ovide, survivant attarde conscience premiere génération generation conscience3. attardé de la première alexandrine, amorum. alexandrine, osera se dire un tenerorum lusor amouztm. Que ccεur des poètes, poetes, nul Que l'appel de la grandeur ait retenti dans le cœur ne saurait le contester. La meilleure preuve se trouvera dans les apologies spontanees spontanées de Tibulle et de Properce' Properce4 :: elles font pendant aux logies recusatio+zesqui sont autant d'aveux des interventions de Mécène. recusationes Mecene. Le 5 • La pièce l\fecenat piece 1, Ι, hldcénat n'a jamais ete été une distribution gratuite de 10isir loisir5. 107 de de Martial est dans dans le vrai, qui lie l'aisance et l'indépendance 107 l'independance octroyée iιà la necessite nécessité de produire des œuvres octroyee reuvres :: le grief gήef du protecteur soup90nneux soupçonneux et exigeant (desidia (desidia des grands talents toujours en promesse) a ete été formule formulé par Mecene Mécène des dès l'époque messe) l'epoque des Épodes; ΊJ:podes; le poète poete créer, et ηοη non rever. rêver. Apollon est un dieu actif dans l'Art ΙΆΥΙ Poétique6. Poetique 6 • doit creer,
Odes, ι, 1, ι.1, 35 ;; IV, IV, 8. 8, 26-28. 26-28. Id.• Id., πι, III. 1, Z L S ~ sacerdos. YU~ Odes, ι. 3 :: M M"sα.um sαcerdos. Cf. article article cite cité de de ΚΙ. ICI. Eckert. Eckert. cf. 3. Otium... Oliam...,, chapitre VH, VII, ΙΙ· II=partie, ρ. p. 4-'7 417 sq. 3. 4. Properce, Properce, πι. III, 9g selon \','. W. 'ο. Mais MaΊS on οη ne découvre decouvre guBre guere dans la piece. piBce, en en transparence, que la Rome herοϊque. héroïque. Pour la Rome rustique, ?La part la -, la piece III, III. 9, g, 49 49 sq. sq. --annonce IV -, πι, annonce du livre ιν πι. 32, 32, qui rappelle l'éloge I'eloge de l'Italie chez Virgile par son parti pris de réalisme, IΊtalie realΊSme, est plus plus' caractéristique. caracteΉStique. l'dldgie Π. II, 5. 5. Pour Tibulle, voir ΙΊΠέgie 5 . La conqu€:te conquete du loisir. loisir. des libe.ri,nα libevvima otia, e mûris5. otiα, joue un rôle rδle capital dans L le mίtήs sement du I)'risme lyrisme dΉοrace. d'Horace. Compte tenu de sa complexion nerveuse et valétusement valetudinaire, l'octroi de la villa de Sabine par MécBne a joué un rôle essentiel : il dinaire. ΙΌctrοi de Sabine Mecene joue role Η y Υ a chez Horace Horace tout un Ι)'ήsme lynsme de la serenite sérénité accroche accroché à chez a. des paysages apaisants, cf. J.-M. J.-M. ANDRÉ,LΌtium L'Otium .... ..., ρ. p. 478 478 sq. cf. ANDRE. villa de de S"bine Sabine a Με 6té donnee donnée en 33. 33, ou en 31 La νΗI" 31 (A. (Α. ROSTAGNI, ROSTAGNI. Scritti Scritti Minori. Minori, II, 2. 2, ρ. p. 291). 291). Apres Après les les travaux de Α. A. hlazzoleni L a Villa Π. Mazzoleni ((Lα Villα di Quinto Ovnzio O.αzio Flacco, Riv. Riv. di di Filol.. Filol., ΧΙΧ, XIX, 1891), 1891). de G. Lugli ((Lα L a Villa ΡΙαccο. Villα Sabina Sαbinα di Oraiio, O.αzio, », Rend. d. d. Accad. dei Lincei, vol. αo Monumenti Antichi >ο, νσl. XXXI. ΧΧΧΙ, 1926, Roma, Bardi). etc.. etc., ση on incline a ?L situer cette νίl!" villa dans la vallée Bardi), vallee de la Licenza, Aa. Vicovaro. ηοη non lοίη loin de de Τίνοlί. Tivoli, en vue du Monte Gennaro (le varo, (le Lucrétile). Lucretile). 6. A.t A r t PoBtique. Podtipue, 406-407. 406-407. 6. I. ι.
2. 2.
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Il est peut-etre sommaire et naif de croire que 1e Mecenat a fait magiquement Virgile, 1e grand Virgi1e, mais ί1 Υ a contribue progressivement, par 1a protection unie 11 1a persuasion. Εη revanche il est pueril, apres l'epode XIV, de croire que Mecene ait jamais subventionne l'ingenuα pigritiα comme un droit. Ovide est 1e seu1 de sa generation 11 avoir professe 1a re1igion du desceuvrement inspire. Et encore est-ce une coquetterie : ce desceuvrement, comme ce1ui des e1egiaques, n'est re1atif qu'aux negotiα publicα. Il permet 1e culte de l'ingenium. La distinction de 1a sαtire ι, 10 repose sur 1a variete des ingeniαl • Or l'ingenium uirile, maIe energie du sty1e et nob1esse des sujets, est ma1 partageapres 30. Mecene a peut-etre songe, dans l'ivressed'Actium, 11 remp1acer Varius et Po1lion ; 1e propos de Seneque coinciderait assez bien avec 1es allusions de l' Elegie α Μecene, ι, 512, avec 1es invites dΉοrace3 , avec 1es reproches voiIes de Properce dans πι, 9. Mais ί1 manquait de perseverance, et 1a culture homerique ne cree pas l'inspiration epique. Il va donc choisir 1es ingeniαreve1es par 1es genres mineurs, ou egoistement rempares dans 1eur esthetique du lusus, et 1es orienter vers 1a poesie epique, apo1ogHique. Le ro1e de l'eveil1eur est termine; 1e rQ1e du patron - au sens romain du terme - va commencer. Il se poursuivra sans interruption, ma1gre 1es crises d'angoisse et 1es echecs 1itteraires personne1s, de 31 11 15. Ce repere chIonologique semble s'imposer parce qu'il correspond iι 1a prMecture de Statilius Taurus, 11 1a fin de l'influence politique, qui parait solide jusqu'en 17 au moins ; 11 la mort des protagonistes du Cercle, Virgile, en 19, Properce, en 15 (Varius va disparaitre, Varus est mort en 23) ; a une brouille momentanee avec Auguste, 11 cause de Terentia. Depuis 17, 1e patronat dΆuguste se substitue a ce1ui de Mecene : c'est 1ui qui apres une premiere tentative malheureuse, apres avoir re<;u des gages d'allegeance (avant 1'epitre π, 14), a demande 11 Horace 1e Cαrtnen Sαeculαre, avant de 1ui commander les Odes du livre IV5. Comment se presente le debat de fond et de forme entre la poesie mineure et la poesie majeure ? Il est une epithete qui exprime, sur 1e plan moral et esthetique, 1a pIenitude des qualites et des defauts qui s'attachent 11 la poesie infeTheme banal chez Horace (Sαt., Π. ι, 12 ; Odes, Ι, 6, 9 ; Π, 12, 13 sq. ; 3, 69 ; Epist., Π, ι ; A~I Poetique, 38 sq.). Οη le retrouve chez Properce et en general chez les eIeglaques. 2. ΕΙ. Μεο., 17 sq. dolt, sembIe-t-il, etre eclaire par Ies vers 51 sq. = Horace, Odes, Π, 12, 9 sq. 3. Odes, Π, 12, 9-10 : ... tuque pedest~ibus dices historiis ΡΥΟΒΗα Cαesαris sembIe evoquer des tentatives epiques maIheureuses. 4. W. ,V1LI, ορ. lαud., ZeittafeI, ρ. 390, propose pour l'epitre la date de 13. Meme concluslon dans Α. ROSTAGN1, Sc~itti Minori, Π, 2, ρ. 286. 5. Pour le texte de la Vitα Horatiαnα retra~ant l'influence d'Auguste sur I'activite litteraire dΉοrace, cf. De Poetis, 38-52 (Α. ROSTAGNI, 5uetonio De Poetis e Biograft minwi, Torino, 1956, ρ. ιι6-117). ι.
ΠΙ,
LE ΙVΓέcέΝΑΤ ΕΤ LÉGENDE LέGΕΝDΕ LE M É C ~ N A::THISTOIRE ET
Ι25 125
rieure lssue issue des neoteroi: neôteroi :le mot mollis. Adjectif d'ambiance, 11 il evoque évoque rleure tout a à la fois fois un genre de vie, état d'ame d'âme et de sensibilite, sensibilité, une νίe, un etat manière sujets, les nugae manlere musicale en harmonie harmonle avec certains certaίns sujets, nugαe et les amores. Il est a à la fois fois une censure et un mot dΌrdre, d'ordre, selon qu'il est amores. prononcé élégiaques latlns latins ou par les tenants d'un art robuste. prononce par les eIegiaques Adjectif d'ambiance aux nuances péjoratives, pejoratives, mollis mo11is evoque évoque une ciνίlisation du raffinement condamnee civilisation condamnée par le mos maiorum: maiorum :la mollesse si funeste a à l'armee l'armée de Sylla, Sylla, la mollesse fabuleuse des peuples grecque sl (molles Sabam2), décadents de l'orient ΙΌrient (molles Sabaet~), la nonchalance des peuples decadents (luxuria née licentia dans le De Republicae). Hortensius, arbitre (11txuria nee de la 1icentia Repub1ica 2 ). Hortenslus, l'éloquence comme dans l'elegance l'élégance vestimentaire, du raffinement raffinement dans l'eloquence 8 • Mecene était ΒΧ ex professo mo11is molliss. Mécène est mollis, avec cette nonchalance etait heureuse des jouisseurs :: 111011e molle beati. beαti. évolué de la clvilisatlon civilisation selon Lucrece, Lucrèce, la nzollitudo liée Stade evolue nω11itudο est liee champêtre et naturel, qul qui s'oppose aà un πη genre de vie champetre sΌΡΡοse aux tracas de civilisation urbaine. Elle fait le charme du gazon dans certaines la clvilisatlon scènes de genre epicuriennes épicuriennes :: inter se prostrati in gramine scenes grαmine molli4 mo1li' ;; le 5 :: idee sommeίl est mo11is relachement bienfaisant, de mollis chez Lucrece Lucrèce6 idée de relâchement sommeil sérénité. Cicéron caricatural, de serenite. CΊceron oscille entre un emploi polémique, polemique, caricatural, épicuriens (... (. .. in hortu1is hortulis quiescet suis ubi u bi l'adjectif, qu'il consacre aux epicuriens etiam bans mo11iter molliter et de1icate..."), delicate...O), et un emploi impartial (ideal (idéal etiαm recu recubαns hédoniste, opposC aux fins fins morales de l'epicurisme l'épicurisme :: ... ... aspernari Mdoniste, oppose Epicureos molles mo11es et delicatas delicαtas zroluptates7). 2to1uptαtes'). En Εη appliquant le mot aux cabarets champetres, νίη, du sommeil, sommeίl, au moelleux ir la douceur du vin, champêtres, a de la couche, neoteroi et les eIegiaques ηοη le symbole couche, les neôteroi élégiaques en ont fait, non de la joie epMmere, mals le mot magique éphémère, -- comme comme chez Lucrece Lucrèce -, -, mais Bohème »D du poète qui résume resume la αa vie vle de Boheme poete d'amour. La mol1itudo mollitzldo en arrlve arrive a à designer désigner au sens le plus complet l'estMl'esthétique sensibilité tlque des genres mineurs. mlneurs. Il s'agit d'abord d'un type de sensibilite fragile, ferninin, féminin, par opposition au pathétique m&le et religieux de la fragile, patMtique inaIe tragédie l'épopée. Les poètes tragedie et de l'ι~ΡΟΡee. poetes emploient quelquefois mollis mo11is pour désigner la « sensibilite sensibilité » comprehensive compréhensive de l'etre l'être aime, aimé, surtout celle designer femme. Properce dHιnit définit le mode eIegiaque élégiaque dans son ensemble de la femme. B• Une epigramme par mollis 1iber libers. épigramme de Dornitius Domitius Marsus conservee conservée dans le Corpus terrnes la mort de Tibulle :: Corpus Tibu11ianum Tibullianum pleure en ces termes I. Georg., Giorg., 1, 57. ι. Ι, 57. 2. 67. 2. De Rep., 1, Ι, 43. 43. 67. 3. Macrobe, III, Ι3, 13,I. 3. Macrobe, Saturn., Saturn., 111, ι. 4. De Ter. II, 29 et V, V, Ι392. 1392. 4. rer. nat., nat., 11, IV,999. 999. 5. Ibid., Ibid., IV, 6. De 01'., Or., III, 17,63. 63. 6. ΠΙ, '7, 7. De Nat. 1x3. Id. DDee Fin., , ΙΙ, I I , 37. 37. 7. ΝαΙ. Dew., Deot'., 1, Ι, ΙΙ3. Fin., 1 Ι, 8. Cf. Cf. Properce, II,34, 34, 42 42 :: ....., desine et choros. Cf. 8. Properce, Π, εΙ ad αd mollis membra resolue choros. Virgile, Culez, vers 35 35 :: ... ... mollia sed tenui decurrere uersu. Dans 11, I I . I, Virgίle, Culex, decurrere carmina uersu. ι, 2, passage capital pour lyrisme eIegiaque blégiaque et Je le lyrisme passage capita1 ρουτ le debat entre le Iyrisme JΥήsme triomphal, tήomphal, Properce liber. Properce parle de mollis liber.
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MECENE
Mors Μ ors
iuuenem cαmpos campos misit in Elysios iuuenem elegis molles qui jleret fEeret αmores amores elegis 1• Aut caneret jorti forti regiα regia bellα bella pede fiedel. Α 1/t cαneret
Nee joret foret αut aut Ν
On constate constate que que le le poete, poète, protege protCg6 de de Mecene, MCcène, a bien assimile assimil6 la distincΟη molle et jarte forte de de la sαtire satire Ι, 1, 10. IO. Une idee idée de de Philodeme, Philodème, tion entre molle 2 :: moderne, s'est imposee imposCe aux aux connaisseurs connaisseurs et aux poetes poètes2 curieusement moderne, solidarit6 naturelle, inalienable, inaliénable, du fond fond et de de la forme forme qui qui definit définit la solidarite manière )).». Les genres sensibles sensibles ont leur mode d'expression, leur une « maniere musicdit6 propre, des modi et numeri specifiques. spkcifiques. Mollis lMollis style, leur musicalite dans la danse, danse, dans dans la musique, dans la prose rythmee rythmCe et dans traduit dans poCsie, la grace grâce fragile, fragile, la fluidite fluiditk nonchalante des sons, sons, des rythmes la poesie, mouvements. Le style litteraire etant Ctant tήbutaire tributaire des categories catCgories et des mouvements. rhCtorique, οη on ne sera guere guère etonne CtonnC d'entendre Ciceron CicCron parler de la rhetorique, élocution mollis, mollis, semblable a à la UOX uox 1nollis mollis αut aut muliebris, muliebris, dans dans d'une elocution Orator, §3 77, 77, ού. où la musicalite musicalitC des mots est en cause, cause, ainsi qu'une cerOrαtor, On reνient revient a à la mollitudo molliludo stylistique stylistique taine nonchalance d'agencement. Οη MCcène. La notion s'oppose a à l'expressivite 1'expressivitC heurtee, heurtée, dans les mots de Mecene. syntaxique. Pline le Jeune parlant de et surtout dans l'agencement syntaxique. manière de Pompeius Saturninus mentionne ses ses effets effets heurtes, heurtCs, qui la maniere fluiditC delicate dklicate des vers (inserit (inserit tαmen tamen... ... mollibus leuileuirompent la fluidite aut Caluus)3. duriusculos quosdαm, quosdam, et iwc busque duriusculos Iιoc quasi quαsi Catullus Cαtullus αut Cαluus) 3. Chez MCcène aussi, aussi, il Υy a de la dzlritia, imprdvu Mecene duritiα, notamment dans le heurt imprevu grâce musicale de l'eIegie, llCICgie, ou des mots insolites. Qu'il s'agisse de la grace asianiste, on de la nonchalance «(t ionienne ))» de la prose asianiste, οη parlera de mollis 5 comfiositio4, de compositio compositio uerborum uerborum mollior molliors. i( grace grâce nonchalante ))a • La « compositio', commence quand on d'un genre commence οη sacrifie sacήfie quelque peu la stricte discipline à la recherche des rythmes (ΟΥαΙΟΥ. (Orator, du langage et le bon sens logique a 230) ;; le sens prCcis à la pointe. Cette critique de 69, 230) precis aux ornements et a l'asianisme chez Ciceron CicCron touche ega1ement Cgalement la grace grâce musicale et un apprêtCe des Bucoliques ::molle atque peu apprHee αtque facetum. jαcetum. On à rCsumer antithèse le debat dCbat esthCtique Οη peut se hasarder a resumer d'une antithese esthέtique :: l'opposition Ctablie par le couple fortis-mollis ΙΌΡΡοsίtίοn de thèmes themes et de manières manieres etablie jortis-mollis permet de cerner l'opposition, ΙΌΡΡοsίtίοn, nourrie par la misogynie romaine, entre la sensibilité sensibilite amoureuse, fCminine, feminine, voire pleureuse (fEebilis), (jlebilis) , et la sensibilitk sensibilite bpique, epique, mâle, male. puissamment sculptCe. sculptee. Quand le dCbat debat a pour domaine le lyrisme, lyrisme. et non ηοη pas la poCsie poesie dans son ensemble, il se situera entre le genre lkger, leger, Crotique erotique et le genre triomphal, hkroïque. hέroique. 1. ι. Sur cette pièce, piece, voir AVALLONE, AVALLONE. Mecenate, Mecenαte. p. ρ. 187. J87. 2. 2. Cf. cf. i'étude l'etude de A. Α. ROSTAGNI, ROSTAGNI. Sulle tvace trace di un' estetica dell'intuizione ..., .... Scritti SCΉtti Minon, Μίηοή, 1, Ι. p. ρ. 356 sq., sq.• notamment p. ρ. 368-370. Cette idée idee domine domlne déjà deja un ηη passage important irnportant du De Oratore (III, (ΠΙ. 19 J9 sq.). que le Ie m&me m~me auteur, ibid., p. ρ. 379379182.croit iinspire n s ~ i r éde Philodéme. Philodeme. 382, " 3. p i s .•t .Ι,, i 16, , 66.. 3. ~ Epist 16, 4. Florus : Sen. Rh., Rh., Contr., Contr., IX, ΙΧ, 2 2,, 24. 5. Contr., Praef,, Praej., II, Π. I J ; ; Suas, II, Π, 23. 5. Arellius Fuscus : Sen. Rh., Conty.,
HISTOIRE ΕΤ LEGENDE
LE MECENAT
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L'éciair d'Actium l'ère des {( « Rates D. L'eclair dΆctimn et l'ere uates ».
Mécène avait une c1aire claire conscience des problèmes complexes posCs Mecene prob1emes comp1exes poses par l'l'orientation la poésie lyrisme. Il voulait une poCsie οήentatίοn de 1a poesie et du 1yrisme. poesie robuste à n'en copier 1ui-meme lui-même que 1es les effets mineurs. et triomphale, quitte a Il voulait des $bates, ~jates, non des lusores. Par-dela. les contradictions de lusores. Par-delà l'ec01e eΡίcuήenne, tiraillCe tiraillee entre deux poétiques, poetiques, par-delà par-dela. les minia1'Ccole Cpicunenne, tures des alexandrins et les exercices charmants de l'Arcadisme 1'Arcadisme littelittCraire, ce prétendu pretendu « non ηοη romain })» retrouvait la tradition la plus ancienne du carmen romain :: le chant des dieux et des hCrosl. heros1 • Mecene etait était a.à la fois fois convaincu de l'influence determinante ddterminante de &?cène à 1a la poCsie. l'ingenium et de la mission civique impartie a poesie. Horace s'est thCoricien des ingenia dans la satire 1, IO et dans les tpitres Éphtres :: fait le tMoricien Ι, 10 il ίl y Υ voit la base d'une distinction naturelle des genres. Il advient certes qu'il se retranche un peu facilement derrière deπίere cette prbdestination predestination vague2, que ses excuses sentent le sophisme et la mauvaise volont4 vague', volonte :: οη sait avec quelle complaisance Tibulle, Ovide, Properce brandissent on 3 • ]e ClCgiaquea. Je croirais volontiers leur vocation eIegiaque vo1ontiers que pour RICcène, Mecene, indinCcessitCs de l'histoire, l'argument l'argument de l'ingei'ingevidualiste conscient des necessites 6tC plus probant que 1es les apologies apologies pour l'independance. l'indbpendance. L'epiL'Cpimium a ete nium curisme stoïcisme s'accordent s'accordent a à detendre ddfendre la natura natztra indicuήsme et le moyen stοϊcίsme 4 • La liberte viduelle4. libertC de la pensCe avoir en revanviduelle pensee et de l'art ne saurait avoiren dogme. Mecene Mecène trouvait dans 1a la tradition litteraire che la valeur d'un dogme. aristocratique l'idee I'idCe de cliente1e, clientèle, le devoir romaine et dans la tradition aήstοcratίque pour le poète d'exalter 1a la grandeur et 1es les vertus exemp1aires exemplaires du passé poete d'exalter passe :: prière et dans la laudat·io. laudatio. la po4sie poesie romaine a pris naissance dans la Ρήere clarorum uirorum laudes, laudes, des laudes maioLa forme aristocratique aήstοcratίque des clarorum C t C renforcée iddes pythagoriciennes rum a très tres probablement ete renforcee par les idees conuiualia, carmen de ntoribus). nzoribus). A Cpoque, l'histoire de (carmina conuiualia, Α son epoque, d'Halicarnasse reste humblement familles. Denys dΉalicarnasse humb1ement cliente des grandes familles. r. Se reporte1, reporter, dans SCHANZ-HoS1US. SCHANZ-HOSIUS, Rom. 22 sq.• sq., à l'étude des ι. Rόm. Lit., Lit., 1, Ι. 1 Σ., p. ρ. 22 1ι I'etude origines de la poésie épique ;: nénies clavovum uirorum uivovz6m laudes - chant des οήgines poesie epique nenies et claroruon ancetres e t les laudes maiorum. anc~tres et des rois :: Varron et Εη Homere (dont οη connait parente spirituelle et En milieu romain, Homère (dont on connaît Ia la parenté e t mythique Epist., ΙΙ. I, 50) a ete été compris comme un chantre de cf. Horace. Horace, Epist., avec Ennius, cf. ι, 50) uirtids :;cf. cf. Art 73-74. la uirtlls ΑτΙ Pobtique, Poetique, 73-74. rι I l faut aussi faire faire intervenir intervenu la tradition pythagoricienne des carmina cavmina conlliconuila gIoire gloire de la vertu. ualia ualiα à Ia 2. α entre autres, Ι. (;, grandia. L'ode LΌde III, ΠΙ, 2. Cf., autres, Odes, Odes, 1, 6.9g ;: ... nec... nec... conamur. conamuv. tenues gvandia.
-
II,
a
..
...
3. (;9, 69, qui trahit une certaine fausse fausse modestie, l'argument de la «n conve3, modestie. utilise I'argument Οη songera au dogme sto'icien I'accord avec Ia nature, cf. DiogèneDiogenenance ». a. On stoïcien de dei'accord la nature. Laërce, VII,89. 89.94 IOO. et à Vidée de decOYllm decmum chez Panetius, Panétius, De Off., Off., Ι. 1,27,g3-94. 94 et 100. IίI'idέe 27, 93-94. Laerce. VII, 3. cf. Cf. notre Otium.... Olium..., p. 413-414. ρ. 413-414. 3. 4. Ι,. 28, 28, IOI 10Σ ;; 1, Ι, 31, 3Σ. 1 !ΙΟ ΠΙ. 3, 4 . De Off., Off., 1 x 0 ;; III, 3. 13 13 ;; ces textes eclairent éclairent la formule formule du m&me meme traité, traite, III, ΙΙΙ. 5, 24, secundum secllndum natuvam naturam uiuere. 5, 24. uiueve. Horace ecrira écrira dans Sat., Sat., II, ... quo1 uiuunt. totidem studiorum milia. Π, 1, ι, 27-28 27-28 : ... quot capitum lliuunt, milia.
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lνΙEoENE
Pourquoi la poCsie poesie ne serait-elle pas panégyrique panegyrique ? A Α cote côtC des grandes odes ou des grandes elegies C1Cgies inspirees, inspirées, dont la genese genèse ,refiete ,reflète des facil est des «« poèmes poemes de circonstance » plats et commanteurs multiples, ίΙ ΙΌde 1, ι, 6 a des, meme chez Horace : l'ode à Agrippa, ΙΌde l'ode IV, 9g a à la decharge dés, même de Lollius, plutDt que par Lollius, -- probablement suggeree suggérke par Mecene, MCcène, plutôt à d'Auguste. Lollius lui rendra la politesse en inspirant a l'entourage dΆuguste. poete anonyme, Eligies a un poète anonyme, des dès l'annee l'année de la mort de Mecene, Mécène, les Élégies à sa Bίichner, et sans adMrer gloire. à leurs raisons. raisons, gloire. Avec Bickel et Büchner, adhérer toujours a 1 • Ce οη Eligies à α Mécéne Micene comrne on doit considerer considérer les Élégies comme contemporaines contemporaines1. ne sont pas quelques erreurs historiques -- plus ou moins criantes -, ηί ni le rappel des qualites qualitCs guerrieres guerrières de Mecene MCcène qui feront du reste ! -, poeme de commande, le rappel de croire a à l'anachronisme l'anachronisme?2• Dans un poème même pour faire illusion, eut eût ete été maladroit sous Tibere. Tibère, apres aprh Lollius, meme 3 dCshonorant3. surcroît, la volont6 affichCe de faire • De surcroit, volonte afficMe son suicide deshonorant reculer l'envie termes que le souci d'Horace Ι' envie s'y exprime dans les mêmes memes terrnes dOΠorace de desarmer protege de Lollius a voulu rendre désarmer les liuidas lizlidas obliuiones4. oblizliones+. Le protCgC à Mecene, Méchne, sur ordre, le meme même service que Mecene Mécène avait naguere naguhre rendu a a à son « patron ». )). La meme même tradition de la laudatio lazcdatio ~ - histoire en vers et comme l'histoire vouCe vouee a à l'apologetique l'apologétiques5 -- inspirera a à Calpurnius Laudes Pisonis sous Claude. ηη pohme poeme qui comporte de Siculus les Laudes Claude, un Laudes Maecenaliss. MaecenaΙis". tres très remarquables Lazldes Mécène Mecene trouvait donc dans la tradition aristocratique romaine l'idee poesie « apologetique apologétique ».».Il ne pouvait pas faire moins que l'idée de la po&ie 0'. Fiihrertum »'. d'exercer une sorte de « geistiges Führertum Selon les circonstances,les eηtreΡήse sera plus circonstances, les talents disponibles, disponibles, l'l'entreprise ou moins persuasive, plus ou moins insistante. Εη dΆctίum fait rayonner le prestige de la « grande 30, I'eclair 1'Cclair d'Actium E n 30, Ι'ση songe a present. Mais οη poesie »a et l'on poCsie à une geste du présent. on cherche le chantre. écarte le lyrisme héroïque, ίl avoue qu'on attend une Horace ecarte MroIque, mais il I. De Elegiis ...,, p. 97,p. IOI et p. 127:: E. m&methèse ι. Elegiis... ρ. 97, ρ. 101 ρ. 127 Ε. Bickel BickeJ reprend la Ja m~me these dans l'article cité plus haut, Rhein. Mus, 1956,p. 352-353. J'article cite Mus, XCIX, 1956, ρ. 352-353. K B~CHNE PR . Ve.gilius Vergilius , Maro. R-E, col. 148-149. 148-149.Οη On sait que R. R. AVALLONE. Κ.. BtiCHNER, Ρ. Μα.ο. R-E, col. AVALLONE, Mecenαte, 29, croit Jes Ja mort de Mecene. Mecenate, ρ. p. 16, 16, η. n. 29, les Elι!gies Éldgies contemporaίnes contemporaines de la Mécène. 2. I'knurn6ration des facta invoquées par 2. Parmi Ρarmί les erreurs eπeuιs dans J'enumeration Ιαcια bellica, invoquees Κ.. Bίichner K Büchner (ibid., (ibid., col. col. 149), 149).nous croyons devoir eliminer éliminer Ja la presence sur le champ de bataille bataiIle d'Actium, dΆctίum, cf. supra. suprα, chapitre ΙΙ. II. IJ II est chez Bίichner Büchner un argument specieux poete ultkneur ulteneur n'aurait pas mis l'accent sur les spkcieux selon lequel un poète qualités militaires de Mécène qualites Mecene :: rien rίen ne prouve que l'image du ministre amolli était universellement admise, et de plus ίι il faut faire règles « topietait faίre intervenir les regles ques »J> auxquelles se conforme le portrait du chef. 3. Sur cet episode, épisode, cf. R. SYME, SYME,op. laud.. p. 428. 3. ορ. laud., ρ. 428. 4. A-t-on suffisamment note noté le rapport entre le liuide des Elι!gies, ÉIdgies, v. et 4. ν. 25, 25, et l'ode g, 33 33 (liuidas obliui01les) obliuiones) ? ΙΌde IV, ΙΥ, 9, 5. Sur cette finalite finalité identique, attestee attestée par le vocabulaire, voir Horace, Horace. 5. Odes, ΙΥ, IV, 8, 8, 13 13 sq. :; IV, 14, 3-4 3-4;; Art 73-74. Odes, ΙΥ, 14, Art Poktique. Po"tique, 73-74. 6. Lαus Piso1lis, 219 VΕRDΙΕRΕ, op. ορ. laud., lαud., 6. L a w Pisonis. 219 sq. sq. Pour Je le commentair'e, commentaüe, cf. R. VERDIÈRE, p. 231-232. ρ. 231-232. 7. W. W.WIMMEL, laud., p. 185 et 260. 7. WIMMEL, op. ορ. lαud., ρ. 185 260.
LE MECENAT : HIST01RE ΕΤ LEGENDE
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1 • Il se rdcuse, Zliade Odyssée1. Iliade et une Odyssee recuse. se pose en arbitre et fait entendre l'épttre 1 37, Ι., 37. le quis digne scripserit ?, -- tout comme plus tard, dans l'epitre rCpCtera :: Quis sibi res gestas Augusti il repetera Α ugusti scribere sumit ? Il choisit Varius qui. qui, manquant de souffie. souffle, ecrira écrira un panhgyrique. On attend panegyrique. Οη l'Bom6re latin. Virgile Virgile va s'engager solennellement. solennellement, alors toujours ΙΉοmere qu'Horace, jusqu'aux contentera, comme Tibulle qu'Horace. jusqu'aux Odes Romaines, Romaines. se contentera. 2 , qui sont comme Cpiques2, comme et le premier Properce, de « prétCritions preteritions »» epiques à l'epopee 1'CpopCe de leur temps. l'hommage des molles poetae poetae a ((
Virgiie, ou I'appel l'appel de l'épopée spontanée. Virgile, I'iipopee :: l'évolution I'livolutίon 8pontaniie. diffieultΈS. Enthousiasme et difficultés. Martial s'efforce de demontrer dCmontrer positivement que Mecene, MCcène, par ses largesses, a dilate dilatC le genie @nie poCtique Cpique de Iargesses, poetique de Virgile :: l'indigence epique indiffCrent aux Muses, contre-Cpreuve. L'idCe son temps3, temps3. indifferent Muses. lui Ιυί apporte la contre-epreuve. L'idee vient de Calpurnius Siculus, Siculus, qui, bucolique lui-meme, lui-même, voit dans le MécCnat une subvention aux grands genres :: ... ... Mecenas alta tonantis /Ι Mecenat Carmina Romanis etiam resonantia cJtordis chordis 1Ι Eruit ...4, un moyen de Carmina Eruit...•• 1'6popCe grecque. L'appui donne donnC a Vanus Varius s'inscrit dans concurrencer l'epopee même politique. Or la verite vCritC est tout autre. la meme Cpique de Virgile a pris l'essor des dès les Bucoliques. L'inspiration epique Bucoliques. La Bucolique IV llCpoque inscrite au ιν montre la grandeur hCroïque heroique de l'epoque firmament :: elle contient une prophCtie prophetie héroïque. heroique. Le Paulo paulo maiora canamus est revelateur. rCvClateur. Dans la Bucolique V. V, l'apotMose l'apothbose de Daphnis. Daphnis, dieu cosmique, cosmique, prCfigiire ceiie de Cesar. CCsar. Si la Bucolique ΠΙ, III, 84 revele révèle prefigιιre celle l'attachement au genre. genre, elle eile trahit aussi les pressions de Poilions. Pollion 5 • Enfm la Bucolique X contient une esquisse esquisse epique Cpique à gloire de Varus Enfin Bucoliqzee IΙΧ iι la gIoire 1. 6,5-7 5-7 :: lit cette double aspiration dans i'ode ΙΌde 1,6, ... graue,,1. ... nec grauent Pelidαe stowzacltum sto11.αc/.um cede,e Pelidae cedere nescii, nec CUTSUS peT mare mαTe Ulixei ... cursus duplicis per ... Οη songe evidemment, prooemium des GcorgiqItes ΠΙ, a ΙΌscilΙatiοn On Bvidemment, dans le pvwemilrm Gdorgiqzres III, A l'oscillation entre la geste dΆuguste. d'Auguste, qui serait une Iliade, et e t l'epopee 1'épopBe d·Enee. d'Énée, qui sera une Odysske. OdyssCe. 2. preteritions se retrouvent dans toutes les recusationes etudiees. 2. Ces prétéritions étudiées. 3. οΡ. laud., lαud .• chapitre 1V, Flαviens αux ScvMes, notam3. Voir Η. H. BARDON. BARDON, @. IV,Des Flaviens aux SLuères. p. 229. ment ρ. 229. 4 . Laus Pis., 228-229.Ce passage fait difficuIte. difficulté, cf. cf. R. VERDIBRE, laud., 4. Pis., 228-229. VERDIERE. op. ΟΡ'. laud., ρ. 231. 231, n. 162, Tonαntis gBnitif geώtif (= Iouis) , aα des chants altiers en p. 162, qui ecarte Bcarte Tonantis (= ,louis), l'honneur de Celui-qui-Tonne D. L'interpretation aα des poetes poHes aux chants o. L'interprétation altiers "» (poetas tonαntes raisonnable, quoique .E. Ε. Blckel. tonanles αΙΙα alla cαrminα) carmina) est raisonnable, Bickel, ρ. 364, α(c)ta Tonαntis Auguste-Jupit~r). Dans Rhein. Mus., 1956. 1956, p. 364, propose a(c)ta Tonantis (= (= Auguste-Jupiter). la preIώere Verdiere, m&me m~me conclusion posslble :: cf. première interpretation interprétation citee citée par Verdibre, conclusion possible cf. ΠΙ, 5 :: Caelo tonantem tonαntem ... mentionne dans le contexte Horace, Horace, Odes. Odes, III. ... Horace est mentionné par Calpurnius Cal urnius (vers (vers 242). 242). 5. Pollion aux pobmes poemes bucoliques bucolίques 5. Buc., IΠΙ, I I , 84 84 sq. ΙΙ 11 semble que l'appui de Poilion rBticent (quαmuis), (quamuis), cf. cf. H. 24. soit reticent Η. BARDOK, BARDON, op. ορ. laud., lαud., p. ρ. 24. 99 I. On ι. Οη
Ac.,
~1ECENE
et l'jndice d'une vocation de uαtes1 • Virgi1e aspire 11. ne p1us etre enfeπne dans 1e molle atque fαcetum. Mais i1 s'engage dans 1e poeme didactique, 1es Georgiques. S'il existe un etat primitif du poeme. 1es « premieres Georgiques », Mecene ne l'a pas commandite. 11 ne pouvait qu'accueil1ir favorab1ement une entreprise d'utilite nationale" qui repondait 11. 1'orientation « scientiste » de certains de ses proteges. Mais la veine didactique ne semb1e pas enthousiasmer Virgile, surtout dans 1es chants πι et IV, ου les lacunes techniques abondent 3 • et surtout celles qui auraient pu desob1iger un commanditaire 4 : le developpement sur l'art topiaire est construit suivant une ligne brisee, reticences. preteήtίοηs. retractations 5. Α 1a date de 1a satire Ι. 10. Horace pouvait considerer Virgi1e comme un poete de 1a campagne ; apres, son dessein n'est p1us si net. L'e1oge des vertus morales de l'agriculture italienne se teinte des nuances propres 11. 1a rusticitαs romaine : 1a duritiα campagnarde a peπnis 1a « conquete romaine »6 et cette these devait p1aire 11. Auguste et 11. Mecene. Starr l'a note. mais ίl a tort de pretendre qu'on attendait 1a geste dΆuguste7 • Εη realite. οη attendait u1~e ce1ebration epique, et Virgile n'avait pas reι;u de « consignes » sur la forme de sa lαudαtio. La meilleure preuve, c'est que les prooemiα des chants ΠΙ et ιν contiennent des promesses ambigues. Ils font partie d'une ultime retouche selon toute vraisemb1ance. Mais avant de composer 1e pyooε~ mium votif du chant πι, Virgi1e avait senti son imagination s'agrandir et prendre l·essor. Le vitalisme universe1 qui unifie 1es deux derniers chants etab1it spontanement des harmoniques entre l'energie animale et l' αnimus. entre l'instinct createur des betes et l'industriα de 1a cite humaine 6 • Pour 1e reste, οη ne sait si 1e temp1e votif promis par Virgi1e ι. Buc., ΙΧ, 27. 2. cf. J. ΒΑΥΕΤ. Les p.emie.es GBo.giques .... Revue de Philologie. 1930. ρ. 128-150 et ρ. 227-247. passim. . 3. Virgile neglige. dans le catalogue des vins. ΙΆΙbαnu,n que Mecene semble affectionner. cf. Sat., Π. 8, 16: Odes. ΙΥ, ι Ι. 2 ; dans ce passage, Π. 83 sq.• surtout dans Π. 104 : ... neque eni", nume.o comp.endere .efe.t. Mecene n'est pas gate. « son » poete ne cite pas ηοη plus les crus auxquels il a donne son nom d'apres Pline. ΝΗ. ΧΙΥ, 6, 67. - mais peut-etre apres la composition des GBorgiques. 4. Dans le meme ordre d·idees. οη s'etonnera que Virgile. au chant ΠΙ, ait omis I'elevage de I'ane. - cher aux cenacles epicuriens, cf. la Copa - . alors que Mecene a mis i\. la mode le rδti d·ane. Plίne, ΝΗ, νπι. 43, 167. 5. GBo.giques. ιι6 sq., jusqu'i\. 148 : ... ΡΥαεΙεΥεο atque aliis post me ",e",oranda relinquo. Il Υ a quelque malice. si ΙΌη se reporte au prooemium de ΠΙ. dans la justification du vers 147 : ... spatiis exclusus iniquis. 6. GBo.g.• Π. 532 sq. 7. Ch. G. STARR. Civilization αΜ the Caesa.s, ρ. 175. 8. W. RICHTER. Geo.gica.... ρ. 331-332. a souligne I'effort pour «humaniser » la cite des abeilles. notamment le recours au vocabulaire de I·architecture. C'est dans le domaine des termes moraux et militaires que la metamorphose de la ruche en cite est la plus nette. cf. Κ. BίicHNER. Ρ. Vergilius ΝΙαΥΟ. coI. 282 et 283-285. Virgile a sans doute vοulυ mettre en lumiere la ressemblance de la ruche avec la Rome priιnitive.
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d'Auguste ou dans la geste de Rome. K. se rCalisera realisera dans la geste d'Auguste Κ. BüchBίich rCvClation de la granner a eu raison de souligner qu'il s'agit d'une revelation deurI, poeme, -- oserais-je dire. Les deur', d'une attente mystique du grand poème, images de triomphe litteraire, litthaire, nees nées du patriotisme litteraire, littéraire, 11.à la fois fois pindariques et callimacheennes, callimachCennes, la course de chars, la voie royale frayee, renouvellement. Le temple avec ses relίefs frayée, dominent l'idee l'idCe de renouvellement. reliefs figuratifs n'est n'est pas tout dans ce prooemium. La fraternite fraternitC du poème figuratifs poeme et de l'action s'inscrit devenίr s'inscrit dans la noblesse des images, images, avant de devenu I'Énéidea. eschatologie dans le chant VI ΥΙ de l' Eneide 2 • où l'enthousiasme politique se mele mêle au «« mystiDans ce climat clίmat ou », Virgile cisme poCtique poetique ", Virgi1e croit percevoir une certaine impatience consignes ", », les fameux hcιud haud de son protecteur. Il invoque des « consignes mollia iussa. iussa. La rCsonance esthCtique si riche de mollis donne la mollicι resonance esthetique clef de cette formule, et interdit d'y voir une banale litote (acerba (acerba iussa3). On ne saurait Υy trouver l'idee l'idCe que MCcène iusscι 3 ). Οη Mecene commandite sympathie44 ;; le poème poeme agronomique, il se contente de le suivre avec sympathie il serait specieux poete d'accespCcieux de comprendre qu'il enjoint 11.à son poète d'accClCrer et d'ecourter d'écourter une ceuvre œuvre didactique qui le separe sCpare de sa vraie lerer contrainte exercee, exercCe, mais, vocation. Haud mollia ne s'applique pas 11.à la C0ntrainte sur le mode badin, au genre de poCsie poesie encourage encouragC par Mecene. MCcène. Il l'intbrêt pris par MCcène Géorgiques, et s'agit de l'interet Mecene au sujet rCel reel des Georgiques, ηοη de volontes ηοη plus d'epiloguer non volontés occultes. Il ne s'agit pas non d'Cpiloguer avec W. Richter sur la valeur plus ou moins categorique catégorique des invites selon Ccoles en prdsence, dCcouvrir que iussa les deux ecoles presence, pour decouvrir iusscι constitue une 5 hyperbole • Traduisons par « tes volontes Ι), et reconnaissons l'interet volontCs O, l'interêt hyperboles. poeme. pris au poème. Rlais dire qu'haud concerne le genre et le theme thème M:ais qu'hcιud mollia mollicι iussa conceme n'implique pas que Virgile ».Virgile vίrgi1e les juge « ingrats ". Vίrgile veut dire, en prograrnme n'a rien de badinant, dans un langage d'inities, d'initiCs, que ce programme Eger, rien de bucolique, rien d' « arcadien ". ». Fini le premier Cercle de leger, MCcène. Cbats de la Muse. Muse. La litote et le M:ecene. Finies les nugae, nugae, les libres ebats badinage attenuent attCnuent l'insistance des injonctions, cornme comme dans la rCcurecuI. ι. 2 2..
Ibid., col. 271. Ibid., col. 2]1. Én., 662. En., VI, 662. convaincre que Μ. BI. DE SA1NT-DENIS, SAINT-DENIS, Gbvgiques, coll. des Georgiques, 3. JJee ne puis me conνaincre Universités iwsa Uniνersites de France, a raison de gloser par acerba αcerbα iussa. iussα. Haud Hαud mollia nIolliα iussa concerne le contenu, et la clef ne peut être ~tre fournie mollis fournie que par ['etude l'Btude de motlis (iussa peut &tre RICHTER, p. 269) seas (iussa ~tre plus ou moins fort, cf. W. W. R1CHTER, ρ. 269) ;; or οι mollis a le sens Btudions plus haut. L'article de J.-G. PREAUX, PRÉAUX, Tua, lVfaece~Vaeceesthetique que nous etudions Tua, nas, haud mollia iussa, Revue Reνue Belge de Philologie, χχχνπ, 1959, Philologie, XXXVII, 1959. ρ. p. 92-103, 92-103. nus, decouνert conνiction deja. particulierement découvert in i n extremis, renforce une conviction déjà etablie, Btablie, cf. cf. particulièrement P. 94-95 Ρ·94-95· 4. cf. Cf. dans Georg., Gdorg., II, Tuque ades inceptumque incepumque una decurre labore>n, labovem, /Ι π, 39 sq. :: Tuque O ... Il semble que le vers début de l'entreprise l'entreprise anterieur antérieur a à la ο decus ... νers prouve prouνe un debut Mecene, -- je νeux aνant la protection accordee protection de Mécène, veux dire avant accordée aux GcorGdorgiques en particulier. j. Op. cil., ρ. p. 269. 269. 5. ορ. cit.,
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sation iιà Varus de la Bucolique νι i1Iiussa Cano, cano, -où -OU Virgile Virgίle est VI :: Non iltiussa iι vrai dire tout content de s'abriter derriere des consignes pour refuser B derrière Il insinue dans ce passage qu'il d'ecrire l'epopee des guerres civiles. d'écrire 1'CpopCe qu'il ne p1aίsir, par caprice, des themes bucoliques; dec1achante pas pour son chante plaisir, thèmes bucoliques ;déclaration curieuse si οη Buc., III, πι, 84, dans laquelle 1aquel1e apparaison la compare iιà Buc., sent les reticences rCticences de Pollion (quamuis (quamuis rustica). Ces contradictions de l'arcadisme et l'épopée, l'epopee, sont le 1e Virgile Virgile et de de Pollion, Poliion, tirailles tiraillés entre l'arcadisme signe mCtamorphose esthetique. esthktique. Haud mollia iussa dit cet adieu signe d'une metamorphose au monde ethere tache didactique prtsente, presente, Cthéré des Bucoliques. Bucoliques. Il evoque évoque la tâche Lucrece, ne pouvait dans dans 1aquel1e laquelle l'ancien epicurien, épicurien, sur 1es les traces de Lucrèce, religίeux (les formules du prooepas manquer de voir υη un apostoIat apostolat religieux mium πι Reru11I Natura). Natura). Rien n'empêche n'empeche I I I renvoient l'echo l'écho du De Rerunz d'entrevoiI Virgile presse d'entrevoir comme comme en filigrane filigrane l'epopee 1'CpopCe future :: mais si Vugde le somme dlCcourter, d'ecourter, c'est c'est au CtC somrnC le mouvement, ce n'est n'est pas qu'il ait ete rythme de ίοί scientistes, de son impatience. impatience. Malgre MalgrC les professions de foi ίΙ interpretations. il prefere préfère 1es les signa aux causae1, causael, les evocations évocations aux interprétations. Mecene s'oriente s'oήente Avec les haud mollia iussa des Georgiqιtes, Géorgiques,1e le Cercle de MCcène detinitivement styIe. La sollicitation sollicitation définitivement vers les grands genres et le grand style. ιν contient une excuse : : de de Ι'ι§Ροque l'époque est si forte que le debut début du chant IV Admiranda tibi leuium spectacuZa rerum..... In tenui labor ΙαδΟΎ ; ,. le macros#ectacula rerum. derriere le microcosme de cosme cosme humaίn, humain, 1a la cite romaine, se profilent derrière d'Apollon revet revêt un sens très tres précis precis : n'oublions la ruche. La caution dΆΡο110n lumière et de raison. raίson. C'est lui Ιυί qui rappelle A iι l'ordre ΙΌrdre pas qu'il est dieu de lumiere Virgίle πι, 32 32 ;; comme plus tard Properce dans III, Virgile dans dans la Bucolique VI, p1us qu'aucun les les poetes, poètes, ίΙil se se montre conscient de la grandeur du dilemme, qu'aucun - PoCsie Poesie poete poète n'a elude. CludC. Grande poesie poésie : magnum, grande, maiora mineure :tenuis, tenuis, pαruus, paruus, humilis, exilis, exilis, mollis. mollis. Chacun doit se « situer l), ", mineure: trouver l'equi1ibre 1'Cquilibre entre l'ingenium et 1es les iussa. iussα. Pour le 1e Virgile Virgίle des Géorgiques, 1es les iussα iussa sont «a serieux sCrieux ", a, avec des arrière-pensées Gέ.orgiqItes, arnere-pensees apologétiques, et l'i1Igenium l'zngenium dejiι déjà tourne tourné vers 1'épopCe. l'epopee. getiques, Eneide tardera iιà venir, malgré malgre les recitationes recitαtiones de détail, detaίl, Mais l'l'Énéide malgC la renommee renommCe fulgurante fulgurante du poème malgre poeme encore inachevé inacheve et inédit. inedit. Properce, des dès π, II, 34, 34, tresse des couronnes à iι une épopée epopee qui lui Ιυί donne Properce, υη temps, aux sollicitations bonne conscience et le soustrait, pour un apologétiques : apologetiques I . ΠΙ, III, 440 440 :: Morboru,n Movboru?n quoq"e quoqzte le causas el ι. Ιο ca"sαs εΙ signa docebo... ... Or dans l'étude l'etude de l'epizootie l'épizootie du Norique. vers 474 sq., trois "ers vers seulement sont consacrés de consacres aux causae (478-480), (478-480). -- ce qui fait ecrire écrue a à R. BILLIARD. ca"sae BILLIARD. L'agriculture L'agric"lture dans l'anta['antiquité d'apres d'aprés les GιIorgiq"es Gt?ovgiques de Virgile, Virgile. Paris, De Boccard. 1928. quitέ 1928, p. ρ. 348, que « la symptomatologique de sa narration est bien supbrieure partie s)'mptomatologique superieure à a sa partie étioetiologique J>.JI. logique 2 . ΠΙ, III, 3. 3, 13 13 sq. sq. L'inter"ention L'intervention dΆΡο!lοn d'Apollon suspend l'enthousiasme 2. l'enthousiasme épique epique ;; Properce se se vo)'ait voyait a à l'ecole l'école dΈnnius d'Ennius chantant les rois d'Albe Properce dΆΙbe et les Horaces, Horaces. arriver ensuite a 21 ['histoire l'histoire :: Paul-Emile. Paul-Émile, Fabius et Hannibal (Hannibal pour arri"er dans les rec"sαtiones). recusaliones). intervient souvent dans
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Cedite, Romani Cedite, Romα1ti scriptores, scriptores, cedite Grai Grαi 1 nescio quid mαius nαscitur Iliαde • maius nascitur ILiadel. Dans cette eiegie, ClCgie, composee composCe autour de 25, Properce revele révèle indirectelu 1e le debut de l'l'Énéide2. 1'6poque où malade ment qu'il a LU Eneide 2 • C'est I'epoque ου Auguste, ma1ade 3 , la meme Tarragone3, même annee annCe 25, adresse au poète aà Tarragone poete une sommation mi-badine mi-eomminatoire mi-comminatoire (ce (ce sty1e style donne bien 1a la note des rapports les grands et 1es les ecήvaίns) Ccrivains) :: ... ... Augustus uero... uero... sup~licibus entre 1es suPPlicibus atque αtque etiam minαcibus minacibus per iocu~izlitteris ejJlαgitαret, eflagitaret, ut •' sibi de Aeneide ', etiαm per iOCU11~ Α eneide " ifisius uerba carminis Unoypacp$ puodlibet κώλον xOAov ut ipsius uerbα sunt, •' uel prima primα cαrminis όπoyρrι.φή uel quodlibet mitteretur '. Ta10nne Talonne par 1e le prince, Virgile rCpondit (Macrobe, Sαtur Saturmitteretur'. repondit (Macrobe, nαles, ι, 24, 11) ου perce le decouragement I I ) une 1ettre lettre d'excuse, où dkcouragement :: nales, 1, .:. tanta tαntα inchoata inchoαtα res est, pαene uitio mentis tantum tαntum opus ingressus est, ut paene ingressus alia quoque studia ad id opus muluidear, cum prαesertint, praesertinz, ztt mihi uideαr, ~ιι scis, αliα studiα αd potiora impertiαr. impertiar. Virgile craint d'avoir vu trop grand, mais ne toque poliorα faίt pas etat iussα exterieurs eχteήeurs a 1Όήgine. La geste de Rome piCtine pietine ;; fait Btat de iussa à l'origine. il faudra attendre longtemps pour ρουτ assister a à une lecture partielle :: apres après 1a la mort de Marcellus, immorta1ise immortalisé dans l'un des cbants chants tennjnes terminés (VI, 884)'. 88#. (VI, Mécène patron patron du lyrisme à 20 av. J.. J.-C. Mecene Iyήsme triomphal trίomphal de 26 a C. :: Horace et Properce. lenteurs de Virgile, dCrobades anciennes dΉοrace d'Horace (comme (comme Les 1enteurs Virgi1e, les derobades Ia preterition epique sαtire II, Π, 1, Ι, 12 jmpuissances de Cpique de 1a la satire 12 sq.), sq.), les impuissances la prdtCrition MCcène, Ia la défaillance lettres Mecene, dMaίllance de Varius, expliquent que le patron des 1ettres se soit tourné toume vers Properce. On Οη sait saίt que 1e reve1e le jeune elegiaque ClBgiaque rCvClC n'a jamais jamaίs beaucoup sympathise par 1e le Livre de Cynthie Cynthies5 n'a sympathis6 avec Horace. CtC dit ou mdsentente :: la cohabitation forcee forcCe Tout a ete ου presque sur cette mesentente Cercle de Mecene, MCcène, 1a la loi observbe de vingt ans au sein du Cerc1e Ιοί du silence observee par tous deux, -- silence rompu seulement par des insinuations et des rappe1s parodiques6 • W. Wili a etudie rappels parodiquese. Ctudié ces «a vagues ondulantes »i> qui dBferlent d'une ceuvre œuvre lyrique à l'autre, l'autre, et place au centre du debat dCbat deferlent 1Υήque a 1. I.
Π, 34, II, 34. 65-66. 65-66. Notons que pour Properce la geste troyenne et la geste liées. liees. ΕΝΚ, 5ex. Pyopey/ii Elegiarum Elegiαy"m Liber Libey 5ec"ndus, Cf. J. J. ENK. Se%. Pvopevfii Secundus, Leyden, Leyden, 1962, 1962,
d'Actium sont dΆctίum Ρ. 2. cf. P. 2.
Π, ρ. 11, P. 456-457. 456-457. Cf. Suetone, SuBtone, De Poetis, ed. Bd. A. ROSTAGNI, p. gr. 3. cf. 3. Α. ROSTAGN1, ρ. 91. 4. Cf. Vita Verergilii. ed. M. C. C . HARD1E, HARDIE,32-33. 32-33. 4. cf. Vitα Veygilii, 5. Pour la chronologie des Élhgies, ElAgies, on οη s'est reporté reporte d'abord a à BUTLERBUTLERBARBER, Pyopeytius, Oxford, 1933, ρ. xxv-XXVIII ΧΧΥ-χχν1ΙΙ (The chyonology ΟΙ the lmlY BARBER, Propertiw, 1933, p. chvonology of four books). resultats :: livre Iiνre 1 Ι avant octobre 28, révble revele Properce Properce a Mecene ;; books). Voici les résultats octobre 28, à MBcbne liνre Π d'octobre dΌctοbre 28 25 ;; livre Iiνre III ΠΙ en 22 22 (pieces a.à la livre II 28 a à 25 (pihces 4 et 12 12 bien avant 12-18, 12-18, ιίη 23 fin 23 pour la composition). composition). 6. FestschYift Tidclte. Tiεcl,e, p. ρ. 182. 6. FesLschrifl 182.
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ΙΌde l'ode Π, II, 12 12 et et l'etcgie l'élégie Π, II, 11. II. Sans sans aller jusqu'a jusqu'à decouVTir découvrir une similitude ternaire frappC par les concordances. ternaire entre entre les les deux deux pieces, pièces, οη on sera frappe Horace Horace et et Properce reconnaissent la superiorite supérioritC de la grandeur contemporaine celle-ci, Horace poraine sur sur la la grandeur grandeur mythique :: Properce repudie celle-ci, la la ravale ravale en en deuxieme deuxième ligne; ligne ; ils ils invoquent l'incompatibilite l'incompatibilitC entre la muse ClCgiaque et et les les themes thèmes epiques Cpiques (premier (premier mouvement), et dans muse elegiaque une pensCe, Properce sur le une sorte sorte d'aristie, d'aristie, exaltent ]a la dame de de leur pensee, mode mode libertin, libertin, Horace Horace sur le mode chevaleresque. Mais les concordances dances ne ne sont pas des des cοϊηcίdeηces. coïncidences. η Il Υy a competition compCtition latente. W. Wili croit croit qu'Horace a repondu rCpondu aA Properce en se faisant elegiaque ClCgiaque pour les besoins etalant son dCmarquant les regum colla, colla, en Ctalant besoins de de la cause, cause, en demarquant pique d'&mud'emuintimite intirnith avec avec Mecene. Mécène. Οη On peut aussi penser que Properce, piqué lation juvenile, dΌccasίοη2 , lui juvénile, a voulu rivaliser avec υη un elegiaque ClCgiaque d'occasions, donner l'jcreel, un mollibus cithαrαe citharae modis, et gagner, Aa l'irrCel, donner une une leς:on leçon de de mollibus concours epique; a preuve le luxe avec lequel est traitee concours Cpique; à traitée la geste d'Alexandrie d'Alexandrie (notons (notons le rappel, peu politique, de Modene Modène et de Philippes maladresse3). lippes :: ilil s'explique aà la fois fois par la malignite malignitC et par la maladresses). Nous epique, entre Nous assistons aà υη un remarquable concours de preterition prCtCrition Cpique, 28 et 2 5 . 28 et 25. en refusant l'epopee l'épopCe et le lyrisme herοϊque, héroïque, chacun surveille Tout en le rival qui peut deployer dCployer toutes grandes les voiles de son esquifa. le esquif4 • refuse les iussa, iussa, proclame son incompétence, Chacun refuse incompetence, mais surveille de ΙΌeίΙ l'œil les les efforts du « grand lyrisme )+. du coin de »5. La cornpetition competition est engagée :: la gloire gloire du prince et le patriotisme 1ittCraire engagee litteraire sont en jeu. même jeu subtil se joue autour de la publication des Odes. Le meme L'ensemble triomphal des Odes Romαines Romaines constitue une sorte de temple L'ensemb1e aà Rome et aà Auguste ;; Horace lie les promesses d'apothCose d'apotheose terrestre, 6 , dans III, ou plus exactement d'illumination divine divines, ου ΠΙ, 5 et III, ΠΙ, 6, au des Romani mores :: uirtus, pietas. triomphe des pietαs. Le &nie genie divin du prince Ρήnce gCnie moral de la race. Horace est devenu uates, est solidaire du genie ~Iαtes, Musasacerdos (Ι, (1, ι, 1, 35-ΠΙ, 35-111, ι, 1, 3), 3), mais il rum sαcerdos ίΙ ne renonce pas pour autant la recusation rCcusation ;; ίιil se defend défend d'etre d'être un aii la υη poète poete apolog6tique, apologέtique, dans 1, Ι, 6, 1, 19, 19,Π, II, 12 12 et surtout ΠΙ, III, 3, 3, 69· 69. Coquetterie et goût Ι, gout du paradoxe ?? On en doutera. La vérité, Οη verite, c'est qu'Horace considère considere le lyrisme triomtήοm comme υη un genre de remplacement, rendu nCcessaire phal comme necessaire par par l'absence l'absence
I . Ibid., ρ. p. 183 183 sq. ι. 2 . Telle Telle e$t est aussi la conclusion de W. 2. νν. WIMMEL, W,MMEL, Kallimachos Kαllimαcllos in Rom, p. ρ. 42. 42. 3. Π, II, ι, 1, "ers vers 27-34. Pourquoi Properce a-t-il Bvoqué 3. evoque «« les foyers renverses renverses de l'antique Etrurie Étrurie "u ?? de 4. Image de Properce, III, 4. ΠΙ, 9, 9, 4. 4· 5. Omission signifιcative significative :: Properce ne se r6clame reclame pas de Philétas Philetas ! 5. 6 Horace consίdere considère Auguste vivant comme u« un 6. υη mélange melange de dieu et d'homme d'homme»D (W. \Varde Warde Fowler) Fowler) dans l'ode IV, 5, 31 sq.. (W. ΙΌde 1"1,5,31 sq., mais il entrevoit, au-delà au-dela. de la mismisterrestre, une apotheose, dès sion terrestre, des l'ode ΙΌde 1, Ι, 2. 2, 45 : Serus in caelum cαelum redeas t'edeαs... Id., Id., III, ΠΙ, 3, Ι ι.
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l ; qu'il entend le pratiquer a sa guise, au gre de d'un alter alter Homerus Homerus1 ; A gr6 l'enthousiasme et sans ceder qu'il craint cCder au vertige de 1a la ((« grandeur II» ;; qu'il d'etre - alors a10rs qu'il enrôlC et de perdre son independance indkpendance artistique, d'être enrD1e doit dejiι sauver son independance materielle des pieges de 1a clientele. dCjà indCpendance matCrielle pièges la clientèle. Honorer Mecene οΙΙ Virgile Virgi1e a compos6 compose MCcène de quelques poemes, poèmes, au sens où 1es Mais ne pas se laisser 1aisser les Georgiques Géorgiques en l'honneur l'honneur22 de Mecene. Mécène. Soit. lKais enfermer dans ludus 3 :: avec le 1e l'dpopde comme le gladiateur dans son Judas3 dans l'epopee recu1, recul, ί1il aura 1e le sentiment, sentiment, p1us plus tard, qu'il s'est 1aisse lais56 prendre. La meil1eure amitie, par pisleure preuve qu'Horace pratique la competition comp6tition par arnitiC, aller et par emulation qu'i1 ne choisit pas de Cmulation se trouvera dans 1e le fait qu'il mode1e ode IV, 2, dominee modèle apo1ogetique apologétique avant l'l'ode domin6e par l'image de Pindare, ί1 maintient la 1a distinction entre que que meme même dans dans le livre ιν IV des Odes, il 4 1a Mecene n'a n'a pas dû dίl nCgliger negliger ces • MCcène la veine epique epique et 1a la veine 1)rrique lyrique4. joue de l'emulation nuances. Ι1 Il a sans sans doute jouC I'Cmulation entre Horace et Properce pour sonder ce dernier. dernier. Properce, 1a même meme attitude Properce, sollicite, sollicité, vers le meme même temps, adopta la sinueuse. Callimaque romain, comme sinueuse. Ι1 Il aspirait sans sans doute 11.à devenir 1e le CaUimaque 1e le montre l'elegie l'élégie πι, III, ι. I. Peut-on Υ y νοίτ, voir, avec W. Wimmel, une conver5 ? C'est beaucoup dire, malgré sion triomphale malgre le souvenir des Aitia Aitia triomphale5 les echos Cchos de de Virgi1e. Virgile. Dans πι, III, 3, il et les ίΙ invoque l'apparition l'apparition de PhCbus, PMbus, comme p1us plus tard Horace dans Odes, Odes, IV, 15 -, -- comme -, pour refuser l'opus ΙΌρus carminis Π!, 5, 1es carminzs heroi. heroi. Les elegies élégies πι, III, 4 et III, 5 , contradictoires, disent les intkneurs. C'est a10rs alors que Mécène tiraillements interieurs. Mecene dut accentuer sa presδίοη. preterition. III, ΠΙ, g 9 marque sion. ΠΙ, III, 4 impliquait encore encore un exercice de préterition. une exp1osion Mecene, d'où d' οΙΙ la mauvaise A fifCcène, explosion d'independance, d'indépendance, une recusatio a Après avoir rappel6 humeur n'est pas absente. Apres rappe1e le dogme de l'ingelzium l'ingenium individuel, Properce, dans une «« defense dCfense agressive D»6,~ ,retourne indiνidue1, retoume àaMCcène Mecene ses propres praecepta paecepta ::refus de l'imperium comme militia et comme ses dignitas, effacement effacement modeste. De l'Cthique dignitas, ΙΊ~thίque de son protecteur Properce esthétique :: l'accumulation l'accumulation des deux termes tenuis humilena humilem tirera une esthetique Cté profondement profondCrnent meditee. mtditée. Apres Après 1e le refus, 1a la prCtérition a ete preterition Cpique epique :: mais 1e le refus de l'epopee 116popCegrecque n'est pas 1e le symbole symbo1e d'un d'un refus total de 1'CpopCe. Properce veut bien se convertir au lyrisme de l'epopee. 1yrisme triomphal romain, unir, unir, dans le soufRe souffle de Ca1limaque, Callimaque, 1a la Rome romul6enne romain, romuleenne msrusl'épopée dΌrίent d'orient qui se prCpare7, tique et l'epopee prepare7, mais il ί1 attend les iussa. Ici point n'est besoin d'attenuer d'atténuer 1a la rigueur du mot ;; il n'a Ici n'a pas la 1a même meme
Epist., Π, II, Ι, I , 50. 50. Epist., de la Vitα Vzta Vergiliα"α Vergilia?za(Donat, (Donat, 20, Indication de 20, 70, 70, 8d. ect. C. Hardie). Hardie). 3. Epist., Epist., Ι, 1, Ι, 1, 2-3. 2-3. 3. 4. Odes, Odes, IV, IV, 2, 27 sq. sq. 4. Op. cit., cit., ρ. p. 2Ι4 214 sq. 5. ορ. 5. 6. νν. W. \VIMMEL. W I N ~ ~ Eορ. op. L , lcιud., laud., ρ. p. 255· 255. 6. 7. L'Blegie L'dldgie Π, II, ΙI separait separait les legendes l8gendes heroïques 7. herοϊques romaines et la légende Iegende contemcontemporaine. ΠΙ, III, 9g reconnait reconnaît intellectuellement intellectuellementleur lien pour un grand poéme poraine. poeme hypotMtique. 1. ι. 2. 2.
MECENE
valeur que dans le contexte des Gcorgiques. hέrοϊque est une Géorgiques. Le genre héroïque militia de repli :: le chef doit commander... commander ... et payer de sa personne. Οη est a οιΊ Auguste veut redonner aux chefs le sens de On à une epoque époque où deuotio'.1 . Le badinage duce... sub tua iussa) iussa) confine a à la deuotio badίnage militaire milίtaire (te duce... 2 , et le ton de la reponse, l'ironie l'ironie2, réponse, comme les images, eclairent éclairent les rapports profonds entre Mécène Mecene et Properce, -- en faisant la part de hiérarchiques et rCgis l'impertinence. Le poète poete les veut hierarchiques regis par la militaris d'ίntimite a sauvegarder, comme Ι' epitre 1 Ι,, 7 comme dans l'épitre disciplina; pas d'intimitC d'Horace. excuse-d6fi atteint en Mecene hfécène l'homme prive on a dΉοrace. Cette excuse-defi ρτίνε :: οη nzollis fautol.3 eiie frappe le poète relevé la cruaute cruauté de l'expression ntollis releve jautor3 ;; elle poete manqué de plein fouet. fouet. Qu'il y défi de Properce au manque Υ a loin lοίη du futur de defi futur ΙΌde II, Π, 12 Α la même meme epoque pres, futur d'encouragement d'encouragement de l'ode 12 ! A époque a à peu près, malgré ruses, le Mecenat Mécénat vient malgre ses ruses, νient buter contre la religion de i'otium, ΙΌtίum, otium philosophique chez Horace, otium amoureux chez Properce. L'épltre d'intéresser et d'intriguer d'intriguer les specialistes spécialistes L' cpttre 1 Ι,, 7 n'a pas fini fιni d'interesser à cette forme forme pard'Horace. dΉοrace. Elle prend tout son sens par rapport a ticuliere MécCnat. Nous avons ticulière de la clientele clientèle romaine qu'est devenu le Mecenat. déjà vu que le ton et le style des rapports entre Horace et Mecene Mécène ont deji!. evolue évolu6 des Satires aux Odes, Odes, de la camaraderie litteraire litthire a à la veneration vénération 4 • Est-ce le don du Sabinum, en 33 ου amicale4. ou en 31, qui a modifié amicale modifiέ le climat ? Comme l'a l'a note noté O. climat? Ο. Hiltbrunner, la morale du patronat, cimentee n'est pas cimentCe par les benejicia, beneficia, cree crCe une dependance dCpendance stricte, stricte, qui n'est incompatible avec le vocable romain d'amicitia. d'αmicitia. 11 Il est des nuances condescendantes dans I'amitie, l'amitié, des disparates sociales. mtditation philosophique d'Horace Mais la medίtation dΉοrace l'amène l'aIή.ene dans les Épîtres à dCfinir amitié dans I'independance l'indépendance qui repose sur une Epitres a defιnir une amitie nouvelle morale du bienfait, plus spirituelle que la morale sociale sociale nouvel1e romaine. A Α travers une serie série d'apologues faussement naϊfs, naïfs, Horace pose le problème probleme de la valeur du bienfait : du point de vue νue du bienfail'obligé. Avec une certaine independance indépendance teur, du point de vue de ΙΌbΙίge. frondeuse, n'hesite pas a frondeuse, Horace n'hésite à imposer des exigences exigences morales au praestabo me etiam pro laude merentis. Horace veut donateur :: dignum prαestabo cf. supra, p. ρ. 82, Cf. supra, 82, n. Iι.. g et 1'@8tre 1, 7, il Υ y a une ressemblance de dι\tail détail Entre Properce, Propelce, III, ΠΙ, 9 I'ep'tre Ι, été mise suffisamment en lumiere. lumiére. Properce promet a à qui n'a n'a peut-&tre peut-I!tre pas ete Mecene des poèmes poemes epiques Mécène épiques «N sous sa conduite }}» {vers (vers 47}, 47). Horace promet a à Mecene presence assidue... Mécéne sa prhsence assidue ... s'il lui rend la sante santé (vers (vers 25 sq.). sq.). Dans les deux cas, il s'agit d'une adaptation subtile de i'adynaton I'adynaton alexandrin, mais I'adynalon I'adynaton devient allusion cruelle chez Properce, alors qu'il reste badinage rassurant chez Horace Horace. 3· ΠΙ, 9, 3. III. 9. 57· 57. 4. W.Y. SELLAR.Tlie f the Augustan age, age, Oxford, 1937, 1937,ρ. p. 92 4. W. Υ. SELLAR, τ/ι. Roman poek; poets o ΟΙ (ΗΟΥαc. moralist), delinit οί social (Horace as aα mmalist), définit cette amitie amitié :: «not « not quite the friendship friendship of οί close intimacy and warm affection, οί deference equals, equals, but one of affection, of deference and gratitude, οη the one side, side. and an a.ffection affection springing from but tempered by self-respect, on οί sympathy and companionship, and tempered by courteous considerathe need of tion, on οη the other D. o. Ι. r. 2.
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dire dire qu'il qu'il offrira offrira aà un un bienfaiteur bienfaiteur de1icat dClicat 1a la gratitude gratitude nob1e noble et et digne digne qu'il mCritée. Le Le poete poète fait fait eνidemment Cvidemment appe1 appel de de 1'amicitia l'amicitia qu'il aura aura meritee. l romaine ;;οη romaine devant devant 1'amitie l'amitiC des des sages, sages, qui qui est est libre libre commerce commerce1 on remarremarquera MCnas, la la fable fable quera que que dans dans 1'apologue l'apologue de de Philippus Philippus et et du du cήeur crieur Menas, se se me1e mêle aux aux reflets reflets de de 1'actualite llactualitC (personnage (personnage de de Phi1ippus, Philippus, et et surtout surtout 2 ). Un autre detai1 aussi 1e le don don fait fait aà Menas MCnas d'une d'une ΡrΟΡήete propriCt6 en en Sabine Sabine2). Un autre dCtail aussi reflete reflète un un certain certain protectorat protectorat de de Mecene MCcène :: Philippus Philippus s'etonne s'Ctonne de de revoir son protég6 scabrum scabrumintonsumque; intonsumque ;ΟΓ or dans dans Ι,1, ι, 1, 94 94 sq. sq. Horace Horace dep10rait dCplorait sonprotege que que Mecene R46cène voulίIt voulût 1ui lui imposer imposer 1e le formalisme formalisme vestimentaire vestimentaire (si (si curatus curatus inαequali .). C'est inaequali tonsore tonsore capillos.. capillos...). C'est un un chapitre chapitre sur sur 1eque1 lequel Horace Horace n'a n'a pas pas l'intention l'intention de de ceder. cCder. Mecene Mécène est est d'ailleurs d'ailleurs mal mal p1ace placb pour pour donner donner des Mais 1a la seu1e seule imp1ication implication philophilodes 1e<;ons leçons de de decorum décorum en en 1a la matiere matière !! Mais sophique, sophique,sur sur ce ce point point de de detai1, dCtail, c'est c'est 1e le prob1eme problème de de 1a la 1iberte. liberté. Ι1 Il serait serait specieux spCcieuxde de supposer supposer que que 1a la negligence nCgligence d'Horace d'Horace 1ui lui est est dictee dictCe par son son stoicisme stoïcisme tout tout neuf neuf ::ήen rien ne ne prouve prouve qu'i1 qu'il soit soit acquis acquis aux aux reg1es règles de de νie vie cyniques, est faux faux de de pretendre prCtendre que que 1es les stoiciens stoïciens dedaignent dCdaignent «(( 1es les cyniques, et et ilil est convenances convenances sociales... sociales... 1a la mode... la toi1ette toilette ».». Mecene MCcène ne ne 1iait liait pas pas mode ... 1a 1es les professions professions d'independance d'inddpendance philosophique philosophique et et 1e le non-conformisme non-conformisme 3• vestimentaire vestimentaire3. Οη Bpitre νπ On donne donne de de l'l'épttre VI1 une une version version tantot tantôt dramatique, dramatique, voire voire romanesque, romanesque, tantot tantat anodine. anodine. Certains Certains par1ent parlent de de «(( brouille brouille »,a, de de « refroirefroidissement dissement »a ;;ils ils mettent mettent 1'accent l'accent sur sur 1'independance l'indbpendance et et 1a la revo1te, rCvolte, et et rapprochent epitre νπ έμΙΥΒ Ι1::« Les VI1de del'l'épbtre Les deux deux epitres Cpîtres nous nous paraissent paraissent rapprochent l'l'épâtre donc exactement exactement paralleles, parallèles, et et 1e le ton ton particulierement particulièrement net, net, franc, franc, rude rude donc e epitre même de de 1a la 77e épître ne ne s'exp1ique, s'explique, aà notre notre sens, sens, que que par par 1e le fait fait que que meme MCcène n'avait n'avait pas pas cοmΡήs compris 1a la 1e<;on leçon qu'Horace qu'Horace 1ui lui avait avait donnee donnCe dans dans Mecene e4. Horace Horace aurait aurait secoue secoue «(( 1a la tutelle tutelle de de Mecene, MCcène, dont dont 1'assil'assila premiere première »4. 1a duit6 1'importunait l'importunait ».i). La La verite véritb en en fait fait est est p1us plus subtile, subtile, surtout surtout sisi 1Όη l'on duite compare ces ces «s fιns finsde de non-recevoir non-recevoir »n aà l'l'élégie III, 9g de de Properce. Properce. compare elBgie ΠΙ, Horace ne ne veut veut pas pas b1esser blesser Mecene Mécène ;;ilil veut veut ηοη non seu1ement seulement sauvesauveHorace garder, mais mais epurer Cpurer 1eur leur arnitie. amitié. κ. K. Bίichner, Büchner, qui qui tombe tombe dans dans 1e le paraparagarder, deniant aà1'epitre YCpître une une valeur valeur biographique biographique precise, prCcise, une une valeur valeur doxe en en deniant doxe de «(( poeme poème de de circonstance circonstance »5n6 p1us plus marquee, marquCe, aa raison raison de de souligner souligner que que de la piece pièce etablit Ctablit un un equilibre Cquilibreentre entre 1'amour l'amour reconnaissant reconnaissant et et 1es les raisons raisons 1a d'indbpendance ;;qu'i1 qu'il Υy aa de de « 1'auto-ironie l'auto-ironie et et de de 1'auto-rapetissage l'auto-rapetissage »6 »6 d'independance dans1elepoeme, poème, bref, bref, que que1'epitre l'6pître est est un un monument monument d'arnitie d'amitié comparab1e comparable dans I . cf. Cf. Ciceron, Cicéron,De De Fin., Fin.,Π, II, 117; 117 ;Lae., Lae., 31. 31. Ι. 0.HILTBRUNNER, HILTBRUNNER. art.cit., cit.,ρ. p. 295. 295. Id. Id. Κ. K. BίicHNER, B ~ C H N ESt"dien Studien R, ztw Υόmisc!ι.en r6miscl~en 2.2 . Ο. art. ΖΙΙΥ Literatu~,ΠΙ, I I I , Hoyaz, Horaz, \Viesbaden, Wiesbaden, 1964, 1964, ρ. p. 154. 154. Liteyat"y, Cf. l'article l'article de de J.J. VAN VANOOTEGHEM. OOTEGHEM, Hovace etet l'intUpendance. l'idpendance, Latomus, Latomus, V, V, 3.3. cf. Hoyace 1946,ρ. p.185-188. 185-188.Pour Pourlalacitation, citation,ibid., ibid..ρ. p. 187. 187. 1946, J. VAN VANOOTEGHEM, OOTEGHEM, ibid., ρ. p. 187· 187. ibid., 4.4. J. K.BίicHNER, B ~ C H N EDey Der R , siebente siebenle Byie! Bvief des des Hoyaz, Horaz,Hermes. Hermes, 75. 75, 1940, 1940, ρ. p. 79-80 79-80 = = 5·5. Κ. Studien.... ...,ρ.p. 156-157. 156-157. Stιιdien Ibid.,ρ. p. 156. 156. 6.6. Ibid.,
MECENE Ιι ι, 60 à la satire 1, 6. Mais pourquoi contester la part d'apologie, d'apologίe d'apologie reczlsatio un peu acide de Properce -, -, amicale -- par opposition avec la recusatio pourquoi considerer considérer cette lettre, ηοη non comme une supplique enjouee enjouée iocosi), mais comme «(( une peinture et amicale (les (les deux amis sont iocosi), peinture.....o de sa situation et de ses rapports avec Mecene Mécène dans sa nouvelle situacomposée en plein voir une tion, composee ptein accord avec Mécène Mecene ..... »)) ? Pourquoi y Υ νοίΓ sorte de manifeste public qui rappellerait les mises au point des cabotins sur leur vle verlte, c'est que l'epltre vie privee privée ? La véritC, l'épître ne reflete reflète pas l'amiti6 indefectible, indéfectible, statique, statique, d'Horace MCcène :: elle la construit l'amitie dΉοrace et de Mecene sur une base plus ferme. justement : «(( Le 0. Hiltbrunner a ecrit Ccrit fort justement ferme. 00 poeme révèle revele qu'un art de vlvre poème vivre fonde fond6 sur la sapientia est capable de maintenir inébranlable une amitie, amitiC, dans les divergences exterieures, extbrieures, malntenir inebranlable qu'amitie 10ίη de s'exclure, trouvent l'unisson qu'amitié et liberte liberté interieure, intérieure, loin dans une noble harmonie »10 )P. Horace avait parle parlé ιιà Mecene Mécène un langage qu'il pouvait entendre :: 2 et de la cure de sante. Tout celui de la disponibilite disponibilité individuelle individuelle2 santé. porte à croire qu'apres qu'après l'epitre 11é$2tre ι, 1, 7, 7,ilίΙ ne revint pas àιι la chargeo charge. 11 Il preferait préférait ιι l'amitié du poète obhissance. Et E t pourtant le credit crédit prive privé de l'amitie poete ιιà son obeissance. MCcène aupres auprès d' d'Auguste très fort entre 20 zo et 17~. Mecene Auguste est encore tres Ι7 3 • A Α cette date rien n'indique que le transfert se soit effectue effectué du Cercle Cercle de Mecene lUécène au Cercle d'Auguste. théorie de Go G. Williams1 dΆugusteο Du reste cette theorie vVilliams1 a le defaut des constructions trop systematiques, Horatiana, malsystCmatiques, malgre malgré la Vita Vita Horatiana, gré l'absence de Mecene Mécène du livre IV Odes. Mecene Mécène est aussi absent, absent, gre ιν des Odes. en apparence, du livre IV ιν des Élégies Elegies de Properce, qu'il a inspirees inspirées et suscitees ιν d'Horace dΉοrace une aposuscitCes ;; en outre, οη on a releve relevé dans ce livre IV logie dictee dictCe par Mecene, MCcène, et un hommage indirect (IV, (IV, Iιι) I ) dans lequel 10gie ίΙ patronageo Certes exagCré de νοίΓ voir le divorce de l'amitie l'amitié et du patronage. il serait exagere 1'apologCtique morale, dans un lyrisme qui Horace s'engage dans l'apologetique subordonne etroitement ιι la puretC purete morale, qui Ctroitement la grandeur romaine à Mécène, liberal libéral et libertin, libertin, croyait appuie l'effort des Leges Jzlliae. ]uliae. Mecene, peu ιιà l'opposition l'enchaînement diaΙΌΡΡοsίtίοn totale du vice et de la vertu, à ιι l'enchainement lectique des vices. vlces. 11 ίοί vertueuses dans Il admettait les professions de foi la mesure où ου elles servaient l'ordre ΙΌrdre soclal ιι la valeur social ;; ίΙ il croyait plus à generale particulieres, et surtout, générale de la vertu qu'au prix des vertus particulières, faiblesse autant que par scepticisme, il par faiblesse ίΙ se méfiait mefiait des lois somptuaires et des lois matrimonialese. matrimoniales'o On Οη en trouverait la preuve dans o
Art. cit., 300. cίΙ., p. ρ. 3000 pouvait Υ y avoir divergence philosophique entre Horace et Mecene &lécène sur I'art l'art de viνre v i n e inspire inspiré par I'individualisme, i'individualisme, mais Horace a soin de masquer les équivoque de I'έρΖΙτ. 1'6pitre Ι, 1. 14, 14,1I ,: 0.0 ... ".ihi naihi me reddentis divergences ,: témoin temoin I'habile equivoque αgelli. agelii. 3. cf. Cf. suprα, supra, chapitre II. 30 ΙΙο 4. Go G. WILLIAMS, n the moral Augustan Rom, ]ournal Journal of 4. \'VILLIAMS, Poetry iί» morαl climate climαte of ΟΙ Augustαn οί Studies, LII, LII. 1962, 1962,ρ. p. 45-460 45-46. Roman Studies, 5 . LΆrt C A r t Po6tique. 391 sqo, sq., fait fait de la poésie message des dieux (sαcer (sacer 50 PoBtique, vers 391 poesie le message deorunz) ::elle apporte une νeήte vérité divine, conçue en interpresque deoru".) dίvine, une sapientia sαpientiα conyue I. 10
Il 2. ΙΙ
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l'orientation gCnérale du livre IV ΙΌrίentatίοn generale ιν des Élégies Elegies de Properce1. Properce1 . Le poète, poHe, à la difference clifference d'Horace, et6 sollicite sollicit6 par Mécène, il n'a pas ete ét6 iι dΉοrace, a ete Mecene, mais ϊl zèle moral, du lyrisme inquisiteur. Le recueil oriente dans le sens du zele trahit, -- Ovide saura se souvenir, pour les besoins de son apologie, apologie, Crotiques de ses devanciers' devanciers2 -, -, un laxisme »11 des hardiesses erotiques ιιη reste de « laxίsme moral l'amour « romain » de Comelie CornClie n'exclut moral;; car le plaidoyer pour ροιιτ I'amour n'exclut pas la tolerance tolkrance pour sincères ;; si Properce s'est s'est ροιιι les passions illicites et sinceres obizlrgationes qu'Horace pratique couramment, interdit les deliciarum obiurgationes à la fois fois par conviction et par deference politique (Odes, (Odes, IV, 5, 21 21 sq. ;; iι g, 13 13 sq.), sq.), il ne s'est pas contente de cette attitude nkgative. IV, 9, negative. Par 3 , sublime sublirnC σιι ou masque en religion de l'amour, un libertinages, ιιπ reste de libertinage Cvite de fletrir flCtrir I'adultere. l'adultère. On Properce evite Οη imaginera peut-être, peut-etre, si on οη se rappelle le '"... Tua, Tua, Maecenas, zlitae praecepta I I , 9, g, Maecenas, uitae praecepta recepi de l'élégie I'BlBgie Iπι, qu'il s'est abstenu par deference deference ροιιι pour son patron :: en 12 12 avant notre qu'il âge de quelque soixante-deux ans, ans, etait était encore pris a. à ère, MCcène, ere, Mecene, age partie publiquement dans un d'adultère qni qui ne le concemait concernait ιιη procès proces d'adultere pas. ))
cf. Ciceron, Cicéron, Tusc., Tusc., V V,, 2-4. mais aussi une «« musique ", i>. termes pythagoriciens, cf. pήncipe d'harmonie indiνiduelle pythagoricien ou οη orphique. principe individuelle et sociale, sociale, ~ au sens pythagoricien Cette poésie-sagesse poesie-sagesse mettra l'accent sur l'ideal prohil'idéal matrimonial ;: ... ... concubiIu concubitu pvohimariIis. bere uago, dare iura mavitis. uago, dave 1. Μ.. Grimal Properce... ΧΙ, 1952, ρ. 437) I. M Grima1 (Les (Les inIenIions intentions de Properce ...,, Latomus, XI, 1952. p. 437) indique que, dans le livre liνre IV, promenades religieuses et evocations;etiologiques évocations~étiologiques a se completent... complètent ... et deroulent déroulent en tableaux concertes concertés l'immense perspective de « heroines fέminines cδtέ des dieux, Rome et e t de son Destin ". 1). Les héroïnes féminines ont leur place a à c6té qu'ίl οη des amoureuses, -- Tarpeia, Arethuse, u'il s'agisse des epouses épouses ou Aréthuse, Cornelia, Cornelia, zynthie. Les trois premières mortes. et leur message message a une valeur spirituelle, Cynthie. premieres sont mortes, spίrituelle, Coméiie (ibid., (ibid., ρ. p. 442-443) elles promettent le salut moral surtout celui de Cornelie 442-443) :: elles par la Fàdes, l'immortalité par Jes les moves. Fides, l'immortalite mores. Si 5ί Cynthie est réhabilitée rehabilitee (p. (ρ. 438 et ρ. 443), (50 elegie) élégie) sera maudit. Properce a eu la harbarp. 443). l'amour venal vénal de la lena (5. diesse mores ;;il ίl depasse donc diesse d'inserer d'insérer sa religion de ['amour l'amour dans les romani moves homélies édifiantes (Chant Séculaire, sq. ;; Odes, Odes. IV, IV. 5, 5, 21 sq. ;; les homelies έdifiantes d'Horace dΉοrace (Chant SBculaire, 57 sq. IV, 15,9 15. g sq.). sq.), L'eJegiaque L'élégiaque justifie Cynthie, Ja la sensualite sensualité illiΙΥ, justifie l'amour ««libre libre»u de Cynthie, ίΙΙί cite d'une Tarpeia (ibid., ρ. 316-317), (ibid., p. 316-317). et ne craint pas d'attribuer d'attribuer a à l'amor l'amov une yaleur ... du point de yue vue national, la faute de la Vestale valeur Iatidique fatidique et positive :: aα ... fut heureuse et Ieconde. féconde. C'est elle qui mit en branle le Destin dont dependit dépendit a à la fois cité sabino-romaine et la grandeur des Cesars Césars ». o. ίοίο la naissance de la cite Horace n'a jamais evoque ίΙ rejette toute évoqué Tarpeia ;; s'il fait apparaitre apparaître llia, Iiia, il tMologie dέferente de la satire 1, Ι, 2, 126 théologie de la faute. Apres Après l'allusion peu déférente 126 et de l'ode III, g, 8, 8, ΙΌde l'ode IV, 8, 8. 22 22 sq. sq. exaltera -- indirectement indirectement -- la mission histoΙΌde ΠΙ, 9, rique de Ι'ΙΙίαο i'lliae Mauortisque puer. L'ode montre, epouse épouse du Tibre, deplodéploLΌde 1, Ι, 22 la montre, rant la mort de Cesar. César. Horace paraît étranger aux speculations spéculations sur la parait assez etranger réversibilité des vices. lui, surtout reyersibilite vices, des crimes et des progrès progres historiques. Pour Ροηι lui, dans Jes piete authentique sont les Odes des livres ΠΙ I I I et IV, la morale integraJe intégrale et la piété inseparables inséparables aux yeux des dieux :: les vices appellent l'expiation et la correction, ΙΌη veut retrouver retrouyer la pax ραχ deum. si l'on deum. C'est ce qui explique que la diatribe contre luxuria, apres après les Odes Romaines, se prolonge au liνre livre ιν IV :; ode 5, vers 21 et la luxuria, suivants. 2. Tristes, Π, I I , 445-466. 2. TrisIes, 445-466. 3. Le badinage erotique Brotique de Properce pourrait heurter la morale sociaJe sociale du 3. principat :: l'BIBgie l'dldgie II, 14 semb1e semble associer associer 1a la provocation politique (vers (vers 2323Π, 14 24) IO : inmortaz.is inmorlalis ero, (nox) talis eyi/). evàl). 24) et le blasphème b1aspheme (vers 10: ΟΥΟ, si alteva αΙΙεΥa (nox)
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MECENE
Ainsi ίΙ l\fecene a pu il n'est pas contradictoire de supposer que IfCcène exercer sur Properce un discret chantage en lui conseillant de faire ΙΥήsme libertin. Quand Ovide dit oublier par un recueil herοϊque hCroïque son lyrisme que reveIe du même meme coup que ses ses devanciers n'ont pas ete Cté inquietes, inquiet&, il rCvèle qu'ils avaient choque », tout en choqué le pouvoir. Mais un tel «« chantage », sous-entendus, en consacrant la dependance de Properce, expliquerait qu'il n'ait pas cm ΗΗΓίΓ la licence amoureuse. cru devoir, devoir, ou pouvoir, flCtrir De plus, reconcilier l'amor l' αmor avec le fatum fαtum plus, son son temperament tempérament le portait aii rCconcilier individuel et collectif. ιν de Properce dans collectif. Le Mecenat MCcCnat oriente le livre IV un sens sens nettement politique. Par opposition avec l'action de Mécène, Mecene, le «« mCcCnat mecenat »» d'Auguste sera ιν sera plus moral, moral, moins strictement politique :: les Odes du livre IV dΉοrace elegies hkroïques herοϊques de Properce. d'Horace se se distinguent par la là des Clégies A l'epoque l'Cpoque du dernier recueil dΉοrace, d'Horace, Mecène Α Mecene n'est n'est plus objectiveobjectivement le «e patron des lettres ». ίΙ avait r. Le l\fecenat MCcCnat se termine comme il commence jadis cornmencC :: dans dans l'amitie l'amitié avec le seul survivant de ce qui fut jadis le le Cercle, Cercle, le poete poète de Venouse.
CONCLUSION apprécier le rδΙe rôle de l\fecene Mécène dans i'6panouissement Pour qui veut apprecier l'epanouissement de la poesie poésie augusteenne, augustCenne, seuls comptent les thmoignages, temoignages, en nombre de limitC, des contemporains et des successeurs successeurs immCdiats. limite, immediats. Il 11 faut resles nuances, tenir compte des sentiments intimes de Mécène, pecter les Mecene, de sa plus ou moins grande familiarite familiarit6 avec tel ou tel poète. de Ρόete. L'intCrêt L'interet pris aux Gecrgiques, Gwrgiqwes, a à leur achevement, achèvement, n'a rien d'une commande ρήs on devine devine la sympathie d'un poète poete malchanceux ma1chanceux tente autoritaire :: οη ses heures par la science science et par le didactisme. at~ses didactisme. A Α Properce, Mécène Mecene impose un veritabl~ vkritablo protectorat. D'Horace, impose DΉοrace, il ίΙ ne requiert, dans sa familiarit6 tyrannique, tyrannique, que la presence prCsence assidue. familiarite On doit juger le l\fecenat MCcCnat naissant dans la lumière Οη lumiere de l'histoire, l'histoire, dans le le cadre d'un regime rCgirne et d'une vie, non dans ηοη dans l'absolu. Plusieurs MCcène apparaitront apparaîtront alors : le « suzerain »r dCbonnaire Mecene debonnaire des lettres, avant -le patron de la «(i grande poCsie I la semi-disgrâce Actium -le poesie s, », d'Actium ?a semi-disgrilce de 22 22 -l'amant - l'amant desinteresse dCsintCress6 des Muses, supplante supplantk par Auguste dans de rdle, sur la fin fin de son existence. son rδΙe, son curiositb irraisonnee, irraisonnhe, voire deraisonnable, dCraisonnable, nous incite à Une curiosite a saisir de l'ίηteήeur l'intkrieur le lien qui attache Mecene Mécène aux lettres. Tous les contrastes, de toutes les vaήations variations qu'on decouvre, dhcouvre, trahissent moins un dilettantoutes tisme inconstant que les antinomies inconscientes de la personnalité. personnalite. Les jugements de plusieurs modemes modernes obligent à Les a rejeter une certaine
BIÉCÉNAT :: HISTOIRE ΕΤ ET LEGENDE LÉGEXDE LE MEcENAT
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manière, fausse fausse a à notre sens, sens, de poser le probleme. problème. Vouloir a à tout prix maniere, libérale et une conception feodale féodale du trancher entre une conception liberale littéraire, c'est se laisser seduire seduire par des des categories catégories anachropatronat litteraire, Mécène a oscille oscillé entre les deux attitudes attitudes et souνent souvent le sens sens niques. Mecene dicté des demarches démarches que son temperament tempérament reprouνait reprouvait :: politique lui a dicte eût ete CtC fort embarrasse embarrassé de dire si a à ses ses yeux la creation création litteraire IittCraire il eίlt était un officiurn oficiunz ou un studium. studium. Il n'aimait pas le rDle rôle de de commanetait c'&ait plus le le sens sens de de ditaire exigeant, exigeant, mais ce ce qui qui l'en detoumait, détournait, c'etait ditaire l'amitié et de de l'urbanite l'urbanité que que la foi foi en la liberte Liberté de de I'art. l'art. l'amίtie littérature n'aνait n'avait jamais ete été libre a à Rome Rome aνant avant Mecene MCcène :: la La litterature poésie epique épique graνite gravite autour de de l'historiographie l'historiographie nobiliaire ;;le le theatre thCâtre poesie des grandes grandes familles, famiiles, ordonnatrices ordonnatrices des des ludi; ludi ;meme même la poesie poésie est client des elegiaque élégiaque et ΙΌde l'ode familiere, familière, qui qui sortent parfois de de I'epigramme, llCpigramme, ηΌηt n'ont cessé totalement d'etre d'être des des poemes poèmes de de commande. commande. Les Les poetes poètes pas cesse augustéens ne reνendiquent revendiquent pas leur independance indépendance contre contre Mecene. Mécène. augusteens revendiquent plutDt plutôt confusement confusément contre un statut social social de de la Ils reνendiquent poésie qui qui se se presente prCsente a à leurs leurs yeux, -- aux aux yeux des des plus lucides, lucides, d'un poesie -, comme comme la contrepartie contrepartie de de la securite sCcurité et de de Horace par exemple exemple -, Horace l'aisance. Οη On ne s'etonnera s'étonnera guere guère de de trouνer trouver l'elegiaque l'élégiaque Properce a à la I'aisance. de cette «(t Fronde ».r. Si Si le le protectorat litteraire littéraire de de Mecene Mécène rappointe de pelle les les rapports rapports de de clienteIe, clientèle, cela tient un peu au au caractere caractère du propelle tecteur, qui qui a ses ses acces accès de de morgue, ses ses sautes sautes d'humeur. Οη On decelera décèlera dans ses ses caprices, caprices, ou dans dans ses ses exigences, exigences, -- qui qui ne sont pas toutes litlitdans -, l'empreinte du temperament tempbrament plutot plutôt que que la marque d'un téraires -, teraires système. systeme. poésie, un eνeilleur Cveiileur ;; Mécène a νoulu voulu etre être un amateur eclaire Cclairé de de poesie, Mecene ce nonchalant, au fond fond de de lui-meme, lui-même, croyait croyait a à l'ingenium et a à la liberte libertC ce de nature. Εη En lui lui se se heurteront toujours la tendance aristocratique aristocratique de au protectorat et le le sens sens epicurien Cpicurien du sodαlicium. sodalicium. Mais Mais il etait était aussi, aussi, au de propos delibere, dblibéré, un militant ;; ilil comprenait la force force nouνelle nouvelle que que de représentait ΙΌΡiηίοn. l'opinion. Politique lucide, lucide, ίΙil deνinait devinait peut-etre peut-être que que la representait logique interne interne du nouveau regime rCgime impliquait de de gagner la litterature littérature ;; logique sinon, οη on pouνait pouvait etre être contraint de de la museler ou de de la steriliser; stériliser ; οη on sinon, d'avoir a à persecuter persécuter l'histoire, l'histoire, comme comme ΙΌηt l'ont fait fait Tibere Tibhre et et risquait d'aνoir Domitien; Domitien ; οη on raνalait ravalait la la poesie, poésie, condamnee, condamnée, soit soit au au didactisme didactisme assommant assommant et et a a l'academisme l'académisme sterile, stérile, soit soit aux aux epigrammes épigrammes satiriques tracées nuitamment sur sur les les murs: murs : Suetone, Suétone, dans dans sa sa Vie Vie de de Tibere Tibère tracees (59 et et 70), 70), montre bien les les perils pCrils qui qui guettaient la la litterature littérature clauclau(59 dienne, dienne, et et surtout surtout la la poesie. poésie. Mais Mais Mecene Mécène etait était illumine illuminé par l'eclair l'éclair d'Actiurn d'Actium ::ilil croyait croyait que que le le rayonnement de de la la gloire gloire exigeait la la lumiere lumière de la la poesie. poésie. de Οη On se se persuadera sans sans peine peine qu'il eut eût souhaite souhaité ecrire Ccnre une une epopee, épopée, ou à les les solliciter. solliciter. Il Il aa peut-etre peut-être ou un poeme poème heroique, héroique, pour ne ne point aνoir avoir a souffert de de ne ne pas pas aνoir avoir 1<1 la «I( tete tête epique épique )),», puisque ses ses poHes poètes aνaient avaient souffert
I1fIiCENE
cru discemer discerner en lui ce don cache. cachC. Mais il s'en est conso1e. consolé. La morale après 1e le liberalisme libéralisme anarchique des gueaes guerres du principat naissant, apres civiles, aboutissait aà une «CI specialisation spCcialisation »)) et aà une «(( hiérarchisation civiles, hierarchisation »I) des talents :: aux confidents des princes et aux grands commis, commis, 1es les les otia, aux poètes negotia et 1es poetes de vocation, bientôt bientot poètes poetes de métier, metier, 1e studia. Mécène Mecene n'a ρυ ressentir comme une frusn'a donc pu le domaine des stzldia. où il exploits en tration l'impuissance l'ίmpuissance ou ίl se trouvait de prolonger pro1onger ses exp10its carmina. p1us, par sa naissance, par son temperament, ί1 se situait carmina. De plus, tempérament, il en marge d'une tradition d' «(( amateurisme »)) aristocratique qui, du jusqu'aux travaux de Vestricius Spurinna, De Consulatu de Ciceron CicCron jusqu'aux Spurinna, en passant par 1e pro1ogue des Aratea de Germanicus, fait de 1a poesie la poésie le prologue une laudatio. n'aura.it sans doute pas tenu a etre F1orus, ou ου l'un laudatio. Il n'aurait être Florus, quelconque des membres de la studiosa cohors evoquee Ι,, 3 Cvoquée par l'epitre l'épltre 1 dΉοrace. E Εη Mecene etait d'Horace. n litterature, littérature, Mécène était 'de de ces aristocrates platonisants ρουι qui l'aristocratie implique, non ποη pas 1e privilege litteraire, pour le privilège littéraire, mais l'excellence, ου du moins la hantise de la médiocrit6. mediocrite. Son 1audateur, l'excellence, ou laudateur, dans les Élégies, Elegies, a entendu le «(( romaniser » en l'jnserant 1'insCrant dans 1a la lignee lignée On en conclura toutefois qu'il n'avait n'avait pas des poètes-apologistes. poetes-apologistes. Οη poussé essais epiques épiques au-dela au-delà de l'esquisse, par nonchalance autant pousse ses essais lucidit.4 :: son ami Horace ne lui répété que par lucidite lυί avait-il pas souvent repete que la vraie sagesse litteraίre consiste pour chacun a preηdre la mesure à prendre sagesse littéraire de son ingenium ? La poCsie poesie demeure pour ρουι Mécène, Mecene, aà titre personηel, personriel, le luxe, 1e le «« petit jardin », aussi secret que les pensees derobees dérobées ου ou les 1e jardin », tentations profondes. Οι poete imparfait qui reflète reflete le divorce entre la conception et Or ce poète crCation, qui a vCcu forme, n'a la creation, vecu profondément profondement l'obsession ΙΌbsessίοn de la forme, n'a pas la «« psychologie psychologie du rate raté ». ». 11 11 ne se fait pas detracteur détracteur par depit. dépit. La creation création des autres le console de ses propres impuissances, comme la l'amertume de la mortalite. mortalitC. Les grands survie des amis tempère tempere en lui I'amertume poemes de ses amis, comme taches ecrasantes 1υί inspipoèmes comme les tâches écrasantes du prince, lui mélange d'admiration d'admiration et dlCgoïste II se feliciféliciraient un υη melange d'egοϊste soulagement. 11 tait de n'avoir pas dίi meme qu'il qu'ίl a vu νυ sans dû les ecrire Ccrire ;; je croirais même . deplaisir dkplaisir Auguste le supplanter dans 1e le ro1e rôle ingrat de commanditaire lettres. des 1ettres. comme ailleurs, Mecene RfCcène revele révèle surtout une conscience lucide. Ici comme allogène a continue continu6 le combat pour le patriotisme litteraire, littéraire, gague gagne Cet allogene ρουι 1e par Ciceron Cicéron dans le domaine philosophique et par Salluste dans le domaine historique. Il a voulu νοulυ que 1e le «(1 premier peuple de la terre »)I eίit poesie, chantee p1us grands et sur le mode majeur. eût sa grande poésie, chantCe par les plus Ou formé ce Ου plutôt, plutot, il ίΙ en a conçu cοnι;:u intellectuellement la nécessitC necessite ;; il ίΙ a forme rêve apparaît, aà travers la chronique de ses relations reve qui apparait, re1ations avec les poetes, comme une somme de velleites, ηοη comme la continuite poètes, veliéitCs, et non continuité dessein. Nonchalant, par caractere caractère et par comp1exion, complexion, il d'un grand dessein. 1'616manquait de tCnacité tenacite ;; grand seigneur, il ίΙ prisait souverainement l'eIe))
LE MECENAT : HISTOIRE ΕΤ LEGENDE
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i'idCal, gance dans les rapports humains; sceptique, il savait saνait que l'ideal, littbraire ou exigeait, pour s'incamer, s'incarner, l'adMsion l'adhésion des hommes. ου politique, exigeait, 1itteraire On à l'epoque l'époque de l'epitre l'épilre 1, 7, Οπ lui pardonnera d'avoir d'aνoir cru parfois, comme a Ι, 7, l'argent ouvre des droits au bienfaiteur. Il n'a jamais pens6 que l'argent pense que l'argent poetes. l'argent fit fît les poètes. Mécène a conyu conçu le MCc6nat conçu le Principat, de toute Mecene Mecenat comme il a conyu la force force de son intelligence, mais sans passion, sans enthousiasme, sans illusioilS illusions excessiyes. excessives. Ses idees idCes appelaient υπ un praticien. Auguste a su jouer le rôle. rOle.
Conclusion Conclusion generale générale
Cet essai n'a pas Clucidé e1ucide totalement tota1ement essai de « biographie spirituelle »)) n'a apparaitre une richesse l'histoire d'une &me. %me.Mais ί1 il aura du moins fait apparaître et une variete variCté mora1es morales peu connues de l'antiquite. l'antiquité. L'homme antique en genera1 υη traité traite des gCnCral a peu de secrets. Il est facile facile de 1e le definir par un vettus meme ce qu'il peut yΥ avoir de vertus ου ou par υη un catalogue des vices; vices ; même αnimus uastus uαstus de tel te1 hCros Mros romantique trouble, d'indefini, d'indChi, dans l'l'animus avant 1a deνiennent rassula 1ettre, lettre, re1eve relève de passions qui, de1irnitees, délimitées, deviennent rantes. Meme intίines se 1aissent οη Même 1es les contradictions intimes laissent cerner quand on applique 1es les cadres de 1a la psycho1ogie psychologie antique :: Sylla est Ba la fois leur app1ique υη Mecene, insCrC insere de force dans la 1a un jouisseur et υη un ambitieux actif, Mecène, galerie des des portraits du principat naissant, se rebelle et conserve ga1erie tonserve sa personnalitb. personnalite. personnalitC... Voila Voilà le maitre maître mot. A La personnalite... Α une Cpoque epoque où ου l'homme se confond confond avec ses ses actions et ses attitudes, où se όυ il ίΙ subit fortement de sa formatiotI, formation, Mecene Mécène aa 1e le privilège privi1ege d'échapper d'echapper à a ses rôles rδίes l'emprise de Cphémères, a B ses ses maitres, maîtres, au rnagistere magistère moral romain. epMmeres, roIήain. Il échappe echappe aussi sourde pression de son atavisrne. atavisme. C'est Agrippa qui permet de aà la sourde saisir ce ce que que n'est pas Mecene. MCcène. Agrippa n'a n'a ni ηί ancêtres ancetres ni ηί replis mysrnyssaisir térieux. Sa verite vCrité intime se tonfond confond avec son existence objective et sa terieux. carrière. Il ignore 1es les doutes politiques :: la fides tarriere. jides et le mos maiorum mαiorum y pourvoieht. pourvoient. Il n'est pas efRetire effleuré par l'inquibtude Υ l'ihquietude métaphysique metaphysique : la pietas 1υί lui suffit. suffit. Pour 1ui, lui, comme comme pour 1es les vieux pietαs νieux Romains, Rornains, le 1e devoir simple. La « quete quête du bonheur »)) ne semble pas avoir est simp1e. avdir eu àa ses yeux Mecène. Sa culture l'importance qu'elle avait pour Mecene. cuiture se révèle reve1e tout entière tendΊIe tendue vers l'action. Agrippa, comme Mécène, entiere Mecene, aimait les œuvres ceuvres d'art, mais c'etait c'dtait ρουτ pour les etaler étaler a B la face de la cité. cite. MCcène a une personnalite personnalité curieusement moderne. A Mecene Α une époque epoque de conforrnisme conformisme mora1 moral et religieux, il ίΙ se présente presente comme un υη esprit de Libre, comme comme une sorte de ιιcc libertin », », si le libertinage implique une libre, religion de de l'esprit. re1igion 10
MECENE
Les qua1ites qualités essentielles essentielles de Mecene Mécène restent l'intelligence, la lucidite, luciditC, avec cette pointe de fantaisie et de cynisme qui fera plus tard l'esprit l'eSΡήt de la Renaissance. 11 libertC de l'esprit, Il yΥ a en lui du Machiavel. Machiavel. Mais la liberte non-conformisme apparaissent comme comme le fruit de la cultuFe, culture, qui aà le non-conforrnisme ses yeux rend toute chose relative et provisoire. Le sens du relativisme humain et terrestre eclate recornpose par Dion CasCclate dans le discours recomposé MCcène la culture entrave l'action ;; sius. Cela n'implique pas que pour Mecene la politique est chez lui lυί fille fides a fille de la culture :: sa $des à l'egard l'Cgard du prince, qui ne fut dementie ΙΊ~tοurderίe de 23, ne lui lυί inspire pas une démentie que par 1'Ctourderie ίοί aveugle et messianique qui entrerait en conflit avec l'intelligence. foi Mécène lui-même tracée. Mecene ne suit Auguste que dans la voie qu'il a lui-meme tracee. S'il pu concevoir la fatalite fatalité historique de ΙΈmΡίre, l'Empire, c'est grace grâce aà sa culture a ρυ academique theοήe du « bon souverain » venait abolir la crainte académique :: la théorie regnum. Toute la culture poCtique Mécène n'a traditionnelle du regnum. poetique de Mecene pas fait de lυί lui υη un poète. d'être poete. Sa culture philosophique lui lυί a permis d'etFe υη penseur politique. Et p11ilosophie n'a n'a pas engendre un E t pourtant, tant de pl-iilosophie sagesse... la sagesse... .MCcène, aà vrai dire, ne convoitait pas la sagesse, sagesse, -- au sens où .Mecene, ου l'entendent ίΙ est moderne. l'entendent les ecoles écoles de l'antiquite l'antiquité -, -, et par la là encore, il Son esprit lucide cohabitait avec une ame Fien tourmentCe, mais pour rien âme tourmentee, conquCrir 1'a;baau monde, il ίΙ n'eût n'eut voulu νουΙυ s'affranchir de ses passions, passions, conquerir l'αρα thie ou ου l'ataraxie. l'αtαrαxie. Les passions sont à iι ses yeux les luxes de l'existence. 11 iι la chair leurs stigmates, Il n'aimait certes pas qu'elles imprimassent à les affFes affres de la jalousie, les tourments de l'insomnie. Mais pour le reste, ίΙ devait penser qu'il existe un υη « Οη decelera il e bon usage des passions ». )i. On dCcèlera iι volonte chez lui de l'ita1ianisme, à volonth l'italianisme, du beylisme ου ou du romantisme. sensibilitk de MCcène désordre Si la sensibilite Mecene demeure anarchique, dans son desordre Οη ecartera rnythe de meme, elle atteste son origina1ite. même, originalité. On Ccartera bien sUr sûr le mythe Mecene amoureux «« romantique »1) de la nature natuFe ;; et pourtant, l'amour MCcène donnCe fondamenta.1e fondamentale du temperament tempérament de la nature est chez lui lυί une donnee entièrement avec la mode de,s de,s jardins urbains. qui ne se confond pas entierement POUF MCcène, Mecene, un beau jardin jardin est un υη etat Ctat de l'ame l'âme :: c'est peu au gre gré Pour des modernes, c'est beaucoup pour un υη contemporain d' Auguste. d'Auguste. Autre forrne forme de la sensibilite, la passion amOUFeuse. amoureuse. Elle a ete étC chez Mecene profonde et tapageuse. Son monde amoureux est celui des MCcène ClCgiaques contemporains, contemporains, chez qui les entrainements entraînements des sens et la elegiaques gaΙanteήe galanterie alternent avec l'enthousiasme l'enthousiasme passionnel et le besoin d'absolu. Mbcène Mecene a ete Apres avoir CtC iιà la fois fois Don Juan et Arnolphe. Après cherch6 la variCtC, kt6 l'homme d'une grande passion malheureuse. cherche variete, il ίΙ a ete TeFentia bafoue, et surtout devant la postCrité posterite :: elle a placé place ce Terentia l'a bafouC, grand delicat, ήdicuΙe. On Οη imadklicat, ce « dandy »)i de l'antiquite, l'antiquitb, en posture ridicule. séduisant quinquagenaire qui decouvre découvre la jeune fille fiile pauvre, gine le seduisant qui joue Pygmalion, et qui se prend au jeu. Mais Terentia suit Auguste couronné, ira jusqu'à en Gaule : le restaurateur des mœurs, mreurs, libertin couronne, jusqu'a
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CONCLUSION GENERALE
organiser des concours de beauté beaute entre la volage Terentia et la chaste Livie, s'il faut en croire Dion Cassius. Mécène l\'[ecene a eu la faiblesse d'en d'en souffrir, tout comme, comrne, quadragénaire, quadragenaire, il souffrait de desenchantement desenchantement entre deux passades. Je penserais volontiers volontiers que les leçons le<,:ons du Jardin Jardin lui rendaient plus sensible le « désert desert de l'amour l'amour a.». Or l'expérience l'experience de de la desaffection se compose avec une forme de libertinage. Terentia infidele seduisante que jamais jamais'! Elle réveille reveil1e le « don don infidèle redevient plus séduisante juanisme ». suggere le sarcasme de Sénèque Seneque sur celui qui 3. C'est ce que suggère epousa meme femme. femme. Dans la fidélité fide1ite malheureuse malheureuse ha épousa «(1 mille fois fois » la même Terentia, senile, quelque (1" fémiffmiTerentia, οη on peut deceler déceler un peu d'acharnement sénile, nisme »» issu d'un lointain héritage heritage toscan, et beaucoup de ((" don juanisme ». ». L'element sensibilite de Mécène, Mecene, c'est c'est encore L'élément le plus original dans la sensibilité la dimension metaphysique. Mecene voit l'invisible, il pressent les dimension métaphysique. Mécène secrete des choses arriere-mondes. arrière-mondes. Ses Ses fragments disent àa la fois la vie secrète reelles forces et des ombres. Par atavisme réelles et la presence présence insidieuse des forces autant que par temperament, Mecene ne peut dissocier l'expérience l'experience tempérament, Mécène sensible du sentiment de l'existence l'existence et de la mortalité. morta1ite. Les obsessions sorties sorties de l'enfer etrusque étrusque ne sont rien au prix de certaines autres ceUe de la finitude, découvertes :: celle finitude, celle de l'inquiétude. l'inquietude. decouvertes Οη a Mécène Mecene de trop lointains On se gardera neanmoins néanmoins de chercher à descendants. generations d'avance sur la sendescendants. Il n'a que deux ou trois générations sibi1ite celle de Serenus : les contrasibilité romaine. Sa ma1adie maladie secrete secrète sera celie dictions l'aiguisent. dictions douloureuses qui laissent la lucidite lucidité intacte et qui l'aiguisent. Οη l\'[ecene une %me fune On s'etonnera s'étonnera que Seneque Sénèque n'ait n'ait pas reconnu en Mécène celui qui oscille osciile entre les exces excès de la gastronomie et les innomalade :: ce1ui ίηηο vations l'engagement politique politique vations frugales, frugales, entre les m§les mâles maximes de l'engagement l'oisiveté, entre le nihilisme littéraire et la tentation de ΙΌίsίvete, litteraire et les tortures style, ce ce grand velleitaire, velléitaire, en amour, amour, en littérature, du style, litterature, en politique, politique, l'injîrmitas bonae mentis qui torture Serenus. incarne l'injirmitαs idées intelligentes, intelligentes, deux initiatives, éphémères Entre deux idees epMmeres OU ou durables, deux inconsequences inconsCquences amoureuses, Mécène durables, Mecene l'insaisissable l'jnsaisissable se laisse saisir par le mora1iste moraliste qui, qui, moins que tout autre, avait le droit laisse de le le meconnaitre, méconnaître, Seneque SCnèque : '"... αnimus animus ad de αd ciuilia ciuiliα erectus agendique czlpidzls εΙ et nαturα natura inquies, inqzlies, parum +arum scilicet in in se solαciorum solaciorum habens hαbens ... ... cupidus ((
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APPENDICE A PPENDICE
Les Fragments de Mecene * Mécène*
Α) PROSE A) Ι.
SEN. epist. epist. 19, 19,9g Volo tibi hoc loco referre dictum Maecenatis SEN. ίη ipso ecu1eo vera in eculeo elocuti :: «« ipsa enim a1titudo altitudo attonat summa surnma ». n. Si quaeήs, diχeήt :: in ίη eo qui Prometheus inscnbitur. ίnscήbίtur. quaens, in quo libro iibro dixent νoluit dicere :: « Hoc voluit (t attonita habet summa surnma ».».Est ergo tanti ulla potenebήus sermo? vir tia, ut sit tibi tam ebnus sermo ? Ingeniosus ille iiie v ir fuit, fuit, magnum exemplum Romanae eloquentiae daturus, nisi illum enervasset enerνasset castrasset.. felicitas, immo castrasset .... II. ΙΙ. SEN. ΙΙ4, 4-8, 4-8, 21-22 Quomodo SEN. epist. epist. 114, Quomodo Maecenas vίχeήt, vixent, notius est ambulavent, quam delicatus quam ut narrari nunc debeat, quomodo ambu1aveήt, fueήt, quam cupient CUΡίeήt viden, νideή, quam νitia ηοlueήt. Quid ergo ? fuent, vitia sua latere noluent. ηοη oratio eius aeque soluta est quam ipse discinctus ? non ηοη tam insignon nita illius iiiius verba cultus, quam cornitatus, comitatus, quam domus. domus, νerba sunt quam cu1tus, fuerat, si illud iiiud egisset via quam uxor υχοι ? Magni vir ingenii fuerat. νia rectiore, si ηοη vitasset νitasset intellegi. ηοη etiam in oratione diffiueret. Videbis itaque non inteiiegi, si non difflueret. Videbis eloquentiam ebrii ebήi hominis involutam inνolutam et errantem eπantem et licentiae plenarn. plenam. [Maecenas de cultu suo.] amne si1νisque siivisque ripa [Maecenas suo.] Quid turpius «rc arnne ήΡa comantibus »)) ? Vide ut « alveum iintribus arent versoque vado remittant a1νeum lintribus νado rernittant hortos ».n. Quid ? si quis « feminae cinno crispat labns columbatur cήSΡat et Ιabήs incipitque suspirans, u utt cervice lassa fanantur ηemοήs nemons tyranni »)) ? « Inremediabi1is ήmaηtur epulis lagonaque temptant domos Inremediabilis factio nmantur et spe mortem exigunt ». νix suo testem. Tenuisve ». « Genium festo vix fragments est conforme a à I'edition l'édition de R. R. Avallone. Avallone. • Le texte des fragments
MECENE
Ι5 0
cerei fila fιla et crepacem molam, focum mater aut uxor investiunt s. »0 Non statim, cum haec legeris, legeris. hoc tibi οccuπet, occurret, hunc esse, qui solutis Νοη in urbe semper incesserit ?.. ?... tunicis ίη ο Haec verba tam improbe structa, tam neglegenter abiecta, abiecta, tam contra consuetudinem omnium posita ostendunt mores quoque non ηοη minus novos et pravos et singulares fuisseo ίΙΙί tribuitur mansuetudinis :: pepercit gladio, sanfuisse. Maxima laus iili ostendit. guine abstinuit nec ulla alia re, quid posset, quam licentia ostendito Hanc ipsam laudem suam corrupit istis orationis portentosissimae deliciis fuisse, ηοη non mitemo mitem. Hoc istae ambages deliciis :: apparet enim mollem fuisse, compositionis, hoc verba transversa, boc hoc sensus inibi magni quidem compositionis, saepe, saepe, sed enervati dum exeunt, cuivis manifestum facient :: motum illi felicitate nimia caputo caput. Quod vitium hominis esse interdum, interίΙΙί veilunt bardum temporis solet .ο . . Quod vides istos sequi, qui aut vellunt bam aut intervellunt, intervellunt, .ο .ο . qui lacernas coloris coloris improbi sumunt, surnunt, qui perlucentem togam, qui nolunt facere quicquam, quod hominum oculis transire liceat :: inritant illos ίη se advertunt, volunt vel repreiilos et in hendi, dum conspici. conspici. Talis est oratio Maecenatis omniumque aliorum, aliorum, qui non ηοη casu errant sed scientes volentesque. Hoc a a magno animi ma10 oritur .ο . . Ideo ille curetur .. ο .ο malo ••
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III. ΠΙο SERV. αd Verg. Aeno νπι 3ΙΟ Facilesque oculos fert omnia cirSERV.ad Verg. Aen. VI11 310 cum :: physici dicunt ex νίηο mobiliores oculos vin0 mobiliores oculos fieri. fieri. Plautus faciles faciles oculos νίηο. Hoc etiam Maecenas ίη oculos habet, id est mobiles vino. in Symposio, Sym$osio, Messallae de ubi Vergilius Vergilius et Horatius interfuerunt, cum ex persona Messallae νί νίηί loqueretur, ΡuΙchήοra vi vini loqueretur, ait : « idem umor ministrat faciles faciles oculos, oculos, pulchriora reddit omnia et dulcis iuventae reducit bona a.»0 IV. PRISCIANo insto grαmmo X Χ Gr. Lat. Lαto IΠI 356, 6-7 K. Κ. :: Maecenas in ίη PRISCIAN. inst. gramm. Octaviam :: « pexisti capillum naturae muneribus gratum i>. »0
V. QUINT. vero transgressiones et longae QUINT.insto inst. oro or. ΙΧ I X 4, 4, 28 Quaedam ver0 sunt nimis, ut supenoribus SUΡeήοrίbus diximus libris, et interim etiam composicompositione vitiosae, quae in ίη hoc ipsum petuntur, ut exultent atque lasciviant, quales illae Maecenatis :: «« sole et aurora rubent plurima »; a; « inter sacra movit aqua fraxinos fraxinos »)) ;; « ne exsequias quidem unus inter est, quia ίη in miserrimos viderem meas ». Quod inter haec pessimum est, re tristi ludit compositioo compositio.
APPENDICE Β) POESIE Ι.
S E N . epist. epist. 92, 92, 34-35 Sed ut ex barba capil10que capilloque tonsa neglegirnus, SEN. neglegimus, ille divinus ammus animus egressurus hominem, quo receptaculum suum ita il1e conferatur, conferatur, ignis illud iilud exedat et excludat an terra contegat an ferae ferae distrahant, ηοη magis ad se iudicat pertinere quam secundas ad edidistrahant, non tum infantem. Utrum proiectum aves differant, an consumatur «i( camcanimarims », nul1us est ? Sed tunc n, quid ad il1um, iilum, qui nuilus bus data praeda marinis quoque, cum inter homines est, non ηοη timet uiias ul1as post mortem minas eorum, quibus usque ad mortem timeri parum est. Non Νοη conterret, inquit, me nec uncus nec proiecti ad contumeliam contumeiiam cadaveris inquit, cadaveήs laceratio visuris. Neminem de supremo oflicio officio rogo, nulli nuiii reliquias meas foeda visuris. commendo. Ne quis insepultus esset, esset, rerum natura prospeXΊt prospexit :: quem saevitia proiecent, Ρrοίeceήt, dies condet. Diserte Maecenas ait :: nec tumulum curo ::sepelit natura ltatura relictos. relictos. diXΊsse :: habuit emm Alte cinctum putes dixisse enim ingenium et grande et virile, illud secundis discinXΊsset. discinxisset. Vale. νiήΙe, nisi il1ud ΙΙ. II.
S E N . epist. episl. 101, 10-15 IO-15 Ideo propera, Lucili Luciii mi, νiνere vivere et singulos SEN. dies singulas vitas puta. Qui hoc modo se aptavit, aptaνit, cui vita νita sua cotidie fuit tota, securus est :: in ίη spem viventibus viνentibus proximum proXΊmum quodque tempus rnisemma omnia efliciens efficiens elabitur subitque aviditas et miserrimus ac misemma illud Maecenatis turpissimum votum, metus mortis. Inde il1ud νotum, quo et debilitatem non ποπ recusat et deformitatem et novissime acutam crucem, dummodo inter haec mala spiritus prorogetur : Jacito manu, manu, debilem debilem facito debilem pede, coxa, coxa, adstrue gibberum, lubricos quate dentes tuber αdstrue dentes :: vel acuta vita dum superest, superest, bene est; hanc mihi, mihi, υεΙ sedeam cruce, cruce, sustine. si sedeαm sustine.
Quod miserrimum erat, νita erat, si incidisset, optatur et tamquam vita νivere vellet νel1et petitur supplicii mora. Contemptissimum putarem, si vivere usque ad crucem :: «(1 tu vero »n inquit « me debilites licet, iicet, dum spiritus ίη corpore fracto et inutili maneat maneat;; depraves depraνes licet, dum in durn monstroso et distorto temporis temΡοήs aliquid accedat; accedat ; suffigas suffigas licet et acutam sessuro crucem subdas » :: est tanti νulnus vulnus suum premere et patibulo pendere
MEC:ENE
dlstήctum, dum differat id, quod est in malis optimum, supplicii distnctum, finem ag~ ? Quid huic optes nisi deos animam, ut agam finem ? est tanti habere animam. faciles? turpitudo?? quid faciles ? quid sibi vult ista carminis effeminati turpitudo tίmοήs pactio?? quid tam foeda vitae mendicatio? mendicatio ? timons dementissimi pactio Huic mori miseHu.ic putes umquam recitasse Vergilium :: (1(Ι usque adeone mοή rum s? ? Optat ultima malorum et quae pati pati gravissimu.m gravissimum est, ruιn est » extendi ac sustineri sustineή cupit : qua mercede mercede?? scilicet vitae longions. lοngiοήs. Qu.od aliquis, qui velit inter Quod autem vivere est diu mori ? Invenitur aliquis. supplicia tabescere et perire membratim et totiens per stillicidia emittere animam aniπ;ιam quam semel exhalare ? Invenitur, qui velit adactus ad i11ud ίη foedum scapuillud infelix lignum, iam debilis, debilis, iam pravus et in elisus, cui multae moriendi larum ac pectoris tuber elisus, mοήendi causae etiam citra crucem fuerant, trahere trahert'; animam tot tormenta tracturam ? Nega mon. Multi nunc magnum beneficium esse naturae, quod necesse est mοή. peiora adhu.c adhuc pacisci parati sunt : etiam amicum prodere, prodere. ut diutius vivant, et liberos ad stuprum manu m
III. ΠΙ. SUET. vitα p ρ- 45 R. SUET.Horαti Horati vita R. :: Ac ρήmο pnmo Maecenati, mox Augusto in insinuatus, non ίη gratiam insinuatus, ηοη mediocrem in ίη amborum amicitia locum filaecenas quantopere eum diΙeχeήt dilexent sati.s satis testatur illo tenuit. Maecenas ί11ο epigrammate : mate: ni te visceribus meis, Horati, Horαti, a m diligo, diligo, tu tzl tuum tuum sodalem plus iiαm sodαlem ninlzio videαs videas slrigosiorem. ninnio strigosiorem. IV.
CAES. BASS. Gr. Lat. 262, 6-19 6-19 Κ. K. : Huic CAES. BASS. de metris 4, 4, 8-17 Gr. Lαt. VI ΥΙ 262, pares sunt apud Maecenatem :: 1) inquit « O Cybele, fera montium dea, « ades αdes » ο CybeIe, ΙεΥα montiuln deα,
ades quate jîexibile caput ».)1. αdes et sonante sonαnte typano typαno quαte jlexibile cαput Idaeae, vibrare Sed quo magis hic versus, quod matn matή sacer est Idaeae, videatur, proxirnurn videatur. proximu.m ab ultimo pedem brachysyiiabon brachysy11abon fecerunt et Graeci et hic ipse hlaecenas Maecenas iis quos modo rettuli proximum sic :: «(Ι latus flagella, c01'1titum conzitum chorus ululet ».n. lαtus horreat horreαt jlαgello,
APPENDICE APPENDICE
153
ν.
ISID. purus est, pnmum Ρήmum in ίη Bithynia ISID. etym. etym. ΧΙΧ XIX 32, 6 Thynius punis quam olim Thyn <ί> am vocabant. < Maecenas ad > > Ci> < Flaccu<m> Flaccu<m> :: lucentes, lucentes, mea vita, nec smaragdos beryllos mihi, mihi, Flacce, nec nitentes nec Percandida percandida margarita quaero nec quos perpolivit q m s Thynica lima $erpolivit anulos neque iaspios lapillos. Eapillos.
fabήcatus, fabncatus,
νι. VI.
CAES. νι 262, 25-263, 3 K. Κ. : Siquis CAES.BASS. BASS.de metris 4, 8-17 Gr. Gr. Lat. VI autem quaesίeήt quaesierit quid ita, cum curn sit galliambicus versus, iambici quoque intelleget nomen acceΡeήt, accepent, hoc versu, versu, qui est apud Maecenatem, lecto intelleget eum ex iambico quoque tήmetrο tnmetro nasci : hic nympha nym$ha cingit omnis Acheloum senem.
VII. νπ. CHARIS.inst. gramm. Ι1 Gr. Gr. Lat. 179, 179, 23-So, CHARIS. 23-80, Iι K. Κ. : : Catinus masculine masculino genere dicitur, ut Maecenas ίη in Χ X ait :: ingeritur jumans jumans calido cum jarre jarre catinus.
VIII. νιπ. FRAGMENT DOUTEUX
Dront. DIOM.
art. gramm. Ι1 Gr. Gr. Lat. Ι1 369, 21 sq. K. art. Κ. : : Maecenas : nexisti retia lecto.
Bibliographie Ι. TEXTES D'AUTEURS DΆUΤΕURS ANCIENS 1. ANCIENS
Les textes anciens SOllt sont cites dans l'edition l'édition de la Collection Collection des Universites de France. Paris, Les Belles οη a utiBeiles Lettres. Α A defaut, défaut, ou pour confrontation, on lise la Bibliotlceca BibliotlIeca Scyiptorum εΙ Romanorum Romanoyum Teubneriana. Scriptorum G7aecoyum Graecorum et Teubneriana. Leipzig ;; Classical Library, Scriptorum Clαssicorum Classicorum la Loeb Classical' LiMayy, London, Heinemann Heinemann;; la Scyiptorum Bibliothecα Bibliotheca Oxoniensis, Oxford, Clarendon. editίons et partίeIIes sont citees Ces Bditions e t Ies autres editions Bditions partielles citées dans Ia la Iiste liste ci-desci-dessous: . sous :
Appendix Vergiliαnα, ed. Vitαe Veygiliαnαe Antiquαe, ed. A p p e d i x Vergiliana, Bd. R. R. EIIis Ellis -- Vitae Vergilianae Anliquae, éd. C. Hardie, 1957. Oxford, 1957. ΑΡΡΙΕΝ, Romαnα, APPIEN,Histwiα Historia Romana,
ed. Viereck, Leipzig, Bd. L. Mendelssohn-P. Mendelssohn-P. Viereck, Leipzig, Teubner, 1878-1905, 2 vol. 1878-1905, νοι' DΙON CASSIUS, Histoyiαrum Romanarzam Ro".αnαr"m quae supersunt. Berolini apud WeidDION CASSIUS.Historiarum mannos, 1955, 1955. 4 vol. mannos. νοι' ÉPICURE, éd. H. 1887. EpICURE, Epicurea. Epicureα, ed. Η. Usener, Lipsiae, 1887. - Gnomologie Vaticane, Vαticαne, \Viener Wotke). Wiener Studien, Χ, X , 2, 1888 1888 (Κ (K. Wotke). Pisonis, ed. Verdiere, coII. ΧΙΧ. BruxeIIes, Laus Pisonis. Bd. R. R. Verdiére. coll. Latomus, XIX, Bruxelles, 1954. LUCRECE, ed. LUCRÈCE, Bd. C. Bailey, Oxford, Clarendon, 1921. MACROBE, Saturnalia, Bd. F. F. Eyssenhardt, Teubner, 1893. 1893. MACROBE. Sαturnαlia, ed. PHILODEME, Voluminα Rhetovica, Rl.etoricα, ed. PHILODÈME, Volumina Bd. S. Sudhaus. Leipzig. Leipzig. 1892-1896. 1892-1896. - Ueber Ueber die GediclIte Gediclite fünftes éd. Ch. ]ensen, Jensen, Berlin, 1923. 1923. funftes Buch, BuclI, ed. éd. Van Κrevelen, Krevelen, Hilversum, 1939. 1939. -- De Mueiek. Muziek, ed. PLINE. Naturalis Bd. L. ]an-C. Jan-C. Mayhoff, Mayhoff, Leipzig, Teubner, 1892-1909, 1892-1909, Nαtuyalis Historia, Historiα, ed. PLINE, νοι' 6 vol. PLUTARQUE, The parallel ραΥαΙΙεΙ Lives, ed. Β. Perrin, Pecrin, London. Heinemann, 1954-1959, Bd. B. 1954-1959, PLUTARQUE, I I νοι. vol. ΙΙ Moralia, Bd. G. G. Bernardakis, Lipsiae, 1888-1896, 1888-1896, 7 vol. ΜΟΥαΙόα, ed. νοι. SENEQUE PERE, ControvMses Suasoiyes. 2. Paris. SÉNÈQUELE PÈRE, Cont~oversesεΙ et Sua~oires, 2e ed., Bd.. par Η. H . Bornecque, Paris, Garnier, 1932. patyis scripts scripta ... Miiller, HiIdesheim, 1932.L. Annaei Senecae patris ...., ed. ed. Müller, Hildesheim. 1963· 1963. SUETONE, praeter Caesarum reliq"iαe, ed. Α. Reίf C. Suetoni S w f o n i Tya1lquilli Tranquilli praeler Caesamm libros reliquiae, éd. A. ReifSUÉTONE.C. Leipzig, 1860. 1860. ferscheid, Teubner, Leipzig. ferscheid. Velleius Aug,,,,ti, ed. Velleiers PαtMculus Paterculus and Res Gestae Gestae Divi Augtuti, éd. F. W. Shipley. London, Heinemann, 1961. 1961.
-
MECENE (Res Gestae Divi Augusti, ed. J. Gage, Paris, Les Belles Lettres, 2· Μ., 1950.) VITRUVE, De ArcititectIIra, ed. F. G1anger, London, Heinemann, 1962, 2 νοl. Les fragments de Mecene ont ete cites dans I'Mition de R. Avallone, cf. supra. Nous nous sommes egalement refere a F. HARDER, Ueber die Fragmente des Maecenas, Berlin, 1889, et Ρ. LUNDERSTEDT, υ. C. 1vIaecenatis fragmenlis, Leipzig, Teubner, 19ΙΙ.
ΙI. OUVRAGES GENERAUX SUR L'EPOQUE AUGUSTEENNE
(OU LE
ΗΑUΤ-ΕΜι'ΙRΕ)
Outre les grandes' collections histοήques (G. GLOTZ, Histoire Romaine, tome ΠΙ, Le Haut-Empire, par L. ΗΟΜΟ ; BURY, COOK, ADCOCK, CHARLESWORTH, Τιιε Cambridge Ancient History, νοl. Χ, Tι,e Augustan Empire, 1934), nous avons consulte les ouνrages suivants : Ε.
ALBERTlNI, LΈmΡire Romain, Paris, Alcan, 1929. BEULE, Α uguste, sa famille εl ses amis, Paris, 1875. J. BUCHAN, Augustus, London, 1937· J. GAGE, Les classes sociales dans ΙΈnΙΡire Romai", Paris, Payot, 1964. V. GARDTHAUSEN, Augustus und seine Zeit, Leipzig, 1891-1896. Τ. R. HOLMES, Tke arckitect of tke Roman Empire, Oxford, 1928-1931. Κ. ΗόΝΝ, Augustus, Wien, 1937. Μ. Α. LEVI, 1Ι tempo di Augustc, Firenze, 1951. Ch. G. STARR, Civilizαtion αnd tke Cαesαrs. Tke intellectuαl revolulion in tke Roman Empire, Cornell University Press, New York, 1954. R. SYME, Tke Romαn RevoI"tion, Oxford, Clarendon, 1963. Μ.
ΠΙ.
BIBLIOGRAPHIE DES AUTEURS MODERNES
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BIBLIOGRAPHIE
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I.57 157
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Index Nominum
ACHELOUS : 106. 110. ΙΙ3. ACTIUM : 30. 48. 64. 67. 77, 103. ΙΙ4. 122, 124, 133 n. ι. ΑΝΤΟΙΝΕ : 41. 69. 75. 105 D. 2. AGRIPPA : 40. 41. 50 n. ι, 66, 70, 78, 79, 88. 89. 92. 97. 100, 128. 145. ApOLLON : 38. 122, 123. 132. ApOLLONlE : 77. AREUS: 16. ARISTOTE : 18, 81. ATHENODORE : 16, 83. AUGUSTE (OCTAVE-AuGUSTE) : 16. 37, 39-40, 43. 44, 49. 58, 59. 66, 72. 76. 78. 79, 80, 82. 83·91. 97. 100-101, ιι6. 124. 130. 131. 133. 134. 138, 140. BACCHUS : 23. ιι8. BATHYLLE : 41. 121. BRlNDES : 65. 66, 67, 68. 69. CALLIMAQUE : ιο6 n. 2. 109. 131, 135. CALi.lOPE : 45. ΙΙ5 n. 2. CALPURNlUS SlCULUS : 99. 128. 129. CAMPANIE : 18.
CANUS }ULlUS : 33. CASSΙUS : 75. CATON : 76, 77, 81. CATULLE : 17. ιο8. 109. Ι!Ί. ΙΙ9· CESAR : 74. 75. 84. 88. 129· CICERON : 21 n. Ι. 26. 76, 82 n. 5. 88. 125. 142. CLAUDE : 34 n. 5. 94· CYNTHlE : 139 n. Ι. DAPHNlS : 129. DEMETRlUS LACO : 26. ΙΙΟ n. 7. DENYS D'HALICARNASSE 127· DroDoTE : 21 n. Ι.
DlON CASSlUS: 15,67.71-72.74.78 sq.• 91-92· EGYPTE : 73. 103· EPICURE : 18. 23. 26. 28, 29. 31 n. 6, 32. 34, 37. 38, 43, 44. 45. 46. 49, 52. 54,70 n. ι. ESQUlLlN : 19, 21, 22, 29, 38. 40, 46-50. FAVONlUS: 73, 81. Fuscus ARELLlUS : 108. Fuscus ARlSTIUS : 108, ιι6. GALLUS (CORNELlUS) : ΙΟΙ n. 6, 103104, ΙΙ5· GERMANICUS : 142. HELVIUS CINNA : 121.
HOMERE : 75 n. 2. 109. ΙΙΟ, ΙΙ4, ιι6 n. 6. 135. HORACE et MECENE : 27-29, 31-32, 33, 34. 36, 39, 41-45. 50. 52-54. 56-58, 67.68.74,78,80,86-87,89,98, 101, 106. 107, ΙΙ3. 120, 123. 128, 135. - et AUGUSTE : 91. 93. 97, 98, 124. 129. 134· HORTENSlUS : 124. ILIA (RHEA SlLVlA) : 139 n. Ι. JULIE (fille dΆuguste) : 41. 66. }UPITER : 89. 129 D. 4. }UvENAL : 99. 100. LATRO : 40-41. LEPlDE: 69. LEPlDUS : 66, 67· LlVlE : 48, 147· LlVIUS DRUSUS : 63 D. 2. LOLLlUS : 128. LUCRI1:CE : 27. 32 sq.• 39, 45, 60. ΙΙ9, 121. 125. MACER (AEMlLlUS) : Ι Ι7. MAECENAS LlClNUS : 102. 11
162. 162
INDEX NOMINUM NOMINUM INDEX
MARCELLUS :: 133. MARCELLUS 133. MARSUS :: ΙΙ7. (DOMITIUS) 117, 120. 120, 125. 125. MARSUS(DOMIT1US) MARTlAL :: 99. MARTIAL 99, 123. 123, 129· 129. MELISSUS: MELISSUS: 102. 102, ιι6. 116, 117. 117, ΙΙ9. 119. MESSALLA (CORVINUS) :: 28. (CORVINUS) 28, 65. 65. 116. 116. MESSALLA MlSENE 69 n. n. 2. 2. MIS&NE :: 69 MURENA: MURENA: 40. 40. NASIDIENUS 2 1 n. n. 6. 6, 41. 4:. N A S ~ D ~ E NRUFUS RUFUS U S :: 21 NAULOQUE :: 69. . 69. NAULOQUE NERON NÉRON:: 21. 21, 31. 31. NEOPTOLEME ΟΕ N~OPTOLÈ%%E DE PARI0N PARION:: ΙΙ7 117 Ω. n. 9. 9. 118, 118, 119. 119. OCTAVIE :: 40. OCTAVIE 40, 54. 54, 69. 69, 105 105 n. n. 6. 6. ΟνΙΟΕ: OVIDE:29. 29, 57. 57, ιι6. 116, 123. 123, 12.4. 124, 127. 127, 139· 139. PINDARE :: 135. PINDARE 135. PHILIPPES PHILIPPES:: 68. 68. PHILODEME (DE :: 23. PHILODÈME (DE GADARA) GADARA) 23, 28, 28, 29. 29, 39. n. 3. 3, 82 82 n. n. 2. 2. 90. 90, ΙΙ4. 114, 117. 117. 39, 80 80 Ω. ΙΙ9. 126. 119. 121. 121, 126. PlS0 Prso (LUCIUS) (Lucrus) :: 50. 50. PISON ::43 PISON(CAESONINUS) (CAESONINUS) 43 n. n. 5,5, 75. 75. ΙΙ7. 117, 120. 120. PISON PISON(SOUS (sousNERON) NÉRON)::48. 48. PLATON: :78, 78, 81. 81, 84. 84, 85· 85. PLATON PLOTlUS TUCCA :: ΙΙ5. PLOTIUS TUCCA 115. POLLION : : 124. POLLION 124, 129. 129. POSIDONIUS ::58. 58. POSIDONIUS PRIAPE : :47. PRIAPE 47. PRIMA PORTA :: 48. PORTA 48. PRIMA PROPERCE et et MECENE MÊCÈNE: :39. 39, 67. 67, 75. 75, 98. 98, PROPERCE ΙΙΟ. 110, 135-136. 135-136, 139. 139. 140· 140. - -et : :133 etHORACE HORACE 133sq. sq. - -et : :127, etAUGUSTE AUGUSTE 127,135· 135. - -et : :133. etVIRGILE VIRGILE. 133. QUINTILIEN : :100, QUINTILIEN IOO. 105. 105. 111, I I I , 120. 120. SABINUM (Villa SABINUM (Villa de de Sabine) Sabine) : : 42. 42. 123 123 Ω. n.5.5.136. 136.137· 137. SALLUSTE : :74. 81. 84. SALLUSTE 74,81,84.
SALLUSTIUS CRISPUS CRlSPUS : 70, 71. SALLUSTIUS SCRIBONIA : 69. SCRIBONIA SENEQUE : 19 sq.. sq.• 29, 29. 34 0. n. 5. 58, 58. 59. SÉNÈQUE 72. 73, 73. 77. 81, 81. 99, 99. 112, 112, 124. SENEQUE PERE :: 41, 41. 100, 100. 107-108. 107-108. SÉNÈQUELE PARE SCIPI0NS :: 31, 31. 83, 83. 84. SCIPIONS SEVERES 79. 87, 87. 94. 94· SÉVÈRES: 79, SEXTUS ΡΟΜΡΕΕ : : 69. 6g. SEXTUSPOMPÉE SIRON ΙΙ4· SIRON:: 23, 27. 89, 114. 38, 74 74 n. 2. 2, 81, 85. 85, 86. 86. 87. 87, SUÉTONE SUETONE :: 38. 90, 106. 106. 1I8, 118, 133. 133, 141. 141. 90. STATlLIUS TAURUS : 65. TAURUS 65, 124. 124, STATILIUS TACITE TACITE:: 49, 49, 70. 70. 71. 71, 72. 72, 79. 79, 91-92. 91-92, 94. 94, 95. 95, 100. 100. Τ ARENTE :: 70. TARENTE 70. 25-26. 30 30 n. n. 3, 3,40, 124, 146. 146, TERENTIA TERENTlA :: 25-26. 40. 124. 147· '47. T H ~ O P O M::P57. E 57. ΤΗΕΟΡΟΜΡΕ TIBÈRE:: 50 50 Ω. n. ι, I, 54. 54, 76. 76. 79, 79. 87. 87. 88. 88, TIBERE 90. 90, 91. 91. 92, 92. 99. 99. 128, 128, 141· 141. TIBULLE 118, 123, 123, 125. 125, 127. 127. TIBULLE :: ιι8. 48, 50. 50. TIBUR:: 48. TIBUR TITHON:: 35-36. 35-36. ΤΙΤΗΟΝ RUFUS:: 108. 108, ιι6. 116, ΙΙ7. 117. VALGIUS VALGIUS RUFUS VARIUS: 26, 32. 32. 45.108, 45. 108, ΙΙ5, 115, 124, 124, 129. 129, VARIUS: 26. 133· 133. 84, 92 92 Ω. n. 6. 6. ARRON :: 84. VVARRON : ιι6, 116, 124, 124, 129. 129, (QUINTILIUS) VVARUS ARUS (QUINTILIUS) 132. 132. VATlA VATIA:: 20. 20. VÉNUS::25. 25, 43. 43, 46. 46. VtNUS 42. 98. 98. VERTUMNE VERTUMNE ::42. VESTRICIUS SPURINNA 142. VESTRICIUS SPURINNA ::142. M&CÈNE:: 22-26. 22-26, 39. 39, 56. 56, VIRGILEet e t M:έCENE VIRGILE 101. 107-108, 107-108, ΙΙΟ. 110, 130-131. 130-131. 73, 98. 98. 101. 73. AUGUSTE go, 93, 103. 103. 131. 131, 133. 133. --etet AUGUSTE : :90.93. POLLION 129,132. 132. -- e tet POLLION : :129. (SIDOINE) 115, ΙΙ9. 119. ZÉNON(SIDOINE) ΖέΝΟΝ : : ΙΙ5.
Index Rerum Notabilium
Adynata: 24. 24, 136 136 n. n. 2. 2. ALEXANDRINISME :: 58 ALEXANDRINISME 58 n. n. ι. 1, 101 IOI n. n. 6, 6, 107. 107, 108. 108. 109, 109, ΙΙΟ, 110, ΙΙ4. 114. ΙΙ5, 115, ιι8, 118, 120. 120.
Amitie Amitié :: 27 27 ή. n. 2. 2. 37, 37. 39.46. 39-46. 80, 80. 136136137, 137, 138. 138. Amour Amour :: 25-26, 25-26, 28, 28, 29, 29, 57. 57, ΙΙ3. 113, 139. 139. ιivBρε(ιx &V~PE[OL:: 57 57 n. n. 5. 5. Angoisse. 17, 21. 21. 23, 23, 24, 24, 30, 30. Angoisse, Anxiete Anxiété :: '7, 32 32 sq.• sq., 54. 54, 60, 60, ΙΙ4. 114. Apolitisme 16. 63. 63, 67. 67, 74, 74, 76. 76. Apolitisme :: 16. Aponie: Aponie :17. 17, 60. 60. ARCAD1SME :: 98. ARCADISME 98, 127. 127, 131, 131. 132. 132. Ayt Art dΆinιeΥ: d'Aimer: 28. 28, 105. 105. Ayt Art Poetique: Podtique: 108. 108, ιι8. 118, ΙΙ9, 119, 120, 120, 123. 123, 127. 127, 128 128 n. n. 5. 5, 138. 138. ASIANISME :: 104. 104, 110. 110. ASIANISME Ataνisme Atavisme etIusque étrusque ::21, 21, 41. 41. 54. 54, 55 55sq.• sq., 67. 67. 68. 68. 72. 72. Α uditoyium Μ aecenatis::49. Auditorium Maecenatis 49. Banquet Banquet (Symposium): (Symposium) :28,43.56. 28,43.56, ΙΙ3. 113. βιχσι.λεός paorhrG~:: 75, 75, 82 82 n. n. 2.2. Baroque: Baroque : 24. 24, 51. 51, 100, IOO. 107. 107, ΙΙΟ. 110, ΙΙΙ. III, 121. 121.
Bucoliques: Bucoliqzces: 39. 39, 1'7, 117, 120, 120, 129. 129, 132. 132. Campagne Campagne ::22, 22, 49. 49, 50. 50. Caymen: Carmen: 127. 127,129. 129. CERCLE DE DE MECENE MÉCÈNE:: 36. 36. 80. 80, 98. 98, 101 IOI CERCLE n. n. 6.6, 114·123. 114-123, 133. 133. 138. 138. Comedie: 20, 41 41 n. n. 3.3, 58. 58. 59. 59, ιι6. 116,118. 118. Comédie :20. Consitium: Consilium :79. 79, 80. 80. copa: Copa:28. 28, 29. 29. 47 47n. n. 5.5 , 49, 49, 106 106n.n. 2.2. Culte Culte ίmΡέήal impénai ::89 89sq. sq. Culte Culte mέtrδaque métr8aque : :106, 106, 109, 109. ΙΙ3. 113. Culte Culterustique rustique: :23, 23, 106. 106. DecoIum Décorum : :70. 70,88. 88, ΙΙ I Iι,I , 137. 137. Delicati: Delicati :19, 19, 1'7. 117.
Dignitas: 63. 63. 71. 71. 76. 76. 135. 135. :: 84. 84. 17. 89. 89, ΙΙ3. I 13. Dilettantisme :: 17. Dilettantisme 23. 27. 27. 56. 56, ΙΙ3· 113. DIONYSISME D,ONYS,SME :: 23. Divinisation :: '7. 17, 35. 35, 38. 38, 77, 77, 89-93, 89-93. Divinisation 134· 134. Elegantia: 56. 56, 59. 59, 60, 60, 71. 71. Elegαntiα: Élégie :: ιι6. 116, 127. 127. Elegie ÉILgies (de (de Properce) Properce) :: 98. 98, 133 133 n. n. 5. 5, Eligies 135, 135, 138, 138. 139· 139. ÉILgies αà Μ Mdcdne: 29, 35, 35. 36. 36, 37. 37, 38. 38. Eligies ecAne: 29. 40. 40. 49, 49. 58, 58, 67. 67, 124. 124. 128, 128. 142. 142. EMPIRE:: 78. 78, 80. 80. 81. 81, 83. 83, 146. 146. EMPIRE Eneide: Éndide: ιι6. 116, 131, 131. 132.133. 132-133. Enfer, Enfers Enfers :: 25. 25, 33, 33, 54, 54, 147· 147. Enfer, ÉPICURISME 15-55, 57. 57. 60-61. 60-61, 75. 75, EPICURISME :: 15-55, 83, 108. 108, 109. 109, ΙΙ9. 119, 121. 121, 127. 127. 76, 81. 81. 83. 76. Épitres: 98. 98, 106. 106, 109. log, 122, 122. 123. 123, 127. 127. Epityes: 136.138. 136-138. Épodes :41, 41. 67. 67, 98. 98. Epodes: Épopée :: 97, 97, 109. 109, ΙΙ4. 114, ΙΙ5. "5, ιι6. 116, 129. 129, Epopee 131. 131, 132. 132. 134, 134, 141. 141. Érotisme :: 27. 27. 28. 28, 57. 57, ΙΙ5. 115, 139 139 n. n. 3·3. EIotisme Esthetique 107-109. ΙΙΙ, I I I , 114-121. 114-121. Esthétique :: 107·109. Etiologie Étiologie :: ιι8-ιι9, 118-119, 139 139 n. n. ι.I . d p p o d y ::27. 27. εόφροσόνη Felicitas: 20. 20, 22. 22. 45. 45, 77, 77, ΙΙ2. 112. Felicitas: F&te : 17, 17,23. 23, 43. 43, 58, 58, 91. 91, ΙΙ3. 113, ΙΙ9· 119. FMe: Fides :40. 40, 64, 64, 80. 80, 95· 95. Fides: Fortuna: 31-32, 31-32, 45. 45, 46, 46, 51. 51, 52 52 sq., sq., FoytU1lα: 77. 77, 92, 92. 106. 106. Fragments (de (de Mecene) Mécène) :: 51. 51, 56. 56, 59. 59, Fyαgments 77, 104 104sq., sq., 121. 121. 77. Geoygiques: Gdorgiques :22 22 sq.• sq.,39. 39, 73, 73.90 gon.n. 2.2, 98. 98, 99, ιι6. 116. 130·132, 130-132. 135. 135. 99. Genius: 105 105 n.n . 4,4, 119· 119. Genius: Gymnastique : :27 27 n.n. 2,2, 31. 31. Gymnastique Β,,,,,,,οσόνη Gwrody
164
INDEX RERUM RERUM NOTABILIUM NOTABILIUM INDEX
Hedonisme : 16, 20, 20. 26-27, 60. Hédonisme Η omo nouus. nouus, Homines Η omines %oui: noui: 63, 74. Homo 88,95· 95. 88, 30. 78. Humanitarisme : 30, Imagines:: 56, 56. 68. Imagines Ingenium: 38, 38. 60, 72, 72. 77. 107, 107, 124, 124, Iltgenium: 127. 132, 132. 141, 141. 142. 142. 127, Ισόθεος :: 91. 9 ι. lo69eoç Mecene :: 46 sq. Jardins de Méckne λάθε βιώσοις :: 83. h d g ~Pdoaç 83. Lasciuia::115, Lasciuia I 15, 120. 120. Laudatio :: 35. 48, 99. Lawlatio 35. 37. 37, 48, 99, 103. 103, 104, 104, 105, 105, 127. 128, 142. 142. 127, 128, Jtιliae:: 85, Leges Jztliae 85, 86, 86, 138. 138 LiMralisme 85-86, 102-103. 109, Libéralisme ::81, 81.85-86,lO2-l03, log, 111 I I I n. 2, 2, II5J 115, 142. 142. Libertas: 18. 18, 41. 41, 43, 43, 75· 75. Ludi (Jeux (Jeux publics) publics) :: 87 87 n. n. 5, 5. 88. 88, 113, 113, 116. 116, 141. 141. Lu:ruria: Luxuria: 21, 21, 24. 24, 27, 27, 27 27 n. n. 2, 2, 30. 30, 54. 54. 57. 57, 58. 58, 61, 61, 72, 72. 87, 87, 99, 99. 105 105 n. n. 2. 2, 111. 111, 122. 122, 139 139 n. n. ι. I. Lyrisme Lyrisme :: 97, 97, 114. 114, 115. 115. 116, 116, 117, 117, 122. 122, 123, 128, 134, 138, 139, 140. MECENAT: 97-104. 123. 136, 140-143. Militia: Mzlitia: 59, 59, 68, 68, 123. 123, 135, 135, 136. 136. Mollis, Mollis, Mollitudo: Mollitudo: 37. 37, 39, 39, 41, 41. 48. 48, 109. 109, 115, 117, 120. 120, 125-126. 125-126, 129, 129. 134. 134, 115, 117, 136. 136. Monarchie 65, 80 80 sq.• sq., 94. 94. Monarchie :: 65, Morale Morale ::40, 40, 45, 45. 86, 86, 136, 136,138-139. 138-139. Morum Morum Ctιra: cura :85. 85. Morum ι n. Morum 1'8gi"",n: vegimen :331 n. 3.3. Mort: 12. 113. 32sq., sq., 105. 105, ι112, 113. Mort :32 Μ os maiorum: Mos maiorum: 59, 59, 64, 64, 67. 67, 125. 125. MUSES : 18. MUSES: 18, 45, 45. 113 n. n. 4,4, 115 115n. n. 2,2, 122. 122, .- 113 131. 131. Musique Musique :: 16, 16. 29·30. 29-30. 109. 109. 117, 117, 121. 121, 126. 138 n. n. 5.5. 126, 138 Mythes, Mythes, Mythologie Mythologie::18, 18,35-36, 35-36, 51. 51,90, 90, 93, 117, 119· 119. 93, 117. Naturalisme Naturalisme :: 17. 17, 2], 27, 29. 29, 47 47 n. n. 5,5, 48, 48, 51. 51, 112. 112. Nature Nature ::17. 17,29. 29,35, 35,37, 37,49, 49.51, 51.60, 60, 106. 106, 146. 146. Neant 32. 33. 33, 34· 34. Néant ::32. Ntιgae: Nugae: 22, 22, 109. 109, 114. 114, 115, 115. 117. 117, 119, 119, 121. 121,123.131. 123, 131. Odes Odes (dΉοrace) (d'Horace) : :2]. 27, 35. 35. 54. 54, 99, 99, 123. 123, 124. 124, 135. 135, 138. 138, 140. 140. Odes Ι, 122, OdesRomaines: Romaines: 90 gon.n. 2.2, 98. 98, 12 121, 122, 129· 129.
Ordre équestre equestre : 63, 63. 68, 71, 73. 73, 74. 74· Otium: 19, 19. 20, 20. 21, 21. 29, 29. 31, 31. 38. 42, 43, 48. 49, 49. 50, 51, 51. 53. 53, 70. 70, 76. 76, 83, 83. 111. 111, 48, 115,117,119. 122, 12311. 115,117.119,122.123 n. 5.136, 5. 136, 142. Parasites :: 41. 41, 56, 56. 59. 59· xappr,oia ποιρρ'l)σΙοι : : 80 n. 3. Pax: Ραχ: 51, 68, 68. 83. Pergraecari : : 59. Pessimisme Pessίmisme:: 33, 33. 44, 74, 74, 87, 87, 1x2, 112. 113. 113· Pzetas: 83, 84. 84. Pieias: 83, Plagiat :: 107. 107. Police :: 64-67. 64-67, 82, 82, 86, 86, 94. 94. 43, 50, 50, 63-96. 63-96. Politique : 43, xohudkia 117, 118. πολυ.έλειοι :: 11 7. 11 8. Potentia: 70, 70, 71. 71, 79. 79, 95· 95. Potestas tribunicia: tribunicza :65, 65, 85. 85. PotesIas 64, 65, 65, 72, 72, 79. 79. Préfectures :: 64, PrMectures Promkthke: 35. 35, 44 44 n. n. 2. 2, 77, 77, 105, 105, 121. 121. Promithι!e: PyBupla :: 57 57 n. n. 5· 5. Ρ
Table des Matières Matieres
9
INTRODUCTION . BIOGRAPHIE SOMMAIRE DE MECENE
Chapitre Premier Premier.. . - L'ÉPICURISME L'EPICURISME DE Cha9itre
13 MECENE, ου L'ECHEC MÉcÈNE.
. . . . . . . . . . Seneque diffamateur de MCcène Mecene . . . . . SCnèque
15 19
DE LA SAGESSE
Les Georgiques, Géorgiques. miroir de I'ame l'âme de Mecene MCcène vie . La religion de la joie et le sens de la νie L'angoisse de la mort . . . . . . . L'illumination de I'amitie l'amitié . . . . . . Le naturalisme champetre champêtre . . . . . La religion de la Fortuna . . . . . . Epicurisme Épicurisme et atavisme etrusque étrusque . . . Conclusion Conclusion . . . . . . . . . . .
.
22
. . . . .
26 32
39 46 52 55 60
.
.
Chapitre Π. - ACTION ΕΤ PENSEE POLITIQUE CHEZ La carrière carήere politique de MCcène Mecene.. . . . . . Épicurisme traditionnel et engagement politique Epicurisme La pensCe pensee politique de MCcène Mecene . . . . . . Les mises en libCral εη garde du ministre :: MCcène Mecene liberal Conclusion .. . . . . . . . . . . . . Conclusion
MECENE .
. . . . .
. . . . .
. . . . .
. . . . .
Chapitre LE ChaPitre ΠΙ. I I I . -. LE MECENAT MÉCÉNAT:: HISTOIRE HISTOIRE ΕΤ ET LEGENDE LÉGENDE La royaute royautC litteraire littCraire de Mecene MCcène :: traditions antiques et spCculations modernes .. . . . . . . . . . . . specuJations Mecene MCcène ecήvaίn, écrivain. ου ou Jes les impuissances d'un esthete esthète .. . . Divergences Divergences doctrinales doctrinales et quete quête de J'unite l'unit6 au cceur cœur du Cercle Cercle de Mecene MCcène . . . . . . . . . . . . . L'esthCtique Ρήmίtίνe primitive du CercJe Cercle : Ιε le lusus . . . . . . L'estMtique LΥήsme Lyrisme mineur et Jyήsme lyrisme majeur apres après Actium. Actium . ApoJogie Apologie et proces mollitudo .. . . . . . . . . . . procès de la mollitudo
63 64 75 80 85 93 97 97 104
114 118 123
166
TABLE DES MATlERES
L'ι~cΙaίr L'éclair dΆctίum d'Actium et l'ere l'ère des des uates. gaies . .. . . . . . . . Virgile, Virgile. ou l'appel de de l'epopee l'kpopée :: l'evolution l'évolution spontanee. spontanke. Enthousiasme et difficultes difficultks . . . . .. .. . . . . .. Mecene MCcène patron du lyrisme triomphal de 26 A 20 20 av. av . J.-C. : Horace Horace et Properce . . . . . . . . . . . . . Concluslon Conclusion .. . . . . . . . . . . . . . . . .
a
129 133 140
145
CONCLUSION GENERALE . ApPENDICE :: Les Les Fragments Fragments de de Mecene Mécène APPENDICE
127
. . . . . .
149
BIBLIOGRAPHIE
155
INDEx NOMINUM
161
INDEX RERUM NOTABILIUM
163